Analyse de Cycle de Vie Envorinemental Du Médicament
Analyse de Cycle de Vie Envorinemental Du Médicament
Analyse de Cycle de Vie Envorinemental Du Médicament
Mémoire présenté
En vue de l’obtention du diplôme de Magister
Option : traitement des eaux et des fluides industriels
DES MEDICAMENTS
ﻳﺘﻤﺜﻞ ﻣﻀﻤﻮن هﺬﻩ اﻷﻃﺮوﺣﺔ ﻓﻲ إﺗﺒﺎع ﻃﺮﻳﻘﺔ ﺗﺤﻠﻴﻞ ﻣﺮاﺣﻞ دورة ﺣﻴﺎة اﻟﻤﻮاد و ﻣﺤﺎوﻟﻪ ﺗﻄﺒﻴﻘﻬﺎ
ﻋﻠﻰ اﻟﻤﻮاد اﻟﺼﻴﺪﻻﻧﻴﺔ اﻟﻤﺼﻨﻌﺔ ﻓﻲ اآﺒﺮ ﻣﺠﻤﻊ ﻹﻧﺘﺎج هﺬﻩ اﻷﺧﻴﺮة ﻋﻠﻰ اﻟﻤﺴﺘﻮى اﻟﻮﻃﻨﻲ واﻟﻤﺘﻤﺜﻞ
ﻓﻲ ﻣﺠﻤﻊ ﺻﻴﺪال ﻟﻠﻤﻮاد اﻟﺼﻴﺪﻻﻧﻴﺔ اﻟﻤﺘﻮاﺟﺪ ﻓﻲ داﺋﺮة اﻟﻤﺤﻤﺪﻳﺔ ﺑﺎﻟﺤﺮاش.
اﻟﻬﺪف ﻣﻦ ﺗﻄﺒﻴﻖ هﺬﻩ اﻷﺧﻴﺮة )ﻃﺮﻳﻘﺔ ﺗﺤﻠﻴﻞ ﻣﺮاﺣﻞ دورة ﺣﻴﺎة اﻟﻤﻮاد( هﻮ ﻣﺤﺎوﻟﺔ اﻟﺒﺤﺚ ﻋﻦ
اﻵﺛﺎر اﻟﺴﻠﺒﻴﺔ ﻋﻠﻰ اﻟﺒﻴﺌﺔ ٫اﻟﻨﺎﺗﺠﺔ أﺳﺎﺳﺎ ﻋﻦ رﻣﻰ ﻣﺨﺘﻠﻒ أﻧﻮاع اﻟﺴﻮاﺋﻞ اﻟﻨﺎﺗﺠﺔ ﻋﻦ ﻣﻤﺎرﺳﺔ هﺬا
اﻟﻨﺸﺎط اﻟﺼﻨﺎﻋﻲ اﻟﻬﺎم.
ﻟﻬﺬا اﻟﻐﺮض ٫آﺎن ﻻﺑﺪ ﻣﻦ ﺟﻤﻊ آﻞ اﻟﻤﻌﻠﻮﻣﺎت اﻟﻤﺘﻌﻠﻘﺔ ﺑﻜﻤﻴﺔ اﺳﺘﻬﻼك آﻞ اﻟﻤﻮاد اﻷوﻟﻴﺔ و
اﻟﻄﺎﻗﻮﻳﺔ اﻟﻼزﻣﺔ ﻟﺘﺼﻨﻴﻊ آﻞ أﺻﻨﺎف و أﻧﻮاع اﻟﻤﻮاد اﻟﺼﻴﺪﻻﻧﻴﺔ اﻟﻤﻨﺘﺠﺔ ﻋﻠﻰ ﻣﺴﺘﻮى آﻞ
ﻣﺸﻐﻞ.وذﻟﻚ ﻣﻦ اﺟﻞ اﻟﺤﺼﻮل ﻋﻠﻰ اﻟﺠﺪول اﻻآﻮﻟﻮﺟﻰ ﻟﻬﺬا اﻟﻨﺸﺎط اﻟﺼﻨﺎﻋﻲ ٫و اﻻﺳﺘﻌﺎﻧﺔ
ﺑﺎﻟﺒﺮﻧﺎﻣﺞ اﻻﻟﻰ )ﺳﻴﻤﺎﺑﺮو (6.اﻟﻤﺨﺼﺺ ﻟﺘﺤﺪﻳﺪ آﻞ أﻧﻮاع اﻵﺛﺎر اﻟﺴﻠﺒﻴﺔ ﻋﻠﻰ اﻟﺒﻴﺌﺔ.
ﺑﻌﺪ اﺳﺘﻌﻤﺎل و ﺗﺤﺪﻳﺪ أﺻﻨﺎف هﺬﻩ اﻵﺛﺎر ﻋﻠﻰ ﻣﺴﺘﻮى آﻞ ﻣﺸﻐﻞ ٫ﻗﻤﻨﺎ ﺑﻤﻘﺎرﻧﺔ هﺬﻩ اﻟﻨﺘﺎﺋﺞ ﻓﻴﻤﺎ ﺑﻴﻨﻬﺎ٫
و ذﻟﻚ ﺑﻴﻦ ﺻﻨﻔﻴﻦ ﻣﻦ اﻟﻤﻮاد اﻟﺼﻴﺪﻻﻧﻴﺔ ﺑﺤﻴﺚ إﺣﺪاهﺎ ﻋﻠﻰ ﺷﻜﻞ ﺷﺮاب)ﻣﺤﻠﻮل( و اﻷﺧﺮى ﻋﻠﻰ
ﺷﻜﻞ ﻣﺮهﻢ ﺣﻴﺚ ﺗﻢ اﻧﺘﻘﺎء اﻟﺴﻠﺴﻠﺔ اﻟﺜﺎﻧﻴﺔ ﻟﺘﻜﻤﻠﺔ ﺑﻘﻴﺔ هﺬﻩ اﻟﺪراﺳﺔ.
إن اﺧﺘﻴﺎر هﺬﻩ اﻟﺴﻠﺴﻠﺔ ﺳﻤﺢ ﻟﻨﺎ ﺑﺘﻌﻤﻴﻖ اﻟﺪراﺳﺔ و اﻟﺪﺧﻮل ﻓﻲ اﻟﺘﺮآﻴﺒﺔ اﻟﺠﺰﺋﻴﺔ ﻟﻠﻤﻮاد اﻟﻤﺼﻨﻌﺔ ﻋﻠﻰ
ﻣﺴﺘﻮى اﻟﺴﻠﺴﻠﺔ اﻟﻤﺨﺘﺎرة.ﺗﻜﻤﻠﺔ هﺬﻩ اﻟﺪراﺳﺔ ﺗﺘﻤﺜﻞ ﻓﻰ ﺗﺤﻠﻴﻞ و ﺗﺤﺪﻳﺪ اﺛﺄر و ﺗﺄﺛﻴﺮ اﻟﺘﺮآﻴﺒﺔ ﻋﻠﻰ
اﻟﺒﻴﺌﺔ اﻧﻄﻼﻗﺎ ﻣﻦ اﻟﻤﻮاد اﻷﺳﺎﺳﻴﺔ اﻟﻤﺘﻤﺜﻠﺔ ﻓﻲ :اﻟﻨﻴﻮﻣﺴﻴﻦ ﺳﻮﻟﻔﺎت ,اﻟﺘﺮﻳﻤﺴﻨﻮﻟﻮن اﺳﻴﺘﻮﻧﻴﺪ و
اﻟﻨﺴﺘﺘﻴﻦ .اﻟﺨﻼﺋﻂ اﻟﻤﻜﻮﻧﺔ ﺗﻢ اﻟﺤﺼﻮل ﻋﻠﻴﻬﺎ ﺑﺈﺗﺒﺎع اﻟﺘﺨﻄﻴﻂ اﻟﺘﺠﺮﻳﺒﻲ اﻟﻤﺴﺘﻌﻤﻞ ﻟﻤﺜﻞ هﺬﻩ
اﻟﺪراﺳﺎت ﻣﻦ اﺟﻞ اﻟﺘﻘﻠﻴﻞ ﻣﻦ ﻋﺪدهﺎ و اﻟﺤﺼﻮل ﻋﻠﻰ اﻟﻌﻼﻗﺔ اﻟﺘﻰ ﺗﺮﺑﻂ ﻋﻠﻰ اﻟﻨﺤﻮ:
(DBO5, DCO, pH…) -آﺪﻻﺋﻞ اﻟﺘﻠﻮث ﻣﻊ اﻟﺘﺮآﻴﺒﺔ اﻷﺳﺎﺳﻴﺔ.
-اﻵﺛﺎر اﻟﻨﺎﺗﺠﺔ ﻣﻊ اﻟﺘﺮآﻴﺒﺔ اﻷﺳﺎﺳﻴﺔ.
اﻟﻨﺘﺎﺋﺞ اﻟﻤﺤﺼﻞ ﻋﻠﻴﻬﺎ ﺗﻈﻬﺮ ﻣﺪى ﺧﻄﻮرة رﻣﻰ اﻟﺴﻮاﺋﻞ اﻟﺼﻨﺎﻋﻴﺔ ﺧﺎﺻﺔ اﻟﺼﻴﺪﻻﻧﻴﺔ ﻣﻨﻬﺎ ﻓﻲ اﻟﺒﻴﺌﺔ
دون اى ﻋﻼج ﻣﺴﺒﻖ ﻧﻈﺮا ﻟﻤﺪى ﺗﺄﺛﻴﺮهﺎ ﻋﻠﻰ اﻟﺜﺮوة اﻟﺒﻴﺌﻴﺔ.
اﻟﻤﻔﺎﺗﻴﺢ
ﺗﺤﻠﻴﻞ دورة اﻟﺤﻴﺎة ,اﻟﺼﻨﺎﻋﺔ اﻟﺼﻴﺪﻻﻧﻴﺔ ,اﻟﻨﻈﺎم إﻻ آﻠﻮﺟﻰ ,اﻟﺘﺤﻠﻞ ,ﺑﻘﺎﻳﺎ اﻷدوﻳﺔ ,اﻟﺴﻮاﺋﻞ.
Résumé :
Afin d’exploiter ces données, un outil informatique dit SimaPro.6 conçu par
PréConsultant a été utilisé pour la détermination des différentes catégories d’impacts
engendrés par les ateliers de production de cette usine.
Une fois les impacts déterminés, une étude comparative entre deux lignes de
production de deux forme différentes à savoir ; forme sirop et pommade, dont il s’est
avéré que la ligne pommade est la plus polluante que la ligne sirop, d’où a été le choix
de cette dernière pour la suite de cette étude.
La suite de cette étude est consacrée à la recherche des causes d’impacts, par
la préparation de plusieurs mélanges (des constituants des pommades) à des
pourcentages variables d’un mélange à l’autre suivant la méthode de plan
d’expérience. Par suite on a cherché à établir ; des relations reliant les paramètres de
pollution (DBO5, DCO, pH…) et les concentrations en éléments constitutifs
(Nystatine, Néomycine Sulfate et Triamcinolone Acétonide), et d’autre reliant les
impacts environnementaux et les concentrations en ces éléments, et ce après le
passage par la caractérisation des paramètres de pollution et la détermination des
impacts environnementaux engendrés par ces mélanges.
The continuation of this study is devoted to the investigation into the causes
of impacts, by the preparation of several mixtures (of the components of the pomades)
to variable percentages from one mixture to another following the method of
experimental design. Consequently one sought to establish relations connecting the
parameters of pollution (DBO5, DCO, pH…) and concentrations in components
(Nystatine, Neomycin Sulphate and Triamcinolone Acétonide), and relations
connecting the environmental impacts with the concentrations in these elements.
Alls relations are established after the passage by the characterization of the
parameters of pollution and determination of the environmental impacts generated by
these mixtures.
The experimental results show that the drug company, by its solid rejections,
and especially liquids takes part in deterioration of the environment in particular in
our case the watery system (Oued El Harrach), which is rejected without precondition
treatments, this is justified by the impacts recorded in the practical part.
Ma gratitude aux : président de jury et tous les membres de jury, d’avoir accepté
d’examiner ma thèse qu’ils trouvent ici mon profond respect et mes sincères
remerciements et reconnaissances.
Ma gratitude aussi pour mes meilleures amies (FATI et ZOUZOU) qui m’ont à
chaque fois, poussé à achever ce travail, et qui ont trop couvert mes absences au
travail, qu’elles trouvent ici un simple témoignage, et mes sincères remerciements et
reconnaissances.
A la mémoire de ma grande mère, grand père et mes oncles qui nous ont quitté trop
tôt.
SAIDA – SALIHA
SOMMAIRE
INTRODUCTION……………………………………………………………... 01
PARTIE BIBLIOGRAPHIQUE
1. Introduction :.................................................................................................... 04
2. L’éco conception:…………………………………………………………….. 04
2.1. Définitions :……………………………………………………………… 04
2.2. Les indicateurs internes et externes de la conception écologique :……… 05
2.3. Les dimensions de la conception écologique :…………………………... 06
2.4. Les niveaux de l’éco conception : ………………………………………. 10
2.5. Les objectifs de l’éco conception :………………………………………. 13
3. Le SME ; Système de Management Environnementale :…………………….. 14
3.1. Définition :………………………………………………………………. 14
3.2. Intérêt du management environnemental : ……………………………… 15
3.3. Les étapes d’SME :……………………………………………………… 15
4. ACV (Analyse de Cycle de Vie) :……………………………………………. 16
5. Comparaison entre quelques outils de gestion environnementale :………….. 16
1. Introduction :…………………………………………………………………. 18
2. Définition :…………………………………………………………………… 18
3. Les usages des ACV:………………………………………………………… 20
3.1. L’AC V dans le tissu industriel :…………………………………............ 20
3.2. Autres usagers :………………………………………………………….. 21
4. L’ACV et évaluation des impacts :…………………………………………... 23
4.1. Les impacts environnementaux :………………………………………… 26
4.1.1. Les impacts écologiques :……………………………………………... 26
4.1.2. Impacts toxicologiques et Eco toxicologiques :……………………….. 30
4.1.3. Epuisement des ressources naturelles :………………………………... 31
5. Les outils de modélisation :………………………………………………….. 31
5.1. Model CML 1992:……………………………………………………… 31
5.2. Model CML2000:………………………………………………………. 32
5.3. Eco indicateur 95 :………………………………………………………. 35
5.4. Eco indicateur 99 :………………………………………………………. 37
5.4.1. Toxicité humaine :…………………………………………………….. 37
5.4.2. Ecotoxicité :…………………………………………………………... 38
5.4.3. Epuisement des ressources naturelles :……………………………….. 39
1. Introduction :…………………………………………………………………. 42
1.1. Méthodologie :………………………………………...………………… 42
2. Définition des objectifs et des finalités :……………………………………... 43
2.1. Objectifs de l’étude :…………………………………………………….. 43
2.2. Unité fonctionnelle :…………………………………………………….. 44
2.3. Flux de référence :………………………………………………………. 44
2.4. Les frontières du système :……………………………………………… 44
3. L’inventaire de l’ACV :……………………………………………………… 44
4. Qualification des données :…………………………………………………... 46
4.1. Les facteurs de qualité et les exigences normatives :…………………… 46
4.2. Méthodes de qualification :……………………….……………………... 48
4.2.1. Evaluation par indicateurs :…………………………………………… 48
4.2.1.1. Evaluation de la qualité des données :………………………………. 48
4.2.1.2. Evaluation de la qualité des modèles :………………………………. 50
5. Evaluation des impacts de cycle de vie EICV :……………………………… 53
5.1. Méthode d’évaluation d’impact :………………………………………... 53
5.1.1. Méthode de volumes critiques :……………………………………….. 53
5.1.2. Méthode des éco- points :……………………………………………... 54
5.1.3. Méthode EPS : Environment Priority Strategy :………………………. 55
5.1.4. Méthode CML :………………………………………………………... 56
5.1.5. Méthode d’éco-indicateur :……………………………………………. 58
6. Analyse et interprétation du cycle de vie :…………………………………… 60
6.1. Outils d’analyse des résultats :…………………………………………... 60
6.1.1. Analyse de contribution :……………………………………………… 61
6.1.2. Analyse de dominance :……………………………………………….. 61
6.1.3. Analyse de l’influence :……………………………………………….. 61
6.2. Outils de vérification :…………………………………………………… 61
6.2.1. Etude des sources d’incertitude :……………………………………… 61
6.2.2. Contrôle de complétude :……………………………………………... 61
6.2.3. Contrôle de la sensibilité :…………………………………………….. 61
6.2.4. Contrôle de cohérence :……………………………………………….. 62
6.2.5. Evaluation des données :……………………………………………… 62
6.2.6. Analyse d’incertitude :……………………………………………….. 62
7. Avantages et inconvénients d’une ACV :…………………………………… 62
1. Introduction :………………………………………………………………… 64
2. Historique :………………………………………………………………….. 65
3. Le cycle de vie des substances médicamenteuses :………………………... 65
3.1. La conception des molécules :………………………………………… 65
3.2. La fabrication des principes actifs :…………………............................... 66
4. Exposition :……………………………………….......................................... 66
4.1. Les médicaments à usage humain :……………………........................... 66
4.2. Les médicaments à usage vétérinaire :………………………………….. 69
5. Origine des substances médicamenteuses dans les eaux usées :…………….. 69
5.1. Rejet des entreprises pharmaceutiques :………………………………… 69
5.2. La consommation de médicament :……………………………………... 70
5.2.1. Les biotransformations :………………………………………………. 70
5.2.2. Les rejets d’hôpitaux :………………………………………………… 71
5.2.3. Les laboratoires d'analyses médicales :……………………………….. 71
5.2.4. La population:………………………………………………………… 71
5.3. Sources de rejets dans l’environnement :……………………………….. 72
5.3.1. Sources municipales :…………………………………………………. 72
5.3.2. Sources agricoles :…………………………………………………….. 73
6. Impacts sur l’environnement du rejet de produits pharmaceutiques :………. 73
6.1. La nature du danger :……………………………………………………. 73
6.2. Devenir dans les STEP et biodégradabilité :……………………………. 73
6.3. Recensement des impacts environnementaux :…………………………. 74
7. Exemples de cas étudiés :……………………………………………………. 75
7.1. L’ibuprofène, de tétracyclines et d’hormones oestrogènes synthétique... 75
7.1.1. Cheminement dans l’environnement :………………………………… 75
7.2 Les avermectines :……………………………………………………….. 79
8. Devenir des résidus médicamenteux dans les systèmes aquatiques :………... 82
8.1. Les anti-inflammatoires :……………………………………………….. 82
8.2. Les antibiotiques :………………………………………………………. 82
8.3. Les anti-épileptiques : ………………………………………………. 83
8.4. Les β-bloquants :…………………………………………………….. 83
8.5. L e s h y p o l i p é m i a n t s : … … … … … … … … … … … … … … … . 84
8.6. Les cytostatiques :……………………………………………………… 85
8.7. Les contraceptifs oraux :………………………………………………... 85
8.8. Les produits de contraste :…………………………………….. ………. 85
9. Les produits de transformation :…………………………………………….. 86
10. Les effets sur les organismes aquatiques :…………………………………. 86
10.1. Le problème des mélanges :…………………. ……………………….. 87
10.2. Bioconcentration – Bioaccumulation :… …………….. ……………… 88
PARTIE EXPERIMENTALE
1. Introduction :………………………………………………………………… 94
2. Méthodologie de travail:……………………………………………………... 94
3. Application de la démarche ACV:…………………………………………… 95
3.1. Objectifs et champ d'étude:……………………………………………… 95
3.2. Inventaire et analyse de l'inventaire:…………………………………….. 96
3.2.1. Ecobilan des ateliers de SAIDAL:…………………………………….. 96
3.2.1.1. Atelier sirop :....................................................................................... 97
3.2.1.2. Atelier pommade:……………………………………………………. 99
3.2.1.3. Atelier antiseptique:…………………………………………………. 101
3.2.2. Interprétation des résultats:………………………………………….... 102
3.3. Evaluation de l'inventaire et détermination des impacts:………………... 103
3.3.1. Les impacts engendrés par l'atelier antiseptique:……………………… 103
3.3.2. Les impacts engendrés par l'atelier sirop:……………………………... 111
3.3.3. Les impacts engendrés par l'atelier pommade:………………………... 124
4. Comparaison entre deux lignes; pommade et sirop:…………………………. 140
Annexes
Références bibliographiques
Liste des abréviations
1. Partie bibliographique :
2. Partie expérimentale :
1. Partie bibliographique :
2. Partie expérimentale :
Introduction
Dans le milieu naturel, les niveaux de contamination sont faibles et les études de laboratoire
nécessitent, sauf dans de rare cas, des concentrations plus élevées pour observer les effets
réels d’une substance. Si les méthodes analytiques permettent de connaître l’ordre de grandeur
des concentrations des différentes molécules dans tel ou tel environnement, l’évaluation des
effets et des risques apparaît actuellement très difficile car les incertitudes sont énormes.
Ces incertitudes portent non seulement sur la nature exacte de la forme chimique des
médicaments en cause, mais aussi et surtout sur les modifications que peut provoquer en se
trouvant dans le milieu récepteur en interaction avec d’autres molécules [3] d’où la nécessité
de connaître la molécule en cause et ses métabolites pertinents, puis pour apprécier les
expositions et leur devenir dans l’environnement. Celui-ci est lié à la capacité de sorption de
la molécule et ses caractéristiques de transformation dans les milieux [4].
Le problème qui se pose c’est comment évaluer leurs risques pour la santé et l’environnement
à la fois puisqu’il n’y a pas actuellement des travaux publiés sur la détection de produit de
dégradation, donc la connaissance du danger n’est pas accessible. Des facteurs très importants
tels que leur clearance (élimination d’une substance) et leur biodégradation sont très mal
connus et nécessite des recherches.
En matière d’effets, la situation n’est pas la plus brillante : vis - a - vis des populations et
flores hydriques, les connaissances sont quasi nulles. Or que ces substances sont utilisées par
tonnes dans ces industries (pharmaceutiques et cosmétiques...) on ne sait pas grande chose sur
Introduction
leurs impacts et rien en matière d’additivité éventuelle d’effets apportés par d’autres
composés du milieu ou par d’autre vois d’exposition [5].
Il est évident que ces substances ne font pas partie des listes des substances
prioritaires. On ne peut pour le moment que proposer quelques pistes de travail expérimental
avant de se lancer dans les compagnes analytiques dans l’environnement et dans une
hasardeuse tentative d’évaluation de risque éco toxicologique de ces molécules sur les espèces
de la faune et de la flore.
Dans le but d’identifier quelques problèmes dans la chaîne de production et d’aider l’industrie
à trouver les meilleurs procédés et les meilleurs produits en termes d’impacts et de développer
une «optimisation environnementale» des produits et des procédés, nous avons choisis l’ACV
(Analyse de Cycle de Vie) comme l’un des outils d’intégration environnementale pour
l’application dans le domaine pharmaceutique toute en consacrant :
- Le premier chapitre donne un aperçu général sur les différents outils d’intégration
environnementale dans les entreprises.
- Le quatrième chapitre donne un aperçu sur le cycle de vie des médicaments et quelques
pistes de travail.
- Le premier chapitre donne les résultats de l’écobilan établis pour chaque produit de
SAIDAL à savoir ; un bilan entrant (consommation des matières premières et matières
d’emballage, ainsi la consommation énergétique ; eau, gaz, électricité.) et un bilan sortant
(DBO, DCO, MES, MVS, pH et Température…). Ainsi les résultas d’évaluation des
différentes catégories d’impacts de chaque produit et par atelier, déterminés par l’application
de l’approche ACV et l’usage du Logiciel SimaPro .6 en choisissant la méthode d’évaluation
Eco-indicateur 95.
- Le deuxième chapitre consacré pour l’étude comparative entre deux lignes de production :
pommade et sirop.
1. Introduction :
La stratégie de la conception écologique est l’intégration systématique des
considérations environnementales lors de la conception d’un produit ou d’un processus, elle
offre de nouvelles perspectives axées sur la production et le commerce.
Elle fournit une bonne structure dans laquelle les entreprises peuvent intégrer la plus part des
caractéristiques du développement durable comme l’éco-efficacité, la prévention de la
pollution et une production propre [6].
2. L’éco conception :
2.1. Définitions :
• L’éco conception est tout d’abord vue comme l’intégration du paramètre environnement
dans le processus du développement du produit. L’objet d’une telle démarche est la réduction
des impacts d’un produit tout au long de son cycle de vie depuis l’extraction de ses matières
premières constitutives jusqu’à son élimination en fin de vie.
•L’éco conception est une démarche préventive, vise à améliorer la qualité écologique du
produit tout au long de son cycle de vie en conservant sa qualité d’usage c -à - d : son coût,
sa qualité, la faisabilité technique, les attentes de marché [7].
4
Chapitre I Les outils d’intégration environnementale
Dans la conception écologique des motivations pour l’entreprise peuvent provenir de deux
sources :
De l’intérieur de l’entreprise, se sont des Indicateurs internes, et du voisinage immédiat se
sont des Indicateurs externes.
Un sens de responsabilité
Tels que :
- Amélioration de l’image par des publicités montrant la bonne qualité à l’usage ainsi la
qualité écologique des emballages par exemple.
- Le besoin de réduire les coûts par usage d’énergie et des matériaux auxiliaires plus
efficacement pendant la production toute en produisant moins de déchets et minimiser par
suite leurs coûts de traitement.
La conception écologique peut apporter des changements radicaux au niveau du système des
produits, la combinaison entre le produit, le marché et la technologie ce qui peut déboucher
sur des occasions de nouveaux marchés.
5
Chapitre I Les outils d’intégration environnementale
Tels que :
- Les coûts reliés aux déchets : Par la prise des mesures préventives de traitement et de
réutilisation et le recyclage les plus économiques possible.
1 - dimension stratégique.
2 - dimension organisationnelle.
3 - dimension cognitive.
6
Chapitre I Les outils d’intégration environnementale
Pour une éco conception, une entreprise va être motivée par un ou plusieurs facteurs internes
et externes ;
Les moteurs externes, désigne ce que doit faire l’entreprise vis-à-vis de l’environnement, ils
relèvent une stratégie réactive de l’entreprise en réponse à des pressions extérieures
(contraintes auxquelles l’entreprise doit se soumettre).
Les moteurs internes, ils relèvent d’une stratégie proactive, d’une volonté délibérée de se
positionner sur certains marchés, de faire des économies ou encore d’améliorer la qualité de
ses produits.
Gouvernement
Pression sociétale
Réglementation
Influence des
La concurrence
fournisseurs
Pression des
syndicats
Tels que :
7
Chapitre I Les outils d’intégration environnementale
L’environnement est utilisé par certain comme un atout pour différencier leurs
produits de la concurrence et la devancer. C’est donc un critère d’évaluation permettant
d’établir des priorités de développement et de fixer des objectifs plus ambitieux encore de
réduction de la consommation de l’énergie et de l’amélioration de recyclabilité, l’objectif à
atteindre étant d’assurer à l’entreprise une position de leader sur tous les critères d’achats.
Certaines organisations industrielles comme les syndicats vont parfois encourager les
entreprises à se définir des codes de conduites en matière d’actions environnementales et
s’organiser en groupe de travail pour réfléchir sur des problématiques communes de la
profession en terme de l’éco conception (problème des listes des substances interdites, du
calcul du taux de recyclabilité d’un produit…).
8
Chapitre I Les outils d’intégration environnementale
Entreprise et Besoin
Amélioration de
l’image de marque l’éco conception d’innover
Tels que :
9
Chapitre I Les outils d’intégration environnementale
essayer d’accroître la valeur d’un produit (au sens du service rendu, de la performance, de la
qualité) tout en diminuant ses impacts sur l’environnement en assurant la fonctionnalité, la
fiabilité aussi bien que la durabilité et la recyclabilité.
L’Eco conception peut permettre entre autres d’améliorer les conditions d’hygiène et
de sécurité dans l’entreprise, ce qui concerne directement les employés d’où leur motivation
par la participation à la réduction des impacts environnementaux des produits et procédés est
nécessaire.
Des chercheurs Hollandais [11] ont montré l’existence de quatre niveaux d’approche
conceptuelle représentée sur la figure suivante :
10
Chapitre I Les outils d’intégration environnementale
Les niveaux 3 et 4 : Pour parvenir la viabilité écologique, des innovations au niveau des
fonctions et des ensembles de produits sont nécessaires. Pour le niveau 4 on peut espérer
atteindre le facteur 20 qui correspond à prés de 95% de réduction des impacts.
D’après WBCSD 99, l’objectif de l’éco efficacité pour un produit est de maximiser sa valeur
tout en minimisant les impacts environnementaux sur son cycle de vie complet.
Elle est définit comme suit.
Impact environnemental
Où :
- 100 % d’éco efficacité : Produits soutenables, qui peuvent être produits en large quantité,
indéfiniment.
- Une faible éco efficacité (jusqu’à 0%) : Produit dont la fabrication consomme des
ressources épuisables, pollue l’environnement ou altère la santé humaine. Se sont des Grey
product ou produits gris, par opposition aux produits verts [13].
11
Chapitre I Les outils d’intégration environnementale
Il s’agit d’une reconception basée sur un concept de produit existant dont plusieurs
entreprises cherchent à atteindre ce niveau. L’attention fut particulièrement portée non
seulement sur des questions d’ordre technique mais aussi d’ordre culturel et ce afin de
prévenir toutes sortes de freins de nouvelles propositions de conception plus respectueuse de
l’environnement,vaincre les préjugés et stimuler la créativité ’verte’.
Le tableau suivant montre les différents niveaux de l’éco conception et les modifications
engendrées par chacun au niveau de l’entreprise [14].
12
Chapitre I Les outils d’intégration environnementale
- Le changement climatique :
Le changement climatique est parmi les défis les plus connus à l’échelle mondiale et
qui est lié à nos activités généralement industrielles, dont plusieurs gouvernements
commencent à prendre l’initiative dans le but de la prise en compte de cet impact et ce par
l’application de plusieurs démarches parmi lesquelles l’approche éco conception.
13
Chapitre I Les outils d’intégration environnementale
Le fonctionnement du SME est basé sur l’amélioration continue, caractérisée par la Roue de
Deming nommée aussi PDCA (Plan-Do-Check-Act) [16]
14
Chapitre I Les outils d’intégration environnementale
a / Avantages économiques :
b / Avantages commerciaux :
15
Chapitre I Les outils d’intégration environnementale
16
Chapitre I Les outils d’intégration environnementale
Les SFA (Substance flow analysis) et l’analyse de cycle de vie (ACV) sont basées sur
l’approche de cycle de vie tandis que l’évaluation des impacts environnementaux et des
risques effectuent une évaluation relative à un site spécifique.
Les ACV et SFA sont les seuls outils couvrant l’ensemble de cycle de vie de l’objet de
l’étude (produits, substances….) dont dans le cas de SFA l’étude est presque restreinte à une
zone géographique précise, alors que l’ACV couvre l’ensemble des étapes de cycle de vie de
son objet d’étude tout en ayant aucune frontière géographique ou temporelle. Pour ces raisons
l’analyse de cycle de vie est considérée, du fait de son approche globale et intégrative, comme
l’outil par excellence pour la mise en œuvre de développement durable [20] .
17
Chapitre II Analyse de Cycle de Vie
1. Introduction :
Les analyses de cycle de vie trouvent leurs origines dans des études portant sur des
comparaisons entre matériaux, puis dans des investigations faites afin de mesurer l’impact des
facteurs énergétiques dans la production et la distribution des produits industriels suite aux
chocs pétroliers.
La crise d’énergie des années 1970 et la publication du rapport (limits of growth) ont donné
lieu à une importante prise de conscience relative à l’environnement, dont les Etats - Unis
était le leader pour la mise en place des systèmes permettant l’évaluation d’énergie nécessaire
à la fabrication d’un produit. Ainsi la compagnie COCA COLA a été la première qui réalisa
la première étude d’analyse de cycle de vie en 1969 en comparant la consommation en
ressources pour deux types de contenants. Ce type d’étude est alors dénommée Analyse des
Ressources et du Profil Environnemental (ARPE) qui était centrée sur les consommations
d’énergie, des matières premières, des ressources naturelles et la production des déchets en
relation avec la croissance et l’environnement.
A la même période, une approche similaire voyait le jour en Europe sous non d’écobilan
(éco balance) .En 1972, au Royaume Unie, des chercheurs ont calculé l’énergie totale
employée pour la production de divers types de contenants pour la boisson incluant le verre,
le plastique, le métal et l’aluminium.
Dans le prolongement du travail qu’elle a exécuté aux fins de proposer un code de bonne
pratique, la SETAC a développer une méthode EDIP (Environnemental Design of Industrial
Product ou Conception Environnemental des Produits Industriels) dans le droit fil des travaux
de normalisation sur la prise en compte de l’environnement dans la conception des produits.
Ainsi, sous la recommandation des gouvernements mais également de la société civile, le
partenariat industrie - recherche – organisation internationale (PNUE), tente de favoriser la
mise en œuvre du développement durable à travers l’amélioration des modes de
consommation et de production par la mise en œuvre de la pensée cycle de vie et sur le plan
organisationnel par la gestion du cycle de vie [21].
2. Définition :
La pensée cycle de vie s’intéresse aux impacts environnementaux générés tout au
long du cycle de vie et regroupe toutes les approches visant leur minimisation.
18
Chapitre II Analyse de Cycle de Vie
L’analyse de cycle de vie (ACV) est une compilation, une évaluation des entrants et sortants
et une représentation des impacts environnementaux potentiels d’un système assurant une (ou
plusieurs) fonction(s) le long de tout son cycle de vie.
L’ACV est l’une des méthodes couramment employées dans l’industrie permettant
l’intégration de la problématique environnementale dans la conception du produit.
Elle est appelée aussi «éco bilan », se base sur le concept de développement durable en
fournissant un moyen efficace et systématique pou évaluer l’impact sur l’environnement d’un
produit, d’un service ou d’un procédé [22].
L’outil ACV permet de supporter les processus de décision qui visent le choix et /ou la mise
au point de produits, de procédés et de services plus respectueux de l’environnement car il
permet d’évaluer, de comparer différents scénarios alternatifs ou étapes de cycle de vie.
Finalement l’ACV permet de savoir ou d’agir et non pas comment agir pour améliorer les
performances environnementales [22].
Quelques critères environnementaux sont pris en compte par l’ACV et d’autre non, dont le
tableau si dessous résume les impacts pris en compte par cette approche [23].
Impact Impact
global local
Consommation des ressources naturelles non
Consommation des renouvelables. X
ressources. Consommation des ressources naturelles
renouvelables. X X
Effet de serre. X
Dégradation de la couche d’ozone. X
Pollution Acidification. X
atmosphérique. Pollution photochimique ou smog. X
Autres formes de la pollution de l’air
(Métaux, poussières, dioxines et furanes..). X X
Rappelons tout d’abord que certains critères environnementaux ne sont pas quantifiables dans
une ACV : la pollution visuelle, la pollution sonore, et que l’ACV comptabilise des
pollutions, mais n’étudie pas leurs conséquences sur la santé.
19
Chapitre II Analyse de Cycle de Vie
Nous citons si dessous quelques critères qui ne sont pas pris en considération par cette
approche tels que :
La citoyenneté.
L’intercommunalité.
La création d’emplois.
Ils tiennent compte des coûts de traitement, dont il est nécessaire de prendre en compte tous
les éléments qui déterminent les performances et les coûts d’une gestion environnementale et
de choisir attentivement les modalités de calcul et l’unité de mesure des coûts.
Par le choix des techniques adaptable à toutes les évolutions technologique et permettant
l’évolutivité du système et par le choix d’un bon calendrier de mise en œuvre.
L’ACV comme une démarche de gestion environnementale est utilisée dans le tissu industriel
pour les raisons suivantes :
- La réglementation qui met l’accent sur la responsabilité étendue du producteur entant que
membre de la chaîne de production.
- Les marchés financiers qui orientent de plus en plus leurs investissements et déplacements
pour favoriser les entreprises ayant des pratiques responsables et oeuvrant dans le sens de
développement durable [24] et dans le but d’une :
20
Chapitre II Analyse de Cycle de Vie
Analyse des performances environnementales d’un procédé industriel.
Optimisation des services (transport de matériaux, vente…).
Conception écologique de produits.
Comptabilité environnementale.
Les entreprises ou les industriels ont choisi l’usage d’ACV qui répond à leurs préoccupations
stratégiques, et sur le plan environnemental l’usage de l’ACV permet la réduction des déchets
à la source et la consommation des ressources et participe ainsi à l’amélioration de la
performation environnementale des entreprises qui l’utilisent.
- Les gouvernements nationaux : Se basant sur l’ACV pour la création de labels écologiques,
de mise en place d’une politique, de déterminer des schémas de taxation ou de subvention.
- Les consommateurs y compris les gouvernements entant que consommateur de par leurs
choix vers les produit verts, l’ACV est utilisée comme instrument de base pour
l’éco -conception de l’entreprise.
21
Chapitre II Analyse de Cycle de Vie
Tableau 4 : Références des ACV réalisées [24].
22
Chapitre II Analyse de Cycle de Vie
La phase d’évaluation des impacts n’est pas propre aux ACV, puisqu’on la trouve
presque dans tous les dossiers consacrés à l’action de l’homme sur l’environnement.
Il faut noter que dans une ACV, les émissions considérées sont diffuses et non pas locales,
aussi bien dans l’espace que dans le temps.
Les dommages qui sont l’objet d’évaluation ne concernent pas des crises (crises
environnementales ou de santé), mais traitent l'effet des pollutions diffuses, des faibles doses,
des phénomènes d’accumulation et bioamplification pour certains produits toxiques, qui se
manifestent à moyen / long terme.
- Il est impossible, aujourd’hui, d’unifier toutes les catégories de dommages et de les ramener
à deux ou trois catégories finales (end points).
- On peut néanmoins espérer, pour tous les impacts sur la santé humaine qui correspondent à
des effets cumulatifs et non à une crise, arriver à une unité de dommage unique, qui est
l’équivalent d’année de vie, ajustée pour tenir compte de conséquences (autres que la mort
elle-même) sur la vie des personnes touchées.
-En matière d’environnement, la plupart des méthodes arrivent à un nombre qui représente
une surface multipliée par un temps, varie selon le phénomène considéré.
- Beaucoup d’impacts très importants échappent à l’analyse précédente. C’est le cas pour les
impacts globaux dont le traitement par la communauté internationale est très spécifique : gaz
à effet de serre et climat, composés organochlorés agissant sur la couche d’ozone …c’est
également le cas de l’impact des effluents radioactifs.
- Enfin certains effets comme le bruit ne sont pas encore entrés dans le schéma d’analyse.
Pour une évaluation d’impact, il faut suivre la chaîne complète et identifier les trois relations
fonctionnelles, que l’on peut désigner par les trois lettres F, G, H, en allant des émissions
vers les dommages :
Concentration = F (émission).
Doses reçues = G(concentrations).
Dommages = H (doses reçues) [24]
23
Chapitre II Analyse de Cycle de Vie
F G H
Emission ( Concentration ( Doses reçues ( Dommage.
Les fonctions : F, G, H :
La fonction F :
Fate Analysis : En 1995, la SETAC publiait un ouvrage intitulé The multimedia fate
model dont le but était de comparer entre plusieurs models de dispersion et d’interaction avec
le milieu.
Ces models n’ont été développé que pour études ponctuelles, et jamais comme outils
généraux. Dans tous les cas, il faut se rappeler que les ACV excluent les phénomènes
transitoires rapides, les pics de pollution, les accidents en général, qui relèvent d’approches
différentes.
Pour des besoins d’application, on peut séparer les espèces vivantes en deux groupes :
Celles dont la durée de vie est la plus longue que le temps caractéristique des émissions.
Pour celles – la, on considèrera que seule la masse globale joue un rôle significatif, c’est la
démarche adoptée pour l’évaluation de la toxicité des produits pour l’homme ; on se limitera
aux pathologies liées à la dose globale prise au cours de la vie humaine en négligeant les
effets irréversibles liés à une exposition brève.
Celles dont la durée de vie est la plus faible, de sorte qu’elles ont à faire face à un flux qui, à
leur échelle, est permanente.
La fonction H :
Pour évaluer l’effet des émissions sur l’organisme humain, on doit s’inspirer de deux
principes :
- D’une part, on se limitera à l’effet des polluants diffus, aux faibles doses qui peuvent
jouer un rôle par accumulation.
- D’autre part, on s’intéressera aux individus et non à la population dans son ensemble.
L’effet qu’il cherchera à quantifier sera mesuré en YOLL (années de vie perdues).
Pour tenir compte de l’effet incapacitant des troubles de santé, on définira un indice ajusté,
appelé DALY (Disability Adjusted Life Year).
La toxicologie travail principalement sur individus, et sur des niveaux d’intégration inférieurs
(organes, cellules, molécules) et donne des valeurs seuils à partir desquelles on pourrait
construire des indicateurs qualitatifs de risque. Dans le cas des substances non cancérogènes,
24
Chapitre II Analyse de Cycle de Vie
on définit des seuils d’effet, mais en définitive c’est toujours la dose globale prise qui est en
question car elle permet de déterminer la valeur toxique de référence qui sera :
Pour l’OMS : La dose journalière tolérable sans risque appréciable pour la santé.
Cette définition concerne des seuils et non des effets. Pour arriver aux effets c'est-à-dire aux
YOLL ou aux DALY, il faut faire appel à l’épidémiologie.
La fonction H :
La fonction G :
L’estimation globale des dommages résulte à la fois d’une composition de trois fonctions ; F,
G et H et d’une intégration sur le territoire que l’on considère.
De nombreuses propositions d’indicateurs ont été faites durant ces dernières années,
toute fois il n’existe pas encore des méthodes quantitatives et opérationnelles pour toutes les
classes d’impacts. Nous allons détailler dans le tableau dessous tous les impacts et comment
les indicateurs sont traités dans chacune des méthodes orientées dans ce sens [25].
25
Chapitre II Analyse de Cycle de Vie
La contribution de chaque gaz à l’effet de serre est définie par un indice simple permettant de
comparer les potentiels de réchauffement GWP ; Global Warming Potential des émissions de
gaz. Ces gaz peuvent avoir un impact sur le climat pendant des années, des décennies ou des
siècles. Cette notion de rémanence de l’impact climatique aboutit à la définition de l’indice
GWP pour différents horizons (20 ans ,100 ans, 500 ans).Dans l’ACV, on utilise
généralement le GWP 100 qui correspond à 100 ans [25].
Le GWP d’une substance est défini par l’intégration, sur une durée donnée, du forçage radiatif
(augmentation ou diminution de l’échange d’énergie par rayonnement) généré par 1 Kg de ce
gaz, injecté instantanément dans l’atmosphère.
Le GWP est apporté au CO2 calculé pour chaque gaz à effet de serre de la manière suivante
T
0∫ ai Ci (t) dt (2)
GWPi =
T
26
Chapitre II Analyse de Cycle de Vie
– L’acidification :
L’acidification est un phénomène régional du aux : SO2 qui se transforme en H2SO4, NOx qui
se transforme en HNO3 et H Cl, qui provoquent une diminution de PH, une baisse de teneur
en nutriments et augmentation de la teneur en éléments potentiellement toxiques d’où la
diminution de la biomasse.
Les smogs acides : Sont des brouillards qui se forment en milieu urbain des régions à climat
tempéré froid où il y a une forte pollution d’air, dû au chauffage et à la
circulation automobile [25].
Les pluies acides : Se forment lorsque les oxydes de soufre et d’azote s’associent à
l’humidité de l’air pour libérer les acides : Nitrique et Sulfurique qui
sont transportés puis précipités par les pluies [25].
Le potentiel d’acidification (AP) a été exprimé par rapport à l’effet d’acidification du dioxyde
de soufre. L’unité est le Kg de SO2.
L’indicateur de base = AP = SO2 équivalent.
L’AP : Est le rapport entre le nombre des équivalents du potentiel H+ (VI) par l’unité de
masse de la substance i (Mi) et le nombre des équivalents du potentiel H+ par unité de
masse d’une substance de référence ; le SO4. Ce qui conduit à l’équation suivante :
Vi * MSO2
APi = (4)
Mi * VSO2
Tel que :
La contribution d’un produit à l’effet d’acidification est calculée selon l’équation suivante.
Tel que :
Smog d’été :
Il est dû principalement aux rejets des hydrocarbures et oxydes d’azote dans l’air.
Dans la troposphère, des réactions conduisent à la formation d’ozone et d’autres substances
toxiques et écotoxiques appelées réactions de photo - oxydation. Ce phénomène est fréquent
dans les zones polluées en HC, en NOx et où les conditions météorologiques sont favorables
(ensoleillement, changement de température, situation anticyclonique) [25].
27
Chapitre II Analyse de Cycle de Vie
Les valeurs d’IR ne sont pas utilisées pour classer les COV en fonction de leur
contribution à former l’ozone, car il tient compte des réactions secondaires qui peuvent
conduire à des valeurs négatives (éviter la formation d’O3).
CARTER propose d’utiliser la valeur IR maximale ou MIR (maximum incremental
reactivity).
Dans les ACV afin de conserver la même référence que celle utilisée pour les GWP. Les
valeurs de MIR sont aussi utilisées à une substance de référence telle que l’éthylène …. [26].
L’indicateur le plus utilisé dans l’ACV se base sur les travaux de DERWENT qui a développé
le potentiel d’oxydation photochimique (POCP) de différentes substances en tenant compte
des conditions en Europe et qui a intégré récemment les POCP de CO, SO2, NOx.
- Valeurs recommandées :
Le POCP traduit l’impact sur l’échelle régionale et le MIR l’impact sur l’échelle locale.
On propose d’adopter deux indices :
POCPREG (valeur POCP) et POPLOC (valeur MIR), car les résultats peuvent être
complémentaires. Il est calculé comme suit :
Tel que :
POPREG est le potentiel de formation des photos-oxydants (moyenne régionale pour les
conditions en Europe de l’ouest).
28
Chapitre II Analyse de Cycle de Vie
- L’Eutrophisation :
L’eutrophisation est un impact régional sur les milieux aquatiques à circulation d’eau
réduite, comme les lacs, les estuaires, les zones côtières, les mers closes et semi-closes.
Ce phénomène est constaté lorsque des éléments nutritifs comme le phosphore (sous
forme d’ortho phosphate) ou l’azote (sous forme d’ammonium, de nitrate ou de nitrite) sont
déversés dans le milieu naturel, provoquant le développement important d’algues et par
conséquent la désoxygénation des eaux profondes.
29
Chapitre II Analyse de Cycle de Vie
Le NP Est le rapport entre le potentiel de biomasse en équivalent d’azote par la quantité émise
d’une substance i (Mi) et le potentiel de biomasse en équivalent d’azote par la
la quantité émise d’une substance de référence (MREF) tel que : PO43-, ce qui donne :
Vi / Mi
NP = (10)
3-
/ M PO43 - V PO
4
On agrège séparément les composés azotés et phosphorés émis dans l’eau selon le
milieu qu’il soit :
Riche en azote.
Riche en phosphore.
30
Chapitre II Analyse de Cycle de Vie
Le terme toxicité est réservé à l’action des polluants sur l’être humain, et qui varie en fonction
des voies d’exposition à l’agent toxique, de sa formulation, de sa concentration, du temps
d’exposition et de l’individu exposé.
Elle regroupe tous les impacts sur la santé humaine liés à l’émission des substances dans le
milieu naturel, par exemple : les maladies de l’appareil respiratoire, les allergies, le cancer.
Alors que L’écotoxicité prend en compte les interactions entre les substances étrangères aux
organismes vivants
L’évaluation d’impacts sur la santé humaine dans une étude ACV est donc une phase de
diagnostic qui doit respecter un certains nombre de principes :
Le terme ressource englobe les hydrocarbures fossiles, les minerais, les sols fertiles,
les bâtiments, etc.
Une ressource peut être définie comme la présence physique probable ou identifiée de
minerais ou hydrocarbures dans le sol dont l’évaluation monétaire est basée sur le coût futur
de l’extraction des matières premières.
L’université de LEIDEN (Pays-Bas) [26] définit la toxicité humaine selon que les
substances sont émises dans les compartiments (aquatique, atmosphérique et terrestre) avec
les indices suivants :
- HCA est la toxicité humaine standard pour les substances émises dans l’air.
- HCW est la toxicité humaine standard pour les substances émises dans le milieu aquatique.
31
Chapitre II Analyse de Cycle de Vie
- HCS est la toxicité humaine standard pour les substances émises dans le milieu terrestre.
Tel que :
ma,i , m w,i , m s,i est la quantité de la substance i émise respectivement dans l’air,l’eau et sol.
B est l’exposition.
E est l’effet.
Remarque :
Les indices ; HCA, HCW, HCS ont été définis pour environ 300 substances (liste
Incluse dans le logiciel SimaPro).
Dans le model CML 92, l’indice d’une substance émise est définie comme : le rapport entre le
facteur d’exposition (X) et sa concentration maximale tolérable (MTC).
Le facteur d’exposition est considéré comme étant égal à 1 et le facteur MTC provient des
données, comme la concentration sans effet (NEC) ou la concentration maximale pour 50 %
des organismes.
Des chercheurs ont proposé en 1996 une méthode basée sur le model USES de
JAGER puis la CML 2000 qui se base sur la méthode développée par le RIVM dans L’USES
2.0 pour le calcul du facteur du risque (FR) [26].
32
Chapitre II Analyse de Cycle de Vie
Tel que :
HLV est la valeur limite pour l’homme par la voie d’exposition r de la substance
x (Kg *Kg corporel1- * J-1).
PECr, x, c, e
r =n
FRx, c,e = ∑
r=1 (18)
PNECr, x, c
Tel que :
Les facteurs de risque sont mis en conformité par une multiplication par un facteur de
pondération correspondant aux paramètres suivants :
33
Chapitre II Analyse de Cycle de Vie
-La masse des sols et des sédiments pour l’écotoxicité des écosystèmes : aquatiques, terrestres
et sédimentaires [26].
Tel que :
FRi, x, e pondéré est le facteur de risque pondéré pour la substance x après émission
Vers le compartiment e (m3 ou Kg / WWt).
Le tableau 7 résume les facteurs de pondération dans la méthode CML 2000 [28].
Les CML utilisent le 1,4 – dichlorobenzène (1,4 – DCB) comme substance de référence pour
conserver la même méthode pour les autres impacts (par exemple : le CO2 Pour l’effet de
serre, l’éthylène pour le smog d’été, le CFC – 11 pour la destruction de la couche d’ozone).
Chaque compartiment de référence est défini par catégorie d’impact et chaque catégorie dans
le CML est présenté par des indices relatifs tels que :
- AETPdouce : Potentiel d’écotoxicité aquatique d’eau douce.
- AETPsalée : Potentiel d’écotoxicité aquatique d’eau salée.
- TETP : Potentiel d’écotoxicité terrestre.
- SETPdouce : Potentiel d’écotoxicité des sédiments d’eau douce.
- SETPsalée : Potentiel d’écotoxicité des sédiments d’eau salée.
- HTP : Potentiel de toxicité pour l’humain.
34
Chapitre II Analyse de Cycle de Vie
Ces indices sont calculés pour les émissions continentales vers les compartiments ; air, eau
douce, eau de mer, sol industriel et agricole.
Le calcul d’impact toxique se fait selon les formules suivantes :
Idwa = ∑m i =1 ∑n x = 1 AETPdouce * Ex,I . (20)
Tel que :
Idwa, Iswa, Idws, Isws, It, Ih sont les Impacts toxicologiques ou éco toxicologiques pour
l’émission d’une substance x dans chaque compartiment i.
Les tableaux ci – dessous présentent la liste des substances considérées comme cancérigènes
et les valeurs toxicologiques des métaux lourds dans l’air et dans l’eau.
35
Chapitre II Analyse de Cycle de Vie
Tableau 9 : Valeurs toxicologiques des métaux lourds dans l’air [28].
36
Chapitre II Analyse de Cycle de Vie
Smog d’hiver :
Les seules substances considérées dans cet impact sont ; les poussières et le dioxyde
de soufre. Une concentration maximale de 50 µg/ m3 est donnée à ces deux composés.
Pesticides :
L’évaluation des dommages sur la santé humaine comprend les étapes suivantes :
Analyse de l’avenir : Le calcul se base sur les résultats du modèle USES. Elle a pour but
d’estimer la concentration d’une substance liée à l’émission d’une certaine quantité de cette
substance.
Analyse des effets : Elle se limite à celles des effets cancérigènes, et des effets sur la
respiration.
Analyse de dommage sur la santé humaine : Elle se base sur l’approche DALY développée
par l’OMS car il permet d’agréger la morbidité (effet sur la santé au nombre d’année
d’invalidité vécue. Year lived disabled : YLD) avec la mortalité (nombre d’années de vie
perdues. Year of life lost : YLL) [28].
Remarque :
Effet cancérigène :
Les sources de données utilisées sont les valeurs guides de l’OMS et base de données
IRIS. Ces données se basent sur le concept d’unité de risque (risk – unit). C’est une estimation
de probabilité qu’un individu développe un cancer lorsqu’il est exposé à une pollution de
concentration ambiante de 1 µg/ m3 pendant 70 ans.
C’est très intéressant d’intégrer les substances radioactives dans les impacts sur la
santé humaine. Les proportions de DALY des substances radioactives sont conformes aux
37
Chapitre II Analyse de Cycle de Vie
ordres de grandeur de leurs impacts pour une échelle globale (ce qui convient aux données de
l’ACV).
Pré -Consultant propose des valeurs dans SimaPro, alors que dans le rapport
Eco indicateur 99, on ne présente pas la méthode utilisée pour évaluer l'impact de ces
substances sur la respiration.
Pré – consultant se base sur une étude réalisée sur les substances ayant des effets respiratoires
(PM10, PM2.5, les nitrates, les sulfates, l’ozone, CO et les NOx).
Toutes les études qui ont tenté de modéliser les effets ultimes liés à ces gaz soulignent de
nombreuses incertitudes.
En plus des incertitudes concernant les effets des substances organiques, gaz à effets de serre,
destruction de la couche d’ozone…etc. La méthode Eco indicateur 99 présente une liste
incomplète :
5.4. 2. Ecotoxicité :
Pour son évaluation, l’Eco indicateur 99 se base sur la méthode développée par
RIVM qui évalue la fraction d’espèces potentiellement affectées (PAF) en fonction de la
concentration de substance toxique.
Les PAF sont déterminées sur la base de données sur les substances toxiques pour les
organismes aquatiques et terrestres, elles expriment le pourcentage d’espèces exposées à une
concentration supérieure à la NOEC (non obseved effect concentration)… [28]
Un facteur d’équivalence entre le PEF et les PDF à été proposé afin d’exprimer les impacts
considérés dans la rubrique « dommage sur la qualité des écosystèmes » en
PDF / (m2. an) [28]
Remarque :
38
Chapitre II Analyse de Cycle de Vie
CML :
1
WJ = (26)
RJ
Tel que :
L’inventaire fournit la quantité des ressources consommées (mi) et l’indice d’épuisement est
obtenu par l’équation suivante :
mi
Epuisement des ressources abiotiques = ∑i (27)
Ri
Tel que :
Le nouveau modèle dans la CML 2000, exprime le facteur d’épuisement comme suit :
DRi * R2ref
ADFi = (28)
R2i DRref
Tel que :
39
Chapitre II Analyse de Cycle de Vie
DRi est l’indice de désaccumulation de réserve Ri (kg.an-1).
L’Eco indicateur 99 :
L’Eco indicateur 99 élabore deux modèles différents, l’un pour les combustibles
fossiles et l’autre pour les combustibles minéraux.
Les ressources biotiques directement extraites de la nature, comme les poissons d’eau douce
et les plantes sauvages, ne sont pas modélisées dans l’Eco indicateur 99.
L’unité utilisée pour évaluer cette catégorie de dommage est le Méga Joule d’énergie
supplémentaire nécessaire pour extraire 1 kg de ressources.
Le tableau ci-dessous résume les indicateurs d’impacts et la fiabilité de leurs modèles [29].
40
Chapitre II Analyse de Cycle de Vie
Tableau 11 : Les indicateurs d’impacts et la fiabilité de leurs modèles [29].
Métaux lourds, poussières, Impacts sanitaires et Indicateur peu fiable. Sources (US
COV, dioxines… écotoxiques via l’air. EPA, université de Leiden etc.)
MES, N, DCO, P… Eutrophisation Indicateur peu fiable. Source
(université de Leiden).
Métaux lourds, composés Impacts sanitaires et
organiques pathogènes. écotoxiques via l’eau. Indicateur peu fiable. Sources (US
EPA, université de Leiden etc.)
Composés organiques, métaux Impacts sanitaires et
lourds, déchets classe 1, 2,3. écotoxiques via le sol.
41
Chapitre III Les étapes de l’analyse de cycle de vie
1. Introduction :
L’analyse de cycle de vie (ACV) est la méthode d’évaluation des impacts la plus
reconnue au niveau international. C’est en effet la seule méthode ayant fait l’objet de
normalisation internationale : ISO14040, 41,42, 43, dont on peut parler d’une méthode de
calcul d’impacts bien que beaucoup évoquent le terme d’outil d’aide à la décision.
C’est une approche dite approfondie dont l’objet est d’évaluer d’une façon systématique les
impacts sur l’environnement liés à un produit ou à un service.
1.1. Méthodologie :
1 : Objectif et champs
d’étude (ISO 14041)
4 :Interprétation des
2 : Inventaire et analyse résultats(ISO 14043)
de l’inventaire
(ISO 14041)
3 : Evaluation de l’impact
(ISO 14042)
42
Chapitre III Les étapes de l’analyse de cycle de vie
La liste des normes de la série ISO 14040 est illustrée dans le tableau 12 [31].
Cet objectif doit refléter la raison qui pousse à cette analyse, par exemple ; identification des
principaux impacts d’un produit, le choix d’un produit par rapport à un autre, choix d’une
politique environnementale…etc. Et doit aussi comparer les différentes alternatives, à savoir
scénarios (étapes) des systèmes de produits assurant le (les) même(s) fonction(s) [37].
Les études ACV visent à évaluer un produit, un procédé et ses alternatives, qui aident
à définir mieux les objectifs, les finalités et l’étendue de l’étude en vue d’une amélioration, de
communication des performances environnementales, et de conception de nouveaux produits
et procédés ou encore de la sélection à l’achat de matières premières [37].
43
Chapitre III Les étapes de l’analyse de cycle de vie
Une fois la fonction et ses attributs clairement définis, il convient de définir les
limites du système qui sera étudié et répondra aux besoins de la fonction. Cette étape
conditionne les choix qui seront pris au long des étapes qui suivent, elle pose la problématique
engendrée par le produit et assure que l’ACV pourra correctement y répondre [39].
3. L’inventaire de l’ACV :
Cette étape consiste à inventorier tous les flux à l’intérieur et à l’extérieur du système
à étudier. Elle est normalisée par la norme ISO 14041[39].
L’inventaire se fait en quatre étapes :
1- Quantification de tous les flux élémentaires associés à chaque processus élémentaire ; pour
chaque étape du système, considéré comme boite noire .C’est la quantification des entrants et
sortants.
2- Mise à l’échelle des flux économiques élémentaires : il faut mettre à l’échelle tous les flux
identifiés en fonction du flux de référence. Ceci consiste à prendre le flux de référence et à
remonter du processus élémentaire tous les flux élémentaires correspondants.
4 - Agrégation des flux élémentaires à fin de calculer les impacts à l’étape suivante [39].
L’inventaire proprement dit est un bilan matière - énergie du système de produit tel
qu’il a été défini lors de la définition du champ de l’étude.
Cet inventaire doit être réalisé à chaque étape du cycle de vie du produit (extraction des
matières premières, fabrication…) [39].
L’analyse de l’inventaire de cycle de vie (ICV) porte sur les modes de calcul et de
collecte de données conformément à la norme ISO 14041 et qui comporte les étapes
opérationnelles suivantes :
44
Chapitre III Les étapes de l’analyse de cycle de vie
- Collecte des données par n’importe qu’elle façon (mesure, calcul, estimation, littérature) et
calcul de données comportant :
N.B :
Une attention particulière doit être prise lors de l’agrégation des données qui ne doit pas
compromettre l’objectif de l’étude.
Détails techniques.
Les domaines décrivant les critères d’inclusion et d’exclusion des flux et des activités, des
méthodes etdes procédures…etc.
45
Chapitre III Les étapes de l’analyse de cycle de vie
Décrire l’auteur.
La norme ISO 14041 recommande d’évaluer la qualité des données sur la base des
paramètres temporels, géographiques et techniques et en fonction de leurs précision,
complétude, représentativité, cohérence et reproductibilité.
Les définitions des facteurs de qualité sont résumées dans le tableau 13 [40].
46
Chapitre III Les étapes de l’analyse de cycle de vie
Méthodes Elles ont une influence sur la qualité des données d’où la nécessité de
d’acquisition les évaluer.
Vérification Plusieurs moyens sont préconisés : vérification sur site, recalcule des
données avec d’autres modèles, recoupement avec la littérature,
vérification du bilan massique et énergétique du processus
élémentaire.
Facteurs temporels Représente la durée de collecte ou bien l’age des données et la durée
minimale de collecte.
Représentativité Elle est fonction du nombre de site pris en compte lors de la collecte
de données. Elle représente le degré avec lequel les données reflètent
une population réelle. Elle est jugée par comparaison avec d’autres
valeurs provenant d’autre ACV ou d’autres sources de données.
47
Chapitre III Les étapes de l’analyse de cycle de vie
48
Chapitre III Les étapes de l’analyse de cycle de vie
49
Chapitre III Les étapes de l’analyse de cycle de vie
1 Par rapport aux frontières du système définies, tous les flux et les processus
élémentaires sont renseignés.
Dés que l’inventaire est établit, les étapes d’évaluation de la qualité des données s’enchaînent
comme suit :
Evaluation de la qualité des données de flux des processus élémentaires par indicateurs pour
l’ensemble des flux dans le système.
Agrégation des notes des flux : pour chaque catégorie de flux, calcul de moyenne
arithmétique pondérée des notes attribuées pour l’exactitude et les représentativités avec,
comme coefficients de pondération, le ratio massique d’un flux, d’un processus élémentaire
par la masse totale du flux dans le système entier.
Tel que :
Q est la note de qualité du flux a.
M est la masse de flux a.
Les quatre principaux modèles intervenant dans l’établissement d’un inventaire sont
détaillés dans le tableau 17 [39].
Remarque :
L’évaluation de la qualité de ces modèles se fait par rapport à leur validité et fiabilité
dont la validité est plus importante que la fiabilité c – à – d qu’une donnée valide mais non
faible est jugée de meilleure qualité qu’une donnée fiable mais non valide.
50
Chapitre III Les étapes de l’analyse de cycle de vie
Niveau
Type de de Critères d’évaluation
modèles qualité
Règles
d’agrégation - Prise en compte des caractéristiques des impacts
environnementaux lors de l’agrégation des flux individuels dans
Fiabilité le système de produits.
51
Chapitre III Les étapes de l’analyse de cycle de vie
Respect de la situation
Fonctions non Pas d’analyse de Imputation conforme géographique et des
représentatives des représentativité. au champ de l’étude. caractéristiques des
systèmes comparés, Uniformité des critères Règles mal choisies et flux.
4
de décision mais appliquées de manière Non – applicabilité des
mais clairement
disparité des seuils de non cohérente. données au calcul des
quantifiées en UR
critères. impacts ou
inadéquation des bases
Imputation non d’agrégation.
conforme au champ Non – respect des
Fonctions non
Pas d’analyse de l’étude. caractéristiques des
représentatives des
qualitative de Règles mal choisies flux.
5 systèmes comparés sensibilité. et appliquées de Non – applicabilité des
et pas clairement Disparité des critères de manière non données au calcul des
quantifiées en UR décision et des seuils de cohérente. impacts. Inadéquation
critères. des bases d’agrégation.
52
Chapitre III Les étapes de l’analyse de cycle de vie
Cette évaluation d’impact prend en compte la liste des flux entrants (matières premières,
matières transformées, énergie...) et sortants (rejets, déchets, émissions…) agrégés sur
l’ensemble du système du produit à toute ses étapes de vie [34].
Il existe plusieurs méthodes d’évaluation d’impact, dont les normes ISO 14040 à
14043 recommandent que le choix des indicateurs d’évaluation des impacts soit basé sur le
plus d’arguments scientifiques possibles [41].
Les données de l’inventaire sont utilisées pour calculer les indicateurs suivants :
Volume critique de l’air.
Volume critique de l’eau.
Volume critique de déchets solides.
La consommation cumulée d’énergie.
Le tableau ci- dessous (19) donne plus d’explication sur les indicateurs de cette méthode [26].
Indices Flux
Volume critique de l’air Poussières / particules, CO, NH3, NOx, HCl, SO2, Cl,
fluorures, mercaptan, hydrocarbures, aldéhydes, Pb, Hg, Cd.
Volume critique de l’eau NH3, NH4+, Cd, Cu, Fe, Pb, chlorure, composés organiques
dissous, cyanure, DBO, fluorure, hydrocarbures, phénols,
solvants chlorés, sulfates.
53
Chapitre III Les étapes de l’analyse de cycle de vie
Remarque :
Fi = 1/ FK * F / FK = F / F2K (30)
Tel que :
Tel que :
Le tableau suivant (20) résume ou montre tous les flux considérés par cette méthode [26].
54
Chapitre III Les étapes de l’analyse de cycle de vie
Catégories Flux
Rejets dans l’air CO2, NOx, SOx, HCl, CFC, hydrocarbures.
Elle fait partie des méthodes à thèmes environnementaux qui intègrent une dimension
monétaire (voir figure 9) [26]. Elle a été développée par Ryding du Swedishe Environmental
Research Institute pour la société VOLVO [26].
Dans l’approche EPS les thèmes environnementaux sont appelés ; Safeguard Subject ou
Domaine de Sauvegarde. On distingue cinq domaines :
Les ressources : Epuisement des matières premières.
La santé humaine : Nombre de mort par an.
La production : Dommages économiques des effets environnementaux.
La biodiversité : Disparition des espèces animales ou végétales.
L’esthétique : Perception de la beauté naturelle.
Pétrole
Sortants : Valeur
monétaire
Santé
CO2
SO2 Consentement à
Biodiversité payer
Pb
CFC
Esthétique
55
Chapitre III Les étapes de l’analyse de cycle de vie
Deux indices sont calculés par cette méthode, l’un pour les matières premières et l’autre pour
les émissions ;
- Pour les matières premières : L’indice est constitué de deux facteurs, l’un est basé sur les
ressources théoriques disponibles et l’autre sur une évaluation prenant en compte la rareté de
la ressource.
Tel que :
Classification.
Caractérisation.
Normalisation.
Evaluation.
Elle représente des points communs avec la méthode d’éco indicateur 95 notamment pour les
impacts écologiques. Elle se diffère au niveau de l’évaluation des impacts toxicologiques et
éco toxicologiques du processus de pondération ou d’évaluation globale d’impacts.
Les tableaux suivants donnent les classes d’impacts utilisées dans la méthode CML et leurs
indicateurs associés.
56
Chapitre III Les étapes de l’analyse de cycle de vie
SO2, NOx
Acidification
Radiation
Bruit
Dessiccation Eau
57
Chapitre III Les étapes de l’analyse de cycle de vie
Le tableau ci-dessous (23) résume les valeurs cibles utilisées dans la méthode d’éco indicateur
et la figure 10 donne plus de détails sur cette méthode [26].
58
Chapitre III Les étapes de l’analyse de cycle de vie
59
Chapitre III Les étapes de l’analyse de cycle de vie
Il existe plusieurs voies d’analyse des résultats d’une ACV. Parmi lesquelles on peut
citer les suivantes :
60
Chapitre III Les étapes de l’analyse de cycle de vie
Il faut regarder la variabilité des paramètres en fonction de l’espace, du temps, des relations
entre sources et objets.
Il faut voir la précision des données, aussi les significations qui sont faites.
Enfin, il faut évaluer l’incertitude liée aux choix et l’hypothèse réalisée tout au long du
processus ainsi les incertitudes propres aux prises de données et à la limite des connaissances
sur les sujets traités.
L’évaluation d’incertitude est souvent réalisée pendant l’étape de qualification, par des
approches qualitatives, par moyen d’intervalles ou de fonction de probabilité.
Rares sont les ACV pouvant obtenir toutes les données nécessaires, souvent des
approximations sont nécessaires, d’où la justification des choix et la vérification des impacts
de ces choix sont impératifs.
61
Chapitre III Les étapes de l’analyse de cycle de vie
Résultat de sortie en fonction d’un paramètre d’entrée. Il est donc possible de faire une
analyse de perturbation. Dans ce cas, il est possible d’étudier l’impact d’une variation de X %
d’un flux élémentaire sur l’inventaire, d’un facteur de pondération sur le score final.
Cette analyse peut amener à revoir le champ d’étude et les objectifs en fonction de la
sensibilité de certaines données.
C'est-à-dire à des choix. Il faut aussi s’assurer que les résultats obtenus selon les différents
scénarios demeurent dans une fourchette admissible.
L’objectif de ce contrôle est de s’assurer que les résultats obtenus sont conformes au
champ de l’étude initialement formulé. Il est également conseillé de démontrer que les
hypothèses choisies dans chacun des scénarios sont cohérentes les unes par rapport aux autres.
Les différences dans les sources de données et leurs précisions, ainsi les représentations
technologiques peuvent mener à des différences entre les scénarios.
Elle vise à vérifier l’impact de l’incertitude des données principales sur les résultats
du modèle. Ceci se fait avec des outils informatiques dont certains outils d’analyse de cycle
de vie permettent d’entrer l’incertitude d’une valeur avec une distribution qui permettra soit
d’assurer que la variabilité n’a pas d’impact trop important, soit que le résultat d’une
comparaison entre plusieurs scénarios est valide dans les conditions d’incertitude.
L’analyse de cycle de vie (ACV) permet avant d’avoir une vision globale de
l’impact environnementale d’une filière de :
62
Chapitre III Les étapes de l’analyse de cycle de vie
L’ACV est aussi un outil de choix à porte globale tel que : le choix d’une politique
environnementale que locale tel que le choix de production pour un produit.
Cependant, un nombre important d’obstacles fait que l’ACV ne sera jamais un outil universel.
D’abord, il est quasi-impossible d’obtenir l’intégralité des flux utilisés, il faut donc se
contenter de données parfois limitées et faire appel à des données génériques, donc
manquantes de précision.
L’ACV présente de nombreux intérêts. Toute fois les résultats peuvent être contestables selon
les choix méthodologiques réalisés. Par conséquent les valeurs obtenues peuvent difficilement
être utilisées par le grand public et nécessitent d’être étudiées en détail.
63
Chapitre IV Cycle de vie des substances médicamenteuses
1. Introduction :
L’avancement de la biotechnologie et l’intensification de l’agriculture ont
conduit à une augmentation importante de l’utilisation de fertilisants, de
pesticides et de médicaments pour conserver la santé des humains et des animaux et
favoriser la productivité du bétail.
Malgré la forte dépendance du secteur agricole des produits pharmaceutiques
vétérinaires, on connaît très peu les dangers que ces produits peuvent
représenter pour les écosystèmes d’eau douce.
64
Chapitre IV Cycle de vie des substances médicamenteuses
2. Historique :
La présence de molécules pharmaceutiques dans les effluents et les
milieux aquatiques a été détectée dès les années 80, mais un certain nombre d'événe-
ments récents ont concouru à mettre en lumière la question de leur présence dans
notre environnement. L'intérêt pour le développement des recherches sur le
comportement et les impacts sur l'environnement et la santé humaine de ces
molécules s'est ainsi récemment accru.
II est désormais avéré que des molécules pharmaceutiques de classes thérapeutiques
variées, sont présentes dans les milieux terrestres et aquatiques, en même temps que
d'autres substances chimiques (adjuvants de préparation pharmaceutique, produits
d'hygiène personnelle, produits phytosanitaires, plastifiants, retardateurs de flammes,
etc.), partout dans le monde.
Par ailleurs, des travaux sont actuellement en cours au niveau européen en vue de
définir des procédures adéquates d'évaluation du risque des nouvelles molécules de
médicaments à usage humain et vétérinaire, cohérentes avec les procédures
d'évaluation du risque des substances chimiques en général, incluant le risque pour
l'environnement.
Enfin la mise en oeuvre au niveau européen de la Directive Cadre sur l'Eau, bien que
n'imposant pas actuellement d'objectifs ou de normes de qualité pour ce type de
molécules, hormones comprises, conduit néanmoins les gestionnaires et les
utilisateurs de l'eau (industriels, traiteurs d'eau ...) à s'interroger a priori sur les
conséquences de cette contamination, en terme de contribution à la dégradation des
écosystèmes aquatiques, voire sur la santé humaine.
65
Chapitre IV Cycle de vie des substances médicamenteuses
pharmacocinétique, de leur absorption jusqu’à leur élimination dans les urines et les
fèces.
4. Exposition :
La grande majorité des travaux et des publications réalisés sur les médica-
ments et l'environnement concerne la caractérisation et la mesure des médicaments
humains où vétérinaires dans les milieux : effluents de station d'épuration, effluents
hospitaliers, eaux de surface et souterraines, et eaux de boisson. La mise au point de
méthodes analytiques de plus en plus performantes et sophistiquées a en effet été
nécessaire pour détecter ces molécules, voire leurs métabolites dans des matrices
complexes. On dispose désormais des méthodes analytiques, en phase soluble et
particulaire, mais qui toutes nécessitent des technologies puissantes, pour permettre
une détection fiable de ces composés aux plus faibles concentrations
environnementales (de l'ordre du ppb) (chromatographie liquide haute performance/
electrospray ionisation/spectrométrie de masse (HPLC/ESI/MS-MS) ou
chromatographie gaz - spectrométrie de masse (GC-MS). Des méthodes
immunochimiques ont également été proposées plus récemment pour quelques
molécules. La mise au point de ces techniques a permis de caractériser les sources de
contamination et le comportement des médicaments dans les stations d'épuration
(STEP) et dans les écosystèmes récepteurs, sol et milieu aquatique [48].
66
Chapitre IV Cycle de vie des substances médicamenteuses
Plus de 80 substances pharmaceutiques ont été mesurées dans les eaux surfaces
ou souterraines, et les eaux usées, lors de campagnes d'analyses réalisées, tant en
Europe que sur les continents nord et Sud-américains.
À l'échelle du territoire nord-américain des chercheurs ont détecté la présence de
plus de quatre-vingts contaminants organiques dans les eaux de surface, parmi
lesquels plusieurs classes de substances pharmaceutiques avec une fréquence
significative (antibiotiques, hormones sexuelles).
De plus des travaux ont montré que les niveaux d'activité oestrogénique mesurés dans
les sédiments pouvaient être jusqu'à 748 fois supérieurs à ceux mesurés dans les eaux
de surface du même site, confirmant la capacité d'accumulation de ces molécules dans
les sédiments.
Les travaux disponibles concernent essentiellement le développement et
l'évaluation de techniques analytiques. D'une manière générale les Kd modélisés sur
la base du coefficient de partage octanol-eau (Kow) montrent que les substances
67
Chapitre IV Cycle de vie des substances médicamenteuses
68
Chapitre IV Cycle de vie des substances médicamenteuses
69
Chapitre IV Cycle de vie des substances médicamenteuses
Concernant les autres rejets comme les médicaments ne répondant pas aux cahiers des
charges de fabrication, ils ne finissent pas dans les eaux usées car les laboratoires ont
l’obligation d'incinérer ou de faire traiter les polluants chimiques.
− Phase I : Le mécanisme réactionnel implique une oxydation [66]. Les produits sont
souvent plus réactifs et parfois plus toxiques que le produit initial.
Ces réactions sont essentiellement effectuées grâce aux enzymes à des conditions de
pH particulières. Certains médicaments ne subissent pas de biotransformations dans
l’organisme et sont éliminés tels quels. Selon Peter Montague, 50 à 90% d'un
médicament absorbé est excrété et inchangé [65].
70
Chapitre IV Cycle de vie des substances médicamenteuses
Les médicaments s'éliminent ensuite, essentiellement dans l'urine et dans les fèces
selon les processus physiologiques classiques.
Les autres médicaments comme les antibiotiques, les analgésiques, les hormones ou
les médicaments cardio-vasculaires ne sont, pour le moment, pas considérés comme
des déchets à risque. La détection et l'évaluation des résidus en sortie d'établissement
sont très complexes et ne sont généralement pas réalisées.
Par conséquent, les centres de lutte contre le cancer traitent une partie de leurs
effluents radioactifs, les hôpitaux "classiques" n'ont recours à aucune épuration [68].
5.2.4. La population :
Tableau 25 : Répartition des modes de rejets des MNU par le particulier [62].
71
Chapitre IV Cycle de vie des substances médicamenteuses
Ceci montre une forte proportion de MNU rejetés dans les eaux usées. Cependant, il
est nécessaire de réactualiser ces données.
Cependant, l’impact des médicaments et de leurs métabolites rejetés dans les eaux
usées est généralement considéré comme négligeable du fait de la forte dilution dans
le réseau [62].
72
Chapitre IV Cycle de vie des substances médicamenteuses
73
Chapitre IV Cycle de vie des substances médicamenteuses
− La substance est lipophile et n'est pas dégradable, une partie sera donc retenue dans
les boues. Si celles-ci sont épandues, les micro-organismes du sol risquent d’être
affectés, notamment par les antibiotiques qui réduisent l’activité bénéfique de ces
bactéries du sol.
− La substance est métabolisée en une forme plus hydrophile, mais reste persistante et
pourra traverser la station. Le produit est rendu plus soluble et pourra affecter
l'environnement aquatique si les métabolites sont encore biologiquement actifs [74].
Des études ont été réalisées pour rechercher les effets possibles de ces
produits sur l'environnement. Mais, cela ne relève encore que de la recherche. Il
n'existe encore aucune certitude.
La présence des médicaments dans les eaux peut présenter des dangers de toxicité
pour les animaux et les hommes. Ainsi, une étude réalisée sur les effluents du CHU de
Limoges montre que les effluents hospitaliers ont une forte génotoxicité, toxicité
altérant les gènes.
Le test MICROTOX révèle une toxicité globale 5 à 15 fois supérieure à celle d'un
effluent urbain classique. Parmi ces échantillons à fort pouvoir toxique, environ 20%
sont capables de générer une activité génotoxique en particulier pour les rejets du
matin, plus concentrés [77].
74
Chapitre IV Cycle de vie des substances médicamenteuses
Une des voies de recherche actuelle est menée sur l'influence des médicaments
vétérinaires, plus directement étudiables car ils sont directement déposés dans
l’environnement par le fumier et le lisier. On peut ainsi observer leur dégradation et
voir l’action de ces médicaments sur l’environnement localisé autour de
l’exploitation. En outre, les médicaments vétérinaires permettent d’ébaucher l’étude
de la pollution diffuse des médicaments humains en zone urbaine, notamment en
analysant les additifs à l’alimentation animale, qui sont distribués à faible dose durant
une grande partie de la vie de l’animal.
75
Chapitre IV Cycle de vie des substances médicamenteuses
Dans les milieux aquatiques, le devenir des médicaments étudiés est fonction
de leurs propriétés physico-chimiques et des conditions du milieu. Les facteurs
physiques et chimiques locaux tels que le pH, la température, la dureté, la
concentration en matières en suspension et le potentiel d’oxydoréduction expliquent
en grande partie le comportement environnemental des médicaments dans l’eau.
b.1. Ibuprofène :
L’ibuprofène se caractérise par une faible solubilité dans l’eau (21 mg/l) et
un coefficient de partage octanol-eau élevé (log Koe = 3,94), ce qui indique que cette
substance est lipophile.
Les substances hydrophobes ont généralement une affinité pour les matières en
suspension (MES) présentes dans la colonne d’eau (Beausse, 2004). L’ibuprofène fait
partie de la famille des acides carboxyliques et possède une constante pKa de 4,91, ce
qui explique sa présence sous forme d’ions négativement chargés dans les eaux au pH
supérieur à 5[70].
Malgré son potentiel d’adsorption aux particules solides (Kd de 453,79), la propriété
acide de l’ibuprofène limite grandement son adsorption aux MES dans les eaux
naturelles. Par contre, l’efficacité de ce mécanisme augmente avec l’acidité du milieu.
Plusieurs études ont montré que la biodégradation aérobique et anaérobique par des
microorganismes constitue le principal processus d’élimination de cette substance
dans le milieu aquatique [48]. Ces études ont également explicité que les processus
abiotiques de dégradation (photodégradation, photolyse, hydrolyse, etc.) contribuaient
peu à l’élimination de l’ibuprofène dans la colonne d’eau.
76
Chapitre IV Cycle de vie des substances médicamenteuses
La demi-vie de l’ibuprofène dans l’eau varie en fonction des conditions du milieu. Les
études menées à ce sujet rapportent des demi-vies de un jour et de 50 jours. La
variabilité du pH, de l’oxygène dissout et des matières en suspension sont à l’origine
de ces disparités.
b.2. Tétracyclines :
77
Chapitre IV Cycle de vie des substances médicamenteuses
d’oxydoréduction, matières en suspension, etc.). Ces dernières ont été estimées entre
46 et 81 jours pour l’éthinyl oestradiol et entre 0,2 et 107 jours pour l’oestradiol.
Le comportement des médicaments à l’étude dans les sols et les sédiments est
fonction des conditions du milieu et des propriétés physico-chimiques spécifiques à
chaque médicament.
Les facteurs influençant le devenir des médicaments dans ces milieux sont le pH, la
température, la capacité d’échange cationique (CEC), l’humidité ainsi que les
concentrations de nutriments, d’argiles, de matières organiques et de matières
humiques.
c.1. Ibuprofène :
Dans les sols et les sédiments, l’ibuprofène est caractérisé par une faible
mobilité puisque sa valeur log Kce est de 2,6. Une telle valeur implique que cette
substance est adsorbée aux particules solides (colloïdes argileux, et matières
organiques) et qu’elle est peu sujette à migrer dans le sol. Les mécanismes généraux
de migration des substances dans les sols sont la percolation, le ruissellement et le
lessivage. Dans les sédiments, l’ibuprofène a tendance à être adsorbé aux particules et
à être peu mobile.
L’ibuprofène est beaucoup plus propice à migrer dans les sols acides (pH inférieur à4)
que dans les sols neutres ou basiques. Une étude a démontré qu’à un pH de 5,8,
l’ibuprofène est adsorbé aux particules de sol et aucunement présent dans les eaux de
lixiviation. Les concentrations en matières organiques et en argiles influencent aussi
le degré d’adsorption de l’ibuprofène aux particules de sol.
Le principal mécanisme d’élimination de l’ibuprofène dans les sols et les sédiments
est la biodégradation par les microorganismes [70].
c.2. Tétracyclines :
Dans les sols et les sédiments, les antibiotiques tétracyclines sont considérés
comme très mobiles du fait qu’ils sont très solubles (230 à 630 mg/l) et que leurs
valeurs log Kce varient entre 1,76 et 1,99. En théorie, ces produits devraient être
adsorbés aux particules solides mais sont sujets à migrer dans la matrice du sol,
dépendamment des caractéristiques physico-chimiques prévalant dans cette dernière.
Les tétracyclines sont présentes sous forme anionique dans les solutions de sol neutres
ou basiques.
Plusieurs études ont montré que les tétracyclines sont peu mobiles dans les sols et les
sédiments et qu’elles ont tendance à être adsorbées aux particules argileuses et
organiques.
Cette adsorption s’explique par la particularité des tétracyclines à former des
complexes avec les cations métalliques calcium (Ca2+), magnésium (Mg2+), zinc
(Zn2+), fer (Fe3+) et aluminium (Al3+) présents dans les sols. La sorption des
tétracyclines est moins élevée dans les sols composés de particules grossières (sable)
que dans les sols composés de particules fines (argile) du fait que ces deniers ont une
plus grande capacité d’échange cationique.
78
Chapitre IV Cycle de vie des substances médicamenteuses
79
Chapitre IV Cycle de vie des substances médicamenteuses
probable dans divers milieux naturels. Les concentrations dans ces milieux
dépendront initialement de la méthode d’application, de la dose employée et de la
fréquence du dosage. Les propriétés chimiques et physiques des avermectines
indiquent que dès qu’elles ont pénétré dans l’environnement, elles peuvent
persister durant de longues périodes à des concentrations suffisamment élevées
pour avoir des impacts toxiques.
Jusqu’à maintenant, les préoccupations portaient surtout sur les écosystèmes des
pâturages. Dans les systèmes terrestres, la pénétration de l’avermectine dans
l’environnement se fait par les excréments du bétail sur le sol des pâturages.
Dans les systèmes marins, cette pénétration s’effectue par les excréments des saumons
d’élevage ainsi que par la nourriture non mangée qui se dépose dans les sédiments.
La recherche sur la persistance des avermectines dans l’environnement a
produit des résultats inconsistants. Les premières évaluations environnementales de
l’avermectine indiquaient que dans un mélange sol-excréments en conditions
naturelles estivales, la photodégradation et le métabolisme aérobie entraîneraient une
demi-vie de dégradation de deux à huit semaines.
Toutefois, des chercheurs ont rapporté que l’avermectine présente dans des bouses
déposées sur des champs à la fin du printemps en Espagne ne pouvait plus être
mesurée après six jours, alors que d'autre rapportaient des demi-vies de 2,5 à 3 jours
(traitement du bétail par voie transcutanée et par injection). Par contre, d'autres
signalent que l’avermectine demeurait active (mesurée par les impacts toxiques
sur les insectes du fumier) dans des bouses durant deux mois, et les
concentrations d’avermectine demeuraient mesurables jusqu’à 50 jours suivant le
traitement[80].
80
Chapitre IV Cycle de vie des substances médicamenteuses
importants, alors que durant une année pluvieuse, il n’y avait pas de différence
notable dans les mesures des communautés.
On connaît très peu les impacts létaux et sublétaux de l’exposition aux avermectines
sur les organismes aquatiques non ciblés. Les données existantes sur la toxicité de
l’avermectine révèlent un grand éventail de sensibilités des espèces à ce produit,
ainsi qu’une sensibilité des Crustacés en apparence plus grande que chez d’autres
organismes.
81
Chapitre IV Cycle de vie des substances médicamenteuses
Les données sur les processus de dégradation dans les eaux de surface
continentales sont très limitées, voire inexistantes pour ce qui concerne les
milieux côtiers et estuariens, et l'adsorption sur les particules en suspension et les
sédiments. D'autant plus que si le comportement de sorption des molécules non
ioniques peut en grande partie être expliqué par des phénomènes de liaisons
hydrophobes, d'autres facteurs doivent être considérés pour évaluer le comportement
des médicaments hydrophiles et ionisables [48].L'influence de facteurs comme la
température, le pH, la salinité et le carbone organique dissous, la densité microbienne
n'a pas fait l'objet de travaux approfondis [74].
82
Chapitre IV Cycle de vie des substances médicamenteuses
83
Chapitre IV Cycle de vie des substances médicamenteuses
nm
Bétaxolol nd nd nd nd nd nd nd 0,057m-
0,19max
Métoprolol 0,08 0,08 0,1 0,01 0,01 0,1 0,39 0,73m- 0,074m-
Propanolol 0,04 0,01 0,01 0,01 0,01 0,09 0,01 0,17m- 0,12m-
0 29max 1 9max
Bisoprolol nm nm nm nm nm nm nm 0,057m- nm
0,37max
84
Chapitre IV Cycle de vie des substances médicamenteuses
85
Chapitre IV Cycle de vie des substances médicamenteuses
Des informations récentes sur les effets toxiques létaux et sublétaux sont obtenues à
partir d'expérience de laboratoire sur des algues, des invertébrés et des poissons qui
ont servi à mettre en évidence que les rapports (Acute Chronic Ratio, ACR) entre les
concentrations induisant des effets toxiques létaux (CL50 aiguës obtenues lors des
essais d'écotoxicité à court terme), et les concentrations provoquant des effets sublé-
taux (No Effect Concentration, mesurées lors d'essais de toxicité à long terme)
peuvent varier de plusieurs ordres de grandeur, selon le composé et l'espèce
considérée.
86
Chapitre IV Cycle de vie des substances médicamenteuses
Ces résultats illustrent l'importance d'étendre l'évaluation des dangers des effets
biologiques des médicaments rejetés dans l'environnement vis-à-vis des organismes
non cibles, aux effets sublétaux à long terme.
II ne peut ainsi être exclu, sur la base des connaissances actuelles, qu'à long terme
la présence continue de molécules pharmaceutiques dans les écosystèmes aquatiques
et terrestres ne soit source de danger. Néanmoins, dans le milieu aquatique, sauf pour
les hormones stéroïdiennes, aucune étude in situ permettant d'évaluer
objectivement le rôle de la présence des médicaments sur des perturbations
d'organismes ou de communautés n'est actuellement disponible.
Cependant, concernant les médicaments « biocides », des études ont montré des effets
des antibiotiques sur la croissance bactérienne, la réduction des sulfates dans les sols
et le développement de résistance ou encore l'effet d'antiparasitaires sur la croissance,
la mue et la reproduction d'invertébrés coprophages [48].
Une autre famille de molécules pour laquelle ce type de questions doit être traité,
concerne les perturbateurs endocriniens, dont les hormones stérodiennes (17(3-
oestradiol, oestrone, éthynylcestradiol) détectées simultanément dans les effluents
et les milieux récepteurs. Ces molécules sont susceptibles de contribuer chacune à
des effets oestrogénique chez le poisson, et de s'ajouter aux effets d'autres molécules
« xéno-oestrogènes » même lorsqu'elles sont présentes en deçà de concentrations dites
sans effet (NOEC).
Enfin d'autres mélanges de médicaments ont fait l'objet d'étude de toxicité conjointe
en laboratoire, dont des anti-inflammatoires non stéroïdiens, également largement
retrouvés dans les milieux (diclofénac, ibuprofène, acide acétyle salicylique,
naproxène) et qui laissent suspecter un effet additif de ces médicaments sur les
organismes non cibles.
87
Chapitre IV Cycle de vie des substances médicamenteuses
Une étude récente mesure un facteur de bioconcentration de 228 pour l'oestrone chez
Daphnia magna après 16 h d'exposition. Même si ce facteur reste modeste
comparativement à celui d'autres xéno-estrogènes (nonylphénols), compte tenu de
l'activité oestrogénique puissante des hormones, il apparaît nécessaire dans
l'évaluation du danger de ces molécules, de tenir compte de la bioconcentration,
voire de la bioaccumulation, susceptible de conduire à des effets toxiques [76].
88
Chapitre I Partie expérimentale
1.1. Historique
• Atelier suppositoires avec une capacité de production de 5.8 millions d’UV (unité de vente).
• Atelier comprimés et dragées avec capacité de production de 3.59 millions UV.
89
Chapitre I Partie expérimentale
2.3. CHERCHEL :
1- Atelier sirop.
90
Chapitre I Partie expérimentale
3- Atelier comprimé.
4- Atelier solution ; alcool camphré, alcool chirurgical 90°, alcool dénaturé 70°, alcool
iodé 1%, eau oxygénée 10V, 30V.
5- Laboratoire de contrôle de qualité qui intervient dans toutes les étapes d’élaboration
du médicament ; de la réception des matières premières à l’expédition des produits
finis.
Les eaux destinées à la production des médicaments doivent répondre à des normes et
réglementations régies par la pharmacopée. A cette fin la filiale BOITIC est équipée d’une
station de traitement des eaux.
a) – Prétraitement : Composé de :
- lit de sable.
- Adoucisseur.
- Charbon actif.
b) – Traitement : Composé de :
91
Chapitre I Partie expérimentale
Laboratoire de
contrôle de qualité
Ordonnancement :
Programme de
Production
Laboratoire de
contrôle de qualité
92
Chapitre I Partie expérimentale
a)- Nature des déchets solides générés par l’usine et leur gestion :
Un tri sélectif est effectué au niveau des ateliers de production dans des bacs adéquats :
Pour chaque type de déchets l’usine fait appel à des entreprises spécialisées dans le transport,
stockage et recyclage des déchets.
Une analyse mensuelle est effectuée suivant le règlement en vigueur du contrôle des rejets
d’effluents liquides industriels.
93
Chapitre II Partie expérimentale
1. Introduction
L’industrie pharmaceutique est dans le monde entier, un élément important des
systèmes de santé. Elle comprend de nombreux services qui découvrent, fabriquent et
commercialisent des médicaments au service de la santé humaine et animale.
Mais elle engendre des rejets de différentes formes:
ƒ Solides
ƒ Gazeuses
ƒ Liquides
Qui contiennent des résidus des substances médicamenteuses très toxiques une fois qu’elles
atteignent le milieu naturel.
Ces dernières se trouvent en concentrations très faibles, d’ordre de mg / l au ng / l dans le
milieu aquatique. Elles apparaissent néanmoins suffisantes pour engendrer des effets adverses
globaux ou spécifiques au niveau cellulaire ou moléculaire dans les trois compartiments :
ƒ Sol
ƒ Atmosphère
ƒ Milieu aquatique
La contribution de chaque résidu dans ces trois compartiments est difficile à déterminer par
les méthodes classiques, d’où le choix de la démarche ACV pour l’évaluation des impacts
relatifs en ayant recours à l’outil informatique SimaPro.6 qui est conçu à cet effet.
2. Méthodologie de travail
Logiciel utilisé
94
Chapitre II Partie expérimentale
- Monte calculation: Calcul des différentes incertitudes sur les données de l’inventaire et
apprécier sa qualité.
- Move project data to library: Déplacer les données des projets vers la bibliothèque.
- Data quality indicator system: Afficher des indicateurs d’appréciation de la qualité des
données.
- Edit system description: Afficher les descriptions et les commentaires des différents
systèmes, procédés et produits disponibles dans le logiciel.
95
Chapitre II Partie expérimentale
Pour l'application de cette démarche, il faut définir plusieurs paramètres afin de pouvoir les
exploiter par le logiciel cité précédemment tel que l'unité fonctionnelle et les frontières ou
limites du système.
Unité fonctionnelle:
Plusieurs lacunes ont été citées dans la littérature concernant cette unité fixée au
départ et qui va conditionner l’ensemble des résultats de l’étude, dont l’unicité obligatoire de
l’unité fonctionnelle à la comparaison de deux alternatives est difficile à définir dans certaines
situations.
Dans notre cas, l’unité fonctionnelle est définie par rapport à la production de 250 kg
du produit considéré (pommades, sirops, anti-septiques) en prenant en compte toute sa
composition à l’échelle industrielle et les différentes étapes de production qu’il s’agit de
chauffage, refroidissement et conditionnement… pour une période bien déterminée avec
toutes les consommations relatives.
Notre système d’étude est limité par le compartiment interne de l’usine c’est - à - dire
l’atelier sans tenir compte des contraintes économiques, sociales et les co-traitements.
Les phases primaires de préparation des principes actifs sont exclus dans cette étude du
moment qu’elle ne se fait pas à notre niveau (à l’étranger), dont les résultats de l’écobilan (de
toutes les étapes de préparation, consommation énergétique…) ne sont pas disponibles.
Afin d'établir des écobilans pour l’ensemble des ateliers de cette unité, on a essayé de
collecter toutes les données théoriques et expérimentales issues des différentes compagnes
d'analyses effectuées pour les différents produits de chaque atelier.
Ces données notamment celles qui sont relatives aux consommations énergétiques tels que:
gaz, eau et électricité, sont des estimations approximatives issues directement des compteurs
de consommation de ces énergies.
Toutes les données sont qualifiées, agrégées et rapportées à l'unité fonctionnelle définit
précédemment.
Il est à noter que les différents écobilans représentés si dessous sont la moyenne des résultats
expérimentaux des paramètres sortants de différents produits de chaque atelier de production.
Pour les paramètres entrants ; par la confidentialité des formules réelles, les bilans des
matières premières sont aussi la moyenne de consommation pour chaque atelier.
Tous les résultats de caractérisation des rejets sont comparés aux normes de rejets
Algériennes du journal officiel N° 43
96
Chapitre II Partie expérimentale
Les tableaux ci-dessous représentent les écobilans établis pour les trois ateliers de cette unité.
97
Chapitre II Partie expérimentale
98
Chapitre II Partie expérimentale
99
Chapitre II Partie expérimentale
100
Chapitre II Partie expérimentale
101
Chapitre II Partie expérimentale
Produits Quantité(%)
Camphre pulvérisé 41
Alcool éthylique 96° 80.07
Bitrex 0.1
Bleu de méthylène 0.04
Iode bisubline 9
Eau oxygénée 70 V 12
Eau oxygénée 30 V 97
Phénactine 6
Mercurescéine sodique 20
Tartrazine 0.1
Matières d’emballage ; caisses carton,
50capsules, flacons, étiquettes, étuis, vignettes…
Selon les résultats illustrés dans le tableau I.1, on constate que les rejets de cet atelier
sont caractérisés par des teneurs très élevées en DBO5, DCO, MES… et une forte
minéralisation (conductivité) et un pH faiblement acide.
Ce ci est dû principalement à la présence des traces du sirop, au sucre qui est utilisé en grande
quantité, à l’amidon comme matière de charge, et aux excipients pouvant contenir des
impuretés de nature minérale d’où vient la forte minéralisation.
Des travaux menés par un groupe de travail Suisse sur les résidus médicamenteux [82],
montre la présence des sucres, d’amidon, des protéines, des sirops et des traces des substances
médicamenteuses dans ces rejets et ayant des DBO5, DCO, TSS (total des solides en
suspension) un peu élevés avec un pH neutre, dont certains médicaments ou résidus peuvent
être toxiques pour les organismes aquatiques ce qui nécessite un traitement spécifiques de ces
rejets [82].
Selon les résultats obtenus (tableau I.3), on constate que ces rejets se caractérise par
un pH peu basiques, une forte minéralisation et une DBO5, DCO trop.
Ce ci est dû principalement à sa composition (alcool iodé, eau oxygéné, alcool camphre et
d’autres excipients) d’où la présence des acides, des bases, des liqueurs aqueuses, des métaux
et des déchets sous formes de boues persistantes dans le milieu récepteur d’où la difficulté de
leur traitement.
Des études montrent que certains produits de contraste iodés (iopamidol, acide
amidotrizoïque, alcools iodés…) sont caractérisés par leur grande hydrophilie ce qui rend
102
Chapitre II Partie expérimentale
particulièrement difficile leur rétention au niveau des stations d’épuration et des filières de
traitement des eaux. Cela se traduit par leur présence effective dans des eaux destinées à la
consommation humaine à des teneurs parfois supérieures à 0,1 µg/l.
D’une manière générale, les informations concernant l’occurrence de ces composés dans les
eaux de surface et surtout de distribution ainsi que leur comportement au sein des filières
demeurent encore très parcellaires [82].
Le procédé de fabrication génère des résidus dans le rejet ; composés d’une petite
quantité d’éléments actifs, de produits intermédiaires et des produits résiduels généralement
pas dangereux, mais peuvent contenir des solvants et des substances chimiques résiduelles
selon les réactions chimiques intervenant dans le processus de fabrication [82], ce qui
explique les fortes teneurs en DBO5, DCO, MES …et la forte minéralisation et un pH
faiblement basique. C’est le cas de cette industrie où elle utilise solvants organiques et des
huiles tels que : huiles de vaseline et de foie de morue pour la préparation des formules
pommade.
Elle se fait par le logiciel SimaPro.6, en choisissant la méthode Eco Indicateur 95 comme
méthode d'évaluation, qui est construite en 1995 avec une approche « dommage » basée sur
un choix d’indicateurs de catégorie positionnés à la fin du mécanisme environnemental d’une
catégorie d’impact.
Les mêmes catégories d'impacts sont déterminées pour chaque produit d'atelier de production,
par le même logiciel et la même méthode d'évaluation, ainsi pour cette partie de l'étude.
Les impacts déterminés sont représentés par les méthodes; pondération et score unique pour
toutes les catégories d'impacts et pour chaque produit dans l'ensemble de l'étude.
Cet atelier fabrique sept types d'antiseptiques, dont certains se composent d'alcool et certains
d'autres se composent de l'eau oxygénée…etc. Ces derniers sont principalement:
- Alcool chirurgical
- Alcool camphre
- Alcool dénaturé
- Alcool iodé
- Eau oxygénée
- Mercurochrome …
103
Chapitre II Partie expérimentale
104
Chapitre II Partie expérimentale
b) - Alcool Camphre:
105
Chapitre II Partie expérimentale
106
Chapitre II Partie expérimentale
107
Chapitre II Partie expérimentale
108
Chapitre II Partie expérimentale
f) – Mercurochrome aqueux 2% :
109
Chapitre II Partie expérimentale
g) - Alcool Dénaturé :
110
Chapitre II Partie expérimentale
Selon les résultats obtenus (voir les figures 1 - 8), on peut dire que les majeurs impacts
engendrés par cet atelier sont principalement :
- Métaux lourds (Heavy métal) à 533 mpts: Cet impact est dû notamment aux impuretés
des différents constituants de ces produits et la forte minéralisation du rejet.
- Smog d’hiver (Winter Smog) à 418 mpts et Smog d’été (Summer smog) à 100 mpts: ils
sont dus à l’acidité du milieu et à la composition de l’antiseptique.
Toutes ces catégories d’impacts ont une relation directe à la charge polluante du rejet voir la
DBO, DCO….ainsi sa richesse en trace des médicaments et produits chimiques (alcool,
acides, bases...).
Notons que les impacts déterminés sont de même ampleur pour l’ensemble des antiseptiques
étudiés, du fait qu’il n’y a pas une différence dans la composition de ces derniers, se sont des
alcools pratiquement de même nature et à mêmes effets.
Le tableau ci-dessous résume toutes les valeurs des catégories d’impacts citées
précédemment.
Cet atelier fabrique environ huit sirops, de composition variable l'un par rapport à
l'autre selon la formule de préparation.
Les impacts déterminés pour cet atelier et pour les différents produits de ce dernier, sont
illustrés dans les figures ci-dessous.
111
Chapitre II Partie expérimentale
a - Dénoral adulte :
112
Chapitre II Partie expérimentale
b - Dénoral enfant :
113
Chapitre II Partie expérimentale
114
Chapitre II Partie expérimentale
d - Sulamine :
115
Chapitre II Partie expérimentale
e - Sulfolyptol :
116
Chapitre II Partie expérimentale
f - Timonal sirop:
117
Chapitre II Partie expérimentale
g - Heptagyl:
118
Chapitre II Partie expérimentale
h -Histagan:
119
Chapitre II Partie expérimentale
Selon les résultats obtenus, on constate que l’ensemble des sirops produits au niveau
de cet atelier, présente des impacts de différentes catégories à savoir :
L’acidification, eutrophisation, effet de serre, effet sur la couche d’ozone, effet cancérigène et
métaux lourds pour les différents types de produits.
Les impacts les plus importants sont l’Acidification, métaux lourds, smog d’hiver,
et effet de serre. Cela veut dire que dans la composition des sirops, existe des produits actifs
ayant des pH faibles d’où un milieu acide et des impuretés solubles dans l’eau, ainsi que des
métaux lourds.
Les pics de pollution sont atteints dans le cas de production du sirop Heptagyl, Histagan,
Dénoral adulte..., classés par ordre décroissant pour les impacts suivants:
Le tableau ci – dessous résume les valeurs des impacts déterminés précédemment par le
logiciel cité précédemment, ainsi la comparaison entre les produits de même nature (sirops)
par rapport à un même impact.
Les mêmes résultats sont présentés sur les histogrammes qui suivent, tout en gardant la même
numérotation que celle du tableau.
120
Chapitre II Partie expérimentale
Impacts
Effet de serre Effet sur
Acidification Eutrophisation Métaux Smog Carcinogène Smog
la coche
lourds d’hiver d’été
mPts d’ozone
mPts mPts mPts mPts MPts mPts
mPts
Sirops
3-
Gluconate 93 56 337 19 213 167 15 40
de
potassium
kaligan
7-
149,85 89,24 542,97 30,99 343,52 269,46 23,55 65
Heptagyl
121
Chapitre II Partie expérimentale
200
150
100
50
0
1 2 3 4 5 6 7 8
Sirops
Figure 18 : Comparaison par rapport à l’impact effet sur la couche d’ozone (ozone layer).
Couche d’ozone
100
80
60
40
20
0
1 2 3 4 5 6 7 8
Sirops
Acidification
600
500
400
300
200
100
0
1 2 3 4 5 6 7 8
Sirops
122
Chapitre II Partie expérimentale
Smog d’hiver
300
200
100
0
1 2 3 4 5 6 7 8
Sirops
sirops
Carcinogene
25
20
15
10
5
0
1 2 3 4 5 6 7 8
Sirops
123
Chapitre II Partie expérimentale
De la même façon que celle de l’atelier sirop, les impacts de l’atelier pommade
seront déterminés et même comparés, dont les résultats sont illustrés dans les figures ci-
dessous.
a) – Cevlodil :
124
Chapitre II Partie expérimentale
b) - Mycocide 250kg:
125
Chapitre II Partie expérimentale
c) - Mycocide 400kg:
126
Chapitre II Partie expérimentale
127
Chapitre II Partie expérimentale
e) - Mycotine 400kg :
128
Chapitre II Partie expérimentale
f) - Flucidal 200 kg :
129
Chapitre II Partie expérimentale
g) - Flucidal 400 kg :
130
Chapitre II Partie expérimentale
h) - Micodal :
131
Chapitre II Partie expérimentale
i) - Hemorect 200 kg :
132
Chapitre II Partie expérimentale
j) - Hemorect 400 :
133
Chapitre II Partie expérimentale
134
Chapitre II Partie expérimentale
l) - Hexaderme :
Interprétation.
Parmi les impacts significatifs l’acidification, métaux lourds, les smogs d’hiver et
d’été, effet de serre…qui présentent des valeurs très importantes ce qui est dus à la richesse
des pommades étudiées en matières premières très acides tels que les huiles (vaseline et huile
de foie de morue...) qui ont une certaine acidité due à la présence des acides gras et les
impuretés de métaux lourds et autres.
Le passage d’un produit à un autre, nécessite un lavage très poussé des conduites (dans ce cas
par la vapeur à haute température), mais ça n’empêche pas de dire que SAIDAL en souffre de
ce problème, qui consiste en traces des huiles utilisées pour la fabrication des pommades,
d’où formation d’un rejet un peu huileux.
Ce rejet peut influencer la vie aquatique en formant des eaux stagnantes, avec des couches
huileuses empêchant l’oxygénation normale (apparition du phénomène d’eutrophisation) du
ce système, d’où des conséquences catastrophiques la faune et la flore.
Le tableau ci-dessous, résume tous les impacts déterminés pour les dix premières pommades,
et la comparaison entre les produits de même nature par rapport à un même impact.
135
Chapitre II Partie expérimentale
Impacts Effet de
serre Couche Métaux Smog Smog
d’ozone Acidification Eutrophisation lourds Carcinogène d'hiver d'été
(Pts)
Pommades (Pts) (Pts) (Pts) (Pts) (Pts) (Pts) (Pts)
136
Chapitre II Partie expérimentale
Pommades
Figure 36 : Comparaison par rapport à l’impact sur la couche d’ozone (ozone layer).
0, 5
0
Pommades
0
Pommades
137
Chapitre II Partie expérimentale
0,4
0,2
Pommades
2
0
Pommades
0, 4
0, 2
Pommades
138
Chapitre II Partie expérimentale
0
Pommades
0, 8
0, 4
Pommades
139
Chapitre II Partie expérimentale
Cette étude comparative nous a permet de constaté qu’il existe certaines pommades ayant les
mêmes impacts, celles – ci ont en commun le même solvant et principe actif avec une
différence très négligeable en pourcentage dans la formule de base.
Se sont les pommades les plus produites au niveau de SAIDAL et plus commercialisées sur le
marché national à savoir :
- MYCOCIDE.
- MYCOTINE.
- FLUCIDAL.
Dans le but de faire le choix de l’atelier le plus polluant, ayant plus d’impacts
environnementaux, il est nécessaire d’avoir recours à la comparaison entre deux lignes
distinctes, soit par la nature du produits ou par sa composition, et en exploitant les résultats du
logiciel c'est-à-dire les valeurs d’impacts illustrés, dont le tableau ci-dessous les résume.
Les impacts illustrés dans ce tableau, sont la valeur moyenne de tous les impacts détectés pour
chaque produit appartenant à la ligne étudiée.
Les impacts déterminés par cette analyse, en terme de points enregistrés pour chaque
catégorie d’impact ; carcinogène, acidification, eutrophisation…. Montrent que la ligne
pommade, est beaucoup plus polluante par rapport à la ligne sirop, d’où le choix de la ligne
pommade comme la ligne cible pour la suite de cette étude.
140
Chapitre II Partie expérimentale
Tableau 7 : Comparaison des impacts engendrés par deux lignes ; pommade - sirop
Impacts
Effet de serre Couche Acidification Eutrophisation Métaux Carcinogène Smog d’fiver Smog d’été
d’ozone lourds (Pts) (Pts)
(Pts) (Pts) (Pts) (Pts) (Pts) (Pts)
M
M M M M M M
M M M M
M M M
M M
IA A I A I IA A I IA A I
A I
Lignes N
X X N X N N
X X N N
X X N
X N
Pommade 3 1 2 1 9 2 1 1 6 2 1 0 4 1 1 0
* 103-
141
Chapitre II Partie expérimentale
2,5
1,5
0,5
max
min
GH OL ACI EUTR H M CAR W S SS
impact (pts)
142
Chapitre II Partie expérimentale
2,5
1,5
max
1
min
0,5
-0,5
143
Chapitre III Partie expérimentale
1. Introduction :
Selon les résultas expérimentaux cités aux chapitres I et II, selon le nombre de
compagnes de production des pommades par an et les nombre d’unités de ventes annuelle,
l’atelier pommade a été choisie comme la cible pour la suite présente étude, dans le but de
déterminer la contribution de ses éléments constitutifs à différentes catégories d’impacts.
- La NYSTATINE.
- La NEOMYCINE SULFATE.
- La TRIAMCINOLONE ACETONIDE.
• Aux paramètres de pollution : Pour cela nous allons étudier différents mélanges à
divers pourcentage en ces éléments, afin d’établir la relation paramètres de pollution et
éléments constitutifs de pommade.
Etant donnée que, le nombre d’expérience est élevé, nous avons suivi le plan d’expérience,
dont la composition de ces mélanges est résumée dans le tableau ci-dessous.
144
Chapitre III Partie expérimentale
Paramètres
DBO5 DCO pH
Conductivité
(mg d’O2 / l) (mg d’O2 / l) (µ S)
Compositions
- Nystatine 1%
16000 23500 66 6
-Triamcinolone
Acetonide0.048%
Nystatine2.268%
18300 26615 141 7
-Triamcinolone
Acetonide0.048%
- Nystatine 1% 7
15375 17950 112
-Triamcinolone
Acetonide0.096%
-
Nystatine2.268% 15625 18225 234 7
-Triamcinolone
Acetonide0.096%
145
Chapitre III Partie expérimentale
Paramètres
DCO DBO5 pH
Conductivité
(mg d’O2 / l) (mg d’O2 / l) (µ S)
Compositions
- Nystatine 1%
14750 6240 254 6
-Néomycine
sulfate0.206 %
Nystatine2.268%
- Nystatine 1%
Nystatine2.268%
16000 6815 975 6
-Néomycine
sulfate 0.412 %
146
Chapitre III Partie expérimentale
Exemple de calcul :
a) - Influence de pH :
* Matrice d’expérience :
Variables
X1 X2
Nombre d’essais
1 -1 -1
2 +1 -1
3 -1 +1
4 +1 +1
+1 -1 -1
+1 +1 -1
+1 -1 +1
+1 +1 +1
147
Chapitre III Partie expérimentale
Yc = 6.54 + 0.26*X2
Tel que :
X1 : La première variable pour les deux cas étudiés, elle représente la NYSTATINE
abrégé en NYST.
X2 : La seconde variable pour le premier cas étudié, elle représente la TRIAMCINOLONE
ACETONIDE abrégé en Triam et la NEOMYCINE SULFATE abrége par Neom
pour le second cas.
Y1 : La première valeur expérimentale pour : DBO5, DCO, pH, conductivité…reste la même
pour le reste des essais.
Y2 : La seconde valeur expérimentale pour : DBO5, DCO, pH, conductivité…reste la même
pour le reste des essais.
Ym : La valeur expérimentale moyenne pour : DBO5, DCO, pH, conductivité…reste la
même pour le reste des essais.
Yc : La valeur calculée par le logiciel pour : DBO5, DCO, pH, conductivité…reste-la même
pour le reste des essais.
148
Chapitre III Partie expérimentale
* Les relations exprimées par des concentrations des variables X1 et X2, obtenus par ce plan
d’expérience sont résumées dans les tableaux ci- dessous :
Tableau11 : Relation paramètres de pollution et élément constitutifs du mélange 1.
Equations
Avec des inconnues Sans inconnues Observations
Paramètres
Le modèle
pH Yc = 6.54+ 0.26*X2 pH = 6.54+0.26 [Triam] mathématique est
adéquat
Le modèle
Conductivité Yc = 137.98+49.03*X1+ Cond = 137.98+49.03 mathématique est
[Nyst] +34.78 [Triam] adéquat
34.78*X2
Le modèle
DBO5 Yc = 16325.00 + DBO5 = 16325.00+637.5 mathématique est
637.50*X1 - 825.00*X2 [Nyst] - 825.00 [Triam] adéquat
Le modèle
DCO Yc=22401.25+2656.25*X2 DCO = 22401+2656.25 mathématique est
[Triam] adéquat
149
Chapitre III Partie expérimentale
Equations
Avec des inconnues Sans inconnues Observations
Paramètres
Le modèle
pH Yc= 5.99 - 0.19*X2 pH =5.99 - 0.19 [Neom] mathématique est
adéquat
Le modèle
DCO Yc= 6518.75+1041.25*X1 DCO = 6518.75+1041.25 mathématique est
[Nyst] * [Neom] adéquat
- 753.75*X2
• Le pH du rejet reste dans les normes avec les faibles concentrations de la Néomycine
sulfate.
* Le rejet considéré de la formule est caractérisé par les fortes concentrations en DBO5 et en
DCO qui, elles aussi sont fonction de la concentration même à faible dose en :
- Nystatine
- Néomycine Sulfate
- Triamcinolone Acetonide.
150
Chapitre III Partie expérimentale
Chaque mélange est étudié séparément l'un de l'autre, et pour lequel on détermine les
catégories d'impacts suivantes:
- Carcinogène impacts
- Changement climatique
- Ecotoxicité
- Acidification / eutrophisation
- Ressources énergétiques…
Ces derniers sont représentés par deux méthodes de qualification, dont la première est la
méthode de score unique et la deuxième est la méthode de pondération.
151
Chapitre III Partie expérimentale
152
Chapitre III Partie expérimentale
153
Chapitre III Partie expérimentale
154
Chapitre III Partie expérimentale
155
Chapitre III Partie expérimentale
156
Chapitre III Partie expérimentale
157
Chapitre III Partie expérimentale
158
Chapitre III Partie expérimentale
Selon les résultats obtenus, on constats que les éléments constitutifs de pommade contribuent
grandement aux différentes catégories d’impacts par rapport à leur présence sous forme
diluée dans le rejet (voir résultats chapitre II, partie expérimentale).
Cette différence peut être 1000 fois plus par rapport aux rejets, d’où la nécessité de revoir
leurs consommation en terme de quantité utilisée ou rejetée journellement.
Le tableau ci-dessous résume les résultats d’impacts engendrés par les mélange1 et 2
respectivement Nystatine, Triamcinolone Acétonide et Nystatine, Néomycine sulfate.
159
Chapitre III Partie expérimentale
Respiration
organique 6.8E3 3.08E3 6.5E3 3.01E3 25.6 11.3 25.6 2.66E3
Respiration
inorganique 2.39E6 1.08E3 2.29E6 1.06E6 9.03E3 3.98E3 9.03E3 9.36E5
Changement
climatique 8.18E5 3.7E5 7.83E5 3.63E5 3.09E3 1.36E3 3.09E3 3.2E5
Couche
d’Ozone 3.2E3 1.45E3 3.06E3 1.42E3 12.1 5.33 12.1 1.25E3
Acidification/
Eutrophication 3.64E5 1.65E5 3.48E5 1.61E5 1.37E3 606 1.37E3 1.42E5
Utilisation des
Terre 6.09E4 2.75E4 5.82E4 2.7E4 230 101 230 2.38E4
Mineraux
3.98E4 1.8E4 3.18E4 1.77E4 150 66.3 150 1.56E4
Ressources
énergitique 5.71E6 2.58E6 5.46E6 2.53E6 2.16E4 9.5E3 2.15E4 2.23E6
Cela veut dire que la NYSTATINE qu’elle est au max ou en min dans les deux
mélanges (du moment qu’elle est l’élément commun) réagit avec les deux autres constituant
pour provoquer ces impacts.
Le tableau ci-dessous donne les valeurs d’impacts illustrés dans ces deux cas (où l’impact est
maximum).
160
Chapitre III Partie expérimentale
1.13 E 5 4.44 E 4
Carcinogène
2.27 E 3 888
Radiation
4.46 E 5 1.74 E5
Ecotoxicité
En exploitant les résultats de comparaison entre les deux lignes, les résultats de
détermination des impacts en fonction des concentrations en principes actifs, on peut ’établir
la relation ; cause – effet, en d’autre terme la relation entre quelques impacts
environnementaux et les éléments constitutifs selon les mélanges établit et à l'aide du logiciel
Statisticat.
Les relations déterminées pour quelques catégories d’impacts, sont illustrées ci-dessous.
161
Chapitre III Partie expérimentale
1. Impact Carcinogène
2. Respiration organique
3. Respiration inorganique
4. Ressources énergitiques
162
Conclusion générale
Conclusion générale
¾ D’établir des modèles mathématiques reliant les impacts générés par les médicaments
et leurs constituants principaux.
On peut dire que l’application de l’ACV est indispensable pour connaître le cycle de vie des
médicaments dans les différents compartiments:
ƒ Sol
ƒ Atmosphère
ƒ Milieu aquatique
Ainsi pour mieux suivre les conséquences de leurs rejets et le bon choix des matières plus
solubles dans l'eau, provoquant moins d'effets adverses pour l'environnement en générale.
Dans notre travail, on a essayé de présenter l’une des pistes des travaux qui ont touché au
domaine pharmaceutique, et ce dans le but de donner une idée sur la contribution de cette
dernière (industrie pharmaceutique), ainsi toutes les matières premières pouvant être utilisées
à la perturbation de l’environnement, ainsi d’orienter les travaux à venir dans se sens.
Références bibliographiques
[3] Hartmann P. Approche pour l’évaluation des effets émergents des résidus médicamenteux
dans l’eau, Juillet – Août 2006.
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0 Préparation - nettoyages
matériels
Pesée
Matières premières
I contrôlées
Homogénéisation
Ajustage de volume
IV Durée
Répartition en flacons
V Conformité
Conditionnement
secondaire
VI Conformité
Annexe I chronologie de fabrication des médicament et réglementation
B) – Atelier antiseptique :
Conditionnement
Secondaire IV Rendement
Annexe I chronologie de fabrication des médicament et réglementation
C) – Atelier comprimés :
Compression du mélange et
mise en forme
Dureté – masse – épaisseur
II
Conditionnement
IV Conformité
Annexe I chronologie de fabrication des médicament et réglementation
Pesée – matériels
Tamisage et pesée
I
Conformité
Préparation de la pommade
IV Température – dureté –
vitesse
Répartition du produit
Conformité
VI
Conditionnement primaire et
Conformité
Secondaire VII
Annexe I chronologie de fabrication des médicament et réglementation
Décret 27- 02-90 90- 79 Relatif aux études d’impacts sur l’environnement.
1. Introduction :
L’étude d’un phénomène peut, le plus souvent, être schématisée de la manière
suivante : on s’intéresse à une grandeur y que nous appellerons par la suite Réponse que
dépend d’un grand nombre de variables ; x1, x2, x3…….x n que nous appellerons Facteurs.
Par un plan d’expérience, on cherche à établir des relations entre les causes (facteurs) et effets
(réponses). La planification des essais vise à tirer le maximum des résultats pour une dépense
aussi faible que possible. C’est un moyen de rationaliser les essais et de ne pas «tourner au
rond », car la méthode « une variable à la fois » qui consiste à fixer tous le facteurs sauf un,
pour connaître son effet ou la réponse est coûteuse en nombre d’essais et inefficace : elle ne
permet pas d’optimiser le processus, ni de trouver un modèle prédictif s’il existe des
interactions entre les facteurs (couplage des paramètres).
2. Historique :
La méthode des plans d’expériences a été mise au point au début du siècle, dans les
années 1920, par RONALD.A. FISHER, dans le cadre d’une étude agronomique. Elle a pris
un essor considérable avec le développement de l’informatique et la puissance de calcul qui
l’accompagne. La grande nouveauté de la méthode est qu’elle propose une expérimentation
factorielle c-à-d que tous les facteurs varient simultanément. Le traitement des résultats se fait
à l’aide de la régression linéaire multiple et l’analyse de la variance.
La régression linéaire multiple est une méthode d’analyse des données quantitative.
Elle a pour but de mettre en évidence la liaison pouvant exister ente une valeur dite expliquée,
que l’on notera y (réponse)et plusieurs d’autres dites explicatives qu’on notera x1,x2 ,x3….xk .
Nous nous intéresserons aux modèles linéaires de forme :
Y = α0 + α1 x1 + α2 x 2 + …. αk xk . (30)
Annexe II Méthode des plans d’expérience
Tels que :
α0, α1, α 2 ….αk sont les coefficients du modèle.
Ce modèle reste insuffisant pour décrire la réalité, en effet dans la pratique, on effectue n
expériences et on dispose de n résultats. Nous utiliserons la notion suivante :
Pour l’expérience i :
Y = α0 + α1 x1 + α2 x 2 + …. αk xk + ζ (31)
Tels que :
yi = ζi ( i= 1,2,3,…..n) (32)
Tels que :
xi1, xi2,…..xik : sont les valeurs observées lors de la réalisation des expériences.
ζ i : Résidu d’ordre i observé lors de la réalisation des expériences définit par :
ζi = yi – ∑ ak xik. (33)
Tel que :
a0, a1, a2….ak : Les estimateurs des variables aléatoires α0, α1, α 2 ….αk
Dans la pratique, on remplace yobs par y et les estimateurs de variable sont appelés les
coefficients du modèle et e s’appelle le résidu.
4.1. Définition :
Expériences X1 X2 Y
1 -1 -1 Y1
2 +1 -1 Y2
3 -1 +1 Y3
4 +1 +1 Y4
Expériences X1 Réponse y
1 -1 Y1
2 +1 Y2
Annexe II Méthode des plans d’expérience
On appelle effet global d’un facteur : la variation de la réponse quand le facteur passe du
niveau -1 au niveau +1.
On appelle effet moyen d’un facteur : la demi variation da la réponse quand le facteur passe du
niveau -1 au niveau +1.
Ainsi l’effet global est définit comme étant la moitié de l’effet moyen.
L’effet moyen de X1 :
a1 = Y1 – Y2 / 2 (35)
b) – Deux facteurs :
Soit deux facteurs X1, X2 avec chacun deux niveaux (plan 22), la matrice
d’expérience est la suivante :
1 +1 -1 Y1
2 +1 -1 Y2
3 -1 +1 Y3
4 +1 +1 Y4
L’effet global de X1 :
a1 = (-Y1+Y2-Y3+Y4) / 4 (38)
a2 = (-Y1-Y2+Y3+Y4) / 4 (39)
a0 = (Y1+Y2+Y3+Y4) / 4 (40)
Annexe II Méthode des plans d’expérience
On dit qu’il y a interaction entre deux facteurs si l’effet moyen de l’un n’est pas le
même suivant que l’on se place au niveau bas ou au niveau haut de l’autre. L’interaction entre
deux facteurs X1 et X2 sera, dans la suite, considérée comme un nouveau facteur que l’o,
notera X1X2.
1 -1 -1 +1 Y1
2 +1 -1 -1 Y2
3 -1 +1 -1 Y3
4 +1 +1 +1 Y4
Les calculs statistiques qui permettent de savoir si les effets sont significatifs, de
calculer les intervalles de confiance ou de valider la linéarité du modèle font intervenir d’une
part les résidus ei, c'est-à-dire la différence entre la valeur expérimentale et la valeur prédite
par le modèle et, d’autre par un estimateur sans biais de variance commune des résidus.
Cet estimateur est donné par :
s2 = (1 / n – p) ∑ ei2 (42)
Dans ces conditions, on, peut montrer que tous les effets ont la même variance donnée par :
s2 = s2 / n (43)
Le test réalisé est le test « t »de Student. Un effet sera dit significatif (c’est-à-dire que la
variable ou l’interaction qui lui est associée a une influence sur la réponse), s’il est, pour un
risque donné, significativement différent de 0. On testera donc l’hypothèse :
H0 = ai = 0
Contrer l’hypothèse :
H0 = ai ≠ 0
Pour cela, on calcule : ti = ׀ai ׀/ s2
Si l’hypothèse H0 est acceptée, cela veut dire que l’effet en question n’est pas, au risque α
significativement différent de 0 et donc que la variable qui lui est associé n’a pas d’influence
sur la réponse.
L’analyse de la variance consiste à comparer à l’aide d’un test de Fisher la somme des carrés
des écarts dus uniquement à la régression (donc au modèle), avec la somme des écarts des
résidus. On notera par la suite Yi les réponses observées lors de la réalisation des expériences
et Yi est la réponse estimée à l’aide du modèle linéaire. On notera, de même, Ymoy la moyenne
des réponses. On définit donc trois types de variations :
La variation résiduelle :
La variation totale :
On définit de plus un carré moyen qui est le quotient d’une somme de carrés par son degré de
liberté.
SCEL aura (p – 1) degrés de liberté (p est le nombre de coefficients estimés par le modèle).
En outre, on note CML le carré moyen associé à SCEL, et le CMR le carré moyen associé à
SCER.
Liaison CML
SCEL P – 1 SCEL = CML F OBS =
P-1 S2
Résidus
SCER N- P SCEE = S2
N-P
Totale
SCET N-1
Le test F permet alors de comparer pour un risque fixé à l’avance le FOBS que l’on a calculé
dans le tableau précédent avec un F critique lu dans le tableau de FISHER SNEDECOR avec
(p-1) et (n – p) degré de liberté.
La teste est le suivant :
L’hypothèse H0 : les deux carrés moyens sont de même grandeur et donc la régression n’est
pas significative.