Cem
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de perturbations électromagnétiques très importantes, qui trouvent leur origine dans les commutations rapides
des semi-conducteurs de puissance. Cette rapidité réduit les coûts et encombrements des convertisseurs, mais
seulement si la CEM est assurée. A défaut, les communications et les autres équipements électroniques sont
perturbés, et la qualité du convertisseur est mise en cause. Une prise en compte tardive de la CEM conduit à des
surcoûts et délais importants. Durant la formation, on étudie comment les perturbations conduites suivent les
composants et les câbles, et comment sont conçus et calculés les filtres qui les maîtrisent. On calcule aussi
comment les perturbations rayonnées sont produites par résonance dans ou entre les composants de puissance,
se propagent dans les milieux « isolants », sont maîtrisées par une implémentation adaptée, et si nécessaire par
blindage. On étudie des techniques CEM de commutation des semi-conducteurs, d'implémentation et de câblage
des électroniques, de conception des bobinages de transformateurs, inductances, ou machines électriques.
Lorsqu'il s'agit d'étudier les perturbations conduites et les champs électromagnétiques qui en
résultent, la modélisation a souvent recours à l'utilisation de logiciels de calculs de circuits
tels que PSPICE ou SABER SKETCH, couplés avec une méthode numérique ou un calcul
analytique pour évaluer les couplages parasites et les rayonnements
1.2.2 Méthode des éléments finis
La méthode des éléments finis (Finite Elément Method = FEM) fut développée et appliquée
en premier lieu en génie civil et en mécanique, et n'a trouvé sa place que peu à peu en
électricité, vers la fin des années 1960. Cette méthode est fondée sur une formulation
intégrale. Le principe de la méthode des éléments finis est de découper le domaine
d'intégration à deux ou trois dimensions en données élémentaires de taille finie [ZIE 91]. Sur
chacun de ces sous-domaines, appelés éléments finis, la fonction inconnue est approchée par
une combinaison linéaire de polynômes à une ou plusieurs variables de faible degré. Les
coefficients de chaque polynôme sont déterminés par la valeur de la fonction en des points
particuliers que l'on appelle les noeuds de l'élément. Par exemple, en deux dimensions, on
pourra choisir des triangles comme éléments finis, leurs sommets pour noeuds et les
polynômes de degré inférieur ou égal à 1 comme base. Une fois effectué le découpage en
éléments finis, les valeurs de la fonction en chaque noeud deviennent les inconnues à
déterminer.
En électromagnétisme, la méthode des éléments finis a été utilisée en premier lieu pour
étudier des guides d'ondes de section arbitraire, des guides partiellement remplis de
diélectrique et de lignes imprimées blindées - structures où l'on détermine les champs sur la
section droite (problèmes à deux dimensions). Plusieurs développements algébriques ont été
considérés pour représenter les champs. Par la suite, des problèmes tridimensionnels ont aussi été
abordés, notamment l'étude de cavités partiellement chargées de diélectrique, et les
réflexions produites par des objets disposés dans des guides d'ondes. La méthode a été
adaptée à l'étude de cavités cylindriques circulaires destinées à des accélérateurs de particules.
Le découpage en triangles ou en tétraèdres implique une grille finie et donc une structure
bornée. La méthode a été adaptée au traitement de problèmes ouverts en plaçant des frontières
absorbantes. On peut l'utiliser pour des antennes de dimensions finies, et disposées sur des
surfaces courbées [JIN 93].
La méthode FDTD calcule les six composantes des champs à chaque période, en fonction de
celles de la période précédente, pour chaque cellule - et en présence de pertes, il faut aussi
tenir compte des périodes antérieures. Une étude détaillée requiert un grand nombre de points
de discrétisation, ce qui implique un nombre important de places en mémoire et un temps de
calcul considérable. Ces besoins informatiques importants ont, par le passé, considérablement
freiné l'implémentation de la méthode. Par conséquent, on a dû consacrer beaucoup de temps
et de moyens pour améliorer la modélisation des structures, en vue de faire un usage optimal
de l'espace en mémoire et pour accélérer les calculs [MIL 94].
Toutefois, les moyens informatiques augmentent rapidement, avec la disponibilité croissante
de processeurs massivement parallèles, tandis que des logiciels performants sont maintenant
disponibles. De nombreux utilisateurs ont acquis une solide expérience dans l'utilisation de la méthode
FDTD pour résoudre les problèmes les plus divers. Il s'agit donc d'une méthode qui
présente de grandes potentialités pour analyser les champs dans de nombreuses structures
utilisées en électromagnétisme - pour autant que l'on dispose de moyens informatiques
adéquats.
La méthode des lignes de transmission est basée sur une analogie entre l'état électrique d'un
réseau de lignes de transmission et les équations de Maxwell. Elle nécessite un maillage de toute la
région étudiée. Les noeuds du maillage sont connectés entre eux via des lignes de transmission, qui
possèdent les caractéristiques du milieu de propagation réel.
L'intérêt de cette méthode réside dans sa capacité à traiter les phénomènes de conduction en
tenant compte des phénomènes de propagation des ondes, et cela en régime transitoire
[JOH 88], Les non linéarité ou autres inhomogénéités des matériaux sont acceptées, ce qui
permet d'introduire des composants électriques non linéaires. Cette capacité à traiter des
problèmes complexes trouve ses limites dans des temps de calculs longs et un espace
mémoire important. D'autre part, cette méthode nécessite de convertir les champs
électromagnétiques existant dans une zone d'espace en tensions et courants équivalents dans
un tronçon d'une ligne.
La théorie des lignes (Antenna Theory) : c'est une théorie basée sur la résolution des équations
de Maxwell en tenant compte des retards dus à la propagation des ondes. Elles s'appliquent aussi bien
à des structures complexes modélisées par des fils ou des surfaces. Les équations du champ électrique
et magnétique sont résolues par des méthodes numériques, du fait de leur complexité. C'est une
méthode qui s'adapte bien au couplage par rayonnement
1.
Compléments aux méthodes numériques
Ajouté aux méthodes de résolution pure, l'électromagnétisme utilise de plus en plus des outils
d'analyse numériques modernes permettant :
• L'optimisation des paramètres d'un problème grâce aux méthodes d'optimisation
stochastiques : l'algorithmes génétiques, le recuit simulé, méthode de Monte Carlo...
• La reconnaissance de formes dans un signal par l'utilisation des ondelettes.