Nit 217 PDF
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UNE EDITION DU
CSTC
CENTRE SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE DE LA CONSTRUCTION
NOTE D’INFORMATION
TECHNIQUE 217 LE FERRAILLAGE
DU BÉTON
(REMPLACE LA NIT 78)
Septembre 2000
NOTE D’INFORMATION
T E C H N I Q U E LE FERRAILLAGE
DU BÉTON
(REMPLACE LA NIT 78)
La présente Note d’information technique a été élaborée par le groupe de travail Ferraillage pour béton
armé créé au sein du Comité technique Gros œuvre du CSTC, qui l'a approuvée lors de sa réunion du
11.05.2000.
Prof. ém. H. Lambotte (UG), S. Schaerlaekens (CSTC, dans le cadre de l’action Antenne-Normes PME
‘Eurocodes’, subsidiée par le ministère des Affaires économiques).
Le CSTC tient à remercier la société Armasteel s.a. qui nous a autorisés à reproduire les photos
agrémentant les chapitres 4, 5, 6, 7 et 8.
Publication à caractère scientifique visant à faire connaître les résultats des études et recherches menées
dans le domaine de la construction en Belgique et à l’étranger.
1 INTRODUCTION ..................................................................................................................... 5
3 PROCESSUS DE FERRAILLAGE
7.1
7.2
Généralités ...............................................................................
Stockage à la centrale de ferraillage .......................................
53
53
7.3 Transport vers le chantier ........................................................ 53
7.4 Stockage et transport sur le chantier ....................................... 53
9 DÉTAILS DE L'ARMATURE
11 TOLÉRANCES
D’autre part, chaque partie doit s’informer des possibilités et des attentes des autres
intervenants dans le processus de ferraillage. La qualité des levés de détails d’armature
laisse souvent à désirer, à tel point que le ferraillage représenté n’est pas réalisable ou,
en tout cas, ne facilite absolument pas la tâche des ferrailleurs. L’utilisation de règles de
levés de détails et de détails standard qui ont déjà fait leurs preuves dans la pratique
constitue un grand progrès. Grâce à ces concepts, les plans d’armatures et les bordereaux
de pliage pourront également être disponibles en temps utile. Trop souvent, ces documents
doivent encore être adaptés au dernier moment, lors de la mise en œuvre, ce qui entraîne
des façonnages supplémentaires, des surcoûts et – la chose n’est pas rare – des erreurs
de mise en œuvre du ferraillage.
La présente NIT apporte différents éléments qui devraient contribuer à résoudre les
problèmes de compréhension et de communication actuellement inhérents au processus
de ferraillage. Puisse cette NIT réunir les différents acteurs dans un véritable partenariat,
en vue de favoriser la qualité, l’économie et la convivialité du travail. C’est mon vœu le
plus cher.
M. Le Begge,
Une étude de stabilité, réalisée par un ingénieur en particulièrement réduit de documents normatifs ou
stabilité (éventuellement assisté d’un dessinateur d’exemples.
spécialisé en béton) lors de la conception de
structures en béton armé et précontraint, poursuit Il en résulte une grande diversité et une grande
les objectifs suivants : dispersion dans la manière dont le bureau d’études
◆ déterminer les dimensions des éléments en bé- communique les données relatives au ferraillage
ton aux intervenants suivants dans le processus. Les
◆ déterminer les quantités d’armatures nécessaires dessins d’armature et les bordereaux de pliage
ainsi que leur emplacement constituent (encore) toujours la base de la com-
◆ communiquer ces données de telle manière que munication entre les différentes parties, mais il
les autres parties concernées puissent faire leur existe de grandes disparités dans le mode d’in-
travail (de fabrication, de mise en œuvre et de dication de l’armature sur les plans et de mention
contrôle). de toutes sortes de données comme les cotes par-
tielles et auxiliaires dans le bordereau de pliage, …
Le but de ces calculs consiste à conférer à la
structure portante une solidité et une rigidité telles Pourtant, le mode de transmission de ces infor-
que les états limites (de rupture et de service) ne mations joue un rôle crucial pour assurer l’efficacité
soient pas dépassés pendant toute la durée de vie de la réalisation pratique du ferraillage, que celle-ci
prévue, et ce sans devoir consentir des frais ait lieu dans une centrale de ferraillage ou sur
d’entretien excessifs. L’ingénieur en stabilité chantier. En outre, étant donné l’accélération que
recourt à cet effet aux recommandations normatives connaît actuellement le processus de construction,
relatives à la conception des structures (NBN B 03- cette activité doit généralement se dérouler dans
001 [13]), à l’importance des sollicitations à prendre des délais très courts. Il va de soi que l’unifor-
en considération (NBN B 03-002 [14], B 03- misation des règles de levé des détails des armatures
101 [15], …) et au dimensionnement des structures et du mode de répercussion des informations à partir
en béton (NBN B 15-002 [18]). du bureau d’études garantit une communication plus
aisée entre les différents intervenants, et donc un
La norme actuelle relative au dimensionnement des gain de temps et une réduction des erreurs d’in-
structures en béton, la NBN B 15-002 (2e édition, terprétation. Une rationalisation et une standar-
1999), c.-à-d. la transcription belge de l’ENV 1992- disation plus poussées du ferraillage dès la phase
1-1 (partie 1-1 de l’Eurocode 2), détaille d’ores et de sa conception rendront le processus de ferraillage
déjà en profondeur la conception du ferraillage. Elle plus efficace, tout en permettant une exécution du
contient un chapitre étoffé à propos des dispositions ferraillage plus aisée.
constructives de l’armature, ce chapitre étant enrichi
de précisions concernant l’espacement des arma- C’est pour cette raison que le Comité technique
tures, les ancrages, les recouvrements, … Toutefois, Gros œuvre du CSTC a émis le vœu, il y a quelques
la norme laisse encore beaucoup de liberté en ce années, de rédiger une nouvelle Note d’information
qui concerne les dispositions détaillées définitives technique (NIT) en vue d’uniformiser davantage
de l’armature et c’est donc à l’ingénieur qu’il revient les plans de ferraillage et l’échange d’informations
d’effectuer certains choix et de prendre des déci- entre les intervenants. Un groupe de travail composé
sions, en concertation avec son/ses dessinateur(s), de représentants de toutes les parties concernées a
afin de traduire les résultats théoriques de ses calculs travaillé pendant deux ans à un projet de texte, qui
en dispositifs d’armature pratiques et de les a été approuvé par le Comité technique Gros œuvre
représenter clairement. En ce qui concerne cette du CSTC.
dernière partie, il n’a à sa disposition qu’un nombre
2.1 DOMAINE La présente NIT décrit le pro- Fil machine à nervures (NBN A 24-301) : produit
D’APPLICATION cessus de ferraillage des struc- laminé à chaud qui présente des aspérités de surface
tures en béton coulées in situ. en saillie afin de réduire sa possibilité de dé-
Toutefois, ses principes sont également applicables placement par rapport au béton qui l’enrobe. Ce
de manière plus générale aux éléments préfabriqués produit enroulé à chaud est fourni tel quel ou en
en béton. La NIT ne porte pas sur la mise en œuvre baguettes rectilignes et à longueur.
des éléments en béton précontraint, mais elle
envisage l’armature passive des éléments en- Fil écroui à froid à nervures (NBN A 24-301) :
tièrement ou partiellement précontraints. produit laminé à froid qui présente des aspérités de
surface en saillie afin de réduire sa possibilité de
Ce document traite de l’acier n’ayant pas subi de déplacement par rapport au béton qui l’enrobe. Ce
traitement complémentaire à des fins de durabilité produit enroulé est fourni tel quel ou en baguettes
(galvanisation, application d’un coating synthé- rectilignes et à longueur.
tique, etc.) et ne traite pas de l’acier inoxydable. On
trouvera davantage de renseignements sur l’uti- Soudure structurelle (définition non normalisée) :
lisation de l’acier inoxydable et de l’acier avec soudure qui participe dans une certaine mesure au
coating dans les références bibliographiques n° [7] transfert d'effort.
et [31]. La NIT ne s’applique pas non plus aux
armatures non métalliques (fibres de verre, aramide, Soudure technologique (définition non normalisée) :
CFRP, etc.) ni aux armatures composées de fibres soudure remplaçant un fil de ligature.
discontinues et dispersées aléatoirement dans la
masse de béton (fibres de polypropylène, fibres Nuance de l’acier (définition non normalisée) :
d’acier, …). nombre indiquant la résistance de l’acier. En
pratique, on mentionne la résistance caractéristique
de l’acier.
2.2 TERMINO- Aciers pour béton (définition
LOGIE non normalisée) : produits en Treillis soudé (définition non normalisée) : réseau
acier de section circulaire ou plan à mailles rectangulaires ou carrées, composé,
quasi circulaire, destinés à servir d’armatures, sous dans chaque direction, de fils d’un même type
forme individuelle, dans le béton armé. d’acier, de la même nuance d’acier et du même
diamètre, produit dans une usine spécialisée dans
Type d’acier (définition non normalisée) : dé- la fabrication de treillis soudés (“usine productrice”
signation de la barre d’armature par un des termes ou “usine de production de treillis”). Les soudures
suivants : barre (lisse ou à nervures), fil machine peuvent être structurelles ou non.
(lisse ou à nervures), fil écroui à froid (lisse ou à
nervures). Les barres lisses n’étant plus très utilisées Treillis standardisé (définition non normalisée) :
dans le béton armé, nous ne les aborderons pas ce terme désigne dans le présent document un treillis
dans ce document. Le type d’acier fait référence au soudé, fabriqué dans une usine de production de
procédé de production (voir § 4.2, p. 15). treillis au moyen de fils nervurés assemblés à l'aide
de soudures structurelles ponctuelles réalisées par
Barre à nervures (NBN A 24-301 [9]) : produit résistance électrique.
laminé à chaud qui présente des aspérités de surface
en saillie afin de réduire sa possibilité de dé- Treillis standard (définition non normalisée) :
placement par rapport au béton qui l’enrobe. Ce treillis standardisé dont la longueur des dépassants
produit est fourni sous forme rectiligne et à est au maximum égale à une demi-maille (dans les
longueur. deux directions).
Valeur caractéristique (définition non normalisée) : Enrobage (NBN B 15-002) : distance entre la
valeur (déterminée avec un degré de fiabilité de surface extérieure de l’armature (étriers compris)
95 %) sous laquelle seuls 5 % de la population d’un et la surface de béton la plus proche.
produit déterminé (ou d'un lot déterminé) peuvent
tomber. Elle est généralement garantie par le
fabricant et peut également être évaluée sur la base 2.3 LEXIQUE Le tableau suivant re-
d’essais de réception. prend les termes le
plus couramment utilisés et leur traduction néer-
Teneur équivalente en carbone (NBN A 24-302, A landaise. On constate en effet trop souvent que les
24-303 et A 24-304 [12]) : la teneur équivalente en dessins d’armature, bordereaux de pliage, bons de
commande, etc. sont mal compris en raison de
problèmes de langue.
FRANÇAIS NÉERLANDAIS
Ancrage Verankering
Cintrer Centeren
Couper Knippen
Distance/écartement/espacement Tussenafstand
Écarteur Afstandhouder
Enrobage Betondekking
Étrier Beugel
FRANÇAIS NÉERLANDAIS
Ligature Binding
Maille Maas
Mandrin Buigdoorn
Marquage Walsmerk
Métré Meetstaat
Négociant/distributeur Groothandelaar/verdeler
Plier Buigen
Poutre-treillis Tralieligger
Recouvrement Overlapping
Redresser Rechten
Souder Lassen
Treillis Wapeningsnet
Type d’acier (lisse, à nervures, barre, fil, ...) Staalsoort (glad, geribd, staaf, draad, …)
3. Bureau d’études BE
La figure 1 reprend schématiquement les actions
successives qui interviennent dans le processus de 4. Entrepreneur E
ferraillage dans le cas le plus courant. Les symboles
utilisés sont expliqués au tableau 2. 5. Producteur d’acier/distributeur PA/DA
d’acier
6. Organisme de certification CE
9. Centrale de ferraillage CF
10. Ferrailleur F
AP BE
Conception générale Dimensionnement définitif
CO
Plans d’armature + bordereaux de pliage Contrôle du dimensionnement
Contrôle de l’exécution
CE E F
Certification de l’acier
Coordination de l’information Ferraillage sur chantier
(choix entre F et CF)
PA / Production et dis-
DA tribution de l’acier RC CF
Acier en rouleaux Redressement
Barres Coupe
P
Treillis standardisés Pliage Établissement de l’ordre de ferraillage
SYMBOLE SIGNIFICATION
3.5 L’ENTRE- L’entrepreneur exécute
bloc faisant partie des PRENEUR (E) le projet et coordonne
activités d’une même partie les activités des diffé-
intervenante rentes parties. Il collationne les bordereaux de pliage
et les transmet à la centrale de ferraillage, qui est
engagée dans le processus de ferraillage à titre
succession d’actions d’entrepreneur sous-traitant-fournisseur. S'il s'agit
de petits travaux ou d'éléments spécifiques, l'entre-
concertation et échange preneur peut décider d'effectuer le ferraillage sur le
d’informations chantier.
4.1 INTRO- L’Institut belge de normali- La fonte est obtenue en haut fourneau en chauffant
DUCTION sation (IBN) a publié, en 1986, le minerai de fer, des cokes et des adjuvants. La
les nouvelles normes NBN A fonte est convertie en acier liquide à l’aciérie, par
24-301 à A 24-304 [9,10,11,12] relatives à l’acier abaissement de la teneur en carbone. On obtient
pour béton. Par ailleurs, la prénorme européenne différents types d’acier pour béton en fonction des
ENV 10080 relative à l’acier nervuré pour béton a processus appliqués ultérieurement.
récemment été éditée dans le cadre de la nor-
malisation européenne et reprise par l’IBN sous la
forme de la norme belge NBN ENV 10080 [20]. Il 4.2.1 LAMINAGE EN BARRES
existe donc à l’heure actuelle deux (séries de) nor-
mes belges concernant l’acier pour béton. L’acier chaud (environ 1100 °C) est laminé en
plusieurs passes, de manière à réduire de plus en
Même si les normes NBN A 24-301 à A 24-304 plus son diamètre jusqu’à obtention du diamètre
sont encore les plus utilisées et que l’ENV ne couvre final souhaité. Les derniers rouleaux de laminage
que l’acier nervuré pour béton de la nuance d’acier sont dotés de gorges destinées à profiler l’acier.
“500” (voir § 4.3, p. 16), l’idée est de remplacer, à Immédiatement après, l’acier laminé à chaud est
plus long terme, les anciennes normes belges par coupé à longueur et transporté par une bande
les normes européennes. Dans le cadre de la transporteuse vers le refroidisseur où, à partir d’une
certification, l’OCAB a élaboré les prescriptions température d’environ 950 °C, il est refroidi à l’aide
techniques PTV 302, 303 et 304 [21,22,23] dans d’air ‘calme’.
une optique de rapprochement avec la régle-
mentation européenne. En attendant que l’IBN Depuis quelques années, ce procédé a été quasi-
enregistre les normes européennes définitives, ces ment entièrement supplanté par un refroidissement
PTV revêtent également une valeur normative. Le intensif contrôlé à l'eau, immédiatement après
présent chapitre examinera tant les normes NBN A laminage. La barre ou le fil laminé subit ainsi un
24-301 à A 24-304, assorties des explications, trempage superficiel sous l’effet duquel se forme
modifications et compléments décrits dans les PTV, un anneau de martensite très résistante, tandis que
que la norme européenne NBN ENV 10080. Dans le cœur de la barre (composé, pour la plupart, de
la mesure du possible, une comparaison sera établie ferrite-perlite) conserve une grande partie de sa
entre les deux systèmes de prescriptions. chaleur. Pendant la période qui suit, les températures
se répartissent naturellement de manière homogène
sur la section de la barre. La martensite, ainsi
4.2 TYPES Dans le langage courant, on chauffée une nouvelle fois, subit un recuit et, de ce
D’ACIER POUR emploie souvent indifférem- fait, retrouve sa ténacité.
BETON ment les termes “fer” et “acier”,
mais, dans le langage scien- Différents producteurs détiennent la licence de ce
tifique, le terme “fer” sert uniquement à désigner procédé, breveté sous le nom de Tempcore. L’acier
l’élément chimique (Fe). On n’utilise pratiquement Tempcore appartient à la catégorie BE 500 S (voir
pas de fer pur. En règle générale, le métal contient § 4.3) de la norme NBN A 24-302 et combine les
du carbone et d’autres éléments. Comme c’est propriétés suivantes :
surtout le carbone (C) qui influence le compor- ◆ une résistance mécanique élevée
tement du fer, on utilise cet élément pour établir ◆ une bonne ouvrabilité lors du ferraillage
une distinction entre le fer de fonte ou fonte brute ◆ une aptitude générale au soudage.
(C ≥ 1,9 %) et l’acier (C < 1,9 %). La fonte brute
est généralement cassante et a un point de fusion Les barres Tempcore possèdent un mode de répar-
inférieur à celui de l’acier. La teneur plus faible en tition spécial des nervures permettant de bien visua-
carbone rend l’acier forgeable, laminable et sou- liser leur soudabilité (en fait, ce schéma est valable
dable. Pour l’acier à béton, C ≤ 0,22 %. pour tous les types d’acier BE 500 S, mais, en
Belgique, il s’agit toujours d’acier Tempcore).
4.2.4 RÉSUMÉ
(*) Certaines instances prévoient, dans leurs prescriptions, que, dans les calculs, la valeur de fyk de la nuance d’acier 500 est fixée
conventionnellement à 400 N/mm2 Cette limitation de la contrainte est dictée par le fait que pour la plupart des ouvrages, il n’est
plus nécessaire, dans ce cas, d’effectuer un calcul de la largeur de fissure. Elle évite également les erreurs d’interprétation relatives
au contrôle de la flèche sans passer par un calcul (§ 4.4.3.2 de la norme NBN B 15-002).
(*) Désignation suivant NBN ENV 10080 : “Barre suivant NBN ENV 10080 – 20 x 12000 – B 500 B”.
(**) Désignation suivant NBN ENV 10080 : “Armature en rouleau suivant NBN ENV 10080 – 12 – B 500 B”
(***) Désignation suivant NBN ENV 10080 : “Armature en rouleau suivant NBN ENV 10080 – 16 – B 500 A”.
– la dimension des mailles (en mm) dans le 2) dans le cas des treillis, soit on remet un des-
sens longitudinal et transversal (distance sin du treillis (portant mention des diamètres
d’axe en axe des éléments longitudinaux x et de la géométrie, fig. 3), soit on commu-
distance d’axe en axe des éléments trans- nique les données suivantes :
versaux) – le nombre de fils longitudinaux NL
– le diamètre des armatures longitudinale et – l’écartement des mailles des fils lon-
transversale gitudinaux aL
– les dimensions hors-tout du treillis (en mm) – le diamètre des fils longitudinaux dL
dans le sens longitudinal et transversal – le nombre de fils transversaux Nc
(longueur x largeur) – l’écartement des mailles des fils trans-
◆ soit un plan coté du treillis soudé (pour les treillis versaux ac
sur mesure). – le diamètre des fils transversaux dc
– la longueur des fils longitudinaux L
Les treillis soudés actuels sont presque exclu- – la longueur des fils transversaux B
sivement constitués des nuances BE 500 S et DE – la longueur des dépassants des fils
500 BS. longitudinaux des deux côtés : u1 et u2
– la longueur des dépassants des fils
transversaux des deux côtés : u3 et u4
4.4.2 DÉSIGNATION SELON LA ◆ le nom ou le numéro de l’acier :
NORMALISATION EUROPÉENNE – B 500 A ou 1.0438 pour les types d’acier où
(voir § 4.6.2, p. 25) :
Les normes européennes ne traitent que de l’acier Agt = 2,5 % et R’m/R’e = 1,05 si φ ≥ 6 mm
pour béton nervuré soudable de nuance 500. Selon Agt = 2 % et R’m/R’e = 1,03 si φ < 6 mm (5
la norme NBN ENV 10080, les données suivantes et 5,5 mm)
doivent être précisées : – B 500 B ou 1.0439 pour les types d’acier où
◆ le type de produit : barre, fil (armature en Agt = 5 % et R’m/R’e = 1,08.
couronne), treillis soudé
◆ la référence à la norme NBN ENV 10080 Dans le cas des treillis standard, la norme euro-
◆ les dimensions nominales du produit : péenne autorise des indications abrégées que l’on
1) dans le cas des barres et des fils en couronne : peut retrouver dans la documentation du fabricant.
– le diamètre nominal (en mm)
– la longueur (en mm) (uniquement pour A titre de comparaison avec les normes NBN A 24-
les barres) 301 à A 24-304, nous donnons l’indication prônée
125
75 8 x 150 = 1200 75
Treillis soudé DE 500 BS DE 500 BS / 150 x 250 / 10 x 8 / 2750 x 1350
suivant NBN A 24-304 [12]
9 10 long.
11 8 transv. Désignation conventionnelle suivant NBN ENV 10080 [20] :
Treillis B 500 A suivant NBN ENV 10080 où :
10 x 250 = 2500
ou
NL = 9 Nc = 11
2750
Treillis d’armature B 500 A dL = 10 dc = 8
suivant NBN ENV 10080 [20] aL = 150 ac = 250
9 10 long. L = 2750 B = 1350
11 8 transv. u1 = u2 = 125 u3 = u4 = 75
125
par la norme NBN ENV 10080 dans les remarques Fig. 3 Représentation schématique des treillis
des tableaux 3 (pour les barres et les fils) et 4 (pour selon la norme NBN ENV 10080.
u2
les treillis soudés).
ac
production (BE 500 S : laminé, DE 500 BS : écroui
à froid) et, dans la norme européenne (NBN ENV
10080), en fonction des caractéristiques mécani-
ques (Agt et R’m/R’e) sans spécifier s’il s’agit de
laminage à chaud ou d’écrouissage à froid. Tou-
tefois, il existe une bonne correspondance entre les
L
deux systèmes.
4.5 IDENTIFICATION DE
L’ACIER POUR BETON
2
→
L’acier écroui à froid DE possède trois faces
présentant un angle de 120° et séparées par les
1 : nervures parallèles
nervures longitudinales. Dans ce type d’acier, les
2 : nervures à inclinaison alternativement plus ou
nervures de toutes les faces du fil ont la même moins forte par rapport à la ligne axiale de la
disposition et la même inclinaison par rapport aux barre ou du fil laminé.
DIAMÈTRE MASSE SECTION NOMINALE TOTALE EN CAS D’UTILISATION DE X BARRES IDENTIQUES (mm2)
(mm) (kg/m)
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
8 0,39 50 101 151 201 251 302 352 402 452 503
10 0,62 79 157 236 314 393 471 550 628 707 785
12 0,89 113 226 339 452 565 679 792 905 1018 1131
14 (*) 1,21 154 308 462 616 770 924 1078 1232 1385 1539
16 1,58 201 402 603 804 1005 1206 1407 1608 1810 2011
18 (*) 2,00 254 509 763 1018 1272 1527 1781 2036 2290 2545
20 2,47 314 628 942 1257 1571 1885 2199 2513 2827 3142
25 3,85 491 982 1473 1963 2454 2945 3436 3927 4418 4909
32 6,31 804 1608 2413 3217 4021 4825 5630 6434 7238 8042
40 9,86 1257 2513 3770 5027 6283 7540 8796 10053 11310 12566
(*) Les barres de 14 mm et de 18 mm de diamètre n’appartiennent pas à la série des diamètres recommandés (§ 10.2) et ne seront de
préférence pas utilisées.
ou du fil (n° 2 à la figure 5), sauf dans le cas de – k : le nombre de séries de nervures transversales
l’acier écroui à froid (par torsion), lequel n’est (égal au nombre de champs) sur le périmètre de
toutefois plus utilisé en Belgique. l’armature séparées par des nervures longi-
tudinales
4) Distance entre les nervures transversales – m : le nombre de pentes différentes présentées
par les nervures transversales par champ (exem-
La distance entre les nervures est l’espacement entre ple : 2 pentes pour un des champs de l’acier BE
deux nervures transversales successives, mesuré 500 S, voir fig. 4, p. 19)
dans le sens de la longueur de l’armature. – d : le diamètre nominal de l’armature
– c(n) : la distance entre les nervures transversales
5) Surface projetée fR du nème champ (fig. 6 et 7)
– (n) et (n,l): des indices.
La norme NBN ENV 10080 et les PTV utilisent la
surface projetée comme critère supplémentaire pour Tant les PTV que la norme européenne imposent
évaluer l’adhérence de l’armature nervurée au bé- les exigences résumées au tableau 7 (p. 24) en ce
ton. Le calcul de la surface projetée se base sur la qui concerne la valeur minimum de la surface
détermination du rapport entre la somme de la projetée.
surface projetée (dans le sens transversal) des
nervures transversales et le périmètre de l’armature, Les prescriptions relatives aux caractéristiques
à l’aide de la formule suivante : géométriques générales suivant les normes NBN A
1 m 24-302 à A 24-304 [10,11,12], complétées de cel-
1 k ∑F R ( n ,l )
.sin β ( n , l ) les des PTV 302 à 304 [21,22,23], sont résumées
∑
m l =1 au tableau 6. La comparaison avec les prescriptions
fR =
π .d
n =1 c( n ) de la norme NBN ENV 10080 [20] figure dans les
où : remarques en bas de ce tableau. L’utilisation des
– fR(n,l) : la surface de la section longitudinale armatures représentées dans les cases vertes est
développée d’une nervure transversale (voir recommandée dans les centrales de ferraillage et
figure 6 et 7, p. 24) sur chantier. Comme il a été dit précédemment, des
– β(n,l) : l’angle formé par la nervure transversale fils de diamètre inférieur et supérieur à ceux
et l’axe longitudinal de l’armature (en degrés, mentionnés dans le tableau 6 sont également pro-
voir fig. 6) duits. Toutefois, ils ne sont pas normalisés et ne
peuvent donc pas recevoir de marque BENOR.
Diamètre Section Masse par Diamètres disponibles en Belgique conformément aux normes belges [9,10,11,12] Hauteur minimale h des Distance maxi- Valeur
nominal nominale unité de et aux PTV [21,22,23] nervures transversales male “c” entre minimale de
“φ” (mm) A (mm2) longueur nervures la surface
M/l (kg/m) transversales (6) projetée fR (7)
Barres Couronnes Treillis
22
7,0 38,5 0,302 x (2) x (2) x x 0,050 φ 0,050 φ 1φ 0,045
(suite en p. 23)
Tableau 6 Caractéristiques géométriques (suite).
Diamètre Section Masse par Diamètres disponibles en Belgique conformément aux normes belges [9,10,11,12] Hauteur minimale h des Distance maxi- Valeur
nominal nominale unité de et aux PTV [21,22,23] nervures transversales male “c” entre minimale de
“φ” (mm) A (mm2) longueur nervures la surface
M/l (kg/m) Treillis transversales (6) projetée fR (7)
Barres Couronnes
23
25,0 (1) 491 3,85 x 0,065 φ 0,7 φ 0,056
(1) Diamètre recommandé pour l’utilisation dans les centrales de ferraillage et sur chantier.
(2) Uniquement destiné à la production de treillis soudés dans les usines de production ou à la livraison à des usines de préfabrication; non destiné à la livraison sur chantier, afin d’éviter toute confusion entre diamètres.
(3) Dans la norme NBN ENV 10080, cette colonne correspond au type d’acier B 500 A.
β
c
B
DIAMÈTRE NOMINAL (mm) 5,0 à 6,0 6,5 à 8,5 9,0 à 10,5 11,0 à 40
DIAMÈTRE MASSE SECTION NOMINALE TOTALE (mm2) PAR MÈTRE COURANT EN CAS D’UTILISATION
(mm) (kg/m) D’UN ENTRAXE DE x (mm)
50 75 100 125 150 175 200 225 250 275 300 400
5,5 0,19 475 317 238 190 158 136 119 106 95 86 79 59
6 0,22 565 377 283 226 188 162 141 126 113 103 94 71
6,5 0,26 664 442 332 265 221 190 166 147 133 121 111 83
7 0,30 770 513 385 308 257 220 192 171 154 140 128 96
7,5 0,35 884 589 442 353 295 252 221 196 177 161 147 110
8 0,39 1005 670 503 402 335 287 251 223 201 183 168 126
8,5 0,45 1135 757 567 454 378 324 284 252 227 206 189 142
9 0,50 1272 848 636 509 424 364 318 283 254 231 212 159
9,5 0,56 1418 945 709 567 473 405 354 315 284 258 236 177
10 0,62 1571 1047 785 628 524 449 393 349 314 286 262 196
10,5 0,68 1732 1155 866 693 577 495 433 385 346 315 289 216
11 0,75 1901 1267 950 760 634 543 475 422 380 346 317 238
11,5 0,82 2077 1385 1039 831 692 594 519 462 415 378 346 260
12 0,89 2262 1508 1131 905 754 646 565 503 452 411 377 283
13 1,04 2655 1770 1327 1062 885 758 664 590 531 483 442 332
14 1,21 3079 2053 1539 1232 1026 880 770 684 616 560 513 385
16 1,58 4021 2680 2010 1608 1340 1148 1005 893 804 731 670 502
Fig. 8 Exigences relatives aux rapports entre le diamètre nominal des fils utilisés.
PRODUIT TYPE D’ACIER LIMITE RÉSISTANCE R' m ALLONGE- ALLONGEMENT PLIAGE ET DÉPLIAGE
D’ÉLASTICITÉ À LA MENT TOTAL APRÈS RUPTURE
fyk (N/mm2) TRACTION Rm
R' e SOUS LA (**) (%)
DIAMÈTRE DU MANDRIN EN FONCTION DE φ
(N/mm2) CHARGE
MAX. Agt (*)
(%) 5≤φ 6≤φ 12 < φ 16 < φ 25 < φ
A5 A10
< 6 mm ≤ 12 mm ≤ 16 mm ≤ 25 mm ≤ 40 mm
Barre laminée à
BE 500 5 14 10 5φ 6φ
chaud à nervures 500 550 1,08 – 8φ 10 φ
S (****)
ou fil laminé
Fil écroui à
DE 500
26
froid à nervures 500 550 1,03 2,0 – – 5φ – – – –
BS (***)
φ < 6 mm
Fil écroui à
DE 500
froid à nervures 500 550 1,05 2,5 – – – 5φ 6φ – –
BS (***)
φ ≥ 6 mm
(*) L’allongement total sous la charge maximale Agt est la somme de l’allongement élastique et de l’allongement plastique avant striction.
(**) En cas de litige, l’allongement après rupture doit être déterminé sur une barre d’essai dont la distance entre les traits de repère est égale à 5 φ, dans le cas de barres et de fils laminés.
DÉSIGNATION REPRÉSENTATION
BARRES D'ARMATURE
Qualité de l'acier Ø BE220 Ø BE500
1. Armature vue en
plan :
– barre continue III
– extrémité d'une III
partie de l'arma-
ture
2. Armature de dalle et
de cloison : Variantes :
– placée dans la cou- III
che extérieure; le Dalle : armature inférieure,
1ère couche vue d'en bas
petit triangle est di- Cloison : armature postérieure,
rigé vers l'intérieur 1ère couche vue de derrière
de la construction
– placée dans la 2e III Dalle : armature inférieure,
couche à partir de 2e couche vue d'en bas
Cloison : armature postérieure,
l'extérieur III 2e couche vue de derrière
– placée dans la 3e
couche à partir de Dalle : armature supérieure,
Exemples :
l'extérieur 1ère couche vue d'en haut
Cloison : armature antérieure,
1ère couche vue de devant
variable
Zone d'armature
zone sur laquelle
l'armature est répartie
I
III
2 3
1 1
5
2 3
5 4 5 2 3 4
6 4 6 1
6
AAA
B 25 (numéro de la poutre) 5000 7000 5000
Longueur 14750 1 4 Ø 25 x 17000
AAA
AAA
300
140
2 2 x 99 bg 590
Ø 8-150 lg 2100
AAA
300
5000 7000 5000
AAA
3 3 Ø 12 x 17000
630
540
4 99 bg 290
490
Ø 8-150 lg 2220
330
5000 7000 5000
5 1 Ø 25 x 17000
500 100
600
9. Les barres portent une marque par élément direction est indiquée sous la ligne (voir fig. 11
(poutre, colonne, dalle, etc.). On note succes- et 12).
sivement, pour chaque barre, la marque de la
barre (numéro ou lettre), le nombre, le diamètre, Fig. 11 Treillis standard.
éventuellement l’espacement, les dimensions,
la forme et éventuellement la/les longueur(s)
de coupe (voir, par ex., figure 10). Les symboles
suivants peuvent être utilisés pour plus de
clarté : bg pour les étriers, sp pour les épingles
et lg pour la longueur de coupe.
ø 5- 250
1350
Sur le plan de ferraillage figure, dans une légende, la
désignation conventionnelle du treillis soudé portant la
ø 7- 150
marque 5 : treillis soudé DE 500 BS selon la norme 5
3250
NBN A 24-304 :
/150 x 250 / 7x 5/ 3250 x 1550.
3250
125 12x250 = 3000 125
Utilisé comme armature supérieure :
75
8x150 = 1200
1350
ø 7- 150
5
3250
ø 5- 250
1350
75
Ils doivent être entièrement représentés sur un 4. Lorsque le plan représente une dalle de fon-
plan distinct et ce, au moins une fois pour chaque dation ainsi que des semelles ou des poutres de
treillis différent. Ils sont indiqués, sur le plan fondation (voir figure 15), l’armature des se-
d’armatures, par la mention de la référence de melles de fondation est dessinée sur un plan
ce dessin après l’espacement. La référence est distinct.
écrite entre parenthèses, afin d’éviter toute
confusion avec les treillis standard.
5.3 DALLES 1. L’armature des dal-
Fig. 13 DE PLANCHER les de plancher est
Treillis sur représentée en plan,
mesure. éventuellement avec la/les section(s) trans-
versale(s) correspondante(s). Les appuis des
planchers et des poutres doivent être indiqués.
3. Dans le cas d'une succession de treillis soudés, Fig. 14 Indication de la marque du plancher et du
on mentionnera au moins une fois le recou- niveau du gros œuvre [1].
vrement. Il est recommandé, pour faciliter
marque du
l’exécution, de spécifier le sens de pose des plancher épaisseur du
treillis (ordre de pose). plancher
15
5
L’ordre de pose détermine en effet la position +2700
du lit d’armatures. Ce faisant, on veillera
particulièrement aux zones délicates, comme par niveau du gros
ex. celles où 3 ou 4 treillis se chevauchent. œuvre
Ø 10-100
K1 K2
2800
Ø 12-100
Z1 Z2
1600
1
300
5400
A A
900
B B
500
6000=2800+4200-2x500
Ø 10-100
4200
Ø 12-100
5400
4400
4200
5400
Ø10-100 Ø 10-100
2 3 3 2
2500 2500
K3 K4
900
300
600
Z3 Z4
1600
1
600
ARMATURE INFERIEURE
6000=2500+2500+2500-3x500
+200
300 300
400
COUPE A-A
(*) Il s’agit ici de treillis à recouvrement, non considérés comme des treillis standard. Chaque treillis différent doit
donc être dessiné en détail et apparaître au moins une fois sur le plan (figures 16A, 16B et 16C, p. 32). La
numérotation des treillis donne également l’ordre de pose.
3. Il n’est pas obligatoire de dessiner l’armature 4. Les barres d’attente à incorporer pour l’ancrage
des poutres dans les coupes de la dalle de de structures supérieures doivent être repré-
plancher; cette armature est reprise sur un plan sentées dans une coupe du plancher.
distinct (suivant les recommandations du § 5.5,
p. 33).
K1
1250
500
500
2500
2500
Treillis n° 3 Treillis n° 3
Treillis n° 3
Treillis n° 2 2500
50
27 x 100
2800
50
50 53 x 100 50
5400
41 x 100
4200
50
50
8. Si un plancher comprend des zones d’armature Tant dans la vue que dans les coupes, toutes les
de même largeur et si les barres ont une forme, barres d’armature sont marquées à l’aide d’un
un diamètre et un entraxe identiques, il suffit de numéro ou d’une lettre.
dessiner une seule zone de l’armature. Les autres
zones sont identifiées par la même indication Les extrémités des barres sans crochets doivent, le
(chiffre ou lettre). cas échéant, être visualisées à l’aide d’un tiret à 45°
(voir § 5.2.1, p. 27).
9. Lorsque des treillis soudés sont incorporés dans
une dalle, on dessine un plan distinct pour Pour chaque barre d’armature, on indique le numéro
l’armature inférieure et l’armature supérieure ou la lettre de référence, le nombre de barres, le
en indiquant, sur chaque plan, de quelle armature diamètre, les dimensions, la forme et, éven-
il s’agit. tuellement, l’espacement ainsi que la longueur de
coupe. Les étriers ne doivent être dessinés que sur
les coupes. Si la clarté du plan s’en trouve amé-
liorée, ils peuvent également être dessinés sur les
vues en élévation. Sur les plans en coupe, les étriers
peuvent être symbolisés par des rectangles.
150
300
300
300
300 x 350 B1
D
K1 K2 f) 8 Ø 8-250
K3 K4
2400
175
f
f
f
130
a b b b
+3170
e
e
e
d
e
lg 2300
h h h h
h) 14 Ø 8-250
3300
d) 35 Ø 10-200 e) 35 Ø 10-200
lg 1250 b) 10 Ø 8-400 1950
2500
a) 10 Ø 8-400
3600
300
b
b
b
34
a
a
a
K5
4400
a
6850
6850
7200
g) 4 Ø 8-250
80 80
7200
B2
B3
B4
B5
c) 14 Ø 8-250
g g g g g g g
c c c c
f
f
f
3600
f
300 x 550
175
300 x 550
300 x 550
18300
400
i) 14 Ø 8-250
i i i i
400
400
400 x 700
B6
K11 A K12
300 4600 300
B03
200
200
500
e e 950
c d 4 Ø 12
d d 450
a lg 1950
a a 550
c 7 bg Ø 8-100 c 4 bg Ø 8-200 c 4 bg Ø 8-300 c 5 bg Ø 8-200 c 9 bg Ø 8-100
200 4600
e 2 Ø 10
50 700 800 1200 1000 900 50
SECTION A-A’
a 4 Ø 16
200
a a
150 b bg Ø 8-100 150
300
b bg Ø 8-100 300
250 lg = 900 250 lg = 900
Fig. 19 Plan de ferraillage de poutres ou de colonnes (avec visualisation des étriers) [1].
K11 A K12
300 4600 300
B03
200
200
e e 950
c c c c d 4 Ø 12
d d 450
a lg 1950
a a
550
c 7 bg Ø 8-100 c 4 bg Ø 8-200 c 4 bg Ø 8-300 c 5 bg Ø 8-200 c 9 bg Ø 8-100
200 4600
e 2 Ø 10
50 700 800 1200 1000 900 50
SECTION A-A’
a a 4 Ø 16
200
a
150 b bg Ø 8-100 150
300
b bg Ø 8-100 300
250 lg = 900 250 lg = 900
1 Barre avec 1 pliage 1 Pliage(s) à 90° avec mandrin normal; tous les pliages sont
dans le même sens
2 Barre avec 2 pliages 2 Pliage(s) à 90° avec mandrin spécial; tous les pliages sont
dans le même sens
3 Barre avec 3 pliages 3 Pliage(s) à 180° avec mandrin spécial; tous les pliages sont
dans le même sens
4 Barre avec 4 pliages 4 Pliage(s) à 90° avec mandrin normal; tous les pliages ne
sont pas effectués dans le même sens
5 Barre avec 5 pliages 5 Pliage(s) inférieur(s) à 90° avec mandrin normal; tous les
pliages sont dans le même sens
6 Coudes et cercles 6 Pliage(s) inférieur(s) à 90° avec mandrin normal; tous les
pliages ne sont pas dans le même sens
Élément de construction
Nombre d’éléments de
construction
Nombre total de barres
Diamètre (mm)
Repère (lettre ou chiffre)
spires
37
NIT 217 – septembre 2000
Maître d’ouvrage Responsable Nuance d'acier Longueur
totale en m
Entrepreneur Date N° de référence du plan
Masse
Bureau d'études Numéro d’identification Page ….. de …… totale en kg
La première partie comprend deux chiffres (ta- Les exigences auxquelles doivent satisfaire les
bleau 11, p. 36) : différents types d’ancrage sont traitées plus en dé-
◆ le premier indique le groupe principal, qui tail au § 8.5.2 (p. 61). En pratique, les combinaisons
détermine le nombre de pliages entre les les plus fréquentes pour les extrémités de barre sont
extrémités (sans compter l’ancrage aux extré- les suivantes :
mités) ◆ 00 : ancrage droit aux deux extrémités
◆ le second précise la nature des pliages entre les ◆ 11 : coude à 90° aux deux extrémités
extrémités (sans compter l’ancrage aux extré- ◆ 22 : crochet à 180° aux deux extrémités
mités). ◆ 33 : crochet oblique aux deux extrémités
◆ 10 ou 01 : ancrage droit à une extrémité, coude
Le chiffre 99 est utilisé pour les barres de forme ou crochet droit à 90° à l’autre
spéciale, qui ne peuvent être décrites à l’aide des extrémité
codes de barre habituels. Dans ce cas, les barres ◆ 20 ou 02 : ancrage droit à une extrémité, cro-
doivent être dessinées sur le plan de ferraillage et chet à 180° à l’autre extrémité
dans la colonne “Forme/Remarques” du bordereau ◆ 30 ou 03 : ancrage droit à une extrémité, cro-
de pliage. chet oblique à l’autre extrémité.
La deuxième partie comprend deux chiffres indi- Voici quelques exemples qui permettront de
quant la forme de l’ancrage à chaque extrémité de clarifier la situation.
l’armature (ce qui dispense de dessiner cette
Exemple 1 Barre droite avec, de part et d’autre, un crochet oblique à 150°. Code d’armature : 00.33.
Exemple 2 Barre en forme de U avec ancrages droits aux deux extrémités. Code d’armature : 21.00.
B
Explication :
– 2 : barre avec 2 pliages entre les extrémités
– 1 : tous les pliages sont à 90° et réalisés dans le même sens à l’aide d’un mandrin normal (ce qui dispense
de dessiner la partie courbe du coude)
– 00 : ancrage droit aux deux extrémités (pas de crochet ni de coude, …)
– A, B, C : longueurs partielles de la barre à mentionner dans le bordereau de pliage.
voir détail A
A
B D D
5
C
Explication:
– 3 : barre avec 3 pliages
– 1 : tous les pliages sont à 90° et réalisés dans le même sens à l’aide d’un mandrin normal (ce qui dispense
de dessiner explicitement la partie courbe des coudes)
– 11 : crochet droit ou coude à 90° aux deux extrémités
– A,B,C,D : longueurs partielles à mentionner dans le bordereau de pliage (les longueurs des coudes aux
extrémités doivent être conformes aux recommandations du § 8.5.2, p. 61).
5.6.2 INDICATION DES COTES Ainsi qu’il a été précisé, ni les dimensions partiel-
PARTIELLES ET DES COTES les ni les dimensions auxiliaires des barres et des
AUXILIAIRES – DÉTERMINATION étriers ne peuvent être mesurées sur les plans de
DE LA LONGUEUR DES ferraillage. Comme le montre l’exemple de la figu-
ÉLÉMENTS D’UNE ARMATURE re 22A, il est pour ainsi dire impossible de dessiner
avec précision, à l’échelle, l’extrémité d’un élé-
Les cotes partielles d’une armature correspondent ment en béton. Un enrobage “c” de 35 mm à
aux dimensions linéaires des éléments de celle-ci l’échelle 1/50 donne à peine 0,7 mm. En pratique,
limités par un pliage, un crochet ou une extrémité. l’armature à l’extrémité de la poutre est toujours
Elles sont toujours indiquées en tant que dimensions indiquée d’une manière plus ou moins indépendante
hors-tout théoriques (par ex. cotes partielles A, B et de l’échelle du dessin. On ne peut donc obtenir des
C dans les figures 20 et 21). dimensions exactes par mesure sur plan. Lors de
l’établissement du bordereau de pliage, la dimension
Les cotes auxiliaires d’une armature correspondent partielle l, se calcule comme suit dans le cas de la
aux dimensions linéaires nécessaires uniquement figure 22A :
au façonnage. Elles ne sont pertinentes qu’en cas l = L – 2c – 2 épingle
de barres d’armature fermées; il s'agit de barres qui ou de la façon suivante dans le cas de la figure 22B :
ont les dimensions hors-tout de l'élément qui les l = L – 2c – 2 épingle,1 – 2 épingle,2
contient, moins l'enrobage de béton sur les côtés.
Dans tous les autres cas, elles équivalent aux cotes Afin de pouvoir réaliser en pratique les opérations
partielles. Les cotes auxiliaires sont, elles aussi, sur les bancs de pliage et les plieuses automatisées
toujours indiquées en tant que dimensions hors- (§ 6.4, p. 45), les éléments d’armature situés entre
tout théoriques (par ex. cotes auxiliaires U et H à la deux pliages ou à l’extrémité d’un pliage doivent pré-
figure 21) senter certaines dimensions minimales. La figure 23
montre quelques exemples. Ces dimensions minima-
La longueur théorique de la barre se définit comme les pouvant varier d’une centrale de ferraillage à
la somme des cotes partielles pertinentes (figures 20 l’autre, il est conseillé de prendre contact avec celle-
et 21). ci avant d’établir le bordereau de pliage.
Fig. 20 Cotes partielles A et B pour une barre de Fig. 21 Cotes partielles A,B et C et cotes auxiliaires U et H pour une
code 11.00; longueur théorique de la barre = A+B. barre de code 26.00; longueur théorique de la barre = A+B+C.
C
A
U
A
c l c l
L L
φépingle φépingle,1 φépingle,2
min. 90 mm
indications suivantes :
◆ le nom du maître d’ouvrage
◆ le nom de l’entrepreneur 10
◆ le nom du bureau d’études
12
◆ l'appellation du chantier
◆ le(s) (différents) responsable(s) de l’établisse-
ment du bordereau de pliage min. 90 mm
◆ la date
◆ le numéro d’identification permettant :
min. 120 mm
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9
A
0
R C
B A
1 B B
A A A B
C
A A C B
A C
2 B C
B B A
C
A
3 B D B
C A
A A E
E A
E
B B
41
D D B
4 D
C C C
A E
5 D B F
C
6
R
A
9
Tableau 14 Formes de barre préférentielles et leurs cotes auxiliaires [1].
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9
U
0
H H H H
1 U U U U
H1 H2
H H H
2 U U U
U
H1 H2
H
3 U
U
H1 H2 H1 H2
H
42
4 U U U
H1
H2
5 U
6 R
pas
9
6 FAÇONNAGE
DES ARMATURES
6.1 GENERALITES L’élaboration de l’acier com- se fait autant que possible dans des centrales de
mence par l’extraction du mi- coupe et de pliage. En général, l’acier coupé et plié
nerai de fer, que l'on transforme en fonte dans des en centrale est amené sur chantier afin d’être
hauts fourneaux (teneur en carbone ≥ 1,9 %). Celle- assemblé in situ. Dans la mesure du possible, une
ci est à son tour transformée en acier par réduction partie du ferraillage est préfabriquée dans la cen-
de la teneur en carbone jusqu’à une valeur inférieure trale de ferraillage et transportée ensuite sur
à 1,9 %, ce qui rend l’acier laminable. L’acier est chantier.
coulé en gros blocs qui sont ensuite laminés sous
forme de billettes d'une section de 80 x 80 mm2 à
130 x 130 mm2 et d'une longueur de 12 m. Une 6.2 LE REDRESSAGE L’acier pour
autre possibilité consiste à couler directement l’acier béton fourni
liquide en billettes : c’est la coulée continue. en couronne n’est pas immédiatement utilisable
comme armature dans les structures en béton. Il
Ces billettes sont ensuite laminées en barres (φ 8 - doit d’abord être redressé à l’aide de redresseuses :
40 mm) ou en fils (φ 8 - 16 mm), lesquels sont les fils y sont redressés par des rouleaux installés
enroulés à chaud, puis éventuellement étirés à froid tant à l’horizontale qu’à la verticale (voir figure 25).
(φ 5-16 mm). Les barres sont produites en longueurs D'autres types de redresseuses sont équipées d’une
commerciales de 12 ou 14 m. Les fils sont enroulés cage tournante.
en couronne de grande longueur (voir figure 24).
Les fils ou les barres sont fournis par le producteur Pour couper l’acier redressé, on peut coupler la
d’acier au distributeur qui revend l’acier en vue du redresseuse à une cisaille. L’acier est acheminé au-
façonnage d’armatures pour les structures en béton delà d’une lame de coupe. On détermine la longueur
armé. Par façonnage de l’armature, nous entendons du fil avec précision en amenant l’acier contre une
les opérations suivantes : butée réglée à la longueur de coupe désirée ou en
◆ le redressage et la coupe à longueur des fils mesurant directement la longueur à l’aide du
◆ la coupe des barres à longueur nombre d’enroulements sur la couronne. Après la
◆ le pliage des fils et des barres coupe, l’acier aboutit dans un bac de réception, pour
◆ le façonnage d’ensembles d’armatures (treillis façonnage ultérieur éventuel.
et cages d’armature).
SIMPLEMENT ENROULÉE
Fig. 24
Couronnes
de fil.
6.3 LA COUPE
6.3.1 CISAILLES ET APPAREILS DE On évite autant que possible les opérations de coupe
CISAILLEMENT (et de pliage) lors du ferraillage sur chantier et on
les limite généralement :
La coupe à longueur exacte de l’armature à béton ◆ aux petits chantiers
s’effectue, pour les petits diamètres fournis en ◆ à la coupe à dimension d’une armature supplé-
couronne, dans la centrale de ferraillage, au moyen mentaire
de redresseuses qui peuvent également réaliser une ◆ au raccourcissement des longueurs excéden-
opération de coupe. taires
◆ à la correction d’armatures mal façonnées ou
Pour les barres, on utilise un banc de cisaillement modifiées (tardivement)
(banc de coupe). On distingue : ◆ à la coupe de réservations dans les treillis.
◆ les machines à lame de coupe fixe (système
stationnaire) Différents appareils sont disponibles pour la coupe
◆ les machines à lame de coupe mobile (système sur chantier :
non stationnaire). ◆ les cisailles à main (figure 26) pour les petits
diamètres
Dans le système stationnaire, les barres sont ◆ les cisailles électriques à main
acheminées par bandes transporteuses jusqu’à la ◆ les cisailles électriques mobiles (sur roues).
cisaille. C’est ce système qui est le plus utilisé pour
les grandes séries de même diamètre. Dans le Pour couper le treillis, on utilise des cisailles à main
second cas, la cisaille est montée sur des rails qui à tête recourbée (figure 27).
permettent de la déplacer dans le stock de barres
jusqu’au stock du diamètre voulu. Ce système Fig. 26 Cisaille à main.
convient le mieux pour la coupe de petites séries de
diamètres différents. Une fois coupées, les barres
aboutissent dans le bac de réception, pour façonnage
ultérieur éventuel.
3 4,00 4,67
4 3,00 3,50
Fig. 28
2,40 2,80 Vue d’ensemble
5
d’une centrale
6 2,00 2,33 de ferraillage.
7 1,71 2,00
8 1,50 1,75
9 1,33 1,55
10 1,20 1,40
6.4.2 COURBURES ADMISSIBLES LORS En ce qui concerne les treillis et, en général, pour
DU PLIAGE DE L’ARMATURE toute armature soudée et courbée ensuite, la norme
NBN B 15-002 prescrit un diamètre de mandrin
Le tableau 5.1 de la norme NBN B 15-002 impose minimum égal à 20 φ (ce grand diamètre est
des diamètres minimum pour les mandrins, afin nécessaire pour ne pas solliciter trop lourdement
d’éviter que l’acier ne se fissure sous l’effet du les soudures), sauf si l’axe de la première barre
pliage, ou que le béton ne se fende ou s’écrase sous transversale se trouve à une distance “d” supérieure
l’effet d'une concentration de contraintes au droit à 4 φ de la zone de courbure (définie à partir du
du pliage (tableau 16). centre de courbure, fig. 32). Dans ce cas, les valeurs
minimum applicables aux barres isolées et aux fils
telles que reprises au tableau 16 sont suffisantes.
En pratique, les centrales de ferraillage travaillent avec des mandrins fixes dont le
type dépend de la plieuse mécanique (banc de pliage ou plieuse automatique). Une
enquête menée auprès des centrales a permis d’établir les combinaisons les plus
courantes « diamètre du mandrin - diamètre de l’armature », qui sont reprises au
tableau 17. Ce tableau permet de tirer les conclusions suivantes :
◆ pour les plieuses automatiques, les mandrins utilisés sont conformes aux
prescriptions de la norme relative aux crochets, coudes et boucles, sauf pour les
petits diamètres φ 6 et φ 8
◆ pour les bancs de pliage, les mandrins utilisés dans la pratique pour les barres et
les fils sont parfois légèrement inférieurs à ceux prescrits par la norme.
4 φ si φ < 20 mm
10 φ 15 φ 20 φ (*)
7 φ si φ ≥ 20 mm
6 X X
8 X X X Y Y
10 X Y Y
12 X X Y Y
14 X X Y Y
(non préférentiel)
16 Y Y Y
20 Y Y
25 Y Y
28 Y
(non préférentiel)
32 Y Y
40 Y Y
X : combinaison courante ‘diamètre du mandrin – diamètre de l’armature’ pour les plieuses automatiques.
Y : combinaison courante ‘diamètre du mandrin – diamètre de l’armature’ pour les bancs de pliage.
Zone grisée : combinaisons conformes à la norme relative aux crochets, coudes et boucles.
Zone sur fond vert : combinaisons pour lesquelles le diamètre du mandrin ≥ 10 φ (c.-à-d. conforme à la norme en cas d’enrobage surabondant au droit du plan de
courbure; apparamment, il n’est pas tenu compte d’un possible enrobage moins important).
Fig. 32 Diamètre
du mandrin pour le
pliage de treillis.
centre de
D D courbure D D
d d
La première barre transversale se trouve dans la La première barre transversale se trouve en dehors de
zone d’influence du pliage : D ≥ 20 φ. la zone d’influence du pliage (d ≥ 4 φ) : D selon la
moitié droite du tableau 16.
(*) En outre, il convient de tenir compte du fait que les diamètres indiqués sur le dessin d’armature sont des diamètres nominaux. Or,
le diamètre effectif est plus grand que le diamètre nominal du fait de la présence des nervures. Dès lors, la distance effective entre
les barres d’armature (tout au moins au droit des nervures) est inférieure à la distance que l’on peut déduire du plan de ferraillage.
25 12 12 25 25 12 12 25
25 25 25 26 25 25 25
< 25 < 25 < 25
25 25 25 25
12
25
250 250
2 x 5φκ
d1 ≤ d2
B. DOUBLE RECOUVREMENT
d1 5φk 5φk Assemblage
soudé sur un côté
d2
2,5φk 2,5φk
Fig. 36
Soudure Assemblage soudé
croisée. sur deux côtés
(*) Les normes NBN A 24-302 et A 24-303 prévoient également l’application du soudage bout à bout pour les barres d’armature à partir
d’un diamètre de 18 mm (soudage des barres dans le prolongement l’une de l’autre). Il vaut cependant mieux réaliser l’assemblage
de telles barres à l’aide d’accessoires mécaniques (voir § 8.6.2, p. 71).
(*) Une teneur plus élevée en azote est autorisée si la quantité d’éléments qui lient l’azote est suffisante.
(**) Les teneurs en Mn (manganèse), Cu (cuivre), Ni (nickel), Cr (chrome), Mo (molybdène) et V (vanadium) peuvent
être équivalentes à celles de l’analyse sur coulée.
(***) La teneur équivalente en carbone Ceq est déterminée comme suit :
Mn Cu + Ni Cr + Mo + V .
C eq = C + + +
6 15 5
MÉTHODE DE
SOUDAGE Soudure semi-
Soudure par résistance automatique sous flux Soudure manuelle à
(**)
TYPE électrique (*) gazeux l’arc
D’ASSEMBLAGE
Soudure en croix X X X
Soudure à recouvrement — X X
(*) La soudure électrique par résistance n’est autorisée que dans les usines de préfabrication d’éléments en béton ou de cages
d’armature et dans les usines de fabrication des treillis.
(**) Toutes les méthodes de soudage conviennent pour la réalisation de soudures structurelles ou non.
Soudage manuel à l’arc Dans la pratique, on peut s’en tenir aux directives
suivantes pour déterminer le nombre de ligatures à
Les électrodes servant pour le soudage à l’arc peu- effectuer :
vent être de type basique ou rutile. Les électrodes ◆ treillis : au moins une ligature tous les trois
basiques offrent l’avantage de réaliser une soudure croisements
de plus grande résistance mécanique et présentant ◆ sur les bords d’un treillis : à chaque croisement
moins de risque de fissuration à froid. Toutefois, ◆ dans un treillis supérieur : une ligature à chaque
elles doivent être utilisées dans un état parfaite- croisement
ment sec. ◆ en cas de poutre-treillis utilisées comme écar-
teurs (voir § 8.3.1, p. 57), la barre supérieure
étant perpendiculaire aux barres inférieures du
6.5.4 LIGATURES treillis supérieur : au moins une ligature tous les
deux croisements
Les armatures peuvent être assemblées sur le ◆ poutres et colonnes : assemblage des barres angu-
chantier au moyen de fil de ligature au droit des laires avec des étriers par un noeud de nuque; et
croisements et des recouvrements, afin de les les autres croisements par une ligature simple
maintenir en place pendant le bétonnage. On utilise ◆ colonnes rondes : assemblage des barres longi-
trois types de ligatures : tudinales à chaque croisement avec les étriers
◆ la ligature simple (figure 38A) par un noeud de nuque ou par une ligature
◆ le noeud de nuque (figure 38B) simple à tour mort.
◆ la ligature double (figure 38C).
Ces règles sont citées à titre indicatif uniquement.
On utilise généralement la ligature simple pour En pratique, le nombre de ligatures dépend de dif-
ligaturer les recouvrements. Si les barres sont lour- férents facteurs : sollicitations des armatures pendant
des, on peut également recourir à une ligature simple la construction, diamètre des éléments d’armature
avec un tour mort complémentaire (figure 39). utilisés, … Dans la réalité, c’est le ferrailleur qui est
le mieux à même, étant donné son expérience, de
La ligature se réalise encore en grande partie à l’aide déterminer le nombre de ligatures nécessaires.
d’une pince et d’un fil de ligature. Toutefois, on
utilise de plus en plus une agrafeuse géante semi- Fig. 40
automatique, et ce, principalement pour ligaturer les Agrafeuse.
armatures des dalles de plancher (figure 40). Cet
appareil est posé sur le croisement et pressé vers le
bas. La ligature est réalisée au moment où l’appareil
se relève.
Fig. 39 Barres
lourdes avec ligature
simple à tour mort
complémentaire.
7.1 GENERALITES Avant de remplir le rôle d’ar- 7.3 TRANS- Les armatures coupées,
mature dans le béton, l’acier à PORT VERS LE pliées et éventuellement
béton peut changer à plusieurs reprises de lieu de CHANTIER assemblées sont généra-
stockage et être entreposé pendant une période lement transportées vers
prolongée dans un hangar ou sur chantier. Il le chantier par route. Le chargement des camions
s’impose donc d’éviter que l’acier à béton soit s’effectue de manière à obtenir un taux de charge-
endommagé, non seulement pendant son façonnage, ment aussi élevé que possible. Dans la mesure du
mais également pendant le stockage et durant les possible, l’ordre de chargement des camions tient
autres manutentions. Il faut en particulier éviter les compte de l’accessibilité souhaitée sur le chantier
dommages suivants : après déchargement (voir figure 41).
◆ les dommages mécaniques (défoncements,
entailles, déformations) Fig. 41 Transport vers le chantier.
◆ les dépôts de matières qui affectent les propriétés
d’adhérence (sable, huile, etc.)
◆ les dégâts au marquage d’identification
◆ la diminution de la section par corrosion
entraînant le dépassement de certaines valeurs
limites (voir chapitre 11 ‘Tolérances’). L’aspect
rouillé de la surface de l’acier ne constitue
absolument pas un problème dans des circons-
tances normales et la rouille ne doit donc pas
être éliminée
◆ la rupture des soudures ou des assemblages dans
les cages d’armature préfabriquées et les treillis
(standardisés).
7.2 STOCKAGE Dans une centrale de coupe et 7.4 STOCKAGE Sur le chantier même,
A LA CENTRALE de pliage, l’acier à béton est ET TRANSPORT il faut prévoir suffi-
DE FERRAILLAGE stocké par diamètre, par type, SUR LE CHAN- samment d’espace li-
par nuance et par longueur TIER bre pour amener et
commerciale. Le stockage des longueurs com- manipuler les armatu-
merciales s’effectue de préférence dans le prolonge- res coupées, pliées et assemblées.
ment des cisailles et des plieuses ou en parallèle à
celles-ci, afin d’éviter la flexion de longues pièces. Le transport des armatures destinées à l’assemblage
Après découpe et pliage, l’acier à béton est mis en de ferraillages lourds sur chantier peut se faire à
bottes sur lesquelles on appose une étiquette, après l’aide d’une grue à tour ou par d’autres moyens
quoi il peut être manutentionné (p. ex. au moyen mécaniques (bras hydraulique). Il faut utiliser à cet
d'un pont roulant). effet un palonnier.
8.1 DISTANCE Les barres d’armature paral- Le § 4.1.3.3 de la norme NBN B 15-002 précise les
MINIMALE lèles doivent être suffisamment valeurs minimum d’enrobage pour du béton armé
ENTRE LES espacées pour pouvoir être en- en fonction de la classe d’exposition (ou classe d’en-
BARRES tièrement enrobées de béton vironnement), du diamètre de l’armature, du
D’ARMATURE lors de la mise en place de diamètre du grain le plus gros des granulats et de la
celui-ci, afin que l’adhérence nature de l’élément de construction. Les pres-
entre l’armature et le béton soit assurée. Si elles se criptions de la norme sont résumées au tableau 20.
chevauchent, elles peuvent toutefois être en con- Afin de pouvoir protéger suffisamment l’armature
tact sur la longueur de recouvrement. De même, contre la corrosion, la qualité du béton doit en outre
des barres appartenant à un même faisceau peuvent réponde à certaines exigences liées à la classe
être en contact les unes avec les autres. d’exposition. Nous renvoyons, à ce sujet, à la norme
NBN B 15-001 [17]. Le tableau 21 décrit, quant à
Selon le § 5.2.1.1 de la norme NBN B 15-002, lui, les différentes classes d’exposition.
l’écart (horizontal et vertical) entre des barres
parallèles isolées doit être supérieur ou égal : L’enrobage se détermine de la manière suivante :
◆ au diamètre de la barre la plus grosse ◆ l’enrobage minimum cmin de l’armature (y com-
◆ à 20 mm pris les étriers) est déterminé à l’aide du ta-
◆ à dg + 5 mm, dg représentant le plus grand bleau 20. Une réduction de 5 mm par rapport
diamètre de grain des granulats utilisés. Selon aux valeurs du tableau est autorisée dans les
la norme, cette exigence vaut uniquement si dg classes 2a à 5b dans le cas d’un béton de la
est supérieur à 32 mm; toutefois, il est re- classe de résistance C40/50 ou supérieure.
commandé d’appliquer également cet écart mi- L’enrobage minimum ne peut toutefois être infé-
nimum lorsque dg est inférieur à cette valeur. rieur à celui prévu pour la classe 1 du tableau 20
◆ une marge de tolérance ∆h est prévue par rap-
Pour déterminer l’espacement minimal entre des port à ces valeurs minimales pour déterminer
faisceaux de barres isolés, il y a lieu de prendre en l’enrobage nominal de béton cnom. Celui-ci se
compte le diamètre équivalent φn (voir § 5.2.7 de la définit donc selon la formule cnom = cmin + ∆h.
NBN B 15-002) et non pas le diamètre φ. L’écar- La tolérance ∆h équivaut à :
tement doit toutefois être considéré comme l’espace – 0 ≤ ∆h ≤ 5 mm pour les éléments pré-
libre entre les faisceaux. fabriqués
– 5 ≤ ∆h ≤ 10 mm pour le béton coulé sur
Lorsqu’on utilise des aiguilles vibrantes, l’écar- place.
tement entre les barres d’armature peut être soumis Le choix précis de la marge de tolérance ∆h
à des exigences supplémentaires, afin d’assurer un dépend du type et des dimensions de l’élément
espace suffisamment important entre les barres pour porteur, du mode de construction, du niveau de
y insérer l’aiguille vibrante. qualification technique du personnel, de la
finition, du contrôle de qualité ainsi que du ni-
veau de détail.
8.2 ENROBAGE L’enrobage correspond à la
distance entre la surface exté- Ces règles sont assorties des exceptions suivantes :
rieure de l’armature (y compris les étriers) et la ◆ l’enrobage nominal de l’armature en cas de
surface de béton la plus proche. Un enrobage mini- béton coulé directement sur la terre (sol, sable
mum est requis en vue : compacté ou non, éventuellement avec film en
◆ de transmettre les efforts d’adhérence PE) doit être au minimum de 75 mm. Pour le
◆ de prévenir l’effritement ou l’éclatement du bé- béton coulé sur un sol ayant reçu une préparation
ton (béton maigre, sable stabilisé), l’enrobage
◆ de protéger l’armature en cas d’incendie nominal doit être au minimum égal à 40 mm.
◆ de protéger l’armature contre la corrosion. Les parties apparentes à caractère architectural,
2a
AUTRES
CLASSE D’EXPOSITION
ÉLÉMENTS
2b ou 5a
AUTRES
DALLES ÉLÉMENTS
5b
DALLES
3, 3S, 4a et 4b, 5c
AUTRES
DALLES
ÉLÉMENTS AUTRES
DALLES
ÉLÉMENTS
dg
≤ 32 > 32 ≤ 32 > 32 ≤ 32 > 32 ≤ 32 > 32 ≤ 32 > 32 ≤ 32 > 32
φ
6 15 20 25 30 35 40
8 15 20 25 30 35 40
10 15 20 25 30 35 40
12 15 17 20 25 30 35 40
14 15 19 20 25 30 35 40
16 16 21 20 21 25 30 35 40
20 20 25 20 25 25 30 35 40
25 25 30 25 30 25 30 30 35 40
28 28 33 28 33 28 33 30 35 40
32 32 37 32 37 32 37 32 37 35 37 40
40 40 45 40 45 40 45 40 45 40 45 40 45
telles que les surfaces nervurées ou le béton ◆ en cas d’armature superficielle (§ 9.7.3, p. 83),
lavé, requièrent elles aussi un enrobage plus im- l'enrobage doit répondre aux valeurs du tableau
portant 20, ou des mesures de protection spéciales
◆ en ce qui concerne la protection au feu des doivent être adoptées (p. ex. enduit de pro-
ouvrages, des enrobages de béton supérieurs à tection, utilisation d’acier inoxydable)
cnom peuvent être requis. Les valeurs minimales ◆ la classe d’exposition 5c implique la mise en
imposées en fonction de la résistance au feu œuvre d’une barrière de protection (p. ex. en-
requise (nombre d’heures) sont précisées dans duit de protection, utilisation d’acier inoxydable)
la référence bibliographique [19] pour les di- pour éviter tout contact direct avec des sub-
mensions de la section de l’élément et pour stances agressives.
l’enrobage
3
– tabliers de ponts non protégés
Environnement humide avec
– éléments ou équipements de ponts ou voiries (éléments de rive,
forte saturation en eau + gel +
trottoirs, barrière de sécurité, …)
agents de déverglaçage
3S
Environnement humide avec – ouvrages d’art routiers en général
saturation modérée en eau + – tabliers de ponts protégés par une chape étanche
gel + agents de déverglaçage – dalles de parkings couverts et non couverts
Les classes suivantes peuvent se présenter seules ou être combinées avec les classes ci-dessus
8.3 ECARTEURS On distingue trois catégories Ces derniers ne seront pas commentés dans le
d’écarteurs compte tenu de leur présent document.
fonction :
◆ les écarteurs d’armature destinés à assurer Certains écarteurs peuvent remplir simultanément
l’écartement voulu entre les éléments de l’ar- plusieurs fonctions, par exemple :
mature ◆ un écarteur d’armature également utilisé en
◆ les écarteurs d’enrobage permettant d’assurer guise d’écarteur d’enrobage (figure 43)
l’enrobage voulu de l’armature ◆ un écarteur d’enrobage assurant également la
◆ les écarteurs de coffrage permettant d’assurer ligature au droit du croisement de l’armature
l’écartement voulu entre les faces du coffrage. principale et de l’armature de répartition (fi-
gure 42).
Les barres horizontales disposées à différentes 8.3.1.2 ÉCARTEURS D’ARMATURE DANS LES
hauteurs dans un plancher peuvent être maintenues PAROIS
à la distance voulue par des supports en forme de
chevalets disposés ponctuellement (figure 44) ou On utilise des barres d’armature horizontales pour
par des poutres-treillis (figure 45). La distance entre maintenir l’armature à la distance requise des parois
ces écarteurs doit être choisie de manière à pouvoir verticales. On recourt à cet effet à des barres droites,
résister aux sollicitations subies pendant la phase à des épingles avec crochets ou coudes (figure 46)
de construction (déplacements du ferrailleur sur le ou encore à des écarteurs de coffrage qui main-
treillis) et la mise en place du béton. tiennent également l’armature (figure 47).
1) Écarteur d’armature
2) Écarteur d’enrobage
TYPE 1 TYPE 2
Caractéristiques
de la poutre-
treillis Barres Barres Barre Barres Barres Barre
inférieures diagonales supérieure inférieures diagonales supérieure
φmin 5 4,5 7 4 4 4
h (mm)
au-dessus – 70 à 250 mm (± 2 mm) 50 à 300 mm (± 2 mm)
en dessous
b (mm)
50 à 90 mm
entraxe
résistance
minimale de la
soudure lors de 2,5 – 4 1,5 – 1,5
l’essai de
cisaillement (kN)
h
3
b
2
Fig. 47
Ecarteurs de
coffrage
1
particuliers.
B. EN MATIÈRE SYNTHÉTIQUE
Par contre, les écarteurs en matière synthétique fonction du mode d’exécution choisi par lui. C’est
présentent les inconvénients suivants : donc le plus souvent l’entrepreneur qui indique
◆ le coefficient de dilatation thermique du plas- l’armature auxiliaire sur le bordereau de pliage
tique n’est pas le même que celui du béton, ce avant la réalisation du ferraillage. Dans certains cas
qui peut engendrer de légères fissures sur les (pour les armatures lourdes, par ex. pour les cages
arêtes des écarteurs. Ces fissures peuvent d’armatures des murs emboués), c’est le bureau
favoriser l’infiltration d’humidité et, ce faisant, d’études qui prend la décision.
induire la corrosion de l’armature
◆ en raison de la faible résistance au feu des Afin d’éviter toute discussion au sujet du règle-
écarteurs, un incendie entraînerait vite un ment financier de l’armature auxiliaire, il importe
échauffement localisé de l’acier, susceptible de que le maître de l’ouvrage et l’entrepreneur abou-
compromettre la stabilité de l’ouvrage tissent à un accord clair en la matière. Idéalement,
◆ il existe un risque de différences d’adhérence une clause du cahier des charges devrait préciser si
vis-à-vis du parachèvement éventuellement posé l’armature auxiliaire doit ou non faire l’objet d’un
ultérieurement (peinture, enduit, …). poste distinct. Si le cahier des charges précise que
l’armature auxiliaire n’est pas payée séparément,
l’entrepreneur doit en tenir compte dans son offre,
8.3.2.2 POSITIONNEMENT VERTICAL en imputant le prix prévu pour l’armature auxiliaire
DE L’ARMATURE dans son prix unitaire pour le poste de l’armature.
En principe, les écarteurs utilisés pour le posi- Les barres d’armature auxiliaire s’utilisent pour :
tionnement horizontal de l’armature peuvent ◆ empêcher la déformation, pendant le transport,
également servir pour le positionnement vertical. des cages d’armatures préfabriquées
On veillera, pour ce faire, à ce que les écarteurs ◆ empêcher la déformation des armatures pendant
d’enrobage soient bien fixés sur l’armature et ne les travaux
forment pas un obstacle au bétonnage de l’ouvrage. ◆ empêcher la déformation du ferraillage pendant
Il est donc préférable, pour cette raison, de ne pas le bétonnage
installer les écarteurs du type représenté à la figu- ◆ poser et monter l’armature
re 48B (à droite) sur l’armature verticale d’éléments ◆ assurer l’écartement des barres d’armature.
en béton de petite section.
En guise d’illustration, énumérons quelques ap-
plications des barres d’armatures auxiliaires :
8.4 ARMATURES L’armature auxiliaire est une ◆ les déformations pendant le transport et le mon-
AUXILIAIRES armature de montage ne con- tage peuvent être évitées en utilisant des
tribuant pas à la résistance de raidisseurs. Ceux-ci sont parfois encore fabri-
l’élément de l’ouvrage. En principe, son utilisation qués en acier de la nuance BE 220 S. Dans
est laissée à l'appréciation de l’entrepreneur en certains cas, ils contribuent à renforcer l’ouvrage
barre longitudinale
h ≤ 250 – h
250
d’adhérence
≥ 300
Armature à 300 mm
au moins de la
550 < h surface supérieure : h
bonnes conditions
d’adhérence
à 250 mm; ces barres se trouvent alors : Les illustrations mentionnent la longueur, à partir
– soit dans les 250 mm inférieurs de l’élé- du point théorique d’ancrage (résultant des calculs),
ment (si 250 < h ≤ 550 mm) qui est à considérer comme origine de la longueur
– soit à minimum 300 mm de sa surface d’ancrage requise lb,net (voir § 8.5.3). Pour les
supérieure (si h > 550 mm). crochets, les coudes et les boucles, cette longueur
ne correspond pas à la longueur développée com-
Toutes les autres situations sont jugées défa- plète. De surcroît, la partie droite du crochet ou du
vorables. coude après pliage doit être d’au moins 5 φ. Le
mandrin minimum doit correspondre à la partie
gauche (crochets, coudes et boucles) du tableau 16
8.5.2 MODES D’ANCRAGE (§ 6.4.2, p. 47). La situation est un peu plus
favorable en ce qui concerne les barres transversales
8.5.2.1 ANCRAGE DE BARRES, FILS ET soudées.
TREILLIS SOUDÉS
En ce qui concerne les barres relevées, lb,net peut
Les modes d’ancrage suivants sont usuels (§ 5.2.3.2 être mesurée, à partir du point théorique d’ancrage,
de la norme NBN B 15-002) : sur toute la longueur développée du coude. Il faut
◆ ancrages droits (figure 55A) toutefois, pour ce faire, que le diamètre du mandrin
◆ par crochets : α ≥ 150° (figure 55B) corresponde aux valeurs (bien plus grandes) reprises
◆ par coudes : 90° ≤ α < 150° (figure 55C) dans la partie droite du tableau 16 (§ 6.4.2, p. 47).
◆ par boucles : α = 180° (figure 55D)
◆ par barres transversales soudées (figure 55E)
◆ par barres relevées (figure 55F). 8.5.2.2 ANCRAGE DES ÉTRIERS
L’utilisation de crochets, coudes et boucles est L’ancrage des étriers est assuré au moyen de coudes,
déconseillée dans le cas des armatures en com- de crochets ou d’armatures transversales soudées.
pression. Il est considéré comme satisfaisant (§ 5.2.5 de la
lb,net lb,net
B. CROCHET
E. BARRES TRANSVERSALES SOUDÉES
≥ 5φ
≥5φ point théorique
point théorique d’ancrage
≤ 150° d’ancrage φt ≥ 0,6 φ
φ
lb,net
lb,net
point théorique
≥5φ
Fig. 56 A. COUDE min. (10 φ; 70 mm) coude doit abriter une barre
Ancrage des ◆ le diamètre des mandrins destinés tant aux
étriers pourvus crochets qu’aux coudes correspond aux valeurs
d’un coude (A) reprises dans la partie gauche (crochets, coudes
et d’un cro- et boucles) du tableau 16 (§ 6.4.2, p. 47)
chet (B).
◆ pour deux barres transversales soudées : voir
figure 57A
◆ pour une barre transversale soudée, le diamètre
φ de la barre transversale φt ≥ 1,4 φ (figure 57B).
constructif.
0
m
m
)
norme NBN B 15-002) lorsque les recomman- A. DEUX BARRES TRANS- B. UNE BARRE TRANS-
dations suivantes sont respectées : VERSALES SOUDÉES VERSALE SOUDÉE
◆ pour un coude présentant un angle α = 90°, le a≥2φ
coude doit être prolongé par une section recti- a ≥ 20 mm
ligne de minimum 10 φ ou 70 mm (voir figu- a ≤ 50 mm
φt ≥ 1,4 φ
re 56A). L’intérieur du coude doit abriter une φt ≤ 0,7 φ a
barre
◆ pour un crochet présentant un angle α ≥ 135°
(attention : cet angle est porté à 150° pour les
φ
armatures longitudinales), le crochet doit être φ
prolongé d’une section rectiligne de minimum
5 φ ou 50 mm (voir figure 56B). L’intérieur du
C40/50
C50/60
C45/55
C30/37
C35/45
C25/30
C20/25
≈ 47 φ ≈ 40 φ ≈ 36 φ ≈ 32 φ ≈ 29 φ ≈ 27 φ ≈ 25 φ
6 29 25 22 20 18 17 16
8 38 33 29 26 24 22 21
10 48 41 37 32 30 28 26
12 57 49 44 39 36 33 31
16 76 65 58 52 48 44 41
20 95 81 73 64 59 55 51
25 119 101 91 80 74 68 64
BARRES RELEVÉES
(mandrin conforme à la partie droite 1 1,43 (*)
du tableau 16 du chapitre 6)
(*) En pratique, on constate que l’on adopte parfois sur ce point un facteur équivalent à 1. Suivant les dispositions de la norme NBN
B 15-002, cette approche implique toutefois un manque de sécurité.
(**) En pratique, cette condition complémentaire n’est souvent pas prise en compte.
L’armature transversale est uniformément répartie Pour les barres comprimées, l’armature transversale
sur la longueur de l’ancrage. Il convient également est concentrée sur l’extrémité de l’ancrage et se
de placer au moins une barre dans la zone du répartit sur une longueur L qui dépasse l'extrémité
crochet, du coude ou de la boucle formant l’ancrage de la barre de minimum 4 fois le diamètre des barres
des barres courbées. ancrées (figure 60).
As Fs
point théorique
d'ancrage ΣAst = n.Ast
La norme NBN B 15-002 n’évoque que les barres et les fils, d’une part, et les treillis
avec recouvrement dans des plans différents, d’autre part. On suppose, dans la présente
Note, que les treillis dont l’armature principale se recouvre dans le même plan sont
soumis aux mêmes conditions que les barres et les fils. La norme NBN B 15-002 peut
également être interprétée dans ce sens.
BARRES, FILS DROITS ET TREILLIS SOUDÉS AVEC TREILLIS SOUDÉS PAR POINT AVEC RECOUVREMENT
RECOUVREMENT DANS LE MÊME PLAN DANS DES PLANS DIFFÉRENTS
F
F
Recouvrement
Recouvrement
Schéma
F F
F
F
A s, req
ls = l b , net α 1 ≥ l s ,min ls = α2l b ≥ l s ,min
A s, prov
As s
Facteur de multiplication
α 2 = 0, 4 + où 1 ≤ α2 ≤ 2
800
avec :
α1 (voir tableau 27) – As/s : section spécifique du treillis (mm2/m)
– As : section d’une barre du treillis (mm2)
– s: espace entre les fils longitudinaux du
treillis (m)
Longueur minimale
– l
s,min
≥ 0,3 αa α1 lb – l
s,min
≥ 0,3 α2 lb
α1 : voir tableau 27, p. 67 α2 : voir ci-dessus
αa : voir tableau 25, p. 64 l : voir § 8.5.3, p. 63
b
l : voir § 8.5.3, 63
b
– ls,min ≥ 200 mm
– ls,min ≥ 200 mm – ls,min ≥ st (écart entre les fils longitu-
– ls,min ≥ 15 φ dinaux soudés)
Tableau 28 Longueur de recouvrement (en cm) pour les armatures dont a < 10 φ et/ou b < 5 φ.
6 57 49 44 39 36 33 31
8 76 65 58 52 47 44 41
10 95 81 73 64 59 55 51
12 114 97 87 77 71 66 61
6 81 69 63 55 51 47 44
8 108 92 83 74 68 63 58
8 53 46 41 36 33 31 29
10 67 57 51 45 42 39 36
12 80 68 61 54 50 46 43
16 106 91 82 72 66 61 57
6 57 49 44 39 36 33 31
8 76 65 58 52 47 44 41
10 95 81 73 64 59 55 51
12 114 97 87 77 71 66 61
Tableau 30 Longueur de recouvrement (en cm) des treillis soudés (armature principale dans des plans différents).
φ 6 – 150 41 35 32 28 26 24 22
φ 7 – 150 48 41 37 32 30 28 26
φ 8 – 100 56 48 43 38 35 32 30
φ 8 – 150 55 46 42 37 34 32 29
φ 9 – 150 61 52 47 42 38 35 33
φ 10 – 100 94 80 72 63 58 54 50
φ 10 – 150 72 61 55 49 45 42 39
φ 11 – 150 89 76 68 60 55 51 48
φ 12 – 150 109 93 84 74 68 63 59
l = l
s s,min
≥ 150 mm ≥ 250 mm ≥ 350 mm
Fig. 62
≥ 150 mm
CHARGE PRINCIPALEMENT
TYPE D’ARMATURE CONDITIONS
statique dynamique
recouvrement
12
zone comprimée
12
A A
recouvrement zone en traction 12
l l
s s
COUPE HORIZONTALE AA
contre-écrou
→
contre-écrou
pièce d’ajustement
→
La soudure bout à bout n’est admise que pour les 8.7.2 COUPURES THERMIQUES
barres d’un diamètre égal ou supérieur à 18 mm. La
soudure par recouvrement peut être utilisée pour Il est nécessaire, pour réaliser des ouvrages en
les barres de tout diamètre. La figure 37 (§ 6.5.3) encorbellement, comme les balcons, de disposer
fournit la longueur de soudure requise. une bonne isolation thermique entre l’élément en
saillie et l’intérieur du bâtiment, afin d’éviter les
Etant donné que la qualité d’un assemblage soudé phénomènes de pont thermique. Il existe sur le
dépend : marché différents types de coupures thermiques
◆ de la soudabilité de l’acier préfabriquées, pourvues d'une isolation thermique,
→
plan
→
→
barre redressée
couvercle
amovible
où le transfert des efforts est assuré par une Les goujons doivent être disposés à hauteur de sec-
combinaison de barres de traction et de comp- tions exemptes de moments fléchissants. Il est forte-
ression, d’une part, et d’armatures de cisaillement, ment recommandé de les réaliser en acier inoxy-
d’autre part. La figure 71 illustre schématiquement dable, afin d’éviter les problèmes de corrosion.
un tel dispositif. L’armature de compression est
équipée, le cas échéant, de rondelles soudées,
destinées à agrandir la surface de contact. Fig. 71 Coupures thermiques.
protection
incendie armature en traction
8.7.3 GOUJONS
plancher porté plancher porteur
Un goujon est une barre métallique pouvant se
mouvoir librement dans le sens de son axe. A
hauteur des interruptions, p. ex. au niveau des joints
(de dilatation), des goujons ou des systèmes
goujonnés (*) permettent de transmettre des efforts
tranchants dans les deux directions, sans com-
promettre pour autant le fonctionnement du joint.
Le goujon est en effet disposé de telle manière que
la direction du mouvement libre (l’axe du goujon)
protection
à l’armature
1) Armature de renforcement
2) Douille de cintrage
3) Goujon
4) Butée de profondeur
5) Douille du goujon
4h
φl ≥ 12 mm
≤
Elle considère à cet effet les types suivants :
b
≤
◆ colonnes φt
h
◆ poutres
◆ dalles
◆ murs
◆ consoles. sh
Fig. 74
Les barres cen-
trales ne sont pas
protégées contre
le flambement,
car la distance
jusqu’aux barres
ALTERNATIVE : 2 ÉTRIERS
protégées est
supérieure à
15 φt.
> 15 φt
Le cas échéant, on place des étriers ou des épingles c.-à-d. les cas où les conditions suivantes sont
supplémentaires (voir figure 75). Les étriers remplies simultanément :
empêchant le flambement sont placés avec le même – les poutres sont soumises uniquement à des
espacement sh que les armatures transversales. moments fléchissants (pas d’efforts normaux)
– la section de béton est constante sur toute la
longueur des poutres
9.3 POUTRES On peut considérer un élément – les poutres sont à armatures longitudinales
de construction comme une droites (éventuellement avec crochets) pour
poutre lorsque sa portée ou sa longueur est supé- reprendre les moments fléchissants, et à étriers
rieure ou égale à deux fois sa hauteur totale. Les verticaux pour la reprise des efforts tran-
poutres dont la portée est inférieure à deux fois la chants (*).
hauteur doivent être traitées comme des voiles
porteurs.
9.3.1 PRESCRIPTIONS RELATIVES AUX
Le § 5.4.2 de la norme NBN B 15-002 fournit des ARMATURES LONGITUDINALES
règles d’application générale pour la disposition
constructive des armatures dans les poutres. Le pré- 9.3.1.1 GÉNÉRALITÉS
sent document résume uniquement les règles de
construction relatives aux cas les plus fréquents, On peut formuler les règles générales suivantes :
(*) Pour des raisons de rationalisation du ferraillage, il est déconseillé d’utiliser d’autres armatures que les armatures verticales pour
la reprise de l’effort tranchant. Si l’on utilise néanmoins d’autres armatures pour la reprise de l’effort tranchant, on se référera aux
dispositions constructives stipulées dans la norme.
nt ort
Fig. 78
ha eff
satisfaire à ces prescriptions à cause de la
nc d’
Ancrage de largeur limitée de l’élément porteur; les barres
tra ure
l’armature
s
f is
d sont généralement prolongées jusqu’à l’axe de
inférieure au
1e
lb,net
droit d’un la surface d’appui, de façon à être presque en
45°
VSd contact. Cette solution est acceptable pour
point d’appui
d’extrémité. autant qu’un calcul ait démontré que la barre
est suffisamment ancrée au-delà du point de
moment nul.
VSd
◆ pour assurer l’intégrité structurelle, il est
toutefois conseillé de prolonger l’armature in-
ai férieure sur l’appui, si cela est possible du point
de vue constructif. La continuité de l’armature
inférieure est évidemment indispensable si l’on
doit s’attendre à des moments fléchissants
négatifs au point d’appui (contraintes de traction
Dans cette formule (cf. figure 78), on a : dans le bas), p. ex. à la suite de tassements. En
– VSd : la valeur de calcul de l’effort tranchant pratique, on exécute alors les barres de manière
au point d’appui d’extrémité à les chevaucher des deux côtés du point
– ai : la valeur qui détermine la position de la d’appui, ou l’on pose sur le point d’appui une
résultante VSd; ai est au maximum de 0,5t barre supplémentaire présentant une longueur
(t étant la largeur du point d’appui, voir de recouvrement suffisante afin d’assurer la
§ 2.5.2.2.2 de la norme NBN B 15-002) continuité (figure 80). Si des tassements sont à
– d : la hauteur utile de la poutre au droit du craindre, on détermine la section nécessaire de
point d’appui d’extémité. l’armature inférieure par un calcul
La longueur d’ancrage lb,net est mesurée à partir ◆ au droit d’un point d’appui intermédiaire, la
du point théorique d’ancrage situé sur la ligne section totale de l’armature de traction d’une
de contact entre la poutre et son appui (face section en T peut être répartie à égalité entre la
apparente de l’appui) partie intérieure (2x) et la partie extérieure
◆ la longueur d’ancrage de l’armature inférieure (distance x le long des deux côtés) des ailes
au droit d’un point d’appui intermédiaire doit (figure 81).
être au moins égale à 10 φ (pour les barres
droites) ou au diamètre du mandrin de pliage dm Fig. 81 Répartition
(pour les crochets et les coudes) (figure 79). Il des armatures sur
faut évidemment encore contrôler si la barre est des points d’appui
suffisamment ancrée (lb,net) au-delà du point de intermédiaires d'une
x 2x x poutre en T.
moment nul (de la ligne décalée des moments)
Fig. 79 Ancrage de l’armature inférieure sur les points Fig. 80 Ancrage de l’armature inférieure sur des points
d’appui intermédiaires (minimum). d’appui intermédiaires (solutions recommandées).
dm ls
l ≥ 10 φ
l ≥ dm
l ≥ 10 φ
l ≥ 10 φ l ≥ 10 φ l ≥ 10 φ l ≥ 10 φ
(*) On consultera la norme NBN B 15-002 pour le calcul de VSd, VRd1 et VRd2.
(**) Outre ces mesures constructives, l’espacement des armatures transversales est également limité en fonction de l’espacement
admissible des fissures.
(*) Pour des raisons de rationalisation du ferraillage, il est déconseillé d’utiliser d’autres armatures que les armatures verticales transversales.
Si l’on utilise néanmoins une autre armature transversale, on trouvera les dispositions constructives exigées dans la norme.
(**) Outre ces mesures constructives, l’espacement des armatures transversales est également limité en fonction de l’espacement admissible
des fissures.
(***) On consultera la norme NBN B 15-002 pour le calcul de VSd, VRd1 et VRd2.
super-
est supérieur à 32 mm font l’objet d’une description
ficielle
détaillée au § 5.2.6.3 de la norme NBN B 15-002. ;;;;;;;;;;;;;;;;
As,surf sl of 150 mm st
9.7.2 FAISCEAUX DE BARRES
On groupe les barres lorsqu’il est impossible de En pratique, on prévoit une armature superficielle
respecter l’espacement exigé entre les barres isolées dans les cas suivants :
dans des éléments fortement armés. Un faisceau de ◆ dans les poutres de plus de 1 m de hauteur, où
barres comprend au maximum deux barres du même l’armature principale est concentrée dans une
diamètre, du même type et de la même nuance petite partie de la hauteur seulement. L’armature
d’acier. Les faisceaux de trois barres sont unique- superficielle a pour but de maîtriser la fissuration
ment autorisés pour les travaux de construction dans et sa quantité doit être conforme aux prescrip-
la classe d’environnement 1. Les exigences suivan- tions du § 4.4.2 (3) de la norme NBN B 15-002
tes s’appliquent aux faisceaux de barres : ◆ dans les poutres et les dalles, afin d’offrir une
◆ l’enrobage des faisceaux et la distance entre résistance à l’écaillage en cas d’incendie, si
ceux-ci doivent être supérieurs au diamètre équi- l’enrobage de l’armature principale est supérieur
valent φn, lequel est déterminé comme suit : ou égal à 50 mm, à moins que des tests puissent
épingles épingles
≥ 0,4 As ≥ 0,4 As
épingles épingles
≥ 0,4 As ≥ 0,4 As boucles
o
a
de fendage.
a
traction
h > a - ao
h > b - bo
a
o
armature de
3
≤
a
fendage
a b ≤ 3 bo Ac
Pour déterminer la charge concentrée maximale que barres relevées. Pour les armatures de poinçon-
peut reprendre l’élément en béton (FRd), ainsi que nement, on ne peut compter que sur :
la quantité d’armatures transversales et leur posi- ◆ les armatures situées à l’intérieur d’une zone
tion, on utilise le concept géométrique de la délimitée par un périmètre qui se trouve à une
pyramide tronquée. Les dimensions de ce volume distance n’excédant pas 1,5 d ou 800 mm (la
de béton sont définies à la figure 94 : plus faible de ces deux valeurs) du bord de la
◆ Aco = ao.bo : surface de la charge appliquée surface mise en charge. Cette condition doit être
◆ Ac = a.b : surface de répartition située dans respectée dans toutes les directions
l’élément en béton ◆ les barres relevées qui se trouvent au-dessus de
◆ les différentes surfaces Aci correspondant à des la surface mise en charge ou à une distance
charges concentrées FSdi ne peuvent pas se n’excédant pas d/4 du périmètre de cette surface.
chevaucher
◆ le centre de gravité de Ac et de Aco doit se situer
sur la droite qui indique le sens de la charge
Fig. 95 Armatures de poinçonnement.
extérieure
armatures de
◆ la pyramide tronquée doit être entièrement
poinçonnement
comprise à l’intérieur de l’élément en béton.
2
1
C. POUR LES CAGES LÉGÈRES D. POUR LES CAGES LÉGÈRES (D’UNE SEULE PIÈCE)
étrier
intermédiaire
◆ sur chantier, il est conseillé d’utiliser des étriers refermés par un treillis supérieur qui vient se poser
ouverts à chapeau, afin d’éviter de devoir y sur les coudes des étriers (figure 99).
glisser des armatures lourdes sur des longueurs
importantes (figure 98A). Lorsque la poutre présente une section irrégulière,
il est conseillé de choisir une forme d’étrier qui
Cette recommandation s’applique surtout pour les contienne le moins possible d’éléments libres
grands diamètres (> 20 mm) dans des éléments de (figure 100). L’application de coudes sur les étriers
construction d'une largeur b ≥ 800 mm et d'une favorise la stabilité dimensionnelle de ces derniers.
hauteur h ≥ 600 mm. Les prescriptions relatives à
l’espacement des branches d'étriers dans les poutres Fig. 99 Etriers ouverts dans les poutres en T des
sont résumées au § 9.3.2 (p. 79). Il y a lieu éven- planchers.
tuellement d’appliquer des étriers intermédiaires, →
qui seront posés séparément (figure 98B). Il est
indispensable de prévoir une barre d’armature dans armature
les angles intérieurs des étriers. Pour les cages plus longitudinale
légères, on appliquera les solutions proposées dans pour refermer
les figures 98C et 98D (cages préfabriquées d’une l’étrier
seule pièce). lb,v lb,v
D. CROISEMENT HORIZONTAL
épingle
épingle épingle
4
1
redent
armature d’attente
barres barres
complémentaires complémentaires
La figure 105A représente un détail du croisement dant refermer les liaisons à l’aide d’épingles, de
paroi-plancher. Lorsque la paroi supérieure est la même manière que pour les jonctions paroi-
moins épaisse que la paroi sous-jacente, il vaut plancher. Le croisement dans les poutres con-
mieux utiliser des épingles (figure 105B). Il est tinues se fera de préférence, dans le haut et dans
préférable d’effectuer le croisement dans le haut du le bas, au moyen de barres complémentaires
plancher avec des barres complémentaires courtes courtes (figure 106A et figure 106B)
(pourvues des longueurs de recouvrement néces- ◆ le rétrécissement des colonnes s’effectue de
saires). préférence avec une cage indépendante (figu-
re 107A). L’armature d’attente dans le bas de la
colonne supérieure peut se trouver dans le même
10.3.3 JONCTIONS COLONNE-POUTRE plan que l’armature de cette cage. Une solution
alternative consiste à positionner l’armature
On tiendra compte des recommandations énumérées d’attente vers l’intérieur (1,5 φ) (figure 107B)
ci-après : ◆ au droit du croisement de poutres (sans colonne),
◆ dans les jonctions colonne-poutre, les détails on n’interrompt pas les barres longitudinales de
constructifs sont les mêmes que pour les la poutre principale (poutre maîtresse), tandis
jonctions paroi-plancher. Toutefois, dans les que la liaison de la poutre secondaire s’effectue
jonctions colonne-poutre, on utilise des cages à l’aide de barres complémentaires (figure 108).
d’armatures au lieu de treillis. On peut cepen-
armature
complémentaire
TOUS LES ÉTRIERS NE SONT PAS REPRÉSENTÉS TOUS LES ÉTRIERS NE SONT PAS REPRÉSENTÉS
crochets, si néces-
saire, vers l’intérieur
1,5 φ
poutre secondaire
Fig. 108
Croisement
des poutres. ≤a a a poutre maîtresse
armature complémentaire
≤a a a poutre secondaire
poutre maîtresse
Fig. 109 A. AVEC PLUSIEURS PIEUX DE FONDATION B. AVEC UNE ARMATURE PRÉFABRIQUÉE
Semelles de pieux de fondation
fondation.
étriers
colonne
;;;
;;;
;;;
fond de joint
élément élément en béton
DÉTAIL INCORRECT DÉTAIL CORRECT en béton joint de dilatation
On applique des joints de dilatation pour permettre Les escaliers peuvent être bétonnés sur place ou
la dilatation ou le retrait des éléments de construc- préfabriqués.
tion (dalles, parois, …) et pour éviter des fissura-
tions par une trop forte concentration de contraintes. Lorsque l’escalier est bétonné in situ, l’armature du
plancher (dans le bas et dans le haut) doit être
Si le joint de dilatation ne comporte pas de profilé intégrée dans l’escalier comme une armature
d’étanchéité (néoprène), on peut réaliser l’armature d’attente (figure 112A).
dans ce joint comme une extrémité de paroi (avec
une épingle). Les escaliers préfabriqués sont pourvus d'une dent
aux appuis inférieur et supérieur (figure 112B).
S’il faut également assurer l’étanchéité à l’eau du
joint (p. ex. dans les dalles de cave sur terre-plein), Eventuellement, on prévoit aussi des réservations
il est préférable que l’armature comprenne trois pour les goujons en acier à injecter par la suite, afin
épingles (figure 111) de chaque côté du joint. de réaliser la liaison avec le plancher dans le haut et
dans le bas.
B. ESCALIER PRÉFABRIQUÉ
11.1 INTRO- Les écarts dimensionnels ayant Pour les treillis d’armature, la norme NBN A 24-
DUCTION une influence sur la pose du 304 prévoit les écarts admissibles suivants par rap-
ferraillage sont déterminés par : port aux valeurs nominales :
◆ les écarts dimensionnels liés à la réalisation des ◆ espace entre les éléments du treillis :
armatures (barres isolées, fils, treillis, cages – entre deux barres ou deux fils successifs :
d’armatures, …) ε=±5%
◆ les écarts dimensionnels liés aux dimensions de – entre deux barres ou deux fils délimitant cinq
l’élément en béton (du coffrage) mailles : ε = ± 2 %
◆ les écarts dimensionnels liés à l’enrobage – entre deux barres ou deux fils extrêmes : ε =
◆ les écarts dimensionnels liés à l’espacement ± 0,5 % (un écart absolu de ± 25 mm est
entre les éléments d’armature. toujours admis)
◆ planéité du treillis d’armature : ε = ± 10 mm/m
Lorsqu'un important écart vers le haut des dimen- (max. 30 mm au total) (côté convexe au-dessus
sions des armatures (cage) survient simultanément lors du mesurage)
à un important écart vers le bas des dimensions de ◆ les dépassants du treillis, mesurés par rapport à
l’ouvrage, l’enrobage minimum et l’écartement l'élément orthogonal, doivent être égaux à mi-
minimum entre barres doivent rester assurés. Afin nimum 0,4 fois la largeur des mailles (sauf
de pouvoir respecter cette exigence, il est nécessaire stipulation contraire lors de la commande).
que les écarts admissibles relatifs aux dimensions
du béton et à l’armature soient autant que possible
compatibles. 11.2.1.2 NORME NBN ENV 10080
Nous indiquons ci-après les écarts admissibles La norme NBN ENV 10080 prévoit les écarts
généralement adoptés. Certains cas particuliers admissibles suivants pour les barres et les armatures
peuvent nécessiter des exigences plus sévères. Ces en couronnes :
dernières seront alors clairement précisées dans les ◆ concernant la masse nominale : ε = ± 4,5 %
spécifications (destinées à l’entrepreneur et à la (pour chaque diamètre)
centrale de ferraillage). ◆ concernant la longueur des barres : ε = - 0/
+ 100 mm (sauf mention contraire lors de la com-
mande).
11.2 TOLERANCES RELATIVES
A LA REALISATION DES Pour les treillis la norme précitée prévoit les écarts
ARMATURES (OU DE LA admissibles suivants :
CAGE D’ARMATURES) ◆ par rapport à la longueur et à la largeur : la plus
grande des valeurs de ± 25 mm et ± 0,5 %
11.2.1 TOLÉRANCES CONCERNANT ◆ par rapport à la largeur des mailles : la plus
LA SECTION, LA MASSE ET LA grande des valeurs de ± 15 mm et ± 7,5 %.
LONGUEUR
D’autres accords concernant les écarts admissibles
11.2.1.1 SÉRIE DE NORMES NBN A 24-301 peuvent être conclus entre le fabricant et le client.
À A 24-304
6 ± 12 ± 10 ±8
8 à 12 ± 10 ±8 ±6 ± 100 à convenir
14 à 40 ±6 ±6 ±4
Tableau 37
Ecarts admis- TOLÉRANCE CONCERNANT
TOLÉRANCE CONCERNANT
sibles pour les TOLÉRANCE LA MASSE DES ARMATURES
DIAMÈTRE LA LONGUEUR DE
armatures CONCERNANT LA PRÉSENTANT UN MÊME
NOMINAL d L’ARMATURE
écrouies à SECTION NOMINALE DIAMÈTRE (par commande)
(mm) (en mm)
froid selon (par produit distinct) (en %)
NBN A 24- (en %)
≤5t >5t ≤4m >4m
303.
≤8 ±6 ±5 ±5 ± 0,5 %
± 20 mm (± 5 mm/m)
>8 ±5 ±4 ±3
11.2.3 TOLÉRANCES RELATIVES AU Ces écarts admissibles sur les dimensions du béton
PLIAGE s’appliquent notamment à :
◆ la hauteur totale ou effective
En ce qui concerne la longueur théorique, les cotes ◆ la largeur d’une poutre
partielles et les cotes auxiliaires extraites du borde- ◆ l’épaisseur d’une dalle
reau de pliage, les écarts admissibles suivants ◆ l’épaisseur d’une âme
doivent être respectés lors du pliage [5], à défaut ◆ les dimensions de la section d’une colonne.
d’exigences plus contraignantes (L = longueur
théorique ou longueur de la cote partielle ou
auxiliaire) : 11.4 TOLERAN- Le supplément
◆ L ≤ 0,5 m : ε = ± 10 mm CES PAR RAPPORT de tolérance ∆h
◆ 0,5 m < L ≤ 1,5 m : ε = ± 15 mm A L’ENROBAGE appliqué à l’en-
◆ L > 1,5 m : ε = ± 20 mm. NOMINAL robage minimum
requis lors du di-
Pour les cotes auxiliaires des dimensions partielles mensionnement (voir § 8.2, p. 54) pour obtenir
des armatures dites fermées (voir § 5.6.2, p. 39), il l’enrobage nominal doit permettre de compenser
est préconisé de ramener l’écart admissible vers le les écarts dimensionnels de la cage d’armatures et
haut à 5 mm (p. ex. pour les étriers dans les poutres les écarts de dimension du béton, sans descendre
ou colonnes). en-dessous de l’enrobage minimum.
La présence de nervures et l’écart admissible pour 11.6 ECART L’écart admissible vers
la section nominale peuvent engendrer un accrois- ADMISSIBLE le haut et vers le bas
sement du diamètre effectif des barres de 20 à 25 % CONCERNANT relatif à la position du
par rapport au diamètre nominal figurant sur les LA POSITION centre de gravité de l’ar-
dessins. Cet aspect est surtout important dans le cas DU CENTRE DE mature dans la section
où l’espacement entre les barres n’est respecté que GRAVITÉ DE est de 5 % par rapport à
de justesse et pour la détermination de la position L’ARMATURE la position théorique L
effective du centre de gravité en cas de couches (dimension la plus im-
d’armatures superposées. En pratique, on peut se portante), sans descendre en-dessous de la valeur
baser sur les valeurs du tableau 38 pour déterminer minimale d’enrobage [5, 6, 25].
le diamètre effectif des barres d’armature.
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