Lapiculturemoderne PDF
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L'APICULTURE
MODER E
Par A.-L. CLÉMENT
Professeur d'Enlomologie agricole au Luxembourg.
iË_S/S
154 GRAVURES
MORISSET LIER/-
UHWER51TY OF
OTTA.
OTTAV.'A.
1
0.>nAK»u
^
Librairie Larousse
Paris. - ontparnasse
A LA MEMOIRE
DE
Severiano DE HEREDIA
Ancien Ministre,
HOMMAGE DE L'AUTEUR
PREFACE
DE LA SEPTIÈME ÉDITION
A.-L. CLÉMENT.
Paris, 1906.
:Mcm
COMPOSITION DE L'OUVRAGE
iv — Physiologie de l'abeilla n
1, Les Mouches à miel.— 2, I. 'Abeille ouvrière. — 3, L'Abeille femelle
ou reine. —
4, L'Abeille mâle. — 5, Rayons et Cellules. — 6, Métamor-
phoses des abeilles.
V. — Fixisme et mobilisme 33
VI. — Essaimage *o
l, Essaimage naturel. — 2, Lssaimage artificiel.
CHAPITRE PREMIER
OBJET DE L'APICULTURE
nom latin de l'abeille) est l'art de cultiver
L'apiculture (de apis,
vulgairement appelées mouches à miel.
les abeilles,
On sait que l'apiculture remonte aux temps les plus reculés.
Les anciens savaient apprécier les qualités du miel et faisaient
Krand cas des liqueurs qu'il servait à préparer. Qui, en ne
effet,
<OK?
10 ROLE DE L'ABEILLE.
CHAPITRE II
ROLE DE L'ABEILLE
Le dans la fécondation des fleurs est aujourd'hui
rôle des abeilles
bien reconnu. Autour d'un rucher, les champs et les vergers sont
toujours plus florissants. M. Jobard, de Dijon, a recueilli d'inté-
ressantes observations à ce sujet '.
Pendant sa jeunesse, il a remarqué que dans la propriété de
son père, où rucher tenait une grande place, les arbres fruitiers
le
1. E, Jobard, Utilité des abeilles (Dijon, chez l'auteur, 9, place I>arcy; in-8°).
ï. Weber, Manuel pratique d'Apiculture (Paris, Garie), 1889; in-8°).
ROLE DE L'ABEILLE.
Fig. —
Abeille
2. de sauge coupée
;
pour être fécondées par les insectes et surtout par les abeilles; mais nous ne
pouvons nous étendre davantage ici sur ce sujet, malgré l'intérêt qui s'y
attache.
ROLE DE L'ABEILLE.
augmentée. Dans les prairies ou dans les landes, dans les champs
de colza dans presque toute l'étendue des contrées montagneuses
;
ln-8»).
INSTALLATION D'UN RUCHER.
CHAPITRE III
nous les étudierons plus loin, ainsi que les divers types de ruches
les plus usités. Il suffit d'un peu de tact pour les modifier, de
même que les ruches, suivant ses goûts et ses idées personnelles.
On trouve dans le commerce de nombreux modèles de tous les
instruments apicoles. Disons d'une manière générale que les
meilleurs sont ceux dont la construction est simple et solide, et
qu'il ne faut pas entièrement s'en rapporter aux prétendus per-
fectionnements des fabricants, lesquels n'ont pas toujours les con-
naissances techniques ni l'expérience nécessaire pour réaliser de
réels progrès en apiculture.
Toutefois, nous ne voulons nullement faire ici le procès des
fabricants. Nous insistons seulement pour qu'on ne s'adresse qu'à
des maisons sérieuses, et il serait injuste de méconnaître les
services réels qu'ont rendus certains industriels à l'apiculture par
leurs persévérants efforts à perfectionner le matériel apicole, tant
au point de vue de sa bonne fabrication qu'à celui de son bon
marché.
PHYSIOLOGIE DE L'ABEILLE i7
CHAPITRE IV
PHYSIOLOGIE DE L'ABEILLE
1. Les Mouches à miel.
L'abeille, scientifiquement, appartient au genre Apis de l'ordre
des Hyménoptères, insectes caractérisés principalement par la
présence de quatre ailes membraneuses et transparentes.
On connaît plusieurs espèces d'abeilles. Nous ne nous occupe-
2. L'Abeille ouvrière.
lie corps de l'abeille ouvrière, comme celui de tous les insectes,
se divise en trois parties : la tête, le corselet ou
thorax, et Y abdomen.
La tête [fig. 8) porte les yeux, les antennes,
et les pièces constituant la bouche.
Il y a deux sortes d'yeux dessus de la
: sur le
Chaperon ou clypeui.
Lèvre «uporieure ou les coupe l'insecte n'est pluscapabledesediriger.
labre.
Mandibules. La bouche se compose d'une lèvre supérieure
Mâchoire
ou labre, de deux fortes mandibules, puis d'une
Palpea labiaux.
Langue. trompe ou langue formée par la lèvre infé-
rieure, et, enfin, des mâchoires, portant chacune un palpe et
transformées en gaine. L'extrémité de la lèvre inférieure a reçu
leuom de languette; elle porte également deux palpes.
La trompe, ainsi constituéo, sert à lécher, à humer le miel les ;
d'une corolle profonde, qui pourra être visitée avec profit par une
autre dont la trompe sera plus longue. De là est venue l'idée de
L'aiguillon ou dard
{fig. 16), situé à l'extré-
Fig. 13. — Abdomen
mité de l'abdomen, pos- vu en dessous.
a. Lamelle de cire se dé Fig. 15.
sède deux glandes l'une :
/>7/
formé de cire, chacune des cellules remplies. La cellule est alors dite
operculée ou cachetée ; c'est le pot à miel dans toute sa perfection.
Les abeilles récoltent aussi au printemps, principalement sur
les bourgeons, les chatons et les écorces, une matière résineuse
appelée propolis, qui leur sert de ciment et d'enduit, pour cal-
feutrer la ruche et consolider les rayons. Elles conservent parfois
la propolis en dehors des cellules, dans les coins de la ruche, où
4. L'Abeille mâle.
Les mâles ou faux bourdons sont plus gros que les ouvrières.
Leur tête est très rcconnaissable aux deux énormes yrux à
facettes qui sont développés au point de se réunir sur le milieu.
1. Hamet, Cours complet d'Apiculture (Paris, 7' édition, revue par Sevalle,
1893; in-12).
PHYSIOLOGIE DE L'ABEILLE.
comptées, toute bouche inutile est supprimée. M. Perez fait remar- '
quer à ce propos que les ouvrières ne tuent pas les mâles, mais
les chassent de la ruche; réduits ainsi à leurs propres ressources,
ils ne tardent pas à mourir-de faim et de froid.
5. Rayons et Cellules.
-MM ÊÊÊtëk
6. Métamorphoses
«les abeilles.
Fig. 29. —
Cellules de mâles
les cellules sont fermées par leur
à couvain opereuU'. couvercle {fig. 29).
L'ensemble du couvain
présente
iforme générale d'une ellipsoïde, parce que la femelle commence
pondre au centre d'un rayon et sur ses deux faces, puis elle
asse sur les rayons voisins à droite et à gauche, et ainsi de suite
ans le même ordre.
A un moment donné le couvain éclùt vers le centre, puisque
'est le plus anciennement pondu. Dès que les cellules sont vides
t netloyées, la mère revient y pondre el continue en s'éloignant
du moment.
Le corps des abeilles noircit peu à peu; lorsqu'elles sont
adultes, leur duvet s'use en butinant, leurs ailes se déchirent,
ellesparaissent maigrir. Devenues vieilles, elles restent dans la
ruche pour y produire de la chaleur; la température nécessaire à
la ruche est de 30° environ; elle peut osciller entre 23° et 36° et
remplacer cette vieille mère par une jeune. Nous dirons plus loin
CHAPITRE V
FIXISME ET MOBILISME
A de nature, les abeilles se logent dans une cavité quel-
l'état
ruche à rayons fixes, et, par suite, celui de (ixisme donné cette i\
nécessaires, et
aux manipulations, aux changements de capacité
dans lesquelles on oblige
l'on est arrivé à construire des ruches
teur, éperon Woiblet {fig. 39, 40), que l'on chauffe légèrement, on
les noie dans l'épaisseur de la cire. Ces fils de fer sont très utiles
au moir.ent de l'extraction, en donnant aux rayons une grande ré-
sistance.. Cette opération de la pose des feuilles gaufrées dans les
cadres est rendue très facile par l'emploi d'un calibre [fig. 38)
formé de deux planches clouées l'une sur l'autre la supérieure :
dique la figure 41 ;
Haut.
Bas.
Fig. 41. —La cire
gaufrée doit se placer
dans ruche
Fig. 40 bis. — Tension la
de manière que deux parois Fig. 42.
des fils
de chaque cellule soient Planche de partition
placés en hauteur.
verticales. à charnières.
CHAPITRE VI
ESSAIMAGE
1. Essaimage naturel.
pendant que celles qui ne sont pas encore écloses semblent lui
répondre ou l'accompagner sur un autre ton, de l'intérieur de
leurs cellules. Lorsque la vieille mère est merle pour une cause
quelconque (vieillesse ou accident), la première jeune mère écluse
chante et part avec l'essaim. C'est ce qu'on appelle un essaim
primaire de chant.
Ce chant étant produit par la mère nouvellement éclose, n'a pas
lieu lors de la sortie de l'essaim ordinaire.
Ce chant de la reine est un avertissement précieux pour l'api-
ESSAIMAGE.
1. Los abeilles batt-nt ainsi des ailes dans toute circonstance où elles veu-
lent s.> réunir : elles battent le rappel ou appel. A ce moment elles relèvent
l'abdomen en l'air, ce qui les distingue des ventileuses qui au contraire
l'abaissent.
ESSAIMAGE.
que Ton pose au-dessus, après avoir détruit tous les alvéoles
sorti),
vent besoin de nourrir les nouveaux essaims les abeilles qui quit-
:
l'essaim, et, d'un coup sec, on l'y fait tomber; on referme vive-
ment le couvercle, et retournant rapidement la caisse, on la pose
à terre à l'endroit même où l'on se trouve, et on l'abrite contre les
rayons du soleil. On glisse une cale entre le couvercle et la boîte,
de façon à soulever légèrement celle-ci, afin de laisser un passage
aux abeilles qui auraient pu s'envoler pendant cette manœuvre et
qui viendront rejoindre les autres.
On enfume la place où se trouvait fixé l'essaim pour en chasser
les dernières abeilles, puis la caisse est portée près de la ruche
vide, préparée d'avance. On ouvre l'entrée de la ruche, ainsi que
le couvercle de d'un nouveau coup sec, on fait tomber
la boîte, et,
nulle (en moyenne, on en peut compter onze mille par kilogrr. ').
Un essaim fort et précoce produit quelquefois lui-même, daos
2. Essaimage artificiel.
sept mille cinq cents. On conçoit que ce nombre peut beaucoup varier suivant
la Laille des abeilles et leur étal de réplélion. Les essaims secondaires ne pèsent
sou* «ml que 1 kilogramme. D'après des recherches faites en Amérique, une
abeille pèserait 907 dix-millièmes de gramme. Chargée de bulin à son retour
des ubaïups, elle peul peser jusqu'à '^w i.ot.
ESSAIM AGE.
vrent, dans une ruche vide, après s'être assuré qu'ils ne portent
pas lamère. On ajoute dans cette nouvelle ruche six cadres conte-
nant des rayons vides et on la met à la place de la première, qu'on
transporte dans un autre endroit. Les abeilles revenant de butiner
y rentreront et continueront d'élever le couvain; au bout d'une
semaine elles auront construit des alvéoles maternels que l'on
enlèvera, sauf deux (ceux enlevés pouvant être utilisés pour la
formation d'autres essaims). La première mère qui éclora tuera
l'autre et la ruche sera complète.
Cette précaution de conserver deux alvéoles n'a évidemment
pour but que d'éviter un insuccès dans le cas où, pour une cause
accidentelle, l'une des deux mères viendrait à périr avant de sortir
de sa cellule.
La souche qu'on a déplacée contient toujours l'ancienne mère;
celle-ci continuant sa ponte, la ruche sera vite repeuplée par
l'éclosion de son couvain.
Un second procédé consiste à enlever de la ruche le rayon por-
tant la femelle et à le mettre, avec la moitié du couvain, dans une
ruche vide que l'on in-talle à la place de la souche. Celle-ci,
transportée ailleurs, ne lardera pas à construire des alvéoles do
mère.
On peut encore, après avoir installé l'essaim à la place de la
que celles des essaims naturels, il faut donner aux abeilles des
œufs qui se trouvent sur les bords des rayons à peine commencés
en construction. A cette condition les abeilles ont la possibilité de
construire des alvéoles de mères en forme, normale », dit M. Zou-
bareff dans L'Apiculteur de décembre 1895.
iNous terons remarquer ici qu'on fera bien, lorsqu'on perd une
reine, de remplacer par une autre provenant d'une localité
la
sur l'un des côtés, on perce un trou pour l'entrée et la sortie des
insectes on ferme ce trou au moyen d'un bouchon de liège.
;
CHAPITRE VII
naît mieux. » Nous sommes tout à fait de son avis, car on voit
le
dit-on, dans une certaine mesure, la fausse teigne, l'un des para-
sites les plus redoutables des abeilles (v. page 113).
les seules couleurs qui semblent convenir. Mais les vernis, s'ils
ne sont pas durs et secs, sont attaqués par les abeilles elles-
mêmes, qui les récoltent en guise de propolis.
Quelques apiculteurs construisent leurs ruches avec des parois
doubles entre lesquelles ils introduisent de la mousse, des feuilles
sèches, des copeaux, de la laine ou toute autre matière isolante,
dans le but de maintenir à l'intérieur une température à peu près
constante. Cela peut avoir certains avantages, mais il en résulte
1. On appelle nid ù couvain la parlie occupée par les abeilles et leur cou-
vain. La partie occupée par les provisions s'appelle grenier à miel ou
magasin.
LES RUCHES. LES CADRES. LE RUCHER. 53
ruches doivent être assez grandes pour répondre à tous les besoins
pendant la grande récolte.
mille abeilles, par exemple, donne plus de miel que deux ruches
de vingt mille chacune on a constaté aussi qu'en hiver -les
;
voit les abeilles le soir battre des ailes à l'entrée des ruches, en
faisant entendre un fort bourdonnement; elles établissent ainsi
un courant d'air qui active cette évaporation. Elles ont encore re-
cours à ce moyen chaque fois que, pour une cause quelconque,
l'excès de chaleur, par exemple, la ruche a besoin d'aération.
M. l'erez, de Bordeaux, semble pourtant l , émettre un doute
2. Les Cadres.
Les cadres sont placés parallèlement dans la ruche. Leur sur-
face, variable, a donné lieu à de nombreuses discussions elle ;
47 Cadre Da
i-J
*8. Cadre Langstroth. *9. Cadre Debauvoyi.i
Fig. 50, 51, 52. — Schéma des trois types de cadres adoptés par le Congrès apicole.
La traverse du haut des cadres doit être assez forte pour porter
le poids du rayon plein, poids plus
é élevé qu'on ne croit communé-
ment Elle doit dépasser les
l
.
':
LES RUCHES. LES CADRES. LE RUCHER. S"
en Amérique et en Angleterre, où le
des cadres bas si employés
miel en sections est très recherché.
LES RUCHES. LES CADRES. LE RUCHER. 59
rétrécir.
Au-dessus des cadres on laisse un espace libre de m ,01 à m ,02
surmonté d'un châssis; on le recouvre d'une couverture de toile,
sur laquelle on peut mettre des débris de tapis ou des boîtes
remplies de sciure ou tout autre corps isolant, paille, balle
d'avoine, etc. Le but à atteindre est d'empêcher toute déperdition
de chaleur pendant les nuits fraîches, sans élever la température
de la ruche durant les chaudes journées d'été.
4. Ventilation de la ruche.
Il faut aux abeilles de l'air et de la chaleur, mais sans excès.
La cire fond facilement, surtout dans les rayons nouveaux les ;
bU LES RUCHES. LES CADRES. LE RUCHER.
place près des ruches des vases peu profonds, où on les attire en
y mettant d'abord de l'eau miellée et, un peu plus tard, de l'eau
pure ou légèrement salée. On peut faire flotter à la surface du
liquide des morceaux de liège, des pailles, des corps légers quel-
conques, de manière à faciliter aux abeilles l'accès des abreuvoirs
sans qu'elles courent le risque de se noyer.
On a préconisé les ruchers couverts, c'est-à-dire ceux dans
lesquels les ruches sont rangées sous un abri un petit ,
sontre l'ardeur du soleil, soit contre les fortes gelées, avec des
paillassons ou par tout autre moyen plus simple et plus écono-
mique.
Nous mentionnerons pour mémoire seulement les ruchers
LES RUCHES. LES CAURES. LE RUCHER. 65
^^i^^^pmpsn^rrt,
s \ Lûrgei/r
6 mètres
Plan
du rucher
Fig. 59 bis.
* — Rucher octogonal de M. Robert -Aubert,
«britant 23 ruches et laissant au milieu un large espace
pour les manipulations.
APICULTURE
«* DIVERS TYPES DE RUCHES.
CHAPITRE VIII
tenus par deux barres sur les côtés. Les deux cadres aes extré-
mités étaient munis d'une vitre permettant de voir tout ce qui se
passait à l'intérieur.
Dans même genre, citons la ruche en ogive ou à arcade
le
w&
,;;, TUCHE METRIQUE
BUCHE BERUEPSCH
;
i. — RUCHE BURKI-JEKCR RUCHE JUMELL
dentier formé d'un fort fil de fer replié et dans le haut par des
agrafes fixées dans la feuillure.
On peut augmenter ou diminuer la capacité intérieure de la
ruche au moyen de planchettes de partition.
Le trou de vol placé en avant mesure environ œ ,22 sur m ,008;
sa longueur peut être modifiée en plaçant tout simplement, devant,
un morceau de bois carré, ou au moyen de portes en métal à cou-
lisse, voire même d'une simple lame avec deux lentes obliques
maintenue par deux pitons {fig. 76).
Les cadres sont recouverts d'une toile cirée que l'on peut fixer
en y clouant des lattes.
Cette ruche reçoit des hausses munies de feuillures destinées à
maintenir les cadres. Les hausses ont m 165 de hauteur, et leurs
,
m ,83 de longueur;
de quatre frises horizontales emboîtées, de
l'une des frises est coupée de manière à ramener l'ensemble à
m ,42 de hauteur {fig. 80).
Sur la surface intérieure, on cloue
une rangée de crochets de m ,037 de
long sur 0"\010 de large, destinés à
« 115 •*:
> maintenir l'écartement des cadres par
Fig. 78. — Frise à parquet le bas {fig. 81). Ces crochets peuvent à
inentrant la languette a et la rainure 6.
<- 593-----
\Aj
Fig. 87. — Calibre pour faire les dentiers.
Le» deux chevilles a et a' se retirent pour séparer
les deux pièces 6 et b', et le fil de fer se sépare de
Fig. s«. — Dentier Dadant. lui-même des clous c autour desquels il est reployé.
teau auquel il
donne m ,013.
Les parois du
devant et du der-
rière de la ruche
ont m ,4o sur
m ,32; les parois
latérales, Œ ,505
sur m ,345. La
paroi de derrière
est double et sou-
vent aussi celle
de devant.
On cloue au de-
hors de la ruche
des lattes for-
Fig. g8. — Ruche Dadant.
a na<J8ic.
mant feuillure
pour supporter le
plateau, mais celle qui supporte les cadres à l'intérieur doit *"tre
gulaire el formée
d'équerres, a, a ,
simplement juxta-
posées; el M. Gariel
a donné son nom à
un modèle (fig. 90)
qui esl une modifi-
cation de la ruche
anglaise Abbott. Il a
m 105 sur
,
m ,27; ils portent chacun
quatre poinles qui maintiennent entre eux
un écartement de m ,13, et ils sont sup-
Fig. 91. — Dessous
du plateau de la ruche Gariel
portés par des tasseaux cloués dans l'inté- montrant la porte ouvert*
pour aérer la ruche-
rieur de la ruche.
Ces cadres ne peuvent s'enlever que les uns après les autres.
Quand les trois étages qu'ils forment ne sont pas occupés par les
DIVERS TYPES DE RUCHES-
-^:^
vain par des tôles perforées. Cette ruche admet plusieurs entrées,
une seule servant en temps ordinaire et les autres pendant la
grande miellée ;4>n l'agrandit au moyen de hausses ou par dou-
blement. On la transforme, par une planche de partition, en ruche
jumelle, apte à recevoir deux colonies.
Les apiculteurs ne se sont pas tous arrêtés à la ruche ju-
melle M. Hamonet a présenté à la Société,centrale sa ruche,
;
APICULTCPB
8Î CONDUITE DU RUCHER.
CHAPITRE IX
CONDUITE DU RUCHER
1. Début du rucher.
Nous avons page 15, que lorsqu'on veut se livrer à l'éduca-
dit,
acheter en été des essaims que l'on place dans des ruches vides,
ou bien à l'automne acheter des ruches toutes peuplées que l'on
installera pour l'hivernage et qui seront toutes prêtes au prin-
temps suivant, ou bien encore les acheter prêtes au printemps
pour éviter les difficultés de l'hivernage.
Dans le premier cas, on se sera préalablement muni de ruches
vides avec leurs cadres qui seront amorcés ou garnis de cire gau-
frée; après enfumage, l'essaim y sera versé et on le nourrira
pendant quelque temps; bientôt la mère commencera à pondre et
la ruche s'organisera d'elle-même.
calfeutrer le tour, afin que les abeilles soient forcées, pour sortir
et rentrer, de passer par la ruche inférieure, où elles ne tarderont
CONDUITE DU RUCHER. 83
froid.
Si l'opération n'a pas réussi, ce que l'on constate par l'absence
du couvain dans les cadres, il faut redresser la ruche vulgaire et
enlever la ruche à cadres pour recommencer l'année suivante.
2. En janvier et février.
peut les faire fonctionner d'une seule main, l'autre restant libre.
4. Piqûres.
« L'abeille, a dit l'abbé Voirnot, est un petit être très intéres-
sant, qu'il faut savoir prendre par le bon bout, car il y en a un
qui pique. »
88 CONDUITE DU RUCHER.
Les piqûres sur les mains sont sans inconvénients sérieux. Aux
gens trop sensibles nous conseillerons simplement l'emploi d'une
paire de gants; on en fait de toutes sortes exprès pour cela, en
coton épais, en laine et en cuir.
La vaseline, dit-on, de môme que le citron et surtout l'absinthe,
ont la propriété d'éloigner les abeilles; il suffirait de s'en frotter
Le rucher de la Société centrale d'Apiculture (fig. 99) est situé en plein jardin du
Luxembourg, presque sur le bord d'une allée, et jamais les promeneurs, ni
les enfants qui viennent jouer tout auprès n'ont eu à souffrir d'aucune piqûn-.
Le cours annuel public d'apiculture s'est toujours fait au milieu du rucher,
et
sans qu'on ait jamais eu lieu de signaler aucun accident. Si quelques cas de
piqûres ont pu être constatés, ils ont toujours été occasionnés par des enfants
poursuivant une abeille ou cherchant à la frapper ou à l'écraser.
2. Thibaut, Manuel d'Apiculture rationnelle (1894, Liége ;
.
90 CONDUITE DU RUCHER.
5. JVourrissemeiit.
Fig. 101.
les viennent recueillir
Nourrisseur ce sirop. Cet auteur in-
de M. Malcssard.
dique également un
a. Récipient eu métal
dans lequel le sirop moyen plus simple au- Fig. 102.— Nourrisseur de Layens.
•'écoule par les petits
trous de l'armature du
1
quel il donne aujour- a. Goulot pour emplir le nourrisseur.
goulot, sans en dépas- Trous par lesquels les abeilles vont
ser jamais le niveau.
d'hui la préférence et 6.
prendre le sirop.
Fig. 104.
Nourrisseur Derosne.
Le sirop se verse en a et a'. Le»
abeilles passent par l'ouverture
centrale et viennent le prendre en
Fig. 102 61*. Fig. 103. b et b' - Les planchettes 6 et b'
sont articulées, de manière a ré-
Nourrisseur Rayr.or. Nourrisseur Siebenthal. gler le débit du sirop.
du nourrisseur anglais.
A signaler aussi le nourrisseur Abbott, d'un emploi très répanda,
et le nourrisseur Brialmont [fig. 105), formé de quatre com-
partiments deux grands :
ruche.
Passé le mois de mars, la ponte augmente rapidement. Il faut
alors nourrir plus abondamment, pour stimuler l'élevage du
couvain.
On peut à cette époque employer un sirop formé de miel délayé
dans un peu d'eau cinq à six parties du premier pour quatre
:
1. On
peut aussi renforcer une ruche faible en la changeant de place avec
une ruche forte, après enfumage des deux ruches. Les abeilles de la ruche
forte, à leur retour des champs, viendront augmenter la population de la pre-
mière.
CONDUITE DU RUCHER. 95
et les détruiront.
On peut à la place de la ruche normale déplacée mettre une
ruche vide contenant un rayon de couvain, des nymphes, des
larves, des œufs et les rayons de la ruche bourdonneuse. S'il y a
encore des mâles dans le rucher, cette ruche se refera une mère;
s'il n'y a plus de mâles, on lui en donnera une. Nous dirons plus
loin comment on devra l'introduire dans la ruche pour la faire
aura lieu pendant la nuit par un temps frais. Les ruches seront
enveloppées avec de la toile d'emballage. Les cadres doivent être
fixés. Ils ne contiendront pas de rayons nouveaux, lesquels sont
il 1
figure 109.
Tout rayon défectueux doit être enlevé de la ruche; on le rem-
place en resserrant ceux qui l'avoisinent et en ajoutant à l'extré-
mité un rayon vide. On aura toujours prés de soi une boite à
cadres {fig. 110), dans laquelle les rayons sortis des ruches pour
une cause quelconque seront soigneusemont enfermés pour les
leur rentrée
Le fll de fer a qui pivote en b permet la sortie des mâles, mais s'oppose a ;
l 30
83,
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Afe'./ïW .
Ligne pleine : Production nette. Elle est de 12 kilogrammes en deux jours le 3 juin, : 5 kil. 1/2
et le 4, 6 kil. 1/1.
8. Pillage.
9. Récolte.
CONDUITE DU RUCHER.
pas enlever tout le miel, etil est souvent nécessaire de nourrir pen-
tion de chaleur.
A ce moment, on devra s'assurer aussi de la présence du cou-
vain dans les ruches, et si, par son absence, on constate qu'une
ruche est orpheline, faire la réunion à une ruche qui gagnerait à
être renforcée.
A cette époque, il y a grand avantage à réunir les colonies fai-
l'odorat joue un grand rôle chez les abeilles, et que c'est à l'odeur
seulement que celles d'une même ruche se reconnaissent entre
elles.
Si la colonie ne contenait pas de couvain, au moment d'opérer
un changement de mère, il faudrait lui en donner qui soit oper-
culé. Les jeunes abeilles qui en sortiront seront toujours, mieux
que les vieilles, disposées à accepter la nouvelle mère.
Nous indiquerons encore un moyen d'opérer une mutation de
femelle. Il consiste à superposer à une ruche une hausse dans
106 CONDUITE DU RUCHER.
12. Hivernage.
Avant l'hiver, on peut enlever toutes les hausses et réduire les
ruches Layens à une dizaine de cadres. On profitera du moment
pour enlever encore une fois les rayons défectueux et ceux à
alvéoles de mêles.
Les cadres seront recouverts de couvertures ou de coussins, pour
bien conserver la chaleur. La balle d'avoine est pour cela d'un
bon usage: elle chaleur sans arrêter l'humidité,
conserve bien la
*•«?&* »
108 MALADIES DES ABEILLES.
CHAPITRE X
i\ous pourrions ajouter ici que notre abeille commune est géné-
ralement d'un caractère très doux, et qu'on ne pourrait en dire
autant des races étrangères. Celle importée d'Italie (et aussi celle
croisée d'italiennes) particulièrement, est parfois intraitable; son
maniement oblige souvent à beaucoup plus de précautions. Pour-
tant, M. l'abbé Guyot, qui élève en grand les reines chypriotes,
assure que par la sélection et le croisement avec l'italienne il
CHAPITRE XI
pons-nous d'abord des insectes qui vivent aux dépens des ruches.
En première ligne vient la fausse teigne de la cire, la g aller ia
cerella de Fabricius ou mellonella de Linné [fig. 117, 118). C'est
un insecte de l'ordre des Lépidoptères ou Papillons; les figures
que nous en donnons nous dispensent de le décrire. On croit que
la femelle pond sur les fleurs, et que les abeilles transportent les
œufs dans la ruche avec le pollen; mais, ce qui est certain, c'est
que le papillon pénètre parfaitement aussi dans la ruche. Nous
l'avons observé avec soin et nous avons vu des femelles, enfer-
mée- dans un large bocal avec des fragments de rayons, introduire
leur abdomen dans les cellules el y déposer leurs .œufs, ainsi
ENNEMIS DES ABEILLES. 113
Les guêpes, les frelons {fig. 122), les asiles [fi$. 123), quel-
très bonne heure, avant la sortie des guêpes, toutes les entrées
de nids, et les boucher avec de la terre mouillée, sauf Unet
verser dans l'entrée qu'on a réservée la valeur d'un verre
à liqueur de sulfure de car-
bone et boucher ce trou
comme les autres. Au bout
d'un quart d'heure on peut
éi
Fig. 122
Nous citerons d'abord les méloés{fig. 125, 126). Leurs œufs sont
pondus à terre et les jeunes larves qui en sortent, connues sous
le nom de triongulins, grimpent sur les fleurs, y attendent la
116 ENNEMIS DES ABEILLES.
Fiç. 127. — Clairon des abeilles. Fia. 128. — Cétoine. Fig. 129. — Dermesta
(groisi)-
etde nymphes,
-.
car elle semble
craindre les
piqûres de
l'insecte lui-
même. Lepic-
vert perce par-
fois la paroi
des ruches
Fig. 133. — Guêpier commun.
pour s'empa-
rer du fniel et
ilos abeilles. La pie-grieche, les gobe-mouches, le rouge-gorge,
Les lézards
mangent quel-
ques abeilles.
Les crapauds
s'installent par-
lis auprès des
ruches et hap-
pent au pas-
sage les buti-
neuses qui
passent à leur
portée.
Fig. 134. — Blaireau.
Les souris ,
lesmulots s'introduisent chez les abeilles; mais peut-être n'es! < <
que pour s'y abriter, attirés par la douce chaleur qui règne dans
la ruche.
ENNEMIS DES ABEILLES. 119
Fig. 137.
Ftg. 1S6. — Sétaire ou accroche-abeilles. Fleur d'asclépias
i. Plante entière. —
b. Épi.— c. Fragment groni retenant par une patte
montrant le. barbulet avec leurs crochets une abeille.
Mais ce n'est pas encore tout : les pauvres abeilles sont exposées
à toutes les intempéries! Au dehors, elles ont à lutter tour à tour
contre le froid, la pluie, les vents et les tempêtes. Malheur à celles,
trop laborieuses, qui se laissent surprendre par quelque orage,
chargées de leur butin, loin de la ruche Par des temps d'orage on
!
CHAPITRE XII
LE MIEL
1. L«e miel naturel.
Le nectar est surtout secrète par les fleurs dans de petites glandes
appelées nectaires {fig. 138), et que Vaillant, botaniste français
du siècle dernier, nommait
mielliers. Les abeilles l'y
r< cueillent au moyen de
leur trompe, et le trans-
portent dans leur jabot, ou
premier estomac, où il su-
Fig. 1 38. — Coupe d'une Fig. 13S bis.— Abeille Fig. 139. — Abeille
tleur de giroflée. récoltant le nectar récoltant la mieillée
n Les nectaire». à la base d'une feuille sur une feuille
de vesce cultivé. de chêne.
n'est autre que les excréments des pucerons et qu'on nomme miellat.
Le miel contient relativement plus de glucose et moins de sucre
de canne que le nectar dont il provient; cette transformation a
lieu sous l'influence d'une substance particulière, linvertine,
contenue dans la salive.
12* LE MIEL.
Grâce à Yextr acteur {fig. 142, 143), où les rayons sont soumis
à l'action de centrifuge, on obtient en peu de temps un
la force
miel sera écume s'il y a lieu, décanté avec soin, et, au besoin,
séparé par qualités suivant sa concentration. On le mettra ensuite
dans des pots, et on le couvrira d'un papier parcheminé imbibé
d'alcool, qu'on recouvrira lui-même entièrement d'un papier ordi-
1. On éliminera les vases en 2inc, ce métal pouvant être attaqué par le miel.
124 LrJ MIEL.
naire ou mieux d'un papier ciré. Avant de fermer les pots, on s'as-
surera que toute l'eau contenue dans le miel s'est évaporée sans ;
100,00
100,00
Eau 22.;j4
Sucre de canne 6,10
Glucose 69,26
Dextiïne . o,07
Gomme i
Matières minérales (
2,03
Perte
)
100,00
3. Falsifications du miel.
Sans indiquer ici nombreuses méthodes suivies par des
les
industriels indélicats pour augmenter leurs bénéfices, nous dirons
quelques mots des falsifications du miel.
Certains vendeurs introduisent dans leur miel des corps étran-
gers, de la glucose, par exemple. Dans tous les pays on trouve des
produits vendus pour du miel et qui n'en possèdent que le nom.
11 va sans dire que tout apiculteur doit
vendre son miel tel que les
abeilles le lui donnent; à ce propos, nous croyons devoir signaler
une pratique que nous considérons comme une véritable falsifica-
LE MIEL.
4. Usages du miel.
guérit tous les maux. Mais, comme son action bienfaisante a été
constatée dans une foule d'indispositions et qu'il s'agit là d'un
remède sans danger, que l'on trouve facilement partout à bon
marché, nous croyons bien faire de résumer en quelques lignes
les cas où il a été conseillé par des personnes qui en ont reconnu
l'efficacité, et qui ont publié sur cet emploi spécial d'intéres-
sanles brochures. Nous nommerons en particulier l'abbé Voirnot,
M. Leriche et MM. Clément et Iches.
Pour les affections de la bouche, aphtes, muguet, on l'emploie
en gargarisme, additionné d'un peu d'alun ou de borax.
Pour les maux de dents, on frictionne les gencives avec du miel
additionné de graine de lin, racine de guimauve, teinture de safran.
Pour les maux de gorge, l'employer en gargarisme avec addition
de vinaigre.
Chez les phtisiques, on le donne additionné de plantain, et l'on
choisit de préférence le miel de sapin.
Une partie de miel dans huit d'eau donne une excellente boisson
pour les malades. On s'en sert comme polion dans les flèvr.-s
chaudes (Leriche).
Un bol de vin chaud, de cidre ou de lait, sucré avec du miel,
auquel on ajoute un petit verre de kirsch, constituent un excellent
tonique.
Dans les cas de rhume, bronchite, enrouement, on prend le soir
en se couchant une tasse de thé noir (une cuillerée à café de thé
pour un bol d'eau bouillante) dans laquelle on met une feuille
d'oranger, deux ou trois cuillerées de miel et un petit verre de
rhum.
Le docteur Pauliet, d'Arcachon, a proposé de remplacer l'huile
fle foie de morue par un mélange de deux parties de beurre frais
Sur les ulcères et les abcès, appliquer une pâte formée de miel,
farine de seigle pétrie avec oignon brûlé, et additionnée d'un jaune
d'oeuf et de beurre; celte pâte est légèrement vésicante. — Pour
les brûlures, le miel donne de bons résultats appliqué sous forme
d'emplâtre ou de pommade. —
Pour les douleurs sciatiques, mé-
langer du miel avec de chaux vive, et s'en frictionner.
la Pour —
les, maux d'yeux, laver avec une eau miellée à 50 pour 100.
APICULTURE. 9
130 LE MIEL.
LE MIEL. 133
sant pas la dose indiquée plus haut (page 131), soit 50 grammes
du premier et 10 du second pour 100 litres de liquide. On détruit
ainsi tous les ferments secondaires, en ne laissant subsister que
le ferment alcoolique. On peut encore employer comme ferment
non seulement des raisins blancs, mais aussi du moût de raisin
noir et même des raisins secs, et aromatiser ces diverses boissons
134 LE MIEL.
<%*
136 LA Cl HE.
CHAPITRE XIII
LA CIRE
1. Propriétés et usages île la cire.
cireen nature sur les plantes. Nous savons aujourd'hui qu'il n'en
est pas ainsi, et qu'elle est un produit de sécrétion de l'abeille,
sécrétion opérée par quatre paires de glandes situées entre les
anneaux de la face ventrale de l'abdomen, d'où elle se détaclie en
lamelles pentagonales minces et transparentes (v. page 21).
On a constaté que des abeilles nourries exclusivement de pollen
ne produisent pas de cire. Il faut, pour en obtenir, les nourrir de
miel ou de sucre.
Cependant M. de Layens et l'abbé Boyer ont remarqué qu'à cer-
taines époques où le temps est humide et le pollen abondant, elles
2. Extraction de la cire.
3. Falsifications de la cire.
La Propolis.
La propolis est celte matière résineuse [voir pages 22, 27 et 52)
que les abeilles récoltent sur les écorces pour calfeutrer la ruche
et renforcer les cellules, et qu'elles transportent comme le pollen
au moyen de leurs pâlies postérieures. Elle jouit de propriétés
remarquables elle fait la base d'excellents vernis, comme, par
:
exemple, celui qui serl en Russie pour rendre les sébiles imper-
méables.
Son emploi est excellent dans le traitement des blessures el des
plaies : Pline et Aristote en vantaient déjà les qualités pour le
^isa
CARTE APICOLE DE LA FRANCE.
NOMBRE M 1 EL : î L e
de
DÉPARTEMENTS RUCHES PRODUCTION VALEUR VALEUR VAI.ELh
PRODUCTION VALEUR
en activité totale totale totale totale
dukil. du kil.
172024 Loi
21 Loiret 24 645 211 557 261 918 1,23 2.20
...
..
NOMBRE M I EL 3 IRE
de
DÉPARTEMENTS RUCHES PRODUCTION VALEUR PRODUCTION VALEUR VALEUR
VALEUR
infiy lin
1
moyenne
en activité totale totale
du kil.
totale totale
diikil.
TOTAUX ET MOYENNES 1 795 205 9 123 347 10 972 236 1,20 1 815 999 3 873 312 2,13
I<4 APICULTURE COLONIALE.
CHAPITRE XIV
APICULTURE COLONIALE
Bien des auteurs ont signalé avant nous les richesses mellifères
inépuisables que possèdent nos colonies et dont il serait facile,
semble-l-il, de tirer parti par une exploitation raisonnée des
abeilles.
L'apiculture existe déjà, mais à un état généralement rudimen-
taire, dans ces régions privilégiées où l'on rencontre souvent à
l'état sauvage plusieurs sortes d'abeilles sociales, la plupart do-
mesticables , et dont les pro-
duits sont recueillis à l'aide
de procédés plus ou moins pri-
mitifs par les indigènes.
La Feuille de renseigne-
ments de V Office colonial nous
fournit à ce sujet de très in-
Fig. 147. — Ruche arabe. téressantes indications, des-
quelles on peut conclure sans
que dans toutes nos colonies l'apiculture pourrait être
hésitation
une ressource précieuse, et que dans certaines d'entre elles
elle pourrait réellement devenir la base d'un commerce important
et rémunérateur.
En Algérie, l'apiculture est pratiquée de temps immémorial.
On y emploie généralement des ruches fixes cylindriques ou pa-
rallélipipédiques. Elles sont souvent construites avec les tiges de
la férule.
Depuis 1871 on y rencontre aussi des ruches à cadres. Une
membres possèdent actuelle-
société apicole s'y est fondée dont les
ment de très importants ruchers..
Dans un excellent manuel (1), le D r fleisser indique pour les
1 franc le litre.
La cire quand elle est épurée est très belle elle vaut de fr. 50
;
brun. La récolte a lieu tous les deux mois, sauf en hiver, et donne
chaque fois deux ou trois bols de miel.
La cire est épurée à l'eau chaude.
En Gochinchine, les forêts sont divisées en lots affermés aux
villages pour la récolte des nids d'abeilles vivant à l'état sauvage.
Chaque nid donne de cinq à dix bols de miel et 500 à
700 grammes de cire, tantôt blanche, tantôt jaune.
Le miel (qui est toujours à l'état liquide) de première qualité vaut -
Amorce, 35.
Anesthésie, 87, 115.
Anneaux de l'abdomen, 21.
Antennes, 18.
Apiculture : son objet, 9. Cachetés (Cellules et rayons), 22, 102:
Apiculture coloniale, 144; fig. 18.
Apier ou rucher, 60, 62. Cadre, 54; fig. 50, .5/. 52.
Apifuge, 88. Cadre Abbott, 57.
Apis, 9, 17. — Dadant, 55; fig. 47.
Appareil digestif, 22; fig. 17. — Debauvoys, 55; fig. 49.
Appel, 41. — Langstrolh, 55; fig. 48.
Airêté; concernant les ruchers, 61. — Layens, 55; fig. 46.
Articles des antennes, 18. — Voirnol, 56; fig. ' '.
Asclépias, 119; fig. 137. Cadre amorcé, 35, 98; fig. 35.
Asiles, 115,; fig. 123. Cadre bas, 54, 56: fin. 47, 4S, 51.
152 TABLE DES MATIÈRES ET DES FIGURES.
Cadre carié, 54; fig. 49, 52, 53. Cire 'Composition de la), 137.
Cadre haut, 54 fig. 46, 50.
:
Cire (Extraction de la), 138.
Cadres du Congrès, 56; fig. 50, 51, 52. Cire (Origine de la), 136.
Labre, 18.
— operculé, 22.
Miel (Composition du), 123.
Lamelles de cire, 21 ; fig. 15.
Langue, 18. Miel (Conservation du), 124.
M Mouches à miel,
Moules à cire, 138.
9, 17.
N
Narcotisme, 110. Pain d'épice, 126.
Nectaires, 12, 121; fig. S, 138. Palpes, 18.
Neclar, 121. Panier de mouches à miel, 51.
Neige, 84. Parthénogenèse, 23.
Nettoyage des ruches, 83. Partition, 37, 38, 5f, 70; fig. 42.
Nettoyeuses, 81. Puttes de l'abeille, 20; fig. 11.
Nid à couvain, 53. Philanthe, 115: fig. 124.
Nitrate de potasse ou nilre, 86. Phora, 117.
Nourrices, 25. Piège à bourdons, 97 ; fig. 106, 107, 108.
Nourrissement, 90, 93, 103. Pillage, 95, 101.
Nourrissement d'automne, 104. Piqûres, 87.
— spéculatif, 94. Planche de partition, 37, 3S, 53, 70;
Nourrisseur, 44, 9t, 92. fig. 42.
— Brialmont, 92; fig. 105. Planchette de vol, 60, 72.
— Dadant, 69 fig. 77.
;
Plantes mellifères, 62, 63.
— Derosne, 92; fig. 104. — pollinifères, 64.
— Fusay, 91. Plateau des ruches, 74, 76, 78.
— Gariel, 92. Pollen (Récolte du), 11.
— Malessard, 91; fig. 101.
Pollen rouget (altéré par la fermen-
— de Layens, 91 ; fig. 102. tation).
— Raynor, 92 ;fig. 102 bis. Poids d'un rayon, 56.
— Siebenthal, 92 fig. 103. ;
— d'une abeille, 47.
Nourriture des larves, 29 — d'un essaim, 46.
Nymphe, 29, 30 ; fig. 28. Pondeuses (Ouvrières), 21, 95.
Ponte, 24, 29, 31, 88.
— des ouvrières, 20, '.'5.
loicrq
1S6 TABLE DES MATIERES ET DES FIGURES.
fig. 63.
— désorganisée, 96.
— à cadres, 35. — faible, 94.
— à calotte, 34 ; fig. 33.
— d'observation, 80 ; fig. 93.
— à hausses, 67, 68; fig. 63. Ruches (Aération des), 59.
— à double paroi, 52. Ruches (Agrandissement des), 52.
— à rayons fixes, 34. Ruches (Capacité des), 53.
— à rayons mobiles, 34, 51. Ruches (Construction des), 72.
— en liège, 33 fig. 30.;
Ruches (Entrée des), 59.
— en osier, 33, 34; fig. 31. Ruches (Espacement des), 60, 61
— en paille, 34; fig. St. Ruches (Orientation des), 60.
— Berlepsch,68, 69; fig. 66. Ruches (Peinture des), 52.
— Bertrand, 68, 76; fig. 7*. Ruches (Renforcement des, 94.
— Blatt, 71. Ruches (Toile cirée des), 59.
TABLE DES MATIÈRES ET DES FIGURES. loi
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