RP 0501 B APD Memoire de Synthese
RP 0501 B APD Memoire de Synthese
RP 0501 B APD Memoire de Synthese
BARRAGE DE SOUBELLA
(WILAYA DE M’SILA)
M’SILA)
AVANT-
AVANT-PROJET DETAILLE
MEMOIRE DE SYNTHESE
Rapport 12035-RP-0501-B
Mars 2009
APD du barrage de Soubella Mémoire de synthèse Page 1-1
CHAPITRE 1
AVANT-PROPOS
SOMMAIRE
CHAPITRE 1
AVANT-PROPOS
Le présent rapport a pour objet de décrire l’aménagement retenu et de donner les éléments
justificatifs des principales options techniques retenues pour l’avant-projet détaillé du barrage
de Soubella.
Cet avant-projet détaillé se base sur l’ensemble des données disponibles, notamment les
résultats de la campagne de reconnaissance réalisée entre juin et novembre 2008.
Après un bref rappel des études successives sur le barrage de Soubella, cet avant-propos
présente sommairement les ouvrages.
Le dimensionnement des ouvrages est justifié en détail dans les notes de calcul présentées
dans le mémoire justificatif.
L’aménagement sur l’oued Souella a fait l’objet d’une étude de faisabilité géologique réalisée
par la DPRH en 1976, ainsi que d’une étude de faisabilité complète réalisée en 2004 par
Coyne et Bellier.
Le site du barrage de Soubella est situé sur l’oued du même nom dans la commune de
Magra (Wilaya de M’Sila), à environ 60 km à l’est de la ville de M’Sila et à 4 km au nord de la
ville de Magra. Il est approximativement à la même distance au Sud de la ville de Sétif.
Le site du barrage est caractérisé par un verrou topographique très étroit à l’amont d’une
zone habitée. Les rives calcaires sont particulièrement abruptes voire subverticales au droit
du défilé. Cette gorge étroite s’ouvre sur une vaste plaine que l’oued Soubella traverse avant
de se jeter dans le chott El Hodna.
La route nationale RN28 qui relie Magra à Setif permet d’accéder facilement au site. Le site
est situé à l’amont immédiat du pont permettant à la RN28 de franchir l’oued Soubella, 3 à
4 km au nord de la ville de Magra.
X = 694 499 m
Y = 3 952 558 m
Site du barrage
Le site du barrage est caractérisé par un verrou topographique très marqué à l’amont d’une
zone habitée. Les rives calcaires sont particulièrement abruptes voire subverticales au droit
du défilé.
En rive droite, une galerie de dérivation provisoire, de 3 m de diamètre fini, permet le transit
des débits de l’oued en phase de construction. Associé à un batardeau amont calé à la cote
755 m NGA, ce tunnel permet d’assurer la protection du chantier contre une crue de 100 ans
de période de retour.
Un puits vertical, débouchant à la cote 785 m NGA en partie supérieure, est aménagé au
droit du tronçon amont de la galerie pour recevoir les ouvrages et équipements dédiés à la
fonction de prise d’eau. En phase définitive, une conduite métallique ø 1000 mm sera
installée en clef de voute dans le tronçon aval du tunnel afin de d’assurer la fourniture des
débits destinés aux besoins de l’AEP et à l’agriculture. En complément, la galerie de
dérivation provisoire sera équipée en ouvrage de vidange pour la phase d’exploitation.
L’évacuateur de crue a été implanté en rive gauche. Cet ouvrage, équipé d’un seuil libre de
40 m de longueur, permet de contrôler la crue de projet décamillénnale sous la cote
783 m NGA des Plus Hautes Eaux (PHE). Un coursier bétonné de 16 m de largeur assure la
continuité de l’entonnement amont, et permet de faire transiter les débits de crues jusqu’à
l’aval du barrage.
A l’extrémité de l’évacuateur, la restitution des débits dans le lit naturel de l’oued est réalisée
au moyen d’une cuillère en saut de ski, associée à une fosse de dissipation, directement
excavée dans le massif calcaire du versant.
A Situation
B Caractéristiques hydrologiques
5. Largeur en crête 10 m
E Ouvrages annexes
1. Evacuateur de crues
Longueur du seuil 40 m
2. Vidange de fond
3. Ouvrage de prise
CHAPITRE 2
DONNEES CLIMATOLOGIQUES
ET HYDROLOGIQUES
SOMMAIRE
CHAPITRE 2
DONNEES CLIMATOLOGIQUES
ET HYDROLOGIQUES
L’étude hydrologique a fait l’objet d’un rapport spécifique et détaillé dans le cadre des études
d’Avant-Projet Détaillé (voir Rapport 12035-RP-0201).
2.1.1 Généralités
Le site du futur barrage de Soubella est situé dans le bassin méridional du Chott El Hodna.
La pluviométrie sur la zone de l’étude est caractérisée par trois mois secs (juin - juillet - août,
très marqué en juillet) et un régime bimodal, avec un premier maximum en automne – hiver
et un second maximum au printemps. Compte tenu de l’irrégularité du climat, les mois les
plus pluvieux sont extrêmement variables en intensité et en époque.
Les mois de juin à septembre sont les mois les plus chauds avec un pic de chaleur en
juillet/août (26°C). Les mois de décembre, janvier et février sont les plus froids de l’année
avec une température moyenne inférieure à 7 °C.
2.1.2 Température
Les mois de juin à septembre sont les mois les plus chauds avec un pic de chaleur en
juillet/août (26°C). Les mois de décembre, janvier et février sont les plus froids de l’année
avec une température moyenne inférieure à 7 °C.
(en °C) S O N D J F M A M J J A An
Température moyenne 22 16 10 7 5 7 9 12 18 22 26 26 15
2.1.3 Evaporation
L’évaporation moyenne annuelle au site de Soubella est estimée à 1 650 mm, sur la base de
la carte de l’évapotranspiration potentielle de l’ANRH et des mesures réalisées au bac
Colorado dans la région de l’étude.
La Table 2-2 et la Figure 2-2 présente la répartition des valeurs mensuelles moyennes
d’évaporation sur le plan d’eau du réservoir de Soubella.
(en mm) S O N D J F M A M J J A An
Evaporation moyenne 176 101 50 25 25 38 76 126 202 252 302 277 1 650
2.1.4 Pluviométrie
Les données sur la pluviométrie moyenne sont tirées des valeurs observées à la station de
Sidi Ouadah sur la période 1973-2004.
La pluviométrie moyenne annuelle au site du barrage de Soubella est estimée à 289 mm. La
répartition mensuelle est présentée dans la Table 2-3 et illustrée en Figure 2-3.
La répartition mensuelle des précipitations est caractéristique d’un régime bimodal, avec de
fortes pluies en automne-hiver et au printemps. Les mois de juillet et août sont les mois les
plus secs.
La variabilité des précipitations au pas de temps annuel et mensuel est très élevée.
40
35
Pluviométrie mensuelle moyenne [mm/mois]
30
25
20
15
10
0
SEP OCT NOV DEC JAN FEV MARS AVR MAI JUIN JUIL AOUT
(en mm) S O N D J F M A M J J A An
Pluviométrie moyenne 27.9 30.9 29.1 33.9 30.3 27.0 29.0 27.4 32.5 11.8 2.1 7.9 288.5
Les données concernant les directions et les vitesses moyennes des vents ont été tirées des
mesures effectuées à la station météorologique de Bou Saada (1991-2000).
Les directions des vents dominants sont nord et nord-ouest. La vitesse moyenne maximum
est de 5.4 m/s.
2.2.1 Généralités
Le bassin versant du barrage a une superficie de 177 km2. Les principaux affluents de l’oued
Soubella sont l’oued Farerh (partie Est), l’oued Ras Isly (partie centrale) et l’oued El
Hammam (partie Ouest). Le bassin versant est caractérisé par un plateau assez vaste à une
altitude moyenne de 1 000 m. Le relief du bassin versant est assez marqué. Les massifs les
plus importants sont le Djebel Kennder (1 644 m) et le Ras Tanndar (1 684 m) au Nord, le
Kef El Assa (1 745 m) à l’Ouest, les Djebels Soubella et Bou Ich (1 717 m) au Sud, et les
Djebels Es Sera (1 886 m) et Bourhou à l’Est.
Le couvert végétal dans le bassin de l’oued Soubella est assez dense. Les bois et maquis
couvrent la majeure partie du bassin versant. D’un point de vue lithologique, le bassin est
constitué de roches des crétacé, quaternaire et jurassique. Une grande partie du bassin
versant est recouverte de calcaires, calcaires marneux et marnes, conglomérats, grès et
argiles rouges.
2.2.2 Apports
Les apports ont été estimés en exploitant les données de la station hydrométrique de Sidi
Ouadah, située à l’aval immédiat du futur barrage de Soubella, sur la période 1973-1999.
L’apport annuel moyen sur la période historique est de 4.0 hm3 mais les apports présentent
une grande variabilité. On note en particulier une période très humide au milieu des années
1980 (années hydrologiques 1985/86, 1986/87 et 1987/88) et deux années consécutives très
sèches au début des années 1990 (années hydrologiques 1992/93 et 1993/94). A l’exception
de ces deux années très sèches, les apports annuels observés ont été toujours été
supérieurs à environ 2 hm3, soit près de la moitié des apports annuels moyens.
3.0
Légende
Maximum
2.5
90%
2.0
80%
Apports mensuels [hm ]
3
Moyenne
Médiane
1.5 20%
10%
Minimum
1.0
0.5
0.0
SEP OCT NOV DEC JAN FEV MARS AVR MAI JUIN JUIL AOUT
Les apports des mois les plus secs (juin, juillet et août), sont relativement élevés par rapport
à l’intensité des sécheresses estivales observées et au comportement classique d’un oued.
Ceci s’explique en grande partie par l’existence de sources dans le bassin qui alimentent
l’oued Soubella de manière quasi pérenne.
Les apports mensuels les plus importants, liés aux crues les plus intenses, ont été
enregistrés entre octobre et mai.
2.2.3 Crues
Le volume des crues a été déterminé en exploitant les séries des débits moyens journaliers
enregistrés à la station de Sidi Ouadah et aux stations situées dans la région de l’étude.
L’étude des débits de pointe observés à la station de Sidi Ouadah montre que, pour des
périodes de retour inférieures à 100 ans, le coefficient de pointe peut être pris de manière
conservative constant et égal à 10. Pour les grandes périodes de retour (T>1 000 ans),
l’analyse des résultats obtenus par la méthode de l’hydrogramme unitaire montre que le
coefficient de pointe tend vers 4.5. Ces différences sur le coefficient de pointe s’expliquent
de la manière suivante : pour des périodes de retour inférieures à 100 ans, les crues sont
générées par des événements pluvieux intenses et localisés sur une partie uniquement du
bassin versant, tandis que, pour les crues de fréquence rare, la pluie génératrice concerne
l’ensemble du bassin versant.
La Figure 2-6 présente les hydrogrammes de la crue de chantier (T = 100 ans), de la crue de
projet (T = 10 000 ans) et de la Crue Maximum Probable.
1 200
CMP
(Cp = 10)
1 000
800
T = 10 000 ans
(Cp = 10)
Débit [m /s]
3
600
T = 100 ans
(Cp = 4.5)
400
200
0
-6 -3 0 3 6 9 12 15 18
Heures
CHAPITRE 3
DONNEES GEOLOGIQUES
SOMMAIRE
CHAPITRE 3
DONNEES GEOLOGIQUES
L’étude géologique et géotechnique a fait l’objet d’un rapport spécifique et détaillé dans le
cadre des études d’Avant-Projet Détaillé (voir Rapport 12035-RP-0301).
L'aménagement de Soubella sur l'oued du même nom a fait l'objet d'une étude de faisabilité
géologique élaborée en septembre 1976 par la DPRH (auteur P. BOYADGIEV).
Les résultats et conclusions de cette étude figurent dans le rapport de « l’Etude géologique
préliminaire » (septembre 1976).
Les reconnaissances géologiques exécutées au titre de cette étude ont été réalisées sur un
axe légèrement à l’amont de l’axe actuel. Les travaux de reconnaissance ci-dessous ont été
effectués :
En 2003-2004, Coyne et Bellier a effectué l’étude de faisabilité du site de Soubella sur lequel
les travaux de reconnaissance suivants ont exécutés :
Sondages
Les échantillons prélevés dans les sondages ont fait l’objet d’essais en laboratoire.
Puits
- 12 puits de reconnaissance ont été réalisés pour reconnaitre les zones d’emprunt :
Géophysique
- Sismique réfraction
- Prospection électrique
Essais de laboratoire
Un grand nombre d’essais de laboratoire tant physiques que mécaniques aussi bien sur la
fondation que sur les zones d’emprunt a été effectué.
Les reconnaissances au stade de l’Avant-Projet Détaillé ont été réalisées sur l’année 2008.
Les travaux de sondage ont été effectués par l’entreprise Sersid Oran et les essais de
laboratoire par le LTPE Sétif.
Site du barrage
Les sondages S101 à S108 ont été réalisés en fond de vallée. Les sondages S201 à S204
sont situés en rive sur l’axe du barrage.
Les sondages S301 et S302 ont une double utilisation. Ils reconnaissent d’une part la zone
avale du tracé de l’évacuateur et d’autre part l’emplacement de la carrière. Le sondage S401
est situé au droit du puits en rive droite.
Des essais physiques et mécaniques ont été réalisés au laboratoire sur les échantillons
intactes prélevés dans les sondages.
Zones d’emprunt
- 24 puits dans les zones argileuses des terrasses alluviales (Zone C),
Par ailleurs, des échantillons ont été prélevés dans les sondages S301 et S302 pour l’étude
de la carrière.
La zone d’étude appartient au bassin du Hodna. Au Nord elle empiète sur le piémont
méridional des Monts du Hodna et dans la partie centrale sur le piémont occidental du
Massif du Bou Taleb. Au Sud, la zone d’étude empiète sur la partie septentrionale de la
dépression du Chott el Hodna.
La morphologie est conditionnée par une succession de plis orientés OSO - ENE se
traduisant par une alternance de crêtes allongées suivant les rides anticlinales (djebels) et
de cuvettes synclinales. Dans la région culminent Kef el Assa (1 745 m), Djebel bou Ich
(1 702 m), Djebel Soubella (1 543 m), Djebel Rekiba (1 304 m), Djebel El Menajel (1 140 m),
Djebel Riba (1 159 m) et Kef el Masmar (1 014 m), entre lesquels les cours pérennes de
l’Oued Soubella et de son affluent l’Oued el Hammam ont entaillé leurs lits.
A la base des talus d’éboulis, provenant des falaises calcaires, apparaissent des sources de
très faible débit. Seules les sources liées à des failles offrent un débit plus important. Deux
sources fournissent des eaux thermales: l'Aïn Skhouna et l'Aïn el Hammam. La première, qui
donne naissance à l’Oued el Hammam, provient des calcaires du Dogger et se situe sur le
grand accident du Hama. Ses eaux très chaudes (65°C environ), légèrement sulfureuses et
ferrugineuses, ont été captées pour alimenter des bains primitifs. L’ Aïn el Hammam du foum
de l’oued Soubella provient des calcaires de la base du Miocène, affectés ici par une faille
inverse ayant permis une remontée d’eaux tièdes et légèrement sulfureuses.
Les observations de terrain dans la zone d’étude et l’analyse des documents géologiques
existants ont permis d’appréhender le contexte géologique régional. Les rapports litho-
stratigraphiques dans la zone d’étude sont mis en évidence sur un extrait de la carte
géologique de l’Algérie au 1/500 000 (Figure 4.1).
Les argiles triasiques à gypse constituent l'unité lithologique la plus ancienne dans la zone
étudiée.
Le Jurassique inférieur est d’origine marine. A la base il est représenté par des calcaires
dolomitiques saccharoïdes et par des calcaires oolithiques sublithographiques surmontés par
une série mince de marnes grises et rougeâtres.
Le Jurassique moyen débute par des bancs puissants de calcaires à silice, suivies par une
alternance de marnes et de calcaires gris plus ou moins siliceux. Il se termine par des
calcaires pseudo-bréchiques.
Le Jurassique supérieur débute avec des calcaires et des calcaires marneux noduleux
renfermant des ammonites, qui alternent vers le haut avec des marnes. Dans la partie
médiane se situe une formation puissante de grès de teinte grisâtre à bleuâtre. Ces grès
forment généralement le substratum des dépressions topographiques. Le Jurassique
supérieur se termine par des calcaires lités, souvent pseudo-bréchiques, qui alternent avec
des marnes grises.
La base du Crétacé inférieur comporte une alternance de marnes grises et de calcaires, une
série puissante de marnes verdâtres et rougeâtres à lits de grès blanchâtres et une
alternance de calcaires gréseux fossilifères, de couleur gris verdâtre, et de grès tendres. Le
Crétacé inférieur se termine par des calcaires dolomitiques dans lesquels s’intercalent des
marnes et des grès.
Le Crétacé moyen débute par des calcaires, surmontés par une alternance de marnes grises
ou verdâtres et de calcaires détritiques. Ces assises à prédominance marneuse forment des
dépressions. Au sommet se trouvent des calcaires dolomitiques.
Le Crétacé supérieur débute par une formation discordante détritique rougeâtre, composée
de conglomérats, de grès et d’argiles, surmontée par des sédiments marins marneux, puis
calcaires.
Le Miocène terminal marin et lagunaire est représenté par des marnes silteuses brunes à
rougeâtres, finement litées, avec des lentilles de gypse. Vers le sommet, elles passent
progressivement à une série puissante détritique du Pliocène et Villafranchien continental.
Le Quaternaire est représenté par des terrasses anciennes, des alluvions récentes, des
cônes de déjection et des sédiments déposés dans les milieux lagunaires, marécageux et de
sabkhas.
36°
Site du barrage
35°
30'
5° 5° 30'
Echelle: 1/500000
0 10 km 20 km 30 km 40 km 50 km
LEGENDE
A Alluvions actuelles: lacs, marécages, dayas, chotts, cn Crétacé moyen (marin ou lagunaire) Cénomanien
sebkhas, limons et croûtes gipso-salines ci Crétacé inférieur non separé (facies marin normaux)
qt Quaternaire continental: alluvions, regs, terrasses
cir Crétacé inférieur non separé (facies récifaux ou subrécifaux)
pc Pliocène continental: poudingues, calcqires lacustres
js Jurassique supérieur non divisé
mp Pontien (localement équivalent du mc)
jm Jurassique moyen (pouvant inclure localement
mc Miocène terminal marin et lagunaire: l'Aalénien supérieur)
couches à Tripoli, marnes à gypse
ji Jurassique inférieur marin
mi Miocène inférieur marin (Burdigalien)
oa Aquitanien continental (pouvant incture t Trias marin ou lagunaire
localement la base du Burdigalien) Limite de la formation géologique
oc Oligocène continental (pouvant inclure localement Failles
l'Eocène supérieur continental)
Anticlinal
ei Eocène inférieur marin
Synclinal
cs Crétacé supérieur marin
cm Crétacé moyen (marin ou lagunaire) 1 Numeratation des illustrations dans le texte
Les éléments structuraux majeurs sont mis en évidence sur un extrait de la carte géologique
de l’Algérie au 1/500 000 (Figure 4.1). Ils sont rappelés brièvement ci-dessous:
- constitue
L'extrusion diapirique des formations Liasiques du massif du Bou Taleb
une manifestation typique de la tectonique salifère qui gouverne la morphogenèse
des Monts du Hodna.
Comme indiqué sur la Figure 4.1, le barrage de Soubella se situe à l'extrémité occidentale
de l'anticlinal du Bou Taleb. Cette structure est segmentée par des failles de décrochement
dextre, orientées NNO-SSE, en trois compartiments, de sorte que leur enchaînement décrit
un fléchissement de E-O à SO-NE. Le Lias et le Trias forment le cœur de cet anticlinal. Les
roches plus résistantes du Jurassique constituent les sommets caractéristiques de la région,
tandis que les dépressions se forment au contact avec les séries marneuses moins
résistantes du Crétacé inférieur.
D’importantes fractures, engendrées par la tectonique salifère liée aux évaporites du Trias,
affectent ces structures. L'extrusion des dépôts évaporitiques du Trias a été
vraisemblablement facilitée par la présence d’une cassure profonde de direction NO-SE et
des accidents orientés E-O, conformément à un schéma fréquent dans l’autochtone nord-
algérien.
On estime que les failles orientées E-O à ONO-ESE, bien que relativement rares à
l’affleurement, sont des accidents majeurs qui affectent probablement le substratum en
profondeur. Une telle faille est interprétée à l’aplomb de la retombée verticale méridionale
des Monts du Hodna, où elle serait responsable du changement de direction de l'axe des plis
tel l'anticlinal de Bou Taleb. Il convient aussi de signaler la faille inverse du foum de l’oued
Soubella. Bien que présentant un faible rejet, celle-ci a le mérite de témoigner de la
compression suivant la direction N-S.
L'histoire géologique ayant abouti à la structuration des Monts du Hodna comporte plusieurs
phases tectoniques. Les phases plus anciennes, emschérienne et atlasique, se sont
manifestées par l’apparition de cassures injectées de Trias, ce qui eu comme résultat la
surrection rapide de la région de Soubella, voire de la majeure partie des Monts du Hodna,
et les plissements des sédiments jurassiques et crétacés. La transgression généralisée du
Miocène marin et la mise en place des nappes pendant la phase tellienne sont des
événements majeurs pour cette région. L'édifice des Monts du Hodna émerge à nouveau,
d’abord pendant la phase pontienne, puis surtout lors de la phase villafranchienne,
probablement responsable de la plupart des plissements et failles affectant les sédiments
miocènes. Il est vraisemblable que les fractures récentes se sont greffées en majeure partie
sur les failles préexistantes, réactivées.
Sur la base des documents géologiques existants, quelques légères déformations se sont
produites au cours du Quaternaire ancien, témoignant de l'activité néotectonique dans cette
région. Les séismes historiques, tels Djebel Guedil en 1946 et M’Sila en 1965, sont
l'expression des ajustements tectoniques actuels.
3.3 Séismicité
L’étude de l’aléa sismique a fait l’objet d’un rapport spécifique. Les conclusions de cette
étude menée par le BRGM sont rappelées ci-dessous.
Caractérisé par une sismicité diffuse, le nord de l'Algérie a connu plusieurs séismes
puissants, dont celui de El Asnam, du 10 octobre 1980 (Mw = 7.3) ou celui de Boumerdès,
du 21 mai 2003 (Mw = 6.8).
Pour le site du barrage de Soubella, le séisme de référence considéré est celui d'Ain
Tagrout, du 4 septembre 1963, ramené en position la plus défavorable. Les séismes de
dimensionnement correspondants ont les caractéristiques suivantes:
- SBE : 0.30 g
- SMD : 0.39 g
L’interprétation des photos aériennes 1:20 000 a permis de différencier 22 unités (voir détail
dans le rapport géologique 12035-RP-0301). L’unité no.1 est la plus ancienne. Les unités de
13 à 22 correspondent aux terrains et formes de relief résultant des différents processus
d’érosion récents.
La classification stratigraphique et lithologique des unités identifiées a été corrélée avec des
unités levées sur la carte géologique au 1:50 000, feuille Souk Ouled Nadja.
Deux grandes zones peuvent être différenciées. La première occupe les parties sud-ouest et
centre-sud de la région d’étude, caractérisée par un réseau de drainage bien développé
avec des cours d’eau qui entaillent profondément les terrains. Dans cette zone, l'érosion est
intense. Le reste de la région d’étude correspond aux parties les plus élevées. A l'exception
de l'oued de Soubella, les cours d’eau sont peu développés.
Dans la partie centrale, les couches des unités no. 2, 3, 4, 5 et 6 sont redressées et plissées,
à pendage prépondérant vers l'est. Les traces de fracturation ne sont pas évidentes. Les
éléments observés semblent confirmer l'influence considérable de l'ascension diapirique des
sédiments triasiques sur la configuration structurale de la région d'étude.
Les contacts entre les unités sont soit d’ordre stratigraphique, soit tectonique (par faille). Les
directions prédominantes des failles sont NE-SO et NO-SE. La direction E-O est
subordonnée.
A l’amont du site du barrage, l’oued Soubella a entaillé son lit dans les sédiments marno -
gréseux du Crétacé inférieur. A 2 km environ du site du barrage, à la cote 725 m, le fond de
la vallée se situe à la cote 775 m. La vallée est bordée par les djebels Menadjel, en rive
gauche, et Riba, en rive droite. Allongés parallèlement à l'oued, les deux djebels culminent à
1 000 - 1 100 m. Le profil transversal de la vallée est dissymétrique et variable, au gré des
variations lithologiques et des structures géologiques.
A l’aval du site du barrage, le lit de l’oued Soubella s'élargit. Dans la partie basse, les
versants ont des pentes douces, légèrement plus fortes en rive droite par rapport à la rive
gauche. Le haut des versants est dominé par des falaises calcaires.
En bordure de la plaine de Magra (plateau Hodna), l'oued a façonné des gorges au droit de
la frange de calcaires du Miocène inférieur. Ces couches calcaires sont légèrement inclinées
vers la plaine. Elles occupent des surfaces considérables sur les pentes sud des Djebels
Riba et Kef el Masmar.
L’oued Soubella est un cours pérenne, alors que ses affluents ne sont que temporairement
actifs. Plus nombreux, les thalwegs de la rive gauche sont encaissés dans les terrains de
couverture, en particulier des glacis – terrasses anciens, alors que le substratum rocheux
n’est que faiblement entaillé. Les formes de relief résultant des épisodes d'érosion anciens
ne sont oblitérées que partiellement par les dépôts plus récents, si bien qu'on peut toujours
en reconnaître les limites. Des éboulis de pente et des cônes de déjection se sont
accumulés en pied de versants. Leur stabilité est menacée par l'oued Soubella, qui provoque
périodiquement des affouillements et des éboulements des rives.
Les processus et les produits de l’érosion actuelle et ancienne sont reportés sur la carte
géologique de la cuvette (voir rapport géologique, Annexe B, Plan N°3).
Il convient enfin de signaler que des sources temporaires de faible débit apparaissent à la
base des éboulis issus des falaises calcaires. La source thermale et légèrement sulfureuse
d'Ain el Hammam a été captée à environ 250 m à l’aval du site du barrage, dans la zone de
la faille inverse qui affecte les calcaires miocènes en rive droite.
Les terrains de la zone de retenue ont fait l’objet d’un levé géologique au 1/5 000 (voir détail
dans le rapport géologique 12035-RP-0301).
Les terrains de couverture, d'âge Quaternaire, sont bien développés. Ils sont représentés par
des éboulis et des sols argileux sur les versants, par des alluvions grossières actuelles dans
le lit de l'oued et par une basse terrasse.
Dans le fond de vallée, le substratum est en général recouvert d’alluvions holocènes d’une
épaisseur comprise entre 4 et 10 m. Deux types de matériaux sont reconnus: les alluvions
du lit et les alluvions des basses terrasses. Il s’agit de cailloux et de galets de nature
lithologique variée, emballés dans une matrice sableuse, par endroits argileuse. La partie
basale de cet horizon comporte une couche de cailloux argileux. Les terrasses basses de
même nature lithologique renfermant une couche superficielle d’argile limono-sableuse
s’étalent sur les rives du lit. Elles sont en général destinées aux superficies agricoles.
Quelques niveaux de terrasses anciennes se rencontrent plus haut sur les versants. Du fait
de l'érosion active, il est difficile d'en déterminer avec précision leur nombre, que l'on peut
estimer à trois. Ces terrasses sont constituées par de gros cailloux et galets. Vers le sommet
la matrice s'enrichit en limons calcaires. C'est ainsi que, dans les parties hautes des versants
au droit du site de barrage, ils forment une croûte calcaire blanchâtre à rougeâtre.
Les pentes douces typiques du substratum marneux sont recouvertes d'une couche peu
épaisse de dépôts de nature diluviale. L'écroulement des falaises calcaires alimente les
éboulis de pente.
La série de terrains de couverture est complétée par les cônes de déjection, de taille
relativement réduite, formés aux débouchés de certaines ravines. Ils sont constitués de
fragments de roche plus ou moins arrondis, emballés dans une matrice limono-sablo-
argileuse.
Localement, le long de la RN 28 Sétif – Magra, les terrains sont recouverts par des remblais
constitués d’éboulis et de blocs compactés.
Dans la zone de la cuvette, le substratum est rarement affleurant. Bien exposé au droit et à
l'aval du site de barrage, le substratum est parfois visible localement dans les thalwegs ou
sur les versants.
Les sédiments marins du Crétacé inférieur (Valanginien) sont prédominants. Ils sont
représentés par des couches minces de marnes grises et rougeâtres avec des passées
fréquentes de grès. On y trouve localement des bancs de grès blanchâtres et jaunâtres ainsi
que des calcaires gréseux.
Ces dépôts Crétacés reposent sur une alternance de couches fines et de bancs de calcaires
gris, parfois pseudo-bréchiques et marneux, qui sont attribués au Jurassique supérieur
(Tithonique - Berriasien). Ils constituent les parties hautes du Djebel el Menadjel et
descendent dans le lit de l’oued Soubella à environ 200 m à l’amont de l’extrémité de la
cuvette.
La majeure partie de la fondation du barrage et une frange étroite s’étendant sur une faible
longueur à l’amont en rive droite de la retenue sont constituées par des sédiments marins du
Crétacé inférieur (Hauterivien, Barrémien, Aptien inf.). Ce sont des marnes finement litées,
de teinte gris - verdâtre et brun rougeâtre à rares intercalations de grès gris clair et de bancs
de calcaires gris et jaunâtre.
Les parties plus hautes du site du barrage et les terrains à l’aval sont constitués de calcaires
et marnes attribués au Miocène inférieur (Deuxième cycle marin). Cette série sédimentaire
est discordante sur les assisses plus anciennes. Elle débute par des calcaires
conglomératiques reposant sur le conglomérat basal et se poursuit par des calcaires lités, de
teinte grise et jaunâtre, à intercalations de calcaires marneux et pseudo–bréchiques. Une
série de marnes finement litées, de couleur gris vert, avec intercalations de grès ferrugineux
à la base et des calcaires jaunes vers le sommet complète la série.
La zone de la cuvette occupe les parties extrêmes occidentales de l’anticlinal de Bou Taleb,
caractérisées ici par le pendage monoclinal SO des sédiments du Jurassique supérieur et du
Crétacé inférieur, les couches étant orientées NO-SE. Au droit du barrage les calcaires du
Miocène inférieur recouvrent la partie sud de l'anticlinal, formant une unité discordante et
transgressive sur les horizons hauteriviens, principalement marneux. On note une nette
dysharmonie entre les structures miocènes et celle affectant les assises plus anciennes.
Stratification
Fractures
Une deuxième famille de fracture est celle orientée NE–SO, soit 342/68o (fort pendage NO)
et 149/74o (fort pendage SE).
Les fractures subverticales NNO-SSE, soit 252/85-88° et 078/85-88°, sont moins bien
représentées.
Les failles E-O à ENE-OSO sont rarement visibles à l'affleurement dans la cuvette de la
retenue. Toutefois, l’interprétation photo-géologique suggère la présence d'une telle faille au
milieu de la zone de retenue (voir rapport géologique , Annexe B, Plan No.2). A cette même
famille de discontinuités appartient la zone de faille régionale qui traverse la retenue tout
près de son extrémité amont et la faille inverse identifiée au sud du barrage à laquelle on
associe la source d’eau thermale d'Ain el Hammam.
Avant de déboucher dans la plaine de Magra, l’oued Soubella coule dans les gorges étroites
qu’il a entaillées dans les calcaires du Miocène inférieur sur environ 300 m de longueur,
suivant une direction NNE-SSO. Le choix du site s’imposait tout naturellement au droit de ce
rétrécissement.
Le profil transversal présente des talus à pendage variable selon la résistance des terrains.
Des falaises dominent les parties hautes des deux rives, où affleurent les calcaires
miocènes, tandis que les talus inférieurs, constitués de marnes du Crétacé et des terrains de
couverture présentent des pentes nettement plus douces. On note également la dissymétrie
du profil, avec une rive gauche plus raide, en raison des éboulis de pente accumulés en rive
droite et des excavations réalisées en rive gauche pour le passage de la RN28.
Dans l’axe du barrage, les caractéristiques morphologiques sont les suivantes (rapport
géologique, Annexe B, plan N° 5):
- La dissymétrie des rives : une pente moyenne d’environ 60° en rive gauche, en gradins
avec quelques falaises, comprenant les déblais qui longent la RN 28; en rive droite, la
pente est d’environ 25° dans la partie centrale et de 45° dans la partie supérieure en
gradins, semblable à celle en rive gauche,
- Le lit majeur est limité par des remblais côté rive gauche et par des éboulis de pente sur
la rive droite,
Le seul cours d’eau permanent est l’oued Soubella. Quelques cours d’eau temporaires
débouchent dans le lit de l'oued en dehors de la zone des ouvrages. En amont du site du
barrage, en rive gauche, un étroit talweg recoupe les basses terrasses alluviales et son
propre cône de déjection (rapport géologique, Annexe B, plan no. 3). A 200 m à l'aval de
l’axe du barrage, deux ravines, l’une sur la rive gauche et l’autre sur la rive droite, ont entaillé
leurs thalwegs dans les calcaires miocènes en suivant l’orientation d’une faille inverse. C'est
à cette faille que l'on peut associer la source d’eau thermale sulfureuse (Ain el Hammam)
située à l’aval du pont.
A l’amont du site du barrage, l’oued Soubella dessine un méandre qui sape les berges de
l’oued en menaçant ainsi la stabilité des formations superficielles de la rive droite où on
observe quelques loupes de glissements affectant les terrains de couverture. Compte tenu
du caractère superficiel et des faibles volumes potentiellement impliqués, l'impact sur
l'aménagement est considéré négligeable. Les phénomènes d'instabilité sont indiqués sur la
carte géologique du site du barrage (rapport géologique, Annexe B, Plan N° 4).
3.5.2 Lithologie
Le site du barrage a fait l’objet de reconnaissances de terrain dont les résultats sont
synthétisés sur la carte géologique au 1/1 000 (voir détail dans le rapport géologique 12035-
RP-0301, Annexe B, plan N°4).
Les terrains de couverture, d'âge Quaternaire, sont représentés par des éboulis de pente
(ep), des alluvions du lit (a i a') et des terrasses basses (t1). Accessoirement des
éboulements (e) et des cônes d’injection de faible étendue (c) recouvrent localement le
substratum.
Les versants dont le substratum rocheux est constitué par des marnes du Crétacé inférieur
sont presque entièrement recouverts par une couche d’éboulis de pente, formée d’argiles
sableuses à gravillons. Les intercalations de grès et de calcaires gréseux, plus résistants,
affleurent à travers ces éboulis. Les produits issus de la désagrégation du rocher, intégrant
fréquemment des blocs effondrés des falaises de calcaires, occupent les piémonts des
versants. Dans la zone du barrage, l'épaisseur des éboulis de pente est comprise entre 1 et
5 m environ (rapport géologique, Annexe B, Plans no. 4 et 5).
Dans le lit de l’oued, les alluvions holocènes constituent des dépôts dont l'épaisseur atteint
3,4 m (S105 au droit de l’axe) jusqu’à 7,5 m (S107 à l’aval de l’axe). Elles sont représentées
par des graviers et galets sableux, qui deviennent plus argileux et plus grossiers en
profondeur. Sur la carte géologique du site du barrage sont distinguées les alluvions du lit
mineur (a) des alluvions des hautes eaux (a') limono - argileuses en surface. Dans las rives,
depuis le lit jusqu’au bas des pentes, s’étalent les terrasses fluviatiles basses (t1) formées de
dépôts durs et consolidés de gros cailloux et galets qui débutent à la base par un horizon
notablement argileux. Vers le haut, ces dépôts sont plus ou moins sablo-limoneux. En rive
droite, la terrasse basse est presque entièrement recouverte par des éboulis de pente (voir
rapport géologique, Annexe C, log du sondage SF5).
Localement au pied des falaises calcaires, des amas de blocs (e) couvrent le substratum
rocheux.
La série de terrains de couverture dans la zone du site du barrage est complétée par des
remblais (r) constitués de cailloux et de blocs compactés pendant la construction de la route
régionale 28 Setif – Magra. Ces remblais se situent au pied de la rive gauche sur toute la
longueur du site du barrage. Leur épaisseur, variable, est en moyenne estimée à 7 m.
Sur le site du barrage, le substratum rocheux est constitué par des sédiments marins du
Crétacé inférieur dans le fond de la vallée et au pied des versants, alors que les parties
hautes des deux rives sont formées de sédiments du Miocène inférieur (deuxième cycle
marin) qui sont transgressifs et discordants sur le substratum sous-jacent (voir rapport
géologique, Annexe B, Plan N° 5, 6, 7 et 8 ; Annexe A, photos 1 et 2).
Les rares affleurements des sédiments du Crétacé inférieur se trouvent en général le long
des déblais de la route régionale 28 en rive gauche et, très localement, au bord de l'oued en
rive droite (rapport géologique, Annexe B, Plan N° 4 ; Annexe A, photo 3).
A partir des reconnaissances de terrain et des connaissances actuelles, deux unités sont
distinguées au niveau du Crétacé inférieur, séparées par un niveau fossile à « Polypiers».
Reconnu à l'affleurement, ce niveau est plus difficile à identifier dans les carottes de
sondage.
En-dessous de cet horizon-repère, les sédiments sont attribués au Valanginien (n2) et sont
représentés par des minces couches de grès fins, gris-vert et rougeâtre, et par quelques
bancs calcaires sableux et marneux de teinte verdâtre et blanchâtre, intercalés dans les
marnes grises et rougeâtres à aspect laminaire qui prédominent vers la base de l’unité.
Les séquences rencontrées dans les sondages à l'APD sont de la même nature que celles
décrites lors des campagnes antérieures. Les marnes, largement prédominantes, sont tantôt
grisâtres à noirâtres, tantôt verdâtres ou violacées. Leur structure est parfois massive,
parfois feuilletée. Dans ce dernier cas, la fissilité est très marquée et les marnes sont
davantage sensibles à la dessiccation, d'où la dégradation rapide dans les caisses de
carottes.
Parfois, la séquence marneuse est caractérisée par la présence d'interlits de grès et/ou
calcaires. Le plus souvent, il s'agit d'intercalations éparses, d'épaisseur centimétrique.
Rarement, les grès ou les calcaires deviennent prédominants dans les alternances. C'est
notamment le cas dans les intervalles suivants :
Les sédiments calcaires du Miocène inférieur forment les falaises caractéristiques des partie
hautes des appuis et que l'on retrouve dans le lit de l'oued à l'aval de l'axe du barrage,
jusqu'au-delà du pont. A l'exception du talus amont de la route, le contact transgressif à la
base des calcaires miocènes est en général masqué par les terrains de couverture. Sur
l'affleurement cité, ainsi que dans les sondages, on y remarque un horizon basal de
conglomérats et de calcaires conglomératiques (m2a1) de couleur ocre, dont l’épaisseur est
d'environ 5 m. Vers le haut, par un passage progressif, on retrouve les bancs calcaires (m2a)
gris bleuâtre et gris jaunâtre, ainsi que plusieurs niveaux de calcaires marneux pseudo-
bréchiques, finement lités. La série calcaire du Miocène inférieur toute entière montre des
traces de karstification. Celles-ci sont localement visibles en surface. (voir rapport
géologique, Annexe A, photo N°10). Elles sont par a illeurs relevées dans les sondages
réalisés aussi bien en faisabilité qu’en APD.
En Rive Gauche au droit de l'axe du barrage, l'épaisseur de la série calcaire est relativement
constante. En Rive Droite, le sondage S201, dont la profondeur est de 80 mètres, n'a pas
rencontré le contact Miocène/Crétacé. Ceci peut être dû à la paléo-surface des assises
crétacées, irrégulièrement modelée par l'érosion avant la sédimentation des calcaires.
Sur le site du barrage, les structures s’inscrivent en général dans le cadre régional déjà
décrit.
Plans de stratification
Deux mesures des plans de stratification montrent un renversement local des couches à
proximité de failles inverses, l'une dans les calcaires du Miocène inférieur et l’autre dans les
sédiments du Crétacé inférieur.
Fractures
A ces deux familles se rajoutent les deux failles inverses mentionnées ci-dessus, orientées
ENE-OSO à E-O et chevauchantes vers le nord.
Une de ces failles peut être suivie sur plus de 300 m à l'aval de l'axe du barrage. Bien visible
en section transversale dans le talus de la route, cette faille est d'avantage marquée par le
fléchissement des couches calcaires que par une discontinuité majeure. Il n'y a en effet pas
de remplissage mou ou bréchique, mais seulement une zone de fissuration plus intense
mais diffuse. Comme il est montré sur la coupe suivant l’axe de l’évacuateur, cette faille n'a
pas un rejet significatif important (rapport géologique, Annexe A, Photos 6 et 7).
La seconde faille est observée sur la rive droite à l'amont du barrage, longeant le lit de
l'oued, dans les sédiments du Crétacé.
On constate une légère différence d'orientation des plans de stratification entre les deux
rives, mais aucune discontinuité tectonique majeure n'a pu être identifiée dans la fondation
rocheuse. Notons toutefois qu'une zone de fracturation verticale dense a été décelée dans le
sondage SF2, foré au pied de la rive gauche. Ceci confirme les observations effectuées en
surface dans le talus excavé de la route, où l'on retrouve la principale famille de
discontinuités, soit 275/78°.
Notons d'abord que le niveau de l'oued au droit de l'axe est proche de la cote 726. Dans
l'emprise de la retenue, le gradient du lit de l'oued est d'environ 2%.
Les mesures du niveau d'eau effectuées lors de la phase d'APD sont illustrées sur la Figure
3-2.
On constate que les fluctuations du niveau d’eau sont relativement faibles sur une quinzaine
de jours de mesures. Ces sondages ayant été terminés assez tard, on ne dispose pas de
suffisamment de mesures du niveau piézométrique. Il importe à notre avis de poursuivre les
mesures hebdomadaires jusqu’au début des travaux (au moins une année) et de contrôler
les résurgences au large lors des épisodes pluvieux.
La Figure 3-3 illustre la position de la nappe pour les différents sondages réalisés (en
faisabilité et APD).
Le toit de la nappe remonte dans les deux rives, quoique de façon asymétrique. En rive
gauche à partir du niveau de l’oued la nappe remonte très lentement vers les sondages
S203 et S204. En rive droite, la nappe remonte plus fortement vers les sondages SF3 et
S202, puis redescend vers le S201. Les hauts niveaux piézométriques observés au niveau
des sondages SF3 et S201 (ainsi que du sondage S7 lors de la campagne de 1976) peuvent
s’expliquer par l’intersection d’un horizon moins perméable drainant de manière privilégiée le
massif en rive droite vers l’aval. Quant au sondage S201, il a rencontré tout le long des
calcaires, que l'on sait karstifiés, ce qui expliquerait l'approfondissement du toit de la nappe à
cet endroit.
780
770
Niveaux piézométriques [m NGA]
760
750
740
730
720
710
08
08
08
08
08
08
08
08
08
08
08
08
08
08
08
08
08
08
08
08
08
08
20
20
20
20
20
20
20
20
20
20
20
20
20
20
20
20
20
20
20
20
20
20
1/
1/
1/
1/
1/
1/
1/
1/
1/
1/
1/
1/
1/
1/
1/
1/
1/
1/
1/
1/
1/
1/
/1
/1
/1
/1
/1
/1
/1
/1
/1
/1
/1
/1
/1
/1
/1
/1
/1
/1
/1
/1
/1
/1
01
02
03
04
05
06
07
08
09
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
Date de la mesure
820 820
S204
810 810
S201 SF3
800 800
Cotes des forages et des piézométries [m NGA]
S203
790 S202 790
780 780
SF1
SF3
750 750
SF4
740 740
S103
SF5
S103 S204
730 SF1 730
S201 SF2 S203
SF4 SF5 S108 SF2
720 720
S108
710 710
-300 -250 -200 -150 -100 -50 0 50 100 150 200 250 300
Position longitudinale approximative par rapport au fond de l'oued [m]
Positions des forages Position des forages (ramenée fictivement sur l'axe du barrage) Niveaux piézométriques
Ces résultats mettent en évidence le fait que des venues d’eau pourront être rencontrées en
phase travaux, lors du creusement des galeries dans le massif calcaire. Toutefois les débits
attendus sont faibles et ne sont pas de nature à provoquer une gêne significative sur le
déroulement du chantier.
La position globalement très basse de la nappe est révélatrice d’un massif plus perméable
que ne le laisse supposer les résultats des essais d’eau. Les fractures ainsi que la
karstification des calcaires ont tendance à rabaisser ce niveau et à drainer le massif vers
l’aval. Dans tous les cas, c'est la nappe qui alimente l'oued.
Lors des trois campagnes de reconnaissance, 365 essais d’eau du type Lugeon ont été
réalisés par passes de 3 à 5 mètres. Ils ont dans beaucoup de cas été poussés jusqu’à 10
bars de pression en tête de forage.
La Figure 3-4 montre l’ensemble des valeurs, réparties en zone rive droite, rive gauche et
fond de l’oued. Les trois figures suivantes (Figure 3-5, Figure 3-6 et Figure 3-7) reprennent
ces trois zones, en faisant apparaître par des symboles différents les trois phases d’étude.
L’examen de ces graphiques montre d’abord la très bonne cohérence entre les valeurs
obtenues pour les trois phases d’études exécutées par trois entreprises différentes.
On note également, une forte diminution de l’absorption avec la profondeur. Au-delà d’une
quarantaine de mètres, celle-ci descend généralement en dessous de 2 l/min/m. L’examen
par zones (rives droite, gauche et fond d’oued) révèle de légères différences entre celles-ci.
Les perméabilités sont inferieures à 20 UL pour la rive gauche. Une seule valeur est
supérieure à ce palier (25 UL pour le S6 à 11 m).
Pour la rive droite, les valeurs enregistrées pour tous les sondages sont inférieures à environ
15 UL excepté pour le S108 où on enregistre des valeurs très importantes. Ces valeurs
s’expliquent par le fait que ce sondage est fortement fracturé et karstifié.
En fond de vallée, toutes les valeurs mesurées sont en général inférieures à 20 UL comme
sur la rive gauche. Cependant deux passes situées en surface donnent des résultats très
élevés (S103 de 8 à 13 m : 135 UL et S104 de 7 à 10 m : 103 UL).
L’examen des courbes des essais Lugeon montre une ouverture élastique des fissures avec
un écoulement laminaire, et parfois un léger colmatage qui se traduit par un débit injecté
légèrement plus faible en phase descendante.
Il convient de rappeler que pendant la phase de faisabilité, 5 essais Lugeon, tous effectués
dans les calcaires miocènes, ont été classés ininterprétables à cause semble-t-il des fortes
absorptions enregistrées. Ceci est typique des roches karstifiées. La localisation de ces
essais, qui ne représentent qu'une partie mineure de l'ensemble d'essais réalisés, est
indiquée ci-dessous :
- S8 à 13.00 m
- S9 à 7.20 m
Compte tenu des résultats des essais d’eau, qui viennent d’être décrits, ainsi que de la
configuration du niveau de la nappe (section précédente) il est impératif de projeter un voile
d’injection qui permette d’assurer une fermeture hydraulique au large.
On rappelle enfin que les essais d’eau Lefranc, effectués dans la couverture alluviale lors de
la campagne de reconnaissance en 1976, ont fourni des résultats représentatifs de dépôts
peu perméables présentant des coefficients de perméabilité K = 0.52 x 10-6 ÷ 1.25 x 10-5 m/s.
Ces résultats sont considérés cohérents avec les observations de terrain, également mises à
profit lors de l'évaluation finale.
10
20
30
40
Profondeur [m]
50
60
70
80
90
100
10
S104: 7.0-10.0 m S103: 8.0-13.0
m
20
30
40
Profondeur [m]
50
60
Sondages N°:
S1
70
SF2
S101
80 S102
S103
S104
90 S105
S106
S107
100
10
20
30
40
Profondeur [m]
50
60
Sondages N°:
70 S3
S6
S8
80
S9
SF1
90 SF2
S203
S204
100
10
20
30
S108
40
Profondeur [m]
50
60
Sondages N°:
70 S2
S4
S5
80
S7
SF3
90 SF5
S201
S108
100
Il convient de noter que le choix de l'emplacement des ouvrages n'est pas dicté par les
conditions géologiques, sensiblement similaires dans les deux rives.
L'emplacement de l'évacuateur de crue est prévu en Rive Gauche. Il sera entièrement fondé
dans les calcaires miocènes.
Plusieurs sondages carottés ont été forés le long du tracé ou à proximité: S6, S9, S203,
S301 et S302. Il n'y a pratiquement pas de terrain de couverture, l'altération météorique est
limitée aux fractures, certaines karstifiées. Le degré de fracturation est généralement modéré
à faible. Dans la partie haute, du fait du desserrement au voisinage de la falaise, la
fracturation est légèrement plus marquée.
La structure géologique est en général simple, monoclinale, à pendage aval d'environ 20°.
Elle est seulement perturbée par la faille inverse ENE-OSO, qui sera franchie sans difficulté
dans la partie aval.
Cette galerie sera excavée en Rive Droite. Après un premier tronçon amont incurvé pour
rentrer dans le massif, elle suivra une direction subméridienne. La couverture est toujours
inférieure à 100 m.
Plusieurs sondages carottés ont reconnu le tracé du tunnel: S101, S401, S202, S5, S7 et
S108. La galerie rencontrera essentiellement des marnes du Crétacé, sauf pour la partie
aval, où l'on peut anticiper environ 50 mètres de calcaires.
Le long du tunnel, la série marneuse devrait garder un pendage relativement constant, soit
modéré à fort vers le sud-ouest. Sans être favorable, cette configuration n'est pas non plus
très pénalisante. Dans les calcaires, la direction des couches est quasi perpendiculaire à
l'axe de la galerie. Le pendage faible, en l'occurrence vers l'aval, est en général un élément
défavorable, mais le litage de ces calcaires en particulier n'est pas très marqué. En
revanche, la proximité de la faille ENE-OSO et la faible couverture conduisent naturellement
à une intensité de fracturation plus élevée que la moyenne.
La série marneuse est étanche en grand. Il n'y a pas d'élément permettant d'anticiper des
difficultés majeures liées aux eaux souterraines. Le contact entre les calcaires miocènes et
les marnes crétacées pourrait canaliser des arrivées d'eau, temporairement et localement
significatives à la suite d'évènements pluvieux intenses.
La Table 3-2 résume l'estimation des paramètres permettant de classifier le massif rocheux
le long du tunnel de dérivation, suivant l'approche de Bieniawski (version 1989).
Marnes Calcaires
Paramètre
Plage de Notation Plage de Notation
valeurs valeurs
Remplissage Surface
Condition des discontinuités 10 25
<5 mm rugueuse
Il en résulte que le massif marneux se situe dans la partie supérieure de la classe de rocher
médiocre, tandis que le massif calcaire se range dans la partie supérieure de la classe de
rocher moyen.
Cet ouvrage est situé en Rive Droite. Il sera entièrement fondé dans le massif marneux.
Le sondage S401 a été foré dans la zone de l'emplacement prévu. Il a rencontré sur les 20
premiers mètres des terrains de qualité médiocre, représentés par des argiles et des marnes
complètement altérées. La qualité du massif rocheux s'améliore nettement en profondeur. Il
est composé majoritairement de marnes grises à noirâtres, très indurées.
CHAPITRE 4
ANALYSE GEOTECHNIQUE
DE LA FONDATION DE LA DIGUE
SOMMAIRE
CHAPITRE 4
ANALYSE GEOTECHNIQUE
DE LA FONDATION DE LA DIGUE
L’étude géologique et géotechnique a fait l’objet d’un rapport spécifique et détaillé dans le
cadre des études d’Avant-Projet Détaillé (voir Rapport 12035-RP-0301).
En phase de faisabilité géologique (1976), 9 sondages ont été réalisés, ainsi que plusieurs
essais géotechniques.
En phase d’APD (2008), 15 sondages ont été réalisés, et les essais suivants ont été
effectués :
Les unités géotechniques suivantes peuvent être distinguées dans la fondation du barrage:
- des terrains de couverture quaternaires en grande partie meubles représentés par des
alluvions en fond de vallée et des colluvions sur les pentes.
- des roches détritiques relativement tendres représentées par une série de marnes, avec
des intercalations de grès et de calcaires durs. Ces formations sont sous jacentes aux
précédentes et forment la majeure partie des appuis du barrage, ainsi que la fondation
de la prise d'eau et de la galerie de dérivation et de vidange de fond.
- des roches carbonatées dures représentées par les calcaires miocènes, qui forment
principalement les parties hautes des appuis du barrage et la fondation de l'évacuateur
de crues.
Les deux faciès du substratum rocheux ont des caractéristiques globalement adéquates pour
la construction d'un barrage souple. Localement, des zones de faiblesse de la fondation
nécessiteront un traitement spécifique pour obtenir une fondation homogène.
Au-dessus des marnes relativement tendres avec des intercalations de grès et de calcaires
durs du Crétacé inférieur se retrouve en surface un horizon d'altération composé de cailloux
et de blocs emballés dans une matrice sablo-argileuse. L'épaisseur de ces terrains de
couverture ne dépasse pas dans la zone des gorges 1 à 3 m, alors qu'elle atteint environ
5 m dans la partie amont. Ces terrains superficiels surmontent une frange de rocher, parfois
très friable vers la partie supérieure, caractérisé par le degré d'altération très variable. Ce
rocher affleure localement dans les talus qui bordent la route au fond de l'oued. En
profondeur, cette frange de fondation rocheuse a été mise en évidence tant par les
sondages de reconnaissance que par les vitesses sismiques relativement faibles indiquées
par la sismique réfraction. Son épaisseur atteint maximum 10 à 15 m en rive droite et jusqu'à
25 à 35 m dans le lit de l'oued et au pied de la rive gauche. Il convient de signaler que les
séquences intégrant des intercalations de grès et de bancs de calcaires montrent une
dégradation plus faible et moins profonde.
Relevée sur les sondages réalisés aussi bien en faisabilité qu’en phase d’APD, l’altération du
substratum marneux se répartit comme suit :
Epaisseur
Sondage Situation d'altération
SF2 Fond d'oued 5.50 m
SF4 RD mi-pente 14.80 m
SF5 RD pied 16.40 m
S101 Fond d'oued 2.90 m
S102 Fond d'oued 0.50 m
S103 Fond d'oued 1.10 m
S104 Fond d'oued 5.70 m
S105 Fond d'oued 4.40 m
S106 Fond d'oued 1.30 m
Les marnes du substratum sont très sensibles au phénomène de dessiccation. Ceci est
visible sur les carottes qui se désagrègent très rapidement au contact des agents
atmosphériques. Cette décomposition et décompression sont probablement dues à la perte
d'eau mais aussi au potentiel de gonflement de cette roche.
Les deux photos ci-dessous (Figure 4-1) de la même caisse de carotte prises à deux mois
d’intervalle illustrent la grande susceptibilité de ces marnes aux phénomènes de dessiccation
et d’altération.
SONDAGE SF5
12035-RP-0501
Caisse 3/9 – De 10,00 m à 16,00 m
Avril Juin
APD du barrage de Soubella
Coyne et Bellier
Mémoire de synthèse
Mars 2009
Page 4-10
APD du barrage de Soubella Mémoire de synthèse Page 4-11
Le substratum dur composé de calcaires miocènes est souvent affleurant. Dans l'horizon
superficiel fracturé et altéré, le réseau de fractures débite les calcaires en une série de blocs
de taille décimétrique à métrique, bien emboîtés. Sous l'effet de l'altération météorique, le
rocher est décoloré en surface et le long des discontinuités, les fissures et les plans de
stratification montrant aussi des traces de dissolution karstique. Notons que la karstification
affecte toute la séquence calcaire, elle s'étend en profondeur jusqu'à la base de cette
formation, dans le conglomérat basal, et ce dans les deux rives. Il faudra en tenir compte
dans le projet de voile d'injection, qui devra s'ancrer dans la formation marneuse que
surmontent les calcaires.
Sur la base des données de reconnaissance par sondages et sismique réfraction, l'épaisseur
de l'horizon altéré et fracturé semble varier de 5 à 18 m. En dessous, le substratum est dur
et compact mais toujours facturé. La densité de fracturation est pourtant réduite, le réseau
de fracture délimitant des blocs de taille métrique à décamétrique. Le changement de
couleur de la roche est limité aux épontes des fractures.
Le remplissage des fractures et diaclases karstifiées est constitué de (i) calcite et limonite
endurée ou (ii) de dépôts argilo-sableux. Le remplissage argileux n'est pas uniformément
représenté. Dans les horizons supérieurs, il est réduit ou absent.
4.4 Discontinuités
Les pendages des fractures sont généralement supérieurs à 70°. Les couches de calcaires
du Miocène inférieur plongent légèrement vers le sud (20°), tandis que les couches du
Crétacé inférieur plongent vers sud–ouest (53°).
Dans son ensemble, le massif rocheux est modérément fracturé, mais comporte localement
des zones à plus forte fracturation. Les blocs débités par les différentes familles de
discontinuités sont généralement solidement entremêlés. Compte tenu de l'orientation
prédominante et la fréquence des discontinuités, ainsi que de l'influence de leur orientation
sur la stabilité des talus naturels et excavés, il convient de souligner :
Pour les assises marneuses la récupération est souvent bonne, excédant 80%, tandis que le
RQD dans ces formations est souvent faible, entre 25 et 50%, à très faible. Pour le S 401,
foré à l'emplacement prévu de la prise d'eau, l'indice RQD est nul sur les 20 premiers
mètres. Il s’améliore avec la profondeur, pour atteindre des valeurs supérieures à 70% au-
delà de 48 m.
Dans les calcaires, la récupération est presque toujours bonne et le RQD est constamment
supérieur à 50%, atteignant des valeurs qui dépassent parfois les 80%. Le sondage S108 où
le RQD est faible à très faible, constitue une exception. Ceci peut s’expliquer par sa situation
proche de la zone de faille aval. L'indice RQD s’améliore cependant au-delà de 20 m de
profondeur.
Au stade de faisabilité ont été réalisés des mesures géophysiques par sismique réfraction,
sondages électriques et profils de résistivité sur le site du barrage.
Vitesse
Formation Milieu Résistivité
Type de terrain caractéristique
géologique géophysique apparente (Ωm)
(Vp en m/s)
Couche Eboulis, alluvions, marnes
360 - 1400 24 - 620
superficielle complètement altérées
Marnes +/- grès
Substratum moyennement
et calcaires 1550 - 2270
altéré et fracturé
(Crétacé) Substratum 12 - 20
Substratum sain, peu
3000 - 3500
fracturé
Horizon Calcaires très fracturés et
1500 45 - 300
superficiel altérés
Calcaires Horizon Calcaires modérément
2510 - 2950
(Miocène) intermédiaire fracturés et altérés
500 - 1000
Horizon Calcaires sains, peu
3460 - 4220
profond fracturés
Les résultats des essais de laboratoire et des analyses sur échantillons de substratum
rocheux prélevés des carottes des sondages sont résumés dans les trois tables ci-dessous.
Table 4-3 : Marnes du Crétacé inférieur avec intercalations de grès et de calcaires durs
(Faisabilité)
Table 4-4 : Marnes du Crétacé inférieur avec intercalations de grès et de calcaires durs
(APD)
Marnes
La Table 4-3 et la Table 4-4 ci-dessus récapitulent les résultats des différents essais sur les
marnes effectués tant au stade de faisabilité qu’au stade actuel (APD) :
- la densité sèche (γd) des sédiments marneux varie entre 2.19 et 2.54 t/m3 pour une
moyenne de 2.33 t/m3
- le poids spécifique est compris entre 2.53 et 2.62 pour une moyenne de 2.58
- la saturation des échantillons fait décroitre très fortement les valeurs Rc, en
moyenne de dix fois,
Calcaires
La Table 4-5 reprend tous les essais effectués lors de la phase d'APD sur des échantillons
de calcaires du Miocène.
On constate que:
- le poids spécifique et la densité naturelle sont élevés, avec des valeurs moyennes
respectives de 2.68 et 2.61 t/m3,
Lors de la campagne d’APD (2008) six sondages pressiométriques ont été réalisés en fond
de vallée pour caractériser la fondation marneuse du futur barrage. Ceux-ci ont été effectués
à proximité immédiate des sondages S102, S103, S104, S105, S106 et S107.
Les mesures ont été effectuées de façon systématique tous les trois mètres. . Les résultats
obtenus sont joints dans le tableau en Annexe D du rapport géologique. Les valeurs
moyennes et extrêmes des résultats obtenus sont reprises dans la Table 4-6.
On constate que les modules pressiométriques en moyenne varient entre 148 MPa dans le
Spt6, avec des extrêmes qui se situent entre 120 et 184 MPa, et 264 MPa au Spt5 avec des
extrêmes qui oscillent entre 174 et 1066 MPa. On rappelle que le Spt5 – qui donne les
meilleurs modules de déformation – se trouve dans l’axe de la digue.
Pour les pressions limites, celle-ci sont très proches, oscillant autour de 90 bars. Elles sont
en fait fixées par les capacités de l’appareil utilisé. Le rapport entre les deux paramètres E/Pl
donne des valeurs élevées, souvent supérieures à 20.
La rigidité et la résistance des marnes en place sont telles que l'appareil a atteint ses limites.
De ce fait, les résultats de ces essais, soit approximativement 200 MPa pour le module et 90
bars pour la pression limite, représentent tout au plus la limite inférieure des caractéristiques
mécaniques des marnes.
10
20
Profondeur de forage [m]
30
40
50
60
Compte tenu des considérations précédentes, des observations de terrain et des résultats
des investigations, on peut individualiser plusieurs unités géotechniques, caractérisées ci-
dessous.
Terrains de couverture
Il convient de distinguer entre les colluvions, d'une part, et les alluvions, d'autre part.
Ces matériaux sont présents au-dessus du substratum marneux. L'épaisseur moyenne est
de l'ordre de 2 m mais peut atteindre localement 5 m dans la partie amont. Peu consolidés et
érodables, avec une déformabilité globalement élevée et irrégulière, ils devront être décapés
sous l'emprise du barrage.
Alluvions
Les alluvions récentes, seules présentes dans la zone du barrage, forment dans le lit de
l'oued un dépôt continu dont l'épaisseur moyenne est de 5 m. Ces matériaux sont davantage
présents sous la recharge amont de barrage. Dans les limites de sollicitation attendues, ils
sont relativement peu déformables. En revanche, la perméabilité est variable, les valeurs
mesurées ou estimées à partir de la granulométrie étant comprises entre 10-4 et 10-8 m/s.
Substratum rocheux
Une première distinction est de nature lithologique et stratigraphique, entre les assises à
prédominance marneuse du Crétacé, d'un côté, et les calcaires miocènes, de l'autre.
Comme il a été déjà dit, les formations crétacées marneuses comportent localement des
intercalations de grès et de calcaires. A l'échelle de l'emprise du barrage, ce sont les marnes
qui gouvernent les caractéristiques d'ensemble.
uniaxiale n'a pas été mesurée. Elle est vraisemblablement de l'ordre de 1 ou 2 MPa. La
perméabilité est variable, localement élevée.
Ces terrains seront excavés avec des moyens mécaniques, pour la plupart sans difficulté.
Le toit de cet horizon se situe à des profondeurs très variables, comprises entre 10 et 35 m.
Le RQD caractéristique se situe dans la catégorie 25-50%. Déterminée par des essais de
laboratoire, la résistance en compression est très variable. Pour la matrice intacte, une
valeur moyenne de 5 MPa peut être retenue. La perméabilité est globalement faible.
Ce type de massif rocheux est caractérisé par des vitesses sismiques Vp supérieures à
3 000 m/s. L'emploi de l'explosif est en principe nécessaire mais des moyens mécaniques
puissants (BRH) pourraient donner des résultats satisfaisants. Notons qu'il s'agit uniquement
des excavations de la galerie de dérivation et de la prise d'eau.
C'est la frange superficielle des calcaires, dont l'épaisseur est comprise généralement entre
3 et 10 m. Comme le montre la dénomination, l'altération est faible car, même à
l'affleurement, l'altération météorique est généralement limitée le long des fissures.
Les valeurs caractéristiques de l'indice RQD se rangent dans la classe 25-50 % mais aussi
dans la classe 50 – 75%. La perméabilité est très élevée. Bien que les vitesses sismiques
sont de l'ordre de 1500 m/s, vraisemblablement contrôlées par la présence de fractures très
ouvertes, la dureté de la matrice intacte reste élevée. L'emploi d'explosifs pourrait être
nécessaire.
Ce type de massif rocheux sera rencontré en particulier dans les fouilles de l'évacuateur de
crues et dans la partie aval de la galerie de dérivation. Ce sont également les matériaux qui
seront exploités en carrière. Les caractéristiques mécaniques sont très bonnes, de sorte que
l'emploi d'explosifs est obligatoire. En revanche, ils sont caractérisés par un écoulement
souterrain typique des massifs karstifiés.
Dans sa section centrale, le barrage de Soubella sera fondé sur les alluvions de l’oued du
même nom. En effet, l’épaisseur des alluvions au droit de l’axe du barrage est assez
importante (estimée à 6 m en moyenne). Leur enlèvement jusqu’au substratum marneux
impliquerait des volumes importants. Par ailleurs, les caractéristiques mécaniques de ces
alluvions sont satisfaisantes.
Leur enlèvement n’apparaît donc pas comme une solution optimale et le choix est fait de les
conserver en place. Ceci est vrai hormis sous le noyau du barrage, où un décapage est
réalisé jusqu’à atteindre le substratum marneux ayant des propriétés satisfaisantes.
Les propriétés mécaniques des alluvions de l’oued utilisées pour les calculs de stabilité sont
basées sur les essais réalisés sur les matériaux d’emprunts (en particulier la zone D,
appartenant à la même unité géologique), ainsi que sur les observations de terrain. Les
valeurs choisies pour la cohésion effective et l’angle de frottement effectif des alluvions sont
inférieures à celles prises pour caractériser les recharges du barrage.
4.10.2 Marnes
Sous cet horizon alluvionnaire, on rencontre des marnes finement litées, de teinte gris-
verdâtre et brun rougeâtre à rares intercalations de grès gris clair et de bancs de calcaires
gris et jaunâtre.
Les caractéristiques mécaniques des marnes varient avec leur degré d’altération. En
surface, où elles sont altérées, leurs caractéristiques sont proches de celles des alluvions et
s’améliorent progressivement en profondeur. Les résistances à la compression mesurées
pour ce matériau varient de 11 à 86 bars. Du fait de la forte compacité de la roche saine,
aucun essai de cisaillement direct n’a pu être réalisé.
Les propriétés mécaniques considérées dans l’étude de stabilité pour cet horizon sont les
suivantes :
L’étude de stabilité fait l’hypothèse que la fondation du barrage est constituée exclusivement
de marnes, jusqu’à 50 m environ à l’aval de l’axe de la digue. On introduit ensuite un horizon
calcaire, avec un pendage de 20° environ (voir le c hapitre 1 du Mémoire justificatif, rapport
N°12035-RP-0502).
4.10.3 Calcaires
Les sédiments calcaires du Miocène inférieur (deuxième cycle marin) forment les falaises
caractéristiques des partie hautes des appuis. On les retrouve dans le lit de l'oued à l'aval de
l'axe du barrage, jusqu'au-delà du pont.
Comme indiqué ci-dessus, les calcaires ont été pris en compte dans la définition de la
fondation du barrage, avec les caractéristiques suivantes :
Ces valeurs sont conformes à l’expérience acquise sur d’autres projets présentant des
roches calcaires de nature similaire.
CHAPITRE 5
MATERIAUX D’EMPRUNT
SOMMAIRE
CHAPITRE 5
MATERIAUX D’EMPRUNT
L’étude géologique et géotechnique a fait l’objet d’un rapport spécifique et détaillé dans le
cadre des études d’Avant-Projet Détaillé (voir Rapport 12035-RP-0301).
5.1 Avant-propos
Ce chapitre traite des zones d’emprunts de matériaux susceptibles d’être utilisés pour la
construction des recharges et du noyau étanche de la digue.
Lors de l’étude de faisabilité, une zone d’argile avait été reconnue à l’aval en rive gauche et
une zone d’alluvions grossière avait été étudiée sur une faible étendue à l’amont de l’axe du
barrage.
En phase d'APD, la zone aval a été reconnue plus en détail avec une extension sud au delà
de la route qui mène vers Boutaleb. La zone des alluvions amont a été également reconnue
sur toute l’étendue de la cuvette. Les basses terrasses alluviales de l’oued à l’amont de l’axe
ont été reconnues de façon détaillée autant que le permettaient les accès à l’intérieur des
vergers qui occupent souvent ces zones à fort potentiel agricole.
- Zone C Basses terrasses de l’oued à l’amont de l’axe du barrage sur les deux
rives de l’oued, distance comprise entre 0,5 et 2,5 km
Pour plus de clarté dans l’exposé, les caractéristiques générales des deux zones sont
présentées séparément, avant de mener une analyse comparative de leurs propriétés
physico-mécaniques.
Les matériaux décrits dans cette partie concernent le noyau vertical de la digue principale
ainsi que le noyau incliné du batardeau amont.
Cette zone dénommée « zone A » a été reconnue par 6 puits à la pelle mécanique lors de
l’étude de faisabilité et par 26 puits lors de la présente campagne (profondeur 1,5 à 4m). La
reconnaissance a été élargie vers le Sud au-delà de la route qui mène vers Boutaleb, Dar El
Beida pour reconnaitre des étendues plus importantes.
Les puits réalisés sur cette zone aussi bien en faisabilité qu’en APD rencontrent des limons
sablo argileux et des argiles marneuses sur des épaisseurs variant entre 2 et 3.5 m. Ces
horizons reposent sur des marnes altérées indurées gris-verdâtres.
Les puits réalisés ont permis de délimiter cette zone qui est relativement large vers l’est et
dont l’extension se réduit progressivement vers l’ouest. La surface reconnue est de l’ordre de
6.7 ha.
Cette zone située à l’amont de l’axe du barrage s’étale de part et d’autre de l’oued sur des
terrasses de faible extension latérale sur presque toute l’étendue de la cuvette et même un
peu au delà.
Cette zone dénommée C à été subdivisée en sept (7) sous zones numérotés C1 à C7. Au
total 19 puits ont été creusés dans cette zone. La terrasse dénommée C7, l'une des plus
étendues, n’a pas été reconnue du fait de la présence d’un verger dense qui interdit l’accès à
la pelle mécanique sans trop de dégâts. Toutefois, la nature et l'épaisseur des matériaux
dans cette zone sont considérées similaires aux six autres. Elle pourra être utilement
reconnue en phase de réalisation après expropriation.
Les puits réalisés sur ces terrasses rencontrent de 1.3 m (P37, C5) à 3,7 m (P25, C4) de
sables limono-argileux. Ces matériaux à prédominance fine recouvrent des alluvions
grossières correspondant à l’extension de la zone D sous la basse terrasse. Les deux
horizons ont été échantillonnés. L’horizon grossier est analysé dans la zone D plus loin.
Les nombreux essais effectués sur cette zone sont synthétisés en annexe.
5.2.3 Identification
La Figure 5-1 illustre la répartition dans le diagramme de Casagrande des résultats d’essais
pour l’ensemble des matériaux argileux des zones d’emprunt.
60
CL1 CL2 CH
50
40
Indice de plasticité IP [%]
30
20
10
ML MH
0
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Limite de liquidité WL [%]
Les caractéristiques des argiles des deux zones reconnues sont sensiblement différentes.
Les limites d’Atterberg réalisées sur les matériaux de la zone A montrent aussi bien en
faisabilité qu’en APD des limons souvent très plastiques de catégorie CH ou MH, cette
dernière étant prépondérante, avec en moyenne des W L de 75% pour des IP de 38%. Ces
sols sont, à l’état naturel, de consistance dure (Ic>1).
Les limites d’Atterberg réalisées sur la partie fine des matériaux de la zone C classent ces
sols systématiquement en catégorie CL avec en moyenne des W L de 33% pour des IP de
16% correspondant à des sols peu plastiques et peu compressibles. En général ces sols
sont, à l’état naturel, de consistance durs (Ic>1) à mi durs.
Les teneurs moyennes en éléments fins (<80 µm) varient entre 58 et 94% pour la zone A,
avec une moyenne élevée de 86%, et entre 29 et 68% pour la zone C, avec une moyenne
d’environ 52%. La Figure 5-2 illustre la relation entre l’indice de plasticité et la teneur en
éléments fins des matériaux et permet de confirmer la différence nette entre les deux zones
reconnues.
60
50
40
Indice de plasticité IP [%]
30
20
10
0
- 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Pourcentage d'éléments <80 µm [%]
La zone C est préférée par rapport à la zone A, en particulier pour cet aspect lié à la
plasticité. La mise en œuvre d’une argile trop plastique nécessiterait en effet une mise en
place plus délicate, liée notamment aux problèmes de maniabilité et de compactage…).
5.2.4 Granulométrie
Les sols de la zone A sont à forte composante fines avec la fraction <80 µm égale à 86% en
moyenne. Ils sont de nature limono-sableuse, avec la fraction < 0.2 mm égale à 89% en
moyenne.
Les sols de la zone C sont à forte composante sableuse (en moyenne 34%) avec une faible
présence de cailloux et graviers. La fraction fine (< 80 µm) est inférieure à 52% en moyenne.
Elle oscille entre 29 et 68%. La classification de la partie grenue donne en général des
Sables Argileux (SA) excepté pour l’échantillon du P25 qui se classe en GA.
Les teneurs en carbonates et en matière organique ont été mesurées sur des échantillons de
matériaux remaniés prélevés dans les zones d’emprunt.
Pour la zone A, le pourcentage de matière organique est très faible, inférieur à 1%, tandis
que la teneur en CaCO3 oscille autour d’une moyenne de 8% correspondant à des argiles
marneuses.
Pour la zone C, le pourcentage de matière organique est très faible (< 1%) tandis que le
pourcentage de CaCO3 donne en moyenne 46%. Ces horizons sont donc fortement
carbonatés et dénués de matières organiques.
Pour la zone A, la valeur moyenne de la densité optimale s’élève à 1.59 t/m3 (elle oscille
entre 1.95 et 1.37 t/m3). La valeur moyenne de la teneur en eau optimale obtenue sur les
matériaux argileux est de 19.4% (elle oscille entre 12.1% et 22.1%), pour une teneur en eau
naturelle de 21.9%. On note que les deux valeurs sont proches en moyenne. La forme des
courbes Proctor est relativement plane. On pourra donc bénéficier d'une certaine marge pour
régler la teneur en eau de mise en place. Le taux de saturation moyen des matériaux
compactés à l’optimum Proctor est de l’ordre de 72% pour la zone A.
Pour la zone C, la valeur moyenne de la densité optimale s’élève à 1.78 t/m3 (elle oscille
entre 1.67 et 1.93 t/m3). La valeur moyenne de la teneur en eau optimale obtenue sur les
matériaux argileux est de 14.1% (elle oscille entre 12.0% et 16.7%), pour une teneur en eau
naturelle dont la moyenne est de 13.4%. On note que les valeurs moyennes sont proches,
mais des écarts individuels peuvent être plus forts. La forme des courbes Proctor est
relativement plane ce qui laisse entrevoir une marge pour régler la teneur en eau de mise en
place. Le taux de saturation moyen des matériaux compactés à l’optimum Proctor s’élève à
environ 74% pour la zone C.
2.4
2.2
Courbe de saturation
Densité sèche du sol à l'optimum [-]
2.0
1.8
1.6
1.4
1.2
1.0
0 5 10 15 20 25 30
Teneur en eau à l'Optimum Proctor Normal [%]
Zone A Zone C
- la différence entre la teneur en eau optimale et la teneur en eau in situ est plus faible
pour la zone C. Ceci est vrai en moyenne.
Les essais de compressibilité oedométriques effectués sous condition Proctor ont été
réalisés en laboratoire sur des échantillons argileux provenant des zones A et C, mais aussi
B et D. Les valeurs ci-dessous ne concernent que la zone C. Il faut noter que les valeurs
obtenues pour la zone A sont proches mais légèrement défavorables du point de vue des
tassements. Pour les zones A et C, ils donnent des valeurs de Cc et Cg correspondant à des
sols moyennement compressibles et peu gonflants.
Les essais donnent pour la zone C des valeurs de l’indice de compression Cc comprises
entre 0.107 et 0.201 et des indices des vides entre 0.42 et 0.64. Les contraintes de
consolidation σ’c restent modérées, de l’ordre de 1.1 bar.
La valeur du rapport Cc/(1+eo) retenue pour l’estimation à long terme des remblais argileux
de la digue (voir le chapitre 2 du Mémoire Justificatif) est égale à 0.101 correspondant à la
moyenne des résultats de laboratoire pour les zones A et C (valeur légèrement plus
conservative que celle correspondant à la seule zone C).
5.2.8 Perméabilité
Les perméabilités mesurées au perméamètre à charge variable sous 2, 4 et 8 bars sur les
échantillons des zones A et C sont respectivement comprises entre :
- 7.5 10-10 m/s et 4.9 10-8 m/s pour les valeurs maximales,
- 1.1 10-11 m/s et 3.0 10-11 m/s pour les valeurs minimales.
Pour les deux zones, sous des pressions de mise en charge plus hautes, la perméabilité
diminue sensiblement.
Les perméabilités mesurées pour la zone A sont inférieures à celles de la zone C. La zone A
correspond à un sol pratiquement imperméable. Le pourcentage élevé de fines (particules
inférieures à 80 µm) pour la zone A en est la principale explication.
La zone C correspond à un sol très peu perméable, excepté pour l’échantillon du P25 qui
donne une perméabilité plus élevée s’expliquant par sa nature plus grossière (GA).
Cette différence de perméabilité entre les deux zones n’est cependant pas importante car les
valeurs de perméabilité sont de toute façon extrêmement faibles. Les matériaux provenant
de la zone C permettent d’assurer l’étanchéité du noyau.
Les matériaux argileux des zones A et C ont fait l’objet d’essais mécaniques par cisaillement
direct (boîte de Casagrande) et par cisaillement à l’appareil triaxial de révolution. Seuls les
essais de type CD (Consolidé Drainé) sont analysés ici (les essais CU+mesure de u ne sont
pas exploitables).
La Figure 5-4 ci-après présente les points de rupture (σ,τ) pour les différents essais effectués
sur les échantillons de la zone A. Les corrélations linéaires pour les essais triaxiaux et les
essais de cisaillement direct indiquent une cohésion effective de 0.5 et 1.0 t/m², et un angle
de frottement inter-granulaire de 12.9° et 23.4° r espectivement.
La Figure 5-5 ci-après présente les points de rupture (σ,τ) pour les différents essais effectués
sur les échantillons de la zone C. Les corrélations linéaires pour les essais triaxiaux et les
essais de cisaillement direct indiquent une cohésion effective de 1.0 et 4.0 t/m² et un angle
de frottement inter-granulaire de 19.7° et 21.4° r espectivement.
Figure 5-4: Essais mécaniques sur les matériaux argileux (zone A – aval)
20
φ'=23.4°
15
Contrainte tangentielle [t/m²]
10
φ'=12.9°
0
0 5 10 15 20 25 30 35 40
Contrainte normale effective [t/m²]
Figure 5-5: Essais mécaniques sur les matériaux argileux (zone C – amont)
20
φ'=21°
15
Contrainte tangentielle [t/m²]
10
0
0 5 10 15 20 25 30 35 40
Contrainte normale effective [t/m²]
Comme pour les zones d’emprunts argileuses, deux zones ont été reconnues pour les
emprunts de matériaux granulaires.
Pour plus de clarté dans l’exposé, les caractéristiques générales des deux zones sont
présentées séparément, avant de mener une analyse comparative de leurs propriétés
physico-mécaniques.
Lors de l’exploration de la zone A pour la recherche des matériaux fins, il a été constaté que,
au delà de la route menant vers Boutaleb (vers le Sud), les matériaux deviennent
franchement grossiers. Cette zone a donc été étudiée avec quelques puits réalisés de part et
d’autre de la route et trois puits creusés plus au large.
Cette zone est très entendue. Elle est limitée au nord par la route, au sud et à l’est bien plus
loin, par l’Oued Soubella; à l’ouest par les premier reliefs. Sur la carte des zones d’emprunt
nous avons limité son extension à proximité de la partie reconnue.
Les puits P1, P2, P4, P7, P11, P12, P16, P19, P20 , P25 et P1, P2 et P3 réalisés au delà de
la route (sud), rencontrent des alluvions grossières sur des épaisseurs au moins égales à
2.80 m (limite des possibilités d’excavation de la pelle mécanique).
Les puits P1 et P12 qui sont à la limite de la zone rencontrent à leur base des niveaux
grossiers avec une fraction fine plus marquée.
A l’amont de l’axe du barrage, cette zone s’étend sur tout le lit mineur de l’oued et sur toute
l’étendue de la cuvette. Son extension latérale varie entre 50 et 100 m. Ces horizons se
prolongent sous la basse terrasse décrite précédemment.
Cette zone a été reconnue par 13 puits excavés jusqu’à environ 4 m, soit la limite des
capacités de la pelle mécanique. Cinq (5) puits réalisés dans la zone C rencontrent ces
horizons sous la basse terrasse. (P1, P4, P30, P33 et P34 ). Les résultats des échantillons
prélevés dans ces derniers sont analysés avec cette zone.
Lors de l’étude de faisabilité 6 puits avaient été exécutés dans la partie aval de la zone.
Leurs résultats sont intégrés dans la présente analyse.
Les puits réalisés rencontrent des alluvions grossières avec des épaisseurs comprises entre
2.2 m (P33) et 3.9 m (P27) . Ces alluvions renferment une proportion non négligeable de
blocs de dimensions supérieurs à 200 mm atteignant parfois 400 à 800 mm. Cette proportion
est évaluée à environ 20% en volume sur l’ensemble de la zone. Les échantillons prélevés
ont été écrêtés en conséquence.
Le niveau de la nappe lors de l’exécution des puits (Mai 2008) variait entre 1.8 et 2.8 m de
profondeur.
5.3.3 Identification
Les limites d’Atterberg réalisées sur la partie fine de la zone B classent ces sols en catégorie
CL avec en moyenne des W L de 37% pour des IP de 19% correspondant à des sols peu
plastiques et peu compressibles. Ces sols sont, à l’état naturel, de consistance dure (Ic>1).
Le pourcentage de matière organique de la zone B est très faible (< à 1%) tandis que le
pourcentage de CaCO3 mesuré sur la fraction fine et sur un seul échantillon, est de 51%. La
matrice est donc fortement carbonatée.
Les quelques limites d’Atterberg réalisées sur la partie fine de la zone D, quand cela était
possible, classe ces sols en catégorie CL avec en moyenne des W L de 34% pour des IP de
17% correspondant à des sols peu plastiques et peu compressibles. Ces sols sont, à l’état
naturel, de consistance dure (Ic>1).
Le pourcentage de matière organique de la zone D est toujours très faible (< à 1%) tandis
que le pourcentage de CaCO3 mesuré sur la fraction fine et sur un seul échantillon, est de
31%. La matrice est donc moyennement carbonatée.
La classification de la partie grenue de la zone D donne des Graves Argileuses propres, bien
graduées (Gb) parfois mal graduées (Gm). Les mesures d’équivalent de sable donnent en
moyenne 46% correspondant à des graves relativement impures.
5.3.4 Granulométrie
5.1.1.1 Granulométrie
Les sols de la zone B sont à forte composante grossière (cailloux 39.5%, graviers 22% et
gros sables 8.5%). La fraction fine (< 80 µm) reste cependant non négligeable, de l’ordre de
25.5% en moyenne. Ils sont de nature gravelo-caillouteuse.
Les sols de la zone D ont également une forte composante grossière (cailloux 46.6%,
graviers 28.3% et gros sables 13.3%). La fraction fine (< 80 µm) est plus réduite que pour la
zone B, de l’ordre de 8.4% en moyenne (elle oscille entre 1 et 18%). Ces matériaux sont de
nature caillouteuse graveleuse. Les données obtenues lors de l’étude de faisabilité et d’APD
sont totalement conformes.
L’analyse granulométrique réalisée sur les échantillons des zones d’emprunts pour les
recharges permet d’estimer les paramètres moyens ci-dessous, qui sont donnés
respectivement pour les zones B et D :
- Diamètre D60 : 22 mm et 23 mm
On constate que les matériaux pour les recharges ont une granulométrie étalée à très étalée.
Ceci est dû à la présence de particules limoneuses et argileuses dans la matrice du sol.
C'est en particulier le cas de la zone d’emprunt B, pour laquelle la fraction fine est plus
importante. La fraction grossière des deux zones est quasiment identique.
L’essai oedométrique réalisé sous condition Proctor sur la partie fine de l’échantillon de la
zone B donne des valeurs de Cc = 0,171 et Cg = 0,023 correspondant à des sols
moyennement compressibles et peu gonflants.
Les deux essais oedométriques réalisés sous condition Proctor sur la partie fine des
échantillons de la zone D donnent des valeurs de Cc de 0,122 et de 0,079 et Cg de 0,026 et
0,010 correspondant à des sols peu à moyennement compressibles et peu gonflants.
5.3.6 Perméabilité
L’application de la formule de Hazen (1895) à ces matériaux permet de donner une autre
indication quant à leur perméabilité. Hazen propose de la lier au carré du D10. La
perméabilité des matériaux d’emprunt de la zone B est alors de l’ordre de 10-8 m/s, celle de
la zone D de l’ordre de 10-4 m/s. On note que dans le cas présent, la formule est très réaliste
pour la zone B.
La zone D est donc préférable à la zone B, en raison de sa teneur en fines plus modérée
ayant pour conséquence une meilleure perméabilité (et aussi de meilleures caractéristiques
mécaniques).
Les essais de cisaillement effectués sur la partie fine des matériaux de la zone B de ces
matériaux montrent :
- pour le triaxial CU+u les valeurs obtenues sont : c=0.7 t/m² et φ= 8° en contrainte totale
et c’=0.6 t/m² et φ’= 9° en contrainte effective.
- en triaxial CD les valeurs sont bien plus grandes notamment pour l’angle de frottement :
c=1.0 t/m² et φ= 19°.
Les essais ayant été effectués sur la partie fine, ils ne sont pas entièrement représentatifs du
comportement de l’échantillon avec toutes ses composantes granulométriques.
Les essais de cisaillement effectués sur la partie fine des matériaux de la zone D montrent :
- en cisaillement CD, des valeurs d’angle de frottement de l’ordre de 24° pour une
cohésion de 1.6 t/m²,
- en triaxial CD, les valeurs obtenues sont de 16 à 19° pour l’angle de frottement et 1.4 à
1.0 t/m² pour la cohésion.
Comme les essais ont été effectués sur la partie fine des échantillons prélevés, il faudra
s’attendre à des angles de frottement bien plus élevés si on intègre l’ensemble des fractions
granulométriques de ce sol.
avec :
ϕ '1 angle fonction de la compacité, pris égal à 0 (pour une compacité moyenne),
ϕ ' 2 angle fonction de la forme et rugosité des grains, pris égal à -3° (pour des grains
arrondis),
ϕ ' 3 angle fonction de la grosseur des grains, pris égal à 2° (pour des gros graviers),
ϕ ' 4 angle fonction de la granulométrie, pris égal à 3° (pour une granulométrie étalée).
L’application de cette formule conduirait donc à un angle de 38° pour les recharges.
Cependant, la formule ne prend pas en compte la fraction fine présente dans le matériau.
Compte-tenu de l’influence de la fraction fine (qui représente environ 10% des matériaux de
la zone D), des observations de terrains et de l’expérience, les valeurs suivantes sont
retenues pour les calculs de stabilité :
Il faut enfin noter qu’une partie du produit des fouilles rocheuses des ouvrages annexes
(évacuateur de crues en particulier) pourra être mise en dépôt et réutilisée dans les
Sur la zone D, les essais Los Angeles donnent des valeurs moyennes de 33% et l’essai
Deval sec donne une valeur moyenne de 24%. Ces granulats sont moyennement résistants
au choc.
Table 5-2 : Estimation des volumes disponibles - Matériaux argileux - Détail Zone C
* Les profondeurs reconnues, limitées par la capacité de l'engin utilisé, ont été majorées de
un mètre. Cet ajustement est justifié par les données des sondages ayant traversé toute la
séquence alluvionnaire, soit environ 5 mètres d'épaisseur. L'estimation des volumes
disponibles dans la partie profonde de la Zone C a été faite à partir d'observations de terrain
et de l'extrapolation des épaisseurs rencontrées dans les sondages.
On constate que pour les matériaux argileux, les volumes disponibles sont très largement
suffisants pour satisfaire les besoins qui sont de l’ordre de 290 000 m3 (230 000 m3 pour le
noyau vertical de la digue principal et 60 000 m3 pour le noyau incliné du batardeau amont)
Pour les matériaux alluvionnaires grossières, les volumes calculés sont de l’ordre de
1 400 000 m3, alors que la quantité nécessaire est proche de 1 000 000 m3 (900 000 m3 pour
les recharges et 100 000 m3 pour les filtres et drains). Notons que la zone B recèle
également des potentialités importantes en étendant la surface prospectée. Enfin, les déblais
de l'excavation de l'évacuateur de crues ainsi que les calcaires exploités en carrière
complètent les réserves qui offrent une marge considérable.
Les matériaux grossiers destinés à la fabrication des filtres et drains, ainsi qu’aux agrégats
pour la confection des bétons seront obtenus à partir de la même zone d’emprunt. Ils
pourront aussi, après l'abattage à l'explosif puis concassage, provenir des excavations
réalisées pour le barrage (notamment pour l’évacuateur de crues).
Les quantités disponibles de ces différents types de matériaux sont largement suffisantes vu
la grande étendue de la zone.
Les résultats de laboratoire réalisés sur les matériaux de la zone D (équivalent de sable) font
apparaître un matériau de type grave relativement impure. L’équivalent de sable de cette
zone varie en effet de 40 à 60%. Leur fraction d’éléments inférieurs à 80 µm comprise entre
1 et 18%.
Les résultats des essais de laboratoire montrent des caractéristiques mécaniques moyennes
mais acceptables pour la zone D. Les essais Los Angeles donnent des valeurs moyennes de
33% et l’essai Deval sec donne une valeur moyenne de 24.
Les résultats des essais réalisés à l'APD sont résumés dans la Table 5-4.
Les valeurs de Los Angeles (valeur moyenne = 21,60) et de MDE (moyenne = 21,92)
mesurées aussi bien en phase de faisabilité qu’à l'APD caractérisent des matériaux pouvant
fournir des agrégats et des enrochements avec une bonne résistance au choc et à
l'abrasion.
5.7 Conclusions
Les reconnaissances effectuées sur le terrain et les essais réalisés au laboratoire, aussi bien
en phase de faisabilité qu’en phase d’APD, permettent de tirer les conclusions ci-dessous.
Matériaux argileux
Les matériaux de la zone A (aval de l’axe) ont des W L et des IP très élevés ce qui les
classent en catégorie CH ou MH (cette dernière étant prépondérante) tandis que ceux de la
zone C (amont de l’axe du barrage) sont de catégorie CL. La mise en œuvre des premiers
nécessitera une mise en place plus délicate, liée aux problèmes de maniabilité et de
compactage.
Par ailleurs les valeurs de densité maximales obtenues au Proctor sont nettement plus
élevées pour la zone C que pour la zone A. Les caractéristiques mécaniques sont également
meilleures pour la zone C.
Il est préconisé d’utiliser en priorité les matériaux de la zone C (amont de l’axe du barrage)
qui offre des caractéristiques physiques et mécaniques nettement plus intéressantes que
celle de la zone A (aval de l’axe). Il est par ailleurs préférable d’utiliser les matériaux de la
zone C qui sont situés dans l’emprise du futur réservoir du barrage. Les matériaux de la
zone A pourront servir de réserve en cas de besoin.
Matériaux grossiers
Il est également préconisé d’utiliser en priorité les matériaux de la zone D, qui est aussi
située à l’amont, dans l’emprise de la cuvette. Là aussi les caractéristiques physiques et
mécaniques de la zone D semblent plus intéressantes que celles des matériaux de la zone B
située à l'aval : granulométrie plus grossière et moins étalée, %<80 µm plus faible, densité
au Proctor plus élevée, etc…
Par ailleurs, l’analyse pétrographique réalisée sur un échantillon du sondage S302 conclue à
la non-réactivité de la pierre vis-à-vis de l’alcali-réaction.
En ce qui concerne les filtres et les drains, les différents essais réalisés montrent que les
zones reconnues (carrière et zone D) permettront de fournir les matériaux constituants ces
éléments du remblai. Le lavage et le tri sont un préalable nécessaire pour l'utilisation des
alluvions.
Enrochements de protection
Exploitation
Les zones argileuses aussi bien à l’aval qu’à l’amont seront en principe exploitées hors
d’eau.
Les zones de matériaux grossiers de la zone amont (cuvette) seront en grande partie, au-
delà du premier mètre, exploitées sous le niveau de l’oued. Au vue de la configuration de ces
zones, le drainage pourra se faire sans difficultés majeures.
La zone des alluvions située à l’aval sera exploitée (si besoin) hors d’eau au moins pour la
profondeur reconnue (environ 3 m).
5.8 Annexes
Les tableaux présentés dans ces annexes donnent l’ensemble des résultats des essais
effectués pendant la phase d’APD, ainsi que les résultats de la phase précédente (Etude de
faisabilité, 2003-2004).
Etude de faisabilité
Etude d’APD
Maximum 0 7 8 32 44 50 96 27.2 79.5 39.2 40.3 1.77 2.96 1.63 27.0 1.80 0.93 0.10 1.16 E10-6 0.7 14.0 0.8 20.6 -
Minimum 0 2 1 18 20 23 0 13.7 41.5 21.1 20.9 1.14 2.46 1.50 17.0 1.05 0.25 0.04 1.82 E10-8 0.3 2.0 0.6 14.6 -
Moyenne 0 4 4 24 32 37 80 18.0 60.5 30.9 29.8 1.47 2.71 1.57 21.6 1.49 0.37 0.07 - 0.5 6.2 0.7 18.4 -
Ecartype 0 2 3 5 8 9 28 4.7 12.4 6.4 6.5 0.25 0.16 0.05 3.0 0.23 0.25 0.02 - 0.2 5.0 0.1 2.3 -
BARRAGE DE SOUBELLA
TABLEAU RECAPITULATIF DES RESULTATS Phase Faisabilité
DES ESSAIS PHYSIQUES
DE LA ZONE D'EMPRUNT GROSSIERE Zone D (amont Axe)
Maximum 62 36 58 21 17 2.78
Minimum 4 17 6 6 3 2.15
Moyenne 45 25 19 12 7 2.53
Ecartype 21 6 20 7 5 0.23
BARRAGE DE SOUBELLA
TABLEAUDES
RECAPITULATIF
ESSAIS PHYSIQUES
DES RESULTATS Phase APD
DES ESSAIS
ZONEPHYSIQUES
D'EMPRUNTET CHIMIQUES
DE LA ZONE D'EMPRUNT Zone A
Aval de l'axe RG
Puits Profondeur Granulométrie (%) Limites d'Atterberg Proctor Normal Permeabilité Matière CaCo3 Classification
N° m Cailloux Graviers Sable Gros Sable fin Limons Argile s <80 µ W WL Wp Ip Ic g d max Wopt 2 bars 4 bars 8 bars Organique Partie
Zone A 200~20 20~2 2~0.2 0,2~0,02 0,02~2µ 0,02~2µ - (%) (%) (%) (%) - (t/m3) (%) (cm/s) (cm/s) (cm/s) (%) (%) Fine
P03 1.50 - 2.00 16 7 4 73 100 58 10.7 32.0 15.7 16.3 1.30 1.87 12.7 7.5E-08 8.7E-09 3.5E-09 - 56.3 CL
P05 1.50 - 2.00 0 7 13 80 100 78 22.5 85.0 42.4 42.6 1.47 1.54 20.9 - - - - - MH
P06 2.00 - 2.50 0 2 6 25 62 5 100 85 19.3 84.0 41.3 42.7 1.52 1.57 20.9 - - - - - MH
P08 1.50 - 2.00 0 7 4 89 100 85 17.7 67.0 32.3 34.7 1.42 1.51 22.0 - - - - - CH
P09 1.00 - 1.50 7 3 3 87 100 87 18.4 74.0 36.5 37.5 1.48 - - - - - - - MH
P09 2.00 - 2.50 0 0 5 21 16 58 100 94 25.8 81.0 41.1 39.9 1.38 1.39 23.0 - - - 0.6 - MH
P10 1.40 - 1.90 0 2 3 95 100 94 18.7 72.0 35.3 36.7 1.45 1.53 20.5 1.1E-09 1.2E-09 1.7E-09 - 22.8 CH
P13 1.50 - 2.00 0 1 3 12 50 34 100 93 23.7 88.0 40.8 47.2 1.36 1.51 22.6 - - - - - MH
P14 1.50 - 2.00 0 1 3 29 66 1 100 94 27.4 82.0 39.0 43.0 1.27 - - - - - - 20.0 MH
P15 2.00 - 2.50 0 1 3 96 100 93 33.0 79.0 37.9 41.1 1.12 1.53 21.6 3.5E-09 1.0E-09 1.7E-09 - - MH
P18 1.50 - 2.00 - - - - - - - - - 80.0 39.2 40.8 - - - - - - - - MH
P23 2.00 - 2.50 0 3 10 20 32 35 100 86 22.9 76.0 37.6 38.4 1.38 1.56 21.2 1.2E-08 4.3E-09 3.5E-09 - 24.8 MH
P24 2.00 - 2.50 - - - - - - - - 22.7 77.0 37.7 39.3 1.38 - - - - - 0.8 13.8 MH
Maximum 16 7 13 96 100 94 33.0 88.0 42.4 47.2 1.52 1.87 23.0 7.5E-08 8.7E-09 3.5E-09 0.8 56.3 -
Minimum 0 0 3 73 100 58 10.7 32.0 15.7 16.3 1.12 1.39 12.7 1.1E-09 1.2E-09 1.7E-09 0.6 13.8 -
Moyenne 2 3 5 90 100 86 21.9 75.2 36.7 38.5 1.38 1.55 20.6 2.3E-08 - - 0.7 27.5 -
Ecartype 5 3 3 8 0 11 5.6 14.2 6.9 7.4 0.11 0.13 3.1 3.5E-08 - - 0.2 16.6 -
Puits Prof Cisaillement rect UU Cisaillement rect CD Triaxial CU+U Triaxial CD Oedomètre
N° m Cuu Φuu Ccd Φcd Cc Φ Cc' Φ' Ccd Φcd Pc Cc Cg
Zone A (bars) (degré) (bars) (degré) (bars) (degré) (bars) (degré) (bars) (degré) (bars) (%) (%)
P03 1,50 - 2,00 - - - - 0.1 4.0 0.1 5.0 0.1 17.0 1.17 0.11 0.03
P09 2.00 - 2.50 0.6 5.0 - - 0.1 5.0 0.0 6.0 0.2 4.0 - - -
P10 1.40 - 1.90 - - - - - - - - - - 0.85 0.28 0.07
P13 1,50 - 2,00 - - 0.2 17.0 - - - - - - - - -
P15 2.00 - 2.50 - - - - - - - - - - 2.52 0.17 0.07
P18 1.50 - 2.00 - - 0.1 24.0 - - - - - - - - -
P23 2.00 - 2.50 0.6 10.0 - - 0.1 4.0 0.1 5.0 0.2 7.0 2.42 0.22 0.06
Maximum - - 0.2 24.0 0.1 5.0 0.1 6.0 0.2 17.0 2.52 0.28 0.07
Minimum - - 0.1 17.0 0.1 4.0 0.0 5.0 0.1 4.0 0.85 0.11 0.03
Moyenne - - 0.2 20.5 0.1 4.3 0.1 5.3 0.2 9.3 1.74 0.20 0.06
Ecartype - - 0.1 4.9 0.0 0.6 0.0 0.6 0.0 6.8 0.85 0.07 0.02
BARRAGE DE SOUBELLA
TABLEAU
DESRECAPITULATIF
ESSAIS PHYSIQUES
DES RESULTATS Phase APD
DES ESSAIS
ZONE PHYSIQUES
D'EMPRUNT ET CHIMIQUES Zone B
DE LA ZONE D'EMPRUNT Aval de l'axe RG
Puits Profondeur Granulométrie (%) Limites d'Atterberg Proctor Normal Permeabilité Matière CaCO3 Classification
N° m Cailloux Graviers Sable Gros Sable fin Limons Argile s <80 µ W WL Wp Ip Ic γ d max Wopt 2 bars 4 bars 8 bars Organique Parties
Zone B 200~20 20~2 2~0.2 0,2~0,02 0,02~2µ 0,02~2µ <80 µ (%) (%) (%) (%) - (t/m3) (%) (cm/s) (cm/s) (cm/s) (%) (%) Fine Grossière
P01 1.00 - 1.50 67 11 2 20 100 17 - 41.0 19.7 21.3 - - - 9.5E-07 8.2E-07 7.8E-07 - - CL GA
P01 3.00 - 3.50 50 5 9 12 15 9 100 34 11.6 32.0 15.7 16.3 1.25 1.87 14.2 - - - 0.8 - CL GA
P04 1.50 - 2.00 25 35 9 31 100 26 - 37.0 17.8 19.3 - - - - - - - - CL GA
P07 1.00 - 1.50 25 16 10 49 100 38 7.2 42.0 19.6 22.4 1.55 1.82 13.7 - - - - - CL GA
P07 2.50 - 3.00 18 31 13 16 7 15 100 31 12.8 45.0 21.6 23.4 1.38 - - - - - - 51.1 CL GA
P25 2.30 - 2.80 41 12 3 17 8 19 100 38 12.7 35.0 16.0 19.0 1.17 - - - - - - - CL GA
P01 1.20 - 1.80 45 30 8 17 100 14 - 34.0 15.6 18.5 - - - - - - - - CL GA
P02 1.50 - 2.00 45 35 13 7 100 6 - 28.0 13.1 14.9 - - - - - - - - CL Gm-GA
Puits Prof Cisaillement rect UU Cisaillement rect CD Triaxial CU+U Triaxial CD Oedomètre
N° m Cuu Φuu Ccd Φcd Cc Φ Cc' Φ' Ccd Φcd Pc Cc Cg
Zone B (bars) (degré) (bars) (degré) (bars) (degré) (bars) (degré) (bars) (degré) (bars) (%) (%)
P01 3.00 - 3,50 - - 0.5 9.0 - - - - - - 2.24 0.17 0.02
P07 1.00 - 1.50 - - - - 0.1 8.0 0.1 9.0 0.1 19.0 - - -
BARRAGE DE SOUBELLA
TABLEAUDES
RECAPITULATIF
ESSAIS PHYSIQUES
DES RESULTATS Phase APD
DES ESSAIS
ZONEPHYSIQUES
D'EMPRUNTET CHIMIQUES
DE LA ZONE D'EMPRUNT Zone C
Basse Terrasse (Amont Axe)
Puits Profondeur Granulométrie (%) Limites d'Atterberg Proctor Normal Permeabilité Matière Classification
N° m Cailloux Graviers SableGros Sable fin Limons Argiles <80 µ W WL Wp Ip Ic g d max Wopt 2 bars 4 bars 8 bars Organique CaCo3 Parties
Zone C 200~20 20~2 2~0.2 0,2~0,02 0,02~2µ 0,02~2µ - (%) (%) (%) (%) - (t/m3) (%) (cm/s) (cm/s) (cm/s) (%) (%) Fine Grossière
P02 2,00 - 2,50 3 17 13 67 100 62 5.0 42.0 20.0 22.0 1.68 1.75 13.8 - - - - - CL -
P05 2,60 - 3,10 0 8 18 46 11 17 100 48 13.3 29.0 12.3 16.8 0.94 1.88 12.9 6.0E-08 2.6E-08 6.0E-09 - - CL SA
P11 1,40 - 1,80 0 8 15 77 100 49 14.7 25.8 13.6 12.2 0.91 - - - - - - - CL SA
P12 1,30 - 1,60 0 2 18 46 12 22 100 58 5.3 30.4 12.4 18.0 1.39 1.75 15.0 - - - - - CL -
P13 1,50 - 2,00 13 13 9 38 11 16 100 49 15.9 29.5 14.0 15.5 0.88 1.79 13.4 4.2E-08 3.4E-08 2.0E-08 0.1 41.5 CL SA
P21 1,40 - 1,80 17 17 5 26 13 22 100 53 16.6 45.2 22.6 22.6 1.27 1.73 13.4 - - - - - CL -
P22 2,00 -2,50 13 13 7 26 12 29 100 59 15.6 42.0 20.5 21.5 1.23 1.67 17.4 3.5E-09 3.0E-09 1.7E-09 CL -
P24 1,80 - 2,00 13 21 6 27 12 21 100 53 14.6 37.7 22.0 15.7 1.47 1.75 12.1 - - - - - CL -
P25 1,50 - 2,00 25 27 10 38 100 29 16.1 37.8 20.1 17.7 1.23 1.72 14.6 1.7E-06 1.7E-06 1.7E-06 0.6 55.9 CL GA
P26 2,00 - 2,50 0 0 7 54 17 22 100 68 6.9 33.0 15.7 17.3 1.51 1.76 14.4 - - - - - CL -
P31 2,00 - 2,50 0 2 11 45 16 26 100 67 21.6 30.0 16.3 13.7 0.61 1.84 11.7 - - - - - CL -
P32 0,70 - 1,20 0 1 44 55 100 30 7.2 26.6 14.5 12.1 1.60 1.79 13.8 - - - 0.8 40.8 CL SA
P35 2,50 - 3,00 0 0 11 89 100 60 21.0 31.0 15.5 15.5 0.65 - - - - - - - CL -
P36 2,00 - 2,50 4 8 26 62 100 39 13.7 31.6 17.0 14.6 1.22 - - - - - - - CL SA
Maximum 25 27 44 93 100 68 21.6 45.2 22.6 22.6 1.68 1.88 17.4 1.7E-06 4.9E-06 1.6E-06 0.8 55.9 - -
Minimum 0 0 5 38 100 29 5.0 25.8 12.3 12.1 0.61 1.67 11.7 3.5E-09 3.0E-09 6.0E-09 0.1 40.8 - -
Moyenne 6 10 14 70 100 52 13.4 33.7 16.9 16.8 1.18 1.77 13.9 4.5E-07 4.4E-07 4.3E-07 0.5 46.1 - -
Ecartype 8 9 10 15 0 12 5.4 6.2 3.5 3.4 0.34 0.06 1.5 - - - 0.4 8.5 - -
Puits Prof Cisaillement rect UU Cisaillement rect CD Triaxial CU+U Triaxial CD Oedomètre
N° m Cuu Φuu Ccd Φcd Cc Φ Cc' Φ' Ccd Φcd Pc Cc Cg
Zone C (bars) (degré) (bars) (degré) (bars) (degré) (bars) (degré) (bars) (degré) (bars) (%) (%)
P02 2,00 - 2,50 - - 0.5 19.0 - - - - - - - - -
P05 2.60 - 3.10 1.1 21.0 0.5 15.0 - - - - - - 1.96 0.11 0.02
P12 1,30 - 1,80 0.4 19.0 0.3 23.0 - - - - - - - - -
P13 1,50 - 2,00 0.5 16.0 - - - - - - 0.1 15.0 2.36 0.12 0.02
P21 1,40 - 1,80 0.9 5.0 - - - - - - - - - - -
P22 2,00 - 2,50 0.1 31.0 - - - - - - 0.1 20.0 1.70 0.20 0.03
P24 1,80 - 2,00 0.6 19.0 - - - - - - - -
P25 1,50 - 2,00 0.4 36.0 0.3 26.0 - - - - - - 2.04 0.11 0.02
P26 2,00 - 2,50 1.0 23.0 - - - - - - - - - - -
P31 2,00 - 2,50 1.4 14.0 - - - - - - - - - - -
P32 0,70 - 1,20 0.9 24.0 - - - - - - - - - - -
Maximum 1.4 36.0 0.5 26.0 - - - - 0.1 20.0 2.36 0.20 0.03
Minimum 0.1 5.0 0.3 15.0 - - - - 0.1 15.0 1.70 0.11 0.02
Moyenne 0.7 20.8 0.4 20.8 - - - - 0.1 17.5 2.01 0.14 0.02
Ecartype 0.4 8.7 0.1 4.8 - - - - 0.0 3.5 0.27 0.04 0.01
BARRAGE DE SOUBELLA
TABLEAU
DESRECAPITULATIF
ESSAIS PHYSIQUES
DES RESULTATS Zone D
DES ESSAIS
ZONE D'EMPRUNT
PHYSIQUES ET CHIMIQUES Lit de l'Oued (Amont Axe)
DE LA ZONE D'EMPRUNT Phase APD
Puits Profondeur Granulométrie (%) Limites d'Atterberg Es Proctor Normal Permeabilité Matière Los Angeles MDE Classification
Organiqu
N° m Cailloux Graviers SableGros Sable fin-Limons-Argiles - W WL Wp Ip Ic g d max Wopt 2 bars 4 bars 8 bars Ca Co3 Classe 10/25 Classe 25/50 Classe 10/14 Parties
e
Zone D 200~20 20~2 2~0.2 < 0,2 <80 µ (%) (%) (%) (%) - (%) (t/m3) (%) (cm/s) (cm/s) (cm/s) (%) (%) (%) (%) (%) Fine Grossière
P07 2,00 - 2,50 36 44 11 9 6 - - - - - 49 2.09 8.8 - - - - - 28.1 23.9 22.9 Gm-GA
P09 2,00 - 2,50 40 29 11 20 13 - - - - - 48 1.90 10.6 - - - - - - - - - GA
P10 3,10 - 3,60 57 28 12 3 1 - - - - - 60 - - - - - - - - - - - Gb-GA
P14 2,50 - 3,00 43 31 16 10 8 - - - - - 50 - - - - - - - - - - - Gm-GA
P15 1,00 - 1,50 50 28 13 9 7 - - - - - 50 2.09 8.8 - - - - - 32.4 34.5 27.2 - Gm-GA
P16 1,40 - 1,80 46 39 9 6 5 - - - - - 40 - - - - - - - - - - - Gb-GA
P19 1,50 - 2,00 54 23 16 7 6 - - - - - 51 2.00 9.4 - - - - - 39.6 39.1 22.0 - Gb-GA
P20 2,50 - 3,00 46 32 16 6 4 - - - - - 4 - - - - - - - - - - - Gb-GA
P34 1,50 - 2,00 35 32 13 20 13 - - - - - 57 1.86 12.2 - - - - - - - - - GA
P01 2,60 - 3,00 45 19 11 25 18 18.9 34.0 15.7 18.3 0.82 - 1.84 12.6 - - - 0.5 31.0 - - - CL GA
P02 3,10 - 3,60 42 30 13 15 13 6.7 36.0 17.4 18.6 1.58 - - - - - - - - - - - CL GA
P04 2,50 - 3,00 57 18 17 8 4 7.3 - - - - 43 - - - - - - - - - - - Gb-GA
P12 2,50 - 3,00 50 28 12 10 6 6.6 - - - - 49 - - - - - - - - - - - Gm-GA
P27 2,00 - 2,50 34 29 22 15 10 8.3 - - - - 53 - - - - - - - - - - - Gm-GA
P30 2,50 - 3,00 53 24 3 20 15 17.8 31.4 17.4 14.0 0.97 - 1.84 12.0 5.10E-07 4.90E-08 1.60E-08 - - - - - CL GA
P32 2,50 - 3,00 57 18 17 8 6 7.6 - - - - 49 1.79 13.8 5.00E-07 2.69E-07 1.86E-07 - - - - - - Gm-GA
Maximum 57 44 22 25 18 18.9 36.0 17.4 18.6 1.58 60 2.09 13.8 - - - - - 39.6 39.1 27.2 - -
Minimum 34 18 3 3 1 6.6 31.4 15.7 14.0 0.82 4 1.79 8.8 - - - - - 28.1 23.9 22.0 - -
Moyenne 47 28 13 12 8 10.5 33.8 16.8 17.0 1.12 46 1.93 11.0 - - - - - 33.4 32.5 24.0 - -
Ecartype 8 7 4 7 5 5.4 2.3 1.0 2.6 0.40 14 0.12 1.9 - - - - - 5.8 7.8 2.8 - -
Puits Profondeur Cisaillement rect UU Cisaillement rect CD Triaxial CU+U Triaxial CD Oedomètre
N° m Cuu Φuu Ccd Φcd Cc Φ Cc' Φ' Ccd Φcd Pc Cc Cg
Zone D (bars) (degré) (bars) (degré) (bars) (degré) (bars) (degré) (bars) (degré) (bars) (%) (%)
P01 2,60 - 3,00 0.8 17.0 - - - - - - 0.1 19.0 - - -
P09 2,00 - 2,50 0.2 24.0 - - - - - - - - -
P19 1,50 - 2,00 0.2 29.0
P30 2,50 - 3,00 0.1 12.0 - - - - - - 0.1 16.0 1.37 0.12 0.03
P32 2,50 - 3,00 - - - - - - - - - - 2.12 0.08 0.01
P34 1,50 - 2,00 0.4 18.0
APD du barrage de Soubella Mémoire de synthèse Page 6-1
CHAPITRE 6
DESCRIPTION
DE L’AMENAGEMENT
SOMMAIRE
CHAPITRE 6
DESCRIPTION
DE L’AMENAGEMENT
Le site du barrage de Soubella est situé sur l’oued du même nom dans la commune de
Magra (Wilaya de M’Sila), à environ 60 km à l’est de la ville de M’Sila et à 4 km au nord de la
ville de Magra.
Le site du barrage est caractérisé par un verrou topographique très marqué à l’amont d’une
zone habitée. Les rives calcaires sont particulièrement abruptes voire subverticales au droit
du défilé.
En rive droite, une galerie de dérivation provisoire, de 3 m de diamètre fini, permet le transit
des débits de l’oued en phase de construction. Associé à un batardeau amont calé à la cote
755 m NGA, ce tunnel permet d’assurer la protection du chantier contre une crue de 100 ans
de période de retour.
Un puits vertical, débouchant à la cote 785 m NGA en partie supérieure, est aménagé au
droit du tronçon amont de la galerie pour recevoir les ouvrages et équipements dédiés à la
fonction de prise d’eau. En phase définitive, une conduite métallique ø 1000 mm sera
installée en clef de voute dans le tronçon aval du tunnel afin de d’assurer la fourniture des
débits destinés aux besoins de l’AEP et à l’agriculture. En complément, la galerie de
dérivation provisoire sera équipée en ouvrage de vidange pour la phase d’exploitation.
L’évacuateur de crue a été implanté en rive gauche. Cet ouvrage, équipé d’un seuil libre de
40 m de longueur, permet de contrôler la crue de projet décamillénnale sous la cote
783 m NGA des Plus Hautes Eaux (PHE). Un coursier bétonné de 16 m de largeur assure la
continuité de l’entonnement amont, et permet de faire transiter les débits de crues jusqu’à
l’aval du barrage.
A l’extrémité de l’évacuateur, la restitution des débits dans le lit naturel de l’oued est réalisée
au moyen d’une cuillère en saut de ski, associée à une fosse de dissipation, directement
excavée dans le massif calcaire du versant.
6.2 Barrage
L’implantation du barrage est pratiquement imposée par la topographie du site, qui présente
un verrou très marqué, suivi d’un élargissement aval prononcé. Le pendage naturel du banc
de grès calcaire situé à la sortie aval du verrou constitue un limite topographique pour les
remblais de la digue.
L’étanchéité de l’ouvrage est assurée par une noyau central symétrique en matériau
argileux. Les limites amont et aval du noyau sont pentées à 0,25 H / 1V, limitant ainsi à 2 la
valeur maximale du gradient hydraulique à travers le matériau argileux.
La crête de l’ouvrage, d’une largeur de 10 m, est arasée à la cote 785 m NGA (sans contre
flèche), assurant ainsi une revanche suffisante de 5 m par rapport au niveau de Retenue
Normale (RN). Dans l’hypothèse de la crue de projet, la valeur de la revanche disponible par
rapport au niveau des Plus Hautes Eaux (PHE) est portée à 2 m.
Le batardeau amont, avec la crête calée à la cote 755 m NGA, est incorporé dans la
recharge définitive de la digue.
Les recharges de la digue sont fondées directement sur les versants naturels préalablement
décapés, sur une épaisseur moyenne de 50 cm. Si nécessaire, des reprofilages localisés en
versant, dans les zones topographiques les plus abruptes, seront réalisés afin d’éviter tout
surplomb, et limiter les pentes des talus d’excavations à la valeur maximale de 0,5 H / 1 V.
Dans l’emprise de la recharge aval, les matériaux alluvionnaires en fond de vallée seront
enlevés. Cette disposition permet une mise en œuvre simplifiée du tapis drainant implanté
sous la recharge aval. Les faibles quantités d’alluvions présents dans cette partie d’ouvrage
constitue un élément favorable.
En fond de vallée, les matériaux alluvionnaires seront entièrement retirés dans les emprises
du noyau central de la digue et du noyau incliné du batardeau amont. Dans ces terrasses
alluviales, les talus des sorties de fouilles sont adoucis à 2 H / 1 V.
Dans l’emprise du noyau central, des excavations spécifiques dans le rocher (calcaire et
marneux) seront exécutées pour garantir une assise correcte de l’organe d’étanchéité. La
profondeur minimale de fouille dans le rocher a été fixée à 5 m. Cette profondeur minimale
pourra être localement adaptée en fonction des conditions réellement rencontrées à
l’ouverture des fouilles. Sur la base des résultats disponibles, les excavations du noyau ne
devraient pas dépasser 7 m de profondeur.
Les talus amont et aval des sorties de fouilles sont pentés à 0,5 H / 1 V dans le rocher.
L’étanchéité de la digue est assurée par un noyau central symétrique en matériau argileux.
Cette zone étanche, de 5 m de largeur minimale en partie supérieure est limitée dans les
directions amont et aval par deux plans inclinés pentés à 0,25 H / 1 V. Le gradient
hydraulique maximal ainsi obtenus reste en toute circonstance inférieur ou égal à 2,0.
Les essais géotechniques réalisés sur les matériaux fins argileux présents dans les
terrasses alluviales situées dans l’emprise de la future retenue amont, ont mis en évidence
des caractéristiques satisfaisantes pour leur mise en œuvre dans le noyau du barrage. Si
nécessaire, le complément de matériaux argileux sera exploité à partir des zones d’emprunt
situées en aval rive gauche.
L’exploitation appropriée des zones d’emprunt par l’Entrepreneur devront tenir compte des
corrections à apporter aux teneurs en eau in situ, et au phasage des travaux de manière à
minimiser les mises en dépôt.
Au contact de la fondation, le matériau argileux mis en place dans le noyau sera sélectionné
de manière à présenter une plus forte plasticité. Il sera mis en œuvre sur une épaisseur de
l’ordre de 1 m et à une teneur en eau supérieure de 1 à 2 % de l’optimum proctor.
Pour le batardeau amont, l’organe d’étanchéité est constitué d’un noyau amont incliné, de
5 m de largeur minimale. Cette disposition permet la réalisation rapide du corps du
batardeau en matériau tout venant en première phase, pour protéger le chantier, puis la
réalisation en seconde étape du noyau du batardeau pour parfaire l’étanchéité de l’ouvrage
amont.
6.2.4 Recharges
Les déblais provenant des fouilles rocheuses en grand réalisées pour l’évacuateur de crues
dans les bancs de calcaire en rive droite pourront avantageusement être incorporées dans
les recharges. De même, les produits de fouille provenant des excavations en souterrain
pour le tunnel de dérivation ou les galeries d’accès et d’injection/drainage pourront être
réutilisés dans les recharges du barrage.
En rive, les recharges de la digue sont fondées directement sur les versants naturels
préalablement décapés, sur une épaisseur moyenne de 50 cm. De même en fond de vallée,
les recharges seront fondées sur les matériaux alluvionnaires présents dans le lit de l’oued,
après décapage sur une épaisseur de 50 cm.
La pente du talus amont est de 3,0 H /1 V au dessus de la cote 755 m NGA correspondant à
la crête du batardeau, et de 2,8 H /1 V au dessous de cette cote. Le talus aval est penté à
2,5 H /1 V au dessus de la cote 735 m NGA correspondant à la crête du batardeau aval. Une
risberme de 5 m de largeur est aménagée sur le talus aval de la digue au niveau
755 m NGA. Au pied amont du barrage, une surcharge est prévue pour la mise en dépôt de
matériaux extraits des fouilles au cours des travaux de terrassement. Cette surcharge de
30 m de largeur, pourra atteindre la cote 745 m NGA.
Le volume des recharges est évalué à 920 000 m3, dont 600 000 m3 pour la recharge amont
et 320 000 m3 pour la recharge aval.
Les calculs de stabilité ont confirmé la bonne tenue des ouvrages pour l’ensemble des cas
de charges.
La transition entre le noyau étanche et la recharge aval est assurée au moyen d’un filtre
cheminé destiné à prévenir tout risque d’érosion interne dans le noyau par entrainement des
fines sous l’action des forces de percolation. Son épaisseur horizontale est de 2,50 m.
En rives, le filtre est prolongé sur le substratum rocheux sous la forme d’un tapis continu de
50 cm d’épaisseur normale, mis en place au contact de la fondation préalablement décapée.
La limite aval de ce tapis filtrant sous la recharge est constituée par un plan incliné penté à
1 H /1 V depuis la crête de la digue. Ce dispositif constitue une protection efficace contre le
risque d’érosion et d’infiltration en fondation.
Un drain de forte perméabilité est accolé à l’aval du filtre cheminé pour assurer la collecte
des débits de percolation en régime permanent, et les fuites à travers les fissures
éventuelles pouvant se produire sous cas de charge accidentel (sollicitation sismique par
exemple). Son épaisseur horizontale est de 2,50 m.
Le système drainant se retourne sous la recharge aval en fond de vallée, sous la forme d’un
cordon de 40 m2 environ de section transversale, posé sur les matériaux alluvionnaires
présents dans le lit de l’oued. Le cordon drainant est protégé contre le risque de
contamination par une enveloppe de matériau filtrant de 50 cm d’épaisseur minimale. Ce
dispositif assure la collecte de l’ensemble des débits de percolation, et leur exhaure à l’aval
de la digue à travers un massif de pied en enrochements.
A l’amont, un filtre cheminé est également mis en place entre le noyau et la recharge, au
dessus de la cote 748 m NGA correspondant au niveau bas d’exploitation de
l’aménagement. Ce dispositif a pour rôle d’assurer le transition granulométrique entre le
matériaux argileux du noyau et le matériau tout venant de la recharge, et de se prémunir
ainsi contre tout risque d’entrainement des fines du noyau lors des variation du niveau d’eau
dans le réservoir. L’épaisseur horizontale du filtre amont est de 2,50 m.
- du criblage et lavage des matériaux alluvionnaires présents dans les terrasses amont.
La protection du parement amont contre l’action des vagues est assurée, au dessus de la
cote 755 m NGA, par une couche de rip-rap de 1,00 m d’épaisseur. Les enrochements sont
mis en place sur une transition de 50 cm d’épaisseur destinée à assurer la continuité
granulométrique entre les matériaux de la recharge amont et les enrochements de la couche
de protection. Au dessous de la cote 755 m NGA, l’action des vagues est fortement réduite
du fait de la longueur limité du fecht en partie basse du réservoir, et la protection du talus
amont peut être assurée par une simple couche de 50 cm du matériau de transition.
Le volume total des matériaux destinés à la protection des parements amont et aval de la
digue est estimé 75 000 m3.
Ces matériaux seront en principe obtenus par concassage, criblage et lavage des matériaux
calcaires extraits des excavations en grande masse de l’évacuateur de crue en rive gauche.
La crête de la digue est calée à la cote 785 m NGA, assurant une revanche minimale de
2,00 m au-dessus du niveau de PHE.
La crête présente une largeur hors tout de 10 m, permettant l’implantation d’une chaussée
revêtue de 5 m pour assurer l’accès et le transit des véhicules entre les rives en phase
d’exploitation.
En partie supérieure le noyau est arasé à la cote 784 m NGA, présentant ainsi une revanche
suffisante de 1,00 m par rapport au niveau des Plus Hautes Eaux. Le noyau est protégé par
une couche de 50 cm de matériau filtrant.
La crête est aménagée avec une chaussée bituminée, des trottoirs latéraux, et des parapets
extérieurs amont et aval. Un dispositif d’éclairage par lampadaire complète l’équipement.
Le détail du calcul des tassements de la fondation et des remblais après la mise en service
de l’aménagement est présenté dans la note de calcul jointe dans le mémoire justificatif. De
façon pratique, la surélévation de la crête sera obtenue en raidissant légèrement les
parements amont et aval de la digue au-dessus de la cote 775 m NGA.
La fonction de dérivation provisoire est assurée par une galerie en fer à cheval, de 3 m de
diamètre intérieur, réalisée en rive droite. Cette galerie a une longueur totale de 425 m.
Le radier de l’ouvrage de l’entonnement amont est calé à la cote 730 m NGA, et celui de
l’ouvrage aval de restitution au niveau 722 m NGA. La pente moyenne de la galerie est de
l’ordre de 2 %.
En phase de dérivation, le tronçon du lit naturel de l’oued situé à l’aval de la digue devra être
reprofilé de manière à garantir un écoulement hydraulique correct, et éviter toute
surélévation du niveau d’eau qui pourrait entrainer la submersion du chantier par
déversement au dessus le batardeau aval. En particulier les deux ouvrages de
franchissement de l’oued situés à environ 50 et 200 m à l’aval de la sortie du tunnel de
dérivation devront être supprimés. Les travaux de déviation de la route nationale devront
prendre en compte les nouvelles caractéristiques des écoulements hydrauliques imposées
par le ouvrages de l’aménagement de Soubella.
Une fois l’oued basculé dans la galerie de dérivation, le chantier du barrage principal sera
protégé par deux batardeaux amont et aval, calés respectivement aux cotes 755 et
728 m NGA, incorporés dans les futures recharges de la digue.
Le batardeau amont est constitué par un corps principal en remblais tout venant posé
directement sur le terrain naturel préalablement décapé sur 50 cm. L’étanchéité du
batardeau est constituée d’un noyau amont incliné, de 5 m de largeur minimale. Cette
disposition permet la réalisation rapide du corps du batardeau en première phase, pour la
protection du chantier, puis de réaliser en seconde étape le noyau du batardeau pour
parfaire l’étanchéité. Le noyau du batardeau amont sera fondé sur le toit du substratum
rocheux.
La batardeau aval est constitué par un massif en enrochements, à la cote 728 NGA, posé
directement sur le terrain naturel décapé sur 50 cm. En phase de dérivation provisoire,
l’étanchéité du batardeau aval sera réalisée au moyen d’une couche de matériaux argileux
mis en place sur le talus aval du batardeau, préalablement recouvert par un géotextile. En
phase définitive, l’étanchéité du batardeau aval ainsi que le géotextile devront être retirés
afin de garantir l’exutoire correct des dispositifs de drainage interne de la digue.
La restitution des débits dans le lit de l’oued se fait au moyen d’une cuillère en « saut de
ski », formée par une surface cylindrique de 16 m de rayon. L’arrête terminale de la cuillère
est coupée de biais par rapport à la direction des écoulement de manière à présenter un
angle de sortie variable (de 0 à 30 ). Cette disposition doit permettre d’étaler le jet dans le lit
l’oued et limiter les phénomène d’érosion dans la zone d’impact aval.
L’évacuateur de crues, positionné en rive gauche, est fondé sur les bancs de calcaire
massifs. Cette implantation est imposée par la présence en rive droite de la vidange de fond
et des prises d’eau, qui rendraient particulièrement délicate l’agencement de ces ouvrages
avec l’évacuateur.
D’autre part la topographie de la rive gauche présente une morphologie plus favorable, tant
pour l’entonnement amont que pour la restitution des débits dans le lit naturel à l’aval du
barrage.
- d’une cuillère « saut de ski » assurant la restitution des débits dans une fosse de
dissipation excavée dans le massif calcare,
- d’un chenal aval de 42 m de large pour permettre le transit des débits jusque dans
le lit naturel de l’oued.
• Le seuil déversant
Le seuil déversant amont est calé à la cote de Retenue Normale 780,00 NGA et présente
une longueur développée totale de 40 m. Il présente un profil transversal de type Creager
terminé par un plan incliné à 0,75H/1V.
Une large plate-forme amont excavée dans les bancs de calcaires massifs est arasée à la
cote 777,00 NGA pour assurer un entonnement correct des débits, avec une pelle de 3 m.
La vitesse d’approche des courants est limitée à une valeur moyenne de 2 m/s dans le cas
de la crue décamillénale.
• L’entonnement amont
Le seuil est encadré par deux murs guideaux latéraux assurant la convergence des débits
vers l’entrée du coursier. L’épaisseur de 2 m du radier dans cette partie d’ouvrage est
dimensionnée pour apporter une rigidité suffisante à la structure d’entonnement et permettre
de s’opposer par son propre poids à la pleine poussée hydrostatique engendrée par la
retenue amont.
Au droit de l’axe de la digue, la cote du radier s’établit à 773,75 m NGA. Une pile
intermédiaire permet de limiter à 8 m les deux portées du pont assurant l’accès au barrage.
Pour les forts débits transités, la section de contrôle entre le régime fluvial de l’entonnement
amont et les écoulements torrentiels dans le coursier est localisée au droit du rétrécissement
engendré par la pile du pont.
Le parement extérieur du bajoyer rive gauche, contre lequel viennent s’appuyer les remblais
de la digue est incliné à 0,25 H / 1V. Au droit du contact avec le noyau, le bajoyer présente
un épaississement en forme de convergent afin d’assurer un appui correct des matériaux
argileux. Un décrochement net du plan de contact à l’aval du noyau permet la mise en place
d’un dispositif efficace de filtres et drains, assurant la collecte de l’ensemble des percolations
pouvant se produire dans cette zone particulièrement délicate du barrage.
Les murs bajoyers situés à l’amont de l’axe sont arasés à la cote 785,00 m NGA
correspondant à la crête du barrage. A l’aval la hauteur des bajoyers décroît régulièrement
avec le niveau des remblais de la digue jusqu’à atteindre la hauteur de 4 m en partie
courante du coursier. En parallèle, l’épaisseur du radier diminue progressivement de 2 m à
60 cm.
• Le coursier
La pente du coursier est de 12 % jusqu’à 190 m environ à l’aval de l’axe de la digue, puis
plonge avec une pente de 24 % jusqu’à la cuillère aval de restitution. Le raccordement
progressif entre les radiers des deux pentes du coursier est assuré par une forme cylindrique
de rayon 160 m.
Dans sa partie courante le radier du coursier sera constitué d’une dalle monolithique, sans
avoir recours au découpage par plots. Les joints présents dans le coursier seront simplement
constitués par les surface de reprise délimitant les arrêts de bétonnage. Un ferraillage
continu contre les parements soumis à l’eau en vitesse sera disposé sur l’ensemble du
coursier.
En partie courante le radier présente une épaisseur de 60 cm de béton structurel. Il est posé
sur une couche de 10 cm de béton de propreté mis en place en première phase, après
réalisation des excavations dans le substratum calcaire. Ce béton de propreté est destiné à
s’affranchir des hors profils, et à fournir une assise correcte pour la réalisation des ancrages
du coursier dimensionnés pour reprendre 15 % de la sous-pression dynamique
(correspondant au V2/2g).
En complément, un dispositif de drainage constitué par des demis buses et des plaquettes
préfabriquées disposées au droit des surfaces de reprise de bétonnage, assure le drainage
de la sous face du coursier. L’exutoire de dispositif de drainage est situé à l’aval, à la sortie
de la cuillère de restitution.
Les murs bajoyers présentent un parement vertical au contact des écoulements, et un talus
de 0,1H/1V sur la face extérieure située au-dessus des excavations. L’épaisseur en tête des
murs bajoyers est de 40 cm.
• La restitution aval
L’ouvrage de restitution aval est constitué d’une cuillère en « saut de ski » formée par une
surface cylindrique de 16 m de rayon. L’arrête terminale de la cuillère est inclinée de 30
degrés sur l’horizontale. L’impact du jet en fond de vallée est situé à une distance de l’ordre
de 40 m de l’extrémité aval de la cuillère.
La restitution, éloignée du pied aval du barrage se fait dans des conditions de sécurité très
favorables, écartant tout risque d’érosion dommageable pour les ouvrages.
Le jet décolle avec un angle d’incidence de 30° sur l’horizontale, et une vitesse de l’ordre de
20 m/s, pour retomber dans la fosse de restitution dont le fond est callé au niveau
710 m NGA. A l’aval de la fosse, un chenal de 42 m de largeur, excavés dans les bancs de
calcaires, conduit les eaux jusqu’au lit naturel de l’oued.
Pour les faibles débits ne permettant pas au jet de décoller de la cuillère, une dalle en béton
de 1 m d’épaisseur et 20 m de largeur est aménagée sur la risberme à 736 m NGA, afin
d’éviter tout risque d’érosion au pied aval de l’ouvrage de restitution.
Afin de drainer les fuites pouvant circuler sous le radier en cas de fonctionnement de
l’évacuateur et éviter les sous-pressions qui pourraient souffler la structure en béton, un
dispositif complet de drainage de la sous face du coursier a été mis en place.
Les drains sont constitués par des dallettes préfabriquées mis en place au droit des surfaces
d’arrêt de bétonnage du coursier et par des demi-buses disposées en arrêtes de poisson sur
le béton de propreté. L’exutoire des débits collectés est situé sur la face aval de la cuillère.
Des barres d’ancrages HA25 reparties sur l’emprise du coursier complètent le dispositif et
permettent de reprendre une partie des éventuelles sous pressions pouvant apparaître à la
sous face du radier. La longueur de scellement des barres d’ancrage dans la fondation
calcaire est de 4 m.
La partie amont de l’ouvrage constituée par le seuil déversant et l’entonnement n’est pas
drainée ; elle est dimensionnée pour résister par sont propre poids aux sous-pressions
engendrées par la retenue amont.
Performances de l’évacuateur
La crue de Projet décamillénale, de débit de pointe 544 m3/s, est amortie sous la cote
783 m NGA correspondant aux PHE. Pour ce niveau du plan d’eau amont, le coefficient de
débit du seuil déversant profilé s’élève à 2,15 et l’évacuateur transite dans ces conditions un
débit maximal de 418 m3/s.
La crue maximale probable (CMP), de débit de pointe 1 107 m3/s, peut être amortie sous la
cote 784.8 m NGA. Le débit transitant à travers l’évacuateur s’élève à 934 m3/s. Même dans
ces conditions extrêmes la crête du barrage ne serait pas submergée, et conserverait une
revanche de 20 cm, hors parapet, au-dessus du niveau de la retenue amont.
Le profil adopté pour ces excavations est constitué par des talus pentés à 0,5 H / 1V, de
10 m de hauteur maximale, associés à des risbermes de 3 m de large.
A priori, la bonne qualité de la fondation rocheuse présente en rive gauche doit permettre la
réalisation et la tenue a long terme de ces excavations sans mise en œuvre de soutènement
lourd. Ponctuellement, des ancrages passifs constitués de barres métalliques ø25 mm ou
ø32 mm, associées à une couche de béton projeté, pourront être disposés en cas de
nécessité liée à une instabilité locale.
Les risbermes aménagées dans les talus de fouille présentent une pente transversale de
5 % pour éviter la stagnation des eaux de ruissellement.
Afin d’être pleinement efficace, l’ensemble de ces mesures devra être mis en œuvre au fur et
à mesure de l’exécution des fouilles et du profilage des talus d’excavation.
Un bouchon de seconde phase est réalisé dans la galerie de dérivation, sur une longueur
totale de 8,50 m, dans lequel est installé le blindage métallique, ainsi que les vannes de
garde et de réglage de la vidange.
La vanne de garde est une vanne à wagon, à étanchéité aval, de 1,30 m de hauteur et
1,00 m de largeur.
La vanne de réglage, implantée 2,80 m à l’aval de la vanne de garde est constituée par une
vanne à wagon sous carter, à étanchéité aval. Ses dimensions sont de 1,00 m en hauteur et
1,00 m en largeur.
La vanne de réglage est manœuvrée au moyen d’un vérin hydraulique implantée en fond du
puits d’accès et de prise, à la cote 732 m NGA.
La vanne de garde est manœuvrée depuis la plateforme supérieure à 785 m NGA, à travers
le puits d’accès vertical, par l’intermédiaire d’un vérin hydraulique « simple effet » et de
brimbales.
Les débits relâchés par la vidange de fond débouchent dans le tronçon aval de la galerie
présentant une pente uniforme de 2,0 %, et où les écoulements se font à surface libre. Sur
une longueur de 8 m à l’aval de la vanne de réglage correspondant à la zone d’impact du jet,
le revêtement de la galerie a été renforcé en radier et son épaisseur portée à 60 cm.
Au débouché aval de la galerie, l’ouvrage de restitution des débits est identique à celui de la
phase de dérivation provisoire.
A pleine ouverture des vannes, le débit maximal de vidange est de 28 m3/s pour un plan
d’eau amont à la cote de Retenue Normale. La vidange complète du réservoir peut être
effectuée en 9 jours dans l’hypothèse d’apports négligeables de l’oued.
L’ouvrage de prise d’eau est situé en rive droite et est constitué de l’amont vers l’aval :
- d’un puits d’accès et de manœuvre située au droit du bouchon réalisé dans la galerie
de dérivation,
- d’une conduite verticale unique ø 1000 mm, implantée en partie centrale du puits
vertical et se retournant en partie basse dans le tronçon aval de la galerie de
dérivation, équipée en vidange de fond en phase d’exploitation.
L’ouvrage de prise amont est constitué des trois entrées des prises d’eau étagées aux cotes
770, 760 et 745 m NGA. Chaque entrée de prise est protégée par une structure en béton
assurant la fonction de grille.
Trois galeries de prise sont excavées dans le versant pour conduire d’eau jusqu’au puits
vertical implanté au droit de la vidange. Ces galeries, de dimensions réduites (1,50 m de
large et 1,90 m de hauteur), sont excavées selon une section type en pied droit. En phase
d’exploitation un revêtement en béton de 25 cm d’épaisseur sur pointe est réalisé.
Au droit de leur jonction avec le puits vertical, chaque galerie est équipée d’un tronçon
horizontal de conduite métallique ø 1000 mm, entièrement noyée dans un bouchon en béton.
Un anneau d’ancrage extérieur à la conduite permet de reporter les efforts hydrauliques
dans la structure en béton.
Un puis vertical implanté au droit de la galerie rive droite assure la connexion entre les trois
prises d’eau étagées, et leur restitution de débits à aval, à travers la galerie de vidange.
Cet ouvrage est excavé entre la cote supérieure de la plateforme à 785 m NGA et le niveau
732 m NGT de la galerie de dérivation provisoire, équipée en vidange de fond au stade
définitif.
Le puits vertical, excavé dans les bancs calcaires en partie supérieure et dans les marnes
dans sa partie basse, présente une section d’excavation de 8,00 m de largeur par 13,40 m
de longueur hors tout.
En surface, le puits débouche sur la plate-forme à la cote 785 m NGA et se termine par une
chambre supérieure de manœuvre. Cette chambre est directement accessible par la route
d’accès au barrage et la plate-forme aménagée en rive droite,. On trouve dans cette
chambre:
- un pont roulant permettant les manœuvre et les sorties des deux vérins, des deux
vannes (garde et réglage) et des divers équipements,
Sous la chambre de manœuvre supérieure, la section du puits est séparé en deux parties
par un voile en béton :
- la partie aval qui regroupe la conduite métallique de prise d’eau, l’escalier d’accès en
colimaçon, l’ascenseur et le conduit d’aération du jet de la vidange.
Des paliers intermédiaires sont aménagés dans le puits vertical pour assurer un accès
sécuritaire et permettre la connexion avec les trois prises d’eau étagées au cotes 745, 760 et
770 m NGA.
L’eau destinée à satisfaire les besoins aval est prélevée dans le réservoir au travers de
l’ouvrage de prise et des galerie étagées amont. Elle transite ensuite par trois tronçons
horizontaux individuels de conduites métalliques, qui se connectent à la conduite principale
verticale ø 1000 mm, implantée en partie centrale du puits.
Avant la connexion avec la conduite verticale principale, chacune des trois conduites
individuelles des prises d’eau étagées est équipée d’une vanne papillon permettant la
coupure des débits.
Afin de reprendre les efforts dus aux charges statiques et ceux engendrés par les
écoulements hydrauliques, les conduites métalliques sont liées au béton du génie civil de la
structure par des anneaux d’encrage, spécialement dimensionnées à cet effet :
- chaque conduite individuelle des trois prises étagées est équipée sur sa face extérieur
d’anneau d’ancrage permettant de reporter les efforts dans le bouchon en béton,
Dans ce tronçon aval du tunnel la hauteur de la lame d’eau est limitée à 1,4 m pour le débit
maximal restitué en phase d’exploitation à pleine ouverture des vannes de vidange. Ces
dispositions permettent une aération correcte du jet, et laissent un dégagement suffisant en
partie supérieure de la galerie pour la conduite métallique.
Le traitement du contact est prévu sur l’ensemble de l’emprise du noyau, y compris dans sa
partie inférieure où la fondation est constituée de marnes, réputées plus étanches. En cours
d’exécution, les résultats des premiers travaux d’injections permettront d’adapter au mieux le
traitement dans les marnes.
Si nécessaire, des forages tertiaires pourront localement être effectués dans la fondation
calcaire. Le maillage ainsi obtenu sera de 2,0 m x 2,0 m.
Un voile profond monolinéaire d’injection est prévu à travers la fondation du barrage pour
conférer une étanchéité acceptable à l’aménagement. Ce voile est constitué de forages
primaires espacés de 12 m, associés à des secondaires systématiques, conduisant ainsi à
un espacement de 6 m.
En rive le voile d’étanchéité est réalisé à partir des galeries circulaire de 3 m de diamètre
intérieur. Son extension latérale à l’intérieur des versants en rive droite et en rive gauche est
de 80 m. Le rideau d’injection traverse les formations calcaires pour atteindre les formations
marneuses. Son niveau inférieur est fixé à la cote 720 m NGA.
En fond de vallée, le voile d’étanchéité est réalisé à l’air libre, depuis le fond de fouille du
noyau, avant mise en place des remblais. Le traitement sera réalisé dans la fondation
marneuse jusqu’à une profondeur de 28 m correspondant au niveau 690 m NGA pour la cote
inférieure du rideau d’injection.
Selon les résultats obtenus, le traitement du voile d’étanchéité sera poursuivi jusqu’au niveau
des forages tertiaires, voire quaternaires.
Dans les versants, un rideau de drainage est réalisé à l’aval du voile d’injection afin
d’intercepter l’ensemble des eaux de percolation pouvant s’infiltrer à travers la fondation. De
même que le voile d’injection, le rideau de drainage sera réalisé à partir des galeries en
rives.
En fond de vallée, les fuites éventuelles à travers la fondation de la digue seront collectées
par le tapis filtrant aval et le cordon drainant du barrage, implantés dans le lit de la rivière.
6.8 Auscultation
6.8.1 Généralités
- des accélérographes.
Quatre sections types de la digue, localisées aux PM 110, 160, 210 et 250, sont équipées de
cellules de pression interstitielles destinées a suivre l’évolution de la piézométrie dans les
remblais du barrage, au cours de la construction, puis en phase d’exploitation.
Ces cellules sont prioritairement installées dans le noyau central argileux afin de pouvoir
contrôler le gradient hydraulique s’installant dans l’organe étanche de la digue lors de la
mise en eau de l’aménagement, puis en phase d’exploitation.
Elle permettront aussi de s’assurer que les principales hypothèses de sous pression
adoptées pour le calcul de stabilité du barrage en phase de construction (valeurs maximales
de ru) sont vérifiées.
Quelques cellules complémentaires sont installées dans les recharges amont et aval, ainsi
que dans le système de drainage interne de la digue.
Des mesures de pression interstitielles seront également réalisées dans les versants afin de
pouvoir d’une part contrôler l’efficacité du rideau d’injection, et d’autre part s’assurer de
l’absence de toute sous pression défavorable à l’aval du voile de drainage
En rives, quatre sections localisées aux PM 0, 55, 270 et 330, seront équipées de cellules
afin de permettre la mesure des pressions interstitielles s’établissant à l’amont du voile
d’injection, ainsi que dans la zone située entre le voile d’injection et le rideau de drainage.
En complément, des piézomètres à l’air libre seront réalisés à l’aval du barrage pour
permettre de suivre la piézométrie s’établissant dans les versants et en fond de vallée avec
le remplissage du réservoir.
Ces mesures sont principalement concentrées sur la crête de la digue, avec la mise en place
de repères topographiques, de dispositifs pour mesures au fil « invar », et de vinchons.
6.8.5 Divers
Des dispositifs de mesure des débits de fuite seront installés à la sortie des deux galeries
d’accès en rive. Il permettront de mesurer le débit de fuite global intercepté par le rideau de
drainage sur chaque versant. Les équipement prévus pour les têtes de drain en galerie
permettront également de réaliser, si nécessaire, des mesures individuelles sur chaque
drain.
Deux accélérographes sont prévus sur l’aménagement de Soubella. Un premier installé dans
le bâtiment supérieur du puits de l’ouvrage de prise permettra l’enregistrement des
accélérations sismiques du substratum. Le second, implanté au milieu de la crête de la
digue, permettra de mesurer le niveau d’amplification sismique du barrage. Un dispositif
approprié permet le déclanchement automatique des accélérographes au dessus d’un seuil
prédéfini de l’accélération.
CHAPITRE 7
SOMMAIRE
7.1 1ère étape : de janvier de l’année 1 à fin mai de l’année 2 (17 mois) ........................ 7
7.2 2ème étape : de juin à septembre de l’année 2 (24 mois)........................................... 8
7.3 3ème étape : d’octobre de l’année 2 à septembre de l’année 4 (24 mois)................. 9
7.4 4ème étape : d’octobre à décembre de l’année 4 (3 mois) ....................................... 10
CHAPITRE 7
Le phasage présenté dans ce chapitre suppose que le contrat soit signé en janvier de
l’année 1, et que les travaux commencent au plus tard en avril de l'année 1. Le temps de
mobilisation laissé à l'entreprise avant de commencer les premiers travaux est de trois mois.
En général, les étapes se déterminent par le niveau de risque d'apparition de crues. Dans le
cas du barrage de Soubella, on distingue :
- une saison aux débits faibles appelée saison sèche, pendant laquelle aucune crue
majeure ne devrait se produire. Cette période va du 1er juin au 30 septembre.
12035-RP-0501
Mobilisation de l'entreprise
Mobilisation
Dérivation provisoire
Fouilles
Recalibrage lit aval
Fouilles entonnement et restitution galerie Remblais
APD du barrage de Soubella
Excavation galerie
Bétons
Revêtement béton
Batardeau amont Injection / Drainage
Fouilles
Matériel hydromécanique
Remblais
Batardeau aval
Fouilles et remblais
Mise en service de la dérivation
Digue Principale
Fouilles
Remblais
Puits de vidange et Prise d'eau
Coyne et Bellier
Excavation puits et prises amont
Bétonnage puits et prises amont
Mémoire de synthèse
Mars 2009
Page 7-6
APD du barrage de Soubella Mémoire de synthèse Page 7-7
7.1 1ère étape : de janvier de l’année 1 à fin mai de l’année 2 (17 mois)
Ces 17 mois englobent les délais de mobilisation de l'Entrepreneur ainsi que les travaux
préliminaires à la dérivation de l'oued par la galerie en rive. Durant cette étape, l'oued passe
par son lit naturel.
- Les fouilles des têtes amont et aval de la dérivation provisoire en vue de la préparation
des fronts d’attaque du souterrain. Ces travaux sont les premiers à réaliser, et débutent
au plus tard quatre mois après la signature du contrat. Ils peuvent débuter,
éventuellement avec des moyens réduits, avant la mobilisation complète de l’Entreprise.
La durée totale prévue est alors de 4 mois.
- Le recalibrage du lit de l’oued doit être entrepris au cours de la première saison sèche.
Ces travaux sont destinés à garantir un écoulement hydraulique satisfaisant a l’aval de
la galerie de dérivation, et permettre ainsi d’abaisser la ligne d’eau de l’oued au droit des
ouvrages de dérivation. Ces travaux comprennent notamment l’enlèvement des deux
ouvrages de franchissement de la route nationale situées à environ 50 et 200 m à l’aval
de la sortie du tunnel de dérivation.
- Le creusement de la galerie pourra être mené sur deux fronts. Le rythme d’avancement
moyen prévu est de 3 mètres linéaires par jour, correspondant à une volée de 1,5 m par
jour pour chacune des attaques. Ces cadences d’excavation laissent le temps suffisant
pour le marinage et pour la mise en place des soutènements provisoires. La longueur du
tunnel étant de 425 m, la durée totale des excavations serait donc de l’ordre de 6 mois,
Ces travaux en galerie se feront sous la protection de deux diguettes provisoires à l'entrée
amont et à la sortie de la galerie, calées respectivement aux cotes 733 et 725 m NGA ; leur
implantation et leur dimensionnement seront proposés par l'Entrepreneur.
Durant cette période, des fouilles de la digue principale, de l’évacuateur de crues et du puits
de prise d’eau pourront être entamées, dans la partie située hors du lit de l'oued.
Durant cette seconde période, les débits de l'oued sont faibles (saison sèche); ils sont
dérivés dans la galerie en rive, par un prébatardeau amont dont l'implantation et le
dimensionnement seront proposés par l'Entrepreneur.
- Achèvement des fouilles et mise en place des remblais du batardeau jusqu'à sa cote de
crête 755 NGA. Son volume limité, de l’ordre de 280 000 m3 pourra être réalisé en trois
mois suivant un rythme mensuel inférieur à 100 000 m3.
- Exécution du batardeau aval dont la crête est calé à la cote 728 NGT.
Durant la montée des remblais du batardeau, l'Entreprise pourra réaliser les excavations du
noyau en fond de vallée, suivi des travaux d’injection. Après achèvement des excavations et
des travaux de traitement de la fondation dans le lit de l’oued elle pourra démarrer les
remblais de la digue.
L'oued est détourné dans la dérivation provisoire, et les travaux peuvent se faire à l'abri des
batardeaux amont et aval. A la fin de cette étape, le barrage pourra être mis en eau.
- Mise en place des remblais de la digue (900 000 m3 hors du batardeau déjà réalisé). La
durée totale de mise en place des remblais est de 21 mois, correspondant à un rythme
moyen mensuel au cours de cette étape inférieur à 50 000 m3. Dans son planning
détaillé, l’Entreprise devra tenir compte des interférences des travaux de terrassements
avec les autres travaux, (en particulier traitement de la fondation) pour établir ses
cadences d’avancement. De même elle devra prendre en compte les conditions
climatiques pour assurer un rythme réel de mise en place des remblais permettant de
garantir ses cadences moyennes mensuelles.
- Achèvement des fouilles de l’évacuateur de crues, puis bétonnage de celui-ci (le volume
total des bétons de l’évacuateur s’élève à environ 20 000 m3).
- Exécution des fouilles et des bétons du puits de vidange et des l’ouvrages de prise
d’eau.
Lorsque l'ensemble de ces travaux est réalisé, il est possible de fermer la vidange de
fond et d’initier le remplissage de la retenue, au début de la saison humide (octobre de
l’année 4).
Au cours de cette dernière étape l’Entrepreneur procède aux travaux de finitions sur les
divers ouvrages (crête du barrage, ragréage éventuels de bétons, plate-forme et accès) et à
la remise en état générale des lieux.
La durée totale des travaux est donc de 48 mois à compter de la date de réception de
l'Ordre de Service de débuter les travaux.