Livre Blanc Normalisation Services
Livre Blanc Normalisation Services
Livre Blanc Normalisation Services
Février 2015
ATTENTES ET
I M PA C T S D E L A
N O R M A L I S AT I O N
Livre blanc
Quelle normalisation pour
les services ?
AFNOR Normalisation 1
Quelle normalisation pour les services - Février 2015
2 AFNOR Normalisation
Février 2015 - Quelle normalisation pour les services ?
Sommaire
PRÉFACE DU PRÉSIDENT DU CoS « MANAGEMENT ET SERVICES » 5
SYNTHÈSE DU LIVRE BLANC 7
Recommandations 7
Objectifs 8
Résultats 8
Démarche 10
4 Remerciements 40
AFNOR Normalisation 3
Quelle normalisation pour les services - Février 2015
4 AFNOR Normalisation
Février 2015 - Quelle normalisation pour les services ?
PRÉFACE DU PRÉSIDENT
DU CoS « MANAGEMENT
ET SERVICES »
Nous sommes entrés dans l'ère des services.
Les chiffres le montrent et sont éloquents : 9 millions d'emplois, 80% des emplois crées en 2013, plus de 60% de la
consommation des ménages relèvent des activités de service ! Au-delà des chiffres, la vitalité des services est caractérisée
par un jaillissement sans pareil d’innovations pour simplifier la vie de chacun, comme l’ont montré la dernière fête des
services, le développement de la relation client cross canal, l’engagement des acteurs dans le développement de la culture
et l’enjeu des attitudes de service… mais cela va plus loin avec la naissance de nouvelles pratiques portées par les nouvelles
générations et le numérique : économie du partage, de l'usage et de la recommandation, économie circulaire, nouveaux
modèles économiques disruptifs impulsés et parfois imposés par les grandes plateformes numériques. Enfin, les services
ont désormais mis en exergue l’importance de l’expérience client et de sa mesure spécifique, clés de voûte de la perfor-
mance et de la compétitivité des organisations.
Ce nouveau monde ne se veut pas exclusif mais hybride, il ne s'agit plus de cloisonner ou d'opposer l'industrie et les ser-
vices, le public et le privé, les consommateurs et les professionnels mais de faciliter les transversalités, les synergies et
les solutions communes.
La création de structures, comme l'association Esprit de Service France, rassemblant de nombreuses entreprises, admi-
nistrations, écoles ou universités et organisations professionnelles, montrent la prise de conscience en France du véritable
enjeu stratégique pour la compétitivité et l’attractivité du pays et de ses entreprises que représente le développement des
services et donc la recherche de l’excellence, y compris managériale.
Ce foisonnement des services appelle à une réflexion large sur la réponse normative à enclencher. Aussi, le comité stra-
tégique "Management et services" d'Afnor a mené en 2014 une étude intitulée "Quelle normalisation pour le déploiement
des services en France ?".
AFNOR Normalisation 5
Quelle normalisation pour les services - Février 2015
Ce travail a été mené dans le contexte de la création de la Commission Nationale des Services et des
actions du Groupement des Professions de Services, qui rassemble fédérations et grands groupes de
services, pour mieux faire connaître les enjeux des services en France (emplois, charges, délocalisa-
tion, innovation, design, etc.). Ce livre blanc ne se place pas uniquement au niveau national mais
dans la perspective des multiples actions engagées en Europe et dans le monde comme le cite
Claude Revel dans son rapport sur l'influence internationale : "Les services sont la nouvelle frontière
pour la normalisation".
Les exemples recensés dans les cartographies et lors des enquêtes montrent la connaissance et le sa-
voir-faire en normalisation de nombreuses professions des services (maintenance, de l'eau, services
postaux, services de conseil en management, de formation, d'aide à la personne, bibliothèques…).
La normalisation fournit des références issues d'un consensus entre tous les acteurs. Elle permet
de structurer des marchés de services, de développer les bonnes pratiques professionnelles et de
protéger les consommateurs. Par exemple, la norme sur les avis en ligne des consommateurs est une
véritable innovation mondiale en termes de normalisation. Elle est portée actuellement par la France
au niveau international.
Face à la complexité engendrée par le développement de systèmes et de solutions combinant produits
et services, la connaissance et la prise de conscience des capacités que peut offrir la normalisation ont
encore besoin d'être partagées. De même, les passerelles que la normalisation offre vers l’Europe et
l'international doivent davantage être connues et exploitées par les entreprises françaises. Les travaux
en cours sur l’excellence de service constituent une belle illustration des échanges de pratiques entre
grands champions du service français et européens.
Ce livre blanc propose des recommandations avec d'une part le recensement des secteurs porteurs
auxquels la normalisation pourra contribuer à apporter reconnaissance, performance et influence
et d'autre part des accompagnements et des solutions normatives adaptés pour répondre aux enjeux
d'agilité et de fluidité en particulier dans l'influence européenne et internationale
Ces recommandations seront déclinées en 2015 en plan d'actions impliquant les différents
comités stratégiques et acteurs concernés par les services. Ce plan d'actions sera piloté par le
comité stratégique Management et Services.
Je remercie l’ensemble des contributeurs à ce livre blanc, en particulier les experts et représentants
des organisations qui ont répondu à l’enquête en ligne, ou par courrier et ont eu l’amabilité de nous
accorder un entretien.
Enfin, je remercie vivement les membres du groupe de travail du comité stratégique « Management
et Services ».
En espérant que la lecture du livre blanc vous guidera dans le développement de vos services.
Xavier QUERAT-HEMENT
Président du Comité stratégique "Management et Services" AFNOR,
Président de France Qualité,
Membre de la Commission Nationale des Services,
Auteur de "Esprit de Service" (2014).
6 AFNOR Normalisation
Février 2015 - Quelle normalisation pour les services ?
SYNTHÈSE DU LIVRE BLANC
RECOMMANDATIONS
A ce jour dans les secteurs des services, la normalisation a répondu principalement à des enjeux de structuration de
marchés, de commercialisation de prestations et de performance des organisations.
L’internationalisation et l’industrialisation des services, les impacts croissants des technologies et du numérique ainsi
que les attentes nouvelles des consommateurs et leurs nouveaux modes de consommation sont des tendances identifiées
qui créent de nouveaux enjeux pour la normalisation. Ces enjeux et la dynamique de la Commission Européenne en la
matière demandent une attention constante aux nouveaux besoins de normalisation qui apparaissent.
1. Recenser et analyser les besoins en normalisation associés aux nouvelles tendances identifiées ou
correspondant à une attente des marchés et des consommateurs et préciser les secteurs d’activité porteurs.
2. Accompagner les secteurs des services dans la compréhension et l’appropriation de la normalisation.
3. Proposer des solutions normatives adaptées à la diversité des secteurs, au développement des marchés
et au degré de maturité des organisations concernées, à leur taille, à leur exposition à la concurrence, en
particulier à l’international.
4. Identifier et développer la normalisation combinant les produits et services.
5. Promouvoir les initiatives et renforcer les contributions françaises à la normalisation européenne et
internationale des services en y associant l’ensemble des parties prenantes.
Ces recommandations seront déclinées en 2015 en plan d’actions impliquant les différents comités
stratégiques et acteurs concernés par les services.
Ce plan d’actions sera piloté par le comité stratégique « Management et Services ».
AFNOR Normalisation 7
Quelle normalisation pour les services - Février 2015
SYNTHÈSE DU LIVRE BLANC
OBJECTIFS
Le comité stratégique « Management et services » d’Afnor est chargé de la coordination des activités
de normalisation dans les services. Il a décidé, en 2013, d’élaborer un livre blanc sur la normalisation
dans les services dont l’objectif est d’identifier, avec les parties prenantes, les enjeux de la
normalisation liés aux services et de proposer des recommandations destinées à faciliter
leur déploiement. Il traite des besoins et priorités en normalisation au niveau national et
tient compte des initiatives et actions européennes ou internationales.
L’ensemble du champ des services est analysé en lien avec la normalisation. Cette analyse est
complétée par une réflexion sur les définitions existantes.
Même si de nombreux secteurs y ont recours, les enjeux des systèmes de valorisation et de reconnais-
sance, comme la certification, la labellisation …, ne sont pas traités dans ce livre blanc. Il en est de
même de la règlementation applicable.
Ce livre blanc s’adresse à tous les acteurs économiques concernés par les secteurs des services
(entreprises, administrations, associations et organismes professionnels…) pour orienter et alimenter
leurs réflexions en normalisation. Il est aussi destiné aux comités stratégiques concernés par les
services et aux commissions de normalisation associées, ainsi que leurs membres.
RÉSULTATS
Le recensement des normes sur l’ensemble des comités stratégiques d’AFNOR a permis d’identifier
200 documents montrant un réel développement de la normalisation dans les services. Toutefois le
nombre de normes de services reste très modeste comparé au nombre total de normes (de l’ordre de
33000 documents) de la collection française puisqu’il ne représente que 0,6% de celles-ci alors que les
services représentent 46,9% du PIB1. Ce faible pourcentage est à pondérer avec les normes de « pro-
duits » ou de « technologie » qui intègrent ou viennent en soutien aux services associés.
Les cartographies des normes de services, véritables instruments d’analyse, ont constitué une aide
précieuse pour la rédaction du livre blanc.
Elles sont disponibles sur le site AFNOR à l'adresse suivante :
http://www.afnor.org/normalisation/cos/liste-des-commissions-de-normalisation-par-comi-
tés-strategiques-cos.
Elles montrent la facilité ou la difficulté de classement des documents existants en fonction des pro-
fessions et la possibilité de retrouver les documents les concernant. L’analyse par types de normes
révèle la prédominance des normes de spécifications et des normes d’organisation. Par ailleurs, elle
met l’accent sur le faible développement des normes fondamentales et des normes de mesures (mé-
thodes d’essais et d’analyse).
Elles mettent en évidence le besoin d’identification et de classification des normes de service.
Les cartographies permettent aussi un repérage dans les structures existantes tant au niveau français
qu’au niveau européen et international (annexe 7).
Les études, les mandats et les actions de la Commission Européenne autour de la directive
« Services » incitent à développer la normalisation pour structurer et développer le marché européen
des services.
L’enquête en ligne porte sur l’analyse des motivations, les apports de la normalisa-
tion pour les clients et les professionnels ainsi que les retours d’expérience à travers un
SWOT2. Elle montre les enjeux de la normalisation existante : structuration de marchés
qui y ont recours, commercialisation des prestations et performance des organisations.
Ces retours montrent une utilisation de la normalisation avec des niveaux disparates d’implication,
de maturité, et de prise de conscience. Certains domaines sont structurés et organisés grâce à la
normalisation (services de l’eau, maintenance, services à la personne,…). D’autres s’y impliquent
(centres de relations clients, formation professionnelle, services d’ingénierie, conseil en manage-
ment, activités de sports et loisirs…). Enfin des réponses témoignent de la méconnaissance de la
normalisation et de ses enjeux.
L’enjeu est de fournir des références pour répondre aux nouvelles tendances,
fournir des prestations de qualité et améliorer la relation client.
Les enquêtes par courriers et les entretiens ont permis de dégager de grandes tendances :
▶▶ Marchés en pleine évolution dans un contexte économique parfois difficile, avec des activités
très différentes, confrontés à une internationalisation avec une influence anglo-saxonne
croissante.
▶▶ Industrialisation des services, externalisation, délocalisation et combinaisons de produits
et de services. L’ensemble de ces facteurs engendre une complexité technologique et
organisationnelle croissante.
▶▶ Evolutions en fonction des attentes des utilisateurs : exigences grandissantes, besoins
spécifiques (publics fragiles, mobilité…), nouveaux modes de consommation, nouvelles
pratiques (BtoC, CtoC, voire CtoB) complétant les enjeux de leur sécurité et de la fiabilité
des informations.
▶▶ Capital humain à développer : L’émergence de nouveaux métiers exige des formations et des
qualifications adaptées.
▶▶ Nouvelles technologies et maîtrise des données : développement du numérique,
capitalisation des données, garantie de leur qualité et de leur interopérabilité.
▶▶ Processus d’évaluation et de mesurage des services.
Les deux enquêtes montrent que la normalisation est utilisée pour définir un langage commun, ca-
ractériser les services, comparer les offres de services, faciliter l’interopérabilité, définir une qualité de
service, promouvoir l’innovation. Elle participe également au développement de la culture « service »
notamment par la formation.
L’enjeu est de fournir des références pour offrir des prestations de qualité
et améliorer la relation client jusqu’à développer l’excellence de service.
AFNOR Normalisation 9
Quelle normalisation pour les services - Février 2015
SYNTHÈSE DU LIVRE BLANC
DÉMARCHE
Le groupe de pilotage a engagé une démarche en trois grandes étapes3 :
▶▶ 3e étape : La validation des résultats et des recommandations par une enquête auprès des
membres des comités stratégiques « Management et services » et « Biens de consommation,
sports et loisirs » avant la communication du livre blanc et élaboration du plan d’action
associé
En France, la normalisation est définie comme « une activité d’intérêt général qui a pour objet de fournir des documents de
référence élaborés de manière consensuelle par toutes les parties intéressées, portant sur des règles, des caractéristiques, des
recommandations ou des exemples de bonnes pratiques, relatives à des produits à des services, à des méthodes, à des processus
ou à des organisations.
Elle vise à encourager le développement économique et l’innovation tout en prenant en compte des objectifs de développe-
ment durable »4 et « les normes sont d’application volontaire »5
L’Union Européenne précise « Comme les autres normes, les normes relatives aux services sont volontaires et devraient être axées
sur le marché, les besoins des opérateurs économiques et des parties prenantes directement ou indirectement concernés par de telles
normes devant prévaloir, et elles devraient tenir compte de l’intérêt général et se fonder sur les principes fondateurs, y compris le
consensus. Il y a lieu que ces normes se concentrent principalement sur des services liés à des produits et à des procédés. »6
Dans l’Union Européenne, « …Au sens des traités, sont considérées comme services les prestations fournies normalement contre
rémunération, dans la mesure où elles ne sont pas régies par les dispositions relatives à la libre circulation des marchandises,
des capitaux et des personnes. Les services comprennent notamment: a) des activités de caractère industriel, b) des activités de
caractère commercial, c) des activités artisanales, d) les activités des professions libérales… »7.
AFNOR Normalisation 11
Quelle normalisation pour les services - Février 2015
1. POURQUOI UN LIVRE BLANC « QUELLE NORMALISATION DANS LES SERVICES ? »
12 AFNOR Normalisation
Février 2015 - Quelle normalisation pour les services ?
CONTEXTE DES SERVICES ET
NORMALISATION
2
2.1 LES SERVICES, UN SECTEUR ÉCONOMIQUE DE PREMIER PLAN
Les services marchands en France ont connu une croissance de 2,8% par an depuis vingt ans, contre
2% pour l’ensemble de l’économie. Avec 8,8 millions d’emplois, le secteur des services marchands est
le 1er « employeur » en France, comptant pour 36% de l’emploi total (ou 48% de l’emploi marchand).
7% 4%
Industrie Services
marchands
12%
34%
Commerce
13%
AFNOR Normalisation 13
Quelle normalisation pour les services - Février 2015
2. CONTEXTE DES SERVICES ET NORMALISATION
L’économie des services se révèle particulièrement attractive : elle a généré 11 311 implantations in-
ternationales entre 2006 et 2010 en Europe (soit 63% des projets recensés) et a créé 249 516 emplois.
Les services représentent 1,17 million de micro-entreprises en France en 2010, soit 97% des entreprises du
secteur et 81% des créations d’entreprises sur la période de janvier à septembre 2011 (source INSEE-APCE).
Les petites structures sont au cœur du tissu productif des services. Les unités de moins de 10 sala-
riés génèrent une part élevée des ventes, très supérieure à la moyenne observée dans les secteurs du
champ (34 % du CA au lieu de 23 %). A contrario, la contribution des sociétés de 250 salariés ou
plus est inférieure (35 % contre 42 %). La taille moyenne des unités légales des services est modeste
(2,7 salariés en moyenne contre 4 dans l’ensemble). Sur le plan juridique, ces SNFEI (Sociétés non
financières et entreprises individuelles) se répartissent presque à parité entre sociétés (51 %) et entre-
preneurs individuels (47 %).
En termes de répartition sectorielle des créations, les services aux entreprises représentent la part la
plus importante sur le total des nouvelles entreprises, avec 18,3%, suivi des services aux particuliers
(12,6%), de la distribution (11,4%) et des services collectifs (9,4%).
En matière d’emploi, les perspectives des activités de services sont positives. Selon le Centre d’Analyse
Stratégique, entre 2011 et 2016, les créations d’emplois devraient s’élever à 176 000 dans la R&D, le conseil
et l’assistance, à 171 000 dans les « services à la personne » (regroupement des activités culturelles, de
loisirs et sportives et des activités de services à la personne et domestiques à proprement parler), à 70 000
dans la distribution, à 56 000 dans les hôtels et restaurants, et enfin à 37 000 dans le transport.
Dans la classification économique actuelle, les services rendus aux biens (maintenance, inspection, etc.)
n’apparaissent pas comme activité économique. Les activités de maintenance externalisées pèsent ce-
pendant plus de 22 milliards d’euros et représentent plus de 150 000 emplois de services.
Deux facteurs principaux ont contribué au développement des services depuis trente ans. En premier
lieu, avec l’amélioration de leur niveau de vie, les ménages consomment une part toujours plus grande
de services. Ainsi, la part des services marchands dans leur consommation est passée de 23 % en 1980
à 30 % en 2012, au détriment des produits manufacturés. Le poste des services représente actuelle-
ment 63% de la consommation des ménages. De même, les entreprises achètent de plus en plus de
services pour produire : ils représentent 31 % de leurs achats en 2012 contre 20 % en 1980. Ces achats
correspondent soit à des fonctions externalisées (nettoyage, sécurité, location de matériel ou de main-
d’œuvre), soit à des fonctions dont l’importance croît (informatique, communication, recherche, publi-
cité, contrôle de gestion, etc.).
La vocation de la normalisation étant de venir en soutien des acteurs économiques et sociaux pour leur
développement, il est indispensable que des relations soient établies entre les acteurs des services et les
structures de normalisation existantes ou à créer.
Sur le volet économique, quatre aspects sont à retenir :
▶▶ Identifier les dynamiques des activités, leurs évolutions… afin de pouvoir y répondre si
le besoin est exprimé.
▶▶ Identifier les activités de service qui ne font pas aujourd’hui l’objet de statistiques économiques.
Ces deux actions pourraient être envisagées avec l’aide de la CNS (Commission Nationale des
Services) et de l’INSEE
▶▶ Avoir une démarche vis-à-vis des PME/TPE en raison de leur poids économique sur les
activités de services
▶▶ Clarifier les offres de services pour s’assurer qu’elles répondent au besoin et aux attentes
des utilisateurs en toute transparence.
En Europe, la part des services s’élevait à 76% du PIB en 2010. En France, les activités de services
représentaient la même année 80% du PIB, contre 69% il y a vingt ans. Cette croissance provient aux
trois quarts des services marchands, qui représentent 47% de la valeur ajoutée du PIB français.
14 AFNOR Normalisation
Février 2015 - Quelle normalisation pour les services ?
2.2 CONTEXTE ET ANALYSE DE LA NORMALISATION EN EUROPE,
À L’INTERNATIONAL ET EN FRANCE.
Évaluation de la Évaluation de la
performance satisfaction client
Terminologie
10 - Historique en annexe 5
11 - Champs couverts par la directive en annexe 6
AFNOR Normalisation 15
Quelle normalisation pour les services - Février 2015
2. CONTEXTE DES SERVICES ET NORMALISATION
La cartographie des structures européennes avec les commissions françaises associées est fournie en
annexe 7.
Outre ces actions directes en normalisation, la Commission poursuit le développement de sa stratégie
avec en particulier :
▶▶ la création en 2013 d’un groupe de haut niveau sur les services aux entreprises (High Level
Group on Business Services).
Ce sont la fragmentation du marché et les difficultés que cela pose à l’ensemble des acteurs qui res-
sortent du rapport de ce groupe. L’autre élément principal est le volet technologique qui d’ailleurs est
mis en avant avec deux aspects : données et compétences.
Elle propose une vision du paysage industriel pour 2025 : l’économie sera
globalisée au service d’une classe moyenne informée et aisée qui va demander
des biens et services personnalisés basés sur des systèmes et technologies
de l'information et de la communication avancées, fournis par des industries
européennes durables et économes en ressources.
16 AFNOR Normalisation
Février 2015 - Quelle normalisation pour les services ?
17
Comité Européen de
Règlement 1025/2012 sur Commission Européenne
Normalisation
la normalisation (CE)
(CEN)
CEN/BT GT 163 Directive services
Mandat M371/2005
Normalisation des Actions dans les services Services postaux postaux
Services
services 97/67/CE
2002/39/CE
2008/6/CE
Création du CEN/TC 395
2006: 10 études de faisa- Directive services
Services de conseil en
bilité sectorielles 2006/123/CE Mandat M428/1996
Principaux Comités ingénierie
Services postaux,
Techniques européens
normes harmonisées
développant des normes
de services
voir annexe 7
▶▶ NF EN 16311:2013
▶▶ NF EN 16310:2013 2008 Création du CEN/ TC 331
M 371-1 Étude CHESSS
Qualité de service
2010 à 2012 :
Etude TECHNOPOLIS
▶▶ NF EN 14137:2003
AFNOR Normalisation
développement des
normes de services
BT : Bureau Technique Directive/règlement La normalisation dans les services :
GT : Groupe de Travail Mandat
M : Mandat Structure
une dynamique européenne
TC : Comité Technique Livrable
Normes
2. CONTEXTE DES SERVICES ET NORMALISATION
Management de la qualité
Management de
Normes produits ou Management l’environnement
normes du risque Système de ma-
nagement Management de l’innovation
technologiques dé-
diées Management santé et sécurité
au travail
Management des ressources
humaines
Management collaboratif
Normalisation
Gestion des d’intérêt pour Responsabilité
actifs sociétale
les secteurs des
services
Évolution Achats
des marques Réputation
en ligne responsables
12 - Par exemple, les centres de contact avec les clients (ISO/PC 273) et les services de conseil en management (ISO/PC 280)
13 - C’est le cas, par exemple, pour l’ISO/TC 68 « services financiers ». L’ISO/TC 224 sur les activités de service relatives
aux systèmes d’alimentation en eau potable et aux systèmes d’assainissement couvre, quant à lui, tous les aspects.
18 AFNOR Normalisation
Février 2015 - Quelle normalisation pour les services ?
Concernant la normalisation « services », il y a eu une prise de conscience à l’ISO au plus haut niveau
en septembre 2014. Les échanges avec l’OMC lors de l’assemblée générale de l’ISO ont montré que
la valeur ajoutée des services était sous-estimée et que les blocages, potentiellement nombreux et
difficiles à identifier, créaient des barrières au commerce international. Le rôle des normes interna-
tionales a été reconnu pour un meilleur fonctionnement des marchés.
Groupe de Groupe de
Groupe de pilotage
coordination coordination
« livre blanc sur les
« Tourisme » GCST « Accessibilité »
services »
(GCA)
Comité
Comité Stratégique
Stratégique « Biens de
« Management consommation,
de services » sport et loisirs »
Normalisation
Groupe de
coordination d’intérêt pour Comité
Groupe de
« Villes et Comité réflexion
communautés
Stratégique les secteurs des Stratégique
« Silver
« Construction et « Santé et action
durables et
intélligentes -
urbanisme » services sociale » économie »
du CCPN
Smart cities »
Comité Comité
Stratégique Stratégique
« Information et « Environnement
communication et responsabilité
numérique » sociétale »
AFNOR Normalisation 19
Quelle normalisation pour les services - Février 2015
2. CONTEXTE DES SERVICES ET NORMALISATION
Orientés Orientés
Orientés soins Orientés biens Orientés com- Orientés Orientés
soins de la sports et
médicaux durables munication logement transports
personne loisirs
Services publics
Normes et documents normatifs
Orientés
Orientés Orientés
Orientés Orientés technolo- Orientés Orientés Autres
sécurité et centre de
utilités transports gies de l’in- formation maintenance orientations
sûreté gestion
formation
AFNOR Normalisation 21
Quelle normalisation pour les services - Février 2015
Cette cartographie donne une visibilité de l’ensemble des documents normatifs identifiés dans le
catalogue « services ».
Elle a été complétée par l’analyse des types de normes associées : les normes fondamentales, les méthodes
d’essais et d’analyse, les spécifications (dont les normes de qualité de services), les recommandations
(guides, lignes directrices…) et les documents normatifs d’organisation.
La majorité des normes de services sont des normes de spécifications jusqu’à 87% dans les services
aux particuliers avec 12% de normes de qualité de services.
Les normes de spécifications représentent 54% des documents dans les services aux entreprises dont
7% de normes de qualité de services et 39% dans les services publics dont 35% de normes de qualité
de services venant des secteurs postaux, transports de voyageurs et maintenance.
Viennent ensuite les normes d’organisation pour les services publics et les services aux entreprises.
A l’opposé, les normes fondamentales et les normes de mesurage (méthodes d’essais et analyses sont
peu développées (entre 3 et 10%).
Le tableau récapitulatif est en annexe 8.
Dans le domaine de la maintenance, l'Italie a publié avec une trentaine de normes nationales. Ces
normes ont été developpées en traduisant les normes françaises de maintenance dans le cadre d'un
accord entre les associations de maintenance nationales à partir de 1983. On recence également des
normes pour le conseil en management en Italie et en Grande Bretagne (5 normes BS) et des normes
sur les services de sécurité en Grande Bretagne, Italie et Allemagne.
Dans le tourisme, l’Italie a développée des normes sur les exigences de services des agences de
voyage (UNI 10866), la normalisation européenne ne couvrant actuellement que la terminologie
(EN 13809). De même l’Espagne a publié une norme sur les exigences de services pour les hôtels et hé-
bergements touristiques (UNE 182001), la norme européenne sur le sujet portant sur la terminologie.
L’Italie a une forte activité dans le domaine de la maintenance avec des déclinaisons sectorielles
comme dans les transports (UNI 11134 et 11178) pour les machines et équipements (UNI 11069,
11082 et 11282) ou encore dans le bâtiment (UNI 11136)
La Grande Bretagne a développé des normes spécifiques pour le déménagement des entreprises et
les déménagements à l’étranger (BS 8522 et BS 8564). Dans le domaine du nettoyage, l’Allemagne a
développé une norme sur les services de nettoyage dans les écoles (DIN 77400)
La norme italienne UNI 11200 est le guide d’application de la norme européenne EN 15838 sur les centres
de relations clients et la norme néerlandaise NEN 8380 décrit le schéma de certification de l’EN 15838.
Dans les services financiers, deux documents ont été créés en Italie pour accompagner l’utilisation
de l’ISO 22222 sur les exigences pour les conseillers en gestion de patrimoine : l’une donnant des
lignes directrices pour la sélection des conseillers et la seconde sur les exigences pour l’éducation des
citoyens sur les questions financières. (UNI/TR 11403 et UNI 11402)
Allemagne : services
Italie : commerces Espagne :
techniques pour
de fruit et légumes poissonneries,
les technologies de
loisirs, parcours de opticiens,
golf boucheries,
traiteurs,
fleuristes
Activités
Commerce de
de sports
détail
et loisirs
Normalisation
Pays-Bas :
nationale non
services de
Autres services
couverte en Restauration
Espagne :
service de
recouvrement
de créances Europe ou à restauration
l'international
Allemagne :
Procédures
Fonctionnement Santé et action
d'évaluation des de l'entreprise sociale
compétences
professionnelles
Allemagne :
Italie : Italie : crèches,
UK : Code de Espagne : gestion Exigences de
management services pour
conduite pour des services dans qualité pour
de processus et handicapés, de
les recrutements les maisons pour l'assistance aux
management de la lutte contre les
en ligne personnes âgées personnes âgées,
logistique addictions
assistance
AFNOR Normalisation 23
Quelle normalisation pour les services - Février 2015
2. CONTEXTE DES SERVICES ET NORMALISATION
16 - NF X50-798
17 - DIN : organisme de normalisation Allemand
24 AFNOR Normalisation
Février 2015 - Quelle normalisation pour les services ?
RÉSULTATS DE LA
CONSULTATION DES
3
ACTEURS ÉCONOMIQUES
RETOURS D’EXPÉRIENCE SUR LA NORMALISATION POUR LES
3.1 SERVICES18
18 - Les constats suivants résultent d’une enquête en ligne auprès d’expert des commissions de normalisation de services
(annexe 9 et 12) réalisée en janvier 2014
AFNOR Normalisation 25
Quelle normalisation pour les services - Février 2015
3. RÉSULTATS DE LA CONSULTATION DES ACTEURS ÉCONOMIQUES
Pour le client :
▶▶ En amont : Les normes sont identifiées comme des outils de communication entre clients
et fournisseurs permettant des relations de confiance pour une meilleure évaluation des
besoins et une meilleure réponse associée
« Gains sur la spécification et la clarification des besoins, une structuration de la demande et une
clarté dans les prix »
« Pour les clients donneurs d’ordre : disposer d’un benchmark sur le marché »
« Ces documents ont modifié la conception et l’organisation de l’offre et son évaluation auprès
des bénéficiaires »
26 AFNOR Normalisation
Février 2015 - Quelle normalisation pour les services ?
▶▶ Au moment du choix : La référence aux normes rassure et donne une caution technique
« Se rassurer avec des normes et une pérennité dans le choix des solutions »
« L’offre d’un cadre formalisé visant à une plus grande maîtrise des organisations et des pratiques
professionnelles de leurs fournisseurs et sous-traitants »
« Une "check list" pour l’établissement de relations contractuelles transparentes »
▶▶ Dans la réalisation : les deux avantages majeurs sont la sécurité de l’utilisateur et la garantie
de la qualité de service
« Sécurisation, a minima, de la mise en œuvre et de la conception »
« Garantir une qualité et un confort d’usage dans un cadre de sécurité maximale et dans la plus
grande autonomie possible »
« Une homogénéisation et une professionnalisation des intervenants »
▶▶ En revanche des critiques portent principalement sur le manque de reconnaissance des
normes par les clients.
« La clientèle se montre peu intéressée par le contenu réel des démarches qualité sauf nécessité
absolue »
« Alourdissement administratif, sans visualisation de la valeur ajoutée dans le quotidien »
▶▶ Appréciations données : « Retours très positifs », « apports appréciables », « trés significatifs »
Pour le professionnel :
▶▶ En amont : le premier apport de la normalisation est la participation directe aux travaux qui
permet aux professionnels
« De rencontrer, d’avoir des échanges sur le fond, de développer des contacts et une culture commune
Au-delà des aspects de veille et d’influence, la contribution à la rédaction des normes est
présentée comme un avantage concurrentiel. Certains cherchent à normaliser ce qui peut
l’être, en permettant la différenciation des solutions:
« Meilleure vision. Meilleures actions. Ne plus réinventer la roue tous les jours pour satisfaire les
exigences des parties prenantes : Pouvoir se centrer sur la création de valeur »
▶▶ Pour des marchés ouverts : les normes contribuent au développement des parts de marché
par la modélisation et la clarification des offres.
« Un marché en expansion étant donné la normalisation de pratiques exigées de façon homogène »
« Meilleure maîtrise des services par le fournisseur et accroissement de la satisfaction des clients
du service »
▶▶ Elles offrent un cadre de référence permettant de répondre aux exigences de certains marchés :
« Les apports sont : - meilleure cohérence des offres - les travaux ont servi de base pour la certi-
fication des prestataires
Ce document doit permettre aux professionnels de disposer d’un référentiel leur permettant de
respecter leurs obligations réglementaires vis à vis des consommateurs »
▶▶ Structuration des professions : Les normes permettent aux professionnels de disposer d’un
référentiel commun, d’avoir les mêmes références et d’adopter plus facilement les bonnes
pratiques
« Possibilité de travailler suivant les mêmes référentiels, les mêmes définitions et concepts. Il n’est pas
de prestataire de service qui puisse aujourd’hui exercer sans se référer aux normes de maintenance »
« Une plus grande légitimité pour les professionnels travaillant en accord avec la norme
Monté en maturité et en performance financière »
AFNOR Normalisation 27
Quelle normalisation pour les services - Février 2015
3. RÉSULTATS DE LA CONSULTATION DES ACTEURS ÉCONOMIQUES
28 AFNOR Normalisation
Février 2015 - Quelle normalisation pour les services ?
3.1.4 3.1.4. - Retours d’expérience sur l’application des documents normatifs
AVANTAGES INCONVÉNIENTS
Performance : Amélioration de la qualité, de la compé- Acceptabilité des normes assez faible dans le domaine
titivité et du niveau de qualité du service rendu des services en France
Mobilisation des équipes : Mobilisation des collabo- Les documents normatifs constituent des contraintes.
rateurs, clarté et cohérence entre les équipes, synergies Les normes ne sont perçues que comme un ensemble de
Capitalisation du savoir-faire : Consensus technique, prescriptions auxquelles il faut se plier et non comme une
amélioration des compétences marque de professionnalisation au sein d’un secteur.
Avantages concurrentiels : Image positive - Légitimité Difficultés vis-à-vis du personnel : surcharge de travail
aux entreprises qui travaillent selon les recommanda- qui n’est pas systématiquement comprise. L’existence de
tions de la norme - Aide dans la mise en œuvre des la norme ne suffit pas à modifier les comportements.
obligations réglementaires La multiplication des procédures s’avèrent souvent
Objectivation des résultats et évaluation des services contre-productive, parfois déresponsabilisant
Reconnaissance externe de la performance sur un réfé- Application et mise à jour des documents : L’absence
rentiel commun aux différents fournisseurs d’actualisation et de prise en compte du retour d’expérience
Contribue à comparer les pratiques et à stimuler des Reconnaissance et qualité de la norme
améliorations Le client sans vernis qualité ne fait pas la différence ce
Innovation : Aide à développer des produits, bénéficier qui peut nuire à la relation commerciale.
des réflexions pour la R&D Non pertinent dès lors qu’une corporation est trop
Reconnaissance à l’international : Utilisation de do- influente,
cuments internationaux qui permettent de remporter Coût de la normalisation pour les PME, en disponibilité
des contrats à l’international humaine, pour participer aux travaux, malgré la gratui-
Signes de reconnaissance : Développement d’une cer- té (art. 14 du décret 2009/697) et apporter un éclairage
tification sur base de normes autre que celui des grands acteurs.
OPPORTUNITÉS RISQUES
Création de communautés pour la qualité et l’appro- Liés à la rédaction des documents : Le principal risque
priation des normes : est de publier un document qui ne présente pas d’inté-
Pertinent si élaboré par toutes les parties prenantes rêt opérationnel et reste au stade d’une simple réflexion
ayant donné lieu à publication
L’élément le plus déterminant pour l’efficacité de ces
démarches normatives est l’appropriation par les Normes détournées de leur but pour imposer des solu-
acteurs concernés tions propriétaires souvent mal maîtrisées.
Stérilisation de la recherche et des expérimentations
Nouveaux travaux : Se servir de la norme de termino-
innovantes
logie existante comme élément de travail pour dévelop-
per une représentation de l’activité dans le secteur de Quelques incohérences (inexpérience de certains
l’industrie. acteurs ou pression de groupes d’influence)
Aller vers une vision globale Dépasser le strict niveau Liés à l’application des normes : Ne pas mettre en
de la norme pour parler métier œuvre les exigences des standards « à la lettre » mais
conserver en tête l’esprit de maîtrise des services et des
Déploiement vers les PME : Après le déploiement chez
risques associés.
tous les grands acteurs du secteur, il reste à faciliter
La mise en œuvre est intéressante puis à terme, contrai-
l’accès aux PME
gnante par manque d’évolution et d’amélioration des
l’existence de documents en français aide les PME/ETI
processus – manque de prise en compte des retours
à s’intéresser aux bonnes pratiques et change l’image
d’expérience
« norme = contraintes ».
Risque dû à la nouveauté des documents et à l’inexpé-
rience des intervenants (consultants, auditeurs)
Méconnaissance de la normalisation : Confusion entre
normes, règlementations et signes de reconnaissance
AFNOR Normalisation 29
Quelle normalisation pour les services - Février 2015
3. RÉSULTATS DE LA CONSULTATION DES ACTEURS ÉCONOMIQUES
Des freins à la normalisation ont été identifiés dans les réponses à l’enquête
par courrier et au cours des entretiens, certains rejoignent l’analyse
précédente et correspondent à des besoins d’évolution:
▶▶ Confusion terminologique
Les consommateurs sont moins coutumiers des normes des services que de celles des produits
pour lesquel ils peuvent exiger une référence (jouet, alimentation ou autres). De plus, ils font
facilement la confusion entre normes (documents d’application volontaire) et textes d’appli-
cation obligatoire (règlementation) et ils ne sont pas les seuls.
30 AFNOR Normalisation
Février 2015 - Quelle normalisation pour les services ?
▶▶ Le barrage de la langue
Une norme française (NF) ne pourra être connue et reconnue à l’international que s’il y a une
traduction en langue anglaise. Ces traductions qui nécessitent un fort investissement, tant
financier que sur le plan de l’expertise, sont nécessaires pour la diffusion, la reconnaissance et
la prise en compte des normes françaises hors de France.
Les travaux de normalisation internationaux CEN et ISO se déroulent en anglais.
En règle générale, la traduction des projets de normes n’intervient qu’au stade de l’enquête publique.
Dans les deux cas, cela implique une connaissance approfondie et une pratique de la langue
anglaise pour les experts.
AFNOR Normalisation 31
Quelle normalisation pour les services - Février 2015
3. RÉSULTATS DE LA CONSULTATION DES ACTEURS ÉCONOMIQUES
▶▶ Influence anglo-saxonne
Les pays anglo-saxons sont très orientés service dans la mesure où la culture de la sous-traitance est
très forte, renforcée par une culture du « contrat » oral. Les anglais n'ont pas ratifié le traité de Vienne
de 1988 sur les contrats internationaux - Convention des Nations Unis sur les contrats de vente in-
ternationale de marchandises.
D’une manière générale, les contrats sont fixés sur des engagements de résultats plus que de moyen
et basés sur des performances [SLA (service-level agreement), KPI (Key Performance indicateurs)].
▶▶ Intégration des services : Une autre tendance est l’intégration de services pour développer
des solutions globales (incluant au besoin des produits). Cet aspect ouvre sur une approche
systémique de l’ingénierie de service et sur les architectures de service avec des aspects
interprocessus, modélisation de services, interfaces, prototypage et simulation.
32 AFNOR Normalisation
Février 2015 - Quelle normalisation pour les services ?
3.2.3 3.2.3. - Evolutions des tendances orientées utilisateurs
AFNOR Normalisation 33
Quelle normalisation pour les services - Février 2015
3. RÉSULTATS DE LA CONSULTATION DES ACTEURS ÉCONOMIQUES
« La normalisation, ou la soft law23 (droit souple) devrait être encouragée car les entre-
prises sont en demande d’instruments permettant d’harmoniser les pratiques d’une profes-
sion tout en conservant une certaine souplesse »
23 - Définition du droit souple : Etude annuelle 2013 - Le droit souple. Rapport adopté par l’assemblée générale du
Conseil d’Etat le 4 juillet 2013 - http://www.conseil-etat.fr/Decisions-Avis-Publications/Etudes-Publications/Rap-
ports-Etudes/Etude-annuelle-2013-Le-droit-souple
AFNOR Normalisation 35
Quelle normalisation pour les services - Février 2015
3. RÉSULTATS DE LA CONSULTATION DES ACTEURS ÉCONOMIQUES
DOMAINE VERBATIM
Maintenance Nouveaux sujets (management des pièces de re-
change, décomposition fonctionnelle des équipe-
ments, modèles de maintenance prévisionnelle…),
mise à jour des normes existantes, consolidation et
gains de cohérence entre les documents, évolution
vers des normes européennes et internationales
Maintenance Au niveau national, il faut encore développer le
lien entre les processus et les indicateurs. Il reste à
établir un groupe de normes qui permette de relier
les processus de conception, les plans et les docu-
ments définissant les composants, les nomencla-
tures et les programmes de maintenance. Le lien
au système global de classification et de descrip-
tion des produits eCl@ss23 et de certification des
données techniques des produits constitue l'étape
clé pour l'utilisation efficace d'Internet et la pré-
servation du multilinguisme et donc du français
Transport Les normes doivent encore évoluer au vu de l'ex-
périence acquise et surtout de disposer de profils
d'utilisation
24 - eCl@ss : eCl@ss est le standard de classification de données relatives aux produits destiné à la classification et à la
description uniforme de produits et services. Seul eCl@ss a réussi à s’établir en tant que standard industriel conforme
aux normes ISO/IEC à l’échelle nationale et internationale.
36 AFNOR Normalisation
Février 2015 - Quelle normalisation pour les services ?
DOMAINE VERBATIM
Construction Perspectives commerciales faibles, Perspectives
(ambitions) « qualité » fortes, visant à canaliser
(à défaut de limiter) l'influence des majors.
Management de la logistique Relancer la commission management de la logis-
tique – approvisionnement (supply chain) afin de
constituer un groupe d'expert influant au niveau
international.
TI Améliorer la performance économique des projets
Les perspectives de normalisation services sont
stratégiques dans le domaine des services infor-
matiques d'une part et de la sécurité de l'informa-
tion associée aux services informatiques d'autre
part. D'autant plus dans la perspective du déve-
loppement exponentiel des solutions en « mode
services externes (cloud) »
Environnement (qualité des sols + RSE) elle existe déjà, à mettre à jour régulièrement
Création d'entreprise/pépinières Il est envisagé de proposer la révision de la norme
de notre métier
Création d'entreprise/pépinières La normalisation existe mais elle est trop réduite
et manque d'ouverture pour permettre l'innova-
tion et son extension en termes de marché.
Formation Beaucoup reste à faire, moins en terme d'outils
que de démarches et de postures
Formation très importante compte tenu de l'enjeu de la for-
mation il est nécessaire d'élaborer et de mettre sur
le marché une norme pour les professionnels de la
prestation de service intellectuel (facilitation).
Conseil La ville durable connait des développements dans
le domaine normatif, ce qui aura certainement
des impacts sur les activités des différents presta-
taires, dont les sociétés d'ingénierie.
Archivage Numérisation/records management
Tourisme rendre plus lisible et plus efficace les services ren-
dus
Eau Il y a une forte attente de comparaison interna-
tionale donc il serait opportun de pouvoir déve-
lopper des repères normatifs qui pourraient servir
d'étalon au niveau international.
Excellence de services les travaux menés pourraient déboucher sur une
norme européenne Excellence du Service dans les
10 années à venir, ce qui permettrait de profes-
sionnaliser des métiers non reconnus à ce jour et
à valoriser des acquis d'expériences vécues. Les
perspectives semblent prometteuses.
AFNOR Normalisation 37
Quelle normalisation pour les services - Février 2015
3. RÉSULTATS DE LA CONSULTATION DES ACTEURS ÉCONOMIQUES
« Avant d’être perçue comme une contrainte, la normalisation est un outil de professionnali-
sation dont un levier de qualité, elle est aussi un outil d’intelligence économique »
▶▶ Diffuser et promouvoir des normes tant au niveau national, pour leur utilisation sur
le terrain, qu’au niveau européen et international pour la mise en avant du savoir-faire
français. L’utilisation des normes permet ainsi de développer l’activité à l’international
et la promotion du savoir-faire français (de niche si besoin) en ayant un réel avantage
concurrentiel.
« Les services étant largement internationaux, les normes de service sont souvent euro-
péennes. La France doit jouer son rôle d’initiateur de nouvelles normes de service qui
seront ensuite passées au CEN ou à l’ISO. Cela constituerait un atout pour maintenir la
compétitivité française. »
AFNOR Normalisation 39
Quelle normalisation pour les services - Février 2015
4 REMERCIEMENTS
L’ensemble des contributeurs à ce livre blanc sont remerciés et en particuliers les experts et représen-
tants des organisations qui ont participé à l’enquête en ligne, ont répondu à l’enquête courrier et ont eu
l’amabilité de nous accorder un entretien (annexe 11).
Le membre du groupe de travail du comité stratégique « Management et Services » sont aussi vivement
remerciés.
Mlle Odile NGUYEN, qui a réalisé son stage de fin d’étude à AFNOR sur la réalisation et l’analyse des
cartographies de normes qui ont servi pour ce livre blanc est elle aussi chaleureusement remerciée.
------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
40 AFNOR Normalisation
Février 2015 - Quelle normalisation pour les services ?
ANNEXES
AFNOR Normalisation 41
ANNEXE - Quelle normalisation pour les services ?
Sommaire
ANNEXE 1 : Méthodologie 43
ANNEXE 2 : Bibliographie 44
ANNEXE 3 : Termes et définitions 45
A. Définitions des services 4 5
B. Définition de la normalisation 4 8
42 AFNOR Normalisation
ANNEXE - Quelle normalisation pour les services ?
ANNEXE
1 MÉTHODOLOGIE
La démarche, en trois étapes, a été définie et mise en œuvre par un groupe de travail du comité stratégique «Management
et services» d’AFNOR :
L’enquête a été mise en ligne du 18 novembre au 31 janvier 2014. 100 structures de normalisation ont
été consultées : 88 Commissions de normalisation et 12 Comités stratégiques.
▶▶ une enquête par courriers et entretiens auprès d’organismes reconnus dans le domaine
des services (fédérations, syndicats…)
Un courrier a été adressé aux principaux organismes concernés par les services (annexe 10). Les questions
sont dans l’annexe 9B. Une vingtaine d’organismes ont répondu par courrier ou entretien (annexe 11)
Les résultats et recommandations du livre blanc ont été présentées au cours des réunions du comité
« Management et services » de 2014 ainsi qu’à la réunion d’octobre du comité stratégique « Biens de
consommation, sports, loisirs ».
Une enquête a ensuite été menée auprès des membres de ces deux comités stratégiques (Instruction
ISO 2014/080) du 20 novembre au 3 décembre 2014. Les commentaires reçus ont été traités lors de
la réunion du groupe de travail du 5 décembre.
Présentation du livre blanc lors du séminaire organisé par AFNOR le 11 février 2014.
ANNEXE
2 BIBLIOGRAPHIE
PUBLICATIONS EUROPÉENNES
CEN Guide 15- Guidance document for the development of service standards 2012-02-01
Directive Service 2006-123 :
http://europa.eu/legislation_summaries/employment_and_social_policy/job_creation_measures/
l33237_fr.htm
Commission Européenne – High level group on services
Study on business-related services ECORYS for European Commission, DG Enterprise and Industry
12-12- 2012
Rapport du HLG Services du 9 avril 2014 :
http://ec.europa.eu/DocsRoom/documents/4981/attachments/1/translations/en/renditions/pdf
Memo : http://europa.eu/rapid/press-release_MEMO-14-265_en.htm?locale=en
Mandat M_517 sur les normes horizontales de services :
http://ec.europa.eu/enterprise/standards_policy/mandates/database/index.cfm?fuseaction=search.
detail&id=525
Joint Research Centre - Industrial landscape vision 2025 for early standardization – Fevrier 2014
44 AFNOR Normalisation
ANNEXE - Quelle normalisation pour les services ?
CEN"s Horizontal European Services Standardization Strategy CHESSS Feasibility Study - Project
M/371-1 (2008)
Technopolis Group - Study on the implementation of service standards and their impact on service
providers and users – January 2012
ftp://ftp.cencenelec.eu/CEN/WhatWeDo/Fields/Services/Technopolis20120124.pdf
RÈGLEMENT (UE) N o 1025/2012 DU PARLEMENT EUROPÉEN ET DU CONSEIL du 25 octobre
2012 relatif à la normalisation européenne,
http://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do?uri=OJ:L:2012:316:0012:0033:FR:PDF
PUBLICATIONS FRANÇAISES
Enjeux de la normalisation dans les services – Rapport 1993
Services : les enjeux de la compétitivité française à l’horizon 2025 Etude Oliver Wyman
Services, croissance et compétitivité - Les Notes stratégiques de l’Institut Choiseul Xavier Quérat-hé-
ment Juin 2013
Rapports du CPCS 2011-2012 :
http://www.entreprises.gouv.fr/files/files/directions_services/services/Rapport-CPCS-2011-2012.pdf
Sites :
http://www.entreprises.gouv.fr/cns
http://gps.asso.fr/index.htm
http://www.insee.fr/fr/publications-et-services/sommaire.asp?codesage=SERFRA12A
ANNEXE
3 TERMES ET DÉFINITIONS
A. DÉFINITIONS DES SERVICES
Différentes définitions des services ont été recensées.
Pour aborder les aspects économiques, la définition INSEE basée sur les codes NAF a été utilisée dans
les cartographies :
AFNOR Normalisation 45
ANNEXE - Quelle normalisation pour les services ?
3. TERMES ET DÉFINITIONS
En France, dans la pratique statistique, ce vaste ensemble est dénommé « activités tertiaires ». On y
distingue le tertiaire marchand (transports, commerce, services aux entreprises, services aux par-
ticuliers, activités immobilières et financières) du tertiaire non-marchand (éducation, santé, action
sociale, administration…) ; les termes secteurs des services sont alors utilisés de façon plus restrictive
puisque limités aux services aux entreprises et aux particuliers.
En Europe, les services sont définis dans l’article 57 du Traité sur le Fonctionnement de l’Union Européenne :
« Au sens des traités, sont considérées comme services les prestations fournies normale-
ment contre rémunération, dans la mesure où elles ne sont pas régies par les dispositions
relatives à la libre circulation des marchandises, des capitaux et des personnes. Les ser-
vices comprennent notamment: a) des activités de caractère industriel, b) des activités de
caractère commercial, c) des activités artisanales, d) les activités des professions libérales.
Sans préjudice des dispositions du chapitre relatif au droit d’établissement, le prestataire
peut, pour l’exécution de sa prestation, exercer, à titre temporaire, son activité dans l’État
membre où la prestation est fournie, dans les mêmes conditions que celles que cet État
impose à ses propres ressortissants. »
Il est à noter dans le règlement européen 1025/2012 sur la normalisation que « la distinction entre les
services et les marchandises devient moins pertinente dans la réalité du marché intérieur. Il n’est pas tou-
jours possible, dans la pratique, de distinguer clairement les normes relatives aux produits des normes re-
latives aux services. Bon nombre de normes relatives aux produits possèdent une composante de service ».
Au niveau international, les principales définitions viennent des travaux sur les systèmes de manage-
ment de la qualité avec en particulier le projet de norme ISO/DIS 9000:2014 « Systèmes de manage-
ment de la qualité — Principes essentiels et vocabulaire » qui prend en en compte les évolutions des
environnements des organismes.
« A l’heure actuelle, les organismes ne peuvent pas réussir seuls. Dans le passé, de nom-
breux enjeux tels que l’innovation, l’éthique, la confiance et la réputation pouvaient être
considérés comme des paramètres individuels exclus du management quotidien. Dans
l’environnement actuel d’un organisme, le succès nécessite que ces enjeux fassent l’objet
d’une attention constante et soient considérés comme corrélés. La présente norme recon-
naît et constitue une réponse à ce nouveau contexte du management en fournissant des
lignes directrices communes pour des normes telles que l’ISO 9001:2015, l’ISO 14001, l’ISO
50001 et l’ISO 26000 (article 2.4.3). »
Dans l’ISO/DIS 9000, Les services font partie des éléments de sortie (article 3.7.5) qui sont le résultat
d’un processus (article 3.6.1).
« Il existe quatre catégories génériques d’éléments de sortie : les services (par exemple
transport), les "software" (par exemple logiciel, dictionnaire), les [produits] matériels (par
exemple pièces mécaniques de moteur) et les produits issus de processus à caractère continu
(par exemple lubrifiant).
De nombreux éléments de sortie sont constitués d’éléments appartenant à différentes ca-
tégories génériques d’éléments de sortie. L’élément de sortie est appelé service, produit, lo-
giciel, matériel ou produit issu de processus à caractère continu selon l’élément dominant.
Par exemple, une automobile se compose de matériel (par exemple les pneus), de produits
issus de processus à caractère continu (par exemple carburant, liquide de refroidissement),
de software (par exemple droits d’auteur du logiciel de commande de moteur, manuel d’uti-
lisation) et de services (par exemple explications du vendeur concernant le fonctionnement).
La propriété d’un produit peut généralement être transférée. Ce n’est pas nécessairement
le cas pour un service. »
46 AFNOR Normalisation
ANNEXE - Quelle normalisation pour les services ?
Le service (article 3.7.7) est un élément de sortie (3.7.5) immatériel qui est le résultat d’au moins une
activité nécessairement réalisée à l’interface entre le prestataire et le client
La prestation d’un service peut impliquer par exemple :
▶▶ une activité réalisée sur un produit tangible fourni par le client (par exemple réparation
d’une voiture) ;
▶▶ une activité réalisée sur un produit immatériel fourni par le client (par exemple une
déclaration de revenus nécessaire pour déclencher l’impôt) ;
▶▶ la fourniture d’un produit immatériel (par exemple fourniture d’informations dans le
contexte de la transmission de connaissances) ;
▶▶ la création d’une ambiance pour le client (par exemple dans les hôtels et les restaurants).
Un service est habituellement éprouvé par le client.
D’autres définitions sont intéressantes dans le périmètre des services dans ce projet de norme :
▶▶ Service à la clientèle (article 3.9.5) est défini comme l’interaction de l’organisme (3.2.1) avec
le client (3.2.8) tout au long du cycle de vie d’un produit ou d’un service
▶▶ Client (article 3.2.8) : personne ou organisme qui est susceptible de recevoir ou qui reçoit
un produit (3.7.6) ou un service (3.7.7) destiné à, ou demandé par, cette personne ou cet
organisme.
EXEMPLES Consommateur, client, utilisateur final, détaillant, élément d’entrée d’un
processus (3.6.1) interne, bénéficiaire ou acheteur.
Le client peut être interne ou externe à l’organisme (3.2.1). Les clients en dehors de
l’organisme sont des clients externes. L’élément de sortie (3.7.5) de chaque processus (3.6.1)
interne est l’élément d’entrée du processus suivant. Le processus suivant est le client interne
du processus précédent.
▶▶ Fournisseur/prestataire (article 3.2.9) : personne ou organisme (3.2.1) qui procure un
produit (3.7.6) ou un service (3.7.7)
EXEMPLE Producteur, distributeur, détaillant ou vendeur d’un produit (3.7.6), d’un service
(3.7.7) ou d’informations (3.8.2).
Un fournisseur peut être interne ou externe à l’organisme (3.2.1).
Dans une situation contractuelle, le fournisseur peut être appelé « contractant ».
▶▶ Gestion de la configuration (article 3.3.9) : activités coordonnées en vue du pilotage et de la
maîtrise de la configuration (3.12.6)
La gestion de la configuration est généralement centrée sur les activités d’ordre technique
et organisationnel qui établissent et maintiennent la maîtrise d’un produit (3.7.6) ou d’un
service (3.7.7) et de son information de configuration tout au long de son cycle de vie.
▶▶ Performance (article 3.7.9) : résultat mesurable
La performance peut porter sur des constatations quantitatives ou qualitatives.
La performance peut concerner le management (3.3.3) d’activités, de processus (3.6.1),
de produits (3.7.6) et de services (3.7.7), de systèmes (3.4.1) ou d’organismes (3.2.1).
AFNOR Normalisation 47
ANNEXE - Quelle normalisation pour les services ?
3. TERMES ET DÉFINITIONS
B. DÉFINITION DE LA NORMALISATION
En France, la normalisation est définie dans le décret 2009-697 du 16 juin 2009 dans son article 1
« La normalisation est une activité d’intérêt général qui a pour objet de fournir des do-
cuments de référence élaborés de manière consensuelle par toutes les parties intéres-
sées, portant sur des règles, des caractéristiques, des recommandations ou des exemples de
bonnes pratiques, relatives à des produits, à des services, à des méthodes, à des processus
ou à des organisations.
Elle vise à encourager le développement économique et l’innovation tout en prenant en
compte des objectifs de développement durable. »
48 AFNOR Normalisation
ANNEXE - Quelle normalisation pour les services ?
Des normes de service peuvent notamment être élaborées dans des domaines tels que ceux de la
blanchisserie, de l’hôtellerie, du transport, de l’entretien des voitures, des télécommunications,
de l’assurance, de la banque, du commerce.
Les normes de management de la qualité définissent des modes de pilotage et de maîtrise d’une
organisation.
Les normes de service définissent les résultats à atteindre. Ce n’est pas la manière de se fixer des ob-
jectifs qui est décrite mais les objectifs eux-mêmes.
Ainsi, tel que décrit dans la norme NF X50-700, « toute démarche d’amélioration de la qualité peut se
décomposer en quatre étapes : planifier, mettre en œuvre, évaluer et réagir. Ces quatre étapes sont no-
tamment représentées dans la roue de "Deming" ou "PDCA" (Plan, Do, Check, Act : planifier, réaliser,
évaluer, corriger). La réflexion proposée dans les normes de qualité de service s’inscrit dans la première
étape "Planifier". Une démarche d’amélioration de la qualité de service se doit de commencer par la
définition du service que l’on veut rendre. C’est cette définition qui constitue le référentiel de service.
Par référentiel de service on entend l’ensemble des caractéristiques qui spécifie le service voulu par
l’organisme tant par ses critères que par le niveau à atteindre sur ces critères.
1 Client
Qualité
Prestataire
Qualité
2
attendue voulue
Mesure de la
Mesure de la
performance
satisfaction client
interne
Qualité Qualité
4 3
perçue réalisée
Le service voulu doit être défini en tenant compte des attentes des clients. Il doit aussi être défini d’une
manière telle qu’il puisse servir de base au management opérationnel de la réalisation du service et à
l’évaluation de la conformité. Il est une des composantes essentielles du cycle de la qualité ».
Les deux approches sont donc complémentaires:
▶▶ la norme de management de la qualité porte sur la performance de l’organisation, mais pas
sur le service produit
▶▶ la norme de service porte sur le service produit mais ne porte pas sur l’organisation.
L’objectif des deux approches étant le même : la confiance et la satisfaction du client à travers
la maîtrise des processus et des organisations (norme de management) et la maîtrise du service
fourni (norme de service).
Certains secteurs comme les transports publics ou le secteur bancaire ont mené ou mènent des ré-
flexions quant à la pertinence de mener ces deux approches ou de privilégier l’une ou l’autre.
AFNOR Normalisation 49
ANNEXE - Quelle normalisation pour les services ?
ANNEXE
4
OUTILS POUR LES
RÉDACTEURS DE
NORMES
Deux guides pour la rédaction des normes de services ont été identifiés :
▶▶ CEN Guide 15 : 2012 « Guide pour le développement de normes de services »
Ce guide fournit une méthodologie pour développer des normes génériques et sectorielles dans le
domaine des services, en tenant compte des besoins et exigences des parties intéressées y compris les
consommateurs.
Il est destiné à soutenir ceux qui sont intéressés ou impliqués dans le développement de normes dans
le domaine des services des secteurs publics ou privés, BtoB, BtoG, BtoG ou GtoP, indépendamment
des secteurs ou sous-secteur d’activité.
Il clarifie l’interface entre les normes de services et les normes de système de management, les aspects
règlementaires ainsi que d’autres aspects horizontaux comme les critères de choix et d’évaluation,
les ressources humaines, les aspects environnementaux, l’accessibilité, la responsabilité sociale des
entreprises, les PME/TPE, le mesurage de la qualité de service…
Il propose une démarche de définition des sujets de normes et propose un modèle de cycle de vie des
services reproduit dans la figure ci-après
Ce guide n’est actuellement ni traduit en français, ni repris dans la collection française.
▶▶ ISO/CEI Guide 76 : 2008 Élaboration des normes de service — Recommandations pour
répondre aux attentes des consommateurs
La réunion de l’ISO Copolco du 16 mai 2014 a vu une montée en puissance de la Chine (SAC) dans
le domaine des services. La Chine a ainsi demandé et obtenu à la fois, la mise en révision du guide
ISO/IEC guide 76 ainsi que la création et l’animation d’un nouveau groupe de travail sur la norma-
lisation des services. A ce jour, un groupe ad ‘hoc a été créé pour préparer et justifier la proposition
du SAC (Chine) (Résolution 3/2014).
La structure de suivi française de l’ISO COPOLCO est le COSAC : Comité Consommation d’AFNOR
50 AFNOR Normalisation
ANNEXE - Quelle normalisation pour les services ?
4. OUTILS POUR LES RÉDACTEURS DE NORMES
Figure 1 : modèle du cycle de vie d’un service (traduit du CEN Guide 15)
Prestation
Principales influences externes : de services :
▶▶ Société Services de base
▶▶ Législation -Quoi ?-
▶▶ Concurrence Marketing et
▶▶ Technologie sensibilisation
Accord
Clients
-À qui ?- Prestation
de services :
Services supports
Conception
et Design
Où ?
Quand ?
Comment ?
Prestataire
de services Facturation
-Qui ?- et règlement
Innovation
Evaluation
Evaluation du service
du
Arrêt du prestataire
service Décision
Prestataire de service du client
Client
Perte du
Prestation de service client
- Elément de service
AFNOR Normalisation 51
ANNEXE - Quelle normalisation pour les services ?
LA NORMALISATION
ANNEXE
5
DANS LES SERVICES :
UNE DYNAMIQUE
EUROPÉENNE
A. HISTORIQUE DE LA NORMALISATION SERVICES EN EUROPE
La normalisation européenne dans les services est récente avec de premiers comités techniques eu-
ropéens créés dans les années 90 :
▶▶ CEN/TC 319 – Maintenance (1993)
▶▶ CEN/TC 320 - Transport – Logistique et services (1993)
▶▶ CEN/TC 329 - Services touristiques (1995)
▶▶ CEN/TC 331 - Services postaux (1996)
Pour les services postaux, un dispositif similaire à la nouvelle approche dans le domaine des produits
a été appliqué avec une directive sur les services postaux (directive 97/67/CE dont la dernière version
est 2008/6/CE) et des normes européenne harmonisées venant en appui de ses exigences essentielles
dont quatre concernent la qualité de service (figure2).
Cependant, si la nouvelle approche, reposant sur la normalisation, a permis de structurer le marché euro-
péen de nombreux produits, ce mécanisme fonctionne mal, à ce jour, dans les services qui restent forte-
ment fragmentés avec 20 % seulement des services fournis dans l’UE ayant une dimension transfrontalière.
Vu les enjeux des services, la Commission Européenne met en place, depuis 2004, des actions en vue
de les développer.
D’abord, la directive « services » 2006/123/CE contient plusieurs mesures destinées à encourager les
États membres à élaborer, en coopération avec la Commission, une politique en matière de qualité
des services. L’une de ces mesures est l’élaboration de normes européennes volontaires visant à faci-
liter la compatibilité et la comparabilité des services fournis par des prestataires d’États membres
différents ainsi que l’information du destinataire et la qualité des services. Les champs couverts
par la directive sont en annexe 6.
AFNOR Normalisation 53
ANNEXE - Quelle normalisation pour les services ?
5. LA NORMALISATION DANS LES SERVICES : UNE DYNAMIQUE EUROPÉENNE
Ces activités de normalisation, études de faisabilité, rapports… ont été encadrées par un groupe
du bureau de gestion technique du CEN (CEN/BT GT 163 – Normalisation des services) dont la
fonction stratégique a été renforcée en 2011 avec la création du SAGS (Strategic Advisory Group on
Services – CEN/BT GT 214). Ce dernier consulte et coordonne pour le bureau de gestion technique
du CEN, toutes les questions liées à la normalisation dans les services.
Le SAGS a publié en 2012, le Guide CEN 15 qui fournit un support et des conseils pour l’élaboration
de normes de services. Il tient compte des besoins et des exigences des parties prenantes, y compris
les consommateurs (annexe 4).
En parallèle, de 2010 à 2012, le CEN a mené une étude sur la normalisation européenne existant dans
les services visant à identifier les avantages des normes européennes pour les fournisseurs de services
et les utilisateurs. L’étude TECHNOPOLIS, publiée en décembre 2012 se concentre sur six do-
maines : Transports (public, de marchandises, systèmes de gestion de la qualité, logistique de voya-
geurs), services funéraires, de déménagement, de traduction, maintenance et plongée de loisirs.
Leurs conclusions démontrent que les normes de services apportent des avantages significa-
tifs aux parties prenantes (les fournisseurs et les clients), en particulier sur l’amélioration de la
qualité de services et la transparence des services proposés. Mais il reste des obstacles à surmonter
concernant principalement la disponibilité des ressources humaines et financières pour l’élaboration
et le déploiement des normes, la méconnaissance de la normalisation dans le domaine des services et
le risque sur le contenu du document final. A ceci s’ajoute, les freins règlementaires et législatifs ainsi
que l’existence de standards sur certains secteurs. La démarche proposée est une promotion plus
large et ciblée de la normalisation dans les services vers des secteurs spécifiques.
Outre ces actions directes en normalisation, la Commission poursuit le développement de sa stratégie avec
en particulier la création en 2013 d’un groupe de haut niveau sur les services aux entreprises (High Level
Group on Business Services) : il aide les parties prenantes à mieux comprendre les enjeux du secteur des
services et à trouver des voies d’amélioration dans la productivité et l’innovation des services. Le groupe
se concentre essentiellement sur quatre secteurs : les services de sécurité privée, les services techniques et
d’ingénierie, le marketing et la publicité, le design industriel mais les recommandations proposées sont de
nature horizontale et s’adressent à trois types d’acteurs : la Commission, les Etats membres et les industriels.
Ce groupe dans sa vision 2020 des services aux entreprises préconise l’utilisation d’un cadre règlemen-
taire et normatif pour exploiter le potentiel du marché des services et accompagner leurs évolutions
Les principales conclusions concernent la révolution numérique, l’offre de solutions incluant des
produits et des services, l’innovation ouverte incluant le client conduisant à des réseaux d’entre-
prises, le potentiel de croissance du marché des services non limité à l’Europe et l’identification
des barrières à la croissance des services en Europe. A ceci s’ajoute une recommandation pour le
rapprochement des politiques européennes pour l’industrie et les services.
La fragmentation du marché et les difficultés que cela pose à l’ensemble des acteurs apparaissent dans
le rapport du HLG.
L’autre élément principal est le volet technologique, mis en avant sous deux aspects : données et
compétences.
La normalisation est citée explicitement dans deux cas : comme outil de construction du marché unique,
facilitateur dans les marchés publics (y compris pour les PME) et dans les infrastructures technolo-
giques avec un manque de normes identifié pour l’accessibilité et l’interopérabilité des données.
De nouvelles actions concernant la normalisation services ont été identifiées au niveau européen :
▶▶ L’étude prospective du JRC – Joint Research Center sur « Comment les normes vont favoriser
les nouveaux systèmes de production dans le plan européen innovation et compétitivité
2025 ? » Cette étude propose des champs de normalisation prioritaires parmi lesquels la
normalisation dans les services avec pour enjeu principal l’intégration de produits et de services.
Elle propose une vision du paysage industriel pour 2025 :
54 AFNOR Normalisation
ANNEXE - Quelle normalisation pour les services ?
« L’économie sera globalisée au service d’une classe moyenne informée et aisée qui va
demander des biens et services personnalisés basés sur des systèmes et technologies TIC
avancées, fournies par des industries européennes durables et économes en ressources »
▶▶ Les ateliers organisés par la Commission européenne dans de nombreuses grandes villes
pour identifier les blocages au marché européen des services « Single market Europe »
La France a été impliquée dans trois de ces ateliers dont les conclusions sont attendues pour début 2015.
Les Etats membres présument donc conformes les produits accompagnés de l’un des moyens d’attes-
tation prévu par la directive déclarant leur conformité soit à une norme harmonisée soit aux moyens
d’attestation auxquels les professionnels peuvent recourir, certificats ou marques de conformité et ré-
sultats d’essais, délivrés et/ou effectués par une tierce partie, déclaration de conformité du fabricant,
d’autres moyens d’attestation définis éventuellement dans la directive.
Les organismes nationaux (laboratoires et organismes certificateurs) susceptibles de délivrer une
marque ou un certificat de conformité, selon les principes définis par l’Organisation internationale
de normalisation (ISO), sont notifiés par l’Etat membre, qui en assure le contrôle, à la Commission.
La règlementation « nouvelle approche » concerne plus spécialement les produits auxquels sont at-
tachés des enjeux de sécurité. La directive sur le secteur postal dont l’objectif est de garantir , à
travers un cadre réglementaire approprié, que tous les citoyens disposent de services postaux effi-
caces, fiables et de bonne qualité, a un fonctionnement qui s’assimile à de la nouvelle approche avec
des normes harmonisés à la fois sur les aspects techniques et de qualité de service.
AFNOR Normalisation 55
ANNEXE - Quelle normalisation pour les services ?
56
Comité Européen de
Règlement 1025/2012 sur Commission Européenne
Normalisation
la normalisation (CE)
(CEN)
Qualité de service
2010 à 2012 :
Etude TECHNOPOLIS
▶▶ NF EN 14137:2003
▶▶ NF EN 14508:2003
2011: CEN/ BT GT 214 ▶▶ NF EN 14012:2003
Strategic Advisory
▶▶ NF EN 14534:2007
Group on Services
(SAGS)
Mandat M517/2013 2013 :
Normes horizontales de High Level Group on
2012 – CEN Guide 15 : services Business Services
Guide pour le
développement des
normes de services
6
COUVERTS PAR LA
DIRECTIVE SERVICES
(2006/123/CE)
Les services couverts par la présente directive concernent :
Une grande variété d’activités en constante évolution parmi lesquelles on retrouve :
▶▶ les services aux entreprises tels que les services de conseil en management et gestion, les
services de certification et d’essai, de gestion des locaux et notamment d’entretien des
bureaux, les services de publicité ou liés au recrutement ou encore les services des agents
commerciaux.
▶▶ Les services couverts englobent également les services fournis à la fois aux entreprises et
aux consommateurs, tels que les services de conseil juridique ou fiscal, les services liés à
l’immobilier, comme les agences immobilières, ou à la construction, y compris les services
des architectes, la distribution, l’organisation des foires commerciales, la location de voitures
et les agences de voyage.
▶▶ Les services aux consommateurs sont également compris, notamment ceux dans le domaine
du tourisme, y compris les guides touristiques, les services de loisirs, les centres sportifs et
les parcs d’attraction
▶▶ ainsi que dans la mesure où ils ne sont pas exclus du champ d’application de la directive, les
services à domicile, comme le soutien aux personnes âgées.
Ces activités peuvent concerner à la fois des services qui nécessitent une proximité entre prestataire
et destinataire, des services qui impliquent un déplacement du destinataire ou du prestataire et des
services qui peuvent être fournis à distance, y compris via l’internet.
CARTOGRAPHIES
7
ANNEXE
DES STRUCTURES
INTERNATIONALES ET
EUROPÉENNES AVEC
LES COMMISSIONS
FRANÇAISES
CORRESPONDANTES
AFNOR Normalisation 57
ANNEXE - Quelle normalisation pour les services ?
58
STRUCTURES INTERNATIONALES STRUCTURES FRANCAISES
AFNOR Normalisation
Comités Stratégiques Management
Strategic Advisory Principaux Comités et Services ; CoS Sports, loisirs et biens
Group on Services Techniques (TC) sur la de consommation ; CoS Santé et action
(SAGS) normalisation des services sociale ; CoS Transport et logistique ; et
59
sûreté
ANNEXE
8
TYPOLOGIE DES NORMES
ET DOCUMENTS
NORMATIFS
Cinq grands types de normes sont à distinguer d’un point de vue contenu :
▶▶ Les normes fondamentales qui concernent la terminologie, la métrologie, les statistiques, les
signes et les symboles… ;
▶▶ Les normes et documents normatifs de méthodes d’essais et d’analyse qui permettent de mesurer
les caractéristiques des produits, procédés, services…et de décrire des méthodes d’analyse ;
▶▶ Les normes et documents normatifs de spécifications qui fixent les caractéristiques
d’un produit (normes de produits), d’un service (normes d’activités de service incluant les
compétences et la qualification), d’un procédé ou d’un système et les seuils de performance
à atteindre (aptitude à l’emploi, interface et interchangeabilité, santé, sécurité, protection de
l’environnement, contrat type, documentation accompagnant le produit ou le service,…) ;
▶▶ Les normes et documents normatifs de recommandations (guides, lignes directrices…) ;
▶▶ Les normes et documents normatifs d’organisation qui s’intéressent à la description des
fonctions de l’entreprise et à leurs liaisons, ainsi qu’à la modélisation des activités (gestion
et assurance de la qualité, maintenance, analyse de la valeur, management de la logistique,
management de la qualité, de projet ou de systèmes, gestion de production,…).
Total qualité de
service
Total
////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////
2 3 7 5 1
3
18
Soins de la pers.
///////////////////////////////// 7 /////////////////////////////////// 2
Soins médicaux
///////////////////////////////// 13 1 1 1
Biens durables
///////////////////////////////// 8 //////////////////////////////////////////////////
Sports et loisirs
2 2 30 /////////////////// 1 1
Communication
///////////////////////////////// 4 /////////////////////////////////// 3
Logement
1 1 8 /////////////////// 2 1
Transports
///////////////////////////////// 6 /////////////////////////////////// 1
Total qualité de
service
Total
////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////
3 3 76 1 4
9
87
60 AFNOR Normalisation
ANNEXE - Quelle normalisation pour les services ?
SERVICES PUBLICS
Normes et docs Qualité de
Méthodes
normatifs Fondamen- Recommanda- service
d'essais Spécifications Organisation
taux tions dans spécifi-
Orientés et d'analyse
cations
Santé et sécurité
1
//////////////// 5
4
9
////////////////
Communication
et transports
Environnement
//////////////////////////////////
/////// //////////////////////////////////////////////////
4
////////
10
4
8 8
Alimentation
///////////////////////////////// //////////////////////////////////////////////////
1
Maintenance
////////////////
1 2 2 4 2
Autres
orientations
////////
1
/////////////////////////
1
Total qualité de
service
Total
//////////////////////////////////////////
3 6 23 8 19
8
59
Transports et
logistique ///////////////// ////////
5 1 4
Technologies de
l'information
Formation
/////// /////////////////
////////////////////////////////// //////////////////////////////////////////////////
1 5
10
2
Maintenance
1 3
8 10 2
////////////////
Autres
orientations ////////
4
12 4 9 41
Total qualité de
service
Total
//////////////////////////////////////////
7 4 55 17 19
4
102
1
Norme qualité de service en doublon NF P03-700
AFNOR Normalisation 61
ANNEXE - Quelle normalisation pour les services ?
ANNEXE
9 QUESTIONNAIRES POUR
LES ENQUÊTES
A. QUESTIONNAIRE POUR L’ENQUÊTE EN LIGNE
Votre commission a développé des normes services :
1. Quelles ont été vos motivations pour développer un/des documents normatifs(s) dans les services ?
2. Qui a été le moteur de ces travaux ?
3. Comment le tour de table a-t-il été constitué ?
4. Pour les documents normatifs européens et internationaux, quels sont ceux d’initiative française ?
5. Quelles perspectives de promotion des documents français ?
6. Quels sont les travaux en cours auxquels vous êtes associés ?
7. Comment avez-vous déployé et communiqué sur les documents normatifs ?
8. Quels ont été les apports de ces documents normatifs pour les clients du service ?
9. Quels ont été les apports pour les professionnels fournissant le service ?
10. Quels est votre retour d’expérience (avantages, opportunité, inconvénients, risques, mise en œuvre et autres faits
marquants) de l’application de ces documents normatifs ?
11. A moyen et long terme, quelles sont les perspectives d’une normalisation services dans votre secteur (Au niveau
national, en Europe et à l’international) ?
12. Commentaires et suggestions ?
62 AFNOR Normalisation
ANNEXE - Quelle normalisation pour les services ?
LISTE DES ORGANISMES
ANNEXE
10
CONSULTÉS LORS
DE L’ENQUÊTE PAR
COURRIER
Liste des organismes consultés (70 courriers)
Agence Nationale de l'Habitat (ANAH)
Assemblée Permanente des Chambres d'Agriculture (APCA)
Assemblée Permanente des Chambres de Métiers et de l'Artisanat (APCMA)
Association des Maires de France (AMF)
Association Française de la Relation Client (AFRC)
Association Française des Banques (AFB)
Association Française des Ingénieurs et responsables de Maintenance (AFIM)
Association Française pour la Formation en Entreprise et les usages Numériques (AFFEN)
Association France Qualité Performance (AFQP)
Association Technique du Commerce et de la Distribution (PERIFEM)
Atout France
Autorité de la Qualité de Service dans les Transports (AQST)
Autorité des marchés financiers
BNP - Paribas
CGPME - Services : Union Nationale des Prestataires de Services (UNPS)
Chambres de commerce et d'industrie (CCI France)
Comité des Constructeurs Français d'Automobiles (CCFA)
Comité Français d'Organisation et de Normalisation Bancaire (CFONB)
Comité Interprofessionnel du Bois-Energie (CIBE)
Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF)
Confédération de l'Artisanat et des Petites Entreprises du Bâtiment (CAPEB)
Confédération Générale des Petites et Moyennes Entreprises (CGPME)
Confédération Nationale Artisanale des Instituts de Beauté (CNAIB)
Confédération Nationale de l'Artisanat des Métiers et des Services (CNAMS)
Conseil National des Professions de l'Automobile (CNPA)
Délégation Interministérielle à l'Intelligence Economique (D2IE)
Direction Générale aux entreprises (DGE) – Ministère de l’économie, de l’industrie et des finances
Fédération Bancaire Française (FBF)
Fédération des Electriciens et des Electroniciens (FEDELEC)
AFNOR Normalisation 63
ANNEXE - Quelle normalisation pour les services ?
10. LISTE DES ORGANISMES CONSULTÉS LORS DE L’ENQUÊTE PAR COURRIER
64 AFNOR Normalisation
ANNEXE - Quelle normalisation pour les services ?
LISTE DES RÉPONSES
REÇUES ET DES
11
ANNEXE
ENTRETIENS DANS LE
CADRE DE L’ENQUÊTE
PAR COURRIER
Liste des organismes ayant répondu aux courriers
AFNOR Normalisation 65
ANNEXE - Quelle normalisation pour les services ?
ENQUÊTE EN LIGNE –
MOYENS DE DIFFUSION
12
ANNEXE
ET DE COMMUNICATION
SUR LES DOCUMENTS
NORMATIFS
La compilation de l’ensemble des moyens possibles cités et mis en œuvre est dans le tableau ci-des-
sous. Jusqu’à 5 moyens de communication sont cités pour une norme dans les réponses.
Outils de diffusion
Diffusion de synthèses et rapports en interne
Réunions d’information, de sensibilisation
Présentations dans l’entreprise
Newsletter mensuelle ou trimestrielle
Supports diffusés régulièrement
Intranet
Revue de presse
Méthodes
Application des normes en interne
Déclinaison interne
Accompagnement des équipes
Application de la mise en place de nouveaux
services
66 AFNOR Normalisation
ANNEXE - Quelle normalisation pour les services ?
Communication externe Démarche commerciale
Démarche active chez tous nos clients
Présentations commerciales
utilisation dans les contrats (CCTP, APS, APD, …)
Réunions de promotions et développement d’activités
Réponse aux appels d’offres
Communication écrite
Rapport aux ministres
Abonnements et publications AFNOR
Publications (scientifique, spécialisés,…)
Revues managériales
Citations dans les documents de vulgarisation
Bilans annuels d’activité
Plaquette d’information
Evénementiel
Salon
Journées techniques
Présentations et interventions dans des colloques,
Conférences, séminaires
Internet
Sites web
Correspondants sur sites collaboratifs
Plateforme électronique
Organisation de forums
Réseaux sociaux, blogs
AFNOR Normalisation 67
ANNEXE - Quelle normalisation pour les services ?
68 AFNOR Normalisation
ANNEXE - Quelle normalisation pour les services ?
AFNOR Normalisation 69
ANNEXE - Quelle normalisation pour les services ?
Contact :
Fabienne Ramirez
[email protected]
01 41 62 87 46
AFNOR Normalisation
11, Rue Francis de Pressensé,
93571 La Plaine Saint-Denis Cedex