MEMOIRE EHANGEUR DE Chaleur

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MEMOIRE

Présenté

L’UNIVERSITE ABOU-BEKR BELKAID-TLEMCEN


Faculté des Sciences – Département de Physique

Pour obtenir le grade de

Magister
Option : Physique Electronique et Modélisation
Par
Mohamed GACEM
Sur le Thème

Comparaison Entre l’Isolation Thermique Extérieure et


Intérieure d’une pièce D’un Habitat Situé Dans Le Site De
Ghardaïa

Devant le jury d’examen :

Président
B. BENYOUCEF Professeur Université Abou bekr Belkaid Tlemcen

Directeur du Mémoire
T. BENOUAZ Professeur Université Abou bekr Belkaid Tlemcen
Examinateurs
A.E. MERAD Maître de Conférences Université Abou bekr Belkaid Tlemcen
N. BIBI TRIKI Maître de Conférences Université Abou bekr Belkaid Tlemcen

Membre Invité
S.M.A. BEKKOUCHE : Maître de Recherche à l’U.RA.E.R Ghardaïa

Année Universitaire 2010-2011


DEDICACES

Je dédie ce modeste travail

A mes très chers parents.

A mes sœurs.

A tous mes amis.

A tous ceux qui ont contribué de prés ou de loin à la réalisation de ce travail.


REMERCIEMENTS

Avec l’aide de Dieu tout puissant, j’ai pu accomplir ce modeste travail

Les travaux qui font l’objet de ce mémoire ont été réalisés au sein du laboratoire
Physique Electronique et Modélisation du Département de Physique de la faculté des
Sciences de l’Université Abou Bekr Belkaid Tlemcen , sous la direction de Monsieur
le Professeur BENOUAZ Tayeb.

Je tiens à lui exprimer particulièrement ma gratitude, c’est bien lui qui a dirigé
ce mémoire avec une disponibilité de tous les instants ; il a guidé mes travaux avec
patience et sérieux tout le long de la préparation de ce mémoire.

J’exprime aussi ma vive reconnaissance à Monsieur BEKKOUCHE Sidi


Mohamed El Amine Maitre de Recherche à l’Unité de Recherche Appliquée en
Énergie Renouvelables de Ghardaïa pour ses conseils judicieux et le soutien qu’il m’a
prodigué au cours de l’élaboration de ce mémoire ainsi que l’esprit d’initiative et de
recherche qu’il a su me transmettre.

Je tiens à exprimer mes plus vifs remerciements à Messieurs les membres du


jury.

À Monsieur Benyoucef Boumedienne, Professeur à l’Université Abou Bekr


Belkaid Tlemcen, pour honneur qu’il me fait en acceptant la présidence du jury.

À Monsieur Bibi Triki Nasr Eddine , Maître de Conférences à l’Université Abou


Bekr Belkaid Tlemcen , pour avoir accepté de juger ce travail.

À Monsieur Merad Abdelkrim , Maître de Conférences à l’Université Abou Bekr


Belkaid Tlemcen, pour avoir accepté de juger ce travail.

Je remercie tous les membres du Laboratoire que j’ai pu côtoyer durant toutes
ces années passées.

A tous ceux qui m’ont aidé, par une grande collaboration ou par une tendre parole.

Gacem Mohammed
Table des matières

Introduction Générale 5

1 Modes de Transfert de Chaleur 9


1.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.2 Conduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
1.2.1 Loi de Fourier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
1.2.2 Résistance thermique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
1.3 Convection . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
1.3.1 Calcul du coefficient d’échange par convection . . . . . . . . . . . 13
1.3.2 Convection forcée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
1.3.3 Convection naturelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
1.4 Transfert par rayonnement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
1.4.1 Puissance echangée entre deux corps . . . . . . . . . . . . . . . . 17
1.4.2 Facteur de forme géométrique, exemples simples . . . . . . . . . . 19

2 Description et Inertie Thermique de l’Enveloppe 22


2.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
2.2 Plan Descriptif des deux Pièces . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
2.3 Détermination des Éléments de caractérisation de l’enveloppe . . . . . . . 26
2.3.1 Transmission de la chaleur à travers les murs . . . . . . . . . . . . 27
2.3.2 Etude expérimentale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31

1
2.4 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33

3 Théorie et Confrontation avec l’Expérience 36


3.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
3.2 Vers le Modèle et la Simulation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
3.3 Rayonnement Solaire à l’Extérieur de l’Atmosphère . . . . . . . . . . . . 37
3.4 Position du Soleil . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38
3.4.1 Coordonnées équatoriales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38
3.4.2 Coordonnées horizontales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40
3.5 Orientation d’un Plan . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42
3.6 Angle d’Incidence sur un Plan . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42
3.7 Méthode Semi-Empirique de Perrin Brichambaut . . . . . . . . . . . . . 43
3.7.1 Estimation de l’énergie instantanée (ciel clair) . . . . . . . . . . . 43
3.7.2 Estimation de l’énergie instantanée (ciel couvert) . . . . . . . . . 44
3.8 Modélisation Physique des Phénomènes de Transferts Thermiques . . . . 45
3.8.1 La salle du séjour . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47
3.8.2 La pièce . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49
3.9 Résultats Théoriques et Expérimentaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51
3.9.1 Journée du 26 Mai 2008 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51
3.9.2 Journée du 05 Janvier 2009 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54
3.10 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55

4 Etude Comparative, Isolation Thermique par l’Extérieur ou par l’Inté-


rieur? 57
4.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57
4.1.1 Problème de l’isolation thermique . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58
4.1.2 Objectif de l’étude . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59
4.2 Isolation Thermique Extérieure et Intérieure, Comportement et Performance 59
4.2.1 Cas du mur isolé par l’extérieur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59

2
4.2.2 Cas du mur isolé par l’intérieur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60
4.3 Modifications Apportées aux Equations de Bilans Energétiques . . . . . 61
4.3.1 Isolation thermique intérieure . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61
4.3.2 Isolation thermique extérieure . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62
4.4 Mise en Oeuvre Numérique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62
4.5 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67

Conclusion Générale 70

3
Introduction Générale

4
Introduction Générale

À l’échelle planétaire, le secteur du bâtiment représente de 30 à 40 % de la consom-


mation totale d’énergie et une forte part des impacts environnementaux d’origine an-
thropique. De ce fait, il présente un fort potentiel d’amélioration à la fois sur les plans
énergétiques et environnementaux. Pour répondre à ces défis énergétiques et environne-
mentaux, plusieurs éléments de solution peuvent être mis en oeuvre de manière complé-
mentaire. Des solutions, appliquées au bâtiment, amènent à travailler simultanément sur
la consommation du bâtiment, sa structure et ses divers équipements, dès la phase de
conception [1].
L’un des buts principaux de la construction des bâtiments est de mettre les occupants
à l’abri des effets climatiques (chaud, froid) en créant un microclimat intérieur satisfaisant
pour l’exercice de diverses activités. L’isolation thermique doit répondre à ce but. Il s’agit
de protéger les occupants de manière automatique et passive des facteurs climatiques:
pluie, vent, rayonnement solaire direct, rayonnement chaud ou froid de diverses parois. Le
concepteur doit aussi faire en sorte que la consommation d’énergie (production de chaud
ou de froid) reste dans les limites fixées par les règlements et les possibilités financières
des occupants. L’évolution des techniques et le développement de nouveaux matériaux de
construction contribuent à l’amélioration du confort thermique des usagers des bâtiments.
Certains matériaux naturels encore mal connus peuvent entraîner une diminution des
dépenses énergétiques des bâtiments par une meilleure qualité d’isolation et contribuer
ainsi à la protection de l’environnement [2].
Avec les renforcements des normes, les recherches au niveau de la thermique du bâ-
timent se sont accentuées, en particulier l’isolation thermique de l’enveloppe qui joue un
rôle important dans la maîtrise de la consommation d’énergie. En effet, une grande part
des déperditions thermiques est liée aux pertes de chaleur à travers les murs, la toiture et
le plancher. Pour cela, les recherches s’orientent principalement dans l’amélioration des
techniques et des performances thermiques des isolants thermiques existants [3]. D’ail-

5
leurs, de nombreuses études et retours d’expériences ([1], [4] - [7]) sur les bâtiments les
plus performants montrent que la diminution des consommations énergétiques passe par
une conception architecturale prenant en compte la compacité du bâtiment et la gestion
des apports solaires passifs, a mise en place d’une ventilation double-flux avec récupéra-
tion de chaleur et, dans la plupart des cas, une isolation thermique de l’enveloppe.
La plupart des logements construits aujourd’hui en Algérie sont relativement non
isolés, ce qui signifie que ces bâtiments ont de fortes déperditions thermiques et de fait
consomment beaucoup plus d’énergie. De plus, ceux-ci sont chauffés grâce à des énergies
fossiles, donc fortement pourvoyeurs de gaz à effet de serre responsable en partie des
changements climatiques. L’élévation globale des températures et la forte consommation
énergétique nécessitent l’élaboration des concepts à forte efficacité énergétique qui seront
appliqués aux bâtiments. L’isolation thermique est complexe et très diversifiée. Selon les
matériaux utilisés et les pièces à isoler, l’économie résultant de l’isolation thermique sont
très variables. L’isolation thermique assure trois principales fonctions dans un logement.
La première consiste à renforcer le confort en supprimant l’effet paroi froide l’hiver et
paroi chaude l’été. La deuxième consiste à réduire les consommations d’énergie pour le
chauffage et / ou la climatisation. Cette deuxième fonction induit la troisième qui consiste
à rendre l’habitat plus écologique en diminuant les pollutions liées au rejet dans l’air des
restes de combustibles.
La démarche de modélisation adoptée dans cette contribution étant un couplage des
phénomènes thermiques. Ce travail s’appuie sur les recherches préalables du l’Unité de
Recherche Appliquée en Energies Renouvelables. L’objectif est de développer un modèle
mathématique permettant de traiter les problématiques concernant la conception glo-
bale de l’enveloppe. C’est un outil adapté et couplé à la simulation numérique simplifiée
et pouvant s’inscrire dans une démarche d’éco-conception des bâtiments, permettra en
particulier d’effectuer de nombreux calculs en un temps restreint. Un recensement des
techniques de conception dans les bâtiments permet de traiter principalement l’isolation
thermique intérieure et extérieure des parois opaques verticales de l’enveloppe de l’habi-

6
tat choisi. La nécessité d’isoler thermiquement est surtout importante dans les parois qui
sont soumises aux conditions climatiques extérieures d’une région aride ou semi-aride.
Toutefois, en Europe, compte tenu des nouvelles exigences de confort thermique, il est
à retenir que l’isolation thermique des murs peut se faire par l’intérieur, les performances
obtenues sont souvent moindres qu’une intervention par l’extérieur. Mais le chantier est
plus économique et à la portée du bricoleur. L’objectif primordial dans ce mémoire est
de faire une comparaison entre l’isolation thermique intérieure et extérieure de point
de vue température. On veut démonter aussi par une étude expérimentale que l’inertie
thermique d’un bâtiment ou d’un logement en milieu Saharien se combine souvent avec
l’isolation thermique des parois comme facteur de confort.
- Une bonne compréhension des types fondamentaux de Transfert Thermique est une
nécessité fondamentale pour la plupart des cursus en thermique. Le premier chapitre
aborde les trois modes de transfert de la chaleur à savoir : la conduction, la convection
et le rayonnement.
- Dans le deuxième chapitre, le plan descriptif des deux pièces mis en place est décrit,
l’étude expérimentale de l’inertie thermique de l’habitat est importante pour pouvoir
assurer une ambiance intérieure confortable.
- Le troisième chapitre est consacré à la mise en oeuvre numérique. Des résultats de
simulation numérique ont été confrontés avec des données expérimentales mesurées pour
voir dans quelle mesure la théorie s’accorde avec l’expérience.
- Les avantages de l’isolation par l’extérieur sont bien connus : absence de ponts ther-
miques sur les liaisons entre les murs et les planchers et inertie apportée par les murs
du côté intérieur. Nous procéderons dans le quatrième chapitre à une étude comparative
entre l’isolation thermique intérieure et extérieure de point de vue température. On peut
voir par la suite est ce que cette technique reste économiquement avantageuse. L’analyse
des résultats obtenus à partir des méthodes identifiées durant ces phases a permis de tirer
quelques conclusions de ce travail et d’esquisser des perspectives.

7
Chapitre I

Modes de Transfert de Chaleur

8
Chapitre 1

Modes de Transfert de Chaleur

1.1 Introduction
La thermodynamique nous a montré qu’elle est essentiellement basée sur deux prin-
cipes mesurant la variation d’énergie entre un état initial et un état final. Dans la majorité
des cas, cette variation est due à des échanges de travail et thermique (chaleur). Pratique-
ment, le travaille s’applique sur les fonctions d’états qui ont la propriété de ne dépendre
que des états initial et final. Ainsi on n’étudie pas la nature et la durée de l’interaction du
système avec l’extérieur qui est à l’origine de la variation de l’état du système. Lorsqu’on
parle de « transferts thermiques », on cherche à expliquer la façon dont les transferts de
chaleur se font ainsi que leur vitesse.
Le second principe de la thermodynamique spécifie que le transfert de chaleur se fait
du corps chaud vers le corps froid, ou de façon équivalente d’une température élevée vers
une température plus basse. Le système ne sera donc pas en équilibre thermique durant
le transfert. L’approche qu’on va poursuivre est essentiellement phénoménologique, cest
à dire d’origine expérimentale, et macroscopique. Ainsi on parle de transfert thermique
pour décrire un échange de chaleur lié à une différence de température. Plusieurs modes
de transfert vont être étudiés mais dans tous les cas on peut définir la puissance transmise

9
entre deux points de températures différentes T1 > T2 [8].

P = h S (T1 − T2 ) (1.1)

L’unité de P est le Watt (W ) ou Joule / s.


Cette relation est connue sous le nom de loi de Newton,
S est la surface au travers de laquelle le transfert se fait en m2 ,
h un coefficient de transfert de chaleur en W m−2 K −1 .
Le but de l’étude thermique est souvent de déterminer h.

1.2 Conduction
Ce mode de transfert de chaleur se retrouve dans tous les composants ”solides” d’une
transmission, c’est le plus simple. Il correspond au transfert de chaleur dans un solide
d’un point chaud vers un point froid.

1.2.1 Loi de Fourier

Soit un corps solide, homogène et isotrope à travers lequel passe un courant unidi-
rectionnel de chaleur. Soit une petite couche plane perpendiculaire à la direction x de
propagation de la chaleur d’épaisseur dx et d’aire S à l’intérieur de ce milieu (figure 1.1).
Les deux faces de cette couche sont des surfaces isothermes. La première est à la tempé-
rature θ et la seconde à la température θ + dθ ( avec dθ < 0).Le gradient de température

, est la variation de la température par unité de longueur, lorsqu’on se déplace dans
dx
la direction de propagation de la chaleur.
La conservation d’énergie au sein du volume défini par dx et A se traduit par l’équation
(1.2).  
d2 θ dθ
k +Q=ρ C (1.2)
d x2 dt

10
Fig. (1.1): Conduction dans une couche élémentaire de mur plan

ρ : est la masse volumique de la pierre (Kg m−3 ) .


k : est la conductivité thermique de la pierre (W m−1 ◦ C −1 ) .
C : est la chaleur spécifique (J Kg −1 ◦ C −1 ) .
t : est le temps caractéristique (s) .
La fonction Q de l’équation (1.2) représente la source de la chaleur, les variables indépen-
dantes sont la position x et le temps t.

1.2.2 Résistance thermique

Considérons le problème simple de conduction dans un mur (figure 1.2) de conducti-


vité k constante et d’épaisseur L. A travers le mur, la température varie de θo ( tempé-
rature de la paroi gauche) à θ L (température de la paroi droite).

Fig. (1.2): Schématisation du mur monocouche.

11
L’équation qui gouverne le problème en stationnaire et sans génération interne de chaleur
est: 
2 
 x = 0 → θ = θo
d θ
= 0 avec pour conditions limites (1.3)
d x2 
 x = L → θ = θL

La solution de cette équation est:

θ
θ = θo + (θL − θo ) (1.4)
L

Le flux qui traverse le mur est:

k dθ
φ= (θo − θ L ) = −k (1.5)
L dx

Si la section du mur est A, la quantité de chaleur qui traverse le mur est:

kA
Φ= (θo − θL ) (1.6)
L

kA L
On définit par la conductance et par la résistance thermique du mur.
L kA
Pour un mur multicouches

Fig. (1.3): Schématisation du mur multicouches.

Les résistances thermiques s’expriment par:

Li
Ri = (1.7)
Ai ki

12
et la quantité de chaleur traversant le mur (Figure 1.3) par:

θo − θL
Φ=  (1.8)
Ri

1.3 Convection
L’échange thermique par convection a pour origine le mouvement d’un fluide. En effet
hormis le rayonnement à travers les corps transparents, la conduction est le seul mode
de transmission de la chaleur à travers le solide. Pour les fluides, c’est différent:
- le transfert thermique s’effectue par conduction lorsqu’il n’y a pas de mélange de matière,
ou lorsque l’écoulement est laminaire,
- dans un écoulement turbulent en contact avec une paroi solide, il existe le long de
la paroi une mince couche de fluide en écoulement visqueux que l’on considère comme
laminaire. L’épaisseur de ce film laminaire dépend des propriétés physiques du fluide et
de la nature de l’écoulement,
- dans une direction perpendiculaire à la paroi ( donc au ligne de courant), on admettra
qu’il n’y a aucun mélange de matière et que la chaleur peut se transmettre que par
conduction,
- en dehors de la couche laminaire, la chaleur se transmet par mélange des particules de
fluides, provoquant une égalisation rapide de la température.

1.3.1 Calcul du coefficient d’échange par convection

Le flux thermique de conduction à travers la couche laminaire (Figure 1.4) peut


s’exprimer par la loi de Fourrier par:

λ
φ= S (θm − θ) (1.9)
e

13
Fig. (1.3): Gradient thermique dans la couche laminaire.

Mais en général, on ne connaît pas e, de plus l’épaisseur du film laminaire dépend de la


vigueur de la zone turbulente voisine. On exprime alors le flux thermique par:

φ = h S (θm − θ) (1.10)

h (W / m2 ◦ C) est appelé coefficient d’échange par convection.


Le transfert de chaleur par convection est complexe, car il résulte de la superposition de
deux phénomènes:
- conduction entre les particules de fluides qui se rencontrent,
- mélange de ces particules par suite du mouvement d’ensemble du fluide. Si ce mouvement
n’est provoqué que par les différences de températures (donc de densité), la convection
est naturelle. Si ce mouvement résulte d’une action mécanique ( pompe, ventilateur, mise
en pression, etc...), la convection est forcée.

1.3.2 Convection forcée

En l’absence de convection naturelle, le coefficient d’échange h par convection est


indépendant de la différence de température de la paroi et du fluide (θm − θ) mais il
dépend des six grandeurs suivantes:
- Um vitesse moyenne du fluide (W m−2 K),

14
- ρ masse volumique du fluide (Kg m−3 ),
- Cp chaleur spécifique du fluide (J Kg −1 K −1 ),
- µ viscosité dynamique du fluide (P a s),
- λ conductivité thermique du fluide (W m−1 K −1 ),
- D dimension caractéristique de la surface d’échange (m).
A partir de ces grandeurs, on définit les nombres sans dimension suivant:
Nombre de Nusselt
hD
Nu = (1.11)
λ
Nombre de Reynolds
ρ Um D
Re = (1.12)
µ
Nombre de Prandtl
µ Cp
Pr = (1.13)
ρ
Les travaux expérimentaux étudiant le transfert de chaleur par convection dans une
situation donnée fournissent leurs résultats sous forme de corrélations mathématiques
pour les deux modes de convection (naturelle ou forcée).
Re le nombre de Reynolds caractérise le régime d’écoulement du fluide.
Si Re < 2000, l’écoulement est laminaire.
Si 2000 < Re < 3000, l’écoulement est intermédiaire.
Si Re > 3000, l’écoulement est turbulent.
Pr: le nombre de Prandtl caractérise les propriétés thermiques du fluide.
N u: le nombre de Nusselt caractérise l’échange thermique entre le fluide et la paroi.
Exemple: plaque verticale, oblique ou horizontale
Il existe généralement deux expressions dans la littérature:

2 0.5 1/3
Nu = Re Pr (1.14)
3

15
0.036 Re0.5 Pr
Nu =  (1.15)
1 + 0.83 Pr1/3 −1

1.3.3 Convection naturelle

Le mouvement du fluide est dû aux variations de la masse volumique du fluide prove-


nant des échanges de chaleur entre le fluide et la paroi. Le fluide est mis en mouvement
sous l’effet des forces d’Archimède car sa masse volumique est fonction de sa température.
La convection forcée est négligeable si: Gr/ Pr2 > 100

Nu = C (Gr Pr)n (1.16)

avec
β g ∆T ρ2 L3
Gr = (1.17)
µ2
Si la convection est laminaire Gr Pr < 109 et donc n = 1/4
Si la convection est turbulente Gr Pr > 109 et donc n = 1/3
Exemple : plaque plane verticale ou horizontale de longueur L et de tempé-
rature uniforme.
Si la convection est laminaire

Nu = 0.53 (Gr Pr)1/4 (1.18)

Si la convection est turbulente

Nu = 0.104 (Gr Pr)1/3 (1.19)

[8], [9] et [10]

16
1.4 Transfert par rayonnement
Les corps émettent de l’énergie par leur surface, sous forme d’un rayonnement d’ondes
électromagnétiques, et ce d’autant plus que leur température est élevée. Inversement,
soumis à un rayonnement, ils en absorbent une partie qui se transforme en chaleur.
Le rayonnement est un processus physique de transmission de la chaleur sans support
matériel. Ainsi, entre deux corps, l’un chaud, l’autre froid, mis en vis-à-vis (même séparés
par du vide), une transmission de chaleur s’effectue par rayonnement du corps chaud vers
le corps froid : le corps chaud émet un flux φ1 et absorbe une partie du flux φ2 émis par
le corps froid. Comme φ1 > φ2 , le bilan du flux est tel que le corps chaud cède de l’énergie
au corps froid. A l’inverse, le bilan du flux peut être retrouvé sur le corps froid qui émet
moins d’énergie qu’il n’en absorbe.
On définit:
Coefficient d’absorption
flux absorbé
α= (1.20)
flux incident
Coefficient d’émission
flux émis
ε= (1.21)
flux incident
Coefficient de réflexion
flux réfléchi
ρ= (1.22)
flux incident
La conservation de l’énergie implique:

α+ε+ρ=1 (1.23)

1.4.1 Puissance echangée entre deux corps

Entre deux corps noirs, l’un chaud (température T1 ), l’autre froid (température T2 ),
en vis-à-vis total ( c’est à dire que tout le flux émis par l’un des corps est reçu par l’autre),

17
le flux net échangé s’écrit:


Φ = f lux émis − f lux absorbé = S σ T14 − T24 (1.24)

σ : constante de Stéfan-Boltzmann, σ = 5, 67.10−8 (W.m−2 .k −4 )


Si les deux corps ne sont pas en vis-à-vis total, le flux net échangé entre deux corps
s’écrit:

Φ = S1 F12 σ T14 − T24 (1.25)

T : température de la surface (K).


F1,2 : facteur de forme entre les surfaces S1 et S2 .
S : aire de la surface (m2 )
Φ : flux de rayonnement à grande longueur d’onde entre les surfaces S1 et S2 (W ).
Où F1,2 est un nombre appelé facteur de forme qui fait intervenir la géométrie considérée
et les émissivités des deux corps.
L’évaluation des facteurs de forme ou facteur d’angle, liés aux transferts de chaleur
par rayonnement, entre deux surfaces.Fij (facteur de forme) est une quantité purement
géométrique, qui ne dépend ni de la nature ni de la température des deux surfaces .On
peut aussi interpréter Fij comme étant la probabilité pour qu’un rayon issu de Si soit
intercepté par Sj .Pour plusieurs surfaces on définit le facteur de forme général entre deux
surfaces Si et Sj :

 
Qij = Si Fij σ Ti4 − Tj4 = Sj Fji σ Tj4 − Ti4 (1.26)

Qij : flux de rayonnement à grande longueur d’onde entre les surfaces i et j. Si le


coefficient d’émission ε du corps est différent du facteur Fij , on peut admettre que:

1
Fij =
(1.27)
1 1 Si 1
−1+ + −1
εi Fij Sj εi

18
Les échanges par rayonnement entre deux surfaces quelconques d’un habitat mettent en
jeu deux facteurs différents.
-L’angle sous lequel chaque surface est vue par l’autre.
-Leurs caractéristiques d’émission et d’absorption.

1.4.2 Facteur de forme géométrique, exemples simples

Le facteur de forme géométrique ne dépend que de la géométrie et de la disposition


relative des surfaces Si .
Si Fij = Sj Fji (1.28)

j=n
Fij = 1 (1.29)
j=1

n : le nombre de surfaces entourées par la surface i.


Ces deux relations sont utiles pour la détermination des facteurs de formes de plusieurs
surfaces.
Si les surfaces Si et Sj sont planes, subséquemment elles ne peuvent pas rayonner vers
elles mêmes puisqu’elles ne sont pas convexes.

Facteur de forme entre deux surfaces rectangulaires (ou carrées) planes et


parallèles

Facteur de forme entre deux surfaces rectangulaires (ou carrées) planes et parallèles,
centrées et de mêmes dimensions. x = x = y = y  : rectangles de mêmes dimensions.

1
F12 = [F (2x, 2x) − F (2x, 0) − F (0, 2x)] (1.30)
2 π x2

Nous avons représenté sur la figure (1.4) quelques courbes donnant les facteurs de forme
de deux surfaces rectangulaires égales parallèles et opposées représentatives de la formule
précédente [11] et [12].

19
Fig.(1.4): Facteurs de forme de deux surfaces rectangulaires et parallèles
de mêmes dimensions

Facteur de forme entre deux surfaces adjacentes perpendiculaires

Le facteur de forme de 1 vers 2 est calculé à partir de la figure suivante.

Fig.(1.7): Facteurs de forme de surfaces rectangulaires.

Ainsi que nous l’indiquions que les solutions proposées ici permettent de résoudre sans
approximation les cas pratiques les plus courants [11], [12]..

20
Chapitre II

Description et Inertie Thermique


de l’Enveloppe

21
Chapitre 2

Description et Inertie Thermique de


l’Enveloppe

2.1 Introduction
L’enveloppe d’un bâtiment correspond à la notion de clos et de couvert tant en ce
qui concerne la couverture que les façades ou les parties enterrées. Cest l’interface entre
un espace qui doit satisfaire aux besoins de confort et de protection de ses occupants, et
un environnement qui présente de l’inconfort et des risques. Elle est de ce fait, soumise
à de multiples actions et la pérennité de ses performances doit être assurée. Placée dans
le contexte général de la maîtrise de la demande énergétique et de la réduction des gaz à
effet de serre, l’approche intégrée de la performance énergétique de l’enveloppe, considérée
comme un composant thermique, demande une analyse multicritère des composants et
des fonctions à assurer. L’étude de la paroi, milieu incontournable de transferts de chaleur
et point sensible dans l’acte de conception d’un bâtiment, demande en particulier une
approche du couplage avec la maîtrise des ambiances intérieures en conditions estivales
et hivernales, exigences récentes sur les plans de la réglementation et de la normalisation.
L’impact de la perméabilité à l’air de l’enveloppe et l’optimisation de matériaux isolants
constituent des problématiques importantes, qu’il faut associer aux aspects sanitaires de

22
la qualité de lair et au confort thermique en période estivale.
Les travaux de recherche et de développement antérieurs (de [13] à [19]) ont permis
une évolution technologique en vue de répondre aux exigences des différents programmes.
Cependant, l’enveloppe joue un rôle clé dans la réduction des besoins énergétiques du bâ-
timent. L’amélioration des performances thermiques de l’enveloppe peut être obtenue par
l’isolation, le traitement des ponts thermiques, la maîtrise des transferts d’air et d’hu-
midité, l’amélioration des vitrages..., ce qui permet de mieux maîtriser la consommation
d’énergie, que ce soit pour le chauffage ou la climatisation. Toutefois, plusieurs travaux
récents ([13], [14]), dont certains ont été effectués par l’Equipe Architecture Solaire et
Bioclimatique de l’Unité de Recherche Appliquée en Energies Renouvelables de Ghar-
daïa, ont permis de prouver que l’enveloppe de ces types de construction est la cause
principale de la grand part des déperditions incontrôlées. A cet effet, on se base dans ce
chapitre sur la campagne expérimentale de prélèvements et de mesures qui a été effectuée
par l’équipe en période estivale pour évaluer les températures intérieures et caractériser
l’inertie thermique de l’enveloppe.

2.2 Plan Descriptif des deux Pièces


Généralement, la pierre n’est plus un matériau très utilisé en Algerie. Réputée chère
et difficile à mettre en oeuvre, elle disparaît progressivement de la construction neuve au
profit du Bloc béton ou de la brique. Les logements de Ghardaïa ont été notre source
d’inspiration dans la proposition de ce plan. Il est adapté aux commodités de la vie
contemporaine, tel que l’utilisation des matériaux locaux à l’image de la pierre qui dispo-
nible dans la région, le plâtre, la chaux et même le ciment mortier. Les figures 2.1 - 2.6
sont des schématisations de deux chambres d’une habitation réelle (URAER) située au
rez-de-chaussée ou au premier étage comprenant les éléments suivants:
- L’enveloppe du bâtiment ou parois extérieures constituées d’une structure lourde géné-
ralement en 40 cm de pierre, en deux couches de 1.5 cm du ciment mortier et en couche

23
supplémentaire de 1 cm d’enduit de plâtre.
- Les parois intérieures (murs de refend) dont les faces sont seulement en contact avec
l’ambiance intérieure sont composées d’une structure lourde de 15 cm de pierre, de deux
couches de 1.5 cm du ciment mortier et de deux couches de 1 cm d’enduit de plâtre.

Fig.(2.1): Plan descriptif

Fig.(2.2): Mur Nord de la pièce, Fig.(2.3): Mur Sud de la pièce,


vue intérieure. vue intérieure.

24
Fig.(2.4): Mur Nord du séjour, Fig.(2.5): Mur Sud du séjour,
vue intérieure. vue intérieure.

Séjour Pièce

Fig.(2.6): Vue de l’extérieur.

- Le plancher est posé sur une terre pleine et plate pour le logement du rez-de-chaussée. Il
est situé et coulé directement sur le sol, n’occasionne que peu de déperditions. La forme
est constituée de sable, du béton et du carrelage. C’est un revêtement de finition, permet
un traitement surfacique, antidérapant, résistant à l’usure, aux produits chimique.
- Le toit est composé d’hourdis ciment, d’une dalle de béton, du sable et du ciment
mortier de telle façon que les fondations tiennent le coup et acceptent la charge. Pour
permettre l’écoulement des eaux, on aura une petite pente (moins de 5%) et plusieurs
trous d’évacuation. Jusqu’à présent, les toits plats étaient plus perçus comme des nids à

25
infiltration que comme une solution architecturale.
- Les fenêtres et les portes contribuent dans le bilan énergétique, elles dépendent de nom-
breux facteurs, tels que le climat local, l’orientation, le cadre (châssis + intercalaire), la
surface relative (fenêtre plancher), la performance des occultations nocturnes et solaires.
Dans ce cas, on se focalise uniquement sur les surfaces de la fenêtre et de la porte. On
les considère en bois ordinaire.
Ghardaïa, oasis sahariennes situées au Sud de la capitale (600 km), ces régions connues
par leur climat aride caractérisé par le manque des précipitations (160 mm/an) et la raré-
faction des terres agricoles, des températures diurnes très élevées en été, et des tempéra-
tures basses en hiver (gelées durant les mois de décembre à mi-février).

2.3 Détermination des Éléments de caractérisation


de l’enveloppe
La performance énergétique de l’enveloppe d’un bâtiment est évaluée en fonction des
éléments suivants:
- Coefficient de déperdition par transmission, correspondant au flux thermique cédé entre
l’espace chauffé et les espaces non chauffés (extérieur, sous-sol, espaces non chauffés).
- Coefficient de transmission surfacique.
- Coefficient de transmission linéique, correspondant au flux thermique en régime sta-
tionnaire par unité de longueur.
- Résistance superficielle
- Coefficient moyen de déperdition spécifique par transmission à travers les parois
- Inertie adaptée...[20], [21] et [22].

26
2.3.1 Transmission de la chaleur à travers les murs

Résistances thermiques des murs à la conduction

Le flux de chaleur par m2 transmis par conduction à travers un mur plan dépend:
- De l’épaisseur de la paroi
- De la nature du matériau
- Des températures de la face interne et de la face externe du mur
Plus λ / e augmente plus le mur conduit la chaleur, λ / e = k coefficient de conduction
du mur.
Plus λ / e diminue ou plus λ / e augmente moins le mur conduit la chaleur, plus le mur
résiste au passage de la chaleur, plus il est isolant.
On appelle résistance thermique d’une paroi ou d’un mur à la conduction R = e / λ
⇔ r = 1 / k Dans le cas d’une paroi ou d’un mur composé de plusieurs couches de
différents matériaux, la résistance à la conduction de l’ensemble, est la somme de toutes
les résistances de chaque matériau R = Σ e / λ [20].

Résistances thermiques superficielles des murs

L’échange de chaleur entre la surface d’une paroi à la température θ et le fluide à la


température T dans lequel elle beigne (l’air) se fait par convection et par rayonnement.
Le flux de chaleur transmis par m2 , par convection et rayonnement est:

ϕ = h (T − θ) (2.1)

h est le coefficient d’échange thermique de surface. Il dépend de la nature de mur, de son


orientation, de la vitesse et de la direction de l’air qui entre en contacte avec elle...etc.
1 / h est la résistance thermique superficielle du mur.
Si on tient compte des phénomènes de conduction, de convection et de rayonnement, on
utilise alors: R la résistance thermique globale par m2 de la paroi dont K le coefficient

27
de transmission thermique utile ou global de la paroi.

1
K= (2.2)
R

K s’exprime en W m−2 K −1 ou W m−2 ◦ C −1 .


R s’exprime en W −1 m2 K ou W −1 m2 ◦ C.

1 1 ei
R= + +Σ (2.3)
hi he λ1

K représente l’aptitude d’une paroi à permettre le passage de la chaleur entre les deux
milieux qu’elle sépare. Plus K est grand, plus la qualité thermique de la paroi est mau-
vaise. La détermination du coefficient K est la base de tous les calculs thermiques du
bâtiment: puissance des appareils de chauffage à installer, température de surface des
parois, bilan thermique...[20]
Le flux de chaleur qui est transmis entre les deux milieux, de températures respectives
Ti et Te séparé par la paroi est donc:

ϕ = K (Te − Ti ) (2.4)

Tableau 1: Calcul des résistances thermiques superficielles des différents murs.

28
Application numérique

Les murs Sud, le mur Ouest de la salle du séjour et le mur Est de la pièce se composent
de deux couches du ciment mortier, une couche de la pierre lourde et une couche du plâtre.

Fig.(2.7): Couches constituant les murs Sud, Ouest de la salle du séjour


et Est de la pièce.

Il s’agit des murs verticaux en contact avec l’extérieur. Donc la résistance superficielle
est:
1 1
+ = 0.11 + 0.06 = 0.17 m2 ◦ C W −1
hi he
La résistance thermique globale de ces murs est:

1 1 2 ea eb ec 1
R= + + + + = 0.3639 m2 ◦ C W −1 =⇒ K = = 2.748 m−2 ◦ C −1 W
hi he λa λb λc R

A l’exception du plâtre,la cloison séparant le séjour de la pièce constitue les mêmes


matériaux de construction et avec les mêmes épaisseurs.

Fig.(2.8): Composition de la cloison qui sépare le séjour de la pièce.

29
La résistance thermique globale est:

1 1 2 ea eb 1
R= + + + = 0.3389 m2 ◦ C W −1 =⇒ K = = 2.9507 m−2 ◦ C −1 W
hi he λa λb R

Le mur Nord est constitué de deux couches du ciment mortier et une couche plus
mince de la pierre lourde.

Fig.(2.9): Composition du mur Nord

La résistance thermique globale de ces murs est:

1 1 2 ea ei 1
R= + + + = 0.2818 m2 ◦ C W −1 =⇒ K = = 3.5486 m−2 ◦ C −1 W
hi hi λa λb R

Les toits sont constitués du ciment mortier, d’hourdis ciment, du béton et une couche
de carrelage.

Fig.(2.10): Composition des toits

Il s’agit dans ce cas des surfaces horizontales en contact avec l’habitat du premier étage.

30
La résistance thermique globale du toit est:

1 1 ea eg eh ed 1
R= + + + + + = 0.5774 m2 ◦ C W −1 =⇒ K = = 1.7319 m−2 ◦ C −1 W
hi hi λa λg λh λd R

Les épaisseurs et les valeurs des conductivités thermiques utilisées dans les calculs sont:

ea = 0.015 m, eb = 0.4 m, ec = 0.01 m, ei = 0.1 m, eg = 0.2 m, eh = 0.045 m

λa = 1.15 W m−1 ◦ C −1 , λb = 2.8 W m−1 ◦ C −1 , λc = 0.4 W m−1 ◦ C −1 ,


λg = 1.1 W m−1 ◦ C −1 , λh = 1.4 W m−1 ◦ C −1

2.3.2 Etude expérimentale

L’analyse par l’étude expérimentale vise le comportement thermique de ces deux


chambres heure par heure. Elle permet de déterminer quelques solutions améliorant les
conditions de confort et les performances énergétiques de l’habitation. La connaissance
de l’évolution des températures permet de mieux appréhender les situations de confort
ou d’inconfort rencontrées et de calculer les besoins énergétiques en tenant compte des
variations climatiques jour/nuit. Pour effectuer les mesures, nous avons utilisé une unité
d’acquisition de type Fluke Hydra Série II qui, quelque soit sa qualité, cumule à tous les
niveaux des erreurs même si elles ne sont pas vraiment considérables. Une autre difficulté
inhérente réside dans la présence des phénomènes de bruitage et plus particulièrement
les bruits liés aux mesures. Les thermocouples type K sont utilisés pour la mesure des
températures des parois et de l’air. Le principe est basé sur l’effet Seebeck. Pour la mesure
des températures des murs Sud et Nord, cinq thermocouples ont été placés en différents
points sur chaque paroi. De même, nous avons recueilli les valeurs des températures
intérieures de l’air ambiant en plaçant les cinq thermocouples dans différents points. Les
valeurs expérimentales tracées dans les figures sont obtenues en faisant les moyennes de
celles enregistrées. Pour ce faire, on prend les exemples donnés par les figures 2.11 et 2.12
qui représentent les courbes des températures de chaque lieu.

31
Fig.(2.11): Températures mesurées intérieure et extérieure,
Ghardaïa le 20-21 Juillet 2008.

Fig.(2.12): Températures mesurées intérieure et extérieure,


Ghardaïa le 20 Mai 2008.

A travers les figures précédentes, on prouve qu’un mur épais en pierre lourde n’isole
pas dans ces conditions. Mais, il devra ralentir par son inertie, l’entrée de la chaleur.
En principe, l’ambiant intérieure doit être rester fraîche en été grâce à leurs murs en
pierre à forte inertie thermique. Ces murs épais possèdent un fort déphasage permettant
de faire entrer la fraîcheur la nuit dans le mur puis de la restituer la journée. Pour

32
cela, la pierre deviendra le matériau idéal: dense, apte à stocker et conductible pour
favoriser le stockage à condition qu’il existe des nuit fraîches. Effectivement, c’est ça le
problème dans ces régions arides: en été, les températures ambiantes extérieures restent
presque tout le temps élevée même durant la nuit. L’inertie thermique consiste alors
en une accumulation que de la chaleur dans l’enveloppe pour une restitution intérieure
par radiation. La complexité de ce phénomène réside en ce que le flux de chaleur à
travers l’enveloppe augmente successivement la température des matériaux ce qui permet
d’augmenter en même temps la température de l’air de l’habitat.
Explication
L’inertie thermique (ou la masse thermique) est le potentiel de stockage thermique
d’un local ou d’une maison. En été, le bâtiment accumule la chaleur puis la restitue de
manière diffuse à l’intérieur avec un décalage plus ou moins important dans le temps sui-
vant son inertie thermique. Le déphasage représente le décalage de temps entre le pic de
température extérieure et le pic de température à l’intérieur du bâtiment. Il est considéré
comme un atout pour le confort d’été car il retarde le transfert de chaleur à travers
les murs dans la journée. Plus un matériau est isolant plus il déphase. C’est logique la
chaleur se déplace lentement dans celui-ci. Les courbes représentent le déphasage pro-
voqué par l’inertie thermique de l’habitat considéré, elle montre l’évolution journalière
des températures du séjour, comparées aux températures extérieures. L’utilisation de la
pierre contribue à donner au bâtiment une inertie forte. Elle favorise une plus grande sta-
bilité des températures. Donc, elle offre aux maîtres d’oeuvre une réponse constructive
pour réaliser des habitations bien conçues en matière de confort thermique d’été dans
d’autres régions dont les nuits sont suffisamment fraîches.

2.4 Conclusion
On peut retenir d’après ces études expérimentales que l’inertie thermique des murs
joue un rôle contradictoire. Les faibles variations de température mesurée ont pour consé-

33
quence de pénaliser le confort à l’intérieur du logement en générale.
L’optimisation de la forme et la structure fonctionnelle d’un habitat en pierre à Ghar-
daïa de la construction en vue de faire des économies d’énergie doivent constituer un autre
travail pertinent. Une bonne solution pour analyser l’effet de la géométrie de la const-
ruction sur la consommation d’énergie est d’utiliser par exemple un indicateur, appelé
coefficient de forme qui est défini comme le rapport entre le volume du bâtiment et la
somme de toutes les surfaces qui sont en contact avec l’extérieur.

34
Chapitre III

Théorie et Confrontation avec


l’Expérience

35
Chapitre 3

Théorie et Confrontation avec


l’Expérience

3.1 Introduction
La modélisation d’un bâtiment dans sa globalité est en général constituée d’un réseau
complexe de résistances et de capacités thermiques entre les différentes zones internes du
bâtiment et entre ces zones et l’environnement proche du bâtiment. Différents types
d’outils sont utilisés en physique du bâtiment. Leur utilisation dépend principalement du
phasage des étapes de la conception du projet. Ainsi, les règles dites expertes sont plus
adaptées au niveau de l’esquisse, les codes simplifiés adaptés permettent les itérations au
niveau d’un avant-projet sommaire et les codes spécialisés sont utilisés pour l’évaluation
d’un avant-projet détaillé en préalable...
En raison du coût et des durées expérimentales, la modélisation-simulation est un
moyen efficace pour mettre au point et étudier le comportement thermique des bâti-
ments en régime variable. Nous avons choisi d’utiliser le logiciel MATLAB car il présente
l’avantage de posséder une bibliothèque intéressante. Olgyay, malgré sa démarche claire-
ment déterministe, reconnaissait ainsi que la modélisation dans l’architecture, dans toute
sa diversité, constitue un mode d’expression privilégié du développement durable [23].

36
3.2 Vers le Modèle et la Simulation
La notion de modèle comme norme abstraite se développe alors en physique. Le
modèle est ici un intermédiaire à qui les physiciens délèguent la fonction de connaissance,
de réduction de l’encore énigmatique à du déjà connu, notamment en présence d’un
champ d’études dont l’accès est difficilement praticable. Si modéliser, c’est déléguer la
fonction de connaissance afin de représenter la réalité de façon à la fois économique et
fiable, encore faut-il s’assurer que le modèle conserve un lien avec l’expérience [24].
Selon Etienne Guyon, modélisation et simulation restent des démarches distinctes. La
modélisation, vu ses outils, garde plus de latitude par rapport au réel que la simulation.
Les conditions du mimétisme absolu ne sont pas respectées puisque le modèle opère
une simplification du phénomène, ne retenant que les variables les plus caractéristiques.
Ceci constitue une approximation, mais qui suffit souvent pour réussir. En regard de
cette modélisation, la simulation semble une approche plus coûteuse, puisqu’elle invite à
conserver tous les paramètres du problème initial [24]. En effet, ces principes restent justes
même pour l’estimation des rayonnements solaires incidents sur les murs de l’habitat.
Aprés le calcul de la position du soleil, on s’intéresse au calcul des éclairements incidents
sur les murs.

3.3 Rayonnement Solaire à l’Extérieur de l’Atmos-


phère
Le rayonnement solaire extraterrestre est en fonction de la constante solaire I0 et de
la correction de la distance entre la terre et le soleil . La constante solaire est le flux
énergétique reçu par une surface unité. Dans notre cas, la valeur qui a été retenue en
1980 est: I0 = 1367 (W m−2 )
I0 est variable autour de l’année puisque la distance terre soleil est elle-même variable

37
(trajectoire elliptique). La correction terre soleil est donnée par:

Cts = 1 + 0.034 cos ((360 / 365) (N − 2)) (3.1)

I = Io Cts (3.2)

Dans le modèle de R.sun, La correction terre soleil est donnée par la formule suivante:

 

Cts = 1 + 0.034 cos N − 0.048869 (3.3)

N
N = 2 π × (3.4)
356, 25
N : est le numéro du jour de l’année à partir du premier janvier.( De [25] au [29]).

3.4 Position du Soleil


La terre tourne autour du soleil, mais bien sûr vu de la terre, on dirait plutôt que
c’est le soleil qui tourne autour de la terre. Pour cette raison, on cherche à exprimer la
position du soleil par rapport à un repère local.

3.4.1 Coordonnées équatoriales

Le mouvement du soleil est repéré par rapport au plan équatorial de la terre à l’aide
de deux angles (δ, H).

Déclinaison du soleil

L’angle que fait la direction du soleil avec sa projection sur le plan équatorial. Dans
le repère équatorial absolu, la position du soleil est repérée par l’ascension droite et la
déclinaison, qui correspondent respectivement à l’angle que fait la projection du soleil
sur l’équateur céleste avec le point vernal, et à l’angle entre le soleil et l’équateur cé-
leste. L’ascension droite sexprime en heures, minutes et secondes, alors que la déclinaison

38
s’exprime en degrés. On rappelle que l’inclinaison de l’axe de la terre par rapport au
plan de l’écliptique (obliquité) est ε = 23◦ 27/ = 23, 45◦ et que la déclinaison δ vérifie
−ε < δ < ε.



360 360
sin (δ) = 0.398 × sin × (N  − 82) + 2 × sin × (N  − 2) (3.5)
365 365

Fig.(3.1): Repère équatorial

Angle horaire du soleil

C’est l’angle compris entre le méridien origine passant par le Sud et la projection
du soleil sur le plan équatorial, il mesure la course du soleil dans le ciel. Dans le repère
équatorial local ayant pour plan de référence le plan de l’équateur céleste et pour grand
cercle origine le méridien local, la déclinaison du Soleil est la même que dans le repère
équatorial absolu, mais la longitude du Soleil sera comptée à partir du méridien local.
Elle sera appelée Angle Horaire et notée H

H = 15 (T SV − 12) (3.6)

39
Il faut relier l’angle horaire H au temps légal. Le temps solaire vrai est défini à partir
de la rotation de la terre sur elle même. Il est donc directement lié à l’angle horaire. La
terre fait un tour complet en 24 H. Il est midi (12 H) lorsque le soleil est au zénith, on
a donc :  
Et + 4λ
T SV = T L − DE (3.7)
60
T SV : Temps solaire vrai qui est égal au temps légal corrigé par un décalage dû à l’écart
entre la longitude du lieu et la longitude référence.
L’angle H vaut 0◦ à midi, 90◦ à 18 heures et −90◦ à 6 heures en heure solaire vrai.
T L : temps légal (donné par une montre).
DE : décalage horaire par rapport au méridien de Greenwich (égale 1 pour l’Algérie).
Et : est la correction de l’équation des temps. Cette correction varie au cours de l’année
de −14, 3 (mn) à 16, 4 (mn). Elle peut être calculée par la formule approchée suivante:

Et = 9.87 sin (2N  ) − 7.53 cos (N  ) − 1.5 sin (N  ) (3.8)

Et : calculée en minutes et en fraction décimale de la minute.


λ : Longitude du lieu, en degrés.

3.4.2 Coordonnées horizontales

Le repère horizontal est formé par le plan de l’horizon astronomique et le vertical du


lieu. Dans ce repère pour plan de référence le plan de l’horizon local et pour grand cercle
origine le méridien local, la position du soleil telle qu’elle est perçue par un observateur
situé à la latitude ϕ et à la longitude λ est repérée par les angles appelés azimut et
élévation (ou hauteur), respectivement notés a et h.

Hauteur du soleil

C’est l’angle formé par la direction du soleil et sa projection sur le plan horizontal.
h = 0 : correspond au lever et au coucher du soleil, la hauteur du soleil varie entre +90◦

40
et −90◦ .
sin (h) = cos (δ) cos (ϕ) cos (H) + sin (ϕ) sin (δ) (3.9)

Fig.(3.2): Repère horizontal

Azimut du soleil

C’est l’angle compris entre la projection de la direction du soleil sur le plan horizontal
et la direction sud. Dans l’Atlas Solaire de l’Algérie, Capderou a utilisé la formule suivante
pour calculer l’azimut du soleil:

cos (δ) sin (H)


sin (a) = (3.10)
cos (h)

L’azimut est compris entre −180◦ et 180◦ . On trouve aussi dans la litérature une équation
qui dépend de la déclinaison solaire δ, de la latitude du lieu ϕ et de l’angle horaire H

sin (ϕ) cos (δ) cos (H) − cos (ϕ) sin (δ)
cos (a) =  0.5 (3.11)
[cos (δ) sin (H)]2 + [sin (ϕ) cos (δ) cos (H) − cos (ϕ) sin (δ)]2

41
3.5 Orientation d’un Plan
Un plan quelconque est défini par deux angles (α, γ):
γ : hauteur du plan, c’est l’angle que fait la normale du plan et sa projection sur le plan
horizontal.
α : azimut du plan, c’est l’angle que fait la projection de la normale sur le plan horizontal
et la direction du sud. L’inclinaison β du plan par rapport au plan horizontal est donnée
par:
β = 90 − γ (3.12)

3.6 Angle d’Incidence sur un Plan


L’angle d’incidence i est l’angle entre la direction du soleil et la normale du plan.
Cet angle est déterminé par la connaissance des cosinus directeurs du rayon incident et
la normale en coordonnées horizontales:

cos (i) = sin (α − a) cos (γ) cos (h) − sin (γ) sin (h) (3.13)

En coordonnées horaires:

cos (i) = sin (α) cos (γ) sin (H) cos (δ) + cos (α) cos (γ)

(cos (H) cos (δ) sin (ϕ) − sin (δ) cos (ϕ))

+ sin (γ) (cos (H) cos (δ) cos (ϕ) + sin (δ) sin (ϕ)) (3.14)

[24] et de [30] au [37]

42
3.7 Méthode Semi-Empirique de Perrin Brichambaut
Le rayonnement solaire qui arrive au sol peut se décomposer en deux parties: l’une
provient directement du soleil (direct), l’autre a été diffusée par l’atmosphère (diffus),
qui est mesurée par un pyranomètre muni d’un cache qui provoque l’ombre sur la cellule.
L’ensemble forme le rayonnement global mesuré par un pyranométre. Une approche théo-
rique valable pour un ciel totalement clair a été choisie pour l’estimation des irradiations
incidentes.

3.7.1 Estimation de l’énergie instantanée (ciel clair)

Pour un ciel clair, les éclairements du rayonnement direct Es, diffus Ed et global EG
reçus par un capteur sont donnés par les relations suivantes:
   
1 + cos (β) 1 − cos (β)
ED = DH + a∗ GH (3.15)
2 2
 
1
ES = A cos (i) exp − (3.16)
B sin (h + 2)
EG = ES + ED (3.17)

DH = A (sin (h))0.4 (3.18)



GH = A (sin (h))B

(3.19)

[ES ] = [ED ] = [EG ] = [DH ] = [GH ] W / m2 (3.20)

DH : éclairement diffus reçu par une surface horizontale.


GH : éclairement global reçu par une surface horizontale.

43
a∗ : étant l’albédo du sol (coefficient de réflexion du sol).






0.9 à 0.8 neige

a∗ = 0.8 à 0.4 sol clair (3.21)





 0.4 à 0.2 verdure

A, B, A , A , B  : sont des constantes qui dépendent de l’état de l’atmosphère.

Etat de l’atmosphère A B A A B 


Ciel bleu foncé 1300 6 87 1150 1.15
Ciel bleu clair 1230 4 125 1080 1.22
Ciel bleu laiteux 1200 2.5 187 990 1.25
Tableau.(3.1): Paramètres décrivant l’état de l’atmosphère

3.7.2 Estimation de l’énergie instantanée (ciel couvert)

Le ciel couvert est un ciel gris totalement rempli de couches nuageuses continues, plus
ou moins denses optiquement, et au travers desquelles il n’est pas possible de distinguer
le disque solaire. Dans ces conditions, le rayonnement direct est inexistant et le rayon-
nement global ne se compose que du rayonnement diffus. Si la couverture nuageuse est
homogène, on peut considérer que le rayonnement diffus du ciel est isotrope de même
que le rayonnement diffus du sol. Le rayonnement global par un ciel couvert est:

 
EG = ED = k EG (1 + 0.3 sin (h)) (3.22)

k : coefficient qui dépend de l’état du ciel avant d’être recouvert par les nuages.
k = 0.6 pour un ciel bleu foncé.
k = 0.3 pour un ciel bleu clair.
k = 0.6 pour un ciel bleu laiteux. [24] et de [30] au [36]

44
3.8 Modélisation Physique des Phénomènes de Trans-
ferts Thermiques
Dans le domaine de l’énergétique des bâtiments, le modèle numérique prédictif est
devenu en quelques années un outil très utilisé. Ainsi, des modèles de simulation ont été,
développés essentiellement pour répondre à des besoins de dimensionnement de l’enve-
loppe du l’habitat. Le but est l’étude de la variation des températures à l’intérieur en
fonction des caractéristiques des matériaux qui la forment. Cela donne une meilleure com-
préhension des phénomènes et favorise une meilleure isolation thermique. Ces modèles ne
concernent que les échanges thermiques. On ne peut donc pas étudier la stratification de
l’air d’une zone, l’influence du vent sur les infiltrations d’air, la diffusion d’eau dans les
parois,... Les changements d’état ne sont pas non plus pris en compte, donc le stockage
par chaleur latente n’est pas traité, ni l’effet des variations d’humidité. C’est donc exclu-
sivement l’enveloppe qui est étudiée [13], [14] et [24]. La méthode suivit vise à assurer
la maîtrise des hypothèses et équations de base et à développer les aspects modélisa-
tion associés (rayonnement, convection et conduction). Un rappel de thermodynamique
générale, permettant de reprendre les concepts classiques. Le premier principe est repris.
En appliquant la loi générale de la conservation de lénergie, on aboutit à un système
non autonome de dix huit équations différentielles ordinaires non linéaires. L’établis-
sement des équations est possible pour toutes les techniques envisagées. On utilise la
méthode numérique de Runge-Kutta d’ordre 4 pour donner les solutions du système.
Cette méthode assure, en général, une meilleure stabilité de la solution que la méthode
d’Euler. Le modèle mathématique proposé contient certaines hypothèses qui sont des
considérations importantes et qui ont été déjà testées et n’ayant pas une influence sur la
création et l’utilisation de ce modèle. On suppose que:
- Les transferts thermiques à travers les parois sont supposés unidirectionnels, perpendi-
culairement à ces parois.
- La distribution de la température sur les surfaces extérieures et intérieures des murs est

45
uniforme. Donc, les modèles mathématiques vont délivrer uniquement les températures
moyennes de l’air et des parois.
- Le régime est permanent à travers les murs lorsque le flux passe d’une couche vers
l’autre.
- La convection est naturelle (libre), l’écoulement est laminaire.
- Les portes et les fenêtres sont supposées fermées et en bois ordinaire. Ses températures
seront mesurées et imposées. [13], [14] et [24].
Afin de compléter les modèles mathématiques, il faut déterminer également les condi-
tions aux limites, environnantes et les conditions initiales pour la pièce et pour le séjour.
Alors, il faut mesurer par exemple les températures du sol à une profondeur z donnée.
Nous avons mesuré aussi les températures des portes et des fenêtres puisque ces dernières
rentrent dans les bilans énergétiques globaux.
L’étude des transferts de chaleur dans l’enveloppe de ces deux pièces a révélé l’im-
portance de la prise en compte de ces phénomènes à l’échelle de la paroi pour une bonne
évaluation du comportement des ambiances intérieures et pour une meilleure prédiction
des températures. Tout d’abord, une modélisation des transferts de chaleur a été entre-
prise à l’échelle des matériaux par les équations suivantes:
Le coefficient de transfert par rayonnement d’une surface i avec le ciel est:

σ (Tciel + Ti ) (Ti2 + Tciel


2
)
hrciel = 1.5
Tciel = 0.0552 Tam (3.23)
1 − εciel 1
+
εciel Ficiel

Le coefficient de transfert par rayonnement d’une surface i avec le sol extérieur est :

σ (Tsolext + Ti ) Ti2 + Tsolext
2
hriolext = (3.24)
1 − εsolext 1
+
εsolext Fisolext

On exprime le flux thermique échangé par convection avec l’ambiance par :

Qcviam = hcviam Si (Ti − Tf ) (3.25)

46
Les bilans énergétiques des surfaces intérieures et extérieures sont donnés par les équa-
tions suivantes :
dT
m Cp = Qabsorbées − Qémises (3.26)
dt

3.8.1 La salle du séjour

L’idée est d’avoir tout d’abord une comparaison sur les températures de l’air et de
chaque surface pour identifier convenablement les directions des transferts de chaleur.
Cette étude théorique est réalisée durant une période chaude. Elle est basée sur des
remarques préliminaires qui nous conduisent à décider et de juger que:

Tmur sud > Tmur ouest > Ttoit > Tair > Tmur est > Tsol > Tmur nord

Mur Sud du séjour

dT1 T8 − T1
ρa v1 Ca =  − Qr12 − Qr13 − Qcv14 − Qr15 − Qr16 − Qr17 − Qr1p + Qr1f (3.27)
dt Rsud

Rsud = (2 ea /λa S1 ) + (eb /λb S1 ) + (ec /λc S1 ) (3.28)

Mur Ouest du séjour

dT2 T9 − T2
ρa v2 Ca = +Qr12 −Qr23 −hcv24 S2 (T2 − T4 )−Qr25 −Qr26 −Qr27 −Qr2p +Qr2f
dt Rouest
(3.29)

Rouest = Rsud (3.30)

Toit du séjour

dT3 Ttpext − T3
ρa v3 Ca =  + Qr13 + Qr23 − hcv34 S3 (T3 − T4 ) − Qr35 − Qr36 − Qr37
dt Rtoit
−Qr3p + Qr3f (3.31)


Rtoit = (ea /λa S3) + (eh /λh S3 ) + (es /λs S3 ) + (ed /λd S3 ) + (eg /λg S3 ) (3.32)

47
Air intérieur du séjour

dT4
ρa v4 C4 = hcv14 S1 (T1 − T4 ) + Qcv24 + Qcv34 + Qcvf 4 − hcv45 S5 (T4 − T5 )
dt
−Qcv46 − Qcv47 − Qcv4p (3.33)

Mur Est du séjour

dT5 T5 − T4
ρa v5 Ca =  +Qr15 +Qr25 +Qr35 +hcv45 S5 (T4 − T5 )−Qr56 −Qr57 −Qr5p +Qr5f
dt Rest
(3.34)

Rest = (2 ea /λa S5 ) + (eb /λb S5 ) (3.35)

Sol du séjour

dT6 T6 − Tsin t
ρd v6 Cd =  + Qr16 + Qr26 + hcv46 S6 (T4 − T6 ) + Qr36 + Qr56 − Qr67
dt Rest
−Qr6p + Qr6f (3.36)


Rsol = (ed /λd S6 ) + (eh /λh S6 ) + (es /λs S6 ) (3.37)

Mur Nord du séjour

dT7 (T7 − Tnext )


ρa v7 Ca =  +Qr17 +Qr27 +hcv47 S7 (T4 − T7 ) +Qr37 +Qr57 +Qr67 +Qr7f
dt Rnord
(3.38)

Rnord = Rouest (3.39)

Mur Sud extérieur du séjour

dT8 (T8 − T1 )
ρc v8 Cc = −  + α S1 Es + hcvam8 S1 (Tam − T8 ) + hrc8 S1 (Tc − T8 )
dt Rsud
+hrsolext8 S1 (Tsolext − T8 ) (3.40)

48
Mur Ouest extérieur du séjour

dT9 (T9 − T2 )
ρc v9 Cc = − + α S2 Eo + hcvam9 S2 (Tam − T9 ) + hrc9 S2 (Tc − T9 )
dt Rouest
+hrsolext9 S2 (Tsolext − T9 ) (3.41)

3.8.2 La pièce

Les remarques préliminaires dans cette fois ci nous conduisent à supposer que:

Tmur sud > Tmur est > Ttoit > Tair > Tmur ouest > Tsol > Tmur nord

Mur Sud de la pièce

dT10 (T17 − T10 )


ρa v10 Ca =  − Qr10−11 − Qr10−12 − Qcv10−13 − Qcv10−14 − Qcv10−15
dt Rsud
−Qcv10−16 − Qr10ps − Qr10f s (3.42)

Mur Est de la pièce

dT11 (T18 − T11 )


ρa v10 Ca =  + Qr10−11 − Qr11−12 − Qcv11−13 − Qcv11−14 − Qcv11−15
dt Rest2
−Qr11−16 − Qr11ps + Qr11f s (3.43)


Rest = (2 ea /λa S11 ) + (eb /λb S11 ) + (ec /λc S11 ) (3.44)

Air intérieur de la pièce

dT13
ρa v13 Ca = Qr10−13 + Qcv11−13 + Qcv12−13 + Qcv13f s − Qcv13−14 − Qcv13−15
dt
−Qcv13−16 − Qcv13ps (3.45)

49
Mur Ouest de la pièce

dT14 (T15 − T14 )


ρa v14 Ca =  + Qr10−14 + Qr11−14 + Qr12−14 + Qcv13−14 − Qcv14−15
dt Rouest2
−Qr14−16 − Qr14ps + Qr14f s (3.46)

Sol de la pièce

dT15 (T15 − Tsin t )


ρa v15 Ca =  + Qr10−15 + Qr11−15 + Qcv13−15 + Qr12−15 + Qr14−15
dt Rsol
+Qr15−16 − Qr15ps + Qr15f s (3.47)

Mur Nord de la pièce

dT16 (T16 − Tnexts )


ρa v16 Ca =  + Qr10−16 + Qr11−16 + Qr12−16 + Qcv13−16 + Qr14−16
dt Rnord
+Qr15−16 + Qr16f s (3.48)

Mur Sud extérieur de la pièce

dT17 (T17 − T10 )


ρc v17 Ca = −  + α S10 Es + hcvam17 S10 (Tam − T17 )
dt Rsud
+hrc17 S10 (Tc − T17 ) + hrsolext17 S10 (Tsolext − T17 ) (3.49)

Mur Est extérieur de la pièce

dT18 (T18 − T11 )


ρc v18 Cc = −  + α S11 Ee + hcvam18 S11 (Tam − T18 )
dt Rest
+hrc17 S11 (Tc − T18 ) + hrsolext18 S11 (Tsolext − T18 ) (3.50)

[24], de [38] au [49].

50
3.9 Résultats Théoriques et Expérimentaux

3.9.1 Journée du 26 Mai 2008

Le dimensionnement et l’optimisation d’un système solaire utilisant le rayonnement


solaire nécessitent une connaissance des éclairements globaux (soleil et voûte céleste)
et diffus (voûte céleste seule), disponibles dans le plan du système. Les chercheurs ont
utilisé des méthodes numériques qui seront suivies par de nombreuses validations avec des
stations de mesure au sol. Lors de ces simulations, on s’est référé à la station radiométrique
de l’URAER. La figure 3.3 donne une comparaison entre l’éclairement global horizontal
mesuré et calculé. Tandis que la figure 3.4 présente une confrontation entre les données
mesurées et calculées sur un plan orienté vers le Sud et incliné par 32◦ .

Fig.(3.3): Eclairement global sur un Fig.(3.4): Eclairement global sur un


plan horizontal, 26 / 05 / 2008. plan incliné par 32◦ , 26 / 05 / 2008.

Quoique les densités du flux de chaleur d’origine solaire incidentes sur les murs Est, Ouest
et Nord sont décrites respectivement dans les figures 3.5, 3.6 et 3.7.

51
Fig.(3.5): Eclairement solaire incident sur le mur Sud

Fig.(3.6): Eclairement solaire incident sur le mur Est

Fig.(3.7): Eclairement solaire incident sur le mur Ouest

52
Si l’expérience n’est pas le fondement de la science, reste qu’elle en est le guide. Mais
c’est à l’abandon de la distinction entre l’expérience et la théorie. En effet, elles ne sont
pas des domaines complètement séparés, mais on peut dire qu’il n’y a pas d’expérience
sans théorie et pas de théorie sans expérience. Vue que la théorie est un ensemble de
propositions visant à expliquer des phénomènes. On doit donc fournir des tests qui ren-
draient possible une validation de la théorie. En utilisant la température ambiante (figure
3.8) et en se basant sur les données calculées de l’éclairement solaire du 26 Mai 2008 et
sachant que les températures initiales de la salle de séjour et de la pièce mesurées à 06
heures sont respectivement 29 ◦ C et 28.5 ◦ C, on remarque selon la figure (3.9) un accord
satisfaisant entre les températures théoriques et expérimentaux de la pièce.

Fig.(3.8): Température ambiante Fig.(3.9): Température de la pièce et


mesurée, 26 Mai 2008. de la salle de séjour, 26 Mai 2008.

La température de l’air intérieur du séjour est plus grande le soir. Elle devient en revanche
plus petite le matin par rapport à la température de l’air intérieur de la pièce. La raison
est que les murs Sud et Est sont ceux qui ont été exposés au soleil pour la pièce. Par
contre, ce sont les murs Sud et Ouest qui ont été exposés au rayonnement solaire pour la
salle du séjour. Donc, c’est tout à fait logique de dire que la quantité d’énergie absorbée
le matin par les murs de la pièce est supérieure par rapport à celle absorbée par les murs
exposés du séjour et vice-versa.

53
3.9.2 Journée du 05 Janvier 2009

En Physique, le recours à la simulation numérique permet d’explorer le comporte-


ment d’un modèle mais aussi d’obtenir des résultats qui seront comparés aux données
expérimentales. Dans les deux cas le modèle peut être amélioré ou remis en question;
son domaine de validité peut être clairement perçu en introduisant correctement les
paramètres d’entrée (température ambiante, densité de flux incident, vitesse du vent,
conditions aux limites) du programme.
Etant donné la basse latitude et l’altitude modérée, la température à Ghardaïa est très
élevée en été, modérément fraîche en hiver. En hiver comme en été, la variation diurne
de température est importante, étant donné la sécheresse parfaite de l’atmosphère. Pour
la même raison, la luminosité est intense. Les températures mentionnées ci-après sont
exprimées en degrés Celsius et représentent les températures journalières du 05 Janvier
2009 (figure 3.10) et les valeurs minimales et maximales observées sur un grand nombre
d’années (figure 3.11).

Fig.(3.10): Température ambiante Fig.(3.11): Valeurs minimales et maximales


mesurée, 26 Mai 2008. des températures observées à Ghardaïa

Par ailleurs, la figure 3.12 donne les variations instantanées des éclairements solaires inci-
dents sur les murs de l’habitat pour différentes orientations. Des résultats expérimentaux
ont été présentés et comparés avec ceux obtenus par simulation.

54
Fig.(3.12): Eclairements incidents, Fig.(3.13): Température de la salle de
05 Janvier 2009. séjour, 26 Mai 2008.

La figure 3.13 donne l’information que la comparaison est acceptable. D’ailleurs cette
étape reconnaît de nouveau l’importance des conditions classiques et opérantes, et du
traitement de l’information afin d’accéder à une meilleur modélisation.

3.10 Conclusion
Les progrès des méthodes numériques (Runge-Kutta d’ordre 4 à titre indicatif) et
l’augmentation des performances des ordinateurs permettent, grâce à des simulations de
plus en plus détaillées, de prédire le comportement de ces systèmes complexes, de simuler
des phénomènes naturels, comme les phénomènes de transfert de chaleur dans un habitat.
On utilise de plus en plus la simulation numérique, validée par des expériences, pour voir
si le modèle conçu est-il capable de reproduire les températures observées dans ces genres
de problèmes.
Les résultats de l’analyse sont comparés aux données disponibles et la comparaison est
satisfaisante. On peut dire alors que dans l’ensemble, le modèle mathématique proposé
est capable de reproduire les températures observées. Donc, le test peut se poursuivre
pour effectuer une étude comparatif entre l’isolation thermique intérieure et l’isolation
thermique extérieure.

55
Chapitre IV

Etude Comparative, Isolation Thermique


par l’Extérieur ou par l’Intérieur?

56
Chapitre 4

Etude Comparative, Isolation


Thermique par l’Extérieur ou par
l’Intérieur?

4.1 Introduction
L’isolation thermique vise à limiter les déperditions des logements. Le rôle est de
préserver le confort en réduisant les échanges thermiques avec l’ambiance extérieure: si
celle-ci est froide, l’isolation garde la chaleur; si celle-ci est chaude; l’isolation préserve
la fraîcheur. L’isolant peut se placer de diverses manières dans un mur (à l’extérieur,
en sandwich ou à l’intérieur) sans influencer la qualité d’isolation thermique de la paroi.
Cependant, sa position modifie l’inertie de la paroi ainsi que le risque de condensation. Le
pouvoir isolant d’un matériau est exprimé par sa conductivité thermique. Le vide spatial
interdit la convection et la conduction, et seul le rayonnement reste. L’air présente, en
effet, une grande résistance thermique pour autant que les mouvements de convection
soient empêchés.
Pour remédier les déperditions thermiques au niveau de la conception, il est primordial
de choisir des méthodes de construction et des matériaux réduisant au maximum ces

57
déperditions par les parois. En règle générale, il faut une excellente isolation thermique.

4.1.1 Problème de l’isolation thermique

Le problème de l’isolation thermique et notamment des ponts thermiques, semble


avoir trouvé la réponse d’après la littérature: l’isolation extérieure, tout est possible
si l’isolation et les parements sont efficaces. Pour l’isolation extérieure, les matériaux
écologiques feront l’affaire, si la pose est bien faite. Il est nécessaire donc de calculer des
pertes par ponts thermiques de liaison et donc de connaître les longueurs de ces liaisons.
Elle fonctionne donc à partir des dimensions d’un mur type qui est illustré ci-dessous
(figure 4.1):

Fig.(4.1): Illustration des ponts thermiques de liaison.

Les liaisons considérées sont marquées en mauve sur l’illustration (liaison du plancher
bas, du plancher intermédiaire, 2 angles de murs sortants, un entrant, un mur de refend)
et également les liaisons avec les menuiseries. Toute singularité dans une paroi constitue
un pont thermique et plus particulièrement:
- Entre deux parois verticales (angle formé par deux murs ou entre un mur extérieur et
un mur intérieur)
- Entre une paroi horizontale et une paroi verticale (à la jonction d’un mur et d’un

58
plancher)
- Au droit des joints lors de la pose des fenêtres.

4.1.2 Objectif de l’étude

En fin de compte, on cherche si cette isolation extérieure présente des avantages


notamment en matière de performance énergétique et plus particulièrement de point de
vue température. En fait, on suppose que le problème des ponts thermiques est traité
même par l’isolation thermique intérieure afin de faire une étude comparative sur les deux
techniques. L’isolation thermique des murs est effectuée par l’ajout d’une lame d’air de
1 cm d’épaisseur, d’une couche de 6 cm de polystyrène et une autre couche de 1 cm de
plâtre.

4.2 Isolation Thermique Extérieure et Intérieure, Com-


portement et Performance

4.2.1 Cas du mur isolé par l’extérieur

L’isolation thermique est appliquée sur la face extérieure de la façade; elle est ensuite
protégée par une finition légère (crépi, bardage, etc.) ou lourde (mur creux). Le choix entre
les différentes techniques d’isolation du mur par l’extérieur se fait en fonction des critères
suivants:
- les performances à atteindre, tant du point de vue énergétique que celui de l’étanchéité
à l’eau;
- l’esthétique recherchée;
- la complexité de la façade;
- le prix.
L’isolation extérieure permet de bénéficier de la capacité thermique de la paroi et de
limiter les risques de surchauffe en été. Par contre, dans le cas d’un chauffage intermit-

59
tent, le réchauffement du bâtiment prendra plus de temps.
Le placement de l’isolant du côté extérieur réduit très fortement les variations de tempé-
rature au sein de la maçonnerie. En effet, celles-ci restent très proches des températures
intérieures, relativement constantes par rapport aux températures extérieures. Les risques
de fissuration d’origine thermique de la maçonnerie sont donc supprimés.

4.2.2 Cas du mur isolé par l’intérieur

Tout comme pour le mur isolé par l’extérieur, l’apport d’un isolant thermique à la
face intérieure de la maçonnerie permet d’en améliorer sensiblement le niveau d’isolation
thermique. A côté des ponts thermiques “ de conception ”, il existe aussi les ponts ther-
miques “ d’exécution ”. La perforation de l’isolant pour placer un boîtier électrique, par
exemple, peut en créer une fuite de chaleur.
Un bâtiment isolé par l’intérieur perd l’inertie thermique de ses parois extérieures; cela
a pour conséquence d’atténuer fortement le rôle de régulation thermique des parois. Ainsi,
un local est rapidement chauffé mais il se refroidit tout aussi vite. Ces variations rapides
de température nuisent au confort thermique mais ce système peut devenir avantageux
lorsque le bâtiment est occupé durant de courtes périodes. Lorsqu’on place un isolant
du côté intérieur de la maçonnerie, le mur est plus froid en hiver et plus chaud en été
que le même mur sans isolation thermique. Le mur isolé par l’intérieur subit donc des
variations de température plus grandes et plus fréquentes. Les fissures qui en résultent
peuvent difficilement être évitées. Le risque de fissuration est fonction des paramètres
suivants:
- la dimension de la façade;
- le niveau d’exposition au soleil, à la pluie, au vent;
- les caractéristiques mécaniques des matériaux;
- la stabilité dimensionnelle de la maçonnerie;
- la teinte du parement.
L’isolation par l’intérieur constitue un travail délicat en raison des risques suivants:

60
- Gel dans les maçonneries si celles-ci sont humides;
- Condensation interne favorisant le risque de gel si le pare vapeur n’est pas continu;
- Moisissures, voire même une condensation superficielle, si certaines parties de parois
restent froides (création de ponts thermiques);
- Dégâts dans les maçonneries si celles-ci sont fortement exposées aux variations de tempé-
rature;
- Gel dans les canalisations d’eau exposées au froid si celles-ci ne sont pas déplacées

4.3 Modifications Apportées aux Equations de Bi-


lans Energétiques
Des modifications au niveau des équations des bilans énergétiques ont été introduites
pour avoir une meilleure prédiction des propriétés thermiques. L’isolation thermique des
murs exposés, nécessite des changements qui ont été effectuées au niveau des équations de
la conduction et au niveau des paramètres qui caractérisent les propriétés physiques des
matériaux, en particulier, la chaleur spécifique, la densité volumique et la conductivité
thermique. Les équations ci après montrent les rectifications apportées aux équations qui
régissent les bilans énergétiques du mur Sud du séjour (sur les parois interne et externe)
dans les deux cas.

4.3.1 Isolation thermique intérieure

Mur Sud intérieur du séjour


dT1 (T8 − T1 )
ρP OL v1 CP OL = − Qr12 − Qr13 − Qcv14 − Qr15 − Qr16 − Qr17 − Qr1p − Qr1f
dt Rsud isolé
(4.1)

Rsud isolé = (2 ea /λa S1 ) + (eb /λb S1 ) + (ec /λc S1 ) + (eair /λair S1 ) + (epol /λpol S1 )
(4.2)

61
Mur Sud extérieur du séjour
dT8 (T8 − T1 )
ρc v8 Cc = − + α S1 Es + Qcvam8 + Qrc8 + Qrsolext8 (4.3)
dt Rsud isolé

4.3.2 Isolation thermique extérieure

Mur Sud intérieur du séjour


dT1 (T8 − T1 )
ρa v1 Ca = −Qr12 −Qr13 −Qcv14 −Qr15 −Qr16 −Qr17 −Qr1p −Qr1f (4.4)
dt Rsud isolé

Mur Sud extérieur du séjour


dT8 (T8 − T1 )
ρc v8 Cc = − + α S1 Es + Qcvam8 + Qrc8 + Qrsolext8 (4.5)
dt Rsud isolé

4.4 Mise en Oeuvre Numérique


Certaines expériences sont infaisables. Pourquoi refuser toute possibilité de connais-
sance de ces magnifiques travaux autrement que par la lecture de documents? La simula-
tion se révèle là tout à fait irremplaçable. Des programmes réalisés permettent d’observer
des comportements, d’émettre des hypothèses, d’imaginer un protocole expérimental, de
l’appliquer, de consigner les résultats, de construire un modèle explicatif.
La présente étude permet de décrire l’évolution des températures intérieures de ces
deux pièces durant l’été ou l’hiver. Les conditions initiales de toutes les surfaces et de l’air
ont été choisies à partir des valeurs expérimentales. Les courbes tracées dans les figures
(4.2), (4.3), (4.4) et (4.5) représentent respectivement l’évolution des températures de
la paroi intérieure du murd Sud de la pièce, de l’air ambiant de la pièce, de la paroi
extérieure du mur Est de la pièce et de l’air ambiant de la salle du séjour. Les résultats
ont été calculés en utilisant les données du 26 Mai 2008.

62
Fig.(4.2): Température de la paroi intérieure du murd Sud de la pièce

Fig.(4.3): Température de l’air intérieur de la pièce

Fig.(4.4): Température de la paroi extérieure du murd Est de la pièce

63
Fig.(4.5): Température de l’air intérieur de la salle du séjour

La simulation numérique permet de prévoir l’évolution des températures pour les trois
cas: sans isolation, isolation thermique intérieure et l’isolation thermique extérieure. Ces
figures montrent l’importance de l’isolation thermique puisque l’écart moyen de tempé-
rature peut dépasser la valeur de 1.75 ◦ C pour l’isolation thermique extérieure et 1.64◦ C
pour l’isolation thermique intérieure. Ce qui donne un écart maximun de 0.11◦ C entre
l’isolation thermique intérieure et extérieure.
En ce qui concerne la période hivernale, la température est marquée par une grande
amplitude entre les températures de jour et de nuit, la température ambiante moyenne
enregistrée au mois de Janvier ne dépasse pas 9,2 ◦ C, le minima absolu de cette période
a atteint -1 ◦ C. De ce fait, nous avons choisi le 05 Janvier 2009 qui est un jour indicatif
pour l’illustration des résultats de la simulation numérique. Pour ce faire, à l’exception de
la figure (4.6) qui représente les relevés des températures obtenus du mur Est extérieur
de la pièce et du mur Ouest extérieur de la salle du séjour, les figures (4.7), (4.8) et
(4.9) présentent le comportement observé des températures de respectivement : mur Est
extérieur, l’air ambiant à l’intérieur de la pièce et l’air intérieur de la salle de séjour, et ceci
dans plusieurs situations : sans isolation thermique, avec isolation thermique intérieure
et avec isolation thermique extérieure.

64
.

Fig.(4.6): Température des parois extérieures du mur


Est de la pièce et du murd Ouest du séjour

Fig.(4.7): Température de la paroi extérieure


du murd Est de la pièce

65
Fig.(4.8): Température de l’air intérieur
de la pièce

Fig.(4.9): Température de l’air intérieur


de la salle du séjour

En premier lieu, on remarque selon la figure 4.6 que la température de la paroi exté-

66
rieure du mur Est de la pièce est plus grande le matin et elle est par contre plus petite
le soir par rapport à la température de la paroi extérieure du mur Ouest de la salle du
séjour. Ce scénario est observé même pour les températures de l’air des ambiances inté-
rieures. Sans aucun doute, la raison est que les murs Sud et Est sont ceux qui ont été
exposés au soleil pour la pièce. Par contre pour le salon, ce sont les murs Sud et le mur
Ouest qui ont été exposés au rayonnement solaire. Donc, automatiquement la quantité
d’énergie absorbée le matin par le mur Est de la pièce est plus importante par rapport à
celle absorbée par le mur Ouest du séjour et vice-versa.
Nous avons confirmé de nouveau que l’isolation thermique est un procédé mis en uvre
sur les surfaces d’une construction qui protège la structure du bâtiment en maintenant
une température constante.
En période hivernal, on peut tirer d’après cette étude que l’isolation thermique intérieure
des murs par l’extérieur peut être considérée comme une solution retenue pour l’isolation
des maisons en climat désertique et Saharien. Mais la différence des températures n’est
pas vraiment importante. L’écart maximum des températures ne dépasse pas la valeur
de 0.5 ◦ C. Son principal avantage est de procéder à deux opérations en même temps :
l’isolation du mur et le ravalement extérieur en terme pratique.

4.5 Conclusion
Il faut dire tout d’abord que la simulation numérique notamment par le biais des
mondes virtuels (modèles mathématiques) deviendra une réalité quotidienne. Il sera bien
difficile aux chercheurs de l’ignorer. Par simulation, nous avons trouvé que l’isolation
thermique par l’intérieur ou par l’extérieur donne presque des mêmes résultats.
Mais il faut se rappeler que nous avons ignoré les effets des ponts thermiques alors
que l’isolation par l’intérieur ne permet pas de traiter tous les types de ponts thermiques.
Ses avantages immédiats sont par exemple:
- L’absence de modification de l’aspect extérieur de la maison

67
- un coût relativement peu élevé, mais entraînant une réduction de la surface des pièces.
L’isolation par l’extérieur est la meilleure lorsque les enduits extérieurs sont défec-
tueux. Elle permet de faire deux opérations en même temps: l’isolation et le ravalement.
Les avantages sont:
- traiter un plus grand nombre de ponts thermiques;
- ne pas modifier les surfaces habitables;
- protéger les murs des variations climatiques.
Mais attention, le coût de cette technique est plus élevé que celui de l’isolation par l’inté-
rieur (hors coût de ravalement).
A propos la simulation, on peut dire que:
Tout processus d’acquisition cognitive aboutit à un modèle. À quel niveau de complexité
faut-il se placer? Les modèles (qu’ils soient construits par les chercheurs ou qu’ils leur
soient proposés) doivent être suffisamment élaborés pour aboutir aux résultats.
Le traitement de ce sujet compliqué nécessite une simulation qui permet des calculs
parfaitement ciblés en rapport avec des compétences précises qu’il s’agit de mettre en
jeu. Elle présente une bonne adéquation avec les démarches mises en oeuvre dans les
disciplines expérimentales.

68
Conclusion Générale

69
Conclusion Générale

Vu l’intérêt évident de ce secteur à l’échelle nationale, on peut dire que nous avons
acquis à la mise au point des modèles mathématiques qui peuvent prédire le comporte-
ment thermique. Ces modèles intègrent à la fois les propriétés géométriques et physiques
d’une maison individuelle. Le traitement de ce sujet nécessite une simulation qui permet
des calculs parfaitement ciblés en rapport avec des compétences précises qu’il s’agit de
mettre en jeu. Il faut qu’elle présente une bonne adéquation avec les démarches mises en
oeuvre dans les disciplines expérimentales.
A travers ces études, nous avons apporté une analyse sur le comportement thermique.
Les approches et les procédures utilisées montrent qu’une bonne utilisation de ces pro-
grammes permet de caractériser thermiquement ce type de construction.
Les deux principales causes de l’inconfort des bâtiments à Ghardaïa sont dues d’une
part aux matériaux de construction utilisés et d’autre part à l’absence des protections
solaires. Les études expérimentales prouvent que l’inertie thermique de la pierre joue un
rôle contradictoire dans les régions Sahariennes.
Les performances et les progrès réalisés se font essentiellement sur la réduction des
pertes à travers le toit et les murs. L’isolation thermique minimise la consommation
énergétique durant les deux période, estivale et hivernale.
La comparaison théorie expérience fait apparaître une concordance raisonnable, compte
tenu les incertitudes de modélisation et les erreurs de mesures.
Par simulation numérique, et en respectant les hypothèses proposées dans cet exemple,
on trouve que les deux types d’isolation thermique, par l’intérieur ou par l’extérieur,
donne presque les mêmes résultats. Mais si on tient compte des effets des ponts ther-
miques, l’isolation par l’intérieur ne permet pas de traiter tous les types des ponts. Ce
qui favorise une autre augmentation des températures intérieures des logements. Ce sont
des zones ponctuelles ou linéaires qui, dans l’enveloppe d’un bâtiment, présentent un dé-
faut ou une diminution de résistance thermique à la jonction de deux parois en général.

70
Les jonctions entre deux matériaux de résistance thermique ou de conductivité thermique
différentes créent un pont thermique. Ainsi avec une isolation extérieure les ponts ther-
miques sont presque nuls. En conséquence, puisque les ponts thermiques constituent des
zones de fortes déperditions, on peut dire que dans ces conditions, l’isolation thermique
extérieure apporte le meilleur compromis de confort.

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79
‫ملخص‬

‫الھدف من ھذه الدراسة ھو إيجاد نموذج رياضي يمكننا من المقرنة بين العزل الحراري الخارجي و الداخلي لفضاء عمراني عنصري‬
‫ من اجل معرفة التغيرات في درجة الحرارة لمختلف أجزاء‬MATLAB 7.0.4 ‫ لقد تم إنجاز النموذج بواسطة برنامج‬.(‫)غرفة‬
.‫النظام و بخاصة حرارة الھواء الداخلي للغرفة وھذا بمحاكاة الوسط الخارجي‬

،‫إن النموذج المقترح يأخذ بعين االعتبار التدفقات التي تلحق بالنظام كاإلشعاع الشمسي ودرجة حرارة الوسط الخارجي من جھة‬
‫كانت نتائج النموذج إيجابية وھدا من خالل مقارنة حرارة الھواء الداخلي‬.‫والتحوالت الحرارية السائدة وسط الغرفة من جھة أخرى‬
.‫ وھدا في حالة عدم وجود العزل الحراري للغرفة‬0.9 °C ‫للغرفة المتحصل عليھا تجريبيا ونظريا حيث الفارق ال يتعدى‬

‫تم العزل الحراري الداخلي والخارجي للغرفة خالل الفترتين المتمايزتين )الصيف والشتاء( وھذا من أجل تقليص فاتورة استھالك‬
.‫و التلوث الناجم عن إنتاجھا والوصول إلى درجة الحرارة المالئمة‬، ‫الطاقة‬

.‫ الحرارة المالئمة‬،‫درجة الحرارة‬،‫العزل الحراري الداخلي والخارجي‬،‫نموذج رياضي‬: ‫الكلمات المفتاحية‬

Abstract :

The purpose of this study is to find a mathematical model which leads us to the comparison between
internal model and external thermal insulation for elementary space living (room).This model has been
developed using MATLAB 7.0.4 program in order to know the changes in the degree of temperature
of the different parts the system consists of, and particularly the temperature,of the internal air of the
room in imitation to the external milieu. The proposed model takes in to consideration the fluxes
which influence the system as solar radiation, and the temperature degree of the external milieu, on
one hand, and the temperature changing inside the room on the other hand. Te results obtained were
positive, due to the comparison between the results of the model and the experimental of the internal
air of the room. The difference has exceed 0.9 °C in the absence of thermal insulation of the room .The
internal and external thermal insulation had been done for the sake of minimizing the energy
consummation invoice and the pollution resulted from it production and to achieve an appropriate
degree of temperature.

Keywords: Mathematical model- Internal and external thermal insulation- Appropriate degree of
temperature.

Résumé:

Le but de cette étude est de trouvé un modèle mathématique qui nous permet de faire la différence
entre l’isolation thermique extérieure et intérieure d’un espace urbain élémentaire (une pièce). Ce
modèle est préparé à l’aide du programme MATLAB 7.0.4 afin de connaitre les changements
thermique des différents parts du système, et surtout la température de l’air intérieure de la pièce sise à
vis des sollicitations du milieu climatique extérieur. Le modèle proposer prend en considérations les
fluxes sollicitant le système talques rayonnements solaire, la température du milieu extérieur et les
changements thermique inhérents au milieu de la pièce. Les résultats du modèle étaient positives, et
cela après la comparaison entre la température de l’air intérieure de la pièce, obtenue par l’expérience
et théoriquement ,dont la différence n’a pas dépasser 0.9°C sans l’aide de l’isolation thermique de la
pièce.

Nous avons appliqué l’isolation thermique intérieure et extérieure pendant deux différentes périodes
(l’été et l’hiver) afin d’approcher la température idéal de chaque période et aussi de réduire la
consommation d’énergie et sa pollution.

Mots clés : Modèle mathématique- l’Isolation thermique extérieure et intérieure- Température idéal-
Température.

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