Memoire 1
Memoire 1
Memoire 1
MEMOIRE
En vue de l'obtention du diplôme de
MASTER EN SCIENCES ECONOMIQUES
THEME
Membres de jury :
Présidente : Mme. MHIDI Kahina
Au nom d’Allah le tout puissant, un grand merci lui revient pour nous avoir
donnée la foi, la volonté , le courage et surtout, de nous avoir permis d’en arriver
là ;
Nous remercions également les membres du jury, qui ont accepté d’évaluer ce
travail ;
Nous remercions, également, l’ensemble des enseignants qui ont assuré notre
formation tout au long de notre cursus universitaire ;
Nous tenons aussi à remercier tous ceux qui ont contribué à ce modeste travail.
Dédicace
Je dédie ce modeste travail à mes très chers parents qui ont sacrifié leurs forces
pour assurer ma réussite dans mes études.
A mes petits anges mouma et samy que j’aime très fort (que dieu les protège).
A toute ma famille
ADADA.
Dédicace
A mes chers parents qui m’ont épaulé dans chaque étape dans mon parcours et qui ont
contribué pour que j’atteigne ce stade ;
A mes chères sœurs : katia, Doudah que jaime boucoup et leurs proches amis, à mon frère
Ali ;
A mes oncles et leurs femmes, fils et filles en particuliers :lyes, katouche, oualid ;
A mes chères amies et copines : Tina, thiziri, salima,samou, djidji, salima, hakima.
Kahina
Liste des abréviations
Conclusion générale…………………………………………………………………...…….65
Introduction générale
Introduction générale
Ces derniers temps on assiste à un essor économique un peu partout dans le monde entier où
toute économie d'un pays quelconque est soumise au sens habituel à des réformes et mutations
imposées dans le but de faire face aux menaces qui perturbent leur système économique. Un
développement économique qui représente l'un des premiers soucis pour chaque politique
économique d'un pays qui estime à le plafonné d'où la nécessité de se révéler sur l'ensemble
des différentes activités économiques en particulier celui de l'activité du secteur bancaire.
En Algérie comme partout ailleurs, le rôle de la banque est de participer à la satisfaction des
besoins divers des agents économiques. Il peut s’agir de besoins d’ordre financier et/ou de
besoins de services. Pour participer à la satisfaction de ces besoins, la banque met en relation
les offreurs et les demandeurs de capitaux (rôle d’intermédiation financière) et se livre à des
prestations de services en faveur de la clientèle et du public en général.
Le financement de ces besoins se concrétise par le crédit qui représente l'opération de base de
l'activité bancaire. Bien qu'il soit à ses débuts destiné aux entreprises sous forme du crédit
d'exploitation et du crédit d'investissement, le crédit a été élargi à une nouvelle catégorie
d'agents économiques qui sont les ménages. Cet élargissement est par ailleurs, la conséquence
de la croissance appréciable de la production et l'avènement d'une société de consommation
de masse. Les banques ont créé un nouveau produit bancaire qui est le crédit à la
consommation.
Le crédit à la consommation se réfère au crédit dans une forme donnée aux consommateurs.
C'est un moyen de financer un client sur l'état d'un paiement différé, à une date ultérieure ou à
l'intérieur d'une période donnée. L'apparition de ce crédit remonte aux années 1900 aux USA
et s'est diffusé vers d'autre pays européens, mais la crise de 1929 a entraîné sa suspension.
Après la deuxième guerre mondiale, afin de relancer l'économie et d'encourager la
consommation, les banques ont intégré une autre fois dans leurs champs d'activité le crédit à
la consommation.
Aujourd'hui, le crédit à la consommation est un crédit bien développé au niveau des pays
industrialisés, et il s'élargit actuellement dans de nombreux pays en voie de développement.
1
Introduction générale
Pour ce qui est de l’économie Algérienne, elle a connu pour sa part une évolution très
importante au cours de ces dernières décennies avec son passage à l’économie de marché. Le
processus de libéralisation s’est manifesté par une politique de privatisation du secteur public.
Les mutations ont été accompagnées par des vagues de réformes économiques touchant
l’ensemble des secteurs fondamentaux, notamment le secteur bancaire. Le but de ces réformes
c’est le passage d’une économie orientée vers une économie de marché.
Les réformes du secteur bancaire menées par la loi 90-10 du 14 avril 19901 relative à la
monnaie et le crédit ont met en place les fondements d’un système libéral et moderne, et ont
ouvert une voie à l’investissement privé et étranger dans le domaine bancaire. Un nouveau
paysage bancaire est instauré, basé sur la recherche d’une maximisation du profit.
L’ouverture du marché du crédit à la consommation a constitué pour les banques une source
importante de rendement d’où leur engouement pour ce mode de financement.
Mais l’Etat algérien a pris la décision de mettre fin au crédit à la consommation. Une mesure
prise dans le cadre de la loi de finance complémentaire pour 2009 (LFC 2009) 2, Cela va
causer des difficultés au secteur bancaire, tant que les ménages.
Dans le cadre du soutien à la production nationale, les autorités algériennes ont réintroduit le
crédit à la consommation. En effet, la loi de finance complémentaire de 20153 a donnée le feu
vert aux banques et aux institutions financières de réintroduire le crédit à la consommation
dans leur nomenclature de produit.
1
La loi no 90-10 du 14 avril 1990 relative à la monnaie et au crédit.
2
La loi de finance complémentaire pour 2009 du 29 Rajab 1430 correspondant au 22 juillet 2009.
3
La loi de finance complémentaire pour 2015 du 24 Rajab 1436 correspondant au 13 Mai 2015.
2
Introduction générale
Partant de ces éléments, notre intérêts s’est porté sur le traitement du sujet relatif au crédit à la
consommation en Algérie est sont impact sur la production nationale.
Afin de bien mener notre travail nous avons tenté de répondre à la problématique suivante :
Pourquoi l’Etat Algérien a mis fin à ce type de crédit et quel est l’impact de cette
décision sur la production locale ?
L’objet général de notre travail c’est de contribuer à la réflexion sur les raisons de la
suppression du crédit à la consommation ainsi que son réhabilitation.
Le premier chapitre consiste à exposer des généralités sur la banque, le crédit et le risque de
crédit.
Le second chapitre aborde le crédit à la consommation à savoir son historique, ses différentes
typologies, sa suppression ainsi que sa réinstauration.
3
Chapitre I : Généralités sur la banque, crédit bancaire et le risque de crédit
Introduction
La banque est un établissement de crédits ayant pour but principal de procurer des services
financiers aux particuliers et aux entreprises. La banque se trouve ainsi au centre de la
création monétaire par l’octroi de crédits et ceci en transformant des ressources à court terme
en emplois à long terme. Elle assure ainsi la défaillance de contrepartie emprunteuse.
L’octroi d’un crédit bancaire constitue la raison d’existence de la banque, il consiste l’une de
ses ressources de revenu ; par l’octroi de crédit, la banque devient associée au risque de
défaillance qui pourra découler de l’entreprise ayant consommé ce crédit. En effet le risque de
crédit prend naissance au niveau de l’entreprise, ensuite il est transféré à la banque créancière,
ce qui exige des banquiers de prendre une attention particulière pour ne pas commettre des
erreurs qui pourront générer des conséquences dramatiques sur le résultat financier de leur
banque.
Pour mieux expliquer, nous avons scindé ce chapitre en trois sections selon lequel nous
présenterons, d’abord, les notions générales sur la banque, puis, le rôle et la définition du
crédit bancaire, et enfin, les risques et les moyens de préventions.
La banque est une partie important dans la réalisation de projet par les moyens financiers.
Cette section consiste à définir la banque et son rôle, d’une part, et identifier ses sections et
différent type d’autre part.
Il existe plusieurs définitions de la banque, parmi les principales définitions nous citons :
Définition économique
La banque est une entreprise qui reçoit les fonds du publiques, sous forme de dépôts ou
d’épargne, elle réemploie l’argent des déposants en distribuant des crédits et en effectuant
diverses opérations financières. Elle gère et met à la disposition de ses clients des moyens de
paiement (chèque, carte bancaire, virement…). Elle joue le rôle d’intermédiaire sur les
marchés financiers, entre les émetteurs d’actions et d’obligations (entreprise, Etat,
collectivités locales) et les investisseurs (épargnants, fonds communs de placement, caisses
de retraite, compagnies d’assurances), elle crée de la monnaie par les crédits qu’elle octroie,
et en achetant ceux que s’accordent entre eux les agents non financiers (traites, effets de
4
Chapitre I : Généralités sur la banque, crédit bancaire et le risque de crédit
La banque a un statut juridique et une organisation qui produit de nombreux services destinés
à sa clientèle. Elle effectue des opérations financières sur le marché bancaire, elle reçoit
d'abord les dépôts de la clientèle, elle assure la gestion des moyens de paiement pour le
compte de ses clients, elle octroi des crédits et elle tire un revenu bien sûr de ces activités.
Définition juridique
Dans une définition plus juridique, les banques sont des personnes morales qui effectuent à
titre de progression habituelle et principalement des opérations de banque telle que définie
par la loi et qui sont soumises aux dispositions législatives et réglementaire correspondants.5
Les intermédiaires financiers, et plus particulièrement les banques, remplissent des rôles
irremplaçables dans l’allocation des ressources, elle offre à ses clients la sécurité contre le
risque de perte ou de vol comme elle joue le rôle d’informateur et de conseiller, on peut
identifier le rôle de la banque dans ce qui suit 6 :
Les banques et leurs clients, particuliers et entreprise, entretiennent des relations de long
terme ce qui signifie que la relation banque-client est une relation durable. En effet les deux
parties ont tout intérêt à la stabilité de cette relation car autres raison évidentes des
commodités, le crédit signifie confiance et cette confiance ne peut se manifester qu’à l’issue
d’une longue période de contrats fréquents.
De ce fait, les banques accumulent sur leurs clients, déposants et emprunteurs, des
informations dites prisées, qu’elles sont les seuls à détenir, comme par exemple, les incidents
de paiement, les besoins de financement, la compétence des dirigeants d’une entreprise.
Les banques ne divulguent pas ces informations, elles les conservent pour elle-même et les
utilisent pour affirmer leur connaissance des clients et pour leur vendre les produits dont ils
ont besoins. Nous observerons que les clients sont avertis de la non divulgation des
4
Pierre Bezbakh et Sophie Gherardi, « Dictionnaire de l’économie », Edition larousse 2011, PP117-118.,
5
Article 110 à 113 de la loi no 90-10 du 14 avril 1990 relative à la monnaie et au crédit.
6
Sylvie de Coussergues, Gautier Bourdeaux, « Gestion de la banque », 7eme édition Dunod, Paris 2013, PP 6-8.
5
Chapitre I : Généralités sur la banque, crédit bancaire et le risque de crédit
informations les concernant et que cela les incitent à révéler à leurs banquiers toutes les
données utiles à la bonne marche de leurs relations.
Avant qu’une banque accorde un crédit à un client, l’opération doit être analysée comme une
signalisation à distinction des tiers, banquiers estime que l’emprunteur est « un bon risque »,
la réputation de l’emprunteur est confortée.
Les contrats de dépôts comme ceux de crédit fournissent aux clients une assurance de
liquidité.
Les dépôts bancaires : les ménages font preuve d’une préférence pour la liquidité et
d’une aversion plus ou moins manifeste pour le risque. Le dépôt bancaire est un actif
parfaitement liquide. Divisible en unités de faible montant, il est accepté par tous
comme moyen de paiement d’autant plus qu’il est associé des modes de transfert
commodes comme le chèque, le virement ou le paiement par carte bancaire. Des
systèmes de compensation assurent la transférabilité entre banque des dépôts
collectés. Enfin, ces actifs présentent un risque en capital faible et ne se manifestant
qu’en cas de faillite de l’établissement de crédit 7.
Les crédits bancaires : le contrat de crédit garantit à l’emprunteur une fourniture
immédiate de liquidités pour engager sans délai des dépenses.
Ainsi, c’est l’imperfection des marchés qui explique l’existence d’intermédiaires
financiers et la spécificité de l’un d’eux, la banque, qui réduit les couts et
l’incertitude en transformant l’information et les risques en liquidités8.
Les fondements des activités bancaires sont relevés ci-après. Il concernent notamment les
fonctions d’intermédiation de liquidité, d’information et de relation au service de la
clientèle en tant que créancière que débitrice 9.
7
S. Coussergues, G. bourdeaux, op, cité, p7
8
Idem, p8.
9
Farouk BOUYAKOUB, « l’entreprise et le financement bancaire », édition KASBAH, Alger 2000, p 17.
6
Chapitre I : Généralités sur la banque, crédit bancaire et le risque de crédit
Les agents économiques apportent leur trésorerie aux banques sous forme de dépôts à vue,
à terme ou d’épargne.
On peut distinguer :
Dépôts à terme :
- Dépôts à terme à taux variable.
- Dépôts à terme à taux fixe.
- Bons de caisses (BDC) :
o A taux variable.
o A taux fixe.
o Nominatifs.
o Anonymes.
- Bons de caisse devise :
o A taux variable.
o A taux fixe.
Dépôts à vue :
- Comptes caisses.
- Comptes chèques.
- Comptes courant.
- Livret épargne junior.
- Livret épargne avec ou sans intérêts.
- Epargne spéciale logement.
10
La loi n°82 du 19 Aout 1986, portant le régime des banques marque de la refonte du système bancaire
algérien.
11
Yala Farid, Mémoire « étude et sélection d’un dossier par les banques », promotion 2008-2009, p17.
7
Chapitre I : Généralités sur la banque, crédit bancaire et le risque de crédit
En collectant des dépôts à plus ou moins long terme et en utilisant ces dépôts pour consentir
des crédits à plus ou moins long terme, les banques permettent la rencontre entre une offre
(dépôts) et une demande (crédits). C’est la fonction classique de l’intermédiation bancaire.
La rémunération de l’intermédiation bancaire est égale à la différence entre la rémunération
des dépôts (sous forme d’intérêts débiteurs)12.
Marge
Bénéficiaire
12
Www. JEAN FRANCOIS FREU, Cours- PFEG. -le-rôle-de-les-banque-dans-l ’économie- 2010-2011.chapitre
13.html.
8
Chapitre I : Généralités sur la banque, crédit bancaire et le risque de crédit
Dans cette section nous allons présenter les caractéristiques, le rôle du crédit, ainsi que les
différents types de crédit.
En cas d’insuffisance de liquidité au cours de son activité ou lorsque on veut créer une
nouvelle entreprise, cette dernière demande des crédits auprès de la banque. La fonction
principale de la banque est l’octroi des crédits conforme à tous les pays du monde.
Le crédit est défini par l’article 112 de la loi du 14 avril 1990 relative à la monnaie et le crédit
constitue une opération de crédit « tout acte à titre onéreux par lequel une personne met ou
promet de mettre des fonds à la disposition d’une autre personne ou prend dans l’intérêt de
celle-ci un engagement par signature tel qu’un aval, un cautionnement ou une garantie ».
13
Cherief. K. D, « Le financement bancaire des PME/PMI », mémoire de fin de cycle, école supérieure de
banque, Alger, promotion 2008, P 5.
9
Chapitre I : Généralités sur la banque, crédit bancaire et le risque de crédit
Le crédit est l'opération par laquelle un établissement de crédit met ou promet de mettre à la
disposition d’un client une somme d’argent, moyennant intérêtset frais, pour une durée
déterminée ou indéterminée et que le client doit rembourser. Il existe plusieurs catégories de
prêts ou du crédit.
En effet, cette équation permet de mettre en évidence les trois supports du crédit : la
confiance, le temps, et la promesse, car il ne peut pas y avoir de crédit en l’absence de ces
trois factures.
La confiance : comme on a dit le mot crédit vient du mot grec « CREDERE » qui
signifie « faire confiance », c’est la base de toute décision de crédit qui existe entre le
préteur et l’emprunteur.
Le temps : le crédit est consenti pour un certain temps, une certaine durée. L’acte de
crédit se traduit par un décalage dans le temps de deux prestations, celle de préteur et
de l’emprunteur.
Cette durée est d’ailleurs un des critères de classification des opérations de crédit ; ainsi on
distingue :
- Le crédit à court terme : lorsque la durée ne dépasse pas 2ans.
- Le crédit à moyen terme : la durée est comprise entre 2ans et 7ans.
- Le crédit à long terme: la durée est supérieure à 7 ans.
La promesse de remboursement : qui est la contrepartie de la confiance que le
banquier fait à l’emprunteur. Cette promesse signifie que ce dernier s’engage à
rembourser le capital emprunté majoré d’intérêts.
14
Tahar Hadj SADOK, « Les risques de l’entreprise et de la banque », éditions DAHLAB, M’silla, 2007, P 11.
15
Tahar Hadji SADOK, op, cité, p 11.
10
Chapitre I : Généralités sur la banque, crédit bancaire et le risque de crédit
Temps 1 2
Confiance Promess
e
3
4
Source : Institution de la Formation Bancaire, « Montage de dossiers de crédit », 2011-2012,
P 8.
1. Confiant de son client, la banque autorise le décalage de temps. Avec le temps, la
confiance est née.
2. Le banquier fait confiance à ce que son client le rembourse dans les délais
(Tient sa promesse).
3. La banque autorise le décalage de temps, le client est tenu de respecter sa promesse.
4. En tentant sa promesse, le client respecte le temps (les délais).
La banque est une entreprise régie par les règles de la commercialité, qui achète, transforme et
vend sa matière première à la différence des autres entreprises c’est l’argent qu’elle collecte
auprès de ses déposants. Elle transforme cet argent en produits (crédits) destiné à satisfaire les
besoins de ses clients.
Les types de crédit sont très nombreux, ce qui offrevà l’emprunteur plusieurs possibilités de
choisir la forme qui lui convient, on distingue plusieurs formes de crédit à savoir :
11
Chapitre I : Généralités sur la banque, crédit bancaire et le risque de crédit
b) Le découvert
C’est un concours bancaire destiné à financer un besoin de trésorerie né d’une insuffisance. Il
est de plus longue durée que la facilité de caisse. Il permet aux entreprises de faire fonctionner
son compte sur une position débitrice et donc de faire face à des besoins exceptionnels, à la
limite, imprévus. Le découvert est accordé dans l’attente d’une rentrée de fonds précise et la
durée est en générale limitée à un an mais elle peut aller jusqu'à dix-huit mois.
c) Le crédit relais
« C’est une forme de découvert qui permet d’anticiper une rentrée de fonds qui doit se
produire dans un délai déterminé et pour un montant précis »18
16
Guy CAUDAMINE, Jean MONTIER « banque et marchés financiers », Edition Economica, Paris 1998, p
205.
17
Jean-Marc Béguin, Arnaud Bernard « L’essentiel des technique bancaires », Edition d’organisation, groupe
eyrollers, Paris 2008, P 255.
18
BOUYAKOUB, F, « l’entreprise et le financement bancaire », Edition casbah, Alger 2000, p250.
12
Chapitre I : Généralités sur la banque, crédit bancaire et le risque de crédit
d) Le crédit de compagne
Ce crédit est destiné aux clients ayant une activité saisonnière. Une entreprise peut fabriquer
toute l’année et vendre sur une période très courte ou bien elle ne peut pas acheter de matières
premières que sur une période pour vendre sur toute l’année.
b) L’affacturage
La technique de l’affacturage ou de factoring consiste en un transfert de créances
commerciales de leur titulaire à une société d’affacturage (le factor) qui se charge d’en opérer
le recouvrement et qui en garantit la bonne fin, même en cas de défaillance du débiteur. Le
factor peut régler par anticipation tout ou une partie du montant des créances transférées. Sont
particulièrement intéressés par l'affacturage19 :
Les entreprises à forte croissance pour lesquelles le factor prend en charge la gestion
du poste client ;
Les affaires encore jeunes dont le développement de l'activité est aléatoire ou
cyclique, pour lesquelles le factor pallie l'embauche d'un comptable ;
Les sous-traitants dont la clientèle se réduit à quelques noms (ex : sociétés d'intérim,
de nettoyage, de service informatique) ;
Les entreprises dont le poste client est très divisé et fastidieux à gérer.
13
Chapitre I : Généralités sur la banque, crédit bancaire et le risque de crédit
b) L’escompte de warrant
Lorsque la banque accorde une avance sur marchandise, elle préféra souvent la solution qui
consiste à confier les marchandises qui seront le plus souvent déposées dans un magasin
général.
L’engagement par signature
Par sa seule signature, la banque garantit l’engagement de son client vis-à-vis d’un tiers sans
verser de fonds. L’avantage en trésorerie pour l’entreprise est obtenu soit par :
Un délai de paiement ;
Une dispense de versement ;
Un règlement immédiat.
Le cautionnement peut prendre plusieurs formes : un cautionnement classique solidaire ou
non rédigé selon un modèle imposé, un aval sur effet de commerce ou un engagement à
première demande. Le fait que ce crédit ne fasse pas l’objet d’un décaissement ne doit pas
faire oublier qu’il s’agit d’un crédit risqué et qu’il est possible d’obtenir une contre garantie
personnelle ou réelle.
L’engagement de caution cesse quand l’original de la caution est récupéré ou quand le
bénéficiaire de la caution donne main levée sous forme écrite.22
20
Jean-Marc Béguin, Arnaud Bernard, op, cité, pp 255-256.
21
LUC BERNET ROLLAND, « principe de technique bancaire », Edition dunod, paris 2001, p 277.
22
Jean-Marc Béguin, Arnaud Bernard, op, cité, p256.
14
Chapitre I : Généralités sur la banque, crédit bancaire et le risque de crédit
23
Jean-Marc Béguin, Arnaud Bernard, op, cité, p256.
15
Chapitre I : Généralités sur la banque, crédit bancaire et le risque de crédit
Le crédit fournisseur
Pour cibler une large clientèle étrangère, l’entreprise exportatrice lui accorde des délais de
paiement, ce qui pèse lourdement sur sa trésorerie.
Pour éviter de pareille situation, l’entreprise peut faire appel à sa banque pour mobiliser ces
avances nées à court ou moyens terme sur l’étranger ; cette technique est appelée crédit
fournisseur.
Le soutien de la banque consiste à prendre à l’escompte des billets souscrits par le client
étranger à l’ordre de l’exportateur.
Cette opération constitue des risques non négligeables pour la banque, en conséquence, elle
doit chercher l’assurance-crédit, donnée par la CAGEX24
Le crédit acheteur
Il s’agit d’un crédit à moyen terme ou long terme octroyé directement par une banque ou un
groupe de banques à un acheteur étranger avec souvent une contre garantie de la banque de ce
dernier. Une opération comme celle-ci comporte deux contrats :
Un contrat commercial conclu entre l’acheteur étranger et l’exportateur ;
Un contrat financier (convention de crédit) signé entre l’emprunteur et la banque
prêteuse.
L’emprunteur est souvent une banque qui contracte le crédit pour le compte de l’acheteur.
L’exportateur est réglé au comptant au fur à mesure de l’avancement du contrat commercial
sur présentation des documents.
Que ce soit à leur création ou durant leur cycle d’exploitation, les entreprises ont
généralement exprimé des besoins de financement induits par la nécessité de procéder à des
investissements.
En effet, pour produire, les entreprises n’ont pas besoin que de matières ou de mains d’œuvre
mais également d’outils de production, de terrains, de constructions, de matériel de transport
…etc.
24
Compagnie Algérienne de Garantie des Exportations.
16
Chapitre I : Généralités sur la banque, crédit bancaire et le risque de crédit
17
Chapitre I : Généralités sur la banque, crédit bancaire et le risque de crédit
Un financement par crédit à moyen terme ne doit pas couvrir la totalité de l’investissement.
Une entreprise qui désire s’équiper doit faire un effort d’autofinancement. Le banquier
finance au maximum 70 % du montant toutes taxes comprises de l’investissement.
On se basant sur la possibilité de refinancement l’on peut distinguer entre les crédits à moyen
terme mobilisables, les crédits à moyen terme non mobilisables et les crédits à moyen terme
réescomptables.
Les crédits à moyen terme mobilisable
Pour ce type de crédit, le banquier ne va pas réescompter le crédit auprès de la banque
d’Algérie, mais de le mobiliser sur le marché financier, cette possibilité n’existe pas encore en
Algérie.
Les crédits à moyen terme non mobilisables
Un CMT non mobilisable est un CMT qui ne remplit pas les conditions d’admission au
réescompte de la Banque Centrale et ne bénéficie pas, de ce fait, de refinancement.
Ce crédit est fourni par la trésorerie propre de la banque. Il en résulte que le taux d’intérêt
débiteur appliqué à ce type de crédit est plus élevé à celui appliqué dans les crédits à moyen
terme mobilisables.
Les crédits à moyen terme réescomptable
Selon l’article 71 de la loi 90-10 relative à la monnaie et au crédit, la banque peut recourir au
réescompte auprès de la banque d’Algérie ; et ce afin de reconstituer les fonds débloqués lors
de l’octroi d’un crédit.
« La Banque Centrale peut réescompter aux banques et établissements financiers pour des
périodes de six (06) mois au maximum ou prendre en pension les effets créés en
représentation de crédits à moyen terme ».
« Ces réescomptes sont renouvelables, mais pour une période ne pouvant excéder trois (03)
années. Les effets doivent comporter, en dehors de la signature du cédant, deux signatures de
personnes physiques ou morales notoirement solvables, dont l’une peut être remplacée par la
garantie de l’Etat »26.
Les crédits à long terme (CLT)
Ce sont des crédits dont la durée est du sept (07) ans et plus, généralement elle est comprise
entre sept (07) et quinze (15) ans avec un différé d’amortissement de 02 à 04 ans. Donc, il
s’agit d’immobilisations lourdes ; notamment des constructions, des logements, des
bâtiments, hôtels…etc.
26
D’après l’article 71 de la loi 90-10 relative à la monnaie et au crédit.
18
Chapitre I : Généralités sur la banque, crédit bancaire et le risque de crédit
En Algérie, les crédits à long terme sont pratiqués par des institutions financières spécialisées
telle que la Banque Algérienne de Développement (BAD) qui dispose de ressources à long
terme (Emprunts obligataires). Les banques commerciales, elles pratiquent peu cette forme de
crédit du fait que les principales ressources dont elles disposent sont des ressources à court
terme.
Le crédit-bail (leasing)
Le crédit-bail est une technique de financement des investissements professionnels. Le
chef d'entreprise choisit un équipement et convient avec le vendeur des conditions de l'achat.
Après examen du dossier, une société de crédit-bail achète le matériel et loue celui-ci à
l'utilisateur qui l'exploite librement. En fin de contrat, le chef d'entreprise peut :
Soit rendre l'équipement ;
Soit le racheter pour sa valeur résiduelle fixée au départ dans le contrat ;
Ou continuer à le louer moyennant un loyer très réduit.
Le crédit-bail est juridiquement une location. Il ne finance, en principe, que le matériel
standard. La durée des contrats est fonction de la durée d'amortissement fiscale des matériels
financés (légèrement plus courte éventuellement). Les contrats sont assortis d'une valeur
résiduelle (option d'achat en fin de location) comprise généralement entre 1 % et 6 % du prix
d'origine hors taxes des matériels. Les loyers de crédit-bail sont payables « terme à échoir »
(en début de période) et peuvent être linéaires ou dégressifs, le plus souvent à échéance
trimestrielle 27.
Selon la nature du bien à financer, il existe plusieurs types de leasing :
Le crédit-bail mobilier
27
Jean-Marc Béguin, Arnaud Bernard « L’essentiel des techniques bancaires », Edition d’organisation groupe
eyrollers, Paris 2008, pp253-254.
28
BOUYAKOUB, F « l’entreprise et le financement bancaire », Alger 2000, P256.
19
Chapitre I : Généralités sur la banque, crédit bancaire et le risque de crédit
Crédit-bail immobilier
Il porte sur la location des fonds de commerce. L’établissement bancaire qui finance
l’acquisition du droit au bail en demeure le titulaire et lui seul peut le renouveler.
2.3.7. Les crédits aux particuliers
Il existe deux formes de ce type de crédit sont les suivant :
a) Le crédit à la consommation
Les crédits à la consommation se définissent comme l’ensemble des prêts destinés aux
particuliers en vue de financer tous leurs besoins en dehors de l’immobilier : automobile,
mobilier, électroménager, service de loisir ; voyage par exemple.
Ils peuvent aussi permettre de faire face à des besoins de trésorerie, indépendants de
l’acquisition d’un bien.
b) Le crédit immobilier
Le crédit immobilier est destiné à financer l’acquisition d’un logement, d’un terrain ou des
travaux de rénovation ou d’aménagement.
Ce prêt peut être réalisé pour le financement de toutes les dépenses liées à l’immobilier, et
plus particulièrement celle liées à l’habitation principale et à la résidence secondaire,
résidence de l’emprunteur ou investisseur immobilier locatif.
Aucune économie ne peut nier le rôle que joue le crédit en matière de facilitation des
échanges, stimulation de la production, l’amplification du développement et enfin son
rôle d’instrument de création monétaire 30.
Aussi le rôle du crédit réside dans son pouvoir de stimulateur de la production. Car l’activité
de production se « modernise au jour le jour » grâce à l’innovation des équipements ou leur
29
BOUYAKOUB, F, op, cité, p 257.
30
Guy CAUDAMINE, Jean MONTIER, « Banque et marché financier », édition Economica, France, 1998,
p142.
20
Chapitre I : Généralités sur la banque, crédit bancaire et le risque de crédit
31
Sylvie DIATKINE, « Les fondements de la théorie Bancaire », édition DUNOD, Paris,2003, p39.
32
JAQUE Splinder, « contrôle des activités bancaires », Edition Economica, France, p 250
21
Chapitre I : Généralités sur la banque, crédit bancaire et le risque de crédit
Les risques liés au marché : car nous sommes dans une économie de marché ouverte
surtout au produits étrangers ce qui peut influer sur les ventes de l’entreprise
nationale.
Les risques qui sont liées aux conjonctures économiques et financières du pays et aux
événements imprévisibles tels que les guerres civiles, les catastrophes naturelles…
etc.
Les risques dirigeants : le mauvais choix des dirigeants peut coûter cher à l’entreprise
car donner de crédit est basé par un préalable c’est la confiance.
Un établissement international a des activités dans différents pays et publie un bilan dans une
seule devise. Son résultat est donc sujet aux fluctuations des taux de change de la monnaie
nationale par apport aux monnaies étrangères dans lequel les prêts sont libelles. En
conséquent une hausse du cours se traduit par un gain de change, et une baisse du cours se
traduit par une perte de change 35.
33
Vivien BRUNEL « Gestion des risques et risque de crédit », This version : january 28, 2008, P 4.
34
Vivien BRUNEL, op, cité, pp 4-5.
35
Idem, p5.
22
Chapitre I : Généralités sur la banque, crédit bancaire et le risque de crédit
Ratio de Cook é é
Le ratio Cook mesure le degré de « prise en charge » des risques encourus par les fonds
propres de la banque. Il ne doit en aucun cas dépasser 8%.
36
Michel Mathieu, « l’exploitation bancaire et le risque crédit », édition revue banque, 1995.
37
Ratio élaboré en 1988 et porte le nom du sous-gouverneur de la banque d’Angleterre (Cook).
23
Chapitre I : Généralités sur la banque, crédit bancaire et le risque de crédit
Le montant total des risques encourus des bénéficiaires ayant dépassé 15% des
fonds propres de la banque ne doit en aucun cas excéder dix fois le montant des
dits fonds propres.
3.2.2. La mise en place des procédures internes
Des procédures internes peuvent être mises en application par chaque banque afin de pouvoir
se prémunir contre les risques de crédit. Parmi ces procédures, on peut citer :
La diversification des mesures selon les entreprises ou le secteur
La mise en place d’un système propre de contrôle et de suivi des utilisations de crédits
La création d’un comité de crédit au niveau de chaque structure de la banque, et
l’attribution d’une délégation de crédit.
L’hypothèque
Le contrat d’hypothèque est défini par l’article 882 du Code Civil comme étant : « …le
contrat par lequel le créancier acquiert sur un immeuble affecté au paiement de sa créance, un
droit réel qui lui permet de se faire rembourser, par préférence aux créanciers inférieurs en
rang, sur le prix de cet immeuble en quelque main qu’il passe … »38
L’hypothèque conventionnelle
L’hypothèque est dite conventionnelle lorsqu’elle résulte d’une convention (contrat) établie
en la forme authentique entre la banque et le débiteur pour garantir le paiement de la créance.
38
L’article 882 du Code Civil Algérien.
24
Chapitre I : Généralités sur la banque, crédit bancaire et le risque de crédit
Le contrat doit être inscrit à la conservation des hypothèques afin de renseigner les tiers du
privilège de la banque et de donner rang à celui-ci.
L’hypothèque légale
L’article 179 de la loi 90-10 du 14/04/1990 relative à la monnaie et au crédit, stipule : « il est
institué une hypothèque légale sur les biens immobiliers du débiteur au profit des banques et
établissements financiers en garantie de recouvrement de leurs créances et des engagements
consentis envers eux »39
L’hypothèque judiciaire
Elle découle d’une décision obtenue par la banque ayant entrepris des poursuites contre le
débiteur, afin de pouvoir prendre une inscription d’hypothèque sur l’immeuble.
Le nantissement
Selon l’article 948 du Code Civil : « le nantissement est un contrat par lequel une personne
s’oblige, pour la garantie de sa dette ou de celle d’un tiers, à remettre au créancier ou à une
autre personne choisie par les parties, un objet sur lequel elle constitue au profit du créancier
un droit réel en vertu duquel celui-ci peut retenir l’objet jusqu’au paiement de sa créance et
peut se faire payer sur le prix de cet objet en quelque main qu’il passe par préférence aux
créanciers chirographique et aux créanciers inférieurs en rang »40.
Le nantissement peut être constitué pour garantir une créance conditionnelle, future,
éventuelle, un crédit ouvert ou l’ouverture d’un compte courant, à condition que le montant de
la créance garantie ou le maximum qu’elle pourrait atteindre soit déterminé par l’acte
constitutif.
Le nantissement est, sauf disposition légale contraire, inséparable de la créance qu’il garantit.
Il en dépend quant à sa validité et à son extinction.
b) Les garanties personnelles
Une garantie personnelle est un engagement pris par une personne physique ou morale, sans
référence à un bien précis, de satisfaire aux obligations du débiteur si celui-ci n’y satisfait pas
à échéance.
39
L’article 179 de la loi 90-10 du 14/04/1990 relative à la monnaie et au crédit.
40
L’article 948 du code civil Algérien.
25
Chapitre I : Généralités sur la banque, crédit bancaire et le risque de crédit
Le cautionnement
L’article 644 du Code Civil algérien stipule : « Le cautionnement est un contrat par lequel une
personne garantit l’exécution d’une obligation, en s’engageant envers le créancier à satisfaire
à cette obligation si le débiteur n’y satisfait pas lui-même »41.
Selon l’article 645 du Code Civil, le cautionnement est un acte consensuel, c’est-à-dire qu’il
ne peut être constaté et prouvé que par écrit.
On peut distinguer entre deux formes de cautionnement :
Le cautionnement simple
Dans ce cas, la caution peut requérir le bénéfice de discussion. Le créancier ne peut exécuter
sur les biens de la caution qu’après avoir discuté le débiteur dans ses biens.
Le cautionnement solidaire
L’aval
41
L’article 644 du Code Civil Algérien.
42
L’article 409 du code de commerce Algérien.
26
Chapitre I : Généralités sur la banque, crédit bancaire et le risque de crédit
Conclusion
En peut déduire d’une manière générale que la banque est un agent économique et financier
qui est chargée des opérations sur la monnaie et un moyen de paiement.
On a décrit les principaux concepts sur le crédit ainsi que la couverture du risque. En
accordant des crédits bancaires, le banquier convient de connaitre comment faire de ce crédit
un générateur de profit et de gain et non celui de risque et de perte. Pour cela, il met en place
des moyens pour pouvoir gérer les risques de ces crédits. Nous allons donc développer dans le
chapitre suivant les généralités du crédit à la consommation.
27
Chapitre II : Généralités sur le crédit à la consommation
Introduction
A partir de la loi n°86-1243 relative au régime des banques et du crédit et notamment depuis la
promulgation, en 1990, de la loi sur la monnaie et le crédit, le système bancaire algérien
commençait à retrouver ses marques. Depuis l’adaptation de cette loi, un nouvel
environnement bancaire et financier allait être mis en place, qui se révélera beaucoup plus
conforme à la libération de l’économie. Cette loi consacre le caractère universel du système
bancaire et financier algérien en permettant l’ouverture de cet espace aux banques et
institutions financières nationales et étrangères.
La loi de finance complémentaire 200944, a mis fin à ce type de crédit en Algérie, et cela
semble être justifié par plusieurs facteurs dont l’accumulation des montant des crédits et la
domination des produits importer au détriment de la production nationale ainsi que le risque
de surendettement des ménages.
Le pouvoir public algérien a décidé de relancer le crédit à la consommation par le biais de loi
de finance complémentaire de l’année 2015, cette dernière a ouvert le champ a toutes les
entreprises productrices en Algérie, afin de ne pas affaiblir le dispositif du crédit à la
43
La loi n°82 du 19 Aout 1986, portant le régime des banques marque de la refonte du système bancaire
algérien.
44
La loi de finance complémentaire de 2009 du 29 Rajab 1430 correspondant au 22 juillet 2009
28
Chapitre II : Généralités sur le crédit à la consommation
En conséquences des changements économiques qu’a connu le monde durant ces dernières
années, le crédit à la consommation est devenu indispensable pour les ménages, afin
d’améliorer leurs bien-être social souhaité aujourd’hui.
45
La loi de finance complémentaire du 2015 du 24 Rajab 1436 correspondant au 13 Mai 2015.
29
Chapitre II : Généralités sur le crédit à la consommation
30
Chapitre II : Généralités sur le crédit à la consommation
- La particularité de ce crédit, c'est qu'il est adossé à un bien ou un service donné. Il peut
être assimilé à un prêt personnel qui n'offre pas la liberté d'action à son bénéficiaire.
1.2.2. Le crédit non affecté
Appelé également « crédit personnel », ce type de crédit est un prêt octroyé pour un
remboursement à court terme, le consommateur emprunte une somme d'argent qu'il peut
utiliser à sa guise, sans aucune justification à donner à son organisme prêteur quant à
l'utilisation des fonds.
Pour cette raison, les taux d'intérêts du crédit personnel sont généralement plus élevés. En
effet, la banque n'a aucune garantie matérielle relative à l'emploi des fonds (contrairement à
l'achat d'un véhicule).
Le crédit renouvelable est un crédit non affecté. Il s’agit d’une somme mise à la disposition
des ménages par le préteur, en fonction de leurs capacités de remboursement. Ce type de
crédit est donc plutôt adapté pour des besoins ponctuels et passagers qui ne sont pas
déterminés à l’avance, son utilisation étant assez souple, l’utilisation de ce crédit se fait soit
en demandant des virements sur votre compte bancaire habituel, soit par le biais d’une carte
de crédit.
46
Cherfit.Kamel « dictionnaire des termes de finance, banque, bourse, assurance, impôt » ;Edition ;Grand-Alger
livre ;Alger ;2006 p. 653
31
Chapitre II : Généralités sur le crédit à la consommation
Le 20eme siècle a connu la naissance d'un nouveau produit bancaire destiné aux ménages afin
de financer leurs besoins de consommation.
Pour répondre à la demande des ménages, les banques ont mis en place un nouveau produit
bancaire qui est « Le crédit à la consommation ».
Ce dernier a vite évolué ; c'est d'abord l'économie elle-même qui a connu un développement
appréciable et continu, avec une production des biens de toutes sortes, destinées aux ménages.
Ensuite, l'extension et la stabilité de l'emploi ainsi que l'élévation du niveau de vie de la
population, ont incité cette dernière à rechercher plus de confort et de bienêtre. Donc, les
années 1900 étaient celle de la consommation.
A cette époque, deux formes de crédit à la consommation existaient, le crédit sur gage et le
crédit lié.
Le crédit sur gage : Il est accordé sous forme de prêt à taux prohibitif destiné à la
consommation par l'affectation en gage des biens possédés par l'emprunteur.
Le crédit lié : Il prend la forme du financement d'un accroissement de biens mis à la
disposition des emprunteurs.
Mais la crise de 1929 vient remettre en cause toute son évolution. En effet, les autorités des
pays développés notamment américain ont considéré l'offre de ces crédits par le système
bancaire, comme facteur déclencheur de la crise, ce qui les a poussées à le suspendre.
32
Chapitre II : Généralités sur le crédit à la consommation
Cette forme de crédit réapparaît après la deuxième guerre mondiale, avec une ampleur
moindre à celle enregistrée durant les années 1900.
Après la deuxième guerre mondiale, les pays touchés par cette guerre étaient détruits
économiquement et socialement ; des mesures devaient être prises pour relancer la croissance
économique. Les autorités de ces pays tel que la France et la Grande Bretagne ont peu à peu
permis la création des établissements de crédit spécialisé dans l'octroi de crédit à la
consommation. A titre d'exemple, en France deux organismes voient le jour :
Ce n'est qu'à partir des années 90 que le crédit à la consommation connaît un changement
remarquable, qui est la conséquence de nombreuses évolutions ; sur le plan de l'offre, des
techniques commerciales (marketing), l'organisation de la profession bancaire, ainsi que, la
pratique de la transparence et la protection de la clientèle.
De ce fait, la confiance des ménages s'est améliorée et les intentions d'achat avec crédit
commencent à s'affirmer. Par exemple en France, la contribution du crédit à la consommation
dans le produit intérieur brut est passée de 4,8% en 1987 à 6,2% en 1999 47
47
www.Banque-France.fr
33
Chapitre II : Généralités sur le crédit à la consommation
La BDL offre aux clients 500 DA par gramme d'or et le taux d'intérêt est de 8%. Le
bénéficiaire de prêt sur gage peut rembourser par paiement échelonné ou par remboursement
intégral dans le délai fixé. Cette formule de crédit sur gage n'a pas connu un grand succès et a
fini par disparaître quelques années après.
Au début de la décennie 1990, les crédits accordés par les banques étaient destinés au
financement du cycle d'exploitation et assurer un accompagnement dans leurs futurs
investissements. L'objectif des autorités algériennes était de relancer l'économie et réduire la
dette extérieure.
Cependant, les ménages étaient marginalisés, c'est-à-dire, ils n'avaient pas des crédits qui leur
étaient destinés pour la consommation ; ceci a poussé certains d'entre eux, surtout les salariés
à s'endetter auprès de l'entreprise où ils travaillent ; c'est le cas de ENIE qui proposait l'achat
par facilité des articles électroménagers. Mais l'offre de cette entreprise n'a pas durée dans le
temps à cause de certaines pratiques illégales. En effet, ceux qui avaient l'accès à cette
formule ont profité pour acheter à d'autres personnes extérieures à l'entreprise, cela au
moment où les produits électroménagers étaient rares.
48
BOUGAOUA.S, Gestion des crédit immobiliers, Mémoire de fin de cycle, école supérieure de banque,
ESB,2003.
34
Chapitre II : Généralités sur le crédit à la consommation
Suite à la baisse du pouvoir d'achat des ménages, qui se manifeste à travers la faiblesse du
degré d'acquisition des biens de consommation durable, les banques ont mis à leur disposition
un produit bancaire qui leur permet l'achat de ces biens. Ainsi, la banque extérieure d'Algérie
a été la première banque à se lancer dans ce créneau (crédit à la consommation affecté à
l'achat de l'électroménager, ameublement), suivie par d'autres banques.
Tableau N0 01: Evolution du volume des crédits à la consommation entre 2006 et 2009
UNITE : Millions de DA
Source : tableau élaboré sur la base d'informations collectées auprès de l’ONS, www.ONS.dz
Malgré les efforts consentis par les acteurs du marché des crédits à la consommation, ainsi
que les résultats encourageants de ces dernières années, le degré de pénétration reste tout de
même faible comparé à celui des pays développés.
Toute l'évolution enregistrée par le marché des crédits à la consommation en Algérie était
freinée par la promulgation de la loi de finance complémentaire (Article 75) du 26 juillet
2009, qui a interdit aux banques d'accorder des crédits à la consommation. Celle-ci, fera
l'objet de discussion dans l'élément suivant.
35
Chapitre II : Généralités sur le crédit à la consommation
49
Journal officiel de la république algérienne N° 44 (26 juillet 2009), p 14.
36
Chapitre II : Généralités sur le crédit à la consommation
50
www.mf.gov.dz
51
www.douane, gov.dz
37
Chapitre II : Généralités sur le crédit à la consommation
La décision qui a été prise par les autorités, visant la suppression du crédit à la consommation
a semé la panique au niveau des banques, qui ont procédé à la clôture des comptes clients déjà
ouvert, pour domiciliation des salaires.
De ce fait, elles ont vécu un retrait intensif, qui les a mis dans des situations alarmantes.
En effet, ces banques étaient poussées à revoir radicalement, leurs stratégies et modifier leurs
structures affectées initialement aux produits à la consommation ainsi le plan de formation du
personnel et des recrutements. Ce qui s’est traduit par un affaiblissement de la rente des
banques, surtout celles qui se sont focalisées sur cette activité.
Prennent l’exemple de la banque Société Générale Algérie, cette dernière a subi des
conséquences non négligeables sur son activité et cela est dus à la suppression du crédit à la
consommation que ce soit en terme de rentabilité ou bien en terme de projet d’extension de
son réseau mais aussi a gelé l’investissement et le recrutement.
La suppression du crédit à la consommation éprouvait déjà des difficultés pour les banques en
premier lieu, cette tendance semble se poursuive pour les ménages algériens.
Après la prise de cette mesure, une forte baisse du niveau de la consommation des algériens
pour divers produits été constatée.
La relance de l’octroi du crédit à la consommation avait été entérinée par la loi de finance
complémentaire pour l’année 2015, notamment l’article 75 qui stipule : « les banques sont
38
Chapitre II : Généralités sur le crédit à la consommation
Par cette mesure, le retour du crédit à la consommation avait été pour ambition d’encourager
la production nationale, améliorer le pouvoir d’achat des citoyens et contribuer à réduire la
facture des importations.
Pour arriver à assurer une meilleure maitrise du commerce extérieur l’Etat va utiliser la force
de la loi pour réprimer certaines pratiques et ceux en luttant contre la corruption et la fraude
dans le financement des importations afin de mettre fin a l’anarchie qui caractérise cette
activité.
Si l’un des rôles essentiels d’une banque est de prêter, il en est un autre tout aussi nécessaire :
celui de se faire rembourser, et lors d’un crédit elles prennent des garanties d’être assurée,
ainsi l’analyse du risque est une des activités les plus spécifiques de la banque.
Le crédit au particulier est un métier caractérisé avant tout, par la sélection et la maitrise des
risques.
La charge des risques est, en effet, un élément déterminant dans le calcul du prix du crédit,
s’ajoutant :
52
Journal officiel de la république algérienne N° 78.31 décembre 2014, p 32.
39
Chapitre II : Généralités sur le crédit à la consommation
Une bonne analyse des risques permet la réduction de la charge des risques, d’offrir des prix
compétitifs par rapport à la concurrence et de gagner ainsi des parts de marché.
La capacité de remboursements des emprunteurs est analysée à travers l’utilisation des outils
d’appréciation suivant :
Cette technique pèche, néanmoins, par le fait que le reliquat restant à la disposition du client
pourrait ne pas suffire à la prise en charge des dépenses liées au train de vie de l’emprunteur,
même si ses revenus sont élevés.
C’est pourquoi une deuxième approche, plus complexe mais plus réaliste, lui est préférée.
Cette deuxième technique prend en considération l’équilibre général du budget du particulier,
échéance des crédits inclus.
Le retour du crédit à la consommation doit être accompagnés par la mise en place d’une
centrale des risques afin de crée quelque chose de solide et faire en sort que le crédit à la
consommation ne met pas les ménages dans des situations vulnérables, qu’il ne soit pas
source de problème et qu’il ne pèse pas sur l’équilibre des banques. Cette centrale peut être
une structure indispensable à la bonne conduite de l’outil à la consommation, elle permet aux
produits locaux d’en bénéficier ainsi d’éviter les risques de faillite.
La centrale des risques a pour objet de déterminer, dans l’intérêt commun des banques et des
établissements financiers, le montant des concours dont bénéficier chaque client auprès des
40
Chapitre II : Généralités sur le crédit à la consommation
institutions financières et de prévenir ces dernières contre les risques qu’elles encourent dans
certaines situations de manière à connaitre l’endettement bancaire globale du client.
Dans son premier article du journal officiel N°36 du 13 juin 201253 le texte précise que la
centrale des risques est subdivisée en deux compartiments :
- La centrale des risques ménage, dans laquelle sont enregistrées les données relatives
des crédits aux particuliers.
- La centrale des risques entreprise fonctionne depuis fort longtemps, celle concernant
les particuliers et en voie de création compte tenu d’essor récent des crédits aux
particuliers, autrement dit : la centrale des risques entreprise, c’est celle dans la quelles
sont enregistrées les données relatives au crédit accordés aux personnes morales et aux
personne physiques exerçant une activité professionnelle non salariée.
La tentation vers la multi bancarisation induite par une culture bancaire plus poussée des
particuliers, l’accroissement des offreurs du crédit et la diversification des produits bancaires
militent en faveur d’un lancement rapide de la centrale des risques « particuliers ».
La réalisation de ce projet est d’autant plus nécessaire que la centrale des risques constitue un
des outils de prévention du surendettement.
Bien que le surendettement ne soit pas encore un sujet d’actualité en Algérie, il conviendrait
de prendre, d’ores et déjà, les mesures de prévention nécessaires.
53
Journal officielle de la république algérienne N° 36, 13 juin 2012, p.38.
41
Chapitre II : Généralités sur le crédit à la consommation
La centrale des impayés est chargée de fournir aux banques et établissements financiers et à
l’autorité de contrôle des informations sur le nombre et la nature des incidents de paiement,
notamment ceux relatifs aux émissions de chèques pour l’absence au l’insuffisance de
provision.
« La centrale des impayés est chargée pour chaque instrument de paiement et / ou de crédit :
Ces centrales sont des centrales d’information et d’analyse alimentés par chaque une des
banques et établissements financiers et qui peuvent être consultées à volonté pour ceux-ci.
De plus, elles constituent une base de données comptable et financière sur les entreprises et
les ménages, sur leur endettement et sur leur incidence de paiement.
54
Règlement n°92-02 du 22 Mars 1992 portant organisation et fonctionnement de la centrale des impayés.
42
Chapitre II : Généralités sur le crédit à la consommation
Le crédit à la consommation sera mis en place avec de nouvelles règles imposées par la
Banque d’Algérie notamment la création de la centrale des ménages qui sera chargée
principalement de suivre l’endettement des particuliers auprès des banques et institutions
financières.
Conclusion
Au l’issue de ce chapitre, nous pouvons dire que le crédit à la consommation est devenu un
élément important pour la banque tant que pour les ménages.
Le recours au crédit à la consommation devient de plus en plus fréquent pour les ménages. Ce
mode de financement leur a permis d’améliorer leur mode de vie et aussi il contribue d’une
manière directe à la croissance économique du pays.
43
Chapitre III : Financement d’un dossier de crédit à la
consommation
Introduction
Nous avons vu dans les chapitres précédents les différents types et formes du crédit à la
consommation, pour mettre en pratique ces connaissances nous consacrerons ce troisième
chapitre à l’étude d’un cas de financement de crédit d’un bien mobilier au niveau de la CNEP-
Banque.
Dans la dernière section, nous tracerons les démarches à suivre lors de l’étude d’un dossier de
crédit d’un bien mobilier et cela à travers un cas concret financé par la CNEP-Banque.
Outre ses 206 agences d’exploitation et 15 directions régionales réparties à travers le territoire
national, la CNEP-Banque est présenté également au niveau du réseau postal pour l’épargne
des ménages.
La Caisse Nationale d’Epargne et de prévoyance a été créée le 10 aout 1964 sur la base du
réseau de la Caisse de Solidarité des Départements et des Communes d’Algérie (CSDCA)
avec pour mission la mobilisation de la collecte de l’épargne.
La première agence de la CNEP a officiellement ouvert ses portes le premier mars 1967 à
Tlemcen.
Cependant, le livret d’épargne CNEP était déjà commercialisé depuis une année à travers le
réseau P&T.
44
Chapitre III : Financement d’un dossier de crédit à la
consommation
Au mois d’avril 1971, une instruction a chargé la CNEP de financer les programmes de
réalisation de logements en utilisant les fonds du Trésor Public. Dès lors, l’épargne des
ménages va connaître un essor prodigieux, à la fin de l’année 1975, au cours de laquelle
furent vendus les premiers logements au profit de titulaires de livrets d’épargne.
De nouvelles tâches sont assignées à la CNEP. Il s’agit des crédits aux particuliers pour la
construction de logement et le financement de l’habitat promotionnel au profit exclusif des
épargnants.
Au 31 décembre 1998, 11590 logements ont été vendus dans le cadre de l’accession à la
propriété. La CNEP entreprit une politique de diversification des crédits accordés, notamment
en faveur des professions libérales, des travailleurs de la santé, des coopératives de service et
des transporteurs.
Le réseau CNEP s’agrandit, passant ainsi à 120 agences (47 agences wilaya et 73 agences
secondaires).
La CNEP reste toujours le plus grand collecteur d’épargne en Algérie vu l’importance des
montants des fonds d’épargne collectés. Sur les 135 agences et les 2652 bureaux de poste
représentés au 31 décembre 1990, un total de 82 milliards de DA (dont 34 milliards de DA sur
le compte épargne devises). Les prêts aux particuliers accordés à la même date représentaient
12 milliards de DA pour un total de 800 000 prêts1.
45
Chapitre III : Financement d’un dossier de crédit à la
consommation
Le 6 avril 1997, la CNEP change de statut en obtenant son agrément en tant que banque.
Désormais, elle porte le nom de CNEP-Banque. Elle peut également effectuer toutes les
opérations bancaires à l’exclusion des opérations du commerce extérieur
Une région qui ne manque pas d’offrir de larges opportunités en matière de réalisation
d’infrastructures immobilières. Dans cette optique, l’agence d’AKBOU, ouverte depuis le 12
juin 2005, a déjà initié dans le cadre de LSP quatre opérations totalisons 175 logements,
initiées par des promoteurs privés, cette nouvelle agence s’inscrit dans la lignée de
développement des réseauxd’exploitation de CNEP-BANQUE.
La CNEP-banque draine ses ressources principales de l’épargne des clients. Les crédits
qu’elle octrois portes essentiellement sur le financement de l’habitat, sous toutes les formes,
habitat promotionnel ou individuel.
46
Chapitre III : Financement d’un dossier de crédit à la
consommation
Le service secrétariat est le service clé de la CNEP. C’est le poste, de transit de l’ensembledes
services, à partir duquel les directives, émanant de la direction, sont transmises aux différents
services intéressés.
Placé sous la responsabilité directe d’un comptable, ce service gère et coordonne les sous
services de comptabilité et l’administration tels que le sous service comptabilité, le service
portefeuille, le service contrôle.
C’est le service le plus essentiel à la CNEP-banque, car l’épargne représente des dépôts de
fonds liquides, réalisés après ouverture d’un compte soumis à des conditions particulières. En
échange la CNEP offre un avantage particulier représente sous forme d’intérêts d’un taux de
02% sur le compte livret épargne logement (LEL), et de 2,5% sur le livret épargne populaire
(LEP).
Ses tâches
Ouverture de compte ;
Versements de fonds par le client, pour l’alimentation de son compte ;
Retraits de fonds ;
Transferts des comptes : il existe deux (2) sortes :
- Les transferts reçus : ceux sont les transferts de comptes que la banque reçoit à
l’ordre de la personne concernée.
- Les transferts émis : opérés lors du départ d’un client vers une autre agence.
2.2.4. Le service caisse
C’est le service qui effectue des crédits consentis aux particuliers en fonction de leurs
capacités à rembourser. Etant donné que ces crédits sont accordés pour une durée allant
47
Chapitre III : Financement d’un dossier de crédit à la
consommation
jusqu’à 30 ans, ils sont, obligatoirement, conditionnés par la production d’un certificat de
sûreté, réelle, prouvée par une hypothèque immobilière portantce type de bien immobilier
appartenant soit à l’employeur du client soit à un tiers, un tel crédit doit être assorti de
garanties additionnelles telles que l’assurance insolvabilité, assurance vie et assurance des
biens.
48
Chapitre III : Financement d’un dossier de crédit à la
consommation
DIRECTEUR
SECTEUR
SERVICE
ADMINISTRATION SECTEUR
EPARGNE ET
ET DE LA FINANCEMENT
MARKETING
COMPTABILITE
SERVICE SERVICE
ADMINISTRATION RECOUVREMENT
49
Chapitre III : Financement d’un dossier de crédit à la
consommation
Pour mieux illustré notre travail de mémoire, nous avons effectué un stage pratique au niveau
de l’agence CNEP- Banque d’Akbou, où nous avons essayé de voir de plus près l’impact du
crédit à la consommation sur le développement socioéconomique de la région en général et
sur la dynamique de la croissance des entreprises à l’échelle locale. Mais l’indisponibilité des
statistiques pour ce type de crédit durant son existence (avant 2009) nous a rendu la tâche un
peu difficile pour mieux mesuré cet impact, pour remédier à cette situation, nous avons opté
pour l’étude d’un dossier du crédit à la consommation de type crédit mobilier.
Le financement de l’achat d’un véhicule de tourisme neuf, cycle et tricycle à moteur neuf,
produits ou assemblés en Algérie.
Il est destiné à financer toute personne physique, pour son but privé en dehors de ses activités
commerciales, professionnelles ou artisanales pour :
50
Chapitre III : Financement d’un dossier de crédit à la
consommation
o Taux d’intérêt les taux d’intérêts débiteurs en hors taxes (HT) applicables au crédit
à la consommation sont :
Ces taux d’intérêts sont révisables en fonction de l’évolution des conditions de banque.
51
Chapitre III : Financement d’un dossier de crédit à la
consommation
o Durée du crédit
La durée minimale du crédit pour l’achat d’un bien mobilier produit ou assemblé en Algérie
est fixée à six (06) mois, et la durée maximale est fixée à trente-six (36) mois.
Et le montant du crédit dans la limite de soixante-dix pour cent (70%) du prix c’est-à-dire
100.000 ≤ crédit ≤ 400.000,00.
52
Chapitre III : Financement d’un dossier de crédit à la
consommation
Un relevé des émoluments plus un relevé de compte bancaire des douze (12)
derniers salaires pour les salariés du secteur privé ou du secteur public.
Un avertissement fiscal ou certificat d’imposition des deux (02) derniers exercices
pour les commerçant, artisans et les personnes exerçants une profession libérale.
1.3. Paiement des frais de dossier
Pour le client (DGSN) va payer les frais de dossier (4000 DA) et la TVA flatte.
Le montant minimum du crédit est fixé à cent mille dinars (100.000 DA), et le montant
maximum du crédit ne peut pas être supérieur à 2.850.000 DA dans les limites suivantes :
53
Chapitre III : Financement d’un dossier de crédit à la
consommation
La décision de crédit doit être établie et notifier au client dans un délai n’excédant pas
quarante-huit (48) heures.
2.2. Capacité d’endettement : la capacité de remboursement du client est évaluée sur la base
d’une échéance égale à 30 % du revenu mensuel net régulièrement perçus.
2.3.Quotité de financement :la quotité de financement peut atteindre soixante-dix pour cent
(70%) du prix de vente en toutes taxes comprises (TTC) d’un produit ou d’un ensemble de
produits déjà cités et un apport personnel à verser en agence = (prix de vente-crédit), (30%).
54
Chapitre III : Financement d’un dossier de crédit à la
consommation
La fiche technique est établie en trois (03) exemplaires, elle contient trois (03) volets
(ANNEXE N°06) :
Le dossier doit être examiné en stricte conformité avec les règles d’évaluation notamment
celles relatives à la solvabilité du postulant.
La décision du comité de crédit doit être portée sur un procès-verbal de réunion, signé par
l’ensemble des membres du comité, et une notification d’octroi du crédit doit être adressée au
client.
En cas d’une décision défavorable, une notification de rejet sera adressée au postulant.
L’avis favorable du comité de crédit, doit être matérialisé par une décision d’octroi de crédit,
faisant apparaître le numéro et la date du procès-verbal de réunion du comité de crédit.
55
Chapitre III : Financement d’un dossier de crédit à la
consommation
4.1. La garantie
Pour sûreté et garantie du remboursement du crédit ainsi que les intérêts, taxes et charges y
relatives, le bénéficiaire s’engage à constituer, au profit de la CNEP-Banque un gage sur le
véhicule ou éventuellement sur le cycle ou le tricycle à moteur, acquis avec le concours de
celle-ci.
Dans le cadre d’achat d’un bien mobilier, un client, qu’on citera sous le nom de M R X, c’est
présenté auprès de l’agence d’Akbou « 801 » afin de solliciter un crédit à la consommation.
Après son entretien avec le chargé d’études du service crédit, celui-ci c’est avéré éligible au
prêt désiré.
Le client
Nom et prénom : X
Date et lieu de naissance :13/01/1973 à LARBA NATH IRATHEN
Fonction : Salarié
Revenu mensuel : 55 409,59 DA
Crédit sollicité : 117 000,00 DA
Notre client X souhaite acheter un bien mobilier auprès de SPA CONDOR ELECTRICS-
SHOW ROOM AKBOU, le prix de cession fixé par les deux parties est de 146 697,01 DA.
Le montant sollicité est de 117 000,00 DA.
Le chargé de la clientèle doit faire une fiche de simulation au client s’il peut avoir ce crédit au
niveau de la CNEP banque.
56
Chapitre III : Financement d’un dossier de crédit à la
consommation
Après identification de client X qui répond aux conditions d’éligibilité, celui-ci est invité à
remettre un dossier constitué des pièces suivantes :
Une fois le dossier déposé, MRX obtiendra un récépissé de dépôt de dossier de prêt, puis il
aura un compte cheque auprès de cette agence, et y faire le même jour la mobilisation,
paiement des frais c’est 4000 DA de l’étude du dossier de l’ordre de 4000 DA HT flatte et le
versement de son apport personnel, faire les enregistrements et passé au système pour
Débloquer la somme d’argent sollicité mais à condition que le client verse son apport
personnel en premier.
Après vérification et classement du dossier, un rapport est effectué par le Comité Crédit
Agence (CCA), dans le but de donner un avis favorable au client, sous forme d’une décision
d’octroi du crédit (Annexe N°09) le client peut avoir ce crédit et enfin faire une convention
c’est-à-dire de signé un contrat passé entre l’Agence et le client.
57
Chapitre III : Financement d’un dossier de crédit à la
consommation
Selon le tableau de la capacité de remboursement des postulants, le taux appliqué dans ce cas
(revenu de MR X égale à 55 409,59 DA est donc supérieur au SMIG) de 30%.
CR=RMN×30%
58
Chapitre III : Financement d’un dossier de crédit à la
consommation
La valeur tabulaire
Y= (1+I) (-n)
N=36 mois
I= (6%/100) /12
I= 0.005
Y= (1+I) (-n)
Y= (1+0.005) (-36)
Y= 0.835644918
N= 36 mois
Le montant du prêt que le client peut avoir est de 546 410.9665 DA. Mais selon la facture pro
forma du client qui est 146 697.01 DA et comme le financement des crédits à la
consommation dans le cadre « achat des biens mobiliers » est de soixante-dix pour cent
(70%), donc la banque lui à accorder un crédit de 117 000.00 DA et la différence entre
146 697.01 et 117 000.00 représente l’apport personnel du client qui est de 30% qui sera
59
Chapitre III : Financement d’un dossier de crédit à la
consommation
obligatoirement versé dans son compte chèque ouvert au niveau de l’agence où il a octroyé le
crédit à la consommation, afin d’établir un chèque de banque englobant le montant de facture
pro forma pour paiement.
Pour calculer le montant des mensualités constantes, nous allons utiliser la formule suivante :
Avec K : Capital
I : Coefficient, I = im/1-(1+im) -n
n : nombre de mensualité
Donc I= 0.030421937
= 0.005
Montant de
NBRE CPRES Principal Intérêt Mensualité
61
Chapitre III : Financement d’un dossier de crédit à la
consommation
Par la consultation du fichier des impayés et recensement des clients défaillants, et dans la
première échéance qui suit l’incident, la CNEP-Banque doit rappeler le client défaillant en
invitant à régulariser sa situation par « une lettre du rappel ».
3.2. Préparation des dossiers à recouvrer
Il est nécessaire de réunir toutes les pièces utiles dans le cas où l’engagement d’une procédure
judiciaire à l’encontre du débiteur s’avérerait indispensables à savoir :
Le contrat de prêt et les avenants s’il a lieu ;
62
Chapitre III : Financement d’un dossier de crédit à la
consommation
Deux semaines après l’envoi de la mise en demeure, si le client ne se manifeste pas, la CNEP-
Banque va lui envoyer une sommation de payer par la voie d’un huissier de justice. S’il trouve
le client, il lui adresse un procès-verbal (PV) attestant que l’impayé lui a été notifié. S’il ne le
trouve pas, il va adresser un PV de carence. La sommation a le même contenu et les mêmes
effets juridiques que la mise en demeure.
Au plan pratique, elle permet de confirmer l’adresse du débiteur par l’huissier. Elle présente
un intérêt psychologique certain.
La sommation de payer, établie en langue Arabe, est signifiée par un huissier de justice au
débiteur en personne ou à son domicile, contre accusé de réception.
63
Chapitre III : Financement d’un dossier de crédit à la
consommation
L’emprunteur ne peut payer toutes les sommes dues : le banquier lui propose alors un
échéancier.
Si le client ne se présente pas, le banquier va utiliser le recours légal, à savoir :
La saisie arrêt ; (article 121 de l’ordonnance n°03/11 du 26 Aout 2003 relative à la
monnaie et au crédit).
Conclusion
L’étude que nous avons menée au sein de la CNEP-Banque nous a permis d’aboutir à la
conclusion selon laquelle la CNEP-banque affiche un certain nombre d’avantage puisqu’elle
permet à un nombre important de ses clients de devenir propriétaire d’un bien mobilier, ainsi
il permet d’améliorer le niveau de vie de bénéficiaire de ce crédit.
Le produit financer par ce crédit est un produit fabriqué localement, cette opération va permet
aux entreprises locales d’éviter la concurrence des produits importés, ce qui constitue un
avantage concurrentiel pour les entreprises locales.
64
Conclusion Générale
Conclusion générale
Le système bancaire Algérien a été pendant longtemps un secteur centralisé et planifié, mais
les nouvelles réformes de la LMC des années 90, ont permis l’ouverture de ce système aux
investissements privés et étrangères, ainsi ces réformes ont été à l’origine de la création de
plusieurs banques nationales et étrangères.
L’octroi de ce crédit encourageait les importations en causant la fuite des capitaux en monnaie
étrangère, ce qui a favorisé la production étrangère au détriment de la production nationale.
C’est à partir de cela, le gouvernement a pris des mesures à travers la loi de finance
complémentaire (LFC) 2009, en introduisant de forte restrictions à la fois aux importations, à
l’investissement étranger et à la suppression de crédit à la consommation dont le but est
d’orienté ce crédit vers le crédit immobilier.
A travers cette étude, nous avons tenté de mettre en exergue l’impact de la suppression du
crédit à la consommation sur les banques qui se sont retrouvés à un moment contraintes
65
Conclusion Générale
d’abandonner une activité génératrice d’énorme bénéfices, d’une, tandis que pour les ménage
elle était décevante. Ainsi la réinstauration du crédit à la consommation dont le but est limité
aux achats de produits locaux est une façon de contribuer à la réindustrialisation du pays.
Si cette mesure permettra de satisfaire de nombreux projets d’achats, elle est avant tout
destinée à relancer l’économie Algérienne. En effet, seul les achats des produits ou de
services élaborés localement pourront être financés par le crédit.
L’objectif principal de cette politique économique est d’aider les entreprises algériennes à
remplir leurs carnets de commandes, donc de créer un cercle vertueux, dans lequel les
ménages feraient tourner l’économie nationale en diminuant le recours aux produits importés.
66
Références bibliographiques
Références bibliographiques
1. Ouvrages
2. Revue
67
Références bibliographiques
3. Mémoires
- YALA Farid, Mémoire « étude et sélection d’un dossier par les banques », promotion
2008-2009.
- BOUGAOUA.S, Gestion des crédit immobiliers, Mémoire de fin de cycle, école
supérieure de banque, ESB,2003.
4. Lois et réglementations
- La loi n°82 du 19 Aout 1986, portant le régime des banques marque de la refonte du
système bancaire algérien.
- La loi de finance complémentaire de 2009 du 29 Rajab 1430 correspondant au 22
juillet 2009.
- La loi de finance complémentaire du 2015 du 24 Rajab 1436 correspondant au 13 Mai
2015.
- Journal officiel de la république algérienne N° 44 (26 juillet 2009).
- Journal officiel de la république algérienne N° 78.31 décembre 2014.
- Journal officielle de la république algérienne N° 36, 13 juin 2012.
- Circulaire n°92-02 du 22 Mars 1992 portant organisation et fonctionnement de la
centrale des impayés.
5. Sites internet
www.Banque-France.fr
www.mf.gov.dz
www.douane, gov.dz
Www. JEAN FRANCOIS FREU, Cours- PFEG. -le-rôle-de-les-banque-dans-l ’économie-
2010-2011.chapitre 13.html.
68
Liste des schémas
70
Liste des tableaux
69
Tables des matières
Remerciements
Dédicaces
Sommaire
Introduction…………………………………………………………………....……….…..…5
b).Le découvert…………………..…………………………………………………………...14
a) L’escompte…………………………………………………………………………..……..15
b) L’affacturage……………………………………………………………………………….15
B) L’escompte de warrant…………………………………………………………...………..16
a) Le crédit à la consommation…………………………………………………...…………..22
b) Le crédit immobilier……………………………………………………………………….22
Section 03: Les moyens de prévention contre les risques de crédit bancaire…………...23
a) Ratio COOK………………………………………………………………………………. 26
a.1) L’hypothèque…………………………………………………………………………….27
a.2) Le nantssement……………………………………………………………………….….28
b.1) Le cautionnement………………………………………………………………………...28
b.2) L’aval…………………………………………………………………………………….29
Conclusion……………………………………………………………………………………29
Introduction………………………………………………………………………………...30
Conclusion…………………………………………………………………………………..45
Introduction………………………………………………………………………...………..46
1. Présentation de la CNEP-Banque………...………………………………………………..46
conclusion............................................................................................................................ 66
Bibliographie
Annexes
Résumé :
Abstract: