JO 8.297 Annexe Classification Et Règles de Construction Parasismique Applicables Aux Bâtiments PDF

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CLASSIFICATION

ET
RÈGLES DE CONSTRUCTION PARASISMIQUE
APPLICABLES AUX BÂTIMENTS

Annexe à l’Arrêté Ministériel n° 2016-556


du 13 septembre 2016

ANNEXE AU « JOURNAL DE MONACO » N° 8.297


DU 30 SEPTEMBRE 2016
2 JOURNAL DE MONACO Vendredi 30 septembre 2016

ANNEXE I
SPECTRES ELASTIQUES DE CALCUL
PRINCIPAUTE DE MONACO

BÂTIMENTS DE CATÉGORIE D’IMPORTANCE II

EQUATIONS ANALYTIQUES DES SPECTRES DES COMPOSANTES HORIZONTALES

Types de site Branche AB Branche BC Branche CD Branche DE


Nota :
A 1 + T (2,5-1) 2,5 TC 2,5 TC.TD 2,5
Le territoire de la Principauté
TB T T2
de MONACO comporte une
seule zone sismique au sens de
B 1,35 + T (3,4-1,35) 3,4 TC 3,4 TC.TD 3,4
l’arrêté.
TB T T2

Les spectres de réponse


C 1,5 + T (3,75-1,5)
TB 3,75 TC 3,75
T
TC.TD 3,75 élastique pour le calcul
T2
sismique des autres catégories
de bâtiment sont déduits de
D 1,6 + T (4-1,6) 4 TC 4 TC.TD 4 l’application des coefficients
TB T T2 d’importance γ reportés dans
1

l’article 5 de l’arrêté.
E 1,8 + T (4,5-1,8) 4,5 TC 4,5 TC.TD 4,5
TB T T2
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ANNEXE II
SPECTRES ELASTIQUES DE CALCUL
Selon macro-zonage français EN 1998-1 (EC8)
PRINCIPAUTE DE MONACO

BÂTIMENTS DE CATÉGORIE D’IMPORTANCE II

POUR LA ZONE DE SISMICITE DE MONACO


CLASSES DE SOL
TB TC TD

A 0,03 0,2 2,5

B 0,05 0,25 2,5

C 0,06 0,4 2

D 0,1 0,6 1,5

E 0,08 0,45 1,25

(en secondes)
4 JOURNAL DE MONACO Vendredi 30 septembre 2016

ANNEXE III - Fixe les conditions d’emploi des Annexes informatives


A et B de la norme NF EN 1998-1:2005 pour les bâtiments.
À L’ARRÊTÉ MINISTÉRIEL MONÉGASQUE Les clauses citées sont celles de la Norme européenne
D’APPLICATION DES RÈGLES PARASISMIQUES EN 1998-1:2004.
La présente Annexe Monégasque est prévue pour être
Paramètres déterminés au plan national (NDP) : Liste et utilisée avec la norme EN 1998-1:2004 en ce qui concerne
valeurs pour le territoire de la Principauté de MONACO les règles générales pour le calcul des constructions
(structures) nouvelles de Génie Civil et en ce qui concerne
Calcul des structures pour leur résistance aux séismes les règles générales et particulières pour les bâtiments neufs,
associée aux Normes européennes EN 1990 à EN 1999.
Règles générales, actions sismiques et règles pour les
bâtiments
Fondations, ouvrages de soutènement et aspects ANNEXE MONÉGASQUE - ANNEXE III
géotechniques
Annexe nationale monégasque aux normes européennes
EN 1998-1 et EN 1998-5 La numérotation des clauses suivante est celle de la Norme
européenne EN 1998-1:2004.
OBJET Les valeurs des paramètres déterminés au niveau national
pour l’application de la norme EN 1998-5 à Monaco sont les
Le présent document complète la norme européenne valeurs recommandées par l’EN 1998-5.
EN 1998-1:2004 intitulée « Eurocode 8 - Calcul des
structures pour leur résistance aux séismes - Partie 1 :
Règles générales, actions sismiques et règles pour les
bâtiments ». Clause 1.1.2 (7)
L’application de l’Eurocode 8 dans un pays impose que Le statut de chacune des Annexes informatives A
certaines valeurs soient définies par l’autorité nationale. (spectre de réponse élastique) et B (déplacement cible) de
Ces paramètres nationaux font généralement l’objet d’une la norme européenne EN 1998-1:2004 est informatif.
annexe nationale (ainsi la norme NF EN 1998-1/NA
française). On se propose ici de regrouper les paramètres Clause 2.1 (1)
nationaux pour l’application de l’Eurocode 8 à MONACO
en annexe de l’arrêté ministériel. L’action sismique de référence est définie comme étant celle
dont la probabilité de dépassement PNCR est de 10 % sur 50 ans,
Seuls les paramètres dont les valeurs sont différentes de ce qui correspond à une période de retour TNCR de 475 ans.
celles recommandées par le texte européen sont définis. La
continuité avec les valeurs utilisées en France a été
systématiquement privilégiée. Clause 2.1 (1)
L’action sismique à prendre en compte pour l’exigence
AVANT-PROPOS À L’ANNEXE MONÉGASQUE de limitation des dommages n’est pas exprimée selon sa
probabilité de dépassement PDLR sur 10 ans, ou sa période
La présente Annexe Monégasque définit les conditions de retour TDLR ; mais par le coefficient de réduction n
de l’application sur le territoire de MONACO de la Norme défini en 4.4.3.2(2).
européenne EN 1998-1:2004 (Eurocode 8 : Calcul des
structures pour leur résistance aux séismes - Partie 1 :
Règles générales, actions sismiques et règles pour les Clause 3.1.1 (4)
bâtiments, avec ses Annexes A à C), ratifiée par le Comité
Européen de Normalisation le 23 avril 2004 et mise à Les investigations de sol permettant la classification du
disposition en décembre 2004. sol sont à faire dans tous les cas.

La présente Annexe Nationale fournit des « paramètres


déterminés au plan national (NDP) » pour certaines clauses Clause 3.1.2 (1)
suivantes de la Norme européenne EN 1998-1:2004 La classification des sols et les valeurs du paramètre S
autorisant un choix national. À défaut, elle fait renvoi à sont fixées par l’Administration monégasque.
l’Administration monégasque lorsque c’est celle-ci qui
fournit ces « paramètres déterminés au plan national » : Les valeurs des paramètres TB, TC et TD sont fixées par
l’Administration monégasque.
- Fournit des informations complémentaires non
contradictoires pour faciliter l’application de la norme La géologie profonde n’est pas prise en compte dans la
EN 1998-1:2004. définition de l’action sismique.
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Clause 3.2.1 (2) 2. Dans le cas de chemins de roulement, il convient


d’adopter :
La valeur d’agR, à utiliser pour un sol de classe A, est
fixée par l’Administration monégasque. - Pour la masse propre du pont roulant φ = 1
- Pour la masse suspendue au pont roulant dans les
Clause 3.2.1 (4) directions horizontales ϕ = 0,
Aucune procédure de dimensionnement sismique - Pour la masse suspendue au pont roulant dans la
simplifiée n’est retenue sur le territoire monégasque : direction verticale ϕ = 1
- Les bâtiments en béton relevant de la catégorie - Pour la charge verticale suspendue au pont roulant, à
d’importance I pourront être conçus en classe de ductilité défaut d’indications contraires dans les documents et
limitée. pièces du marché sur les taux de chargement et d’utilisation,
il convient d’adopter ψ2 = 0,2.
- Les bâtiments en acier ou mixte acier-béton pourront
être conçus en classe de ductilité limitée dans les conditions
décrites à l’article 6.1.2(1) ci-dessous. Clause 4.2.5 (5)
Les valeurs de γ1 à utiliser sont fixées par
Clause 3.2.2.1 (4) l’Administration monégasque.
Le choix de la forme du spectre à utiliser est fixé par
l’Administration monégasque.
Clause 4.3.3.1 (4)

Clause 3.2.2.1 (6) Il n’y a pas de spécifications permettant l’utilisation de


méthodes non-linéaires (push-over, temporel) pour le
Le coefficient d’amplification topographique ST est pris dimensionnement de bâtiments sans appuis ; les méthodes
égal à 1 sur le territoire monégasque. linéaires équivalentes (modale spectrale, forces latérales)
sont les seules méthodes découlant de la norme européenne
EN1998-1:2004. Toute méthode non linéaire plus complexe
Clause 3.2.2.2 (2) peut, toutefois, venir en complément sur les opérations qui
Les valeurs des paramètres S, TB, TC et TD, à utiliser pour le justifient.
chaque classe de sol et type de spectre de réponse élastique
horizontal, sont fixées par l’Administration monégasque.
Clause 4.3.3.1 (8)

Clause 3.2.2.3 (1) La simplification est autorisée pour toutes les catégories
d’importance dès lors que les critères énoncés sont
Les valeurs des paramètres avg/ag, TB, TC et TD, à utiliser respectés.
pour chaque classe de sol et type de spectre de réponse vertical,
sont fixées par l’Administration monégasque.
Clause 4.4.2.5 (2)
Clause 3.2.2.5 (4) La valeur pour les coefficients de sur-résistance
applicable aux diaphragmes γd à utiliser est celle
La valeur de β à utiliser pour les bâtiments est de 0,20. recommandée par l’EC8-1.

Clause 4.2.3.2 (8)


Clause 4.4.2.7 (2)
La possibilité d’inclure des références n’est pas retenue.
La valeur minimale de largeur des joints sismiques entre
blocs, vides de tout matériau, est de 6 cm.
Clause 4.2.4 (2)
Pour l’application à MONACO de la Norme européenne Clause 4.4.3.2 (2)
EN 1998-1, les valeurs de φ (coefficient de corrélation) à
utiliser sont celles recommandées du Tableau 4.2, compte La valeur du coefficient de réduction ν est prise égale à
tenu toutefois des deux commentaires suivants : 0,40, quelle que soit la catégorie d’importance du bâtiment.
1. Pour l’évaluation des masses à prendre en compte dans
le calcul des effets des actions sismiques, les charges Clause 5.2.1 (5)
d’exploitation, représentées par des charges uniformément
réparties de valeur ψEi Qki, sont appliquées sur l’intégralité L’utilisation de classes de ductilité DCM et DCH n’est
de toutes les surfaces concernées en plan comme en élévation. pas limitée géographiquement.
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Clause 5.2.2.2 (10) Clause 5.8.2 (3)


La possibilité de bénéficier d’une majoration de 20 % du Les valeurs minimales bw,min et hw,min retenues sont celles
coefficient de comportement est soumise aux conditions recommandées par l’EC8-1.
suivantes :
- pour la conception, la période calculée en section Clause 5.8.2 (5)
fissurée doit être justifiée par une analyse appropriée en La valeur minimale ρb,min est de 0,4 % par face
partant de la période fondamentale élastique calculée par conformément aux recommandations de l’EC8-1. Il y a lieu,
des méthodes autres que celles simplifiées, en outre, de respecter un minimum d’armatures de 3 cm².
- pour l’exécution, le plan qualité doit notamment
demander la vérification systématique de la bonne mise en Clause 5.11.1.3.2 (3)
place des armatures dans les zones critiques. La traçabilité Les valeurs retenues sont celles recommandées par l’EC8-1.
des contrôles effectués devra être assurée.

Clause 5.11.1.4 (1)


Clause 5.2.4 (3)
Les valeurs retenues pour kp sont celles recommandées
Les valeurs retenues pour les coefficients partiels de par l’EC8-1.
matériaux γM à utiliser pour estimer la capacité résistante
des sections sous l’action sismique de dimensionnement
sont celles de la situation accidentelle. On retiendra Clause 5.11.1.5 (2)
toutefois γC = 1,30 pour le béton, compte tenu du caractère La valeur retenue pour Ap est celle recommandée par l’EC8-1.
cyclique de l’action et du risque d’endommagement.
Clause 5.11.3.4 (7)
Clause 5.4.3.5.2 (1) La valeur retenue pour ρc,min est celle recommandée par
Les valeurs retenues pour le pourcentage minimal l’EC8-1.
d’armatures d’effort tranchant sont celles de la NF EN
1992-1-1. Clause 6.1.2 (1)
La valeur maximale retenue pour le coefficient de
Clause 5.4.3.5.2 (4) comportement des structures non dissipatives est 2.
Les dispositions ci-dessous permettent de satisfaire aux Les conditions d’application de la classe de ductilité DCL
exigences a), b) et c) : sont définies dans le document n° CNC2M-N0035 du
31/01/2013, édicté par le Bureau de Normalisation de la
- les chaînages verticaux, y compris ceux bordant les Construction Métallique, BNCM (site bncm.fr, SAINT-AUBIN,
ouvertures, sont constitués de : France) : « Recommandations pour le dimensionnement
parasismique des structures en acier et mixtes non ou faiblement
4 HA 12 avec des cadres espacés d’au plus 10 cm sur le
dissipatives » (document CNC2M-N0035 du 31/01/2013).
premier niveau, ainsi que dans tout étage dont la longueur
lw du mur est réduite par rapport à celle de l’étage inférieur
de plus d’un tiers de la hauteur d’étage hs ; Clause 6.1.3 (1)
4 HA 10 avec des cadres espacés d’au plus 10 cm à tous les Les coefficients γS = γM retenus sont les suivants, avec les
autres niveaux. définitions et notations de la NF EN 1993-1-1 :
- les aciers horizontaux bordant les ouvertures sont de - résistance des sections transversales, quelle que soit
2 HA 10 ; la classe de section : γM0 = 1,00
- le chaînage horizontal périphérique de chaque - résistance des barres aux instabilités : γM1 = 1,00
plancher est d’au moins 3 cm² ; - résistance à la rupture des sections transversales en
- les chaînages horizontaux au croisement de chaque traction :
mur et de chaque plancher sont d’au moins 1,5 cm² et 0,28 L si la barre n’est pas dissipative : γM2 = 1,15
(en cm²) avec L distance (m) entre 2 murs adjacents ; la barre est dissipative : γM2 = 1,25
- lorsque le couronnement d’un mur s’écarte de plus de - résistance des assemblages :
1 m du diaphragme le plus proche sur tout ou partie de son résistance des boulons, des soudures et des plaques en
étendue, un chaînage (éventuellement incliné) équivalent à pression diamétrale : γM2 = 1,15
un chaînage de croisement mur-plancher sera disposé. résistance des boulons au glissement : γM3 = 1,10.
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Clause 6.2 (3)


Les valeurs retenues pour γOV sont les suivantes :
• γOV = 1,20 pour les aciers S 235
• γOV = 1,15 pour les aciers S 355
• γOV = 1,05 pour les aciers S 420 et S 460

Clause 6.2 (7)


Les conditions relatives à la ténacité des aciers et des soudures sont les suivantes :
1. La qualité d’acier à retenir est fonction de l’épaisseur de la tôle, de la classe de ductilité de la structure en zone
sismique et de l’altitude où se trouve cette structure. La température de service de la structure ne nécessite pas d’être
définie, mais une distinction est faite entre un bâtiment à la température extérieure et un bâtiment chauffé (tableau 1).

Classe de ductilité
Epaisseur de la tôle
Altitude de la structure selon Qualité d’acier
(mm)
la NF EN 1998-1
Structure à la température extérieure
DCL (limitée) t ≤ 50 JR
t ≤ 30 J0
DCM (moyenne)
H < 500m 30 < t ≤ 50 J2
t ≤ 30 J2
DCH (haute)
30 < t ≤ 50 K2, M, N
DCL (limitée) t ≤ 50 J0
t ≤ 30 J2
DCM (moyenne)
500 ≤ H ≤ 1000 m 30 < t ≤ 50 K2, M, N
t ≤ 30 K2, M, N
DCH (haute)
30 < t ≤ 50 L2, ML, NL
Structure (chaufée) à température contrôlée ou dans les DOM
DCL (limitée) t ≤ 50 JR
t ≤ 30 JR
DCM (moyenne)
30 < t ≤ 50 J0
t ≤ 30 J0
DCH (haute)
30 < t ≤ 50 J2

Tableau 1 : Qualité d’acier selon la classe de ductilité retenue et l’altitude du bâtiment

2. Toutes les soudures des assemblages de la structure primaire pour les structures à comportement faiblement dissipatif
(classe de ductilité DCL) doivent être réalisées avec un métal d’apport ayant une ténacité au moins égale à celle du métal
de base et faire l’objet d’une QMOS.
3. Toute soudure « sensible » des structures à comportement dissipatif transmettant des efforts au sein de la zone
dissipative d’un élément (par exemple, poutre de portique, barre de triangulation) doit satisfaire la même exigence de
ténacité que celle du métal de base. Une soudure est dite « sensible » lorsqu’elle est soumise à des efforts directement
impliqués dans la dissipation d’énergie.
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4) Les soudures « sensibles » des assemblages des structures dissipatives respectent les exigences suivantes, fonction
de la classe de ductilité de la structure (tableau 2) :

Classe de ductilité de la structure Exigences pour les soudures « sensibles » :


- Ténacité du métal d’apport au moins égale à celle du métal de
base, accompagnée d’une QMOS + R.
DCM (moyenne)
- En alternative : ténacité du métal d’apport supérieure d’une
catégorie à celle du métal de base, accompagnée d’une QMOS.
- Ténacité du métal d’apport au moins égale à celle du métal de
DCH (haute)
base, accompagnée d’une QMOS + R
Légende :
QMOS : qualification du mode opératoire de soudage ;
R : essais de résilience, type Charpy V (cf. NF EN ISO 148) sur des éprouvettes prises dans la soudure et la zone thermiquement affectée
par le soudage.

Tableau 2 : Exigences de ténacité - soudures des assemblages des structures dissipatives

Clause 6.5.5 (7) Clause 8.3 (1)


Aucune référence externe n’est retenue pour le Il n’y a aucune limitation géographique pour l’utilisation
dimensionnement des assemblages à partir de données des classes de ductilité DCM et DCH.
expérimentales.
Les connaissances scientifiques incluant des résultats
Clause 6.7.4 (2) expérimentaux probants ne permettent pas de retenir
La valeur retenue est γpb = 0,7 Nb,Rd (λ) / Npl,Rd actuellement la ductilité H, sauf pour les panneaux de murs
cloués, avec diaphragmes cloués, assemblés par clous et
où Nb,Rd est la résistance de calcul au flambement de la boulons qui peuvent bénéficier d’un coefficient de
diagonale comprimée, fonction de son élancement réduit λ. comportement q limité à 3. Cette limite de 3 se répercute
sur la valeur donnée pour le même type de structure dans le
Clause 7.1.2 (1) Tableau 8.2.
La valeur maximale retenue pour le coefficient de
comportement des structures non dissipatives est 2. Clause 8.3 (4)
Les conditions d’application de la classe de ductilité
DCL sont définies dans les « Recommandations pour le Il y a lieu d’ajouter les compléments suivants :
dimensionnement parasismique des structures en acier et
mixtes non ou faiblement dissipatives » publiées par le - ces dispositions ne sont toutefois pas applicables
Bureau de Normalisation de la Construction Métallique, pour des assemblages comportant plus de deux plans de
BNCM (site bncm.fr, SAINT-AUBIN, France) (document cisaillement ;
CNC2M-N0035 du 31/01/2013). - pour les assemblages bois-métal, il convient de s’assurer
que la capacité des plats métalliques est suffisante pour éviter
Clause 7.1.3 (1) tout phénomène de rupture fragile en section nette.
Le coefficient retenu pour la résistance des connecteurs
est γv = 1,15, avec la définition et notation de la norme NF
Clause 9.2.1 (1)
EN 1994-1-1.
Sont considérés comme présentant une robustesse
Clause 7.7.2 (4) suffisante pour éviter les ruptures fragiles et être montés
Les valeurs retenues pour r sont les suivantes : dans les panneaux sismiques primaires :
- poteaux mixtes à profilés creux remplis de béton : r = 0,5 - les blocs des groupes de maçonnerie 1 et 4, tels que
- poteaux mixtes en profilés I ou H partiellement définis dans la norme NF EN 1996-1-1 tableau 3.1 ;
enrobés de béton entre les semelles en acier : r = 0,4
- les blocs des groupes 2 et 3 comportant une cloison
- poteaux mixtes en profilés I ou H totalement enrobés de interne porteuse. Cette cloison interne de tous les éléments
béton, avec les épaisseurs maximales d’enrobage spécifiées constitutifs d’un même panneau sismique primaire doit
dans la norme NF EN 1994-1-1, clause 6.7.3.1 (2) : r = 0,3 être située sans le même plan vertical.
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Clause 9.2.2 (1) Clause 9.3 (3)

Les valeurs retenues sont celles recommandées par La valeur de ag,urm à utiliser est de 2 m/s².
l’EC8-1.

Clause 9.2.3 (1) Clause 9.3 (4)


Les valeurs retenues pour la résistance minimale du
mortier ƒm,min sont les valeurs recommandées par l’EC8-1. Les limites supérieures des valeurs du coefficient de
comportement sont celles recommandées par l’EC8-1.
Clause 9.3 (2)
Les systèmes en maçonnerie pouvant procurer une ductilité
La maçonnerie non armée, conforme à l’EC6 uniquement, améliorée, donnant ainsi droit à des valeurs plus fortes du
n’est pas autorisée sur le territoire de MONACO, coefficient de comportement sont justifiés au cas par cas selon
conformément à la recommandation de l’EC8-1. les procédures adéquates (avis technique ou similaire).

Clause 9.5.1 (5)c)

Les valeurs retenues pour les paramètres tef,min, (hef/tef)max et (l/h)min sont les suivantes :

Type de maçonnerie
tef,min (hef/tef)max (l/h)min
(mm)

Non armée, avec blocs


350 9 0,5
en pierre naturelle

Maçonnerie chaînée ou armée


150 20 0,4
(blocs du groupe 1)

Maçonnerie chaînée ou armée


200 20 0,4
(blocs des groupes 2, 3 et 4)

Clause 9.5.3 (5) Cette valeur de 300 mm² (ainsi que celle de 450 mm²)
est divisée par deux pour les chaînages de couronnement
Il y a lieu de prévoir des chaînages horizontaux au des combles.
niveau des fondations et en couronnement des combles.
Pour les chaînages horizontaux au niveau des fondations,
Clause 9.5.3 (6) il y a lieu de se reporter aux clauses du § 5.8.2.

La section transversale des armatures longitudinales des


chaînages en couronnement des combles ne doit pas être Le diamètre minimum de cintrage des armatures
inférieure à 1,5 cm². longitudinales des chaînages demandés par la Norme
européenne 1998-1:2004 est de 10 fois le diamètre des
barres concernées dans le cas d’un béton C25/30 et de
8 fois le diamètre des barres concernées dans le cas de
Clause 9.5.3 (6) béton C30/35 ou plus. Il est toutefois admis de justifier des
valeurs de diamètre de mandrin plus faibles, sans descendre
La valeur de 300 mm² est portée à 450 mm² dans le en dessous de 4 diamètres des barres concernées, sur la
cas de maçonneries relevant du § 9.7, lorsque ag.S est base d’essais probants de montages représentatifs sous des
supérieur à 2,00 m/s² et pour autant qu’il s’agisse de actions cycliques en traction et compression des barres ou
bâtiments de plus d’un étage. à partir des sollicitations sismiques.
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Clause 9.6 (3)


Les valeurs retenues pour γM et γS sont celles recommandées par l’EC8-1.
0,50
Type d’étages Nb d’étages m/s2 1,00 1,50 2,00 2,50 3,00

R+C 1 0,16 0,33 0,49 0,65 0,83 0,99


R+T 1 0,31 0,61 0,90 1,21 1,52 1,82
R+E+C 2 0,41 0,82 1,23 1,65 2,05 2,46
R+E+T 2 0,60 1,21 1,81 2,41 3,02 3,62
SS + R + C 2 0,49 0,98 1,47 1,96 2,45 2,94
SS + R + T 2 0,63 1,26 1,89 2,52 3,15 3,78
SS + R + E + TC 3 0,63 1,25 1,89 ♥ 2,51 ♥ 3,13 ♥ 3,76 ♥
SS + R + E + T 3 0,80 1,59 2,39 ♥ 3,19 ♥ 3,99 ♥ 5,23 ♥

Légende : R=Rez-de-chaussée ; C=Couverture ; T=Toiture terrasse ; E=Etage au-dessus du rez-de-chaussée ; SS=Sous-Sol

NOTE 1 - LES ÉTAGES SONT À CONSIDÉRER - un mur de contreventement comportant des


COMME SUIT : ouvertures est à considérer comme une juxtaposition de
trumeaux ; ce sont les longueurs de ces trumeaux qui sont
- un comble non habitable n’est pas à considérer à prendre en considération ;
comme un étage. Le fait qu’un comble soit habitable et - on peut considérer comme mur sans ouverture, donc
donc à compter comme un étage, ne fait pas obligation de pouvant participer comme tel au contreventement (y
respecter pour autant la clause 9.7.2 (5) qui impose un écart compris les murs de la clause 9.7.2 (3) b)) :
de masse entre deux étages successifs. Cette clause n’est - 
un mur comportant une seule ouverture, porte ou
donc pas à appliquer aux toitures et couvertures qui ne sont fenêtre, bordée par un cadre de cisaillement en béton
pas des planchers terrasses ; armé ;
- un sous-sol partiellement enterré du fait de la pente - un mur comportant de très petites ouvertures, d’au
du terrain environnant est à compter comme un étage dès plus 0,04 m2 avec un rapport des côtés compris entre
lors que la surface visible de l’extérieur des murs 1 et 2, ces ouvertures étant distantes des bords et des
périphériques du sous-sol dépasse plus de 50 % de la autres ouvertures d’au moins 1 mètre. La présence de
surface totale de ces mêmes murs périphériques. ces ouvertures ne conduit à aucun renfort particulier.

Clause 9.7.2 (2) b)


NOTE 2 - CONDITIONS SUR LA LONGUEUR DES La valeur retenue pour λmin des longueurs des côtés en
MURS : plan du bâtiment est celle recommandée, soit 0,25.

- dans les deux directions la longueur moyenne des Clause 9.7.2 (2) c)
murs de contreventement doit être d’au moins 1,50 m, sauf
condition plus sévère visée par les repères (♥) ; La valeur retenue pour Pmax de la surface des parties en
saillie ou en retrait par rapport à la forme rectangulaire est
- dans les cas repérés par (♥), la longueur moyenne des celle recommandée par l’ EC8-1.
murs de contreventement dans les deux directions doit être Pmax est un rapport de surfaces.
d’au moins 2,50 m. A défaut, cette longueur moyenne des
murs de contreventement doit être d’au moins 2,00 m pour
autant que l’on mette en œuvre des éléments de maçonnerie Clause 9.7.2 (5)
dont la résistance est au moins égale à 6 N/mm2 (voir à ce Les valeurs des différences maximales de masse et de
sujet les normes de produits) dans les 2 étages inférieurs ; raideur entre deux étages adjacents sont les suivantes :
- les murs de contreventement pris en compte dans la - différence maximale de masse : ∆m,max = 20%
hauteur d’un étage doivent, selon la clause 9.7.2 (3) e), - différence maximale de raideur : ∆m,max = 33%
exister dans les étages inférieurs. Par contre, certains murs
de contreventement d’un étage peuvent ne pas exister dans Clause 10.3 (2)
les étages supérieurs. C’est particulièrement fréquent dans
le cas d’un comble habitable et ce cas est traité dans la La valeur retenue pour γx est celle recommandée par
clause 9.7.2 (5) ; l’EC8-1.
Vendredi 30 septembre 2016 JOURNAL DE MONACO 11

ANNEXE IV : 2.4.2 - Sécurité des personnes - déplacement


ÉLÉMENTS NON STRUCTURAUX entre étages.............................................................................................................. 23
2.5 - Combinaison des effets de l’action sismique ....... 24
2.6 - Dimensionnement des ancrages et fixations .. . . . . . . 25
DIMENSIONNEMENT PARASISMIQUE DES
ELEMENTS NON STRUCTURAUX DU CADRE BÂTI 2.6.1 - Effort repris par les fixations de l’ENS .................. 25
2.6.2 - Dimensionnement en capacité des
ancrages et des fixations ............................................................................. 25
Justifications parasisimiques pour le bâtiment
« à risque normal »
ANNEXE 1 - ORGANIGRAMME GÉNÉRAL ............. 26

ANNEXE 2 - SYNTHÈSE DE LA JUSTIFICATION


DE LA MISE EN ŒUVRE D’UN ENS DANS UN
INTRODUCTION .................................................................................. 12 BÂTIMENT NEUF ET DANS UN BÂTIMENT
EXISTANT 27
.............................................................................................................

1 - DOMAINE D’APPLICATION .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
1.1 - Éléments non structuraux visés ...................................... 12 TABLE DES ILLUSTRATIONS
1.1.1 - Définition des familles d’éléments non
structuraux du cadre bâti ............................................................................................................................ 12 Figures
1.1.2 - Éléments non structuraux (ENS) du cadre Figure 1-1 : Distinction de certains éléments non
bâti nécessitant une prise en compte du séisme 14
structuraux du cadre bâti 13
.....................................
.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Figure 1-2 : Domaine d’application pour la prise


1.2 - Bâtiments visés .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15 en compte de l’action sismique .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
1.2.1- Périmètre d’application pour un ENS dans Figure 2-1 : Principe du coefficient de comportement qa 18 .

un bâtiment neuf ............................................................................................................................................................ 15 Figure 2-2 : Influence du niveau de l’ENS sur la valeur
1.2.2 - Périmètre d’application pour un bâtiment existant 16 ..
de l’effort sismique 20
..........................................................................................

Figure 2-3 : Influence du rapport Ta/T1 sur la valeur


de l’effort sismique 20
.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
2 - PRINCIPES D’ANALYSE DES ÉLÉMENTS
NON STRUCTURAUX DU CADRE BÂTI 16 .........................
Figure 2-4 : Valeurs des déplacements inter-étages
maximaux sous séisme fréquent pour un bâtiment neuf .. . . . . . 23
2.1 - Objectifs de comportement .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
2.2 - Effort inertiel - composante horizontale ................. 17 Tableaux
2.2.1 - Calcul de l’effort sismique supporté par
l’ENS et ses fixations à partir de l’Eurocode 8 ........................................ 17 Tableau 1-1 : Familles d’éléments non structuraux
du cadre bâti au sens de ce guide ............................................................................................ 12
a) Formulation de l’Eurocode .............................................................................................. 17
b) Coefficient d’importance γa ............................................................................................ 17 Tableau 1-2 : Classification des éléments non
c) Coefficient de comportement qa ........................................................................... 18 structuraux visés par les Eurocodes 1 et 8 .......................................................... 13
d) Autres paramètres ................................................................................................................................. 18 Tableau 1-3 : Définition des éléments
non structuraux du cadre bâti visés .............................................................. 14 et 15
2.2.2 - Calcul de l’effort sismique supporté par l’ENS
et ses fixations à partir d’une approche enveloppe 20 ..........................
Tableau 1-4 : Périmètre d’application du guide pour
un élément non structurel dans un bâtiment neuf 15 ............................
a) Cas d’utilisation de l’approche enveloppe 20 ...................................

b) Choix des paramètres 20 ................................................................................................................... Tableau 1-5 : Périmètre d’application du guide pour
un élément non structurel dans un bâtiment existant 16 .................

2.3 - Effort inertiel - composante verticale .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21 Tableau 2-1 : Accélération de calcul ag (m/s²)
2.4 - Compatibilité avec les déformations de la structure 22 .. pour un bâtiment neuf ....................................................................................................................................... 19
2.4.1 - Limitation des dommages - déplacements Tableau 2-2 : Accélération de calcul ag (m/s²)
entre étages................................................................................................................................................................................ 22 pour un bâtiment existant .......................................................................................................................... 19
Vendredi 30 septembre 2016 JOURNAL DE MONACO 12

Tableau 2-3 : Coefficient de sol S .............................................................................. 19 1 - DOMAINE D’APPLICATION


Tableau 2-4 : Coefficient sismique ka pour qa = 1 .................. 21
Tableau 2-5 : Coefficient sismique ka pour qa = 2 .................. 21 1.1 - Éléments non structuraux visés

Tableau 2-6 : Valeurs des déplacements inter-étages


maximaux sous séisme fréquent 23 ...............................................................................................
1.1.1 - DÉFINITION DES FAMILLES D’ÉLÉMENTS
NON STRUCTURAUX DU CADRE BÂTI
Tableau 2-7 : Valeurs des déplacements inter-étages
maximaux sous séisme de référence pour un bâtiment
neuf 23
..............................................................................................................................................................................................................
Les éléments constitutifs du bâtiment sont distingués
suivant la fonction qu’ils assurent :
Tableau 2-8 : Valeurs des déplacements inter-étages - les éléments structuraux (murs, planchers…)
maximaux sous séisme de référence pour un assurent la stabilité et la résistance du bâtiment sous l’effet
bâtiment existant 24
...........................................................................................................................................................
des charges (gravité, vent, séisme…),

- les éléments non structuraux (cheminées, cloisons,


éléments de façade, plafonds suspendus…) contribuent de
façon négligeable à la reprise des efforts dans la structure,
INTRODUCTION
- les équipements techniques se caractérisent par des
fonctions annexes au clos et couvert, par exemple en
L’Objectif de comportement réglementaire minimum assurant des fonctions de confort ou d’exploitation du
vis-à-vis du risque sismique est d’assurer la protection des bâtiment (chauffage, éclairage, distribution d’eau,
vies humaines par le non-effondrement des structures. Les ascenseurs…).
règles parasismiques applicables aux bâtiments relevant de
la classe à risque normal s’intéressent au comportement de
la structure résistante mais également au dimensionnement COMMENTAIRES
des éléments non structuraux. En effet, une prévention
parasismique efficace doit considérer les risques induits À partir des définitions du code civil, les éléments non
par ces éléments, à l’intérieur comme à l’extérieur du structuraux peuvent donc être définis comme étant les
bâtiment. En cas de séisme, les éléments non structuraux éléments d’ouvrages ou d’équipements du bâtiment autres
peuvent en effet occasionner des blessures aux occupants que ceux constituant les ouvrages de fondation et d’ossature
ou gêner leur évacuation. du bâtiment et autres que les équipements techniques.

La réglementation parasismique impose, dans certaines


zones sismiques et pour certaines catégo­ries de bâtiment, Les éléments non structuraux du cadre bâti faisant
le dimensionnement au séisme des éléments non structuraux l’objet de ce guide sont :
dans un bâtiment neuf mais aussi dans un bâtiment existant,
à l’occasion de travaux sur la structure mais également à Typologies d’éléments non Familles d’éléments non
l’occasion d’ajout ou du remplacement d’un de ces structuraux visés structuraux visés
éléments.
- Éléments de façade (a)
Éléments assurant la fonction de
- Menuiseries extérieures (b)
clos et couvert
Ce guide vient donc expliciter le champ et les principes - Éléments de couverture (c)
de l’Eurocode 8 dans sa partie dédiée aux éléments non - Cloisons
structuraux du cadre bâti afin de proposer une méthode Éléments intérieurs surfaciques - Doublages
simplifiée pour l’application des clauses réglementaires. verticaux et horizontaux - Plafonds suspendus
Dans un premier temps, sont définis, à partir de la liste de - Planchers surélevés
l’Eurocode 8, les éléments non structuraux du cadre bâti
devant faire l’objet d’un traitement parasismique. Le guide - Éléments rapportés n’ayant
précise, dans sa seconde partie, les objectifs de comportement, pas de fonction portante (d)
les principes d’analyse et de vérification ainsi que les Autres
- Souches de cheminées
maçonnées (e)
paramètres à retenir pour l’application de l’Eurocode 8 aux
- Éléments maçonnés :
éléments non structuraux du cadre bâti (notés couramment acrotères, balustres, garde-corps
ENS pour simplification dans le présent guide).
Tableau 1-1 : Familles d’éléments non structuraux du cadre bâti
au sens de ce guide
Vendredi 30 septembre 2016 JOURNAL DE MONACO 13

(a) Cette famille regroupe tous les éléments de façade et COMMENTAIRE


donc les éléments non structuraux suivants : éléments de
murs non structurels, bardages rapportés industriels ou La définition d’« éléments non structuraux du cadre
translucides, façades légères non porteuses, parois vitrées, bâti » est volontairement plus restreinte dans ce guide que
isolation rapportée extérieure… Elle est étendue aux les définitions apportées par l’Eurocode 8 partie 1 (§ 4.3.5
éléments de façade inclinés dont l’inclinaison par rapport à norme NF EN 1998-1 Septembre 2005) et dans l’Eurocode 1.
la verticale est inférieure à 15°. Les éléments tels que les En effet, l’Eurocode 8 traite également des éléments non
coffres de volets roulants, les volets battants, grilles de structuraux et d’équipements techniques non spécifiques
fermeture, barreaudage, enseignes et éléments équivalents au cadre bâti. Le guide ne vise que le traitement
ne font pas l’objet de dispositions parasismiques. parasismique des éléments non structuraux du cadre bâti. Il
est alors nécessaire de distinguer dans ce commentaire les
(b) Cette famille regroupe toutes les menuiseries éléments listés par l’Eurocode 8 non retenus au sens de ce
extérieures (fenêtres et portes-fenêtres) qu’elles soient guide :
montées en applique intérieure, en applique extérieure ou en
tunnel (fixation à la structure de la paroi verticale). Non
(c) Cette famille regroupe les grands et petits éléments Éléments considérés
Éléments visés
non comme
de couverture et les isolants supports de couverture. Elle ne par l’EC 1 et
structuraux éléments non
Commentaires
comprend pas les éléments de couverture des éléments visés l’EC 8
cadre bâti structuraux
à l’alinéa suivant (d). du cadre bâti
(d) Sont notamment visés dans cette famille les auvents, Cloisons x
les marquises et les couvertures de vérandas. A contrario,
dans la mesure où ils assurent une fonction portante, les Faux-plafonds x
balcons, coursives et escaliers ne sont pas à considérer dans
Façades :
cette catégorie mais font partie des éléments structuraux. bardage,
(e) Cette famille concerne uniquement les souches et vêtures, murs
rideaux, x
non les conduits de fumée, qui ne font pas partie du domaine isolation
d’application défini dans ce guide. thermique par
l’extérieur
Les équipements techniques ne sont pas considérés
comme des éléments non structuraux du cadre bâti et sont Couvertures,
x
donc exclus du présent domaine d’application. toitures

Toutefois, les équipements techniques assurant une Seuls les garde-corps


fonction de clos et de couvert sont, par destination, à et acrotères maçonnés
Garde-corps, sont considérés
considérer comme des éléments non structuraux du cadre acrotères
x
comme des éléments
bâti au sens de ce guide. non structuraux du
cadre bâti
COMMENTAIRE
Un panneau photovoltaïque intégré en toiture assurant Seules les souches de
cheminées maçonnées
une fonction de clos et de couvert est donc de fait considéré sont considérées
comme un élément non structurel au sens de ce guide, au Cheminées x
comme des éléments
titre des éléments de couverture. non structuraux du
cadre bâti

Menuiseries
x
extérieures

Meubles lourds x

Antennes x

Signalisations
et panneaux x
d’affichage

Mâts et
réservoirs sur x
poteaux

Clôtures x

Tableau 1-2 : Classification des éléments non stucturaux visés


Figure 1-1 : Distinction de certains éléments non structuraux du cadre bâti par les Eurocode 1 et 8
14 JOURNAL DE MONACO Vendredi 30 septembre 2016

1.1.2 - ÉLÉMENTS NON STRUCTURAUX (ENS) DU


CADRE BÂTI NÉCESSITANT UNE PRISE EN COMPTE
DU SÉISME

dimension de référence (m)


La définition du périmètre des ENS nécessitant une
analyse de comportement sismique est basée sur l’analyse
du risque pour la sécurité des personnes. hlim

Dans la plupart des cas, deux critères sont pris en compte :


- la dimension de référence (sauf mention contraire, il
s’agit de la distance verticale entre le point haut de l’ENS
hors dispositions de fixation et l’aire de chute potentielle
située directement sous l’ENS), mlim
- la masse surfacique de l’élément. masse de référence (kg/m2)

Un diagramme masse/hauteur permet de définir


précisément les éléments pour lesquels une analyse Figure 1-2 : Domaine d’application pour la prise en compte de l’action
sismique
sismique est nécessaire. Pour une dimension de référence
inférieure à hlim et une masse inférieure à mlim, le risque est
considéré comme faible et il n’est pas exigé de prendre en Les valeurs hlim et mlim dépendent de la famille d’éléments
compte l’action sismique dans la conception et le non structuraux et sont précisées si besoin dans le tableau
dimensionnement de l’élément (région 1). Dans le cas ci-dessous.
contraire (région 2), si la dimension de référence est
supérieure à hlim ou si la masse surfacique de l’élément est Ce tableau 1-3 fournit donc le domaine d’application au
supérieure à mlim, les éléments doivent faire l’objet d’une sein de chaque famille d’éléments non structuraux définis
prise en compte du risque sismique. au sens de ce guide :

Domaine d’application par famille notamment :


Familles d’éléments non structuraux - hauteur de référence (hlim)
du cadre bâti
- masse de référence (mlim)
Fixation à la structure par liaison mécanique seule :
- hlim = 3,5 m
- mlim = 25 kg/m2
Éléments de façade
Autre mode de fixation à la structure (collage seul, calé-chevillé…) :
- pas de limitation selon la hauteur d’implantation (hlim = +∞)
- mlim = 25 kg/m2
Les menuiseries extérieures en tunnel et en applique intérieure ou extérieure ne doivent pas
faire l’objet d’une analyse sismique,
Menuiseries extérieures à l’exception :
- des menuiseries dont les remplissages sont de surface supérieure à 4 m² ;
- des fenêtres juxtaposées.
Pas de limitation en masse ni hauteur : tous les éléments de la famille doivent faire l’objet
Éléments de couverture
d’une analyse sismique.
- hlim = 3,5 m
Cloisons et doublages
- mlim = 25 kg/m2
Plafonds suspendus à l’aide d’une ossature :
- hlim = 3,5 m
Plafonds suspendus - mlim = 25 kg/m2
Plafonds suspendus par système d’accroche non rigide :
tous les éléments de cette famille doivent faire l’objet d’une analyse sismique (hlim = 0 ; mlim = 0).

- hlim = 1 m
Planchers surélevés
- pas de limitation de masse (mlim = +∞)
Vendredi 30 septembre 2016 JOURNAL DE MONACO 15

Domaine d’application par famille notamment :


Familles d’éléments non structuraux - hauteur de référence (hlim)
du cadre bâti
- masse de référence (mlim)
- hlim = 1,5 m avec hlim, longueur du porte-à-faux
Éléments rapportés sans fonction portante
- mlim = 25 kg/m2
- hlim = 1,4 m avec hlim, hauteur de souche
Souches de cheminées maçonnées
- pas de limitation de masse (mlim = +∞)
Acrotères, balustres Pas de limitation en masse ni hauteur : tous les éléments de la famille doivent faire l’objet
et garde-corps maçonnés d’une analyse sismique (hlim = 0 ; mlim = 0).
Tableau 1-3 : Définition des éléments non structuraux du cadre bâti visés

Un élément non structurel du cadre bâti tel que concerné par le tableau 1-3 ci-dessus peut ne pas faire l’objet d’une
analyse parasismique au sens de l’EC8-1 :
- si cet élément se situe à l’aplomb d’une aire de chute à occupation nulle ou quasi nulle (zone non accessible, zone
uniquement accessible pour l’entretien, locaux techniques),
- ou si cet élément se situe à l’aplomb d’une aire protégée par un réceptacle ou par un auvent de protection.

1.2 - Bâtiments visés


La réglementation parasismique impose des exigences différentes pour le dimensionnement du bâtiment et de ses
éléments non structuraux selon la zone sismique concernée (zones de sismicité 1 à 5 définies par les articles R.563-4 et
D.563-8-1 du code de l’environnement) et la catégorie d’importance du bâtiment (catégories d’importance I à IV des
bâtiments à risque normal définies à l’article 2 de l’arrêté du 22 octobre 2010 modifié).
Le guide vise à définir les exigences prescrites par la réglementation parasismique pour les éléments non structuraux
et à fournir les principes permettant leur justification et leur intégration dans un bâtiment neuf mais également dans un
bâtiment existant soumis à une action sismique. À ce titre, il peut être utilisé, conformément à l’arrêté du 22 octobre 2010
modifié :
- pour les ENS des bâtiments nouveaux, en application des § 1° et § 2° de l’article 3,
- pour l’ajout ou le remplacement d’éléments non structuraux dans les bâtiments existants, faisant l’objet de travaux
structurels « lourds », tels que définis par les conditions particulières du § 3° de l’article 3.
COMMENTAIRES
Pour la mise en œuvre d’éléments non structuraux dans un bâtiment lors de travaux visant uniquement à renforcer le
niveau parasismique d’un bâtiment, à l’initiative du Maître d’Ouvrage tel que défini dans les conditions générales de
l’article 3 de l’arrêté du 22 octobre 2010, le présent référentiel peut également être utilisé.

1.2.1 - PÉRIMÈTRE D’APPLICATION POUR UN ENS DANS UN BÂTIMENT NEUF


L’article 3 de l’arrêté du 22 octobre 2010 liste les cas pour lesquels l’application des règles de construction parasismique
est exigée pour les bâtiments neufs. Dans ce cas, le dimensionnement des éléments non structuraux est également requis :

Catégorie d’importance du bâtiment


I II III IV
1
2
Zone
3
sismique
4 Application des règles PS

Tableau 1-4 : Périmètre d’application du guide pour un élément non structurel mis en œuvre dans un bâtiment neuf

Le niveau de l’action sismique que doit supporter le bâtiment est fourni par l’arrêté sous la forme d’une accélération de
calcul à déterminer à partir de la zone sismique, du coefficient d’importance du bâtiment et de la classe de sol.
Vendredi 30 septembre 2016 JOURNAL DE MONACO 16

1.2.2 - PÉRIMÈTRE D’APPLICATION POUR UN BÂTIMENT EXISTANT


L’application des dispositions parasismiques pour des éléments non structuraux mis en œuvre dans un bâtiment existant
est imposée par l’arrêté en cas d’ajout ou de remplacement de ces éléments lors de certains travaux sur la structure, listés
dans les conditions particulières de l’article 3 de l’arrêté du 22 octobre 2010. Il s’agit des cas suivants :

Catégorie d’importance du bâtiment

I II III IV

2
Zone
3
sismique
Application des règles PS
4 en cas de travaux lourds
5

Tableau 1-5 : Périmètre d’application du guide pour un élément non structurel mis en œuvre dans un bâtiment existant

2 - PRINCIPES D’ANALYSE DES 2.1- Objectifs de comportement

ÉLÉMENTS NON STRUCTURAUX


DU CADRE BÂTI Dans le cas de bâtiments neufs ou de bâtiments existants
faisant l’objet de travaux structurels, les objectifs de
comportement visés sont la sécurité des personnes et la
limitation des dommages en cas de séisme de moindre
intensité.
Cette seconde partie décrit les principes d’analyse et de
vérification ainsi que les conditions et paramètres COMMENTAIRES
d’application de l’eurocode 8 partie 1, dans sa partie dédiée
aux éléments non structuraux (§ 4.3.5 de l’EN 1998-1 a) Le respect de limitation des dommages sur les
septembre 2005). Il propose en outre une formulation de éléments non structuraux est basé sur la vérification du
calcul enveloppe de l’effort sismique à partir des formules déplacement inter-étages de la structure du bâtiment. Il n’y
(4.24) et (4.25) de l’Eurocode 8. a pas de vérification à effectuer sur l’élément non structurel
à proprement parler mais sur la structure à laquelle est fixé
cet élément.
En premier lieu, sont précisés les objectifs de
comportement associés au traitement parasismique des b) La limitation des dommages sur l’ouvrage ne signifie
éléments non structuraux. pas l’absence de dommage et ne garantit pas la continuité
de fonctionnement (opérationnelle) du bâtiment.
Dans un second temps, le chapitre s’intéresse aux deux
phénomènes complémentaires et simultanés agissant sur
l’élément non structurel pendant le séisme : Pour l’ajout ou le remplacement d’un élément non
structurel dans un bâtiment existant sans autres travaux
- l’effort inertiel, décomposé selon une composante portant sur la structure du bâtiment, seul l’objectif de
horizontale (§ 2.2) et selon une composante verticale sécurité des personnes est visé.
(§2.3),
Les mesures préventives spécifiques destinées à garantir
la continuité de fonctionnement pour les bâtiments de
- l’effort cinématique dû à la déformation différentielle catégorie d’importance IV ne sont pas visées par le présent
des appuis. La compatibilité de l’ENS avec ces déformations guide. Pour ces bâtiments, des dispositions complémentaires
est traitée au §2.4). devront être définies par le maître d’ouvrage, et pourront
également concerner certains équipements techniques
Dans un dernier temps sont donnés les principes de identifiés comme indispensables à l’exploitation du
dimensionnement des ancrages et fixations de l’ENS. bâtiment.
Vendredi 30 septembre 2016 JOURNAL DE MONACO 17

COMMENTAIRE Sa : coefficient sismique applicable aux éléments non


structuraux (voir (3) du présent paragraphe) ;
Ces objectifs sont notamment induits par les principes
de l’Eurocode 8-1 : γa : coefficient d’importance de l’élément ;
RÉFÉRENCE EUROCODE 8-1 ART. 2.2.2(6) qa : coefficient de comportement de l’élément ;
(6) P Il doit être vérifié que, sous l’effet de l’action (3) Le coefficient sismique Sa peut être calculé en
sismique de calcul, le comportement des éléments non utilisant l’expression suivante :
structuraux ne présente pas de risque pour les personnes et
n’a pas d’effet défavorable sur la réponse des éléments
structuraux. Pour les bâtiments, des règles spécifiques sont Sa = α . S . [3 (1 + z / H), (1 + ( 1 - Ta / T1)2) - 0,5] ... (4.25)
données en 4.3.5 et 4.3.6.
avec :
L’article 4.3.5.2 de l’EC8-1 précise que les effets de α : rapport entre l’accélération de calcul au niveau d’un
l’action sismique de calcul sont à prendre en compte dans
le dimensionnement des éléments non structuraux ainsi sol de classe A, ag, et l’accélération de la pesanteur g ;
que de leurs liaisons. Il s’agit des effets d’origine inertielle : S : paramètre du sol ;
ces efforts sont dus à l’accélération des masses de l’ENS.
Ta : période fondamentale de vibration de l’élément non
RÉFÉRENCE EUROCODE 8-1 ART. 4.3.5.2 structural ;
4.3.5.2 vérifications T1 : période fondamentale de vibration du bâtiment dans
(1) P Les éléments non structuraux, ainsi que leurs la direction appropriée ;
liaisons, tirants ou ancrages, doivent être vérifiés pour la
situation sismique de calcul (voir 3.2.4). z : hauteur de l’élément non structural au-dessus du niveau
d’application de l’action sismique (au-dessus du niveau des
NOTE fondations ou du sommet d’un soubassement rigide) ;
Il convient de prendre en compte la transmission locale
des efforts dus à l’ancrage des éléments non-structuraux H : hauteur du bâtiment depuis les fondations ou le sommet
sur la structure, ainsi que leur influence sur le comportement d’un soubassement rigide.
structurel. Les dispositions à prendre pour l’ancrage dans
le béton sont donnés dans l’ EN1992-1-1 :2004, 2.7. La valeur du coefficient sismique Sa ne peut pas être
prise inférieure à α · S.

Les paragraphes suivants donnent les principes à


2.2 - Effort inertiel - composante horizontale appliquer pour déterminer les paramètres permettant
l’application des formules (4.24) et (4.25) de l’Eurocode 8.

2.2.1 - CALCUL DE L’EFFORT SISMIQUE b) Coefficient d’importance γa


SUPPORTÉ PAR L’ENS ET SES FIXATIONS À
Pour les éléments non structuraux des bâtiments
PARTIR DE L’EUROCODE 8
couverts par ce guide, la valeur du coefficient d’importance
a) Formulation de l’Eurocode γa est prise égale à 1,0.
L’Eurocode 8 fournit une méthode d’évaluation de RÉFÉRENCE EUROCODE 8-1 ART. 4.3.5.3
l’action sismique dans le sens horizontal.
4.3.5.3 Coefficients d’importance
RÉFÉRENCE EUROCODE 8-1 ART. 4.3.5.2
(1) P Pour les éléments non structuraux suivants, le
(2) Les effets de l’action sismique peuvent être coefficient d’importance γa ne doit pas être inférieur à 1,5 :
déterminés en appliquant aux éléments non structuraux
une force horizontale Fa définie comme suit : - éléments d’ancrages de machines et d’équipements
Fa = (Sa . Wa . γa / qa ... (4.24) nécessaires au fonctionnement des réseaux vitaux ;

avec : - réservoirs et récipients contenant des substances


toxiques ou explosives, présentant des risques pour la
Fa : force sismique horizontale, agissant au centre de sécurité publique.
gravité de l’élément non structural, dans la direction la plus
défavorable ; (2) Dans tous les autres cas, le coefficient d’importance
Wa : poids de l’élément ; γa d’un élément non structural peut être pris égal à 1,0.
Vendredi 30 septembre 2016 JOURNAL DE MONACO 18

c) Coefficient de comportement qa L’effort réellement supporté par l’ENS est alors plus
Les valeurs maximales du coefficient de comportement faible que celui que cet ENS aurait eu à subir s’il était resté
à considérer sont données dans l’article 4.3.5.4 de dans le domaine purement élastique (sans endommagement).
l’Eurocode 8. d) La valeur de qa à retenir dépend du risque créé par
RÉFÉRENCE EUROCODE 8-1 ART. 4.3.5.4 l’endommagement de l’élément sur les personnes. Dans le
cas où l’ENS peut s’endommager sans risque pour les
4.3.5.4 Coefficients de comportement personnes (comportement ductile), la valeur retenue est
qa = 2,0. Par contre, dans le cas où l’ENS a un comportement
(1) Les valeurs maximales du coefficient de fragile, le coefficient de comportement est pris égal à
comportement qa pour les éléments non structuraux sont
qa = 1,0.
indiquées dans le Tableau 4.4.
e) La valeur de qa pertinente pour un ENS ou une
famille d’ENS (à savoir qa = 1 ou qa = 2) peut être issue
Type d’élément non structural qa d’essais.
Pour ces essais, le niveau d’excitation à appliquer aux
points d’ancrage de l’ENS testé doit représenter l’effort
transmis par la structure support. Il doit donc correspondre
Garde-corps ou ornements à l’application de la formule de l’EC8-1 calculée avec
Signalisations et panneaux d’affichage qa = 1 (mais sans tenir compte du terme Ta /T1 représentant
1,0
Cheminées, mâts et réservoirs sur poteaux se comportant la résonance). Les efforts réellement développés dans
en consoles non contreventées sur plus de la moitié de
leur hauteur totale l’élément non structurel et ses fixations seront
intrinsèquement réduits par la ductilité du système et
l’endommagement de l’ENS, ce qui conduira, dans le cas
Murs de façade et intermédiaires des ENS ductiles, à des efforts équivalents à ceux calculés
Cloisons et façades avec la formule EC8-1 pour la valeur qa = 2.
Cheminées, mâts et réservoirs sur poteaux, se comportant
en consoles non contreventées sur moins de la moitié de
leur hauteur totale, ou contreventées ou haubanées à la 2,0
structure au niveau ou au-dessus de leur centre de gravité
Éléments de fixations des meubles lourds et des
bibliothèques supportés par les planchers
Éléments de fixations des faux-plafonds et autres
dispositifs légers de fixation

COMMENTAIRES
a) Les éléments cités dans ce tableau ne sont pas tous
des éléments non structuraux du cadre bâti au sens de ce
guide.
b) Les valeurs de qa fournies par le tableau 4.4 de
l’article 4.3.5.4 de l’EC8-1 sont des valeurs maximales. Il
est donc possible de choisir la valeur qa = 1 dans les calculs,
même pour les éléments pour lesquels l’EC8 autoriserait
une valeur qa = 2. Figure 2-1 : Principe du coefficient de comportement qa

c) Un coefficient de comportement qa supérieur à 1,0 d) Autres paramètres


traduit le fait qu’on accepte, pour les éléments concernés et
éventuellement leurs fixations, un endommagement sous La formule simplifiée proposée par l’Eurocode 8 prend
séisme dès lors que la sécurité des personnes n’est pas également en compte :
menacée. Tel que présenté par l’EC8, il prend également en
compte la redondance du système, qui permet une certaine 1) L’accélération de calcul ag (= agr.γi) dépendant de la
redistribution de l’effort sismique entre fixations. En zone sismique et de la catégorie d’importance du bâtiment,
pratique, ce coefficient permet de limiter la valeur de au travers du coefficient sismique α = ag/g, g étant
l’action sismique dès lors qu’une rupture fragile entraînant l’accélération de la pesanteur. L’accélération de calcul est
une chute de l’ENS peut être écartée. Cet endommagement, différente selon qu’il s’agit d’un bâtiment neuf ou d’un
qui peut être une déformation, un glissement des bâtiment existant : pour un bâtiment existant, l’accélération
assemblages, voire une rupture partielle, dissipe une partie de calcul nécessaire pour l’application de l’Eurocode 8 est
de l’énergie apportée par le séisme. égale à 60 % de celle exigée pour un bâtiment neuf.
Vendredi 30 septembre 2016 JOURNAL DE MONACO 19

Valeurs d’accélération de calcul pour un bâtiment neuf :

Catégorie d’importance du bâtiment

I II III IV

1 / / / /

2 / / 0,84 0,98
Zone
3 / 1,10 1,32 1,54
sismique
4 / 1,60 1,92 2,24

5 / 3,00 3,60 4,20

Tableau 2-1 : Accélération de calcul ag (m/s²) pour un bâtiment neuf

Valeurs d’accélération de calcul pour un bâtiment existant :

Catégorie d’importance du bâtiment

I II III IV

1 / / / /

2 / / / 0,59
Zone
3 / 0,66 0,80 0,92
sismique
4 / 0,96 1,15 1,34

5 / 1,8 2,16 2,52

Tableau 2-2 : Accélération de calcul ag (m/s²) pour un bâtiment existant

2) Les conditions de sol par l’intermédiaire du coefficient de sol S, dont les valeurs sont données par l’article 4.II.d) de
l’arrêté du 22 octobre 2010 modifié :

Classe de sol S (zone 1 à 4) S (zone 5)

A 1,00 1,00

B 1,35 1,20

C 1,50 1,15

D 1,60 1,35

E 1,80 1,40

Tableau 2-3 : Coefficient de sol S


Vendredi 30 septembre 2016 JOURNAL DE MONACO 20

3) Le niveau dans le bâtiment auquel se trouve l’ENS, - hauteur d’implantation de l’élément (z/H ≠ 1),
au travers de l’altitude relative z/H : l’effort est plus important - classe de sol relative au projet de bâtiment,
en tête de bâtiment qu’à sa base.
- périodes propres du bâtiment et de l’ENS considéré.

Dans ce paragraphe, une approche enveloppe de l’effort


sismique supporté par l’ENS et ses fixations est proposée,
lorsque l’on souhaite évaluer cet effort indépendamment
du bâtiment concerné, de la classe de sol et de la hauteur
d’implantation de l’élément.
Si l’un de ces paramètres est connu, l’approche
enveloppe peut être conservée, en remplaçant le paramètre
connu par sa valeur réelle.

b) Choix des paramètres


Pour une approche enveloppe développée ci-après, les
paramètres considérés sont les suivants :
- sol de classe E,
Figure 2-2 : Influence du niveau de l’ENS sur la valeur de l’effort - éléments non structurel situé au sommet du bâtiment :
sismique z = H,
- résonance entre l’élément non structurel et le bâtiment :
Ta = T1.
4) Le rapport des périodes de l’ENS et de la structure
pour couvrir l’éventuelle amplification due à une résonance : Ainsi, une approche enveloppe de l’action sismique
horizontale agissant dans un bâtiment sur un ENS et sur ses
fixations peut alors être définie par les formules suivantes :
● Dans les zones de sismicité 2, 3 et 4 :

1,8 x ag / g x 5,5 x Wa
Fa = = ka . Wa
qa

ag . Wa
Valeur approchée : Fa =
qa

● Dans les zones de sismicité 5 :

1,4 x ag / g x 5,5 x Wa
Fa = = ka . Wa
qa

0,8ag . Wa
Figure 2-3 : Influence du rapport Ta / T1 sur la valeur de l’effort sismique Valeur approchée : Fa =
qa

avec :
2.2.2 - CALCUL DE L’EFFORT SISMIQUE Wa : poids de l’élément non structurel
SUPPORTÉ PAR L’ENS ET SES FIXATIONS À PARTIR qa : coefficient de comportement (qa = 1 ou 2, voir
D’UNE APPROCHE ENVELOPPE §2.2.1.c)
ag : accélération de calcul exprimée en m/s² dépendant
a) Cas d’utilisation de l’approche enveloppe
de la zone sismique et de la catégorie d’importance de
La formule de l’EC8 dont les paramètres sont décrits au l’ouvrage
paragraphe 2.2.1 précédent permet de déterminer l’effort
sismique supporté par l’ENS et ses fixations, en fonction ka : coefficient adimensionnel représentant l’influence
des paramètres suivants : de ag et de qa sur l’effort appliqué à l’ENS
Vendredi 30 septembre 2016 JOURNAL DE MONACO 21

Les valeurs du coefficient ka peuvent être lues dans les tableaux ci-dessous. Une valeur de ka supérieure à 1 signifie que
l’intensité de l’effort sismique est supérieure à celle du poids propre.
qa = 1 Catégorie d’importance du bâtiment

II III IV

2 / 0,85 0,99

3 1,11 1,33 1,55


Zone
sismique
4 1,61 1,94 2,26

5 2,35 2,83 3,30

Tableau 2-4 : Coefficient sismique ka pour qa = 1

qa = 2 Catégorie d’importance du bâtiment

II III IV

2 / 0,42 0,49

3 0,56 0,67 0,78


Zone
sismique
4 0,81 0,97 1,13

5 1,18 1,41 1,65

Tableau 2-5 : Coefficient sismique ka pour qa = 2

2.3 - Effort inertiel - composante verticale Pour son application, il convient de considérer les
paramètres suivants :
- l’accélération verticale (avg)
La méthode décrite dans l’EC8 n’aborde que l’action - les éléments horizontaux étant, dans la majorité des
horizontale sismique. Pour certains éléments horizontaux cas, suspendus en sous-face de planchers, il convient de
(notamment les plafonds suspendus), il est également
tenir compte des amplifications possibles (transferts de
nécessaire de tenir compte de la direction verticale de
l’action sismique, en complément de l’action sismique spectre).
horizontale. La force sismique Fav appliquée verticalement (force
ascendante ou descendante) peut être exprimée sous la
Cette composante verticale de l’action sismique n’est à forme :
considérer que pour les accélérations avg supérieure à
2,5 m/s². L’article 4 II c) de l’arrêté du 22 octobre 2010 Sav Wa γa
Fav = qa
modifié précise les valeurs avg/ag à adopter pour les zones
de sismicité 2 à 5.
Fav : force sismique verticale
Sav : coefficient sismique applicable aux éléments non
COMMENTAIRE structuraux horizontaux, défini comme suit :
En application de la clause de l’art. 4. II.c de l’arrêté du avg
22 octobre 2010 modifié (valeurs de avg/ag) et en considérant Sav = g Cav
les cas où avg est supérieure à 2.5 m/s², la composante
sismique verticale n’est à prendre en compte qu’en zone de avec Cav coefficient d’amplification du spectre de
sismicité 5 pour des bâtiments de catégorie d’importance plancher, dépendant en particulier de l’amortissement du
III et IV.
sous-système composé par l’élément non structural et ses
fixations. Pour les ENS appartenant au cadre bâti, la
valeur Cav = 2 peut généralement être adoptée.
Vendredi 30 septembre 2016 JOURNAL DE MONACO 22

COMMENTAIRES (2) Des vérifications supplémentaires pour la limitation


des dommages peuvent être requises dans le cas de
a) Pour la détermination de la force sismique verticale le bâtiments importants pour la protection civile ou qui
paramètre de sol S et l’incidence de la position (z/H) ne sont contiennent des équipements sensibles.
pas à considérer.
Pour le déplacement inter-étages, il s’agit de se référer
b) Par exemple, pour les plafonds suspendus, le coefficient au paragraphe suivant de l’Eurocode 8-1.
sismique Sav peut s’exprimer sous la forme :
RÉFÉRENCE EUROCODE 8 ART. 4.4.3.2 (1)
2 avg 4.4.3.2 Limitation des déplacements entre étages
Sav = g
(1) Sauf spécification contraire dans les articles 5 à 9,
Le coefficient Cav = 2 représente la valeur maximale de les limites suivantes doivent être respectées :
l’amplification due au spectre de plancher, lorsque le rapport a) pour les bâtiments ayant des éléments non structuraux
entre la période propre de l’ENS et celle de son support est composés de matériaux fragiles fixés à la structure :
inférieur à 0,5, ce qui est le cas pour des plafonds suspendus drν ≤ 0,005 h ...(4.31)
en sous-face de planchers.
b) pour les bâtiments ayant des éléments non structuraux
On obtient finalement, avec γ = 1 et qa = 1 : ductiles :
2 avg drν ≤ 0,0075 h ...(4.32)
Fav = 2 g Wa c) pour les bâtiments ayant des éléments non structuraux
fixés de manière à ne pas interférer avec les déformations
de la structure ou n’ayant pas d’éléments non structuraux :
2.4 - Compatibilité avec les déformations de la structure dr ≤ 0,010 h ...(4.33)

avec :
Les paragraphes suivants traitent plus spécifiquement de dr : déplacement de calcul entre étages défini en
la déformation de la structure support (déplacement inter- 4.4.2.2(2) ;
étages) à partir des dispositions de l’Eurocode 8 partie 1 : h : hauteur entre étages ;
ν : coefficient de réduction pour prendre en compte une
- pour l’exigence de limitation des dommages, plus petite période de retour de l’action sismique associée
- pour l’exigence de sécurité des personnes. à l’exigence de limitation des dommages.
D’autres justifications aux états-limites peuvent être Plus l’élément à protéger est fragile, plus le déplacement
apportées suivant la nature de l’ENS (par exemple, mise en entre étages de l’ossature est limité.
charge des cloisons par déformation de planchers).
La valeur du paramètre ν est fournie par l’arrêté du
22 octobre 2010 modifié : ν = 0,4. Ce paramètre indique
2.4.1 - LIMITATION DES DOMMAGES - DÉPLACEMENTS que les effets du séisme « fréquent » utilisé pour la
ENTRE ÉTAGES limitation des dommages sont supposés être égaux à 40 %
L’exigence de limitation des dommages est définie comme suit des effets du séisme de référence défini par l’arrêté du
dans l’Eurocode 8 partie 1. 22 octobre 2010 modifié.
Le classement en fragile (cas a) ou ductile (cas b) suit
RÉFÉRENCE EUROCODE 8 ART. 4.4.3.1 la démarche utilisée pour le choix du coefficient qa
4.4.3 Limitation des dommages (§2.2.1 c) : si l’ENS est capable de subir un endommagement
4.4.3.1 Généralités sous l’effet des déformations imposées sans créer de risque
pour les personnes, il relève du cas b. Dans le cas contraire,
(1) L’exigence de « limitation des dommages » est
considérée comme satisfaite si, pour une action sismique il relève du cas a. Les ENS dont les fixations ne sont pas
ayant une plus forte probabilité d’occurrence que l’action soumises à des déformations différentielles entre étages
sismique de calcul correspondant à l’exigence de « non- (par exemple des plafonds suspendus) relèvent du cas c.
effondrement » conformément à 2.1(1)P et 3.2.1(3), les Les valeurs découlant de l’application des formules (4.31),
déplacements entre étages sont limités conformément à (4.32) et (4.33) de l’Eurocode 8-1 sont présentées dans le
4.4.3.2. tableau et le graphique suivants.
Vendredi 30 septembre 2016 JOURNAL DE MONACO 23

Bâtiment neuf Déplacement inter-étage sous séisme fréquent (cm)

h(m) cas a) cas b) cas c)

2,0 1,0 1,50 2,00

3,0 1,50 2,25 3,00

4,0 2,00 3,00 4,00

5,0 2,50 3,75 5,00

6,0 3,00 4,50 6,00

Tableau 2-6 : Valeurs des déplacements inter-étages maximaux sous séisme fréquent

Ces valeurs sont identiques pour la vérification à effectuer en cas de mise en œuvre sur un bâtiment neuf et sur un
bâtiment existant.

Figure 2-4 : Valeurs des déplacements inter-étages maximaux sous séisme fréquent pour un bâtiment neuf

2.4.2 - SÉCURITÉ DES PERSONNES - DÉPLACEMENT ENTRE ÉTAGES


La clause 4.3.5.2 de l’Eurocode 8 permet de calculer les efforts dans l’élément non structural et de dimensionner ses fixations
à la structure support. Pour des éléments sensibles aux déformations, ceci peut ne pas suffire et des dispositions devront être
prises pour éviter la chute des éléments ou d’une partie de ceux-ci lors du séisme. C’est pourquoi il est nécessaire de démontrer
que les ENS sont capables, sans effondrement partiel ou global présentant un risque pour les personnes, de supporter les
déformations inter-étages pouvant survenir lors du séisme de référence.
Les valeurs données dans l’EC8-1 § 4.4.3.2 concernent l’exigence de limitation des dommages mais pas celle de la sécurité
des personnes. Les déformations obtenues par cette clause correspondent donc à un séisme « fréquent » dont les effets sont 2,5
fois plus faibles que ceux du séisme de référence (car ν = 0,40). Pour la protection des personnes, c’est le séisme de référence
qu’il faut envisager. Elles correspondent au cas ν = 1.

Bâtiment neuf Déplacement inter-étage sous séisme fréquent (cm)

h(m) cas a) cas b)

2,0 2,50 3,75

3,0 3,75 5,63

4,0 5,00 7,50

5,0 6,25 9,38

6,0 7,50 11,25

Tableau 2-7 : Valeurs des déplacements inter-étages maximaux sous séisme de référence pour un bâtiment neuf
Vendredi 30 septembre 2016 JOURNAL DE MONACO 24

Bâtiment existant Déplacement inter-étage sous séisme fréquent (cm)

h(m) cas a) cas b)

2,0 1,50 2,25

3,0 2,25 3,38

4,0 3,00 4,50

5,0 3,75 5,63

6,0 4,50 6,75

Tableau 2-8 : Valeurs des déplacements inter-étages maximaux sous séisme de référence pour un bâtiment existant

Les valeurs des déplacements inter-étages fournies par 3.2.4 Combinaisons de l’action sismique avec d’autres
ces tableaux 2-7 et 2-8 constituent des valeurs maximales. actions
Des éléments non structuraux du cadre bâti justifiés pour
pouvoir supporter ces valeurs de déplacements inter-étages (1) P La valeur de calcul Ed des effets des actions en
pourront s’affranchir de justifications spécifiques du situation sismique doit être déterminée conformément à
déplacement inter-étages quel que soit le bâtiment l’EN 1990 :2002, 6.4.3.4.
considéré.
6.4.3.4 Combinaisons d’actions pour les situations de
COMMENTAIRES projet sismiques

a) Un ENS pourra aussi être validé pour des déformations (1) Il convient d’adopter comme format général des
maximales inférieures à celles mentionnées dans les effets des actions :
tableaux 2-7 et 2-8. Dans ce cas, cet ENS ne pourra être
utilisé dans un bâtiment en zone sismique qu’après avoir
démontré que les déplacements inter-étages de ce bâtiment
{
Ed = E Gkj ; P ; AEd ; ѱ2,i Qk,i } j ≥ 1 ; i ≥ 1
sous séisme de référence sont compatibles avec celles de
l’ENS. (expression 6.12a)

b)
En l’absence d’autres informations sur les (2) La combinaison des actions entre parenthèses { }
déplacements inter-étages, un ENS installé dans un peut s’exprimer par :
bâtiment existant doit pouvoir supporter les valeurs
maximales définies au tableau 2-8. ƩG "+"P"+"A
j ≥ 1
kj Ed
"+"
Ʃѱ
i≥1
2,j Qk,j

(expression 6.12b)
2.5 - Combinaison des effets de l’action sismique
Les éléments non structuraux n’étant généralement pas
soumis à des charges d’exploitation, la combinaison
La combinaison d’action prenant en compte l’action sismique, d’actions se réduit alors à G + AE,d dans laquelle G
à utiliser dans le dimensionnement des ancrages (§ 2.6), est la représente les effets des charges permanentes et AE,d
suivante : représente les effets du séisme, engendrés par les actions
inertielles et les déformations imposées par la structure.
RÉFÉRENCES EUROCODE 8-1 ART. 4.3.5.2, 3.2.4
ET EUROCODE 0 ART. 6.4.3.4 Chaque composante, verticale ou horizontale, est à
(1) P Les éléments non structuraux, ainsi que leurs considérer indépendamment. Il n’est pas nécessaire de
liaisons, tirants ou ancrages, doivent être vérifiés pour la combiner les actions induites par chacune de ces
situation sismique de calcul (voir 3.2.4) : composantes.
Vendredi 30 septembre 2016 JOURNAL DE MONACO 25

2.6- Dimensionnement des ancrages et fixations 2.6.2- DIMENSIONNEMENT EN CAPACITÉ DES


ANCRAGES ET DES FIXATIONS

Le choix des fixations de l’ENS est fait de manière à


reprendre l’effort calculé précédemment.
2.6.1- EFFORT REPRIS PAR LES FIXATIONS DE Par principe, les éléments de structure dans lesquels les
L’ENS fixations de l’ENS viennent s’ancrer devront être capables
de supporter l’effort maximal qui pourra être transmis par
ces fixations. La valeur à reprendre est donc la valeur
Le choix des fixations de l’ENS est fait de manière à résistante RD de la fixation et non l’effort ED calculé pour
reprendre l’effort calculé au paragraphe 2.5. L’effort cette fixation. Il s’agit d’un dimensionnement en capacité.
sismique peut être réparti sur l’ensemble des fixations Cette disposition vise à se prémunir du risque de chute
présentes, pour autant que cela corresponde à une réalité global de l’ENS par endommagement des ancrages ou de
physique : les résistances des fixations doivent être la structure portante, en cas de dépassement de l’action
effectivement mobilisables dans la direction d’étude sismique de référence, et à privilégier un endommagement
considérée (attention aux fixations qui ne fonctionnent que à l’intérieur de l’ENS ou dans sa fixation, là où des
dans un sens ou une direction). L’influence des raideurs de dispositions sont prises pour accompagner cet
l’élément et de ses attaches doit être prise en considération endommagement sans risque pour les personnes.
si cela conduit à une autre répartition des efforts sur les
fixations. Un coefficient de sécurité peut être adopté pour Cette exigence de dimensionnement en capacité des
couvrir de manière forfaitaire l’incertitude liée à la éléments de structure supportant l’ENS peut être considérée
répartition de l’action sismique sur les fixations de l’ENS. comme satisfaite en utilisant comme effort de
dimensionnement la valeur de l’effort Ed calculée à
l’ancrage, dans laquelle la part due au séisme AEd a été
multipliée par 1,2 qa.
Vendredi 30 septembre 2016 JOURNAL DE MONACO 26

ANNEXE 1 - ORGANIGRAMME GÉNÉRAL


Vendredi 30 septembre 2016 JOURNAL DE MONACO 27

ANNEXE 2 - SYNTHÈSE DE LA limitation des déplacements inter-étages de la structure


JUSTIFICATION DE LA MISE EN ŒUVRE support
D’UN ENS DANS UN BÂTIMENT NEUF Les déplacements inter-étages de la structure support
ET DANS UN BÂTIMENT EXISTANT sont à comparer aux limites définies à l’article 4.4.3.2 de
l’Eurocode 8 partie 1 (limites qui dépendent de la nature
des éléments non structuraux présents dans le bâtiment, ces
Le besoin de prise en compte du séisme et par suite son limites étant fournies par le tableau 2.6 du guide).
éventuelle analyse au sens de l’Eurocode 8-1 pour un
élément non structurel ayant vocation à être mis en œuvre 4. Vérification de l’EL ultime (sécurité des
dans un projet de construction neuve ou dans un bâtiment personnes) :
existant faisant l’objet de travaux structurels doit suivre la a) Vérification de la résistance de l’ENS et vérification/
démarche suivante : dimensionnement des ancrages
1. Le bâtiment appartient-il au périmètre - Évaluation de la demande Fa pour chaque élément.
d’application de la réglementation sismique ? Cette évaluation doit être faite :
Consulter le périmètre d’application de la réglementation • pour la composante horizontale ; 2 méthodes sont
parasismique applicable aux éléments non structuraux mis possibles : application de la formule de l’article 4.3.5.2 de
en œuvre dans un bâtiment neuf (§1.2.1 ; Tableau 1.4) ou l’EC8-1 (détaillée au § 2.2.1) ou application de l’approche
existant (§1.2.2 ; Tableau 1.5). enveloppe proposée dans ce guide (décrite au §2.2.2).
2. L’ENS mis en place fait-il partie des ENS du cadre • pour la composante verticale, uniquement si
bâti pour lesquels l’action sismique doit être prise en avg > 2,5 m/s² ; les principes sont détaillés dans le §2.3
compte ?
- Choix d’un ENS avec résistance R supérieure à Fa.
Consulter la liste des familles d’éléments non structuraux
du cadre bâti (liste du §1.1.1) puis le § 1.1.2 qui donne les - Dimensionnement des ancrages.
dimensions et masses de référence propres à chaque famille Cela doit amener le concepteur de l’ENS à la définition
(tableau 1.2), déterminant ainsi les ENS nécessitant une de dispositions constructives adéquates.
prise en compte du séisme dans leur conception et mise en
œuvre. b) Vérification de la compatibilité entre les déplacements
inter-étage de la structure support et les valeurs de
3. Vérification de l’EL de limitation de dommage : déformation admissible par l’ENS (tableaux 2-7 ou 2-8).

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