AlphDeCandolle1886 (1883)
AlphDeCandolle1886 (1883)
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DE M. ÉM. ALGLAVE
XLIII
BIBLIOTHÈQUE
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DE M. ÉM. ALGLAVE
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Sully.
PLANTES CULTIVÉES
PAR
ALPH.DE CANDOLLE
Associé étranger de l'Académie des sciences de l'Institut de France,
Membre étranger des sociétés royales de Londres, Edimbourg et Dublin,
des Académies de Saint-Pétersbourg, Stockholm, Berlin, Munich,
Bruxelles, Copenhague, Amsterdam, Rome, Turin,
Madrid, Boston, etc.
TROISIÈME ÉDITION
revue et augmentée
PARIS
ANCIENNELIBRAIRIEGERMERBAILLIÈREET O
FÉLIX ALCAN, ÉDITEUR
108, BOULEVARD SAINT-GERHAIN, 108
1886
Tousdroitsréservés
PRÉFACE
les
La question de l'origine des plantes cultivées intéresse
même les historiens ou les philo-
agriculteurs, les botanistes et de la civilisation.-
sophes qui s'occupent des commencements bota-
Je l'ai traitée jadis dans un chapitre de ma Géographie,
raisonnée; mais cet ouvrage est devenu rare, et d ailleurs
tique les
des faits importants ont été découverts, depuis 18o5, par
les archéologues. Au lieu de faire
voyageurs, les botanistes et un autre,
une seconde édition de mon travail, j'en ai rédigé
étendu. Il traite de 1 origine
complètement nouveau et plus ou
d'un nombre presque double d'espèces des pays tropicaux
des plantes
des régions tempérées. C'est à peu près la totalité
des emplois économiques,
que l'on cultive, soit en grand, pour
soit fréquemment, dans les jardins fruitiers ou potagers.
de
Mon but a été surtout de chercher l'état et l'habitation
avant sa mise en culture. Il a fallu pour cela
chaque espèce celle qu'on peut
distinguer, parmi, les innombrables variétés, du globe elle
estimer la plus ancienne, et voir de quelle région
ne pourrait le
est sortie. Le problème est plus difficile qu'on
de. celui-ci,
croire. Dans le siècle dernier, et jusqu'au milieu,
ont
les auteurs s'en occupaient bien peu, et les plus habiles
contribué à répandre des idées fausses. Je crois vraiment que
des plantes
les trois quarts des indications de Linné sur la patrie
ensuite
cultivées sont ou incomplètes ou erronées. On a répété
ont constate
ces assertions, et, malgré ce que les modernes
les répète encore dans des jour-
pour plusieurs espèces, on de corriger des
naux et des ouvrages populaires. Il est temps
et aux Ro-
erreurs qui remontent quelquefois jusqu'aux Grecs,
à condition de
mains. L'état actuel de la science le permet,
dont plusieurs tout a.fait
s'appuyer sur des documents variés, cela se
récents ou même inédits, et de les discuter, comme
C'est un da ces cas,
pratique dans les recherches historiques. d'observation doivent
assez rares, dans lesquels les sciences
condui-
se servir de preuves testimoniales. On verra qu'elles
de
sent à de bons résultats, puisque j'ai pu déterminer l'origine et
toutes les espèces, tantôt d'une manière certaine
presque
tantôt avec un degré de probabilité satisfaisant.
IV PRÉFACE
Je me suis efforcé en outre de constater depuis combien de
siècles. oude milliers d'années chaque espèce a été cultivée et
comment la culture s'en est répandue dans différentes direc-
tions, à des époques successives.
Pour quelquesplantes cultivéesdepuis plus de deux mille
et même pour d'autres, il arrive qu'on ne connaît ans,
pas
d'hui l'état spontané, c'est-à-dire sauvage, ou bien aujour- cette
conditionn'est pas assez démontrée. Les questions deque ce genre
sont délicates. Elles exigent comme la distinction des es-
pèces beaucoup de recherches dans les livres et les her-
biers. J'ai même été obligé de recourir à l'obligeance de
quel-
ques voyageurs ou botanistes dispersés dans toutes les parties
du monde, pour obtenir des renseignements nouveaux. Je les
donnerai à l'occasion de chaque espèce, avec
l'expression de
ma sincère reconnaissance.
Malgréces documents et en dépit de toutes mes recherches,
il existe encore plusieurs espèces qu'on ne connaît
pas à l'état
spontané. Lorsqu'elles sont sorties de régions peu ou point
explorées par les botanistes, ou quand elles appartiennent à
des catégories de plantes mal étudiées jusqu'à
présent, on
peut espérer qu'un jour l'état indigène sera découvert et suffi-
samment constaté. Maiscette espérance n'est pas fondée
il s'agit d'espèces et de pays'bien connus. On est conduitquand
alors
à deux hypothèses ou ces plantes ont changé de forme dans
la- nature comme dans la culture, depuis l'époque
de telle manière qu'on ne les reconnaît plus pour historique, à
'a même espèce; -ou ce sont des espèces éteintes.appartenir
La lentille,
lo Pois chiche n'existent probablement plus dans la nature,
et d'autres espèces, comme le Froment, la
Fève, le Carthame,
trouvées sauvages très rarement, paraissent en voie d'extinc-
tion. Le nombre des plantes cultivées dont me suis
je occupé
étant de 249, le chiffre de trois, quatre ou
éteintes ou près de s'éteindre serait une cinq espèces
proportion considé-
rable, répondant à ùn millier d'espèces pour l'ensemble des
végétaux phanérogames. Cette déperdition de formes aurait
eu lieu pendant la courte période de
quelcruescentaines de
siècles, sur des continents où elles pouvaient cependant se
répandre et au milieu de circonstances qu'on a l'habitude de
considérer comme stables. On voit ici de quelle manière l'his-
toire des plantes cultivées se rattache aux
questions les plus
de
importantes l'histoire générale des êtres organisés.
DESPLANTES
CULTIVMS,
PREMIÈRE PARTIE
NOTIONS PRÉLIMINAIRES ET MÉTHODES EMPLOYÉES
CHAPITRE PREMIER
DE QUELLE
MANIÈREET A QUELLES LA CULTURE
ÉPOQUES
A COMMENCÉDANSDIVERSPAYS
1. Hooker,Flora Tasmanise,
I, p. ex.
4 NOTIONS PRÉLIMINAIRES
§ 1. – Réflexions générales.
§ 2. Botanique.
1. Alph. de Candolle,Géographiebotaniqueraisonnée,chap. S,
p. 1035;
chap. XI,XIX,XXVII.
2. Unger, YersucheinerGescizichte der
3. Forbes.Ontheconnexionbetweenthe Pflanzenwelt, i852.
distributionof theexistingfauna
and flora of the bnùsh isleswiththe geologicalchangeswhîehe.SM<NM /aMM
have a/fected
their area, m-8, dans Memoirsof the geologiealsurvey,vol. 1, 1846.
BOTANIQUE 9
tent les pays tropicaux, parce qu'ils sont plus souvent limités à
l'ancien ou au nouveau monde.
La géographie botanique apprend quelles flores ont encommun
des genres et même des espèces, malgré un certain éloignement,
et quelles, au contraire, sont très différentes, malgré des ana-
logies de climat ou nne distance assez faible. Elle fait connaître
aussi quels sont les espèces, genres et familles ayant des habi-
tations vastes et quels autres ont une extension ou aire moyenne
restreinte. Ces données aident beaucoup à déterminer l'origine
probable d'une espèce. Les plantes qui se naturalisent se répan-
dent rapidement. J'en ai cité jadis i des exemples, d'après ce qui
s'est passé depuis deux siècles, et des faits semblables ont con-
tinué d'être observés d'année en année. On connaît la rapidité
de l'invasion récente de l'Ânackark Alsinastrum dans les eaux
douces d'Europe, et celle de beaucoup de plantes européennes à
la Nouvelle-Zélande, en Australie, en Califormie, etc., signalée
dans plusieurs flores ou voyages modernes.
L'extrême abondance d'une espèce n'est pas une preuve d'an-
cienneté. V Agave americana, si commun dans la région médi-
terranéenne, quoique venu d'Amérique, et notre Cardon, qui
couvre maintenant d'immenses étendues des pampas de la Plata,
en sont des exemples remarquables. Le plus souvent, l'invasion
d'une espèce marche rapidement, et au contraire l'extinction est
le résultat d'une lutte de plusieurs siècles contre des .circons-
tances défavorables 2.
La désignation la plus convenable à adopter pour des espèces.
ou, dans un langage plus scientifique, pour des formes voisines,
est un problème qui se présente souvent en histoire naturelle, et
dans la catégorie des espèces cultivées plus que dans les autres.
Ces plantes changent par la culture. L'homme s'empare des
formes nouvelles qui lui conviennent et les propage par des
moyens artificiels, tels que les boutures, la greffe, le choix des
ces
graines, etc. Evidemment, pour connaître l'origine d'une de
espèces, il faut éliminer le plus possible les formes qui semblent
artificielles et concentrer son attention sur les autres. Une ré-
flexion bien simple doit guider dans ce choix c'est qu'une
espèce cultivée offre des diversités principalement dans les parties
mo-
pour lesquelles on la cultive. Les autres peuvent rester sans
difications, ou avec des modifications légères, dont le cultiva-
teur ne tient pas compte, parce qu'elles lui sont inutiles. Il faut
donc s'attendre à ce qu'un arbre fruitier primitif et sauvage ait
de petits fruits, de saveur médiocrement agréable; à ce qu'une
céréale ait de petites graines, la. pomme de terre sauvage de pe-
tits tubercules, le tabac indigène des feuilles étroites, etc., etc.,
sans aller cependant jusquà s'imaginer qu'une espèce aurait pris
§ 3. Archéologie et paléontologie.
ans, qui semblent alors d'une antiquité trop reculée Les tumuli
ou mounds de l'Amérique septentrionale et les monuments des
anciens Mexicains et Péruviens ont fourni des documents sur les
plantes qu'on cultivait dans cette partie du monde. Il s'agît alors
de temps moins anciens que celui des pyramides d'Egypte.
Les dépôts des lacustres ou palafittes de Suisse ont donné
lieu à des mémoires très importants, parmi lesquels il faut citer
en première ligne celui de Heer, mentionné tout à l'heure. Des
travaux analogues ont été faits sur les débris végétaux trouvés
dans d'autres lacs ou tourbières de Suisse, Savoie,
et Italie. Je les mentionnerai à l'occasion de plusieursAllemagne
espèces.
M. le Dr Gross a eu l'obligeance de me communiquer des fruits
et graines tirés des palafittes du lac de Neuchatel, et mon col-
lègue le professeur Heer m'a favorisé de quelques renseigne-
ments recueillis à Zurich depuis sa publication. J'ai dit que les
dépôts appelés Kjôkkenmôddings dans les pays scandinaves
n'ont fourni aucune trace de végétaux cultivés.
Les tufs du midi de la France contiennent des feuilles et autres
dëbris de plantes qui ont été déterminés par MM.
Martins,
Planchon, de Saporta et autres savants. Leur date n'est peut-
-être pas toujours plus ancienne que les premiers dépôts des
lacustres, et il est possible qu'elle concorde avec celle d'anciens
monuments d'Egypte et d'anciens livres des Chinois. Enfin, les
couches minérales, dont les géologues s'occupent spécialement,
apprennent déjà beaucoup sur la succession des formes végétales
dans divers pays; mais il s'agit alors d'époques bien antérieures
à l'agriculture, et ce serait un hasard singulier, et assurément
précieux, si l'on découvrait à l'époque tertiaire européenne une
espèce actuellement cultivée. Cela n'est pas arrivé jusque, pré-
sent, d'une manière tout à fait certaine, quoique des espèces
non cultivées aient été reconnues dans des couches antérieures à
notre époque glaciaire de l'hémisphère boréal. Du reste, si l'on
ne parvient pas à en trouver, les conséquences ne seront
pas
claires, attendu qu'on pourra dire telle plante est arrivée de-
puis, d'une autre région, ou bien elle avait jadis une forme diffé-
rente, qui n'a pas permis de la reconnaître dans les fossiles.
§ 4. Histoire.
Les documents historiques sont
certaines cultures dans chaque pays.importants pour la date de
Ils donnent aussi des indi-
cations sur 1 origine géographique des
été propagées par les migrations d'anciens plantes quand elles ont
ou des expéditions militaires. peuples, les voyages
J °
11 ne faut pourtant pas
accepter sans examen les assertions
des auteurs.
La plupart des anciens historiens ont confondu le fait
de la
HISTOIRE 13
§ S. Linguistique.
Les noms vulgrires de plantes cultivées sont ordinairement
très connus et peaveat donner des indications sur l'histoire
1 Il existe, en langue française, deux excellentsrésumés des connais-
sances actuelles sur l'Orient et rSsrj pte. Je ne saurais trop les recom-
de ces
mander aux naturalistes qui ne se sont pas occupésspécialement de
tions. L'un de ces ouvrages est le Manuel de Fhistoire ancienne
VOrient,par François Lenormand, 3 vol. in-12, Paris,un1S69. L autre est
anciennedespeuplesde l'Orient,par Maspero,
i' Histoire vol. m-8,Paris,
1878.
16 MÉTI1ODESPOUR DÉCOUVRIRL'ORIGINE DES ESPÈCES
iaeiles à contonare ou
plus grande qu'il s'agit d'espèces plus
moins connues du publie, ou de langues de nations peu civilisées.
Il y a des degrés, pour ainsi dire, entre les langues, sous ce
doivent être acceptés plus ou moins
point de vue, et les noms
suivant ces degrés.
En tète, pour la certitude, se placent les langues qui possè-
dent des ouvrages de botanique. On peut en effet reconnaître
une espèce au moyen d'une description grecque de Dioscoride ou
de Théophraste, et des textes latins moins développés de Caton,
Columelle ou Pline. Les livres chinois donnent aussi des des-
travaux du docteur
criptions. Leur étude a fait l'objet d'excellents
Bretschneider, medecin de la légation russe à Peking, que je ci-
térai fréquemment 1. r
Le second degré est celui des langues qui ont une littérature
de théologie, de poésie, ou de
composée seulement d'ouvrages
Ces sortes d'ouvrages
chroniques sur les rois et les batailles. ré-
mentionnent çà et là des plantes, avec des épithètes ou des
flexions sur leur floraison, leur maturité, leur emploi, etc., qui
de comprendre un nom et de le rapporter à la no-
permettent
menclature botanique actuelle. En s'aidant d'ailleurs de notions
sur la flore du pays et des noms vulgaires dans les langues
dérivées de l'ancienne, on arrive, tant bien que mal, à fixer le
sens de quelques mots. C'est ce qui a été fait pour le sans-
crit 2, l'hébreu 3 et l'araméen
les langues anciennes ne
Enfin, une troisième catégorie dans
mais seulement des présomptions
peut donner aucune certitude,
CHAPITRE PREMIER
i Un certain nombre d'espèces, dont l'origine est bien dans connue, comme
le résumé
la carotte, l'oseille, etc., sont mentionnées seulement faits prin-
une indication des
au commencement de la dernière partie, avec
cipaux qui les concernent. *»«•
tantôt
2. Quelques espèces sont cultivées tantôt pour leurs racinesse et trouvent
pour leurs feuilles ou leurs graines. Dans d'autres chapitres leurs
des espèces cultivées pour leurs feuilles (fourrages) ou pour grai-
l'index
habituel. Au
nes, etc. J'ai classé en raison de l'usage le plus surplus,
à la
.alphabétique renvoie de place adoptée pour chaque espèce.
3. Voir l'état jeune la plante lorsque la partie de la tige au-dessous
des cotylédons n'est pas encore renflée. Turpin en a donné Une figure
dans les Annales des sciences naturelles, série 1, vol. 21, pi. B.
24 PLANTES CULTIVÉES POUR LEURS PARTIES SOUTERRAINES
1. A. de Candolle,Géographiebotaniqueraisonnée,p. 654.
2. Delalande,Hœdicet Houat,brochure in-8, Nantes,1830,p. 109.
3. Hardouin,Renouet Leclerc,Catal.du Calvados,p. 85; de Brebisson,
Fl. de Normandie,p. 25.
4. Watson, Cybele,I, p. 159.
5. Babington,Hanual of Brit. bot.,2Ȏd., p. 28.
6. Ledebour,FI. ross.,T,p. la!>.
7. Grisebach,SpicilegiumFI. rutnel.,I, p. 265.
28 PLANTES CULTIVÉES POUR LEURS PARTIES SOUTERRAINES
1. Fries,Summa,p. 30.
2. Miquel,Disquisiliopl. regn. Bat.
3. Moritzi,Diet.inëd. desnomsvulgaires.
4. Moritzi,ibid.; Visiani,FI. daim., III, p. 322.
5. Neilreich,Fl. Wien,p. 502.
6. Linné, FI. sueciea,n° 540.
7. H. Davies,WelshBotanology,p. 63. • •*
RAVES ET NAVETS A RACINES CHARNUES 29
1. Columna,Ecphraiis,II, p. H«,
2. Linné, Hortuseliffortianus,p. 42Q,
'i, A. de Candolle,(iéogr.bot. raisonnée,p. 824.
4. Schlechtendal,Bot. Zeit., 1858,p. 113.
5. Decaisne,Recherches sur l'originede quelques-unesde nos plantes ali-
mentaires, dansla Floredes serreset jardins, val. 23, 1881.
6. Lescarbot,Histoirede te, NouvellerFrance,. éd. 3, 1618,t. VI, p..931.
SALSIFIS. SCORSONÈRE 35
dit
•Goolrin, auteur américain sur les coutumes des indigènes,
que ceux-ci mettaient des morceaux de Topinambour (Jérusalem
artichoke) dans leurs potages i.
Les analogies botaniques et les témoignages de contemporains
s'accordent, comme on voit, dans le sens de l'origine du nord-
est de l'Amérique. Le Dr Asa Gray, voyant qu'on ne trouvait
une forme de 1 II. doro-
pas la plante sauvage, l'avait supposée
nicoides de Lamarck, mais on dit maintenant qu'elle est spon-
tanée dans l'état d'Indiana 2.
Le nom Topinambour paraît venir de quelque nom réel ou
Jérusalem
supposé des langues américaines. Celui des Anglais,
artichoke, est une corruption de l'italien Girasole (Tournesol),
combinée avec une allusion au goût d'artichaut de la racine.
1. Pickering,Chronol.avrang.,p. 749,972.
2. Catalogueof Indiana.plants, 1881,p. 15,
3. Olivierde Serres, Théâtrede l'agriculture,p. 470.
4. Boissier,Floraorient., III, p. 745;Visiani,Fl. dalmat.,II, p. 108;Berto-
loni,Fl. ital., VIII, p. 348; Gussone,Synopsisfi. siculx,II, p. 384;Munby,
Catal. Alger., ed. 2, p. 22.
5. A. de Candolle,Géogr.bot. rmsonnêe,p. 671.
6. Fraas, Synopsisfi. class.,p. 196;Lenz,Botanikder Alten,p. 485.
36 PLANTES CULTIVÉES POUR LEURS PARTIES SOUTERRAINES
2. 1la Sicile
CfX«ïin«4.1
et la tiGrèce
rî.-nKnn
A
1. Ttnvict
Dans i-NTnaïrufnc'"Irt/»<*lî4-ac«
localités /l'Ail o.nrtn rvna
à plusieurs d'Allemagne,
l'espèce est probablement naturalisée à la suite des cultures.
Il ne paraît pas qu'on cultive cette plante depuis plus de cent
ou cent cinquante ans. Les botanistes du xvie siècle n'en par-
lent que comme d'une espèce sauvage, introduite quelquefois
dans les jardins botaniques. Olivier de Serres ne la mentionne pas.
On avait prétendu jadis que c'était un antidote contre la
morsure des vipères, et on appelait quelquefois la plante vipé-
rine. Quant à l'étymologie du nom Scorzonère, elle est si évi-
dente qu'on ne comprend pas pourquoi d'anciens auteurs, même
Tournefort 2, ont avancé que l'origine est escorso, vipère, en
espagnol ou en catalan. Yipère se dit plutôt, en espagnol, vibora.
Il existe en Sicile un Scorzonera deliciosa, Gussone, dont la
racine extrêmement sucrée sert à confectionner des bonbons et
des sorbets à Palerme 3. Comment n'a-t-on pas essayé de la cul-
tiver ? Je conviens qu'on m'a servi, à Naples, des glaces à la
Scorzonera, que j'ai trouvées détestables, mais elles étaient faites
peut-être avec l'espèce ordinaire (Scorzonera hispanica).
1. Banks, l. c.
2. Dunal, Histoire naturelle des Solanum, in-4.
3. La plante apportée par sir Francis Drake et sir Jolin Hawkins était
clairement la Batate, dit sir J. Banks d'où il résulte que les questions-
discutées par de Humboldt sur les localité5 visitées par ces voyageurs ne
s'appliquent pas à la Pomme de terre.
4. De L'Ecluse, l. c.
5. Targioni-Tozzetti, Lezzioni, II, p. 10; Cenni slorici sulla introduzione
di varie piante nell' agricoltura di Toscana, i vol. ia-8, Florence, 1S53,p. 37.
39
J?£fME DE TERRE
1. J. Bauhin,Hist.,2, p. 548.
2. Pline,Hist., 1. i9, c. 6.
3. Pline, 1. c.
4. Juvenalis,Sat., 15.
5. Forskal, p. 65.
6. Ainslies,Mat.med.Ind., i, p. 269.
7. Hiller,Hieroph.,2, p. 36;Rosemnûlle.r,Handb.bibl.Alterk.,4, p. 96.
8. Piddington,Index; Ainslies,l. c.
9. Roxburgh,FI. ind., 2; Loureiro,FI. nochinch.,p. 249.
10. Thunberg,Fl. jap., p. 132.
il. Unger,Pflanzen d. Alt. Mgypt, p. 42,fig. 22, 23, 24.
12. Hasselquist,Foy.and trav., p. 279.
13. Ledebour,F1. ross.,4, p. 169.
PLANTES CULTIVÉES POUR LEURS PARTIES SOUTERRAINES
1. Koch.Synops.fl. Germ.
2. A.de Candolle,Géogr.bot.raisonnêe,p. 829.
3. Baker,dansJourn. ofboi., 1874,p. 295.,
CIBOULETTE 57
_t_ -1-1
jusqu'à nos jours, on verra que le seul point sur lequel s'accor-
dent les auteurs est le nom vulgaire de Rocambole. Quant aux
caractères distinctifs, tantôt ils rapprochent et tantôt ils éloi-
gnent la plante de l'Allium sativum. Avec des définitions aussi
différentes, il est très difficile de savoir dans quel pays se trouve,
à l'état sauvage, la plante bien connue cultivée sous le nom de
Rocambole. D'après MM. Cosson et Germain, elle croît aux envi-
rons de Paris 1. D'après Grenier et Godron 2, la même forme
croît dans l'est de la France. M. Burnat dit avoir trouvé l'espèce
bien spontanée dans les Alpes-Maritimes. Il en a donné des
échantillons à M. Boissier. MM. Willkomm et Lange ne la re-
gardent pas comme spontanée en Espagne 3, quoique l'un des
noms français de la plante cultivée soit Ail ou Echalote d'Espa-
gne. Beaucoup d'autres localités européennes me paraissent
douteuses, vu l'incertitude sur les caractères spécifiques. Je note
cependant que, d'après Ledebour 4, la plante qu'il nomme A.
Scorodoprasum est très commune en Russie, depuis la Finlande
jusqu'en Crimée. M. Boissier en a reçu un échantillon de la Do-
brutscha, communiqué par le botaniste Sintenis. L'habitation
naturelle de l'espèce viendrait donc toucher à celle de l'Allium
sativum, ou bien une étude attentive de toutes les formes
prouvera qu'une seule espèce, comprenant plusieurs variétés,
s'étend sur une grande partie de l'Europe et de ses confins en
Asie.
La culture de la Rocambole ne paraît pas très ancienne. Il
n'en est pas question dans les ouvrages sur la Grèce et Rome, ni
dans l'énumération des plantes recommandées par Charlemagne
aux intendants de ses jardins B. Olivier de Serres n'en parle
pas
non plus. On ne peut citer qu'un petit nombre de noms vulgaires,
originaux, chez des peuples anciens. Les plus distincts sont dans
le nord Skovlog en Danemark, Keipe et Rackenboll en Suède 6.
Rockenbolle, d'où vient le nom français, est allemand. Il n'a pas-
le sens qui lui est attribué par Littré. Son étymologie est Bolle,
oignon, croissant parmi les rochers, RockenT.
1. Hooker,Nigerflora, p. 531.
2. Sloane, Jamaïca,1707,vol. 1, p. 234.
3. DansBull.Soc.des natur. de Moscou,1862,vol. 1, p. 34.
4. Aublet, Guyane,1, p. 3.
5. Meyer,Flora Essequebo.,p. 11.
6. Seemann,Boianyof Herald,p. 213.
7. Roxhurgh, Fl. indica, 1, p. 31 Porter, The tropical agriculturistf
p. 241;Ainslies,Materiarzedica,1, p. 19.
DE Candoize. 5
CHAPITRE II
Article 1. – Légumes.
Europe par les Ibères ou les Ligures, ont crée des noms ou sa
sont servis de ceux des peuples plus anciens dans le pays.
Les philologues ont rattaché le Iframbai des Grecs au nom
persan Karamb, Karam, ifalam, kourde Kalam, arménien Ga-
ghamb 1; d'autres à une racine de la langue mère supposée des
Aryens, mais ils ne s'accordent pas sur les détails. Selon Fick !T
Karambha, dans la langue primitive indo-germanique, signifie
« Gemüsepflanze (légume), Kohl (chou), Karambha voulant dire
tige, comme caulis. » Il ajoute que Karambha en sanscrit est le
nom de deux légumes. Les auteurs anglo-indiens ne citent pas
ce nom prétendu sanscrit, mais seulement un nom des langues
modernes de l'Inde, Kopee 3. Ad. Pictet, de son côté, parle du
mot sanscrit Ralamba, « tige de légume, appliqué au chou. »
J'ai beaucoup de peine, je l'avoue, à admettre ces étymologies
orientales du mot gréco-ïatin Crambe. Le sens du mot sanscrit
est très douteux (si le mot existe), et, quant au mot persan, il
faudrait savoir s'il est ancien. J'en doute, car, si le chou avait
existé dans l'ancienne Perse, les Hébreux l'auraient connu4.
Par tous ces motifs, l'espèce me paraît originaire d'Europe.
La date de sa culture est probablement très ancienne, anté-
rieure aux invasions aryennes, mais on a commencé sans doute
par récolter la plante sauvage avant de la cultiver.
1. Ad. Pictet.l. c.
2. Fick, Vbrterb.d. indo-germ.Sprachen,p. 34.
3. Piddington,Index Ainslies,Mat.mëd.ïnd.
4. Roseninûller,Bibl.Alterk.,ne cite aucun nom.
5. VoirFraas,Syn.fl. class.,p. 120,124;Lenz,Bot.d. Allen,p. 617.
6. Sibthorp,Prodr.fl. graec, 2,p. 6;Heldreich,Nutzpfl.Griechenl.,p. 47.»
7. Ainslies,Mat.méd.ind., 1, p. 95.
8. Heldreich,l. c.
9. Piddington,Index; Ainslies,l. c.
LÉGUMES. CRESSON. POURPIER 69
Si, comme cela paraît probable, les deux plantes sont deux
variétés, l'une cultivée, l'autre tantôt sauvage et tantôt cultivée,
le nom le plus ancien S. oleracea doit subsister, d'autant plus
du pays d'ori-
que les deux plantes se voient dans les cultures
gine.
L'Epinard de Hollande ou gros Epinard, dont le fruit n'a pas
soit
d'épines, est évidemment un produit des jardins. Tragus,
Bock, en a parlé le premier dans le xvie siècle 4.
Brède de Malabar. – Amarantus gangeticus, Linné.
Plusieurs Amarantes annuelles sont cultivées, comme légume
vert, dans les îles Maurice, Bourbon et Seychelles, sous le nom
de BrMe de Malabar 2. Celle-ci paraît la principale. On la cul-
tive beaucoup dans l'Inde. Les botanistes anglo-indiens l'ont
de
prise pendant quelque temps pour l'Amarantus oleraceus
Linné, et Wight en a donné une figure sous ce nom 3, mais on a
reconnu qu'elle en diffère et qu'elle se rapporte à l'A. gange-
ticus. Ses variétés, fort nombreuses, de taille, de couleur, etc.,
portent dans la langue télinga le nom de Tota Kura, avec addi-
tion quelquefois d'un adjectif pour chacune. Il y a d'autres
noms en bengali et hindoustani. Les jeunes pousses remplacent
quelquefois les asperges sur la table des Anglais 4. VA. melan-
chol-icus, souvent cultivé dans les jardins d'Europe pour l'orne-
ment, est regardé comme une des formes de l'espèce.
Le pays d'origine est peut-être l'Inde, mais je ne vois pas
du moins les
qu'on y ait récolté la plante à l'état spontané
auteurs ne l'affirment pas. Toutes les espèces du genre Ama-
rante se répandent dans les terrains cultivés, les décombres, les
bords de routes, et se naturalisent ainsi à moitié, dans.les pays
chauds comme en Europe. De là une extrême difficulté pour
distinguer les espèces et surtout pour deviner ou constater leur
origine. Les espèces les plus voisines du gangeticus paraissent
asiatiques.
L'A. gangeticus est indiqué comme spontané en Egypte et en
Abyssinie, par des auteurs très dignes de confianceB mais ce
n'est peut-être que le fait de naturalisations du genre de celles
dont je parlais. L'existence de nombreuses variétés et de noms
divers dans l'Inde rend l'origine indienne très probable.
Les Japonais cultivent comme légume les Amarantus cau-
datus mangostanus et melancholiais (ou gangeticus)^ de
Linné 6, maisrien ne prouve qu'aucun d'entre eux soit indigène.
1. Bauhin,Hist., If, p. 965.
2. A. gangeticus,tristis et hybridus, de Linné, d'après Baker, Flora of
Mauritius,p. 266. °
3. Wight,Icones,pl. 715.
4. Roxburgh.Flora indica, ed. 2, vol. III, p. 606.
5. Boissier, Flora orientalis,IV, p. 990 Schweinfurthet Ascherson,
Aufzàhlung,etc., p. 289.
6. Franchet et Savatier,Enum.plant. Japoniœ,I, p. 390.
FOURRAGES. LUZERNE 81
A Java, on cultive 1 A. polystachyus, Blume, très commun dans
les décombres, au bord des chemins 1, etc.
Je parlerai plus loin des espèces cultivées pour leurs graines.
Article 2. Fourrages.
1711 Tull ne l'avait pas vue au delà des Alpes. Targioni cepen-
dit que la
dant, qui n'a pas pu se tromper sur ce point, en
culture de la Luzerne s'est maintenue en Italie, surtout
Grèce moderne, elle est
Toscane, depuis les anciens 1. Dans la
rare 2. le
Les cultivateurs français ont souvent appliqué à la Luzerne
nom de Sainfoin (jadis Sainfoin), qui est celui de l'Onabryehu
aux environs de Ge-
sativa, et cette transposition existe encore de la
nève par exemple. Le nom de Luzerne a été supposé venir
vallée de Luzerne, en Piémont, mais il y a une autre origine
avaient un ancien nom, éruye,
plus probable. Les Espagnols vient
cité par J. Bauhin 3, et les Catalans disent Userdas d'où très
midi de la La.ouzerdo,
peut-être le nom patois du en était siFrance, commune en Espagne
voisin de Luzerne. La culture
la plante Herba spagna V
que les Italiens ont quelquefois appelé
Les Espagnols, outre les noms indiqués, disent Mielgaou illelga,
mais ils emploient surtout les noms
qui paraît venir de Mediea,
tirés de l'arabe Alfafa, Alfasafat, Alfalfa. Dans le xm» siècle,
le célèbre médecin Abn Baithar, qui écrivait à Malaga, emploie
le mot arabe Fisfisat, qu'il rattache au nom persan lsfist
On voit que si l'on se fiait aux noms vulgaires l'origine de la
le Piémont, ou plutôt la Perse.
plante serait ou l'Espagne, ou directes
Heureusement les botanistes peuvent fournir des preuves
et positives sur la patrie de l'espèce.
Elle a été recueillie spontanée, avec toutes les apparences
de l'Anatolie,
d'une plante indigène, dans plusieurs provinces en A gna-
au midi du Caucase, dans plusieurs localités de Perse,
s. D autres loca-
nistan, dans le Belouchistan 7 et en Cachemir les
lités dans le midi de la Russie, indiquées par auteurs, sont
comme cela se voit dans l'Eu-
peut-être le résultat des cultures, donc avoir tiré la plante
rope méridionale. Les Grecs peuvent
de l'Asie Mineure aussi bien que de la Médie, qui s'entendait
surtout de la Perse septentrionale.
Cette origine, bien constatée, de la Luzerne, me fait aperce-
ne lui connaît aucun
voir, comme une chose singulière, qu'on
nomsanscrit 9.Le Trèfle et le Sainfoin n'en avaient pas non plus,
ce qui fait supposer que les Aryens n'avaient pas de prairies
artificielles.
i. Targioni,Cennistorici,p. 34.
2. "K%S'JS*>S&. P- 63; Heldreich, Die Nutspflanvn
Griechenlands, p. 70.
3. Bauhin,Hast.plant., II, p. 381.
4. Colmeiro,Calai.
5. Tozzetti,Dizion.bot.
6.EbaBaithar, HeilundNahru.ngm.Utel, trad. de l'arabe par Sontheimer,
vol. 2, p 237.
7. Boissier,FI. orient.,II, p. 94.
8. Rovie, Himal, p. 197.
III.
9. Piddington,Index.
FOURRAGES. SAINFOIN 83
i. Heldreich,NutzpflanzenGriechentands,p. 72.
2. Fraas, Synopsisfi. class.,p. 58; Lenz, Bol. ait. Grieahenund Ramer,
p. 731.
3. 0 de Serres, Théâtrede L'agric, p. 242.
4. TargioniTozzetti,Cennistorici, p. Si.
5 Ledebour,FI. ross., I, p. 708; Boissier,Fi. or., p. 532.
6. Turezaninow,Flora baical. Dajiur.,1, p. 3ifl.
7. TargioniTozzetti,Cennistorici, p. 35; Mareset Vigineis, Catal. dis
Baléares,p. 100.
8. De Gasparin,Coursd'agric, 4, p. 472.
84 PLANTES CULTIVÉES POUR LEURS TIGES OU FEUILLES
en Al-
la Sicile et la Sardaigne 1, dans le midi de 1 Espagne et
rare 3. C'est donc une espèce
gérie, où elle est indiquée comme
assez limitée quant à son aire géographique.
1. Bertoloni,Flora ital., 8, p. 6.
2. Willkomiuet Lange,Prodr. fl. hisp., 3, p. 262.
3. Munby,Catal., ed 2, 12. “
4. De Gasparin, Coursêagricicllure, 4, p. 443, d'après Schwerz et
A. Young.
5. Munby,Catal., ed. 2, p. il.
6. Boissier,Flora orient., 1, p. 115.
7 Ledebour,Flora ross., 1, p. 548.
8. Baker, dans Hooker,Flora of brit. India, 2, p. 86.
9 Bonjardinier, 1880,part 1, p. BIS.
10. DeCandolle,Flore franc, 4, p. 528.
11. Targioni,Cennistorici, p 35.
12 Costa.Introd fl. di Catal., p. 60.
13. Moritzi,Dlet.mss. rédigéd'aprèsles florespubl:eosavantle milieudu
siècleactuel.
TRÈFLES. ERS • 8aa
FOURRAGES.
1. Heldreich,NutzpflanzenGriechenlands, p. 71.
2. Voir Lenz, Botmiik d. Àlten, p. 727; J?raas,FI. class.,p. 54.
3. Wittmack,Sitzungsber.bot. XereinsBrandenburg,19déc. 1879.
4. Willkommet Lange,Prodr. fl. Imp., 3, p. 308.
5. Baker, dans Hooker,Fl. brit. India.
6. Herrera,Agricultura,éd. 1819,4, p. 72.
7. Baker,dans Hooker,Fl. brit. India.
8. Boissier,Fl. orient.,2, p. 595.
9. Par exemple Muaby, Catal.plant. Algerite,éd. 2, p. 12.
10. Munby,Catal.,éd. 2.
11. Ledebour, Fl. ross. 1, p. 666; Hohenacker,Enumtjilant Talyclt,
p. 113; C.-A. Meyer,Verzeichniss, 147.
12. Roxburgh,Fl. ind., éd. 1832,v. 3, p. 323;Hooker,Fl. brit. India,
p. 178.
13. Piddington,Index, en indiquequatre.
VESCE. JAROSSE 87
FOURRAGES.
et de
Ketsach des Hébreux 1. J'ai reçu des échantillons du Cap mais
Californie. L'espèce n'y est certainement pas indigène,
naturalisée hors des cultures. et pour
Les Romains semaient cette plante, comme fourrage de
les graines, déjà du temps de Caton 2. Je n'ai pas découvert est
Le nom Vik, d'où Vicia,
preuve d'une culture plus ancienne.car il existe dans 1 albanais
d'une date très reculée en Europe,
comme la langue des Pélasges, et chez les peuples
qu'on regarde ys a
slaves, suédois et germains, avec de légères modifications.
distincte
ne prouve pas que l'espèce fût cultivée. Elle est assez des
et assez utile aux herbivores pour avoir reçu de tout temps
noms vulgaires.
1. Targioni,Cennistorici,p. 30. c. ,“
15.
2. Cato,De re rustica, ed. 1533,p. 34; Pline, 1.7118,Dans la langue an-
3. Heldreich,NutlXnzen Griechenlands p.
celuide hameau
térieure aullndo Éu/opéens Vika un autre sens, (Fick,
Vorierb.indo-germ.,p. 189).
4. Vilmorin,Bonjardinier, 1880,p. 603. F.
5. Targioni,Cennislorici, p. 31; Bertoloni, ital., 7, p. 444,447.
6. Lenz,Botanikd. Alfr.n,p. 730.
7. Fraas,Fl. class.; Heldreich, NidsflanzenGriechenlands. 1879.
8. Wittmack,Sitz. ber. bot. VereinsBrandenburçi,19dee.
9. «ornrn et Lange,Prodr.fl hisp 3, p. 3«; Bertolom,l. C.
10. Schweinfurthet Aseherson,Aufafdung,etc., p. -2o7,
11. Boissier,Fl. orient, 2, p. 605.
12. J. Baker, dans Hooker,Fl. of bnt. India.
88 PLANTES CULTIVÉES POUR LEURS TIGES OU FEUILLES
i. Munby,Catal.
2. Theophrastes,Hist. plant., 8, c. 2, 10.
3. Coluinella,Dererustica, 2, c. 10; Pline,18, c. 13 32.
4. Roxburgh,Fl. ind., 3 Hooker,Fl. brit. India, 2, p. 178.
5. Rosenmûller,Bandb. bibl.AUerk.vol., 1.
6. Piddington,Index.
7. Heldreich,Pflanzend. attise! Ebene,p. 476;NulzpflcnzenGriechen-
lands, p. 72.
8. Ledebour,Flora rossica,1, p. 681.
9. C.-A. Meyer,Verzeichntes, p i48.
10. Boissier,Fl. orient, 2, p. 606.
FOURRAGES. GESSE. FENU GREC 89
1. Rafn,Danmarksflora, 2, p. 799.
2. Wahlenberg,cité dans Moritzi,Dict. ms.; SvenskBotanik,t. 308.
3. Bauhin,Hist. plant., 3, p. 722.
4. SpergulamaximaBœhninghausen,figurée sans Reichenbach,Plants
cnl., 6, p. 513.
5. PanicummaximumJacq., Coll. 1, p. 7d (en 1786);Jacq. icones, 1,
t. 13 Swartz, FI. Indise ace, 7, p. 170.P. polygamumSwartz, P?-odr.
§. 24(1788).P. jumentorumPersoon Ench., 1, p 83(1805).P. altissimum,
e quelques jardins et auteursmodernes.D'aprèsla règle, le nom le plus
anciendoit être adopté.
6. Ala Dominique,d'aprèsImray,dans KewReportfor 1879,p. 16.
7. Nees,dans Martius,FI. brasil.,in-8»,vol. 2, p. 166.
THÉ 93
1. Seemann, dans Transactions of the linnsean Society, 22, p. 337, pl. 61.
2. Kœmpfer, Amœn. Japon.
3. Bretschneider, On the study and value of clzinese botanical worksr
p. 13 et 45.
4. Franchet et Savatier, Enum. plant. Jap., I, p. 61.
LIN 9$
Linumusitatissimum.
1. Annuum(annuel).Racine annuelle;tige unique, droite; capsulesde7
à 8 mill. de longueur;graines de 4 à 6 mill.,terminéespar un bec. a. Vul-
gare (ordinaire).Capsulesde 7 mill.ne s'ouvrantpas à maturité,et offrant
des replis intérieurs labres. Chezles Allemands Scldiesslein,Dres-
chlein.p. Humile(petit).Capsulesde 8 mill., s'ouvrantà maturité d'une ma-
nière brusque, à replis intérieurs ciliés. Linum humile Miller.L. cre-
pitans Bœninshausen.Chezles Allemands Klanglein,Sprinylein.
2. Hyemale(d'hiver).Racine annuelleou bisannuelle;tiges nombreuses,
diffusesà la base, arquées; capsules de 7 mil! terminées par un bec.
Linumhilemaleromanum.En allemand Winterlein.
3. Ambiguum(ambigu).Racine annuelleou vivace;
feuilles acuminées; capsules de 7 mill., à replis peu tiges nombreuses; i
ciliés; graines de
4 mill.,terminéespar un court bec. Linumambiguum,Jordan.
4. Angustifolium(à feuilles étroites).Racine annuelle ou vivace:tiges
nombreuses, diffusesà la base, arquées; capsules de 6 mill., à replis ci-
liés grainesde 3 mill.,à peine crochuesau sommet. – Linum anqustifo-
lium Hudson.
1. Heer, Die Pflanzen der Pfalilhauten, ht. in-ï°, Zurich, 1863, p. 35;
Ueber den Flachsund die in AltheHkum,hr. in-4°, Zurich, 1872.
2. Bertoloni, Flora Ual., 4, p. 612.
3. Nous avons vu qu'il avance vers le nord-ouest de l'Europe, mais il
manque au nord des Alpes. Peut-être l'ancien climat de la Suisse était-il
plus égal qu'à présent, avec plus de neises pour abriter les plantes vi-
vaces.
4. Mittheil. anlhropol. Gesellsehaft. Wien. vol. 6, p. 122, 161 Abhandl.
Wien. Akad., 84, p. 488.
100' PLANTES CULTIVÉES POUR LEURS TIGES OU FEUILLES
le uiiauvre
tifolium Ces anciens habitants ne connaissaient pas
ni les métaux, mais possédaient les mêmes céréales que les
lacustres de l'âge de pierre en Suisse et mangeaient comme eux
les glands de Chêne Rouvre. Il y avait donc une civilisation,
avant
déjà un peu développée, en deçà et au delà des Alpes,
que les métaux, même le bronze, y fussent d'un usage habituel,
et que le chanvre et la poule domestique y fussent connus 2. Ce
serait avant l'arrivée des Aryens en Europe, ou un peu après
Les noms vulgaires du Lin dans les anciennes langues d'Europe
peuvent jeter quelque jour sur cette question.
Le nom Lin, Llin, Lime,Linon, Linum, Lein, Lan, existe dans
toutes les langues européennes, d'origine aryenne, du centre
et du midi de l'Europe, celtiques, slaves, grecques ou latines.
Ce n'est pas un nom commun avec les langues aryennes de
l'Inde; par conséquent, dit avec raison Ad. Pictet la culture
du Lin doit avoir commencé par les Aryens occidentaux et avant
leur arrivée en Europe. J'ai fait cependant une réflexion qui m'a
conduit à une nouvelle recherche, mais sans résultat. Puisque
le Lin, me suis-je dit, était cultivé par les lacustres de Suisse et
d'Italie avant l'arrivée des peuples aryens, il l'était probable-
ment par les Ibères, qui occupaient alors l'Espagne et la Gaule,
et il en est resté peut-être quelque nom spécial chez les Basques,
dic-
qu'on suppose descendre des Ibères. Or, d'après plusieurs
tionnaires de leur langue 5, Liho, Lino ou Li, suivant les dia-
lectes, signifientLin, ce qui concorde avec le nom répandu dans
toute l'Europe méridionale. Les Basques paraissent donc avoir
reçu le Lin des peuples d'origine aryenne, ou peut-être ils ont
substitué celui des
perdu un ancien nom auquel ils auraient
Celtes et des Romains. Le nom Flachs ou Flax, des langues ger-
dans le
maniques, vient del'ancien allemand Flahs °. Ily a aussi, le lin:
nord-ouest de l'Europe, des noms particuliers pour
Pellawa, Aiwina en finlandais 7; Hor, Hôr, HsLrr en danois 8;
i. Nemnich,ibid.
2. Nemnich,ibid.
3. Fick, Vergl. WorterbuchInd. germ. 2' éd., 1, p. 722.Le même fait
venir le nom Lina du latin Linum,mais ce nomremonte plus haut, étant
(jommnnà plusieurslanguesaryenneseuropéennes.
4. Plinius, 1 19, cap. 1 Veresatum œstalevellitur.
5. Unger,Botanische Streifzûge,1866,n° 7, p. 15.
102 PLANTES CULTIVÉESPOUR LEURS TIGES OU FEUILLES
1. Rosenmûller,Bibl.Natu2,geschichte.
2. Von Heldreich,DieNutzpflanzenGriecherilandr, p. 53.
3. Masters,dans Hooker,FI. brit. India, 1, p. 397; Aitchison,Catal.
Punjab,p. 23; Roxburgh,Fl. ind., 2, p. 581.
4. Piddington,Index.
5. Schweïnfurth,Beilràgez. Fl. JElhiop.,p. 264.
106 PLANTES CULTIVÉES POUR LEURS TIGES OU FEUILLES
Indigotiers d'Amérique.
Il existe probablement un ou deux Indigofera originaires
dans les cul-
d'Amérique, mais mal définis, souvent mélangés
tures avec les espèces de l'ancien monde et naturalisés hors des
cultures. La synonymie en est trop incertaine pour que j'ose
faire quelque recherche sur leur patrie. Quelques auteurs ont
Linné dit
pensé que 1' Anil de Linné était une de ces espèces.
cependant que sa plante était de l'Inde (Mantissa,d'un p. 273). La
teinture bleue des anciens Mexicains était tirée végétal
bien différent des Indigofera, d'après ce que raconte Hernandez 6.
1. Piddington,Index.
2. Forskal,p. 63.
3. Lehmann,Historia Nicotinarum,p. 18. L'expressionde suffruticosa
est une exagérationappliquéeaux Tabacs,qui sont toujours annuels.J'ai
déjà dit que le N. suffruticosades auteurs est le N. Tabacum.
4. Link et Otto, Iconesplant. rar. horti ber., in-4, p. 63, t. 32. Sen-
dtner, dans Florabrasïl., vol. 10, p. 167,décrit la même plante de Sello,
à ce qu'il semble, d'après des échantillons envoyés par ce voyageur,
et Grisebach,Symbolefl. argent., p. 243,mentionnele N. alata dans la
provinced'Entreriosde la républiqueArgentine.
116 PLANTES CULTIVÉESPOUR LEURS TIGES OU FEUILLES
1. Rumphius,Anzboin,vol. 5, p. 186.
2. Hahn, n" 480.
3. Schacht,MadeiraundTeneriffe,t. 1.
4. Tussac(de), FloredesAntilles,1, p. 133,pl. 23.
5. Piddington,Index.
126 PLANTES CULTIVÉES POUR LEURS TIGES OU FEUILLES
1. Piso,Brésil,p. 49.
2. Humboldt,Nouv.-Espagne,éd. 2, vol. 3, p. 34.
3. Noticesstatistiq. surles coloniesfrançaises,1, p. 207,29, 83.
4. JMacfadyen, dans Hooker,Miscell.,1, p. 101; Maycoek,FI. Barlad.,
Bo'Saa.,
p. 50.
CHAPITREIII
1. II, p. 3.
2. II, tab. 3.
3. Sonnerat,Voy.Nouv.-Guinêe,
tab. 19 et 20.
GIROFLIER HOUBLON 129
Giroflier, d'une petite île voisine de la terre des Papous. Il est aisé
de voir que son faux Giroflier diffère complètement par les feuilles
obtuses du vrai Giroflier et aussi des deux Girofliers de Rum-
sau-
phius. Je ne puis me décider à réunir ces diverses plantes, sur-
Il est
vages et cultivées, comme le font tous les auteurs
tout nécessaire d'exclure la planche 120 de Sonnerat, qui est
admise dans le Botanîcal Magazine. On trouve dans cet ouvrage,
dans le Dictionnaire d'agriculture et dans les dictionnaires d'his-
toire naturelle l'exposé historique de la culture du Giroflier et
de son transport en divers pays.
S'il est vrai, comme le dit Roxburgh 2, que la langue sans-
crite avait un nom, Luvunga, pour le clou de girofle, le com-
merce de cette épice daterait d'une époque bien ancienne, même
en supposant que le nom fût plus moderne que le vrai sanscrit.
Je doute de sa réalité, car les Romains auraient eu connaissance
d'un objet aussi facile à transporter, et il ne paraît pas qu'on en
ait reçu en Europe avant l'époque de la découverte des Molu-
aues par les Portugais.
i. Piddington,Index.
2. Bretschneider,Study andvalue,etc., p. 15.
3. Voir Targioni, Cennistorici, p. 108.
4. Forskal, Flora xgypt., p. 73 Ebn Baithar, trad. allemande,2, p. 196,
293; 1, p. 18.
5. Voir Gasparin,Coursd'agriculture,4, p. 217.
6. Boissier, FI. orient., 3, p. 710 Oliver, Flora of tropical Africa,
3, p. 439.
7. Clarke,Composites indice, 1876,p. 244.
8. Schweinfurthet Ascherson,Aufzàhlung,p. 2S3.
9. Rohlfs,Kufra, in-8,1881.
10.Ebn Baithar, 2, p. 196.
132 PLANTES CULTIVÉESPOUR LEURS FLEURS
« Usfur. Cette plante fournit des matériaux pour la teinture.
Il y en a de deux sortes, une cultivée et une sauvage, qui crois-
sent toutes les deux en. Arabie et -dont on appelle les graines
Elkurlhum. » Abu Anifa peut bien avoir eu raison.
1. Pline,1. 21,c. 6.
2. Royle,III. Htm., p. 372.
3. Index,p. 25.
4.D'aprèsForskal,Delile,Reynier,Schweinfurthet Ascherson
(Aufzâkhstg)*
5. Théophraste,Hist.,1.6, c. 6.
6 J. Bauhin, Hist.,II, p. 637.
7. Royle, l. c.
8. Sibthorp,Prodr.; Fraas, Syn. fl. class.,p. 292.
9. J. Gay,cité par Bahington,Man.Brit. fl.
10. Maw,dans Gardeners'chronicle,1881,vol.16.
11. Jacquemont,Voy.,III, p. 238.
CHAPITREIV
i. A. de Candolle,Géorjr.bot. raisonnée,chap. X.
2. Rumphius,1, p. 139,
3. Forster,Plantée esculentm.
4. Rheede,Malab.,III, p. 22.
5. Loureiro,Fl. cach.,p. 427.
6. B!anco,Fl. Filip.
7. Cela dépend de l'opinion qu'on se formera sur IA. glafca, -Forsk.
(A.asiaticaB.Dun.,Anon., p. 71;A.Forskalii,DC.,8gH,.l,p. 472 qui était
cultivéquelquefoisdans les jardins de l'Egypte,lorsque Forskal visita ce
Keschta,e'est-à-direlait coagule.La rareté de sa cul-
pays, sousle nom deanciensauteurs montrentque c'étaitune introduction
ture et le silencedes 2 vol., 1840)
moderne en Egypte.Ebn Baithar(trad. allem.de Sontheimer,
médecinarabedu xuiesiècle, ne parle d'aucuneAnonacéeet mentionne
ne
pas de nom de Keschta.Je ne vois pas comment.ladescriptionet.la'ignre
de Forskal[Descr.,p. 102,:c. tab. la) diffèrentde l'A. squamasa.L échan-
avec la planche
le
tillon de Coquebert,cité dans Systema, concorde assez
de Forskal; mais, commeil est en fleur et que la planchedonne le irait,
l'identité ne peut être bien prouvée.
8. Roxbursh, FI. Ind., ed. 1832,v. 2. p. 657
9. PiddingtonIndex, 6 p.
dO.Royle,Ill. Him.,p. 60.
il. Rheede et Rumphius,1, p.l 39.
136 PLANTES CULTIVÉESPOUR LEURS FRUITS
et
plus grand arbre, et elle est seule a avoir les jeunes pousses
le dessous des feuilles pubescents. Le fruit est sphérique ou à
même aussi gros
peu près, plus gros qu'une orange, quelquefois la peau
qu'une tête d'homme. Le jus est d'une acidité modérée, du
remarquablement épaisse. On peut voir de bonnes figures
fruit dans le nouveau Duhamel, 7, pl. 42, et dans Tussac, Flore
des Antilles, 3, pl. 17, 18.
Le nombre des variétés dans l'archipel du midi de l'Asie in-
encore d'une
dique une ancienne culture. On ne connaît pas
manière bien précise le pays d'origine, parce que des pieds qui
suites
paraissent indigènes peuvent venir de naturalisations,on avait
d'une culture fréquente. Roxburgh dit qu'à Calcutta
reçu l'espèce de Java et Rumphius 2 la croyait originaire du
midi de la Chine. Ni lui ni les botanistes modernes ne l'ont vue
à l'état sauvage dans l'archipel Indien 3. En Chine, l'espèce a un
nom simple, Yu mais le signe caractéristique paraît trop com-
Selon Loureiro,
pliqué pour une plante véritablement indigène.
cet'arbre est commun en Chine et en Cochinchine, ce qui ne
veut pas dire qu'il y soit spontané B. C'est dans les îles à l'est de
exis-
l'archipel Indien qu'on 6 trouve le plus d'indices d'une
tence sauvage. Forster disait déjà autrefois de cette espèce
« très commune dans les îles des Amis. » Seemann 7 est plus
affirmatif pour les îles Fidji « Extrêmement commune, dit-il,
et couvrant le bord des rivières. »
Il serait singulier qu'un arbre aussi cultivé dans toute l'Asie
méridionale se fût naturalisé à ce point dans certaines îles de la
mer Pacifique, tandis que cela n'a guère été vu ailleurs. Il en
est probablement originaire, ce qui n'empêche pas qu'on le
trouvera peut-être sauvage dans d'autres îles plus rapprochées
de Java.
Le nom de Pompelmouse est hollandais (Pompelmoes). Celui
de Shaddock vient de ce qu'un capitaine de ce nom avait ap-
Antilles 8.
porté le premier l'espèce aux
natura-
plus souvent dans les forêts. » Ce peut être l'effet d'une
lisation accidentelle, par suite des cultures. Miquel, dans sa
flore- moderne des Indes hollandaises n'hésite pas à dire que
les C. medica et Limonian sont seulement cultivés dans l'Archipel.
La culture des variétés plus ou moins acides s'est répandue
de bonne heure dans l'Asie occidentale, du moins dans la Méso-
deux
potamie et la Médie. On ne peut guère en douter, puisque
formes avaient des noms sanscrits, et que d'ailleurs les Grecs
ont eu connaissance du fruit par les Mèdes, d'où est venu le
nom de Citrus medica. Théophraste 2 en a parlé le premier,
sous le nom de Pomme de Médie et de Perse, dans une phrase
souvent répétée et commentée depuis deux siècles 3. Elle s'ap-
plique évidemment au Citrus medica; mais, tout en expliquant
de quelle manière on sème la graine dans des vases, pour les
en
transplanter ensuite, l'auteur ne dit pas si cela se pratiquait
Grèce ou s'il décrivait un usage des Mèdes. Probablement, les
Grecs ne cultivaient pas encore le Cédratier, car les Romains ne
l'avaient pas dans leurs jardins au commencement de l'ère
chrétienne. Dioscoride, né en Cilicie et qui écrivait dans
le Ier siècle, en parle à peu près dans les mêmes termes que
Italie
Théophraste. On estime que l'espèce a été cultivée en
dans le m° ou le ive siècle, après des tentatives multipliées 5.
Palladius, dans le ve siècle, en parle comme d'une culture bien
établie.
des
L'ignorance des Romains de l'époque classique au sujet
sous le nom
plantes étrangères à leur pays les a fait confondre,
de lignum citreum, le bois du Citrus, avec celui du Cednts, dont
on faisait de fort belles tables, et qui était un Cèdre ou un
Thuya, de la famille toute différente des Conifères.
Les Hébreux ont dû avoir connaissance du Cédratier avant
les Romains, à cause de leurs rapports fréquents avec la Perse,
la Médie et les contrées voisines. L'usage des Juifs modernes de
se présenter à la synagogue, le jour des Tabernacles, un cé-
drat à la main, avait fait croire que le mot Hadar du Lévitique
la compa-
signifiait citron ou cédrat mais Risso a montré, par
raison des anciens textes, que ce mot signifie un beau fruit ou le
fruit d'un bel arbre. Il croit même que les Hébreux ne connais-
saient pas le Citronnier ou Cédratier au commencement de notre
ère, parce que la version de Septante traduit Hadar par fruit d'un
très bel arbre. Toutefois les Grecs ayant vu le Cédratier en Médie
et en Perse du temps de Théophraste, trois siècles avant Jésus-
Christ, il serait singulier que les Hébreux n'en aient pas eu
i. Miquel Flora indo-bat., i, part. 2, p. 528.
2. Theophrastes,1 4, c. 4. “
3. Bodseusdans Theophrastes,ed. 1644,p. 322,343; Risso, Traitedu
Citrm,_p. 198 Targioni, Cennistorici, p. 196.
4. Dioseorides,1, p. 166.
5. Targioni,l. c.
144 PLANTES CULTIVÉESPOUR LEURS FRUITS
1. Wallich,List, n° 6384.
2. Hooker,Fl. of brit. India, 1, p. 315.
3. Loureiro,Fl. cockinch.,p. 571.
4. Royle,Illustr. of Himalaya,p. 160.Il cite Turner, Voyageau Thibet,
p. 20 et 387.
5. Loureiro,FI. cochinch.p. 569.
148 PLANTES CULTIVÉESPOUR LEURS FRUITS
1. Gallesio,p. 321. ““
2. La date de ce Slatuto est donnéepar Targionià la page 205des Cenni
storicicomme étant l'année 1379,et à la page 213 comme1309.L'errata
ne dit rien sur cette différence.
3. Goeze,Ein Beitrag zur Kennlnissder Orangengewâchse, Hambourg,
1874,p. 26.
MANGOSTA 149
Bigaradier. Son existence dans l'Inde doit donc être moins an-
cienne.
Dans l'archipel Indien, l'oranger doux était considéré comme
venant de Chine Il se trouvait peu répandu dans les îles de la
mer Pacifique à l'époque du voyage de Cook 2.
Nous revenons ainsi, par toutes les voies, à l'idée que la va-
riété douce de l'oranger est sortie de Chine et de Cochinchine,
et qu'elle s'est répandue dans l'Inde peut-être vers le commen-
cement de l'ère chrétienne. A la suite des cultures, elle a pu
se naturaliser dans beaucoup de localités de l'Inde et dans tous
les pays tropicaux, mais nous avons vu que les semis ne don-
nent pas toujours l'oranger à fruit doux. Ce défaut d'hérédité,
dans certains cas, est à l'appui d'une dérivation du Bigaradier
en Oranger doux, qui serait survenue, à une époque lointaine,
en Chine ou en Cochinchine et aurait été propagée soigneuse-
ment à cause de sa valeur horticole.
i. Rumphius,Amboin.,2, c. 42.
2. Forster,Plante esculentœ,p. 35.
3. Bretschneider;Onthevalueof chinesebot. Works,p. li.
4. Rumphius,Amboin.,2, pl. 34,35, où cependantla iorme du fruit n'est
pas celle de notre Mandarine.
5. Loureiro,FI. coeltinch.,
p. 570.
6. Kurz,Forestflora of britishBurma.
450 PLANTES CULTIVÉESPOUR LEURS FRUITS
Pruniers cultivés.
Pline parle de l'immense quantité de prunes qu'on connaissait
à son époque. « Ingens turba prunorum 1.
» Aujourd'hui, les hor-
ticulteurs en comptent plus de trois cents. botanistes
ont essayé de les rapporter à des espèces Quelques
sauvages
mais ils ne sont pas toujours d'accord, et surtout, distinctes
d'après les
noms spécifiâmes, ils semblent avoir des idées très différentes.
La diversité roule sur deux points tantôt sur la descendance
probable de telle ou telle forme cultivée, et tantôt sur la dis-
tinction des formes spontanées en espèces ou variétés.
Je n'ai pas la prétention de classer les innombrables formes
cultivées, et je crois ce travail assez inutile au point de vue des
questions d'origine géographique, car les différences existent
surtout dans la forme, la grosseur, la couleur et le
goût du
fruit, c'est-à-dire dans des caractères que les horticulteurs ont
eu intérêt à propager quand ils se sont présentés et même à créer
autant qu'ils ont pu le faire. Mieux vaut s'attacher aux distinc-
tions des formes observées dans l'état spontané, surtout à celles
dont les hommes ne tirent aucun avantage et qui sont restées
probablement ce qu'elles étaient avant qu'il y eût des jardins.
C'est depuis une trentaine d'années seulement que les bota-
nistes ont donné des caractères vraiment comparatifs
pour les
trois espèces ou races qui existent dans la nature 2. On
peut les
résumer de la manière suivante
1. De Heldreich,l. c.
2. Hfer, Pflanzender Pfahlbauien,p. 27,fîg. 10,c.
3. Dioscoride?,1.1, c. 165.
4. Pline, 1. 2, c. 12.
5. Le nom latin a passé dans le grec moderne {Prikohhia\.Les noms
espagnol (AWaricoque)français (Abricot),etc., paraissent venir Œarbor
prsecoxou Prsecociumtandis que les mots vieux français,Armègne,ita-
lien Armenilli,etc., viennentde Mailonarmeniacon.Voir d'autres détails
sur les noms de l'espècedans ma Géographiebot. raisonnée,p. bSQ.
6. Ledebour,FI ros* 2, p. 3.
7. Boissier,Fl. orient.,2, p. 652.
172 PLANTES CULTIVÉESPOUR LEURS FRUITS
autre côté, M. de Tchihatcheff 1, qui a traversé l'Anatolie et
l'Arménie à plusieurs reprises, ne paraît pas avoir vu l'Abricotier
sauvage, et ce qui est plus significatif encore, Karl Koch, qui a
parcouru la région au midi du Caucase avec l'intention d'ob-
server ce genre de faits, s'exprime de la manière suivante 2
« Patrie inconnue. Du moins, pendant mon séjour prolongé en
Arménie, je n'ai trouvé nulle part l'Abricotier sauvage, et même
je ne l'ai vu cultivé que rarement. »
Un voyageur, W.-J. Hamilton 3, disait bien l'avoir trouvé
spontané près d'Orgou et d'Outch Hisar, en Anatolie; mais cette
assertion n'a pas été vérifiée par un botaniste.
Le prétendu Abricotier sauvage des ruines de Balbeck, décrit
par Eusèbe de Salle 4, est absolument différent de l'Abricotier
ordinaire d'après ce qu'il.dit de la feuille et du fruit. M. Boissier
et les divers collecteurs qui lui ont envoyé des plantes de Syrie
et du Liban ne paraissent pas avoir vu l'espèce. Spach 5 prétend
qu'elle est indigène en Perse, mais sans en donner aucune
preuve. MM.Boissier et Buhse n'en parlent pas dans leur énu-
mération des plantes de la Transcaucasie et de Perse.
Il est inutile de chercher l'origine en Afrique. Les Abricotiers
que Reynier 7 dit avoir vus presque sauvages » dans la Haute
Egypte devaient venir de noyaux jetés hors des cultures, comme
cela se voit en Algérie 8.MM. Schweinfurth et Ascherson 9,dans
leur catalogue des plantes d'Egypte et Abyssinie, ne mentionnent
l'espèce que comme cultivée. D'ailleurs, si elle avait existé
jadis dans le nord de l'Afrique, les Hébreux et les Romains en
auraient eu connaissance de bonne heure. Or il n'y a pas de
nom hébreu, et Pline dit que l'introduction à Rome datait de
trente années lorsqu'il écrivait son livre.
Poursuivons notre recherche du côté de l'Orient.
Les botanistes anglo-indiens 10s'accordent à dire que l'Abri-
cotier, généralement cultivé dans le nord de l'Inde et au Thibet,
n'y est pas spontané; mais ils ajoutent qu'il tend à se naturaliser
ou qu'on le trouve sur l'emplacement de villages abandonnés.
MM. Schlagintweit ont rapporté plusieurs échantillons du nord-
ouest de l'Inde et du Thibet, que M. A. Wesmael u a vérifiés;
1. Tchihatcheff,Asie Mineure,Botanique,vol. 1.
2. K. Koch,Dendrologie, 1, p. 87.
3. Nouv.ann. des voyages,févr. 1839,p. 176.
4. E. de Salle, Voyage,1, p. 140.
5. Spach, Rist. des vég.phanêrog.,i, p. 389.
6. Boissieret Buhse,Aufzâhlungder auf eine Reise,etc,in-4, 1860.
7. Reynier,Economiedes Egyptiens,p. 371.
8. Munbjr,Catal.,Fl. d'Algérie,p. i9 ed. 2.
9. Schweinfurthet Acherson,Beitrsegezur flora ^Ethiopiens,in-4,1867,
p. 259.
10. Royle,Ill. of Himalaya,p. 205; Aitchison,Catal. of Punjab and
Sindh, p. 56 sir J. Hooker,Fl. of brit. India, 2, p. 313 Brandis,Forest
flora ofN. W. and centralIndia, 191.
li. Wesmael,dans Bull.Soc. bot. Belgiq.,8, p 219.
ABRICOTIER. 1^3
il ne peut pas
mais, d'après ce qu'il a bien voulu m'écrire,
affimer la qualité spontanée, l'étiquette des collecteurs ne don-
nant aucune information à cet égard.
dit
Roxburgh 1, qui ne négligeait pas les questions d'origine, de
en parlant de l'Abricotier « natif de Chine aussi bien que
l'ouest de l'Asie. » Or je lis dans le curieux opuscule du Dr Bret-
tran-
schneider2, rédigé à Pékin, le passage suivant, qui meparaît
cher la question en faveur de l'origine chinoise Sing, cor me
on le sait bien, est l'abricot (Prunus Armeniaca). Le caractère
un
(un signe chinois imprimé p. 10) n'existe, comme indiquant mais le
fruit, ni dans le Shu-King ou les Shi-King, Cihouli, etc.
Shan-hai King dit que plusieurs Sing croissent sur les collines
le nom de l'abricot est
(ici un caractère chinois). En outre, ce
représenté par un caractère particulier, qui peut démontrer
est attribué à
qu'il est indigène en Chine. » Le Shan-hai-King Jésus-Christ. De-
l'empereur Yü, qui vivait en 2203-2198 avant chinoise de l'abri-
caisne 3, qui a soupçonné le premier l'origine
des échantillons
cot, avait reçu récemment du Dr BretschneiderAbricotier
accompagnés de la note suivante « N° 24, sauvage
des montagnes de Peking, où il croit en abondance. Le fruit est
petit (2 cent. 1/2 de diamètre). Sa peau est jaune et rouge; sa
chair est jaune rougeâtre, d'une saveur acide, mais mangeable.
No 23 noya-jx de l'Abricotier cultivé aux environs de Peking.
Le fruit est deux fois plus gros que le sauvage4. » Decaisneajou-
tait dans la lettre qu'il avait bien voulu m'écrire «; Laforme et
la surface des noyaux sont absolument semblables à celles de nos
» Les feuilles
petits abricots; ils sont lisses et non rugueux.
qu'il m'a envoyées sont bien de l'Abricotier. du fleuve
On ne cite pas l'abricotier dans la région Amur, ni
au japon B.Peut-être le froid de l'hiver y est-il trop rigoureux.
Si l'on réfléchit au défaut de communications, dans les temps
anciens, entre la Chine et l'Inde, et aux assertions de l'indigénat
de l'espèce dans ces deux pays, on est tenté de croire au premier
du nord-ouest de
aperçu que la patrie ancienne s'étendait
l'Inde à la Chine. Cependant, si l'on veut adopter cette hypo-
se
thèse, il faut admettre aussi que la culture de l'Abricotier
serait répandue bien tard du côté de l'ouest. On ne lui connaît
en effet aucun nom sancrit ni hébreu, mais seulement un nom
hindou, Zard-alu, etun nom persan, Mischmisch, qui apassé dans
Bota-
i. K. Koch, Dmd:ro~:6, 1, p. 80 Tchihatcheff, Asie ryfineure,
niqzze, 1, P. 108.
~~nÂ.~M.Ma<serie3,voL19,p.t08. ,“,
3. Gussone, Synopsis ft. ~CK~, 1, p. 552; de Heldreich, Nut~lf flanzen
~rieclaerrland's,p. 67. FLandb. bibl. Alterk.,
4.Hiller,i, p. 215 Rosenmüller,
Hieropk~ton,
p. 263.
Hist., 1. 1, c. H, 18, etc. Dioscorides, 1.1, a. 176. 13.
a.Théophra.stes,
6. Schouw, Die Erde, etc. Comes, Ill. piarzte nei dzpinti pompeiani, p.
7. Pline, Hist., 1. 16, c. 22.
8. itloris, Flora Sardoa, 2, p. 5; SŸillkomm et Lange, Fr·orlr. ~l. hisp.,
.3, P. 243. 1S44.
9. Dictionnaire /ys7!f<!M-&e)'&&'e,
176 PLANTES CULTIVÉES POUR LEURS FRUITS
Poiriersne sont pas dans l'ouvrage. En tout cas le nom des anciens est
un nom vulgaire,maisle nomvraimentbotaniqueest celui de Linné,fon-
dateur de la nomenclatureadoptée,et Linné a écrit Pyrus.
1. Comès,Ill. pianiedipinliPompeiani,p. 59.
2. Heer, Pfahlbauten,p. 24, 26,fig. 7.
3. Sordelli,Notiziestaz. lacustreai Lagozza,p. 37.
4. Nemnich,Polyglott.LexiconNaturgescli Ad.Pictet,Originesindo-euro-
p tenues,1, p. 277; et mon Dictionnairemanuscritdenomsvulgaires.
POIRIER SAUGER 185
i. Boissier,l. c.
1, p. 276.
2. Ad. Pictet, Originesindo-européennes,
3. De HeUlreicli, NtdzpflanzenGriechenlands, p. 64
1 .
4. TV itiraste,Decausis, 6, cap. 24.
5. Heer,Pfahlbauten,p. 24. f. 1-7.
188 PLANTES CULTIVÉES POUR LEURS FRUITS
1. Nemnich,Polygl.Lexicon.
2. Nemnich,l. c.
P.De Heldreich,NidzpftansenGrieehenlands,p. 64.
4. In-4°,Napoli,1879.
5. Cato,Dere rustica,7, c.2.
6. Boissier,FI. orient.,2, p. 737; sir JosephHooker,Fl. of british India,
2, p. 581.
7. Citéd aprèsRoyle,Ill. Hinzal.,p. 208.
8. Ledebour,Fl. rossica,2, p. 104.
190 PLA.NTESCULTIVÉESPOUR LEURS FRUITS
et Heldreich affirment
spontanée en Grèce, où maintenant Fraas
1.
qu'elle est uniquement naturalisée
Le Grenadier entrait aussi dans les légendes et les cérémonies
du culte des plus anciens Romains 2. Caton parle de ses pro-
les meilleures grenades étaient
priétés vermifuges. Selon Pline 3,
de Carthage. Le nom de Malumpunicum en avait été tiré; mais on
n'aurait pas dû croire, comme cela est arrivé, que l'espèce fût
les
originaire de l'Afrique septentrionale. Très probablement
Phéniciens l'avaient introduite à Carthage, longtemps avant les
et sans doute elle y était
rapports des Romains avec cette ville,
cultivée, comme en Egypte.
Si le Grenadier avait été jadis spontané dans 1 Afrique septen-
trionale et le midi de l'Europe il aurait eu chez les Latins des
noms plus originaux que Granatum (venant de granum?) et
noms lo-
Malumpunicum. On aurait peut-être à citer quelques tandis que le
caux, dérivés d'anciennes langues occidentales,
nom sémite Rimmon a prévalu soit en grec, soit en arabe, et se
trouve même, par l'influence arabe, chez les Berbères Il faut
admettre que l'origine africaine est une des erreurs causées par
les mauvaises désignations populaires des Romains.
On a trouvé dans le terrain pliocène des environs de Meximieux
des feuilles et fleurs d'un Grenadier que M. de Saporta 3 décrit
comme une variété du Punica Granatum actuel. Sous cette
à notre
forme, l'espèce a donc existé, antérieurementles autres époque,
existant
avec plusieurs espèces les unes éteintes,
encore aujourd'hui dans le midi de l'Europe et d'autres enfin
restées aux îles Canaries, mais la continuité d'existence jusqu'à
nos jours n'en est pas pour cela démontrée.
En résumé, les arguments botaniques, historiques et linguis-
actuelle comme
tiques s'accordent à faire considérer l'espèce La culture
originaire de la Perse et de quelques pays adjacents.
en a commencé dans un temps préhistorique, et son extension
a
dans l'antiquité, vers l'occident d'abord et ensuite en Chine,
causé des naturalisations qui peuvent tromper sur la véritable
et durables.
origine, car elles sont fréquentes, anciennes ce
J'était arrivé à ces conclusions en 18558, qui n'a pas em-
l'erreur de 1 origine
péché de reproduire dans quelques ouvrages
africaine.
Jambosa vul-
Pomme rose. Eugenia Jambos, Linné.
garis, de Candolle
Petit arbre,, de la famille des Myrtacées. Il est cultivé au-
1. Linné,Speciesplantarum,p. 1434,sousCucurbita..
2. A.P. de Candolle,Florefrançaise(1805),vol. 3, p. 692.
3. Rheede,Malabar,8, pl. 1, 5; Royle,Ill. Himal.,p. 218.
4. Roxburgh,Flora indica, éd. 1832,v. 3, p. 719.
5. Rumphius,Amboin.,vol. 5, p. 397,1. 144.
6. Piddington,Index, au mot Cdcotbitalagenama (en changeant la
cacographieanglaise) Ad. Pictet, Originesindo-europ.,éd. 3, vol. 1,
p. 386.
7. Seemann,Flora Vitiensis,p. 106.
8. Bentham,Flora australiensis,3, p. 316.
9. Décrited'abord sousle nom de Lagenariaidolatrica. A. Richard,
Tentamenfl. abyss.,1, p. 293,et ensuiteNaudin et Cogniauxontreconnu
l'identitéavecle L. vulgaris.
10. Torrey et Gray,Flora of NorthAmerica,i, p. 543;Grisebach,Flora
ofbritish W. India islands,p. 288.
11. Bretschneider,lettre du 23août 1881.
GOURDE, COUGOURDE, CALEBASSE 197
4. 69. Naudin,dans Annalesdes sc. nat., série 4, vol. 6, p. 5; vol. 12, p. 84.
5. Ann. sc. nat., série 4, vol. 18, p. 160,vol. 19,p. 180. 180.
6. Jusqu'à 100kilogr., d'aprèsLe bonjardinier, ibaO,p.
200 PLANTES CULTIVÉES POUR LEURS FRUITS
1. Piddington,Index.
2. Bretschneider,Study and value,etc.,p. 17.
3. Heldreich,•Pflanzend. attischenEbene,p. 591; Nutzpflanzen Gnechen-
land's, p. 30.
4. Langkavel,Botanikder spâterenGriechen.
5. Forskal,Floraœgypto-arabica, part. 1, p. 34.
6. Nemnic Polygl.Lexicon,1, p. 1309.
7. Piddington,Index;Pickering, Chronological arrangement,p. 72.
8. Heldreich,Nutzpflanzen, p. 50.
9. « Sativaplanta et tractu tentporisquas*nativa fada. » (Piso,éd.
1658,p. 233.)
10. Natidin,dans Ann.se. nat., sériei, vol. il, p. 31.
H. Willdenow,Species,4, p. 615.
CONCOMBRE 211
1. Piddington,Index.
2. Botanicalmagazine,pl. 6206.
3. Cogniaux,dans de Candolle,Monogr Phanér.,3, p. 499.
4. Bretsehneider,lettres des 23 et 26août 1881. “
5. Theophrastes,Hist., 1. 7, c.; 4; Lenz, Botanikder alten Gnechenund
Roemer,p. 492.
6. De Heldreicn,NutzpflanzenGriechenlands,p. 50.
7. NemnichjPolygl.Lexieon,1, p. 1306.
FRUITS
212 PLANTES CULTIVÉES POUR LEURS
nom particulier
avant les Aryens on aurait peut-être quelque
ou l'on aurait trouvé des graines dans les
dans la langue basque, mais «^^f pas
habitations lacustres de Suisse et Savoie, ont des noms tout
voisins du Caucase
présenté. Les peuplesen tartare Kiar, en Kalmouk Chaja, en
différents du grec aussi en arabe pour
arménien Iiaran 1. Le nom Chiar existeserait donc un nom
de Concombre «. Ce
quelque wiété où la culture dans l'Asie
touranien, antérieur au sanscrit, par
occidentale aurait plus de 3000 ans. était le Kischschuim,
OtndttmmuSn^ dans le désert 3.
des fruits regrettés par les Israélites
un d'Egypte
Je ne vois cependant aucun nomarabe, parmi les trois cités par
on n'a pas
Forskal, qui se rattache à celui-ci, et jusqu'à présent dans l'ancienne
trouvé d'indication de la présence du Concombre
Egypte.
1. Nemuich,ibid.
2. Forskal, Flora xgypt., p. 76. Hamilton, Bota-
i. p. 97;
l-^ti^îAllulrthunskunde,
niquede la Bible,p. 34. Antilles,5 pi, 329;Hooker,2. Botanical
4.Deseourtilz,
Flore
médicale
des brasilieiisis,faso.78,pl.
magazine,t. 5817;Cogniaux,dans Flora
5. Browne,Jamaïca,éd.british
2, p. W.
353.India islands, p. 288.
6. Grisebach,Flora of
7. Cognialu,l. c. éd.
8. Guanerva-oba,dans Piso, Brasil., éd. 1658,p. 264; Marcgraf,
BENINCASA. 213
les
En ce qui concerne l'Asie 1, Rheede l'a vue dans les sables,
dans
forêts et autres lieux duMalabar Roxburgh la dit spontanée Thwaites
l'Hindoustan, Kurz dans les forêts du pays des Birmans; Khasia.
à Ceylan. J'en possède des échantillons de Ceylan et de dans
On ne connaît aucun nom sanscrit, et le Dr Bretschneider,
ne mentionne
son opuscule On the study, etc., et dans ses lettres con-
aucun Luffa cultivé ou spontané en Chine. Je présume par
même dans i Inde.
séquent que la culture n'est pas ancienne,au bord des rivières du
En Australie, l'espèce est spontanée
la trouvera
Queensland 2, et d'après cela il est probable qu'on
où Rumphms, Miquel, etc.,
spontanée dans l'archipel asiatique,
en parlent seulement comme d'une plante cultivée. re-
Les herbiers renferment un grand nombre d échantillons de
la côte
cueillis dans l'Afrique tropicale, de Mozambique à ne pa-
Guinée, et jusqu'au pays d'Angola, mais les collecteurs
raissent pas avoir indiqué si c'étaient des échantillons spon-
tanés ou cultivés. Dans l'herbier Delessert, Heudelot a indiqué
les environs de Galam dans les terrains fertiles. Sir Joseph As-
Hooker 3 les cite, sans rien affirmer. MM. Schweinfurth et
.cherson toujours attentifs à ces questions, donnent 1 espèce
uniquement cultivée dans la région du Nil. Ceci est assez
pour dans le xvii» siècle,
curieux, parce que la plante ayant été vue, on a
dans les jardins d'Egypte, sous le nom arabe de Luff\ Les monu-
nommé le genre Luffa et l'espèce Luffa xgyptiaca. L'ab-
ments de l'ancienne Egypte n'en ont offert aucune trace.
croire la
sence de nom hébreu est encore une raison de la que
culture s'est introduite en Egypte au moyen âge. On pratique
non seulement pour le fruit, mais
aujourd'hui dans le Delta, dont la
encore pour expédier les graines, dites de courgettes,
décoction sert à adoucir la peau..
la au Mexique, etc.;
L'espèce est cultivée au Brésil, à Guyane, en Améri-
mais je n'aperçois aucun indice qu'elle soit indigène
s'est naturalisée çà et là, par exemple
que. Il paraît qu'elle
dans le Nicaragua, d'après un échantillon de Levy. dou-
En résumé l'origine asiatique est certaine, 1 africaine fort
d'une natu-
teuse, celle d'Amérique imaginaire, ou plutôt l'effet
ralisation.
tous les pays tropicaux, n'est pas bien claire, d'après MM.Nau-
din et Cogniaux 1. Le premier indique le Sénégal, le second
l'Asie et, avec doute, l'Afrique. Il est à peine besoin de dire que
Linné 2 se trompait en indiquant la Tartarie et la Chine.
L'indigénat dans l'Inde anglaise est donné, sans hésitation,
par M. Clarke, dans la flore de sir J. Hooker. Rheede 3 avait
vu la plante autrefois dans les sables du Malabar. L'habitation
naturelle paraît limitée, car Thwaites à Ceylan, Kurz dans la
Birmanie anglaise et Loureiro pour la Gochinehine et la Chine
ne citent l'espèce que comme cultivée, ou venant dans les dé-
combres, près des jardins. Rumphius 5 l'appelle une plante du
Bengale. Aucun Luffa n'est cultivé depuis longtemps en Chine,
d'après une letttre du Dr Bretschneider. On ne connaît pas de
nom sanscrit. Ce sont autant d'indices d'une mise en culture pas
très ancienne en Asie.
Une variété à fruit amer est commune dans l'Inde anglaise 6
à l'état spontané, car on n'a aucun intérêt à la cultiver. Elle
existe aussi dans les îles de la Sonde. C'est le Luffa amara,
Roxburgh, et le L. sylvestris, Miquel. LeL. subangulata, Miquel,
est une autre forme, croissant à Java, que M. Cogniaux réunit
également, sur la vue d'échantillons certains.
M. Naudin n'explique pas d'après quel voyageur la plante
serait sauvage en Sénégambie mais il dit que les nègres l'appel-
lent Papengaye, et, comme ce nom est celui des colons de l'île de
Prance 7, il est probable qu'il s'agit au Sénégal d'une plante
cultivée, peut-être naturalisée autour des habitations. Sir Joseph
Hooker, dans le Flora of tropical Africa, indique l'espèce, sans
donner la preuve qu'elle soit spontanée en Afrique, et M. Co-
gniaux est encore plus bref. MM. Schweinfurth et Ascherson 8 ne
l'énumèrent pas, soit comme spontanée, soit comme cultivée,
dans la région de l'Egypte, la Nubie et l'Abyssinie. Il n'y a
aucune trace d'ancienne culture en Egypte.
L'espèce a été envoyée souvent des Antilles, de la Nouvelle-
Grenade, du Brésil et autres localités d'Amérique; mais on n'a
pas d'indice qu'elle y soit ancienne, ni même qu'elle s'y trouve
à distance des jardins, dans un état vraiment spontané.
Les conditions ou probabilités d'origine et de date de culture
sont, comme on voit, semblables pour les deux Luffa cultivés.
A l'appui de l'hypothèse que ces derniers ne sont pas originaires
1. Hernandez,ThesaurusNovsHispaniss,p.78.
2. Sloane,Jamaica, 2, p. 130.
3. Chapman,Flora of south. Unitedstates, p. 144.
4. Le Cactosdes Grecsétait tout autre,chose.
5. Steinheil,dans Boissier,Voyagebot. en Espagne,1,p. 2",
6.Webb et Berthelot,Phyt. canar.
7, Robson,cité dans English botany,planche2037.
220 PLANTES CULTIVÉESPOUR LEURS FRUITS
variété principale et plusieurs sous-variétés quant à la grosseur,
la couleur ou la saveur du fruit.
Ce Groseillier croît spontanément dans toute l'Europe tem-
pérée, depuis la Suède méridionale jusque dans les parties mon-
tueuses de l'Espagne centrale, de l'Italie et de la 'Grèce 1. On le
mentionne aussi dans l'Afrique septentrionale, mais le dernier
catalogue publié des plantes d'Algérie 2 l'indique seulement
dans les montagnes d'Aurès, et M. Bail en a trouvé une variété
assez distincte dans l'Atlas du Maroc 3. Il existe dans le Cau-
case et, sous des formes plus ou moins différentes, dans l'Hima-
laya occidental B.
Les Grecs et les Romains n'ont pas parlé de cette
espèce, qui
est rare dans le midi et qu'il ne vaut guère la peine de planter
là où les raisins mûrissent. C'est surtout en Allemagne, en
.Hollande et en Angleterre qu'on l'a cultivée, depuis le xvie siè-
cle 6, principalement pour assaisonnement, d'où viennent les
noms de Gooseberry en anglais et de Groseille à maquereaux en
français. On en fait aussi une sorte de vin.
La fréquence de la culture dans les îles Britanniques et les
lieux où on le trouve, qui sont souvent près des jardins, ont fait
naître chez plusieurs botanistes anglais l'idée d'une naturalisa-
tion accidentelle. C'est assez probable pour l'Irlande 7 mais,
comme il s'agit d'une espèce essentiellement européenne, je ne
vois pas pourquoi en Angleterre, où la plante sauvage est plus
commume, elle n'aurait pas existé depuis l'établissement de la
plupart des espèces de la flore britannique, c'est-à-dire depuis
la fin de l'époque glaciaire, avant la séparation de l'île d'avec le
continent. Phillips cite un vieux nom anglais tout particulier,
Feaberry ou Feabes, qui vient à l'appui d'une ancienne exis-
tence, de même que deux noms gallois 8, dont je ne puis cepen-
dant pas attester l'originalité.
seule-
mains, et la culture s'en est introduite dans le moyen âge
ment. La plante cultivée diffère à peine de la plante sauvage.
est attestée par le
L'origine étrangère pour le midi de l'Europe
nom Groseille d'outremer, donné en France au xvr siècle. A
de
Genève, la Groseille se nomme encore vulgairement Raisin
mare, et, dans le canton de Soleure, Meertrilbli. Je ne sais pour-
quoi on s'est imaginé, il y a trois siècles, que l'espèce venait d'ou-
tremer. Peut-être doit-on l'entendre dans ce sens, qu'elle aurait
été importée par les Danois et les Normands, ou que ces peuples
du nord, venus par mer, en auraient introduit la culture. J'en
dans presque
doute, cependant, car le Ribes rubrum est spontané
toute la Grande-Bretagne 2 et en Normandie 3 les Anglais, qui
ont eu des rapports fréquents avec les Danois, ne le cultivaient
des fruits de cette époque
pas encore en 1557, d'après une liste
rédigée par Th. Tusser et publiée par Phillips était 4, et même du
rare et la
temps de Gerarde, en i597 B, la culture en il a des noms
plante n'avait pas de nom particulier une 6; enfin, y
culture antérieure aux
français et bretons qui font supposer
Normands dans l'ouest de la France.
Les vieux noms de cette contrée nous sont indiqués dans le
Dictionnaire de Ménage. Selon lui, on appelait les groseilles
dans la basse Nor-
rouges, à Rouen Gardes, à Caen Grades,
mandie Gradilies, et dans son pays, en Anjou, Castilles. Ménage
fait venir tous ces noms de rubius, rubicus, etc., par une suite de7
transformations imaginaires, du mot ruber, rouge. Legonidec
nous apprend que les Groseilles rouges se nomment aussi Kas-
tilez (avec l mouillée) en Bretagne, et il fait venir ce nom de
et abon-
Castille, comme si un fruit fort peu connu en EspagneCes
dant dans le nord pouvait venir de la péninsule. mots,
et hors de Bretagne, me semblent
répandus à la fois en Bretagne
d'une origine celte, et à l'appui je dirai que, dans le Dictionnaire
de Legonidec lui-même, gardiz signifie en breton rude, âpre,
deviner Le nom
piquant, aigre, etc., ce qui fait d'autres l'étymologie.
erreurs. On avait cru
générique Ribes a donné lieu à mot
reconnaître une plante appelée ainsi par les Arabes; mais ceGro-
vient plutôt d'un nom très répandu dans le nord pour le
suédois 9. Les noms
seillier, Ribs en danois 8, Risp et Resp en
slaves sont tout différents et assez nombreux.
1. Dodoneus,p. 748.
2. Watson, Cybelebrit.
3. Brebisson,Flore de Normandie, p. 99.
4. Phillips, Accountof fruits, p. 136.
5. Gérard,fierbal, p. H43.. avec les
6. CeluideSanF'est venu plus tard, par suite de l'analogie
raisins de Corinthe(Phillips,ib.).
7. Legonidec,Diction.celto-breton.
8. Moritzi,Dict.inéd. des nomsvulgaires.
9. Linné,Florasuecica, n. 197.
222 PLANTES CULTIVÉESPOUR LEURS FRUITS
L Aitchison,Catalogue,p. 86.
2. ^Mà^tZ^IfMàdeira, 2, p. 20; Webb et Berthelot, Rist.
nat. des Canaries,Géogr.bot., p. 48 Ball,Spieilegiuinfions marocmna;,
p. 565. Bull. Soc.bot. France,4, p. 107,et 7, p. 31 Grisebach,Spl-
P"3S6Cos3On,
cilemumilorx rumelicx,2, p. 71 Steven, Verzeichmssd. taunschcnHal-
binseln,p. 248 Ledebour,Fl. ross., p. 38.
4. Bulletin,4, p. 107.
224 PLANTES CULTIVÉESPOUR LEURS FRUITS
1. Pline,Hist., 1. 15,c. 1.
2. Duveyrier,Les Touaregsdu nord (1864),p. 173.
3. Munby,Flore de l'Algérie,p. 2 Debeaux,Catal. Boghar,p. 68*
4. Boissier,Voyagebot.en Espagne,éd. 1, 2, p. 407.
5. Willkommet Lange,Prodp.fl. hispan.,2, p. 672.
6. Webb et Berthelot,Hist.nat. des Canaries,Géog.Sot., p. 47 et 48.
7. Webb et Berthelot,Ibid., Ethnographie,p, 188..
CAÏNITIER 227
pas vues a l'état sauvage et qui diffèrent surtout par la durée de-
la tige chose assez variable ou par la forme du fruit, carac-
tère de peu de valeur dans des plantes cultivées précisément
pour les fruits. Je parlerai des deux espèces le plus souvent cul-
tivées, mais je ne puis m'empêcher d'émettre l'opinion qu'au-
cun Capsicum n'est originaire de l'ancien monde. Je les crois
tous d'origine américaine, sans pouvoir le démontrer d'une ma-
nière complète. Voici mes motifs.
Des fruits aussi apparents, aussi faciles à obtenir dans les jar-
dins, et d'une saveur si agréable aux habitants des pays chauds
se seraient répandus très vite dans l'ancien monde s'ils avaient
existé au midi de l'Asie, comme on le suppose quelquefois. Ils
auraient des noms dans plusieurs des langues anciennes. Cepen-
dant les Romains, les Grecs et même les Hébreux n'en avaient
pas connaissance. Ils ne sont pas mentionnés dans les anciens
livres chinois Les insulaires de la mer Pacifique ne les culti-
vaient pas lors du voyage de Cook 2, malgré leur proximité des-
îles de la Sonde, où Rumphius mentionnait leur emploi très
habituel. Le médecin arabe Ebn Baithar, qui a recueilli au
xine siècle tout ce que les Orientaux avaient dit sur les plantes
officinales, n'en parle pas.
Roxburgh ne connaissait aucun nom sanscrit pour les Capsi-
cum. Plis tard, Piddington a cité pour le C. frwtescens un nom,
Bran-marieka, qu'il dit sanscrit 3; mais ce nom, qui roule sur
comparaison avec le poivre noir (ÊîuricAa, Murickung)^ est-il
vraiment ancien? Comment n'aurait-il laissé aucune trace dans-
les noms des langues indiennes dérivées du sanscrit 4?
La qualité spontanée, ancienne, des Capsicum est toujours
incertaine, à cause de la fréquence des cultures; mais elle me
paraît plus souvent douteuse en Asie que dans l'Amérique méri-
dionale. Les échantillons indiens décrits par les auteurs les plus
dignes d'attention viennent presque tous des herbiers de la com-
pagnie des Indes, dans lesquels on ne sait jamais si une plante-
paraissait vraiment sauvage, si elle était loin des habitations,
dans les forêts, etc. Pour les localités de l'archipel asiatique, les-
auteurs indiquent souvent les décombres, les haies, etc.
Examinons de plus près chacune des espèces ordinairement
cultivées.
1. Rumphius,Amboin.,5, p. 416.
2. Malaperuviana,Pomidel Peru, dans Bauhin,Hist.,3, p. 621.
3. Hughes,Barbadoes,p. 148.
4. Humboldt,Nouv.Espagne,éd. 2, vol. 2, p. 472.
5. Flora brasil., vol. 10,p. 126.
6. Les proportionsdu calice et de la corollesont les mêmes que dans
la Tomatecultivée,maisellessontdifférentesdans l'espècevoisine,L.Hum-
boldtii,donton mangeaussile fruit,d'aprèsde Humboldt,et qu'ila trouvée
sauvagedansle Vénézuéla.
7. Ruizet Pavon,Flov.peruv.,2, p. 37.
8. Spruce,n. 4143,dans l'HerbierBoissier.
9. Asa Gray,Bot. ot California,1, p. 538.
10. Baker, Flora of Mauritius,p. 216.
AVOCATIER. PAPAYER 233
T~–i-j?-j--
estimés dans les pays tropicaux. Il appartient à la famille des
Lauracées. Son apparence est celle d'une poire contenant un
les figures de Tussac,
gros noyau, comme cela se voit bien dans
Flore des Antilles, 3, pl. 3, et du Botanical Magazine, pl. 4580.
Rien de plus ridicule que les noms vulgaires. Celui d'Alligator
vient on ne sait d'où. Celui d'Avocat est une corruption d'un
nom mexicain, Akuaca ou Aguacate. Le nom botanique Persea
n'a rien de commun avec le Persea des Grecs, qui était un
Cordia.
fruitier
D'après Clusius en 1601, l'Avocatier était un arbre
d'Amérique, introduit en Espagne, dans un jardin; mais, comme
il s'est beaucoup répandu dans les colonies de l'ancien monde et
que parfois il devient presque spontané 2, on peut se tromper
sur l'origine. Cet arbre n'existait pas encore dans les jardins
de l'Inde anglaise au commencement du xixe siècle. On l'avait
apporté dès le milieu du xvme dans l'archipel de là Sonde3,
et en 1750 aux îles Maurice et Bourbon 4.
En Amérique, l'habitation actuelle, à l'état spontané, est sin-
dans les forêts, au bord
gulièrement vaste. On a trouvé l'espèce
des fleuves et sur le littoral de la mer depuis le Mexique et les
Antilles jusqu'à la région des Amazones 5. Elle n'a pas toujours
eu cette grande extension. P. Browne dit formellement que
l'Avocatier a été introduit du continent à la Jamaïque, et Jac-
en général G._Piso et
quin pensait de même pour les Antilles n'in-
Marcgraf ne l'ont pas mentionnée au Brésil, et de Martius
dique aucun nom brésilien.
Lors de la découverte de l'Amérique, l'Avocatier était certai-
nement cultivé et indigène au Mexique, d'après Hernandez. Au
Pérou, d'après Acosta 7, on le cultivait sous le nom de Palto,
il
qui était celui d'un peuple du Pérou oriental,fûtchez lequelsur
abondait 8. Je ne connais pas de preuve qu'il spontané
le littoral péruvien.
1. Clusius,Historia,p. 2.
2. Par exempleà.Madère,d'aprèsGrisebach,FI. of brit. W. India, p. 280;
aux iles Maurice,Seychelleset Rodriguez,d'après Baker, Flora, p. 290.
3. Il n'est pas dans Rumphius.
4. Aublet,Guyane,1, p. 364.
5. Meissner,dans Prodromus,vol. 15, seet. 1, p. 52, et Flora brasil.,
vol. 5, p. 158. Pour le Mexique Hernandez,p. 89. Pour le Venezuelaet
Para Nees, Laurines, p. 129.Pour le Pérou oriental Pœppig, Exsicc.,
tu par Meissner.
6. P. Browne,Jamaïca, p. 214;Jacquin, Obs.,i, p. 38.
7. Acosta,Hist. nat. des Indes, édit. 1508,p. 17tf.
8. Laet, Hist.nouv.monde,1, p. 325,341.
234 PLANTES CULTIVÉESPOUR LEURS FRUITS
pl. 10-
1. Voir les belles planches de Tussae,Flore des Antilles,3, p. 45,réunie
et 11 Le Papayer appartient à la petite famille des Papayacées,
par auelquesbotanistesauxPassilloreeset par d'autres aux Bixacées.rai-
2. R. Brown,Botanyof Congo,p. 52; A. de Candolle,Géogr.bot.
tonnée,P. 917.
3. Sagot,Journalde la Société centraled'horticulturede France, 1872.
4. Rumphius,Amboin.,1, p. 147.
5. Sloane, Jamaïca, p. 165.
6. Loureiro,Flora CocUnch., p. 772. -,““. ;dans
7. Marcsraf, Brasil.,p. 103,e t Piso,p. 159,pour le Brésil, Ximenes,
Jlarcgrafet Hernandez,Thesaurus,p. 99,p.ourle Mexique;ce dernierpour-
Saint-Domingueet le Mexique.
8. Clusius,Curx posterions,p. 79, 80
FIGUIER 235
1. Hehn,Culturpflanzen,ed. 3, p. 234.
2. C. Ritter, l. c., p. 828.
3. D'aprèsRoxburgh,Royle,etc.
4. Bretschneider,Onstucty,etc., p 31.
5. $$$fê^iffllLc£r%*u*. p. 168,le Dattier estrar*
dans cesîles et n'y est certainementpas sauvage.Aucontraire,dans quel-
l atoutes les apparencesd'un arbre indigène,
ques-unesdes lies Canaries,iHist.nat.
d'après Webb et Berthelot, des Canaries,Botanique,3, p. 289.
6. De Humboldt,Nouvelle-Espagne, 1''°édit., II, p. 360.
est
7. Oviedo,Hist.nat., 1556,p. 112-li4. Le premier ouvraged'Oviedo
BANANIER 243
1. Marcgraf,Brasil.,p. 33.
2. Oviedo,trad. de Ramusio,3, p. 113 Jos. Acosta,Hist.nat. desIndes,,
trad. franç.,p. 166.
3. Thevet,Pison,etc. Hernandez,Thés,p. 341.
ANANAS 249
s'en défia et ne
apporté un fruit d'Ananas à Charles-Quint, qui
voulut pas le goûter. v. ne cfonti.
Les ouvrages des Grecs, des Romains et des Arabes
aucune allusion à cette espèce, introduite évidemment dans
l'ancien monde depuis la découverte de l'Amérique. Rheéde
au xviie siècle, en était persuadé mais ensuite Rumphius 2 a
contesté, parce que, disait-il, l'Ananas était cultivé de son
en trouvait de
temps dans toutes les parties de l'Inde, et qu'on l'ab-
sauvages aux Célèbes et ailleurs. Il remarque cependant
sence de nom asiatique. Celui indiqué par Rheede au Malabar
est tiré évidemment d'une comparaison avec le fruit du Jac-
erreur que
quier et n'a rien d'original. C'est sans doute par ce nom
Piddington attribue un nom sanscrit à l'Ananas, car
même, Anarush, parait venir d'Ananas. Roxburgh n'en connais-
sait point, et le dictionnaire de Wilson ne mentionne pas le
nom d'Anarush. Royle 3 dit que l'Ananas a été introduit dans le
dans
Bengale en 1394. D'après Kircher les Chinois le cultivaient du
le XVIIesiècle, mais on pensait qu'il leur avait été apporté
Pérou.
Clusius 5, en 1899, avait vu des feuilles d'Ananas apportées
de la côte de Guinée. Cela peut s'expliquer par une introduction
de
depuis la découverte de l'Amérique. Robert Brown parle
l'Ananas à l'occasion des plantes cultivées du Congo, mais il
regarde l'espèce comme américaine. de
Quoique l'Ananas cultivé ait ordinairement point ou peu
dans les pays chauds. On en
graines, il se naturalise quelquefois
cite des exemples aux îles Maurice, Seychelles et Rodriguez
dans l'archipel indien, dans l'Inde et dans quelques parties de
l'Amérique où probablement il n'était pas indigène, par exemple
aux Antilles.
On l'a trouvé sauvage dans les terres chaudes du Mexique
dans la province
(si l'on peut se fier à la phrase d'Hernandez),
de Veraguas 8, près de Panama, dans la vallée du Haut-Oré-
10 de Bahia
noque 9, à la Guyane et dans la province
1. P. Crescens,traductionfrançaisede 1539.
2. MacerFloridus,éd. 1485,et commentairepar Chonlant,1832.
3. De Rochebrune,Actesde la Sociétélinnêennede Bordeaux,vol. 33,
janvier 18S0,dont j'ai va l'analyse dans BotanischesCentralùlalt.1880,
p. 1633.
4. Wiltmaeb,Silzungshericht des bot. VereinsBrandenburg,19déo. 1879,
et lettre particulièrede lui.
De Candolle. 18
â14 PLANTES CULTIVÉESPOUR LEURS GRAINES
1. Molina (Essai sur l'hist. nat. du Chili, tra.d. française, p.. 101)
cite les Phaseolus,qu'il nommePallar et Asellus,et la Flore du Chili de
Cl.Gayajoute, avecpeu d'éclaircissement,le Ph. CumingiitBentham.
2. A. de Candolle,Géogr.bot.raisonnâeT p. 691.
3. Tournefort,Eléments(1694),1, p. 328; InsHUp. 415.
4. Durante, Herbarionuova,1385,p. 39; blatthioli,ed. Valgris,p. 322;
Targioni,Dizionariobot. ital., 1, p. 13.
HARICOT DE LIMA 275
transporté par des cultivateurs français du siècle suivant à une
autre légumineuse et qu'on ait changé ara en an. C'est dans la
limite des erreurs qui se font de nos jours. D'ailleurs YAraeos ou
Arachos a été attribué parles commentateurs à plusieurs légumi-
neuses des genres Lathyrus, Vicia, etc. Durante donne pour
sy-
nonyme à son Araco l'apaxoç des Grecs, par où l'on voil bien
l'étymologie. Le Père Feuillée* écrivait en français Aricot. Avant
lui, Tournefort mettait Haricot. Il croyait peut-être que Fa du
mot grec avait un accent rude, ce qui n'est
pas le cas, du moins
dans les bons auteurs.
Je résume cet article en disant 1° Le Phaseolus mdgaris n'est
pas cultivé depuis longtemps dans l'Inde, le sud-ouest de l'Asie
et l'Egypte. 2° On n'est pas complètement sûr qu'il fut connu en
Europe avant la découverte de l'Amérique. 3° A cette époque le
nombre des variétés s'est accru subitement dans les jardins d'Eu-
rope et tous les auteurs ont commencé d'en parler. 4° La majorité
des espèces du genre existe dansl'Amérique méridionale. 5" Des
graines qui paraissent appartenir à cette espèce ont été trouvées
dans des tombeaux péruviens d'une date un peu
incertaine, mé-
langées avec beaucoup d'espèces toutes américaines.
Je n'examine pas si le Phaseolus vulgaris existait, avant la mise
en culture, dans l'ancien et le nouveau monde également,
parce
que les exemples de cette nature sont excessivement rares
parmi les plantes phanérogames, non aquatiques, des pays tro-
picaux. Il n'en existe peut-être pas une sur mille, et encore on
peut soupçonner souvent quelque transport du fait de l'homme2.
Il faudrait du moins, pour aborder cette hypothèse à
l'égard du
Ph. vulgaris, qu'il eût été trouvé en apparence sauvage dans
l'ancien et le nouveau monde, mais cela n'est pas arrivé. S'il
avait eu une habitation aussi vaste, on en aurait des indices
par
des individus vraiment spontanés dans des régions très éloignées
les unes des autres sur le même continent. C'est ce
qu'on voit
dans l'espèce suivante, Ph. lunatus.
1. Targioni,Cennistorici,p. 180.
2. L. Vilmorin,Essai d'un catalogueméthodiqueet synonymiguedes
froments,Paris, 1850.
3. Les meilleuresfigures de ces formes principales de froment se
trouvent dans Metzger,EuropieUche Cerealien,in-folio,Heidelberg,1824;
et dans Eost,'Graminem, in-fol., v ol.3.
4. Tessier,Dict. d'agric, G, p. 198.
5. Loiseleur-Deslongchamps,Considérationssur les céréales, 1 vol.
in-8°,p. 219.
6. Ces points d'éruditionont été traités d'une manière très savanteet
très judicieuse par quatre auteurs Link, Ueberdie iilteie Gesnhichte
der GelreideAi'ten,dans Abhandl.der Berlin.Akad.,1816,vol.17,p. 122;
1826,p. 67, et dans Die Vrweltund das Allerthum,deuxième édit.,
Berlin, 1834,p. 399 Reyuier, Economiedes Celteset des Germains,1818,
FROMENT ORDINAIRE 283-
» 1 L
de la Suisse occidentale cultivaient un
plus anciens lacustres
b]é à petits grains que M. Heer 1 a décrit attentivement et figuré
sous le nom de Triticum vulgare antiquorum. D après un en-
semble de divers faits, les premiers lacustres de Rohenhausen
étaient au moins contemporains de la guerre de Troie et peut-
être plus anciens. La culture de leur blé s'est maintenue en Suisse
des échantillons trouvés
jusqu'à la conquête romaine, d'après
à Buchs. M. Regazzoni l'a découvert également dans les débris
des lacustres de Varèze et M. Sordelli dans ceux de Lagozza,
en Lombardie 2. Unger a trouvé la même forme dans une brique
de la pyramide de Dashur, en Egypte, qui date, selon lui, de
l'année 3359 avant Jésus-Christ (Unger, Bot. Streifznge, VII;
Ein Ziegel, etc., p. 9). Une autre variété (Triticum vulgare com-
en Suisse, dans le
pactum muticum, Heer) était moins commune
trouvée plus souvent chez
premier âge de la pierre, mais on l'a
des lacustres moins anciens de la Suisse occidentale et d'Italie 3.
Enfin une troisième variété intermédiaire a été trouvée à Aggte-
Aucune n'est
lek, en Hongrie, cultivée lors de l'âge de pierre leur a substitué
On
identique avec les blés cultivés de nos jours.
des formes plus avantageuses.
Pour les Chinois, qui cultivaient le froment 2700 ans avant
notre ère, c'était un don du ciel 5. Dans la cérémonie annuelle
du semis de cinq graines instituée alors par l'empereur Shen-
les autres
Nung ou Chin-Nong, le froment est une desle espèces,
étant le Riz, le Sorgho, le Setaria italica et Soja.
L'existence de noms différents pour le blé dans les langues
les plus anciennes confirme la notion d'une très grande anti-
chinois Mai, sanscrits Sumana
quité de culture. Il y a des noms
et Gâdhûma, hébreu Chittah, égyptien Br, guanche Ynchen,
sans parler de plusieurs noms dans les langues dérivées du
sanscrit primitif ni d'un nom basque Ogaia ou Okhaya, qui
remonte peut-être aux Ibères6, et de plusieurs noms finlandais,
toura-
tartare, turc, etc. qui viennent probablement de noms vaste
niens. Cette prodigieuse diversité s'expliquerait par une
habitation s'il s'agissait d'une plante sauvage très commune, la
mais le blé est dans des conditions tout opposées. On a de
1. Nemnich,Lexicon,p. 1488.
2. Alefeld,BotanischeZeitung,1865,p. 9.
3. H. Vilmorin,Bulletinde la Sociétébotaniquede France,1881,p. 3oG.
4.JournalFlora, 1835,p. 4.
L'EPEAUTRE 291
une seule. Celle-ci serait le Loeular. Rien ne prouve qu'il fût ha-
bituellement cultivé chez les Grecs et les Latins. Leurs descen-
dants ne l'emploient pas aujourd'hui
I] n'a pas de nom s'inscrit, ni même persan ou arabe. J'ai
émis jadis l'hypothèse que le Kussemeth des Hébreux pourrait
se rapporter à cette plante, mais cela me paraît maintenant
difficile à soutenir.
Marschall Bieberstein 2 avait indiqué le Tr. monococcum spon-
tané, au moins sous une forme particulière, en Crimée et dans
le Caucase oriental. Aucun botaniste n'a confirmé cette asser-
tion. Steven 3, qui vivait en Crimée, déclare qu'il n'a jamais vu
l'espèce autrement que cultivée par les Tartares. D'un autre côté,
la plante que M. Balansa a récoltée, dans un état spontané,
près du mont Sipyle, en Anatolie, est le Tr. monococcum, d'après
J. Gay lequel assimile à cette forme le Triticum èœotieum,
Boissier, spontané dans la plainne de Béotie 5 et en Servie 6.
En admettant ces faits, le Triticum monococcumserait origi-
naire de Servie, Grèce et Asie Mineure, et, comme on n'est pas
parvenu à le croiser avec les autres Epeautres ou les froments,
on a raison de l'appeler une espèce, dans le sens linnéen.
Quant à la séparation des froments à grains libres et des Epeau-
tres, elle serait antérieure aux données historiques et peut-être
aux commencements de toute agriculture. Les froments se
seraient montrés les premiers, en Asie; les Epeautres ensuite,
plutôt dans l'Europe orientale et FAnatolie. Enfin, parmi les
Epeautres, le Tr. monococcum serait la forme la plus ancienne,
dont les autres se seraient éloignées, à la suite de plusieurs
milliers d'années de culture et de sélection.
i. Heldreich,Nutsiifîanzend. Grickenlands-
2. M. Bieberstein,Flora tauro-caucasica, vol. 1, p. SS.
3. Steven, Yerzeichnisstaur. HalbinselaPflanzen,p. 334.
4. Bull.Soc.bot.de France,1860,p. 30.
5. Boissier,Diagnoses,sériel, vol. 2, fasc.13, p. 69.
6. Balansa,1854,n. 137,dans l'HerbierBomiei; où l'on voit aussi un
échantillontrouvé dans les champs en Servie et une variété à barbes
brunes envoyéepar M.Pancic,croissantdans les prés de Servie.Le inOme
botanistede Belgradevient de m'envoyerdes échantillonsspontanésde
Servie que je ne saurais distinguer du Tr. monococcum.11me certifie
qu'on ne cultive pas celui-cien^Serrie. M. Benthamm'écrit que le Tr.
bœoficum,dont il a vu plusieurséchantillonsd'AsieMineure,est,selonlui,
la monococcum.
ORGEA.DEUXRANGS 295
etc., p. 8.
1. Bcetschneider,On the sfudy,biendéterminé,
2. HerbierBoissier,échantillon par Reuter.
3. Figariet de Notaris,Agrostolo,gix ~gypt. fi'agm., p. iS.
n° 290, dont je possèdeun
4. Plantetrès maigre,recneilliepar Kotschy,
commeH. distichon,vaozetas:
échantillon.M.Boissierl'a d6terLainée
5. C.-A. Meyer, Yerzeicleni.ss, p. 26, d'après des échantillonsvus aLIssi
Fl. ross.,i, p. 327.
par Ledebour,
6. Ledebour,l. c. ~n. j.
fasc. “,
i Resel, Descr.plant, nov., 1881, 8, p. il.
8. Willdenow,Sp. plant., 1, p.1.473.
9. Thooplir-istes,Hist.Plant 8, e. -1,. Flora bot. Zei-
foTO^P^sMessioon.mer,
taflr,1869,p- 320.
296 PLANTES CULTIVÉES POUR LEURS GRAINES
spontané. Elle n'a pas été trouvée dans les monuments égyp-
tiens, ni dans les débris lacustres de Suisse, Savoie et Italie.
ï Théophraste,Bist, 1. 8, c. 4.
2. "VVilldeuo-w,
Speciesplant.,1, p. 472.
3. Unger, Pflanzendes alten mgyptens,p. 33; Ein Ziegelder Dasliur
Pyramide,p. 109.
4. Heer,Pflanzender Pfahlbauten,p. 5, flg. 2 et 3; p. 13, fig. 9; Flora
bot.Zeitung,1869,p. 320;de Mortillet,d'aprèsPerrin, Etudespréhistoriques
sur la Savoie,p. 23; Sordelli,Sullepiante dellatorbiera.di Lagozza,p. 33.
5. Roxburgh,Fl. ind., ed. 1832,t. 1, p. 338.
6. Ad. Pictet,Originesindo-européennes, ed. 2, vol. 1, p. 333.
SEIGLE 297
18, e. 17.
1. Pline, Eist.,1.
2. Galenus,Dealimentis,1.,c. 12.
3. Heer,Pflanzender Pfahlbauten,p. 6, fig. 24.
4. Lenz,l. c., p. 245.
5. Ad.Pictet, Lesoriginesindo-européennes, éd. 2, vol. 1, p. 330.
6. Notescommuniquéespar M.Clos.
7.Ad.Pictet,l. c.
8. Nemnich,Volyqlott.LexiconNaturgesch.,p. 548.
9. Dict.français berbère,publiépar le gouvernement fra!j;3.
10. Linné,Species,p. 118;Lamarck,Dict.enc.,l,ioi.
11.Phillips, Cult.veget.,2, p. 4.
AVOINE ORDINAIRE ET AVOINE D'ORIENT 301
1. Bretschneider, l. e.,p. 9.
2. D'après Unger, c., p. 34.
3. Heer, Pflanzen der Pfahlhauten, p. S, fig. 7; p. 17, flg. 28, 29; Perrin,
Etudes préhistor. sur la Savoie, p. 22.
4. Heldreich, Nutzpftanz. Grieehenlands
5. Roxburgh, Fl. ind., ed. 1S32, vol. 1, p. 302; Rumphius, Amboyn., 5,
p. 202, t. 75.
6. Roxburgh, l. c.
7. Ainslies, Mat. med. ind., 1, p. 226.
8. Obcnrritin Baleya, etc. (Rumph., 5, p. 202).
9. Habitat in Indiis (Linné, Sp., 1, p. 83).
10. Aitchison, Catal. of Punj'ab, p. 162.
11. Bcfithanij Flora austral., 7, p. 493.
SORGHO COMMUN 30b
1.Pline,Hist.,1. 18, c. 7. “ “,
2. Cité par Unger,DiePflanzendesalten hgyptens,p. 34.
3. S. Bireh, dans Wilkinson,Mannersand customsof ancient J£gyptiansy
i878,vol. 2, p. 427.
4.' Les dessins de Lepsius sont reproduits dans Unger, l. c., et dans.
WIlkinsoD, 1. c.
5. Ezechiel,4, 9.
6. Brown,Bot. of Congo, p. 54.
SORGHOSUCRÉ 30Y
1. W. Hooker,NigerFlora.
2. Schweinfurthet Asch.er.on,Aufz'àhlung, p. 299.
3. Bonjardinier, 1880,p. S85.
4. Frauchetet Savatier, Enum. plant. Japon., 2, p. 172-
5. Bonjardinier, ibid.
6. Boxburgh,Flora indica,ed. 2, vol. 1, p. 343.
RIZ 309
i. Rovle,IU. Himal.plants.
2. Thwaites,Enum.plant. Zesjl, p. 371. arabe dans
3. Plusieurs des synonymeset le nom Linné, Delile,etc..
s'appliquent au DÛtylJctentim rgyptiaeum, Willdenow,soit Eleusinc
soi/utiaca, de quelquesauteurs, qu'on ne cultive pas.
4. Fresenius, Catal. sem. hooti Francof., 1834; Beitrage zur Floia
9bg.ssin.,p. 141. céréales,part. 1, p. 29;
^Stanislas Julien, dansLoiseleur,Consià.sur leschinese
Bretsehneidw,Onthestudyand wilueof botanical p. 8 et J.
worlct,,
6. Loureiro,FI. cochïnch.,1, p. 267.
310 PLANTES CULTIVÉES POUR LEURS GRAINES
Nous avons vu (p. 291) que le Zza des Grecs était 1 Epeautre.
Bien certainement les anciens n'ont pas connu le Maïs. Les voya-
geurs 4 qui décrivirent les premiers les productions du nouveau
monde furent très surpris -à sa vue, preuve évidente qu'ils ne
l'avaient pas connu en Europe. Hernandez 2, parti d'Europe en
1571, suivant les uns, en 1593, suivant d'autres 3, ne savait
pas qu'à Seville, dès l'année 1500, on avait reçu beaucoup de
graines de Maïs pour le mettre en culture. Le fait, attesté par
Fée, qui avait vu les registres de la municipalité 4, montre bien
l'origine américaine, en raison de laquelle Hernandez trouvait
le nom de blé de Turquie très mauvais.
On dira, peut-être, que le Maïs, nouveau pour l'Europe au
xvie siècle, existait quelque part en Asie ou en Afrique avant la
découverte de l'Amérique? Voyons ce qu'il faut en penser.
Le célèbre orientaliste d'Herbelot 5 avait accumulé plusieurs
rreurs, relevées par Bonafous et moi-même, au sujet d'un pas-
sage de l'historien persan Mirkoud, du xve siècle, sur une céréale
que Rous, fils de Japhet, aurait semée sur les bords de la mer
Caspienne et qui serait le Blé de Turquie des modernes. Il ne
vaut pas la peine de s'arrêter à ces assertions d'un savant qui
n'avait pas eu l'idée de consulter les ouvrages des botanistes de
son époque ou antérieurs. Ce qui est plus important, c'est le
silence absolu, au sujet du Maïs, des voyageurs qui ont visité
l'Asie et l'Afrique avant la découverte de l'Amérique c'est aussi
l'absence de nom hébreu ou sanscrit pour cette plante; et enfin
que les monuments de l'ancienne Egypte n'en présentent aucun
échantillon ou dessin 6. Rifaud, il est vrai, a trouvé une fois
un épi de Maïs dans un cercueil de Thèbes, mais on éroit que
c'est l'effet de quelque supercherie d'Arabe. Si le Maïs avait
existé dans l'ancienne Egypte, il se verrait dans tous les monu-
ments et aurait été lié à des idées religieuses, comme les autres
plantes remarquables. Une espèce aussi facile à cultiver se serait
répandue dans les pays voisins. La culture n'aurait pas été aban-
donnée, et nous voyons, au contraire, que Prosper Alpin, visitant
l'Egypte en 1592, n'en a pas parlé, et que Porskal 7, à la fin du
xviue siècle, mentionnait le Maïs comme encore peu cultivé en
Egypte, où il n'avait pas reçu un nom distinct des Sorghos. Ebn
Baithar, médecin arabe du xrae siècle, qui avait parcouru les
pays situés entre l'Espagne et la Perse, n'indique aucune plante
qu'on puisse supposer le Maïs.
1. P. Martyr,Ercilla,Jean de Lery, etc., de 1516à 1578.
2. Hernandez,Thés, mexic p. 242.
3. Lasègue,MuséeDelessert,p. 467.
4. Fée, Souvenirsde la guene d'Espagne,p. 128.
5. Bibliothèqueorientale,Paris,1697,au motRoos.
6. Kanth, gnn. sc. nat., sér. 1, vol. 8, p. 418 Raspail, ibid. Unger,
PflanzendesaltenMgyptens;A. Braun,Pflnnzenresteœgypt.Mus.in Berlin;
"Wîlkinson,Mannersand customsofancientEgyptians.
7. Forskal,p. LIII.
314 PLANTES CULTIVÉESPOUR LEURS GRAINES
1, p. 320.
i. Darwin,Variationsof animalsand plantsunder domestication,
2. A. de Saint-Hilaire,Ann. se. nat., 16,p; 143.
3. Lindley,Journalof the hortic.Society,1, p. 114.
4. Je cite ces faits d'après Wittmack,UeberanlikenMaïsans Nordund
Sud Àmerika,p. 87, dans Berlin, antfiropolog.Ges.,10nov. 1879»
MAÏS 317
1. Theophrastes,Hist.plant., 1.4, c. 9.
2. Bretschneider,Study and valueof chinesebotanicalworks,p. 7.
3. Pausanias,1. 5, c. 5; ]. 6, c. 26; Pline, 1. 19, c. 1. Voir Brandes,
Baumwolle,p. 96.
4. C.Ritter, DiegeographischeVerbreitungdei' Baumwolle,p. 25.
5. Il est impossiblede ne pas remarquerla ressemblancede ce nomavec
•celuidu lin en arabe,Kattan ou Kittan; c'est un exemplede la confusion
qui se fait dans lesnoms lorsqu'il existe des· analogiesentre les produits.
6. DeLasteyrie,Du Cotonnier,p. 290.
7. Torrey et Asa Gray,Flora of North America,1, p. 230 Darlington,
Agrieultui-albotany,p. 16.
8. SchouTsr, Naturschilderungen, p. 152.
326 PLANTES CULTIVÉESPOUR LEURS GRAINES
en envoyèrent un
fruits. En 1714, les magistrats de cette ville
couvert de fruits à Louis XIV, qui le déposa
pied en bon état et le Caféier dans les
dans son jardin de Marly. On multiplia aussi de cet éta-
serres du jardin du roi à Paris. L'un des professeurs en 1713, dans
blissement, Antoine de Jussieu, avait déjà publié, intéres-
lés JTéyrioiresde l'Académie des sciences, une description directeur du
sante de la plante, d'après un pied que Paneras,
lui avait envoyé.
jardin d'Amsterdam, furent introduits à
Les premiers Caféiers plantés en Amérique
De la Motte-Aigron, gou-
Surinam par les Hollandais, en 1718. obtint quelques-uns
verneur de Cayenne, ayant été à Surinam, en fut introduit à
en cachette et les multiplia en 1725 1. Le Caféieren 1720
la Martinique par de Clieu2, officier de marine, sur les colonies d'après
Deleuze en 1723 d'après les Aotices statistiques îles
l'introduisit de là dans les autres françaises,
fran,~aises 4.On en 17305. Sir Nicolas Lawes le cul-
exemple à la Guadeloupe
par
tiva le premier à la Jamaïque 6. Dès 1718, la Compagnie française
Bour-
Moka à île
des Indes avait envoyé des plantes de café 1717
bon 7, et même, selon d'autres 8, ce fut en qu'un nommé
dans cette île des de
Dufougerais-Grenier fit venir de Moka cet arbuste s'est pieds
Caféier On sait combien la culture de répandue
à Java, à Ceylan, aux Antilles et au Brésil. Rien ne 1 dempêche autant
de s'étendre dans la plupart des pays intertropicaux, et assez
des terrains en pente
plus que le Caféier s'accommode est dans
arides où d'autres produits ne peuvent pas réussirll
de la vigne en Europe et du
l'agriculture tropicale un équivalent
thé en Chine.
On
peut d'autres détails dans le volume publié par
trouver commerciale du café.
M. H. Welter sur l'histoire économique et sur les divers
L'auteur a même ajouté un chapitre intéressant ou
succédanés, au moyen desquels on remplace, passablement
i. TImmberg,Fl.iap., p. 254.
2. Bretschneider,lettre du 23août 1881.
3. Bretsehneider,Onstudy,etc., p. 16. I. c.
4. Théophraste,1. 8, c. 1, S Dioscorides, 2, 1£1; Pline, List., I. 18,
C.10.
5. Pline, Hist.,1. 45, c. 7.
6'. WHMnson/Mannersand customs,etc., vol. 2; Unger, Pflanzen des
alten fEg:~ptens,p. 45.
publique des Arabes et des Juifs, p. 431; Lô-w,
ax\JfnierllEconomie
AfamiiischePflanzennamen,p. 376.
8. E. TMeyer, GescHchte der Botanik,3, p. 75.
9. Hérodote,1. 1, c. 193.
RICINCOMMUN 339
bien avec l'existence d'un nom sanscrit, Iila, le lilu des Bran-
mines (Rheede, Malabar, 1, 9, p. 10b; 407), mot dont il y a des
restes dans plusieurs langues modernes de l'Inde, en particulier
à Cevian Ainsi nous sommes ramenés vers l'Inde, conformé-
ment à l'origine dont parlait Pline, mais il est possible que
l'Inde elle-même ait reçu l'espèce des îles de la Sonde avant
l'arrivée des conquérants aryens. Rumphius indique pour ces
îles trois noms du Sésame, très différents entre eux et tout autres
que le nom sanscrit, ce qui appuie l'idée d'une existence plus
ancienne dans l'archipel que sur le continent.
En définitive, d'après la spontanéité à Java et les arguments
historiques et linguistiques, le Sésame paraît originaire des îles
de la Sonde. Il a été introduit dans l'Inde et la région de l'Eu-
phrate depuis deux ou trois mille ans et en Egypte à une
époque moins ancienne, de 1000 à 500 ans avant J.-G.
On ignore depuis quelle époque il est cultivé dans le reste de
l'Afrique, mais les Portugais l'ont transporté de la côte de
Guinée au Brésil 2.
1. Thwaites,Emim.,p. 209.
2. Piso, Brasil., éd. 1658,p. 2ii.
3. Bail,Florœmaroccamespicilegium,p. 684.
4. Mûller,Argov.,dans DC, Prodi'omus,vol. 13,sect. 2, p. 1017.
340 PLANTES CULTIVÉESPOUR LEURS GRAINES
1. Richard,Tentamenflorssabyssinics,2, p. 250;Schweinfurth,Planta
niloticiBa Hartmann,etc., p. 13.
et Ascherson,Aufzàhlung,p. 262.
2. Sclrweinfiirth.
3. Forskal,Fl. arab., p. 71.
4. Boissier,Fl. orient, 4, p. 1143.
5. Rheede,Malabar,2, p. 57, t. 32.
6. Rumphius,Eerb.Amboin.,vol. 4, p. 93.
RICIN COMMUN 341
1. Dioscorides,1. 1, e. 176.
2. Pline,Hist. plant., 1.lii, g. 22.
3. Pline, Ibid.
4. Heer,Pflanzender Pfahlbaulen,p. 31.
5. Sordelli,Suiteplantedélia torbiem,etc., p. 30.
6. Bretschneider, On the study and value, etc., p. 16, et lettre du
23 août 1881.. éd. 2, vol. i, p. 289; Hehn
7. Ad. Pictet, Lesoriginesindo-européennes,
Cuiturpflanzenund HaùUhiere,éd. 3, p. 341.
344 PLANTES CULTIVÉES POUR LEURS GRAINES
I. Pickering,Chronological
arrangement,p. 428.
TROISIÈMEPARTIE
RÉSUMÉ ET CONCLUSIONS
CHAPITRE PREMIER
TABLEAUGÉNÉRALDES ESPÈCES AVEC L'INDICATION
DE LEUR ORIGINE ET DE L'ÉPOQUE DE LEUR MISE EN CULTURE
CULTIVÉES
POURLESTIGESOULESFEUILLES
1° Légumes.
Chou. Brassica oleracea. ©, d), 5". A Europe.
Chou de Chine. Brassica chinen- (?) Chine (?), Japon (?).
sis. @.
Cresson de fontaine. Nasturtium (?) Europe, Asie septentrionale.
officinale. TÇ.
Cresson alénois. Lepidium sati- B Perse (?).
vum. ®.
Sea-Kale. Crambe maritima. Tjf. C Europe occidentale tempérée.
Pourpier. Portulaca oleracea. ®. A De l'Himalaya occid. à la Russie
mérid. et la Grèce.
Tetragone étalée. Tetragonia ex- C Nouvelle-Zélande et Kouvelle-
pansa. (p. Hollande.
Céleri. Apium graveolens. ©. B Europe temp. et mérid., Afrique
sept., Asie occidentale.
Cerfeuil. Anthriscuscerefolium.®. C Sud-Est de la Russie, Asie occi-
dentale tempérée.
LEUR ORIGINE ET LEUR MISE EN CULTURE 3S3
Nomset durée. Date. Origine.
Persil. Petroselinum sativum. ©. C Europe mérid., Algérie, Liban.
Ache. Smyrnium Olus-atrum. Q. C Europe mérid., Algérie, Asie occi-
dentale tempérée.
Mache. Valerianella olitoria. ®. C Sardaigne, Sicile.
“ ni. Cardon. C Europe méridionale, Afrique sep-
ynaa Car-
Cardon. Cynara
ardunculus.
on. tentrionale, Canaries, l\ladè¡'e.
Madère,
©. ip.
e- Artichaut. G
Artichaut. C Dérivé du du Cardon.
Laitue. Lactuca Scariola. ®. @. B Europe mérid., Afrique septen-
trionale, Asie occidentale.
«Chicorée sauvage. Cichorium Inty- C Europe, Afrique septentr., Asie
bus. Tji. occidentale tempérée.
Chicorée Endive. Cichorium Endi- C Région de la Méditerranée, Cau-
via. (D. case, Turkestan.
Epinard. Spinacia oleracea. ®. C Perse (?).
Arroche. Atriplex hortensis. (D. C Europe septentrionale et Sibérie.
Brède de Malabar. Amarantus gan- (?) Afrique tropicale Inde (?).
geticus. ®.
Oseille. Rumex acetosa. (?) Europe. Asie septentrionale, mon-
tagnes de l'Inde.
Patience. Rumex Patientia. Tjf. (?) Turquie d'Europe. Perse.
Asperge. Asparagus orficinalis. 7jf. B Europe, Asie occid. tempérée.
Poireau. Allium ampeloprasum. T{î. B Région de la Méditerranée.
2° Fourrages.
3° Emplois divers.
Nomset durée. Date. Origine.
Thé. Thea sinensis. J. A Assam, Chine, Mandschourie.
Lin anciennement cultivé. Linum A Région de la Méditerranée.
angustifolium. Ttf. @. ©. du-
Lin actuellement cultivé. Linum A(?) Asie occidentale (?). Dérivé
usitatissimum. @. précédent (?).
Jute. Corchorus capsularis. Q. C(?) Java. Ceylan.
Jute. Corchorus olitorius. @. C(?)Nord-ouest de l'Inde. Ceylan.
Sumac. Rhus Coriaria. 5. C Région de la Méditerranée. Asie
occidentale tempérée.
Arabie (?).
Cat. Celastrus edulis. ?j. (?) Abyssinie
Indigotier des teinturiers. Indigo- B Inde (?).
fera tinctoria. 5.
Indigotier argenté. Indigofera ar- (?) Abyssinie, Nubie, Cordofan, Sen-
naar – Inde (?).
gentea
Henné. Lawsonia alba. $. A Asie occid. tropicale. Nubie (?).
Eucalyptus globulus. S- C Nouvelle-Hollande.
Cannelier. Cinnamomum zeylani- C Ceylan. Inde.
cum.5.
Ramié (China grass). Boehineria (?) Chine. Japon.
nivea. 7£>.<$• “ r
Chanvre. Cannabis sativa. ®. A Daourie. Sibérie.
Mûrier blanc. Morus alba. jj. A(?)Inde. Mongolie.
Mûrier noir. Morus nigra. g. B$) Arménie, Perse septentrionale.
de la
Canne à sucre. Saccharum offici- B Côchinchine(?), sud-ouest
narum. TÇ. Chine (?).
OULEURSENVELOPPES.
POURLESFLEURS
CULTIVÉES
POURLESFRUITS
CULTIVÉES
de la mer Pacifique à l'est
Pompelmouse.Citrus decumana. 5. B Iles
de Java.
Cédratier, Citronnier. Citrus me- B Inde.
dica.5. l'Inde.
Oranger Bigaradier. Citrus Au- B Est de
rantium Bigaradia. 5"-“
et Cochinchine.
Oranger doux. Citrus Aurantium C Chine
SÎÏ16ÏÎS6 O*
Mandarine. Citrus nobilis.. g. (?) Chine et Cochinchine.
de la Sonde. Péninsule ma-
Mangostan. Garcinia Mangosta- (?) Iles
na. -T. Iaise.
Gombo. Hibiscus esculentus. ®. C Afrique tropicale.
LEUR ORIGINE ET LEUR MISE EN CULTURE SjoS;
Noms et durée. Date. Origine.
Vigne. Vitis vinifera. 5- A Asie occidentale tempérée, région
de la Méditerranée.
Jujubier commun. Zizyphus vul- B Chine.
garis. 5.
Jujubier Lotus. Zizyphus Lotus. S- (?) D'Egypte au Maroc.
Jujubier de l'Inde. Zizyphus Ju-A(?) Pays des Birmans, Inde.
juba. 5.
Manguier. Mangîfera indica. ff. A(?)Inde.
Evi. Spondias dulcis. ff. (?) Iles de la Société, des Amis, Fidji.
Framboisier. Rubus ideeus. g. Europe et Asie tempérées.
Fraisier ordinaire. Fragaria ves- C Europe et Asie occid. tempérées.
ca. 7j; Amérique sept. à l'est.
Cerisier des oiseaux. Prunus B Asie occident. tempéree, Europe
avium. g. tempérée.
Cerisier commun. Prunus Cera- B De la Caspienne à l'Anatolie occi-
sus. 5. dentale.
Prunier domestique. Prunus do- B Anatolie, midi du Caucase, Perse
mestica. $. septentrionale.
Prunier proprement dit. Prunus (?) Europe mérid., Arménie, midi du
insititia. S- Caucase, Talysch.
Abricotier. Prunus Armeniaca. 5". A Chine.
Amandier. Amygdalus commu- A Région de la Méditerranée, Asie
nis. 5. occidentale tempérée.
Pêcher. Amygdalus Persica. $. A Chine.
Poirier commun. Pyrus commu- A Europe et Asie tempérées.
nis. 5.
Poirier de Chine. Pyrus sinensis. 5. (?) Mongolie, Mandschourie.
Pommier. Pyrus Malus. 5. A Europe,AnatoIie,mididuCaucase.
du Cau-
Cognassier. Cydonia vulgaris. 5. A Perse septentrion., midi
case, Anatolie.
Bibassier. Eriobotrya japonica. 5"- (?) Japon.
Grenadier. Punica Granatum. if. A Perse, Afghanistan, Belouchistan.
Pomme-rose. Jambosa vulgaris. 5. B Archipel indien, Cochinchine, 1
Birma, nord-est de l'Inde.
Jamalac. Jambosa malaccensis. 5. B Archipel indien, Malacca.
Gourde. Cucurbita Lagenaria. ®. G Inde, Moluques Abyssinie.
Potiron. Cucurbita maxima. ©. C (?) Guinée.
Melon. Cucumis Melo. (D. C Inde. Belouchistan Guinée.
Pastèque. Citrullus vulgaris. ©. A Afrique intertropicale.
Concombre. Cucumis sativus. @. A Inde.
Concombre Anguria. Cucumis An-C(?)Afrique intertropicale (?).
guria. @.
Benincasa. Benincasa hispida. ©. (?) Japon. Java.
Luffa cylindrique. Luffa cylin- C Inde. `
drica. @.
Luffa anguleux. Luffa acutangula. C Inde. Archipel indien.
®·
serpent. Trichosan- C Inde (?).
Trichosanthes
thes anguina. ®.
Liane Joliffe. Joliffia (ou TeIfai- C(?)Zanzibar.
ria). 7~
Groseillier à maquereaux, Ribes C Europe temp., Afrique sept., Cau-
Grossularia. $. case, Himalaya occid.
3S6 TABLEAU GÉNERAL DES ESPÈCES
Nomset durée. Dale. origine.
Groseillier rouge. Ribes rubrum. 3. C Europe sept. et temp., Srbérie,
Caucase, Himalaya- Nord-est
des Etats-Unis.
Groseillier noir. Ribes nigrum. 3. C Europe sept. et moyenne, Armé-
nie, Sibéria, Mandscliourie, Hi-
malaya occid.
Kaki. Diospyros Kaki. 5. (?) Japon, Chine sept. (î).
Diospyros Lotus. $. (?) Chine, Inde, Afghanistan, Perse,
Arménie, Anatolie.
Olivier. Olea europœa. jj. A Syrie, Anatolie mérid. et îles voi-
sines.
Aubergine. Solanum Melongena. ®. A Inde.
Figuier. Ficus Carica. 5. A Région moyenne et mérid. de la
mer Méditerranée (de la Syrie
aux Canaries).
Arbre à pain. Artocarpus incisa. J. (?) Iles de la Sonde.
Jacquier. Artocarpus integrifolia. ;J. B(?)hide.
Dattier. Phœnix dactylifera. 3. A Asie occïd. et Afrique occid. (de
l'Euphrate aux Canarie ).
Bananier. Musa sapientum. 5- A Asie méridionale.
Elaeis guineensis. S- (?) Guinée.
POURLESGRAINES
CULTIVÉES
1° NutiHtives.
2° Emplois divers.
CULTIVÉES
POURLESTIGESOULESFEUILLES
POURLESFRUITS
CULTIVÉES
POURLESGRAINES
CULTIVÉES
i° Nutritives.
D
*$J^i££$.
Cacaoyer. Theobroma Cacao. 5-
noque. Panama Yucatan (?).
E Brésil.
Haricot courbé. Phaseolus luna-
tus. Pérou (?).
Quinoa. Quinoa. ©. E Nouvelle-Grenade (?).
Chenopodium Chili.
D Nouvelle-Grenade (?).
Maïs. Zea Mays. ©.
2° De divers emplois.
CRYPTOGAME
CULTIVÉE
POUR
TOUTE
LAPLANTE
bota-
I. Espèces spontanées, c'est-à-dire sauvages, vues par plusieursles apparences
nistes loin des habitations et des cultures, avec toutes des
de plantes indigènes, et sous une forme identique aveclune
variétés cultivées. Ce sont les espèces qui ne sont pas énumérées
lbJ
ci-dessous. Leur nombre est de
aux catégories marquées A
Parmi ces '169 espèces, 31 appartiennent
ou D de culture très ancienne d'une56 sont cultivées depuis moins de
2000 ans (C), et les autres sont date moyenne ou inconnue.
un seul
II. Vues et récoltées dans les mêmes conditions, mais par à
botaniste et dans une seule localité
Cucurbita maxima, Faba vulgarù, Nicotiana Tabacum.
mêmes condi-
III Vues et mentionnées, .mais non récoltées, dans les
ou moins anciens,
tions, par un ou deux auteurs non botanistes, plus À
qui peuvent s'être trompés
Carthamus tinctarius, Triticum vulgare.
IV. Récoltées sauvages, par des botanistes, dans plusieurs localités, mais
sous une forme légèrement différente de celles qu on cultive,
à classer dans l'espèce. 4
que la plupart des auteurs n'hésitent pas
Olea europœa, Oryza sativa, Solanum tuberosum, Vitis vinifera.
sous
V. Sauvages, récoltées par des botanistes, dans plusieurs localités,
des formes considérées par quelques auteurs comme devant constituer
des
des espèces différentes, tandis que d'autres les traitent comme 4~
variétés *•
CrocKS
AlIium Ampeloprasum Porrum, Cichorium Endivia var
sativus var., Cucumis Melo Gueurbita Pepo, Hekanûms tuberosus,
Lactuca Scariola sativa, Linum usitatissinzum annuum, Lycopersicum
nivalis var., Ribes Grossu-
eseulentum, Papaver somniferum, Pyrus mo-
laria Solanum Melongena, Spinacia oleracea var Tritieum
nococcum.
les tubercules, d'où il résulte que les cultivateurs ne s'en sont pas
ont pu se
occupés et n'ont pas propagé les formes nouvelles qui les tuber-
ils l'ont fait pour
produire accidentellement, comme
cules. D'après Darwin, les organes ou caractères inutiles à une
la culture, sont
plante dans l'état spontané, ou à son produit dans la confirmation
ceux qui doivent être les plus durables. J'en ai eu
cultivée. M. le Dr Masters a
pour le calice de la pomme de terre
eu l'obligeance d'examiner les lobes de cet organe dans 150 varié-
tés cultivées au jardin de Kew, et il a sollicité le même examen
chez MM. Sutton, les plus-grands cultivateurs de pommes de
terre qui existent. Le résultat a été que toutes les formes cultivées
ont les lobes aigus ou acuminés, jamais obtus. La fixité étant
ainsi reconnue,j'ai cherchéquel est le calice dansles formes spon-
tanées plus ou moins comparables aux S. tuberosum. Pour cela
de Santiago,
j'ai demandé de nouveaux documents à M. Philippi,
en ce qui concerne le Chili, et à M. Hieronymus, pour les formes
de la république Argentine. Les échantillons qu'ils ont bien
voulu me donner ou prêter, joints à ceux de mon herbier, m'ont
permis de.connaître exactement plusieurs formes rapportées par
M. Baker aux S. tuberosum et S. Maglia des auteurs, et à d'autres
analogues. Le résultat de ce travail est exposé en détail dans un
article de botanique pure qu'il serait inutile de reproduire ici,
mais qu'on peut consulter dans les Archives des sciences physiques
et naturelles, de mai 1886.
Après avoir éliminé du S. tuberosum, tel que M. Baker l'admet,
beaucoup de formes qui se'distinguent par de bons caractères
et parmi lesquelles deux sont, à mon avis, des espèces d'impor-
tance analogue à celles du genre Solanum en général, j'ai été con-
duit à maintenir mon opinion résumée à la page 42.
La plante spontanée la plus semblable au S. tuberosum.cultivé
est un échantillon recueilli en 1862, par M. Philippi dans l'île de
Chiloe, qui avait été égaré dans mon herbier. Je l'ai trouvé en-
core plus semblable à la pomme de terre de nos cultures que le
S. tuberosum de Sabine, Darwin, etc., appelé S. Maglia par
Baker et sir Joseph Hoocker. De ce type on passe facilement aux
de Schlechten-
plantes de ces auteurs pour arriver au S. Maglia
dal et de Dunal, qui s'éloigne un peu plus de la plante cultivée.
J'ai admis, en conséquence, quatre variétés dans l'espèce du
S. tuberosum, a. Chiloense, $. culturn, y. Sabini, 8. Maglia. La
forme a, typique, et les deux dernières, croissent sur le littoral
du Chili. Je n'ai pas rencontré des échantillons plus semblables
à la plante cultivée venant des régions sèches et élevées du Chili
ou du Pérou.
L'exemplaire recueilli par Claude Gay à Talcagoué que j'avais
cru, avec Dunal, appartenir au S. tuberosum, est, à mon avis, dou-
teux parce qu'il n'a pas de fleur ouverte et que d'après le bouton,
où les lobes du calice sont obtus, il appartient plutôt au S. Bu&-
tillosi de Philippi, dont j'ai un échantillon authentique. Le So-
ADDITIONS ET CORRECTIONS 37b
376 35T
Abri 1. 171, Asperge.
150 353
A-bricatien £A.1periqçLe. Atriplex hortonsfs.
· 72 229
Ache Aubergine.
359 Avena. 299
Agaricua eatapesh-is. 232
12Z Avocatier
Agave. amecieam. 378
50 Avoines: 299,
AU.u.u.
232
Alligator oear. 242
81 Bananier .xu-.
Aliium AmpeIoprasum, Porrum. 3;5
– AscatQntcum. 55 Batatas edniis, Batate.4S.
52 Baumwaichsel. 165
Cepa. 213
Benincasa.
–.ûstatosam. 46
~0 Beta vnlgaris.
– sativum. 46
57 Bette, Betterave.
– SBhœnopraanm. 3ü5
56 Bibassier.
.– Scorodoprasum. 2 62
60 Bisaille
AJooMia D3-acrprhjza. 322
Amandier 174, 376 B:xa Orellana
80 Blé de momie. 290
Amarantns, div.·esp,········ 289
X''2 de Pologne
frumentaeens.·.·. 281
80 de Tartarie.
gangetieus 3"
Amidomer. 293 de Turquie
61 dur 289
AmorphaphaUnsKonjak. 279
–_ Rivieri. 61 noir.
376 Bœhmerianivea. 116
Amygdelus communis.174, 29
Persica. 176 Brassica campestris.
153 chinensis. 3~3
Auacardium occidentale 29
Ananas. 248 Napus
307 – oteraoea. 29, 66
Andropogon saccharattl 29
–~ 305 Rapa
Sorghum. 80
Anona Cherim4lia 138 Brèdede Malabar
137 Bromelia Ananas 2\8
– murioala. 138
– ratiCtitata. 138 Bullocks heart.
133
sqnaniosa. 250
Anthrisous CereMinm. 71 Cacaoyer
71 Caféier 333
Apinm graveolens.· 336
320 Caféier de Libérie
Arachide, Arachis hypogiBa. 227
Arbre a pain. 238 Caimito
344 CaMtier. ~7
Arec, Areca. 266
Armeniaca vulgaris 171 Cajan, Cajanus indicus. 195
Arracacha esoalenta. 32 Calebasse
353 Cameline. 357
Arroehe. 352
A~7ow-root 6i CampanulaHapononins.
73 Cannabis sativa 117
Artichaut. 122
238 Canne à sucre.
Artocarpus mosa. 116
239 Caunelier.
integrifolia. 229, 230
Arum eseulentum. 58 Capsicum.
Cardon. 73
– maerorhizon. 60
2n
353 CanoaPapaya.
Asparagus ofacinaUs.
382 INDEX
3,6' 378
Cmrde.––MS, I.np:nusaU)us.260, 261
Lupinus Termis.<
Goyavier 193 353
189 LnpuHne.
Grenadier 165 Luzerne 1. 81, 375
ttriottier. 231
288 Lycopersicum esculentum.
Gros blé 2W
Groseillier à maquereaux. 377 Macel'on. 72
noir 222, 73
220 Mâche.
rouge. 336
92 Madia.
Gninea grass. Maguey.– 9
170 Maïs.311, 379
Haferschlehen. Marnmei 228
Haricot.– 150
276 Mammea.ameriMna.
Haricot à feuille d'Aconit. 149
275 Mandarine.
Haricot courbé.
-de Lima. 275 Mangifera indida. 159
149
2 77 Mangostan. 159 9
– trilobé.
83 Manguier.
Hedysarum corouarium. M Manioc, Manihot utitissima.
47
Onobrychis. S4
Maranta artindinacca
iieiianthus tuberosus. 34, 373 Maté. 101
109 353
Henné.
g2 MedicagoLnpu'ina.–
Herbe de Guinée satÍva.81, 375
150 205
Hibiscus eseuientus.
379 Melon. 303
Holcus Sorghum.305,
Hordeum distichon. 294, 378 MiUetagrappe.
commun. 302, 378
hexastiehon. 290 l'if
378 MomordicaéyUn-drica. 119
fulgare. S98,
376 Morus alba
119
HouNon.°.1S9,
376 nigra.
Humulus Lupulus.129, Moutarde_
277
61 Munge.
Igname. 107 Mûrier blanc. 119
Ilexparagnanenas. 121
103 noir.
Indigofera, Indigotiers. Musa paradisiaea et 242
sapientum.
336
239 Muscadier,
Jack, Jacquier. 192 352
Jamatae.
192 Nastnrtianiofflomale. 28
Jambosa malaccensis Navets.
191 252
– fulgaris. tappa'o'euTn.
87 Nephelium Lit-chi. 251
Jarosse.
47 252
Jatropha Manihot. Louga-na.
Joliffia 155 112-116
8i'v:'esp.
3j2 Nicotiana,Tabaeum. 111
Joliffla
Jugtans regia.
342
Jujubier commun. 15i ` Noyer:
156
– deFInde.
Lotus. 13G) Oignon. o. Õ2
103 222
Jute.–" 3o~ea europœa.
.OMer. 222
KaH.–.– 356 sat~va. 4. 83, 2 375
OnobrychM
S2 Opuntia Ficus mdica. ~18
Kiery. o. "4. H4
Koujak. -61 L Oranger.139, 294
Orgeadeuxrangs.
Lablab 277 à sia rangs. 296, 378
75? –commune.?6, 378
Lactuea SoarMaYar. 90
Lagenarla vulgaris, 3-16 5 5 Ornithopus isthmocarpus. 9D
Laitue. – saHvas.
87ï Oryza sativa, 3.79
LathyrusCieera. 893 Oseille. 353
LathyrusOchrus. 3;;)1
sath'as.––.SS, 376'6 Panais.
303
9 Panicd'Haiie.
Lawsonia..· 109 303
Lens esculenta 2577 panicumitaticiim.
.maximum. 92
37t'8
Lentille 257, 378
6SS miiiaeonm.302,
Lepidium sativum.–
Liane Joliffe. 35:5
5 Papaver setigerum.3..U
somniferum 319
141
1
Limonier.
9~ 5 Papaya vul3aris, Papayer.
Lin, Linum
Li-Tsehi.– 251,1 Papeugay. "'H'"
L 0 lar 293, 37~8 Pastèque 209
351
& Pastinaeasatna.
Longan.
27. 78 Patate 42
Lubia. 353
Lucuma Caimito. :7 Patience.
~c 319
– mammosa. 22128 Pavot.
12le 176
.5 Pécher.
Luffa aautangnta. 232
21;4 perseagratissima.
cylindriea.
384 INDEX
Per~ica vulgaris. 176
Rad!s.S3, 373
Persit. 72 Raifort. 23
Persimmon. 359 Raifort sauvage. 26
PélanielIe. 288 Raiponee. 352
Pelit pois. 262 Ramhontan. 252
Petroselinum sativum. 72 Ramié. 116
Pflauenbaum. 17C Raphanns ~Raphanistrum, 25
Phaseolus aconitifolius 276 Raphanns sativus. 23
– in.imœnus. 1î5 Kaves. 28
– lunatus. S75 RhusCorîaria. 106
Mungo. 277 Ribes Grossuiarîa. 219
trilobus: R77 222
o V1l1{!c ds. 270 –rabrum. 220
Phénix dactylifera 210 Uva.crisna. 21g
Piments. 229 Rioin, Ricinus.339, 379
Piper BetIe. 0" 357 379
Rn.309
–longum. 357 Ro.;ambole. 56
nigrum. 357 Rocou.3~
olficinarum. 357 Rubia tinetorum. 33
Pisiaehe da terre. 3a) Rnbus Idoeus 1. 355
Pio:1achier, Pi$lacia vera. 252 Rumex acetosa. 353
Pisum arvense. M2 – Patientia. 353
Oohrus. 89 Rutabaga. 29
sativum.262,378 Saccharum offiemarum. 12!
Poireau. 81 1 Safrau. 132
Poirée. 86 Sainfoin. 83,-g7g
Poirier de Chine. 186 Sainfoin d'Espagne. 83
commun. 183 Salsifis 35
– sanger. 185 Salsifis d'Espagne. 35
Pois cbiche. 258, 378 Sapota Aohras. 228
des champs.262. 378 Sapotilliec. 228
des jardins.26! 3-8 Sarrasin. 279
gris.26~, 378 Sarrasin de Tarlarie. 281
Poivre de Cayenne. 229 – emargine. 2si
Poivrier Bétel. 357 Sauerkischen. 165
"lôn~.`: Soandix CereMinm. 71
– noir. 357 Scorzonère d'Espagne. 35
–'6f6c:nat. 357 Scorzonera hispaniea. 34
Polygonnm émarginatum. S8t Sea-Kale. 352
– 279 Secale eerea)e.g97,
Fagopyrum. 378
tat 281 Sechium edule 217
Pomme canneHe. 133 Seigle 297, 378
Pomme d'amour. 231 Serradelle 90
Pomme de 373 Sesame, Sesamum. 337
Pomma 1'O.8e. 191 Setaria itatica. 303
Pommier 186 Sliaddock 140
Pommier d'Acajon. i58 Sinapis alba 357
Pompelmouse. 140 nigra. 357
Porreao. 81 Sium Sisarum 31
Portulaca oleracea 69, 375 Smyrnium OIus-atrnm. 72
Potiron.199, 376 Soianum,~div. esp.39, 264
Potilard 2~8 Sotanum, div.esp. 42
39,
Pourpier 69, 375 – escutentum. 229
Pruniers. 168 – Metongena. 229
Prunier domeslique. 169 373
tuberosum. 36,
proprement dit. 170 Sorgho commun. 305.- 379
Prunus Amygdalus. 174 – sncré. 307
Armeniaca 171, 376 5orghum-saccharatum. 307
avium 163 379
– .vatgare.303
Cerasus. 165 Sonr Cherry. 165
domesLica. 169 Sour sop. 137
'– insitttia. 170 Spargoole~ 90
Persiea 176 Spergula arvensis. 91
Psidium -Guayava. 193 Spergule. 91
Punica Granatum 189 Spinacia oleracea. 78
Pyrns communis. 183 Spondias 161
– Ma~ns. 186 Sugar agple. 133
nivalis. 185 Sulla. 83
– sinensis. 186 Susskirsehhaum. 163
Sumac. 106
Quinoa. 282, 368 Sweet Potatoe.h. 42
Quinquina 358 Sweetsop. 133
INDEX 385
111 Triticum monocoeeam.293, 378
Tabac.
355 polonicnm. 289
Telfairia.
261 turgidum. 288
Termis.
71 vulgare. 284
Tetragone, Tetragonia expansa. 29
Thé, Thea sinensis.93, 3'6Tnrnep.
Theobroma Cacao. 250
231 Valerianella olitoria. 73
Tomate.
373 Vesce. 86
Topinambour. 85
35 Vicia Ervilia.
Tragopogon porrifolium. 253
Trèfle 8i Faba.
85 sativa. 86
Trèfle d'Alexandrie.
84 Vigne. 15t
Farouch
353 Vitis vinifera. 151
hybride. 278
incarnat. 84 Voandzela
217 Voandzou. 278
Trichosanthes
Trifoliam aleaandrinnm. 85
353 ZenMays.311,379
hybridum.
incarnalum. 84 Zizaniaaqnatiea. 361
84 Ziziphus jujuba. 155
pratenae.
89 Lotus 156
Trigonella Fœnum-grœonm.
TriLiGani eompositum. 288 vulgaris 154
dicoccnm. 293 Zwetschen. 169
durum. 289
FIN DE L'INDEX
TABLEDESMATIÈRES
PREMIÈRE PARTIE
Notions préliminaires et méthodes employées.
CHAPITREPREMIER. De quelle manière et à quelles époques la culture a
commencédans divers pays. ·.·· i
CHAPITREII. Méthodes découvrirou constater l'origine des espèces. 6
pour
§ 4. Réflexions générales.· 6
6
2. Botanique. Ii
§ 3. Archêologieetpaléontologie.
§ 4. Histoire. 12
5. Linguistique 15
20
6. Nécessité de combiner les différentes méthodes.
DEUXIÈME PARTIE
Étude des espèces au point de vne de leur origine, des
premiers temps de leur culture et des principaux faits de
leur dispersion.
CHAPITRE PREMIER. Plantes cultivéespour leurs parties souterraines, telles
que racines, bulbes ou tubercules 23
CHAPITRE II. Plantes cultivées pourleurs tiges ou leurs feuilles. 66
Article 1. Légumes. 66
Article 2. Fourrages. 81
Article 3. Emplois divers des tiges ou des feuilles. 93
CHAPITRE III. Plantescultivéespourlesfleursoules organesqui les enveloppent. 128
CHAPITRE IV. Plantes cultivéespour leurs fruits. 133
CHAPITRE V. Plantes cultivéespour leurs graines. 239
Article 1. Graines nutritives. 250
Article 2. Graines servant à divers usages. 319
TROISIÈME PARTIE
Résumé et conclusions.
CHAPITRE Pnmmn. Tableaugénéral des espèces,avec l'indication de leur
351
origine et de l'époquede leur mise en culture
CHAPITRE II. Observationsgénérales et conclusions. 36i
Article 1. Régions d'où sont sorties le~ plantes cultivées. 36i
Article 2. Nombre et nature des espèces cultivées depuis des épo-
363
ques différentes.
Article 3. Plantes cultivées qu'on connaît ou ne connaît pas à
l'état sauvage. 367
Article 4. Plantes cultivées en voie d'extinction ou éteintes hors
des cultures 370
Article 5. Réflexions diverses i
374
'4DDMONS ETCORRECTIONS. 373