Higgs Boson - Atlas Experience
Higgs Boson - Atlas Experience
Higgs Boson - Atlas Experience
SMP6-Parcours 2-ME
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1
D ÉDICACES
Tout d’abord, nous remercions ALLÂH, pour nous avoir donné la vie, la santé et pour
nous avoir doté de la clairvoyance et de l’intelligence qui sont les composantes
fondamentales de tout êtres humains.
2/ A nos parents, que nous ne remercierons jamais assez pour tout ce qu’ils ont fait
pour nous, aucune expression de reconnaissance ne saurait être à la hauteur de
leurs sacrifices immenses, aucune expression ne saurait être du volume de l’amour
et de l’affection qu’ils nous ont toujours dispensé sans jamais se lasser ni se plaindre.
Nous souhaitons seulement que la réalisation de ce travail et la volonté que nous y
avons mise, soit de notre part un petit geste qui traduira, tant faire se peut,
l’expression de notre amour, notre reconnaissance et notre profond respect.
2
R EMERCIEMENTS
Nous tenons à adresser nos sincères et vifs remerciements à :
DIEU Tout Puissant qui nous a donné la volonté d’aller jusqu’au bout et nous a
comblé de sa grâce tout au long de ce projet.
Nous réitérons nos remerciements à nos familles respectives pour leur soutien
moral et matériel durant tout notre cursus universitaire, nous les remercions pour
leurs présences, leurs conseils et leurs encouragements permanents et pour toute
l’attention qu’ils ont montré vis-à-vis de notre travail et pour tout ce qu’ils ont fait
pour nous garantir un futur prometteur et sûr.
Nous remercions enfin et de manière générale tous ceux et celles qui, directement
ou indirectement, de près ou de loin, ont contribué à la réalisation de notre objectif
et à l’aboutissement que nous espérons heureux de notre modeste travail.
3
Table des matières :
Conclusion …………………………………………………………………............................................36
4
Bibliographie …………………………………………………………………………………………………………37
Liste des Figures ……………………………………………………………………………………………...……38
Liste des Table ………………………………………………………………………………......................…39
5
Entrée en matière
La physique des particules étudie les constituants élémentaires de la matière, leurs
rayonnements et leurs interactions. On l'appelle aussi physique des hautes énergies car
de nombreuses particules élémentaires, instables, n'existent pas à l'état naturel et ne
peuvent être détectées que lors de collisions à hautes énergies entre particules stables
dans les accélérateurs de particules.
Actuellement, les expériences de la physique des particules sont menées par des
équipes, via des collaborations internationales, qui se chargent de la construction des
détecteurs spécifiques au genre d'expérimentation souhaité, et les installent auprès
d'accélérateurs construits également par des collaborations internationales puissantes.
Depuis plus de huit ans, le grand collisionneur d’hadrons «LHC», situé au laboratoire
du CERN (Centre Européen de la Recherche Nucléaire) est opérationnel. Il permet
d’effectuer des collisions proton-proton et aussi ion-ion. ATLAS est l’une des quatre
expériences qui se situe sur la trajectoire des faisceaux du LHC et a pour objectif
d’étudier la physique aux énergies de l’ordre du TeV.
6
Le « Modèle Standard » de la physique des particules, élaboré dans les années 60 et 70,
est le cadre théorique permettant de décrire les particules élémentaires connues
actuellement ainsi que leurs interactions. Ce sera l'objet de notre 3ème chapitre.
Le « Modèle Standard » s’est attaquée au cas du boson de Higgs et les résultats étaient
satisfaisant jusqu’à une certaine énergie,
7
Chapitre 1:
1.1 Introduction
8
Le LHC est installé dans un tunnel d'une circonférence de 27 km, enfoui à une
profondeur variant de 50 m à 170 m, et est entièrement refroidi à 40K pour
permettre l'usage des aimants supraconducteurs. Le LHC est capable de procéder à
des collisions proton-proton à une énergie de 14 TeV dans le centre de masse.
Chacun des deux faisceaux de proton est accéléré dans le sens inverse de l'autre,
dans des tubes à vide séparés, avec chacun a une énergie de 7 TeV. Le LHC est en
fait composé d'une série d'accélérateurs qui portent progressivement la vitesse des
protons jusqu'aux 7 TeV.
1.2-1 La machine
Au LHC (figure 1.1), dernier accélérateur du CERN, les protons sont tout d'abord
accélérés jusqu'à une énergie de 7 TeV par faisceau à l'aide d'une série
d'accélérateurs, avant d'entrer en collision. Ce sont les produits de fin de collision
qui sont collectés par les détecteurs, qui peuvent être des électrons et des photons,
mais aussi des mésons, et des muons.
9
Figure 1.1: Complexe des accélérateurs du CERN.
10
veulent détecter les particules formées lors des collisions proton-proton et
déterminer leurs propriétés.
CMS [4] (Compact Muon Solenoid) est une expérience généraliste, tout
comme ATLAS, qui a pour but de rechercher le boson de Higgs et les
phénomènes au-delà du Modèle Standard.
1.2-2 L’accélération
Le Linac-2 (voir figure 1.2) est le premier accélérateur de toute la chaîne, où sont
d'abord accélérées les particules, par paquets. Il est en fonctionnement depuis
1978, et produit un faisceau de protons de 50 MeV. Par la suite, les protons sont
amenés dans le booster, le synchroton injecteur du Synchrotron à protons (PS), qui
les porte à 1.4 GeV. Dans le PS, les protons sont accélérés jusqu'à avoir une énergie
de 25 GeV, puis portés à 450 GeV dans le Supersynchrotron à protons (SPS). Enfin
les protons sont injectés dans le LHC, où ils sont accélérés jusqu'à 7 TeV.
.
Figure 1.2: Schéma de la chaîne d'accélérateurs pour l'injection des particules au LHC.
11
1.2-3 Collision
A chaque collision, sur les trois quarks du proton, un seul interagit avec l'autre
proton, les deux autres quarks restant spectateurs (voir le graphique 1.3 ci-
dessous). Les quarks spectateurs empruntent à la mer de particules virtuelles, les
quarks qui leur manquent pour s'hadroniser, sans qu'on puisse considérer ce
dernier processus comme une collision. Ces processus sont appelés évènements
sous-jacents.
Le LHC étant construit selon une forme circulaire, les deux faisceaux de protons
effectuent plusieurs passages pendant lesquels ils collisionnent. Il y a un croisement
de paquet toutes les 25 ns. Comme un paquet comporte 1011 protons, plusieurs
collisions ont lieu lors d'un croisement. Ainsi, à haute luminosité (1034cm-2.s-1), il
peut se produire jusqu'à environ 20 collisions pour un même croisement de
faisceaux. Ce phénomène est appelé empilement (ou pile-up en anglais), et pose
un véritable défi, puisqu’il est difficile de distinguer les collisions les unes des autres,
en particulier lors du déclenchement.
12
La luminosité instantanée : est le nombre d'interactions qui a lieu dans le
collisionneur par unité de temps et de surface. La luminosité instantanée se calcule
de la manière suivante :
𝒏𝟏. 𝒏𝟐. 𝒏𝒃. 𝒇
𝑳=𝐅
𝟒𝛑𝛔𝐱. 𝛔𝐲
n1 et n2 : le nombre de protons dans chaque paquet.
nb : le nombre de paquets.
f : la fréquence de croisement des faisceaux.
σx et σy: les extensions horizontales et verticales des paquets.
F: un facteur de correction qui rend compte de l'angle de croisement des faisceaux
(F = 0:9).
La luminosité intégrée : « L0=Ldt » est le nombre d'interactions dans le collisionneur
par unité de surface; c'est l'intégrale de la luminosité instantanée sur un certain
temps. Plus la luminosité intégrée est grande, plus il y a d'interactions, et donc plus
il y a de données à analyser et plus la chance de détecter des particules rares (c'est-
à-dire dont la section efficace est faible) augmente.
Le nombre d'évènements pour un processus donné est alors proportionnel à la
luminosité intégrée « L0 » (mesurée en cm-2) et à la section efficace « σ » (mesurée en
-1
b ): N = L0σ, avec L0 =Ldt.
13
1.4 La recherche au LHC
Le LHC est l'accélérateur de particules le plus grand et le plus puissant au monde. Il
a été construit pour explorer des zones inconnues au-delà du Modèle Standard. En
effet, cette théorie n'est pas parfaite malgré tous ses succès dans la description des
briques élémentaires et des forces de notre Univers, assortis de prédictions en très
bon accord avec les données expérimentales. Les expériences du LHC apporteront
des réponses à certaines des questions actuellement ouvertes: comment les
particules acquièrent-elles leurs masses ou pourquoi l'Univers contient plus de
matière que d'antimatière?
Pour obtenir des réponses à ces questions, des collisions entre paquets de protons
sont provoquées. Mais quels sont les objets qui interagissent vraiment lors d'une
collision proton-proton? Et bien ce sont les composants des protons (gluons et/ou
quarks). Ce graphique ci-dessous illustre bien ce qui se passe lors d'une collision:
14
et découverts en 1995) et les bosons W et Z (découverts au CERN en 1983). Pour
observer avec certitude de nouvelles particules dans les collisions proton-proton, il
faut d'abord pouvoir identifier sans ambiguïté les particules déjà connues dans les
événements du LHC. En plus de confirmer des résultats déjà obtenus, ce travail
permet de comprendre comment la physique déjà connue se manifeste dans
l'environnement nouveau étudié par les détecteurs du LHC.
15
PYTHIA effectue l'hadronisation et simule la collision proton-proton, OSCAR simule
la réaction du détecteur par les interactions entre les particules collisionnées et la
matière. Puis l'environnement de programmation C++ fournit des classes pour la
reconstruction et l'analyse de données générées par les simulateurs.
Toutefois, la concordance entre simulation et expérimentation n'est pas acquise et
il convient de vérifier expérimentalement les prédictions de la simulation. Les écarts
permettent ainsi d'améliorer les modélisations existantes et de construire de
nouvelles théories.
16
Chapitre 2
Le détecteur ATLAS
2.1 Introduction
Les produits des collisions proton-proton sont détectés par le détecteur ATLAS. Au
centre d’ATLAS, deux paquets de particules (contenant chacun 100 milliards de
protons) entrent en collision après avoir été accélérés dans des directions
opposées par le LHC. Ainsi, il n’est pas possible de savoir quels protons vont
s’entrechoquer ni même quelles parties de ces protons vont entrer en collision. A
chaque croisement de paquets, des diffusions (déviations de protons) ou des
collisions peuvent se produire. Dans ce dernier cas, de nouvelles particules se
forment. Les données enregistrées permettent aux physiciens de supposer quels
processus physiques ont eu lieu pendant les collisions. Pour y parvenir, ils ont dû
comprendre leur détecteur dans ses moindres détails. Faisons de même
maintenant.
ATLAS est un détecteur (Figure 2.1) multifonctions. Il est utilisé au LHC pour
chercher de nouveaux indices sur la formation de l’Univers et sur sa composition. A
l’aide du détecteur ATLAS, les physiciens veulent détecter les particules formées
lors des collisions proton-proton et déterminer leurs propriétés, par exemple leur
quantité de mouvement (ou impulsion), leur charge électrique et leur énergie. Pour
atteindre ces objectifs, un détecteur d’une taille à couper le souffle a été construit:
44 mètres de long pour 25 de diamètre. Il est composé de différents éléments qui
ont chacun une fonction spécifique et qui sont arrangés en «pelure d’oignon»
autour du tube à vide dans lequel circulent les protons.
17
Figure 2.1: vue globale du détecteur ATLAS.
2.2 ATLAS
18
Figure 2.2: Vue d’ensemble des détecteurs internes.
Dans le calorimètre hadronique (à tuiles pour la partie tonneau) sont détectées les
particules sensibles à l’interaction forte et constituées de quarks et d’antiquarks –
on les appelle les hadrons – par exemple les protons ou les neutrons. La méthode
de détection est similaire à celle utilisée pour le calorimètre électromagnétique.
19
Mais des matériaux plus denses sont utilisés dans le calorimètre hadronique afin
d’absorber suffisamment d’énergie.
Les muons déposent seulement une faible fraction de leur énergie dans les
calorimètres et ce sont les seules particules (avec les "invisibles" neutrinos) qui
traversent toutes les couches du détecteur ATLAS. C’est pourquoi des chambres à
muons sont installées dans la partie la plus externe d’ATLAS pour identifier ces
muons. Elles sont plongées dans un champ magnétique supplémentaire afin de
mesurer leur impulsion plus précisément que dans les trajectographes. Ce champ
magnétique est produit par d’énormes aimants toroïdes (d’où le «T» de «ATLAS»).
Les chambres à muons (figure 2.4) sont faites de milliers de longs tubes remplis de
20
gaz et contenant chacun un fil au centre. Par ionisation, les muons incidents
libèrent des porteurs de charge électrique dans le gaz. Ceux-ci dérivent vers les
parois des tubes ou vers le fil central à cause de la grande différence de potentiel
entre le tube et le fil, créant ainsi un signal lisible électroniquement.
21
Chapitre 3
Le modèle Standard
Le modèle standard de la physique des particules est la théorie qui décrit les
particules de la matière et les particules médiatrices d’interactions fondamentales
qui s’exercent entre elles. Le tout à des échelles inférieures à 10-15 m. Certaines de
ces particules ont été observées et étudiées depuis longtemps. D’autres commencent
à l’être, comme le fameux boson de Higgs prédit en 1964 et découvert en 2012 au
LHC.
A ce jour, toutes les particules du modèle standard ont été observées dans les
accélérateurs de particules à l’exception d’une seule particule: le graviton.
Le modèle standard regroupe 25 particules élémentaires représentées dans le
tableau ci-dessous (ainsi que leurs 25 antiparticules associées). Il existe 2 grandes
familles de particules élémentaires:
La famille des particules de matière : ce sont les 1 2 fermions, ce qui
veut dire qu’ils ont un spin demi-entier.
La famille des particules de champ de spin entier, qui sont des
médiateurs et permettent de véhiculer une force d’interaction: les bosons
de jauge. 12 bosons de spin 1 qui sont les vecteurs des différentes
interactions: l'interaction forte, l'interaction faible et l'interaction
électromagnétique.
1 boson de spin 0, le boson de Higgs (mécanisme de Brout-Englert-Higgs) qui
a deux rôles:
22
Le modèle standard parle ensuite de 3 générations (ou familles) qui se distinguent
par la différence de masse entre les particules. La première génération rassemble
les particules les plus légères qui sont stables et constituent la matière qui nous
entoure, alors que les générations 2 et 3 sont constituées de particules plus
lourdes créées artificiellement dans les accélérateurs de particules et qui se
désintègrent rapidement. Il existe 12 fermions qui sont classés en 2 sous-familles :
23
Figure 3.1: Modèle standard des particules élémentaires.
L’Univers est gouverné par quatre forces [6] fondamentales (voir figure 3.2 ci-
dessous): la force forte, la force faible, la force électromagnétique et la force
gravitationnelle. Leurs portées ainsi que leurs intensités sont différentes. La
gravité est la plus faible de ces forces mais à une portée infinie. Également à
portée infinie, la force électromagnétique est bien plus puissante que la
gravitation. Les forces faible et forte quant à elles ont une portée très limitée et
n’agissent qu’au niveau des particules subatomiques. La gravitation a jusqu’ici
résisté à toutes les tentatives de description théorique par le modèle standard,
elle est donc pour l’instant exclue de ce dernier.
24
La force d'interaction forte : elle est très intense et agit à très courte
portée. Elle concerne les protons et les neutrons. Elle permet aux noyaux
des atomes de tenir ensemble malgré le fait que les protons se repoussent
les uns les autres à cause de la force électromagnétique. Les huit gluons
sont responsables de la force forte. Ce sont des bosons vecteurs de masse
nulle.
La force d'interaction faible: agit sur toutes les particules à très courte
distance, elle est responsable de, la radioactivité béta, les bosons W+, W- de
charge électriques respectives +1 et -1, ainsi que le boson vecteur neutre Z0
qui véhicule la force faible. Ce sont des bosons massifs de spin égal à 1
La force gravitationnelle: La gravitation est une force parfaitement
mesurable à notre échelle. Elle gouverne l’évolution de l’Univers dans son
ensemble (depuis les premières secondes qui ont suivi le Big Bang jusqu’à
aujourd’hui) ainsi que la formation de toutes les structures qui le
composent: planètes, étoiles, galaxies, etc. La gravitation est la plus faible
des quatre forces fondamentales. À l’échelle des particules, toutes très
légères, elle est complètement dominée par la force électromagnétique,
l’interaction faible et l’interaction forte.
25
Le modèle standard comprend les forces électromagnétique, forte et faible ainsi
que leur particule porteuse correspondante et explique de façon très satisfaisante
comment ces forces agissent sur toutes les particules de matière. Cependant, bien
que la gravité soit la force qui nous est la plus familière, elle ne fait pas partie du
modèle standard. D’ailleurs, lui trouver une place dans ce modèle s’est révélé ardu.
La théorie quantique, utilisée pour décrire le monde microscopique, et la théorie de
la relativité générale, employée pour décrire le monde macroscopique, n'arrivent
pas à s'entendre. Jusqu’à présent, personne n’a réussi à rendre les deux théories
mathématiquement compatibles dans le cadre du modèle standard. Mais,
heureusement pour la physique des particules, lorsque l’on se situe à l’échelle
minuscule des particules, l’effet de la gravité est négligeable. C'est seulement en
présence d'amas de matière importants - comme en nous-mêmes ou dans les
planètes – que l’effet de la gravité prédomine.
26
Chapitre 4
4.1 Introduction
La particule de Higgs est la plus célèbre de toutes les nouvelles particules que l'on
cherche à découvrir au LHC. L'observer démontrerait la validité d'une théorie
établie au milieu des années 1960 et qui décrit le mécanisme qui confère une
masse à toutes les particules du Modèle Standard. En faisant appel à des concepts
mathématiques compliqués comme les symétries, on peut montrer que les
particules élémentaires étaient sans masse juste après le Big-Bang. La théorie
proposée avance qu'un milieu collant appelé "le champ de Higgs" s'est répandu
dans l'Univers un millième de milliardième de seconde après le Big-bang. Depuis ce
moment, les particules ont des masses différentes de zéro: plus elles interagissent
avec ce milieu -- c'est-à-dire plus leur masse est élevée -- plus il faut une force
importante pour les accélérer. Pour mettre en évidence ce champ de Higgs, il faut
l'exciter un peu comme on agiterait un fluide ou un gaz. Les "vaguelettes"
produites sont les quanta associés à l'excitation du champ de Higgs que l'on appelle
particules de Higgs. Elles sont massives et ont une durée de vie très courte. Elles se
désintègrent en d'autres particules avant même d'atteindre les détecteurs et ne
peuvent donc être identifiées que par l'intermédiaire de leurs produits de
désintégration.
Dans le modèle standard, la masse du Higgs est un paramètre dont la valeur n'est
pas prédite par la théorie, et qui doit être déterminée par l'expérience. La théorie
prédit que les processus de génération et de désintégration du Higgs dépend d’une
zone de masse. Le LEP avait trouvé une limite sur la masse du boson de Higgs, s'il
existe, de MH > 114,1GeV (avec un taux de confiance de 95%).
27
Le LHC est un collisionneur proton-proton construit pour avoir une énergie dans le
centre de masse de 14 TeV. A la fin de l'année 2011, il était prévu que les
expériences ATLAS et CMS collectionnent 1 fb-1 de données avec des collisions de 7
TeV. Avec cette énergie dans le centre de masse et des collisions proton-proton, les
processus dominants de production du boson de Higgs du modèle standard sont la
fusion de gluon et VBF qqH (Vector Boson Fusion) comme le montre la figure 4.1.
Les processus de production associés avec un boson Z ou W ne seront pas utilisés
pour la recherche de boson de Higgs étant donné la faiblesse de leur section
efficace de production par rapport à un bruit de fond important. Les principaux
canaux d'étude sont la production directe d'un boson de Higgs se désintégrant en
WW (puis en deux leptons et deux neutrinos), ZZ (puis en quatre leptons) ou γγ
comme le montre la figure 4.2.
28
Figure 4.2: Le rapport d’embranchement avec une énergie dans le centre de masse de 14 TeV.
Certaines de ces propriétés sont déjà en accord avec les prédictions: le fait
d’observer cette particule dans ces deux canaux et à une masse favorisée par des
mesures indirectes. Dans les mois et années à venir, ATLAS mesurera plus
précisément ces propriétés, dessinant ainsi une image aux contours plus nets de la
nature de cette particule: s’agit-il du Boson de Higgs, la première particule d’une
nouvelle famille, ou quelque chose de complètement nouveau?
Les données 2012, des collisions protons-protons à 8 TeV dans le centre de masse,
ont été collectées en seulement trois mois et contiennent déjà plus de données que
l'ensemble de celles engrangées en 2011. Cette accumulation spectaculaire des
données a été possible grâce aux efforts remarquables du groupe des accélérateurs
du LHC.
29
Figure 4.3: Limites expérimentales mesurées par ATLAS pour la production du Boson de
Higgs du Modèle Standard dans la fenêtre en masse entre 110 et 600 GeV [7].
Après trois années de prise de données au LHC et d'analyse, les physiciens ont
maintenant une idée assez précise de la masse du boson de Higgs, dont la
découverte a été annoncée en juillet 2012. Le CERN a annoncé l'observation d'un
boson de spin 0 qui semble correspondre au boson Brout-Englert-Higgs attendu.
Néanmoins, il faudra encore attendre quelques années pour avoir une réponse
définitive à cette question: le nouveau boson est-il exactement celui qui a été
prédit?
30
Figure 4.4 : montre collision candidate pour signer la présence d’un boson de Higgs se
désintégrant en deux taus dans le détecteur ATLAS. Les deux taus, instables, se désintègrent à
leur tour pour l’un en électron (ligne bleue) et pour l’autre en muon (ligne rouge).
Figure 4.5: montre collision candidate pour signer la présence d’un boson de Higgs se
désintégrant en deux taus dans le détecteur CMS. Les deux taus se désintègrent pour l’un
en muon (ligne rouge) et pour l’autre en hadron chargé (blocs bleu).
31
La masse de 126 GeV permet de nombreux modes de désintégration pour le boson
de Higgs, et les études en cours sur la fréquence à laquelle il se désintègre dans les
différents canaux permettront de dire s'il s'agit bien de la particule prédite par le
Modèle Standard (le boson de Higgs) ou bien d'un membre d'une famille plus
grande, dans le cadre d'une théorie au-delà du Modèle Standard.
Dans le graphique ci-dessous, basé sur des calculs théoriques et qui contient
également les résultats récents d’ATLAS et de CMS, on compare le poids (donné
par un nombre fractionnaire sur l’axe y vertical) des modes de désintégration les
plus importants du boson de Higgs. Vous pouvez également voir sur cette image
des zones hachurées. Elles correspondent à des intervalles permis théoriquement
pour la masse du Higgs (axe x horizontal) mais qui ont été exclus
expérimentalement (avant sa découverte récente), soit récemment (et à 95% de
degré de confiance) par les expériences ATLAS et CMS, soit par les expériences du
LEP il y a dix ans. Enfin, ce graphique résume la variation de ces poids en fonction
de la masse du Higgs.
Figure 4.6 : Les modes de désintégration les plus importants du boson de Higgs en fonction du poids
(nombre fractionnaire donné sur l’axe verticale y) et la masse de Higgs (axe horizontale x)
Observez attentivement la ligne bleue pointillée indiquée par les deux lettres « WW
».Il est difficile de chercher le boson de Higgs en observant un excès d’événements
contenant des paires quark-antiquark (à cause d'un bruit de fond énorme), cette
ligne nous dit simplement qu’une désintégration du boson de Higgs en deux
particules W est le scénario le plus intéressant, étant donnée la gamme de masses
32
encore possibles. Puisque le Higgs est neutre, les deux bosons W ont des charges
électriques opposées.
33
Le signal par opposition au bruit de fond: voici deux diagrammes de Feynman
supplémentaires montrant pour l’un la production et la désintégration d’un boson
de Higgs et pour l’autre un événement de bruit de fond (dans ce cas précis la
production d’une paire de quarks top lourds).
Le boson de Higgs est l’une des particules qui ne représente pas une force mais
plutôt un champ appelé le champ de Higgs. Sa masse vaut environ 126 GeV/c 2 et
est de charge électrique nulle. Son existence a été confirmée de manière
expérimentale en 2012 grâce à l'utilisation du LHC. [7,8]
34
l’observation directe du graviton est inenvisageable. Par contre, la gravitation a des
connexions avec une notion développée en relativité générale: les ondes
gravitationnelles. Ces dernières sont des vibrations de l’espace-temps créées par le
mouvement accéléré de masses compactes, par exemple des trous noirs ou des
étoiles à neutrons. Depuis 2016, l’existence des ondes gravitationnelles est avérée
par l’observation, grâce aux collaborations Ligo et Virgo qui ont annoncé avoir
détecté des ondes gravitationnelles, un siècle après leur description par Albert
Einstein.
Les collaborations ATLAS et CMS ont présenté de nouveaux résultats précisant les
caractéristiques du boson de Higgs, découvert en juillet 2012 auprès du LHC.
Le boson de Higgs est prédit par le mécanisme de Brout-Englert-Higgs qui
permettrait d’expliquer l’origine des masses des particules de matière, améliorant
considérablement notre compréhension de la nature intime de la matière [9].
ATLAS a concentré ses efforts sur deux canaux complémentaires: les
désintégrations du Higgs en deux photons ou en quatre leptons [7,8].
35
Interprétation de la figure: L’évidence la plus forte pour cette nouvelle particule
vient de l’analyse des événements avec deux photons. La courbe en ligne pointillée
suit le bruit de fond issu de processus connus. La courbe continue suit un
ajustement statistique du signal et du bruit de fond. La nouvelle particule apparaît
avec l’excès autour de 126 GeV. L’analyse complète conclut que la probabilité pour
que le bruit de fond fluctue vers un tel excès est de trois chances sur un million [10].
Conclusion
36
Bibliographie:
37
LISTE DES FIGURES :
1.1 Complexe des accélérateurs au CERN
1.2 Schéma de la chaine d’accélération pour l’injection des particules au LHC.
1.3 la collision entre 2 protons.
4.2 Le rapport d’ébranchement avec une énergie dans le centre de masse de 14 TEV
4.3 Limites expérimentales mesurées par ATLAS pour la production du Boson de Higgs du
Modèle Standard dans la fenêtre en masse entre 110 et 600 GeV.
4.4 Montre Collision candidate pour signer la présence d’un boson de Higgs se
désintégrant en deux taus dans le détecteur Atlas. Les deux taus, instables, se
désintègrent à leur tour pour l’un en électron (ligne bleue) et pour l’autre en muon
(ligne rouge)
4.5 Montre Collision candidate pour signer la présence d’un boson de Higgs se
désintégrant en deux taus dans le détecteur CMS. Les deux taus se désintègrent pour
l’un en muon (ligne rouge) et pour l’autre en hadron chargé (blocs bleu)
4.6 Les modes de désintégration les plus importants du boson de Higgs en fonction du
poids (nombre fractionnaire donné sur l’axe verticale y) et la masse de Higgs (axe
horizontale x)
38
LISTE DES TABLES :
1.1 Quelques grandeurs caractéristiques du LHC
39