Guide de Projets Hydrauliques
Guide de Projets Hydrauliques
Guide de Projets Hydrauliques
AU : 2016/2017
GUIDE DE PROJETS
HYDRAULIQUES
(Première version)
besoin des étudiants d’un guide qui leur facilite la recherche et l’élaboration de
leurs projets de fin d’études.
Najet BENAMARA
&
Ali MOUSSAOUI
Guide de projets hydrauliques ISET Gafsa
SOMMAIRE
PREFACE ..........................................................................................................................................................................
SOMMAIRE .................................................................................................................................................................... 1
LISTE DE FIGURES
LISTE DE TABLEAUX
1.1 INTRODUCTION
L étude d un projet d assainissement des eaux usées nécessite les documents suivants :
Les données hydrographiques telles que l existence ou non d une nappe, des lacs, des
oueds...
Les données relatives au réseau existant telles que les diamètres des conduites, les
cotes des fils d eau des regards sur lesquels on va brancher ;
-Profondeurs faibles
(*)
car les stations de pompage et d épuration sont calculées uniquement pour les débits des
eaux usées.
(**)
puisque les écoulements des eaux pluviales et usées se font dans la même canalisation.
(***)
car le nettoyage des conduites est naturellement réalisé par les flots des eaux pluviales.
Lorsque ces critères, en particulier ceux qui ont trait à la densité de la population et au
relief, ne s appliquent qu à certaines parties de l agglomération considérée dans son ensemble,
on est amené à envisager l équipement en système mixte, l unitaire valant pour les quartiers
Najet BENAMARA & Ali MOUSSAOUI 5
Guide de projets hydrauliques ISET Gafsa
centraux, le séparatif pour les zones périphériques. Il est de même lorsqu il s agit de rattacher
des localités de banlieux à la ville principale.
Dans le cas général, les effluents ne sont pas rejetés directement dans le milieu naturel.
Ces derniers doivent être séparés (séparer les éléments solides de ceux liquides). Les effluents
liquides doivent être épurés dans des grands bassins appelés stations d épuration.
Les stations d épurations doivent être placées en dehors des villes et sans gêner la faune
et la flore.
On appelle bassin versant la surface dont l'ensemble des eaux qui y tombe converge vers
un même point de sortie appelé exutoire. Pour chaque collecteur on délimite la zone qui y est
drainée.
N .Cs.Tr
- débit moyen : Qm [l/s]
86400
Oŭ,
Tr : taux de rejet
Avec,
2,5
Oũ K ph 1,5 3 avec Q pj en l/s.
Q pj
Cette formule est applicable jusqu à Q pj =10m3/h (soit K ph 3). Si K ph >3, prendre K ph =3.
Débit moyen :
N .Cs.Tr
- Domestique : Qm1 .
86400
N pers.Cs.Tr
- Collectif : Qm2
86400
Nlits.Cs.Tr
-Touristique : Qm3
86400
24 et K 365
K ph
Nbre d' heures de travail par jours pj
Nbre des jours de travail par ans
2 1
Q K.R 3 .i 2 .S
Oŭ,
Ces conditions dites aussi conditions de vitesses minimales sont fixées pour prévenir les
canalisations contre les dépôts solides. Selon la norme française on fixe :
La pente minimale doit assurer l autocurage de la canalisation elle est de l ordre de 0,5%.
La hauteur minimale entre le fond de la boite et la sortie d eau (d un logement) est fixée à
10 cm.
Dans la pratique, on commence par un regard extrême dit de tête, puis on pose les
conduites à partir de celui ci jusqu au le second regard et ainsi de suite. Les boites de
branchement et leurs raccordements sont exécutés ensuite.
Les ouvrages annexes (station de pompage, d épuration..) s exécutent en dernier lieu.
La vitesse maximale des eaux usées est limitée à 4 m/s. En effet une grande vitesse
provoque la dégradation des conduites et gène la sécurité du personnel exploitant le
réseau.
La pente minimale doit assurer l autocurage de la canalisation elle est de l ordre de 0,5%.
Tronçons en gradins
Si la pente du terrain iTN > imin, la hauteur du regard sera inférieure à la hauteur minimale
(0,95 m). Pour contourner ce problème, on prévoit des tronçons en gradins (ou chutes) pour
minimiser les terrassements.
X i TN
Li
Où,
Le technicien est demandé d établir les pièces écrites (soumission, CCAP, CCTP,
bordereau des prix...) et les plans suivants :
2.1 INTRODUCTION
Un levé topographique ;
Les données hydrographiques telles qu existence ou non d une nappe phréatique, des
lacs, des oueds...
Les données relatives au réseau existant telles que les diamètres des conduites, les
cotes des fils d eau des ega ds su les uels o va a he …
Calcul des débits des bassins versants ainsi que le débit de chaque collecteur et chaque
antenne ;
On appelle bassin versant la surface dont l'ensemble des eaux qui y tombe converge vers
un même point de sortie appelé exutoire. La délimitation d un bassin versant est déterminée en
identifiant les lignes de crête et de talweg sur la carte topographique (ou plan d aménagement
sur fond topographique).
Cette formule est encore très largement utilisée dans plusieurs pays. Elle s écrit comme
suit :
Où :
C : coefficient de ruissellement.
Le débit maximum n apparaît que lorsque l averse a une durée au moins égale au temps
de concentration.
Après avoir délimité les bassins versants on peut calculer la surface de chacun comme
suit :
Coefficient de ruissellement C
Aimp
C=
A
Où,
C est l intensité moyenne maximale enregistrée sur une durée égale au temps de
concentration et pour une période de retour T.
a et b étant deux paramètres d ajustement dits paramètres régionaux de pluviométrie. Ils sont
constants pour une période de retour T donnée.
Temps de concentration tc
C est le temps mis par les gouttes de pluies les plus hydrauliquement éloignées pour
arriver à l exutoire du bassin versant.
t = t𝑠 + t
Où :
ts : temps de ruissellement superficiel jusqu à une entrée dans le réseau. Il est donné par
plusieurs formules empiriques.
: t s 6,92 L .η .(I.i)
0,4
Formule de Ragan
0,6 0,6
ts : en minute.
Où :
R : rayon hydraulique en m.
a. μ 1 . 1+ . −ε
QP = [ ] C 1− . . i 1− . . A 1− .
6 δ+β
Où,
C : coefficient de ruissellement ;
Temps de concentration tc
Où,
μ μ 0 (E/2)0,84
L
E allongement du bassin versant.
A
Les paramètres 0, c, d et f concernent le temps de concentration et sont donnés par plusieurs
instructions :
Coefficients et
Pente moyenne i
2
i
Lk
Lk
iK
Coefficients a et b
Puisque les bassins versants ne sont pas isolés les uns des autres, alors pour calculer le
débit, en une section donnée, on doit faire un assembles de tous les bassins qui se trouvent en
amont de celle-ci.
2
A .C l L
A
j
j j k
Bassins en série
A A
j
lk
i
j j
k
Les conduites sont généralement des dalots de sections rectangulaires en béton armé
(souvent coulés sur place). Si le débit est faible on peut utiliser des buses de diamètre
intérieure 1000 mm (1000).
Les dalots doivent être posés sur une couche de 10 cm de béton de propreté au
minimum (dosé à 150 Kg de ciment /m3).
Des regards de collecte des eaux appelés regards à grille ou regards avaloir sont
implantés aux bords des chaussées et qui se déchargent dans le dalot.
Un rapport détaillant les données disponibles pour l étude du projet, les caractéristiques
des matériaux utilisés, les règles et les hypothèses de calcul, les logiciels utilisés… ;
Tracé en plan du réseau sur lequel figurent les regards de visite (avec numérotation et
cotes tampons et files d eau) ainsi que les regards à grille sans oublier d indiquer le sens
d écoulement ;
3.1 INTRODUCTION
Les données relatives aux agglomérations existantes telles que population, cheptel,
consommation en eau et son évolution
3.4 RESERVOIRS
La capacité d un réservoir doit être calculée (estimée) en tenant compte des variations
de débit à l entée et à la sortie ; c.à.d. d une part du mode d exploitation des ouvrages situés en
amont et d autre part de la variabilité de la demande.
De 6 h à 7 h : Qph = Qpj
De 16 h à 18 h : Qph = 2 Qpj
Capacité théorique
Réponse :
10
a) de la consommation journalière de pointe.
24
22
b) de la consommation journalière de pointe.
24
23
c) de la consommation journalière de pointe.
24
Capacité pratique
Petites localités :
Les réservoirs d eau ont généralement une section en plan circulaire (parfois
rectangulaire) et sont généralement en béton armé.
Les besoins en eau sont généralement déterminés à partir des statistiques faites sur
l agglomération à alimenter ou des agglomérations similaires. Dans le calcul on doit considérer
tous les éléments consommateurs tels qu i dividus, heptels…De plus il faut te i o pte de la
variation de la consommation spécifique au cours du temps (variation horaire, journalière,
a uelle… .
- Agglomération rurale de moins de 2000 habitants : 125 l/j/hab (y compris l élevage) et on peut
arriver jusqu à 200 l/j/hab si l élevage est intense.
- Zone urbaine : de 100 à 200 125 l/j/hab selon le mode de vie des habitants
- Besoin public :
3.5.2 Pertes
Dans le calcul des besoins, il faut obligatoirement tenir compte des pertes sur le réseau
(fuites). Ces pertes peuvent être estimées de la manière suivante :
3.5.3 Marges
Pour prévoir une évolution de la consommation, on devra tenir compte dans les projets
des extensions prévues ou possible de l agglomération, ainsi que du développement progressif
de la consommation individuelle. Pour éviter une insuffisance de la distribution avant 25 ans, il
est bon de prévoir une marge de 20 à 30 % sur les quantités consommées.
Cette réserve est estimée à 60 m3 par heure pendant une durée de 2 heures : c est donc
un volume de 120 m3 qui doit être matériellement constitué et réservé à l extinction des
incendies.
Variation journalière
Qpj = Kpj Qm
Variation horaire
Qph = Kph.Qpj
Kph s appelle coefficient de pointe horaire, il peut être calculé à partir des heures de la
concentration de la consommation ou généralement par la formule suivante :.
2,5
Kph 1,5 , Qpj est exprimé en (l/s).
Qpj
Ce sont celles qui se produisent dans les tuyaux dépourvus de singularités. Elle peut être
donnée par la formule de Nikuradse :
L v2 L Q2
HL . 8.. 5 .
D 2g D g. 2
λ : coefficient de perte de charge linéaire donné par les tables des manuels ou par les
constructeurs.
1 D
1, 74 2 log10 ( )
2k s
ks étant la rugosité en service exprimé en mètre. On donne dans le tableau 1 suivant quelques
valeurs de ks,
Nature ks en m/m
Tube en verre ≈ -4
Dans les projets, il faut tenir compte de l état dans lequel sera le tuyau après un certain
te ps de fo tio e e t o osio , i ustatio … e ui aug e te la ugosité et pa
conséquent la perte de charge. Dans les tuyaux en plastique, on pourra prendre les mêmes
pertes de charges q ue dans les tuyaux lisses majorées de 10 %.
0,316
R 0,25
v.D
Ou R est le nombre des reynolds caractérisant l écoulement : R
v2
Hs k.
2g
K est le coefficient de perte de charge singulière (voir tableau 2). Dans la pratique, cette pertes
de charge est prise égale à 10 à 25% de la perte de charge linéaire.
Lorsqu une conduite est utilisée pour la distribution de l eau aux différents utilisateurs
répartis le long de la voie qu elle suit, le débit varie en fonction de l abscisse sur cette conduite.
Le calcul montre que le débit à considérer est donné par :
Dans la pratique, le diamètre optimal auquel on arrive conduit à adopter une vitesse
moyenne en conduite selon la formule de Bresse :
Cette formule conduit à une vitesse économique vm=0,566 m/s, mais trop faible dans les
conditions économiques actuelles. Il est assez raisonnable d adopter un diamètre voisin des 2/3
du précédent en prenant :
Dm Q
Valeur qui est conforme aux conditions économiques actuelles, pour ce genre d équipement.
L eau est le besoin essentiel de tout être humain et surtout l homme. C est pour cela
une grande attention doit être prise pour alimenter des agglomérations en eau potable. En
effet :
il faut assurer l arrivée de cette eau avec des débits et des pressions suffisantes
L eau est captée dans des forages profonds, semi profonds ou souvent à la surface de la terre.
Elle doit être ensuite traitée pour débarrasser des éléments chimiques et physiques nuisibles à
la santé. Ce traitement se fait dans des réservoirs conçus à ce but ; l opération du transport du
forage au réservoir s appelle « adduction ». Après avoir être traitée, cette eau est pompée dans
des réservoirs ou châteaux d eau pour la donner une charge suffisante pour arriver aux
différents abonnés. L opération du transport de l eau des réservoirs aux utilisateurs s appelle
« distribution ».
Un rapport détaillant les données disponibles pour l étude du projet, les caractéristiques
des matériaux utilisés, les règles et les hypothèses de calcul, les logiciels utilisés… ;
Tracé en plan du réseau sur lequel figurent les regards de visite (avec numérotation), les
décharges, les ventouses, les potences, les bornes fontaines ;
[1] Conception et calcul des structures de bâtiment : formulaire / Henry Thonier -̶ Paris :
éditions Presses Ponts et Chaussées, 1999. -̶ 295 pages ; 17cm x 24cm
[2] L assainissement urbain / J. CHAHED. -̶ Tunis : ENIT, 1998.
[3] Eléments d hydraulique/ A. CAUVIN et H. GUERREE. -̶ Paris : Edition Eyrolles, 1986.
[4] L hydraulique urbain appliquée aux agglomérations de petite et moyenne importance /
J.BONNIN. -̶ Paris : Edition Eyrolles, 1977.