Concevez Votre Site Web Avec PHP Et Mysql
Concevez Votre Site Web Avec PHP Et Mysql
Concevez Votre Site Web Avec PHP Et Mysql
l n’y a pas si longtemps encore, on concevait les sites web comme de simples
I pages de présentation. Ainsi, un internaute qui souhaitait se faire connaître créait
sa « page perso » pour parler un peu de lui, tandis qu’une entreprise utilisait sa
page web pour y présenter ses produits et services. Finalement, les sites web n’étaient
pas si éloignés des affiches que l’on pouvait rencontrer dans la rue : vous y lisez une
information, puis vous passez votre chemin.
À partir des années 2000, notre conception du Web a commencé à changer. On a
découvert qu’on pouvait en faire bien plus qu’une affiche publicitaire, qu’il était possible
de le transformer en un véritable lieu d’échanges où le visiteur ne serait plus seulement
lecteur mais aussi acteur. C’était en fait le début d’une véritable révolution du Web,
que certains ont nommée « Web 2.0 ».
Les premiers sites informatifs étaient dits statiques car leur contenu ne changeait que
très rarement, au bon vouloir de leur créateur, le webmaster. Leurs successeurs, les
sites web participatifs, ont été appelés sites dynamiques car leur contenu pouvait être
modifié à tout moment par n’importe quel visiteur.
Aujourd’hui, on ne conçoit plus le Web autrement que par ses sites dynamiques qui
invitent l’internaute à participer :
– les blogs : ils sont régulièrement mis à jour par leurs créateurs et les lecteurs peuvent
participer en commentant les billets. Ce sont des sites dynamiques ;
– les forums : ce sont de véritables espaces de discussion en ligne ;
– les réseaux sociaux : Facebook et Twitter, pour ne citer qu’eux, invitent les inter-
nautes à échanger entre eux, que ce soient des messages, des photos, des vidéos. . .
Ce sont eux aussi des sites dynamiques.
En fait, la plupart des sites web que vous connaissez et que vous visitez aujourd’hui
sont des sites dynamiques. On pourrait ajouter de nombreux autres sites dans cette
catégorie, comme les moteurs de recherche, les webmails, les wikis, etc.
Ainsi, vous souhaitez vous aussi créer un site dynamique ? Vous aimeriez avoir votre
blog, votre site avec un espace membres, un chat et des forums pour discuter ? Mais
vous ne savez pas comment vous y prendre ni par où commencer ?
C’est justement pour vous aider à vous lancer que ce livre existe ! J’ai souhaité écrire
un cours destiné aux débutants, le plus progressif et pédagogique possible. Le résultat
est entre vos mains.
i
CHAPITRE 0. AVANT-PROPOS
On associe la plupart du temps PHP à une base de données pour concevoir des sites
capables de stocker tout le flot de données qu’ils reçoivent. Parmi tous les systèmes
de bases de données qui existent, MySQL est un des outils que l’on utilise le plus
couramment.
Ce n’est donc pas un hasard si j’ai choisi de vous faire découvrir dans ce livre la
combinaison « PHP + MySQL ». C’est la plus courante 1 et elle a fait ses preuves
depuis un certain nombre d’années maintenant.
Le cours que vous allez découvrir a déjà été lu plusieurs millions de fois en ligne sur
le site que j’ai créé, le Site du Zéro (www.siteduzero.com). Il a donc bénéficié de
très nombreuses relectures de la part de débutants qui m’ont signalé les points qui leur
paraissaient obscurs, mais aussi d’experts qui m’ont aidé à en faire un cours qui enseigne
les bonnes bases solides et qui vous donne les bonnes habitudes. Je l’ai entièrement mis
à jour récemment pour tenir compte des dernières techniques de développement web et
traiter de sujets plus avancés, comme la programmation orientée objet et l’architecture
MVC 2 .
1. Les bases de PHP : cette première partie, spécialement dédiée aux débutants
en PHP, va nous permettre de découvrir ensemble tous les concepts de base
du langage. Nous installerons d’abord les outils nécessaires pour travailler, que
vous soyez sous Windows, Mac OS X ou Linux, puis nous réaliserons nos toutes
premières pages web en PHP en manipulant les variables, les includes, les boucles,
les fonctions, les tableaux...
2. Transmettre des données de page en page : nous entrerons ensuite dans
1. Mais ce n’est pas la seule qui existe, nous découvrirons d’ailleurs d’autres langages concurrents
dans le premier chapitre !
2. Si vous ne comprenez pas ces termes barbares, pas de panique ! Ces sujets plus avancés sont
expliqués vers la fin du cours et vous aurez tout le temps d’apprendre progressivement le PHP aupa-
ravant. ;o)
ii
COMMENT LIRE CE LIVRE ?
un sujet un peu plus pointu, à savoir la transmission de données entre des pages.
De nombreux concepts essentiels de PHP seront abordés : traitement des URL et
des formulaires, sessions, cookies, fichiers... Nous réaliserons nos premiers Travaux
Pratiques (TP) ensemble en apprenant à protéger le contenu d’une page par un
mot de passe.
3. Stocker des informations dans une base de données : nous commencerons
à travailler avec MySQL à partir de cette partie. Nous apprendrons ce qu’est une
base de données, nous découvrirons le célèbre outil phpMyAdmin, puis nous écri-
rons nos premières requêtes en langage SQL. Votre niveau va réellement évoluer
tout au long de cette partie, car vous pourrez réaliser un mini-chat et un système
de blog avec commentaires au cours de différents TP !
4. Utilisation avancée de PHP : cette section est dédiée à ceux qui ont bien
lu et assimilé les parties précédentes. Nous aborderons des notions plus avancées
autour de PHP qui vont considérablement augmenter vos possibilités : expressions
régulières, programmation orientée objet, architecture MVC, etc.
Comme vous, je n’aime pas les cours théoriques qui nous noient dans de nouvelles
notions sans nous proposer d’application pratique. J’aime pouvoir réaliser des petits
projets concrets au fur et à mesure de mon apprentissage, et c’est pour cela que ce cours
est ponctué de plusieurs TP. Vous pourrez ainsi vous tester régulièrement et découvrir
ce que vous êtes en mesure de faire à votre niveau. :o)
iii
CHAPITRE 0. AVANT-PROPOS
Remerciements
Je tiens à remercier un grand nombre de personnes qui m’ont aidé et soutenu dans la
réalisation de ce livre.
– Mes parents, qui suivent avec attention ce que j’essaie de construire avec le Site du
Zéro et la collection Livre du Zéro.
– Élodie, qui ne manque jamais d’énergie pour m’encourager à continuer.
3. Vous pouvez aussi utiliser le formulaire de recherche du Site du Zéro, section « Code Web ».
4. Pourquoi faudrait-il forcément que la découverte d’un langage informatique soit longue et en-
nuyeuse ? ;-)
iv
REMERCIEMENTS
– Pierre Dubuc, mon associé, qui travaille d’arrache-pied avec moi pour faire valoir
notre approche résolument différente des cours pour débutants.
– Nos infographistes, Fan Jiyong et Alexandra Persil qui ont à nouveau beaucoup
travaillé pour illustrer ce livre.
– Vincent Pontier, le créateur de l’éléPHPant, pour son aimable autorisation de repro-
duction de la plus célèbre des mascottes.
– L’équipe des zCorrecteurs, toujours aussi dévolue à la langue française, qui a fait à
nouveau un travail formidable de relecture orthographique et d’amélioration du style
et de la fluidité des phrases. Merci tout particulièrement à Philippe Lutun (ptipilou),
Loïc Le Breton (Fihld), Martin Wetterwald (DJ Fox), Stéphanie Noardo (Poulpette)
et Étienne de Maricourt (Xeroth).
– L’équipe de Simple IT et tous les visiteurs du Site du Zéro qui font que cette belle
aventure dure depuis plus d’une dizaine d’années !
Je vous souhaite une bonne découverte de PHP et MySQL. Faites de beaux sites web !
v
CHAPITRE 0. AVANT-PROPOS
vi
Table des matières
Avant-propos i
PHP et MySQL, les outils du web dynamique . . . . . . . . . . . . . . . . . . ii
Qu’allez-vous apprendre en lisant ce livre ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ii
Comment lire ce livre ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . iii
Suivez l’ordre des chapitres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . iii
Pratiquez en même temps . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . iii
Utilisez les codes web ! . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . iii
Ce livre est issu du Site du Zéro . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . iv
Remerciements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . iv
1 Introduction à PHP 3
Les sites statiques et dynamiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
Comment fonctionne un site web ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
Cas d’un site statique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
Cas d’un site dynamique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
Les langages du Web . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
Pour un site statique : HTML et CSS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
Pour un site dynamique : ajoutez PHP et MySQL . . . . . . . . . . . . 8
PHP génère du HTML . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
Et la concurrence ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
vii
TABLE DES MATIÈRES
viii
TABLE DES MATIÈRES
5 Les variables 45
Qu’est-ce qu’une variable ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46
Un nom et une valeur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46
Les différents types de variables . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46
Affecter une valeur à une variable . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47
Premières manipulations de variables . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47
Utiliser les types de données . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49
Afficher et concaténer des variables . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50
Afficher le contenu d’une variable . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50
La concaténation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51
Faire des calculs simples . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53
Les opérations de base : addition, soustraction. . . . . . . . . . . . . . . . 53
Le modulo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54
Et les autres opérations ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54
6 Les conditions 57
La structure de base : if. . . else . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58
Les symboles à connaître . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58
La structure if. . . else . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59
Le cas des booléens . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61
Des conditions multiples . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62
L’astuce bonus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63
Une alternative pratique : switch . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64
Les ternaires : des conditions condensées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67
7 Les boucles 69
Une boucle simple : while . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70
Une boucle plus complexe : for . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72
8 Les fonctions 75
Qu’est-ce qu’une fonction ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76
Dialogue avec une fonction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76
Les fonctions en PHP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77
Les fonctions prêtes à l’emploi de PHP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 79
Traitement des chaînes de caractères . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 79
ix
TABLE DES MATIÈRES
Récupérer la date . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 81
Créer ses propres fonctions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82
Premier exemple : dis bonjour au Monsieur . . . . . . . . . . . . . . . . 82
Deuxième exemple : calculer le volume d’un cône . . . . . . . . . . . . . 84
9 Les tableaux 87
Les deux types de tableaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 88
Les tableaux numérotés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 88
Les tableaux associatifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 90
Parcourir un tableau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 91
La boucle for . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 91
La boucle foreach . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 92
Afficher rapidement un array avec print_r . . . . . . . . . . . . . . . . 94
Rechercher dans un tableau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 94
Vérifier si une clé existe dans l’array : array_key_exists . . . . . . . . 95
Vérifier si une valeur existe dans l’array : in_array . . . . . . . . . . . . 95
Récupérer la clé d’une valeur dans l’array : array_search . . . . . . . . 96
x
TABLE DES MATIÈRES
xi
TABLE DES MATIÈRES
16 phpMyAdmin 169
Créer une table . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 170
Les types de champs MySQL . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 172
Les clés primaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 174
Modifier une table . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 174
Autres opérations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 176
SQL . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 177
Importer . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 178
Exporter . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 179
Opérations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 181
Vider . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 181
Supprimer . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 182
xii
TABLE DES MATIÈRES
19 TP : un mini-chat 213
Instructions pour réaliser le TP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 214
Prérequis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 214
Objectifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 214
Structure de la table MySQL . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 215
Structure des pages PHP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 216
Rappel sur les consignes de sécurité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 217
À vous de jouer ! . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 217
xiii
TABLE DES MATIÈRES
Correction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 217
minichat.php : formulaire et liste des derniers messages . . . . . . . . . . 217
minichat_post.php : enregistrement et redirection . . . . . . . . . . . . 219
Aller plus loin . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 220
xiv
TABLE DES MATIÈRES
xv
TABLE DES MATIÈRES
ImageRectangle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 278
ImagePolygon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 278
Des fonctions encore plus puissantes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 279
Rendre une image transparente . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 279
Mélanger deux images . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 280
Redimensionner une image . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 283
xvi
TABLE DES MATIÈRES
xvii
TABLE DES MATIÈRES
V Annexes 359
xviii
TABLE DES MATIÈRES
xix
TABLE DES MATIÈRES
xx
Première partie
1
Chapitre 1
Introduction à PHP
Difficulté :
3
CHAPITRE 1. INTRODUCTION À PHP
Vous pouvez lire sur le Site du Zéro un cours HTML et CSS3 du même auteur,
« Réalisez votre site web avec HTML5 et CSS3 », également disponible en
livre.
B Lire le cours HTML/CSS
Code web : 444691
L’objectif de ce cours est de vous rendre capables de réaliser des sites web dynamiques
entièrement par vous-mêmes, pas à pas. En effet, ceux-ci peuvent proposer des fonc-
tionnalités bien plus excitantes que les sites statiques. Voici quelques éléments que vous
serez en mesure de réaliser :
– un espace membres : vos visiteurs peuvent s’inscrire sur votre site et avoir accès
à des sections qui leur sont réservées ;
– un forum : il est courant aujourd’hui de voir les sites web proposer un forum de
discussion pour s’entraider ou simplement passer le temps ;
– un compteur de visiteurs : vous pouvez facilement compter le nombre de visiteurs
qui se sont connectés dans la journée sur votre site, ou même connaître le nombre
de visiteurs en train d’y naviguer !
– des actualités : vous pouvez automatiser l’écriture d’actualités, en offrant à vos
4
COMMENT FONCTIONNE UN SITE WEB ?
On résume : votre ordinateur est appelé le client, tandis que l’ordinateur qui détient
le site web est appelé le serveur. Comment les deux communiquent-ils ?
C’est justement là que se fait la différence entre un site statique et un site dynamique.
5
CHAPITRE 1. INTRODUCTION À PHP
6
LES LANGAGES DU WEB
instant à l’autre.
C’est comme cela que certains sites parviennent à afficher par exemple votre pseu-
donyme sur toutes les pages. Étant donné que le serveur génère une page à chaque
fois qu’on lui en demande une, il peut la personnaliser en fonction des goûts et des
préférences du visiteur (et afficher, entre autres, son pseudonyme).
Certains programmes, appelés WYSIWYG (What You See Is What You Get),
permettent d’aider les plus novices à créer un site web statique sans connaître
les langages informatiques qui se cachent derrière. . . Mais pour réaliser un site
dynamique comme nous le souhaitons, nous devrons absolument mettre les
mains dans le cambouis.
7
CHAPITRE 1. INTRODUCTION À PHP
5 }
Ces langages sont la base de tous les sites web. Lorsque le serveur envoie la page web
au client, il envoie en fait du code en langage HTML et CSS.
Le problème, c’est que lorsqu’on connaît seulement HTML et CSS, on ne peut pro-
duire que des sites statiques. . . et non des sites dynamiques ! Pour ces derniers, il est
nécessaire de manipuler d’autres langages en plus de HTML et CSS.
La question qu’il faut vous poser est donc : connaissez-vous HTML et CSS ?
Si oui, c’est parfait, vous pouvez continuer car nous en aurons besoin par la suite. Si
la réponse est non, pas de panique. Ces langages ne sont pas bien difficiles, ils sont à
la portée de tous. Vous pouvez les apprendre en lisant mon cours sur HTML et CSS.
Sachez qu’apprendre ces langages n’est l’affaire que de quelques petites semaines, voire
moins si vous avez suffisamment de temps libre.
8
LES LANGAGES DU WEB
PHP et MySQL sont ce qu’on appelle des logiciels libres. Entre autres choses,
cela vous donne des garanties de pérennité : tout le monde peut contribuer
à leur développement, vous ne risquez donc pas de voir tous les webmasters
se désintéresser de PHP et de MySQL du jour au lendemain, et ça c’est très
important ! D’autre part, PHP et MySQL sont disponibles gratuitement. Cela
signifie une chose essentielle : vous n’aurez pas à débourser un centime pour
construire votre site web !
PHP peut fonctionner seul et suffit à créer un site dynamique, mais les choses de-
viennent réellement intéressantes lorsqu’on le combine à un SGBD tel que MySQL.
Cependant pour simplifier, oublions pour le moment MySQL et concentrons-nous sur
PHP.
Les clients sont incapables de comprendre le code PHP : ils ne connaissent que le HTML
et le CSS. Seul le serveur est capable de lire du PHP.
Le rôle de PHP est justement de générer du code HTML (on peut aussi générer du
CSS, mais c’est plus rare), code qui est ensuite envoyé au client de la même manière
qu’un site statique, comme le montre la fig. 3.3.
Figure 1.7 – PHP décide ce qui va être affiché sur la page web envoyée au visiteur
PHP est un langage de programmation utilisé sur de nombreux serveurs pour prendre
des décisions. C’est PHP qui décide du code HTML qui sera généré et envoyé au client
à chaque fois.
Pour bien comprendre l’intérêt de tout cela, prenons un exemple. On peut écrire en
PHP : « Si le visiteur est membre de mon site et qu’il s’appelle Jonathan,
affiche Bienvenue Jonathan sur la page web. En revanche, si ce n’est pas un
membre de mon site, affiche Bienvenue à la place et propose au visiteur de
s’inscrire. » C’est un exemple très basique de site dynamique : selon que vous êtes un
membre enregistré ou non, vous ne verrez pas les mêmes choses et n’aurez peut-être
pas accès à toutes les sections.
9
CHAPITRE 1. INTRODUCTION À PHP
Et la concurrence ?
HTML et CSS n’ont pas de concurrents car ce sont des standards. Tout le monde est
censé les connaître et les utiliser sur tous les sites web.
En revanche, pour ce qui est des sites dynamiques, PHP et MySQL sont loin d’être les
seuls sur le coup. Je ne peux pas vous faire une liste complète de leurs concurrents, ce
serait bien trop long (et ennuyeux !). Cependant, pour votre culture générale, il faut
au moins connaître quelques autres grands noms.
Tout d’abord, si on a souvent tendance à combiner PHP et MySQL pour réaliser
de puissants sites dynamiques, il ne faut pas mélanger les deux. Le premier a des
concurrents différents du second.
Étant donné l’objet de ce cours, vous vous attendez à ce que je vous réponde instantané-
ment « PHP ! ». Mais non. En fait, tout dépend de vos connaissances en programmation.
Si vous avez déjà manipulé le Java, vous serez plus rapidement à l’aise avec les JSP. Si
vous connaissez Python, Django semble tout indiqué.
Quant à PHP, il se démarque de ses concurrents par une importante communauté qui
peut vous aider rapidement sur Internet si vous avez des problèmes. C’est un langage
facile à utiliser, idéal pour les débutants comme pour les professionnels : Wikipédia et
10
ET LA CONCURRENCE ?
Facebook sont des exemples de sites célèbres et très fréquentés qui fonctionnent grâce
à PHP.
Bref, il n’y a pas de meilleur choix. Je vous recommande le langage pour lequel vous
serez certains d’avoir quelqu’un pour vous aider. PHP en ce sens est souvent un très
bon choix.
11
CHAPITRE 1. INTRODUCTION À PHP
En résumé
– Il existe deux types de sites web :
– les sites statiques : réalisés en HTML et CSS, leur contenu ne peut être mis à
jour que par le webmaster ;
– les sites dynamiques : réalisés avec d’autres outils comme PHP et MySQL en
plus de HTML et CSS, ils permettent aux visiteurs de participer à la vie du site,
de poster des messages. . . bref, de rendre le site vivant !
– Les visiteurs du site sont appelés les clients. Ils demandent au serveur qui héberge
le site de leur transmettre les pages web.
– PHP est un langage exécuté par le serveur. Il permet de personnaliser la page en
fonction du visiteur, de traiter ses messages, d’effectuer des calculs, etc. Il génère une
page HTML.
– MySQL est un système de gestion de bases de données. Il se charge du stockage des
informations (liste des messages, des membres. . .).
12
Chapitre 2
Préparer son ordinateur
Difficulté :
ous savons désormais que PHP s’exécute sur le serveur et que son rôle est de générer
N des pages web. Cependant, seul un serveur peut lire du PHP ; or votre ordinateur
n’est pas un serveur. Comment diable allez-vous pouvoir créer un site dynamique si
PHP ne fonctionne pas chez vous ?
Qu’à cela ne tienne : nous allons temporairement transformer votre ordinateur en serveur
pour que vous puissiez exécuter du PHP et travailler sur votre site dynamique. Vous serez
fin prêts à programmer après avoir lu ce chapitre !
13
CHAPITRE 2. PRÉPARER SON ORDINATEUR
14
SOUS WINDOWS : WAMP
Si une fenêtre apparaît pour vous indiquer que le pare-feu bloque Apache, cliquez
sur Autoriser l’accès. Vous n’avez aucune raison de vous inquiéter, c’est parfaitement
normal.
Si WAMP ne se lance pas correctement malgré tout, vérifiez que vous n’avez
pas Skype ouvert en même temps. Les deux programmes ne peuvent pas
tourner en parallèle (ils utilisent les mêmes ports de communication sur votre
machine). Dans ce cas, fermez Skype pendant que vous utilisez WAMP.
Par défaut, WAMP est en anglais. Vous pouvez facilement le passer en français en
faisant un clic droit sur l’icône de WAMP dans la barre des tâches, puis en allant dans
le menu Language / french. WAMP est maintenant en français !
Vous pouvez alors lancer la page d’accueil de WAMP. Faites un clic gauche sur l’icône
de WAMP (attention, j’ai bien dit un clic gauche cette fois), puis cliquez sur Localhost,
comme le montre la figure 2.2.
Une page web similaire à la capture de la figure 2.3 devrait s’ouvrir dans votre naviga-
teur favori. Si la page s’affiche chez vous, cela signifie qu’Apache fonctionne.
15
CHAPITRE 2. PRÉPARER SON ORDINATEUR
16
SOUS WINDOWS : WAMP
La page web que vous voyez à l’écran vous a été envoyée par votre propre
serveur Apache que vous avez installé en même temps que WAMP. Vous
êtes en train de simuler le fonctionnement d’un serveur web sur votre propre
machine. Pour le moment, vous êtes le seul internaute à pouvoir y accéder. On
dit que l’on travaille « en local ». Notez que l’URL affichée par le navigateur
dans la barre d’adresse est http://localhost/, ce qui signifie que vous
naviguez sur un site web situé sur votre propre ordinateur.
La section « Vos projets » de la page d’accueil de WAMP doit indiquer qu’aucun projet
n’existe pour le moment. Considérez que chaque site web que vous entreprenez de faire
est un nouveau projet.
Nous allons créer un projet de test que nous appellerons tests. Pour ce faire, ouvrez
l’explorateur Windows et rendez-vous dans le dossier où WAMP a été installé, puis
dans le sous-dossier intitulé www. Par exemple : C:\wamp\www. Une fois dans ce dossier,
créez un nouveau sous-dossier que vous appellerez tests.
Pour accéder au dossier www, vous pouvez aussi faire un clic gauche sur l’icône
de WAMP et cliquer sur www directory.
Retournez sur la page d’accueil de WAMP et actualisez-la (vous pouvez appuyer sur la
touche F5). La section « Vos projets » devrait maintenant afficher « tests » car WAMP
a détecté que vous avez créé un nouveau dossier. Vous créerez là-dedans vos premières
pages web en PHP.
Vous pouvez cliquer sur le lien « tests ». Comme vous n’avez pas encore créé de fichier
PHP, vous devriez voir une page vide comme dans la figure 2.4 .
17
CHAPITRE 2. PRÉPARER SON ORDINATEUR
Si vous avez le même résultat, cela signifie que tout fonctionne. Bravo, vous avez installé
WAMP et il fonctionne correctement. Vous êtes prêts à programmer en PHP !
Vous pouvez passer les sections suivantes qui ne concernent que les utilisateurs sous
Mac OS X et Linux.
Vous devriez avoir téléchargé une archive au format .dmg qui contient le logiciel.
Lorsque vous l’ouvrez, la fenêtre de la figure 2.5 apparaît.
Vous devez tout simplement faire glisser le dossier MAMP en bas à gauche vers le
dossier « Applications » au-dessus.
18
SOUS MAC OS X : MAMP
MAMP est maintenant installé. Vous le trouverez dans votre dossier « Applications ».
La fenêtre principale de MAMP indique que les serveurs Apache et MySQL ont été
correctement démarrés. L’icône de chacun de ces éléments doit être verte comme sur
la figure 2.6.
Je vous invite à configurer le répertoire dans lequel Apache ira chercher les fichiers
PHP de votre site web. Pour cela, cliquez sur le bouton « Préférences » de la fenêtre
principale. Une boîte de dialogue de configuration s’ouvre (figure 2.7 ). Cliquez sur
l’onglet Apache en haut.
Cliquez sur le bouton « Choisir » pour sélectionner le dossier dans lequel vous placerez
19
CHAPITRE 2. PRÉPARER SON ORDINATEUR
les fichiers de votre site web. Sous Mac OS, un dossier est déjà créé : il s’agit de « Sites »,
dans votre répertoire personnel (fig. 2.8).
20
SOUS LINUX : XAMPP
Sur le site officiel de XAMPP, recherchez le lien XAMPP pour Linux (voir figure 2.10).
Site officiel de XAMPP
B
Code web : 718394
XAMPP est aussi disponible pour Windows et Mac OS X comme vous pourrez
le constater sur le site. La méthode d’installation est sensiblement différente,
mais vous pouvez l’essayer si vous avez déjà testé WAMP (pour Windows)
ou MAMP (pour Mac OS X) et qu’il ne vous convient pas.
Sur la page qui s’affiche, recherchez un peu plus bas le lien de téléchargement de
XAMPP pour Linux (voir la figure 2.11).
21
CHAPITRE 2. PRÉPARER SON ORDINATEUR
n’allez pas me faire avaler que c’est la première fois que vous l’ouvrez, la console !).
Rendez-vous dans le dossier dans lequel vous avez téléchargé XAMPP. Par exemple,
dans mon cas, le fichier se trouve sur le bureau :
cd / Desktop
Vous devez passer root pour installer et lancer XAMPP. root est le compte administra-
teur de la machine qui a notamment le droit d’installer des programmes. Normalement,
il suffit de taper su et de rentrer le mot de passe root. Sous Ubuntu, il faudra taper
sudo su et taper votre mot de passe habituel.
Si comme moi vous utilisez Ubuntu, tapez donc :
sudo su
Vous devez maintenant extraire le dossier compressé dans /opt. Pour ce faire, recopiez
simplement la commande suivante :
Lorsque la décompression des fichiers est terminée, c’est fait ! XAMPP est maintenant
installé.
Pour démarrer XAMPP (et donc Apache, PHP et MySQL), tapez la commande sui-
vante :
N’oubliez pas que vous devez être root lorsque vous démarrez ou arrêtez
XAMPP.
22
UTILISER UN BON ÉDITEUR DE FICHIERS
La page principale de configuration de XAMPP s’affiche ensuite. Elle est plus complète
que ses homologues WAMP et MAMP, notamment parce que XAMPP contient plus
de logiciels et propose donc plus de fonctionnalités (beaucoup plus).
Vous pouvez vérifier que tout fonctionne correctement en allant dans le menu Statut,
comme dans la figure 2.12.
Au minimum, les modules MySQL et PHP doivent être en vert. Quant aux autres,
nous ne les utiliserons pas, donc peu importe. ;-)
Les fichiers PHP devront être placés dans le répertoire /opt/lampp/htdocs. Vous pou-
vez y créer un sous-répertoire tests pour vos premiers tests.
Une fois le dossier créé, vous pouvez y accéder depuis votre navigateur à l’adresse
suivante : http://localhost/tests.
Vous devriez voir une page similaire à la figure 2.13.
Vous êtes prêts à travailler en PHP !
23
CHAPITRE 2. PRÉPARER SON ORDINATEUR
– le mieux reste d’utiliser un logiciel spécialisé qui colore votre code (très pratique)
et qui numérote vos lignes (très pratique aussi). Il existe des centaines et des centaines
de logiciels gratuits faits pour les développeurs comme vous.
Je vous propose donc d’installer un logiciel qui va vous permettre d’éditer vos fichiers
source de manière efficace. Vous en avez probablement déjà installé un si vous avez
appris à programmer en HTML / CSS, mais comme on n’est jamais trop prudent, je vais
rapidement vous en présenter quelques-uns en fonction de votre système d’exploitation.
Voici le code source HTML que nous allons utiliser pour commencer en terrain connu.
Mettez ce code dans l’éditeur de texte que je vais vous faire installer :
1 <! DOCTYPE html PUBLIC " -// W3C // DTD XHTML 1 . 0 Strict // EN " " http
:// www . w3 . org / TR / xhtml1 / DTD / xhtml1 - strict . dtd " >
2 < html xmlns = " http :// www . w3 . org / 1999 / xhtml " xml : lang = " fr " lang = "
fr " >
3 < head >
4 < title > Ceci est une page HTML de test </ title >
5 < meta http - equiv = " Content - Type " content = " text / html ; charset
= iso - 8859 - 1 " / >
6 </ head >
7 < body >
8 <h2 > Page de test </ h2 >
9
10 <p >
11 Cette page contient < strong > uniquement </ strong > du code
HTML . < br / >
12 Voici quelques petits tests :
13 </p >
14
24
UTILISER UN BON ÉDITEUR DE FICHIERS
15 <ul >
16 < li style = " color : blue ; " > Texte en bleu </ li >
17 < li style = " color : red ; " > Texte en rouge </ li >
18 < li style = " color : green ; " > Texte en vert </ li >
19 </ ul >
20 </ body >
21 </ html >
Sous Windows
Il existe beaucoup de logiciels gratuits à télécharger pour éditer du texte sous Windows.
Il m’est impossible de tous vous les présenter : je vais donc vous en recommander un
qui est très utilisé et en lequel vous pouvez avoir confiance : Notepad++.
Ce logiciel est petit et rapide à télécharger. N’hésitez pas à l’essayer.
Télécharger Notepad++
B
Code web : 608526
Lorsque Notepad++ s’ouvre, il présente généralement — comme vous le montre la
figure 2.14 — un fichier vide (vous pouvez en créer un nouveau au besoin en allant
dans le menu Fichier / Nouveau).
Mettez le code HTML que je viens de vous donner dans Notepad++. Vous devriez voir
l’écran de la figure 2.15.
Comme vous pouvez le voir, le code n’est pas coloré. La raison vient du fait que No-
tepad++ ne sait pas de quel type de code source il s’agit. Vous devez au préalable
enregistrer le fichier.
Allez dans Fichier / Enregistrer, puis choisissez le dossier où vous souhaitez enre-
gistrer le fichier. Je vous conseille d’aller dans le dossier C:\wamp\www\tests que vous
avez créé à l’installation de WAMP. Choisissez le type de fichier .html (Hyper Text
Markup Language file) puis donnez un nom à votre fichier, ainsi que le montre la figure
2.16.
Une fois le fichier enregistré, le code source apparaît coloré (figure 2.17).
Vous pourrez suivre la même procédure plus loin avec les fichiers PHP, à condition
d’enregistrer le fichier en .php. Ça vous entraînera, vous verrez.
Sous Mac OS X
Si vous êtes sous Mac, je peux vous recommander l’éditeur TextWrangler, qui est
gratuit. Il existe aussi Smultron ; vous pouvez l’essayer mais il n’est malheureusement
25
CHAPITRE 2. PRÉPARER SON ORDINATEUR
26
UTILISER UN BON ÉDITEUR DE FICHIERS
27
CHAPITRE 2. PRÉPARER SON ORDINATEUR
plus mis à jour. D’autres éditeurs de texte payants de qualité existent, notamment
l’excellent TextMate.
Sous Linux
Sous Linux, les bons éditeurs ne manquent pas. Si vous êtes des habitués de la console,
vous travaillerez sûrement avec plaisir avec vim ou emacs.
Si vous recherchez un éditeur graphique plus facile à utiliser, je vous recommande gedit
ou tout autre logiciel installé avec votre distribution Linux, cela fera l’affaire.
Quel que soit le logiciel que vous utilisez, rassurez-vous, ça ne change pas du tout la
manière dont vous allez apprendre le PHP : les manipulations seront exactement les
mêmes pour tout le monde.
En résumé
– Pour créer des sites web dynamiques, nous devons installer des outils qui transfor-
meront notre ordinateur en serveur afin de pouvoir tester notre site.
– Les principaux outils dont nous avons besoin sont :
– Apache : le serveur web ;
– PHP : le programme qui permet au serveur web d’exécuter des pages PHP ;
– MySQL : le logiciel de gestion de bases de données.
– Bien qu’il soit possible d’installer ces outils séparément, il est plus simple pour nous
d’installer un paquetage tout prêt : WAMP sous Windows, MAMP sous Mac OS X
ou XAMPP sous Linux.
– Il est conseillé d’utiliser un éditeur de texte qui colore le code source comme Note-
pad++ pour programmer convenablement en PHP.
28
Chapitre 3
Premiers pas avec PHP
Difficulté :
29
CHAPITRE 3. PREMIERS PAS AVEC PHP
Comme vous pouvez le voir, on retrouve le code HTML que l’on connaît bien. . . et
on insère en plus des données dynamiques au milieu. Ici, par exemple, c’est le pseudo-
nyme : il change en fonction du visiteur. La partie surlignée peut donc changer selon
les visiteurs.
Le Site du Zéro fait la même chose pour ses membres inscrits. Votre pseu-
donyme est affiché en haut des pages lorsque vous êtes connectés au Site du
Zéro.
30
LES BALISES PHP
On peut sans problème écrire la balise PHP sur plusieurs lignes. En fait, c’est même
indispensable car la plupart du temps le code PHP fera plusieurs lignes. Cela donnera
quelque chose comme :
1 <? php
2 /* Le code PHP se met ici
3 Et ici
4 Et encore ici */
5 ?>
Il existe d’autres balises pour utiliser du PHP, par exemple <? ?>, <% %>, etc.
Ne soyez donc pas étonnés si vous en voyez. Néanmoins, <?php ?> est la
forme la plus correcte, vous apprendrez donc à vous servir de cette balise et
non pas des autres.
31
CHAPITRE 3. PREMIERS PAS AVEC PHP
24 Toujours du PHP */
25 ?>
26 </ body >
27 </ html >
Regardez bien les lignes 12, 22, 23, 24 et 25 de ce code, elles contiennent du PHP. Bien
entendu, cette page ne fonctionne pas vu que nous n’avons pas encore écrit de vrai code
PHP (ce sont juste des balises d’exemple). Tout ce qu’il vous faut retenir ici, c’est que
dès que vous voulez mettre du code PHP, hop, vous ouvrez une balise PHP : <?php ?>.
Oui ! Vraiment n’importe où. Pas seulement dans le corps de la page d’ailleurs : vous
pouvez placer une balise PHP dans l’en-tête de la page (regardez la ligne 4 de l’exemple
suivant).
1 <! DOCTYPE html PUBLIC " -// W3C // DTD XHTML 1 . 0 Strict // EN " " http
:// www . w3 . org / TR / xhtml1 / DTD / xhtml1 - strict . dtd " >
2 < html xmlns = " http :// www . w3 . org / 1999 / xhtml " xml : lang = " fr " lang = "
fr " >
3 < head >
4 < title > Ceci est une page de test <? php /* Code PHP */ ? > </
title >
5 < meta http - equiv = " Content - Type " content = " text / html ; charset
= iso - 8859 - 1 " / >
6 </ head >
Plus fort encore, vous pouvez même insérer une balise PHP au milieu d’une balise
HTML, comme le montre la ligne 5 de l’exemple suivant (bon, ce n’est pas très joli, je
vous l’accorde) :
1 <! DOCTYPE html PUBLIC " -// W3C // DTD XHTML 1 . 0 Strict // EN " " http
:// www . w3 . org / TR / xhtml1 / DTD / xhtml1 - strict . dtd " >
2 < html xmlns = " http :// www . w3 . org / 1999 / xhtml " xml : lang = " fr " lang = "
fr " >
3 < head >
4 < title > Ceci est une page de test </ title >
5 < meta http - equiv = " Content - Type " <? php /* Code PHP */ ? >
content = " text / html ; charset = iso - 8859 - 1 " / >
6 </ head >
Il faut se rappeler que PHP génère du code HTML. Nous allons mieux comprendre le
fonctionnement en apprenant à afficher du texte en PHP.
32
AFFICHER DU TEXTE
Afficher du texte
Bon, tout ça c’est bien beau, mais il serait temps de commencer à écrire du code
PHP, non ? Grande nouvelle : c’est maintenant que vous allez apprendre votre première
instruction en PHP.
Ne vous attendez pas à quelque chose d’extraordinaire, votre PC ne va pas se mettre
à danser la samba tout seul. ;-)
Vous allez cependant un peu mieux comprendre comment le PHP fonctionne, c’est-à-
dire comment il génère du code HTML. Il est indispensable de bien comprendre cela,
soyez donc attentifs !
L’instruction echo
Le PHP est un langage de programmation, ce qui n’était pas le cas du HTML (on parle
plutôt de langage de description, car il permet de décrire une page web). Si vous avez
déjà programmé dans d’autres langages comme le C ou le Java, cela ne devrait pas vous
surprendre. Néanmoins, dans ce cours, nous partons de Zéro donc je vais supposer que
vous n’avez jamais fait de programmation auparavant.
Tout langage de programmation contient ce qu’on appelle des instructions. On en
écrit une par ligne en général, et elles se terminent toutes par un point-virgule. Une
instruction commande à l’ordinateur d’effectuer une action précise.
Ici, la première instruction que nous allons découvrir permet d’insérer du texte dans la
page web. Il s’agit de l’instruction echo, la plus simple et la plus basique de toutes les
instructions que vous devez connaître.
Voici un exemple d’utilisation de cette instruction :
1 <? php echo " Ceci est du texte " ; ? >
Comme vous le voyez, à l’intérieur de la balise PHP on écrit l’instruction echo suivie
du texte à afficher entre guillemets. Les guillemets permettent de délimiter le début et
la fin du texte, ce qui aide l’ordinateur à se repérer. Enfin, l’instruction se termine par
un point-virgule comme je vous l’avais annoncé, ce qui signifie Fin de l’instruction.
Notez qu’il existe une instruction identique à echo appelée print, qui fait la
même chose. Cependant, echo est plus couramment utilisée.
Il faut savoir qu’on a aussi le droit de demander d’afficher des balises. Par exemple, le
code suivant fonctionne :
1 <? php echo " Ceci est du < strong > texte </ strong > " ; ? >
Le mot « texte » sera affiché en gras grâce à la présence des balises <strong> et
</strong>.
33
CHAPITRE 3. PREMIERS PAS AVEC PHP
Bonne question. Si vous mettez un guillemet, ça veut dire pour l’ordinateur que le texte
à afficher s’arrête là. Vous risquez au mieux de faire planter votre beau code et d’avoir
une terrible « Parse error ».
La solution consiste à faire précéder le guillemet d’un antislash \ :
1 <? php echo " Cette ligne a é t é é crite \" uniquement \" en PHP . " ;
?>
Vous savez que le code PHP s’insère au milieu du code HTML. Alors allons-y, prenons
une page basique en HTML et plaçons-y du code PHP (ligne 12) :
1 <! DOCTYPE html PUBLIC " -// W3C // DTD XHTML 1 . 0 Strict // EN " " http
:// www . w3 . org / TR / xhtml1 / DTD / xhtml1 - strict . dtd " >
2 < html xmlns = " http :// www . w3 . org / 1999 / xhtml " xml : lang = " fr " lang = "
fr " >
3 < head >
4 < title > Notre premi è re instruction : echo </ title >
5 < meta http - equiv = " Content - Type " content = " text / html ; charset
= iso - 8859 - 1 " / >
6 </ head >
7 < body >
8 <h2 > Affichage de texte avec PHP </ h2 >
9
10 <p >
11 Cette ligne a é t é é crite enti è rement en HTML . < br / >
12 <? php echo " Celle - ci a é t é é crite enti è rement en PHP . " ;
?>
13 </p >
14 </ body >
15 </ html >
Je vous propose de copier-coller ce code source dans votre éditeur de texte et d’enre-
gistrer la page. Nous allons l’essayer et voir ce qu’elle produit comme résultat.
Mais au fait, vous rappelez-vous comment vous devez enregistrer votre page PHP ?
Je vous ai expliqué comment faire dans le chapitre précédent mais un petit rappel ne
peut pas faire de mal.
Enregistrez la page avec l’extension .php, par exemple affichertexte.php, dans le
dossier tests que je vous ai fait créer. Il doit se trouver dans C:\wamp\www\tests sous
Windows.
34
AFFICHER DU TEXTE
L’essentiel, quel que soit votre système d’exploitation, est que le fichier soit
enregistré dans le dossier www (ou un de ses sous-dossiers) sinon le fichier
PHP ne pourra pas s’exécuter !
35
CHAPITRE 3. PREMIERS PAS AVEC PHP
souhaitez le comparer au vôtre (je vous conseille fortement de savoir afficher la page
chez vous directement).
Essayer !
B
Code web : 960791
Alors, que voyez-vous ? Je pense que vous êtes étonnés et surpris de ce que je vous
ai fait faire : ça a l’air d’être inutile, et ce n’est pas tout à fait faux. Le code PHP a
« écrit » une ligne à l’écran, tout simplement.
Si ! Mais vous verrez bientôt l’intérêt de cette fonction. Pour le moment, on constate
juste que ça écrit du texte.
Je vous ai expliqué dans le tout premier chapitre que le PHP générait du code HTML
et renvoyait au visiteur uniquement du code HTML (accompagné éventuellement de sa
feuille de style CSS), comme le montre la figure 3.3 .
Sur la figure 3.4, vous découvrez concrètement ce qu’il se passe avec notre code source.
Le code PHP est exécuté en premier et l’ordinateur fait ce qu’on lui demande. Ici on
lui a dit « Affiche ce texte ici ».
Une fois toutes les instructions PHP exécutées (ici c’était simple, il n’y en avait
36
LES COMMENTAIRES
qu’une !), la page qui sort est une page qui ne contient que du HTML ! C’est cette
page de « résultat » qui est envoyée au visiteur, car celui-ci ne sait lire que le HTML.
Les commentaires
Bon, mine de rien je viens de vous apprendre pas mal de choses d’un coup, ça doit
vous faire un choc. D’accord ce n’était pas extraordinaire, mais vous n’allez pas tarder
à comprendre toute la subtilité de la chose.
Avant de terminer ce chapitre, je tiens à vous parler de quelque chose qui à mes yeux
a une très grande importance en PHP, comme dans tout langage de programmation :
les commentaires.
Un commentaire est un texte que vous mettez pour vous dans le code PHP. Ce texte
est ignoré, c’est-à-dire qu’il disparaît complètement lors de la génération de la page. Il
n’y a que vous qui voyez ce texte.
C’est pour vous. Cela permet de vous y retrouver dans votre code PHP, parce que si
vous n’y touchez pas pendant des semaines et que vous y revenez, vous risquez d’être
un peu perdus. Vous pouvez écrire tout et n’importe quoi, le tout est de s’en servir à
bon escient.
Il existe deux types de commentaires :
– les commentaires monolignes ;
– les commentaires multilignes.
37
CHAPITRE 3. PREMIERS PAS AVEC PHP
Tout dépend de la longueur de votre commentaire. Je vais vous présenter les deux.
Ici, les commentaires n’ont pas grande utilité, mais vous verrez de quelle façon je les
utilise dans les prochains chapitres pour vous décrire le code PHP.
En résumé
– Les pages web contenant du PHP ont l’extension .php.
– Une page PHP est en fait une simple page HTML qui contient des instructions en
langage PHP.
– Les instructions PHP sont placées dans une balise <?php ?>.
– Pour afficher du texte en PHP, on utilise l’instruction echo.
– Il est possible d’ajouter des commentaires en PHP pour décrire le fonctionnement
du code. On utilise pour cela les symboles // ou /* */.
38
Chapitre 4
Inclure des portions de page
Difficulté :
ous est-il déjà arrivé de vouloir modifier le menu de votre site et de devoir pour
V cela corriger le code HTML de chacune de vos pages web ? Le menu d’une page web
apparaît en effet sur chacune des pages et vous avez très certainement dû le recopier
sur chacune d’elles. Ça marche, mais ce n’est pas très pratique. . .
Une des fonctionnalités les plus simples et les plus utiles de PHP est l’inclusion de pages.
On peut très facilement inclure toute une page ou un bout de page à l’intérieur d’une autre.
Cela va grandement vous faciliter la tâche en vous évitant d’avoir à copier le même code
HTML plusieurs fois.
Au fil de ce chapitre, vous allez découvrir un des multiples avantages que vous donne le
PHP lors de la création de votre site. C’est d’ailleurs ce qui m’a fait instantanément aimer
ce langage lorsque je l’ai découvert, alors que je venais comme vous seulement d’apprendre
le HTML et le CSS. :-)
39
CHAPITRE 4. INCLURE DES PORTIONS DE PAGE
Le principe
La plupart des sites web sont généralement découpés selon le schéma 4.1.
Le problème
Jusqu’ici, vous étiez condamnés à copier sur chaque page à l’identique :
– l’en-tête ;
– le menu ;
– le pied de page.
Cela donnait du code lourd et répétitif sur toutes les pages ! Regardez le code d’exemple
suivant qui représente une page web (appelons-la index.php) avec en-tête, menu et pied
de page :
1 <! DOCTYPE html PUBLIC " -// W3C // DTD XHTML 1 . 1 // EN " " http :// www .
w3 . org / TR / xhtml11 / DTD / xhtml11 . dtd " >
2 < html xmlns = " http :// www . w3 . org / 1999 / xhtml " xml : lang = " fr " >
3 < head >
4 < title > Mon super site </ title >
5 < meta http - equiv = " Content - Type " content = " text / html ; charset
= iso - 8859 - 1 " / >
6 </ head >
7
8 < body >
9
10 <! - - L ’ en - t ê te -->
11
12 < div id = " en_tete " >
40
LE PRINCIPE
13
14 </ div >
15
16 <! - - Le menu -->
17
18 < div id = " menu " >
19 < div class = " element_menu " >
20 <h3 > Titre menu </ h3 >
21 <ul >
22 <li > < a href = " page1 . html " > Lien </ a > </ li >
23 <li > < a href = " page2 . html " > Lien </ a > </ li >
24 <li > < a href = " page3 . html " > Lien </ a > </ li >
25 </ ul >
26 </ div >
27 </ div >
28
29 <! - - Le corps -->
30
31 < div id = " corps " >
32 <h1 > Mon super site </ h1 >
33
34 <p >
35 Bienvenue sur mon super site ! < br / >
36 Vous allez adorer ici , c ’ est un site g é nial qui va
parler de... euh... Je cherche encore un peu le th è me de
mon site . : - D
37 </p >
38 </ div >
39
40 <! - - Le pied de page -->
41
42 < div id = " pied_de_page " >
43 <p > Copyright moi , tous droits r é serv és </ p >
44 </ div >
45
46 </ body >
47 </ html >
D’une page à l’autre, ce site contiendra à chaque fois le même code pour l’en-tête, le
menu et le pied de page ! En effet, seul le contenu du corps change en temps normal.
La solution
En PHP, nous pouvons facilement insérer d’autres pages (on peut aussi insérer seule-
ment des morceaux de pages) à l’intérieur d’une page.
Le principe de fonctionnement des inclusions en PHP est plutôt simple à comprendre.
Vous avez un site web composé de disons vingt pages. Sur chaque page, il y a un menu,
toujours le même. Pourquoi ne pas écrire ce menu (et seulement lui) une seule fois dans
41
CHAPITRE 4. INCLURE DES PORTIONS DE PAGE
La pratique
Comme je vous le disais, je vous propose de créer un nouveau fichier PHP et d’y insérer
uniquement le code HTML correspondant à votre menu, comme ceci :
Faites de même pour une page entete.php et une page pied_de_page.php en fonction
des besoins de votre site.
Une page dont l’extension est .php peut très bien ne contenir aucune balise PHP (même
si c’est plutôt rare). Dans ce cas, cela redevient une page HTML classique qui n’est
pas modifiée avant l’envoi.
En théorie, vous pourriez très bien enregistrer votre page avec l’extension .html :
menus.html. Néanmoins, afin d’éviter de mélanger des pages .php et .html sur votre
site, je vous recommande de travailler uniquement avec l’extension .php à partir de
maintenant.
Maintenant que vos « morceaux de pages » sont prêts, reprenez les pages de votre site,
par exemple la page d’accueil nommée index.php. Remplacez le menu par le code PHP
suivant :
42
LA PRATIQUE
Vous noterez que, contrairement à echo, j’ai ici placé des parenthèses autour
des guillemets. Il faut dire que echo était un peu une exception. Dorénavant
vous verrez souvent des parenthèses. include est en réalité une structure
de langage particulière, comme echo, et peut donc s’utiliser avec ou sans
parenthèses. Pour le moment nous débutons, donc nous nous contenterons
de faire comme cela sans trop rentrer dans les détails pour ne pas nous brûler
les ailes. ;-)
Si nous reprenons le code que nous avons vu tout à l’heure et que nous remplaçons
chaque code répétitif par un include (lignes 10, 12 et 23), cela donne le code source
suivant :
1 <! DOCTYPE html PUBLIC " -// W3C // DTD XHTML 1 . 1 // EN " " http :// www .
w3 . org / TR / xhtml11 / DTD / xhtml11 . dtd " >
2 < html xmlns = " http :// www . w3 . org / 1999 / xhtml " xml : lang = " fr " >
3 < head >
4 < title > Mon super site </ title >
5 < meta http - equiv = " Content - Type " content = " text / html ; charset
= iso - 8859 - 1 " / >
6 </ head >
7
8 < body >
9
10 <? php include ( " entete . php " ) ; ? >
11
12 <? php include ( " menus . php " ) ; ? >
13
14 < div id = " corps " >
15 <h1 > Mon super site </ h1 >
16
17 <p >
18 Bienvenue sur mon super site ! < br / >
19 Vous allez adorer ici , c ’ est un site g é nial qui va
parler de... euh... Je cherche encore un peu le th è me de
mon site . : - D
20 </p >
21 </ div >
22
23 <? php include ( " pied_de_page . php " ) ; ? >
24
25 </ body >
26 </ html >
Ce code suppose que votre page index.php et celles qui sont incluses (comme
menus.php) sont dans le même dossier. Si le menu était dans un sous-dossier
appelé includes, il aurait fallu écrire :
43
CHAPITRE 4. INCLURE DES PORTIONS DE PAGE
C’est le même principe que pour les liens relatifs, que vous connaissez déjà dans le
langage HTML.
Nous avons vu que la page PHP était générée, donc la question que vous devez vous
poser est : que reçoit le visiteur ? Eh bien, il reçoit exactement le même code qu’avant !
Le schéma 4.2 vous aidera à comprendre comment les pages sont incluses.
La page finale que reçoit le visiteur est identique à celle que je vous ai montrée au début
du chapitre. . . mais vous, vous avez énormément gagné en flexibilité puisque votre code
n’est plus recopié 150 fois inutilement.
Le nombre d’include par page n’est pas limité, par conséquent vous pouvez découper
votre code en autant de sous-parties que vous le souhaitez !
En résumé
– Une page PHP peut inclure une autre page (ou un morceau de page) grâce à l’ins-
truction include.
– L’instruction include sera remplacée par le contenu de la page demandée.
– Cette technique, très simple à mettre en place, permet par exemple de placer les
menus de son site dans un fichier menus.php que l’on inclura dans toutes les pages.
Cela permet de centraliser le code des menus alors qu’on était auparavant obligé de
le copier dans chaque page sur nos sites statiques en HTML et CSS !
44
Chapitre 5
Les variables
Difficulté :
45
CHAPITRE 5. LES VARIABLES
46
AFFECTER UNE VALEUR À UNE VARIABLE
PHP, ce type de données a un nom : string. On peut stocker des textes courts
comme très longs au besoin. Exemple : « Je suis un texte ». Une chaîne de
caractères est habituellement écrite entre guillemets ou entre apostrophes (on parle
de guillemets simples) : ’Je suis un texte’. Les deux fonctionnent mais il y a une
petite différence que l’on va découvrir plus loin.
– Les nombres entiers (int) : ce sont les nombres du type 1, 2, 3, 4, etc. On compte
aussi parmi eux les entiers relatifs : -1, -2, -3. . . Exemple : 42.
– Les nombres décimaux (float) : ce sont les nombres à virgule, comme 14,738.
On peut stocker de nombreux chiffres après la virgule, ce qui devrait convenir pour
la plupart des usages que vous en ferez. Attention, les nombres doivent être écrits
avec un point au lieu de la virgule (c’est la notation anglaise). Exemple : 14.738.
– Les booléens (bool) : c’est un type très important qui permet de stocker soit vrai
soit faux. Cela permet de retenir si une information est vraie ou fausse. On les utilise
très fréquemment. On écrit true pour vrai, et false pour faux. Exemple : true.
– Rien (NULL) : aussi bizarre que cela puisse paraître, on a parfois besoin de dire
qu’une variable ne contient rien. Rien du tout. On indique donc qu’elle vaut NULL.
Ce n’est pas vraiment un type de données, mais plutôt l’absence de type.
La figure 5.1 vous résume ce qu’il faut retenir des différents types d’informations qu’est
capable de stocker PHP dans les variables.
Cela devrait vous donner une idée de tout ce qu’est capable de stocker PHP en mémoire.
Ces types suffiront pour la création de notre site !
Maintenant, passons aux choses concrètes. Comment créer une variable et comment
afficher ce qu’elle contient ?
47
CHAPITRE 5. LES VARIABLES
1 <? php
2 $age_du_visiteur = 17 ;
3 ?>
Notez qu’on ne peut pas mettre d’espace dans un nom de variable. À la place,
utilisez un underscore « _ » (c’est le symbole sous le chiffre 8 sur un clavier
AZERTY français.
. Pour le nom, évitez aussi les accents, les cédilles et tout autre symbole : PHP ne les
1 <? php
2 $age_du_visiteur = 17 ; // La variable est cr é é e et vaut 17
3 $age_du_visiteur = 23 ; // La variable est modifi é e et vaut 23
4 $age_du_visiteur = 55 ; // La variable est modifi é e et vaut 55
5 ?>
48
AFFECTER UNE VALEUR À UNE VARIABLE
Ce type permet de stocker du texte. Pour cela, vous devez entourer votre texte de
guillemets doubles "" ou de guillemets simples ” (attention, ce sont des apostrophes).
Voici deux exemples, l’un avec des guillemets simples et l’autre avec des guillemets
doubles :
1 <? php
2 $nom_du_visiteur = " Mateo21 " ;
3 $nom_du_visiteur = ' Mateo21 ';
4 ?>
Attention, petit piège : si vous voulez insérer un guillemet simple alors que le texte
est entouré de guillemets simples, il faut l’échapper comme on l’a vu précédemment en
insérant un antislash devant. Il en va de même pour les guillemets doubles. Voici un
exemple pour bien comprendre :
1 <? php
2 $variable = " Mon \" nom \" est Mateo21 " ;
3 $variable = ' Je m \ ' appelle Mateo21 ';
4 ?>
En effet, si vous oubliez de mettre un antislash, PHP va croire que c’est la fin de la
chaîne et il ne comprendra pas le texte qui suivra (vous aurez en fait un message Parse
error).
Vous pouvez en revanche insérer sans problème des guillemets simples au milieu de
guillemets doubles et inversement :
1 <? php
2 $variable = ' Mon " nom " est Mateo21 ';
3 $variable = " Je m ' appelle Mateo21 " ;
4 ?>
La différence est subtile, faites attention. Il y a d’ailleurs une différence plus importante
entre les deux types de guillemets dont nous parlerons plus loin.
On vient de l’utiliser pour nos exemples précédents. Il suffit tout simplement d’écrire
le nombre que vous voulez stocker, sans guillemets.
1 <? php
2 $age_du_visiteur = 17 ;
3 ?>
49
CHAPITRE 5. LES VARIABLES
Vous devez écrire votre nombre avec un point au lieu d’une virgule. C’est la notation
anglaise.
1 <? php
2 $poids = 57 . 3 ;
3 ?>
Pour dire si une variable vaut vrai ou faux, vous devez écrire le mot true ou false
sans guillemets autour (ce n’est pas une chaîne de caractères !). Je vous conseille de
bien choisir le nom de votre variable pour que l’on comprenne ce que ça signifie. Voyez
vous-mêmes :
1 <? php
2 $je_suis_un_zero = true ;
3 $ je _ s ui s _bon_en_php = false ;
4 ?>
Si vous voulez créer une variable qui ne contient rien, vous devez lui passer le mot-clé
NULL (vous pouvez aussi l’écrire en minuscules : null).
1 <? php
2 $pas_de_valeur = NULL ;
3 ?>
Cela sert simplement à indiquer que la variable ne contient rien, tout du moins pour
le moment.
50
AFFICHER ET CONCATÉNER DES VARIABLES
Comme vous le voyez, il suffit d’écrire le nom de la variable que vous voulez afficher.
La concaténation
1 <? php
2 $age_du_visiteur = 17 ;
3 echo " Le visiteur a " ;
4 echo $age_du_visiteur ;
5 echo " ans " ;
6 ?>
Mais il y a plus malin. On peut tout faire sur une ligne. Pour cela, il y a deux méthodes
et c’est justement maintenant que le fait d’utiliser des guillemets simples ou doubles
va faire la différence.
51
CHAPITRE 5. LES VARIABLES
Avec des guillemets doubles, c’est le plus simple. Vous pouvez écrire le nom de la
variable au milieu du texte et il sera remplacé par sa valeur.
Concrètement, essayez ce code :
1 <? php
2 $age_du_visiteur = 17 ;
3 echo " Le visiteur a $age_du_visiteur ans " ;
4 ?>
Si vous écrivez le code précédent entre guillemets simples, vous allez avoir une drôle de
surprise :
1 <? php
2 $age_du_visiteur = 17 ;
3 echo ' Le visiteur a $age_du_visiteur ans '; // Ne marche pas
4 ?>
Eh bien si ! Mais cette fois, il va falloir écrire la variable en dehors des guillemets et
séparer les éléments les uns des autres à l’aide d’un point. Regardez :
1 <? php
2 $age_du_visiteur = 17 ;
3 echo ' Le visiteur a ' . $age_du_visiteur . ' ans ';
4 ?>
52
FAIRE DES CALCULS SIMPLES
Il faut noter aussi que cette méthode d’écriture est un chouïa plus rapide car
PHP voit de suite où se trouve la variable et n’a pas besoin de la chercher au
milieu du texte.
Symbole Signification
+ Addition
- Soustraction
* Multiplication
/ Division
53
CHAPITRE 5. LES VARIABLES
Allez quoi, boudez pas, un peu de calcul mental ça n’a jamais fait de mal à personne.
Vérifiez mes calculs, comme vous pouvez le voir il n’y a rien de bien compliqué dans
tout ça.
Seulement, il ne faut pas avoir peur de « jongler » avec les variables. Voici des calculs
avec plusieurs variables :
1 <? php
2 $nombre = 10 ;
3 $resultat = ( $nombre + 5 ) * $nombre ; // $resultat prend la
valeur 150
4 ?>
C’est de la pure logique, je ne peux rien vous dire de plus. Si vous avez compris ces
bouts de code, vous avez tout compris.
Le modulo
Il est possible de faire un autre type d’opération un peu moins connu : le modulo.
Cela représente le reste de la division entière.
Par exemple, 6 / 3 = 2 et il n’y a pas de reste. En revanche, 7 / 3 = 2 (car le nombre
3 « rentre » 2 fois dans le nombre 7) et il reste 1. Vous avez fait ce type de calculs à
l’école primaire, souvenez-vous !
Le modulo permet justement de récupérer ce « reste ». Pour faire un calcul avec un
modulo, on utilise le symbole %.
1 <? php
2 $nombre = 10 % 5 ; // $nombre prend la valeur 0 car la division
tombe juste
3 $nombre = 10 % 3 ; // $nombre prend la valeur 1 car il reste 1
4 ?>
En résumé
– Une variable est une petite information qui reste stockée en mémoire le temps de la
génération de la page PHP. Elle a un nom et une valeur.
54
FAIRE DES CALCULS SIMPLES
– Il existe plusieurs types de variables qui permettent de stocker différents types d’in-
formations : du texte (string), des nombres entiers (int), des nombres décimaux
(float), des booléens pour stocker vrai ou faux (bool), etc.
– En PHP, un nom de variable commence par le symbole dollar : $age par exemple.
– La valeur d’une variable peut être affichée avec l’instruction echo.
– Il est possible de faire des calculs mathématiques entre plusieurs variables : addition,
soustraction, multiplication. . .
55
CHAPITRE 5. LES VARIABLES
56
Chapitre 6
Les conditions
Difficulté :
e chapitre est d’une importance capitale. En effet, vous serez très souvent amenés à
C employer des conditions dans vos pages web PHP.
À quoi servent les conditions ? On a parfois besoin d’afficher des choses différentes en
fonction de certaines données. Par exemple, si c’est le matin, vous voudrez dire « Bonjour »
à votre visiteur ; si c’est le soir, il vaudra mieux dire « Bonsoir ».
C’est là qu’interviennent les conditions. Elles permettent de donner des ordres différents à
PHP selon le cas. Pour notre exemple, on lui dirait : Si c’est le matin, affiche « Bonjour ».
Sinon, si c’est le soir, affiche « Bonsoir ». Vous allez voir que les conditions constituent
vraiment la base pour rendre votre site dynamique, c’est-à-dire pour afficher des choses
différentes en fonction du visiteur, de la date, de l’heure de la journée, etc.
Voilà pourquoi ce chapitre est si important !
Allez, on y va !
57
CHAPITRE 6. LES CONDITIONS
Symbole Signification
== Est égal à
> Est supérieur à
< Est inférieur à
>= Est supérieur ou égal à
<= Est inférieur ou égal à
!= Est différent de
Les symboles « supérieur » (>) et « inférieur » (<) sont situés en bas à gauche
de votre clavier.
58
LA STRUCTURE DE BASE : IF. . . ELSE
Ici, on demande à PHP : si la variable $age est inférieure ou égale à 12, affiche
« Salut gamin ! ».
Vous remarquerez que dans la quasi-totalité des cas, c’est sur une variable qu’on fait
la condition. Dans notre exemple, on travaille sur la variable $age. Ce qui compte ici,
c’est qu’il y a deux possibilités : soit la condition est remplie (l’âge est inférieur ou
égal à 12 ans) et alors on affiche quelque chose ; sinon, eh bien on saute les instructions
entre accolades, on ne fait rien.
Bon, on peut quand même améliorer notre exemple. On va afficher un autre message
si l’âge est supérieur à 12 ans :
1 <? php
2 $age = 8 ;
3
4 if ( $age <= 12 ) // SI l 'â ge est inf é rieur ou é gal à 12
5 {
6 echo " Salut gamin ! Bienvenue sur mon site ! < br / > " ;
7 $ a u t o r i s a ti on_entrer = " Oui " ;
8 }
9 else // SINON
10 {
11 echo " Ceci est un site pour enfants , vous ê tes trop vieux
pour pouvoir entrer . Au revoir ! < br / > " ;
12 $ a u t o r i s a ti on_entrer = " Non " ;
13 }
14
15 echo " Avez - vous l ' autorisation d ' entrer ? La r é ponse est :
$ a u t o r i s a tion_entrer " ;
16 ?>
59
CHAPITRE 6. LES CONDITIONS
Bon : comment marche ce code ? Tout d’abord, j’ai mis plusieurs instructions entre
accolades. Ensuite, vous avez remarqué que j’ai ajouté le mot else (« sinon »). En
clair, on demande : Si l’âge est inférieur ou égal à 12 ans, fais ceci, sinon fais
cela.
Essayez ce bout de code chez vous, en vous amusant à modifier la valeur de $age (sur
la première ligne). Vous allez voir que le message qui s’affiche change en fonction de
l’âge que vous indiquez !
Bien entendu, vous mettez les instructions que vous voulez entre accolades. Ici par
exemple, j’ai donné une valeur différente à la variable $autorisation_entrer après
avoir affiché un message, valeur qui pourrait nous servir par la suite :
1 <? php
2 if ( $ a u t o risation_entrer == " Oui " ) // SI on a l ' autorisation d '
entrer
3 {
4 // instructions à ex é cuter quand on est autoris é à entrer
5 }
6 elseif ( $ autorisation_entrer == " Non " ) // SINON SI on n 'a pas l
' autorisation d ' entrer
7 {
8 // instructions à ex é cuter quand on n ' est pas autoris é à
entrer
9 }
10 else // SINON ( la variable ne contient ni Oui ni Non , on ne
peut pas agir )
11 {
12 echo " Euh , je ne connais pas ton â ge , tu peux me le rappeler
s ' il te pla î t ? " ;
13 }
14 ?>
Au fait, au départ, une variable ne contient rien. Sa valeur est vide, on dit
qu’elle vaut NULL, c’est-à-dire rien du tout. Pour vérifier si la variable est vide,
vous pouvez taper : if ($variable == NULL). . .
60
LA STRUCTURE DE BASE : IF. . . ELSE
Voilà, jusque-là rien d’extraordinaire. Vous avez vu que je n’ai pas mis de guillemets
pour true et false, comme je vous l’ai dit dans le chapitre sur les variables.
Mais un des avantages des booléens, c’est qu’ils sont particulièrement adaptés aux
conditions. Pourquoi ? Parce qu’en fait vous n’êtes pas obligés d’ajouter le == true.
Quand vous travaillez sur une variable booléenne, PHP comprend très bien ce que vous
avez voulu dire :
1 <? php
2 if ( $ a u to r i s a tion_entrer )
3 {
4 echo " Bienvenue petit Z é ro . : o ) " ;
5 }
6 else
7 {
8 echo " T ' as pas le droit d ' entrer ! " ;
9 }
10 ?>
PHP comprend qu’il faut qu’il vérifie si $autorisation_entrer vaut true. Avantages :
– c’est plus rapide à écrire pour vous ;
– ça se comprend bien mieux.
En effet, si vous « lisez » la première ligne, ça donne : « SI on a l’autorisation
d’entrer. . . ». C’est donc un raccourci à connaître quand on travaille sur des booléens.
61
CHAPITRE 6. LES CONDITIONS
C’est tout simple en fait et ça se comprend très bien : si l’âge est inférieur ou égal à 12
ans et que c’est un garçon, on lui permet d’accéder au site de son super-héros préféré.
62
LA STRUCTURE DE BASE : IF. . . ELSE
Sinon, si c’est une fille dont l’âge est inférieur ou égal à 12 ans, on l’envoie gentiment
balader (hum, hum, m’accusez pas de sexisme hein, c’était juste pour l’exemple).
Bon allez, un dernier exemple avec OR pour que vous l’ayez vu au moins une fois, et on
arrête là.
1 <? php
2 if ( $sexe == " fille " OR $sexe == " gar ç on " )
3 {
4 echo " Salut Terrien ! " ;
5 }
6 else
7 {
8 echo " Euh , si t ' es ni une fille ni un gar ç on , t ' es quoi alors
?";
9 }
10 ?>
L’astuce bonus
Avec les conditions, il y a une astuce à connaître. Sachez que les deux codes suivants
donnent exactement le même résultat :
1 <? php
2 if ( $variable == 23 )
3 {
4 echo ' < strong > Bravo ! </ strong > Vous avez trouv é le nombre
myst è re ! ';
5 }
6 ?>
1 <? php
2 if ( $variable == 23 )
3 {
4 ?>
5 < strong > Bravo ! </ strong > Vous avez trouv é le nombre myst è re !
6 <? php
7 }
8 ?>
Comme vous le voyez, dans la seconde colonne on n’a pas utilisé de echo. En effet, il
vous suffit d’ouvrir l’accolade ({), puis de fermer la balise PHP (?>), et vous pouvez
mettre tout le texte à afficher que vous voulez en HTML ! Rudement pratique quand il
y a de grosses quantités de texte à afficher, et aussi pour éviter d’avoir à se prendre la
tête avec les antislashs devant les guillemets (" ou ’). Il vous faudra toutefois penser à
refermer l’accolade après (à l’intérieur d’une balise PHP, bien entendu).
Et après ça, ma foi, il n’y a rien de particulier à savoir. Vous allez rencontrer des
conditions dans la quasi-totalité des exemples que je vous donnerai par la suite. Vous
ne devriez pas avoir de problèmes normalement pour utiliser des conditions, il n’y
63
CHAPITRE 6. LES CONDITIONS
Pour vous faire comprendre l’intérêt de switch, je vais vous donner un exemple un peu
lourd avec les if et elseif que vous venez d’apprendre :
1 <? php
2 if ( $note == 0 )
3 {
4 echo " Tu es vraiment un gros Z é ro !!! " ;
5 }
6
7 elseif ( $note == 5 )
8 {
9 echo " Tu es tr è s mauvais " ;
10 }
11
12 elseif ( $note == 7 )
13 {
14 echo " Tu es mauvais " ;
15 }
16
17 elseif ( $note == 10 )
18 {
19 echo " Tu as pile poil la moyenne , c ' est un peu juste ... " ;
20 }
21
22 elseif ( $note == 12 )
23 {
24 echo " Tu es assez bon " ;
25 }
26
27 elseif ( $note == 16 )
28 {
29 echo " Tu te d é brouilles tr è s bien ! " ;
30 }
31
64
UNE ALTERNATIVE PRATIQUE : SWITCH
32 elseif ( $note == 20 )
33 {
34 echo " Excellent travail , c ' est parfait ! " ;
35 }
36
37 else
38 {
39 echo " D é sol é , je n ' ai pas de message à afficher pour cette
note " ;
40 }
41 ?>
Comme vous le voyez, c’est lourd, long, et répétitif. Dans ce cas, on peut utiliser une
autre structure plus souple : c’est switch.
Voici le même exemple avec switch (le résultat est le même, mais le code est plus
adapté) :
1 <? php
2 $note = 10 ;
3
4 switch ( $note ) // on indique sur quelle variable on travaille
5 {
6 case 0 : // dans le cas o ù $note vaut 0
7 echo " Tu es vraiment un gros Z é r0 !!! " ;
8 break ;
9
10 case 5 : // dans le cas o ù $note vaut 5
11 echo " Tu es tr è s mauvais " ;
12 break ;
13
14 case 7 : // dans le cas o ù $note vaut 7
15 echo " Tu es mauvais " ;
16 break ;
17
18 case 10 : // etc . etc .
19 echo " Tu as pile poil la moyenne , c ' est un peu juste ... " ;
20 break ;
21
22 case 12 :
23 echo " Tu es assez bon " ;
24 break ;
25
26 case 16 :
27 echo " Tu te d é brouilles tr è s bien ! " ;
28 break ;
29
30 case 20 :
31 echo " Excellent travail , c ' est parfait ! " ;
32 break ;
33
65
CHAPITRE 6. LES CONDITIONS
34 default :
35 echo " D é sol é , je n ' ai pas de message à afficher pour cette
note " ;
36 }
37 ?>
Testez donc ce code ! Essayez de changer la note (dans la première instruction) pour
voir comment PHP réagit ! Et si vous voulez apporter quelques modifications à ce code
(vous allez voir qu’il n’est pas parfait), n’hésitez pas, ça vous fera de l’entraînement !
Tout d’abord, il y a beaucoup moins d’accolades (elles marquent seulement le début et
la fin du switch).
case signifie « cas ». Dans le switch, on indique au début sur quelle variable on travaille
(ici $note). On dit à PHP : Je vais analyser la valeur de $note. Après, on utilise
des case pour analyser chaque cas (case 0, case 10, etc.). Cela signifie : Dans le cas
où la valeur est 0. . . Dans le cas où la valeur est 10. . .
Avantage : on n’a plus besoin de mettre le double égal ! Défaut : ça ne marche pas avec
les autres symboles (< > <= >= !=). En clair, le switch ne peut tester que l’égalité.
Il y a cependant une chose importante à savoir : supposons dans notre exemple que la
note soit de 10. PHP va lire : case 0 ? Non. Je saute. case 5 ? Non plus. Je saute. case
7 ? Non plus. Je saute. case 10 ? Oui, j’exécute les instructions. Mais contrairement
aux elseif, PHP ne s’arrête pas là et continue à lire les instructions des case qui
suivent ! case 12, case 16, etc.
Pour empêcher cela, utilisez l’instruction break;. L’instruction break demande à PHP
de sortir du switch. Dès que PHP tombe sur break, il sort des accolades et donc il ne
lit pas les case qui suivent. En pratique, on utilise très souvent un break car sinon,
PHP lit des instructions qui suivent et qui ne conviennent pas. Essayez d’enlever les
break dans le code précédent, vous allez comprendre pourquoi ils sont indispensables !
66
LES TERNAIRES : DES CONDITIONS CONDENSÉES
On peut faire la même chose en une seule ligne grâce à une structure ternaire :
1 <? php
2 $age = 24 ;
3
4 $majeur = ( $age >= 18 ) ? true : false ;
5 ?>
Ici, tout notre test précédent a été fait sur une seule ligne !
La condition testée est $age >= 18. Si c’est vrai, alors la valeur indiquée après le point
d’interrogation (ici true) sera affectée à la variable $majeur. Sinon, c’est la valeur qui
suit le symbole « deux-points » qui sera affectée à $majeur.
C’est un peu tordu mais ça marche. Si vous n’utilisez pas ce type de condition dans
vos pages web, je ne vous en voudrai pas. Il faut avouer que les ternaires sont un peu
difficiles à lire car ils sont très condensés. Mais sachez les reconnaître et les comprendre
si vous en rencontrez un jour en lisant le code source de quelqu’un d’autre.
En résumé
– Les conditions permettent à PHP de prendre des décisions en fonction de la valeur
des variables.
67
CHAPITRE 6. LES CONDITIONS
– La forme de condition la plus courante est if. . . elseif. . . else qui signifie « si ». . .
« sinon si ». . . « sinon ».
– On peut combiner des conditions avec les mots-clés AND (« et ») et OR (« ou »).
– Si une condition comporte de nombreux elseif, il peut être plus pratique d’utiliser
switch, une autre forme de condition.
– Les ternaires sont des conditions condensées qui font un test sur une variable, et en
fonction des résultats de ce test donnent une valeur à une autre variable. Elles sont
cependant plus rarement utilisées.
68
Chapitre 7
Les boucles
Difficulté :
ans la série des éléments de base de PHP à connaître absolument, voici les boucles !
D Répéter des instructions, ça, l’ordinateur sait faire (et en plus, il ne bronche jamais) !
Imaginez que vous êtes en train de créer le forum de votre site. Sur une page, on affiche
par exemple une trentaine de messages. Il serait bien trop long et répétitif de dire « Affiche
le message 1 et le nom de son auteur », « Affiche le message 2 et le nom de son auteur »,
« Affiche le message 3 et le nom de son auteur », etc. Pour éviter d’avoir à faire cela, on
peut utiliser un système de boucle qui nous permettra de dire une seule fois : « Affiche 30
messages et le nom de leur auteur à chaque fois ».
Bien entendu, nous n’allons pas pouvoir apprendre à créer le forum de votre site dans
ce chapitre, il est encore trop tôt. Néanmoins, prenez bien le temps de comprendre le
fonctionnement des boucles car nous en aurons besoin tout au long de ce cours. Ce n’est
pas bien compliqué, vous allez voir !
69
CHAPITRE 7. LES BOUCLES
1. comme d’habitude, les instructions sont d’abord exécutées dans l’ordre, de haut
en bas (flèche rouge) ;
2. à la fin des instructions, on retourne à la première (flèche verte) ;
3. on recommence à lire les instructions dans l’ordre (flèche rouge) ;
4. et on retourne à la première(flèche verte) ;
5. etc., etc.
Le seul hic dans ce schéma, c’est que ça ne s’arrête jamais ! Les instructions seraient
réexécutées à l’infini ! C’est pour cela que, quel que soit le type de boucle (while ou
for), il faut indiquer une condition. Tant que la condition est remplie, les instructions
sont réexécutées. Dès que la condition n’est plus remplie, on sort enfin de la boucle
(ouf !).
Voici comment faire avec une boucle simple : while.
1 <? php
2 while ( $continuer_boucle == true )
3 {
4 // instructions à ex é cuter dans la boucle
5 }
6 ?>
while peut se traduire par « tant que ». Ici, on demande à PHP : TANT QUE
$continuer_boucle est vrai, exécuter ces instructions.
Les instructions qui sont répétées en boucle se trouvent entre les accolades { et }.
Mais bon là je ne vous apprends rien, vous commencez à avoir l’habitude de voir des
accolades de partout. ;-)
70
UNE BOUCLE SIMPLE : WHILE
Ce n’est pas beaucoup plus compliqué que ça, il n’y a guère plus de choses à savoir.
Cependant, je vais quand même vous montrer un ou deux exemples d’utilisation de
boucles, pour que vous voyiez à quoi ça peut servir. . .
Pour notre premier exemple, on va supposer que vous avez été punis et que vous devez
recopier 100 fois « Je ne dois pas regarder les mouches voler quand j’apprends le PHP. ».
Avant, il fallait prendre son mal en patience et ça prenait des heuuuures. . . Maintenant,
avec PHP, on va faire ça en un clin d’œil !
Regardez ce code :
1 <? php
2 $nomb re_de_li gnes = 1 ;
3
4 while ( $no mbre_de_lignes <= 100 )
5 {
6 echo ' Je ne dois pas regarder les mouches voler quand j \ '
apprends le PHP . < br / > ';
7 $nomb re_de_lignes ++; // $nombre_de_lignes = $nombre_de_lignes
+ 1
8 }
9 ?>
Essayer !
B
Code web : 389572
La boucle pose la condition : TANT QUE $nombre_de_lignes est inférieur ou
égal à 100. Dans cette boucle, il y a deux instructions :
– le echo, qui permet d’afficher du texte en PHP. À noter qu’il y a une balise HTML
<br /> à la fin : cela permet d’aller à la ligne. Vu que vous connaissez le HTML, ça
n’a rien de surprenant : chaque phrase sera écrite sur une seule ligne ;
– ensuite, une instruction bizarre : $nombre_de_lignes++; Quésaco ? Regardez mon
commentaire : c’est exactement la même chose. En fait, c’est une façon plus courte
d’ajouter 1 à la variable. On appelle cela l’incrémentation (ce nom barbare signifie
tout simplement que l’on a ajouté 1 à la variable).
Chaque fois qu’on fait une boucle, la valeur de la variable augmente : 1, 2, 3, 4. . . 99,
100. . . Dès que la variable atteint 101, on arrête la boucle. Et voilà, on a écrit 100 lignes
en un clin d’œil. Si la punition avait été plus grosse, pas de problème ! Il aurait suffi de
changer la condition (par exemple, mettre « TANT QUE c’est inférieur ou égal
à 500 » pour l’écrire 500 fois).
Il faut TOUJOURS s’assurer que la condition sera fausse au moins une fois. Si
elle ne l’est jamais, alors la boucle s’exécutera à l’infini ! PHP refuse norma-
lement de travailler plus d’une quinzaine de secondes. Il s’arrêtera tout seul
s’il voit que son travail dure trop longtemps et affichera un message d’erreur.
Nous venons donc de voir comment afficher une phrase plusieurs centaines de fois sans
effort.
71
CHAPITRE 7. LES BOUCLES
Mais est-ce vraiment utile ? On n’a pas besoin de faire ça sur un site web !
Pas vraiment, mais comme je vous l’ai dit en introduction, nous apprenons ici des
techniques de base que l’on va pouvoir réutiliser dans les prochains chapitres de ce
cours. Imaginez à la fin que ce système de boucle va vous permettre de demander à
PHP d’afficher d’une seule traite tous les messages de votre forum. Bien sûr, il vous
faudra d’autres connaissances pour y parvenir, mais sans les boucles vous n’auriez rien
pu faire !
Je vous demande pour le moment de pratiquer et de comprendre comment ça marche.
Bon, un autre exemple pour le plaisir ? On peut écrire de la même manière une centaine
de lignes, mais chacune peut être différente (on n’est pas obligés d’écrire la même chose
à chaque fois). Cet exemple devrait vous montrer que la valeur de la variable augmente
à chaque passage dans la boucle :
1 <? php
2 $nomb re_de_lignes = 1 ;
3
4 while ( $nombre_de_lignes <= 100 )
5 {
6 echo ' Ceci est la ligne n ˚ ' . $nombre_de_lignes . ' < br / > ';
7 $nomb re_de_lignes ++;
8 }
9 ?>
Essayer !
B
Code web : 402888
Voilà, c’est tout bête, et cet exemple ressemble beaucoup au précédent. La particularité,
là, c’est qu’on affiche à chaque fois la valeur de $nombre_de_lignes (ça vous permet
de voir que sa valeur augmente petit à petit).
Pour information, l’astuce que je vous avais donnée dans le chapitre sur les
conditions marche aussi ici : vous pouvez fermer la balise PHP ?>, écrire du
texte en HTML, puis rouvrir la balise PHP <?php. Cela vous évite d’utiliser
une ou plusieurs instructions echo au milieu. On aura l’occasion d’utiliser
cette astuce de nombreuses fois dans la suite du cours.
72
UNE BOUCLE PLUS COMPLEXE : FOR
Cependant, sachez que for et while donnent le même résultat et servent à la même
chose : répéter des instructions en boucle. L’une peut paraître plus adaptée que l’autre
dans certains cas, cela dépend aussi des goûts.
Alors, comment ça marche un for ? Ça ressemble beaucoup au while, mais c’est la
première ligne qui est un peu particulière. Pour que vous voyiez bien la différence avec
le while, je reprends exactement l’exemple précédent, mais cette fois avec un for :
1 <? php
2 for ( $nom bre_de_lignes = 1 ; $nombre_de_lignes <= 100 ;
$nomb re_de_lignes ++)
3 {
4 echo ' Ceci est la ligne n ˚ ' . $nombre_de_lignes . ' < br / > ';
5 }
6 ?>
La boucle while est plus simple et plus flexible : on peut faire tous les types de boucles
avec mais on peut oublier de faire certaines étapes comme l’incrémentation de la va-
riable. En revanche, for est bien adapté quand on doit compter le nombre de fois que
l’on répète les instructions et il permet de ne pas oublier de faire l’incrémentation pour
augmenter la valeur de la variable !
Si vous hésitez entre les deux, il suffit simplement de vous poser la question suivante :
« Est-ce que je sais d’avance combien de fois je veux que mes instructions
soient répétées ? ». Si la réponse est oui, alors la boucle for est tout indiquée. Sinon,
alors il vaut mieux utiliser la boucle while.
73
CHAPITRE 7. LES BOUCLES
En résumé
– Les boucles demandent à PHP de répéter des instructions plusieurs fois.
– Les deux principaux types de boucles sont :
– while : à utiliser de préférence lorsqu’on ne sait pas par avance combien de fois la
boucle doit être répétée ;
– for : à utiliser lorsqu’on veut répéter des instructions un nombre précis de fois.
– L’incrémentation est une technique qui consiste à ajouter 1 à la valeur d’une variable.
La décrémentation retire au contraire 1 à cette variable. On trouve souvent des
incrémentations au sein de boucles for.
74
Chapitre 8
Les fonctions
Difficulté :
n PHP, on n’aime pas avoir à répéter le même code. Pour pallier ce problème, nous
E avons découvert les boucles, qui permettent d’exécuter des instructions un certain
nombre de fois. Ici nous allons découvrir un autre type de structure indispensable pour
la suite : les fonctions.
Comme les boucles, les fonctions permettent d’éviter d’avoir à répéter du code PHP que
l’on utilise souvent. Mais alors que les boucles sont de bêtes machines tout juste capables
de répéter deux cents fois la même chose, les fonctions sont des robots « intelligents »
qui s’adaptent en fonction de ce que vous voulez faire et qui automatisent grandement la
plupart des tâches courantes.
75
CHAPITRE 8. LES FONCTIONS
Grâce à la fonction, vous n’avez pas eu besoin de vous souvenir de la manière dont on
calcule le volume d’un cube. Bon ici c’était assez simple (il suffisait de faire $4*4*4$),
mais vous serez souvent amenés à faire des opérations de plus en plus complexes et les
fonctions vous permettront de ne pas avoir à vous soucier des détails des calculs.
Si vous aviez eu à déterminer le volume du cube une seule fois, vous auriez pu chercher
la formule dans un livre (si vous ne vous en souveniez pas) et écrire le calcul à la main.
Mais si vous aviez à le faire 5 fois ? 10 fois ? 100 fois ?
En quoi est-ce différent des boucles ? Avec les boucles on peut faire répéter
le même code plusieurs fois aussi !
76
QU’EST-CE QU’UNE FONCTION ?
Oui, mais les fonctions sont capables de s’adapter en fonction des informations que vous
leur envoyez. Par exemple dans notre cas, il suffit de transmettre la longueur de l’arête
du cube à notre fonction pour qu’elle nous retourne le résultat. Ces informations que
l’on donne en entrée à la fonction sont appelées paramètres (un mot à connaître !).
Les fonctions ne servent qu’à faire des calculs mathématiques ? Je veux juste
créer un site web, pas faire des maths !
J’ai choisi un exemple mathématique ici parce que je le trouve simple et parlant, mais
dans la pratique on ne passe pas son temps à calculer des logarithmes et des exponen-
tielles quand on crée un site web, je suis d’accord.
Concrètement, les fonctions peuvent permettre de récupérer des informations comme
la date et l’heure actuelles, de crypter des données, d’envoyer des e-mails, de faire des
recherches dans du texte, et bien d’autres choses encore !
En PHP, comment appelle-t-on une fonction ? Par son nom, pardi ! Par exemple :
1 <? php
2 calculCube () ;
3 ?>
Comme vous le voyez, j’ai simplement écrit le nom de la fonction, suivi de paren-
thèses vides, puis de l’inévitable point-virgule. En faisant cela, j’appelle la fonction
calculCube mais je ne lui envoie aucune information, aucun paramètre.
Certaines fonctions peuvent fonctionner sans paramètres, mais elles sont assez rares.
Dans le cas de calculCube, ça n’a pas de sens de l’appeler sans lui donner la longueur
de l’arête du cube pour faire le calcul !
Si on veut lui envoyer un paramètre (un nombre, une chaîne de caractères, un boo-
léen. . .), il faut l’écrire entre les parenthèses :
1 <? php
77
CHAPITRE 8. LES FONCTIONS
2 calculCube ( 4 ) ;
3 ?>
Cette fonction recevra quatre paramètres : 17, le texte « Vert », le booléen vrai et le
nombre 41,7.
Maintenant que nous savons appeler une fonction et même lui envoyer plusieurs pa-
ramètres, il faut récupérer ce qu’elle nous retourne si toutefois elle retourne quelque
chose. Il y a en effet deux types de fonctions :
– celles qui ne retournent aucune valeur (ça ne les empêche pas d’effectuer des actions) ;
– celles qui retournent une valeur.
Si la fonction ne retourne aucune valeur, il n’y a rien de plus à faire que dans les codes
précédents. La fonction est appelée, fait son travail, et on ne lui demande rien de plus.
En revanche, si la fonction retourne une valeur (comme ça devrait être le cas pour
calculCube), on la récupère dans une variable, comme ceci :
1 <? php
2 $volume = calculCube ( 4 ) ;
3 ?>
Sur une ligne comme celle-ci, il se passe en fait les deux choses suivantes (dans l’ordre,
et de droite à gauche) :
La variable $volume aura donc pour valeur 64 après l’exécution de cette ligne de code !
Bon à savoir : comme on l’a vu, il est possible d’envoyer en entrée plusieurs
paramètres à une fonction ; en revanche cette dernière ne peut retourner
qu’une seule valeur. Il existe un moyen de contourner cette limitation en
combinant des variables au sein d’un tableau de variables (appelé array)
dont on parlera dans le prochain chapitre.
78
LES FONCTIONS PRÊTES À L’EMPLOI DE PHP
79
CHAPITRE 8. LES FONCTIONS
4
5
6 echo ' La phrase ci - dessous comporte ' . $longueur . ' caract è
res : < br / > ' . $phrase ;
7 ?>
Essayer !
B
Code web : 677760
1. la chaîne qu’on recherche (ici, les « b » (on aurait pu rechercher un mot aussi)) ;
2. la chaîne qu’on veut mettre à la place (ici, on met des « p » à la place des « b ») ;
3. la chaîne dans laquelle on doit faire la recherche.
80
LES FONCTIONS PRÊTES À L’EMPLOI DE PHP
Récupérer la date
Nous allons découvrir la fonction qui renvoie l’heure et la date. Il s’agit de date (un
nom facile à retenir, avouez !). Cette fonction peut donner beaucoup d’informations.
Voici les principaux paramètres à connaître :
Paramètre Description
H Heure
i Minute
d Jour
m Mois
Y Année
81
CHAPITRE 8. LES FONCTIONS
Si l’heure n’était pas bonne, sachez que c’est le serveur qui donne l’heure, et
le serveur du Site du Zéro étant situé à Paris, vous comprendrez le décalage
horaire si vous habitez dans un autre pays.
82
CRÉER SES PROPRES FONCTIONS
Vous voyez, c’est un peu fatigant à la longue. . . Alors nous allons créer une fonction
qui le fait à notre place !
1 <? php
2 function DireBonjour ( $nom )
3 {
4 echo ' Bonjour ' . $nom . ' ! < br / > ';
5 }
6
7 DireBonjour ( ' Marie ') ;
8 DireBonjour ( ' Patrice ') ;
9 DireBonjour ( ' Edouard ') ;
10 DireBonjour ( ' Pascale ') ;
11 DireBonjour ( ' Fran ç ois ') ;
12 DireBonjour ( ' Beno î t ') ;
13 DireBonjour ( 'P è re No ë l ') ;
14 ?>
Essayer ce code
B
Code web : 939284
Alors qu’y a-t-il de différent ici ? C’est surtout en haut qu’il y a une nouveauté : c’est
la fonction. En fait, les lignes en haut permettent de définir la fonction (son nom, ce
qu’elle est capable de faire, etc.). Elles ne font rien de particulier, mais elles disent à
PHP : « Une fonction DireBonjour existe maintenant ».
Pour créer une fonction, vous devez taper function (en français, ça veut dire « fonc-
tion »). Ensuite, donnez-lui un nom. Par exemple, celle-ci s’appelle DireBonjour.
Ce qui est plus particulier après, c’est ce qu’on met entre parenthèses : il y a une
variable. C’est le paramètre dont a besoin la fonction pour travailler, afin qu’elle
sache à qui elle doit dire bonjour dans notre cas. Notre fonction doit forcément être
appelée avec un paramètre (le nom) sans quoi elle ne pourra pas travailler.
Vous avez peut-être remarqué que cette ligne est la seule à ne pas se terminer
par un point-virgule. C’est normal, il ne s’agit pas d’une instruction mais juste
d’une « carte d’identité » de la fonction (son nom, ses paramètres. . .).
Ensuite, vous repérez des accolades. Elles permettent de marquer les limites de la
fonction. Cette dernière commence dès qu’il y a un { et se termine lorsqu’il y a un }.
Entre les deux, il y a son contenu.
Ici, la fonction contient une seule instruction (echo). J’ai fait simple pour commencer
mais vous verrez qu’en pratique, une fonction contient plus d’instructions que cela.
83
CHAPITRE 8. LES FONCTIONS
Voilà, la fonction est créée, vous n’avez plus besoin d’y toucher. Après, pour faire appel
à elle, il suffit d’indiquer son nom, et de préciser ses paramètres entre parenthèses. Enfin,
il ne faut pas oublier le fameux point-virgule ( ; ) car il s’agit d’une instruction. Par
exemple :
1 <? php
2 DireBonjour ( ' Marie ') ;
3 ?>
À vous d’essayer ! Créez une page avec cette fonction et dites bonjour à qui vous voulez,
vous verrez : ça marche (encore heureux !) !
Un conseil pour que vous vous entraîniez sur les fonctions : basez-vous sur
mes exemples et essayez de les retoucher petit à petit pour voir ce que ça
donne. Il peut y avoir des fonctions très simples comme des fonctions très
compliquées, alors allez-y prudemment.
84
CRÉER SES PROPRES FONCTIONS
Si vous avez bien suivi dans le chapitre précédent, vous êtes normalement capables de
comprendre le code suivant. Seul problème si on a à le faire plusieurs fois : c’est vite
répétitif. Regardez :
1 <? php
2 // Calcul du volume d ' un c ô ne de rayon 5 et de hauteur 2
3 $volume = 5 * 5 * 3 . 14 * 2 * ( 1 / 3 ) ;
4 echo ' Le volume du c ô ne de rayon 5 et de hauteur 2 est : ' .
$volume . ' cm < sup >3 </ sup > < br / > ';
5
6 // Calcul du volume d ' un c ô ne de rayon 3 et de hauteur 4
7 $volume = 3 * 3 * 3 . 14 * 4 * ( 1 / 3 ) ;
8 echo ' Le volume du c ô ne de rayon 3 et de hauteur 4 est : ' .
$volume . ' cm < sup >3 </ sup > < br / > ';
9 ?>
Nous allons donc créer une fonction VolumeCone, qui va calculer le volume du cône en
fonction du rayon et de la hauteur. Cette fonction ne va rien afficher, on veut juste
qu’elle nous renvoie le volume qu’on cherche.
Regardez attentivement le code suivant, il présente deux nouveautés :
1 <? php
2 // Ci - dessous , la fonction qui calcule le volume du c ô ne
3 function VolumeCone ( $rayon , $hauteur )
4 {
5 $volume = $rayon * $rayon * 3 . 14 * $hauteur * ( 1 / 3 ) ; //
calcul du volume
6 return $volume ; // indique la valeur à renvoyer , ici le
volume
7 }
8
9 $volume = VolumeCone (3 , 1 ) ;
10 echo ' Le volume d \ ' un c ô ne de rayon 3 et de hauteur 1 est de '
. $volume ;
11 ?>
Ensuite, on peut afficher ce que contient la variable à l’aide d’une instruction echo.
Les possibilités de création de fonctions sont quasi-infinies. Il est clair que normalement,
vous n’allez pas avoir à créer de fonction qui calcule le volume d’un cône (qui est assez
85
CHAPITRE 8. LES FONCTIONS
fou pour faire ça ?). En fait, tout ce que je vous demande ici, c’est de comprendre
qu’une fonction peut se révéler très pratique et vous faire gagner du temps.
En résumé
– Les fonctions sont des blocs de code qui exécutent des instructions en fonction de
certains paramètres.
– Les fonctions ont généralement une entrée et une sortie. Par exemple, si on donne la
valeur 4 à la fonction de calcul du cube, celle-ci renvoie 64 en sortie.
– PHP propose des centaines et des centaines de fonctions prêtes à l’emploi pour tous
types de tâches : envoyer un e-mail, récupérer l’heure, crypter des mots de passe, etc.
– Si PHP ne propose pas la fonction dont on a besoin, il est possible de la créer avec
le mot-clé function.
86
Chapitre 9
Les tableaux
Difficulté :
ous abordons ici un aspect très important du PHP : les arrays. Vous allez voir qu’il
N s’agit de variables « composées », que l’on peut imaginer sous la forme de tableaux.
On peut faire énormément de choses avec les arrays et leur utilisation n’est pas toujours
très facile. Cependant, ils vont très rapidement nous devenir indispensables et vous devez
bien comprendre leur fonctionnement. Si vous y parvenez, nous aurons fait le tour des bases
du PHP et vous serez fin prêts pour la suite, qui s’annonce concrète et passionnante.
87
CHAPITRE 9. LES TABLEAUX
Nom Valeur
$prenom Nicole
Ici, nous allons voir qu’il est possible d’enregistrer de nombreuses informations dans
une seule variable grâce aux tableaux. On en distingue deux types :
– les tableaux numérotés ;
– les tableaux associatifs.
Clé Valeur
0 François
1 Michel
2 Nicole
3 Véronique
4 Benoît
... ...
$prenoms est un array : c’est ce qu’on appelle une variable « tableau ». Elle n’a pas
qu’une valeur, mais plusieurs (vous pouvez en mettre autant que vous voulez).
Dans un array, les valeurs sont rangées dans des « cases » différentes. Ici, nous travaillons
sur un array numéroté, c’est-à-dire que chaque case est identifiée par un numéro. Ce
numéro est appelé clé.
88
LES DEUX TYPES DE TABLEAUX
Si vous ne voulez pas avoir à écrire vous-mêmes le numéro de la case que vous créez,
vous pouvez laisser PHP le sélectionner automatiquement en laissant les crochets vides :
1 <? php
2 $prenoms [] = ' Fran ç ois '; // Cr é era $prenoms [ 0 ]
3 $prenoms [] = ' Michel '; // Cr é era $prenoms [ 1 ]
4 $prenoms [] = ' Nicole '; // Cr é era $prenoms [ 2 ]
5 ?>
Pour afficher un élément, il faut donner sa position entre crochets après $prenoms. Cela
revient à dire à PHP :
« Affiche-moi le contenu de la case n˚1 de $prenoms. »
Pour faire cela en PHP, il faut écrire le nom de la variable, suivi du numéro entre
crochets. Pour afficher « Michel », on doit donc écrire :
1 <? php
2 echo $prenoms [ 1 ];
3 ?>
C’est tout bête du moment que vous n’oubliez pas que Michel est en seconde position
et donc qu’il a le numéro 1 (étant donné qu’on commence à compter à partir de 0).
89
CHAPITRE 9. LES TABLEAUX
Pour en créer un, on utilisera la fonction array comme tout à l’heure, mais on va
mettre « l’étiquette » devant chaque information :
1 <? php
2 // On cr é e notre array $coordonnees
3 $coordonnees = array (
4 ' prenom ' = > ' Fran ç ois ' ,
5 ' nom ' = > ' Dupont ' ,
6 ' adresse ' = > '3 Rue du Paradis ' ,
7 ' ville ' = > ' Marseille ') ;
8 ?>
Note importante : il n’y a ici qu’une seule instruction (un seul point-virgule).
J’aurais pu tout mettre sur la même ligne, mais rien ne m’empêche de séparer
ça sur plusieurs lignes pour que ce soit plus facile à lire.
Vous remarquez qu’on écrit une flèche (=>) pour dire « associé à ». Par exemple, on dit
« ville » associée à « Marseille ».
Nous avons créé un tableau qui ressemble à la structure suivante :
Clé Valeur
prenom François
nom Dupont
adresse 3 Rue du Paradis
ville Marseille
Il est aussi possible de créer le tableau case par case, comme ceci :
1 <? php
2 $coordonnees [ ' prenom '] = ' Fran ç ois ';
3 $coordonnees [ ' nom '] = ' Dupont ';
4 $coordonnees [ ' adresse '] = '3 Rue du Paradis ';
5 $coordonnees [ ' ville '] = ' Marseille ';
6 ?>
90
PARCOURIR UN TABLEAU
Pour afficher un élément, il suffit d’indiquer le nom de cet élément entre crochets,
ainsi qu’entre guillemets ou apostrophes puisque l’étiquette du tableau associatif est
un texte.
Par exemple, pour extraire la ville, on devra taper :
1 <? php
2 echo $coordonnees [ ' ville ' ];
3 ?>
Comme vous l’avez vu dans mes exemples, ils ne servent pas à stocker la même chose. . .
– Les arrays numérotés permettent de stocker une série d’éléments du même type,
comme des prénoms. Chaque élément du tableau contiendra alors un prénom.
– Les arrays associatifs permettent de découper une donnée en plusieurs sous-éléments.
Par exemple, une adresse peut être découpée en nom, prénom, nom de rue, ville. . .
Parcourir un tableau
Lorsqu’un tableau a été créé, on a souvent besoin de le parcourir pour savoir ce qu’il
contient. Nous allons voir trois moyens d’explorer un array :
– la boucle for ;
– la boucle foreach ;
– la fonction print_r (utilisée principalement pour le débogage).
La boucle for
Il est très simple de parcourir un tableau numéroté avec une boucle for. En effet,
puisqu’il est numéroté à partir de 0, on peut faire une boucle for qui incrémente un
compteur à partir de 0 :
1 <? php
2 // On cr é e notre array $prenoms
3 $prenoms = array ( ' Fran ç ois ' , ' Michel ' , ' Nicole ' , 'V é ronique ' ,
' Beno î t ') ;
4
5 // Puis on fait une boucle pour tout afficher :
6 for ( $numero = 0 ; $numero < 5 ; $numero ++)
7 {
91
CHAPITRE 9. LES TABLEAUX
La boucle foreach
La boucle for a beau fonctionner, on peut utiliser un autre type de boucle plus adapté
aux tableaux qu’on n’a pas encore vu jusqu’ici : foreach. C’est une sorte de boucle
for spécialisée dans les tableaux.
foreach va passer en revue chaque ligne du tableau, et lors de chaque passage, elle va
mettre la valeur de cette ligne dans une variable temporaire (par exemple $element).
Je parle chinois ? Regardez plutôt :
1 <? php
2 $prenoms = array ( ' Fran ç ois ' , ' Michel ' , ' Nicole ' , 'V é ronique ' ,
' Beno î t ') ;
3
4 foreach ( $prenoms as $element )
5 {
6 echo $element . ' < br / > '; // affichera $prenoms [ 0 ] , $prenoms [
1 ] etc .
7 }
8 ?>
Essayer !
B
Code web : 355157
C’est le même code que tout à l’heure mais cette fois basé sur une boucle foreach. À
chaque tour de boucle, la valeur de l’élément suivant est mise dans la variable $element.
On peut donc utiliser $element uniquement à l’intérieur de la boucle afin d’afficher
l’élément en cours.
L’avantage de foreach est qu’il permet aussi de parcourir les tableaux associatifs.
1 <? php
2 $coordonnees = array (
3 ' prenom ' = > ' Fran ç ois ' ,
4 ' nom ' = > ' Dupont ' ,
5 ' adresse ' = > '3 Rue du Paradis ' ,
6 ' ville ' = > ' Marseille ') ;
7
92
PARCOURIR UN TABLEAU
Entre les accolades, on n’utilise donc que la variable $element. La boucle s’arrête
lorsqu’on a parcouru tous les éléments de l’array.
Toutefois, avec cet exemple, on ne récupère que la valeur. Or, on peut aussi récupérer
la clé de l’élément. On doit dans ce cas écrire foreach comme ceci :
1 <? php foreach ( $coordonnees as $cle = > $element ) ? >
À chaque tour de boucle, on disposera non pas d’une, mais de deux variables :
– $cle, qui contiendra la clé de l’élément en cours d’analyse (« prenom », « nom »,
etc.) ;
– $element, qui contiendra la valeur de l’élément en cours (« François », « Dupont »,
etc.).
Testons le fonctionnement avec un exemple :
1 <? php
2 $coordonnees = array (
3 ' prenom ' = > ' Fran ç ois ' ,
4 ' nom ' = > ' Dupont ' ,
5 ' adresse ' = > '3 Rue du Paradis ' ,
6 ' ville ' = > ' Marseille ') ;
7
8 foreach ( $coordonnees as $cle = > $element )
9 {
10 echo '[ ' . $cle . '] vaut ' . $element . ' < br / > ';
11 }
12 ?>
Essayer !
B
Code web : 406399
Avec cette façon de procéder, vous avez maintenant dans la boucle la clé ET la valeur.
93
CHAPITRE 9. LES TABLEAUX
Et foreach, croyez-moi, c’est une boucle vraiment pratique ! On s’en sert régulière-
ment !
Parfois, en codant votre site en PHP, vous aurez sous les bras un array et vous voudrez
savoir ce qu’il contient, juste pour votre information. Vous pourriez utiliser une boucle
for ou, mieux, une boucle foreach. Mais si vous n’avez pas besoin d’une mise en forme
spéciale et que vous voulez juste savoir ce que contient l’array, vous pouvez faire appel
à la fonction print_r. C’est une sorte de echo spécialisé dans les arrays.
Cette commande a toutefois un défaut : elle ne renvoie pas de code HTML comme <br
/> pour les retours à la ligne. Pour bien les voir, il faut donc utiliser la balise HTML
<pre> qui nous permet d’avoir un affichage plus correct.
1 <? php
2 $coordonnees = array (
3 ' prenom ' = > ' Fran ç ois ' ,
4 ' nom ' = > ' Dupont ' ,
5 ' adresse ' = > '3 Rue du Paradis ' ,
6 ' ville ' = > ' Marseille ') ;
7
8 echo ' <pre > ';
9 print_r ( $coordonnees ) ;
10 echo ' </ pre > ';
11 ?>
Essayer !
B
Code web : 812209
Voilà, c’est facile à utiliser du moment qu’on n’oublie pas la balise <pre> pour avoir
un affichage correct.
Bien entendu, vous n’afficherez jamais des choses comme ça à vos visiteurs. On peut
en revanche s’en servir pour le débogage, pendant la création du site, afin de voir
rapidement ce que contient l’array.
94
RECHERCHER DANS UN TABLEAU
La fonction renvoie un booléen, c’est-à-dire true (vrai) si la clé est dans l’array, et
false (faux) si la clé ne s’y trouve pas. Ça nous permet de faire un test facilement
avec un if :
1 <? php
2 $coordonnees = array (
3 ' prenom ' = > ' Fran ç ois ' ,
4 ' nom ' = > ' Dupont ' ,
5 ' adresse ' = > '3 Rue du Paradis ' ,
6 ' ville ' = > ' Marseille ') ;
7
8 if ( array_key_exists ( ' nom ' , $coordonnees ) )
9 {
10 echo ' La cl é " nom " se trouve dans les coordonn é es ! ';
11 }
12
13 if ( array_key_exists ( ' pays ' , $coordonnees ) )
14 {
15 echo ' La cl é " pays " se trouve dans les coordonn é es ! ';
16 }
17
18 ?>
Essayer !
B
Code web : 766112
On ne trouvera que « nom », et pas « pays » (logique). Seule la première condition sera
donc exécutée.
95
CHAPITRE 9. LES TABLEAUX
2 $fruits = array ( ' Banane ' , ' Pomme ' , ' Poire ' , ' Cerise ' , ' Fraise '
, ' Framboise ') ;
3
4 if ( in_array ( ' Myrtille ' , $fruits ) )
5 {
6 echo ' La valeur " Myrtille " se trouve dans les fruits ! ';
7 }
8
9 if ( in_array ( ' Cerise ' , $fruits ) )
10 {
11 echo ' La valeur " Cerise " se trouve dans les fruits ! ';
12 }
13 ?>
Essayer !
B
Code web : 595747
On ne voit que le message pour la cerise, tout simplement parce que in_array a renvoyé
true pour « Cerise » et false pour « Myrtille ».
array_search fonctionne comme in_array : il travaille sur les valeurs d’un array. Voici
ce que renvoie la fonction :
– si elle a trouvé la valeur, array_search renvoie la clé correspondante (c’est-à-dire le
numéro si c’est un array numéroté, ou le nom de la clé si c’est un array associatif ) ;
– si elle n’a pas trouvé la valeur, array_search renvoie false.
On reprend l’array numéroté avec les fruits :
1 <? php
2 $fruits = array ( ' Banane ' , ' Pomme ' , ' Poire ' , ' Cerise ' , ' Fraise '
, ' Framboise ') ;
3
4 $position = array_search ( ' Fraise ' , $fruits ) ;
5 echo '" Fraise " se trouve en position ' . $position . ' < br / > ';
6
7 $position = array_search ( ' Banane ' , $fruits ) ;
8 echo '" Banane " se trouve en position ' . $position ;
9 ?>
Essayer !
B
Code web : 981062
Je sais que je me répète, mais n’oubliez pas qu’un array numéroté commence
à 0 ! Cela explique donc pourquoi on nous répond que « Banane » se trouve
en position 0.
96
RECHERCHER DANS UN TABLEAU
Voilà donc les fonctions qu’il fallait connaître pour faire une recherche dans un array.
Il y en a d’autres mais vous connaissez maintenant les principales.
En résumé
– Les tableaux (ou arrays) sont des variables représentées sous forme de tableau. Elles
peuvent donc stocker de grandes quantités d’informations.
– Chaque ligne d’un tableau possède une clé (qui permet de l’identifier) et une valeur.
– Il existe deux types de tableaux :
– les tableaux numérotés : chaque ligne est identifiée par une clé numérotée. La
numérotation commence à partir de 0 ;
– les tableaux associatifs : chaque ligne est identifiée par une courte chaîne de texte.
– Pour parcourir un tableau, on peut utiliser la boucle for que l’on connaît déjà, mais
aussi la boucle foreach qui est dédiée aux tableaux.
– Il existe de nombreuses fonctions permettant de travailler sur des tableaux et no-
tamment d’effectuer des recherches.
97
CHAPITRE 9. LES TABLEAUX
98
Deuxième partie
99
Chapitre 10
Transmettre des données avec l’URL
Difficulté :
avez -vous ce qu’est une URL ? Cela signifie Uniform Resource Locator, et cela sert
S à représenter une adresse sur le web. Toutes les adresses que vous voyez en haut de
votre navigateur, comme http://www.siteduzero.com, sont des URL.
Je me doute bien que vous ne passez pas votre temps à les regarder (il y a bien mieux à
faire !), mais je suis sûr que vous avez déjà été surpris de voir que certaines URL sont assez
longues et comportent parfois des caractères un peu curieux. Par exemple, après avoir fait
une recherche sur Google, la barre d’adresse contient une URL longue qui ressemble à ceci :
http://www.google.fr/search?rlz=1C1GFR343&q=siteduzero
Dans cet exemple, les informations après le point d’interrogation sont des données que l’on
fait transiter d’une page à une autre. Nous allons découvrir dans ce chapitre comment cela
fonctionne.
101
CHAPITRE 10. TRANSMETTRE DES DONNÉES AVEC L’URL
Imaginons que votre site s’appelle monsite.com et que vous avez une page PHP inti-
tulée bonjour.php. Pour accéder à cette page, vous devez aller à l’URL suivante :
http://www.monsite.com/bonjour.php
Jusque-là, rien de bien nouveau. Ce que je vous propose d’apprendre à faire, c’est
d’envoyer des informations à la page bonjour.php. Pour cela, on va ajouter des in-
formations à la fin de l’URL, comme ceci :
http://www.monsite.com/bonjour.php?nom=Dupont\&prenom=Jean
Ce que vous voyez après le point d’interrogation, ce sont des paramètres que l’on
envoie à la page PHP. Celle-ci peut récupérer ces informations dans des variables.
Voyez sur la figure 10.1 comment on peut découper cette URL.
Le point d’interrogation sépare le nom de la page PHP des paramètres. Ensuite, ces
derniers s’enchaînent selon la forme nom=valeur et sont séparés les uns des autres par
le symbole &.
En théorie, oui. Il suffit de les séparer par des & comme je l’ai fait. On peut donc voir
une URL de la forme :
page.php?param1=valeur1¶m2=valeur2¶m3=valeur3¶m4=valeur4...
La seule limite est la longueur de l’URL. En général il n’est pas conseillé de dépasser
les 256 caractères, mais les navigateurs arrivent parfois à gérer des URL plus longues.
Quoi qu’il en soit, vous aurez compris qu’on ne peut pas non plus écrire un roman dans
l’URL.
102
RÉCUPÉRER LES PARAMÈTRES EN PHP
Pour cela, ouvrez index.php (puisque c’est lui qui contiendra le lien) et insérez-y par
exemple le code suivant :
1 <a href = " bonjour . php ? nom = Dupont & amp ; prenom = Jean " >Dis - moi
bonjour ! </a >
Comme vous le voyez, le & dans le code a été remplacé par & dans le
lien. Ça n’a rien à voir avec PHP : simplement, en HTML, on demande à ce
que les & soient écrits & dans le code source. Si vous ne le faites pas, le
code ne passera pas la validation W3C.
103
CHAPITRE 10. TRANSMETTRE DES DONNÉES AVEC L’URL
ray au nom un peu spécial : $_GET. Il s’agit d’un array associatif (vous vous souvenez ?
Nous avons étudié cela il y a peu !) dont les clés correspondent aux noms des paramètres
envoyés en URL.
Reprenons notre exemple pour mieux voir comment cela fonctionne. Nous avons fait un
lien vers bonjour.php?nom=Dupont&prenom=Jean, cela signifie que nous aurons accès
aux variables suivantes :
Nom Valeur
$_GET[’nom’] Dupont
$_GET[’prenom’] Jean
On peut donc récupérer ces informations, les traiter, les afficher, bref faire ce que l’on
veut avec. Pour commencer, essayons tout simplement de les afficher.
Créez un nouveau fichier PHP, appellez-le bonjour.php et placez-y le code suivant
Bien sûr, pour une vraie page web il faudrait écrire toutes les informations
d’en-tête nécessaires en HTML : le doctype, la balise <head>, etc. Ici, pour
faire simple, je ne mets pas tout ce code. La page ne sera pas très belle
(ni valide W3C, d’ailleurs) mais ce n’est pas encore notre problème : pour
l’instant, nous faisons juste des tests.
1 <p > Bonjour <? php echo $_GET [ ' prenom ' ]; ? > ! </p >
Ici, nous affichons le prénom qui a été passé dans l’URL. Bien entendu, nous avons
aussi accès au nom. Nous pouvons afficher le nom et le prénom sans problème :
1 <p > Bonjour <? php echo $_GET [ ' prenom '] . ' ' . $_GET [ ' nom ' ]; ? >
! </p >
Comme vous le voyez, j’en ai profité pour faire une petite concaténation, comme nous
avons appris à le faire. Ce code que vous voyez là n’est pas bien complexe : nous
affichons le contenu de deux cases de l’array $_GET. C’est vraiment très simple et il n’y
a rien de nouveau. Tout ce qu’il faut savoir, c’est qu’on peut retrouver les paramètres
envoyés dans l’URL grâce à un array nommé $_GET.
Si vous voulez tester le résultat, je vous propose d’essayer ce que ça donne directement
sur le Site du Zéro. Le code web suivant ouvre la page index.php.
Essayer !
B
Code web : 158232
Vous devriez aussi faire le test chez vous pour vous assurer que vous comprenez
bien le fonctionnement ! Si besoin est, vous pouvez télécharger mes fichiers d’exemple
index.php et bonjour.php :
Télécharger les fichiers
B
Code web : 639829
104
NE FAITES JAMAIS CONFIANCE AUX DONNÉES REÇUES !
Si vous faites les tests des codes précédents chez vous, vous devriez tomber sur une
URL de la forme :
http://localhost/tests/bonjour.php?nom=Dupont\&prenom=Jean
On vous dit bien « Bonjour Jean Dupont ! ». Mais si vous êtes un peu bricoleurs, vous
pouvez vous amuser à changer les paramètres directement dans la barre d’adresse,
comme dans la figure suivante.
10.3
Essayez par exemple de modifier l’adresse pour :
http://localhost/tests/bonjour.php?nom=Dupont\&prenom=Marc
Comme vous le voyez, ça marche ! N’importe qui peut facilement modifier les URL et
y mettre ce qu’il veut : il suffit simplement de changer l’URL dans la barre d’adresse
de votre navigateur.
Et alors, quel est le problème ? C’est pas plus mal, si le visiteur veut adapter
l’URL pour qu’on lui dise bonjour avec son vrai nom et son vrai prénom ?
105
CHAPITRE 10. TRANSMETTRE DES DONNÉES AVEC L’URL
Peut-être, mais cela montre une chose : on ne peut pas avoir confiance dans
les données qu’on reçoit. N’importe quel visiteur peut les changer. Dans la page
index.php j’ai fait un lien qui dit bonjour à Jean Dupont, mais la page bonjour.php
ne va pas forcément afficher « Bonjour Jean Dupont ! » puisque n’importe quel visiteur
peut s’amuser à modifier l’URL.
Je vous propose de faire des modifications encore plus vicieuses et de voir ce qu’on peut
faire pour éviter les problèmes qui en découlent.
Bonjour
Notice : Undefined index : prenom in C :\ wamp \ www \ tests \ bonjour . php
on line 9
106
NE FAITES JAMAIS CONFIANCE AUX DONNÉES REÇUES !
Est-ce que c’est vraiment la peine de gérer ce cas ? C’est vrai quoi, moi je ne
m’amuse jamais à modifier mes URL et mes visiteurs non plus, je pense !
Oui, oui, trois fois oui : il faut que vous pensiez à gérer le cas où des paramètres que
vous attendiez viendraient à manquer.
Vous vous souvenez de ce que je vous ai dit ? Il ne faut jamais faire confiance à l’uti-
lisateur. Tôt ou tard vous tomberez sur un utilisateur malintentionné qui essaiera de
trafiquer l’URL pour mettre n’importe quoi dans les paramètres. Il faut que votre site
soit prêt à gérer le cas.
Dans notre exemple, si on ne gérait pas le cas, ça ne faisait rien de bien grave (ça affichait
juste des messages d’erreur). Mais lorsque votre site web deviendra plus complexe, cela
pourrait avoir des conséquences plus ennuyeuses.
Un exemple ? Sur le Site du Zéro lui-même, nous avions une fois oublié de
gérer le cas où un paramètre viendrait à manquer. Un utilisateur avait essayé
de l’enlever « pour voir » : notre page PHP était faite de telle sorte que si le
paramètre manquait, ça supprimait toutes les préférences de tous les membres
inscrits du site ! Vous n’en êtes pas encore là, mais je tiens à vous sensibiliser
aux problèmes potentiels que cela peut provoquer. Soyez donc vigilants dès
maintenant et ne supposez jamais que vous allez recevoir tous les paramètres
que vous attendiez.
107
CHAPITRE 10. TRANSMETTRE DES DONNÉES AVEC L’URL
Nous avons amélioré notre page pour qu’elle puisse dire « bonjour » plusieurs fois, et
ce nombre de fois est personnalisable dans l’URL. Très bien.
Maintenant, mettez-vous dans la peau du méchant. Soyez méchants. Soyez vicieux.
Que pourrions-nous faire et que nous n’aurions pas prévu, juste en modifiant l’URL ?
J’ai une idée ! On peut mettre un nombre de répétitions très grand, par exemple
1984986545665156. La page PHP va boucler un très grand nombre de fois et votre
PC ne pourra probablement pas supporter une telle charge de travail.
bonjour.php?nom=Dupont&prenom=Jean&repeter=1984986545665156
Si vous avez peur d’essayer, je vous rassure : votre PC ne va pas prendre feu en faisant
ça. Par contre, il va se mettre à consommer énormément de mémoire pour stocker
tous les messages « bonjour » et n’arrivera sûrement pas jusqu’au bout (PHP s’arrête
au bout d’un certain temps d’exécution). Ou alors s’il y arrive, votre page va être
extrêmement surchargée de messages « bonjour ».
108
NE FAITES JAMAIS CONFIANCE AUX DONNÉES REÇUES !
En étant plus malins et surtout plus prévoyants. Voici ce qu’il faut anticiper.
– Le cas où le nombre qu’on vous envoie n’est pas une valeur raisonnable.
– Par exemple on peut dire que si on dépasse 100 fois, c’est trop, et il faut refuser
d’exécuter la page.
– De même, que se passe-t-il si je demande de répéter « $-4$ fois » ? Ça ne devrait
pas être autorisé. Il faut que le nombre soit au moins égal à 1.
– Le cas où la valeur n’est pas logique, où elle n’est pas du tout ce qu’on attendait.
Rien n’empêche le visiteur de remplacer la valeur du paramètre repeter par du
texte !
– Que se passe-t-il si on essaie d’accéder à
bonjour.php?nom=Dupont&prenom=Jean&repeter=grenouille ?
Cela ne devrait pas être autorisé. Le mot « grenouille » n’a pas de sens, on veut
un nombre entier positif.
– Que se passe-t-il si on essaie d’accéder à
bonjour.php?nom=Dupont&prenom=Jean&repeter=true ?
Cela ne devrait pas être autorisé non plus, on attendait un nombre entier positif,
pas un booléen.
Pour résoudre ces problèmes, on doit :
1. vérifier que repeter contient bien un nombre ;
2. vérifier ensuite que ce nombre est compris dans un intervalle raisonnable (entre
1 et 100, par exemple).
Pour vérifier que repeter contient bien un nombre, une bonne solution pourrait être
de forcer la conversion de la variable en type entier (int). On peut utiliser pour cela
ce qu’on appelle le transtypage, une notion qu’on n’a pas encore vue jusqu’ici mais
qui est très simple à comprendre. Regardez ce code :
1 <? php
2 $_GET [ ' repeter '] = ( int ) $_GET [ ' repeter ' ];
3 ?>
Il faut lire cette instruction de droite à gauche. Le (int) entre parenthèses est comme
un tuyau de conversion. Tout ce qui transite à travers ressort forcément en une valeur
de type int (entier). Voyez la figure 10.4 pour vous en convaincre.
Si la valeur est bien un entier (par exemple 14) alors elle n’est pas modifiée. En revanche,
si la variable contient autre chose qu’un entier (par exemple « grenouille »), elle est
109
CHAPITRE 10. TRANSMETTRE DES DONNÉES AVEC L’URL
transformée en entier. Ici, comme PHP ne peut pas associer de valeur à grenouille, il
lui donne 0.
Après avoir exécuté cette instruction, la variable $_GET[’repeter’] contient mainte-
nant forcément un nombre entier. Il ne reste plus qu’à vérifier que ce nombre est bien
compris entre 1 et 100 à l’aide d’une condition (ce que vous savez faire, normalement !).
Voici donc le code final sécurisé qui prévoit tous les cas pour éviter d’être pris au
dépourvu par un utilisateur malintentionné :
1 <? php
2 if ( isset ( $_GET [ ' prenom ' ]) AND isset ( $_GET [ ' nom ' ]) AND isset (
$_GET [ ' repeter ' ]) )
3 {
4 // 1 : On force la conversion en nombre entier
5 $_GET [ ' repeter '] = ( int ) $_GET [ ' repeter ' ];
6
7 // 2 : Le nombre doit ê tre compris entre 1 et 100
8 if ( $_GET [ ' repeter '] >= 1 AND $_GET [ ' repeter '] <= 100 )
9 {
10 for ( $i = 0 ; $i < $_GET [ ' repeter '] ; $i ++)
11 {
12 echo ' Bonjour ' . $_GET [ ' prenom '] . ' ' . $_GET [ ' nom '] .
' ! < br / > ';
13 }
14 }
15 }
16 else
17 {
18 echo ' Il faut renseigner un nom , un pr é nom et un nombre de r é
p é titions ! ';
19 }
20 ?>
Cela fait beaucoup de conditions pour quelque chose qui était à la base assez simple,
mais c’était nécessaire. Vous devrez toujours faire très attention et prévoir tous les cas
les plus tordus, comme nous venons de le faire :
– vérifier que tous les paramètres que vous attendiez sont bien là ;
– vérifier qu’ils contiennent bien des valeurs correctes comprises dans des intervalles
raisonnables.
Si vous gardez cela en tête, vous n’aurez pas de problèmes. :-)
Nous n’avons pas encore vu tous les risques liés aux données envoyées par
l’utilisateur. Cette première approche devrait déjà vous avoir sensibilisés au
problème, mais nous irons plus loin dans le chapitre suivant pour finir de
couvrir ce sujet. Tout ceci est un peu complexe, je suis d’accord, mais c’est
réellement important !
110
NE FAITES JAMAIS CONFIANCE AUX DONNÉES REÇUES !
En résumé
– Une URL représente l’adresse d’une page web (commençant généralement par http://).
– Lorsqu’on fait un lien vers une page, il est possible d’ajouter des paramètres sous la
forme bonjour.php?nom=Dupont&prenom=Jean qui seront transmis à la page.
– La page bonjour.php dans l’exemple précédent recevra ces paramètres dans un array
nommé $_GET :
– $_GET[’nom’] aura pour valeur « Dupont » ;
– $_GET[’prenom’] aura pour valeur « Jean ».
– Cette technique est très pratique pour transmettre des valeurs à une page, mais il
faut prendre garde au fait que le visiteur peut les modifier très facilement. Il ne faut
donc pas faire aveuglément confiance à ces informations, et tester prudemment leur
valeur avant de les utiliser.
– La fonction isset() permet de vérifier si une variable est définie ou non.
– Le transtypage est une technique qui permet de convertir une variable dans le type
de données souhaité. Cela permet de s’assurer par exemple qu’une variable est bien
un int (nombre entier).
111
CHAPITRE 10. TRANSMETTRE DES DONNÉES AVEC L’URL
112
Chapitre 11
Transmettre des données avec les
formulaires
Difficulté :
es formulaires constituent le principal moyen pour vos visiteurs d’entrer des informa-
L tions sur votre site. Les formulaires permettent de créer une interactivité.
Par exemple, sur un forum on doit insérer du texte puis cliquer sur un bouton pour envoyer
son message. Sur un livre d’or, sur un mini-chat, on procède de la même façon. On a besoin
des formulaires partout pour échanger des informations avec nos visiteurs.
Vous allez voir qu’il y a de nombreux rappels de HTML dans ce chapitre. . . et ce n’est pas
un hasard : ici, le PHP et le HTML sont intimement liés. Le HTML permet de créer le
formulaire, tandis que le PHP permet de traiter les informations que le visiteur a entrées
dans le formulaire.
113
CHAPITRE 11. TRANSMETTRE DES DONNÉES AVEC LES FORMULAIRES
1 < form method = " post " action = " cible . php " >
2
3 <p >
4 On ins è rera ici les é l é ments de notre formulaire .
5 </p >
6
7 </ form >
Je souhaite attirer votre attention sur la toute première ligne de ce code. Il y a deux
attributs très importants à connaître pour la balise <form> : la méthode (method) et
la cible (action). Il est impératif que vous compreniez à quoi ils servent.
La méthode
Il faut savoir qu’il existe plusieurs moyens d’envoyer les données du formulaire (plusieurs
« méthodes »). Vous pouvez en employer deux.
– get : les données transiteront par l’URL comme on l’a appris précédemment. On
pourra les récupérer grâce à l’array $_GET. Cette méthode est assez peu utilisée car
on ne peut pas envoyer beaucoup d’informations dans l’URL (je vous disais dans le
chapitre précédent qu’il était préférable de ne pas dépasser 256 caractères).
– post : les données ne transiteront pas par l’URL, l’utilisateur ne les verra donc pas
passer dans la barre d’adresse. Cette méthode permet d’envoyer autant de données
que l’on veut, ce qui fait qu’on la privilégie le plus souvent. Néanmoins, les données
ne sont pas plus sécurisées qu’avec la méthode GET et il faudra toujours vérifier si
tous les paramètres sont bien présents et valides, comme on l’a fait dans le chapitre
précédent. On ne doit pas plus faire confiance aux formulaires qu’aux URL.
C’est à vous de choisir par quelle méthode vous souhaitez que les données du formulaire
soient envoyées. Si vous hésitez, sachez que dans 99 % des cas la méthode que l’on utilise
est post, vous écrirez donc method="post" comme je l’ai fait.
114
CRÉER LA BASE DU FORMULAIRE
La cible
L’attribut action sert à définir la page appelée par le formulaire. C’est cette page qui
recevra les données du formulaire et qui sera chargée de les traiter.
Imaginons le schéma de la figure 11.1.
Dans cet exemple, le formulaire se trouve dans la page formulaire.php. Cette page ne
fait aucun traitement particulier, mais une fois le formulaire envoyé (lorsqu’on a cliqué
sur le bouton « Valider »), le visiteur est redirigé vers la page cible.php qui reçoit les
données du formulaire, comme vous le montre la figure 11.8.
Retenez donc bien que vous travaillez normalement sur deux pages différentes : la page
qui contient le formulaire (formulaire.php dans notre exemple), et celle qui reçoit les
données du formulaire pour les traiter (cible.php).
115
CHAPITRE 11. TRANSMETTRE DES DONNÉES AVEC LES FORMULAIRES
Pour les mots de passe, vous pouvez utiliser type="password", ce qui aura
pour effet de cacher le texte entré par le visiteur. À part ce détail, le fonc-
tionnement reste le même.
116
LES ÉLÉMENTS DU FORMULAIRE
6 < form action = " cible . php " method = " post " >
7 <p >
8 < input type = " text " name = " prenom " / >
9 < input type = " submit " value = " Valider " / >
10 </p >
11 </ form >
Le code web suivant ouvre la page formulaire.php pour que vous puissiez tester.
Essayer !
B
Code web : 404079
Dans cible.php on a affiché une variable $_POST[’prenom’] qui contient ce que l’uti-
lisateur a entré dans le formulaire.
On peut y écrire autant de lignes que l’on veut. C’est plus adapté si le visiteur doit
écrire un long message, par exemple.
117
CHAPITRE 11. TRANSMETTRE DES DONNÉES AVEC LES FORMULAIRES
Là encore, on a un attribut name qui va définir le nom de la variable qui sera créée
dans cible.php. Dans notre cas, ce sera la variable $_POST[’message’].
Vous remarquerez qu’il n’y a pas d’attribut value. En fait, le texte par défaut est ici
écrit entre le <textarea> et le </textarea>. Si vous ne voulez rien mettre par défaut,
alors n’écrivez rien entre <textarea> et </textarea>.
La liste déroulante
La figure 11.5 est une liste déroulante.
Tout bêtement, on utilise la balise <select> à laquelle on donne un nom (ici : « choix »).
On écrit ensuite les différentes options disponibles. . . puis on referme la balise avec
</select>.
Ici, une variable $_POST[’choix’] sera créée, et elle contiendra le choix qu’a fait
l’utilisateur. S’il a choisi « Choix 3 », la variable $_POST[’choix’] sera égale au value
correspondant, c’est-à-dire choix3.
118
LES ÉLÉMENTS DU FORMULAIRE
Vous pouvez aussi définir le choix par défaut de la liste. Normalement c’est le premier,
mais si vous rajoutez l’attribut selected="selected" à une balise <option>, alors ce
sera le choix par défaut. On pourrait par exemple écrire :
1 < option value = " choix3 " selected = " selected " > Choix 3 </ option >
Là encore, on donne un nom à la case à cocher via l’attribut name (ici : « case »). Ce
nom va générer une variable dans la page cible, par exemple $_POST[’case’].
– Si la case a été cochée, alors $_POST[’case’] aura pour valeur « on ».
– Si elle n’a pas été cochée, alors $_POST[’case’] n’existera pas. Vous pouvez faire
un test avec isset($_POST[’case’]) pour vérifier si la case a été cochée ou non.
Si vous voulez que la case soit cochée par défaut, il faudra lui rajouter l’attribut
checked="checked". Par exemple :
1 < input type = " checkbox " name = " case " checked = " checked " / >
119
CHAPITRE 11. TRANSMETTRE DES DONNÉES AVEC LES FORMULAIRES
3 < input type = " radio " name = " frites " value = " non " id = " non " / > <
label for = " non " >Non </ label >
Comme vous pouvez le voir, les deux boutons d’option ont le même nom (« frites »).
C’est très important, car ils fonctionnent par groupes : tous les boutons d’option d’un
même groupe doivent avoir le même nom. Cela permet au navigateur de savoir lesquels
désactiver quand on active un autre bouton du groupe. Il serait bête en effet de pouvoir
sélectionner à la fois « Oui » et « Non ».
Pour pré-cocher l’un de ces boutons, faites comme pour les cases à cocher : rajoutez un
attribut checked="checked". Ici, comme vous pouvez le voir, « Oui » est sélectionné
par défaut.
Dans la page cible, une variable $_POST[’frites’] sera créée. Elle aura la valeur du
bouton d’option choisi par le visiteur, issue de l’attribut value. Si on aime les frites,
alors on aura $_POST[’frites’] = ’oui’.
Il faut bien penser à renseigner l’attribut value du bouton d’option car c’est lui qui va
déterminer la valeur de la variable.
Les champs cachés constituent un type de champ à part. En quoi ça consiste ? C’est
un code dans votre formulaire qui n’apparaîtra pas aux yeux du visiteur, mais qui va
quand même créer une variable avec une valeur. On peut s’en servir pour transmettre
des informations fixes.
Je m’explique : supposons que vous ayez besoin de « retenir » que le pseudo du visiteur
est « Mateo21 ». Vous allez taper ce code :
1 < input type = " hidden " name = " pseudo " value = " Mateo21 " / >
À l’écran, sur la page web on ne verra rien. Mais dans la page cible, une variable
$_POST[’pseudo’] sera créée, et elle aura la valeur « Mateo21 » !
C’est apparemment inutile, mais vous verrez que vous en aurez parfois besoin.
120
NE FAITES JAMAIS CONFIANCE AUX DONNÉES REÇUES : LA FAILLE XSS
On croit par erreur que, parce que ces champs sont cachés, le visiteur ne
peut pas les voir. C’est faux ! En effet, n’importe quel visiteur peut afficher le
code source de la page et voir qu’il y a des champs cachés en lisant le code
HTML. Mieux, il peut même modifier la valeur du champ caché s’il a les outils
appropriés. Que faut-il retenir ? Ce n’est pas parce que le champ est caché
que vous devez considérer qu’il est inviolable. N’importe quel visiteur (un peu
malin) peut le lire, modifier sa valeur et même le supprimer. Ne faites pas
confiance aux données envoyées par le visiteur ! Vous vous souvenez de
cette règle dont je vous ai parlé dans le chapitre précédent ? Elle est plus que
jamais d’actualité.
121
CHAPITRE 11. TRANSMETTRE DES DONNÉES AVEC LES FORMULAIRES
Puisque la page du formulaire se trouve sur mon site, comment peut faire
un visiteur pour modifier ma page web ? Il peut voir les sources mais pas les
modifier !
En effet, vos visiteurs ne peuvent pas modifier vos pages web sur le serveur. . . Mais ils
peuvent les reprendre et les modifier ailleurs.
Souvenez-vous du schéma de la figure 11.8 :
122
NE FAITES JAMAIS CONFIANCE AUX DONNÉES REÇUES : LA FAILLE XSS
parce que ça lui va bien. ;-)) a pris le code HTML de votre formulaire, l’a modifié et
l’a enregistré sur son serveur (ou même sur son ordinateur). L’attribut action a été
modifié pour indiquer l’adresse absolue (donc complète) de votre page cible :
1 < form method = " post " action = " http :// www . monsite . com / cible . php " >
Le méchant peut maintenant modifier votre formulaire, ajouter des champs, en suppri-
mer, bref faire ce qu’il veut avec ! Votre page cible.php n’y verra que du feu car il est
impossible de savoir avec certitude de quel formulaire vient le visiteur.
Ces explications sont assez techniques. En fait, on les réserve normalement aux per-
sonnes plus expérimentées que les débutants. Cependant, je tenais volontairement à
vous montrer comment c’est possible. Même si tout n’est pas totalement clair dans
votre tête, vous avez au moins l’idée du mode de fonctionnement.
S’il y a une chose à retenir ici, c’est que les formulaires sont modifiables par tous
les visiteurs contrairement à ce qu’on pourrait penser. Par conséquent, votre page
cible.php devra être aussi vigilante que nous l’avons été dans le chapitre précédent
et ne pas faire confiance aux données de l’utilisateur (les programmeurs ont d’ailleurs
une maxime : « Never trust user input », ce qui signifie « Ne faites jamais confiance
aux données de l’utilisateur »).
123
CHAPITRE 11. TRANSMETTRE DES DONNÉES AVEC LES FORMULAIRES
Il nous reste un dernier point important à voir ensemble et après, j’arrête de vous faire
peur, promis !
La faille XSS (pour cross-site scripting) est vieille comme le monde (euh, comme le
Web) et on la trouve encore sur de nombreux sites web, même professionnels ! C’est
une technique qui consiste à injecter du code HTML contenant du JavaScript dans vos
pages pour le faire exécuter à vos visiteurs.
Reprenons la page qui affiche le prénom qu’on lui envoie. Elle contient notamment le
code suivant :
Si le visiteur décide d’écrire du code HTML à la place de son prénom, cela fonctionnera
très bien ! Par exemple, imaginons qu’il écrive dans le champ « Prénom » le code :
<strong>Badaboum</strong>. Le code source HTML qui sera généré par PHP sera le
suivant :
Et alors ? S’il veut mettre son prénom en gras, c’est son problème, non ?
Outre le fait qu’il peut insérer n’importe quel code HTML (et rendre votre page inva-
lide), ce qui n’est pas le plus grave, il peut aussi ouvrir des balises de type <script>
pour faire exécuter du code JavaScript au visiteur qui visualisera la page !
Tous les visiteurs qui arriveront sur cette page verront une boîte de dialogue JavaScript
s’afficher. Plutôt gênant. Voyez la figure 11.10.
124
NE FAITES JAMAIS CONFIANCE AUX DONNÉES REÇUES : LA FAILLE XSS
Les choses deviennent vraiment critiques si le visiteur est assez malin pour
récupérer vos cookies de cette façon-là. Les cookies stockent des informations
sur votre session et parfois des informations plus confidentielles, comme votre
pseudonyme et votre mot de passe sur le site ! Il est possible de forcer le
visiteur qui lira le code JavaScript à envoyer tous les cookies qu’il a enregistrés
pour votre site web, ce qui peut conduire au vol de son compte sur ce site. Je
ne rentrerai pas dans le détail de cette méthode car on s’éloignerait un peu
trop du sujet, mais sachez que c’est possible et qu’il faut donc à tout prix
éviter qu’un visiteur puisse injecter du code JavaScript dans vos pages.
Résoudre le problème est facile : il faut protéger le code HTML en l’échappant, c’est-
à-dire en affichant les balises (ou en les retirant) plutôt que de les faire exécuter par le
navigateur, comme sur la figure 11.11.
Le code HTML qui en résultera sera propre et protégé car les balises HTML insérées
par le visiteur auront été échappées :
1 <p > Je sais comment tu t ’ appelles , h é h é . Tu t ’ appelles & lt ;
strong & gt ; Badaboum & lt ;/ strong & gt ; ! </p >
125
CHAPITRE 11. TRANSMETTRE DES DONNÉES AVEC LES FORMULAIRES
Il faut penser à utiliser cette fonction sur tous les textes envoyés par l’utili-
sateur qui sont susceptibles d’être affichés sur une page web. Sur un forum
par exemple, il faut penser à échapper les messages postés par vos membres,
mais aussi leurs pseudos (ils peuvent s’amuser à y mettre du HTML !) ainsi
que leurs signatures. Bref, tout ce qui est affiché et qui vient à la base d’un
visiteur, vous devez penser à le protéger avec htmlspecialchars.
Si vous préférez retirer les balises HTML que le visiteur a tenté d’envoyer
plutôt que de les afficher, utilisez la fonction strip_tags.
L’envoi de fichiers
Vous saviez qu’on pouvait aussi envoyer des fichiers grâce aux formulaires ? Vous aurez
besoin de lire cette section si vous voulez que vos visiteurs puissent envoyer (on dit
aussi uploader) des images, des programmes ou tout autre type de fichier sur votre
site.
Cette section est un peu plus complexe que le reste du chapitre. Sa lecture
n’est d’ailleurs pas obligatoire pour la bonne compréhension de la suite du
cours. Par conséquent, n’hésitez pas à revenir la lire plus tard, lorsque vous
en aurez besoin, si vous ne voulez pas vous attaquer de suite à une partie un
peu « difficile ».
Attention : l’envoi du fichier peut être un peu long si celui-ci est gros. Il faudra
dire au visiteur de ne pas s’impatienter pendant l’envoi.
126
L’ENVOI DE FICHIERS
1 < form action = " cible_envoi . php " method = " post " enctype = " multipart
/ form - data " >
2 <p > Formulaire d ’ envoi de fichier </ p >
3 </ form >
Grâce à enctype, le navigateur du visiteur sait qu’il s’apprête à envoyer des fichiers.
Maintenant que c’est fait, nous pouvons ajouter à l’intérieur du formulaire une ba-
lise permettant d’envoyer un fichier. C’est une balise très simple de type <input
type="file" />. Il faut penser comme toujours à donner un nom à ce champ de
formulaire (grâce à l’attribut name) pour que PHP puisse reconnaître le champ par la
suite.
1 < form action = " cible_envoi . php " method = " post " enctype = " multipart
/ form - data " >
2 <p >
3 Formulaire d ’ envoi de fichier : < br / >
4 < input type = " file " name = " monfichier " / > < br / >
5 < input type = " submit " value = " Envoyer le fichier " / >
6 </p >
7 </ form >
En fait, au moment où la page PHP s’exécute, le fichier a été envoyé sur le serveur mais
il est stocké dans un dossier temporaire. C’est à vous de décider si vous acceptez
définitivement le fichier ou non. Vous pouvez par exemple vérifier si le fichier a la bonne
extension (si vous demandiez une image et qu’on vous envoie un « .txt », vous devrez
refuser le fichier).
Si le fichier est bon, vous l’accepterez grâce à la fonction move_uploaded_file, et ce,
d’une manière définitive.
127
CHAPITRE 11. TRANSMETTRE DES DONNÉES AVEC LES FORMULAIRES
Pour chaque fichier envoyé, une variable $_FILES[’nom_du_champ’] est créée. Dans
notre cas, la variable s’appellera $_FILES[’monfichier’]. Cette variable est un ta-
bleau qui contient plusieurs informations sur le fichier :
Variable Signification
$_FILES[’monfichier’][’name’] Contient le nom du fichier envoyé par le
visiteur.
$_FILES[’monfichier’][’type’] Indique le type du fichier envoyé. Si
c’est une image gif par exemple, le type
sera image/gif.
$_FILES[’monfichier’][’size’] Indique la taille du fichier envoyé. At-
tention : cette taille est en octets. Il
faut environ 1 000 octets pour faire 1
Ko, et 1 000 000 d’octets pour faire 1
Mo. Attention : la taille de l’envoi est
limitée par PHP. Par défaut, impossible
d’uploader des fichiers de plus de 8 Mo.
$_FILES[’monfichier’][’tmp_name’] Juste après l’envoi, le fichier est placé
dans un répertoire temporaire sur le
serveur en attendant que votre script
PHP décide si oui ou non il accepte de
le stocker pour de bon. Cette variable
contient l’emplacement temporaire du
fichier (c’est PHP qui gère ça).
$_FILES[’monfichier’][’error’] Contient un code d’erreur permettant
de savoir si l’envoi s’est bien effectué ou
s’il y a eu un problème et si oui, lequel.
La variable vaut 0 s’il n’y a pas eu d’er-
reur.
Si vous avez mis un second champ d’envoi de fichier dans votre formulaire,
il y aura une seconde variable $_FILES[’nom_de_votre_autre_champ’]
découpée de la même manière que le tableau qu’on vient de voir ici.
$_FILES[’nom_de_votre_autre_champ’][’size’] contiendra donc la
taille du second fichier, et ainsi de suite.
Je vous propose de faire les vérifications suivantes pour décider si l’on accepte le fichier
ou non.
1. Vérifier tout d’abord si le visiteur a bien envoyé un fichier (en testant la variable
$_FILES[’monfichier’] avec isset()) et s’il n’y a pas eu d’erreur d’envoi (grâce
à $_FILES[’monfichier’][’error’]).
128
L’ENVOI DE FICHIERS
2. Vérifier si la taille du fichier ne dépasse pas 1 Mo par exemple (environ 1 000 000
d’octets) grâce à $_FILES[’monfichier’][’size’].
3. Vérifier si l’extension du fichier est autorisée (il faut interdire à tout prix que les
gens puissent envoyer des fichiers PHP, sinon ils pourraient exécuter des scripts
sur votre serveur). Dans notre cas, nous autoriserons seulement les images (fichiers
.png, .jpg, .jpeg et .gif). Nous analyserons pour cela la variable suivante :
$_FILES[’monfichier’][’name’].
Nous allons donc faire une série de tests dans notre page cible_envoi.php.
On commence par vérifier qu’un fichier a été envoyé. Pour cela, on va tester si la variable
$_FILES[’monfichier’] existe avec isset(). On vérifie dans le même temps s’il n’y
a pas d’erreur d’envoi.
1 <? php
2 // Testons si le fichier a bien é t é envoy é et s ' il n 'y a pas d '
erreur
3 if ( isset ( $_FILES [ ' monfichier ' ]) AND $_FILES [ ' monfichier ' ][ '
error '] == 0 )
4 {
5
6 }
7 ?>
On veut interdire que le fichier dépasse 1 Mo, soient environ 1 000 000 d’octets (j’ar-
rondis pour simplifier). On doit donc tester $_FILES[’monfichier’][’size’] :
1 <? php
2 // Testons si le fichier a bien é t é envoy é et s ' il n 'y a pas d '
erreur
3 if ( isset ( $_FILES [ ' monfichier ' ]) AND $_FILES [ ' monfichier ' ][ '
error '] == 0 )
4 {
5 // Testons si le fichier n ' est pas trop gros
6 if ( $_FILES [ ' monfichier ' ][ ' size '] <= 1000000 )
7 {
8
9 }
10 }
11 ?>
129
CHAPITRE 11. TRANSMETTRE DES DONNÉES AVEC LES FORMULAIRES
1 <? php
2 $infosfichier = pathinfo ( $_FILES [ ' monfichier ' ][ ' name ' ]) ;
3 $exte nsion_upload = $infosfichier [ ' extension ' ];
4 ?>
La fonction pathinfo renvoie un array contenant entre autres l’extension du fichier dans
$infosfichier[’extension’]. On stocke ça dans une variable $extension_upload.
Une fois l’extension récupérée, on peut la comparer à un tableau d’extensions autorisées
(un array) et vérifier si l’extension récupérée fait bien partie des extensions autorisées
à l’aide de la fonction in_array().
Ouf ! On obtient ce code au final :
1 <? php
2 // Testons si le fichier a bien é t é envoy é et s ' il n 'y a pas d '
erreur
3 if ( isset ( $_FILES [ ' monfichier ' ]) AND $_FILES [ ' monfichier ' ][ '
error '] == 0 )
4 {
5 // Testons si le fichier n ' est pas trop gros
6 if ( $_FILES [ ' monfichier ' ][ ' size '] <= 1000000 )
7 {
8 // Testons si l ' extension est autoris é e
9 $infosfichier = pathinfo ( $_FILES [ ' monfichier ' ][ ' name ' ]) ;
10 $exte nsion_upload = $infosfichier [ ' extension ' ];
11 $ e x t e ns ion s_ aut or ise es = array ( ' jpg ' , ' jpeg ' , ' gif ' , ' png ')
;
12 if ( in_array ( $extension_upload , $ex te nsi on s_a ut ori see s ) )
13 {
14
15 }
16 }
17 }
18 ?>
130
L’ENVOI DE FICHIERS
1 <? php
2 // Testons si le fichier a bien é t é envoy é et s ' il n 'y a pas d '
erreur
3 if ( isset ( $_FILES [ ' monfichier ' ]) AND $_FILES [ ' monfichier ' ][ '
error '] == 0 )
4 {
5 // Testons si le fichier n ' est pas trop gros
6 if ( $_FILES [ ' monfichier ' ][ ' size '] <= 1000000 )
7 {
8 // Testons si l ' extension est autoris é e
9 $infosfichier = pathinfo ( $_FILES [ ' monfichier ' ][ ' name ' ]) ;
10 $exte nsion_upload = $infosfichier [ ' extension ' ];
11 $ e x t e n s i o n s_ aut or ise es = array ( ' jpg ' , ' jpeg ' , ' gif ' , ' png ')
;
12 if ( in_array ( $extension_upload , $ex te nsi on s_a uto ri see s ) )
13 {
14 // On peut valider le fichier et le stocker d é
finitivement
15 mo ve _u ploaded_file ( $_FILES [ ' monfichier ' ][ ' tmp_name '] , '
uploads / ' . basename ( $_FILES [ ' monfichier ' ][ ' name ' ]) ) ;
16 echo " L ' envoi a bien é t é effectu é ! " ;
17 }
18 }
19 }
20 ?>
Lorsque vous mettrez le script sur Internet à l’aide d’un logiciel FTP, vérifiez
que le dossier « uploads » sur le serveur existe et qu’il a les droits d’écriture.
Pour ce faire, sous FileZilla par exemple, faites un clic droit sur le dossier et
choisissez « Attributs du fichier ». Cela vous permettra d’éditer les droits du
dossier (on parle de CHMOD)). Mettez les droits à 733, ainsi PHP pourra
placer les fichiers uploadés dans ce dossier.
Ce script est un début, mais en pratique il vous faudra sûrement encore l’améliorer.
Par exemple, si le nom du fichier contient des espaces ou des accents, ça posera un
problème une fois envoyé sur le Web. D’autre part, si quelqu’un envoie un fichier qui a
le même nom que celui d’une autre personne, l’ancien sera écrasé !
La solution consiste en général à « choisir » nous-mêmes le nom du fichier stocké sur
le serveur plutôt que de se servir du nom d’origine. Vous pouvez faire un compteur qui
s’incrémente : 1.png, 2.png, 3.jpg, etc.
Soyez toujours très vigilants sur la sécurité, vous devez éviter que quelqu’un
puisse envoyer des fichiers PHP sur votre serveur.
Pour aller plus loin, je vous recommande de lire le tutoriel de DHKold sur l’upload de
fichiers par formulaire qui traite le sujet plus en détail :
131
CHAPITRE 11. TRANSMETTRE DES DONNÉES AVEC LES FORMULAIRES
Lire ce tutoriel
B
Code web : 165094
Bonne lecture !
En résumé
– Les formulaires sont le moyen le plus pratique pour le visiteur de transmettre des
informations à votre site. PHP est capable de récupérer les données saisies par vos
visiteurs et de les traiter.
– Les données envoyées via un formulaire se retrouvent dans un array $_POST.
– De la même manière que pour les URL, il ne faut pas donner sa confiance absolue
aux données que vous envoie l’utilisateur. Il pourrait très bien ne pas remplir tous
les champs voire trafiquer le code HTML de la page pour supprimer ou ajouter des
champs. Traitez les données avec vigilance.
– Que ce soit pour des données issues de l’URL ($_GET) ou d’un formulaire ($_POST),
il faut s’assurer qu’aucun texte qui vous est envoyé ne contient du HTML si celui-ci
est destiné à être affiché sur une page. Sinon, vous ouvrez une faille appelée XSS qui
peut être néfaste pour la sécurité de votre site.
– Pour éviter la faille XSS, il suffit d’appliquer la fonction htmlspecialchars sur tous
les textes envoyés par vos visiteurs que vous afficherez.
– Les formulaires permettent d’envoyer des fichiers. On retrouve les informations sur les
fichiers envoyés dans un array $_FILES. Leur traitement est cependant plus complexe.
132
Chapitre 12
TP : page protégée par mot de passe
Difficulté :
e qui suit n’est pas un chapitre comme les autres, vous n’allez rien apprendre de
C nouveau. Mais pour la première fois, vous allez pratiquer et réaliser votre premier
script PHP !
Le but des TP est de vous montrer à quoi peut servir ce que vous venez d’apprendre. Quand
vous lisez un chapitre, vous êtes parfois dans le flou, vous vous dites : « Ok, j’ai compris ce
que tu veux me dire, mais comment je peux faire un site web avec tout ça ? ». Maintenant,
place au concret ! Et − bonne surprise − vous avez déjà le niveau pour protéger le contenu
d’une page par mot de passe ! C’est ce que je vais vous apprendre à faire dans ce chapitre.
Comme c’est votre premier TP, il est probable que vous vous plantiez. Je connais peu de
monde qui peut se vanter d’avoir réussi du premier coup son premier script PHP. Ne vous
découragez pas, essayez de suivre et de comprendre le fonctionnement de ce TP, et ça ira
déjà mieux au prochain. :-)
133
CHAPITRE 12. TP : PAGE PROTÉGÉE PAR MOT DE PASSE
Les prérequis
En règle générale, il faut avoir lu tous les chapitres qui précèdent le TP pour bien le
comprendre. Voici la liste des connaissances dont vous aurez besoin pour réaliser ce
TP :
– afficher du texte avec echo ;
– utiliser les variables (affectation, affichage. . .) ;
– transmettre des variables via une zone de texte d’un formulaire ;
– utiliser des conditions simples (if, else).
Si l’un de ces points est un peu flou pour vous (vous avez peut-être oublié), n’hésitez pas
à relire le chapitre correspondant, vous en aurez besoin pour traiter convenablement
le TP. Vous verrez, il ne vous sera pas demandé de faire des choses compliquées. Le
but est simplement d’assembler toutes vos connaissances pour répondre à un problème
précis.
Votre objectif
Voici le scénario : vous voulez mettre en ligne une page web pour donner des infor-
mations confidentielles à certaines personnes. Cependant, pour limiter l’accès à cette
page, il faudra connaître un mot de passe.
Dans notre cas, les données confidentielles seront les codes d’accès au serveur central
de la NASA (soyons fous !). Le mot de passe pour pouvoir visualiser les codes d’accès
sera kangourou.
Sauriez-vous réaliser une page qui n’affiche ces codes secrets que si l’on a rentré le bon
mot de passe ?
Comment procéder ?
Pour coder correctement, je recommande toujours de travailler d’abord au brouillon
(vous savez, avec un stylo et une feuille de papier !). Ça peut bien souvent paraître une
perte de temps, mais c’est tout à fait le contraire. Si vous vous mettez à écrire des
lignes de code au fur et à mesure, ça va être à coup sûr le bazar. À l’inverse, si vous
prenez cinq minutes pour y réfléchir devant une feuille de papier, votre code sera mieux
structuré et vous éviterez de nombreuses erreurs (qui font, elles, perdre du temps).
1. Au problème que vous vous posez (qu’est-ce que je veux arriver à faire ?).
134
INSTRUCTIONS POUR RÉALISER LE TP
Problème posé
On doit protéger l’accès à une page par un mot de passe. La page ne doit pas s’afficher
si l’on n’a pas le mot de passe.
Schéma du code
Pour que l’utilisateur puisse entrer le mot de passe, le plus simple est de créer un for-
mulaire. Celui-ci appellera la page protégée et lui enverra le mot de passe. Un exemple
de ce type de page est représenté à la figure 12.1. L’accès au contenu de la page ne sera
autorisé que si le mot de passe fourni par l’utilisateur est kangourou.
Connaissances requises
Nous avons détaillé les connaissances requises au début de ce chapitre. Vous allez voir
que ce TP n’est qu’une simple application pratique de ce que vous connaissez déjà,
mais cela sera une bonne occasion de vous entraîner. ;-)
À vous de jouer !
On a préparé le terrain ensemble ; maintenant, vous savez tout ce qu’il faut pour réaliser
le script !
135
CHAPITRE 12. TP : PAGE PROTÉGÉE PAR MOT DE PASSE
Vous êtes normalement capables de trouver le code à taper par vous-mêmes, et c’est
ce que je vous invite à faire. Ça ne marchera probablement pas du premier coup, mais
ne vous en faites pas : ça ne marche jamais du premier coup !
Bon code !
Correction
Maintenant, on corrige ! Vous ne devriez lire cette partie que si vous avez terminé votre
travail (pour le comparer au mien), ou si vous êtes complètement bloqués. Si jamais
vous êtes bloqués, ne regardez pas toute la correction d’un coup. Regardez juste la
section qui vous pose problème et essayez de continuer sans la correction.
Comme vous le savez, il y a deux pages à créer. Commençons par la plus simple,
formulaire.php :
1 <! DOCTYPE html PUBLIC " -// W3C // DTD XHTML 1 . 0 Strict // EN " " http
:// www . w3 . org / TR / xhtml1 / DTD / xhtml1 - strict . dtd " >
2 < html xmlns = " http :// www . w3 . org / 1999 / xhtml " xml : lang = " fr " lang = "
fr " >
3 < head >
4 < title > Page prot é g é e par mot de passe </ title >
5 < meta http - equiv = " Content - Type " content = " text / html ; charset
= iso - 8859 - 1 " / >
6 </ head >
7 < body >
8 <p > Veuillez entrer le mot de passe pour obtenir les codes d
’ acc è s au serveur central de la NASA : </p >
9 < form action = " secret . php " method = " post " >
10 <p >
11 < input type = " password " name = " mot_de_passe " / >
12 < input type = " submit " value = " Valider " / >
13 </p >
14 </ form >
15 <p > Cette page est r é serv é e au personnel de la NASA . Si vous
ne travaillez pas à la NASA , inutile d ’ insister vous ne
trouverez jamais le mot de passe ! ; -) </p >
16 </ body >
17 </ html >
Copier ce code
B
Code web : 710963
Si vous avez bien suivi le chapitre sur les formulaires, vous ne devriez avoir eu aucun
mal à réaliser ce formulaire. J’ai choisi un champ de type password puisqu’il s’agit
d’un mot de passe. À part ça, rien de bien particulier.
Maintenant, intéressons-nous à la page secret.php qui est appelée par le formulaire.
1 <! DOCTYPE html PUBLIC " -// W3C // DTD XHTML 1 . 0 Strict // EN " " http
:// www . w3 . org / TR / xhtml1 / DTD / xhtml1 - strict . dtd " >
136
CORRECTION
2 < html xmlns = " http :// www . w3 . org / 1999 / xhtml " xml : lang = " fr " lang = "
fr " >
3 < head >
4 < title > Codes d ’ acc è s au serveur central de la NASA </ title >
5 < meta http - equiv = " Content - Type " content = " text / html ; charset
= iso - 8859 - 1 " / >
6 </ head >
7 < body >
8
9 <? php
10 if ( isset ( $_POST [ ' mot_de_passe ' ]) AND $_POST [ ' mot_de_passe '
] == " kangourou " ) // Si le mot de passe est bon
11 {
12 // On affiche les codes
13 ?>
14 <h1 > Voici les codes d ’ acc è s : </ h1 >
15 <p > < strong > CRD5 - GTFT - CK65 - JOPM - V29N - 24G1 - HH28 - LLFV </
strong > </p >
16
17 <p >
18 Cette page est r é serv é e au personnel de la NASA . N '
oubliez pas de la visiter r é guli è rement car les
codes d ' acc è s sont chang é s toutes les semaines . < br
/>
19 La NASA vous remercie de votre visite .
20 </p >
21 <? php
22 }
23 else // Sinon , on affiche un message d ' erreur
24 {
25 echo ' <p > Mot de passe incorrect </ p > ';
26 }
27 ?>
28
29 </ body >
30 </ html >
Copier ce code
B
Code web : 655266
Dans la page secrète, on vérifie d’abord si l’on a envoyé un mot de passe (avec isset)
et si ce mot de passe correspond bien à celui que l’on attendait (kangourou). Si ces
deux conditions sont remplies, on affiche alors les codes d’accès.
Comme vous le voyez, je n’ai pas inséré de echo pour afficher tout ce texte.
Quand il y a beaucoup de texte à afficher, il est préférable de fermer les balises
PHP après l’accolade du if, c’est plus simple et plus lisible. En revanche, pour
le cas du else, comme il n’y avait qu’une seule petite phrase à afficher, j’ai
choisi de l’afficher avec un echo.
137
CHAPITRE 12. TP : PAGE PROTÉGÉE PAR MOT DE PASSE
Vous pouvez tester le fonctionnement du script en ligne à l’aide du code web suivant
si vous le désirez.
Essayer !
B
Code web : 334285
Alors, ça vous plaît ? Vous aurez beau chercher, on ne peut pas afficher la page cachée
tant qu’on n’a pas entré le bon mot de passe. Vous n’avez qu’à mettre au défi un ami
ou un membre de votre famille, il pourra chercher des heures mais il ne verra pas la
page cachée s’il n’a pas le bon mot de passe !
Oui, honnêtement elle l’est. Du moins, elle est efficace si vous mettez un mot de passe
compliqué (pas simplement « kangourou »). Pour moi, un bon mot de passe c’est long,
avec plein de caractères bizarres, des majuscules, des minuscules, des chiffres, etc. Par
exemple, k7hYTe40Lm8Mf est un bon mot de passe qui a peu de chances d’être trouvé
« par hasard ».
138
ALLER PLUS LOIN
On peut très bien faire cela de façon tout à fait sécurisée, c’est juste un peu plus
« difficile » à imaginer.
Il faut construire le code de votre page formulaire.php en deux grandes parties :
– si aucun mot de passe n’a été envoyé (ou s’il est faux) : afficher le formulaire ;
– si le mot de passe a été envoyé et qu’il est bon : afficher les codes secrets.
Toute votre page PHP sera donc construite autour d’un grand if qui pourrait ressem-
bler à quelque chose comme ceci :
1 <? php
2
3 // Le mot de passe n 'a pas é t é envoy é ou n ' est pas bon
4 if (! isset ( $_POST [ ' mot_de_passe ' ]) OR $_POST [ ' mot_de_passe '] !=
" kangourou " )
5 {
6 // Afficher le formulaire de saisie du mot de passe
7 }
8 // Le mot de passe a é t é envoy é et il est bon
9 else
10 {
11 // Afficher les codes secrets
12 }
13
14 ?>
Voilà dans les grandes lignes comment on ferait. Chaque fois que la page formulaire.php
est appelée, elle détermine (grâce au if) si on l’appelle pour afficher la partie secrète
ou si on l’appelle pour afficher le formulaire de saisie du mot de passe.
Voici alors ce qui se passera :
Sauriez-vous refaire ce TP en une seule page en vous basant sur mes indices ? Essayez !
Ce sera un très bon exercice ! Et si vous avez des difficultés, n’hésitez pas à demander
de l’aide sur le forum PHP du Site du Zéro :
forum PHP
B
Code web : 932876
Vous pourriez même aller plus loin, car dans mon schéma de code précédent,
je n’ai pas prévu de cas pour afficher « Mot de passe incorrect ». Cela peut
se faire facilement en découpant votre page en trois à l’aide d’un elseif :
formulaire, mot de passe incorrect, codes secrets.
139
CHAPITRE 12. TP : PAGE PROTÉGÉE PAR MOT DE PASSE
140
Chapitre 13
Variables superglobales, sessions et
cookies
Difficulté :
ous avez probablement remarqué que les arrays $_GET et $_POST sont des variables
V un peu particulières : leur nom est écrit en majuscules et commence par un underscore
(le trait de soulignement), mais surtout ces variables sont générées automatiquement
par PHP. Ce sont ce qu’on appelle des variables superglobales.
Il existe d’autres types de variables superglobales que nous allons découvrir dans ce chapitre.
Parmi elles, certaines permettent de stocker des informations pendant la durée d’une visite,
c’est le principe des sessions, mais aussi de stocker des informations sur l’ordinateur de vos
visiteurs pendant plusieurs mois, c’est le principe des cookies.
141
CHAPITRE 13. VARIABLES SUPERGLOBALES, SESSIONS ET COOKIES
142
LES SESSIONS
Les sessions
Les sessions constituent un moyen de conserver des variables sur toutes les pages de
votre site. Jusqu’ici, nous étions parvenus à passer des variables de page en page via
la méthode GET (en modifiant l’URL : page.php?variable=valeur) et via la méthode
POST (à l’aide d’un formulaire).
Mais imaginez maintenant que vous souhaitez transmettre des variables sur toutes les
pages de votre site pendant la durée de la présence d’un visiteur. Ce ne serait pas
facile avec GET et POST car ils sont plutôt faits pour transmettre les informations une
seule fois, d’une page à une autre. On sait ainsi envoyer d’une page à une autre le nom
et le prénom du visiteur, mais dès qu’on charge une autre page ces informations sont
« oubliées ». C’est pour cela qu’on a inventé les sessions.
1. Un visiteur arrive sur votre site. On demande à créer une session pour lui. PHP
génère alors un numéro unique. Ce numéro est souvent très gros et écrit en
hexadécimal, par exemple : a02bbffc6198e6e0cc2715047bc3766f. (Ce numéro sert
d’identifiant et est appelé « ID de session » (ou PHPSESSID). PHP transmet au-
tomatiquement cet ID de page en page en utilisant généralement un cookie.)
2. Une fois la session générée, on peut créer une infinité de variables de session pour
nos besoins. Par exemple, on peut créer une variable $_SESSION[’nom’] qui
contient le nom du visiteur, $_SESSION[’prenom’] qui contient le prénom, etc.
Le serveur conserve ces variables même lorsque la page PHP a fini d’être générée.
Cela veut dire que, quelle que soit la page de votre site, vous pourrez récupérer
par exemple le nom et le prénom du visiteur via la superglobale $_SESSION !
3. Lorsque le visiteur se déconnecte de votre site, la session est fermée et PHP
« oublie » alors toutes les variables de session que vous avez créées. Il est en
fait difficile de savoir précisément quand un visiteur quitte votre site. En effet,
lorsqu’il ferme son navigateur ou va sur un autre site, le vôtre n’en est pas informé.
Soit le visiteur clique sur un bouton « Déconnexion » (que vous aurez créé) avant
de s’en aller, soit on attend quelques minutes d’inactivité pour le déconnecter
automatiquement : on parle alors de timeout. Le plus souvent, le visiteur est
déconnecté par un timeout.
Tout ceci peut vous sembler un peu compliqué, mais c’est en fait très simple à utiliser.
Vous devez connaître deux fonctions :
– session_start() : démarre le système de sessions. Si le visiteur vient d’arriver sur
le site, alors un numéro de session est généré pour lui. Vous devez appeler cette
fonction au tout début de chacune des pages où vous avez besoin des variables de
session.
– session_destroy() : ferme la session du visiteur. Cette fonction est automatique-
ment appelée lorsque le visiteur ne charge plus de page de votre site pendant plusieurs
143
CHAPITRE 13. VARIABLES SUPERGLOBALES, SESSIONS ET COOKIES
minutes (c’est le timeout), mais vous pouvez aussi créer une page « Déconnexion »
si le visiteur souhaite se déconnecter manuellement.
144
LES SESSIONS
Essayer !
B
Code web : 146303
Ne vous y trompez pas : on peut créer les variables de session n’importe où dans le
code (pas seulement au début comme je l’ai fait ici). La seule chose qui importe, c’est
que le session_start() soit fait au tout début de la page.
Comme vous le voyez, j’ai créé trois variables de session qui contiennent ici le nom, le
prénom et l’âge du visiteur.
J’ai aussi fait des liens vers d’autres pages de mon site. Notez quelque chose de très
important : ces liens sont tout simples et ne transmettent aucune information. Je ne
m’occupe de rien : ni de transmettre le nom, le prénom ou l’âge du visiteur, ni de
transmettre l’ID de session. PHP gère tout pour nous.
Maintenant, sur toutes les pages de mon site (bien entendu, il faudra démarrer le sys-
tème de session sur toutes les pages avec session_start()), je peux utiliser si je le sou-
haite les variables $_SESSION[’prenom’], $_SESSION[’nom’] et $_SESSION[’age’] !
Voici par exemple le code source de la page informations.php :
1 <? php
2 session_start () ; // On d é marre la session AVANT toute chose
3 ?>
4
5 <! DOCTYPE html PUBLIC " -// W3C // DTD XHTML 1 . 0 Strict // EN " " http
:// www . w3 . org / TR / xhtml1 / DTD / xhtml1 - strict . dtd " >
6 < html xmlns = " http :// www . w3 . org / 1999 / xhtml " xml : lang = " fr " >
7 < head >
8 < title > Titre de ma page </ title >
9 < meta http - equiv = " Content - Type " content = " text / html ; charset
= iso - 8859 - 1 " / >
10 </ head >
11 < body >
12
13 <p > Re - bonjour ! </p >
14
15 <p >
16 Je me souviens de toi ! Tu t ’ appelles <? php echo
$_SESSION [ ' prenom '] . ' ' . $_SESSION [ ' nom ' ]; ? > ! < br
/>
17 Et ton â ge hummm... Tu as <? php echo $_SESSION [ ' age ' ]; ? >
ans , c ’ est ç a ? : - D
18 </p >
19
20 </ body >
21 </ html >
145
CHAPITRE 13. VARIABLES SUPERGLOBALES, SESSIONS ET COOKIES
En résumé, on peut créer des variables de session comme on crée des variables classiques,
à condition de les écrire dans l’array $_SESSION et d’avoir lancé le système de sessions
avec session_start(). Ces variables sont ainsi conservées de page en page pendant
toute la durée de la présence de votre visiteur.
Si votre site est hébergé chez Free.fr, vous devrez créer un dossier appelé
« sessions » à la racine de votre FTP pour activer les sessions.
Les cookies
Travailler avec des cookies revient à peu près à la même chose qu’avec des sessions,
à quelques petites différences près que nous allons voir. Voici ce que nous allons faire
pour découvrir les cookies :
146
LES COOKIES
Un cookie, c’est un petit fichier que l’on enregistre sur l’ordinateur du visiteur. Ce
fichier contient du texte et permet de « retenir » des informations sur le visiteur. Par
exemple, vous inscrivez dans un cookie le pseudo du visiteur, comme ça la prochaine
fois qu’il viendra sur votre site, vous pourrez lire son pseudo en allant regarder ce que
son cookie contient.
Parfois les cookies ont une mauvaise image. On fait souvent l’erreur de penser que les
cookies sont « dangereux ». Non, ce ne sont pas des virus, juste de petits fichiers texte
qui permettent de retenir des informations. Au pire, un site marchand peut retenir
que vous aimez les appareils photos numériques et vous afficher uniquement des pubs
pour des appareils photos, mais c’est tout, ces petites bêtes sont inoffensives pour votre
ordinateur.
Chaque cookie stocke généralement une information à la fois. Si vous voulez stocker le
pseudonyme du visiteur et sa date de naissance, il est donc recommandé de créer deux
cookies.
147
CHAPITRE 13. VARIABLES SUPERGLOBALES, SESSIONS ET COOKIES
Écrire un cookie
Comme une variable, un cookie a un nom et une valeur. Par exemple, le cookie pseudo
aurait chez moi la valeur M@teo21.
Pour écrire un cookie, on utilise la fonction PHP setcookie (qui signifie « Placer un
cookie » en anglais). On lui donne en général trois paramètres, dans l’ordre suivant :
1 <? php setcookie ( ' pseudo ' , ' M@teo21 ' , time () + 365 * 24 * 3600 ) ; ? >
148
LES COOKIES
Je recommande toutefois d’activer l’option httpOnly sur le cookie. Sans rentrer dans
les détails, cela rendra votre cookie inaccessible en JavaScript sur tous les navigateurs
qui supportent cette option (c’est le cas de tous les navigateurs récents.). Cette option
permet de réduire drastiquement les risques de faille XSS sur votre site, au cas où vous
auriez oublié d’utiliser htmlspecialchars à un moment.
Je vous recommande donc de créer votre cookie plutôt comme ceci :
1 <? php setcookie ( ' pseudo ' , ' M@teo21 ' , time () + 365 * 24 * 3600 , null
, null , false , true ) ; ? >
Le dernier paramètre true permet d’activer le mode httpOnly sur le cookie, et donc
de le rendre en quelque sorte plus sécurisé. Ça ne coûte rien et vous diminuez le risque
qu’un jour l’un de vos visiteurs puisse se faire voler le contenu d’un cookie à cause
d’une faille XSS.
Les paramètres du milieu sont des paramètres que nous n’utilisons pas, je leur
ai donc envoyé null.
Voyons maintenant comment je ferais pour écrire deux cookies, un qui retient mon
pseudo pendant un an, et un autre qui retient le nom de mon pays :
1 <? php
2 setcookie ( ' pseudo ' , ' M@teo21 ' , time () + 365 * 24 * 3600 , null , null
, false , true ) ; // On é crit un cookie
3 setcookie ( ' pays ' , ' France ' , time () + 365 * 24 * 3600 , null , null ,
false , true ) ; // On é crit un autre cookie ...
4
5 // Et SEULEMENT MAINTENANT , on peut commencer à é crire du code
html
6 ?>
7
8 <! DOCTYPE html PUBLIC " -// W3C // DTD XHTML 1 . 0 Strict // EN " " http
:// www . w3 . org / TR / xhtml1 / DTD / xhtml1 - strict . dtd " >
9 < html xmlns = " http :// www . w3 . org / 1999 / xhtml " xml : lang = " fr " >
149
CHAPITRE 13. VARIABLES SUPERGLOBALES, SESSIONS ET COOKIES
Et voilà, les cookies sont écrits ! Comme vous le voyez, pour écrire deux cookies il faut
appeler deux fois setcookie.
Afficher un cookie
C’est la partie la plus simple. Avant de commencer à travailler sur une page, PHP
lit les cookies du client pour récupérer toutes les informations qu’ils contiennent. Ces
informations sont placées dans la superglobale $_COOKIE, sous forme d’array, comme
d’habitude.
De ce fait, si je veux ressortir le pseudo du visiteur que j’avais inscrit dans un cookie,
il suffit d’écrire : $_COOKIE[’pseudo’].
Ce qui nous donne un code PHP tout bête pour afficher de nouveau le pseudo du
visiteur :
1 <p >
2 H é ! Je me souviens de toi ! < br / >
3 Tu t ’ appelles <? php echo $_COOKIE [ ' pseudo ' ]; ? > et tu viens
de <? php echo $_COOKIE [ ' pays ' ]; ? > c ’ est bien ç a ?
4 </p >
Comme vous le voyez encore une fois, le gros avantage c’est que les superglobales
sont accessibles partout. Vous avez besoin de savoir ce que contient le cookie pseudo ?
Affichez donc le contenu de la superglobale $_COOKIE[’pseudo’] !
À noter que si le cookie n’existe pas, la variable superglobale n’existe pas. Il faut donc
faire un isset pour vérifier si le cookie existe ou non.
Les cookies viennent du visiteur. Comme toute information qui vient du visi-
teur, elle n’est pas sûre. N’importe quel visiteur peut créer des cookies et
envoyer ainsi de fausses informations à votre site. Souvenez-vous en lorsque
vous lisez les cookies du visiteur : il peut les avoir modifiés, donc soyez pru-
dents et n’ayez pas une confiance aveugle en leur contenu !
150
LES COOKIES
Notez qu’alors le temps d’expiration du cookie est remis à zéro pour un an.
En résumé
– Les variables superglobales sont des variables automatiquement créées par PHP. Elles
se présentent sous la forme d’arrays contenant différents types d’informations.
– Dans les chapitres précédents, nous avons découvert deux superglobales essentielles :
$_GET (qui contient les données issues de l’URL) et $_POST (qui contient les données
issues d’un formulaire).
– La superglobale $_SESSION permet de stocker des informations qui seront automa-
tiquement transmises de page en page pendant toute la durée de visite d’un inter-
naute sur votre site. Il faut au préalable activer les sessions en appelant la fonction
session_start().
– La superglobale $_COOKIE représente le contenu de tous les cookies stockés par votre
site sur l’ordinateur du visiteur. Les cookies sont de petits fichiers que l’on peut écrire
sur la machine du visiteur pour retenir par exemple son nom. On crée un cookie avec
la fonction setcookie().
151
CHAPITRE 13. VARIABLES SUPERGLOBALES, SESSIONS ET COOKIES
152
Chapitre 14
Lire et écrire dans un fichier
Difficulté :
es variables sont simples à utiliser, mais elles ne contiennent que des informations
L temporaires. La durée de vie d’une variable n’est en effet jamais très longue. Or, vous
aurez certainement besoin sur votre site de stocker des informations définitivement.
Par exemple, il est impossible de stocker les messages d’un forum dans des variables. . .
puisque celles-ci seront supprimées à la fin de l’exécution de la page ! Pour stocker ces
informations longtemps, il faut les écrire sur le disque dur. Quoi de plus logique pour cela
que de créer des fichiers ?
PHP permet justement d’enregistrer des données dans des fichiers sur le disque dur du
serveur.
153
CHAPITRE 14. LIRE ET ÉCRIRE DANS UN FICHIER
Sous Windows, vous n’en avez probablement jamais entendu parler, tout
simplement parce que ça n’existe pas. Mais le serveur de votre site, lui, est le
plus souvent sous Linux. Et sous Linux, on utilise ce qu’on appelle le CHMOD
pour gérer les droits.
Le CHMOD est un nombre à trois chiffres que l’on attribue à un fichier (par exemple
777). Selon la valeur de ce nombre, Linux autorisera (ou non) la modification du fichier.
Le problème, c’est que Linux n’autorise généralement pas les modifications de fichiers
par un script PHP. Or, c’est justement ce qu’on veut faire. Alors, comment va-t-on
faire pour s’en sortir ? En modifiant le CHMOD, pardi !
Il va falloir passer par. . . votre logiciel FTP ! Oui, celui-là même qui vous sert à envoyer
vos pages sur le web. En ce qui me concerne, j’utilise FileZilla (vous pouvez utiliser
celui que vous voulez, la manipulation est quasiment la même).
Connectez-vous à votre serveur, et faites un clic-droit sur l’un des fichiers, pour obtenir
la figure 14.1.
154
OUVRIR ET FERMER UN FICHIER
général tous les droits : lire, écrire, exécuter. Selon les droits qu’il possède, le premier
chiffre du CHMOD change. Ici, c’est 7 : ça veut dire qu’il a tous les droits.
– Le groupe : ça ne nous concerne pas trop là non plus. Ce sont les droits du groupe
d’utilisateurs auquel appartient le fichier. Cela correspond au deuxième chiffre du
CHMOD (ici : 7).
– Permissions publiques : ah ! Là, ça devient intéressant. Les permissions publiques
concernent tout le monde, c’est-à-dire même vos fichiers PHP. C’est le troisième
chiffre du CHMOD (par défaut 5, il faut mettre cette valeur à 7).
Si vous rentrez 777 comme valeur pour le CHMOD, cela signifie que tous les pro-
grammes du serveur ont le droit de modifier le fichier, notamment PHP. Il faut donc
rentrer 777 pour que PHP puisse modifier le fichier en question.
Pour ceux qui veulent en savoir plus sur les CHMOD, je traite le sujet beaucoup plus
en détail dans mon cours sur Linux. N’hésitez pas à aller lire le tutoriel si le sujet vous
intéresse :
Tutoriel Linux
B
Code web : 525702
155
CHAPITRE 14. LIRE ET ÉCRIRE DANS UN FICHIER
1. On ouvre le fichier avec fopen. Cette fonction renvoie une information que vous
devez mettre dans une variable (ici : $monfichier). Cela nous sera utile tout à
l’heure pour fermer le fichier. On indique tout d’abord à fopen le fichier qu’on veut
ouvrir (compteur.txt), puis comment on veut l’ouvrir (ici j’ai mis ’r+’). Voici,
regroupées dans le tableau suivant, les principales possibilités à notre disposition.
Mode Explication
r Ouvre le fichier en lecture seule. Cela signifie que vous pourrez seulement
lire le fichier.
r+ Ouvre le fichier en lecture et écriture. Vous pourrez non seulement lire
le fichier, mais aussi y écrire (on l’utilisera assez souvent en pratique).
a Ouvre le fichier en écriture seule. Mais il y a un avantage : si le fichier
n’existe pas, il est automatiquement créé.
a+ Ouvre le fichier en lecture et écriture. Si le fichier & n’existe pas, il est
créé automatiquement. Attention : le répertoire doit avoir un CHMOD à
777 dans ce cas ! À noter que si le fichier existe déjà, le texte sera rajouté
à la fin.
Vous n’êtes absolument pas obligés de donner l’extension .txt à votre fichier.
Vous pouvez l’appeler comme vous voulez : compteur.cpt, compteur.num,
ou même compteur tout court.
156
LIRE ET ÉCRIRE DANS UN FICHIER
Maintenant que nous savons ouvrir et fermer notre fichier, nous allons apprendre à le
lire et à le modifier.
Lire
1 <? php
2 // 1 : on ouvre le fichier
3 $monfichier = fopen ( ' compteur . txt ' , 'r + ') ;
4
5 // 2 : on lit la premi è re ligne du fichier
6 $ligne = fgets ( $monfichier ) ;
7
8 // 3 : quand on a fini de l ' utiliser , on ferme le fichier
9 fclose ( $monfichier ) ;
10 ?>
Il faut indiquer à fgets le fichier à lire. On lui donne notre variable $monfichier qui
lui permettra de l’identifier. fgets renvoie toute la ligne (la fonction arrête la lecture
au premier saut de ligne). Donc notre variable $ligne devrait contenir la première
ligne du fichier.
Et si mon fichier fait quinze lignes, comment je fais pour toutes les lire ?
Il faut faire une boucle. Un premier fgets vous donnera la première ligne. Au second
tour de boucle, le prochain appel à fgets renverra la deuxième ligne, et ainsi de suite.
C’est un peu lourd, mais si on stocke assez peu d’informations dans le fichier, cela peut
suffire. Sinon, si on a beaucoup d’informations à stocker, on préfèrera utiliser une base
de données (on en parlera dans la prochaine partie).
157
CHAPITRE 14. LIRE ET ÉCRIRE DANS UN FICHIER
Écrire
Pour l’écriture, on n’a qu’une seule possibilité : utiliser fputs. Cette fonction va écrire
la ligne que vous voulez dans le fichier.
Elle s’utilise comme ceci :
1 <? php fputs ( $monfichier , ' Texte à é crire ') ; ? >
Toutefois, il faut savoir où l’on écrit le texte. En effet, le fonctionnement d’un fichier
est assez étrange. . .
Si vous faites un fputs juste après, il va écrire à la suite ! Pour éviter ça, on
va utiliser la fonction fseek qui va replacer le curseur où l’on veut dans le fi-
chier. En l’occurence, on va replacer le curseur au début du fichier en faisant :
fseek($monfichier, 0);. Notre curseur sera alors repositionné au début, voyez
donc la figure 14.4.
Si vous avez ouvert le fichier avec le mode ’a’ ou ’a+’, toutes les données que
vous écrirez seront toujours ajoutées à la fin du fichier. La fonction fseek n’aura
donc aucun effet dans ce cas.
4. Ouf, notre curseur est au début du fichier, on peut maintenant faire un fputs.
La ligne va s’écrire par-dessus l’ancienne, ce qui fait que l’ancien texte sera écrasé
(remplacé par le nouveau).
Pour y voir un peu plus clair, je vous propose ce code source qui compte le nombre de
fois que la page a été vue :
1 <? php
2 $monfichier = fopen ( ' compteur . txt ' , 'r + ') ;
3
158
LIRE ET ÉCRIRE DANS UN FICHIER
1. on récupère la première ligne du fichier, qui est le nombre de pages qui ont été
vues pour le moment sur le site ;
2. on ajoute 1 à la variable $pages_vues. Si elle valait 15, elle vaudra désormais
16 ;
3. on replace notre fameux « curseur » au début du fichier (parce que sinon, il se
trouvait à la fin de la première ligne et on aurait écrit à la suite) ;
4. on écrit notre nouveau nombre de pages vues dans le fichier, en écrasant l’ancien
nombre.
Voilà, vous venez de voir comment on se sert d’un fichier : ouverture, lecture, écriture,
fermeture. Pour un gros fichier, cela devient vite compliqué, mais pour un petit fichier
comme celui-ci, cela convient très bien.
Dans la suite de ce cours, nous allons découvrir une méthode plus efficace pour stocker
des données : nous allons utiliser une base de données MySQL.
En résumé
– PHP permet d’enregistrer des informations dans des fichiers sur le serveur.
159
CHAPITRE 14. LIRE ET ÉCRIRE DANS UN FICHIER
– Il faut au préalable s’assurer que les fichiers autorisent PHP à les modifier. Pour cela,
il faut changer les permissions du fichier (on parle de CHMOD) à l’aide d’un logiciel
FTP comme FileZilla. Donnez la permission 777 au fichier pour permettre à PHP
de travailler dessus.
– La fonction fopen permet d’ouvrir le fichier, fgets de le lire ligne par ligne et fputs
d’y écrire une ligne.
– À moins de stocker des données très simples, l’utilisation des fichiers n’est pas vrai-
ment la technique la plus adaptée pour enregistrer des informations. Il est vivement
recommandé de faire appel à une base de données.
160
Troisième partie
161
Chapitre 15
Présentation des bases de données
Difficulté :
our l’instant, vous avez découvert le fonctionnement du langage PHP mais vous ne
P vous sentez probablement pas encore capables de créer de vrais sites web avec ce que
vous avez appris. C’est parfaitement normal car il vous manque un élément crucial :
la base de données.
Une base de données permet d’enregistrer des données de façon organisée et hiérarchisée.
Certes, vous connaissez les variables, mais celles-ci restent en mémoire seulement le temps
de la génération de la page. Vous avez aussi appris à écrire dans des fichiers, mais cela
devient vite très compliqué dès que vous avez beaucoup de données à enregistrer.
Or, il va bien falloir stocker quelque part la liste de vos membres, les messages de vos
forums, les options de navigation des membres. . . Les bases de données constituent le
meilleur moyen de faire cela de façon simple et propre. Nous allons les étudier durant toute
cette partie du livre !
163
CHAPITRE 15. PRÉSENTATION DES BASES DE DONNÉES
La base de données (BDD) est un système qui enregistre des informations. Un peu
comme un fichier texte ? Non, pas vraiment. Ce qui est très important ici, c’est que ces
informations sont toujours classées. Et c’est ça qui fait que la BDD est si pratique :
c’est un moyen simple de ranger des informations.
C’est un peu ce que je me disais au début. . . Classer certaines choses, d’accord, mais
il me semblait que je n’en aurais besoin que très rarement. Grave erreur ! Vous allez
le voir : 99 % du temps, on range ses informations dans une base de données. Pour le
reste, on peut les enregistrer dans un fichier comme on a appris à le faire. . . mais quand
on a goûté aux bases de données, on peut difficilement s’en passer ensuite !
Imaginez par exemple une armoire, dans laquelle chaque dossier est à sa place. Quand
tout est à sa place, il est beaucoup plus facile de retrouver un objet, n’est-ce pas ?
Eh bien là, c’est pareil : en classant les informations que vous collectez (concernant
vos visiteurs par exemple), il vous sera très facile de récupérer plus tard ce que vous
cherchez.
164
LE LANGAGE SQL ET LES BASES DE DONNÉES
Nous allons utiliser MySQL, mais sachez que l’essentiel de ce que vous allez
apprendre fonctionnera de la même manière avec un autre SGBD. Cette partie
est construite afin que vous ayez le moins de choses possible à apprendre de
nouveau si vous choisissez de changer de SGBD.
Le principal objectif de cette partie du livre sera d’apprendre à utiliser ce langage SQL
pour que vous soyez capables de donner n’importe quel ordre à la base de données,
comme par exemple : « Récupère-moi les 10 dernières news de mon site », « Supprime
le dernier message posté dans ce forum », etc.
165
CHAPITRE 15. PRÉSENTATION DES BASES DE DONNÉES
Maintenant que nous avons fait les présentations, il va falloir découvrir comment est or-
ganisée une base de données. Bien en comprendre l’organisation est en effet absolument
indispensable.
Avec les bases de données, il faut utiliser un vocabulaire précis. Heureusement, vous ne
devriez pas avoir trop de mal à vous en souvenir, vu qu’on va se servir d’une image : celle
d’une armoire. Écoutez-moi attentivement et n’hésitez pas à lire lentement, plusieurs
fois si c’est nécessaire.
Je vous demande d’imaginer ce qui suit.
– L’armoire est appelée la base dans le langage SQL. C’est le gros meuble dans lequel
les secrétaires ont l’habitude de classer les informations.
– Dans une armoire, il y a plusieurs tiroirs. Un tiroir, en SQL, c’est ce qu’on appelle
une table. Chaque tiroir contient des données différentes. Par exemple, on peut
imaginer un tiroir qui contient les pseudonymes et infos sur vos visiteurs, un autre
qui contient les messages postés sur votre forum. . .
– Mais que contient une table ? C’est là que sont enregistrées les données, sous la forme
d’un tableau. Dans ce tableau, les colonnes sont appelées des champs, et les lignes
sont appelées des entrées.
Une table est donc représentée sous la forme d’un tableau ; par exemple, le tableau 15.1
vous montre à quoi peut ressembler le contenu d’une table appelée « visiteurs ».
Ce tableau représente le contenu d’une table (c’est-à-dire le tiroir de l’armoire).
Les champs dans cet exemple sont : « Numéro », « Pseudonyme », « E-mail » et « Âge ».
Chaque ligne est une entrée. Ici, il y en a quatre, mais une table peut très bien contenir
100, 1 000, ou même 100 000 (je vous souhaite d’avoir autant de visiteurs ! ;-)) entrées.
166
STRUCTURE D’UNE BASE DE DONNÉES
Et pour finir, voici l’indispensable schéma, en figure 15.2, pour que tout ça soit clair.
La base de données contient plusieurs tables (on peut en mettre autant que l’on veut à
l’intérieur). Chaque table est en fait un tableau où les colonnes sont appelées champs
et où les lignes sont appelées entrées.
Pour vous donner quelques exemples concrets, voici quelques noms de tables que l’on
peut être amené à créer pour les besoins de son site web :
– news : stocke toutes les news qui sont affichées à l’accueil ;
– livre_or : stocke tous les messages postés sur le livre d’or ;
– forum : stocke tous les messages postés sur le forum ;
– newsletter : stocke les adresses e-mail de tous les visiteurs inscrits à la newsletter.
Voilà, vous devriez commencer à comprendre pourquoi vous allez avoir besoin d’une
BDD sur votre site.
Si quelque chose ne vous paraît pas clair, si vous avez l’impression de mélanger un peu
« bases », « tables », « champs » ou « entrées », relisez de nouveau cette partie. Il faut
que vous soyez capables de reproduire le schéma tout seuls sur un bout de papier.
167
CHAPITRE 15. PRÉSENTATION DES BASES DE DONNÉES
Ils sont bien jolis ces tableaux et ces schémas, ces bases, ces champs. . . Mais
je vois pas ce que c’est concrètement, moi ! Où MySQL enregistre-t-il les
données ?
En fait, tout ce que je viens de vous montrer, c’est une façon de « visualiser » la chose.
Il faut que vous imaginiez que la base de données gère les informations sous forme de
tableaux, parce que c’est la meilleure représentation qu’on peut s’en faire.
Mais concrètement, quand MySQL enregistre des informations, il les écrit bien quelque
part. Oui, comme tout le monde, il les enregistre dans des fichiers ! Ces fichiers sont
quelque part sur votre disque dur, mais il ne faut jamais les ouvrir et encore moins les
modifier directement. Il faut toujours parler avec MySQL qui va se charger d’extraire
et de modifier les informations dans ces fichiers.
Chaque SGBD a sa propre façon d’enregistrer les données, mais aucun d’eux ne peut y
échapper : pour que les données restent enregistrées, il faut les stocker dans des fichiers
sur le disque dur. Par exemple, avec MySQL sous Windows, si vous utilisez WAMP, vous
devriez trouver les fichiers où sont stockées les informations dans C:\wamp\mysql\data.
Je vous recommande très fortement de ne pas y toucher car ils ne sont pas prévus pour
être modifiés directement !
Dans la pratique, on n’ira jamais toucher à ces fichiers directement. On deman-
dera TOUJOURS à MySQL d’enregistrer, ou d’aller lire des choses. Après, c’est lui qui
se débrouille pour classer ça comme il veut dans ses fichiers.
Et c’est justement ça, le gros avantage de la base de données : pas de prise de tête
pour le rangement des informations. Vous demandez à MySQL de vous sortir toutes
les news de votre site enregistrées de février à juillet : il va lire dans ses fichiers, et vous
ressort les réponses. Vous vous contentez de « dialoguer » avec MySQL. Lui se charge
du sale boulot, c’est-à-dire de ranger vos données dans ses fichiers.
En résumé
– Une base de données est un outil qui stocke vos données de manière organisée et
vous permet de les retrouver facilement par la suite.
– On communique avec MySQL grâce au langage SQL. Ce langage est commun à
tous les systèmes de gestion de base de données (avec quelques petites différences
néanmoins pour certaines fonctionnalités plus avancées).
– PHP fait l’intermédiaire entre vous et MySQL.
– Une base de données contient plusieurs tables.
– Chaque table est un tableau où les colonnes sont appelées « champs » et les lignes
« entrées ».
168
Chapitre 16
phpMyAdmin
Difficulté :
ous allons maintenant faire des manipulations sur une base de données. Vous allez
N « voir » ce que peuvent contenir une base et ses tables.
Il existe plusieurs façons d’accéder à sa base de données et d’y faire des modifications.
On peut utiliser une ligne de commande (console), exécuter les requêtes en PHP ou faire
appel à un programme qui nous permet d’avoir rapidement une vue d’ensemble. Ici, je vous
propose de découvrir phpMyAdmin, un des outils les plus connus permettant de manipuler
une base de données MySQL.
phpMyAdmin est livré avec WAMP, vous allez donc pouvoir vous en servir tout de suite.
Presque tous les hébergeurs permettent d’utiliser phpMyAdmin ; renseignez-vous auprès du
vôtre pour savoir comment y accéder.
169
CHAPITRE 16. PHPMYADMIN
Vous pouvez remarquer deux endroits importants, signalés par des numéros sur ma
capture d’écran.
1. Liste des bases : c’est la liste de vos bases de données. Le nombre entre paren-
thèses est le nombre de tables qu’il y a dans la base. Sur ma capture d’écran, on
a donc deux bases : information_schema, qui contient 28 tables, et mysql, qui
en contient 23.
2. Créer une base : pour créer une nouvelle base de données, entrez un nom dans
le champ de formulaire à droite, cliquez sur « Créer » et hop ! c’est fait.
Pour le moment, deux bases existent déjà : information_schema et mysql. N’y touchez
pas, elles servent au fonctionnement interne de MySQL.
Nous allons maintenant créer une nouvelle base test dans laquelle nous travaillerons
170
CRÉER UNE TABLE
tout le temps par la suite. Utilisez le formulaire à droite pour créer cette base : entrez
le nom test et cliquez sur le bouton Créer.
L’écran de la figure 16.2 devrait alors s’afficher si la base a bien été créée.
On vous indique qu’aucune table n’a été trouvée dans la base. Et si on en créait une ?
Dans le champ « Créer une nouvelle table sur la base test », entrez le nom news et le
nombre de champs 3, comme vous le montre la figure 16.3.
171
CHAPITRE 16. PHPMYADMIN
Chaque colonne représente un champ. Nous avons demandé trois champs, il y a donc
trois colonnes.
phpMyAdmin vous demande beaucoup d’informations mais rassurez-vous, il n’est pas
nécessaire de tout remplir. La plupart du temps, les sections les plus intéressantes
seront :
– Champ : permet de définir le nom du champ (très important !) ;
– Type : le type de données que va stocker le champ (nombre entier, texte, date. . .) ;
– Taille/Valeurs : permet d’indiquer la taille maximale du champ, utile pour le type
VARCHAR notamment, afin de limiter le nombre de caractères autorisés ;
– Index : active l’indexation du champ. Ce mot barbare signifie dans les grandes
lignes que votre champ sera adapté aux recherches. Le plus souvent, on utilise l’index
PRIMARY sur les champs de type id ;
– AUTO_INCREMENT : permet au champ de s’incrémenter tout seul à chaque
nouvelle entrée. On l’utilise fréquemment sur les champs de type id.
Je vous propose de remplir le formulaire comme je l’ai fait. Veillez à bien cocher
AUTO_INCREMENT et à définir un index PRIMARY sur le champ id.
Une fois que c’est fait, cliquez sur le bouton Sauvegarder en bas de la page. Votre
table est créée !
Avant d’aller plus loin, je voudrais revenir un peu plus en détail sur les types de champs
et les index, notamment l’index PRIMARY qu’on a utilisé.
172
CRÉER UNE TABLE
Une petite remarque à propos de VARCHAR : c’est un type adapté aux textes
courts, comme le titre d’une news de votre site. Sa seule exigence est que
vous devez indiquer la taille maximale du champ (entre 1 et 255). Si vous
ne le faites pas, vous ne pourrez pas créer la table. Si vous ne savez pas à
combien limiter votre champ, vous pouvez mettre la valeur maximale (255)
comme je l’ai fait dans l’exemple précédent.
173
CHAPITRE 16. PHPMYADMIN
– Si vous cliquez sur le mot « news », le contenu de la table s’affiche à droite de l’écran.
– Si vous cliquez sur la petite image de tableau à gauche, phpMyAdmin vous présentera
la structure de la table.
Actuellement, comme notre table est vide (elle ne contient aucune entrée), c’est la
structure de la table (figure 16.7) qui s’affichera dans les deux cas.
Ce tableau vous rappelle de quels champs est constituée votre table : c’est sa structure.
Notez que le champ id est souligné car c’est la clé primaire de la table.
Il n’y a rien de bien intéressant à faire ici, mais sachez qu’il est possible d’ajouter ou de
supprimer des champs à tout moment. Ce n’est pas parce que votre table a été créée
qu’elle est figée. Vous avez des options pour renommer les champs, les supprimer, en
ajouter, etc.
Jetez déjà un oeil aux onglets du haut : « Structure », « Afficher », « SQL », etc.
Cela vous amènera vers différentes options que nous verrons plus loin. Nous allons
174
MODIFIER UNE TABLE
commencer par nous intéresser à l’onglet « Insérer », qui va nous permettre d’ajouter
des entrées à la table.
Une page s’ouvre dans laquelle vous pouvez entrer des valeurs pour chacun des champs.
Cela va être pour nous l’occasion d’insérer notre première news, comme le suggère la
figure 16.8.
Seule la colonne « Valeur » nous intéresse. Vous pouvez entrer une valeur pour chacun
des trois champs. Vous remarquerez que je n’ai pas mis de valeur pour l’id : c’est
normal, le numéro d’id est automatiquement calculé grâce à l’option auto_increment.
Ne vous en occupez pas et choisissez plutôt un titre puis insérez un contenu. L’id de la
première news sera 1, celui de la seconde sera 2, etc.
175
CHAPITRE 16. PHPMYADMIN
Une fois que vous avez inséré le texte que vous vouliez, cliquez sur le premier bouton
« Exécuter » de la page.
Vous repérez ici les champs « id », « titre » et « contenu ». Cette table possède trois
entrées, et comme vous pouvez le voir MySQL a bien fait les choses puisque les numéros
d’id se sont créés tout seuls.
Vous pouvez modifier ou supprimer chacun des éléments que vous voyez à l’écran. Il y
a beaucoup d’autres options en dessous que je vous laisse regarder. Pour l’instant, ce
qui compte, c’est que vous ayez compris la procédure pour ajouter des éléments à la
table et que vous soyez capables de lister son contenu.
Mais. . . je ne vais pas devoir passer par phpMyAdmin à chaque fois que je
veux ajouter ou supprimer un élément, quand même ? Il faudra passer par là
pour ajouter chaque news de son site, mais aussi chaque membre, chaque
message des forums ?
Non, bien sûr que non. Comme son nom l’indique, phpMyAdmin est un outil d’ad-
ministration. Il permet de voir rapidement la structure et le contenu de vos tables. Il
est aussi possible d’ajouter ou de supprimer des éléments, comme on vient de le voir,
mais on ne le fera que très rarement. Nous apprendrons à créer des pages en PHP qui
insèrent ou suppriment des éléments directement depuis notre site web.
Il nous reste encore à découvrir quelques-unes des fonctionnalités offertes par php-
MyAdmin et nous aurons terminé notre tour d’horizon de cet outil.
Autres opérations
Nous avons jusqu’ici découvert le rôle de trois onglets :
176
AUTRES OPÉRATIONS
SQL
Cliquez sur l’onglet « SQL », présenté sur la figure 16.10.
C’est ici que vous pouvez exécuter ce que l’on appelle des requêtes SQL pour demander
à MySQL de faire quelque chose.
C’est dans la grande zone de texte que vous pouvez taper ces requêtes. Par exemple
on nous propose ici :
1 SELECT * FROM ` news ` WHERE 1
177
CHAPITRE 16. PHPMYADMIN
Notez qu’il est aussi possible d’écrire des requêtes SQL dans une nouvelle fenêtre. Pour
ouvrir une nouvelle fenêtre de requête SQL, cliquez sur le bouton « SQL » en haut du
menu de gauche, ainsi que vous le propose la figure 16.12.
Importer
Dans la page qui s’affiche, vous pouvez envoyer un fichier de requêtes SQL (générale-
ment un fichier .sql) à MySQL pour qu’il les exécute (figure 16.14).
Seul le premier champ en haut devrait nous intéresser : il nous permet d’indiquer un
fichier sur notre disque dur contenant des requêtes SQL à exécuter. Cliquez ensuite sur
le bouton « Exécuter » tout en bas sans vous préoccuper des autres champs.
C’est la même chose, sauf que parfois quand on doit envoyer un très grand nombre
de requêtes, il est plus pratique d’utiliser un fichier. D’ailleurs, dans les prochains
chapitres, je vous donnerai un fichier de requêtes à exécuter, et il faudra utiliser cette
méthode.
178
AUTRES OPÉRATIONS
Exporter
Nous nous intéressons maintenant à l’onglet « Exporter ». C’est ici que vous allez
pouvoir récupérer votre base de données sur le disque dur sous forme de fichier texte
.sql (qui contiendra des tonnes de requêtes SQL).
Ce fichier que l’on va « exporter », est-ce que c’est le même que celui dont
tu nous parlais tout à l’heure ? Celui situé dans C:\wamp\mysql\data ?
Non, pas du tout. Ce que je vous ai montré tout à l’heure, c’était quelque chose d’illi-
sible. Je vous avais dit qu’on n’y toucherait pas, je ne vous ai pas menti.
Le fichier que vous allez obtenir grâce à « l’exportation » de phpMyAdmin, c’est un
fichier qui dit à MySQL comment recréer votre base de données (avec des requêtes
en langage SQL).
179
CHAPITRE 16. PHPMYADMIN
– transmettre votre base de données sur Internet : pour le moment, votre base
de données se trouve sur votre disque dur. Mais lorsque vous voudrez héberger votre
site sur Internet, il faudra utiliser la base de données en ligne de votre hébergeur !
Le fichier .sql que vous allez générer vous permettra de reconstruire la base de
données grâce à l’outil d’importation de phpMyAdmin (en général, les hébergeurs
proposent eux aussi phpMyAdmin pour que vous puissiez effectuer facilement des
opérations sur votre base en ligne) ;
– faire une copie de sauvegarde de la base de données : on ne sait jamais, si
vous faites une bêtise ou si quelqu’un réussit à détruire toutes les informations sur
votre site (dont la base de données), vous serez bien contents d’avoir une copie de
secours sur votre disque dur !
Votre écran doit ressembler à la figure 16.15.
Je vous conseille de laisser les options par défaut, c’est largement suffisant.
Distinguez simplement la structure des données de la table. La structure d’une table
se résume en quelques lignes : ce sont en fait les noms des champs, leurs types, etc. En
revanche, les données correspondent aux entrées, et il peut y en avoir beaucoup ! Pour
180
AUTRES OPÉRATIONS
faire une sauvegarde complète, il faut donc prendre la structure ET les données.
Cliquez sur « Exécuter ». On vous proposera alors de télécharger un fichier : c’est tout
à fait normal. N’hésitez pas à regarder ce qu’il y a dans ce fichier : vous allez voir qu’il
contient plusieurs requêtes SQL. C’est ce langage que je vais vous apprendre dans les
chapitres qui suivent !
Comment dois-je faire pour recréer la base de données sur mon site web ?
Opérations
Ici, vous pouvez effectuer diverses opérations sur votre table. Je ne vais pas les énumérer
une à une, ni vous expliquer comment elles fonctionnent vu que c’est très simple. Sachez
simplement que vous pourriez avoir besoin de :
– changer le nom de la table : indiquez le nouveau nom pour cette table ;
– déplacer la table vers : si vous voulez placer cette table dans une autre base de
données ;
– copier la table : faire une copie de la table, dans une autre base ou dans la même
(attention : dans ce cas, il faudra qu’elle ait un nom différent) ;
– optimiser la table : à force d’utiliser une table, surtout si elle est grosse, on finit par
avoir des « pertes » qui font que la table n’est plus bien organisée. Un clic là-dessus
et hop ! c’est de nouveau arrangé.
Vider
Vide tout le contenu de la table. Toutes les entrées vont disparaître, seule la structure
de la table restera (c’est-à-dire les champs).
181
CHAPITRE 16. PHPMYADMIN
Supprimer
Pour supprimer la totalité de la table (structure et données), cliquez sur cet onglet.
Là encore, réfléchissez-y à deux fois avant de tout supprimer, car vous ne pourrez rien
récupérer par la suite, à moins d’avoir fait une sauvegarde au préalable avec l’outil
d’exportation.
En résumé
– phpMyAdmin est un outil qui nous permet de visualiser rapidement l’état de notre
base de données ainsi que de la modifier, sans avoir à écrire de requêtes SQL.
– On crée généralement un champ nommé id qui sert à numéroter les entrées d’une
table. Ce champ doit avoir un index PRIMARY (on dit qu’on crée une clé primaire) et
l’option AUTO_INCREMENT qui permet de laisser MySQL gérer la numérotation.
– MySQL gère différents types de données pour ses champs, à la manière de PHP. On
trouve des types adaptés au stockage de nombres, de textes, de dates, etc.
– phpMyAdmin possède un outil d’importation et d’exportation des tables qui nous
permettra notamment d’envoyer notre base de données sur Internet lorsque nous
mettrons notre site en ligne.
182
Chapitre 17
Lire des données
Difficulté :
ans ce chapitre, nous retournons à nos pages PHP. À partir de maintenant, nous allons
D apprendre à communiquer avec une base de données via PHP. Ce sera l’occasion de
découvrir le langage SQL, que nous étudierons tout au long des prochains chapitres.
Ici, nous allons nous entraîner à lire des données dans une table. Il est vivement conseillé
d’avoir un peu manipulé phpMyAdmin au préalable : cet outil vous permettra de vérifier si
les manipulations que vous faites en PHP ont bien l’impact que vous attendiez dans votre
base de données.
183
CHAPITRE 17. LIRE DES DONNÉES
Pour pouvoir travailler avec la base de données en PHP, il faut d’abord s’y connecter.
Nous allons apprendre dans ce chapitre à lire des données dans une BDD (base de
données). Or, je vous rappelle que PHP doit faire l’intermédiaire entre vous et MySQL.
Problème : PHP ne peut pas dire à MySQL dès le début « Récupère-moi ces valeurs ».
En effet, MySQL demande d’abord un nom d’utilisateur et un mot de passe. S’il ne le
faisait pas, tout le monde pourrait accéder à votre BDD et lire les informations (parfois
confidentielles !) qu’elle contient.
Il va donc falloir que PHP s’authentifie : on dit qu’il établit une connexion avec MySQL.
Une fois que la connexion sera établie, vous pourrez faire toutes les opérations que vous
voudrez sur votre base de données !
Bonne question ! En effet, PHP propose plusieurs moyens de se connecter à une base
de données MySQL.
– L’extension mysql_ : ce sont des fonctions qui permettent d’accéder à une base
de données MySQL et donc de communiquer avec MySQL. Leur nom commence
toujours par mysql_. Toutefois, ces fonctions sont vieilles et on recommande de ne
plus les utiliser aujourd’hui.
– L’extension mysqli_ : ce sont des fonctions améliorées d’accès à MySQL. Elles pro-
posent plus de fonctionnalités et sont plus à jour.
– L’extension PDO : c’est un outil complet qui permet d’accéder à n’importe quel type
de base de données. On peut donc l’utiliser pour se connecter aussi bien à MySQL
que PostgreSQL ou Oracle.
Ce sont toutes des extensions car PHP est très modulaire. On peut très facilement
ajouter ou supprimer des éléments à PHP, car tout le monde n’a pas forcément besoin
de toutes les fonctionnalités.
Vous l’aurez compris, les fonctions mysql_ ne sont plus à utiliser (on dit qu’elles sont
« obsolètes »). Il reste à choisir entre mysqli_ et PDO. Nous allons ici utiliser PDO car
c’est cette méthode d’accès aux bases de données qui va devenir la plus utilisée dans
les prochaines versions de PHP. D’autre part, le gros avantage de PDO est que vous
pouvez l’utiliser de la même manière pour vous connecter à n’importe quel autre type
de base de données (PostgreSQL, Oracle. . .) (figure 17.1).
Vous pourrez donc réutiliser ce que vous allez apprendre si vous choisissez d’utiliser
une autre base de données que MySQL.
184
SE CONNECTER À LA BASE DE DONNÉES EN PHP
Figure 17.1 – PDO permet de se connecter à n’importe quel type de base de données
Activer PDO
Normalement, PDO est activé par défaut. Pour le vérifier (voir la figure 17.2), faites
un clic gauche sur l’icône de WAMP dans la barre des tâches, puis allez dans le menu
PHP / Extensions PHP et vérifiez que php_pdo_mysql est bien coché.
Si vous êtes sous Linux et que vous utilisez XAMPP, recherchez la ligne qui commence
par pdo_mysql.default_socket et complétez-la comme ceci :
1 pdo_mysql . default_socket = / opt / lampp / var / mysql / mysql . sock
Enregistrez le fichier puis redémarrez PHP. Il suffit pour cela de relancer votre logiciel
favori (WAMP, MAMP, XAMPP. . .).
185
CHAPITRE 17. LIRE DES DONNÉES
Oui, il faut reconnaître qu’il contient quelques nouveautés. En effet, PDO est ce qu’on
appelle une extension orientée objet. C’est une façon de programmer un peu différente
des fonctions classiques que l’on a appris à utiliser jusqu’ici.
La ligne de code qu’on vient de voir crée ce qu’on appelle un objet $bdd. Ce n’est pas
vraiment une variable (même si ça y ressemble fortement) : c’est un objet qui représente
la connexion à la base de données. On crée la connexion en indiquant dans l’ordre dans
les paramètres :
186
SE CONNECTER À LA BASE DE DONNÉES EN PHP
Il faudra donc penser à changer cette ligne pour l’adapter à votre hébergeur en modi-
fiant les informations en conséquence lorsque vous enverrez votre site sur le web.
Voilà encore un code un peu nouveau pour nous. Là encore, sans trop rentrer dans le
détail, il faut savoir que PHP essaie d’exécuter les instructions à l’intérieur du bloc
try. S’il y a une erreur, il rentre dans le bloc catch et fait ce qu’on lui demande (ici,
on arrête l’exécution de la page en affichant un message décrivant l’erreur).
187
CHAPITRE 17. LIRE DES DONNÉES
Si au contraire tout se passe bien, PHP poursuit l’exécution du code et ne lit pas ce
qu’il y a dans le bloc catch. Votre page PHP ne devrait donc rien afficher pour le
moment.
Non, pas du tout ! En fait, et j’insiste là-dessus, PDO nous fait utiliser des fonctionna-
lités de PHP que l’on n’a pas étudiées jusqu’à présent (programmation orientée objet,
exceptions. . .). Contentez-vous pour le moment de réutiliser les codes que je vous pro-
pose et n’ayez crainte : nous reviendrons sur ces codes-là plus tard pour les expliquer
en détail.
Si vous avez une page blanche, vous pouvez continuer. Si vous avez une erreur, lisez le
message et essayez de comprendre ce qu’il signifie. Si vous êtes bloqués, n’hésitez pas
à demander de l’aide sur les forums, sinon vous ne pourrez pas aller plus loin.
Inutile d’essayer de l’ouvrir, ça n’a pas d’intérêt. Il faut l’importer via l’onglet « Impor-
ter » de phpMyAdmin. Nous avons appris à le faire dans le chapitre précédent. Pensez
à sélectionner votre base de données test au préalable.
Et voilà ! Vous devriez voir une nouvelle table apparaître à gauche : jeux_video (figure
17.3). Vous pouvez vous amuser à regarder ce qu’elle contient, pour vous faire une idée.
188
RÉCUPÉRER LES DONNÉES
Voici les cinq premières entrées qu’elle contient (il y en a une cinquantaine en tout !) :
Pour le moment, ne modifiez pas cette table. Notre objectif est de créer une page PHP
qui va afficher ce que contient la table jeux_video.
189
CHAPITRE 17. LIRE DES DONNÉES
1 $reponse = $bdd - > query ( ' Tapez votre requ ê te SQL ici ') ;
On récupère ce que la base de données nous a renvoyé dans un autre objet que l’on a
appelé ici $reponse.
Cela peut se traduire par : « Prendre tout ce qu’il y a dans la table jeux_video ».
Analysons chaque terme de cette requête.
– SELECT : en langage SQL, le premier mot indique quel type d’opération doit
effectuer MySQL. Dans ce chapitre, nous ne verrons que SELECT. Ce mot-clé demande
à MySQL d’afficher ce que contient une table.
– * : après le SELECT, on doit indiquer quels champs MySQL doit récupérer dans la
table. Si on n’est intéressé que par les champs « nom » et « possesseur », il faudra
taper : SELECT nom, possesseur FROM jeux_video Si vous voulez prendre tous les
champs, tapez *. Cette petite étoile peut se traduire par « tout » : « Prendre tout
ce qu’il y a. . . ».
– FROM : c’est un mot de liaison qui se traduit par « dans ». FROM fait la liaison entre
le nom des champs et le nom de la table.
– jeux_video : c’est le nom de la table dans laquelle il faut aller piocher.
Effectuons la requête avec la méthode que l’on vient de découvrir :
1 <? php
2 $reponse = $bdd - > query ( ' SELECT * FROM jeux_video ') ;
3 ?>
190
RÉCUPÉRER LES DONNÉES
Vous imaginez toutes les informations qui s’y trouvent ? Si c’est une table à 10 champs,
avec 200 entrées, cela représente plus de 2 000 informations ! Pour ne pas tout traiter
d’un coup, on extrait cette réponse ligne par ligne, c’est-à-dire entrée par entrée.
Pour récupérer une entrée, on prend la réponse de MySQL et on y exécute fetch(),
ce qui nous renvoie la première ligne.
1 <? php
2 $donnees = $reponse - > fetch () ;
3 ?>
$donnees est un array qui contient champ par champ les valeurs de la première en-
trée. Par exemple, si vous vous intéressez au champ console, vous utiliserez l’array
$donnees[’console’].
Il faut faire une boucle pour parcourir les entrées une à une. Chaque fois que vous
appelez $reponse->fetch(), vous passez à l’entrée suivante. La boucle est donc répétée
autant de fois qu’il y a d’entrées dans votre table.
Ouf ! Cela fait beaucoup d’informations à la fois. Je vous propose de résumer tout
ce qu’on vient d’apprendre, de la connexion via PDO à l’affichage du résultat de la
requête :
1 <? php
2 try
3 {
4 // On se connecte à MySQL
5 $bdd = new PDO ( ' mysql : host = localhost ; dbname = test ' , ' root ' , ' '
);
6 }
7 catch ( Exception $e )
8 {
9 // En cas d ' erreur , on affiche un message et on arr ê te tout
10 die ( ' Erreur : '. $e - > getMessage () ) ;
11 }
12
13 // Si tout va bien , on peut continuer
14
15 // On r é cup è re tout le contenu de la table jeux_video
16 $reponse = $bdd - > query ( ' SELECT * FROM jeux_video ') ;
17
18 // On affiche chaque entr é e une à une
19 while ( $donnees = $reponse - > fetch () )
20 {
21 ?>
22 <p >
23 < strong > Jeu </ strong > : <? php echo $donnees [ ' nom ' ]; ? > < br / >
191
CHAPITRE 17. LIRE DES DONNÉES
Essayer !
B
Code web : 956930
Alors, vous avez vu ? Ça en fait un paquet de texte ! Il faut dire que la table que je
vous ai donnée contient une cinquantaine d’entrées, donc c’est normal que vous ayez
beaucoup de résultats.
Concrètement, que se passe-t-il ? On fait une boucle pour chaque entrée de la table. On
commence par l’entrée n˚1, puis l’entrée n˚2, etc. Chaque fois qu’on fait une nouvelle
boucle, on passe en revue une autre entrée.
$reponse contenait toute la réponse de MySQL en vrac, sous forme d’objet. $donnees
est un array renvoyé par le fetch(). Chaque fois qu’on fait une boucle, fetch va
chercher dans $reponse l’entrée suivante et organise les champs dans l’array $donnees.
En effet, c’est un peu curieux et nouveau pour vous. Cette ligne fait deux choses à la
fois :
– elle récupère une nouvelle entrée et place son contenu dans $donnees ;
– elle vérifie si $donnees vaut vrai ou faux.
Le fetch renvoie faux (false) dans $donnees lorsqu’il est arrivé à la fin des données,
c’est-à-dire que toutes les entrées ont été passées en revue. Dans ce cas, la condition
du while vaut faux et la boucle s’arrête.
192
RÉCUPÉRER LES DONNÉES
Reprenons le code complet précédent et adaptons-le pour afficher un nom de jeu par
ligne :
1 <? php
2 try
3 {
4 $bdd = new PDO ( ' mysql : host = localhost ; dbname = test ' , ' root ' , ' '
);
5 }
6 catch ( Exception $e )
7 {
8 die ( ' Erreur : '. $e - > getMessage () ) ;
9 }
10
11 $reponse = $bdd - > query ( ' SELECT nom FROM jeux_video ') ;
12
13 while ( $donnees = $reponse - > fetch () )
14 {
15 echo $donnees [ ' nom '] . ' < br / > ';
16 }
17
18 $reponse - > closeCursor () ;
19
20 ?>
Essayer !
B
Code web : 247701
Ce code est très semblable au précédent, mais c’est l’occasion pour vous de vous fami-
liariser avec MySQL et PDO. Retenez tout particulièrement les choses suivantes :
– la connexion à la base de données n’a besoin d’être faite qu’une seule fois, au début
de la page ;
193
CHAPITRE 17. LIRE DES DONNÉES
– il faut fermer les résultats de recherche avec closeCursor() après avoir traité chaque
requête.
WHERE
Grâce au mot-clé WHERE, vous allez pouvoir trier vos données.
Supposons par exemple que je veuille lister uniquement les jeux appartenant à Pa-
trick. La requête au début sera la même qu’avant, mais je rajouterai à la fin WHERE
possesseur=’Patrick’. Cela nous donne la requête :
1 SELECT * FROM jeux_video WHERE possesseur = ' Patrick '
Vous noterez que pour délimiter les chaînes de caractères on doit les placer
entre apostrophes, comme c’est ici le cas pour ’Patrick’. En revanche, elles
ne sont pas nécessaires pour les nombres.
194
LES CRITÈRES DE SÉLECTION
12
13 while ( $donnees = $reponse - > fetch () )
14 {
15 echo $donnees [ ' nom '] . ' appartient à ' . $donnees [ '
possesseur '] . ' < br / > ';
16 }
17
18 $reponse - > closeCursor () ;
19
20 ?>
Essayer !
B
Code web : 641696
Si vous vous amusez à changer le nom du possesseur (WHERE possesseur=’Michel’
par exemple ), ça n’affichera que les jeux appartenant à Michel. Essayez, vous verrez !
Il est par ailleurs possible de combiner plusieurs conditions. Par exemple, si je veux
lister les jeux de Patrick qu’il vend à moins de 20 euros, je combinerai les critères de
sélection à l’aide du mot-clé AND (qui signifie « et ») :
1 SELECT * FROM jeux_video WHERE possesseur = ' Patrick ' AND prix <
20
ORDER BY
ORDER BY nous permet d’ordonner nos résultats. Nous pourrions ainsi classer les résul-
tats en fonction de leur prix ! La requête SQL serait :
1 SELECT * FROM jeux_video ORDER BY prix
195
CHAPITRE 17. LIRE DES DONNÉES
7 {
8 die ( ' Erreur : '. $e - > getMessage () ) ;
9 }
10
11 $reponse = $bdd - > query ( ' SELECT nom , prix FROM jeux_video ORDER
BY prix ') ;
12
13 while ( $donnees = $reponse - > fetch () )
14 {
15 echo $donnees [ ' nom '] . ' co û te ' . $donnees [ ' prix '] . ' EUR <
br / > ';
16 }
17
18 $reponse - > closeCursor () ;
19
20 ?>
Essayer !
B
Code web : 370870
LIMIT
LIMIT nous permet de ne sélectionner qu’une partie des résultats (par exemple les 20
premiers). C’est très utile lorsqu’il y a beaucoup de résultats et que vous souhaitez les
paginer (c’est-à-dire par exemple afficher les 30 premiers résultats sur la page 1, les 30
suivants sur la page 2, etc).
À la fin de la requête, il faut ajouter le mot-clé LIMIT suivi de deux nombres séparés
par une virgule. Par exemple :
1 SELECT * FROM jeux_video LIMIT 0 , 20
196
LES CRITÈRES DE SÉLECTION
– On indique tout d’abord à partir de quelle entrée on commence à lire la table. Ici,
j’ai mis « 0 », ce qui correspond à la première entrée. Attention, cela n’a rien à voir
avec le champ ID ! Imaginez qu’une requête retourne 100 résultats : LIMIT tronquera
à partir du premier résultat si vous indiquez 0, à partir du 21ème si vous indiquez
20, etc.
– Ensuite, le deuxième nombre indique combien d’entrées on doit sélectionner. Ici, j’ai
mis « 20 », on prendra donc vingt entrées.
Quelques exemples :
– LIMIT 0, 20 : affiche les vingt premières entrées ;
– LIMIT 5, 10 : affiche de la sixième à la quinzième entrée ;
– LIMIT 10, 2 : affiche la onzième et la douzième entrée.
Un petit schéma se trouve à la figure 17.4 pour résumer le fonctionnement de LIMIT.
Allez, un petit exemple ! Si on veut afficher les 10 premiers jeux de la table, on utilisera
le code suivant :
1 <? php
2 try
3 {
4 $bdd = new PDO ( ' mysql : host = localhost ; dbname = test ' , ' root ' , ' '
);
5 }
6 catch ( Exception $e )
7 {
8 die ( ' Erreur : '. $e - > getMessage () ) ;
9 }
10
11 $reponse = $bdd - > query ( ' SELECT nom FROM jeux_video LIMIT 0 , 10 '
);
12
13 echo ' <p > Voici les 10 premi è res entr é es de la table jeux_video
: </p > ';
14 while ( $donnees = $reponse - > fetch () )
15 {
16 echo $donnees [ ' nom '] . ' < br / > ';
197
CHAPITRE 17. LIRE DES DONNÉES
17 }
18
19 $reponse - > closeCursor () ;
20
21 ?>
Essayer !
B
Code web : 922306
Et voilà le travail !
Il faut utiliser les mots-clés dans l’ordre que j’ai donné : WHERE puis ORDER
BY puis LIMIT, sinon MySQL ne comprendra pas votre requête.
Essayez donc de traduire ça en français dans un premier temps pour voir si vous avez
compris, puis testez cette requête chez vous pour voir si c’est bien ce à quoi vous vous
attendiez.
198
CONSTRUIRE DES REQUÊTES EN FONCTION DE VARIABLES
Au lieu de toujours afficher les jeux de Patrick, on aimerait que cette requête soit
capable de s’adapter au nom de la personne défini dans une variable, par exemple
$_GET[’possesseur’]. Ainsi la requête pourrait s’adapter en fonction de la demande
de l’utilisateur !
Nous pourrions être tentés de concaténer la variable dans la requête, comme ceci :
1 <? php
2 $reponse = $bdd - > query ( ' SELECT nom FROM jeux_video WHERE
possesseur =\ ' ' . $_GET [ ' possesseur '] . '\ ' ') ;
3 ?>
Le sujet des injections SQL est un peu complexe pour être détaillé ici. Si vous
souhaitez en apprendre plus à ce sujet, je vous invite à consulter Wikipédia !
Wikipédia SQL
B
Code web : 594932
Nous allons utiliser un autre moyen plus sûr d’adapter nos requêtes en fonction de
variables : les requêtes préparées.
Dans un premier temps, on va « préparer » la requête sans sa partie variable, que l’on
représentera avec un marqueur sous forme de point d’interrogation :
1 <? php
199
CHAPITRE 17. LIRE DES DONNÉES
2 $req = $bdd - > prepare ( ' SELECT nom FROM jeux_video WHERE
possesseur = ? ') ;
3 ?>
Au lieu d’exécuter la requête avec query() comme la dernière fois, on appelle ici
prepare().
La requête est alors prête, sans sa partie variable. Maintenant, nous allons exécuter
la requête en appelant execute et en lui transmettant la liste des paramètres :
1 <? php
2 $req = $bdd - > prepare ( ' SELECT nom FROM jeux_video WHERE
possesseur = ? ') ;
3 $req - > execute ( array ( $_GET [ ' possesseur ' ]) ) ;
4 ?>
La requête est alors exécutée à l’aide des paramètres que l’on a indiqués sous forme
d’array.
S’il y a plusieurs marqueurs, il faut indiquer les paramètres dans le bon ordre :
1 <? php
2 $req = $bdd - > prepare ( ' SELECT nom FROM jeux_video WHERE
possesseur = ? AND prix <= ? ') ;
3 $req - > execute ( array ( $_GET [ ' possesseur '] , $_GET [ ' prix_max ' ]) ) ;
4 ?>
200
TRAQUER LES ERREURS
17 echo ' <li > ' . $donnees [ ' nom '] . ' ( ' . $donnees [ ' prix '] . '
EUR ) </ li > ';
18 }
19 echo ' </ ul > ';
20
21 $req - > closeCursor () ;
22 ?>
Bien que la requête soit « sécurisée » (ce qui élimine les risques d’injection
SQL), il faudrait quand même vérifier que $_GET[’prix_max’] contient bien
un nombre et qu’il est compris dans un intervalle correct. Vous n’êtes donc
pas dispensés d’effectuer des vérifications supplémentaires si vous estimez que
cela est nécessaire.
Essayez d’appeler cette page (que l’on nommera par exemple selection_jeux.php)
en modifiant les valeurs des paramètres. Vous allez voir que la liste des jeux qui ressort
change en fonction des paramètres envoyés !
Les points d’interrogation ont été remplacés par les marqueurs nominatifs :possesseur
et :prixmax (ils commencent par le symbole deux-points, comme vous le voyez).
Cette fois-ci, ces marqueurs sont remplacés par les variables à l’aide d’un array associa-
tif. Quand il y a beaucoup de paramètres, cela permet parfois d’avoir plus de clarté. De
plus, contrairement aux points d’interrogation, nous ne sommes cette fois plus obligés
d’envoyer les variables dans le même ordre que la requête.
201
CHAPITRE 17. LIRE DES DONNÉES
Ce n’est pas très précis, je pense que vous êtes d’accord avec moi. Ce n’est pas la ligne
du fetch qui est en cause : c’est souvent vous qui avez mal écrit votre requête SQL
quelques lignes plus haut.
Prenez l’habitude de rajouter le code or die(print_r($bdd->errorInfo())) sur la
même ligne que votre requête pour afficher des détails sur l’erreur.
Ce code qu’on a rajouté ne sera exécuté que s’il y a une erreur. Il affichera alors des
informations détaillées sur l’erreur SQL qui vous permettront de comprendre ce qui ne
va pas dans votre requête.
Par exemple, supposons que j’écrive mal le nom du champ :
1 <? php
2 $reponse = $bdd - > query ( ' SELECT champinconnu FROM jeux_video ')
or die ( print_r ( $bdd - > errorInfo () ) ) ;
3 ?>
C’est de l’anglais, certes, mais c’est déjà beaucoup plus précis que l’erreur que l’on avait
tout à l’heure. Si on traduit, cela signifie : « La colonne champinconnu est introuvable
dans la liste des champs ». En effet, il n’y a aucun champ qui s’appelle champinconnu.
202
TRAQUER LES ERREURS
Lorsque vous avez un problème avec une requête et que vous voulez demander
de l’aide sur les forums du Site du Zéro, donnez toujours l’erreur renvoyée
par le or die(print_r($bdd->errorInfo())). Cela aidera énormément
les gens à comprendre votre erreur.
En résumé
– Pour dialoguer avec MySQL depuis PHP, on fait appel à l’extension PDO de PHP.
– Avant de dialoguer avec MySQL, il faut s’y connecter. On a besoin de l’adresse IP
de la machine où se trouve MySQL, du nom de la base de données ainsi que d’un
login et d’un mot de passe.
– Les requêtes SQL commençant par SELECT permettent de récupérer des informations
dans une base de données.
– Il faut faire une boucle en PHP pour récupérer ligne par ligne les données renvoyées
par MySQL.
– Le langage SQL propose de nombreux outils pour préciser nos requêtes, à l’aide no-
tamment des mots-clés WHERE (filtre), ORDER BY (tri) et LIMIT (limitation du nombre
de résultats).
– Pour construire une requête en fonction de la valeur d’une variable, on passe par un
système de requête préparée qui permet d’éviter les dangereuses failles d’injection
SQL.
203
CHAPITRE 17. LIRE DES DONNÉES
204
Chapitre 18
Écrire des données
Difficulté :
ous avons vu dans le chapitre précédent que l’on pouvait facilement récupérer des
N informations de notre base de données. Nous avons également pu constater que le
langage SQL est très puissant car il propose de nombreux critères de sélection et de
tri (WHERE, ORDER BY, etc.).
Il est maintenant temps de découvrir comment on peut ajouter et modifier des données
dans la base. Pour cela, nous allons aborder de nouvelles requêtes SQL fondamentales et
qu’il vous faut connaître : INSERT, UPDATE et DELETE.
205
CHAPITRE 18. ÉCRIRE DES DONNÉES
Non, non. C’est vrai que phpMyAdmin permet de rajouter de nouvelles entrées dans
la table. Mais ce qui nous intéresse ici, c’est de le faire au moyen d’un script PHP et
d’une requête SQL.
Tout d’abord, je vous rappelle à quoi ressemble la table « jeux_video » :
206
INSERT : AJOUTER DES DONNÉES
Les nombres (tels que 45 et 50 ici) n’ont pas besoin d’être entourés d’apos-
trophes. Seules les chaînes de caractères les nécessitent.
C’est encore plus simple ! Le champ ID sera de toute façon automatiquement rempli
par MySQL, il est donc inutile de le lister.
Enfin, si vous le désirez, sachez que vous n’êtes pas obligés de lister les noms
des champs en premier ; cette requête marche tout aussi bien (mais elle est
moins claire) :
1 INSERT INTO jeux_video VALUES ( ' ' , ' Battlefield 1942 ' , ' Patrick '
, ' PC ' , 45 , 50 , ' 2nde guerre mondiale ')
Il faut lister les valeurs pour tous les champs sans exception (ID compris) dans le bon
ordre.
Application en PHP
Utilisons cette requête SQL au sein d’un script PHP. Cette fois, au lieu de faire appel
à query() (que l’on utilisait dans le chapitre précédent pour récupérer des données),
on va utiliser exec() qui est prévue pour exécuter des modifications sur la base de
données :
1 <? php
2 try
3 {
4 $bdd = new PDO ( ' mysql : host = localhost ; dbname = test ' , ' root ' , ' '
);
5 }
6 catch ( Exception $e )
7 {
207
CHAPITRE 18. ÉCRIRE DES DONNÉES
Que fait ce code ? Il ajoute une entrée dans la BDD pour le jeu « Battlefield 1942 »,
appartenant à « Patrick », qui fonctionne sur « PC », qui coûte 45 euros, etc.
La présence de multiples apostrophes rend la requête un peu difficile à lire et à écrire
à cause des antislashs \ que l’on doit rajouter devant. De plus, cette requête insère
toujours les mêmes données. Comme on l’a vu dans le chapitre précédent, si on veut
rendre une partie de la requête variable, le plus rapide et le plus sûr est de faire appel
aux requêtes préparées.
Si on choisit d’utiliser une requête préparée (ce que je vous recommande si vous souhai-
tez insérer des variables), le fonctionnement est en fait exactement le même que dans
le chapitre précédent :
1 <? php
2 $req = $bdd - > prepare ( ' INSERT INTO jeux_video ( nom , possesseur ,
console , prix , nbre_joueurs_max , commentaires ) VALUES (: nom ,
: possesseur , : console , : prix , : nbre_joueurs_max , :
commentaires ) ') ;
3 $req - > execute ( array (
4 ' nom ' = > $nom ,
5 ' possesseur ' = > $possesseur ,
6 ' console ' = > $console ,
7 ' prix ' = > $prix ,
8 ' nbre_joueurs_max ' = > $nbre_joueurs_max ,
9 ' commentaires ' = > $commentaires
10 ));
11
12 echo ' Le jeu a bien é t é ajout é ! ';
13 ?>
208
UPDATE : MODIFIER DES DONNÉES
Pour plus de clarté, j’ai utilisé ici des marqueurs nominatifs. Comme vous le voyez, j’ai
créé l’array sur plusieurs lignes : c’est autorisé, et c’est surtout bien plus lisible.
Les variables telles que $nom et $possesseur doivent avoir été définies précédemment.
Généralement, on récupèrera des variables de $_POST (issues d’un formulaire) pour
insérer une entrée dans la base de données. Nous découvrirons un cas pratique dans le
TP suivant.
Comment ça marche ?
– Tout d’abord, le mot-clé UPDATE permet de dire qu’on va modifier une entrée.
– Ensuite, le nom de la table (jeux_video).
– Le mot-clé SET, qui sépare le nom de la table de la liste des champs à modifier.
– Viennent ensuite les champs qu’il faut modifier, séparés par des virgules. Ici, on
modifie le champ « prix », on lui affecte la valeur « 10 » (prix = 10), puis on fait de
même pour le champ nbre_joueurs_max. Les autres champs ne seront pas modifiés.
– Enfin, le mot-clé WHERE est tout simplement indispensable. Il nous permet de dire à
MySQL quelle entrée il doit modifier (sinon, toutes les entrées seraient affectées !).
On se base très souvent sur le champ ID pour indiquer quelle entrée doit être
modifiée. Ici, on suppose que « Battlefield » a été enregistré sous l’ID no 51.
Si vous voulez, vous pouvez vous baser sur le nom du jeu au lieu de l’ID pour effectuer
votre sélection :
1 UPDATE jeux_video SET prix = ' 10 ' , nbre_joueurs_max = ' 32 '
WHERE nom = ' Battlefield 1942 '
Dernière minute ! Florent vient de racheter tous les jeux de Michel. Il va falloir modifier
ça tout de suite.
209
CHAPITRE 18. ÉCRIRE DES DONNÉES
Non ! Il n’est pas question de passer des heures à modifier chaque entrée une à une
pour ça ! En réfléchissant environ 0,5 seconde, vous allez trouver tout seuls la requête
SQL qui permet de faire ce qu’on souhaite.
C’est bon, vous avez trouvé ? Allez, je vous donne la réponse dans le mille :
1 UPDATE jeux_video SET possesseur = ' Florent ' WHERE possesseur =
' Michel '
Application en PHP
De la même manière, en PHP on fait appel à exec() pour effectuer des modifications :
1 <? php
2 $bdd - > exec ( ' UPDATE jeux_video SET prix = 10 , nbre_joueurs_max =
32 WHERE nom = \ ' Battlefield 1942 \ ' ') ;
3 ?>
Notez que cet appel renvoie le nombre de lignes modifiées. Essayez de récupérer cette
valeur dans une variable et de l’afficher, par exemple comme ceci :
1 <? php
2 $nb_modifs = $bdd - > exec ( ' UPDATE jeux_video SET possesseur = \ '
Florent \ ' WHERE possesseur = \ ' Michel \ ' ') ;
3 echo $nb_modifs . ' entr é es ont é t é modifi é es ! ';
4 ?>
210
DELETE : SUPPRIMER DES DONNÉES
Si vous oubliez le WHERE, toutes les entrées seront supprimées. Cela équivaut
à vider la table.
Je vous laisse essayer cette requête en PHP. Vous pouvez là encore passer par exec()
si vous voulez exécuter une requête bien précise, ou bien utiliser une requête préparée
si votre requête dépend de variables.
En résumé
– On utilise différents mots-clés en fonction du type de modification que l’on souhaite
effectuer :
– INSERT INTO : ajout d’une entrée ;
– UPDATE : modification d’une ou plusieurs entrées ;
– DELETE : suppression d’une ou plusieurs entrées.
– Comme pour la sélection de données, on utilise les requêtes préparées pour person-
naliser nos requêtes en fonction de variables.
– Lorsqu’on utilise UPDATE ou DELETE, il faut penser à filtrer avec un WHERE sinon toute
la table sera affectée par l’opération !
211
CHAPITRE 18. ÉCRIRE DES DONNÉES
212
Chapitre 19
TP : un mini-chat
Difficulté :
oilà un TP qui va nous permettre de mettre en pratique tout ce que l’on vient
V d’apprendre sur le langage SQL. Il faut dire qu’on a enchaîné beaucoup de nouveautés
dans les chapitres précédents : base de données, extraction des informations contenues
dans une table, etc.
Avec les connaissances que vous avez maintenant, vous êtes en mesure de réaliser de vrais
scripts qui pourront vous être utiles pour votre site, comme un mini-chat (ce qu’on va faire)
ou encore un livre d’or, un système de news (ou blog), etc. Ces scripts sont en fait assez
similaires, mais le plus simple d’entre eux est le mini-chat.
Ce dernier permettra d’ajouter facilement une touche de dynamisme à votre site. . . mais
encore faut-il le construire. À nous de jouer !
213
CHAPITRE 19. TP : UN MINI-CHAT
Prérequis
Vous pourrez suivre ce TP sans problème si vous avez lu tous les chapitres précédents.
Plus précisément, nous allons utiliser les notions suivantes :
– transmission de variables via un formulaire ;
– lire dans une table ;
– écrire dans une table ;
– utilisation de PDO et des requêtes préparées.
Objectifs
Qu’est-ce que je vous avais dit qu’il fallait absolument faire avant de commencer à
attaquer notre script PHP ? Un brouillon !
Eh oui, votre script ne va pas s’écrire tout seul, comme par magie, alors il va falloir
réfléchir un petit peu avant de commencer. Il faut particulièrement se demander ce que
l’on veut exactement faire.
Ce sera quelque chose de basique pour commencer, mais rien ne vous empêchera de
l’améliorer à votre sauce.
On souhaite avoir, sur la même page et en haut, deux zones de texte : une pour écrire
votre pseudo, une autre pour écrire votre petit message. Ensuite, un bouton « Envoyer »
permettra d’envoyer les données à MySQL pour qu’il les enregistre dans une table.
En dessous, le script devra afficher les 10 derniers messages qui ont été enregistrés en
allant du plus récent au plus ancien.
C’est un peu flou ? O.K., regardez sur la figure 19.1 à quoi doit ressembler votre page
PHP une fois terminée. Une fois que l’on sait ce que l’on veut obtenir, il nous sera
beaucoup plus facile de le réaliser ! Et ne rigolez pas, trop de gens se lancent dans un
script sans vraiment savoir ce qu’ils veulent faire, ce qui les conduit bien souvent dans
un mur.
214
INSTRUCTIONS POUR RÉALISER LE TP
Comme à chaque fois que l’on se servira d’une base de données, on va commencer par
étudier sa forme, c’est-à-dire la liste des champs qu’elle contient. Voici un petit tableau
que j’ai réalisé en une minute sur une feuille de papier brouillon :
ID pseudo message
1 Tom Il fait beau aujourd’hui, vous ne trouvez pas ?
2 John Ouais, ça faisait un moment qu’on n’avait pas vu la lumière
du soleil !
3 Patrice Ça vous tente d’aller à la plage aujourd’hui ? Y’a de super
vagues !
4 Tom Cool, bonne idée ! J’amène ma planche !
5 John Comptez sur moi !
215
CHAPITRE 19. TP : UN MINI-CHAT
Vous avez toutes les connaissances nécessaires pour réaliser un mini-chat basé sur la
structure du schéma précédent. . . à l’exception de la redirection. En effet, il existe
plusieurs moyens de rediriger le visiteur vers une autre page (via une balise <meta> par
exemple), mais le plus propre et le plus rapide consiste à faire une redirection HTTP.
Voici comment il faut procéder pour faire cela sur la page minichat_post.php :
1 <? php
2 // Effectuer ici la requ ê te qui ins è re le message
3 // Puis rediriger vers minichat . php comme ceci :
4 header ( ' Location : minichat . php ') ;
5 ?>
216
CORRECTION
À vous de jouer !
Allez, j’en ai assez dit. C’est maintenant à votre tour de réfléchir. Avec les éléments
que je vous ai donnés, et avec ce que vous avez appris dans les chapitres précédents,
vous devez être capables de réaliser le mini-chat !
Si vous avez un peu de mal, et si votre script ne marche pas, ne le supprimez pas dans
un moment de rage (il ne faut jamais s’énerver). Faites une pause et revenez-y plus
tard.
Si vous coincez vraiment, vous pouvez demander de l’aide sur les forums ou regarder
la correction pour vous aider. Faites l’effort dans tous les cas de travailler ce script ; ce
sera très formateur, vous verrez !
Correction
Hop, hop, hop ! On relève les copies !
Vous allez maintenant voir ce que j’attendais de vous. Si vous avez réussi à faire quelque
chose qui marche, bravo ! Et si vous n’y êtes pas arrivés, ne vous en faites pas trop :
le principal est que vous ayez fait l’effort de réfléchir. En voyant la correction, vous
apprendrez énormément de choses !
Il y avait deux fichiers ; commençons par minichat.php.
217
CHAPITRE 19. TP : UN MINI-CHAT
5 < meta http - equiv = " Content - Type " content = " text / html ; charset
= iso - 8859 - 1 " / >
6 </ head >
7 < style type = " text / css " >
8 form {
9 text - align : center ;
10 }
11 </ style >
12 < body >
13
14 < form action = " minichat_post . php " method = " post " >
15 <p >
16 < label for = " pseudo " > Pseudo </ label > : < input type = " text "
name = " pseudo " id = " pseudo " / > < br / >
17 < label for = " message " > Message </ label > : < input type = "
text " name = " message " id = " message " / > < br / >
18
19 < input type = " submit " value = " Envoyer " / >
20 </p >
21 </ form >
22
23 <? php
24 // Connexion à la base de donn é es
25 try
26 {
27 $bdd = new PDO ( ' mysql : host = localhost ; dbname = test ' , ' root ' ,
' ') ;
28 }
29 catch ( Exception $e )
30 {
31 die ( ' Erreur : '. $e - > getMessage () ) ;
32 }
33
34 // R é cup é ration des 10 derniers messages
35 $reponse = $bdd - > query ( ' SELECT pseudo , message FROM minichat
ORDER BY ID DESC LIMIT 0 , 10 ') ;
36
37 // Affichage de chaque message ( toutes les donn é es sont prot é
g é es par htmlspecialchars )
38 while ( $donnees = $reponse - > fetch () )
39 {
40 echo ' <p > < strong > ' . htmlspecialchars ( $donnees [ ' pseudo ' ]) .
' </ strong > : ' . htmlspecialchars ( $donnees [ ' message ' ])
. ' </p > ';
41 }
42
43 $reponse - > closeCursor () ;
44 ?>
45 </ body >
46 </ html >
218
CORRECTION
Copier ce code
B
Code web : 889009
Le code de cette page est séparé en deux parties :
– le formulaire (en HTML) ;
– la liste des messages (affichée en PHP à l’aide d’une requête SQL).
Il n’y avait pas de piège particulier, à l’exception du htmlspecialchars() à ne pas
oublier sur le message ET sur le pseudo. Toutes les données issues du formulaire doivent
être protégées pour éviter la faille XSS dont nous avons parlé dans un chapitre précé-
dent.
En fait, ce code peut être amélioré (je vais en parler un peu plus loin). En
effet, on ne teste pas si le pseudo et le message existent bien, s’ils sont vides
ou non, etc. Il est donc en théorie possible d’enregistrer des messages vides,
ce qui idéalement ne devrait pas être autorisé.
219
CHAPITRE 19. TP : UN MINI-CHAT
Tester la page minichat.php
B
Code web : 483942
220
Chapitre 20
Les fonctions SQL
Difficulté :
ous connaissez déjà les fonctions en PHP, mais vous allez découvrir dans ce chapitre
V que SQL propose lui aussi toute une série de fonctions ! Le langage SQL permet en
effet d’effectuer des calculs directement sur ses données à l’aide de fonctions toutes
prêtes.
Celles-ci sont moins nombreuses qu’en PHP mais elles sont spécialement dédiées aux bases
de données et se révèlent très puissantes dans la pratique. Pour reprendre notre exemple
de la table jeux_video, elles permettent de récupérer très simplement le prix moyen de
l’ensemble des jeux, de compter le nombre de jeux que possède chaque personne, d’extraire
le jeu le plus cher ou le moins cher, etc. Les fonctions se révèlent également indispensables
lorsqu’on doit travailler avec des dates en SQL, comme nous le ferons dans le chapitre
suivant.
221
CHAPITRE 20. LES FONCTIONS SQL
On écrit les noms des fonctions SQL en majuscules, comme on le fait déjà pour la
plupart des mots-clés comme SELECT, INSERT, etc. Ce n’est pas une obligation mais
plutôt une convention, une habitude qu’ont prise les programmeurs.
222
LES FONCTIONS SCALAIRES
Pour vous montrer comment on utilise les fonctions scalaires SQL, je vais me baser sur
la fonction UPPER() qui permet de convertir l’intégralité d’un champ en majuscules.
Supposons que nous souhaitions obtenir les noms de tous les jeux en majuscules ; voici
comment on écrirait la requête SQL :
1 SELECT UPPER ( nom ) FROM jeux_video
La fonction UPPER est utilisée sur le champ nom. On récupère ainsi tous les noms des
jeux en majuscules.
Non ! La table reste la même. La fonction UPPER modifie seulement la valeur envoyée à
PHP. On ne touche donc pas au contenu de la table.
Cela crée en fait un « champ virtuel » qui n’existe que le temps de la requête. Il est
conseillé de donner un nom à ce champ virtuel qui représente les noms des jeux en
majuscules. Il faut utiliser pour cela le mot-clé AS, comme ceci :
1 SELECT UPPER ( nom ) AS nom_maj FROM jeux_video
On récupère les noms des jeux en majuscules via un champ virtuel appelé nom_maj.
nom_maj
SUPER MARIO BROS
SONIC
ZELDA : OCARINA OF TIME
MARIO KART 64
SUPER SMASH BROS MELEE
On peut s’en servir en PHP pour afficher les noms des jeux en majuscules :
1 <? php
2 $reponse = $bdd - > query ( ' SELECT UPPER ( nom ) AS nom_maj FROM
jeux_video ') ;
3
4 while ( $donnees = $reponse - > fetch () )
5 {
6 echo $donnees [ ' nom_maj '] . ' < br / > ';
7 }
8
223
CHAPITRE 20. LES FONCTIONS SQL
Vous savez maintenant utiliser une fonction SQL scalaire. ;-) Passons en revue quelques
fonctions du même type, et qui s’utilisent donc de la même manière.
Cette fonction convertit le texte d’un champ en majuscules. Nous l’avons découverte
pour introduire les fonctions SQL :
1 SELECT UPPER ( nom ) AS nom_maj FROM jeux_video
Ainsi, le jeu « Sonic » sera renvoyé sous la forme « SONIC » dans un champ nommé
nom_maj.
224
LES FONCTIONS D’AGRÉGAT
Cette fois, le jeu « Sonic » sera renvoyé sous la forme « sonic » dans un champ nommé
nom_min.
La fonction ROUND() s’utilise sur des champs comportant des valeurs décimales. Il n’y
en a pas dans la table jeux_video, mais si on avait des prix décimaux, on pourrait
arrondir les valeurs avec cette fonction.
Celle-ci prend cette fois deux paramètres : le nom du champ à arrondir et le nombre
de chiffres après la virgule que l’on souhaite obtenir. Exemple :
1 SELECT ROUND ( prix , 2 ) AS prix_arrondi FROM jeux_video
Ainsi, si un jeu coûte 25,86999 euros, on obtiendra la valeur 25,87 euros dans un champ
prix_arrondi.
Et bien d’autres !
Il existe beaucoup d’autres fonctions SQL du même type mais je ne peux pas toutes
vous les présenter. La documentation de MySQL vous propose une liste bien plus
complète de fonctions mathématiques (comme ROUND) et de fonctions sur les chaînes
de caractères (comme UPPER). Si vous voulez en découvrir d’autres, c’est par là qu’il
faut aller !
Fonctions mathématiques
B
Code web : 659218
Fonctions sur les chaînes de
B caractère
Code web : 591250
225
CHAPITRE 20. LES FONCTIONS SQL
bien d’autres que vous pourrez découvrir dans la documentation. L’essentiel est de
comprendre comment s’utilise ce type de fonctions : vous pourrez ensuite appliquer ce
que vous connaissez à n’importe quelle autre fonction du même type.
prix_moyen
28.34
Néanmoins, pourquoi s’embêterait-on à faire une boucle étant donné qu’on sait qu’on
ne va récupérer qu’une seule entrée, puisqu’on utilise une fonction d’agrégat ?
On peut se permettre d’appeler fetch() une seule fois et en dehors d’une boucle étant
donné qu’il n’y a qu’une seule entrée. Le code suivant est donc un peu plus adapté
dans le cas présent :
1 <? php
2 $reponse = $bdd - > query ( ' SELECT AVG ( prix ) AS prix_moyen FROM
jeux_video ') ;
226
LES FONCTIONS D’AGRÉGAT
3
4 $donnees = $reponse - > fetch () ;
5 echo $donnees [ ' prix_moyen ' ];
6
7 $reponse - > closeCursor () ;
8
9 ?>
Ce code est plus simple et plus logique. On récupère la première et seule entrée avec
fetch() et on affiche ce qu’elle contient, puis on ferme le curseur. Inutile de le faire
dans une boucle étant donné qu’il n’y a pas de seconde entrée.
Bien entendu, vous pouvez profiter de toute la puissance du langage SQL pour obtenir,
par exemple, le prix moyen des jeux appartenant à Patrick. Voici comment on s’y
prendrait :
1 SELECT AVG ( prix ) AS prix_moyen FROM jeux_video WHERE possesseur
= ' Patrick '
Le calcul de la moyenne ne sera fait que sur la liste des jeux qui appartiennent à Patrick.
Vous pourriez même combiner les conditions pour obtenir le prix moyen des jeux de
Patrick qui se jouent à un seul joueur. Essayez !
Soyez attentifs à ce point car il n’est pas forcément évident à comprendre : vous ne
devez pas récupérer d’autres champs de la table quand vous utilisez une fonction
d’agrégat, contrairement à tout à l’heure avec les fonctions scalaires. En effet, quel sens
cela aurait-il de faire :
1 SELECT AVG ( prix ) AS prix_moyen , nom FROM jeux_video
On récupérerait d’un côté le prix moyen de tous les jeux et de l’autre la liste des noms
de tous les jeux. . . Il est impossible de représenter ceci dans un seul et même tableau.
Comme vous le savez, SQL renvoie les informations sous la forme d’un tableau. Or on
ne peut pas représenter la moyenne des prix (qui tient en une seule entrée) en même
temps que la liste des jeux. Si on voulait obtenir ces deux informations il faudrait faire
deux requêtes.
C’est la fonction que l’on vient d’étudier pour découvrir les fonctions d’agrégat. Elle
retourne la moyenne d’un champ contenant des nombres :
227
CHAPITRE 20. LES FONCTIONS SQL
La fonction SUM permet d’additionner toutes les valeurs d’un champ. Ainsi, on pourrait
connaître la valeur totale des jeux appartenant à Patrick :
1 SELECT SUM ( prix ) AS prix_total FROM jeux_video WHERE possesseur
= ' Patrick '
Cette fonction analyse un champ et retourne la valeur maximale trouvée. Pour obtenir
le prix du jeu le plus cher :
1 SELECT MAX ( prix ) AS prix_max FROM jeux_video
La fonction COUNT permet de compter le nombre d’entrées. Elle est très intéressante
mais plus complexe. On peut en effet l’utiliser de plusieurs façons différentes.
L’utilisation la plus courante consiste à lui donner * en paramètre :
1 SELECT COUNT (*) AS nbjeux FROM jeux_video
Il est possible de compter uniquement les entrées pour lesquelles l’un des champs n’est
pas vide, c’est-à-dire qu’il ne vaut pas NULL. Il n’y a pas de jeu de ce type dans notre
table jeux_video, mais supposons que pour certains jeux on ne connaisse pas le nombre
de joueurs maximum. On laisserait certaines entrées vides, ce qui aurait pour effet
d’afficher NULL (pas de valeur) dans la colonne nbre_joueurs_max (comme dans le
tableau 20.1).
Dans ce cas, on peut compter uniquement les jeux qui ont un nombre de joueurs
maximum défini. On doit indiquer en paramètre le nom du champ à analyser :
228
GROUP BY ET HAVING : LE GROUPEMENT DE DONNÉES
Dans notre exemple, seuls les jeux Zelda et Mario Kart seront comptés car on connaît
leur nombre de joueurs maximum. Donc on obtiendra « 2 » en réponse.
Enfin, il est possible de compter le nombre de valeurs distinctes sur un champ précis.
Par exemple dans la colonne possesseur, Florent apparaît plusieurs fois, Patrick aussi,
etc. Mais combien y a-t-il de personnes différentes dans la table ? On peut le savoir en
utilisant le mot-clé DISTINCT devant le nom du champ à analyser, comme ceci :
1 SELECT COUNT ( DISTINCT possesseur ) AS nbpossesseurs FROM
jeux_video
On peut ainsi facilement savoir combien de personnes différentes sont référencées dans
la table. Essayez de faire de même pour connaître le nombre de consoles différentes
dans la table !
229
CHAPITRE 20. LES FONCTIONS SQL
Ça n’a pas de sens de récupérer le prix moyen de tous les jeux et le champ « console »
à la fois. Il n’y a qu’un seul prix moyen pour tous les jeux, mais plusieurs consoles.
MySQL ne peut pas renvoyer un tableau correspondant à ces informations-là.
prix_moyen console
12.67 Dreamcast
5.00 Gameboy
47.50 GameCube
Cette fois les valeurs sont cohérentes ! On a la liste des consoles et le prix moyen des
jeux associés.
Exercice : essayez d’obtenir de la même façon la valeur totale des jeux que possède
chaque personne.
230
GROUP BY ET HAVING : LE GROUPEMENT DE DONNÉES
Avec cette requête, on récupère uniquement la liste des consoles et leur prix moyen si
ce prix moyen ne dépasse pas 10 euros.
HAVING ne doit s’utiliser que sur le résultat d’une fonction d’agrégat. Voilà pourquoi
on l’utilise ici sur prix_moyen et non sur console.
Oui, mais pas au même moment. WHERE agit en premier, avant le groupement des
données, tandis que HAVING agit en second, après le groupement des données. On peut
d’ailleurs très bien combiner les deux, regardez l’exemple suivant :
1 SELECT AVG ( prix ) AS prix_moyen , console FROM jeux_video WHERE
possesseur = ' Patrick ' GROUP BY console HAVING prix_moyen <=
10
Essayer !
B
Code web : 874374
Ça commence à faire de la requête maousse costaude. ;-)
Ici, on demande à récupérer le prix moyen par console de tous les jeux de Patrick
(WHERE), à condition que le prix moyen des jeux de la console ne dépasse pas 10 euros
(HAVING).
En résumé
– MySQL permet d’exécuter certaines fonctions lui-même, sans avoir à passer par PHP.
Ces fonctions modifient les données renvoyées.
– Il existe deux types de fonctions :
– les fonctions scalaires : elles agissent sur chaque entrée récupérée. Elles per-
mettent par exemple de convertir tout le contenu d’un champ en majuscules ou
d’arrondir chacune des valeurs ;
– les fonctions d’agrégat : elles effectuent des calculs sur plusieurs entrées pour
retourner une et une seule valeur. Par exemple : calcul de la moyenne, somme des
valeurs, comptage du nombre d’entrées. . .
– On peut donner un autre nom aux champs modifiés par les fonctions en créant des
alias à l’aide du mot-clé AS.
– Lorsqu’on utilise une fonction d’agrégat, il est possible de regrouper des données avec
GROUP BY.
– Après un groupement de données, on peut filtrer le résultat avec HAVING. Il ne faut
pas le confondre avec WHERE qui filtre avant le groupement des données.
231
CHAPITRE 20. LES FONCTIONS SQL
232
Chapitre 21
Les dates en SQL
Difficulté :
orsque nous avons construit nos tables, nous avons utilisé différents types de champs,
L notamment INT (nombre entier), VARCHAR (texte court) et TEXT (texte long). Vous
avez pu découvrir dans phpMyAdmin qu’il existait de nombreux autres types. La plupart
ne sont que des variations de ces types, pour stocker par exemple de très petits ou de très
grands nombres. La plupart du temps, vous n’aurez pas à vous soucier de tous ces types :
INT suffit amplement pour les nombres entiers par exemple.
Les dates sont plus délicates à manier en SQL, et, pourtant, on en a très souvent besoin.
Par exemple, dans le TP du mini-chat, on pourrait s’en servir pour stocker le jour et l’heure
précise où chaque message a été posté. Il en va de même si vous construisez un système de
forum ou de news pour votre site : vous aurez besoin d’enregistrer la date à chaque fois.
Nous ferons d’abord le tour des types de champs à connaître pour stocker des dates avec
MySQL et nous verrons comment les utiliser. Nous pourrons ensuite découvrir de nouvelles
fonctions SQL dédiées aux dates.
233
CHAPITRE 21. LES DATES EN SQL
Bien que cela fonctionne avec MySQL, il est parfois préférable de donner un
autre nom au champ que date. En effet, c’est un mot-clé du langage SQL,
ce qui peut provoquer des erreurs avec d’autres systèmes de bases de données
comme Oracle. Vous pourriez par exemple nommer le champ comme ceci :
date_creation, ou encore date_modification.
234
LES CHAMPS DE TYPE DATE
En SQL, pour récupérer des données comprises entre deux intervalles, comme
ici, il y a une syntaxe plus simple et plus élégante avec le mot-clé BETWEEN
qui signifie « entre ». On pourrait écrire la requête précédente comme ceci :
1 SELECT pseudo , message , date FROM minichat WHERE date BETWEEN '
2010 - 04 - 02 00 : 00 : 00 ' AND ' 2010 - 04 - 18 00 : 00 : 00 '
235
CHAPITRE 21. LES DATES EN SQL
Cela signifie : « récupérer tous les messages dont la date est comprise entre 2010-04-02
00 :00 :00 et 2010-04-18 00 :00 :00 ». Vous pouvez aussi utiliser cette syntaxe sur les
champs contenant des nombres.
Si vous voulez insérer une entrée contenant une date, il suffit là encore de respecter le
format de date de la base de données :
1 INSERT INTO minichat ( pseudo , message , date ) VALUES ( ' Mateo ' , '
Message ! ' , ' 2010 - 04 - 02 16 : 32 : 22 ')
La date sera alors automatiquement remplacée par la date et l’heure actuelles au format
AAAA-MM-JJ HH :MM :SS.
Notez qu’il existe aussi les fonctions CURDATE() et CURTIME() qui retournent respecti-
vement uniquement la date (AAAA-MM-JJ) et l’heure (HH :MM :SS).
236
LES FONCTIONS DE GESTION DES DATES
On pourrait ensuite afficher la date en PHP dans l’ordre que l’on souhaite à l’aide du
découpage en champs que l’on vient de faire :
1 <? php
2 echo $donnees [ ' jour '] . '/ ' . $donnees [ ' mois '] . '/ ' . $donnees
[ ' annee '] . ' ... ';
3 ?>
Ainsi, on récupèrerait les dates avec un champ nommé date sous la forme 11/03/2010
15h47min49s.
Les symboles %d, %m, %Y (etc.) sont remplacés par le jour, le mois, l’année, etc. Les
autres symboles et lettres sont affichés tels quels.
Il existe beaucoup d’autres symboles pour extraire par exemple le nom du jour (la
plupart du temps en anglais malheureusement, comme « Saturday »), le numéro du
237
CHAPITRE 21. LES DATES EN SQL
jour dans l’année, etc. La liste des symboles disponibles est dans la doc’ à la section
DATE_FORMAT
Documentation pour dates
B
Code web : 835456
En résumé
– MySQL propose plusieurs types de champs pour stocker des dates.
– Les deux types les plus couramment utilisés sont :
– DATE : stocke une date au format AAAA-MM-JJ ;
– DATETIME : stocke une date et une heure au format AAAA-MM-JJ HH :MM :SS.
– On peut trier et filtrer des champs contenant des dates comme s’il s’agissait de
nombres.
– Il existe de nombreuses fonctions SQL dédiées au traitement des dates. La plus
connue est NOW() qui renvoie la date et l’heure actuelles.
238
Chapitre 22
TP : un blog avec des commentaires
Difficulté :
e blog est probablement l’application la plus courante que l’on réalise en PHP avec
L MySQL. Bien qu’il soit conseillé d’utiliser un système tout prêt (en téléchargeant
Wordpress ou Dotclear, par exemple), en créer un de toutes pièces est un excellent
exercice.
Le but de ce TP n’est pas de vous faire créer un blog de A à Z, car ce serait un peu long,
mais plutôt d’appliquer les dernières notions de SQL que vous venez d’apprendre sur les
fonctions et les dates.
Chaque billet du blog possèdera ses propres commentaires. Dans ce TP, nous nous concen-
trerons uniquement sur l’affichage des billets et des commentaires ; ce sera à vous par la
suite de compléter le blog pour y insérer des formulaires d’ajout et de modification du
contenu.
239
CHAPITRE 22. TP : UN BLOG AVEC DES COMMENTAIRES
Prérequis
Dans ce TP, nous allons nous concentrer sur la base de données. Nous aurons besoin
des notions suivantes :
– lire dans une table ;
– utilisation de PDO et des requêtes préparées ;
– utilisation de fonctions SQL ;
– manipulation des dates en SQL.
Objectifs
Commençons par définir ce qu’on veut arriver à faire. Un système de blog avec des com-
mentaires, oui, mais encore ? Il faut savoir jusqu’où on veut aller, ce qu’on a l’intention
de réaliser et ce qu’on va laisser de côté.
Si on est trop ambitieux, on risque de le regretter : on pourrait en effet y passer
des jours et ce TP deviendrait long, complexe et fastidieux. Je vous propose donc de
réaliser l’affichage de base d’un blog et des commentaires associés aux billets, et je vous
inviterai par la suite à l’améliorer pour créer l’interface de gestion des billets et d’ajout
de commentaires.
L’ajout de billets et de commentaires n’est donc pas au programme de ce TP, ce qui
va nous permettre de nous concentrer sur l’affichage de ces derniers.
240
INSTRUCTIONS POUR RÉALISER LE TP
241
CHAPITRE 22. TP : UN BLOG AVEC DES COMMENTAIRES
Le CSS
Libre à vous de l’utiliser ou non, de le modifier ; bref, faites-en ce que vous voulez. ;-)
On va vraiment stocker tous les commentaires dans une seule table, même
s’ils concernent des billets différents ?
Oui. C’est la bonne façon de faire. Tous les commentaires, quel que soit le billet auquel
ils se rapportent, seront stockés dans la même table. On pourra faire le tri facilement
à l’aide d’un champ id_billet qui indiquera pour chaque commentaire le numéro du
billet associé.
Voici la structure que je propose pour la table billets :
– id (int) : identifiant du billet, clé primaire et auto_increment ;
– titre (varchar 255) : titre du billet ;
– contenu (text) : contenu du billet ;
242
INSTRUCTIONS POUR RÉALISER LE TP
Notez qu’il est possible d’ajouter des champs à tout moment, comme nous
l’avons vu il y a peu. L’interface phpMyAdmin propose des options pour cela.
Comme nous n’allons pas créer les formulaires d’ajout de billets et de commentaires
dans un premier temps, je vous conseille de remplir vous-mêmes les tables à l’aide de
phpMyAdmin après les avoir créées.
Si vous êtes du genre flemmards, vous pouvez aussi télécharger mes tables toutes prêtes
avec quelques données à l’intérieur, mais je vous recommande de vous entraîner à les
créer vous-mêmes.
Télécharger les tables
B
Code web : 503724
Le visiteur arrive d’abord sur l’index où sont affichés les derniers billets. S’il choisit
d’afficher les commentaires de l’un d’eux, il charge la page commentaires.php qui
affichera le billet sélectionné ainsi que tous ses commentaires. Bien entendu, il faudra
envoyer un paramètre à la page commentaires.php pour qu’elle sache quoi afficher. . .
243
CHAPITRE 22. TP : UN BLOG AVEC DES COMMENTAIRES
À vous de jouer !
Je vous en ai assez dit : la réalisation de ce TP devrait être relativement simple pour
vous si vous avez bien suivi jusqu’ici.
N’oubliez pas les éléments essentiels de sécurité, notamment la protection de tous les
textes par htmlspecialchars(). Et ne faites jamais confiance à l’utilisateur !
Correction
Si vous lisez ces lignes, c’est que vous devez être venus à bout de ce TP. Celui-ci ne
présentait pas de difficultés particulières mais il constituait l’occasion de vous exercer
un peu plus avec MySQL, tout en faisant appel aux fonctions et dates en SQL.
244
CORRECTION
245
CHAPITRE 22. TP : UN BLOG AVEC DES COMMENTAIRES
On récupère toutes les données qui nous intéressent dans cette table, en mettant la
date en forme au passage. Pour cela, on utilise la fonction scalaire DATE_FORMAT qui
nous permet d’obtenir une date dans un format français.
Les billets sont ordonnés par date décroissante, le plus récent étant donc en haut de la
page.
Enfin, chaque billet est suivi d’un lien vers la page commentaires.php qui transmet le
numéro du billet dans l’URL :
1 <a href = " commentaires . php ? billet = <? php echo $donnees [ ' id ']; ? > "
> Commentaires </ a >
246
CORRECTION
Copier ce code
B
Code web : 886123
247
CHAPITRE 22. TP : UN BLOG AVEC DES COMMENTAIRES
1 <? php
2 $req - > closeCursor () ;
3 ?>
Vous noterez que l’on ne se connecte à la base de données qu’une fois par
page. Pas besoin donc de se connecter à nouveau pour effectuer cette seconde
requête.
On récupère avec cette requête tous les commentaires liés au billet correspondant à
l’id reçu dans l’URL. Les commentaires sont triés par dates croissantes comme c’est
habituellement le cas sur les blogs, mais vous pouvez changer cet ordre si vous le désirez,
c’est facile.
248
ALLER PLUS LOIN
Sur la page commentaires.php, rajoutez un formulaire pour que n’importe quel visiteur
puisse poster un commentaire.
Ce formulaire redirigera vers une page qui enregistrera le commentaire puis qui redi-
rigera vers la liste des commentaires, comme on l’avait fait avec le mini-chat. C’est ce
que vous pouvez voir sur la figure 22.4.
Certaines portions de code sont un peu répétitives. Par exemple, on retrouve le même
bloc affichant un billet sur la page des billets et sur celle des commentaires.
Il serait peut-être plus simple d’avoir un seul code dans un fichier que l’on inclurait
ensuite depuis index.php et commentaires.php.
Imaginez que le visiteur s’amuse à modifier l’URL de la page des commentaires. Par
exemple s’il essaie d’accéder à commentaires.php?billet=819202 et que le billet no
819202 n’existe pas, il n’aura pas de message d’erreur (en fait, le contenu de la page
sera vide). Pour que votre site paraisse un peu plus sérieux, vous devriez afficher une
erreur.
Pour cela, regardez si la requête qui récupère le contenu du billet renvoie des données.
Le plus simple est donc de vérifier après le fetch() si la variable $donnees est vide ou
non, grâce à la fonction empty().
Ainsi, si la variable est vide, vous pourrez afficher un message d’erreur comme « Ce
billet n’existe pas ». Sinon, vous afficherez le reste de la page normalement.
249
CHAPITRE 22. TP : UN BLOG AVEC DES COMMENTAIRES
Une fois ce nombre de billets récupéré, vous pouvez trouver le nombre de pages et créer
des liens vers chacune d’elles :
Page : 1 2 3 4
Chacun de ces nombres amènera vers la même page et ajoutera dans l’URL le numéro
de la page :
1 <a href = " index . php ? page = 2 " >2 </ a >
À l’aide du paramètre $_GET[’page’] vous pourrez déterminer quelle page vous devez
afficher. À vous d’adapter la requête SQL pour commencer uniquement à partir du
billet no $x$. Par exemple, si vous demandez à afficher la page 2, vous voudrez afficher
uniquement les billets nos 4 à 8 (n’oubliez pas qu’on commence à compter à partir de
0 !). Revoyez la section sur LIMIT au besoin.
Et si aucun numéro de page n’est défini dans l’URL, lorsqu’on arrive la pre-
mière fois sur le blog ?
Dans ce cas, si $_GET[’page’] n’est pas défini, vous devrez considérer que le visiteur
veut afficher la page 1 (la plus récente).
Ça demande un peu de réflexion mais le jeu en vaut la chandelle ! N’hésitez pas à
demander de l’aide sur les forums si nécessaire.
250
ALLER PLUS LOIN
Pour en savoir plus sur la protection d’un dossier avec ces fichiers .htaccess et
.htpasswd, je vous invite à consulter l’annexe de ce cours.
Allez, au boulot ! ;-)
251
CHAPITRE 22. TP : UN BLOG AVEC DES COMMENTAIRES
252
Chapitre 23
Les jointures entre tables
Difficulté :
ySQL permet de travailler avec plusieurs tables à la fois. Un des principaux intérêts
M d’une base de données est de pouvoir créer des relations entre les tables, de pouvoir
les lier entre elles.
Pour le moment, nous n’avons travaillé que sur une seule table à la fois. Dans la pratique,
vous aurez certainement plusieurs tables dans votre base, dont la plupart seront intercon-
nectées. Cela vous permettra de mieux découper vos informations, d’éviter des répétitions
et de rendre ainsi vos données plus faciles à gérer.
Tenez, par exemple, dans notre table jeux_video, on répète à chaque fois le nom du
possesseur du jeu. Le mot « Patrick » est écrit de nombreuses fois dans la table. Imaginez
que l’on souhaite stocker aussi son nom de famille, son adresse, son numéro de téléphone. . .
On ne va quand même pas recopier ces informations pour chaque jeu qu’il possède ! Il est
temps de créer une autre table et de la lier.
253
CHAPITRE 23. LES JOINTURES ENTRE TABLES
254
MODÉLISATION D’UNE RELATION
23.4).
Cette table liste tous les propriétaires de jeux connus et attribue à chacun un ID. Les
propriétaires n’apparaissant qu’une seule fois, il n’y a pas de doublon.
Maintenant, il faut modifier la structure de la table jeux_video pour faire référence
aux propriétaires. Pour cela, le mieux est de créer un champ ID_proprietaire qui
indique le numéro du propriétaire dans l’autre table (tableau 23.3).
255
CHAPITRE 23. LES JOINTURES ENTRE TABLES
Non, il ne le sait pas. Il ne voit que des nombres et il ne fait pas la relation entre les
deux tables. Il va falloir lui expliquer cette relation dans une requête SQL : on va faire
ce qu’on appelle une jointure entre les deux tables.
256
QU’EST-CE QU’UNE JOINTURE ?
Romain Vipelli est référencé dans la table proprietaires mais il n’apparaît nulle part
dans la table jeux_video car il ne possède aucun jeu.
Si vous récupérez les données des deux tables à l’aide :
– d’une jointure interne : Romain Vipelli n’apparaîtra pas dans les résultats de la
requête. La jointure interne force les données d’une table à avoir une correspondance
dans l’autre ;
– d’une jointure externe : vous aurez toutes les données de la table des propriétaires,
même s’il n’y a pas de correspondance dans l’autre table des jeux vidéo ; donc Romain
Vipelli, qui pourtant ne possède aucun jeu vidéo, apparaîtra.
La jointure externe est donc plus complète car elle est capable de récupérer plus d’in-
formations, tandis que la jointure interne est plus stricte car elle ne récupère que les
données qui ont une équivalence dans l’autre table.
Voici par exemple les données que l’on récupèrerait avec une jointure interne (tableau
23.5) :
On obtient les jeux et leurs propriétaires, mais Romain qui ne possède pas de jeu
n’apparaît pas du tout. En revanche, avec une jointure externe (tableau 23.6) :
Romain apparaît maintenant. Comme il ne possède pas de jeu, il n’y a aucun nom de
jeu indiqué (NULL).
257
CHAPITRE 23. LES JOINTURES ENTRE TABLES
Nous allons maintenant voir comment réaliser ces deux types de jointures en pratique.
Pour réaliser ce type de jointure, on va sélectionner des champs des deux tables et
indiquer le nom de ces deux tables dans la clause FROM :
1 SELECT nom , prenom FROM proprietaires , jeux_video
Cependant ça ne fonctionnera pas car ce n’est pas suffisant. En effet, le champ nom
apparaît dans les deux tables : une fois pour le nom du propriétaire, et une autre fois
pour le nom du jeu vidéo. C’est ce qu’on appelle une colonne ambiguë car MySQL
ne sait pas s’il doit récupérer un nom de personne (comme Dugommier) ou un nom de
jeu (comme Super Mario Bros). Bref, il est un peu perdu.
L’astuce consiste à marquer le nom de la table devant le nom du champ, comme ceci :
1 SELECT jeux_video . nom , proprietaires . prenom FROM proprietaires ,
jeux_video
Il reste encore à lier les deux tables entre elles. En effet, les jeux et leurs propriétaires
ont une correspondance via le champ ID_proprietaire (de la table jeux_video) et
le champ ID (de la table proprietaires). On va indiquer cette liaison dans un WHERE,
comme ceci :
1 SELECT jeux_video . nom , proprietaires . prenom
258
LES JOINTURES INTERNES
nom prenom
Super Mario Bros Florent
Sonic Patrick
... ...
Nous avons appris à utiliser les alias lorsque nous avons découvert les fonctions SQL.
Cela nous permettait de créer ce que j’appelais des « champs virtuels » pour représenter
le résultat des fonctions.
Il est fortement conseillé d’utiliser des alias lorsqu’on fait des jointures. On peut utiliser
des alias sur les noms de champs (comme on l’avait fait) :
1 SELECT jeux_video . nom AS nom_jeu , proprietaires . prenom AS
p re n om _ p roprietaire
2 FROM proprietaires , jeux_video
3 WHERE jeux_video . ID_proprietaire = proprietaires . ID
nom_jeu prenom_proprietaire
Super Mario Bros Florent
Sonic Patrick
... ...
Il est également possible de donner un alias aux noms des tables, ce qui est fortement
recommandé pour leur donner un nom plus court et plus facile à écrire. En général,
on crée des alias de tables d’une lettre ou deux correspondant à leurs initiales, comme
ceci :
1 SELECT j . nom AS nom_jeu , p . prenom AS prenom_proprietaire
259
CHAPITRE 23. LES JOINTURES ENTRE TABLES
Cette fois, on récupère les données depuis une table principale (ici, proprietaires)
et on fait une jointure interne (INNER JOIN) avec une autre table (jeux_video). La
liaison entre les champs est faite dans la clause ON un peu plus loin.
Le fonctionnement reste le même : on récupère les mêmes données que tout à l’heure
avec la syntaxe WHERE.
Si vous voulez filtrer (WHERE), ordonner (ORDER BY) ou limiter les résultats (LIMIT),
vous devez le faire à la fin de la requête, après le « ON j.ID_proprietaire = p.ID ».
Par exemple :
1 SELECT j . nom nom_jeu , p . prenom prenom_proprietaire
2 FROM proprietaires p
3 INNER JOIN jeux_video j
4 ON j . ID_proprietaire = p . ID
260
LES JOINTURES EXTERNES
Reprenons la jointure à base de INNER JOIN et remplaçons tout simplement INNER par
LEFT :
nom_jeu prenom_proprietaire
Super Mario Bros Florent
Sonic Patrick
... ...
NULL Romain
Romain apparaît désormais dans les résultats de la requête grâce à la jointure externe.
Comme il ne possède aucun jeu, la colonne du nom du jeu est vide.
261
CHAPITRE 23. LES JOINTURES ENTRE TABLES
La table de droite est « jeux_video ». On récupèrerait donc tous les jeux, même ceux
qui n’ont pas de propriétaire associé.
En résumé
– Les bases de données permettent d’associer plusieurs tables entre elles.
– Une table peut contenir les id d’une autre table ce qui permet de faire la liaison entre
les deux. Par exemple, la table des jeux vidéo contient pour chaque jeu l’id de son
propriétaire. Le nom et les coordonnées du propriétaire sont alors stockés dans une
table à part.
– Pour rassembler les informations au moment de la requête, on effectue des jointures.
– On peut faire des jointures avec le mot-clé WHERE, mais il est recommandé d’utiliser
JOIN qui offre plus de possibilités et qui est plus adapté.
– On distingue les jointures internes, qui retournent des données uniquement s’il y a
une correspondance entre les deux tables, et les jointures externes qui retournent
toutes les données même s’il n’y a pas de correspondance.
262
LES JOINTURES EXTERNES
nom_jeu prenom_proprietaire
Super Mario Bros Florent
Sonic Patrick
... ...
Bomberman NULL
263
CHAPITRE 23. LES JOINTURES ENTRE TABLES
264
Quatrième partie
265
Chapitre 24
Créer des images en PHP
Difficulté :
ous savez quoi ? Il y a des gens qui croient que le PHP n’est fait que pour générer
V des pages web ! Si, si, je vous jure !
Quoi, vous aussi ? Bon. . . remarquez, je ne peux pas vous en vouloir non plus : tout au long
de ce cours, on n’a fait « que » générer des pages HTML avec PHP. Difficile de croire que
l’on pourrait faire autre chose. . .
En fait, à la base, PHP a bien été créé pour réaliser des pages web. Mais au fur et à
mesure, on s’est rendu compte qu’il serait dommage de le limiter à ça. On a donc prévu de
pouvoir lui rajouter des « extensions ». Ainsi, en rajoutant certains fichiers (des DLL sous
Windows), PHP peut se mettre à générer des images, ou même des PDF !
Dans ce chapitre, nous allons parler de l’extension spécialisée dans la génération d’images :
la bibliothèque GD.
267
CHAPITRE 24. CRÉER DES IMAGES EN PHP
Activer la bibliothèque GD
On a déjà un problème (ça commence fort ;-) ). En effet, la bibliothèque GD (qui vous
permet de créer des images) est livrée avec PHP, mais elle n’est pas activée. Ça veut
dire quoi ? Qu’il va falloir demander à l’activer tout simplement.
La procédure à suivre est exactement la même que celle qu’on avait vue pour activer
PDO lorsque nous avons découvert les bases de données.
Sous WAMP par exemple, faites un clic gauche sur l’icône de WAMP dans la barre des
tâches, puis allez dans le menu PHP / Extensions PHP et cochez php_gd2.
Cela dépend des hébergeurs. Une grande partie des hébergeurs gratuits désactivent GD
parce que ça consomme beaucoup de ressources du processeur. Si des dizaines de sites
se mettent à générer des images en même temps, ça risquerait de faire ramer toute la
machine et donc de ralentir tous les autres sites.
Ne désespérez pas pour autant, il existe certainement des hébergeurs gratuits qui ac-
ceptent la bibliothèque GD. . . Sinon, il faudra peut-être trouver un hébergement payant
(on peut en trouver des pas chers qui ont activé GD !).
Le header
Il y a deux façons de générer une image en PHP.
– Soit on fait en sorte que notre script PHP renvoie une image (au lieu d’une page
web, comme on en avait l’habitude). Dans ce cas, si on va sur la page :
http://www.monsite.com/testgd.php, une image sera affichée et non pas une page
web !
– Soit on demande à PHP d’enregistrer l’image dans un fichier.
Dans les deux cas, on utilisera exactement les mêmes fonctions. On va commencer par
la première façon de générer l’image, c’est-à-dire qu’on va faire en sorte que notre script
« renvoie » une image au lieu d’une page web.
268
LES BASES DE LA CRÉATION D’IMAGE
Mais comment faire pour que le navigateur sache que c’est une image et non
pas une page HTML qu’il doit afficher ?
Voilà, c’est assez simple. Ce code signifiera pour le navigateur que l’on envoie une image
PNG, et non pas une page HTML. Si vous envoyez un JPEG, c’est presque pareil, mais
vous remplacez le « png » par « jpeg ».
La fonction header est particulière. Comme setcookie, elle doit être utilisée
avant d’avoir écrit le moindre code HTML. En clair, mettez cette ligne au
tout début de votre code, et vous n’aurez pas de problèmes.
On va commencer par créer une image vide. Pour créer une image vide en PHP, on
utilise la fonction imagecreate.
Cette fonction est simple. Elle prend deux paramètres : la largeur et la hauteur de
l’image que vous voulez créer. Elle renvoie une information que vous devez mettre dans
une variable (par exemple $image). Ce qui nous donne :
1 <? php
269
CHAPITRE 24. CRÉER DES IMAGES EN PHP
Ici, nous sommes en train de créer une image de 200 pixels de large et 50 pixels
de haut.
$image ne contient ni un nombre, ni du texte. Cette variable contient une « image ».
C’est assez difficile à imaginer qu’une variable puisse « contenir » une image, mais c’est
comme ça.
On dit que $image est une « ressource ». Une ressource est une variable un
peu spéciale qui contient toutes les informations sur un objet. Ici, il s’agit
d’une image, mais il pourrait très bien s’agir d’un PDF ou même d’un fichier
que vous avez ouvert avec fopen. Tiens, tiens, ça vous rappelle quelque
chose ?
Maintenant, l’autre possibilité : créer une image à partir d’une image déjà existante.
Cette fois, il y a deux fonctions à connaître. Laquelle choisir ? Ça dépend du format de
l’image que vous voulez charger :
– JPEG : il faut utiliser la fonction imagecreatefromjpeg ;
– PNG : il faut utiliser la fonction imagecreatefrompng.
Par exemple, j’ai une jolie photo de coucher de soleil qui s’appelle couchersoleil.jpg
(figure 24.13).
Pour créer une nouvelle image en se basant sur celle-là, je dois utiliser la fonction
imagecreatefromjpeg. Ça nous donnerait le code suivant :
1 <? php
270
LES BASES DE LA CRÉATION D’IMAGE
Voilà, vous savez créer une nouvelle image. Nous allons maintenant voir comment affi-
cher l’image que vous venez de créer.
C’est la méthode que l’on va utiliser dans ce chapitre. Quand la page PHP est exécutée,
elle vous affiche l’image que vous lui avez demandé de créer. Vous avez toujours votre
variable $image sous la main ? Parfait. ;-)
Alors voici le code complet que j’utilise pour créer une nouvelle image PNG de taille
200 × 50 et l’afficher directement :
1 <? php
2 header ( " Content - type : image / png " ) ; // 1 : on indique qu ' on va
envoyer une image PNG
3 $image = imagecreate ( 200 , 50 ) ; // 2 : on cr é e une nouvelle image
de taille 200 x 50
4 // 3 : on s ' amuse avec notre image ( on va apprendre à le faire )
5 imagepng ( $image ) ; // 4 : on a fini de faire joujou , on demande
à afficher l ' image
6 ?>
C’est bien joli, mais là on n’a qu’une image sous les yeux. Et si je veux mettre
du texte autour ? Les menus de mon site ?
271
CHAPITRE 24. CRÉER DES IMAGES EN PHP
En fait, on utilise une technique qui, j’en suis sûr, va vous surprendre. On va deman-
der à afficher la page PHP comme une image. Donc, si la page PHP s’appelle
« image.php », vous mettrez ce code HTML pour l’afficher depuis une autre page :
Incredible, isn’t it ?
Mais en fait, c’est logique quand on y pense ! La page PHP que l’on vient de créer
EST une image (puisqu’on a modifié le header). On peut donc afficher l’image que
l’on vient de créer depuis n’importe quelle page de votre site en utilisant simplement la
balise <img />. Le gros avantage de cette technique, c’est que l’image affichée pourra
changer à chaque fois !
Si, au lieu d’afficher directement l’image, vous préférez l’enregistrer sur le disque, alors il
faut ajouter un paramètre à la fonction imagepng : le nom de l’image et éventuellement
son dossier. Par contre, dans ce cas, votre script PHP ne va plus renvoyer une image
(il va juste en enregistrer une sur le disque). Vous pouvez donc supprimer la fonction
header qui ne sert plus à rien.
Ce qui nous donne :
1 <? php
2 $image = imagecreate ( 200 , 50 ) ;
3 // on fait joujou avec notre image
4 imagepng ( $image , " images / monimage . png " ) ; // on enregistre l '
image dans le dossier " images "
5 ?>
Cette fois, l’image a été enregistrée sur le disque avec le nom monimage.png. Pour
l’afficher depuis une autre page web, vous ferez donc comme ceci :
Mais. . . mais ? Si je teste ces codes, ça crée une image toute blanche ! C’est
nul, il ne s’est rien passé de bien !
Oui, je sais. Vous avez été patients et c’est bien, parce que c’est maintenant que ça va
devenir intéressant. Allez donc chercher votre baguette magique, je vous attends.
272
TEXTE ET COULEUR
Texte et couleur
C’est bon, vous avez votre baguette magique ? Alors voici ce que nous allons apprendre
à faire maintenant :
– manipuler les couleurs ;
– écrire du texte.
Vous allez commencer à voir un peu ce qu’il est possible de faire grâce à la bibliothèque
GD, mais vous verrez plus loin qu’on peut faire bien plus.
Pour info, la couleur blanche correspond à (255 255 255), et la couleur noire
à (0 0 0).
Si vous avez un logiciel de dessin comme Paint et que vous allez dans le menu Couleur
/ Modifier les couleurs, vous pouvez choisir la couleur que vous voulez, comme
sur la figure 24.2.
Comme vous pouvez le voir, en cliquant sur la couleur qui vous intéresse on vous donne
les quantités de Rouge Vert Bleu. Vous pouvez donc choisir la couleur que vous voulez.
Allez-y, servez-vous.
Mais revenons à ce qui nous intéresse : PHP. Pour définir une couleur en PHP, on doit
utiliser la fonction imagecolorallocate.
On lui donne quatre paramètres : l’image sur laquelle on travaille, la quantité de rouge,
la quantité de vert, et la quantité de bleu. Cette fonction nous renvoie la couleur dans
une variable. Grâce à cette fonction, on va pouvoir se créer des « variables-couleur »
273
CHAPITRE 24. CRÉER DES IMAGES EN PHP
1 <? php
2 header ( " Content - type : image / png " ) ;
3 $image = imagecreate ( 200 , 50 ) ;
4
5 $orange = imagecolorallocate ( $image , 255 , 128 , 0 ) ;
6 $bleu = i magecolorallocate ( $image , 0 , 0 , 255 ) ;
7 $bleuclair = imagecolorallocate ( $image , 156 , 227 , 254 ) ;
8 $noir = i magecolorallocate ( $image , 0 , 0 , 0 ) ;
9 $blanc = imagecolorallocate ( $image , 255 , 255 , 255 ) ;
10
11 imagepng ( $image ) ;
12 ?>
Une chose très importante à noter : la première fois que vous faites un appel à la fonction
imagecolorallocate, cette couleur devient la couleur de fond de votre image.
Donc, si vous avez bien compris, ce code doit créer une image. . . toute orange !
Essayez !
B
Code web : 111947
Si j’avais voulu que le fond soit blanc et non orange, il aurait fallu placer
$blanc en premier.
Voilà, vous savez maintenant créer toutes les couleurs de l’arc-en-ciel en PHP.
274
TEXTE ET COULEUR
Écrire du texte
Nous voici enfin dans le vif du sujet (ouf !). Nous avons une belle image avec un maaa-
gnifique fond orange, et nous voulons y écrire du texte. Avec la fonction imagestring,
c’est facile !
Cette fonction prend beaucoup de paramètres. Elle s’utilise comme ceci :
1 <? php
2 imagestring ( $image , $police , $x , $y , $texte_a_ecrire , $couleur )
;
3 ?>
Je vous détaille les paramètres dans l’ordre, c’est important que vous compreniez bien :
– $image : c’est notre fameuse variable qui contient l’image.
– $police : c’est la police de caractères que vous voulez utiliser. Vous devez mettre un
nombre de 1 à 5 ; 1 = petit, 5 = grand. Il est aussi possible d’utiliser une police de
caractères personnalisée, mais il faut avoir des polices dans un format spécial qu’il
serait trop long de détailler ici. On va donc se contenter des polices par défaut. ;-)
– $x et $y : ce sont les coordonnées auxquelles vous voulez placer votre texte sur
l’image. Et là vous vous dites : « Aïe, ça sent les maths » (comme quoi les maths,
ça sert). Vous devez savoir que l’origine se trouve en haut à gauche de votre image.
Le point de coordonnées (0, 0) représente donc le point tout en haut à gauche de
l’image. Voici, en figure 24.3, le schéma de notre image orange de tout à l’heure, qui
est de taille 200 × 50 :
Notez que les coordonnées de l’image s’arrêtent à (199, 49) et non à (200,
50) comme on pourrait s’y attendre. En effet, il ne faut pas oublier qu’on
commence à compter à partir de 0 ! De 0 à 199 il y a bien 200 points.
Comme vous pouvez le voir, j’ai marqué les quatre points des côtés de l’image. (0,
0) se trouve tout en haut à gauche, et (199, 49) se trouve tout en bas à droite.
– $texte_a_ecrire, c’est le. . . texte que vous voulez écrire. Non, non, il n’y a pas de
piège.
– $couleur, c’est une couleur que vous avez créée tout à l’heure avec imagecolorallocate.
275
CHAPITRE 24. CRÉER DES IMAGES EN PHP
ImageSetPixel
Son rôle : dessiner un pixel aux coordonnées $(x, y)$.
1 ImageSetPixel ( $image , $x , $y , $couleur ) ;
Illustration en figure 24.4, grâce au code : ImageSetPixel ($image, 100, 100, $noir);
ImageLine
Celle-là sert à dessiner une ligne entre deux points de coordonnées $(x_1, y_1)$ et
$(x_2, y_2)$.
1 ImageLine ( $image , $x1 , $y1 , $x2 , $y2 , $couleur ) ;
276
DESSINER UNE FORME
La preuve en image : figure 24.5. Le code utilisé est le suivant : ImageLine ($image,
30, 30, 120, 120, $noir);
ImageEllipse
Celle-ci dessine une ellipse dont le centre est aux coordonnées $(x, y)$, de largeur
$largeur et de hauteur $hauteur.
1 ImageEllipse ( $image , $x , $y , $largeur , $hauteur , $couleur ) ;
Voici une illustration en figure 24.6. Et voici son code : ImageEllipse ($image, 100,
100, 100, 50, $noir);
277
CHAPITRE 24. CRÉER DES IMAGES EN PHP
ImageRectangle
Elle, elle dessine un rectangle, dont le coin en haut à gauche est de coordonnées $(x_1,
y_1)$ et celui en bas à droite $(x_2, y_2)$.
1 ImageRectangle ( $image , $x1 , $y1 , $x2 , $y2 , $couleur ) ;
Figure 24.7, vous avez le résultat produit par le code suivant : ImageRectangle ($image,
30, 30, 160, 120, $noir);
ImagePolygon
Elle dessine un polygone ayant un nombre de points égal à $nombre_de_points (s’il y
a trois points, c’est donc un triangle). L’array $array_points contient les coordonnées
de tous les points du polygone dans l’ordre : $x_1$, $y_1$, $x_2$, $y_2$, $x_3$,
$y_3$, $x_4$, $y_4$. . .
1 ImagePolygon ( $image , $array_points , $nombre_de_points ,
$couleur ) ;
Allez, la figure 24.8 pour vous donner un exemple, dont le code est : $points =
array(10, 40, 120, 50, 160, 160); ImagePolygon ($image, $points, 3, $noir);
278
DES FONCTIONS ENCORE PLUS PUISSANTES
Des rectangles, des ellipses, des lignes. . . Ouais, bof. C’est tout ce qu’on peut
faire ?
Bien sûr que non ! Il y a d’autres fonctions que je veux absolument vous montrer parce
qu’elles permettent de réaliser des opérations bien plus complexes !
Nous allons apprendre à :
– rendre une image transparente ;
– mélanger deux images ;
– redimensionner une image, pour créer une miniature par exemple.
J’espère que vous êtes encore en forme, ce serait dommage de s’endormir sur les fonc-
tions les plus intéressantes.
Je vais reprendre l’exemple de l’image où j’ai écrit « Salut les Zéros ! » sur un vieux
fond orange, et je vais y rajouter la fonction imagecolortransparent pour rendre ce
fond transparent :
1 <? php
2 header ( " Content - type : image / png " ) ;
3 $image = imagecreate ( 200 , 50 ) ;
4
5 $orange = imagecolorallocate ( $image , 255 , 128 , 0 ) ; // Le
fond est orange ( car c ' est la premi è re couleur )
6 $bleu = imagecolorallocate ( $image , 0 , 0 , 255 ) ;
7 $bleuclair = imagecolorallocate ( $image , 156 , 227 , 254 ) ;
8 $noir = imagecolorallocate ( $image , 0 , 0 , 0 ) ;
9 $blanc = imagecolorallocate ( $image , 255 , 255 , 255 ) ;
10
11 imagestring ( $image , 4 , 35 , 15 , " Salut les Z é ros ! " , $noir ) ;
12 im a g e c o l o r t r a ns paren t ( $image , $orange ) ; // On rend le fond
orange transparent
279
CHAPITRE 24. CRÉER DES IMAGES EN PHP
13
14 imagepng ( $image ) ;
15 ?>
La fonction qui permet de réaliser la fusion entre deux images est imagecopymerge.
280
DES FONCTIONS ENCORE PLUS PUISSANTES
Ce script est un peu plus gros que les autres, alors je préfère vous le donner tout de
suite. Je vous expliquerai juste après comment il fonctionne.
1 <? php
2 header ( " Content - type : image / jpeg " ) ; // L ' image que l ' on va cr é
er est un jpeg
3
4 // On charge d ' abord les images
5 $source = im agecreatefrompng ( " logo . png " ) ; // Le logo est la
source
6 $destination = imagecreatefromjpeg ( " couchersoleil . jpg " ) ; // La
photo est la destination
7
8 // Les fonctions imagesx et imagesy renvoient la largeur et la
hauteur d ' une image
9 $largeur_source = imagesx ( $source ) ;
10 $hauteur_source = imagesy ( $source ) ;
11 $l a r g e u r _ de s t ination = imagesx ( $destination ) ;
12 $h a u t e u r _ de s t ination = imagesy ( $destination ) ;
13
14 // On veut placer le logo en bas à droite , on calcule les
coordonn é es o ù on doit placer le logo sur la photo
15 $destination_x = $largeur_destination - $largeur_source ;
16 $destination_y = $hauteur_destination - $hauteur_source ;
17
18 // On met le logo ( source ) dans l ' image de destination ( la
photo )
19 imagecopymerge ( $destination , $source , $destination_x ,
$destination_y , 0 , 0 , $largeur_source , $hauteur_source , 60 ) ;
20
21 // On affiche l ' image de destination qui a é t é fusionn é e avec
le logo
22 imagejpeg ( $destination ) ;
23 ?>
281
CHAPITRE 24. CRÉER DES IMAGES EN PHP
à quelles coordonnées placer le logo sur la photo. Moi, je veux le mettre tout en
bas à droite. Pour ça, j’ai besoin de connaître les dimensions des images. J’uti-
lise les fonctions imagesx et imagesy pour récupérer les dimensions du logo et de
la photo.Ensuite, pour placer le logo tout en bas, il faut le mettre à la position
$hauteur_de_la_photo - $hauteur_du_logo. On fait de même pour placer le logo
à droite : $largeur_de_la_photo - $largeur_du_logo. Si j’avais voulu mettre le
logo tout en haut à gauche, là, ça aurait été beaucoup plus simple : pas besoin de
faire de calculs, vu qu’en haut à gauche les coordonnées sont (0, 0) !
– Vient ensuite la fonction imagecopymerge, la plus importante. Elle prend de nom-
breux paramètres. Ce qu’il faut savoir, c’est qu’elle a besoin de deux images : une
source et une destination. Elle modifie l’image de destination (ici, la photo) pour y
intégrer l’image source. Cela explique pourquoi c’est $destination que l’on affiche
à la fin, et non pas $source (le logo) qui n’a pas changé. Les paramètres à donner à
la fonction sont, dans l’ordre, les suivants.
1. L’image de destination : ici $destination, la photo. C’est l’image qui va
être modifiée et dans laquelle on va mettre notre logo.
2. L’image source : ici $source, c’est notre logo. Cette image n’est pas modifiée.
3. L’abscisse à laquelle vous désirez placer le logo sur la photo : il
s’agit ici de l’abscisse du point située à la position $largeur_de_la_photo
- $largeur_du_logo.
4. L’ordonnée à laquelle vous désirez placer le logo sur la photo : de
même, il s’agit de l’ordonnée du point sur la photo (ici, $hauteur_de_la_photo
- $hauteur_du_logo).
5. L’abscisse de la source : en fait, la fonction imagecopymerge permet aussi de
ne prendre qu’une partie de l’image source. Ça peut devenir un peu compliqué,
alors nous, on va dire qu’on prend tout le logo. On part donc du point situé aux
coordonnées (0, 0) de la source. Mettez donc 0 pour l’abscisse.
6. L’ordonnée de la source : de même pour l’ordonnée. Mettez 0.
282
DES FONCTIONS ENCORE PLUS PUISSANTES
À vous maintenant d’écrire la page copyrighter.php. Si vous vous basez sur le script
que je vous ai donné, ça ne devrait pas être bien long. Il faut juste récupérer le nom de
l’image à charger (via la variable $_GET[’image’]). Arf, ça y est, je vous ai tout dit.
Cette fonction est donc puissante mais lente. Tellement lente que certains
hébergeurs désactivent la fonction pour éviter que le serveur ne rame. Il serait
suicidaire d’afficher directement l’image à chaque chargement d’une page.
Nous allons ici créer la miniature une fois pour toutes et l’enregistrer dans un
fichier.
283
CHAPITRE 24. CRÉER DES IMAGES EN PHP
La première chose à faire sera donc de créer une nouvelle image vide. . . Avec quelle
fonction ? imagecreate ? Oui, c’est presque la bonne réponse.
Le problème voyez-vous, c’est que imagecreate crée une nouvelle image dont le nombre
de couleurs est limité (256 couleurs maximum, en général). Or, notre miniature contien-
dra peut-être plus de couleurs que l’image originale à cause des calculs mathématiques.
On va donc devoir utiliser une autre fonction dont je ne vous ai pas encore parlé :
imagecreatetruecolor. Elle fonctionne de la même manière que imagecreate mais
cette fois, l’image pourra contenir beaucoup plus de couleurs.
Voici le code que je vais utiliser pour générer la miniature de couchersoleil.jpg, ma
photo :
1 <? php
2 $source = imagecreatefromjpeg ( " couchersoleil . jpg " ) ; // La photo
est la source
3 $destination = imagecreatetruecolor ( 200 , 150 ) ; // On cr é e la
miniature vide
4
5 // Les fonctions imagesx et imagesy renvoient la largeur et la
hauteur d ' une image
6 $largeur_source = imagesx ( $source ) ;
7 $hauteur_source = imagesy ( $source ) ;
8 $ l a r g e u r _ destination = imagesx ( $destination ) ;
9 $ h a u t e u r _ destination = imagesy ( $destination ) ;
10
11 // On cr é e la miniature
12 im ag ec opy resampled ( $destination , $source , 0 , 0 , 0 , 0 ,
$largeur_destination , $hauteur_destination , $largeur_source ,
$hauteur_source ) ;
13
14 // On enregistre la miniature sous le nom " mini_couchersoleil .
jpg "
15 imagejpeg ( $destination , " mini_couchersoleil . jpg " ) ;
16 ?>
284
DES FONCTIONS ENCORE PLUS PUISSANTES
285
CHAPITRE 24. CRÉER DES IMAGES EN PHP
En résumé
– PHP permet de faire bien plus que générer des pages web HTML. En utilisant des
extensions, comme la bibliothèque GD, on peut par exemple générer des images.
– Pour qu’une page PHP renvoie une image au lieu d’une page web, il faut modifier
l’en-tête HTTP à l’aide de la fonction header() qui indiquera alors au navigateur
du visiteur l’arrivée d’une image.
– Il est possible d’enregistrer l’image sur le disque dur si on le souhaite, ce qui évite
d’avoir à la générer à chaque fois qu’on appelle la page PHP.
– On peut créer des images avec GD à partir d’une image vide ou d’une image déjà
existante.
– GD propose des fonctions d’écriture de texte dans une image et de dessin de formes
basiques.
– Des fonctions plus avancées de GD permettent de fusionner des images ou d’en
redimensionner.
286
Chapitre 25
Les expressions régulières (partie 1/2)
Difficulté :
ous avez toujours rêvé d’apprendre à parler chinois ? Ça tombe bien ! Dans ce chapitre,
V je vais vous apprendre à écrire quelque chose comme ceci :
#(((https?|ftp)://(w{3}\.)?)(?<!www)(\w+-?)*\.([a-z]{2,4}))#
Croyez-moi si vous voulez, mais ce charabia imprononçable. . . eh bien ça veut vraiment dire
quelque chose ! Si, si, je vous jure ! ;-)
Les expressions régulières constituent un système très puissant et très rapide pour faire
des recherches dans des chaînes de caractères (des phrases, par exemple). C’est une sorte
de fonctionnalité Rechercher / Remplacer très poussée, dont vous ne pourrez plus vous
passer une fois que vous saurez vous en servir.
287
CHAPITRE 25. LES EXPRESSIONS RÉGULIÈRES (PARTIE 1/2)
Les expressions régulières vont nous permettre d’effectuer des recherches et des rem-
placements poussés dans des textes. Voici quelques exemples pratiques de ce que vous
serez en mesure de faire.
– Vérifier automatiquement si l’adresse e-mail entrée par le visiteur a une forme valide
(comme « [email protected] »).
– Modifier une date que vous avez au format américain (08-05-1985) pour la mettre
dans le bon ordre en français (05/08/1985).
– Remplacer automatiquement toutes les adresses « http :// » par des liens cliquables,
comme cela se fait sur certains forums.
– Ou encore créer votre propre langage simplifié à partir du HTML, comme le fameux
bbCode ([b][/b]. . .).
Ouvrez grand vos oreilles et attachez vos ceintures !
288
DES RECHERCHES SIMPLES
Pour éviter de faire trop de théorie, on va commencer, pour s’entraîner, à utiliser une
de ces fonctions : preg_match.
preg_match
En utilisant cette fonction, vous pourrez vous exercer en même temps que moi et voir
petit à petit si vous avez compris le principe du langage PCRE. Il faut juste savoir que
cette fonction renvoie un booléen : VRAI ou FAUX (true ou false en anglais). Elle
renvoie true (vrai) si elle a trouvé le mot que vous cherchiez dans la chaîne, false
(faux) si elle ne l’a pas trouvé.
Vous devez lui donner deux informations : votre regex (c’est le petit nom qu’on donne
à « expression régulière ») et la chaîne dans laquelle vous faites une recherche. Voici
par exemple comment on peut s’en servir, à l’aide d’une condition if :
1 <? php
2 if ( preg_match ( " ** Votre REGEX ** " , " Ce dans quoi vous faites
la recherche " ) )
3 {
4 echo ' Le mot que vous cherchez se trouve dans la cha î ne ';
5 }
6 else
7 {
8 echo ' Le mot que vous cherchez ne se trouve pas dans la cha î
ne ';
9 }
10 ?>
289
CHAPITRE 25. LES EXPRESSIONS RÉGULIÈRES (PARTIE 1/2)
Première chose importante à savoir : une regex (Expression régulière) est toujours
entourée de caractères spéciaux appelés délimiteurs. On peut choisir n’importe quel
caractère spécial comme délimiteur, et pour éviter de tourner en rond trop longtemps,
je vais vous en imposer un : le dièse ! Votre regex se trouve alors entourée de dièses,
comme ceci :
#Ma regex#
Euh, mais à quoi servent les dièses, puisque de toute façon la regex est
entourée par des guillemets dans la fonction PHP ?
Parce que si on veut, on peut utiliser des options. On ne va pas parler des options
tout de suite car on n’en a pas besoin pour commencer, mais sachez que ces options se
placent après le second dièse, comme ceci :
#Ma regex#Options
À la place de « Ma regex », vous devez mettre le mot que vous recherchez. Prenons un
exemple : vous aimeriez savoir si une variable contient le mot « guitare ». Il vous suffit
d’utiliser la regex suivante pour faire la recherche :
#guitare#
Dans un code PHP, ça donne :
1 <? php
2 if ( preg_match ( " # guitare # " , " J ' aime jouer de la guitare . " ) )
3 {
4 echo ' VRAI ';
5 }
6 else
7 {
8 echo ' FAUX ';
9 }
10 ?>
Si vous exécutez ce code, vous verrez qu’il affiche VRAI parce que le mot « guitare » a
été trouvé dans la phrase « J’aime jouer de la guitare. ».
Retenez bien ce petit bout de code. Nous allons le garder un moment en changeant
parfois la regex, parfois la phrase dans laquelle on fait la recherche. Pour que vous
compreniez bien comment les regex se comportent, je vais vous présenter les résultats
dans un tableau, comme ceci :
O.K., c’est compris jusque-là ? ;-) On a trouvé le mot « guitare » dans la première
phrase, mais pas « piano » dans la seconde. Jusque-là c’est facile, mais je ne vais pas
tarder à compliquer !
290
DES RECHERCHES SIMPLES
Comment faire si on veut que nos regex ne fassent plus la différence entre majuscules et
minuscules ? On va justement utiliser une option. C’est la seule que vous aurez besoin
de retenir pour le moment. Il faut rajouter la lettre « i » après le 2e dièse, et la regex
ne fera plus attention à la casse :
Dans le dernier exemple, je n’ai pas mis l’option « i » alors on m’a répondu FAUX.
Mais dans les autres exemples, vous pouvez voir que le « i » a permis de ne plus faire
la différence entre majuscules et minuscules. ;-)
Le symbole OU
On va maintenant utiliser le symbole OU, que vous avez déjà vu dans le chapitre sur
les conditions : c’est la barre verticale « | ». Grâce à elle, vous allez pouvoir laisser
plusieurs possibilités à votre regex. Ainsi, si vous tapez :
#guitare|piano#
. . . cela veut dire que vous cherchez soit le mot « guitare », soit le mot « piano ». Si un
des deux mots est trouvé, la regex répond VRAI. Voici quelques exemples :
Dans le dernier exemple, j’ai mis deux fois la barre verticale. Cela signifie que l’on
recherche guitare OU piano OU banjo.
Vous suivez toujours ? Parfait ! On peut maintenant voir les problématiques de début
et de fin de chaîne, et ensuite on pourra passer à la vitesse supérieure.
291
CHAPITRE 25. LES EXPRESSIONS RÉGULIÈRES (PARTIE 1/2)
Simple, non ? Dans le dernier cas ça ne fonctionne pas, car la chaîne ne se termine pas
par « zéro » mais par « ! ! ! ». Donc forcément, on nous répond FAUX. . .
292
LES CLASSES DE CARACTÈRES
#gr[io]s#
Entre crochets, c’est ce qu’on appelle une classe de caractères. Cela signifie qu’une
des lettres à l’intérieur peut convenir. Dans le cas présent, notre regex reconnaît deux
mots : « gris » et « gros ». C’est un peu comme le OU qu’on a appris tout à l’heure,
sauf que ça s’applique ici à une lettre et non pas à un mot.
D’ailleurs, si vous mettez plusieurs lettres comme ceci :
#gr[ioa]s#
Cela signifie « i » OU « o » OU « a ». Donc notre regex reconnaît les mots « gris »,
« gros » et « gras » ! Allez, on se fait quelques exemples :
Je suppose que vous comprenez les deux premières regex. Mais je pense que vous auriez
besoin d’explications sur les trois dernières.
– Pour « Berk, c’est trop gras comme nourriture », j’ai utilisé cette fois la regex
#gr[aoi]s$#. Si vous avez bien suivi ce que je vous ai dit tout à l’heure, ça veut dire
que notre chaîne doit se terminer par « gris », « gras » ou « gros ». Or ici le mot est
au milieu, donc on nous répond FAUX. Essayez de le mettre à la fin et vous verrez
que ça marche.
– Ensuite « Je suis un vrai zéro » avec la regex #[aeiouy]$#. Celle-ci signifie que
notre regex doit se terminer par une voyelle (aeiouy). Ça tombe bien, la dernière
lettre de la chaîne est la lettre « o », donc on nous répond VRAI.
– Enfin, même chaîne mais avec la regex #^[aeiouy]#. Cette fois, la chaîne doit com-
mencer par une voyelle (en minuscule, en plus). Or la chaîne commence par « J »,
donc la réponse est FAUX !
Ça va, je ne vous ai toujours pas perdus en route ? Si à un moment vous sentez que
vous avez décroché, n’hésitez pas à relire un peu ce qui se trouve au-dessus, ça ne vous
fera pas de mal.
293
CHAPITRE 25. LES EXPRESSIONS RÉGULIÈRES (PARTIE 1/2)
vous voulez vous arrêter à la lettre « e », pas de problème non plus : [a-e]. En plus,
ça fonctionne aussi avec les chiffres : [0-9]. Si vous voulez plutôt un chiffre entre 1 et
8, tapez : [1-8].
Encore mieux ! Vous pouvez écrire deux plages à la fois dans une classe : [a-z0-9].
Cela signifie « N’importe quelle lettre (minuscule) OU un chiffre ».
Bien entendu, vous pouvez aussi autoriser les majuscules sans passer par les options
comme on l’a fait tout à l’heure. Ça donnerait : [a-zA-Z0-9]. C’est donc une façon
plus courte d’écrire :
[abcdefghijklmnopqrstuvwxyzABCDEFGHIJKLMNOPQRSTUVWXYZ0123456789].
Faisons quelques tests, voulez-vous ?
Si vous ne voulez PAS des caractères que vous énumérez dans votre classe, vous devrez
placer le symbole « ^ » au début de la classe.
Oui, mais si vous le placez à l’intérieur d’une classe, il sert à dire que vous ne VOULEZ
PAS de ce qui se trouve à l’intérieur de cette classe.
Ainsi, la regex suivante :
#[^0-9]#
. . . signifie que vous voulez que votre chaîne comporte au moins un caractère qui ne
soit pas un chiffre.
Maintenant, je fais chauffer vos cervelles (tableau 25.2).
Je vous conseille de faire une petite pause parce que ça ne va vraiment pas s’arranger
par la suite ! Nous allons maintenant découvrir le rôle des quantificateurs qui vont nous
permettre de gérer les répétitions.
294
LES QUANTIFICATEURS
Les quantificateurs
Les quantificateurs sont des symboles qui permettent de dire combien de fois peuvent
se répéter un caractère ou une suite de caractères. Par exemple, pour reconnaître une
adresse e-mail comme [email protected], il va falloir dire : « Elle commence par une
ou plusieurs lettres, suivie(s) d’une @ (arobase), suivie de deux lettres au moins, elles-
mêmes suivies d’un point, et enfin de deux à quatre lettres (pour le .fr, .com, mais
aussi .info(Eh oui, ça existe !).
Bon : pour le moment, notre but n’est pas d’écrire une regex qui permet de savoir si
l’adresse e-mail rentrée par le visiteur a la bonne forme (c’est encore trop tôt). Mais
tout ça pour vous dire qu’il est indispensable de savoir indiquer combien de fois une
lettre peut se répéter !
Vous pouvez donc autoriser la répétition d’une lettre. Je viens de vous montrer le cas
pour « chien ». Mais on peut aussi s’en servir pour une lettre au milieu du mot, comme
ceci :
#bor?is#
295
CHAPITRE 25. LES EXPRESSIONS RÉGULIÈRES (PARTIE 1/2)
Autre bonne nouvelle : vous pouvez mettre un quantificateur après une classe de carac-
tères (vous savez, avec les crochets !). Ainsi #[0-9]+# permet de reconnaître n’importe
quel nombre, du moment qu’il y a au moins un chiffre !
Faisons quelques tests pour bien rentrer ça dans nos têtes (tableau 25.2).
Les derniers exemples sont très intéressants. La regex #^Yaho+$# signifie que la chaîne
doit commencer et finir par le mot « Yahoo ». Il peut y avoir un ou plusieurs « o ».
Ainsi « Yaho », « Yahoo », « Yahooo », etc. marchent. . . Mais vous ne devez rien mettre
avant ni après, car j’ai indiqué que c’était un début ET une fin de chaîne avec ^ et $.
Enfin, la dernière regex autorise les mots « Bla », « Blabla », « Blablabla », etc. Je me
suis servi des parenthèses pour indiquer que « bla » peut être répété 0, 1 ou plusieurs
fois.
Ça commence à faire mal à la tête, n’est-ce pas ?
296
LES QUANTIFICATEURS
On se fait quelques exemples, histoire de se dire qu’on est prêts (tableau 25.3) ?
En résumé
– Les expressions régulières sont des outils de recherche et de remplacement de texte
très avancés qui permettent d’effectuer des recherches très précises, pour vérifier par
exemple que le texte saisi par l’utilisateur correspond bien à la forme d’une adresse
e-mail ou d’un numéro de téléphone.
– La fonction preg_match vérifie si un texte correspond à la forme décrite par une
expression régulière.
– Une expression régulière est délimitée par un symbole (par exemple le dièse #).
297
CHAPITRE 25. LES EXPRESSIONS RÉGULIÈRES (PARTIE 1/2)
298
Chapitre 26
Les expressions régulières (partie 2/2)
Difficulté :
oici donc la suite (et fin) de notre aventure avec les expressions régulières. Le mot
V d’ordre de ce chapitre est pratiquer. Hormis quelques points que nous allons abor-
der au début, vous connaissez l’essentiel sur les regex mais il vous manque le plus
important : la pratique !
Dans la seconde moitié de ce chapitre, nous allons donc en construire ensemble, pour que
vous voyiez comment il faut procéder pour arriver enfin à écrire ces $%@#$#% de regex !
Écrire un bout de regex comme on l’a fait jusqu’ici, c’est une chose, mais créer une regex
complète, vous allez voir que c’est une toute autre paire de manches !
299
CHAPITRE 26. LES EXPRESSIONS RÉGULIÈRES (PARTIE 2/2)
Dans le langage PCRE (des regex), les métacaractères qu’il faut connaître sont les
suivants :
#! ^ $ ( ) [ ] { }? + * . \ |
Il faut bien les retenir. Pour la plupart d’entre eux, vous les connaissez déjà. Ainsi, le
dollar « $ » est un caractère spécial parce qu’il permet d’indiquer une fin de chaîne.
De même pour l’accent circonflexe, le dièse, les parenthèses, les crochets, les accolades
et les symboles « ? + * » : nous les avons tous utilisés dans le chapitre précédent,
souvenez-vous. Pour le point « . » et l’antislash « \ », vous ne les connaissez pas mais
vous n’allez pas tarder à les apprendre.
Bon, ce sont des caractères spéciaux et chacun d’eux signifie quelque chose
de précis. Et alors ?
Et alors, le problème vous tombe dessus le jour où vous voulez chercher par exemple
« Quoi ? » dans une chaîne. Comment écririez-vous la regex ? Comme ça ?
#Quoi ?#
Eh non, surtout pas ! Le point d’interrogation, vous le savez, sert à dire que la lettre
juste avant est facultative (elle peut apparaître 0 ou 1 fois). Ici, l’espace devant le point
d’interrogation serait donc facultatif, mais ce n’est pas ce qu’on veut faire !
Alors, comment faire pour faire comprendre qu’on recherche « Quoi ? » alors que le
point d’interrogation a déjà une signification ? Il va falloir l’échapper. Cela signifie
que vous devez placer en fait un antislash « \ » devant un caractère spécial. Ainsi, la
bonne regex serait :
#Quoi \?#
Ici, l’antislash sert à dire que le point d’interrogation juste après n’est pas un symbole
spécial, mais bel et bien une lettre comme une autre !
C’est la même chose pour tous les autres métacaractères que je vous ai mon-
trés plus haut (# ! ^ $ ( ) [ ] { } ? + * . \) : il faut mettre un anti-
slash devant si vous voulez les utiliser dans votre recherche. Vous remarquerez
que pour utiliser un antislash il faut. . . un antislash devant ! Comme ceci :
\\.
300
LES CLASSES ABRÉGÉES
Bien tordu tout ça, non ? Pourtant, ce que vous devez retenir est simple : si vous voulez
utiliser un caractère spécial dans votre recherche, il faut placer un antislash devant.
Point barre. Je vous donne quelques exemples d’utilisation, ça devrait bien vous faire
rentrer ça dans la tête :
301
CHAPITRE 26. LES EXPRESSIONS RÉGULIÈRES (PARTIE 2/2)
Certains de ces raccourcis ne vous seront pas indispensables, mais comme vous risquez
de les rencontrer un jour ou l’autre, je ne voudrais pas que vous soyez surpris et que
vous croyiez que je vous ai caché des choses.
Voici ce qu’il faut retenir :
Raccourci Signification
\d Indique un chiffre. Ça revient exactement à taper [0-9]
\D Indique ce qui n’est PAS un chiffre. Ça revient à taper [^0-9]
\w Indique un caractère alphanumérique ou un tiret de soulignement.
Cela correspond à [a-zA-Z0-9_]
\W Indique ce qui n’est PAS un mot. Si vous avez suivi, ça revient à
taper [^a-zA-Z0-9_]
\t Indique une tabulation
\n Indique une nouvelle ligne
\r Indique un retour chariot
\s Indique un espace blanc
\S Indique ce qui n’est PAS un espace blanc (\t \n \r)
. Indique n’importe quel caractère. Il autorise donc tout !
Il s’agit de lettres normales, mais quand on place un antislash devant, on leur donne
une signification spéciale. C’est l’inverse de ce qu’on faisait tout à l’heure : on utilisait
un antislash devant les métacaractères pour leur enlever leur signification spéciale.
Pour le point, il existe une exception : il indique tout sauf les entrées (\n).
Pour faire en sorte que le point indique tout, même les entrées, vous devrez
utiliser l’option « s » de PCRE. Exemple : #[0-9]-.#s
Un numéro de téléphone
Pour cette première vraie regex, nous allons essayer de voir si une variable (entrée par
un visiteur via un formulaire, par exemple) correspond bien à un numéro de téléphone.
Je vais me baser sur les numéros de téléphone français, il faudra donc m’excuser si vous
n’êtes pas français et que vous ne connaissez pas. L’avantage, c’est que vous pourrez
302
CONSTRUIRE UNE REGEX COMPLÈTE
ensuite vous exercer à écrire cette regex pour les numéros de téléphone de votre pays.
Pour rappel (et pour ceux qui ne savent pas, donc), un numéro de téléphone français
comporte 10 chiffres. Par exemple : « 01 53 78 99 99 ». Il faut respecter les règles
suivantes :
– le premier chiffre est TOUJOURS un 0 ;
– le second chiffre va de 1 à 6 (1 pour la région parisienne. . . 6 pour les téléphones
portables), mais il y a aussi le 8 (ce sont des numéros spéciaux). À noter que le 7 et
le 9 commencent à être utilisés mais que nous ne les prendrons pas en compte dans
nos exemples ;
– ensuite viennent les 8 chiffres restants (ils peuvent aller de 0 à 9 sans problème).
Pour commencer, et pour faire simple, on va supposer que l’utilisateur entre le numéro
de téléphone sans mettre d’espace ni quoi que ce soit (mais on complique juste après,
et vous verrez que c’est là le véritable intérêt des regex). Ainsi, le numéro de téléphone
doit ressembler à ça : « 0153789999 ». Comment écrire une regex qui corresponde à un
numéro de téléphone comme celui-ci ?
Voici comment je procède, dans l’ordre, pour construire cette regex.
Et c’est tout !
Bon, je vois que vous êtes en forme, alors ne nous arrêtons pas en si bon chemin et
améliorons cette regex. Maintenant, on va supposer que la personne peut taper un
espace tous les deux chiffres (comme c’est courant de le faire en France), mais aussi un
point ou un tiret. Notre regex devra donc accepter les numéros de téléphone suivants :
– 0153789999
– 01 53 78 99 99
– 01-53-78-99-99
– 01.53.78.99.99
– 0153 78 99 99
– 0153.78 99-99
– etc.
Et c’est là qu’est toute la puissance des regex ! Les possibilités sont très nombreuses,
et pourtant vous avez juste besoin d’écrire la regex correspondante.
303
CHAPITRE 26. LES EXPRESSIONS RÉGULIÈRES (PARTIE 2/2)
Vous pouvez l’encadrer en gros en poster dans votre chambre : c’est votre première
VRAIE regex !
#^0[1-68]([-. ]?[0-9]{2}){4}$#
Voici un petit script que j’ai fait rapidement, pour que vous puissiez tester toute la
puissance des regex :
1 <p >
2 <? php
3 if ( isset ( $_POST [ ' telephone ' ]) )
4 {
5 $_POST [ ' telephone '] = htmlspecialchars ( $_POST [ ' telephone ' ])
; // On rend inoffensives les balises HTML que le
visiteur a pu entrer
6
7 if ( preg_match ( " #^ 0 [1 - 68 ]([ -. ]?[ 0 - 9 ]{ 2 }) { 4 } $ # " , $_POST [ '
telephone ' ]) )
8 {
9 echo ' Le ' . $_POST [ ' telephone '] . ' est un num é ro <
strong > valide </ strong > ! ';
10 }
11 else
12 {
13 echo ' Le ' . $_POST [ ' telephone '] . ' n \ ' est pas valide ,
recommencez ! ';
14 }
15 }
16 ?>
17 </p >
18
19 < form method = " post " >
20 <p >
304
CONSTRUIRE UNE REGEX COMPLÈTE
21 < label for = " telephone " > Votre t é l é phone ? </ label > < input id =
" telephone " name = " telephone " / > < br / >
22 < input type = " submit " value = " V é rifier le num é ro " / >
23 </p >
24 </ form >
Vous pouvez essayer tous les numéros de téléphone que vous voulez, avec des espaces
au milieu ou non si ça vous chante : la regex gère tous les cas.
1. On a tout d’abord le pseudonyme (au minimum une lettre, mais c’est plutôt rare).
Il peut y avoir des lettres minuscules (pas de majuscules), des chiffres, des points,
des tirets et des underscores « _ ».
2. Il y a ensuite une arobase : @.
3. Ensuite il y a le nom de domaine. Pour ce nom, même règle que pour le pseudo-
nyme : que des minuscles, des chiffres, des tirets, des points et des underscores.
La seule différence – vous ne pouviez pas forcément deviner – c’est qu’il y a au
moins deux caractères (par exemple, « a.com » n’existe pas, mais « aa.com » oui).
4. Enfin, il y a l’extension (comme « .fr »). Cette extension comporte un point, suivi
de deux à quatre lettres (minuscules). En effet, il y a « .es », « .de », mais aussi
« .com », « .net », « .org », « .info », etc.
305
CHAPITRE 26. LES EXPRESSIONS RÉGULIÈRES (PARTIE 2/2)
4. Puis encore une suite de lettres, chiffres, points, tirets, au moins deux fois. On tape
donc {2,} pour dire « deux fois ou plus » : #^[a-z0-9._-]+@[a-z0-9._-]{2,}$#
5. Ensuite vient le point (de « .fr » par exemple). Comme je vous l’ai dit plus haut,
c’est un caractère spécial qui sert à indiquer « n’importe quel caractère » (même
des accents). Or, ici, on veut enlever sa signification au point pour dire que l’on
veut le symbole point dans notre regex. On va donc mettre un antislash devant :
#^[a-z0-9._-]+@[a-z0-9._-]{2,}\.$#
6. Enfin, pour terminer, il nous faut deux à quatre lettres. Ce sont forcément des
lettres minuscules, et cette fois pas de chiffre ou de tiret, etc. On écrit donc :
#^[a-z0-9._-]+@[a-z0-9._-]{2,}\.[a-z]{2,4}$#
306
CONSTRUIRE UNE REGEX COMPLÈTE
307
CHAPITRE 26. LES EXPRESSIONS RÉGULIÈRES (PARTIE 2/2)
Capture et remplacement
Je vous avais dit au début de ces deux chapitres consacrés aux regex qu’elles servaient
à faire une recherche puissante (ça, on vient de le voir, à travers les exemples du
téléphone et du mail), mais aussi à faire une recherche et un remplacement. Cela va
nous permettre par exemple de faire la chose suivante :
1. chercher s’il y a des adresses e-mail dans un message laissé par un visiteur ;
2. modifier automatiquement son message pour mettre un lien
<a href="mailto:[email protected]"> devant chaque adresse, ce qui rendra les
adresses e-mail cliquables !
Avec cette technique, on peut faire pareil pour rendre les liens http:// automati-
quement cliquables eux aussi. On peut également, vous allez voir, créer notre propre
langage simplifié pour le visiteur, comme le fameux bbCode utilisé sur la plupart des
forums ([b][/b] pour mettre en gras, ça vous dit quelque chose ?).
J’ai été obligé de mettre des antislashs « \ » devant les crochets pour que
PHP ne les confonde pas avec des classes de caractères (comme [a-z]).
Normalement, si vous réfléchissez deux secondes, vous devez vous dire qu’ici les pa-
renthèses ne sont pas obligatoires. Et c’est vrai que pour faire juste une recherche, les
parenthèses sont effectivement inutiles. Mais pour faire un remplacement, cela va être
très pratique !
En effet, retenez bien ceci : à chaque fois qu’il y a une parenthèse, cela crée une variable
appelée $1 (pour la première parenthèse), $2 pour la seconde, etc. On va ensuite se
308
CAPTURE ET REMPLACEMENT
309
CHAPITRE 26. LES EXPRESSIONS RÉGULIÈRES (PARTIE 2/2)
– Si, par hasard, vous ne voulez pas qu’une parenthèse soit capturante (pour vous
faciliter les comptes, ou parce que vous avez beaucoup beaucoup de parenthèses), il
faut qu’elle commence par un point d’interrogation suivi d’un deux points « : ». Par
exemple : #(anti)co(?:nsti)(tu(tion)nelle)ment#La seconde parenthèse n’est
pas capturante. Il ne nous reste que trois variables (quatre si on compte $0) :
1. $0 : anticonstitutionnellement
2. $1 : anti
3. $2 : tutionnelle
4. $3 : tion
Voilà : si vous avez compris ça, vous avez tout compris, bravo ! ;-)
310
CAPTURE ET REMPLACEMENT
1 <? php
2 $texte = preg_replace ( ' #\[ b \](.+) \[/ b \]# isU ' , ' < strong > $1 </
strong > ' , $texte ) ;
3 $texte = preg_replace ( ' #\[ i \](.+) \[/ i \]# isU ' , ' <em > $1 </ em > ' ,
$texte ) ;
4 ?>
Comme vous pouvez le voir, c’est quasiment pareil pour [b] et [i] (à part que la balise
HTML qu’on utilise est <em>).
Donc, si vous avez suivi jusqu’ici, ça ne doit pas trop vous surprendre. Passons main-
tenant à un cas un peu plus complexe : celui de la balise [color=truc]. On va laisser
le choix entre plusieurs couleurs avec le symbole « | » (OU), et on va utiliser deux
parenthèses capturantes :
1. la première pour récupérer le nom de la couleur qui a été choisie (en anglais,
comme ça on n’aura pas besoin de le changer pour le code HTML) ;
2. la seconde pour récupérer le texte entre [color=truc] et [/color] (pareil que
pour gras et italique).
Voici le résultat :
1 <? php
2 $texte = preg_replace ( ' #\[ color =( red | green | blue | yellow | purple |
olive ) \](.+) \[/ color \]# isU ' , ' < span style =" color : $1 " > $2 </
span > ' , $texte ) ;
3 ?>
Dans le texte de remplacement, j’ai utilisé $0 qui, si vous vous souvenez bien,
prend tout le texte reconnu par la regex (donc ici, toute l’URL). Il n’y a pas
les options « s » et « U » car on ne fait jamais de retour à la ligne au milieu
d’une URL, et le mode « Ungreedy » ne sert pas ici (essayez avec U, vous
verrez que le lien s’arrête à la première lettre !).
Vous remarquerez que j’ai fait simple pour cette regex. C’est vrai, j’aurais pu la
faire plus complexe et plus précise, mais je n’ai pas envie de vous embrouiller avec
311
CHAPITRE 26. LES EXPRESSIONS RÉGULIÈRES (PARTIE 2/2)
1 <? php
2 if ( isset ( $_POST [ ' texte ' ]) )
3 {
4 $texte = stripslashes ( $_POST [ ' texte ' ]) ; // On enl è ve les
slashs qui se seraient ajout é s automatiquement
5 $texte = htmlspecialchars ( $texte ) ; // On rend inoffensives
les balises HTML que le visiteur a pu rentrer
6 $texte = nl2br ( $texte ) ; // On cr é e des < br / > pour conserver
les retours à la ligne
7
8 // On fait passer notre texte à la moulinette des regex
9 $texte = preg_replace ( ' #\[ b \](.+) \[/ b \]# isU ' , ' < strong > $1 </
strong > ' , $texte ) ;
10 $texte = preg_replace ( ' #\[ i \](.+) \[/ i \]# isU ' , ' <em > $1 </ em > ' ,
$texte ) ;
11 $texte = preg_replace ( ' #\[ color =( red | green | blue | yellow | purple
| olive ) \](.+) \[/ color \]# isU ' , ' < span style =" color : $1 " > $2 </
span > ' , $texte ) ;
12 $texte = preg_replace ( '# http ://[ a - z0 - 9 . _ / -]+# i ' , ' <a href =" $0
" > $0 </ a > ' , $texte ) ;
13
14 // Et on affiche le r é sultat . Admirez !
15 echo $texte . ' < br / > < hr / > ';
16 }
17 ?>
18
19 <p >
20 Bienvenue dans le parser du Site du Z é ro ! < br / >
21 Nous avons é crit ce parser ensemble , j ’ esp è re que vous saurez
appr é cier de voir que tout ce que vous avez appris va
vous ê tre tr è s utile !
22 </p >
23
24 <p > Amusez - vous à utiliser du bbCode . Tapez par exemple : </p >
25
26 < blockquote style = " font - size : 0 . 8em " >
27 <p >
28 Je suis un gros [ b ] Z é ro [/ b ] , et pourtant j ’ ai [ i ] tout
appris [/ i ] sur http : // www . siteduzero . com < br / >
29 Je vous [ b ][ color = green ] recommande [/ color ][/ b ] d ’ aller sur
ce site , vous pourrez apprendre à faire ç a [ i ][ color =
purple ] vous aussi [/ color ][/ i ] !
312
CAPTURE ET REMPLACEMENT
30 </p >
31 </ blockquote >
32
33 < form method = " post " >
34 <p >
35 < label for = " texte " > Votre message ? </ label > < br / >
36 < textarea id = " texte " name = " texte " cols = " 50 " rows = " 8 " > </
textarea > < br / >
37 < input type = " submit " value = " Montre - moi toute la puissance
des regex " / >
38 </p >
39 </ form >
Essayer !
B
Code web : 934745
Pfiou ! Eh bah si avec ça vous me pondez pas un super site, je ne peux plus rien pour
vous.
Avant de terminer, comme j’ai peur que vous vous ennuyiez, je vous donne quelques
idées de regex que vous pourriez rajouter au parser.
– Je vous l’ai déjà dit plus haut, mais il serait très appréciable que les URL cliquables
fonctionnent aussi pour des URL avec des variables comme :
http://www.siteduzero.com/index.php?page=3&skin=blue.
– Vous devriez aussi parser les adresses e-mail en faisant un lien mailto: dessus !
– Il serait bien de compléter le bbCode avec [u], [img], etc. Mais puisqu’on y est,
pourquoi refaire du bbCode ? Après tout, si vous êtes allergiques aux crochets, que
pour vous [b] ne veut rien dire, vous n’avez qu’à inventer le code : {gras} {/gras}.
– Et si faire des regex vous plaît, je peux vous proposer un dernier défi qui devrait vous
occuper un petit moment : écrire une fonction qui colore automatiquement le code
HTML ! Vous donnez à la fonction le code HTML, elle en fait un htmlspecialchars,
puis elle rajoute des <span style="color:..."> pour colorer par exemple en bleu
les noms des balises, en vert les attributs, en rouge ce qui est entre guillemets, etc.
Bon courage ! Vous en aurez besoin !
En résumé
– Certains caractères sont spéciaux au sein d’une expression régulière : on parle de
métacaractères. Si on souhaite les rechercher dans une chaîne, il faut les échapper en
plaçant un symbole antislash devant. Par exemple : \[.
– Il existe des classes abrégées, c’est-à-dire des classes toutes prêtes, comme par exemple
\d qui revient à écrire [0-9].
– La fonction preg_replace permet d’effectuer des remplacements dans une chaîne de
texte.
– Dans le cas d’un remplacement, les parenthèses au sein d’une expression régulière
permettent de capturer une portion de texte pour la réutiliser dans une autre chaîne.
313
CHAPITRE 26. LES EXPRESSIONS RÉGULIÈRES (PARTIE 2/2)
314
Chapitre 27
La programmation orientée objet
Difficulté :
315
CHAPITRE 27. LA PROGRAMMATION ORIENTÉE OBJET
Bien vu, c’est un premier point. En effet, nous sommes entourés d’objets. En fait, tout
ce que nous connaissons (ou presque) peut être considéré comme un objet. L’idée de la
programmation orientée objet, c’est de manipuler dans son code source des éléments
que l’on appelle des « objets ».
Ni l’un, ni l’autre. C’est un nouvel élément en programmation. Pour être plus précis,
un objet c’est. . . un mélange de plusieurs variables et fonctions. Allez ne faites pas cette
tête-là, vous allez découvrir tout cela par la suite.
Imaginez. . . un objet
Pour éviter que ce que je vous raconte ressemble à un traité d’art moderne conceptuel,
on va imaginer ensemble ce qu’est un objet à l’aide de plusieurs schémas concrets. Les
schémas 3D que vous allez voir par la suite ont été réalisés pour moi par Nab, que je
remercie d’ailleurs vivement au passage.
316
QU’EST-CE QU’UN OBJET ?
Imaginez qu’un programmeur décide un jour de créer une section de son site web
qui permette d’ajouter des membres, de les placer dans des groupes (administrateurs,
modérateurs. . .), de les bannir, de les supprimer. . . Le code est complexe : il a besoin
de créer plusieurs fonctions qui s’appellent entre elles, des variables pour mémoriser le
nom du membre, sa date d’inscription, son groupe, etc.
Il met du temps à écrire ce code : c’est un peu compliqué, mais il y arrive. Au final,
le code qu’il a écrit est composé de plusieurs fonctions et variables. Quand on regarde
ça pour la première fois, ça ressemble à une expérience de savant fou à laquelle on ne
comprend rien (figure 27.1).
Figure 27.1 – Notre code ressemble à une expérience de savant fou incompréhensible
Ce programmeur est content de son code et veut le distribuer sur Internet pour que
tout le monde puisse créer sa section membres sur son site sans avoir à tout recoder.
Seulement voilà : à moins d’être un expert en chimie certifié, vous allez mettre pas mal
de temps avant de comprendre comment tout ce bazar fonctionne.
Quelle fonction appeler en premier ? Quelles valeurs envoyer à quelle fonction pour
créer le membre ?
C’est là que notre ami programmeur pense à nous. Il conçoit son code de manière
orientée objet. Cela signifie qu’il place tout son bazar chimique à l’intérieur d’un
simple cube. Ce cube est ce qu’on appelle un objet, comme sur la figure 27.2.
Ici, une partie du cube a été volontairement mise en transparence pour vous montrer
que nos fioles chimiques sont bien situées à l’intérieur du cube. Mais en réalité, le cube
est complètement opaque, on ne voit rien de ce qu’il y a à l’intérieur (figure 27.3 ).
Ce cube contient toutes les fonctions et les variables (nos fioles de chimie), mais il les
masque à l’utilisateur.
Au lieu d’avoir des tonnes de tubes et de fioles chimiques dont il faut comprendre le
fonctionnement, on nous propose juste quelques boutons sur la face avant du cube : un
317
CHAPITRE 27. LA PROGRAMMATION ORIENTÉE OBJET
Figure 27.2 – Le code est placé dans une boîte qui en simplifie l’accès
318
QU’EST-CE QU’UN OBJET ?
bouton « créer un membre », un bouton « bannir », etc. L’utilisateur n’a plus qu’à se
servir des boutons du cube et n’a plus besoin de se soucier de tout ce qui se passe à
l’intérieur. Pour l’utilisateur, c’est donc complètement simplifié.
En clair : programmer de manière orientée objet, c’est créer du code source (peut-être
complexe), mais que l’on masque en le plaçant à l’intérieur d’un cube (un objet) à
travers lequel on ne voit rien. Pour le programmeur qui va l’utiliser, travailler avec un
objet est donc beaucoup plus simple qu’avant : il a juste à appuyer sur des boutons et
n’a pas besoin d’être diplômé en chimie pour s’en servir.
Bien sûr, c’est une image, mais c’est ce qu’il faut comprendre et retenir pour le moment.
En fait, $bdd n’est pas une variable mais un objet. On crée un objet à l’aide de la
commande new suivie du nom de la classe.
– La classe est un plan, une description de l’objet. Imaginez qu’il s’agit par exemple
des plans de construction d’une maison.
– L’objet est une instance de la classe, c’est-à-dire une application concrète du plan.
Pour reprendre l’exemple précédent, l’objet est la maison. On peut créer plusieurs
maisons basées sur un plan de construction. On peut donc créer plusieurs objets à
partir d’une classe.
La figure 27.4 schématise ce que je viens d’exposer.
Par conséquent, si l’on reprend le code précédent, vous aurez deviné que :
– $bdd est l’objet ;
– PDO est le nom de la classe sur laquelle est basé l’objet.
Un objet est, je vous le disais plus tôt, un mélange de fonctions et de variables. Lors-
qu’on l’utilise, on fait appel à ses fonctions :
1 <? php
319
CHAPITRE 27. LA PROGRAMMATION ORIENTÉE OBJET
Cela signifie : exécuter la fonction query() de mon objet $bdd, puis la fonction prepare(),
puis la fonction execute(), etc. La flèche -> est propre aux objets. Il faut donc com-
prendre que l’on exécute la fonction query() de l’objet $bdd qui représente la connexion
à la base de données.
Autre exemple, imaginaire cette fois, pour être sûr que vous compreniez bien :
1 <? php
2 $maison1 = new Maison () ;
3 $maison2 = new Maison () ;
4 $maison1 - > nettoyer () ;
5 ?>
Ici, nous avons plusieurs objets représentant des maisons ($maison1 et $maison2), mais
nous n’appelons que la fonction nettoyer() de la maison 1 : c’est donc la seule qui
sera propre.
Un des avantages de la programmation orientée objet, comme vous le voyez, c’est sa
lisibilité. Ce code est facile à lire et à comprendre.
Nous allons maintenant apprendre dans la suite de ce chapitre à créer nos propres
classes.
320
CRÉER UNE CLASSE
Pour nos exemples, nous allons imaginer que nous créons une classe Membre qui re-
présente un membre de notre site. Nous pourrons charger ce membre à partir des
informations enregistrées en base de données, lui demander son pseudonyme, sa date
d’inscription, mais aussi le bannir, le déconnecter du site, etc.
Le code d’une classe étant en général assez long, il est recommandé de créer un fi-
chier PHP qui contiendra uniquement la définition de la classe et que l’on inclura
à chaque fois qu’on en a besoin. Je vous recommande de créer un fichier nommé
Membre.class.php.
1 <? php
2 class Membre
3 {
4
5 }
6 ?>
Étant donné que notre fichier ne contiendra que du code PHP, il est possible
(et même recommandé par des développeurs expérimentés !) de retirer la
balise de fermeture ?> à la fin du fichier. Cela peut paraître surprenant, mais
c’est en fait un moyen efficace d’éviter d’insérer des lignes blanches à la fin
du code PHP, ce qui a tendance à produire des bogues du type « Headers
already sent by ».
À l’intérieur des accolades, nous allons définir des variables et des fonctions membres
de la classe. Un point de vocabulaire à ce sujet : certains développeurs utilisent d’autres
mots pour désigner les variables et fonctions membres des classes. Les voici :
– variables membres : aussi appelées attributs ou propriétés ;
– fonctions membres : aussi appelées méthodes.
Essayons maintenant de définir ensemble quelques variables et fonctions dans la classe
Membre.
321
CHAPITRE 27. LA PROGRAMMATION ORIENTÉE OBJET
Nous indiquons que notre classe Membre est composée de quatre variables : $pseudo,
$email, $signature et $actif. Pour l’instant, elles ne possèdent aucune valeur.
Pour le moment, ne vous préoccupez pas du mot-clé private devant ces noms de
variables, je vous expliquerai un peu plus loin ce que cela signifie. ;-)
Ce sont des fonctions qui commencent par get (si l’on veut récupérer le contenu d’une
variable) ou par set (si l’on veut modifier le contenu d’une variable).
Prenons par exemple le pseudonyme : on va créer une fonction getPseudo qui renvoie
le pseudo et setPseudo qui modifie ce dernier.
1 <? php
2 class Membre
3 {
322
CRÉER UNE CLASSE
4 private $pseudo ;
5 private $email ;
6 private $signature ;
7 private $actif ;
8
9 public function getPseudo ()
10 {
11 return $this - > pseudo ;
12 }
13
14 public function setPseudo ( $nouveauPseudo )
15 {
16 $this - > pseudo = $nouveauPseudo ;
17 }
18 }
Nous avons donc deux fonctions qui permettent de manipuler le pseudonyme du visi-
teur. Comme vous le voyez, elles sont vraiment très simples. Ainsi, getPseudo renvoie
le pseudo :
1 <? php
2 public function getPseudo ()
3 {
4 return $this - > pseudo ;
5 }
6 ?>
La variable $pseudo est accessible dans les fonctions avec le préfixe $this->. Cela
signifie : « Le pseudo de cet objet ». En effet, souvenez-vous, on peut créer plusieurs
objets à partir d’une classe. Il peut y avoir plusieurs membres et chacun d’eux a un
pseudo différent. Le préfixe $this-> permet d’indiquer que c’est bien le pseudonyme
du membre sur lequel on travaille que l’on veut récupérer.
On fait de même avec une fonction setPseudo qui prend en paramètre le nouveau
pseudo du membre et qui le place dans $this->pseudo.
En fait, les getters et setters sont souvent des fonctions simples, mais l’intérêt est qu’on
peut faire des calculs et des vérifications sur les données. Par exemple, on pourrait
améliorer la fonction setPseudo comme ceci :
1 <? php
2 public function setPseudo ( $nouveauPseudo )
3 {
4 // V é rifier si le nouveau pseudo n ' est ni vide ni trop long
5 if (! empty ( $nouveauPseudo ) AND strlen ( $nouveauPseudo ) < 15 )
6 {
323
CHAPITRE 27. LA PROGRAMMATION ORIENTÉE OBJET
Bien entendu, nous pouvons introduire n’importe quel autre type de fonction dans la
classe Membre et pas seulement des fonctions qui se contentent de modifier les variables.
À nous de décider quelles actions on veut pouvoir effectuer sur le membre : le bannir,
lui envoyer un e-mail. . .
1 <? php
2 class Membre
3 {
4 public function envoyerEMail ( $titre , $message )
5 {
6 mail ( $this - > email , $titre , $message ) ;
7 }
8
9 public function bannir ()
10 {
11 $this - > actif = false ;
12 $this - > envoyerEMail ( ' Vous avez é t é banni ' , ' Ne revenez plus
! ') ;
13 }
14
15 ...
16 }
17 ?>
La fonction envoyerEMail est toute simple : elle utilise la fonction mail() de PHP
qui permet d’envoyer un e-mail, et se base sur l’adresse e-mail stockée dans l’objet
($this->email).
D’autre part, la fonction bannir() change le statut actif du membre pour indiquer
qu’il n’est plus actif et lui envoie un e-mail pour l’avertir de son bannissement. On en
profite pour réutiliser la fonction envoyerEMail() de notre classe. Vous remarquerez
qu’on doit placer là aussi le préfixe $this-> devant le nom d’une fonction de la classe
qu’on appelle.
324
CRÉER UN OBJET À PARTIR DE LA CLASSE
C’est dans l’esprit de la programmation orientée objet : on réutilise du code déjà écrit
pour éviter de réinventer la roue à chaque fois.
Maintenant que la classe est prête (même si on peut encore l’améliorer), on peut com-
mencer à l’utiliser et donc à créer des objets. Créez un nouveau fichier (que vous
appellerez comme vous voulez, par exemple index.php), dans lequel vous allez créer
et utiliser un objet de type Membre.
1 <? php
325
CHAPITRE 27. LA PROGRAMMATION ORIENTÉE OBJET
2
3 include_once ( ' Membre . class . php ') ;
4
5 $membre = new Membre () ;
6 $membre - > setPseudo ( ' M@teo21 ') ;
7 echo $membre - > getPseudo () . ' , je vais te bannir ! ';
8 $membre - > bannir () ;
9
10 ?>
On commence par inclure la définition de la classe Membre qui est située dans le fichier
Membre.class.php. On utilise la fonction include_once() qui nous assure que le
fichier n’a pas déjà été inclus ailleurs dans la page, ce qui aurait provoqué une erreur
car il est interdit de définir deux fois une même classe.
On crée ensuite un nouvel objet de type Membre avec la ligne :
1 <? php
2 $membre = new Membre () ;
3 ?>
Nous avons maintenant un objet $membre qui représente un membre vide. On lui définit
ensuite un pseudo, on l’affiche, puis pour s’amuser on le bannit. ;-)
Vous avez donc là un exemple concret d’utilisation de la classe. Bien que celle-ci soit
basique, vous pourriez déjà donner ce fichier Membre.class.php à des amis program-
meurs, accompagné de préférence d’une petite documentation qui explique comment
l’utiliser, et vos amis pourront comme vous créer et manipuler les données des membres.
Une classe, c’est donc un peu un package prêt à l’emploi. Elle contient son lot de
variables et de fonctions. Pour l’utiliser, nous faisons tout simplement appel à ses
fonctions sans nous soucier de ce qu’elles font à l’intérieur. Cela rejoint donc les schémas
que je vous avais présentés au début de ce chapitre.
Les variables et le code des fonctions n’intéressent pas le programmeur qui utilise la
classe. Il se contente simplement d’appuyer sur des boutons, c’est-à-dire d’appeler les
fonctions dont il a besoin pour manipuler les données de son membre : « Donne-lui le
pseudo M@teo21 », « Bannis-le », etc.
326
CONSTRUCTEUR, DESTRUCTEUR ET AUTRES FONCTIONS SPÉCIALES
Le constructeur : __construct
Lorsque vous créez un objet, comme nous l’avons fait précédemment, celui-ci est vide
au départ. Ses variables membres ne contiennent rien. Ainsi notre membre n’avait pas
de pseudo, pas d’adresse e-mail, rien.
1 <? php
2 $membre = new Membre () ; // Le membre est vide
3 ?>
Or, quand vous créez un objet comme cela avec new, il faut savoir que PHP recherche
à l’intérieur de la classe une fonction nommée __construct. Jusqu’ici nous n’en avions
pas créé : donc faute d’en trouver, PHP créait un objet vide.
Le rôle d’une fonction constructeur est justement de construire l’objet (non, sans
blague !), c’est-à-dire de le préparer à une première utilisation. Dans notre cas, on ai-
merait par exemple charger en base de données les informations concernant le membre
et insérer les bonnes valeurs dans les variables dès le départ.
1 <? php
2 class Membre
3 {
4 public function __construct ( $idMembre )
5 {
6 // R é cup é rer en base de donn é es les infos du membre
7 // SELECT pseudo , email , signature , actif FROM membres
WHERE id = ...
8
9 // D é finir les variables avec les r é sultats de la base
10 $this - > pseudo = $donnees [ ' pseudo ' ];
11 $this - > email = $donnees [ ' email ' ];
12 // etc .
13 }
14
15 ...
16 ?>
327
CHAPITRE 27. LA PROGRAMMATION ORIENTÉE OBJET
1 <? php
2 $membre = new Membre ( 32 ) ; // Le membre n ˚ 32 est charg é !
3 ?>
Notre membre no 32 est maintenant prêt ! Il contient déjà le bon pseudonyme, la bonne
adresse e-mail, etc. À vous de faire en sorte ensuite, lorsqu’on modifie par exemple son
pseudo, que ce changement soit bien répercuté en base de données.
Le destructeur : __destruct
Moins couramment utilisé, le destructeur peut néanmoins se révéler utile. Cette fonction
est appelée automatiquement par PHP lorsque l’objet est détruit.
Pour détruire un objet, ou toute autre variable, on peut le faire à la main avec la
fonction unset() :
1 <? php
2 unset ( $membre ) ;
3 ?>
Si vous ne le faites pas, l’objet sera détruit à la fin de l’environnement dans lequel il
a été créé. Si l’objet a été créé dans la page (comme c’était le cas dans index.php), il
sera supprimé à la fin de l’exécution de la page.
C’est alors que le destructeur est appelé. Son rôle est de réaliser toutes les opérations
nécessaires pour mettre fin à la vie de l’objet.
La classe PDO, par exemple, a besoin d’utiliser le destructeur pour fermer la connexion
à la base de données. Elle envoie alors un signal à la base de données : « Fin de la
connexion ».
Dans le cas de notre classe Membre, il n’y aurait rien de spécial à faire a priori. Néan-
moins, pour tester le fonctionnement du destructeur, vous pouvez en créer un qui affiche
un message signalant que l’objet va être détruit :
1 <? php
2 public function __destruct ()
3 {
4 echo ' Cet objet va ê tre d é truit ! ';
5 }
6 ?>
Vous verrez que ce message apparaît à la fin de la page dans notre cas. Si vous avez créé
plusieurs objets, vous verrez autant de messages qu’il y a d’objets, car chacun d’eux
va être détruit !
328
L’HÉRITAGE
L’héritage
L’héritage est probablement le concept le plus important de la programmation orien-
tée objet. C’est ce qui lui donne toute sa puissance. Cela permet de réutiliser des
classes pour en construire de nouvelles. On se sert de certaines classes « de base » pour
construire des classes plus complètes.
329
CHAPITRE 27. LA PROGRAMMATION ORIENTÉE OBJET
Le nouveau mot-clé ici est extends, qui signifie « étend ». Traduction : la classe Admin
étend [les possibilités de] la classe Membre. C’est cela l’héritage : nous avons maintenant
une classe Admin qui possède toutes les variables et fonctions de Membre, et nous allons
pouvoir en définir de nouvelles qui seront propres aux admins.
Pour que PHP connaisse la classe Membre afin de permettre l’héritage, il est
impératif d’inclure le fichier Membre.class.php au préalable.
Rajoutons maintenant des fonctionnalités qui seront propres aux admins. Par exemple,
ceux-ci, grâce à leurs privilèges, peuvent choisir la couleur dans laquelle sera écrit leur
pseudonyme. Ils ont donc une variable $couleur et des fonctions qui permettent de la
lire et de la modifier :
1 <? php
2 include_once ( ' Membre . class . php ') ;
3
4 class Admin extends Membre
5 {
6 private $couleur ;
7
8 public function setCouleur ()
9 {
10 // ...
11 }
12
13 public function getCouleur ()
14 {
15 // ...
330
LES DROITS D’ACCÈS ET L’ENCAPSULATION
16 }
17 }
18 ?>
Un peu de vocabulaire : on dit que Membre est la classe mère, tandis que
Admin est la classe fille. C’est la fille qui hérite de la mère, imparable logique
de programmeur.
Dans notre fichier index.php on peut maintenant créer des membres mais aussi des
admins :
1 <? php
2 $membre = new Membre ( 31 ) ; // Contient un pseudo , une adresse e -
mail ...
3 $maitreDesLieux = new Admin ( 2 ) ; // Contient les m ê mes donn é es
qu ' un membre + la couleur
4
5 $membre - > setPseudo ( ' Arckintox ') ; // OK
6 $maitreDesLieux - > setPseudo ( ' M@teo21 ') ; // OK
7
8 $membre - > setCouleur ( ' Rouge ') ; // Impossible ( un membre n 'a pas
de couleur )
9 $maitreDesLieux - > setCouleur ( ' Rouge ') ; // OK
10 ?>
Avec peu d’efforts, nous avons créé une nouvelle classe qui réutilise une classe existante.
On peut donc appeler la fonction setPseudo comme pour les membres, et on peut en
plus effectuer de nouvelles opérations, comme définir une couleur de pseudo.
331
CHAPITRE 27. LA PROGRAMMATION ORIENTÉE OBJET
Ici, vous voyez que les fonctions sont publiques et les variables sont privées. Rien ne
nous empêche cependant de faire l’inverse, même si ce n’est vraiment pas conseillé pour
les variables, comme nous allons le voir.
Qu’est-ce que cela signifie, concrètement ? Que la personne qui utilise la classe à travers
des objets (dans index.php par exemple) peut uniquement accéder à ce qui est public
et non à ce qui est privé :
1 <? php
2 $membre = new Membre ( 4 ) ;
3 $membre - > setPseudo ( ' M@teo21 ') ; // OK car setPseudo est public
4 $membre - > pseudo = ' M@teo21 '; // Interdit car $pseudo est
private
5 ?>
332
LES DROITS D’ACCÈS ET L’ENCAPSULATION
C’est donc vous qui définissez avec ces public, private ou protected si l’utilisateur
a le droit ou non d’appeler la fonction ou la variable.
C’est identique à private mais il y a une différence lorsqu’on hérite de la classe. Par
exemple, si on définit la variable $email comme protected dans la classe Membre,
cela signifie que les classes qui en héritent (comme Admin) auront le droit d’y accéder.
Sinon, en private, elles n’auraient pas pu les appeler directement.
L’encapsulation
Si tout était public, même les variables membres, n’importe qui pourrait faire :
1 <? php
2 $membre = new Membre ( 4 ) ;
3 $membre - > email = ' Portnawak ';
4 ?>
Or, « Portnawak » n’est pas une véritable adresse e-mail, je pense que vous serez
d’accord avec moi.
Pour éviter qu’on puisse faire n’importe quoi avec ses objets, on a inventé une règle
très simple qui s’appelle la règle d’encapsulation. On peut la résumer comme ceci :
Toutes les variables d’une classe doivent toujours être privées ou protégées.
Voilà pourquoi on prend l’habitude de créer des fonctions get et set : cela nous permet
de vérifier qu’on ne fait pas n’importe quoi avec les variables, comme définir une adresse
e-mail invalide.
Il arrive en revanche que l’on définisse des fonctions membres privées. Ce sont des
fonctions internes à la classe que l’utilisateur n’a pas à appeler directement.
Le but de l’encapsulation est de masquer à la personne qui utilise la classe son fonc-
tionnement interne. Quand vous créez un objet, vous ne devez pas avoir à vous soucier
des variables qu’il contient, de la façon dont celles-ci sont agencées, etc. Vous êtes juste
une personne qui appuie sur des boutons pour effectuer des actions sur l’objet (à ce
333
CHAPITRE 27. LA PROGRAMMATION ORIENTÉE OBJET
propos, revoyez mes schémas du début du chapitre). Vous devez donc passer par des
fonctions pour modifier vos objets.
Pour forcer l’utilisateur à « appuyer sur les boutons » plutôt que de « toucher aux fioles
chimiques dangereuses qu’il ne comprend pas », on utilise les droits d’accès. Ainsi, les
fonctions sont pour la plupart publiques (sauf celles qui servent au fonctionnement
interne de la classe) et les variables sont toujours privées ou protégées pour que l’uti-
lisateur ne puisse pas mettre n’importe quoi à l’intérieur.
En résumé
– La programmation orientée objet est une autre façon de concevoir son code. Elle
permet de concevoir les éléments de son site comme des objets à qui l’on donne des
ordres et qui sont capables de modifier leur état.
– La classe est le modèle à partir duquel on peut créer plusieurs objets.
– Une classe est constituée de variables membres et de fonctions membres. Les fonctions
modifient l’état des variables membres.
– Le constructeur (nommé __construct()) est une fonction appelée par PHP lors-
qu’on crée un objet basé sur la classe. De même pour __destruct(), appelée lors de
la suppression de l’objet.
– Une classe peut hériter d’une autre classe pour récupérer toutes ses propriétés et
rajouter de nouvelles fonctionnalités spéciales.
– On oblige le programmeur qui utilise la classe à passer par des fonctions pour modifier
l’objet. C’est le principe d’encapsulation.
334
Chapitre 28
Organiser son code selon l’architecture
MVC
Difficulté :
eaucoup de débutants en PHP disent avoir des difficultés à organiser le code de leur
B site web. Ils savent créer des scripts, comme un mini-chat par exemple, mais ne se
sentent pas capables de concevoir leur site web de manière globale. « Quels dossiers
dois-je créer ? », « Comment dois-je organiser mes fichiers ? », « Ai-je besoin d’un dossier
admin ? », etc.
L’objectif de ce chapitre est de vous faire découvrir l’architecture MVC, une bonne pratique
de programmation qui va vous aider à bien concevoir votre futur site web. Après sa lecture,
vous vous sentirez largement plus capables de créer un site web de qualité et facile à
maintenir. ;-)
335
CHAPITRE 28. ORGANISER SON CODE SELON L’ARCHITECTURE MVC
– Vue : cette partie se concentre sur l’affichage. Elle ne fait presque aucun calcul et se
contente de récupérer des variables pour savoir ce qu’elle doit afficher. On y trouve
essentiellement du code HTML mais aussi quelques boucles et conditions PHP très
simples, pour afficher par exemple la liste des messages des forums.
– Contrôleur : cette partie gère la logique du code qui prend des décisions. C’est en
quelque sorte l’intermédiaire entre le modèle et la vue : le contrôleur va demander au
modèle les données, les analyser, prendre des décisions et renvoyer le texte à afficher
à la vue. Le contrôleur contient exclusivement du PHP. C’est notamment lui qui
détermine si le visiteur a le droit de voir la page ou non (gestion des droits d’accès).
La figure 28.1 schématise le rôle de chacun de ces éléments.
336
LE CODE DU TP BLOG ET SES DÉFAUTS
requête du visiteur et qui contacte d’autres fichiers (le modèle et la vue) pour échanger
des informations avec eux.
Le fichier du contrôleur demande les données au modèle sans se soucier de la façon dont
celui-ci va les récupérer. Par exemple : « Donne-moi la liste des 30 derniers messages
du forum no 5 ». Le modèle traduit cette demande en une requête SQL, récupère les
informations et les renvoie au contrôleur.
Une fois les données récupérées, le contrôleur les transmet à la vue qui se chargera
d’afficher la liste des messages.
Dans les cas les plus simples, ce sera probablement le cas. Mais comme je vous le disais,
le rôle du contrôleur ne se limite pas à cela : s’il y a des calculs ou des vérifications
d’autorisations à faire, des images à miniaturiser, c’est lui qui s’en chargera.
Concrètement, le visiteur demandera la page au contrôleur et c’est la vue qui lui sera
retournée, comme schématisé sur la figure 28.3. Bien entendu, tout cela est transparent
pour lui, il ne voit pas tout ce qui se passe sur le serveur. C’est un schéma plus complexe
que ce à quoi vous avez été habitués, bien évidemment : c’est pourtant sur ce type
d’architecture que repose un très grand nombre de sites professionnels !
Tout ce que je vous présente là doit vous paraître bien beau, mais encore très flou. Je
vais vous montrer dans la pratique comment on peut respecter ce principe en PHP.
337
CHAPITRE 28. ORGANISER SON CODE SELON L’ARCHITECTURE MVC
Figure 28.3 – La requête du client arrive au contrôleur et celui-ci lui retourne la vue
1 <! DOCTYPE html PUBLIC " -// W3C // DTD XHTML 1 . 0 Strict // EN " " http
:// www . w3 . org / TR / xhtml1 / DTD / xhtml1 - strict . dtd " >
2 < html xmlns = " http :// www . w3 . org / 1999 / xhtml " xml : lang = " fr " >
3 < head >
4 < title > Mon blog </ title >
5 < meta http - equiv = " Content - Type " content = " text / html ; charset
= iso - 8859 - 1 " / >
6 < link href = " style . css " rel = " stylesheet " type = " text / css " / >
7 </ head >
8
9 < body >
10 <h1 > Mon super blog ! </ h1 >
11 <p > Derniers billets du blog : </p >
12
13 <? php
14 // Connexion à la base de donn é es
15 try
16 {
17 $bdd = new PDO ( ' mysql : host = localhost ; dbname = test ' , ' root '
, ' ') ;
18 }
19 catch ( Exception $e )
20 {
21 die ( ' Erreur : '. $e - > getMessage () ) ;
22 }
23
24 // On r é cup è re les 5 derniers billets
25 $req = $bdd - > query ( ' SELECT id , titre , contenu , DATE_FORMAT (
date_creation , \ '% d /% m /% Y à % Hh % imin % ss \ ') AS
date_creation_fr FROM billets ORDER BY date_creation
DESC LIMIT 0 , 5 ') ;
26
27 while ( $donnees = $req - > fetch () )
338
LE CODE DU TP BLOG ET SES DÉFAUTS
28 {
29 ?>
30 < div class = " news " >
31 <h3 >
32 <? php echo htmlspecialchars ( $donnees [ ' titre ' ]) ; ? >
33 <em > le <? php echo $donnees [ ' date_creation_fr ' ]; ? > </
em >
34 </ h3 >
35
36 <p >
37 <? php
38 // On affiche le contenu du billet
39 echo nl2br ( htmlspecialchars ( $donnees [ ' contenu ' ]) ) ;
40 ?>
41 < br / >
42 <em > < a href = " commentaires . php ? billet = <? php echo
$donnees [ ' id ']; ? > " > Commentaires </ a > </ em >
43 </p >
44 </ div >
45 <? php
46 } // Fin de la boucle des billets
47 $req - > closeCursor () ;
48 ?>
49 </ body >
50 </ html >
Et alors ? Ce code marche bien, non ? On repère les requêtes SQL, le HTML,
etc. Moi je le comprends bien en tout cas, je ne vois pas ce qu’il faut améliorer !
À l’époque, nous avions écrit le script PHP de façon intuitive sans trop nous soucier
de son organisation. Résultat : notre code était un joyeux mélange d’instructions PHP,
de requêtes SQL et de HTML. Sur une page simple comme celle-là, cela ne posait pas
trop de problèmes car il n’y avait pas beaucoup de lignes de code. En revanche, si vous
ajoutez plus tard des fonctionnalités et des requêtes SQL à cette page. . . cela va vite
devenir un vrai capharnaüm !
Si on prend la peine de construire cette page en respectant l’architecture MVC, cela va
nous prendre un peu plus de temps : il y aura probablement trois fichiers au lieu d’un
seul, mais au final le code sera beaucoup plus clair et mieux découpé.
339
CHAPITRE 28. ORGANISER SON CODE SELON L’ARCHITECTURE MVC
Le modèle
Créez un fichier get_billets.php dans modele/blog. Ce fichier contiendra une fonc-
tion dont le rôle sera de retourner un certain nombre de billets depuis la base de
données. C’est tout ce qu’elle fera.
1 <? php
2 function get_billets ( $offset , $limit )
340
AMÉLIORATION DU TP BLOG EN RESPECTANT L’ARCHITECTURE MVC
3 {
4 global $bdd ;
5 $offset = ( int ) $offset ;
6 $limit = ( int ) $limit ;
7
8 $req = $bdd - > prepare ( ' SELECT id , titre , contenu , DATE_FORMAT (
date_creation , \ '% d /% m /% Y à % Hh % imin % ss \ ') AS
date_creation_fr FROM billets ORDER BY date_creation DESC
LIMIT : offset , : limit ') ;
9 $req - > bindParam ( ': offset ' , $offset , PDO :: PARAM_INT ) ;
10 $req - > bindParam ( ': limit ' , $limit , PDO :: PARAM_INT ) ;
11 $req - > execute () ;
12 $billets = $req - > fetchAll () ;
13
14
15 return $billets ;
16 }
Ce code source ne contient pas de réelles nouveautés. Il s’agit d’une fonction qui prend
en paramètre un offset et une limite. Elle retourne le nombre de billets demandés
à partir du billet no offset. Ces paramètres sont transmis à MySQL via une requête
préparée.
Je n’ai pas utilisé la méthode traditionnelle à laquelle vous avez été habitués
pour transmettre les paramètres à la requête SQL. En effet, j’ai utilisé ici la
fonction bindParam qui me permet de préciser que le paramètre est un entier
(PDO$\colon\colon$PARAM_INT). Cette méthode alternative est obligatoire
dans le cas où les paramètres sont situés dans la clause LIMIT car il faut
préciser qu’il s’agit d’entiers.
Il existe une meilleure méthode pour récupérer l’objet $bdd et qui est basée
sur le design pattern singleton. Elle consiste à créer une classe qui retourne
toujours le même objet. Nous ne détaillerons pas cette méthode ici, sensible-
ment plus complexe, mais je vous invite à vous renseigner sur le sujet.
Plutôt que de faire une boucle de fetch(), j’appelle ici la fonction fetchAll() qui
assemble toutes les données dans un grand array. La fonction retourne donc un array
contenant les billets demandés.
341
CHAPITRE 28. ORGANISER SON CODE SELON L’ARCHITECTURE MVC
Vous noterez que ce fichier PHP ne contient pas la balise de fermeture ?>.
Celle-ci n’est en effet pas obligatoire, comme je vous l’ai dit plus tôt dans
le cours. Je vous recommande de ne pas l’écrire surtout dans le modèle
et le contrôleur d’une architecture MVC. Cela permet d’éviter de fâcheux
problèmes liés à l’envoi de HTML avant l’utilisation de fonctions comme
setCookie qui nécessitent d’être appelées avant tout code HTML.
Le contrôleur
Le contrôleur est le chef d’orchestre de notre application. Il demande au modèle les
données, les traite et appelle la vue qui utilisera ces données pour afficher la page.
Dans controleur/blog, créez un fichier index.php qui représentera la page d’accueil
du blog.
1 <? php
2
3 // On demande les 5 derniers billets ( mod è le )
4 include_once ( ' modele / blog / get_billets . php ') ;
5 $billets = get_billets (0 , 5 ) ;
6
7 // On effectue du traitement sur les donn é es ( contr ô leur )
8 // Ici , on doit surtout s é curiser l ' affichage
9 foreach ( $billets as $cle = > $billet )
10 {
11 $billets [ $cle ][ ' titre '] = htmlspecialchars ( $billet [ ' titre ' ]) ;
12 $billets [ $cle ][ ' contenu '] = nl2br ( htmlspecialchars ( $billet [ '
contenu ' ]) ) ;
13 }
14
15 // On affiche la page ( vue )
16 include_once ( ' vue / blog / index . php ') ;
On retrouve le cheminement simple que je vous avais décrit. Le rôle de la page d’accueil
du blog est d’afficher les cinq derniers billets. On appelle donc la fonction get_billets()
du modèle, on récupère la liste « brute » de ces billets que l’on traite dans un foreach
pour protéger l’affichage avec htmlspecialchars() et créer les retours à la ligne du
contenu avec nl2br(). S’il y avait d’autres opérations à faire avant l’appel de la vue,
comme la gestion des droits d’accès, ce serait le bon moment. En l’occurrence, il n’est
pas nécessaire d’effectuer d’autres opérations dans le cas présent.
342
AMÉLIORATION DU TP BLOG EN RESPECTANT L’ARCHITECTURE MVC
Vous noterez qu’on opère sur les clés du tableau plutôt que sur $billet
(sans s) directement. En effet, $billet est une copie du tableau $billets
créée par le foreach. $billet n’existe qu’à l’intérieur du foreach, il est
ensuite supprimé. Pour éviter les failles XSS, il faut agir sur le tableau utilisé
à l’affichage, c’est-à-dire $billets.
La vue
Il ne nous reste plus qu’à créer la vue correspondant à la page d’accueil des derniers
billets du blog. Ce sera très simple : le fichier de la vue devra simplement afficher le
contenu de l’array $billets sans se soucier de la sécurité ou des requêtes SQL. Tout
aura été préparé avant.
Vous pouvez créer un fichier index.php dans vue/blog et y insérer le code suivant :
1 <! DOCTYPE html PUBLIC " -// W3C // DTD XHTML 1 . 0 Strict // EN " " http
:// www . w3 . org / TR / xhtml1 / DTD / xhtml1 - strict . dtd " >
2 < html xmlns = " http :// www . w3 . org / 1999 / xhtml " xml : lang = " fr " >
3 < head >
4 < title > Mon blog </ title >
5 < meta http - equiv = " Content - Type " content = " text / html ; charset
= iso - 8859 - 1 " / >
6 < link href = " vue / blog / style . css " rel = " stylesheet " type = " text
/ css " / >
7 </ head >
8
9 < body >
10 <h1 > Mon super blog ! </ h1 >
11 <p > Derniers billets du blog : </p >
12
13 <? php
14 foreach ( $billets as $billet )
15 {
16 ?>
17 < div class = " news " >
18 <h3 >
19 <? php echo $billet [ ' titre ' ]; ? >
20 <em > le <? php echo $billet [ ' date_creation_fr ' ]; ? > </ em
>
21 </ h3 >
343
CHAPITRE 28. ORGANISER SON CODE SELON L’ARCHITECTURE MVC
22
23 <p >
24 <? php echo $billet [ ' contenu ' ]; ? >
25 < br / >
26 <em > < a href = " commentaires . php ? billet = <? php echo
$billet [ ' id ']; ? > " > Commentaires </ a > </ em >
27 </p >
28 </ div >
29 <? php
30 }
31 ?>
32 </ body >
33 </ html >
Bien qu’en théorie ce ne soit pas obligatoire, je vous recommande de créer un fichier
contrôleur « global » par module à la racine de votre site. Son rôle sera essentiellement
de traiter les paramètres $_GET et d’appeler le contrôleur correspondant en fonction de
la page demandée. On peut aussi profiter de ce point « central » pour créer la connexion
à la base de données. J’ai ici choisi d’inclure un fichier connexion_sql.php qui crée
l’objet $bdd. Ce fichier pourra ainsi être partagé entre les différents modules de mon
site.
Vous pouvez donc créer ce fichier blog.php à la racine de votre site :
1 <? php
2
3 include_once ( ' modele / connexion_sql . php ') ;
4
5 if (! isset ( $_GET [ ' section ' ]) OR $_GET [ ' section '] == ' index ')
6 {
7 include_once ( ' controleur / blog / index . php ') ;
8 }
Pour accéder à la page d’accueil du blog, il suffit maintenant d’ouvrir la page blog.php !
344
AMÉLIORATION DU TP BLOG EN RESPECTANT L’ARCHITECTURE MVC
Je pense qu’un schéma synthétisant l’architecture des fichiers que nous venons de créer
ne sera pas de refus ! La figure 28.4 devrait vous permettre de mieux vous repérer.
Figure 28.4 – L’architecture des fichiers créés pour adapter notre blog en MVC
Cela fait beaucoup de fichiers alors qu’auparavant tout tenait dans un seul fichier ! La
construction de son site selon une architecture MVC est à ce prix. Cela multiplie les
fichiers, mais clarifie dans le même temps leur rôle. Si vous les regroupez intelligemment
dans des dossiers, il n’y aura pas de problème. ;-)
Désormais, si vous avez un problème de requête SQL, vous savez précisément quel
fichier ouvrir : le modèle correspondant. Si c’est un problème d’affichage, vous ouvrirez
la vue. Tout cela rend votre site plus facile à maintenir et à faire évoluer !
Je vous invite à télécharger les fichiers d’exemple de ce chapitre pour que vous puissiez
vous familiariser avec l’architecture MVC.
Télécharger les fichiers
B
Code web : 509002
Profitez-en pour améliorer le code ! Je vous proposais un peu plus tôt de gérer par
exemple la pagination du blog sur la page d’accueil. Vous pouvez aussi porter le reste
des pages du blog selon cette même architecture : ce sera le meilleur exercice pour vous
former que vous trouverez !
345
CHAPITRE 28. ORGANISER SON CODE SELON L’ARCHITECTURE MVC
En résumé
– MVC est un design pattern, une bonne pratique de programmation qui recommande
de découper son code en trois parties qui gèrent les éléments suivants :
– Modèle : stockage des données ;
346
ALLER PLUS LOIN : LES FRAMEWORKS MVC
347
CHAPITRE 28. ORGANISER SON CODE SELON L’ARCHITECTURE MVC
348
Chapitre 29
TP : créer un espace membres
Difficulté :
fin de créer un espace communautaire sur leur site web, la plupart des webmasters
A ont recours à un système de gestion des membres. Cela leur permet de fidéliser leurs
visiteurs, qui peuvent alors participer plus facilement à la vie du site.
Cela vous intéresse ? Construire son espace membres ne s’improvise pas, il y a un certain
nombre d’éléments à connaître. Nous allons découvrir tout ce qu’il faut savoir à ce sujet
au cours de ce TP.
Ce TP sera légèrement différent de ceux que vous avez lus jusqu’ici : en effet, nous allons
concevoir ensemble et pas à pas l’espace membres. Plutôt que de nous concentrer sur le
code source proprement dit, je vous présenterai la méthode, ce qu’il faut savoir, mais je ne
vous donnerai pas de code PHP « prêt à l’emploi ». Ça n’aurait pas de sens : à ce stade,
vous avez le niveau pour écrire vous-mêmes le code à l’aide du canevas que je vais vous
proposer. :o)
349
CHAPITRE 29. TP : CRÉER UN ESPACE MEMBRES
C’est la première question que nous devons nous poser : qu’est-ce que nous souhaitons
faire concrètement ? Cela nous permettra aussi de définir ce que nous souhaitons éviter
d’avoir à concevoir, au moins dans un premier temps.
Vous êtes probablement habitués aux espaces membres sur d’autres sites. Qui n’a jamais
créé un compte sur un site web ? Sur Twitter ou Facebook ? Vous avez forcément déjà
vu un espace membres, même si le site web ne l’appelle pas exactement comme cela.
Vous devriez donc savoir qu’un espace membres nécessite au minimum les éléments
suivants :
– une page d’inscription ;
– une page de connexion ;
– une page de déconnexion.
On peut ensuite ajouter d’autres pages, par exemple pour afficher et modifier son
profil de membre. Cependant, il faut au minimum avoir créé les pages que je viens de
mentionner. La figure 29.1 devrait vous permettre d’avoir une bonne vue d’ensemble
des étapes de la vie d’un membre, de son inscription à sa connexion et sa participation
au site.
Une fois cette base prête, il sera ensuite possible de créer tout l’espace participatif de
votre site qui reposera sur les membres : les forums, les commentaires des actualités, etc.
Elles sont représentées en pointillés sur la figure suivante. Nous utiliserons le numéro
du membre (son « id ») pour lier ses messages à son compte, à l’aide des jointures SQL
que vous connaissez bien maintenant.
Pour commencer, nous allons créer la table MySQL qui stockera les membres de notre
site. C’est la première étape qui nous permettra ensuite d’aller plus loin et d’étudier
la création des principales pages dont nous avons parlé : inscription, connexion et
déconnexion.
350
CONCEPTION DE L’ESPACE MEMBRES
351
CHAPITRE 29. TP : CRÉER UN ESPACE MEMBRES
nombreux autres sites. Bien que ce soit une très mauvaise habitude en matière de
sécurité (idéalement, il faudrait utiliser un mot de passe différent par site), ce cas de
figure est hélas extrêmement fréquent.
Sachant cela, vous avez une certaine obligation morale et éthique en tant que webmas-
ters : vous ne devriez pas stocker les mots de passe de vos visiteurs dans la base. Si
celle-ci tombait entre de mauvaises mains (cela pourrait arriver dans un cas critique,
comme le piratage de votre site, ce que je ne vous souhaite pas), une personne aurait
accès à tous les mots de passe de vos membres et pourrait s’en servir pour voler leurs
comptes sur d’autres sites !
C’est ce que vous croyez, et pourtant la solution existe : elle s’appelle le hachage.
C’est une fonction qui transforme n’importe quel texte en un nombre hexadécimal qui
représente le mot de passe mais qui est illisible, comme le montre la figure 29.3.
Pour hacher un mot de passe, il existe plusieurs fonctions qui se basent sur des algo-
rithmes différents. Je vous conseille d’utiliser sha1 1 sur vos sites web.
Il existe d’autres fonctions ayant le même rôle, notamment md5 qui est très
connue. Cependant, cette fonction de hachage n’est plus considérée comme
sûre aujourd’hui et il est fortement recommandé d’utiliser sha1.
La particularité du hachage est qu’il fonctionne dans un seul sens : il est impossible de
retrouver le mot de passe d’origine une fois qu’il a été haché. De plus, un hash (nom
donné à la version hachée du mot de passe) est unique : il correspond à un et un seul
mot de passe.
Vous stockerez la version hachée du mot de passe, qui sera donc passé à la moulinette
par la fonction sha1. Lorsqu’un visiteur voudra se connecter, il vous enverra son mot
de passe que vous hacherez à nouveau et que vous comparerez avec celui stocké dans
la base de données. Si les deux mots de passe hachés sont identiques, alors cela signifie
que le visiteur a rentré le même mot de passe que lors de son inscription.
352
RÉALISATION DES PAGES PRINCIPALES DE L’ESPACE MEMBRES
La page d’inscription
La page d’inscription est en général constituée de quatre champs :
– pseudonyme souhaité ;
– mot de passe ;
– confirmation du mot de passe (pour éviter les erreurs de saisie) ;
– adresse e-mail.
Il est recommandé de limiter autant que possible le nombre d’informations demandées.
Le visiteur souhaite pouvoir s’inscrire très rapidement. S’il tombe sur une page avec
de nombreux champs à remplir, il y a de fortes chances qu’il laisse tomber. Laissez-le
remplir les autres champs (comme sa signature, sa messagerie instantanée et sa date
de naissance) dans un second temps lorsqu’il sera inscrit.
Le champ du mot de passe est de type password afin d’empêcher la lecture du mot de
passe à l’écran par une autre personne. C’est pour cela qu’il est fortement recommandé
de demander de saisir à nouveau le mot de passe au cas où le visiteur ait fait une faute
de frappe qu’il n’aurait pas pu voir.
353
CHAPITRE 29. TP : CRÉER UN ESPACE MEMBRES
Ce code est un simple canevas qui illustre les principales étapes de la création
d’un membre. C’est à vous de le compléter. De plus, je vous invite à respecter
l’architecture MVC : vous utiliserez le contrôleur pour vérifier la validité des
informations et pour hacher le mot de passe, tandis que le modèle se chargera
simplement d’exécuter la requête.
On vérifie d’abord la validité des informations comme je vous en ai parlé plus haut,
ensuite on hache le mot de passe et enfin on peut insérer le membre dans la base. Sous
phpMyAdmin, on voit donc apparaître le membre comme sur la figure 29.5.
Son mot de passe haché n’est pas lisible et cela nous assure qu’on ne peut pas le
« voler ». Notez que, pour augmenter la sécurité, on peut « saler » le mot de passe.
354
RÉALISATION DES PAGES PRINCIPALES DE L’ESPACE MEMBRES
Cela consiste à lui ajouter un préfixe avant de le hacher afin de rajouter une certaine
complexité : $pass_hache = sha1(’gz’ . $_POST[’pass’]);. Nous verrons lors de
l’étape de connexion comment vérifier si le membre entre bien le bon mot de passe.
La page de connexion
Maintenant que le membre est créé, il doit pouvoir se connecter sur votre site. Pour
cela, nous utiliserons le système de sessions qui est mis à notre disposition par PHP et
que nous avons appris à utiliser plus tôt dans ce cours.
Habituellement, on demande au moins le pseudonyme (ou login) et le mot de passe
du membre. Pour lui faciliter la vie, on peut lui proposer une option de connexion
automatique qui lui évitera d’avoir à se connecter de nouveau à chaque visite du site
(figure 29.6).
La page qui reçoit les données du formulaire de connexion doit hacher de nouveau le
mot de passe et le comparer à celui stocké dans la base. S’il existe un membre qui a
le même pseudonyme et le même mot de passe haché, alors on autorise la connexion
et on peut créer les variables de session. Sinon, on renvoie une erreur indiquant que le
pseudonyme ou le mot de passe est invalide.
1 <? php
2 // Hachage du mot de passe
3 $pass_hache = sha1 ( $_POST [ ' pass ' ]) ;
4
5 // V é rification des identifiants
6 $req = $bdd - > prepare ( ' SELECT id FROM membres WHERE pseudo = :
pseudo AND pass = : pass ') ;
7 $req - > execute ( array (
8 ' pseudo ' = > $pseudo ,
9 ' pass ' = > $pass_hache ) ) ;
10
11 $resultat = $req - > fetch () ;
355
CHAPITRE 29. TP : CRÉER UN ESPACE MEMBRES
12
13 if (! $resultat )
14 {
15 echo ' Mauvais identifiant ou mot de passe ! ';
16 }
17 else
18 {
19 session_start () ;
20 $_SESSION [ ' id '] = $resultat [ ' id ' ];
21 $_SESSION [ ' pseudo '] = $pseudo ;
22 echo ' Vous ê tes connect é ! ';
23 }
Après avoir de nouveau haché le mot de passe, on essaie de récupérer une entrée dans la
table membres qui corresponde à ce pseudonyme et ce mot de passe haché. Si $resultat
vaut faux, cela signifie qu’aucune entrée ne correspond et donc que l’identifiant ou le
mot de passe est mauvais. Sinon, on peut créer les variables de session et y stocker
par exemple l’id et le pseudonyme du membre. Désormais, sur toutes les pages du
site, on pourra indiquer au membre qu’il est connecté grâce à la présence des variables
$_SESSION.
1 <? php
2 if ( isset ( $_SESSION [ ' id ' ]) AND isset ( $_SESSION [ ' pseudo ' ]) )
3 {
4 echo ' Bonjour ' . $_SESSION [ ' pseudo ' ];
5 }
Si le membre souhaite être reconnecté automatiquement (ce qu’il est conseillé de faire
uniquement sur un ordinateur personnel, et non sur un ordinateur partagé avec d’autres
personnes !), je vous invite à créer deux cookies qui stockeront respectivement :
– le pseudonyme ;
– le mot de passe haché.
Ainsi, si un visiteur non connecté qui possède ces deux cookies se présente, vous n’aurez
qu’à vérifier si un membre correspond à ces informations en base de données et vous
pourrez le connecter automatiquement, sans qu’il ait eu à utiliser le formulaire de
connexion. Là encore, on prend une certaine mesure de sécurité en stockant le mot de
passe haché dans un cookie et non le vrai mot de passe.
Sachez par ailleurs que de nouvelles méthodes de connexion centralisées apparaissent
depuis quelque temps. Elles ont pour nom OpenID, Facebook Connect, Windows Live
ID, etc. En effectuant quelques manipulations supplémentaires, vous pouvez permettre
à vos visiteurs de se connecter à votre site en saisissant leurs identifiants Facebook,
Windows Live, Twitter ou encore Google, ce qui leur évite d’avoir à fournir un mot de
passe spécialement pour votre site.
Le système RPX est devenu très populaire car il vous permet de mettre en place
rapidement ces moyens de connexion sur votre site (figure 29.7). Il suffit seulement
d’ajouter un champ à votre table membres et d’installer un petit script. Renseignez-
vous sur le site web de RPX si vous souhaitez par la suite vous en servir pour améliorer
356
ALLER PLUS LOIN
Figure 29.7 – RPX permet de se connecter à votre site avec un autre compte
La page de déconnexion
Au bout d’un certain temps d’inactivité, la session du membre est automatiquement
détruite et il se retrouve déconnecté. S’il charge à nouveau une page du site, il apparaîtra
donc déconnecté, à moins qu’il ait activé la connexion automatique qui aura pour effet
de le reconnecter immédiatement et de manière transparente grâce à ses cookies.
Si la déconnexion est automatique au bout d’un certain temps (le fameux timeout),
il faut quand même proposer un lien de déconnexion. La page de déconnexion devra
supprimer le contenu de $_SESSION, mettre fin au système de sessions (en appelant
session_destroy()) et supprimer les cookies de connexion automatique s’ils existent.
1 <? php
2 session_start () ;
3
4 // Suppression des variables de session et de la session
5 $_SESSION = array () ;
6 session_destroy () ;
7
8 // Suppression des cookies de connexion automatique
9 setcookie ( ' login ' , ' ') ;
10 setcookie ( ' pass_hache ' , ' ') ;
357
CHAPITRE 29. TP : CRÉER UN ESPACE MEMBRES
– Proposez au membre d’envoyer un avatar. Vous avez appris à envoyer des fichiers
via des formulaires et à redimensionner des images avec la bibliothèque GD, vous en
êtes donc tout à fait capables ! Bien qu’il existe plusieurs méthodes, la plus simple
consiste à créer un dossier avatars et à y placer les avatars nommés en fonction des
id des membres : 1.png, 2.png, 3.png, etc.
– Mettez en place une page de profil de présentation des membres. Vous pouvez y
afficher toutes sortes d’informations, comme son e-mail (mais il vaut mieux lui de-
mander son accord auparavant), son adresse de messagerie instantanée, sa date de
naissance, ses passions, son travail, le nom de la ville où il habite, etc. Toutes ces
informations pourront être stockées dans de nouveaux champs de la table membres.
– Proposez au membre s’il le souhaite de changer ses identifiants : son pseudonyme et
son mot de passe. Il est courant qu’un membre désire changer de pseudonyme quelque
temps après s’être inscrit, mais surtout il est vital qu’il puisse changer son mot de
passe à tout moment au cas où celui-là serait compromis ! Même si le membre est
déjà connecté, je vous conseille de lui demander à nouveau son mot de passe actuel
avant de l’autoriser à en changer, par mesure de sécurité.
– Donnez au membre la possibilité de choisir parmi plusieurs options de navigation.
Tout le monde n’utilise pas votre site web de la même manière, peut-être que certains
souhaiteraient avoir un menu en haut des pages plutôt qu’un autre, peut-être que
d’autres préfèreraient naviguer avec un design sombre, etc.
Votre espace membres devrait commencer à être bien complet à partir de là !
Maintenant, pourquoi ne pas commencer à mettre en place vos propres forums sur votre
site web ? Chaque message des forums sera associé à un id de membre : il suffira de
créer un champ id_membre dans la table des messages. Vous pourrez alors utiliser les
jointures pour récupérer automatiquement le pseudonyme du membre et sa signature
à chaque message posté !
358
Cinquième partie
Annexes
359
Chapitre 30
Codez proprement
Difficulté :
361
CHAPITRE 30. CODEZ PROPREMENT
J’ai plusieurs fois insisté sur ce point dans les premiers TP du livre, et cette fois j’y
reviens avec un peu plus d’explications. Quand vous créez un script PHP, vous devez
inventer des noms. Vous allez devoir donner des noms à différents types d’éléments :
– les variables ;
– les fonctions ;
– les classes.
L’idée est simple : il faut que vous fassiez l’effort de choisir des noms de variables et de
fonctions clairs et compréhensibles. Par exemple, voici de mauvais noms de variables :
– $temp ;
– $data ;
– $info ;
– $val ;
– $val2.
Je n’ai pas inventé ces noms de variables ; en fait, pour tout vous dire, ce sont des noms
que j’ai vraiment vus dans de nombreux codes source.
Par exemple, $info : « info », oui, mais info sur QUOI ? C’est pourtant ça qui est
crucial : savoir ce que contient une variable. Une variable contient toujours une info,
c’est à vous de préciser laquelle. Je ne vous parle même pas des variables « sans nom » :
$temp, $tmp et compagnie. Ces noms sont à bannir absolument.
Mais à quoi ça peut servir de chercher un nom de variable clair ? Après tout,
c’est mon code, c’est pour moi, je comprends très bien ce que je fais !
Faux. Bien sûr que vous savez ce que vous faites (personne n’est dans votre esprit,
après tout). Et pourtant le problème peut apparaître dans deux cas.
– Si vous donnez votre code PHP à un ami pour qu’il vous aide à un endroit où vous
bloquez, ou pour qu’il continue votre code. Essayez par exemple de montrer votre
code PHP sur des forums sur Internet, vous verrez que si vous utilisez des noms peu
clairs, vous aurez beaucoup moins de réponses parce qu’il aura été bien plus difficile
de comprendre le fonctionnement de votre code !
– Un autre cas (sous-estimé), c’est celui où vous retouchez votre code plus tard. Je ne
dis pas le lendemain (les idées sont encore fraîches), mais dans trois mois, ou même
dans trois semaines. Croyez-en mon expérience : il m’est arrivé de devoir relire mon
code source en me demandant « Mais qu’est-ce que j’ai bien pu vouloir faire,
là ? ».
Passez ne serait-ce qu’une seconde de plus à réfléchir à des noms clairs. N’ayez pas peur
de choisir des noms un peu longs, ce n’est pas une perte de temps, bien au contraire.
Vous pouvez utiliser le symbole underscore « _ » pour remplacer les espaces, qui sont,
je vous le rappelle, interdits dans les noms de variables et de fonctions.
Voici quelques exemples de noms de variables clairs :
362
DES NOMS CLAIRS
– $ip_visiteur ;
– $pseudo_membre ;
– $date_news ;
– $mot_de_passe ;
– $forum_selectionne.
Pour finir, et en espérant vous convaincre (parce que croyez-moi, c’est très important),
voici le même code source en deux exemplaires :
– le premier contient des noms courts et pas clairs ; il est difficile de comprendre rapi-
dement ce qu’il fait ;
– le deuxième contient des noms un peu plus longs, mais au moins on arrive tout de
suite à savoir à quoi sert telle variable ou telle fonction.
Ces deux codes produisent exactement le même résultat ; simplement, l’un d’eux est
beaucoup plus compréhensible que l’autre.
363
CHAPITRE 30. CODEZ PROPREMENT
C’est fou comme des noms écrits correctement en français permettent d’y voir plus
clair.
Il y a plusieurs « styles » d’indentation de code ; cela varie un peu selon les goûts des
développeurs. Celui que je vous propose est simple à retenir :
– chaque fois que vous ouvrez des accolades {, par exemple pour un if, un while ou
un for, vous décalez tout le code qui suit d’une tabulation vers la droite ;
– chaque fois que vous fermez une accolade }, vous décalez tout le code qui suit d’une
tabulation vers la gauche.
364
UN CODE CORRECTEMENT COMMENTÉ
7 }
8 else
9 {
10 echo $ligne . ' : <em > ligne impaire </ em > ';
11 }
12 echo ' < br / > ';
13 }
14 ?>
L’avantage avec un code indenté, c’est qu’on voit bien les « niveaux » des instructions.
On sépare bien les blocs, et on arrive à se repérer bien plus facilement. ;-) Avoir un code
correctement indenté est quasiment indispensable lorsque vous commencez à faire des
scripts de plusieurs dizaines de lignes (ce qui arrive assez vite !).
365
CHAPITRE 30. CODEZ PROPREMENT
En effet. Mais là encore, les commentaires sont pour vous, et éventuellement pour la
personne qui lira votre code. Il faut commenter votre code, mais il ne faut surtout pas
tomber dans l’excès !
Je m’explique. Si après une ligne comme celle-ci :
1 <? php echo $pseudo_visiteur ; ? >
366
UN CODE CORRECTEMENT COMMENTÉ
25 if ( $_FILES [ ' photo ' . $numero ][ ' size '] < 500000 )
26 {
27 mo ve _uploaded_file ( $_FILES [ ' photo ' . $numero ][ ' tmp_name
'] , $numero . '. jpg ') ;
28 }
29 else
30 {
31 echo ' La photo ' . $numero . 'n \ ' est pas valide . < br / > '
;
32 $probleme = true ;
33 }
34 }
35 }
36
37 // Enfin , affichage d ' un message de confirmation si tout s '
est bien pass é
38
39 if (!( isset ( $probleme ) ) )
40 {
41 echo ' Merci ! Les informations ont é t é correctement
enregistr é es ! ';
42 }
43 }
44 ?>
Comme vous le voyez, je n’ai pas commenté toutes les lignes. J’ai juste commenté des
groupes de lignes pour expliquer leur fonction globale, ce qui permet à l’auteur (moi
ou un autre) de se repérer beaucoup plus facilement dans le code plus tard !
367
CHAPITRE 30. CODEZ PROPREMENT
368
Chapitre 31
Utilisez la documentation PHP !
Difficulté :
n des gros avantages en PHP, c’est sa documentation très complète, gratuite, dis-
U ponible sur Internet, et traduite dans de très nombreuses langues (dont le français).
Pourtant, quand quelqu’un nous dit « La solution à ton problème se trouve dans la
doc’ », on a tendance à trembloter un peu. On pense que la doc’ est une sorte de pavé mal
construit, illisible, dans lequel on a toutes les chances de se perdre. C’est un tort. Comme
je vous l’ai dit, la documentation PHP est particulièrement complète et bien organisée, qui
plus est traduite en français. Tout y est.
Le but de cette annexe est de vous montrer comment la doc’ fonctionne, pour que vous
soyez ensuite capables de trouver l’information que vous cherchez tout seuls, sans mon
aide. ;-)
369
CHAPITRE 31. UTILISEZ LA DOCUMENTATION PHP !
Accéder à la doc’
Pour cela, on a deux possibilités, tout dépend de ce que vous voulez faire.
– Voir la liste des fonctions classées par thèmes : si vous ne savez pas exacte-
ment quelle fonction vous cherchez, si vous voulez flâner un peu et avoir la liste des
fonctions classées par catégories. . . c’est la première méthode que vous utiliserez.
– Accéder à la présentation d’une fonction dont on connaît le nom : si vous
connaissez le nom d’une fonction, mais que vous ne savez pas vous en servir, c’est
cette seconde méthode que l’on utilisera. C’est la méthode la plus simple, la plus
rapide, et la plus fréquemment utilisée.
Je vais maintenant vous détailler chacune des deux méthodes permettant d’accéder à
la doc’. Vous utiliserez l’une ou l’autre en fonction de vos besoins.
Certains thèmes de fonctions ne sont pas activés avec PHP. C’est le cas par
exemple de la bibliothèque GD pour créer des images. Si c’est le cas, on vous
indique qu’il faut « activer » la bibliothèque, comme je vous ai appris à le faire
dans le chapitre sur GD. D’autres fonctions appartiennent à des extensions
qu’il faut installer manuellement.
En ce qui concerne les fonctions mathématiques, elles sont toujours activées par défaut,
donc pas de problème de ce côté-là. Descendez plus bas dans la page (parfois vous devez
370
ACCÉDER À LA DOC’
descendre très très bas), jusqu’à l’endroit où est écrit « Table des matières ». C’est là
que ça nous intéresse : il y a la liste des fonctions du thème « Mathématiques », comme
le montre la figure 31.2.
371
CHAPITRE 31. UTILISEZ LA DOCUMENTATION PHP !
Il est inutile d’écrire « http://www. » devant, il sera rajouté tout seul. C’est
plus rapide de s’en passer.
Si la fonction existe, vous tombez directement sur sa présentation. Sinon, on vous dit
que la fonction n’existe pas et on vous propose d’autres fonctions qui ont à peu près le
même nom.
Si je veux donc tout savoir sur mt_rand, je tape ce qui se trouve sur la figure 31.3 dans
la barre d’adresse de mon navigateur.
Lorsque vous validez cette adresse, vous arrivez directement sur la page qui présente
la fonction mt_rand ! Plutôt rapide et pratique, non ?
372
PRÉSENTATION D’UNE FONCTION
373
CHAPITRE 31. UTILISEZ LA DOCUMENTATION PHP !
Ces lignes décrivent le mode d’emploi de mt_rand. Je vais vous apprendre à le déchiffrer,
car lorsque vous saurez le lire, vous saurez utiliser n’importe quelle fonction PHP à
l’aide de la doc’ !
374
PRÉSENTATION D’UNE FONCTION
La fonction renvoie une chaîne de caractères (string) : c’est la date. On doit lui
donner obligatoirement une chaîne de caractères appelée format (pour demander le
mois, l’année, etc. vous vous souvenez ?).
On notera qu’il y a un second paramètre entre crochets, ce qui signifie qu’il est facultatif.
Il s’agit d’un int dénommé timestamp. Pour savoir ce qu’il signifie, lisez la description
des paramètres.
Faites donc toujours bien attention : certains paramètres sont obligatoires, d’autres non
(ils sont entre crochets), et la fonction réagit différemment selon les cas. En général, le
texte descriptif de la fonction vous explique ce qui se passe si vous ne mettez pas les
paramètres facultatifs.
375
CHAPITRE 31. UTILISEZ LA DOCUMENTATION PHP !
376
Chapitre 32
Au secours ! Mon script plante !
Difficulté :
lors comme ça votre script ne marche pas, et PHP vous affiche des erreurs incom-
A préhensibles ? Pas de souci à vous faire : c’est tout à fait normal, on ne réussit jamais
un script du premier coup (en tout cas, moi, jamais !).
Des milliers de messages d’erreur différents peuvent survenir (O.K., jusque-là rien de très
rassurant), et je n’ai pas vraiment la possibilité de vous en dresser une liste complète. . .
mais je peux vous présenter les erreurs les plus courantes, ce qui devrait résoudre la grande
majorité de vos problèmes. ;-)
377
CHAPITRE 32. AU SECOURS ! MON SCRIPT PLANTE !
Parse error
Si on devait dire qu’il existe UNE erreur de base, ça serait très certainement celle-là.
Impossible de programmer en PHP sans y avoir droit un jour. Le message d’erreur que
vous obtenez ressemble à celui-ci :
1 Parse error : parse error in fichier . php on line 15
Ce message vous indique une erreur dans fichier.php à la ligne 15. Généralement,
cela veut dire que votre problème se situe à la ligne 15, mais ce n’est pas toujours le cas
(trop facile, sinon). Parfois c’est la ligne précédente qui a un problème : pensez donc à
regarder autour de la ligne indiquée.
Avec un éditeur de texte spécialisé comme Notepad++, vous avez les numéros de ligne
sur votre gauche, comme sur la figure 32.1.
Bon, concrètement, qu’est-ce qu’une parse error ? Une « parse error » est en fait une
instruction PHP mal formée. Il peut y avoir plusieurs causes :
– Vous avez oublié le point-virgule à la fin de l’instruction. Comme toutes les ins-
tructions doivent se terminer par un point-virgule, si vous oubliez d’en mettre un,
ça provoquera une parse error. Par exemple :
1 $id_news = 5
. . . génèrera une parse error. Si vous mettez le point-virgule à la fin, tout rentrera
dans l’ordre !
1 $id_news = 5 ;
– Vous avez oublié de fermer un guillemet (ou une apostrophe, ou une parenthèse).
Par exemple :
1 echo " Bonjour !;
378
LES ERREURS LES PLUS COURANTES
Undefined function
Une autre erreur assez classique : la fonction inconnue. Vous obtenez ce message d’er-
reur :
1 Fatal Error : Call to undefined function : fonction_inconnue () in
fichier . php on line 27
Là, il faut comprendre que vous avez utilisé une fonction qui n’existe pas.
Deux possibilités :
– soit la fonction n’existe vraiment pas. Vous avez probablement fait une faute
de frappe, vérifiez si une fonction à l’orthographe similaire existe ;
– soit la fonction existe vraiment, mais PHP ne la reconnaît pas. C’est parce que cette
fonction se trouve dans une extension de PHP que vous n’avez pas activée.
Par exemple, si vous essayez d’utiliser la fonction imagepng alors que vous n’avez
pas activé la bibliothèque GD pour les images en PHP, on vous dira que la fonction
n’existe pas. Activez la bibliothèque qui utilise la fonction et tout sera réglé.
Une dernière chose : il se peut aussi que vous essayiez d’utiliser une fonction qui n’est
pas disponible dans la version de PHP que vous avez. Vérifiez dans le manuel dans
quelles versions de PHP cette fonction est disponible.
379
CHAPITRE 32. AU SECOURS ! MON SCRIPT PLANTE !
Cela signifie que vous avez oublié des paramètres pour la fonction, ou même que vous en
avez trop mis. Comme je vous l’ai appris dans le chapitre sur la doc’ PHP, consultez
le mode d’emploi de la fonction pour savoir combien de paramètres elle prend et
quels sont ceux qui sont facultatifs.
Par exemple, la fonction fopen requiert au minimum deux paramètres : le premier
pour le nom du fichier à ouvrir et le second pour le mode d’ouverture (en lecture seule,
écriture, etc.). Si vous ne mettez que le nom du fichier à ouvrir, comme ceci :
1 $fichier = fopen ( " fichier . txt " ) ;
. . . vous aurez l’erreur « Wrong parameter count ». Pensez donc à rajouter le paramètre
qui manque, par exemple comme ceci :
1 $fichier = fopen ( " fichier . txt " , " r " ) ;
Dans les versions actuelles de PHP, le message d’erreur vous donne même le
nombre de paramètres que vous avez oubliés !
380
QUELQUES ERREURS PLUS RARES
Que doit-on comprendre par là ? Les headers sont des informations d’en-tête qui sont
envoyées avant toute chose au navigateur du visiteur. Elles permettent de dire « Ce que
tu vas recevoir est une page HTML », ou « Ce que tu vas recevoir est une image PNG »,
ou encore « Inscris un cookie ». Toutes ces choses-là doivent être effectuées avant que
381
CHAPITRE 32. AU SECOURS ! MON SCRIPT PLANTE !
le moindre code HTML ne soit envoyé. En PHP, la fonction qui permet d’envoyer
des informations de headers s’appelle header(). On s’en est notamment servi dans le
chapitre sur la bibliothèque GD pour indiquer que l’on envoyait une image et non pas
une page HTML.
Il y a d’autres fonctions qui envoient des headers toutes seules. C’est le cas
de session_start() et de setcookie().
Ce que vous devez retenir, c’est que chacune des ces fonctions doit être utilisée au
tout début de votre code PHP. Il ne faut RIEN mettre avant, sinon ça provoquera
l’erreur « Headers already sent by. . . ».
Un exemple de code qui génère l’erreur :
1 < html >
2 <? php session_start () ; ? >
Bon d’accord, l’erreur est dans l’image. Mais comment faire pour faire « ap-
paraître » l’erreur ?
Deux possibilités :
– vous pouvez supprimer la ligne suivante dans votre code :
1 <? php header ( " Content - type : image / png " ) ; ? >
382
QUELQUES ERREURS PLUS RARES
Imaginez que vous fassiez une boucle while, mais que celle-ci ne s’arrête jamais : votre
script PHP va tourner en boucle sans jamais s’arrêter.
Heureusement, PHP limite le temps d’exécution d’une page PHP à 30 secondes par
défaut. Si une page met plus de 30 secondes à se générer, PHP arrête tout en signalant
que c’est trop long. Et il fait bien, parce que sinon cela pourrait ralentir tout le serveur
et rendre votre site inaccessible !
Voici un exemple de boucle while qui ne s’arrêtera jamais :
1 <? php
2 $nombre = 5 ;
3 while ( $nombre == 5 )
4 {
5 echo 'Z é ro ';
6 }
7 ?>
Comme vous pouvez le voir, un tel code PHP ne s’arrêtera jamais parce que $nombre
vaut TOUJOURS 5. . .
Si vous avez donc l’erreur « Maximum execution time exceeded », il va falloir repérer
une boucle qui ne s’arrête jamais, car c’est elle qui provoque ce problème.
Rassurez-vous : la limite est fixée à 30 secondes, mais vous n’y serez jamais confrontés.
En général, un serveur met moins de 50 millisecondes à charger une page PHP (on est
très loin des 30 secondes !).
383
CHAPITRE 32. AU SECOURS ! MON SCRIPT PLANTE !
384
Chapitre 33
Protéger un dossier avec un .htaccess
Difficulté :
orsque vous réalisez votre site en PHP, vous êtes souvent amenés à créer une zone
L « Admin » où l’accès est limité. . . Et il vaut mieux, vu que les personnes qui ont accès
à la zone Admin peuvent en général tout supprimer si elles le désirent.
Supposons que vous ayez créé un dossier « Admin » dans lequel il y a tous les fichiers
d’administration de votre site. Comment empêcher que n’importe qui accède à ces pages ?
C’est là que les fichiers .htaccess vont bien nous aider : on peut très facilement créer une
protection par login/mot de passe qui empêche l’accès à tous les fichiers du dossier.
Il va falloir créer deux fichiers :
– .htaccess : ce fichier contiendra l’adresse du .htpasswd et quelques autres options
que vous pourrez définir ;
– .htpasswd : ce fichier contiendra une liste de logins/mots de passe, pour chaque per-
sonne autorisée à accéder aux pages !
385
CHAPITRE 33. PROTÉGER UN DOSSIER AVEC UN .HTACCESS
Créer le .htaccess
La première étape est de créer sur votre disque dur un fichier appelé .htaccess. Oui,
c’est un fichier qui n’a pas de nom et qui a seulement une extension, à savoir .htaccess.
Ne soyez donc pas étonnés s’il commence par un point.
Ouvrez un nouveau fichier avec votre éditeur de texte favori. Nous allons écrire des
codes qui n’ont rien à voir avec du HTML ou du PHP : ce sont des instructions pour le
serveur. Elles vont lui expliquer que seules certaines personnes sont autorisées à accéder
au dossier. Mettez-y ce code :
Parmi ces quatre lignes, il y en a deux que vous allez devoir changer :
– AuthName : c’est le texte qui invitera l’utilisateur à inscrire son login et son mot de
passe. Vous pouvez personnaliser ce texte comme bon vous semble ;
– AuthUserFile : là c’est plus délicat ; c’est le chemin absolu vers le fichier .htpasswd
(que vous mettrez dans le même répertoire que le .htaccess).
En effet, la plupart du temps, cela s’avère délicat à trouver car cela dépend du serveur.
Heureusement, il existe une fonction PHP qui va beaucoup nous aider : realpath.
Cette fonction donne le chemin absolu vers le fichier que vous indiquez. Vous allez
donc faire comme suit pour trouver le chemin absolu.
3. Envoyez ce fichier sur votre serveur avec votre logiciel FTP, et placez-le dans le
dossier que vous voulez protéger.
4. Ouvrez votre navigateur et allez voir ce fichier PHP. Il vous donne le chemin
absolu, par exemple dans mon cas : /home/site/www/admin/chemin.php
5. Mettez ce chemin dans votre .htaccess, et remplacez le chemin.php par .htpasswd,
ce qui nous donne au final par exemple : /home/site/www/admin/.htpasswd
6. Supprimez le fichier chemin.php de votre serveur, il ne nous sert plus à rien
maintenant qu’il nous a donné le chemin absolu.
386
CRÉER LE .HTPASSWD
Si vous êtes hébergés chez Free, il y a une petite subtilité dans la gestion
de la localisation du .htpasswd : vous ne devez pas renseigner la ligne
AuthUserFile par le chemin absolu du fichier, mais par son chemin relatif à
partir de la racine de votre espace perso. Exemple : si vous utilisez un espace
Free nommé monftpfree, et que vous placez votre fichier .htpasswd dans
un répertoire admin, le fichier chemin.php vous renverra un chemin sous
la forme /mnt/XXX/sda/X/X/monftpfree/admin/.htpasswd. Vous devez
alors simplement écrire : /monftpfree/admin/.htpasswd.
Créer le .htpasswd
Créez maintenant un nouveau fichier avec votre éditeur de texte.
Le .htpasswd va contenir la liste des personnes autorisées à accéder aux pages du
dossier. On y inscrit une personne par ligne, sous cette forme :
1 login : mot _d e_ passe_crypt é
Bonne question ! Encore une fois, il y a une super fonction PHP qui va nous tirer
d’affaire : crypt. Vous lui donnez un mot de passe et elle vous le crypte (ne cherchez
pas à savoir comment).
Par exemple, si mon mot de passe est « kangourou », voici le code PHP que je devrai
écrire pour l’obtenir en version cryptée :
1 <? php echo crypt ( ' kangourou ') ; ? >
Crypter ses mots de passe est très utile : en effet, si quelqu’un vient un jour à lire votre
fichier .htpasswd (quelqu’un qui utilise le même PC que vous par exemple), il ne verra
que le mot de passe crypté. Et là, aucun risque qu’il ne retrouve votre mot de passe :
387
CHAPITRE 33. PROTÉGER UN DOSSIER AVEC UN .HTACCESS
ce cryptage est indéchiffrable. Il est à sens unique (il s’agit en fait d’une autre forme
de hachage que l’on a découvert dans le TP espace membres).
Bon : on pourrait en théorie s’arrêter là pour le .htpasswd, mais mon âme de codeur
PHP me commande de créer un petit script qui va bien vous être utile (non, non, ne
me remerciez pas, c’est tout naturel !).
1 <? php
2 if ( isset ( $_POST [ ' login ' ]) AND isset ( $_POST [ ' pass ' ]) )
3 {
4 $login = $_POST [ ' login ' ];
5 $pass_crypte = crypt ( $_POST [ ' pass ' ]) ; // On crypte le mot de
passe
6
7 echo ' <p > Ligne à copier dans le . htpasswd : < br / > ' . $login .
': ' . $pass_crypte . ' </p > ';
8 }
9
10 else // On n 'a pas encore rempli le formulaire
11 {
12 ?>
13
14 <p > Entrez votre login et votre mot de passe pour le crypter
. </p >
15
16 < form method = " post " >
17 <p >
18 Login : < input type = " text " name = " login " >< br / >
19 Mot de passe : < input type = " text " name = " pass " >< br / > < br
/>
20
21 < input type = " submit " value = " Crypter ! " >
22 </p >
23 </ form >
24
25 <? php
26 }
27 ?>
Essayer !
B
Code web : 931593
Il y a deux parties dans ce code :
388
ENVOYER LES FICHIERS SUR LE SERVEUR
la balise <form>, comme on l’a vu dans le chapitre sur les formulaires. Lors
du rechargement de la page, les variables $_POST[’login’] et $_POST[’pass’]
existeront puisque vous venez d’entrer le login et le mot de passe. Ce dernier sera
alors crypté !
Je vous conseille de créer cette page quelque part sur votre disque dur (ou sur votre
serveur, peu importe), pour que vous puissiez crypter rapidement vos mots de passe
pour le .htpasswd. Si vous avez la flemme de la créer, pas de souci, vous n’avez qu’à
vous servir du code web précédent.
Il y a certains cas dans lesquels vous ne devrez pas crypter les mots de passe.
Sous WAMP ou sur les serveurs de Free.fr par exemple, vous ne DEVEZ PAS
crypter vos mots de passe pour que cela fonctionne. Vous devrez donc les
écrire directement. Par exemple : mateo21:kangourou
Voilà : désormais, le dossier est protégé. ;-) Si quelqu’un essaie d’accéder à l’une des
pages du dossier (en l’occurrence admin.php), il obtiendra une fenêtre comme celle de
la figure 33.2 lui demandant de se logger.
389
CHAPITRE 33. PROTÉGER UN DOSSIER AVEC UN .HTACCESS
Si vous entrez le bon login avec le bon mot de passe, vous serez alors autorisés à accéder
aux pages !
390
Chapitre 34
Mémento des expressions régulières
Difficulté :
ette annexe va être utile à ceux qui ont lu les deux chapitres sur les expressions
C régulières. Il s’agit d’un mémento, c’est-à-dire d’un résumé qui vous sera utile lorsque
vous écrirez vos propres regex.
Référez-vous à cette annexe dès que vous vous apprêtez à écrire une expression régulière.
Elle vous servira de support pour vous rappeler toutes les possibilités des regex.
Cette annexe n’est PAS faite pour apprendre à se servir des regex. Si vous voulez apprendre,
allez voir les chapitres correspondants dans ce cours.
Ici, les explications sont succinctes car le but est de synthétiser au maximum tout ce qu’il
y a à savoir sur les regex.
391
CHAPITRE 34. MÉMENTO DES EXPRESSIONS RÉGULIÈRES
regex Explication
#guitare# Cherche le mot « guitare » dans la chaîne.
#guitare|piano# Cherche le mot « guitare » OU « piano ».
#^guitare# La chaîne doit commencer par « guitare ».
#guitare$# La chaîne doit se terminer par « guitare ».
#^guitare$# La chaîne doit contenir uniquement « guitare ».
Classes de caractères
Le tableau qui suit présente le mode d’emploi des classes de caractères.
regex Explication
#gr[ioa]s# Chaîne qui contient « gris », ou « gros », ou « gras ».
[a-z] Caractères minuscules de a à z.
[0-9] Chiffres de 0 à 9.
[a-e0-9] Lettres de « a » à « e » ou chiffres de 0 à 9.
[0-57A-Za-z.-] Chiffres de 0 à 5, ou 7, ou lettres majuscules, ou lettres minus-
cules, ou un point, ou un tiret.
#[^0-9]# Chaîne ne contenant PAS de chiffres.
#^[^0-9]# Chaîne ne commençant PAS par un chiffre.
Quantificateurs
Le tableau suivant présente les différents quantificateurs qui existent.
Métacaractères
Les métacaractères sont : # ! ^ $ ( ) [ ] { } | ? + * .
Pour utiliser un métacaractère dans une recherche, il faut l’échapper avec un antislash :
\.
392
CLASSES ABRÉGÉES
regex Explication
#a?# « a » peut apparaître 0 ou 1 fois.
#a+# « a » doit apparaître au moins 1 fois.
#a*# « a » peut apparaître 0, 1 ou plusieurs fois.
#bor?is# « bois » ou « boris ».
#Ay(ay|oy)*# Fonctionne pour Ay, Ayay, Ayoy, Ayayayoyayayoyayoyoyoy, etc.
#a{3}# « a » doit apparaître 3 fois exactement (« aaa »).
#a{3,5}# « a » doit apparaître de 3 à 5 fois (« aaa », « aaaa », « aaaaa »).
#a{3,}# « a » doit apparaître au moins 3 fois (« aaa », « aaaa », « aaaaa »,
« aaaaaa », etc.).
regex Explication
#Hein?# Cherche « Hei » ou « Hein ».
#Hein\?# Cherche « Hein ? ».
Les métacaractères n’ont pas besoin d’être échappés dans une classe, sauf pour « # »
(symbole de fin de la regex), « ] » (symbole de la fin de la classe) et « \ » (si votre
classe recherche un antislash) que l’on doit faire précéder d’un antislash.
Si on veut rechercher un tiret dans une classe de caractères, il faut le placer au début
ou à la fin de la classe : [a-zA-Z0-9-].
Classes abrégées
Les classes abrégées sont supportées uniquement par les regex PCRE.
393
CHAPITRE 34. MÉMENTO DES EXPRESSIONS RÉGULIÈRES
Capture et remplacement
En utilisant la fonction preg_replace on peut automatiquement faire des remplace-
ments à l’aide de regex.
1 <? php
2 $texte = preg_replace ( ' #\[ b \](.+) \[/ b \]# i ' , ' < strong > $1 </ strong
> ' , $texte ) ;
3 ?>
– Les parenthèses servent à entourer un bout de la regex pour créer des variables $1,
$2, $3, etc. qui seront utiles pour faire le remplacement.
– Il peut y avoir jusqu’à 99 parenthèses capturantes, donc jusqu’à $99.
– (?:texte) est une parenthèse non capturante : elle ne crée pas de variable.
– Une variable $0 est toujours créée et correspond à l’ensemble de la regex.
Ainsi, la regex suivante. . . #(anti)co(?:nsti)(tu(tion)nelle)ment# . . . crée les va-
riables suivantes :
– $0 : anticonstitutionnellement ;
– $1 : anti ;
– $2 : tutionnelle ;
– $3 : tion.
Options
Il existe de nombreuses options que l’on peut utiliser avec les regex PCRE. Parmi les
trois que nous sommes le plus souvent amenés à utiliser, il y a :
– i : la regex ne fera plus la différence entre majuscules / minuscules ;
– s : le point (classe universelle) fonctionnera aussi pour les retours à la ligne (\n) ;
– U : mode « Ungreedy » (pas gourmand). Utilisé pour que la regex s’arrête le plus
tôt possible. Pratique par exemple pour le bbCode [b][/b] : la regex s’arrêtera à la
première occurrence de [/b].
394
Index
A httpOnly . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 149
alias . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 223 COUNT . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 228
Apache . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14 CSS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
architecture MVC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 336
array . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 88 D
ASP .NET . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10 date (SQL) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 233
auto_increment . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 172 DELETE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 211
destructeur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 328
B Django . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
balise . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30 documentation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 369
base . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 166 droits
création . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 170 dossier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 131
base de données . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 164 fichier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 154
connexion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 186 DSN . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 187
bbCode . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 310 dynamique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
bool . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47, 50
booléen . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61 E
boucle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70 echo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
éditeur de fichiers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
C else . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59
champ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 166 elseif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60
champ caché . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 120 encapsulation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 331
CHMOD . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 131, 154 entrée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 166
classe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 319 envoi de fichier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 126
clé exec . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 207
primaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 172, 174 expression régulière . . . . . . . . . . . . . 287, 391
client. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .5
commentaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37 F
concaténation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51 faille
condition. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .58 injection SQL . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 199
ternaire. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .67 XSS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 124
constructeur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 327 fetch . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 191
contrôleur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 336, 342 fichier
cookie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 146 droits . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 154
395
INDEX
396
INDEX
Q U
query . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 190 UPDATE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 209
upload . . . . . . . . . . . . . . . voir envoi de fichier
R URL . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 101
redirection . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 216
regex . . . . . . . . . . . . voir expression régulière V
requête préparée . . . . . . . . . . . . . . . . 199, 208 VARCHAR . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 173
return . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 85 variable . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46
RIGHT JOIN . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 262 superglobale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 142
Ruby on Rails. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .10 tableau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 88
vue . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 336, 343
S
SELECT . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 190 W
serveur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5 WAMP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
session . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 143 WHERE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 194
SGBD . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 164 while . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70
sha1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 352 WYSIWYG . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
site
dynamique. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .4 X
statique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 XAMPP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
Smultron . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25 XSS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 124
SQL . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 165, 190
exportation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 179 Z
fonction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 221 Zend Framework . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 346
importation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 178
injection. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .199
jointure . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 253
SQL Server . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
statique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
NULL . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50
string . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46, 49
superglobale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 142
switch . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64
Symfony . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 346
T
table . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 166
397
Dépôt légal : février 2013
ISBN : 979-1-0900854-1-1
Code éditeur : 979-1-0900854
Imprimé en France
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