Électromagnétisme: Milieux, Structures, Énergie
Électromagnétisme: Milieux, Structures, Énergie
Électromagnétisme: Milieux, Structures, Énergie
JEAN-MARCEL RAX
Électromagnétisme
C
e manuel vise à offrir aux étudiants en Licence 3 et Master de physique, aux candidats
aux concours de l’enseignement et aux élèves des écoles d’ingénieurs, un cours moderne
et complet d’électromagnétisme et d’électrodynamique dans la matière et les circuits.
Électromagnétisme
Il est issu de nombreux cours enseignés par l’auteur principalement à l’ENS de Cachan (EEA), à
l’École polytechnique, à l’École supérieure d’optique (Master-OSI) et dans les différentes filières
de Physique fondamentale, Physique appliquée et EEA de l’université Paris XI (L3-M1-M2).
Les principes et applications de l’électromagnétisme sont présentés suivant quatre axes prin-
Électromagnétisme
Milieux, structures, énergie
trique et magnétique de la matière, l’étude des structures capacitives et inductives localisées
et réparties, l’approfondissement de l’énergétique et de la thermodynamique de ces milieux et
structures. De nombreux exercices et problèmes corrigés complètent ce cours.
Sommaire
1. Électrodynamiques micro/macroscopique 7. Capacités et inductances localisées
2. Équations de Maxwell 8. Capacités et inductances réparties
3. Sources, potentiels, énergie 9. Énergies et puissances
4. Milieux conducteurs 10. Forces et contraintes
E N C E 3 & M A S TER PHYSIQUE
LIC
5. Milieux diélectriques 11. Milieux en mouvement ATION
6. Milieux magnétiques 12. Exercices corrigés et formulaire CAPES & AGRÉG
NIEURS
ÉCOLES D’INGÉ
Agrégé de physique, Jean-Marcel Rax est
professeur à l’université Paris XI et à l’École
LES PLUS polytechnique. Il a travaillé au laboratoire euro-
p Cours adapté aux applications péen JET à Oxford et au PPPL à Princeton où ses
récentes de l’électromagnétisme travaux originaux d’électrodynamique des plas-
p Bibliographie sélective mas lui ont valu plusieurs distinctions dont le
et commentée prix Plasma de la Société française de physique
p Formulaire d’analyse et et la médaille d’argent du CNRS. • Cours complet
de géométrie • Principes et applications
• Exercices et problèmes corrigés
Conception graphique : Primo&Primo®
ISBN : 978-2-8073-0693-6
www.deboecksuperieur.com
JEAN-MARCEL RAX
Électromagnétisme
Milieux, structures, énergie
Pour toute information sur notre fonds et les nouveautés dans votre domaine
de spécialisation, consultez notre site web :
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Dépôt légal :
Bibliothèque royale de Belgique : 2017/13647/099
Bibliothèque nationale, Paris : juin 2017
ISBN : 978-2-8073-0693-6
1 Electrodynamiques micro/macroscopique 9
1.1 Espace-temps, masse et charge . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.2 De l’électrostatique à l’électrodynamique . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
1.3 Echelles mésoscopique et cinétique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
1.4 Forces de Coulomb et Laplace . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
1.5 Conservation de la charge . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
1.6 Théorèmes de Helmholtz . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
2 Equations de Maxwell 35
2.1 Loi de Coulomb . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
2.2 Loi de Biot et Savart . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
2.3 Théorème de Gauss . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38
2.4 Théorème d’Ampère . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
2.5 Loi de Faraday . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42
2.6 Courant de déplacement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47
2.7 Equations de Maxwell dans le vide . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48
4 Milieux conducteurs 73
4.1 Equilibre : théorèmes de Coulomb . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 73
4.2 Transport : loi d’Ohm, effet Hall . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76
4.3 Simples et doubles couches . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 87
4.4 Temps de Langmuir et Maxwell . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 92
4.5 Longueurs de London et Kelvin . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 95
4.6 Déformations : théorème d’Alfvèn . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 101
4 TABLE DES MATIÈRES
Formulaire 309
Bibliographie 317
Index 319
Avant-Propos
Durant ces trente dernières années, les allégements successifs des programmes de
physique et géométrie du secondaire, répercutés aux niveaux L1/L2 et sup/spé, ont
fait émerger la nécessité d’un cours moderne d’électromagnétisme, au niveau
L3-Master, repositionnant et recadrant cette discipline pour les cursus universitaires
et les écoles d’ingénieurs. La nécessité d’un cours rénové d’électromagnétisme classique
est aussi apparu au regard du développement des applications de l’électromagnétisme
des milieux et structures dans les domaines des technologies de l’information, de
l’énergie, mais aussi dans ceux des nanotechnologies, des biotechnologies et de l’envi-
ronnement.
*************************************************************
*************************************************************
Ces notes de cours, exercices et problèmes, ordonnés et présentés ici, sont issus
de plusieurs cours enseignés, ces vingt dernières années, en France et à l’étranger,
principalement à la Faculté des sciences de l’université Paris XI, à l’École normale
supérieure de Cachan, à l’École polytechnique, à l’École supérieure d’optique et plus
partiellement à l’ENSTA, à l’École supérieure d’électricité et à Centrale, dans le cadre
d’enseignements connexes à l’électromagnétisme.
8
Electrodynamiques
micro/macroscopique
‹‹Ainsi les livres m’enseignèrent la composition. Non ce qu’il y avait écrit dedans, mais les
livres mêmes, leur existence physique. On apprend beaucoup du rangement des livres, vous
voyez, je ne parle plus du tout de ce qu’il y a entre les pages de couverture, mais seulement
du côté sensuel.››
Les Deux Morts de ma Grand-Mère, A. Oz
Lorsque l’on résout les équations de Maxwell dans le cadre de problèmes d’élect-
romagnétisme, ces deux constantes apparaissent souvent sous la forme de deux com-
binaisons indépendantes : rapport et produit. Ces deux combinaisons ne sont autres
que le carré de l’inverse de la vitesse de la lumière dans le vide c−2 → [c] = LT −1 et
le carré de l’impédance du vide Z02 → [Z0 ] = M L2 A−2 T −3 ,
−1/2 −1/2
Vitesse de la lumière : c = ε0 μ0 = 2.99 × 108 m/s, (1.3)
−1/2 1/2
Impédance du vide : Z0 = ε0 μ0 = 376.73 Ω.
FIGURE 1.1. Oscillation libre (ω) basse fréquence d’une structure conductrice,
capacitive et inductive, simple.
• La face latérale permet d’écouler un courant I (t) entre ces deux faces en regard
et ce courant est fermé par le courant de déplacement dans le gap capacitif, un flux
magnétique associé à ce courant dans ce circuit peut donc être défini ainsi qu’une
inductance propre L [H].
L’évaluation de la capacité C et de l’inductance L suivant les formules classiques
(7.21) où les effets de bord sont négligés
S
Capacité : C [F] = ε0 ≈ ε0 a, (1.4)
d
S
Inductance : L [H] = μ0 ≈ μ0 a, (1.5)
l
permet le calcul de la fréquence de résonance ω/2π conformément à la relation de
Thomson LCω 2 = 1 pour un circuit LC.
12 CHAPITRE 1. ELECTRODYNAMIQUES MICRO/MACROSCOPIQUE
Ainsi, la pulsation de résonance de cette feuille pliée est donnée par ε0 aμ0 aω2 ≈ 1,
Ce résultat était prévisible sur la base d’un argument de dimension, car la feuille
supraconductrice est uniquement caractérisée par la longueur a et l’expression d’un
temps à partir de a nécessite l’identification d’une vitesse, la seule disponible en
électrodynamique étant c. Au-delà du mode propre fondamental ω ≈ c/a, si nous
excitons cette feuille pliée par une onde électromagnétique de fréquence Ω = ω (figure
1.2), les réponses harmoniques stationnaires en tension V exp jΩt et courant I exp jΩt
oscillent à la fréquence Ω et l’impédance Z ≡ V /I de ce circuit réactif est donnée par
la relation
aΩ c
Impédance caractéristique : Z (Ω) = jZ0 − . (1.7)
c aΩ
E ω
B
V I
Ω
FIGURE 1.2. Oscillation forcée (Ω) d’une structure conductrice, capacitive et
inductive, simple.
L’électrodynamique classique dans le vide est donc construite sur la base des deux
constantes fondamentales c et Z0 (ε0 , μ0 ). La prise en compte des propriétés micro-
scopiques de la matière, masse, charge, spin, permet de construire un système complet
d’unités adapté à l’étude de l’électromagnétisme. Ainsi, la prise en compte de la masse
de l’électron m, de sa charge e et de la constante de Planck 2π|, conduisent à l’iden-
tification des trois échelles de longueur rappelées dans le tableau ci-dessous.
Ces trois longueurs fondamentales ne sont pas indépendantes et peuvent être mises en
relations à travers les puissances de la constante de structure fine α ≡ e2 /4πε0 {c
→ 1/α ≈ 137. Au-delà de ces longueurs, l’électrodynamique classique possède un
système d’unités naturelles complet ; en effet, la charge de l’électron e, sa masse m,
1.1. ESPACE-TEMPS, MASSE ET CHARGE 13
√
ainsi que la vitesse de la lumière c = 1/ ε0 μ0 et l’impédance du vide Z0 = μ0 /ε0 ,
constituent un jeu de quatre paramètres dimensionnés et indépendants. Ces quatre
constantes de l’électrodynamique classique peuvent être aisément ramenées à : (i )
une longueur, le rayon classique de l’électron re , (ii) une masse, la masse de l’électron
m, (iii ) un temps re /c et (iv ) un courant, le courant d’Alfvèn, IA = 4πε0 mc3 /e
remplaçant ainsi le système SI. Le courant d’Alfven est associé à un ensemble de
courants fondamentaux obtenus à travers les puissances de α.
Qualité/quantité Unité L M T Q ≡ AT
Charge Coulomb C 0 0 0 1
Flux Weber Wb 2 1 -1 -1
Courant Ampère A 0 0 -1 1
Tension Volt V 2 1 -2 -1
Energie Joule J 2 1 -2 0
Puissance Watt W 2 1 -3 0
Résistance Ohm Ω 2 1 -1 -2
Inductance Henry H 2 1 0 -2
Capacité Farad F -2 -1 2 2
Suivant la nature du problème et les lois physiques mises en jeux, cette grandeur G
est en relation avec n autres grandeurs physiques a1 , a2 , a3 ... suivant une équation
Relation physique : G = f (a1 , a2 , a3 ....an ) , (1.8)
telle que les dimensions des ai soient
[a1 ] = Lα1 M β1 T γ 1 Aδ1 , [a2 ] = Lα2 M β 2 T γ 2 Aδ2 ... [an ] = Lαn M β n T γ n Aδn . (1.9)
14 CHAPITRE 1. ELECTRODYNAMIQUES MICRO/MACROSCOPIQUE
sur la base de l’indépendance de log L, log M , log T , log A. Traduit en termes algé-
briques et en termes de dimensions physiques, le nombre k = rang(D) ≤ 4 donne
le nombre de grandeurs ai présentant des dimensions indépendantes et le nombre
m = n − k, le nombres de grandeurs ai dont les dimensions peuvent êtres exprimées
en fonction des dimensions des k grandeurs précédentes.
Nous écrivons alors la relation physique : G = f (a1 ...ak , b1 ....bm ), où les ai sont
dimensionnellement indépendantes et les bi présentent des dimensions expressibles
comme monômes des [ai ],
[b1 ] = [a1 ]p1 ... [ak ]r1 , ... [bi ] = [a1 ]pi ... [ak ]ri , ... [bm ] = [a1 ]pm ... [ak ]rm . (1.13)
p r
où [a1 ] ... [ak ] est la dimension de G. Si nous définissons les quantités sans dimensions
b1 bi G
Π1 ≡ , Πi ≡ pi ri , Π ≡ p r , (1.15)
ap11 ...ar1
k a1 ...ak a1 ...ak
1.1. ESPACE-TEMPS, MASSE ET CHARGE 15
alors la loi entre grandeurs dimensionnées G = f (a1 ...ak , b1 ....bm ) peut être réduite à
une relation entre nombres sans dimensions,
peut être vue comme une invariance sous un groupe de similitudes. Considérons la
transformation
φ
a b
Sa Sb
φ
c
FIGURE 1.3. Démonstration du théorème de Pythagore sur la base du thèoréme π.
C’est le groupe des similitudes du système physique tel que
ne2
τ = f (1, 1, 1, 1) = K ∼ 1, (1.23)
ε0 m
où K est une constante sans dimension qui est de l’ordre de l’unité car les équations
régulant l’évolution de la dynamique sont linéaires et ne présentent que des coefficients
de l’ordre de l’unité. Dans la suite nous confirmerons ce résultat et identifierons ω p
(4.37) suivant
ne2
Pulsation de Langmuir : ω 2p = . (1.24)
ε0 m
Considérons un conducteur où la densité de porteurs de charges mobiles est n, la masse
d’un porteur m et sa charge e, ce conducteur présente une conductivité électrique η
qui est nécessairement fonction de la fréquence de collisions ν, ainsi il existe une
relation: η = g (ν, e, m, n) où les dimensions des différents paramètres sont
[ν] = T −1 , [e] = AT , [m] = M , [n] = L−3 , (1.25)
1.2. DE L’ÉLECTROSTATIQUE À L’ÉLECTRODYNAMIQUE 17
Milieux en mouvement
conduit à deux équations d’onde (3.11, 3.12) dont la vitesse de propagation est égale
√
à la vitesse de la lumière c = 1/ ε0 μ0 . Si nous retenons les transformations spéciales
de Galilée G comme protocole de comparaison des mesures entre deux référentiels
inertiels, alors il est nécessaire de considérer l’existence d’un révérenciel inertiel parti-
√
culier où la vitesse des ondes électromagnétiques est égale à c = 1/ ε0 μ0 , le référentiel
propre de l’éther ; dans les autres référentiels la vitesse des ondes électromagnétiques
est égale à c − ve .
La validité d’une telle conclusion peut être testée expérimentalement en mesurant
la vitesse de la lumière dans différents référentiels inertiels (Michelson-Morley 1887,
Joos 1930, Brillet-Hall 1979...) et les résultats se sont toujours avérés négatifs. Il nous
faut donc admettre comme loi intangible de la nature : la vitesse de la lumière
dans le vide est égale à c (1.3) et est indépendante des vitesses de l’émetteur
et du récepteur.
Une telle propriété implique que la pseudo-norme (de Minkowski) associée à l’inter-
2 2
valle entre deux évènements (ct1 , x1 , y1 , z1 ) et (ct2 , x2 , y2 , z2 ) : c2 (t1 − t2 ) - (x1 − x2 )
- (y1 − y2 )2 - (z1 − z2 )2 (propagation d’un front d’ondes lumineuses à partir d’un évè-
nement 1 vers un évènement 2) soit indépendante du repère inertiel. Il est donc néces-
saire de construire la loi de transformation des coordonnées d’évènements entre deux
2 2
référentiels inertiels R et R préservant cette pseudo-norme c2 (t1 − t2 ) - (x1 − x2 ) -
2 2
(y1 − y2 ) - (z1 − z2 ) et conduisant aux transformations spéciales de Galilée comme
limite aux vitesses petites devant la vitesse de la lumière c. L’image classique d’un
temps absolu et d’un espace absolu doit donc être abandonnée au profit d’une st-
ructure d’espace-temps dont les seuls absolus sont les cônes de lumière, d’équa-
2 2 2 2
tion : c2 (t − T ) = (x − X) + (y − Y ) + (z − Z) , décrivant la propagation d’un
front d’ondes lumineuses à partir d’un évènement (cT, X, Y, Z) vers les évènements
(ct, x, y, z). C’est cette structure en cône de lumière que partagent les ob-
servateurs inertiels comme absolu commun de référence, espace et temps
sont relatifs au regard de cet absolu.
Nous allons établir que les transformations linéaires d’espace-temps préservant
cette structure en cônes de lumière sont des combinaisons de rotations hyperboliques,
les transformations spéciales de Lorentz et de simples déplacements euclidiens (rota-
tion/translation). Pour identifier la loi de transformation permettant d’accorder les
repérages d’évènements par deux observateurs inertiels, il est nécessaire de considérer
le concept de simultanéité. Les deux grandes ruptures épistémologiques du vingtième
siècle ont pour point de départ la précision de concepts, qui en première analyse sem-
blaient relever de l’évidence quotidienne, mais qui se sont avérés présenter un déficit
d’opérationnalité : (i ) en mécanique quantique ce fut la problématique de la mesure
simultanée de la position et de l’impulsion qui permit de comprendre les limites de la
description classique ; (ii ) dans le domaine de l’électrodynamique relativiste c’est le
concept de simultanéité de deux évènements qu’il convient de revisiter et de préciser.
En physique newtonienne deux évènements se produisant au même instant dans
un référentiel inertiel sont également simultanés pour tout autre observateur inertiel.
11.1. SIMULTANÉITÉ ÉLECTROMAGNÉTIQUE 243
ct (a) ct
(b)
cτ2 x = ct
x = ct
A A
O x O x
B
B
cτ1 x = -ct
x = -ct
ct
θ ct' ct
θ
ct'
cτ'2 F
x'
A B E x'
B'
A' θ
O
x x
cτ'1
D
C
FIGURE 11.2. Construction de (x , t ) dans le plan de Minkowski (x, t).
t t'
cτ2
B cτ'2
ctA A
ct'
E
cτ'1 x'
cτ1
x'
O xA x
ct γ −γβ ct ct
Lorentz : = · = L (βex ) · . (11.10)
x −γβ γ x x
Sur la base de ce résultat, énonçons à présent les postulats de la relativité restreinte :
• Toutes les lois de la nature présentent une formulation semblable dans
tous les référentiels inertiels ;
• en particulier les lois de l’électromagnétisme, ce qui implique l’invariance de la
vitesse de la lumière lors d’un changement de référentiel.
Invariance assurée par construction si nous considérons les transformations des
coordonnées des évènements d’espaces-temps, entre observateurs inertiels, comme dé-
crites par les transformations de Lorentz L. Les transformations spéciales de Lorentz
assurent ainsi la covariance des lois de l’électromagnétisme et la préservation de la
seule structure absolue commune aux observateurs : les cônes de lumière.
L’analyse précédente était restreinte au cas où la vitesse du deuxième observateur
était colinéaire à l’un des axes spatiaux du premier observateur, le cas d’une vitesse
cβ de direction quelconque est donné par
JEAN-MARCEL RAX
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Électromagnétisme
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Il est issu de nombreux cours enseignés par l’auteur principalement à l’ENS de Cachan (EEA), à
l’École polytechnique, à l’École supérieure d’optique (Master-OSI) et dans les différentes filières
de Physique fondamentale, Physique appliquée et EEA de l’université Paris XI (L3-M1-M2).
Les principes et applications de l’électromagnétisme sont présentés suivant quatre axes prin-
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et réparties, l’approfondissement de l’énergétique et de la thermodynamique de ces milieux et
structures. De nombreux exercices et problèmes corrigés complètent ce cours.
Sommaire
1. Électrodynamiques micro/macroscopique 7. Capacités et inductances localisées
2. Équations de Maxwell 8. Capacités et inductances réparties
3. Sources, potentiels, énergie 9. Énergies et puissances
4. Milieux conducteurs 10. Forces et contraintes
E N C E 3 & M A S TER PHYSIQUE
LIC
5. Milieux diélectriques 11. Milieux en mouvement ATION
6. Milieux magnétiques 12. Exercices corrigés et formulaire CAPES & AGRÉG
NIEURS
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