Règles FB (P92-701)
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Société : CID
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Hajar El othmani - [email protected]
P 92-701
Décembre 1993
Règles FB
règles FB
méthode de prévision par le calcul du comportement au
feu des structures en béton
E : Calculation method - Calculation method used for forecasting the fire resistance of concrete
structures
Statut
Norme expérimentale publiée par l'AFNOR en décembre 1993.
Norme reprenant le DTU Règles de calcul FB d'octobre 1987, sans modifications.
Correspondance
A la date de publication du présent document, il n'existe pas de norme ou de projet de norme européenne ou
internationale sur le sujet.
Analyse
Le présent document définit les justificatifs ou vérifications complémentaires à effectuer pour tenir compte de
l'action du feu sur les ouvrages en béton armé ou précontraint confectionnés avec des granulats normaux.
Descripteurs
structures en béton, béton armé, béton précontraint, sécurité, protection contre l'incendie, résistance au feu, essai
de comportement au feu, calcul, vérification, caractéristique.
Modifications
Inclut l'amendement A1 de décembre 2000, qui modifie la norme expérimentale P 92-701 en limitant son
domaine d'application aux bétons de résistance caractéristique inférieure ou égale à 80 MPa paru dans le Cahier
3306
© afnor 1987
Sommaire
Page
liste des membres de la commission d'étude de la méthode de prévision par le calcul du comportement au feu des structures
en béton
Président
M. Roger DEVARS du MAYNE, Président du Conseil de l'Investissement et de la Recherche, à la Fédération Nationale du
Bâtiment.
Animateur
M. Michel ADAM, Directeur de la Réglementation à l'Union Technique Interprofessionnelle des Fédérations Nationales du
Bâtiment et des Travaux Publics
Rapporteur
M. André COIN, Directeur technique de la Société Auxiliaire d'Entreprises
composition de la commission en 1974
Secrétaire
M. André VERZAT, Directeur technique de la Chambre Syndicale des Entreprises de Maçonnerie et de Béton armé de la
Région Parisienne.
Membres
MM.
• ARNAULT, représentant le Centre Technique Industriel de la Construction Métallique
• CABRET, représentant le Centre Scientifique et Technique du Bâtiment
• BRUNET, représentant l'Européenne d'Entreprises
• LOPEZ, représentant la Société Technique pour l'Utilisation de la Précontrainte et l'Office Technique d'Aquitaine
• ELICHE, représentant la Société Anonyme de Recherches et d'Etudes Techniques
• GAMOT et MARZAUX, représentant l'Entreprise F. BOUYGUES
• BOUTIN, LEMOINE et MARTIN, représentant la SOCOTEC
• MALAVAL, représentant le Centre d'Assistance Technique et de Documentation (UTIBTP)
• SCHMOL, représentant le Syndicat National du Béton Armé et des Techniques Industrialisées
Le Centre Scientifique et Technique du Bâtiment
composition de la commission en 1987
Secrétaire
M. MALAVAL (†), Chef du service Réglementation du CATED
Nouveaux membres ou membres dont la représentativité a été modifiée depuis la dernière édition :
MM.
• ARNAULT et CAVELIUS, représentant la Station d'Essais au feu UTI/CTICM de Maizières-les-Metz
• MATHEZ et LE DUFF, représentant le CSTB
• CAZEUNEUVE, représentant la SOCOTEC
• GRABER, représentant le bureau VERITAS
• CUNIN, représentant le CEP
• BRUNET, représentant l'Entreprise SGE-TPI
• LE FLOCH, représentant la STUP/Freyssinet
• DALIGAND, représentant le SNIP
• DARDARE, représentant le CERIB
• PERCHAT, représentant l'UTI/Règles de Calcul
• LAPOSTOLLE, représentant l'AFAP
• VELUT, représentant la DSC (ministère de l'Intérieur)
• DESMADRYL, représentant la Direction de la Construction (ministère de l'Environnement et du Cadre de Vie)
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Les règles de calcul BAEL et BPEL ont été modifiées pour tenir compte de l'expérience acquise depuis plus de dix ans sur le
comportement à froid des bétons à haute performance et en banalisent ainsi l'usage jusqu'à 80 MPa.
Les règles Feu Béton, quant à elles, ne faisaient aucune référence aux caractéristiques des bétons visés par leur domaine
d'application.
Cette situation ne devant pas laisser supposer que les dispositions à chaud en vigueur peuvent être étendues à l'identique à tous
les domaines des bétons à haute performance, il a donc été proposé, en l'absence de dispositions spécifiques qui pourraient être
élaborées à plus ou moins brève échéance, de limiter l'application des règles FB à la justification des ouvrages réalisés avec des
bétons de résistance caractéristique inférieure ou égale à 80 MPa.
La justification de la résistance au feu des ouvrages réalisés avec des bétons de résistance caractéristique supérieure à 80 MPa
peut être obtenue par d'autres moyens prévus par la réglementation en vigueur. Il n'a pas été jugé utile de réactualiser le texte
original sur le plan éditorial, aussi la modification proposée ne touche que les parties concernées par l'extension du domaine
d'application, sauf pour l'article 3,211 qui a été mis à jour en fonction d'un décision antérieure.
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Les ouvrages (éléments de construction ou structures) doivent au préalable avoir été dimensionnés et vérifiés suivant
les règles de l'art qui traitent de leur comportement en fonction des autres sollicitations.
Ce document ne concerne donc pas le calcul des structures aux températures normales de leur utilisation.
Les ouvrages sont, par ailleurs, supposés appartenir à des constructions pour lesquelles l'ensemble de règles de sécurité
les concernant est respecté alors que le présent texte ne traite que l'un des aspects de ce problème général.
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Chapitre 2 Notations
Les notations usuelles des règles du béton armé ou du béton précontraint en vigueur sont complétées comme suit :
1
L'indice θ est utilisé pour désigner la valeur prise par un caractère quelconque d'un matériau porté à la température θ.
Cet indice n'est utilisé que si la valeur du caractère à la température θ diffère de sa valeur aux températures
normales de service.
Il est rappelé que, pour le béton :
• la compression et la traction sont distinguées par les indices respectifs c et t ;
• l'indice j désigne l'âge auquel sont évalués les caractères mécaniques.
La distance utile u ne peut être inférieure à celle qui résulte de l'application des prescriptions des règles du béton
armé ou du béton précontraint en vigueur concernant l'enrobage minimal des armatures.
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Par exemple :
• CF 1/2 - 2 - 3 ou 4 heures
• SF 1/2 - 1 - 2 - 3 ou 4 heures
• PF 1/2 heure.
Les critères permettant de déterminer le degré de résistance au feu des éléments de construction, les méthodes d'essai
et le programme thermique (courbe température-temps normalisée) matérialisant l'action des incendies, sont fixés par
l' arrêté du 21 avril 1983 du Ministère de l'Intérieur .
Ces critères sont :
1 la résistance mécanique ;
2 l'étanchéité aux flammes et aux gaz chauds ou inflammables ;
3 l'isolation thermique dans le cas d'éléments séparatifs : limitation de l'échauffement de la face non exposée au
feu à 140 °C en moyenne ou 180 °C en un point.
Les éléments résistants au feu sont classés en trois catégories :
• stables au feu (SF) pour lesquels le critère 1 est seul requis ;
• pare-flammes (PF) pour lesquels les critères 1 et 2 sont requis ;
• coupe-feu (CF) pour lesquels les critères 1, 2 et 3 sont requis.
Dans chaque catégorie, le classement s'exprime en « degré » en fonction du temps pendant lequel les éléments ont
satisfait aux essais définis dans l'arrêté.
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Il est rappelé qu'une valeur caractéristique est obtenue en retranchant de la valeur moyenne de résultats d'essais une
fraction de l'écart quadratique moyen de ces différents résultats.
Ces valeurs sont déduites des essais effectués et publiés à ce jour.
L'évolution de ces résistances et propriétés en fonction de la température est conventionnellement définie par des lignes brisées
dont les points anguleux sont donnés dans les tableaux ci-après.
Il est loisible de substituer à ces données les résultats expérimentaux obtenus dans les laboratoires agréés à cet effet sur les
matériaux effectivement mis en oeuvre mais il est alors nécessaire de solliciter et d'obtenir l'accord de la Commission d'étude
sur les nouvelles valeurs proposées.
L'exploitation à venir par la Commission d'étude de résultats d'essais nouveaux conduira à la publication de feuilles additives
contenant les nouvelles courbes venant se substituer aux anciennes ou les compléter.
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3.1.5 Conductivité
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Le fait que les valeurs à la température θ possèdent les mêmes indices que celles à froid n'implique pas une garantie
des caractères mécaniques à la température θ.
Sur la base des normes aciers en vigueur, le tableau suivant donne l'équivalence entre les types d'aciers et les catégories
d'aciers définies par ces normes.
Les normes actuelles (1987) ont abandonné la classification des aciers pour béton armé en « types ».
La correspondance est la suivante :
Les diagrammes de traction correspondants sont donnés page 12 .
Les valeurs choisies pour φ s dans le tableau ci-avant sont justifiées par la concordance des résultats des calculs et
de ceux des essais connus à ce jour.
Ces courbes résultent d'une exploitation des publications connues de longue date, confirmées par des essais récents
pour les types 1, 2 et 3.
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Le coefficient φ s d'affaiblissement des caractères mécaniques des aciers de précontrainte en fonction de la température, pris en
compte dans les justifications par le calcul (art. 5.2.2) , est défini par le tableau ci-après :
• Les valeurs du tableau concernent des aciers tréfilés agréés par la Commission interministérielle d'agrément des aciers de
précontrainte et élaborés par ailleurs suivant un procédé identique à ceux acceptés en 1978 par cette Commission.
• Il est admis, à défaut de justifications particulières, de retenir les valeurs du tableau précédent pour les aciers laminés pour
lesquels aucun résultat d'essai n'a été présenté depuis 1972 à la Commission d'études.
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Figure 9
La température du béton d'un ouvrage est connue par interpolation lorsqu'elle est déterminée analytiquement suivant les lois de
transmission de la chaleur, pour autant que l'application de cette méthode redonne, pour les formes géométriques les plus voisines
de celles projetées pour lesquelles on disposerait de résultats expérimentaux connus et acceptés par la Commission d'étude, des
valeurs sensiblement égales à celles obtenues au cours des essais.
A titre d'exemple, la figure 10 donne les températures du béton à différentes profondeurs (u = 0 - 1,5 cm - 3 cm - 4,5
cm - 7,5 cm) mesurées au cours d'essai portant sur des dalles de différentes épaisseurs, confectionnées avec des bétons
de compositions différentes.
Les zones hachurées représentent les domaines de résultats quand l'épaisseur totale de la dalle, la nature des granulats
et les teneurs en eau du béton sont variables.
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avec :
• θ température au temps t exprimé en minutes
• θ o température au temps initial.
Dans le cas d'un problème bidimensionnel, la température τ au point de coordonnées x et y est donnée par l'équation :
Cette équation peut être étudiée par la méthode des différences finies, en procédant à un découpage de la section en carrés de
côtés ∆x = ∆y et à un partage du temps en intervalles :
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Les échanges thermiques entre la structure et les ambiances chaudes et froides sont déterminés à partir des coefficients d'échanges
du four normalisé pour les faces correspondantes.
La température τ o au centre d'un carré de côté ∆x placé dans l'ambiance et en contact avec la surface de séparation
du solide le long du carré du côté ∆x portant le numéro i, j, est donnée par la relation :
avec :
α c coefficient de convection : 6 kcal/m² . h . °C
α r coefficient de rayonnement
θ température donnée par la courbe standard
TPC température de la paroi exposée au feu. TPC est donc la valeur moyenne des différentes valeurs le long de cette
paroi
T m température des maçonneries du four.
Cette température, étant difficilement estimable, est prise égale à :
La fonction β est ajustée pour retrouver les résultats déjà obtenus pour des structures semblables.
La valeur β = 0,85 est actuellement considérée comme convenablement adaptée aux résultats des dalles, murs et poutres,
et elle a été adoptée dans l'établissement des résultats donnés plus loin pour ces ouvrages. C'est en modifiant, en
particulier, cette valeur de β que l'on peut déterminer par interpolation les températures.
Du côté non exposé au feu, restant à la température θ o , le coefficient h est donné par la plus grande des deux valeurs :
0,1
TPF représentant la valeur moyenne de la température de la paroi non exposée, donc de :
Un programme exposé en annexe et établi en tenant compte des considérations précédentes permet l'étude, par cette
méthode, des profils courants.
Des programmes plus évolués, tenant compte de la chaleur de vaporisation de l'eau contenue dans le béton, peuvent,
éventuellement, être envisagés.
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Pour chaque catégorie d'ouvrage, l'utilisation de la méthode a permis de déduire les règles simples qui sont données
au chapitre 7 .
Les éléments de réduction dans toute section droite sont calculés suivant les règles habituelles appropriées aux ouvrages en tenant
compte des possibilités d'adaptation.
La notation W désigne ici le vent normal défini par les Règles NV 65 , majoré de 20 %.
L'action Sn de la neige est éventuellement à réduire dans les conditions fixées par ces mêmes Règles, lorsqu'elle est
prise en compte simultanément avec W.
Les effets hyperstatiques dus au gradient thermique n'ont pas en général à être pris en compte, en raison des phénomènes
d'adaptation.
La différence de température entre la face exposée et la face non exposée d'un élément d'ossature conduit, pour ce
dernier, à une variation de courbure qui est, la plupart du temps contrariée par les liaisons hyperstatiques de cet élément.
Il en résulte des efforts internes qui peuvent être calculés mais, à l'état-limite ultime, les rotations des sections plastifiées
ont pour effet de faire disparaître ces efforts.
Ces rotations, qui sont importantes, pourraient entraîner, dans certains cas, la rupture des aciers traversant les sections
plastifiées, ce qui explique les limites données actuellement pour la prise en compte des continuités dans les dalles et
les hourdis (voir art. 7.4) .
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On pourra par exemple utiliser les éléments donnés dans les textes cités en référence à l'annexe 4 "références
bibliographiques"
A défaut de calculs plus précis de cette température, les valeurs suivantes peuvent être admises :
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Le cloisonnement crée un obstacle à l'extension du feu et la combustion de la charge calorifique au cours de la montée
en température suivant la courbe standard conduit à une durée maximale du feu en un endroit déterminé. Si cette
durée correspond au critère d'exigence demandé, on peut supposer que l'incendie existe partout simultanément dans un
compartiment. Dans le cas contraire, cela revient à dire, soit que le foyer de l'incendie se déplace dans la zone sinistrée
en affectant à chaque instant une partie seulement de cette dernière, soit que l'incendie ne pourra durer pendant tout le
temps du critère d'exigence, s'il existe partout à la fois, donc que la température moyenne sera celle à la fin du temps
réel d'incendie seulement.
A défaut de calcul plus précis, on peut distinguer :
• les bâtiments courants à densité normale de cloisons et à faible charge calorifique, tels les bâtiments d'habitation,
pour lesquels une longueur de 10 m environ (soit une longueur courante de logement) peut être admise :
• les bâtiments ou les locaux peu cloisonnés et à forte charge calorifique, tels les entrepôts, pour lesquels la
longueur sera la plus petite de celles qui séparent les joints de dilatation prévus et de celles qui séparent les
cloisonnements des compartiments, à moins que des dispositions particulières de compartimentage du feu autres
que les cloisonnements (exutoires de fumée, ...) ne permettent de réduire cette longueur ;
• les immeubles de bureaux, groupes scolaires, hôpitaux, entrepôts à faibles charges calorifiques, parkings, etc.
pour lesquels la longueur sera comprise entre les limites précédentes suivant leurs potentiels calorifiques, leurs
dispositions de cloisonnement et leurs compartimentages au feu.
Il peut, par exemple, être admis, dans les cas courants, de ne prendre que 50 % de la plus petite des deux longueurs
entre joints ou entre cloisons de compartiment. Cette valeur peut être abaissée sans toutefois descendre au-dessous de
25 %, la longueur retenue devant toujours être au moins égale à 10 m dans le cas de compartiments recoupés par des
cloisons maçonnées ou branchées traversant les faux-plafonds.
Il y a donc tout intérêt à multiplier les joints de dilatation et à leur donner une largeur suffisante, calculée en fonction
de la dilatation d'ensemble probable.
Cependant, les impératifs résultant de la protection au feu ne doivent pas conduire à projeter des structures dont la
conception serait médiocre vis-à-vis des sollicitations courantes. Il est donc parfois plus constructif de ne pas prévoir
trop de joints, quitte à prendre en compte les effets de dilatation d'ensemble dans la structure et leurs conséquences
dans les maçonneries telles que les murs formant coupe-feu (par exemple en les armant pour résister aux conséquences
de cette dilatation ou en les entourant par des joints spécialement traités de façon à les mettre à l'abri des efforts
correspondants). Il paraît, par contre, toujours possible de donner aux joints de dilatation la largeur requise.
Dans les justifications relatives aux bâtiments courants, lorsque les distances entre joints n'excèdent pas les valeurs fixées par les
règles en vigueur, il est admis de ne pas tenir compte des effets de dilatation d'ensemble.
Le comportement constaté au cours d'incendies réels de bâtiments courants permet d'admettre pour ces derniers que,
lorsque les prescriptions des Règles de béton armé concernant la fréquence des joints de dilatation sont satisfaites, il
n'y a pas lieu de tenir compte, dans le calcul des structures et dans les dispositions constructives, des effets de dilatation
d'ensemble au cours d'un incendie.
Les joints de dilatation des superstructures doivent cependant avoir une largeur minimale.
Par exemple, 2 cm pour 2 heures d'exigence au feu avec règle proportionnelle sur la température moyenne pour les
critères d'exigence de durée différente.
1
Pour le béton, le diagramme contraintes-déformations est le diagramme parabole-rectangle ; l'ordonnée maximale de ce
diagramme est prise égale à :
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avec :
Φ b coefficient défini à l' article 3.1.1 , la température à prendre en compte étant la température caractéristique de la zone
comprimée :
• dans le cas d'un poteau ou d'un voile, cette température est la température moyenne ;
• dans le cas d'une poutre, le moment résistant sur appuis peut être évalué en remplaçant la largeur réelle de la zone comprimée
par une largeur fictive, obtenue en affectant à chaque surface de béton élémentaire le coefficient Φ b qui lui revient. Le
calcul peut alors être effectué avec Φ b = 1 pour ce nouveau coffrage
Commentaire
Pour certaines poutres, il est nécessaire de procéder en outre à des vérifications à l'effort tranchant (voir art. 7.5.3) .
Il est possible de substituer au diagramme parabole-rectangle un diagramme rectangulaire (de largeur ) dans les conditions
définies par les Règles en vigueur pour le béton armé et pour le béton précontraint
f cj résistance caractéristique du béton à la compression, au jour j de l'incendie (conformément à l'usage, on admet j > 90 jours).
γ b = 1,3
Etant donné le caractère instantané de l'incendie, le coefficient 0,85 n'a pas à être pris en compte dans la vérification.
Prendre pour γ b la valeur 1,3, au lieu de 1,15 pris en compte par les Règles BAEL pour les situations accidentelles,
est justifié par la dispersion résultant de la courbe de l'article 3.1.1
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Figure 13
2
Pour les aciers de béton armé ou de précontrainte, les diagrammes contraintes-déformations se déduisent des diagrammes
conventionnels (ou, éventuellement, des diagrammes réels) utilisés pour les calculs à la température ambiante par une affinité
parallèle à l'axe Oσ s et de rapport Φ s , la valeur de ce rapport étant définie :
• pour les aciers de béton armé, à l' article 3.2.1.2 ,
• pour les aciers de précontrainte, à l' article 3.2.2.1 .
Le coefficient partiel de sécurité γ s est pris égal à 1. Les diagrammes de calcul sont ainsi rapportés à une limite d'élasticité réduite :
Le diagramme de calcul des aciers est conventionnellement défini par la figure 14 . D'autres diagrammes peuvent être
utilisés dans les conditions prévues par l' article A 2.2.2 des Règles BAEL .
Figure 14
3
La sollicitation résistante correspond à un diagramme des déformations de la section passant au moins par l'un des pivots A, B
ou C définis par la figure 15 .
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Figure 15
Les diagrammes conventionnels des aciers de précontrainte à la température ambiante sont définis dans les Règles
BPEL .
A défaut de renseignements précis, le raccourcissement de 3,5 ‰ a été supposé non affecté par la température.
4
Lorsque la justification des critères d'exigence est entreprise par le calcul, on peut admettre qu'elle est satisfaite si les résultats
obtenus ne s'écartent pas de plus de 5 % de ceux exigés.
5.3 Eclatement
Les matériaux servant à la confection du béton, leurs dosages respectifs et les procédés de mise en oeuvre doivent être choisis
de manière à éviter que les éclatements prématurés du béton n'aient des conséquences préjudiciables à la tenue des ouvrages.
Le phénomène d'éclatement étant encore mal connu, certaines précautions complémentaires sont nécessaires pour des
ouvrages particuliers ou spéciaux.
L'éclatement peut avoir pour conséquence de faire disparaître une partie de béton dont l'existence est nécessaire à la
stabilité.
Il a aussi pour effet d'accélérer les phénomènes de transmission thermique.
Le respect des règles de l'art concernant la confection du béton permet d'atteindre l'objectif précédent pour tous les ouvrages
respectant les règles simples précisées plus loin par nature d'ouvrage.
La justification de dispositions de coffrage et de ferraillage différentes de celles résultant de l'application des règles simples est
à effectuer pour les poutrelles et poutres, en admettant que l'éclatement peut localement mettre un acier à nu, dans une seule
section droite.
A ce sujet, il est rappelé qu'un grillage de protection est nécessaire dès que u ≥ 7 cm, indépendamment des armatures
de peau que l'on peut être amené à prévoir dans les justifications à la température ambiante.
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Les vérifications effectuées conformément aux articles 5.1 et 5.2 doivent alors être complétées par une vérification effectuée
comme suit :
• la sollicitation agissante de calcul est prise égale à :
avec :
(G 1 ) ensemble des charges permanentes
(G 2 ) poids propre du plancher concerné lorsque l'élément vérifié est un élément fléchi.
Les autres notations sont celles de l' article 5.1 :
La valeur G 1 - 0,05G 2 correspond en fait à (G 1 - G 2 ) + 0,95G 2 , car on diminue le poids propre du plancher
concerné de 5 % pour tenir compte de sa perte d'eau.
• la résistance d'une section droite est justifiée en supprimant l'acier de plus grande capacité parmi ceux placés au voisinage
du contour.
Cette vérification n'a pas à être faite :
• pour les poutres comportant plus de huit barres à mi-travée,
• pour les dalles,
Il a été constaté que les conséquences du phénomène d'éclatement ne sont dommageables que pour les poutres
comportant un nombre de barres inférieur à 8, ces barres étant toutes de même diamètre et de même nature.
Cette justification vise plus particulièrement les produits industrialisés de préfabrication ouverte.
• il a été justifié que les règles de confection du béton en vue de limiter le risque d'éclatement étaient respectées.
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Il faut en effet s'opposer au passage des flammes et à l'émission de gaz inflammables à travers de tels joints.
On pourra s'inspirer des solutions suivantes :
• soufflet métallique ancré dans l'ossature de part et d'autre du joint ;
• appui feuillure entre deux éléments raidis, avec interposition d'une mousse.
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Figure 17
Figure 18 Plancher
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Figure 19
Figure 20
Il y a donc intérêt à placer la plus grande dimension de la pièce parallèlement à la plus petite dimension d'un bloc entre
joints ou à celle d'un compartiment coupe-feu.
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De même, il est souhaitable de concentrer les éléments de contreventement longitudinaux au centre des blocs entre
joints de dilatation.
Les températures étant toujours plus élevées au voisinage des parois chaudes et dans les angles saillants, il y a intérêt
à en éloigner les aciers calculés pour équilibrer les efforts (flexion et effort tranchant)
Figure 22
Il est nécessaire, lorsque la distance utile des premiers aciers porteurs dépasse 7 cm, de prévoir un treillage de protection, enrobé
de 1,5 cm de béton, dont la maille soit telle qu'on ne dépasse pas 10 cm dans un sens, le diamètre n'étant pas significatif.
Au-delà d'une certaine épaisseur d'enrobage, il a toujours été constaté, au cours d'incendies réels, des éclatements
prématurés du béton venant compromettre rapidement l'effet recherché par l'enrobage.
Il est rappelé qu'une distance utile trop importante peut n'être pas conseillée pour le bon comportement de l'ouvrage
sous ses sollicitations quotidiennes.
Les dalles et poutres ne doivent pas être dépourvues d'armatures sur leur face exposée au feu.
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Il paraît souhaitable, même lorsqu'ils ne sont pas justifiés par le calcul, de prévoir systématiquement, en sous-face des
poutres ou dalles, des aciers venant s'ancrer dans les appuis .
Figure 23
Les aciers dont la prise en compte n'est pas nécessaire dans les justifications de stabilité au feu doivent être placés au voisinage
des parois exposées.
Ce motif conduit à maintenir près des parois les aciers placés dans les éléments pour des raisons de pourcentage
(poteaux, voiles) et non déterminés pour équilibrer des efforts calculés. Il faut ajouter qu'une telle règle présente, en
outre, l'avantage que l'ouvrage reste convenablement ferraillé pour ses sollicitations courantes .
Figure 24
La position du ferraillage est primordiale et il est nécessaire de procéder à un calage efficace de celui-ci.
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7.1 Poteaux
Pour les valeurs du rapport b/a comprises entre 1 et 5, la section de béton minimale admissible en fonction de la durée de résistance
au feu recherchée est déterminée par interpolation linéaire.
La règle d'interpolation est à effectuer sur l'aire de la section du poteau en fonction du rapport b/a .
Par exemple, pour un degré de résistance au feu de 2 heures :
• section carrée a = 30 cm
A 1 = 900 cm² ;
• section rectangulaire allongée b = 5a
a = 16 cm
b = 80 cm
A 2 = 1 280 cm².
Figure 25
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Pour les poteaux situés de part et d'autre d'un joint de dilatation de moins de 20 mm de valeur nominale et susceptibles d'être
cernés par le feu, les sections minimales sont définies comme si le joint n'existait pas .
Figure 26
Les poteaux ronds peuvent être traités suivant les règles applicables aux poteaux carrés de même surface.
L'application de cette méthode à quelques cas courants a donné les valeurs suivantes :
Le premier chiffre est donné pour une épaisseur de béton de 18 cm, le second pour une épaisseur de béton de 50 cm.
Pour une épaisseur de béton comprise entre ces deux valeurs, la température moyenne, à distance u fixée, est définie
par une interpolation linéaire.
Pour des distances utiles intermédiaires entre les valeurs du tableau, les températures sont également définies par une
interpolation linéaire.
Enfin, la distribution de la température n'est pas uniforme le long du contour.
Une variation d'allure parabolique, donnant un coefficient de pondération de 1,2 pour la température aux angles et de
0,9 sur les axes de symétrie d'une face sur la valeur de la température du tableau, peut être admise comme l'indique
la figure 27 .
Tableau des températures moyennes du béton (et des aciers) de poteaux pour
des distances u à la paroi libre en fonction de la durée d'exposition au feu
Figure 27
Il peut être utile de connaître la température au centre d'un poteau. Le tableau suivant en donne quelques valeurs pour
certaines sections de poteaux .
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Certaines de ces méthodes reviennent à introduire des coefficients minorateurs sur les contraintes. D'autres introduisent
des excentricités additionnelles. D'autres, enfin, font un calcul à l'état limite ultime avec prise en compte des effets
du second ordre.
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La stabilité peut également être justifiée par les méthodes exposées au chapitre 5 , en utilisant les distributions de températures
données pour les poteaux à l' article 7.1.2 .
Toutefois, dans le cas de tirants en béton armé qui comporteraient des recouvrements dans la zone exposée au feu, les valeurs
de distances utiles du tableau ci-dessus sont à maintenir.
Cette restriction concernant le respect de distance utile minimale provient de l'incertitude que l'on a sur la conservation
de l'adhérence. Il est logique d'admettre que les frettages renforcés permettent d'assouplir cette condition.
Dans le cas de parois de gaines et de murs non porteurs, on se réfère aux épaisseurs prévues pour les dalles à l' article
7.4.2 .
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L'application de cette méthode à quelques cas courants a donné les valeurs suivantes :
température à la distance utile u
En fonction des durées d'exposition au feu, les températures atteintes par le béton à la distance u du parement (exposé
au feu) sont celles du tableau suivant :
Pour des valeurs intermédiaires (durée et distance utile), les températures sont obtenues par interpolation linéaire.
température moyenne du béton
Le tableau ci-après donne les températures moyennes du béton des voiles, calculées par la méthode générale, pour
quelques dimensions de section et durées d'exposition au feu.
Certaines méthodes prennent en compte ces phénomènes sous forme de coefficients minorateurs de la contrainte
nominale. Ceux-ci sont conservés pour les vérifications au feu.
D'autres méthodes prennent en compte ces phénomènes sous forme d'excentricités additionnelles qui sont à maintenir
pour les vérifications au feu.
Ces murs ont cependant une épaisseur supérieure à 8 cm et, lorsqu'ils doivent être coupe-feu, leurs épaisseurs sont au moins
égales à celles données à l' article 7.3.1 .
Les dalles réalisées en 2 phases à partir de prédalles sont appelées « prédalles » dans la suite du présent article.
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Cette règle est considérée comme satisfaite si, dans le cas de treillis soudé, il existe systématiquement une soudure sur
appuis et si, dans le cas de barres à haute adhérence, une section de l'ordre de 1/6 de la section en travée en partie basse
est prolongée et ancrée au-delà du nu de l'appui, c'est-à-dire :
• soit toutes les barres à l s /6,
• soit 1/6 des barres à l s (l s étant la longueur d'ancrage).
7.4.2 Règles simples concernant les dalles et les prédalles en béton armé (cf. § 5.4)
Il est rappelé que les règles simples sont globales et qu'en cas de doute sur l'interprétation des possibilités d'interpolation,
il y a lieu de recourir au calcul.
Ces règles simples ne s'appliquent qu'aux locaux pour lesquels la norme NF P 06-001 définit les charges d'exploitation ou donne
des indications permettant de les définir.
La méthode forfaitaire des Règles de calcul du béton armé s'applique, mais sans envisager le cas de travée totalement
déchargée.
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Figure 29
On opère par interpolation linéaire pour u et
fonction de la valeur de
Ces règles simples ne s'appliquent pas aux dalles dont les armatures en travée sont du type 3 ou 4 lorsque la durée de résistance
au feu demandée est supérieure à une heure.
Dans le calcul de M w et M e , on peut prendre en compte des chapeaux de principe mis par construction sur les appuis
à faible continuité pour tenir compte des moments non calculés.
Il est rappelé qu'un moment de continuité isostatique résulte de l'application des seules règles de la statique traduisant
l'équilibre du solide étudié, alors qu'un moment de continuité hyperstatique résulte de la compatibilité des rotations des
sections droites d'une poutre de part et d'autre de l'appui envisagé.
Exemple :
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I isostatique/H hyperstatique
Dans le cas de dalles portant dans un seul sens, les règles précédentes ne concernent que les aciers porteurs.
Dans le cas de dalles portant sur trois ou quatre côtés, la même vérification doit être faite pour deux lits porteurs.
Il est rappelé que les aciers placés soit pour respecter un pourcentage minimal ou une condition de non fragilité, soit
pour répartition ne sont pas soumis aux règles précédentes.
Ces observations sont notamment à prendre en compte pour la détermination de la longueur des chapeaux et du moment
maximal en travée.
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Ces dispositions résultent de l'état actuel des connaissances en matière de comportement des planchers bicouches.
Ces conditions conduisent habituellement à :
• une résistance f C28 de l'ordre de 30 MPa ou plus,
• un affaissement du cône de l'ordre de 6 cm.
Les principes retenus pour apprécier la rugosité sont les suivants :
• la rugosité de la surface doit être obtenue sans nuire à la compacité du béton de la prédalle, mais en marquant
nettement le relief supérieur ;
• dans la pratique, la compacité convenable du béton d'une prédalle ne peut être obtenue que par une vibration
soit par le moule, soit par règle ou aiguille vibrante. Ces procédés créent une surface lisse se formant par
remontée d'une légère croûte de laitance.
Cette surface doit être rendue rugueuse sur toute son étendue par un procédé qui ne désorganise pas le
béton en profondeur. Un rouleau en tôle découpée et étirée (type Métal Déployé) avec surface à reliefs, par
exemple, est, à ce titre, préférable au simple ratissage.
Le risque d'éclatement entre dalle et prédalle provient de l'impossibilité qu'a l'eau de s'échapper à travers le béton de
deuxième phase. Ce risque est d'autant plus diminué que ce béton de deuxième phase est plus « poreux ».
Des aciers complémentaires assurant la résistance au feu et placés au-dessus des aciers principaux peuvent être incorporés dans
la prédalle ou placés ultérieurement sur celle-ci.
Pour respecter la règle de l' article 7.4.1 , les aciers de la prédalle doivent être ancrés sur appuis ; la section ainsi ancrée
doit représenter le 1/6 de la section totale, aciers complémentaires compris.
Figure 30
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Figure 31
Dans le cas de joints entre prédalles (à l'exclusion de ceux de plus de 20 mm de largeur), les températures sont déterminées en
supposant que les joints n'existent pas .
7.4.4 Autres justifications des dalles ou prédalles en béton armé - dalles et prédalles en béton
précontraint
Ces éléments peuvent être calculés suivant les indications du chapitre 5 à l'aide des températures estimées suivant l' article 7.4.3 .
Les prescriptions de l' article 7.4.2.3 restent applicables.
Pour les prédalles, les règles de dérogation aux coutures (issues des Règles BAEL ou des Avis Techniques) sont
applicables.
Les cas de charges à envisager pour les structures hyperstatiques sont précisés à l' article 7.4.2.2 .
L'épaisseur minimale pour satisfaire le critère 2 du coupe-feu est la même que celle à l' article 7.4.2 .
La vérification consiste à s'assurer que la demi-somme des moments ultimes sur appui ajoutée au moment ultime en travée
équilibre bien le moment provoqué par les charges appliquées et que la longueur des barres correspond bien à la courbe de
moments qui en résulte.
Lorsque les efforts normaux provoqués par les effets de dilatation sont à prendre en compte, des justifications en flexion
composée sont nécessaires.
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Dans l'état des connaissances à fin 1978, on pouvait admettre, à défaut d'essais, pour des épaisseurs de dalle comprises
entre 5 et 25 cm :
L'appellation treillis soudés TS' vise les treillis soudés spéciaux utilisés comme armatures supérieures sur appuis et
dans lesquels les fils transversaux se réduisent à un ou plusieurs fils soudés au voisinage immédiat des extrémités des
fils constituant les chapeaux ; dans les treillis TS', le rôle joué par les soudures se ramène donc à celui d'ancrages
d'extrémité.
Aucune restriction n'est apportée à la prise en compte d'un moment hyperstatique sur l'appui d'une dalle d'épaisseur h, si elle
présente une épaisseur suffisante dans les travées adjacentes à cet appui.
Dans le cas contraire, on peut justifier de la stabilité en supposant que le moment de continuité hyperstatique est nul.
A défaut de justification plus précises, la règle est réputée respectée si l'épaisseur h vérifie l'inégalité suivante (extraite
de l'article des Annales de l'ITBTP TMC 215 de mars 1978 ) :
avec L demi-somme des portées réduites de Caquot de part et d'autre de l'appui, en mètres ; a o b o et h o sont donnés
par le tableau suivant en fonction du critère d'exigence :
Une autre méthode consiste à justifier de la stabilité travée par travée de la dalle continue, en admettant sur les appuis
hyperstatiques l'existence de rotules du type rigide-plastique, caractérisées par Ω r , et en prenant obligatoirement en considération
le phénomène de gradient résultant de la distribution des températures dans la dalle, contrairement à la simplification admise
à l' article 5.1 .
On utilisera à cet effet toute méthode de calcul en plasticité, par exemple celle donnée dans les Annales de l'ITBTP
TMC 215 de mars 1978 .
Les planchers allégés par incorporation d'isolants noyés dans le béton et les planchers mixtes avec bacs métalliques collaborants
ne sont pas prévus dans le présent DTU.
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Il est rappelé que les règles simples sont globales et qu'en cas de doute sur l'interprétation des possibilités d'interpolation,
il y a lieu de recourir au calcul.
Les degrés F - exprimés en heures - des critères d'exigence (coupe-feu et stabilité au feu) sont réputés obtenus pour les poutres
et poutrelles, lorsque les dispositions minimales des tableaux ci-après sont observées.
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Il s'agit de la contrainte tangente conventionnelle, telle qu'elle est définie par les Règles BAEL .
Figure 32
Les poutres à talon que l'on rencontre généralement sont de dimensions très variables et il est difficile de définir des
règles simples couvrant tous les cas.
On constate en particulier qu'il est intéressant de justifier par le calcul les poutres pour des degrés supérieurs à 1 h 30.
Les dimensions des talons, hauteur et largeur, peuvent varier, l'épaisseur de l'âme étant souvent le critère fondamental.
La répartition des armatures peut également être différente, quant au nombre de lits et au nombre de barres par lit. Il
faut alors procéder aux justifications par le calcul.
Ces règles simples ne s'appliquent qu'aux locaux pour lesquels la norme NF P 06-001 définit les charges d'exploitation, ou donne
des indications permettant de les définir.
La méthode forfaitaire des règles de calcul de béton armé s'applique, sans envisager le cas de travée totalement
déchargée.
Une interpolation linéaire est utilisée pour définir les valeurs des quantités :
b, u, en fonction des valeurs intermédiaires du rapport
de même pour calculer u en fonction d'une largeur du talon b intermédiaire entre les valeurs minimale (1,00 m) ou maximale
(1,5 h 1 ).
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Lorsque deux conditions sont requises pour la même dimension, la plus défavorable doit être respectée. En particulier,
la condition de largeur de l'âme b o doit être compatible avec la condition de distance utile u lorsque les aciers de
flexion se trouvent placés dans l'âme.
Dans le calcul de M w et de M e , on peut prendre en compte des chapeaux de principe mis par construction sur les
appuis à faible continuité pour tenir compte des moments non calculés.
Lorsque le ferraillage comporte deux barres par lit, celles-ci doivent être rapprochées au maximum du centre, en ne laissant entre
elles que la distance nécessaire à un bon enrobage (3 cm par exemple pour les aciers béton armé et 3 à 5 cm pour les monofils).
Il est recommandé de :
• concentrer les aciers vers le centre de la poutre en évitant de placer les aciers de gros diamètre dans les angles,
• augmenter le nombre de lits d'acier,
• équilibrer une partie de l'effort tranchant par des épingles ou étriers et de ne pas utiliser uniquement des cadres
voisins de la surface du béton,
• prolonger sur l'appui une partie du ferraillage inférieur.
Dans le cas de joints entre poutrelles ou entre bacs, ceux (de dilatation) de plus de 20 mm de valeur nominale étant toutefois
exclus, les règles simples peuvent être appliquées à partir des sections obtenues en supposant que le joint n'existe pas
Figure 33
Pour un joint de dilatation, il est nécessaire de se préoccuper de ses variations dimensionnelles prévisibles et d'en tenir
compte dans les justifications de stabilité au feu.
L'application de la méthode générale à quelques cas particuliers a donné les résultats suivants.
Températures dans le talon des poutres en fonction de leur largeur et de la durée d'exposition au feu.
Ces valeurs ont été représentées uniquement en fonction de la largeur du talon car les autres caractéristiques
géométriques : trame, épaisseurs de la dalle, hauteur h, interviennent peu.
Les températures indiquées sont données dans l'axe de carreaux de 3 × 3 cm², en lesquels a été pratiqué le découpage
de la section .
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Figure 34
La température du béton peut être déduite en tout point par interpolation linéaire avec les valeurs des températures
indiquées dans le tableau pour les points voisins.
Ces températures ont été calculées pour la zone courante des poutres et poutrelles. Près des appuis des poutrelles sur
poutres ou murs et des poutres sur murs ou trumeaux, les températures sont différentes car la diffusion thermique n'est
pas la même qu'en zone courante.
A défaut de justifications plus précises, on peut admettre une diminution des températures indiquées pour les parties
courantes sur une distance à l'appui de 2 h 1 , le coefficient de minoration étant au maximum de 0,9, comme l'indique
la figure .
température moyenne du béton
Une valeur approchée par excès de la température moyenne du béton est obtenue en calculant la moyenne pondérée
par rapport aux surfaces des sections d'une dalle et d'un poteau .
Pour calculer [Tbar] 1 et [Tbar] 2 , les résultats donnés pour les dalles et poteaux dans les chapitres antérieurs sont
utilisés.
Figure 35
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Figure 36
Lorsque les efforts normaux provoqués par les effets de dilatation sont à prendre en compte, une vérification en flexion
composée est nécessaire.
La longueur des barres est vérifiée d'après la courbe de moment correspondant au schéma de rupture. Le diagramme d'effort
tranchant en est déduit et donne V θ sur appui une fois déduite la transmission directe.
Pour l'effort tranchant, si la largeur d'âme du profil est supérieure ou égale à celle du tableau donné à l' article 7.5.1 , il n'est pas
nécessaire de procéder à d'autres vérifications que celles demandées dans ce même article pour la cote u 1 du tableau. Si la largeur
d'âme du profil est inférieure à celle du tableau donné à l' article 7.5.1 , les deux vérifications suivantes doivent être effectuées :
1
La contrainte tangente conventionnelle τ θ doit satisfaire la condition :
f cjθ correspondant à la température θ mesurée au point caractérisé par les distances b o /4 et h 1 /2 définies sur la figure
ci-dessous .
Figure 37
Dans le cas de la précontrainte, l'effort tranchant à prendre en compte est l'effort tranchant réduit.
2 Les armatures d'effort tranchant doivent vérifier la formule suivante :
dans laquelle :
• A t = section d'un brin d'une file d'armatures transversales (cadres, étriers, ou épingles), ces armatures étant
perpendiculaires à la ligne moyenne
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• φ s = coefficient d'affaiblissement des caractères mécaniques du brin envisagé, compte tenu de sa température à la
hauteur h 1 /2
• s t = écartement entre les files d'armatures transversales successives.
7.6 Planchers-dalles
Du point de vue de leur résistance au feu, les planchers-dalles sont traités comme les hourdis sur appuis continus (art. 7.4) .
7.7 Poutres-voiles
7.7.2 Températures
Suivant les cas, et notamment selon les parties de la construction exposées au feu, les considérations relatives aux poutres ou
aux murs exposées ci-avant doivent être appliquées.
La difficulté de définir des règles précises provient, d'une part, des diverses possibilités d'application du feu qui peut,
suivant les cas, ne concerner que le tirant, la partie intermédiaire de la poutre-voile, la partie supérieure de cette poutre
ou la totalité. Elle provient, d'autre part, des incertitudes que l'on a habituellement sur la répartition exacte des efforts.
On peut par exemple imaginer :
• des voûtes de décharge en justifiant les contraintes de compression du béton et de traction de l'acier, compte tenu
de la température ;
• un report de charge n'utilisant pas une partie du voile exposé au feu, dans le cas de poutres-voiles sur plusieurs
niveaux.
De même, l'action du vent peut ne pas être prise en compte dans un linteau d'un mur à ouvertures superposées pour la
justification au feu, pour autant que les linteaux des étages supérieurs et inférieurs puissent équilibrer cet effort négligé.
Ce paragraphe ne traite donc pas des planchers à entrevous dits « porteurs » au sens du « CPT Planchers ».
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• l'adhérence de la 1 re couche de plâtre est considérée comme satisfaisante pour les enduits ordinaires et pour les durées
jusqu'à 1 h 1/2. La vérification est faite en ne considérant que la 1 re couche ;
• pour les enduits projetés monocouches, l'épaisseur totale est prise en compte.
Dans le cas d'un enduit plâtre ordinaire, mis en oeuvre conformément au DTU n° 25.1 , et pour des planchers dont
l'épaisseur totale est supérieure à 14 cm et l'entraxe des poutrelles inférieur ou voisin de 0,60 m, les résultats des essais
permettent de fixer les valeurs suivantes de l'épaisseur de l'enduit :
Ces chiffres peuvent être appliqués aux planchers comportant un hourdis d'au moins 4 cm coulé sur les entrevous. Pour
des durées supérieures à 1 h 1/2, le plâtre projeté ou les plâtres spéciaux de protection incendie sont conseillés car ils
donnent des résultats plus homogènes, notamment en ce qui concerne l'adhérence.
En outre, dans le cas « 1/2 h », le fait de ne pas mettre d'enduit (épaisseur = 0) est conditionné pour le respect des
dispositions suivantes :
• moment sur appui ≥ 15 % du moment isostatique (M o ) dans le cas de poutrelles en béton armé à entrevous
céramique ou béton,
• 3 fils au moins par poutrelle dans le cas de poutrelles en béton précontraint à entrevous céramique.
En l'absence d'enduits protecteurs, la pose de entrevous doit être faite de façon à réduire la largeur des joints entre
entrevous ou entre entrevous et poutrelles. Sauf accident local, une dimension de 1,5 cm doit être considérée comme
un maximum.
7.8.2.1 Cas de planchers à entrevous en béton sans protection rapportée avec entraxe des
poutrelles inférieur à 70 cm
• L'étanchéité aux flammes est réputée satisfaisante si un treillis soudé est placé dans le béton coulé en oeuvre et si la stabilité
au feu est vérifiée.
• La vérification de l'isolation thermique vis-à-vis du critère CF est faite en prenant en compte l'épaisseur totale du béton
restant en place au temps considéré. Les règles simples peuvent être utilisées.
• Stabilité au feu :
• pour le degré 1/4 heure, on assimile le plancher à une dalle pleine ;
• pour les degrés 1/2 heure et 1 heure, le calcul des températures dans la partie inférieure de la poutrelle (armature) se
fait en 2 temps, et en différenciant les entrevous par leur hauteur :
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Figure 38
b
entrevous de hauteur ≥ 16 cm
La paroi inférieure reste en place, 30 min. Calcul de 0 à 30 min par assimilation à une dalle évidée et à partir de 30 min,
en utilisant le contour résiduel (fig. 38) .
Dans le cas des entrevous en céramique, le calcul s'effectue en utilisant le seul contour résiduel (fig. 38) depuis le début.
Les planchers à entrevous comportant à leur sous-face un enduit protecteur d'épaisseur suffisante e s sont à considérer
comme une dalle pleine d'épaisseur égale à la hauteur totale du plancher (en conservant le poids réel pour le calcul
des efforts), y compris l'épaisseur de l'enduit (avec ses caractéristiques thermiques) ou l'épaisseur équivalente de béton
définie au chapitre 8 (fig. 39) . Dans ce cas, l' article 5.3 ne s'applique pas.
Figure 39
L'assimilation des planchers à entrevous à une dalle pleine peut être faite sans tenir compte de la restriction apportée
à la prise en compte des moments de continuité hyperstatique provenant de la nature des rotules plastiques, et, en
particulier, des nuances d'acier utilisées.
Pour le plâtre ordinaire, une épaisseur e s de 1,0 cm peut être considérée comme suffisante, 1,5 cm pour un enduit
de mortier.
Les règles simples des poutres et poutrelles ou dalles peuvent être appliquées à ce coffrage associé.
La stabilité de ces planchers peut également être justifiée par le calcul et suivant les méthodes du chapitre 5 .
Par dérogation aux règles des poutres et poutrelles, aucune justification n'est à fournir pour l'effort tranchant.
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La stabilité au feu est justifiée selon la procédure définie au chapitre 5 , les températures étant calculées suivant les indications du
chapitre 4 . Le calcul des températures s'effectue sur le coffrage d'origine augmenté de l'épaisseur équivalente du béton déterminée
par l'essai susvisé.
A défaut, le calcul des températures peut être effectué directement en tenant compte des caractères physico-chimiques du béton
et du matériau de protection rapportée, et en négligeant l'eau libre contenue dans ce matériau.
Le recours à ce type de calcul ne dispense pas des justifications demandées au premier paragraphe de ce chapitre.
L'épaisseur e o de la protection est la plus petite des deux valeurs suivantes : épaisseur moyenne et épaisseur minimale de la
protection, augmentée de 2 mm.
Si un faux-plafond a fait l'objet d'essais dans un laboratoire agréé, sa prise en compte est admise. Si ce faux-plafond à mettre en
oeuvre est conforme dans sa disposition et son mode de fixation aux conditions de ces essais, on le fait intervenir pour une part
dans la durée de résistance au feu de l'ensemble, pour autant que les éléments qui peuvent lui être incorporés (gaines, luminaires,
etc.) représentent les mêmes caractères de stabilité et d'isolement.
La prise en compte d'un faux-plafond reste cependant soumise à l'accord du maître d'ouvrage qui s'engage ainsi à en assurer
la maintenance.
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Annexe 1
Programme de calcul des températures
Les articles ci-après exposent l'un des programmes qui peuvent être utilisés.
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avec :
• λ(DAO) conductivité thermique du béton à 0 °C : 1,4 kcal/h en °C
• c(C) chaleur spécifique du béton : 0,22 kcal/kg . °C
• ρ(R o ) masse volumique du béton : 2 400 kg/m³
• ∆x(DELX) côté la maille en cm (valeur entière ou non)
• β(BETA) coefficient intervenant dans le coefficient global d'échange du four.
• 2 e ligne L, M, N, ICOD :
avec :
• L nombre d'intervalles de temps pour lesquels on désire faire imprimer les résultats
• M nombre de colonnes du tableau
• N nombre de lignes du tableau
• ICOD = 0 si l'on ne veut pas sortir les résultats exacts des températures dans l'élément mais leurs valeurs approchées
• = 1 si l'on veut sortir les températures calculées au centre de chaque maille dans une zone particulière
• 3 e ligne : 1 er temps demandé
• 4 e ligne : 2 e temps demandé
• L + 2 e ligne : L e temps demandé.
Remarque : le temps demandé est indiqué à l'ordinateur en fraction décimale d'heures (15 min = 0,25 ; 30 min = 0,5 ; 1
h = 1 ; 1 h 30 min = 1,5 etc.).
ligne suivante :
Deux cas sont à distinguer :
1 si ICOD = 0, on ne désire pas faire imprimer les températures exactes et l'on passe à la ligne suivante ;
2 si ICOD = 1, écrire N 1 , N 2 , M 1 , M 2
avec
• N 1 numéros de la 1 re et de la dernière ligne
• N 2 du tableau de résultats à imprimer
• M 1 numéros de la 1 re et de la dernière colonne
• M 2 du tableau de résultats imprimés.
lignes suivantes :
N lignes comportant chacune (ou N 1 + 4)
IN, JD, JF
avec IN numéro de la ligne (1 à N 1 + 4).
JD et JF : numéros entre les deux axes de symétrie de la première et de la dernière maille de la ligne IN où elles prennent des
valeurs nulles. S'il n'y a pas de zéro dans la ligne IN, écrire IN, 0, 0.
lignes suivantes :
M - 2 lignes correspondant aux colonnes situées entre les deux axes de symétrie
JN, IA
• JN numéro de la colonne de 2 à M - 1
• IA numéro de la dernière maille de cette colonne JN où les carreaux prennent la valeur - 2.
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• quand la température TPF dépasse 140 °C, la machine imprime le temps correspondant ; de même quand TPFM dépasse
180 °C.
2 Programme
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1
2.2 Liste des instructions
1)
2.3 Exemples
2.3.1 Dalle
Remarque : les exemples donnés ne correspondent pas à des dimensions vraisemblables pour des ouvrages en béton
1
armé. Ils ont pour but de faire comprendre l'utilisation du programme .
1
2.3.2 Poteau
1
2.3.3 Poutrelle
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Annexe 2
Vérification par le calcul - exemples
La présente annexe donne, à titre d'exemple, pour des éléments en béton armé, la manière dont peuvent être conduites les
vérifications complémentaires de résistance à l'incendie d'éléments dont le dimensionnement a été fait au préalable par les Règles
BAEL pour les températures normales d'utilisation.
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d'où
et y = 2,5 (d - z)
La valeur de f cθ est tirée de la relation
A Φ b correspond une température du béton résultant de la figure 2 . La température moyenne de la zone comprimée (à la distance
0,4y de la fibre la plus comprimée) correspondant au critère d'exigence requis doit être inférieure à la valeur ainsi trouvée.
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Annexe 3
Essai au feu des protections rapportées sur les ouvrages en béton
1 Généralités
1.1 Objet
Observer la tenue au feu d'une protection rapportée d'épaisseur e o sur un ouvrage en béton armé quand il est soumis à
l'échauffement normalisé d'incendie, et déterminer les épaisseurs équivalentes e' de béton pour cette protection rapportée.
Ces épaisseurs équivalentes e' sont utilisées pour le calcul des températures dans les différentes parties des constructions en béton.
Pour chaque épaisseur, e o , de protection, les épaisseurs équivalentes e' sont déterminées par un essai ou par interpolation si
des résultats d'essais encadrent cette valeur.
1.3 Définition
épaisseur équivalente de béton
Epaisseur e' de béton qui assure, à un temps d'échauffement donné, la même isolation thermique que l'épaisseur de protection e o .
2 Principe
Comparaison des températures dans un élément typifié en béton muni de sa protection avec celles calculées dans le même ouvrage
muni d'une épaisseur équivalente de béton ajoutée aux cotes de coffrage.
3 Appareillage
3.2 Thermocouples
Les thermocouples sont du type nickel-chrome/nickel allié :
• pour les températures du four, leur diamètre est compris entre 0,75 et 1,5 mm ;
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• pour les températures du plancher, leur diamètre est inférieur ou égal à 0,7 mm.
Des thermocouples sous gaine peuvent être utilisés à condition que leur sensibilité ne soit pas plus faible et que leur constante
de temps ne soit pas plus élevée que celles des thermocouples à fils nus.
4.1 Plancher
Il est constitué d'une dalle pleine et de deux nervures de section trapézoïdale et parallèles à la grande dimension de la dalle.
• longueur du plancher
Libre, mais en accord avec la longueur minimale des nervures. (Pour être en accord avec la norme ISO R 834 , il est
souhaitable que la longueur totale du plancher soit supérieure ou égale à 4 m).
• largeur du plancher
Supérieure ou égale à 2,95 m.
• épaisseur du plancher
Dans la partie médiane entre les nervures : 140 mm.
Dans les parties latérales, à l'extérieur des nervures : 100 mm.
• section des nervures
Par rapport à la partie médiane : hauteur 300 mm, largeur à la base 140 mm.
• entraxe des nervures
1,45 m.
• longueur des nervures
Supérieure ou égale à 3,20 m (elle doit permettre l'appui de la dalle au-delà des nervures).
• extrémités des nervures et de la dalle
Non encastrée.
Pour permettre à chacun des laboratoires d'adapter cet ouvrage à la géométrie de son four d'essai, seules certaines
dimensions et formes sont imposées, les autres étant laissées au gré des laboratoires.
Dans le cas de matériaux utilisés exclusivement sous des dalles planes, la dalle nervurée d'essai peut être remplacée
par une dalle pleine et sans nervure, ayant pour dimensions :
• longueur : supérieure ou égale à 4 m ;
• largeur : supérieure ou égale à 2,95 m ;
• épaisseur : 140 mm.
Les autres conditions de réalisation restent celles définies ci-après.
L'exclusivité d'utilisation du matériau sur les dalles planes sera indiquée dans le procès-verbal de l'essai.
Le coffrage est réalisé en tôle d'acier. Avant la coulée du béton, il est enduit de différents produits de démoulage, comme indiqué
ci-dessous.
Le coffrage est divisé en trois zones sur sa longueur (longueur de la zone centrale : 1,20 m) sur chacune desquelles est appliqué
un produit de décoffrage des trois familles suivantes :
• huile soluble,
• émulsion,
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• cire.
Ceci permet d'observer l'influence éventuelle des produits de décoffrage sur la tenue au feu de la protection.
Lorsque le demandeur d'essai a un doute quant à cette influence, il peut effectuer au préalable des essais de vérification
de tenue au feu de la protection sur dallettes ( cf. § 8.4 en annexe sur les caractéristiques de l'essai) avec les trois
produits de décoffrage, dans le même laboratoire.
Une chute importante de la protection dans la zone centrale conduirait à une impossibilité d'exploitation de l'essai (cf.
§ 5.5, 6 et 8.4) .
La famille du produit de décoffrage appliqué dans la zone centrale est choisie par le demandeur de l'essai et il est précisé dans
le procès-verbal d'essai. Tout autre état de surface peut être demandé, notamment l'application d'un seul produit de décoffrage
ou l'utilisation d'une autre nature de coffrage, mais les résultats ne sont évidemment applicables qu'à ce cas, qui doit être précisé
dans le procès-verbal d'essai.
Le plancher est confectionné avec un béton traditionnel de granulats silico-calcaires et un dosage en ciment CPA 55 de 350 kg/
m³. Le dosage en eau doit être ajusté pour obtenir une plasticité du béton frais mesurée au cône de 6 à 8 cm. Les qualités du
béton sont mesurées par des essais à 7 - 28 et 90 jours.
Le plancher doit être conservé pendant au moins 60 jours dans le hall à l'abri des intempéries avant la mise en place de la
protection.
La teneur en eau du béton est mesurée au moment de l'application de la protection et au moment de l'essai à l'aide d'échantillons
témoins.
Les armatures sont positionnées pour que le plancher ait une stabilité propre d'environ 1 heure.
Voir les croquis du plancher ainsi défini sur la figure 42 .
4.2 Protection
Elle est appliquée en sous-face du plancher ; les matériaux de protection destinés à être utilisés en coffrage perdu peuvent être
utilisés comme panneaux de coffrage.
Si la protection est mise en oeuvre par humidification, des échantillons témoins sont mis en oeuvre dans les mêmes conditions
d'application et serviront à contrôler le séchage.
L'essai ne doit pas être fait avant que la dalle ait atteint l'âge de 90 jours et/ou avant que les échantillons témoins aient atteint
un poids constant, c'est-à-dire des variations inférieures au 1/1 000 entre deux pesées successives avec un intervalle de 24 ou 48
heures suivant la facilité de séchage du matériau. Toutefois, l'essai ne doit pas être fait à plus de 120 jours d'âge du béton, donc
à plus de 60 jours d'âge de la protection, sauf avis contraire du demandeur de l'essai .
L'épaisseur e o de la protection est l'épaisseur moyenne déterminée par cinquante points de mesure.
Ces points sont situés sur cinq sections transversales espacées de 400 mm, la troisième étant la section médiane du
plancher.
Chaque section comporte dix points de mesure se référant à la position des thermocouples :
• 2 sous la dalle de 140 mm ;
• 2 sous la dalle de 100 mm ;
• 2 sous les nervures ;
• 4 sur les joues des nervures.
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Figure 43
5 Exécution de l'essai
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Ce chargement a pour but de fléchir le plancher pour observer le comportement de la protection. Ensuite l'essai est poursuivi
jusqu'à des températures très élevées à l'interface béton-protection (environ 1 000 °C) si la protection reste en place.
La durée de l'essai ne peut pas dépasser 6 heures.
Des thermocouples supplémentaires peuvent être placés en interface, au gré des laboratoires, dans le but de déceler
des décollements de la protection.
Ces observations sont faites pour disposer d'un maximum de renseignements sur la tenue de la protection.
Si des chutes de matériau se produisent, elles doivent être indiquées avec leurs dimensions.
Lorsque le déroulement normal de l'essai est perturbé par la chute de la protection dans l'une des trois zones de produits de
décoffrage, il faut faire figurer l'incompatibilité dans le procès-verbal d'essai (cf. § 4.1) . Il est loisible de rectifier les lois
d'équivalence d'épaisseur qui ont pu être perturbées par cette anomalie en pratiquant un essai complémentaire simplifié par simple
réchauffement (cf. § 8.4) .
6 Critères de qualité
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7 Procès-verbal d'essai
Le compte rendu doit contenir les indications suivantes :
a le nom du laboratoire d'essais ;
b le nom du responsable de l'essai ;
c la date de l'essai ;
d le nom du demandeur de l'essai et les marques de fabrique des matériaux constituant la protection ;
e tous les renseignements utiles concernant la protection et sa mise en oeuvre (description précise) ;
f les modalités de l'essai ;
g les observations relevées pendant l'essai, les enregistrements de température (moyennes) et l'enregistrement du
fléchissement et les décollements de la protection ;
h si, à l'issue de l'essai, aucune défaillance de la protection n'est apparue, ce fait doit être indiqué ;
i les critères de qualité (§ 6) , c'est-à-dire la limite d'efficacité et les tableaux d'épaisseurs équivalentes.
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8 Annexe
Ces risques particuliers peuvent apparaître avec l'utilisation de fixations spéciales, d'ossature intermédiaire, etc.
Les laboratoires d'essais doivent indiquer dans les conclusions de l'essai sur dalle nervurée si le système de protection est
applicable aux poteaux, ou s'il nécessite un essai spécifique.
Dans ce dernier cas, sans justification par des résultats d'essais, les valeurs d'épaisseurs équivalentes obtenues sur une dalle
nervurée ne sont pas transposables à un poteau ou réciproquement. L'essai du poteau peut être fait indépendamment de l'essai
sur dalle nervurée.
En cas de doute sur la nécessité de l'essai sur poteau, le groupe de travail DTU Feu-Béton pourra être consulté.
L'essai de protection rapporté sur poteau en béton sera défini dans un texte complémentaire.
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essai complémentaire sur une dallette d'au moins 1,20 m × 1,20 m d'une épaisseur de 6 cm, comportant une isolation thermique
rapportée sur la face non exposée et chargée à 250 daN/m².
La flexion de la dallette est arrêtée à une flèche égale au 1/20 de la portée.
Cet essai permet de compléter ou de rectifier le procès-verbal d'essai initial.
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Annexe 4
Références bibliographiques
Journal officiel
Brochure n° 1540 (tome I) du Journal officiel : « Détermination du degré de résistance au feu des éléments de
construction », arrêté du 21 avril 1983.
Normes AFNOR
NF A 35-016
Armatures pour béton armé - Barres et fils machine à haute adhérence pour béton armé (décembre 1986).
NF A 35-019
Armatures pour béton armé - Fils à haute adhérence (juillet 1986).
NF A 35-022
Armatures pour béton armé - Treillis soudé et éléments constitutifs (septembre 1985).
NF P 06-001
Bases du calcul des constructions - Charges d'exploitation des bâtiments (juin 1986).
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1975 : LE DUFF A., « Isochrones et isothermes dans les dalles et poteaux en béton armé », Cahier n° 1383 , juin 1976.
1976 : LE DUFF A., « L'éclatement des bétons soumis au feu », Cahier n° 1442 , mai 1977.
1977 : LE DUFF A., « Comportement des structures. L'éclatement des bétons soumis au feu », Cahier n° 1496 , avril 1978.
1978 : LE DUFF A., « Comportement des structures. L'éclatement des bétons. La perméabilité des bétons », Cahier n° 1563
, avril 1979.
1985 : LE DUFF A., « Comportement au feu des planchers à entrevous ». Rapport d'étude pour la Direction de la Sécurité Civile.
Ouvrages
GUYON Y., « Le béton précontraint » (tome I), Editions Eyrolles, Paris 1958.
GUYON Y., « Constructions en béton précontraint » (1 - Etude de la section), Editions Eyrolles, Paris 1966.
BARTHELEMY B., KRUPPA J., « Résistance au feu des structures », Editions Eyrolles, Paris 1978.
Collège International des sciences de la Construction (CIS-CO), « La sécurité de la construction face à l'incendie », Editions
Eyrolles, Paris 1977.
BOUTIN J.-P., « Pratique du calcul de la résistance au feu des structures en béton », Editions Eyrolles, Paris 1983.
En outre, on pourra se référer à d'autres ouvrages et publications citées dans :
• la bibliographie sélectionnée des Annales de l'ITBTP n° 17, « Résistance au feu et protection des constructions », décembre
1970, mise à jour, avril 1979 ;
• les références bibliographiques de la 1 re édition du DTU, Cahier du CSTB , octobre 1974.
• « Strain of concrete during first heating to 600 °C under load », GA. Khoury, BN.Grainger and PJE. Sullivan. Magazine
of Concrete Research : Vol 37, No 133, Dec.1985. pp 195-215.
• « A constitutive law for concrete at transient high temperature conditions ». Y. Andeberg and S. Thelandersson. Douglas
Mac Henry, International Symposium on concrete and concrete structures. ACI. Detroit 1979. Publication SP55, pp
187-205.
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