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DS Physique n°3 PCSI 2016 – 2017

Conseils :
• Ce devoir comporte 3 problèmes.
• Le correcteur tiendra compte de la présentation (soin apporté aux schémas) et de la ré-
daction de votre copie : justifiez rapidement vos affirmations, donnez la valeur littérale
simplifiée des résultats en fonction des données de l’énoncé, vérifiez l’homogénéité et la
cohérence (tout résultat non homogène sera sanctionné). Les résultats NON ENCADRÉS
ne seront pas notés. Laissez une marge à gauche pour le correcteur.
• Numérotez vos copies doubles : 1/4, 2/4 .... (si 4 copies). N’oubliez pas de mettre votre
Nom sur chacune des copies.
• L’usage des calculatrices est autorisé

I. O SCILLATEUR QUANTIQUE
Un oscillateur harmonique quantique à une dimension possède une énergie :

p2x 1
E= + mω02 x2
2m 2
1. Analogies avec la mécanique classique :
(a) Pour chacun des termes de l’énergie de l’oscillateur harmonique quantique, expliquer
Q1 le lien avec l’oscillateur harmonique classique.
Q2 (b) Montrer que l’énergie de l’oscillateur harmonique classique est constante.
2. On admet que hxi = 0 et hpx i = 0 puisque l’oscillateur oscille symétriquement autour de sa
position d’équilibre x = 0.
(a) En déduire l’expression de hEi en fonction de ∆x et q
∆px .
Q3 On rappelle que l’écart-type ∆x est défini par ∆x = hx2 i − hxi2 .
(b) L’écrire sous la forme hEi > f (u) où f (u) est une fonction ne dépendant que de ~,
Q4 u = ∆x, m et ω0 .
Q5 3. En déduire que hEi > E0 = ~ω0 . Commenter ce résultat.

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II. E TUDE DE DEUX RÉFRACTOMÈTRES


Les parties A et B sont indépendantes.

A. Le réfractomètre de Pulfrich.
Soit un bloc de verre d’indice N connu et présentant un angle droit en A (voir Figure 1 ci-
dessous).
On place sur ce bloc une cuve sans fond contenant un liquide d’indice n < N à mesurer.
En un point I du dioptre liquide – verre AB, on fait arriver un faisceau lumineux monochro-
matique sous une incidence 0 6 i 6 90°.
Les rayons lumineux pénètrent dans le cube et on considère tous ceux qui sortent par la face
AC placée dans l’air (dont l’indice sera pris égal à 1).

1. À quelle condition sur i y aura-t-il un fais-


Q6 ceau émergent de la face AC ? Liquide
i
On considérera que la taille du bloc de verre
ne limite pas le faisceau lumineux et on don-
B n A
nera une inégalité liant sin i à N et n. b

Verre I
2. La condition précédente étant réalisée, on re- N π
2
marque que le faisceau émergent est limité r
à sa partie supérieure par un rayon faisant
l’angle i′0 avec la normale au dioptre AC.
Q7 Exprimer i′0 en fonction de n et N.
La mesure de i′0 permet donc de calculer n si r′
on connaît N. b
I′
3. Quels indices n peut-on mesurer à l’aide ce
Q8 réfractomètre ? i′
Faire l’application numérique avec N = 1,600. C

Figure 1

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B. Le réfractomètre d’Abbe.
Un rayon lumineux monochromatique provenant d’un milieu d’indice n inconnu tombe en I
sur un prisme (d’indice N et d’angle au sommet θ connus) sous une incidence rasante (cf. Figure
2. ci-dessous). Il émerge du prisme en faisant un angle i′0 avec la normale à la face de sortie.
1. La mesure de l’angle i′0 permet de remonter à la valeur de n.
Q9 Donner la relation liant n à i′0 et aux données du problème (θ et N).
Q10 2. Calculer n correspondant à i′0 = 15° sachant que θ = 60° et N = 1,600.
Q11 3. Quels indices n peut-on mesurer à l’aide ce réfractomètre ? Faire l’application numérique.

Matériaux n
n Figure 3

A 2.0
b

Verre I
N θ
r0 Courbe supérieure
r0′ 1.5

b
I′

1.0 Courbe inférieure


i0′
Figure 2

0.5

0 ′
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 i0
C. Comparaison.
Les deux courbes ci-dessus (Figure 3) représentent n(i′0 ) pour les deux réfractomètres.
Q12 1. Identifier quel réfractomètre correspond à chaque courbe.
Q13 2. Quel réfractomètre permet a priori la mesure la plus précise d’un indice n ?

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III. O PTIQUE : L’ ŒIL ET SES DÉFAUTS


L’œil humain a sensiblement la forme d’une sphère limitée par une membrane (la sclérotique)
qui est transparente à l’avant de l’œil et forme la cornée (figure 1). L’intérieur du globe oculaire
est divisé en deux parties séparées par le cristallin qui est une lentille convergente. Cette lentille
est élastique et ses rayons de courbure varient lorsque l’œil accommode, c’est-à-dire quand il
passe de la vision de loin à la vision de près. La partie antérieure entre la cornée et le cristallin est
remplie d’un liquide appelé humeur aqueuse. L’iris permet à l’œil de diaphragmer et définit la
pupille. La partie postérieure du cristallin est formée du corps vitré. La rétine qui sert de détec-
teur est tapissée de cellules de deux types différents : les cônes et les bâtonnets qui transforment
l’excitation lumineuse en influx nerveux. La fovéa, partie de la rétine située sur l’axe optique de
l’œil, est la partie la plus sensible de la rétine.

F IGURE 1 – Coupe de l’œil humain.

Les sous-parties A et B peuvent être traitées indépendamment l’une de l’autre.

A. Modèle simplifié de l’œil pour la vision de loin


Pour simplifier l’étude de l’œil, on peut assimiler celui-ci à une lentille (L) plan-convexe d’in-
dice n plongée dans l’air d’indice 1. La lentille (L) possède une face d’entrée plane et une face de
sortie sphérique.
On se place dans le cas de la vision de loin quand l’œil n’accommode pas. Un rayon parallèle
à l’axe optique, situé à la distance h de celui-ci, est issu d’un point objet A∞ à l’infini sur l’axe
optique (figure 2, page 5). Il pénètre par la face d’entrée plane de la lentille pour arriver au point
I de la face concave où il se réfracte en passant du milieu, d’indice n = 1,33, à l’air, d’indice 1. Le
rayon émergent intercepte l’axe optique au point image Ai .
C est le centre de courbure de la face de sortie de la lentille et RC son rayon de courbure (c’est-
à-dire le rayon de la portion de sphère). On note i l’angle d’incidence et r l’angle réfracté par
rapport à la normale CI. Dans un premier temps, les rayons ne seront pas considérés paraxiaux.
Q14 1. Exprimer la relation entre les angles i et r à l’aide de la loi de Snell-Descartes.
Q15 2. Soit H le projeté de I sur l’axe optique. Exprimer les distances algébriques CH et HAi en
fonction de i, r et RC .

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F IGURE 2 – Modèle simplifié de l’œil pour la vision de loin.

Q16 3. En déduire l’expression de la distance algébrique CAi en fonction de i, r et RC .


4. L’œil regarde un objet en plein soleil de sorte que sa pupille est fermée. Dans ce cas, h =
HI est très inférieur à RC et les rayons lumineux peuvent être considérés comme étant
paraxiaux.
Q17 (a) Montrer, dans ces conditions, que la position du point Ai ne dépend pas de i et donc de
h.
(b) Dans ces conditions, H est confondu avec S (voir figure 2) et Ai est le foyer image Fi de
Q18 la lentille. On appelle fi′ = SFi sa distance focale image. Déterminer fi′ en fonction de n
et RC .
(c) La vergence de l’œil normal, quand il n’accommode pas, est V = 60 δ.
(Rappel 1 : δ correspond à l’unité dioptrie, qui est simplement l’unité du système inter-
national correspondant à [V ] )
Q19 Calculer fi′ et RC .
5. Les questions suivantes, 5.a) à 5.e), sont un peu plus délicates. Vous pouvez éventuellement laisser
de la place et y revenir à la fin.
L’œil regarde toujours un objet à l’infini, mais cette fois-ci à la nuit tombante, de sorte que sa
pupille est grande ouverte. Les rayons lumineux ne peuvent plus être considérés paraxiaux.
Q20 (a) Montrer que CAi s’exprime en fonction de i, RC et n par la relation :
nR
CAi = √ C .
n cos i − 1 − n2 sin2 i
(b) On cherche à exprimer la position du point Ai en fonction de la hauteur h du rayon par
rapport à l’axe optique. On considère pour cela que RhC ≪ 1 de sorte que l’on peut faire
les développements limités de cos i et sin i au second ordre.
Q21 Montrer 2 que CAi peut être simplifié sous la forme
!
nRC nh2
CAi ≃ 1−
n−1 2RC2
1. Ce point n’était pas rappelé dans l’énoncé d’origine
2. Dans l’énoncé original, la question n’indiquait pas la réponse à trouver et était « Donner l’expression de CAi
en fonction de n, RC et h. »

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(c) En déduire en fonction de n, RC et h, l’étalement relatif η du point de focalisation d’un


Q22 rayon issu de l’infini :
CA (h) − CA (h → 0)
i i
η = .
CAi (h → 0)

(d) Pour l’œil, on peut considérer que le diamètre maximal d’ouverture de la pupille est
de l’ordre de grandeur du rayon de courbure RC . L’approximation précédente est-elle
Q23 toujours valable ? Calculer CAi puis η.
Q24 (e) Expliquer pourquoi la vision de loin est moins nette quand l’éclairement est faible, puis
pourquoi on a le réflexe de plisser les yeux pour voir plus net au loin.

B. Modèle simplifié de l’œil pour la vision de près


Pour la vision de près, on peut assimiler l’œil à une lentille mince (L) biconvexe, convergente,
plongée dans l’air d’indice 1. Tous les rayons lumineux seront considérés comme étant paraxiaux.
S est le centre optique de la lentille, Fo son foyer principal objet, Fi son foyer principal image, V
sa vergence et fi′ sa distance focale image. La rétine, centrée au point R, est située à une distance
du cristallin anatomiquement invariable : la distance SR = 16,7 mm reste fixe quelle que soit
l’accommodation.
L’œil normal (emmétrope) permet de voir des objets situés devant lui depuis la distance dmin =
25 cm (distance minimale de vision distincte) jusqu’à la distance dmax infinie (distance maximale
de vision distincte). Pour cela, l’œil accommode, c’est-à-dire que les rayons de courbure de la
lentille biconvexe se modifient sous l’effet des muscles ciliaires.
On se place dans le cas de la vision de près quand l’œil accommode au maximum. Si l’image se
forme sur la rétine au niveau de la fovéa, l’œil peut distinguer deux points proches suffisamment
contrastés si leur distance angulaire est supérieure à ǫ = 4 × 10−4 rad. Cette limite de résolution
augmente fortement en vision périphérique.
1. On note p0 = SA0 la mesure algébrique repérant la position d’un objet lumineux A0 B0
perpendiculaire à l’axe optique et dont l’image se forme sur la rétine. La position de l’image
est repérée par la grandeur algébrique pi = SAi .
(a) Donner la relation entre p0 , pi et la vergence V de la lentille (L). Quel nom porte cette
Q25 relation ? Donner la dimension de la vergence V et son unité en fonction des unités de
base du Système International.
Q26 (b) Calculer la valeur Vmax de V quand l’œil emmétrope regarde un objet situé à la distance
minimal de vision distincte dmin .
Q27 (c) Calculer la valeur Vmin de V dans le cas où ce même œil emmétrope regarde un objet
placé cette fois à la distance maximale de vision distincte dmax .
(d) La variation de la vergence de l’œil A = Vmax − Vmin est appelée l’amplitude d’accom-
Q28 modation. Calculer A dans le cas de l’œil emmétrope.
2. Avec l’âge, l’amplitude d’accommodation se réduit. Cette diminution physiologique porte
le nom de presbytie. En pratique, un individu devient presbyte quand il doit éloigner son
journal de plus de 35 cm de son œil pour lire. Dans ce cas, la distance minimale de vision
distincte augmente (d′min = 35 cm) et d′max = dmax reste inchangé.
Q29 (a) Déterminer l’amplitude d’accommodation de l’œil emmétrope d’un individu devenu
presbyte.
Q30 (b) Quelle est la taille A0 B0 minimale des caractères du journal placé à d′min = 35 cm, que
peut lire cet individu devenu presbyte ?

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Q31 (c) Quelle serait la taille A0 B0 minimale des caractères si la presbytie de l’individu augmen-
tait de telle façon qu’il doive placer le journal à 1 m de son œil ? Conclure.
3. Une personne voit nettement un point à l’infini sans accommoder mais ne peut voir un
point situé à moins de 1 m en accommodant au maximum. Pour pouvoir lire confortable-
ment un journal placé à 25 cm devant lui, il porte des lunettes dont chaque verre (assimilé
à une lentille mince convergente (LL ) de vergence VL et de centre optique SL ) est placé 2 cm
devant le centre optique de l’œil (figure 3, page 7). Dans ces conditions, il n’accommode
pas.

F IGURE 3 – lentille correctrice placée devant l’œil pour la vision de près.

Q32 (a) Calculer la vergence VL de chacun des verres de lunettes.


(b) En reprenant le schéma de la figure 3, représenter deux rayons issus de B0 qui at-
Q33 teignent la rétine. Les échelles peuvent ne pas être respectées, mais vous justifierez votre
construction géométrique.
(c) En conservant ses lunettes, l’individu presbyte peut-il voir des objets situés à moins de
Q34 25 cm de ses yeux ? Si oui, jusqu’à quelle distance de ses yeux ?
Q35 (d) L’individu presbyte peut-il regarder de loin avec ses lunettes ? En conclusion, quel type
de lunettes doit-il porter pour pouvoir facilement passer de la vision de près à la vision
de loin ?

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IV. F ORMULAIRE
Une partie de ce sujet est issu d’un sujet de concours. Les formules suivantes n’y étaient pas
rappelées.

Lentilles : Pour un objet AB orthogonal à l’axe optique avec A sur l’axe optique, on note A′ B ′
l’image par une lentille mince de centre O, de foyer objet F et image F ′ et de distance focale
f ′ = OF ′. Les relations suivantes sont alors vérifiées :
• relations de conjugaison et formule du grandissement de Descartes (avec origine au som-
met)
1 1 1 A′ B ′ OA′
− = et γ = =
OA′ OA OF ′ AB OA
• relations de conjugaison et formule du grandissement de Newton (avec origines aux foyers)

A′ B ′ FO F ′ A′
F A.F ′ A′ = F O.F ′ O = −f ′2 et γ= = = ′
AB FA FO

Développements limités : Dans chacune des égalités suivantes, ǫi représente une fonction qui
tend vers 0 lorsque x tend vers 0. Le signe ≃ indique que si x tend vers 0, on peut approximer
l’expression à gauche du ≃ par celle à droite du ≃.
x2 x2
• cos x = 1 − + x2 ǫ1 (x) ≃ 1 −
2 2
2
• sin x = x + x ǫ2 (x) ≃ x
α(α − 1) 2 α(α − 1) 2
• (1 + x)α = 1 + αx + x + x2 ǫ3 (x) ≃ 1 + αx + x
2 2
1
• = 1 + x + x2 + x2 ǫ4 (x) ≃ 1 + x + x2
1−x

Fin

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I. O SCILLATEUR QUANTIQUE
1. (a) On peut par exemple modéliser un système masse-ressort horizontal sans frottements
Q1 par un oscillateur harmonique classique. Son énergie est Em = Ec + EP où Ec = 21 mvx2 et
EP = 21 kx2 en posant x = l − l0 et k la constante du ressort.
Puisque la pulsation propre vérifie ω02 = m k
, on peut remplacer k dans l’expression de
p2x
l’énergie potentille k = mω0 . De même, puisque par définition px = mvx , alors vx2 = m
2
2.
p2x
On retrouve bien une expression analogue à celle de l’énoncé : E = 2m + 2 mω0 x où le
1 2 2

premier terme représente donc l’énergie cinétique et le deuxième l’énergie potentielle.


Q2 (b) Pour l’OH, on peut prendre une solution de la forme x(t) = X0 cos(ω0 t + ϕ).
D’où v(t) = −ω0 X0 sin(ω0 t+ϕ). Calculons Em : Em = 12 mω02 X02 sin2 (ω0 t+ϕ)+ 12 kX02 cos2 (ω0 t+
ϕ) = 12 mω02 X02 en utilisant k = mω02 .
On a bien retrouvé que l’énergie mécanique de l’OH était constante.
Remarque : on pouvait également intégrer l’équation du mouvement par rapport au
temps, ou dériver l’expression de l’énergie mécanique pour montrer grâce au PFD que
dEm
dt
= 0.
q q
2. (a) L’énoncé nous donne hxi = 0 et hpx i = 0. On en déduit : ∆x = hx2 i − hxi2 = hx2 i et
q
hp 2 i 2
de même ∆px = hp2x i. D’où : hEi = 2mx + 12 mω02 hx2 i ⇒ hEi = E = (∆p
2m
x)
+ 12 mω02 (∆x)2
Q3
(b) Le principe d’incertitude de Heisenberg s’écrit : ∆px ∆x > ~ d’où :
~2 ~2
Q4 E> 2m(∆x)2
+ 21 mω02 (∆x)2 ⇒ E > f (u) avec f (u) = 2mu2
+ 21 mω02 u2 et u = ∆x.
2
3. Calculons la dérivée de la fonction : f ′ (u) = mω02 u − mu ~
3
~2 ~2
Q5 f (u0 ) = 0 ⇔ mω0 u0 = mu3 ⇔ u0 = m2 ω2 ⇔ u0 = mω0 (inutile de regarder u0 puisque seul u2
′ 2 4 2 ~
0 0
apparait dans notre formule.)
Pour montrer que c’est un minimum, on peut : soit tracer la fonction, soit étudier ses limites
en 0 et +∞ qui valent toutes les deux +∞, soit calculer sa dérivée seconde en u0 et vérifier
qu’elle est strictement positive.
~2 mω0
Finalement : E > f (u) > f (u0) = 2m ~
+ 21 mω02 mω
~
0
⇒ E > ~ω0
L’énergie minimale est non nulle contrairement à celle d’un oscillateur harmonique clas-
sique. Cette différence fondamentale vient de l’inégalité d’Heisenberg qui « empêche » une
particule d’être parfaitement immobile à une position fixée.

Certains ont écrit des raisonnements complètement faux, pour ensuite conclure avec ... la
réponse qui était dans l’énoncé. Ce type de malhonnêteté intellectuelle coute très très cher :
le correcteur ne vous accorde plus la moindre confiance en cas de doute.

II. E TUDE DE DEUX RÉFRACTOMÈTRES

A. Le réfractomètre de Pulfrich.

Lisez bien l’énoncé, face AC. Schéma obligatoire

1. Comme n < N, il y aura toujours réfaction en I.

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i
Par contre, en I comme n > nair = 1 le rayon s’écarte de la

normale. Pour qu’il y ait refraction il faut r ′ 6 rl′ la valeur de n b


A
r ′ pour laquelle i′ = i′l = π2 c’est à dire, d’après la loi de Snell N I
Descartes relative à la réfraction en I ′ , N sin r ′ = nair sin i′ ⇒ r′ π
2
sin r ′ 6 sin rl′ = N1 . r
Dans le triangle rectangle IAI ′ (ou dans IA′ I ′ ), on établit π2 +
r + r ′ = π d’où r ′ = π2 − r et en reportant dans la relation r
précédente on obtient sin( π2 − r) 6 N1 ⇒ cos r 6 N1 .
π r′
Simplifiez les expressions : sin( π2 − r) = cos r 2 b
I′
A′
N
Cette condition sur r et la loi de Snell Descartes en I nous i′
permet de déterminer la relation cherchée :
C
s
√ 1 1√ 2
n sin i = N sin r = N 1 − cos2 r > N 1 − 2 ⇒ sin i > N −1
N n
Q6

La réponse sin i > N


n
cos[arcsin N1 ] bien que moins "élégante" était aussi valable.

2. Le rayon qui fait l’angle i′0 correspond à la valeur minimale obtenue pour i′ , c’est à dire quand
r ′ = r0′ est minimum d’où r = π2 − r ′ = r0 maximum.

Là encore, lisez bien l’énoncé, i est maximum

Cette condition correspond donc à i = π2 (incidence rasante) soit d’après la relation Snell Descartes
en I, n sin π2 = N sin r0 d’où sin r0 = Nn et r0 = π2 − r0′ ⇒ sin( π2 − r0′ ) = Nn ⇒ cos r0′ = Nn .
q
En utilisant enfin la relation de Snell Descartes en I ′ : N sin r0′ = sin i′0 ⇒ N 1 − cos2 r0′ = sin i′0
q
2

Q7 d’où sin i′0 = N 1 − Nn 2 ⇒ i′0 = arcsin N 2 − n2 .

La réponse sin i′0 = N cos[arcsin Nn ] était aussi valable.

3. La
√ formule précédente, liant
√ n à i0 et N n’est valable que si i0 est défini, c’est à dire si N > n et
′ ′

N 2 − n2 6 1 ⇐⇒ n > N 2 − 1

Pensez au domaine de définition de l’arcsin


Q8 On ne peut utiliser cette méthode que pour des indices N 2 − 1 = 1,249 6 n 6 N = 1,600 .

B. Le réfractomètre d’Abbe.
π
Même principe avec cette fois 2
devient θ, on pourrait procéder par analogie

1. On utilise la relation de Snell Descartes en I avec cette fois, i = i0 = π2 d’où sin r0 = Nn .


Dans le triangle AII ′ (Cf. figure 2 ci-dessous) , θ + π2 − r0 + π2 − r0′ = π ⇒ r0′ = θ − r0 =
θ − arcsin Nn .

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Par ailleurs, la loi de Snell Descartes en I ′ impose


" !#
sin i′0
Q9 N sin r0′ = sin i′0 ⇒ sin i′0 = N sin[θ − arcsin n
N
] ⇒ n = N sin θ − arcsin
N
Q10 2. Application numérique : si i′0 = 15°, θ = 60° et N = 1,600, on obtient n ≃ 1,238 .
Remarque : le nombre de chiffre significatif à prendre en compte n’est ici pas facile à bien
déterminer à cause de la fonction sinus. Le corrigé en donne ici trop pour que vous puissiez
comparer votre valeur numérique si vous avez une formule légèrement différente.
3. Comme 0 6 i′0 6 π2 , on a 0 6 sin i′0 6 1 et en remplaçant dans le résultat précédent, on en
  
1
Q11 déduit N sin θ − arcsin 6 n 6 N sin θ
N
Remarque : ce résultat doit être pris avec précaution car si d’un point de vue mathématique,
0 6 i′0 6 π2 selon que la valeur θ soit supérieure ou inférieure à π2 (angle obtus ou aigu). Il
est probable que le rayon II ′ n’arrive jamais sous une incidence nulle ou rasante en I ′ .
Par exemple, dans notre cas, l’application numérique donne 0,582 6 n 6 1,386 mais l’indice
du matériau considéré étant forcément supérieur à 1, on conserve 1 6 n 6 1,386.
Matériaux
n Figure 3
π
i0 = 2
n A
Courbe supérieure
b

N I N
π
− r0 θ 1.5 Réfract. de Pulfrich
2 n ≃ 1.38
r0 r0′ n ≃ 1.24
π
2 − r0′
b
I′ 1.0 Courbe inférieure
Réfract. d’Abbe
i0′
Figure 2 0.5 ′
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 i0
C. Comparaison
1. En considérant les résultats de la question A.3 et B.3 (valeurs de n mesurables), on peut
affirmer que la courbe supérieure correspond au réfractomètre de Pulfrich alors que celui
Q12 d’ Abbe correspond à la courbe inférieure.

Si vous ne justifiez pas, vous n’aurez aucun point puisque vous avez une chance sur
deux d’avoir raison en donnant une réponse au hasard.

2. En réalité, les domaines d’utilisation se recouvrent assez peu, on n’aura donc guère le choix.
Toutefois, on remarque que la courbe inférieure admet une pente plus prononcée, c’est à
dire qu’à une petite variation de i′0 correspond ne variation importante de n. Ainsi, si la
mesure a une petite incertitude sur i′0 , l’incertitude sur la valeur de n sera plus grande
lorsque la courbe est plus pentue. Par exemple, sur le graphique ci-dessus, si on fait une
mesure de 25°±5° (incertitude représentée par une barre grise), alors la mesure de n serait
1,065 6 n 6 1,18 avec la courbe inférieure, soit une incertitude de nmax − nmin = 0,115. Ce
serait 1,52 6 n 6 1,56 et donc une incertitude nmax − nmin = 0,04 trois fois plus faible avec
la courbe supérieure.

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On aura donc, à priori une mesure plus précise en utilisant le réfractomètre de Pulrich (qui
a la pente la plus faible donc). Par contre, en contrepartie, la gamme d’indice mesurable est
Q13 a priori plus faible.
Ce point est assez général au niveau des capteurs : un capteur très sensible a généralement
une gamme de mesure limitée, c’est pour cela que les multimètres disposent de plusieurs
gammes (mA/A par exemple), afin d’adapter la sensibilité aux grandeurs mesurées.

Encore une fois, pas de justifications = pas de points

III. O PTIQUE : L’ ŒIL ET SES DÉFAUTS


D’après Concours CCP 2013

A. Modèle simplifié de l’œil pour la vision de loin


Q14 1. D’après la 2e loi de Snell-Descartes pour la réfraction, n sin i = sin r . En effet, on arrive sur
le dioptre sphérique avec un angle d’incidence i dans le milieu d’indice n et on ressort avec
un angle r dans de l’air. La modélisation est ici simpliste car il ne s’agit pas d’air dans le
corps humain.
2. C’est une bonne idée de faire la partie du schéma qui est utile pour la I b

question (et uniquement celle là pour ne pas se perdre avec des choses RC
inutiles). D’après le schéma ci-contre, CH = RC cos(i), algébriquement, h
CH > 0, RC > 0 et cos i > 0 (cosinus étant paire, peu importe le signe de i
b b

i ici). C H
On en déduit la relation algébrique CH = RC cos(i) .
De même, on peut déduire du schéma que h = RC sin i (relation a priori non algébrique).
L’énoncé ne définissait par d’orientation pour les angle ni I i
pour les distances verticales. On peut donc choisir, pour i r
b

r−i
travailler avec des angles positifs, de considérer l’orienta- h
tion horaire pour les angles et du bas vers le haut pour les r−i
distance. Ainsi, la relation h = RC sin i est maintenant une
b b

H Ai
relation algébrique correcte.
Q15 De même, on peut exprimer d’après le schéma ci-dessus HAi grâce à tan(r − i) = HA h

i

h RC sin i
HAi = = .
tan(r − i) tan(r − i)
!
sin i
Q16 3. D’après la relation de Chasles, CAi = CH + HAi = RC cos i +
tan(r − i)
4. Pour ces question, il faut garder en tête que i ≪ 1, d’où sin i ≃ i et cos i ≃ 1, r ≪ 1 d’après
la loi de S.-D., d’où tan(r − i) ≃ r − i (Développement limité à l’ordre 1).
   
Q17 (a) Dans ces conditions, CAi = RC cos i + sin i
tan(r−i)
≃ RC 1 + i
r−i
. Pour simplifier plus, on
 
 1
utilise ni = r (loi de S.-D. linéarisée), d’où CAi =≃ RC 1 + i
= ≃ RC 1 +
ni−i
.
n−1
Cette relation montre que ni i, ni h n’intervienne dans la position du point Ai lorsqu’ils
sont suffisamment faible. On a donc stigmatisme approchée pour ce système lorsque
l’on se place dans les conditions de Gauss.

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Ce raisonnement était parfaitement analogue à celui qui a été présenté en cours


pour introduire la notion de stigmatisme approché sur l’exemple du dioptre plan :
il était donc tout à fait à votre porté.
RC sin i
(b) En utilisant la même simplification que précédemment, HAi = tan(r−i)
≃ RC
n−1
. Or d’après
RC
Q18 l’énoncé, H = S dans ces conditions, d’où SAi = SFi = fi′ =
n−1
(c) La vergence est l’inverse de la distance focale, d’où fi′ = 1/V = 17 mm (2 chiffres signi-
Q19 ficatifs). RC = (n − 1)fi′ = 5,5 mm .
!    
sin i sin i  sin i
5. (a) CAi = RC cos i + = RC cos i + sin(r−i)
= RC cos i + sin(r) cos(i)−sin(i) cos(r)

tan(r − i) cos(r−i) cos(r) cos(i)+sin(r) sin(i)
q q
Or sin(r) = n sin(i) et cos(r) = 1 − sin2 (r) = 1 − n2 sin2 (i). On utilisera ces relations
pour se « débarrasser » de r dans l’équation précédente, je garde néanmoins les cos r
pour le moment pour alléger les notations.
   
sin i 1
CAi = RC cos i + n sin(i) cos(i)−sin(i) cos(r)
 = RC cos i + n cos(i)−cos(r)

cos(r) cos(i)+sin(r) sin(i) cos(r) cos(i)+sin(r) sin(i)

! !
cos(i) [n cos(i) − cos(r)] + cos(r) cos(i) + sin(r) sin(i) n cos2 (i) + n sin2 (i)
CAi = RC = RC
n cos(i) − cos(r) n cos(i) − cos(r)

Q20 D’où, grâce à cos2 + sin2 = 1, on obtient la relation donnée par l’énoncé :
nR
CAi = √ C .
n cos i − 1 − n2 sin2 i

Il était ici possible grâce à cette formule de trouver fi′ qui était demandé 2 question
avant en prennant la limite i → 0.

(b) Notons ε = h
Rc
= sin(i) ≪ 1

nRC nRC
CAi = √ 2
√ 2
= √ √
2
n 1 − sin i − 1 − n sin i n 1 − ε − 1 − n2 ε2
2

On utilise alors le développement limité de 1 + x :

nRC nRC nRC 1


CAi ≃     = ε2
= ×
n 1 − 21 ε2 − 1 − 12 n2 ε2 n − 1 + n(n − 1) 2 n − 1 1 + n ε22

1 1 1
Il est fréquent de factoriser le dénominateur de la façon suivante : X0 +ε
= X0 1+ Xε
.
0
1
On peut ainsi se ramener au développement limité de 1+x
.

Q21 On utilise alors le développement limité de 1


1+x
:
! !
nRC ε2 nRC nh2
CAi ≃ × 1−n = 1−
n−1 2 n−1 2RC2

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Q22 (c) On obtient :  


nRC nh 2 nRC
n−1 1 − 2R2C − nh2

n−1
η= =


nRC
n−1

2RC2

(Comme souvent, il vaut mieux ne pas développer pour que le résultat se simplifie le
plus possible grâce au rapport.)
(d) Pour l’œil, on peut considérer que le diamètre maximal d’ouverture de la pupille est de
l’ordre de grandeur du rayon de courbure RC , c’est-à-dire h ≃ R2C ⇒ ε = 21 . L’approxi-
mation précédente n’est donc plus valable.
On a toujours

nRC nRC
CAi = √ 2
√ 2
= √ √
n 1 − sin i − 1 − n2 sin i 2
n 1 − ε − 1 − n2 ε2

D’où en prenant ε = 12 , CAi = 18 mm et η = 0,19 .


Les rayons provenant des bords de la rétine convergent donc 4,1 mm avant la rétine (
Q23 CAi (h) < CAi (h → 0)) ! L’image d’un point lumineux à l’infini sera donc a priori une
tache de large dimension.
(e) Compte tenu de ce que nous venons de voir aux questions précédentes, l’étalement est
d’autant plus large que la pupille est dilatée. Ainsi, l’image est « d’autant moins ponc-
tuelle » que la pupille est dilatée. Or la pupille se dilate lorsque l’éclairement diminue,
ainsi, lorsque l’éclairement est faible, l’image d’un point est une tache et il sera plus dif-
ficile de séparer deux points proches que lorsque l’éclairement est plus élevé. La vision
Q24 est donc moins nette.
Le réflexe de plisser les yeux a pour but d’éliminer les rayons marginaux, ceux qui
convergent le plus loin, en fermant la pupille. Ainsi, la dimension de la tache associée à
un point objet diminue et la netteté augmente.

B. Modèle simplifié de l’œil pour la vision de près


1. (a) La relation demandée est la relation de conjugaison avec origine au sommet : 1
pi
− 1
p0
=V .
Q25 Dimensionnellement, la vergence est donc l’inverse d’une longueur . L’unité est la diop-
trie telle que δ = m−1 .
(b) On utilise la relation de conjugaison pour un objet situé à dmin , on a alors p0 = −dmin et
puisque l’œil parvient à accommoder, l’image se forme sur la rétine : pi = SR. On en
1 1
Q26 déduit Vmax = + = 64 δ .
SR dmin

Expliquez les valeurs que vous prenez pour la relation de conjugaison. Faites
particulièrement aux signes ! p0 = −dmin 6 0

1
Q27 (c) Vmin est obtenu pour p0 = −∞, soit Vmin = = 59,9 δ ce qui est parfaitement cohérent
SR
avec la valeur donnée plus tôt dans l’énoncé (60 δ).

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1
Q28 (d) La variation de la vergence de l’œil vaut A = Vmax − Vmin = = 4,0 δ .
dmin
Remarque : on peut ici mettre 2 chiffres significatifs lorsque l’on fait l’application nu-
mérique après simplification de l’expression littérale. En effet, dmin est donné avec deux
chiffres significatifs. Par contre, si on fait directement la différence des valeurs numé-
riques précédemment, trouvées, on doit se limiter à un chiffre significatif compte tenu
de la soustraction entre deux valeurs proches. On voit ici un des intérêts de garder des
expressions littérales.
2. (a) On voit ici le deuxième intérêt des expressions littérales : aucun calcul n’est nécessaire !
Q29 On reprend simplement la formule précédente avec la nouvelle valeur de dmin , ce qui
donne : A′ = d′1 = 2,9 δ .
min
B0
(b) Un schéma est nécessaire.
œil
L’œil réalisant l’accommodation, il suffit de considérer les z}|{
ǫ
rayons passant par le centre optique, ce qui explique que A0
l’on donne la résolution en terme d’angle. dmin
Pour voir les caractères le plus gros possible (angle), la personne a intérêt à placer le
journal le plus près d’elle possible, c’est-à-dire à dmin . Ensuite, la taille minimale accep-
table pour du texte est liée à la résolution de l’œil (angle minimum entre deux objets
discernables, lié à la distance entre deux cellules photosensibles sur la rétine).
On voit sur le schéma que la taille minimale vérifie la relation tan ǫ ≃ ǫ = Ad0′ B0 .
min

Q30 Ainsi, A0 B0 = d′mintan ǫ(≃ d′min ǫ)= 0,14 mm . (À strictement parler, il faudrait mettre un
chiffre significatif à cause de ǫ, le deuxième est présenté ici car un arrondi reviendrait à
sous-estimer assez fortement le résultat.)

Certains ont fait le schéma au brouillon mais pas sur leur copie ! Il faut faire le
schéma sur la copie car c’est lui qui montre que vous avez compris et qui explique
votre raisonnement.
Ainsi, il faut que le niveau de détail des caractères (écart entre les caractères, taille des
caractères, écart entre deux branches d’un "m" par exemple) soit supérieur à 0,14 mm.
Cela ne devrait pas poser de problème.
Q31 (c) De même qu’à la question précédente : A0 B0 = d′min tan ǫ = 0,4 mm .
Ici le niveau de détail d’un texte écrit un peu petit peut commencer à poser problème
(par exemple, l’écart entre les caractères imprimés sur certains de nos corrigés est de cet
ordre de grandeur), il se peut donc que cette personne éprouve des difficultés à lire son
journal.
3. (a) Puisque dans ces conditions il n’accommode pas, c’est que l’image par le verre de lu-
LL
nette est à l’infini. A0 −→ A∞ . On en déduit, par définition du foyer objet, que A0 est
positionné au niveau du foyer objet de la lunette. D’où VL = SL1A0 .
Il y a ici une légère ambigüité dans l’énoncé, les 25 cm représentent-ils la distance SA0
Q32 ou la distance SL A0 ? Il convient de lever l’ambigüité en explicitant le choix que vous
avez fait.
Cas 1 : SA0 = 25 cm, donc SL A0 = 23 cm d’où VL = 4,3 δ (compte tenu de la suite de
l’énoncé où l’on nous parle de la distance aux yeux, je pense que c’est cette interprétation
qui est celle attendue).
Cas 2 : SL A0 = 25 cm, donc VL = 4,0 δ

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(b) Pour la construction géométrique, il faut que A0 soit placé au niveau du foyer de la
lunette, ainsi les rayons issus de B0 ressortent parallèles entre eux après passage par la
lunette.En effet, l’énoncé nous dit que l’œil n’accommode pas, c’est-à-dire que l’objet est
vu par l’œil (rétine + cristalin) comme étant à l’infini. On utilise donc le rayon passant
par le centre optique. L’autre rayon provenant de B ressortira donc parallèle à celui-ci.
La rétine est ensuite positionné au niveau du foyer du cristallin puisque l’œil n’accom-
mode pas. Il suffit de tracer la parallèle aux rayons émergent de LL passant par le centre
de L pour trouver la position de l’image (intersection entre cette parallèle et la rétine).
Q33 Ensuite, les rayons convergent tous vers ce point.

B0

S
A0
SL

LL L
(c) Oui, il peut voir des objets situés à moins de 25 cm de ses yeux, en effet, des objets
un peu plus proches donneront via la lunette une image virtuelle située en arrière par
Q34 rapport à la personne.

L
L L
A −→ A1 −→ . . . R
Les points visibles sont tels que −∞ 6 SA1 6 −dmin (écarté des yeux d’au moins dmin et
vers la gauche).
On en déduit que SL A1 = SL S + SA1 , d’où par utilisation de la relation de conju-
1 1 1
gaison de la lentille LL : − = VL . Soit SL A0 = et donc
SL A1 SL A0 −VL + S 1A
L 1
SL S + SA1
SA0 = SSL + . En traçant la courbe, on peut voir qu’elle est monotone
1 − VL (SL S + SA1 )
sur l’intervalle des valeurs donnant une image nette pour l’œil (−∞ 6 SA1 6 −dmin )
et que la valeur la plus grande (donc la plus petite en valeur absolue) est atteinte pour
SA1 = −dmin et donne SA0 = −21 cm (en prenant VL = 4,3 δ).
(d) Non, il n’est pas possible de regarder au loin avec ses lunettes. En effet, l’image par
la lunette d’un objet situé à une distance supérieure à 25 cm sera réelle, et située donc
à droite de la lunette. Ainsi, du point de vue du cristallin, on aura un objet tel que
p0 > −2 cm. Or le cristallin peut faire l’image nette seulement si l’objet est réel et à une
distance telle que p0 6 dmin . Il est donc impossible de voir à une distance supérieure à
Q35 25 cm avec ces lunettes.
Pour regarder de loin, il doit donc porter des lunettes à double foyer ou des verres
progressifs afin de pouvoir adapter sa vision de près et de loin (ou changer de lunette).

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