Généralités Sur Le Droit Des Affaires

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Introduction

Généralités sur
le droit des
affaires
R. Charaf-eddine Droit des Affaires
S5. Gestion 2016/2017
Plan du cours
Introduction. Généralités sur le droit des affaires

Axe 1. Le droit cambiaire

Axe 2. L’organisation judiciaire du commerce

Axe 3. Le traitement des litiges commerciaux

Axe 4. Les difficultés des entreprises

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Généralités sur le droit
des affaires

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I. Sens du terme « Affaires »
 Le terme « affaires » désigne un certain genre
d’activités industrielles ou commerciales.

 Il s’agit de tout ce qui a trait à la production,


transformation, importation, circulation ou
conservation des produits.

 Une « affaire » peut aussi désigner une négociation.

 On utilise également le terme « affaire » pour indiquer


une certaine unité de production, c’est-à-dire, une
entreprise.

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II. Définition et portée du droit des affaires

 Le droit des affaires revêt deux aspects:

 Un aspect statique: qui a trait au statut économique


de l’organe même de production.

 Un aspect dynamique: qui concerne les relations


entre les entreprises et ceux qui les dirigent.

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 Le droit des affaires est constitué par l’ensemble des
règles applicables à l’entreprise commerciale et à son
environnement.

 Le droit des affaires couvre dans une large mesure le


droit commercial, en s’intéressant non seulement au
commerçant (personne physique ou morale), mais à
l’entreprise dans sa globalité.

 Ila ainsi vocation à régir non seulement les activités


commerciales mais aussi toutes les activités
économiques (agricoles, artisanales, libérales…) sous
tous leurs aspects de droit privé ou public
(commercial, social, fiscal, pénal…)
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Le droit des affaire revêt donc un caractère
pluridisciplinaire. Il déborde du cadre du droit commercial
classique, mais il partage ses sources et ses
caractéristiques.

Ainsi,
 en tant que droit de l’entreprise, le droit des affaires
englobe l’étude:
 du droit commercial général, qui régit le commerçant,
les activités commerciales et le fonds de commerce;
 du droit des sociétés, qui a pour objet les groupements
de personnes;
 du droit des difficultés de l’entreprise commerciale;
 du droit de la propriété industrielle.
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 en tant que droit de l’environnement de l’entreprise, le
droit des affaires englobe l’étude:

 du droit de la concurrence, qui fixe les normes régissant la


libre concurrence et la rivalité entre agents économiques
dans la recherche et la conservation de la clientèle;

 du droit de marketing, qui édicte les règles juridiques qui


gouvernent les moyens d’actions utilisés pour acquérir ou
développer des parts de marché et le droit du
consommateur;

 du droit fiscal des affaires;

 du droit comptable;
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 du droit cambiaire applicable aux effets de commerce;

 du droit bancaire, qui réglemente notamment les relations


entre la banque et l’entreprise, les responsabilités du
banquier et l’organisation des banques;

 du droit des transports, qui traite des entreprises de


transport, des contrats et des responsabilités s’y rapportant;

 du droit maritime, qui concerne l’ensemble des règles


juridiques relatives à la navigation maritime et au transport
des voyageurs et des marchandises par mer;

 du droit pénal des affaires, qui a pour but de réprimer les


infractions à la législation en vigueur en la matière.
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III. Spécificités du droit des affaires

Vu la nature du monde des affaires, le droit commercial


se distingue du droit civil par:

 un certain formalisme;

 et une certaine souplesse.

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A. Le formalisme du droit commercial
Ce formalisme est très utile pour assurer la sécurité du crédit
dans les opérations commerciales.

Le crédit constitue le noyau de toutes les relations


commerciales.

Pour cela, il doit être entouré d’un formalisme plus rigoureux


que celui exigé par le droit civil.

C’est ce qui explique le formalisme des institutions du droit


commercial: celui des effets de commerce, de la vente et du
nantissement du fonds de commerce, de la liquidation judiciaire,
le formalisme rigoureux pour la constitution des sociétés
commerciales, etc.
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B. La souplesse du droit commercial
Cette souplesse s’explique par la rapidité que nécessite la
réalisation des opérations commerciales.

Ainsi, et contrairement aux règles rigides du droit civil, en droit


commercial on admet le principe de la liberté de la preuve
entre les commerçants.
C’est ce qui permet à ces derniers de conclure leurs contrats
par les moyens les plus rapides (téléphone, fax ou même
verbalement) sans avoir à se soucier, au préalable, du
formalisme des écritures qu’exige le droit civil.
En outre, on a procédé à l’l’instauration de procédures
judiciaires simplifiées et à la mise en place d’une durée de
prescription plus courte (5 ans en vertu de l’article 5 du code
de commerce).
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IV. Sources du droit commercial

Les principales sources du droit commercial sont:

 les textes;

 les usages commerciaux;

 la jurisprudence

 et les commentaires des juristes constituant la doctrine.

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A. Les textes

Il s’agit des sources écrites du droit que l’on appelle


communément la loi.

Ce sont des actes juridiques édictés sous forme de


textes législatifs et réglementaires par l’autorité
publique interne et les traités et conventions conclus
dans le cadre des organisations internationales
compétentes dont la force obligatoire est inégale.

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A.1. Les sources internes
La constitution (1er rang)
Parmi les principes qui y sont consacrés est prévu celui de la
liberté d’entreprendre, que l’on désigne traditionnellement
sous le vocable « la liberté du commerce et de l’industrie ».
La loi (2ème rang)
Elle constitue la source importante du droit commercial.

Il s’agit des actes votés par le pouvoir législatif et promulgués


dans les formes prescrites par la constitution.

Ainsi en est-il du code de commerce, source principale du


droit commercial; du code des obligations et des contrats
(D.O.C.); et d’autres textes législatifs régissant les sociétés, la
propriété industrielle, les tribunaux de commerce, etc.
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Les règlements (3ème rang)
Ce sont les dahirs, les décrets et les arrêtés édictés par
le pouvoir exécutif.

Les dahirs sont pris par le Roi.

Les décrets sont pris par le premier ministre et régissent


entièrement un aspect particulier d’une loi. Tel est le cas
par exemple du chapitre II du premier livre du code de
commerce.
Les arrêtés, pris par l’autorité gouvernementale
compétente (ministres), sont généralement des décisions
administratives pour compléter les décrets lorsque ceux-
ci prévoient la nécessité de cette décision.
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A.2. Les sources internationales
Le préambule de la Constitution énonce que le Maroc, en se
souscrivant aux principes, droits et obligations découlant des
organismes internationaux, reconnaît le principe de la
suprématie du droit international sur le droit interne.

Ainsi, les traités et conventions internationaux constituent des


sources du droit commercial.

Ces traités et conventions sont des accords conclus entre


Etats souverains et par lesquels sont fixées les règles
obligatoires uniformes pour des situations juridiques ou
économiques qui se posent dans les rapports internationaux.

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Parmi ces traités et conventions on note:

 Les conventions qui fixent les règles applicables aux


transports internationaux par mer (Convention de
Bruxelles du 25 août 1924), par air (Convention de
Varsovie du 12 octobre 1929) et par route (Convention
de Genève du 19 mai 1956).

 Les Accords de Bretton Woods signés le 22 juillet 1944


instituant le Fonds Monétaire International (F.M.I.) et la
Banque Internationale pour la Reconstruction et le
Développement (B.I.R.D.) ou « Banque Mondiale ».

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 L’accord concernant les tarifs douaniers et le
commerce « General Agreement on Tarifs and Trade »
(G.A.T.T.) signé le 30 octobre 1947.

 L’Accord de Marrakech du 15 avril 1994 qui marque la


signature de l’acte final de l’Uruguay Round du
G.A.T.T. et qui met en place l’Organisation Mondiale du
Commerce (O.M.C.) qui lui succède et qui édicte une
réglementation du commerce international. Cet acte
est entré en vigueur le 1er janvier 1995.

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B. Les usages commerciaux

Ce sont des pratiques commerciales répétées et


généralisées dans le temps et dans l’espace.

L’usage fait référence aux habitudes de la profession, la


pratique étant créatrice de règles.

Les usages en matière commerciale proviennent, à leur


tour, des pratiques internes et des pratiques
internationales.

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B.1. Les usages internes

Très diversifiés, les usages internes se trouvent dans les


pratiques courantes entre les gens de la même
profession ou de la même localisation, telle une place
commerciale, un port, etc.
Cependant, avant de devenir loi, l’usage reste
conventionnel.

Il ne devient « de droit » que lorsque la loi le consacre


comme tel en le validant en règle de droit
jurisprudentielle.

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B.2. Les usages internationaux

Les usages se sont particulièrement développés dans le


cadre du commerce international.

Ces usages prédominent dans les opérations de vente


de marchandises, dans le domaine bancaire et de crédit,
dans les contrats de transport, etc.

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C. La jurisprudence

Elle résulte d’un ensemble de décisions concordantes,


rendues par les tribunaux à propos d’un même problème
de droit, notamment en cas de carence du législateur ou le
caractère désuet de certaines règles.

La jurisprudence est surtout l’œuvre des juridictions


supérieures, à savoir la Cour Suprême au Maroc.

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D. La doctrine

La doctrine joue un rôle important dans la formation du


droit commercial.

Elle fait œuvre de réflexion et de synthèse en interprétant


la règle de droit, afin de dégager des principes rigoureux,
et en émettant des propositions de réforme.

Aujourd’hui, de nombreux ouvrages scientifiques, traités,


articles de doctrine et de thèses de recherches viennent
alimenter l’analyse et la réflexion sur le droit commercial,
compte tenu de l’évolution dynamique que connaît le
domaine des affaires.
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