Manuel Pratique Des Soins Aux Nouveau-Nés en Maternité PDF
Manuel Pratique Des Soins Aux Nouveau-Nés en Maternité PDF
Manuel Pratique Des Soins Aux Nouveau-Nés en Maternité PDF
Sous l’égide du
Groupe d’Etudes en Néonatologie
du Languedoc-Roussillon (GEN-LR)
© Manuel pratique des soins aux nouveau-nés en maternité - J Ch Picaud, A Cavalier - Sauramps Médical - 2008
dont le courage, l’abnégation et les compétences ont permis
de créer la Néonatologie à Montpellier
et de former la plupart des praticiens exerçant
actuellement dans cette région.
PRÉFACE
Il est d’abord le fruit d’une collaboration entre professionnels du public et du privé tra-
vaillant en réseau. A ce titre, il est original car il n’émane pas seulement des structures
universitaires ou des centres ayant à traiter les pathologies les plus lourdes, mais de l’en-
semble des acteurs, quel que soit le type de maternité dans lequel ceux-ci travaillent. C’est
ce qui fait la richesse et la force de ce document.
La méthodologie mise en œuvre pour son élaboration, décrite dans les Archives de Pé-
diatrie en 2008, est exemplaire tant concernant le choix des sujets, décidé en commun,
que concernant la rédaction des protocoles et leur relecture par un groupe restreint, puis
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leur validation en groupe plénier. Le résultat qui nous est proposé ici sera utile à tous pour
améliorer nos pratiques …. ou rédiger nos propres cahiers de protocoles en les adaptant
aux conditions locales.
Ce manuel est avant tout pratique. Il n’a pas pour but de développer la physiopathologie
ou le diagnostic, qui peuvent être trouvés ailleurs, mais de fournir des protocoles applica-
bles partout et par tous. Il répond à un souci d’harmonisation des pratiques dans lequel la
Société Française de Néonatologie souhaite s’inscrire.
Enfin, il n’est pas destiné qu’aux pédiatres : c’est un outil utilisable aussi bien par les sages-
femmes que par les puéricultrices. Un ouvrage à laisser dans les services à disposition de
tous. Des protocoles à adopter ou à adapter. Bref, une vraie réussite dont il faut remercier
Ariane Cavalier et Jean-Charles Picaud d’en avoir pris l’initiative.
Pierre-Henri JARREAU
Président de la Société Française de Néonatologie
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INTRODUCTION
En Juin 2006, soixante référentiels ont été mis à disposition des professionnels qui
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Ce manuel a pour objectif d’harmoniser les pratiques entre les professionnels de même
spécialité, mais aussi entre les différents professionnels impliqués dans la périnatalité
(pédiatres, puéricultrices, pédopsychiatres, sages-femmes, gynécologues). Ils sont donc
rédigés de façon à offrir une bonne applicabilité et un bon niveau de sécurité pour les
patients. En effet, à la différence de recommandations qui ne sont pas toujours applica-
bles en pratique, ces documents sont le fruit de la réflexion de professionnels sur la façon
de mettre en œuvre les différentes recommandations, afin d’atteindre les objectifs fixés
initialement par le groupe: pragmatisme et sécurité.
Nous espérons que ce Manuel pratique des soins aux nouveau-nés en maternité pourra
bénéficier à l’ensemble des professionnels travaillant en maternité, comme c’est le cas en
Languedoc-Roussillon où ceux-ci se sont appropriés ces documents facilitant ainsi la créa-
tion d’une véritable communauté périnatale.
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COORDINATION
COMITE EDITORIAL
REDACTION
GUIBAL Marie-Pierre (Chirurgien Infantile, CHU, Montpellier)
GURY David (Pédiatre, clinique Saint Roch, Montpellier)
ISSERT Eric (Pédiatre, clinique Saint Roch, Montpellier)
JACQUOT Aurélien (Pédiatre, CHU, Montpellier)
LALANDE Muriel (Pédiatre, CHU, Montpellier)
LEGASAL Patrice (Pédiatre, CHG du Bassin de Thau, clinique Sainte Thérèse, Sète)
MARIETTE Jean-Bernard (Pédiatre, CHU, Nîmes)
MARTIN Dominique (Pédiatre, clinique Bonnefon, Alès)
MASRI Christian (Pédiatre, clinique Saint Roch, Montpellier)
MASSIP Anne (Pédiatre, CHU, Montpellier)
MAZURIER Evelyne (Pédiatre, CHU, Montpellier)
MEIER Nathalie (Pédiatre, CHG, Carcassonne)
MESNAGE Renaud (Pédiatre, CHU, Montpellier)
MILESI Christophe (Pédiatre, CHU, Montpellier)
MONTOYA Françoise (Pédiatre, CHU, Montpellier)
NADER Rami (Pédiatre, CHG du Bassin de Thau, Sète)
NICOLAS Joëlle (Pédiatre, CHU, Montpellier)
PICAUD Jean-Charles (Pédiatre, CHU, Montpellier)
PLAN Odile (Pédiatre, CHU, Montpellier)
PUJOL Henri-Paul (Pédiatre, clinique Saint Roch, Montpellier)
QUINTIN Christine (Médecin Hygiéniste, CH Bassin de Thau)
RAUZIER Jean-Michel (Cardiopédiatre, CHU, Nîmes)
REYFTMANN Lionel (Obstétricien, CHU, Montpellier)
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RICHARD Jean (Pédiatre, clinique Clementville, Montpellier)
SALLOUM Ryad (Pédiatre, CHG, Perpignan)
SARDA Pierre (Pédiatre, CHU, Montpellier)
SAURA Ramon (Pédiatre, clinique Bonnefon, Alès)
SOUKSI Isabelle (Pédiatre, CHU, Nîmes)
THEVENOT Pierre (Pédiatre, CHG, Perpignan)
THIEBAULT Georges (Pédiatre, clinique Clementville, Montpellier)
TOURTET Sophie (Pédiatre, clinique Saint Roch, Montpellier)
TRONC Frédéric (Pédiatre, CHG, Carcassonne)
VAUTHIER Myriam (Pédiatre, clinique Saint Roch, Montpellier)
PARTICIPATION
10
BACHELARD Germaine (Pédiatre, CHG, Perpignan)
BADR Maliha (Pédiatre, CHU, Montpellier)
BASTIEN Patrick (Parasitologue, CHU, Montpellier)
BONGRAND Anne-France (Pédiatre, CHU, Montpellier)
BOS-THOMPSON Marie-Andrée (Pharmacologie Médicale et Toxicologie,
CHU, Montpellier)
BOUCOIRAN Jacques (Pédiatre, polyclinique Kennedy, Nîmes)
BOULOT Pierre (Obstétricien, CHU, Montpellier)
BRON Bruno (Pédiatre, Rodez)
BURLET Gilles (Obstétricien, CHU, Montpellier)
CAMBONIE Gilles (Pédiatre, CHU, Montpellier)
CAVALIER Ariane (Pédiatre, CHG du Bassin de Thau, Sète)
CAVALIER Bernard (Pédiatre, clinique Grand Sud, Nîmes)
CODINA Gisèle (Élève Sage Femme, CHU, Montpellier)
COULONDRES Hugues (Obstétricien, Bagnols-sur-Cèze)
CULIANEZ Patrick (Pédiatre, Elne)
DARRAS Jean-Philippe (Pédiatre, CHG, Narbonne)
DAUDE Hubert (Pédiatre, CHU, Montpellier)
DENDALE Joëlle (Pédiatre, CHU, Nîmes)
DEQUAE Pascal (Orthopédiste infantile, clinique Saint Jean, Montpellier)
DIEULANGARD Sophie (Pédiatre, clinique Saint Roch, Montpellier)
FAURE Jean-Michel (Obstétricien, Montpellier)
FEBBRARO William (Obstétricien, CHG Bassin de Thau, Sète)
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11
MARTIN Dominique (Pédiatre, clinique Bonnefon, Alès)
MASSON Guy (Obstétricien, CHU, Nîmes)
MATHIEU-DAUDE Dominique (Biologiste, EFS, Montpellier)
MAZAURIT Anne (Pharmacien, CHU, Montpellier)
MAZURIER Evelyne (Pédiatre, CHU, Montpellier)
MEIER Nathalie (Pédiatre, CHG, Carcassonne)
MENGUY Anne-Claude (Pédiatre, CHG, Perpignan)
MESNAGE Renaud (Pédiatre, CHU, Montpellier)
MILESI Christophe (Pédiatre, CHU, Montpellier)
MONTOYA Françoise (Pédiatre, CHU, Montpellier)
MORIN Denis (Nephro-pédiatre, CHU, Montpellier)
MOUKOKO Didier (Orthopédiste pédiatrique, CHU, Montpellier)
MOUSAIN Marianne (Pédiatre, Nîmes)
NADER Rami (Pédiatre, CHG Bassin de Thau, Sète)
OUCHTATI Mourad (Pédiatre, CHU, Nîmes)
PICAUD Jean-Charles (Pédiatre, CHU, Montpellier)
PIDOUX Odile (Pédiatre, CHU, Montpellier)
PLAN Odile (Pédiatre, CHU, Montpellier)
PLAN CATALA Maria (Pédiatre, Montpellier)
PONROUCH Paul-Serge (Pédiatre, Narbonne)
PONS Lysiane (Pédiatre, polyclinique le Languedoc, Narbonne)
PRATLONG Francine (Parasitologue, CHU, Montpellier)
RICHARD Jean (Pédiatre, clinique Clementville, Montpellier)
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ROMEU Henri (Pédiatre, Perpignan)
SABATIER Jacques (Pédiatre, Millau)
SALLOUM Ryad (Pédiatre, CHG, Perpignan)
SAURA Ramon (Pédiatre, clinique Bonnefon, Alès)
SEGALA Nathalie (Pédiatre, CHU, Montpellier)
SEGONDI Michel (Pharmacien Biologiste, Virologie, CHU, Montpellier)
SCHWARTZ Françoise (Pédiatre, clinique Saint Roch, Montpellier)
SOBIERAJSKI Jacek (Obstétricien, CHG Bassin de Thau, Sète)
STERCKERS Yvon (Parasitologue, CHU, Montpellier)
TIPREZ Catherine (Pédiatre, CHG, Perpignan)
VAUTHIER Myriam (Pédiatre, clinique Saint Roch, Montpellier)
VEIT-SAUCA Bénédicte (Pédiatre, CHG, Perpignan)
VEYRAC Corinne (Radio-pédiatre, CHU, Montpellier)
VOISIN Michel (Cardiopédiatre, CHU, Montpellier)
REALISATION TECHNIQUE
Préface..................................................................................................................................................... 5
Introduction.......................................................................................................................................... 7
Précautions d’asepsie....................................................................................17
Guide de lavage et friction des mains.......................................................................................18
Lavage simple des mains................................................................................................................20
Friction hygiénique des mains.....................................................................................................21
Lavage hygiénique des mains......................................................................................................22
Friction chirurgicale des mains....................................................................................................23
Lavage chirurgical des mains........................................................................................................25
Précautions d’asepsie pour un abord vasculaire périphérique........................................27
La salle de naissance.....................................................................................31
Matériel nécessaire à la réanimation du nouveau-né en salle de naissance...............33
Prévention de l’hypothermie........................................................................................................37
Réanimation du nouveau-né en salle de naissance.............................................................41
Oxygénothérapie (premières heures de vie)...........................................................................49
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Alimentation.....................................................................................................83
Allaitement maternel et médicaments.....................................................................................85
Alimentation des nouveau-nés de faible poids à la naissance
(≥1800 g) hospitalisés en établissement de type IIa............................................................91
Prise en charge périnatale du nouveau-né de faible poids à la naissance
pour l’âge gestationnel (Retard de Croissance Intra-Utérin, RCIU).................................97
Administration de vitamine K au nouveau-né......................................................................103
Situations digestives...................................................................................107
Occlusion néonatale......................................................................................................................109
Enfant à risque allergique en maternité..................................................................................113
Hémorragie digestive haute........................................................................................................115
Rectorragie........................................................................................................................................117
13
Situations métaboliques............................................................................121
Hypoglycémie chez le nouveau-né à terme alimenté par voie orale...........................123
Nouveau-né de mère diabétique..............................................................................................129
Ictère néonatal.................................................................................................................................135
Hypocalcémie néonatale..............................................................................................................145
Erreurs innées du métabolisme à révélation néonatale....................................................149
Situations infectieuses...............................................................................153
InfectionS bactériennes.................................................................................................155
Infection bactérienne néonatale précoce (< 72 heures de vie)
chez le nouveau-né d’âge gestationnel ≥ 35 SA..................................................................157
Prévention de l’infection materno-fœtale précoce
à Streptocoque B en maternité chez le nouveau-né
d’âge gestationnel ≥ 35 SA: antibioprophylaxie maternelle...........................................161
Prévention de l’infection materno-fœtale précoce en maternité :
prévention et prise en charge du nouveau-né d’âge gestationel ≥ 35 SA.................165
Syphilis................................................................................................................................................171
Infections virales et parasitaires.........................................................................177
Herpès.................................................................................................................................................179
Varicelle...............................................................................................................................................187
Nouveau-né de mère présentant une infection génitale
à papillomavirus humain..............................................................................................................193
Hépatite B...........................................................................................................................................195
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Hépatite C..........................................................................................................................................201
VIH........................................................................................................................................................203
Toxoplasmose congénitale..........................................................................................................211
Situations cardio-vasculaires................................................................217
Cardiopathies congénitales.........................................................................................................219
Troubles hémodynamiques et état de choc..........................................................................227
Anomalies du rythme cardiaque chez le nouveau-né.......................................................231
Situations hématologiques......................................................................239
Thrombopénie néonatale............................................................................................................241
Anémie néonatale précoce chez le nouveau-né à terme . ..............................................247
Polyglobulie......................................................................................................................................251
Situations neurologiques.........................................................................255
Convulsions néonatales................................................................................................................257
Nouveau-né de mère épileptique.............................................................................................261
Hypotonie axiale..............................................................................................................................271
Apnées et bradycardies du prématuré....................................................................................275
Exposition au toxiques................................................................................279
Syndrome de sevrage aux opiacés...........................................................................................281
Troubles causés par l’alcoolisation fœtale..............................................................................285
14
Situations uro-génitales............................................................................293
Dilatation pyélique de découverte anténatale.....................................................................295
Anomalies du développement des organes génitaux externes
de découverte périnatale.............................................................................................................301
Questions diverses..............................................................................................................305
Optimisation de la relation avec le nouveau-né..................................................................307
Analgésie chez le nouveau-né en maternité.........................................................................309
Urgences dermatologiques en maternité..............................................................................317
Petites pathologies de l’ombilic.................................................................................................323
Dysplasie-luxation congénitale de hanche du nouveau-né............................................327
Fiches techniques..........................................................................................333
Ventilation manuelle au masque et ballon............................................................................335
Néopuff : fiche technique.............................................................................................................337
Aide respiratoire par pression positive....................................................................................339
Intubation trachéale.......................................................................................................................341
Administration de surfactant en maternité...........................................................................345
Exsufflation pleurale.......................................................................................................................347
Cathétérisme veineux ombilical................................................................................................349
Glossaire...........................................................................................................351
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Normes et abaques...............................................................................................................371
Courbes de croissance en fonction de l’âge gestationnel................................................372
Score de maturité de Finstrom...................................................................................................373
Critères de définition d’un retard de croissance intra-utérin
chez le nouveau né à terme........................................................................................................374
Pression artérielle chez le nouveau-né à terme
pendant les 12 premières heures de vie, en fonction du poids.....................................376
Ionogramme plasmatique chez le nouveau-né à terme
pendant les 3 premiers jours de vie.........................................................................................377
Valeurs du ionogramme plasmatique chez les enfants prématurés
pendant les 7 premieres semaines de vie..............................................................................378
Valeur des constantes biologiques du liquide céphalo-rachidien
chez le nouveau-né à terme........................................................................................................379
Valeurs hématologiques normales chez le nouveau-né à terme..................................379
Taux des facteurs de l’hémostase chez le fœtus, le préterme,
le nouveau-né à terme et l’adulte.............................................................................................380
Bilan thyroïdien chez le nouveau-né........................................................................................381
Table de conversion........................................................................................................................382
Evaluation par score de Finnegan.............................................................................................383
INDEX....................................................................................................................385
ABREVIATIONS..............................................................................................................................394
15
FICHES PRATIQUES
Guide de lavage et de friction des mains.................................................................................18
Réanimation en salle de naissance.............................................................................................42
Feuille de surveillance des nouveaux-nés à risque d’asphyxie périnatale...................58
Feuille de surveillance : médicaments et allaitement..........................................................90
Fiche pratique : surveillance ictère...........................................................................................141
Arbre décisionnel devant un risque d’infection materno-fœtale
chez le nouveau-né d’âge gestionnel ≥ 35 SA......................................................................168
Echelle de DAN : adaptée à l’évoluation de la douleur aigüe
lors d’une procédure douloureuse...........................................................................................313
Echelle d’évaluation de la douleur chronique et d’inconfort du nouveau-né
(EDIN)...................................................................................................................................................314
Evaluation par Score de Finnegan............................................................................................383
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Précautions d’asepsie
Guide de lavage et de friction des mains.................................................................................18
Lavage simple des mains................................................................................................................20
Friction hygiénique des mains.....................................................................................................21
Lavage hygiénique des mains......................................................................................................22
Friction chirurgicale des mains....................................................................................................23
Lavage chirurgical des mains........................................................................................................25
Précautions d’asepsie pour un abord vasculaire périphérique........................................27
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GUIDE DE LAVAGE
Indications Procédures
= Mains visiblement sales ou souillées Lavage simple
= Prise de service / fin de service
= Avant et après tout geste de la vie courante (manger, aller aux
toilettes, se moucher, fumer, se toucher les cheveux, …)
= Avant et après tout soin non invasif : installer un enfant sain, soins
du cordon, …
= Avant et après tout contact avec l’environnement de l’enfant :
réglage des alarmes et de l’incubateur, contact avec le cache
couveuse, le berceau, …
= Entre 2 patients non isolés
= Après retrait des gants
= Accident d’exposition au sang ou aux liquides biologiques
(lavage impératif puis antisepsie)
= Avant tout contact avec un patient en isolement protecteur Friction
= Avant la réalisation de tout geste invasif ou la manipulation hygiénique
d’un dispositif invasif:
= Prise de sang (veineux ou capillaire), cathétérisme veineux péri-
phérique, préparation et injection de médicament, préparation
de perfusion, manipulation de la ligne de perfusion, sondage
urinaire, pansement,…
= Ponction lombaire, articulaire ou autres gestes analogues
Lavage
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= Entre 2 patients
= En cas de succession de gestes contaminants chez le même patient hygiénique
= Après tout contact avec un patient en isolement septique,
ou son environnement
= Après tout geste à haut risque septique
= Accident d’exposition au sang ou aux liquides biologiques
(lavage impératif puis antisepsie)
Lavage
chirurgical
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ET DE FRICTION DES MAINS
Objectif Réalisation pratique
SAVON DOUX
Eliminer la flore
transitoire SAVON ANTISEPTIQUE
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Savonner 30 à 60 secondes
Rincer abondamment
Sécher avec essuie-mains à usage unique
OBJECTIFS
Eliminer les salissures et réduire la flore transitoire des mains.
indications
= Mains visiblement sales ou souillées
= Prise de service / fin de service
= Avant et après tout geste de la vie courante (manger, aller aux toilettes, se moucher,
fumer, se toucher les cheveux, ...)
= Avant et après tout soin non invasif : installer un enfant sain, soins simple du
cordon,...
= Avant et après tout contact avec l’environnement de l’enfant : réglage des alarmes et
de l’incubateur, contact avec le cache couveuse, le berceau, ...
= Entre 2 patients non isolés
= Après retrait des gants
= Lors d’un accident d’exposition au sang ou aux liquides biologiques
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technique
1. Avoir les avant bras nus, les mains sans bijoux, les ongles courts et sans vernis
2. Se mouiller les mains, les poignets et les avant-bras si travail en incubateur
3. Prendre 1 (ou 2) dose(s) de savon doux
4. Se savonner les mains, les poignets (et les avant-bras) pendant au moins 15 secondes
5. Insister sur les ongles, les doigts, les espaces interdigitaux, les poignets
6. Rincer abondamment jusqu’à l’élimination du produit
7. Sécher par tamponnement avec un essuie-mains à usage unique non stérile
8. Fermer le robinet avec cet essuie-mains
9. Éliminer l’essuie-mains dans la poubelle, sans la toucher
OBJECTIFS
Eliminer la flore transitoire des mains.
indications
= En remplacement du lavage simple et du lavage hygiénique sur mains visuellement
propres
= Avant tout contact avec un patient en isolement protecteur
= Avant la réalisation de tout geste invasif ou la manipulation d’un dispositif invasif :
= Prise de sang (veineux ou capillaire), cathétérisme veineux périphérique,
préparation et injection de médicament, préparation de perfusion, manipulation
de la ligne de perfusion, sondage urinaire, pansement,…
= Ponction lombaire, articulaire ou autres gestes analogues
= Entre 2 patients
= En cas de succession de gestes contaminants chez le même patient
= Après tout contact avec un patient en isolement septique, ou son environnement
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technique
1. Avoir les avant bras nus, les mains sans bijoux, les ongles courts et sans vernis
2. Si mains visiblement sales ou souillures biologiques : Lavage simple des mains
préalable
3. Prendre 2 coups de pompe de Solution Hydro Alcoolique (environ 3 mL)
4. Insister sur les ongles, les doigts, les espaces interdigitaux, les poignets,
jusqu’au séchage complet
5. Ne pas rincer, ne pas essuyer
OBJECTIFS
Eliminer la flore transitoire des mains.
indications
= Avant tout contact avec un patient en isolement protecteur
= Avant la réalisation de tout geste invasif ou la manipulation d’un dispositif invasif :
= Prise de sang veineuse ou capillaire, cathétérisme veineux périphérique,
préparation et injection de médicament, préparation de perfusion, manipulation
de la ligne de perfusion, sondage urinaire, pansement,...
= Ponction lombaire, articulaire ou autres gestes analogues
= Entre 2 patients
= En cas de succession de gestes contaminants chez le même patient
= Après tout contact avec un patient en isolement septique, ou son environnement
= Après tout geste à haut risque septique
= Lors d’un accident d’exposition au sang ou aux liquides biologiques
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technique
1. Avoir les avant-bras nus, les mains sans bijoux, les ongles courts et sans vernis
2. Se mouiller les mains, les poignets et les avant-bras si travail en incubateur
3. Prendre 1 ou 2 dose(s) de savon antiseptique
4. Se savonner les mains pendant 30 à 60 secondes
5. Insister sur les ongles, les doigts, les espaces interdigitaux, les poignets
6. Rincer abondamment jusqu’à élimination du produit
7. Sécher avec un essuie-mains à usage unique non stérile par tamponnement, des
doigts vers les poignets
8. Fermer le robinet avec cet essuie-mains
9. Éliminer l’essuie-mains dans la poubelle, sans la toucher
OBJECTIFS
Eliminer la flore transitoire et réduire la flore résidente de façon prolongée.
indications
= Avant tout geste invasif nécessitant une asepsie chirurgicale:
= Ponction de liquide amniotique
= Pose d’un cathéter central: ombilical, épicutanéo-cave, sous-clavière,…
= Pose de drains
= Avant tout acte chirurgical
technique
1. Avoir les avant-bras nus, les mains sans bijoux, les ongles courts et sans vernis
2. Placer calot et masque
3. Technique
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23
POUR EN SAVOIR PLUS
= Avis du comité Technique National des Infections Nosocomiales du 5 décembre
2001 sur la place de la friction hydroalcoolique dans l’hygiène des mains
lors des soins.
http://nosobase.chu-lyon.fr/legislation/personnel/av051201.htm
= Recommandations pour l’hygiène des mains. Société Française d’Hygiène
Hospitalière. Version 2 Décembre 2002
http://www.sfhh.net/telechargement/recommandations_hygienemain.pdf
= Ensemble des recommandations disponibles sur le site nosobase en ce qui
concerne l’hygiène des mains.
http://nosobase.chu-lyon.fr/recommandations/Mains/mains.htm
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LAVAGE CHIRURGICAL DES MAINS
Les mains représentent la principale voie de transmission croisée.
Le lavage des mains permet de limiter la transmission des infections envers le patient
et les soignants.
OBJECTIFS
Eliminer la flore transitoire et réduire la flore résidente de façon prolongée
DÉFINITIONS
= Avant tout geste invasif nécessitant une asepsie chirurgicale :
= Ponction de liquide amniotique
= Pose d’un cathéter central : ombilical, épicutanéo-cave, sous-clavière,…
= Pose de drains
= Avant tout acte chirurgical
technique
1. Avoir les avant-bras nus, les mains sans bijoux, les ongles courts et sans vernis
2. Placer calot et masque
3. Technique :
Les mains sont maintenues en permanence au dessus des coudes pendant
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POUR EN SAVOIR PLUS
= Comité technique national des infections nosocomiales : 100 recommandations
pour la surveillance et la prévention des infections nosocomiales.
(Recommandations n°52-53-54). Deuxième édition 1999
http://www.sante.gouv.fr/htm/pointsur/nosoco/guide/sommaire.html
= Recommandations pour l’hygiène des mains : Société Française d’Hygiène
Hospitalière – Version du 2 décembre 2002
http://www.sfhh.net/telechargement/recommandations_hygienemain.pdf
= Ensemble des recommandations disponibles sur le site nosobase en ce qui
concerne l’hygiène des mains.
http://nosobase.chu-lyon.fr/recommandations/Mains/mains.htm
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PRECAUTIONS D’ASEPSIE POUR UN
ABORD VASCULAIRE PERIPHERIQUE
generalites
Le cathétérisme veineux périphérique consiste en l’introduction dans le système veineux
d’un cathéter court par voie transcutanée.
Ce protocole a pour but de réduire les infections nosocomiales locales, régionales,
générales et les intolérances dont la cause est le cathéter veineux court.
Il est recommandé de ne pas insérer un cathéter en regard d’une articulation. Chez l’enfant
il est possible d’utiliser, en plus du membre supérieur, la main, le dessus du pied ou le cuir
chevelu.
Si on utilise un anésthésique local, préférer la présentation monodose et enlever le surplus
de topique avant d’effectuer la procédure ci-dessous.
technique de pose
= 1er temps
1. Friction hygiénique ou Lavage simple des mains
2. Préparer le matériel sur plan de travail propre et désinfecté ; « peler » les sachets.
3. Nettoyer la peau (cf. tableau sur l’utilisation des antiseptiques).
4. Rincer avec une compresse stérile imbibée d’eau stérile.
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= 2ème temps
6. Friction hygiénique ou Lavage hygiénique des mains
7. Aseptiser le site d’insertion avec l’antiseptique (cf. tableau sur l’utilisation des
antiseptiques) par la technique de l’escargot (cercles concentriques de l’intérieur vers
l’extérieur).
8. Respect du temps de séchage de l’antiseptique (pour les prématurés attendre 30
secondes et rincer à l’eau stérile puis sécher par tamponnement avec une compresse
stérile).
9. Mettre des gants non stériles (protection individuelle).
10. Insérer le cathéter veineux court de manière aseptique.
11. Eliminer immédiatement le mandrin dans le collecteur à aiguilles.
12. Utiliser un prolongateur pour éviter la manipulation de l’embase du cathéter puis
brancher la perfusion et verrouiller.
13. Recouvrir d’un pansement stérile, semi-perméable, transparent (ne pas appliquer de
pommade antiseptique ou antibiotique sur le site d’insertion) en couvrant entièrement
le site d’insertion du cathéter.
14. Former une boucle avec la tubulure, la fixer avec du sparadrap en évitant le pansement
stérile.
15. Retirer les gants.
16. Friction hygiénique ou Lavage simple des mains
17. Assurer la traçabilité : noter date de pose et d’ablation, site, calibre et opérateur sur le
dossier de soins.
27
Tableau : utilisation des antiseptiques
DAKIN®* ou OUI
AMUKINE® MAIS : Pas de séchage
Savon doux monodose spontané. Après 30
Rinçage eau stérile secondes de contact
Séchage par avec le Dakin® ou OUI OUI OUI
compresses stériles** l’Amukine®,
Dakin® ou Amukine® rincer à l’eau stérile
Séchage spontané et sécher avec des
compresses stériles**
BISEPTINE®
Application de OUI
Biseptine® MAIS : Pas de séchage
ou savon doux spontané. Après 30
monodose secondes de contact
OUI OUI OUI
Séchage par avec la Biseptine®,
compresses stériles** rincer à l’eau stérile
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Application de et sécher avec des
Biseptine® compresses stériles**
Séchage spontané
CHLORHEXIDINE®
Savon à base
de Chlorhexidine®
ou savon doux
monodose
Rinçage à l’eau stérile
NON NON OUI OUI
Séchage
par compresses
stériles**
Chlorhexidine®
alcoolique
Séchage spontané
BETADINE®
Betadine® scrub
Rinçage à l’eau stérile
Séchage
par compresses NON NON NON OUI
stériles**
Betadine® dermique
ou alcoolique
Séchage spontané
entretien
Retirer le cathéter veineux périphérique dès que celui-ci n’est plus utile.
Changer dès que possible un cathéter posé dans des conditions d’asepsie incorrectes ou
douteuses.
Avant toute manipulation du cathéter et de l’ensemble des éléments constituant le
dispositif de perfusion (pansement compris), réaliser une friction hygiénique ou un lavage
hygiénique des mains.
Désinfecter les embouts et les robinets avant leur manipulation à l’aide d’une compresse
stérile imprégnée du même antiseptique que celui qui a été utilisé pour la pose.
Mettre en place un nouveau bouchon stérile chaque fois que l’accès ou le robinet est
ouvert.
Tenir les rampes à distance de toute source de contamination.
Procéder à la réfection du pansement uniquement s’il est décollé ou souillé ou si une
inspection du site est nécessaire.
SURVEILLANCE
Dépister les signes évocateurs d’inflammation et/ou d’infection en examinant le site
d’insertion du cathéter au moins une fois par jour :
= signes locaux ⇒ rougeur, chaleur, douleur, œdème, suppuration
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RECOMMANDATIONS
Vérifier la perméabilité du système en s’assurant du reflux.
Rincer systématiquement le cathéter veineux court avec du sérum salé isotonique après
administration d’un produit médicamenteux.
Remplacer les tubulures utilisées après chaque administration de produits sanguins labiles
et dans les 24 h suivant l’administration d’émulsions lipidiques.
Changer le dispositif de perfusion (tubulures et annexes) à chaque changement de
cathéter.
SALLE DE NAISSANCE
= Température de la salle à 24°C (28°C si AG < à 28 SA)
= Portes fermées, accès limité aux intervenants
TABLE DE RÉANIMATION
= Avec chauffage radiant
= Equipée d’une sonde thermique cutanée (avec cache sonde adapté)
= préchauffage de la table (38°C mode air) et du matelas
= puis servo-contrôle mode cutané (surtout si AG < à 28 SA) : demander 36°5-37° C
= Eclairage modulable
= Chronomètre
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MATÉRIEL D’ASPIRATION
1. Source de vide modulable
AG ≤ 28 SA > 28 SA
Aspiration
33
MATÉRIEL DE VENTILATION
1. Matériel d’administration des gaz
Mélangeur air oxygène, avec débit-litre (4 à 6 L/min) avec réchauffeur (ou humidificateur)
ou
Source d’air avec débit-litre (4 à 6 L/min) avec humidificateur et source d’oxygène avec
débit-litre (4 à 6 L/min) avec humidificateur reliées avec un raccord en Y
3. Canule de Guédel
0 : 5 cm ; 00 : 4 cm ; 000 : 3,5 cm
MATÉRIEL D’INTUBATION
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Attention : toujours disposer de 2 plateaux avec une réserve de piles, une réserve
d’ampoules et un assortiment de lames
= Laryngoscopes
= Lames droites (Miller, Guédel ou Oxford) n° 00, 0 et 1
= Pinces de Magill stériles (0 et 00)
= Sondes d’intubation trachéale stérile sans ballonnet (n° 2,5 – 3 – 3,5)
= Un adhésif découpé en moustache pour fixer la sonde d’intubation
= Teinture de Benjoin (dégraissage de la peau avant la fixation de la moustache)
Moustache sparadrap :
Base à fixer sur le nez
le petit côté
sert à fixer la sonde au
repère défini
le grand côté est collé
en colimaçon pour ne pas
que la sonde d’intubation coulisse
34
MATÉRIEL DE PERFUSION
1. SET DE PERFUSION PERIPHERIQUE
= Cathéters courts n° 22 et 24 gauge
= Epicrâniennes de 0,4 / 0,5 mm de diamètre
= Robinet à 3 voies, seringues de 2,5 – 5 – 10 et 50 mL
= Ampoules de sérum physiologique et ampoules de sérum glucosé à 10 %
= Prolongateur
= Tubulures de perfusion de 50 et 150 cm
= Adhésif (sparadrap, stéristrip, adhésif transparent …)
= Compresses stériles
= ciseaux droits
= Petit plateau avec 2 bols stériles
= Fil non résorbable avec une aiguille droite ou courbe (2/0)
= Bandelette adhésive 150 x 125 mm (type stéristrip) pour maintien du cathéter
= Antiseptique : Chlorhexidine ou Bétadine® ou Biseptine®
= Prolongateur
= Tubulures de perfusion de 50 et 150 cm
3. MÉDICAMENTS ET SOLUTÉS
=Culot globulaire (sang O négatif )
= Sérum salé isotonique
= Sérum glucosé à 10 %
= Vitamine K1
= Gluconate de calcium à 10 %
= Adrénaline (ampoule de 1mL = 1 mg)
= Naloxone (Narcan®) (ampoule de 1 mL = 400 mgr)
= Glucagon (flacon lyophilisé de 1 mg)
= Atropine
= Hypnovel®
= Surfactant Administration du surfactant en maternité
= Naturel (Curosurf®) ou
= Semi-naturel (Survanta®)
= Phénobarbital (Gardénal®) (lyophilisat et solution 40 mg / 2 mL) (Glossaire)
= Bicarbonate de sodium à 42 ‰ (ampoule à 10 mL, 1 mL = 0,5 mM)
35
4. DIVERS
= Calots, masques
= Gants stériles, blouses stériles
= Stéthoscope pédiatrique
= Matériel pour glycémie capillaire adapté aux nouveaux-nés
= Tensiomètre automatique pour nouveau-né
= Cardio-moniteur – oxymètre de pouls
= Perfuseur électrique à débit contrôlé (pousse seringue)
= Sac en polyéthylène pour la prévention de l’hypothermie
= Pochette isolante (sac à grêle)
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36
PRÉVENTION DE L’HYPOTHERMIE
RAPPELS
La température centrale souhaitée chez le nouveau-né est de 37 ± 0,3°C
Le nouveau-né, notamment de faible poids à la naissance, est particulièrement exposé à
l’hypothermie
1. PRÉPARATION
= Salle de naissance à 24°-25°C, 26°C si AG < 28 SA (chauffage d’appoint si nécessaire)
= Limiter l’accès aux seuls intervenants
= Table à chauffage radiant
= Loin des portes, des fenêtres et des murs froids
= Préchauffée à 38° C (mode air)
= Parois latérales en place
= Langes préchauffés (au moins 3)
= Bonnet de laine, bonnet de jersey (double ou triple épaisseur)
37
= Sac plastique (polyéthylène ou polyuréthane) si AG ≤ 28 SA Prise en charge du grand
prématuré en salle de naissance hors établissement de type III ou si hypotrophie sévère
= Incubateur de relais (transport ou surveillance)
= Préchauffé à 37° C
= Réglage de la température de l’incubateur selon la zone de neutralité thermique
(plage de température dans laquelle le nouveau-né n’a pas à développer de réponse
thermorégulatrice, contre le froid ou le chaud) soit :
-32 à 33 °C chez le nouveau-né d’AG > 36 SA
-35 à 36 °C chez le prématuré d’AG 32 à 36 SA
-36 à 37 °C chez le prématuré d’AG < 32 SA ou si hypotrophe sévère
= Limiter au maximum le temps d’ouverture de l’incubateur
=Travailler par les hublots
= Mise en place d’une sonde de thermorégulation (incubateur de surveillance)
2. ACCUEIL DU NOUVEAU-NÉ
= Nouveau-né à terme eutrophique avec une bonne adaptation à la vie extra-utérine
= Placer l’enfant sur sa mère
= Sécher avec un lange chaud et évaluer la bonne adaptation à la vie extra-utérine
= Enlever le lange mouillé, le remplacer par un nouveau lange sec et chaud
= Surveiller la mère et l’enfant
= Puis contrôler la température rectale à 10 -15 minutes de vie
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extra-utérine OU enfant prématuré d’AG> 28 SA non hypotrophe
= Accueillir le nouveau-né dans un lange chaud
= Le déposer sur la table radiante préchauffée
= Séchage soigneux y compris la tête (représente 20 % de la surface
corporelle)
= Remplacer le lange humide par un lange sec et chaud
= Couvrir la tête d’un bonnet
= Donner tous les soins nécessaires au nouveau-né
= Puis contrôler la température rectale
= Trois éventualités relais :
a. Incubateur de surveillance (cf. II-1 préparation)
b. Maintien sur table radiante en attente d’un transfert : passer en mode cutané
(servocontrôle) avec sonde thermique recouverte d’une pastille isolante placée
sur le flanc si décubitus dorsal
Température cutanée requise : 36,5 °C (37 °C si hypotrophie car absence
de pannicule adipeux)
c. Incubateur de transport (cf. II-1 préparation)
38
= Donner tous les soins nécessaires au nouveau-né. Réaliser l’auscultation
à travers le sac.
= Puis contrôler la température (axillaire) sans ouvrir le sac.
= Trois éventualités relais :
a. Maintien sur table radiante en attente d’un transfert : passer en mode cutané
(servocontrôle) avec sonde thermique recouverte d’une pastille isolante placée
sur le flanc si décubitus dorsal
Température cutanée requise : 36,5°C (37°C si hypotrophie : absence
de pannicule adipeux)
b. Incubateur de transport (cf. préparation), recouvrir l’incubateur de transport
d’une housse de protection
c. Prévoir dans le service d’accueil un incubateur à double paroi, préchauffé
et humidifié (60 à 80%)
39
40
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RÉANIMATION DU NOUVEAU-NÉ
EN SALLE DE NAISSANCE
TROIS IMPÉRATIFS
1. EQUIPE PRETE et MATÉRIEL VÉRIFIÉ
Matériel nécessaire à la réanimation du nouveau-né en salle de naissance
Essayer d’être trois autour du nouveau-né avec un leader désigné
2. ASEPSIE
= Lavage des mains et avant-bras
= Calot, masque, blouse et gants
= Matériel à usage unique
3. PRÉVENTION DE L’HYPOTHERMIE
Prévention de l’hypothermie
= Température de la salle à 24°C (28°C si AG < à 28 SA)
= Accès limité aux intervenants
= Table de réanimation et incubateur préchauffés
= Sac plastique Réanimation d’un grand prématuré en salle de naissance et bonnet
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SCORE D’APGAR
Effectuer impérativement une cotation immédiate et scrupuleuse du score d’APGAR.
Pensez à déclencher le chronomètre dès le clampage du cordon.
Paramètres 0 1 2
41
schéma de réanimation en salle de naissance
Chronomètre NAISSANCE
Temps écoulé
= A terme ?
OUI
= Liquide amniotique clair ?
= Respire et/ou crie ?
= Bon tonus musculaire ?
NON
30 s
Apnée ou
FC < 100/min
Cyanose persistance
30 s
FC < 60/min
D Adrénaline1
42
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Soins de routine Ethique
= Chaleur
Surveillance
Respire
FC > 100/min
CYANOSE
Supplémenter en O2
Surveillance renforcée
Respire
FC > 100/min
ROSE
Vérifier l’efficacité :
= De la ventilation
= Du MCE
= De l’intubation trachéale
= De l’administration de l’adrénaline
Envisager :
= La possibilité d’une hypovolémie
Penser aux pathologies suivantes :
= Malformations congénitales, hernie diaphragmatique, cardiopathie
= Pneumothorax
Abréviations :
1
L’intubation peut être nécessaire à chaque étape
2
En cas de liquide amniotique teinté (LAT), voir «algorithme LAT»
VPP : ventilation en pression positive, MCE : massage cardiaque externe, FC : fréquence cardiaque
IT : intratrachéal , IV : intraveineux 43
44
Expulsion ou extraction
Désobstruction buccale rapide à la compresse
‚
Gestes initiaux :
installation, pas de stimulations nociceptives, inspection
‚
Evaluation de la respiration
ADRENALINE
- IV recommandé
IT en attendant
- Toutes les 5 minutes
si nécessaire
Choc persistant ?
OUI
adrénaline, IV
45
Réglage initial des pressions de l’insufflateur manuel
(Type NEOPUFF®) Pressions exprimées en cm d’eau (le débit total (air + O2) : 5 à 10 L/min)
AG (SA) REGLAGES
< 32 PPI = 15, PEP = +4
32 à 35 PPI = 18, PEP = +4
> 35 PPI = 20, PEP = +4
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4500 3,5 10,5 11,5
* Au dessous de 1000 g, on peut être contraint de recourir à une sonde de calibre n°2
46
Réglage initial des pressions de l’insufflateur manuel
Pour les 3 à 4 premières insufflations, possibilité d’augmenter le temps d’insufflation = ti
(‡3 sec.), la PEP à +5, +6 puis la PPI :
AG (SA) REGLAGES
< 32 PPI maximale ≤ 20 cmH2O
32 à 35 PPI maximale ≤ 25 cmH2O
> 35 PPI maximale ≤ 30 cmH2O
47
Administration de Naloxone (Narcan®)
Dépression respiratoire médicamenteuse (administration de morphiniques à la mère)
0,1 mg/kg = 0,25mL/kg (ampoule de 1mL = 0,4 mg) par voie IVD, intra-trachéale, intra-
musculaire, sous-cutanée. A renouveler éventuellement.
Non indiqué chez les nouveau-nés de mère toxicomane (manifestation aigue de
sevrage).
NB
Il n’y a pas actuellement de recommandation pour l’utilisation du bicarbonates à la
phase initiale de la réanimation. Sans ventilation et oxygénation adéquates il ne peut
améliorer le pH sanguin.
Après une phase de réanimation prolongée, on peut envisager l’administration de 3 mL/
kg de Bicarbonates à 42 ‰ dilué dans le même volume d’eau PPI ou de sérum glucosé à
5 % en IVL sur 2 à 5 min.
NB :
En l’absence d’activité circulatoire la réanimation peut être arrêtée au bout de 20 min.
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POUR EN SAVOIR PLUS
= Contributors and Reviewers for the Neonatal Resuscitation Guidelines.
International guidelines for neonatal resuscitation. Pediatrics 2000; 106 : e29.
= Gold F, Blond MH, Lionnet C. Pédiatrie en maternité. Réanimation en salle de
naissance. 2ème édition. Paris, Masson, 2002: pp 49-62
= AMERICAN HEART ASSOCIATIONPart 13 : Neonatal Resuscitation Guidelines .
Circulation 2005; 112:IV-188-IV-195 - http://circ.ahajournals.org
= AMERICAN HEART ASSOCIATION, AMERICAN ACADEMY OF PEDIATRICS. 2005
American Heart Association (AHA) Guidelines for Cardiopulmonary Resuscitation
(CPR) and Emergency Cardiovascular Care (ECC) of Pediatric and neonatal Patients:
Neonatal Resuscitation Guidelines.Pediatrics2006 ;117:1029-38
http://www.pediatrics.org/cgi/content/full/117/5/e1029
= Sweet D. et al. European consensus guidelines on the management of neonatal
respiratory distress syndrome. J. Perinat. Med 2007;35:175-86.
= Bevilacqua G. et col.Guidelines on surfactant treatment. Perinat Neonatal Med
2001; 6 : 374-8
= Jouvencel P et al. Cathéters centraux et épanchements péricardiques en période
néonatale : étude rétrospective multicentrique. Arch Pediatr 2005; 12 : 1456-61
48
oxygénothérapie
(PREMIÈRES HEURES DE VIE)
de 0 a 10 minutes de vie
INDICATION
Mauvaise adaptation à la vie extra-utérine
Cyanose
NB : il est possible d’utiliser le saturomètre pour guider l’oxygénothérapie, sachant que
physiologiquement la SpO2 passe de 60 à 90 % (85 % pour le prématuré) au cours des
5 premières minutes de vie.
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TECHNIQUE
= Si fréquence cardiaque (FC) < 60/min : ventilation au masque avec 100 % d’oxygène.
= Si FC entre 60 et 100/min ou FC > 100/min avec cyanose centrale (l’acrocyanose n’est
pas une indication)
= 0- 2 minutes : réanimation sous 21 % d’oxygène (enfant prématuré ou à terme)
= 2-10 minutes : adjonction d’oxygène jusqu’à normalisation de la coloration
cutanée et de la FC. La FiO2 sera par la suite baissée jusqu’à 0,21. Si nécessité
d’adjonction d’oxygène un monitorage de la saturation est requis (afin d’éviter les
lésions liées à l’hyperoxie)
MODE D’ADMINISTRATION:
= Mélangeur air/oxygène (réglage de la FiO2) connecté à :
= Insufflateur manuel
= Appareil de type Néopuff®
49
APRES 10 MINUTES DE VIE
MONITORAGE SYSTEMATIQUE DE LA SATURATION
MODE D’ADMINISTRATION
= Mélangeur air/oxygène (réglage de la FiO2) connecté à :
= Appareil de type NeopuffTM
= Appareil permettant une aide respiratoire par pression positive continue (CPAP).
= Lunettes nasales : débit 3 L/min
= Enceinte (HOOD) débit : 6 L/min (si indisponibilité des 3 modes précédents)
Délivrer une FiO2 suffisante pour obtenir une SpO2 entre 85 et 92 % pour un nouveau-né
prématuré, 90 à 95 % pour un nouveau-né à terme. Pour le nouveau-né à terme, obtenir
une SpO2 entre 92 et 95 % si suspicion d’HTAP.
EVALUATION
Si impossibilité de supprimer l’O2 dans l’heure ou nécessité d’augmenter progressivement
la FiO2 : envisager un transfert de l’enfant vers un centre de type III.
Discuter en fonction du contexte la mise en place d’une CPAP Aide respiratoire par
pression positive, l’intubation Intubation trachéale en salle de naissance, de l’initiation
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d’une antibiothérapie après prélèvements bactériologiques ou la mise sous Prostine®
Cardiopathies congénitales).
NB : chez le nouveau-né à terme, lorsque l’objectif de saturation est atteint, mais que la
saturation se maintient entre 90 et 95 % sans administration d’oxygène, il faut réaliser
une évaluation et discuter en fonction du contexte la mise en place d’une CPAP Aide
respiratoire par pression positive, un avis cardiopédiatrique
50
REANIMATION DU GRAND PREMATURE
EN SALLE DE NAISSANCE
HORS ETABLISSEMENT DE TYPE III
Ce protocole concerne les grands prématurés (AG < 32 SA ou PN < 1500 g) nés
inopinément hors d’un centre de type III .
QUI RÉANIMER ?
Principe de la réanimation d’attente à partir de 24 SA (prise en charge éthique
en établissement de type III)
En cas de terme imprécis, tout nouveau-né présentant des signes de vitalité doit bénéficier
des manœuvres habituelles de réanimation.
Rappel : si l’AG est inférieur à 24 SA la peau est translucide et les paupières sont « soudées ».
preparation
= DE L’EQUIPE
Avertir l’établissement de type III de référence.
Essayer d’être trois autour du nouveau-né avec un leader désigné Réanimation du
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complète et bonne adaptation à la vie extra-utérine
= Intubation non systématique, mais le plus souvent nécessaire si AG < 28 SA,
surtout s’il n’y a pas eu de maturation anténatale. Si la sonde ne passe pas le nez,
passer par la bouche. Eviter si possible les sondes n° 2. Contention par moustache
en protégeant la peau par un produit type Duoderm®,…..
Ventilation peu agressive: P max :18 cm d’eau, PEP : 4 cm d’eau,Ti : 0.4 sec,
Fréquence: 40/min ; FiO2 nécessaire au maintien d’une Spo2 entre 85 et 92 %.
= En cas de détresse respiratoire il peut être intéressant d ‘instiller du surfactant en
salle de naissance Administration du surfactant en maternité
= PREVENTION DE L’HYPOGLYCEMIE
Perfusion périphérique ou par cathéter veineux ombilical Cathétérisme veineux ombilical
Glucosé à 10 %: 80 mL / kg / 24 heures
52
ASPHYXIE PÉRINATALE
= Acidose
- pH < 7,20 au scalp au cours du travail
- pH < - 2 DS au cordon après la naissance (tableau)
- Lactates > 6 mmol/L pendant l’expulsion et à la naissance
53
Rappel : classification simplifiée de Sarnat
Grade 1 Grade 2 Grade 3
Conscience Hyperexcitable Léthargique Comateux
Hyper ou hypotonie
Modérée Moyenne Sévère
axiale
Succion Inconstante Faible Absente
Réflexes archaïques Exagérés Déprimés Absents
Convulsions Absentes Présentes Récurrentes
Cœur Tachycardie Bradycardie Bradycardie
Respiration Apnées
Tachypnée occasionnelles Apnées sévères
Classer l’enfant dans une des catégories (ce sont les signes cliniques du grade le plus
élevé qui priment)
= pH artériel au sang du cordon < 7,00
= Signes cliniques et/ou biologiques de souffrance multiviscérale
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(cf. arbre décisionnel)
Réanimation néonatale Réanimation néonatale en salle de naissance
Attention : Après toute réanimation néonatale dans une situation d’asphyxie, il faut
vérifier l’absence d’hypoglycémie (< 0,47 g/L), qui peut aggraver significativement le
pronostic de l’asphyxie périnatale.
= SCORE D’APGAR ≥ 7 A 5 MIN
CAT en fonction du pH au sang du cordon et de l’examen clinique dans la première
heure de vie (score de Sarnat) :
Si pH artériel ou veineux au sang du cordon ≥ 7,10
➔ Surveillance clinique habituelle
Si pH artériel ou veineux au sang du cordon < 7,10
➔ Score de Sarnat dans la première heure de vie
Examen clinique normal : refaire un Score de Sarnat dans les 24 h
➔ Si aggravation clinique : hospitalisation en établissement
de type II ou III
Examen clinique pathologique
➔ Hospitalisation
- En établissement de type II si score de Sarnat à 1
- En établissement de type III si score de Sarnat ≥ 2
54
= SCORE D’APGAR ENTRE 4 ET 6 A 5 MIN
CAT en fonction - De l’examen clinique entre 10 et 30 min de vie (score de Sarnat)
- Du pH au sang du cordon
= SCORE D’APGAR ≤ 3 A 5 MN
Correspond à une asphyxie sévère
Sur le plan clinique = Sarnat 3 en général
Impose le transfert immédiat du nouveau-né en unité de néonatologie (type III)
Conditionnement :
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55
= EN établissement de type III (SCORE DE SARNAT ≥ 2)
Un score de Sarnat ≥ 2 impose le transfert du nouveau-né en néonatologie de type III
= Alimentation parentérale exclusive : éviter les solutés hypotoniques
(sérum glucosé à 5 %, Ringer lactate)
= Prévention ou traitement de l’œdème cérébral : restriction hydrique
(50 à 60 mL/kg/j), proclive 30°
= Surveillance glycémie capillaire (hypoglycémie ?)
= Surveillance contrôle thermique (éviter toute hyperthermie > 37°C)
= Surveillance diurèse (oligo-anurie si < 2 mL/kg/h)
= Surveillance hémodynamique
= Traitement des convulsions et surveillance EEG
= Maintien des fonctions vitales
= Bilan neurologique (ETF répétées et IRM à J7-J10)
PRONOSTIC
= SCORE DE SARNAT 1
L’évolution est classiquement favorable mais la durée du suivi est limitée dans la plupart
des études (< 2 ans).
= SCORE DE SARNAT 2
Nécessité d’avoir des examens cliniques et para cliniques répétés avant de pouvoir se
prononcer.
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= SCORE DE SARNAT 3
Extrême gravité
Un score d’Apgar inférieur à 3 à 5 min multiplie par 400 le risque de décès et par 80 le
risque de séquelles neurologiques graves par rapport à un score d’Apgar entre 7 et 10 à
5 minutes.
56
ARBRE DECISIONNEL ASPHYXIE PÉRINATALE
APGAR A 5 MIN ≥ 7
pH sang du cordon
Score de Sarnat
dans la 1ère heure
Examen
Sarnat 1 Sarnat ≥ 2
normal
simple 72 h de type II
Examen
Sarnat 1 Sarnat ≥ 2
normal
pH
Hospit en et. Hospit en et.
pH ≥ 7,10 pH < 7,10 de type III
de type II
Sarnat à H1 GDS à H1
Sarnat à H1
Normal
APGAR A 5 min ≤ 3
Asphyxie sévère hospitalisation en et. de type III 57
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Enfant : .............................................................................................................................
Né le :............................................ à ...................................................................................................
Pendant travail :
- pH au scalp :
- Lactates au scalp :
A la naissance :
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Conscience Hyperexcitable Léthargique Comateux
Hyper ou hypotonie
Modérée Moyenne Sévère
axiale
Succion Inconstante Faible Absente
Exagérés Déprimés Absents
Convulsions Absentes Présentes Récurrentes
Cœur Tachycardie Bradycardie Bradycardie
Respiration Apnées
Tachypnée occasionnelles Apnées sévères
Conduite à tenir :
ENREGISTREMENT
DU RYTHME CARDIAQUE FŒTAL
RAPPEL
Le rythme cardiaque fœtal est le principal moyen de surveillance du bien être fœtal.
Sa faible spécificité vis-à-vis de l’hypoxie a conduit à développer d’autres outils : pH ou
lactates au scalp, saturométrie fœtale, analyse du complexe QRS.
TERMINOLOGIE EMPLOYÉE
Le rythme cardiaque fœtal normal est compris entre 110 et 150 battements par minute.
A partir de 160/min il s’agit d’une tachycardie. En dessous de 110 battements/min, il s’agit
d’une bradycardie.
Les autres critères de normalité sont la présence d’oscillations et fluctuations (variabilité)
et l’existence d’accélérations transitoires du RCF dont l’amplitude est au moins de 15
battements par minute et dont la durée est comprise entre 15 et 60 secondes, traduisant
la réactivité du fœtus.
1. NORMAL
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59
2. bradycardie
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3. TACHycardie
60
4. diminution de la variabilité
5. DECELERATIONS
La survenue de décélérations est toujours anormale, bien que leur survenue ne soit pas
toujours associée à un mauvais état néonatal. La classification des décélérations est basée
sur deux éléments :
1) La corrélation dans le temps entre le début de la décélération du RCF et le début de la
contraction utérine
2) La régularité et l’irrégularité de la forme des décélérations du RCF.
61
On distingue trois types de décélérations :
= Décélérations précoces
Les ralentissements du RCF commencent en même temps que le début de la contraction
utérine correspondante et ils sont de forme régulière.
Elles sont la conséquence de la compression de la tête fœtale lors des contractions uté-
rines, ce qui entraîne une augmentation de la pression intracrânienne et une diminution
du débit sanguin cérébral. La survenue fréquente de ces décélérations sur une période
prolongée peut aboutir à une acidose fœtale.
Décélérations précoces,
apparaissant en même
temps que la contraction
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= Décélérations tardives
Le début des ralentissements du RCF est retardé par rapport au début de la contraction
utérine correspondante et ils sont de forme régulière.
Elles sont la conséquence d’une insuffisance placentaire et elles peuvent s’accompagner
d’une hypoxie et d’acidose fœtale.
Décélérations persistant
après la fin
de la contraction
62
= Décélérations variables
Le début des ralentissements du RCF est variable par rapport au début de la contraction
utérine correspondante et ils sont de forme irrégulière d’une décélération à l’autre.
Leur survenue est expliquée par la présence d’une compression du cordon fœtal mais les
études montrent qu’elles ne sont pas toutes liées à cette compression du cordon.
On peut distinguer deux types de décélérations variables :
63
Elles sont classées en fonction de l’existence de signes de gravité croissante:
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- Amplitude des oscillations < 5 battements/min pendant plus de 60 min
- Tracé sinusoidal
= Décélérations
- Décélérations variables compliquées (type 4, 5, 6) pendant plus de 60 min
- Décélérations tardives répétées
PROBLEMES D’INTERPRETATION
= Variabilité intra et inter observateurs
= Particularité contextuelle.
64
POUR EN SAVOIR PLUS
= Intérêt et indications des modes de surveillance du rythme cardiaque fœtal au
cours de l’accouchement normal. ANAES. 2002. http://www.has-sante.fr
= Schaal J.P. Mécanique et techniques obstétricales. 3ème édition. Ed. Sauramps
médical, 2007
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65
66
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DÉTRESSE RESPIRATOIRE
DU NOUVEAU-NÉ
DIAGNOSTIC
Score de Silverman
0 1 2
Balancement Respiration Respiration
Respiration paradoxale
thoraco-abdominal synchrone abdominale
Intercostal
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Remarque :
Cette évaluation respiratoire doit être associée à une évaluation neurologique
(hypotonie ?-hyporéactivité ?) et hémodynamique (tachycardie ? hypotension ?).
1. Aide respiratoire par pression positive CPAP 1. Intubation trachéale + ventilation mécanique
Ë 5 cm d’eau et oxygénothérapie adaptée Constantes
Fréquence : 40/min. FiO2 adaptée (SpO2)
Pi max. : 18 cm d’eau, PEP : 4 cm d’eau
Ti = 0,35 sec
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2. Radiographie du thorax
3. Corrections d’éventuels troubles associés
= Hypoglycémie : apport glucidique et hydro-électrolytique par perfusion
= Infection : antibiothérapie après les prélèvements bactériologiques
= Hypotension artérielle: remplissage (20 mL/kg sérum salé)
= Anémie sévère (Hb < 8g /dL) : transfusion
5. Evolution 5. Evolution
Ë Amélioration rapide en quelques heures : Ë Transfert en réanimation néonatale
arrêt de la CPAP si - Score de Silverman = 0 NB: Si brutale aggravation
- Pas de polypnée = Rechercher une erreur technique : D.O.P.E.E.
- FiO2 : 0,21 (D =sonde Déplacée, O =sonde Obstruée,
Ë Dépendance de la CPAP: transfert en P= Pneumothorax, E= Estomac ballonné, E=
réanimation environnement (circuit de ventilation)
Ë Aggravation : intubation + ventilation = Réviser le diagnostic initial (pneumothorax,
assistée malformation, cardiopathies congénitales
hypoxémie réfractaire HTAP)
68
PRÉPARATION AU TRANSFERT
= Contacter le service d’accueil
le transporteur SAMU
le Centre Régional d’Orientation Périnatal
= Réunir les données obstétricales
= Constituer le dossier pédiatrique
= Joindre les éléments du bilan paraclinique
= Informer les parents (présenter le nouveau-né ou le photographier)
= Faire signer l’autorisation de soins
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69
70
ETIOLOGIE PULMONAIRE
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• Nouveau-né à terme DR précoce (avant 1 h) • Surcharge interstitielle • Aide respiratoire par pression
DETRESSE
ou proche du terme • Polypnée (FR > 60 cycles/ • Scissurite positive
RESPIRATOIRE
• Naissance par min) ++ • Oxygénothérapie adaptée
TRANSITOIRE
césarienne avant • Pas de signes de en général modérée (FiO2
(retard de
travail rétraction < 0,40) et brève (< 6 h)
résorption)
• Granité opaque,
DR dès les premières homogène, bilatéral
MALADIES • Prématurité
heures de vie et symétrique • CPAP dès les premières minutes
DES • Pas de maturation
qui s’accentue rapidement • Bronchogramme • Ventilation assistée
MEMBRANES anténatale
• Geignement ++ aérique • Surfactant exogène
HYALINES
Rétraction ++ • Rétraction pulmonaire
ATTENTION !
L’INFECTION PULMONAIRE (souvent à streptocoque B) doit être systématiquement évoquée devant toute détresse respiratoire
néonatale
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DR immédiate
HERNIE • Echographie • Thorax bombé • Clartés digestives dans • Intubation immédiate
DIAPHRAG- anténatale • Bruits du coeur déviés à l’hémithorax • Ventilation assistée
MATIQUE droite • Aspiration digestive
• Abdomen plat
ETIOLOGIES ORL
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ACCUEIL DU NOUVEAU-NE
NORMAL A TERME
DANS LES DEUX PREMIERES HEURES
EN SALLE DE NAISSANCE
OBJECTIFS
= Allier sécurité et bien-être du nouveau-né et de ses parents
= Privilégier le lien mère-enfant et faciliter la mise en route de l’allaitement maternel
ENVIRONNEMENT
= Température de la salle de naissance à 24-25°C
= Lumière tamisée
= Absence de bruits
= Fenêtres et portes fermées
= Intimité respectée, avec un nombre limité de personnes.
73
1. DESOBSTRUCTION ORO-PHARYNGEE
Elle n’est pas impérative. Elle peut provoquer une bradycardie vagale ou des
ulcérations pharyngées
Mais elle doit être systématique en cas de :
= Mauvaise adaptation à la vie extra-utérine
= Liquide amniotique méconial épais
= Encombrement oro-pharyngé évident
= Détresse respiratoire
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déroulement de la première tétée
= Est indispensable avant le premier biberon en cas d’allaitement artificiel.
= Quoi qu’il en soit, elle doit être réalisée avant la sortie de la salle de naissance avec
les soins de routine
= Doit être réalisée correctement
Passer une sonde jusque dans l’estomac qui bute à 10 cm en cas d’atrésie
œsophagienne
Utiliser une sonde de gros calibre (n° 10) car elle ne s’enroule pas dans le cul de sac
œsophagien supérieur et réaliser un test de la seringue.
En cas d’utilisation d’une sonde de calibre inférieur ou en cas de doute, réaliser un
test de la seringue (injection rapide de 3 à 5 mL d’air dans la sonde en vérifiant
simultanément l’arrivée d’air dans l’estomac, à l’aide du stéthoscope placé sur la
région épigastrique).
Toujours confirmer le diagnostic d’atrésie œsophagienne par une radiographie
réalisée avec la sonde en place.
74
MODALITES DU PEAU A PEAU APRES LA NAISSANCE
Le nouveau-né peut être laissé en peau à peau sur sa mère pendant environ les 2 heures
suivant la naissance selon le désir des parents
Les soins de routine peuvent être remis à plus tard.
Surveiller régulièrement le nouveau-né ++
Présence régulière du personnel soignant dans la salle de naissance et éventuellement
utiliser un saturomètre.
Ne jamais laisser seuls, sans aucune surveillance, une mère et son nouveau-né.
2. La première tétée
= Si allaitement maternel
= Proposée pendant les 2 premières heures
= Laissée au libre choix de la mère et de l’enfant
= Intervention du professionnel la plus discrète possible : laisser l’enfant trouver le
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75
DEROULEMENT DE L’ACCUEIL DU NOUVEAU-NÉ NORMAL A TERME
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= Le nouveau-né est ensuite habillé avant de passer en suites de couches avec
sa mère.
= Finaliser le dossier de la mère et de l’enfant avant le transfert en suites de couches
76
NAISSANCE INOPINEE A DOMICILE
Contexte
1. Evaluation de l’imminence de la naissance
Ces scores sont une indication non absolue du temps disponible avant l’accouchement.
Intérêt des scores de Malinas ou de Bourbon pour cette évaluation.
Cotation 0 1 2
Parité 1 2 ≥3
Durée du travail < 3 heures 3-5 heures > 5 heures
Durée des contractions < 1 min 1 min > 1 min
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= Score de Bourbon
Il nécessite une précision dans l’examen du col qui est du domaine du gynécologue ou de
la sage-femme : utilisable si un professionnel est sur place.
Parité 1 2 ≥3
Dilatation 5 cm 4 heures 3 heures 1 heure 30
Dilatation 7 cm 2 heures 1 heure 30 min
Dilatation 9 cm 1 heure 30 min quelques min
Dilatation complète Imminente
77
2. Evaluation des principaux éléments du risque périnatal
Terme de la grossesse, poids fœtal estimé, risque infectieux
Pathologies fœtales (malformation,…) et maternelles
Cette évaluation permet une orientation vers la maternité ou le service de néonatalogie de
niveau le plus adapté aux besoins de soins ultérieurs.
Organisation de la mère et de l’enfant en contactant le site d’accouchement prévu, la
cellule d’orientation régionale périnatale ou le SAMU s’il n’est pas sur place.
Préparation
Appeler le centre 15 pour organiser le transfert.
Prévention de l’hypothermie et du risque infectieux
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Matériel nécessaire pour les soins du cordon (clamp, 2 pinces, ciseaux stériles,
compresses stériles, solution antiseptique)
Matériel nécessaire pour la désobstruction nasopharyngée (mouchage,
aspiration par sonde n° 6-8-10 avec seringue ou pompe à vide)
Thermomètre basse température, nécessaire à glycémie capillaire, vitamine K1 (ampoule
2 mg), collyre Rifamycine®.
Matériel d’intubation et de perfusion.
Prévoir un sac de polyéthylène (type sac de congélation) pour prévenir l’hypothermie en
cas de prématurité ou de poids fœtal estimé faible.
2. Examen du nouveau né
Succinct, afin de ne pas refroidir l’enfant, pour apprécier l’auscultation cardio-respiratoire
et une éventuelle malformation à l’inspection.
Le nouveau-né peut être laissé en peau à peau sur sa mère
78
Surveiller régulièrement le nouveau-né ++
Si l’enfant doit être alimenté par voie orale vérifier préalablement la perméabilité
œsophagienne.
= Peut être différée, après la première mise au sein précoce, en cas d’allaitement
maternelle (quantité très faible de lait ingéré), sous réserve de la surveillance du
déroulement de la première tétée
= Est indispensable avant le premier biberon en cas d’allaitement artificiel.
Transfert
1. Recueil des éléments du dossier maternel
Pathologies maternelles et thérapeutiques avant et pendant la grossesse (HTA, diabète,…),
déroulement de la grossesse, groupe sanguin, échographies (terme, malformations,…)
Facteurs de risque infectieux : prélèvement vaginal, fièvre maternelle, temps de rupture
des membranes, couleur du liquide amniotique …
Statut sérologique en particulier pour l’hépatite B.
2. Surveillance du nouveau-né
En couveuse de transport ou contre sa mère
Par inspection régulière ou saturomètre
3. Surveillance de la mère
En particulier de la délivrance et du risque hémorragique
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79
80
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MATURATION FŒTALE
PAR CORTICOTHERAPIE ANTENATALE
EFFETS BÉNÉFIQUES
= Réduction de moitié de l’incidence et de la sévérité de la détresse respiratoire par
maladie des membranes hyalines
= Réduction de moitié de l’incidence des hémorragies intra-ventriculaires
= Réduction de la mortalité de l’enfant prématuré
= Autres : meilleure adaptation à la vie extra-utérine, tendance à la réduction de
l’incidence de l’entérocolite
indications
1. ENTRE 24 ET 33+6 SA
= Toute menace d’accouchement prématuré (membranes intactes ou rompues)
= Toute situation imposant l’extraction du nouveau-né dans un futur proche, en cas de :
= Pathologie maternelle (dysgravidie sévère ……)
= Pathologie fœtale (souffrance fœtale chronique, RCIU ……)
= Pathologie obstétricale même s’il existe un syndrome infectieux (rupture
prématurée des membranes, chorioamniotite, pyélonéphrite...)
NB : Dans l’état actuel des connaissances il n’est pas recommandé d’effectuer une
corticothérapie anténatale après 34 SA, car la balance bénéfice (maturation) / risques
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POSOLOGIE
Une cure complète = 2 doses de 12 mg de Bétaméthasone à 24 h d’intervalle et
naissance 24 h après la deuxième injection.
Remarques :
= Faire la première injection sans retard dès que l’indication a été posée et avant
tout transfert éventuel vers un autre centre. Le bénéfice de la corticothérapie
anténatale est prouvé, même si la naissance intervient dans les 24 heures qui
suivent la première injection.
81
= Même une première injection IV, réalisée en urgence, dans les minutes précédant
une césarienne, entraîne un bénéfice pour le nouveau-né prématuré
= Le bénéfice d’une maturation « accélérée » (deux doses de 12 mg à 12h
d’intervalle) dans les situations rapidement évolutives n’a pas été démontré.
PRECAUTIONS D’EMPLOI
1. CONTRE-INDICATION : Aucune
2. EN CAS DE DIABETE
Les corticoïdes entraînent une hyperglycémie
= En cas de diabète insulinodépendant
L’insuline pourra être administrée de façon continue par voie IV , avant la première
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injection de corticoïdes, en surveillant la glycémie capillaire, afin d’éviter les déséquilibres
glycémiques.
= En cas de diabète gestationnel
Glycémie capillaire surveillée toutes les 2 heures
- Si traitement par régime seul, envisager l’introduction de l’insulinothérapie
- Si mère sous insuline, adapter les apports d’insuline
3. EFFETS SECONDAIRES
= Diminution des oscillations du RCF et de la VCT (lecture informatisée) pendant 24 à 48h
Attention aux indications abusives d’extraction
= Hyperleucocytose et hyperglycémie maternelles transitoires
82
Alimentation
Allaitement maternel et médicaments.....................................................................................85
Alimentation des nouveau-nés de faible poids à la naissance
(≥1800 g) hospitalisés en établissement de type IIa............................................................91
Prise en charge périnatale du nouveau-né de faible poids à la naissance
pour l’âge gestationnel (Retard de Croissance Intra-Utérin, RCIU).................................97
Administration de vitamine K au nouveau-né......................................................................103
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ALLAITEMENT MATERNEL
ET MÉDICAMENTS
Un grand nombre de médicaments peuvent être utilisés au cours de l’allaitement
maternel.
Les données qui suivent reposent sur l’état des connaissances à ce jour, qui évoluent
rapidement. Ces données ne peuvent pas être exhaustives.
Dans chaque région, le Centre Régional de Pharmacovigilance dispose d’une base de
données actualisées et peut être interrogé (cf fiche ci-jointe).
Pour les traitements chroniques, en particulier les psychotropes, il est nécessaire
d’envisager pendant la grossesse, la possibilité de l’allaitement maternel de façon à adapter
éventuellement le traitement avant la naissance de l’enfant (les médicaments compatibles
avec la grossesse ne le sont pas systématiquement avec l’allaitement).
doses supérieures à 40 mg/j, éviter d’allaiter dans les 4 h qui suivent la prise.
= Antibiotiques : pénicillines (amoxicilline,… ) et céphalosporines sauf la ceftriaxone
(sludge biliaire), clarithromycine et érythromycine (pas en post-natal immédiat). Dans
tous les cas surveiller l’apparition possible de diarrhée chez l’enfant allaité.
= Antiviraux : aciclovir, valaciclovir
= Anticoagulant : héparine, HBPM, warfarine
= Antiépileptiques : carbamazépine, phénytoïne, acide valproïque (surveiller les
enzymes hépatiques, plaquettes)
= Antihypertenseurs et médicaments de l’appareil cardiovasculaire :
alphaméthyldopa, propanolol, nifédipine, verapamil, digoxine
= Antihistaminiques : cétirizine (non sédatif ), levocétirizine, hydroxyzine (sédatif,
alternative aux benzodiazépines), loratidine, desloratidine
= Anti-asthmatiques inhalés en première intention : corticoides (béclométhasone,
budésonide), β2 stimulants (salbutamol, salmétérol).
= Médicaments en gastroentérologie : métoclopramide, cimétidine, oméprazole,
budésonide
= Autres : levonorgestrel, medroxyprogesterone, norethisterone
Pour la plupart des autres médicaments, la discussion se fait au cas par cas, en fonction :
= De l’état général du nouveau-né et du terme (prématurité), immaturité enzymatique
au cours de la première semaine de vie modifiant les fonctions de détoxification et
d’élimination des médicaments modifiés, terrain particulier.
= Des caractéristiques de la molécule
= Des données spécifiques concernant la mère : prise de médicaments pendant la
grossesse, la posologie, la durée de traitement
85
Certains médicaments présentent une contre-indication formelle en raison de leurs effets
connus ou potentiels chez le nouveau-né. S’il s’agit d’un traitement ponctuel, il conviendra
de tirer le lait et le jeter pendant le temps nécessaire à l’élimination de la molécule et des
éventuels métabolites actifs.
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86
LA RÉPONSE AUX QUESTIONS DES MERES :
Deux questions principales
Pathologies infectieuses :
En cas de suspicion d’infection généralisée (fièvre, frissons,…) :
= Mesures d’hygiène (lavage des mains, port du masque,...).
= Tirer le lait maternel pendant 24 à 48 h, le temps d’avoir les premiers résultats
bactériologiques et que les antibiotiques (compatibles avec l’allaitement maternel,
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Pathologies thrombotiques
= L’héparinothérapie n’est pas une contre-indication à l’allaitement.
= Les Anti-Vitamine K sont à éviter.
Toxémie gravidique
Si un traitement anti-hypertenseur est nécessaire après l’accouchement,
recourir aux molécules suivantes :
= Alphaméthyldopa
= Nifédipine ou vérapamil parmi les inhibiteurs calciques. Peu d’informations sur la
nicardipine, mais utilisation possible si nécessité (biodisponibilité orale faible et
passage limité dans le lait).
= Propanolol parmi les bêtabloquants (surveiller bradycardie, hypotension)
= Voir au cas par cas pour les inhibiteurs de l’enzyme de conversion (énalapril,…).
Examens paracliniques
Les médicaments contenant de l’iode sont contre-indiqués.
En cas d’examens utilisant des produits iodés, tirer le lait pendant la période
d’élimination de l’élément iodé (en général 24 h) et le jeter.
87
88
Benzodiazépine : utilisation régulière à Expose au risque d’accumulation chez l’enfant et peut être responsable de
Anxiolytiques
forte dose léthargie, diminution de la prise de poids, syndrome de manque.
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89
= Date de la demande…………………….
= Correspondant
Nom ………………….. Fax……………………. Téléphone …………………...
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Indication …………………………
91
Soit un soluté standardisé (cf. tableau)
- Soit un soluté commercialisé type Pediaven®(prescription ATU)
Pediaven 1® pour les premières 48 heures
Pediaven 2® ensuite
- Soit un soluté standardisé dont la composition a été préalablement définie par l’équipe
médicale, qui peut être préparé par une pharmacie ou un établissement pharmaceutique
sous-traitant (ex : Fasonut, SCP Marette). Certains établissements proposent un système
clos de poche « mère » à répartir en poches « filles ».
= Quel volume ?
Quantité nécessaire pour couvrir les besoins hydriques totaux
Seule ou en complément de l’apport entéral
= Soit PN >1900 g : ∆ alimentation entérale seule (sauf si perte de poids > 10 % du PN)
Définir le nombre de repas et la ration en fonction du poids
Poids à la naissance (g) Début Ensuite
Augmenter de 5 à 10 mL/
1900-2100 7 repas de 5-10 mL
repas chaque jour**
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2100-2500 7 repas de 10 mL Augmenter de 10 mL/repas
chaque jour**
Augmenter de 10 à 20 mL/
>2500 6 repas de 10-20 mL
repas chaque jour**
**en fonction de la glycémie, et de la tolérance digestive
Alimentation entérale
= Type de lait
1. Si l’allaitement maternel est souhaité et possible : mode d’alimentation optimal
Pour ces enfants, le don direct est possible
- Si l’enfant tête bien : tétée au sein
- Si l’enfant ne tête pas ou pas assez : la mère tire son lait, qui est ensuite
administré à l’enfant
Attention aux conditions de conservation et de distribution
du lait (AFSSA 2005)
Le lait maternel n’est pas assez riche en protéines, énergie et minéraux pour couvrir les
besoins du grand prématuré (PN < 1500 g), il est donc enrichi avec de l’Eoprotine® (seul
disponible en France à ce jour).
L’enfant modérément prématuré (PN > 1800 g) qui tête bien va pouvoir prendre des
quantités suffisantes de lait maternel, qu’il saura adapter à ses besoins. S’il ne tête pas bien
au sein et que le lait est tiré avant d’être administré à l’enfant, il est possible de rajouter de
l’Eoprotine®: 1 % (1 g de poudre dans 100 mL de lait), 2 % puis 3 %, voire 4 % s'il ne grossit
pas assez bien).
92
2. En l'absence d’allaitement maternel, ou en l'absence de lait maternel disponible :
Préparations à base de lait de vache pour enfants de faible poids (annexe 2)
Chez ces enfants, toutes ces préparations sont utilisables. Parmi celles ci, utiliser celles qui
ont une densité calorique élevée (80 kcal/dL) en cas d’hypoglycémie, d’hypotrophie
A éviter
- Préparations pour nourrissons (« 1er âge ») et dérivés, notamment
les hydrolysats extensifs
Car - Ne couvrent pas les besoins nutritionnels
- Aucun avantage par rapport à une préparation pour enfants
de faible poids
- Soluté de rehydratation orale
Car - Ne couvrent pas les besoins nutritionnels
- Apports très déséquilibrés (beaucoup de sodium, pas de proteines)
=
1- Au début : en fonction du poids à la naissance (cf. tableau)
2 - Ensuite : en fonction de la tolérance de l’alimentation
- Régurgitations, vomissements
NB : Lorsqu’un enfant prématuré régurgite :
- Traitement postural : décubitus latéral GAUCHE ou ventral
- Adapter le rythme de l’alimentation (durée du gavage)
- Epaississir le lait : Gumilk® : 1 mesurette de 2 g / 100 mL
Gélopectose®, Magicmix® : 1 – 2 g / 100 mL
NB : Magicmix® peu efficace pour épaissir le lait maternel
- Résidus
Le volume des résidus (> 20 % de la ration précédente) est plus
important que leur couleur.
Pas d’intérêt démontré à réinjecter les résidus propres.
- Consistance des selles,
- Examen abdominal (distension?)
= Supplémentation :
- Vitamine K: 2 mg par semaine tant que dure l’allaitement maternel - Vitamine D : 1000 à
1200 unités par jour dès le premier jour de vie
- Fluor : 0,25 mg par jour à débuter dans le premier mois de vie
93
= Surveillance de l’alimentation
- Evolution pondérale :
La perte de poids ne doit pas excéder 10 % du poids à la naissance.
Le gain pondéral doit se situer entre 10 et 30 g/j.
- ± Surveillance glycémique (/ 6 h) pendant les premières 24 h Hypoglycémie
- ± Radiographie de l’abdomen
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(mL) = 100 = 82
94
Annexe 1 : Solutés standardisés
Pédiaven Pédiaven
100 mL N2*
NN® 1 NN® 2
Glucides (g) 10 10 8
Na
0 2 1,5
(mEq)
K
0 1,7 1
(mEq)
Ca
37,7 30,5 32
(mg)
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Ph
0 28,2 15,5
(mg)
Mg
5,1 3,9 5,3
(mg)
95
ANNEXE 2: Composition du LAIT MATERNEL (SUPPLÉMENTÉ ou non)
et des PREPARATIONS POUR ENFANTS DE FAIBLE POIDS (/100 mL)
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96
PRISE EN CHARGE PÉRINATALE
DU NOUVEAU-NÉ
DE FAIBLE POIDS A LA NAISSANCE
POUR L’AGE GESTATIONNEL
(Retard de Croissance Intra Utérin, RCIU)
OBJECTIFS
Disposer des connaissances nécessaires pour s’inscrire dans une concertation obstétrico-
pédiatrique, qui est primordiale dans cette situation +++
Adapté de J. Lansac C. Berger G. Magnin Obstétrique collection pour le praticien 4ième Edition, Masson Eds, 97
2003 pp 311-319
= Interprétation
En pratique, le plus souvent les 4 premiers items sont utilisés.
Quand les 5 items sont utilisés on peut determiner un score :
- Score normal (≥ 8/10) : pas d’indication fœtale d’extraction
- Score anormal (≤ 4/10) : provoquer la naissance (indication fœtale)
= Vélocimétrie doppler
= Doppler artériel : altération du flux diastolique
Artères ombilicales :
L’unité fœto-placentaire constitue normalement un circuit à basse résistance. Une
élévation des résistances entraîne une diminution du flux diastolique et une élévation de
l’index de résistance de Pourcelot (IR). A un stade plus avancé, on note une disparition de
la diastole (flux diastolique nul, IR=1) et au maximum une inversion du flux diastolique
(reverse flow).
L’augmentation de l’index de résistance a surtout une valeur de dépistage.
La diastole nulle et le reverse flow sont corrélés à l’existence d’une acidose fœtale.
Artère cérébrale moyenne:
Permet de déceler une diminution des résistances artérielles qui traduit une
vasodilatation cérébrale (redistribution du débit sanguin pour protéger les territoires les
plus importants).
Index cérébro-placentaire : rapport du doppler cérébral sur l’ombilical.
Cet index est physiologiquement supérieur à 1, son inversion traduit un phénomène de
redistribution vasculaire en rapport avec la vasodilatation cérébrale (critère pronostic
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péjoratif qui est cependant de peu d’intérêt si le doppler ombilical est normal)
= Doppler veineux
Reflux dans le canal d’Arantius, qui traduit une hypoxie avancée et une défaillance du
cœur droit
= Confirmer l’hypotrophie
(poids inférieur à la limite inférieure de la normale du poids pour l’âge gestationnel et
le sexe) en choisissant une courbe
= Pour le prématuré
< - 2 DS Usher et Mclean
< 3ème percentile Leroy et Lefort
= Pour le nouveau-né à terme
< 5ème percentile Mamelle Normes et abaques
Ces courbes prennent en compte le potentiel de croissance (taille de
la mère, parité….)
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= Evaluer la sévérité
= Différencier les hypotrophies qui concernent le poids de celles qui concernent
aussi la taille et le périmètre crânien.
Etablissement de type I
Poids > 2200 g et AG > 36 SA
Sans restriction de croissance ( ≥ au 5ème percentile des données de Mamelle et al)
Sans pathologie particulière
Etablissement de type II
Tous les autres nouveau-nés hypotrophes de poids ≥ 1800 g et AG ≥ 34 SA
99
3. PRISE EN CHARGE
= Rappels : principales complications
= Asphyxie périnatale
= Pathologie respiratoire Détresse respiratoire néonatale
= Hypothermie Prévention de l’hypothermie
= Hypoglycémie chez le nouveau-né alimenté par voie orale
= Hypocalcémie néonatale
= Polyglobulie, Ictère néonatal
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risque de contamination bactérienne de l’eau du réservoir)
Température
Glycémie capillaire
= Paramètres de surveillance :
Fréquence cardiaque
Si pathologie respiratoire : SpO2
Température Prévention de l’hypothermie
Glycémie capillaire Hypoglycémie chez le nouveau-né alimenté par
voie orale
= Bilan paraclinique :
Bilan infectieux si facteurs de risque
Numération de formule sanguine plaquettes dans les premières 48 h
(polyglobulie, thrombopénie) Thrombopénie, Anémie néonatale
Calcémie dans les premières 48h Hypocalcémie
Tétée incomplète
Alimentation per os
Alimentation parentérale
101
= Critères de sortie de couveuse
Quand la température de l’incubateur fixé par la thermorégulation cutanée devient
inférieure à 32° C
Pendant les 24 h qui suivent la sortie de couveuse :
S’assurer que la température de la pièce soit comprise entre 23 et 25° C
Bien couvrir l’enfant (bonnet +++, chaussettes….)
Surveiller la température 2 h après la sortie de couveuse puis toutes les 6 h ++
= Suivi postnatal
= A court terme
Pesée une fois par semaine
Consultation 1 à 3 semaines après la sortie en fonction du contexte
= A long terme
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Tous les enfants présentant une prématurité modérée éventuellement aggravée par
une hypotrophie doivent bénéficier d’une surveillance prolongée de la croissance, du
développement psycho-moteur et des acquisitions
Tous les 3 mois la première année
Tous les 6 mois la deuxième année
Tous les ans jusqu’à 6 ans
102
ADMINISTRATION DE VITAMINE K
AU NOUVEAU-NÉ
OBJECTIF
Prévention et traitement de la maladie hémorragique du nourrisson
RAPPELS
1. Vitamine K1
Substance liposoluble intervenant dans la synthèse hépatique des facteurs de la
coagulation : II (prothrombine), VII (proconvertine), IX (antihémophilique B), X (Stuart).
= Néonatales
= Prématurité
= Asphyxie périnatale
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= Jeûne prolongé
= Maternelles : mère traitée durant la grossesse par des médicaments inducteurs
enzymatiques qui interfèrent avec le métabolisme de la vitamine K:
= Antiépileptiques : phénobarbital, phénylhydantoïnes
(primidone, phénytoïne, carbamazépine, oxcabazépine).
= Antituberculeux : rifampicine
= Présentation clinique
= Maladie hémorragique précoce (première semaine de vie)
Hémorragies digestives avant tout (melæna), hématomes et saignements
prolongés aux points de piqûre
Risque plus rare mais plus grave de saignement du système nerveux central,
d’hématome sous-capsulaire du foie, d’hémorragie des surrénales
= Maladie hémorragique tardive (plusieurs semaines de vie)
En cas d’allaitement maternel exclusif +++ sans supplémentation en vit. K :
hémorragies du système nerveux central (hématome sous dural)
= Diagnostic biologique
= Baisse des facteurs vitamine K dépendants < 20 % ( II, VII, IX, X)
= Taux de facteur V normal
= Taux de plaquettes normal
= Taux du fibrinogène normal
= TCA normal
103
ADMINISTRATION DE VITAMINE K
1. Modalités
= Vitamine K1 Roche®
= Solution buvable et injectable nourrisson à 2 mg / 0,2 mL
= Ampoules de 0,2 mL avec pipette
= Conserver à < 25° C et à l’abri de la lumière
= Administration :
= Orale : aspirer avec la pipette la solution contenue dans l’ampoule
et vider le contenu de la pipette directement dans la bouche de l’enfant
= Parentérale : IM (ou IV lente)
2. Indications
= Prévention de la maladie hémorragique
Chez la mère
= Si traitements à risque (anti-épiléptiques, anti-tuberculeux) pendant la
grossesse, administrer en fin de grossesse 10 à 20 mg /j de vitamine K, per os,
pendant les 15 jours précédant l’accouchement.
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NB : A défaut, réaliser une injection IM de 10 mg (soluté injectable à 10 mg/
mL) en début de travail, au moins 4 h avant l’accouchement.
104
Chez le nourrisson, après les premiers jours de vie
- En cas d’allaitement maternel exclusif
- Per os
- Une pipette de 0,2 mL(= 2 mg)
- Une fois par semaine chez l’enfant en bonne santé, en allaitement maternel
exclusif (et pendant au moins les trois premiers mois de vie).
105
106
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Situations digestives
Occlusion néonatale...................................................................................................109
Enfant à risque allergique en maternité...............................................................113
Hémorragie digestive haute.....................................................................................115
Rectorragie.....................................................................................................................117
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108
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Occlusion néonatale
Rappel
= SIGNES CLINIQUES
Le diagnostic est souvent suspecté dans les premières heures de vie ou dans les premiers
jours de vie.
= Vomissements (alimentaires ou bilieux)
= Retard ou absence d’émission du méconium.
= Ballonnement abdominal (plus l’obstacle est bas, plus il est important)
Tout vomissement bilieux (vert) chez un nouveau-né est à priori une urgence
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DIAGNOSTIC ETIOLOGIQUE
Eliminer les anomalies qui doivent être recherchées de principe :
- Atrésie de l’œsophage
- Malformation ano-rectale
109
alimenté normalement et a émis son méconium dans des délais normaux. L’abdomen
est plat. La présence d’une rectorragie signe la souffrance digestive.
Le diagnostic par échographie, voire opacification, ne doit pas retarder la prise
en charge.
= Les atrésies ou sténoses (du grêle ou plus rarement du côlon), sont responsables
des autres occlusions néonatales organiques.
= Atrésie ou sténose duodénales : vomissements bilieux dans 90 % des cas
(obstacle sous-vatérien) ou clairs.
- Ventre plat (sauf région épigastrique)
- Pas de méconium
- ASP : image de double bulle, pas d’aération sous-jacente
= Atrésie du grêle : vomissements bilieux rapides
- Météorisme plus ou moins important
- Pas de méconium
- ASP : dilatation, parfois calcifications
Parfois associée à une mucoviscidose
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c’est la première méthode thérapeutique. Il peut être répété.
= Le petit colon gauche : abdomen plat à la naissance puis ballonnement. On trouve
souvent la notion d’un diabète maternel. L’ASP retrouve une distension du grêle et du
côlon. Lavement thérapeutique.
= La maladie de Hirschsprung : Examen normal à la naissance. Ballonnement
progressif. Pas de méconium, rejet puis vomissement. Faire un test à la sonde (après
avoir fait les clichés radiographiques). Le diagnostic est difficile dans les formes
longues.
2. EXAMEN CLINIQUE
= Examen général : l’infection peut être la cause d’une pseudo-occlusion néonatale ou
en être la conséquence.
= Examen abdominal :
- Orifices herniaires
- Météorisme (épigastrique ou global)
- Inflammation pariétale
- Irritation péritonéale
- Emission de méconium
- Montée de sonde (après un ASP de face et profil à la recherche d’une
disparité aérique) Ce geste doit être prudent. Noter l’émission de gaz et de
méconium.
110
3. EXAMENS COMPLEMENTAIRES
= ASP de face et de profil :
- Répartition des anses
- Pneumopéritoine
- Présence de calcifications
- Pneumatose digestive
= Echographie abdominale : recherche des vaisseaux mésentériques
= Opacification (non systématique)
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111
112
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ENFANT A RISQUE ALLERGIQUE
EN MATERNITE
Les informations concernant la prise en charge de l’enfant à risque allergique ont été ré-
cemment actualisées.
La prise en charge en maternité a pour but la prévention de l’apparition d’allergies (allergie
aux protéines de lait de vache [APLV], allergies alimentaires, dermatite atopique) dans une
population d’enfants ayant des facteurs de risque.
Cette prévention débute dès la naissance, en salle d’accouchement, et se poursuit à la
maternité puis au domicile.
NOUVEAU-NES CONCERNES
Nouveau-nés dont le père ou la mère ou un membre de la fratrie est allergique : allergie
alimentaire, antécédent d’APLV, dermatite atopique, asthme allergique.
Il est fondamental
= De repérer les nouveau-nés à risque le plus précocement possible, au mieux en faisant
préciser le statut allergique de la famille pendant la grossesse (consultations de suivi,
de préparation à l’accouchement, consultation du 4ème mois) et en le notant de façon
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PREVENTION A LA MATERNITE
1. Pendant la grossesse, il est actuellement recommandé de s’abstenir de tout ré-
gime d’éviction, à l’exception de l’arachide.
2. EN SALLE DE NAISSANCE
La prévention commence dès la première tétée en salle de naissance.
= En cas d’allaitement maternel :
Mesures de soutien de la mise en place de l’allaitement maternel (peau à peau, tétée pré-
coce,…)
Eviction systématique de l’arachide.
= En cas d’allaitement artificiel
Utiliser une préparation à base de lait de vache avec hydrolyse partielle des proteines (hy-
drolysats partiels ou préparations hypoallergéniques («HA»)
NB : tant que le statut allergique n’est pas connu utiliser une préparation «HA». Ensuite, si
risque allergique, maintenir une préparation «HA». Dans le cas contraire, reprendre une
préparation pour nourrisson « standard » («1er âge »), ceci même en éventuel complément
d’un allaitement maternel.
113
Il est important de noter que l’utilisation de préparation «HA» se place ici dans une dé-
marche médicale de prévention primaire. Ainsi, il est important de n’utiliser que les pré-
parations «HA» ayant fait la preuve de leur efficacité dans des études scientifiquement
correctes (Comité de nutrition de la Société Française de Pédiatrie, 2008).
3. EN SUITES DE COUCHES
= En cas d’allaitement maternel exclusif :
Pas de nécessité d’éviction alimentaire chez la mère.
Ne pas donner de complément de lait artificiel.
= En cas d’allaitement maternel partiel ou allaitement artificiel exclusif:
Utiliser une préparation «HA».
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A partir du début de la diversification, les apports lactés seront assurés par une prépara-
tion de suite (« 2ème âge »). Pas d’intérêt démontré à ce jour à utiliser les préparations «HA»
2ème âge.
115
= Anti-H2 : Ranitidine = 1 mg/kg/h, IV continue (50 mg de la solution injectable à diluer
dans 20 mL de SG 5 %).
Déconseillé si HTAP
= Si échec ou contre-indication des anti- H2 : Oméprazole = 1 mg/kg puis 0,5 mg/kg IV
toutes les 12 heures.
NB : pas de produit anti-acide (Maalox®, Gaviscon® …) car risquent de masquer les lésions
si endoscopie.
2. SURVEILLANCE, EVOLUTION
= En l’absence de récidive, réalimentation après 24 heures de jeûne.
= Administration de l’anti-sécrétoire par voie orale après 48 h de traitement IV
(durée totale = 1 mois).
= Pas d’indication systématique de fibroscopie
3. INDICATIONS DE TRANSFERT
= Choc
= Persistance de l’hémorragie malgré le traitement médical : nécessité d’une fibroscopie
œsogastroduodénale
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116
RECTORRAGIE
2. SIGNES D’INSTABILITE
= Troubles respiratoires : tachypnée, apnée
= Troubles hémodynamiques : tachycardie, hypotension, bradycardie
= Changement de teint
= Hypothermie
NB : contre indication à la prise de température rectale
= ± NFS
NB : Le caractère modéré ou franc de la rectorragie ne préjuge pas de la gravité
2. HEMATEMESE
Une hémorragie haute s’accompagne souvent d’une émission de sang rouge par
l’anus chez le nouveau-né, qui a un transit rapide
= Maladie hémorragique du nouveau-né Administration de vitamine K
= Absence de prévention par la vitamine K
117
= Thérapeutique maternelle : anticonvulsivants, rifamycine
= Bilan d’hémostase : diminution des facteurs vitamine K dépendants II VII IX X,
alors que le facteur V est normal
Vitamine K 10 mg en IM ou IV lente sur 1 heure, enfant scopé
= Lésions oesogastriques Hémorragie digestive haute
= Aspirations traumatiques Réanimation en salle de naissance
= Gastrites, œsophagites
Envisager une fibroscopie si hémorragie abondante et ou persistante
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= Entérocolite ulcéro-nécrosante
= Signes d’instabilité ± signes d’obstacle intestinal
= Contexte évocateur : prématurité, asphyxie périnatale
= ASP : dilatation des anses intestinales, épaississement des parois, pneumatose
118
3. ABSENCE DE SIGNES CLINIQUES DE GRAVITE
Nouveau né sain, sans signe digestif
= Fissure, ulcération thermométrique présentes :
∞ Contre indication à la prise de température rectale
∞ Application d’une pommade cicatrisante (Bépanthène®++, Proctolog®, Cold
cream®,etc,...) pendant environ 2 semaines
119
120
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Situations métaboliques
Hypoglycémie chez le nouveau-né à terme alimenté par voie orale........123
Nouveau-né de mère diabétique...........................................................................129
Ictère néonatal..............................................................................................................135
Hypocalcémie néonatale .........................................................................................145
Erreurs innées du métabolisme à révélation néonatale.................................149
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122
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HYPOGLYCÉMIE
CHEZ LE NOUVEAU-NÉ A TERME
ALIMENTÉ PAR VOIE ORALE
GÉNÉRALITES
- La prévention et le dépistage de l’hypoglycémie doivent être systématiques dès le
repérage d’une situation à risque ++
- L’hypoglycémie prolongée ou répétée est délétère pour le système nerveux central.
- L’hypoglycémie est résolue le plus souvent par des mesures simples. En cas d’hypo-
glycémie rebelle au traitement il faut effectuer un bilan étiologique (hyperinsulinisme,
maladies métaboliques, déficit en hormone de croissance)
DÉFINITION
= Chez le nouveau-né à terme ou proche du terme sans détresse vitale, la valeur seuil
pour laquelle on parle d’hypoglycémie dépend de l’âge post-natal :
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NB :
Mesure de la glycémie capillaire
Choisir un appareil adapté au nouveau-né car la polyglobulie modifie le résultat à la
baisse
Ne pas faire de désinfection cutanée à l’alcool car cela modifie le résultat à la baisse
Mesure de la glycémie sur sang veineux (glucose oxydase)
Acheminer sans délai au laboratoire (sinon le résultat est modifié à la baisse)
123
DIAGNOSTIC
1. LES SIGNES D’APPEL SONT PEU SPÉCIFIQUES
= Hypotonie
= Difficulté à téter
= Trémulations, convulsions
= Accès de cyanose, apnée
Le contrôle de la glycémie capillaire doit être systématiquement effectué devant
tout nouveau-né symptomatique.
D’après les courbes Usher et Mac Lean Normes et Abaques
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= Nouveau-né de mère diabétique surtout lorsque le diabète est déséquilibré
= Prématurés (AG < 37 SA)
= Hypotrophes : PN < -2DS Prise en charge du nouveau-né de faible poids de naissance
AG (SA) 35 36 37 38 39 40 41
PN (g)
1700 1900 2100 2300 2500 2600 2600
< - 2DS
= Infection néonatale
= Asphyxie périnatale
= Détresse respiratoire néonatale
= Polyglobulie
= Nouveau-né de mère sous Dépakine® Nouveau-né de mère épileptique
= Nouveau-né de mère sous Bêta Bloquant
124
PRISE EN CHARGE DES LA NAISSANCE DES ENFANTS A RISQUE
1. MAINTENIR LA NORMOTHERMIE (37 ± 0,3°C)
Eviter l’hypothermie
= URGENCE :
TRAITEMENT DE L’HYPOGLYCÉMIE SÉVERE ≤ 0,2 g/L (≤ 1,1 mmol/L)
125
= PRISE EN CHARGE DE L’HYPOGLYCÉMIE MODÉRÉE > 0,2 g/L (1,1mmol/L)
= Cinq paliers de prise en charge pour assurer un apport calorique suffisant :
NB : En cas d’allaitement artificiel, pour les enfants de faible PN qui sont déjà
alimentés avec un « Pré-lait » la prise en charge de l’hypoglycémie débute au
deuxième palier.
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ET (60 à 80 cc/kg/j)
Complément (« Pré-lait ») Lait : « Pré-lait » enrichi avec des
lipides 2 %
Entre 3 h et 47 h :
Si 0,2 g/L < GC < 0,3 g/L : contrôle 1 heure après
Si 0,3 g/L < GC < 0,40 g/L : contrôle avant le repas suivant ou 2-3 heures après
Si GC > 0,40 g/L : contrôle tous les 2 repas ou toutes les 4 à 6 heures
Passer au palier supérieur si la glycémie n’est pas normalisée. Il est possible de sauter un
palier selon l’importance de l’hypoglycémie.
Au-délà de 48 h :
Si 0,2 g/L < GC < 0,3 g/L : contrôle 1 heure après
Si 0,3 g/L < GC < 0,48 g/L : contrôle avant le repas suivant ou 2-3 heures après
Si GC > 0,48 g/L : contrôle tous les 2 repas ou toutes les 4 à 6 heures
Passer au palier supérieur si la glycémie n’est pas normalisée. Il est possible de sauter un
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Dès que la glycémie est stable, le rythme des tétées, en l’absence d’allaitement maternel,
peut s’espacer à 6 ou 7 tétées / 24 h. Continuer ainsi jusqu’à arriver au sein ou au «Pré-lait»,
puis au lait 1er âge. Lors de l’allaitement maternel, l’enfant peut téter à son rythme. Pour
l’enfant prématuré ou hypotrophe il est recommandé de poursuivre une préparation
hypercalorique (pour enfants de faible poids de naissance) jusqu’aux environ des 3 Kg.
SITUATION DU PROBLEME
= Historiquement, le nouveau-né de mère diabétique était à risque très élevé.
L’amélioration globale de la prise en charge du diabète et de la prise en charge
périnatale a fait chuter la mortalité de 40 % à 4 %.
= La prévalence est de 3 à 5 % des grossesses. Il s’agit d’un diabète gestationnel dans
80 % des cas.
DEPISTAGE
1. Stratégie de dépistage
Recommandé depuis 1996 par le Collège national des gynécologues et obstétriciens
français (CNGOF).
Un dépistage systématique est indiqué car 30 à 50 % des femmes qui ont un diabète
gestationnel n’ont pas de facteurs de risque.
Il est réalisé entre 24 et 28 SA, ou dès la première consultation (à 10 SA) pour les femmes
ayant un facteur de risque de développer un diabète gestationnel et des antécédents
évocateurs d’une situation d’un mauvais équilibre glycémique lors d’une précédente
grossesse :
129
Antécédent familial de diabète
Obésité : Indice de masse corporelle (IMC > 27 kg/m2)
Antécédent de diabète gestationnel
Antécédent de pré-éclampsie
Antécédent de macrosomie, mort in utero inexpliquée, hydramnios ou malformation
fœtale
2. Moyens de dépistage
Le dosage de la glycémie à jeûn ou non, de la glycosurie, de l’hémoglobine glycosylée ne
sont pas recommandées.
= Stratégie en deux temps :
= Dépistage par le test de O’ Sullivan : dosage de la glycémie veineuse 60 minutes
après ingestion de 50 g de glucose, que la patiente soit à jeûn ou non.
= Puis diagnostic par une hyperglycémie provoquée par voie orale (HGPO) utilisant
une charge orale de glucose de 100 g (ou 75 g)
Glycémie < 1,40 g/L 1,40 g/L (7,8 mmol/L) < Glycémie > 2 g/L
(7,8 mmol/L) Glycémie < 2 g/L (11 mmol/L) (11 mmol/L)
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Pas de diabète Effectuer une HGPO : charge Diabète gestationnel
gestationnel orale de 100 g de glucose ⇒ formel
Une HGPO sera A jeun : 0,95 g/L (5,3 mmol/L)
proposée en présence H1 : 1,80 g/L (10 mmol/L)
de facteurs de risques H2 : 1,55 g/L (8,6 mmol/L)
H3 : 1,40 g/L (7,8 mmol/L)
=Si deux glycémies sont
supérieures à ces valeurs
Ë diabète gestationnel
=Si une glycémie est
supérieure à ces valeurs
Ë intolérance glucidique
= Stratégie en un temps :
= HGPO 75 g : dosage de la glycémie veineuse à jeûn et 120 minutes après ingestion
de 75 g de glucose. Test positif si glycémie à T 120 > 1,40g/L (7,8 mmo/L).
Ce test est recommandé par l’OMS permet en une étape de faire le diagnostic de
diabète gestationnel.
130
CONSEQUENCES DU DIABETE
1. Pendant la grossesse
DID
compliqué d’atteinte Diabète gestationnel
vasculaire
Hyperglycémie
maternelle
Augmentation des
HbA1C · corps cétoniques
maternels
Hyperglycémie fœtale
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Hypoxie fœtale
Hyperinsulinisme fœtal
Mort
Retard fœtale in Malformations
de croissance utero
intra utérin
Cardiomyopathie
Retard de
hypertrophique
maturation Macrosomie
Septum inter-ventriculaire >
pulmonaire
+2 DS*
= Malformations
Concernent surtout les DID, mais aussi les DNID méconnus. Leur fréquence augmente avec
la sévérité et le déséquilibre pré-conceptionnel du diabète. Elles se constituent avant la
7ème semaine de gestation. Elles sont multiples : cardiaques, neurologiques, squelettiques,
génito-urinaires, digestives.
= Mort fœtale in utero (MFIU)
Le risque de MFIU peut inciter à proposer une anticipation de la naissance à 38-39 SA.
= Macrosomie
Elle justifie une extraction par césarienne car elle est responsable de dystocie (encépha-
lopathie hypoxo-ischémique, paralysie du plexus brachial, fractures de la clavicule, de
l’humérus)
= Cardiomyopathie hypertrophique
Fréquente : 15-35 % des cas
Le plus souvent à type d’hypertrophie septale, mais peut toucher les parois libres du VD
et du VG.
In utero : septum inter ventriculaire : > +2DS
En cas d’hypertrophie septale :
= Risque anténatal de mort subite fœtale par trouble sévère de la compliance se
compliquant d’arythmie ventriculaire
Réalisation d’un bilan par un cardiopédiatre pour une évaluation précise de
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l’hémodynamique fœtale
= Contre-indication à l’administration des bêtamimétiques et autres substances
adrénergiques chez la mère
A la naissance :
Attention ! Se méfier d’une tachycardie, car c’est un signe d’appel d’une
cardiomyopathie hypertrophique en voie de décompensation. La tachycardie est
particulièrement inhabituelle chez ces nouveau-nés dont les voies de conduction
sont infiltrées (tendance à la bradycardie).
= Pathologie pulmonaire
Détresse respiratoire néonatale par :
- Retard de résorption (naissance par césarienne)
- Maladie des membranes hyalines (prématurité induite
et hyperinsulinisme fœtal)
- Inhalation de liquide amniotique (hypoxie périnatale)
= Métabolique
Hypoglycémie : souvent asymptomatique; risque plus élevé pour les nouveau-nés de mère
diabétique (DID, Diabète type II) mal équilibrée.
Hypocalcémie, hypomagnésémie : souvent asymptomatiques
= Pathologie hématologique
Polyglobulie (30 %)
Erythrocyanose et hyper-viscosité sanguine (œdème du poumon,
thromboses vasculaires)
Hyperbilirubinémie (13 à 20 %) avec risque d’ictère intense
132
PRISE EN CHARGE DU NOUVEAU-NE
1. Avant la naissance
= Orientation de la mère dans un établissement adapté à la pathologie.
= Critères de décision en anténatal :
2. A la naissance
= Présence du pédiatre en salle de naissance
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= Alimentation / vitamines
= Allaitement maternel
= En l’absence d’allaitement :
- Préparation pour nourrissons
- Si prématuré ou hypotrophe : préparation pour enfants de faible poids
à la naissance
- Supplémentation en vitamine D dès la première tétée (1000-1200 UI/j)
133
3. Surveillance post-natale
= Clinique
= Cardio-respiratoire (détresse respiratoire, insuffisance cardiaque)
= Teint (érythrose)
= Transit (syndrome du petit colon gauche)
= Ictère (sévère possible)
= Mouvements anormaux (trémulations)
= Biologique
= Glycémie Hypoglycémie
= Calcémie Hypocalcémie et magnésémie si hypocalcémie
= NFS à H 24-36 (plus tôt si érythrose majeure) Polyglobulie
= Bilirubinémie Ictère néonatal
= Echographie cardiaque :
Il n’y a pas encore de consensus concernant la place de l’échographie cardiaque dans la
surveillance postnatale des enfants de mère diabétique.
On doit réaliser une échographie devant des signes cliniques dès la naissance ou décalés :
détresse respiratoire, accès de cyanose, souffle systolique à l’auscultation, accès de
bradycardie (ou tachycardie).
Chez le nouveau-né asymptomatique de mère diabétique, on pourrait proposer de
réaliser une échographie entre les 4ème et 11ème jours de vie devant une macrosomie ou
une hypertrophie septale anténatale.
L’objectif est de dépister une hypertrophie septale avec obstacle à l’éjection nécessitant
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un traitement par béta-bloquants.
134
ICTERE NEONATAL
DIAGNOSTIC
Conf. fiche pratique en annexe
Devant tout ictère il est indiqué de réaliser une mesure transcutanée de la bilirubine
totale (bilirubinomètre : Glossaire) (ne remplace pas la mesure sanguine)
Si la valeur mesurée proche du seuil de photothérapie (cf courbes), ou en cas de discor-
dance entre l’aspect clinique et la valeur affichée par le bilirubinomètre, compléter impé-
rativement par un dosage sérique de la bilirubine totale et conjuguée ou libre.
Si la valeur mesurée est inférieure au seuil de photothérapie (cf. courbes), poursuivre la
surveillance du taux de bilirubine par la mesure transcutanée répétée (1 à 2 fois /24h).
L’ictère sera peut-être majoré en présence de facteurs favorisants, qui justifient une sur-
veillance clinique et une mesure transcutanée de la bilirubine totale dès H12 :
Antécédent de photothérapie dans la fratrie
Origine géographique (Asie du Sud-Est)
Age gestationnel ≤ 38 SA
Présence de céphalhématome, d’ecchymoses importantes
Macrosome né de mère diabétique
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Asphyxie périnatale
Polyglobulie
Infection maternofoetale
Incompatibilité avec coombs positif ou autre maladie hémolytique
(déficit G6PD,…)
Naissance par voie basse avec extraction instrumentale (ventouse, forceps)
BILAN ETIOLOGIQUE
En dehors de tout ictère physiologique ne justifiant pas de prise en charge en photothé-
rapie, réaliser un bilan : NFS réticulocytes ± CRP ± Coombs direct et groupe sanguin à
interpréter en fonction du groupe sanguin de la mère (incompatibilité ABO).
NB : un Coombs positif peut-être lié à un traitement antiglobuline anti-D pendant la gros-
sesse.
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Déficit en α1 antitrypsine biliaires
Maladies métaboliques URGENCE
Mucoviscidose…. CHIRURGICALE
DEFICIT OU INHIBITION DE LA
HEMOLYSE GLUCUROCONJUGAISON
1. PHOTOTHERAPIE
BASE DU TRAITEMENT DE TOUT ICTERE A BILIRUBINE LIBRE +++
La photothérapie préventive n’a aucune justification physiopathologique hormis la situa-
tion de l’ictère hémolytique grave par immunisation rhésus.
Il est fortement recommandé d’avoir un taux sanguin de bilirubine avant d’initier une pho-
tothérapie
MOYENS
=
= Matériel
Appareils classés selon une puissance croissante : à fibres optiques en berceau
maternisé, classique ou conventionnelle (6 à 8 tubes de lumière bleue), intensive
= Modalités
Avant la photothérapie :
- Prescription médicale.
- Information des parents.
- S’assurer du bon fonctionnement de l’appareil.
- Positionner le nouveau-né à une distance inférieure à 50 cm
de la source lumineuse.
Pendant la photothérapie :
- Assurer une bonne hydratation par l’augmentation
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de la ration hydrique de 15 à 20 %.
- Protéger les yeux du nouveau-né à l’aide de lunettes appropriées
sans comprimer le nez, nouveau-né nu sans couche ni bonnet.
- Contrôle de la température du nouveau-né.
- Monitoring cardio respiratoire recommandé (obligatoire si tunnel).
- Vérifier régulièrement la bonne position des lunettes, la température.
500 Faible
FAIBLErisque
RISQUE 300
450 270
Exsanguino-transfusion
400 240
250 150
Pas de photothérapie
200 120
150 90
100 60
50 30
Moyen Graphique 1
0 0
Nais 12 24 36 48 60 72 84 96 108 120 132 144 166 168
Age (heures)
500
Moyen
RISQUErisque
MOYEN
Page 1
300
450 270
400 240
Exsanguino-transfusion
350 210
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Bilirubine totale (mol/L)
250 150
200 120
Pas de photothérapie
150 90
100 60
50 30
0 0
Nais 12 24 36 48 60 72 84 96 108 120 132 144 166 168
HautAge (heures) 1
Graphique
Page 1
500 Haut
HAUTrisque
RISQUE 300
450 270
400 240
300 180
Photothérapie
250 150
200 120
Pas de photothérapie
150 90
100 60
50 30
0 0
Nais 12 24 36 48 60 72 84 96 108 120 132 144 166 168
Age (heures)
138
Page 1
= CONDUITE PRATIQUE DE LA PHOTOTHERAPIE
= Photothérapie conventionnelle
Utilisation discontinue par séquences de 8 à 12 h
Photothérapie intensive
Utilisation discontinue par séquences de 4 h
NB : Toute photothérapie peut être prolongée en fonction de l’intensité de l’ictère
=Evaluation du taux de bilirubine en fonction de l’intensité et du mécanisme suspecté
Par le dosage sérique 4 à 6 h après l’arrêt de la photothérapie
NB : Un délai de 24 h au moins après l’arrêt de la photothérapie doit être
respecté avant d’utiliser la mesure transcutanée
NB : La mise en place d’une photothérapie ne contre-indique pas la
poursuite de l’allaitement maternel (mais, si nécessité d’une photothérapie
intensive continue, respecter une durée de tétée ≤ 30 min).
2. EXANGUINO-TRANSFUSION (glossaire)
= Sa pratique est devenue rare après la photothérapie intensive ++
= Indications (cf. courbes)
3. AUTRES TRAITEMENTS
= Traitement par phénobarbital non recommandé actuellement
= Traitement par albumine non recommandé actuellement
= Lipavlon (Clofibrate®) n’est plus fabriqué par la pharmacie des Hôpitaux de Paris depuis
août 2001
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Quand une sortie précoce est envisagée, il est indispensable d’évaluer le risque d’ictère
sévère
Cette évaluation repose sur l’existence ou non de facteurs de risque qui contre-indiquent
la sortie précoce :
= Taux de bilirubine totale dans la zone à risque élevé (> 95th centile) sur la courbe
adaptée de American Academy of Pediatrics (Pediatrics 2004).
= Contexte
- Terme 35-36 SA
- Origine Asie du Sud-Est
- Antécédents de photothérapie chez fratrie
= Accouchement : céphalhématome, ecchymoses importantes
= Début de l’ictère : ictère précoce (< H24)
= Déroulement de l’allaitement : exclusif, difficile
= Pathologie : incompatibilité avec Coombs + ou autres hémolyses (G6PD, …)
139
Courbe adaptée de American Academy of Pediatrics 2004
Bilirubine totale (mmol/L)
Age (heures)
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140
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ANNEXE
FICHE PRATIQUE ICTERE
141
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ANNEXE
INDICATION DE PHOTOTHERAPIE
oui non
Anémie hémolytique (alloimunisation, déficit en G6PD)
Signes neurologiques (somnolence significative)
Asphyxie périnatale
Instabilité thermique
Infection
Acidose
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Faible ≥ 38 Non
Moyen 35 à 37 Non
≥ 38 Oui
Elevé 35 à 37 Oui
Rappel
Eléments de surveillance :
Assurer une bonne hydratation par l’augmentation de la ration hydrique
de 15 à 20 %
Protéger les yeux du nouveau-né à l’aide de lunettes appropriées sans
comprimer le nez, nouveau-né nu sans couche ni bonnet
Contrôle de la température du nouveau-né
Monitoring cardio respiratoire recommandé (obligatoire si tunnel)
Vérifier régulièrement la bonne position des lunettes, la température
Vérifier la qualité de la prise alimentaire et l’évolution de la courbe de poids
142
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ANNEXE
450 270
Exsanguino-transfusion
400 240
250 150
Pas de photothérapie
200 120
150 90
100 60
50 30
0 0
Nais 12 24 36 48 60 72 84 96 108 120 132 144 166 168
Age (heures)
500
Moyen
RISQUErisque
MOYEN 300
450 270
400 240
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Exsanguino-transfusion
350 210
Bilirubine totale ( mol/L)
250 150
200 120
Pas de photothérapie
150 90
100 60
50 30
0 0
Nais 12 24 36 48 60 72 84 96 108 120 132 144 166 168
Age (heures)
500 Haut
HAUTrisque
RISQUE 300
450 270
400 240
300 180
Photothérapie
250 150
200 120
Pas de photothérapie
150 90
100 60
50 30
0 0
Nais 12 24 36 48 60 72 84 96 108 120 132 144 166 168
Age (heures) 143
Page 1
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ANNEXE
Quand une sortie précoce est envisagée, il est indispensable d’évaluer le risque d’ictère sé-
vère.
Cette évaluation repose sur l’existence ou non de facteurs de risque qui contre-indiquent
la sortie précoce :
Taux de bilirubine totale dans la zone à risque élevé (> 95th centile)
sur la Courbe adaptée de American Academy of Pediatrics 2004
Contexte
Terme 35-36 SA
Origine Asie du Sud-Est
Antécédents de photothérapie chez fratrie
Accouchement : céphalhématome, ecchymoses importantes
Début de l’ictère : ictère précoce (< H24)
Déroulement de l’allaitement : exclusif, difficile
Pathologie : incompatibilité avec Coombs + ou autres hémolyses (G6PD, …)
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Courbe adaptée de American Academy of Pediatrics 2004
Bilirubine totale (µmol/L)
Age (heures)
144
HYPOCALCÉMIE NÉONATALE
DÉFINITION
Calcémie < 2 mM/L (80 mg/L ou 4 mEq/L), quels que soient le poids et l’âge
gestationnel
POPULATION A RISQUE
= Prématuré
= Enfant issu de grossesse multiple
= Hypotrophe (PN < - 2DS) Prise en charge périnatale du nouveau-né de faible poids
de naissance
= Asphyxie périnatale (Apgar < 5 à 5mn)
= Enfant de mère :
= Diabétique Nouveau-né de mère diabétique
= Hyper-parathyroïdienne
= Traitée par antiépileptique (phénobarbital, diphénylhydantoine) Nouveau-né de
mère épileptique
= Carencée en vitamine D (peu exposée au soleil)
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FACTEURS AGGRAVANTS
=Hypothermie Prévention de l’hypothermie
=Hypoglycémie chez le nouveau-né alimenté par voie orale
=Infection materno-fœtale Prévention de l’infection materno-fœtale précoce à
streptocoque B en maternité après 35 SA : prévention et prise en charge du nouveau-né
TRAITEMENT PRÉVENTIF
=Chez la mère : supplémentation en vitamine D au dernier trimestre (surtout en hiver) :
80 000 à 100 000 UI au 6ème mois
=Chez l’enfant pendant les premiers jours de vie :
= Apports en calcium suffisants (sans excès d’apports phosphorés)
Alimentation orale précoce
145
Besoins chez l’enfant perfusé
- Nouveau-né à terme : calcium 30 mg/kg/j,
- Prématuré : calcium 40 mg/kg/j
= Supplémentation vitaminique D systématique : 800 à 1200 UI/j, à débuter le jour de la
naissance
TRAITEMENT CURATIF
= Dans tous les cas, la supplémentation en vitamine D doit être poursuivie.
= Privilégier le lait maternel ou un lait artificiel adapté (TCM, équilibre Ca/P)
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= Un Alfa® : 5 gouttes x 2/j, (soit 1 µg/j), pendant 48 heures
= Contrôle de la calcémie 12 à 24 h plus tard
4. Convulsions hypocalcémiques
= Calcium intraveineux avec monitoring (surveillance scope)
Gluconate de Ca 10 % (9 mg/mL) : 2 mL/kg à injecter en 15 min
Puis relais Gluconate de Ca 10 % : 60 – 80 mg/kg/j en IV continu (cf. supra)
146
= Traitement : Magnésium élément 25 mg/kg/j, per os (ou IV si hypomagnésémie < 0,4
mmol/L)
NB : Une ampoule de sulfate de magnésium à 15 % de 10 mL contient 147,9 mg de
magnésium élément par ampoule soit 14,79 mg/mL
= Hypoparathyroidie transitoire
= Hyperparathyroïdie maternelle
= Hyperphosphorémie (atteinte rénale, excès d’apport)
= Carence vitamine D maternelle (traitement antiépileptique maternel)
= Hypoparathyroidies chroniques (début précoce)
= Syndrome de Di George
= Chromosome 16 ou 18 en anneau
= Hypomagnésémie héréditaire
= Hypoparathyroidies chronique familiale
= Bilan chez la mère :
Iono sang, Ca, Ph, Mg, PTH, 25 OH D3
= Bilan chez l’enfant:
Sang : iono,Ca, Ph, Mg, Prot, Alb, PTH, 25 OH D3
Urines : iono, Ca, Ph, créat, protéinurie
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147
148
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ERREURS INNÉES DU MÉTABOLISME
A RÉVÉLATION NÉONATALE
DEMARCHE DIAGNOSTIQUE
Symptomatologie initiale
peu spécifique
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149
PRESENTATION CLINIQUE
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Tableau cardiaque Troubles du rythme- Cardiomyopathie-
Insuffisance cardiaque
EXAMENS COMPLEMENTAIRES
A EFFECTUER A CONSERVER
150
ORIENTATION ÉTIOLOGIQUE
Le tableau ci-dessus concerne les pathologies les moins rares et accessibles à une prise en
charge thérapeutique
Odeur de
Acetest +++ Déshydratation Acidémie méthylmalonique pieds en
NH 3· Leucopénie Acidémie isovalérique sueur
Thrombopénie Acidémie propionique
Détresse
neurologique Déficit multiple en Urine de
+ Carboxylase chat
Acidose
Acetest + Hypotonie Hyperlactacidémie
ou 0 · lactates* +++ congénitale
Acetest + ou 0
Leucinose
Acidose ±
Odeur
Détresse
sucre
neurologique Alcalose respiratoire Anomalie des enzymes
brûlé
Sans Acidose Acetest 0 du cycle de l’urée
NH3 ··(> à 400 μmol/L ou
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plus)
EEG : Répondant à la Vit. B6
Convulsions
Alternance de bouffées aiguës +++
isolées
et de rythme lent Biotine, Ac. folinique, Mg
Glycogénose I, III
+ Hépatomégalie
Déficit en F 1-6
+ Acidose métabolique
diphosphatase
Hypo- Rebelle ou récidivante
Défaut d’Oxydation des
glycémie
acides gras
Hyper insulinisme
Ictère
Un ictère à bilirubine libre
peut être le tableau initial
d’une Galactosémie
± Hypoglycémie
Tableau Galactosémie
Hépatique** ± Ascite, Anasarque, Tyrosinémie type 1
Troubles de la coagulation, Intolérance héréditaire au
Hypoalbuminémie, fructose
Hyperammoniémie
151
± Hypoglycémie
Troubles du rythme
Cardiomyopathie
Tableau Défaut d’oxydation des
hypertrophique ou dilatée
cardiaque acides gras
Insuffisance cardiaque
Antécédent familial de
mort subite et/ou de
cardiomyopathie
Notion de HELPP syndrome
CPK ·· Acide urique ··
* les hyperlactacidémies très élevées (> à 10 mmol/L) sont plus volontiers secondaires à une hypoxie
(pas de cétose)
** toute atteinte hépatique infectieuse peut entraîner des troubles métaboliques et les maladies
métaboliques peuvent se compliquer d’une infection (toujours penser à un sepsis ou un herpès
devant une insuffisance hépatique aigue)
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= Support respiratoire
= Support circulatoire
= Correction d’une hypoglycémie Hypoglycémie chez le nouveau-né alimenté par voie
orale, d’une hypocalcémie Hypocalcémie néonatale, d’une acidose majeure
= Assurer les apports hydriques et énergétiques suffisants sans apports protidiques
= Antibiothérapie si sepsis associé et éventuellement traitement anti-viral (Aciclovir)
Syphilis.............................................................................................................................171
156
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INFECTION BACTERIENNE
NÉONATALE PRÉCOCE
(< 72 HEURES DE VIE)
CHEZ LE NOUVEAU-NÉ
D’AGE GESTATIONNEL ≥ 35 SA
Situation du nouveau-né présentant des signes cliniques évocateurs d’infection,
sans facteurs de risques connus à la naissance
les situations à risque infectieux connu renvoient au protocole de
Prévention de l’infection materno-fœtale précoce à Strepto B en maternité :
prévention et prise en charge du nouveau-né d’âge gestationnel ≥ 35 SA
SIGNES D’APPEL
Tout symptôme inexpliqué durant les premiers jours de vie est suspect d’infection
= Détresse respiratoire
= Tachycardie
= Troubles hémodynamiques (cyanose, pâleur, marbrures, temps de recoloration
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cutané allongé)
= Difficultés alimentaires (ballonnement abdominal, refus du biberon, diarrhée)
= Hypothermie (< 35 °C) ou hyperthermie (> 37,8 °C)
= Troubles neurologiques (anomalies du tonus, apnées, convulsions…)
= Hépatomégalie ou splénomégalie
= Ictère précoce et/ou prolongé avec réascension secondaire
= Eruption, purpura (pétéchial ou ecchymotique)
= Hypoglycémie voire hyperglycémie, hypocalcémie, acidose métabolique
= …
157
BILAN BIOLOGIQUE
= NFS-Plaquettes
= Leucopénie (< 5000/mm³) ou hyperleucocytose (> 30 000/mm³ )
= Thrombopénie (< 150 000/mm³), anémie (< 13 g/dL),
= CRP
= Positive si > 20 mg/L
= CRP initiale d’intérêt limité avant H12 (élévation retardée)
= Intérêt de dosages répétés (cinétique)
= Faux positifs : élévation en cas d’Asphyxie périnatale, d’extraction instrumentale trau-
matique, d’inhalation méconiale
= Prélèvements bactériologiques
= Hémoculture aérobie-anaérobie avant tout traitement (1 mL/flacon pédiatrique à
conserver à température ambiante). Le recueil d’un volume ≤ 0,5 mL doit faire consi-
dérer l’examen comme non-conforme.
= Ponction lombaire systématique sauf :
- Hypocalcémie sévère
- Syndrome hémorragique
- Détresse respiratoire sévère
- Choc
= ECBU non recommandée
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TRAITEMENT
Toute infection néonatale probable ou certaine impose un traitement antibiotique
sans délai.
= Traitement initial (premières 48 heures)
= Si absence d’orientation ou état clinique préoccupant : tri-thérapie
• amoxicilline : 100 mg (à 200 mg )/ kg/j, en 2 (à 3) injections/j, en IVL
• cefotaxime : 100 mg (à 200 mg )/ kg/j, en 2 (à 3) injections/j, en IVL
• aminosides : en 1 injection/j (NETROMYCINE® : 6 mg/kg/24 h ou AMIKLIN®
15 mg/kg/24h)
= Si suspicion d’infection à bacille gram négatif : bithérapie, cefotaxime et aminosides.
= Si suspicion de Listériose: bithérapie, amoxicilline et aminoside
= Si suspicion de Streptocoque du Groupe B protocole de Prévention de l’infection
materno-fœtale précoce à Strepto B en maternité : prévention et prise en charge du
nouveau-né
= A H48
= Infection certaine : germe isolé dans le sang ou le LCR
1. Hémoculture de contrôle (± PL de contrôle si méningite)
2. Adaptation du traitement :
• arrêt aminoside
• germe isolé :
- strepto B : pénicilline G 200 000 U/kg/j, en 2 injections IVL
- E.Coli : amoxicilline ou cefotaxime selon l’antibio AB gramme
158
- Listeria : amoxicilline
- Autres : selon antibiogramme
3. Durée du traitement :
• Septicémie : 8 jours après négativation bactériologique
• Méningite : 21 jours après négativation bactériologique
159
160
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PREVENTION
DE L’INFECTION MATERNO-FŒTALE
PRECOCE A STREPTOCOQUE B
EN MATERNITE chez le nouveau ne
d’age gestationnel ≥ 35 SA :
ANTIBIOPROPHYLAXIE MATERNELLE
DEPISTAGE DU RISQUE INFECTIEUX
Repose sur l’analyse des facteurs de risque anténataux, le résultat du prélévement vaginal
(PV) à 34-37 SA et l’analyse des facteurs de risque à l’accouchement.
NB : en dehors de tout contexte pathologique, le traitement antibiotique du portage de
strepto B est inefficace et dangereux (sélection de germes résistants)
NB : si E. Coli au prélèvement vaginal, pas d’indication de traitement en dehors d’un
contexte pathologique (ex : RPM => antibiogramme).
Non fait
Strepto B -** Strepto B+ íATBprophylaxie
ou Inconnu
ANTIBIOPROPHYLAXIE
= Injections à répéter jusqu’à la naissance : l’antibioprophylaxie est complète lorsque la
naissance intervient 4 heures au moins après la première injection
= A faire même en cas de césarienne programmée
1. PRODUIT A UTILISER
= Pénicilline G +++ IVL (5 millions d’unités puis 2,5 millions d’unités/4 heures)(spectre
étroit, actif ++ sur Strepto B)
Ou
= Amoxicilline IVD : 2 g puis 1 g toutes les 4 heures jusqu’à l’accouchement
Intéressant si contexte évocateur de listériose (MAP fébrile)
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= Réalisation systématique d’un antibiogramme si PV positif
= Erythromycine IVL 60 min : 500 mg toutes les 6 heures
ou Clindamycine (Dalacine®) IVL 30 min : 900 mg toutes les 8 heures
162
POUR EN SAVOIR PLUS
= Wendel GD Jr et al. Prevention of neonatal groupe B streptococcal disease: combined
intra- partum and neonatal protocol. Am J Obstet Gynecol 2002;186(4) : 618-26.
= Committee on Infectious Diseases, Committee on Fetus and Newborn. American
Academy of Pediatrics. Revised guidelines for prevention of early-onset groupB
streptococcal infection. Pediatrics 1997;99 :489-496.
= Recommandations pour la pratique clinique. Prévention anténatale du risque
infectieux bactérien néonatal précoce. ANAES Septembre 2001.
http://www.has-sante.fr
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163
164
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PREVENTION
DE L’INFECTION MATERNO-FŒTALE
PRECOCE EN MATERNITE :
PREVENTION ET PRISE EN CHARGE
DU NOUVEAU-NE
D’AGE GESTATIONNEL ≥ 35 SA
LES FACTEURS DE RISQUES D’INFECTION MATERNO-FŒTALE (IMF)
165
PRISE EN CHARGE
= Ultérieurement
= Tout symptôme inexpliqué durant les premiers jours de vie est suspect d’infection ++
= Détresse respiratoire
= Tachycardie
= Troubles hémodynamiques (cyanose, pâleur, marbrures, TRC allongé)
= Difficultés alimentaires (ballonnement abdominal, refus du biberon, diarrhée)
= Hypothermie ou hyperthermie > 37,8 °C
= Troubles neurologiques (anomalies du tonus, apnées, convulsions…)
= Hépatomégalie ou splénomégalie
= Ictère précoce et/ou prolongé avec réascension secondaire
= Eruption, purpura (pétéchial ou ecchymotique)
= Hypoglycémie voire hyperglycémie, hypocalcémie, acidose métabolique ….
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2. BILAN INFECTIEUX (B.I.)
= Liquide gastrique (examen direct : polynucléaires altérés et cocci gram +)
= NFS : leucopénie (< 5000/mm3) ou hyperleucocytose (> 30 000/mm3 )
= CRP > 20 mg/L
= Hémoculture aéro-anaérobie (>1 mL/flacon pédiatrique à conserver à température
ambiante, le recueil d’un volume ≤ 0,5 mL doit faire considérer l’examen comme non
conforme).
= 1er résultat de l’hémoculture 24 h après le prélèvement : examen direct (cocci ou
bacille) et coloration de Gram (±)
= 2ème résultat de l’hémoculture 48 h après le prélèvement : identification du germe et
antibiogramme (dans la majorité des situations)
= PL indiquée, dès que l’état de l’enfant le permet, si :
- Altération de l’état général
- Signes cliniques neurologiques
- Signes de sepsis
- Secondairement si hémoculture positive, avec recherche d’antigènes solubles
de Streptocoque et d’Escherichia coli
En l’absence de contre-indication :
- Hypocalcémie sévère
- Détresse respiratoire sévère
- Trouble de l’hémostase
NB : pas d’ECBU avant le 4ème jour de vie (sauf en présence d’un point d’appel urinaire (dila-
tation des voies urinaires diagnostiquée en anténatal).
166
3. TRAITEMENT
= Situation orientant très vraisemblablement vers un Strepto B (cf. Tableau)
= Hospitalisation
= Bithérapie
TTT ATB1
Pénicilline G : 100 000 U/kg/12h IVL
et
Amikacine : 15 mg/kg/j en une injection (IVL 30 min)
= ATB orienté
= En fonction du premier résultat de l’hémoculture à 24 h
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= ATB adapté
= En fonction du 2ème résultat de l’hémoculture à 48 h
(identification ± antibiogramme)
167
168
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ARBRE DECISIONNEL DEVANT UN RISQUE D’INFECTION MATERNO-FŒTALE (IMF) chez le nouveau-né d’age gestationnel ≥ 35 SA
Incomplète : Complète :
- + Hémoc et Hémoc et
Antibioprophylaxie
ATB2 ATB3
SC 48h BI H12-24 Complète Incomplète
- + EC - - + + EC - - + +
- + EC Hémoc et
LG - + - + LG - + - + ATB3
Recontrôler BI
BI et anor-
RAS SC 48h ou ATB1* normal BI BI BI BI
ATB1* mal BI BI BI BI
d’emblée H12 H6 ATB1* ATB1* H12 H6 ATB2* ATB2*
Hémoc
SC 48h ±H24 ±H24
et
ATB3
- + - + * Si dans le LG
EC : Examen Clinique SC : Surveillance Clinique SC ATB1* SC ATB2* présence de BGN
LG : Liquide Gastrique (la réalisation du LG n’est pas indiqué Préférer ATB3
chez le nouveau-né normal, né à terme dont la mère a reçu
une antibioprophylaxie complète (délai ≥ 4h avant la naissance) ATB1 : Pénicilline G et Amikacine
pour portage asymptomatique de Strepto B) ATB 2 : Amoxicilline et Amikacine
BI : Bilan Infectieux (NFS, CRP, Hémoculture aéro-anaérobie) ATB 3 : Cefotaxime et Amikacine
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169
170
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SYPHILIS
PENDANT LA GROSSESSE
1. RAPPEL
Chez la femme enceinte la prévalence de la sérologie syphilitique positive est de :
- 0,3 % des grossesses en Europe
- 3 à 17 % dans pays en voie de développement
En cas de syphilis récente non traitée : 30 % d’avortements spontanés et 30 % de préma-
turité
2. DEPISTAGE
Dépistage obligatoire lors de l’examen prénatal associant un test non spécifique (VDRL) et
un test spécifique (TPHA ou FTA)
Si le dépistage est négatif contrôler la sérologie au 3ème trimestre et au moment de l’accou-
chement pour :
= Population à risque : personne ayant des partenaires multiples, toxicomanie active,
détenue ou personne venant de séjourner en prison, migrant provenant d’une zone
d’endémie (Afrique, états de l’ex-URSS, Asie)
= MST contractées antérieurement ou en cours de grossesse
= Eruption cutanée, ulcération génitale
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3. DIAGNOSTIC CLINIQUE
= Tableau clinique maternel
En l’absence de traitement, évolution en 3 phases :
171
4. DIAGNOSTIC BACTERIOLOGIQUE
Recherche de tréponèmes sur les lésions primaires et secondaires (mise en évidence de
tréponèmes par immunofluorescence sur frottis obtenus après raclage du fond de l’ulcé-
ration)
5. DIAGNOSTIC SEROLOGIQUE
Recherche des anticorps sériques :
= Test non spécifique = VDRL, Test spécifique = TPHA
= En cas de positivité FTA –Abs IgM
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En cas de syphilis maternelle traitée, un suivi sérologique est nécessaire pour vérifier l’effi-
cacité du traitement : on attend une réduction de 4 fois du taux d’anticorps anti-tréponè-
mes non spécifiques (VDRL)
6. MODE DE CONTAMINATION
La transmission se fait par voie trans-placentaire, à n’importe quel âge de la grossesse.
Si le traitement est réalisé avant le 4ème mois de grossesse le risque de contamination de
l’enfant est nul
En l’absence de traitement ou si le traitement est réalisé après le 4ème mois de grossesse :
risque élevé de contamination surtout si primo-infection ou syphilis récente (90 % versus
10 % en cas de syphilis ancienne)
A LA NAISSANCE
1. RAPPEL
Incidence de la syphilis congénitale est estimée à 0,1 pour 1000 naissances
Mortalité périnatale dans 20 % des cas de syphilis congénitale précoce
172
- Coryza
- Ictère prolongé
- Lésions cutanées : lésions érythémateuses maculeuses ou papulo-érosives
(syphilides), pemphigus palmo-plantaire
- Signes viscéraux : hépato-splénomégalie, poly-adénopathies, méningite
= Perturbations biologiques chez le nouveau-né
- Numération formule plaquettes (anémie, thrombopénie)
- Bilan hépatique : transaminases, bilirubine
=Diagnostic de certitude
= Sérologique
NB: prélèvements sanguins périphériques (faux négatifs et faux positifs
sur le sang du cordon)
- Anticorps non spécifiques (VDRL)
Titre enfant > mère (4 dilutions)
- Présence de FTA- Abs IgM
- Ascension du titre anticorps sur 2 sérums successifs
= Bactériologique
Recherche de tréponèmes (mise en évidence de tréponèmes par immunofluorescence)
sur frottis obtenus à partir de :
- Placenta,
- Cordon ombilical
- Liquide amniotique
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173
Bilan néonatal et
Prise en charge du nouveau-né
prise en charge maternelle
ET
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Suivi clinique et sérologique
ET
- Traitement maternel adéquat mais Extencilline IM
- Autre ATB que Pénicilline G IV 50 000 U/kg en une seule dose
ou Suivi clinique et sérologique
- Réduction insuffisante (moins de 4 fois)
du taux d’anticorps (VDRL)
ET
- Traitement maternel efficace : Suivi clinique et sérologique**
- Pénicilline G IV jusqu’à au moins un mois
avant la naissance
et
- Réduction de 4 fois du taux d’anticorps
(VDRL)
174
Si les sérologies de dépistage chez la mère sont négatives, mais si les signes cliniques ±
biologiques ou radiologiques sont évocateurs de syphilis chez le nouveau-né, il faut sa-
voir recontrôler les sérologies maternelles et les réaliser chez le nouveau-né.
4. PRECAUTIONS D’HYGIENE
Mesures standard
Port de gants pour la famille et le personnel durant les premières 24 heures de traitement
et en cas de prélèvement sanguin ou de lésions cutanéo-muqueuses érosives.
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175
176
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Infections virales
et parasitaires
Herpès..............................................................................................................................179
Varicelle............................................................................................................................187
Nouveau-né de mère présentant une infection génitale
à papillomavirus humain...........................................................................................193
Hépatite B........................................................................................................................195
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Hépatite C.......................................................................................................................201
VIH.....................................................................................................................................203
Toxoplasmose congénitale.......................................................................................211
178
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HERPES
HERPES ET GROSSESSE
La plupart des primo-infections pendant la grossesse sont asymptomatiques
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179
Risque d’herpès néonatal selon la situation maternelle
et conduite à tenir chez la mère
Fréquence chez
Risque d’herpès
Situation maternelle les mères d’en- Conduite proposée chez la mère
pour l’enfant
fants infectés
Primo-infection Aciclovir 200 mg × 5/ j per os
dans le mois ++++ jusqu’à l’accouchement
précédant Rare ≈ 50 à 75 %
l’accouchement Césarienne recommandée
Voie basse
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pendant 5 j ours ou
Valaciclovir 1000 mg / j en 1 ou 2
prises per os pendant 5 jours
Pas de traitement préventif
pendant le dernier mois de la
grossesse
Voie basse
Aucune +++ ± Ne rien faire
manifestation 2/3 des cas ≈ 1/10 000
d’herpès génital
180
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Interrogatoire :
Antécédent herpès génital
Interrogatoire :
• Eléments évocateurs d’herpès
pendant la grossesse (primo
infection ou récurrence)
Non Oui
• Antécédent herpès génital
(mère ou partenaire)
Primo-infection* Récurrence**
Oui Non
SUITES DE COUCHES
Allaitement autorisé dans tous les cas en l’absence de lésions herpétiques mammaires
= Si herpès oro-labial
= Port de masque
= Proscrire les baisers
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= Si herpès génital
= Désinfection des lésions à la Bétadine® gynécologique
= Pansement protecteur
ASSOCIATION HERPÈS
182
NOUVEAU-NE ET HERPES
1. PRESENTATION CLINIQUE
= Directement à
PÉRIODE partir de lésions ® rare
POSTNATALE herpétiques
- Labiale++
- Mains
= Indirectement
- Linge humide ++
- Matériel
183
2. CONDUITE A TENIR CHEZ LE NOUVEAU-NE
}
avant l’accouchement = Nasopharynx - Si prélèvements négatifs
quel que soit le mode = Bouche culture = arrêt du traitement
d’accouchement = Œil - Si prélèvements positifs :
et l’état des membranes = ± vésicule immuno- =14 jours si infection locali-
fluorescence et culture sée (peau, œil, bouche)
= Lésions évolutives = 21 jours si atteinte du
cervico-vaginales ou =Sérum PCR SNC ou infection dissémi-
prélèvement endocol née
positif
ET
= LCR
} PCR
interféron α
= Aciclovir pommade
ophtalmique si atteinte
voie basse ou césarienne oculaire
et OPDE > 6 heures
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systématiques
= Autres cas =Si prélèvement positif
= Antécédent d’herpès
avant la grossesse
= Nasopharynx
= Bouche
= Œil
} culture
HOSPITALISATION et TRAI-
TEMENT
Aciclovir IV 60 mg/kg/j
* Pièges diagnostiques
1) Vésicules absentes ou non diagnostiquées (ombiliquée, flétrie, ulcérée)
2) Fièvre et suspicion d’infection bactérienne mais
Pas de syndrome inflammatoire
Pas de documentation bactériologique
Persistance de la fièvre sous antibiothérapie
Allaitement autorisé dans tous les cas en l’absence de lésions herpétiques mammaires
184
PRELEVEMENTS HERPES
1. IMMUNOFLUORESCENCE
= Seulement pour les lésions fraîches
= Ecouvillonnage énergique de la périphérie du plancher de la vésicule
= Ecouvillon sec à faire parvenir rapidement au laboratoire (dans les 4 heures) à tempé-
rature ambiante
= Délai de réponse : rapide (journée)
3. PCR
= Pour le sang et le LCR
- Prélever du Sang sur EDTA (2cc) à + 4°C
- Du LCR (0.5cc) à + 4°C
= Délai de réponse : Rapide (2 jours)
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4. SEROLOGIE
= Aide a distinguer une primo-infection vraie d’une récurrence
= Pas d’intérêt pour l’herpès néonatal
= Prélever du sang dans tube sec (2cc) à température ambiante
= Délai de réponse : une semaine
185
186
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VARICELLE
La plupart (90 %) des femmes en âge de procréer sont immunisées contre le virus de la
varicelle et du Zona (VVZ).
L’incidence de la varicelle est de 7/10 000 grossesses.
Le passage du VVZ par voie transplacentaire est possible pendant toute la grossesse.
Les conséquences fœtales et néonatales dépendent de l’âge de la contamination.
Lors d’un zona maternel, les anticorps maternels protègent totalement le fœtus.
187
VARICELLE CHEZ LA FEMME ENCEINTE
Diagnostic : Eruption varicelleuse (si doute : bilan para clinique)
1. VARICELLE AVANT 13 SA
= Risque de varicelle congénitale: 0,4 %
= Conduite à tenir
Prise en charge dans le centre de diagnostic prénatal de référence
= Traitement maternel : Aciclovir 15 mg/kg/8h par voie intraveineuse pendant 8 jours
= Pas d’amniocentèse
= Surveillance fœtale (œil, membres, cerveau)
Echographies foetales mensuelles, spécialisées
Imagerie par résonnance magnétique à 32 SA
+/- Interruption médicale de grossesse selon résultats
2. VARICELLE ENTRE 13 SA ET 20 SA
= Risque de varicelle congénitale: 2 %
= Conduite à tenir
Prise en charge dans le centre de diagnostic prénatal de référence
= Traitement maternel : Aciclovir 15 mg/kg/8h par voie intraveineuse pendant 8 jours
= Amniocentèse à discuter
= Surveillance fœtale (œil, membres, cerveau)
Echographies foetales mensuelles, spécialisées
Imagerie par résonnance magnétique à 32 SA
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+/- Interruption médicale de grossesse selon résultats
188
5. DEBUT DE L’ERUPTION VARICELLEUSE ENTRE 5 JOURS AVANT LA NAISSANCE ET
2 JOURS APRES LA NAISSANCE
Risque élevé de varicelle néonatale grave (20 à 30 % de décès)
Examen obstétrical
Risque d’accouchement
important
Risque d’accouchement faible
Hospitalisation
Retour à domicile
Repos strict
Aciclovir 15 mg/kg/8h
Suivi +++
par voie intraveineuse
pendant 8 j
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189
CONTAGE POST NATAL
Nouveau-né en contact avec un sujet contagieux pour la varicelle
En fonction du statut de la mère
= Soit la mère est immunisée :
Protection passive théorique par les anticorps de la mère
Il est préférable d’isoler le nouveau-né des sujets contagieux
= Soit la mère n’est pas immunisée :
Isolement de la mère et du nouveau-né des sujets contagieux
Surveillance clinique pendant 15 jours (incubation)
Varicelle potentiellement grave le premier mois
Discuter l’indication des immunoglobulines spécifiques : Varitect®.
L’aciclovir per os n’est pas indiqué en raison de sa mauvaise biodisponibilité et d’une
efficacité non démontrée.
En cas de varicelle déclarée :
Hospitalisation
Aciclovir : 20 mg/kg/8h par voie intraveineuse pendant 8 jours
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190
PRELEVEMENTS VARICELLE ZONA
Eléments du diagnostic biologique
= Comment prélever ? :
- Ecouvillon fourni par le laboratoire de virologie
- Transport rapide à température ambiante (virus fragile)
= Technique d’analyse:
1. PCR:
Meilleure sensibilité que la culture
Faible quantité de prélèvement
Rapide (réponse en 48 h)
2. Isolement en culture cellulaire : délai 7 jours
3. Immunofluorescence (mise en évidence d’antigènes viraux par anticorps monoclo-
naux marqués) : rapide (réponse en 48 h), proportionnelle à la quantité (richesse de virus
prélevé)
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= Que prélever ?
- sérum
= Comment prélever ? :
- Ponction veineuse (tube sec)
- Transport à + 4°C
= Technique sérologique :
- Elisa : IgG + IgM, 1ère et 2ème détermination à deux semaines d’intervalle
- Rapide : résultat en 48 h
191
192
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NOUVEAU-NÉ DE MERE PRÉSENTANT
UNE INFECTION GÉNITALE
A PAPILLOMAVIRUS HUMAIN
2. AU MOMENT DE L’ACCOUCHEMENT
= Pas d’indication de césarienne systématique :
= En raison du risque faible de transmission (cf. supra)
= Et de l’absence d’efficacité démontrée sur la prévention de la transmission, (deux
modes de contamination fœtale possibles : directe par contact avec les lésions
maternelles et indirecte par voie transplacentaire).
= Seule indication de césarienne
Les lésions extensives « en choux-fleurs » qui envahissent la totalité du vagin
(risque de dystocie mécanique).
193
CAT CHEZ L’ENFANT
La durée d’incubation étant inconnue (entre trois mois et plusieurs années), il faut
attirer l’attention de la famille sur les signes d’alarme devant imposer la recherche
d’une papillomatose pharyngée au cours des premiers mois à premières années de
vie :
= Modifications du cri et de la voix (dysphonie)
= Gêne respiratoire
= Stridor
imposant un avis ORL spécialisé (laryngoscopie avec biopsie et traitement par laser)
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194
HÉPATITE B
Le dépistage de l’Ag HBs au 6ème mois de grossesse est obligatoire (circulaire du 10
novembre 2004)
Importance de l’information de la mère en cours de grossesse concernant la
sérovaccination de son enfant (obligation d’obtenir le consentement maternel)
GROSSESSE
1. Hépatite aiguë
L’hépatite B n’est pas aggravée par la grossesse
La grossesse ne favorise pas l’évolution vers la forme chronique
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2. Hépatite Chronique
Souvent après une infection asymptomatique
Asie du sud-est +++
Afrique noire ++
Recherche systématique d’une hépatite D (virus delta).
195
Hépatite chronique (d’après SK&F «Les hépatites virales aujourd’hui»)135.
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Ac anti Ac anti
Interprétation Ag HBs AgHBe Contagiosité
HBs HBc
Sujet réceptif - - - - 0
Hépatite aiguë +
+ + - + +++
(début et période d’état)1
Infection chronique avec
+ + - + +++
réplication virale intense
Infection chronique avec
réplication virale absente + - - + +
ou faible
Infection récente (phase de
convalescence - stade de - - - + (+/-)
fenêtre)1
Infection ancienne
- - (+/-) + 0
(guérison)
Immunité post-vaccinale - - + - 0
196
1
Présence éventuelle d’IgM anti HBc et d’ADN virus B
4. MODE DE TRANSMISSION
= Périnatale = Sang maternel
= Sécrétions dégluties lors du passage dans les voies génitales
= Postnatale : passage du virus dans le lait maternel, mais faible charge virale
5. RISQUE DE CONTAMINATION
= Mère porteuse chronique de Ag HBs +
Mère qui reste porteuse de Ag HBs+ après une hépatite au cours
des 2 premiers trimestres.
Risque particulièrement élevé quand: = Ag HBe +
= ADN viral
= Hépatite maternelle du 3ème trimestre
ACCOUCHEMENT
Pas d’électrode céphalique, ni de prélèvement au scalp
Pas d’indication de césarienne liée à l’hépatite B
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NOUVEAU-NÉ
1. Infection du nouveau-ne
= Asymptomatique +++
NB : Si hépatite aiguë symptomatique, rechercher un déficit en α1-antitrypsine
= Fréquence de l’évolution vers le portage chronique ++
197
198
Mère Ag
Mère Ag HBs+ Statut HBs de la mère inconnu (1)
HBs-
Immunoglobulines (4)
Dans la semaine
si Ag HBs+
Se
reporter
Schéma vaccinal
au 0, 1, 2, 6 mois 0, 1, 6 mois 0, 1, 2, 6 mois 0, 1, 6 mois
(mois de vie)
calendrier
vaccinal
Contrôle Ag HBs
et Ac anti HBs au Uniquement si la
mieux 1 à 4 mois Non Oui Oui mère était porteuse
après la dernière de l’AgHBs
dose de vaccin
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POUR EN SAVOIR PLUS
= American Academy of Pediatrics. Hepatitis B. In Pickering LK, Baker CJ, Long SS, Mc
Millan JA, eds Red book. 2006. Reports of the Committee on Infections Diseases.
27th ed., Elk Grove Village, IL. American Academy of Pediatrics. 2006:335-55.
= Circulaire N° DGS/2004 du 10 novembre 2004 relative au dépistage obligatoire au
cours de la grossesse de l’antigène HBs du virus de l’Hépatite B et à la vaccination
des nouveau-nés de femmes porteuses de l’antigène du virus de l’hépatite B.
= Boxall EH. Natural history of hepatitis B in perinatally infected carriers. Arch Dis
Child Fetal Neonatal Ed. 2004;89:456-460.
= Bradley JS. Hepatitis. In : infectious diseases of the fetus and newborn infants, 6th
Edition, 2006 pp 823-843.
= Bonhoeffer et al. Immunisation of premature infants. Arch ����������������������������
Dis Child. 2006;91:929-
935.
= Direction générale de la santé. Avis du conseil supérieur d’hygiène publique de
France. Section maladies transmissibles. Relatif à la vaccination des nouveau-nés
de mère porteuse du virus de l’hépatite B. Juin 2006.
= Calendrier vaccinal 2007. Avis du haut conseil de la santé publique. Bulletin
Epidémiologique Hebdomadaire n° 31-32/2007. http://www.invs.sante.fr/beh
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199
200
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HEPATITE C
GROSSESSE ET ACCOUCHEMENT
= L’hépatite C aiguë est asymptomatique dans les 2/3 des cas et évolue vers une hépa-
tite C chronique dans 80 % des cas
= L’hépatite C chronique est presque toujours asymptomatique. Sa prévalence est de 1
à 2 %.
= La grossesse n’aggrave pas les lésions hépatiques de l’hépatite C chronique
= L’hépatite C chronique n’a pas de conséquence sur le déroulement de la grossesse.
1. DIAGNOSTIC
= Le diagnostic de l’hépatite C repose sur la détection des anticorps (Ac) anti-VHC dont
la recherche systématique n’a pas été recommandée par la conférence de consensus
(Paris, février 1999) mais orientée par la présence de facteur de risque chez la mère :
La présence d’anticorps doit être confirmée par la détection de l’ARN du VHC (PCR-VHC).
= La réplication du VHC est augmentée en cas de co-infection par le VIH
201
ALLAITEMENT
L’attitude se discute avant l’accouchement en fonction de la virémie (= PCR – ARN
VHC) maternelle réalisée au 6ème mois de grossesse.
= Mère virémie VHC (-) :
Allaitement autorisé
= Mère virémie VHC (+):
Informer les mères du passage du virus dans le lait et du risque de contamination par
cette voie. Dans l’état actuel des connaissances, il n’y a pas de preuve formelle que
l’allaitement maternel habituel de l’enfant à terme ou proche du terme augmente le
risque de contamination.
INFECTION DU NOUVEAU-NE
= Le virus peut être responsable d’une hépatite survenant vers l’âge de 6 semaines,
symptomatique, avec un risque important de passage à la chronicité.
= Proposer la vaccination contre l’Hépatite B (groupe à risque) :
= Surveillance : à noter sur le Carnet de Santé ++
A 12 mois : Bilan biologique non indispensable
A 18 mois : Sérologie (Ac anti-VHC)
Si négative : enfant non infecté
Si positive : enfant considéré comme probablement infecté
indication d’un suivi hépatologique
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PCR-VHC
NB1 : si on choisit de réaliser la sérologie à 12 mois, l’enfant ne peut pas être considéré
comme probablement infecté avant le contrôle à 18 mois
NB2 : pas d’intérêt de réaliser la PCR-VHC dans les premiers mois de vie : d’une part il y a un
risque de faux négatifs pendant la première année, d’autre part si la PCR-VHC est positive
cela ne change pas actuellement la prise en charge.
202
VIH
VIH ET GROSSESSE :
Ce bilan est indispensable pour que le pédiatre puisse prendre en charge le nouveau-né,
d’où l’intérêt d’une consultation prénatale en lien avec le centre de référence.
NB : la sérologie VIH doit être systématiquement proposée à toute femme enceinte
(dépistage non obligatoire). A l’accouchement, en l’absence de sérologie VIH
documentée, proposer ce dépistage à la mère. En cas de refus, informer la mère qu’un
bilan pourra être réalisé au sang du cordon pour le nouveau-né.
(1) : les coordonnées du laboratoire sont à déterminer localement.
(2) : si la charge virale est supérieure à 1 000 copies/mL, contacter le laboratoire
de virologie et demander un génotypage du virus pour recherche
de mutations.
203
Pendant l’accouchement
Chez toute mère VIH +, quels que soient la charge virale, le traitement et les résistances
identifiées à la zidovudine (azidothymidine : AZT), la perfusion de Rétrovir® reste
recommandée :
- Dose de charge 2 mg/kg en une heure puis
- Dose d’entretien de 1 mg/kg/h jusqu’au clampage du cordon
1. naissance
Rapport Yeni¸2006:
En salle de travail, à la naissance, la mise en œuvre rapide d’un bain du nouveau-né est
recommandée, bien que l’intérêt de cette mesure n’ait jamais été démontré. L’utilisation
d’un antiseptique virucide dans le bain, tel qu’une solution aqueuse d’hypochlorite de
sodium à 0.06 % (Amukine®) diluée à 1 volume pour 2 volumes d’eau, peut être discutée,
mais là aussi sans preuve de son intérêt. La désinfection oculaire habituelle est réalisée
en salle de travail. L'aspiration gastrique doit être la moins traumatique possible compte
tenu de la présence documentée du virus dans l'estomac ou dans les sécrétions naso-
pharyngées.
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Si doute et en l’absence de bilan maternel, faire une sérologie en urgence au sang du
cordon. Ce résultat est à obtenir dans les 12 heures :
= Si la sérologie VIH est négative : il n’y a pas de prise en charge particulière du
nouveau-né mais une information maternelle.
= Si la sérologie est positive : il faut débuter le traitement préventif chez le nouveau-né
(cf protocole ci-joint) et contacter le centre de référence.
= En l’absence de résultat dans les 12 heures, réaliser un test de dépistage rapide ou
sinon, débuter le traitement préventif chez le nouveau-né, car ce traitement sera
inefficace s’il est débuté après 48 heures, puis contacter le centre de référence.
204
Statut immunovirologique Traitement préventif du nouveau-né
et traitement de la mère Début impératif avant la 12ème heure
- Mère avec charge virale détectable entre DANS TOUS LES CAS, décision à valider par le
1000 et 10 000 copies/mL, traitement centre de référence.
par trithérapie, quel que soit le mode
d’accouchement.
* En l’état actuel des connaissances, la notion de rupture de la poche des eaux prolongée 205
(> 6 heures) ne fait pas passer le niveau de risque de « classique » à « intermédiaire ».
2. Prise en charge du premature < 35 SA
=
Rétrovir® per os :
Diluer la suspension de Rétrovir® au 1/10ème (très osmolaire)
4 mg/kg /j en 2 prises soit 0, 2 mL/kg toutes les 12 heures pendant 15 jours
Puis :
- Si AG > 30 SA : 0, 2mL/kg/8 heures (6 mg/kg/j) après J15 (à diluer au 1/10)
Durée totale de traitement : 4 à 6 semaines
- Si AG < 30 SA : 0, 2mL/kg/8 heures après 4 semaines (à diluer au 1/10)
Durée totale de traitement : 6 semaines
=
Rétrovir® IV :
1, 5 mg/kg/12 heures (soit 3 mg/kg/j) pendant 15 jours
Puis :
- Si AG > 30 SA : 1,5 mg/kg/ 8 heures après J 15
Durée totale : 4 à 6 semaines
- Si AG < 30 SA : 1,5 mg/kg/ 8 heures après 4 semaines
Durée totale : 6 semaines
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Dosage des medicaments car absence de posologie spécifique de Epivir®
et Nevirapine®
206
3. BILAN ENTRE J3 ET J8
Créatinine, glycémie,
ASAT, ALAT, amylase, héparine
lipase, CPK, LDH, biochimie lithium
bilirubine
Si mère :
CD4 < 200/mm3
phénotypage
et ARN VIH virologie EDTA
lymphocytaire
détectable
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Ig spécifiques
héparine
Si mère Ag HBs + et 1er vaccin biochimie
lithium
(Hépatite B)
Si mère Ac toxo +
sérologie Toxoplasmose sec + EDTA
et CD4 < 200/ parasitologie
+ PCR ADN
mm3
La PCR ADN ou ARN positive chez le nouveau-né à J3-J8 témoigne d’une infection et
d’une forme potentiellement sévère: médecin référent à contacter en urgence+++.
207
VIH ET TOXOPLASMOSE :
Sérologie toxo:
Absence mensuelle,
Mesures hygiéno-
d’immunité à l’accouchement Sérologie toxo au
diététiques
anti et à 1 mois de vie sang du cordon
toxoplasmose pour la mère et
l’enfant
Immunité Sérologie
ancienne toxoplasmose et
Sérologie toxo
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CD4 > 200/mm3 Pas de traitement PCR toxoplasmose
au bilan de J5
et > 20 % en début et fin de
grossesse, et si fièvre
Sérologie toxo et
Immunité Début et fin de PCR toxo au sang
Bactrim 1 cp. adulte /j
ancienne grossesse : du cordon
jusqu’à
CD4 < 200/mm3 sérologie toxo PCR sur le placenta
l’accouchement
ou < 20 %
Spiramycine : 1g x 3/j
209
210
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TOXOPLASMOSE CONGÉNITALE
INTRODUCTION
En France :
= 56 % des femmes en âge de procréer ne sont pas immunisées vis-à-vis du
toxoplasme
= 2700 séroconversions par an
= 265 toxoplasmoses congénitales par an, dominées par la forme asymptomatique,
cependant 24 % présentent à la naissance, ou présenteront, une lésion oculaire.
= Cas particulier de la femme enceinte immunodéprimée : risque fœtal y compris
en cas de réactivation toxoplasmique maternelle VIH
= La sérologie obligatoire en début de grossesse permet de sélectionner et de
suivre (réalisation d’une sérologie mensuelle) les patientes à risque.
< 16 SA 5%
16 SA à 25 SA 30 %
Après 30 SA > 50 %
Fin de grossesse > 80 %
= L’amniocentèse, à partir de 18 SA :
Un mois au moins après la séro-conversion
= Recherche de l’ADN parasitaire sur le liquide amniotique (PCR)
= Sensibilité 60-80 %, spécificité > 90 %
donc : PCR (+) = atteinte fœtale confirmée
PCR (-) = N’ECARTE PAS L’ATTEINTE FŒTALE
(5 % de faux négatifs)
211
= * L’échographie fœtale
Atteinte fœtale si : microcalcifications cérébrales, formations microkystiques,
dilatation des ventricules latéraux, hépatosplénomégalie, augmentation de
l’épaisseur du placenta
= Le traitement maternel (s’assurer de l’indication et de l’observance)
= Spiramycine (Rovamycine®)
∆Dès la découverte de la séroconversion
∆9 MU par jour en trois prises per os
= Sulfadoxine – Pyriméthamine (Fansidar®) ou Sulfadiazine (Adiazine®) +
Pyriméthamine (Malocid®) dès la confirmation de l’atteinte fœtale (PCR et/ou
échographie) et pour certains centres dès la séroconversion à partir de la 30 ème SA
quel que soit le résultat de la PCR.
** LE BILAN
A la naissance : trois prélèvements
= Placenta :
Garder la totalité du placenta dans un récipient stérile, avec 500 mL de sérum
physiologique et un antibiotique (1 flacon de 500 000 UI de pénicilline G) conservé
à + 4 °C (jusqu’à 48 h), pour recherche du toxoplasme (PCR et inoculation à la
souris)
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= Sang du cordon :
Prélever 5 à 10 mL (conservé à + 4 °C)
- Sur tube EDTA pour recherche du toxoplasme (PCR et inoculation à la souris)
- Sur tube sec pour une sérologie (ceci en cas d’impossibilté de prélever du sang
chez le nouveau-né entre J1 et J3)
= Sang maternel :
5 à 10 mL sur tube sec (conservé à + 4 °C) pour sérologie, détermination de la
charge immunitaire, NFS et transaminases.
212
LABORATOIRE D’IMMUNO-PARASITOLOGIE-MYCOLOGIE REGIONAL
213
Tableau 1 : Conduite à tenir à la naissance en fonction du diagnostic prénatal (PCR Liquide Amniotique et Echographie Fœtale)
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Bilan systématique**
IgA - + - +
Surveillance
sérologique Traitement
Traitement (débuté Pas
mensuelle (débuté ou maintenu)
ou maintenu) de traitement
jusqu’à négativation
La recherche du parasite, par PCR, sur le placenta voire le cordon est effectué dans certains centres reférents
et complète les resultats serologiques
215
TRAITEMENT Glossaire
= PROLONGÉ : durée de 12 mois
= ADMINISTRÉ PER OS
= ASSOCIATIF D’EMBLÉE
(pas de traitement d’attente par la spiramycine à la naissance)
1. premier protocole
= PYRIMETHAMINE (Malocid®)
= Premiers mois (2 mois ou 6 mois si signes de sévérité1)
1 mg/kg/j
Faire préparer des gélules de 1 mg/kg2 : 1 gélule /jour
= Ensuite, le reste de l’année
1 mg/kg 3 fois /semaine
Faire préparer des gélules de 1 mg/kg2 : 1 gélule 3 fois / semaine
+
= SULFADIAZINE3 (Adiazine®)
= Pendant les 12 mois
= 100 mg/kg/j , en deux prises
= Faire préparer des gélules de 50 mg/kg2 : 1 gélule 2 fois/jour
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= ACIDE FOLINIQUE
= Pendant les 12 mois
= 50 mg/semaine en 1 prise
= Produits
- Folinate de Calcium DAKOTA® lyophilisat à 50 mg
ou
- Lederfoline forme orale lyophilisat pour solution buvable à 50 mg (Folinate de
calcium (DCI) exprimé en acide folinique 50 mg/flacon)
1
Choriorétinite (> 1 foyer), calcifications cérébrales (n >3), signes neurologiques présents
2
Nécessité de déconditionner (faire préparer des gélules) : certificat de déconditionnement
demandé pour les pharmacies
3
Prescription d’un contrôle de la formule sanguine + numération plaquettaire à J 7 , J15 et J30
2. deuxieme protocole
= L’association pyriméthamine (1,25 mg) Sulfadoxine (25 mg) Fansidar® est possible
= Semble entraîner moins de leucopénie et plus simple d’utilisation
= Mais manipulation délicate en raison de l’effet retard
219
220
CONDUITE A TENIR DEVANT UNE CYANOSE NÉONATALE
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Conditionnement
O2
ISOLEE (sans insuffisance cardiaque) VVP***
CARDIOPATHIE PROSTINE®VR
Ë CONGENITALE Sp O2 > 75 % en attente
ou CYANOGENE* Sp O2 < 75 % administrer
* Diagnostic de probabilité jusqu’à confirmation par échocardiographie après avoir éliminé une pathologie respiratoire ou une infection
** Test d’hyperoxie = FiO2 à 1
*** VVP préférable pour laisser l’ombilic intact pour le cathétérisme, KTVO seulement si échec VVP
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221
Cardiopathie Cyanogène à décompensation néonatale
Orientation diagnostiQUE
En règle
efficace
Aggravation
Cœur ovoïde
possible par
Vascularisation
TRANSPOSITION DES GROS œdème aigu
pulmonaire Pas de souffle
VAISSEAUX du poumon
normale ou È
si foramen
ovale
restrictif
Tétralogie de
Fallot
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Cœur en sabot
Vascularisation
Atrésie pulmonaire Í
pulmonaire
à septum ouvert
(APSO) Variable :
- souffle
OBSTACLE Atrésie Cardiomégalie systolique
DE LA VOIE pulmonaire Vascularisation - souffle Efficace
PULMONAIRE à septum intact pulmonaire Í continu
(APSI) - pas de
souffle
Cardiopathie Volume cardiaque
complexe variable
avec obstacle Vascularisation
sur la voie droite pulmonaire Í
222
VOIE VEINEUSE
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PERIPHERIQUE (VVP)
CONTACTER LE CENTRE
MODEREE (Cf. Tableau 1) REFERENT
Evoquer un obstacle sur la voie gauche TRANSFERT SAMU
risque de décompensation rapide à la fermeture du CA
Préparation Prostine® VR :
Diluer 1 ampoule (0,5 mg) dans 49 mL de SSI
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Débit en mL/heure en fonction du poids
Pour une posologie de 0,1 µg/kg/min
224
Tableau 1 Tableau 2
Clinique Clinique
Difficultés alimentaires et asthénie Asthénie majeure
Polypnée sans tirage Polypnée ample d’acidose métabolique
(pH < 7,20)
Biologie Biologie
Pas d’acidose métabolique Acidose métabolique
Défaillance multi viscérale
(insuffisance rénale
et cytolyse hépatique)
225
Souffle cardiaque isolé en salle de naissance
CORRESPONDANTS CORRESPONDANTS
EN LANGUEDOC-ROUSSILLON
226
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TROUBLES HEMODYNAMIQUES
ET ETAT DE CHOC
RAPPEL
L’état de choc est une inadéquation entre la délivrance et les besoins en oxygène.
La délivrance ou le transport en oxygène (DO2) dépend principalement du débit cardiaque,
de l’hémoglobine et de sa saturation en oxygène.
Les besoins sont reflétés par la mesure de la consommation d’oxygène (VO2) rarement
effectuée en pratique.
L’inadéquation peut provenir d’une part d’une DO2 insuffisante (altération de la fonction
cardiaque, de la fonction érythrocytaire, ou de la saturation de l’hémoglobine), ou d’un
défaut d’extraction d’oxygène (choc septique) d’autre part, d’une augmentation de la VO2
(sepsis, fièvre, douleur..).
L’hypotension artérielle Normes et Abaques est un point d’appel majeur, mais n’est
pas le seul paramètres à surveiller et à prendre en compte lors de la surveillance
hémodynamique d’un nouveau-né. De plus elle peut être décalée dans le temps (choc à
la phase compensée).
Par définition, l’hypotension artérielle est liée à une baisse du débit cardiaque et/ou à une
chute des résistances vasculaires systémiques.
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La mesure de la pression artérielle par un brassard est une méthode non invasive et
fiable si elle est faite dans des conditions optimales.
Appareil de mesure avec module « néonatal »
Brassard adapté à la circonférence du bras
Mesure répétée plusieurs fois
227
Signe de choc* Isolée =
± Hypotension artérielle Répéter la mesure et
éliminer une erreur
de mesure
HypoTA confirmée
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Hypotension (la PA Hypotension
peut être initiale- Hypotension précoce (la PA peut être
ment normale) (diastolique basse) initialement normale)
TRC très allongé
Choc
cardiogénique
Pour tous les états de choc 1) Pose d’un cathéter veineux ombilical
2) Ventilation assistée et oxygénothérapie
3) Transfert SAMU rapide vers un établissement type III
Anamnèse+++
Hépatomégalie (insuffisance cardiaque)
Souffle cardiaque, bruit de galop (insuffisance cardiaque)
Asymétrie des pouls (coarctation de l’aorte)
Souffle crânien (anévrysme de l’ampoule de Gallien)
Trouble du rythme
Cardiomégalie (radiographie du thorax)
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Produit utilisables
-Sérum salé isotonique
NB : Le sérum salé isotonique a une efficacité comparable à l’albumine sans
le risque biologique. Les autres solutés de remplissage ne sont pas indiqués
chez le nouveau-né en première intention : gélatines (Plasmion®, etc…)
et hydroxyéthylamidons (ELOHES®, Hesteril®, etc…)
-Sang total : en cas de choc hémorragique
Posologie
-Sérum salé isotonique
10 à 20 mL/kg en 10 à 30 minutes selon l’urgence
Sur voie veineuse périphérique ou cathéter veineux ombilical
A répéter une à deux fois, jusqu’à 40 mL/kg (au delà passer du sang)
-Concentré de globules rouges
10 à 20 mL/kg en 10 à 30 minutes selon l’urgence
Sur voie veineuse périphérique ou cathéter veineux ombilical
Critères d’efficacité
Diminution des marbrures, du TRC
Normalisation de la fréquence cardiaque
Amélioration de la PA
229
Cas particulier de l’hémorragie aiguë :
Perte sanguine
Signes cliniques
(% de la masse
sanguine)
PA normale
< 15 % FC augmentée de 10 à 20 %
TRC normal (< 3 sec)
Tachycardie > 150/min
Tachypnée
Allongement du TRC
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Entre 20 et 25 %
Chute de la PA
Diminution de l’amplitude du pouls
Débit urinaire < 1 mL/kg/h
Somnolence, vomissements, sueurs, agitation
Entre 30 et 35 %
Débit urinaire < 1 mL/kg/h
230
ANOMALIES DU RYTHME CARDIAQUE
chez LE nouveau-né
Rappels
= Réalisation ECG
=12 dérivations
=1 cm = 0,4 sec ; 1 mm = 0,04 sec
= Amplitude 10 mm = 1milliVolt
Source : www.cardioped.org
231
= Il est impératif de vérifier régulièrement le bon fonctionnement
= Le matériel ECG
= Le défibrillateur
Obligatoirement présent dans tous les services d’urgence
Vérifier la présence de palettes pédiatriques
En cas de défibrillateur semi-automatique (DSA) l’utiliser en mode
manuel chez le nouveau-né
TACHYCARDIE
1. Etape diagnostique
= Affirmer le trouble du rythme (ECG)
= Fréquence cardiaque au repos > 200 /min
= QRS fins < 80 ms en faveur d’une tachycardie supraventriculaire (cf tracé 1 et 2)
= QRS larges > 80 ms en faveur d’une tachycardie ventriculaire (cf tracé 3, 4 et 5)
= Evaluer la tolérance
C’est la tolérance et non pas le type de tachycardie qui dicte les modalités de prise
en charge.
= Isolée
= Insuffisance cardiaque compensée.
= Insuffisance cardiaque décompensée (collapsus).
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= Contacter un cardiopédiatre ± faxer l’ECG
2. Prise en charge initiale DU TROUBLE DU RYTHME (tdr)
Transfert médicalisé en centre de type 3 avec compétences cardiopédiatriques
Conditionnement avant transport (voie veineuse, scope)
= TDR permanent et isolé
Transfert rapide
Dans l’attente du transfert :
Manœuvres vagales : vessie de glace à appliquer sur le visage (pas de compression
oculaire) sous enregistrement ECG
NB : Si le trouble du rythme est intermittent délai et modalités de mutation à fixer avec
le cardiopédiatre
= TDR et collapsus (TA imprenable sur enfant aréactif et/ ou arrêt cardiorespiratoire)
Prise en charge en urgence
CEE (Choc Electrique Externe) 1J/kg (jusqu’à 3J/kg)
Transfert en urgence
232
Tracé1 : tachycardie supra-ventriculaire par probable réentrée.
Tachycardie régulière à QRS fins, rythme non sinusal
(pas d’onde P positive visible devant chaque
QRS en DII), probable onde P rétrograde.
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Tracé 3: tachycardie ventriculaire.
Tachycardie à QRS large, dissociation auriculo-ventriculaire
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234
3. Ce qu’il ne faut pas faire
= Compression oculaire
= Amiodarone IV (Cordarone®)
= Inhibiteurs Calciques IV (Tildiem®, Isoptine®)
= Stryadine sans conditionnement: défibrillateur, matériel et possibilité
de ventilation assistée et réanimation
BRADYCARDIE
1. Etape diagnostique
= Affirmer la BRADYCARDIE
= Bradycardie < 80/min
= Diagnostic étiologique :
- Bradycardie sinusale : le plus souvent dans un contexte de mauvaise
adaptation périnatale, d’hypothermie
- Bloc auriculo-ventriculaire (BAV) complet (dissociation auriculo-ventriculaire)
(cf tracé 6)
- Extrasystoles auriculaires (ESA) bloquées en bigéminisme (onde P bloquée
dans chaque onde T retardant le complexe suivant) (cf tracé 7)
= Evaluer la tolérance
= Isolée
= Sévère (< 55 /min) ou mal tolérée (insuffisance cardiaque)
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2. Prise en charge
= Bradycardie isolée:
= Avis cardiopédiatrique
= ECG à faxer
= Investigations complémentaires à programmer
= Bradycardie sévère ou mal tolérée:
= Mutation en urgence, transfert médicalisé
= Conditionnement avant transport (voie veineuse, scope)
= Discuter de l’indication du traitement par l’Isuprel® avec les cardiopédiatres
et les réanimateurs
EXTRASYSTOLES
1. Etape diagnostique
= Affirmer l’extrasystole
ECG
Battement prématuré à QRS fins (origine supraventriculaire) ou larges
(origine ventriculaire) (cf schéma 8)
= Evaluer sa fréquence : > 1 ES/10 QRS ?
2. Prise en charge
= Fréquence < 1 ES/10 QRS et disparition dans les 48 h : ES à priori bénignes
Pas d’investigation complémentaire systématique
= Fréquence > 1 ES/10 QRS ou persistance après 48 h :
Avis cardiopédatrique concernant l’indication d’un holter ECG
235
Tracé 6 : bloc auriculo-ventriculaire complet.
Bradycardie régulière non sinusale,
dissociation auriculo-ventriculaire
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Tracé 7: extra systoles auriculaires bloquées bigéminées.
Bradycardie régulière à QRS fins, alternance d’une onde P
normalement suivie d’un QRS avec une onde P non suivie d’un QRS (= bloquée)
236
CORRESPONDANTS CORRESPONDANTS
EN LANGUEDOC-ROUSSILLON
CHU Carémeau
Nîmes
04 66 68 33 06
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237
238
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Situations
hématologiques
Thrombopénie néonatale.........................................................................................241
Anémie néonatale précoce chez le nouveau-né à terme . ...........................247
Polyglobulie...................................................................................................................251
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240
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THROMBOPÉNIE NÉONATALE
DEFINITIONS
= Taux de plaquettes < 150 000 / mm3
= 0,8 à 4 % des nouveau-nés à terme sains
= 22 % des prématurés ou nouveau-nés malades (hypotrophie, etc…)
= 0,2 à 4,5 % des fœtus
= Thrombopénie sévère
= Taux de plaquettes < 50 000 / mm3
Les hémorragies surviennent pour des taux de plaquettes < 20 000/ mm3
ETIOLOGIES
1. CAUSES MATERNELLES
= Allo-immunisation plaquettaire fœto-maternelle (1/1000 naissances)
= Purpura thrombopénique idiopathique (PTI) maternel (1-5/10 000 grossesses)
= Lupus érythémateux aigu disséminé (thrombopénie chez 15 % des nouveau-nés)
= Prise médicamenteuse (quinine, quinidine, sulfamides, thiazides, furosémide)
= Infection intra-utérine (TORCH)
= Hypertension artérielle, pré-éclampsie, HELLP Syndrome (thrombopénie + anémie +
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cytolyse hépatique)
241
GROSSESSE ET RISQUE DE THROMBOPÉNIE FOETALE
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= Prise en charge dans un centre spécialisé = Prise en charge dans un centre spécialisé
= Traitement maternel est nécessaire en cas = Traitement maternel (Immunoglobulines IV
d’hémorragie ou pour obtenir une numération ± corticothérapie)
plaquettaire > 50 x 109/L au moment de
l’accouchement (immunoglobulines,
transfusion de plaquettes, corticothérapie)
= Echographie fœtale = Echographie ou IRM cérébrale pour
diagnostic hémorragie intra-crânienne
= Pas de ponction de sang fœtal = Discuter la ponction de sang fœtal (PSF)
lors de la prise en charge : pas de ponction
OU ponction avant le traitement et contrôle
quelques semaines après le traitement pour la
décision du mode d’accouchement.
= Accouchement = Accouchement
- Par voie basse - Si absence de PSF : césarienne de principe avec
- Césarienne en cas de difficultés obstétricales. préparation de plaquettes pour transfusion à la
naissance si nécessaire
- Si PSF retrouve thrombopénie fœtale
< 50 000 plaquettes/mm3 : césarienne
242
CONDUITE A TENIR CHEZ LE NOUVEAU-NÉ
2. BILAN
Rechercher une étiologie
En l’absence d’étiologie néonatale évidente contrôler le taux maternel de plaquettes:
=Pas de thrombopénie maternelle :
= Phénotypage plaquettaire parents
= Anticorps anti-plaquettes mère
=Thrombopénie maternelle :
= Anticorps anti-plaquettes mère
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3. PRISE EN CHARGE
= Indications
= Selon le taux de plaquettes et le contexte clinique
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• Corticothérapie si échec des Immuno-globulines
• Surveillance biquotidienne des plaquettes*
- Notion d’alloimmunisation ou aucun contexte évocateur de PTI
• Transfusion de plaquettes
- Si alloimmunisation connue prévoir un prélévement plaquettaire
chez la mére, 24 heures avant l’accouchement, pour réaliser une
transfusion de plaquettes maternelles lavées et irradiées
- Si l’alloimmunisation n’est pas connue, la répétition des transfusions
de Concentré Plaquettaire (CPS ou CPA) (2 à 3 sur 24 heures), associée
à une perfusion d’immunoglobulines (limite la destruction plaquettaire)
peut avoir une efficacité transitoire, ceci en cas d’indisponibilité
de plaquettes du même groupe que la mère.
*Préférer une ponction veineuse franche à la microméthode
=Produits
= Immunoglobulines
Dose: 1g/kg/j pendant 2 jours
Tégélines® (LFB), Octagam® (Octapharma)
Si risque de mauvaise tolérance de la charge volémique (prématurité, hypotrophie,
insuffisance cardiaque…): 400 mg/kg/j pendant 5 jours
= Corticothérapie
Dose: 1 à 2 mg/kg/j jusqu’à normalisation des plaquettes
Per os: prednisolone (Solupred),
Intra-veineux: methyl-prednisolone (Solumedrol)
244
Transfusion de plaquettes
=
Concentré plaquettaire
Concentré Plaquettaire Standard (CPS) (Glossaire)
1 unité = 40 à 60 mL (= 0,3 x 1011 pl) (un donneur)
Concentré Plaquettaire Aphérèse (CPA) (Glossaire)
1 unité = 200 à 300 mL (= 2 à 8 x 1011 pl) (un donneur)
Posologie
15 à 20 mL/kg en 1 heure (CPS ou CPA) (0,1x 1011 pl/kg/transfusion)
Administration
A réaliser sur une voie périphérique en une heure
Pas de pousse seringue
245
246
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ANÉMIE NÉONATALE PRÉCOCE
CHEZ LE NOUVEAU-NÉ A TERME
OBJECTIFS
Reconnaitre une anémie
Evaluer la gravité et répondre à l’urgence
Faire le diagnostic étiologique
DÉFINITIONS
= Anémie : hémoglobine < 14 g/dL ( sang veineux), hématocrite < 40 %
= Anémie sévère :
Hémoglobine < 8 g/dL
Mauvaise tolérance clinique (la tolérance dépend de la rapidité de constitution)
PHYSIOPATHOLOGIE
= Spoliation : hémorragie anté-, per-, ou post-natale
= Hémolyse
= Anémie arégénérative
EXPRESSION CLINIQUE
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3. Anémie arégénérative
= Anémie chronique : pâleur
Hémoglobine fluctuante, variable dans le temps
= Association syndromique
= Maladie de Blackfan-Diamond
= Maladie de Fanconi
247
Anémie néonatale précoce
Oui Non
Oui
Non
Oxygénothérapie systématique Ictère néonatal
± Ventilation assistée
si défaillance cardio-respiratoire Réticulocytes***
Remplissage Diurétique
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rapide Elevé Bas
Injection
A la seringue intraveineuse
Recherche
10-20 mL/kg Furosémide
Hémorragie d’anomalies
sérum salé (Lasilix®) : 1 - 2 mg/kg
associées
isotonique
Présentes :
Anémie de Blackfan
Transfusion en urgence 10 à 20 ml/kg Diamond
* et ** cf page précédente
*** le taux de réticulocytes normaux est :
500 000 /mm3 à 20 SA, 400 000 /mm3 à 26 SA et 250 000 /mm3 à partir de 30 SA
248
DIAGNOSTIC ETIOLOGIQUE D’UNE ANEMIE HEMORRAGIQUE
249
DIAGNOSTIC ETIOLOGIQUE
D’UNE ANEMIE NON HEMORRAGIQUE
Hémolyse Arégénérative
Dysérythropoïèse congénitale
Fœtopathies virales
Avec incompatibilité : (parvovirus B19,…)
allo-immunisations
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Anti D+++
Le titrage des anticorps maternels
définit le risque d’anémie
(dosage pondéral)
Par exemple, un taux d’anti-D
inférieur à 1 µg/mL
à 35 SA exclut le risque
d’anémie majeure
Anti Kell
Origine transfusionnelle mais le risque
d’incompatibilité n’est que de 1/20
attention au delà du titre ≥ à 1/64
Anti-c
Seuil critique : environ 3 µg/mL
mais avec des incertitudes
pronostiques
250
POLYGLOBULIE
GENERALITES
1 à 5 % des nouveaux nés (15 % si RCIU)
Risques : complications liées à l’hyperviscosité (détresse respiratoire, insuffisance cardia-
que, insuffisance rénale, entérocolite) et aux thromboses : sinus longitudinal supérieur,
veines rénales, priapisme, gangrène périphérique.
DEFINITION
Hématocrite (Ht) > 65 %
Le fœtus est dans un environnement naturellement hypoxique expliquant des taux d’hé-
matocrite et d’hémoglobine plus élevés que ceux de l’adulte Normes et Abaques
Pour être fiable la mesure doit être réalisée sur sang veineux (et non capillaire) à partir de
la 8ème heure de vie. Dans les 2 premières heures de vie se produit une fuite capillaire qui
provoque artificiellement une augmentation de l’hématocrite.
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ETIOLOGIES
Primitives due à une production accrue de globules rouges en réponse à une hypoxie
fœtale, afin d’augmenter le transport de l’oxygène :
Causes rares : Trisomie 21, hyperplasie congénitale des surrénales, hypo ou hyperthyroï-
die, syndrome de Wiedemann-Beckwith
251
Dans ces circonstances on effectue une surveillance clinique au cours des premiers jours
de vie à la recherche des signes évocateurs de polyglobulie.
Les signes cliniques sont dus à l’association polyglobulie - hyper viscosité qui réduit le
flux sanguin et l’oxygénation des organes.
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TRAITEMENT
1. INDICATION
L’indication thérapeutique dépend du taux d’hématocrite et de la présence de signes
cliniques de gravité
252
Hématocrite veineux > 65 %
Réalisé après H8
Ht > 75 % Ht = 70 % à 75 % Ht = 65 % à 70 %
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253
2. MOYENS
VTE (mL) = volume de sang circulant x (Ht dosé – Ht désiré (50 à 55 %))
Ht dosé
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- 80 mL / Kg chez le nouveau-né à terme
- 100 mL/ Kg chez le prématuré
254
Situations neurologiques
Convulsions néonatales.............................................................................................257
Nouveau-né de mère épileptique..........................................................................261
Hypotonie axiale...........................................................................................................271
Apnées et bradycardies du prématuré.................................................................275
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256
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CONVULSIONS NEONATALES
RECONNAITRE LA CONVULSION
1. QUATRE TYPES CLINIQUES
= Equivalents convulsifs ou « Subtles » : les crises les plus fréquentes (50 %)
= Clonies palpébrales
= Déviation des yeux, fixité du regard
= Mâchonnement, succion, mouvements stéréotypés de la bouche
= Pédalage, boxing
= Tachycardie
= Apnée, accès de cyanose (surtout si association à d’autres signes)
= Crises cloniques (30 %) :
= Mouvement rythmique d’un groupe de muscles
= Composante rapide et une composante lente (1 à 4/s)
= Persistance des clonies malgré la flexion passive du membre
= Peuvent intéresser le diaphragme ou les muscles pharyngés
= Focales ou généralisées
= Crises myocloniques (15 %) :
= Mouvements rapides, isolés ou généralisés, focalisés ou multifocalisés
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2. DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL
= Trémulations
= Mouvements rapides (trépidation), régulière sans composante lente, symétrique
= Arrêt lors de la flexion passive
= Déclenchées par les stimulations tactiles ou sonores
= Se voient aussi dans certaines situations pathologiques:
Hypocalcémie néonatale
Hypoglycémie chez le nouveau-né à terme
Encéphalopathie hypoxo-ischémique Asphyxie périnatale
Syndrome de sevrage Syndrome de sevrage aux opiacés
Hypothermie Prévention de l’hypothermie
=Apnées Apnée et bradycardie du prématuré
=Par immaturité des centres nerveux de la commande respiratoire
=Surtout chez le prématuré
=Association apnée-bradycardie
=Myoclonies bénignes néonatales du sommeil
=Absentes en état d’éveil
257
=Le plus souvent bilatérales
=Deux types :
- D’endormissement (« predormital myoclonus »), pouvant survenir à tout âge
- De sommeil profond « benign neonatal sleep myoclonus », bréves, surtout
aux membres, débutent dans les 15 premiers jours de vie et disparaissent
après 2 à 6 mois
=EEG normal
RAPPEL : ETIOLOGIE
1. HYPOXIE-ISCHEMIE (ENVIRON 45 %)
=Origine pré ou per partum, rarement asphyxie post-natale (10 %)
=Début : 6-24 h après la naissance (rarement précoce, parfois tardive jusqu’au 15ème jour)
=Type :
= Subtles
= Cloniques focalisées ou multifocales
= Cloniques généralisées ou myocloniques sont associées aux formes les plus sévères,
de traitement difficile
=Association possible avec hypoglycémie, hypocalcémie, hémorragie sous-
arachnoïdienne
=Critères biologiques d’asphyxie périnatale : acidose métabolique pH < -2DS au cordon
après la naissance, pH sanguin < 7,15 et/ou BD (Bases Déficit) > 12 mmol/l
Asphyxie périnatale
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2.INFECTION DU SYSTEME NERVEUX CENTRAL (17 %)
=Méningite bactérienne
=Encéphalite virale
=Embryofœpathies virales
= Herpès
= CMV
= Toxoplasmose congénitale
= Coxsackie
= HIV
= Abcès
5. CAUSES METABOLIQUES (5 %)
Hypoglycémie, hypocalcémie, hyponatrémie, hypomagnésémie
Erreurs innées du métabolisme à révélation néonatale à expression neurologique
258
6. EXPOSITION A DES PRODUITS PRIS PAR LA MERE
Syndrome de sevrage
Produits anesthésiques
7. CAUSES RARES
=Syndromes épileptiques benins:
Convulsion du 5ème jour
Cause inconnue (déficit en zinc ?)
Sex ratio : 60 % de garçons
Crises cloniques ou partielles (jamais toniques)
Evolution favorable
EEG inter-critique : aspect thêta pointu alternant
Convulsions néonatales bénignes familiales
Nouveau-né à terme ou prématuré à 40 semaines d’âge corrigé
Débute à J2
Crises stéréotypées avec une phase tonique souvent asymétrique, parfois clonique,
une alternance droite-gauche et une durée brève (1 à 2 min)
Anomalie du canal potassique d’origine génétique (autosomique dominant)
=Syndromes épileptiques sévères avec tracé EEG de type suppression-burst:
Epilepsie myoclonique sévère du nourrisson
Encéphalopathie infantile précoce avec épilepsie (syndrome d’Ohtahara)
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259
TRAITEMENT DES CONVULSIONS NEONATALES
Phénobarbital (GARDENAL®)
10 mg/kg IVL en 10 min
Si ARRET DE LA CRISE
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Relais Phénobarbital per os ou IV
3-5 mg/kg/24 h en fonction de la
barbitémie (20 à 30 mg/L)
Test à la pyridoxine
50-100 mg/kg IVL
ECHEC EFFICACITE
Phénytoïne (DILANTIN) poursuite du RIVOTRIL
et si échec de nouveau, discuter
Thiopenthal (NESDONAL)
260
NOUVEAU-NÉ DE MÈRE ÉPILEPTIQUE
RAPPELS
= Tous les antiépileptiques ont potentiellement une action sur l’organogenèse et la
maturation du système nerveux central.
= L’association de plusieurs médicaments antiépileptiques majore l’effet tératogène et
les autres effets toxiques. Plus la posologie est élevée plus les risques sont importants
(valproate de sodium). Plus le pic plasmatique est élevé plus le risque est grand, d’où
l’intêret des formes à libération prolongée ou de la multiplicité des prises.
AVANT LA GROSSESSE
1. Informer des risques potentiels et de l’importancE d’un suivi
rapproché
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PENDANT LA GROSSESSE
L’objectif thérapeutique vise à empêcher toute crise généralisée.
Tout changement de thérapeutique anti-épileptique nécessite un avis spécialisé ++
1. Surveillance des taux plasmatiques
En raison des modifications pharmacocinétiques liées à la grossesse (risque de
sous-dosage) il peut-être nécessaire de réaliser un dosage mensuel de certains anti-
épileptiques maternels :
= Carbamazépine, acide valproique, phénobarbital
dosage réalisable dans beaucoup de laboratoires (nomenclature)
= Lamotrigine, ethosuccimide, oxcarbazépine
Dosage réalisable dans des laboratoires spécialisés
261
2. LE TRAITEMENT VITAMINIQUE PAR
= Acide folique
= Indication (carences en folates : cf. tableau)
= Pendant les 3 premiers mois de la grossesse
= Lederfoline®: 5 mg/j per os
= Vitamine K1
= Indication (médicaments inducteurs enzymatiques : cf tableau)
= A partir de 36 SA
= Vit K1 : 10 à 20 mg/j per os
= Vitamine D
= Indication systématique comme dans toute grossesse
= Troisième trimestre
= Vit D : 100 000 UI en 1 prise au début du 7ème mois ou 1000 UI/j
à partir du début du 7ème mois
3. ÉVALUATION FŒTALE
= Réalisation systématique d’un triple test : évaluation du risque de trisomie et
évaluation du risque de défaut de fermeture du tube neural par le taux d’alpha foeto-
protéine (mais cela n’est pas toujours fiable)
= Réalisation d’une amniocentèse avec dosage de l’alpha foeto-protéine et de
l’acétyl-cholinestérase, après consultation de génétique médicale
En cas d’antécédents d’anomalie de fermeture du tube neural
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Ou sur indication du triple test
= Echographie fœtale : +++
Echographie précoce
pour le dépistage des anomalies de fermeture du tube neural
262
(attention aux majorations de posologie liées à l’hémodilution pendant la
grossesse)
- Et après avis du centre de pharmacovigilance : feuille de renseignements
à remplir+++ (posologie, demi-vie du produit, liaison aux protéines,…) :
Allaitement et médicaments.
= S’assurer du respect du traitement vitaminique
Rattrapage éventuel :
= Vitamine D : 100 000 UI en 1 prise per os
= Vitamine K1 : dose de charge de 50 mg IM, à l’accouchement
En cas de menace d’accouchement prématuré, 50 mg IM /j 3 jours de suite
= Annoncer la surveillance néonatale (tableau sur les risques chez le nouveau-né)
et l’importance d’un suivi neuro-développemental
A LA NAISSANCE
1. PRISE EN CHARGE EN SALLE DE NAISSANCE
= Evaluation de la qualité de l’adaptation à la vie extra-utérine
= Examen clinique complet, en particulier du rachis, de la face et du palais, du cœur,
des organes génitaux externes, des extrémités
= Surveillance d’éventuels signes hémorragiques ± bilan d’hémostase
= Administration de vitamine K1 :
= Si bonne prévention chez la mère : 2 mg per os
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263
POUR EN SAVOIR PLUS
= Meador KJ, Baker GA, Finnell RH, et al. In utero antiepileptic drug exposure: fetal
death and malformations. Neurology, 2006. 67(3):407-12.
= Masnou P., Jami-Ceccomori P. Grossesse et Epilepsie. Mise au point. Rev Neurol
(Paris) 2001; 157, (2) : 153-161
= Holmes LB et al. The teratogenicity of anticonvulsivant drugs. N Engl J Med 2001;
344 (15): 1132-1138
= Holmes LB et al. The teratogenicity of anticonvulsivant drugs. N Engl J Med 2001;
344 (15): 1132-1138
= Adad N et al. The longer term outcome of children born to mothers with epilepsy. J
Neurol Neurosurg Psychiatry 2004; 75: 1575-1583
= OMIM Online Mendelian Inheritance in Man www.ncbi.nlm.nih.gov/omim
= Hale T W. Medications and mother’smilk 12ème Edition Pharmasoft Publishing. 2006
= Semah F, Isnard V, Lamy C. Epilepsie et grossesse Quels risques ? quel traitement ?
Neurologies 2006;(6) :123-9.
© Manuel pratique des soins aux nouveau-nés en maternité - J Ch Picaud, A Cavalier - Sauramps Médical - 2008
264
CENTRE RÉGIONAL DE PHARMACOVIGILANCE LANGUEDOC-ROUSSILLON
265
PRINCIPALE CARACTERISTIQUE DES ANTI-EPILEPTIQUES
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Lamotrigine H 30 55
Lamictal® 60+
Dépakine
Levetiracetam R 5-6 <10
Keppra®
Oxcarbamazépine H, R 8 - 10 40 à 60
Trileptal®
Tiagabine H 7-9 96
Gabitril®
Topiromate H, R 13- 23 15
Epitomax®
Vigabratin R 4-7 0
Sabril®
Clobazam H 10 - 50 85
Urbanyl®
Clonazépam H 32 - 38 85
Rivotril®
266
Induction enzymatique Allaitement Carence en
si monothérapie folates
non Contre-indiqué
non Possible
(peu de données)
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non Déconseillé :
Concentration forte dans le lait
oui ± A éviter :
Pas de données cependant, proche de
la carbamazépine
non Contre-indiqué
oui ± Déconseillé :
détecté chez le n-né
non Déconseillé : effets non connus sur le
cerveau du n-né
non Déconseillé
accumulation si benzodiazépines au
long cours
non Déconseillé :
accumulation si benzodiazépines au
long cours
267
TERATOGENESE DES ANTI-EPILEPTIQUES
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Malformations squelettiques : => Topiramate
Hypoplasie doigts et ongles => Phénytoïne,
Hypoplasie radiale, anomalies vertébrales => Ac Valproïque
Crâniosténoses (trigonocéphalie)
Anomalies des OGE (hypospadias) Ac Valproïque, Lamotrigine,
Carbamazépine suspecté seulement
Anomalies uro-génitales Phénytoïne, Ac Valproïque
Tumeurs embryonnaires Phénytoïne
Microcéphalies et retard psycho-moteur Barbituriques, Phénytoïne, Carbamazé-
pine, (études parfois contradictoires)
Ac Valproïque, Lamotrigine
Retard psycho-moteur, diminution des
capacités verbales, autisme
Retard de croissance intra-utérin Phénytoïne, Phénobarbital,
Carbamazépine,
nouveau anti-épileptiques
268
TOXICITE NEONATALE DES ANTI-EPILEPTIQUES
Neurologique
Précoce : sédation, apnées, stagnation de Benzodiazépines ++
la courbe pondérale liée aux difficultés de
succion
269
270
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HYPOTONIE NEONATALE
Définition et étiologie
L’hypotonie néonatale est une hypotonie qui survient dans les 28 premiers jours de vie.
On parle d’hypotonie congénitale lorsqu’elle dure au moins 15 jours chez un enfant dont
l’âge gestationnel est supérieur à 35 SA.
L’hypotonie est définie par une diminution du tonus musculaire, d’origine centrale ou
périphérique.
Certains éléments orientent vers :
= Une hypotonie centrale :
= Hypotonie généralisée du tronc, tonus des membres conservé ou exagéré
(anoxie périnatale)
= ROT vifs, contact visuel pauvre, notion de crises comitiales
= Une hypotonie périphérique :
Hypotonie généralisée du tronc et des membres, faiblesse musculaire, diminution de la
gesticulation, troubles de la succion (présents dans 80 % des causes périphériques),
apnées, paralysie faciale, ptosis orientent vers une myasthénie congénitale, interactions
conservées
Démarche clinique
1. Eliminer
= Une infection
= Infection néonatale précoce bactérienne
= Infection virale (herpès, entérovirus)
= Une anoxie périnatale
2. Orientation étiologique
= Mère et grossesse :
= Diminution des mouvements actifs fœtaux, hydramnios (hypotonie
périphérique++).
= Age
= Pathologies maternelles : myasthénie, myotonie de Steinert (lenteur à la
décontraction lors de la poignée de main)
271
= Nouveau-né :
= Type d’hypotonie (centrale ? périphérique ?)
= Recherche de dysmorphie
= Trisomie 21 : fentes palpébrales en haut et en dehors, épicanthus, nuque plate,
visage rond, pli palmaire unique bilatéral.
= Willi-Prader : front étroit, yeux en amande, lèvre supérieure fine, commissures des
lèvres tombantes.
Hypotonie néonatale
Récupérer le + Dysmorphie
faciale
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Guthrie
Caryotype
272
Au total : histoire périnatale, ETF, IRM cérébrale, caryotype standard, analyse
moléculaire du Willi Prader, de la myotonie de Steinert, et de l’amyotrophie spinale
infantile de type I et l’examen de la mère permettent de faire le diagnostic dans
environ 80 % des cas.
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273
274
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APNEEs ET BRADYCARDIEs
DU PREMATURE
DEFINITION
1. RESPIRATION PERIODIQUE (BANALE)
Pauses respiratoires de 3 à 5 sec, entrecoupées de reprise ventilatoire de même durée, se
succédant à moins de 20 sec pendant au moins une minute, sans cyanose ni bradycar-
die.
2. APNEE (PATHOLOGIQUE)
Pause respiratoire > 20 sec ou pause < 20 sec accompagnée d’une bradycardie (FC < 100
battements/min), d’une diminution de la SpO2 ou d’un changement de coloration.
3. HYPERTONIE VAGALE
Bradycardies (< 60 battements/min), isolées (en principe sans apnée), au-delà de 35 SA
d’âge gestationnel corrigé (= Age Gestationnel à la naissance + Age Post Natal), prolon-
gées (> 15 sec), brutales (à l’emporte pièce), souvent répétées s’accompagnant d’un chan-
gement brusque de coloration (pâleur) et éventuellement hypotonie, sueurs.
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ETIOLOGIE
1. APNEE IDIOPATHIQUE
En relation avec une immaturité des centres respiratoires
Débutent à 48 h de vie,
Constantes jusqu’à 34-35 SA,
Cessent dans 90 % cas vers 37 SA, 98 % à 40-41 SA
2. APNEE SYMPTOMATIQUE : SECONDAIRE A UNE PATHOLOGIE
A évoquer systématiquement chez un enfant stable après une semaine de vie
1) Infectieuse (infection urinaire, septicémie, méningite)
2) Respiratoire (obstruction des voies aériennes supérieures, DR avec épuisement)
3) Anémie
4) Cardiaque (persistance du canal artériel)
5) Digestive (RGO, ECUN, œsophagite)
6) Neurologique (équivalent convulsif )
7) Métabolique (hypoglycémie, hypocalcémie, acidose, alcalose)
8) Prise médicamenteuse pré ou postnatale
3. HYPERTONIE VAGALE
Déséquilibre de la balance sympatho-parasympathique
Le plus souvent secondaire : troubles de la déglutition, RGO++, douleur
Rarement primitif : lors des pleurs ou pendant le sommeil
275
CONDUITE A TENIR
1. Démarche diagnostique
DIAGNOSTIC
= Bilan
= Systématique
- glycémie, calcémie
- NFS, CRP, hémocultures
= A discuter
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- GDS, lactates, labstix (cétones)
- Radiologie du thorax
- ETF, EEG,
- Echo cardiaque
- Fibroscopie naso-pharyngée
- PHmétrie
- Fibroscopie oesophagienne
- ECR ± ROC, Holter cardiaque
2. Prise en charge
= Commune
= Maintien de la normothermie
= Positionnement de la tête
= Désobstruction rhinopharyngée
= Si alimentation entérale choisir une petite sonde (n° 6 ) et la placer
par voie orogastrique
= Adaptée à l’étiologie
276
Apnée Apnée Hypertonie
idiopathique symptomatique vagale**
Echec Succès
Guérison Rechute
(pas de
récidive à J5)
LANGUEDOC-ROUSSILLON
Tél 04 67 33 65 83
REFERENT LOCAL
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278
Exposition aux toxiques
Syndrome de sevrage aux opiacés........................................................................281
Troubles causés par l’alcoolisation fœtale...........................................................285
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280
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SYNDROME DE SEVRAGE AUX OPIACES
Nécessité d’une information précise en anténatal concernant la prise en charge
périnatale de la mère et de l’enfant.
Prise en charge pluridisciplinaire : sage femme, addictologue, obstétricien, pé-
diatre, puéricultrice, pédopsychiatre, psychologue, psychiatre, médecin traitant,
équipe de PMI.
Le pédiatre doit rencontrer les parents en anténatal, y compris si la prise de produit
est très modérée, pour évaluer le contexte et expliquer la prise en charge d’un
éventuel syndrome de sevrage.
SURVENUE
= L’incidence du syndrome de sevrage n’est pas dépendante du produit et survient
dans 60 à 80 % des cas.
= Il débute en général dans les 3 premiers jours (Méthadone, Subutex®) voire plus tôt
(héroine : dans les premières 24 heures), ou plus tard (poly-intoxication benzodiazé-
pines, barbituriques : 1 semaine en général).
= Si le nouveau-né de mère toxicomane sous opiacés « dort » en salle de naissance, il
n’y a pas d’indication de Narcan®. Cela risque d’accélérer la survenue d’un syndrome
de sevrage grave.
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SIGNES CLINIQUES
Le syndrome se constitue progressivement en quelques jours. Il comprend les signes
suivants, présents de façon plus ou moins importante :
= Neurologiques
= Cri aigu +++, trémulations +++, hyper-excitabilité ++, insomnie ++, hypertonie ++,
= Rarement: convulsions
= Digestifs
= Mauvaise prise alimentaire ++
= Régurgitations +++, nausées
= Respiratoires
= Eternuements répétés ++
= Polypnée
= Végétatifs
= Bâillements répétés
= Sueurs
= Diarrhée
= Rhinorrhée
= Hyperthermie (rare)
= Retentissement sur la courbe pondérale (déshydratation, perte calorique excessive)
L’évaluation clinique est appréciée à l’aide de différents scores dont celui de Finnegan.
Ce score doit être réalisé plusieurs fois par jour dès la naissance. En l’absence de signes
cliniques de syndrome de sevrage la surveillance peut être arrêtée au bout de 5 à 6 jours
(en l’absence de poly-intoxication).
281
PRISE EN CHARGE
1. EVALUATION
Score de Finnegan toutes les 4 heures dès l’apparition du syndrome de sevrage et jusqu’à
la stabilisation (surtout quand score > 6). A partir de ce moment là, il pourra être réalisé
toutes les 8 heures.
Il est important d’associer la mère à la réalisation du score afin de lui permettre d’être
active dans cette évaluation et auprès de son enfant.
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3. TRAITEMENT MEDICAMENTEUX : SOUVENT ET DANS UN DEUXIEME TEMPS
Savoir expliquer aux parents la place du traitement médicamenteux qui peut éventuelle-
ment compléter les soins de soutien.
Quand débuter ?
= Quand le score de Finnegan est supérieur à 8 lors de trois évaluations consécutives
NB :
- Le traitement peut-être commencé alors que le score de Finnegan est inférieur à 8 lors
de trois évaluations consécutives, si les soins de soutien ne sont pas applicables (mère
dans l’incapacité de les réaliser, équipe soignante en difficulté,…).
- Le traitement peut ne pas être commencé alors que le score de Finnegan est supérieur à
8 lors de trois évaluations consécutives, si l’enfant arrive à dormir et à se nourrir correcte-
ment et que l’évolution pondérale reste dans la limite du physiologique.
Quel produit ?
Le traitement actuellement recommandé en première intention chez les enfants nés de
mére consommant des opiacés et présentant un syndrome de sevrage est le Chlorhy-
drate de morphine
= Le Chlorhydrate de morphine (Glossaire)
1 amp de 1mL de Chlorhydrate de morphine® injectable
= 10 mg de chlorhydrate de morphine
= 7, 6 mg de MORPHINE BASE
Faire préparer par la pharmacie une solution de morphine base à 0,02 % :
1mL de Chlorhydrate de morphine® + 37 mL d’eau distillée
= 38 mL de solution à 0,02 % (1 mL = 0,2 mg de morphine BASE)
282
Voie orale
Posologie 0,32 à 0,80 mg/kg/j de morphine base, en 6 prises par jour
= Autres produits
Le Largactil (Glossaire) peut être utilisé seul ou en association avec le Chlorhydrate de
morphine
NB :
Ne sont plus utilisés :
- Les barbituriques, car ils modifient le réflexe de succion et ne sont pas efficaces sur les
signes digestifs
- Le valium, qui n’est pas plus efficace que le placebo et diminue le réflexe de succion
- L’élixir parégorique qui contient de l’alcool, du camphre, de l’acide benzoïque
posologie mg/kg/jour)
8-10 0,55 mL 0,67 mL 0,80 mL 0,95 mL 1 mL
(0,32 mg/kg/j)
11 - 13 0,8 mL 1 mL 1,2 mL 1,4 mL 1,6 mL
(0,48 mg/kg/j)
14 - 16 1 mL 1,3 mL 1,6 mL 1,8 mL 2 mL
(0,64 mg/kg/j)
> 17 1,3 mL 1,7 mL 2 mL 2,3 mL 2,7 mL
(0,80 mg/kg/j)
283
4. SURVEILLANCE
= Poids : pesée quotidienne
= Evolution clinique :
Score de Finnegan toutes les 8 heures, voire toutes les 4 heures dès l’apparition du
syndrome de sevrage et jusqu’à la stabilisation (surtout quand score > 6).
5. ALLAITEMENT
Pas de contre-indication à l’allaitement maternel en cas de traitement maternel par
Subutex® ou Methadone quelle que soit la dose.
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284
troubles causés
par l’alcoolisation fœtale
L’alcool est le premier agent tératogène il est particulièrement toxique pour le cerveau
et l’embryopathie qu’il induit est la première cause de déficit cognitif non génétique.
L’alcoolisation fœtale est une pathologie congénitale évitable.
L’accroissement de la consommation d’alcool chez les jeunes femmes en âge de
procréer fait de l’alcoolisation fœtale un problème de santé publique
L’ensemble des troubles causés par l’alcoolisation foetale (ETCAF) est largement sous
estimé car insuffisamment connu des professionnels de la périnatalité. Le syndrome
d’alcoolisation fœtale (SAF) en est la forme la plus sévère
La prise en charge de l’enfant et des familles peut réduire la gravité des conséquences
de l’alcoolisation fœtale et peut permettre à la femme de mener à bien une nouvelle
grossesse.
ALCOOL ET GROSSESSE
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1. Quelques chiffres
La consommation moyenne en France (4ème rang européen) est de 11 litres d’alcool pur
par an et par habitant, soit environ 3 verres standards par jour.
Rappel: 1 verre standard = 10 grammes d’alcool pur = 1 demi de bière = 1 ballon de vin =
1 verre de pastis = 1 verre de whisky.
2. Conséquences fœtales
L’alcool diffuse passivement à travers le placenta. La tératogénicité de l’alcool dépend de
la dose ainsi que de la susceptibilité génétique au toxique et du stade de développement
du foetus. L’alcool a des effets aggravants en cas d’hypoxie ischémie ou inflammation
surajoutés. Les effets de l’alcool sont majorés en cas de co-consommation d’autres
toxiques : tabac, cannabis. L’alcoolisation paternelle n’a pas d’effet tératogène démontré.
Il existe un rapport dose réponse mais on ne connaît pas le seuil d’exposition sans risque,
ce qui justifie la recommandation actuelle : « zéro alcool pendant la grossesse ».
= Lors d’une consommation de plus de 2 verres par jour tout au long de la grossesse
ou d’épisodes d’ivresse répétés (plus de 4 verres en une seule occasion) dès le 1er
trimestre, on estime que 30 à 40 % des enfants auront l’expression complète du SAF.
= Les consommations supérieures à 10-12 verres par semaine, ou plusieurs verres
en une seule occasion sont associées significativement à un plus grand nombre de
troubles neuro-développementaux liés à l’alcool (TNDLA).
= La consommation de 1 verre ou plus par jour serait associée à un risque augmenté de
retard de croissance intra-utérin.
285
3. Accompagnement pendant la grossesse
= Repérage :
Aborder systématiquement avec empathie, sans jugement et une écoute non culpa-
bilisante, la question de la consommation de boissons alcoolisées dans le but de
proposer une information adaptée, voir un accompagnement multidisciplinaire.
= Information :
Tous les professionnels de santé doivent informer les femmes enceintes des consé-
quences de l’alcoolisation sur le fœtus et exposer les bénéfices liés à la réduction, voire
à l’arrêt de la consommation d’alcool sur la croissance et le développement cognitif de
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l’enfant à venir. Expliquer ce risque dans un climat de confiance réciproque modifie le
comportement de la consommation.
= Suivi :
En pratique trois grandes situations peuvent se rencontrer parmi les femmes ayant
consommé de l’alcool :
= Consommation accidentelle pendant sa grossesse souvent au début, quand celle-ci
est méconnue
= Consommation massive une ou plusieurs fois au cours de la grossesse, souvent dans
un cadre festif.
= Consommation dans le cadre d’une dépendance. La femme pourra peut-être en
parler si la possibilité lui en est donnée.
286
A LA NAISSANCE
1. EXPRESSION CLINIQUE
Le diagnostic néonatal des effets de l’alcool sur le fœtus est difficile, il n’existe aucun test
biologique.
On estime qu’un enfant sur 100 présente des anomalies consécutives à une exposition
à l’alcool pendant la grossesse
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287
TNDLA
SAF complet SAF Incomplet
ou
Tout type de consommation dès Tout type de consommation à
Consommation d’alcool Episodique > 4 v /occasion au cours du 1er
le 1er trimestre grossesse tout moment de grossesse
trimestre
Dysmorphie
OUI NON
faciale OUI
Troubles cognitifs,
OUI OUI OUI
comportementaux
Suivi proposé
Type III Médecin, pédiatre formé sur
(établissement, praticien) CAMSP , Etablissement de type III
Type II le développement cognitivo-psychomoteur
= Hypotrophie :
Elle est typiquement harmonieuse et touche principalement les os longs. Mais elle peut
être dysharmonieuse.
nez court
Pont nasal bas
sillon sous nasal Anomalies
absent mineures des oreilles
lèvre supérieure micrognathie
mince
= D’autres signes sont plus fréquemment retrouvés que dans la population générale :
étage moyen du visage rétréci, épicanthus, hypertélorisme, ensellure nasale
excessive, racine du nez aplatie, large, nez court retroussé, narines antéversées,
bosse de tissu sous cutané entre les sourcils, sourcils arqués en ailes de mouette,
ptose de la paupière, micro-rétrognatisme, bord supérieur des oreilles horizontal,
rotation postérieure des oreilles.
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- Absence d’examens paracliniques
- Expliquer la nécessité du suivi pédiatrique spécialisé par un professionnel formé à
l’évaluation du développement neuro-psychomoteur.
= Nouveau-né ayant des signes cliniques évocateurs de SAF (dysmorphie isolée,
RCIU + possible dysmorphie)
= SAF incomplet et exposition confirmée :
Il est difficile d’évoquer le diagnostic de SAF incomplet sans exposition maternelle à
l’alcool confirmée
= SAF complet, que l’exposition maternelle soit confirmée ou non
3. ALLAITEMENT
Pas forcément contre indiqué, mais l’alcool à fortes doses est responsable d’un arrêt de
la lactation.
L’occasion de parler de l’alcool peut être donnée grâce à la mise au sein.
En cas de persistance de consommation, conseiller de donner le sein environ 3 heures
après une ingestion d’alcool.
291
292
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Situations uro-génitales
Dilatation pyélique de découverte anténatale..................................................295
Anomalies du développement des organes génitaux externes
de découverte périnatale..........................................................................................301
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294
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DILATATION PYÉLique
de DÉCOUVERTE ANTÉ-NATALE
OBJECTIFS
1. EN PÉRIODE ANTENATALE
= Recherche d’anomalies associées (syndrome poly-malformatif et/ou anomalie
chromosomique…)
= Evaluation de la fonction rénale et donc du pronostic
= Définir le lieu et la nature de la prise en charge à la naissance
2. EN PÉRIODE POST-NATALE :
= Organiser les explorations complémentaires et la prise en charge thérapeutique
= Eviter les complications (infection urinaire, septicémie, évolution vers une
insuffisance rénale)
PÉRIODE ANTENATALE
1. DEMARCHE DIAGNOSTIQUE ANTÉNATALE
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= Affirmer la pyélectasie
= Critères de diagnostic par l’échographie fœtale
= Le diamètre antéro-postérieur des bassinets, mesuré en coupe abdominale
transverse stricte, dépend du terme. Il est considéré comme pathologique si :
> 4 mm, jusqu’à 20 SA
> 5 mm, entre 20 et 30 SA (dilatation modérée entre 5 et 10 mm)
> 7 mm, après 30 SA
= Lorsque la dilatation s’étend aux calices (dilatation pyélo-calicielle : DPC) on décrit
quatre stades :
Grade 0 : pas de dilatation
Grade 1 : simple dédoublement du sinus
Grade 2 : dilatation nette du basssinet, quelques calices sont élargis
Grade 3 : dilatation pyélique et calicielle nette, parenchyme d’épaisseur normale
Grade 4 : dilatation pyélique et calicielle nette, parenchyme aminci
295
= Obstacle moyen, à la jonction uretéro-vésicale :
Visibilité anormale des uretères ou présence d’un urétérocèle
= Obstacle haut, à la jonction pyélo-uretérale :
Dilatation pyélo-calicielle isolée +/- marquée
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L’appréciation de la fonction rénale est faite sur différents critères complémentaires :
a. Critères « généraux »
Présence d’un oligoamnios ou d’un anamnios (risque d’hypoplasie pulmonaire)
Critères de développement fœtal
b. Aspect du parenchyme rénal (échographie – IRM fœtale)
Taille du rein et épaisseur du parenchyme
Présence d’éléments échographiques faisant évoquer une dysplasie rénale associée
- Hyperéchogénicité du parenchyme,
- Absence de différenciation cortico-medullaire,
- Présence de kystes
Ces critères n’ont pas de valeur pronostique pris isolément ; on tiendra compte
de leur évolution dans le temps +++
c. Etude « biologique » de la fonction rénale fœtale
Ponction du bassinet le moins dilaté pour mesure des concentrations de sodium et
de β2 microglobuline urinaire
Ponction du sang fœtal au cordon pour mesure de la β2 microglobuline plasmatique
APRES LA NAISSANCE
= Réaliser une échographie rénale et vésicale après la naissance quelle que soit
l’anomalie anténatale, même si elle disparaît en fin de grossesse
NB : En cas de dilatation pyélique sans risque néonatal attendu et confirmée par
l’échographie post-natale, ne pas réaliser de bilan biologique
297
DILATATION PYELIQUE
SANS RISQUE NÉONATAL ATTENDU
Pas de pyélectasie
retrouvée Pyélectasie significative
ou DPC sévère avec atteinte
(> 10 mm et < 15 mm)
pyélectasie isolée parenchymateuse
± associée à une dilata-
< 10 mm bilatérale
tion urétérale
ET non vue en anténatal
± atteinte parenchyma-
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Absence de dilatation teuse rénale unilatérale
urétérale
Echographie Echographie
rénale et vésicale par un rénale et vésicale Transfert en établisse-
radio-pédiatre à 1 mois par un radio-pédiatre ment type III
de vie à 1 mois de vie et cysto- pour prise en charge
+ graphie si dilatation évo- de l’insuffisance rénale
Consultation spécialisée lutive puis
si anomalie écho consultation spécialisée
298
DILATATION PYELOCALICIELLE AVEC RISQUE NÉONATAL
D’INSUFFISANCE RENALE ET/OU D’OBSTRUCTION
Uropathies bilatérales
Hydronéphrose (HN) bilatérale avec atteinte du parenchyme rénal
Urétéro HN bilatérale avec atteinte du parenchyme rénal
Obstacle sous vésical (valves urètre postérieur)
Uropathies sur rein unique (diurèse installée)
Naissance et hospitalisation
dans un centre de Niveau III
Avec une équipe d’uro-néphro pédiatrie
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299
300
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ANOMALIE DU DEVELOPPEMENT
DES ORGANES GENITAUX EXTERNES
DE DECOUVERTE PERINATALE
= Cette situation est exceptionnelle et complexe.
= Les informations ne doivent être délivrées que par un seul praticien référent
= Importance de la confidentialité.
CIRCONSTANCES DE DECOUVERTE
1. DECOUVERTE ANTENATALE
Naissance sur site référent souhaitable
2. DECOUVERTE POSTNATALE
La description précise de la région génitale est fondamentale.
En cas de doute sur une anomalie des organes génitaux externes, ne pas utiliser le terme :
- De testicule, ni celui d’ovaire, mais celui de gonade
- De bourses, ni celui de grandes lèvres, mais celui de bourrelet génital
- De pénis, ni celui de clitoris, mais celui de bourgeon génital
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301
Tableau de virilisation chez une « fille »
= Degré de virilisation et situation du méat urétral (classification de Prader, Helv Pediatr
Acta 1954;9:231-48).
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Aspect de garçon, fusion scrotale complète, verge
4 hypoplasique avec orifice unique s’ouvrant à sa face
inférieure.
302
= La révélation d’une hyperplasie congénitale des surrénales par une perte de sel est
devenue exceptionnelle depuis le dépistage néonatal (dosage de la 17 OH progeste-
rone sur papier buvard).
CHEZ LE GARÇON
- L’hypospadias antérieur
- La cryptorchidie unilatérale isolée, sans hypospadias associé, ni micropénis
(< 3 cm à la naissance) et en dehors de tout contexte malformatif
- Le micropénis isolé (absence de cryptorchidie, absence d’hypospadias)
et non compliqué d’hypoglycémie sévère ou d’ictère prolongé
CHEZ LA FILLE
- L’hypertrophie isolée du capuchon clitoridien sans participation du bourgeon
clitoridien
- La coalescence des petites lèvres
CONDUITE A TENIR
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Toute anomalie morphologique doit faire l’objet d’une évaluation dans un centre
référent pour une prise en charge pluridisciplinaire (pédiatre, endocrinologue, généti-
cien, biologiste, radiologue, psychiatre, chirurgien) mais un seul interlocuteur semble
souhaitable dans cette situation déroutante pour les familles.
Une prise en charge psychologique immédiate par des professionnels est souhai-
table.
En attendant :
= Proscrire les termes « d’ambiguité sexuelle », « d’intersexualité », « d’organes penoclito-
ridien »
= Préferer « votre bébé », à « il » ou « elle »
= Mise en veille de la déclaration de sexe : suspension administrative de cette décla-
ration (certificat sur papier libre destiné au Procureur validé au tribunal et remis
par le déclarant au bureau d’état civil de la mairie) valable plusieurs semaines
(étape importante et souvent douloureuse savoir l’expliquer et l’accompagner
éventuellement).
= Pas d’attribution de prénom au nouveau-né : dénominatif = bébé (ne pas attribuer de
prénom mixte : favorise la pérennisation de l’ambiguïté)
303
Correspondants CORRESPONDANTS
Region Languedoc-Roussillon
Laboratoire d’hormonologie
du développement et de la reproduction
Hôpital Lapeyronie
191, Avenue du doyen Gaston Giraud
34 295 Montpellier Cedex 5
Tél 04 67 33 86 96
Fax 04 67 33 83 27
AU CENTRE REFERENT
1. EXPLORATIONS COMPLEMENTAIRES
= Analyse génétique
= Caryotype constitutionnel sur sang
= Biologie moléculaire :
Gène SRY gène de détermination testiculaire (analyse du chromosome Y
par biologie moléculaire)
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Récepteur aux androgènes (RA)….
= Bilan hormonal gonadique et surrénalien
= Evaluation morphologique (échographique, radiographique voire endoscopique)
= Avis chirurgical
2. APRES CONNAISSANCE DES RESULTATS (SOUVENT APRES PLUSIEURS SEMAI-
NES) : SYNTHESE PLURIDISCIPLINAIRE
= Orientation définitive du sexe permettant le choix du prénom et la déclaration d’état
civil
304
Questions diverses
Optimisation de la relation avec le nouveau-né...............................................307
Analgésie chez le nouveau-né en maternité......................................................309
Urgences dermatologiques en maternité...........................................................317
Petites pathologies de l’ombilic..............................................................................323
Dysplasie-luxation de hanche du nouveau-né.................................................327
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306
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OPTIMISATION DE LA RELATION
AVEC LE NOUVEAU-NE
OBJECTIFS
Permettre aux soignants de transmettre aux parents dans tous les instants de la prise en
charge :
= La réalité des capacités sensorielles néonatales
= L’importance de l’appréciation des différents états du nouveau-né lors des diffé-
rentes interventions (examen clinique, soin, prélèvement)
= L’efficacité des mesures de soutien comportemental
d’avoir une réaction de clignement des paupières, de sursaut voire des pleurs lorsque
le bruit devient excessif. Il peut avoir une réaction d’habituation lorsque le bruit est
répété.
= Interactions olfactives et gustatives :
Il existe un continuum olfactif liquide amniotique- colostrum.
Il sait reconnaître l’odeur de la peau de sa mère
Il peut distinguer le lait de sa mère du lait d’une autre mère
= Interactions tactiles :
La sensation tactile est très développée chez nouveau-né.
5. ETAT 5 : PLEURS
= Aucune réponse évoquée par les stimulations
= Activité motrice très intense
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= Pleurs intenses
= Interaction difficile
CONCLUSION
La transmission aux parents n’est possible que si chacun des intervenants auprès de
l’enfant est animé du même état d’esprit
Observation partagée
Gestes commentés (importance de la parole)
Rôle actif parental
308
ANALGÉSIE CHEZ LE NOUVEAU NÉ
EN MATERNITÉ
INTRODUCTION
= La douleur du nouveau-né peut avoir des conséquences neuro-développementales
à long terme, elle doit être systématiquement évaluée prévenue et traitée.
= La distinction entre une douleur et un inconfort, la reconnaissance de
l’intensité de la douleur, sa prise en charge et son efficacité passent par une
évaluation systématique, avec une traçabilité dans le dossier :
Dans la cadre d’une douleur chronique : réalisation d’un score d’EDIN
Dans le cadre d’une douleur aigue : réalisation d’un score de DAN
Identification et evaluation
= Identification de la situation inconfortable ou douloureuse (adapté de Sparshott,
Paediatrics Nursing 1991)
309
La constatation d’un score d’EDIN dépassant le chiffre 4 ou un score de DAN
dépassant 3 nécessite :
La recherche d’une autre cause de douleur
L’évaluation de la prise en charge de la douleur (adaptation du
matériel, des procédures,…)
L’adaptation thérapeutique antalgique (changement de palier selon
les recommandations OMS adaptées au nouveau-né)
Palier 1 : paracetamol
Palier 2 : nalbuphine
Palier 3 : morphine, kétamine
La nécessité d’un changement de palier 1 au palier supérieur requiert la
prise en charge de l’enfant dans un centre de niveau II ou III en fonction de la
situation.
1. MESURES de confort
Ces mesures doivent être utilisées systématiquement pour les douleurs chroniques
et aigues.
= Limitation des stimulations visuelles et auditives
= Respect des différents états du nouveau-né Optimisation de la relation avec
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le nouveau-né
= Mesures de soutien comportemental, de préférence dans les bras des parents :
- Regroupement (soutien de la nuque en flexion, appui plantaire)
- Succion non nutritive (sein, doigt, tétine)
- Agrippement, enveloppement.
= Ponction lombaire
= Mesures de confort
- Positionner l’enfant au dernier moment, l’opérateur étant prêt
- Après la ponction, positionner l’enfant, à plat, en décubitus dorsal,
préserver le repos, la semi obscurité
= Mesures médicamenteuses
- Crème EMLA® 1 heure avant le geste programmé
- Solution sucrée: saccharose à 24 % (240 mg dans 1mL)
Administrer 1 mL per os, 2 min avant
+ Succion non nutritive
Ne pas utiliser d’épicrânienne (risque de kyste dermoide)
- Après la ponction, positionner l’enfant, à plat, en décubitus dorsal,
préserver le repos, la semi obscurité
=Vaccins
= Mesures de confort
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=Fracture de clavicule
=Mesures de confort
- Décubitus dorsal (ou latéral sur le côté opposé à la fracture)
- Position bras au corps (éviter l’abduction)
- Limiter les manipulations (attention lors du bain)
=Mesures médicamenteuses
- Pour les manipulations courtes (exemple : change..)
Solution sucrée: Administrer 1 mL per os, 2 min avant
+ Succion non nutritive
- Pour les manipulations longues (bain…)
Paracetamol per os 10 mg/kg x 6/j ou 15 mg/kg x 4/j
Par exemple Efferalgan®sirop : intérêt de la concentration et du goût sucré
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une dose poids, x 4 / j
Le cal se forme en une semaine (attention si cal non formé penser à une pseudarthrose
dans le cadre d’une neurofibromatose : avis orthopédique)
4. Intubation
=En situation d’urgence : pas de sédation
=Intubation hors situation d’urgence
=Aspiration du contenu gastrique
=Pose d’une voie veineuse périphérique
=Surveillance continue FC, SpO2 et PA
=Médicaments :
- Sédation :
Hypnovel® IVL 5 minutes : 50 à 100 µg/kg
Risque : apnée
- ± Analgésie :
Ketalar® : 2 mg/kg après l’injection d’Hypnovel®
- Prévention d’une bradycardie :
Atropine IV : 15 à 30 µg/kg
Risque : tachycardie
- Préparer le nécessaire pour prendre en charge une éventuelle hypotension
artérielle courbes de PA
Sérum physiologique 10 mL/kg sur 20 min
312
ECHELLE DE DAN : ADAPTE A L’EVALUATION DE LA DOULEUR AIGUË
LORS D’UNE PROCEDURE DOULOUREUSE
REPONSE FACIALE
0 : Calme
1 : Pleurniche avec alternance de fermeture et ouverture des yeux.
Déterminer l’intensité d’un ou des signes suivants : contraction
des paupières, froncement des sourcils, ascension
des sillons naso-labiaux.
2 : Léger, intermittents avec retour au calme.
3 : Modéré.
4 : Très marqué, permanent
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Carbajal R. A Paupe, E Hoenn, R Lenclen and M Olivier-Martin. APN: a behavioral acute pain rating
scale for neonates. Arch
�������������������
Pediatr 1997; 4:
�����������
623- 628
313
ÉCHELLE D’ÉVALUATION DE DOULEUR CHRONIQUE ET D’INCONFORT DU NOUVEAU-NÉ (EDIN)
DATE ÉQUIPE
0 Visage détendu
VISAGE 1 Grimaces passagères : froncement des sourcils/lèvres pincées/plissement du menton
2 Grimaces fréquentes, marquées ou prolongées
3 Crispation permanente ou visage prostré, figé, ou visage violacé
0 Détendu
1 Agitation transitoire, assez souvent calme
CORPS 2 Agitation fréquente mais retour au calme possible
3 Agitation permanente. Crispation des extrémités et raideur des membres ou motricité très
pauvre et limitée avec son corps figé
0 S’endort facilement , sommeil prolongé, calme
1 S’endort difficilement
SOMMEIL
2 Se réveille spontanément en dehors des soins et fréquemment, sommeil agité
3 Pas de sommeil
0 Sourire aux anges, sourire réponse, attentif à l’écoute
1 Appréhension passagère au moment du contact
RELATION
2 Contact difficile, cri à la moindre stimulation
3 Refuse le contact, aucune relation possible. Hurlement ou gémissement à la moindre stimulation
DÉMARCHE IDE
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315
316
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URGENCES DERMATOLOGIQUES
EN MATERNITE
INTRODUCTION
Les vraies urgences dermatologiques en période néonatale sont rares. Elles imposent le
plus souvent un transfert en milieu spécialisé.
Certaines engagent le pronostic vital ou sont grevées de complications graves à court
terme (herpès, nécrolyse épidermique staphylococcique, érythrodermie diffuse) ou à long
terme (incontinentia pigmenti, déficit immunitaire).
On recherchera systématiquement des signes d’altération de l’état général (AEG) :
Refus de téter, fièvre, geignement, hypotonie, somnolence, instabilité hémodynamique.
Epidermolyse bulleuse
Dès le premier jour de vie, le plus souvent sans intervalle libre
Bulles et surtout décollement sur les zones de frottement (plis de flexion, fesses et tronc)
Etat général conservé ++
Conduite à tenir :
= Prévention : éviter les frottements ++
= Pas d’antisepsie cutanée à réaliser
= Evaluation et prise en charge de la douleur
= Pansement gras quotidien : type Urgotul® , TulleGras® sur les érosions
et les bulles
= Avis dermatologique dans les 24 heures
2. Généralisées
a- Cause infectieuse
= Nécrolyse épidermique staphylococcique (SSS Syndrome : staphylococcal scalded
skin syndrome)
Intervalle libre de quelques jours, évolution en quelques heures
Erythème diffus initial puis décollement à début périorificiel et sur les zones de flexion
(cou et pli coudes) : aspect ébouillanté
Altération de l’état général++, fièvre
Syndrome inflammatoire biologique ++
317
Conduite à tenir :
= Bilan infectieux général et prélèvements locaux au niveau des orifices et des portes
d’entrée (inutile sur les décollements)
= Pas d’antisepsie cutanée à réaliser
= Evaluation et prise en charge de la douleur
= Puis Antibiothérapie anti-staphylococcique IV (Pénicilline M) : KTVO de préférence (si
encore accessible)
= Transfert médicalisé
= Syphilis, herpès/varicelle
= Syphilis congénitale :
Lésions érosives et macérées des paumes et plantes dès la naissance
= Herpès/varicelle
Le caractère ombiliqué des lésions doit évoquer un herpès ou une varicelle
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Le caractère groupé ou confluent est évocateur d’herpès
318
b- Epidermolyse bulleuse généralisée
= Dès le premier jour de vie le plus souvent sans intervalle libre
= Pas uniquement sur les zones de frottement
= Bulles et surtout décollements ++ souvent étendus
= Etat général conservé ++
Conduite à tenir :
= Prévention : éviter les frottements
= Pas d’antisepsie cutanée à réaliser
= Evaluation et prise en charge de la douleur
= Pansements gras type Urgotul®, TulleGras® sur les érosions et les bulles
= Transfert médicalisé : risque de déshydratation et de surinfection
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c- Mastocytose bulleuse
= Peut apparaître dès la naissance ou pendant les premières semaines de vie
= Bulles parfois étendues ou hémorragiques
= Etat général conservé ++ mais risque de flush, syncope, convulsion voir choc liés
notamment à la libération massive de médiateurs inflammatoires dont l’histamine
Conduite à tenir :
= Pas d’antisepsie cutanée à réaliser
= VVP et surveillance hémodynamique
= Transfert médicalisé
319
VESICULES (taille < 5 mm, contenu clair) ET PUSTULES (quelLE que soit
la taille et contenu purulent)
Conduite à tenir :
En cas d’atteinte généralisée
= Fluconazole (Triflucan®) : dose de charge 12 mg IVL puis 24 heures après dose d’en-
tretien 6 mg/24 heures IVL pendant 3 semaines
= Traitement ou bain antiseptiques inutiles
= Traitement local antifongique pendant 3 semaines: Econazole crème Pévaryl® matin
et soir
En cas d’atteinte cutanée isolée
= Traitement ou bain antiseptiques inutiles
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= Traitement local antifongique pendant 3 semaines: Econazole crème Pévaryl® matin
et soir pendant 3 semaines
2. Pustulose bactérienne
Contexte de septicémie ( AEG et fièvre) il faut savoir évoquer les germes suivants :
= Listeria monocytogenes ++ : anamnèse infectieuse maternelle
= Staphylocoque doré ++ : essentiellement vu en réanimation néonatale dans un
contexte d’infection nosocomiale
= Bacille pyocyanique (rare)
= Streptocoque B (rare)
320
3. Varicelle et herpes
(cf. protocoles Varicelle et Herpès)
4. Incontinentia pigmenti
= Peut apparaître dès la naissance
= Concerne les filles (transmission liée à l’X)
= Vésicules indurées à disposition linéaire +++
= Atteinte des membres inférieurs +++
= Hyperéosinophilie très évocatrice
Conduite à tenir :
= Pas d’antisepsie cutanée à réaliser
= Avis dermatologique
1. Leucémie
= Caractère disséminé, bleu-violacé de consistance +/- dure, ou mamelonné
= Apparition et développement rapide
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= Adénopathies, hépatosplénomégalie
= NFS parfois normale
= Diagnostic histologique
Conduite à tenir :
= Avis dermatologique
= Prise en charge hématologique
321
2. Cytostéatonecrose
= Premiers jours ou premières semaines de vie
= Nodules +/- diffus (placards), durs, érythémateux, bien délimités
= Atteinte dos, racine des membres et joues
= Etat général conservé
= Absence de contexte infectieux
= ATCD traumatisme obstétrical, hypoxie ou refroidissement cutané (cristallisation des
graisses)
= Risque d’hypercalcémie retardée dans les formes étendues
= Régression spontanée et lente des lésions
Conduite à tenir :
= Avis dermatologique
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ERYTHRODERMIE : Rougeur diffuse
= Dès la naissance
= Rougeur diffuse de l’ensemble du tégument +/- squames
= Absence de contexte infectieux
= Risque de déshydratation avec hypernatrémie sévère retardée, infections cutanées à
Staphylocoque doré ou Streptocoque et risque septicémique
= Etiologies: ichtyose (bébé collodion) +++; déficit immunitaire (syndrome d’Omenn)
Conduite à tenir :
= Transfert médicalisé immédiat
SITUATIONS
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urogénitales, digestives, neurologiques..)
A la naissance si examen clinique normal et absence d’anomalies rénales à au
moins deux échographies anténatales
∆ pas de bilan complémentaire à la naissance
= Gros cordon
Un gros cordon dès la naissance
Traitement chirurgical
324
= Bourgeon ombilical et omphalite
Bourgeon ombilical ±
Suintement ombilical
ou Suintement ombilical isolé
Tout ramollissement
du cordon accompagné d’un état
inflammatoire de la peau péri-ombilicale doit faire
suspecter une omphalite et ses complications
(cellulite, abcès, septicémie)
Prélèvements bactério
Examen minutieux
Désinfection et antibiothérapie à visée
à la recherche d’un pertuis
antistaphylococcique par voie générale
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325
= Retard de la chute du cordon
Le cordon doit tomber entre le 10ème et le 15ème jour de vie
La chute retardée du cordon au-delà de 1 mois de vie doit faire rechercher un déficit
immunitaire (déficit qualitatif des cellules phagocytaires)
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326
DYSPLASIE-LUXATION DE HANCHE
DU NOUVEAU-NE
INTRODUCTION
= La luxation de hanche consiste en un déplacement en haut et en arrière de la tête fé-
morale, déformant le rebord de l’acétabulum, provoquant une déformation (dyspla-
sie). Ce déplacement anormal de la tête fémorale est perceptible à l’examen clinique:
c’est l’instabilité avec réduction et/ou reluxation possible.
= Le diagnostic doit être le plus précoce possible
L’examen clinique représente la meilleure méthode de dépistage de la hanche ins-
table, l’échographie est une aide au diagnostic précieuse dans le cas de la hanche à
risque. L’examen clinique des hanches du nouveau-né doit être réalisé systématique-
ment au cours des 8 premiers jours de vie.
= Il s’agit d’une maladie luxante, car la situation anatomique de la hanche est évolutive
dans le temps. A la naissance, et dans les premiers mois de la vie la hanche peut pas-
ser d’une phase d’instabilité à une phase de luxation. La recherche d’une luxation de
hanche en maternité s’intègre donc dans le dépistage de la maladie luxante.
= On retrouve dans 1/3 des cas de luxation l’association fille++, siège ++ et primipa-
rité.
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327
2. EXAMEN DE LA HANCHE
hanche pathologique à G
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Asymétrie des plis cutanés
b. Examen clinique
= Etude de l’abduction et adduction des cuisses
= Asymétrie ++ ou limitation (amplitude inférieure à 60°) de l’abduction :
recherchée sur les cuisses fléchies à 90°
328
= Limitation de l’adduction : impossibilité de rapprochement témoigne d’une ré-
traction des abducteurs recherchée à plat ventre en essayant de rapprocher une
cuisse puis l’autre de la ligne médiane
= Asymétrie de longueur des cuisses (signe de Galéazzi) recherchée en flexion de
hanches et de genoux à 90°
Signe de Galéazzi
Asymétrie de longueur apparente des cuisses
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L’enfant doit être calme, il ne doit pas lutter contre l’examinateur. Il ne faut pas hésiter à
refaire l’examen.
329
Signe de Barlow
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En imprimant un mouvement d’ABDuction on peut percevoir un ressaut dit « de rentrée »
indiquant une hanche luxée mais réductible (forme sévère).
Lors du mouvement d’ADDuction on peut percevoir un ressaut dit « de sortie » indiquant
une hanche en place mais luxable (forme moins sévère).
La manoeuvre doit être réalisée prudemment pour ne pas léser l’artère circonflexe.
2. réintroduire la tête
3. abduction progressive
Signe d’Ortolani
330
c. Résultat de l’inspection et de l’examen clinique
Il existe plusieurs tableaux cliniques, la hanche peut être:
= Subluxable, on retrouve le signe du piston sans ressaut, qui peut être physiologi-
que dans les 48 premières heures de vie.
= Luxable, la manœuvre de Barlow est nettement positive avec sensation d’un res-
saut ou d’un piston plus net que dans la hanche subluxable.
= Luxée, réductible, la manœuvre d’Ortolani permet de réintégrer la tête fémorale.
= Luxée, irréductible, la hanche est instable mais on ne retrouve pas de ressaut. Les
signes sont éventuellement un piston, une asymétrie du volant d’abduction, une
asymétrie des plis cutanés et un signe de Galéazzi.
3. ECHOGRAPHIE DE HANCHE
= L’échographie demande une bonne technique et une bonne expérience.
= La technique échographique la plus courante est la coupe coronale externe qui re-
produit l’aspect observé sur une radiographie conventionnelle.
= Les signes échographiques de hanche normale :
= Etude morphologique :
Inclinaison du toit du cotyle ≥ 60°
Inclinaison du labrum ≤ 45°
Rebord du toit osseux acéré
Toit osseux concave
Couverture ≥ 50°
Distance entre la tête et le fond du cotyle
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= Etude dynamique :
Mouvement en adduction ≤ 5 mm
= Signes échographiques mineurs
Les signes dits mineurs concernent des hanches dont l’examen clinique se révèle normal
mais dont l’échographie ne comporte pas les critères définitifs de hanche mature, cou-
verte et stable :
Toit du cotyle incliné à 50°
Labrum incliné à 50°
Rebord du toit arrondi et immature
Toit osseux rectiligne
Couverture entre 40 et 50 %
Distance entre 3 et 5 mm
Laxité > 5 mm
= Signes échographiques majeurs
Ils demandent un traitement rapide concernant les luxations réductibles ou non et les
hanches subluxables ou subluxées.
331
CONCLUSION DE L’EXAMEN CLINIQUE ET CONDUITE A TENIR
(premières semaines de vie)
Hanche pathologique
= Echographie à la maternité
= Puis avis orthopédique systématique :
= Non urgent (différé de quelques jours)
Subluxable (Barlow légèrement + )
(± lange d’abduction type « calin » dans l’attente)
= Rapide (dans les 24- 48 H)
Luxable (Barlow nettement + )
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Luxée, réductible (Ortolani + )
Luxée, irréductible (Ortolani - , limitation d’abduction)
332
Fiches techniques
Ventilation manuelle au masque et ballon.........................................................335
Néopuff : fiche technique..........................................................................................337
Aide respiratoire par pression positive.................................................................339
Intubation trachéale....................................................................................................341
Administration de surfactant en maternité........................................................345
Exsufflation pleurale....................................................................................................347
Cathétérisme veineux ombilical.............................................................................349
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334
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VENTILATION MANUELLE
AU MASQUE ET BALLON
PREPARATION
1. MATERIEL ET ORGANISATION
Matériel nécessaire à la réanimation du nouveau-né en salle de naissance
Réanimation en salle de naissance
Oxygénothérapie en salle de naissance
2. POSITION DE L’ENFANT
= L’enfant est installé à plat sur le dos
= Extension modérée du cou sur le tronc (on peut obtenir cette position en plaçant un
billot sous les épaules)
3. POSITION DE L’OPERATEUR
= A la tête du nouveau-né
= Ballon dans l’axe du corps (évite la bascule du masque)
VENTILATION
= Désobstruction naso-pharyngée
= Appliquer de façon étanche sur le nez et la bouche et maintenir en position à l’aide du
pouce et de l’index (± du majeur)
= Le maxillaire inférieur accroché par l’annulaire et l’auriculaire : subluxation vers l’avant,
bouche maintenue ouverte
= Fréquence et pression :
= Fréquence ≈ 40 à 50 cycles/min (j’insuffle, deux, trois ; j’insuffle, deux, trois…)
= Pressions :
335
- Utiliser si possible, en première intention, un matériel qui permette le contrôle des
pressions de ventilation (type NéopuffTM), afin d’effectuer une ventilation manuelle
avec une pression d’insufflation de 15 à 20 cm d’eau et une PEP de 3 à 5 cm d’eau.
Sinon appliquer les pressions de ventilation efficaces les plus faibles possibles :
La pression d’insufflation optimale varie en fonction du poids et de l’âge gestationnel
de l’enfant. La pression recommandée actuellement est autour de 15 à 20 cm d’eau.
NB : La pression dépend de la force appliquée au ballon plutôt qu’au nombre des doigts
Pour obtenir les premiers mouvements thoraciques : les recommandations actuelles
suggèrent de prolonger le temps inspiratoire (à 2-3 sec maximum) pour les 1ères
insufflations, et déconseillent l’obstruction de la valve qui peut générer un baro-
traumatisme grave.
En cas de ventilation prolongée au masque (> 5 min), penser à pratiquer une aspiration
gastrique
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= Pressions exercées insuffisantes : essayer d’augmenter les pressions de ventilation sur
3 à 4 cycles
336
AIDE RESPIRATOIRE
PAR PRESSION POSITIVE
INDICATIONS
= Prise en charge préventive de la maladie des membranes hyalines
= Détresse respiratoire néonatale modérée et transitoire
= Apnée du nouveau-né Apnée-bradycardie
= Aide à l’extubation précoce
(Vygon®)
= Embout spécifique (Babyflow®,…)
= Sondes d’intubation Intubation trachéale en salle de naissance
2. FIXATION DE LA SONDE
= La sonde est introduite doucement dans une narine sur 1 cm
= Fixer à l’aide d’une moustache classique Intubation trachéale en salle de naissance
3. BRANCHEMENT SUR LE CIRCUIT DU NEOPUFF OU DU RESPIRATEUR
= Après contrôle du circuit patient sur le « poumon test » en réglant les paramètres
de ventilation
= Mode ventilation VS-PEP
= Débit de 10 L/min
= PEP = 6 cm d’eau
= FiO2 selon SpO2
= Adapter l’extrémité de la sonde d’intubation sur la pièce en Y du respirateur
= Si sonde uni-nasale, possibilité d’oblitération de l’autre narine (sonde gastrique)
= Sucette pour optimiser la respiration par voie nasale
= Installation confortable plutôt que contention
339
= Embout nasal double en silicone souple aux diamètres externes (3,75 - 4,25 – 5 mm) ou
masque connectés au système
1. FIXATION DE L’EMBOUT
= Un bonnet spécifique pour maintenir en place la sonde nasale
= Protéger les orifices narinaires (produit type Duoderm®)
= L’embout nasal repose sur la lèvre supérieure et ne doit pas comprimer les narines,
ni la columelle
2. BRANCHEMENT SUR LE CIRCUIT
= Réglage de l’appareil (“driver”)
= Débit 6 à 10 L/min afin d’obtenir une PEP entre 4 et 6 cm d’eau
= FiO2 selon SpO2
Puis armer les alarmes automatiques
= Réglage de l’humidificateur
SURVEILLANCE
1. CLINIQUE
= Score de Silverman
= Surveillance du bon positionnement de l’embout nasal
= Vérifier l’absence d’obstacle à l’administration de la pression positive
Aspiration de l’oropharynx toutes les 4 heures et à la demande
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Vérifier la perméabilité de la sonde ou de l’embout nasal
= Surveillance de la distension abdominale : aspiration gastrique si nécessaire
2. MONITORAGE
= Scope : limites d’alarme
= Fréquence cardiaque 100 – 160 battements / min
= Fréquence respiratoire 40 – 60 respiration / min
= Saturomètre : limites d’alarme SpO2 (%) en cas d’administration d’ O2
= AG < 37 SA : 85 % < SpO2 < 92 %
= AG ≥ 37 SA : 90 % < SpO2 < 96 %
3. SIGNES D’AGGRAVATION
= Majoration du score de Silverman
= Instabilité de SpO2
= FiO2 ≥ 60 %
= Apnée
340
INTUBATION TRACHEALE
EN SALLE DE NAISSANCE
INDICATIONS
Réanimation en salle de naissance
= Détresse respiratoire néonatale sévère
= Ventilation au ballon inefficace
= Nécessité de prolonger la ventilation manuelle avec masque et ballon au delà de
15 min de vie
= Liquide amniotique méconial épais et nouveau-né non vigoureux
= Administration de surfactant
= Suspicion de hernie diaphragmatique congénitale
= Transport d’un nouveau-né à risque
MATERIEL INTUBATION
Matériel nécessaire à la réanimation du nouveau-né en salle de naissance
341
La manœuvre ne devra pas excéder 30 à 60 secondes, il faudra alors re-ventiler l’enfant au
masque et au ballon jusqu’à obtenir une bonne couleur et donc une SpO2 ≥ à 90 % puis
réessayer.
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Si intubation œsophagienne ∆ réintuber
Moustache sparadrap :
342
VERIFICATION DE LA BONNE POSITION
= Radiographie du thorax : extrémité distale de la sonde se situe à mi-chemin entre la
ligne bi-claviculaire et la carène
ANALGESIE
= En situation d’urgence : pas de sédation
= Intubation hors situation d’urgence et estomac vide
Aspiration du contenu gastrique
Pose d’une voie veineuse périphérique
Surveillance continue FC, SpO2 et PA
Sédation
Hypnovel® IVL 5 minutes : 50 à 100 µg/kg
Risque : apnée
± Analgésie :
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343
344
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ADMINISTRATION DU SURFACTANT
EN MATERNITE
RAPPEL
L’administration précoce du surfactant en salle de naissance:
= Permet une réduction de la gravité de la détresse respiratoire, mais aussi du risque de
pneumothorax, d’emphysème, et de dysplasie broncho-pulmonaire
Plus l’administration est précoce (2 premières heures de vie, notion de « fenêtre
thérapeutique »), plus l’efficacité est importante, surtout si il n’y a pas eu de
corticothérapie anténatale et/ou que l’âge gestationnel est bas (< 27 SA)
= Ne doit être envisagée que si l’on maitrise la technique d’administration du
surfactant (cf. procédure) étant donné les risques de bradycardie, d’hypoxémie
pendant l’instillation ou de pneumothorax et d’hyperventilation après l’instillation.
Dans le cas contraire s’organiser avec l’équipe médicale du SAMU pour qu’elle
apporte le surfactant et l’administre sur place.
INDICATIONS
1. Curatif
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ET
MATERIEL
= Scope,saturomètre, moniteur automatique de la pression artérielle
= Contrôle de la quantité d’oxygène administrée (mélangeur air-O2, oxymètre) 345
= Matérielpour instiller le surfactant (sonde d’intubation à double canal, sonde de
gavage, seringue)
= Surfactants
= Naturel Curosurf® (porc) : 2.5 mL/kg, action plus rapide
= Semi-naturel Survanta® (boeuf ) : 4 mL/kg
PROCEDURE
L’instillation doit se faire avec précautions d’asepsie : gants stériles, masque
= Soit par une sonde d’intubation à double canal
= Soit par une sonde gastrique glissée à travers la sonde d’intubation
1. Préparer un plateau avec une sonde d’intubation similaire à celle du patient,
une seringue à gavage et une sonde à gavage n°6 et n°8. Mesurer la longueur
de sonde de gavage à introduire.
2. Préparer le surfactant (non dilué), dans une seringue de gavage (5 ou 10 mL)
3. Connecter une sonde de gavage à la seringue contenant le surfactant
4. Enlever le cob de la sonde d’intubation
5. Introduire la sonde de gavage dans la sonde d’intubation
6. Pousser la sonde de gavage jusqu’à sa sortie de la sonde d’intubation
(= longueur de la sonde +++)
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7. La maintenir dans cette position et administrer le surfactant en bolus en 15
secondes (tête dans l’alignement du corps)
8. Re-connecter l’enfant sur le respirateur
9. Rester auprès de l’enfant +++
Car le nouveau-né peut désaturer quelques secondes après
l’administration du surfactant pendant environ une minute.
Puis efficacité en général très rapide (< 5 min pour le Curosurf®)
10. Diminuer la FiO2 en fonction de la SpO2 puis sur respirateur (ou à l’insufflateur
manuel) jusqu’à arrivée du SAMU
11. Diminuer la pression d’insufflation sur le respirateur (P Max ≤ 18 cm eau) et
maintenir une pression de fin d’expiration suffisante (PEP = 4 cm d’eau).
346
EXSUFFLATION PLEURALE
INDICATION
= Pneumothorax Détresse respiratoire néonatale
BUT
= Ramener le poumon à la plèvre
= En cas d’épanchement gazeux suffocant, permet d’atteindre la mise en place d’un
drain pleural si l’épanchement est intarissable
MATERIEL
= Aiguilles : épicrânienne ou cathlon (jaune)
= Robinet à 3 voies avec un prolongateur
= Seringue de 5 à 10 mL
= Antiseptique
= Compresses
= Gants stériles
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= Champ troué
PREPARATION
= Nouveau-né en décubitus dorsal avec le bras à 90°
= Après asepsie rigoureuse
= Préparer une aiguille reliée à un robinet à 3 voies et à une seringue de 10 mL
TECHNIQUE
= Aborder le 4ème espace intercostal de façon perpendiculaire sur la ligne axillaire anté-
rieure
= Dès que l’espace intercostal est franchi :
= Si on utilise une épicranienne, ouvrir le robinet et aspirer l’air dans la seringue
= Si on utilise un cathlon, retirer le mandrin en faisant progresser le cathéter, placer
le prolongateur sur le cathlon puis brancher le robinet à trois voies et aspirer l’air
dans la seringue
= S’il y a plus de 10 mL, évacuer les 10 premiers mL retirés en manipulant le robinet à
3 voies et renouveler l’aspiration jusqu’à évacuation complète.
= Si l’épanchement est intarissable, c’est qu’il existe un brèche broncho-pleurale
imposant la mise en place d’un drain en urgence
= L’amélioration de l’oxygénation et de l’hémodynamique du nouveau-né est presque
immédiate
= Faire une radiographie thoracique de face : évalue le retour du poumon à la paroi,
pose l’indication éventuelle d’un drainage
347
348
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CATHETERISME VEINEUX OMBILICAL
INDICATION
= Réanimation en salle de naissance
MESURES GENERALES
= Après asepsie rigoureuse même dans le contexte de l’urgence
= Sous surveillance cardio-circulatoire et respiratoire (scope)
PREPARATION
= Contention de l’enfant (fixer les mains et les jambes)
= Mettre en place un collecteur à urine
= Désinfection large de la région ombilicale et péri-ombilicale en faisant des cercles
concentriques, du centre vers la périphérie
= Produit antiseptique : Chlorhexidine ou Bétadine ou Biseptine
= Grand champ (80 x 130) plastique troué (éviter de coller sur la peau de l’enfant !)
A défaut, petit champ plastique troué à coller sur les champs stériles tissu ou papier
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TECHNIQUE
= Section du cordon à 1 à 2 cm de la peau
= Repérage des vaisseaux ombilicaux :
= veine : large, flasque et béante, souvent à midi
= 2 artères plus petites, spasmées et érectiles, blanchâtres, souvent à 4 h et à 8 h
= Exposition de la veine en s’aidant d’une pince griffe.
= En cas de saignement : hémostase par compression manuelle de la racine du cor-
don ou à l’aide d’une pince
= Cathétérisme de la veine par le cathéter purgé saisi à l’aide d’une pince sans griffe.
Introduire le cathéter avec un angle d’introduction de 60° par rapport à l’horizontale
(et non de façon perpendiculaire au plan de la peau)
= Faire progresser doucement le cathéter vers le thorax :
349
Deux cas sont possibles
1 - IL S’ENFONCE SANS DIFFICULTE JUSQU’AU REPERE SOUHAITE, en fonction du poids (cf
tableau) : le cathéter est en position haute. Il a franchi le canal d’Arantius, aboutissant à
l’oreillette droite. Le laisser dans cette position :
Poids Repère
< 1000 g 6 cm
1000-1500 g 7 cm
1500-2000 g 8 cm
2000-2500 g 9 cm
> 2500 g 10 cm (2ème repère)
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2000-2500 g 4,5 cm
> 2500 g 5 cm (1er repère)
= Fixation du cathéter par un fil
= Passer
le fil dans la gelée de Wharton, sans traverser la peau
= Fixer le cathéter de manière à ce qu’il ne coulisse pas
= Trajet en boucle du cathéter qui sera fixé avec du stéristrip
= Pansement protecteur (compresse stérile)
= Eviter de mettre une couche ou éviter qu’elle ne touche ni ne recouvre le cathéter
= Vérification radiologique (thorax-ASP) : l’extrémité du cathéter doit se trouver à 1 cm
au dessus du diaphragme.
COMPLICATIONS DU catheter veineux ombilical (KTVO)
= Saignement dans les heures qui suivent la pose
= Cathétérisme accidentel de l’artère ombilicale
= Infection
= Formation d’un thrombus intra-vasculaire à l’extrémité du cathéter
= Perfuso-péritoine
= En cas de malposition (cathéter dans le foie), risque de :
= Fausse route du sinus hépatique
= Hypertension portale
= Nécrose hépatique
LE KTVO EST LA VOIE D’ABORD VEINEUX
A UTILISER POUR LES SITUATIONS D’URGENCE
DANS LES AUTRES SITUATIONS
350 PREFERER UNE VOIE VEINEUSE PERIPHERIQUE
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Glossaire
ACIDE FOLINIQUE
= Indication
= Toxoplasmose congénitale : Traitement d’emblée associatif avec pyrimethamine
(malocid®) et sulfadiazine (adiazine®)
= Posologie
50 mg/semaine, en 1 prise
- Folinate de Calcium DAKOTA® lyophilisat à 50 mg
ou
- Lederfolene fuve orale lyophilisat pour solution buvable à 50 mg
= Mode d’administration : par voie orale
= Durée du traitement : 12 mois
ADIAZINE® (Sulfadiazine)
= Indication
Toxoplasmose congénitale : Traitement d’emblée associatif (avec
pyrimethamine (malocid®) et acide folinique)
= Posologie
100 mg/kg/j , en deux prises
= Préparation pharmaceutique
Nécessité de déconditionner (faire préparer des gélules) : certificat de
déconditionnement demandé pour les pharmacies
= Mode d’administration : par voie orale
= Durée du traitement : 12 mois
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= Surveillance : prescription d’un contrôle de la formule sanguine + numération
plaquettaire à J7, J15 et J30
ADRENALINE® (épinéphrine)
= Indication
Réanimation du nouveau-né en salle de naissance
= Effet
Effet inotrope et vasoconstricteur
= Présentation
Ampoules de 1 mL, 2 dosages :
- Adrénaline à 0,25 mg/mL
- Adrénaline à 1 mg/mL
Solution injectable
Attention ressemblance entre ampoules d’adrénaline et d’atropine
= Mode d’administration
Intra trachéale
= Excipients à effets notoires
Sodium, sulfites
= Dilution
Pour obtenir une dilution 100 µg/mL
Ampoule 1 mL = 1 mg, diluer 1 mL dans 9 mL de sérum physiologique
Ampoule 1 mL = 0, 25 mg, diluer 1 mL dans 1,5 mL de sérum physiologique
352
= Posologie
Pour administration intra trachéale :
0,1-0,3 mL/kg de la dilution à 100 µg/mL, soit 10-30 µg/kg)
ANTISEPTIQUES
Règle générale : ne jamais mélanger ou employer successivement deux antiseptiques
différents. Utiliser le même principe actif pour chaque soin.
- AMUKINE®
= Présentation
Solution à 0,06 % pour application locale : flacons de 60, 200, 500 et 1000 mL
= Composition
Hypochlorite de sodium et chlorure de sodium 5 mL pour 100 mL
(soit en chlore actif : 60 mg/100mL)
= Caractéristique
Antiseptique chloré : bactéricide, fongicide et virucide
= Mode d’utilisation
S’utilise pure (sans dilution)
= Contre-indication
Aucune
= Effets indésirables
Aucun
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- BETADINE®DERMIQUE 10 %
= Présentation
Solution pour application cutanée : flacons de 125 et 500 mL
Solution pour application cutanée unidoses de 5 et 10 mL
Compresses imprégnées 350 mg/compresse
= Composition
Povidone iodée 10 g pour 100mL
= Caractéristique
Antiseptique iodé : bactéricide, fongicide et virucide
= Mode d’utilisation
S’utilise pure ou diluée selon les indications
= Contre-indication
Nouveau-né de moins d’un mois
De façon prolongée pendant les 2ème et 3ème trimestres de la grossesse,
l’allaitement en cas de traitement prolongé
Antécédent d’allergie à la Povidone.
= Effets indésirables
Rares réactions d’hypersensibilité, si utilisations répétées et prolongées,
Possibilité de surcharge iodée entraînant un dysfonctionnement thyroidien
notamment chez les prématurés.
Eczéma de contact.
353
- BETADINE® ALCOOLIQUE 5 %
= Présentation
Solution pour application cutanée : flacons de 10, 50, 125 et 500 mL
Solution pour application cutanée unidoses de 10 mL
= Composition
Povidone iodée 5 g pour 100 mL
Ethanol à 96 % : 72 mL pour 100 mL
= Caractéristique
Antiseptique iodé et alcoolique : bactéricide, fongicide et virucide
= Mode d’utilisation
S’utilise pure
= Contre-indication
Nouveau-né de moins d’un mois
Déconseillé pendant le 3ème trimestre de la grossesse et l’allaitement
Antécédent d’allergie à la Povidone.
= Effets indésirables
Rares réactions d’hypersensibilité, si utilisations répétées et prolongées,
Possibilité de surcharge iodée entraînant un dysfonctionnement thyroidien
notamment chez les prématurés.
Eczéma de contact.
- BISEPTINE®
= Présentation
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Solution pour application locale flacons de 40 et de 500 mL
Flacon pulvérisateur de 100 mL
= Composition
Chlorhexidine gluconate 250 mg/100 ml
Chlorure de benzalkonium 25 mg/100ml
Alcool benzylique 4 ml/ 100ml
= Caractéristique
Antiseptique à large spectre, bactéricide et fongicide
Non coloré
= Mode d’utilisation
S’utilise pure sans dilution
Ne pas appliquer sur les muqueuses, dans le conduit auditif, sur le tissu nerveux
et les méninges
= Contre-indication
Hypersensibilté à l’un des constituants
= Effets indésirables
Eczéma de contact.
Rares cas d’allergie générale.
354
- CHLORHEXIDINE® ALCOOLIQUE 0,5 %
= Présentation
Solution pour application cutanée flacons de 125 et de 250 mL
= Composition
Digluconate de Chlorhexidine 0,625 mg pour 125 mL
Alcool 93,7 mL pour 125 mL
= Caractéristique
Antiseptique à large spectre, bactéricide et fongicide
Coloré ou non coloré
= Mode d’utilisation
S’utilise pure sans dilution
= Contre-indication
Ne pas appliquer sur les muqueuses, dans le conduit auditif, sur le tissu nerveux
et les méninges, hypersensibilté à la chlorhexidine
= Effets indésirables
Rares cas d’idiosyncrasie, eczéma allergique de contact, irritations et sécheresse
cutanée dues à la présence d’alcool.
Elles ne doivent plus être utilisées pour l’antisepsie (source : guide de bonnes pratiques de
l’antisepsie chez l’enfant. Société Française d’Hygiène Hospitalière. Mai 2007).
BENZODIAZEPINES
Mécanisme d’action est central par interaction avec les récepteurs GABA-A. Effet
anticonvulsivant, sédatif, anxiolytique, myorelaxant, hypnotique, amnésiant
355
- VALIUM® (Diazépam)
= Indication
Traitement d’urgence de l’état de mal épileptique de l’enfant.
Traitement d’urgence par voie rectale des crises convulsives de l’enfant et du
nourrisson
= Présentation
Ampoule d’une solution injectable IM IV et rectale 10mg/2mL
= Posologie
Dose de charge : 0,5 mg/kg en IVDL 3 min, ou en IR
Renouvelable 1 fois
Pic de concentration à 1 min
Concentrations efficaces : 200-500 ng/mL (dépression respiratoire possible
à des taux de 300-400 ng/mL)
Demi-vie d’élimination est brève : 15-20 min
= Effets indésirables
Transformation en N-déméthyl-diazépam dépourvu d’effet anticonvulsivant mais de demi-
vie plus longue (40-400 h), expliquant les effets secondaires prolongés :
- Hypotonie, troubles de la succion déglutition
- Hypothermie
- Hypersécrétion bronchique
- Apnées rares (surtout en cas d’IVD rapide) mais imposant la disponibilité
du matériel d’intubation
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- RIVOTRIL® (Clonazépam)
= Indication
Convulsions néonatales
= Présentation
Solution à diluer et solvant pour solution injectable IM IV 1mg/mL
= Posologie
Dose de charge 0,1 mg/kg IVL
Dose d’entretien à partir de 0,1 mg/kg/24H jusqu’à une dose maximum
de 1mg/kg/24H
Par exemple : 0,1 mg/kg/6h en IVL continue (sur 6h) ou discontinue (sur 20 min)
Taux thérapeutiques : 20-30 mg/L mais dosage plasmatique très peu fiable
Demi-vie d’élimination plus lente que le diazépam
= Effets indésirables
Plus marqués que pour le diazépam
BILIRUBINOMETRE TRANSCUTANE
= Indication
Ictère néonatal
= Principe
Un bilirubinomètre fonctionne sur le principe d’un spectrophotomètre. La lumière
incidente émise est absorbée par la peau. Une partie de la lumière incidente réfléchie, est
divisée en différentes longueurs d’onde analysées par le spectromètre de l’appareil.
356
La bilirubine étant un pigment jaune, elle absorbe davantage la lumière bleue. Le facteur de
réflexion d’une peau ictérique diminue donc pour les longueurs d’onde correspondantes
au bleue (450 nm) Les éléments qui interfèrent avec le phénomène de réflectance spectrale
sont : la maturité dermique, la mélanine, l’hémoglobine, la bilirubine.
= Bilirubinomètre transcutané : 2 générations d’appareils
- Modèles de première génération
Appareil indiquant le résultat sous la forme d’un indice.
- Modèles de deuxième génération
Appareil indiquant, grâce à leur logiciel intégré, une appréciation chiffrée
de la bilirubine totale.
Remarques importantes
La mesure de l’intensité de l’ictère par le bilirubinomètre transcutané ne peut
remplacer le dosage sérique de la bilirubine
La mesure est inutilisable 24 heures au moins après photothérapie
CAFEINE® (Méthylxanthine)
= Indication
Apnée- bradycardie
= Posologie
- Dose de charge (DC)
10 mg/kg de caféine pure per os ou IV
Soit 20 mg/kg de citrate de caféine
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CHLORHYDRATE DE MORPHINE
= Indication
Syndrome de sevrage
= Présentation
1 amp de 1mL de Chlorhydrate de morphine® injectable
= 10 mg de chlorhydrate de morphine
= 7, 6 mg de MORPHINE BASE
= Préparation pharmaceutique : solution de morphine base à 0,02 %
1mL de Chlorhydrate de morphine® + 37 mL d’eau distillée
357
= 38 mL de solution à 0,02 % (1 mL = 0,2 mg de morphine BASE)
La demie vie du chlorhydrate de morphine est de 4 heures
= Posologie
0,32 à 0,80 mg/kg/j en 6 prises par jour par voie orale
= Action
Efficace sur les troubles digestifs et neurologiques du syndrome de sevrage
= Effets indésirables
Bradycardie, constipation, longue durée de traitement
DEXTRINE-MALTOSE
= Indication
Alimentation
= Présentation
Boîte de 300 g (1 cuillerée à café arasée contient 2,5 g environ)
= Caractéristique
Sucre nutritif
= Conseils d’utilisation
Nourrisson jusqu’à 2 mois : 1 à 1,5 cuillerée à café pour 100 g de liquide
DILANTIN® (Phénytoïne)
= Indication
Convulsions néonatales
En association avec le phénobarbital, la phénytoïne permet de contrôler 40 à
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50 % des convulsions réfractaires au phénobarbital en monothérapie
= Posologie
Dose de charge : 15 mg/kg en IVL 20 mn
Dose d’entretien : à H12 après la dose de charge : 3 mg/kg/12h
Taux thérapeutiques : 7 à 20 mg/L
La demi-vie est très variable : 10 à 100 h (élimination non linéaire)
= Préparation
Ampoule contenant une solution injectable IV de 250 mg / 5mL
Dilution : 1 amp. dans 5 mL de sérum physiologique (CI du sérum glucosé à 5 %)
∆ une solution à 1 mL= 25 mg (conservation entre 15 et 30°C)
A passer sur une voie veineuse de bon calibre (risque de nécrose si extravasation),
A passer SEUL (risque de précipitation)
Surveillance de la PA et de la FC pendant l’injection
= Effets indésirables
- Toxicité cardiaque
Dépression myocardique
Bradycardies avec allongement espace QT
Hypotension artérielle
Arythmies cardiaques
- Aggravation des convulsions si surdosage (taux > 40 mg/l)
- Hyperplasie gingivale (long cours), hirsutisme
- Eruption fébrile
- Troubles visuels
- Thrombocytopénie, leucopénie, granulocytopénie, pancytopénie
358
- Anémie mégaloblastique (long cours) rare, par carence en folates
DOLIPRANE®
cf. PARACETAMOL
DOPRAM® (Doxapram)
= Indication
Apnée- bradycardie
= Posologie
- 0,5 mg/kg/h IV continue (max. 2 mg/kg/h)
= Concentration sérique cible
- 1,5 à 4 mg/L
= Effets indésirables
- Agitation, irritabilité, tremblements
- Régurgitations, stase gastrique, distension abdominale, hémorragie digestive
- Hypertension artérielle
EFFERALGAN®
cf. PARACETAMOL
lombaire
Analgésie chez le nouveau-né en maternité
= Présentation
Crème Emla® tube de 5 g
Emlapatch
= Mécanisme d’action
Anesthésie cutanée
Durée minimale d’application : 1 h
Délai d’action :
En 1 h pour 3 mm de profondeur
En 2 h pour 5 mm de profondeur
Durée d’action :
1à2h
= Modalités d’application
Sur prescription médicale
AMM pour le nouveau né > 37 SA d’âge gestiationnel corrigé
Appliquer la quantité de crème prescrite (0,5 g) en couche épaisse sur la
zone cutanée, recouvrir d’un pansement adhésif hermétique. A la fin du délai
d’application la crème est soigneusement retirée.
Ne pas renouveler l’application avant 12h.
Possibilité de ponctionner 15 à 20 min après avoir enlevé la pommade afin de
récupérer la tonicité de la veine
359
= Effets indésirables
Eczéma de contact
Exceptionnelle allergie à la lidocaïne + prilocaïne
Méthémoglobinémie en cas de surdosage
Si methémoglobinémie clinique, injection intraveineuse de 1 à 2 mg/kg IV de
bleu de méthylène et contre-indication transitoire à l’utilisation de la crème
Emla®
= Contre-indication
Méthémoglobinémie congénitale
Hypersensibilité connue aux anesthésiques locaux
Déficit en G6PD
EOPROTINE
= Indication
Alimentation
= Présentation
Poudre : Boîte métallique de 200 g, avec mesurette de 1 g
= Caractéristiques
Supplément nutritionnel du lait de femme
Eoprotine contient un mélange de protéines de lait de vache purifiées, d’acides
aminés, de vitamines d’oligo-éléments et de mineraux
Eoprotine contient également de la dextrine-maltose (62 g par 100 g ou 2,6 g par
mesurette)
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= Conseils d’utilisation
Avec le lait maternel : 100 mL de lait maternel + 3 g de Eoprotine (= 3 mesurettes)
Avec le lait de lactarium : 100 mL de lait de lactarium + 4 g de Eoprotine (= 4
mesurettes)
EXANGUINO-TRANSFUSION
= Indication
Ictère
= Sa pratique est devenue rare depuis l’apparition de la photothérapie intensive ++
L’enfant doit être mis en condition préalablement et surveillé durant tout
l’examen, en s’assurant des points suivants :
- Maintien de la normothermie
- Aspiration gastrique préalable
- Contention
- Oxygénation surveillée et monitorage cardiaque
= La voie d’abord
Chez le nouveau-né, la veine ombilicale permet la soustraction et l’injection du
sang.
On peut utiliser un matériel stérile à usage unique spécialement conditionné.
La technique du cathétérisme de la veine ombilicale est classique Cathétérisme
veineux ombilical
= Le choix du sang
Sang total ou reconstitué, le plus frais possible (idéalement moins de 48 heures)
Groupe O Rhésus négatif ou sang de groupe compatible avec la mère et l’enfant,
360
vérifié au lit de l’enfant et CMV négatif et irradié
Le sang est réchauffé à température ambiante
= La quantité
Elle est en général de 2 à 3 masses sanguines (la masse sanguine est de 80 mL/
kg de poids). La quantité injectée doit être égale à la quantité soustraite.
= Les échanges
On effectue des cycles de 3 mL/kg et les échanges doivent être pratiqués
lentement. On estime qu’il faut environ 30 minutes pour une masse sanguine
complète.
= Les substances adjuvantes
Leur utilisation est nécessaire durant sa réalisation :
- Injection de 1 mL de gluconate de calcium à 10 % pour 100 mL de
sang échangé dans le cathéter
- Simultanément à sa réalisation, il faut, au moyen d’une voie veineuse
périphérique, apporter en continu du sérum glucosé à 10% contenant
les électrolytes associé à un arrêt de l’alimentation pendant au moins
24h.
La première soustraction de sang est réservée aux examens biologiques (VIH, Ag
HBs, Ac anti-HVC, Bilirubine (C et L), NFS, plaquettes et bilan étiologique
L’exsanguino-transfusion se termine toujours par une injection de sang.
Prévoir un contrôle de calcémie, ionogramme, NFS, plaquettes le lendemain.
GARDENAL® (phénobarbital)
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= Indication
Convulsions néonatales
Traitement de choix des convulsions néonatales (permet de contrôler 80 % des
crises)
= Présentation
Poudre et solvant pour solution injectable IM et IV 40 mg/2mL
= Posologie
Dose de charge : 20 mg/kg en IVL sur 10 à 15 min (taux thérapeutique dès la
première heure)
Dose d’entretien : 3-5 mg/kg/24 h en fonction de la barbitémie
Taux thérapeutique 20 à 30 mg/L (se maintient 24-48 h après une dose de
charge)
La demi-vie d’élimination : 60 à 120 h
La cinétique du phénobarbital varie selon les enfants en fonction de :
- La protidémie
- La bilirubinémie
- L’asphyxie périnatale
- L’âge gestationnel
- L’âge postnatal ++
= Effets indésirables (majorés par l’adjonction de benzodiazépines)
- Apnées
- Hypotonie
- Hypotension artérielle
361
- Inducteur enzymatique (diminution de la concentration et de l’effet
des corticoïdes, de la digoxine, des hormones thyroïdiennes,
de l’itraconazole, de la méthadone, de la zidovudine)
KETALAR ®, KETAMINE
= Forme: 50 mg/5mL IV, IM, SC.
= Indication: Analgésique + sédation Palier III OMS. Une injection entraîne une
analgésie sédation de 30 minutes.
= Posologie: 2 mg/ kg IV lente sur 5 min, possibilité de l’utiliser en IM (6mg/kg)
ou en intra-rectal) (5 mg/kg)
= Effet secondaire: agitation, hallucination diminuée si injection précédé
par une injection de Midazolam.
LARGACTIL ® (Chlorpromazine)
= Indication
Syndrome de sevrage
= Présentation
Solution buvable à 4 % (1 goutte = 1 mg)
= Posologie
2 à 3 mg/kg/j = 2 à 3 gouttes/kg/j (5 mg/kg/j maximum) en 3 à 4 prises /j
par voie orale
La demie-vie de la chlorpromazine est de 3 jours
= Action
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Très efficace sur les signes neurologiques et digestifs du syndrome de sevrage
= Effets indésirables
Ictère cholestatique, convulsions, longue durée d’élimination
Solution alcoolisée
LEVOCARNIL (Lévocarnitine)
= Indication
Erreurs innées du métabolisme à révélation néonatale
= Présentation
Solution buvable : flacon de 10 ml = 1g de Lévocarnitine pour administration par
voie orale
Solution injectable : ampoule de 5 ml = 1 g de Lévocarnitine pour administration
par voie IV ou IM
= Mode d’action
La lévocarnitine est un constituant naturel de l’organisme et joue un rôle
fondamental dans l’utilisation des lipides
MALOCID® (Pyrimethamine )
= Indication
Toxoplasmose
Toxoplasmose congénitale : Traitement d’emblée associatif (sulfadiazine
[adiazine®] et acide folinique)
= Posologie
Premiers mois (2 mois ou 6 mois si signes de sévérité)
362
1 mg/ kg/ j
Gélules de 1 mg/kg* : 1 gélule /jour
Ensuite, le reste de l’année
1 mg/ kg 3 fois /semaine
Gélules de 1 mg/kg* : 1 gélule 3 fois / sem
* Préparation pharmaceutique
Nécessité de déconditionner (faire préparer des gélules) : certificat de
déconditionnement demandé pour les pharmacies
= Mode d’administration : par voie orale
= Durée du traitement : 12 mois
NUBAIN® , NALBUPHINE
= Forme: 20 mg/2 mL. IV, IM, SC.
= Indication: Analgésique opioide, Palier II OMS.
= Posologie: 0,2 mg/kg par injection renouvelable toutes les 4h.
= Effet secondaire: apnées, hypoventilation.
Remarque: ce médicament n’a pas d’AMM chez le nourrisson.
PARACETAMOL
= Indication
Analgésie chez le nouveau-né en maternité
- EFFERALGAN®
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= Présentation
Efferalgan® pédiatrique
Solution buvable enfant/nourrisson 3 % : flacon 90 mL + système doseur gradué
par 4 kg
Une dose de 4 kg = 60 mg de paracétamol (0,5 mL de la solution = 15 mg de
paracétamol)
= Caractéristique
Présentation du paracétamol la plus concentrée du marché (plus facile à ingérer
pour le nouveau-né)
Goût le plus sucré (effet saccharose surajouté)
Tenir compte de la présence de parabènes
= Conseils d’utilisation pour le nouveau-né de petit poids
Utiliser un seringue pour la précision du dosage
A chaque prise :
Une dose/kg = 15 mg/kg = 0,5 mL/kg soit
Quantité en mL à donner à chaque prise = poids en kg divisé par deux
Quatre prises par jour
- DOLIPRANE®
= Présentation
Doliprane® sans sucre
Suspension buvable 2,4 % : flacon 100 mL + mesurette graduée en demi-kg,
Concentration : 1 kg = 15 mg de paracétamol
363
= Caractéristique
Tenir compte de la présence de parabènes, de sorbitol
= Conseils d’utilisation
A chaque prise :
donner une dose poids
Quatre prises par jour
- DOLKO®
= Présentation
Dolko®
Suspension buvable 60 mg/2mL : flacon 90 mL
Une cuillère mesure = 60 mg = 2 mL (0,5 mL de la solution = 15 mg de
paracétamol)
= Caractéristique
Présentation du paracétamol la plus concentrée du marché (plus facile à ingérer
pour le nouveau-né)
Goût le plus sucré (effet saccharose surajouté)
Tenir compte de la présence de parabènes
= Conseils d’utilisation pour le nouveau-né de petit poids
Utiliser un seringue pour la précision du dosage
A chaque prise :
Une dose/kg = 15 mg/kg = 0,5 mL/kg soit
Quantité en mL à donner à chaque prise = poids en kg divisé par deux
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Quatre prises par jour
364
- Amphotéricine b
- Cotrimoxazole
- Chloroquine
- Quinine
- Halofantrine
- Amantadine
- Pentamidine
- Antihistaminiques H1
- Terfénadine
- Astémizole
- Diurétiques hypokaliémants
- Psychotropes
- Neuroleptiques : Sultopride, Dropéridol, Thioridézine, Chlorpromazine
- Antidépresseurs tricycliques : Imipramine
- Cardiovasculaires
- Anti-arythmiques de classe I : Quinine, Hydroquinidine, Disopyramide
- Anti-arythmiques de classe III : Amiodarone, Solatol
- Anticalciques : Bépridil
Médicaments convulsivants : principes actifs présents dans de nombreuses spécialités à
visées ORL en vente libre.
- Anti-histaminiques H 1 ayant des propriétés atropiniques
- Anti-tussifs dérivés de la codéine
- Camphre et terpéniques
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- Anesthésiques locaux
- Vasoconstricteurs nasaux et oraux
= Précaution d’emploi
L’élimination hépatique ou rénale du diphémanil méthylsulfate (Prantal) est mal
connue. Les médicaments inhibiteurs enzymatiques hépatiques peuvent diminuer son
métabolisme, il est prudent d’en tenir compte en cas de nécessité d’association.
- Inhibiteurs enzymatiques hépatiques
- Erythromycine et dérivés (sauf spiramicyne)
- Miconazole et dérivés
- Cimétidine
RIVOTRIL® (Clonazépam)
cf. BENZODIAZEPINES
SACCHAROSE
L’effet antalgique se fait par libération d’opioïdes endogènes déclenchée par la
perception du goût sucré sur la langue. La concentration préconisée est de 24 %
= Indication
Analgésie chez le nouveau-né en maternité
Chez tout nouveau-né proche du terme (35 SA) ou à terme
= Préparation
Saccharose à 24 % (240 mg de saccharose dans 1mL d’eau pour préparation
injectable)
365
= Administration
Avant le geste (2 min), une quantité de solution égale à 1 mL est déposée sur la
langue
Pendant le geste la succion non nutritive (tétine) est conseillée
L’effet antalgique est rapide (le délai d’action de 2 min est à respecter) et se
prolonge 5 à 10 min
Deux administrations consécutives sont possibles
On ne dépassera pas 6 administrations par jour
La glycémie n’est pas perturbée par l’administration de l’analgésie sucrée : les
prélèvements veineux ou capillaires pour dosage de glycémie peuvent être
effectués avec ce type d’analgésie.
= Contre-indication
La glossite et les troubles de déglutition sévères.
Entéropathie
TRANSFUSION PLAQUETTAIRE
= Indication
Thrombopénie
= Présentation
Produits
Concentré Plaquettaire Standard (CPS)
1 unité = 40 à 60 mL (= 0,3 x1011 pl ) (un donneur)
Le concentré est réalisé à partir d’une poche de sang
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Concentré Plaquettaire Aphérèse (CPA )
1 unité = 200 à 300 mL (= 2 à 8 x1011 pl) (un donneur)
Le concentré est réalisé par prélèvement direct du donneur
- Il est préférable, lorsque cela est possible, de réaliser la transfusion de plaquettes
chez le nouveau-né avec un CPS, compte tenu de son volume adapté au poids
- Cependant lorsque le cas du nouveau-né (souvent allo-immunisation) nécessite
plusieurs transfusions, il est possible de fractionner un CPA
= Commande de plaquettes
Poids de l’enfant
Plaquettes CMV-, irradiées, déleucocytées
L’identité de groupe plaquettaire ne sera nécessaire qu’en cas d’allo-
immunisation
Posologie
15 à 20 mL/kg en 1 heure (CPS ou CPA) (0,1x 1011 pl/kg/transfusion)
= Administration
A réaliser dans un délai maximum de 6 h après la délivrance par le CTS
Dans l’attente de la transfusion, conserver les plaquettes à température ambiante
(jamais au réfrigérateur)
A réaliser sur une voie périphérique en une heure
Pas de pousse seringue
VALIUM® (Diazépam)
cf BENZODIAZEPINES
366
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367
368
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369
370
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Normes et abaques
Courbes de coissance en fonction de l’âge gestationnel.................................................372
Score de maturité de Finstrom...................................................................................................373
Critères de définition d’un retard de croissance intra-utérin
chez le nouveau né à terme........................................................................................................374
Pression artérielle chez le nouveau-né à terme
pendant les 12 premières heures de vie, en fonction du poids.....................................376
Ionogramme plasmatique chez le nouveau-né à terme
pendant les 3 premiers jours de vie.........................................................................................377
Valeurs du ionogramme plasmatique chez les enfants prématurés
pendant les 7 premieres semaines de vie..............................................................................378
Valeur des constantes biologiques du liquide céphalo-rachidien
chez le nouveau-né à terme........................................................................................................379
Valeurs hématologiques normales chez le nouveau-né à terme..................................379
Taux des facteurs de l’hémostase chez le fœtus, le préterme,
le nouveau-né à terme et l’adulte.............................................................................................380
Bilan thyroïdien chez le nouveau-né........................................................................................381
Table de conversion........................................................................................................................382
Evaluation par score de Finnegan.............................................................................................383
Groupe des Pédiatres du Languedoc-Roussillon
4600 + 2 DS
4400 Poids de
4200 naissance (g)
4000 + 1 DS
3800
3600 M
3400
3200
- 1 DS
3000
2800
2600 - 2 DS
2400
2200
2000
1800
1600
1400
1200
1000
800 Age gestationnel (SA)
600
25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41
56 + 2 DS
54 Taille (cm)
+ 1 DS
52 M
50 - 1 DS
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48 - 2 DS
46
44
42
40
38
36
34
32 Age gestationnel (SA)
30
25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41
40
Périmètre
38 crânien (cm) + 2 DS
+ 1 DS
36
M
- 1 DS
34
- 2 DS
32
30
28
26
24
20
25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41
372
373
Pour les enfants à terme (AG ≥ 37 SA) AUDIPOG (Mamelle J.G.O.B.R. 19
Limites de poids en dessous desquelles un enfant doit être considéré comm
CRITÈRES DE DEFINITION D’UN RETARD DE CROISSANCE INTRA-UTÉRIN
et son rang de naissance, ainsi que du poids et de la taille de la mère
CHEZ LE NOUVEAU-NÉ A TERME
AG Poids Sexe Rang Taille P AG
5
(SA) (kg) (cm) (SA)
39 ≤ 50 F - - 2480
G 1 ≤160 2540
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> 160 2600
≥2 ≤160 2600
> 160 2680
51 - 60 F 1 ≤160 2540
> 160 2600
≥2 ≤160 2600
> 160 2680 41-42
G 1 ≤160 2600
> 160 2680
≥2 ≤160 2740
> 160 2790
> 60 F 1 ≤160 2600
> 160 2680
≥2 ≤160 2740
> 160 2790
G 1 ≤160 2680
> 160 2740
2 ≤160 2740
> 160 2790
≥3 ≤160 2830
>160 2900
374
s à terme (AG ≥ 37 SA) AUDIPOG (Mamelle J.G.O.B.R. 1996)
s en dessous desquelles un enfant doit être considéré comme présentant un RCIU après prise en compte de son AG, son sexe
aissance, ainsi que du poids et de la taille de la mère
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376
IONOGRAMME PLASMATIQUE CHEZ LE NOUVEAU-NÉ A TERME
PENDANT LES 3 PREMIERS JOURS DE VIE
Protéines 61 66 66 69 72
(g/L) 56 - 85 58 - 82 59 - 82 60 - 85
(Moyenne et extrêmes)
(Adapté de Aecharya 1965)
377
VALEURS DU IONOGRAMME PLASMATIQUE
CHEZ LES ENFANTS PRÉMATURÉS
PENDANT LES 7 PREMIERES SEMAINES DE VIE
Chlore (mmol/L) 100 – 117 102 – 116 100 – 115 101 – 115
Bicarbonates 14 – 27 12 – 26 12 – 26 14 – 27
(mmol/L)
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Potassium 1,7 – 3,5 2,0 – 2,8 1,8 – 2,5 1,3 – 2,6
(mmol/L)
Urée (mmol/L) 0,5 – 4,2 0,3 – 5,2 0,3 – 4,4 0,4 – 5,1
Albumine (g/L) 33 – 45 32 – 53 32 – 43 34 – 46
378
VALEUR DES CONSTANTES BIOLOGIQUES
DU LIQUIDE CEPHALO-RACHIDIEN CHEZ LE NOUVEAU-NÉ A TERME
Hémoglobine (g/dL) 14 – 20
Hématocrite (%) 43 – 63
379
TAUX DES FACTEURS DE L’HEMOSTASE CHEZ LE FŒTUS, LE PRETERME,
LE NOUVEAU-NE A TERME ET L’ADULTE.
«D’après Voyer M., Magny JF. in Prématurité. EMC. Hématopoïèse et hémostase. p 80 - 87»
Prétermes
Adulte
Paramètres Fœtus 28 - 31 SA 32 - 36 SA A terme
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Willebrand 65 136 160 100
(%) (23-134) (78-210) (50-280) (60-150)
10 35 40 100
IX (%)
(7-12) (10-88) (20-60) (50 - 150)
20 40 45 100
X (%)
(15-27) (10-78) (20-90) (50- 150)
20 42 100
XI (%)
(8-52) (20-70) (60-130)
22 44 100
XII (%)
(9-66) (16-70) (70-150)
XIII (%) 70 79 105
(32-108) (27-131) (55-155)
XIII a (%) 81 76 97
(35-127) (20-122) (57-137)
Antithrombine
23 34 60 100
III
(12-35) (20-54) (31-89) (70-170)
Antigène (%)
Protéine C 10 28 32 100
Antigène (%) (5-17) (12-44) (17-67) (60-140)
Protéine S 26 37 100
Antigène (%) (14-38) (10-79) (60-120)
Enfants à terme
naissance-4 jours 1,0-38,9 1,0-28,9
2-20 semaines 1,7-9,1 1,7-9,1
TABLE DE CONVERSION
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Sodium mEq/L 1 mmol/L
Gaz du sang
- pO2 mmHg (=Torr) 0,13 kPa
- pCO2 mmHg (=Torr) 0,13 kPa
382
EVALUATION PAR SCORE DE FINNEGAN Finnegan LP, Weiner S. Drug Withdrawal in the neonate Neonatal intensive care Merenstein
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387
cicatrice sérologique 172 diversification 114
clampage retardé du cordon 251 doppler foetal 98
Clarren (classification de) 289 douleur 309
clitoris 302 doxapram 277
clofibrate 139 dysmorphie faciale 289
CMV 136 dystocie 193
coagulation 151
coagulation intra vasculaire disséminée 249
coarctation aortique 223, 228
E
E. Coli 157
coeur en sabot, 221
ECG 231
coeur ovoïde 221
échographie abdominale 111, 118
colite 119
échographie cérébrale 55
collyre antiseptique 76
échographie de hanche 331
complément du lait maternel 127
échographie rénale 298
compression oculaire 232
éclampsie 243
concentré plaquettaire 244
EDIN (score) 310
condylomes193
EEG 56
confort 310
électroencéphalogramme 56
continuous positive airway pressure (CPAP) 68,
élixir parégorique 283
339
EMLA® (crème) 311
convulsions 54, 145, 151, 183, 257, 281
emphysème interstitiel 70
Coombs 135
encéphalopathie 183
cordon ombilical 76, 323
ensemble des troubles causés par l’alcoolisation
corticoïdes 81, 242
foetale (ETCAF) 285
coryza 173
entérocolite ulcéro-nécrosante 118, 251
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couveuse 38
enterovirus 157
Crigler-Najjar (maladie de) 136
épidermolyse bulleuse 317
croissance fœtale 97
épilepsie 123, 261
croûtes 189
éruption cutanée 166, 171
CRP 159, 166
erythrocyanose 132, 252
cryptorchidie 303
erythrodermie 322
culot globulaire 248
éveil 308
cyanose 49, 71, 219, 257, 275, 335
exanguinotransfusion (courbes d’indication
cycle de l’urée 151
d’) 143
cystographie 299
exsanguino- transfusion 135, 139
cytostéatonecrose 322
extencilline 174
extra-systoles auriculaires 236
D
Dakin® 28
DAN (score de) 309
F
Fallot (tétralogie de) 222
décubitus ventral 72
Fanconi (maladie de) 247
défibrillateur 232
fibroscopie œsogastroduodénale 116
déobstruction oro-pharyngée 74
fièvre 157, 161, 166, 184
déshydratation 151, 152, 253, 281
Finnegan (score de) 281
désinfection 323
fissure anale 119
détresse respiratoire 49, 67, 70, 74, 132, 133,
fluor 93
158, 166, 227, 339, 341, 345, 347
flutter auriculaire. 233
Di George (syndrome de) 147
fraction inspirée d’oxygène FiO2 49
diabète gestationnel 129
friction chirurgicale 23
diabète insulinodépendant 129
friction des mains 18, 21
diabète maternel 82, 251
friction hygiénique 21
dilatation pyélique 295
FTA 171
dissociation auriculo-ventriculaire 234
388
furosémide 232, 248 hydronéphrose 299
hygiène 19, 20, 21, 22, 23, 25, 27, 323
hyperbilirubinemie 135
G hyper-excitabilité 281
G6PD 135
hyperglycémie provoquée par voie orale 130
galactosémie 151
hyperinsulinisme 123
Galéazzi (signe de) 329
hyperlactacidémie congénitale 151
gastrites, 118
hyperoxie (test d’) 220
gaz du sang 56
hyperphosphorémie 147
genu recurvatum 327
hyperplasie congénitale des surrénales 303
Gilbert (maladie de) 136
hyperthermie 157, 166
glucagon 127
hypertonie 281
gluconate de calcium 146
hypertonie vagale 275
glycémie 123
hypertrophie septale 132
glycogénose 151
hyperviscosité 251
granulome 325
hypoallergénique HA 113
hypocalcémie 54, 56, 100, 123, 132, 146, 257
H hypocalcémie néonatale 145
hanche 327 hypoglycémie 52, 55, 129, 145, 150, 151
handicap 56 hypomagnésémie 146, 258
hémangiome géant 241 hyponatrémie 258
hématocrite 251 hypoparathyroidie 147
hématome 103, 249 hypoplasie du cœur gauche 223
hématome extensif du cuir chevelu 227, 249 hypospade 302
hématome sous capusulaire 104 hypotension artérielle 68, 71, 225, 227, 247
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hématome sous dural 103, 104 hypothermie 37, 51, 78, 100, 124, 145, 161
hémoconcentration 253 hypothyroïdie 135, 271
hémoculture 158, 166, 161 hypotonie 54,151, 166, 183, 252, 271
hémoglobine glycosylée 129 hypotrophie 91, 99, 124, 145, 241, 288, 289
hémolyse 144, 247 hypovolémie 247
hémophilie 249 hypoxie 63, 251
hémorragie 103, 227, 241, 247 hypoxie fœtale 56, 98
hémorragie de Benckiser 249
hémorragie digestive 115
hémorragie intra-crânienne 258
I
ictère néonatal 100, 134, 135, 150, 166, 173,
hépatite B 79
247, 252, 299
hépatite B (contamination) 197
iléus méconial 110
hépatite B (vaccin)197
immunoglobulines 187, 242
hépatite C 201
immunoglobulines spécifiques anti-hépatite
hépatite C (charge virale ) 201
B 197
hépatite D 195
imperforation anale 76, 110
hépatomégalie 151, 173229
impétigo 317
hépato-splénomégalie 173
incompatibilité 135
hernie de l’ovaire 302
incontinentia pigmenti 321
hernie dans le cordon 324
incubateur 38, 102
hernie diaphragmatique 72, 335, 341
index cardio thoracique (ICT) 247, 252
hernie inguinale 110
index cérébro-placentaire 98
herpès 136, 157, 179, 318
infection 152, 157, 171, 258, 271
Hirschsprung (maladie de) 110
infection materno-fœtale 145, 157, 161, 165,
HIV 193
227
HOOD 50
infection néonatale 135
hydrolysats extensifs 93, 114
infection parasitaire 211
hydrolysats partiels 113
infection urinaire 299
389
infection urinaire maternelle 157 malformation 133, 219, 296
infection virale 187, 195, 201 malformation ano-rectale 109
infections nosocomiales 18, 20, 21, 22, 23, 25, Malina (score de) 77
27 malrotation 110
infections virales 241 Manning (score de) 97
inhalation de liquide amniotique 53,70, 132, manœuvre de Barlow 329
335 manœuvres vagales 232
insomnie 281 masque laryngé 72
insuffisance cardiaque 150, 225, 235 mastocytose bulleuse 319
insuffisance hépatique aiguë 150 maturation fœtale 81, 182
insuffisance rénale 296 médicaments 85
insufflateur manuel 335 melæna 103
insulino-résistance 129 mélangeur air/oxygène 49
insulinothérapie 129 méningite 159, 258
intoxication 285 métabolisme 149
intubation 52, 72, 312, 339, 341 météorisme 110
ischémie myocardique 228 méthadone 281, 284
Isuprel® 235 microcéphalie 183, 289
micropénis 302
monitorage per partum 59
J- K morphine 310
kétamine 310
mort fœtale in utero, MFIU 132
Kleihauer (prélèvement maternel) 249
mucoviscidose 110
kyste du cordon 324
myasthénie 271
myocardiopathies 223
L
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myoclonies 257
lactate 53, 150 myopathie de Steinert 271
lange d’abduction type « calin » 332
Largactil® 283
Lasilix® 232, 248
N
nalbuphine 310
lavage chirurgical 25
Narcan® 281
lavage des mains 18, 20, 22, 182
nausée 281
lavement opaque 111
nécrolyse épidermique staphylococcique 317
lésions cutanées 317
Néopuff® 50, 52, 336
leucémie 321
Néostigmine® (test) 272
leucinose 151
neutralité thermique 38
liquide gastrique 74, 166
nitratage du cordon 325
listeria 157
nodules 322
luxation de hanche 327
Noonan (syndrome de) 271, 272
nouveau né de mère épileptique 123, 145
M nouveau-né normal à terme 73
macrosome 124, 130, 135 nutrition 91
magnésium 146
MAIPA (test de) 242
O
O’ Sullivan (test de) 130
maladie de Blackfan-Diamond 247
occlusion néonatale 109
maladie de Crigler-Najjar 136
œdème aigu du poumon 225
maladie de Fanconi 247
œsophagites 118
maladie de Gilbert 136
olfaction 307
maladie de Hirschsprung 110
ombilic 76, 79, 323
maladie des membranes hyalines 70, 132, 339
opiacés 281
maladie hémorragique du nourrisson 103, 118,
opisthotonos 257
249
organes génitaux externes 301
maladies métaboliques 149, 258, 271
390
Ortolani (manœuvre d’) 330 R
ovaire 302 réanimation en salle de naissance 51, 54, 335,
oxydation des acides gras 151 341
oxygénothérapie 49 réchauffement 39
rectorragie 110, 117
P régurgitations 93, 281
papillomatose 193 relation parents-enfants 307, 310
paracetamol 310 reliquat embryonnaire 325
parvovirus 248 remplissage vasculaire 228, 248
peau à peau 76 résidus 93
pénicilline G 162, 174 respirateur 71
perfusion 91, 127, 253, 349 respiration périodique 275
perméabilité œsophagienne 76 retard d’émission du méconium 109
pertes de chaleur 39 retard de croissance intra utérin, RCIU 97, 125,
petit colon gauche 110 131, 285
pH du sang du cordon 53 retard de la chute du cordon 326
pharmacovigilance 85 retard de résorption 67, 132
phénobarbital 139 retard psychomoteur 285
phosphore 147 réticulocytes 248
photothérapie 135 rhésus 137
photothérapie (courbes d’indication de) 143 rhinorrhée 281
pied talus 327 rupture du cordon 249
Pierre Robin (syndrome de) 72 rupture prématurée des membranes 162, 166
placenta praevia 249 rythme cardiaque 231
plaquettes 241 rythme cardiaque fœtal (RCF) 53, 59, 63, 98, 166
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391
sexe (déclaration de) 303 torticolis 327
Silverman (score de) 68 toucher 307
soins de soutien 282 toxicomane 197, 201, 281
soins du cordon 323 toxoplasmonse congénitale 211
solutés de perfusion 91 TPHA 171
solution hydro-alcoolique (SHA) 19, 21, 23 trachycardie 132
sommeil 307 transfert in utéro 78
sortie à domicile (critères) 102 transfuseur-transfusé (syndrome) 251
sortie de maternité 226 transfusion 248
sortie de néonatologie 102 transfusion de plaquettes 243
sortie précoce de maternité 139 transport postnatal 79
souffle cardiaque 226, 229 transposition des gros vaisseaux 222
soutien (mesure de) 307, 310 trémulations 145, 257, 281
sphérocytose 135 tréponèmes 172
Steinert (myopathie de) 271 trisomie 21 271
sténose duodénale 110 trouble de la conduction 223
sténose valvulaire aortique critique 223 trouble du rythme cardiaque 223, 231
Strepto B 157, 161, 165
Subutex® 281
suintement ombilical 325
U
ulcération thermométrique 119
surfactant 52, 71, 341, 345
syndrome d’alcoolisation fœtale (SAF) 285
syndrome de Di George 147 V
syndrome de Noonan 272 valaciclovir 187
syndrome de Pierre Robin 72 Valium® 283
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syndrome TAR 241 variabilité à court terme (VCT) 61, 98
syndrome transfuseur-transfusé 251 variabilité du rythme cardiaque fœtal 61
syphilis 171, 193, 318 varicelle congénitale 187,188, 318
VDRL 171
ventilation assistée 51, 71, 277
T ventilation non invasive 49
tabagisme 251
verrues 193
table radiante 38
vésicules 184, 189, 321
tachycardie 166, 229, 232
VIH 179
tachycardie fœtale 60
virilisation 302
tachycardie supra-ventriculaire 232
virus 187
TAR (syndrome) 241
vision 307
température cutanée 38
vitamine B6 151
temps de recoloration cutanée 225
vitamine D 101, 145
test d’hyperoxie 220
vitamine K 76, 93
test de la seringue 74
vitamine K1 103
test de MAIPA 242
volvulus 110
test de O’ Sullivan 130
vomissement 93, 109
test à la Néostigmine 272
testicules 302
tétanos 79 W
tétanos (vaccin) 79 Willi Prader 271, 272
tétralogie de Fallot 222
thorax distendu 70
thrombopénie 151, 241
Z
Zona 187
thrombopénie fœtale 242
thromboses 251
thromboses des veines rénales 241
torsade de Pointe. 234
392
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393
ABREVIATIONS E. coli, Escherichia coli
ECUN, entérocolite ulcéronécrosante
EDIN, échelle d’évaluation de douleur et d’incon-
A fort du nouveau-né
Ac, anticorps
EDTA, acide éthylène-diamine-tétra-acétique
ADN, acide désoxyribonucléique
ETCAF, ensemble des troubles causés par l’alcooli-
AEG, altération de l’état général
sation fœtale
AG, âge gestationnel
EEG, électroencéphalogramme
Ag, antigène
ELISA, « enzyme Linked Immunosorbent Assay »
AMM, autorisation de mise sur le marché
EMG, électromyogramme
APLV, allergie aux protéines de lait de vache
ETF, échographie transfontanellaire
ARN, acide ribonucléique
ES, extrasystole
ASP, abdomen sans préparation
ESA, extrasystole auriculaire
ATB, antibiotique
ESV, extrasystole ventriculaire
ATCD, antécédents
B F
FC, fréquence cardiaque
BAV, bloc auriculo-ventriculaire
FiO2, fraction inspirée d’oxygène
BC, bilirubine conjuguée
FO, fond d’œil
BL, bilirubine libre
FTA, « fluorescent treponemal antibody test »
C G
CA, calcium
GDS, gaz du sang
CAMPS, centre d’action médico-sociale précoce
G6PD, glucose 6 phosphate déshydrogénase
CEE, choc électrique externe
CIA, communication inter-auriculaire
CIV, communication inter-ventriculaire H
CIVD, coagulation intra-vasculaire disséminée HA, hypoallergénique
CMV, cytomégalovirus Hb, hémoglobine
CPAP, « continuous positive airway pressure » : HBPM, héparine de bas poids moléculaire
aide respiratoire par pression positive HELPP syndrome, « haemolysis (hémolyse)
CPA, concentré plaquettaire aphérèse elevated liver enzyme (cytolyse hépatique) low
CPS, concentré plaquettaire standard platelet count (thrombopénie) »
CRP, protéine C-réactive HGPO, hyperglycémie provoquée par voie orale
HPA, « human platelet allo-antigen »
HRP, hématome rétro-placentaire
D HSV, herpès simplex virus
DID, diabète insulinodépendant
Ht, hématocrite
DNID, diabète non insulinodépendant
HTA, hypertension artérielle
DPC, dilatation pyélo-calicielle
HTAP, hypertension artérielle pulmonaire
DR, détresse respiratoire
DS, déviation standard
I
ICT, index cardiothoracique
E Ig, immunoglobuline
ECBU, examen cytobactériologique des urines
IM, intramusculaire
ECG, électrocardiogramme
IMC, indice de masse corporelle
ECR, enregistrement cardiorespiratoire
IMF, infection materno-fœtale Q-R
IMG, interruption médicale de grossesse RAI, recherche d’agglutinines irrégulières
IRM, imagerie par résonnance magnétique RCF, rythme cardiaque fœtal
IV, intraveineux RCIU, retard de croissance intra-utérin
IVD, intraveineux direct RGO, reflux gastro-œsophagien
IVL, intraveineux lent RPM, rupture prématurée des membranes
J-K S
K, potassium SA, semaine d’aménorrhée
KTVO, cathéter veineux ombilical SAF, syndrome d’alcoolisation fœtale
SAMU, service d’aide médicale urgente
L SC, sous cutanée
LA, liquide amniotique SG, sérum glucosé
LCR, liquide céphalo-rachidien SHA, solution hydro-alcoolique
LF, lampe à fente SIV, septum interventriculaire
SpO2, saturation périphérique en oxygène
Strepto B, streptocoque B
M
MFIU, mort fœtale intra utero
Mg, magnésium T
MMH, maladie des membranes hyalines TCA, temps de céphaline activé
TPHA, « treponema pallidum haemaggluti-
nation assay »
N TRC, temps de recoloration cutané
Na, sodium
NFS, numération formule sanguine
U
UI, unité internationale
O
OEA, otoémissions acoustiques
OMS, organisation mondiale de la santé V
OPDE, ouverture de la poche des eaux VAS, voies aériennes supérieures
VCN, vitesse de conduction nerveuse
VCT, variabilité à court terme (du RCF)
P VD, ventricule droit
P5, poids au cinquième percentile
VDRL, « veneral disease reagent laboratory »
PA, pression artérielle
VG, ventricule gauche
PCR, « polymerase chain reaction » : réaction
VHB, virus de l’hépatite B
de polymérisation en chaîne
VHC, virus de l’hépatite C
PDE, poche des eaux
VIH, virus de l’immunodéficience humaine
PEA, potentiels évoqués auditifs
VS-PEP, ventilation spontanée-pression expi-
PEP, pression expiratoire positive
ratoire positive
Ph, phosphore
VVP, voie veineuse périphérique
PL, ponction lombaire
VVZ, virus de la varicelle et du zona
PN, poids à la naissance
PPC, pression positive continue
PSF, ponction de sang fœtal
PTI, purpura thrombopénique idiopathique
PV, prélèvement vaginal