Loi 73.13 2
Loi 73.13 2
Loi 73.13 2
Fiche a/s
des apports de la loi n°73-17 abrogeant et remplaçant le livre V de la loi n° 15-95 formant
code de commerce relatif au traitement des difficultés de l'entreprise
La présente fiche a pour objet de mettre en exergue les apports de la nouvelle loi 73.13
abrogeant et remplaçant le livre V de la loi 15.95 formant code de commerce relatif au
traitement des difficultés de l'entreprise applicable à compter de la date de sa publication
au bulletin officiel (23 avril 2018) et qui constitue le nouveau cadre juridique régissant les
procédures collectives.
Les principales dispositions de la loi 73.17 susvisée peuvent être résumées comme suit :
A cet effet, l’article 547 de la loi dispose que « le commissaire aux comptes, s'il en existe,
ou tout associé dans la société informe le chef de l' entreprise des faits de nature à
compromettre la continuité de l' exploitation notamment les faits de nature juridique
économiques financières et sociales, et ce, dans un délai de 8 jours de la découverte des
faits et par lettre recommandée avec accusé de réception, l'invitant à redresser la
situation. Faute d' exécution par le chef d' entreprise dans un délai de 15 jours de la
réception ou s'il n'arrive pas personnellement ou après délibération du conseil
d' administration ou du conseil de surveillance, selon le cas, à un résultat positif, il est
tenu de faire délibérer la prochaine assemblée générale pour statuer, sur rapport du
commissaire aux comptes, à ce sujet.
Ainsi, en vertu des dispositions de l’article 547 lorsque l'assemblée générale ne délibère
pas à ce sujet, ou s'il a été constaté que malgré les décisions prises par cette assemblée, la
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continuité de l'exploitation demeure compromise, le président du tribunal en est informé
par le commissaire aux comptes ou par le chef d'entreprise ou tout associé.
Notons à cet égard que les procédures précitées sont déclenchées avant que l’entreprise
soit en état de cessation de paiement.
La loi a mis en place une nouvelle procédure dite de «sauvegarde» qui vise à surmonter les
difficultés auxquelles est confrontée l’entreprise, afin d’assurer la continuité de ses
activités et un diagnostic précoce des contraintes. Cette procédure est volontaire
et ne peut être déclenchée que par les sociétés qui ne sont pas en état de cessation de
paiement.
La demande doit être déposée par le dirigeant auprès du greffe du tribunal de commerce
accompagnée d’un plan de sauvetage. Ladite demande doit préciser les problèmes
auxquels se heurte la structure ainsi que tous les documents qui l’attestent. Le chef
d’entreprise doit également joindre à sa demande son plan de sauvegarde. Durant la
période de la procédure, le chef d’entreprise continue à gérer l’entreprise et reste soumis
au contrôle du syndic concernant l’exécution de son plan de sauvetage.
La procédure de sauvegarde est ouverte pour une durée maximum de 5 ans. Ainsi, la loi
confère au tribunal la prérogative de constater la non-exécution par l’entreprise de ses
engagements et de résilier le plan de sauvetage ainsi que de recourir à la procédure de
redressement ou de liquidation judiciaire.
Le syndic
La nouvelle loi pose dans l’alinéa 5 de l’article 673 de nouvelles conditions pour l’exercice
du métier de syndic et qui seront détaillées par la suite par un texte réglementaire qui
déterminera également les modalités de sa rémunération.
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Fixation des règles relatives au redressement judiciaire
Les articles 579 et 580 de la loi 73.17 susvisée prévoient la possibilité d’ouverture de cette
procédure à l’encontre de tout commerçant ayant cessé son activité ou décédé, lorsque la
cessation de paiement est antérieure à ces faits.
Le redressement judiciaire est prononcé s'il apparaît que la situation de l'entreprise n'est
pas irrémédiablement compromise. A défaut, la liquidation judiciaire est prononcée (art
583).
Dans les huit jours de la date du jugement, un avis de la décision est publié dans un
journal d'annonces légales et au Bulletin officiel. Il invite les créanciers à déclarer leurs
créances au syndic désigné. Cet avis est affiché par les soins du greffier au panneau
réservé à cet effet au tribunal. Dans le même délai de huit jours, le jugement est notifié à
l'entreprise par les soins du greffier.
La nouvelle loi susvisée prévoit l’institution d’une assemblée des créanciers à l’ouverture
de la procédure de redressement judiciaire pour toute entreprise tenue à l’obligation de
désignation d’un commissaire aux comptes en vertu des textes législatifs et réglementaires
en vigueur, ou dont le chiffre d’affaires dépasse 25 millions de DH et employant 25 salariés
minimum au cours de l’année précédant l’ouverture de la procédure de redressement
(art 606).
Le tribunal peut instituer une assemblée des créanciers en l’absence des conditions
précitées, sur demande du syndic et en vertu d’un jugement motivé.
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du projet du plan de redressement afin de continuer l’exploitation de l’entreprise
prévu à l’article 595 ;
Liquidation judiciaire
La procédure de liquidation judiciaire est ouverte d'office par le tribunal ou sur requête
du ministère public ou à la demande du chef d’entreprise ou d’un créancier lorsque la
situation de l'entreprise est irrémédiablement compromise.
Les droits et actions du débiteur concernant son patrimoine sont exercés pendant toute la
durée de la liquidation judiciaire par le syndic. Toutefois, le débiteur peut exercer les
actions personnelles; il peut se constituer partie civile dans le but d'établir la culpabilité
de l'auteur d'un crime ou d'un délit dont il serait victime; toutefois, les dommages-intérêts
qu'il obtiendra, éventuellement, bénéficieront à la procédure ouverte.
En vertu des dispositions de l’article 654 Les ventes d'immeubles ont lieu suivant les
formes prescrites en matière de saisie immobilière. Toutefois, le juge-commissaire fixe,
après avoir recueilli les observations des contrôleurs, le chef de l'entreprise et le syndic
entendus ou dûment appelés, la mise à prix et les conditions essentielles de la vente et
détermine les modalités de la publicité.
Le syndic règle l'ordre entre les créanciers et répartit le produit des ventes.
- lorsqu'il n'existe plus de passif exigible ou que le syndic dispose des sommes suffisantes
pour désintéresser les créanciers;
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Autres dispositions
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Dispositions communes aux procédures de redressement et de liquidation
(désignation par le tribunal du juge commissaire, d’un juge commissaire suppléant,
et du syndic qui peut être un parent du chef de l’entreprise jusqu’au 4ème degré,
appel des décisions du juge commissaire dans un délai de 10 jours ; désignation par
le juge commissaire d’un à trois contrôleurs parmi les créanciers pour assister le
syndic dans ses fonctions ; suspension des mesures individuelles et actions en
justice pour le paiement d’une somme d’argent; suspension des mesures
d’exécution et du cours des intérêts légaux et conventionnels ; interdiction de
payer les créances antérieures à l’ouverture ainsi que l’inscription des
hypothèques, gages et privilèges; nullité de tout contrat conclu par le débiteur
après l’ouverture de la procédure; obligation pour le conjoint de présenter un
inventaire de ses biens personnels avec possibilité pour le syndic de demander
l’annexion de ces biens aux actifs de l’entreprise s’il apporte la preuve qu’ils ont
été acquis par le débiteur; fixation de la durée de suspicion, de la date de la
cessation de paiement et de déclaration des créances).