03 - La Fiabilité
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03 - La Fiabilité
23 – Taux de défaillance :
On définit le taux de défaillance de la manière suivante :
nombre de défaillants sur un intervalle de temps
l (t)=
nombre de survivants au début de la période x intervalle de temps
On définit :
N0 le nombre initial de dispositifs
Ns(t) est le nombre de dispositifs survivants à l’instant t
Ns(t + Δt) est le nombre de dispositifs survivants à l’instant t + Δt
Au niveau d’une défaillance, 2 cas peuvent se produire :
Les défaillants sont remplacés
Les défaillants ne sont pas remplacés
Les défaillants sont remplacés : Ns(t) sera toujours égal à N0 :
On nomme C(Δt) le nombre de défaillants durant Δt.
C( Dt )
D’après la formule générale du taux de défaillance, on a : l (t)= .
N 0.Dt
Ns(t ) - Ns(t + Dt )
Les défaillants ne sont pas remplacés : l (t)=
Ns (t ).Dt
Ce taux de défaillance est une valeur moyenne sur une période Δt connue. Or, au même titre que F(t) et R(t), il est
intéressant de connaître l’évolution de λ(t) au cours du temps.
C’est le taux de défaillance instantané :
On fait tendre Δt dt et (Ns(t) – Ns(t + Δt)) dN. dN sera précédé du signe « - » car il y a moins de survivants à (t +
Δt) qu’à t.
-dN -dN
l (t)= l (t).dt=
N ( t ).dt N (t )
l (t).dt est appelé probabilité conditionnelle de défaillance sur [t, t+dt].
Applications :
Cas N°1 : les défectueux sont remplacés. Une étude a été
menée sur 70 véhicules pendant une période allant de 80000km C( Dt ) 41
l (t ) = = = 0,585.10-4 panne / km
à 90000km. 41 défaillances ont été réparées. Déterminer le taux No.Dt 70.(90000 - 80000)
de défaillance pour cette période.
t t dF (u ) t t -dF (u )
�l(u ).du = �1 - F (u ) � - �l(u ).du = �1 - F (u )
0 0 0 0
l (u ).du = ln(1 - F (t )) � e �
t l ( u ).du
-
-� 0
= 1 - F (t ) = R(t )
0
R (t ) = e �
l ( u ).du
-
0
F (t ) = 1 - R (t ) = 1 - e �
l ( u ).du
-
0
t
dF (t )
= l (t ).e �
- l ( u ).du
f (t ) = 0
dt
�
MTBF = E (T ) = �t .f (t ).dt
0
E1 E2 Ei En
n
Rs = P (S ) = P (S1 �S 2 �... �Si �...Sn ) = P (S1).P (S 2)....P (Si )....P (Sn ) Rs = �Ri
i =1
Dans un système //, la fiabilité du système est plus grande que la plus grande des fiabilités des éléments composant le
système. On utilise ce fait pour améliorer la fiabilité ; cela réalise une redondance active.
Si on désire effectuer un calcul en fonction du temps, on doit introduire la fonction R(t).
n
Si R (t ) = e
- lt
, alors Rs = 1 - �(1 - e - lt ) .
i =1
42 – Redondance passive :
Dans ce cas, un seul élément fonctionne, les autres sont en attente. Ceci a l’avantage de
diminuer ou de supprimer le vieillissement des éléments ne travaillant pas. En contrepartie,
on a l’inconvénient d’être obligé d’avoir un organe de détection des pannes et de
commutation d’un système sur un autre.
Le calcul d’un système à redondance passive ou « stand-by » se fait en tenant compte de la
variable temps. Il faut donc connaître au préalable, pour chaque composant, son taux de
défaillance λ(t) et sa loi de fiabilité R(t).
E1 Hypothèse : le taux de défaillance des éléments E1 et E2 est constant et est égal à le1 et le 2 .
Cette hypothèse a pour conséquence que les lois de fiabilité sont de type exponentiel :
Re1(t ) = e - le1t et Re 2 (t ) = e - le 2t
DC
E2 On fait aussi l’hypothèse que la fiabilité de l’organe DC est égale à 1.
Il sera facile par la suite de la prendre en compte par la suite dans le calcul, cet organe étant en série avec le système
{E1, E2}.
Re1(t ) = e - le1t et R e 2 (t ) = e - le 2t
fe1(t ) = le1e - le1t et fe 2 (t ) = le 2e - le 2t
Le système fonctionnera avec E1 ou E2, ces événements étant mutuellement exclusifs (E1 sans E2 ou E2 sans E1,
mais jamais les 2 en même temps).
Rs ( t ) = 1xe - le1t + ( �
t
l
0e1e - le1T
.dT xe )
- le 2 ( t -T )
= e - le1t
+ le1.�e - le 1T
.dT xe - le 2 .t
xe
t
le 2 .T
0
t t
Rs ( t ) = e - le1t + le1.e - le 2 .t .�e - le1T .e le 2 .T .dT = e - le1t + le1.e - le 2 .t .�e - ( le1 -le 2 )T .dT
0 0
t
- le 1t - le 2 .t t - ( le 1 - le 2 )T - le 1t - le 2 .t �e -( le1 -le 2 )T �
Rs ( t ) = e + le1.e .�e .dT = e + le1.e .� �
0
�-(le1 - le 2 ) � 0
- le 1t - le 2 .t �e -( le1 - le 2 )t 1 �
Rs ( t ) = e + le1.e .� - �
�-(le1 - le 2 ) -(le1 - le 2 ) �
- le 1t - le 2 .t 1 - e -( le1 - le 2 )t �
�
Rs ( t ) = e + le1.e .� �
�(le1 - le 2 ) �
le1.e - le1t - le 2 .e - le1t + le1.e - le 2 .t - le1.e -le 2 .t .e -( le1 -le 2 )t
Rs ( t ) =
le1 - le 2
le1.e - le1t - le 2 .e - le1t + le1.e - le 2 .t - le1.e - le 2 .t -le1.t +le 2 .t
Rs ( t ) =
le1 - le 2
le1.e - le1t - le 2 .e - le1t + le1.e - le 2 .t - le1.e - le1.t le1.e - le 2 .t - le 2 .e - le1t
Rs ( t ) = =
le1 - le 2 le1 - le 2
Si on prend en compte l’élément de détection et de commutation DC, on obtient alors :
Remarque : si on considère que tous les éléments ont le même taux de défaillance λ, on obtient alors l’expression
suivante : Rs ( t ) = e - lDC .t .e - l .t .(1 + l.t )
�i = n -1
(l.t )i �
Pour n éléments de taux de défaillance identiques montés en //, on trouve : Rs ( t ) = e
- ( lDC + l ).t
. �� �
�i =0 i ! �
T1
M2 M3 M4 M5 T2 T3
M1 T1
0,99 0,99 0,99 0,99 0,99 0,99
M1 T1
Rs = �
1 - (1 - 0,85)2 �
� 1 - (1 - 0,8)3 �
�x 0,99 x �
4
� �x 0,99 = 0,91 Résultat satisfaisant.
2
R (t ) = e �
l ( u ).du
-
0
et comme l(u ) = cte = l
t R(t ) = e - l .t
R (t ) = e �
- l .du t
0
e - l .u �
=�
� �= e
- l .t
0
Dr
oit
ed
ep
en
0,1 te
l/2
,3
1/e=0,368
m=1/l lt ou t
t
2,3/l
γ paramètre de position, - < γ < + , qui s’exprime dans l’unité de temps :
Relations fondamentales :
-1 �t -g �
�t - g � -� �
Densité de probabilité : f (t ) = . � .e �h �
avec t �g
h �h � �
�t -g �
-� �
Fonction de répartition : �h �
F (t ) = 1 - e
�t -g �
-� �
Loi de fiabilité : �h �
R ( t ) = 1 - F (t ) = e
Taux de défaillance :
-1 �t -g � -1
f (t ) f (t ) �t - g � -� �h
� 1 �t - g �
l (t ) = = = .� � .e
�
. � l(t ) = . �
R (t ) 1 - F ( t ) h � h � h �h �
�t - g �
-� � �
�h �
e
MTBF et écart type :
-1 �t -g �
+� x �t - g � -� x �
E (t ) = MTBF = �t .f (t ).dt = lim � t .f (t ).dt = lim � t. . � .e �h �
.dt
0 x �� 0 x �� 0 h �h � �
1
E (t ) = MTBF = g + h.G(1 + ) = Ah + g
s = Bh
Γ est une fonction mathématique complexe. A et B sont des paramètres issus de tables et sont calculés à partir de la loi Γ.
AXE a
AXE A
AXE b
AXE B
AXE A
Axe A : axe des temps sur lequel on porte les valeurs ti des TBF
Axe B : valeurs des probabilités de défaillance Fi calculées par la méthode des rangs moyens ou des rangs
médians. On estime R(t) par R(t) = 1 – F(t)
Axe a : axe des temps en logarithmes népériens : ln(t)
Axe b : axe qui permet l’évaluation de β
64 – Détermination graphique des paramètres de la loi :
1. Préparation des données : détermination des couples (ti, Fi) par les rangs moyens ou les rangs médians
2. Tracé du nuage de points
3. Tracé de la droite de Weibüll
4. Détermination de β, η, γ
5. Détermination des équations de la loi de Weibüll
6. Calcul de la MTBF
7. Exploitation des données issues de la loi
η=770 heures
β=1,4
D2 D1
Critère de choix :
C 2(q )
Le préventif systématique sera choisi s’il existe une période θ telle que C2(θ)<C1 ou encore 1.
C1
Principe de l’optimisation de θ :
C 2(q )
On étudie les variations de quand θ varie.
C1
C 2(q )
Si > 1, alors il n’y a pas de solutions
C1
Si le rapport à minimum inférieur à 1, la valeur t = θ correspondant au minimum est optimisée
C 2(q ) p + P (1 - R(q )) MTBF
On forme le rapport : = .
C1 m(q ) p+P
q�
�
-� �
R(θ) est modélisable par une loi de Weibüll à 2 paramètres (γ=0). h�
R(q ) = e �
mathématique complexe.
� 1�
Si on pose x =
q
et r =
P
, alors
C 2(q ) p + P (1 - R(q )) MTBF
= . devient : C 2( x )
=
1+ r 1- e-x (
) .G�
1+ �
� �
h p C1 m(q ) p+P C1 x
-t 1+ r
�e .dt 0
C 2( x )
On constate que le rapport est dépendant de 2
C1
paramètres : β qui caractérise la forme de la distribution et r,
paramètre économique, qui caractérise le rapport des coûts
indirects / directs (criticité des défaillances).
C 2( x )
Exploitation du rapport :
C1
En plus des 2 paramètres cités précédemment, le rapport fait
aussi intervenir le temps. On trace alors sur un graphique une
C 2( x )
série de courbes = f ( x ) pour des valeurs successives
C1
de θ et de r. On obtient alors des abaques (appelées abaques
de KELLY) tels que celle ci-contre :
Défaillance
q q q q q q q
t1 t2 t3 t4 t5 t6 t7
duréeq
Gestion collective en maintenance préventive systématique : en cas de défaillance résiduelle, le remplacement du
composant défaillant ne modifie pas l’échéancier prévu.
Défaillance
q q q q q
t1 t2 t3 t4 t5 t6
q
Cette notion de gestion des équipements nous intéresse dans le cas de l’optimisation d’une période de remplacement,
puisqu’elle nous conduit à l’obtention de 2 abaques.
Exposé de la méthode :
Cette détermination nécessite un nombre important de données sur une période relativement longue de la vie des
matériels. Si ce n’est pas le cas, seule une partie de la courbe sera mise en évidence.
La méthode utilisée est celle de l’actuariat qui consiste à faire des calculs de probabilités à partir de renseignements
statistiques.
Il s’agit donc de déterminer expérimentalement le taux de défaillance l (t ) qui correspond à la probabilité d’avoir une
défaillance dans les intervalles de temps constituant la vie du matériel étudié. Une estimation de l (t ) par tranche de
temps est déterminée par le calcul suivant :
ni
lˆ(t i ) =
Ni .Dt i
ni le nombre de défaillant durant Dt i ,
Ni le nombre de survivants au début de la tranche t i
Dt i = t i +1 - t i l’intervalle de temps observé
La détermination du nombre de classes doit être telle que la courbe ne soit pas trop déformée. Ce nombre dépend du
nombre total de défaillants. On peut déterminer le nombre de classes « r » tel que :
r = �n i
ou r = 1 + 3,3.log �ni
Le nombre de classes ainsi déterminé, il reste à construire la courbe en baignoire à partir des données.
La synthèse de la méthode est donnée ci-après :
Phase 1 : choix des classes :
Ex : on a 112 défaillances au bout de 1000 heures de fonctionnement. On choisit k = 10 classes de 100 heures.
Phase 2 : tableau :
Classe Nombre de machines en Cumul des temps de Nombre de Taux moyen de
fonctionnement fonctionnement défaillances défaillance
Phase 3 : exploitation :
Ce tableau permet de tracer l’histogramme des
défaillances (répartition dans le temps) et de tracer la
courbe en baignoire l(t) :
Application :
Soit un bien non réparable sur lequel ont été réalisés des essais sur 55 matériels, depuis l’instant t0, pendant une
durée totale de 3490 heures.
N0 Ns(t1) Ns(t1+ Dt)
t0 t1 t1+ Dt t
l(t+Dt)
Nd
Détermination du t t+Dt NdDt Ns(t)
nombre de
classes : 0- 500 3 55 1,09E-4 l (t + Dt ) = Dt
ni ni
ni N .Dt N .Dt fˆ(t i )
On peut calculer alors lˆ(t i ) par : lˆ(t i ) = = 0 i = 0 i =
Ni .Dt i Ni .Dt i Ni Rˆ (t i )
N0 .Dt i N0
fˆ(t i ) fˆ(t i )
lˆ(t i ) = et lˆ(t i ).Dt i = .Dti (relations servant au calcul des lois de fiabilité)
Rˆ (t i ) Rˆ (t i )
� �
ni 1
On peut aussi calculer la MTBF par : MTBF = �ti .f (ti ).Dti =�ti . = ( n1t1 + n2t2 + ... + ni t i + ... + n�t �) car
0 0 N0 N0
en général t0=0
E[ N (t + dt ) - N (t )] d
z (t ) = lim = E[ N (t )]
dt �0 dt dt
Le ROCOF est la limite (si elle existe), du quotient de l’espérance mathématique du nombre de
défaillances d’une entité réparée, pendant un intervalle de temps [t, t + dt] par la durée de l’intervalle
de temps lorsque cette durée tend vers 0.
Détérioration du matériel
Nombre cumulé de
défaillances
Durée de vie indépendante
Amélioration du matériel
Temps cumulé