Programmes EMMC - Documents D'accompagnement CYCLE 3
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artistiques
L’éducation musicale aux cycles 2 et 3
BOEN spécial n°11, 26 novembre
2015
Sommaire
§ Cycle 2 : § Cycle 3 :
§ Cycle 2 : § Cycle 3 :
• Expérimenter sa voix parlée et chantée, • Identifier, choisir et mobiliser les techniques
explorer ses paramètres, la mobiliser au bé vocales et corporelles au service du sens et de
néfice d’une reproduction expressive l’expression
• Connaitre et mettre en œuvre les • MeYre en lien des caractéristiques musicales
conditions d’une écoute aYenZve et pré d’œuvres différentes, les nommer et les pré
cise senter en lien avec d’autres savoirs construits
………………………………………………………………… par les enseignements (histoire, géographie,
……….. français, sciences etc.)
• Imaginer des organisaZons simples ; créer • Explorer les sons de la voix et de son
des sons et maitriser leur succession environnement, imaginer des uZlisaZons
………………………………………………………………… musicales, créer des organisations dans le
………… temps d’un ensemble de sons sélecZonnés
• Exprimer sa sensibilité et exercer son • Développer sa sensibilité, son esprit critique
esprit critique tout en respectant les gouts et s’enrichir de la diversité des goûts
et points de vue de chacun personnels et des esthétiques
La pratique RÉGULIÈRE
de l’éducation musicale
Cette approche met très clairement l’accent sur une conception dynamique de la compétence
et invite à un recentrage sur les processus d’apprentissage au service de l’appropriation des
contenus d’enseignement, sur la nécessaire synergie entre l’acquisition de connaissances, le
développement de capacités ou d’habiletés au centre desquelles se trouve la pratique de la
musique dans toutes ses formes.
Pour être opérationnelles, les stratégies pédagogiques adoptées dans la classe doivent donc
s’ancrer dans la mise en activité des élèves, la pratique vocale, les activités d’écoute. C’est
en ce sens qu’elles contribuent à l’acquisition d’attitudes, d’habiletés, de connaissances
permettant la maitrise progressive des contenus de formation.
Cycle 2 2 Cycle 3 3
D’un cycle à l’autre, les mêmes compétences sont travaillées, non dans la répétition de
l’identique, mais dans une dynamique de complexité croissante prenant appui, à chaque étape,
sur des connaissances, habiletés, attitudes acquises antérieurement.
L’enseignant doit s’assurer que les capacités de base sont maitrisées, mais très vite, il doit
proposer des mises en situation visant des niveaux de complexification croissants permettant
aux élèves la mobilisation des acquisitions antérieures tout autant que celle de leurs
ressources personnelles.
D’une situation univoque (simple résolution d’une question posée, apprentissage d’un chant)
à la combinaison de diverses procédures comme celles qui entrent en jeu dans la création,
en passant par les choix à opérer dans une interprétation vocale, les élèves sont confrontés
à une diversité de situations qui permettent des apprentissages progressifs tout en visant
l’acquisition des compétences du socle.
L’organisation en séquences d’une heure chaque semaine et tout au long de l’année scolaire
constituera alors un cadre d’enseignement propice à ce réinvestissement, parce qu’organisé
et unifié autour des compétences majeures de perception et de production, rassemblées et
ré-articulées.
Ayant gagné en autonomie, l’élève fera alors l’expérience d’un désétayage progressif en
mobilisant les connaissances et compétences dont il dispose et qu’il lui faudra convoquer,
personnellement et avec les autres, dans les activités de pratique, d’écoute et de création.
Retrouvez Éduscol sur Alors, le cycle 4 s’ouvrira devant lui avec sa logique didactique de construction en séquences
problématisées.
Outre sa valeur spécifique au regard des enjeux d’expression sensible, la part de pratique
mise en œuvre dans les démarches d’éducation musicale revêt une importance particulière.
En effet, elle permet aux élèves d’approcher de façon concrète la réalité du fait sonore, par
essence impalpable.
Document disponible Parce qu’ils sollicitent l’implication active et la créativité de chacun, les temps de pratique
en PDF musicale constituent des occasions privilégiées d’appel à la sensibilité, à l’imaginaire, à la
«Une éducation
pensée divergente. Accordant toute sa place à la diversité des expressions, ils favorisent
de la sensibilité
par la sensibilité» l’émergence et la prise en compte de propositions singulières qui s’inscrivent dans une
démarche collective dès lors enrichie.
Ainsi, par exemple, tout apprentissage vocal – d’une comptine, d’un chant – nécessite de la
part de l’élève l’exercice d’une écoute attentive, tant du modèle donné par l’enseignant que de
la restitution individuelle ou de la restitution collective. De même, les jeux d’exploration sonore
supposent d’apprendre à s’écouter et à écouter parallèlement les autres. À l’inverse, mobiliser
la voix ou le geste pour s’approprier un fragment mélodique ou rythmique caractéristique d’un
extrait musical permet assurément de nourrir la pratique d’écoute.
Document disponible Par la pratique, l’enfant s’implique dans l’exploration du monde sonore, affine son écoute,
en PDF nourrit sa sensibilité, se confronte à celle des autres, développe ses capacités expressives,
«La dynamique des
construit des repères, s’engage dans la production collective, crée en réorganisant les idées
compétences en
éducation musicale aux musicales préalablement expérimentées, exerce sa curiosité et sa réflexion. Ainsi, au regard
cycles 2 et 3» des multiples interactions en jeu, accompagner l’élève dans l’approche pratique des réalités
sonores impose de croiser en permanence les quatre compétences qui structurent les
programmes des cycles 2 et 3. Les démarches pédagogiques mises en œuvre devront en tenir
compte : « Les différentes compétences sont mobilisées et travaillées de concert 1».
Par exemple, lors d’un jeu avec des objets sonores, inviter les élèves à sélectionner les sons
qui leur paraissent les plus intéressants les amènera à s’interroger sur leurs particularités
sonores (dynamique, résonance, grain, etc.), sur l’incidence du matériau et du geste musical.
Les uns tirent parti des trouvailles des autres, certains cherchent de nouveaux effets sonores.
Des éléments de lexique et des savoir-faire sont progressivement intégrés et disponibles pour
une mobilisation ultérieure.
Partant de la pratique et y revenant constamment pour l’enrichir des savoirs et des habiletés
acquis, l’élève apprend à évoluer entre subjectivité et objectivité, à exercer sa réflexion sur le
fait sonore, à développer in fine une pratique musicale à la fois sensible et réfléchie.
Ce constant aller et retour entre l’expérience vécue et la réflexion sur celle-ci s’inscrit dans
une progressivité qui prend en compte la maturité des élèves :
Pour favoriser ces interactions formatrices, les répertoires chantés et les répertoires écoutés
sont à considérer le plus souvent possible dans une perspective commune. L’élève pourra ainsi
mettre en relation les éléments saillants repérés dans un extrait musical écouté avec ceux
d’un chant interprété – qu’ils relèvent des techniques, des langages, des contextes – dans une
approche qui s’appuie sur la comparaison pour construire des repères et des significations.
L’articulation entre pratique et culture ne peut que s’enrichir des multiples opportunités
offertes par les croisements entre enseignements (chanter en langue étrangère, écouter une
musique en lien avec l’enseignement de l’histoire ou de la géographie, ou à l’occasion de la
lecture d’une poésie, d’un conte, etc.), par l’enseignement partagé de l’histoire des arts, ou
encore par les projets organisés dans le cadre du parcours d’éducation artistique et culturelle.
L’élève enrichit ainsi peu à peu son réseau d’expériences personnelles et de références
culturelles.
La voix, par exemple, émane du corps, elle y prend naissance. Loin de mobiliser uniquement
l’appareil phonatoire, le geste vocal engage l’ensemble du corps, lequel devient un instrument
dont l’enfant affine peu à peu la maîtrise.
D’une façon générale, « il est important qu’il [l’enfant] ait pu expérimenter avec sa voix et son
propre geste toutes sortes de dynamiques sonores liées à ses émotions. Petit à petit, il jouera des
sons de qualité toujours plus musicale. 1»
Essentiel, ce lien entre corps et musique est systématiquement convoqué dans l’ensemble des
pratiques musicales :
• pratiques vocales : chant, jeux vocaux (voix parlée, voix chantée) ;
• pratiques rythmiques, notamment en percussions corporelles ;
• pratique d’écoute : sollicitation du geste, du graphisme ;
• pratiques instrumentales : jeu sur de petites percussions ou des corps sonores ;
• mises en mouvement plus globales : déplacements, danses collectives, expression
corporelle.
Ainsi, dans l’exemple de la pratique vocale, une émission alliant justesse et expressivité
nécessite une phase préparatoire préalable concernant la posture (équilibre entre détente et
tonicité), le souffle, l’échauffement vocal, etc. Préparer cet état de disponibilité de la voix et du
corps, l’entretenir tout au long de l’activité sont des facteurs indispensables à l’aboutissement
d’une pratique maîtrisée et sensible.
Plus largement, quelles que soient les activités mises en œuvre, de nombreux paramètres
influent sur la disponibilité corporelle des élèves et, par conséquent, sur la qualité de la
concentration et de l’expression musicale, sur l’aisance avec laquelle chacun insère sa
participation au sein du groupe, sur le plaisir de faire ou d’écouter la musique. L’enseignant
doit ainsi veiller à établir des conditions confortables, favorables à l’engagement dans le geste
musical : lieu et installation des élèves, durée de l’activité, qualité du matériel, choix d’un
répertoire approprié, respect des capacités vocales et motrices.
À chaque fois, il importe d’amener l’enfant à développer une attention aux sensations liées
aux gestes effectués. Chacune d’entre elles correspondant à une réalité sonore particulière,
l’élève est ainsi en mesure de cultiver une mémoire corporelle qui précise et complète sa
représentation mentale du son.
C’est à cette mémoire combinée du geste et du son, mémoire sensorimotrice qui associe
impressions kinesthésiques et impressions auditives, que l’élève fait appel pour reproduire
puis dépasser les expériences déjà vécues : il la mobilise pour anticiper le résultat de la
production sonore et servir l’intention musicale, il l’enrichit de nouvelles découvertes et
d’ajustements successifs.
À cet égard, la fréquence et la régularité des pratiques sont indispensables, à la fois pour
conforter la mémorisation et pour développer les habiletés gestuelles : « La voix, l’écoute et la
mémoire se développent par des sollicitations régulières dans des situations et sur des objets variés 4».
Bien souvent, la pratique vocale et, plus largement, toute mobilisation corporelle procurent un
sentiment de satisfaction et de réussite. Le plaisir du geste répété et progressivement mieux
maîtrisé contribue à l’épanouissement de l’enfant, engendrant bien-être émotionnel, aisance
corporelle, confiance en soi. Ainsi se créent les conditions d’une motivation renouvelée qui
favorise la construction des apprentissages, l’enrichissement de la motricité et l’engagement
dans l’expérience artistique.
Chanter, explorer des rythmes, jouer avec des objets sonores, se mouvoir en musique,
imaginer une représentation graphique, sont autant d’occasions de s’approprier – en les vivant
par le geste – les éléments constitutifs du discours musical. Appréhender par la mobilisation
corporelle les notions relatives, par exemple, à la dynamique, à la durée, au tempo, à
l’organisation musicale, permet d’en assurer une intégration intériorisée et durable.
Références bibliographiques
Renard C., Le geste musical, Paris, Van de Velde, 1982.
5. Ibid. , cycle 3.
Retrouvez Éduscol sur
6. Ibid. , cycle 3.
7. Ibid. , cycle 2.
IMPULSER
Les attendus du projet doivent être clairement appréhendés par les élèves. Dès sa phase de
conception le projet devra se construire sur un compromis raisonnable entre ce que l’on veut
faire et ce qu’il est possible de faire. L’échéance de la restitution, si elle est un élément moteur
indéniable, ne doit pas dicter l’ensemble du processus, le chemin à parcourir offrant à lui seul
les opportunités pédagogiques les plus riches.
L’élève : « Avec ma classe, je vais pouvoir inventer de la musique ».
EXPLORER
On ne crée pas à partir de rien signifie qu’il va falloir fournir à l’élève un minimum d’outils
nécessaires à ses premières tentatives créatrices. Des consignes suffisamment explicites
et suffisamment ouvertes pour libérer l’imaginaire vont accompagner les premiers gestes
sonores. À ce stade, toutes les propositions sont considérées et font l’objet de la bienveillance
de l’enseignant.
L’élève : « Je vais chercher comment faire de la musique avec cet instrument. Mon professeur va
m’aider si je ne trouve pas ».
Retrouvez Éduscol sur
ENRICHIR
Les productions des élèves font l’objet d’une première structuration, pour améliorer le
contrôle du son, la maîtrise du geste. Des variables sont introduites (paramètres du son),
comme autant de perspectives d’enrichissement. Cette phase de la démarche est propice à la
découverte d’éléments musicaux extérieurs (écoute d’œuvre) qui à leur manière, élargiront le
champ des possibles.
L’élève : « Je sais maintenant que je peux jouer plus ou moins fort, plus ou moins vite, je l’ai
entendu dans un vrai morceau de musique ».
ARGUMENTER
Il s’agit maintenant de se recentrer sur le projet et d’opérer la délicate synergie des initiatives
individuelles pour une mise en œuvre d’une production qui engage le collectif. Le temps des
choix, s’il est effectivement arbitré par l’enseignant, relève de l’argumentaire des élèves
eux-mêmes. Les propositions non retenues sont mises en mémoire, ré-exploitables plus tard.
L’élève : « On devra jouer tous ensemble, ce n’est pas possible d’utiliser toutes les idées, dans
l’orchestre on ne fait pas tout ce que l’on veut ».
CONSTRUIRE
RESTITUER
1. L’orchestre doit être ici pris dans une acception large, à savoir toute réunion d’acteurs de la musique réalisée
Retrouvez Éduscol sur collectivement.
Différencier la temporalité
en éducation musicale aux cycles 2 et 3
Des séances quotidiennes
à la programmation annuelle
L’éducation musicale aux cycles 2 et 3, par ses contenus et ses démarches, offre des
opportunités importantes de différenciation des temps d’enseignement et d’apprentissage.
Les tableaux ci-dessous en proposent cinq exemples.
Exemples de situations
Avantages et limites de certaines situations possibles, qui ne sont que des exemples (et non
des modèles), leur lien avec le socle commun et leur pertinence pédagogique.
Exemple 1
Temps (durée et répartition) : une séance hebdomadaire de 30 minutes à 1h (en fonction de l’âge des élèves).
Structuration : organisation régulière, constante dans sa durée.
Favorise l’articulation perception/production, donne de la cohérence aux différentes activités musicales, mobilise
des connaissances rythmiques, mélodiques et instrumentales.
Exemples : séances d’éducation musicale organisées autour d’un chant, comprenant du rythme, du chant, de l’écoute.
Exemple 2
Temps (durée et répartition) : 5 séances hebdomadaires : 4 courtes et une beaucoup plus longue (cette répartition
n’est possible qu’en cas d’annualisation de l’horaire de l’éducation musicale).
Structuration : organisation progressive dans sa dimension temporelle.
Favorise la concentration, la mémorisation, le réinvestissement.
Exemple : séance d’écoute, dévoilement progressif d’une œuvre musicale.
Avantages Limites Socle commun Pertinence pédagogique
• Permet de mettre en • Gestion du temps • Susciter l’intérêt des • Éveil à la curiosité.
place des habitudes rigoureuse, séance qui élèves. • Développement du goût
d’écoute. doit être bien découpée • Parler, argumenter à et d’une habitude de
• Laisser la curiosité et préparée de manière l’oral de façon claire et l’écoute.
s’éveiller. précise. organisée. • Construction
• Émettre des hypothèses • Ne convient pas à tous • Exprimer à l’oral et à progressive des savoirs
et différer leur les domaines musicaux. l’écrit ce que l’on et des connaissances.
vérification. • Doit être ponctuel dans ressent face à une • Réinvestissement des
• Prendre le temps la période faute de quoi œuvre artistique. connaissances à court
d’intégrer les connais- tous les domaines ne • S’approprier des œuvres terme.
sances. sont pas travaillés. artistiques appartenant
• Donner envie de savoir, • Coût cognitif au patrimoine national
besoin de connaitre. important dû à un effort et mondial comme à la
de concentration. création contemporaine.
Exemple 3
Temps (durée et répartition) : 5 séances hebdomadaires de même durée.
Structuration : organisation fractionnée, courte, répétitive et régulière.
Favorise la mémorisation, la réactivité, l’attention.
Exemples : apprentissage d’un chant (un couplet par jour chaque matin en arrivant à l’école), jeux rythmiques et percus-
sions corporelles.
Avantages Limites Socle commun Pertinence pédagogique
• Plaisir de se retrouver • Plutôt pour un début • Apprendre le contrôle et • Mémorisation.
en musique. d’année. la maîtrise de soi. • Attitudes.
• Mise en place d’habitude • Adapté à des élèves • Comprendre le sens des • Construction du groupe.
de travail sans lassitude. n’ayant pas l’habitude consignes.
de produire de manière • Appartenance au groupe.
• Efficacité et rapidité de • Maîtriser des méthodes,
mise en œuvre. collective. s’impliquer dans un • Rapidité de réponse,
• Ne convient pas à long travail commun. réactivité vocale ou
• Caractère ritualisé corporelle.
sécurisant pour l’élève. terme.
• Apprentissage par le jeu.
• Rapidité
d’apprentissage.
Exemple 4
Temps (durée et répartition) : 2 séances hebdomadaires de même durée (une heure/semaine).
Structuration : organisation conditionnée par un projet, régulière, constante, divisée ou distribuée.
Favorise la mobilisation de ressources variées, la gestion de l’effort, l’échange et le questionnement.
Exemple : préparation puis exploitation d’une sortie au concert ou séance de chant choral et écoute d’œuvre en lien avec le
répertoire chanté.
Avantages Limites Socle commun Pertinence pédagogique
• Durée adaptée à • Ne convient pas aux • Mettre en œuvre des • Alternance dans la même
l’objectif recherché, activités qui nécessitent capacités essentielles semaine d’un temps
suffisamment long pour de l’installation, des que sont l’attention, la de focalisation sur une
approfondir mais pas déplacements ou une mémorisation, la œuvre ou une activité et
trop pour permettre forte concentration. mobilisation de d’un temps de pratique
de réitérer dans la ressources, la mêlant rythme, mélodie,
semaine. concentration, l’aptitude chant ou écoute.
• Laisser le temps aux à l’échange et au • Mise en projet et
élèves de s’exprimer questionnement. finalisation qui donne
individuellement, avec du sens à la démarche
possibilité d’une engagée.
remédiation rapide dans • Communiquer de
la semaine. manière individuelle et
• Alternance qui permet collective.
d’organiser un temps • Tirer parti des
de chorale et un temps partenariats
d’éducation musicale, de (présentation d’un
mener deux projets en concert, de musiciens,
parallèle. échanges ou rencontres).
Exemple 5
Temps (durée et répartition) : 2 heures hebdomadaires pendant 2 ou 3 semaines (ce type de répartition peut être
envisagé dans le cadre d’un projet qui requiert la mise en place d’une temporalité spécifique).
Structuration : organisation à géométrie variable, caractère intensif, ajustée ou ajustable en fonction de l’avancée
des productions.
Favorise la mobilisation de ressources variées, la gestion de l’effort, l’échange et le questionnement.
Exemples : répétitions et restitution de fin d’année, travail de création comprenant invention, improvisation et pratique,
rencontre avec un artiste.
Avantages Limites Socle commun Pertinence pédagogique
• Permet d’approfondir • Nécessite de prendre • Mobiliser les • Élève actif et acteur.
les recherches, essais, du temps sur les autres connaissances, choisir • Mesurer les exigences
improvisations, d’aboutir disciplines, donc de les démarches et les d’une réalisation
à une construction rééquilibrer les volumes procédures adaptées collective.
musicale de qualité dans horaires par la suite. pour réaliser un projet,
la continuité, garder un en particulier dans une • Temps fort, marquant
• Si le projet n’est pas dans la vie de l’élève.
élan, une synergie. suffisamment riche, la situation nouvelle.
• Permet de profiter d’une lassitude s’installe et • Développer les capacités • Événement «extra-
présence d’artiste, les élèves progressent de compréhension et de ordinaire», qui prend
d’une résidence ou d’un moins. création, les capacités toute sa place dans
échange, de passer par d’imagination et le PEAC.
toutes les étapes de la d’action.
création dans un délai • Effectuer une prestation.
court.
ACCORD : ensemble d’au moins trois sons différents, joués ou chantés simultanément et
formant une entité harmonique.
AMBITUS : étendue d’une mélodie, située entre sa note la plus grave et sa note la plus aiguë.
ANACROUSE : note ou ensemble de notes précédant le premier temps fort d’une phrase
musicale (en levée avant un appui).
CANON : pièce polyphonique dans laquelle les voix ou les instruments font entendre une
mélodie identique, mais avec des départs décalés.
ÉCOUTE ET CHANT INTÉRIEURS : façon de suivre une musique ou un chant « dans sa tête »,
sans vocaliser, comme en « lecture silencieuse ».
INTONATION : émission d’un son par la voix, à une hauteur visée et bien déterminée.
MONODIE : pièce musicale qui fait entendre une seule et même partie mélodique, chantée ou
jouée par un ou plusieurs interprètes (contraire : polyphonie).
PERCUSSIONS CORPORELLES : pratique qui joue à la fois sur le rythme et les sonorités en
utilisant le corps comme instrument.
POLYPHONIE : pièce musicale qui fait entendre simultanément plusieurs mélodies différentes
superposées (contraire : monodie).
POLYRYTHMIE : pièce musicale qui fait entendre simultanément plusieurs phrases d’identités
rythmiques différentes.
Au sein même de la classe, chacun de ces enseignements, dans le cadre d’un programme
et d’une mise en œuvre régulière, construit l’éducation à l’art et par l’art et nourrit les
grands objectifs de formation énoncés dans le référentiel du PEAC (annexe 1). Dans ces deux
enseignements artistiques, les élèves sont constamment placés en situation de :
FAIRE Les élèves expérimentent, inventent, résolvent des problèmes liés à un processus de création,
Pratiques ils réalisent un projet. Ils pratiquent les langages des arts plastiques et de la musique, pro-
duisent et suscitent des réactions de spectateurs, en premier lieu les élèves de la classe.
Pratiquer
ÉPROUVER Les élèves rencontrent des œuvres, majoritairement sous forme de reproduction dans le cadre
Rencontres de la classe, dans la diversité des arts plastiques (peinture, sculpture, photographie, vidéo
etc.) et de la musique. Il s’agit de les amener à se rendre disponible aux perceptions sensibles,
Fréquenter à l’expérience des sens, avant même de mettre en mots ce qui n’est pas toujours dicible.
RÉFLÉCHIR Par le biais du langage, bien souvent oral, les élèves précisent progressivement ce qui est en
Connaissances jeu dans ces langages artistiques. Il s’agit de rendre les élèves curieux, chercheurs d’arts :
capables de nourrir leurs expériences de connaissances. Il s’agit de les mettre en situation de
S’approprier concevoir une intention, émettre des hypothèses, mobiliser un lexique spécifique, permettant
d’expliciter les choix plastiques engagés.
1. Bulletin officiel n°28 du 9 juillet 2015, Référentiel pour le parcours d’éducation artistique et culturelle
FAIRE En fonction du dispositif (artiste en résidence, CLEA, musicien intervenant, etc.), le partenaire
Pratiques apporte une expertise dans le domaine qui vient compléter le travail qui se mène en classe.
Il ne se substitue pas à l’enseignant dans l’objectif de formation de l’élève à la démarche
Pratiquer artistique. L’enseignant veillera à la complémentarité de ces temps de pratique et de réflexion
afin de prolonger la recherche de l’élève. En amont ou en aval des temps de travail avec le
partenaire, il instaure des temps d’expérimentation qui permettent de soutenir la réflexion
installée.
ÉPROUVER Le travail avec les structures permet une rencontre sensible avec les œuvres, complémentaire
Rencontres du travail mené en classe autour des reproductions. Il s’agit alors d’accompagner l’élève :
prendre le temps d’observer, de regarder, d’écouter sans le filtre que constituent les repro-
Fréquenter ductions ou les enregistrements. Il y a lieu d’éviter d’accaparer l’élève avec une liste d’infor-
mations à consigner, pour l’engager à profiter pleinement de cette rencontre. Le travail avec
les partenaires permet également de diversifier les œuvres rencontrées. La rencontre avec
des artistes, la découverte de leurs œuvres ou de leurs interprétations dans une véritable
proximité est un moment magique ! L’enseignant sera attentif à articuler ces références avec
celles, connues des élèves, découvertes dans le cadre des enseignements. Tout comme dans
les projets interdisciplinaires, des traces relatives aux rencontres seront conservées dans la
classe au moyen d’affichages mais aussi cahier, boîte à image, présentations dans la mini-
galerie, etc.
RÉFLÉCHIR Le travail avec les partenaires est l’occasion pour l’enseignant de rendre l’élève curieux de
Connaissances la diversité du vocabulaire spécifique, mais également pour l’élève de rencontrer d’autres
adultes exprimant leur sensibilité et leur rapport aux œuvres, à la création.
S’approprier
La présentation des productions et celle, orale ou écrite, du projet à d’autres publics que celui
de la classe motive souvent les élèves pour préciser leur démarche et leur engagement dans
le projet.
La trace de ce moment fort, à construire avec les élèves, est également l’occasion de revenir
sur la réflexion engagée. Elle peut prendre différentes formes : la production ou sa restitution,
quelques croquis témoignant des œuvres rencontrées, le billet d’entrée dans la structure ainsi
que le document diffusant la programmation, un texte informatif ou poétique témoignant de
l’expérience, etc.
Ainsi, les enseignements artistiques au sein de l’école jouent un rôle essentiel dans le parcours
d’éducation artistique et culturelle et s’articulent avec les autres enseignements autour de
domaines artistiques pour engager tous les élèves dans une première éducation à l’art et par
l’art. Le parcours est alors, plus qu’une somme d’actions, un cheminement inscrit dans une
véritable réflexion complémentaire entre enseignements et projets partenariaux qui se base
sur un référentiel commun 4. L’enjeu est de tenir ensemble, entre enseignants et partenaires,
l’articulation constante des trois piliers : faire, éprouver, réfléchir.
4. Bulletin officiel n°28 du 9 juillet 2015, Référentiel pour le parcours d’éducation artistique et culturelle.
Annexe
Extrait du Bulletin officiel n°28 du 9 juillet 2015 : Référentiel pour le parcours d’éducation
artistique et culturelle
Ce référentiel vise à être une référence pour l’ensemble de ceux qui contribuent aux parcours
d’éducation artistique et culturelle des élèves : personnels de l’éducation nationale et de la
culture, artistes et artisans des métiers d’art, structures et professionnels des arts, de la culture
et du patrimoine, collectivités territoriales, intervenants en milieu scolaire, associations.
Piliers de l’éducation Grands objectifs de formation visés tout au long du parcours d’éducation artistique et
artistique et culturelle culturelle
Cultiver sa sensibilité, sa curiosité et son plaisir à rencontrer des œuvres
Fréquenter Échanger avec un artiste, un créateur ou un professionnel de l’art et de la culture
(Rencontres) Appréhender des œuvres et des productions artistiques
Identifier la diversité des lieux et des acteurs culturels de son territoire
Utiliser des techniques d’expression artistique adaptées à une production
Mettre en œuvre un processus de création
Pratiquer
Concevoir et réaliser la présentation d’une production
(Pratiques)
S’intégrer dans un processus collectif
Réfléchir sur sa pratique
Exprimer une émotion esthétique et un jugement critique
S’approprier
Utiliser un vocabulaire approprié à chaque domaine artistique ou culturel
(Connaissances)
Mettre en relation différents champs de connaissances
Mobiliser ses savoirs et ses expériences au service de la compréhension de l’œuvre
Le chant
Le chant
Apprendre un chant
Un chant est avant tout un objet artistique, à appréhender comme tel lors de l’apprentissage. Il
interroge la relation entre le texte et la musique. Que le premier déroule une histoire, brosse un
portrait, décrive une ambiance, que la seconde en souligne les effets ou apporte des complé-
ments subtils, ces deux éléments constitutifs sont à envisager dans leur constante interaction,
laquelle détermine les choix d’interprétation musicale.
Pour l’enfant, apprendre un nouveau chant, c’est vivre le plaisir de la découverte, le plaisir de
chanter et de se projeter dans la perspective d’une réalisation aboutie. L’ensemble motive son
engagement dans l’apprentissage.
On peut, par exemple, jouer sur l’intonation et l’expressivité en théâtralisant : dire le texte à la
manière d’une petite souris, du bout des lèvres, timidement, joyeusement, en colère, comme
on dirait un secret, en chuchotant, en déclamant, etc.
Commencer par le refrain permet souvent de maîtriser le passage le plus aisé du chant et
d’éprouver rapidement le plaisir de chanter à pleine voix.
Toute activité vocale s’appuyant sur une interaction constante entre perception et production,
il est souhaitable d’attirer l’attention des enfants sur l’écoute et de les amener à se poser les
questions suivantes : ai-je écouté attentivement le modèle ? Est-ce que j’entends ce que je
chante ? Est-ce que je chante assez fort (ou trop fort) ? Est-ce que je suis capable d’écouter les
autres pendant que je chante ? Est-ce que j’entends le son du groupe ?
Peu à peu, les enfants ajustent leur production vocale, s’approprient le chant et prennent
plaisir à l’interpréter avec énergie et expressivité. La dynamique du modèle donné par
l’enseignant est à cet égard déterminante.
Il est possible d’enregistrer les prestations, afin de réécouter, d’améliorer, de repérer les
progrès, d’accompagner une correspondance entre classes, par exemple.
Retrouvez Éduscol sur Enfin, on peut afficher – à l’instar de la liste des poésies, des écoutes musicales, etc. – la liste
des chants appris.
Le chant
Le chant
Principes de mise en œuvre
« L’éducation musicale développe deux grands champs de compétences structurant l’ensemble
du parcours de formation de l’élève jusqu’à la fin du cycle 4 : la perception et la production. […]
La voix tient un rôle central dans les pratiques musicales de la classe. Vecteur le plus immé-
diat pour faire de la musique, elle est particulièrement appropriée aux travaux de production et
d’interprétation dans un cadre collectif en milieu scolaire. » 1
« Par le travail de production qui repose pour la plus large part sur l’expression vocale, [les
élèves] développent des techniques permettant de diversifier leur vocabulaire expressif pour
le mettre au service d’un projet d’interprétation ; ils mesurent les exigences d’une réalisation
collective qui dépend étroitement de l’engagement de chacun ; ils enrichissent leur répertoire
chanté d’expériences expressives ; ils apprennent à relier ce qu’ils chantent aux musiques qu’ils
écoutent, à choisir entre reproduire et imaginer, voire créer. » 2
Enjeux
Le chant est un acte spontané, convoqué lors de moments festifs ou informels – que ce soit en
classe ou ailleurs –, qu’il faut laisser s’exprimer en tant que fonction naturelle. Il révèle un élan,
une émotion ; il permet à chacun d’exprimer une sensibilité. C’est à partir de cette fonction
première, qu’il ne faut pas sous-estimer, que va pouvoir se construire une maîtrise de plus en
plus fine du geste vocal. Les séances structurées d’apprentissage de chansons s’accompagnent
alors d’une préparation corporelle et vocale permettant à l’enfant d’explorer et d’apprivoiser sa
voix, en tant que premier instrument de musique. Ce travail est à mener avec attention, dans un
esprit qui est toujours celui de la recherche et de la curiosité.
À l’école maternelle, l’enfant entre en relation avec le monde musical et sonore à travers
son expérience de la voix. Il en joue pour s’exprimer, parler, dire des comptines, chanter des
mélodies simples.
À l’école élémentaire, par une pratique régulière et engageante, l’élève apprend peu à peu à
maîtriser sa voix, à l’expérimenter dans des situations diverses et à l’utiliser au service d’un
mode d’expression toujours plus affiné.
La pratique vocale permet l’expression de la sensibilité, l’acquisition d’un répertoire riche et varié
ainsi que le développement de la confiance en soi. C’est aussi tenir sa place au sein d’un groupe,
en respecter les règles au profit d’un objectif commun et d’un rendu final à caractère artistique.
Préparer une séance de chant, c’est choisir un répertoire adapté, fixer des objectifs précis et
envisager les contenus didactiques nécessaires.
La mise en œuvre réussie d’une séance de chant est corrélée à quelques principes
incontournables énumérés ci-après, dont dépendent largement la disponibilité et l’implication
des élèves.
En se référant aux attendus de fin de cycle, la progressivité et les objectifs sont à définir en
fonction des compétences visées :
• explorer sa voix par les jeux vocaux, notamment lors des échauffements ;
• affiner l’écoute, améliorer la justesse et la précision rythmique ;
• tenir sa place dans le groupe, adapter sa voix à la production collective, tenir compte des
indications du meneur de chant ;
• s’exprimer avec la voix et le corps ; interpréter avec expressivité, notamment en prenant en
compte le sens du texte.
Le choix du répertoire
Le répertoire est constitué par les enseignants, en fonction de leurs objectifs, de l’âge des élèves
et des projets éventuels.
Pour autant, choisir un répertoire requiert de prendre en compte certains critères :
• Les spécificités du chant. Est-il adapté à l’âge des élèves du point de vue du thème, du
lexique, des éléments mélodiques et rythmiques ? Dans le cas d’un chant polyphonique, les
Lexique de l’éducation élèves sont-ils préparés à cet exercice ? La tessiture et l’ambitus sont-ils adaptés aux voix des
musicale enfants : majoritairement, les chansons du répertoire de variété sont conçues pour des voix
Ressource disponible
d’adultes, souvent trop graves. Il est alors nécessaire de les transposer. On veille constamment
en PDF
à ce que l’élève puisse prendre plaisir à chanter, à ce que sa voix soit mise en valeur.
• Le matériel pédagogique à disposition. L’enseignant possède-t-il une version chantée, ainsi
qu’une version instrumentale de bonne qualité ? Celle-ci n’est toutefois pas obligatoire. Si l’en-
seignant est à l’aise, il peut aussi donner le modèle vocal et faire chanter les élèves a cappella.
• La diversité des chants. Même si l’on privilégie parfois une certaine unité, ou un lien de sens
(notamment en vue d’une production artistique), on vise autant que possible l’apprentissage de
chants variés dans leur contenu musical, leur style (chants issus du répertoire classique, des
musiques du monde, chants traditionnels, etc.) favorisant ainsi divers modes d’expression et
d’interprétation.
• La progressivité. Le répertoire choisi par l’équipe enseignante doit permettre à l’élève
d’aborder le travail vocal, de manière progressive tout au long des cycles : chanter peu à peu
des mélodies plus complexes, entraîner la mémorisation, acquérir des repères musicaux,
s’approprier le lexique spécifique.
Les éléments d’interprétation et d’expressivité sont à prendre en compte dès les premières
phases de travail et tout au long de l’apprentissage.
Tout comme les jeux d’échauffement et les exercices corporels et vocaux ont pu préparer les
élèves à bien chanter, des jeux d’expression et de mise en scène peuvent être introduits.
Il s’agit de mobiliser le corps, le visage, le regard. Jouer à mimer les émotions (joie, peur,
tristesse, surprise, etc.), apprendre à se tenir dans le chœur de manière à être présent et
attentif, immobile ou en mouvement, apprendre à ressentir et le montrer, tout en sachant rester
au service d’un rendu collectif.
L’expressivité se lit sur les visages et dans les postures, elle s’entend et se ressent dans le chant
lui-même. Les voix sont-elles homogènes, y a-t-il des nuances, des intentions ? La diction, les
intonations sont-elles au service du sens ?
Commencer ou terminer chaque séance par la reprise d’un ou deux chants précédemment
appris permet de fédérer les élèves dans le plaisir de chanter ce que l’on connaît déjà. C’est
l’occasion d’affiner la production et d’entretenir la mémorisation.
L’enregistrement, qui, la plupart du temps, n’a pas vocation à être diffusé au-delà de la classe
ou du cercle familial de l’enfant, permet de garder une trace des répertoires et de l’engagement
collectif au profit d’un projet commun. En cours d’apprentissage, il peut aussi constituer un point
d’appui intéressant pour engager une démarche d’autoévaluation et inviter à l’ajustement de la
production collective.
Enfin, grâce aux liens peu à peu intériorisés entre paroles et mélodies, le cahier de chant permet
de cultiver la mémoire des chants appris. En le feuilletant, l’enfant entretient des souvenirs
singuliers ou collectifs, qu’il peut partager avec sa famille ou avec ses camarades.
Le chant
La chorale à l’école
Tout élève qui le souhaite doit pouvoir s’engager chaque année dans la réalisation d’un projet
choral ambitieux et associant autant que possible d’autres formes d’expression artistique. Cette
possibilité lui permet, outre de trouver plaisir à chanter dans un cadre collectif, de découvrir
les exigences d’un spectacle organisé en fin d’année scolaire. Associant des élèves issus des
différents niveaux du cycle, la chorale gagne à réunir écoliers et collégiens, ces derniers même
au-delà du cycle 3. Elle profite pleinement, lorsque cela est possible, d’un partenariat avec des
artistes professionnels, notamment pour assurer l’accompagnement instrumental de la chorale.1
Le projet choral s’inscrit ainsi pleinement dans les objectifs du travail d’éducation musicale
prescrit dans les programmes (découvertes et apprentissages en lien avec les répertoires
abordés, par exemple) ; il est aussi au service du parcours d’éducation artistique et culturelle.
En effet, la finalité de présentation publique conduit fréquemment à associer à la production
vocale d’autres formes d’expression artistique (mise en espace, chorégraphie, décor), à
découvrir des lieux de spectacle, à rencontrer des musiciens professionnels ou des techniciens
qui accompagnent le concert. Ce sont autant d’expériences qui nourrissent le parcours
d’éducation artistique et culturelle de chaque élève.
Porté par un engagement collectif au service d’un objectif artistique commun, le projet choral
offre un terrain privilégié pour le développement des compétences relatives à l’enseignement
moral et civique : « Participer à une chorale et s’y investir pour mener à bien le projet artistique
qu’elle met en œuvre permet à l’élève de vivre pleinement les quatre dimensions de sa citoyenneté
Retrouvez Éduscol sur
1. Éducation musicale, cycle 3, BOEN spécial n°11 du 26 novembre 2015.
en construction. Sa sensibilité est sans cesse sollicitée et doit apprendre à s’accorder à celle des
autres ; le respect des règles, celles du langage musical comme celles du travail collectif de la
musique, est une exigence permanente à toutes les étapes du travail choral ; le jugement se décline
en écoute critique de son expression vocale individuelle comme du rendu collectif […] ; enfin,
l’engagement de chaque élève est indispensable à l’aboutissement du projet artistique […] »2
Organiser la chorale
« - Le chant choral s’inscrit principalement dans les horaires d’éducation musicale prévus
dans le cadre des 24 heures d’enseignement hebdomadaire ;
- La chorale se compose des élèves d’une ou de plusieurs classes, d’un même niveau ou de
niveaux différents ;
- Elle est dirigée par un professeur des écoles, avec, le cas échéant l’appui d’un intervenant
agréé.
Inscrite dans le projet d’école, la chorale nécessite une réflexion pédagogique collective.
Son organisation découle d’une concertation qui tient compte des ressources locales, des
compétences de chacun et du projet annuel. Quelles que soient les particularités du contexte
et les choix effectués, la chorale est à envisager comme une activité régulière, d’une fréquence
si possible hebdomadaire, en tout cas inscrite dans la durée de l’année scolaire. C’est à cette
condition que le travail peut répondre à la perspective de développement des compétences
vocales et à la préoccupation de qualité artistique.
La constitution des groupes correspond aux objectifs définis par l’équipe pédagogique et au
projet artistique poursuivi, lesquels rendent possibles des configurations multiples : chorale
composée d’une ou de plusieurs classes, du même niveau ou multiniveaux ; chorale de cycle,
chorale d’école, chorale entrant dans le cadre d’ateliers décloisonnés, etc. Le développement
de la pratique chorale peut trouver une résonance particulière dans la mise en œuvre d’une
chorale de cycle 3, favorisant ainsi la collaboration pédagogique et les échanges de pratique
entre enseignant-e-s des premier et second degrés.
La question de l’effectif mérite réflexion. Il ne s’agit en aucun cas de réunir le plus grand
nombre possible d’enfants pour chanter ensemble. Il est habituellement conseillé, au
contraire, à l’école élémentaire, de ne pas dépasser un regroupement de trois classes, afin
de garantir la qualité de la pratique chorale. Sur ce point, il faut bien distinguer ce qui relève
du travail d’apprentissage conduit au fil de l’année, lequel nécessite un effectif maîtrisé
permettant une pratique vocale approfondie, et ce qui relève des regroupements liés au
spectacle final ou aux rencontres chorales, moments où des rassemblements plus importants
sont tout à fait envisageables.
Le choix du répertoire respecte la tessiture des voix d’enfants et tient compte de leur
capacité à assimiler les chants proposés, tant sur le plan musical que sur le plan textuel. Si
le projet le permet, diversifier les styles abordés (traditionnel, classique, variétés, jazz, etc.)
permet d’élargir l’horizon culturel des enfants. La chorale constitue aussi une opportunité
de progression vers la polyphonie. Le répertoire peut ainsi mêler chants à l’unisson, canons,
chants à deux voix, en veillant à éviter une trop grande complexité qui nuirait à la précision et à
la musicalité de la production collective.
Dans la mesure du possible, on choisit pour la séance de chant choral un temps de la journée
favorable à la disponibilité des élèves et à leur concentration. Tout en restant agréable et
détendu, ce moment demande en effet une attention fine de la part des élèves, tant pour
l’écoute des modèles que pour les ajustements techniques et expressifs de la production
vocale.
Dans le premier degré, le rôle de chef-fe de chœur est assuré par un-e professeur des écoles
volontaire, éventuellement avec l’appui d’un intervenant extérieur. Dans tous les cas, les
enseignant-e-s des classes concernées participent à la séance de chant choral. Les gestes de
direction, les consignes et les exigences font l’objet d’une harmonisation qui facilite le partage
éventuel de la direction de chorale, ainsi que les répétitions intermédiaires en classe.
La durée d’une séance de chant choral varie de 30 à 45 minutes en fonction de l’âge des
élèves. La succession de différentes phases rythme le déroulement de la séance et favorise
le maintien de l’intérêt et de la concentration. La première étape est consacrée à la mise en
condition corporelle et vocale. Le temps qui suit est propice à de nouveaux apprentissages
(découverte d’un nouveau chant, poursuite d’apprentissage d’un chant partiellement étudié).
Généralement, la séance s’achève par la reprise d’un chant déjà connu. C’est l’occasion d’en
Retrouvez Éduscol sur conforter la mémorisation et d’en parfaire les détails d’interprétation.
Références bibliographiques
Préparation corporelle
et échauffement vocal
Aisance corporelle et maîtrise vocale sont indissociables. Ainsi, une séance de chant débute
généralement par un temps consacré à quelques activités favorisant la disponibilité de la voix
et du corps.
Les exemples qui suivent, qui n’ont rien d’exhaustif, n’ont pas vocation à être
systématiquement pratiqués, ni enchaînés. L’enseignant fait des choix en fonction des
particularités du chant et de l’état préalable de disponibilité et de concentration des enfants.
Par exemple, selon les cas, on peut être amené à privilégier des exercices qui mettent l’accent
sur l’extension de la tessiture ou sur l’articulation. De même, en début de journée, le travail
relatif à la tonicité et à la mise en voix répond à d’autres exigences qu’un échauffement
effectué en fin de journée.
Dans tous les cas, cette étape préparatoire reste brève. Sa durée ne dépasse pas les premières
minutes de la séance de chant. Le placement des élèves varie selon l’espace dont on dispose.
Il peut adopter des configurations en cercle, en chœur, en dispersion, etc.
• la détente de la nuque et des muscles du visage : masser le visage et la nuque, faire sem-
blant de mâcher, faire des grimaces ;
• la tonicité : frotter le corps (imaginer qu’on se savonne ou qu’on fait tomber la poussière) ;
• l’éveil des résonateurs : tapoter du bout des doigts le visage et le crâne ;
• l’équilibre entre détente et énergie : jouer sur des alternances de positions relâchées ou
non, que ce soit assis ou debout (images du pantin, de la poupée molle, du robot, etc.) ;
• l’ancrage : jouer avec le poids du corps (d’un pied à l’autre, des orteils aux talons) et l’espa-
cement des pieds ; chercher l’enracinement (image de l’arbre) ;
• la posture globale : chercher à se grandir ; chercher un positionnement confortable de la
tête (image d’une balle en équilibre sur les épaules).
Ce travail peut éventuellement s’enrichir de propositions qui relèvent de jeux musicaux et qui
favorisent la concentration et l’attention auditive : faire circuler de voisin en voisin un
« geste-son » transmis rapidement et le plus fidèlement possible, reproduire quelques
formules rythmiques en percussions corporelles et jouer sur le tempo, etc.
Pour les enfants, maintenir dans la durée une posture favorable au chant est parfois difficile.
Ce point ne doit faire l’objet d’aucune crispation. Il est généralement plus efficace de faire des
rappels réguliers que d’afficher une exigence permanente, et toujours bénéfique de varier les
positions (assis, debout) afin d’éviter une fatigue inutile et contre-productive.
Le souffle
Les exercices visent à installer une qualité de respiration favorable au chant. Pour l’enfant, il
s’agit de prendre conscience des mécanismes en jeu (inspiration, expiration, durée, attaque,
arrêt, débit) et d’apprendre à les contrôler pour adapter sa respiration à la phrase à chanter.
L’émission vocale
La phase de mise en voix contribue à développer l’aisance de l’enfant dans les domaines de
l’articulation, du placement vocal, de la tessiture. Les exercices prennent la forme de jeux
vocaux qui peuvent s’appuyer tant sur la voix parlée que sur la voix chantée. Peu à peu, la
vocalité gagne en maîtrise, au service de l’expression.
L’écoute
De l’écoute à l’invention
« Dans le domaine des arts, […] les élèves sont amenés à […] relier production et réception des
œuvres dans une rencontre active et sensible.1
Prenant en compte la sensibilité et le plaisir de faire de la musique comme d’en écouter, l’éducation
musicale apporte les savoirs culturels et techniques nécessaires au développement des capacités
d’écoute et d’expression.2 »
12
La démarche d’écoute proposée ici s’appuie sur la production sonore comme moyen d’analyse
d’un extrait d’œuvre ou d’une courte pièce musicale. Privilégiant une entrée dans l’activité
par la pratique plutôt que par la verbalisation – sans pour autant négliger celle-ci lors des
étapes ultérieures –, elle favorise l’appropriation sensible de notions musicales relevant des
paramètres du son ou de leur organisation. C’est par cet acte de production sonore venant
immédiatement après l’écoute que les enfants expriment ce qu’ils entendent, remarquent
et ressentent. Leurs capacités d’expression artistique sont convoquées lors des différentes
phases de production et d’invention. Les outils ainsi construits, dans une interaction constante
entre écouter et produire, leur permettent d’investir le champ de la création.
L’exemple présenté, expérimenté avec des classes de différents niveaux, s’appuie sur la pièce
de Bruno Lecossois Plus ça ralentit3.
Issue du répertoire du jazz vocal, cette pièce est composée pour un sextet vocal mixte. Sa partie
introductive fait entendre la phrase « Plus ça ralentit, plus c’est coton à caler du bon côté du
temps », énoncée recto tono4 par chaque voix dans un ralentissement très évocateur. La multipli-
cation et le resserrement progressif des entrées successives, les tuilages, la superposition des
différentes hauteurs de voix créent un effet d’accumulation et de précipitation qui se combine de
façon subtile avec le ralentissement de chaque phrase chantée.5
45
L’écoute
Sans échange préalable en grand groupe sur ce qui a été perçu, les élèves, répartis en petits
groupes de 5 ou 6, sont sollicités pour élaborer une brève production vocale collective :
« Montrez avec vos voix ce que vous avez entendu ». Ils disposent d’environ cinq minutes. Il
ne s’agit aucunement de viser une reproduction fidèle de l’extrait, mais de s’en inspirer pour
traduire une perception intuitive des éléments les plus caractéristiques.
L’échange qui suit la restitution permet de partager des impressions, de comprendre les
particularités ciblées par chaque groupe, d’émettre des hypothèses sur les éléments
communs aux productions et à l’œuvre précédemment entendue.
Là encore, l’identification d’éléments sonores par l’écoute est immédiatement suivie d’une
mise en pratique : « Ici, il semble important de ne pas tomber dans un piège qui consiste à
transformer cette recherche en un exercice fastidieux d’identification, […] d’où l’intérêt d’installer
un va-et-vient entre écoute et production, où l’enfant peut s’approprier de manière vivante les
sonorités les plus variées »6. Cette nouvelle phase d’élaboration musicale répond à la consigne
d’intégrer les éléments désormais repérés par tous. Bénéficiant de l’accompagnement de
l’enseignant, chaque groupe reprend sa réalisation initiale et l’enrichit. Il est nécessaire
d’envisager cette fois un temps un peu plus long (dix à quinze minutes).
Retrouvez Éduscol sur 6. Isabelle Lamorthe, Enseigner la musique à l’école, Paris, Hachette.
L’écoute
La restitution des productions permet de mesurer l’appropriation effective par les différents
groupes des éléments sonores constitutifs de l’extrait musical. Lors des expériences
évoquées, on constate que les variations de vitesse et la diversité des hauteurs de voix sont
réinvesties, de même que le procédé de tuilage. Quelques groupes choisissent de conserver
la voix parlée en variant les hauteurs (sorte de Sprechgesang7 réinventé qui peut donner des
pistes d’écoutes ultérieures), d’autres intègrent à leur production un bref temps de chœur
homorythmique (en voix parlée ou en voix chantée) qui contraste avec le principe des entrées
successives. Émergent ainsi des trouvailles qui, même si elles se démarquent quelque peu
de l’extrait musical analysé, apportent aux productions une richesse supplémentaire qui est à
valoriser.
L’écoute de l’extrait est à nouveau proposée. Elle permet d’en achever l’analyse en vérifiant
la perception des différents éléments précédemment repérés, en élargissant l’attention à
de nouvelles composantes (l’effet d’accumulation, par exemple), en fixant le vocabulaire
spécifique, en synthétisant ce qui a été découvert et expérimenté.
Pour diverses raisons (durée de la concentration, assimilation des acquis, relance de l’intérêt,
etc.), il peut être préférable de mettre en œuvre cette dernière étape lors de la séance
suivante.
C’est le moment de proposer aux élèves d’élaborer une création sonore en réinvestissant
librement les éléments récemment acquis. Dans le cadre de la séquence prise en exemple,
l’enseignant leur précise qu’il s’agit d’inventer, tout comme le compositeur de Plus ça ralentit,
un épisode musical à partir d’une nouvelle phrase choisie par chacun des groupes, à sa propre
initiative ou parmi les propositions de l’enseignant. Afin d’élargir leur palette d’outils sonores,
les élèves peuvent, s’ils le souhaitent, utiliser des éléments découverts lors de séances
antérieures.
Pour s’approprier une diversité d’idées musicales qui stimulent le processus de création,
les élèves peuvent avoir besoin d’écoutes complémentaires offrant de nouvelles pistes
qui autorisent à s’éloigner de l’œuvre initiale. Parmi quelques œuvres préalablement
sélectionnées, l’enseignant effectue un choix en ciblant des propositions qui lui paraissent
pertinentes au regard des réactions et des productions de la classe.
7. Sprechgesang : expression vocale à mi-chemin entre le chant et les intonations de la parole, sorte de parlé-chanté.
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L’écoute
891011
Forts de ces expériences multiples d’écoute et de production, les élèves construisent des
compétences qui leur permettent de s’investir dans des propositions créatives et sensibles, en
laissant libre cours à leur imagination et à leur plaisir d’élaborer une réalisation musicale.
L’écoute
L’écoute comparative
Ils [les élèves] apprennent à identifier des relations, des ressemblances et des différences entre
plusieurs œuvres1.
Pleinement inscrite dans le champ des activités relatives à l’écoute, la comparaison occupe
une place essentielle dans la construction des compétences de perception. Lorsqu’il s’exerce
à la discrimination auditive, l’enfant mobilise spontanément des références mémorisées, qu’il
s’agisse de découvertes antérieures dans le cadre de la classe ou de ressources personnelles.
C’est par comparaison qu’il tire parti de ce qu’il entend.
• d’affiner les capacités perceptives (un élément constitutif du discours musical, parfois dif-
ficile à isoler dans l’écoute d’un extrait unique, sera mieux compris parce qu’identifié dans
deux extraits musicaux différents) ;
• d’apprendre à trier les informations sonores pour organiser la comparaison ;
• d’identifier quelques invariants dans des contextes musicaux diversifiés ;
• d’exercer l’écoute critique en comparant des œuvres ou des interprétations.
Peu à peu, répondant à une intention devenue consciente et explicite, l’attitude perceptive
nécessaire à la comparaison (porter attention aux ressemblances et aux différences, cibler des
angles d’écoute) gagne en maîtrise. Bénéficiant d’une dynamique collective faite d’échanges et
d’argumentations, elle contribue à la construction d’un faisceau de références croisées.
L’écoute
Si les activités d’écoute conduisent fréquemment à comparer différents moments d’une même
œuvre (contrastes, retours d’un thème, variations), on s’intéresse ici à la mise en perspective
de pièces musicales différentes. Possédant à chaque fois un point commun qui doit être
aisément perceptible par les élèves, ces œuvres favorisent, autant que possible, la découverte
d’esthétiques diverses.
L’écoute comparative peut être menée de deux façons : soit la découverte des œuvres à
comparer s’effectue lors de la même séance, soit l’exercice de comparaison s’appuie sur la
connaissance préalable de l’une des œuvres. Dans l’un ou l’autre cas, la brièveté des extraits
et les retours fréquents à l’écoute sont indispensables, comme pour toute démarche d’écoute.
L’Étude aux chemins de fer4 est la deuxième partie des Cinq études de bruits (1948), ensemble qui
marque la naissance d’une nouvelle forme d’expression musicale appelée par Pierre Schaeffer
musique concrète. La pièce a été conçue à partir de sons enregistrés en gare des Batignolles puis
travaillés (transformés, accélérés, inversés, répétés, superposés) afin d’organiser une composi-
tion musicale.
Aux frontières de la chanson française et du jazz, TGV du quartet vocal TSF investit le registre
ludique des jeux vocaux où les mots sont utilisés pour leur couleur et leur potentiel rythmique.
Les compositions du groupe s’emparent volontiers de situations quotidiennes évoquées avec
humour et finesse. Le titre TGV figure dans leur premier album, Drôlement vocal ! (1987).
Pour l’écoute comparative de ces deux pièces, diverses modalités sont possibles. On peut
se limiter à l’écoute des extraits. Néanmoins, au regard de leurs particularités, il peut être
intéressant d’élargir le scénario pédagogique en organisant les étapes suivantes :
4. Pour davantage de détails, dont la possibilité de visionner un sonagramme, consulter le site Arts sonores de l’INA.
5. Cf. Écoute, écoute, Invitation à l’écoute, Éveil à l’environnement sonore, publication SCEREN, 2008.
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L’écoute
Exploration ludique
Outre le plaisir du jeu d’imitation, un temps de pratique peut ici constituer une étape
pertinente entre l’écoute des deux extraits, transition menant de la première pièce, ancrée
dans les sons concrets, à la seconde, à visée évocatrice. L’enseignant propose aux élèves
d’évoquer les bruits du train par la voix ou le geste : bruitages vocaux, onomatopées, bruits de
souffle, percussions corporelles, en s’inspirant à volonté des éléments constitutifs du premier
extrait (sifflet, répétition, accélération, etc.). Ainsi, sollicitant leurs capacités d’invention,
les élèves expérimentent le chemin qui va de la réalité (bruit du train) à son évocation et se
préparent à l’écoute de la pièce de TSF.
Écoute de TGV
La durée de l’extrait écouté est à adapter en fonction des capacités d’attention auditive des
élèves. Pour une durée maximale de deux minutes, on peut repérer successivement :
6. Compétence Échanger, partager, Éducation musicale, BOEN spécial n°11 du 26 novembre 2015.
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L’écoute
Timbres et formations7
Chant traditionnel de DEBUSSY - Yver vous n’estes
BIZET - Chœur des gamins 8 - Bulgarie - Si tu savais ma qu’un villain - extrait de
extrait de Carmen mère - Chœur de femmes de Trois chansons de Charles
Sofia d’Orléans
Point commun : MUSIQUE POUR CHŒUR
Voix d’enfants. Voix de femmes. Ensemble vocal mixte a cappella.
Alternance : unisson / polyphonie à Alternance : trio de solistes a Alternance : solistes / chœur,
deux voix (en réponses ou en super- cappella / chœur accompagné / passages homorythmiques / entrées
position). ritournelles instrumentales. successives en imitation
Onomatopées. Ensemble instrumental bulgare Contrastes de nuances.
Accompagnement : orchestre. typique dont flûte Kaval.
8
7. L
e travail sur les timbres concerne essentiellement la reconnaissance des instruments et des voix, celui sur les
formations concerne l’identification de groupes constitués (orchestre, chœur, etc.), cf. fiche Repères pour l’écoute.
8. Consultable sur le site Musique Prim.
9. Consultable sur le site Musique Prim, Ibid.
10. Consultable sur le site de la Philharmonie de Paris par Eduthèque (rubrique documents audio).
L’écoute
Organisation de la musique11
Chant traditionnel de FAURÉ - Sicilienne - extrait LULLY - Rondeau pour la
Guadeloupe - Kan pitite an de la suite symphonique
Pelleas et Mélisande gloire 13 - extrait d’Alceste
mwen 12 - Magguy Faraux
Point commun : STRUCTURE À REFRAIN
Chanson à refrain. Thème refrain. Alternance de refrains et de cou-
Berceuse. Rythme caractéristique. plets dans une pièce instrumentale.
Diversité vocale : voix chantée, chu- Instruments prédominants : flûte, Guide d’écoute : visionnage des
chotée, fredonnée. harpe, violons. instruments et repérage de la
structure.
Guitare.
1213
11. Concerne la perception de l’organisation formelle d’un extrait musical : éléments sonores entendus successivement
ou simultanément, structure. Cf. fiche Repères pour l’écoute.
12. Consultable sur le site Musique Prim, Ibid.
13. Consultable sur le site de la Philharmonie de Paris par Eduthèque (rubrique guides d’écoute), Ibid.
14. Consultable sur le site Musique Prim, Ibid.
15. Cf. fiche Lexique pour l’éducation musicale.
16. Consultable sur le site Musique Prim, Ibid.
17. Vocalisation sur des onomatopées au lieu de paroles.
18. Consultable sur le site Musique Prim, Ibid.
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L’écoute
Imitation, évocation
SAINT-SAENS - Volière ou
Pièce traditionnelle
Le coucou au fond des bois
de Roumanie - Ciocârlia DAQUIN - Le coucou
- extraits du Carnaval des
(l’alouette)
animaux
Point commun : ÉVOCATION DES OISEAUX
Pièces très évocatrices dans les- Interprétations fréquentes : flûte de Pièce imitative.
quelles la flûte évoque les oiseaux Pan ou violon. Découverte du clavecin.
de la volière et la clarinette le chant
du coucou. Présence d’une partie refrain.
Texte et musique
ABOULKER - La Cigale et la
TRENET - La Cigale et la OFFENBACH - La Cigale et la
fourmi - extrait de Femmes
fourmi fourmi
en fables
Point commun : TEXTE DE LA FABLE
Répertoire : chanson. Répertoire : mélodie du XIXe siècle. Répertoire : mélodie du XXe siècle.
Partie de guitare (Django Reinhardt). Voix et piano. Voix et piano.
Texte suivi linéairement sauf au der- Nombreuses répétitions de vers ou Quelques répétitions dans le texte,
nier vers, repris plusieurs fois. de groupes de mots. notamment en voix parlée.
L’écoute
BEATLES - Blackbird
L’écoute
CYCLE 2 1 CYCLE 3 2
Écouter, comparer : Écouter, comparer et commenter :
• Décrire et comparer des éléments sonores issus de
• Décrire et comparer des éléments sonores.
contextes musicaux différents.
Explorer et imaginer : Explorer, imaginer et créer :
• Imaginer des représentations graphiques ou corpo- • Réaliser des partitions graphiques3 et comparer les
relles de la musique. résultats.
Échanger, partager : Échanger, partager et argumenter :
• Exprimer ses émotions, ses sentiments et ses préfé- • Argumenter un jugement sur une musique.
rences. • Écouter et respecter le point de vue des autres et
• Écouter et respecter l’avis des autres et l’expression l’expression de leur sensibilité.
de leur sensibilité.
123
L’écoute : Principes de • une phase de découverte, première écoute qui permet la rencontre sensible avec l’œuvre et
mise en oeuvre l’émergence des réactions spontanées ;
• une phase d’approfondissement qui vise l’affinement des capacités de perception et l’appro-
priation d’éléments de langage musical ;
• une phase de consolidation favorisant la mémorisation et ouvrant sur d’éventuels prolonge-
ments.
La phase d’approfondissement peut être mise en œuvre selon des modalités variées. Si, pour
la clarté de la présentation, les exemples proposés ci-après privilégient chacun une approche
différente (questionnement et verbalisation, temps de pratique, représentation graphique),
il est tout à fait possible d’envisager diverses combinaisons lors de la même séance (par
exemple, faire appel au geste puis à la représentation graphique, ou à la pratique rythmique
et à la mise en mouvement)4. À chaque fois, l’enseignant saisit les opportunités d’interaction
entre perception et production, l’expérimentation par la pratique occupant une place
primordiale dans l’appropriation des réalités sonores. Quelle que soit la démarche choisie,
cette étape d’approfondissement s’appuie sur des écoutes réitérées, indispensables au
repérage des éléments caractéristiques de l’extrait musical étudié : plus l’élève se familiarise
avec l’œuvre, plus il en affine sa perception. Dans tous les cas, l’enseignant adapte la durée et
le contenu de la séance aux capacités d’écoute et de concentration de ses élèves.
L’écoute
L’échange qui suit l’écoute de découverte permet aux élèves d’exprimer leurs premières
impressions, que l’enseignant recueille sans interférer. Elles sont de natures diverses :
subjectives (relatives à l’émotion ou à l’imaginaire) ou liées aux repérages d’éléments
musicaux prégnants. S’appuyant sur les remarques recueillies, l’enseignant poursuit le
questionnement, fait réentendre l’extrait musical, sollicite les échanges, attire l’attention sur
une particularité, etc. Ce faisant, il amène les élèves à préciser leur expression, à développer
leurs capacités de perception, à s’approprier les caractéristiques de l’extrait musical, à
acquérir le vocabulaire correspondant, à faire le lien entre le ressenti et l’écoute analytique.
Exemple n° 1
Dvorak – Symphonie n° 9 « Du Nouveau Monde » – Largo5 (du début à 1’13).
Lexique pour De tempo lent, le mouvement débute par des accords joués dans un registre grave par un groupe
l’éducation musicale d’instruments à vent (cuivres, clarinettes, bassons), en crescendo ponctué par un roulement de
timbale (à 0’27). D’une trame jouée par les cordes avec sourdines6, émerge ensuite une mélodie au
cor anglais (à 0’47).
Exemples de remarques spontanées recueillies après une écoute de découverte en cycle 2 :
• liées à l’émotion : « c’est agréable à écouter / c’était doux et joyeux / cela m’a fait peur » ;
• liées à l’imaginaire : « on dirait une musique de l’espace / je vois la nuit tomber / je suis au lit
et je regarde par la fenêtre, je vois le ciel, on dirait qu’une étoile apparaît » ;
• liées au repérage d’éléments musicaux : « au début c’est doux puis cela devient plus fort / il
y a des instruments / il y a une sorte de tambour ».
• Pourquoi as-tu l’impression que c’est la nuit ? Pourquoi la musique te fait-elle peur ? Tout le
monde a-t-il entendu que cela devient de plus en plus fort ? À quel moment entend-on le son
qui ressemble à un tambour ?
• Réécoutes du premier fragment (environ 30’’), d’abord pour confirmer l’hypothèse du cres-
cendo et du roulement de timbale, puis pour les accompagner gestuellement (geste libre
figurant le crescendo et geste mimant le roulement de timbale).
• Écoutes visant à préciser ce qui se passe après le roulement de timbale : est-ce encore fort ?
Entend-on les mêmes instruments qu’au début ? Comment peut-on qualifier cette mélodie ?
Apparaît-elle juste après le roulement de timbale ?
• Réécoute en fredonnant le début du thème du cor anglais pour s’assurer que tous les élèves
l’ont repéré.
5. Consultable sur le site Musique Prim : comme pour tous les exemples figurant dans cette fiche, les minutages indi-
Retrouvez Éduscol sur qués correspondent au document audio téléchargé.
6. Sourdine : petit accessoire qui permet d’assourdir le son d’un instrument.
L’écoute
• Après une récapitulation orale des éléments découverts et de leur succession dans l’extrait
musical, une dernière écoute en conforte la perception et la mémorisation.
Exemple n° 2
Dvorak – Symphonie n° 9 « Du Nouveau Monde » – Largo7 (de 0’45 à 2’09).
L’activité proposée ici peut s’inscrire dans le prolongement de la précédente (cf. exemple n°1), ou
faire l’objet d’un travail isolé. L’approche croisant écoute et pratique vocale concerne le début du
thème joué au cor anglais, de 0’45 à 1’13’’ :
7. Cf. notes 4 et 5.
8. Prolongement qui, selon les capacités des élèves, peut être réservé au cycle 3.
Retrouvez Éduscol sur
L’écoute
Exemple n° 3
D’abord composée pour piano à quatre mains, la suite Ma Mère l’Oye a été orchestrée par Ravel.
C’est sur cette version pour orchestre que s’appuie la proposition qui suit.
• L’écoute de découverte permet de plonger dans l’univers sonore de cette œuvre et de laisser
les élèves s’exprimer sur le caractère de la musique et sur l’évocation du conte.
• Ensuite, selon la méthode présentée dans l’exemple n° 2 (écoutes partielles et essais répé-
tés), les élèves s’approprient en les chantant les fragments mélodiques énoncés successi-
vement par les deux flûtes (au début de la pièce, puis à 0’19). C’est l’occasion de repérer le
registre aigu (pourrait-on chanter à la même hauteur que la seconde flûte ?).
• Le retour à l’écoute complète conduit alors au repérage du retour thématique (à 0’58) et de
la modification finale (à 1’18, les violons remplaçant la seconde flûte).
• Le questionnement porte ensuite sur la partie centrale, le document vidéo mentionné en lien
fournissant éventuellement une aide à l’identification d’instruments (notamment la clari-
nette). L’ensemble des observations permet de déduire la forme simple ABA.
• Poursuite éventuelle10 : écouter la pièce dans sa version pour piano à quatre mains et repé-
rer les thèmes malgré l’absence de différenciation instrumentale.
Pour les temps de pratique rythmique, comme pour ceux de pratique vocale, l’adéquation à
la musicalité de la pièce écoutée est systématiquement recherchée. Le geste s’harmonise
avec le caractère de la musique et s’empare de sa dynamique. L’utilisation des percussions
corporelles multiplie les possibilités en permettant de varier les sonorités : frapper les mains
de diverses manières (sur le bord de la main, sur la paume), frotter les mains (pour un son
proche du balai de caisse claire), claquer les doigts (son sec), frapper le haut de la poitrine
(son sombre), frapper les cuisses (en alternance ou simultanément), taper du pied, etc.
9. Consultable sur le site de la Philharmonie de Paris par Eduthèque (rubrique Dossiers pédagogiques/Ravel et le
fantastique/Ma Mère l’Oye/Pavane de la Belle au bois dormant - vidéo de concert) ; les minutages indiqués sont ceux
de cette interprétation.
10. Cf. note 8.
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L’écoute
Exemple n° 4
• Découverte de l’extrait puis écoutes répétées du premier fragment (du début à 0’18’’) pour
mémoriser la formule énoncée trois fois au synthétiseur et en reproduire le rythme (en frap-
pant sur les cuisses, par ex.)
• Écoutes du deuxième fragment (de 0’18’’ à 0’43’’) pour percevoir la pulsation (aisément repé-
rable à la batterie) et la marquer gestuellement (par ex., en frappant sur le bord de la main,
pour un son sec proche de la caisse claire entendue).
• Écoutes des deux fragments enchaînés, pour s’entraîner à frapper d’abord le rythme puis
la pulsation (la différenciation des gestes apporte une aide). Échange visant l’expression du
ressenti et l’explicitation des deux notions.
• Poursuite éventuelle12 : l’apparition d’un nouvel élément au rythme prégnant (0’43’’ à 0’55’’)
perturbe la perception des repères de pulsation indiqués par la batterie : échanger, décrire
et s’essayer à poursuivre néanmoins le geste de battement de la pulsation.
Exemple n° 5
• Après la découverte de l’extrait, écoute de l’introduction (violon seul, du début à 0’07’’) pour
percevoir les appuis et marquer la pulsation par un geste.
• Poursuite de l’écoute avec la partie chantée (de 0’07’’ à 0’49’’) : marquer la pulsation, perce-
voir les trois plans sonores simultanés (chant, violon, tambourin).
• Écoutes répétées avec une attention focalisée sur la partie de tambourin : percevoir la for-
mule rythmique en ostinato, la reproduire gestuellement.
• Division de la classe en deux groupes pour superposer le marquage de la pulsation et de
l’ostinato (différencier les gestes pour obtenir deux sonorités différentes) et combiner avec
l’écoute.
• Poursuite éventuelle14 : si le fragment instrumental qui débute à 0’49’’ rend un peu plus
complexe la perception des différents plans, l’apparition de la batterie permet de poursuivre
le marquage gestuel de la pulsation et de l’ostinato.
L’écoute
Exemple n° 6
Stravinsky – Le Sacre du Printemps – Les augures printaniers, danse des adolescentes15 (du
début à 1’25’’).
Exemple n° 7
Suivant l’intention descriptive (lassitude du pâtre et tonnerre), ce mouvement est bâti sur
l’alternance de deux épisodes très contrastés :
• A : tempo lent, nuance piano, longues phrases du violon solo soutenues par un motif rythmique
récurrent joué par les autres violons,
• B : tempo rapide, nuance forte, unisson énergique dans le grave (tout l’orchestre sauf le violon
solo).
15. Consultable sur le site Musique Prim, Ibid., et sur le site de la Philharmonie de Paris par Eduthèque (rubrique
Guides d’écoute), Ibid. Les minutages indiqués sont ceux de l’enregistrement disponible sur Musique Prim.
16. Au besoin, on peut ralentir la diffusion de l’extrait en utilisant le logiciel Audacity.
17. Cf. note 8.
18. De nombreuses interprétations sont disponibles, dont les tempi peuvent varier sensiblement. En choisir une qui ne
soit pas trop lente, afin que sa durée en permette une écoute globale. Dossier sur L’été consultable sur le site de la
Philharmonie de Paris par Eduthèque (rubrique Dossiers pédagogiques/Musique et nature), Ibid.
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L’écoute
• solos de violon : ample mobilisation des bras, en un dessin qui suit celui de la mélodie vers
l’aigu ou le grave,
• rythme récurrent : petits déplacements en pas chassés,
• tonnerre : piétinement énergique en tournant sur place.
Il est alors possible de construire une organisation musique/mouvement en fixant avec les
élèves une répartition des rôles, selon l’une des diverses configurations possibles (trois
groupes, soit un pour chaque élément ; deux groupes pour les deux éléments des épisodes A,
toute la classe pour les épisodes B ; différents solistes pour le violon à chaque épisode A, etc.)
L’écoute
Exemple n° 8
Dvorak – Symphonie n° 9 « Du Nouveau Monde » – Largo19 (du début à 1’13).
L’activité proposée est à mettre en perspective avec celles présentées en exemples n° 1
et n° 2. Visant d’abord uniquement la perception/traduction graphique du crescendo et
du roulement de timbale, elle peut s’élargir dans un deuxième temps – ou au cycle 3 – au
fragment suivant (cordes et énoncé du thème au cor anglais).
• Écoutes répétées (du début à 0’32) et essais graphiques individuels20 avec la consigne de tra-
cer sur une feuille21 ce qui a été entendu : on offre ainsi aux élèves l’opportunité de faire état
de leur perception du sonore par un autre chemin que celui de l’expression verbale.
• Échanges sur les productions et réécoutes. Dans un premier temps, la confrontation des
propositions et les retours à l’écoute de l’extrait musical permettent de partager la percep-
tion des éléments sonores les plus significatifs (l’œil aide l’oreille). Dans un second temps,
on s’intéresse aux éléments sonores absents des propositions graphiques ou évoqués de
façon imprécise. Des questions émergent : combien y a-t-il d’accords avant le roulement de
timbale ? comment traduire la succession des moments musicaux (chronologie sonore/sens
de l’écriture) ? comment indiquer les éléments sonores simultanés (espace de la feuille,
horizontalité/verticalité) ? etc.
• Poursuite de l’élaboration des musicogrammes (a priori en petits groupes), étayée par des
réécoutes de l’extrait : chercher à améliorer la traduction graphique de la musique oblige
à affiner l’écoute. Cette phase s’achève par un temps qui, rassemblant le visuel et l’auditif,
permet d’écouter une dernière fois l’extrait musical, les musicogrammes facilitant le suivi,
voire l’anticipation, de la musique.
Cycle 2 : premiers essais qui, tous, donnent à voir l’éclat constitué par l’aboutissement du
crescendo et le roulement de timbale, soit de façon imagée (une étoile, le timbalier), soit par
un codage abstrait (épaisseur du trait). Aucun instrument autre que la timbale n’est évoqué.
Le premier exemple ne prend pas en compte la chronologie des événements, mais les trois
suivants figurent le déroulement du crescendo.
L’écoute
Cycle 3 : les accords sont représentés comme des blocs sonores s’intensifiant (crescendo) et
le codage fait apparaître le deuxième fragment (cordes auxquelles se superpose l’énoncé du
thème au cor anglais). La structure de l’extrait musical devient lisible.
L’écoute
Consolidation et prolongements
En fin de séance, après les échanges et expérimentations pratiques de la phase
d’approfondissement, le retour à l’écoute globale de l’extrait musical étudié est essentiel :
il permet à l’élève de rassembler mentalement tout ce qu’il a découvert, d’en bénéficier
pour mieux percevoir, de conjuguer écoute sensible et écoute analytique. Ce moment
d’aboutissement et de synthèse – éventuellement complété élève par une écoute librement
prolongée de l’extrait, en fonction des envies et des capacités des élèves – est aussi l’occasion
de fixer le vocabulaire spécifique, d’élaborer une trace simple22 dont le musicogramme
constitue une des possibilités23, de préciser les références de l’œuvre et de la situer dans son
contexte.
• réécouter pour le plaisir et pour inscrire durablement l’extrait musical dans le patrimoine
culturel de l’élève ;
• comparer avec d’autres œuvres ;
• inventer une musique en réinvestissant les éléments de langage musical récemment
acquis ;
• construire un lien avec d’autres activités (choisir une des musiques étudiées pour illustrer
un poème, accompagner un diaporama ou un petit film réalisé en classe, etc.) ;
• poursuivre la découverte de l’œuvre, du compositeur, du style, de l’époque dans le cadre
d’une sortie au concert.
22 Cf. Mémoire des apprentissages dans la fiche L’écoute : Principes de mise en œuvre.
23 À l’instar des représentations graphiques permettant de garder la mémoire d’une chorégraphie.
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L’écoute
« Prenant en compte la sensibilité et le plaisir de faire de la musique comme d’en écouter, l’éducation
musicale apporte les savoirs culturels et techniques nécessaires au développement des capacités
d’écoute et d’expression.1
Par le travail de la perception, celui de l’écoute de la musique, les élèves développent leurs capacités
à percevoir des caractéristiques plus fines et des organisations plus complexes de la musique ; ils ap-
prennent à identifier des relations, des ressemblances et des différences entre plusieurs œuvres ; ils
acquièrent des repères structurant leur culture artistique et apprennent à s’y référer ; ils découvrent
peu à peu que le goût est une notion relative et, dépassant progressivement leur seule immédiate
émotion, développent leur esprit critique en exprimant des avis personnels.2 »
12
Enjeux
Écouter s’apprend, se cultive et s’affine au fil du temps. Dans son environnement quotidien,
l’enfant se trouve confronté à de multiples sollicitations sonores et à des univers musicaux
de natures diverses. L’éducation musicale l’accompagne dans l’approche de ces réalités et lui
permet de développer une perception progressivement affinée, critique et curieuse.
À l’inverse d’une posture passive où l’enfant subirait l’environnement sonore, l’activité d’écoute
l’amène à construire peu à peu une capacité à analyser et à comprendre le fait musical.
Exerçant sa concentration et son attention au monde sonore, l’élève apprend à discerner et
discriminer les sons, puis à les décrire. Il repère leur origine, leur forme, leur organisation
dans le temps et l’espace. Il s’empare ainsi d’éléments de compréhension du langage musical,
dont il pourra jouer à son tour lors des situations de production.
L’écoute d’œuvres doit favoriser l’exploration d’univers musicaux diversifiés. En cela, elle
permet à l’élève de développer une sensibilité ouverte, prenant en compte l’altérité. De
découvertes en comparaisons, il construit peu à peu un ensemble de références culturelles qui
étayent sa capacité à choisir et à argumenter.
L’écoute
Situations d’écoute
En fonction des besoins des élèves, du contexte de l’école, des projets en cours, différentes
démarches d’écoute peuvent être mises en œuvre.
L’environnement sonore peut fournir un objet d’étude. S’il ne permet pas d’aborder la
question de l’organisation des sons, il a en revanche toute sa place pour permettre à l’élève de
s’exercer à la discrimination auditive et à la description. En classe, les occasions d’une telle
écoute sont nombreuses et peuvent faire l’objet de gestes pédagogiques récurrents, au gré
des opportunités : par exemple, attirer l’attention sur un son inhabituel et prendre le temps de
l’écouter jusqu’à ce qu’il disparaisse, percevoir et décrire les bruits de la classe, de l’école, de
la ville.3
Quant à l’écoute d’extraits musicaux en classe, elle peut investir un large éventail de
situations, de la proposition « coup de cœur », conçue simplement comme un temps partage,
jusqu’aux séances consacrées à une étude approfondie. Dans ce dernier cas, l’élève est
impliqué dans une démarche d’écoute active qui sollicite l’expression verbale, graphique ou
corporelle, qui tire parti des interactions entre percevoir et produire, et qui peut constituer un
support de création.
Préparer une séance d’écoute musicale, c’est choisir parmi ces différentes démarches celle
qui semble la plus adaptée au regard de l’objectif d’apprentissage visé et de l’extrait musical
repéré. Loin de se limiter à une approche unique, l’enseignant favorise la combinaison de
plusieurs stratégies pédagogiques, laquelle s’avère souvent très pertinente. Par exemple, le
repérage de mouvements mélodiques pourra, dans un premier temps, faire appel au geste,
puis se poursuivre avec une représentation graphique.
La mise en œuvre réussie d’une séance d’écoute est corrélée à quelques principes
incontournables énumérés ci-après, dont dépend largement la qualité d’écoute et de
concentration des élèves.
Conditions préalables
• Choisir un matériel permettant une diffusion de qualité et un déplacement aisé dans la
durée de l’extrait musical choisi ; l’installer de manière à ce que chaque élève perçoive cor-
rectement la source sonore ; veiller au réglage du volume sonore : mal paramétré (trop fort
ou, à l’inverse, mettant les élèves dans l’obligation de tendre l’oreille), il nuit à la perception
et devient facteur de fatigabilité.
• En cas d’utilisation de fichiers compressés (mp3), porter une attention au taux de compres-
sion numérique utilisé, une bonne reproduction sonore nécessitant la qualité la plus fine
(320 Kbits/s).
3. Cf. Écoute, écoute, Invitation à l’écoute, Éveil à l’environnement sonore, publication SCEREN, 2008.
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L’écoute
• Veiller au confort d’installation des élèves et à leur disponibilité. À cet égard, des rituels
préalables aux séances d’écoute peuvent être au besoin instaurés pour favoriser la
concentration. Il s’agit, à l’instar de la préparation vocale avant une séance de chant, de
favoriser une première mobilisation des sens – ici, particulièrement de l’ouïe – en attirant
par exemple l’attention des élèves sur certains faits sonores (petits bruits dans la classe ou
dehors) ou en mettant en œuvre des jeux d’écoute simples. La concentration d’écoute n’est
aucunement incompatible avec l’expression spontanée des ressentis : marquer légèrement
la pulsation, par exemple, aidera certains élèves à percevoir le mouvement de la musique.
• Dans l’emploi du temps, les plages réservées aux activités d’écoute doivent s’inscrire dans la
régularité, sans que cela ne s’oppose pour autant à la souplesse nécessaire pour répondre à
des besoins pédagogiques spécifiques ou à des opportunités d’écouter de la musique dans le
cadre du spectacle vivant.
Choix du répertoire
La constitution du répertoire s’appuie sur le projet pédagogique annuel de la classe,
idéalement mis en perspective avec le Parcours d’éducation artistique et culturelle de l’élève
tout au long de sa scolarité. Il ne s’agit pas de figer une programmation, mais d’adapter les
propositions d’écoute aux contextes pédagogique et culturel de l’école. Le choix des œuvres
doit prendre en compte les critères suivants :
Dans le cadre des démarches d’écoute active, les pièces brèves ou les extraits d’œuvres d’une
durée ne dépassant pas une à deux minutes sont à privilégier. Des temps d’écoute plus longs
sont possibles dès lors que les élèves sont familiarisés avec une œuvre et qu’ils y trouvent le
plaisir de la redécouverte.
• ceux qui relèvent de grandes catégories (musique vocale, musique instrumentale), de types
de formations (soliste, petits effectifs, grands ensembles vocaux ou instrumentaux), de
genres et de formes (opéra, symphonie, musique descriptive, etc.), ou encore de périodes
historiques et d’aires géographiques ;
• ceux qui relèvent du matériau sonore : nuances, tempo, timbres, registres, etc. ;
• ceux qui relèvent de l’organisation du matériau sonore : récurrence d’un motif mélodique ou
rythmique, présence d’un refrain, procédé d’accumulation, superposition de plans sonores,
etc.
L’écoute
Modalités d’appropriation
Un questionnement ouvert : il est nécessaire de guider l’écoute. Néanmoins, la phase de
découverte doit laisser aux élèves la possibilité d’exprimer spontanément leurs ressentis
et d’effectuer un repérage libre des éléments qui leur paraissent les plus marquants.
Une première consigne ciblant directement, par exemple, l’identification d’instruments
restreindrait le champ d’écoute, au détriment d’une perception ouverte sur l’ensemble
des aspects sonores. Au fur et à mesure des écoutes successives, l’enseignant adapte les
consignes en fonction des réactions qui émergent. Il oriente peu à peu les échanges pour
approfondir l’analyse des éléments qu’il a ciblés au regard de ses objectifs.
Des écoutes réitérées : c’est en se familiarisant avec l’œuvre que la perception s’affine.
Les écoutes successives permettent en effet de confirmer et de préciser la nature des
premiers éléments perçus, puis d’en identifier d’autres. Pour cela, il est indispensable de
faire entendre plusieurs fois chaque fragment étudié, ou encore tout l’extrait en fonction du
repérage visé. Lors des échanges, l’enseignant veille à ce que les perceptions donnent lieu à
des formulations très explicites et précises qui, tout en valorisant les connaissances intuitives,
guident les élèves vers l’appropriation d’un lexique spécifique.
Une interaction constante entre perception et production : toute démarche d’écoute nécessite
de mettre l’élève en situation d’expérimenter par la pratique les différentes composantes
musicales repérées. Pour ce faire, l’enseignant propose des situations de production sous
différentes formes, qu’elles soient vocales, corporelles, instrumentales, graphiques. Par
exemple :
• les réactions ou les sollicitations du corps qui se traduisent par des gestes ou des déplace-
ments sont un moyen pour l’élève de vivre un rythme, un phrasé, une nuance. L’enseignant
s’en saisit pour construire avec l’ensemble de la classe une analyse sensible de l’œuvre ;
• la reproduction avec la voix, les percussions corporelles ou un petit instrumentarium permet
d’ancrer par la sensation quelques éléments mélodiques ou rythmiques simples, de se les
approprier et d’en jouer ;
• la représentation graphique est aussi un moyen de traduire visuellement l’organisation des
sons dans l’espace et dans le temps. Il s’agit de premiers codages (musicogrammes) qui
serviront à jouer et/ou à inventer.
Des écoutes comparatives : intuitive ou délibérée, la comparaison est un outil essentiel pour
la construction des capacités d’écoute. Elle sollicite la mémoire et l’enrichit de nouveaux
repères. Elle amène l’élève à questionner différences et ressemblances, à identifier des
répétitions ou des variations, à repérer des contrastes. Les démarches mises en œuvre
s’appuient sur différentes situations d’écoute comparative :
Lexique pour • comparaison d’éléments sonores : il est judicieux de viser dans un premier temps la percep-
l’éducation musicale tion de grands contrastes (d’intensité, de vitesse, de hauteurs, de timbre), avant d’aborder
des différenciations plus fines ;
• comparaison d’esthétiques différentes : c’est un moyen de percevoir et de définir à la fois les
particularités et les invariants repérables dans les champs musicaux abordés. Par exemple,
chercher les points communs et les différences entre un chœur traditionnel bulgare et un
chœur d’opéra de Verdi, ou entre un gamelan balinais et un brass band, etc ;
• comparaison d’interprétations : c’est l’occasion de s’interroger sur les choix musicaux des
interprètes et sur les caractères expressifs qui en découlent. Ce travail fin d’écoute permet
de nourrir l‘interprétation des chants travaillés en classe ou des créations en cours d’élabo-
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L’écoute
Concernant le répertoire, plusieurs possibilités sont à envisager, non exclusives les unes des
autres : la « carte d’identité » de l’œuvre écoutée avec éventuellement une place réservée aux
remarques personnelles, un musicogramme, l’affichage de la liste des œuvres écoutées en
classe à l’instar de la liste de poésies, l’inscription dans une frise d’histoire des arts, etc. Si
l’aménagement de la salle de classe s’y prête, l’installation d’un « coin écoute », à l’exemple du
« coin bibliothèque », offre des opportunités d’écoute autonome.
Le lexique spécifique – autrement dit, les mots pour parler de la musique – peut, en
fonction du niveau de classe, faire l’objet d’une boîte à mots, d’une collection, de définitions,
d’illustrations, etc.
Écoute, écoute, Invitation à l’écoute, Éveil à l’environnement sonore, publication SCEREN, 2008.
La création
Règles importantes
• Toujours donner une consigne dans cet ordre : Qui, quoi, comment, quand ?
• Règles de base :
--Il n’y a pas d’erreur en Soundpainting !
--Ne pas se dérober : assumer ce que l’on fait.
--Si on ne voit pas la consigne, on continue avec ce que l’on fait et on rattrape sur le signe
suivant.
Démarche
• Recherche de sons pouvant accompagner le chant : rythmes mis en boucle comme un
ostinato (chaque rythme est individuel : recherche de l’autonomie, mise en valeur du travail
personnel de l’élève et capacité à tenir une partie dans un contexte polyphonique).
• La seconde étape consiste à faire différents groupes afin de réaliser le chant à plusieurs
voix (les paroles chantées + un ou plusieurs accompagnements). Chaque élève ayant appris
toutes les voix, il sera capable de se situer dans le groupe. Le chant devient polyphonique.
• Une fois le chant et les accompagnements connus de tous, il est possible de laisser un
élève diriger. Comme un véritable chef d’orchestre, il pourra réaliser son interprétation
personnelle du projet musical : à tout moment et grâce aux gestes, il pourra intervertir les
groupes, les « geler », ajouter des passages solistes, modifier le volume, accélérer le tempo,
donner un rôle de soliste à un camarade, etc. Chaque création sera unique.
• Ainsi, dans cette proposition de création, le Soundpainting s’intègre parfaitement dans les
compétences n° 3 du socle, « explorer, imaginer et créer » puisqu’il permet « d’imaginer
l’organisation de différents éléments sonores » et oblige les élèves à « faire des propositions
personnelles lors de moments de créations, d’invention et d’interprétation » qui seront mises en
valeur et reprises par le groupe-classe.
Exemple
La vidéo intitulée « Accompagnement chanson en SP » présente un travail préparatoire dirigé
par le professeur et une interprétation d’une élève sur le chant Le chat botté de Thomas
Fersen.
Tout d’abord, le professeur demande quelques sons (sons frappés dans les mains et sons
soufflés) sous forme de boucles (minimalisme) afin de créer un accompagnement pour la
chanson. Chaque boucle est mise en mémoire puis il recherche une proposition intéressante
parmi celles des élèves afin que leur boucle soit reprise par le groupe en entier et devienne
la nouvelle mémoire utilisable dans la chanson. Dans notre exemple, deux mémoires
sont apprises par le groupe (mémoire 1 = rythme frappé et mémoire 2 = rythme soufflé).
Remarque : il est conseillé de revoir chaque mémoire afin de vérifier le bon apprentissage des
élèves.
Enfin, le professeur laisse la place à une élève qui va utiliser les mémoires et le chant
appris précédemment (désigné par le geste : palette 1). Tel un chef d’orchestre, elle met ses
camarades debout puis réalise une interprétation personnelle et unique du projet musical :
tout d’abord une introduction frappée dans les mains et jouée à la guitare, mise en place de
l’ostinato rythmique soufflé puis début du chant.
La création
Règles importantes
• Toujours donner une consigne dans cet ordre : Qui, quoi, comment, quand ?
• Règles de base :
--Il n’y a pas d’erreur en Soundpainting !
--Ne pas se dérober : assumer ce que l’on fait.
--Si on ne voit pas la consigne, on continue avec ce que l’on fait et on rattrape sur le signe
suivant.
• Le groupe-classe est très attentif pendant l’échauffement car toutes les consignes se font
uniquement avec des gestes, sans parler. Les élèves suivent des consignes «ludiques» et
travaillent sans s’en apercevoir.
• Notions abordées : souffle, voix, bouche ouverte et fermée, glissando, hauteurs (aigu,
médium, grave), nuances, unisson/polyphonie, soliste/groupe, travail rythmique, exploration
de nouvelles sonorités permettant une meilleure maîtrise vocale dans un contexte
polyphonique, articulation...
Démarche
La démarche suivante propose de développer progressivement l’articulation du souffle puis
de passer à la voix tout en conservant une attention constante des élèves. Le travail se fait en
deux étapes qui s’enchaînent sans parler : d’abord un travail sur le souffle puis sur la voix.
Ainsi, la pratique du Soundpainting dans un échauffement vocal s’inscrit dans les attendus de
fin de cycle 3 intitulés « Identifier, choisir et mobiliser les techniques vocales et corporelles
au service du sens et de l’expression » ainsi que « Explorer les sons de la voix et de son
environnement, imaginer des utilisations vocales, créer des organisations dans le temps d’un
ensemble de sons sélectionnés ».
Exemple
La vidéo intitulée « Échauffement vocal SP » présente un échauffement vocal dirigé par le
professeur. Il peut être réalisé également par un élève.
Après avoir mis les élèves debout en position de chant, le professeur demande des souffles
longs afin de travailler sur une respiration calme et détendue. Le volume est modifié
régulièrement. Pour dynamiser l’articulation, il demande des sons pointillistes, rapides et
articulés. Chaque élève réalise les siens en fonction de sa technique vocale. Possibilité de
diriger quelques accents (« pêches ») pour travailler l’articulation. Afin de conserver une
attention constante, le Soundpainter « gèle » le son à plusieurs reprises, demande aux élèves
de se synchroniser...
Pour l’échauffement de la voix, le Soundpainter commence par des sirènes pour augmenter
progressivement l’ambitus des voix des élèves. Puis une recherche plus approfondie du timbre
est effectuée sur des notes longues, bouche ouverte et fermée. Une attention et une écoute
particulières sont indispensables lors de la synchronisation qui aboutira, avec de l’habitude,
à un unisson collectif. Progressivement, le Soundpainter entraîne les voix vers l’aigu comme
dans un échauffement traditionnel. Un travail en polyphonie et/ou d’harmonisation est réalisé
en divisant la classe en deux groupes.
Pêche (Hit)
Continuer (Continue)
Pointillisme (Pointillism)
Inverser (Crossover)
Geler (Freeze)
La création
Règles importantes
• Toujours donner une consigne dans cet ordre : Qui, quoi, comment, quand ?
• Règles de base :
--Il n’y a pas d’erreur en Soundpainting !
--Ne pas pas se dérober : assumer ce que l’on fait.
--Si on ne voit pas la consigne, on continue avec ce que l’on fait et on rattrape sur le signe
suivant.
Démarche
• Découverte et analyse d’un extrait d’opéra ou de comédie musicale (musique, personnages,
caractère, etc.). Les caractéristiques repérées devront être réinterprétées par les élèves.
• Apprentissage d’un répertoire de gestes de Soundpainting permettant une composition
en mouvement (sans le son). Les élèves pourront choisir, en fonction de leurs besoins les
gestes qui leur seront utiles. (Ceux-ci sont mis en parallèle avec le vocabulaire du théâtre
comme « cour, jardin, lointain, le plateau, les coulisses, etc. »).
• Les élèves se mettent en groupe, écrivent leur liste de gestes, déterminent leurs rôles (qui
dirige, qui joue les personnages...) et un temps lors des deux séances suivantes est consacré
au travail et aux divers conseils et corrections (grâce aux remarques du groupe-classe),
à l’approfondissement des caractères des personnages en fonction de la musique, de la
direction du Soundpainter pour guider ses partenaires...
• L’évaluation pourra se faire individuellement et par groupe sur plusieurs critères dont la
cohérence, la progression de chaque élève dans le groupe, l’autonomie, la créativité, le rôle
de chacun, l’originalité de l’interprétation, le respect des consignes, etc.
• Ainsi, lors de cette proposition de création, le Soundpainting s’intègre parfaitement dans
les compétences n° 3 du socle commun, « explorer, imaginer et créer » puisqu’il permet
de « faire des propositions personnelles lors de moments de créations, d’invention et
d’interprétation ». De même, elle s’inscrira dans les objectifs attendus de fin de cycle 3 car
l’élève pourra « développer sa sensibilité, son esprit critique et s’enrichir de la diversité des
goûts personnels et esthétiques ».
Exemple
La vidéo intitulée « Mise en scène en SP » présente la mise en scène de l’Acte I scène 1 de Don
Giovanni de Wolfgang Amadeus Mozart. Elle est réalisée par quatre élèves qui vont interpréter
cinq rôles (Leporello, Don Giovanni, Donna Anna, Le Commandeur et le Soundpainter qui
dirigera). Le choix du groupe s’est organisé ainsi : les élèves ont décidé de diviser le rôle du
Soundpainter en deux parties : le premier deviendra Le Commandeur à la fin et Donna Anna le
remplacera à la direction.
Les Soundpainters ont le rôle délicat de synchroniser leur direction avec la musique et les
acteurs doivent mimer leur personnage et ses attitudes (notions qui seront évaluées).
Toi (You) Se mettre debout (Stand Avec une violente Maintenant (Play)
up) intention (With murderous
intent)
Marcher (To walk) Potentiomètre de ligne Arrêter (Stop)
(Line fader)
La scène (scene) Potentiomètre d’espace Attendre (Wait)
scénique (Space fader)
Filet (Fillet)
Déplacements sur
scène (Directions)
Geler (Freeze)
Bégayer-trembler (Stab
freeze)
Se cacher (to hide)
Continuer (Continue)
Devient Soundpainter (To
be Soundpainter)
Pêche (Hit)
La création
Règles importantes
• Toujours donner une consigne dans cet ordre : Qui, quoi, comment, quand ?
• Règles de base :
--Il n’y a pas d’erreur en Soundpainting !
--Ne pas se dérober : assumer ce que l’on fait.
--Si l’on ne voit pas la consigne, on continue avec ce que l’on fait et on rattrape sur le signe
suivant.
• Le groupe-classe reste très attentif pendant l’échauffement car toutes les consignes se font
uniquement avec des gestes, sans parler. Les élèves suivent des consignes « ludiques » et
travaillent sans s’en apercevoir.
• Notions abordées : différentes parties du corps, vitesse, souplesse, rythme, synchronisation,
mouvement continu/saccadé, regard périphérique, écoute, silence, glissando, hauteurs du
corps, soliste/groupe, exploration de nouvelles gestuelles, chorégraphie, etc.
Démarche
La démarche suivante propose de réaliser un « réveil corporel » progressif, toujours contrôlé
par le Soundpainter.
• Le travail peut se faire en silence ou éventuellement accompagné d’une musique douce mais
toujours avec des gestes et sans parler.
• Les consignes évoqueront des gestes lents pour réveiller le corps progressivement et
éviter un mauvais mouvement. Faire très attention lorsque les élèves s’échauffent le cou
(mouvement très lent et toute petite amplitude).
• Il faut conserver une attention constante de la part du groupe en le gelant régulièrement ou
en modifiant un paramètre : vitesse, amplitude, hauteur du corps, etc.
• Une fois les premiers exercices de réveil effectués, il est possible de dynamiser le groupe-
classe avec d’autres mouvements saccadés, des boucles en mouvement, de la percussion
corporelle, etc.
• Ainsi, la pratique du Soundpainting dans un échauffement corporel s’inscrit dans les
attendus de fin de cycle 3 intitulés « Identifier, choisir et mobiliser les techniques vocales et
corporelles au service du sens et de l’expression » ainsi que dans les compétences du socle
« Explorer, imaginer et créer », « Faire des propositions personnelles lors de moments de
création, d’invention et d’interprétation ».
Exemple
La vidéo intitulée « Échauffement corporel en SP » présente un échauffement corporel dirigé
par le professeur. Il peut être réalisé également par un élève.
Après avoir mis les élèves debout, le professeur enclenche le « mode mouvement » : tous les
gestes suivants devront se faire en mouvement, sans son.
L’exercice commence avec des mouvements continus qui débutent par le bas du corps (les
pieds) avec une vitesse lente et une petite amplitude. Puis, le Soundpainter fait remonter
ce mouvement progressivement (genoux, hanches, ventre, bras, épaules et tête). Les
élèves travaillent leur équilibre tout en se détendant et se réveillant progressivement, ils
appréhendent la difficulté de conserver la même vitesse de mouvement tout en changeant la
place de celui-ci sur le corps. Arrivé au niveau des épaules/bras, le Soundpainter augmente
l’amplitude afin que le groupe s’étire, puis diminue à nouveau pour le cou (passage facultatif
car sensible).
Pendant tout l’exercice, les élèves le font à leur rythme, en fonction de leur possibilité, juste
guidés par des consignes très « ouvertes ». À tout moment, le Soundpainter immobilise le
groupe (ou une partie) afin de conserver son attention.
Pour développer les mouvements, le Soundpainter utilise le glissando et le shapeline : les élèves
suivent et interprètent ses mouvements. Ces exercices demandent beaucoup de concentration
et de coordination.
Mode mouvement
(Movement mode)
Glissando (Glissando)
Ondulations (Shapeline)
La création
Comment amener l’élève à explorer, imaginer, créer ? Comment envisager les étapes, les chemi-
nements possibles ? La démarche utilise tout à la fois des matériaux sonores (à la fois objets et
sujets), des signes (traces graphiques, gestes vocaux et instrumentaux, etc.) et des situations in-
duisant la compréhension de celle-ci. Tous ces éléments se combinent au service de la création
artistique. La manipulation de la matière sonore dans le cadre d’un projet de création implique
nécessairement l’acceptation des errances et des résultats imprévisibles (mais parfois précieux).
Elle convoque une double tension entre individuel/collectif, proposition/réalisation pour nourrir
l’intention artistique. Comme dans toutes les activités de manipulation, l’élève, acteur entendu,
explorateur du son, partagera le plaisir de jouer avec la matière sonore, seul ou avec les autres
mais en s’impliquant cette fois dans la co-construction d’un projet artistique.
Les lectures interprétatives peuvent être très variées, le sens que l’élève donne au signe offre
un espace de créativité dans son interprétation, une forme de liberté de lecture, une possibilité
de traduction plurielle.
Une même pièce musicale peut être traduite par une partition ou des musicogrammes
différents, plus ou moins proches du modèle entendu. Ces liens signes-sons, arbitraires par
essence, traduiront les différents degrés de compréhension ou de perception. De même par
résonance, une même partition musicale peut donner lieu à des lectures sonores différentes.
Le codage est une convention, il traduit le déroulement des événements sonores à la fois dans
leur succession, mais aussi dans leur simultanéité (lecture horizontale et verticale).
Le décodage est pluriel parce que le sens donné au signe peut varier et ouvrir vers un espace
de créativité et d’interprétation, une forme de liberté de jeu, surtout si le musicien ne connaît
pas toutes les règles d’écritures utilisées par le compositeur.
S’investir dans une démarche de création sonore, c’est :
La création
CompÉtences travaillÉes
• Imaginer l’organisation de différents éléments sonores.
• Faire des propositions personnelles lors de moments de création, d’invention et d’interpréta-
tion.
CompÉtences associÉes : explorer, imaginer, crÉer (cycle 3)
• Expérimenter les paramètres du son et en imaginer en conséquence des utilisations possibles.
• Inventer une organisation simple à partir de sources sonores sélectionnées (dont la voix) et
l’interpréter.
CompÉtences associÉes : chanter et interprÊter (cycle 3)
• Mobiliser son corps pour interpréter, le cas échéant avec des instruments.
Le Soundpainting est un langage gestuel de composition en temps réel créé par Walter
Thompson en 1974 pour les musiciens, les danseurs, les acteurs, les techniciens de la lumière
et du son, c’est-à-dire tous les artistes dont l’art peut être improvisé.
Proche d’un jeu musical, il s’apparente à un langage codifié à partir d’un corpus de gestes
(progressivement acquis) qui engage une production, un déplacement, qui désigne un groupe,
invite à mémoriser, à reproduire, à guider, à diriger, etc.
Parce que toute proposition est légitimement recevable et ne se justifie que dans l’intention
artistique du Soundpainter, la pratique du Soundpainting n’attend pas une juste proposition
mais sert à explorer, à faire l’expérience musicale de la manipulation de la forme, de la
dynamique, du tempo, de la formation, … autant de domaines musicaux qui conditionnent la
création collective.
Menée à son terme, la gestique conduite par un élève lui permettra, à lui comme au groupe,
d’accéder au statut d’authentique cré-acteur.
Les quatre fiches qui suivent donnent des exemples de réalisations menées en classe :
• accompagnement de chanson ;
• échauffement vocal ;
• mise en scène ;
• échauffement corporel.
Enfin, une cinquième séance vidéo présente une réalisation à l’école élémentaire qui atteste
d’une réappropriation de ce langage musical grâce à des gestes qui appartiennent au corpus
grammatical du Soundpainting mais aussi à quelques gestes inventés dans une forme de
libre réappropriation qui appartient alors au seul groupe de musiciens filmés. Elle s’oriente
davantage vers un paysage sonore.
bruit
d’air 1. Avec 2. ma 3. puls.
Avec
2. Mettre en mémoire les propositions des enfants
« ceci » est la « mémoire une », puis « arrêter »
arrêter : on déchire
ceci mémoire 1 la toile vers le bas
3. Sélectionner une proposition (celle qui s’adapte le
mieux à notre chant)
« Pointillisme » (lorsque le soundpainter pointe un élève, il
exécute son minimalisme, lorsqu’il le dépointe, il s’arrête. Cela
permet de sélectionner le minimalisme qui s’adaptera le mieux au
chant) « avec » « mémoire une » (pas de « comment » ici)
avec mémoire 1
« toi » « continue », « le reste du groupe »
« se synchronise »
se syn-
chronise
« ceci » est la « mémoire une » (cette nouvelle
« mémoire une » écrase la « mémoire une » précédente)
ceci mémoire 1
4. Mettre en place la polyphonie en divisant la classe en
2 groupes
« groupe 1 » « avec » « mémoire une ».
En éducation musicale, domaine d’enseignement structuré par les deux grands champs de
compétences Percevoir et Produire, les situations d’apprentissage sont articulées aux quatre
entrées définies par le programme (« compétences travaillées ») :
• Chanter (et interpréter).
• Écouter, comparer (et commenter).
• Explorer, imaginer (et créer).
• Échanger, partager (et argumenter).
Référée à ces quatre axes et aux attendus de fin de cycles qui leur correspondent, l’évaluation
doit être conçue comme un moyen de faire progresser les élèves, d’analyser leurs processus
d’apprentissage, de valoriser la qualité de leur implication, de développer peu à peu leur
capacité à mesurer leurs propres réussites.
Toujours bienveillante, l’évaluation s’inscrit dans une dynamique positive où l’erreur est
considérée comme une étape normale du processus d’apprentissage. L’enseignant peut ainsi
proposer de nouvelles situations (retour à l’écoute, mobilisation du corps, jeux vocaux, jeux
rythmiques, etc.) qui permettent de franchir les éventuels obstacles.
C’est dans ce contexte formatif que se situent les modalités d’auto-évaluation. Associer l’élève
à l’évaluation, à l’identification de ses acquis se révèle hautement formateur. Puissant facteur
de motivation, la démarche réflexive lui permet de dépasser les difficultés, d’apprécier ses
réussites et de prendre confiance dans sa capacité à progresser. Pour cela, il est nécessaire
de fixer des objectifs intermédiaires accessibles et d’expliciter abondamment la démarche, le
vocabulaire, les critères. L’enfant peut alors développer un regard analytique sur son propre
cheminement, mesurer l’éventuel écart entre intention et réalisation, s’investir dans une
dynamique de progrès au regard des objectifs à atteindre.
Afin de définir des observables pour l’évaluation, l’enseignant peut s’appuyer sur la déclinaison
des compétences travaillées proposée par le programme. Dans tous les cas, l’évaluation
des compétences propres à l’éducation musicale s’inscrit dans un cadre plus large. Ainsi,
par exemple, « interpréter un répertoire varié avec expressivité » se réfère à « comprendre,
s’exprimer en utilisant les langages des arts et du corps » (domaine 1 du socle commun de
connaissances, de compétences et de culture), ou « écouter et respecter l’avis des autres et
l’expression de leur sensibilité » à « la formation de la personne et du citoyen » (domaine 3).
Certes, le regard évaluatif porté par les élèves ou l’enseignant porte en partie sur la qualité de
la production musicale aboutie. Par exemple :
• le texte du chant est bien articulé ;
• l’expression souhaitée est respectée ;
• les indications du « chef » sont suivies (départ, arrêt, etc.).
Il ne peut cependant pas se limiter à cette dimension. Loin de se référer uniquement à des
critères concernant la production finale, l’évaluation prend en compte d’autres composantes
essentielles, telles que :
• le degré d’investissement dans la production collective ;
• l’engagement dans la recherche de qualité artistique ;
• la capacité à réinvestir des notions précédemment découvertes lors des pratiques d’écoute
ou des pratiques d’exploration.
Le premier axe d’observation est très lié à l’acquisition de connaissances. L’emploi d’un
vocabulaire approprié, notamment, revêt une grande importance. Si des mots simples
suffisent souvent à décrire avec justesse les phénomènes sonores, la maîtrise d’un lexique
élémentaire est toutefois nécessaire pour que l’élève puisse rendre compte de sa perception
(par exemple, être capable de qualifier la hauteur d’un son – grave ou aigu –, ou de nommer un
instrument). Le second angle d’observation permet de mesurer la perception par la
pratique : fredonner une mélodie entendue, frapper dans les mains un rythme caractéristique,
par exemple.
Dans tous les cas, la perception et l’acquisition des connaissances – qu’il s’agisse de notions
musicales ou de repères culturels – s’évaluent lors des activités, l’observation portant
essentiellement sur la capacité à réinvestir les points précédemment travaillés. Y compris
dans le domaine des connaissances, l’évaluation reste liée à la pratique.
Variante
:
former
plusieurs
cercles
de
5
à
10
élèves.
Le
principe
est
conservé,
mais
lorsque
le
cercle
est
parcouru
enDèrement
un
nouveau
passage
commence
et
chacun
doit
changer
sa
dynamique.
Le
canon
rythmique
Le
canon
mélodique
Agis’sons
ASSOCIER
Idée
d’horizontalité
–
Idée
de
ver2calité
à Simultanéité
Associa2on
de
bruits
complémentaires
ou
très
différents
Choisir
dans
un
paysage
sonore
deux
ou
plusieurs
éléments,
on
peut
les
imiter
ou
les
enregistrer
afin
de
les
associer
:
• cris
de
moueGes
sur
fond
de
mer
;
•
voix
sur
bruits
de
pas
;
•
grincement
de
porte
et
vent
;
•
bruit
de
locomoDve
à
vapeur
et
bourdonnement
d’abeille
;
•
froissement
de
feuilles
d’arbres
et
coup
de
marteau
sur
du
métal
;
• coups
de
klaxon
et
eau
qui
coule.
Associa2on
de
plusieurs
plans
sonores
Diviser
la
classe
en
deux
groupes,
un
groupe
pourra
choisir
une
cellule
rythmique
répétée
en
osDnato,
l’autre
groupe
improvise
librement,
d’une
façon
mélodique,
sur
des
syllabes
ou
des
voyelles.
Variante
avec
des
instruments
à
percussion
ou
mélodiques.
Agis’sons
CONVERGER
Idée
de
ver2calité
à Aller
d’une
masse
sonore
vers
un
unisson
Fusionnement
ParDr
d’un
accord
vocal
libre
en
aGaquant
tous
ensemble.
Puis
chacun
cherche
à
se
rapprocher
par
glissement
du
son
de
ses
voisins
pour
parvenir
à
un
unisson.
Variante:
aller
vers
une
cellule
rythmique
ou
une
vitesse
de
pulsa9on
commune.
Agis’sons
ÉMERGER
Idée
de
ver2calité
à trame
sonore
+
appari2on
brusque
de
sons
ponctuels
ponctuels.
Créer
une
trame
sonore
et
y
associer
des
événements
La
trame
sonore
peut
être
grave
ou
aiguë,
les
émergences
inverses
aiguës
ou
graves.
Jeu
du
saut:
les
élèves
sont
accroupis,
ils
émeGent
tous
un
bruit
pour
former
un
tapis
sonore.
Chacun
peut
se
lever
rapidement
(comme
un
ressort)
en
émeGant
un
son
bref
avec
la
voix.
L’émergence
peut
être
un
cri,
un
mot,
un
objet
sonore.
Suspension:
on
choisit
de
jouer,
avec
les
enfants,
une
trame
sonore
composée
de
différents
Dmbres
d’instruments
sauf
les
instruments
en
métal
(clocheGes,
grelots,
triangles,
crotales,…)
qui
serviront
pour
les
émergences
(non
plus
sons
ponctuels
mais
prolongés).
Une
variante
de
ceGe
acDvité
peut
se
réaliser
avec
des
objets
sonores
autres
que
des
instruments
manufacturés.
Jeu
autour
d’une
poésie:
au
moment
de
l’étude
d’une
poésie,
choisir
quelques
mots
importants
du
texte,
les
inscrire
dans
un
bulle
au
tableau
(peu
importe
l’ordre).
Tous
les
élèves
lisent
la
poésie
à
voix
basse
mais
avec
expression,
consDtuant
ainsi
la
trame
sonore
;
quatre
ou
cinq
élèves
choisis
prennent
l’un
des
mots
retenus
au
tableau,
le
crient,
le
chantent,
lui
donnent
une
inflexion,
…
Lors
de
ces
acDvités
les
émergences
peuvent
apparaître
de
manière
prédéterminée,
de
manière
orchestrée
(au
signe
d’un
chef)
ou
de
manière
aléatoire.
Agis’sons
IMITER
Un
élément
sonore
de
source
naturelle
Les
éléments
:
Air
:
imiter
le
vent,
avec
la
voix,
le
souffle,
en
agitant
une
feuille
de
papier,
en
graGant
la
surface
d’un
tambourin,
etc.
Eau
:
imiter
la
pluie
avec
les
doigts
sur
la
table
ou
sur
des
tambourins
:
quelques
gouGes,
de
plus
en
plus,
…
beaucoup
de
gouGes
…
de
moins
en
moins
…
la
pluie
s’arrête
…
Les
animaux
Un
élément
de
source
ar2ficielle
D’origine
mécanique
(moteurs,
machines,
ouDls,
etc.).
Des
sons
électroniques,
ordinateur,
etc.
Avec
la
voix,
le
corps,
les
objets
sonores
(collectés,
fabriqués
et/ou
manufacturés)
et
un
enregistreur.
Agis’sons
INTERVENIR
Idée
de
ver2calité
à
effet
sonore
surprise
Intervenir
dans
un
environnement
sonore
Choisir
un
environnement
sonore
(forêt,
cour
de
récréaDon),
en
y
faisant
apparaître
ponctuellement
un
bruit
ou
un
son
étranger
enregistré
par
ailleurs
(bruit
de
train,
d’animaux).
Le
montage
peut
se
faire
en
collecDf
ou
par
peDts
groupes
sur
un
CONTRASTE
ordinateur
à
l’aide
d’un
logiciel
de
traitement
du
son.
aux
Dmbres
Contrastes
liés à
la
durée
à
la
hauteur
à
la
densité
Agis’sons
JUXTAPOSER
Parcours
sonore
horizontal
AcDon
de
placer
ou
d’émeGre
des
sons
ou
séquences
de
sons
les
uns
à
la
suite
des
autres.
Les
sons
peuvent
être
longs
ou
brefs,
serrés
ou
lâchés,
plus
ou
moins
rapprochés.
L’ordre
des
sons
peut
être
laissé
à
la
liberté
du
«
chef
d’orchestre
».
Exemple
de
parcours
sonores
Jeu
du
relais
sonore
:
les
enfants,
assis
en
cercle,
vont
jouer
d’un
objet
sonore
ou
chanter
à
tour
de
rôle
un
son,
une
syllabe,
un
mot,
etc.,
ou
frapper
une
cellule
rythmique
différente.
Il
s’agit
de
varier
les
sons
en
gardant
une
con5nuité
musicale.
Agis’sons
Enchaînement
d’événements
sonores
:
à
parDr
d’un
codage
d’objets
sonores,
p r o p o s e r
a u x
e n f a n t s
d i ff é r e n t s
c h e m i n e m e n t s
à
t r a v e r s
u n
t r a j e t
graphique
;
les
enfants
sont
réparDs
en
plusieurs
groupes
d’
«
instrumenDstes
».
Jeu
de
pas
:
chaque
élève,
à
tour
de
rôle,
essaie
de
trouver
un
mode
de
déplacement
:
pas
glissés,
pas
sautés,
pas
courus,
à
cloche-‐pied,
pas
réguliers,
piéDnements,
pas
sur
différents
supports
(parquet,
tapis,
linoléum,
papier,
etc.).
Demander
aux
élèves,
par
peDts
groupes
(cinq
enfants),
de
trouver
un
enchaînement
cohérent
des
différentes
dynamiques
expérimentées
auparavant.
Fil
d’Ariane
:
en
cercle,
chaque
élève
chante,
à
tour
de
rôle,
une
«
arche
»
mélodique.
Les
différents
mouvements
mélodiques
doivent
s’enchaîner
les
uns
aux
autres
avec
le
minimum
de
rupture.
Variantes
:
uDliser
des
sachets
plasDques,
des
coquillages,
des
feuilles.
Agis’sons
RÉPÉTER
Réitérer
l’élément
sonore
de
manière
iden2que
et
régulière:
l’os2nato
Il
peut
être
rythmique
ou
mélodique.
Réitérer
l’élément
sonore
en
le
transformant
Changer
le
grain
:
son
lisse
en
son
granuleux.
Au
moyen
d’un
magnétophone
ou
d’un
ordinateur
:
changer
la
vitesse,
ajouter
de
l’écho,
inverser
le
sens
de
lecture
de
l’élément
sonore
enregistré.
SUPERPOSER
Idée
de
ver2calité
à simultanéité
–
mobilité
Lignes
parallèles
–
Vagues
À
parDr
d’une
voyelle
différente,
chaque
élève
choisit
de
le
chanter
à
une
hauteur
choisie
par
lui.
Le
chef
d’orchestre
uDlise
la
main
pour
diriger.
Les
élèves
commencent
simultanément
et
suivent,
en
épousant
le
tempo,
les
mouvements
ascendants
ou
descendants
de
la
main.
Les
trames
sonores
Superposer
deux
(ou
plus)
trames
sonores
différentes.
Variantes
avec
départ
simultané
ou
décalé.
Informer et accompagner
les professionnels de l’éducation CYCLES 2 3 4
EDUCATION MUSICALE
l’écoute
Prenant en compte la sensibilité et le plaisir de faire de la musique comme d’en écouter, l’édu-
cation musicale apporte les savoirs culturels et techniques nécessaires au développement des
capacités d’écoute et d’expression1.
Par le travail de la perception, celui de l’écoute de la musique, les élèves développent leurs
capacités à percevoir des caractéristiques plus fines et des organisations plus complexes de la
musique ; ils apprennent à identifier des relations, des ressemblances et des différences entre
plusieurs œuvres ; ils acquièrent des repères structurant leur culture artistique et apprennent à
s’y référer2.
12
CYCLE 2 3 CYCLE 3 4
Écouter, comparer : Écouter, comparer et commenter :
• Décrire et comparer des éléments sonores, identifier • Décrire et comparer des éléments sonores issus
des éléments communs et contrastés. de contextes musicaux, d’aires géographiques ou
• Repérer une organisation simple : récurrence d’une culturelles différents et dans un temps historique,
mélodie, d’un motif rythmique, d’un thème, etc. contemporain, proche ou lointain.
• Lexique élémentaire pour décrire la musique : timbre, • Repérer et nommer une organisation simple dans un
hauteur, formes simples, intensité, tempo. extrait musical.
• Vocabulaire simple pour décrire la musique ; princi-
pales caractéristiques de l’orchestre symphonique ;
formes de production variées (vocales, instrumen-
tales, solistes).
1. BOEN spécial n°11 du 26 novembre 2015, Annexe 1 Programme d’enseignement du cycle des apprentissages
fondamentaux (cycle 2)
Retrouvez Éduscol sur 2. BOEN, spécial n°11 du 22 novembre 2015, Annexe 2 Programme d’enseignement du cycle de consolidation (cycle 3)
3. BOEN spécial n°11 du 26 novembre 2015, Annexe 1 Programme d’enseignement du cycle des apprentissages
fondamentaux (cycle 2).
4. BOEN, spécial n°11 du 22 novembre 2015, Annexe 2 Programme d’enseignement du cycle de consolidation (cycle 3)
Les repères proposés s’organisent en six ensembles. Les trois premiers concernent les
matériaux sonores : timbre et espace, temps et rythme, dynamique. Les deux suivants se
rapportent à l’organisation du discours musical : successif et simultané, forme. À la croisée
de ces champs d’exploration, le dernier domaine concerne les styles.
Pistes pédagogiques5
• choisir un extrait musical présentant des contrastes évidents de timbres et de hauteurs ;
• s’appuyer sur la dimension visuelle pour comprendre le rapport entre la taille de l’instru-
ment et la hauteur des sons émis (ex : violon et contrebasse, piccolo et basson, triangle et
grosse caisse, etc.) ;
• explorer les sonorités d’objets divers, les comparer et établir quelques liens entre le maté-
riau (bois, métal, papier, etc.), le geste et le son produit (mat, résonant, sec, etc.) ;
• jouer avec la voix pour en découvrir ses multiples possibilités (parler, chanter, chuchoter,
crier, murmurer, imiter des bruits ou des instruments, etc.).
Le temps et le rythme
S’intéresser au temps et au rythme, c’est repérer :
• la pulsation : présente ? aisément perceptible ?
• le tempo : vitesse (lent/rapide/modéré), variations (accélération, ralenti) ;
• le rythme : organisation des durées (longues/brèves), formules rythmiques prégnantes,
temps fort, régularité ou non des accents, organisation binaire ou ternaire.
Pistes pédagogiques6 :
• s’entraîner à percevoir la durée d’un son (par exemple, la résonance d’une cloche, une porte
qui claque, un avion qui passe) ;
• ressentir la pulsation (frapper, se balancer, marcher), expérimenter des variations de tempo
(par exemple, chanter une chanson à différentes vitesses, se déplacer sur une musique qui
accélère ou ralentit) ;
• comparer des durées : par exemple lors d’une écoute, repérer une succession de notes
brèves, une suspension sur une note longue
en les matérialisant par la voix, un geste, un
déplacement, un graphisme ;
• repérer et reproduire vocalement ou corporellement les formules rythmiques caractéris-
tiques d’un extrait entendu ou d’une chanson apprise ;
• distinguer pulsation et rythme lors d’une écoute, les superposer lors d’une production musi-
cale ;
• inventer des superpositions de rythmes (polyrythmie).
La dynamique
S’intéresser à la dynamique, c’est repérer :
• les intensités (nuances : fort, doux, etc.) ;
• les évolutions progressives d’intensité : crescendo, decrescendo ;
• les contrastes, les accentuations, les silences ;
• la densité (effectif vocal ou instrumental) ;
• l’utilisation d’accessoires modifiant les intensités (sourdine, porte-voix, etc.) ;
• la présence ou non d’un système d’amplification électrique.
Pistes pédagogiques :
• jouer sur l’intensité : expérimenter diverses nuances lors des jeux vocaux ou instrumentaux,
faire des choix de nuances au service d’une intention expressive, adapter le geste vocal ou
instrumental à la nuance recherchée ;
• lors d’une écoute, marquer les variations d’intensité par une gestuelle appropriée (comme
en jouant avec une bulle de son qui gonfle ou rétrécit au gré des nuances) ;
• repérer lors d’une écoute les contrastes d’intensité liés à la densité (par exemple, solo/
tutti) ;
• jouer sur l’intensité par la densité (un ou plusieurs interprètes, crescendo par accumula-
tion7, etc.) ;
• explorer différents dispositifs permettant de modifier la dynamique d’un son (un élastique
fixé sur une boîte de conserve, une lame sonore posée sur une boite en polystyrène, etc.).
6. En complément :
• Rubrique Écoute et pratique rythmique in L’écoute : exemples de mise en œuvre
• De l’écoute à l’invention
Retrouvez Éduscol sur 7. Crescendo obtenu par ajout progressif d’instruments ou de voix
Le successif et le simultané
S’intéresser au successif et au simultané, c’est, dans un temps musical as-
sez court, repérer :
• une écriture musicale monodique, polyphonique, polyrythmique ;
• les plans sonores (mélodie, accompagnement) ;
• des entrées successives, un canon, un tuilage, une accumulation ;
• des éléments continus : trames, bourdons ;
• des éléments répétitifs : boucles, ostinato, jeux d’imitation, d’écho, etc.
Pistes pédagogiques8 :
• repérer, à l’écoute d’une oeuvre, s’il y a un ou plusieurs musiciens, s’ils jouent ou chantent
la même mélodie (à l’unisson), le même rythme (homorythmie), a cappella ou avec accompa-
gnement ;
• jouer sur des alternances en interprétant des chants à répondre, en organisant un dialogue
vocal ou instrumental entre deux élèves ou groupes d’élèves ;
• construire des superpositions de différents plans sonores : trames, émergences, ostinato
rythmique ou mélodique ;
• élaborer une polyrythmie instrumentale ou vocale par accumulation de boucles rythmiques
(inventées ou reprises d’une écoute ou d’une chanson) ;
• élaborer une représentation graphique marquant la succession et la simultanéité des diffé-
rents éléments sonores d’une oeuvre écoutée ou d’une création.
La forme
S’intéresser à la forme, c’est, dans un temps musical plus long, repérer :
• une phrase musicale ;
• la récurrence d’un thème ou d’une formule ;
• des structures (couplets/refrain, forme strophique, thème et variations, forme ABA, forme à
reprises, forme responsoriale, etc.) ;
• des éléments d’organisation : introduction, ponts instrumentaux, interlude, ritournelle,
refrain, improvisation, coda9.
Pistes pédagogiques10 :
• mémoriser une phrase musicale (pour mieux la percevoir lors des écoutes) en la fredonnant,
en la traduisant par un geste ou un mouvement adéquat ;
• s’approprier l’organisation des différents éléments d’une forme musicale en associant
chaque partie à une mise en mouvement spécifique ;
• élaborer un codage permettant de mettre en évidence la structure de l’extrait étudié ;
• inventer une courte pièce musicale reprenant une forme découverte lors d’une écoute.
8. En complément :
• Rubrique : Organisation de la musique in L’écoute comparative
• L’écoute : exemples de mise en œuvre
Retrouvez Éduscol sur • De l’écoute à l’invention
9. La coda est la partie conclusive d’un morceau de musique.
10.En complément, cf. note 8.
Les styles
S’intéresser aux styles musicaux, c’est :
• exercer la capacité à s’ouvrir à la diversité et à l’altérité ;
• s’approprier des repères culturels, historiques et géographiques ;
• identifier quelques caractéristiques musicales propres à une époque, une région, une
culture ;
• élaborer une première classification large et ouverte ;
• découvrir diverses fonctions de la musique, qui traversent les époques et les esthétiques :
musiques de danse, musiques religieuses, musiques de fête, hymnes, berceuses, etc. ;
• créer des passerelles avec d’autres domaines artistiques.
Pistes pédagogiques11 :
• comparer des oeuvres de styles différents pour mettre en évidence points communs et spé-
cificités (par exemple, jazz vocal et polyphonie vocale de la Renaissance) ;
• comparer des oeuvres d’un même style pour en dégager quelques particularités (par
exemple, jazz vocal et jazz instrumental) ;
• comparer des oeuvres répondant à une même fonction dans des esthétiques différentes ;
• élaborer une frise chronologique et/ou une carte géographique des oeuvres écoutées.
Références sitographiques
• Site : Musique Prim
• Ressources de la Philharmonie de Paris par Eduthèque
11.L’écoute comparative
Textes de référence :
B.O. n°17 du 23 avril 2015
B.O. spécial n°11 du 26 novembre 2015
Clefs de lecture
Le programme d’enseignement du cycle 3 est structuré en trois volets : les volets 1 et 2,
communs à tous les enseignements, suivis du volet 3, spécifique à la discipline enseignée.
• Le volet 1 rappelle les enjeux et les spécificités du cycle de consolidation.
• Le volet 2 oriente la contribution essentielle des enseignements au socle commun de
connaissances, de compétences et de culture (B.O. n°17 du 23 avril 2015).
• Le volet 3 définit les compétences et connaissances à construire au cours du cycle.
En éducation musicale, les compétences travaillées sont organisées à partir des quatre
champs de l’activité de l’élève :
• Chanter et interpréter
• Écouter, comparer et commenter
• Explorer, imaginer et créer
• Échanger, partager et argumenter
Convoqués le plus souvent possible, ils devront entrer en résonance et s’appuyer sur le juste
équilibre que sauront ménager les enseignants entre le PERCEVOIR et le PRODUIRE.
Les allers et retours, interactions entre eux garantissent un enseignement fondé sur une
pratique vivante, artistiquement exigeante qui permet aux élèves de pratiquer la musique en
se construisant des compétences et des savoirs, spécifiques à une pédagogie du sensible et
communs à tous les enseignements (socle commun de connaissances, compétences et de
culture).
Enfin, les « attendus de fin de cycle » (ce que l’élève doit être capable de ...) permettent aux
enseignants de planifier et d’évaluer le degré d’acquisition des compétences construites tout
au long de ce cycle, sur les trois années.
Toute séquence en éducation musicale sollicite un juste équilibre entre les deux activités de
l’élève, activités du percevoir et celles du produire.
Percevoir, Produire
La perception du monde sonore s’attache à saisir et interpréter un message qui n’existe que
dans l’instant et se déroule dans le temps. Elle convoque d’autres sens qui peuvent influer
sur la traduction du signal sonore et même se manifester physiquement. La perception d’un
message sonore est ainsi dépendante de la qualité de l’émission d’une part et de l’aptitude à
bien recevoir d’autre part, celle qui mobilise attention et concentration. Si la grande majorité
des informations perçues échappe au contrôle de l’auditeur, les pratiques pédagogiques
associées au champ du percevoir s’attachent à construire des moments relevant de l’intention
assortis d’une demande explicite qui va de l’entendre vers l’écouter. Ces activités concourent
à une perception de plus en plus fine qui permet de trier, d’isoler, de hiérarchiser des
événements sonores. La perception donne une représentation en temps réel de la production,
elle permet un retour sensible et cognitif, immédiat ou différé, sujet à reproduction,
modification, régulation.
Champs de compétences
Choisir une activité d’écoute, de pratique vocale ou de création sonore conditionne la part
prépondérante (dominante) donnée à l’un ou l’autre des deux champs de compétences sans
exclusive et en nécessaire résonance avec l’autre domaine d’activité (sous-dominante) qui
sera envisagé.
Œuvres choisies
Cette rubrique permet de lister le ou les référents musicaux exploités pendant la séquence.
L’enseignant définit la place de cette ou de ces œuvres dans l’unité d’apprentissage en ayant
soin de diversifier les styles, les époques, les sphères géographiques et les modalités de
rencontre avec elles.
Au cœur d’un projet musical, d’une séance d’écoute ou de chant, ces œuvres pourront être :
objet d’étude ou prolongement du travail.
La notion d’œuvre est ici à prendre dans son sens le plus générique et recouvre tout autant
une comptine, une pièce de musique savante, une chanson de tradition populaire, une danse,
un extrait de spectacle, une improvisation, une musique de film, etc.
Sujet
L’unité séquence attend qu’elle soit référée à un thème ou à un élément signifiant, un lien qui
unisse les différentes activités au cœur de cette séquence.
Ainsi, l’enseignant recherche un sujet qui donne du sens et articule les différentes productions
ou moments d’écoute.
L’évaluation, en référence aux attendus de la fin du cycle permet de réguler les étapes de
la mise en œuvre et de ré-estimer le déroulement du parcours d’apprentissage. Dans une
perspective signifiante et explicite, les élèves y sont le plus souvent possible associés. Des
compléments éventuels envisagent l’articulation avec le projet choral, l’enseignement moral
et civique, l’interdisciplinarité, l’histoire des arts dans le parcours d’éducation artistique et
culturel de l’élève.
Ainsi, il conviendra :
• d’installer des habitudes artistiques et de multiplier les situations de travail (diversité des
gestes pédagogiques) : postures, accompagnement, soundpainting, sollicitation du geste, du
corps, accompagnements instrumentaux, etc. ;
• d’articuler cours d’éducation musicale et chant choral ;
• d’envisager les deux champs de compétences perception et production en interaction ;
• d’affiner le sujet en tant qu’élément d’articulation (de la thématique à la problématique) ;
• d’élargir le panel des répertoires, des genres, des périodes, des horizons ;
• d’engager des chants polyphoniques ;
• d’envisager la progressivité sur l’année en séquences découpées en séances (justifier
ses choix) ;
• d’installer la pérennité de la maitrise des éléments musicaux (notamment relatifs aux
matériaux sonores et à leur organisation) et ce, au travers des situations de perception et de
production (en sachant les nommer et (pour) les mobiliser).
SUJET : ………………………………..
« OUVERTURE »
Un chant :
Une œuvre :
Un projet :
Une compétence :
Un thème :
Vocabulaire :
Éléments observables pour l’évaluation (en référence aux attendus de fin de cycle) :
Prolongements, compléments éventuels (projet choral, enseignement moral et civique, interdisciplinarité, histoire
des arts, PEAC) :
• Champs de compétences
Dominante : PRODUIRE
Sous-dominante : percevoir
• Sujet : Peut-on imiter les animaux en musique ?
• « Ouverture »
Un Chant : Les malheurs du Lion, Thomas Fersen
• Œuvres choisies : Les malheurs du Lion, Thomas Fersen ; Éléphant, Camille Saint Saëns ;
Le chant des oiseaux, Clément Janequin.
• Champs de compétences
Dominante : PERCEVOIR
Sous-dominante : Produire
• Sujet : la voix est-elle un instrument ?
• « Ouverture »
Une œuvre : Paroles contre l’oubli, Thierry Machuel
• Œuvres choisies : Paroles contre l’oubli, Thierry Machuel ; Goumba, Serge Folie -
Olivier Noclin ; - Paradisi Gloria extrait du Stabat Mater, Joseph HAYDN
• Vocabulaire : Voix parlée, voix chantée, chœur mixte, a capella, soliste, orchestre, écriture en imitation, nuances,
piano, crescendo, forte, soprano, alto, ténor, basse.
• Éléments observables pour l’évaluation (en référence aux attendus de fin de cycle) :
Mettre en lien des caractéristiques d’œuvres différentes et identifier les techniques vocales et corporelles au
service du sens et de l’expression.
• Prolongements, compléments éventuels (projet choral, enseignement moral et civique, interdisciplinarité,
histoire des arts, PEAC) : Culture de la règle et du droit, les exigences de la musique collective.
• Champs de compétences
Dominante : PERCEVOIR
Sous-dominante : Produire
• Sujet : musique et histoire, traces sonores.
• « Ouverture »
Une thématique : les arts à toute épreuve, traces d’histoire(s)
• Œuvres choisies : Different trains, Steve REICH ; La radio fait chanter le brouillard,
Olivier Mellano
• Champs de compétences
Dominante : PRODUIRE
Sous-dominante : PERCEVOIR
• Sujet : chanter et se mettre en scène.
• « Ouverture »
Un projet : Produire un opéra pour enfants dans un lieu culturel (théâtre)
• Œuvres choisies : Nous n’irons pas à l’opéra, Julien JOUBERT ; Carmen (Habanera, air du
toréador), BIZET ; Les Noces de Figaro (ouverture), MOZART ; Rinaldo (Laschia chio pianga),
HAENDEL
• Champs de compétences
Dominante : PERCEVOIR
Sous-dominante : produire
• Sujet : les formes d’écriture musicale
• « Ouverture »
Une compétence particulière ou une capacité relevant d’un besoin identifié : connaitre les
alternatives à l’écriture musicale conventionnelle.
• Œuvres choisies : O Superman, Laurie Anderson ; Clapping Music, Steve Reich