FATIHA REGRAGUI-Techniques Bancaires Francaises Et Europeennes - (Atramenta - Net)
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Techniques Bancaires
françaises et européennes
Fatiha Regragui
Oeuvre publiée sous licence Creative Commons by-nc-nd 3.0
En lecture libre sur Atramenta.net
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Chapitre1 : La réglementation du secteur
bancaire
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Chapitre2 : Les techniques bancaires françaises
et européennes
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Chapitre1 : La réglementation du secteur
bancaire français et européen
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marchés sur les dépôts et les crédits avec une exploitation de 40 % de
l’ensemble des guichets (339 banques en 2000 et 282 depuis 2009).
Les grandes banques sont :
- la BNP Paribas, le crédit lyonnais et la société générale (55% des
guichets et 20% du marché de crédits et de dépôts).
-les banques mutualistes ou coopératives, composées de 5
banques :
les banques populaires, le réseau du crédit agricole mutuel
constitué des caisses locales et régionales de crédit agricole, le réseau
du crédit mutuel, le réseau des caisses d’épargne, le réseau du crédit
coopératif (caisse de crédit maritime mutuel)
- les caisses de crédit municipal : établissements publics
communaux de crédit et d’aide sociale.
-Les établissements de crédits spécialisés : composés des
sociétés de financement et des institutions financières spécialisées
(1/6 des crédits octroyés)
Les sociétés de financement effectuent les opérations de
banques, sauf la réception des dépôts à vue ou à moins de
deux ans, elles effectuent notamment des opérations
d’affacturage et de crédit- bail.
Ces sociétés se composent des sociétés de cautions mutuelles,
affiliées au groupe des caisses d’épargne, au groupe du crédit
agricole, au groupe de crédit coopératif, à la chambre syndicale des
sociétés anonymes de crédit immobilier, des sociétés de crédit
foncier qui accordent des prêts cautionnés pour logement aux
personnes publiques ;
-Dexia qui finance l’équipement des collectivités ;
-les sociétés de crédit d’outre-mer qui accordent des services
d’assurance technique et de financement étranger ;
-la société de financement de télécommunication (France
Télécom)
Les institutions financières spécialisées : Ces institutions
financières se composent des sociétés de développement
régional qui connaissent dans leur majorité des insuffisances
financières. C’est le cas du crédit foncier de France, la caisse
de garantie de logement locatif social et l’agence française de
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développement.
- Les entreprises d’investissement qui fournissent des services
d’investissement, composées des entreprises spécialisées dans la
réception et la transmission des ordres.
Les entreprises d’exécution des ordres (passeport européen), les
entreprises de gestion de portefeuille, de négociation pour compte
propre et les sociétés de courtage.
NB : Le courtage en ligne grâce à l’Internet assure le passage de
l’information à moindre coût (Discount broker) et il est faible par
rapport au e courtage aux USA.
Les sociétés de gestion de portefeuille à noter sont: les OPCVM,
les FCP et les SICAV, Euronext Paris qui est une institution
financière spécialisée, issue de la fusion entre les sociétés de bourse
françaises, d’Amsterdam et la société de la bourse de valeurs
mobilières de Bruxelles.
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-le comité de la réglementation bancaire et financière (CRBF) :
chargé de fixer les conditions d’exercice de l’activité bancaire
(capital, participation dans le capital, tenue comptable, gestion, lutte
contre le blanchiment des capitaux….)
-la commission bancaire : chargée de contrôler le respect par les
établissements de crédit des dispositions législatives et
réglementaires et de la bonne conduite de la profession.
-le conseil national du crédit et du titre (CNCT) : chargé de
l’organisation de la profession de l’appareil bancaire français et de
l’étude des problèmes que pose la distribution de crédit. Aujourd’hui
il ne joue qu’un rôle d’étude et de conseil dans la gestion des moyens
de paiements et d’étude des métiers (loi de modernisation des
activités financières de 1996).
-le comité consultatif : étudie les problèmes liés aux relations
établissements de crédit- clientèle, propose des solutions et diffuse un
rapport annuel.
Les autorités boursières sont au nombre de trois :
-la commission des opérations de bourse (COB) : autorité
administrative autonome qui vise à protéger les épargnants, à
informer les investisseurs comme elle veille sur le bon
fonctionnement des marchés ;
-le conseil des marchés financiers (CMF): autorité professionnelle
qui définit les principes généraux d’organisation et de
fonctionnement des marchés, approuve le programme d’activités de
tout nouvel établissement de crédit ou entreprise d’investissement en
matière de services d’investissement, réglemente le activités de
service d’investissement et établit les règles des offres publiques ;
-le conseil de discipline de la gestion financière (CDGF) : instruit
et sanctionne les d’infractions liées aux OPCM (dépassement des
ratios prudentiels, mauvaise qualité de l’information accordée aux
clients, contrôles internes insuffisants).
Les sanctions peuvent aller de l’avertissement, des blâmes jusqu’à
l’interdiction de l’exercice de la fonction comme elles peuvent
prendre la forme de sanctions pécuniaires.
Le projet français de fusion des autorités financières nationales est
un projet de loi déposé en février 2001 au parlement, il autorise
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l’institution d’une autorité unique des marchés financiers, qui
rapprocherait COB, CMF et CDGF par la création d’une autorité des
marchés financiers (AMF) qui regroupe les trois fonctions en même
temps.
III-Les moyens de contrôle
Les moyens de contrôle du secteur financier ont connu un
changement en passant des moyens de contrôle quantitatifs
(encadrement de crédit, taux de change, politique sélective de crédit)
à des moyens de contrôle qualitatifs tels que le taux d’intérêt, la
politique d’Open market, le capital minimum des banques, la réserve
obligatoire, les ratios de liquidité, de division du risque et de Cooke.
En France, l’agrément préalable du cecei est subordonné à des
conditions :
-Le capital minimum est de 35 millions de francs pour les
banques, 35 millions € pour les caisses de crédit municipal et les
sociétés de financement et 7, 5 millions pour les caisses de crédit
municipal et les sociétés de financement qui limitent leurs activités
aux prêts par caution ;
-les critères qualitatifs d’appréciation par le cecei liés à
l’application d’un système de contrôle qualitatif interne relatif à la
compétence de gestion des dirigeants…… ;
-l’implantation des succursales ou filiales des établissements de
crédit à l’étranger ;
- l’adhésion à un organisme professionnel ou à un organe central
tels que la fédération bancaire française qui représente les banques
(étude des propositions concernant la profession, information et
services accordés aux adhérents, communication pour faire connaître
les entreprises bancaires), l’association française bancaire AFB
(syndicat bancaire), l’association française des sociétés financières
(AFSF), le groupement des institutions financières spécialisées
(GIFS), l’association française des entreprises
d’investissement(AFEI), l’association française de la gestion
financière (AFGF) ;
-La participation à certains services communs à la profession
comme le fichier central des chèques (FCC) sur les incidents de
paiements, le fichier des incidents de remboursement des crédits aux
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particuliers, le fichier national des chèques irréguliers et le fichier
central des risques ;
Parmi les moyens de contrôle, on peut citer la mise en place d’un
système de contrôle interne (loi 1997) par la mise en place d’un cadre
général d’organisation comptable et de mesure de risques (risques de
crédit, de marché, de taux d’intérêt, ….), d’où l’établissement d’un
rapport annuel sur l’exercice du contrôle ;
-Les ratios prudentiels à respecter sont :
Le ratio de solvabilité : appelé ratio Cooke= fonds propres/
Risques pondérés> 8% ;
-le ratio de division des risques= risques de clients ou risques
interbancaires du même client ou du même groupe/fonds propres,
c’est l’inverse du premier ratio≥40% ;
-le ratio de liquidité= disponibilités à vue ou à un mois/exigibilités
à vue ou d’un mois >100 %ou fonds propres et permanents/
ressources à 5ans ou plus>60%.
Pour mesurer le risque, le comité de Bâle propose le recours à des
agences externes de notation ou internes (approche personnalisée).
Depuis 1994, tout établissement de crédit doit adhérer à un
système de garantie pour indemniser les déposants en cas
d’indisponibilité de leurs dépôts ou autres fonds remboursables (la
loi relative à l’épargne et à la sécurité financière du 5 juin 1999) ;
-Sur le plan comptable, les banques aussi bien que les assurances
doivent respecter les normes comptables.
Les établissements dont le bilan dépasse la C/V en euros de 3
milliards de francs doivent publier au bulletin des annonces légales
obligatoires (BALO) leurs comptes individuels annuels (bilan, hors
bilan, compte résultat et annexes) et leurs situations comptables
trimestrielles.
Les autres établissements publient leurs comptes individuels
annuels dans un journal habilité à recevoir les annonces légales et à
insérer au BALO un avis comparant la référence de cette publication.
Les établissements dont les actions sont inscrites à la cote
officielle doivent publier dans 4 mois suivant la fin du premier
semestre, un tableau d’activité et de résultat de ce semestre ;
Afin d’améliorer les informations collectées par les autorités
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auprès des établissements de crédit, une base de données des agents
financiers (BAFI) a été mise en place en 1993 pour la collecte des
informations afin d’assurer le contrôle et l’établissement des
statistiques financières notamment les statistiques de la balance de
paiements ;
Les règles comptables actuelles imposent aux banques d’effectuer
des provisions en couverture des créances déclarées impayées. Le
provisionnement est lié à une approche du risque qui permet la mise
en réserve sous forme de provision pour dépréciation future.
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Chapitre2 : Les Techniques bancaires françaises
et européennes
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-En Allemagne : Le marché financier est à risque (Deutsche Bank,
Presdner Bank, Commerz Bank et Bayerische HypovereinsBank)
-En Italie : le secteur financier est marqué par la concentration, la
modernisation et la réduction de la restriction Etatique (BancaIntesa,
Unicredito Italiano et SanpaoloIMI).
-En Suisse : Le marché est très équilibré, la banque est à la fois de
détail, une banque patrimoniale et une banque d’investissement
(crédit Suisse et l’union des banques suisses).
Le secteur bancaire français occupe une place significative sur le
plan mondial. Les principaux établissements figurent en rang élevé
au regard de leurs fonds propres ou au regard du volume de leurs
engagements.
En effet, sur le plan des fonds propres, on trouve 7 groupes
bancaires français parmi les 100 premiers groupes mondiaux : le
crédit agricole, la BNP Paribas, la Société générale, le groupe des
caisses d’épargne, le crédit mutuel, le crédit lyonnais et le groupe des
banques populaires.
L’évolution est aussi marquée au niveau de la politique monétaire
puisque les moyens de contrôle ont connu un changement en passant
des moyens de contrôle quantitatifs (encadrement de crédit, taux de
change, politique sélective de crédit) à des moyens de contrôle
qualitatifs tels que le taux d’intérêt, la politique d’open Market, le
capital minimum des banques, la réserve obligatoire, les ratios de
liquidité, de division du risque et le ratio Cooke.
II-Les métiers de la Banque
La banque joue le rôle de contrôleur des banques correspondantes
et de toutes les opérations de sa clientèle (contrôleur délégué après
les instances officielles).
Collecte de dépôts
La banque reçoit des dépôts à vue et à terme (comptes sur carnets
et comptes chèques) et ouvre des comptes en devises au profit des
non résidents et des étrangers.
Octroi de crédits
La banque accorde des crédits pour le financement des entreprises
à MT (2 ans à 7 ans) pour financer l’équipement et la construction ou
à LT (de 7 ans à 15 ans) pour financer la création et l’expansion de
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l’entreprise.
En plus, d’autres formes de financement s’y ajoutent c’est le cas
des crédits d’équipements à CMT, de crédits PME et PMI, de crédits
à MLT directs et de crédits d’investissement spécialisés par secteur
privé ou public, de micro crédits, d’avals et de cautions et de crédit
bail.
Sans oublier le crédit à CT de fonctionnement (durée≤ 2 ans)
comme la facilité de caisse, le découvert, le crédit spot à 1 ou 2 mois,
le crédit de trésorerie et le crédit stocks.
-La facilité de caisse répond au besoin de financement du à un
décalage temporaire de la trésorerie.
-Le découvert est une facilité visant à couvrir le besoin par
anticipation à une entrée certaine d’argent.
-Le crédit courrier est une facilité accordée afin de combler le
décalage entre le moment où la banque reçoit l’ordre d’effectuer le
paiement et le moment de réception des fonds, c’est le cas de
l’escompte de chèques déplacés.
-L’accréditif est une ouverture de crédit émanant d’une agence au
nom d’une personne désignée par une entreprise clientèle auprès de
l’une des correspondantes.
Il convient de distinguer deux grands types de crédits à savoir, les
crédits par décaissement (par déblocage de l’argent) et le crédit par
signature (par caution ou garantie) ,c’est le cas des cautions
administratives destinées généralement à l’investissement public, des
cautions libres et des cautions douanières accordées aux transactions
commerciales.
3) Courtage
C’est une activité connexe d’intermédiation bancaire ayant pour
but l’achat, la vente, la souscription et la garde des valeurs mobilières
telles que les actions et les obligations.
En effet, la Banque exécute les ordres de clientèle et elle peut
aussi orienter et conseiller cette dernière pour qu’elle prenne une
décision financière d’achat ou de vente des valeurs mobilières.
Le critère de décision pour choisir une action ou une obligation
c’est la valeur actuelle nette(VAN).
La VAN est définie comme étant la différence entre la valeur
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actuelle des recettes Va (R) et la valeur actuelle des dépenses Va(D).
VAN=Va(R)-Va(D) et il faut choisir la valeur mobilière dont la
VAN est la plus élevée.
Sachant que la valeur actuelle des recettes d’une obligation est
l’actualisation des recettes dégagées par l’obligation depuis sa date
d’acquisition jusqu’à l’échéance.
Il s’agit là des coupons périodiques actualisés et qui sont versés
pendant la durée de prêt auxquels s’ajoute la valeur nominale de
l’obligation.
Le coupon C= Valeur nominale (VN) × taux de coupon
Donc VAN de l’obligation = C1+ C2 +…………. + C n+VN
1+t (1+t)2 (1+t)n
Et t désigne le taux d’actualisation des recettes de l’obligation.
En cas d’achat d’actions, le même principe de calcul de la VAN
s’impose pour le choix de la meilleure action entre une multitude
d’actions émises sur le marché financier.
L’action a un prix initial p0, un prix évolutif P1 et un dividende
versé à la fin de la première année en fonction du bénéfice réalisé par
l’entreprise.
Son taux de rendement r (qui est assimilé au taux du coupon pour
le cas de l’obligation) est :
r= Div1+(p1-P0)
r
p0= Va= Div1+P1
1+r
*Si le dividende est versé pendant n années : p0 sera= Div1+ Div2+
…..+ Divn+ Pn
(1+r)1 (1+r)2 (1+r)n
*Si le dividende est perpétuel (allant de 1 → ∞) : Va= Div1
R
*En cas de croissance de dividende selon un taux de croissance
constant k < r : Va= Div1
r-k
*En cas de décroissance de dividende : Va= Div1
r +k
4) Ingénierie financière
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La Banque peut orienter un promoteur dans son projet de création
d’entreprise ou d’expansion de son champ d’activité.
Elle se sert des états de synthèse comptables pour établir une
étude de la situation financière de l’entreprise (le Bilan, le CPC,
l’ETIC, le TF et l’ESG).
Trois méthodes peuvent répondre à cette finalité :
.La méthode des ratios (analyse statique)
L’entreprise doit respecter les normes relatives à des ratios
spécifiques qui se rapportent à la politique de financement, à la
gestion de l’activité et à la stratégie commerciale.
Ces ratios sont résumés comme suit :
-Le ratio de Fonds de roulement= Financement permanent/Actif
Immobilisé ≥ 1
-Ratio de liquidité= Actif circulant/Dettes circulantes ≥ 1
-Ratio d’autonomie financière= capitaux propres/capitaux
permanents ≥0,5 ou capitaux propres/capitaux étrangers ≥1.
Ces trois ratios vérifient l’état de l’autonomie financière chez
l’entreprise, si elle répond à ces trois normes, on dira que sa stratégie
financière est conservatrice et si non elle sera agressive.
La gestion de l’activité est mesurée par la durée crédits clients
(dcc) et la durée crédits fournisseurs (dcf), dans ce sens, il faut que la
dcf soit supérieure à la dcc pour que l’entreprise arrive à régler ses
fournisseurs sur la base de ses encaissements.
Dcf=360 jours/ratio de rotation des crédits fournisseurs et
dcc=360 jours/ratio de rotation des crédits clients.
Pour ce qui est de la stratégie commerciale, on peut l’étudier par
le biais du ratio de la rentabilité commerciale= bénéfice/CA ≥ 2.
A ce sujet, il convient de noter que deux entreprises peuvent
réaliser le même chiffre d’affaires tout en adoptant des stratégies
commerciales différentes : la stratégie agressive de quantité ou la
stratégie conservatrice de prix.
.La méthode des flux (analyse dynamique)
Sur la base de trois indicateurs qui figurent dans le tableau de
financement, la banque arrive à détecter les défaillances financières
chez l’entreprise.
En effet, le Fonds de roulement fonctionnel (FRF)=
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Financement permanent-Actif immobilisé>0 traduit la capacité de
l’entreprise à financer son actif immobilisé à partir son financement
permanent.
Le besoin de financement global (BFG) traduit quant à lui la
possibilité d’honorer la dette circulante sur la base des actifs
cycliques : BFG= Actif circulant-Passif circulant >0.
Si le FRF couvre le BFG et le besoin de l’actif immobilisé, la
trésorerie nette sera positive ce qui témoigne de l’existence de la
liquidité.
Trésorerie nette (TN)=Trésorerie Actif-Trésorerie Passif > 0.
Dans le cas contraire, l’entreprise doit recourir aux crédits de
trésorerie.
.La méthode des scores
La banque calcule un score (note) qui est la somme de plusieurs
ratios librement choisis par la banque et le compare à un score
modèle d’une entreprise qui opère dans le même secteur d’activité et
si le score de l’entreprise emprunteuse calculé est ≥ score modèle,
l’entreprise pourra avoir l’avis favorable de la banque pour bénéficier
du prêt.
Sachant que le score est une somme de plusieurs ratios qui sont
pondérés par des pourcentages librement choisis par la banque.
III- les opérations bancaires à l’international
Change
Pour gérer le risque de change, il est nécessaire d’avoir une idée
sur le régime de change (libre, contrôlé ou administré) et sur la
nature de cotation.
On parle ainsi de la cotation certaine ou incertaine.
La cotation à l’incertain exprime en monnaie nationale la valeur
d’une unité de monnaie étrangère ou 100 ou 1000(c’est le cas de la
cotation au Maroc).
1, 100 ou 1000 unités s’appelle la base et la quantité de monnaie
nationale s’appelle la cote.
La cotation au certain est à l’opposé, c’est le cas de la cotation à
Londres.
Les techniques de gestion du risque de change peuvent être
présentées de la façon suivante :
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a- L’arbitrage
L’arbitrage est une technique de gestion du risque de change qui
consiste à acheter la devise sur une place pour la vendre sur une autre
pour la réalisation du gain contre des frais et des commissions.
Par exemple :
A paris : 1DH = 0,8 €
Au Maroc : 1€ = 2DH
Quel est le gain d’une opération d’arbitrage de 20 000 DH ?
L’achat des euros devra s’effectuer à Paris pour avoir 20 000
×0,8= 16 000 €, puis il faudra céder les euros contre dirhams au
Maroc pour collecter 16 000× 2= 32000 DH et par là le gain
financier de cette opération sera la différence entre 32000 DH et
20 000 DH, soit une somme de 12 000 DH.
b-La couverture à terme :
Sur le marché de change, les opérateurs économiques peuvent
contrecarrer la perte de change en achetant ou en vendant des
devises, sur la base du cours comptant, mais pour un règlement
ultérieur allant d’un mois à un an.
Un exportateur a intérêt à fixer le prix actuel sur le contrat devant
une anticipation à la baisse de ce prix, c’est à dire devant une
dépréciation de sa créance.
Contrairement à l’exportateur, l’importateur éprouve la même
attitude devant l’appréciation de sa dette.
Supposons qu’une entreprise marocaine d’importation
d’automobiles, veut se couvrir contre le risque de variation du dollar
canadien ($C), monnaie de règlement de son fournisseur canadien.
La technique de couverture, dans ce cas, porte sur la demande de
1000$C (prix des marchandises) auprès de la banque le 1-6-2013,
pour un règlement après 3 mois, selon le cours 1$C = 8,6 DH.
Le banquier cherche lui aussi la couverture, mais il va appliquer la
couverture au comptant par le biais du marché monétaire. Cela
consiste à acheter au comptant les 1000 dollars canadiens sur le
marché des changes et payer la contrepartie en DH (8600 DH).
Cette somme peut provenir d’un emprunt (dépôt de la clientèle),
dans ce cas le banquier est tenu de rembourser l’emprunt au bout de
3 mois. Pour en profiter, le banquier placera les 1000$C sur le
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marché extérieur.
Le 31-8-2013, le montant encaissé sera de 1000$C + intérêt
trimestriel et loin des restrictions réglementaires, l’équilibre du
marché est assuré, ainsi la somme reçue égalisera la somme versée.
1000$C + intérêt / 1000$C + 8600 DH + report = 1000$C + 8600
DH + intérêt / 8600 DH.
Intérêt 1000$C + report = intérêt 8600 DH
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convertir la somme en DH, la valeur reçue est donc 203.500 DH.
La deuxième possibilité est de convertir directement les 100.000 €
en DH sur le marché marocain et donc avoir 100.000 x 2 = 200.000
DH. Après déposer 200.000 auprès d’une banque marocaine à 8%, la
valeur acquise serait : 200.000 + 200.000 x 3 x 8/1200 = 204.000
DH
C’est la deuxième modalité qui est plus bénéfique, mais ce gain
n’est réalisable que si le taux de change préserve sa stabilité. Dans le
cas contraire, le résultat serait différent.
d- Le marché de «futures » des devises ou de contrats à terme :
Il s’agit là d’un engagement d’achat ou de vente de devises, à prix
et à date fixes, contre le versement d’un dépôt de garantie à la
chambre de compensation.
Le contrat sur le «future » est acheté par un opérateur auprès d’un
autre et chaque opérateur intervient par le truchement de sa société
de courtage (broker).
Quotidiennement, la chambre de compensation calcule la situation
de chaque intervenant, fait des appels de dépôts complémentaires
(maintenance margin) aux opérateurs perdants et crédite le compte
des gagnants (mark to market).
Un opérateur peut revendre le contrat en ayant un solde déterminé
selon l’évolution des cours. L’achat d’un contrat «future » peut
couvrir le risque de hausse ou de baisse de la valeur de la monnaie.
Un exportateur marocain a vendu, par exemple, des tapis à son
client américain le 1-1-2013 à 20.000$ pour un règlement le 31-3-
2013 ; l’exportateur marocain procède à l’achat des contrats de $ à
4.000$, dont le cours est de 9,2.
La première étape de cette technique, consiste à vendre les
contrats de $ à 9,2 contre un dépôt de garantie et pour un nombre de
20.000/4000 = 5. Le montant du contrat est : 4000x 5x 9,2= 184.000
DH.
Le cours au bout de 3 mois peut évoluer, S’il se fixe à 8,9,
l’exportateur rachètera les contrats à 5 x 4000 x 8,9 = 178.000 DH.
Ce qui donne un gain de 6000 DH. La somme finalement reçue est
20.000 x cours au comptant + 6000.
e- Le marché d’option de devises :
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L’option de devises confère à son détenteur, le droit d’achat ou de
vente des devises à prix et à temps définis, contre une prime payée au
comptant parallèlement au risque encouru.
Nous distinguons deux sortes d’options : l’option d’achat ou
« call » et l’option de vente ou « put ». L’acheteur de l’option d’achat
de devises a le droit d’achat de devises à un prix, dit prix d’exercice.
L’acheteur de l’option de vente, quant à lui, a le droit de vendre
les devises à l’échéance. Quant au vendeur d’option, il s’engage à
acheter ou vendre les devises selon l’attitude de l’acheteur. Nous
pouvons indiquer deux marchés optionnels :
le marché organisé ou le marché de gré à gré (hors cote).Une
option peut procurer un gain, nous disons qu’elle est dans la monnaie
(in the money), si elle procure la perte, nous disons qu’elle est hors
monnaie (out of the money) et si le résultat est nul, l’option est dite à
la monnaie (at the money).Le profit de l’option d’achat dans le cas de
son achat est : le cours comptant- le prix d’exercice- la prime.
Pour l’acheteur de l’option de vente, le profit est: le prix
d’exercice- le cours comptant- la prime.
Nous donnons à titre d’illustration, un exemple de couverture sur
l’importation par l’achat d’une option d’achat.
Un importateur marocain a importé des machines de la grande
Bretagne à 50.000 livres sterling (£) et au bout de 3 mois, il doit
régler son achat. Le cours actuel est 1£ = 6,3 DH. Pour se couvrir
contre le risque de hausse de la livre, l’importateur marocain achète
une option d’achat auprès de sa banque, à une prime de 2% pour un
prix d’exercice de 6,3.
L’importateur doit payer immédiatement 50.000 x 6,3 x 2% =
6.300 DH. A l’échéance, trois cas peuvent se présenter :
- La livre s’apprécie, dans ce cas l’importateur exerce son option
en payant : 6300 + 50.000 x 6,3 soit 321.300 DH.
- La livre se déprécie à 6, l’importateur cède l’option et achète au
comptant contre la prime déjà payée, la somme payée = 6300 +
50.000 x 6 = 306.300 DH.
- La livre reste stable, l’importateur peut céder ou non l’option.
Dans le cas contraire d’exportation, l’exportateur achète une
option de vente des devises. Un exportateur marocain a vendu des
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biens à son client étranger à 50.000£, il bénéficiera de la somme en
DH après 3 mois. Il craint la chute de la livre, pour cela qu’il achète
l’option de vente à 6,3 pour une prime de 2%.
Trois situations encore sont possibles :
Si la livre s’apprécie, l’exportateur n’exerce pas l’option.
Supposons que 1£ = 6,8 DH après les 3 mois.
Dans ce cas, l’exportateur vendra les £ sur le marché à 6,8 et
reçoit 50.000 x 6,8 – prime, soit 333.700 DH
- Si la livre se déprécie, l’exportateur exerce l’option et reçoit
50.000 x 6,3 – prime = 308.700 DH.
Si la livre reste stable, c’est l’indifférence.
Le marché optionnel permet certainement une couverture contre le
risque de change, mais à coût plus élevé que celui du terme.
Différents types d’option ont surgi sur la scène financière
internationale :
L’option à terme participatif qui n’autorise qu’un gain partiel
à l’entreprise.
L’option à barrière qui fixe le cours de la devise au-delà
duquel, la couverture ne serait pas assurée.
L’option sur moyenne dont le prix égalise la moyenne des
cours durant la période optionnelle.
f- Les swaps de devises et de taux :
C’est une opération sans risque car le retrait d’une partie dispense
l’autre.
Admettons que l’entreprise A ait contracté un emprunt de 100.000
dollars pendant 3 ans au taux de 5%, mais elle désire swapper sa
dette, libellée en dollars contre une dette, libellée en € (c’est à dire
échanger sa dette en $ contre une dette en €).
Sur la base de 1£ = 6 €.
Taux d’intérêt / € = 7%
Taux d’intérêt / $ = 5%
Trois engagements à citer :
Sur le principal : l’entreprise A cède les 100.000 $ à
l’entreprise B contre 600.000 €
Echange des intérêts : à chaque échéance, les deux
contreparties doivent verser réciproquement des intérêts. A
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verse pour un taux d’intérêt de 7% sur 3 mois, un intérêt de
600.000 x 7 x 3 /1200 = 10.500 €. Et B verse 100.000 x 5 x
3 /1200 = 1250$
3-Remboursement de la charge du capital
A verse 600.000 € et B verse 100.000 $.
D’autres techniques sont adoptées par les entreprises par
l’intermédiaire des assurances, par l’établissement des contrats de
devises, en fonction de la nature de l’opération (exportation ou
importation) et de la durée.
Pour le cas marocain, la mise en place du marché des changes le 3
juin 1996 a permis l’éclosion des techniques de gestion du risque,
telles que le terme (allant de 1 mois à 12 mois), le swap (maximum 1
an), le dépôt, le comptant et l’arbitrage.
Il reste à signaler que le champ d’application de ces moyens reste
limité. En effet, seules les banques et certaines entreprises à gestion
multidevises sont autorisées à bénéficier des dépôts en devises.
Cette situation peut être expliquée par la nouveauté de ces
techniques, par la méconnaissance des mécanismes du marché des
changes et aussi par la rigueur de la réglementation de change.
Ajoutons que les techniques appréhendées pour la gestion du
risque ne sont pas facilement applicables, elles dépendent du
domaine d’exercice, de la capacité de gestion de l’entreprise et de
son pouvoir de prévision.
Les banques marocaines, opéraient dans le cadre d’un marché
fermé, car elles ne pouvaient pas spéculer avec leurs filiales et
succursales et les banques étrangères.
L’échange de devises est réalisé entre les banques et entre les
banques et la clientèle. On parle d’un marché interbancaire.
Les banques sont, de même, tenues de placer l’excédent des
opérations d’achat et de vente en fin de journée, auprès de Bank Al-
Maghrib, ce qui témoigne de l’étroitesse du marché des changes au
Maroc.
Les techniques de change externes à l’entreprise sont offertes par
des établissements, intégralement représentés par les banques qui
permettent de réaliser les opérations commerciales et financières
depuis la date de conclusion du contrat jusqu’à l’échéance. A ce
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niveau, la banque joue un double rôle : celui du contrôleur, par
exécution des ordres des autorités monétaires et celui de gestionnaire.
Le règlement international
Les moyens de paiement internationaux sont très nombreux, cela
suppose l’existence d’un choix qui est tributaire de la nature de la
transaction et de l’état de confiance de l’opérateur.
Il y a trois catégories de moyens:
*Les moyens de paiement et les moyens de crédit : l’effet de
commerce.
**Les autres moyens de paiement : C’est un ensemble hétérogène
qui comprend les moyens de paiement à vue tels que les espèces qui
est la modalité la plus sûre et la plus simple, mais l’acheteur et le
vendeur doivent exister en même temps, c’est-à-dire que la présence
des deux contractants est obligatoire.
Dans ce cadre, l’Etat règlemente les transactions en espèces pour
lutter contre l’évasion fiscale.
On ajoute à ces moyens, le chèque de voyage (travellers cheques),
la carte de crédit, le chèque, le virement bancaire et le mandat postal
international.
***Les moyens de paiement documentaire :
La remise documentaire, le crédit documentaire et la lettre de
crédit (règlement contre paiement, ou contre acceptation ou contre
négociation).
Ces trois procédures portent une grande sécurité à l’exportateur
dans le paiement extérieur.
-La remise documentaire : Par laquelle un exportateur après voir
expédié les marchandises, va confier à une banque un ou plusieurs
documents, convenus à l’importateur, accompagnés ou non d’un effet
de commerce qui sera remis à l’importateur contre paiement ou
contre acceptation.
Les documents renferment le document de
transport (connaissement maritime, lettre de voiture, lettre de
transport aérien ou document de transport combiné), les documents
comptables (la facture, le certificat d’origine, le contrat d’assurance
…) et les documents d’inspection.
L’importateur ne peut disposer de la marchandise que s’il signe ou
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paye l’effet de commerce. Les garanties ne sont pas parfaites,
l’importateur peut ne pas venir lever sa marchandise.
-Le crédit documentaire : C’est une garantie de paiement, émis
par une banque en faveur d’un exportateur (on échange les
documents contre le paiement). Ce crédit réalise un équilibre entre
les objectifs du vendeur et de l’acheteur.
Le crédoc est un engagement écrit par une banque qu’on appellera
une banque émettrice et remis au vendeur et bénéficiaire à la
demande et conformément aux instructions de l’acheteur.
Les avantages du Crédit documentaire :
C’est un système efficace de créances sur l’étranger quand il est
irrévocable et confirmé par la signature des deux banques, la banque
de l’acheteur (la banque émettrice) et la banque du vendeur (la
banque confirmatrice).
La lettre de crédit : la lettre de crédit est émise en faveur de
l’exportateur par la banque de l’importateur qui l’autorise à tirer sur
elle, ou sur une autre banque désignée, une traite documentaire.
Elle comporte l’engagement de la banque émettrice, vis-à-vis de
l’importateur, de payer ou d’accepter sa traite si elle est conforme
aux conditions énoncées.
La lettre de crédit présente moins de garanties car le paiement est
effectué au niveau des caisses de la banque émettrice.
-Le procédé SWIFT : Ce n’est pas un moyen de Paiement, mais
c’est un réseau de télécommunications privé ayant pour but
d’améliorer les paiements financiers internationaux en introduisant
une normalisation dans le traitement des opérations bancaires par des
systèmes informatiques.
L’usage est réservé aux banques membres du réseau, le système
est basé sur la communication des messages et l’acheminement des
ordres de la clientèle que les banques avaient l’habitude de
transmettre par télexes, tables et courriers.
Bibliographie :
25
-CHOINEL.Alain : « Le système bancaire et financier, approches
françaises et européennes », Revue Banque-2002 ;
-ARTUS.Patrick : « Economie des taux de change », Economica-
1997 ;
26
27
FIN