Dossier B
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2013
1. Classification des CC :
Dans les installations électriques différents courts-circuits peuvent se produire. Ils sont
principalement caractérisés par :
* leurs durées : auto-extincteur, fugitif ou permanent ;
* leurs origines :
- mécaniques (rupture de conducteurs, liaison électrique accidentelle entre deux conducteurs par
un corps étranger conducteur tel que outils ou animaux),
- surtensions électriques d’origine interne ou atmosphérique,
- à la suite d’une dégradation de l’isolement, consécutive à la chaleur, l’humidité ou une
ambiance corrosive
* leurs localisations : interne ou externe à une machine ou à un tableau électrique.
Les courts-circuits peuvent être monophasés ; biphasés ou triphasés :
C’est le défaut qui correspond à la réunion des trois phases. L’intensité de court-circuit Icc3 est :
U
Icc3 = (1.2)
Zcc 3
Avec U (tension composée entre phases) correspondant à la tension à vide du transformateur,
laquelle est supérieure de 3 à 5 % à la tension aux bornes en charge. Par exemple, dans les
réseaux 390 V, la tension composée adoptée est U = 410 V, avec comme tension simple U / 3 =
237 V.
Le calcul de l’intensité de court-circuit se résume alors au calcul de l’impédance Zcc, impédance
équivalente à toutes les impédances parcourues par l’Icc du générateur jusqu’au point de défaut -
de la source et des lignes. C’est en fait l’impédance «directe» par phase :
(∑ R ) + (∑ X)
2 2
Zcc = (1.3)
Le défaut triphasé est généralement considéré comme celui provoquant les courants de défaut les
plus élevés. En effet, le courant de défaut dans le schéma équivalent d’un système polyphasé,
n’est limité que par l’impédance d’une phase sous la tension simple du réseau.
Le calcul d’Icc3 est donc indispensable pour choisir les matériels (intensités et contraintes
électrodynamiques maximales à supporter).
Dans le cas d’un défaut proche des machines tournantes, les impédances de celles-ci sont telles
que Icc2 est proche de Icc3.
Il correspond à un défaut entre une phase et le neutre, alimenté sous une tension simple V = U / 3
L’intensité Icc1 débitée est alors :
U
Icc1 = (1.5)
3 ( Zcc + ZLN )
Dans certains cas particuliers de défaut monophasé l’impédance homopolaire de la source est
plus faible que Zcc (par exemple aux bornes d’un transformateur à couplage étoile-zig zag ou
d’un alternateur en régime sub-transitoire).
L’intensité monophasée peut être alors plus élevée que celle du défaut triphasé.
Ce type de défaut fait intervenir l’impédance homopolaire Zo. Sauf en présence de machines
tournantes où l’impédance homopolaire se trouve réduite, l’intensité Icco débitée est alors
inférieure à celle du défaut triphasé.
Son calcul peut être nécessaire, selon le régime du neutre (schéma de liaison à la terre), pour le
choix des seuils de réglage des dispositifs de protection homopolaire (HT) ou différentielle (BT).
Dans la plupart des calculs, on ne remonte pas au-delà du point de livraison de l’énergie. La
connaissance du réseau amont se limite alors généralement aux indications fournies par le
distributeur, à savoir uniquement la puissance de court-circuit Scc (en MVA).
L’impédance équivalente du réseau amont est :
U2
Zam = (1.6)
Scc
U est la tension composée du réseau non chargé.
La résistance et la réactance amont se déduisent à partir de Ram / Zam en HT par :
6 kV ⇒ R am =0.3xZam
20 k ⇒ R am =0.2xZam (1.7)
150 kV ⇒ R =0.1xZ
am am
2.1.2 Transformateur :
u cc
U : Tension qu’il faut appliquer au primaire du transformateur pour que le secondaire soit
100
parcouru par l’intensité nominale In, les bornes secondaires BT étant court-circuitées.
En général RTR << XTR , de l’ordre de :
R TR =0,2 X TR (1.10)
et l’impédance interne des transformateurs peut être assimilée à la réactance XTR :
X TR ≈ ZTR (1.11)
Cependant pour les petites puissances le calcul de ZTR est nécessaire car le rapport RTR / XTR est
plus élevé. Cette résistance se calcule alors à partir des pertes joules (W) dans les enroulements :
W
R TR = 2 (1.12)
3In
Lorsque n transformateurs sont en parallèle et de puissances identiques, leurs valeurs
d’impédance interne ainsi que de résistance ou de réactance sont à diviser par n.
R d ≈ 0
(1.18)
X d =0,15 mΩ
Tableau 1 :
Tableau 2 :
Tableau 3 :
Tableau 4 :
3. Application :
3.1 Problème:
Soit un réseau 20 kV qui alimente par une ligne aérienne de 2 km un poste HT / BT, et un
alternateur de 1 MVA qui alimente en parallèle le jeu de barres de ce poste.
Deux transformateurs de 1000 kVA en parallèle débitent sur un jeu de barres BT sur lequel sont
connectés 20 départs, tel celui du moteur M.
Ces 20 moteurs de 50 kW sont tous raccordés par des câbles identiques, et sont tous en service au
moment du défaut.
Les courant de CC triphasé Icc3 doivent être calculés aux différents points de défaut précisés sur
le schéma du réseau soient :
* en A sur le JB HT, d’impédance négligeable,
* en B sur le JB BT à 10 m des transformateurs,
* en C sur le JB d’un tableau secondaire BT,
* en D sur les bornes d’un moteur M.
Déduire aussi les courants des pics pour chaque point de CC.
R a =0.1xZa =6Ω
X a =Za =60Ω
3.2.4 Transformateurs :
On ramène les expressions au secondaire (BT).
Il y a deux transformateurs identiques mise en parallèle. Il faut deviser les impédances par 2.
Pour calculer ces impédances on utilise l’équation (1.9) :
1 u cc U 2
Z2TR =( )x
2 100 Sn
Soit :
1 5 (410) 2
Z2TR =( )x = 4.2mΩ
2 100 1000x103
En appliquant les équations (1.11) et (1.10), on obtient :
X 2TR =4.2mΩ
R 2TR =0.84mΩ
3.2.5 Disjoncteurs :
On applique l’équation (1.18) :
R d ≈ 0
X d =0,15 mΩ
3.2.6 Jeu de barres :
Pour calculer la résistance on utilise l’équation (1.13) :
L
R JB =ρ
S
Le tableau 2 donne la valeur de la résistivité (cuivre avec présence de disjoncteur : règle CC
minimal):
ρ = 0.023Ωmm 2 /m
Soit :
10
R JB =0.023 = 0.57mΩ
400
La valeur de la réactance est obtenue en utilisant le tableau 3:
X JB = 0,15 x10=1.5mΩ
3.2.7 Liaison 1 :
Pour calculer la résistance on utilise l’équation (1.13) :
L
R L1 =ρ
S
Le tableau 2 donne la valeur de la résistivité (aluminium & avec disj):
ρ = 0.037Ωmm 2 /m
Soit :
80
R L1 =0.037 = 7.2mΩ
400
La valeur de la réactance est obtenue en utilisant le tableau 3:
X L1 = 0,15 x80=12mΩ
3.2.8 Liaison 2 :
Pour calculer la résistance on utilise l’équation (1.13) :
L
R L2 =ρ
S
Le tableau 2 donne la valeur de la résistivité (cuivre & avec disj):
ρ = 0.023Ωmm 2 /m
Soit :
30
R L2 =0.023 = 19.3mΩ
35
La valeur de la réactance est obtenue en utilisant le tableau 3 (nappe serrée):
X L2 = 0,09 x30=2.7mΩ
3.2.9 Moteur :
A partir du rendement et facteur de puissance, on détermine la puissance apparente nominale:
Sn =
[ Puissance active] / [ rendement ]
cos(φ)
Soit :
50
Sn = 103 = 69.44KVA
0.9x0.8
Pour calculer l’impédance on utilise l’équation (1.16) :
x U2
ZM =
100 Sn
Soit:
25 (410) 2
ZM = = 605mΩ
100 69.44x103
Pour déduire la résistance et la réactance, on utilise l’équation (1.17) (BT):
X M =Z M = 605mΩ
R M =0.2X M = 121mΩ
20.103
Icc3 (A)= = 6415A
1.8 3
3.3.2 Point B :
Impédance limitant le courant de CC au point B:
Les réactances X et les résistances R calculées en HT doivent être « ramenées » sur le réseau BT
par multiplication avec le carré du rapport des tensions. Soit :
410 2
m 2 =( 3
) = 0.42x10−3
20.10
2 2
Zcc (B)= R ccB +XccB
Avec :
R ccB =m 2 R ccA + R 2TR + R d + R JB
X ccB =m X ccA + X 2TR + X d +X JB
2
Soit:
R ccB =0.42x0.88+0.84+0.57=1.77mΩ
⇒ Zcc (B)=6.75mΩ
X ccB =0.42x1.58 + 0.15 + 4.2 + 1.5 = 6.51mΩ
Par suite, en appliquant l’équation (1.2), on obtient:
410
Icc3 (B)= = 35070A
6.75x10−3 3
3.3.3 Point C :
Impédance limitant le courant de CC au point C:
2 2
Zcc (C)= R ccC +X ccC
Avec :
R ccC =R ccB + R d + R L1
X ccC =X ccB + X d +X L1
Soit:
R ccC =1.77+7.2=9mΩ
⇒ Zcc (C)=20.7mΩ
X ccC =6.51 + 0.15 + 12 = 18.67mΩ
Par suite, en appliquant l’équation (1.2), on obtient:
410
Icc3 (C)= = 11400A
20.7x10−3 3
3.3.4 Point D :
Impédance limitant le courant de CC au point D:
2 2
Zcc (D)= R ccD +X ccD
Avec :
R ccD =R ccC + R d + R L2
X ccD =X ccC + X d +X L2
Soit:
R ccD =9+19.3=28.2mΩ
⇒ Zcc (D)=35.5mΩ
X ccD =18.67 + 0.15 + 2.7 = 21.52mΩ
Par suite, e, appliquant l’équation (1.2), on obtient:
410
Icc3 (D)= = 6700A
35.5x10−3 3
Bibliographie :