Hydraulique AEP
Hydraulique AEP
Hydraulique AEP
Urbain
Sommaire
Avant propos
Introduction a l’hydraulique
Historique de l’hydraulique
I .Généralité
I .1 . Caractéristique physiques et propriété des fluides
I .1 .1. Notion de fluide
I .1 .2. Propriétés physiques
I .2 . Ecoulement des fluides
I .2 .1. Lignes de courant
I .2 .2. La vitesse
I .2 .3. Le Débit
I .2 .4. L’écoulement, mouvement et régime
I .2 .4.1. Types d’écoulement
I .2 .4.2. Types de mouvement ou régimes par rapports à la variable temps
I .2 .4.3. Types de mouvement ou régimes (par rapports à la variable espace)
I .2 .4.4. Types de mouvement ou régimes par rapports à la variable viscosité et à la turbulence
I .2 .5. Énergies spécifiques
I .2 .6.Les équations fondamentales des écoulements permanents
I.2.7. Calcule de la perte de charge en régime permanent uniforme
I.2.7.1. Perte de charge Linéaire
I.2.7.2. Les pertes de charge singulière
II. Alimentation en eau potable
II.1 Introduction
II.2 Définition d’un système d’alimentation en eau
II.3 Classification des systèmes d’alimentation en eau
II.4 Construction d’un service d’eau
II.5 Calcule d’un Système d’alimentation en eau potable
II.5.1 Évaluation des besoins
II.5.1.1 Besoins domestiques
II.5.1.2. Besoins public
II.5.1.3. Besoins industrielle
II.5.1.4. Besoins Agricole
II.5.1.5. Besoins incendie
II.5.1.6. Besoins des Fuites et gaspillage
II.5.1.6. Besoin Moyenne journalier
II.5.2.Variation du débit de consommation dans le temps
II.5.2.1. Variation annuelle et à long terme
II.5.2.2. Variation mensuelles
II.5.2.3. Variation Hebdomadaire
II.5.2.4. Variation Journalières
II.5.2.5. Variation Horaires
II.5.3. Régime de la consommation
II.5.3.1. Débit journaliers
II.5.3.2. Les Débits horaires
II.5.4. Adduction
II.5.4.1. Définition
II.5.4.2. Trace des conduites
II.5.4.3. Dimensionnement des conduites
II.5.5. Stockage
II.5.5.1. Définition
II.5.5.2.Fonctions
II.5.5.3. Détermination de la capacité de stockage
II.5.5.5. La détermination de la cote du radier du stockage
II.5.5.6. Choix du nombre de réservoirs
II.5.5.7. L’emplacement des stockages sur le réseau
II.5.5.8. Les dispositions constructives
II.5.5.9. Equipement de contrôle
II.5.6.Le Système de distribution
II.5.6.1. Les fonctions du système de distribution
II.5.6.2. La classification des réseaux
II.5.6.3. Le trace du réseau de distribution
II.5.6.3.1. Les principes du tracé des réseaux
II.5.6.3.2. La disposition physique
II.5.6.4. Les modes de distribution
II.5.6.4.1. La distribution gravitaire
II.5.6.4.2. Le refoulement distributif
II.5.6.5. La conception des réseaux
II.5.6.5.1. Les paramètres hydrauliques
II.5.6.5.2. Le langage du dimensionnement
II.5.6.5.3. La génération des débits
II.5.6.6. Calcule du réseau ramifie
II.5.6.7. Calcule du réseau maillé
II.5.6.7.1 Les lois applicables
II.5.6.7.2. La méthode de Hardy - Cross
II.5.6.8. Matériaux de canalisations d’eau potable
II.5.6.8.1. Matériaux métalliques
II.5.6.8.2. Tuyaux en béton armé
II.5.6.8.3. Matériaux plastiques
II.5.6.9. Choix des conduites
II.5.6.10.La pièce spéciale du réseau (Les annexes)
II.5.6.11. Protection des conduites
II.5.6.11.1. Contre le coup de bélier
Ce cours (cette polycopie) est destiné aux stagiaires de l’INPE spécialisés en hydraulique qui
est une science qui étudie tous les phénomènes et lois qui s’intéressent à l’eau.
L’hydraulique est une branche de la mécanique des fluides dont lequel la majorité des lois et
équations rencontrées s’inspirent de cette discipline.
Généralement on troue l’hydraulique dans plusieurs domaines de l’ingénieur telle que :
L’alimentation en eau potable, l’assainissement, l’irrigation, le drainage, le traitement des eaux,
l’épuration des eaux et les ouvrages hydrauliques… etc.
L’importance de l’étude de l’hydraulique devient de plus en plus grande à cause des problèmes
rencontrés dans la pratique comme : le coups de bélier dans les conduites, les ondes de crue, les
inondations, la remonté et pollution des nappes souterraines… etc.
Cet ouvrage est composé de dix chapitres et qui donne une vision générale sur l’hydraulique et qui
touche la majorité des points critiques que l’ingénieur à besoin.
INTRODUCTION A L’HYDRAULIQUE
Introduction
Aussi ancien que la civilisation, humaines, l’hydraulique est une science qui commande et dirige
toute utilisation de l’eau.
L’hydraulique traite les lois de l’équilibre et du mouvement des liquides et établit des modes
d’applications de ces lois à la résolution des problèmes pratiques.
Cette activité est utilisée dans de nombreux domaines, parmi lesquels on cite : Les aménagements
hydroélectriques, l’hydraulique fluvial, l’hydraulique maritime, l’hydraulique urbaine,
l’hydraulique agricole, l’hydraulique souterraine et les commandes hydraulique.
Historique de l’hydraulique
Dés l’antiquité et 4000 ans avant l’ère chrétienne, de nombreux témoignages de l’existence
d’ouvrage hydraulique notamment :
En Egypte l’on été découverts des ouvrages d’irrigation et des canaux d’assainissement de la vallée
du nil.
En Mésopotamie, la région arrosée par le tigre et l’Euphrate se prêtait également à l’utilisation des
eaux pour l’irrigation.
En Inde et au Pakistan, des fouilles on révélée l’existence de bains alimentés par des tuyaux et se
déversant dans des canalisations souterraines.
En Iran et au moyen orient, des galeries souterraines de captage des nappes de faible profondeur
pour les besoins d’irrigation.
En Afrique du nord, les foggaras des oasis saharienne.
En définitive l’hydraulique de l’antiquité reste un art sans aucune Base scientifique, en dehors du
principe d’approximations successives vers le but cherché.
Le développement ultérieur de l’hydraulique repose essentiellement sur l’amélioration des outils
mathématiques et sur les notions de la mécanique.
On considère que le premier ouvrage scientifique consacré aux problèmes de l’hydraulique et le
traité des corps flottants par Archimède (287-212 av. J-C).
Léonard de Vinci, savant universellement connus (1452-1519) écrivit un ouvrage intitulé
‘’ Sur le mouvement et la mesure de l’eau ‘’.
G.Galillée (1564-1642) examina les lois principales sur la chute des corps.
Evangélista Torricelli (1508-1647) élève de G.Galillée, applique les lois du maître au mouvement
des liquides.
Blaise Pascal (1623-1662) apporta ainsi une très importante contribution à l’hydraulique en donnant
la forme définitive de l’hydrostatique.
Newton (1642-1727), formula en 1668 l’hypothèse sur le frottement interne dans le liquide.
Cependant l’apparition de l’hydraulique en tant que science avec une base théorique solide n’est
devenu possible qu’après les ouvrages de :
Daniel Bernoulli (1700-1782), qui publia en 1738 son ouvrage ‘’Hydrodynamique’’ dans lequel il
exposa une équation appelée l’équation de Bernoulli.
Léonard Euler (1707-1783), qui fonda définitivement la science de l’hydrodynamique et les
équations qui régissent l’écoulement d’un fluide non visqueux.
Joseph-Louis Lagrange (1736-1813) qui développa largement les travaux d’Euler.
Pierre-Simon Laplace (1749-1827) contemporain de Lagrange développa surtout la mécanique
céleste.
Ces travaux donnant une poussée au développement rapide de l’hydraulique.
Il faut souligner les mérites des savants :
Antoine Chézy (1718-1798) qui étudia le mouvement uniforme des liquides.
Adhémar Barré de Saint Venant (1797-1886) qui étudia l’écoulement non permanent.
Henri-Emile Bazin (1829-1917) qui étudia le mouvement uniforme et l’écoulement par les
déversoirs.
Osborne Reynolds (1842-1912) dont l’apport dans l’apport dans l’étude du mouvement laminaire et
turbulent.
Cette science maintenant étant ses frontières au delà de son domaine traditionnel. La recherche
hydraulique se développe très largement dans les laboratoires industriels et universitaires. Aux
outils traditionnels tels que les essais sur modèles réduits, sont venues s’ajouter les techniques de
simulation numérique sur ordinateur
I – GENERALITE
La masse volumique ( )
M
ρ=
W
Le liquide est considéré comme homogène si sa masse volumique est égales en tous les points. Les
différents liquides ont les différentes valeurs de la masse volumique. La masse volumique de l’eau
ordinaire pure ne diffère pratiquement pas de celle de l’eau distillée et elle est prise pour les calculs
hydrauliques égale à 1000 kg /m3.
Au chauffage, la masse volumique de l’eau dont la valeur maximale est observée à 4°C diminue
d’une façon insignifiante. Au chauffage de l’eau jusqu’à 30°C, ρ diminue de 0,47 %, c’est
pourquoi dans les calculs pratiques la masse volumique de l’eau peut être considérée constante
G M ×g
γ= = = ρ×g
W W
Dans ces expressions, g est l’accélération de la pesanteur. Le poids spécifique de l’eau change peu
en fonction de la température, comme d’ailleurs la masse volumique, et dans les calculs on le prend
constant.
La viscosité
Les liquides ont les propriétés de résister aux efforts tangentiels qui tendent à faire déplacer les
couches du liquide les unes par rapport aux autres. Cette propriété s’appelle viscosité.
La viscosité se manifeste par le fait qu’au déplacement des couches du liquide voisines naissent des
forces de frottement interne entre les couches. Par suite du frottement, la couche la plus rapide
entraîne la couche de liquide plus lente et vice versa.
Figure 1: gradient de vitesse dans un écoulement
Newton proposa une hypothèse conformément à laquelle la force de frottement interne T dans un
liquide ne dépend pas de la pression mais proportionnelle à la surface de contact des couches, à la
vitesse relative du mouvement des couches et des fonctions de la nature du liquide.
La véracité de l’hypothèse de Newton fut démontée par N. Pétrov, qui avait proposé la formule
suivante pour la contrainte tangentielle lors d’un écoulement laminaire :
T du
τ= =μ.
S dy
ou
τ : C’est la contrainte tangentielle.
T : C’est la force de frottement interne.
S : C’est la surface de contact de deux couches voisines.
µ : C’est la viscosité dynamique du liquide.
du : C’est la différence de vitesses de deux couches en contact.
dy : C’est la distance entre ces deux couches suivant la normale par rapport au sens de
l’écoulement.
du
: C’est le gradient de vitesse.
dy
La viscosité cinématique ν
C’est le rapport de la viscosité dynamique à la masse volumique du liquide :
μ
ν=
ρ
La viscosité cinématique de l’eau à la pression atmosphérique peut être calculée à l’aide de la
formule empirique de Poiseuille (en stokes) :
0,0178
ν=
1 + 0,0337.t + 0,000221. t 2
ou t : c’est la température en °C.
La tension superficielle
Les particules du liquide se trouvant à sa surface libre en contact avec un milieu gazeux sont
soumises à l’action des forces d’attraction. C’est pourquoi toute la surface libre du liquide se trouve
en état d’une tension superficielle uniforme qui dépend de la température et en diminuant avec son
accroissement.
Densité
C'est la mesure de la masse présente dans une certaine quantité de fluide. Elle correspond aux
nombres de molécules contenues dans le volume. On confond densité et masse volumique r. Si la
température augmente, les molécules du fluide s'écartent et la densité diminue. Si la température
baisse, c'est l'inverse.
L'eau a un comportement exceptionnel: sa densité est maximale à 4°C (par suite de changement
dans la disposition cristalline des molécules).
π D2
S=
4
Le périmètre mouillé, Pm [m]
Pm = π D
Le rayon hydraulique, RH [m]
S π D2 / 4 D
RH = = =
Pm πD 4
I .2 .1. Lignes de courant
Ce sont des lignes imaginaires tracées dans un fluide dont les tangentes à tous les points sont
parallèles à la direction de l'écoulement. Les lignes de courant sont généralement courbes mais ne
se croisent jamais (sinon il y aurait deux directions différentes d'écoulement au point d'intersection).
I .2 .2. La vitesse
v = v m + v'
∫
v mdS
V=S
S
I .2 .3. Le Débit
Le débit, Q [m3/s] : Représente le volume de liquide écoulé à travers la surface moyenne pendant
l’unité de temps
Q = ∫ v m • n dS = V × S
S
Écoulement en pression (celui sur lequel agissent outre pression que n’est pas
l’atmosphérique)
e.g., canalisation en charge (réseaux de distribution ou des systèmes hydroélectrique)
Régime laminaire
Chaque particule décrit une trajectoire bien définie et avec une vitesse nulle dans la
direction normale à l’écoulement
Dissipation d’énergie par le travail des forces de viscosité
Régime turbulent
Chaque particule est animée de vitesse avec des components dans la direction de
l’écoulement et transversales e longitudinales Ils se forment des petits tourbillons dans
l’écoulement La turbulence permet de dissiper l’énergie cinétique
Figure : La variation des énergies spécifiques au long d’un tube de flux de liquide
Ligne piézométrique p
+z
γ
Énergie spécifique d’une particule p 2
vm
La somme des trois énergies d’une particule H= +z+
γ 2g
Q = V1 S1 = V2 S2
L’équation de la conservation d’énergie
Le théorème de Bernoulli: « la variation d’énergie entre deux sections d’un liquide en mouvement
permanent est égale aux pertes de charges totales »
H2 H1 = ΔH12
M2 M1 = G + π + I
- Perte de charge Singulière ΔHS qui intervient lorsque l’écoulement uniforme est localement
perturbé
ΔH = ΔHL + ΔHS
En général la perte de charge ΔH est liée au débit Q par une relation du type:
ΔH = r.I Q I . Q n-1
ΔH : Perte Total de charge
r : Résistance du tuyau
Q : Débit
n : L‘exposant entre 1.5 et 2.5
L V2
∆HL = λ
D 2g
ε −2
λ= (1,14 − 0.86 𝐼𝑛 ( ))
D
1 2,51 1 ε
= -2Log10 . ( ) = -2Log10 . ( )
√λ Re √λ √λ 3,71 D
Ecoulement glissant ou lisse écoulement rugueux
C’est une équation implicite qui se résolue par des itérations, ou en utilisant le diagramme de
Moody qui est fonction de Nombre de Reynolds, Re et Rugosité relative, ε / D
Formule de HAZEN-WILLIAMS
La formule de Hazen-Williams est une équation empirique.
1,85
Q L Q 1,85 1
∆HL = ( ) ∙ 4,87 Unités S.I ∆H=10,667 . L . ( ) . 4,87
CHW ∙ β D CHW D
m3
D [m] , L [m] , Q [ s ]
Rugosité C M N
0,5 mm 1,40 1,96 5,19
0,25 mm 1,16 1,93 5,11
0,1 mm 1,10 1,89 5,01
I.2.7.2. Les pertes de charge singulière
La perte de charge singulière, localisée dans une section de la conduite, est provoquée par un
changement de direction et d’intensité de la vitesse (voir premier chapitre).
L’écoulement uniforme est perturbé et devient localement un écoulement non uniforme.
La turbulence joue un rôle considérable, alors que les forces de viscosité sont négligeables. La perte
de charge n’a donc lieu qu’en régime turbulent.
Une telle non-uniformité de la vitesse peut être provoquée par :
- un branchement de section de la conduite,
- un changement de direction (coude),
- un branchement ou raccordement,
- un dispositif de mesure et contrôle de débit...
Comme pour les pertes de charge linéaire, les pertes de charges singulières se traduisent par la
relation :
V2
∆HS = ξ ( )
2g
- Les systèmes d’alimentation en eau potable chargés de l’alimentation en eau des besoins
domestiques, sanitaires, et hygiéniques des habitations, ces eaux doivent avoir toutes les
qualités que possède une eau potable de consommation.
- Les systèmes d’alimentation en eau industrielle approvisionnent les différentes catégories
d’industrie, exemple : l’industrie agricole (ferme d’élevage, atelier de réparation, usine de
transformation, de production de traitement, de production agricole, etc ….) . La qualité des
eaux données par ces systèmes est déterminée par les exigences des industries concernées.
- Les systèmes d’alimentation en eau d’incendie sont destinés à la production des eaux
d’extinction.
Les différents systèmes sus-cités sont souvent convertis en seul système capable de satisfaire
les différentes catégories de besoins. Nous pouvons également citer quelques systèmes
indépendants destinés :
- L’extraction des eaux (captage des sources naturelles au moyen des ouvrages de prise
d’eau).
- Leur élévations et obtention d’une charge exigée au moyen des stations de pompage.
- L’alimentation de la qualité des eaux produites dans les stations de traitement.
Selon le type de source d’eau, le relief du terrain, et autres facteurs le schéma d’alimentation
peut sensiblement : par exemple en cas des eaux propres des sources vives, il se peut parfois
qu’on n’ait pas besoin d’une station de traitement ou la station élévation ; ou de toutes les deux ;
dans le cas ou la source se situe sur les cotes géodésiques élevées ; la station de pompage n’est
pas considérée.
II.4 Construction d’un service d’eau
En fonction de la qualité d’eau nécessaire aux consommateurs et la nature des sources prés de
l’agglomération ; on peut choisir la source d’alimentation en eau et le schéma de distribution. Les
principaux éléments d’un service d’eau sont représente schématiquent sur la figure ci-dessous.
Qmoy.j = Ni x qi
Dotation Publics
Norme
Nature Unité Observation
(l/j/unité)
Nettoyage de marché et Dans le cas de nett mécanisé, voir le
m2 /Jrs 5
chambre foire débit des engins utilisés
Nettoyage des caniveaux ml/Jrs 25
Par stalle par
Urinoirs à lavage continu 180 Si chasse intermittente 20L
heure
Par pl et par
Lavoir public 1200
Jrs
Si portique de lav (voir débit de
Lav de voiture aut Par Voiture 100 à 150
l’app)
Par lit et par
Hôpitaux 300 à 400 Y compris toutes les pers et services
Jrs
Polyclinique Malade/Jrs 15
Maternité urbaine Lit/Jrs 500
Maison de repos Avec baignoires dans chaque
Lit /Jrs 350
Sanatorium chambre
Lav. Des cours et matériel non
Casernes Par pers/Jrs 50
compris
Hôtels Chambre/Jrs 70 à 230 Y compris le restaurant
Ecoles Eleve/Jrs 10 à 50 internat ou externat
Bureaux Admiratifs Emp /Jrs 15
Centre Culture m2/Jrs 15
Douche Public Visiteur /j 180
Mosquée Pratiq/J 10
Boulangerie Tonne de pain 1 à 7 m3
Tonne de
Abattoir 6 à 10 m3
viande
Dotation Industriel
Qmax j Qmin j
Kmaxj = Kmin j =
Qmoy j Qmoy j
Donc on a
Qmoy j – représente le débit moyen journalier déterminé pour la saison la plus chargée de l’année
d’après les moyennes journalières de la consommation
Les coefficients d’irrégularité journalières maximum et minimum varient respectivement entre les
valeurs ; 1,1 à 1,3 pour Kmax j et 0,7 à 0,9 pour Kmin j. Ces coefficients qui multiplient les
quantités calculées pour chaque catégorie des villes sur la base des normes choisies et des débits
moyens journaliers garantissent la satisfaction intégrale des besoins en eau chaque moment de
l’année.
II.5.3.2. Les Débits horaires
Un analyseur de débit placé au niveau de la conduite de départ du réservoir vers l’agglomération
nous indiquera que le volume d’eau affluant vers les consommateurs est variable d’une heure à
l’autre. Néanmoins la somme de ces volumes d’eau horaires nous informe de la consommation
maximale journalière. De ce fait, il en résulte un débit moyen horaire de :
Qmax j Qmoy j m3
Qmoy h = = Kmax j = h
24 24
Le débit moyen horaires est utile pour le dimensionnement des prises d’eau des stations de
pompage du 1er degré, des stations de traitement, des conduites d’eau.
Les graphiques de la répartition des débits horaires au jour de points sont obtenues à partir des
statistiques sur les mesures des débits réels de quelques agglomérations déjà existantes. Les débits
horaires sont donnés en % du débit maximum journaliers Qmax j, en ordonnée et comme abscisse le
temps en heure. Ces débits horaires sont surtout appliquées en avant projet et qui sont différents
d’une population à l’autres d’agglomération.
Le graphe ci-dessous montre les différentes allures de courbe de consommation en fonction de la
population. Chaque palier de la courbe à une consommation horaire supposée constante. Les paliers
sont très en relief notamment si la population est très faible autrement dit les écarts ΔC % des
ordonnées indiquant la différence de consommation d’une heure à l’autre sont très faibles si la
population est importante ceci s’explique par le fait que si dans une agglomération la consommation
industrielle est prépondérante par rapport à la consommation domestique, la consommation moyen
s’approche de la consommation maximale et par conséquent leur rapport diminue. Par contre si
l’inverse s’observe ce rapport à tendance à augmenter. Ce rapport que soit maximum ou minimum
(Kmaxh ,Kminh) tient compte explicitement de l’aménagement des bâtiments du niveau du
bâtiment, du niveau de développement, d’équipement sanitaire, du régime du travail, et d’autres
conditions locales.
Le débit maximum horaire qui correspond à ce coefficient maximum sera déterminé graphiquement
ou par les formules.
Le coefficient horaire maximum est de l’ordre de 1,4 à 1,7 pour les agglomérations à caractères
domestiques, et de l’ordre 1,7 à 2,1 pour les agglomérations ou l’alimentation se fait par les bornes
fontaines publiques.
D’une façon plus précise les coefficients horaires maximum et minimum peuvent être décomposés à
leur tour en deux autres coefficients qui dépendent des caractéristiques de l’agglomération a savoir :
Un coefficient α tenant compte du développement industriel du retard de consommation et des
habitudes de la population. Il varie de 1,2 à 1,4 pour αmax, et de 0,4 à 0,6 pour αmin.
Un coefficient β lié étroitement à l’accroissement de la population. Il prend également des valeurs
maximales et minimales. Nous pouvons donc écrire d’une façon générale
Kh= α x β
Pour le coefficient maximum horaire : Kmax h = αmax x βmax
Pour le coefficient minimum horaire : Kmin h = αmin x βmin
D’où
Qmax h = Kmax h x Qmoy h
Qmin h = Kmin h x Qmoy h
L’adduction est dite par refoulement lorsque le déplacement de l’eau est mû par une pompe. Le
débit transité est alors discontinu, variable dépendant du débit de pompage. Il est commandé par
l’amont avec la mise en marche des pompes.
Profil en long
Les conduites d’adduction sont souvent enterrées pour des raisons de protection, de commodité
d’exploitation et de régularité de la température de l’eau. Elles ont des profils en long différents de
celui du terrain naturel. Le choix d’un profil en long poursuit trois (3) objectifs.
- Minimiser les terrassements à l’exécution ;
- Vidanger des tronçons de conduites en cas de maintenance curative au préventive ;
- Evacuer l’air qui pourrait s’y accumuler dont les conséquences sont :
la réduction de débit
le gaspillage d’énergie
les coups de bélier.
Il faut éviter les tracés trop accidentés dont les conséquences sont la création de plusieurs zones de
surpression et de dépression, la dégradation des jonctions des éléments de conduite, ainsi que la
formation de poches d’air. Pour protéger et entretenir la conduite, le profil en long choisi tiendra
compte de la nécessité d’accumuler l’air non dissous en des points hauts prédéterminés où seront
installés les appareils d’évacuation de cet air et de créer des points bas où seront construits des
systèmes de décharge des conduites. En pratique, les dispositions suivantes seront prises :
Créer des pentes minimales supérieures à 0,3 %.
Réduire le nombre de changements de pente dû au relief du terrain naturel.
Lorsque le profil du terrain naturel est horizontal, il faut créer des pentes artificielles de 0,2 à 0,3 %
en partie montante sur une distance d’environ 100 m et 0,4 à 0,6 % en partie descendante sur une
distance environ 50,00 m.
De façon pratique les profondeurs de la tranchée seront comprises entre 0,80 et 5,00 m et une
moyenne 1 m.
Dans certains cas la conduite peut être posée à même le sol ou suspendue pour le franchissement
d’obstacle, tels que les ponts, les ravins, les talus des montagnes. Cette disposition n’est pas
applicable aux conduites en matière plastique (PVC, PEHD) qui sont très sensibles à
l’ensoleillement et aux variations de température. En cas de besoin, elles seront protégées par des
fourreaux en matériaux plus résistants (fonte, acier).
Les angles doivent être correctement butés à tous les changements de direction observable sur le
tracé en plan pour reprendre les poussées hydrauliques résultantes. Un verrouillage sur une certaine
distance de part et d’autre du coude remplacera la butée lorsque par suite de conditions particulières
il manque la place pour construire une butée parce que le terrain est instable ou que la conduite est
posée en aérienne.
L’exécution des joints fera l’objet d’une attention particulière au cours de la pose des conduites. Un
essai de pression confirmera l’étanchéité et la stabilité de la conduite avant le remblai. Les essais de
pression font l’objet de protocole que l’on retrouve dans les cahiers de charge des entreprises de
travaux. La pression d’épreuve est la pression maximale de calcul de la conduite, majorée des
effets du régime transitoire. La baisse de pression ne devra pas excéder 2 m après une attente de 30
minutes lorsque la pression d’épreuve a été atteinte.
Contraintes
L’expérience qui intègre les contraintes techniques et économiques recommande une limitation de
la vitesse à l’intérieur de la conduite à 1,5 m/s. La limite inférieure est donnée par la vitesse
d’autocurage qui dépend de la qualité de l’eau. Elle varie entre 0,2 et 0,3 m/s en fonction de la plus
petite particule à éliminer par entraînement par la force tractive de l’eau.
Dans des conditions de débit identique, à une vitesse faible correspond un diamètre élevé de la
conduite et des risques de dépôt des matières en suspension ; A une vitesse élevée, les pertes de
charges sont importantes avec des risques de coup de bélier et des dépenses en énergie plus
élevées. La vitesse d’écoulement dans les conduites d’adduction se situe idéalement entre 0,8 et
1,2 m/s avec des limites allant de 0,6 à 1,5 m/s pour tenir compte du coût élevé de l’énergie dans
nos différents pays. Ces vitesses relativement élevées n’admettent ni les dépôts de sédiments, ni le
développement de la culture microbienne fixée sur les parois des conduites ; elles justifient
pourquoi les conduites d’adduction sont
généralement peu encrassées
Vitesse m/s
Critére
Minimum Maximum
Objectif 0,8 1,2
Limite 0,6 1,5
Les limitations de pression sont données par deux paramètres. La pression minimale doit être
supérieure à la pression atmosphérique, notamment aux points hauts. La pression maximale est
limitée à la pression maximale indiquée par les fabricants de conduite PN 6, 10, 16, 25 bars. Le
transport expose les conduites aux intempéries telles que l’ensoleillement, les variations de
température. Il est recommandé d’appliquer un coefficient de sécurité de 0,70 à 0,80 à la pression
nominale marquée des conduites en plastique (PVC, PEHD) dont les caractéristiques sont modifiées
par l’ensoleillement et les variations de températures.
Paramètres de dimensionnement
Il y a quatre paramètres :
- Débit Q
- Diamètre D
- Vitesse V
- Perte de charge ΔH
La perte de charge disponible pour une conduite gravitaire est connue par la dénivelée. On peut
alors calculer le diamètre et vérifier la conformité de la vitesse. Dans le cas général des conduites
de refoulement, on procède par itération en fixant une vitesse arbitraire au départ, et en optimisant
le choix de la conduite suivant les contraintes techniques et économiques. Dans les d’adduction
complexe avec plusieurs conduites, les problèmes de transit sont résolus graphiquement à l’aide
des courbes
caractéristiques. Les moyens informatiques permettent aujourd’hui de faire des simulations de
fonctionnement et même d’acquisition de données en temps réel.
Formule de BONNIN
Din = √Q
Din = Diamètre intérieur en m
Q = Débit en m3/s
Formule de BRESSE
Din = 1,5 x √Q
Din = Diamètre intérieur en m
Q = Débit en m3/s
Formule MUNIER
Din = (1+0,02 n √Q)
Din = Diamètre intérieur en m
Q = Débit en m3/s
n = Nombre d’heures de pompage
Formule de VUIBERT
n 0,154 e 0,154 0,46
Din=0,99 ( ) ( ) Q
A f
Din = diamètre intérieur en m
e = prix du kwh
f = prix du kilogramme de conduite
A = valeur de l’annuité constante du remboursement d’un emprunt de l’unité de monnaie
Q = débit en m3/s
n = Temps de pompage en heures / 24
Ces formules précédentes suffisent à calculer un diamètre optimal pour des petits projets dont le
diamètre reste faible (DN < 300) avec une longueur de quelques kilomètres. Au-delà de ces
conditions il faut procéder à l’optimisation économique par une évaluation minutieuse des
conditions de fonctionnement de la conduite avec la station de pompage qui lui est attachée. La
vitesse dans la conduite varie en général de 0,5 en début de projet à 1,2 m/s en situation de charge
maximale.
Le coût d’entretien de la conduite Centr résulte des coûts de mise à disposition de pièces des
éléments pour la réparation, la logistique nécessaire ainsi que le personnel. Le coût d’entretien
annuel est souvent pris comme un pourcentage des coûts de construction variant en général de 0,2 à
1% dépendant de la nature de la conduite, des conditions de pose, de l’effet de l’environnement sur
la conduite, du coût de la main d’oeuvre.
Qn
J=α m
D
P'E
CPomp = x TPomp-annuel x Pélec
1000
Le diamètre optimal est celui qui minimise les coûts d’exploitation du couple pompe - conduite ou
en termes mathématiques celui qui annule la valeur de la derivée des coûts par rapport au diamètre:
d {CAM + CEntre + CPomp }
=0
dD
II.5.5. Stockage
II.5.5.1. Définition
Le stockage dans les systèmes de distribution est l’accumulation en un point de quantité d’eau pour
résoudre un problème technique et/ou un problème économique (coût de l’énergie). Le stockage se
fait :
- aux stations de traitement ;
- aux stations de pompage de reprise ;
- sur le réseau de distribution.
- Réserve incendie
Une certaine quantité d’eau devra rester toujours disponible et réservée à la lutte contre les
incendies, le cas échéant. C’est souvent une précaution supplémentaire prise par les services d’eau
et les brigades de sapeurs pompiers pour pallier les défaillances du réseau. Les dispositions
constructives doivent être prises pour rendre cette quantité d’eau toujours disponible tout en
assurant qu’elle n’est pas une tranche morte.
Les stockages sont des lieux très sensibles pour l’altération de la qualité de l’eau. C’est pourquoi
durant leur exploitation le renouvellement des volumes des réservoirs fera l’objet de surveillance
particulière. Le temps de séjour de l’eau devra être inférieur au temps de rémanente des produits de
protection de l’eau contre les contaminations ultérieures. Ce temps est de deux (2) jours pour le
chlore et ses dérives, couramment employés dans nos systèmes de distribution.
II.5.5.3. Détermination de la capacité de stockage
La capacité de stockage sur les réseaux de distribution est comprise entre 20% et 50%, de la
consommation journalière de pointe. Elle se compose de trois éléments
- La méthode analytique
Le fonctionnement du système est simulé au cours d’une journée afin de déceler à des pas de temps
prédéterminés les déficits et les surplus de volume non consommés.
Tableau ci-dessous : données de simulation du fonctionnement d’un stockage
Débit horizon du projet (jour de pointe) : (m3/j)
Capacité de pompage (m3/h)
Nombre d’heures de pompage
Pompage Distribution Volume cumulé Différence de volume
Heurs
% m3 % m3 Pompage Distribution ΔV- ΔV+
0 -1 4,1667 62,5005 1,00 15,00 62,5005 15,00 -47,5005
1 - 2 4,1667 62,5005 1,00 15,00 125,0010 30,00 -95,0010
2 - 3 4,1667 62,5005 1,00 15,00 187,5015 45,00 -142,5015
3 - 4 4,1667 62,5005 1,00 15,00 250,0020 60,00 -190,0020
4 - 5 4,1667 62,5005 2,00 30,00 312,5025 90,00 -222,5025
5 - 6 4,1667 62,5005 3,00 45,00 375,0030 135,00 -240,0030
6 - 7 4,1667 62,5005 5,00 75,00 437,5035 210,00 -227,5035
7 - 8 4,1667 62,5005 6,50 97,50 500,0040 307,50 -192,5040
8 - 9 4,1667 62,5005 6,50 97,50 562,5045 405,00 -157,5045
9 - 10 4,1667 62,5005 5,50 82,50 625,0050 487,50 -137,5050
10 - 11 4,1667 62,5005 4,50 67,50 687,5055 555,00 -132,5055
11 -12 4,1667 62,5005 5,50 82,50 750,0060 637,50 -112,5060
12 - 13 4,1667 62,5005 7,00 105,00 812,5065 742,50 -70,0065
13 - 14 4,1667 62,5005 7,00 105,00 875,0070 847,50 -27,5070
14 - 15 4,1667 62,5005 5,50 82,50 937,5075 930,00 -7,5075
15 - 16 4,1667 62,5005 4,50 67,50 1000,0080 997,50 -2,5080
16 - 17 4,1667 62,5005 5,00 75,00 1062,5085 1072,50 9,9915
17 - 18 4,1667 62,5005 6,50 97,50 1125,0090 1170,00 44,9910
18 - 19 4,1667 62,5005 6,50 97,50 1187,5095 1267,50 79,9905
19 - 20 4,1667 62,5005 5,00 75,00 1250,0100 1342,50 92,4900
20 - 21 4,1667 62,5005 4,50 67,50 1312,5105 1410,00 97,4895
21 - 22 4,1667 62,5005 3,00 45,00 1375,0110 1455,00 79,9890
22 - 23 4,1667 62,5005 2,00 30,00 1437,5115 1485,00 47,4885
23 - 24 4,1667 62,5005 1,00 15,00 1500,0120 1500,00 -0,0120
N B : Exemple pour une agglomération de population inférieur à 10000 Habitants avec un débit
de point horaires de 1500 m3/s
La réserve de distribution est la somme de la plus grande valeur positive et de la valeur absolue de
la plus faible valeur négative (Pour cet exemple dans le tableau ci-dessus la réserve de distribution
= 240,0030 + 97,4895 = 340 m3).
- La méthode graphique
La méthode graphique de détermination de la réserve de distribution permet de visualiser les
compensations entre les temps de faible consommation et ceux des fortes consommations afin
d’ajuster les périodes de pompage pour minimiser les risques de rupture de fourniture pendant les
heures de forte consommation. En pratique, on se fixe un temps de pompage journalier, les
périodes de pompage et le débit de pompage. Puis l’on représente successivement pour une
journée (24 heures) :
- l’adduction A et la distribution D, simplifiées en tranche horaire qA, qD.
- les courbes de cumul des débits précédents
- la superposition des courbes de cumul des débits
Une translation parallèle de la courbe d’adduction pour envelopper la courbe de distribution permet
la visualisation les deux écarts maxima. La somme de ces deux écarts indique le volume de la
réserve de distribution.
Méthode graphique pour le même exemple cité dans le tableau ci-dessus
- La méthode simplifiée
La méthode simplifiée est le résultat de l’expérience de chaque pays. Elle est consacrée par l’usage
et peut être utile, surtout pour les localités ou il n’existe pas encore de données statistiques
conséquentes.
Une réserve de distribution de 25% de la consommation journalière de pointe suffit à satisfaire les
besoins dans les grandes agglomérations de plus de 200000 habitants. Ce minimum sera porté à 1/3
de la consommation journalière de pointe pour les petites adductions d’eau où la disponibilité du
matériel et la durée des interventions sur les installations peuvent induire de longues périodes de
rupture de la production.
La réserve de secours
La réserve de secours n’a pas un caractère obligatoire ; elle dépend du confort que l’on veut offrir
aux usagers. Elle correspond à un volume représentant une fourchette de 6 heures à 14 heures de la
distribution du jour moyen.
La réserve incendie
Le volume de la réserve incendie est estimé à partir du nombre probable d’incendies, du temps pour
les étouffer (1 à 2h). En général on prévoit un incendie par dispositif de stockage, et un débit variant
de 60 m3/h, pendant 2haures.
Le réseau primaire est constitué des conduites qui desservent principalement les zones de
distribution. Les conduites primaires sont celles qui ont les plus grands diamètres. Le choix des
conduites dites primaires est consécutif à l’étude de sensibilité des conséquences de leur défaillance
sur la qualité et la continuité du service. Il faut alors minimiser les points de faiblesse sur ces
conduites. C’est pourquoi le réseau primaire ne comporte pas de points de livraison.
L’ensemble des conduites secondaires forme le réseau secondaire dont le rôle est d’assurer la
répartition des débits à l’intérieur d’une zone de distribution. Les dispositifs de défense contre
l’incendie y sont connectés et les raccordements des points de livraison y sont tolérés.
L’ensemble des conduites tertiaires transporte et distribue l’eau aux usagers. C’est sur ces conduites
que sont installés la plupart des points de livraison : branchements privés, bornes fontaines.
Les différents sous-réseaux d’un système de distribution sont agencés sous la forme d’un réseau
ramifié, un réseau maillé ou la combinaison des deux.
Le réseau ramifié
Un réseau ramifié est un réseau construit sous forme d’arbre allant des conduites primaires aux
conduites tertiaires. L’écoulement s’y s’effectue de l’amont vers l’aval dans les conditions normales
de fonctionnement. Il est adapté aux réseaux de faible densité des points de livraison et une
continuité de service peu exigée. D’un coût relativement bas à l’investissement, cet avantage par
rapport au réseau maillé s’estompe avec les désavantages liés aux pertes de charge élevées du
système, l’apparition de zones mortes en cas d’arrêt ou de baisse de consommation, la création de
grandes zones d’interruption de la fourniture d’eau en cas de défaillance. La sécurité du service est
mal assurée et les frais de pompage sont relativement peu élevés par rapport à un réseau maillé
rendant un service de niveau équivalent.
Le réseau maillé
Un réseau maillé est un réseau de conduites dont la plupart des extrémités des tronçons sont
connectées pour former des mailles. Les points de rencontre des conduites sont des nœuds. Le sens
de l’écoulement de l’eau à l’intérieur des mailles dépend fortement de la demande. Il n’y a pas de
zones mortes tant qu’il y a un minimum de consommation ; ce qui contribue à préserver la qualité
de l’eau. Chaque point du réseau maillé peut être alimenté par deux noeuds. En raison de ces deux
degrés de liberté, la sécurité dans la distribution et la qualité du service sont plus grandes. En cas
de rupture de conduite, l’interruption de service se limite à la portion de réseau concernée, isolée
par deux à trois vannes. Son coût de construction est relativement élevé par rapport au réseau
ramifié.
II.5.6.3. Le trace du réseau de distribution
II.5.6.3.1. Les principes du tracé des réseaux.
L’objectif du tracé du réseau de distribution est d’assurer l’accès du réseau aux usagers dans des
conditions économiques optimales tout en prévenant les difficultés d’exploitation et d’entretien.
Les principes du tracé d’un réseau sont les suivantes :
- fonctionnement hydraulique simple et efficace
- continuité du service en évitant la création de points de faiblesse ou en prévoyant des
alternatives en cas de rupture
- optimisation de la longueur du réseau par le choix des rues devant recevoir les conduites et le
choix de leur emplacement dans les rues,
- équipement minimum afin de faciliter la maîtrise du réseau et son entretien : vannes, vidanges,
ventouses.
Qi
Qi = L
∑ Li i
- une desserte uniforme sur la surface du secteur : Lorsque la répartition de la demande est
uniforme par rapport à la surface desservie, eu égard au type de livraison choisi par les usagers, la
desserte est considérée uniforme sur la surface du secteur et exprimée en l /s/ha. Une triangulation
est nécessaire pour affecter à chaque tronçon la surface desservie et le débit résultant.
Le débit de calcul d’un tronçon : à partir des débits desservis, les débits transitant sont
répartis en respectant la loi des nœuds. Le débit initial de calcul de chaque tronçon
comporte deux éléments :
- le débit transité par le tronçon pour desservir la demande du nœud situé à son aval ;
- le débit desservi par le tronçon lui-même qui peut prendre deux formes, soit une répartition de
ce débit entre les deux nœuds, soit un service en route.
Dans tous les cas, la loi des nœuds qui exprime le principe de conservation de la matière doit être
respecté :
Σ débits entrants = Σ débits sortants.
Un report sur plan est nécessaire pour l’harmonisation des débits. Dans la majorité des villes
africaines subsahariennes, la densité de l’habitat, la qualité du service demandée sont différentes
suivant les quartiers et les ménages. La ségrégation de l’habitat est souvent faible. On retrouve dans
le même tissu urbain les bornes fontaines, les branchements particuliers de cours, les branchements
particuliers domestiques indifféremment distribués. C’est pourquoi les deux méthodes de
générations des débits seront judicieusement combinées pour générer les consommations aux
nœuds et les débits initiaux de calcul des conduites.
Vérification des pressions aux nœuds : Le calcul de la ligne de charge d’amont vers l’aval
est effectué pour vérifier l’efficacité des ajustements de diamètres de conduites ainsi que les
pressions minimales aux nœuds. La hauteur piézométrique en tête du réseau détermine la
côte du radier du réservoir.
Nœud Tronçon Longueur Débit Route Débits nodaux Débits de Débit Total Débit du
N° N° (m) (l/s) Soutirés consomm (l/s) tronçon
(l/s) specifique (l/s)
(l/s)
Données Résultats
Débit entrant Débit fictif Diamètre Longueur Perte de Vitesse
Tronçon N°
(l/s) (l/s) (mm) (m) charge (m) (m/s)
Données Résultats
Nœud N° Zr (m) Zi (m) Zr – Zi Σ ΔHr-i Pi (m)
Loi des mailles : c’est le principe de la conservation de l’énergie. Chaque nœud ayant une charge
unique, la perte de charge est nulle sur chaque maille.
L’équilibre des débits étant fait, les sens d’écoulement sont déterminés. Il est alors possible de
calculer la pression à chaque nœud et de déterminer la côte du radier du réservoir. La formule
approximative utilisée pour le calcul itératif d’ajustement des débits dans la méthode de HARDY-
CROSS se définit comme suit :
Soit ΔH, la somme des pertes de charge au point A lorsqu’on parcourt la maille dans le sens ABCD.
En utilisant les débits répartis arbitrairement ΔH vaut
ΔH = JAB + JBC + JCD + JDA ≠ 0
∆H = aAB qnAB + aBC qnBC + aCD qnCD + aDA qnDA ≠ 0
Δq étant petit, l’on peut faire un développement limité en négligeant les derniers termes.
∆Hij
∆H = ∑ ∆Hij + n ∆ q ∑ ≅0
qij
ij ij
∑ij ∆Hij
∆q = -
∆Hij
n ∑ij q
ij
Données Résultats
Tronçon N° Nœud Long Diamètre ε Débit Q V Perte de charge
(m) (mm) estimée (l/s) (m/s) m/km m
Données Résultats
Débit Cote Charge Pression
Nœud N°
(l/s) (m) (m) (m)
a- Fonte grise
Les tuyaux en fonte grise sont présents, surtout dans les vieux quartiers des villages et des villes.
En raison du risque de rupture bien connu qu’ils présentent, ces tuyaux sont enrobés dans une
couche de sable homogène. Mais si des ouvrages en béton armé (installations de protection
civile, garages souterrains) ont été bâtis plus tard dans ces quartiers, des courants galvaniques
peuvent s’attaquer aux anciens tuyaux en fonte grise et engendrer une électro corrosion
conduisant tôt ou tard à la rupture de la conduite. Par ailleurs, les points endommagés
sont difficiles à déceler, car la surface du tuyau se recouvre d’une couche de graphite
lamellaire spongiosité qui donne au tuyau une apparence tout à fait intacte.
b- Fonte ductile
Les tuyaux en fonte ductile, fabriqués par centrifugation, sont plus solides et plus souples
que les tuyaux en fonte grise et leur teneur plus élevée en silicium les rendent aussi plus
résistants à la corrosion. Cependant, les tuyaux en fonte ductile non protégés sont
essentiellement posés dans les nouveaux quartiers, où le béton armé est omniprésent. Cette
situation accroît le risque d’électro- corrosion, d’autant plus que les conduites d’eau pontées
électriquement ont presque partout été utilisées comme mises à terre. De plus, le risque de
rupture sensiblement plus faible a parfois incité les poseurs à consacrer beaucoup moins
d’attention à la qualité de l’enrobage.
Canalisations en acier
Les tuyaux en acier possèdent de bonnes caractéristiques mécaniques et leur conductibilité est
excellente, ce qui réduit cependant leur résistance à la corrosion par rapport aux tuyaux en fonte.
Sans enveloppe ni protection cathodique antic orrosion, la durée d’exploitation des tuyaux en
acier reste en deçà du seuil raisonnable de rentabilité économique. Les tuyaux en acier sont plus
légers que les tuyaux en fonte, d’où économie sur le transport, mais plus lourds que les tuyaux en
matières plastiques. Leur résistance aux contraintes (chocs, écrasement, déplacements de
terrains) est supérieure à celle des tuyaux en matière plastique. Par contre leur résistance à la
corrosion est due à la qualité de ses revêtements intérieur et extérieur mais le passage au balai
électrique permet la détection, suivie d’une réparation, des éventuelles détériorations du
revêtement extérieur au moment de la pose.
Tube acier galvanisé (TAG)
Le tube acier galvanisé est très utilisé dans le bâtiment collectif. On le trouve pour l’incendie, la
distribution d’eau, l’air comprimé. Son assemblage s’effectue soit par filetage, soit par soudure dite
soudobrasure, ou par des brides :
- par filetage : les montages se font avec des raccords à visser, un filetage doit être réalisé sur le
tube à son extrémité. L’étanchéité est assurée par de la filasse, par du Téflon (exemple : l’air
comprimé) ou par une pâte d’étanchéité (exemple : le gaz) ;
- par soudure : les assemblages s’exécutent au chalumeau oxyacétylénique. La soudobrasure se
fait sans fusion à l’aide d’un métal d’apport dont la température de fusion est inférieure à celle des
pièces (raccords à souder) ;
- par des brides : les assemblages par brides présentent l’avantage d’être démontables. Les brides
sont des éléments en fonte ou en acier qui permettent d’assembler un tube à un autre tube muni
également d’une bride
Contrairement aux anciens matériaux utilisés dans la fabrication des conduites, le PVC ne réagit
pas avec l'eau qui est acheminée. Le PVC ne donne à l'eau aucun goût, odeur ou pH. Les conduites
d'eau de PVC conviennent parfaitement à l'enfouissement direct. Le PVC résiste à la fois à la
corrosion souterraine extérieure et à la corrosion interne de la conduite.
Ceci évite les excavations éventuelles non planifiées et les impacts négatifs sur l'environnement.
Robinets Vannes
Les robinets – vannes comportent:
- Un corps avec deux brides de raccordement au réseau,
- Un chapeau coiffant le corps et portant une vis avec à son extrémité un carré sur lequel
s’adapte le dispositif de manœuvre,
- Un obturateur destiné à interrompre l’écoulement liquide, des joints qui assurent l’étanchéité
entre le corps et le chapeau et au droit de la vis de manœuvre.
Vannes à papillon
Ces vannes sont destinées à régler le débit ou à l’interrompre. Elles sont à brides ou sans
brides ; le joint d’étanchéité est monté soit sur le papillon, soit dans le corps de la vanne.
Ventouses – purgeurs
Ces appareils sont destinés à assurer les trois fonctions suivantes :
- Evacuer l’air introduit au moment du remplissage du réseau,
- Permettre l’entrée d’air pendant la vidange de la conduite,
- Assurer l’élimination des poches d’air qui se manifestent aux points hauts du circuit et
dont la présence peut perturber l’écoulement de l’eau, voire même entraîner la formation de
coups de béliers.
Ces dispositifs comportent :
- un corps en fonte ou en acier,
- un chapeau surmonté d’un orifice d’évacuation d’air,
- un flotteur dont le déplacement doit être parfaitement guidé.
Matériels de branchement
Un branchement destiné à desservir un particulier comprend :
- un collier dit de prise en charge monté sur la conduite principale,
- un robinet ou une vanne commandée à l’aide d’une bouche à clé placée dans un tabernacle
en fonte, en amiante- ciment ou en béton,
- un robinet d’arrêt à main,
- une pièce de raccordement au compteur ou à un élément de canalisation mis
provisoirement à la place du compteur,
- un compteur placé soit sur une console s’il est dans un local, soit dans un regard.
Au cas où ces phénomènes sont important, il peut se produire une destruction rapide des
canalisations par perforations en forme de cratères très caractéristiques, ou attaque sous forme de
couches de rouille croûteuses ou filandreuses, annonçant une diminution de l’épaisseur du métal.
Donc la corrosion est une oxydation du métal, or cette dernière entraîne une perte d’électron alors
que la réduction sera un gain. Pour éliminer ce phénomène de corrosion, il faut de façon faire
stopper toute perte d’électrons. Les métaux sont classés selon leur potentiel. C’est le métal qui
possède le plus grand potentiel par rapport à un autre qui est la cathode est se trouve donc protégé.
Pour le métal possédant le plus faible potentiel, se dissous anodiquement.
a) Protection cathodique
Pour protéger contre la corrosion un réseau de canalisation en acier, il y a lieu d’effectuer avant
tout une prospection préalable. Même si cette dernière montre que les effets de piles ne sont pas à
craindre. La protection cathodique d’un réseau en acier est très recommandée.
Elle consiste en :
- Soit constitue r une plie à l’aide d’un métal plus électronégatif que l’acier (magnésium ou zinc).
Dans ce c as l’acier jouera le rôle de cathode et se trouvera protégé. C’est t la protection par anode
réactive.
- Soit à relier les conduites, d’une part, à une source d’énergie électrique, e t d’autre part, à une
anode en foule dans le sol et destinée à se corroder.
Ce genre de protection n’est valable que pour des tronçons de petits diamètres et de petite longueur.
Il est plus valable dés qu’elle se trouve en présence de courants vagabonds.
II.5.6.12.9. Remblaiement
Les tuyaux étant rassemblés et les accessoires raccordés, on procède à la mise en place du
remblai depuis le fond de fouille jusqu’à une hauteur de 0,20 m environ, constituent ainsi
l’enrobage. On veillera à bien garnir les flancs de la canalisation et à compacter le matériau de
façon à constituer une assise stable et un calage efficace en vue de s’opposer à tout
emboîtement. La mise en place du remblai est effectuée manuellement avec de la terre des
déblais expurgée de tous éléments susceptibles de porter atteinte aux revêtements extérieurs
des canalisations, soit avec tout matériau pulvérulent convenable. L’enrobage sera réalisé à
l’aide d’un matériau d’apport du type sable, si les déblais ne permettent pas une stabilisation
de la conduite dans le temps. Cette opération terminée, les couches de remblai sont mises en
place à l’aide d’engins mécaniques par couches successives légèrement damées jusqu’au
remplissage complet de la tranchée. Si la canalisation est en fonte, ou en amiante- ciment, le
remblai s’il est constitué de terre, est soigneusement damé, afin de réaliser son calage en vue
d’éviter tout déboîtement. Si la canalisation est en acier à joints soudés, le remblaiement ne doit
s’effectuer, en été qu’aux heures fraîches de la matinée. Si la canalisation est en PVC,
le remblaiement ne doit d’effectuer qu’avec les plus grandes précautions si la température est
inférieure à 0 °C.
Géni Civil des réseaux d’AEP