Observatoire de L'éolien 2018
Observatoire de L'éolien 2018
Observatoire de L'éolien 2018
l’éolien en France
Octobre 2018
Chaque année, France Energie Eolienne organise le Colloque
National Eolien qui regroupe les professionnels de l’éolien. La 9ème
édition a lieu les 17 et 18 octobre 2018, centrée sur
l’innovation, avec comme thème "Transition énergétique : l’éolien
au cœur des territoires".
La France s’est fixé des objectifs ambitieux en termes d’énergie renouvelable : d’ici à 2030, le mix énergétique national devra
comporter 32 % d’énergie renouvelable dont 40 % d’électricité d’origine renouvelable. L’éolien, qu’il soit marin ou terrestre, a
un rôle déterminant à jouer dans cette transition.
Le parc national terrestre en éolien représentait 13,5 GW raccordés fin 2017, pour un objectif fixé par la Programmation
Pluriannuelle de l’Energie (PPE) de 15 GW et entre 21,8 et 26 GW à la fin 2023. Alors que s’approche la première échéance
de la PPE, la révision de cet outil de pilotage de la politique énergétique nationale viendra confirmer les objectifs ambitieux
pour la filière. Bien que nous soyons dans le cadre de la trajectoire que nous avons fixée, le Gouvernement poursuivra ses
efforts pour aider au développement de cette filière. Je suis convaincu qu’il y a beaucoup à faire pour se donner les moyens
de nos objectifs.
La première année du quinquennat a témoigné d’une forte volonté du Gouvernement d’avancer sur le plan des énergies
renouvelables.
Le groupe de travail sur l’éolien terrestre, piloté par Sébastien Lecornu, a ouvert la voie du grand chantier de libération des
énergies renouvelables. Ce groupe a adopté en janvier des mesures permettant d’améliorer l’acceptabilité des projets sur le
territoire (réduction des flashs nocturnes, financement participatif, intéressement fiscal des communes), de simplifier les
procédures administratives de renouvellement des parcs et la mobilisation de nouveaux espaces jusque-là fermés à
l’implantation d’éolienne. Surtout, la suppression d’un niveau de juridiction pour le traitement des contentieux va permettre
de diviser par deux la durée de montage d’un projet éolien terrestre.
Je tiens à saluer le succès de ce groupe de travail, la motivation et l’implication de l’ensemble des parties prenantes :
professionnels, élus, parlementaires, associations environnementales et l’ensemble des administrations présentes. Je
veillerai personnellement à l’aboutissement des mesures issues de cette réflexion commune.
En parallèle, le Gouvernement a engagé des actions fortes pour accélérer sur les énergies marines, notamment l’éolien en
mer posé et flottant, qui représentent un enjeu majeur pour la transition énergétique. Cette énergie ne pourra cependant
être développée massivement que si des prix compétitifs sont obtenus, ce qui nécessite de réduire le coût des projets
engagés, de moderniser le cadre réglementaire et de donner une visibilité pluriannuelle.
Dans cette perspective, le Gouvernement a engagé en mars 2018 une négociation avec les porteurs de 6 premiers projets de
parcs éolien offshore pour réduire le coût pour la collectivité de ses projets, tout en confortant la filière de l’éolien en mer. Je
me réjouis tout particulièrement du dialogue responsable avec la filière que nous avons mené qui permet la poursuite des 6
premiers projets de parcs éoliens en mer en réduisant le coût du soutien public de 40 %.
Par ailleurs, en intégrant notre retour d’expérience et en se fondant sur les meilleures pratiques internationales, le
Gouvernement a modernisé et simplifié le cadre réglementaire pour les prochains appels d’offres sur l’éolien en mer. Le
nouveau cadre donne notamment la possibilité au lauréat de l’appel d’offres de demander un « permis enveloppe »
permettant d’intégrer des évolutions et d’adapter le projet, dans des limites définies, après avoir obtenu les autorisations.
L'implication plus importante de l'Etat en amont des projets et leur flexibilité permet de mieux prendre en compte les
attentes du public, de sécuriser leur réalisation, de bénéficier de toutes les avancées technologiques, de faciliter leur
autorisation et d'accélérer leur développement.
Je tiens enfin à saluer les professionnels de la filière qui mettent en œuvre au quotidien la transition énergétique et qui
prouvent que cette dernière, véritable dynamique de fond, passe aussi par la création de valeur et d’emploi dans les
territoires. Je retiendrai pour ma part le chiffre avancé par la FEE de 17 100 emplois éoliens sur le territoire national en
2017, soit une augmentation de +7,8 % en un an.
Chaque jour qui passe, nous faisons de la transition écologique et solidaire une réalité un peu plus concrète. C’est par une
volonté toujours réaffirmée, des efforts communs et une collaboration complète que nous arriverons, le plus rapidement
possible, au terme de cette transition.
François de Rugy
Avec 1 230 emplois créés en 2017 et plus de 2 600 sur les deux dernières années, la pertinence de l’éolien comme levier de
création d’emplois durables dans les territoires est confirmée de façon incontestable : l’augmentation des capacités
éoliennes continue de contribuer à la croissance de l’emploi sur le territoire.
Etablie en association avec le cabinet BearingPoint, cette édition 2018 de l’Observatoire vous permettra d’évaluer les emplois
et le marché de l’éolien sur la période écoulée, tout en mettant en exergue les évolutions par rapport aux quatre éditions
précédentes. Il s’appuie sur un vaste recensement mené auprès de l’ensemble des acteurs sur trois volets : les emplois, le
marché et le futur de l’éolien. Révélateur de la structuration industrielle de la filière éolienne, l’Observatoire présente ainsi
un panorama précis de la filière éolienne et de toutes ses composantes. Par ailleurs, nous vous proposons cette année des
réflexions approfondies concernant la formation, les retombées socio-économiques, le système électrique, l’éolien en mer
ainsi que des cartes régionales de l’éolien en grand format.
Focus Les retombées économiques et fiscales pour les territoires d’implantation P.108
LE S E MPLOIS
Dans la continuité de l’édition 2017, ce nouvel observatoire confirme la bonne dynamique de la filière industrielle de
l’éolien. En 2017, 17 100 emplois directs et indirects ont été recensés sur la chaîne de valeur au total, soit une
augmentation de 7,8% par rapport à 2016, et une croissance de plus de 18% depuis 2015.
LE MARCHÉ
Ce vivier d’emplois s’appuie sur 1 070 sociétés actives constituant un tissu industriel diversifié. Réparties sur l’ensemble du
territoire français, ces sociétés sont de tailles variables, allant de la TPE au grand groupe industriel.
Fortement ancrées dans les territoires, ces entreprises contribuent à la structuration de l’emploi en régions en se
positionnant sur un marché d’avenir, dont le développement est encadré par la Programmation Pluriannuelle de l’Energie
LE FUTUR
(PPE). La capacité totale installée a atteint les 13 760,35 MW sur l’ensemble du territoire au 31 décembre 2017.
Le développement de la filière offshore sur laquelle se positionnent fortement les acteurs français par des investissements
en outils industriels et en R&D, contribue également à l’emploi et positionne les acteurs français à l’export.
FOCUS
Observatoire de l’Eolien. © 2018 BearingPoint France SAS | 12
Les chiffres clés de l’Observatoire de l’Eolien 2018
LE S E MPLOIS
13 760 MW installés sur le territoire
LE MARCHÉ
17 100 emplois éoliens localisés en France, dont…
LE FUTUR
1 230 emplois éoliens supplémentaires en 2017 répartis sur…
FOCUS
1 070 sociétés actives dans l’éolien
Chiffres au 31/12/2017
LE S E MPLOIS
La structuration de la filière éolienne va de pair avec la croissance du parc
éolien installé sur le territoire français. Avec 13,8 GW de capacités
installées au 31 décembre 2017, l’énergie éolienne a su s’organiser en
véritable filière industrielle, d'abord dans le cadre du développement
éolien terrestre, ensuite autour de l'éolien en mer... De la TPE au grand
LE MARCHÉ
groupe, la filière se rassemble chaque année à l’occasion d’événements
structurants comme la conférence annuelle de WindEurope, le colloque
national éolien de France Energie Eolienne (FEE), l’atelier Eole Industrie de
FEE ou encore le séminaire santé-sécurité au Travail de FEE.
LE FUTUR
Mettre Ci-contre, la dernière conférence annuelle d’Eole Industrie ayant eu lieu à
à jour
Nantes, les 25 et 26 juin 2018 sur le thème « Eolien terrestre et en mer :
photo
perspectives et innovations technologiques ».
FOCUS
Cet évènement régional a lieu chaque année au sein d’un territoire et
comprend des visites techniques, des conférences et des échanges entre
les acteurs de la filière.
LE S E MPLOIS
18 000
17 100
LE MARCHÉ
15 870
16 000
14 470
14 000
LE FUTUR
12 000
10 000
8 000
FOCUS
6 000
4 000
2 000
0
2015 2016 2017
LE S E MPLOIS
Les acteurs éoliens implantés en France couvrent l’ensemble des segments de la chaîne de valeur, sur lesquels les emplois
éoliens sont répartis :
LE MARCHÉ
2. Fabrication de composants : Ex. : pièces de fonderie, pièces mécaniques, pales, nacelles, mâts,
brides et couronnes d’orientation, freins, équipements électriques pour
éoliennes et réseau électrique
3. Ingénierie et Construction : Ex. : assemblage, logistique, génie civil, génie électrique parc et réseau,
LE FUTUR
montage, raccordement réseau
FOCUS
Sur les trois dernières éditions (2016, 2017 et 2018) de l’observatoire, les activités industrielles « Ingénierie et
construction » et « Exploitation et maintenance » révèlent une très nette progression (respectivement de +24,9% et
+24,4% entre 2015 et 2017). Ces tendances s’expliquent par la poursuite de l’augmentation de la capacité totale
installée, en forte croissante en 2017.
LE S E MPLOIS
6 000
+ 24,9 %
+ 24,3 %
5 000
LE MARCHÉ
Stable
4 000
+ 24,4 %
LE FUTUR
3 000
4884 5032
4776
2 000 3930 4042 3884 4030
3800 3799
3384
3165
2720
FOCUS
1 000
0
1. Etudes et Développement 2. Fabrication de Composants 3. Ingénierie et Construction 4. Exploitation et Maintenance
LE S E MPLOIS
La mise en œuvre de projets éoliens fait appel à de multiples compétences apportées par des entreprises de corps de
métiers très différents :
Etudes et Fabrication de Ingénierie et Exploitation et
Développement composants Construction Maintenance
Bureau d’études & Expertise ✓
✓ ✓ ✓ ✓
LE MARCHÉ
Constructeur de machines
Développeur ✓
Développeur & Exploitant ✓ ✓ ✓
Exploitant ✓
Fabricant de composants ✓
LE FUTUR
Génie Civil et Electrique ✓
Logistique ✓
Maintenance ✓
Autres prestataires ✓
FOCUS
Les emplois éoliens se répartissent sur une chaîne de valeur complexe et diversifiée, depuis des structures spécialisées,
positionnées sur un des différents maillons de la chaîne de valeur, jusqu’aux acteurs intégrés couvrant plusieurs types
d’activités.
Plus jeunes et gravitant autour d'une centaine de PME, ces entreprises sont imprégnées par une forte culture
entrepreneuriale et disposent d’un réservoir de savoir-faire variés, accompagnant la croissance du secteur éolien. Ces
entreprises font preuve d’une grande flexibilité, illustrée par la croissance des effectifs éoliens en 2017.
LE S E MPLOIS
Autres prestataires
5 032
5 000 4 884
4 780
619 Maintenance
908 650
4 040
LE MARCHÉ
3 920 3 890 4 030 Logistique
4 000 3 800 3 799
760 710 Génie Civil et Electrique
710 3 384
1 247 3 170
LE FUTUR
536 3410
Exploitant
920
62 2 360 90
2 000 3 660 3690 3 605 126 Développeur et Exploitant
440
450 80
40 670
50 755
660 Développeur
1 000 2 131
Constructeur de machines
FOCUS
1 630 1520 350
308 1370 1 208
290 1 050
610
430 489 Bureau d‘études et expertise
140 200 194
0
2015 2016 2017 2015 2016 2017 2015 2016 2017 2015 2016 2017
1 2 3 4
Etudes et Fabrication de Ingénierie et Exploitation et
Développement composants Construction Maintenance
LE S E MPLOIS
La répartition géographique des emplois éoliens met en avant des bassins d’emplois éoliens au plus près des territoires :
• Les régions Grand Est et Hauts-de-France, territoires où la filière éolienne connaît un très fort développement des
parcs éoliens, contribuant au dynamisme économique local,
LE MARCHÉ
• Le Bassin parisien (Île-de-France ainsi qu’une partie des régions Centre-Val de Loire et Normandie), regroupant
traditionnellement une part importante des sièges sociaux d’entreprises,
• Le Grand Ouest (Bretagne, Pays de la Loire et une partie de la région Nouvelle-Aquitaine), importante aire
d’implantation de l’éolien dont la façade maritime va bénéficier de la croissance de l’éolien en mer,
LE FUTUR
• Les régions Auvergne-Rhône-Alpes et Bourgogne-Franche-Comté, régions industrielles anciennes diversifiant leurs
activités et spécialisées dans la fabrication de composants pour l'activité éolienne,
• La Méditerranée (Régions Sud-Provence-Alpes-Côte d’Azur et Occitanie), berceau de l’industrie éolienne et de
plusieurs de ses acteurs historiques.
FOCUS
Observatoire de l’Eolien. © 2018 BearingPoint France SAS | 22
Localisation des bassins d’emplois éoliens
LE S E MPLOIS
Emplois éoliens par région
1 Île-de-France 4 290
2 Hauts-de-France 1 759
3 Auvergne-Rhône-Alpes 1 748
LE MARCHÉ
4 Pays de la Loire 1 712
5 Occitanie 1 694
LE FUTUR
7 Nouvelle-Aquitaine 978
8 Bourgogne-Franche-Comté 799
Légende : 9 Bretagne 771
> 250 emplois éoliens Sud-Provence-Alpes-Côte
10 674
d’Azur
FOCUS
150 à 250 emplois éoliens 11 Normandie 522
50 à 150 emplois éoliens
12 Centre-Val de Loire 476
20 à 50 emplois éoliens Hors Corse et DOM-TOM
10 à 20 emplois éoliens
< 10 emplois éoliens
LE S E MPLOIS
2 000
Hauts-de-France
1 800
Pays de la Loire
1 600
Auvergne-Rhône-
Emplois éoliens en région
LE MARCHÉ
1 200 Bourgogne-
Franche-Comté Bretagne Nouvelle-
1 000 Aquitaine
800
Sud-Provence-
LE FUTUR
600 Alpes-Côte
d'Azur
400 Normandie
Centre-Val de
200
Loire
FOCUS
0 500 1000 1500 2000 2500
Emplois salariés marchands par région en milliers (catégorie INSEE)
LE S E MPLOIS
700
Occitanie
Emplois éoliens Etudes et Développement en région
600
500 Hauts-de-France
LE MARCHÉ
Pays de la Loire Nouvelle-
Aquitaine
400
Bretagne
300
Grand Est
Bourgogne-
Franche-Comté Auvergne-Rhône-
LE FUTUR
200 Alpes
Normandie Sud-Provence-
Alpes-Côte
100 d'Azur
Centre-Val de
Loire
0
FOCUS
0 200 400 600 800 1000 1200 1400 1600
Emplois salariés secteur tertiaire marchand par région en milliers (catégorie INSEE)
LE S E MPLOIS
800
Emplois éoliens Fabrication de composants en région
Pays de la Loire
700
Grand Est
600
LE MARCHÉ
500 Bourgogne-
Franche-Comté
400
Auvergne-Rhône-
Alpes
300
Normandie Hauts-de-France
LE FUTUR
Bretagne Occitanie
200
Sud-Provence-
Alpes-Côte Nouvelle-
100 d'Azur Aquitaine
Centre-Val de
Loire
0
FOCUS
0 100 200 300 400 500 600
Emplois salariés secteur industrie par région en milliers (catégorie INSEE)
LE S E MPLOIS
600
Emplois éoliens Ingénierie et Construction en région
Occitanie
Hauts-de-France
500
Auvergne-Rhône-
Alpes
Grand Est
Nouvelle-
LE MARCHÉ
400
Bourgogne- Bretagne Aquitaine
Franche-Comté Pays de la Loire
300
Sud-Provence-
Alpes-Côte
200 d'Azur
LE FUTUR
Normandie
Centre-Val de
100 Loire
FOCUS
0 50 100 150 200
Emplois salariés secteur construction par région en milliers (catégorie INSEE)
LE S E MPLOIS
600
Occitanie Hauts-de-France
Emplois éoliens Exploitation et Maintenance en région
500
Auvergne-Rhône-
Alpes
Pays de la Loire
LE MARCHÉ
400
Grand Est
300
Atlantique Marine
Sud-Provence- Services
Alpes-Côte
200 Bretagne
LE FUTUR
d'Azur Centre-Val de
Loire
Normandie
100 Nouvelle-
Aquitaine
Bourgogne-
Franche-Comté
0
FOCUS
0 500 1000 1500 2000 2500 3000 3500 4000
Puissance éolienne installée (MW)
LE S E MPLOIS
Avec 1,7 GW installé en 2017, la France a su maintenir une forte croissance de son parc éolien pour la deuxième année
consécutive, ayant ainsi à son actif un parc éolien de 13 760 MW au 31 décembre 2017. L’accélération récente des volumes
installés et raccordés s’explique par une relative stabilité du cadre économique éolien et par une volonté de simplification
des procédures, environnementales notamment. L’adoption de la Loi sur la Transition Energétique a également permis
d’assurer une visibilité à plus long terme pour les énergies renouvelables, dont l’éolien.
LE MARCHÉ
La performance du secteur a notamment engendré l’augmentation des emplois éoliens sur le territoire français renforçant
ainsi la structuration industrielle de la filière et contribuant au dynamisme économique des territoires. Impulsées par la
croissance du parc éolien, les créations d’emplois devraient se poursuivre. Le renforcement du réseau électrique et
l’anticipation de nouvelles capacités jouent également un rôle clé dans la croissance de la filière en 2017.
LE FUTUR
Avec 1,7 GW raccordé en 2017, le développement de la filière éolienne s’inscrit nettement dans la trajectoire des objectifs
nationaux en termes de capacités installées à horizon 2018 (15 GW).
Ce rythme d’installation devrait se poursuivre, à condition que de nouveaux obstacles ne ralentissent pas la dynamique. Les
conclusions du Groupe de Travail éolien animé par le Secrétaire d’Etat, Sébastien Lecornu, devraient aboutir à une
FOCUS
simplification du cadre réglementaire et à une accélération du développement éolien en France. De plus, favoriser
l’introduction de machines de dimensions plus grandes et plus performantes permettra la mise en production de plus de
sites. Dans la perspective des objectifs 2023 de 26 GW, le rythme des nouvelles installations devrait être porté à 2 GW par
an à partir de 2018.
(1) Sources :
FEE – communiqué de presse du 18 janvier 2018
RTE, SER, Enedis et ADEeF – Panorama de l’électricité renouvelable en 2017
Fin
LE S E MPLOIS
16 000 1 800
1692 2018 ?
15 000
1561 1 600
14 000
13 000
1 400
12 000
LE MARCHÉ
MW éoliens installés par année
11 000
1 200
1088 1100
1073
MW éoliens cumulés
10 000 1042
9 000 950 955 1 000
888
8 000
810
LE FUTUR
7 000 741 800
4 000
334 400
3 000
FOCUS
2 000 166 200
1 000 56 79
35 28
0 0
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 Mi-2018
Légende :
Capacité annuelle Capacité cumulée
installée
LE S E MPLOIS
Avec 3 500 km de côtes, la France métropolitaine bénéficie de conditions géographiques très favorables au développement
de l’éolien en mer.
C’est le 2ème gisement éolien d’Europe, derrière la Grande-Bretagne et devant l’Allemagne. Pourtant, la France est
aujourd’hui moins ambitieuse que ses voisines européennes : le Grenelle de la mer s’était fixé pour objectif 6 GW d’éolien en
LE MARCHÉ
mer posé à l’horizon 2020 alors que l’objectif du gouvernement britannique pour l’éolien en mer sur cette période est trois
fois plus important avec une ambition initiale affichée de plus de 20 GW. L’Allemagne devrait dépasser son objectif 2020 fixé
à 6,5 GW et table sur 15 GW à horizon 2030.
LE FUTUR
2011 : Lancement du 1er AO éolien en mer posé, attribué en 2012 avec 4 projets, pour un total de 2 GW environ
2013 : Lancement du 2ème AO éolien en mer posé, attribué en 2014 avec 2 projets, pour un total de 1 GW environ
2015 : Lancement de l’AAP fermes pilotes éoliennes flottantes, attribué en 2016, avec 4 projets, pour un total de 96 MW
2016 : Lancement du 3ème AO éolien en mer posé au large de Dunkerque, attribution prévue début 2019
2017 : Inauguration de la 1ère éolienne en mer en France, Floatgen, avant sa mise en service sur le site d’essai EMR SEM-REV (au large du Croisic) en 2018.
FOCUS
2018 : Confirmation des projets éoliens en mer des AO1 & 2
2019 : Lancement souhaité du 1er AO commercial éolien en mer flottant. Adoption prévue des documents stratégiques de façade (planification de l’éolien en mer et des
activités maritimes)
A partir de 2020-2021 : Mise en service de projets du 1er AO éolien en mer posé ; mise en service des fermes pilotes éoliennes flottantes
2023-2024 : Mise en service des projets du 2nd AO éolien en mer posé
2025-2026 : Mise en service proposée des projets commerciaux éoliens flottants
LE S E MPLOIS
Les éoliennes en mer constituent des technologies de pointe, innovantes et matures, spécifiquement conçues pour un
milieu marin très exigeant. Plus puissantes que leurs homologues terrestres, les éoliennes en mer exploitent également des
vents plus forts et plus réguliers.
Ces nouvelles installations de production d’énergie renouvelable en mer contribueront d’une part à concrétiser les objectifs
LE MARCHÉ
nationaux en matière de mix énergétique et permettront d’autre part la mise en place d’une filière nationale qui pourrait
conquérir des marchés à l’international. Plusieurs usines et des centaines d’emplois dédiés à cette filière ont déjà été créés,
plusieurs milliers d’autres pourront voir le jour à partir de l’installation et de la mise en service des projets (voir le focus dédié
à l'Observatoire des énergies de la mer 2018).
LE FUTUR
Planification de l’éolien en mer et retours sur expérience
Les retours sur expérience des premiers appels d’offres (AO)
français et les progrès de la filière en Europe devraient permettre
une baisse significative des coûts de l’éolien en mer en France, à
partir du 3ème AO éolien en mer posé (Dunkerque) et des suivants.
FOCUS
La planification de l’ensemble des parcs, dans le temps et dans
l’espace, permettra un développement harmonieux, pérenne et
BARGE SEMI-SUBMERSIBLE SPAR TENSION-LEG PLATFORM (TLP)
efficace.
L’objectif initial de la filière des 18 GW en service à horizon 2030
représente une emprise d’environ 0,7% de l’espace maritime les 4 « leading technologies » du flottant dans le monde dont 3 sont
métropolitain. prévues en France : barge, semi-submersible et tension leg platform
LE S E MPLOIS
Fécamp
Haliade 150 Dunkerque
83 éoliennes – 498 MW Appel d’offres en cours
Autorisation environnementale délivrée, 450 – 600 MW
concession signée
LE MARCHÉ
Courseulles-sur-Mer
Haliade 150
75 éoliennes – 450 MW
Autorisation environnementale délivrée,
concession signée
LE FUTUR
Saint-Brieuc
SG 8.0-167 DD
62 éoliennes – 496 MW
Autorisation environnementale délivrée,
concession signée
FOCUS
Saint-Nazaire 2,9 GW*
Haliade 150
80 éoliennes – 480 MW 10 milliards d’euros
Autorisation environnementale délivrée, d’investissement
concession signée
Yeu-Noirmoutier
SG 8.0-167 DD
62 éoliennes – 496 MW
Demande d’autorisations effectuée *Hors Dunkerque
LE S E MPLOIS
En France, la mer Méditerranée bénéficie d’un gisement conséquent pour l’installation de parcs éoliens flottants en raison
de ses régimes en vent très favorables et réguliers et de sa bathymétrie (fonds océaniques plongeant très rapidement au-
delà de 60m de profondeur). 3 projets de fermes pilotes éoliennes flottantes sont prévus dans la zone. Des parcs
commerciaux pourront voir le jour par la suite, à hauteur de 3 GW en service à horizon 2030. Chaque année depuis 5 ans, le
Pôle Mer Méditerranée, la CCI Marseille-Provence et FEE organisent FOWT, plus grand rendez-vous mondial de l’éolien en
LE MARCHÉ
mer flottant localisé sur les côtes méditerranéennes françaises.
La façade maritime occidentale, au large des côtes bretonnes notamment, est également pourvue de ressources très
favorables pour le flottant. La profession ambitionne de développer et de mettre en service, au-delà du parc pilote prévu au
large de Groix-Belle Ile, a minima 3 GW de projets commerciaux en service à horizon 2030.
LE FUTUR
Les premiers projets pilotes (voir tableau ci-dessous) poursuivent leur développement en Bretagne et en Méditerranée,
suite à l’attribution de l’appel à projet de l’ADEME en 2016.
FLOATGEN, démonstrateur d’éolienne flottante Ferme Caractéristiques Partenaires industriels
Objectif : confirmer la performance de la combinaison de
l’éolienne et de la fondation flottante Faraman 3 éoliennes - 24 MW
FOCUS
Capacité : 2 MW (Vestas V-80)
Site d’installation : Le Croisic
Profondeur d’eau : 33 mètres Groix-Belle Ile 4 éoliennes - 24 MW
Consortium :
Gruissan 4 éoliennes - 24 MW
Leucate-
4 éoliennes - 24 MW
Barcarès
Source : FEE 2018 - France Energies Marines
LE S E MPLOIS
L’Observatoire des énergies de la mer, commandité par le Cluster maritime français, a publié son rapport d’analyse
(www.merenergies.fr) de la filière des énergies marines renouvelables (EMR) en France.
LE MARCHÉ
61% pour l’éolien posé et 21% pour l’éolien flottant, soit 1 617
ETP pour l’éolien posé et 556 ETP pour l’éolien flottant).
Ces ETP sont en hausse par rapport aux chiffres de fin 2016,
avec un gain de 318 ETP pour l’éolien posé et de 140 ETP
pour l’éolien flottant. Cette augmentation des emplois dans le
LE FUTUR
secteur de l’éolien en mer est notamment due à la montée en
charge des sites industriels, à l’export et aux nouvelles fermes
pilotes pour l’éolien flottant.
Parmi toutes les technologies marines, l’énergie éolienne est
la principale source de chiffre d’affaires en France. L’éolien en
FOCUS
mer reste en outre la technologie qui concentre la plus grande
part d’investissement dans les EMR avec 84% de
l’investissement total.
LE S E MPLOIS
Il existe une très forte corrélation entre la taille des entreprises et les différentes technologies qu’elles
ciblent. Les TPE (Très Petites Entreprises) et les PME (Petites et Moyennes Entreprises) ont tendance à
explorer de nouvelles technologies tandis que les ETI (Entreprises de Taille Intermédiaire) et les GdE
(Grandes Entreprises) vont axer leurs industries sur les technologies jugées matures (comme l’éolien
posé).
LE MARCHÉ
Concernant les TPE, 37% des emplois sont consacrés à l’éolien en mer
(14% pour l’éolien posé et 23% pour l’éolien flottant). Ces entreprises vont
principalement accompagner les technologies en voie de maturation.
Pour ce qui est des PME, 68% des emplois sont tournés vers l’éolien en
mer (31% pour l’éolien posé et 37% pour le flottant).
LE FUTUR
S’agissant des ETI, 83% des emplois sont consacrés à l’éolien en mer (65%
pour l’éolien posé et 18% pour l’éolien flottant). Les ETI se tournent en
priorité (voire exclusivement) vers les technologies les plus avancées.
Pour les grandes entreprises, les ETP recensés sont très largement tournés
vers l’éolien en mer avec 93% des ETP des grandes entreprises (78% pour
FOCUS
l’éolien posé et 15% pour l’éolien flottant). La priorité des grandes
entreprises tournées vers l’énergie en mer reste donc le développement
de l’éolien, que ce soit en France ou à l’export.
LE S E MPLOIS
Les emplois en France tournés vers les énergies marines sont en
hausse depuis fin 2016. Plus de la moitié des ETP en lien avec les
énergies de la mer sont localisés dans les Pays de la Loire, ce qui
montre bien l’avance de la région dans les différents domaines
liés aux énergies marines, notamment dans l’éolien en mer. Elle
LE MARCHÉ
conforte ainsi, à travers sont nombre d’ETP, son poids dans cette
filière avec un gain de 490 ETP dans la région. Avec les Pays de la
Loire, deux autres régions enregistrent une forte augmentation
de leurs ETP dans le domaine des énergies marines depuis fin
2016 : la Bretagne (avec un gain de 69 ETP) et la Normandie
LE FUTUR
(avec un gain de 107 ETP).
FOCUS
plusieurs PME. Pour la région Ile-de-France, la baisse s’explique
par la ventilation des équipes de développeurs dans les régions
sièges des futurs projets en mer.
LE S E MPLOIS
Le paysage industriel français dans le secteur de l’éolien terrestre est constitué d’une dizaine de constructeurs de turbines.
Les 4 premiers détiennent chacun plus de 1 460 MW de puissance installée, soit plus de 80 % de la puissance totale
installée. Les constructeurs de machines présents sur le marché français appartiennent exclusivement à l’Union européenne.
L’exploitation des parcs éoliens est plus éclatée et compte une centaine d’exploitants actifs en France, qui peuvent opérer
LE MARCHÉ
leurs parcs en propre ou pour le compte de tiers via un contrat d’exploitation.
12 exploitants gèrent chacun plus de 300 MW de capacités éoliennes. Parmi les exploitants, le groupe Engie est le premier
exploitant éolien de France, avec plus de 1 900 MW gérés par ses filiales et participations (Engie Green, la CNR). EDF Energies
Nouvelles se classe deuxième avec 1 488 MW en France, suivi par Energieteam avec la gestion de 802 MW.
LE FUTUR
FOCUS
Source : FEE - 2018
LE S E MPLOIS
MW installés(1) par constructeur MW installés(1) par exploitant en direct et pour compte de tiers
1455 468 *
3880 1923
1488
3626 802
771
LE MARCHÉ
2415 596
567
1914 558
80 % des MW
532
1521
410
397
LE FUTUR
799
380
374
80
330
41 314
285
9 262
FOCUS
213
3 211
201
Autres 66 178
162
0 1000 2000 3000 4000 5000
0 500 1 000 1 500 2 000 2 500
(1) : Installés = raccordés aux gestionnaires de réseaux électriques Parcs CNR opérés par EnergieTEAM
*
Données issues de la base de données FEE au 01/07/2018
Les données du dernier semestre sont consolidées sur le semestre suivant
LE S E MPLOIS
MW installés par constructeur
sur l’année calendaire 2017 (arrondis à l’unité)
580
LE MARCHÉ
477
221
Capacité éolienne
LE FUTUR
184 installée en 2017 :
1 692 MW
166
FOCUS
55
LE S E MPLOIS
Les capacités éoliennes sont réparties sur l’ensemble du territoire français, avec 1 260 parcs comptant 7 370 éoliennes,
implantés dans l’ensemble des régions métropolitaines ainsi qu’en Outre-Mer.
Trois régions ont installé plus de 200 MW sur 2017 : les Hauts-de-France, le Grand Est et l’Occitanie. Ces régions
représentent plus de 60% des parcs installés en 2017.
LE MARCHÉ
Les Hauts-de-France et le Grand Est sont les premières régions éoliennes, avec des parcs éoliens cumulés de plus de 3 GW et
comptant respectivement 279 et 241 parcs éoliens.
LE FUTUR
FOCUS
Source : FEE - 2018
LE S E MPLOIS
2018 (MW)
Hauts-de-France 1 Hauts-de-France 3 512 2 846 666
3 512 MW
2 Grand Est 3 347 3 074 273
Normandie Île-de 3 Occitanie 1 408 1 227 181
776 MW France Grand Est
47 MW 3 347 MW Centre-Val de
4 1 060 989 70
LE MARCHÉ
Bretagne
Loire
1 000 MW Pays de la
Loire Centre – Val 5 Bretagne 1 000 925 75
840 MW de Loire Bourgogne- Nouvelle-
1 060 MW Franche-Comté
6 940 760 179
Aquitaine
637 MW
7 Pays de la Loire 840 743 96
LE FUTUR
8 Normandie 776 680 96
Nouvelle- Auvergne- Bourgogne et
Aquitaine Rhône-Alpes 9 637 588 49
610 MW
Franche-Comté
940 MW
Auvergne-Rhône-
10 610 512 98
Alpes
Sud-Provence-Alpes- Provence-Alpes-
Occitanie Côte d’Azur 11 60 60 0
Côte d’Azur
FOCUS
1 408 MW 60 MW
12 Île-de-France 47 32 15
Corse 13 Corse 20 20 0
20 MW
Puissance totale des parcs éoliens installés (MW) Total 14 257 12 456 1 798
Hors DOM-TOM
LE S E MPLOIS
Sur l’année 2017, la France est le troisième pays européen en termes d’installation de parcs éoliens avec 1 692 MW
installés, soit une croissance annuelle historique, proche de l’année 2016 (1 561 MW).
L’année dernière, la France a cédé sa deuxième place au Royaume-Uni qui a significativement augmenté son parc éolien sur
l’année (+ 4 270 MW en 2017). L’Allemagne reste en tête en termes d’installation de parcs éoliens avec une capacité
LE MARCHÉ
annuelle installée de 6 581 MW en 2017.
80% de la capacité éolienne en Europe a été installée par ces trois pays en 2017 : l’Allemagne, le Royaume-Uni et la France.
Fin 2017, la France demeure au quatrième rang européen par sa puissance éolienne totale installée, avec 13,8 GW, loin
derrière l’Allemagne qui garde sa première place européenne avec un parc installé de 56,1 GW.
LE FUTUR
En Europe, la puissance éolienne installée totale à fin 2017 est de 168,7 GW dont 153 GW onshore et 15,8 GW offshore.
L’éolien est la deuxième plus grande capacité installée de production d'électricité dans l'UE, devant le charbon et derrière le
gaz naturel. Cette puissance installée a permis de produire 336 TWh d’électricité en 2017 et de couvrir 11,6% des besoins
totaux en électricité de l’Europe(1). En France, l’électricité éolienne couvrait déjà 4,97% de la consommation d’électricité
FOCUS
française en 2017(2).
(1) : Source : WindEurope, « Wind in Power : 2017: Annual combined onshore and offshore wind energy statistics », 2017
(2) : Source : www.rte-france.com/fr/eco2mix/chiffres-cles
LE S E MPLOIS
Zoom sur les 15 pays avec les plus grandes
puissances installées fin 2017
Puissance Puissance Dont puissance
Puissance à fin
Pays Installée 2016 installée 2017 offshore à fin
2017 (MW)
(MW) (MW) 2017 (MW)
LE MARCHÉ
2 071 MW
Norvège 2 Espagne 49 96 23 170 5
1 162 MW
Suède
6 691 MW
3 Royaume-Uni 796 4270 18 872 6 835
Russie 4 France 1561 1 692 13 757 0
Estonie 15 MW
310 MW 5 Italie 283 252 9 479 0
Danemark Lettonie
5 476 MW 66 MW 6 Suède 468 197 6 691 202
Lituanie 7 Pologne 682 41 5 848 0
LE FUTUR
Irlande UK Pays-Bas 493 MW
3 127 MW 18 872 MW 4 341 MW 8 Danemark 223 342 5 476 1266
Allemagne Biélorussie
56 132 MW Pologne 3 MW 9 Portugal 268 0 5 316 0
5 848 MW
Belgique 10 Pays-Bas 887 81 4 341 1 118
2 843 MW Luxembourg
120 MW Rep. Tchèque Ukraine
11 Irlande 255 426 3 127 25
308 MW 593 MW
France
Slovaquie 12 Roumanie 48 5 3 029 0
Autriche 3 MW
13 757 MW Suisse
FOCUS
70 MW 2 828 MW Hongrie 13 Belgique 168 467 2 843 877
329 MW
Italie
Slovénie Roumanie 14 Autriche 228 196 2 828 0
3 MW 3 029 MW
9 479 MW Croatie 15 Grèce 234 282 2 651 0
613 MW
Espagne Légende : Sources :
Portugal 23 170 MW Bulgarie
5 316 MW Puissance totale des parcs éoliens installés – en MW WindEurope - 2017
ARYM 691 MW
37 MW
LE S E MPLOIS
Des évolutions technologiques ont notamment entraîné un quadruplement de la puissance des éoliennes depuis les années
2000, elles permettent de diminuer de façon continue les coûts de production du MWh éolien et d’accéder à des sites
présentant des gisements de vent plus faibles.
Depuis les débuts de l’éolien en France, les caractéristiques techniques des éoliennes connaissent une progression
LE MARCHÉ
technologique soutenue, bien que ces évolutions bénéficient plus tardivement au marché français du fait de cycles de
développement des projets plus lents (7 ans en moyenne en France contre environ 3 en Allemagne) et d’un manque de
flexibilité dans les autorisations de modification des machines.
Des éoliennes de plus en plus efficaces sont mises en service chaque année, par leur puissance individuelle (permettant des
LE FUTUR
parcs plus réduits en nombre et une puissance installée plus importante par parc) comme par leur niveau technologique de
plus en plus élevé. Les éoliennes des parcs français ont une puissance unitaire comprise entre 0,3 et 3,6 MW.
Grâce à l’évolution de ces technologies, le coût moyen de production de l’électricité éolienne onshore est en constante
diminution depuis plus de 10 ans. Une évolution croissante (taille du mât/ diamètre du rotor) des technologies de turbines
constitue un véritable facteur supplémentaire de baisse du coût de l’énergie.
FOCUS
Un marché de l’optimisation de la production éolienne se met en place afin d’améliorer la performance des parcs et traite
notamment les problématiques d’alignement des nacelles.
LE S E MPLOIS
Comparaison des hauteurs moyennes des éoliennes installées entre 2015 et 2017 en France et en Allemagne
180
170
160
150
140
LE MARCHÉ
130
120
Hauteur (m)
110
100
90
80
LE FUTUR
70
60
50
40
30
20
FOCUS
2015 2016 2017
Sources : France Allemagne
FEE – 2017 Bundesnetzagentur 2017
2015 2016 2017 2015 2016 2017 Légende :
Moyenne Hauteur nacelle (m) 90 87 87 121 119 120 Hauteur moyenne bout-de-pale
Allemagne (m)
Moyenne diamètre rotor (m) 97 94 96 94 105 107
Hauteur moyenne bout-de-pale
Moyenne hauteur en bout de pale (m) 139 134 135 168 171 173
France (m)
LE S E MPLOIS
Turbines les plus installées à mi-2018 (cumul) Turbines les plus installées entre début 2016 et mi-2018
Puissance Puissance
Modèle Constructeur Modèle Constructeur
cumulée (MW) cumulée (MW)
LE MARCHÉ
1 V-90 1 590 1 E-82 450
LE FUTUR
4 E-70 1 370 4 E-70 250
FOCUS
7 N-100 610 7 N-100 220
LE S E MPLOIS
L’éolien constitue une part toujours plus importante du mix énergétique français : tirée par la croissance du parc et les
évolutions technologiques, la production électrique d’origine éolienne est en progression constante en France et apporte
chaque année sa contribution dans le mix énergétique du pays. Ces nouvelles capacités installées sécurisent les marges
d’approvisionnement en électricité de la France jusqu’en 2020, permettant à la France de faire face aux variabilités
saisonnières d’offre et de demande ainsi qu’aux mises à l’arrêt des centrales de production (+1 000 MW / an jusqu’en 2020
LE MARCHÉ
pour l’éolien terrestre et les premières capacités éoliennes offshore installées à partir de 2019 selon RTE).
La production éolienne a atteint 24 TWh d’énergie renouvelable au cours de l’année 2017 et a représenté 5 % de la
consommation électrique française. Cette hausse de la production est largement corrélée aux nouvelles éoliennes
raccordées.
LE FUTUR
Les facteurs de charge de l’éolien en France étant à peu près constants sur les 5 dernières années, l’augmentation de la
puissance éolienne installée en France implique l’augmentation du taux de couverture de la consommation électrique
française par l’électricité d’origine éolienne.
FOCUS
Source : RTE, SER, Enedis et ADEeF – Panorama de l’électricité renouvelable 2017
RTE – Bilan électrique 2017
LE S E MPLOIS
Rapport production éolienne / consommation électrique
le 13 septembre 2017 : la
MW éoliens installés / GWh éoliens produits par an
LE MARCHÉ
Source :
20000 RTE eco2Mix -2017 4,00%
13,8
15000 GW 3,00%
12 11
LE FUTUR
GW GW
10,3
GW 8,6
9,4
10000 8,3 GW 2,00%
8,2 GW GW
7,4
GW GW
6,4
GW
5000 1,00%
FOCUS
0 0,00%
2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017
Légende :
Puissance éolienne installée Production électrique éolienne Part de la production dans la conso Pic de production éolienne (30 mn)
LE S E MPLOIS
Lycées de Fécamp
(Descartes / Maupassant)
LE MARCHÉ
LE FUTUR
Légende : BZEE
FOCUS
GWO
BTS MS Option Eolien
Formations Bac+2/+3
LE S E MPLOIS
Des industriels et des bureaux d’études sont aujourd’hui impliqués dans le processus de
Partenariats formation et mettent en place des partenariats clés avec les lycées, les universités et les
industriels centres de formation. Ces industriels participent au financement de la formation et offrent des
opportunités de stage, débouchant souvent sur un CDI.
LE MARCHÉ
Les formations certifiantes internationales (BZEE et GWO) sont fortement valorisées par les
Formations entreprises de développement et d’exploitation de parcs éoliens. Ces formations peuvent être
axées éolien notamment suivies après le bac en Licence professionnelle, BTS ou DUT, mais également dans
le cadre de la formation continue.
LE FUTUR
Formations Les formations propres à l’éolien sont présentes à tous les niveaux, du bac professionnel à
pour chaque l’école d’ingénieurs. Elles confirment le besoin de ressources expertes et formées en
niveau conséquence pour développer la filière.
FOCUS
Ces formations sont fortement parrainées par les régions développant une production
Réparties sur éolienne. Les centres de formation sont donc principalement localisés près des parcs de
le territoire production.
Le site internet de la FEE regroupe une grande partie des offres d’emplois dans le secteur éolien : fee.asso.fr ou Emploi-Environnement.com
LE S E MPLOIS
Certificat d’Aptitude Brevet de Technicien Diplôme Universitaire Licence
Bac Professionnel
Professionnelle (CAP) Supérieur (BTS) de Technologie (DUT) Professionnelle
• Formation pré- • Baccalauréat • Deux ans d’études • Deux ans d’études • Un an de formation
baccalauréat après le baccalauréat après le baccalauréat après une formation de
niveau bac + 2
LE MARCHÉ
32 55 25 9 36
Villes Villes Villes Villes Villes
LE FUTUR
51 139 41 16 48
Diplômes Diplômes Diplômes Diplômes Diplômes
FOCUS
46 99 38 11 42
Etablissements Etablissements Etablissements Etablissements Etablissements
LE S E MPLOIS
Sur le territoire français, on compte aujourd’hui :
Exemples d’Universités ou Grandes Ecoles
21 Villes
Plus de 70
formations
LE MARCHÉ
Plusieurs
Dans plus
centaines d’
de 49 étudiants
universités/ diplômés par an
Grandes
écoles
LE FUTUR
Zoom sur deux exemples de mastères spécialisés en Energies Renouvelables sur le territoire français
FOCUS
des systèmes à sources d’énergies renouvelables environnementaux.
(SYSER) Partenaires
Partenaires
LE S E MPLOIS
Amiens
• Formations complémentaires en techniques de maintenance des Lycée François
éoliennes et des mesures de sécurité Bazin
• En formation continue ou en apprentissage de durée entre 6 à 9 mois
• 4 de ces centres de formation proposent également des modules du BZEE Lycée Gustave
GWO Eiffel
LE MARCHÉ
• Plus de 320 élèves formés et certifiés BZEE en 2016 en France, GRETA du
Lycée Raoul
obtenant le certificat de technicien de maintenance des systèmes Maine
Mortier
éoliens ou bien le certificat BZEE d’aptitude au travail en hauteur
Lycée Dhuoda
Modules clés : opération offshore, technologie éolienne, mécanique et
électronique de la turbine, gestion des opérations… 8 établissements agréés en France
LE FUTUR
Certificat « Basic Safety Training » GWO
GWO
• Formation focalisée sur la sécurité
• 5 modules à valider (sur 7 jours)
• Globalement aujourd’hui 25 000 personnes en Europe sont certifiées Accsys Group
FOCUS
pour 3 à 5 modules du GWO GWO
• Depuis décembre 2015 le certificat BZEE intègre desz modules du Lycée Gustave
GWO, notamment sur la sécurité des interventions de maintenance. GRETA du Eiffel
Maine
Alpic France
Cresto Centre
Modules clés : premiers secours, manutention manuelle, sensibilisation
aux incendies, travail en hauteur, survie en mer 8 établissements agréés en France
LE S E MPLOIS
Le centre international de formation à l’installation à Longueil-
Sainte-Marie dans l’Oise, mis en place par ENERCON, est ouvert
depuis janvier 2018.
Ce centre a nécessité environ 3,5 M d’euros d’investissement et
dispose de 8 formateurs. 350 techniciens d’ENERCON du monde
LE MARCHÉ
entier seront formés chaque année dans ce centre.
Ce centre de formation propose deux principaux axes de
formation : une formation en installation des mâts en béton, et
une formation en montage et câblage des machines, nacelles,
pales. Concernant la formation en installation de mâts en béton,
LE FUTUR
le centre propose une formation en conditions réelles de terrain,
une nouveauté en France.
Ces formations permettent à ceux qui en bénéficient de pouvoir accéder plus facilement à d’autres métiers. C’est le cas des
techniciens de maintenance qui peuvent, par le biais de passerelles métiers, devenir coordinateurs techniques, techniciens
experts, techniciens HSE ou encore techniciens qualité.
FOCUS
En septembre 2017, Enercon a ouvert un autre centre de formation dédié aux techniciens de maintenance, au Meux, dans
l’Oise également. 600 personnes par an seront ainsi formées.
Ces ouvertures de centres de formation pour la filière éolienne en France, initiées par ENERCON, s’inscrivent dans la
dynamique annoncée par la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, dans le cadre du Plan d’Investissement dans les
compétences. Elle prévoit, à partir de 2018, le lancement de 10 000 formations aux métiers verts.
LE S E MPLOIS
Préparation du site
Fabrication des composants
Montage Exploitation
Développement de projet éolien Assemblage de l’éolienne
Raccordement au réseau Maintenance
Transport exceptionnel
Mise en service
LE MARCHÉ
Technicien de
Chef de projet éolien Chaudronnier Chef de chantier
Niveau Bac +5 Niveau Bac Pro Niveau Bac +3/+5 maintenance
Niveau Bac +3
Le chef de projet éolien occupe Le chaudronnier réalise des Le chef de chantier s’occupe Le technicien de maintenance
une fonction centrale sur équipements de grandes principalement des différentes effectue la planification et la
LE FUTUR
l’ensemble de la phase de dimensions en transformant étapes lors de la construction réalisation des tâches de
développement d’un parc différents métaux sous forme d’un parc éolien, à savoir maintenance préventive et
éolien. Il assure notamment le de tôles. Il est chargé de l’aménagement des chemins curative d’un parc éolien afin
choix du site d’implantation, commander, surveiller et d’accès, la réalisation des d’assurer une disponibilité et
les études de faisabilité, et entretenir les machines à fondations, la réception des une production maximales des
échange avec les propriétaires, commandes numériques qui composants, l’assemblage et le éoliennes. L’objectif de la
FOCUS
exploitants agricoles et élus effectuent les découpages et montage des éoliennes, le maintenance préventive est de
locaux sur les possibilités assemblages des différentes raccordement au réseau et prévenir la fatigue d’un
d’implantation de chaque pièces de l’éolienne. enfin sa mise en service. composant afin de réduire la
éolienne. probabilité de défaillance de
celui-ci.
LE S E MPLOIS
Le métier d’agrégateur est un métier en développement, allant de pair avec la libéralisation du marché de l’électricité et le
développement des énergies renouvelables. L’agrégateur cherche à équilibrer l’offre et la demande en électricité sur un
réseau électrique à partir de centrales électriques complémentaires tels que les panneaux photovoltaïques, les centrales
hydrauliques, le biogaz, et également les éoliennes. Il est donc un intermédiaire entre les producteurs d’électricité (injectant
leur électricité sur le réseau) et le marché de l’électricité. Il permet de stabiliser les entrées et sorties de flux électriques sur
LE MARCHÉ
le réseau, en temps réel.
Production d’énergie variable et décentralisée L’agrégateur est également un
administrateur de flexibilité, il
œuvre aussi bien sur les fluctuations
Solaire Stockage de production que sur les
LE FUTUR
Eolien
fluctuations de consommation. Afin
Industrie
d’optimiser son rôle de coordinateur,
il doit pouvoir réunir la production
de plusieurs centrales électriques
Production (jouer sur la flexibilité d’une seule
d’énergie
FOCUS
centralisée installation n’est pas suffisant). La
Réseau Résidentiel tertiaire
AGREGATEUR
plupart des agrégateurs utilisent leur
Optimisation en temps réel propre outil appelé « centrale
Consommation
(du réseau vers le consommateur)
• Prévision et gestion
Offre/Demande virtuelle » qui permet de collecter
Production • Prise en compte des
(du producteur vers le réseau) profils de
consommation
Transport en temps réel des informations sur
Flux d’information entre l’agrégateur et le
producteur ou consommateur • Données climatiques les centrales de leur portefeuille.
Source du schéma : Dalkia
Source : Commission de régulation de l’énergie
LE S E MPLOIS
Le développement de l’éolien offshore renforce les efforts de R&D des acteurs français sur des problématiques de conception
de systèmes, permettant à ces derniers de viser les places de leaders, sur un périmètre international. Les activités de R&D
Onshore se focalisent plutôt sur la performance des machines et les parcs.
Onshore Offshore
LE MARCHÉ
Des enjeux de performance dans l’exploitation et Des enjeux de conquête de marchés en concevant
la maintenance des parcs éoliens les futurs systèmes éoliens (dont flottant)
• Prévision du potentiel : Lidars (Léosphère), outils de • Association de compétences navales / oil&gas (GE,
Illustration des thèmes de
simulations court-moyen terme (Météodyn, Mines SIEMENS GAMESA, IDEOL, NAVAL Energies)
ParisTech) • Structures et conditions marines (Atlantique Offshore
LE FUTUR
•
recherche
Gestion des énergies variables et prédictibles (RTE, Energy, IFREMER, IFPEN, ECN…)
campus RTI du pole MEDEE…) • Impact des fondations (Univ. du Havre, de Caen)
• Pertes aérodynamiques (Polytech Orléans) • Vieillissement des matériaux (IRT Jules Vernes…)
• Interaction radars (ONERA) • Outils de simulation (IFPEN, CORIA…)
• Augmentation de la taille des rotors et mâts (EOLIFT / • Analyse des phénomènes couplés, nécessitants des
INSA Rouen) moyens d’essais (bassins et souffleries, avec le projet
FOCUS
VALEF de FEM…)
Les activités de R&D rassemblent acteurs publics et privés autours de projets de recherche.
En particulier, grâce au budget de 67Mds€ des Programmes d’Investissements d’Avenir (dont 57Mds€ sur la période 2010-
2017 et 10 Mds€ pour le P.I.A. 3 initié en février 2017), dont une partie est dédiée à la transition énergétique, l’ADEME
constitue un catalyseur significatif pour dérisquer les projets au stade de démonstrateurs en attribuant des fonds.
Source : Gouvernement.fr
LE S E MPLOIS
Des entreprises allant de la start-up au grand groupe s’installent sur le marché de l’éolien, tant pour apporter de nouvelles
solutions innovantes et variées que pour se positionner comme acteur majeur de la filière. L’appui sur du transfert de savoir-
faire et de technologies est fréquent.
Renforts composites pour la fabrication de pales / Technologies Aéronautiques
LE MARCHÉ
Inspection et suivi du vieillissement des pales / Technologies Spatiales
LE FUTUR
Développement de technologies pour l’éolien flottant / Technologies Marines
FOCUS
Éoliennes à attaque directe et aimants permanents / Technologies Transport par Câble
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LE MARCHÉ
LE FUTUR
FOCUS
Légende : Université ou Grande Ecole
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Les pages suivantes ont été élaborées en collaboration avec Enedis, opérateur français de réseaux publics
de distribution d’électricité et RTE, gestionnaire du réseau public de transport d’électricité.
LE MARCHÉ
Enedis et RTE sont engagés depuis plusieurs années dans une démarche d’adaptation profonde de leurs réseaux afin
LE FUTUR
d’accueillir les nouvelles installations de production d’électricité dont l’éolien tout en garantissant la sécurité et la sûreté du
système électrique.
Les opérateurs se mobilisent pour accueillir les énergies renouvelables dans le réseau actuel et investissent à long terme
pour développer un réseau capable d’intégrer des quantités croissantes d’électricité renouvelable. D’ici à 2035, les réseaux
électriques devront être capables d’accueillir 5 fois plus d’éolien et de solaire qu’aujourd’hui. Pour faire face à ce challenge,
FOCUS
Enedis et RTE se mobilisent notamment autour de trois axes :
- Des expérimentations de terrain permettant de valider la viabilité technique et économique des infrastructures
nécessaires à l’accueil des EnR (A)
- La planification pour anticiper l’accueil des EnR par les réseaux (B)
- L’évolution du cadre réglementaire (C)
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Enedis et RTE sont impliqués à tous les niveaux du territoire pour apporter leur expertise et favoriser l’accueil des EnR :
LE MARCHÉ
• Une présence au niveau régional notamment dans l’élaboration des Schémas
Régionaux de Raccordement au Réseau des Énergies Renouvelables (S3R ENR) et leur
Régional mise en œuvre.
LE FUTUR
• Une présence au niveau national dans les réflexions menées par l’Etat et la
Commission de Régulation de l’Energie (CRE) sur l’accueil des EnR : au travers
notamment de la concertation pour l’implémentation à l’échelle de la France des
National
codes de réseaux européens et des groupes de travail autour de la Transition
Energétique.
FOCUS
• Une présence au niveau européen (interconnexions, codes réseaux, etc.) grâce à des
Européen contributions dans l’élaboration des directives européennes qui structurent l’arrivée
des EnR dans les réseaux.
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RTE et Enedis se sont engagés depuis déjà plusieurs années dans une démarche d’adaptation profonde de leurs réseaux.
L’objectif est d’accueillir les nouvelles installations de production d’électricité, qui se caractérisent par leur nombre, leur
disparité de taille et de répartition, et une production variable pour ce qui concerne l’éolien et le solaire, tout en garantissant
la sécurité et la sûreté du système électrique.
LE MARCHÉ
Les opérateurs des réseaux développent un ensemble de solutions intelligentes pour améliorer la performance du système
électrique en facilitant l’intégration des EnR. Les solutions peuvent viser :
• Soit à faciliter l’insertion des EnR dans les réseaux de distribution et de transport (optimisation de l’utilisation des
infrastructures existantes) ;
• Soit à densifier les échanges d’informations entre gestionnaires de réseaux et producteurs afin de valoriser la flexibilité
LE FUTUR
que ces partenaires peuvent offrir pour la gestion des contraintes sur le réseau, les missions d’équilibrage et de sécurité
d’approvisionnement.
Dans cette optique, Enedis et RTE participent à la construction et l’exploitation de démonstrateurs français comme Smart
FOCUS
Grid Vendée ou Poste Intelligent, avec pour objectif de qualifier techniquement et économiquement la pertinence de ces
nouvelles solutions (voir pages suivantes).
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Poste Intelligent est un projet qui préfigure le réseau électrique de Eléments clés
demain, au service de la transition énergétique. Ce projet permet, par • Dates : à partir de 2013
l’apport de technologies numériques et optiques embarquées, • Budget : 32M€, dont 9,7M€ financés par l’Etat
dans le cadre du Programme d’Investissements
d’optimiser les capacités du poste électrique, pièce maîtresse du réseau d’Avenir (PIA)
LE MARCHÉ
de transport d’électricité, afin de l’adapter au développement massif des • Lieu : 2 postes électriques intelligents dans la
énergies renouvelables. Les équipements mis en service durant ce projet Somme couvrant une zone d’action de 490km
ont permis de prouver la faisabilité du concept de poste électrique 100% • Membres du consortium :
numérique.
LE FUTUR
Ce concept de poste 100% numérique se concrétise aujourd’hui par l’industrialisation d’un nouveau type de poste électrique
dit Poste de Nouvelle Génération. Le déploiement de ces 4 premiers postes électriques sur le réseau de transport se fera
dans le cadre du projet SMILE des régions Bretagne et Pays de la Loire du plan Réseaux Electriques Intelligents.
Les Postes de Nouvelle Génération favoriseront l’accueil des énergies renouvelables en permettant d’en accueillir jusqu’à
30% supplémentaires à infrastructure équivalente. Le monitoring généralisé des équipements de ces postes permettra
FOCUS
également une anticipation bien plus fine des éventuelles avaries.
Source : posteintelligent.com
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Le projet Smart Grid Vendée vise à expérimenter, à l’échelle de la Vendée, de nouvelles solutions pour gérer et moderniser la
distribution de l’électricité à l’heure de la transition énergétique. Il s’agit de tester, à l’aide d’un démonstrateur, les nouveaux
concepts associés à une optimisation des réseaux publics de distribution, concertée et partagée par l’ensemble des parties
prenantes du système électrique. L’optimisation aux échelles régionale et locale nécessite une coordination renforcée en
amont (planification, gestion prévisionnelle) et en temps réel entre les acteurs, basée sur de nouvelles interfaces
LE MARCHÉ
numériques et des outils de conduite du réseau modernisés.
LE FUTUR
• Budget : 27,8 M€ dont 17M€
du réseau de distribution au moindre coût et l’amélioration de la qualité de financés par Enedis et 500 k€
fourniture en électricité. financés par RTE et 9,5M€
• Economie : définir, pour l’ensemble des acteurs du système électrique, les modèles d’aides de l’Etat dans le cadre
d’affaires et de rémunérations associés à la gestion du système électrique local des PIA
• Lieu : Vendée
• Environnement : assurer l’intégration territoriale et sociétale du projet, en mesurer • Membres du consortium :
FOCUS
l’impact sur le système électrique local et sur l’ensemble de la filière
• Social : créer une formation d’ingénieur Smart Grids, en apprentissage, au CNAM
Pays de la Loire
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Transformateurs
1 Un producteur HTA (Haute Tension A) fait une demande de
raccordement au réseau à Enedis qui effectue une étude de réseau afin
de déterminer l’offre de raccordement de référence, permettant
l’injection de la totalité de la puissance de l’installation en permanence.
Cette offre peut, dans certains cas, nécessiter la création d’un nouveau
LE MARCHÉ
départ ou de renforcements sur le réseau HTA existant.
2 Sur demande du producteur, Enedis peut proposer une ORI, consistant
en un raccordement plus rapide et plus économique (sur un départ ORR :
départ dédié
existant), en échange de la possibilité de limiter l’injection sur le réseau
en cas de contrainte.
3 3
En cas de contrainte estimée avant le temps réel, Enedis envoie au
LE FUTUR
1
producteur ayant fait le choix de l’ORI un ordre temporaire de limitation ACR PRODUCTEUR HTA
4 d’injection via son Dispositif d’Echange d’Informations d’Exploitation
Contraintes
(DEIE). Prévisions / de tension 2
Les ORI assurent une économie d’investissement sur les ouvrages de DEIE
Calcul des
contraintes
ORI :
réseau à mettre en œuvre (de l’ordre de 100 k€/MW raccordé). Elles raccordement sur
le départ existant
permettent une réduction du délai de raccordement (de l’ordre de 7
FOCUS
4
à 10 mois). Source : Enedis
Les ORI laissent aux producteurs la possibilité de revenir aux modalités de raccordement classique à tout moment s’ils le
souhaitent (mise en œuvre de l’Opération de Raccordement de Référence - ORR).
Cette solution est proposée pour des raccordements garantissant un niveau élevé de puissance injectable en permanence
(Pgarantie ≥ 70% de la Puissance de raccordement en injection). Elle concerne potentiellement un cinquième des demandes
en HTA.
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Enedis et RTE consacrent des ressources toujours plus grandes pour concevoir une gestion des systèmes locaux qui facilite
l’intégration des EnR et le développement de nouvelles flexibilités.
Ils s’impliquent dans des projets ambitieux de recherche à long terme comme les projets européens BEST PATHS et OSMOSE
et nouent des liens étroits avec les parties prenantes des territoires et des partenaires variés (industriels, PME-PMI, start-up,
LE MARCHÉ
universités et laboratoires) afin de collaborer à l’édification du réseau électrique du futur.
Zoom sur le projet BEST PATHS Budgets R&D en lien avec la transition énergétique :
BEST PATHS est un projet de recherche qui se terminera en • RTE : 45 M€ sur les 140 M€ du Turpe 5 entre 2017 et 2020
septembre 2018, financé dans le cadre du programme de • Enedis : 57M€ sur 168M€ de budget R&D entre 2017 et 2020
recherche FP7 de l'UE. Au sein de ce projet, les travaux sur
LE FUTUR
l’interopérabilité des stations de conversion HVDC, pilotés
par RTE, ont livré des résultats inédits :
• Première preuve de l'existence de problèmes Partenariats – les nouveautés :
d'interopérabilité. Le taux d’occurrence de ces défauts a RTE :
été estimé à 15%. • Adhésion à France Energies Marines et à l’initiative Bits&Watts de
• Première résolution de problèmes d’interopérabilité, avec l’université de Stanford
une méthodologie garantissant la confidentialité des • Partenariat autour de la biodiversité avec le Museum d’Histoire
FOCUS
données et techniques propres à chaque constructeur. Naturelle avec lequel RTE mène le projet SPECIES (Submarine Power
Cables Interactions with Environment and associated surveys)
Dates : 48 mois, octobre 2014 – septembre 2018
Budget : 62,8 millions d’euros dont 35,5 millions ENEDIS :
• Nouveau partenariat avec INSA Lyon sur la thématique des Smart Grids
d’euros de fonds européens H2020
• Partenariat renouvelé avec Grenoble INP (laboratoires ENSE3 et LIG),
Membres du consortium : 39 partenaires issus de 11
notamment autour de projets directement tournés vers l’intégration de
pays dont la France la production décentralisée
Source : bestpaths-project.eu
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C’est l'appel à projet Low Carbon Electricity du programme européen de recherche H2020, qui est à l’origine du lancement
d’OSMOSE. Ce dernier porte sur la "Démonstration de l'intégration du système énergétique avec des technologies de réseau
intelligent de transmission et de stockage avec une part croissante d'ENR". OSMOSE vise à anticiper les besoins de flexibilité
pour l’intégration croissante d’énergies renouvelables sur les réseaux.
LE MARCHÉ
Il s’agit d’une approche globale considérant l’ensemble des besoins en flexibilité (équilibrer l’offre et la demande sur les
marchés de l’énergie, optimiser les services systèmes existants et futurs et permettre la gestion dynamique du réseau) et des
sources de flexibilité (notamment stockage, gestion de la demande, flexibilité des ENR). Cette approche permet ensuite de
faire émerger les points convergents des différentes solutions, par exemple de déterminer le meilleur emplacement du
réseau où installer une capacité de stockage afin d’optimiser son coût et son efficacité.
LE FUTUR
RTE est leader de ce projet européen et responsable du lot visant à Eléments clés
la mise en place d’un démonstrateur de batteries permettant
d’expérimenter la fourniture de plusieurs types de services avec la • Dates : 4 ans, à compter de 2018
même installation. • Budget : 28 millions d’euros
Cette installation testera, en conditions réelles, les régulations • Membres du consortium : 33 partenaires issus de 9 pays et
définies par le projet européen MIGRATE. Ce projet étudie l’impact, comportant des gestionnaires de transport européens, des
FOCUS
sur le fonctionnement dynamique du réseau, de l’insertion massive producteurs d’électricité, des équipementiers-intégrateurs
des énergies renouvelables raccordées au travers de l’électronique généralistes, des équipementiers-intégrateurs spécialistes en
de puissance. Le démonstrateur testera la mise en place de stockage électrochimique et en électronique de puissance, des
technologies de stockage multiservice en plus du service de informaticiens, des fournisseurs de services énergétiques, des
synchronisation comme l’équilibre offre demande, la gestion de la sociétés de conseil et logiciels et des centres de recherche et
fréquence et des congestions. Le multiservice permettra de mieux universités
rentabiliser les solutions de stockage.
LE S E MPLOIS
Le développement du réseau de transport se fait sur la base
d’études technico-économiques, à différents horizons de temps. 20 Vision long terme
PRÉCISION GÉOGRAPHIQUE
Pour réaliser ces études, il est nécessaire d’avoir une vision ans Etudes prospectives
prospective de l’évolution des grands déterminants pour le réseau :
la consommation d’électricité, le mix énergétique français, avec en Etudes pour décisions
10
d’investissements
LE MARCHÉ
particulier le développement de la production d’énergies ans
renouvelables et les échanges internationaux. Schéma décennal
Suivi court-terme
INCERTITUDE
La vision prospective est ensuite affinée au fur et à mesure des
études plus approfondies menées sur les projets, en prenant en 3
compte des hypothèses de plus en plus précises sur l’évolution des
LE FUTUR
ans
déterminants.
Source : RTE
L’ensemble de ces études s’appuie sur les exercices de la Programmation pluriannuelle de l’énergie, le Bilan prévisionnel, les
Schémas régionaux de raccordement au réseau des énergies renouvelables (S3REnR) le plan décennal de développement du
réseau européen (TYNDP) et le Schéma décennal de développement du réseau (SDDR).
FOCUS
Le Bilan prévisionnel de RTE est une étude approfondie de l’évolution de la production et de la consommation d’électricité et
des solutions permettant d’en assurer l’équilibre, selon plusieurs scénarios d’évolution du mix énergétique.
Le Schéma décennal de développement du réseau établi par RTE est un document qui englobe et synthétise les visions
court-terme, moyen-terme et long-terme de l’évolution du réseau de transport français (voir pages suivantes).
Enfin, les S3REnR permettent d’identifier et d’anticiper les besoins sur le réseau pour accueillir les ambitions de
développement EnR définies par les régions, via les futurs SRADDET, à un horizon de 10 ans (voir pages suivantes).
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Le SDDR est une mission confiée à RTE par la loi depuis 2011.
Le SDDR éclaire les diverses parties prenantes sur les conséquences techniques, économiques et environnementales de
l’évolution du réseau électrique, selon différents scénarios de politiques énergétiques. Il donne une vision de l’évolution du
réseau de transport français à différents horizons :
LE MARCHÉ
• à 3 ans : il répertorie les investissements déjà décidés ainsi que les nouveaux investissements qui doivent être réalisés
dans les trois ans
• à 10 ans : il mentionne les principales infrastructures de transport qui doivent être construites ou modifiées, en
fournissant un calendrier de tous les projets d'investissements
LE FUTUR
• à long terme : il fournit une vision stratégique de l’évolution du réseau jusqu’à 2035, en cohérence avec le Bilan
Prévisionnel, en évaluant les impacts économiques et environnementaux des différents scénarios
RTE a souhaité associer de manière élargie les parties prenantes à l’élaboration du schéma 2018 portant sur la période de
FOCUS
2020 à 2035, via une consultation formelle au mois de mai 2018. Dans ce cadre, RTE a invité les parties prenantes à engager
une réflexion sur l’anticipation des travaux des S3REnR à l’occasion d’un Groupe de Travail au sein du Comité des Utilisateurs
du Réseau de Transport d’Electricité. Les conclusions de ce Groupe de Travail seront intégrées au SDDR 2018.
LE S E MPLOIS
Les S3REnR, institués par la loi « Grenelle II », sont des outils de planification des réseaux élaborés par RTE, avec l’appui des
gestionnaires de réseaux de distribution, dont Enedis. Ils permettent d'anticiper les besoins en capacités d’accueil sur le
réseau réservées aux énergies renouvelables et optimisent les évolutions des réseaux électriques en conséquence. Les
S3REnR ont un triple enjeu : offrir une visibilité à moyen terme sur les capacités d’accueil des réseaux (d’ici 2020 pour les
schémas en vigueur); optimiser et anticiper les développements nécessaires sur 10 ans et mutualiser les coûts entre
LE MARCHÉ
producteurs pour ne pas faire porter l’ensemble des coûts d’infrastructures aux premiers projets EnR.
Les S3REnR entrent dans une nouvelle phase d’élaboration avec l’entrée en vigueur, d’ici mi-2019, des Schémas Régionaux
d’Aménagement, de Développement Durable et d’Egalité des Territoires. Ces SRADDET fixeront les objectifs régionaux de
développement EnR à moyen et long termes. Dès leur approbation, chaque S3REnR devra faire l’objet d’une révision afin de
prendre en compte ces nouveaux objectifs.
LE FUTUR
RTE collabore d’ores et déjà avec les territoires pour préparer l’élaboration de ces nouveaux schémas, en particulier sur les
régions les plus dynamiques en matière de développement EnR.
Dans certaines régions, des saturations locales du réseau apparaissent et conduisent à l’adaptation des schémas en vigueur
dans l’attente des révisions.
FOCUS
Chiffres clés 2017 Montant total des investissements pour l’accueil des EnR dans
les S3REnR à fin 2017 :
• L’ensemble des 21 schémas est en vigueur • Enedis : 100 M€ dépensés à fin 2017 en créations d’ouvrages et
• Rappel du cumul des ambitions EnR SRCAE retenues (hors 20 M€ en renforcement
hydraulique historique) : 48,2 GW • RTE : 57 M€ pour les créations d’ouvrages et 62 M€ pour les
• Cumul des capacités d’accueil des EnR : 27,4 GW travaux sur le réseau existant
LE S E MPLOIS
En France, un nouveau cadre législatif et réglementaire a été défini dans l’objectif d’accélérer le développement des projets
éoliens en mer et de réduire les coûts associés. Il est inspiré du modèle appliqué en mer du Nord.
Le corpus juridique évolue pour intégrer de nouvelles RTE se positionne au service d’un développement
mesures d’anticipation, de simplification et de dérisquage ambitieux des énergies marines renouvelables via :
LE MARCHÉ
des projets dans l’intérêt de la collectivité, parmi
lesquelles : • La mutualisation du réseau public de transport en mer
pour baisser les coûts
• Une procédure dite de « dialogue concurrentiel » qui
simplifie la passation des marchés • La réduction des impacts socio-économiques et
LE FUTUR
• Le raccordement financé par RTE et couvert par le tarif environnementaux des ouvrages
d’électricité
• Une indemnisation des retards du raccordement et
des avaries en exploitation
• Un permis enveloppe pour gagner en flexibilité et
FOCUS
éviter de multiples recours avant le lancement des
appels d’offres (projet en cours)
• Une planification spatiale maritime incluant le
raccordement des futurs parcs éoliens en mer (projet
en cours)
Source : RTE
LE S E MPLOIS
Issus du troisième paquet climat-énergie1, les codes de réseaux (ou « grids codes ») constituent l’architecture légale et
réglementaire de l’intégration européenne des marchés et des réseaux électriques. Véritables vecteurs de l’harmonisation
des règles en Europe, ils se divisent en trois grandes familles : les codes « marché », les codes « raccordement » et les codes
« exploitation ».
LE MARCHÉ
Focus sur le Code RfG (Requirement for Generators)
Le code RfG définit notamment les prescriptions techniques applicables pour le raccordement des unités de production,
dont l’éolien fait partie. Les unités de production significatives sont classées en différentes catégories selon leurs
caractéristiques. Pour chaque catégorie, des exigences générales et des exigences spécifiques (selon la technologie de
l’unité) sont définies. Ces prescriptions différenciées appliquent les principes de proportionnalité, de transparence et de non-
LE FUTUR
discrimination.
FOCUS
Ce code généralisera l’apport de l’éolien à la stabilité en
fréquence et en tension, grâce aux performances déjà • Une concertation a été réalisée avec l’ensemble des
proposées par les constructeurs. gestionnaires de réseau et producteurs pour le
décliner
• Le code RfG entrera en application le 27 avril 2019
1 Clean Energy for all Europeans ou Winter package : ensemble de mesures législatives réglementaires présentées le 30/11/2016 par la commission
européenne
LE S E MPLOIS
Le projet de Paquet législatif européen « Energie Propre », actuellement en discussion, pourrait entrainer des ajustements
importants de mécanismes de marché et des règles de gestion des système électriques (codes de réseaux), dans l’objectif
d’adapter ces mécanismes et ces règles aux mutations profondes de la transition énergétique. Une conséquence logique est
la responsabilisation accrue des RE dans le contexte d’une augmentation rapide de la part des ENR dans les mix
énergétiques des Etats-membres, ces productions ayant vocation à participer plus directement au marché de l’électricité et à
LE MARCHÉ
contribuer à l’équilibre offre/demande.
En France, l’ordonnance n° 2016-1059 du 3 août 2016 relative à la production d'électricité à partir d'énergies renouvelables a
anticipé cette problématique. Cette ordonnance clarifie les interfaces entre les producteurs, RTE et les GRD et illustre
parfaitement ces évolutions.
LE FUTUR
Elle a notamment prévu des échanges accrus entre les producteurs et le gestionnaire de réseau auquel il sont raccordés puis
une interface renforcée entre les différents gestionnaires de réseau d’électricité pour permettre un fonctionnement optimal
du système électrique, tout en assurant la sécurité d’exploitation des réseaux dans ses dimensions locales et nationales.
Il est en effet primordial que les échanges d’information permettent d’anticiper les effets des productions, que ce soit en
FOCUS
marche normale ou suite à activation d’une flexibilité à la hausse ou à la baisse, pour maintenir l’équilibre des flux et le
fonctionnement optimal du système électrique, en articulant les différentes mailles locale, régionale et nationale.
LE S E MPLOIS
L’électricité est une énergie difficilement stockable à grande échelle. En effet, seuls les barrages hydroélectriques et le
stockage hydrogène le permettent actuellement. L’intégration croissante des systèmes de production d’électricité à partir
d’énergies renouvelables demande de pouvoir garantir l’équilibre entre offre et demande de l’énergie. Ainsi, ce fort
développement des technologies de stockage s’inscrit dans un contexte de développement favorable :
LE MARCHÉ
- Des objectifs ambitieux en matière d’intégration des énergies renouvelables (notamment en France mais aussi dans le
monde).
- Des avancées technologiques significatives dans le domaine des matériaux et technologies pour les batteries, l’électronique
de puissance et les technologies de l’information et de la communication.
LE FUTUR
- Des secteurs industriels, tels que ceux des transports terrestres et du bâtiment, engagés vers de nouvelles voies
technologiques (véhicules électriques et hybrides, bâtiments à énergie positive...), ont des besoins significatifs en matière de
stockage.
- Les règles institutionnelles actuelles qui recherchent une valorisation maximale de l’énergie produite (avec notamment
FOCUS
l’arrivée des agrégateurs).
LE S E MPLOIS
Les méthodes de stockage sont vouées à répondre à des enjeux majeurs dans le contexte d’un fort développement des
énergies renouvelables. Aussi, les enjeux du stockage dans l’intégration des EnR, notamment de l’éolien, sont multiples :
Environnementaux : l’analyse de cycle de vie des systèmes de stockage (de la conception à la gestion de la fin de vie) permet
de garantir un respect des normes environnementales des systèmes de stockage tout au long de leur cycle de vie ainsi
LE MARCHÉ
qu’une réduction des émissions de CO2 en mettant fin aux centrales de pointe.
Valorisation économique du dispositif de stockage : les caractéristiques techniques des dispositifs de stockage peuvent
s’adapter à plusieurs pistes de valorisation énergétique et économique. Les systèmes de stockage permettant de contribuer
simultanément au lissage de la production électrique, à l’optimisation du programme de production, au réglage de la
LE FUTUR
fréquence et de la tension du réseau et à l’équilibre entre l’offre et la demande de l’énergie.
Développement industriel : favoriser le développement de procédés d’industrialisation pour le déploiement des dispositifs
de stockage sur le marché.
FOCUS
Mise en place d’un cadre institutionnel et régulateur dans le réseau : plusieurs utilisateurs d’une même installation de
stockage.
LE S E MPLOIS
Il existe plusieurs technologies de stockage dont les principales sont les suivantes :
LE MARCHÉ
utilisée et la plus mature. L’eau est pompée dans un bassin
Isère. Cette centrale dispose d’un réservoir de 137
en hauteur lorsque la consommation est inférieure à la
millions de m3 répartis sur plus de 219 ha.
production et est déversée pendant les périodes de forte
consommation. L’énergie électrique est donc convertie en
énergie potentielle (phase de stockage) puis reconvertie en
LE FUTUR
énergie électrique (restitution de l’énergie). Le rendement
de ce type d’installation est proche de 80%. Cependant,
l’utilisation de ce moyen de stockage nécessite une zone de
relief et requiert des installations de renforcement des
lignes de transport d’électricité, ce qui ne facilite pas sa mise
en application. Il existe également d’autres moyens de
FOCUS
stockage mécanique, comme le volant d’inertie, utilisant
l’énergie cinétique de rotation, ou encore le CAES
(Compressed Air Electricity Storage), stockant l’énergie sous
forme d’air comprimée.
LE S E MPLOIS
Electrochimique et Electrostatique : Il s’agit notamment des Stockage sous forme d’hydrogène
batteries ou des super-condensateurs (comme les batteries
Lithium-Ion ou Sodium-Soufre) qui facilitent le stockage de
court terme. Pour l’éolien, ce type de batterie est
envisageable à petite échelle. A cet égard, nous pouvons
LE MARCHÉ
citer, à titre d’exemple, le parc de batteries de Tesla en
Australie.
LE FUTUR
Chimique : Ce type de solution, comme la conversion de
l’électricité en hydrogène, se réalise par électrolyse.
L’électricité produite en surplus est utilisée pour séparer
des molécules d’eau en hydrogène et oxygène.
L’hydrogène obtenu, converti en méthane (ou non), est
FOCUS
stockable sur de longues durées. Cette technique a
l’avantage de pouvoir valoriser l’hydrogène obtenu,
notamment dans les réseaux de gaz naturel, dans les
véhicules à hydrogène, industries, ou reconversion en
électricité via une pile à combustible.
LE S E MPLOIS
ARES (2010) : Système de stockage basé sur la gravité. Des wagons montés sur rail montent une pente en
phase de chargement et la descendent en phase de déchargement. La capacité de ce système varie entre 200
MWh pour les petites installations à 24 GWh pour les plus grandes.
VENTEEA (2013) : Batterie Li-Ion (de 12,2m) d’une capacité de 1 MWh.
LE MARCHÉ
ECOSWING (2015) : Prototype de génératrice supraconductrice pour l’éolien.
Energiepark Mainz (2015) : Stockage par H2 d’une capacité de 33 MWh qui est soit utilisé tel quel, soit de
nouveau injecté en électricité sur le réseau.
BeeBryte (2016) : Batterie intelligente destinée aux abonnés du réseau électrique qui a pour but de lui réduire
sa facture d’électricité.
LE FUTUR
Parc éolien de Marie-Galante (2016) avec Batterie Li-Ion du constructeur Saft, d’une capacité de 460 kWh.
FluidSTORY (2016) : Transformation du surplus d’électricité en méthane en souterrain puis restitution en
électricité en temps voulu.
Malta (2017) : Système de stockage à base de sel et d’antigel (à l’étude).
FOCUS
ENGIE Energy Storage Park (2017) : Développement d’un site de stockage multi-technologies de 20 MW en
Belgique.
Bulgana Green Power Hub (2018) : Parc éolien de 204 MW et capacité de stockage de 34 MWh en Australie.
LE S E MPLOIS
De nombreuses pistes de recherche sont identifiées afin de développer une technologie réunissant le plus de critères
favorables au stockage de l’énergie éolienne :
Pour les systèmes électrochimiques, les priorités de recherche sont axées sur l’augmentation de la durée de vie des
systèmes, sur la sécurité intrinsèque, sur l’amélioration des densités en énergie et puissance et également la réduction des
LE MARCHÉ
coûts liés à l’utilisation de matériaux divers (lithium, cobalt…).
Pour les systèmes physiques, la priorité est donnée aux travaux sur les coûts des matériaux, sur le développement des
matériaux supraconducteurs (que ce soit pour leur toxicité, leur température critique ou encore leur coût), sur l’amélioration
du rendement, sur l’amélioration de la flexibilité en puissance et sur la structure des systèmes et les matériaux utilisés.
LE FUTUR
Les investissements massifs dans la production des batteries électrochimiques (Gigafactory) permettent une réduction
conséquente des coûts et un progrès technologique considérable. Le fait que de nombreux centres de recherche annoncent
un grand nombre de projets (pour la mobilité puis le stockage stationnaire) prouve que le marché du stockage est en
considérable évolution. De nombreux domaines de recherche semblent être à même de révolutionner le secteur de
l’électricité, et notamment le stockage, en visant, dans les prochaines années un contexte économique et commercial
FOCUS
viable.
LE S E MPLOIS
La filière est animée par des acteurs diversifiés, qualifiés en trois grands types :
LE MARCHÉ
1. Pôles de compétitivité Sept pôles de compétitivité actifs dans l’éolien en France, que l’on retrouve
aussi près des zones de développement de l’éolien offshore : Bretagne et
Méditerranée
LE FUTUR
connaissances entre tous ces acteurs. Huit clusters actifs dans le domaine de
l’éolien ont été recensés en France.
FOCUS
UFL, Cluster Maritime Français, SER…
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LE MARCHÉ
La FEE anime la filière éolienne en
région grâce à ses représentants sur
LE FUTUR
les territoires (groupes régionaux).
FOCUS
Légende : Pôle de Compétitivité
Cluster
Autre acteur
LE S E MPLOIS
Installé à Saint Nazaire, Neopolia EMR fédère plus de 100 entreprises industrielles qui unissent leurs savoir-faire pour
répondre de façon innovante aux besoins du marché des énergies marines renouvelables (EMR). Neopolia EMR fait partie du
réseau Neopolia composé de 6 clusters présents dans la région Pays de la Loire.
Ce cluster a pour missions de renforcer les partenariats avec les grands acteurs du marché EMR, la construction d’un réseau
LE MARCHÉ
de compétences, l’animation de la filière EMR au sein de la région Pays de la Loire avec la mise en contact d’acteurs de la
filière, le pilotage de projets R&D et la commercialisation d’offres industrielles globales et collaboratives.
Neopolia EMR propose cinq solutions intégrées au Ces solutions, portées par des entreprises de référence du
service des projets EMR : secteur en France permettent :
LE FUTUR
1. Une maitrise des risques
- Ingénierie développement de projets - Garanties financières & cadres contractuels adaptés
- Support à l’installation en mer - Expertises fortes & références offshore
- Opération & Maintenance - Coordination multi-métiers & boucles de contrôle
- System Health Monitoring - Redondance des acteurs & scénarios de replis
- Monitoring du béton en condition océanique 2. Des offres à géométrie variable
FOCUS
- Géométrie adaptable aux contraintes du projet
- Projetable sur les sites des projets et à l’export
- Intégration d’acteurs clefs et locaux
Neopolia EMR était partenaire de l’atelier Eole Industrie 2018, les 25 et 26 juin en Pays de la Loire sur le thème « Eolien
terrestre et en mer : perspectives et innovations technologiques ».
Source : emr.neopolia.fr
LE S E MPLOIS
La Pépinière d’Entreprises Energies Renouvelables, positionnée géographiquement sur les régions Hauts-de-France et
Normandie, contribue par ses actions opérationnelles auprès des PME industrielles, produits et services, au développement
des filières éoliennes on- et offshore et autres énergies marines renouvelables (EMR).
Animation de la plateforme d’intermédiation donneurs d’ordre/preneurs d’ordre CCI Business EMR
• 1 800 membres sur l’éolien posé, flottant, le marémoteur et l’hydrolien
LE MARCHÉ
• Actif sur l’ensemble de la façade maritime continentale française
• Co-organisation d’événements B-to-B sur les territoires, co-élaboration et publication d’appels d’offres (AMIs), cartographie des entreprises locales par
famille technique…
LE FUTUR
Maritime), dont 25 entreprises locales via le dispositif Windustry, auprès des donneurs d’ordres, en France et en Europe, notamment à l’occasion de Salons
internationaux (Windenergy Hambourg (28-29 septembre 2016, Offshore Wind London (6-8 juin 2017))
FOCUS
• Eol Armatures : Pose d’armatures métalliques pour les fondations onshore et les ports pour l’offshore
LE S E MPLOIS
La zone méditerranéenne est un gisement important d’énergie éolienne, encore inexploité en France. Cependant, la
bathymétrie ne permet que l’exploitation offshore flottante de ces gisements. Le Pôle Mer Méditerranée a pour ambition de
« développer durablement l'économie maritime et littorale en Méditerranée, en Europe et dans le reste du monde ».
Présent dans les régions PACA, Occitanie et Corse, le Pôle Fort de plus de 400 membres (Laboratoires, grands groupes,
LE MARCHÉ
Mer Méditerranée intervient sur six Domaines d’Actions ETI et PME), le Pôle Mer Méditerranée a lancé en 2013 un
Stratégiques : travail de recensement des acteurs potentiels de la filière
- Sécurité et sûreté maritimes éolien flottant. Ce travail a permis d’identifier 452 acteurs
potentiels dont 40 confirmés dans les régions Sud-Provence-
- Naval et nautisme Alpes-Côte d’Azur, Corse et Occitanie. 56 sont déjà membres
- Ressources biologiques marines du Pôle Mer Méditerranée.
LE FUTUR
- Environnement et aménagement du littoral Le Pôle Mer Méditerranée est
par ailleurs organisateur des 452
- Ports, infrastructures et transports maritimes Acteurs
rencontres internationales
- Ressources énergétiques et minières marines identifiés
de l’offshore flottant (FOWT),
(englobant les problématiques de l’éolien offshore) 56
avec la CCI Marseille-
FOCUS
Membres
Provence et France Energie du Pôle
Eolienne.
21 projets éolien offshore
flottant labellisés et Budget total des projets :
financés 90 M€ pour l’éolien flottant
Source : polemermediterranee.com
LE S E MPLOIS
Depuis 2013, le Pôle Mer Méditerranée et la Chambre de Commerce et d’Industrie Marseille Provence
co-organisent annuellement les Rencontres Scientifiques et Technologiques de l’Eolien Offshore Flottant
contribuant à l’émergence de la filière. Depuis 2016, cette conférence se nomme désormais FOWT
(Floating Offshore Wind Turbines) et France Energie Eolienne en est co-organisatrice.
LE MARCHÉ
FOWT présente une triple ambition : accélérer la part de l’éolien flottant dans le mix énergétique mondial ; soutenir la
structuration d’un écosystème EOF (Eolien Offshore Flottant) et encourager les échanges entre acteurs de la chaîne de
valeur ; faire de FOWT la vitrine du savoir-faire international de l’industrie éolienne offshore flottant.
Quelles thématiques ? Le meilleur de la science & le meilleur de la technologie
Financement, assurances, zoning, cadre Afin d’assurer un programme varié et pertinent au cours des 3 jours, le comité
LE FUTUR
réglementaire, impacts environnementaux, d’organisation lance chaque année un « call for papers ».
innovations technologiques…
Parmi les intervenants de l’édition 2018 : Giles Dickson (WindEurope), Irene Rummelhoff
(Statoil New Energy Solutions), Laurent Michel (Ministère de la Transition Ecologique et
Toutes ces thématiques sont abordées pendant
Solidaire / DGEC), Tatsuo Tokimasa (Hitachi Zosen), et d’autres grands acteurs du marché
les jours de conférences pour décrypter les
comme Ideol, PPI, SBM Offshore, EDF EN, EDPR, Engie, Naval Energies, The Carbon Trust,
enjeux liés à l’émergence et à l’industrialisation
DNV GL, Macquarie, Siemens Gamesa, Ramboll, Sumitomo Electric, Nexans, etc.
FOCUS
de l’éolien offshore flottant en France et dans le 56 452
Monde. Informations sur www.fowt-conferences.com. Membres Acteurs
du Pôle identifiés
Eléments clés de l’événement (bilan édition 2018) :
Les co-financeurs : la région Sud-Provence-Alpes-Côte d’Azur, la métropole Marseille Provence, la ville de Marseille • 15 partenaires dont la région
Occitanie • 2 journées de Conférences plénières • 1 journée académique • 850 participants • 25 nationalités représentées • 800 rendez-vous
BtoB / Meet the Buyers • 20 sponsors industriels et institutionnels
LE S E MPLOIS
Tenerrdis est le pôle de compétitivité auvergnat-rhônalpin de la transition énergétique visant, via l’innovation, à apporter
des réponses concrètes aux enjeux clés de production, de stockage, de distribution et de gestion de l’énergie. Tenerrdis
s’organise sur :
• La triple hélice : industrie (20 Groupes industriels, 170 PME, 20 Chiffres clés 2017 :
start-ups), secteur académique et centres de recherches,
• 225 adhérents dont 68 dans l’éolien
LE MARCHÉ
collectivités territoriales et secteur associatif • 303 projets et démonstrateurs d’un budget global
• 7 filières d’expertise : solaire, hydroélectricité, biomasse – biogaz, de 1,8 Md€ financés à hauteur de 566 M€ par l’Etat
éolien, hydrogène, réseaux – stockage, efficacité énergétique dans et les collectivités territoriales
• 40 nouveaux projets de R&D labellisés par le Pôle en
le bâtiment
2017, dont les premiers pour l’éolien. Premier FUI
• Des thématiques transverses : mobilité, smart city, sites isolés, avec FEDRE gagné
LE FUTUR
montagne, zones industrielles…
Tenerrdis participe à la structuration de la filière éolienne en région grâce à :
• Son rôle référent de coordinateur entre les acteurs nationaux (DREAL, DIRECCTEs), les collectivités territoriales (région
Auvergne-Rhône-Alpes) les agglomérations et communautés de communes, les clusters RACE, référent sur l’offshore,
et INDURA, référent sur les matériaux, les acteurs industriels et les laboratoires de recherche, d’autres pôles de
FOCUS
compétitivité (Axelera, Plastipolis…)
• La mise en réseau sur les thématiques des nouvelles énergies entre acteurs du pôle et au-delà, vers d’autres pôles de
compétitivité nationaux et internationaux, dans un objectif d’innovation partenariale
• L’accompagnement de projets innovants, principalement collaboratifs (régionaux, nationaux, européens) et l’aide à
l’accès aux financements publics et privés
• La valorisation et la promotion des filières industrielles des nouvelles énergies, incluant l’internationalisation
Source : www.tenerrdis.fr
LE S E MPLOIS
est représentatif de l’animation de la filière par les clusters Implantation des industriels appartenant au Cluster Wind4Future
et présents en région Bourgogne-Franche-Comté
locaux. Principalement actif en région Bourgogne-Franche-
Comté, ce cluster assure l’animation et la promotion locale
de la filière éolienne, ainsi que la coordination avec les
pouvoirs locaux. Il s’agit d’un cluster regroupant des acteurs
LE MARCHÉ
de l’ensemble de la filière ainsi qu’un ensemble complet de
compétences et d’expertises.
LE FUTUR
présents en région Bourgogne-Franche-Comté.
FOCUS
éolienne en Bourgogne avec la mise en contact d’acteurs de
la filière, la labellisation et le pilotage de projets R&D (ex :
projet Eolbus à Auxerre) et des actions en faveur du
développement de la filière.
Source : windforfuture.com
LE S E MPLOIS
Le Cluster Maritime Français (CMF) a pour ambition la promotion et la défense des activités maritimes françaises et
d’activités connexes. Le CMF rassemble aujourd’hui 430 entités de l’industrie aux activités maritimes de toutes natures. FEE
est membre du CMF.
Communication institutionnelle, synergies opérationnelles et actions d’influence sont ses trois axes de travail pour renforcer,
LE MARCHÉ
avec ses membres, la « place maritime française », véritable écosystème à la fois soucieux de l’intérêt général maritime et
générateur de business.
La France possède aujourd’hui le 2ème espace maritime du
Depuis 2007 le CMF a lancé deux groupes synergie qui ont monde : l’Outre-mer donne à la France 97 % des 11 millions
contribué à la création de la filière EMR : de kilomètres carrés de sa ZEE (Zone Économique Exclusive).
LE FUTUR
Conscient des opportunités offertes par l’Outre-mer
- Mobilisation des acteurs du maritime et de l’énergie (notamment le développement des EMR), le CMF y a
développé des clusters : Guadeloupe, Réunion, Guyane,
- Promotion et défense des EMR auprès des décideurs
Martinique, Polynésie Française et Nouvelle Calédonie.
FOCUS
Le CMF est partenaire d’Euromaritime, le 1er Salon européen de toute l’économie de la mer. La dernière édition a eu lieu en
2017 et a attiré 5000 visiteurs. Véritable vitrine des savoir-faire du secteur maritime, ce salon européen se veut le rendez-
vous de la technologie, de l’innovation, et des activités tournées vers la mer. Prochain rendez-vous en 2020 !
Source : cluster-maritime.fr
LE S E MPLOIS
Présent sur la région Occitanie, le cluster Cémater regroupe une cinquantaine d’entreprises dans le but d’assurer la
structuration et la consolidation de la filière régionale des Énergies Renouvelables et de la Construction Durable autour de
valeurs éthiques.
Pour aider les entreprises dans leur développement et dans leur pérennisation, le groupement Cémater leur propose un
LE MARCHÉ
accompagnement sur différents thèmes : valorisation des compétences et des savoir-faire, développement commercial,
recrutement, innovation, mutualisations intra-entreprises,…
Les entreprises membres de Cémater se sont engagées à respecter une Charte Ethique qui garantit un niveau de qualité
optimale à leurs clients. Les Composantes de la Charte éthique Cémater reposent sur les éléments suivants :
LE FUTUR
Conseil
Éducation
Mutualisation
FOCUS
Adaptation
Transparence
Engagement
Respect
Source : cemater.com
LE S E MPLOIS
Illustration pour un parc éolien construit en 2018 :
• 7 machines
• 3,5 MW de puissance par machine
• Production de 64 GWh/an (soit la consommation de 24 000 ménages, hors chauffage et eau chaude, source : ADEME)
• 25 ans d’exploitation
LE MARCHÉ
‐ Rémunération à 65,4 €/MWh (prix moyen du 1er appel d’offres éolien terrestre) pendant 20 ans (durée du contrat de
complément de rémunération)
‐ Rémunération au prix de marché sur les années 20 à 25
LE FUTUR
Le parc éolien versera un total de 12,8 M€ dans le cadre des
Subventions nettes perçues et taxes reversées, en M€
différentes taxes auxquelles il est soumis :
IFER
• Impôt forfaitaire sur les entreprises de réseau (IFER) :
7470 €/MW installé et par an (contre 3115 €/MW/an pour 5,5 CFE
FOCUS
le nucléaire et thermique à flamme) 1,4 Taxe Foncière
• Impôt sur les sociétés (IS) 13,7 0,6 IS
4,6
• Cotisation foncière des entreprises (CFE) CVAE
• Cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) 0,9 Subvention nette (non récupérée)
• Taxe foncière
LE S E MPLOIS
Le volet fiscal de l’éolien permet de rémunérer les différents échelons territoriaux : les communes et Etablissements Publics
de Coopération Intercommunale (EPCI) – le bloc communal, les départements et les régions.
LE MARCHÉ
Bloc communal Département Région
LE FUTUR
• Imposition Forfaitaire sur les Entreprises de Réseaux
70% de l’IFER 30% de l’IFER
(IFER), en fonction du nombre de MW installés
La part dans le bouquet fiscal de la Taxe Foncière sur les Propriétés Bâties (TFPB) pour les départements et blocs communaux est modeste.
D'une façon générale, le bloc communal et le département reçoivent respectivement chacun du centre des impôts
FOCUS
départemental approximativement 7000 et 3000 euros par MW installé par an, toute fiscalité confondue. Quant à la région,
ceci représente moins de 1000 euros par MW par an.
Ainsi, avec un parc éolien installé de 13 760 MW au 31/12/2017, les recettes fiscales perçues par les collectivités locales
s’élevaient à environ 151,4 millions d’euros en 2017, à l’échelle de la France.
LE S E MPLOIS
Le produit de l’IFER est réparti entre
• La commune d’accueil
• Le département
• L’Etablissement Public de Coopération Intercommunale (EPCI), une structure administrative regroupant plusieurs
communes
LE MARCHÉ
En fonction de l’appartenance ou non de la commune à une EPCI (selon le choix de fiscalité locale), la répartition du fruit de
l’IFER est différente :
LE FUTUR
(FA) de zone (FPZ) (FEU) unique (FPU)
Composantes de l'IFER 20 % Commune
20 % Commune 70 % EPCI
relatives à/aux 50 % EPCI
80 % Département 30 % Département
Éoliennes 30 % Département
FOCUS
Il arrive que certaines communes d’accueil, alors qu’elles ont été proactives sur l’implantation d’un parc éolien sur leur
territoire, ne perçoivent rien de l’IFER (l’EPCI décidant de ne rien redistribuer) ; une des mesures du Groupe de Travail
national éolien piloté par le Secrétaire d’Etat Sébastien Lecornu vise à attribuer systématiquement une part de 20% du
produit de l’IFER aux communes d’implantation.
LE S E MPLOIS
L'implantation d'un projet éolien génère un surcroît d'activité localement, et fait intervenir des TPE PME et ETI de proximité
pour des travaux variés : terrassement, VRD, fourniture de béton, raccordement au réseau public, etc. Un certain nombre de
projets font également appel à des mâts fabriqués localement, ce qui constitue une valeur ajoutée supplémentaire au niveau
régional / national.
LE MARCHÉ
La demande de main d’œuvre augmente lors des phases de construction et se stabilise dans la durée car les opérateurs de
secteur implantent leurs bureaux dans les régions dynamiques en éolien pour assurer un suivi de proximité des parcs. Les
emplois créés sont qualifiés et concernent tous les maillons de la chaîne de valeur : l'électricité, les machines tournantes,
l'électromécanique, le pilotage des installations…
LE FUTUR
Les entreprises locales de maintenance électromécanique, pénalisées par les fermetures régulières d’usines, ont
l’opportunité de reconvertir leurs activités car leurs compétences et savoir faire sont demandés dans l’éolien : réparation et
maintenance d'équipements, fourniture et/ou installation de pièces spécifiques, etc.
Selon les activités concernées et les phases des projets, les territoires d'accueil peuvent enregistrer un regain d'activité dans
les domaines de l'hôtellerie, de la restauration et de l'implantation de nouveaux foyers.
FOCUS
La présence de parcs éoliens sur un territoire permet le développement de compétences spécifiques localement et favorise
la présence de travailleurs qualifiés. Les turbiniers, les développeurs de projets et le tissu de PME locales, investissent dans
la formation des équipiers nécessaires à leur activité. Cela se traduit par la création de groupements d'entreprises proactives
en matière de formation, de partenariats avec les écoles et les organismes de formation au sein des territoires.
LE S E MPLOIS
Au sein des territoires, l’installation de parcs éoliens, emblématiques d’une énergie propre et inépuisable, constitue un
catalyseur pour la transition énergétique des régions. De nombreuses entités telles que les communes, les EPCI à fiscalité
propre, les départements et les régions se mobilisent pour le développement éolien.
Acteurs privés ancrés dans les territoires, syndicats d’énergie, entreprises locales de distribution et GRD, élus locaux
LE MARCHÉ
s’engagent pour permettre l’implantation réussie des parcs éoliens afin d’en faire des signaux forts du dynamisme local.
De même, Le développement d’un parc éolien sur un territoire permet souvent l’émergence d’autres projets porteurs
d’avenirs : chaufferie au bois, réhabilitation des bâtiments publics, mise en place de circuits courts d'approvisionnement
alimentaire, etc. notamment lorsqu’ils s’inscrivent dans une démarche plus globale de territoire, comme un Plan Climat Air
LE FUTUR
Energie Territorial ou lorsqu’ils bénéficient d’une incitation financière du ministère de la Transition écologique et solidaire à
devenir un Territoire à Énergie Positive pour la Croissance Verte (TEP-CV).
L’initiative des Territoires à Énergie Positive (TEPOS) peut également être citée.
FOCUS
Observatoire de l’Eolien. © 2018 BearingPoint France SAS | 114
Observatoire de l’Eolien. © 2018 BearingPoint France SAS | 115
Annexes
A. Cartes de l’implantation du tissu éolien en régions
Observatoire de l’Eolien. © 2018 BearingPoint France SAS | 117
Cartes de l’implantation du tissu éolien dans les régions
Auvergne-Rhône-Alpes
134 57 189 95
1 Etudes et 2 Fabrication de 3 Ingénierie et 4 Exploitation et
Développement composants Construction Maintenance
• Effectif éolien total : 2971 • Type d’entreprise majoritaire : TPE PME (10 à 250 salariés)
49%
• Nombre d’entreprises : 148 • Date de création moyenne : 2004 46% ETI (251 à 5000 salariés)
60
33
Activités dans l’éolien
40
19
20 7 3
• Répartition des effectifs éoliens :
0 1. Etudes et Développement
0-10 10-20 20-50 50-100 >100 60% 10% 30% 2. Fabrication de composants
Tranche d’effectifs éoliens
3. Ingénierie et construction
0% 20% 40% 60% 80% 100% 4. Exploitation et maintenance
1. 2. 3. 4. 5.
6. 7. 8. 9. 10.
• Nombre d’entreprises : 29 • Date de création moyenne : 2007 ETI (251 à 5000 salariés)
9 67%
10 Grande Entreprise (ou filiale)
8 7
Nb d’entreprises
5
6
4 4 Activités dans l’éolien
4
2 • Répartition des effectifs éoliens :
1. Etudes et Développement
0 3%
0-10 10-20 20-50 50-100 >100 10% 25% 62% 2. Fabrication de composants
Tranche d’effectifs éoliens
3. Ingénierie et construction
0% 20% 40% 60% 80% 100% 4. Exploitation et maintenance
1. 2. 3. 4. 5.
6. 7. 8. 9. 10.
• Nombre d’entreprises : 223 • Date de création moyenne : 1985 ETI (251 à 5000 salariés)
58% Grande Entreprise (ou filiale)
200
159
150
Nb d’entreprises
1. 2. 3. 4. 5.
6. 7. 8. 9. 10.
• Nombre d’entreprises : 247 • Date de création moyenne : 1999 ETI (251 à 5000 salariés)
58%
200 174 Grande Entreprise (ou filiale)
150
Nb d’entreprises
1. 2. 3. 4. 5.
6. 7. 8. 9. 10.
• Effectif éolien total : 1295 • Type d’entreprise majoritaire : PME PME (10 à 250 salariés)
• Nombre d’entreprises : 76 • Date de création moyenne : 1992 ETI (251 à 5000 salariés)
55%
60 49 Grande Entreprise (ou filiale)
Nb d’entreprises
40
Activités dans l’éolien
20 11 13
1 2
• Répartition des effectifs éoliens :
0 1. Etudes et Développement
0-10 10-20 20-50 50-100 >100 2. Fabrication de composants
100%
Tranche d’effectifs éoliens
3. Ingénierie et construction
0% 20% 40% 60% 80% 100% 4. Exploitation et maintenance
1. 2. 3. 4. 5.
6. 7. 8. 9. 10.
Atlantique Marine
Services
150
Nb d’entreprises
Top 10 desd’entreprises
Exemples emplois éoliens
1. 2. 3. 4. 5.
6. 7. 8. 9. 10.