Reparation Et Protection Des Ouvrages en Beton Nit 231 2007 - CSTC - Be
Reparation Et Protection Des Ouvrages en Beton Nit 231 2007 - CSTC - Be
Reparation Et Protection Des Ouvrages en Beton Nit 231 2007 - CSTC - Be
Une édition du
CSTC
Centre sc i e n t i f i q u e et technique de la c o n st r uct i o n
Note d’information
technique 231 Réparation et
protection des
ouvrages en béton
(bâtiment et génie civil)
protection des
ouvrages en béton
(bâtiment et génie civil)
La présente Note d’information technique a été élaborée sous l’égide du Comité techni-
que Gros œuvre par le groupe de travail Réparation du béton dans le cadre de la Guidan-
ce technologique éponyme (subsidiée par la Région wallonne et par la Région flamande).
Publication à caractère scientifique visant à faire connaître les résultats des études et recher-
ches menées dans le domaine de la construction en Belgique et à l’étranger.
3 évaluation de la structure......................................................................... 13
3.1 Préparation de l’inspection............................................................. 14
3.2 Inspection de routine...................................................................... 14
3.2.1 Inspection visuelle.............................................................. 14
3.2.2 Essais de base...................................................................... 17
3.3 Essais complémentaires................................................................. 19
3.3.1 Examen par ultrasons.......................................................... 20
3.3.2 Mesure de la corrosion........................................................ 20
3.3.3 Détermination de la résistance en compression.................. 21
3.3.4 Détermination de la masse volumique................................ 21
3.3.5 Détermination de l’absorption d’eau.................................. 22
3.3.6 Analyse pétrographique...................................................... 22
3.3.7 Contrôle des armatures....................................................... 22
3.3.8 Essais sur l’ensemble de la structure ou sur une partie de
celle-ci................................................................................. 22
3.4 Évaluation de la structure............................................................... 23
Fig. 1 Causes des dégradations selon la norme NBN ENV 1504-9 [45].
Pour qu’une réaction alcalis-granulats se produise, Le ciment durci peut également être décomposé par
les conditions suivantes doivent être réunies : des sels agressifs, comme les sels d’ammonium et
• présence de granulats potentiellement réactifs. de magnésium qui entrent dans la composition de
La réaction se produit seulement si la teneur en certains engrais et peuvent en outre être présents,
réactifs se situe à l’intérieur d’un domaine criti- dans le cas des sels d’ammonium, dans les rejets
que (pessimum) dont les limites dépendent de la industriels.
La nature des sels de déneigement peut également Différents mécanismes peuvent être à l’origine de
avoir une incidence sur le processus de dégra- l’érosion de la surface d’un ouvrage en béton. L’usure
dation observé. Le lecteur intéressé trouvera des est provoquée par des mouvements mécaniques en
informations utiles à ce sujet dans un article de surface (pneus de voiture sur une route, piétons sur
CSTC-Magazine paru en 1997 [81]. un trottoir, impact ou glissement dû au déballage de
matériaux en vrac, …), mais aussi par le frottement
Par ailleurs, les ions chlore des sels de déverglaçage de particules lourdes présentes dans l’eau ou le vent
peuvent engendrer un risque de corrosion pour les (sable, par exemple). L’érosion croît proportionnel-
armatures (cf. § 2.2.4.4, p. 10). lement à la vitesse des particules abrasives, à leur
rugosité, leur dureté et leur taille.
Qu’il soit d’origine plastique, endogène ou dû au La corrosion est un processus chimique complexe
séchage [73], le retrait n’entraîne la fissuration du dans lequel les atomes d’oxygène et de fer réagis-
béton que s’il est entravé par son support ou qu’il sent en présence d’eau pour former de la rouille :
ne se manifeste pas de manière homogène. Le phé- Fe ® Fe 2+ + 2e- (anode) üï
ï
nomène survient à différents stades du durcissement ý
2 H 2O + O2 + 4e- ® 4OH- (cathode)ïïþ
du béton et dépend dans une large mesure de la
composition de ce dernier. Fe 2+ + 2OH- ® Fe(OH )2 … ® Fe 2O3 ( rouille)
Pendant la phase plastique, le béton se rétracte sur- Fig. 4 Processus de corrosion d’une armature.
tout en raison de la perte d’eau non liée. Ce retrait OH-
H2O
plastique est important dans les bétons présentant Fe 2+ O2
un facteur E/C (eau/ciment) élevé. Les paramètres
influençant ce retrait sont l’ensoleillement, le vent,
e-
le caractère absorbant ou perméable à l’eau des
coffrages. Les fissures qu’il entraîne sont larges et Anode : Cathode :
ont généralement une allure erratique. Fe → Fe2+ + 2e- 2H2O + O2 + 4e- → 4OH-
Le béton se rétracte également en durcissant (hydrata- L’hydroxyde de fer (Fe(OH)2) est un produit inter-
tion) du fait que les produits de réaction (béton durci) médiaire susceptible de réagir avec plusieurs ions
occupent moins de volume que le ciment non hydraté présents dans le béton pour constituer le produit
et l’eau. Ce retrait dit endogène est plus important final qu’est la rouille. Différents produits de cor-
dans les bétons présentant un facteur E/C peu élevé. rosion peuvent ainsi se former.
Après réparation
2.3 Conséquences des dé-
sordres À un stade plus avancé (décollement du béton),
le risque est réel tant pour les personnes circulant
La technique de réparation proposée doit être aux abords de l’ouvrage que pour la stabilité de la
appropriée à la cause et à l’état de dégradation de structure, et les réparations à effectuer s’avéreront
l’ouvrage. Détectées à un stade précoce (petites plus difficiles et plus coûteuses (courbe verte du
fissures et/ou taches de rouille peu développées), diagramme de la figure 8).
les anomalies sont souvent interprétées à tort
comme des défauts d’ordre esthétique. Pourtant, En cas d’intervention encore plus tardive (attaque
une réparation et une protection simples et peu profonde des armatures ou déformations importan-
coûteuses (revêtement, par exemple) pourraient tes), la seule option possible et acceptable consistera
suffire à ce stade à remédier au problème (figure 8, à remplacer certaines parties de l’ouvrage, voire
interventions I à IV). l’ensemble de la structure.
Dégâts minimes
Temps
La courbe mauve reflète le coût global d’un programme d’entretien régulier, la
courbe verte le coût d’une intervention tardive.
La prénorme NBN ENV 1504-9 [45] stipule que le exposition, âge, etc.), il n’est pas possible d’énu-
choix de la procédure de réparation doit être fondé mérer tous les essais à effectuer. Quoi qu’il en soit,
sur une étude préalable de l’état de la structure en l’évaluation doit permettre en fin de compte d’esti-
béton. Cette étude comprend des opérations de mer l’ampleur des dégradations, d’en identifier les
préparation, une inspection de routine, des essais causes avec précision et de proposer la méthode de
complémentaires, l’évaluation des résultats et l’es- réparation ou de protection la plus appropriée.
timation de l’état de l’ouvrage.
Le programme d’évaluation complet est présenté
Les critères adoptés pour évaluer l’état d’un ouvrage schématiquement dans l’organigramme ci-des-
étant éminemment variables (nature de la structure, sous [54, 67].
Préparation
Collecte d’informations
Préparation de l’inspection
Proposition
Inspection visuelle
Sur le béton
Essais de base
Sur les armatures
Essais Oui
Sur la précontrainte
complémentaires ?
Sur la structure entière
Non
Evaluation
Oui
Etat global
Non
Complément d’in-
Vieillissement du béton formations ?
Capacité portante
Choix de l’inter- Pas d’intervention
Durée de vie vention
Protection
Consolidation
Remplacement/démolition
Rapport d’inspection
Adaptation
Evaluation action+technique
Oui Oui
Intervention Complément d’infor-
requise ? mations ?
Non
Non
Cahier des char-
ges/Rapport final
ces constatations ne sont généralement qu’une résidus d’armature, des fils de ligature ou des
première approche. De même qu’il est malaisé écarteurs.
d’attribuer l’apparition de désordres à une cause
unique, il est rarement réaliste, lorsqu’on évalue
de plus près l’état de la surface du béton, de ne 3.2.1.5 Changements de teinte des
s’en tenir qu’à un seul signe de dégradation ob- surfaces
servable à l’œil nu.
Qu’ils soient causés par des souillures superfi-
cielles ou par d’autres facteurs, les tachages et les
3.2.1.3 Rapport d’inspection changements de teinte doivent être considérés avec
attention.
Les résultats de l’inspection visuelle doivent
être consignés rigoureusement dans un rapport Un changement de teinte peut se produire dans des
d’inspection. Pour éviter autant que possible toute zones où la teneur en eau du béton est plus élevée.
ambiguïté ou toute interprétation erronée, il est L’apparition de petites fissures après humidification
conseillé de rassembler les résultats sous forme du béton est un exemple typique de ce phénomène.
de schémas étayés par des documents photogra- Si le changement de teinte résulte d’une pénétration
phiques – éventuellement des photos infrarouges d’eau par la face inspectée, il disparaîtra après une
pouvant aider à déceler des zones décollées (fi- période sèche.
gure 10).
A défaut, il peut s’agir d’infiltrations d’eau qui dif-
Le rapport d’inspection ainsi établi pourra aussi fusent à travers le béton et s’évaporent à la surface,
se révéler utile lors de l’élaboration d’un éventuel où elles forment des dépôts calcaires. Les taches
programme d’entretien ou de réparation. d’humidité peuvent donner lieu, à long terme, à
la formation de mousses ou constituer des zones
privilégiées de corrosion dès que la carbonatation
3.2.1.4 Aspect de la surface atteint les armatures. L’accumulation d’humidité
aura également une influence sur un éventuel trai-
Bien des dégradations sont liées à une finition ina- tement ultérieur, dans la mesure où elle s’opposera
déquate de la surface. Une concentration de bulles à l’adhérence de couches de protection insuffisam-
d’air à la surface du béton est tout aussi domma- ment perméables à la vapeur.
geable qu’une réduction localisée de l’enrobage
des armatures. De plus, les premières dégradations Un deuxième type de taches est constitué par les
liées à la corrosion se situent souvent dans des traces de rouille de forme allongée que l’on observe
zones présentant des nids de gravier ou des joints généralement à la sous-face des plafonds. Ces
de reprise. taches de rouille en provenance des armatures se
sont déposées sur les coffrages entre le moment du
Moins perceptibles, les réparations locales réalisées ferraillage et le bétonnage. Le problème est ordi-
immédiatement après le décoffrage, notamment nairement de nature esthétique, mais il est conseillé
pour camoufler des imperfections de surface, sont de vérifier l’emplacement exact des armatures. Si le
fréquemment le siège de dégradations ultérieures. tachage épouse parfaitement le tracé des armatures,
Sur des structures en béton dont la réalisation a il y aura lieu de contrôler le potentiel de corrosion
laissé à désirer, on peut également observer des de l’acier.
A J
A
B I
I
K
C E
F
G
B
H
I L
D M
Bien que des méthodes qualitatives (bandelettes- plâtre (par exemple, une petite couche d’enduit). Si
tests, par exemple) puissent donner une première le témoin se déchire après quelque temps, la fissure
indication quant à la présence de chlorures, une dé- est active et il convient d’en étudier le comporte-
termination quantitative est néanmoins nécessaire. ment. Cet examen s’effectue de façon quantitative
Il existe à l’heure actuelle des coffrets de chantier à l’aide d’un vernier, d’une jauge d’extension ou de
qui permettent de déterminer sur place la teneur déplacement (dilatomètre) ou d’un fissuromètre.
en chlorures de manière assez simple, rapide et
efficace. Toutefois, certains composants du ciment
peuvent influencer fortement les résultats. 3.2.2.7 Cohésion superficielle
du béton
Les analyses fournissent un taux de chlorures par
rapport à la masse totale de béton. Or, le taux de Généralement réalisé selon la norme NBN
chlorures par rapport à la masse de ciment est plus EN 1542 [23], l’essai s’effectue aisément in situ. Le
fréquent dans les critères d’évaluation. Ce taux choix des zones d’essai peut être basé sur les infor-
s’obtient en multipliant les résultats d’analyse par mations recueillies lors de l’inspection visuelle ou
le rapport entre la masse volumique du béton et la sur les résultats des essais de dureté superficielle. Il
quantité de ciment présente dans ce dernier (cette est inutile de procéder à des essais d’adhérence dans
proportion se situe entre 6 et 8 pour un béton ordi- les zones où le marteau du scléromètre a produit
naire). La valeur obtenue est ensuite comparée avec un bruit sourd, puisque le béton y est probablement
la valeur critique (cf. figure 6, p. 11). fissuré ou dégradé.
L’étude d’échantillons prélevés à différentes pro- Dans les zones d’essai choisies, on commence par
fondeurs permet de savoir si les chlorures ont été percer le béton jusqu’à une profondeur de 15 mm
mélangés au béton dès le début de la construction au moyen d’un foret de 50 mm de diamètre inté-
ou s’ils y ont pénétré par la suite. La teneur en chlo- rieur, puis on colle sur l’ouverture une pastille en
rures au droit des armatures peut être déterminée acier de 50 mm de diamètre et d’au moins 30 mm
de la même manière. d’épaisseur sur laquelle on exerce une force de
traction augmentant au maximum de 0,5 N/mm²
par seconde.
3.2.2.6 Mesure des largeurs de fis-
suration
3.3 Essais complémentai-
La largeur des fissures présentes dans le béton est res
mesurée au moyen d’un fissuromètre (optique ou
autre) (figure 15). Outre la largeur de fissuration, Si l’inspection visuelle et les essais de base ne suffi-
l’emplacement des fissures et leur évolution dans le sent pas à évaluer correctement l’état de la structure,
temps sont également des paramètres importants. d’autres essais peuvent compléter l’examen. Vu le
haut degré de technicité et le coût de ces essais, il
Un moyen simple de vérifier le caractère évolutif est conseillé d’étudier au préalable la pertinence de
d’une fissure (1) consiste à y appliquer un témoin de leur mise en œuvre.
(1) De manière générale, il y a lieu de considérer que l’incidence des cycles d’échauffement et de refroidissement du béton peut
déjà occasionner des variations de l’ouverture des fissures éventuelles.
Le béton et les barres d’armature corrodées ou non Le processus de corrosion influence la teneur en
constituent une demi-cellule. Lorsqu’on met celle- ions du béton, laquelle détermine la résistivité de
ce dernier. Plus la quantité d’ions est élevée dans
l’eau présente dans les pores du béton, plus la
Fig. 16 Représentation schématique d’une me- résistivité de ce dernier est faible, et plus le risque
sure de potentiel de corrosion. de corrosion est élevé.
1
La résistivité du béton peut se mesurer sur site à
l’aide d’un appareil doté de quatre points de contact
en ligne (dispositif de Wenner). On injecte un courant
3 électrique dans le béton par les deux points de contact
extrêmes, puis on mesure la tension entre les deux
5 4 2 points de contact centraux de la cellule de mesure.
(2) Un article concernant l’évaluation de la résistance en compression des bétons en place sera publié prochainement dans les
Dossiers du CSTC.
La norme NBN ENV 1504-9 [45] définit les prin- Les systèmes de protection superficielle réduisent ou
cipes sur lesquels doivent reposer la réparation et empêchent la pénétration de substances nocives dans
la protection du béton (tableau 5, p. 25) ainsi que le béton (principes 1, 2, 5, 6, 8 et 9). On distingue :
le traitement et la prévention de la corrosion des • les couches de protection liquides : produits
armatures (tableau 6, p. 26). d’imprégnation hydrofuges ou bouche-pores,
revêtements (coatings)
• les recouvrements : panneaux et membranes.
4.2 Brève description des
produits Les exigences imposées aux couches de protec-
tion liquides sont décrites dans la norme NBN
Nous présentons ici très succinctement quelques EN 1504‑2 [16] ainsi que dans les prescriptions
matériaux couramment utilisés pour la réparation techniques PTV 562 [3] pour la marque volontaire
du béton ainsi que leur principe d’action. Ces ma- BENOR. Les protections liquides sont étudiées en
tériaux seront étudiés plus en détail au chapitre 6 détail au § 6.4 de la présente NIT (p. 31).
(p. 29).
Les mortiers de ragréage sont utilisés dans le La consolidation d’une structure (principe 4)
but de restituer au béton dégradé sa forme et sa peut être nécessaire pour des raisons de stabilité.
fonction d’origine (principes 3 et 4). Les mortiers On distingue la consolidation interne (armatures
hydrauliques créent un milieu basique conduisant complémentaires avec enrobage de béton) et la
à la formation d’une couche de passivation à la consolidation externe (plats collés en matériaux
surface des armatures (principe 7); les mortiers synthétiques renforcés de fibres d’acier ou de fibres
résineux, quant à eux, ont une action protectrice qui de carbone, postcontrainte externe). Dans certains
fait barrage entre l’armature et l’eau ou l’oxygène cas, on procède à la mise en place d’éléments en
(principes 3, 4 et 8). béton supplémentaires.
Les exigences auxquelles doivent satisfaire les Les exigences applicables aux armatures collées
mortiers de ragréage sont décrites dans la norme sont définies dans le Guide d’agrément G0026 [77]
NBN EN 1504-3 [17]. En Belgique, ces mortiers ainsi que dans la norme NBN EN 1504-6 [20]. Les
peuvent se voir attribuer une marque volontaire matériaux de consolidation seront traités au § 8.4
BENOR sur la base des prescriptions techni- du présent document (p. 51).
ques PTV 563 [4]. Les exigences applicables au
béton projeté sont définies dans la norme NBN
EN 14487‑1 [42]. 4.2.4 Inhibiteurs de corrosion
Enfin, les mortiers de ragréage sont décrits en Les inhibiteurs de corrosion ont pour but de freiner
détail au § 6.1 de la présente NIT (p. 29). Quant la vitesse de corrosion des armatures (principe 11).
aux méthodes d’application, elles font l’objet du Ces produits sont incorporés au mortier de ragréage
§ 7.3.5 (p. 38). ou sont appliqués par imprégnation de la surface
du béton. Le succès du traitement dépend de nom- (principes 1 et 4). Ces produits sont généralement à
breux facteurs et exige un suivi très rigoureux des base d’époxyde, de polyuréthanne (ou d’un mélange
travaux. Les inhibiteurs de corrosion sont traités des deux), d’une suspension de ciment ou d’un gel
au § 8.2 (p. 49). lié au polyuréthanne ou à l’acrylate.
S’il s’avère que l’enrobage des armatures est in- En ce qui concerne les exigences relatives à
suffisant après réparation, on peut appliquer, au cette technique, on consultera la norme NBN
moment de la préparation des travaux, un produit EN 1504‑7 [21] ainsi que les prescriptions tech-
permettant de protéger les armatures contre la cor- niques PTV 567 [5].
Face aux dégradations subies par une structure, La méthode de réparation choisie devra garantir à
différentes options peuvent être envisagées : la fois la sécurité structurale et la sécurité générale,
• laisser l’ouvrage en l’état tant avant et pendant les travaux qu’a posteriori.
• restreindre son usage
• protéger la construction en empêchant ou en li-
mitant tout risque de détériorations ultérieures 5.2.2 Origine et évolution des
• procéder à des réparations désordres
• consolider la structure
• démolir et éventuellement remplacer la structure Afin de préserver l’ouvrage tout au long de sa durée
ou certains de ses éléments. d’utilisation, il convient d’éradiquer la cause des
dégradations. Lorsque cela s’avère impossible ou
économiquement injustifié, il y a lieu d’en tenir
5.2 Facteurs influençant compte dans le programme d’entretien ou de ré-
le choix paration ultérieur.
Les propriétés des mortiers hydrauliques peuvent Ces mortiers se composent d’une résine synthétique
être améliorées au moyen de polymères ou d’adju- (liant principal), d’une matière de charge et d’un ou
vants et de fibres. L’ajout de polymères offre divers de plusieurs agents favorisant la polymérisation ou
avantages [50] : compensation du retrait, meilleure le durcissement (catalyseur, durcisseur, ...).
résistance en traction, adhérence accrue, moins
grande perméabilité à l’humidité et au dioxyde de Appliqués tout le long des armatures, les mortiers
carbone (CO2), amélioration de la résistance au gel résineux font barrage à l’eau et à l’oxygène et
et meilleure résistance chimique. protègent ainsi les armatures contre la corrosion.
La surface de ces dernières doit cependant être
Les polymères accroissent toutefois la dilatation sèche et requiert l’application d’une couche
thermique, ce qui augmente les contraintes. d’adhérence.
(1) La normalisation, la certification et la mise en œuvre des mortiers de réparation en Belgique et en Europe feront l’objet d’un
article à paraître dans les Dossiers du CSTC.
Les mortiers d’égalisation ont pour but d’éliminer Les tableaux 7 et 8 mentionnent quelques exigen-
les irrégularités de la surface du béton et d’obtenir ces applicables aux mortiers hydrauliques selon la
un support lisse. Cette caractéristique peut être norme NBN EN 1504-3 (d’autres exigences fixées
souhaitée lorsqu’un revêtement ultérieur doit être par cette norme figurent en Annexe, p. 59) et l’an-
appliqué. Les irrégularités peuvent résulter de dé- cien Guide d’agrément G0007 [17, 78]. A noter que
fauts (pores, joints de reprise, joints de coffrage, les exigences de ce dernier en ce qui concerne les
surface brute après réparation du béton, ...) ou réparations non structurales (catégorie I) sont de
d’attaques physiques ou chimiques qui rendent les loin plus sévères que celles de la norme.
granulats progressivement apparents.
Tableau 7 Exigences applicables aux mortiers de ragréage
Les mortiers d’égalisation les plus courants sont selon la norme NBN EN 1504-3 (voir aussi l’Annexe en p. 59).
les mortiers PCC auxquels sont ajoutées de fines
charges. Ils sont appliqués en couche de 2 à 8 mm Classe Résistance à
Type de Adhérence
d’épaisseur (environ 5 mm en moyenne) et confèrent de ré- la compres-
mortier (N/mm²)
sistance sion (N/mm²)
une protection supplémentaire aux armatures.
R1 ≥ 10 ≥ 0,8
Non structural
Les exigences et prescriptions applicables sont R2 ≥ 15 ≥ 0,8
décrites dans la norme NBN EN 1504‑3 [17] et R3 ≥ 25 ≥ 1,5
les PTV 563 [4]. Structural
R4 ≥ 45 ≥ 2,0
6.1.4 Autres produits à base Tableau 8 Résistance mécanique des mortiers hydrauli-
de liant hydraulique ques CC/PCC selon l’ancien Guide d’agrément G0007 [78].
Des performances en matière de compatibilité ther- Les conditions d’application de la barbotine d’ac-
mique, de résistance au glissement et de perméabi- crochage sont très strictes et fréquemment incompa-
lité à l’eau par absorption capillaire peuvent en outre tibles avec les conditions de chantier. Son utilisation
être prescrites pour certaines applications. dans des conditions inadéquates peut dès lors altérer
l’adhérence au mortier de ragréage.
Dans les PTV 563 [4], des valeurs de résistance
à la flexion minimale à 28 jours sont également Certaines barbotines d’accrochage pénètrent dans
imposées aux mortiers de classe structurale (R3 le béton et améliorent à la fois sa cohésion et l’ad-
et R4) utilisés sans produit d’accrochage. Ces exi- hérence au mortier.
gences trouvent leur motivation dans l’expérience
belge, qui montre que les capacités d’adhésion des
mortiers sont liées à leur cohésion. 6.3 Produits de protection
anticorrosion des ar-
Enfin des prescriptions complémentaires sont four- matures
nies pour la résistance aux produits de déverglaçage
(cf. Note (1) en page 29). Une fois les armatures décapées, il est nécessaire,
dans certains cas, d’appliquer un revêtement
de protection anticorrosion. Celui-ci peut être
6.1.5.2 Mortiers de ragréage à base composé :
de résines • soit de résines synthétiques réactives (époxydes,
PU), additionnées ou non d’inhibiteurs de cor-
Les exigences mécaniques de la norme NBN rosion; ce type de revêtement est surtout utilisé
EN 1504-3 [17] et des PTV 563 [4] s’appliquent lorsque la réparation du béton s’effectue avec
également à ces mortiers. un mortier résineux
• soit d’un liant hydraulique modifié, principa-
En ce qui concerne l’adhérence, les PTV 563 lement dans le cas de réparations au mortier
imposent des exigences plus sévères aux mortiers hydraulique
à base de résine époxyde, toutes les valeurs d’ad- • soit encore de zinc.
hérence devant être supérieures à 3 N/mm². Quant
aux essais d’identification prévus dans la norme La protection anticorrosion est appliquée en deux
européenne et dans les PTV, ils diffèrent de ceux couches et ne peut affecter l’adhérence du béton
préconisés pour les mortiers hydrauliques. ou du mortier de ragréage.
Les produits utilisés – silanes ou siloxanes, par • une protection accrue contre les graffiti
exemple – se présentent sous forme de gel, ce qui • une diminution des risques de réactions alcalis-
permet d’éviter un séchage trop rapide et de favori- granulats.
ser la pénétration. Il n’ont pas d’action filmogène à
la surface du béton et ne modifient pas sensiblement Les produits bouche-pores doivent être appliqués
son aspect extérieur. conformément à la fiche technique normalisée éta-
blie sur la base des PTV 562 ou à la documentation
L’efficacité des produits d’imprégnation hydrofu- technique du fournisseur. Les exigences applicables
ges, pratiquement nulle sur les surfaces horizonta- en la matière sont en outre stipulées dans la norme
les, est optimale sur une surface verticale en raison NBN EN 1504-2 [16] et les prescriptions techniques
de leur effet tensioactif. PTV 562 [3].
En ce qui concerne les exigences relatives aux En cas d’application multicouche, les conventions
produits et à leur usage, nous renvoyons à la norme d’appellation suivantes sont utilisées :
NBN EN 1504-2 [16] et aux PTV 562 [3]. • couche d’imprégnation
• couche de fond
• couche intermédiaire
6.4.2 Produits d’imprégnation • couche supérieure ou de finition.
bouche-pores
La couche d’imprégnation, destinée à améliorer
L’imprégnation d’un support à l’aide d’un produit l’adhérence au support, réduit la porosité de ce
bouche-pores a pour effet de combler partiellement dernier. Le liant utilisé peut être :
ou totalement les pores et les capillaires de surface • un polymère organique, avec ou sans ciment
(figure 20). La porosité superficielle s’en trouve comme matière de charge
réduite et le béton de surface consolidé. La for- • un liant hydraulique modifié par des polymères
mulation des produits peut contenir des polymères organiques.
organiques.
Dans le cadre de la réparation du béton, le terme
Le bouche-porage d’une surface en béton vise : de ‘coating’ est couramment utilisé pour désigner
• une réduction de l’absorption capillaire un revêtement à base de polymères.
• une amélioration des propriétés de surface
• un accroissement de la résistance à la carbo- Le revêtement peut remplir plusieurs fonctions :
natation • réduction de la vitesse de carbonatation
∅(min.20)
20
20
∅
∅
rw
rw
rw
∅
c(≥20) c(≥20) c(>10
∅(min.20)
10 et <20) 10
20
20
d d d(≥c)
Le traitement préliminaire de la surface assainie est La préparation des armatures est fonction de la
nécessaire pour assurer la bonne adhérence du mor- méthode de réparation choisie (type de mortier,
tier de ragréage. En raison de son caractère très absor- application généralisée ou non, avec ou sans pro-
bant, un support non traité aura tendance à assimiler tection de surface, …).
l’eau du mortier. Le prétraitement requis dépendra
dans une large mesure du choix du mortier.
7.3.4.1 Elimination de la rouille
Si l’application du mortier de ragréage ne couvre La plupart des produits sont livrés en kits prédosés.
pas l’ensemble du support et que l’on n’envisage Il est en principe interdit de fractionner les condi-
pas de protection supplémentaire à la surface du tionnements, sauf dans le cas où l’entrepreneur
béton, on adoptera la procédure ci-après [4] : procède au préalable à leur homogénéisation et
• pour un enrobage final supérieur à 20 mm, on qu’il dispose sur chantier d’un matériel de pesée
choisira un mortier de ragréage conforme à la d’une précision de 0,5 %.
norme NBN EN 1504-3 [17] et aux PTV 563 [4]
(cf. figure 22 A et B, p. 36) L’adéquation du mortier à la technique de pose est
• pour un enrobage final situé entre 10 et 20 mm, on déterminante pour la résistance et la durabilité de la
appliquera une protection anticorrosion sur toute réparation. La projection d’un mortier hydraulique,
la périphérie des armatures, les caractéristiques par exemple, confère une meilleure compacité et
dépassivantes du mortier de ragréage pouvant une meilleure adhérence qu’une mise en œuvre
s’avérer insuffisantes (figure 22C). manuelle.
Lorsque la réparation est réalisée avec un mortier Le recours à des épaisseurs plus importantes néces-
résineux sur des armatures mises à nu (par la cor- site l’application de plusieurs couches successives.
rosion, sous l’effet d’un choc, …), un traitement La pose d’une couche supplémentaire ne peut être
anticorrosion s’impose après décapage, le mortier entamée qu’après durcissement complet de la cou-
résineux n’étant pas à même de protéger correcte- che sous-jacente.
❒ Mortier résineux
A. Application manuelle
B. Coulage
Cette technique est surtout utilisée pour les petits
travaux de réfection. Le mortier est appliqué à l’aide Le mortier utilisé pour ce type d’application doit
d’une truelle, puis serré (par piquage) et lissé à la être relativement fluide pour pouvoir être mis en
main (figure 23). Eventuellement, on aura recours œuvre par coulage ou par pompage (mortier coulé).
à un coffrage. Il y a lieu de prévoir un coffrage adéquat, étanche
et suffisamment rigide pour résister à la pression
Le type de mortier et sa consistance doivent être hydraulique.
adaptés à la position de la zone à réparer (surface
horizontale, verticale ou sous-face), tout en respec- La technique du coulage est fréquemment adoptée
tant la quantité d’eau prescrite. En cas de réparation pour colmater de grandes surfaces ou combler de
sur un support vertical ou à la sous-face d’un pla- grands volumes ou encore lorsque la densité d’ar-
fond, l’application d’une barbotine d’accrochage matures est élevée.
peut contribuer à éviter le décollement prématuré
du mortier. Celle-ci n’est toutefois pas conseillée Vu l’importance des surfaces ou des volumes traités,
pour certaines réparations au mortier hydraulique les propriétés du mortier doivent être adaptées à
(cf. § 7.3.3.2, p. 37). celles du support en béton. L’ajout de réducteurs
de retrait est nécessaire.
La surface obtenue est lissée et égalisée afin d’éviter
toute infiltration d’eau et d’assurer un bel aspect En raison des risques de ségrégation, les mortiers
fini. Le pourtour des surfaces à réparer sera tout coulés ne sont en général pas vibrés. Il convient
particulièrement soigné de façon à obtenir une donc de veiller à la désaération du mélange et
plage unie sans raccords. Un lissage excessif peut d’éviter la présence d’air occlus. Toute interrup-
Lors de la mise en œuvre, une partie du mortier Etant donné que le transport et le stockage ne néces-
projeté rebondit (principalement les gros granu- sitent ni apport d’eau ni adjuvants, le gunitage à sec
Mortier sec
Eau Tête de
projection
Air com-
primé
Tête de
Air comprimé projection
Eau
permet d’obtenir un rapport eau/ciment très faible d’un superplastifiant. Le fuseau granulométrique
(0,30 à 0,35), qui ne peut cependant pas être défini des agrégats doit être choisi de manière à faciliter
au préalable avec précision. Grâce à ce rapport E/C le pompage du mélange et à minimiser le rebond.
peu élevé, le mélange ne subit pratiquement pas
d’affaissement et peut être appliqué sur des surfaces Il y a lieu d’utiliser du matériel assurant une projec-
verticales, voire même sur des plafonds. tion régulière, sans à-coups, et un débit réglable. Il est
conseillé, avant d’entamer le travail, de faire couler
Le rebond des gros granulats lors de la projection de l’eau (ou un mélange de chaux ou de ciment)
est toutefois plus important que dans le cas du gu- dans l’installation afin de la ‘lubrifier’. En cours
nitage par voie humide. Afin d’éviter la formation d’utilisation, le tuyau de transport ne peut comporter
de poussières, on peut humidifier légèrement le d’irrégularités et doit être le plus droit possible ou
mortier sec au préalable (± 2 %) ou incorporer des présenter seulement de légères courbures. L’instal-
adjuvants dans la tête de projection. lation doit être entièrement nettoyée après chaque
usage afin d’éviter toute accumulation de mortier.
Les mortiers hydrauliques sont les plus courants
pour le gunitage à sec. L’ajout de polymères réduit La méthode autorise l’application de couches allant
le risque de fissures de retrait (voir § 2.2.3.4, p. 9). jusqu’à 150 mm d’épaisseur et des débits pouvant at-
Les mortiers PCC, dans lesquels les polymères sont teindre 25 m³/h selon le système de pompage [1].
préalablement incorporés (à l’état sec), sont égale-
ment applicables, mais peuvent se révéler coûteux
pour des travaux d’une certaine ampleur. ❒ Remarques générales
Les équipements actuels sont conçus pour traiter des Le gunitage, et plus particulièrement la procédure
mélanges présentant un taux d’humidité jusqu’à 10 % par voie sèche, est une technique spécialisée qui
et assurer des débits jusqu’à 10 m³/h [1]. Le matériel exige un personnel qualifié. Le jet de projection
utilisé, d’un entretien très aisé, offre l’avantage de doit décrire des mouvements circulaires et ne peut
couvrir de grandes distances (jusqu’à 600 m) entre être dirigé sur la surface à traiter que lorsque le flux
la cuve de stockage et la tête de projection. de mortier est continu.
Si le support lissé doit être doté d’un revêtement Des contrôles doivent être prévus à différents sta-
de protection, la couche de fond de ce dernier peut des de la réalisation des travaux de réparation. Il
éventuellement faire office de produit de cure, pour incombe au maître d’ouvrage et à l’entrepreneur
autant qu’une telle solution soit techniquement de fixer, avant le début du chantier, le moment où
réalisable. ces contrôles devront être effectués, de désigner les
personnes chargées de les exécuter et de définir la
procédure d’évaluation.
7.3.8 Application d’un revête-
ment de protection Quelques exemples de vérification sont énumérés
au tableau 10 à titre purement informatif, toute ré-
Le revêtement de protection est mis en œuvre paration d’un ouvrage en béton étant tributaire des
comme décrit dans l’agrément technique. conditions spécifiques du chantier. D’autres contrô-
les peuvent s’avérer nécessaires le cas échéant.
La surface à traiter doit être exempte de poussière,
de boue, de laitance, de bulles d’air, de nids de Lors de la vérification des propriétés mécaniques
gravier et de tout élément susceptible d’altérer (adhérence, par exemple), il convient de tenir comp-
l’adhérence. Sauf spécification contraire de la fiche te du fait qu’une température ambiante trop basse
technique (normalisée ou non), la surface présentera peut freiner le développement des résistances.
une texture lisse (ou rendue telle par l’application
d’un mortier d’égalisation). Les résultats de chaque opération de contrôle seront
consignés dans le carnet de chantier. Sauf conven-
La mise en œuvre du revêtement de protection tion contraire, les travaux ne pourront reprendre
s’effectue toujours en plusieurs couches (§ 6.4.3, que lorsque les résultats auront été portés à la
p. 32). Dans certains cas, une hydrofugation du connaissance des parties concernées et acceptés
support au moyen d’un produit non filmogène peut par elles.
Comme les anodes doivent présenter une résistance La surface à traiter doit être divisée en zones ano-
élevée aux acides, on utilisera de préférence des diques d’égale résistivité. Cette dernière est notam-
alliages tels que le niobium platiné, le titane platiné ment fonction de l’humidité du béton, du type de
ou le titane revêtu d’oxydes métalliques. ciment utilisé et du niveau de contamination par des
chlorures. Chaque zone anodique sera traitée par sa
Le système d’anode doit être choisi de manière propre source de courant continu. Ainsi, à tension
à assurer la durabilité du traitement. Ainsi, par égale, une zone de résistance 10 fois moindre sera
exemple, un système composé de fils en titane avec parcourue par un courant 10 fois plus important. La
revêtement organique conducteur a une capacité taille des zones anodiques dépendra, quant à elle,
(c’est-à-dire une intensité maximale autorisée de de la technique électrochimique retenue.
courant anodique) moindre qu’un treillis en titane
enrobé d’un mortier conducteur.
8.1.1.6 Travaux préparatoires
Par ailleurs, la charge supplémentaire et la modifi-
cation d’aspect engendrées par le système anodique La surface du béton doit être préparée avant la mise
doivent être acceptables. Ainsi, les revêtements en place du système. Les éléments susceptibles
organiques conducteurs, de teinte noire de par leur de nuire au traitement électrochimique doivent
teneur en carbone, seront de préférence munis d’un être éliminés :
parement plus esthétique. • souillures
• béton non adhérent
• ancien mortier de ragréage présentant une résis-
8.1.1.4 Etude préalable tivité trop élevée
• fissures de plus de 0,3 mm d’ouverture
La réalisation d’un traitement électrochimique • anciennes attaches métalliques
doit être précédée d’une étude d’identification de • armatures dénudées.
-400 2 3
6 Efinal-off
B
-600
5 ∆Ecorr
Eprot
-800 C Einstant-off
-1000 IRdrop (chute chimique mesurée lors de la coupure
D Eprot du courant à l’instant Toff)
-1200 E
Dans le cas d’anodes sacrificielles, un métal moins structure exposée à l’air libre est protégée dès lors
noble que le fer, comme le zinc ou l’aluminium, par qu’une des exigences suivantes au moins est satis-
exemple, est mis en contact direct avec l’acier des faite [33] (figure 29) :
armatures. Ce contact crée une cellule galvanique • potentiel d’acier instantané (valeur Einstant-off
dans laquelle le béton joue le rôle d’électrolyte. Le mesurée entre 0,1 et 1 seconde après coupure du
métal le moins noble est dissous (il se ‘sacrifie’), circuit au moment Toff) inférieur à -720 mV par
tandis que l’acier des armatures gagne des électrons, rapport à une électrode Ag/AgCl/0,5 M KCl
ce qui réduit son potentiel. • dépolarisation ΔEcorr (Einstant-off – Efinal-off) d’au
moins 100 mV pendant une période de 24 heures
Etant donné les faibles tensions galvaniques gé- maximum à partir de la coupure
nérées, cette méthode ne peut être utilisée avec • dépolarisation ΔEcorr d’au moins 150 mV durant
succès que si le béton est très humide (comme dans une période prolongée (24 heures ou plus) à partir
les structures enterrées ou immergées) et présente de la coupure.
une résistivité relativement basse. Il est à noter
enfin que les anodes sacrificielles ont une durée Aucun potentiel d’acier inférieur à -1100 mV
d’utilisation limitée. pour des armatures ordinaires et à ‑900 mV pour
des armatures de précontrainte (par rapport à une
électrode Ag/AgCl/0,5 M KCl) n’est admis après
8.1.2.1 Paramètres la coupure du courant.
Les zones anodiques ont des dimensions ha- Ces mesures de contrôle ainsi que des mesures de
bituellement comprises entre 50 et 100 m2. La température et d’humidité relative sont effectuées
tension d’alimentation doit être inférieure à tous les trois mois pendant la première année du
50 V CC, voire à 24 V CC s’il existe un danger traitement et tous les 6 à 12 mois au cours des
pour l’homme et les animaux. La conception du années suivantes. En cas de contrôle à distance
système (taille des zones anodiques, tension ou (télégestion), il est conseillé de vérifier l’installation
courant imposés, …) doit permettre de générer un sur place au moins une fois par an.
courant d’une intensité de l’ordre de 0,2 à 20 mA
par m2, soit en moyenne 10 mA/m2 de surface
d’acier [33, 79]. 8.1.3 Déchloruration
L’efficacité du traitement sera fonction du degré Le MFP (Na2PO3F) ne peut pas être incorporé
d’altération de la structure par la corrosion (te- comme adjuvant dans le béton frais, car il réagirait
neur en chlorures, profondeur de carbonatation, avec les ions calcium pour former du phosphate de
vitesse de corrosion, etc.) ainsi que de la qualité calcium. Son application se limite dès lors au béton
intrinsèque du béton (porosité, absorption capil- durci, sur des structures affectées par la corrosion
laire, etc.). en raison de la carbonatation, mais ne présentant
Par ailleurs, la vitesse de pénétration est réduite Le coulis doit résister aux variations éventuelles
dans les bétons carbonatés en raison de leur d’ouverture des fissures, tant durant l’injection
compacité accrue. qu’après le durcissement. Les produits sont classés
selon l’utilisation prévue (U) et selon leur applica-
bilité (W) [19].
8.3 Injection des fissures
Une des fonctions principales du béton d’enrobage Dans la classification, la lettre U est attribuée en
consiste à conférer une protection aux armatures. La premier lieu; elle est suivie d’une lettre et d’un
fissuration du béton armé est un phénomène nor- chiffre entre parenthèses, soit :
mal qui n’altère pas l’intégrité des armatures, pour • F : pour le remplissage transmettant les efforts
autant que l’ouverture des fissures, leur profondeur des fissures
et leur répartition n’excèdent pas certaines limites – F1 : adhérence > 2 N/mm²
qui varient en fonction de l’agressivité de l’environ- – F2 : adhérence > 0,6 N/mm²
nement [26]. En revanche, une erreur de conception • D : pour le remplissage ductile des fissures
ou un défaut d’exécution peuvent entraîner une – D1 : étanchéité à l’eau sous 2 x 105 Pa
fissuration significative de la structure. – D2 : étanchéité à l’eau sous 7 x 105 Pa (usages
particuliers)
L’ouverture minimale des fissures qu’un coulis • S : pour le remplissage expansif des fissures
d’injection est apte à combler doit être spécifiée – S1 : étanchéité à l’eau sous 2 x 105 Pa
par le fabricant. La norme NBN EN 1504‑5 [19] – S2 : étanchéité à l’eau sous 7 x 105 Pa (usages
propose des valeurs de 0,1 mm, 0,2 mm, 0,3 mm, particuliers).
0,5 mm et 0,8 mm.
Les travaux d’injection ne peuvent être réalisés Dans certains cas, la réparation ou le renforce-
qu’après un diagnostic approfondi de l’ouvrage de ment de la section d’un élément en béton par
construction. Ce diagnostic doit permettre d’iden- coulage ou injection de mortier peut suffire à
tifier les causes et les caractéristiques des fissures, remédier au manque de solidité. Toutefois, la
d’évaluer les propriétés du béton et de décrire les plupart du temps, il est indispensable d’adapter
objectifs à atteindre par l’injection. Le produit et également l’ensemble des armatures. En tout état
la méthode d’injection les plus appropriés seront de cause, il y a lieu de confier le dimensionne-
choisis sur la base de ces informations. ment du système de renforcement à un bureau
d’études qualifié.
Les fissures souillées seront nettoyées par rinçage
à l’eau ou par injection d’air comprimé exempt
d’huile, selon le coulis d’injection auquel on a 8.4.2 Armatures complémentai-
recours. res
L’injection s’opère le plus souvent à l’aide d’une Lorsque la corrosion réduit considérablement la
pompe à cylindres. Pour de grandes quantités de section des armatures, la solution la plus simple
produit, on fait appel à une pompe électrique ou consistera à enlever les barres endommagées – sans
à air comprimé. Le mélange des composants s’ef- compromettre la stabilité de l’ouvrage – et à les
fectue au préalable ou directement dans le pistolet remplacer par de nouvelles armatures. On prendra
d’injection. soin, au cours de cette opération, d’assurer le re-
couvrement nécessaire avec les éléments en place
Le produit d’injection sous une forme suffisam- et de réaliser un enrobage suffisant des armatures
ment visqueuse est introduit dans la fissure avec nouvellement posées.
une légère surpression. Pour ce faire, des injecteurs
sont disposés, à la surface du béton, le long des L’ajout de barres d’armature peut également s’en-
fissures à colmater, à des intervalles équivalant visager lorsqu’un contrôle de la stabilité révèle un
à l’épaisseur de l’élément. Pour obtenir un rem- léger déficit de ferraillage.
Afin d’éviter toute contestation quant à la procédure Pour ce qui concerne les techniques de réparation
à adopter pour déterminer les quantités de travail proprement dites, il existe plusieurs codes de me-
fourni, il est indispensable que le cahier des char- surage. Le choix de la méthode la plus appropriée
ges précise clairement la méthode à appliquer et le dépendra généralement des conditions spécifiques
moment auquel effectuer le mesurage. du chantier. Ainsi, par exemple, dans le cas d’une
réparation au mortier, on optera soit pour le calcul
Document de référence pour le mesurage dans les de la surface ou du volume réparés, soit pour la
bâtiments, la norme belge NBN B 06‑001 [7] décrit détermination des quantités de matières consom-
la méthode à suivre à chaque phase du processus de mées.
construction. Un certain nombre de postes concer-
nant la réparation du béton font toutefois défaut, vu L’injection des fissures se prête, elle aussi, à diffé-
le caractère relativement récent de cette discipline. rentes procédures de mesurage : calcul de la lon-
Il est dès lors d’autant plus important de définir gueur des fissures, détermination du volume traité,
explicitement, avant le début du chantier, le mode voire même, dans certains cas, décompte séparé du
de détermination des quantités de travail. temps de travail et des matériaux consommés.
On peut éventuellement se référer à la norme pré- Comme le montrent les encadrés ci-après, plusieurs
citée pour ce qui concerne les techniques éprou- instances ont défini des méthodes de mesurage dans
vées. Ainsi, le chapitre 30 consacré aux travaux leurs cahiers généraux des charges.
de peinture a été complété et explicité dans le
Fascicule 30 du Métré de bâtiment publié en 1986 Conscient de la difficulté d’établir des règles claires
par le CSTC [61]. Toutefois, les deux documents spécifiques aux travaux de réparation des ouvrages
ne suffisent pas toujours pour mesurer toutes les en béton, le CSTC compte entreprendre les démar-
opérations nécessaires dans le cadre de la réparation ches nécessaires en vue d’une révision de la norme
du béton (préparation des surfaces, par exemple). NBN B 06-001.
Préparation du chantier
• Echafaudages avec ou sans filet de protection :
– à exprimer en location mensuelle ou hebdomadaire
– par m² ou par m³ suivant le type de projet.
• Déplacement éventuel de l’échafaudage à la pièce.
• Protection des zones non traitées (fenêtres, portes, ...), en m² de surface à protéger; préciser la
méthode.
• Démontage et remontage des balustrades, escaliers, conduites, câbles, ... à exprimer en mètres
courants ou à la pièce.
• Mise en place de structures particulières (auvents, ...), en m² ou à la pièce.
Préparation du support
• Nettoyage du support à exprimer en m², avec un minimum de 0,01 m² par zone, à moins qu’un
nettoyage isolé soit nécessaire, le minimum étant alors de 0,05 m² (un seul nettoyage dans un
cercle d’un rayon de 1 m).
• Sondage auditif des surfaces et marquage des zones à traiter à exprimer en m², avec un mini-
mum de 0,05 m² par zone.
• Essais à réaliser sur support nettoyé (traction, prises d’échantillons, ...) à prévoir en prix unitaire
et en quantités.
• Décapage en m² avec un minimum de 0,01 m² par zone, à moins qu’une réparation isolée soit
nécessaire, le minimum étant alors de 0,05 m² (une seule réparation dans un cercle d’un rayon
de 1 m). Le trait de disqueuse d’au moins 5 mm sur le pourtour des zones à réparer et le déca-
page des armatures selon la profondeur de la carbonatation sont inclus.
• Détermination et enregistrement de la profondeur de carbonatation à prévoir en prix unitaire et
en quantités.
Réparation du béton
• Remplacement d’armatures pour toute diminution visible de section, conformément aux normes
de la série NBN EN 1504, au kg d’armatures placées avec un minimum de 1 kg par zone. Les
ancrages et les ligatures sont inclus.
• Fourniture et mise en œuvre du mortier de réparation suivant le Guide d’agrément G0007 (1)
et la fiche technique du produit, y compris les éventuels coffrages nécessaires, au dm³ avec un
minimum de 1 dm³ par zone. La passivation des armatures mises à nu est incluse.
Traitement de surface
• Fourniture et mise en œuvre d’un mortier d’égalisation suivant le Guide d’agrément G0007 (1)
et la fiche technique du produit, en ‘x’ mm d’épaisseur moyenne, en ‘y’ couches au m² de sur-
face traitée, avec un minimum de 0,05 m² par zone.
• Fourniture et mise en œuvre d’un micromortier suivant le Guide d’agrément G0007 (1) et la
fiche technique du produit, en ‘x’ mm d’épaisseur moyenne, en ‘y’ couches, au m² de surface
traitée, avec un minimum de 0,05 m² par zone.
• Fourniture et mise en œuvre d’un revêtement de protection suivant le Guide d’agrément
G0008 (2) et la fiche technique du produit, en ‘x’ mm d’épaisseur moyenne, en ‘y’ couches, au
m² de surface traitée, avec un minimum de 0,05 m² par zone.
Essais et contrôles
• Essais destructifs (traction, carottages, ...) à la pièce ou en somme réservée.
• Essais non destructifs (sondage au marteau, ultrasons, ...) à la pièce ou en somme réser-
vée.
• Contrôle de l’épaisseur des couches de protection, d’après la consommation de produit (voir
fiches techniques) par pièce ou en somme réservée.
• Test de contrôle en vue de confirmer que la dégradation du béton n’est pas due à une contami-
nation de chlorures, par pièce ou en somme réservée.
(1) Le Guide d’agrément G0007 est remplacé par les PTV 563 depuis février 2007.
(2) Le Guide d’agrément G0008 est remplacé par les PTV 562 depuis février 2007.
Le cahier des charges type RW 99 du ministère wallon de l’Equipement et des Transports
(MET) [69] stipule qu’en l’absence de prescriptions contraires dans les documents d’adjudication,
le paiement des travaux s’effectue sur la base des postes suivants :
• mise à disposition de moyens d’accès (échafaudage, ...) : le prix est donné sur la base d’un
forfait pour le montage et le démontage, et par journée d’utilisation
• décapage du support au m²
• dégagement derrière les armatures, par m d’armatures dégagées
• remplacement d’armatures (y compris ancrages), au kg
• passivation des armatures et traitement préalable suivant prescriptions du fournisseur du pro-
duit, par m d’armatures traitées
• fourniture et mise en œuvre de la couche d’accrochage, au m²
• fourniture du mortier emballé (y compris stockage), au kg
• mise en place du mortier (y compris préparation de la surface, préparation des produits, mise
en œuvre), au m².
La facturation au kilo, qui facilite le contrôle des quantités mises en œuvre, n’a pas été retenue,
dans la mesure où les différents mortiers disponibles sur le marché présentent de grandes diffé-
rences de masse volumique. Un mortier léger aussi résistant et durable qu’un mortier lourd peut
se révéler plus facile à travailler.
Un volume dont la détermination géométrique est malaisée peut être calculé sur la base des
quantités de produit sec mis en œuvre (au kilo), de la teneur en eau (au kilo) ou de la masse vo-
lumique du mélange frais (en kg/m³). Cette dernière peut se calculer aisément par la pesée d’un
fût rempli d’un volume connu.
Pour des travaux de réparation importants, dont les volumes à traiter sont souvent difficiles à
anticiper, il est souhaitable de subdiviser les postes autant que possible (par exemple, prépara-
tion en m², quantités de mortier en dm³, …) et de réserver un poste distinct pour les frais fixes
que l’entrepreneur doit engager indépendamment des quantités à mettre en œuvre (arrivages et
expédition de matériel, montage et démontage des échafaudages, …). Les frais variables (comme
la location d’échafaudages pendant la période des travaux) sont à répartir sur les prix unitaires
respectifs.
Les systèmes de réparation et de protection des • qu’elles réalisent les travaux conformément aux
ouvrages en béton ont fait l’objet de nombreux prescriptions.
Guides d’agrément établis par l’Union belge pour
l’agrément technique dans la construction (UBAtc). Les certificats de processus comprennent trois
Ces Guides sont remplacés depuis peu par des niveaux :
PTV (Prescriptions techniques – Technische Voor- • niveau A : pour les travaux réalisés conformément
schriften) qui serviront de base, d’une part, à la à un cahier des charges basé sur des techniques
certification volontaire qui existera conjointement généralement acceptées faisant appel à des
au marquage CE et, d’autre part, à l’élaboration de produits porteurs de la marque BENOR. Les
fiches techniques normalisées. entreprises qui se conforment à ce niveau de
certification reçoivent un ‘certificat de proces-
Les fabricants disposant d’un agrément ATG ou sus pour l’application des produits, systèmes et
d’une fiche technique normalisée avec certification techniques prescrits’
apportent la preuve que leur produit ou leur système • niveau B : pour les entreprises qui satisfont au
satisfait aux Guides d’agrément ou aux PTV et que niveau A et qui, en plus, déterminent et appli-
la conformité du produit est attestée par un organis- quent elles-mêmes la méthode d’exécution, en
me de certification agréé par l’UBAtc (en l’occur- ce compris le choix des produits et du système,
rence, BCCA – Belgian Construction Certification en fonction de la mission de réparation spécifiée
Association). Les utilisateurs, maîtres d’ouvrage par le donneur d’ordre ou par son délégué. Les
ou donneurs d’ordre ont ainsi la garantie que les entreprises qui se conforment à ce niveau de
produits et systèmes répondent aux spécifications certification reçoivent un ‘certificat de processus
de l’ATG ou des PTV et ne sont pas contraints d’en pour l’exécution de réparations de béton’
contrôler eux-mêmes la conformité. • niveau C : pour les entreprises qui satisfont au
niveau B et qui, en plus, posent elles-mêmes le
A la suite de la parution des normes de la série diagnostic, élaborent une stratégie de réparation
NBN EN 1504, les produits destinés à la réparation ou d’exécution, rédigent un cahier des charges
et à la protection du béton devront porter le mar- complet et, le cas échéant, exécutent ou gèrent
quage CE dès le 1er janvier 2009 pour pouvoir être elles-mêmes un projet dans son ensemble. Les
commercialisés dans les différents Etats membres entreprises qui se conforment à ce niveau de
de l’Union européenne. Les agréments techniques qualification se voient attribuer un ‘certificat de
ATG seront dès lors définitivement transposés en processus pour la conception et l’exécution de
certification BENOR, qui accompagnera les pro- réparations de béton’. Ce niveau de qualifica-
duits en complément du marquage CE. tion entre notamment en ligne de compte pour
les bureaux d’étude et les architectes exerçant
Depuis peu, les entreprises spécialisées dans la des activités dans le domaine de la réparation
réparation du béton ont la faculté de démontrer du béton.
leur compétence grâce à un certificat de processus
spécifique attestant : Le recours aux produits marqués BENOR (ATG)
• qu’elles mettent en œuvre des produits portant la et aux entreprises disposant d’un certificat de
marque BENOR ou une autre marque admise processus garantit dans une certaine mesure que
• qu’elles disposent d’une organisation, d’un per- les travaux de réparation et de protection du béton
sonnel et de moyens appropriés seront effectués dans les règles de l’art.
I II III IV
on on on tion
nti nti nti v en
ve ve ve er
er er er Int
Int Int Int
Etat de l’ouvrage
Dégâts minimes
La courbe mauve reflète le coût global d’un programme d’entretien régulier, la Temps
courbe verte le coût d’une intervention tardive.
Résistance à la NBN EN
Aucun dk ≤ témoin (MC(0,45)) Aucune exigence (7)
carbonatation (6) 13295
NBN EN
Module d’élasticité Aucun ≥ 20 GPa ≥ 15 GPa Aucune exigence
13412
Compatibilité ther-
mique :
– gel-dégel (6) (8) MC (0,40) NBN EN Contrainte d’adhérence après 50 cycles (4) (5) Examen
13687-1 visuel
après 50
≥ 2,0 MPa ≥ 1,5 MPa ≥ 0,8 MPa (1) cycles
– pluies d’orage (6) MC (0,40) NBN EN Contrainte d’adhérence après 30 cycles (4) (5) Examen
(8) 13687-2 visuel
≥ 2,0 MPa ≥ 1,5 MPa ≥ 0,8 MPa (1) après 30
cycles
– cycles thermiques MC (0,40) NBN EN Contrainte d’adhérence après 30 cycles (4) (5) Examen
à sec (6) (8) 13687-4 visuel
≥ 2,0 MPa ≥ 1,5 MPa ≥ 0,8 MPa (1) après 30
cycles
Résistance au Classe I : > 40 unités testées à l’état humide
NBN EN
glissement et au Aucun Classe II : > 40 unités testées à sec
13036-4
dérapage Classe III : > 55 unités testées à l’état humide
Coefficient de dila- NBN EN Non requis si les essais de compatibilité thermique sont
Aucun
tation 1770 effectués, sinon valeur déclarée
NBN EN Aucune
Absorption capillaire Aucun ≤ 0,5 kg/m²√h̄¯
13057 exigence
(1) Une résistance minimale en traction de 0,5 MPa est requise lorsqu’il se produit une rupture de cohésion dans le matériau de
réparation.
(2) Non requis pour la restauration du béton par projection de mortier ou de béton.
(3) Non requis en cas de cycles thermiques.
(4) Valeur moyenne sans valeur individuelle inférieure à 75 % de l’exigence minimale.
(5) Ouverture de fissure moyenne tolérée ≤ 0,05 mm, absence de fissure ≥ 0,1 mm et de feuilletage.
(6) La résistance à la carbonatation ne concerne que le béton armé.
(7) Ne convient pas pour la protection contre la carbonatation, sauf si le système assure une protection de surface démontrée
contre la carbonatation (cf. NBN EN 1504-2).
(8) Le choix de la méthode dépend des conditions d’exposition. Lorsqu’un produit est conforme à la partie 1 de la norme NBN
EN 13687, il est réputé conforme aux parties 2 et 4.
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• du CSTC : www.cstc.be
• de l’Antenne Normes ‘Béton - Mortiers - Granulats’ : www.normes.be
• de la Fédération belge des spécialistes de la réparation du béton : www.fereb.be
• du Bureau de normalisation : www.nbn.be
• du Belgian Construction Certification Association : www.bcca.be
• du Centre national de recherche scientifique et technique pour l’industrie cimentière : www.cric.be
• du ministère wallon de l’Equipement et des Transports : http://met.wallonie.be
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