Ed6146 PDF
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© INRS, 2013.
Schéma et mise en pages : VirguleRouge.
ED 6146
GUI DE PRAT I QUE DE VENT I LAT I ON N° 21
Ateliers de plasturgie
ED 6146
Avertissement
Ce document est destiné à fournir des réponses pratiques à toutes les personnes
confrontées à un problème de conception, de réception, de conduite et de
contrôle d’installations de ventilation dans les ateliers de Plasturgie.
Sommaire
1. Champ d’application du guide ............................................................................................................................................................................................. 6
Annexes ................................................................................................................................................................................................................................................................. 19
1. Principaux polluants dégagés aux températures de mise en œuvre des polymères.................................................... 19
2. Principales VLEP................................................................................................................................................................ 20
3. Confort thermique des opérateurs ................................................................................................................................... 21
Bibliographie.................................................................................................................................................................................................................................................... 22
Le procédé s’accompagne en géné- donner lieu à des émissions de pol- l’intégralité des émissions produites
ral des phases suivantes : luants (voir dossier technique n° 7). pendant cette phase. Certaines instal-
쐌 nettoyage des machines à mouler lations permettent d’ajuster le débit
par injection : Injection - Ouverture du moule et d’aspiration de la machine en fonction
– purge de la presse, éjection des pièces du mode de fonctionnement : débit
– décapage des buses et des Ces phases s’accompagnent d’émis- nominal en production normale, débit
embouts d’injection, sions de gaz et fumées qui, aux tempé- accru (doublé) en situation dégradée
– nettoyage des vis d’injection, ratures de mise en œuvre, peuvent (purge ou nettoyage) (voir dossiers
– nettoyage des moules ; contenir des substances dangereuses, techniques 1 et 2).
쐌 broyage des rebuts et carottes. en particulier des CMR (voir [2] et La purge produit une chique, masse
tableau en annexe 1). L’émission princi- de thermoplastique de 1 à 10 kg, qui
pale se produit généralement au niveau émet des substances dangereuses
Émissions aux différentes phases
du procédé de la buse d’injection. Ces polluants durant toute sa phase de refroidisse-
doivent être prioritairement confinés et ment. Il est recommandé de la refroidir
Alimentation des machines captés à la source, conformément aux par immersion dans l’eau ou de la
Elle se fait par l’intermédiaire d’une principes généraux de prévention pré- déplacer dans une enceinte ventilée
trémie. Le chargement de cette der- sentés au paragraphe 4 (voir dossiers pour le refroidissement.
nière peut se faire manuellement mais techniques 1 et 2).
est souvent réalisé de manière auto-
matique, par transport pneumatique Purge 2.2.2 - Thermoformage
ou à l’aide d’une vis. La purge d’une unité d’injection est
Dans certaines situations, cette une opération qui intervient lors d’un
Définition
phase engendre des émissions de changement de matière, de moule ou
poussières ou de vapeurs. Des solu- suite à un incident. Elle s’accompagne Le thermoformage (figure 2 page sui-
tions de type « anneau aspirant » peu- d’une émission importante de pol- vante) est un procédé de transforma-
vent alors être envisagées [4]. luants. Le dispositif de captage à pré- tion d’une plaque de matière plastique
L’ouverture des sacs et l’étuvage des voir au-dessus de la zone de purge par chauffage suivi d’une mise en
matières peuvent, dans certains cas, doit être dimensionné pour évacuer forme par application d’un moule.
CHAUFFAGE
HAUFFAGE
CH 1
Moule
Moule
Boîte
Boîte Pla
Platine
P tine
Il comprend cinq phases : à vi
vide
de
– chauffage de la feuille
(radiant ou par contact) 1 et Table
Table
éventuellement préétirage,
– suppression du chauffage
et montée du modèle 2 ,
– aspiration de l’air dans
l’espace feuille/modèle 3 ,
– refroidissement par souf- 2 MO
MONTÉE DU MOULE
OULE SPIRA
AT
TION
ASPIRATION
A 3
flage 4
– démoulage 5 .
2.2.3 - Extrusion
Figure 2 • Les différentes phases du thermoformage
Rouleaux tireurs
2.2.5 - Extrusion-Soufflage
2.2.6 - Rotomoulage
Chargement
Chargement Chauffage
Chauf f age
Ce procédé (figure 6) est utilisé pour
fabriquer des corps creux comme des
kayaks, des planches à voile, des cuves
ou des conteneurs.
Une fine poudre thermoplastique ou
un plastisol est enfermé dans un moule
chauffant qui est mis en rotation sui-
vant deux axes. Le matériau se répartit Refroidissement
Re f roidissement Dé
Démoulage
moulage
uniformément sur les parois du moule
par barattage. Figure 6 • Schéma du rotomoulage
10
Généralement, le problème de pré- plus de trois fois la VLCT (0,2 ppm). Les d’un jet d’air comprimé des « micro-pel-
vention principal concerne l’inconfort salariés peuvent être exposés plus par- lets » de glace carbonique. Ce procédé a
thermique des salariés. Une solution ticulièrement durant les phases de sur- l’avantage d’éviter les émissions de pro-
consiste à réaliser la phase de refroi- veillance et de maintenance. duits de dégradation thermique. Par
dissement du moule dans une cabine Pour évacuer l'ozone généré par l'effet contre, il est générateur de bruit, de gaz
ventilée, éventuellement couplée à un corona, un dispositif de captage (hotte carbonique et parfois de poussières
système de récupération d’énergie ou aspiration latérale) doit être intégré à (voir dossier technique n°10).
pour réduire les coûts de chauffage de la machine. L’air capté sera transporté et
l’atelier en période hivernale. rejeté à l'extérieur du bâtiment.
La génération d'ozone dépend prin- 2.3.3 - Nettoyage des moules
cipalement de la puissance de réglage
du transformateur à haute tension, le Le nettoyage des moules se fait
2.3 - Opérations annexes débit de l'extracteur devra être suffi- généralement après démontage et
sant pour pouvoir évacuer l'ozone transfert dans l’atelier de mainte-
Dans ce paragraphe sont traités les lorsque la puissance du traitement nance. Cette opération utilise des
procédés annexes qui nécessitent une sera maximale. bains de lessive de soude avec un
attention particulière du point de vue recours éventuel à la technique des
des émissions. ultrasons (voir dossier technique n° 11).
2.3.2 - Décapage des buses, L’utilisation de cuves équipées d’aspi-
embouts d’injection, vis ration bilatérale est préconisée (voir le
2.3.1 - Traitement CORONA guide de traitement de surface [5]).
Le décapage thermique est une opé- Dans le cas où le nettoyage se fait avec
Afin de pouvoir imprimer les pro- ration fortement polluante puisqu’elle des solvants, l’opérateur utilise des
duits extrudés, ceux-ci sont préparés génère des produits de dégradation pinceaux, chiffons, petits pulvérisa-
par un prétraitement superficiel (effet thermique, des thermoplastiques ou teurs; le poste de nettoyage doit alors
corona). L’arc électrique créé entre une thermodurcissables. être équipé d’un système de ventila-
électrode portée à un potentiel élevé et Le décapage thermique au chalu- tion approprié (petites cabines
le rouleau d’acier sur lequel passe le meau est à éviter ; privilégier l’utilisa- ouvertes, dosserets aspirants…). On
film, modifie l’état de surface du tion de fours à pyrolyse (pour les pourra s’inspirer du guide sur le
polymère pour améliorer l’accroche de petites pièces, voir dossier technique dégraissage des petites pièces pour
l’encre. n° 8), de lits fluidisés à l’alumine (pour identifier des dispositifs de ventilation
La décharge et le rayonnement UV les plus grosses pièces) ou de cabines adaptés [6].
induit génèrent de l’ozone. À proximité ventilées (voir dossier technique n° 9).
du traitement corona, ont été mesu- Le décapage par cryogénie est émer-
rées des valeurs en ozone dépassant gent. Il consiste à pulvériser à l’aide 2.3.4 - Tri, contrôle et finition
des pièces fabriquées
usinage sont génératrices de pous- Cette valeur devra être augmentée chimiques. Certains sont clairement
sières. dans le cas de pièces chaudes (par identifiés (voir tableau annexe 1), d’au-
La réduction des expositions lors de exemple 0,5 m/s) (voir § 5.3). tres restent méconnus faute de
ces opérations peut être obtenue sui- recherches ou de moyens analytiques.
vant le cas par : 2.3.5 - Stockage des produits finis La toxicité et les niveaux d’exposition
– la mise en place d’un dispositif de des opérateurs à ces produits restent
captage au point de réception des Les pièces fabriquées continuent à de facto insuffisamment connus.
pièces moulées (caisse ou tapis) ; émettre des substances dangereuses
– un temps d’attente et des condi- et il faut prévoir leur stockage dans un Nous nous contenterons donc ici
tions d’aération minimales des pièces local ventilé séparé de l’atelier de fabri- d’une approche extrêmement som-
avant la réalisation des opérations de cation des pièces. maire de la toxicité des principaux pol-
tri, de contrôle ou de finition. Par exem- luants rencontrés. Il convient, pour
ple, privilégier un stockage en caisse plus d’information, de se rapporter aux
plutôt qu’un stockage en sac plastique ; 2.3.6 - Recyclage des déchets publications spécialisées sur la dégra-
– l’aménagement d’un poste spéci- de thermoplastique (carottes dation des matières plastiques [2, 8] ou
fique ventilé pour la réalisation de ces ou rebuts) sur des monographies relatives à la
opérations ; toxicité de chacun des polluants [9].
– La mise en œuvre d’un dispositif En général et lorsque la nature des Il faut en pratique distinguer :
de captage adapté pour toute opéra- pièces le permet, les déchets plas- – la pollution due aux matières plas-
tion génératrice de poussières (voir le tiques sont broyés et réintroduits en tiques utilisées à froid,
guide de conception des dispositifs de début de chaîne. Cette opération peut – la pollution due aux matières plas-
captage, ED 841 [7]). être génératrice de poussières dans tiques lors de leur transformation,
les broyeurs hors ligne. celle-ci produisant en général une élé-
À titre d’exemple, pour la protection vation importante de leur température
d’un opérateur contre le risque d’inha- avec émission de polluants bien parti-
lation de substances dangereuses culiers,
(vapeurs de formaldéhyde émises par – la pollution due aux produits de
les pièces fraîchement moulées ou
poussières), notamment lors d’opéra-
3. Risque et combustion,
– la pollution due aux produits
tions de tri ou d’ébavurage, le poste de réglementation annexes (solvants, décapants, etc.).
travail peut être aménagé comme le
montre la figure 8 ci-après. 3.1. Risque d’exposition Seuls les deux premiers cas sont
Le débit d’air aspiré doit être suffi- aux gaz, vapeurs, poussières abordés ici.
sant pour induire une vitesse d’air mini- La pollution due aux produits de
male au point de la table le plus éloigné La transformation des matières plas- combustion des matières plastiques
de la surface aspirante de 0,30 m/s. tiques peut être à l’origine de polluants est très particulière et relève de phéno-
mènes accidentels non traités dans ce
guide.
La pollution due aux produits
annexes est à traiter au cas par cas et
suivant les produits utilisés, souvent
des solvants des polymères considérés
(tétrahydrofuranne pour le PVC, dimé-
thylformamide pour les polyuréthanes,
etc.).
À froid
C’est le cas notamment : La présence de charges peut égale- Des allergènes respiratoires peuvent
– des polyoléfines (polyéthylène, ment être à l’origine d’un risque aussi être présents :
polypropylène) ; toxique supplémentaire. – isocyanates (le plus souvent TDI -
– du polystyrène ; diisocyanate de toluylène ou MDI - dii-
– du PVC. Ce dernier contenait socyanate de diphénylméthane),
autrefois (années 1960-1980) des quan- Aux températures de mise en œuvre – formaldéhyde,
tités importantes de chlorure de vinyle – anhydride phtalique.
(CV) cancérogène pour le foie. Actuel- C’est ici qu’apparaissent une multi-
lement, on peut considérer qu’il en est plicité de polluants, en général gazeux, En pratique, aux postes de travail, et
pratiquement exempt ; qui proviennent de la transformation sauf exception, ces composés se ren-
– de l’ABS. Comme pour le PVC, les des polymères sous l’action de la cha- contrent en général en concentrations
teneurs en monomère résiduel (ici leur. faibles, voire très faibles (inférieures à
l’acrylonitrile, cancérogène reconnu) Ces polluants, émis chacun à des 1 ppm).
sont actuellement extrêmement fai- niveaux variables, constituent des
bles. mélanges de toxicité mal connue. Une première approche de la toxicité,
Néanmoins, pour les matières plas- par comparaison des concentrations
Par contre, les impuretés des plas- tiques les plus courantes, et aussi les présentes dans l'atelier aux valeurs
tiques thermodurcissables peuvent plus étudiées, on a pu mettre en évi- limites des polluants (quand elles exis-
être en quantités très importantes, les dence dans ces mélanges, en quanti- tent), est possible.
réactions de polymérisation étant en tés variables, et suivant les cas : La plupart du temps, cette comparai-
général incomplètes. Les monomères – des composés cancérogènes, son sera rassurante, car elle montrera
correspondants mis en œuvre étant mutagènes ou toxiques pour la repro- des concentrations nettement en des-
très réactifs, leur toxicité peut être duction (CMR), sous des valeurs limites (exception
importante. – des composés irritants, faite du formaldéhyde).
C’est le cas entre autres : – des composants allergisants. Cependant, la toxicité de ces
– des phénoplastes contenant du mélanges complexes de polluants
formaldéhyde (cancérogène) et du Nous avons regroupé les principaux étant de fait mal connue, et des effets
phénol, polluants dégagés aux températures synergiques toujours possibles, cette
– des aminoplastes contenant aussi de mise en œuvre des polymères dans simple comparaison aux valeurs
du formaldéhyde, le tableau présenté en annexe 1. Ce limites reste tout à fait insuffisante, et
– des polyuréthanes contenant des document n’est pas exhaustif, et sus- il convient d’être très prudent avant de
isocyanates (allergisants respiratoires ceptible d’évolution. conclure à la salubrité des postes de
sévères), Néanmoins, il apparaît que les CMR travail.
– des polyesters contenant du sty- les plus fréquemment rencontrés sont :
rène (ototoxique (toxique pour le sys- – le formaldéhyde (cancérogène pour
tème auditif)). les voies respiratoires supérieures),
– l’acrylonitrile (cancérogène pour 3.2 - Risques liés à l’ambiance
Les principaux monomères résiduels le foie). thermique
figurent dans le tableau présenté en
annexe 1. Les composés irritants peuvent être, Selon les technologies et les procé-
On pourra se reporter, dans chaque entre autres : dés utilisés en plasturgie, les tempéra-
cas, aux fiches toxicologiques éditées – le formaldéhyde (cancérogène tures de consigne des machines seront
par l’INRS pour plus de détails. déjà cité, les phénomènes irritatifs plus ou moins importantes dépassant
pouvant à la longue provoquer des dans certains cas les 250 °C. Les
En dehors de la toxicité des pol- lésions cancéreuses), échanges entre les sources thermiques
luants gazeux présents dans les poly- – d’autres aldéhydes, (procédés, machines, produits fabri-
mères, et toujours à froid, il convient – des phénols, qués) et leur environnement, peuvent
de ne pas oublier les polluants parti- – l'ozone : il est particulièrement irri- contribuer à un accroissement de la
culaires. Ainsi, les poussières de tant pour le système respiratoire et les température au poste de travail, créer
matières plastiques, même considé- muqueuses oculaires. Son action sur de l’inconfort, voire engendrer des
rées comme étant « sans effet spéci- les voies respiratoires est variable contraintes thermiques pour les sala-
fique », peuvent pénétrer dans les selon la concentration, la durée de l'ex- riés. C’est en particulier le cas d’ate-
voies respiratoires et provoquer des position mais aussi la tolérance de liers combinant une mauvaise isolation
atteintes respiratoires, surtout par chacun et le degré d'activité durant des machines avec une ventilation
encombrement des poumons (pneu- l'exposition. Elle peut se manifester insuffisante.
moconioses de surcharge). dès 0,01ppm. Les sensations thermiques de
13
l’homme se rapportent principalement possible, notamment en tenant compte – pour les travaux exposant au for-
à l’état thermique de son corps dans de la nature, des caractéristiques et du maldéhyde (arrêté du 13 juillet 2006
son ensemble. Cet état est influencé débit des polluants de l’air ainsi que modifiant celui du 5 janvier 1993).
par son activité physique et ses vête- des mouvements de l’air » (art. R. 4222-
ments ainsi que par les paramètres de 12 et R. 4222-13 du code du travail). Pour les agents cancérogènes, muta-
l’environnement : température d’air, Ces textes réglementaires font l’ob- gènes ou toxiques pour la reproduction
température moyenne de rayonne- jet de commentaires et de précisions catégories 1 et 2 (articles R. 412-59 à
ment, vitesse et humidité de l’air. contenus dans la circulaire du 9 mai R. 4412-93), la mesure de prévention
1985 du ministère du Travail, relative au prioritaire est la substitution. Quand
La ventilation générale peut être uti- commentaire technique des décrets elle n’est pas applicable, la recherche
lisée pour améliorer les conditions cli- 84-1093 et 84-1094 du 7 décembre 1984 du niveau d’exposition le plus bas pos-
matiques aux postes de travail soumis concernant l’aération et l’assainisse- sible s’impose en donnant la priorité
à une charge thermique élevée. ment des lieux de travail. Ils imposent aux mesures de prévention collective
En se basant sur les normes de notamment la constitution d’un dos- [9].
confort [10, 11] (annexe 3), des condi- sier d’installation comprenant ses
tions de confort sont obtenues aux valeurs de référence [ 13 ].
postes de travail lorsque la vitesse de Le contrôle périodique des installa- Machines et captage
l’air est inférieure à 0,5 m/s et la tem- tions d’aération et d’assainissement
pérature de l’air est comprise entre 18 fait l’objet de l’arrêté du 8 octobre 1987 Les règles et prescriptions applica-
et 24 °C en conditions estivales (vête- du ministère du Travail. Les mesures et bles aux machines et équipements de
ment d’été) et entre 15 et 21 °C en contrôles pouvant être prescrits par travail sont issues de directives euro-
conditions hivernales (vêtement d’hi- l’inspecteur du travail font l’objet de péennes.
ver). l’arrêté du 9 octobre 1987 du ministère Pour les machines neuves ou consi-
du Travail [13]. dérées comme neuves et faisant l’objet
Pour le cas des ambiances plus du marquage CE, le fabricant ou le
chaudes, une exposition à des concepteur doit respecter des exi-
contraintes thermiques trop impor- Prévention du risque chimique gences essentielles de sécurité et de
tantes peut avoir des conséquences santé énumérées dans la directive
non négligeables pour l’organisme Les dispositions applicables aux « Machines » 2006/42/CE (règles de
(crampes, déshydratation, épuisement, activités dans lesquelles les travail- conception) qui a été transposée en
coup de chaleur…). L’analyse préven- leurs sont susceptibles d’être exposés droit français par le décret n° 2008-1156
tive de ces situations est possible en à des agents chimiques dangereux du 7 novembre 2008. Ces règles tech-
mettant en place, par exemple, la stra- (ACD) sont décrites dans les articles niques de conception figurent dans le
tégie décrite dans [12]. R. 4412-1 à R. 4412-58 du code du travail code du travail à l’article R. 4312-1.
(voir détail des articles en annexes). Le captage fait l’objet du § 1.5.13 de
Selon celles-ci, l’employeur est tenu l’annexe 1 de cette directive :
de procéder à une évaluation des
3.3 - Réglementation risques liés aux ACD (articles R. 4412-5 « 1.5.13. Émission de matières
à R. 4412-6), consignée dans le docu- et de substances dangereuses
Aération assainissement ment unique d’évaluation des risques La machine est conçue et
(DU) prévu dans l’article R. 4121-1 du construite de manière à éviter les
L’aération et l’assainissement de code du travail. risques d’inhalation, d’ingestion, de
l’atmosphère des lieux de travail font Lorsque cette évaluation révèle un contact avec la peau, les yeux et les
l’objet des textes suivants issus du risque pour la santé des travailleurs, muqueuses et de pénétration per-
code du travail : articles R. 4222-1 à l’employeur est tenu (entre autres) de cutanée de matières et de subs-
R.4222-26 et R. 4212-1 à R. 4212-7 rela- faire procéder à des contrôles d’expo- tances dangereuses qu’elle produit.
tifs à l’aération et à l’assainissement sition (articles R. 4412-27 à R. 4412-31 et Lorsque le risque ne peut être éli-
(décrets n° 84-1093 et n° 84-1094 du 7 décret 2009/1570 du 15 décembre 2009). miné, la machine est équipée de
décembre 1984). Les locaux où s’exer- Des dispositions particulières ont de manière que les matières et subs-
cent des activités de plasturgie sont plus été prévues : tances dangereuses puissent être
des « locaux à pollution spécifique », ce – pour les agents cancérogènes, confinées, évacuées, précipitées
qui entraîne, pour l’employeur, l’obliga- mutagènes ou toxiques pour la repro- par pulvérisation d’eau, filtrées ou
tion de capter les vapeurs, fumées et duction catégories 1 et 2 (articles traitées par toute autre méthode
poussières « au fur et à mesure de leur R.412-59 à R.4412-93) ; pareillement efficace.
production, au plus près de leur source – pour certains ACD (articles Lorsque le processus n’est pas
d’émission et aussi efficacement que R.4412-149 à R. 4412-154) ; totalement confiné lors du
14
fonctionnement normal de la 4.1 - Substitution des produits 4.2 - Maîtrise des émissions
machine, les dispositifs de confine- et procédés - Exemple
ment ou d’évacuation sont placés des phtalates 4.2.1 - Choix de la matière plastique
de manière à produire le maximum
d’effet. » Les phtalates constituent une famille D’une façon générale, on choisira
de composés chimiques d’utilisation préférentiellement des matières ther-
Cette prescription doit être prise en extrêmement répandue dans la mise miquement stables permettant de
compte lors de l’acquisition de nou- en œuvre de certains polymères, réduire les émissions. Par exemple,
velles machines au niveau du cahier notamment le PVC, pour lesquels ils dans le cas de polyoxyméthylène
des charges et du contrat d’achat. Elle servent essentiellement de plasti- (POM), on fera le choix d’un copoly-
permet d’imposer au fournisseur un fiants. mère thermiquement plus stable plutôt
système de captage intégré à la Des évaluations toxicologiques qu’un homopolymère.
machine. menées à la fin des années 1990 sur On vérifiera l’origine et la nature des
plusieurs phtalates, à la demande de matières recyclées pour éviter les
L’adjonction ou la modification d’un l’Union Européenne, ont montré des risques de contamination par des pro-
système de captage doit être réalisée risques reprotoxiques importants pour duits fortement émissifs. On évitera
en maintenant la conformité de la plusieurs d’entre eux. également les produits ayant subi plu-
machine aux exigences essentielles Ont ainsi été classés reprotoxiques sieurs recyclages, qui présentent un
contenues dans la directive 2006/42/CE. de catégorie 1B, entre autres : risque accru de dégradation thermique.
– le phtalate de bis(2-éthylhexyle) ou
Nota : Les normes européennes visant les DEHP,
« Machines pour les matières plastiques et – le phtalate de dibutyle ou DBP, 4.2.2 - Maîtrise du procédé
le caoutchouc » ne contiennent pas de – le phtalate de diisobutyle ou DIBP,
prescriptions sur la conception de sys-
– le phtalate de butyle et de benzyle L’émission de polluants est liée à une
tèmes d’aspiration mais uniquement une
ou BBP. dégradation thermique de la matière. Il
information dans le paragraphe relatif à la
notice d’instructions [14, 15]. convient donc d’assurer un réglage
Réglementairement, tous les compo- optimal des températures (fourreau,
sés reprotoxiques 1B doivent être sup- injection, dosage, maintien) par un res-
primés ou faire l’objet de substitution pect strict des températures de
par un composé moins toxique, chaque consigne et des temps de séjour pour
fois que cela est techniquement possi- éviter tout risque de surchauffe de la
4. Démarche ble. Cependant, chaque application est
un cas particulier et, dans le cas des
matière, notamment, par :
– une maintenance suivie des maté-
de prévention phtalates listés ci-dessus, nous ne riels de chauffage, de régulation et de
pouvons proposer de solution « clef en mesure. La mise en place de dispositifs
Les règles générales de prévention main » au problème de leur remplace- permettant d’assurer une traçabilité
du risque chimique consistent à sup- ment. des conditions du moulage est à
primer ou à réduire au minimum le Il existe cependant des cas de subs- rechercher ;
risque d’exposition à des agents chi- titutions réussis que l’on peut citer : – une maintenance suivie de l’en-
miques dangereux. – le DEHP peut être remplacé par semble du matériel de plastification
du diisononyl phtalate (DINP), du diiso- (vis et buse en particulier), dans le but
Les principes sont appliqués dans décyl phtalate (DIDP), ou de l’adipate d’éviter les zones de stagnation et les
l’ordre suivant [16] : de diéthylhexyle (DEHA), notamment risques de bouchage ;
– substitution par un autre produit dans la fabrication de gaines en PVC ; – un contrôle de l’ensemble des
ou procédé non dangereux ou moins – le DBP peut être remplacé par du ajouts (additifs, charges et colorants
dangereux, dipropylène glycol dibenzoate (DGD). en particulier) pour éviter les risques
– réduction de la quantité d’agents de contamination de la matière ;
chimiques dangereux. Des modifica- Il convient néanmoins de rester pru- – une bonne surveillance de la pro-
tions de procédés ou de matière doi- dent dans le choix des produits de rem- duction.
vent être recherchées afin de réduire la placement, certains pouvant se révéler
production de fumées et de contami- aussi toxiques que les composés qu’ils De la même manière, l’opération de
nants, sont censés remplacer. C’est le cas du purge, avant le démarrage d’une
– captage à la source des polluants, DIBP, retenu quelque temps comme machine à mouler, doit être réalisée
– ventilation générale, substituant du DBP, mais reclassé en avec un respect strict de la tempéra-
– mise en œuvre d’équipements de 1B depuis 2006. ture limite. L’utilisation d’une matière
protection individuelle. de purge spécifique est recommandée
15
chaque fois que c’est possible. La Ventilation générale bue ainsi à l’obtention du confort ther-
chique doit être éliminée le plus rapide- par déplacement mique.
ment possible (immersion dans un Dans la ventilation générale par
seau d’eau ou évacuation vers un dis- déplacement, applicable en présence
positif ventilé par exemple). de sources de chaleur, l'air de compen-
Le nettoyage en ligne des outillages sation est introduit dans le local à fai- 5.1 - Dispositifs de captage
(moule en particulier) est à éviter. ble vitesse et à une température infé- enveloppants
rieure à la température ambiante. Une
stratification de l'air est créée grâce Un dispositif de captage est envelop-
aux forces de convection thermique pant lorsque la source de pollution est
4.3 - Captage et ventilation qui transportent l'air chaud et pollué située entièrement à l'intérieur du dis-
générale jusqu'en partie haute du local où il positif. En général, ce type de disposi-
peut alors être extrait. tif ne présente pas plus de deux côtés
Le guide de ventilation n° 0 [17] traite La conception et le dimensionne- ouverts. Les vitesses d'air dans les
de manière plus approfondie des prin- ment des ces systèmes doivent s’ap- ouvertures doivent être choisies de
cipes généraux de ventilation. puyer sur une étude qui prend en telle façon que les polluants ne puis-
compte les paramètres spécifiques sent pas ressortir du dispositif.
des ateliers (géométrie des locaux, Pour les dispositifs de captage enve-
4.3.1 - Ventilation par aspiration puissance thermique des machines, loppants, le débit d'air est fourni par la
locale particularité des procédés…) et néces- relation :
site le recours à des spécialistes. Q = AV
La ventilation par aspiration locale avec :
consiste à capter les polluants au plus – Q : débit d'aspiration (m3/s),
près de leur point d'émission, avant – A : aire totale des ouvertures (m2),
qu'ils pénètrent dans la zone d'évolu- – V : vitesse moyenne de l'air dans
tion des travailleurs et soient dissémi-
nés dans toute l'atmosphère de l'ate-
5. Dispositif de captage les ouvertures (m/s).
cabine est prévue pour que l'opérateur rant arrière, le débit d'aspiration est de captage récepteurs sont d'un
se trouve à l'extérieur (petites dimen- calculé par la formule : emploi et d'un calcul plus délicat que
sions), on visera une bonne répartition Q = λ AV les dispositifs de captage inducteurs et
dans la face ouverte. Si elle est prévue avec : ils sont plus sensibles aux courants
pour que l'opérateur se trouve à l'inté- – Q : débit d'aspiration (m3/s); d'air, en particulier lorsque les pol-
rieur, on essayera d'avoir un écoule- – A : aire du plan de travail de la luants sont entraînés par convection
ment aussi uniforme que possible au table (m2); thermique. Ils ne doivent pas être rete-
niveau de l'opérateur, en particulier en – V : vitesse de captage (m/s); nus lorsque l'opérateur est susceptible
évitant de créer des zones de turbu- – λ : coefficient sans dimension. de placer sa tête dans le flux d'air pol-
lence par des obstacles. lué entre la source et l'ouverture du
Pour obtenir une bonne répartition Le coefficient λ varie de 1,6, dans le dispositif.
du débit d'air, il est possible d'utiliser, cas d'une table avec écrans latéraux et
au fond de la cabine, des écrans, des casquette, à 2,4 dans le cas d'une table Remarque
fentes associées à un caisson. Plus la avec écrans latéraux sans casquette et Le captage des polluants peut générer des
cabine est profonde, meilleure est la à 2,8 dans le cas d'une table sans condensats dans les conduits de ventila-
tion. Dans ce cas, il convient de prévoir des
répartition des vitesses. En outre, une écran.
réseaux étanches, en légère pente et avec
cabine profonde avec la source de pol-
des points de purge.
lution placée près du fond contient Lorsque la géométrie de la source de
mieux la zone naturelle de dispersion polluants s'y prête, il est également
des polluants et évite les retours d'air possible d'entourer la zone d'émission
pollué vers l'opérateur. par un dispositif de captage annulaire
muni d'orifices d'aspiration le long de
sa face interne. Un exemple est pré-
senté dans le dossier technique n° 5.
6. Compensation de l’air
5.3 - Dispositifs de captage La mise en place de collerettes, de
inducteurs bords tombés, d'un plan de travail plus L’air extrait dans les systèmes de
largement dimensionné ou d'écrans, ventilation locale ou générale doit être
Dans le cas des dispositifs induc- permet d'améliorer le fonctionnement compensé par des apports d’air neuf
teurs, la source de pollution est située des dispositifs de captage inducteurs, de façon à :
à l'extérieur du dispositif. Le débit d'as- soit en améliorant l'efficacité de cap- 쐌 assurer l’efficacité des systèmes
piration doit alors induire des vitesses tage lorsque le débit d'air reste de ventilation : un dimensionnement
d'air (appelées vitesses de captage) inchangé, soit en permettant une dimi- inadapté des entrées d’air entraîne un
suffisantes dans la zone d'émission nution des débits d'air tout en conser- accroissement de perte de charge,
des polluants pour les entraîner à l'in- vant la même efficacité de captage. d’où une diminution des débits et une
térieur du dispositif de captage. Les perte d’efficacité des systèmes de
dosserets aspirants sont un exemple ventilation ;
de dispositif inducteur. La table aspi- 쐌 éliminer les courants d’air prove-
rante est un plan de travail auquel a été 5.4 - Dispositifs de captage nant des ouvrants, lesquels entraînent :
adjoint un dispositif de captage induc- récepteurs – une perte d’efficacité des disposi-
teur utilisable par exemple pour les tifs de ventilation locale,
opérations d’ébarbage (un exemple est Il s’agit d’un dispositif qui collecte – une dispersion des polluants à tra-
présenté au paragraphe 2.3.4). les polluants entraînés spontanément vers l’atelier,
Les bouches d'aspiration sont carac- vers son ouverture par le processus de – un inconfort thermique des travail-
térisées par une forme circulaire ou un travail, comme par exemple une hotte. leurs, pouvant inciter à l’arrêt des ins-
rapport longueur sur largeur inférieur à Cet entraînement peut résulter des tallations de ventilation (voir annexe 3).
5. Les fentes d'aspiration possèdent un phénomènes de convection thermique
rapport d'aspect supérieur à cette au-dessus de processus chauds (voir Une introduction mécanique de l’air
valeur. La figure 9 donne, en fonction les dossiers techniques 1, 2, 3 et 4). Le est recommandée. En effet, cette dis-
de la forme du dispositif (bouche, débit d'air à aspirer dépend alors du position permet de maîtriser le traite-
fente) et de la présence ou non de col- débit du panache ascensionnel à la ment de l’air introduit, notamment sa
lerette, les formules permettant de cal- hauteur de l'ouverture, lui-même fonc- propreté (épuration), sa température,
culer le débit d'air Q nécessaire pour tion de paramètres comme la forme et éventuellement son humidité et d’as-
induire une vitesse d'air V à une dis- les dimensions des sources de chaleur, surer une distribution optimale de l’air
tance X de l'ouverture d'un dispositif les puissances thermiques dégagées, neuf. L’introduction d’air neuf doit se
de captage inducteur. Dans le cas la distance verticale parcourue, etc. faire de préférence sur le périmètre de
d'une table munie d'un dosseret aspi- D'une façon générale, les dispositifs la zone à assainir sans engendrer de
17
Bouche sans collerette
reposant sur un plan :
Q = (5 X2 + A)V
7.Traitement de l’air
Bouche avec collerette
extrait
reposant sur un plan :
Q = 0,75(5 X2 + A)V
Pour X assez grand
7.1 - Rejet de l’air à l’extérieur –
Q = 3,14 x 2V récupération d’énergie
Fentes d'aspiration ( L > 5) Formules valables si X > 0,4 b Le procédé d’assainissement de l’air
des locaux offrant les meilleures
garanties de sécurité est le rejet de
Fente isolée sans collerette l’air chargé de gaz et de fumées à l’ex-
Q = 3,7L X V térieur. Il évacue directement les
fumées au-dehors des locaux de travail
au fur et à mesure de leur production et
de leur captage. Le rejet doit s’effec-
Fente isolée avec collerette tuer loin des zones d’entrée d’air neuf.
Q = 2,8L X V
Si cela est nécessaire pour la protec-
tion de l’environnement, l’air doit être
filtré avant son rejet dans l’atmo-
Fente sans collerette sphère. Les différents dispositifs de
appuyée sur un plan : captage des polluants d’un atelier peu-
Q = 2,8L X V vent aboutir à des cheminées de rejet
individuelles ou être reliés à un réseau
de ventilation centralisé avec un venti-
Fente aspirant dans un volume lateur et une cheminée communs.
limité par deux plans : Un échangeur de chaleur peut être
Q = 1,6L X V placé au niveau du rejet de l’air de
l’installation. Une étude INRS a montré
que l’énergie récupérée par de tels sys-
tèmes peut atteindre 50 % des besoins
en chauffage dans les ateliers de plas-
Hotte en dôme :
• 4 côtés ouverts turgie (voir dossier technique 3 et [19]).
0,4H Q = 1,4PHV
• 2 côtés ouverts b et L
Q = (b + L)HV
plasturgie, certaines mesures de pro- conditions nominales de fonctionne- 8.3 - Contrôles périodiques
tection compensatoires, décrites aux ment. Celles-ci constituent les valeurs
articles R. 4222-14 et suivants du code réputées satisfaisantes pour le bon Ces contrôles doivent être réalisés
du travail et précisées par la circulaire fonctionnement de l’installation. Elles par un technicien qualifié appartenant
du 9 mai 1985, ne peuvent pas être servent de base à l’entretien de l’ins- ou non à l’entreprise. Pour les locaux à
mises en œuvre. Par conséquent, le tallation et au contrôle de son effica- pollution spécifique, les contrôles
recyclage est à proscrire. cité. Pour les installations existantes, le périodiques suivants doivent être réali-
dossier de valeurs de référence peut sés tous les ans:
être constitué à partir des résultats – mesure du débit global d’air extrait
des premiers contrôles périodiques par l’installation ;
réalisés. Le descriptif de l’installation – mesures des pressions statiques
8. Réception, mainte- et les valeurs de référence doivent
comporter les éléments suivants :
ou de vitesses d’air dans les conduits
ou à défaut, mesures de vitesses dans
nance et contrôle – liste des polluants, les ouvertures ou au point d’émission
des installations – caractéristiques détaillées des des polluants ;
éléments constituant l’installation – examen visuel de l’état de tous les
Pour maintenir son efficacité dans le (nombre de dispositifs de captage, éléments de l’installation.
temps, une installation de ventilation caractéristiques du ou des ventila-
doit être correctement réceptionnée, teurs, type et caractéristiques de l’in- Tous ces contrôles permettent de
puis entretenue régulièrement et faire troduction d’air…), s’assurer que l’on ne s’éloigne pas des
l’objet de contrôles périodiques. – pour chaque dispositif de captage: valeurs de référence. Ils doivent être
La réglementation impose au chef débits, efficacité de captage, pres- consignés dans le dossier de mainte-
d’établissement la constitution et la sions statiques ou vitesses d’air (débit nance. Pour les méthodes de contrôle,
mise à jour d’un dossier pour chaque dans les conduits, vitesses d’air dans il convient de se reporter à la brochure
installation de ventilation (arrêté du 8 les ouvertures ou au point d’émission sur le dossier d’installation de ventila-
octobre 1987) [18]. des polluants), tion et à l’annexe de l’arrêté du 9 octo-
Ce dossier doit comporter, d’une – débit global d’air extrait, bre 1987 [18].
part, la notice d’instruction incluant le – caractéristiques des systèmes de
descriptif de l’installation et les valeurs surveillance,
de référence et, d’autre part, la – consignes en cas de panne ou de
consigne d’utilisation comprenant en dysfonctionnement.
particulier le dossier de maintenance
(recueil des opérations d’entretien,
résultats des contrôles périodiques,
conduite à tenir en cas de panne ou de 8.2 - Opérations de maintenance
dysfonctionnement…).
La fréquence des opérations de
maintenance (nettoyage des disposi-
tifs de captage, purges des conduits,
8.1 - Réception de l’installation changement des filtres des épurateurs,
nettoyage des épurateurs, etc.) doit
Au plus tard un mois après sa mise être définie par le chef d’entreprise.
en service, l’installation doit être Les travaux réalisés et leur date
caractérisée par des valeurs de réfé- d’exécution doivent être consignés au
rence qui seront déterminées dans les dossier de maintenance.
19
Annexe 1
Principaux polluants dégagés aux températures
de mise en œuvre des polymères
CMR dégagés
Autres substances dangereuses
aux températures
Thermoplastiques
Polyéthylène PE et EVA formaldéhyde cétones, aldéhydes, acide formique, acide acétique...
Polypropylène PP formaldéhyde cétones, aldéhydes...
anhydride phtalique, acide chlorhydrique,
Polyvinyliques PVC benzène (traces), formol
phtalates, acroléine…
Polyalcool vinylique PVAL – éthers
Polyacétate de vinyle PVAC acide acétique, cétones, aldéhydes…
anhydride phtalique, acide chlorhydrique, phtalates,
Polychlorure de vinylidène PVDC formol
acroléine…
Polybutyral PVB formol anhydride phtalique, anhydride butyrique
Polystyrène PS benzène (traces), formol styrène, éthylbenzène, benzaldéhyde, HAP…
styrène, méthacrylate de méthyle, éthylbenzène,
Copolymères styréniques SAN acrylonitrile, benzène (traces)
benzaldéhyde, acroléine…
Polyacryliques et méthacryliques PMMA – méthacrylate de méthyle
Polyacrylonitrile PAN acrylonitrile acroléine, aldéhydes…
acroléine, aldéhydes, cétones, acétonitrile, produits
Polyamides PA acrylonitrile
de rilsanisation (ammoniac, oxyde de carbone…)
Polycarbonates PC benzène (traces) toluène, aldéhydes
Acétates de cellulose CA formol aldéhydes, acroléine, anhydride phtalique
Nitrate de cellulose CN – acide cyanhydrique, monoxyde de carbone, nitriles
Polyéthylène téréphtalate PET,PETP – acroléine, aldéhydes
fluorure d'hydrogène, tetrafluoroéthylène, octa-
Polytetrafluoréthylène PTFE
fluoroisobutylène et autres hydrocarbures fluorés
fluorure d'hydrogène, chlorotrifluoréthylène et
Polychlorotrifluoréthylène PCTFE –
autres hydrocarbures fluorés
fluorure d'hydrogène, tetrafluoroéthylène, octa-
Polyfluorure de vinylidène PVDF –
fluoroisobutylène et autres hydrocarbures fluorés
Polyoxyméthylène POM formol méthylal
Polysulfones PSU anhydride sulfureux, monoxyde de carbone
monoxyde de carbone, anhydride sulfureux,
Polysulfure de Phénylène PPS –
hydrogène sulfuré
Polyoxyphénylène PPE (PPO) benzène (traces) toluène, éthylbenzène, aldéhydes
Thermodurcissables
Polyesters – styrène, méthacrylate de méthyle
Phénoplastes PF formol phénol, ammoniac (traces)
Polybutyral PVB formol anhydride phtalique, anhydride butyrique
Polystyrène PS benzène (traces), formol styrène, éthylbenzène, benzaldéhyde, HAP…
styrène, méthacrylate de méthyle, éthylbenzène,
Copolymères styréniques SAN acrylonitrile, benzène (traces)
benzaldéhyde, acroléine…
Polyacryliques et méthacryliques PMMA – méthacrylate de méthyle
Polyimides – – acide cyanhydrique, monoxyde de carbone
isocyanates, acide cyanhydrique, monoxyde de
Polyuréthannes PU –
carbone, amines
Polyorganosiloxanes – –
20
Annexe 2
Principales VLEP
FRANCE
Polluants VLEP 8 heures VLEP court terme
ppm mg/m3 ppm mg/m3
Acétone 500 1210 1000 2420
Benzène 1 3,25 – –
Dichlorométhane 50 178 100 356
N,N-diméthylformamide 5 15 10 30
Tetrahydrofuranne 50 150 100 300
FRANCE
Polluants VLEP 8 heures VLEP court terme
ppm mg/m3 ppm mg/m3
N-méthyl-2-pyrrolidone 500 1210 1000 2420
FRANCE
Polluants VLEP 8 heures VLEP court terme
ppm mg/m3 ppm mg/m3
Acrylonitrile 2 4,5 15 32,5
Aldéhyde formique 0,5 0,61 1 1,23
Di-isocyanate
0,01 0,08 0,02 0,16
de toluylène
Ozone 0,1 0,2 0,2 0,4
Phtalate de di(2-éthylhexyle) – 5 – –
Styrène 50 215 – –
Annexe 3
Confort thermique des opérateurs
B I BL I OGRAPHI E
[0] Guide ATEX & PLASTURGIE - ATmosphères [11] Norme ISO 7933 - 2004 – Ergonomie des ambiances
Explosives, Fédération de la plasturgie, www.laplastur- thermiques - Détermination analytique et interprétation
gie.fr. de la contrainte thermique fondées sur le calcul de l'as-
treinte thermique prévisible.
[1] Guide pratique de ventilation n° 3 - Mise en œuvre
manuelle des polyesters stratifiés. INRS, ED 665, 1989. [12] J. Malchaire - Stratégie de gestion des risques
professionnels. Illustration dans le cas des ambiances
[2] Matières Plastiques et adjuvants, hygiène et sé- thermiques au travail. Cahiers de notes documentaires -
curité. INRS, ED 638, 2006. Hygiène et sécurité du travail, ND 2165, 2002.
[3] Trotignon J.P., Verdu J., Dobraczynski A., [13] Aération et assainissement des lieux de travail.
Piperaud M. - Matières Plastiques, Les précis Paris, INRS, coll. Aide-mémoire juridique,TJ 5, 2007.
AFNOR/NATHAN, Paris 1996.
[14] NF EN 201 décembre 2009 – Machines de moulage
[4] Emploi de matériaux pulvérulents. Paris, INRS, par injection - Prescriptions de sécurité.
ED 767, 2003. [15] NF EN 12409 novembre 2009 – Machines de ther-
[5] Cuves de traitement de surface. Paris, INRS, moformages - Prescriptions de sécurité.
ED 651, 2001. [16] Prévention du risque chimique sur les lieux de tra-
[6] Machines à dégraisser. Paris, INRS, ED 964, 2006. vail. Paris, INRS, coll. Aide-mémoire juridique, TJ 23,
2006.
[7] Conception des dispositifs de captage sur ma-
[17] Guide pratique de ventilation numéro 0 - Principes
chines à bois. Paris, INRS, ED 841, 2001. généraux de ventilation. Paris, INRS, ED 695, 1989.
[8] Produits de dégradation thermique des matières [18] Guide pratique de ventilation numéro 10 - Le dos-
plastiques. INRS, Cahiers de notes documentaires - sier d’installation de ventilation. Paris, INRS, ED 6008,
Hygiène et sécurité du travail, ND 2097, 1999. 2007.
[9] Fiches toxicologiques, www.inrs.fr. [19] Rapp R. - Évaluation technico-économique de dis-
positifs de ventilation intégrant une récupération
[10] Norme ISO 7730 - 2005 – Ergonomie des ambiances
d’énergie, étude INRS C.7.2.048, 2010.
thermiques - Détermination analytique et interprétation
du confort thermique par le calcul des indices PMV et [18] Valeurs limites d'exposition professionnelle aux
PPD et par des critères de confort thermique local. agents chimiques en France. Paris, INRS, ED 984, 2012.
23
Dossiers techniques
Dossier technique 1
Captage des fumées sur machines à mouler par injection 24
Dossier technique 2
Captage des polluants sur une machine à mouler par injection
et évaluation de l’efficacité de captage 26
Dossier technique 3
Captage des fumées sur des presses à thermoformer 28
Dossier technique 4
Captage des fumées sur des presses à thermoformer
avec compensation mécanique de l’air 30
Dossier technique 5
Captage des fumées sur une filière d’extrusion gonflage 32
Dossier technique 6
Captage des fumées sur une ligne d’extrusion 34
Dossier technique 7
Alimentation centralisée des matières 36
Dossier technique 8
Nettoyage thermique de buses d’injection 38
Dossier technique 9
Nettoyage des moules en cabine ventilée 40
Dossier technique 10
Nettoyage des moules et outillage par cryogénie 42
Dossier technique 11
Nettoyage des moules et outillage par bains ultrasons 44
Dossier technique 12
Ventilation générale d’un atelier d’extrusion - soufflage 46
24
Dossier technique 1
Captage des fumées sur machines à mouler par injection
Contexte
L’entreprise de 55 personnes
fabrique des pièces pour l’industrie
automobile, la connectique, le jouet, Presses à
Presses
l’emballage et diverses autres applica- injecter
injecter
tions. Les matières injectées sont
constituées notamment de polysty- Groupe
Grroupe Mo
Modules
odules d dee
m
motoventilateur
otoventila
l teur fi
filtration
lt ration e
ett
rène, de polyoléfines, de polyamides,
d
de e ré
réglage
glage
de polycarbonate, d’acrylonitrile buta- du
d d débit
ébit
Gaine
G aine
diène styrène (ABS) et de polyoxymé- co
c
collectrice
llect rice
thylène (POM).
Analyse de la situation
© Réseau Prévention
Après filtration (rétention des aéro-
sols liquides), l’air est rejeté à l’exté-
rieur à hauteur de la toiture du bâti-
ment. La compensation de l’air extrait
est assurée par des entrées d’air natu-
relles aménagées dans une paroi du
bâtiment. Caisson de filtration et registre de sélection
du débit
Résultats - Validation
placée immédiatement au-dessus de la
© Réseau Prévention
Dossier technique 2
Captage des polluants sur une machine à mouler par injection
et évaluation de l’efficacité de captage
Contexte hyde, la société a décidé d’améliorer le machines d’une force de fermeture de
captage des polluants émis par les 100 T. Le capteur est équipé de bande-
L’entreprise, qui compte 53 salariés, presses. lettes souples transparentes pour com-
fabrique des pièces en matière plas- L’atelier est équipé d’un système de pléter le confinement entre sa base et
tique pour des compteurs d’énergies ventilation générale mécanique avec le bâti de la presse. Le collecteur est
diverses. Les substances injectées compensation de l’air extrait (voir relié au réseau de ventilation existant
sont constituées principalement de schéma ci-dessous). Sur les presses, il par un conduit dans lequel un ventila-
polyoxyméthylène (POM), d’acryloni- n’existe pas de dispositif destiné à teur extrait l’air au travers d’un registre
trile butadiène styrène (ABS) et, capter les polluants à la source. Ceux- qui permet de faire varier le débit.
accessoirement, de polyamide (PA), de ci sont générés en phase de production Cette installation temporaire a été
polypropylène (PP) et de polycarbo- mais également lors de la purge réali- réalisée afin d’estimer l’efficacité du
nate (PC). sée à chaque changement de matière. prototype de captage par des mesures
qui devront permettre de valider sa
géométrie, d’optimiser le débit de l’air
Analyse de la situation Solution retenue extrait et de vérifier l’utilité des
bavettes. Si les résultats sont pro-
Afin de réduire l’exposition des sala- Un prototype de hotte de captage a bants, le dispositif de captage doit être
riés notamment aux produits de dégra- été déterminé puis installé au-dessus généralisé à l’ensemble des machines
dation thermique comme le formaldé- de la buse d’injection sur une des actuellement en place dans l’atelier
Diffuseur
ventilation
générale
Gaine
extraction Hotte
hotte
Bandelettes
souples
© Réseau Prévention
© Réseau Prévention
transparentes
Résultats - Validation
Efficacité de captage
0,22 m
Les mesures ont été effectuées en
faisant varier le débit d’extraction dans
différentes configurations : en mode
de fonctionnement normal ou en mode
purge, avec 0, 2 ou 4 bavettes en place
autour de la hotte (cf. photos du dispo-
sitif de captage).
L’efficacité du captage a été évaluée
Schéma du dispositif de captage par traçage gazeux. Une efficacité de
27
© Réseau Prévention
© Réseau Prévention
Dossier technique 3
Captage des fumées sur des presses à thermoformer
© Réseau Prévention
TABLEAU 1
Lignes de production : vitesse d'émission des polluants et caractéristiques des systèmes de captage associés
Température de l’air
Débit d’extraction
Surface de références Vitesse d’émission mesurée au niveau
Désignation des lignes à mettre en œuvre
au-dessus du moule mesurée en m/s de la surface de référence
en m3/h
en °C
1
(chauffage entre 200 °C 1 x 1,4 m et 0,7 x 1,4 m 0,3 et 0,6 33 3 600
et 300 °C)
2
(chauffage entre 100 °C 1 x 1,4 m et 0,7 x 1,4 m 0,3 27 et 24 3 600
et 300 °C)
3 1,4 x 0,7 m 0,33 36 1 200
4 1,4 x 0,7 m 0,33 36 1 200
5 et 6 0,9 x 0,5 m 0,3 26 500
7 0,9 x 0,5 m 0,3 25 500
8, 9, 10 1,4 x 1,2 m 0,3 30 1 800
29
Dossier technique 4
Captage des fumées sur des presses à thermoformer
avec compensation mécanique de l’air
Contexte
L’entreprise de 100 personnes
conçoit et fabrique des conditionne-
ments thermoformés. Les matières
plastiques utilisées sont constituées
notamment de polystyrène (PS), de
polyéthylène téréphtalate (PET), de
polychlorure de vinyle (PVC) et de poly-
propylène (PP).
L’atelier comprend 9 lignes.
Analyse de la situation
© Réseau Prévention
relles d’extraction placées dans la toi-
ture du bâtiment, manque d’efficacité
vis-à-vis de l’évacuation des fumées,
particulièrement lors des incidents qui
conduisent à une surchauffe de la
matière plastique.
Hotte de captage
De plus, la compensation de l’air
extrait se fait naturellement avec les
inconvénients qui en découlent (cou-
rants d’air et écarts de température en
particulier).
Solution retenue
et le bâti de la presse.
Chaque hotte a été raccordée à une
tourelle d’extraction bi-vitesse posée
en toiture et permettant le fonctionne-
ment du captage sous deux modes :
쐌 la petite vitesse assure l’extraction
en fonctionnement normal, Ligne de thermoformage
31
© Réseau Prévention
© Réseau Prévention
쐌 la grande vitesse permet l’extrac- L’air est rafraîchi par humidification confinement ont été réalisées dans les
tion des fumées en phase d’incidents. en été et réchauffé en période froide. deux configurations d’aspiration. Des
Le débit d’air neuf a été calculé pour vitesses d’air comprises entre 0,2 et
Le basculement de débit se fait compenser (avec une majoration de 0,3 m/s ont été relevées en mode nor-
manuellement sur un boîtier de com- 10%) l’aspiration simultanée sur huit mal et comprises entre 0,3 et 0,6 m/s en
mande placé sur chacune des lignes. presses en mode normal et une en mode dégradé.
Un « chapeau chinois » inversé a été mode dégradé ; l’atelier de thermofor- L’efficacité a été confirmée par
placé dans la hotte pour recueillir et mage est donc en légère surpression. simulation d’un mode dégradé. Une
évacuer les condensats en provenance évacuation efficace des fumées a été
de la gaine de raccordement et préve- constatée au fur et à mesure de leur
nir des défauts de qualité liés à des Résultats - Validation production sans aucune odeur percep-
égouttures sur le film plastique. tible dans l’atelier.
La compensation de l’air extrait est Les débits d’aspiration unitaires de La filtration de l’air neuf et la sur-
effectuée par un réseau constitué 3 000 m3/heure en mode normal et de pression de l’atelier permettent, par
d’une gaine textile aérienne et de diffu- 6 000 m3/heure en mode dégradé ont ailleurs, une meilleure protection de
seurs verticaux placés en bout de été validés lors d’une phase de prototy- celui-ci contre les poussières et les
chaque ligne au poste de réception des page. insectes à l’origine de défauts de qua-
pièces. L’ensemble est raccordé à une Lors de celle-ci, des mesures de lité.
centrale de traitement d’air. vitesses d’air dans les ouvertures du
32
Dossier technique 5
Captage des fumées sur une filière d’extrusion gonflage
Contexte
La société conditionne des liquides
sous différentes formes (flacons, ber-
lingots…). Fi
Film
lm
Les emballages de type berlingots ttubulaire
ubulaire
sont fabriqués sur place à partir d'un 7m
film tubulaire en PVC additionné de
phtalates.
La sociétè produit des films tubu-
© Réseau Prévention
laires de différents diamètres allant de Soufflage
S ouf fl age
0,44 m à 0,58 m.
1,80 m F
Filière
ilière
Analyse de la situation
© Réseau Prévention
© Réseau Prévention
Dispositif de captage sur la filière Détail de l’anneau aspirant
qui part du sol et se développe jusqu’à qui correspond à un débit d’environ Le débit retenu de 1000 m3/h est
hauteur du captage situé à environ 300m3/h à hauteur du captage. donc suffisant ; il permet de maintenir
2,2 m du sol. En majorant l’effet Il faudra donc que le débit d’aspira- un confinement dynamique et d’éviter
convectif, la température de surface tion de la fente annulaire soit supérieur une ascension des polluants au-dessus
du cylindre sera supposée de 150 °C, ce à 550 m3/h. du captage.
Validation
Dossier technique 6
Captage des fumées sur une ligne d’extrusion
Contexte
Hotte de
L’entreprise est spécialisée dans la captage
fabrication de profilés pour le bâti-
ment : joints de dilatation, protections
murales et main courantes. Plusieurs
produits allient souplesse et rigidité,
nécessitant le recours à la technique
de co-extrusion, permettant par exem-
ple l’obtention d’un profilé rigide à
bande centrale souple. L’atelier, d’une
surface de 1 500 m2, comprend huit
lignes de co-extrusion. Les opérateurs,
au nombre de 20, fonctionnent en
équipes 3 x 8.
© Réseau Prévention
© Réseau Prévention
Solution présentée
Dossier technique 7
Alimentation centralisée des matières
gement des sacs dans les trémies d’ali- mique et du port de charge.
Exemple de produits
fabriqués
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Dossier technique 8
Nettoyage thermique de buses d’injection
Contexte dans l’atelier. Elle comporte par ail- carbone et en vapeur d’eau par un pas-
leurs des risques de brûlures. sage des fumées sur la flamme d’un
L’entreprise de 158 personnes brûleur alimenté au gaz propane.
fabrique des valisettes publicitaires et
des mallettes pour de l’outillage par Solution retenue Le four est balayé en permanence
injection de matières plastiques. Les par un flux d’air qui permet la combus-
diverses matières injectées sont Le décapage thermique est réalisé tion et l’évacuation des fumées dans
constituées notamment d’ABS, de dans un four qui se compose de deux un conduit qui débouche sur le toit du
polyoxyméthylène (POM) et de polymé- parties : bâtiment.
thacrylate de méthyle. 쐌 une chambre de chauffe située
dans la partie inférieure du four qui
porte les buses à 500 °C (chauffage par Validation
Analyse du problème des résistances électriques) pour éli-
miner les particules de matières plas- L’atelier de maintenance n’est plus
Le décapage au chalumeau des tiques présentes sur les buses, pollué par les fumées issues du déca-
buses d’injection est réalisé à l’atelier 쐌 une chambre de pyrolyse (zone de page au chalumeau des buses.
maintenance. Cette opération post combustion) située en partie Des prélèvements d’air ont été réali-
manuelle génère des fumées de dégra- supérieure du four qui transforme les sés autour du four pendant deux opéra-
dation thermique qui se propagent produits de dégradation en dioxyde de tions de décapage successives de
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Dossier technique 9
Nettoyage des moules en cabine ventilée
Problématique
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C’est un procédé de moulage par injec-
tion, dans lequel le canal d'alimenta-
tion du moule est chauffé, afin que la
carotte d'injection reste fluide et serve
au moulage de la pièce suivante, au
lieu de rester solidaire de la pièce mou-
Cabine ventilée
lée. Lors de la production, des obtura-
tions des injecteurs et des canaux
chauds des moules surviennent. Après
démontage, les barres (canaux) de l’atelier. L’opération dure environ 30 s
chauffe doivent être purgées afin d’éli- et est répétée jusqu’à évacuation com-
miner la matière pour réaliser des opé- plète des résidus.
rations de maintenance ou de répara-
tion.
Pour cela, après démontage du Solution présentée
moule, l’opérateur alimente électrique-
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ment les aiguilles chauffantes pour Afin de gérer les opérations de net-
réchauffer le circuit jusqu’à environ toyage des moules et limiter la diffu-
350 °C. La matière fluidifiée est ensuite sion de fumées dans l’ensemble de
évacuée et chassée par air comprimé. l’atelier, l’entreprise a mis en place une
La matière et les fumées sortent procédure de nettoyage sous une
alors par les buses inférieures de la cabine ventilée.
Vue générale de l’atelier barre de chauffe et se diffusent dans Mise en place d’une hotte mobile
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300 mm à un ventilateur centrifuge de
3 KW. Le débit d’aspiration est de
5 000m3/h. Les fumées sont transpor-
tées vers l’extérieur par un rejet direct
sur la paroi latérale du bâtiment.
Conduit souple de raccordement de la cabine au ventilateur
Mode opératoire
Les moules sont démontés des Résultats
presses puis acheminés par l’intermé-
diaire d’un pont roulant dans la zone L’ensemble des polluants émis lors
maintenance. La cabine est amenée en de la phase de nettoyage est confiné et
surplomb du moule. repris par l’aspiration de la cabine. On
La barre de chauffe est reliée électri- ne constate plus la présence de
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quement à une armoire chauffante, fumées dans le secteur maintenance.
pour une phase de chauffe de 30 min à Le pilotage du nettoyage se réalise à
une température de consigne de 250 à partir de l’armoire chauffante et l’opé-
280 °C. rateur n’est plus présent dans la zone
La matière fluidifiée coule dans des d’émission des fumées par les opéra-
bacs placés sous les buses ; de 2 à tions de soufflage des buses. L’effica-
2,5kg de polypropylène sont ainsi éva- cité du nettoyage est totale : les rési- Ventilateur et rejet à l'extérieur
cués. Après refroidissement, l’opéra- dus liquides sont évacués par gravité,
teur déplace la cabine et peut interve- les fumées issues de la dégradation À ce jour, aucune intervention ulté-
nir pour les opérations de maintenance thermique sont extraites par l’aspira- rieure de nettoyage n’a été nécessaire
nécessaires. tion de la cabine. à l’issue de ce procédé.
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Dossier technique 10
Nettoyage des moules et outillages par cryogénie
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pharmacie (pulvérisateurs…). Les Le procédé consiste à projeter un jet
pièces sont injectées en salle blanche de glace carbonique ou carboglace
car elles doivent présenter un niveau grâce à de l’air comprimé sur les sur-
de propreté indispensable au marché faces à nettoyer. L’effet combiné de la
de la pharmacie. sublimation de la glace carbonique au
contact de la surface et de la pression
Enceinte de transport et conservation
du jet d’air comprimé éjecte les subs-
Problématique tances indésirables (produits générés
pendant le process, le montage, le
La propreté des moules d’injection graissage, etc.) du moule. machine de cryogénie, qui peut en
est un des éléments essentiels dans le contenir jusqu’à douze pour assurer
processus. Les opérations de mainte- l’activité de la semaine.
Alimentation en carboglace
nance des moules sont donc particuliè- La fabrication de carboglace a été
rement poussées, que ce soit lors des La glace se présente sous forme de mutualisée avec un autre site, afin de
phases de démontage et entretien pains à charger dans le réservoir de la réaliser une économie d’échelle. La
dans les ateliers maintenance ou direc-
tement sur les presses à injecter pen-
dant les phases de moulage de pièces
(incidents process, etc.).
Auparavant, la société utilisait des
solvants, dont des alcools, pour assu-
rer le nettoyage des moules avec le
double inconvénient :
쐌 opérations longues exposant des
salariés à de la pénibilité,
쐌 difficulté d’éliminer toute trace de
solvants de nettoyage avant la remise
en production du moule, avec trois
impacts négatifs :
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Dossier technique 11
Nettoyage des moules et outillages par bain ultrasons
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– température ambiante.
쐌 Cuve 4 – Module de passivation :
– 300 litres d’eau,
– 1 à 2 kg de mélange passivant
(poudre),
– température entre 40 et 60 °C.
Vue d’un moule générique dans la presse Cuves de traitement des moules
à injecter
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de passivation).
Dossier technique 12
Ventilation générale d’un atelier d’extrusion - Soufflage
Contexte
Un atelier de fabrication de pièces
en polyamide et polypropylène pour
l’automobile (tuyaux et blocs utilisés
pour le système de refroidissement
du moteur, pour le système de climati-
sation, etc.) comporte 16 machines
verticales d’extrusion-soufflage. Les
machines sont alimentées en granulés
par des trémies, la matière première
est ensuite extrudée et mise en forme
dans les moules.
Analyse du problème
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L’extrusion-soufflage s’accompagne
d’une émission de fumée bien visible
(figure ci-contre). La taille des
machines, et en particulier leur hau-
teur par rapport à celle de l’atelier, ne
permet pas d’intégrer facilement un Émissions de fumée lors de l'injection
captage localisé. Pour évacuer les
fumées et l’air chaud généré par le pro-
cess, l’entreprise a fait le choix d’une
ventilation générale. Les dimensions
de l’atelier sont longueur 49 m, largeur
36 m et hauteur moyenne 6 m.
Solution retenue
été adoptée.
Extraction
L’extraction d’air est réalisée au
moyen de tourelles placées en toiture.
Le débit est de 12 000 m3/h par tourelle. Machine d'extrusion soufflage
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– Soufflage : 2 x 36 000 m3/h