Patrice Chéreau Au Louvre - Les Visages Et Les Corps
Patrice Chéreau Au Louvre - Les Visages Et Les Corps
Patrice Chéreau Au Louvre - Les Visages Et Les Corps
Expositions, théâtre, danse, musique, cinéma, rencontres
du 2 novembre 2010 au 31 janvier 2011
Le Louvre invite Patrice Chéreau
Les visages et les corps
Ce programme bénéficie du mécénat principal de Pierre Bergé
et du soutien de Louis Vuitton.
Relations Presse
Patrice Chéreau :
Nathalie Gasser [email protected] / 06 07 78 06 10
Musée du Louvre
David Madec : [email protected]
Sophie Grange : [email protected] / 01 40 20 53 14
Le Louvre invite Patrice Chéreau
Les visages et les corps
© Nicolas Guérin
« Je ne sais pas, moi, vivre ou fabriquer un objet, spectacle, film autrement qu’à la première
personne. C’est sûr. Je suis absolument partout, dans tous les personnages, démultipliés, et ceux qui
ne sont pas moi ce sont des êtres que j’ai connus. Je ramène tout à moi et c’est ce qui me donne
l’énergie de travailler. Je n’en connais pas une autre. Et aussi le plaisir de m’adresser aux autres, car
j’ai toujours fait un théâtre et un cinéma où je ne me sépare pas du public : je veux lui dire ce qui,
pour moi, compte le plus. Je pense qu’on existe toujours, contre ou avec, par rapport aux gens à qui
l’on parle. Pour y arriver, il s’agit de trouver en soi cette nécessité qui fasse que les gens, à leur tour
vont la trouver aussi. »
Patrice Chéreau, J’y arriverai un jour, Actes Sud, 2009
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Depuis son plus jeune âge, Patrice Chéreau entretient une relation privilégiée avec le Louvre. Son
père était peintre, sa mère dessinatrice et il s’est intéressé très tôt aux beaux‐arts. Le musée du
Louvre a joué un rôle important dans la construction de sa sensibilité esthétique. Créateur en prise
directe avec le présent, il est en même temps le dépositaire attentif et inspiré de notre héritage
artistique. Après les nombreux triomphes qu’on lui connaît au théâtre, à l’opéra et au cinéma, Patrice
Chéreau revient aujourd’hui au Louvre. Invité à poser son regard sur le musée et ses collections, il
propose un thème que toute son œuvre illustre : « les visages et les corps ». Ici, ces visages et ces
corps sont ceux des œuvres qu’il a choisies pour son exposition installée salle Restout. Ceux aussi des
acteurs des spectacles qu’il va créer dans d’autres salles du musée. Ceux enfin des chorégraphes,
musiciens, plasticiens, cinéastes, écrivains qu’il réunit autour de lui. Ceux bien sûr, des visiteurs et
des spectateurs qui viendront partager ses émotions, son approche unique de l’art et de la vie.
Henri Loyrette
président‐directeur du musée du Louvre
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Être l’invité du Louvre, qu’est‐ce que cela signifie ? La réponse est sans doute différente pour
chacun : être un « grand » programmateur, un maître de cérémonie, un visiteur particulier ? Au
cinéma, au théâtre ou à l’opéra, mon métier est de mettre en scène, de faire apparaître un corps
dans un espace, d’éveiller un visage pour qu’il nous raconte une histoire. Au Louvre, il en sera de
même : j’assimile le travail que j’y prépare à une œuvre, une mise en scène, un opus unique, tel une
nouvelle Tétralogie, un nouveau Peer Gynt, une nouvelle Reine Margot. Elle s’appelle cette fois‐ci :
Patrice Chéreau au Louvre, mais son vrai titre est : Les visages et les corps.
Faire cet opus unique à plusieurs facettes, cela veut dire y passer autant de temps qu’à la
préparation d’un film, en régler les détails aussi minutieusement qu’au théâtre, s’interroger toujours
et jusqu’au dernier moment sur la cohérence de l’ensemble, le pourquoi des choses.
Quels visages, quels corps ? Dans quels espaces ? Quels films, quelles chorégraphies ? Quelles
discussions ? Avec qui ?
Le hasard aura voulu que je découvre, alors que je parcourais les salles et les galeries du Louvre, la
pièce du Norvégien Jon Fosse, Rêve d’automne. Un homme et une femme qui se sont connus il y a
longtemps se retrouvent dans un cimetière, ils se reconnaissent dans un combat qui les conduira, à
travers les générations qui les précèdent et celles qui les suivent, de la vie à la mort. Le musée
comme un cimetière ? La lecture de cette pièce a fait renaître en moi un désir de théâtre, l’envie de
convoquer ces personnages pour quelques nuits dans une salle du Louvre, le salon Denon. Ce seront
Valeria Bruni‐Tedeschi, Marie Bunel, Pascal Greggory, Michelle Marquais, Bulle Ogier, Clément
Hervieu‐Léger, Alexandre Styker et Bernard Verley, qui emmèneront ensuite le salon Denon,
réinventé par Richard Peduzzi, au Théâtre de la Ville (du 4 décembre 2010 au 25 janvier 2011), puis
sur plusieurs scènes de France et d’Europe. L’ombre envahissante du désir et du deuil unis dans un
même mausolée, un rêve en automne.
La pièce de Jon Fosse est au centre de ce que je propose au Louvre à travers le théâtre, la musique, la
danse, la parole, la peinture, le cinéma et la photographie. Au cœur de ce dispositif, une exposition
dans la salle Restout réunira des peintures du Louvre, du musée d’Orsay et du Centre Pompidou ainsi
que des photographies, des dessins. De Rembrandt à Bacon, de Titien à Courbet, Picasso ou Nan
Goldin, l’exposition sera comme le livret de cette partition qui se jouera dans plusieurs lieux du
musée. Je voudrais qu’un visiteur qui n’aurait assisté à aucun des spectacles ou événements de ce
mois de novembre tombe presque par hasard sur mon exposition et y découvre ce que raconte Les
visages et les corps. Comme pour le livre que le Louvre éditera. Entre les œuvres exposées et les
spectacles, j’imagine un va‐et‐vient permanent. Aller et retour.
Est‐ce que l’accrochage parlera du désir et donc de Rêve d’Automne ? De la dépression et de la
longue léthargie du corps au sortir de la folie les Wesendonck Lieder, joués et chantés par Waltraud
Meier dans les salles de peinture espagnole ? Sera‐t‐il au contraire comme une grande réflexion sur
la peinture, sur le portrait, sur les corps ? Et quels corps ? Le désir, l’absence de désir, la mort du
désir, le corps malade, les mutilations ?
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Nous nous sommes fixés une obligation absolue de narration, d’une narration unique qui engloberait
tout, tous les mots qui seront prononcés, les musiques qu’on donnera à entendre, les déplacements
des corps dans l’espace. Quelque chose qui tournera autour du désir, de la chair (la chair, ce pourrait
être l’autre titre de tout le projet). Chez Wagner, donc, la folie, mais aussi l’éblouissement final,
l’apaisement du corps, la lumière du visage. Chez Bernard‐Marie Koltès, Romain Duris jouant La Nuit
juste avant les forêts), les mille et une nuits d’un homme qui meurt. Chez Pierre Guyotat, dont je lirai
Coma, la renaissance de l’esprit. Chez les chorégraphes Thierry Thieû Niang, Boris Charmatz, Clara
Cornil, Emmanuelle Huyhn et Mathilde Monnier, d’autres corps, d’autres générations, avec ces
amateurs qui viendront danser dans les salles et, à travers des hommages à Merce Cunningham et
Odile Duboc, la question de ce qui se transmet ou s’oublie. Au cinéma, les films que j’ai réalisés et
ceux des autres, que j’aime, qui parlent aussi des visages et des corps (Nuri Bilge Ceylan, Tsai Ming‐
liang, Arnaud des Pallières, Steve McQueen). Et la musique, celle de Berg ou de Stravinski, jouée par
Daniel Barenboim et le West‐Eastern Divan Orchestra. Parce qu’on peut aussi dire que le thème, ou
le scénario général de tout cela, c’est ce que le Louvre lui‐même me raconte, ce qui se transfuse du
Louvre dans mon travail, ces portraits, ces visages que j’aime et qui me bouleversent, cette longue
file de regards, de bouches, d’enfance et de rides, tous ces visages que je voudrais filmer ou mettre
en scène.
Tous ces corps et les visages que je veux partager avec le public du Louvre et, encore une fois, cette
façon singulière de raconter le monde à travers mon propre désir, celui qui me fait aimer le corps
d’un acteur autant qu’un tableau, le regard d’une actrice ou la nudité obscène, la chasteté d’un corps
qui se refuse. Ce travail que chaque visiteur fait sans doute en secret, cette façon de relier les œuvres
d’art à ses propres émotions, à ses souvenirs les plus intimes, et que je voudrais donner à voir.
Patrice Chéreau
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EXPOSITIONS 4 novembre 2010 – 31 janvier 2011
Les visages et les corps
Une exposition de Patrice Chéreau
Salle Restout (Salle 43 du parcours des Peintures françaises, aile Sully, 2ème étage)
Avec la collaboration de Sébastien Allard, conservateur au département des peintures du
musée du Louvre et de Vincent Huguet
Scénographie Richard Peduzzi
Avec la participation du musée d’Orsay pour des prêts exceptionnels, ainsi que du musée de
l’Orangerie, du Centre Pompidou, du musée Fabre à Montpellier, du musée des Beaux‐arts
de Rouen, du musée des Beaux‐arts de Tours, du musée Ingres à Montauban et de The
Matthew Mark Gallery – New York.
Derrière les images
Une exposition de Sébastien Allard, conservateur au département des peintures du Musée
du Louvre et de Vincent Huguet
Couloir des Poules (salle 42 du département des arts graphiques, aile Sully, 2ème étage)
Scénographie Richard Peduzzi
Avec le concours exceptionnel de l’IMEC (Institut de mémoire de l’édition contemporaine,
Paris, Caen) pour les prêts du fonds Patrice.
« Quelle est cette avidité qui va des sculptures du Louvre aux tableaux de mon père, des dessins de ma mère aux
miens propres, des images qu’on dit que je sais fabriquer, des acteurs que je sais faire travailler (mais je n’ai pas
toujours su) et pourquoi tout cela ? Quelle est cette combinaison étrange de ma vie et de mon travail, cette
façon de vivre, cet appétit, ce que j’appelais avidité, voracité : vouloir tout, posséder, connaître le mouvement,
raconter des histoires, donc savoir les raconter, transmettre du récit et pas seulement des émotions, détailler
mes propres émotions, tourner autour de quelque chose de totalement autobiographique et que je ne saurai
jamais écrire, pas même ici. Envie de donner aux autres ce que me donne un roman, un film, le spectacle de la
rue. Je ne sais pas mieux le déchiffrer que les autres, je sais juste l’organiser correctement et je vole très bien de
la matière à tout le monde. Et de tout ce que j’ai l’impression d’avoir volé, je tente de l’organiser pour mon
musée personnel : les spectacles, films, pièces de théâtre, les opéras parfois que vous voyez. Je suis receleur ou
je recycle. La mise en scène, c’est donc cela ? «
Patrice Chéreau (extrait de Patrice Chéreau, Les Visages et les corps, musée du Louvre éditions – Flammarion,
octobre 2010)
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Scopophilia
Nouveau diaporama de Nan Goldin
Salle audiovisuelle sous la Pyramide du Louvre
Cette création bénéficie du soutien de The Charles Engelhard Foundation et du Cercle des Jeunes
Mécènes.
Avec la collaboration des American Friends of the Louvre.
Invitée par Patrice Chéreau à produire une nouvelle œuvre en relation avec le thème et l’exposition
Les Visages et les corps, Nan Goldin propose un diaporama composé de ses propres photographies,
dont de nombreuses sont inédites, et de celles qu’elle a prises pendant six mois des tableaux et
sculptures du Louvre. Certaines sont les mêmes que celles choisies par Patrice Chéreau, mais cadrées
par la subjectivité de son regard ; les autres représentent ses choix personnels, suscités par l’émotion
esthétique et une possible narration érotique et amoureuse.
Cet exercice du regard scrutateur sur la peinture vient de sa fascination, dès l’enfance, pour les
images peintes, et c’est aussi une manière pour elle d’allier l’art et la vie. Elle ressent la même
intensité lorsqu’elle photographie des êtres humains ou des personnages peints. Son regard est
animé par le désir de rendre vivantes et charnelles ces figures mythiques.
Elle avait déjà traité cette relation entre peinture et photographie dans l’exposition : « Sœurs, saintes
et sibylles » à la chapelle de La Salpêtrière en 2004. L’intimité et la sensualité auxquelles l’artiste fait
souvent référence ne sont pas étrangères au mythe de Pygmalion : « L’idée de photographier une
peinture de façon incessante dans l’intention de lui donner la vie, le désir éveillé par les images, sont
le point de départ réel de ce projet » (Nan Goldin)
Trois expositions au cœur du Louvre
Invité à concevoir une exposition au Louvre, Patrice Chéreau a choisi une salle du département des
peintures, la Salle Restout, dont les fenêtres ouvrent sur la Cour carrée. Cette salle est encadrée par
deux petits vestibules et « doublée » par une galerie presque secrète, le « couloir des poules » qui
donne sur la colonnade du Louvre. C’est dans l’ensemble de ces espaces, métamorphosés par
Richard Peduzzi, que se tiendra une exposition en deux parties : dans la salle Restout, Les visages et
les corps, conçue par Patrice Chéreau et dans le Couloir des Poules, Derrière les images, une
évocation de l’univers du metteur en scène. Parallèlement, il a demandé à Nan Goldin de donner son
point de vue sur cette sélection d’œuvres et de les mettre en regard avec ses propres photos.
Les visages et les corps
On a souvent raconté combien Patrice Chéreau avait été influencé dans sa jeunesse par la peinture,
celle que pratiquait ses parents et celle que son père lui montrait, notamment dans les salles du
Louvre. Aujourd’hui, pourtant, le metteur en scène entretient un rapport plus ambigu avec la
peinture, fait d’admiration et de méfiance, d’attraction et de rejet, peut‐être à cause des « images »
que le public a cru voir dans ses pièces, dans ses opéras ou dans ses films, « images » qu’il ne renie
pas mais qui ne sont pour lui qu’instants figés là où le mouvement devrait l’emporter.
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Concevoir une exposition de peinture ne pouvait donc être pour lui ni la mise en place éphémère
d’un musée idéal et personnel (les tableaux qui l’auraient marqué ou, pire, influencé), ni une
quelconque démonstration sur l’histoire de l’art. Que faire, alors ? Comme dans son travail de
metteur en scène, Patrice Chéreau est parti sans idée préconçue, sans scénario bâti à l’avance, mais
les yeux grand ouverts dans ces salles du musée qu’il a parcourues sans relâche. D’une visite à
l’autre, des multiples combinaisons essayées loin du musée avec des images de papier, le metteur en
scène a peut‐être fini par se conduire avec les tableaux comme il le fait avec les acteurs au cours des
répétitions : les guider, mais aussi se laisser guider par eux. Un visage en appelait‐il un autre ou
réclamait‐il un corps, celui d’une femme au bain ou d’un Christ mort ? Tel chef‐d’œuvre de la
Renaissance se suffisait‐il à lui‐même ou imposait‐il d’autres couleurs, celles du XXe siècle ou de la
photographie… Ces recherches, Patrice Chéreau les a menées au plus près de la peinture, mais aussi
en cohérence avec tout ce qu’il préparait ailleurs dans le musée, sans forcer les échos mais en les
écoutant, sans doute.
Une quarantaine d’œuvres, au total, issues des collections du musée du Louvre, du musée national
d’art moderne‐Centre Georges‐Pompidou, du musée d’Orsay, du musée de l’Orangerie, du musée
des Beaux‐Arts de Tours et du musée Fabre à Montpellier. Des chefs‐d’œuvre comme L’Homme au
gant de Titien, le Christ mort de Philippe de Champaigne, L’Origine du monde de Courbet, le Portrait
de Michel Leiris de Francis Bacon voisinent avec des œuvres moins connues et des photographies de
l’artiste américaine Nan Goldin.
Dans chaque œuvre « qui lui parle », c’est une tranche d’humanité que Patrice Chéreau découvre,
une archéologie du sentiment qu’il met au jour. Derrière l’œuvre, derrière le sujet représenté, banal
apparemment parce que le visiteur ou l’historien s’y sont trop vite habitués, c’est l’homme, la vie
qu’il traque, dans sa beauté et sa faiblesse. Il ne s’agit pas d’ériger sur les ruines du Musée (avec un
M majuscule) ainsi démantelé, les contingences d’un musée imaginaire, formel et intellectuel, de
substituer un ordre à une autre, mais, avec « les visages et les corps » – et il insiste pour l’article
défini –, de ranimer la part de vie enfermée, figée pour l’éternité dans l’œuvre d’art muséifiée.
Il s’établit un dialogue des œuvres, qui se découvrent l’une à l’autre dans des correspondances
poétiques, dont le metteur‐en‐scène est le révélateur.
Au final, il s’élève de tous ces visages et de ces corps, rassemblés comme dans un grand opéra, un
long chant mélancolique et plaintif, cruel quelquefois, avec ses moments de grâce et de désespoir,
une quête de la beauté, à tout instant menacée par le temps, par le travail, par le désir, par le regard
du spectateur. Que reste‐t‐il, au terme de ce tri ? La beauté éternelle et immuable, celle qui regarde
du côté de l’idéal, a disparu : peu de corps d’hommes exaltés dans la force de l’âge, ou alors
seulement soumis à une contrainte, des Christ morts, des dépositions, des saints anémiés ou des
philosophes au bord du suicide… quand ils ne sont pas disséqués, débités en morceaux comme dans
ces Fragments anatomiques de Géricault.
Car, dans ce monde imaginaire que reconstitue Patrice Chéreau, comme un reflet du nôtre, les
hommes et les femmes luttent pour avoir, ne serait‐ce qu’un instant encore, leur part de beauté.
Sébastien Allard (extrait du livre : Patrice Chéreau, Les visages et les corps, musée du Louvre
éditions ‐ Flammarion, 2010)
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Derrière les images, une évocation de l’univers de Patrice Chéreau
L’invitation du Louvre est pour Patrice Chéreau une occasion de s’interroger sur les images, plus sur
celles qui l’ont nourri, influencé, peut‐être, accompagné que sur celles qu’il a à son tour imprimées
sans le savoir dans l’imaginaire du public. À travers une sélection de pièces d’archives jamais
exposées auparavant – documents préparatoires, croquis de mise en scène, maquettes de décors,
dont la plupart sont conservées dans les archives privées de Patrice Chéreau à l’IMEC, (Institut de la
Mémoire de l’Edition Contemporaine, Caen, Paris) –, de dessins de Richard Peduzzi, d’images de
presse et d’œuvres de Jean‐Baptiste Chéreau, le Couloir des Poules, parallèle à la Salle Restout,
devient l’atelier et la mémoire du metteur en scène. Une traversée subjective et fragmentaire où se
révèle une part de son regard.
Une scénographie de Richard Peduzzi
La Salle Restout, qui présente habituellement les grands formats du XVIIIe siècle français, est
transformée par Richard Peduzzi en un espace aux hautes cimaises, percées seulement de quelques
meurtrières. Les murs sont rouges, d’une couleur qui rappelle celle mise au point par Pierre Soulages
pour les murs du Salon Denon, où Patrice Chéreau montera deux nouvelles pièces de théâtre. Au
centre, une autre cimaise couverte de planches de bois, celles du Théâtre de Parme mais aussi celles
déjà imaginées pour les appartements royaux du Louvre dans La Reine Margot. Le Couloir des Poules,
suspendu d’un œil de bœuf à un autre, est habillé, selon les mêmes principes, dans une atmosphère
plus intime propice à la découverte d’œuvres et de documents exposés pour la première fois.
Rencontre entre Patrice Chéreau et Richard Peduzzi
Auditorium du Louvre : mercredi 10 novembre à 18h30
Modérateur : Arnaud Laporte, France Culture
La collaboration entre Patrice Chéreau et Richard Peduzzi débute en 1968 autour de textes majeurs,
tel le Don Juan de Molière. L’architecture épurée, tout en tensions, où s’inscrivent les corps des
acteurs, inaugure un nouveau langage scénique.
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Théâtre
Rêve d’Automne de Jon Fosse
Salon Denon, 2 – 18 novembre à 20h30
In der Kindheit frühen Tagen
d’après les Wesendonck Lieder de Richard Wagner
Parcours musical exceptionnel dans les salles de peintures espagnoles et italiennes du
XVIIe siècle, 9 novembre : (3 représentations) à 19h, 20h15 et 21h30
Coma de Pierre Guyotat
Auditorium du Louvre, 17 novembre à 20h
La nuit juste avant les forêts de Bernard Marie Koltès
Salon Denon, 29 novembre et 2 décembre à 19h et 21h30
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Théâtre
Salon Denon, 2 – 18 novembre à 20h30
Rêve d’Automne, de Jon Fosse
© Pascal Victor/ ArtcomArt
Mise en scène Patrice Chéreau
Texte français de Terje Sinding (l’Arche, éditeur)
Décor Richard Peduzzi
Costumes Caroline de Vivaise
Lumière Dominique Bruguière
Son Eric Neveux
avec Valeria Bruni Tedeschi, Marie Bunel, Pascal Greggory, Clément Hervieu‐
Léger, Michèle Marquais, Bulle Ogier, Alexandre Styker et Bernard Verley.
Assistants à la mise en scène Valérie Nègre, Vincent Huguet
Et au Théâtre de la Ville du 4 décembre 2010 au 25 janvier 2011.
Le spectacle sera présenté en avant première au CDN d’Orléans du 23 au 25 novembre 2010
Rêve d’automne de Jon Fosse est une création du Théâtre de la Ville dans le cadre d’un partenariat
exceptionnel entre le Louvre et le Théâtre de la Ville qui en organise la tournée à partir de février 2011 en
province et à l’étranger. En coproduction avec le musée du Louvre, le Festival d’Automne à Paris, le GrandT /
Scène Conventionnée de Loire‐Atlantique, De Singel / Anvers, le Théâtre du Nord / Lille, Stadsschouwburg /
Amsterdam, Piccolo Teatro di Milano – Teatro d’Europa, Wiener Festwochen, le Festival d’Athènes, le Théâtre
National de Marseille‐La Criée, et le Centre dramatique national Orléans / Loiret /Centre
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Un rêve en automne
Un grand hall peint en rouge, des tableaux tapis dans l’ombre, un salon profond où sont convoqués
les vivants et les morts, ces vies entières que nous traversons avec eux, le désir qui s’en va.
La métaphore de Jon Fosse qui s’incarnera ici, ce cimetière de toutes les vies, entremêlée à celle du
musée : cette envie violente, qui m’a traversé l’esprit il y a un an jour pour jour lorsque, ayant lu le
texte par hasard, je me suis promené dans les salles du Louvre où la pièce verra le jour à la Toussaint
2010.
La vie, la passion folle, le désir qui se heurtent de plein fouet à l’irruption obscène des enterrements,
aux générations qui ressassent et disparaissent, à la mort qui voudrait reprendre ses droits et finira
par gagner. La salle vide d’un musée où les corps s’empêchent et se frôlent pourtant, la mort de
toute une lignée du côté des hommes : la grand‐mère paternelle, le père, puis cet homme‐là que
nous raconte Fosse, cet homme sans qualités et son fils de dix‐neuf ans qui ne connaîtra jamais son
enfant. Et dans ces vies combattantes, l’ombre du désir et du deuil qui célèbrent leur union dans un
même mausolée.
Un rêve en automne : des visages qui aiment tant et souffrent trop, le sexe et le suicide qui rôdent,
des corps qui veulent tout, et un cœur, comme dirait Guyotat, qui ne fait passer que du sang, et du
sang qui ne chauffe plus.
Un homme et une femme qui se sont désirés il y a longtemps se retrouvent éperdument devant
nous, ils se reconnaissent : qu’est‐ce qui a déjà existé entre eux ? De quoi sera fait leur futur auquel
on assiste déjà ? Et puis : qui est mort ? et qui va mourir ? C’est le désir fou qui se bat contre la
dépression : mort de l’amour, inassouvi et pourtant perpétuel.
Car les hommes vivent encore longtemps quand tout semble mort en eux, et c’est ce qu’on appelle la
vie de tous les jours, le désir y brille d’un feu qui ne veut toujours pas s’éteindre. Et puis, il y a les
mères qui, comme dans la pièce de Fosse, survivent à tout, et les grand‐mères infatigables, fantômes
dansants elles aussi, habitantes d’un musée cimetière, et qui savent regarder tout cela de l’œil
attendri des revenants, attendant que leur arrière petit‐fils viennent les rejoindre dans la tombe, là
où est leur vraie place.
Accouplements, mythologies familières : tant d’êtres vivants ou morts, nos fantômes ; la nuit venue,
ils se réincarnent ici sous nos yeux.
Patrice Chéreau, juin 2010
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Théâtre
mardi 9 novembre : (3 représentations) à 19h, 20h15 et 21h30
In der Kindheit frühen Tagen
d’après les Wesendonck Lieder de Richard Wagner
Parcours musical exceptionnel dans les salles de peintures espagnoles et italiennes du
XVIIe siècle
© Pascal Victor/ ArtcomArt
avec Waltraud Meier
Piano Yael Kareth, Karim Said
Mise en scène Patrice Chéreau et Thierry Thieû Niang
Costumes Moidele Bickel
Assistante à la mise en scène Valérie Nègre
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Wagner entreprend l’écriture des cinq Wesendonck Lieder en 1857. Ces pages, parmi les plus belles
écrites par le compositeur, sont publiées sous le titre : « Cinq poèmes pour voix de femme avec
accompagnement de piano ». En 1857, entre l’interruption de Siegfried et le projet de Parsifal,
Richard Wagner écrit le poème de Tristan et Isolde. Sur la partition des Wesendonck Lieder éditée
chez Schott, pour deux des Lieder, il est inscrit : « Étude pour Tristan et Isolde ».
Le compositeur est alors au plus fort de sa relation avec Mathilde, la jeune femme de son protecteur
Otto Wesendonck. Pour cette œuvre aux résonances multiples, Patrice Chéreau a convoqué avec
Waltraud Meier, la mémoire même de leur production de Tristan et Isolde (Scala 2007) : un
monologue à l’orée de la folie, une recherche de la lumière, une solitude immense peuplée de
fantômes, une grande déambulation dans les salles de peintures espagnoles. L’immense
wagnérienne Waltraud Meier, accompagnée de deux pianistes, Yaël Kareth et Karim Saïd, incarne
cette femme abandonnée aux traits croisés de Mathilde et d’Isolde. Loin de la forme traditionnelle
du récital, la mise en scène de Patrice Chéreau et Thierry Thieû Niang invite le public à la suivre pour
une promenade hallucinée au cœur même du musée, dans le dédale des galeries et des salles.
Remerciements à l’Académie des Beaux‐Arts de Munich où le spectacle a été créé le 16 mai 2010
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Théâtre
Salon Denon, 29 novembre et 2 décembre à 19h et 21h30
La nuit juste avant les forêts de Bernard‐Marie Koltès
avec Romain Duris
© Pascal Victor / ArtComart
Mise en scène Patrice Chéreau et Thierry Thieû Niang
Costumes: Caroline de Vivaise
Assistant à la mise en scène: Vincent Huguet
Ce spectacle a été présenté en avant première à Châteauvallon le 22 juin, au Centre dramatique de Valence le
24 juin ainsi qu’à la Maison de la Culture de Nevers et de la Nièvre le 26 juin 2010.
Production Comédie de Valence Centre Dramatique Drôme‐Ardèche / Coproduction Centre National de
Création et de Diffusion Culturelles de Châteauvallon et la Maison de la Culture de Nevers et de la Nièvre.
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« Un homme tente de retenir par tous les mots qu'il peut trouver un inconnu qu'il a abordé
au coin d'une rue, un soir où il est seul. Il lui parle de son univers. Une banlieue où il pleut, où
l'on est étranger, où l'on ne travaille plus ; un monde nocturne qu'il traverse, pour fuir, sans
se retourner ; il lui parle de tout et de l'amour comme on ne peut jamais en parler, sauf à un
inconnu comme celui‐là, un enfant peut‐être, silencieux, immobile. »
Bernard‐Marie Koltès
Lorsque Bernard‐Marie Koltès est venu me voir la toute première fois, en décembre 1979, il avait
apporté avec lui deux textes : La nuit juste avant les forêts et Combat de Nègre et de chien. Je n’ai pas
compris le premier et je me suis concentré sur le second que j’ai eu envie de monter. Là non plus
sans tout à fait comprendre, mais il y avait dans ce second texte des situations, des personnages, une
langue, il ne se présentait pas, contrairement au premier, sous la forme intimidante d’une grande
phrase unique de vingt‐cinq pages qui ne me donnait aucune porte pour y entrer, pas une fenêtre,
pas un soupirail pour regarder à l’intérieur.
Aujourd’hui, avec Thierry Thieû Niang et Romain Duris, nous travaillons ce texte. J’ouvre la première
édition parue quelques années plus tard aux Éditions de Minuit, sur la page de garde, une dédicace
de Bernard à laquelle je n’avais pas prêté attention :
« À Patrice,
mes premières mille et une nuits,
Bernard. »
Relisant le beau livre de Brigitte Salino, je découvre une autre phase de Bernard, dans une lettre à
Yves Ferry, le créateur du rôle : « Ce que je vois, c'est un véritable emballement dans la tête, à toute
vitesse, jusqu'à ce que ‘mort s'ensuive’. »
Pour cet homme qui nous parle, la mort est au bout du chemin, sous les apparences de ces
« loubards sapés » qui ont fini par lui casser la gueule ; que pour la retarder, cette mort, il lui faut
raconter, raconter encore et encore à ce garçon auquel il s’adresse, ajouter une histoire après
l’autre, « le retenir par tous les mots qu'il peut trouver » dit ailleurs Koltès, conte après conte, mille et
une fois, dans une rhapsodie vertigineuse. « Il lui parle de tout et de l'amour comme on ne peut
jamais en parler, sauf à un inconnu comme celui‐là, un enfant peut‐être, silencieux, immobile ». Et
que cet homme, là, qui parle si obsessionnellement à cet enfant à peine entrevu, parviendrait ainsi à
retarder sa mort, qu’il ait enfin pu lui prendre le bras, avant que la fureur des coups reçus ne le fasse
basculer de l’autre côté, et puis, toujours, « la pluie la pluie la pluie ? »
Patrice Chéreau – Mai 2010
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Théâtre
Auditorium du Louvre, le 17 novembre à 20h
Coma de Pierre Guyotat
avec Patrice Chéreau
sous la direction de Thierry Thieû Niang
© Pascal Victor/ArtComArt
Coma est paru au Mercure de France en 2006, et en Folio (Gallimard), Prix Décembre 2006
Coma a été créé à l’occasion du Prix Europe pour le Théâtre à Thessalonique le 13 avril 2008
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« Jadis, enfant, lorsque l'Été résonne et sent et palpite de partout, mon corps en même temps que
mon moi commence de s'y circonscrire et donc de le former : le « bonheur » de vivre, d'éprouver, de
prévoir déjà, le démembre, tout de ce corps éclate, les neurones vont vers ce qui les sollicite, les zones
de sensation se détachent presque en blocs qui se posent aux quatre coins du paysage, aux quatre
coins de la Création.
Ou bien, c'est la fusion avec le monde, ma disparition dans tout ce qui me touche, que je vois, et dans
tout ce que je ne vois pas encore. Sans doute ne puis‐je alors supporter de n'être qu'un seul moi
devant tous ces autres moi et d'être immobile malgré l'effervescence de mes sens, d'être immobile
dans cet espace où l'on saute, s'élance, s'envole... Plutôt mourir (comme peut « mourir » un enfant)
que de ne pas être multiple, voire multiple jusqu'à l'infini. Quelle douleur aussi de ne pouvoir se
partager, être, soi, partagé, comme un festin par tout ce qu'on désire manger, par toutes les
sensations, par tous les êtres : cette dépouille déchiquetée de petit animal par terre c'est moi... si ce
pouvait‐être moi ! »
Pierre Guyotat
Dirigé par Thierry Thieû Niang, Patrice Chéreau donne une voix et un corps aux douloureuses paroles
de Pierre Guyotat, qui racontent la mort et la dépression, le besoin désespéré d’expression et la
pulsion suicidaire, mais également la puissance des sens et la nécessité de vivre, qui se révèlent plus
forte que ce « coma » intellectuel et physique dont il a été victime. Le problème de la création
artistique, cri désespéré et seul remède à cette nécessité pressante d’exister en tant que verbe et
corps, et son pouvoir cathartique sont l’axe principal de ce voyage autobiographique.
« Coma se lit d’une traite, comme une relation de voyage aux confins du monde raisonnable –
voyage hypnotique dans le sommeil paradoxal et la profondeur du geste de création. Texte
autobiographique, écrit en marge de l’œuvre ouverte par Tombeau pour cinq cent mille soldats en
1967, et à laquelle Progénitures, publié en 2000, a donné une nouvelle dimension par le recours au
verset, Coma peut se lire comme le témoignage d’une traversée douloureuse vers un inaccessible au‐
delà du corps individuel, mais aussi comme l’odyssée poétique d’une écriture qui réclame ses livres
de chair pour s’incarner en verbe. »
Bertrand Leclair (in remue.net littérature, Une odyssée poétique, juin 2006)
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Danse
Trois soirées de danse
Salon Denon et Galerie Daru : 6, 7 et 9 décembre (3 représentations) :
6 décembre à 20h30
Mathilde Monnier Un américain à Paris
Boris Charmatz et Emmanuelle Huynh bolero two
7 décembre à 20h30
Thierry Thieû Niang, Clara Cornil, Klaus Janek 3
Boris Charmatz et Emmanuelle Huynh bolero two
9 décembre à 20h30
Thierry Thieû Niang , Clara Cornil, Klaus Janek 3
Mathilde Monnier Un américain à Paris
Danseur, chorégraphe et metteur en scène, Thierry Thieû Niang poursuit depuis
plusieurs années une collaboration avec Patrice Chéreau (Cosi fan tutte – 2005, De
la Maison des morts– 2007) Ensemble ils ont mis en scène en 2008 La Douleur de
Marguerite Duras, avec Dominique Blanc et en 2010 La nuit juste avant les forêts de
Bernard‐Marie Koltès avec Romain Duris.
En juillet 2010, Thierry Thieû Niang met en scène Un Retour d’Oscar Strasnoy pour
la création mondiale de l’œuvre au Festival d’art lyrique d’Aix‐en‐Provence et il est
également invité par la SACD à produire une nouvelle création avec Marie
Desplechin et Ariane Ascaride, Proposition d’un jour d’été, dans le cadre du 64ème
Festival d’Avignon. Patrice Chéreau lui a demandé de travailler avec lui pour la
programmation chorégraphique au Louvre. Il en explique l’esprit et les résonnances
avec le reste de la programmation.
« Quand Patrice Chéreau a été sollicité pour cette invitation au Louvre il m’a proposé de réfléchir avec
lui et son équipé à un programme autour de la danse. Il tenait également à ce que le travail que je
mène avec des danseurs amateurs soit présenté pour que d’autres corps qui ne sont pas
professionnels soient présents, notamment les enfants et les personnes âgées. Nous avions aussi le
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désir de réunir d’autres chorégraphes qui sauraient réinventer l’espace, danser in situ dans le musée,
avec un public qui ne serait pas forcément dans une relation frontale.
J’ai tout de suite proposé Mathilde Monnier car son rapport à l’institution comme les croisements
interdisciplinaires qu’elle fait entre la musique, les arts plastiques, le public participatif, la
transmission m’intéressaient et puis évidemment j’ai nommé Boris Charmatz qui réinterroge aussi le
rapport aux arts et à ses représentations dans le « ici et maintenant » de la pensée et du politique.
Boris dans son inventivité est capable de travailler avec 300 amateurs et le lendemain avec la
comédienne Jeanne Balibar. Ce sont ces écarts dont je suis friand et qui me constituent aujourd’hui.
Ce choix c’est aussi le rassemblement de trois générations qui vont se rencontrer dans le musée.
L’actualité nous a rattrapés : la mort de Pina Bausch, puis celle de Merce Cunningham et récemment
celle d’Odile Duboc nous amènent aussi à réinterroger notre rapport à la danse et à la transmission.
Peut‐être que dans toute cette programmation, les visages sont dans la peinture et les corps dans le
mouvement, celui des comédiens et des danseurs. Des présents et des absents. »
Thierry Thieû Niang
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Un Américain à Paris, Hommage à Merce Cunningham
Chorégraphie Mathilde Monnier
© Gregory Batardon
Lumière Eric Wurtz, Régie générale Marc Coudrais
Interprétation
Marcus Vigneron‐Coudray, Foofwa d'Immobilité, Mathilde Monnier
Cette pièce a été créée à l’occasion d’une soirée hommage à Merce Cunningham le 7 décembre 2009
au Théâtre de la Ville à Paris. Elle est avant tout un geste artistique vers Merce, pour se souvenir,
pour être ensemble, pour parler de lui, pour danser du Merce même si on ne l'a jamais vraiment
dansé. Une forme courte qui évoquait notre rapport au grand Merce, à son œuvre mais aussi à sa
pensée, son inventivité, son humour sur le monde et son incroyable jeunesse. Une façon aussi de
raccourcir le temps et de transmettre aux jeunes générations « la danse de Merce ». (...) Il est
toujours un de mes maîtres, la référence absolue. Il m'a apporté l'intelligence du corps et la liberté. Il
a libéré la danse du joug de la musique, de la narration et lui a donné un sens par elle‐même. Il a
utilisé toutes les possibilités du corps : il l'a désynchronisé en donnant à chaque partie la même
valeur. En particulier au dos. Pour lui, il n'y a pas que le pied, la jambe et le bras comme dans la
danse classique. Sa façon d'enseigner est particulière : il montre et ne corrige quasiment jamais. C'est
en le voyant travailler qu'on comprend le niveau qu'on doit atteindre. (...) J'ai, comme beaucoup
d'autres danseurs des années 80, appris, découvert la danse et fait mes classes dans le fameux studio
de Merce Cunningham à New‐York. Plus tard, j'ai voulu m'éloigner de cet enseignement et danser
contre…, puis plus tard encore en regardant les spectacles de la compagnie au fil des années, j'ai
compris qu'ils étaient une des sources d'inspiration les plus importantes pour moi. Dire de Merce
Cunningham qu'il est un de nos pères ne nous permet pourtant pas de dire que nous serions ses
enfants ou alors des enfants indisciplinés et bâtards et l'on ne peut pas s'approprier un héritage. Ce
qui m'autorise alors aujourd'hui à penser ce projet réside donc dans cette impossibilité. C'est dans et
à travers cette limite, que la liberté formidable que Merce Cunningham nous offre peut resurgir.
Mathilde Monnier
Coproduction théâtre de la ville ‐ Paris / centre chorégraphique national de Montpellier Languedoc‐Roussillon,
musée du Louvre avec le soutien de la Ménagerie de verre dans le cadre des Studiolab
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bolero two, Duo extrait de : trois boléros (20 min, 1996)
Chorégraphie d’Odile Duboc
© Agathe Poupeney / Photoscene.fr
Conception : Odile Duboc et Françoise Michel
Musique : Maurice Ravel par l'Orchestre Symphonique de la RAI Milan, direction Sergiu Celibidache
Interprétation Boris Charmatz, Emmanuelle Huynh
« Ainsi le Boléro de Ravel (…) renaît mille et une fois de ses cendres jusqu’à la modulation finale en mi ; mais l’hypnose, puis
le vertige que cette monotonie provoque tiennent à la progression magique du mouvement stationnaire. L’exaltation née
de ce ressassement cache une sorte de crescendo réprimé, un crescendo contenu et retenu qui monte irrésistiblement,
comme une marée, à l’intérieur du mouvement uniforme, tout en restant sur place. C’est ce qui rend fascinante
l’immobilité obsessionnelle du Boléro... » Vladimir Jankélévitch
« La lecture de cette réflexion de Vladimir Jankélévitch à propos du Boléro m’avait suffisamment
interpellée pour provoquer en moi un désir nouveau, celui de chorégraphier à partir d’une musique
qui me porte et m’invite au mouvement. Mais à travers les mots choisis – plus qu’à travers les
constats – et dans la description des sensations qu’apporte cette musique, Jankélévitch me révélait
ce qui implicitement fondait mon désir : il n’y a pas une, mais de multiples possibilités d’évoluer sur
cette musique. (…) Dans le deuxième Boléro, la danse de Boris Charmatz et Emmanuelle Huynh
oppose une résistance puissante à l’expansion musicale progressive. Ce duo, concentré en un point
de la scène, se laisse envelopper par la musique sans jamais être envahi. Il sculpte avec lenteur une
matière commune qui tient de l’abandon et de la douceur, de l’attirance, du désir, de la fusion et de
l’arrachement. » Odile Duboc, 2000
« Dans le duo du deuxième Boléro, on voyage de l’effleurement au repoussé, qui se transforme en
traction, en la capacité de faire levier. Ça n’est pas comme dans la danse contemporaine abstraite :
ici, les mains prennent, appuient, s’agrippent, d’une façon presque expressionniste. C’est un toucher
qui inclut l’arrivée sur l’autre, l’effleurement, la caresse, la pression, pour aller jusqu’au contrepoids,
jusqu’au porté. La peau est visible, on accepte toute la tessiture du toucher. C’est un duo où l’on
navigue entre effleurer et rentrer dans la chair. Le voyage consiste à entrer dans la matière ».
Emmanuelle Huynh (in Revue du Centre chorégraphique de Belfort)
Coproduction : Contre Jour Centre Chorégraphique National de Franche‐Comté à Belfort ; La Filature Scène Nationale de
Mulhouse ; Théâtre de la Ville, Paris ; Centre Jean Renoir, Scène Nationale de Dieppe ; La Coursive, Scène Nationale de la
Rochelle.
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3
Création de Clara Cornil, Thierry Thieû Niang, danse et Klaus Janek, contrebasse
Galerie Daru
Pour une fabrique au présent, quand les corps, les sons et les images font ensemble la dramaturgie
et l’expérience du réel : un territoire « horizontal » pour expérimenter un vivre ensemble.
Une danse comme une transe aux couleurs chaudes. Un paysage d’automne. Une sculpture.
« Cette création au Louvre s’appellera 3, le chiffre 3 tout simplement. Les 3, c’est Clara Cornil,
chorégraphe et danseuse, Klaus Janek, contrebassiste et moi. Nous nous sommes rencontrés à Berlin
autour de soirées d’improvisation en 2001 . Il y a quelque chose d’organique entre nous, d’évident et
d’heureux. »
Thierry Thieû Niang, mai 2010
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Danse
26 novembre à partir de 19h dans le cadre des « Nocturnes du vendredi »
et 27 novembre à partir de 15h
D’autres visages et d’autres corps
© Pascal Victor / ArtcomArt
Déambulation chorégraphique conçue par Thierry Thieû Niang
et trois générations de danseurs amateurs
Aile Sully, circuit des peintures françaises où se tiendra l’exposition Les visages et les
corps.
Le musée du Louvre accueille le danseur et chorégraphe Thierry Thieû Niang pour « D’autres visages,
d’autres corps », une déambulation chorégraphique avec trois générations de danseurs. Entourés
d’artistes associés, il explore le « vivre ensemble », les liens intergénérationnels et le partage d’un
lieu. En écho aux œuvres de Lebrun, de Fragonard ou encore d’Ingres, il propose, le temps d’un soir,
une série de morceaux dansés où artistes et amateurs sont invités à remettre en jeu les outils
d’improvisation et de composition autour du mouvement dansé pour permettre la création d’un
langage à travers lequel les corps, les espaces et les cultures puissent se rencontrer.
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En partenariat avec la Maison du Théâtre et de la Danse d’Epinay sur Seine
Participation de danseurs‐amateurs de la ville d’Épinay‐sur‐Seine et de Stains
« Le pari que je tenterai au Louvre avec les danseurs‐amateurs, c’est de ne pas être dans le passé,
mais au contraire d’amener la vie du dehors dans le musée, pour ne pas être dans la maison des
« absents », pour que cette rencontre avec le musée soit celle du présent qui doit nous réactualiser,
nous réactiver dans nos pratiques. C’est pourquoi d’autres visages et d’autres corps comme ceux des
amateurs étaient essentiels. Ce travail je le mène avec trois générations à Stains. Certains
m’accompagneront au Louvre. J’essaie d’expérimenter une déambulation : mettre des enfants, des
adolescents et des seniors avec un public autour, voir comment dans ce lieu très formel, ils vont être
traversés par ce public qui ne vient pas spécialement voir des danseurs au Louvre. C’est une prise de
risque que j’ai voulue, le travail sur le regard, sur la vulnérabilité de la danse. » Thierry Thieû Niang
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Musique
Auditorium du Louvre, Lundi 8 novembre à 20h
West Eastern Divan Orchestra
Daniel Barenboim, direction
Alban Berg
Kammerkonzert pour piano, violon et treize instruments à vent
Karim Said, piano
Michael Barenboim, violon
Igor Stravinski
Histoire du Soldat
Patrice Chéreau, récitant
Guy Braunstein, violon
Fondé par le pianiste et chef d’orchestre Daniel Barenboim et l’écrivain Edward Saïd, le West Eastern
Divan Orchestra a la particularité de réunir autour d’une même passion pour la musique des
instrumentistes issus d’Israël et des pays arabes voisins afin de promouvoir le dialogue et la paix
entre Juifs et Arabes. Avec ce concert, le jeune orchestre se mesure à deux partitions emblématiques
du vingtième siècle, tout d’abord le Concerto de chambre d’Alban Berg, partition achevée en 1925 en
hommage à son maître Arnold Schönberg et qui inaugure chez le compositeur sa période
dodécaphonique, puis L’Histoire du Soldat de Stravinski, composée en 1917 sur un texte de Charles
Ferdinand Ramuz. Patrice Chéreau rejoint à cette occasion Daniel Barenboim et son orchestre pour
être le récitant de cette pièce aux accents faustiens racontant l’histoire d’un pauvre soldat vendant
son âme au diable. Depuis leur collaboration pour Wozzeck de Berg dans les années 1990 au
Châtelet, le metteur en scène et le chef ont eu l’occasion de travailler ensemble à plusieurs reprises,
que ce soit au festival de Salzbourg avec Don Giovanni ou à la Scala de Milan pour Tristan et Isolde.
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Théâtre et musique filmés
Auditorium du Louvre, 4, 5, 6, 7 novembre 2010
Ces séances mettent en évidence le parcours de metteur en scène de Patrice Chéreau au théâtre et à
l’opéra, objet du portrait réalisé par Stéphane Metge proposé en avant‐première le samedi 6
novembre. Son travail dans le domaine du théâtre est illustré par la captation de Phèdre avec
Dominique Blanc en 1993 à l’Odéon‐Théâtre de l’Europe aux Ateliers Berthier. Avec sa mise en scène
du Ring de Richard Wagner en 1976 au Festival de Bayreuth, Patrice Chéreau a largement contribué à
renouveler notre vision de l’opéra. Servies par un sens exceptionnel de la direction d’acteur, ses
mises en scène font intervenir le contexte historique et social dans les grandes œuvres du répertoire
qu’il a abordées – Mozart, Berg, Janácek… Son travail sur le grand répertoire d’opéra se distingue par
l’importance donnée à l’expressivité corporelle des chanteurs, trop souvent réduits à un répertoire
de stéréotypes. Ce cycle permet de (re)voir deux productions dans lesquelles Patrice Chéreau était
associé à Pierre Boulez : Lulu d’Alban Berg (1979) à l’Opéra de Paris et De la Maison des morts de
Leos Janácek (2007) au Festival d’Aix‐en‐Provence. Une rencontre avec Daniel Barenboim, chef
d’orchestre avec lequel Patrice Chéreau a mené quelques‐unes de ses productions les plus abouties –
Wozzeck, Don Giovanni et Tristan et Isolde – conclura le cycle.
5 séances de théâtre et musique filmés
Jeudi 4 novembre à 19h – Auditorium
Phèdre de Jean Racine
en présence de Patrice Chéreau
Mise en scène : Patrice Chéreau, décors : Richard Peduzzi, costumes : Moidèle Bickel, lumières :
Dominique Bruguière
Enregistré en 2003 à l’Odéon ‐ Théâtre de l’Europe aux Atelier Berthier par Stéphane Metge, Phèdre
sonne le retour au théâtre de Patrice Chéreau après la réalisation du film Intimité et sa première
confrontation avec un classique français. Cette interprétation moderne de la pièce donne toute son
importance aux corps des comédiens et rapproche le public de cette tragédie moins régie par les
Dieux que par les désirs humains. La caméra de Stéphane Metge, au plus près des comédiens, en
présence du public, relaie toute l’intensité de ce spectacle total.
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Vendredi 5 novembre 20h – Auditorium
De la Maison des morts de Leos Janacek
en présence de Patrice Chéreau
Festival d’Aix‐en‐Provence
Mahler Chamber orchestra, direction : Pierre Boulez
Le Chœur Arnold Schoenberg, direction : Jordi Casals
Mise en scène : Patrice Chéreau, décors : Richard Peduzzi, costumes : Caroline de Vivaise, lumières
Bertrand Couderc
Avec Olaf Bär (Alexandre Petrovitch Goriantchikov), Eric Stoklossa (Alieia), Stefan Margita (Filka
Morosov),Peter Straka (Le grand prisonnier), Vladimir Chmelo (Le petit prisonnier), Jiri Sulzenko (Le
commandant ), Heinz Zednik (Le vieillard), John Mark Ainsley (Skouratov), Jan Galla (Tchekounov),
Tomas Krejcirik (Le prisonnier ivre), Martin Barta (Le prisonnier cuisinier), Vratislav Kriz (Le Pope),
Olivier Dumait (Le jeune prisonnier), Susannah Haberfeld (Une prostituée), Ales Jenis (Le prisonnier
don Juan), Marian Pavlovic (Le prisonnier Kedril),Peter Hoare (Chapkine), Gerd Grochowski
(Chichkov), Andreas Conrad (Tcherevine)
Réalisation : Stéphane Metge
Production : Azor Films, ARTE France, NHK, festival d’Aix‐en‐Provence, 2007, 100 min.
Après le Ring de Bayreuth et la version intégrale de Lulu de Berg, présentée le samedi 6 novembre,
cette troisième association de Patrice Chéreau et de Pierre Boulez sur l’ultime chef‐d’œuvre de Leos
Janacek, De la Maison des Morts, a été une réussite qui a marqué l’édition 2007 du Festival d’Aix‐en‐
Provence. En repartant de l’œuvre de Dostoïevski qui a inspiré le livret de Janacek, Patrice Chéreau a
construit une continuité dramaturgique qui transcende le centre de détention. Cet unique lieu où se
situe l’action de l’opéra se transforme en théâtre de l’expression concrète des sentiments : la vie
reprend le dessus au‐delà de la violence et du primitivisme qui émane de la musique de Janacek.
Samedi 6 novembre 15h – Auditorium
Lulu d’Alban Berg
en présence de Patrice Chéreau
Orchestre de l’opéra de Paris, direction musicale: Pierre Boulez
Mise en scène : Patrice Chéreau, décors : Richard Peduzzi.
Avec : Térésa Stratas (Lulu), Yvonne Minton (Comtess Geschwitz), Franz Mazura (Dr. Schön), Kenneth
Riegel (Alwa), Toni Blankenheim (Schigolch), Hanna Schwarz (Le Lycéen) Robert Tear (Le Peintre / le
Nègre), Gerd Nienstedt (Le Dompteur), Helmuth Pampuch, Jules Bastin, Anna Ringart…
Orchestration du 3ème acte par Friedrich Cerha.
Réalisation Bernard Sobel, Yvon Gérault, prod. : INA, 1979,171 min.
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Dans la foulée de ce qui aura été – finalement – un triomphe, les quatre protagonistes du « Ring du
centenaire », Patrice Chéreau, Pierre Boulez, Richard Peduzzi et Jacques Schmidt, furent sollicités par
Rolf Liebermann pour assurer la production de ce qui sera le plus grand événement lyrique de la fin
des années 70 : la version en trois actes, complétée par le compositeur autrichien Friedrich Cerha,
de Lulu d’Alban Berg. L’opération fut un succès inimaginable, s’agissant d’une œuvre pratiquement
inconnue du public français. Patrice Chéreau réitère le parti pris qu’il avait adopté pour le Ring :
situer l’action dans les années 1930, l’époque où l’opéra a été composé. La transposition réussie
donne à l’action inspirée par la pièce de Wedekind une acuité et une expressivité annonciatrice des
catastrophes en gestation dans l’époque. Le filmage d’Yvon Géraut et de Bernard Sobel contribue à
faire de cette Lulu une réussite complète.
Samedi 6 novembre 20h – Auditorium du Louvre
Avant‐première : Patrice Chéreau, le corps au travail
en présence de Patrice Chéreau et Stéphane Metge
Documentaire de Stéphane Metge (en diffusion sur ARTE le 15 novembre, à 22h30)
Production : AMIP, Arte France, Ina, Media, 2010, 90 min.
Comment pratiquer théâtre, opéra et cinéma ?
Dans ces trois arts majeurs, Patrice Chéreau a la conviction qu’il fait le même travail.
A partir des années soixante, il révolutionne les formes de la pratique théâtrale. A l’opéra, il
dépoussière un art encore enfermé dans les conventions bourgeoises du XIXe siècle et refonde le
sens dramatique de la musique. Et puis il y a cette envie de cinéma qui le taraude depuis toujours et
ne l’a jamais quitté, cette obsession de toujours raconter des histoires de maintenant, même dans un
film en costumes. Et dans tous ces arts, la chair, désirée, aimée ou maltraitée et la vie qui s’échappe
comme le sang se répand.
Dans ce film, Patrice Chéreau nous parle de ses influences, depuis la peinture, que pratiquaient ses
parents et dont ils lui ont transmis le goût, jusqu’aux mentors de sa jeunesse théâtrale, en passant
par les cinéastes auprès desquels il a forgé sa personnalité artistique. Ce film est une interrogation
intime sur ce qu’il a traversé pendant toutes ces années, l’itinéraire d’une vie partagée à travers les
corps.
Dimanche 7 novembre 19h – Auditorium
Rencontre Patrice Chéreau ‐ Daniel Barenboim ‐ Stéphane Lissner
Avec Pierre Boulez, Daniel Barenboim est le chef d’orchestre avec lequel Patrice Chéreau a eu
l’occasion de nouer la plus grande complicité. Cette rencontre exceptionnelle sera illustrée d’extraits
de trois opéras marquants issus de cette collaboration : Wozzeck d’Alban Berg en 1992 au
Staatsoper, Don Juan de Mozart à Salzbourg en 1994 et Tristan et Isolde de Richard Wagner en
ouverture de la Scala en 2007.
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Cinéma
Auditorium, vendredi 12 novembre
Steve McQueen, Girls, Tricky, 2001, photogramme, film vidéo, coul.
Courtesy Galerie Marian Goodman, Paris / New York ; Thomas Dane Gallery, London. © Steve McQueen
« Faces à Faces » : soirée d’art contemporain avec Steve McQueen
Corps biologique et corps politique
Artiste basé à Londres, auteur de films d’installations vidéo, Steve McQueen livre avec Hunger, son
premier long métrage en 35 mm qui reçut la caméra d’or à Cannes en 2008, une réflexion crue sur le
sort de Bobby Sand et des membres de l’IRA lors de leur incarcération dans la prison de Maze, en
1981. La grève de la faim et son issue mortelle, la violence sourde qui pétrit les esprits et les corps,
sont les objets d’un langage cinématographique inédit, où œuvre le regard d’un plasticien de l’image.
La mise au premier plan de la vie organique, récurrente chez Steve McQueen, donne accès à une
perception renouvelée du corps politique. La soirée sera introduite par la présentation d’une œuvre
vidéo de l’artiste, captation en huis clos d’une session de répétition, sur quatre jours, du chanteur de
trip‐hop londonien Tricky (né Adrian Thaws).
Vendredi 12 novembre à 18h30 : Girls Tricky de Steve McQueen
2001, film vidéo numérique en couleurs, sonore, 14mn 47
Projection suivie d’une conversation entre Patrice Chéreau et T.J. Demos, historien de l’art
contemporain, University College London.
Vendredi 12 novembre à 20h : Hunger de Steve Mc Queen
USA‐ 2008, film 35 mm en couleur, sonore, 1h40. Caméra d'or au Festival de Cannes 2008
Avec Michael Fassbender, Brian Milligan, Liam Cunningham
1981. Dans le sinistre Quartier H de la prison de Maze, en Irlande du Nord, Bobby Sands entame une
grève de la faim afin d'obtenir un statut particulier pour les prisonniers politiques de l'IRA.
30
Samedi 13 novembre à 14h
Le Silence d’Ingmar Bergman
Suède, 1963, 95 min
Avec Ingrid Thulin, Gunnel Lindblom, Jorgen Lindström
Deux sœurs, Anna et Ester, en route pour la Suède, font halte, avec Johan, le fils d’Anna, dans une
ville inconnue en proie à une guerre civile. Tandis que Johan erre dans les couloirs du luxueux hôtel,
désuet et désert, Anna et Ester se déchirent.
Samedi 13 novembre à 16h
Rencontre avec Nuri Bilge Ceylan et Patrice Chéreau, animée par Alain Bergala
Samedi 13 novembre à 17h
Les Climats de Nuri Bilge Ceylan
Turquie/France., 2006, 97 min
Avec Ebru Ceylan, Nuri Bilge Ceylan et Nazan Kesal
L'homme est fait pour être heureux pour de simples raisons et malheureux pour des raisons encore
plus simples ‐ tout comme il est né pour de simples raisons et qu'il meurt pour des raisons plus
simples encore... Isa et Bahar sont deux êtres seuls, entraînés par les climats changeants de leur vie
intérieure, à la poursuite d'un bonheur qui ne leur appartient plus.
Dimanche 14 novembre à 14h
Wanda de Barbara Loden
USA, 1971, 105 min
Avec Barbara Loden, Michael Higgins, Dorothy Shupenes, Jerome Thier
Mariée à un mineur de Pennsylvanie et mère de deux enfants, Wanda ne s’occupe ni d’eux, ni de sa
maison, et passe la majeure partie de ses journées affalée sur le canapé du salon, en peignoir et
bigoudis. Sans personnalité ni volonté, elle se laisse « divorcer ». Seule, sans domicile ni moyen de
subsistance, elle erre sans but précis et fait la connaissance d’un voleur, Dennis, dont elle devient la
maîtresse et la complice…
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Dimanche 14 novembre à 16h
Rencontre avec Tsaï Ming‐Liang et Patrice Chéreau, animée par Alain Bergala
Dimanche 14 novembre à 17h
La Rivière de Tsaï Ming‐Liang
Taïwan, 1996, 115 min, coul., vostf
Avec Lee Kang‐sheng, Miao Tien, Lu Hsiao‐ling, Ann Hui, Chen Shiang‐chyi, Chen Chao‐jung, Chang
Long
Hsiao‐Kang, un jeune homme désœuvré, accompagne une amie sur le tournage d'un film. La
réalisatrice filme une scène où un cadavre flotte dans un fleuve pollué. Mécontente du mannequin
utilisé, elle demande au jeune homme de le remplacer. Il accepte. Le lendemain Xiao‐Kang ressent de
violentes douleurs dans la nuque et aux épaules. Rien ne le soulage, la douleur s'amplifie et il est sur
le point de devenir fou.
Vendredi 26 novembre à 20h
Rencontre avec Arnaud des Pallières et Patrice Chéreau, animée par Alain Bergala (à
confirmer)
Vendredi 26 novembre à 21h
Adieu d’Arnaud des Pallières
Fr., 2003, 124 min
Menacé en Algérie, Ismaël émigre clandestinement. Ailleurs en France un vieil agriculteur perd son
plus jeune fils et sombre dans une indifférence mélancolique, perdant la force de vivre.
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Dimanche 5 décembre à 14h
GERRY de Gus Van Sant
USA. , 2002, 103min
Avec Matt Damon et Casey Affleck
Deux hommes, nommés tous deux Gerry, traversent en voiture le désert californien vers une
destination qui n'est connue que d'eux seuls. Persuadés d'atteindre bientôt leur but, les deux amis
décident de terminer leur périple à pied. Mais Gerry et Gerry ne trouvent pas ce qu'ils sont venus
chercher ; ils ne sont même plus capables de retrouver l'emplacement de leur voiture. C'est donc
sans eau et sans nourriture qu'ils vont s'enfoncer plus profondément encore dans la brûlante Vallée
de la Mort. Leur amitié sera mise à rude épreuve.
Dimanche 5 décembre à 16h
Rencontre avec Dominique Blanc, Pierre Trividic, Patrick‐Mario Bernard, et Patrice Chéreau
Dimanche 5 décembre à 17h
L’Autre de Pierre Trividic et Patrick‐Mario Bernard
France., 2009, 97 min
D’après le roman autobiographique d'Annie Ernaux, L'occupation.
Avec Dominique Blanc, Cyril Gueï, Peter Bonke
Anne‐Marie se sépare d'Alex. Il veut vivre une vraie vie conjugale. Elle veut garder sa liberté. Ils se
séparent sans heurt et continuent à se voir. Pourtant, lorsqu'elle apprend qu'Alex a une nouvelle
maîtresse, du même âge qu'elle, Anne‐Marie devient folle de jalousie. Enfermée dans son obsession,
elle cherchera par tous les moyens à découvrir qui est cette autre femme, ce double qui lui
ressemble étrangement...
Prix d'interprétation féminine à Dominique Blanc à la Mostra de Venise 2008
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Patrice Chéreau cinéaste
Auditorium du Louvre ‐ samedi 27 novembre à 14h
Présentation par Patrice Chéreau
Intimité
France, 2001, réalisation Patrice Chéreau, 120 min
Scénario d’Anne‐Louise Trividic et Patrice Chéreau, d'après des récits de Hanif Kureishi
Avec Kerry Fox et Mark Rylance
Jay et Claire se retrouvent, chaque mercredi, dans le sous‐sol d'une petite maison londonienne pour
y faire l'amour. Dans cette relation passionnée, toute idée de sentiment et d'attachement est bannie.
Les deux amants ne savent rien de leur vie respective jusqu'au jour où Jay va vouloir en savoir plus
sur sa maîtresse.
Ours d'or du meilleur film, Prix du meilleur film européen (Ange Bleu) et Ours d'argent de la
meilleure actrice pour Kerry Fox, lors du Festival de Berlin 2001. Prix Louis‐Delluc en 2002.
Samedi 27 novembre à 16h30
Ceux qui m’aiment prendront le train
France, 1998, réalisation Patrice Chéreau, 123 min
Scénario de Patrice Chéreau et Danièle Thompson
Avec Jean‐Louis Trintignant, Valéria Bruni‐Tedeschi, Charles Berling, Pascal Greggory, Bruno
Todeschini, Vincent Perez, Roschdy Zem, Dominique Blanc
Le peintre Jean‐Baptiste Emmerich avait déclaré avant de mourir : "Ceux qui m`aiment prendront le
train". Et ils ont pris le train pour Limoges. Les amis, les vrais, les autres : les faux‐jetons, les héritiers,
la famille naturelle et non naturelle. Il y a des familles qui ne se réunissent qu’aux enterrements.
Césars 1999 du meilleur réalisateur, du meilleur second rôle féminin (Dominique Blanc) et de la
meilleure photo (Eric Gautier)
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Samedi 27 novembre à 19h
L’Homme blessé
France, 1983, réalisation Patrice Chéreau, 109 min
Scénario de Patrice Chéreau et Hervé Guibert
Avec Jean‐Hugues Anglade, Claude Berri, Vittorio Mezzogiorno, Gérard Desarthe
Henri est en mal de vivre, rien ne l'amuse ni le passionne. Il rencontre Jean, un homosexuel. Celui‐ci
le pousse à commettre un acte de violence sur un inconnu.
César 1983 du scénario original
Dimanche 28 novembre à 14h
Le Temps et la chambre
France, 1992, réalisation Patrice Chéreau, 95 min (TV)
Film réalisé pour la télévision, d’après la pièce de Botho‐Strauss.
Avec Anouk Grinberg, Pascal Greggory, Bernard Verley, Bulle Ogier
Deux hommes discutent dans un appartement, l'un d'eux étant installé près de la fenêtre. Ils
commentent ce qui se passe dans la rue, jusqu'où moment où arrive une jeune fille dont les deux
compères étaient justement en train de parler...
Dimanche 28 novembre à 16h
Son frère
France, 2003, réalisation Patrice Chéreau, 95 min
Scénario de Patrice Chéreau et Anne‐Louise Trividic d'après le roman Son frère de Philippe Besson.
Avec Bruno Todeschini, Eric Caravaca, Nathalie Boutefeu, Maurice Garrel, Pascal Greggory
Thomas se meurt d’une maladie du sang. Désorienté, il se rend chez son frère Luc qui
l’accompagnera désormais jusqu’à ses derniers jours.
Ours d'argent du meilleur réalisateur au Festival de Berlin 2003
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Dimanche 28 novembre à 18h
Persécution
France, 2009, réalisation Patrice Chéreau, 100 min
Scénario de Patrice Chéreau et Anne‐Louise Trividic
Avec Charlotte Gainsbourg, Romain Duris, Jean‐Hugues Anglade
Un inconnu. Daniel, trente‐cinq ans, est poursuivi par un inconnu qui s'introduit chez lui
régulièrement et l'espionne systématiquement. Comment ce garçon est‐il entré dans la vie de
Daniel ? Daniel lui‐même ne s'en souvient pas. Un jour cet inconnu se poste devant lui, le regarde et
lui dit : « Tu es l'homme de ma vie ». Daniel le chasse. Une femme. Daniel vit seul, mais il va deux ou
trois fois par semaine chez Sonia, cette femme qu'il persécute et idéalise en même temps. Il ne lui
passe rien et vit dans une dépendance affective totale à son égard. Cette femme lui donne tout ce
qu'elle peut mais elle travaille beaucoup, et a peu de temps pour elle. Elle veut aimer Daniel et vivre
une vie autonome, un amour apaisé, mais il s'acharne à lui réclamer toujours plus...
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« Electron(s) libre(s) »
Confronter les matières sonores et visuelles pour générer des énergies nouvelles
Auditorium du Louvre ‐ Vendredi 3 décembre à 20h
Création musicale de Stephen O’Malley et Peter Rehberg (KTL), commande du
musée du Louvre (2010) avec le soutien du Fonds d'Action SACEM
L’Aurore (Sunrise. A Song of Two Humans), réalisation Friedrich Wilhelm Murnau
Usa., 1927, 117 min
Avec George O’Brien et Janet Gaynor
L’histoire est « de nulle part et de partout » : un homme et une femme vivent en couple uni à la
campagne. Une étrangère venue de la ville séduit l’homme. Celui‐ci perd la raison au point de vouloir
supprimer sa femme lors de la traversée d’un lac…
Avec L’Aurore, son premier film américain, Murnau oppose jour et nuit, blondeur et noirceur, terre
et eau, campagne et ville, époux et amants. Cette tragédie manichéenne d’un grand aboutissement
formel est considérée comme l’un des chefs d’œuvre du cinéma muet.
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KTL : Stephen O’Malley, guitares, et Peter Rehberg, claviers, électronique
Stephen O'Malley et Peter Rehberg ont été réunis par la chorégraphe Gisèle Vienne pour réaliser la
musique d’un de ses spectacles, Kindertotenlieder en 2007. Depuis les deux musiciens collaborent
régulièrement sous le nom de KTL, duo au confluent du rock expérimental et des musiques
électroniques. Ils ont enregistré plusieurs albums et ont écrit et créé, en 2007, l’accompagnement
remarqué du film de Victor Sjöström, La Charrette fantôme.
Stephen O'Malley, guitariste né à Seattle, a fondé plusieurs groupes de rock expérimental,
notamment Sunn O))) dont le dernier album Monolith & Dimension (2009) a été salué par la critique
internationale. Des titres de Sunn O))) ont été utilisé par Jim Jarmusch pour la bande son de son film
The Limits of control (2009).
Peter Rehberg, né en 1968 à Londres, est l’auteur d’œuvres sonores électroniques. Il a collaboré en
concert et en studio avec Russell Haswell, Florian Hecker, Jim O'Rourke, Christian Fennesz et a été
membre du groupe MIMEO. Il a également collaboré avec les chorégraphes Gisele Vienne/DACM,
Meg Stuart et Chris Haring. Autrichien, il réside à Vienne.
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RENCONTRES ‐ Auditorium du Louvre
7 novembre à 19h
Daniel Barenboim – Stéphane Lissner ‐ Patrice Chéreau
10 novembre à 18h30
Richard Peduzzi – Patrice Chéreau
A l’issue de la rencontre, Patrice Chéreau signera son ouvrage Les visages et les corps à la
librairie du musée du Louvre
12 novembre à 18h30
Steve McQueen (à confirmer) – T.J Demos – Patrice Chéreau
13 novembre à 16h
Nuri Bilge Ceylan – Patrice Chéreau
14 novembre à 16h
Tsaï Ming Liang – Patrice Chéreau
26 novembre à 20h
Arnaud des Pallières – Patrice Chéreau
27 novembre à 14h
Présentation par Patrice Chéreau avant la projection d’Intimité
5 décembre à 16h
Dominique Blanc – Pierre Tridivic – Patrick‐Mario Bernard – Patrice Chéreau
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Publications
Les visages et les corps
Patrice Chéreau
Un livre de Patrice Chéreau, en collaboration avec Vincent Huguet,
avec des entretiens réalisés par Clément Hervieu‐Léger et un texte de Sébastien Allard.
« Il faudrait faire ce livre après, pas avant » : tels sont les premiers mots de Patrice Chéreau pour
ouvrir cet ouvrage qu’il aurait idéalement commencé à écrire à la fin de novembre 2010, au terme de
cette invitation qui a fait de lui, pendant quelques temps, un habitant du Louvre. Mais c’est bien
pendant ces longs mois de préparation qu’il a écrit et conçu ce livre, entre deux visites dans les salles,
entre la sortie d’un film, une répétition à Munich et la reprise d’un opéra à Milan, entre le Louvre de
ses souvenirs et celui qu’il invente, pour un mois. Ce projet, il le considère « comme une œuvre en
soi, un tout », mais aussi comme une occasion « de s’arrêter un instant, réfléchir, se poser des
questions ». Des questions qui traversent sa vie et ce « métier » si difficile à définir, que ce soit au
théâtre, au cinéma ou à l’opéra. L’écriture y joue un rôle fondamental, l’écriture des autres, mais
pour cette publication, ce sont ses propres mots que Patrice Chéreau livre, dans un texte très
personnel qui tient moins de l’autoportrait que des confessions, comme un journal de bord qui
recueille jour après jour les souvenirs, les idées et les désirs que provoquent ces saisons au Louvre.
Car un musée n’est pas un théâtre et l’homme qui n’est heureux que sur un plateau y trouve des
reflets de ses obsessions, attiré et effrayé à la fois par ces images fixes que sont les peintures, lui qui
a toujours travaillé sur le mouvement. Complété par des entretiens inédits réalisés avec Clément
Hervieu‐Léger, des textes et des images, notamment des documents issus des archives de Patrice
Chéreau publiés pour la première fois, ce livre dévoile, à la lumière et à l’ombre du Louvre, non
seulement l’univers du metteur en scène, mais aussi un regard sur le monde qui porte bien au‐delà
des théâtres ou des musées.
A l’issue de la rencontre avec Richard Peduzzi (10 novembre, 18h30), Patrice Chéreau signera son
ouvrage à la librairie du musée du Louvre.
Coédition : musée du Louvre éditions / Skira Flammarion Édition française
Edition reliée ISBN Louvre : 978‐2‐08124‐181‐7
Parution : octobre 2010
Format : 275 x 210 mm
176 pages, 71 illustrations couleur, Relié sous jaquette
35€
Relations presse pour Flammarion : Béatrice Mocquard
Tél. direct : 01 40 51 31 35 / Assist. : 01 40 51 34 14 / 31 48/ e‐mail : [email protected]
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A paraitre également :
DOCUMENTS
Daniel Barenboim et Patrice Chéreau
Dialogue sur la musique et le Théâtre (à propos de Tristan et Isolde)
Avec la collaboration de Gastón Fournier‐Facio
Collection : Musique
18 € / 192 pages
Mise en vente : 14 octobre 2010
Le chef d’orchestre Daniel Barenboim et le metteur en scène Patrice Chéreau ont présenté en 2007
le chef‐d’œuvre wagnérien Tristan et Iseult à la Scala de Milan. Le résultat de la collaboration de ces
deux géants a été reconnu comme un événement exceptionnel.
Dans cet entretien, ils reviennent sur la démarche qui a été la leur lors de cette réalisation commune.
Le lecteur se fait ainsi le témoin de leurs interrogations, de leurs exigences, de leur lucidité. Que se
joue‐t‐il dans la « réalisation » d’un opéra ? Qu’en est‐il de la question de l’interprétation ? Pas à pas,
on entre à travers ce riche échange dans ce qui fait le cœur du travail de chacun : la part faite à
l’analyse des textes, livret et partition, les choix musicaux et plastiques, la direction des chanteurs…
Une nouvelle manière de « faire » et de penser l’opéra qui a laissé une trace profonde dans la culture
contemporaine.
Relations presse : Marie Françoise Riou
01 44 32 12 43 / mariefrancoise.riou@noir‐sur‐blanc.fr
Chargée de presse province : Bénédicte Da Silva
01 43 25 85 89 / [email protected]
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LE BORD DE L’EAU éditions
Patrice Chéreau : Transversales Théâtre, cinéma, opéra
avec un DVD d’extraits de répétitions (Dans la solitude des champs de coton, Richard III), filmés par
Stéphane Metge et tirées de deux documentaires : Une autre solitude (1996) et Cinq leçons de
théâtre (1998)
Collection "Art en paroles" dirigée par Jean Cléder
Format : 15 x 23, 200 pages environ avec photos
ISBN : 978‐2‐35687‐073‐5 |
Prix de vente public : 30 € TTC Mise en vente : 30 septembre 2010
Une des spécificités de Patrice Chéreau réside dans sa capacité à effectuer des transversales : à
passer avec évidence et fluidité d’une pratique artistique à une autre, à réinvestir ici ce qu’il a pu
expérimenter là, dans un processus de décentrement et d’enrichissement constants. C’est en effet
qu’il les conçoit comme les diverses facettes d’un même métier : s’il a révolutionné la direction
d’acteur à l’opéra, ses mises en scène des textes classiques et contemporains ont donné, sur le
théâtre, une intensité étrange et nouvelle à la représentation des conflits entre les êtres, tandis que
ses expériences cinématographiques apportent à la peinture des sentiments (et des relations d’une
façon plus générale) une texture à la fois subtile et dense.
Ces entretiens avec Patrice Chéreau ont été réalisés à Rennes à l’initiative de Jean Cléder, Timothée
Picard et Didier Plassard, dans le cadre d’une manifestation consacrée à l’ensemble de son œuvre
que nous avons tenté d’appréhender transversalement (théâtre, cinéma, opéra).
Une autre solitude (film de Stéphane Metge, 1996)
« Après avoir vu Patrice Chéreau tourner La Reine Margot, j’ai eu envie de le filmer en répétition,
avec cette part de jubilation. Ce qui m’intéressait avant tout est sa manière d’éclairer le texte, et sa
façon si particulière de diriger les comédiens. En l’occurrence, j’avais envie, pour Dans la Solitude..,
de montrer le processus du travail avec un seul comédien, Pascal Greggory : je voulais filmer
l’aventure humaine et sa transformation au fil des répétitions, et dans cette intimité qu’on ne donne
pas à voir habituellement aux spectateurs. » Stéphane Metge
Relations presse :
Tél. 05.56.20.19.21 Fax 09.71.70.27.41 [email protected] / www.editionsbdl.com
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CALENDRIER THÉMATIQUE
EXPOSITIONS
4 novembre 2010 > 31 janvier 2011
« Les visages et les corps » : salle Restout
« Derrière les images » : couloir des poules
Exposition de Patrice Chéreau
Scénographie : Richard Peduzzi
Droits d’entrée au musée (gratuit pour les moins de 26 ans résidents de l’U.E.)
4 novembre 2010 > 31 janvier 2011
« Scopophilia »
Nouveau diaporama de Nan Goldin
Lieu : salle audiovisuelle sous la Pyramide du Louvre
Gratuit
THÉÂTRE
2, 4, 6, 8, 11, 13, 14, 15 et 18 novembre à 20H30
Rêve d’automne de Jon Fosse
Mise en scène Patrice Chéreau
avec Valeria Bruni‐Tedeschi, Marie Bunel, Pascal Greggory, Michelle Marquais, Bulle Ogier,
Alexandre Styker, Clément Hervieu‐Léger (de la Comédie‐Française), Bernard Verley
Lieu : salon Denon
Tarifs : 40 / 32 / 24 / 16 euros
9 novembre à 19H, 20H15 et 21H30
In der Kindheit frühen Tagen
d’après les Wesendonck Lieder de Richard Wagner
Mise en scène Patrice Chéreau et Thierry Thieû Niang
avec Waltraud Meier
Lieux : Parcours musical dans les salles de peintures espagnoles et italiennes du XVIIe siècle,
public debout
Tarifs : 40 / 32 / 24 / 16 euros
29 novembre et 2 décembre à 19H et 21H30
La nuit juste avant les forêts de Bernard‐Marie Koltès
Mise en scène Patrice Chéreau et Thierry Thieû Niang
avec Romain Duris
Lieu : salon Denon
Tarifs : 25 / 20 / 15 / 10 euros
17 novembre à 20H
Coma de Pierre Guyotat
Patrice Chéreau sous la direction de Thierry Thieû Niang
Lieu : Auditorium du Louvre
Tarifs : 14 / 11 / 8,5 / 5,5 euros
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DANSE
6, 7 et 9 décembre à 20H30
Thierry Thieû Niang / Mathilde Monnier / Boris Charmatz & Emmanuelle Huynh
Lieux : salon Denon et galerie Daru
Tarifs : 25 / 20 / 15 / 10 euros
3 de Thierry Thieû Niang (création pour le Louvre)
avec Clara Cornil, Thierry Thieû Niang danse et Klaus Janek contrebasse
Un Américain à Paris (hommage à Merce Cunningham) de Mathilde Monnier
avec Marcus Vigneron‐Coudray, Foofwa d'Immobilité, Mathilde Monnier
bolero two d’Odile Duboc
avec Boris Charmatz, Emmanuelle Huynh
6 décembre à 20H30 : Un américain à Paris + bolero two
7 décembre à 20H30 : 3 + bolero two
9 décembre à 20H30 : 3 + Un américain à Paris
26 novembre à partir de 19H et 27 novembre à partir de 15H
D’autres visages et d’autres corps
Déambulation chorégraphique conçue par Thierry Thieû Niang
avec 3 générations d’amateurs (jeunes enfants, adolescents et séniors)
Lieux : Aile Sully, circuit des peintures françaises
Droits d’entrée au musée (gratuit pour les moins de 26 ans)
MUSIQUE
Lieu : Auditorium du Louvre
Tarifs : 80 / 64 / 48 / 32 euros
8 novembre à 20H
West Eastern Divan Orchestra
Daniel Barenboim direction
Alban Berg, Kammerkonzert / Igor Stravinski, Histoire du Soldat
ÉLECTRON LIBRE
Lieu : Auditorium du Louvre
Tarifs : 12 / 9,5 / 7,5 euros
3 décembre à 20H30
L’Aurore de Murnau
Commande musicale à KTL (Stephen O’Malley et Peter Rehberg)
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THÉATRE ET OPÉRA FILMÉS
Lieu : Auditorium du Louvre
Tarifs : 10 / 8 / 6 / 4 euros
4 novembre à 19H
Phèdre de Jean Racine
en présence de Patrice Chéreau
5 novembre à 20H
De la Maison des morts de Leos Janacek
en présence de Patrice Chéreau
6 novembre à 15H
Lulu d’Alban Berg
en présence de Patrice Chéreau
6 novembre à 20H
Patrice Chéreau, le corps au travail de Stéphane Metge
Avant‐première avec Arte en présence de Patrice Chéreau et Stéphane Metge
Gratuit
7 novembre à 19H
Rencontre Patrice Chéreau, Daniel Barenboim et Stéphane Lissner
Gratuit
ART CONTEMPORAIN
Lieu : Auditorium du Louvre
10 novembre à 18H30
Rencontre Patrice Chéreau et Richard Peduzzi
Lieu : Auditorium du Louvre
Gratuit
Face à faces : Steve McQueen, corps biologique et corps politique
Vendredi 12 novembre à 18H30
Girls Triky de Steve McQueen
+ rencontre Patrice Chéreau et T.J. Demos
Gratuit
Vendredi 12 novembre à 20H
Hunger de Steve McQueen
Gratuit
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CINÉMA
Lieu : Auditorium du Louvre
Tarifs séance : 8 / 6,5 / 5 / 3 euros
Abonnement à partir de 3 films
Le prix du billet inclut la rencontre
Samedi 13 novembre à 14H
Le Silence d’Ingmar Bergman
Samedi 13 novembre à 16H
Rencontre Patrice Chéreau et Nuri Bilge Ceylan
Suivie de Les Climats de Nuri Bilge Ceylan
Dimanche 14 novembre à 14H
Wanda de Barbara Loden
Dimanche 14 novembre à 16H
Rencontre Patrice Chéreau et Tsaï Ming‐liang
Suivie de La Rivière Tsaï Ming‐liang, précédé d’une rencontre entre le réalisateur et
Vendredi 26 novembre à 20H
Rencontre Patrice Chéreau et Arnaud des Pallières
Suivie de Adieu d’Arnaud des Pallières
Dimanche 5 décembre à 14H
Gerry de Gus Van Sant
Dimanche 5 décembre à 16H
Rencontre Patrice Chéreau, Pierre Trividic, Patrick‐Mario Bernard et Dominique Blanc
Suivie de L’Autre de Pierre Trividic et Patrick‐Mario Bernard
Samedi 27 novembre à 14H
Intimité
Séance présentée par Patrice Chéreau
Samedi 27 novembre à 16H30
Ceux qui m’aiment prendront le train
Samedi 27 novembre à 19H
L’Homme blessé
Dimanche 28 novembre à 14H
Le Temps et la Chambre
Dimanche 28 novembre à 16H
Son frère
Dimanche 28 novembre à 18H
Persécution
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Date Horaire Manifestation Genre Lieu Tarifs
Mardi 2 novembre 20h30 Rêve d’Automne de Jon Fosse Théâtre Salon Denon 40 / 32 / 24 / 16 €
Jeudi 4 novembre 19h Phèdre de Jean Racine Théâtre filmé Auditorium 10 / 8 / 6 / 4 €
20h30 Rêve d’Automne de Jon Fosse Théâtre Salon Denon 40 / 32 / 24 / 16 €
Vendredi 5 novembre 20h De la Maison des morts de Leos Janacek Opéra filmé Auditorium 10 / 8 / 6 / 4 €
Samedi 6 novembre 15h Lulu d’Alban Berg Opéra filmé Auditorium 10 / 8 / 6 / 4 €
20h Patrice Chéreau, le corps au travail de S. Metge (avant‐première) Documentaire Auditorium Entrée libre
20h30 Rêve d’Automne de Jon Fosse Théâtre Salon Denon 40 / 32 / 24 / 16 €
Dimanche 7 novembre 19h Rencontre Patrice Chéreau, Daniel Barenboim et Stéphane Lissner Rencontre Auditorium Entrée libre
Lundi 8 novembre 20h Daniel Barenboim dirige le West‐Eastern Divan Orchestra Concert Auditorium 80 / 64 / 48 / 32 €
20h30 Rêve d’Automne de Jon Fosse Théâtre Salon Denon 40 / 32 / 24 / 16 €
Mardi 9 novembre 19h In der Kindheit frühen Tagen d'après Richard Wagner Théâtre / musique Salles peinture espagnoles 40 / 32 / 24 / 16 €
20h15 In der Kindheit frühen Tagen d'après Richard Wagner Théâtre / musique Salles peinture espagnoles 40 / 32 / 24 / 16 €
21h30 In der Kindheit frühen Tagen d'après Richard Wagner Théâtre / musique Salles peinture espagnoles 40 / 32 / 24 / 16 €
Mercredi 10 novembre 18h30 Rencontre Patrice Chéreau et Richard Peduzzi Rencontre Auditorium Entrée libre
Jeudi 11 novembre 20h30 Rêve d’Automne de Jon Fosse Théâtre Salon Denon 40 / 32 / 24 / 16 €
Vendredi 12 novembre 18h30 Girls Tricky de Steve McQueen Faces à faces Auditorium Entrée libre
20h Hunger de Steve McQueen Cinéma Auditorium Entrée libre
Samedi 13 novembre 14h Le Silence d’Ingmar Bergman Cinéma Auditorium 8 / 6.5 / 5 / 3 € ‐ abonnement à partir de 3 films
16h Rencontre Patrice Chéreau et Nuri Bilge Ceylan suivie de… Rencontre Auditorium
17h … Les Climats de Nuri Bilge Ceylan Cinéma Auditorium 8 / 6.5 / 5 / 3 € ‐ abonnement à partir de 3 films
20h30 Rêve d’Automne de Jon Fosse Théâtre Salon Denon 40 / 32 / 24 / 16 €
Dimanche 14 novembre 14h Wanda de Barbara Loden Cinéma Auditorium 8 / 6.5 / 5 / 3 € ‐ abonnement à partir de 3 films
16h Rencontre Patrice Chéreau et Tsaï Ming‐Liang suivie de… Rencontre Auditorium
17h … La Rivière Tsaï Ming‐liang Cinéma Auditorium 8 / 6.5 / 5 / 3 € ‐ abonnement à partir de 3 films
20h30 Rêve d’Automne de Jon Fosse Théâtre Salon Denon 40 / 32 / 24 / 16 €
Lundi 15 novembre 20h30 Rêve d’Automne de Jon Fosse Théâtre Salon Denon 40 / 32 / 24 / 16 €
Mercredi 17 novembre 20h Coma de Pierre Guyotat Théâtre Auditorium 14 / 11 / 8.50 / 5.50 €
Jeudi 18 novembre 20h30 Rêve d’Automne de Jon Fosse Théâtre Salon Denon 40 / 32 / 24 / 16 €
Vendredi 26 novembre 19h D’autres visages et d’autres corps de Thierry Thieû Niang Danse / Nocturne Aile Sully Billet musée, gratuit pour les moins de 26 ans
20h Rencontre Patrice Chéreau et Arnaud des Pallières… Rencontre Auditorium
21h … Adieu d'Arnaud des Pallières Cinéma Auditorium 8 / 6.5 / 5 / 3 € ‐ abonnement à partir de 3 films
Samedi 27 novembre 14h Intimité de Patrice Chéreau Cinéma Auditorium 8 / 6.5 / 5 / 3 € ‐ abonnement à partir de 3 films
15h D’autres visages et d’autres corps de Thierry Thieû Niang Danse Aile Sully Billet musée, gratuit pour les moins de 26 ans
16h30 Ceux qui m’aiment prendront le train de Patrice Chéreau Cinéma Auditorium 8 / 6.5 / 5 / 3 € ‐ abonnement à partir de 3 films
19h L’Homme blessé de Patrice Chéreau Cinéma Auditorium 8 / 6.5 / 5 / 3 € ‐ abonnement à partir de 3 films
Dimanche 28 novembre 14h Le Temps et la Chambre de Patrice Chéreau Cinéma Auditorium 8 / 6.5 / 5 / 3 € ‐ abonnement à partir de 3 films
16h Son frère de Patrice Chéreau Cinéma Auditorium 8 / 6.5 / 5 / 3 € ‐ abonnement à partir de 3 films
18h Persécution de Patrice Chéreau Cinéma Auditorium 8 / 6.5 / 5 / 3 € ‐ abonnement à partir de 3 films
Lundi 29 novembre 19h La nuit juste avant les forêts de Bernard‐Marie Koltès Théâtre Salon Denon 25 / 20 / 15 / 10 €
21h30 La nuit juste avant les forêts de Bernard‐Marie Koltès Théâtre Salon Denon 25 / 20 / 15 / 10 €
Jeudi 2 décembre 19h La nuit juste avant les forêts de Bernard‐Marie Koltès Théâtre Salon Denon 20 / 16 / 12 / 8 €
21h30 La nuit juste avant les forêts de Bernard‐Marie Koltès Théâtre Salon Denon 20 / 16 / 12 / 8 €
Vendredi 3 décembre 20h30 L’Aurore de Friedrich Wilhelm Murnau + KTL Projection concert / Electrons libres Auditorium 12 / 9,5 / 7,5 €
Dimanche 5 décembre 14h Gerry de Gus Van Sant Cinéma Auditorium 8 / 6.5 / 5 / 3 € ‐ abonnement à partir de 3 films
16h Rencontre avec P. Trividic, P.‐M. Bernard et Dominique Blanc suivie de… Rencontre Auditorium
17h … L'Autre de Pierre Trividic, Patrick‐Mario Bernard Cinéma Auditorium 8 / 6.5 / 5 / 3 € ‐ abonnement à partir de 3 films
Lundi 6 décembre 20h30 Un américain à Paris de Mathilde Monnier + bolero two d'Odile Duboc Danse Salon Denon 25 / 20 / 15 / 10 €
Mardi 7 décembre 20h30 3 de Thierry Thieû Niang + bolero two d'Odile Duboc Danse Salon Denon 25 / 20 / 15 / 10 €
Jeudi 9 décembre 20h30 3 de Thierry Thieû Niang + Un américain à Paris de Mathilde Monnier Danse Salon Denon 25 / 20 / 15 / 10 €
INFORMATIONS PRATIQUES
« Le Louvre invite Patrice Chéreau »
Ouverture des réservations : 1er septembre 2010
Réservations :
Par téléphone au 01 40 20 55 00 (du lundi au vendredi, sauf le mardi, 11h‐17h, uniquement CB)
Directement à la caisse de l’auditorium, située sous la pyramide, face aux escalators (9h à 17h30 tous les jours
sauf les dimanche et mardi)
Fnac (0,34 E TTC / min) : 0 892 684 694. Dans les magasins Fnac.
Informations : 01 40 20 55 55 et www.louvre.fr
Accès
Musée du Louvre
Entrées conseillées au musée :
‐ par la pyramide : entrée principale de 9 h à 22 h, accès au musée, aux espaces d'accueil, à l'auditorium,
‐ par le passage Richelieu : entrée de 9 h à 18 h, pour les visiteurs déjà munis d'un titre d'accès, les groupes, les
Amis du Louvre, les titulaires des cartes Louvre jeunes, Louvre professionnels, Louvre enseignants, Louvre
étudiants partenaires et les spectateurs de l'auditorium munis de leurs billets.
‐ par la galerie du Carrousel : accès par le jardin du Carrousel de 9 h à 22 h ou par le 99, rue de Rivoli.
Horaires d’ouverture du musée:
ouvert tous les jours, sauf le mardi, de 9 h à 18 h et jusqu'à 22 h les mercredi et vendredi.
Tarification du musée :
Accès aux expositions avec le billet d’entrée au musée
Tarif plein : 9.50 €
Tarif réduit : 6 €, les mercredi et vendredi à partir de 18 h.
Gratuit pour les moins de 18 ans, les moins de 26 ans résidents de l’U.E., les enseignants titulaires du pass
éducation, les demandeurs d’emploi, les adhérents des cartes Louvre jeunes, Louvre professionnels et Amis du
Louvre, ainsi que le premier dimanche du mois pour tous.
Renseignements :
T : 01 40 20 53 17 (banque d'information sous la pyramide)
www.louvre.fr
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MÉCÈNES & PARTENAIRES
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PHOTO DR
Ouvert de 11h à 18h tous les jours sauf le lundi Reconnue d’utilité publique le 5 décembre 2002,
Tél. 01 44 31 64 31 www.fondation-pb-ysl.net la Fondation Pierre Bergé – Yves Saint Laurent a pour vocation :
Accessible aux personnes handicapées La conservation des 5 000 vêtements et 15 000 accessoires de haute couture.
L’organisation d’expositions de mode, peinture, dessin, photographies etc.
Le soutien d’actions culturelles, artistiques et éducatives.
LOUIS VUITTON
UNE LONGUE COLLABORATION
AVEC LE MONDE DE L’ART
Dans le cadre de son engagement en faveur des arts et de la création, Louis Vuitton est heureux de
s’associer à nouveau avec le musée du Louvre en qualité de mécène. Pour Yves Carcelle, Président de
Louis Vuitton, « ce mécénat s’inscrit dans la tradition de l’art français et exprime une ouverture sur la
création contemporaine. »
Le luxe et l’art n’ont jamais été si étroitement liés qu’en cette aube du XXIe siècle. Toutes les grandes
maisons de luxe se sont associées peu ou prou à l’art à travers le mécénat, la production d’œuvre ou
la création de fondation. Ces actions favorisent la symbiose de l’art et du luxe, fondée sur leurs
valeurs communes que sont l’engagement, la créativité, l’excellence et l’unicité. Ensemble, l’art et le
luxe ont redéfini une vision, un art de vivre auquel aspirent des millions de personnes de par le
monde.
De toutes les marques de luxe modernes, Louis Vuitton peut prétendre à la palme de l’innovation et
de la diversité en matière d’associations avec le monde de l’art. En effet, sa collaboration avec les
artistes remonte aux débuts de la Maison Louis Vuitton. Au cours de nombreuses décennies, Louis
Vuitton a cultivé son goût de l’art, au sens large, en créant des malles et des accessoires de voyages
pour les différents acteurs de l’art de son époque : compositeurs, chefs d’orchestres, vedettes du
théâtre ou du grand écran. L’arrivée de Marc Jacobs en 1997 à la tête de la direction artistique a
aussi bien donné une extraordinaire impulsion qu’une pertinence nouvelle à ces collaborations
d’artistes.
Pour plus d’information :
Le livre « LV, Art, Mode et Architecture » (Editions de la Martinière)
En vente en librairie et dans les magasins Louis Vuitton
www.louisvuitton.com
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Le Cercle des Jeunes Mécènes soutient
l’exposition de Nan Goldin
Scopophilia
Le Cercle des Jeunes Mécènes du Louvre est fier de soutenir les initiatives d’art contemporain du
musée du Louvre. Chaque membre du cercle s’engage personnellement dans cette aventure
commune. Le cercle qui réunit amateurs d’art ou curieux soutient trois grandes familles de projets du
Louvre : l’art contemporain, un programme de restaurations et un programme pédagogique.
La première de nos missions est de contribuer à ce que l’art contemporain ait sa place dans notre
musée dont les collections s’arrêtent en 1848. Grâce aux fonds collectés depuis son lancement en
2006, le Cercle des Jeunes Mécènes a financé d’autres initiatives d’art contemporain, notamment
l’installation Rencontres avec Uccello, Grünewald, Munch, Beuys de l’artiste contemporain Sarkis
invité au Louvre dans le cadre de l’Année de l’Arménie en France en 2006, ou à l’installation pérenne
L’Esprit d’escalier de François Morellet pour les vitraux de l’escalier Lefuel en 2010.
Depuis deux ans, le Cercle des Jeunes Mécènes est partenaire du département des Peintures pour la
restauration de huit tableaux de Frans Post, un artiste hollandais du XVIIe siècle. Ces premières vues
du Nouveau Monde peintes par un Européen constituent un exceptionnel témoignage de l’aventure
coloniale européenne. Conservées au musée du Louvre, elles sont les rescapées d’un vaste ensemble
de présents exotiques offerts en 1679 par le Prince de Nassau au roi Louis XIV. Une ambitieuse
restauration menée par le Centre de Recherche et de Restauration des Musées de France, doublée
d’un travail de confection de cadres réalisés par les ateliers du Louvre.
Enfin le projet pédagogique L’ouvre‐Monde en partenariat avec l’association Frateli qui vise à
encourager l’éducation artistique des publics jeunes les plus éloignés des pratiques culturelles.
L’adhésion du Cercle des jeunes mécènes est fixée à 2000€ par an. Conformément à la Loi d’août
2003, 66% de ce montant est déductible de l’impôt sur le revenu (coût réel de l’adhésion : 660€). En
contrepartie de ce don, les jeunes mécènes ont accès à des évènements sur mesure permettant de
tisser un lien privilégié avec le musée. De visite privée, en promenade thématiques dans le palais, en
passant par la découverte des ateliers de restauration ou encore la rencontre avec les conservateurs,
les jeunes mécènes découvrent le Louvre dans des conditions hors du commun.
Contact : Valentine Denjoy‐Seillière
Direction du Développement et du Mécénat
01.40.20.58.13 valentine.denjoy‐[email protected]
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© Ros Ribas
patrice chéreau
le corps au travail
Un documentaire de Stéphane Metge
Coproduction : ARTE France, Amip (2010, 1h15mn)
Un portrait inédit et intime qui retrace l’éblouissante carrière d’un artiste dont la
puissance créatrice n’a jamais failli.
Quand Patrice Chéreau commence la mise en scène, il est tout juste âgé de 19 ans. En ces
années 1960, il révolutionne à sa manière les formes de l’expression théâtrale, reformule le sens
caché des textes. Devenu un metteur en scène reconnu, fort de ses succès publics et avec
la boulimie de travail qui le caractérise, il dépoussière ensuite l’opéra en retrouvant le sens
dramatique de la musique, comme lors de son interprétation du Ring à Bayreuth. Mais il y a aussi
chez lui une envie de cinéma qui ne le quitte pas. De L’homme blessé à Intimité, chacun de ses
films analyse les relations humaines avec une sensibilité à fleur de peau…
Dans ce film qui retrace le parcours d’une vie de travail, Patrice Chéreau nous parle de ses
influences, depuis la peinture que pratiquaient ses parents et dont ils lui ont transmis le goût,
jusqu’aux mentors de sa jeunesse théâtrale, en passant par les cinéastes à travers lesquels il
s’est forgé sa personnalité artistique.
Il partage ici ses doutes et nous décortique la pratique de son métier. Ce film comme une
interrogation intime sur ce que Patrice Chéreau a traversé dans son travail et dans son époque,
sur ce qu’il est désormais et ce qu’il cherche encore. L’itinéraire d’une vie partagée par et pour
le corps.
Contacts presse :
Clémence Fléchard / Raphaëlla Guillou
01 55 00 70 45 / 42
[email protected]/ [email protected]
France Inter, à la découverte de Patrice Chéreau
dans « Les visages et les corps »
en partenariat avec le musée du Louvre.
de novembre 2010 à janvier 2011
France Inter invite régulièrement les auditeurs à découvrir des artistes, des
manifestations, des créations cinématographiques ou scéniques sur son
antenne.
Chaque semaine, Les Inrockuptibles mettent en lumière sujets d’actualité, de société, ainsi
que la culture sous toutes ses formes : cinéma, théâtre, littérature, musique…
A l’occasion de la carte blanche offerte par le musée du Louvre à un invité d’exception,
Patrice Chéreau, le magazine est heureux de s’associer en tant que partenaire à la
manifestation intitulée « Les visages et les corps ».
Depuis le début de l’hebdomadaire en 1995, Les Inrockuptibles ont exprimé leur admiration
pour un artiste hors normes. Nourrissant son travail de ses sentiments, de ses inquiétudes,
Patrice Chéreau présente des œuvres chargées d’émotions, novatrices, audacieuses et
iconoclastes, directement en prise avec les questions contemporaines. Ayant suivi son travail
toutes ces années, Les Inrockuptibles ont saisi l’opportunité de lui consacrer un supplément
rédactionnel.
Edité par Les Inrockuptibles, ce supplément servira de programme à la manifestation. Au
sommaire, un grand entretien avec Patrice Chéreau, un portfolio de quelques œuvres de
l’exposition, des portraits et témoignages d’artistes invités ou de compagnons de route,
enfin un agenda complet des événements présentés (exposition, spectacles, concerts, films,
etc.).
Ce supplément accompagnera le numéro du 27 octobre et sera largement diffusé au Louvre.