Radiocommunications Avec Les Véhicules Terrestres Par PDF
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Radiocommunications Avec Les Véhicules Terrestres Par PDF
THESE
pour obtenir le grade de
Spécialité : "Télécommunications"
Dina SERHAL
le 30 octobre 2009
Introduction générale 1
Annexes 176
Glossaire 201
Bibliographie 205
Table des figures
- Le chapitre 3 est dédié à présenter l’antenne que nous avons conçue pour la
station de base. Pour ce faire, nous proposerons un modèle rigide et simple à
réaliser. Dans un premier temps, nous validerons la méthode de conception que
nous avons adoptée ainsi que d’autres considérations de mesure en réalisant
un petit prototype de l’antenne. Dans un deuxième temps, nous présenterons
l’antenne finale et les résultats expérimentaux obtenus. L’alimentation de
l’antenne sera faite par un diviseur de puissance que nous allons concevoir et
4 Introduction générale
- Une fois que nous avons réussi à concevoir et réaliser l’antenne de station
de base à prix non exorbitant du point de vue industriel et qui satisfait aux
contraintes mentionnées précédemment (rayonnement sectoriel et fort gain),
nous étudierons dans le chapitre 4 le bilan de liaison établi entre l’antenne de
station de base et celle située sur le train avec pour objectif l’optimisation de ce
bilan. Dans ce contexte, nous tiendrons compte de la réflexion de l’onde sur le
sol et des diagrammes réels de l’antenne de station de base et de celle située sur
le train pour établir la formule de la puissance reçue par ce dernier le long de
son trajet. Ensuite, nous montrerons que cette réflexion est à l’origine d’un fort
évanouissement du signal reçu pendant une certaine période de temps. Nous
terminerons ce chapitre par la mise en place de plusieurs propositions afin de
remédier à ce problème.
Enfin, nous terminons ce document par une conclusion générale dans laquelle un
bilan du travail effectué ainsi que des perspectives d’avenir sont présentés.
5
P ublications
Revues
Colloques nationaux
Sommaire
1.1 Contexte de l’étude et objectif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.1.1 Présentation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.1.2 Systèmes existants par satellite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.1.3 Objectif : Liaison terrestre hertzienne . . . . . . . . . . . . . . . 10
1.2 Réseaux de télécommunication terrestres sans fil . . . . . . . . . . . . 13
1.2.1 Les concepts de base des systèmes de communications radio-
mobiles terrestres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
1.2.2 L’évolution des générations des systèmes mobiles . . . . . . . . 17
1.3 Le WiMAX . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
1.3.1 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
1.3.2 Avantages du WiMAX . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
1.3.3 Normes du WiMAX . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
1.3.4 Architecture du réseau WiMAX et sa topologie de déploiement 25
1.4 Projet THDT : Définition de l’antenne de station de base . . . . . . . 27
1.4.1 Présentation du projet THDT . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
1.4.2 Définition du cahier des charges de l’antenne de station de base 28
1.5 Antennes sectorielles pour station de base . . . . . . . . . . . . . . . . 42
1.5.1 Etat de l’art . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42
1.5.2 Antenne étudiée : antenne BIE sectorielle . . . . . . . . . . . . . 47
8 Chapitre 1. Contexte de l’étude et problématique
1.1.1 Présentation
urfer à très haut débit dans les trains devient de plus en plus un challenge dans le
S monde de l’Internet. Soit une révolution pour quiconque souhaite rentabiliser le
temps de son voyage pour travailler/se détendre/trouver des renseignements sur sa
destination, etc. (figure 1.1 [1]). Cela paraît pourtant très simple en ces jours où Internet
est accessible n’importe où, ou presque, à partir d’un téléphone mobile. Pourtant,
la mise au point d’un tel système nécessite de gros investissements et des études
approfondies. Ce n’est pas simple en effet d’assurer un service constant dans un train
se déplaçant à grande vitesse.
C’est sur un satellite géostationnaire que repose actuellement l’accès à Internet dans
les trains [3]. Afin d’assurer la liaison satellite, chaque rame du train est équipée d’une
parabole dissimulée dans un radôme sur le toit d’une des voitures du train et visant
en permanence le satellite (figure1.2 [4]). Ce pointage automatique est réalisé grâce à
l’antenne GPS installée à côté de la parabole. Mais cette liaison satellite ne gère pas
directement l’accès à Internet, il ne fait rien que relier le train à une passerelle Internet
gérée par un opérateur local. Le signal satellite qui parvient au hub est donc redirigé
via un lien optique à la plate-forme de l’opérateur. C’est elle qui régit ensuite le traffic
Internet. L’accès à Internet dans le train se fait par une liaison WiFi sans fil : dans
chaque wagon, des points d’accès créent le réseau visible par les voyageurs.
Satellite
Antenne Borne géostationnaire
satellite WiFi
Hub
satellite
s
d’accè
orme
Plate-f ternet
In
Fibre optique
à très grande vitesse TGV EST Européen (Allemagne, Suisse, Luxembourg). De son
côté, Thalys a dévoilé, en septembre 2007, la composition du consortium qui mettra
en œuvre son service Internet : Nokia Siemens Networks (pour la gestion globale du
projet), 21Net (connectivité satellite) et Telenet (service commercial).
C’est le 14 mai 2008 que Thalys ouvre le premier service commercial à bord de ses
trains [1]. La figure 1.3(a) illustre l’antenne satellite protégée par un dôme qui a été
installée sur le toit d’un train Thalys, visant le satellite Hispasat (figure 1.3(b)). Relié à
sa base de Madrid, il fait la liaison avec le réseau Internet public.
(a) (b)
F IG .1.3 – (a) L’antenne satellite protégée par un dôme. (b) Satellite Hispasat
1.1.2.3 Limitations
L’un des gros handicaps de ces offres existantes jusqu’à présent, c’est qu’il ne peut
pas y avoir plus de 50 usagers connectés simultanément, avec un débit effectif d’une
centaine de Kbit/s pour chacun, soit 5 Mbit/s en total. 50, cela paraît peu alors que
chaque rame de TGV peut embarquer au moins 360 personnes ! En plus, la mise en
œuvre de la liaison train/satellite est compliquée et coûte horriblement cher parce
qu’elle est payée au Mbit.
1.1.3.1 Principe
e
iM AX mobil
Liaison W
Borne WiFi
Station de
base
Cœur du réseau
Comme l’illustre la figure 1.4, les stations de base seront localisées aux bords de la
voie ferrée, alors que l’antenne située sur le toit du train devra avoir l’agilité nécessaire
pour être toujours capable de se connecter à la station de base WiMAX la plus efficace.
L’antenne située sur le train fera le sujet d’une autre thèse en cours de préparation
au sein du laboratoire XLIM.
Le sous-système radio est l’ensemble des constituants du réseau qui gère l’échange
et la transmission des données par voie hertzienne. Le sous-système radio est
principalement constitué de deux éléments : la station de base et le contrôleur de
stations. La figure 1.6 illustre l’architecture du sous-système radio.
BTS
BTS BTS
BSC
BTS BTS
BTS
du signal émis par la station mobile. Ces mesures sont directement transmises au
contrôleur des stations de base.
Sous-système
VLR
réseau
HLR
VLR
MSC
Internet MSC
BSC
Sous-système radio
MS
BTS
MS MS
BTS
MS
MS
Register), qui contiennent les informations concernant les mobiles situés dans une zone
de localisation précise. On y retrouve les informations générales sur les usagers, ainsi
que le numéro permettant de joindre le mobile sur le réseau. Généralement, ces VLR
sont associés à des commutateurs.
Les commutateurs, MSC (Mobile services Switching Center), ont une fonction de
routage des appels et des informations concernant les usagers. Ils jouent le rôle de
passerelle entre le réseau fixe et le réseau mobile. Ils assurent également l’établissement
d’une communication entre un mobile et un autre MSC situé dans une autre zone,
transmettent des messages courts et interviennent dans l’exécution d’un handover.
Généralement, on trouve un seul MSC associé avec un VLR.
Le centre d’authentification, AuC (Authentification Center), est un calculateur
utilisé pour l’identification des mobiles et le cryptage des communications. Sa base
de données contient le numéro réseau et les paramètres de calcul du coût des
communications.
La dernière base de données présente dans le sous-système réseau est l’EIR
(Equipment Identity Register). Elle contient les numéros d’identification des portatifs
IMEI (International Mobile Equipment Identity). Cette base de données est consultée lors
des demandes de services d’un mobile pour vérifier qu’il est autorisé à fonctionner sur
le réseau. S’il n’est pas homologué, ou s’il est signalé comme volé, l’accès au réseau est
refusé.
Nous avons donc, par opérateur, une base de données générale qui est le HLR.
Puis, les cellules sont regroupées en zones de localisation qui dépendent chacune d’un
1.2. Réseaux de télécommunication terrestres sans fil 17
VLR contenant l’identité des mobiles situés dans cette zone. Ce VLR est généralement
associé à un MSC ; on parle donc souvent de l’ensemble MSC/VLR.
3,9G
3,75G
3,5G
3G
2,75G
2,5G
2G
Voie Largeur
Voie montante Nombre
Système descendante de canal
(MHz) de canaux
(MHz) (KHz)
GSM (GSM900) 890 − 915 835 − 960 200 124
DCS (GSM1800) 1710 − 1785 1805 − 1880 200 374
L’évolution du GSM a d’abord connu une étape intermédiaire avec les technologies
2,5G (GPRS, pour General Packet Radio Service) et 2,75G (EDGE, pour Enhanced Data rates
for GSM Evolution) qui permettent, outre que la voix, la transmission des données par
paquet. De nouveaux modules ont été ajoutés à l’architecture précédemment présentée
pour assurer cette fonctionnalité, mais les bandes de fréquence ont été conservées avec
cette évolution.
disponibilité de la station de base, des débits compris entre 7,5 kbit/s et 2 Mbit/s,
permettant des accès multimédia à des débits moyens compris entre 64 et 128 kbit/s.
L’UMTS a été défini selon deux modes de fonctionnement possibles :
– Le premier fondé sur une distinction entre les fréquences émises par les
mobiles (fréquences montantes) et les fréquences émises par les stations de base
(fréquences descendantes). Ce mode de fonctionnement, appelé mode duplex
fréquentiel (FDD pour Frequency Division Duplexing), a été implémenté le premier
en Europe ;
– Le second mode, appelé duplex temporel (TDD pour Time Division Duplexing),
vise à utiliser la même bande de fréquence d’émission pour le mobile et la station
de base, mais à des instants différents pour éviter les interférences.
L’UMTS a adopté essentiellement les fréquences présentées dans le tableau suivant :
L’HSDPA (High Speed Downlink Packet Access) appartient à la génération 3,5G des
systèmes mobiles. Pratiquement, cette technologie expose un débit plus important que
celui fourni par la génération 3G (2 Mbit/s en voie descendante et 384 kbit/s en voie
montante). Elle pourrait être utilisée avec les systèmes UMTS-TDD et UMTS-FDD.
Pour cette technologie, les modulations QPSK (Quadrature Phase-Shift Keying) et le 16-
QAM (Quadrature Amplitude Modulation) sont utilisés.
L’HSUPA (High Speed Uplink Packet Access) appartient à la génération 3,75G des
systèmes mobiles. Cette technologie offre des débits plus importants que l’HSDPA.
C’est une extension des systèmes 3G classiques qui permettent un transfert de données
à un débit de 1,45 Mbit/s en voie montante.
20 Chapitre 1. Contexte de l’étude et problématique
Les conditions de choisir une technologie sans fil (3G, WiFi, WiMAX, etc.) étaient
floues au début du projet. La création d’un flux haut débit entre les stations de
base (fixe) et le train (mobile) est notre objectif. Ainsi, deux conditions doivent être
Dans le paragraphe suivant, nous mettons l’accent sur la technologie WiMAX que
nous allons utiliser dans notre projet THDT, pour la liaison outdoor établie entre la
1
Proxim Wireless : The Leader in End-to-End Broadband Wireless Networks for Voice, Video, Data
and Mobility, URL :http ://www.proxim.com
22 Chapitre 1. Contexte de l’étude et problématique
1.3 Le WiMAX
1.3.1 Définition
Basé sur le standard IEEE 802.16, le WiMAX est une technologie de transmission
haut débit par ondes radio [18]. Elle permet notamment de transporter l’ensemble des
flux de communications (Internet, données, voix sur IP), avec un niveau de garantie
défini selon les besoins. Un long amendement a été proposé pour ce standard en vue
d’y ajouter la mobilité, ce qui donne le système dit WiMAX Mobile. Un des objectifs
majeurs est d’avoir une haute efficacité spectrale, c’est-à-dire une valeur élevée de
bit/s/Hz, dans un environnement où cohabitent plusieurs services ayant souvent
des contraintes différentes. Ces contraintes peuvent porter sur le débit de données, le
délai (moyen, maximal ou autre), le taux d’erreur de transmission ou encore d’autres
paramètres. Le système WiMAX cherche à atteindre cet objectif au prix d’un système
proposé relativement complexe [19].
Le WiMAX fixe est aussi connu sous le nom de protocole IEEE 802.16-2004,
cette gamme permet de recevoir une connexion Internet haut débit à domicile. Une
installation WiMAX fixe ressemble à une installation Tv, en effet l’abonné reçoit le
haut débit par l’intermédiaire d’une antenne située sur le toit de son domicile. La
technologie 802.16-2004 utilise les bandes de fréquences allant de 2 à 11 GHz. En
théorie, le débit délivré est de 75 Mbit/s, le tout sur une portée de 10 Km.
Le WiMAX fixe est une alternative à l’ADSL (Asymmetric Digital Subscriber Line) ou
au câble, et peut se voir très utile pour les personnes n’habitant pas dans des zones
couvertes par l’ADSL ou le câble.
apporte certaines améliorations aux normes IEEE 802.16, IEEE 802.16a, IEEE 802.16c
qui sont aujourd’hui devenues obsolètes. C’est donc cette norme qui a été choisie pour
déployer le réseau WiMAX fixe depuis juin 2004. Celle-ci utilise la bande de fréquence
allant de 2 à 11 GHz et délivre un débit montant et descendant d’environ 75 Mbit/s sur
une portée d’environ 6 à 8 Km.
relativement large dans le plan d’azimut. Un mât peut supporter une ou plusieurs
antennes sectorielles de façon à ce que la somme des différents secteurs couvre
un angle de 360◦ . D’autre part, les CPEs utilisent typiquement des antennes très
directives afin de viser les stations de base.
Cœur du réseau
SS
SS
SS
SS
BTS
SS
SS BTS BTS
Cœur du réseau
SS
SS
BTS SS BTS
SS
SS
BTS
Dans le contexte de notre projet, nous nous sommes rendu compte que le matériel
qui nous a été fourni (figure 1.10) ne peut pas satisfaire à nos besoins, comme
nous le verrons dans la partie suivante de ce chapitre. Donc nous avons décidé de
fabriquer nous-mêmes l’antenne de station de base. Pour cela, nous avons fait une
étude exhaustive de la liaison SB-Train afin de définir le cahier des charges de cette
antenne.
1.4. Projet THDT : Définition de l’antenne de station de base 27
XLIM a signé avec des partenaires industriels, dans le cadre du projet THDT,
un protocole d’amélioration du confort dans les trains. Ce confort passe par la
possibilité aux voyageurs à bord d’utiliser leurs équipements personnels (ordinateurs
portables, téléphones, etc.) pour des applications à haut débit telles que la connexion
à Internet, les services d’emails, les appels téléphoniques. En plus, ce projet permet
éventuellement de fournir du haut débit pour la SNCF (contrôle, commandes,
informations). Le principe de ce système de communication terrestre a été donné dans
1.1.
Le Limousin est une région sans TGV : la liaison entre les villes de cette région et
celles de la région voisine est essentiellement effectuée par des trains express régionaux
(T.E.R.) qui véhiculent beaucoup de passagers par an. Fournir du haut débit à ces
voyageurs est donc un objectif socio-économique pour le projet THDT.Nous avons
donc considéré, à titre d’application, la voie ferrée du Limousin située entre Limoges
et Guéret représentée sur la figure 1.12 2 avec pour objectif de fournir 18 Mbit/s
avec un nombre limité de stations de base. Des études de rentabilité menées par des
partenaires ont montré qu’un nombre maximal de 7 stations de base devait être obtenu
pour cette liaison. L’objectif de portée est donc d’environ 8, 5 km.
Nous allons maintenant définir le cahier des charges de l’antenne de station de base.
2
Situation du réseau ferré en Limousin en septembre 2006, d’après le Réseau Ferré en France
28 Chapitre 1. Contexte de l’étude et problématique
La figure 1.13 montre les spectres de fréquence allouées aux accès sans fil (ou BWA
pour Broadband Wireless Access). Parmi les spectres du WiMAX mobile, nous avons
hésité entre les deux bandes : 2, 4− 2, 48 GHz et 5, 47− 5, 725 GHz qui sont deux bandes
à accès libre en Europe (d’après l’ETSI, European Telecommunications Standards Institute).
En effet, le spectre BWA comporte des bandes avec et sans licence, comme l’illustre la
figure 1.13 [23]. Les bandes avec licence appartiennent actuellement aux fournisseurs
ayant payé pour avoir la permission d’utiliser ces bandes. Alors que les bandes sans
licences sont libres pour n’importe quelle application expérimentale.
Une comparaison entre ces bandes nous a emmené à opter finalement pour la
bande située autour de 5 GHz. Dans cette bande, l’antenne à concevoir pour la
station de base aura une dimension plus petite que si elle fonctionnait autour de 2, 4
GHz. D’autre part, l’atténuation par la végétation serait moins forte si l’antenne de
station de base fonctionnait à 2, 4 GHz. Ce problème pourrait être affranchi lors de
l’installation des stations de base le long de la voie, en les surélevant par exemple dans
les zones très boisées.
1.4. Projet THDT : Définition de l’antenne de station de base 29
Terminologies :
ISM : Industrial, Scientific and Medical band
UNII : Unlicensed National Information Infrastructure band
WCS : Wireless Communications Service
MMDS : Multi-channel Multipoint Distribution Service
1.4.2.2 Polarisation
1.4.2.3 Ouverture
Comme nous venons de le dire, notre objectif est de mettre 7 stations de base
le long de la voie ferrée Limoges-Guéret, donc une station de base tous les 8, 5 km
environ. D’après la figure 1.14, nous remarquons la présence de méandres (virages)
entre chaque deux SB consécutives. La valeur maximale de ces secteurs est de 60◦ .
D’où la nécessité d’utiliser des antennes de stations de base qui couvrent des secteurs
de 60◦ en azimut.
30 Chapitre 1. Contexte de l’étude et problématique
F IG .1.14 – Disposition et angle d’ouverture des stations de base sur la voie ferrée
1.4.2.4 Gain
a) PIRE
Pour les raisons évoquées précédemment, nous allons utiliser des modules WiMAX
mobiles qui travaillent autour de 5 GHz. Dans cette gamme de fréquence, et
conformément à la Décision n◦ 05-1080 de l’ARCEP en date du 13 décembre
2005 [24], l’utilisation des installations d’accès sans fil incluant les réseaux locaux
radioélectriques (WAS/RLAN pour Radio Local Area Networks/Wireless Access Systems)
dans la bande de fréquences 5470−5725 MHz à l’intérieur et à l’extérieur des bâtiments
est limitée à une Puissance Isotrope Rayonnée Equivalente (PIRE) moyenne maximale
1.4. Projet THDT : Définition de l’antenne de station de base 31
de 1W.
b) Sensibilité de réception
Afin d’assurer une bonne réception, la valeur du rapport porteuse/bruit minimal
(C/Nmin) nécessaire à l’entrée du récepteur numérique est déterminé par une
combinaison de trois paramètres : le type de modulation (QPSK, 16-QAM ou 64-
QAM), le rendement de code et le mode de réception (qui se traduit en type de canal
de transmission, Rice pour le mode de réception fixe et Rayleigh pour le mode de
réception portable). Cette valeur de C/Nmin se traduit par un niveau de champ
minimal nécessaire au niveau de l’antenne de réception. Ce dernier permet à son
tour de déterminer le niveau de puissance à l’émission nécessaire pour couvrir une
zone donnée.
La table 2.3 présente quelques valeurs de la sensibilité de réception du module
WiMAX fourni par Proxim Wireless (figure 1.10) en fonction de la modulation utilisée à
la réception [25].
Modulation Coding rate Burst rate [Mbit/s] Received signal threshold [dBm]
64-QAM 3/4 54 −66
64-QAM 2/3 48 −70
16-QAM 3/4 36 −75
16-QAM 1/2 24 −80
QPSK 3/4 18 −81
QPSK 1/2 12 −83
BPSK 1/2 6 −85
Soit en linéaire :
2 nR
10− 104
λ
PrT (R) = PIRE GT (1.2)
4π R2
Avec PrT dénote la puissance reçue par le train et GT le gain de l’antenne située sur
le train.
En se basant sur des résultats expérimentaux, Boithias dans [26] a donné les
formules approchées de l’atténuation due à l’oxygène et à la vapeur d’eau. La figure
1.15 fournit les affaiblissements dus à ces divers agents d’atténuation atmosphériques
entre 10 et 350 GHz.
En Limousin, sachant que le niveau de pluie est souvent élevé, nous avons pris le
cas d’un taux de pluie de 100 mm/h. Par extrapolation de la courbe présentée sur la
figure 1.15 à 5 GHz, l’atténuation par la pluie est donc de 1 dB/km. Les atténuations
dues aux gaz sont très négligeables à 5 GHz, elles ne seront pas prises en compte lors
du calcul du bilan de liaison.
Outre que l’atténuation due à la présence de l’eau et les gaz, la végétation a
aussi un effet non négligeable sur le bilan de liaison. Dans ce qui suit, nous allons
présenter brièvement quelques modèles existants permettant d’estimer les pertes par
34 Chapitre 1. Contexte de l’étude et problématique
la végétation.
RX
TX
Dispersion
Profondeur de végétation, d Diffraction
Réflexion sur le sol
La plupart des modèles de végétation fournis par la littérature ont été formulés
pour des raisons militaires dans le cadre du développement de nouvelles techniques
de communication numérique et des systèmes radar. Des modèles empiriques,
semi-empiriques et théoriques ont été développés pour caractériser les effets de la
végétation sur la propagation des ondes radio. Ce paragraphe présente un résumé de
ces différents modèles.
Ces modèles peuvent être utilisés pour estimer l’atténuation du signal lors de sa
propagation à travers une végétation.
Parmi ces modèles, on cite :
i.1) Le modèle d’affaiblissement exponentiel (ou Exponential Decay model, EXD).
i.2) Le modèle d’affaiblissement exponentiel modifié (ou Modified Exponential Decay
model, MED).
i.3) Le modèle Le modèle de l’union internationale de télécommunications du
secteur radio (ou International Telecommunications Union of Radio sector, IUT-R) et ses
dérivés.
feuillage et hors-feuillage.
(
0, 39f 0,39 d 0,27 f euillage
A[dB ] = (1.5)
0, 37f 0,18 d 0,59 hors − f euillage
où f est la fréquence en MHz et d est la profondeur de la végétation en m.
La figure 1.17 présente l’évolution de l’atténuation en fonction de la profondeur du
feuillage, pour les trois modèles MED et IUT-R, à la fréquence 5, 6 GHz.
70
Modèle MED
60 Modèle IUT-R (feuillage)
Modèle IUT-R (hors feuillage)
50
Atténuation (dB)
40
30
20
10
0
0 50 100 150 200 250 300 350 400
Profondeur de la végétation (m)
F IG .1.17 – Atténuation par la végétation à 5,6 GHz pour les modèles MED et IUT-R
D’après ces courbes, nous aurons, à 5, 6 GHz, les valeurs d’atténuation dues à la
végétation présentées dans la table 1.4. Ces valeurs sont calculées pour une profondeur
de végétation de 10 m (ce qui correspond environ à 3 arbres en moyenne).
TAB .1.4 – Atténuation due à 10 m de végétation à 5, 6 GHz, pour les modèles MED et IUT-R
ces modèles sont très simples à utiliser puisqu’ils sont exprimés par des formules
mathématiques simples.
Parmi ces modèles, on distingue : le gradient non zéro (Non Zero Gradient, NZG)
[29] et le modèle gradient dual (Dual Gradient Model, DGM) [30].
En revanche, ces modèles ne modélisent pas proprement le comportement
physique actuel des ondes radio, et ils ne conviennent pas à tous les types de forêts.
55
50
45
40
Atténuation (dB)
35
30
25
20
15
10
0 10 20 30 40 50 60 70 80
Profondeur de la végétation (m)
F IG .1.18 – Mesure de l’atténuation par la végétation
1.4.2.5 Encombrement
Dans le projet THDT, nous ne sommes autorisés qu’à mettre les antennes de station
de base sur des poteaux verticaux. L’antenne à concevoir ne doit donc pas être trop
encombrante mais quasi-planaire.
A la vue de ce qui précède, notre objectif est donc de concevoir pour la station de
base, une antenne sectorielle ayant le cahier des charges suivant :
1.4.2.7 Conclusion
Le module WiMAX que nous avons trouvé sur les étagères du marché (figure
1.10) ne peut pas satisfaire aux contraintes de notre projet, et cela revient aux raisons
suivantes :
– Avec ce matériel disposant d’antennes de 17 dB de gain, il faudrait installer plus
de 12 stations de base (une station tous les 5 km) et donc beaucoup de répéteurs
le long de la voie ferrée.
40 Chapitre 1. Contexte de l’étude et problématique
36000
G= (1.6)
θH .θV
Pour une ouverture de θH = 60◦ en azimut, la valeur correspondante dans le plan
vertical est de θV = 2◦ environ.
Maintenant, pour savoir si cette valeur est suffisante, nous allons calculer la
dimension dV de la tache de couverture dans le plan vertical à 8, 5 km sachant que la
station de base est située sur la voie ferrée et que son antenne pointe dans la direction
horizontale parallèle à la voie, comme l’illustre la figure 1.19.
Lobe sectoriel
-3 dB
θ0
Tache elliptique
Azimut
dH dV
Rmax
Nous avons :
θV
dV = 2Rmax tan (1.7)
2
La valeur obtenue est dV = 300 m, valeur suffisante car la position du train en
hauteur est très peu variable sur le parcours.
1.4. Projet THDT : Définition de l’antenne de station de base 41
Dans la section suivante, nous faisons l’état de l’art des antennes sectorielles
existantes. A la vue de cette étude, nous ferons notre choix du type de l’antenne que
nous allons étudier dans ces travaux de thèse.
42 Chapitre 1. Contexte de l’étude et problématique
Dans la plupart des cas, l’application de ce type d’antennes est la couverture d’une
zone ou plus précisément d’un secteur. Elles sont donc souvent utilisées sur les stations
de base. Dans cette section, nous citons quelques antennes sectorielles existantes et
nous présentons leurs caractéristiques principales.
Source rayonnante
élémentaire
Réseau de
distribution
1.5.1.1.4 Réseau de fentes
Cette antenne est sous forme d’un guide d’onde où l’on réalise dans sa partie
supérieure un réseau de fentes. Le guide peut avoir une forme rectangulaire [40] ou
cylindrique [41]. Les auteurs dans [40] ont conçu un guide d’onde sectoriel à fentes
de forme rectangulaire
qui fonctionne à 10 GHz (figure 1.25). Son gain intrinsèque
maximal est de 13 dBi pour une couverture de 90◦ en azimut et de 15◦ en élévation.
(a) (b)
F IG .1.25 – Guide d’onde à fente (a) en polarisation horizontale et (b) en polarisation verticale
Les auteurs dans [41] ont fabriqué un réseau de deux fentes sur un secteur d’un
résonateur cylindrique alimenté par une fente, comme l’illustre la figure 1.26. Le gain
intrinsèque de cette antenne est de 8,93 dBi et l’ouverture sectorielle vaut 60◦ en azimut
et 30◦ en élévation.
devrait comporter environ 100 antennes élémentaires à connecter entre elles ! Ce qui
engendrerait des pertes très importantes.
1.5.1.2.2 Cornet
Le cornet se comporte comme une section de transition entre le mode guidé à
l’intérieur du guide d’onde et le mode non guidé (espace libre) à l’extérieur du guide.
Dans le cas des cornets sectoriels, cette section est rectangulaire et sa largeur définit
l’ouverture sectorielle [42]. La figure 1.27 montre des cornets sectoriels ayant une
ouverture de 64◦ [43].
1.5.1.2.3 Parabole
L’antenne parabole est une antenne disposant d’un réflecteur paraboloïdal, basé sur
1.5. Antennes sectorielles pour station de base 47
Sommaire
2.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51
2.2 Antenne BIE directive . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53
2.2.1 Courbe de dispersion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53
2.2.2 Résonateur en z 0 z . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54
2.2.3 Ouverture rayonnante . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55
2.2.4 Conception d’une antenne BIE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55
2.2.5 Source d’excitation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58
2.2.6 Cas particulier important . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59
2.3 Antenne BIEM directive . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60
2.3.1 Etude électromagnétique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61
2.3.2 Effet du taux de remplissage de la grille sur le facteur de qualité 64
2.3.3 Facteur de qualité et directivité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64
2.3.4 Facteur de qualité et bande passante . . . . . . . . . . . . . . . . 65
2.4 Antenne BIEM sectorielle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67
2.4.1 Objectif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67
2.4.2 Principe de fonctionnement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67
2.4.3 Insertion de murs électriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68
2.5 Conception d’une antenne BIEM sectorielle en polarisation TM . . . 70
2.5.1 Principe de Babinet en électromagnétisme pour des écrans
parfaitement conducteurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70
50 Chapitre 2. Antenne planaire sectorielle à bande interdite électromagnétique BIE
2.1 Introduction
es matériaux à bande interdite électromagnétiques, anciennement appelées
L structure à bande interdite photoniques (BIP) [45], sont décrits en annexe A. Ils
sont à la base de l’antenne que nous allons concevoir pour la station de base dans
le projet THDT. Ces matériaux sont classés en deux catégories : les matériaux BIE
diélectriques [46], [47], [48] et les matériaux BIE métalliques [49].
Dans ce chapitre, nous ne montrerons pas les propriétés physiques et
électromagnétiques des matériaux diélectriques. Seules celles des matériaux
métalliques seront détaillées puisque ces derniers sont à la base de notre antenne
finale.
A la vue des études entreprises sur ces matériaux BIE, il était possible de réaliser
des antennes BIE grand gain et ce, en créant un défaut dans ces matériaux (annexe A).
En plus, l’insertion d’un plan de masse réflecteur au milieu du défaut permet d’obtenir
une antenne rayonnant dans une seule direction. Ces antennes peuvent être également
planaires ou cylindriques.
Plusieurs types d’antennes peuvent être conçus à partir de la structure BIE à défaut.
Nous distinguons :
– Les antennes omnidirectionnelles ou omnidirectives pour lesquelles le
rayonnement est omnidirectionnel dans le plan azimutal.
– Les antennes directives pour lesquelles le diagramme de rayonnement présente
la même ouverture dans les deux plans vertical et horizontal.
– Les antennes sectorielles pour lesquelles le lobe est large dans un plan et directif
dans l’autre.
Les antennes BIE directives composées de structures planaires et cylindriques ont
été abondamment étudiées dans la littérature [50], [51], [52], [53], [54], [55], [56]. Par
contre, peu de travaux ont traité les antennes BIE sectorielles et nous ne trouvons en
aucun cas des antennes à fort gain avec une ouverture large en azimut, comme dans
le cas de [57]. Durant cette thèse, nous nous sommes intéressés particulièrement aux
antennes planaires sectorielles à base de matériaux BIE métalliques.
Ce chapitre sera donc organisé comme suit :
Dans un premier temps, nous étudions le principe de fonctionnement d’une
antenne BIE directive. Pour cela, une étude des modes installés dans la cavité de
cette structure a été menée au préalable. Ensuite, nous définissons le modèle de
l’antenne que nous allons étudier dans les travaux de cette thèse. Dans un deuxième
52 Chapitre 2. Antenne planaire sectorielle à bande interdite électromagnétique BIE
temps, nous étudions en particulier le cas des antennes directives à base de matériaux
BIE métalliques ou BIEM. Le principe de ces antennes est présenté ainsi que leur
composition et leurs propriétés électromagnétiques.
Dans un troisième temps, nous passons à l’étude des antennes BIEM sectorielles
et nous explicitons la méthode que nous avons adoptée pour la conception de
ces antennes à partir des antennes BIEM directives. Nous étudions aussi l’effet de
l’insertion des murs électriques dans la structure sur les performances de l’antenne.
Finalement, nous expliquons la technique multisource permettant d’améliorer
les performances de l’antenne en termes de directivité et de bande passante. Cette
technique sera utilisée dans la conception de l’antenne finale servant de station de base
dans le projet THDT.
2.2. Antenne BIE directive 53
SSR (rSSR<1)
fréquence f
w=c.k
β≠k0
f0
Mode évanescent Mode guidé à fuite
latéralement latéralement
Vecteur d’onde Γ
2.2.2 Résonateur en z 0 z
J. Drouet, dans sa thèse [63], a généré un outil permettant de vérifier le principe de
fonctionnement d’une antenne BIE considérée comme un résonateur Fabry-Perot dans
la direction z 0 z [64], en appliquant la méthode des rayons réfléchis et transmis par
la surface semi-réfléchissante. Cet outil permet notamment de calculer la "sélectivité
spatiale" de la structure BIE. Cette fonction se traduit par la somme des contributions
correspondant aux trajets multiples entre le plan de masse et la surface semi-
réfléchissante, lorsqu’une source d’excitation est insérée dans la structure, comme
illustré sur la figure 2.3.
1a 2a 1b 2b 1c 2c
Surface semi-réfléchissante
r(θ,f)TM/TE , t(θ,f)TM/TE
θ
d Source
h Plan de masse métallique
r=-1
F IG .2.3 – Les différents trajets de champ entre le matériau BIE et le plan de masse
Plan de coupe 1
F IG .2.4 – Cartographies du champ électrique sur le toit horizontal de l’antenne (a) et sur le plan
de symétrie vertical (b) à f < f0 . Diagramme de rayonnement directif à f < f0 (c) et formé à
f > f0 (d)
Le gain de l’antenne à résonateur BIE est dicté par le rapport d/λ où d est le diamètre
de cette surface rayonnante et λ la longueur d’onde à la fréquence considérée.
Pour une ouverture rayonnante uniforme équiamplitude et équiphase de diamètre
d, la valeur maximale du gain que peut accepter l’antenne est approximée par la
formule des ouvertures rayonnantes idéales (2.4) [65].
4πS πd
G(dB) = 10 log = 20 log (2.4)
λ20 λ0
avec S la surface circulaire inscrite dans la face supérieure de la structure, d le diamètre
de l’ouverture et λ0 la longueur d’onde dans le vide.
En réalité, la répartition du champ sur la surface S n’est ni équiamplitude ni
équiphase, mais elle décrit une forme exponentielle lorsqu’on se situe dans la zone
du mode évanescent. Par suite un rendement d’illumination doit être introduit
dans la formule (2.4). La différence de directivité entre une ouverture rayonnante
équiamplitude, équiphase de diamètre d et une antenne à résonateur BIE excitée par
patch, de dimensions transverses L égale au diamètre d de la surface rayonnante, nous
permet d’évaluer une variable qui est "le rendement d’illumination" ou "rendement de
surface".
Finalement, le gain de l’antenne sera donné par :
4πS
G(dB) = 10 log ρ 2 (2.5)
λ0
avec ρ est le facteur de gain, il est inférieur à 1.
58 Chapitre 2. Antenne planaire sectorielle à bande interdite électromagnétique BIE
Le champ électrique est nul au niveau du plan de masse. Par conséquent, il faut
exciter le champ magnétique à cet endroit du résonateur. L’exemple le plus connu de
ce type d’excitation est le patch. En effet, c’est un dispositif bien maîtrisé, léger, peu
volumineux et peu onéreux. Son inconvénient est caractérisé par une faible bande
passante, un rayonnement parasite de la sonde d’alimentation et une réalisation
difficile dans le domaine millimétrique.
Le patch est constitué d’une antenne plaquée sur un substrat diélectrique
(équivalente à un dipôle magnétique) posée sur le plan de masse et en général
alimentée par un coaxial traversant ce plan (figure 2.5).
Durant cette thèse, nous avons choisi le patch comme source d’excitation de
tous les modèles d’antennes BIE qui figureront dans ce manuscrit puisqu’il nous
semble le plus adéquat parmi les autres excitations existantes. Malheureusement, nous
limiterons la bande passante des antennes.
Lame diélectrique ou
métamatériau
FSS résonante ou
non résonante
(a)
Lame diélectrique ou
métamatériau
FSS résonante ou
non résonante
(b)
Lame diélectrique ou
métamatériau
FSS résonante ou
non résonante
Plan de masse
(c)
F IG .2.7 – (a) Matériau BIE sans défaut (b) Matériau BIE avec défaut (c) Matériau BIE avec défaut
constitué d’une lame et un plan de masse
séquence de tiges rigides. Par contre, nous avons confronté des difficultés dans la
réalisation des antennes à base de matériaux purement diélectriques à cause de la
non disponibilité de tels matériaux chez notre fournisseur mais aussi puisqu’une telle
antenne n’est pas assez rigide. Ce cas ne sera pas donc étudié dans ce mémoire.
La section suivante traite les antennes BIEM directives. Les propriétés
électromagnétiques de ces antennes seront étudiées en détails.
ê
2.3. Antenne BIEM directive 61
v
a
e
G
Grille métalliq
que
Plaan de masse
Patchh
25
Mode évanescent Mode guidé à fuite
22.5
f0
f-1 f1
20 f-2 f2
Directivité (dB)
17.5
15
12.5
10
7.5
5
4.8 4.85 4.9 4.95 5 5.05 5.1 5.15 5.2
Fréquence (GHz)
Diagramme de
Fréquence Cartographie de Ex Phase de Ex
rayonnement
200 30
Plan E
Plan H
150
20
100
10
Phase de Ex (deg)
50
Directivité (dB)
0 0
f−2 -50
-10
-100
-20
-150
-200 -30
-600 -400 -200 0 200 400 600 -90 -75 -60 -45 -30 -15 0 15 30 45 60 75 90
x (mm) Theta (deg)
30
Plan E
200 30 Plan H
Plan E
20 Plan H
150
20
100 10
(dB) (dB)
10
Phase de Ex (deg)
50
Directivité
0
Directivité
0 0
f−1 -50
-10
-10
-100 -20
-20
-150
-30
-90 -75 -60 -45 -30 -15 0 15 30 45 60 75 90
-200 -30 Theta (deg)
-600 -400 -200 0 200 400 600 -90 -75 -60 -45 -30 -15 0 15 30 45 60 75 90
x (mm) Theta (deg)
200 30
Plan E
30 Plan H
150 Plan E
20 Plan H
100 20
10
Phase de Ex (deg)
50
(dB) (dB)
10
Directivité
0 0
f0
Directivité
0
-50
-10
-100 -10
-20
-150
-20
-200 -30
-600 -400 -200 0 200 400 600 -90 -75 -60 -45 -30 -15 0 15 30 45 60 75 90
x (mm) -30 Theta (deg)
-90 -75 -60 -45 -30 -15 0 15 30 45 60 75 90
30 Theta (deg)
Plan E
200 30
Plan H
Plan E
20 Plan H
150
20
100 10
(dB) (dB)
10
Phase de Ex (deg)
50
Directivité
0
Directivité
0 0
f1 -50
-10
-10
-100 -20
-20
-150
-30
-90 -75 -60 -45 -30 -15 0 15 30 45 60 75 90
-200 -30 Theta (deg)
-600 -400 -200 0 200 400 600 -90 -75 -60 -45 -30 -15 0 15 30 45 60 75 90
x (mm) Theta (deg)
200 30
Plan E
30
Plan H
150 Plan E
20
Plan H
20
100
10
Phase de Ex (deg)
50 10
(dB) (dB)
0
Directivité
f2
0
Directivité
-10
-50
-10
-20
-100
-20
-150 -30
-30
-200 -40
-600 -400 -200 0 200 400 600 -90 -75 -60 -45 -30 -15 0 15 30 45 60 75 90
x (mm) -40 Theta (deg)
-90 -75 -60 -45 -30 -15 0 15 30 45 60 75 90
Theta (deg)
64 Chapitre 2. Antenne planaire sectorielle à bande interdite électromagnétique BIE
a
τ= (2.6)
a+e
où a est la largeur d’une tige et e est l’espacement entre les tiges (figure 2.8).
En augmentant le taux de remplissage τ , nous augmentons significativement le
facteur de qualité Q du résonateur 1D. Plusieurs simulations faites sur une grille
métallique de dimensions transverses infinies, sans plan de masse, en changeant les
valeurs de a et e, ont permis d’obtenir l’abaque illustré sur la figure 2.10.
250
225
200
175
Cοefficient de qualité Q
150
125
100
75
50
25
0
5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55
Taux de remplissage τ (%)
d’abord dans la cavité puis sur la surface supérieure de l’antenne définissant ainsi une
ouverture rayonnante de grande dimension et par suite une directivité plus forte.
La directivité de l’antenne en fonction du coefficient de qualité de la cavité BIE est
représentée sur la figure 2.11.
24
23.5
23
22.5
Directivité (dB)
22
21.5
21
20.5
20
19.5
19
40 60 80 100 120 140 160 180 200 220
Coefficient de qualité Q
5.5
4.5
Bande passante (%)
3.5
2.5
40 60 80 100 120 140 160 180 200 220
Coefficient de qualité Q
5.5
5
Bande passante (%)
4.5
3.5
2.5
19 19.5 20 20.5 21 21.5 22 22.5 23 23.5
Directivité (dB)
L’objectif que nous nous sommes posé dès le départ était de concevoir une
antenne BIEM sectorielle. La section suivante est dédiée à étudier les propriétés
électromagnétiques du modèle que nous avons proposé.
2.4. Antenne BIEM sectorielle 67
2.4.1 Objectif
Notre objectif est de concevoir une antenne pour la station de base ayant un lobe
large en azimut et étroit en site, avec un produit (gain x bande passante) élevé.
Dans ce paragraphe, nous montrons notre méthode proposée pour la conception
d’une telle antenne à partir de l’antenne BIEM directive citée ci-haut.
(a) (b)
F IG .2.14 – (a) Ouverture rayonnante circulaire d’une antenne BIEM directive. (b) Diagramme
3D directif
68 Chapitre 2. Antenne planaire sectorielle à bande interdite électromagnétique BIE
(a) (b)
F IG .2.15 – (a) Ouverture rayonnante elliptique d’une antenne BIEM sectorielle. (b) Diagramme
3D sectoriel
F IG .2.17 – Cartographie du champ électrique au milieu de la cavité d’une antenne BIEM après
insertion des murs électriques
lobes secondaires plus importants apparaissent dans le plan E où le lobe est pincé,
ce qui correspond au plan de la plus grande dimension de l’antenne c’est-à-dire à la
longueur de l’antenne. Nous pouvons donc dire que l’antenne sectorielle, telle qu’elle
est présentée sur la figure 2.17, a été sous-dimensionnée et il faudra donc augmenter
sa longueur.
70 Chapitre 2. Antenne planaire sectorielle à bande interdite électromagnétique BIE
P (Ei, Hi)
Point
Source
d’observation
P (ET, HT)
Point
Source Obstacle
d’observation
E~T = E
~ i + E~D
(2.7)
H~T = H
~ i + H~D
E~T = H~D
(2.8)
E~D = H~T
(E) (H)
E H Air
Métal
Métal
Plexi-glaass
F IG .2.23 – Antenne BIEM sectorielle dont les tiges sont maintenues par des supports en plexi-
glass
Dans le paragraphe précédent, nous avons montré comment concevoir une antenne
en polarisation TE à partir d’une antenne en polarisation TM, en appliquant le
théorème de Babinet ou structure complémentaire. Maintenant, nous allons appliquer
ce théorème mais dans le but de garder toujours la même polarisation de l’antenne,
c’est-à-dire TM. L’idée est alors de faire une rotation de la structure complémentaire.
De cette façon, les tiges deviennent perpendiculaires aux murs métalliques et la
contrainte de rigidité de l’antenne est donc résolue.
La figure 2.24 explique notre proposition afin de concevoir une antenne BIEM
sectorielle en polarisation TM facile à réaliser. Ce modèle sera désormais appliqué
à l’antenne que nous allons réaliser pour le projet THDT.
74 Chapitre 2. Antenne planaire sectorielle à bande interdite électromagnétique BIE
TM TE
Babinet
H E
E H
Rotation Rotation
Babinet
E dè
le H
H Mo oisi E
ch
TE TM
200
Initiale
Air Complémentaire
150 Métal
100
50
∠BIE (deg)
Initiale Complémentaire
0
-50
-100
-150
-200
4 4.2 4.4 4.6 4.8 5 5.2 5.4 5.6 5.8 6
Fréquence (GHz)
F IG .2.25 – Phase du coefficient de la grille métallique et de son complémentaire
140
130
120
110
100
Coefficient de qualité
90
80
70
60
50
40
30
20
10
0
65 67.5 70 72.5 75 77.5 80 82.5 85 87.5 90
Taux de remplissage (%)
F IG .2.26 – Cœfficient de qualité en fonction du taux de remplissage de la grille métallique
complémentaire
26 16
26 16
24 14
24 14
22 Directivité (dB) 12
Directivité (dB)
22 Directivité
Bande (dB) (%)
passante 12
Directivité (dB)
16
14
12
Bande passante (%)
10
2
14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25
Directivité (dB)
F IG .2.28 – Bande passante en fonction de la directivité dans le cas de la structure BIEM
complémentaire
figure 2.26, les dimensions de la grille métallique, ou en d’autres termes, son taux de
remplissage noté τ .
Etape 4 : Détermination de la directivité de l’antenne directive monosource
Cette étape se base sur la détermination de la directivité de l’antenne directive de
forme carrée dont la grille métallique possède les caractéristiques trouvées jusqu’à
présent. Cette valeur est obtenue à partir de la figure 2.26 par exemple.
Etape 5 : Dimensionnement de l’antenne sectorielle monosource
Partant de la directivité de l’antenne carrée obtenue dans l’étape 4, nous sommes
capables de déterminer la directivité de l’antenne sectorielle ayant les mêmes
caractéristiques physiques. Pour ce faire, nous calculons tout d’abord la surface de
l’ouverture rayonnante de l’antenne sectorielle ayant une forme rectangulaire.
La directivité d’une antenne directive de forme carrée donnée par la formule (1.10),
sera notée Dd . Dans ce qui suit, nous allons déterminer, à partir de Dd , l’expression
de la directivité de l’antenne sectorielle dont la longueur correspond au diamètre d
de l’ouverture rayonnante circulaire obtenue pour une antenne carrée directive (figure
2.29).
Ouverture rayonnante
circulaire
Face supérieure
de l’antenne
d
Ouverture rayonnante
elliptique
l
λ0
l = 50, 8 (2.9)
θaz
Etape 6 : Détermination de la directivité de l’antenne sectorielle monosource
Une fois les dimensions de l’ouverture rayonnante de l’antenne sectorielle
sont déterminées, nous sommes capables de déterminer la directivité de l’antenne
sectorielle monosource, notée Ds , selon l’équation suivante :
4πSr
Ds (dB) = 10 log ρ 2 (2.10)
λ0
où Sr dénote la surface de l’ouverture elliptique. Cette surface est approximée par :
Sr ≈ l ∗ d.
Enfin, et après substitution de l et d, nous obtenons la valeur de la directivité Ds
de l’antenne sectorielle monosource obtenue à partir de l’antenne carrée ayant une
directivité Dd :
4 ∗ 50, 8 p
Ds (dB) = 10 log Dd (2.11)
θaz
Nous avons vu que la directivité de l’antenne est liée aux dimensions de cette
ouverture, elle même fonction du facteur de qualité du matériau BIE à défaut. Une
directivité forte est équivalente à une surface importante de l’ouverture rayonnante,
qui est obtenue par un fort coefficient de qualité Q de la structure résonante. Or un
facteur de qualité important induit une bande de fonctionnement étroite. Au contraire,
un faible facteur de qualité induit une faible directivité donc une petite ouverture
rayonnante et une bande de fonctionnement plus large.
Le principe des sources d’excitation multiples repose sur la théorie des réseaux
appliquée aux antennes, qui permet non seulement de former un diagramme de
rayonnement, mais également, d’augmenter la directivité par la sommation des
contributions des différents éléments. Ainsi, en excitant la cavité avec plusieurs
sources, nous réalisons un réseau d’ouvertures rayonnantes entrelacées qui permet
d’obtenir une directivité plus importante par sommation des contributions de
chaque ouverture (figure 2.30). En excitant une structure avec un faible facteur de
qualité Q par plusieurs sources, il est possible d’obtenir à la fois une forte directivité
et une bande de rayonnement importante.
Tache résu
ultante
Tache élémenttaire
Sources d’exxcitation
22
20
18 Une source
Directivité (dB)
Deux sources
Quatre sources
16
14
12
10
8
5 5.1 5.2 5.3 5.4 5.5 5.6 5.7 5.8 5.9 6
Fréquence (GHz)
F IG .2.31 – Evolution de la directivité en fonction du nombre de sources d’excitation
D’autre part, le pourcentage en bande passante augmente lui aussi, ce qui conduit
à une augmentation du produit (gain x bande) lors de la multiplication du nombre
de sources. La table 2.2 présente les différents résultats en termes de performances de
l’antenne pour les trois cas considérés. Cette table montre que multiplier par exemple le
nombre de sources par quatre provoque une multiplication du produit (gain x bande)
par trois. Le produit (gain x bande) est obtenu en réalisant le produit de la bande en
pourcentage par la directivité en linéaire.
24
TAB .2.2 – Influence de l’augmentation du nombre de sources sur le produit (gain x bande)
22
Nombre de
20 Directivité (dB) Bande passante (%) Gain x Bande
sources
1 source
18
20,8 Une source 8,8 10,6
Directivité (dB)
14
2.6.3.1 Directivité
12 fréquentielle
La directivité
10 est très fortement liée à l’espacement entre les sources puisque comme
l’indiquent les courbes de la figure 2.32, avec le même nombre de source, il est possible
8
5 5.1 5.2 5.3 5.4 5.5 5.6 5.7 5.8 5.9 6
de passer d’une directivité maximale de 23 dB(GHz)
Fréquence à une directivité de 25, 8 dB seulement
en changeant l’espacement entre les sources de 1λ à 2, 5λ.
28
1λ
1,5 λ
26 2λ
2,5 λ
24
Directivité (dB)
22
20
18
16
14
5 5.1 5.2 5.3 5.4 5.5 5.6 5.7 5.8 5.9 6
Fréquence (GHz)
F IG .2.32 – Evolution de la directivité en fonction de l’espacement entre les sources d’excitation
(quatre sources)
éloignées l’une de l’autre, provoquant ainsi une augmentation des lobes secondaires
au détriment de la directivité dans l’axe. Par conséquent, la bande de rayonnement
deviendra plus étroite, comme dans le cas d’un espacement de 2, 5λ entre les sources
(table 2.3).
TAB .2.3 – Influence de l’espacement entre les sources sur le produit (gain x bande)
Espacement
Directivité (dB) Bande passante (%) Gain x Bande
inter-sources
1λ 23 15,6 31,5
1, 5λ 24,4 16,3 45,1
2λ 25,2 14,7 49,3
2, 5λ 25,8 10 38
L’influence de l’espacement entre les sources sur les performances de l’antenne peut
se comprendre aussi en observant les cartographies du champ électrique sur la face
supérieure de l’antenne.
L’ouverture rayonnante s’élargit en même temps que les sources s’éloignent les
unes des autres comme l’illustrent les cartographies présentées dans la table 2.4.
L’entrelacement des sources diminue alors progressivement pour former une surface
rayonnante importante. Par contre, des lobes secondaires deviennent plus importants
à partir d’une valeur seuil de l’espacement entre les sources (cas de 2, 5λ).
TAB .2.4 – Cartographies de champ pour différentes valeurs d’espacement entre les sources
d’excitation
Espacement
Cartographie de Ex
inter-sources
1λ
2λ
2, 5λ
Généralement, lorsqu’une antenne BIE est alimentée par plusieurs sources, des
lobes apparaissent dans le diagramme de rayonnement. Deux raisons peuvent être
derrière l’apparition de ces lobes :
– La première raison est la troncature de la tache rayonnante au niveau des bords
de l’antenne. En effet, si nous considérons le cas idéal où la tache résultante
est très longue et bien homogène sur la face supérieure de l’antenne, elle est
obligatoirement tronquée aux bords de l’antenne. Par conséquent, la répartition
du champ électrique prend la forme d’une fonction carrée et par suite, le
rayonnement de l’antenne, qui n’est que la transformée de Fourier de cette
distribution, décrit une fonction sinus cardinal. Ce qui fait apparaître des lobes
84 Chapitre 2. Antenne planaire sectorielle à bande interdite électromagnétique BIE
0
1λ
-5 2λ
2,5 λ
-10
-15
Gain normalisé (dB)
-20
-25
-30
-35
-40
-45
-50
-150 -100 -50 0 50 100 150
Théta (deg)
F IG .2.33 – Evolution des diagrammes de rayonnement dans le plan E en fonction du nombre
de sources d’excitation (à 5,6 GHz)
parasites. Nous ne pouvons donc point échapper à ces lobes.
– La deuxième raison est la non homogénéité de la tache rayonnante résultant de
l’entrelacement de plusieurs taches élémentaires puisqu’en réalité, ces dernières
ne sont pas uniformes. Ce qui fait donc apparaître, en plus des lobes résultant de
la fonction sinus cardinal, d’autres lobes secondaires.
Dans ce paragraphe, nous allons étudier l’état de l’homogénéité des taches sur la
forme du diagramme de rayonnement d’une antenne multisource, en considérant les
répartitions transversales du champ électrique sur la face supérieure de l’antenne.
Pour plus de simplicité, le nombre de sources sera fixé à deux. En plus, nous
considérons un cas d’école où la répartition du champ décrit une fonction triangulaire.
La phase du champ électrique est considérée nulle. Plusieurs valeurs de la distance
entre les sources, notée d, seront considérées. La figure 2.34 montre la répartition finale
du champ électrique transversal lorsque les répartitions élémentaires correspondant à
chaque source se chevauchent.
|Ex|
Source 1 gauche
Source 2 droite
d Source 1 et Source 2
E0 simultanément
x
-a3 -a2 -a1 0 a1 a2 a3
antenne patch, multiplié par le facteur du réseau constitué par deux antennes
patch, soit : D(θ)bisource = D(θ)monosource x F (θ)réseau de 2 patchs .
– La transformée de Fourier, obtenue sous MatLab, de la distribution de Ex
représentée sur la figure 2.34, sur la surface supérieure d’une antenne BIE
alimentée par deux patchs.
– Le résultat de simulation, obtenu sous CST MicroWave Studio1 , d’une antenne
BIE alimentée par deux patchs. Cette courbe sert de référence.
A priori, nous avons considéré dans ce cas de figure que les sources sont distantes
de 1λ.
D’après la figure 2.35, si nous comparons le diagramme de rayonnement obtenu
en multipliant le diagramme de rayonnement d’une antenne BIE monosource par le
facteur de réseau formé de deux antennes patch avec la courbe de référence donnant
directement le diagramme de rayonnement d’une antenne BIE bisource simulée sur
CST, nous remarquons que les lobes de ce diagramme sont relativement faibles. Donc
ce n’est pas l’effet des lobes de réseau seul qui nous importe. Nous allons donc chercher
à trouver une autre explication des lobes qui apparaissent en réalité lorsqu’une antenne
est alimentée par plus d’une source.
Lorsque nous faisons la transformée de Fourier de la répartition du champ telle
qu’elle a été représentée sur la figure 2.34, nous remarquons que le diagramme ainsi
1
http ://www.cst.fr
86 Chapitre 2. Antenne planaire sectorielle à bande interdite électromagnétique BIE
0
D(θ) xF(θ)
BIE monosource réseau 2 patchs
-30
en dB
-40
-50
-60
-70
-80
-150 -100 -50 0 50 100 150
Theta (deg)
F IG .2.35 – Diagrammes de rayonnement considérés dans le cas bisource
obtenu colle mieux avec la courbe de référence obtenue en simulant une antenne
BIE bisource sous CST. Ainsi, nous pouvons nous baser sur cette approche et nous
avons paramétré la distance d entre les sources afin de déduire la valeur optimale de
l’espacement entre les sources que nous allons prendre pour la conception de l’antenne
finale. Nous notons que cette étude effectuée sur MatLab, nous permettra de gagner
du temps et d’éviter de faire plusieurs simulations sur CST.
La figure 2.36 montre les diagrammes de rayonnement de l’antenne BIE bisource
pour quatre valeurs de d : 1λ, 1, 5λ, 2λ et 2, 5λ. D’après cette figure, des lobes
secondaires apparaissent au-delà d’un certain espacement entre les sources (1, 5λ dans
notre cas). Ceci revient au fait que la tache devient de moins en moins homogène
lorsque les sources sont plus écartées.
Une conclusion importante peut être tirée : non seulement la troncature de la tache
conduit à l’apparition des lobes secondaires dans le diagramme de rayonnement d’une
antenne BIE multisource, mais aussi l’inhomogénéité de cette tache, ou précisément
de la répartition du champ sur la face supérieure de l’antenne.
D’après la figure 2.36, plus la distance entre les sources augmente, plus le niveau
de ces lobes secondaires augmente. D’autre part, le gain augmente puisque l’ouverture
rayonnante s’élargit. Donc il faut toujours faire un compromis entre le niveau des
lobes secondaires et la valeur maximale de gain.
-50
-60
-70
2.7. Conclusion
-80
-150 -100 -50 0 50 100 150
87
Theta (deg)
25
d = 1λ
20 d = 1,5λ
d = 2λ
15 d = 2,5λ
10
5
Directivité (dB)
-5
-10
-15
-20
-25
-30
-180 -150 -120 -90 -60 -30 0 30 60 90 120 150 180
Theta (deg)
F IG .2.36 – Diagrammes de rayonnement de l’antenne BIE bisource pour différentes valeurs de
d
2.7 Conclusion
Dans ce chapitre, nous avons pu mettre au point une technique de conception d’une
antenne BIEM sectorielle, basée sur l’étude du facteur de qualité de la cavité de la
structure.
La technique multisource a été aussi étudiée et nous avons pu montrer qu’elle
permet d’améliorer les performances de l’antenne en termes de directivité et de
bande passante. Nous avons montré également que le niveau des lobes secondaires
est lié directement à l’état d’homogénéité de la distribution finale du champ sur la
face supérieure de l’antenne, qui résulte de l’entrelacement des taches élémentaires
correspondant aux différentes sources d’excitation. A la vue de cette étude, nous avons
88 Chapitre 2. Antenne planaire sectorielle à bande interdite électromagnétique BIE
conclu que la distance entre les sources d’excitation doit être choisie avec précaution
car il faut faire un compromis entre l’augmentation de la directivité d’une part et le
niveau de lobes secondaires d’autre part. En conclusion, nous avons trouvé qu’une
distance de 2λ (à la fréquence centrale de la bande WiMAX considérée) répond bien à
nos besoins.
La technique de conception proposée ainsi que l’étude faite sur l’alimentation
multisource nous permettront de définir, dans le chapitre suivant, l’antenne de station
de base qui répond aux cahier des charges du projet THDT.
Chapitre 3
Sommaire
3.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 91
3.2 Conception de l’antenne de station de base BIE sectorielle . . . . . . 92
3.2.1 Cahier des charges . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 92
3.2.2 Etapes de la conception de l’antenne BIEM sectorielle
monosource . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 93
3.2.3 Nombre de sources d’alimentation et espacement entre sources 94
3.2.4 Grille métallique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 94
3.3 Validation de la conception de l’antenne . . . . . . . . . . . . . . . . . 94
3.3.1 Descriptif du prototype réalisé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 95
3.3.2 Performances de l’antenne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 96
3.3.3 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 101
3.4 Antenne SB sectorielle grand gain "opérationnelle" . . . . . . . . . . 102
3.4.1 Description du prototype de l’antenne SB finale . . . . . . . . . 102
3.4.2 Circuit de distribution . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 104
3.4.3 Montage de l’antenne et du circuit . . . . . . . . . . . . . . . . . 114
3.4.4 Prototype réalisé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 117
3.4.5 Système de mesure . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 117
3.4.6 Performances du système . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 118
3.4.7 Insertion de l’antenne dans un radôme . . . . . . . . . . . . . . 124
90 Chapitre 3. Conception, réalisation et validation expérimentale de l’antenne définitive
3.1 Introduction
près avoir détaillé le principe de fonctionnement d’une antenne BIEM sectorielle
A et mis au point une technique de conception de celle-ci, nous nous intéressons
dans ce troisième chapitre à la conception et à la réalisation de l’antenne définitive de
station de base pour le projet THDT.
Dans un premier temps, nous appliquons la méthode de conception qui a été
présentée dans le deuxième chapitre et nous en tirons les caractéristiques physiques
et électromagnétiques de l’antenne définitive.
Dans un deuxième temps, nous validons cette technique de conception ainsi que le
système de fixation et d’autres considérations techniques par la réalisation d’un petit
prototype. Les résultats de mesure et de simulation seront montrés et discutés.
Dans un troisième temps, nous présentons l’antenne de station de base
opérationnelle. Un circuit de distribution de puissance a été également réalisé. Les
résultats expérimentaux concluront cette partie pour une validation du design de
l’ensemble.
Dans un quatrième et dernier temps, nous étudions la possibilité d’ajouter
un radôme pour protéger l’antenne. Ce choix sera basé sur l’optimisation des
performances de l’ensemble constitué par l’antenne et le radôme.
92 Chapitre 3. Conception, réalisation et validation expérimentale de l’antenne définitive
Station de
n te
base
av ur
ec
un
Cœur du réseau
Dans le chapitre précédent, nous avons explicité la méthode que nous allons
adopter pour concevoir une antenne BIEM sectorielle monosource. Dans ce
paragraphe, nous reprenons ces étapes que nous appliquons sur notre projet THDT
afin de concevoir l’antenne de station désirée.
Ensuite, et en nous basant sur la courbe de la figure 2.27 (cf. chapitre 2) fournissant
le facteur de qualité de la cavité Q correspondant au modèle choisi de la grille
métallique (Babinet), nous relevons une valeur Q = 26.
1
Société ProtoTIG, Ingénierie mécanique, Etude et réalisation de prototypes innovants, La Foresterie
87220 Boisseuil, [email protected]
96 Chapitre 3. Conception, réalisation et validation expérimentale de l’antenne définitive
Tiges méétalliques
Vuee de côté
L2
72% L2
L1
Substrat Ame centrale du connecteur SMA
Patch Plan de masse
(b)
Patch
1 2 3 4
In
nput
Diviseu
ur
4-voiess
Plan de maasse Connnecteur SMA Ame ceentrale
Téflon Moousse Câble coaxial
c
(c)
F IG .3.2 – (a) Prototype de l’antenne réalisée. (b) Répartition des antennes patch sur le plan de
masse. (c) Vue latérale du système d’alimentation
-5
Bande WiMAX
-10
-15
-20
Sij (dB)
-25
S -Simulation
11
-30 S11-Mesure
S32-Simulation
-35
S -Mesure
32
-40
5.4 5.45 5.5 5.55 5.6 5.65 5.7 5.75 5.8
Fréquence (GHz)
F IG .3.3 – Résultats en mesure et en simulation de quelques coefficients de réflexion (port 1) et
de couplage (entre les ports 2 et 3)
S -Simulation
11
-30 S11-Mesure
S32-Simulation
-35
S -Mesure
32
98 -40
5.4
Chapitre
5.45
3. Conception,
5.5
réalisation5.6et validation
5.55 5.65
expérimentale
5.7
de l’antenne5.8définitive
5.75
Fréquence (GHz)
0
Plan E: Simulation
Plan E: Mesure
Plan H: Simulation
-5 Plan H: Mesure
-10
Gain normalisé (dB)
-15
-20
-25
-30
-90 -75 -60 -45 -30 -15 0 15 30 45 60 75 90
Theta (deg)
F IG .3.4 – Diagrammes normalisés dans les plans E et H à 5, 6 GHz
attendre donc que la directivité mesurée de l’antenne soit inférieure à celle simulée.
2. A son entrée dans le diviseur, la puissance P1 subit les pertes dans ce dernier,
notées Pdiv . Elle devient alors P2 = Pdiv x P1 .
3.3. Validation de la conception de l’antenne 99
Pr Pr = Pant x P4
Pant = Pertes intrinsèques
de l’antenne en %
Antenne
Fmoy (l’antenne n’est pas
parfaitement adaptée)
P4 P4 = (1-Fmoy)² x P3
P3 P3 = Pca x P2
Pca = Pertes dans les
câbles en %
Câbles
P2 P2 = Pdiv x P1
Pdiv = Pertes dans le diviseur
de puissance en %
Diviseur de
puissance S11
P1 P1 = (1-|S11|)² x Pi
Pi
3. Les câbles introduisent des pertes notées Pca . La puissance à la sortie des câbles
vaut donc P3 = Pca x P2 .
5. Enfin, la puissance à la sortie de l’antenne est diminuée d’une valeur Pant égale
aux pertes intrinsèques métalliques et diélectriques de l’antenne. La puissance
finale reçue vaut alors Pr = Pant x P4 .
La figure 3.7 présente les différentes pertes citées ci-haut sur la bande de fréquence
considérée 5, 47 − 5, 725 GHz.
100 Chapitre 3. Conception, réalisation et validation expérimentale de l’antenne définitive
-6
-8
-10
S11 du système (dB)
-12
-14
-16
-18
-20
-22
5.4 5.45 5.5 5.55 5.6 5.65 5.7 5.75 5.8
Fréquence (GHz)
F IG .3.6 – Cœfficient de réflexion mesuré à l’entrée du système
-0.2
-0.4
Pertes (dB)
-0.6
-0.8
En calculant le rapport PPri , nous en déduisons les pertes totales introduites par le
système tout entier. Nous obtenons 2, 3 dB de pertes environ.
0
-0.2
-0.4
3.3. Validation de la conception de l’antenne 101
Pertes (dB)
-0.6
-0.8
3.3.2.4 Directivité et gain fréquentiels
pertes par insertion de l'antenne
-1 pertes par insertion du système
La directivité attendue de l’antenne est de 20 dB. La figure 3.8 montre que la pertes intrinsèques métalliques
pertes intrinsèques diélectriques
directivité
-1.2 obtenue en simulation est maximale à la fréquence centrale 5, 6 GHz, elle
pertes dans les connecteurs
pertes dans le coupleur
vaut 19, 5 dB. Alors la méthode de conception est validée encore une fois. Nous notonspertes dans les cables
-1.4
5.4 5.45 5.5 5.55
que la directivité n’a pas été mesurée dans5.6la chambre
Fréquence (GHz)
5.65 5.7
anéchoïque 5.75
d’XLIM 5.8
pour des
raisons techniques, seul le gain a été mesuré.
20
Directivité simulée de l'antenne
Gain simulé de l'antenne
19 Gain mesuré de l'antenne
Gain mesuré du système
18
17
Gain (dB)
16
15
14
13
5.4 5.45 5.5 5.55 5.6 5.65 5.7 5.75 5.8
Fréquence (GHz)
F IG .3.8 – Les résultats en mesure et en simulation du gain
La dernière courbe de la figure 3.8 trace le gain mesuré du système entier. A partir
de cette courbe, nous pouvons obtenir le gain mesuré de l’antenne seule en retranchant
les pertes introduites par le système calculées dans le paragraphe précédent. En
comparant les deux courbes illustrant les gains mesuré et simulé de l’antenne, nous
remarquons une différence de 1 dB. Ceci pourrait être dû aux erreurs de mesures
estimées à ±0, 5 dB dans la chambre de mesure d’XLIM car cet écart est systématique ;
il est toujours le même sur toute la bande de fréquence.
3.3.3 Conclusion
D’après les résultats de mesure obtenus, nous avons remarqué une très bonne
concordance avec les résultats obtenus en simulation, que ce soit au niveau de
102 Chapitre 3. Conception, réalisation et validation expérimentale de l’antenne définitive
Plan de masse
Tiges métalliques
constituant la SSR
Murs métalliques
donc ajouter des murs électriques ne modifie pas la phase du champ électrique dans la
cavité. La longueur totale de l’antenne est de 1, 575 m.
61 mm
3 mm 2 mm
33 mm
6 mm
3 mm
3 mm
Nous avons utilisé le patch comme source d’alimentation de l’antenne BIE pour sa
légèreté, sa simplicité de fabrication et son potentiel d’adaptation. Le patch est une
plaque métallique imprimée sur du diélectrique. L’alimentation est assurée par un
connecteur femelle SMA.
Sachant qu’une antenne BIE excitée avec un seul patch ne peut donner le gain défini
par le cahier des charges (14, 3 dB en monosource contre 24 dB désiré), nous avons
donc recours à la technique multisource. Cette technique a été détaillée dans le chapitre
précédent. Pour avoir le gain de 24 dB en multisource, l’alimentation de l’antenne est
assurée par un réseau de 12 patchs distants de 2λ0 (à la fréquence centrale f0 = 5, 6
104 Chapitre 3. Conception, réalisation et validation expérimentale de l’antenne définitive
GHz), comme l’illustre la figure 3.11. Chaque patch est imprimé sur une plaque de
mousse (r = 1, 45) de forme carrée, d’épaisseur 3 mm et de section de 30 x 30 mm2
(figure 3.12).
Semelle métallique
Une ligne microruban est constituée d’un ruban conducteur imprimé sur une face
d’un matériau diélectrique dont l’autre face constitue un plan de masse (figure 3.13).
t
h
L’exemple le plus connu de ligne microruban est le circuit imprimé double face
dont l’une des faces est entièrement cuivrée.
De nombreuses études ont montré qu’une ligne de transmission est le siège d’une
onde se propageant en mode quasi-TEM (Transverse Electro-Magnétique), c’est-à-dire
les champs électrique et magnétique sont perpendiculaires à l’axe de la ligne selon
lequel s’effectue la propagation [69].
L’impédance caractéristique de la ligne dépend de ses dimensions et de la nature
du matériau isolant. Nous trouvons dans la littérature plusieurs équations empiriques
complexes permettant de calculer l’impédance caractéristique à partir des données
géométriques ou inversement de déterminer les dimensions permettant d’obtenir une
ligne d’impédance donnée [70]. Ces équations utilisent les paramètres suivants :
– Z0 impédance caractéristique de la ligne
– W largeur de la piste
– t épaisseur du diélectrique
– h épaisseur du diélectrique
– r constante diélectrique du matériau isolant (permittivité relative).
c
vp = √ (3.1)
ef f
La longueur d’onde λg dans la ligne microruban est donc plus petite que la
longueur d’onde dans l’air λ0 :
1
λg = √ λ0 (3.2)
ef f
1
où le terme √
ef f
est le cœfficient de vélocité.
3.4.2.1.3 Déphaseur
Nous n’utiliserons qu’un type de déphaseur en technologie microruban dans la
conception du circuit de distribution : c’est un déphaseur passif qui est une ligne de
transmission à retard de phase.
La ligne microruban possède une certaine longueur d’onde guidée à unewfréquence
particulière. Pour créer un retard de phase θ avec une ligne microruban par rapport à
t
une autre, on ajoute donc une longueur de ligne supplémentaire ∆L h (figure 3.14) de
telle manière que :
λg
∆L = θ λ0 (3.3)
360
Z0
Z1, λg1/4 Accès 2
Accès 1 R
Z0
Z1, λg1/4 Accès 3
Z0
l = λg/4 Zin Z0
Zin Z0 Zout
Zout
Notre circuit a été simulé sous HPADS-MOMENTUM avec lequel nous pouvons
faire le circuit et simuler en même temps ses coefficients de réflexion.
65
h = 127 μm
h = 254 μm
h = 508 μm
60
55
Zc (Ohms)
50
45
40
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2
W (mm)
F IG .3.17 – Evolution de l’impédance caractéristique d’une ligne microruban en fonction de la
hauteur du substrat DUROID 6002 et de la largeur de la ligne
∂θ 2π √
Nous en déduisons la variation de la phase par rapport à la fréquence : ∂f = c
r l.
La variation de la phase du paramètre S21 d’une ligne est illustrée sur la figure 3.18
pour différentes valeurs de la longueur de la ligne.
3.4.2.2.3 Le circuit
l = λg/4 Z Z0
En général, le circuit de distribution est imprimé surin un diélectrique métallisé sur les
deux faces, dont l’une est colléeZ sur la partie
Zout
inférieure du plan de masse de l’antenne.
Zin 0
Zout
La figure 3.19 montre une vue en coupe de l’ensemble.
Mais dans notre cas, le circuit n’a pu être imprimé sur une plaque collée sur la face
inférieure de l’antenne, pour les raisons suivantes :
– La longueur de l’antenne finale est de 1, 5 m environ. Donc du point de vue
performances, des lignes aussi longues engendrent des pertes métalliques et des
pertes par rayonnement très importantes.
– Du point de vue réalisation, il était impossible de graver un circuit assez grand
sur une plaque ayant les mêmes dimensions de l’antenne. En plus, le risque de
défauts devient très élevé lors de la réalisation.
Pour ces raisons, nous avons décidé de faire le circuit à part, indépendamment de
l’antenne, et ensuite de le connecter à l’antenne par des câbles. Le montage proposé du
110 Chapitre 3. Conception, réalisation et validation expérimentale de l’antenne définitive
0
l = 2,5 mm
l = 4 mm
-10 l = 5,5 mm
-20
-30
Phase (deg)
-40
-50
-60
-70
-80
1 2 3 4 5 6 7
Fréquence (GHz)
Vue en coupe ; Dimensions
Vue en coupe ; Dimensions
F IG .3.18 – Variation de la phase en fonction de la fréquence pour différentes longueurs de
lignes
Plan de masse
Substrat :
DUROID 6002
εr = 2.94
Connecteurs SMA
73,27 mm
2
8
2 cm 3
9
Pl de
Plan d masse 4
121,775 mm 10
5
11
6
12
Boîte en Aluminium 7
13
l = 73,27 mm Ligne :
Épaisseur = 9 μm 1
6,5 mm
4 7 107 s/m
σ = 4,7.10
Circuit de distribution
508 μm Substrat : Duroid 6002
εr = 2,94, tanδ = 0,0012
est enfermé dans la boîte métallique. Comme le montre cette figure, le circuit est bien
adapté sur toute la bande 5, 47 − 5, 725 GHz. Un décalage fréquentiel de 200 MHz est
noté sur le résultat de mesure.
Gfkjhcmlkdcù
-15
Simulation
Mesure
-20
-25
S11 (dB)
-30
-35
-40
5.4 5.45 5.5 5.55 5.6 5.65 5.7 5.75 5.8
Fréquence (GHz)
F IG .3.22 – Résultats de mesure et de simulation du coefficient de réflexion du circuit au niveau
du port principal
D’autre part, la figure 3.24 montre les phases mesurées et simulées des coefficients
de transmission. La variation de ces phases en simulation est quasiment nulle, un
décalage de 10◦ est pourtant noté en mesure, mais nous verrons plus tard que ceci
n’a pas d’influence sur le rayonnement de l’antenne.
3.4. Antenne SB sectorielle grand gain "opérationnelle" 113
-10.8
S Simulation
21
-11 S Mesure
21
S Simulation
31
-11.2 S Mesure
31
S41 Simulation
Si1 (dB)
-11.4 S Mesure
41
S Simulation
51
-11.6
S Mesure
51
S61 Simulation
-11.8
S Mesure
61
-12 S Simulation
71
S Mesure
71
-12.2
5.4 5.45 5.5 5.55 5.6 5.65 5.7 5.75 5.8
Fréquence (GHz)
-10.8
S Simulation
81
-11 S81 Mesure
S Simulation
91
-11.2 S Mesure
91
S Simulation
10-1
Si1 (dB)
200
S Simulation
21
150 S21 Mesure
S Simulation
31
100 S Mesure
31
S Simulation
∠ Si1 (deg)
41
50 S41 Mesure
S Simulation
0 51
S Mesure
51
-50 S Simulation
61
S61 Mesure
-100 S Simulation
71
S Mesure
71
-150
5.4 5.45 5.5 5.55 5.6 5.65 5.7 5.75 5.8
Fréquence (GHz)
200
S Simulation
81
150 S81 Mesure
S Simulation
91
100 S Mesure
91
S Simulation
∠ Si1 (deg)
10-1
50 S10-1 Mesure
S Simulation
0 11-1
S Mesure
11-1
-50 S Simulation
12-1
S Mesure
12-1
-100 S13-1 Simulation
S Mesure
13-1
-150
5.4 5.45 5.5 5.55 5.6 5.65 5.7 5.75 5.8
Fréquence (GHz)
F IG .3.24 – Résultats de simulation et de mesure des phases des coefficients de transmission Si1
du circuit
3.4.3.1 Présentation
-0.2
Simulation
Mesure
-0.3
Pertes d'adaptation et d'isolation (dB)
-0.4
-0.5
-0.6 0,5 dB
-0.7
-0.8
-0.9
5.4 5.45 5.5 5.55 5.6 5.65 5.7 5.75 5.8
Fréquence (GHz)
F IG .3.25 – Résultats de simulation et de mesure des pertes par adaptation et par isolation dans
le circuit de distribution
Coupleur 1 → 12 Câbles coaxiaux
~ 20 cm
Une petite étude a été faite sur les câbles que nous désirons utiliser pour relier les
entrées de l’antenne aux sorties du circuit de distribution. Nous avons considéré deux
116 Chapitre 3. Conception, réalisation et validation expérimentale de l’antenne définitive
cas :
Vue de profil
de l’antenne
0,31 0,31 0,31 1 1 1 1 1 1 0,31 0,31 0,31
-91,89° -91,89° -91,89° 0° 0° 0° 0° 0° 0° -91,89° -91,89° -91,89°
L2 > L1 L1 L2 > L1
Câbles coaxiaux
distribution
Circuit de
D’autre part, nous savons que varier la longueur des câbles fait introduire un
déphasage au niveau des accès de l’antenne. Par conséquent, les accès latéraux
1, 2, 3, 10, 11, et 12 de l’antenne seront affectés d’une pondération d’amplitude de 0, 31
et d’un déphasage de −91, 89◦ par rapport aux accès centraux (sans pondération en
amplitude ni en phase), à la fréquence 5, 47 GHz.
Maintenant, si nous simulons l’antenne avec ces valeurs de pondération, le gain
diminue de 3 dB environ. A ces pertes s’ajoutent les pertes dans les câbles ainsi
considérés, soit 0, 78 dB pour une perte de 1, 3 dB/m. Ce qui est énorme ! Regardons
maintenant qu’est ce qui se passe si les câbles ont une même longueur.
celle obtenue si les câbles ont des longueurs différentes. Comme conclusion, nous
optons pour des câbles de même longueur. Selon notre proposition de montage
(figure 3.26), une longueur de 70 cm nous semble suffisante pour faire les connexions.
22
21
en dB
20
19
18
17
16
15
14
5.4 5.45 5.5 5.55
(a)
5.6
Fréquence (GHz)
5.65 5.7 5.75 5.8
… 3 4 5 6 7 8 9 10 11 …
IN
Nous avons pu échapper (b)
F IG .3.28 – (a) Vue en face de l’antenne. (b) Vue de dessous de l’antenne et disposition des câbles
et du diviseur de puissance
C t
Capteurs
L’antenne SB
Y X
Mât
rotatif
RX
HPIB
TX
0
S11
S22
-5
S
33
S
-10 44
S
55
S
66
-15
Sii simulé (dB)
S
77
S
88
-20 S
99
S10-10
-25 S
11-11
S
12-12
-30
-35
-40
5.4 5.45 5.5 5.55 5.6 5.65 5.7 5.75 5.8
Fréquence (GHz)
F IG .3.30 – Résultats de simulation des paramètres d’adaptation Sii de l’antenne
25
Antenne seule
-6 Antenne simulée + circuit mesuré + câbles
Bande WiMAX S11
24 S22
-8
S
33
-10 S
44
23
S
55
-12 S
Gain (dB)
66
Sii mesuré (dB)
S
77
22
-14 S
88
S
99
-16 S10-10
21
S
11-11
-18
S
12-12
20
-20
-22
19
5.4 5.45 5.5 5.55 5.6 5.65 5.7 5.75 5.8
-24 Fréquence (GHz)
5.4 5.45 5.5 5.55 5.6 5.65 5.7 5.75 5.8
Fréquence (GHz)
F IG .3.31 – Résultats de mesure des paramètres d’adaptation Sii de l’antenne
-15
Bande WiMAX S21
système entier
-20 (au niveau du port d’alimentation principal), nous avons Sintroduit
31 les
S
résultats de mesure des paramètres S des câbles et du circuit réalisé dans des
S
41
fichiers de
-25 51
type ’.snp’ dans des boîtes (touchstone) sur CST Microwave Studio. Les résultats
S
61 ainsi
S
71
obtenus sont
-30 illustrés sur la figure 3.34. Comme nous le remarquons, le système est très
Sj1 mesuré (dB)
S
81
S
91
-35 S10-1
S11-1
-40 S
12-1
-45
120 Chapitre 3. Conception, réalisation et validation expérimentale de l’antenne définitive
-15
S21
-20 S31
-6 S
41
-25 Bande WiMAX SS11
51
-8 SS22
61
-30 SS
33 71
simulé (dB)
-10 SS
44 81
-35 SS
55 91
-12 SS
6610-1
Sii mesuréS(dB)
-40 SS
7711-1
i1
-14 SS
88 12-1
-45 S
99
-16 S10-10
-50
S
11-11
-18
S
12-12
-55
-20
-60
5.4 5.45 5.5 5.55 5.6 5.65 5.7 5.75 5.8
-22 Fréquence (GHz)
-24
5.4 5.45 5.5 5.55 5.6 5.65 5.7 5.75 5.8
F IG .3.32 – Résultats de simulation des paramètres
Fréquence (GHz) de couplage Si1 de l’antenne
25
Antenne seule
Antenne simulée + circuit mesuré + câbles
24
-15
Bande WiMAX S21
S31
-20
23 S
41
S
-25 51
Gain (dB)
S
61
22 S
71
-30
Sj1 mesuré (dB)
S
81
S
91
21
-35 S10-1
S11-1
-40 S
12-1
20
-45
19
5.4 5.45 5.5 5.55 5.6 5.65 5.7 5.75 5.8
-50
Fréquence (GHz)
-55
5.4 5.45 5.5 5.55 5.6 5.65 5.7 5.75 5.8
Fréquence (GHz)
F IG .3.33 – Résultats de mesure des paramètres de couplage Si1 de l’antenne
bien adapté sur toute la bande de fonctionnement WiMAX et une bonne concordance
est notée entre les deux résultats.
Gain nor
-30
-35
-40
-45
3.4. Antenne
-50 SB sectorielle grand gain "opérationnelle" 121
-45 -40 -35 -30 -25 -20 -15 -10 -5 0 5 10 15 20 25 30 35 40 45
Theta (deg)
-5
Simulation CST
Mesure
-10
Coefficient de réflexion du système (dB)
-15
-20
-25
-30
-35
-40
-45
5.4 5.45 5.5 5.55 5.6 5.65 5.7 5.75 5.8
Fréquence (GHz)
F IG .3.34 – Résultats de mesure et de simulation du cœfficient de réflexion du système entier
0
Simulation
-5 Mesure
-10
-15
Gain normalisé (dB)
-20
-25
-30
-35
-40
-45
-50
-90 -80 -70 -60 -50 -40 -30 -20 -10 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90
Theta (deg)
F IG .3.35 – Diagramme de rayonnement en site à 5, 6 GHz
peut être notée mais nous n’avons pas pu échapper aux fluctuations qui apparaissent
dans ce plan (qui correspond à la largeur de l’antenne). Ces ondulations proviennent
principalement de l’instabilité de l’antenne dans ce plan lors de sa rotation puisque le
mât n’était pas suffisamment rigide pour bien maintenir l’antenne.
0
Simulation
Mesure
-5
-10
Gain normalisé (dB)
-15
-20
-25
-30
-90 -80 -70 -60 -50 -40 -30 -20 -10 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90
Theta (deg)
F IG .3.36 – Diagrammes de rayonnement en azimut à 5, 6 GHz
3.4. Antenne SB sectorielle grand gain "opérationnelle" 123
La table 3.1 présente les valeurs obtenues en simulation et en mesure des angles
d’ouverture à 3 dB dans les plans directif et sectoriel à la fréquence 5, 6 GHz. La valeur
obtenue dans le plan sectoriel répond bien au cahier des charges demandé.
Simulation Mesure
Plan directif 1, 8◦ 1, 65◦
Plan sectoriel 53, 9◦ 58◦
26
Directivité simulée
25 Directivité mesurée
Gain réalisé simulé
24 Gain réalisé mesuré
23
22
21
en dB
20
19
18
17
16
15
14
5.4 5.45 5.5 5.55 5.6 5.65 5.7 5.75 5.8
Fréquence (GHz)
F IG .3.37 – Résultats de mesure et de simulation de la directivité et du gain réalisé
Nous avons pu échapper
Cette figure montre que les courbes obtenues en mesure et en simulation ont les
mêmes allures. Par contre, nous n’avons pas obtenu les mêmes valeurs en mesure.
En effet, l’écart entre les résultats de mesure et de simulation de la directivité (1 dB
environ) pourrait être dû aux raisons suivantes :
124 Chapitre 3. Conception, réalisation et validation expérimentale de l’antenne définitive
– Comme nous l’avons déjà signalé précédemment, le niveau des lobes secondaires
obtenu en mesure est de 6 dB de plus que celui en simulation à 10◦ et ce,
pour toutes les fréquences considérées en mesure. Ceci est dû à des erreurs de
réalisation des patchs d’alimentation conduisant à des pondérations différentes.
– Le pas angulaire considéré en mesure était de 0, 5◦ , mais cette valeur n’est pas
suffisamment petite, surtout dans le plan qui correspond au lobe pincé (plan
E) où l’angle d’ouverture est moins de ±1◦ . Par suite, le calcul de la directivité
effectuée par la plate-forme logicielle serait erronné.
D’autre part, le gain du système constitué par l’antenne et le circuit de distribution
est influencé par les performances de ce dernier ainsi que les différentes pertes
engendrées telles que les pertes dans les lignes imprimées, les câbles et les connecteurs.
Mais comme nous pouvons le noter d’après la figure 3.37, nous n’avons pas eu le
même écart entre directivité et gain réalisé en mesure et en simulation, bien que nous
nous attendions à un même écart puisque nous avons obtenu quasiment les mêmes
performances du circuit de distribution en mesure. En effet, l’erreur de mesure de la
base de Satimo est estimée à ±1 dB. En plus, le nombre de capteurs (12 capteurs dans
le mi-espace supérieur) nous semble insuffisant vu les dimensions de l’antenne, ce qui
conduit à un calcul non précis du gain du dispositif. Enfin, la bande de fréquence à 6
GHz est une bande limite pour la méthode de calcul effectuée dans la base de Satimo,
les antennes généralement mesurées dans cette base fonctionnaient bien au-dessous de
cette bande, ce qui nous a fait douter de la fiabilité des résultats obtenus.
(a)
Mousse de Radôme
maintien (polycarbonate)
(b)
F IG .3.38 – L’antenne protégée dans le radôme. (a) Vue en perspective. (b) Vue transversale
formée par la séquence des tiges avec la mousse de maintien et le radôme, ne changent
pas beaucoup par rapport au cas initial où cette surface était constituée seulement par
la séquence des tiges.
La figure 3.39 montre la directivité de l’antenne sans et avec le radôme pour les
deux valeurs de l’épaisseur de la mousse de maintien. Les dimensions de l’antenne
initiale étant les mêmes pour l’instant. Comme le montre cette figure, une mousse de 5
mm subit un décalage fréquentiel de 100 MHz. Nous avons donc diminué la hauteur
de la cavité résonante de 1 mm lorsque l’épaisseur de la mousse est de 5 mm afin de
recaler la bande de fréquence sur la bande WiMAX.
En comparant les courbes verte et bleu-clair de la figure 3.39, nous remarquons que
la directivité est moins affectée dans le cas d’une épaisseur de 5 mm. Donc ce sera le
cas à considérer avec une hauteur de cavité de 32 mm. Notons que cette valeur de la
hauteur est considérée entre le plan de masse et la face inférieure de la grille métallique
de l’antenne.
126 Chapitre 3. Conception, réalisation et validation expérimentale de l’antenne définitive
25
24
23
22
Directivité (dB)
19
18
17
5.4 5.45 5.5 5.55 5.6 5.65 5.7 5.75 5.8
Fréquence (GHz)
F IG .3.39 – Directivité de l’antenne sans et avec le radôme pour les deux valeurs de l’épaisseur
Radôme
de la mousse de maintien
25
3.4.7.2 Effets du radôme sur les performances de l’antenne
Antenne seule
Antenne simulée + circuit mesuré + câbles
3.4.7.2.1 24Adaptation
La figure 3.40 montre les puissances normalisées revenant dans les 12 accès de
l’antenne23protégée par le radôme choisi. Ces paramètres, qui tiennent compte du
Gain (dB)
couplage entre les sources d’excitation, sont connus par les paramètres F . Lors de
22
l’insertion du radôme, nous avons délicatement pu garder une meilleure adaptation
de l’antenne sur toute la bande WiMAX 5, 47 − 5, 725 GHz.
21
-7
F1
F2
-8 F3
F4
F5
-9
F6
F7
-10 F8
Paramètres F (dB)
F9
F10
-11 F11
F12
-12
-13
-14
-15
-16
5.4 5.45 5.5 5.55 5.6 5.65 5.7 5.75 5.8
Fréquence (GHz)
F IG .3.40 – Puissances normalisées revenant dans les 12 accès de l’antenne protégée par le
Radôme
radôme choisi
250
Antenne seule Antenne sans radôme
-5 Antenne simulée +Antenne
circuit mesuré + câbles
avec radôme
24
-10
- plan E (dB)
-15
23
-20
Gain (dB)
Gain normalisé
-25
22
-30
21
-35
-40
20
-45
-50
19
-45
5.4 -40 -35
5.45 -30 -25 5.5-20 -15 5.55
-10 -5 0
5.6 5 10
5.65 15 20 5.7 25 30 5.75
35 40 45
5.8
Theta (deg)
Fréquence (GHz)
F IG .3.41 – Diagramme de rayonnement dans le plan E de l’antenne avec le radôme
Radôme
3.5 Conclusion 25
Antenne seule
Antenne simulée + circuit mesuré + câbles
Les travaux présentés dans ce chapitre ont été consacrés à la mise au point de
24
l’antenne BIEM sectorielle finale qui sera utilisée sur la station de base communiquant
23
Gain (dB)
22
128 Chapitre 3. Conception, réalisation et validation expérimentale de l’antenne définitive
0
Antenne sans radôme
Antenne avec radôme
-1
-2
Gain normalisé - plan H (dB)
-3
-4
-5
-6
-7
-8
-45 -40 -35 -30 -25 -20 -15 -10 -5 0 5 10 15 20 25 30 35 40 45
Theta (deg)
F IG .3.42 – Diagramme de rayonnement dans le plan H de l’antenne avec le radôme
Radôme
avec le train,
25 dans le cadre du projet THDT.
Antenne seule
Dans la première partie, les principales caractéristiques de cette
Antenne simulée + circuitantenne, basées sur
mesuré + câbles
la technique
24 de conception proposée dans le chapitre précédent, ont été présentées.
Dans la seconde partie, nous avons pu validé cette technique ainsi que d’autres
considérations
23 techniques par la réalisation d’un petit prototype.
La troisième partie a été consacrée à la réalisation de l’antenne définitive avec son
Gain (dB)
22
circuit d’alimentation. Les résultats expérimentaux ont montré qu’il a été possible, avec
une antenne BIEM sectorielle, de satisfaire l’intégralité du cahier des charges qui a été
21
défini dans le premier chapitre : concevoir une antenne sectorielle (60◦ d’ouverture), à
fort gain (24 dB), et quasi-planaire pouvant être accrochée sur un poteau vertical sans
20
encombrement.
Maintenant
19
que nous avons réalisé notre antenne, nous allons étudier et optimiser
5.4 5.45 5.5 5.55 5.6 5.65 5.7 5.75 5.8
dans le quatrième et dernier chapitre laFréquence
liaison(GHz)
entre la station de base et le train.
Chapitre 4
Sommaire
4.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 130
4.2 Bilan de liaison sans tenir compte de la réflexion sur le sol . . . . . . 132
4.2.1 Les antennes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 132
4.2.2 Bilan de liaison . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 133
4.3 Prise en compte de la réflexion sur le sol . . . . . . . . . . . . . . . . . 135
4.3.1 Modèles asymptotiques à deux rayons : cas d’antennes ayant
un gain constant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 135
4.3.2 Influence de l’antenne sectorielle SB polarisée TM . . . . . . . . 141
4.3.3 Influence de l’antenne directive située sur le train polarisée TM 144
4.3.4 Analyse du bilan de liaison . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 147
4.3.5 Impact de la hauteur de l’antenne SB . . . . . . . . . . . . . . . 148
4.4 Optimisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 151
4.4.1 Changement de la forme du diagramme de rayonnement de
l’antenne SB . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 152
4.4.2 Changement de la polarisation des antennes . . . . . . . . . . . 162
4.5 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 169
130 Chapitre 4. Prise en compte de la réflexion sur le sol dans la liaison SB - train et optimisation
4.1 Introduction
aintenant que nous venons de montrer dans le troisième chapitre que l’on
M pouvait avoir des antennes grand gain, réalisables à prix non exorbitant du
point de vue industriel et répondant au cahier des charges, nous allons nous intéresser
dans ce présent chapitre au bilan de liaison établi entre l’antenne de station de base et
celle située sur le train.
Dans les communications sans fil point-à-point, la propagation de l’onde dans
l’atmosphère et aussi dans l’eau souffre du problème d’évanouissement qui dégrade
les performances des systèmes radio. Généralement, ce problème est dû à plusieurs
phénomènes physiques, tels que la réflexion sur le sol, la diffraction, la diffusion, etc.
Les auteurs dans [73] ont étudié l’effet des rayons réfléchis sur le sol et des
inhomogénéités de l’atmosphère sur l’évanouissement du signal reçu. Une nouvelle
dérivation du cœfficient de réflexion sur le sol a été également proposée dans
[74]. D’autres auteurs se sont intéressés dans leurs études à la formulation et à la
modélisation des problèmes de propagation en utilisant des approches déterministes
et stochastiques [75], [76]. D’autres ont proposé un modèle à partir de la mesure des
paramètres de canal et l’ont ensuite introduit dans le diagramme de rayonnement
de l’antenne dans le but de voir l’influence de l’évanouissement du signal sur les
performances du système de communication [77], [78], [79].
Néanmoins, ces études se sont limitées sur la modélisation et la formulation
des problèmes d’évanouissement du signal reçu, sans s’intéresser à les résoudre. Ce
chapitre est dédié à proposer plusieurs solutions dans le but d’améliorer la qualité du
signal reçu par les utilisateurs à bord du train le long de son trajet sur la voie ferrée.
Parmi les phénomènes physiques de propagation, seule la réflexion sur le sol
sera étudiée dans ce chapitre lors du calcul de la puissance reçue par l’antenne train
puisqu’elle est systématique et la plus importante. Lors de notre étude, le sol sera
considéré comme parfaitement conducteur. D’ailleurs, c’est un cas très défavorable
par rapport à ce qui se passe en réalité : le rayon incident subit une réflexion totale et
le champ réfléchi sera intégralement additionné au champ direct émis.
Le plan de ce chapitre sera comme suit :
Tout d’abord, nous partons de la formule de Friis en espace libre, où nous intégrons
les diagrammes de rayonnement réels des antennes de station de base et train.
Ensuite, le bilan de liaison sera modifié en introduisant le champ total résultant de
la superposition du champ incident et réfléchi par le sol. Comme nous allons le voir, le
4.1. Introduction 131
signal reçu par le train subit un fort évanouissement pendant une certaine période de
temps.
L’étape suivante consiste à mettre en place plusieurs propositions afin de remédier
à ce problème.
Dans tout ce chapitre, l’atténuation dans le milieu sera considérée de 1 dB/km pour
les raisons déjà mentionnées dans le premier chapitre de ce manuscrit.
132 Chapitre 4. Prise en compte de la réflexion sur le sol dans la liaison SB - train et optimisation
25
20
10
le sol
Directivité (dB)
0
4.2.1 Les antennes
-5
Comme nous le-15savons, l’antenne station de base est une antenne sectorielle ayant
un lobe très directif
-20 en site et large en azimut. La figure 1 4.1 montre l’antenne
et le diagramme -25
de rayonnement 3D à la fréquence 5, 6 GHz. Le diagramme de
-90 -75
5 -60 -4
45 -30 -15 0 15 30 45 60 75 90
0
rayonnement dans le plan Φ = 0◦ est illustré sur laTheta
figure
(deg)) 4.2.
L’antenne située sur le train est une antenne directive à grand gain (24 dB).
Cette antenne fait le sujet d’un projet de thèse en cours de préparation dans le
laboratoire XLIM en partenariat avec CISTEME1 , dans le cadre du projet THDT. Elle est
constituée d’un plan réflecteur placé sur le toit du train, sur lequel se trouve un réseau
d’antennes fil-plaques [80]. Dans ce manuscrit, nous nous contentons de présenter
une photographie de l’antenne (figure 4.3) et son diagramme de rayonnement dans
le plan Φ = 0◦ à 5, 6 GHz (figure 4.4).
1
Centre d’Ingénierie des Systèmes en Télécommunications ElectroMagnétisme et Electronique,
ESTER Technopole, Limoges
4.2. Bilan de liaison sans tenir compte de la réflexion sur le sol 133
25
20
15
10
Directivité (dB)
-5
-10
-15
-20
-25
-90 -75 -60 -45 -30 -15 0 15 30 45 60 75 90
Theta (deg)
F IG .4.2 – Diagramme de rayonnement de l’antenne station de base dans le plan Φ = 0◦ , à 5, 6
GHz
Réseau d’antennes fil‐plaques
Toit du wagon
11°
30
25
20
15
Directivité (dB)
10
Rugueux
5
Draconien
0
-5
Réseau d’antennes fil‐plaques
-10
-90 -75 -60 -45 -30 -15 0 15 30 45 60 75 90
Toit du wagon Theta (deg)
◦
F IG .4.4 – Diagramme de rayonnement de l’antenne située sur le train dans le plan Φ = 0 , à
5, 6 GHz 11°
-70
Voie descendante
-75 Seuil de réception
-80
-85
Puissance reçue (dB)
-90
-95
-100
-105
-110
-115
-120
0 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000 8000
Distance (m)
F IG .4.5 – Puissance reçue par l’antenne située sur le train, en voie descendante, sans tenir
compte du sol
différentes - c’est le cas du sol -, elle subit plusieurs phénomènes physiques (réflexion,
diffraction, diffusion, etc.). Parmi ces phénomènes, seule la réflexion sera étudiée dans
4.3. Prise en compte de la réflexion sur le sol 135
Station de
base
Rayon direct
θd Rayon réfléchi
θr
r1
hSB
r2 Train
hT
x M
F IG .4.6 – Trajets direct et réfléchi d’une liaison point-à-point sans fil entre la station de base et
le train
136 Chapitre 4. Prise en compte de la réflexion sur le sol dans la liaison SB - train et optimisation
Les formes complexes de ces champs sont données par les expressions (4.1) et (4.2).
Ėi (θd )
Ėd (x) = exp(−jkr1 ) (4.1)
r1
Ėi (θr )
Ėr (x) = R(θr ) exp(−jkr2 ) (4.2)
r2
Avec θd et θr représentent les angles auxquels se trouvent les rayons direct et réfléchi
respectivement, à chaque position x du train. Ėi (θd ) et Ėi (θr ) dénotent les valeurs
complexes (modules et phases) des champs incidents rayonnés par l’antenne SB et
qui correspondent aux trajets direct et réfléchi respectivement. R(θr ) représente le
cœfficient de réflexion de l’onde (annexe E) correspondant au trajet réfléchi, donc à
l’angle θr .
Par suite le champ reçu au point M s’exprime par :
hSB − hT
θd (x) = arctan (4.4)
x
hSB + hT
θr (x) = arctan (4.5)
x
sachant que hSB et hT représentent les hauteurs de la station de base et du train,
respectivement.
Lorsque l’incidence est rasante, les modèles asymptotiques prenant compte de la
réflexion sur le sol reposent sur les deux approximations suivantes :
(
x >> (hSB + hT )
(4.6)
θd ≈ θr
Dans la suite, nous étudierons l’écart angulaire de façon plus rigoureuse puisque
les antennes d’émission et de réception ont des diagrammes de rayonnement directifs
si bien qu’un léger écart angulaire puisse entraîner des écarts de puissance rayonnée.
Puisqu’en incidence rasante, le cœfficient de réflexion de l’onde R(θ) tend vers −1
dans le cas d’une polarisation TE (E est perpendiculaire au plan d’incidence) et vers
4.3. Prise en compte de la réflexion sur le sol 137
Dans le cas d’une polarisation TE, l’équation (4.3) devient, pour une incidence
rasante :
exp(−jkr1 ) r1
ĖT (x) = Ėi (θd ) 1 − exp (−jk(r2 − r1 )) (4.7)
r1 r2
Notons que dans cette équation, nous avons considéré que les champs incidents
direct et réfléchi ont les mêmes amplitudes et phases sur les trajets correspondant aux
angles θd et θr . Or cela n’est valable que pour une antenne d’émission ayant un gain
constant quelque soit l’angle d’incidence.
Les expressions de r1 et r2 sont données par les relations :
( p
r1 = (hSB − hT )2 + x2
p (4.8)
r2 = (hSB + hT )2 + x2
Dans les conditions (4.6), nous pouvons dire que le rapport rr12 ≈ 1 et que r1 + r2 ≈
2x. Il nous reste d’exprimer la grandeur ∆r = r2 − r1 .
Nous avons : r22 − r12 = (r2 − r1 )(r2 + r1 ) = [x2 + (hSB + hT )2 ] − [x2 + (hSB − hT )2 ] =
4hSB hT . Par suite :
2hSB hT
∆r = r2 − r1 ≈ (4.9)
x
Ainsi l’équation (4.7) devient :
exp(−jkr1 )
ĖT (x) = Ėi (θd ) (1 − exp(−jk∆r)) (4.10)
r1
Lorsque nous prenons en compte la réflexion sur le sol, les contributions
des champs direct et réfléchi peuvent arriver en phase ou en opposition de
phase au récepteur. Cela engendre des phénomènes d’interférences constructives ou
destructives. Pour déterminer approximativement les maxima de champ et les minima
de champ, nous pouvons exprimer la différence de phase ∆Φ entre le trajet direct et le
138 Chapitre 4. Prise en compte de la réflexion sur le sol dans la liaison SB - train et optimisation
trajet réfléchi. Dans le cas TE, en prenant en compte la phase du cœfficient de réflexion,
nous avons :
4πhSB hT
∆Φ = Φr − Φd = (π + kr2 ) − (kr1 ) = π + k∆r = π + (4.11)
λx
Ainsi, les maxima et minima de champ sont visibles lorsque :
(
4πhSB hT
π+ λx
= (2m + 1)π, m ≥ 1 pour les minima
4πhSB hT
(4.12)
π+ λx
= 2mπ, m ≥ 1 pour les maxima
Cela correspond à des positions de maxima et minima approximativement égales
à:
(
2πhSB hT
xminima = λm
4πhSB hT
(4.13)
xmaxima = λ(2m−1)
A partir de cette formule, nous nous apercevons que l’amplitude du trajet direct est
modulée par un sinus, traduisant l’impact de la réflexion sur les évanouissements du
signal reçu.
4.3. Prise en compte de la réflexion sur le sol 139
hSB 2 hT 2
PrT (x) = PeSB GSB GT (4.18)
x4
A partir d’une distance x >> 2πhSB
λ
hT
, la puissance décroît proportionnellement à
1
x4
et ne dépend plus de la fréquence mais uniquement des hauteurs d’émission et de
réception. Ce modèle suppose bien évidemment que le trajet réfléchi existe toujours et
ne prend pas en compte les éventuelles réflexions et diffractions par d’autres obstacles
de l’environnement.
Dans le cas d’une polarisation TM, le cœfficient de réflexion tend vers +1. Ainsi, le
champ reçu au point M s’écrit :
exp(−jkr1 )
ĖT (x) = Ėi (θd ) (1 + exp(−jk∆r)) (4.19)
r1
La différence de phase ∆r entre le trajet direct et le trajet réfléchi s’exprime alors
par :
4πhSB hT
∆Φ = Φr − Φd = (kr2 ) − (kr1 ) = k∆r = (4.20)
λx
Ainsi, les maxima et minima de champ sont visibles lorsque :
(
4πhSB hT
λx
= (2m − 1)π, m ≥ 1 pour les minima
4πhSB hT
(4.21)
λx
= 2mπ, m ≥ 1 pour les maxima
Cela correspond à des positions de maxima et minima approximativement égales
à:
(
4πhSB hT
xminima = λ(2m−1)
2πhSB hT
(4.22)
xmaxima = λm)
140 Chapitre 4. Prise en compte de la réflexion sur le sol dans la liaison SB - train et optimisation
4.3.1.3 Tracés des bilans de liaison approchés dans les deux cas TE et TM
La figure 4.7 illustre les puissances reçues en voie descendante par l’antenne située
sur le train tenant compte de la réflexion sur le sol, en considérant les modèles
asymptotiques définis ci-dessus (équations (4.17), (4.18), (4.24) et (4.25)) dans les deux
cas TE et TM. Les paramètres de la simulation sont les suivants :
– La hauteur de l’antenne émettrice de station de base est de 10 m.
– La hauteur de l’antenne réceptrice située sur le train est de 4 m.
– Les antennes émettrice et réceptrice ont des gains constants, soient
10 log(PeSB GSB ) = 0 et 10 log(GT ) = 24 dB.
– La distance x varie de 0 à 10 km.
– La fréquence est de 5, 6 GHz.
Nous retrouvons dans la figure 4.7 les positions des derniers trous pour chacune
des polarisations :
2hSB hT
– Polarisation TE : xT E = λ
≈ 1, 5 km.
Draconien
Réseau d’antennes fil‐plaques
4.3. Prise en compte de la réflexion sur le sol 141
Toit du wagon
4hSB hT
11°
– Polarisation TM : xT M = λ
≈ 3 km.
-60
-70
-80
-90
6 dB
Puissance reçue (dB)
-100
-110
-120 Polarisation TE
Asympote TE
-130 Polarisation TM
Asympote TM
-140
en espace libre
-150 Seuil de réception
-160
-170
-180
0 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000 8000
Distance (m)
F IG .4.7 – Bilan de liaison en fonction de la polarisation à l’émission
La liaison entre la station de base et le train sera donc coupée à ces endroits (xT E et
xT M ) pendant un certain temps.
Dans la suite, nous allons étudier le cas le plus réel lorsque nous tenons compte
des diagrammes des deux antennes mises en jeu. En plus, nous traîtons le cas d’une
polarisation verticale (ou TM) car l’antenne située sur le train, comme nous l’avons
dit, fonctionne obligatoirement en polarisation verticale.
cette fois en fonction du champ électrique rayonné par l’antenne de station de base (en
voie descendante).
La densité de puissance dP rayonnée par unité de surface à une distance x de
l’émetteur s’écrit sous la forme :
dP (x) =
Ė
.
Ḣ
(4.26)
avec Ė est la valeur complexe du champ électrique (V/m) et Ḣ est celle du champ
magnétique (A/m) à la distance x.
Or, les amplitudes de Ė et Ḣ sont liées par l’impédance du vide selon l’équation :
r
kEk µ0
= = 120π(Ω) (4.27)
kHk 0
La puissance reçue par l’antenne située sur le train n’est que le produit de la densité
surfacique de puissance dP (x) et l’aire effective de l’antenne de réception donnée par
λ2
Ar = 4π Gr . Par suite, son expression est la suivante :
2
Ė
λ2
PrT (x) = GT (4.29)
120π 4π
Dans le cas où l’on considère la réflexion sur le sol, le champ Ė figurant dans la
formule 4.29 n’est que la somme complexe des champs Ėd (θd ) et Ėr (θr ) correspondant
aux trajets direct et réfléchi, respectivement. Notons que la valeur de GT reste la même
pour les deux trajets puisque nous considérons pour l’instant que l’antenne située sur
le train garde un gain constant quel que soit l’angle θ. Par ailleurs, nos calculs seront
effectués à partir des expressions complexes des champs directs et des champs réfléchis
correspondants, selon les équations (4.1) et (4.2).
D’autre part, et afin de bénéficier du maximum de rayonnement dans la direction
de l’antenne réceptrice, il convient de tilter l’antenne de la station de base suivant la
portée maximale Dmax de cette dernière. Or la portée maximale a été fixée à 8 km. La
4.3. Prise en compte de la réflexion sur le sol 143
valeur du tilt angulaire, noté θtilt , est calculée par l’expression suivante :
−1 hSB − hT
θtilt = tan (4.30)
Dmax
Nous trouvons la valeur θtilt = 0, 04◦ . Ainsi, les simulations prendront désormais en
compte cet angle de tilt. Rappelons que seule la moitié du diagramme nous intéresse
dans le calcul du bilan de liaison.
Tout calcul fait, la puissance reçue par l’antenne située sur le train est illustrée sur
la figure 4.8, comparée au cas où les deux antennes ont un gain constant.
-60
G(θ)SB=cte et G(θ)Train=cte
-70
G(θ) =sectoriel et G(θ) =cte
SB Train
-80 Seuil de réception
-90
Puissance reçue (dB)
-100
-110
-120
-130
-140
-150
-160
-170
-180
0 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000 8000
Distance (m)
F IG .4.8 – Puissance reçue tenant compte du diagramme de l’antenne de la station de base
sectorielle
30
Trajet direct
Trajet réfléchi
25
Position du
20
dernier trou
15
Gain (dB)
10
-5
-10
0 500 1000 1500 2000 2500 3000 3500 4000 4500 5000
Distance (m)
F IG .4.9 – Gain de l’antenne de station de base pour chacun des trajets direct et réfléchi en
fonction de la distance
De cette figure, nous remarquons en effet que le dernier trou, situé à 3 km dans cette
configuration, est profond car les gains de chaque trajet sont quasiment les mêmes.
Station de
base
Rayon direct
θd Rayon réfléchi
θr
GSB (θd)
r1
GSB (θr)≠GSB (θd)
GT (θd)
r2 Train
GT (θr)≠GT (θd)
Dans ce qui suit, nous considérons que l’impédance d’entrée du récepteur est de
50Ω et nous calculons la tension qui arrive aux bords de cette résistance.
Sachant que seul le trajet direct est considéré dans ce cas, la puissance reçue dépend
de l’amplitude du champ rayonné par l’antenne de station de base dans la direction de
θd et du gain de l’antenne située sur le train dans la même direction. D’après (4.29),
cette puissance vaut :
SB
2
Ed (x)
λ2
T
Pr1 (x) = GT (x) (4.31)
120π 4π d
La tension complexe reçue à la distance x est calculée par la relation :
s
GTd (x)
q
V˙1 (x) =
SB
(x) exp −j kr1 + ∠ESB exp −j kr1 + ∠ESB
T
50Pr1 d =
Ed (x)
λ d
94, 7
(4.32)
SB
où Ed (x) représente le champ rayonné par l’antenne de station de base à la distance x
dans la direction du trajet direct (θd ) et GTd (x) dénote le gain de l’antenne située sur le
train dans la même direction.
Nous suivons le même raisonnement que dans le cas précédent, mais cette fois-ci
en tenant compte du trajet réfléchi seul.
La puissance reçue vaut :
146 Chapitre 4. Prise en compte de la réflexion sur le sol dans la liaison SB - train et optimisation
SB
2
Er (x)
λ2
T
Pr2 (x) = GT (x) (4.33)
120π 4π r
Et la tension complexe dans ce cas est calculée par :
s
GTr (x)
q
V˙2 (x) =
SB
(x) exp −j kr2 + ∠ESB exp −j kr2 + ∠ESB
T
50Pr2 r =
Er (x)
λ r
94, 7
(4.34)
où ESBr (x) représente le champ rayonné par l’antenne de station de base à la distance
x dans la direction du trajet réfléchi (θr ) et GTr (x) dénote le gain de l’antenne située sur
le train dans la même direction.
Enfin, la tension finale est la somme des tensions complexes V˙1 (x) et V˙2 (x)
exprimées par (4.32) et (4.34). D’où la puissance finale reçue :
2
˙ ˙
V1 (x) + V2 (x)
PrT (x) = (4.35)
50
La figure 4.11 présente la puissance reçue calculée selon l’équation (4.35).
-60
G(θ)SB=cte et G(θ)Train=cte
-70
G(θ) =sectoriel et G(θ) =cte
SB Train
-80 G(θ) =sectoriel et G(θ) =directif
SB Train
Seuil de réception
-90
Puissance reçue (dB)
-100
-110
-120
-130
-140
-150
-160
-170
-180
0 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000 8000
Distance (m)
F IG .4.11 – Puissance reçue tenant compte du diagramme de l’antenne SB sectorielle et celui de
l’antenne train directive
-120
-130
pas sur la-140profondeur de l’évanouissement du signal reçu. Elle fait surtout diminuer la
-150
puissance à la portée. En plus la largeur du trou augmente légèrement dans ce cas.
-160
Maintenant, nous reprenons le calcul du bilan de liaison en tenant compte de
-170
l’atténuation dans l’atmosphère estimée à 1 dB/km (figure 4.12). Comme nous le
-180
remarquons, 0
nous 1000
retrouvons
2000
malheureusement
3000 4000
Distance (m)
le même
5000
problème
6000
d’évanouissement
7000 8000
-70
sans atténuation pluie
avec atténuation pluie
Seuil de réception
-80
Puissance reçue (dB)
-90
-100
-110
-120
-130
0 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000 8000
Distance (m)
F IG .4.12 – Puissance reçue sans et avec atténuation par la pluie
30
D
20
1er lobe
secondaire
1er lobe
R
de réseau
10
R
R
Directtivité (dB)
0 D
-10
10
D
-20 1er trou de
rayonnement
-30
0 5 10 15 20 25 30 35
Theta (deg)
(a)
-70
1er lobe
secondaire
-80
-90
B)
Puissancce reçue (dB
1er trou de
rayonnement
-100
1er lobe
de réseau
-110
-120
(b)
qui est normal, puisque nous avons vu que la position des trous dépend entre autres
de la hauteur de l’antenne émettrice. Cela pourrait être intéressant en zone dégagée,
sans arbres ni relief vallonné. Or, ce ne sera pas trop souvent le cas en Limousin. Les
données de l’Institut Géographique National (IGN) nous permettront de connaître les
zones éventuellement avantageuses à cette solution. De plus, en polarisation verticale,
lorsque le dernier évanouissement se produit, les champs incident et réfléchi se
combinent d’une manière constructive, permettant d’améliorer asymptotiquement de
6 dB le bilan de liaison en vision directe (cas où hSB = 4 m sur la figure 4.14). D’autre
part, la profondeur de l’évanouissement du signal diminue en baissant la hauteur de
l’antenne de la station de base. Cela peut être mieux constaté sur la figure 4.15.
A l’inverse, monter l’antenne de station de base permet de repousser la position
du dernier évanouissement de champ loin de la station de base. Ces évanouissements
sont plus profonds.
-60
h =4 m
SB
h =5 m
-70 SB
h =6 m
SB
h =8 m
SB
-80 h =10 m
SB
h =12 m
Puissance reçue (dB)
SB
-90 h =14 m
SB
Seuil de réception
-100
-110
-120
-130
-140
0 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000 8000
Distance (m)
F IG .4.14 – Evolution de la puissance reçue en fonction de la hauteur de la station de base
-110
-115
Puissance au niveau du trou (dB)
-120
-125
-130
-135
-140
3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15
Hauteur de la station de base (m)
F IG .4.15 – Evolution de la profondeur du dernier évanouissement du signal en fonction de la
hauteur de la station de base
• Le cas où nous pouvons mettre la station de base trop bas (à 4 m du sol par
exemple). Dans ce cas, le trou de puissance disparaît mais nous aurons des
problèmes de vue directe et de végétation à cause des zones vallonnées et/ou
boisées.
L’objectif du paragraphe suivant est de faire un compromis afin d’optimiser le
niveau de la puissance reçue par l’antenne située sur le train lorsque ce dernier se
trouve à 3 km de la station de base.
4.4 Optimisation
Nous venons d’apprendre que diminuer la hauteur de l’antenne de station de base
fait diminuer la profondeur de l’évanouissement du signal en le rapprochant de la
station de base. Dans ce paragraphe, notre objectif est de trouver d’autres solutions
permettant de résoudre le problème de ces trous de puissance afin de garantir une
liaison permanente avec l’antenne située sur le train. Pour ce faire, nous nous sommes
basés sur trois pistes différentes :
• Soit en jouant sur la forme du diagramme de rayonnement de l’antenne de station
de base ;
152 Chapitre 4. Prise en compte de la réflexion sur le sol dans la liaison SB - train et optimisation
le plan vertical. Ce qui conduit à une différence plus importante entre l’angle
du trajet direct et celui du trajet réfléchi correspondant. De ce fait, le gain à la
réflexion sera moins important qu’avec l’antenne initiale puisque le lobe devient
plus raide dans ce cas.
• La troisième solution consiste à optimiser la forme du diagramme de l’antenne
SB de telle manière que la différence entre le gain du trajet direct et celui du trajet
réfléchi augmente. En effet, nous avons vu dans le paragraphe 4.3.5 que seule la
forme du diagramme de l’antenne SB tout près de l’axe principal est responsable
de la création du trou dans la puissance reçue, situé à 3 km de l’antenne SB
lorsque celle-ci est en polarisation TM.
Dans ce qui suit, nous traçons le bilan de liaison pour chacune des solutions
envisagées ci-dessus.
Comme nous l’avons expliqué sur la figure 4.16, tilter l’antenne de station de base
peut nous apporter des améliorations intéressantes au niveau de la profondeur de
l’évanouissement. Mais le choix de la valeur du tilt est soumis à une contrainte liée
à la valeur de la perte en puissance reçue à 8 km. C’est pour cette raison qu’il faut faire
un compromis entre l’apport en puissance au niveau de l’évanouissement et la perte
en dB à 8 km.
Plusieurs simulations ont donc été faites en variant la valeur du tilt de l’antenne
de la station de base de 1◦ à 2◦ avec un pas de 0, 01◦ . A chaque fois, nous traçons la
puissance au niveau du trou ainsi que la puissance à 8 km, comme l’illustre la figure
4.17. La hauteur de l’antenne de la station de base considérée est de 10 m.
Comme le montre cette figure, la puissance au niveau du trou augmente d’une
façon considérable (de 11, 5 dB) lorsque l’antenne de la station de base est tiltée de
1, 2◦ . Par contre, la puissance à 8 km diminue de 5, 5 dB pour cette valeur de tilt.
Néanmoins, la puissance au niveau du trou reste inférieure au seuil de réception
(−110 dB) pour toutes les valeurs du tilt. Nous avons donc pensé à reprendre cette
étude mais en faisant diminuer la hauteur de l’antenne de la station de base, comme le
montre la figure 4.18.
D’après cette figure, nous constatons que la puissance à 8 km n’évolue pas
beaucoup lorsque la hauteur de l’antenne de la station de base varie. Par contre, la
profondeur de l’évanouissement est fortement améliorée quel que soit l’angle de tilt
154 Chapitre 4. Prise en compte de la réflexion sur le sol dans la liaison SB - train et optimisation
-100
Puissance au niveau du trou
Puissance à 8 km
Seuil de réception
-105
-5,5 dB
-110
Puissance (dB)
-115
+11,5 dB
-120
-125
-130
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2 1.4 1.6 1.8 2
Angle de tilt (deg)
F IG .4.17 – Evolution des puissances au niveau du trou et à 8 km en fonction de l’angle de tilt
de l’antenne SB
-100
-105
-110
Puissance (dB)
-115
P ,h =6 m
trou SB
P ,h =6 m
8km SB
-120 Ptrou, hSB=7 m
P ,h =7 m
8km SB
P , h =8 m
trou SB
P , h =8 m
-125 8km SB
Ptrou, hSB=10 m
P ,h =10 m
8km SB
Seuil de réception
-130
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2 1.4 1.6 1.8 2
Angle de tilt (deg)
F IG .4.18 – Evolution des puissances au niveau du trou et à 8 km en fonction de l’angle de tilt
et de la hauteur de l’antenne SB
de l’antenne de la station de base en tournant celle-ci vers le haut. Par exemple, si nous
regardons sur la figure 4.18 les courbes oranges (pleine et pointillée) correspondant à
une hauteur de 7 m de la station de base, nous sommes capables d’éliminer carrément
4.4. Optimisation 155
le trou dû à l’évanouissement causé par la réflexion sur le sol, lorsque l’antenne SB est
tiltée de 1, 2◦ . Par contre, nous perdons pour cette configuration 5, 3 dB lorsque le train
se trouve à 8 km de la station de base. Ce qui est quand même beaucoup.
Cette perte pourrait être diminuée à 2, 3 dB lorsque la valeur du tilt de l’antenne
de station de base, située à 7 m, vaut 0, 8◦ par exemple, tout en gardant la valeur
de la puissance au niveau du trou supérieure au seuil de réception. Dans ce cas, la
profondeur de l’évanouissement est située à 1, 3 dB au-dessus du seuil de réception
(−110 dB).
Comme conclusion, tilter l’antenne de la station de base tout en diminuant sa
hauteur pourrait éliminer l’évanouissement dû à la réflexion du sol d’une façon
considérable. Mais toujours il faut faire un compromis entre le niveau de la puissance
au niveau du trou et la perte en puissance ainsi obtenue lorsque l’antenne située sur le
train se trouve à 8 km de l’antenne de station de base.
-70
BIE sectorielle avec 12 patchs
BIE sectorielle avec 24 patchs
Seuil de réception
-80
Puissance reçue (dB)
-90
-100
-110
-120
+12,5 dB
-130
0 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000 8000
Distance (m)
F IG .4.19 – Comparaison des bilans de liaisons obtenues avec une antenne BIE sectorielle
alimentée par 12 patchs et une autre alimentée par 24 patchs
quelque soit sa distance par rapport au radar. Si un avion se déplace le long de la droite
(D) à une altitude constante H (figure 4.20), la puissance reçue par le radar (placé en
O) doit être identique qu’il se trouve en A ou en B, c’est à dire quelque soit l’angle θ.
A B
H (D)
θ1 θ2
H (D)
R Rmax
θ0
Emetteur
H H
Or sin θ = R
et sin θ0 = Rmax
, d’où :
sin θ0
Ge (R) = Gemax + 20 log (4.40)
sin θ
et
cosec2 θ
Ge (R) = Gemax + 10 log (4.41)
cosec2 θ0
avec cosecθ = sin1 θ , θ0 est l’angle minimum, c’est-à-dire, définissant la distance
maximum de détection d’un avion.
Ce type de diagramme est appelé diagramme en cosécante carrée. En appliquant à
nouveau la formule de Friis, nous pouvons vérifier que la puissance reçue est constante
(4.42).
λ sin θ0
Pr = Pe + Gr + Gemax + 20 log (4.42)
4πH
30
Diagramme initial
D Ray. dans l’axe, au niveau Diagramme en cosécante carrée théorique
R
D’
d l’é
de l’évanouissement
i t
R’
D
20
1er lobe
secondaire
D’ 1er lobe
D’ R de réseau
10
R
R’ R
Directtivité (dB)
R’
0 D
D’
R’
-10
10
D
-20 1er trou de
rayonnement
-30
0 5 10 15 20 25 30 35
Theta (deg)
Sur cette figure, nous avons identifié les quatre points critiques (cf. paragraphe
4.3.4) : le premier trou de rayonnement, le premier lobe secondaire, le lobe situé à 27, 6◦
et les angles correspondant aux gains des trajets direct et réfléchi, qui sont responsables
du profond évanouissement du signal reçu lorsque le train se trouve à 3 km de la
station de base.
160 Chapitre 4. Prise en compte de la réflexion sur le sol dans la liaison SB - train et optimisation
Comme nous le constatons d’après la figure 4.22, l’écart entre les gains des trajets
directs et ceux des trajets réfléchis correspondants augmente surtout dans la zone
située au début du lobe principal. Pour s’en convaincre, nous montrons dans la figure
4.23 une comparaison entre les gains des couples de trajets directs et réfléchi, dans les
deux cas : diagramme de l’antenne BIE sectorielle de départ et diagramme en cosécante
carrée idéal. Ces gains sont tracés en fonction de la position du train, prise entre 300 et
3500 m. La figure 4.24 montre une comparaison entre les puissances reçues par le train
dans les deux cas.
30
25
20
Position de
l’évanouissement
15
Directivité (dB)
-5
-10
0 500 1000 1500 2000 2500 3000 3500
Distance (m)
F IG .4.23 – Gains des trajets direct et réfléchi pour les deux cas : diagramme de la BIE sectorielle
et diagramme en cosécante carrée idéal
D’après la figure 4.24, nous constatons que le bilan de liaison a été optimisé lors
de l’utilisation d’un diagramme en cosécante carrée idéal pour l’antenne de station de
base. En effet, l’évanouissement dans le signal reçu par l’antenne du train lorsque ce
dernier se trouve à 3 km de la station de base a disparu. En plus, le diagramme en
cosécante carrée a permis d’éliminer les évanouissements de champ lorsque le train se
trouve dans la zone proche de la station de base (de 0 à 300 m).
Par contre, la puissance reçue à 8 km a diminué, bien que les diagrammes aient
le même gain maximal. Ceci s’explique par le fait que, pour le même trajet direct où
le gain de l’antenne SB est maximal, l’écart entre le gain du trajet direct et celui du
trajet réfléchi qui lui correspond, a augmenté. Rappelons que l’augmentation de cet
4.4. Optimisation 161
-70
BIE sectorielle initiale
Diagramme en cosécante carrée idéal
Seuil de réception
-80
Puissance reçue (dB)
-90
-100
-110
-120
-130
0 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000 8000
Distance (m)
F IG .4.24 – Le bilan de liaison optimisé par l’utilisation d’un diagramme en cosécante carrée
idéal pour l’antenne SB
écart nous était bénéfique dans la zone de l’évanouissement profond puisque dans
ce cas, notre but était de minimiser l’amplitude du champ réfléchi afin d’optimiser la
puissance reçue.
Dans ce cas, le bilan de liaison devient plus compliqué puisque nous avons deux
composantes horizontale et verticale du champ incident, et ce pour chacun des trajets
direct et réfléchi. La composante verticale se réfléchit sans déphasage, alors que la
composante horizontale se réfléchit avec un déphasage de π. Tout calcul fait, nous
obtenons
le bilan de liaison illustré sur la figure 4.25.
-70
Polarisation verticale (TM)
Polarisation verticale (TM)
Polarisation à 45°
-80 Seuil de réception
Puissance reçue (dB)
-90
-100
-110
-120
-130
0 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000 8000
Distance (m)
F IG .4.25 – Comparaison entre les bilans de liaison obtenus avec les polarisations TM et 45◦
D’après cette figure, nous constatons que l’évanouissement du signal reçu persiste
dans le cas d’antennes polarisées à 45◦ , mais il est moins profond que dans le cas d’une
polarisation TM. Par conséquent, nous pouvons dire que cette solution pourrait être
utilisée, mais en nous servant de l’une des solutions déjà proposées dans le paragraphe
4.4.1, comme par exemple, diminuer la hauteur de l’antenne de station de base. Mais
dans ce cas, il suffit de mettre l’antenne de station de base sur un mât de 8 m de long
pour éliminer l’évanouissement du signal reçu par le train lorsqu’il se trouve à 1, 5 km
de la station de base. D’autre part, la puissance reçue à 8 km reste la même que dans le
cas d’une polarisation verticale.
4.4.2.1.3 Performances
La polarisation croisée est comparée à la polarisation principale dans la figure 4.27. Elle
est à −20 dB environ par rapport au maximum de la polarisation principale.
40
Polarisation principale
Polarisation croisée
30
20
Champ électrique (dBV/m)
10
-10
-20
-30
-180 -150 -120 -90 -60 -30 0 30 60 90 120 150 180
Theta (deg)
Pour s’assurer
25
du bon fonctionnement de l’antenne, nous montrons dans les figures
Antenne seule
Antenne simulée + circuit mesuré + câbles
24
23
4.4. Optimisation 165
4.28 et 4.29 les modules et les phases des composantes du champ électrique suivant θ
et φ. Comme nous pouvons le noter, les modules Eθ et Eφ sont quasiment identiques et
les phases le sont aussi sur 60◦ d’ouverture. Ce qui vérifie la polarisation de l’antenne
à 45◦ .
30
E
θ
E
φ
20
10
Module (dBV/m)
-10
-20
-30
-180 -150 -120 -90 -60 -30 0 30 60 90 120 150 180
Theta (deg)
F IG .4.28 – Modules des deux composantes principales (θ et φ) du champ électrique
Radôme
Les diagrammes
25 de rayonnement de l’antenne dans les plans E et H sont illustrés
Antenne seule
sur la figure 4.30. Le fonctionnement sectoriel est bienAntenne
noté.simulée + circuit mesuré + câbles
24
Par souci 22d’optimisation du bilan de liaison, nous nous permettons d’utiliser un autre
type d’antenne située sur le train pouvant être polarisée horizontalement. L’antenne de
station de21base est supposée avoir aussi la même polarisation. Dans ce cas, le cœfficient
de réflexion est égal à −1. Le nouveau bilan de liaison calculé est tracé sur la figure 4.31.
Dans cette20configuration, la hauteur de l’antenne de station de base est de 10 m, et celle
de l’antenne sur le train est de 4 m.
19
Comme5.4le montre
5.45 cette figure,
5.5 l’évanouissement
5.55 5.6 du signal
5.65 qui se trouvait
5.7 reçu, 5.75 5.8 à3
Fréquence (GHz)
km dans le cas d’une polarisation TM des antennes, est totalement disparu lorsque ces
antennes sont polarisées horizontalement (polarisation TE), et est décalé à 1, 5 km. Par
166 Chapitre 4. Prise en compte de la réflexion sur le sol dans la liaison SB - train et optimisation
400
E
θ
350 E
φ
300
250
Phase (deg)
200
150
100
50
0
-180 -150 -120 -90 -60 -30 0 30 60 90 120 150 180
Theta (deg)
Radôme
F IG .4.29 – Phases des deux composantes principales (θ et φ) du champ électrique
15
25
Antenne seule Plan E
Antenne simulée + circuit mesuréPlan
+ câbles
H
10
24
5
0
23
Gain (dB)(dB)
-5
Directivité
22
-10
-15
21
-20
20
-25
-30
19
-180
5.4 -150 5.45-120 -90
5.5 -60 5.55 -30 0
5.6 30 5.65 60 90
5.7 120 5.75 150 180
5.8
Theta (deg)
Fréquence (GHz)
F IG .4.30 – Diagrammes de rayonnement de l’antenne dans les plans E et H à la fréquence
Radôme
centrale
25
Antenne seule
contre, nous avons perdu 6 dB de puissance à 8 km, ce qui est évident (cf. paragraphe
Antenne simulée + circuit mesuré + câbles
4.3.1.3). Donc
24
nous pouvons dire que l’utilisation des antennes en polarisation TE
est une solution efficace capable d’éliminer tout évanouissement dans le signal reçu.
23
Gain (dB)
22
4.4. Optimisation 167
-70
Polarisation verticale (TM)
Polarisation horizontale (TE)
Seuil de réception
-80
Seuil de réception
Puissance reçue (dB)
-90
-100
-110
-120
-130
0 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000 8000
Distance (m)
F IG .4.31 – Comparaison entre les bilans de liaison obtenus avec les polarisations TM et TE
Maintenant, nous allons proposer un modèle pour l’antenne de station de base BIE
sectorielle en polarisation TE.
Pour finir, nous proposons la solution d’une antenne à double polarisation (TE et
TM). En effet, lorsque le train se déplace sur la voie ferrée partant de la station de
base, la polarisation TM est activée jusqu’à ce qu’il arrive à 2000 m. A cet endroit, nous
basculons sur la polarisation TE en émission afin d’empêcher la coupure du signal
autour de 3 km. Dans ce cas, la puissance reçue est suffisamment au-dessus du seuil
de réception (-87 dB). La figure 4.33 illustre cette solution.
-70
Diversité de polarisation
Diversité de polarisation
Polarisation verticale (TM)
-80 Polarisation horizontale (TE)
Seuil de réception
Puissance reçue (dB)
-90
-100
-110
-120
-130
0 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000 8000
Distance (m)
F IG .4.33 – Diversité de polarisation TE/TM
de base.
4.5 Conclusion
Ce chapitre avait pour but de s’affranchir du problème de propagation résultant de
la réflexion de l’onde sur le sol, provoquant ainsi la coupure du signal dans le train
pendant quelques instants.
Plusieurs solutions ont été proposées. La première solution se basait sur le
diagramme de rayonnement de l’antenne de station de base. Dans ce contexte, nous
avons montré que le fait de tilter cette antenne vers le haut permet de diminuer
l’amplitude du champ réfléchi et donc d’améliorer la puissance reçue. Nous avons
également proposé d’utiliser une antenne plus directive, ou aussi une antenne ayant
un diagramme en cosécante carrée idéal, dans le but d’augmenter la dynamique du
diagramme surtout au voisinage de l’axe principal.
La deuxième proposition était de changer la polarisation des antennes. Dans ce
contexte, nous avons montré qu’une polarisation horizontale est la meilleure solution
pour pallier au problème du trou de puissance à la réception.
La dernière solution se basait sur la diversité de polarisation en utilisant une
antenne à double polarisation, afin de pouvoir basculer d’une polarisation à une autre
selon le besoin.
Toutes ces améliorations proposées dans ce chapitre ne sont que des suggestions et
des orientations d’études. Elles demanderaient une étude beaucoup plus approfondie
en tenant compte des coûts et des contraintes de réalisation pour voir si nous sommes
pertinents ou pas.
Il reste à noter que, durant ces études, nous nous sommes placés dans un cas très
défavorable et très difficile en considérant que le sol est plan et totalement réflecteur :
– Même si le sol est plan, nous pouvons le considérer rugueux. Dans ce cas, le rayon
réfléchi va être éparpillé et nous nous retrouvons dans le cas d’un modèle à un
seul rayon (rayon direct).
– Si le sol n’est pas plan (incliné en biais), le rayon réfléchi part dans d’autres côtés
sans toucher le rayon direct.
Ce qui montre aussi que nous avons étudié un cas extrêmement défavorable en
tenant compte de l’atténuation dans l’atmosphère (n = 1 dB/km) sur les deux rayons
direct et réfléchi à la fois.
Conclusion générale
es travaux de cette thèse se situent dans le cadre du projet THDT (Très Haut Débit
L dans les Trains) qui a pour objectif de fournir du très haut débit dans les trains.
Un état de l’art des systèmes de communication avec les trains existants nous a
montré que l’accès à Internet dans les trains se fait par trois types de liaison :
– Une liaison entre un satellite géostationnaire et une antenne parabole située sur
le toit du train et visant en permanence le satellite.
– Une liaison avec la plate-forme de l’opérateur via des fibres optiques ou autre.
– Une liaison de type WiFi à l’intérieur du train. Dans chaque wagon, des points
d’accès créent le réseau visible par les voyageurs.
Côté débit, ce type de liaison satellitaire ne fournit que 5 Mbit/s à partager avec tous
les voyageurs situés dans une seule rame (plus de 360 personnes). Chaque voyageur
n’a donc qu’une dixième de Mbit/s et ce n’est pas suffisant. En plus cette liaison coûte
cher.
La solution que propose le projet THDT est de remplacer cette liaison satellitaire
par une liaison terrestre hertzienne beaucoup moins compliquée que la première avec
un très haut débit atteignant les 18 Mbit/s. Ce sera une liaison de type WiMAX mobile
entre les stations de base et le train. Ces stations qui sont localisées aux bords de la
voie ferrée, visent en permanence une antenne située sur le toit du train. Les deux
autres types de liaison restent les mêmes : une liaison WiFi à l’intérieur du train et la
connexion au réseau dorsal local.
A titre d’application, nous avons choisi la voie ferrée située entre Limoges et
Guéret. La liaison entre ces deux villes de la région du Limousin est effectuée par des
trains express régionaux (T.E.R.) qui véhiculent beaucoup de passagers par an, et donc
fournir du haut débit à ces voyageurs était un objectif socio-économique du projet
THDT.
Dans cette thèse, la liaison la plus complexe et la plus difficile a été considérée,
c’est la liaison de type WiMAX mobile. Notre objectif sera donc d’étudier et de définir
172 Conclusion générale
Bilan
P erspectives
guide métallique qui peut avoir des formes adaptables selon le besoin (rectangulaire
pour notre antenne) dont les pertes sont très négligeables.
Dans notre thèse, nous avons considéré des cas très défavorables en considérant
un sol plan conducteur et une atténuation de 1 dB/km de pluie et de végétation.
Une cinquième perspective serait donc de mener une étude approfondie du terrain
(vallées encaissées, végétation, etc.) afin d’étudier le bilan de liaison et les problèmes
d’évanouissement dans un contexte pratique.
Concernant l’avenir du projet THDT, il est prolongé d’un an par la Région avec
l’introduction de nouveaux partenaires industriels. Des mesures sur le terrain seront
faites dans six mois en attendant que l’antenne située sur le train soit terminée par
mon collègue qui l’a prise en charge pendant ses travaux de thèse. D’autre part, la
tâche qui me sera confiée est une étude "système" sur le réseau sans fil complet : je
passerai par l’analyse des performances des équipements en terme de handover et de
Doppler, l’intégration dans un réseau expérimental dont les paramètres sont à définir,
la mise en place de ce réseau, etc.
Annexe A
A.1.1 Historique
Le concept des structures à bande interdite électromagnétique (BIE) anciennement
appelées structure à bande interdite photoniques (BIP) a été développé par le physicien
anglais William Laurence BRAGG en 1915, et fut le miroir de Bragg. Ce dernier est
composé d’un empilement à une dimension de surfaces planes transparentes et permet
grâce à des phénomènes d’interférences constructives de réfléchir 99,5% de l’énergie
incidente à condition que cette dernière attaque le miroir sous une incidence proche
de zéro degré. Un espacement de λg /4 est nécessaire pour atteindre ce rendement. Le
principe du miroir de Bragg est illustré sur la figure A.1.
Notion de défaut
Coefficient de réflexion
Onde incidente
plane
BIP
BIE
dB
Onde
réfléchie
Fréquence
Coefficient de transmission
BIE
BIP
transmise
Onde
dB
Fréquence
Onde
f0
Onde
réfléchie λg/4
λ0 λ0/4
transmise
Onde
(a) (b)
F IG .A.6 – (a) Structure BIE à défaut. (b) Coefficient de transmission de la structure BIE à défaut.
fréquence de cette bande permise peut être décentrée dans la bande interdite par une
hauteur du défaut différente de λ0 au sein de la structure périodique assemblant les
couches d’épaisseur λg /4.
[58], [59].
L’analyse des structures périodiques dans l’espace réciproque permet de
déterminer la distribution spatiale des champs électromagnétique en fonction des
vecteurs d’ondes dans la structure finie considérée. Tout d’abord, le principe de
la méthode permettant d’obtenir ces résultats est exposé. Puis, un exemple de
cartographie caractérisant une structure BIE à défaut 1D dans l’espace réciproque va
être donnée.
IL est nécessaire au préalable d’étudier les champs électromagnétiques de la
structure de dimension finie dans l’espace direct. Cette étude peut être réalisée à l’aide
d’un outil numérique du type F.D.T.D [58].
~ x, y, z) et H(f,
Les composantes de champ E(f, ~ x, y, z) pour différentes fréquences
sont alors transposées dans l’espace réciproque des vecteurs d’onde par une simple
transformée de Fourier spatiale (A.1, A.2).
Z Z Z
~ f0 (kx , ky , kz ) =
E ~ f0 (x, y, z) ej(kx x+ky y+kz z) ∂x∂y∂z
E (A.1)
x y z
Z Z Z
~ f0 (kx , ky , kz ) =
H ~ f0 (x, y, z) ej(kx x+ky y+kz z) ∂x∂y∂z
H (A.2)
x y z
La densité de puissance de rayonnement Pf0 (~k) donnée par (A.3) est présentée sous
forme de cartographie afin de mettre en évidence les valeurs de vecteurs d’ondes des
champs pouvant se propager au sein de la structure BIE simulée.
Kz
λg/4
Source ponctuelle λ0 o Kx
isotrope
λ0/4
(a) (b)
F IG .A.7 – Exemple de distribution de densité de puissance obtenue avec une structure BIE 1D
à défaut pour la fréquence f0 . (a) Structure BIE 1D à défaut dans le plan (xOz). (b) Pf0 (~k) à f0
représentée dans l’espace réciproque, plan (kx , O, kz ).
A.1. Les matériaux à bande interdite électromagnétique 183
~
~ ~
~ ~
Pf0 (k) =
Ef0 (k)
Hf0 (k)
(A.3)
Un code de calcul permettant de caractériser les BIE dans l’espace réciproque a été
développé au sein de l’équipe électromagnétisme de l’IRCOM [58], [59].
Cartographies
Une distribution de densité de puissance rayonnée Pf0 (~k) obtenue avec une structure
BIE à défaut 1D excitée par une source ponctuelle isotrope est représentée sur la figure
A.7. Cette cartographie est tracée pour la fréquence f0 du pic de transmission (figure
A.6) engendré par le défaut de dimension λ0 .
Ce résultat montre qu’il existe deux valeurs distinctes de vecteurs d’onde et donc
deux directions privilégiées pour la propagation de l’énergie au sein d’une structure
BIE à défaut. Cette constatation est valide à la fréquence du pic de transmission f0 .
Annexe B
La méthode la plus simple pour définir les propriétés de base d’une cavité BIE est
l’utilisation du modèle d’ondes planes infinies, en supposont que ces ondes arrivent en
incidence normale ou oblique. La géométrie d’une telle cavité est montrée sur la figure
B.1. Elle est constituée de deux miroirs plans semi-transparents M1 et M2 , séparés par
un milieu à pertes de constante diélectrique r , d’épaisseur D et d’indice de réfraction
n (n = r 1/2 ).
M1 M2
Diélectrique, n
Et
Er
θt
θr
θi θt1
Ei
Comme les miroirs ne sont pas fermés par une ouverture, la diffraction est
négligeable et la propagation du faisceau dans la cavité peut être décrit utilisant
l’optique géométrique. Les pertes de diffusion et d’absorption sont exprimées par le
cœfficient d’absorption α. Soit une onde plane monochromatique qui illumine la cavité
186 Annexe B. Calcul de Q en fonction de rBIE
sous un angle θ. Son amplitude et sa période angulaire sont notées par Ei et w = 2πf
respectivement (f = c0 /λ0 est la fréquence de fonctionnement, c0 et λ0 sont la vitesse
de la lumière et la longueur d’onde dans le vide, respectivement). La lumière incidente
est partiellement réfléchie et partiellement transmise par le miroir d’entrée M1 . Le
champ transmis arrive jusqu’au miroir de sortie M2 où il sera partiellement réfléchi et
partiellement transmis de nouveau. La somme de tous les rayons réfléchis produit un
champ total partant dans chaque direction. Par conséquent, une interférence à rayons
multiples aura lieu. Les cœfficients de réflexion et de transmission de ces miroirs sont
généralement des grandeurs complexes.
Pour faciliter les calculs, nous considérons que les miroirs sont placés en espace
libre (n = 1). r1 , t1 et r2 , t2 dénotent les cœfficients de réflexion et de transmission
(dépendants de la fréquence) de M1 et M2 respectivement. Avec ces notations, les
champs transmis et réfléchi, Er et Et , en incidence normale (θ = 0) sont donnés par
B.1 et B.2 :
(B.1)
où
2π
ϕ= D (B.3)
λ0
représente la variation de phase due au trajet optique à travers le motif.
r2 t1 2 exp(−j2ϕ) exp(−2αD)
Er
= r1 + (B.4)
Ei 1 − r1 r2 exp(−j2ϕ) exp(−2αD)
Et t1 t2 exp(−jϕ) exp(−αD)
= (B.5)
Ei 1 − r1 r2 exp(−j2ϕ) exp(−2αD)
187
(1 − R1 )(1 − R2 )
Tcav = (B.7)
1 − 2(R1 R2 )1/2 cos(2ϕ − ρ1 − ρ2 ) + R1 R2
En utilisant l’égalité :
2 Ψ
1 − cos Ψ = 2 sin (B.8)
2
Tcav peut donc s’écrire :
(1 − R1 )(1 − R2 )
Tcav = 2 2ϕ−ρ1 −ρ2
(B.9)
(1 − (R1 R2 )1/2 ) + 4(R1 R2 )1/2 sin2
2
Φ 2ϕ − ρ1 − ρ2
= = qπ (B.12)
2 2
fois que Φ est multiple de 2π. Dans ce cas, pour considérer l’angle d’incidence et de la
constante diélectrique n du substrat, D doit être remplacée par D(n2 − sin2 θ)1/2 dans
la définition de ϕ. En effet, d’après la figure B.1, nous avons :
D
cos θt1 = (B.13)
X
√
Or sin θi = n sin θt1 et cos θt1 = 1 − sin θt1 , nous aurons :
Dn
X=p (B.14)
n2 − sin2 θi
Enfin, nous avons :
2πD n2
X= p (B.15)
λ0 n2 − sin2 θi
c0 ρ1 + ρ2
fres,q = q+ (B.16)
2D 2π
(1 − R1 )(1 − R2 )
Tcav,max = 2 ∀θ et n (B.17)
(1 − (R1 R2 )1/2 )
La bande de fréquence à mi-puissance, que l’on note ∆f1/2 , est définie par :
Coefficient de
transmission
Tcav,max
½ Tcav,max
Δf½
fres f+ Fréquence
2ϕ+
q − ρ1 − ρ2 1 − (R1 R2 )1/2
sin = (B.19)
2 2(R1 R2 )1/4
2πD +
avec ϕ+
q = f
c0 q
(dans l’air).
2ϕ+
q −ρ1 −ρ2
En négligeant la valeur 2
, nous aurons :
ρ1 + ρ2 1 − (R1 R2 )1/2
ϕ+
q = + qπ + (B.20)
2 2(R1 R2 )1/4
ρ1 +ρ2
Or nous savons d’après B.12 que ϕres = 2
+ qπ, nous obtenons :
c0 1 − (R1 R2 )1/2
∆f1/2 = (B.21)
πD 2(R1 R2 )1/4
(R1 R2 )1/4
fres,q ρ1 + ρ2
Qq = = qπ + (B.22)
∆f1/2 1 − (R1 R2 )1/2 2
Dans le cas d’une antenne BIE constituée d’un matériau BIE ayant une réflectance
d’amplitude R1 = RBIE et de phase ρ1 = ρBIE , et d’un plan de masse totalement
190 Annexe B. Calcul de Q en fonction de rBIE
1/4
RBIE π + ρBIE
Q= √ (B.23)
1 − RBIE 2
En exprimant Q en fonction du cœfficient de réflexion rBIE , nous avons finalement :
√
rBIE π + ρBIE
Q= (B.24)
1 − rBIE 2
Annexe C
C.1 Définition
Les FSS sont des surfaces périodiques dans une direction ou deux directions
caractérisées par des cœfficients de réflexion et de transmission.
Un exemple simple est la grille métallique (figure C.1-a) en polarisation TE (le
champ E est parallèle aux tiges) et TM (le champ E est perpendiculaire aux tiges) dont
le cœfficient de réflexion en module est respectivement caractéristique d’un passe bas
(TM) et d’un passe-haut (TE).
(a) (b)
Une ligne microruban est constituée d’un ruban conducteur imprimé sur une face
d’un matériau diélectrique dont l’autre face constitue un plan de masse (figure D.1).
t
h
Les expressions données ci-dessous sont valables pour des lignes droites, uniformes
et infiniment longues. Les grandeurs d’impédance caractéristique et de permittivité
dans lesquelles n’apparaît pas explicitement la fréquence f, sont valables en régime
statique.
L’impédance caractéristique d’un microruban dépend de ses dimensions et de
la nature du matériau isolant. On trouve dans la littérature plusieurs équations
empiriques complexes permettant de calculer l’impédance caractéristique à partir
des données géométriques ou inversement de déterminer les dimensions permettant
d’obtenir une ligne d’impédance donnée. Pour plus de détails, on pourra se réferer à
un excellent article de synthèse [70].
Les formules les plus précises sont dues à E.O. Hammerstad et ont été publiées en
194Annexe D. Calcul de l’impédance caractéristique et de la permittivité effective d’une ligne microruban
1975. La complexité de ces formules les rend quasi inexploitables à la main, mais une
fois rentrées dans un tableur tel que EXCEL, elles constituent un outil très précieux.
Ces équations utilisent les paramètres suivants :
– Z0 impédance caractéristique de la ligne
– W largeur de la piste
– t épaisseur du diélectrique
– h épaisseur du diélectrique
– r constante diélectrique du matériau isolant (permittivité relative).
avec
377π
B= √ (D.4)
2Z0 r
Considérons une onde plane définie par les vecteurs (E, H, k) où le champ
électrique E est perpendiculaire au plan d’incidence défini par les vecteurs (N, k)
(figure E.1). N étant la normale à la surface séparant deux milieux différents définis
par des constantes diélectriques différentes 1 et 2 , et k le vecteur d’onde.
La continuité des composantes tangentielles des champs E et H à l’interface (Σ)
permet d’écrire les expressions en forme complexe suivantes :
198 Annexe E. Décomposition d’une onde plane sur une interface diélectrique
ሬሬሬሬሬԦ࢘
ࡴ
ሬሬሬሬԦଙሶ ሬሬሬሬԦ
࢘
ࡱ
ሬሬሬሬԦ
ࡱ࢘
ሬሬሬԦଙሶ
ሬሬሬሬԦଙሶ
ࡴ
θi θr
Milieu 1, ε1
y x ሺሻ
Milieu 2, ε2
θt
ሬሬሬሬԦ࢚
ࡱ
ሬሬሬሬԦ࢚
ࡴ
ሬሬሬሬԦ࢚
z≡N
q q q
Ei µ0 Er µ0 Et µ0
Comme H i
= ,
1 Hr
= − 1
et Ht
= 2
, et après avoir divisé les équations E.1
par Ei , l’expression en amplitudes complexes des champs magnétiques en fonction de
celles des champs électriques devient :
1 + R⊥ = T⊥
q
2 (E.2)
(1 − R⊥ )cosθi = 1
cosθt T⊥
où R⊥ = EEri et T⊥ = E Ei
t
représentent le coefficient de réflexion et le coefficient de
transmission en polarisation TE, respectivement.
√ √
1 sinθi = 2 sinθt (E.3)
E.2. Cas où le champ électrique est parallèle au plan d’incidence : polarisation TM 199
1 p
cosθt = √ 2 − 1 sin2 θi (E.4)
2
Dans notre cas, la propagation de l’onde s’effectue en espace libre, donc 1 = 1. Tout
calcul effectué, on aura :
√ √
1 cosθi − 2 cosθt
R⊥ = √ √ (E.5)
1 cosθi + 2 cosθt
√
2 1 cosθi
T⊥ = √ √ (E.6)
1 cosθi + 2 cosθt
√ √
Or 2 cosθt = 2 − 1 sin2 θi , et pour 1 = 1, on aura :
√ √
cosθi − 2 cosθt
R⊥ = √ 1 √
1 cosθi + 2 cosθt
(E.8)
√
2 1 cosθi
T⊥ = √ √
1 cosθi + 2 cosθt
Er
Tout calcul effectué, les expressions des coefficients de réflexion R// = Ei
et de
transmission T// = E t
Ei
pour une polarisation TM deviennent :
√ √
2 cosθi − 1 cosθt
R// =√ √ (E.10)
2 cosθi + 1 cosθt
200 Annexe E. Décomposition d’une onde plane sur une interface diélectrique
ሬሬሬሬԦଙሶ
ࡱ
ሬሬሬሬԦ
࢘
ሬሬሬሬԦଙሶ
ࡴ ሬሬሬሬሬԦ࢘
ࡴ
ሬሬሬԦଙሶ
ሬሬሬሬԦ
ࡱ࢘
θi θr
Milieu 1, ε1
y x ሺሻ
Milieu 2, ε2
θt
ሬሬሬሬԦ࢚
ࡱ
ሬሬሬሬԦ࢚
ࡴ
ሬሬሬሬԦ࢚
z≡N
√
2 2 cosθi
T// =√ √ (E.11)
2 cosθi + 1 cosθt
√
Or cosθt = √1 2 − 1 sin2 θi , et pour 1 = 1, on aura :
2
√ √
2 cosθi − 2
R// = √ √2 −sin θi
2 cosθi + 2 −sin2 θi
(E.13)
√
2 2 cosθi
T// = √ √
2 cosθi + 2 −sin2 θi
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