01 CH 01 Géotechnique Routière
01 CH 01 Géotechnique Routière
01 CH 01 Géotechnique Routière
GEOTECHNIQUE ROUTIERE
I. Introduction
1. Définition :
La géotechnique routière est tout simplement l'application de la géotechnique au domaine
routier.
Elle concerne :
• les travaux de terrassement (utilisation du sol comme matériaux de construction en
déblai/remblai)
• les soutènements et stabilisation de talus
• les fondations des ouvrages d'art
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Phases Moyens
Phase 0 : études préliminaires lever de terrain
•
visites sur site
•
analyse de documents (cartes géologiques, sondages
•
existants, constructions voisines,...)
• photo interprétation
Phase 1 : avant-projet • sondages destructif
• sondages carottés
• géophysique
• pénétromètres
• suivis piézométriques
Phase 2 : projet • sondages carottés
• suivis piézométriques
• essais de laboratoire
• mesure in-situ des caractéristiques des sols (sondages
pressiométriques, pénétrométriques et scissométriques)
Tableau 1 : Moyens utilisés pour chaque phase d'étude
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• PT : poids total
• Pw : poids de l’eau
• Ps : poids des grains
• VT : volume total
• Vs : volume des grains
• Vw : volume de l’eau
• Vv : volume du vide
• Va : volume de l’air
% . 100
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La détermination des limites d’Atterberg, Indice de plasticité (Ip)
La valeur au bleu de méthylène
L’équivalent de sable
L’indice de portance pour l’identification des sols en vue d’un dimensionnement de
chaussée.
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Partie de courbe obtenue par tamisage
Partie de courbe
obtenue par
sédimentométrie
Coefficient de courbure Cc
.
Il est défini par :
On considère que lorsque Cu est supérieur à 4 pour les graviers, et supérieur à 6 pour les sables, alors
1 < Cc < 3 donne une granulométrie bien étalée (faible porosité).
5
.
0.005531
1 .
µ : viscosité de l'eau
H : hauteur effective en mm
Gs : gravité spécifique de la particule
t : temps écoulé en minutes.
c) Limites d’Atterberg :
• But de l'essai :
Caractériser l’argilosité d’un sol, et donc déterminer les teneurs en eau
remarquables situées à la frontière entre ces différents états sont les « Limites
d'Atterberg » :
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– La détermination de l’argilosité d’un sol par les limites d’Atterberg que par
l’essai VBS (Valeur de Bleu du sol) est à privilégier dès que le sol est
argileux à très argileux.
• Principe de l’essai :
L’essai s’effectue sur la fraction 0/400µm en deux phases :
– Détermination de la teneur en eau WL pour laquelle une rainure pratiquée
dans une coupelle se ferme à 10 mm, suite à 25 chocs répétés (cette limite de
liquidité correspond à une résistance à un cisaillement conventionnel)
– Détermination de la teneur en eau WP pour laquelle un rouleau de sol de
diamètre 3 mm se fissure (cette limite de plasticité correspond à une
résistance à la traction conventionnelle)
• Résultats et interprétations :
Les limites d’Atterberg permettent de calculer l’indice de consistance qui
caractérise l’état hydrique d’un sol (80 à 90 % d’éléments < 400µm) :
IP = WL - WP
Ic= (WL – WN)/ IP
avec WN : teneur en eau naturelle de la fraction 0/400µm
Ic= 0 si matériau à l’état liquide
Ic= 1 si matériau à l’état solide
Tableau 2 : Classification des sols selon l’indice de plasticité IP
Indice de plasticité Type du sol
IP ˂ 1 Sol pulvérulents
1 ≤ IP ≤ 7 Sable argileux
7 ≤ IP ≤ 17 Argile sablonneuse
17 ≤ IP Argile
7
Sable argileux 15 à 40 10 à 20
Limon 50 à 80 15 à 25
Argile limoneuse 60 à 100 20 à 30
Argile plastique 80 à 150 > 30
Argile très plastique > 150 > 50
• Domaine d’application :
Cet essai concerne les sols et certains matériaux rocheux. Toutefois, pour les
matériaux les plus argileux, on privilégiera la réalisation des limites d’Atterberg.
• Principe de l’essai :
L'essai au bleu de méthylène est pratiqué sur la fraction granulaire 0/2mm des
sables courants ou sur les fillers (0 / 0,125 mm) contenus dans un sable fillerisé,
un gravillon ou un tout venant. II a pour but de révéler la présence de fines de
nature argileuse et d'en déterminer la concentration.
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On appelle valeur de bleu VB d'un sable (MB dans la norme européenne), la
quantité en grammes de bleu de méthylène adsorbée par 1 kg de fraction 0/2mm
du sable.
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L'essai équivalent de sable permet de mettre en victoire la proportion de poussière
fine nuisible dans un matériau. Et surtout utilisé par les matériaux routiers et les
sables à béton. Car il permet de séparer les sables et graviers des particules fines
comme les limons et argiles.
• Domaine d’application :
Cette détermination trouve son application dans de nombreux domaines
notamment les domaines suivants :
– Classification des sols.
– Étude des sables et sols fins peu plastique.
– Choix et contrôle des sols utilisable en stabilisation mécanique.
– Choix et contrôle des sables à béton.
– Contrôles des sables utilisés en stabilisation chimique.
– Choix et contrôle des granulats pour les enrobes hydrocarbonés.
• Principe de l’essai :
L’essai équivalent de sable s’effectue sur la fraction des sols passant au tamis de
5mm ; il rend compte globalement de la quantité et de la qualité des éléments les
plus fins contenus dans cette fraction, en exprimant un rapport conventionnel
volumétrique entre les éléments dits sableux et les éléments plus fins (argileux par
exemple).
• Résultats et interprétations :
– C’est un essai empirique, rapide et simple.
– Il s’effectue sur la fraction des sols passant au tamis de 5mm (module
AFNOR 38)
– L’essai prolonge l’essai de plasticité quand Ip < 5.
– Il sert à éliminer les sols gélifs, à choisir des sols à stabiliser.
– La masse de matériaux nécessaire à l’essai est inférieur au kilogramme.
– L’essai se fait sur deux échantillons et l’équivalent de sable est la moyenne
des deux résultats.
– La valeur de l'équivalent de sable chute très rapidement dès qu'il y a un
faible pourcentage de limon ou d'argile dans le sol pulvérulent.
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Tableau 7 : Caractérisation des sols à partir de la valeur de ES
Nature ES
Sable pur et propre 100
Sol non plastique 40
Sol plastique 20
Argile pur 0
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Figure 5 : Principe de l’essai Proctor normal et modifié
• Résultats et interprétations :
Énergie spécifique de compactage est égale à :
, - ./ -/0 . 12! - (3+&% &/! (3+(4 . 12! - (3+(4 % . & % 5 +!
!"# %&é(#)#*+
63.+0 -+ 03+.
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• La courbe 78 = f (w%) pour Sr = 100% constitue la courbe enveloppe des
courbes Proctor des différents sols. La branche droite de ces courbes
vienne s’y raccorder tangentiellement.
• La courbe 78 = f (w%) pour Sr = 80% situe approximativement, pour les
sols comportant une fraction argileuse, le lieu des optimums.
• Principe de l’essai :
L'indice portant californien CBR est le rapport, exprimé en % de la pression
produisant un enfoncement donné au moyen d'un poinçon cylindrique normalisé
(de section 19.32 cm²) se déplaçant à une vitesse déterminée (1.27 mm/min) et de
la pression nécessaire pour enfoncer le même poinçon dans les mêmes conditions,
dans un matériau type.
Cet indice peut être pris à différent état hydrique (soit à différent niveau de
compactage) :
• A l’optimum : indice portant à la teneur en eau optimale Wopm
• A la teneur en eau naturelle (Indice Portant immédiat) à Wnat
• Après saturation : on immerge le moule pendant quatre jours dans l’eau et
on enfonce le poinçon à vitesse constante.
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Effort de pénetration à 5 mm dK enfoncement en KN
CBR O . 100
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L’indice recherché est défini conventionnellement comme étant la plus grande
valeur exprimée en %.
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L’objet de cet essai est de déterminer la résistance aux chocs.
Il consiste à mesurer la quantité des éléments fins produits en soumettant le
granulat aux chocs de boules normalisés dans une machine dite « Los Angeles »
qui est un broyeur de laboratoire.
Tamisée sur chacun des tamis de la classe granulaire choisie, lavée, séchée et
pesée (à 1 g près), la prise d’essai (5000 +/- 5 g) est placée dans un tambour avec
une charge de boulets appropriée. Entraînés durant 500 tours par tablette en acier,
ces boulet retombent avec le matériaux qu’il fragmentent. Ce dernier est ensuite
lavé sur un tamis de 1.6 mm, séché et le passant est pesé (masse m).
PQ R
100 500
Les seuils retenus diffèrent selon les utilisations des sols. Au-delà de 45, le sol ne
peut pas être utilisé en couche de forme.
b) Essai Micro-Deval
L’objectif de cet essai et d’apprécier la résistance à l’usure des granulats ; l’essai
est réalisé en présence d’eau pour se rapprocher des conditions réelles de séjour
des granulats dans les chaussées.
Il consiste à mesurer dans des conditions bien définies l’usure des granulats par
frottements réciproques dans un cylindre en rotation. L’usure est mesurée par la
quantité de fines produites.
Cas d’un gravillon compris entre 4 et 14 mm :
Lavée, séchée et pesée (à 1 g près), la prise d’essai (500 +/- 2 g) est introduite
dans un cylindre normalisé avec une charge de billes d’acier (2000, 4000 ou 5000
g selon la granularité), et 2.5 litres d’eau. Après 12000 rotations (2 heures), le
matériau est lavé sur un tamis de 1.6 mm, séché et le refus est pesé (masse m’).
S T 500 R′
100 500
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• Classification AASHO (American Association State Highways Officials)
1. La classification LCPC
Cette classification utilise les résultats fournis par la granulométrie et les limites d’ATTERBERG,
ainsi quelques essais complémentaires.
Ap Moyenne à
Nulle à lente Moyenne Argile peu plastique
CL grande
Op Faible à Limon et Argile
Lente Faible
OL moyenne organique peu plastique
Lt Faible à Faible à
Lente à nulle Limon très plastique
MH moyenne moyenne
Limite de
Liquidité
> 50 %
At Grande à très
Nulle Grande Argile très platique
CH grande
Ot Faible à Moyenne à Limon et Argile
Nulle à très lente
OH moyenne grande organique très plastique
Matière
T Reconnaissable à l’odeur, couleur sombre, texture Tourbe et autre sol très
organique
Pt fibreuse, faible densité humide organque
dominante
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Figure 8 : Abaque de plasticité de Casagrande
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Figure 9 : Classification française des sols de Dmax > 50 mm
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