Nanomatériaux
Nanomatériaux
Nanomatériaux
- On essaiera donc, dans ce rapport, de revenir sur ces points en commençant par
identifier les nanomatériaux et leurs propriétés spécifiques, le besoin du domaine
médical en nanotechnologies, leurs applications spécifiques et les risques que
peuvent présenter ces dernières et les préventions à prendre en considération pour
profiter des nanotechnologies médicales en toute sécurité.
-
II- Notions générales :
1) Les nanomatériaux :
1.1 Le nanomonde, les nanosciences et les nanotechnologies:
- Dans les années 1980, avec la découverte du microscope à effet tunnel, puis celle du
microscope à force atomique, le nanomonde s’ouvre réellement aux chercheurs et
l’univers de « l’infiniment petit » commence à être exploré.
- L’unité de référence du nanomonde est le nanomètre (noté en abrégé nm). Le préfixe
nano vient du grec nannos qui signifie nain. Un nanomètre équivaut à un
milliardième de mètre (1 nm = 10-9 m = 0,000000001 m) soit approximativement
1/50 000 de l'épaisseur d'un cheveu humain.
- Les nanomatériaux produits de façon intentionnelle par l’homme à des fins
d’applications précises et possédant des propriétés spécifiques sont nommés «
nanomatériaux manufacturés ». Parmi ces nanomatériaux manufacturés, certains
sont produits depuis déjà de nombreuses années dans des tonnages importants tels
que le dioxyde de titane, le noir de carbone, l’alumine, le carbonate de calcium ou la
silice amorphe.
- D’autres plus récents sont fabriqués dans des quantités moindres tels que les
nanotubes de carbone, les quantum dots ou les dendromètres. Il existe également
des nanomatériaux produits par l’homme de façon non intentionnelle, appelés
parfois particules ultra-fines, issus de certains procédés thermiques et mécaniques
tels que les fumées de soudage ou de projection thermique, les émissions de
moteurs à combustion...
- Néanmoins c’est l’effervescence dans le milieu scientifique car on pense que la nanomédecine est
l’avenir de la médecine moderne. Elle utilise les innovations des nanotechnologies pour les adapter
au milieu médical. En outre, chaque évolution des nanotechnologies profite à la nanomédecine. Les
chercheurs en médecine ont beaucoup d’idées pour résoudre le problème des maladies incurables,
reste à découvrir et à produire en grande quantité les matériaux et les éléments de la nanomédecine.
Par exemple, la découverte du nanotube de carbone a permis d'imaginer des échafaudages ayant
pour fonction de régénérer les organes, ou d'aider à la greffe.
- Une fois dans l'organisme, les nanomatériaux peuvent circuler à travers celui-ci via
les vaisseaux sanguins, entrer dans les cellules et interagir avec les biomolécules tant
à la surface qu'à l'intérieur des cellules dans de nombreuses parties du corps humain.
En raison de cette capacité, les nanomatériaux ont, dans le secteur des soins et de
santé, le potentiel de dépister des maladies, de fournir des traitements et de
permettre de nouvelles méthodes de prévention.
Dépistage :
1. Nano particules métalliques :
Elles sont utilisées comme agent de contraste lors d’imagerie par IRM (imagerie par résonnance
magnétique) grâce à leurs propriétés électromagnétiques.
IRM (IRMN) est une technique d’imagerie médicale. Elle est la technique la plus performante pour
l’imagerie médicale qui fournit des images tridimensionnelles et en coupes avec une très grande
précision anatomique (jusqu’à 1mm) un bon contraste. Cette technique non invasive, non radioactive
et sans effets secondaires connus, est basée sur le phénomène de la résonance magnétique nucléaire
(RMN) des protons soumis à un signal radiofréquence (RF). La RMN utilise la propriété de certains
noyaux atomiques (possédant un spin nucléaire) qui, lorsqu’ils sont soumis à un champ
radiofréquence, peuvent absorber cette énergie puis la relâcher lors de la relaxation. Cette relaxation
correspond au temps de retour à l’équilibre de l’aimantation tissulaire et se produit suivant deux
mécanismes différents et décrits par deux temps de relaxation, T1 et T2.
Les agents de contraste sont des édifices magnétiques utilisés pour raccourcir le temps de relaxation
des protons afin de renforcer le contraste de l’image. D’une manière générale, ils doivent être
solubles dans l’eau, biocompatibles et complètement éliminé de l’organisme par le système rénal.
Chimiquement parlant, un agent de contraste idéal devrait contenir des métaux ayant un maximum
d’électrons non appariés permettant d’induire un champ local capable de modifier les paramètres
intrinsèques des molécules d’eau présentes dans les tissus. Grâce à son spin élevé (7/2), le
gadolinium trivalent Gd3+, est l’ion paramagnétique le plus efficace. Ainsi son état fondamental 8S lui
confère un long temps de relaxation électronique et une efficace interaction avec les molécules d’eau.
Outre le gadolinium, d’autres cations tels que le Mn(II) et le Fe(III), de spin élevé (S=5/2), sont aussi
de bons candidats.
2. Boîtes quantiques :
Ils sont appelés des pisteurs, Quantum Dots selon l’appellation anglophone mais encore nanocristaux
semi-conducteurs selon l'appellation industrielle. Ce sont, plus simplement, des marqueurs pour
l’imagerie médicale. Chaque ensemble de Quantum Dot permet de détecter un type de cellule
tumorale. Son fonctionnement est simple, comme sa structure. Le Quantum Dot est composé d’un
marqueur inerte détectable par les systèmes d’imagerie comme l’IRM et d’un ligand biologique qui se
fixe le marqueur vers l’élément biologique par lequel le ligand est attiré. La méthode consiste donc à
faire circuler l'ensemble nanocristaux + ligand dans le corps en direction de la cible biologique. Une
fois la cible atteinte, le ligand va s'accrocher à cette cible et va permettre à un système d'imagerie
quelconque de pouvoir observer les nanocristaux grâce à leurs propriétés avantageuses.
Dans le cas d’une tumeur au foie que l’on veut localiser précisément pour une intervention
chirurgicale, si on lie par exemple une boîte quantique avec un anticorps, le marqueur sera
directement acheminé vers la tumeur. On repérera ensuite les boîtes quantiques à l’aide d’un système
d’imagerie médicale. Là où on verra la plus grande concentration de nano cristaux sur le foie, on
pourra en déduire la localisation précise de la tumeur.
L’intérêt de la boîte quantique est son signal lumineux fort et stable qui est facilement détectable par
n’importe quel appareil d’imagerie. De plus, de par leur petite taille et leur capacité d’émettre en
infrarouge, ils permettent de visualiser des tissus très profonds. Ainsi, en injectant en grande quantité
ces Quantum Dots, on peut repérer précisément une zone tumorale. Mais l’avancée réelle que
permettent les boîtes quantiques, c’est de pouvoir détecter la formation d’une tumeur dès les
premiers instants si ces marqueurs de la nano médecine étaient injectés régulièrement et couplés à
une batterie de tests d’imagerie médicale.
Dans les années à venir, toujours dans un délai de cinq ans, les chercheurs espèrent venir à bout du
développement des premiers laboratoires sur puce, une nanomachine micro fluidique, au niveau du
nanomonde. En effet ces laboratoires existent déjà à l’échelle microscopique, mais les chercheurs
travaillent à sa miniaturisation et à son adaptation au corps humain. Elle serait de la taille de
quelques centaines de nanomètres et seraient logée dans des cavités du système sanguin ou dans
l’appareil buccal. En outre l'intérêt principal de cette machine est, une fois implantée dans
l'organisme, de pouvoir effectuer des tests médicaux de base, tels que les tests sanguins ou de
salives, sans avoir à effectuer de prélèvement. En effet cette nanomachine aura pour fonction de
relever automatiquement les informations dans le corps. En outre, cette innovation nano
technologique permettra de réduire le temps d'examen. On peut ainsi imaginer que pour un test
sanguin, au lieu de se rendre dans laboratoire pour un prélèvement sanguin, médecin se connecterait
au laboratoire et aurait directement les informations du sang. Mais l'utilité primaire des laboratoires
sur puce est le diagnostic de maladies et d'infections, telles que le cancer ou plus simplement la
grippe. Ainsi, on obtiendrait un véritable homme sur puce. Les laboratoires sur puce intégrés à
l’homme permettront également le test de réactions de l’organisme à divers produits. On pourrait,
grâce aux relevés du laboratoire, connaître sans avoir besoin de mener des expériences sur le corps
humain, l’efficacité d’un produit, les réactions allergiques, du sang et des entités biologiques
voyageant dedans. Le laboratoire sur puce permettra, à terme, de minimaliser les expériences sur les
animaux pour directement tester de nouveaux produits ou médicaments sur l’homme via ces
nanomachines que l’on appelle nanocapteurs.
La nano médecine fera partie des moyens d’expression des plus grands fantasmes scientifiques,
comme l’immortalité. En effet, certains chercheurs prévoient que l’aboutissement de la nano
médecine est l’accès à un niveau de soin et de préventions des maladies tel que l’homme pourrait
avoir une durée de vie maitrisable. On pense notamment à des armées de nanorobots capables de
penser qui circulerait dans notre sang, nos cellules, notre cerveau, nos organes, capables de corriger
le moindre défaut, d’intervenir avant la déclaration de n’importe quelle maladie.
I. Traitement :
1. Amélioration des rayons X grâce aux nanoparticules
Des scientifiques américains viennent de montrer, sur des souris, que des nanoparticules d'or
permettent d'aider les rayons X à éliminer plus efficacement les cellules cancéreuses. Ils espéraient
affiner leur technique en vue de l'appliquer à l'homme de façon généralisée, mais cette méthode
n'est pas encore autorisée dans tous les hôpitaux du monde. L'expérience menée par des
scientifiques américains sur une souris consiste à injecter dans cette souris des cellules cancéreuses,
puis une solution saline contenant des nanoparticules d'or. Deux minutes plus tard, la souris est
soumise à des rayons X de haute énergie (250 kilovolts).
Les résultats obtenus sont plutôt probants, puisque la combinaison nanoparticules puis traitement
aux rayons X a permis de réduire la taille des tumeurs, ou de les éliminer complètement, alors que les
rayons X seuls ont uniquement ralenti leur croissance et que les nanoparticules seules n'ont eu aucun
effet à elles-seules
Les chercheurs avancent aussi qu'un an après ce « double traitement », 86% des souris étaient encore
en vie (contre 20% pour le traitement aux rayons X seuls et 0 pour les nanoparticules seules).
Il est assez simple d'expliquer le fait que des nanoparticules, en particulier composée d'or puisse
améliorer ainsi les effets des rayons X sur les cellules cancéreuses. En outre après l'injection par
intraveineuse de la solution qui contient les nanoparticules d'or, l'or s'accumule surtout dans les
cellules cancéreuses.
Or, l'or est un élément chimique qui absorbe en grande quantité lesdits rayons X. Lors de l'irradiation
par rayons X, les cellules cancéreuses reçoivent donc beaucoup plus d'énergie que les cellules saines
environnantes.
Le traitement des tumeurs par l'exposition à des radiations (radiothérapie) utilise des rayons X pour
brûler le cœur la cellule cancéreuse. Avec les techniques actuelles, c'est un traitement jugé assez
efficace : il réduit assez la taille des zones tumorales pour les considérer comme hors d'état de nuire
dans 30% des cas.
Les principales contraintes sont d'atteindre les cellules cancéreuses (plus la tumeur est logée
profondément dans le corps, dans l'abdomen par exemple, plus la machine doit être puissante) et de
diriger les rayons de façon très précise pour ne pas endommager les cellules saines (les cellules saines
sont cependant capables de se régénérer si elles sont atteintes brièvement).
Depuis qu’il existe des molécules efficaces contre le cancer, le défi est bien de réussir à les acheminer
vers les cellules malades sans empoisonner le reste du corps. On a également rapidement observé
que les médicaments traditionnels avaient une limite certaine : ils ne sont pas administrés
directement vers l’endroit du corps où se situe le problème, et donc perd une partie de son dosage et
de son efficacité avant de pouvoir atteindre son objectif dans le corps. La vectorisation des
médicaments a pour objectif de limiter au maximum la perte d’efficacité du médicament à l’aide des
nanotechnologies, en transportant le médicament jusqu'à sa cible biologique.
Pour cela, on utilise différentes nanoparticules. Le principe actif du médicament est enfermé dans un
de ces nano vecteurs à l’échelle nanométrique, dans notre cas, les nano vecteurs sont des particules
dont le volume varie entre 10 et 100 nanomètres de diamètre.
Comme le médicament est livré plus précisément grâce aux liposomes, on a pu réduire la quantité
d’agents chimiques qui causaient les nombreux effets secondaires comme les nausées ou la perte de
cheveux. On distingue d’autre nano vecteur de première génération qui se différencie des liposomes
par le fait que leur structure est plus simple, il y a plus d’échec de l’acheminement du principe actif
avec ce type de particule. Toutefois, une marge d’erreur reste est le principe actif n’était pas livré avec
assez de précision pour les chercheurs, qui ont développé d’autre nano vecteurs pour résoudre les
deux problèmes posés :
Pour le problème de l’efficacité des liposomes uniquement pour la vectorisation de médicament dans
le foie : on sait que les liposomes sont arrêtés au niveau du foie à cause opsonines, il a fallu trouver
un autre type de nano vecteur capable de passer au travers de ces protéines. Pour cela, les
scientifiques ont eu l’idée de greffer des polymères hydrophiles, appelés polyéthylène glycol, sur ces
nano vecteurs de deuxième génération. Rendus ainsi furtifs, ces derniers passent le barrage des
macrophages et atteignent d’autres organes que le foie.
Leur caractéristique furtive leur permet également de pénétrer dans le cerveau. Mais le problème de
l’effet « d’éparpillement » du principe actif n’est toujours pas résolu. Ainsi apparaît le nano vecteur de
troisième génération :
On a vu précédemment que l’on avait équipé des nano cristaux semi-conducteurs de ligans
biologiques. On peut réitérer la même opération avec les liposomes. On ajoute ainsi à la structure
lipidique des ligands capables de reconnaître des cellules infectées ou tumorales. On obtient donc
un liposome encore plus complexe composé d’une nanoparticule encapsulant le principe actif, d’une
couche de polymère hydrophile évitant la reconnaissance par les macrophages du foie, et enfin un
ligand capable de reconnaître certaines molécules spécifiques de la membrane des cellules malades.
Une fois fixé sur la cellule malade, le vecteur de troisième génération pénètre dans la cellule malade
grâce au ligand qui réagit avec la cellule infectée où le médicament est libéré.
Grâce à cette gamme de différents nano vecteurs, on peut utiliser un traitement médicamenteux
personnalisé pour le patient, en fonction de son infection. Dans le cas de tumeur hépatique, un
simple liposome de génération 1 suffit.
Une tumeur hépatique est signalée par des nano cristaux semi-conducteurs agglutinés autour du
cœur. Après plusieurs traitements plus classiques dont le résultat est infructueux, le médecin du
patient décide d’utiliser les nanotechnologies. On injecte des liposomes contenant de la doxuribicine,
un principe actif toxique pour les tumeurs hépatiques. Comme la tumeur est située au niveau des
vaisseaux sanguins, on ne craint pas l’opsonisation puisque le principe actif sera administré avant son
arrivée au foie.
Contrairement à ce que l'on pense, certains objets que nous synthétisons aujourd'hui, ne sont pas
seulement issus de l'ingéniosité des chercheurs mais d'une imitation de la nature.
Effectivement, les bactéries produisent de nombreuses molécules dont nous nous sommes inspirés.
Notamment l'exemple très probant des vitamines aux vertus nutritives et esthétiques.
A ce propos, les nanoparticules magnétiques sont très difficiles à maîtriser vu l'échelle à laquelle nous
devons contrôler non seulement une stabilité parfaite, mais aussi une magnétisation plus que
parfaite.
Ainsi, récemment, des chercheurs du laboratoire Ames Laboratory Materials Chemistry and
Biomolecular Materials program ont découvert une bactérie qui s'oriente vers le champ magnétique
terrestre. Comment? Eh bien elle synthétise des nanoparticules (magnétite de formule Fe3O4)
d'environ 50 nm, de taille et forme parfaitement régulières et qui sont magnétisées. Cette
synthétisation est permise par des protéines, dont une principale, localisée dans la membrane qui
entoure les nanoparticules présentes dans cette bactérie.
La première idée était bien évidemment de pouvoir à l'aide de cette protéine créer ces
nanoparticules, mais, toutes les tentatives n'ont donné aucun résultat positif.
Deux physiciens, ont suggéré d’utiliser un gel de polymère combiné à cette protéine. De cette
manière il est possible de ralentir et de contrôler la croissance des nanoparticules puis de les
récupérer par aimantation à la surface du gel.
L'utilisation de ces nanoparticules est un peu similaire à celle des nanoparticules d'or.
L'hyperthermie magnétique est un procédé pour la guérison du cancer qui fait intervenir les
nanoparticules magnétiques.
Ces dernières ont une caractéristique qui est de posséder un cycle d'hystérésis (c'est à dire de pouvoir
rentrer dans un état qui perdure même sans la source qui l'a produit). Ce cycle produit une énergie
qui est dissipée dans l'environnement du matériau sous forme de chaleur.
Pour pouvoir être efficaces les nanoparticules magnétiques sont plongées dans une substance dont
se nourrit la tumeur. Ainsi injectée dans cette dernière, les nanoparticules se voient "absorbées" par
les cellules cancéreuses.
Une fois à l'intérieur, le patient est soumis à un champ électromagnétique d'amplitude et de
fréquence spécifiques, les nanoparticules magnétiques entrent en cycle d'hystérésis et libèrent de
l'énergie qui fait augmenter la température ambiante jusqu'à 42°C/44°C de quoi détruire les cellules
cancéreuses sans même annihiler trop de cellules saines.
Les nanoparticules magnétiques apparaissent donc comme une alternative très prometteuse, étant
donné que leur polyvalence permettra de les utiliser dans plusieurs thérapies. On parle donc d'une
solution efficace pour la thérapie génique ainsi que sa propre thérapie du cancer grâce à
l'hyperthermie magnétique, sans oublier les caractéristiques de ces nanoparticules leur permettant
d'être utilisées comme agent de contraste pour l'imagerie. Leur coût de production en sera donc
diminué (production de masse) et leur efficacité améliorée. Des nanoparticules à double, voire triple
fonction, c'est sur cette perspective que les chercheurs se penchent, le cout de production étant pour
l'instant trop élevé, il doit être amorcé par une universalité du produit.
Aujourd’hui, le seul moyen de pour réparer un organe défectueux est de le remplacer lors d’une
greffe ou de lui ajouter une prothèse pour pallier à son problème.
On imagine maintenant une nouvelle façon de traiter ce genre de problème. En effet, au lieu
d’enlever un organe pour le remplacer par un autre, on pense désormais à le réparer, à agir
directement sur les cellules qui composent l’organe en question. Pour cela, on aura besoin des
cellules souches, dont l’utilisation fait déjà débat aujourd’hui. Mais à l’utilisation de ces cellules
seront ajoutés des structures artificielles sur lesquelles les cellules souches pourront s’assembler plus
facilement à l’organe à problème. On sait déjà fabriquer de telles structures, le nanomatériau
pressenti à cette utilisation est le nanotube de carbone, un tube de carbone de quelques nanomètres
de diamètre. Ce nanotube à la particularité d’être biocompatible avec les cellules organiques. De ce
fait, il est possible de les associer avec les cellules souches. Une fois positionnées autour de l’organe,
les cellules souches injectées par la suite pourront se développer autour de ces tubes. On pense aussi
comme alternative aux nanotubes à des nano fibres qui de par leurs propriétés stimulent la
croissance des tissus.
Ainsi, dans le futur, si un patient a une défaillance du rein, au lieu de lui faire une greffe du rein
comme aujourd’hui, on injecterait d’abord des nanoparticules qui auront le rôle d’échafaudage pour
que des cellules souches ajoutées par la suite puissent se positionner et se développer correctement
dans les zones à problème de l’organe. Pas besoin d’opérer, on n’utilise plus que quelques injections.