Une Station D'épuration Des Eaux Usées
Une Station D'épuration Des Eaux Usées
Une Station D'épuration Des Eaux Usées
collecte, sur l’émissaire (?) principal, juste en amont de la sortie des eaux vers
le milieu (?) naturel.
Elle rassemble une succession de dispositifs, empruntés tour à tour par les eaux
usées. Chaque dispositif est conçu pour extraire au fur et à mesure les
différents polluants contenus dans les eaux.
La succession des dispositifs est bien entendu calculée en fonction de la nature
des eaux usées recueillies sur le réseau et des types de pollutions à traiter.
50 % des stations de
plus de 10 000
équivalent-habitants
sont construites selon
ce procédé en France.
• Les prétraitements
Ils ont pour but d’éliminer les éléments solides ou particulaires les plus
grossiers, susceptibles de gêner les traitements ultérieurs ou d’endommager les
équipements : déchets (?) volumineux (dégrillage), sables (dessablage) et corps
gras (dégraissage – déshuilage).
Le dégrillage consiste à faire passer les eaux usées au travers d’une grille dont
les barreaux, plus ou moins espacés, retiennent les éléments les plus grossiers.
Après nettoyage des grilles par des moyens mécaniques, manuels ou
automatiques, les déchets sont évacués avec les ordures ménagères. Le
tamisage, qui utilise des grilles de plus faible espacement, peut parfois
compléter cette phase du prétraitement.
Après les prétraitements, il reste dans l’eau une charge polluante dissoute et
des matières en suspension.
Unités
• Les matières en suspension
(MES) : matières minérales ou mg/l
organiques non dissoutes
• Les matières organiques
présentes sous forme particulaire
et dissoute.
On les mesure indirectement par :
- la demande biochimique en
mg O2/l
oxygène (DBO)
- la demande chimique en oxygène
mg O2/l
(DCO)
- l’azote et le phosphore mg N ou mg P/l
nombre/ml ou
• les contaminants biologiques : npp ou nppuc
bactéries, virus (?), parasites (nombre le plus probable
d’unités cytopathiques)
• La conséquence de l’assainissement des eaux usées :
la production de boues d’épuration
Le traitement des eaux usées en station d'épuration produit une eau épurée,
rejetée dans le milieu (?) naturel, et un concentrat désigné sous le terme de
"boues" ou "boues résiduaires".
Dans le cas où il existe des boues primaires et des boues secondaires, elles
forment des boues "mixtes" fraîches qui vont subir un traitement de
stabilisation biologique.
Dans le cas où il n'existe pas de décantation primaire (boues activées en
aération prolongée, cas fréquents en France), la stabilisation aérobie se fait par
séjour prolongé dans les ouvrages épuratoires.
Les lagunes produisent des "boues de lagunage". Les boues s'accumulant peu
à peu au fond des bassins sont curées annuellement, ou tous les deux ans, dans
la première zone d'accumulation des dépôts, et une fois tous les cinq ou dix ans
pour les autres bassins.
Dans le langage courant, l’appellation des stations d’épuration est basée sur la
spécificité dominante ou l’originalité des procédés épuratoires mis en œuvre :
• Stations primaires
• Stations physico-chimiques
• Stations boues activées
• Stations lits bactériens
• Lagunage naturel
Fermer X
Avec le développement de l’urbanisation et de l’industrialisation,
ainsi que l’évolution des modes de consommation, les rejets
d’eaux dites “usées” ont considérablement évolué en quantité et en
qualité. Les rejets domestiques simples se sont enrichis de produits
plus complexes (lessives…) et les réseaux d’assainissement
recueillent des rejets industriels, commerciaux ou artisanaux aux
caractéristiques très diverses. Les eaux de pluies, lessivant des
surfaces croissantes de bitume et de toitures, se chargent en
produits minéraux et organiques et augmentent d’autant le flux
polluant à traiter. Lorsque les eaux usées ne sont pas traitées, les
cours d’eau sont dépassés dans leur capacité naturelle d'épuration
et se retrouvent pollués.
Depuis la loi sur l’eau du 3 janvier 1992, tout immeuble doit être
raccordé à un système d’assainissement. Le but d’un tel système
est de regrouper les eaux usées, puis de les épurer par traitement,
avant de les rejeter dans le milieu (?) naturel.
L’assainissement collectif
Les procédés mis en œuvre sont multiples : ils reposent sur le D’ici à la fin de 2005,
principe de la séparation gravitaire (?) entre l’eau et les particules dans toutes les
polluantes. Pour éliminer les substances dissoutes, une biomasse agglomérations de plus
animale microbienne les transforme, croît, puis s’agglomère en de 2000 habitants, les
flocs (ou amas), qu’il est alors possible de séparer de l’eau par eaux usées devront être
gravité, flottation ou plus rarement par filtration. traitées dans des
stations d’épuration.
Cette obligation
découle de la Directive
européenne “eaux
usées” du 21 mai 1991,
transcrite en droit
français par la loi sur
l’eau de 1992 et son
décret d’application du
3 juin 1994.
Quel que soit le mode d'épuration des eaux usées, les boues sont
initialement constituées d’eau (99 %), de matière organique
fraîche, très fermentescible (?), et de matières minérales dissoutes
ou insolubles.
Epaississement
des boues par
une table
d'égouttage
installée au
sommet d'un
silo.
On obtient des
boues liquides
épaissies (5 à
7 % M.S).
Déshydratation
des boues par
filtre à bande.
Siccité
obtenue : entre
16 et 22 %.
Déshydratation
des boues par
centrifugation.
Déshydratation
des boues
suivie d'un
malaxage à la
chaux vive.
Le chaulage
permet une
hygiénisation
des boues par
montée du pH,
selon la dose
de chaux
incorporée.
Compostage de
boues en cellules
compartimentées
ventilées.
Perspectives d’évolution
Fin 2000, la France produit 850 000 tonnes de matières sèches (t
MS) de boues d’épuration municipales, soit environ 9 millions de
tonnes brutes (tous types de boues confondus). Ces chiffres
souffrent d’une certaine imprécision, liée aux imperfections du
système statistique national, mais constituent des ordres de
grandeur généralement acceptés.
L’effet de ces composants est très différent selon le milieu (?) qui
les reçoit :
- polluant lorsqu’ils viennent perturber l’équilibre d’un cours
d’eau ou d’un sol qui est incapable de les digérer,
Fertilisant ou polluant ?
L’azote (N) est un élément essentiel à la production végétale.
Dans le sol, les plantes l’absorbent sous forme de nitrates (NO3-).
Si l’azote est apporté en excès par rapport au besoin des plantes,
il est alors lessivé par les pluies et participe à la pollution nitrique
des eaux de surface ou souterraines.
Qu’est-ce que
la « fertilisation raisonnée » ?
L'épandage
des boues
liquides peut
aussi se faire
avec des
rampes
équipées de
"pendillards" :
la boues peut
alors être
épandue sur
cultures en
places, dans
l'interligne,
sans salir les
plantes.
De plus en
plus, les boues
sont mises à
disposition des
agriculteurs
“rendu
racine”. Dans
ce cas, elles
sont épandues
par des
entreprises
spécialisées
équipées de
matériels
conçus pour
effectuer
l’opération
dans les
meilleures
conditions de
rapidité et
d’efficacité.
La qualité des boues d’épuration est directement dépendante des efforts qui
sont faits en amont pour empêcher les rejets contaminants dans le réseau
d’égouts. Ensuite, il est trop tard : les boues ne pourront que capter ces
contaminants, sans véritablement les “traiter”.
Le diagnostic d’assainissement
Le diagnostic est obligatoire (décret du 3 juin 1994) pour les agglomérations La police des réseaux
qui produisent une pollution organique supérieure à 120 kg/jour. Ce diagnostic est de la responsabilité
comporte “l’inventaire des industries et établissements raccordés, et la du maître d’ouvrage en
composition et le volume des principaux effluents”. charge du réseau de
collecte. En général, il
Le règlement d’assainissement s’agit du maire de la
La commune doit rédiger un règlement d’assainissement, outil d’orientation et commune, ou le cas
d’arbitrage, définissant les conditions de raccordement des usagers au réseau échéant du Président
d’assainissement et les relations existantes – ou à créer – entre l’exploitant de de l’organisme de
ce service et les usagers domestiques et industriels. coopération.
Pour les raccordements non domestiques, sont ainsi fixées : les valeurs-limites
de flux et de concentrations des composés acceptables, la liste des composés
indésirables, la procédure d’instruction des dossiers, etc.
L’autorisation de déversement
Toute demande de raccordement d’un effluent (?) non domestique fait l'objet
d'une étude de flux et de composition avant qu'une réponse positive ne soit
accordée, et concrétisée sous la forme d'une autorisation de déversement des
eaux industrielles. Les autorisations sont délivrées en fonction de la capacité du La commune a
système d’assainissement à collecter et à traiter les effluents. toujours le droit de
refuser le déversement
Cette autorisation, éventuellement complétée d’une convention de d’eaux industrielles car
déversement, doit définir l'admissibilité des effluents dans le réseau, compte- le raccordement des
tenu de ses caractéristiques. De façon explicite, l'arrêté (n° 1) du 22 décembre effluents non
1994 précise à l'article 23 que les effluents non domestiques raccordés au domestiques au réseau
réseau ne doivent pas contenir de "matières ou produits susceptibles de nuire à public n'est pas
la dévolution finale des boues produites". La réglementation des installations obligatoire,
classées précise les conditions de rejet dans le réseau collectif. conformément à
l'article L. 35-8 du
Moyens humains et financiers de la police des réseaux Code de la Santé
Le service d’assainissement doit être muni des moyens humains et financiers Publique.
suffisants pour accomplir ses missions. Pour être efficaces et respectées, les
conventions de déversement doivent faire l’objet de contrôles réguliers ou
inopinés assortis d’analyses. Le réseau lui-même doit faire l’objet d’un
entretien et d’une gestion. Par exemple, extraire les dépôts accumulés (boues
de curage) et les contaminants qu’ils fixent pour éviter qu’ils ne parviennent en
station d’épuration.
Tenue d’un inventaire des rejets non domestiques
Le “programme d’assainissement”, demandé par le décret du 3 juin 1994 pour En cas de
les communes de plus de 2 000 E.H., doit comporter “l’inventaire des contamination des
industries et établissements raccordés et la composition et le volume des boues, la base de
principaux effluents (?)”. Une véritable base de données peut ainsi être établie. données établie sur les
rejets non domestiques
Le système doit même devenir un outil dynamique de diagnostic des rejets doit permettre de
contaminants dans le réseau, en identifiant les principaux contaminants cerner puis de
chimiques émis par activités raccordées, voire en établissant une échelle de déterminer les activités
risques de rejets selon le type d’activité. Sur cette base, des programmes responsables.
prioritaires d’amélioration de la qualité des rejets peuvent être mis en œuvre.
L’indicateur de succès de tels programmes est la qualité des boues produites.
En cas de pollution observée dans le système de collecte, la station d’épuration
et le milieu naturel, l’exploitant identifie la nature des composés toxiques
rejetés et effectue une recherche systématique des origines possibles, puis tente
de cerner le responsable qui aura notamment à sa charge la réparation des
préjudices. L’identification d’un pollueur est d’autant plus difficile que le rejet
de substances toxiques est ponctuel. La prévention des risques est la meilleure
arme de l’exploitant.
Tous ces “déchets (?) ménagers spéciaux” (ou DMS, dans le langage des
spécialistes) doivent avoir des solutions d’élimination clairement identifiées.
Sinon ces divers déchets risquent de se retrouver un jour ou l’autre dans les
égouts, ou le circuit d’ordures ménagères, ce qui n’est pas mieux si la
commune désire par ailleurs développer le compostage des biodéchets
ménagers.
L’accueil en déchetterie est une bonne solution, mais le personnel doit être
formé pour identifier les divers produits chimiques, les trier correctement et les
stocker en attente de leur enlèvement pour une élimination conforme. Les
médicaments périmés peuvent être repris dans les pharmacies (opération
Cyclamed). Certaines enseignes développent une reprise des produits
périmés, mais cette solution reste encore trop peu développée pour les
particuliers.
Chaque citoyen, lors de ses achats, peut influencer la qualité des boues
d’épuration qu’il génère en apprenant les bons gestes : choisir des éco-
produits, utiliser les déchetteries et contrôler ses rejets à l’égout en
s’abstenant de verser dans l’évier ou dans les toilettes des produits
contaminants.
• Définir des seuils d’alerte
basés sur le “bruit de fond” en éléments-traces métalliques et composés-
traces organiques des boues d’épuration
Malgré les démarches pour améliorer la qualité des boues, il n’est pas possible
La marque
d’atteindre le niveau “zéro polluant”.
NF
Le bruit de fond est constitué par les teneurs les plus basses en substances-
ENVIRONNEMENT
traces observées en France. Ces teneurs se rencontrent souvent dans les petites
est un label écologique
stations rurales avec un faible taux d’industries raccordées et un faible apport
attribué par l’AFNOR.
de lessivage de pollutions urbaines. Il faut cependant souligner que des grandes
Elle peut être utilisée
stations d’épuration, dotées d’une police des réseaux efficaces, peuvent avoir
par les entreprises qui
des boues de qualité “rurale” : par exemple la ville de Toulouse.
le souhaitent, si leurs
produits s’avèrent
Le bruit de fond peut servir de repère pour définir des seuils d’alerte servant à
conformes aux
déclencher une recherche active des sources de rejets en cas de franchissement,
exigences d’un
et maintenir ainsi une qualité régulière des boues.
règlement technique
fondé sur les résultats
• Quelques opérations exemplaires...
de l’analyse du cycle
de vie.
Fermer X
La qualité des boues d’épuration est directement dépendante des efforts qui
sont faits en amont pour empêcher les rejets contaminants dans le réseau
d’égouts. Ensuite, il est trop tard : les boues ne pourront que capter ces
contaminants, sans véritablement les “traiter”.
Le diagnostic d’assainissement
Le diagnostic est obligatoire (décret du 3 juin 1994) pour les agglomérations La police des réseaux
qui produisent une pollution organique supérieure à 120 kg/jour. Ce diagnostic est de la responsabilité
comporte “l’inventaire des industries et établissements raccordés, et la du maître d’ouvrage en
composition et le volume des principaux effluents”. charge du réseau de
collecte. En général, il
Le règlement d’assainissement s’agit du maire de la
La commune doit rédiger un règlement d’assainissement, outil d’orientation et commune, ou le cas
d’arbitrage, définissant les conditions de raccordement des usagers au réseau échéant du Président
d’assainissement et les relations existantes – ou à créer – entre l’exploitant de de l’organisme de
ce service et les usagers domestiques et industriels. coopération.
Pour les raccordements non domestiques, sont ainsi fixées : les valeurs-limites
de flux et de concentrations des composés acceptables, la liste des composés
indésirables, la procédure d’instruction des dossiers, etc.
L’autorisation de déversement
Toute demande de raccordement d’un effluent (?) non domestique fait l'objet
d'une étude de flux et de composition avant qu'une réponse positive ne soit
accordée, et concrétisée sous la forme d'une autorisation de déversement des
eaux industrielles. Les autorisations sont délivrées en fonction de la capacité du La commune a
système d’assainissement à collecter et à traiter les effluents. toujours le droit de
refuser le déversement
Cette autorisation, éventuellement complétée d’une convention de d’eaux industrielles car
déversement, doit définir l'admissibilité des effluents dans le réseau, compte- le raccordement des
tenu de ses caractéristiques. De façon explicite, l'arrêté (n° 1) du 22 décembre effluents non
1994 précise à l'article 23 que les effluents non domestiques raccordés au domestiques au réseau
réseau ne doivent pas contenir de "matières ou produits susceptibles de nuire à public n'est pas
la dévolution finale des boues produites". La réglementation des installations obligatoire,
classées précise les conditions de rejet dans le réseau collectif. conformément à
l'article L. 35-8 du
Moyens humains et financiers de la police des réseaux Code de la Santé
Le service d’assainissement doit être muni des moyens humains et financiers Publique.
suffisants pour accomplir ses missions. Pour être efficaces et respectées, les
conventions de déversement doivent faire l’objet de contrôles réguliers ou
inopinés assortis d’analyses. Le réseau lui-même doit faire l’objet d’un
entretien et d’une gestion. Par exemple, extraire les dépôts accumulés (boues
de curage) et les contaminants qu’ils fixent pour éviter qu’ils ne parviennent en
station d’épuration.
Tenue d’un inventaire des rejets non domestiques
Le “programme d’assainissement”, demandé par le décret du 3 juin 1994 pour En cas de
les communes de plus de 2 000 E.H., doit comporter “l’inventaire des contamination des
industries et établissements raccordés et la composition et le volume des boues, la base de
principaux effluents (?)”. Une véritable base de données peut ainsi être établie. données établie sur les
rejets non domestiques
Le système doit même devenir un outil dynamique de diagnostic des rejets doit permettre de
contaminants dans le réseau, en identifiant les principaux contaminants cerner puis de
chimiques émis par activités raccordées, voire en établissant une échelle de déterminer les activités
risques de rejets selon le type d’activité. Sur cette base, des programmes responsables.
prioritaires d’amélioration de la qualité des rejets peuvent être mis en œuvre.
L’indicateur de succès de tels programmes est la qualité des boues produites.
En cas de pollution observée dans le système de collecte, la station d’épuration
et le milieu naturel, l’exploitant identifie la nature des composés toxiques
rejetés et effectue une recherche systématique des origines possibles, puis tente
de cerner le responsable qui aura notamment à sa charge la réparation des
préjudices. L’identification d’un pollueur est d’autant plus difficile que le rejet
de substances toxiques est ponctuel. La prévention des risques est la meilleure
arme de l’exploitant.
Tous ces “déchets (?) ménagers spéciaux” (ou DMS, dans le langage des
spécialistes) doivent avoir des solutions d’élimination clairement identifiées.
Sinon ces divers déchets risquent de se retrouver un jour ou l’autre dans les
égouts, ou le circuit d’ordures ménagères, ce qui n’est pas mieux si la
commune désire par ailleurs développer le compostage des biodéchets
ménagers.
L’accueil en déchetterie est une bonne solution, mais le personnel doit être
formé pour identifier les divers produits chimiques, les trier correctement et les
stocker en attente de leur enlèvement pour une élimination conforme. Les
médicaments périmés peuvent être repris dans les pharmacies (opération
Cyclamed). Certaines enseignes développent une reprise des produits
périmés, mais cette solution reste encore trop peu développée pour les
particuliers.
Chaque citoyen, lors de ses achats, peut influencer la qualité des boues
d’épuration qu’il génère en apprenant les bons gestes : choisir des éco-
produits, utiliser les déchetteries et contrôler ses rejets à l’égout en
s’abstenant de verser dans l’évier ou dans les toilettes des produits
contaminants.
• Définir des seuils d’alerte
basés sur le “bruit de fond” en éléments-traces métalliques et composés-
traces organiques des boues d’épuration
Malgré les démarches pour améliorer la qualité des boues, il n’est pas possible
La marque
d’atteindre le niveau “zéro polluant”.
NF
Le bruit de fond est constitué par les teneurs les plus basses en substances-
ENVIRONNEMENT
traces observées en France. Ces teneurs se rencontrent souvent dans les petites
est un label écologique
stations rurales avec un faible taux d’industries raccordées et un faible apport
attribué par l’AFNOR.
de lessivage de pollutions urbaines. Il faut cependant souligner que des grandes
Elle peut être utilisée
stations d’épuration, dotées d’une police des réseaux efficaces, peuvent avoir
par les entreprises qui
des boues de qualité “rurale” : par exemple la ville de Toulouse.
le souhaitent, si leurs
produits s’avèrent
Le bruit de fond peut servir de repère pour définir des seuils d’alerte servant à
conformes aux
déclencher une recherche active des sources de rejets en cas de franchissement,
exigences d’un
et maintenir ainsi une qualité régulière des boues.
règlement technique
fondé sur les résultats
• Quelques opérations exemplaires...
de l’analyse du cycle
de vie.
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LEXIQUE
L’épandage des boues d’épuration génère des coûts d’investissement pour certains
traitements spécifiques (chaulage par exemple), les ouvrages de stockage et
parfois les matériels d’épandage, et des coûts annuels d’exploitation liés aux
traitements spécifiques des boues, aux diverses opérations de transport et
d’épandage et au programme d’autosurveillance des épandages (dont suivi et
analyses). L’ensemble de ces coûts est supporté par le producteur de boues.
- Eléments de méthode
Dans le domaine des boues d’épuration, les coûts s’expriment usuellement à la
tonne de matière sèche (t MS) épandue, contrairement à ce qui se fait pour les
autres déchets (?) urbains où l’on utilise plutôt des ratios sur tonne de matière
brute. La méthode de calcul, simple dans son principe, consiste à lister tous les
postes de dépenses et à les diviser par le tonnage sec épandu.
Une difficulté rencontrée réside dans les hypothèses à retenir pour répercuter les
coûts d’investissement dans le bilan économique des opérations. Il s’agit surtout
du stockage, mais aussi des matériels de transport et d’épandage ainsi que des
études du type étude préalable.
Ces investissements ne sont pas renouvelés chaque année : on calcule donc une
charge annuelle d’amortissement, liée à la durée prévue des équipements, que l’on
impute ensuite sur le tonnage épandu. Selon la durée d’amortissement retenue, la
prise en compte ou non des subventions, les taux d’intérêt, etc., les résultats
peuvent différer singulièrement.
Les coûts présentés ci-après incluent les coûts d’investissement (dont 9 mois de
stockage) et d’exploitation. Ils sont calculés hors subventions.
Station de 3 000 EH Station de 50 000 EH
Utilisation
F HT / t F HT / t F HT / t
agricole % F HT / t MS %
MS brute brute
Traitement
spécifique de 400 100 31
chaulage
Stockage 1674 50 47 225 56 17
Transport,
reprise et 1156 35 33 471 118 36
épandage
Etudes, suivis
744 22 20 204 51 16
et analyses
3 574 107 1 300 325
TOTAL 100 100
(544 E) (16,3 E) (198 E) (49,51 E)
Total
96 000 F (14 624 E) 800 000 F (121 867 E)
dépenses/an
Coût par
équivalent- 32 F / EH (4,90 E) 16 F / EH (2,44 E)
habitants
Coût par m3
d'eau potable 0,90 F / m3 (0,14 E) 0,45 F / m3 (0,07 E)
distribué
- Pour la station de 50 000 EH, le surcoût serait de 500 à 1 000 F environ par t MS
(76 à 152 E).
Toutefois, il faut indiquer que les filières d’épandage avec des boues compostées
ou séchées thermiquement sont souvent de coût égal ou supérieur aux filières
d’élimination. Ce n’est donc plus « l’intérêt économique » qui prime, mais plutôt
le choix d’une filière écologiquement et socialement plus satisfaisante.
Son intérêt économique est d’autant plus fort qu’il supporte de moins en moins le
coût de l’épandage, réalisé souvent par le producteur de boues. Cette livraison «
rendue racine » représente de plus, pour lui, une économie de temps à des périodes
souvent chargées du calendrier agricole.
- Eléments de méthode : La valeur équivalent engrais peut se calculer sur la base Remarque :
du prix moyen local des fertilisants minéraux, en tenant compte des coefficients deL’exemple ci-contre
disponibilité. La méthode présentée ci-dessous offre une approche rationnelle de peut être analysé de
cette évaluation économique, chaque agriculteur pouvant modifier les paramètres diverses façons selon
à retenir selon sa situation culturale. que l’on compte ou
non les éléments
Exemple : il s’agit du même cas traité dans la fiche : "L'intégration des boues faiblement dosés
d'épuration dans le plan de fertilisation" : boue liquide à 6 % MS, non dans ce type de boues
chaulée (potasse, chaux,
magnésie), selon le
statut phosphaté ou
Masse calcique du sol
Total % coefficient Prix Valeur
disponible (absence de besoins
kg/m3 disponibilité 3 F/kg F/m3
kg/m en P ou Ca), selon
qu’il faille intégrer
N 4,2 40 1,7 3,0 5,1
des éléments comme
P2O5 3,5 70 2,5 3,3 8,2 le soufre ou les oligo-
éléments apportés par
K2O 0,5 100 0,5 2,0 1,0 les boues, etc. Le
prix des engrais varie
CaO 3,0 80 2,4 0,6 1,4 aussi selon les
régions, les quantités
MgO 0,5 100 0,5 5,0 2,5 achetées, la période
d’approvisionnement,
Total valeur équivalent-engrais : 18,2 F / m3 (2,77 E) si tous les
la formule de
éléments sont considérés
l’engrais (l’urée est
Si dose d’épandage de 37 m3/ha, alors valeur équivalent-engrais =
moins chère que
673 F/ha (102 E)
l’ammonitrate par
exemple), etc…
Attention : il ne s’agit que d’un exemple, et non d’une valeur absolue. Si les
terrains sont bien pouvus en potassium, calcium et magnésium, ces éléments ne
sont pas à intégrer dans le calcul, et la valeur équivalent-engrais n’est plus que de
13,3 F/m3. Selon les types de boues et de contextes culturaux, la valeur équivalent-
engrais varie de 5 F/m3 (boues liquides) à 80 F/m3 ou tonne brute (boues
chaulées).
Pour les boues chaulées, des calculs identiques peuvent être réalisés, sachant
qu’une tonne brute de boues chaulées apporte 70 kg CaO et que 1 600 kg de CaO
sont nécessaires sur 4 ans pour des sols acides. L’économie par an peut ainsi
représenter 700 à 800 F/ha.
Seuls les ordres de grandeur sont à considérer : 150 à 300 F/tMS (22,85 à 45,70 E)
• Cette comparaison n’est plus pertinente dans le cas de filières boues séchées ou
boues compostées, de même ordre de coûts que les filières d’élimination. Le choix
de telles options est alors davantage basé sur un contexte local particulier ou des
considérations sociales et écologiques, que sur un déterminant économique strict,
le bénéfice de l’agriculteur étant alors autant économique que technique.
Fermer X
Amendement : “Matières fertilisantes
apportées aux sols et dont la fonction
principale est d’améliorer leurs propriétés
physiques et/ou chimiques et/ou biologiques”
(définition norme AFNOR U 42-041, mars
1985).