TP 4

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TP4 : La programmation orientée objet (2)

Objectifs et conseils
Qu’est ce que la POO ?
Qu’est ce qu’un objet ? Il s’agit d’un mélange de plusieurs variables et fonctions. Imaginez que
vous avez créé un programme qui permet de résoudre des équations différentielles ordinaires : vous
pouvez afficher vos solutions, calculer des ordres de convergence, comparer deux méthodes ...
Le code est complexe : il aura besoin de plusieurs fonctions qui s’appellent entre elles, ainsi
que de variables pour mémoriser la solution au cours du temps, la méthode utilisée, le pas de
temps choisi ... Au final, votre code est composé de plusieurs fonctions et variables. Votre code
sera difficilement accessible par quelqu’un qui n’est pas un expert du sujet : Quelle fonction
il faut appeler en premier ? Quelles valeurs doit-on envoyer à quelle fonction pour afficher la
solution ? etc ... Votre solution est de concevoir votre code de manière orientée objet. Ce qui
signifie que vous placerez tout votre code dans une grande boîte. Cette boîte c’est ce qu’on
appelle un objet. L’objet contient toutes les fonctions et variables mais elles sont masquées
pour l’utilisateur. Seulement quelques outils sont proposés à l’utilisateur comme par exemple :
définir mon pas de temps, mon intervalle de calcul et ma méthode, calculer l’ordre de la méthode,
afficher la solution ...

En quelques lignes :
• La programmation orientée objet est une façon de concevoir son code dans laquelle on ma-
nipule des objets.
• Les objets peuvent être complexes mais leur utilisation est simplifiée. C’est un des avantages
de la programmation orientée objet.
• Un objet est constitué d’attributs et de méthodes, c’est-à-dire de variables et de fonctions
membres.
• On appelle les méthodes de ces objets pour les modifier ou obtenir des informations.

Qu’est ce qu’une classe ? Pour créer un objet, il faut d’abord créer une classe. Créer une classe
consiste à définir les plans de l’objet. Une fois que la classe est faite (le plan), il est possible de
créer autant d’objets du même type. Vocabulaire : on dit qu’un objet est une instance d’une
classe.

Objectifs
• Surcharges d’opérateur et templates à travers l’implémentation d’une classe de vecteurs
creux,
• Utiliser une librairie extérieure pour les vecteurs denses et creux et les matrices denses et
creuses : Eigen.

1 Annabelle Collin - pour me contacter au sujet des TPs : [email protected]


Exercices
Exercice 1 - Une classe de vecteurs creux
1. On dit qu’un vecteur est creux quand la plupart de ses composantes sont nulles. Quand c’est
le cas nous ne souhaitons pas stocker toutes les valeurs mais seulement celles qui sont non nulles.
Par exemple pour :
V = (0 0 0 0 0 1.3 0 2.1 0 0 3.3 2.5 0 0 0 0 0 ),
on stocke que les valeurs non-nulles et les indices de colonnes correspondants (commençant à 0) :
index = ( 5 7 10 11 )
values = (1.3 2.1 3.3 2.5 ).
1. Dans un fichier SparseVector.h, on écrira la déclaration de la classe d’un vecteur creux, qui
contiendra en attribut ces deux tableaux, par exemple :
class SparseVector {
private:
std::vector<double> _values;
std::vector<int> _index;
public: // Méthodes et opérateurs de la classe
};

2. On implémentera les méthodes suivantes (dont 3 constructeurs) dans la classe SparseVector :


• SparseVector() : constructeur par défaut d’un objet de la classe SparseVector.
• SparseVector(SparseVector const& u) : constructeur par copie.
• SparseVector(vector<double> const& vec_dense) : constructeur à partir d’un vecteur
dense.
• GetNumOfNonZeroElem() : renvoie le nombre d’éléments non-nuls stockés.
• Resize(int n) : réalloue les tableaux pour stocker un nouveau nombre n d’éléments non-nuls.
• Index(int i) : renvoie le numéro de colonne associé à l’élément i.
• Value(int i) : renvoie la valeur associée à l’élément i.
• GetIndex() et GetValue() : renvoient les vecteurs _index et _values.
Index et Value doivent renvoyer des références de telle sorte qu’on pourra utiliser ces
fonctions pour modifier le vecteur creux et donc faire dans votre fonction main (lignes 5-8) :
SparseVector u; // Constructeur par défaut
// on alloue u avec 4 éléments non-nuls:
u.Resize(4);
// on peut modifier u avec Index/Value (on a pris ici l’exemple donné au-dessus)
u.Index(0) = 5; u.Value(0) = 1.3;
u.Index(1) = 7; u.Value(1) = 2.1;
u.Index(2) = 10; u.Value(2) = 3.3;
u.Index(3) = 11; u.Value(3) = 2.5;
cout << "Nombre d’elements non-nuls " << u.GetNumOfNonZeroElem() << endl;
SparseVector w(u); // Constructeur par copie
vector<double> xx = {-2.1, 0., 5.6, 0., 36.1};
SparseVector x(xx);

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3. Les 3 fonctions Get ne modifient pas le SparseVector. Afin de protéger le code nous allons
rajouter un const dans leurs prototypes (dans le h et dans le .cpp), par exemple pour GetIndex :
std::vector<int> GetIndex() const;

Pour éviter de renvoyer un vecteur qui sera ensuite copié, on pourra renvoyer un const& :
std::vector<int> const& GetIndex() const;

4. Nous allons voir une fonctionnalité très importante du C++ : "la surcharge des opérateurs".
Cette technique permet de réaliser des opérations mathématiques entre les objets en utilisant les
symboles : +, −, ∗, ==, < et d’afficher un objet à l’aide de <<. Pour notre classe SparseVector
nous allons surcharger les opérateurs == et << afin d’utiliser les commandes suivantes :
cout << u << endl; //Affiche le vecteur u
//Compare les vecteurs u et v
if(u == v)
cout << "Les deux vecteurs sont égaux !" << endl;

L’affichage d’un vecteur creux doit écrire sur chaque ligne un élément non-nul, ce qui donne pour
le vecteur u :
5 1.3
7 2.1
10 3.3
11 2.5

Les surcharges d’opérateur se font à l’extérieur de la classe : les prototypes dans le fichier .h
se mettent après la fermeture de l’accolade et du point virgule et les définitions dans le .cpp se
mettent à la fin du fichier pour plus de clarté.
//Surchage de ==
bool operator==(Objet const& o1, Objet const& o2)
{
if (.....) // Effectuer la comparaison.
return true;
else
return false;
}
//Surchage de <<
ostream& operator<<(ostream& out, Objet const& o)
{
// Écrire le vecteur creux dans le flux "out" puis le renvoyer.
return out;
}

Implémenter ces 2 surcharges d’opérateur et les tester dans la fonction main en ajoutant :
v.Resize(2);
v.Index(0) = 3; v.Value(0) = 3.7; v.Index(1) = 5; v.Value(1) = 2.4;
cout << "u = " << u << endl;
cout << "v = " << v << endl;
cout << "w = " << w << endl;
if(u == v)

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cout << "Les vecteurs u et v sont égaux !" << endl;
else
cout << "Les vecteurs u et v ne sont pas égaux !" << endl;
if(u == w)
cout << "Les vecteurs u et w sont égaux !" << endl;
else
cout << "Les vecteurs u et w ne sont pas égaux !" << endl;

5. Pour finir cet exercice, nous allons voir une autre fonctionnalité du C++ : les "templates".
L’objectif est d’utiliser le même code pour un vecteur creux d’entiers, de réels ou de complexes.
La force des templates est d’autoriser une fonction ou une classe à utiliser des types différents.
Vous pouvez les reconnaitre par les chevrons < et > comme le fait la STL par exemple pour les
vecteurs :
vector<int> vecteur_int;
vector<double> vecteur_double;
// Inclure la librairie "complex" (encore un objet qui est aussi "templaté" !)
vector<complex <double> > vecteur_complex;

Nous souhaitons pouvoir faire pareil avec notre classe de vecteurs creux :
SparseVector<int> vecteur_creux_int;
SparseVector<double> vecteur_creux_double;
SparseVector<complex <double> > vecteur_creux_complex;

Il faut modifier la déclaration de votre classe (dans le .h) comme ceci :


template<class T>
class SparseVector {
private:
std::vector<T> _values;
std::vector<int> _index;
public:
// méthodes de la classe : remplacer tous les double par T
};

Et ensuite pour la définition de vos méthodes et vos opérateurs (dans le .cpp), l’adaptation est
rapide :
template<class T>
SparseVector<T>::SparseVector() {}

template<class T>
int SparseVector<T>::GetNumOfNonZeroElem() const
{
// Corps de la fonction x
}

template<class T>
ostream& operator<<(ostream& out, SparseVector<T> v)
{
// Corps de la fonction
}

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Modifier votre code. À la compilation, vous avez une erreur lors de la création de liens :
Undefined symbols for architecture x86_64:
"SparseVector<double>::Index(int)", referenced from:
_main in main-99d7d6.o
.
ld: symbol(s) not found for architecture x86_64

C’est une erreur classique pour les templates. En effet, le compilateur a besoin de connaître "T"
au moment de la compilation pour générer la spécialisation. Plusieurs stratégies existent dans
la littérature et dépendent du contexte. Ici nous allons en voir deux. Copier le code dans deux
dossiers différents afin de pouvoir tester les deux stratégies.

6. La première stratégie est très utile quand on souhaite pouvoir utiliser n’importe quel T : int,
double, complex etc ... sans avoir à préciser la liste. Il suffit de tout mettre dans le ".h". Copier
donc le code qui est dans le ".cpp" à la fin de votre fichier ".h". Attention : si vous avez utilisé
using namespace std;

dans le ".cpp" vous devez modifier votre code. En effet il ne faut pas les inclure dans le ".h"
(page 4, TP 3). Supprimer le fichier ".cpp" et compiler seulement votre fichier ".cc".
Les deux surchages d’opérateur n’étant pas des méthodes de la classe, vous n’avez pas besoin de
conserver leurs prototypes dans le ".h". Les supprimer.
Créer un vecteur de réels, un vecteur d’entiers et un vecteur de complexes (ne pas oublier la
librairie complex ). Les afficher. Pour le vecteur de complexe, vous pouvez par exemple faire :
complex<double> z(3,1); // z = 3 + i
SparseVector<complex<double> > w;
w.Resize(1);
w.Index(0) = 2; w.Value(0) = z;
cout << "w = " << w << endl;

7. La deuxième stratégie consiste à définir à la fin du ".cpp" la liste des types que nous souhai-
tons :
template class SparseVector<double>;
template class SparseVector<int>;
template class SparseVector<complex <double> >; // ajouter #include <complex>

En ajoutant ces quelques lignes, il est possible de conserver les définitions des méthodes et des
opérateurs dans le ".cpp".
Cependant si vous ne voulez pas avoir à créer pour chaque type vos deux surcharges
d’opérateur, il faut les placer dans le ".h" (et supprimer alors leurs prototypes).
Créer un vecteur de réels, un vecteur d’entiers et un vecteur de complexes. Les afficher.

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Exercice 2 - Une librairie d’algèbre linéaire : Eigen
Notre classe de vecteur creux est encore loin d’être finie. Il faudrait ajouter le produit par un
scalaire, les produits scalaire et vectoriel, la transposition, les maximum et minimum ... Et
puis pour faire du calcul scientifique il faudrait faire une classe de matrice puis une classe de
matrice creuse et implémenter toutes les méthodes : addition, produit par un scalaire, produit de
matrices, calcul du déterminant, inverse d’une matrice, calcul des valeurs et des vecteurs propres
etc ... Et si on souhaite faire du parallèle et travailler sur plusieurs processeurs en même temps,
il faudrait implémenter toutes ses méthodes en parallèle. Heureusement des librairies d’algèbre
linéaires existent déjà et peuvent être utilisées en C++, de la même manière que vous avez déjà
utilisé plusieurs librairies de la STL : iostream, string, vector, complex etc ... Voici une liste non
exhaustive de librairies d’algèbre linéaire qui sont compatibles avec le C++ (attention cela ne
signifie pas qu’elles sont codées en C++) :
• Eigen (C++). Matrices denses et creuses. En séquentiel. Facile à utiliser.
• Armadillo (C++). Matrices denses et creuses. En séquentiel. Facile à utiliser.
• LAPACK (Fortran). Matrices denses. En séquentiel. Difficile à utiliser.
• PetSc (C). Matrices creuses. En parallèle. Moyennement difficile à utiliser.
• Trilinos (C++). Matrices creuses. En parallèle. Difficile à utiliser.
Nous utiliserons dans ces TPs la librairie d’algèbre linéaire Eigen. Télécharger la librairie Eigen
en suivant ce lien : Téléchargement Eigen. Extraire tous les fichiers et les placer dans un dossier
EigenLibrary qui peut être par exemple dans votre dossier TPC++.
Pour compiler un fichier qui fait appel à Eigen il faut dire au compilateur où se situe le dossier
Eigen qui est situé dans le dossier EigenLibrary. Pour trouver le chemin aller dans ce dossier,
taper la commande linux pwd et récupérer le chemin. Ensuite il est possible de compiler un
fichier main.cc par exemple rajoutant cette option :
g++ -std=c++11 -I /mon_chemin/EigenLibrary/Eigen -o run main.cc

Télécharger deux fichiers en suivant ce lien : lien. Regarder ce que nous devons inclure pour
pouvoir utiliser Eigen en haut des fichiers.
1. Compiler le fichier main_dense.cc et l’exécuter. Regarder les commandes et leurs résultats
dans le terminal. Cette étape est très importante pour comprendre comment construire une
matrice dense. Des exemples de fonctionnalité sont aussi proposés. Bien sûr cette liste n’est
pas exhaustive donc il ne faut pas hésiter à chercher dans la documentation d’Eigen quand on
souhaite faire quelque chose qui n’est pas listé ici.
2. Compiler le fichier main_sparse.cc et l’exécuter. Regarder attentivement ce fichier pour com-
prendre comment définir une matrice creuse. Les dernières commandes qui sont proposées vous
montrent comment passer d’une matrice dense à une matrice creuse et vice-et-versa.
Eigen affiche une matrice creuse de deux manières différentes : tout d’abord une version creuse
et ensuite une version dense. L’affichage creux correspond au mode de stockage de la matrice
par Eigen. Par exemple la matrice T est stockée ainsi :
Nonzero entries:
(2,0) (-4,2) (-8,4) (2,1) (-4,3) (-8,5) (4,0) (2,2) (-4,4) (-8,6) (4,1) (2,3)
(-4,5) (-8,7) (8,0) (4,2) (2,4) (-4,6) (-8,8) (8,1) (4,3) (2,5) (-4,7) (-8,9)
(8,2) (4,4) (2,6) (-4,8) (8,3) (4,5) (2,7) (-4,9) (8,4) (4,6) (2,8) (8,5)
(4,7) (2,9)
Outer pointers:
0 3 6 10 14 19 24 28 32 35 $

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La figure suivante explique ce stockage. Réfléchir à comment reconstruire la matrice à partir de
Nonzero entries et Outer pointers.

Nombre des éléments non nuls dans les colonnes précédentes


Ligne 0 3 6 10 14 19 24 28 32 35
0 2 0 4 0 8 0 0 0 0 0
1 0 2 0 4 0 8 0 0 0 0
2 -4 0 2 0 4 0 8 0 0 0 Nonzero entries:
3 0 -4 0 2 0 4 0 8 0 0 (2,0) (-4,2) (-8,4) (2,1) …
4 -8 0 -4 0 2 0 4 0 8 0 Outer pointers:
5 0 -8 0 -4 0 2 0 4 0 8 036…
6 0 0 -8 0 -4 0 2 0 4 0
7 0 0 0 -8 0 -4 0 2 0 4
8 0 0 0 0 -8 0 -4 0 2 0
9 0 0 0 0 0 -8 0 -4 0 2

Exercice 3 - Résolution de l’équation de Laplace en 1D avec Eigen


Nous allons à présent résoudre l’équation de Laplace en 1D avec conditions aux bord de Dirichlet
homogène : 
−u00 (x) = f (x), x ∈]xmin , xmax [,
u(x) = 0 x = xmin , et x = xmax .
On discrétise l’intervalle [xmin , xmax ] par
xmax − xmin
(xi )i=0,N +1 avec xi = xmin + ih et h = .
N +1
Soit ui une approximation de u(xi ) et on note fi = f (xi ). On considère le schéma suivant :
( 2u − u
i i+1 − ui−1
= fi , i = 1, N,
h2
u0 = uN +1 = 0
   
u1 f1
 u2   f2 
   
En définissant les deux vecteurs suivants : U =  .  et F =  .  le problème s’écrit :
.
 .   .. 
uN fN
HU = F avec H la matrice suivante :
 
2 −1 0 · · · 0
 .. 
−1 2 −1 . . . . 
1 


H = 2  0 ... ... ... 0  .
h  
 .. .. 
 . . −1 2 −1
0 · · · 0 −1 2

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1. Construire une classe Laplacian1D avec la structure suivante (fichier Laplacian1D.h) :
class Laplacian1D {
private: // Les attributs de la classe
const double _x_min; // xmin
const double _x_max; // xmax
const int _N; // N
const double _h; // h = (xmax − xmin )/(N + 1)
Eigen::SparseMatrix<double> _LapMat; // Matrice du Laplacien 1D (CREUSE)
Eigen::VectorXd _x; // Vecteur (xi )i=0..N −1 (DENSE)
Eigen::VectorXd _f; // Vecteur source F (DENSE)
Eigen::VectorXd _sol; // Vecteur solution U (DENSE)

public: // Méthodes et opérateurs de la classe


// Constructeur. Initialiser _x_min, _x_max, _N, _h et _x.
Laplacian1D(const double x_min, const double x_max, const int N);
// Construit la matrice _LapMat.
void LaplacianMatrix();
// Construit le vecteur source _f.
void SourceTerm();
// Résout le système _LapMat * _sol = _f avec un solveur direct.
void DirectSolver();
// Résout le système _LapMat * _sol = _f avec un solveur itératif.
void IterativeSolver();
// Calculer l’erreur L∞ : sup |U − Ue xact| et la renvoyer
double GetError();
// Écrit les solutions dans le fichier "name_file".
// Colonne 1 : _x ; Colonne 2 : _sol ; Colonne 3 : solution exacte.
void SaveSol(std::string name_file);
};

Quelques remarques et/ou conseils :


• Dans le fichier Laplacian1D.h nous ne devons pas utiliser les namespace, en particulier le na-
mespace Eigen. C’est pourquoi il faut rajouter "Eigen : :" devant les matrices et les vecteurs.
• Comme _x_min, _x_max, _N et _h sont constants ils doivent être initialisés dans la liste
d’initialisation :
Laplacian1D::Laplacian1D(const double x_min, const double x_max, const int N)
: _x_min(x_min), _x_max(x_max), _N(N), _h((x_max-x_min)/(N+1.))
{
....
}

• Ne pas oublier de diviser par h2 la matrice du Laplacien.


• Pour vérifier nos calculs nous allons définir le vecteur source à partir d’une solution exacte :

u(x) = (x − xmin )(x − xmax )e−x

(attention la fonction choisie doit bien vérifier les conditions aux bord !). Il faut donc prendre :

f (x) = −e−x (x2 − (4 + xmin + xmax )x + 2 + 2(xmin + xmax ) + xmin xmax )

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• Concernant le solveur, Eigen en propose plusieurs dont une description est donnée sur cette
page où il est expliqué comment choisir son solveur en fonction de la matrice : carrée ou
rectangulaire, symétrique ou non, très creuse ou non, pattern irrégulier ou non etc ... Il est
important de remarquer qu’il est aussi possible d’utiliser des solveurs extérieurs à Eigen en
faisant appel à d’autres librairies.
Nous allons proposer à l’utilisateur de choisir entre : un solveur direct Cholesky (classe :
SimplicialLLT) et un solveur itératif Gradient conjugué (classe : ConjugateGradient).
Quelque soit le solveur, voici la marche à suivre :
//Adapter SolverClass en fonction du solveur
SolverClass <SparseMatrix<double> > solver;
solver.compute(_LapMat);
_sol = solver.solve(_f);

• L’erreur correspond à la norme infinie entre la solution approchée et la solution exacte :

sup |ui − u(xi )|.


i=1,N

• Ne pas oublier de rajouter u0 et uN +1 au vecteur solution.


• Pour N = 100, xmin = 0 et xmax = 1, vous devez obtenir une erreur proche de 7.811 × 10−6 .

2. Afficher la solution approchée et la solution exacte avec Gnuplot pour N = 10, 100, 500 avec :
plot "solution.txt" using 1:2 title "solution approchee" with linespoints
replot "solution.txt" using 1:3 title "solution exacte" with linespoints

3. Nous souhaitons comparer les deux solveurs : Cholesky et Gradient conjugué. Vérifier que
nous obtenons les mêmes résultats quel que soit le solveur. À présent, nous allons les comparer
du point de vue du temps de calcul. Pour cela nous allons utiliser la librairie "chrono" (ne pas
oublier de l’ajouter) qui s’utilise de la façon suivante :
#include <chrono> // Au début du fichier
auto start = chrono::high_resolution_clock::now(); // Démarrage du chrono
//Action que je souhaite chronométrer
auto finish = chrono::high_resolution_clock::now(); // Fin du chrono

// Différence entre les deux (affichage en microsecondes demandé)


double t = chrono::duration_cast<chrono::microseconds>(finish-start).count();
cout << "Cela a pris "<< t << " microsecondes" << endl; // Affichage du résultat

Conclure sur le solveur le plus adapté ici. Est-ce cohérent avec les conseils d’Eigen ?
Remarque : Vous avez sans doute remarqué que le type de start et finish est un type que
vous n’avez encore jamais vu. En fait auto n’est pas un type. Cela signifie automatique : on
laisse automatiquement le compilateur fixer le type de start et de finish. Pour cela les variables
définies avec auto doivent être absolument initialisées. Si nous ne souhaitons pas utiliser auto, il
faut aller voir dans la documentation de la librairie chrono quel est le type à utiliser (page) :
chrono::high_resolution_clock::time_point

Remplacer auto par ce dernier et vérifier que cela compile bien. En pratique, il ne faut pas abuser
du auto mais quand il n’y a aucune ambiguïté comme c’est le cas ici, il ne faut pas hésiter.

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4. Calculer l’ordre de la méthode :
a. Calculer l’erreur pour un certain N . On la note eN .
b. Faire de même avec 2N . On la note e2N .
c. Calculer l’erreur de la méthode par :

ordreConv = log 2 eN / e2N .

Exercice 4 - Résolution du problème aux valeurs propres de l’équa-


tion de Laplace en 1D avec Eigen
Nous allons continuer à compléter notre classe avec la résolution du problème aux valeurs propres
suivant : 
−u00 (x) = λu(x), x ∈]xmin , xmax [,
u(x) = 0 x = xmin , et x = xmax .
1. Rajouter les variables privées et les méthodes suivantes dans votre fichier .h :
class Laplacian1D {
private: // Les attributs de la classe
.
.
Eigen::VectorXd _eigenvalues;

public: // Méthodes et opérateurs de la classe


.
.
// Résout le système _LapMat*_sol=_eigenvalues*_sol avec un solveur Eigen
void EigenSolver();
// Résout le système _LapMat*_sol=_eigenvalues*_sol avec un solveur Lapack
void LapackEigenSolver();
// Écrit les valeurs propres dans le fichier "name_file".
// Colonne 1 : vecteur de 1 à N ; Colonne 2 : valeurs propres calculées ;
// Colonne 3 : valeurs propres exactes.
void SaveEigenSol(std::string name_file);
};

2. Nous allons proposer à l’utilisateur de choisir entre deux méthodes pour le calcul des valeurs
propres. Implémenter les deux méthodes suivantes :
• EigenSolver() : Nous allons utiliser le solveur SelfAdjointEigenSolver (page d’Eigen) puisque
notre matrice est symétrique. Il faut l’appliquer sur la version dense de la matrice de Laplace.
Ne pas oublier de remplir le vecteur _eigenvalues.
• LapackEigenSolver() : Nous allons utiliser la librairie Lapack (Fortran 90) qui est une
bibliothèque d’algèbre linéaire qui contient de nombreuses routines : résolution de systèmes
linéaires, ajustement par des moindres carrés linéaires, diagonalisation, méthodes spectrales,
nombreuses opérations de factorisation de matrices (QR, LU ...). Nous pouvons utiliser des
routines Lapack directement avec les matrices Eigen. Ici nous allons utiliser la routine dsyev
(pour les matrices symétriques) dont une explication est donnée ici : Lien Lapack (le nom
des routines rend parfois son utilisation difficile ...). Pour utiliser une routine il faut d’abord
exporter le prototype "C" de la fonction. Pour cela ajouter dans le fichier .cpp après les
include :

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extern "C" void dsyev_(char *jobz, char *uplo, const int* n, const double* A,
int* LDA, double* VR, double* WORK, int* LWORK, int* info);

Voici ensuite comment s’utilise la routine Lapack :


// "N" = slmt les valeurs propres, "V" = valeurs propres + vecteurs propres
char p(’N’);
// "U" = partie supérieure de la matrice est stockée, "L" = partie inférieure
// Comme nous avons stocké toute la matrice cela nous est égal
char q(’U’);
// Plus grande dimension de la matrice (dans notre cas = _N)
int LDA = LapMatDense.outerStride();
// Adapter la taille du vecteur _eigenvalues
_eigenvalues.resize(_N);
// Lire la documentation de Lapack pour les deux suivants
int LWORK = 3*_N-1;
VectorXd WORK;
WORK.resize(LWORK);
// INFO est un entier = 0: tout s’est bien passé
// < 0: si INFO = -i, l’argument ième n’est pas correct
// > 0: l’algo ne converge pas
int INFO = 0;
// Appel de la routine
dsyev_(&p, &q, & _N, LapMatDense.data(), & LDA, _eigenvalues.data(),
WORK.data(), & LWORK, & INFO);

Pour pouvoir compiler vous devez créer un lien vers la librairie Lapack. Sous Linux il faut ajouter
la commande :
-llapack

lors de la compilation.
3. Implémenter la méthode SaveEigenSol. Les valeurs propres exactes sont données par :

k2 π2
λk = , k = 1, · · · , ∞.
(xmax − xmin )2

4. Nous allons maintenant pouvoir comparer les deux méthodes :


a. Vérifier que vous obtenez les mêmes résultats quelle que soit la routine.
b. Il est facile de remarquer que l’on approxime relativement bien les premières valeurs propres
mais que rapidement il faut augmenter N pour pouvoir bien approximer des valeurs propres
plus grandes. Par exemple pour approximer correctement les 200 premières valeurs propres
nous devons prendre N = 1000. La rapidité de la routine devient donc très importante.
Comparer les temps de calcul entre les deux stratégies et conclure.

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