Cours de Physique Nucleaire Theorique

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CEA-N-2019

- Note CEA-N-2019

Centre d'Etudes Nucléaires de Saclay


Division de b Physique
Service de Physique Théorique

COURS DE
PHYSIQUE NUCLEAIRE THEORIQUE

. vwGES RIPKA et JEAM-PAUL BLAIZOT

THEORIES DES PERTURBATIONS


DIAGRAMMES DE FEYNMAN ET DE GOLDSTONE
FONCTIONS DE GREEN
APPROXIMATIONS SELF - CONSISTANTES

• Février 1978 -
Note CEA-N-2019

DESCRIPTION-MATIERE (mots clefs extraits du thesaurus SIDON/INIS)

en français en anglais

STATISTIQUE DE FERMI FERMI STATISTICS


OPERATEURS DE CREATION CREATION OPERATORS
OPERATEURS D'ANNIHILATION ANNIHIIATION OPERATORS
SECONDE QUANTIFICATION SECOND QUANTIZATION
THEOREME DE WICK WICK THEOREM
INFLUENCE DU TEMPS TIME ÎKiPENDENCE
THEORIE DES PERTURBATIONS PERTURBATION THEORY
DIAGRAMME DE FEYNMAN FEYNMAN DIAGRAM
DIAGRAMMES DE GOLDSTONE GOLDSTONE DIAGRAM
METHODE DE HARTREE-FOCK HARTREE-FOCK METHOD
MATRICE DENSITE DENSITY MATRIX
BRISURE DE LA SYMETRIE SYMMETRY BREAKING
MATIERE NUCLEAIRE NUCLEAR MATTER
THEORIE DE LA PORTEE EFFICACE EFFECTIVE RANGE THEORY
MODELES D'OSCILLATEUR HARMONIQUE HARMONIC OSCILLATOR MODELS
FONCTION DE GREEN GREEN FUNCTION
MODELES OPTIQUES OPTICAL MODELS
POTENTIEL NUCLEAIRE NUCLEAR POTENTIAL
CHAMP AUTOCONSISTANT SELF-CONSISTENT FIELD
ETATS EXCITES EXCITED STATES
CEA-N-2019 - RIPKA Georges, B L A U O T Jean-Paul
COURS DE PHYSIQUE NUCLEAIRE THEORIQUE - Tone 1
So—aire.- Ce cours est un exposé détaillé de plusieurs méthodes du
problème .1 N-corps nucléaire. On y trouve une explication des
régies des d i a g r a m » de Feynman et de Goldstone, tant pour les dia-
grammes vide-vide (énergie de liaison, valeurs moyennes d'opérateurs,
réponse linéaire 1 un champ extérieur) que pour les fonctions de
Green qui permettent de calculer les excitations élémentaires et
qui servent d'insertion . En outre nous présentons tovjours les diver-
ses approximations possibles sous forme de schémas self-consistents,
chacun conduisant t une formulation possible du modèle unifié, et
qui vont au-delà de l'approximation de Hartree-Fock. Ce cours diffère
de la plupart des exposes qu'on trouve dans la littérature par le
fait que le formalisme est adapté au calcul des systèmes finis, peur
lesquels il faut déterminer non seulement les énergies et les proba-
bilité, d'occupation, mais aussi, de manière s:lf-consistente, les
fonctions d'onde des orbites. Pour chaque schéma possible, les symé-
tries et les brisures de symétrie sont discutées. Plusieurs modèles
solubles sont présentés dans un but pédagogique insi que de no*br~ ix
exercices et problèmes i la fin de chaque chap ..s. Le dernier chapi-
4

tre donne des problèmes de révision.

CEA-N-2019 - RIPKA Georges, BLAIZOT Jean-Paul


LECTURES ON THEORETICAL NUCLEAR PHYSICS - Volume 1
Summary.- These lectures contain a detailed explanation of various
methods used in the nuclear many-body problem. We discuss Feynaan
and Goldstone graphs, both vacuum-vacuum graphs (used for binding
energies, mean values of operators, linear response to external
fields) and for Green functions which may be used for the study of
elementary excitations and which may be insert*J into diagrams. The
various approximations, which go beyond Hartree-Fock theory, are
always presented in self-consistent schemes, each one being a possi-
ble formulation of the unified model. This course differs from most
papers on the many-body problem in that it is formulated for finite
systems which, in addition to the calculation of energies and occu-
pation probabilities,require a self-consistent calculation of the
orbital wavefunctions. For each scheme the symmetries and the brea-
king of symmetries is discussed. Various soluble models are given
for pedagogical reasons, and problems arc given at the end of etch
chapter. The last chapter contains recapitulation problems.

1978 - Commissariat i l'Energie Atomique - France S96 p.


- Note CEA-N-2019 -

Centre d'Etudes Nucléaires de Saclay


Division de la Physique
Service de Physique Théorique

COURS DE
PHYSIQUE NUCLEAIRE THEORIQUE

pjr

GEORGES RIPKA et JEAN-PAUL BLAIZOT

Tome 1

THEORIES DES PJ 1TURBATIONS


DIAGRAMMES DE FEYNMAN ET DE GOLDSTONE
FONCTIONS DE GREEN
APPROXIMATIONS SELF-CONSISTANTES
1

TABLE DES MATIERES

CHAPITRE 0 : L'ANTI-SEMINAIRE vil

CHAPITRE 1 : ETATS ANTISYMETRIQUES ET OPERATEURS SYMETRIQUES DES


SYSTEMES DE FERMIONS IDENTIQUES. OPERATEURS DE
CREATION ET D'ANNIHILATION 1

1.1 Système composé d'une seule particule 1


1.2 Etats antisymétriques de N fermions identiques 4
1.3 Opérateurs symétriques à un et à plusieurs
corps ,.,...., 9
1.4 Représentation des états antisymétriques à
l'aide des opérateurs de création et
d'annihilation , 10
1.5 Représentation des opérateurs à l'aide des
opérateurs de création et d'annihilation 12
1.6 Transformation; linéaires des états à une
particule 17
1.7 Particules et trous , 21
1.8 Conjugal son particule-trou par la méthode de
quasi-spin 22
1.9 Systèmes composés de deux espèces de fermions. 26
1.10 L'isospin (spin isotopique) , 22
*** Exercices et problèmes Pl.l - PI, 19 31

CHAPITRE 2 : T-PRODUIT, PRODUIT NORMAL, CONTRACTION ET THEOREME


DE WICK 38

2.1 La mer de Ferai 38


2.2 Produit normal 39
2.3 Opérateurs de création et d'annihilation
dépendant d'un argument ou d'un "temps" 41
2.4 T-produit .t 42
2.5 Contractions d'opérateurs de création et
d'annihilation •••••» .• 42
2.6 Théorème de Wick .,..,..., , ,.. 44
2.7 Calcul de valeurs moyennes dans |<f>> n 46
2.8 Cas des opérateurs sans arguments ••• 47
2.9 Extension du tnéorème de Wick ••• • 48
*** Exercices et problèmes P2.1 - P2.8 ... • 50

CHAPITRE 3 : LES DIAGRAMMES DE FEYNMAN VIDErVIDE < < •. 54

3.1 Séparation du Hamiltonien en deux termes-•••»• 55


3.2 Développement de Dyson .,,.,,., 56
3.3 Représentation diagrammatique fidèle du
développement nerturbatif de <<p |u<6; |<|>Q> •••• 58
Q

3.4 Règles pour le calcul des diagrammes vide-


vide de Feynman dont les v.rtex sont
étiquetés (représentation fidèle) > 65
3.5 Diagrammes muers et le facteur de symétrie ... 66
n

3.6 Symétrie yar rapport à l'échange des


extrémités des vertex .,.,,.., 70
3.7 Règles pour le calcul des diagrammes de
Feynman vide-vide muets et possédant la
Symétrie d'écha ge des extrémités des vertex, 73
3.8 Calcul de <$ |u(B) |<J>> avec des diagrammes ..
Q 0

cor. exes 74
3.9 Calcul de l'é. argie de l'état fondamental,,.. 77
3.1J Dépendance du volume de la contribution d'un
diagramme ,,,,,....,,,,,.........., 79
3,1! Calcul de la valeur moyenne d'un opérateur
dans l'état fondamental avec les diagrammes
de Feynman , 81
3.12 Rapports avec la mécanique statistique 85
3.13 Densité de niveaux d'un système de fermions.. 89
A 1 Diagrammes de Feynman en représentation
énergie A-93-1
A 2 Règles pour le calcul des diagrammes de
Feynman vide-vide muets dans la représentation
énergie .,.,., A-93-4
*** Exercices et Problèmes P3.1 - P3.9 94

CHAPITRE 4 : DIAGRAMMES VIDE-VIDE DE GOLDSTONE 102

4.1 Développement de la résolvante 103


4.2 Représentation diagrammatique fidèle de F(z)
à l'aide des diagrammes de Goldstone 105
4.3 Correspondance entre les diagrammes de
Feynman it les diagrammes de Goldstone 109
4.4 >ymétrie par rapport à l'échange des extrémi-
tés des vertex. Facteur de symétrie 112
4.5 Règles pour le calcul des diagrammes vide-
vide de Goldstone possédant la symétrie
d'échange des extrémités des vertex 113
4.6 Calcul de la valeur moyenne d'un opératear
dans l'état fondamental ,. , ,. 114
4.7 Calcul de li fonction d'onde de l'état
fondamental ,.,,,,.,.,.,, ,... 117
4.8 Exemple illustratif : "Transition de phase"
du premier ordre "dans le '^C soumis â un
champ magnétique ,,,,,,...,.,..,,,,,.,..,. 120
4.9 La représentation de Hugenholtz ,,..., 136
*** Exercices et Problèmes P4.t - P4.4 .,,,,,,,,...,,....,,, 141

CHAPITRE 5 : LA THEORIE DE HARTRtE-FOCK .,,,.,,, 144

5.1 La matrice uunsiié ,.,,.,,,,,,......,, 145


5.2 Les équatiors de Hartree-Fock,,,,,.,.,,.,,, 147
5.3 Invariances de la fonctionnelle E[p] associés
aux symétries d;i Hamiltonien 151
5.4 Symétries et brisures de symétrie de 1'Hamil-
tonien de Hartree-Fock ,,.,.,,.,..,,.,,.,,, 154
5.5 Les orbit«n de Hartree-Fock .,...,,.. 160
ill

5.6 Energies des orbites de Hartree-Fock,...,,. 162


5.7 Dêteraination expérinentale des énergies des
orbites .,,....,. , 165
5.8 Conditions de stabilité des états de Hartree-
Fock par rapport aux variations de la matrice
densité ,,...., ,,.,-.,,., 178
5.9 Réponse linéaire d'un système à un champ
statique externe ....,,..,.-. 183
5.10 Exemple illustratif : force dépendante de la
densité et de portée nulle ...,,.,,,,.... 186
5.11 Transformation galiléenne et état spurieux
dû aux translations ,.....,...,.,,-.,,..... 189
*** Exercices et problèmes P5.1 - P5.13 ,., , 194

CHAPITRE 6 : THEORIE DU CHAMP STATIQUE LE PLUS GENERAL 201

6.1 Développement perturbatif -le la matrice


densité ,.,.,.,.,,,... . ...
t 201
6.2 Définition du champ statique à partir de la
matrice densité ,...,....,..,.,.... 202
6.3 Analyse topologique d'un diagramme de
Feypman vide-vide en points d'articulation,
cycles et parties irréductibles.., 203
6.4 Construction d'une fonctionnelle stationnaire
représentant 1'énergie du système ........ 209
6.5 Sommation incomplète des diagrammes. Struc-
ture en arbre ,..,.,,.,.. 212
6.6 Symétries du champ moyen .,.., 216
6.7 L'approximation de Hartree-Fock . .,,.,.,,. 217
6.8 Réponse linéaire du système à un champ
extérieur .,,..,,. , 218
8.9 Stabilité du système par rapport à une petite
perturbation causée par un opérateur â un
corps ..,.,,,,,..,,....,...., , 222
6.10 Les corrélations entre les particules. Cal-
cul de la fonction de corrélation à deux
corps ,, 228
6.11 Réponse linéaire à une perturbation à un et
à deux corps ,,.,,..,...,.,..,,,,,. ,.. 232
6.12 Utilisation des diagrammes de Ooldstone •. • 233
*** Exercices et problèmes P6.1 - P6.8 .,.,,,,,,.,, 237

CHAPITRE 7 : LA MATIERE NUCLEAIRE AU PRFMER ORDRE DES


PERTURBATIONS ,.,,.,,., 239

7.1 Propriétés cinématiques de la matière


nucléaire ,,,,,,,..,,,.,..,,.....,., ,. 239
7.2 Données expérimentales ,.,,...,..,,,,,..,.. 241
7.3 Relation entre le nivdau de Ferai i et
l'énergie de liaison par nucléon .,.,,,..., 243
7.4 Force effective centrale avec un terme
d'échange d'espace ,,,,,.,.,,., 245
7.5 Force effective dépendant des vitesses,,.,, 253
7.6 Force effective dépendant de la densité ,,, 258
IV

7,7 Masse effective, compression i té et vitesse


de son ,, ..,.,..,, 259
*** Exercices et problèmes P7.1 - P7.6 262

CHAPITRE 8 : LE MODELE DE L'OSCILLATEUR 264

8.1 Oscillateur à une dimension, état cohérent


et représentation de Bargnann 264
8.2 Propriétés de l'oscillateur à trois dimei><-
sions ..,..,.... ., , 267
8.3 Détermination de la fréquence de l'oscilla-
teur sphérique 270
8.4 Détermination des fréquences de l'oscilla-
teur pour un noyau déformé 272
8.5 Particules interagissant avec des forces
harmoniques. Etats spurieux du mouvement du
centre de masse 276
8.6 La résonance géante dipolaire ............. 280
8.7 Calcul RPA de la résonance géante 285
8.8 Oscillateur tournant autour d'un axe à une
vitesse angulaire constante 290
8.9 Problème aux valeurs propres d'un système
d'oscillateurs couplés , 300
8.10 Etat cohérent et fonctions d'onde d'oscil-
lateurs couplés 306
*** Exercices et problèmes P8.1 - P8.9 312

CHAPITRE 9 : LA FONCTION DE GREEN A UNE PARTICULE ., 320

9.1 Définition de la fonction de Green à une


particule 320
9.2 Décomposition spectrale de la fonction de
Green , , 322
9.3 Développement perturbatif de la fonction de
Green à l'aide desdiagranmes de Feynman.., 328
9.4 Opérateur de masse ...,....., 330
9.5 Règles pour calculer l'opérateur de masse
<i|M(8.-3 )|j> avec des diagrammes de
2

Feynman dont les vertex dépendent d'un


argument ...,.,,,..,,,,., 336
9.6 Règles pour calculer l'opérateur de masse en
représentation énergie , 338
9.7 Recherche des pôles et des résidus de la
fonction de Green ,,., 339
9.8 Conditions de stabilité du calcul perturbatif
de l'opérateur de masse 343
9.9 Exemple illustratif , 346
*** Exercices et problèmes P9.I - P9.6 .....,., 353

CHAPITRE 10 : LES REACTIONS NUCLEAIRES ET LE POTENTIEL OPTIQUE 356

10,1 Formule de Réduction de Lehmann. Symanzik et


Zimmerman ...,..,.,.., ..,.,,,.,,,., 356
V

10.2 La diffusion élastique des nucléons et le


potentiel optique ,.,,,.,,,,..,,•,.,.. 367
10.3 La non-localité du potentiel optique â l'ap-
proximation de Hartree-Fock ,,.,.,. 369
10.4 Exemple illustratif pour la partie imaginaire
du potentiel optique ,,.,.,,., 374
*** Exercices et problèmes P10.1 - P10.3 ,, 378

CHAPITRE 11 : CALCUL PERTURBATIF DE L'ENERGIE A PARTIR DES


FONCTIONS DE GREEN A UNE PARTICULE 380

11.1 Décomposition d'un diagramme connexe vide-


vide en parties irréductibles 381
11.2 Trois manières de résonner tous les dia-
grammes 384
1,3 Construction d'une fonctionnelle stationnai-
re qui représente l'énergie 393
: 1.4 Sommation incomplète des diagrammes ....... 396-1
11.5 Symétries de l'opérateur de masse .,. 396-4
11.6 Calcul de E -E. 399
c L
11.7 Réponse linéaire du système à un champ
extérieur à un corps qui conserve l'énergie 402
*** Exercices et problèmes PI 1.1 - Pli.7 , 406
CHAPITRE 12 : EXCITATIONS ELEMENTAIRES DES NOYAUX 409

12.1 Réponse linéaire à un champ extérieur dépen-


dans du temps , 410
12.2 La théorie de Hartree-Fock dépendant du
temps 414
12.3 Lois de conservation dans l'approximation de
Hartree-Fock dépendant du temps .. 418
12.4 Approximation RFA : Linéarisation des équa-
tions de Hartree-Fock dépendant du temps .. 426
12.5 La méthode de la cocrdonnée génératrice et
les fonctions d'onde du système 433
12.6 Elements de matrice d'opérateurs entre les
états exci es du système ...,,,...,....,... 441
12.7 Approximation d'un chenin, formule de
Thouless-Valatin pour le paramètre de masse 444
12.8 Règles de somme 452
12.9 Modèles solubles ,,,.., 457
*** Exercices et Problèmes P12.1 - P12.4 .,.,.,..., 462

CHAPITRE 13 : LES FONCTIONS A QUATRE POINTS .,,.,,,., 464

13.1 La fonction â quatre points K ,..,.., ,,,,. 464


13.2 Fonction de Green particule-particule; états
des systèmes ayant A±2 particules 469
13.3 Fonction de Creen particule-trou L : états
excités du système ayant A particules ..,,. 473
13.4 Moments statiques et transitions entre états
des systèmes ayant A et A±l particules .... 477
13.5 L'énergie potentielle de l'état fondamental 479
13.6 Développement perturbatif de la fonction à
quatre points à l'aide des diagrammes de
Feynman , , 481
13.7 Opérateur d'interaction V de la fonction à
quatre points , 484
13.8 Règles pour le calcul de l'opérateur
d'interaction Y et des fonctions à quatre
points K et L, avec des diagrammes de
Feynman dont les vertex dependent d'un
argument 488
IJ.9 Règles pour le calcul de l'opérateur
d'interaction T et des fonctions à quatre
points K et L avec des diagrammes de
Feynman en représentation énergie 491
13.10 Réduction de l'opérateur d'interaction Y
dans la voie particule-trou : interaction
particule trou irréductible F 493
13.11 L'interaction Darticule-trou irréductible
comme dérivée fonctionnelle de l'énergie... 498
13.12 Réduction de l'opérateur d'interaction F
dans la voie particule-particule : interac-
tion particule-particule irréductible W ... 501
13.13 Sommation des parquets : réduction de
l'opérateur d'interaction simultjnément dans
les trois voies 504
13.14 Théorie self-consistante de 1' •Taction
irréductible particule-trou : K. KPA
retrouvée 510
13.15 Théorie self-consistante de l'interaction
particule-p.trticule. Vibrations de pairing. 516
13.16 Sommation des diagrammes en anneau 527
13.17 Sommation des échelles de Brueckner 533
13.18 Renormalisation d'un opérateur a un corps
par le couplage aux vibrations RPA 538
*** Exercices et problèmes PI3.I - PI3.4 541

CHAPITRE 14 : DIX- NIUT PROBLEMES DE REVISION 542


Vil

CHAPITRE 0

L'ANTISEMINAIRE

Les idées physiques, telles les idées en général, sont bien moins
nombreuses que les gens qui s'en servent et elles sont déjà exposées dans
de nombreux ouvrages. Par contre le physicien, qui est amené à faire un
calcul, trouve plus difficilement un exposé qui lui permette de retrouver
un facteur de symétrie l/2n ou un signe -. Ce cours a pour but de développer
le formalisme de manière à permettre au lecteur de maîtriser lui-même tous
ces détails dont il aura besoin dans la pratique. Ce cours n'est donc pas
une introduction à la physique nucléaire. Il est plutôt un exposé de quel-
ques méthodes du problème à N-corps nucléaire.

Le cours s'adresse à un public saturé de séminaires où on parle


beaucoup des idées physiques, où on présente de nombreux résultats, mais où
le temps manque toujours d'expliquer comment se font les calculs. Voici
l'anti-eéminaire où est révélé ce que les physiciens savent sans trop oser
le dire car trop souvent ils le disent sans vraiment le savoir. Le choix
des sujets est quelque peu aléatoire, ce qui nous a fait ajouter au titre
la mention "Tome I" qui laisse (éventuellement au lecteur) la possibilité de
continuer.

Il y a trois ans ce cours était un polycopié destine aux étudiants de


première année de troisième cycle. Depuis, nous l'avons complètement
récrit et son contenu déborde largement le cadre de cet enseignement.
Néanmoins nous supposons que le lecteur ne connait que la mécanique
quantique élémentaire et rien du problème à N-corps.

C'est ainsi qu'il trouvera un exposé détaillé des méthodes diagramma-


tiques de la théorie non-relativiste des perturbations, tant pour les
diagrammes vide-vide (énergie de liaison, valeurs moyennes d'opérateurs,
VI11

réponse linéaire à un champ statique, etc.), que pour les fonctions de


Green qui persettent de calculer les excitations élémentaires, les facteurs
spectroscopiques, la réponse à un chaap extérieur dépendant du temps etc.

Nous avons toujours essayé de présenter les diverses approximations


possibles sous forae de schéaas self-consistants, chacun conduisant à une
formulation possible du modèle unifié. Les Théories self-consistantes ont
une importance particulière dans l'étude des systèmes finis, coaae les
noyaux. En effet, à l'inverse de ce qui se passe pour les systèmes infinis
où l'on se contente bien souvent de calculer des énergies et des probabi-
lités d'occupation, l'étude des systèmes finis nécessite un calcul précis
des fonctions d'onde.

Ce cours ne s'est pas fait tout seul. Monsieur Blaixot remercie


Monsieur Ripka et Monsieur Ripka reaercie aut u t Monsieur Blaizot de ne
pas avoir rejeté indéfiniment les textes qu' ls se renvoyaient l'un à
l'autre.

Ils remercient leurs étudiants d'avoir relevé tant d'erreurs qui les
empêchaient de comprendre.

De nombreux collègues nous ont aidés. Tout d'abord Monsieur Gaudin qui,
piégé dans le même bureau que l'un de nous, a fait preuve à la fois d'une
grande patience et d'une grande générosité en nous fournissant de très
utiles explications les trop nombreuses fois où nous l'avons dérangé.
Monsieur Balian nous a également beaucoup aidé à comprendre la théorie
des diagrammes, Monsieur Itzykson nous a aidé pour le Chapitre 8, notamment
pour ce qui concerne la représentation de Bargmann; Monsieur Mahaux nous
a fait des remarques utiles pour le chapitre 10 et Monsieur Baym nous a
fait une suggestion très utile pour la section 13.15. La collaboration avec
Monsieur Gogny nous a permis d'approfondir les chapitres 5 et 12. Nous
sommes probablement redevables à bien d'autres gens à qui nous avons pillé
les idées. Qu'ils nous excusent d'avoir cédé â cette pratique courante !

Nous remercions tout particulièrement Madame Lechaton pour avoir


assuré la frappe de ce cours avec beaucoup d'efficacité.
CHAPITRE

ETATS ANTISYMETRIQUES ET OPERATEURS


SYMETRIQUES DES SYSTEMES DE FERMIONS IDENTIQUES.
OPERATEURS DE CREATION ET D'ANNIHILATION.

Référence : F.A. Berezin, The Method of Second Q u a n t i s a t i o n , Acadamie P r e s s .

Dans ce premier c h a p i t r e nous a l l o n s apprendre I é c r i r e l e s é t a t s e t l e s


opérateurs des systèmes à N p a r t i c u l e s dans une r e p r é s e n t a t i o n qui se r e v e l l e r a
commode pour développer des approximations à l e u r dynamique. Pour c e l a nous
développerons ce qui appelé le formalisme de seconde quantification. Un exposé
plus rigoureux et p l u s approfondi peut ê t r e trouve uaus l a r e f e r e n c e c i - a e s s u s .
I . I SYSTEME COMPOSE D'UNE SEULE PARTICULE.

Commençons par r a p p e l e r le langage des états e t de l e u r s veprêsentationc en


mécanique <v-->ntioue Dour un système composé d'une seule n a r t i c u l e .

A.- P a r t i c u l e sans spin

Une p a r t i c u l e peut ê t r e r e p r é s e n t é e par un ensemble complet d ' é t a t s | a > , |3>,..,


| w > , . . . nar exemple v e c t e u r s propres d'une observable t e l l e que le Hamiltonien
h que nous ne p r é c i s o n s pas pour 1 ' i n s t a n t :

Les vecteurs propres |a> forment un ensemble complet :

£. H X ^ I a 4- ( Base comnlètes r e l a t i o n de fermeture) (1.2)

Les vecteurs -forment in ensemble orthonormal s i :

^«<lô> » 6 et* (Base orthorormale) , (1.3)


- 2 -

Lorsque la particule est repérée dans l'espace des configurations on a souvent


intérêt à considérer sa fonction d'onde de la mécanique ondulatoire :

v? ) a
<r|o|> . (i.4)

La fonction d'onde 7 (r) est la représentation de l'état |a> dans l'espace des
configurations. La représentation (1.4) n'est autre que la produit scalaire entre
l'état |a> et un autre état |r> qui est vecteur propre de l'observable "position r".
• - * •

Les états |r> forment aussi une base complète :

I<dr \r><ri a d (ncfk-Kou Je lermg+kre) a.5)

et orthonormale

<?'!?> - £<?-?). (1.6)

La seule différence entre les états |r> et les états |«> vient de ce que les états
|a> repères par un indice discret a tandis que les états |r> sont repères
par un indice continu r d'où l'apparition d'une intégrale dans l'équation (1.5)
et de la fonction delta dans l'équation (1.6).

Rappelons que la mécanique ondulatoire n'est autre que la représentation dans


l'espace des configurations des équations de mouvement des états. Cette représentation
<
s'obtient en multipliant les kets à gauche par le bra r | . Multiplions 1 equation
(1.1) par <r|:

<rlkU> = *<<?!«> . (i.7)


L'Hamiltonien d'une particule se propageant dans un potentiel (J(r) a la représentation
suivante dans l'espace des configurations :

<?IM?'>- S (?'-?> f - r - £ * + Uc?)l (I . 8)

En utilisant la relation de fermeture (1.5) on a :

(1.9)
<?lW\<*>= f < < r ' < r l V \ \ r > <r"»o<> •
- 3 -

En remplaçant, cette équation dans (1.7) et en utilisant (1.4) on obtient :

forme habituelle de l'équation de Schrodinger.

B.- Particule ayant un spin et isospin.

Les nucléons ont, en plus de leur coordonnée r, un spin a un isospin T. La


projection du spin peut prendre deux valeurs : t -z le long d'un axe donné et
] ^
l'isospin prend les valeurs ± y selon qu'il s'agit d'un neutron ou d'un proton.

Pour tenir compte des coordonnées de spin et d'isospin des nucléons, nous
devons remplacer l'état |r> par l'état [raT>. L'équation (1.4) devient :

^«(r.o^T ) - <rtrT la > • d.ii)

La base |rot>. est complète et orthonormale dans l'espace des configurations, de spin
et d'isospin de sorte que les équations (1.5) et (1.6) deviennent :

«r ir«rT><r<rt|a ±

(1.12)
<?VT'l?<rr > » S (r_r') % . r<r &>xx

On voit que les spins et isospins ne font que changer l'écriture de |r> en |rar>
et les intégrales / dr en 2, / dr. Dans la suite nous désignerons par x l'ensemble
des coordonnées d'espace r de spin a et d'isospin T . Dans cette notation les
équations (1.12) s'écrivent :

I e*x | * > < * I * 1 ,


(1.12 bis)

<x'tx>» S(x-x') .
- 4 -

1.2 ETATS ANTISYMETRIQUES DE N FERMIONS IDENTIQUES.

Lorsqu'un système se compose de N particules identiques, l'Hamiltonien, comme


tous les opérateurs qui représentent des observables, doit être symétrique par
rapport aux permutations des coordonnées des particules. Lorsque ces particules
sont des fermions identiques il faut en outre que leur fonction d'onde soit
antisymétrique par rapport à une quelconque de ces permutations.

Soit \p(.x x«x ) une fonction d'onde antisymétrique de N particules :

;;_L:S pouvons développer ip(x,...x^) sur une base complète, mais nas n^ces*^:-"

mertt orthonormale d'états à une particule:


/

(1.13)

Puisque la fonction d'onde*f (x x . . . x ) e s t a n t i s y m é t r i q u e par r a p p o r t aux


permutations des coordonnées x . l e coefficient<*&•-• w 1 H* > peut ê t r e c h o i s i anti-
symétrique par r a p p o r t aux p e r m u t a t i o n s des é t a t s a , S . . . :

<«^...tfl\V> * - <f«. • W l 4 ' > s •• (I.U)

Soit P une permutation des états a, {?,... . La propriété (1.14) permet d'écrire
le développement (1.13) ainsi :
I P
VU,,*,,.»,*,,)" 2. ^ I t - X ^ X ^ - ^ H o X ^ - u ) ! ^
(1.15)
(I.i

N ! M|».-*>

e s t un determinant de S Lite

:\
- 5 -

défini ainsi

ctit {<x,U><*.lp>-- « „ U > } * Z > > «,»*><**»p>-<*•>««>>

(1.16)

<* tw><X»l^>
A -•• « i i w )

l<*«\«><x |p> --•


M <*,ilt*> J

Par exemple, un déterminant de Slater de deux particules s'écrit ainsi à


l'aide des fonctions d'onde H ^ ( x ) s < < W > :

L'équation (1.15) montre que les déterminants de Slater forment une base
pour développer les états antisymétriques des états à N particules identiques.
Ils jouent un très grand rôle dans le problème à N-corps et nous allons en
analyser les propriétés. Le développement (I.15) comprend, en général, un nombre
infini de termes. Mais par un choix judicieux de la base ct,6,...u} (voir par
exemple la théorie de Hartree-Fock dans le chapitre 5) on peut espérer approcher
la fonction d'onde d'un système avec un nombre suffisamment p-itit de termes.

Calculons le produit scalaire de deux déterminants de Slater :

(1.17)
jar,-**, * $<*'l*,V- <«*'nC4>^A.t ^ « , W> -- < <*!»> \
A

Considérons le premier terme <a'|x.>,..<&'|x„> du développement de det


'I N
{<a' |x,>. ..<(!)' |x„>}. Sa contribution à l'intégrale (1.17) est obtenue en
1
1 ' N
- 6 -

développant le second déterminant det {<x |ct>...<x [<u>} :

[rfrf,- <*.<* <*'lx,X>'lX,> •<«*'\X.i> f«|i4><jr»lf > ••• <X„l«o>

- <<it^><x» 1«0 • • <*,•»«*>•••• 1

» A * {<*'•*><p'ip> — <w'm>>7

Un calcul identique montrera que le second terme <f3'[x> <a'|x->.. .<(*)'|x > donne la
même contribution à l'intégrale (I.I7). Il en va de même pour les N! termes du
déterminant det {<ot' |x >. ..<u>' |x >}. On obtient ainsi :

( I , 8 )
r ? '
s N ! cte+ { < « ' n ><f'\f>~ <*»'i*»>J •

Nous obtenons le résultat important : le produit scalaire de deux déterminants


de Slater est égal au déterminant des produits scalaires des états à une particule
dont ils se composent.

Cette propriété permet de considérer le déterminant


de Slater (I.IA) comme une représentation dans l'espace des configurations
{x ,x .. .x } de l'état |afî...a)> et d'utiliser par conséquent l'écriture :

<*,Xx-- X„ \«f •• W> « <&+ {<*.M><Xftip> •• <X \uyl n # (1.19)

Le résultat (1.18) s'écrit donc ainsi :

•JJ J^,..«lx <«y... w'|x,x -• x ><x,x . • x,il«f-•«>


M x H t

(1.20)
7 -

L'intégrale (1.20) peut ê t r e considérée comme l e produit s c a l a i r e entre le


bra <a'3'..u)'j et l e ket la$...(u>:

Noter l'analogie formelle entre les équations (1.19) et (1.2!) . Le détermi-


nant de Slater définit les produits scalaires entre les états ja0...w> «t
|xj...x >. En outre on peut considérer que le déterminant de Slater (I.I9) n'est
autre que la représentation de l'état |ag u)> dans l'espace défini par les
états jx ...x >. Nous définissons ainsi des kets |ag...w> ou |x ...x > qui sont
des états amisymétriques de particules indépendantes. Le produit scalaire (1.19)
peut être ainsi considéra comme la fonction d'onde de l'état |a8...w>. De même,
a fonction d'onde normalisée ij/(x ...x ) de l'équation (1.13) peut être écrite
sous la forme :

>/»t»

Le facteur I//NT vient de ce que la fonction d'onde <x ...x \ty> n'est pas
normalisée (voir la relation de fermeture 1.23 ) .

Les états \aQ...a>> et |x.x ... x„> sont antisymétriques par rapport à toute
2

permutation d'une paire d'indices :

Up- w > - - \^<t... u > * •••


(1.22)

En outre l'équation (1.20) nous donne la relation de fermeture :

J 4< ... /JC„ U,-•• K» X x,- x„ \ s N


t
(1.23)

De même l'équation (1.15) donne l a r e l i t i o r .Je fermeture:

1 ç,-• co > < * ^ • o l s NI (1.24)


- 8 -

La f a c t o r i e l l e N! qui a p p a r a î t dans ces r e l a t i o n s de fermeture v i e n t de


ce que l'ensemble des ê t . . t s ja8...u)> e t |x x _ . . . x > e s t surabondant ou
redondant. En e f f e t on o b t i e n t , à un signe p r è s , N! é t a t s i d e n t i q u e s à p a r t i r
de chaque é t a t |ûtf.. .u>> ou |x x . . . x > en permutant l e s i n d i c e s . C ' e s t pour
c e l a q u ' i l e s t souvent commode de convenir d'un o r d r e lexicographique des é t a t s
à une p a r t i c u l e { a } . Pour bien marquer cet ordre lexicographique nous é c r i r o n s
à la s u i t e ordonnée e t complète des é t a t s à une p a r t i c u l e a i n s i :

e< < 6 < . . . <u> < . . .


(1.25)

Cela permet d'écrire la relation de fermeture (1.24) ainsi :

2. i«<^--•«oXrtf.. u>i « ± J (1.26)


*<P< •<•»
et dans le cas d'états ainsi ordonnés on a, cour ixie base orthonormale:

<<y... W ' | c t ^ - W > - &*„' fy ... S t f M ) ' (1.27)

Par contre il n'est pas commode de convenir d'un ordre lexicographique pour des
X X
coordonnées d'espace | > > > C'est pour cela qu'on utilise souvent l'espace
N

e t
surabondant I*!''*™* la relation de fermeture (1.23).
- 9-

1.3 OPERATEURS SYMETRIQUES A UN ET A PLUSIEURS CORPS.


Les opérateurs qui représentent des observables des systèmes de N particules
identiques doivent être symétriques par rapport aux permutations des coordonnées
des particules.

Par exemple l'énergie cinétique des particules est représentée par


l'opératevr symétrique à un corps:

T»Z I =- i L V . (128)
L'énergie potentielle des particules est représentée par l'opérateur symétrique à
deux oorps :
(1.29)

avec v(x. ,x.) = v(x.,x.). rappelons que la coordonnée x. représente à la lois la


position r-, le spin a. et l'isospin t. de la particule i. On rencontre aussi des
opérateurs à plusieurs corps. Par exemple des opérateurs à trois corps
v(x-, x. ,x, ) peuvent simuler des potentiels effectifs entre les nucléons. Un
potentiel à trois corps doit être symétrique par rapport aux permutations des
coordonnées x. »x. et x, . Un opérateur symétrique à trois corps peut s'écrire :

V V ( X X X
* * ^ £\n, <> i> K> • (1-30)

Les opérateurs (1.28), (1.29) et (1.30) sont écrits dans la représentation


x où ils sont diagonaux. Ainsi pour l'opérateur à un corps (1.29) on a :
M _ ? >i

< V x * »T I *.'•• <•.'> Z.«."-x»»Xr"*i > (~£^ %) ) .


3

Son action sur tout é t a t 14/ s'écrit :

H £ _,
(1.31)

De même pour l'opérateur à deux corps (1.29) on a ;

<*,-<,, t v w; ••• xaS «I2L «••• * ix;.. x '> V(x,,x ) N N t

On en déduit son action sur tout état ( H* > :

2 J
'* i (1.32)
- 10

1.4 REPRESENTATION DES ETATS ANTISYMETRIQUES A L'AIDE DES OPERATEURS DE CREATION


ET D'ANNIHILATION.
Les états antisymétriques |a-..(i)> peuvent être construits à partir d'un
état |o> 4u'on appelle le vide et des opérateurs de création a . On fabrique
des états à une, deux, ...N particules, en appliquant au vide un, deux, ... N
opérateurs de création :

lo> "vide"

t
Q^ \0^ "état à ane particule"

û^ <l. \ 0 y "état à deux particules"

d * C U ••• d i* i°^ "état à N particules". (1-33)

L'espace qui contient le vide et l'ensemble (133)^*5 e4-*4"S à uns


deux,,., particules s'appelle l'espace de Fock. Nous allons montrer que, dans
cet espace, l'état a a ...a |o> peut représenter l'état antisymélrique
ft

|af3...w> :

|*p...fc>> » «« «f — « * » ° > • (1.34)

Pour cela il faut que les opérateurs de création anticommutent :

+ T
(1.35)

On peut construire l'espace dual de l'espace de Fock (1.34). L'adjoint du vide sera
noté <o|. Nous montrerons que les bras<a3..w| peuvent, dans l'espace de Fock ,
être représentés par <o|a ..a a : Q

'Ill p O

<«<f" « j a <0| û - «pq, u / (1.36)

où les a sont des opérateurs dits d'annihilation


4 . Pour cela il faut que les
opérateurs d'annihilation anticommutent :

(1.37)
»<a, t <K *< « r « " / * f l * * ° '
f
- 11 -

Pour justifier les représentations (1.34) et (1.36) des états antisymétriques il


nous faut montrer que les produits scalaires sont bien donnés par l'équation (1.21).
Pour cela nous exigeons que le vide satisfasse à l'équation :

a*io> * o t < © i <*,, (1.38)

et que les opérateurs a^ et a Q obéissent aux relations d'anticommutation


a p

a< Q • ct*a, =: [**,*


f f 1¥ * <*ip (1.39)

En effet vérifions que dans le cas d'une particule on a bien :

<*\ç > = <o\ ct„ eu io>

(1.40)

On vérifie que, par applications successives de relations d'anticommutation, on a


pour deux particules :
t t

s «1er { <*|V> <plS> j •


Dans le cas général de N particules, l'équation (1.21) n'est qu'une conséquence
simple du théorème de Wick (équation 2.21) que nous démontrerons dans la section
2.7.

On dira que l'opérateur a (ou a ) crée(annihile)une particule dans


l'état a.

On peut former les états antisymétriques IxjX,..*,^ à l'aide d'opérateurs de


champ définis à partir des opérateurs de création et d'annihilation ainsi :

(1.41)
- 12 -

Pour des particules de spin a , d isospin T et situées au point r on


peut définir les opérateurs de champ ainsi :

(1.42)

On voit que :

(1.43)

L'équation (1.41) permet de calculer l'anticotnnutateur :

(1.44)
* Z ?«too<£(**> - £(*.-**> •
Donc :
t
r^tM, ^ (x*)] - s r*,-«*>.
f .
(I 45)
On voit que l'état |XJX_...X> peut se représenter, dans l'espace de Fock,
ainsi :

t
U,*,.... x „ > » * ( j f , ) ^ « * ) - ^ ( x ) i o > „
-

(I 46)
<*.x —x,,\ * <oi4>(x,)... H ' f x j t u . ) .
fc '

Pour l e vide on a évidemment ;

t(X) | 0 > » 0 , <=>« <F 0 0 » ô .


(1.47)

1.5 REPRESENTATION DES OPERATEURS A L'AIDE DES OPERATEURS DE CREATION ET


D'ANNIHILATION.

Comment représente-t-onles opérateurs symétriques (1.28), (1.29) et (1.30)


à l'aide des opérateurs de champ (1.4!)?

Considérons l'opérateur à un corps T et écrivons l'équation (1.31) à l'aide


- 13 -

des opérateurs de champs (1.41) :

<otv|'( ).. * ( 0 * C X , ) J" | ... >


>t- Kf t0

(1.48)
l«l

Montrons que cette équation est vérifiée par l'expression

T = W **««> ["£ '* +u»] (1.49)

En utilisant l'équation (1.45) on voit que

(1.50)
+ îot-x,> [ . £ v/if (,.,"]
de sorte qu'en faisant commuter ainsi ty (x) (- ~- 4i(x)) vers la gauche avec les
opérateurs ip(x.) on obtient :

V* - * l (1.51)

»»i 2m

En reportant les équations (1.49) et (1.51) dans le membre gauche de (1.48) on


trouve le membre droit. Puisque l'équation (1.48) est démontrée pour tout état
|oc...ui>, l'équation (1.49) représente bien l'opérateur T. En développant les
opérateurs de champ dans (1.49) à l'aide de (1.41) on obtient une expression
équivalente pour l'opérateur T :

(1.52)

ou

< « l t \ f > » Jrf* f/co [ - ^ V* <t U)"] . f (1.53)

L'équation (1.52) e s t l'expression la plus générale d'un opérateur à un


c o r p s . UP opérateur W non diagonal dans l ' e s p a c e * ( c ' e s t à d i r e n o n - l o c a l )
- !4

s'écrit ainsi à l'aide des opérateurs de champ :

(1.5-.)

Pour exprimer un opérateur symétrique à deux corpson écrit l'équation (1.32)


l'aide des opérateurs de champ :

M
(1.56)
s 1 Z. V(X; / X j ) <X, X N l«f ---M > .

Montrons que cette équation est vérifiée par l'expression :

f
V » j j<A* «U' t (x) + V ) *<x,x'> *(x'> t(x) . (1.57)

Nous supposerons que v ( x , x * ) e s t une fonction de x e t :-' qui ne contient pas


de dérivées e t qui commute avec l e s opérateurs de champ.

En appliquant l e s règles d'anticommitation du champ on obtient tout d'abord


l'équation :

<x, x„| **«) Yu) m £ ^x-x-Xx, ». x | M (1.58)


t*l

Nous notons également la relation ;

t\<> * V > «Wx'l *(x) - YVo t(«> * V ) t(x') (1.59)

Multiplions (1.59) à gauche par <x..* | et appliquons l'équation (1.58). On


obtient :
< t
<X,••X |+ "u,* Cx'>vl'(x') t « )
N
(1.60)

3 <X,-X, ifZ. Z. *<*-*• )^C<-X; )- Z ÎU-X^Cx-Xi)!

.J
- 15 -

En utilisant les équations (1.60) et (1.57) on voit que

<X,... W X- s <* -* \ t H ( i L f*i\,*i>) ,


V
(1.61)

de sorte que les équations (1.57) et(1.32) sont vérifiées. En développant les
opérateurs de champ à l'aide de (I.40 on obtient:

V ~- ± 2 - U f . t r n r S ) ^ ~% Q
$
- a
- f

f 4 t , (1.62)

ou

(<f I1MÏÏ > s J44, A*,. %*«,, <?*Gfc) TTfX,,*,) Y, «,) <f, (*.) (1.63)

L'élément de matrice (1.63) est appelé élément de matrice non-anti-symétrisé.


On a très souvent recours à des éléments de matrice anti-symêtvùsês définis
ainsi :
<«f»viïi> * (rfpiviïS)-(*p W I S ? )

s - <c<6 1V » S * > * - < f * «V I Ï X > (I.64)

s <^< \ V I » * > •

En fonction des éléments de matrice anti-symétrisés V s'écrit :

V* 2f Z. ^ - f IVIVJV Q*QJ" fl,q t


(1.65)

Remarquons d'ailleurs la relation :

(1.66)

Les équations (I 67) et (1.65) expriment un opérateur symétrique à deux corps


à l'aide des (••••<••>•.>*• :urs de création et d'annihilation.

Nous sommes partis d'un opérateur à deux corps local. Un tel opérateur est
di*gonal dans l'espace des configurations :

(«.KjllTU^^t £<VX,>£<Xi-X„) V(X,,*,*; f (i.67)


- 16 -

ou encore :

<x,x* \\r\ <**,,> - [SCx.-xoScx^-xO- S Cx.-x,, )$(x -K î]vx.x,x \ . 68)


t y t I

où on suppose que v(x,,x-,) est une fonction de x. et de x ne contenant pas des


dérivées.

Il existe également des opérateurs à deux corps qui ne sont pas diagonaux
dans l'espace des configurations; on les appelle non-locaux. Ils sont représentés
par l'expression <x x |v|x,x.> et leurs éléments de matrice dans une base donnée
{a} s'obtiennent à partir de la relation de fermeture (1.23) et de l'équation
(1.19):

^^»v\ri>» )«(*,<*x ^jc 4xi, «tx,><pix»>


t s

( I 6 9 )
<x x \ir»Xjx ><x,nj><x iS>
l t 4l M # -
L'expression (1.65) exprime, un opérateur symétrique à deux corps dans une base
où il n'est pas nécessairement diagonal; donc l'expression (1.65) s'applique à
tous les opérateurs symétriques à deux corps, qu'ils soient ou non diagonaux
dans l'espace des configurations, c'est à dire locaux ou non-locaux.

Un opérateur symétrique à deux corps non local s'exprime à l'aide des


opérateurs de champs (1.43) ainsi :

1 7
r 1 [A^AHA*^*,, ^ V ) HfV.) <•(,<« n r i ^ x ^ trxotfir./.*^

On montre par une méthode semblable qu'un opérateur symétrique à trois


corps (1.30) s'écrit ainsi :

v 1
«' ,7 .« " ( " " ' ' ^ ' ^ i S V ' ' - «•'»

UftlUblJ^). ( 1 > 7 2 )
- 17 -

Ajoutons enfin l'expression d'un Hamiltonien qui se compose de l'énergie


cinétique des particules et d'une interaction à deux corps entre les particules:

2 77". '' J ' " (1.73)

En seconde qualification cet Hamiltonien s'écrit :

H * Z<*»t\p> c t ^ • £ L < « f w \ * j > *„% %s«,


f (1.74)

En théorie du champs il est usuel d'utiliser le Lagrangien L= T-V plutôt


que l'Hamiltonien H= T+V. Le Lagrangien L s'écrit ainsi : L= /dxX(x)
oùX(x) est une densité de Lagrangien qui s'écrit en seconde quantification ainsi

Le Lagrangien c'adapte mieux à l'écriture d'équations de mouvement invariantes


relativistes.

1.6 TRANSFORMATIONS LINEAIRES DES ETATS A UNE PARTICULE.

Considérons une transformation unitaire de la base complète |A> des


états à une particule . Cette transformation peut s'exprimer à l'aide d'un
+
opérateur unitaire e , avec s » s

*i l'S
a
e ix> Z. </*»e » x > »/*> • (1.75)
+
Soient a et a^A les opérateurs qui créent et annihilent un fermion dans l'état A.
Soient b^ et b^ les opérateurs qui créent et annihilent un fermion dans l'état
lS
transformé e |A>. D'après (1.75) on a :
,t ^ i* t
r . (i-76)

La transformation (1.76) est dite canonique car e l l e conserve les relations


- 18 -

d'anticoramutation :

U > V [a,, l « O
r V f j

(1.77)

Une transformation canonique des opérateurs de création et d'annihilation peut


être obtenue à partir d'un opérateur unitaire agissant sur l'espace de Fock.
Cherchons donc un opérateur unitaire [) tel que :

Le problème est de déterminer U à partir de la transformation linéaire donnée


1
(1.76). Montrons queU» e où S est l'opérateur hermétique suivant :

(1.79)

où s est l'opérateur défini par l'équation (1.75),

Pour cela nous pouvons d'abord vérifier l ' i d e n t i t é :

e Be • Bt [ M ] + 7, \ A , ! * , * ] ]
(1.80)
. . + J- r* r* TA R ! "H*...
Calculons le commutateur de S avec a* :
A

[S, a" ] » I «n»f>*I (1.81)

En appliquant l'identité (1.80) avec A * iS et B » a* on obtient les relations


" I Jt ' — •'•'• ' — — JL

iS t -IS - A4 r

e * A t
(1.82)

-»-
qui montrent que e est l'opérateur unitaire qui transforme les opérateurs de
création et d'absorption selon l'équation (1.76) .

Considérons maintenant un déterminant de Slater :

t t
1 A > a C*„ ou .. C* \0> w , (1.83)
- 19 -

formé par N é t a t s a , 8 , . . . I D qui composent ce que nous appellerons la mep de Femi


Considérons l e déterminant de Slater :

IB> - t * bp • t w I0> ; (1.84)

formé par les N états transformés de la mer de Fermi. Puisque S|o> *= 0 on voit
qu'on peut écrire :
.S
16> = € IA>
(1.85)
P {À Z . « m p > <k a } IA> . 4 f

Nous allons maintenant dériver une autre expression plus utile qui donne
un déterminant |B> en fonction d'un autre déterminant |A> qui lui est non-
orthogonal. Considérons donc le déterminant (1.84) et développons les orbites
b sur la base des états a qui sert à former le déterminant |A>:

ID., « Z Z f *f , H (*6F) . d.86)


La matrice f „ * < o | a b |o> n ' e s t pas nécessairement
0
v
aft ' 6 a'
unitaire et les orbites b |o> n'ont pas besoin d'être orthonormales
or
(Elles doivent néanmoins être linéairement indépendantes sinon < B | B > = 0).Le
développement (1.86) s'étend aussi bien sur les orbites de la mer de Fermi
que sur les orbites en dehors:
L Ut?
-* ' £r *t« ' *ft * fa
T *•?
. «tt > ^ (1.37)

Soit F _ la matrice inverse de la matrice f R (a,8 e F ) :

(1.88)
r r T r
fêf ptr
On supposera la matrice f „ (ct,0 e F) non singulière ce qui revient à
supposer |B> non orthogonal à |A> car :

<*et { # } = <Al"B> 4o (1.89)


- 20 -

Considérons les N orbites suivantes formées à partir de la combinaison


linéaire des N orbites transformées de la mer de Fermi.

T f L M f J
MP ^ M' *' * Ï*F (1.90)

¥*F
où les coefficients C sont définis par l'équation

21 F V (1.91)

Le déterminant de Slater |B'>, fermé avec les N orbites (1.90) qui sont
des combinaisons linéaires des N orbites de la mer de Fermi, est égal à
|B> à une phase près (voir problème PI. );

J
<*r ftf r r / ' ( I > 9 2 )

« —— \B> .
où nous avons utilisé les équations (1.88) et (1.89). On notera également
qu'on peut écrire

IB'> = fr ( L F t ! ) >c>
l o
2 TT ( c i l *- L *<,***) >
*6F ^F

= TT (d * I c ï ) ( <*ÎO<C io>
«*F VfT
(1.93)

"" Ï*F

f
= e< { Z. I P
1
c r - * a 1 \A> .
ïff ««F » < J
- 21 -

En réunissant les résultats (1.92) et^I.93) on obtient finalement :

IB> = <A18> <xpl Z- L C ^ ^ l 1A> , (1.94)

où <A|B> est donné par (1.89).

L'équation (1.94) porte le nom de théorème de Thouless. (D.J. Thouless,


The Quantum Mechanics of Many-Body Systems, Academic Press, 196i}.

Références : Pour plus de détails concernant les transformations linéaires des


opérateurs de création et d'annihilation, que ce soit de Fermions ou de Bosons
voir : R. Balian and E. Brézin, Nuovo Cimento 64B (1969)37. On pourra aussi
consulter C. Bloch et A. Messiah, Nucl. Phys. 39 (1962)95.

1.7 PARTICULES ET TROUS.

Lorsque les coefficients C sont petits on peut développer l'exponentielle


(1.94) et obtenir un développement du déterminant de Slater |B> en fonction du
déterminant de Slater |A>. Pour simplifier supposons que nous ayons normalisé
au préalable le déterminant |B> ainsi :

<AIB> (1.95)

Le développement de | B ^ devient

IB>= |A> + Z. L C^ <k*a |A>


(1.96)

Les développements de cette espèce s'expriment avantageusement dans le


formalisme de "particules" et de trous".

«recule*

M « T 4«. FervnV

IA> a a
t f / a
t' Ct*l^>
- 22 -

O n dira qu'un état a a |A> avec yi? et aeF est une excitation ou encore une
configuration où il y a une particule dans l'état y et un trou dans l'état a.
Souvent on dénote par p, p',... les états de particule, donc les états en dehors
de la mer de Fermi et par t, t',... les états de trou, donc les états
appartenant à la mer de Fermi. Dans cette notation le théorème de Thouless (1.94)
prend une forme plus suggestive :

|B> = <AiB> exp j £_ c p t a q


p t X 1A> (1.97)

Le développement de l'exponentielle permet de développer le déterminant de


Slater |B> en une série d'excitations particule-trou :

( I 9 8 )
16>=IA>+ Z. ^pkApQt IA>* j ^ - W ^ f ' " ^ ^ ^

où nous avons supposé que |B> a été normalisé à <A|B> • 1. Le développement


(1.98) est très utile pour étudier par exemple les vibrations et la stabilité
d'une fome d'équilibre décrite par un déterminant de Slater |A>.(voir problème
P5.3).

Ajoutons enfin que l'état |A> et l'ensemble des configurations à une-


particule un-trou, deux-particules deux-trous forme une base complète
pour décrire les systèmes de N particules au même titre que l'ensemble des
déterminants de Slater •

1.8 CONJUGAISON PARTICULE-TROU PAR LA METHODE DU QUASI-SPIN.

Considérons un déterminant de Slater |<f> > composé d'un nombre pair d'orbites.
Dans ce cas on peut grouper les orbites par paires {a,a} et écrire U > ainsi :
1
o

«F
+
ou oOo indique qu'on n'inclut pas deux fois la paire a* a- et a- a . Cnn«iHàr . m

les trois opérateur: suivants :

; / tv (i.ioo)

c . 2i l (a*, a, - a^i)

- 23 -

On vérifie aisément que ces trois opérateurs ont les mêmes relations de
commutation que les trois composants J , J^_ et J d'un moment cinétique ,
à savoir :

t s » S j . 2 S.
( , [ s . , S l « * 5,
â (1.101)

C'est pour cela qu'on appelle les trois opérateurs S , S , S , où


S + = S i i S , les composantes du quasi-spin et on peut les considérer comme
les générateurs des rotations infinitésimales dans l'espace du quasi-spin.

Voyons comment se transforment les opérateurs a et a dans ces rotations.


On vérifie aisément les relations suivantes pour ct>o :

(1.102)

+
Ces équations montrent que les deux opérateurs a et a_ peuvent être considérés
comme les deux composantes d'un tenseur de rang 1/2, c'est a dire d'un spineur
1/2, dans l'espace de quasi-spin. Si nous dénotons les deux composantes de ce
spineur par a . et a , on a :

a a s Û
I " -t . ** < * C«>o,««r>. (I ) 0 3 )

Oc même, en calculant les commutateurs de S , S- et S avec les opérateurs


+ z '
a- et -a (rt>o), on trouve que ce sont aussi les composantes d'un spineur 1/2
que nous pouvons écrire :

(I.104)

Nous avons donc regroupé les quatre opérateurs & , m aj, a et a- en deux
spineurs (1.103) et (I.104) ayant chacun deux composantes .
- 24 -

Or on sait qu'une rotation de ïï autour de l'axe y transforme le spineur


j . •> en le spineur |4> de sorte qu'on a :
-tïïs H ^S,,

-t'irs, CTTS 5 ( I I 0 5 )

Soit donc l'opérateur unitaire ;

*F
La transformation (1.105) est, explicitement :

a
= * C *I c"' , - * I « C « C~', 5

+ + ( I , 0 7 )
r * /•** /» /- r"' '

Les relations inverses résultent de ce qu'une rotation de 2ÏÏ autour d'un axe
multiplie un spineur 1/2 par -1.

L'opérateur C commute avec les opérateurs a et a lorsque a$.¥. Ainsi si


nous considérons la transformation :
4; Si et t?
b m C Q C
* « '- t «: S.-*<F ,
(1.108)
f
i ^ ,--' Ç *« K « « F

on voit que :

lo,, 14> > = O


p -pour 4tmt «* . (1.109)

On dira que |<J> > est le vide des opérateurs b . L'opérateur C, qui transforme
les opérateurs de création d'états dans la mer de Fermi en opérateurs d'annihilation
et vice versa, est appelé opérateur de conjugaison particule-trou. Cet opérateur
n'est pas défini de manière unique par l'équation (1.106) puisqu'on peut grouper
les opérateurs par paires de (N/2)! manières où N est le nombre d'états dans
la mer de Fermi. (Voir aussi le problème pl.13 et PI.16)
25

En physique nucléaire on rencontre frêquement le cas où |$ > est un


déterminant de Slater composé de aouahes complètes. Cela veut dire que la mer
de Fermi est composée d'orbites |ajm> qui ont un moment cinétique j et une
projection m sur l'axe z et qu'en outre |<{) > est construit de manière à ce que
les 2j+l orbites |ajm> de a et j donnés appartiennent à la mer de Fermi. Dans
ce cas il est commode de grouper les états de la mer de Fermi par paires
|ajm> et (-) |aj-m> et d'écrire \$ > ainsi :

(I.1I0)

w»>e>
Les trois composantes de l'opérateur quasi-spin deviennent dans ce cas :
w
i- t t
S* - î £_ 2> )

j-m (1.111)
i z. £<->'

où N est l'opérateur nombre de particules et où ft = j-H/2. L'intérêt de cette


manière particulière de grouper les paires d'opérateurs vient de ce que les trois
composantes S , S_ et S deviennent des scalaires, c'est à dire qu'ils commutent avec
le moment cinétique total J . On peut écrire | <$> > de la manière suivante :

s ( s
w-ft
14».> r-, *ï »o> (1.112)

Puisque le vide |o> a moment cinétique nul : J j o> =o, et puisque S commute
avec J, on voit que \è > a aussi moment cinétique nul : J I <t> > = o. Les couches
complètes ont donc un moment cinétique nul. L'équation (1.107) devient :

_l
C-)' 58 c
A.«J» C
(1.113)

Puisque l'état |ajm>= a . jo> a un moment cinétique j et composante m sur


l'axe z , l'opérateur a . r est un tenseur de rang j et de composante m. Puisque
l'opérateur de conjugaison particule-trou C » e y commute avec le moment
1
cinétique, 1'equation (1.113) montre que l'opérateur (-)-
M a . se transforme
^ rvj-m +

dans les rotations comme l'opérateur a . etqu'il est donc un tenseur de rang i
et de composante m.
!' •';*'"• ' "• •?, : Pour plus de détails et d'autres dérivations de la conjugaison
particule-trou voir :
- Bohr et Mottelson, Nuclear Structure, W.A. Benjamin (1969), New York et Amsterdam
pages 367-377.
- .J.S. Bell, Nuclear Physics j_2 (1959) 117.
- Voir aussi les problèmes : P.1.13 et P.1.16.
- 26

1.9 SYSTEMES COMPOSES DE DEUX ESPECES DE FERMIONS.

Les noyaux sont composés de neutrons et de protons qui sont des particules
discernables auxquelles le principe de Pauli ne s'applique pas. On peut cepen-
dant considérer que le neutron et le proton sont deux états orthogonaux d'une
même particule appelée le nucléon.

Inversement, les n.utrons, dont la projection du spin le long d'un axe est
égal à +1/2, sont des -«articules discernables des neutrons dont la projection
du spin le long de cet axe est égal à -1/2 et le principe de Pauli ii'exige pas
d'antisymétriser la fonction d'onde par rapport aux neutrons de spins opposés.

De manière générale une particule est définie par un ensemble de nombres


quantiques (position r et spin 0 par exemple) qui définissent l'état dans lequel
elle se trouve. Ou a toujours le choix de soit considérer comme discernables
deux particules identiques dans des états orthogonaux, soit inversement de
considérer deux particules discernables comme deux états orthogonaux d'une
même particule. Dans le premier cas le principe de Pauli ne s'applique pas
et dans le second cas il s'applique. Cette contradiction n'est qu'apparente et
les deux descriptions sont équivalentes (voir Messiah, mécanique Quantique,
Dunod, Paris, I960, pages 512 et 528).
+ ,+ , , .
Soient a et b les operateurs qui créent respectivement un proton et un
r
a a ^
neutron dans un état a> ra> et soit o> le vide à la fois des a et des b :
1 1
a a

A*»0> * k „ l 0 > (I.II4)

Le principe de Pauli s'applique séparément aux neutrons et aux protons de


sorte que les opérateurs a et b obéissent aux réglée de commutation suivantes:

(1.115)

Mais le principe de Pauli ne définit pas les règles de commutation entre les
opérateurs a et b . O n peut choisir indifféremment de faire commuter ou
m a
anticommuter ces o p é r a t e u r s :

[••>*], »o, [»>*]»••• (1.116)


- 27 -

Considérons l ' é t a t :

t * ,t .+ . .
U---io S —é > * Q„ - q „ t j ...fc> l o >
; # (1.117)

formé par des protons qui occupent les états a...u> et des neutrons qui occu-
pent les états 0...Ç - En appliquant les règles de commutation (1.115) et (1.116)
ainsi que l'équation (1.114) on vérifie que les produits scalaires entre les
états (1.117) sont les mêmes que l'on choisisse le signe + ou le signe - dans
l'équation (1.116). Dans les deux cas on a :

<**...«; *:..«• U~*>,ï-é> » «U+^<*'i*>- •<U'IH»J*U+ [<S'\S>'-<i'\t >} •


(1.118)

I l e s t commode de c h o i s i r l e signe + dans l ' é q u a t i o n (1.116) de manière


à ce que l e s o p é r a t e u r s a e t b a i e n t l e s même r è g l e s J e commutation que l e s
o p é r a t e u r s a, a e t b , b . Dans ce cas on d é f i n i t un s e u l o p é r a t e u r a qui
représente soit a ou b selon la v a l e u r de l ' i n d i c e T . On conviendra (voir
a a
section I.10) de donner à T les valeurs +1/2 et -J/2. Ainsi :

*tt « K * T +,/
* * <««u + l»n> (I . 119)

On dira que a est l'opérateur qui crée un nucléon dans l'état a.


oa
l'indice Î précise s'il s'agit d'un neutron ou d'un proton. En choisissant
de faire anticommuter les opérateurs a et b (le signe + dans l'équation 1.116)
+
les régies de commutation des opérateurs a sont :
r
ai

X 5 =
[*-t, C l ; ° . Wx, *îr 1 - »*' <«', ta, ***\ ° '
(I. 120)

I.'état (1.117) peut être écrit ainsi :

(I.T2I)
28

sous la forme d'un état antisymétrique par rapport aux permutations sirrru.t-inée
des indices at et t. L'état (.1.121) peut donc être considéré comme un état
antisymétrique composé de nucléons identiques, chaque nucléon étant décrit pa
les coordonnées a = (ra) et T .

I.iO L'ISOSPIN (SPIN ISOTOPIQUE)


Les deux états neutron : |n> » |T =l/2> et proton : jp> « jx= - l/2>
peuvent être considérés comme des vecteurs orthogonaux dans un espace vectoriel
à deux dimensions appelé espace d'isospin (izcspùi est l'abrégé de spin
isctopiqua). En prenant pour base les deux états •- * l/2> et JT» -1/2 > le
neutron et le proton sont représentés par des vecteurs à deux dimensions dits

•pmeurs .'/••

*veu.*"\»*»
O'O-CK)- 122)

Dans cet espace, les opérateurs peuvent être représentés par les trois
matrices de Pauli :

i 4
*.-(::) - C " i ) *.-< .:j ... 123)

Ces m a t r i c e s r e p r é s e n t e n t l e s t r o i s composantes d ' u n opérateur vectoriel


dans l ' e s p a c e d ' i s o s p i n , à savoir '.'.yp'.vztewr ;':'.• .•:'>: :

(1.124)
k*
On v é r i f i e aisément que les r è g l e s de commutation des t r o i s composantes
:
, t et t, de l ' o p é r a t e u r d ' i s o s p i n sor.t c e l l e s d'::r; r . œ c n t c: : net iqiie

(1.124)
i- t . - kï- *i€;- t. k
- 29 -

Cv. v é r i f i e d ' a p r è s (1.122) e t (1.123) que l ' é t a t neutron et l ' é t a t proton


1
sont des é t a t s d i s o s p i n 1/2 avec p r o j e c t i o n ± 1/2 :

i l , (1.125)
t ln>
3 « ~in> t j | p > - -l|p> .

Pour un système composé de plusieurs nucléons on défint l'opérateur d'isospin


total :

-» * -»
T - Z tu[«•) ;; « i
. (1.126)

L ' é t a t (1.121) e s t é t a t propre de T.,


3'

N- Z . . .. r ^ ^ <i.i27)

où N e s t l e nombre de neutrons et Z l e nombre de p r o t o n s . I l n ' e s t pas en general


-+2 .
é t a t propre de T (voir cependant la d i s c u s s i o n dans la s e c t i o n 5 . 7 ) . Les t r o i s
composantes de l ' o p é r a t e u r d ' i s o s p i n s ' é c r i v e n t , en seconde q u a n t i f i c a t i o n a i n s i ;

,28>
T. = Z. C v \ * i L (S. b„- *1,.), X = Z«.V;
où {a} est in ensemble complet de nombre quantiques autres que 1'isospin.

Considérons le système composé de deux nucléons. L'état b b„ U)> composé


3 a
de deux neutrons a isospin t o t a l T * 1 et p r o j e c t i o n ï • + I. L ' é t a t
a a I0> composé de deux protons a isospin t o t a l T = 1 e t p r o j e c t i o n T. = - 1 .
R

L ' é t a t b^ a. 10> composé d'un neut^OP e t d'un proton e s t un mélange d ' é t a t s


d ' i s o sspin
p i n t o t a l T « O et T » 1, toup ueu., ayant p r o j e c t i o n T = 0
.* ,t

a T
*< 4* ' ° > i«'(i,T-- 4 , j -" i > (1.129)

b A l 0 > , < i T 0 r : : 0 > U T i > L T S O >


* P " VÏ ' ( ' " ' » ^ ?' ^ *
Il est facile de vérifier que les états |T"0, T =0> et |T=1, T~»0>
- 30 -

sont respectivement :
I f\ + +
t i* \
U» , T-o,T =o> * jz 3 vb.a^ - a b^) lo> M

(1.130)

T s ( b +
l«f, »4,V*> jz W * t bp>»*>
Exception f a i t e de la force de Coulomb qui n ' a g i t qu'entre les protons,
les forces nucléaires obéissent,à quelque 2% près, au principe d'indépendance
de charge. D'après ce principe les forces nucléaires entre deux protons, deux
neutrons et un proton et un neutron dans l ' é t a t (1.130) d'isospin T=l sont les
.nêmes. Par contre la force nucléaire entre un neutron et un proton dans
l ' é t a t d'isospin T= 0 est différente. On en déHuit que la force nucléaire est
un scalaire dans l'espace d'isospin, c ' e s t à dire q u ' e l l e commute avec l e s
t r o i s composantes de l'opérateur (1.126) d'isospin t o t a l . Elle peut s ' é c r i r e
ainsi :

V • TAJ T ^ T , , (1.131)

où v et w sont des fonctions des coordonnées (positions et spins) des deux


2
nueléons isospin exclu. La masse du neutron (M C = 939,55MeV) est sensible-
/

ment égale à la masse du proton (M C = 938,26MeV) de sorte que l'opérateur


énergie cinétique est aussi (à 0.1% près) un scalaire dans l'espace d'isospin
(voir problème PI.15). Ainsi, lorsqu'on néglige la force de Coulomb,
l'Hamiltonien du noyau commute avec les trois composantes de 1'isospin et
-
donc les états nucléaires sont états propres de T et d-! T- (tout comme ils
-*2 •* - •
sont états propres de J et J où J est l'opérateur moment cinétique).
On peut donner à 1'isospin une interpretation physique. On montre en
effet que l'isospin total T d'un état détermine le caractère de symétrie de
cet état par rapport aux permutations des coordonnées des nucléons (voir
Bohr et Mottelson, Nuclear Structure, Benjamin, 1969, page 104). Dans
l'exemple trivial de deux nucléons, l'état d'isospin T=l est impair et
l'état T=0 est pair par rapport aux permutations des coordonnées des deux
nucléons. D'après les équations (1.129) et (1.130) on a en effet :

Uj*,T- >I T,> ; S - If* ,T - A,\-y


(1.1 32)
Up,T=0,T»> » l f « T . 0 , T ; a > .
- 31 -

EXERCICES ET PROBLEMES

Pl-1 On considère deux nucléons pouvant occuper chacun les 2j+l états |jm> de
moment cinétique j et de projection m sur l'axe z. On construit les états anti-
symmétriques à deux nucléons, de moment cinétique total J, de projection M,
d'isospin total T et de projection M :

Calculer la norme de l'état |JM, TM_>. En déduire que :


- si les nucléons sont de même espèce, J doit être pair.
- si les nucléons sont d'espèce différente, J + T doit être impair.

On rappelle que les coefficients de Clebsch-Gordan ont la propriété suivante

L w, », H J L«"»K»,M J •

PI.2 Montrer que N=£ , a, est l'opérateur nombre de particules. Montrer que N
a

commute avec l'Hamiltonien (1.74). En déduire que le nombre de particules est une
constante Hu mouvement. Montrer que at a\ est l'opérateur "nombre de particules
dans l'état X' et en déduire une interprétation simple de l'expression (1.52) dans
le cas où t est un opérateur diagonal dans le représentation |a>. Montrer que
l'opérateur N. . = ! J a* at a a est l'opérateur "nombre de paires". En
fl
a
(p) 2 ,g 6 6 a
a

déduire une interprétation simple de l'expression (1.62) dans le cas où v est un


opérateur diagonal dans la représentation |aS> •

PI.3 Montre r que l ' o p é r a t e u r


,
i
« i(N-r.)«f
air
est, dans l'espace de Fock, un projecteur sur le sous-espace des états à n particules.
Dans cette expression N est l'opérateur : nombre de particules.

PI.A Onappelle matrice densité à un corps associée à un état \$> la matrice

Cette équation définit un opérateur 0 sur l'espace des états à une particule.
a) Montrer que cet opérateur est hermitique, défini positif et que sa trace est
égale au nombre moyen de particules dans l'état |$>. Montrer que la valeur moyenne
d'un opérateur à un corps A dans l'état |<{>> est :

(
<4lA \*>» T V [ s " A ] .
- 32 -

b) On considère le cas particulier où|<p> est un déterminant de Slater. Montrer


que dans ce cas on a :

tri - r*.
et que p s'écrit :
ri)
= Z. I«.><«; I ,
1*1

où |ot.>, i»l,Nsont les états dont le déterminant de Slater | <}>> est constitué.

c) Montrer que si |<j>> est un déterminant de Slater, la matrice densité à deux


corps : .

s'écrit à l'aide de la matrice densité à un corps ainsi :


f M) / M,
<X,'X» H * \ * , X , > r <*,'lÇ |x ><Jf,. |5 |X»>
1

Expriaier la valeur moyenne d'un opérateur à deux corps en fonction de la matrice


densité à un corps.
d) Les matrices densité p et p définissent des opérateurs à un et à deux
corps agissant dans l'espace de Fock. Ecrire ces opérateurs en seconde quantification.

PI.5 On considère p(x), l'opérateur densité de particules au point x =»(r,a,T), et j(x)


l'opérateur courant de pirticules :

J(X)r ^*{X) fU)

Montrer que l e s commutateurs entre l ' é n e r g i e cinétique T et les opérateurs de


champ sont :

[ T * \ o ] . - £ (*Vc«>)
Montrer que si l'interaction â deux corps v(x.,x ) est locale et indépendante
2

des vitesses on a[v,p(x)J « 0 et en déduire l'équation de continuité :

4 ? * v.j . o .
33 -

(On pourra se strvir de l'équation de Schrodinger im -sr— p»[H,pj .).Montrer que


cette équation reste valable si l'interaction à deux corps dépend des vitesses
mais a une portée nulle . Montrer que le
commutateur de l'opérateur moment cinétiaue L• «»t
rinétique ! est :
:[Vf* _ "]
£ j "î _ IL
*K ? « < V j ) a

On décompose l'opérateur densitéî p(r,o,T) en deux tenseur;


tenseurs d'ordre S»0 et S=I
dans l'espace de spin

En déduire les relations :

y,-«r f4,*Hj ^
S t , Ç ( r , » ) J .C->
/t f (r,x> .

Dans un réfêrentiel tournant à une vitesse angulaire u 1'Hamiltonien devient


H-w. (L+S). Montrer que dans ce cas 1 équation de continuité devient :

g * * . ; - ï « « i**?,f]
PI.6 Montrer qu'une interaction locale à deux corps peut s'écrire ainsi :

j Zv(x l / X j ) S £ ^ « J x ' v U , * ' ) fç(x)çOc')- S f x - x ' ^ f o ]

où p(x) est la densité de particules au point x. Exprimer la densité à l'aide des


opérateurs de champ (cf. problème P 1.5) et retrouver l'expression (1.57).

PI. 7 On considère l'interaction de Coulomb entre un électron situé au point r et de


7. protons situés aux points r.

On considère la base \ka> d'ondes planes (non-relativistes) de l'électron


ayant une projection 0 de son spin sur un axe; les ondes planes sont normalisées
dans un volumo 9, : . T* *

<*<rik<r> s — r e

Montrer que l ' i n t e r a c t i o n de i ilomb V peut s ' é c r i r e :

V s .1. 7 4 c : ***** F^iT-ÎO


- 34 -

où C ' est l'opérateur qui crée un électron dans l'état |k0> et où F(q*) est
l'operateur facteur de forme :

où p (r) est l'opérateur densité de protons

? C?) »
f £ Sir.?.) .
En déduire qu'à l'approximation de Born la section efficace de diffusion
élastique sur une cible de spin zéro est donnée par l'expression :

où ( . ) n est la section efficace de Rutheford pour la diffusion sur une charge


ponctuelle et où f(q) = <i|' | F(q)|i(( > est le facteur de forme élastique, c'est
à dire la valeur moyenne, dans l'état fondamental |iy> de l'opérateur facteur
de forme, (voir la suite dans le problème P2.4).

P I.R "Icrttrer que tout otrêrateur F qui commute avec le tous les opérateurs de
création et tous les opéraueVs trarrnlhilatlcr et tel que F|o>= lowest multiple de d.

PI.9 Montrer que les formes (1.52) et (1.62) des opérateurs à un et à deux corps
restent invariantes par rapport à un changement de base des états à une particule

l«t>= 21 l £ > < i » * >


i

cù <i|m> est une matrice unitaire.

PI.10 On considère 'ine transformation des états à une particule :

qui laisse invariante la mer de Fermi, c'est à dire telle que la transformée d'une
orbite |A> appartenant à la mer de Fermi est une combinaison linéaire des seules
orbites appartenant à la mer de Fermi. Montrer que dans cette transformation le
déterminant de Slater \$ > = TT (a*) |o> est multiplié par det (U) .
XEF
Pi.Il On donne une transformation linéaire quelconque des opérateurs de création :

Vérifier: l'identité:
l'identité:

P ( Z * « « I « ) *1 «< (- Z. *.
f f P f <C* )
f

N et de
PI.12 Montrer que le déterminant de Slater (1.99) est un état de quasi-spin -r
projection j où N est le nombrp d'états dans la mer de Fermi. Montrer que le vide
|o> est un état de quasi-spin x et de projection - N ,
- 35 -

R e t RR =
PI.13 Soit R R une matrice antisymmétrique de module unité : R „- ~ g a ( ) g
R
(R ) q= '• Montrer qtie les trois opérateurs :
ri

•if f
obéissent aux même règles de commutation qu'un moment cinétique. Ces opérateurs
généralisent la forme £1.100) des opérateurs de quasi-spin. Montrer que les
opérateurs a, et V R~. a forment un spineur de quasi-spin 1/2. (On peut
A Q OtA Cl
toujours se ramener à la forme (1.100) par une transformation unitaire des états:
voir la forme canonique d'un tenseur antisymmétrique dans C. Bloch et A. Messiah,
Nucl. Phys. 39 (1962) 95.)
On limite les sommations sur a et 3 aux N états de la mer de Fermi de l'état
iè > = a* at ..a |o>. Montrer que I * > est un état de quasi-spin N/4 et de
+

projection N/4 sur l'axe z.

PI-14 utiliser l'identité (1.80) pour vérifier directement les équations (1.107) et
(I..13).
PI -15 Montrer que les trois composantes de l'opérateur isospin T sont :
T
- • ï h < 4 i* - *V, «,, )

où b et a sont les opérateurs qui créent respectivement un neutron et un proton


dans une onde plane d'impulsion H le. Montrer que si on tient compte de la différence
entre les masses m et m„ du neutron et du proton, l'opérateur énergie cinétique K
s i écrit
-.
sous ila forme
n
d,,Pune somme :
r

K* C * C ,
de deux opérateurs tensoriels dans l'espace d'isospin :

a) un scalaire : K * « !!^=' £ ^ ( ^ V. & * fttfc A * r )

b) m vecteur : (* ^ ^ « ( ^ ^ . ft* fl ^

Comparer les ordres de grandeur de ces deux opérateurs.


36 -

PI. 16 Montrer que les opérateurs a et a qui satisfont aux relations

l
(a )** o , (ft) = o , a « *- A * s 4.,

peuvent être représentées par les matrices de Pauli ainsi :

* - i-
A' » 2j <* > * * I *-
- '
où <r t s (r *. C o-,, •
A

En déduire les identités :


1 T
-Cf/sU + ft ") + i* & (on-**" )
e a. e = «t
f
-•*/» («-ft ) t */i (*-** >
s a
€ a e '

On définit l'opérateur conjugaison particule-trou ainsi

Ca,c" s a, ( Ca„ c" = ft* (**F).

- -T-TT Y (a +a )
Montrer que l'opérateur C peut s'écrire C = e

Vérifier ces résultats à partir des iaentités que l'on démontrera

€ » coih A + (ft + a 1
) SùtW X

PI.17 On note |cx) les états à une particule; ces états sont normes et forment une
base complète :

(*\f) ~ S« , Z lOfcci s 4.
Une base de l'espace des états à N particules est constituée des produits
tensoriels :

K ) • n»> • >«<3'> • ••• $ »«*> s K «»«»••• < 0 •

1) Ecrire la relation de fermeture qui indi ;ue que l'ensemble des vecteurs
|a. ou...CL.) forme une base complète de l'espace des états à N particules.
2) On définit des états antisymétriques à N particules par la relation :

j
- 37 -

P
où (-)* ±lsuivant que la permutation P est paire ou impaire. Montrer qu'un
déterminant de Slater normalisé (définition 1.13) s'écrit :

(X,X --- X
X M lof,oc--- <X
x M >

ou,
C*,*i -X H » * C<«» • Cx l» a «Cx.,1

3) Montrer que si F est un opérateur symétrique et si 4> et <J> sont deux


R

déterminants de Slater normalisés, alors :

j4 <x,
f *„) F ^.(Xr-Xn) «(«,.-«lien

» >/MÎ (4j(*.- X«) F (x.lx.V (X»W ) «A*,-^x*


rt

= JN! {<f.ix,>- <f**x„) F +„(*,-• x^^Mx,--^H

OÙ $„<*i x») * At+ { Cx.w,) — UnU*)) •

En déduire la norme de <Ç (<,-- *ti ) -

Montrer que : < W f t l V t $ £ > ' (*£» V \ * £ ) - (ot^W \l"6)

Montrer que ; <*,.-- * M U—>*> » • k * { <X, t«0 '*' (X»lfaOj


4) Etablir la relation (1.24). Comparer à la relation écrite à la
question I). Discuter.

PI.18 Soit N la dimension d'une base orthonormale d'états {i} à une particule. On
considère l'ensemble des 2N opérateurs :
*i*a* et a ^ - a f
On désigne par y. (i=l,2N) ces opérateurs. Montrer que les opérateurs obéissent
à l'algèbre de Clifford :
V; y • y. *. * zli-
* 4 4 * <•* • 2N
Montrer qu'il existe un opérateur supplémentaire y * IT y. qui anticommute
avec les 2N opérateurs y.: i-1 i

Montrer que si N •st 1l'opérateur nombre de particules on a :


est

*, - t

PI. 19 On considère un état composé de N neutrons et Z protons. Monter qu'en général


cet état est un mélange d'états d'isospin |N-Z|/2 4 T £(N+Z)/2 et qu'on ne peut
former à partir de cet état qu'un seul état d'isospin donné T.
CHAPITRE 2

T-PRODUIT, PRODUIT NORMAL, CONTRACTION ET


THEOREME DE WICK.

Ayant a p p r i s à é c r i r e l e s é t a t s e t l e s o p é r a t e u r s en seconde q u a n t i f i c a t i o n ,
nous allons accroître n o t r e o u t i l mathématique en démontrant l e théorème
de Wick qui s e r t e s s e n t i e l l e m e n t à c a l c u l e r l a v a l e u r moyenne, dans un déterminant
de S l a t e r , ou dans le v i d e , d'un produit d ' o p é r a t e u r s .

2 .1 LA MER DE FERMI.

Soit h(x) un Hamiltonien agissant sur les variables x =(r,a»T) d'une seule
particule et soient |a> ses états propres associés aux valeurs propres e,

Vu*> - e* i*> (2.1)

L'Hamiltonien h définit un opérateur symétrique à un corps H dans l'espace de


Fock, qui, dans la représentation |a> s'écrit :

H. - Z e , a« a„ (2.2)

Les états propres de H sont les déterminants de Slater

. JL ^ t * t
(2.3)

où |o> e s t l e vide ( 1 . 3 8 ) . Nous supposerons d a i s la s u i t e que l e s * t a t s N>


forment i r e base orthcrormale : ^ « < l a > a J ^ f

On c a l c u l e aisément l e s commutateurs :

(2.4)

de s o r t e que :

Ho i * . > « É i b e , €« 0 le H
(2.5)
«t?

J
- 39 -

Dans l'expression (2 . 5 ) , la somme / est limitée aux N états a,8,... w qui


aeF
composent le déterminant de Slater (2.3). Nous appellerons ruer de Fermz 1 ensemble
de ces N états. Très fréquemment les énergies e des orbites occupées appartenant
à la mer de Fermi sont plus basses que celles des orbites vides. Dans ce cas une
lacune en énergie sépare les orbites vides des orbites occupées. On appelle souvent
nzveau de Fermi l'énergie de l'orbite occupée la plus élevée.

mve«.u.
o* H r m i '
/.* > Mer Je Fermi

Puisque |$ > ne se compose que des orbites appartenant à la mer de Fermi on a

(2.6)

équations qui peuvent se vérifier directement sur l'expression (2.3)

2 .2 PRODUIT NORMAL

Dans la suite de ce chapitre nous serons souvent amenés à considérer indiffé-


remment les opérateurs de création et d'annihilation. On désignera par U,V,...X,Y Z f

une suite d'opérateurs qui sont soit des opérateurs de création soit des opérateurs
d'annihilation.

Dt-'fi.Ki.tj.nn : On appelle ferme nnrrr.alc d'un produit UV...XYZ d'opérateurs de


création et d'annihilation, le produit obtenu en réarrangeant les operateurs de
manière à mettre à gauche les opérateurs a, (ÀtfF) et a,(AeF), c'est à dire les
opérateurs U tels que <<|> |lî * 0, et à droite les opérateurs a, (\t?) et a^ (>eF),
0 A A
c ' e s t à dire les opérateurs U t e l s que U<
| J> > * 0; le produit d'opérateurs ainsi
- 40 -

obtnnu est multiplié par un signe + ou - selon que le réarrangement des opérateurs
correspond à une permutation paire ou impaire. On appellera plus simplement
produit normal la forme normale du produit.

Exemples : Soit a,3 deux orbites appartenant à la mer de Ferai et A,y deux orbites
en dehors de la mer de Fermi. On a :

a
N [<y <*x ] = - > <y
r t t a ft
-i= ft a
t f a
N l s v * p J * r ** f

(«,|J*F ; *//^?) .

On vérifiera que tous les opérateurs U tels que U|<J> > • 0 anticommutent ainsi
<
que tous les opérateurs V tels que 0 | V • 0. C'est pour cela qu'on a pas besoin
O

de préciser l'ordre des opérateurs U ou l'ordre des opérateurs V dans la


définition du produit normal.

Remarquons qu'un produit normal n'est défini que par rapport â un état |<t>.>
donné.

Propriété fondamentale : ta valeur moyenne dans |(J> > d'un produit normal est nulle.
Cela découle des équations (2.6).

1
- 41 -

Notons enfin qu'on rencontre souvent l a n o t a t i o n s u i v a n t e poux l e produit


normal :

: UV • YZ : s N[uv- YZ] . (2.7)

2 .3 OPERATEURS DE CREATION ET D'ANNIHILATION DEPENDANT D'UN ARGUMENT OU D'UN


"TEMPS".

Le développement de Dyson qui est à la base de la théorie de perturbations


et que nous démontrerons dans la section 2.2, fait intervenir des opérateurs
dépendant d'un argument $. Nous définissons des opérateurs de création et
d'annihilation dépendant d'un argument B ainsi :

e
*tv* pHo -pH, (2.8)

'r> = e
c
•A

>
Dans le cas où les états U sont ceux qui diagonalisent h (équation 2.1)
on a :

(2.obis)

L equation (2 .8) s obtient en appliquant l'identité (1.80) avec A » 6H et


+ o
B = a^ ou a^ et en tenant compte des commutateurs (2 .4). On rencontre souvent en
mécanique quantique les opérateurs dépendant du temps t dans quel cas 6 •» it est
imaginaire. En mécanique statistique on utilise souvent la fonction de partition
non perturbée e o où T est la température dans quel cas 6 • 1/kT est réel.
On est aussi amené à considérer 8 complexe pour étudier l'évolution dans le
temps du système hors d'équilibre à température non-nulle. Notons enfin qu'aver
- 42

réel, l'opérateur a (g) n'est pas l'hermétique conjugué de a(B). Plutôt on a

r t t
[ a ( ) l , *Vp>
f , [a ( )] =
f ft(-p (2.9)

2.4 T-PRODUIT

Soit U,V,...X,Y,Z une suite d'opérateurs de création a (S) ou d'annihilation


a(5) dépendant chacun d'un argument.

j-'finition : On appelle T-*produit d'opérateurs U V — Y Z le produit d'opérateurs


obtenu en écrivant de gauche à droite les opérateurs par ordre décroissant de
leurs agruments; le produit est multiplié par un signe + ou - selon que ce
réarrangement correspond à une permutation paire ou impaire.

Si deux ou plusieurs opérateurs ont le même argument on les écrit dans


l'ordre où ils apparaissent.

t
T [*(f,)* <p )']* *rç,)<Wp,) .
1

2.5 CONTRACTIONS D'OPERATEURS DE CREATION ET D'ANNIHILATION

Définition : La contraction de deux opérateurs U et V est égale à la différence


entre leur T-produit et leur produit normal :

UV » T [ U V ] - N [ U V ] (2.10)

Cette différence est soit nulle soit un anticommutateur. Elle est donc toujours
égale à un nombre et non plus à un opérateur.
- 43 -

On voit que la contraction de deux opérateurs qui anticommutent est nulle.


On voit également que la contraction de deux opérateurs U et V est égale à la
valeur noye>me dans \$ > de T-produit
o de ces deux opérateurs:

UV = < i | T [uV]l<k> . (2.il)

Comme le produit normal, la contraction n'est définie que par rapport à


un état | ^ > donné. Une fois l4> > donné, on peut calculer les contractions à
é

partir de (2.10) en utilisant les êqrations (2.8bis) et(2.6). On trouve ainsi


r

<*-*.>
1 = s e s; e F €+
^VVf ' v V Mf-.
r (2 12
= "A e r V X , / ^ F e+ p , < ^ ' >
I If = C «Ufhewevi+•

Ces résultats peuvent être écrits de manière plus succinte ainsi :


r 1 e (
f r « T> -i c * ''-f»>

' /f.-p«> (2.l2bis)

à i';i.;J.- j e 1P f o n c t i o n

0(f) a <i K p
fc- S< O
P (2 .13)
- 44 -

et des coefficients P. et t, définis ainsi :

? -- d
x , t x = o K Xi F,
(2.14)

Contraction à l'intérieur d'un produit normal:

Lorsqu'une contraction apparaît à l'intérieur d'un produit normal on peut


la sortir à condition de multiplier le résultat par un signe + ou - selon que
la permutation des opérateurs est paire ou impaire.

Exemple : i l
p—t r- -i

N[UVXY] = uï NL *J

N [ U V X Y ] = -OX tf£y^3

2.6 THEOREME DE WICK.


Y
T t0VW- YZ 1 * N L U V W
" ^ 1
(2 .15)
+ NtovW Y Z l * N [UVVI-•ÏZ>
+ M [OVW •-• Y Z ] + •"
Le T-produit est égal au produit normal plus la somme des produits normaux avec une
paire contractée, cette paire étant choisie de toutes les manières possibles, plus
la somme des produits normaux avec deux paires contractées et ainsi de suite
jusqu'aux termes complètement contractés.

Démonstration : On démontre le théorème de Wick par récurrence. Pour deux


opérateurs il est vérifié par la définition (2.10).

Supposons que le théorème soit vrai pour n opérateurs. Considérons le

T-produit des n+1 opérateurs UV..A..YZ où A est l'opérateur dont l'argument g est
le plus faible de sorte que

T [ u v - Y Z * ] * T [UV • Y Z 1 A (2 .16)

Si A est un opérateur d'annihilation A » a. (ÀtfF) ou un opérateur de création


- 45 -

sa contraction avec tous les autres opérateurs UV.. .YZ est nulle; en
effet :

UA - T [UAI - N [UA]

UA - UA = O.

Multiplions l'expression (2 .15) à droite par A. On peut faire rentrer A à l'inté-


rieur de tous les produits normaux ainsi qu'à l'intérieur du T-produit à cause de
(2.16). On peut ajouter toutes les contractions de A avec les autres opererateurs
UV...YZ puisqu'elles sont nulles. Le théorème est vérifié.

Supposons maintenant que A soit un opérateur de création A = a, (À^F) ou


un opérateur d'annihilation A « a, ( A E F ) . On peut expliciter le produit normal des
opérateurs UV...YZ :

U [ u v - . Y Z 1 = 4, U V - Y ' Z ' (2..7)

où U'V'...Y'Z' n'est autre que le produit des opérateurs UV...YZ écrit dans la
forme normale et où S. • ± 1 selon que la permutation qui fait passer de l'ordre
UV...YZ à l'ordre U'V'...Y'Z' est -3ire ou impaire. On a :

( 2 , 8 )
N [uv..->rz > • S, u V - Y ' z ' A .

Faisons commuter A successivement avec tous les autres opérateurs :

U ' V ' - Y ' Z ' A «-U'V- Y'AZ'+U'V^- Y ' [ Z ' , A ] +

= O'V'...AY'Z'+ U V ' LYVUZ'


• u'v'-Y'tz^^
(2.19)

. M * A U V » Y ' Z % uV Y'Z'A

* u V • Y'Z'À • ••• + O'V'. • Y'z'A


- 46 -

où n est le nombre d'opérateurs UV...YZ.


Dans la dernière des équations ( 2.19) on a utilisé le fait que 1'anticommutateur
de A avec les autres opérateurs est égal à une contraction; en effet :

U A - T ^ U A l - N [ U A ! * UAtAU= [ U A l / + .

En insérant le résultat ( 2.19) dans l'équation ( 2.18) on obtient

N[UV Y Z ] A - W <*, A U V - Y ' Z ' + S, UV- Z'A


I 1
* s, U'V'. Y'Z'A •
(2 .20)

Le premier terme du membre droit de ( 2.20) est égal à N(UV...YZA). La somme


des autres termes est égale à la somme

N[ov- Y Z A ] + N [ U V - Y Z A ] + •••• N[OV YZA],

de s o r t e que
r—i -.
N[UV YZIA -N[UV-YZA!+ N [UV - YZAJ
I • _
• ••• + N [UV-YZAJ .
Le même raisonnement s'applique pour calculer les termes N[uv-YZ]A,
de sorte que le théorème de Wick est vérifié pour le produit des n + 1 opérateurs
UV...YZA.

Si donc le théorème est vrai pour n opérateurs, il l'est aussi pour n + 1


opérateurs, et puisqu'il est vérifié, pour deux opérateurs, il l'est dans tous
les cas.

2 .7 CALCUL DES VALEURS MOYENNES DANS I (J> >


L_0 —
La valeur moyenne dans 1* > de tout produit normal d'opérateurs étant nulle,
1
o
la valeur moyenne d'un T-produit d'opérateurs est égale à la somme de tous les
- 47 -

systèmes complets de contractions. Ainsi par exemple :

^ < ^ \ T [ 0 V X T l l ^ > = UV X Y - UX V Y +
o UYVÎf,

(2.21)
<* \T [UVXI l * . > * o
P

Le calcul d'une valeur moyenne se fait en deux étapes. D'abord on calcule les
contractions non nulles, comme dans la section 2.5, et ensuite on somme tous
les systèmes complets de contraction. Supposons par exemple qu'on veuille calculer

sachant que f i > (J, > B* > B ^ •

Les valeurs des contractions non nulles sont données par l'équation (2.12) . On
a donc d'après le théorème de Wick :
i -?A r »i

i - + HJ; >

(2.22)

<• S . , ^ T. t p « .

2.8 CAS DES OPERATEURS SANS ARGUMENT g.

On a souvent affaire à des opérateurs en représentation de Schrodinger c'est


à dire à des opérateurs a et a sans argument. Cela est équivalent au cas où tous
les arguments 8, sont pris égaux. Dans ce cas le T-produit se réduit au produit
simple. La contraction ( 2.10) devient :

I — • r -i
UV « UV- NLUVi <©f«W H, *«** «W^umfH-O (2.23
€W
48

et le théorème de Wick (2 .15) s'écrit :

( 2 2 4
+ N [u"v -• X Y Z ! + • >

La valeur moyenne dans [$ > d'un produit d'opérateurs sans argument se calcule
en sommant tous les systèmes complets de contraction. La contraction de deux
opérateurs sans argument S est égale à la valeur moyenne, dans |$ >,
du produit des deux opérateurs.

Une application immédiate de ce résultat nou permet de vérifier que les


produits scalaires des états antisymétriques, construits à partir des opérateurs
de création comme dans l'équation (1.34), sont bien égaux au déterminant (1.21).
En effet chaque système de contractions des opérateurs de création et d'absorption
est égal à un terme du développement du déterminant :

»o>

s <o\ Clya^ \©> < o l « y ^ t lo>— <€>!<»„'<?i* l°>

(2.25)
+• • ••

2 .9 EXTENSIONS DU THEOREME DE WICK.

Le T-produit et le produit normal sont distributifs par rapport à l'addition:

T [ ( U ^ - V ) O - T [ U X I +T [VX] ;

(2 26)
N [ CU+ V Ï X l * N [ U X I + N [ v x l . '

Cela permet d'étendre théorème de Wick à tout produit d'opérateurs qui sont des
combinaisons linéaires d'opérateurs de création et d'absorption.(Voir problème
P.2'6 ) . Nous rencontrerons une telle extension danb le chapitre II concernant la
supraconductivité.
- 49 -

On peut aussi généraliser le théorème de Wick au calcul d'éléments de


matrice de produits d'opérateurs, entre deux déterminants de Slater différents
(Voir problème P.2.5 ) . Les généralisations possibles du théorème de Wick,
tant pour les bosons que pour les fermions sont discutés par R. Balian et
E. Brézin, Nuovo Cimento 64B (1969) 37.
- 50 -

EXERCICES ET PROBLEMES

P2.1 Faire le calcul complet de toutes les contraction^( 2.12) et ( 2.12bis)

P2.2 Vérifier directement le théorème de Wick ( 2.24) pour le produit


a ag ay at avec (a,3,y,à)t F en utilisant uniquement les règles d'anticommutation
a

des opérateurs de création et d'annihilation. Même question dans le cas où


(a,P)E F et (y,6)é F.

P2.3 En utilisant le théorème de Wick, montrer que la valeur moyenne du Hamiltonien

dans l ' é t a t <


| J> > = l .y". <*« M<>> M+ .

<^»H\^>= L <XUIA> + ± L <Xu\U»Xyu> •

P2.4 on considère un système de 8 neutrons et de 8 protons remplissant les orbites


1s (n=l, 1=0) et lp (n=l,£=l) d'un oscillateur harmonique sphérique :
2
V
Le déterminant de Slater |cf) > ainsi obtenu est une approximation à l'état
fondamental de gOo.
a) calculer le rayon quadratique moyen de charge :

1/2
Déterminer la constante a=(mw/M) de l'oscillateur sachant que le rayon
quadratique moyen de '"0 est 2.87 fm. On pourra utiliser les propriétés suivantes
des fonctions de l'oscillateur : .

2m 2.

2 2
Vérifier la relation K /m » 41.5 MeV fm .
Calculer l'énergie cinétique des nucléons dans l'état fondamental. Les
nucléons sont-ils relativistes ?
b; calculer la densité de charge p(r) de 0 et en faire un graphique en fonction
de la distance
:e au centre du noyau. Calculer et
et dessiner le facteur de forme :
51 -

Exprimer, pour q petit, le facteur de forme en fonction du rayon quadratique


moyen. On se propose de mesurerle facteur de forme à l'aide de la diffusion
d'électrons (voir problème P.i.7). Déterminer une relation entre l'énergie du
faisceau incident d'électrons, l'angle de diffusion et le moment transféré q.
Montrer que l'accélérateur doit fournir un faisceau d'électrons d'énergie au
moins égale à 300 MeV si on veut pouvoir mesurer le facteur de forme pour
-
q £ 3fm '. Quel détail de la distribution de charge peut-on alors résoudre en
mesurant le facteur de forme ?

P2.5 On considère le déterminant de Slater j$> = 8 ^ 3 - ...a |o> composé de


#

N états T- non crtkoncrmés.On considère un autre déterminant dé Slater


\ûi> = a* a"!" a+
|o> composé de N états il), non orthonormés. Soit B la

matrice B.. = (^MV-)- Montrer que <$|ti)>=de t (B). Soit T un opérateur à un


corps. Montrer que :

Soit V un opérateur à deux corps. Montrer que :


-» -»

J
En exploitant la relation B. B où B •* est le cofacteur de
ij det(B)
l'élémentU, j) montrer la généralisation suivante du théorème de Wick :
1
<$IV)VW.~YZ1*> n r-i i—» ' i" . » r-i
= UVW-YZ + U V W - Y Z + -

où U, V,... sont des opérateurs de création ou d'annihilation et où la contraction


UV est définie ainsi :

(Voir R. Balian et E. Brézin, Nuovo Cimento 6AB (1969) 37).

P2.6 On considère la transformation linéaire suivante, (dite transformation de


Bolioubov générale) :

v i ( vu •» • Vu «î ) ,
On l'écrira sous forme matricielle :

(]*)* (v- UV l i )
Montrer que cette transformation est canonique, c'est à dire que les opérateurs
- 52 -

ri et n ont l e s l o i s d'anticonmutation de fermions si on a

/ U V \ / U* V \ = / \ O \
t
U*uv w 0I loi/
Soit \fy> l e vide normalisé des opérateurs ri : n |i|>> • 0. Calculer l e s
1
T" * • • rr~i i—»+ , ,
contractions a, a , a, a , a,* a e t a, a par rapport à 1 é t a t \<l>>. Montrer que
(^ > n'est pas un é t a t propre de l'opérateur nombre de particules N et qu'on a :
r
< * i N \ t > * TT ( v v )

P2.7 Soit S et H deux opérateurs hermétiques à un corps

1
Montrer, en utilisant l'identité (1.80) que e H e est aussi un opérateur
à un corps :

e H. e = L le V* e V *;<*.» '
On diagonalise la matrice h en résolvant le problème aux valeurs propres :

Z k x". = e x*
J

Montrer les relations :

X e
S » J "' S </ * . ^ > >>* * J X; X;%. ;
i J
••» „ .* M*
uVZ x" x e . .H e" ^ » rI . - „+
<< € a a
'
*
« «4 '

A
ou Cl^
•m
* C. j ftj
j

P2.8 Soit I! un Hamiltonien de particules indépendantes : H « Y e, a, a. où les


r
o + o £ k k k
urs a,+ et a sont des opérateurs de k
operateurs a, et a sont des opérateurs de
ique d'un produit de 2n opérateurs d fermions. On appelle moyenne
statistique d'un produit de 2n opérateurs de fermions la quantité :
- 53 -

où D est l'opérateur densité statistique : JJ s ______


' TV •.->"•
Démontrer les relations suivantes :

r
a,[e « e «* c ,

Un définit les contractions de la façon suivante :

Montrer que : ^ ^ _ L ' -»•


A _.*f*
En déduire l'expression du théorème de Wick pour la quantité I» :
T " "i * * ' " • • • » _

+• autres systèmes complets de c o n t r a c t !


CHAPITRE 3

LES DIAGRAMMES DE FEYNMAN

VIDE-VIDE

Dans c e c h a p i t r e nous abordons l a t h é o r i e des p e r t u r b a t i o n s des s y s t è m e s à


grand nombre de p a r t i c u l e s . Nous e x p o s o n s la r e p r é s e n t a t i o n diagrammatique de
l a s é r i e de p e r t u r b a t i o n s . C ' e s t une méthode t r è s p u i s s a n t e à cause d e s
resommations p a r t i e l l e s a u x q u e l l e s e l l e c o n d u i t .
C ' e s t a u s s i une méthode d ' u n e grande g é n é r a l i t é qu'on r e t r o u v e
dans t o u t e s l e s t h é o r i e s des systèmes à grand nombre de p a r t i c u l e s :
- en mécanique s t a t i s t i q u e c l a s s i q u e : l e développement de la f o n c t i o n de
p a r t i t i o n e n amas c o n n e x e s ( v o i r par exemple : G.E. Uhlenbeck e t G.N. Ford dans
S t u d i e s in S t a t i s t i c a l Mechanics, Vol I , Part B, E d i t o r s de Boer and
Uhlenbeck, North Holland 1 9 6 2 ) .
- en mécanique s t a t i s t i q u e quantique : l e développement de la f o n c t i o n de
p a r t i t i o n en diagrammes connexes ( v o i r par exemple : C. B l o c h , référence
ci-dessous).

- en é l e c t r o d y n a m i q u e quantique e t en t h é o r i e d e s champs ( S . D . D r e l l and


J.D B j o r k e n , R e l a t i v i s t i c Quantum F i e l d s , Me Graw H i l l , 1964)
- dans l a t h é o r i e de J a s t r o w qui ne dépend pas de l a s é p a r a t i o n du H a m i l t o n i e n
e t une p a r t i e non p e r t u r b é e e t une p e r t u r b a t i o n (M. Gaudin, M.J. Gillespie et
G. Ripka, N u c l . P h y s . A J 7 6 (1971) 237).
- en physique du s o l i d e e t pour l e problème à N-corps e n g é n é r a l ( v o i r par
exemple : P. N o z i è r e s , l e problème à N - c o r p s , Dunod, P a r i s 1963).
- dans l a t h é o r i e d e s cumulants e t c .

I l e x i s t e p l u s i e u r s p r é s e n t a t i o n $ d e c e t t e méthode. Nous en e x p o s o n s deux :


l e s diagrammes de Feynman c ' e s t à d i r e l a t h é o r i e d e s p e r t u r b a t i o n s dite
"dépendante du temps" e t dans l e c h a p i t r e suivant l e s diagrammes de G o l d s t o n e
ou l a t h é o r i e d e s p e r t u r b a t i o n s d i t e "indépendante du temps".

Référence : Nous avons beaucoup emprunté à l ' a r t i c l e t r è s complet de


C. B l o c h , "Diagram Expansions" dans " S t u d i e s i n S t a t i s t i c a l M e c h a n i c s , v o l III,
part A, E d i t o r s de Boer and Uhlenbeck, North Holland 1965.

J
- 55 -

3.1 SEPARATION DU HAMILTONIEN EN DEUX TERMES

La méthode des perturbations consiste à séparer l'Hamiltonien en deux


termes :

H = U + V. 0 p..)

Le premier terme H est l'Hamitonien non-perturbé et le deuxième terme V est la


r
o
perturbation souvent appelée l'interaction. On suppose connues les valeurs
propres et les vecteurs propres de H . Pratiquement on choisit toujours un
Hamiltonien H de particules indépendantes :

3 2
H. = l «- ** « « . <->

L'Hamiltonien H du système se compose en général des énergies c i n é t i q u e s


des p a r t i c u l e s et de leurs i n t e r a c t i o n s v :
H ?%
(3.3)

Une manière évidente de séparer l'Hamiltonien H en deux termes est de


choisir pour H l'énergie cinétique des particules :

H. - 7- ¥• >
et pour V leuis interactions : V c j £ " '/*! ' '

Cependant on obtient souvent de meilleurs résultats en incluant dans H un


M o
champ moyen convenablement choisi. Dans ce cas
• Si
on prend :

(3.4)

et il faut évidemment soustraireKi à l'interaction entre les particules

1A v.—. ' »i — • (3.5)

Tout l'intérêt de la forme (3.2) du Hamiltonien non perturbé vient de ce qu'il


admet les déterminants de Slater (2,3) comme fonctions propres, et que^pour
ccr, 'l'terminants, on peut appliquer le théorème de Wick.
- 56 -

Lorsque des champs externes agissent sur le système on aura, selon les
cas, avantage à les inclure soit dans l'Hamiltonien non-perturbé H , soit
dans l'interaction V.

Le choix du champ moyen U affecte la convergence de la méthode des


perturbations et en ce sens il est très critique. Il peut être choisi, par
exemple, par une méthode variationelle. C'est l'objet de la théorie de Hartree-
Fock (Chapitre 5 ) . Lorsque, par exemple, les interactions v(x.,x.) ont des
répulsions très fortes ou infinies à courte portée, la méthode variationelle
basée sur un déterminant de Slater perd son sens, et on est obligé de faire
un autre choix.

En développant la théorie de la supraconductivité,


on peut étendre la forme (3.2) de H à une forme quadratique hermitique
générale d'opérateurs de création et d'annihilation :

(w R
H. * Z [ « • * • * l f > a J « • 7 <f*«* î f (3.6)
<>\

Dans ce cas H peut être écrit sous forme d'un Hamiltonien de "quasi-
o
particules" indépendantes et cette nouvelle manière de séparer l'Hamiltonien
en deux termes permet de reformuler la théorie de perturbation avec très peu
de modifications.

Dans la suite nous supposerons que H a la forme (3.2) d'un Hamiltonien


de particules indépendantes et que la perturbation V contient aussi bien des
interactions à deux corps que des champs moyens représentés par des opérateurs
à un corps.

3.2 DEVELOPPEMENT DE DYSON

Définissons l'opérateur :

<j(&) * e. e 0.7)

Calculons sa dérivée :

r r
i u<p>* H,e e - t H c
r r r
* e (w.-H)e e e
r r
=- € vc e e
- 57 -

Définissons l'interaction V(6) en représentation interaction :

sHc -RH.
r f
V(f-) = e v e . (3.8)
Cette définition est compatible avec î équation (2.8). La dérivée de
1'opérateur U(3) devient :

i 0(J)« - V ( f ) U t f ) . (3.9)

Pour g= 0 on a (J(6) = I. En intégrant (3.9) de 0 à g on obtient donc

uip = i - j s a,) uip.)a . fl .


(3 10)

Les interactions successives de l'équation intégrale (3.10) donnent le


développement de Dyson : a

© o o
3. II)

Lorsque '> J nous pouvons remplacer le produit V(3 ) . . V($ )


par le T- produit T^V(g ) , . . V(g )J car les arguments 0 ...3 sent dans
un ordre décroissant. On peut ensuite exploiter le fait, qu'à l'intérieur du
T-produit on peut permuter l'ordre des interactions :

(3.12)

pour intégrer tous les arguments R... .8 de 0 à 3 !

(3.13)
58 -

3.3 REPRESENTATION DIAGRAMMATIQUE FIDELE DU DEVELOPPEMENT PERTURBATIF


DE <*JU(B)1<P > 0

Dans la s e c t i o n 3.9nous verrons que l ' é n e r g i e de l ' é t a t fondamental peut


>
être c a l c u l é e à p a r t i r de lïm <$ |U(B)|<f> * Nous a l l o n s donc commencer par
3 •* °° ° °
Calculer la valeur moyenne de l'opérateur U(8) dans l'état non-perturbé |<J)^>.
o

D'après le développement de Dyson (3.13) on a :

* " P

Dans la section (2.7) nous avons montré comment utiliser le théorème de Wick
pour calculer la valeur moyenne d'un T-produit dans un déterminant de Sl.iter.
L'expression (1.6Z) permet d'écrire V(g) en seconde quantification:

^ (3.15)

En utilisant ce développement pour chacune des interactions V(p ), V(g„)... de


l'équation (3.14) on obtient :

D'après le théorème de Wick la valeur moyenne du T-produit s'obtient en sommant


tous les systèmes complets de contractions des opérateurs de création et
d'annihilation de sorte que
c->" rf
J r
r >/« 5
r * 't » + t • ' 1
J

(3. If.)
- 59

Chaque système de contractions peut être représenté graphiquement par un


diagrams de la manière suivante :

- chaque interaction j (aB|v|>6) est représentée par le diagramme :

i«.iv.vn> "}--<(;
(3.17)

où la ligne d'interaction hachurée est étiquetée par l'argument 8 . On notera


?

que le diagramme détermine entièrement l'ordre des indices dans l'expression


(3.17). On appelle vertex le diagramme (3.17) qui représente une interaction
à deux corps. On note que les lignes sortant du vertex correspondent aux
états du bra ÇaB[ et les lignes entrant dans le vertex correspondent
aux états du ket |Y<5).

D'après l'équation (2.12) la contraction entre un opérateur de création


a et un opérateur d'annihilation a ft est nulle à moins que l'état a soit le
même que l'état 8. On peut donc représenter les contractions
a (B.)a„(f3.) et a (g.) a (8.) de l'expression (3.16) par un segment de ligne
0

orientée, étiquetée par l'indice ce , sortant d'une interaction d'argument 8-


et entrant dans une interaction d'argument 8.:

P j
fc---i n—i . . t "7
a
4* = «(^a«(fo)et. <Vfj)Q, (f )= : f< (3.i8)
(Nous reviendrons à la page 61 sur le fait que ces deux contraction- diffèrent
de signe.)
Dans l'expression (3.16) tous les opérateurs de création et d'annihilation
sont contractés. Donc chaque terme d'ordre n de l'équation (3.16) peut être
représenté par un diagramme se composant de n vertex dont on rejoint toutes
les lignes entrantes et sortantes. Un tel diagramme porte le nom de
diagramme vide-vide.

Par exemple, supposons qu'on calcule <$ |U(8)|tf> > à l'ordre n « 2.


60

Le terme suivant du membre droit de l'équation (3.16>:

=J 1

sera représenté par le diagramme:

o+- /x
(3.20)

Il y a autant de systèmes de contractions que de manières de rejoindre

les lignes entrantes et sortantes des vertex. Donc chaque terme de 1'

équation (3.16) peut être représenté par un diagramme. Inversement,

cherchons à calculer la contribution à l'expression (3.16) d'un


P o u r
diagramme donné. reconnaître si deux diagrammes
sont identiques ou distincts, c'est à dire s'ils correspondent, ou non, au
même système de contractions, il convient de dessiner les diagrammes »n
étiquetant seulement les vertex de leurs arguments 3- et de ne pas étiqueter
des segments des lignes orientées. On peut disposer les vertex d'une manière
quelconque sur le diagramme.

Par exemple, les trois diagrammes .SAiivants :

sont identiques car ils peuvent être superposés par d-;s translations des vertex
e,,6 et 6 .
2 3

Nous disons donc que deux diagrammes sont identiques (ou distincts) s'ils
peuvent (ou ne peuvent pas) être superposés par des translations des vertex.
C'est cette invariance par rapport aux translations des vertex qui caractérise
les diagrammes de Feynman. Cette propriété résulte essentiellement de ce que
nous ayons exprimé le développement de Dyson (3.13) â l'aide d'un T-produit
d'opérateurs V(0.).. V(B ) . Les diagrammes de Goldstone, que nous développerons
au chapitre 4, s'obtiennent à partir d'une autre forme du développement de Dyson
- 61 -

et ils n'ort pas cette propriété d'invariance par rapport aux translations des
vertex.

Pour calculer <$ l(J(8)|$ > on dessine donc tous les diagrammes distincts
obtenus en rejoignant toutes les lignes entrantes et sortantes des vertex
étiquetés de leurs arguments 3 ,$„,... La contribution de chacun de ces
diagrammes s'obtient ensuite en étiquetant les segments de lignes orientées
par des indices d'état ex,8,Y Chaque vertex (3.I7) contribue un facteur
— ( et S i V ! Y f? ) - Mais la contribution des segments de lignes orientées demande à
être précisée car les deux contractions (3.18) qui sont représentées par le
même segment de ligne orientée ont des valeurs de signe opposé pour 0 i- 8_.
Cn peut le vérifier sur l'équation (2.12). Convenons d'associer au segment
d» ligne orientée (3.18) le facteur :

b
•« = 3„Cf:-jl.) 5- <+.lT[^.)*,( .>ll4>.> f

fc (3.22)

On appelle <>(g.-0.) le propagateur à une particule. Ainsi, avec la


OU i J |— ,^
convention (3.22), les contractions • o. sont comptées avec un signe +
r—
et l e s c o n t r a c t i o n s a a, avec un s i g n e - ,
(Le cas où 8- "(3. ne peut se p r é s e n t e r que pour des o p é r a t e u r s
de c r é a t i o n e t d ' a n n i h i l a t i o n a p p a r t e n a n t à une même i n t e r a c t i o n V(g.) dans
quel cas i l s a p p a r a i s s e n t t o u j o u r s dans l ' o r d r e a a . ) D'après l'équation
(2.12) l a v a l e u r du propagateur e s t :

3- r "M-
(
\ e V h^ *

: - t „ -««<M>>
e
W h «t*
(3.22bis)

Ok

V * ,*«*<> ««f^F t t t - o , ^ « 4 %.' «€F.


- 62 -

11 reste à déterminer le nombre des contractions a a ainsi que le signe


de la permutation nécessaire pour ramener ensemble les opérateurs contractés.
Pour cela il est nécessaire d'affiner l'analyse du diagramme comme suit :

A chaque extrémité d'une ligne d'interaction d'un vertex il y a une ligne


orientée sortante et une ligne orientée entrante. A ces deux lignes orientées
correspond une paire d'opérateurs (a a) formée par un opérateur de création
suivi d'un opérateur d'annihilation :

^.-— =*> Ul(K ) % ou — - ^ =»«f\) . (3 23)

On peut vérifier qu'un nombre pair d'opérateurs sépare


toujours l'opérateur de création et l'opérateur d'annihilation formant une
paire (3.23). Lorsqu'on a rejoint toutes les lignes sortantes aux lignes
entrantes des vertex, les lignes orientées forment des boucles fermées
qu'on appelle des cycles. Considérons le cycle général :

(3.24)

Un cycle est toujours formé par un système de contractions entre tous les
opérateurs d'un ensemble de paires (3.23). Puisque les opérateurs formant
ces paires sont séparés par un nombre pair d'opérateurs, on peut ramener
ensemble les opérateurs contractés correspondant à chaque cycle sans changer
la contribution du système de contractions.

Considérons le système suivant de contractions correspondant au cycle


(3.24):

(3.25)
- 63 -

Une permutation paire permet de ramener ensemble les opérateurs cmit;a.tes


de sorte qu'avec la convennion (3.22) le système de contractions ('. ;
contribue le facteur :

(3.26)

le signe - venant de ce que le système de contractions (3.25) contienne


1 contraction a a. Nous ne savons évidemment pas si l'ordre dans lequel les
opérateurs se suivent dans l'expression (3.25) est celui dans lequel ils se
suivent lorsqu'on les aura ramenés ensemble à partir du système de contrac-
tions de l'équation (3.16). Mais on peut toujours réarranger les opérateurs
contractés dans l'ordre (3.25) soit en échangeant les pi citions des paires
(a a) soit en réarrangeant l'ordre des opérateurs (a a ia.1 d'une même
interaction. Montrons que dar.s ces deux cas, le system- de contractions ainsi
obtenu est encor- donné par le produit (3.26). Considérons d'abord l'échange
des positions des paires (a a ) et (a„a ) par exemple. Le système (3.25)
ft

devient : r

I L Ll 1

1 1
't T" ' * t HZ . • •
(3.27)

On voit que l'échange des positions des paires (a+a„) et (a


. +a ) change
ft

la parité nécessaire pour ramener ensemble les opérateurs contractés (d'où


le signe - dans (3.27))et ajoute une contraction a a (il y en a 2 dans (3.27))
Le système (3.27) est donc encore donné par le produit (3.26). Considérons
ensuite le cas où les paires (a a ) et (a„a ) résultent d'un réarrangement
ft

et p p y
des opérateurs (a a aa) d'une même interaction. Dans ce cas ils apparaissent
- 64

+ +
dans 1 ordre a a a a~ dans 1 équation (3.16). En les rearrangeant dans cet
ft

ordre le système (3.25) devient :

= - ***! < V \ <*«<*< g Qg • • ÇQ>QA) . (3.28)

La permutation nécessaire pour ramener ensemble les opérateurs contractés est


impaire et le système (3.28) contient 2 contractions a a. Il est donc encore
donné par le produit (3.26).

Ainsi, dans tous les cas, la contribution d'un cycle est donnée par (3.26)
et si nous convenons d'associer aux segments des lignes orientées le propagateur
(3.22) il faut associer un signe - à chaque cycle du diagramme.

Toute l'analyse que nous avons faite dans cette section reste inchangée
si l'interaction V(g) est un opérateur à un corps :

v a
2. <*» v*> t^ VM- (3.29)

On représente cette interaction par le diagramme

, f Oiir|^>
r • (3.30)

de sorte que chaque vertex correspondant à une interaction à un corps contribue


>
le facteur <À|V|II -

Résumons maintenant les résultats obtenus dans cette section sous forme de
règles :
- 65 -

J.4 REGLES POl'R LE CALCUL DES DIACRAMMES VIDE-VIDE DE FEYXMAN DONT LES VERTEX
SONT ETIQUETES (REPRESENTATION FIDELE).

1. Les diagrammes de Feynman vide-vide se composent de vertex (3-17) ou


(3.30) qui sont étiquetés d'un argument fi. et dont on a rejoint toutes les
lignes sortantes aux lignes entrantes. Deux diagrammes sont distincts s'ils
ne peuvent pas être superposés par des translations des vertex.

2. La contribution de chaque diagramme s'obtient de la manière suivante :

2a. Etiqueter les segments de lignes orientées par des indices d'états
à une particule.
2b. Chaque vertex d'interaction a deux corps contribue le facteur

s
/ — \ ii*ç*v\*$) .

défini par l'équation (1.63).

Chaque vertex d'interaction à un corps contribue le facteur

9
t
<*ITTt*> .

défini par l'équation (1.53).


2c. Chaque segment de ligne orientée, portant l'étiquette 1, sortant d'un
vertex d'argument i-~ et entrant dans un vertex d'argument 3. contribue le
facteur

n+n '
I c
3. Multiplier le produit de ces facteurs par —, (-) où n est le nombre
de vortex et n le nombre de cycles du diagramme.

4. Sommer les indices dos états à une particule .

Pour calculer une quantité donnée à partir d'un diagramme il faut préciser
la nature du diagramme et le domaine d'intégration des arguments des vertex.
(Pour 1'instant nous n'avons considéré que les diagrammes vide-vide).
- 66 -

Ainsi, pour calculer <$ l(/(î3)|# > il faut sommer les contributions de tous
les diagrammes distincts dont les argments des vertex sont intégrés de 0 à ?.

Les diagrammes de Feynman que nous avons construits s'appellent les


diagrammes -;id£--jide pour les distinguer des diagrammes qui contribuent aux
fonctions de Green et qui ont des lignes externes (voir chapitres $ | * ) . On peut
#

visualiser un vertex d'une interaction à deux corps :

comme un processus au cours duquel deux particules occupant initialement les


orbites y et 5 effectuent une transition vers un état où elles occupent les
orbites i et ? . De même on peut visualiser 'e propagateur :

>•"/.

comme un processus au cours diquel une particule se propage dans un état i entre
deux interactions qui ont lieu au "temps" à, et au "temps" é, . Bien que pour
l H c
. + o
des raisons de commodité nous n'ayons pas utilisé un opérateur U(t) =e
- i H
t - ,.
e avec un temps réel il peut être suggestif d interpreter les diagrammes
comme si I était un temps réel. Bien sûr les processus ainsi décrits par les
diagrammes ne sont que v'r'ueis et ils ne sont pas observés. Les diagrammes
que nous avons construirs et dont les vertex sont étiquetés d'un argument
constituent ce qu'on appelle une rcprJ^entj.zzGK f'-Jâ'.c du développement
de < '!U(l ) ' î ^> en ce sen.> qu'il y a une correspondance bi-univoque entre
J

chaque diagramme et un terme du développement (3.16). Nous verrons plus loin


cependant que cette représentation donne lieu à un trop grand nombre de
diagrammes et nous réduirons ce nombre dans la section suivante, (voir
aussi le problème P3.2).

3.5 LKS DIAGRAMMES MUETS ET LE FACTEUR DE SYMETRIE

Jusqu'ici nous avons considéré des diagrammes dont chaque vertex est étiqueté
d'un argument 3-. Ces diagrammes constituent une représentation fidèle du
développement (3.16) de <$ |U(8)|<t> >. Mais ils présentent un désavantage
- 67 -

du fait que deux diagrammes, qui ne diffèrent que par une permutation des
>
étiquettes des vertex, donnent la même contribution à <$^;U(D)!;, .

Par exemple, les deux diagrammes suivants :

-r-
r>0 4><y (3.31)
1
-f - L£ J
sont distincts, mais leur contribution à <£ ;U;'8;|4> > est évidemment la même
puisque les arguments S ? et 3- sont intégrés dans le même intervalle, de 0 à 3

Cela nous conduit à représenter tous les diagrammes, qui ne diffèrent les
uns des autres que par des permutations des étiquettes des vertex, par un
seul diagramme. Ce diagramme dont les vertex ne sont pas étiquetés s'appelle
un diagramme muet.

Par exemple, les deux diagrammes (3.31) ainsi que les quatre autres
obtenus en permutant les étiquettes 3,,S 9 et 3» des vertex Font représentés
par un seul diagramme muet :

o (3.32)

La question se pose alors de déterminer le nombre de diagrammes étiquetés


distincts qui correspondent à un diagramme muet donné. Cela dépend de la
symétrie du diagramme que nous allons maintenant définir.

Il y a n! manières d'étiqueter les n vertex d'un diagramme muet. Mais


toutes ces permutations ne donnent pas nécessairement des diagranones distincts.

Par exemple considérons le diagramme muet suivant :

(3.33)
- 68 -

Il y a 3!, soit six manières d'étiqueter les vertex de ce diagramme. Mais


les trois manières suivantes (permutation circulaire des étiquettes)

T-T-A A-f-A A-N

,ry c (3.34)

donnent trois diagrammes identiques. On vérifie en effet que les trois


diagrammes (3.34) peuvent se déduire le uns des autres par des translations
des vertex. En outre, on peut vérifier que les trois autres manières
d'étiqueter les vertex du diagramme (3.33) :

-f'-A A-f-A A-+-

(3.35)

donnent encore t r o i s diagrammes i d e n t i q u e s . Le diagramme muet (3.33) possède


donc la p r o p r i é t é de symétrie suivante : toute permutation c i r c u l a i r e des
é t i q u e t t e s des vertex donne un diagramme i d e n t i q u e . A i n s i , au l i e u de r e p r é s e n t e r
3! = 6 diagrammes é t i q u e t é s d i s t i n c t s , le diagramme muet (3.33) n ' e n r e p r é s e n t e
que deux.

11 est u t i l e - e t c e l a a p p a r a î t r a mieux dans la s e c t i o n s u i v a n t e - de


considérer l e s permutations des é t i q u e t t e s des vertex comme un ensemble
.i'jp'i'atùns qui laissent invariante la contribution du diagramme. Ces opérations
c o n s t i t u e n t l e s éléments d'un groupe L, en l'occurence le groupe des n!
permutations des é t i q u e t t e s des v e r t e x , n é t a n t le nombre de v e r t e x du diagramme.
Il peut a r r i v e r qu'un c e r t a i n nombre de ces o p é r a t i o n s transforment le
diagramme en un diagramme i d e n t i q u e . Ces o p e r a t i o n s c o n s t i t u e n t l e s élément!»
d'un groupe G qui est un sous-groupe de L. L'ordre S du sous-groupe G,
c ' e s t à d i r e le nombre des éléments de G, s ' a p p e l l e r a le facteur de .lyy'-j''-.-
du diagramme.

L ' e x i s t e n c e du sous-groupe G r é s u l t e des symmetries p a r t i c u l i è r e s du


diagramme. Il faut les é t u d i e r séparément pour chaque diagramme afin de
- 69 -

determiner le facteur de symétrie. (Il peut bien sûr arriver que le sous-
groupe G se réduise à l'nnération identité dans quel cas on aura S = 1 .)

Soit S le facteur de symétrie d'un diagramme muet ayant n vertex. On


voit que ce diagramme muet représente n!/S diagrammes étiquetés distincts.
n' 1
Ainsi la contribution d'un diagramme muet doit être multipliée par -r- et la
règle 3 de la section 3.4 doit être modifiée ainsi :
n+n
3. Multiplier le produit de ces facteurs par (-) -s- où n est le nombre
de vertex, n le nombre de cycles et S le facteur de symétrie du diagramme.

La règle 1 devient :

I. Dessiner tous les diagrammes distincts et muets qui se composent de vertex


(3.17) ou (3.30) et dont on a rejoint les lignes sortantes aux lignes entrantes.

Il faut ajouter à la règle 2a la phrase : Etiqueter chaque vertex d'un


argument S..
- 70 -

3 .6 SYMETRIE PAR RAPPORT A L'ECHANGE DES EXTREMITES DES VERTEX.

L'interaction v(x.. x ) entre deux particules identiques est symétrique


?

par rapport à l'échange de leurs coordonnées x. et x. : v(x ,x.) = v(x„,x.).


par conséquent l'élément de matrice (I.63) vérifie la relation :

(^ivi^n * (f* 1 -o-\5 v> . (3.36)

Cette relation conduit à une symétrie supplémentaire des diagrammes. En effet


considérons un diagramme quelconque où apparaît l'interaction (a$|v|y<5):

A 41
£ (<fi»i»P
(3.37;

Considérons le diagramme obtenu en échangeant les extrémités du vertex


(a3|v|YÔ):

i (poOtrlStf)
(3.38)

La contribution du diagramme (3.38) s'obtient à partir de la contribution du


diagramme (3.37) en remplaçant -=-(aS| VJy<5) par -r(3a| V|y&) . Donc les diagrammes
(3.37) et (3.38) donnent la même contribution à cause de la relation (3.36).
Ainsi l'échange des extrémités d'un vertex est une opération qui laisse
invariante la contribution du diagramme.

Cela nous conduit à élargir la relation d'identité entre deux diagrammes.


Nous dirons que deux diagrammes sont identiques (ou distincts) s'ils peuvent
(ou ne peuvent pas) être superposés par les operations iuivantes :

-Translations des vertex


-Echange des extrémités des vertex.

Dès lors chaque diagramme ayant n vertex étiquetés représente l'ensemble des
- 71 -

2 diagrammes de la représentation fidèle obtenus par les échanges successif


des extrémités des n vertex. La contribution du diagramme doit donc être
multipliée par 2 . Il revient au même d'enlever le facteur 1/2 apparaissant
dans la règle 2b de la section 3.4. Cette règle devient :

2b Chaque vertex d'interaction à deux corps contribue le facteur :

>—/ = Upivi *S ^

L'élargissement de la relation d'identité modifie également le facteur


de symétrie des diagrammes muets.

Par exemple, considérons à nouveau le diagramme muet (3.33). Ce diagramme


3 • • •

représente désormais 2 x3! = 48 diagrammes obtenus en étiquetant les trois


vertex de 3! manières possibles -ce sont les diagrammes (3.341 et (3.35)-
et en échangeant successivement les extrémités des vertex de chaque diagramme
étiqueté :

La symétrie droite-gauche de tous ces diagrammes montre que l'échange


sirr.iltané des extrémités des trois vertex est une opération qui transforme
chacun des diagrammes (3.39) en un diagramme identique. Donc les opérations
qui transforment les diagrammes (3.39) en diagrammes identiques sont :

- les permutations cycliques des étiquettes des vertex.


- l'échange simultané des extrémités des trois vertex.

L'ensemble de ces opérations forme un groupe G, d'ordre S = 6, qui est ie


facteur de symétrie du diagramme. Rappelons que dans la section 3.5 on avait
trouvé que le facteur de symétrie du diagramme (3.33) 5tait égal à 3. En
élargissent la relation d'identité le facteur de symétrie est modifié et il
devient égal à 6. Le diagramme (3.40) offre un autre exemple.
Désormais, le groupe L, constitué par l'ensemble des
opérations qui laissent invariante la contribution d'un diagramme, est le
produit cartésien P xE du groupe P des n! permutations des étiquettes des
vertex et du groupe E des 2 échanges des extrémités des vertex. Il peut
arriver qu'un certain nombre des opérations du groupe L transforment le
diagramme en un diagramme identique. Ces opérations constituent les éléments
d'un groupe G qui est un sous-groupe de L = P xE . L'ordre S du sous-groupe G
c'est à dire le nombre de ses éléments, s'appelle le facteur de symétrie du
diagramme.

Par exemple, pour le diagramme muet (3.33), P est le groupe des 3!


n
3 ,
permutations des étiquettes des vertex et E est le groupe des 2 échanges
des extrémités des vertex. Le groupe G est lui-même le produit cartésien
G.xG- d'un sous-groupe G, de L. et d'un sous-groupe G„ de L„. En effet G,
est le groupe des permutations circulaires des étiquettes et G~ est le
groupe formé par l'échange simultané des extrémités des trois vertex.
Un autre exemple est présenté par le diagramme muet suivant :

(3.40)

Montrons qu'une permutation circulaire des étiquettes des vertex est une
opération qui transforme le diagramme en un diagramme identique. Une permutation
circulaire des étiquettes :

\
- J)
o'.J.y «
(3.41)

fan J**
G.
transforme le diagramme en un diagramme identique comme le montre le schéma
suivant:

4 ^ A Jj ^ ffi\°" 2)

L
Le facteur de symétrie du diagramme muet (3.40) est donc égal à l'ordre
S = 3 du groupe de permutations circulaires des 3 étiquettes. On remarquera
sur (3.42) que si on n'avait pas inclus les échanges des extrémités des
vertex dans la relation d'identité, les diagrammes (3.41) ne seraient pas
identiques et le facteur de symétrie du diagramme (3.40) aurait été égal à 1

3.7 REGLES POUR LE CALCUL DES DIAGRAMMES DE FEYNMAN VIDE-VIDE MUETS ET


POSSEDANT LA SYMETRIE D'ECHANGE DES EXTREMITES DES VERTEX.

Résumons les résultats obtenus avec les diagrammes muets en énonçant en


énonçant les règles suivantes.

1. Les diagrammes de Feynman vide-vide muets se composent de vertex


(3.17) ou (3.30) dont on a rejoint les lignes entrantes aux lignes sortantes.
Deux diagrammes sont distincts s'ils ne peuvent pas être superposés par les
opérations suivantes :

- translations des vertex


- échanges des extrémités des vertex.

2. La contribution de chaque diagramme s'obtient de la manière suivante :

2a) Etiqueter les segments des lignes orientées par des indices d'états
à une particule. Etiqueter chaque vertex d'un argument.

2b) Chaque vertex d'interaction à deux corps contribue le facteur

'f
u v , i r n
t/""\f " f' <
défini par l'équation (1.63) .

Chaque vertex d'interaction à un corps contribue le facteur

l •* c <«\V\p> »

défini par 1'Cquation (1.53).

2c) Chaque segment de ligne orientée, portant l'étiquette a, sortant d'un


vertex d'argument B ? et entrant dans un vertex d'argument S., contribue le
facteur :

?
f' — 7 < e w f,>i L

f. -*-« Mi*?» •
- 74 -

, n+n
3. Multiplier le produit de ces facteurs par — (-) où n est le nombre de
vertex, n le nombre de cycles et S le facteur de symétrie du diagramme. Le
facteur de symétrie se calcule en considérant le diagramme dont les vertex sont
étiquetés comme un diagramme de la représentation fidèle. Il est égal à l'ordre
(c'est à dire au nombre d'éléments) du groupe G d'opérations (permutations des
étiquettes des vertex et échanges des extrémités des vertex) qui transforment
le diagramme en un diagramme identicme dans le reorésentation fidèle.

4. Sommer les indices d'états à une particule.

>
On calcule <$ jU(8)|<£ en intégrant tous les arguments de 0 à 6 et en
somment les contributions de tous les diagrammes muets et distincts.

3.8 CALCUL DE «t> |U(8)U > AVEC DES DIAGRAMMES CONNEXES.

On dit qu'un diagramme est connexe s'il est impossible de séparer les
cycles des lignes orientées en deux ou plusieurs groupes tels qu'aucun vertex
d'interaction ne joigne un cycle d'un groupe à un cycle d'un aufre groupe.
N'importe quel diagramme vide-vide peut être séparé en diagrammes vide-vide
connexes qu'on appelle ses parties connexes.

Par exemple, le diagramme suivant :

o~-o
est composé des trois parties connexes :

0
O , 0.1/ - --°
Considérons l'ensemble complet :

!*• , * i , " • > *H i ••" (3.44)

de tous les diagrammes connexes distincts .


- 75 -

Un diagramme général F se compose de n, parties connexes T., n, parties


connexes F ,... ; nous écrivons .
9

f = n,P * r. F
fc 4 *••-•• * H * K • •'• (3.45)

où les n sont des nombres entiers positifs ou nuls.

Cherchons à calculer la contribution W(F) du diagramme T à partir des contribu-


tions W( F ) , W(F ) , ... de ses parties connexes. Considérons d'abord le
facteur de symétrie. Les opérations qui transforment Y en un diagramme identique
peuvent être séparées en deux groupes :

1 . Le groupe des opérations qui transforment chaque partie connexe en une


n
ni (g ) 2 OÙ
partie connexe identique. Le nombre de ces opérations est (S.) 2
S., S- sont les facteurs de symérrie des parties connexes F ,F-,...

2. Le groupe des permutations des étiquettes desvertex qui correspondent


aux échanges des parties connexes identiques. Le nombre de ces permutations
est n ! n„!...

Donc le facteur de symétrie du diagramme général F est :

1
S= «.'. * i \ - (S,)" (S»)"*- »•«>

La contribution W(F) du diagramme F est égale au produit des contributions


de ses parties connexes corrigé pour le facteur de symétrie :

*,! »*! ••• (s,) K ) . . .

Tous les diagrammes vide-vide distincts sont obtenus une et une seule fois
en prenant pour n., n~... toutes les combinaisons des nombres entiers positifs
- 76 -

où nuls. Ainsi la somme de tous les diagrammes distincts T est donnée par
l'équation :

2_ *icr) = L. 2. • •( — - ...

r (3.48)
* «xp t * ( . ) + v n ( r , . ) +- "J

Pour calculer <$ |U(S)|$ » on doit sommer toutes les contributions des
diagrammes vide-vide. Dénotons par <$ |l/(B)|$ > la contribution des
diagrammes vide-vide connexes. L'équation (3.48) montre que :

^•.»0(f)lt^
<Ou<t> »fc>* e.
(3.49)

Ainsi pour c a l c u l e r <<f> |U(B)|$ > i l suffit de c a l c u l e r la contributic


des diagranmes connexes.
77 -

3.9 CAT.CUL DE L'ENERGIE DE L'ETAT FONDAMENTAL AVEC LES DIAGRAMMES DE FEYNMAN.

Le déterminant de Slater $ > est état propre de H associé à la valeur


o o
propre e
c

«.»•.>» 0 + . > » » = Z.

X«F
* (3.50)

Considérons l'ensemble complet des états propres \\\i > du Hamiltonien


H = Ho +V; soient E n les valeurs propres
fi- :

Hi¥«> - E mr,>
0 (3.51)

On a

P
<*. 10(f) l ^ > - <k \t 0 *e" l4> > 0

(€ - e„ )
e (3.52)

Soit jii > l ' é t a t fondamental du système. Nous supposerons que l'état fondamental
au système est non-dégénéré. Soit E l ' é n e r g i e de l ' é t a t fondamental :

H l t > * E.»*. > y E. < £„ U* ) e (3.53)

On v o i t que si on prend la l i m i t e 6 -*• •» de l ' é q u a t i o n ( 3 . 3 2 ) r seul fe


terme n • 0 c o n t r i b u e r a à cause de l ' e x p o n e n t i e l l e e .

A i n s i , en tenant compte de l ' é q u a t i o n ( J . 4 9 ) on a :

<<t>. io( )i«t> > .


f # e • ? ?. t

(3.54)

En prenant le logarithme de cette expression on obtient pour l'énergie


E de l'état fondamental l'expression :

(3.55)
- 78 -

On calcule donc l'énergie en sommant les contributions de tous les dia-


grammes vide-vide connexes dont on intègre les arguments des vertex de 0 à 6
et en prenant ensuite la limite (3.55).

Par exemple, calculons la contribution à l'énergie du diagramme suivant

A"°
4 • (3.56)

Ce diagramme a n » 2 v e r t e x et n = 3 c y c l e s . L'échange des é t i q u e t t e s des


v e r t e x transforme l e diagramme en un diagramme i d e n t i q u e :

fi — (T Wc*K*4w
vu*.
\ I* ^
^ O
(3 5 7 )

Donc le facteur de symétrie du diagramme (3.56) est S = 2 . On calcule la


contribution en étiquetant les vertex et les segments de lignes orientées

4
La contribution est :
(3.58)

ft
(3.59)

( (
« 9<«» V ° > 9 * M*>9* ?*-f'>
- 79 -

En explicitant û (8.-3-,) et tt r-(B„—0. ) on obtient la valeur suivante


pour l ' i n t é g r a l e :

•f
$Vf> V'f'-Mî'^-M
-p(e,-«J>

f ( * , - ** )
• ?l1. «
(««-«fV

La contribution (3.59) du diagramme (3.56) est donc :

y
(S<\v\*<)(tfl»\Zf >
(3.60)

-f(e,.*,)
[«- ]
Pour que la limite (3.55) converge, il faut que les energies des orbites
un dehors de la mer de Fermi soient supérieures aux énergies e, des orbites
dans la mer de Fermi. Dar.s ce cas la contribution du diagramme (3.56) à
l'énergie est :

(3.61)

3.10 DEPENDANCE DU VOLUME DE LA CONTRIBUTION D'UN DIAGRAMME.

Nous allons estimer la dépendance de la contribution d'un diagramme sur le


volume, dans le cas d'un très grand système. Supposons que H et V soient
invariants par translation. Dans ce cas on pourra choisir des ondes planes pour
- 80 -

décrire les états de particules indépendantes. Normalisons les ondes planes


dans le volume ù du système :

CV.r
(3.62)

Soit v(jr -r_|) l'interaction entre les particules. Les éléments de matrice de
sont, d'après (1.63) :

k* *«• (3.63)

Les éléments de matrice d'une interaction à un corpsU, invariante par


translation sont simplement :

(3.64)

Les fonctions delta, dans les équations (3.63) et (3.64) sont dues à la
conservation d'impulsion d'une interaction invariante par translation.

Dans un très grand système, on peut remplacer les sommations sur les
impulsions par une intégrale :

(3.65)

Considérons un diagramme composé de v parties connexes, v. vertex d'inté-


raction à un corps, \> vertex d'interaction à deux corps et de v
2 segments de
li;-,tu'.s orientées.
- 81 -

"Chaque sommation sur une impulsion k. donne un facteur Cl , d'aprèr-


(3.65). Mais les fonctions delta des expressions (3.63) et (3.64) limitent
le nombre de sommations. Chacune des v + v ? interactions donne une relation de
conservation d'impulsion mais il n'y a que v. + v_ - v relations indépendantes.
En effet, pour chaque partie connexe une de ces relations peut être déduite
de toutes les autres.

D'un autre côté, on peut vérifier que pour un diagramme vide-vide le nombre
de segments des lignes orientées est donné en fonction du nombre de vertex
par la relation :

V e = V^ + 2 V t (3.66)

Ainsi la contribution du diagramme est proportionelle â :

La contribution d'un diagramme composé de v parties connexes est donc


c

proportionnelle à û . On voit donc l'avantage qu'i? y a, pour un grand système,


de calculer l'énergie en sommant les diagrammes connexes seulement: chaque terme
est proportionel au volume.

T.Il CALCUL DE LA VALEUR MOYENNE D'UN OPERATEUR DANS L'ETAT FONDAMENTAL AVEC LES
DIAGRAMMES DE FEYNMAN.

En utilisant l'ensemble complet des vecteurs propres de H, calculons la


limite ., »«
fc
*- u\-»)i*.>- - I'*-><*.!«' *"' ' »4>.>
- 82 -

L ' é t a t fondamental \ty > e s t donc donné par l ' e x p r e s s i o n :

t*~ <kM.> ^ (3.69)

Par l e même raisonnement on trouve :

Y
' P*- «.»*.> (3-70)

La valeur moyenne d'un opérateur F dans l'état fondamental \ty > est donc:

En suivant un raisonnement semblable à celui des pages 56-57 on est

conduit aux développements de Dyson suivants:


•» n sf

Remplaçons ces expressions pour les opérateurs U dans (3.71 ) et

réordonnons la série en puissances de V (voir problème P.3.9). On

peut alors écrire:


- 83 -

C 3 3 )
= <<U r[FU(H'»]'i> *

On peut calculer l'expression (3.73) à l'aide des diagrammes de Feynman


en suivant les méthodes exposées dans les sections (3.4) à (3.8). Les diagrammes
qui contribuent à <<p | T Fl)(3~6') \<P > ont un vertex représentant l'opérateur F
et qui est étiqueté pour le distinguer des vertex des interactions v d'un
diagramme muet. Si F est un opérateur à un corps :

(3.74)

il est représenté par le vertex étiqueté

1 f
(3.75)

et si F est un opérateur à deux corps :

(3.76)

il est représenté par le vertex étiqueté :

(3.77)
- 84 -

On calcule donc <$ (T fFU(6-8')j \$ > en sommant les contributions de tous


les diagrammes vide-vide distincts et muets obtenus en rejoignant les lignes
entrantes et sortantes des vertex représentant les interactions et du vertex
étiqueté représentant l'opérateur F. On assigne à ce vertex un argument égal
à zéro et on intègre les arguments des vertex d'interaction de 6' à $.
Lorsqu'on évalue le facteur de symétrie du diagramme, il faut distinguer le
vertex étiqueté représentant l'opérateur F, des vertex d'interaction.

Un diagramme général I< > peut toujours être décomposé en une partie
F
T
liée au vertex représentant l'opérateur F et en parties vide-vide non-liées
qui elles-mêmes peuvent se décomposer en parties connexes comme nous l'avons
fait dans la section (3.8).

(f
T ' = r "\ „, r, • m r,. • - • •
u
fc
(3.78)

(F)
La contribution du diagramme T est égale au produit de la contribution
(F)
de la partie liée T et de la contribution des parties connexes non-liées. La

somne des contributions des parties connexes non-liées, obtenue en prenant toutes
-
les combinaisons possibles des n, , donne un facteur étal à <<J> !(J(B 8') |4> >•
On a donc :

'(3.79)

où <<J> |T FU(S-8') \<t> >. est égal à la somme des contributions des diagrammes
0 0 M
liés à F seulement.
Calculons : , »
* -(#->'> (E.-0

r T
. Jti~ i<4 «« >i
t 9 e ( 3.8o)

P*—
- 85 -

En réunissant les résultats (3.71), (3.79) et (3.80) on obtient

T
<*.*F\*.>« <*.* [F U<-O,-->3»4.\
(3.81)

On calcule donc la valeur moyenne <ij/ |FJip > d'un opérateur F dans l'état
fondamental 1ty > en soimnant tous les diagrammes vide-vide muets qui sont lié*
à un vertex étiqueté d'argument nul et représentant l'opérateur F. On intègre
les arguments des autres vertex, représentant les interactions, de - oo À * œ.
(Ne pas compter le vertex qui représente l'opérateur F pour déterminer le signe
du diagratx.ic ! )
3.12 RAPPORTS AVEC LES METHODES DE LA MECANIQUE STATISTIQUE.

Il existe une analogie formelle entre la théorie de perturbations


développée dans ce chapitre et celle qui permet de calculer la fonction de
partition en mécanique statistique. Bien que les noyaux soient des systèmes
à température nulle,pouvant être représentés par un état pur, les méthodes
de la mécanique statistique peuvent être employées pour évaluer certaines
propriétés moyennes, tel que, par exemple, la densité de niveaux (voir la
section suivante ) .

En mécanique statistique on définit la grande fonction de partition ainsi

r
Z (<,•)* I €• * TV- e (3.82)

où 3 » 1/kT est l'inverse de la température et où a/Best le potentiel


chimique. Les E sont les énergies des états i des systèmes ayant n particules.

On peut écrire la fonction de partition à l'aide de l'opérateur d'évolution


6 8
0 (6) -e "" e" » :

M f
Zf*, ï- Tr[e* " ' V)(f)> Tr [Z,(*, > \i(fi\fi. 83)
f f

ou

Z.(«,p « TV e
- 86 -

est la fonction de partition non-perturbée, que nous calculerons dans la


section (3.13). On définit une matrice densité statistique :

? ' £• ,^ . (3.85,

à l'aide de laquelle on calcule la valeur moyenne statistique d'un opérateur


F ainsi :

<F>« Tr (JF) .
(3.86)

La fonction de partition s'écrit donc :

Z(*,p» Z,(*,f> <o(p> (3.87)

On remarquera qu'à la limite de température nulle, c'est à dire pour


g -*• CD et pour a/0 » E*7n,(E*< E ) ,1a matrice densité statistique tend vers
le projecteur sur l'état fondamental |$ > du système à n particules :
o

j »>»4>.x+.l

En même temps la valeur moyenne statistique tend vers la valeur moyenne


dans l'état |$ >. En particulier

<U(f» ^ <+.tO(p \k > 0


- 8? -

La contraction entre deux opérateurs peut être définie comme la


moyenne statistique :

a?* ~ <«x<u> * — Trie «,*« I


(3.88)

Pour calculer ces contractions on utilise la base des états antisymé-


triques |aS --- m ••• > dans laquelle H est diagonal. On a :
o

e
e = cx [l P O<-MA>«>«AJ *7 oïl»

Dans cette base on a :

(3.90)

Le résultat s'obtient en considérant successivement c'iaque orbite A.


L'ensemble des états |ct(3 .> peut être divisé en deux sous-ensembles.
Celui des états |a...A...> où l'état X apparaît et celui des états ja...X...>
où l'état A n'apparaît pas. Pour les états la....A..> on a
(a-fle^a^ a^ (a-6e.)
<a.,.\. ,.\e |ct...A-> * e . Pour les
(a-Pe^) a^a^
états |a...A...> on a <a...A..|e |a...A.. > • I.

Remarquons qu'on a toujours <a0...u...| a a |aB...w...> - 0


si A + p . Cela permet de calculer les contractions (3.88) :
- 88 -

(3.50

On reconnaît les facteurs statistiques f, de Fermi. Ils représentent


À

les probabilités d'occupation des états pour un système de fermions indépendants


à la température T = 4/Kâ . On peut les représenter par la figure suivante :

<*>*>>* *!

O.ç •
< « * « * > • * x (3.92)

>e,
On voit qu'à la limite de température nulle, c'est à dire g -> °°, les
contractions (3.91) tendent bien vers les limites <4 la. a [d> > et
1 I T
O A U 0
<i la, i \<p > à condition de choisir a/B à l'intérieur de la lacune en énergie
o' À p ' o » °
séparant s orbites occupées des orbites vides.
Il existe un théorème de Wick pour les valeurs moyennes statistiques.
(Pour la démonstration voir le problème P.2.8).Le théorème s'énonce ainsi :

1
< 0 V W . . Y Z > * UVW - Y Z +• U V W - Y 2
(3,93)
• W J t t *a*fe%*ei t#^flt*f «G tow-hAc4i'»Ht.

Ce théorème permet de développer une théorie de perturbations de la fonction


de partition (3.83) â l'aide de dia -ammesde Feynman comme nous l'avons fait
e

dans ce chapitre. On trouve que <U(6)> est donné par la somme des contributions
- 89

des diagrammes vide-vide, et que si <U(l3)> est la somme des contributions des
>
diagrammes vide-vide connexes, on H <U(t^) = exp <U(b)> . On se souviendra
que le potentiel de Gibbs A(a,g) est défini par l'équation -.

-p Aw,p
Z u,o« e (3.94)

Ainsi le potentiel de Gibbs se calcule à partir de la contribution


<U(..)-' des diagrammes connexes :

où nous avons utilisé l'équation (3.87). Ainsi le calcul perturbatif du potentiel


de Gibbs est formellement analogue '* celui de l'énergie.

3.13 DENSITE DE NIVEAUX D'US SYSTEME DE FERMIONS

I:,'f':vçno'- : Bohr et Mottelson, Nuclear Structure, Vol.l pages 281-293.

Les noy ix sont des systèmes à température nulle. Malgré cela, les
méthodes de la mécanique statistique peuvent être employés pour en calculer
certaines propriétés moyennes. Nous allons en donner un exemple en calculant
la densité de niveaux d'un système de fermions dans un puits de potentiel.

Soitp(n,E) la densité de niveaux d'énergie E d'un système composé de


n particules.

La fonction de partition (3.82) s'exprime ainsi en fonction de la densité


de niveaux ainsi :

À e ( E e
*n - pE
Z (**>« [ « \ * $ " ' ) (3.96)

La densité de niveaux est donc donnée par la transformée de Laplace


de la fonction de partition :

§(«,E ) = (*TC (3.97)


-«* -iA
- 90 -

Cherchons à calculer la densité de niveaux en appliquant la méthode du col.


Soient a et 8 les solutions du système d'équations

Z, Z F
£<Î H.,;" >4'3 "'fV- <3- 98)

Au point a » a ,8 = 8 l'intégrant (3.97) est stationnaire. Un développement


autour de cette valeur permet d'effectuer l'intégrale (3.97). On obtient :

S 1
»* ' • = = / (3.99)
3.TT V l T
où D est le déterminant :

D - l
i * z (3.100)

'•I*.

Pour un système de fermions dans un puits de p o t e n t i e l , la fonction de


p a r t i t i o n est donnée par l'équation (3.90). Soit g(c) la densité de niveaux
c'une particule d'énergie edans le puits :

(3.101)
*

Nous nous proposons de calculer la densité p(n,E) de niveaux du système à


n partiaulca, à partir de la densité de niveaux g(e) d'une particule. Les
équations (3.90) et (3.101) donnent :

Le logarithme s'annulle pour e >> a/R et il tend vers (a-6e) pour . << a/3.
- 91 -

On peut donc écrire l'intégrale (3.102) ainsi

- '"* " " "" (3.103)

tion : j X X
On a la relation : &g(I+e ) - X * &g(l+e ) . Après un changement de variables
on obtient •

* f^&M^-'^hr^o^f?-*)]
0

Le facteur £g(I+e ) s'annulle partout sauf dans l ' i n t e r v a l l e o< x < -r-. Si c e t
^ (s
intervalle est supérieur à l'espacemsnt moyen des niveaux e. d'une particule
dans le puits, on peut assimiler g(e) â une fonction lentement variable égale
à la valeur moyenne de l'expression (3.101) et développer dans l'équation (3.104),
les fonctions g(-g> ± X) en puissances de x. On obtient alors, jusqu'au deuxième
ordre :

«jZb.f>- j«u <o «-?«>* J i (|) • j g ? }>/,) •"'.(3.105)


?

On a fait usage des intégrales •'


- 92 -

L'équation (3.105) nous permet de calculer les dérivées deZ.(o,8) et donc


le système (3.98). On a :

,«./ « r

"•'f* . 17* ' (3.107)

Pour obtenir l'expression (3.107) nous avons néglige les dérivées de g(e). Soit
e„ le niveau de Fermi, c'e-t à dire l'énergie de l'orbite occupée la plus haute.
L'énergie E de l'état fondamental, et le nombre de particules sont donnés
par les équations :

é (3.108)

En comparant les équations (3.107) et (3.108) on voie que l'on a :

* * 4»lf

% , 3
<- > l09

et qae l'énergie d'excitation E du système est

É** " E » JL
Ê
0 a C6 ) . F ( 3 I I 0 )

On notera que lorsque les niveaux e. sunt discrets e r peut être choisi
A F
n'importe où dans la lacune en énergie qui sépare les orbites vides des orbites
occupées.
- 93 -

On peut ensuite évaluer le déterminant (3.100) à partir de l'expression


(3.105), et en reportant le résultat obtenu dans l'équation (3.99) on obtient
l'expression suivante de la densité de niveaux:

^.e.,. ' «r(a-/îp) , O.lll)

où nous avons encore négligé les dérivées de g ( e ) . La densité d e niveaux croît


exponentiellement avec la racine carrée de l'énergie d'excitation. O n notera
que 0 , qui joue le rôle d e l'inverse de la température n'est que la valeur qui
rend l'intégrand (3.97) stationnaire. Elle ne s'introduit donc que par
l'approximation de la méthode d u c o l . L'énergie d'excitation (3.107) croît avec
le carré de la température et la densité de niveaux croît exponentiellement
avec la température.

L'expression (3.!11) repose sur trois approximations :

1. On a supposé que la fonction g(e) est lentement variable, c'est à dire que
— >> — r — r - , ou encore que E
E x
» —.—:-
£
: l'énergie d'excitation doit être
pn S<. p/ 8l p)
supérieure à l'espacement moyen des niveaux à la surface de Fermi.

2 . On a négligé les dérivées de la fonction g ( e ) . O n peut vérifier que le


dernier terme d e l'équation (3.105) peut être négligé si l'énergie d'excitation
est limitée à :

V
-3/2 1/2
Dans la matière nucléaire on a g ( e ) - (3A/2) e., e o ù A est le
nombre de nucléons (voir problème P . 3 . 8 ) de sorte que les dérivées de g ( e )
1 /3
peuvent être négligées tant que E << e„ A
X i
3. On a utilisé la méthode du c o l , qui n'est valable que si -r-»—,—r.
e
n g(e )F

Expérimentalement on vérifie bien le facteur e dans la formule (3.111)


de la densité de niveaux. Le coefficient n'est cependant pas toujours bien
donné par cette formule (voir problème P3.7) . O n peut aussi calculer la
densité de niveaux de spin et d'isospin d o n n é . On e n trouvera les expressions
dans la référence ci-dessus.
A-93-1

ANNEXE

A . I . DIAGRAMMES DE FEYNMAN EN REPRESENTATION ENERGIE.

Les règles énoncées dans la section 3.7 pour calculer un diagramme de


Feynman comportent une sommation sur les indices des propagateurs et une
intégrale des arguments des vertex. Nous allons montrer qu'on peut remplacer
le* intégrales des arguments des vertex par des intégrales sur les énergies
des transformées de Fourier des propagateurs. Cette méthode est beaucoup
utilisée en théorie des champs où la somme sur les impulsions multipliée
par une somme sur les énergies exhibe plus aisément l'invariance relativiste,
ainsi qu'en mécanique statistique.

En appliquant les règles de la section 3.7, on voit que la contribution


d'un diagramme de Feynman fait toujours intervenir une intégrale sur les
arguments des n vertex du diagramme :
ft

o
L'integrand est invariant par translation des arguments de sorte qu'on
peut intégrer dans le domaine -B/2 <f$. <B/2 au lieu du domaine o<$. <g:

I( J d
V * ) h ^n Wfi-fi: ^mff -fc) -fc ai*;
Considérons la limite 3 -*• <*>. Définissons la transformée de Fourrier
g (s) du propagateur g(fS) :

On 1% calcult aisément à partir de l'équation (3.22bis)

Ct.ns)
L'inverse de la transformée de Fourrier (3.114) est

(3.H0
A-93-2

Lorsque 0 -* <», on peut remplacer les propagateurs g.(3--B-) de l'expression


(3.114) par leur expression (3.116). (Si 0 reste fini, il faut remplacer
l'expression (3.116) par une série de Fourier). On a donc :
• ••
X( f ) ^ f et **... i±t %f«.>J,(f.)..-9i.t.i.>
^** - • ** ** *•
••A . . (3.117)

où L est le nombre de lignes orientées du diagramme.

Chaque interaction d'argument 0 d'où sortent les lignes i et j et


où entrent les lignes k et l contribue à l'intéjrand (3.117) le facteur :

H e
-il, (••••%- S - S,)

et donc l'intégrale sur 0 donnera, pour 0 •* « un facteur 2i?5(*.*s.-s.-f ) .


1 J
(3.M8)

K J
Ce facteur peut être considéré comme une conservation de l'énergie u vertex.
Cependant, pour un diagramme connexe, il existe toujours un argument 0
pour lequel le facteur (3.118) disparaît après intégration sur les autres
arguments, et l'intégration sur 6 contribuera donc â 1(0) le facteur 0.
Par exemple pour le diagramme :

(3.119)

l'intégration sur 8. et g donne le facteur >

& < * , • « * - « . - * « ) S ($r • S i , - « , - $ « )


A-93-3

qui assure que S , * c = s + c de sorte que pour le v e r t e x d'argument $ on


aura :

e - i
Ainsi

I,f p
' ~ 1 S S & ».'«J^-,... J^>
(3.120)

où IT' désigne un produit sur tous l e s v e r t e x sauf un . Le f a c t e u r 8 dans


l ' e x p r e s s i o n (3.120) e s t justement c e l u i qui compense l e f a c t e u r 1/3 dans
l ' e x p r e s s i o n (3.55) de l ' é n e r g i e .

Pour c a l c u l e r la c o n t r i b u t i o n d'un diagramme connexe on a s s i g n e donc


à chaque ligne une é t i q u e t t e i qui r e p r é s e n t e un é t a t à une p a r t i c u l e
a i n s i qu'une énergie S,.. On somme à la f o i s sur l ' i n d i c e i et l'énergie
S. de chaque propagateur. En o u t r e i l a p p a r a î t un f a c t e u r ô ( .+ . - . - »)

qui exprime l a conservation de l ' é n e r g i f pour chaque v e r t e x sauf un (pour


lequel d ' a i l l e u r s la conservation de l ' é n e r g i e est a s s u r é e par l e s fonctions
5 des a u t r e s v e r t e x ) .

Le facteur de symmétrie du diagramme sera égal à l ' o r d r e (c'est à dire


l e nombre d'éléments) du groupe G d ' o p é r a t i o n s (permutation des é r ' jttes
i et s^ de chaque ligne et échange des e x t r é m i t é s des v e r t e x ) q u i transforme
l e diagramme en un diagramme i d e n t i q u e .

Nous sommes donc conduits à énoncer l e s r è g l e s s u i v a n t e s pour le c a l c u l


d'un diagramme de Feynman en représentation énergie c ' e s t à d i r e où on
assigne aux l i g n e s o r i e n t é e s des énergies e t non p l u s des arguments aux
vertex.
A-93-4

A . 2 . REGLES POUR LE CALCUL DES DIAGRAMMES DE FEYNMAN VIDE-VIDE MUETS DANS LA


REPRESENTATION ENERGIE.

1. Les diagrammes de Feynman v i d e - v i d e se composent de vertex (3.17) ou


(3.30) dont on a r e j o i n t l e s l i g n e s e n t r a n t e s aux l i g n e s s o r t a n t e s . Deux
diagrammes sont d i s t i n c t s s ' i l ne peuvent pas ê t r e superposés par l e s
t r a n s l a t i o n s des v e r t e x e t l e s échanges des e x t r é m i t é s des v e r t e x .

2. La c o n t r i b u t i o n de chaque diagramme s ' o b t i e n t de la manière suivante :

a) on assigne à chaque segment de l i g n e o r i e n t é e un i n d i c e k d'état


à une p a r t i c u l e e t une énergie; s, .

b) chaque vertex d ' i n t e r a c t i o n à deux corps c o n t r i b u e un facteur

d é f i n i par l ' é q u a t i o n (1.63).

Chaque v e r t e x à un corps c o n t r i b u e un f a c t e u r

v-> *

défini par l'équation


• <iltflj>

(1.53).

c) chaque sigment de l i g n e o r i e n t é e , p o r t a n t un i n d i c e d ' é t a t k et une


énergie s. contribue l e f a c t e u r

d) chaque v e r t e x , sauf un, qui peut ê t r e c h o i s i a r b i t r a i r e m e n t ,


contribue un facteur &(s. + s . - s , - s ) ou 5 ( s . - s . ) , selon q u ' i l s ' a g i t d'une
ft

i n t e r a c t i o n à un ou deux c o r p s , q u i exprime la conservation de l ' é n e r g i e


( l e sens des flèches d é f i n i t l ' é n e r g i e qui e n t r e et l ' é n e r g i e qui s o r t ) .
A-93-5

3. Multiplier le produit par le facteur

1,
fW) S
où L est le nombre de segments de lignes orientées (nombre de propagateurs),
n le nombre de vertex, n le nombre de cycles, et S le facteur de symétrie
du diagramme. Le facteur de symé'.rie se calcule en considérant le diagramme
où les propagateurs sont étiquetés.Il est égal à l'ordre (c'est à dire au
nombre d'éléments) du groupe d'opérations :

- permutation des étiquettes (d'indice d'état et -'énergie) des lignes


orientées
- échanges des extrémités des vertex à deux corps, qui transforment le
diagramme en un diagramme étiqueté identique.

4. Sommer les indices à une particule sur un ensemble complet d'états et les
énergies s, de - °° à • °° •
Soit«9(r ) la contribution d'un diagramme vide-vide connexe T ainsi
C C
obtenue. L'énergie de l'état fondamental du système est égale à :

(3.121)

Remarques : En pratique, les intégrales sur les énergies sont toujours


converties en intégrales sur un contour (voir chapitres 9 et 1I par exemple).

Une manière systématique d'effectuer les intégrales sur les t'nnrflios a étr' dévelop-
pée par M.Gaudin, Nuovo Cimento 38 (1965) 844,
En représentation de Hugenholtz (section 4.9) il faut ouvrir les vertex pour
déterminer le nombre de cycles et le signe du diagramme. Dans la représentation énergie
chaque paire de lignes équivalentes (qui sortent toutes deux d'un mime vertex
et aboutissent toutes deux à un même vertex) contribuent un facteur 2 au facteur
de symétrie. Ce facteur deux est inclus dans la définition du facteur de symétrie
donnée ci-dessus.
- 94 -

EXERCICES ET PROBLEMES

P3.1 Montrer que le facteur de symétrie du diagramme non-connexe (3.43)


est S = 64 .

P3.2 on considère l'Hamiltonien H » H +V où V est une interaction à deux corps.

1. Montrer qu'au deuxième ordre il y a 24 diagrammes de Feynman distincts étiquetés


(en représentation fidèle). Dessiner ces diagrammes. Montrer qu'au deuxième
ordre i-1 y a 4diagrammes distincts muets qu'on dessinera compte tenu de la
symétrie d'échange des extrémités des vertex. Déterminer le facteur de symétrie
de chacun de ces diagrammes.
2. Calculer l'énergie du système en sommant la contribution des 2 diagrammes du
premier ordre et des 4 diagrammes muets et connexes distincts du deuxième ordre.
3. Soient |é >les états propres & H associés à la valeur propre e . Montrer que
jusqu'au deuxième ordre des perturbations l'énergie est donnée par l'expression :

Etudier les états |n> possibles sachant que V est une interaction à deux corps.
Evaluer chaque terme de cette expression en utilisant le théorème de Wick (2.24)
et identifier les termes aux contributions des 6 diagrammes de la précédente
question.

P3.3 1 .On considère un système décrit par l'Hamiltonien H • H +V où


+
H =• Te a a et où V est une interaction à deux corps. Soient té > les états
r T
o '• a a a •n
propres de H associés aux valeurs propres c . Soit enfin F =£ <a|f|B>a a fi

un opérateur à un corps. Montrer qu'au premier ordre des perturbations la valeur


moyenne de F dans l'état fondamental du système est donné par :

seJ* ^.e.ln* J <* lFln><wlVlk>***.IVlw><HlFlk>


0
<r> » < * 0 " 'r»'"* ^* — — — —
n
>° en- é,

Uontref que les seuls états |n> qui contribuent à la somme sont les excitations
à une particule et un trou. Evaluer les éléments de matrice <njVj d> > et
<n|F|<p > et montrer que <F> O est donné par l'expression : °

M)
<F> r I <*l*K>

^ t f l f X f t ' l V » t t ' > * <?•{ l t > < t V l V I ? t ' >


. L
«•-c.
- 95 -

Montrer eue cette expression est égale à la contribution des diagrammes de


Feynman suivants : ,

*>-~° • C? ** V . . f
2. On considère le système soumis à un champ externe représenté par l'opérateur AF
où A est un nombre mesurant l'intensité du champ externe. Montrer qu'au premier
ordre en A, et à l'ordre zéro en V, le système acquiert une valeui moyenne de F
égale à _

Interprêter le signe du deuxième terme.

En présence du champ AF, le système est décrit par 1'Hamiltonien


H = H +V+ÀF. On définit l'énergie du système par la valeur moyenne E = <H +V>
dans l'état perturbé de H . Montrer qu'au deuxième ordre en y et à l'ordre
zéro en V l'énergie du système est égale à

(4> si , r T l<P»fl*>l*

»"' *p-C*
Interprêter le signe du deuxième terme.

Démontrer la relation exacte valable à tous les ordres :

Montrer que E ( 0 et <F>^ ' se calculent respectivement à partir de la contribution


et s diagrammes :

F* -,X.
par les méthodes exposées dans les sections (3.9) et (3.11).

3. On se propose de calculer la valeur moyenne de F dans l'état fondamental


en présence du champ externe AF en sommant la contribution de la suite de
diagrammes de Feynman :

**--0 . j-" ,...oi...


t " -ë
"" *'* mw
- 96 -

Montrer que la valeur moyenne < F > e s t donnée par l'expression :

t«r pflf
e.-e.

où Jr est un opérateur "effectif" défini par l'équatioi. :

U\¥\à>*«**i»>- 2- Lî 1 .
r
F* -
(on montrera que les itérations successives de l'équation p o u r r r e p o r t é e s
dans l'équation pour < F > donnent les contributions des diagrammes successifs.)

4. On considère le cas où l'interaction v a la forme particulière suivante


d'une force separable :

U f i v - i Y f ) « V U i < I V ) cp if i5>
#

Montrer que dans ce cas l'opérateur e f f e c t i f y e s t proportionel à l'opérateur f


et qu'on a :

K
<«tiFip>*- * « i * ip> ( 1 * >

où K est la "polarisabilité" du système donnéepar l'expression :


v
T Un-ft«t>i

Montrer que la valeur moyenne de F acquise par le système en présence du champ


externe AF est égale à

K A
<F> = 2- < * » * ! * > - l*(A+K) L • *<4>IF|A> +
Uf Pt e - ef t • v #

En comparant cette expression avec le résultat que la question N ° 2 , montrer


qu'une interaction v attractive (V <o> diminue la valeur moyenne de <F> induite
par le champ excerne. Interpréter ce résultat.

P3.4 Qn considère l'Hamiltonien H « H • gV où g est une constante de couplage


variable. Démontrer la relation :
- 97 -

où le membre droit est égal à la somme des contributions des diagrammes vide-
vide liés à une interaction étiquetée d'argument nul. Montrer ensuite que :
1

où le membre droit est égal à la somme des contributions des diagrammes vide-
vide (calculés avec g » 1) liés à une interaction étiquetée d'argument nul,
chaque diagramme d'ordre n étant multiplié par 1/n .

P3.5 1. On considère l'Hamiltonien H » H +V où H et la perturbation V sont tous


les deux des opérateurs à un corps. On représentera ainsi :

<XIV-I^«>
> •
7

un vertex *.. ..
d'interaction. Les seuls diagrammes vide-vide connexes sont :

*. c-, <} . O
p r r, Vu
où r est le diagramme d'ordre n. Montrer que le facteur de symétrie du
diagramme T est égal à n. Montrer que la contribution W(I ) du diagramme T
peut s écrire :

•W (r.) • <'_1
->"'
Tr IjT)

cù par Tr (gv) on désigne la quantité :

*a Vf *•-

2. On définit une fonction G, (3-g') (appelée fonction de Green) définie par


l'équation intégrale :

On représentera graphiquement la fonction G. (g - g.) par une ligne orientée,


contenant une bulle et rejoignant deux vertex :
- 98 -

On considère maintenant la suite des diagrammes

fe) > » »
<*.<>. V -
I< , I* ,
où I est le diagramme construit à partir du diagramme r en n

remplaçant chaque segment de ligne orientée qui contribue un facteur g


par un segment de ligne orientée contenant une bulle et contribuant un facteur G.
On considère que les lignes orientées contenant des bulles forment des -ycles
de sorte que le diagramme I se compose de un cycle et de n vertex, son
facteur de symétrie étant n. Montrer que la contribution du diagramme I est :

WCI,)- ll 7V (Qr)
(

Montrer la relation

n+i rttï
Tr (G^V r TV (3*)"- » T C$*) r * "IXI* TV ($*> •
1
.P (n-f-i). — * +9
+ C-)' TV ( A i r ) «•-••

En déduire les relations suivantes qui relient la contribution W(I ) du


diagramme I aux contributions W(T ) des diagrammes F :

ainsi que la relation générale :

r
p*» «'. f i
En déduire la relation
*H
Z. W(r„> » Z. <•> w(rj
haï
»»•

3. On considère la base i,j,... qui diagonalise l'Hamiltonien à un corps


h +v
o
- 99

et on considère le déterminant de Slater | informé par N orbites :

.*
J
Montrer que j t£>> f t é t a t propre de H » H +V. Calculer G..(B)=T x\ G, (g)^
u
O 11 , A AU .i
J
Au
en calculant d'abord la tran*;orraée de Fourier de l'équation intégrale qui
définit G, et montrer que les contributions des diagrammes I calculées dans
n

la base i,j,... c'est à dire avec les fonctions G--, sont toutes nulles
sauf celle du diagramme I qui donne correctement l'énergie de l'état |ty> .

P3.6 On se propose de refaire la théorie de perturbations à partir d'une


interaction locale V écrite sous la forme :

Ecrire l'équivalent de l'équation (3.16). Dériver rigoureusement Its règles


suivantes des diagrammes de Feynman :

1. Les diagrammes de Feynman vide-vide muets se composent de vertex \ — -(

ou >• —-X dont on a rejoint les lignes entrantes aux lignes sortantes.

Deux diagrammes sont distincts s'ils ne peuvent être superposés par les
opérations suivantes : translation des vertex et échanges des extrémités des
vertex.

2. La contribution de chaque diagramme s'obtient de la manière suivante :

2a. Etiqueter chaque extre.nité des vertex par une coordonnée x(=rat)
d'une particule. Etiqueter chaque vertex d'un argument.
2b. Chaque vertex d'interaction à deux corps contribue le facteur ;

vu
V—V* * " * * '
100

Chaque vertex d'interaction à un corps contribue le facteur

nr(x)
•>•

2c. Chaque segment de ligne orientée sortant de l'extrémité X d'un


7

vertex d'argument 6 et entrant à l'extrémité X. d'un vertex d'argument 3


2

contribue le facteur

* Z <*# if > e ^f »*«> *»*/*, > ^ j

- e* pi -fi >
t

n+n
3. Multiplier le produit de ces facteurs par 1/S(-) où n est le nombre de
vertex, n le nombre de cycles et S le facteur de symétrie. Le facteur de
symétrie os t. égal à l'ordre (le nombre d'éléments) du groupe G d'opérations
(permutation des arguments du vertex, échanges des extrémités des vertex)
qui transforment le diagramme en un diagramme identique.

4. Sommer les coordonnées X. des particules.

Etudier le cas d'une interaction v(X.,X~) = Ô(X.-X-)

Etudier le .:as d'une interaction non-locale.

P3.7 On considère un système de neutrons dans un oscillateur harmonique


sphérique à trois dimensions et de fréquence i>>. Soit N la couche composée des
orbites d'énergie E » Hw (N+3/2).

Il y a deux neutrons de spins opposés dans chaque orbite. Montrer que


la dégénérescente de la couche N est égale à (N+l) (N+2) et que le nombre
de niveaux jusqu'à la couche N, comprise, est égal à ( 1/3) (N+l ) (N+2) (N+3).

On considère le système de 20 neutrons occupant les couches N » 0,1 et 2.


101 -

Montrer que ce système a 800 niveaux d'énergie Nu, 149920 niveaux d'énergie
2Ku> et 11922880 niveaux d'énergie 3|lu. Tracer, pour ce système, la courbe de
lg{,Ep[E)| en fonction de E. Vérifier qu'on obtient approximativement une
droite dont la pente est environ trois fois plus grande que celle que prévoit
l'expression (3.111). Discuter .

P3.8 On considère une mer de Ferai composée d'un nombre égal de neutrons et
de protons occupant des orbites d'impulsion k < k_. Montrer que le nombre on
de niveaux d'impulsion comprise entre k et k •» 6k est :

A ou fi est le volume du système.

Montrer que la densité de niveaux a une particule d'énergie


2 2
E - « k /2m est donnée par l'expression

i««-£(S)'.(¥)«V*
où A est le nombre total de particules.

P3.9 0 P définit l'opérateur d'évolution suivant:

Montrer qu'il obéit au développement de Dyson suivant:

Vérifier que U(|k,,^,)* U(^*>»)(Hfc,fJTabord ft partir de la définition


de U(f/^') et ensuite ft partir du développement de Dyson ci-dessus.
Soit U(f> l'opérateur d'évolution (3.7). Démontrer la relation suivante:

U(foi)Vf')» U(p,o)U(o p')s # 0(f,y)


et en déduire l'expression (3.73).

J
CHAPITRE 4

DIAGRAMMES VIDE-VIDE DE GOLDSTONE


_ _ ^ - ^ ^ — — — .

Nous allons développer dans ce chapitre une autre série de perturbations


pour <<t> IU(B)|$ >. Les différents termes de cette série seront à nouveau
Q o

représentés graphiquement par des diagrammes appelés diagrammes de Goldstone.


La différence essentielle entre cette formulation et celle du chapitre 3 qui
conduit aux diagrammes de Feynman, vient de ce que les propagateurs ne dépen-
dront plus des arguments 0. (formulation dite indépendante du temps). N'ayant
plus à effectuer d'intégrales sur les arguments nous verrons qu'il est plus
facile de calculer la contribution d'un diagramme de Goldstone. Par contre
nous verrons qu'un seul diagramme de Feynman représente un ensemble de diagrammes
de Goldstone.

Référence
C. Bloch, Nuclear Physics £ (1958) 451
D.J. Thouless, The Quantum Mechanics of many body systems, Academic Press 1961.
- 103 -

4.1 DEVELOPPEMENT DE LA RESOLVANTE C(z).

Considérons la résolvante G(z) du Hamiltonien H

6(D* —
* - "

Soient !^ > les états propres de H associés aux valeurs propres E . On a


n

(A.2)

Séparons l'Hamiltonien en deux termes : H = H + V. L'opérateur 0(B) »


8 H
o -SH
e e , que nous avons introduit dans la section 3.2, peut être calculé
à partir de la résolvante ainsi :

, f(H.-z)
U ( f ) ï e G t z M z ( 4 3 )
SÛJ e

où le controur C dans le plan complexe de z est composé de deux droites


parallèles à l'axe réel :

are httt
(4.4)

Le résultat (4.3) peut être vérifié en remplaçant dans l'intégrant la


résolvante G(z) par son développement (4.2).
- 104 -

En écrivant H * H +V on o b t i e n t l e dév loppement perturbatif suivant de l a


résolvante :

(4.5)

Insérons c e développement dans l'expression ( 4 . 3 ) . On obtient un


développement perturbatif d e ( | ( d ) :

flH.-z)
"val/' ^r.i""^fi^)-«-
Les diagramnes de Feynman du chapitre 3 ont é t é obtenus à partir du
développement de Dyson ( 3 . 1 3 ) . Les diagrammes de Coldstone que nous
développerons dans l e s s e c t i o n s suivantes s'obtiennent à partir de ( 4 . 6 )
c ' e s t à dire à partir du développement ( 4 . 5 ) de l a résolvante .

Dans l a s e c t i o n 3 . 9 nous avons vu que l ' é n e r g i e de l ' é t a t fondamental


pouvait Sfre calculée à p a r t i r de <$ |U(0)|$ > à l ' a i d e de l'équation (3.55).
0 0
Calculons donc cette quantité à partir du développement (4.6) :

<••»>*»•.>" S ï { ' _ l w"<4.,(v-i-y\+.>.>*

1
** K U - o '

Fc«) * < t J V - v ——V • V — V——V- ••• » t >


M.-Z K-X W.-2
(4.8)
r f
<*.iv Z w (-1—v) i*.> .
- 105 -

C'est le développement de la fonction F(z) que nous allons représenter par


les diagrammes de Goldstone.

4.2 REPRESENTATION DIAGRAMMATIQUE FIDELE DE F(z) A L'AIDE DES DIAGRAMMES DE


GOLDSTONE,
Dans le développement (4.8) remplaçons V par son expression ( 1.62) :
+ +
V =— \ Yl M--' » -
(ag|v|Y6) a a a. a . On obtient, en utilisant le théorème de
aBy<5
Wick (2. 24 ) :

8 1
i T'T ' î • F" ' » ,i (4.9)
<+.U/<lU qj -——- Q>«* *,«.-
¥ I«fc> v

H > Z
I ' M l

+ autres systèmes complets de contraction.

Chaque système de contractions peut être représenté graphiquement par


un diagramme.

Chaque interaction j (a6|v|Y<5) est représentée par le vertex :

(«Mo)

On convient de iassiner les vertex de haut en bas dans l'ordre où ile


apparaissent de gauche à droite dans l'expression (4.9).

Chaque contraction :

est représentée par une ligne descendante étiquetée par l'indice a d'un état
de trou :

* a q« w C+vou) (4.12)
- 106 -

Chaque contraction

(4.13)

es+ représentée par une ligne montante étiquetée par l'indice a d'un état de
particule :

.7 « = « « «t (pcuifieule ) (4.14)

Chaque système de contractions de l'expression (4.9) est donc représenté


par un diagramme vide-vide obtenu en rejoignant toutes les lignes sortantes
aux lignes entrantes. Un tel diagramme porte le nom de diagramme de Goldstone.

Un raisonnement semblable à celui qui est présenté dans la section 3.3


permet de déterminer le signe du système de contractions. On peut ramener
ensemble les paires (a a) d'opérateurs contractés correspondant à un ayale
donné. Considérons le cycle suivant et le système correspondant de contractions:

r +
i
Ca a) (*•(*)(**« )<«*«)

Il est clair qu'une permutation paire ramène ensemble les opérateurs contractés
de sorte que le signe de ce système de contractions est +1. Considérons le
cycle obtenu à partir du précédent en échangeant les positions de deux
interactions. Le système correspondant de contractions est :

i
4 r f f
U a ) (*+A) Ca O U « )
« 1 '«

On voit qu'une permutation impaire ramène ensemble les opérateurs contractés


de sorte que la signe de ce système de contractions est -1. On voit donc que
l'échange des positions de deux vertex change le signe du système de
- 107 -

contractions. En outre il fait apparaître une ligne de trou en plus.


Donc pour chaque cycle le signe du système de contractions est égal à
n
t .
-(-] ou n est le nombre de trous du cycle. Pour un diagramme contenant
n cvcles et n trous le signe du système de contractions est donc
c n *n c t
t

(-) •

Reste à déterminer les contributions des facteurs — — — . Les opérateurs


H —Z
de création et d'annihilation provenant des interactions v et agissant sur
J4> > dans l'équation (4.9), produisent des excitations à p-particules et
t-trous. La nature de ces excitations peut être lue sur le diagramme.

Par exemple, dans le diagramme suivant :

(4.15)

on a marqué d'un trait horizontal les deux positions où apparaissent les


facteurs — . Dans la première position on a une excitation à deux-
, 0 . + + | , , , . _ ..
particules et deux-trous : a a a,a * > et dans la deuxième position on a
r | T r
a u 6 v o
une e x c i t a t i o n à une p a r t i c u l e e t un trou : a a let >.
r
y v o

Les e x c i t a t i o n s à p - p a r t i c u l e s e t t - t r o u s sont des é t a t s propres de H .

Par exemple pour le diagramme (4.15) on a :

n • i . (4.16)

Par conséquent l e s f a c t e u r s T; c o n t r i b u e n t des dénominateurs égaux à


M -z
la somme des énergies des particules moins la somme des énergies des trous
plus (e - z ) .
r
o
On appelle états intermédiaires les excitations à plusieurs particules
et trous d'un diagramme de Goldstone. Dans les diagrammes vide-vide les états
intermédiaires sont composés d'un nombre égal de particules et de trous.
108 -

Notons enfin que si l'interaction V est un opérateur à un corps, elle est


représentée par le vertex :

<AIV-|^>
(4.17)
* - ~

Résumons ces résultats en énonçant les règles pour le calcul d'un


diagramme vide-vide de Goldstone en représentation fidèle :

1. Les diagrammes de Goldstone vide-vide se composent de vertex (4.I0) ou


(4.17) dont on a rejoint toutes les lignes sortantes aux lignes entrantes.

2. La contribution de chaque diagramme s'obtient de la manière suivante :

2a. Etiqueter les segments de lignes orientées montantes par des indices
d'état de particule . Etiqueter les segments de lignes orientées descendantes
par des indices d'état de trou.

2b. Chaque vertex d'interaction à deux corps contribue le facteur :

s
, / - - " C i <«>•"'">
défini par l'équation (1.64) •

Chaque vertex d'interaction â un corps contribue le facteur :

défini par l'équation (1.54)

2c. Chaque état intermédiaire contribue un dénominateur égal à la somme


des énergies de*particuleimoins la somme des énergies des trous plus (e -Z)
n +n+n +1
. c t
3. Multiplier le produit de ces facteurs par (-) où n est le nombre
de cycles du diagramme et, n le nombre de vertex et n le nombre de trous.

4. Sommer les indices d'états de trous sur l'ensemble des états dans la mer
de Fermi et les indices des états de particule sur l'ensemble des états en
dehors de la mer de Fermi.

La fonction F(z) définie par l'équation (4.8) est égale à la somme


des contributions de tous les diagrammes de Goldstone vide-vide.
- 109 -

Ecrivons par exemple la contribution du diagramme (4.15) pour lequel


n • 3. n » 3 et n » 3 :
c t

y | l r v
y j j_ (pyivu/o Ç*/*' iHO ( * s ' s)

4.3 CORRESPONDANCE ENTRE LES DIAGRAMMES DE FEYNMAN ET LES DIAGRAMMES DE


GOLDSTONE.

La correspondance entre les diagrammes de Feynman et les diagrammes de


Goldstone apparaît si on compare les équations (3.16) et (4.9). A chaque
système de contractions da l'équation (3.16) correspond un système de
contractions de l'équation (4.9). Mais dans l'équation (3.16) on intègre
tous les arguments du vertex dans le domaine (0,0) et c'est pour cela
que deux diagrammes de Feynman qui ne se distinguent que par une translation
des vertex sont considérés comme identiques. Par contre deux diagrammes
de Goldstone qui se distinguent par l'ordre dans lequel sont oessinees les
interactions sont considérés comme distincts.

Considérons par exemple les deux diagrammes suivants :

- O" o
(4.19)

Ce sont deux diagrammes de Feynman identiques mais deux diagrammes de


Goldstone distincts.

On voit donc qu'à chaque diagramme de Feynman correspond une famille


de diagrammes de Goldstone, qui s'engendre à patir du diagramme de Feynman
en dessinant les vertex dans tous les ordres possibles.
- 110 -

Par exemple, au diagramme de Feynman suivant

G
h (4.20)

correspond la famille suivante de six diagrammes de Goldstone :

« :

(4.21)

On peut vérifier que la contribution à <*jU(B)|* > o d'un diagramme de


Feynman est égale a celle qu'on obtient en reportant dansl'équation (4.7)
la contribution â F ( ) de la famille correspondante des diagrammes de
z

Goldstone. Il est clair que chaque diagramme de Feynman connexe engendre une
famille de diagrammes de Goldstone qui sont également connexes. Ainsi,
si F (z) représente la contribution des diagrammes de Goldstone
c connexes,
et <* iU(B)|* >
0 0 c la contribution des diagrammes de Feynman connexes, on a
la relation :

<+.IU( >l+ > f # fe


2TT
u.-o* (4.22)

La fonction :

J (4-23)
I1 !

a des singularités pour toutes les valeurs propres de H sauf c car un


o o
diagramme connexe ne peut pas avoir l'état U > comme état intermédiaire;
o
en effet si |$ > est un état propre non dégénéré de H associé à la val
propre E , |<^>
Q est le seul état intermédiaire pour lequel a une
singularité enz = e . On a donc intérêt à décomposer le contour (4.4) de
l'intégrale (4.22) en C +C, ainsi :
o I

(4.24)

La contribution du controur Cj à l'intégrale (4.22) est la somme des


résidus des pôles e > e . Ces résidus sont proportionnels à e o net
n o
lorsque 6 -> °° ils donneront donc une contribution négligeable par rapport
à celle du contour C .

La contribution du contour C est égale à : F'(e )-SF (e ) de sorte


o c o c o
que

(4.25)

Er. reportant ce résultat dans l'équation (3.54) on obtient les deux


résultats suivants :

Fc Cé.ï
I <*•!*•> I* » e
(4.26)

et

(4.27)

v>
- 112 -

On remarque que les facteurs — — — apparaissant dans l'équation (4.27)


donnent pour chaque état intermédiaire un dénominateur égal à la somme des
énergies des particules moins la somme des énergies des trous.(Le terme
€r ~2 a disparu) Nous ne considérons désormais que les diagrammes de
=
Goldstone qui contribuent à F (z e )
c o

4.4 SYMETRIE PAR RAPPORT A L'ECHANGE DES EXTREMITES DES VERTEX. FACTEUR DE
SYMETRIE.

Comme nous l'avons vu dans la section 3.6 pour le cas des diagrammes
de Feynman, à chaque diagramme de Goldstone ouapparaît le vertex
(aBlvkô) :

î <<*'•"•»**> (4.28)

correspond ur. diagramme où apparaît le vertex Ooi [ V| ôy)

V
i (P» «**> (4.29)

sTtrt//rrr^
et qui donne exactement la même contribution. Un diagramme composé de n vertex
engendre ainsi 2 diagrammes qui donnent la même contribution. Cela nous
conduit à enlever le facteur 1/2 apparaissant dans la contribution d'un
vertex et à considérer comme identiques deux diagrammes de Goldstone
qui peuvent se déduire l'un de l'autre par des échanges des extrémités des
vertex.
- 113 -

Par exemple les diagrammes

(4.30)

sont considérés comme identiques.

Il peut cependant arriver que certains échanges des extrémités du vertex


transforment un diagramme de Goldstone en lui-même. C'est le cas, par
exemple, de chacun des diagrammes (4.30) qui se transforment en eux-tfêmes
lorsqu'on échange simultanément les extrémités de leurs deux vertex. On doit
donc diviser la contribution d'un diagramme par un facteur de Symétrie S
que l'on définit comme suit. Les échanges des extrémités des vertex sont des
opérations qui forment un groupe G. Les échanges qui transforment le diagramme
en lui-même forment un sous groupe L de G; le facteur de symétrie est égal
à l'ordre, c'est à dire au nombre d'éléments de ce sous-groupe L. Par
exemple, le diagrammes (4.30) ont chacun un facteur de symétrie S » 2.

Dans la section suivante nous résumons les résultats obtenus dans les
section) 4.2, 4.3 et 4.4 sous forme de règles.

4.5 REGLES POUR LE CALCUL DES DIAGRAMMES VIDE-VIDE DE GOLDSTONE POSSEDANT LA


SYMETRIE D'ECHANGE DES EXTREMITES DU VERTEX.

1. Les diagrammes de Goldstone vide-vide se composent de vertex (4.10) ou


(4.17) dont on a rejoint toutes les lignes sortantes aux lignes entrantes.
Deux diagrammes de Goldstone sont distincts s'ils ne peuvent pas être déduits
l'un de l'autre par des échanges des extrémités des vertex.

2. La contribution de chaque diagramme s'obtient de la manière suivante :

2a. Etiqueter les lignes montantes par un indice d'état de particule


(en dehors de la mer de Fermi) et les lignes descendantes par un indice
d'état de trou (appartenant à la mer de Fermi).

2b. Chaque vertex d'interaction à deux corps contribue le facteur :

y<
- 114 -

défini par l'équation (1.63)-

~naque vertex d'interaction à un corps contribue le facteur :

>

défini par l'équation (1.53).

2c. Chaque état intermédiaire contribue un dénominateur égal à la somme


des énergies des particules moins la somme des énergies des trous.

n+n +n +1
1 c t
3. Multiplier le produit de ces facteurs par — (-) où n est le nombre
de vertex, n le nombre de cycles, n, le nombre de trous et S le facteur
c t
de symétrie du diagramme. Le facteur de symétrie est égal au nombre des
opérations d'échanges des extrémités des vertex qui transforment le
diagramme en lui-même.
4. Sommerles indi^s d'état de particule sur l'ensemble des états en dehors
de la mer de Fermi et les indices d'état de trou sur l'ensemble des états
appartenant à la mer de Fermi.

L'énergie de l'état fondamental est égale à l'énergie non-perturbée


t = <<p | H I* > plus la somme des contributions de tous les diagrammes
r
o o' o '0 "
connexes distincts.
4.6 CALCUL DE LA VALEUR MOYENNE D'UN OPERATEUR DAWS L'ETAT FONDAMENTAL.

Imaginons qu'on ajoute â l'Hamiltonien H » H +V un terme supplémentaire


AF où F est un opérateur donné et où A est un paramètre que nous rendront
infiniment petit. L'Hamiltonien du système devient :

H(X) * H.+ V * X F

(A.31)

Soit )ty (A)> l'état fondamental de H(A) associé à la valeur propre E (A):
H (M Vk.M> » Ep(M \%(\)> (A.32)
- 115 -

Si X est choisi suffisamment petit, on peut calculer E(\) au premier


ordre des perturbations et on obtient :

= F.* X <*.IFI* > # (4.33,

l ' é t a t fondamental e t l ' é n e r g i e du système d é c r i t par l'Hamiltonien


H = H +V.
o
Considérons maintenant la théorie de perturbations obtenue en prenant
H pour l'Hamiltonien non perturbé et V+XF pour la perturbation. L'énergie
E (X) sera donnée par les diagrammes vide-vide connexes dont les vertex
représenteront tantôt une interaction V tantôt l'opérateur XF. Si X est assez
petit, on pourra se limiter à tous les diagrammes vide-vide connexes qui
soit ne contiennent aucun vertex XF soit n'en contiennent qu'un seul.
Les diagrammes ne contenant aucun vertex XF donnent une contribution égale
à E , et donc en vertu de l'équation (4.33) la contribution des diagrammes
ne contenant qu'un seul vertex XF est égale à X«(i |F|I|> > .

On voit donc que la valeur moyenne dans l'état fondamental d'un opérateur F
est égale à la somme des contributions des diagrammes de Goldstone vide-vide
connexes dont un vertex représente l'opérateur F. Mais attention : le vertex
associé à l'opérateur F doit être inclus dans le nombre n qui sert à
déterminer le signe du diagramme (règle 3 de la section 4.5)

Notons aussi la relation suivante qui résulte de l'équation (4.33) :

0,tFl*o> - - x
E (X> I
c (4.34)
<* x..
Appliquons c e t t e méthode au calcul de l a matrice densité (voir aussi la

section 6 , 1 ) :

,v > ( 4 3 5 )
S^= <*. U * « „ W f
- 116 -

L'opérateur a a peut être représenté par un point ^j^* d'où sort


S et ,
une ligne étiquetée 8 et où rentre une ligne étiquetée a . A 1 ordre zero
la matrice densité est représentée par le diagramme:

s v
i% - O - «f " ««*
t (4.36)

Au premier ordre on forme les deux diagrammes vide-vide connexes


suivants :

<r - o 8
-O
(4.37)

Ils contribuent à la matrice densité (4.35) les quantités suivantes


(A) T («X1V|»A> .
3
Y A«F *f-e*
• o autrement,

(4.38)

o autrement.

Aux deux diagrammes (4.37) on peut ajouter les deux diagrammes suivants

(4.39)
- 117 -

qui contribuent les quantités suivantes :

W
J .- Z. ' " " ' ^ V <«Ff*|k*F
*f x«r » . e .

o autrement;

(P) y («xllM * f ) ^«rp. A A P

€ .r f = Z. fc«*F«fpéF ( 4 4 0 )

o autrement.

4.7 CALCUL DE LA FONCTION D'ONDE DE L'ETAT FONDAMENTAL.

Développons la fonction d'onde |t|i > de l'état fondamental sur une


base d'excitationsparticule-trou sur |$ > (voir section 1.7 )•

a
i*.> • <*.»t/> {»*•> • p£f i V r \ '••> F

Xfr 4t f l , : > f
£y F ' ' ^V ^* ' '"}
t>t'«p

Les coefficients X ,, X , , ^ ( , .... sont donnés par les expressions :


r r
pt' pp''tt '

. . + t , v (4.42)

On a vu dans la s e c t i o n ( 3 . 1 1 ) , équation (3.70) que l ' é t a t fondamental


- 118 -

s écrit ainsi :

(4.43)

de sorte que les coefficients (4.42) deviennent :

-fW
l <+.»«%\ l)Vf>!*.>
l<4Ufc>l

- pf E.- t.)
(4.44)
x...
rr'.tt
» s.
-
• +
<*.»Q «v «^4 i4.>
t f

k*.»4„>l

Les quantités t e l l e s que <$ [a a ,a ,a [) (~B)|$ > sont égales aux contributions
de tous l e s diagrammes de Feynman ayant à l'argument g = o deux l i g n e s
sortantes étiquetées t et c' et deux l i g n e s entrantes étiquetées p et p' :

(4.45)

f*vfct Cl

On dira que les lignes étiquetées t, t',p et p' sont des lignes externes.
Un diagramme général de ce type comportera une partie liée aux lignes
externes et des parties connexes non-liées. On a.vu (équation 3.80) que les
parties connexes contribuent un facteur e |<$ \<i> >\ qui annule les
o' o
facteurs correspondants des équations (4.44) de sorte que :

x l
r f W < 0 « % * Ï <y*p ^ - ^ b\ (4.46)

efc,
119 -

où < >. représente la contribution des diagrammes liés seulement.

On peut aussi calculer les coefficients X ^, X , ^,,. . à l'aide du


Pt PP ,tt"
diagramme de Goldstone. En utilisant l'expression (4.3) de |)(A) ainsi que le
développement (4.6) on obtient :

9
™\S—<k\*\[*-&*-]*%
*-€.
47)

Les termes tels que :

^î'-ïr/*^^-^^ (4.48)

peuvent être calculés en sommant tous les diagrammes de Goldstone qui


aboutissent en haut à une ligne descendante de trou égiquetée t
et une ligne de particule étiquetée p:

(4.49)

On peut reprendre pour ces diagrammes l'analyse de la section (4.3) et


montrer qu'à •• haque diagramme i 1 '< ynman lié correspond une famille de
j!

diagrammes de Cold.• ".one liés . - dore


L que :

«•J«**fi>Vf>»+A
~p(€,-z; (4.50)

J
- 120 -

On peut f a i r e l ' i n t é g r a l e conme dans l a s e c t i o n (A.A) en divisant l e


contour C en deux contours C e t C, et en prenant la limite B -»• - ». On
o l
obtient les expressions suivantes pour les coefficients X , X , ....

(A.51)
x v
fr'.tt*» <V<«î'V'r T-1- £ ^ + " l"t>u

Ce résultat peut être exprimé de la manière plus succinte suivante

(A.52)

où <$ |ifi > peut être calculé, à une phase près, par l'équation (A.26).

4.8 EXEMPLE ILLUSTRATIF : "TRANSITION DE PHASE DU PREMIER ORDRE" DANS LE


> 2
C SOUMIS A UN CHAMP MAGNETIQUE HOMOGENE.

Afin de familiariser le lecteur débutant avec les orbites des noyaux,


l'interaction spin-orbite et avec la théorie de perturbations, nous allons
J2
étudier dans un modèle soluble le C soumis à un champ magnétique homogène.
Cette section n'a que ce but pédagogique et peut être omise par le
lecteur déjà averti.

Rappelons que le moment magnétique d'un nucléon est représenté par


l'opérateur

?• &t*?-*n (A.53)

où eH/2M c est le magneton nucléaire (M - masse du proton), t est l'opérateur


moment cinétique orbital et S* est l'opérateur se spin. Les valeurs des
- 121 -

facteurs gyromagnétiques g et g sont :


Je s

%' ° <K '"l^Zil


% pPu* ^t vien-*Uu (4.54)

Un champ magnétique d'intensité B et dirigé le long de l'axe Z ajoute


à 1'Hamiltonien d'un nucléon le terme

12
Dans le ,C, les 6 neutrons et les 6 protons occupent les couches
o o
lsl/2 et lp3/2. Le champ magnétique ne peut exciter un nucléon de la couche
complète lsl/2 de sorte qu'il suffit de ne considérer que les 4 protons
et les 4 neutrons de la couche Ip3/2. Le champ magnétique ne peut causer que
des transitions entre la couche complète lp3/2 et la couche vide lpl/2 de
sorte que l'espace des configurations peut être limité à ces deux couches
seulement (voir cependant la remarque faite plus bas concernant l'effet
des autres couches). Nous supposerons, que la couche lpl/2 est à une énergie
G au-dessus de la couche lp3/2 :

lpvz oi^ilt* vfdes

* (A.56)
«,«.»« tompciic IPV* o\hik» 6CCUpf'*»

La figure ci-dessus montre le spectre des orbites lpl/2 et Ip3/2 du 12C en


absence du champ. La lacune e sui sépare les orbites lpl/2 et lp3/2 peut
être représentée par un terme :

\ - "V t* •
Ainsi 1'Hamiltonien h qui décrit le mouvement des nucléons dans les couches
- 122 -

p3/2 e t I p l / 2 peut s'écrire

!» - •
€ S 1 $
* l* ^ 3 * •*M
"èC £ * « ' * * « 1
p
(4.58)

Nous calculerons le spectre exact de h mais il sera également instructif de


considérer les deux régimes suivants :

eftB
a) champ faible << E (effet Zeeman nucléaire)
2M c
P

Dans ce régime 1'Hamiltonien non perturbé est donné par l'expression


(4.57) et le terme (4.55) peut être considéré comme une perturbation. Le
spectre non perturbé est celui de la figure (4.56).

b) champ fort » £ (effet Paschen Back nucléaire)


2M c
P

Dans ce régime on peut considérer le terme (4.55) comme Hamiltonien


non-perturbé et le terme (4.57) comme une perturbation.

Neutrons
L'Hamiltonien (4.58) pour les neutrons s'écrit :

(4.59)

ou on a pose :

* = > o poua fc > û (4.60)


3M c
p

Pour trouver l e s v e c t e u r s p r o p r e s de h , on peut chercher à le diagonaliser


parmi l e s v e c t e u r s de base lm„a> où

i •">««"> * m, \m <r> , i*\tn r>s


x t t <rim <r> , < r - ± ' 4 ,
f (4.6i)
123

Puisque le moment cinétique orbital l » 1 on a m » -1,0 et +1. On écrira


les six vecteurs de base lm o> ainsi :
4
10* > , 104> , lit> , I 1 4 > . »-^t > , \-14>

où + et + signifie a • 1/2 et -1/2. Puisque j = i. + $ commute avec


l'Hamiltonien (4.59), m * m • o est un bon nombre quantique. Donc les
états |i t> et |-l+> ayant respectivement m • +3/2 et - 3/2 ne peuvent pas
se mélanger aux autres et sontvecteurs propres de h. Ils sont associés
aux valeurs propres :

3 3
= X
z
(A.63)

ounvc Kut> » & i f t >

Les vecteurs |0t> et |l+> pour lesquels m » 1/2 peuvent être mélangés
par le terme l.s. On doit donc diagonaliser h dans le sous-espace forme par
ces deux états de base. Dans le sous-espace m » 1/2 l'Hamiltonien h est
représenté par la matrice :

/ < <ottVvtOt>
ottVvtOt> <OtUl4.4> \ /i**|->/îr\
w( Ir WiU^i)
v 2
<niMot> 41llkM*> ' -ïik i - i (A. 64)

Les valeurs propres de h sont les solutions de l'équation du second


degré en \:

«Ut I K - X l * 0 (4.65)

Il y a deux solutions :

* * « | ± ^ >/«*• x*- A£x (m*y ) 2


» (4.66)
- 124 -

Les vecteurs |(H> et |-lt> forment la base du sous-espace m » -1/2. La


matrice h du sous-espace m » -1/2 se déduit de la matrice (4.64) du sous-
espace m - +1/2 en changeant simplement le signe de x. Il suffit pour
s'en convaincre d'effectuer une rotation d'un angleTC autour de l'axe y.
Cette rotation change x en -x mais laisse invariant 4.s.

Pour le sous-espace m » -1/2 on a donc les deux valeurs propres

(4.67)

Le spectre des valeurs propres est dessiné en fonction de x, c'est à


dire en fonction de l'intensité du champ magnétique sur la figure (4.1)

Essayons d'interpréter se spectre des neutrons. L'Hamiltonien (4.59)


peut, à la constante près e/3, s'écrire :

Y,, s. T - ** 1+ 19.16 1 » s . F
L 3 V J (4.68)

où B est exprimé en unités de eH/2M c.

Les orbites les plus élevées(basses)en énergie sont celles où S est


parallèle (antiparallèle) au vecteur F - - •=- I +|gs |B. En champ fort
(B >> e) ce vecteur s'identifie avec le champ B : h =|g_, |s.B « |g_|BS .
S 5 Z
Les vecteurs de base (4.62) deviennennt vecteurs propres de h. Les orbites
ayant a »t c'est à dire un spin S parallèle au champ ont plus d'énergie que
les vecteurs ayant 0 • +. Le terme spin-orbite l.s abaisse l'énergie des
orbites ayant I parrallèle à s. En effet parmi les orbites ayant a » t la
plus basse en énergie, \\î> t a ï parallèle â S, et parmi les orbites ayant
a » + la plus basse, |-l+>, a encore t parallèle à S. L'espacement entre les
niveaux de a donné est de m différents ne varie plus en champ fort.
Considérons le cas de champ nul : x » 0. Les équations (4.63), (4.66)
et (4.67) montrent que 4 valeurs propres sont nulles et 2 sont égales
à e. On retrouve évidemment les 4 états |j m >, m • -3/2, -1/2,1/2 et 3/2
de la couche lp3/2 et les 2 états m - -1/2 et 1/2 de la couche lpl/2.
- 125 -

La diagonalisation de la matrice (4.64) avec x = 0 donne le développement


des états |jm> sur la base| m ,o> :

N î
' (4.69)

Les coefficients de ce développement sont égaux aux coefficients de Clebsch-


G»rdan pour le couplage d'un moment cinétique l si à un spin S = 1/2 (voir
problème P.4.1)

Le développement des valeurs propres (4.66) et (4.67) pour x << F. donne


le comportement à champ faible. Au premier ordre des perturbations on a :

• (4.70)

La figure 4.1 montre que l'énergie des orbites m = 1/2 s'écarte très
rapidement de leur estimation du premier ordre. Si on se limitait au premier
ordre des perturbations on prédirait un croisement de l'orbite |3/2 3/2>
a
avec l'orbite |l/2 1/2 > pour x 3e/2 alors qu'en réalité ce croisement
n'a pas lieu.
12
Dans l'état fondamental du C les neutrons occupent les 4 orbites les
plus basses en énergie. La contribution E des neutrons à l'énergie s'obtient
donc en additionnant les énergies des quatre premières orbites :

(4.71)
* 3

Elle est marquée sur la figure 4.2.


- 126

-1t>

C
1PV2

1P3/2

Figure 4.1 Orbites des neutrons

V» ,i
127 -

. _ de -n/e'hcfc

S
0>
A
-1 $&S Voleur osymptotique

et>Bgs

2e 2MpC

-e

E (exact)
n

Figure 42 : neutrons
- 128 -

En champ faible (x << e) on a

(4.72)

Vérifions que c'est le résultat obtenu au deuxième ordre des perturbations


Deux diagrammes contribuent :

*«.--•
«. —-O
0...... (A.73)

La contribution du premier ordre est nulle car elle est égale à x<$ |s|$ >
où |<J> > est le déterminant de Slater formé par la couche complète lp3/2.
Cet état a un moment cinétique total nul (voir section 1.8) . La
contribution du deuxième ordre est égale à :

Kf»*S»|fc>l
- Ift ç f - € t
(4.74)

Les seules excitations particules-trou que peut produire la perturbation


XS sont
z

et
(4.75)

Les fonctions d'onde (4.69) permettent d'évaluer les éléments de matrice

<Vty i*s \V/,>» - *J? * - <*-VtUS«.m,-*>


t r

(4.76)
- 129 -

En remplaçant ces valeurs dans l'expression (4.74) et en se souvenant


que e - e t = e on obtient bien l'équation (4.72).
p t
On a porté l'énergie calculée au second ordre des perturbations sur la
figure 4.2. On voit qu'à cet ordre l'énergie décroit en raison du carré de
l ' i n t e n s i t é du champ, alors que pour x >>el'énergie exacte décroît
linéairement avec le champ;

6-X
(4.77)

Ce désaccord ne saurait surprendre puisque la théorie des perturbations


en champ faible n'est certainement plus valable pour x >> e. (Le lecteur
pourra vérifier que l'expression (4.77) résulte du premier ordre des pertur-
bations en champ fort).

Calculons le moment magnétique acquis par les neutrons :

.78)

où \<p> est le déterminant de Slater formé par les quatre orbites les plus
basses. Puisque l'interaction v = - y B il est facile de montrer que :

i» «-"*!-- - £ * * >i: . „.„>

Le moment magnétique se calcule donc en insérant dans l'équation (4.79)


l'expression (4.71) de E . On a représenté le résultat sur la figure 4.2
ainsi que l'estimation du premier ordre des perturbations.

La saturation du moment magnétique (évidemment pas prévu par le premier


ordre de la théorie des perturbations) s'explique aisément lorsqu'on se
souvient qu'en champ fort les 4 orbites occupées deviennent :

|-U> , \o\> , M4> , Mt>


- 130 -

Le déterminant de Slater formé avec ces 4 orbites est un état de


spin S = -1 de sorte que le moment magnétique maximum des neutrons est égal
à - yn gs. C'est le principe de Pauli qui interdit d'aligner 4 spins
dans la couche lp pour former un état de spin S » 2

En réalité d'autres orbites que celles des couches p3/2 et lpl/2


peuvent apparaître en champ fort. Par exemple certaines orbites des couches
ld5/2 ou 2S1/2 pourraient fort bien s'abaisser et croiser l'orbite |l+>
lorsque le champ est assez fort. Nous avons négligé cette possibilité, ainsi
que celle où une orbite de la couche 1S1/2 croiserait l'orbite |-l+>.

" Transition de phase" des protons

L'Hamiltonien des protons est donné par l'équation (4.59). Posons :

- efc tk
(4.80)

On a x > 0 e t y > 0 pour B > 0 e t x « 5, 58y.


L'Hamiltonien devient :

(4.81)
U «-•tt«*.r-xs.-a«,

Les valeurs propres des orbites 13/2 3/2 > * |lt> et j3/2—3/2> •!-!+>
sont

, 1 ,
K M t > . - (i )Ut>
n , V, M l > » ( | * j ) >
(4.82)

Dans le sous-espace m * 1/2, h est représenté par la matrice

, < o t ! K l 0 t > <of!HH4<> -"£*


t*. ( —
IHUf> <nihMi> j(4.83)
- 131 -

Les valeurs propres sont

X* - | - £ M M u - ^ ^ ( * - * ! > o*->4) (4.84)

Les valeurs propres pour m = -1/2 s'obtiennent en inversant les signes âe


x et de y :

x ± 1 m
* I * $ *£>/**• («-V - V c«-f ^ *- '/»-)(4.85)

Les orbites des protons sont dessinées sur la figure 4.3.

En champ fort les spins t parallèles au champ s'abaissent en énergie car


g > 0 pour les protons. De même g > 0 (mais g < g ) de sorte que les
moments cinétiques orbitaux s'alignent également avec le champ.

Contrairement au cas des neutrons, on voit qu'il y a un croisement de


l'orbite pleine m = -3/2 et de l'orbite vide m = 1/2 lorsque le champ atteint
la valeur critique de x » 2,14 c (solution graphique). Pour x < 2.14 e
l'état fondamental est obtenu en remplissant non plus l'orbite m = -3/2
mais la seconde orbite m = 1/2, Appelons I et II les solutions obtenues par
ces deux remplissages d'orbites. Les énergies des deux solutions sont :

E
i * ** ï >/«\u-«i/«-*Jta-ij> - i JcSta.ip-^M-g)
(4.86)
1 ]
V- V- r ' r " T^^Fy^
La variation de ces énergies en fonction de l'intensité du champ est
montrée sur la figure 4.4. On a dessiné en trait plein l'énergie de l'état
fondamental.

.)
1J2 -

Figure 4.3 orbites des protons


133 -

2M C
P

Figure I* A Energie des ^eux solutions


des protons.

wmmm
- 134 -

Notons que la solution II est une excitation particule-trou de la


solution I et vice-versa. L'énergie de cette excitation s'abaisse à
mesure que l'intensité du champ augmente et elle s'annule au champ critique
x = 2.14t.

Le moment magnétique des protons est égal à :

En insérant dans cette équation les expressions (4.86) on peut calculer


les moments magnétiques des solutions I et II. Le résultat est porté sur
la figure 4,5, Le trait plein représente le moment .nagnétique de l'état
fondamental.
m -

dx *' 2M C
P

Solution I I

_ etïBg,

Figure 4.5 : Moment magnétique des protons


- 136 -

Imaginons donc qu'un expérimentateur mesure l'énergie et le moment


12
magnétique de l'état fondamental du C en fonction du champ. Au
champ critique x = 2.14e (B = 2.14e / -~^ ) il observera une

discontinuité de la dérivée de l'énergie et du moment magnétique. Il


en concluera qu'il s'est produit une transition de phase du premier ordre.
En réalité il ne s'est produit qu'un croisement de niveaux et on peut
appeler cela une transition de phase si on veutjitre à la mode en 1975!

Au voisinage du champ critique, l'énergie n'est pas une fonction


analytique de l'intensité du champ. Elle est en effet représentée par la
fonction M i n ( E , E ) . Mais l'étude des propriétés analytiques de l'énergie
T TT

ne sert à rien dans ce cas. Ajoutons que pour c ~ MeV on a un champ


1 8
critique de ~ I 0 Gauss!!.
On rencontre d'autres exemples de transitions de phase dans les noyaux.
Par exemple la phase supraconductrice est détruite par le terme de
coriolis à haut moment cinétique. Un autre exemple est offert pas un
changement de forme que peut acquérir un noyau lorsqu'on ajoute des
nucléons. Ces changements de phase peuvent toujours être expliqués par un
croisement de niveaux ou de configurations. Ajoutons que pour e ~ MeV on
a un champ critique de ~ lû'° Gauss!!
4.9 LA REPRESENTATION DE HUGENHOLTZ.

On peut réduire le nombre de diagrammes, qu'ils soient de Feynman ou de


Goldstone, en représentant graphiquement les éléments de matrice antisy-
métrisés (1.64) plutôt que les éléments de matrice (1.63). On obtient
alors la représentation de Hugenholtz des diagrammes de Feynman ou de
Goldstone. On petit en effet développer la théorie des perturbations à partir
Je l'expression (1.65) de V au lieu de l'expression (1.62) comme nous
l'avons fait. On représente alors l'interaction par le vertex suivant :

X (4.88)

Le diagramme vide-vide obtenu en rejoignant les lignes sortantes aux lignes


entrantes des interactions (4.88) n'est pas une représentation fidèle du
- 137 -

système des contractions de l'équation (3.16) pour les diagrammes de


Feynman ou de l'équation (4.9) pour les diagrammes de Goldstone.

En effet, pour chaque interaction (4.88) il a en général 4 systèmes


de contractions qui sont représentés par le même diagramme, à savoir
ceux où on a échangé les opérateurs a et a d'une part, et les opérateurs
Cl D
a et a t d'autre part.
r
Y ô
Ainsi, par exemple, le diagramme :

(4.89)

représente les 16 diagrammes

e $ o - $.••& tu
(4.90)

Aussi,en ne dessinant que les diagrammes distincts on élimine le facteur


1/4 apparaissant dans l'expression (4.88).

Il y a cependant une exception : celle où une paire (a a ) d'opérateurs


de création provenant d'une même interaction est contractée avec une paire
(aa) d'opérateurs d'annihilation provenant aussi d'une même interaction.

Dans ces cas on a affaire à deux systèmes de contractions au lieu de 4

v ct*a ci a +
(4.91)

On reconnaît ce cas, dans la représentation de Hugenholtz, à l'apparition


dans le diagramme d'une paire de lignes équivalentes à savoir de deux
- 138 -

lignes qui sortent d'un même vertex et qui rentrent dans un même vertex.
Si donc on convient d'enlever le facteur 1/4 pour la contribution du vertex
(4.88) il faudra diviser la contribution du diagramme par (1/2) *" où n
est le nombre de paires de lignes équivalentes.

Cela change le facteur de symétrie du diagramne. Pour la représentation


de Hugenholtz d'un diagramme de Feynman, le facteur de symétrie est égal
au nombre de permutations des étiquettes des vertex qui transforment le
p
diagramme en un diagramne identique multiplié par 2 .
Da:.s la représentation de Hugenholtz des diagrannes de Golstone le facteur de
n
de symétrie est égal à 2 » que multiplie 1' ordre du groupe de permutations de
des vertex qui transforme le diagramme en un diagramme de Goléstone identique.

La difficulté de la représentation de Hugenholtz vient de ce qu'on


n'arrive plus à reconnaître, sur le diagramme, le signe du système de
contractions auquel il correspond. En effet, l'interaction

X- <*flVI*T> eu <*pi\MS«>
(4 92)

représente aussi bien l'élément de matrice antisymétrisé <a3|V|y5> que


l'élément de matrice <a@ j V16y> = - <O.É$|V|Y5>. Pour déterminer le signe on
est obligé d'ouvrir les vertex:

(4.93)

* S

et d'associer à chaque vertex ainsi ouvert l'élément de matrice antisymétrisé


<<ÏBJVJYÔ> en écrivant les indices a,6,y et 6 comme s'il s'agissait d'un
élément de matrice (aS|Vjy*)• En comptant ensuite le nombre de cycles on
obtient le signe de la contribution, le résultat ne dépend pas de la
manière dont on ouvre le diagramme. Si au lieu de l'ouvrir comme dans
l'expression (4.93) on l'avait ouvert ainsi :

* S ¥ *
- 139 -

| >
le vertex aurait donné la contribution <3a|v|>6> =• - <a61V|Y 5 mais le
nombre de cycles aurait changé d'une unité. Par exemple ouvrons de deux
façons possibles les vertex du diagramme suivant :

(4.94)

On obtient soit

A - •&
n^ = 2 ; contribution du vertex • <Y6|v|ag> <a3|V|yô>.
Soit :

n
# - -CX)
= 1 ; contribution des vertex = <Yâ|V|a6> <ag|V|âY>
=-<Y6|v|aB> <a6|v|YÔ>
n
On vérifie bien que la contribution desvertex multipliée par (-) est
la même dans les deux cas.

Modification des règles de la section 3.7 et 4.5 pour le calcul des diagrammes
en représentation de Hugenholtz.

Règle 1 : Les diagrammes de .,. vide-vide se composent de vertex (4.92) ou


(3.30)...
... Deux diagrammes de Feynman sont distincts s'ils ne peuvent pas être
superposés par des translations des vertex.

Règle 2b : Ouvrir chaque vertex d'interaction à 2 corps et lui associer un


facteur égal à l'élément de matrice antisymétrisé :

* I

défini par l'équation (1.64).


- 140 -

Règle S : pour les diagrammes de Feynman


, n+n
Multiplier le produit de ces facteurs par 'ô'(~) où n est le nombre
de vertex, n le nombre de cycles compté sur le diagramme dont on a ouvert
les interactions, et S le facteur de symétrie. Le facteur de symétrie
est égal au nombre de permutations des étiquettes qui transforment le
diagramme en un diagramme identique multiplié par (2) où n est le nombre
de paires de lignes équivalentes. Deux lignes sont équivalentes si elles
sortent d'un même vertex et rentrent dans un même vertex.

Règles 3 pour les diagrammes de Goldstone : Multiplier le produit de ces


I n+n +n +i
t
facteurs par ^(") e t 0 u n est le nombre de vertex, n le nombre
de trous et n le nombre de cycles comptés sur le diagramme dont on a ouvert
les vertex; S est le facteur de symétrie égal à 2 (où n. est le nombre de
paires de lignes équivalentes qui sortent d'un même vertex et rentrent dans
un même vertex) multiplié par l'ordre du groupe des permutations des vertex
qui trasforme le diagramme en un diagramme de Goldstone identique.
- 141 -

EXERCICES ET PROBLEMES

P4. 1

On considère le doublet d'états | î.jm> avec j = l ± 1/2 qui résulte du


couplage d'un moment cinétique orbital il et d'un spin S = 1/2. Calculer
la matrice de l'interaction T.s dans la base |lm a> des états propres
Q
2
2
de l ; » a t et S . En diagonalisant cette matrice, montrer que les
coefficients (de Clebsch-Gordan) du développement des états |ljm> sur la
base |im a>

r\r *\r

sont donnés par le tableau suivant

(Ts'/i <r*-'/*
i***h / *e»>

* • • * - % J i»W»Vy

P4.2 On considère le diagramme de Feynman muet suivant i

Déterminer son facteur de symétrie S. Dessiner la famille de diagrammes de


Goldstone engendrée par ce diagramme de Feynman. Vérifier explicitement que
la somme des contributions de la famille des diagrammes de Goldstone est
égale à la contribution du diagramme de Feynman.

P4.3 Soit |$ > un déterminant de Slater représentant une fonction d'ordre


o

non-pertutbée. Soit k > 0 la fonction propre de H +V et normalisée ainsi :


< >
* k
0 0 " '• Au premier ordre des perturbations on a :
- 142 -

où [} > est un état propre de H appartenant à la valeur propre e . Montrer


que si V est un opérateur à 2 corps, les états |$ > sont des excitations à une
particule-ur crou et des excitations à deux particules-deux trous. Calculer
la norme :

en utilisant le théorème de Wick pour calculer les éléments de matrice


<4> |vj$ >. Montrer que les termes obtenus peuvent être représentés par les
diagrammes de Coldstone suivants

€ •• e
plus 4 autres diagrammes que l'on dessinera. Calculer la contribution de ces
diagrammes à la fonction f(Z) définie par l'équation (4.8) et vérifier par la
suite l'équation (4.26).

Voir ai'.ssi le problème 8.2

Le muon et une particule ayant les mêmes propriétés que l'électron exceptée
sa masse qui est 207 fois plus grande. On admettra qu'il interagit avec les
noyaux de façon purement coulombienne et qu'il peut former avec ces derniers
des systèmes liés appelés atomes muoniques. Considérons des atomes possédant
un seul muon. On négligera les effets relativistes.
1. Rappeler la formule donnant le rayon de Bohr a de l'orbite du muon en
fonction du nombre de photons Z du noyau, lorsque l'on assimile le noyau
à une charge ponctuelle Ze. Comparer a au rayon du noyau donné par la
formule : R»r A ou r -l.3fm. Application numérique : 0' Ca, Pb.
Dire pourquoi on peut négliger l'influence des électrons de l'atome sur
le mouvement du muon.
Toujours en supposant la charge du noyau ponctuelle, donner l'énergie des
orbites Is et 2p du muon, ainsi que l'énergie Jtw de la transition 2p-*ls.
. . . . - . 1 6 40„ 208„.
Application numérique : 0, Ca,
n
Pb,

2. On se propose d'étudier le déplacement des niveaux is et 2p dû à la taille


finie de la distribution de charge du noyau.
On suppose que la densité de charge est uniforme :
- 143 -

Montrer que l'énergie potentielle électrostatique du muon est :

1 3
^ • j f l C ï J - ] « "« . Vtr.-.&'w r>«
On traitera en perturbation la différence entre cette énergie potentielle et
celle due à une charge ponctuelle. Montrer qu'au premier ordre de la théorie
des perturbations, le niveau atomique (n,fc) est déplacé de la quantité :

r* * t
AE w f « \ |U,«(r)| W(r>rVr «à WCr) = V(r)f?- f

Calculer AEj , AE. et AHw pour 0 et Ca. On pourra,si on le désire,déve-


lopper E en puissance! de R/a; on obtient ainsi à l'ordre le plus bas :

S 4* W
3. Reprendre la question précédente en supposant que la densité des protons
p(r )est une fonction inconnue de r . Montrer que l'énergie potentielle du
muon est donnée par la formule :

En supposant que le rayon du noyau est beaucoup plus petit que le rayon de
Bohr de l'orbite du muon, montrer que la théorie des perturbations au premier
ordre conduit aux résultats suivants :

M *"
- °- <•> > = .1

Quels renseignements sur la structure du noyau peut-on donc tirer de l'obser-


vation du rayonnement X de l'atome muonique? Avec quelle précision faut il
mesurer la raie K (2p-#2s) pour pouvoir observer l'effet de la taille finie
de la distribution des photons dans le cas de 0 et ^"Ca ?
2
4. On se propose d'étudier la variation du rayon quadratique moyen <r > du
noyau sous l'effet du champ électrostatique créé par le muon dans l'orbite
atomique Is.
Montrer que sous l'effet de ce champ, les protons acquièrent l'énergie
potentielle

Montrer qu'au premier ordre de la théorie des perturbations, on a :

où les états Ip> et lt> sont les états d un nucléon respectivement au dessus et
au dessous du niveau de Ferai, et d'énergies e et e . Application au cas de
'^0 décrit dans le modèle de l'oscillateur (voir problème P2.4). On montrera
- H 3 bis -

-
que dans ce modèle £ £ = constante = 2Mw (où u est la fréquence de l'oscil-
M
P t o o ^
lateur, calculée dans l'exercice cité) et que

%
£ Kpir'l-fc > l* » 4r*>/o( où rf^r m «o /r c K , m * m«s*« du piéton •
r

On donne :

<r>ty*\rhr,l» i > * fan**-V )/«<*


2 , rtH f,ni
(
1
ir i n ^ w>> = ->/r» (»»•/• 7,> / * '
/ )

J3 T.ec états |n2.m> sont Zes états propres de l'oscillateur qui décrit 0.
Montrer que l'on a dans ce cas particulier : J/j*> A »* | / ' \

et donner les valeurs numériques de


l
S < 0 «V *<* > /<'*>•

,.>
CHAPITRE

LA THEORIE DE HARTREE-FOCK

La t h é o r i e de Hartree-Fock c o n s i s t e à approcher la dynamique d'un système


par le mouvement de p a r t i c u l e s indépendantes. Ses a p p l i c a t i o n s sont très
nombreuses en physique n u c l é a i r e : c a l c u l de la forme d ' é q u i l i b r e des noyaux
sphériques et déformés, des d i s t r i b u t i o n s de charge e t de m a t i è r e , des
p o l a r i s a t i o n s et des déformations des noyaux soumis à des champs e x t e r n e s ,
des b a r r i è r e s de f i s s i o n , des énergies de séparation des nucléons e t c . La
t h é o r i e de Hartree-Fock dépendante du temps permet de c a l c u l e r l e s v i b r a t i o n s et
l e s mouvement c o l l e c t i f s (voir chapitre 12) et e l l e commence à être appliquée
aux réactions entre ions lourds (référence page 418) .

En physique atomique, le champ Coulombien c e n t r a l e t s t a t i q u e e s t l a


composante p r i n c i p a l e du champ de Hartree-Fock des é l e c t r o n s . En physique
n u c l é a i r e l'approximation de mouvement de p a r t i c u l e s indépendantes ne semblait
pas s'imposer i priori. C ' e s t e s s e n t i e l l e m e n t le p r i n c i p e de Pauli qui en
assure la v a l i d i t é , un nucléon en i n t e r a c t i o n ne pouvant pas e f f e c t u e r des
t r a n s i t i o n s e n t r e son o r b i t e et les o r b i t e s v o i s i n e s déjà occupées par l e s
a u t r e s nucléons.
La théorie de Hartree-Fock e s t une formulation possible du modèle u n i f i é , qui
consiste à expliquer simultanément,et de manière s e l f - c o n s i s t e n t e , l e s propriétés
macroscopiques c o l l e c t i v e s du noyau ( t a i l l e , p o t e n t i e l moyen, vibrations de surface)
et ses propriétés microscopiques dues au mouvement des nucléons i n d i v i d u e l s .
Nous en verrons d'autres formulations possibles dans l e s chapitres 6 et 1 1 .
Les .rjnÂtme.iz du Hamiltonien de Hartree-Fock c o n s t i t u e n t un problème
important sur lequel nous i n s i s t o n s dans ce c h a p i t r e et sur lequel nous
reviendrons à p l u s i e u r s r e p r i s e s dans les c h a p i t r e s s u i v a n t s . Les symétries
qui sont fortement b r i s é e s par l'Hamiltonien de Hartree-Fock (invariance
par r o t a t i o n de l ' e s p a c e pour l e s noyaux déformés) donnent l i e u à des
mouvements c o l l e c t i f s (bandes de r o t a t i o n des noyaux déformés) qui sont
observées expérimentalement. Les symétries qui sont faiblement b r i s é e s par
1'Hamiltonien de Hartree-Fock (invariance par r o t a t i o n dans l ' e s p a c e d'isospin,
même en absence de force de Coulomb dans l e s noyaux ayant un excès de neutrons)
sont une source de d i f f i c u l t é s e t requièrent une a t t e n t i o n p a r t i c u l i è r e .

Le terme tenseur et la r é p u l s i o n à c o u r t e p o r t é e empêchent l'utilisation


d i r e c t e de l ' i n t e r a c t i o n nucléon-nucléon dans l e s c a l c u l s de Hartree-Fock.
Aussi e s t on obligé d ' u t i l i s e r des interaction;: effnntiva;;. C e l l e s qui sont
- 145 -

le plus utilisées actuellement dépendent de la densité de nucléons au


voisinage du lieu d'interaction. Nous avons formulé la théorie de Hartree-
Fock dans le cas, plus général, où la force dépend de la matrice densité.
Un exemple illustratif des effets de la dépendance de la densité est donné
dans la section (5.10).

Dans ce chapitre nous limiterons la discussion à la théorie du champ


étatique de Hartree-Fock.

5. 1 LA MATRICE DENSITE.

La théorie de Hartree Fock est facilitée par l'emploi du formalisme de


la matrice densité (voir problème PI.4). Soit i,j ,.. une base complète
et orthonormale à une particule et soit \ty> un état quelconque. La matrice
densité à un corps de l'état \i>> est définie par l'expression :

(5.0
<"***>• ?<j » <+!«/*; l*>

La matrice densité est hermétique et sa trace est égale au nombre moyen


N de particules dans l'état \i>> :

ï> o = N . (5.2)
s- s
L'intérêt que présente la matrice densité pour la théorie de Hartree-
Fock vient essentiellement du théorème suivant qui permet de représenter
un déterminant de Slater par la seule matrice densité.

Thcn-pème :
La condition nécessaire et suffisante pour qu'un état \ty> soit un déter
minant de Slater est que la matrice densité (5.1) de cet état satisfasse à
l'équation :

(5.3)
- 146 -

Démonstration :
la condition est nécessaire : si l'état \ty> est un déterminant de Slater
il peut s'écrire :

r A«F ( 5.4)

Dans la base a, S,., la matrice densité est égale à :

+
$<f * <:^l o a . t^> -. $^ p - a u é f

(5.5)
•a 0 «U+l«»H<l»*-

2
et la r e l a t i o n p = p e s t é v i d e n t e . Cette r e l a t i o n m a t r i c i e l l e e s t a u s s i
v é r i f i é e dans toute a u t r e base orthonormale car l e s bases orthonormales se
déduisent l e s unes des a u t r e s par une transformation u n i t a i r e .

La condition e s t s u f f i s a n t e ; la m a t r i c e d e n s i t é e s t hermétique e t
e l l e peut donc ê t r e d i a g o n a l i s é e :

c
01 c M >
I Çv - * *- *-
4
». *
r ; Ci so> \m*
* > -\ m*"n . )
\~t •+ i
(5 . 6 )
2 . 2 r
Si on a p = p on a aussi n =n et donc n =0 ou 1. Puisque .ro - > n =N
an a ^ a
et
il y a N valeurs propres égales a 1 et les autres valeurs propres sont toutes
égales à zéro. Construisons le déterminant de Slater |$> à partir des
,+ r Cl +
orbites b = ) C. a. :
a h î î

l + >« TT (bj" ) lo>

La mer de Fermi F est composée des N états a appartenant à la valeur propre


n =1. Nous pouvons alors développer l'état |iji> sur la base des excitations
particule-trou de |$> (voir equation 1.98) :

f l
>*<4i*>[>n-IX «K £, V,"'^^»« *"\l +> ' pt t

où p et t sont des orbites respectivement en dehors et dans la mer de Fermi,


Si on calcule p "<t|/|aa U>
0 à partir du développement ci-dessus on trouve
et r p ^
- 147 -

que tous les coefficients X , X , ,,... sont nuls de sorte que | \p>= '4> | i>> |$>
pt pp »tt
et l'état \i>> est donc bien un déterminant de Slater.
La matrice densité p peut être considérée comme un (-pirateur p (agissant
dans l'espace des états à une particule.'

< C V l
*<i * S à> • (5-7)

Puisqu'on a! — , p] = 1 , l'opérateur — peut être représenté par la matrice,

<i\ l M > = - L • (5.8)

Notons enfin que lorsque l'état \\\>> est un déterminant de Slater- la


matrice densité représente l'opérateur

%= I IXXX| (pour un déterminant de Slater)(5.9)

où la somme est limitée aux états de la mer de Fermi qui composent le déterminant
de Slater \^> . L'opérateur p est donc un projecteur sur la mer dp, Fermi.

5.2 LES EQUATIONS DE HARTREE-FOCK

L'approximation de Hartree-Fock consiste â approcher l'état du système

par un déterminant de Slater ;

l 4 > = "iï (a* ) io> • (5.io)

Pour déterminer le déterminant de Slater (5.10) on fait appel au principe


variationel de Ritz d'après lequel l'énergie <I|I|H|I|I> est stationnaire par
rapport aux variations infinitésimales de \<\>> lorsque |ifi> est un état propre
du Hamiltonien H du système. En présence d'interactions à deux corps un état
propre lié de H ne peut pas être décrit par un déterminant de Slater. On
cherche cependant à approcher l'état fondamental en minimisant l'énergie du
déterminant de Slater. L'Hamiltonien s'écrit :

( 5 M )
H- Z « i * » j > * N j • jrL <c; » v«> ike> a V V au .
- 148 -

Nous discutons plus bas la raison pour laquelle l'interaction v ( ) p

peut dépendre de la matrice densité . En appliquant le théorème de Wick,


p

l'énergie <<JJ|H|<}>> se calcule aisément. On obtient :

(5-12)
o J *

a a
compte tenu de ce que P-- =
<$ | x : I ( < >> =
a. a.

L'expression (5.12) de l'énergie est une fonctionelle de la matrice


densité qui est égale à la valeur moyenne, dans l'état j <j>> du Hamiltonien
(5.11). On peut aussi l'écrire comme une fonction de l'opérateur p en définis-
sant :

K*i.k« Cj)« <rtiir(j>ijli> ( 5 I 3 )

(attention à l'ordre des indices J)


ainsi que le produit tensoriel :

<**** \-j,kt * i \ î kt • (5-.A)

A l'aide des expressions (5.13) et (5.14), l'énergie (5.12) s'écrit :

E(j). Tr (tj) • { Tr (K^)§ « ) . +


5 (5 . ) 15

Les forces nucléaires ont un terme tenseur et une répulsion à courte


portée. Ces termes causent des corrélations à deux corps qui ne peuvent pas
être correctement décrits lorsqu'on approche la fonction d'onde par un
déterminant de Slater. On peut cependant définir des forcer, effectives qui
tiennent compte des excitations virtuelles des nucléons en dehors de la mer de
;
Fermi et telles que, si v et H sont la fonction d'onde et 1'Hamiltonien
exacts du système, on ait '*|H f f | <J» % <IJI|H|IJI>. Les forces effectives qui
sont utilisées dans les calculs de Hartree-Fock dépendent souvent de la
densité de nucléons dans la région où ils interagissent. Par exemple, une
force dépendante de la densité s'écrira :
•* -»

VC$> » V, ( f , - r t ) • v tf-r >


t % n ( J —- ' ) A
(5.16)
- 149 -

où n(r), la densité de nucléons au point r, est donné par la matrice densité

s
r<TT> ZL Z. <rVr»C>Ç , . <j \r<r r >.(5.17)
<rr \»
Des interactions telles que (5.16) sont des fonctionnelles de la matrice
densité et nous les avons noté ainsi dans les équations (5.11), (5.12) et
(5.15)

Un Hamiltonien, tel que (5.11), qui dépend de la matrice densité p,


dépend aussi de l'état |<f>> qui définit l.i matrice densité. On ne peut donc
pas lui appliquer le principe variationnel de Ritz. Dans ce cas il convient
plutôt de considérer E T P J , défini par l'expression (5.12), comme une fonctionnelle
Je la matrice densitép. Nous supposerons que cette fonctionnelle obéit au
2
principe variationnel pour des variations de p soumises à la condition p =p .

Cherchons donc à déterminer p. Le problème variationnel s'écrit :

Et ] A
4 i < -£ -<s'-n } = k
(5.18)

où nous avons introduit les paramètres de Lagrange A, s pour assurer la


condition p =p.

Nous définissons l'Hamiltonien de Hartree-Fock par l'équation :

(5.19)

1
'J

L'Hamiltonien de Hartree-Fock h, défini par ses éléments de matrice (5.19)


est un opérateur à un corps, qui, compte tenu de l'équation (5.8) peut

(5.l9bis)

Le problème variationnel (5.18) conduit à l'équation suivante

Vw ^A + A » - A s o.
On peut éliminer A en multipliant successivement à gauche et à droite par o
- 150 -

et en soustrayant les deux équations ainsi obtenues, on obtient :

(5.20)
U Ç _ Ç Vl = Q

Les équations (5.19) et (5.20) constituent les équations de Hartree-Fock


qui déterminent p.

Nous pouvons expliciter 1'Hamiltonien de Hartree-Fock en calculant la


dérivée (5.19) à partir de la fonctionnelle (5.12) on obtient :

k<
(S.lt)

On peut tout aussi bien calculer la dérivée (5.19bis) à partir de l'expression


(5.15); 8n obtient :

(5.?lbis)
, t
\>CO - * • [K(,>f] • i - T r [ ( ' ^ ' ) 5 « j ]

équation équivalente à l'équation (5.21).

L'Hamiltonien de Hartree-Fock décrit le mouvement d'une particule dans


un potentiel moyen statique qui résulte de l'interaction moyenne de cette
particule avec les autres particules du système.

L'équation (5.19) à laquelle il faut ajouter la condition (5.3) forme


un système d'équations non linéaires pour p car h dépend de p. On peut
résoudre ce système non linéaire par la méthode itérative de Newton (voir
problème P5.2 ) . Il est plus usuel d'utiliser une autre méthode qui consiste
à diagonaliser h et que nous décrirons dans la section 5.5. Nous allons
d'abord étudier les transformations de E [p] et de h lorsqu'on fait subir à
l'état !<t> une transformation unitaire, afin de déterminer les invariances
de la fonctionnelle E ' pi et les symétries du Hamiltonien de Hartree-Fock.
- 151 -

On voit apparaître dans l'expression (5.21) de h des termes proportionnels


à 'v/)c Ces termes s'appellent termes de rearrangement du champ de
Hartree-Fock. Leur origine vient de la dépendance des forces effectives sur
la densité. En effet lorsqu'on fait une variation de la matrice densité,
il lui correspond une variation de la force effective v(p) qui contribue à
la variation de l'énergie (voir l'exemple illustratif de la section 5.10).

5.3 INVARIANCES DE LA FONCTIONNELLE E[(j ASSOCIES AUX SYMETRIES DU HAMILTONIEN.

Considérons une transformation représentée par un opérateur unitaire


(ou anti-unitaire) U :

f
\)\) ^ U* 0 = 1

Dans cette transformation le déterminant de Slater |<f> > devient :

\i> * u 14»> (5.22)

D'après l'équation (1.82) tes opérateurs de création et d'absorbtion deviennent

i i

La matrice d e n s i t é de l ' é t a t |<j>> devient :

(5.23)

de sorte que

f « O5 U"' (5.23bis)

Nous dirons que la transformation représentée par l'opérateur U est une


symétrie du Hamiltonien " o n a H u
l » ] " °' * I c H
représente l'Hamiltonien
vrai et non pas l'Hamiltonien (5.11) construit à partir d'une force affective.
- 152 -

Pour que la fonctionnelle E [ pi , définie par l'équation ( 5 . 1 2 ) , puisât repré-


senter l'énergie du système, nous devons lui imposer la condition

ECfl - ELsl (pour une symétrie du Hamiltonûr. ' (5.24)

La condition (5.24) impose des conditions sur l'interaction effective


y(o) qui depend de la matinée densité. Calculons E[p J en fonction de E[P] ,
D'après (5.12) on a :

(5.25)

Le terme d'énergie cinétique s'écrit :

I <i"»*»j><j «f u" > r £ < t i t U e U ' ' i t >


s
-, £ <i iutu"'$ic> L <tiuto"'.j>f. :

(5.26)

-- Z < m i j > $ j 4

l
i
car pour une symétrie du système on a Ut U = t. Le terme d'énergie potentielle
?'êc L i t :
$2. <fjim$>ifcf>f . f,. ki

<VJ v v l u > u ? o;
* î £. ' ' ' " » '< °«» J - < •
» j l «ilU-'trcfiUlkO^. J .
On voit donc que la condition (5.24) sera réalisée si on a :

U"V(f ) U* v(ç) (pour une symétrie d u Hamiltonien)(5.28)

Vérifions par exemple que cette équation est satisfaite pour l'interaction
(5.16) dans le cas d'une translation. Une translation peut être représentée
par l'opérateur unitaire :

U- e ,; P • Z r« . (5.29)
- 153 -

On vérifie que l'on a :

(5.30)

Pour l'interaction locale (5.16) on a :

m 4 r )+v
V iW' ^ »vî>[^- ? i<v^><5rr* i^ i^>]<*T£i<5.:31)

Sachant que p = Up U et en utilisant l'équation (5.30) on a :

- I^rf? 0"'i«>[r CrU)«.ir.^-r:><&>|0j0" |


l
,
*£>]*?&{)

(S.3I)

Pour obtenir la troisième ligne de (5.31) nous avons simplement fait le change-
ment de variable d'intégration : r, -k r, «• * r
t"* T%+£.

On notera que la condition (5.28) qui assure que l'énergie est invariante
dans une translation par exemple, n'est pas la même que la condition
U v(p) U = v(p) qui exprime que l'interaction v(p) est invariante par
translation.

Les symétries de l'Hamiltonien nucléaire sont les suivantes :

1. La parité, si on néglige les effets dûs à l'interaction faible nucléon-


nucléon, de l'ordre de 10 fois plus faibles que ceux dûs aux interactions
fortes.

2. Le renversement du temps.

3. Tes rotations

4. Les translations dans l'espace.


- 154 -

5. Les translations dans le temps


6. Les rotations autour de l'axe Z d'isospin (conservation de la charge).
7. Les rotations dans l'espace d'isospin (seulement si on néglige la force de
Coulomb > la différence des masses du neutron et du proton et la violation
de l'indépendance de charge des forces nucléaires).
8. Conservation du nombre de nucléons.

9. I.a transformation galiléenne représentée par l'opérateur

(5.32)

transforme l'opérateur d'impulsion de chaque nucléon ainsi

(JftU = p. - mv . (5.35)

Cette transformation n'est pas une symétrie du système mais elle est particulière-
ment simple car elle ne change que l'énergie cinétique.lorsque bien sur l'inter-
action est invariante dans cette transformation:
U_if
0 « Z t ^-'"^f* T - £ P* A*»? 1
(534)

de sorte que pour une transformation galiléenne p = U.pU la fonctionnelle


EIO] doit satisfaire la condition :

"*' (5.35)
EIO - f [J] - V. I « . f lj> ? j c * Ajn?'
(voir également la discussion dans la section 13.3)

5.4 SYMETRIES ET BRISURES DE SYMETRIE DE L'HAMILTONIEN DE HARTREE-FOCK.

Considérons une transformation (5.22) de |<j,> qui correspond à une symétrie


du Hamiltonien dans le sens de l'équation (5.24). Montrons que 1'Hamiltonien
de Hartree-Fock subit la transformation :

U hlfjV* K LÇ J (p 0 u r u n e symétrie du Hamiltonien) (5.36)

On peut démontrer cette relation à partir de l'équation (5.2lbis)

on a :

Vl Ef 1 » t * È. <4lV(<> • + > I 3 (5-37)


- 155 -

Pour toute fonction f(p) on a -— _ = ——


1
3p p=p 3D

Posons :

En suivant le calcul qui mène à l'équation (5.27) on trouve :

de sorte que •-

+
*»rn = * 4. <*iu*'v(f>ui+> (5.39)
Lorsque la transformation correspond à une symétrie du Hamiltonien on
peut appliquer l'équation (5.28) de sorte que :

K($) •» t 4- i «HW«)»4>> (5.40-

On a aussi U t U = t de sorte que :

(5.41)
*?
On peut vérifier que

^ / 0" (5 .«)
- =
par exemple, en multipliant la relation ly » P j I à gauche par U et à droite
par U
Ainsi l'équation (5.41) devient :

l)"' h [f] 0 * t + 1 **lV(*)l+>» ^C$l, 5.43)


(

ce qui démontre l'équation (5.36).


- 156 -

L'équation (5.36) ne montre pas que la transformation représentée par


l'opérateur U est une symétrie du Hamiltonien de Hartree Fock. Pour qu'elle
le soit il faudrait que U commute avec 1'Hamiltonien de Hartree-Fock c'est à
dire que l'on ait :

\)~ h £f 1 U — n [fj -pour une symétrie de l'Hamiltonien


(
de Hartree-Fock)
(5.48)

Les équations (5.36) et (5.48) montrent que pour qu'une symétrie du


Hamiltonien soit aussi une symétrie du Hamiltonien de Hartree-Fock, on doit
avoir :

Lfrl — [^ f" a "1 (pour une symétrie du Hamiltonien


* ^ et du Hamiltonien de Hartree-Fock)

(5.49)

En général, la condition (5.49) n'est remplie que si p = p, c'est à dire


si

f - Us IT' . j (5.50)

L'équation (5.9) exprime que 9 est le projecteur sur la mer de Fermi. La condi-
tion (5.50) peut donc s'exprimer ainsi: p commute avec U si l'opérateur U
';'.•.;• ''>;• ,'?•'7>;t 'a ™>~r de Fenrn,
-
c'est à dire s'il transforme chaque orbite
de la mer de Fermi en une superposition linéaire d'orbites appartenant toutes
à la mer de Fermi :

UIX> * Z </*lUU> l/*> (5.51)

Nous pouvons donc énoncer le théorème suivant :


,:
7 h' *''*;•• : .'oit un opérateur unitaire (ou anti unitair< ) qui représente une
s; ";r'*>(• £•' l 'Uin.iltr,nien
4 ianr, le rr*r de l'équation (h.24). 3i '' laisr.a
''*•;:';/*•';•:'• ' / ne-r d>~ Fermi, il commute aoeij l'}lamilt'mi''n d.e Hartree-FoeP ,
1
>'•.'• ; d'r- r.i'i r>ovr-'?.e>itê -lUfsr.i une r,>m''tri" du Hamil te-n'.rn d'> tlartree-For-k.,
- 1S7

Les résultats obtenus dans cette section et la précédente, notament


les équations (5.24), (5.36) et le théorème sur les symétries du Hamiltonien de
Hartree-Fock ne font pas appel aux équations de Hartree-Fock (5.20). Ils sont
donc valables pour tout déterminant de Slater |$> ou pour toute matrice
densité o, qu'elle soit, ou non, solution des équations de Hartree-Fock. Nous
verrons dans la section 5.5 (voir aussi Problème P5.2) que les équations de
Hartree-Fock sont résolues par itération en devinant au départ une première
approximation pour |<f> ou pour p . C'est donc le choix initial de |$> ou de p
qui détermine si la mer de Fermi est, ou non, invariante dans la transformation
U et c'est donc ce choix initial qui détermine les symétries du Hamiltonien
de Hartree-Fock. Ces symétries seront ensuite conservées à toutes les itérations
suivantes .

Considérons les symétries de l'Hamiltonien énoncées à la fin de la section


5.3. Cherchons dans quelles conditions elles peuvent être aussi des symétries
du Hamiltonien de Hartree-Fock.

Pour qu'une de ces transformations, représentée par l'opérateur U, soit


une symétrie de l'Hamiltonien de Hartree-Fock, il suffit de construire une
mer de Fermi que l'opérateur U laisse invariante. Pour cela développons les
orbites A de la mer de Fermi sur une base d'états jn£jmT> :

lx> » Induit > (5.52)


«<j»t neJ"l»

1. Par'tt':. Si on limite le développement (5.52) de chaque orbite à des états de


1. pair (ou impair) chaque orbite a une parité donnée et l'opérateur parité
transforme chaque orbite en elle-même et laisse donc invariante la mer de Fermi.

.?. Ren.'cr.ujmcnt du temps. L'opérateur renversement du temps K transforme ainsi


l'orbite (5.52) ainsi :

_ , * A €»J - "»
Ki>> - Z. <- c-) I ntj-nr > (5.53)

Puisque
2
K = - I , K| >•> j* |V- e t l ' o p é r a t e u r K ne pourra l a i s s e r i n v a r i a n t e la mer de
Fermi que si l e s o r b i t e s et À > :

(5.54)
/**> • JZ ( I X >±KIX > )
- 158 -

ippartiennent toutes les deux à la mer de Fermi. Il faut donc un nombre pair
de nucléons pour que 1'Hamiltonien de Hartree-Fock commute avec le renversement
du temps. Dans la plupart des calculs 1'Hamiltonien de Hartree-Fock commute avec
la troisième composante T d'isospin (voir plus bas). Dans ce cas la symétrie
de h par rapport au renversement du temps n'est réalisée que pour les noyaux
p.:fr—pair . On peut s'assurer que les orbites
j .'•."> sont orthogonales en limitant le développement (5.52) à des états ayant
(-)' J = +I et en prenant des coefficients c „. réels.
nïjmx
.'. •'•::: taf'.^n.j : On dit que l'Hamiltonien de Hartree-Fock a symétrie axiale s'il
commute avec loie composante J du moment cinétique :

m
L **, Jx J O (symétrie axiale) (5.55)

on peut toujours réaliser cette symétrie, car il suffit pour cela de limiter le
développement (5.52) à des états de m donné :
A

C
* , • " *>> •- 2_
Z. n
C« : „
n £ i t r ln*J"lA?>
ln<j'"tAt > (5.56)

En effet ces orbites sont état propre de J associés à la valeur propre m


Z A
et J laisse donc invariante la mer de Fermi.
z
Soulignons cependant que si la symétrie axiale de l'Hamiltonien de
Hartree-Fock est toujours possible à réaliser, cela n'implique nullement
qu'une telle solution représente un état d'équilibre du noyau. En effet
l'énergie sera stationaire pour cette solution mais pas nécessairement un
minimum. Les conditions pour un minimum seront énoncées dans la section 5.8.
Notons enfin que même si la solution est un minimum, on ne peut jamais exclure
la possibilité d'une autre solution, présentant peut-être d'autres symétries,
qui soit aussi un minimum avec peut-être une énergie plus basse. Ces rema/ques
s'appliquent évidemment à toutes les symétries que nous discutons.

On dit que l'Hamiltonien de Hartree-Fock a la symétrie uphévique s'il


commute avec les trois; composantes du moment cinétiques .1 :

L* /J J * 0
1
(symétrie sphérique) (5.57).
- 159 -

Essayons de réaliser cette symétrie limitant le développement des orbites


ainsi :

L
i*.j>,»jk>* 2. , i t '«^«xt (5.58)
«it-

Les opérateurs J,= J + iJ appliqués à cette orbite donnent :


± x y
y, y

Ainsi pour que les opérateur J + laissent invariante la mer de Fermi, il


faut que pour chaque j les 2j +1 orbites ayant des m, différentes soient toutes
dans la mer de Fermi ou toutes en dehors. Pour cela il fait que le noyau ait
juste le nombre de nucléons nécessaire pour former des couches complètes. Nous
avons vu dans la section (1.8) que dans ce cas l'état |$ > à un moment cinétique
nul.

4. Translation : pour les noyaux finis et liés, la mer de Fermi n'est jamais
invariante par la translation effectuée par l'opérateur (5.29). Pour s'en
convaincre ils suffit de réaliser que si p était invariant par translation
la densité de matière serait uniformément distribuée dans tout l'espace.

b. Translations dans le temps : Une translation dans le temps est effectuée


par 1'opérateur :

e
" * (5.60)

Il est évident que U commute avec 1'Hamiltonien du système de sorte que


si on définit :

CHt/* -ÎHt/*
( t ) e e
S * ? (5.6,,
la fonctionnelle E [p(t)j doit être indépendante de t :

r E [*<*)] - 0 (5.62)
L'équation (5.62) devient
- 160 -

où, compte tenu de (5.19) :

I K: §U * ° (5.63)
Cette équation est satisfaite dans la théorie de Hartree-Fock dépendante
du temps, dans laquelle l'énergie est donc conservée.

t\ notations autour de l'axe Z d'isospin. Il suffit de limiter le développement


(5.52) ainsi :

IX,tr >
A S Z. C Intjmt^ (5.64)

pour que chaque orbite soit état propre de T , qui laisse ainsi invariante
la mer de Fermi. Entre autres termes on peut toujours avoir des orbites de
neutron ou de proton sans les mélanger.

:
T. \'tat :' :ns dans l'espace d'isospin : Supposons d'abord qu'on annuité la force
de Coulomb. Dans ce cas les rotations dans l'espace d'isospin sont une symétrie
de 1'Hamiltonien. Cependant 1'Hamiltonien de Kirtree-Fock ne pourra commuter avec
les trois composantes d'isospin : ! h, T J = 0 que pour les noyaux ayant N=Z,
c'est à dire ayant le même nombre de protons et de neutrons. F.n effet, dès qu'il
y a un excès de neutrons l'opérateur T = T -i T transformera les neutrons
- x y
en excès en protons dans des orbites non-occupés (voir section 5 . ^ ) . Ainsi
1'Hamiltonien de Hartree-Fock brise toujours l'invariance par rotation dans
l'espace d'isospin dès qu'il y a un excès de neutrons et cela même en absence
d'interaction de Coulomb.
Les conséquences de cette brisure de symétrie n'ont pas encore été analysées
en détail.

Voir la section 5.11 pour la transformation Galiléenne, et la discussion dans


la section 13.3.

5,5 IFS ORRITES DF HARTREE-FOCK.


La méthode la plus usuelle de résoudre les équations de Hartree-Fock
(5.19) et (5.20) consiste a diagonaliser 1'Hamiltonien de Hartree-Fock :

( k u > * e i >»> )
y
(5.65)
161 -

Les états propres | X> = l c'. |i> ainsi obtenus s'appellent les orbites de
Hirtree-Fcuk et les valeurs propres e sont les énergies des orbites de
A
Hartree-Fock.

Les o r b i t e s de Hartree-Fock forment une base complète orthonormale


d ' é t a t s à une p a r t i c u l e c a r h e s t h e r m i t i q u e . Si on c o n s t r u i t une mer de
Fermi à p a r t i r de N o r b i t e s de Hartree-Fock a i n s i que le déterminant de S l a t e r

i4>> * TT (a* ) »o>


AéF (5.66)

on v o i t que dans l a base des o r b i t e s de Hartree-Fock on a :

(5.67)
S O «U+UUUK +

Dans cette base h et p sont diagonaux et donc ils commutent de sorte que les
équations de Hartree-Fock (5.20) sont satisfaites et on a trouvé i insi un état
j<f> > et une matrice densité p pour laquelle l'énergie E jp est stationnaire.

Mais pratiquement on ne peut résoudre le problème aux valeurs propres (5.65)


sans connaître au préalable la matrice densité p ( et donc la solution du
problème) car h dépend de p comme le montre l'équation (5.21).

Il faut donc procéder par itération comme suit :

!. On devine une première approximation aux orbites |À> . On prendra par


exemple les orbites d'un oscillateur harmonique ou celles d'un potentiel de
Wood-Saxon. Cela revient à deviner en premier ensemble de coefficients C .
i

2. On choisit N de ces orbites pour construire une mer de Fermi (généralement

les plus basses) et on calcule la matrice densité ainsi :

(5.68)
J
A*f AéF

. . . i.
ce qui a s s u r e l a c o n d i t i o n p «p.
3. A p a r t i r de c e t t e m a t r i c e d e n s i t é on c a l c u l e 1'Hamiltonien de Hartree-Fock
à l ' a i d e de l ' é q u a t i o n (5.21).

4. On d î a g o n a l i s e 1'"'imiltonien de Hartree-Fock en r é s o l v a n t les équations


(5.65) ce qui donne un nouv-1 ensemble de c o e f f i c i e n t s C*
162

On revient alors à l'étape N° 2 et on continue jusqu'à ce que deux


calculs successifs donnent le même ensemble de coefficients C'. à la précision
r
1
voulue.

On voit que si on veut préserver les symétries de h à chaque itération il


faut toujours reconstruire la mer de Fermi à l'étape N°2 de manière à la rendre
invariante par rapport aux opérateurs U associés aux symétries de h (voir
section 5.4). Si on n'arrive pas à remplir les orbites les plus bosses il faut
étudier si le système ne souffre pas d'une instabilité, caractéristique des
noyaux pair-impair et impair-impair, discutée dans la section 9.5 ou si on a bien
choisi la symétrie de départ du champ.

5.6 ENERGIES DES ORBITES DE HARTREE-FOCK

Nous allons montrer que les énergies e de Hartree-Fock peuvent être


À

comparées aux énergies de séparation des nucléons. Soit | $ > la solution


Hartree-Fock d'un n^yau ayant N particules (un noyau pair-pair en général).
Considérons l'état a \<t> > obtenu en ajoutant un nucléon dans l'orbite a en
J
a o
dehors de l a mer de Fermi.

(5.69)
Mtr et P<trm>

C«c-

Calculons l'énergie E de cet état :

E (N»4)
1
" ' • (5.70)

L'état a |$ > est un déterminant de Slater. Il peut donc être représenté


• '" i '' • - (N+D (N) (a) _ (N) .. . • . . . , ,
par la matrice densité p =P +P ou p est la matrice densité de
l'état |$ -••:

% * S * S (5.711

in)
$ « 2-UXM W
^ «U>«I
- 163 -

(\+1 )
l
On peut d'ailleurs calculer p ' directement à partir du théorème de
Wick :
(M*0
S <• « < * . n * * ; a . * ; < * , > t
(5.72)

et on obtient le résultat (5.71).

L'énergie (5.70) de l'état a U > sera donnée par la fonctionnelle


Ot 0
N a )
E [p^j de l ' é q u a t i o n (5.12) avec p = p< )+ p ^ . Au premier ordre en p ^ on
trouve :
_ r W («On _ r {lin "V #E W)
E (5.73)
! • * " *

N
Or E[P 1 est l'énergie E de l'état U > et — est l'élément
V
O 0 ôp, (N)
AU P:p
de matrice du Hamiltonien de Hartree-Fock dans la base des o r b i t e s de H a r t r e e -
Fock où i l est d i a g o n a l . On a donc, d ' a p r è s ( 5 . 6 7 ) :

(5.74)
y*

D'un autre c ô t é p ^ = S 6 de s o r t e que l ' é q u a t i o n (3.73) s'écrit

(*<F) (5.75)

ce qui montre que l ' é n e r g i e de l ' o r b i t e « e s t égale à l ' é n e r g i e q u ' a c q u i e r t une


p a r t i c u l e l o r s q u ' e l l e e s t captée dans l ' o r b i t e ^ à p a r t i r du bord du p u i t s .
Elle e s t donc égale et do signe opposé à l ' é n e r g i e de r é p a r a t i o n d'une
p a r t i c u l e dans c e t t e o r b i t e .

Considérons l ' é t a t a |$> obtenu en ô t a n t une p a r t i c u l e de l ' o r b i t e B


dans la mer de Fermi :

(5.76)

( , ,
e««i ;« 3 - "
- !64 -

Calculons l ' é n e r g i e E de l ' é t a t de a <


| j> >. Cet é t a t peut ê t r e
,5 P O
représenté par la matrice denf'té :

(W-D _
JftWftl
(5.77)
Aff
_ (MÎ fa)
* ? - r
L'énergie de l ' é t a t a | ij) > e s t donc obtenue à' p a r t i r de la fonctionnelle
d
,= .,> avec p=p (N) -p (8):
(5.12) °

tT'tir-n-ein-z^biZ (5.78)

où e est l'énergie Hartree-Fock de l'orbite 3. On a donc :

(5.79)

Cette équation montre que l'énergie Hartree-Fock de l'orbite 6 est égale


à moins l'énergie de séparation d'un nucléon dans l'orbite 8 .

Puisque les énergies des orbites de !'aitree-Fock sont égales aux énergies
de séparation des nucléons on peut les déterminer expérimentalement, ainsi que
nous le montrons dans la section suivante.

Rappelons cependant les approximations dont ce résultat dépend :

1. On a supposé P et p petits devant p ce qui nous a penis de limiter


le développement, de la fonctionnelle au premier ordre. Il est aisé de vérifier
que pour des forces qui ne dépendent pas de la densité, le développement
s'arrête effectivement au premier ordre.

2. i.ui'squVn ajoute ou lorsqu'on Gte un nucleoli un cliaiigt- la matrice densité


et donc aussi le champ de Hartree-Fock qui dépend de la matrice densité. Cela
change les énergies et les fonctions d'onde de tous lt.s nucléons. Cet effet,
qui porte le nom de p<.1 :r?-'atin>i A'un '" ,v «' par un nucléon (eu un trou)
supplémentaire, a été négligé car nous avon.« construit la fonction d'onde du
noyau ayant N* I particules à partir de.i orbites du noyau ayant N partict e.i
! ;i polarisation du noyau par un nucléon supplémentaire sera discutée dans le>
chapitre* il et 13.
- 165 -

5.7 DETERMINATION EXPERIMENTALE DES ENERGIES DES ORBITES

L'étude des réactions de transfert d'un nucléon sur des noyaux à couches
complètes permet de déterminer les énergies des orbites de neutron et de
48
proton. C'est ce que nous allons illustrer dans le cas du C a _ „ , où les
?n

protons et les neutrons occupent les orbites des couches majeures Is, Ip
et 2s-ld, et où les 8 neutrons en excès occupent l'orbite ! f / 7 2

*PVi

EHt »«*>.>
du t%CtL * P

l*y 4 (s. so)


•Pto+onS ttCu-henfr

Nous supposerons que le déterminant de Slater \$ >, obtenu par un calcul


0
48
Hartree-Fock par exemple, représente l'état fondamental Ca„ . Cet état
?

a spin-parité 0 . Nous allons aussi supposer que l'état \$ "• a un isospin


T = (N-Z)/2 = 4 et projection T = (N-Z)/2 = 4. Montrons que c'est vrai
si les neutrons et les protons sont plongés dans le même potentiel. On est
toujours assez près de réaliser celle condition malgré la présence de ia forct-
de Coulomb (voir le dernier paragraphe de la section 8.6). Soient À les otbites
dans le puits de potentiel moyen. Les trois composantes de l'opérateur isospin
- 166

I (b* b a
z 2 X A A V
T
+ = KA A a
i A A
a b
(5.81)
A A

où b et a sont les opérateurs qui créent respectivement un neutron et un


proton. Le déterminant de Slater \<$> > qui correspond au remplissage (5.80)
48 °
dans le cas du ,„Ca.„ est évidemment vecteur propre de T :
20 28 z

N-Z <j> > = T


1
o o

Si on applique T a 14> > on transforme chaque orbite proton de la mer de


Fermi en une orbite neutron qui est déjà occupée. On obtient donc zéro :

T \<t> > = 0 (5.82)

de s o r t e que

T2 IV =[ - r T + T (
z V>] > = T (T +1) \<t> >
+ ) o o ' o

On voit donc de manière générale, que tout déterminant de Slater, tel que
chaque orbite proton de la mer de Fermi est aussi occupée par une orbite
identique neutron, est un état d'isospin T = N-Z/2.

Ajoutons à \<p > un neutron dans l'orbif.e j en dehors de la mer de


° + , 49 .
Fermi. On obtient une oonfxguvatton b. | <p > du „ Ca„Q dont la projection
d'isospin est T = T +1/2 et qui est telle que T, bt \$ >•- 0. La configuration
v
z o ^ ^ + j 'o
particule-neufron bt j$.> a donc isospin T +1/2. On peut développer la confi-
guration bt \$ > sur l'ensemble complet d'états |A,j,T +l/2^du Ca de
spin j et d'isospin T +1/2 :
* j

configuration particule-neu d'isospin T +1/2 du


49
Ca
20 2? '

Ca)
b! U 1
Aj T +l/2> <-Aj T +1/2 b.
J
o o ' i J (5.83)

L ' é n e r g i e de l ' o r b i t e p a r t i c u l e - n e u t r o n e s t d é f i n i e par l ' é q u a t i o n (5.75)

e. * <y r b. H b . U > H N> >


.} J J ' o 1
o
. » (jT.+Vl)
V ( <"°) 'Aj T - M / 2 j b | V | E, - ^ Q J H | V
(5.84)
- 167

r
où E * ' ekt
J
l'énergie de l'état | AjT + l/2> ; r
du n ' 29' ' I " '
2
00
P e u t
dëterniner
expérimentalement. On appelle jAjT +1/2 \b. \$ > | le facteur 2
apeotrosoo-
pique de l'état j AjT +l/2>. En effet, dans un noyau pair-impair, une confi-
guration à une particule, telle que b. \$ > est partngêe par > plusieurs
états selon l'équation (5.83). Le facteur spectroscopique d'un état mesure
'a probabilité de trouver le configuration dans cet état. Lorsque [ <f> > est
un déterminait de Slater, lfes facteurs spectroscopiques obéissent à la règle
de somme suivante :

A9 r
( C a - é 2
! = «p i b. bî !<>
| > * V |<AiT +1/2 i bî!<p > | (5.84 b i s )

(i<F)
Ccons à I <p > un proton de l ' o r b i t e j dans IH mer de f e r m i . On o b t i e n t
o .-
ur.e c o n f i g u r a t i o n a. \<p > du X . dont la p r o j e c t i o n J ' i s o s p i n e s t
T =T +1/2 et t e l l e que T a. \<b > = 0 . C e t t e c o n f i g u r a t i o n a donc i s o s p i n
r
z o + j ' o
T +1/2 eL on p.n>t l a développer sur l'ensemble complet d ' é t a t s | t-ijT +l/2>
O O
du 47 ^ :

configuration t r o u - p r o t o n J ' i s o s p i n T + ) / 2 du .„K


i 28
- o- V)
fS.Sff)

L'énergie de l'orbite trou-proton est définie per l'équation (5.79):

<?>

(jT +1/21
où E Odt Vi:necy,ie rit l ' é t a t de |ujT +l/2> du K e t où
|<[jjT +1/2 | a . [ $ > | ~ e s t son f a c t e u r s p e c t r o s c o p i q u y . Lorsque \$> > e s t un
dot. — •.. 'nant dt S i a t e r , ce f a c t e u r specd'oscopique o b é i t à l a r è g l e de somme

(5.86bis)

49, S c o b t e n
Considérons la configuration a. |$ > du i 2 8 2 u e en ajoutant un
- 168 -

proton dans une orbite j qui n'est pas occupée par un neutron. Cette configu-
ration a la projection d'isospin T =T -1/2 et T a. I* > = b. 1$ >t 0. La
K J r
z o + j 'o j o
configuration a. j cf> > sera donc un mélange d'états d'isospin T -1/2 et
T +1/2. On peut la développer sur l'ensemble complet d'états I >>jT ±l/2>
° 49 °
du , S c
2 2 8 ^
49
configuration particule-proton du .Sc„ 5 fl qui est
un mélange d'isospins T -1/2 et T +1/2 .

(*•««)
^iV>- Z (ujvik><*iVMc^*ii>*ix -vwx*jV%i^it>) 4 .
(! lZh)

L'énergie (5.75) de l'orbite particule-proton est :

Ci.T *f/2>
0 A 9 - <*>"•.> (5.88)
où E. sont les états du Se de spin j et d'isospin T ±1/2. Lorsque
|$ > est un déterminant de Slater, les facteurs spectroscopiques obéissent-»
o
à l a r è g l e de somme :

+ 1 (5.88bis)
4 K»j'T,f l q y l 4 > |
4 # j

i 49 i
C a d o i t c o r r e s o n d r e u n é t a t T +
A chaque état | Xj T +l/2> du n 2 9 P 2 I *J I/2>
49 • .» .
du S c „ „ qui a les mêmes nombres quantiques sauf pour la projection T de
9]

. . , 49 z

1'isospin. On dit que ce sont des états analogues aux états du Ca. Les états
analogues ont une structure très semblable car les forces nucléaires obéissent
à la symétrie de charge et la force de Coulomb ne modifie que peu les fonctions
d'onde liées. Les états analogues peuvent être déduits les uns des autres
par les opérateurs T c'est à dire par des rotations dans l'espace d'isospin.
+

Si nous faisons cette hypothèse pour les états analogues |AjT +l/2> du
49 49 °
Se et du Ca, on peut relier les facteurs spectroscopiques
- 169 -

par le théorème de Wigner-Eckhart :

* * L
T.-V T.-'/»
t
J
* *
(5.89)

La valeur du coefficient de Clebsch-Cordan est citée dans le problème


P4.1. On peut alors combiner les règles de somme (5.84bis) et (5.88bis) avec
l'équation (5.89) et écrire des règles de somme séparées pour les
49
facteurs spectroscopiques des états T ± 1/2 du Se :
(*S<)
?TV
Z lo.jV*l«/i^>i* * • -
* ar. * i (5.90)

(pour les orbites (5.87))

Lorsqu'on ajoute un proton dans une orbite j déjà occupée par des
• i 49
neutrons, on obtient une configuration a. \$ > du Se qui a un isospin
J o 49„
T -1/2 qui n'est pas u.i état analogue d'un état du Ca. Cette configuration
i 49
se développe donc sur les états |XjT -l/2> du Se:
"1 . 49
configuration particule-proton d isospin T -1/2 du - , S c OQ

o ZI Zo
(-•St)
(5.91)
«/•4fc>* I i*jT,-n><x 'T.-y,i«ij*i4.> .
4

L'énergie de l'orbite est :

5 9 2
(«*«) . ,. .
T V ) < ' >
» I K^VfcU/i^l E * ' * - <+.IHl4.>
x
Lorsque |$ > est un déterminant de Slater, on a la règle de somme suivante
("Se)
4 . <*,i «;*/.*•.>« I K*iVti«/ï4 >j' t
(5.91bis
- 170 -

Lorsqu'on ôte un neutron d'une o r b i t e j qui e s t occupée par des protons


on o b t i e n t une c o n f i g u r a t i o n b . <
| f> > du _ C a _ dont la p r o j e c t i o n
n 7 d'isoruin
e s t T =T - 1 / 2 et t e l l e que T b . \$ > f 0 . Cette c o n f i g u r a t i o n e s t donc
un mélange d ' é t a t s d ' i s o s p i n T - 1 / 2 e t T +1/2 e t on la développe a i n s i sur
° 47
l'ensemble complet des é t a t s |ÀjT ±l/2> du _ C a : ft ?7

47,
c o n f i g u r a t i o n trou-neutron du - Ca_ qui e s t un mélange
J 7

. ' d ' i s o s p i n T -1/2 et T +1/2.


J o o
(
1 ^
(5.92)

L ' é n e r g i e (5.79) de l ' o r b i t e trou-neutron e s t :

' r (5.93)

4 K/»iT.*^ Ib.»*.>l *y*

Les facteurs spectroscopiques obéissent à la règle de somme :


4 (*&>>.
l <*' »
2 _ (jV'4)
^* (5.93bis)

A chaque é t a t jpjT + l/2> du q^2ft correspond un é t a t analogue jyjT +l/2>


2

47
du ~ C a qui a l e s mêmes nombres quantiques sauf pour la p r o j e c t i o n d ' i s o s p i n
7 7

T . Si nous supposons que ces états analogues ont la même structure, c'est à
dire qu'ils peuvent se déduire les uns des autres par les opérateurs T , le +

théorème de Wigner-Eckhart permet de relier les facteurs spectroscopiques


47 47
des états T +1/2 du K et du Ca ainsi :
o
I
, a »</%jT tV»»a-l*.>f
i</*iT.» '*»V+.>l* AT.ti.
#

Lorsqu'on combine cette expression avec les équations (5.93bis) et


(5.86bis) on obtient des règles de somme séparées pour les facteurs spectros-
- 171 -

47
copiques des é t a t s T - 1 / 2 e t T +1/2 du Ca :
..» ° °
x
U/^V'MW. . i > |
(5.94)
(*c*) I
I I^V^lU,-l<>|* = -^~l

(pour les configurations 5.92).

Lorsqu'on ôte, enfin, un neutron d'une orbite qui n'est pas occupée par un
proton, on obtient une configuration b. |<p > du _ C a ? 7 qui a isospin T -1/2 et
qui n'a pas d'analogue dnas le spectre du K _ . Cette configuration se
o a Q

47
développe sur les états d'isospin T -1/2 du Ca :

:P . 47
c o n f i g u r a t i o n t r o u - n e u t r o n d ' i s o s p i n T - 1 / 2 du „ Ca„ 7

*>j ' * • > z(**eJ '/^ T,-'/ > </» j r - v, | V,- 14». >
t # d (5.95)
r

L ' é n e r g i e (5.79) de c e t t e o r b i t e e s t donnée par l ' e x p r e s s i o n

t
«j'* <+.IHl*.>- <M*>j Mb,- Ifc>
(5.96)

et on a la règle de somme suivante :

(3.96bis)

Les spectres des noyaux A=47, 48, 49 sont donnés dnas les Nuclear Data
Sheets, Section B, Volume 4, N°3-4, July 1970. La réaction
48,
Ca(He ,d)A9„
Se
49
permet de determiner les facteurs spectroscopiques (F.S.) des états du Se.
(Armstrong and Blair, Phys. Rev. 140 (1965) B1226; Crandy, Mac Donald and
Dawson, Nucl. Phys. Ail) (1968)353; Erskine, Marinov and Schiffer, Phys. Rev.
142 (1966) 633). La figure I donne les valeurs des facteurs spectroscopiques
(entre parenthèses) normalisés selon les règles de somme (5.90) et (5.91 bis),
172 -

5/2+ U.93

4 9
Se
21 28
(0.11) 1/2- 13.59
To = 4 2T /2T +1-= 0 * 9
0 0

1 / 2 T 1 = 0.11
0+

(0.11) 3/2" • 11.56

Ts9/2
(=T + 1/2)
0

5.392^ ,5/2- (0.12)


5.100- ,5/2- (0.32)
5.035" 1/2-
4.756" 5/2" (0.13)
4.507" 3/2- (026)
4.080 v . 5/2" (0.18)

3323 '5/2- (0.13)


/
3.919
3.092-. -3/2- (0.63)

2.382. ,(1/2+)
2.233 '(3/2+)

0.000 .7/2" (100)


T=7/2 F.$.
(sT -1/2)
0

FIGURE 1
- 173 -

La figure montre également les facteurs spectroscopiques des états T»9/2,


49
qui sont des états analogues aux états du Ca et qui apparaissent comme
48
des résonances étroites dans la diffusion élastique Ca(p,p) (jones,
Schiffer, Lee Jr., Marinov et Lerner, Phys. Rev.145 (1966) 894). On voit, par
exemple, que la configuration particule-proton a. |<j> > se répartit entre
'P3/2 °
les deux états 3/2 d'isospin T -1/2=7/2 à 3.092 MeV et à 4.507 MeV et
o
l'état 3/2" d'isospin T +1/2=9/2 à 11.56 MeV.

La configuration particule-proton a f |<{> > se tépartit parmi 5 états


1
d'isospin 7/2, mais on n'a nas déterminé les états i 'isospin 9/2 auxquels elle
49 c
devrait se mélanger. On a supposé que l'état fondamental 7/2 du 2i^ ?« était
la configuration pure aj jcj> >. Pour déduire les positions des orbites de
particules-proton, selon les équations (5.88) et (5.92), nous devons connaître
les énergies des états fondamentaux des noyaux A= 47, 48, et 49. Elles sont
tabulées par Mattauch, Thiele et Wapstra, Nucl. Phys. S7_ (1965) 1.

E ( " • a ) * <OHl<>.> = - 4IS.1H MeV

W / 2 , , l f 0 M e V
E ( * ' S e ) * -44S.6»9MeV E( G) * - * «

r (*\) m - A o o . ^ l o W.V E(*Va) * - « • « . °SéMeV

A l'aide de ces données et de celles de la figure 1, les équations (5.88)


et (5.92) donnent les valeurs suivantes des énergies des orbites proton :

48 47
La réaction Ca (t,a) K permet de déterminer les orbites proton-trou
(Chapmann and Hinds, Phys. Lett. 24B (1967) 568). Les données suggèrent que
l'état fondamental (Figure 2) est la configuration 2 et que le premier
S
l/2
- 174 -

n e
état excité 3/2 à 0.36 MeV correspond au trou ld / 3 2 • On possède aucune
information sur les facteurs spectroscopiques que nous supposons égaux à I

Figure 2; l\
IS *t

,J
0.HH.V V ( il )
.i
0 V (2*0

L'équation (5.86) et les valeurs (5.97) donnent les énergies suivante:


des orbites proton :

Les Nuclear Data Sheets, cités plus haut, donnent le spectre suivant
49
du Ca :

. 49- 3340 r/ +

2.02* IV/) (»oe) 2fv t

O.ooo (»/r) (t.oo) 2 * , ,


F.fc.
48 49
La réaction Ca(d,p) Ca permet de déterminer les orbites neutron en
dehors de la mer de Fermi (Belote, Dorenbusch et Rapaport, Nucl. Phsy. A120
(1968) 401; Bogaards et Roy, Contr. Intern. Conf. Properties Nucl. States,
Montréal (1969) 258). Les expériences suggèrent que les deux premiers états
3/2 et 1/2 ont des facteurs spectroscopiques égaux à I (Figure 3 ) . Ce sont
- 49
les états analogues des états 3/2 et 1/2 à 11.56 et 13.59 MeV du Se
- 175 -

TFig'ire I). L'équation (5.84) et les données (5.97) donnent les énergies des
orbites neutron suivantes :

%«* r
-S-l%MtV t Z f % *-3.12 MeV
48 47
La réaction Ca (p,d) Ca permet de déterminer les orbites trou-neutron
(figure 4 ) . , \ (t.»)

4. Pit LHiT)

Figure 4 : L.<K

1
0.000 - (>/,") (o.t5?J H , '

Les données sur les facteurs spectr ..copiques citées dans les Nuclear
Data Sheets (loc. cit) sont très imprécises et nous avons arbitrairement
assignés à l'état fondamental, au 3/2 à 2.580 MeV et 1/2 à 2.602 MeV des
configurations trou-neutron (5.02) pures et nous avons normalisé les facteurs
spectroscopiques de ces états à 2T /2T +1 = 0.89 selon l'équation (5.94).

On n'a pas déterminé dans le Ca la position des états analogues aux


4 7
états T +1/2 du K (figure 2 ) .
47
On peut estimer la position de ces états d'isospin 9/2 du Ca en consi-
dérant l'énergie coulombienne qui lève la dégénérescence des états analogues.
Dans la mesure où les forces coulombiennes ne modifient pas beaucoup les
fonctions d'onde des états liés(donc au premier ordre des perturbations) la
différence entre les énergies

17 A7
des états analogues |X,j,T +1/2> du K et du Ca est égale à AU , différence
entre leurs énergies coulombiennes :
- 176 -

Or les énergies Coulombiennes vairent assez régulièrement avec N et Z


selon la loi empirique :

(voir cependant la remarque qui précède l'équation (8.36bis)). On peut donc


utiliser cette loi pour extrapoler au système A = 47 , la différence AU
C
- 49 49 .
qui sépare les états analogues 3/2 et 1/2 du Se et du Ca (figures
1 et 3) :

On trouve pour le système A * 47 :

J
AU, » E
V
M ^ ) - E 1
* rO.MtMiv

On en déduit les énergies d'excitation suivantes des états T -H/2 du Ca


o
v
E *(*a>-e.(**u>-
v H.«OM«V

valeurs qui sont portées sur la figure 4. . L'équation (5.93) permet alors de
déduire les énergies des orbites neutron ld~ /2 et 2s. , : ?

, Î S 1 M < V e , , S r M V
* M*t * " **V. *" * «

Enfin, puisque l'état fondamental du Ca a un facteur spectroscopique


égal à 1, l'énergie de l'orbite trou-neutron f 7 / 2 est égale à :

« V - E. ( " ' M - E. (**C0 » - 9.9* M»V •


- 177 -

Les énergies des orbites neutron et proton, ainsi calculées, sont portées
sur la figure 5.

S
V * 5.23 ~ * **fc

1
'»* -9.9 » -1|
*U

-IÎS5
-IÎ.S?
IS.2i
15. 12.

protons neutrons

48
On voit qui; dans le ? Ca Q les énergies des orbites des neutrons sont
n 2

très voisines de celles des protons. Cela vient de deux effets qui se compen-
sent : l'énergie de Coulomb qui temonte les énergies des orbites proton et
l'interaction neutron-proton qui, plus attractive que l'interaction entre
nucléons de même espèce , rabaisse les énergies des orbites proton par
rapport à celles des orbit as neutron. Cet effet sera illustré dans la

section 8.6 dans le modèle soluble de l'oscillateur. Voir en particulier

l'équation 8.83 .
- 178 -
DISCUSSION
On voit que malgré tout l'effort et l'art ùcployé pour obtenir les
valeurs expérimentales des énergies des orbites, les données restent encore
fragmentaires. La détermination des énergies des orbites relève encore
e t ,s
beaucoup de l'évaluation. Les orbites plus profondes OP3/2» ^1/2 l/2^
peuvent être sondées par des réactions (p,2p) ou (e,e'p).

On peut soulever à l'analyse que nous avons faite l'objection suivante :


pourquoi supposer que le déterminant de Slater |<{> > représente l'état fonda-
mental du C alors qu'on a supposé que les configurations a^ |4>> ouo

a. |$ > étaient réparties parmi plusieurs états des noyaux impairs? Bien que
les noyaux à couches complètes soient plus stables que les noyaux pair-iir.pair
voisins ce qui justifie ces hypothèses dans une certaine mesure, on peut
tenir compte des effets dûs à ce que le noyau pair-pair présente également
un mélange de configurations de sorte que le déterminant de Slater \<j> > est Q

une configuration qui se répartit parmi plusieurs de ses états. En principe,


le formalisme de la fonction de Green à une particule (chapitre 10) permet
de tenir compte de ces effets. En particulier, les règles de somme des facteurs
spectroscopiques sont alors modifiées (voir Equations 10.25).

5.8. CONDITIONS DE STABILITE DES ETATS DE HARTREE-FOCK PAR RAPPORT AUX


VARIATIONS DE LA MATRICE DENSITE..
Les équations de Hartree-Fock ont été dérivées à partir du problème
variationnel (5.1.8) qui assure que l'énergie E[p]est stationnaive par rapport
aux variatioi s infinitésimales de la matrice densité p. Cherchons dans quelles
conditions Efpl est un minimum, (autre démonstration dans les sections 6.8 et 6.9)

Soit p la matrice densité du déterminant de Slater \$ >. Tout autre


( o )

2
matrice densité p, qui est hermitique et qui satisfait aux equations p =p et
Trp=Trp =N, peut être écrite à l'aide d'une matrice hermitique S
(S..=S.. ) ainsi :

(5.100)

où nous avons utilisé le développement (1.80) et où :

(5.101)

sont les variations du premier, second, ... ordre de la matrice densité


produites par la transformation (5.100). Les matrices p et p prennent
des formes particulièrement simples dans la représentation où p est
- 179 -

diagonal, c'estàdire dans la représentation des orbites à partir desquelles


le déterminant de Slater |<J> > est construit. Appelons p,p'... les orbites
(de particule ) en dehors de la mer de Fermi et t,t' les orbites (de trou)
dans la mer de Fermi:

(5.102)

Dans cette représentation on a :

... 19) (•)


a
(5.103)
J t t " ht' . Sp '
f ? t "U
r P - °
En calculant les éléments de matrice de p et p à partir de
l'équation (5.101) on trouve :

(O
l s
S p* * pt

a) A

s # s
S* " * L f W « " ^ pfc i ' t l
S
V * t f W r - f H'Sv l f
(S.lo^?
- 180 -

(o)
Développons l'énergie E[pJ jusqu'au second ordre en S autour de p
On obtient :

w-urvz^ii,».^:-!,, i • / 9 ny i

(5.105)
4
<> C4I }*£
X 3 k
0;k€ M * c»>
*f ?*kf ?
V

(o)
Considérons le cas où p est une solution des équations de Hartree-Fock.
Dans ce cas h.. *3E/3p..[ loi est diagonal dans la représentation (5.102) :

(5.106)

et compte tenu des équations (5.104), le développement (5.105) peut s'écrire


jusqu'au deuxième ordre en S :

<*) (Aï

(5.107)
(1>
* £ <L Ç .. (7;. , f, ke k

Dans l'équation (5.107) les paires d'indices (ij) et (k£) sont chacune
soit (pt) soit (tp), et V . . , est défini par l'équation :

u,*A«
le. te

+ <4,i 9'V
(5.108)
!•.>
ke
!81 -

L'équation (5.107) peut ê t r e é c r i t e sous forme m a t r i c i e l l e . Nous


d é f i n i s s o n s l e vecteur :

iC\ = . /v
\

Chaque composanteIpt)ou (tp)d«lvecteur correspond à une configuration (ou exci-


tation) particule-trou.

Nous définisssons également la matrice hermitique M :

^ - I .J -. 3 i-i- (5.110)

\ & %. r F p 'V.pV /
où s
rtp
( e
A *. v = Spr'^ V * > *• ^ r ' * ' •
P r iff,.
& t, v »
P P U t , y = ——
P t ( 5 . m )

s s
Sf* Uy

La matrice A est herro tique et la matrice B est symétrique : A=A , B=B.

L'équation (5.107) s'écrit :

(5.112)

L'équation (5.112) montre comment varie l'énergie au voisinage d'une


solution de Hartree-Fock p . La variation ist évidemment du deuxième ordre
puisque la solution p la rend stationnaire. On voit que la condition de
stabilité :

EtO > ec$'"l (5.113)


- 182 -

ne sera réalisé que si la matrice M est définie positive c'est à dire si


toutes ses valeurs propres sont positives. Nous verrons dans le chapitre 1£
que cette condition est équivalente à celle que toutes les fréquences de
vibration soient réelles dans l'approximation RPA.

Considérons le cas où la transformation (5.100) correspond à une symétrie


continue du Hamiltonien qui est brisée par l'Hamiltonien de Hartree-Fock.

Une transformation continue peut être représentée par l'opérateur


ictS
U=e où a est une variable réelle continue. Par exemple, une rotation d'un
angle* autour d'un axe Z est représentée par l'opérateur e . Pour cette
transformation continue on a donc :
*"t S tm,. - tM S
. (•> _ (0) (At
j = e ç c s e + j + ••• (5.ii4)
ou

u
Calculons A L^ ~3 * premier ordre en c( :

1
V» t s l » V» Es* * S 3 - *• E s O + £ % " " S* « <*•»*> k

0
D'autre part montrons que si £ M S } , $" J *Oi)na aussi T^, £»*] € ]] * 0 .

En effet d'après (5.36) on a:

Wt i »s e K[j»i e
et puisque P s 6 Ç € on a:

En reppiaçant les développements (5.114) et (5.115) dans l'équation


o n
rWX.^3 ? J * O obtient, au premier ordre en e(

^ f ] , r ] , • l^iM C » 0. (5.H7,
4 kt "
Dans la représentation (5.102) où p est diagonal, h [p°Jest donné
(1)
par (5.106) et p peut être représenté par le verteur (5.109). Dans cette
- 183 -

représentation, on peut écrire l'équation (5,117) à l'aide de la matrice (5.110):

a
H V 0 (5.118)
Nous obtenons donc le théorème suivant :

Pour chaque symétrie continue brisée par l'Hamiltonien de Hartree-Fock, la


matrice M a une -Dateur propre nulle.

Pour les systèmes infinis, cette valeur propre nulle correspond au boson
de Goldstone. Pour les systèmes finis (noyaux) les valeurs propres nulles
correspondent aux états spurieux (voir section 5.11). Lorsque la transformation
(5.100) correspond à une symétrie du Hamiltonien, on a E[p] * E[p°] à tous
les ordres en p, à cause de (5.24), L'équation (5.112) exprime cette propriété
au deuxième ordre en a. Lorsqu'on plus, la transformation (5.100) corres-
pond à une symétrie du Hamiltonien de Hartree-Fock, l'opérateur S commute
avec p , et p est nul à cause de (5.114bis). Dans ce cas le vecteur V»0
et la matrice M n'a pas de valeur propre nulle correspondante. Lorsqu'au
contraire p i p , la symétrie continue du Hamiltonien décrite par la
transformation (5,114), engendre une dégénérescence continue des solutions
des équations de Hartree-Fock. C'est cette dégénérescence qui est à l'origine
â la fois de l'état spurieux et des mouvements collectifs tels que la
rotation par exemple.

5.9. REPONSE LINEAIRE A UN CHAMP STATIQUE EXTERNE.

(Voir aussi les sections 6.8, 6.9, 11,7 et 12,1)

Soumettons le système à un champ statique externe -AF, où F est un opérateur


à un corps hermitique :

F 5 ,20
F* " Z »j «•"**; <' >
'i
Dans ce cas la fonctionnelle (5.12) devient ;

ê(tf- I^'tipfji - A l *,- J • I ^ « W i v c ^ ! . « > $ . . S, '


it k
(5 12,)

Soit p la matrice densité, solution des équations de Hartree-Fock, pour


A-0 et soit p la matrice densité pour W 0 , Si l'intensité A est faible on
peut développer p au voisinage de p :

S * 1*'* S ( 4 >
(5.122)
- 184 -

Cherchons à calculer p en fonction de l'intensité A de la perturbation


-XF. Au premier ordre en p et en X la fonctionnelle (S.121) est :

EEv* * E l O - A IF ,"% T*J I r « til

et le champ de Hartree-Fock est

.• • £: - - I -xF + ri!i- I
>»•

W^-xF... Z ^ , . k C
(5.123)
1*1
. IV i

n .. f h ..
1
w
l«ll

où h..'est l'Hamiltonien de Hartree-Fock lorsque A«0, oùV..,ht est défiLPi par


l'équation (5.108) et où h., est le changement du champ Hartree-Fock
au premier ordre. La matrice densitép satisfait aux équations de Hartree-Fock
[_ h, pj* C. Au premier ordre on a donc :

4
[U". V>'\ ?'"• s' '] « °
Soit encore

<4 }
r y * . s '^ f v / v " - * ^ ^ (5.124)

En remplaçant, dans cette équation t/ ' par sa valeur définie par (5.123)
et en prenant les éléments de matrice de cette équation entre états /pt>etftp),
on trouve dans la représentation ou p et h sont diagonaux :

(5.125)

Où les matrices A et B sont définies par l'équation (5.111). Le changement


- 185 -

de la matrice densité est donc proportionnel à l'intensité A de la pertur-


bation et il est donné parPinverse de la matrice hermitique (5.IIO):

A 8 y ' / F, r

.»• K») l F, ' r

Le système perturbé acquiert une valeur moyenne de l'opérateur F égale à

D'après l'équation (5.112), l'énergie du système devient:

On voit q u o < F > e t E saiisi".:..: à l'équation exacte:(voir problème P3.3):

<*> * *./' (5.129)


de sorte que:

*l*

F
--.•»>- il',:, V > ( J.*.)"' ( " ) C».r a. » 8 .• .1.1.0
F

*?
Lorsque l'Hamiltonien de Hartree-Fock brise des symétries continues la
matrice M» I ^ est singulière (voir section 5.8) et nous devons préciser
l'équation 1(5.126). La matrice hermitique M peut être développée sur la base
de ses vecteurs propres :

Dans l'équation
(5.130)les indices a et g dénotent des configurations (pt) et (tp). Soient
W^ les vecteurs propres associés aux valeurs propres nulles e »0.
s
- 186 -

L'équation (5.125) s'écrit :

(5.131)

de sorte que l'équation (5.126) devient :

(5.132)

Cette équation montre que p doit être calculé avec la matrice dont
on a ôté les vecteurs propres spurieux.

Cela veut dire que les expressions (5.126), (5.127) et (5.128) doivent
être calculées en inversant non pas la matrice M mais la matrice

M * * (5.133)
«, • l w ; .w e p

5.10 EXEMPLE ILLUSTRATIF : FORCE DEPENDANTE DE LA DENSITE ET DE PORTEE NULLE.


Considérons la force très simplifiée :

\Ms> » li^~t ) t [*r W * 7>] (r (1


534)

où n(r) est la densité de nucléons (5.17) qu'on peut écrire ainsi :

*(*) - Z L <*<rv I > > < > lr«r > T (5.135)

Soit n (r) la densité mixte, dans l'espace de spin et


T
Vl'°2 2
d'isospin, définie ainsi :

*«-.*,,<7.t t <*> = I <?** »*><X l r r V ' > . ( 5 , 1 3 6 )

Avec la force (5.134) l'énergie potentielle est égale à :

*4l Vf*) !<(>>= £ Z [(yclVCj>lA/0- CX^lVfj)!^*)] ( 5 ., 3 7 )


- 187 -

Le calcul explicite de cette expression avec la force (5.134) donne :

<*»V( )l<|>>r
S i J*?«*(?) [ a * WrUr*,]

t + i* r -.(5.138)

Supposons que le renversement du temps et la troisième composante


d'isospin T laissent invariante la mer de Fermi. Dans ce cas la densité mixte
(5.136) est diagonale dans l'espace de spin et d'isospin et on a :

"r,*.,* t^ <*> * h l U îr.t, " r <?> ( 5 , 3 9 )

et

"Un * n (f ) + n (r; .
f n

Dans l'expression (5.139) l'indice T" n ou p distingue les densités de


neutron ou de proton.

L'énergie potentielle (5.138) s'écrit donc:

Lorsque l'interaction effective a une portée nulle comme l'interaction


(5.134), l'énergie potentielle (5.140) n'est fonction que des densités
n (r) (T= n et p) et le potentiel de Hartree-Fock U= -r- <$|Vfp)\$> est un
potentiel local. En effet, calculons :

5<rV't'i$i roT>

(5.141)
* V f") S<JVr'i$/r<rr>

= S<?-7'> f , r TT .
r r

5r> (?)
T
- 188 -

car il est facile de vérifier que

S r (?
° " '' = s .ï .
rr vt S - r ,t?-,Stf'-t; . <3..«,
xx (

KrV'T'lglrrO

Soient U (r) l e s p o t e n t i e l s locaux de Hartree-Fock :

U (?>
r s 2. <4>l \/( y
S »<{> > . (5.143)

L'expression (5.140) permet de calculer explicitement la dérivée (5.143),


Le résultat peut s'écrire sous la forme :
.1
V (r> * l r»C?) [ « • i>ru?>"|- fe [ n
r f ^-«^(A]
H x -J 8
(5.144)

Dans l'expression (5.144), T = +1 pour le potentiel des neutrons et


T = -1 pour le potentiel des protons. Lorsque le noyau a un excès de neutrons
on a n (r) f n (r) de sorte que le potentiel Hartree Fock des protons diffère
du potentiel des neutrons, et cela même en absence de la force de Coulomb.

Nous avons là un exemple de symétrie brisée : il s'agit de la symétrie de


—iïïT v
charge représentée par l'opérateur e . La symétrie de charge échange un
->• ->

neutron en un proton et donc transcorme n (r) en n (r). L'expression (5.140)


montre que l'énergie est invariante dans cette transformation, mais non pas
le potentiel de Hartree-Fock (5.144).

Le terme de réarrangement du potentiel de Hartree-Fock est :

145)

Le potential de réarrangement est le même pour les neutrons et les protons


parce que l'interaction effective (5.134) ne dépend que de la somme
n (r) + n (r).
p n

Le potentiel de réarrangement agit surtout dans les régions de haute


densité au centre du noyau. Cherchons à en évaluer l'ordre de grandeur.
-189 -

Nous verrons dans le chapitre^que si on choisit les paramètres a et b de la


force (5.134) de manière à lier la matière nucléaire à E/A =-16 MeV et à une
densité correspondant à k = 1.36 fin , on doit prendre

a : -38A-MeV b * 2181 M e V (5.146)

Au centre du noyau, la densité de nucléons est de l'ordre de n(r) ^ 0.17


nucléons/fm et n (r)-n (r)<<n (r). L'expression (5.145) montre donc qu'au
n
P
centre du noyau le terme de réarrangement est répulsif et remonte le fond
du puits de 24 MeV. D'après l'équation (5.144) la profondeur du puits au centre
du noyau est -54.36 MeV.

f U(ft

»r

(5.147)
•S«iMiV

5.I1 TRANSFORMATION GALILEENNE ET L'ETAT SPURIEUX DU AUX TRANSLATIONS.

Considérons la transformation galiléenne (5.32) qui est représentée par


l'opérateur unitaire:

U - *p (-^ ) avec r
R • —- 2- i (5.149)

Dans cette transformation, l'opérateur impulsion p. de la particule i devient;

U fil): f;- WV (5.150)

Nous avons vu à la page | S | que si p et E[p] sont la matrice densité


et l'énergie du système, la transformation galiléenne change p en p • U ÇU
- 190 -

et l'énergie E [pi en

2.

L'équation (5.151) montre qu'un determinant de Slater | <j>> tel que


<4>|pj<{>> f O ne peut pas être une solution des équations de Hartree-Fock. Car
dans ce cas on peut toujours trouvei une vitesse v telle que le déterminant
de Slater U|<f>> ait une énergie inférieure. En ettet, si «J>|P|<{>> f 0, le centre
de masse du système a une vitesse moyenne non-nulle et il existe aloi
toujours une transformation Galiléenne (5.149) qui diminue la vitesse moyenne
du centre de masse et qui abaisse ainsi l'énergie. Supposons donc que \<p> soit
une solution des équations de Hartree-Fock et que :

<4> l P t + > •» O . (5.151)

Dans ce cas la transformation Galiléenne (5.149) change l'énergie E[p] en

0 4
* 2 (5.152)

Supposons que la vitesse v soit faible et dirigée le long de 1 axe x.


Développons p » UçU en puissances de v selon l'équation (5.100). Pour la
transformation (5.149) on aura :

i$
u . i " - «f ( - £ * £ « ;
et donc

9
~ TT L *; (5.153)

Définissons le vecteur ;

)( S
(Z )
f 1 (5.154)

avec K t * <fU»t> «-•" * * j • <t\*lf > . C e vecteur joue le même


r ô l e que le vecteur d é f i n i par l ' é q u a t i o n ( 5 . 1 0 9 ) . D'après l e s équations
- 191 -

(5.112) et (5.J 10) on obtient le développement suivant de l'énergie :

E t n - E i a * ^ ^ < , f t j ) CC) r (5.155)

En comparant cette expression à l'expression (5.152) on obtient la


propriété remarquable suivante de la matrice I # % j

VA'
= <*£,-< > ( ) (-X ) (5.156)

Considérons maintenant la translation (5.29) qui est représentée par


l'opérateur :

iZ ?
U- «,(*-£-') avec ? * X Pi
(5.157)

Une telle translation qui change le vecteur position r- d'une particule


-]-*• -*•-*• . .
en U r- U • r.-a est une symétrie du Hamilton.en de sorte que pour
p * UoU on a

E[ -l-
5 E[$] (5.158)

Prenons a petit et parallèle à l'axe x. Développons p = U»U en puissance!


de a comme dans l'équation (5.100)

On aura :

U» exp (i*S) = <*P ( £ Ity)


et donc
A
S • r Z. ?»co (5.159)

Définissons l e vecteur :

(5.160)
- 192 -

Ainsi que nous l ' a v o n s montré aux pages 182 e t 183 le vecteui P e s t
v e c t e u r propre de la m a t r i c e I „, # j avec v a l e u r propre n u l l e :

(:.:•)(£)•••
équation à rapprocher avec l'équation (5.156).

Les vecteurs X et P définis par les équations (5.154) et (5.160) sont


apparentés en ce sens qu'ils sont construits à partir de deux opérateurs
conjugués!

I!,' f Z *. A
<* "P. -- L P.") «••">
ï-l ••!

qui obéissent à la règle de commutation :

(5 ,63)
[ R . , ?."] * •"* -
Prenons la valeur moyenne de ce commutateur dans l'état |<{>>. On obtient la
relation :

(5,,64)
I {<*i*»r><rir«it>-<pi«itxtifwir>3 * i A *

Dans l a n o t a t i o n (8.170) de l a s e c t i o n ( 8 . 9 ) , l ' é q u a t i o n (5.164) s'écrit


sous forme de produic s c a l a i r e :

( X n F ) m t' A fc (5.165)

et les vecteurs X et P ont une norme nulle :

(X,IJ X ) = 0 / ( ? t) ?)*/ 0 (5.165W.)

Les équations (5.165) et (5.165bis) montre que les vecteurs X et P sont


linéairement indépendants.

On notera également que la norme nulle du vecteur X ainsi que l'équation


(5.156) impliquent que ce vecteur ne peut pas être une des solutions du
problème aux valeurs propres (8.163) de la RPA.
- 193 -

Il arrive souvint qu'on travaille non plus avec l'Hamiltonien H défini


par l'équation (5.11) mais avec l'Hamiltonien

5 ,66
H = H- — <- >
Zf\m
I l est f a c i l e de v é f i f i e r que H e s t encore une somme d'un opérateur à
un corps et deux c o r p s :

+
H = (4- f ) Z <m ij > « <tj ;

(5.167)
4 v p a
z* .*;kt
£ - < g i < $* > -
d
£-
Am
* i*e> ;«j«€<k

Lorsqu'on travaille avec l'Hamiltonien H, la transformation galiléenne


(5.149) ainsi que la translation (5.157), sont des symétries du Hamiltonien.
Dans ce cas on a

s
EtO • E Csl *«c S U$ iT (5 I68)

pour les deux transformations (5.149) et (5.157). (Nous ajoutons un suffixe A,


à toutes les quantités calculées avec le hamitonien H ) .

La matrice I ^ # ) possède alors deux vecteurs propres linéairement


indépendants, avec valeur propre nulle, notamment ;
A A
A B \ / Fpt \ m 0.
(5.169)

(voir également la discussion dans la section 11.3)

Références : D.J. Thoulees, Nucl. Phys. SI (1960) 225


et Nucl. Phys. 22 (1961) 78.

Les applications de la théorie de Hartree-Fock aux noyaux sont très


nombreuses. On pourra consulter utilement les articles suivants:
D.Vautherin et D.M.Brink, Phys.Rev. Ç5 (1972) 626
D.Vautherin, Phys .Rev. Ç7_ (1973) 296
H.Flocard, P .Quentin, A .K.Kennan et D.Vautherin, Nucl.Phys. A203 (1973)433.
Une revue des applications récentes peut être trouvée dans le livre:
"Nuclear Self-Consistent Fields",(Ed.Ripka et Porneuf)North-Holland 1975.
La première application est due à Kelson et Levinson, Phys .Rev.134 (1964).
Pour*un exposé simple voir'.G.Ripka, Advances in Nuclear Physics, Vol.1
(1968),Plenum Press.
- i94 -

EXERCICES ET PROBLEMES

P3.1
On considère la transformation unitaire suivante de la matrice densité
iV S -l'otS
g * € % e
où S est un opérateur herm»tique. Montrer qu'au premier ordre en ^ on a :

EIsl = E I s l • i* TV { S [s,V/]}
où h r^E/a» . En déduire les équations de Hartree Fock (5.20).

P5.2 Méthode de Newton pour résoudre les équations de Hartree-Fock.


Soit [$ > un déterminant de Slater d'essai. Celui-ci définit une matrice
densité p.?'•<$ la. a. U > et un Hamiltonien de Hartree-Fock h.. » T — 1
, y
ij o' j 1 o ij 3p [p=p o

Soit p la matrice densité solution des équations de Hartroe-Fock:[h,p"^ = 0 et

définissons p = p-p . On peut calculer p en linéarisant les équations de


Hartree-Fock. Jusqu'au premier en p(') on a :

où h.. • J ¥•• . , P bo avec IT défini par l'équation (5.108) et calculé avec

la matrice densité p . L'équation ci-dessus est un système linéaire qui permet


de calculer p et on peut ensuite recommencer le calcul à partir de p=p +p
et procéder ainsi de suite par itération.
A partir de certaines approximations que l'on précisera, le système ci-
dessus pcit s'écrire : « f#

"(S)-uE)
cù M est la matrice (5.110)

P5.3
On exprime un déterminant de Slater normalisé |<J>> en fonction d'un autre
déterminant de Slater normalisé |<|> > par l'expression (voir équation 1.97) :

I*>*^«P (ic„«;«•)'•.>•
Soit p la matrice densité de |$> et p ' celle de |$ >. On développe p
en puissance des coefficients C : °
- 195 -

Montrer que les ordres successifs p et p de p sont donnés par


les équations :

s O
t
Comparer aux équations (5.10-4).

P5.4

Soit F le générateur i n f i n i t é s i m a l de l a transformation i t p v é s e n t é e p£


l ' o p é r a t e u r U=e ; Démontrer qu'au premier ordre en a on a :

J
ou * »j

Démontrer que si la transformation est une symétrie du Hamiltonien on


a la propriété suivante :

P5.5
En supposant que l'énergie coulombienne qui sépare les états analogues
le, T +!/2, T +I/2> et |0, T +1/2, T -!/2> est égale à 7 MeV, déterminer les
' O O ' O O A«
énergies (5.96) des orbites neutron 2 s . . „ et 'd,,~ du n 2
C a
28 e t c o m
Pléter ^ a

figure page 177 .

P5.6
On considère une force de la forme

où n(r) est la densité de nucléons au point r. Calculer, en fonction des densités


de neutron et de protons,les potentiels Hartree-Fock de neutron et de proton.
Montrer que les termes de réarrangement ne contribuent pas à la différence
entre les potentiels de neutron et de proton. On supposera que le renversement
du temps et l'opérateur T laissent invariante la mer de Fermi.

P5.7
On dénote par v_ . v et v l'interaction neutron-neutron, neutron-
nn np pp '
proton et proton-proton. Montrer que les spectres des noyaux miroirs (N,Z) et
i 41 41
C a e t S c 8 o n t d e n t u e s
IZ,N) tels que n 2 1 2 2l 20 i iq si v - v (symétrie de charge)
- 196 -

tandis que la dégénérescence d'états analogues (T,tL) exige l'indépendance de


+
charge v =v =v est l'interaction dand l'état symétrique — (lnp)+lpn) ) .
nn pp np /ï

P5.8
On considère une interaction nucléon-nucléon qui n'a pas de dépendance
radiale

sont les opérateurs qui échangent le spin, 1'isospin et les position" de deux
nucléons. On suppose qu'il n'y a pas d'énergie cinétique de sorte que l'Hamil-
tonien s'écrit H= -j1 }v v(i,j).

Montrer que les fonctions d'onde des orbites peuvent se factoriser en


produit de fonction d'onde de spin, isospin et espace de configurations.

<rrz !>„ <r T>> » <f


x x (?) X ( T ) Xv (x) , X T (*) » î«r » •
V V
*» *> u
Jk ' / W
A /A
Montrer que 1'Hamiltonien de Hartree-Fock est diagonal dans n'importe
quelle représentation orthonormale des fonctions dans 1'espc.ee des configurations.
Montrer que l'énergie e d'une orbite a est donnée par l'expression :

4- M l [(-.!>.)'- S„ <r, ÏT.T,]


À

Mont rer que si chaque orbite T. (r) est soit occupée par 4 nucléons soit
inoccupée le spectre des orbites est le suivant : »!
I

orbites vides .---- £ x £ A /^

orbites occupées — * t * S A / H "• fcr


- 197 -

où A est le nombre de nucléons et où

G ' W *?.*- 2H -AH


Montrer que l'énergie de l'état Hartree-Fock est

E ._ SA 1
6-A
« T
P5.9
On considère un système décrit par l'Hamiltonien suivant :

+ v c
»• I ïL î I. ^ 5 > [wtIP^-HP + MP ]T X

où P , P et P sont les opérateurs d'échange de spin, d'isospin et d'espace


définis dans le problème P5.8. Montrer que lorsque chaque orbite dans l'espace
des configurations est soit inoccupée, soit occupée par 4 nucléons, l'Hamiltonien
de Hartree-Fock a la représentation suivante dans l'espace des configurations:

où S- 4W + n - 2 H - M , & W 4 2 8 - 2 H - A M
t

n (»?,r?)= X Z <rîrTi>XAIf <rr> t

et n(r) * n(r,r) . Interprêter ce résultat.


- 198 -

P5.I0
I- Montrer que dans une base quelconque, l'équation (5. *2ff ) peut s'écrire sous
la forme :

*
ou M.. • - M.. ^ , .. .
ij,rs ji»sr est la matrice :

Montrer que dans la représentation qui diagonalise p et h la matrice M peut


être représentée ainsi :

1 /A B ®f*.ff* "Of*,*'*'
r
-&' -A' "V,rV -^tr.*"*'

<*rWWW
tt *

Représenter le vecteur I F,p I .. dans cette base et retrouver les équations


1 J
(5.U-S)

2- Montrer que si h(p) et p(A) sont les solutions Hartree-Fock qui rendent
stationnaire la fonctionnelle (5. 121 ) en présence d'un champ extérieur,
on a :

d
ÎSi.- Z(M-).,, [F,0„ ri

3- On pose p * e p e . Montrer qu au premier ordre en A on a :

I A, y/tt S it - «A [ > , $ ]

où p est la solution Hartree-Fock pour X=0 .

P5.ll
I- On considère un système où l'interaction à deux corps ne dépend pas de la
densité.
On considère la motrice densité P.. comme un vecteur 5 dont chaque composante
est un roupie d'indices (ij). Montrer que l'énergie peut être représentée
- 199 -

par la fonctionnelle suivante de 9 (lorsque g » g ) t

E i n » f-t • i ($*, K j )
où K e s t la matrice K. . = <iî,|v|jk>.
1J ,KX.
2- Soit W un potentiel hermétique à un corps. On considère la fonctionnelle
suivante de W :

où les >e sont les valeurs propres du Hamiltonien à un corps h=t+W.

Montrer que la fonctionnelle E [ W J est stationnaire par rapport à des


variations infinitésimales de W lorsque W = Kf, c'est à dire lorsque W est
égal au potentiel de Hartree-Fock. Interprêter ce résultat, (voir section 6.4)

P5.12
Soient e, les valeurs propres du Hamiltonien de Hartree-Fock. Montrer
que l'énergie de i'état Hartree-Fock peut s'écrire sous les formes :

H" * i Z !"<*«* ix>> + e x - < * l *- 14> l •

P5.13
Soit jcp> le déterminant de Slater construit à partir des orbites de
Hartree-Fock. On supposera que les interactions à deux corps ne dependent pas
de la densité.
a) soit û. 9 (^>une excitation particule-trou de cet état et soit H
f fc

1'Hamiltonien du système. Montrer que :

b) en appliquant le théorème de Wick (2.24) montrer que l'Hamiltonien

H- Z. <i I* l i > * \ 1- | I < <ii ». U > «ty«, ,


( e h

ient s'écrire dans la représentai des orbites de Hartree-Fock, ainsi :

où E - <4>|M|<J>> , où e^ sont les énergies des orbites de Hartree-Fock et où


0 0 0

le produit normal est pris par rapport à l'état |<J>>.

c) la forme ci-dessus correspond à une séparation du Hamiltonien en


une partie non perturbée et une interaction résiduelle :V:.
- 200 -

Montrer qu'avec cette séparation du Hamiltonien, les diagrammes de


Feynmann et de Goldstone ne contiennent jamais de boucle attachée à une
ligne, c'est à dire que

Jo . >..o • \*>
Interpreter ce résultat.
CHAPITRE 6

THEORIE DU CHAMP STATIQUE LE PLUS GENERAL

Dans le chapitre précédant nous avons supposé que le système était décrit
par un déterminant de Slater. Or les interactions à deux corps peuvent causer
des correlations à deux ou plusieurs corps et on peut chercher à inclure
l'effet de ces correlations sur le champ moyen.

Dans ce chapitre nous allons nous limiter au cas ou le champ moyen est
statique c'est à dire indépendant de l'énergie.(Nous verrons dans le chapitre 11
comment définir un champ non-statique à l'aide de la fonction de Green à une
particule). Le chapitre 11 constitue donc une généralisation de ce chapitre.

La théorie exposée dans ce chapitre est une extension de la théorie de


Hartree-Fock et elle peut être considérée comme une formulation du modèle unifié.
Elle n'a pas connu, jusqu'à présent, beaucoup d'applications (voir R. Psdjen
et G. Ripka, Nucl. Phys. AI42(I970) 273) sans doute parce qu'elle conduit à
une expression de l'énergie qui n'est pas utilisable en présence d'un coeur
dur.

Dans la section (6.10) nous définissons les concept de correlations à


deux et plusieurs particules, afin de le distinguer du concept d'excitations
à plusieurs particules et plusieurs trous. Cette distinction est particulièrement
importante pour les systèmes finis.

6.1. DEVELOPPEMENT PERTURBATIF DE LA MATRICE DENSITE.

Soit \\\>> l ' é t a t du système. La m a t r i c e d e n s i t é :

f
<c\% \' > = è < * l aj a; |Y> (6.D

qui est une valeur moyenne dans l'état ji[i> de l'opérateur a. a,, peut être
calculée à l'aide des diagrammes de Feynmann ou de Goldstone suivant les
méthodes exposées dans les L«.etions 3.11 et 4.6. Elle est égale à la somme
de tous les diagrammes vide-vide connexes liés à un point d'où sort une
ligne étiquetée j et où entre une ligne étiquetée i :

• _
4 .. J^*5>\ (6.2)
%. • < + l « . q , - | * > -
t < ^
202

La partie hachurée représente tous les diagrammes distincts liés au point


noir. On remarquera que,contrairement à ce qui se passe pour les éléments de
matrice des opérateurs^la ligne entrante correspond au bra <i|o« <ijplj> et
la ligne sortante au ket |j>.

Nous supposerons que l'Hamiltonien du système s'écrit :

H - H. •- V
(6.3)
J ke
4

et nous allons développer la théorie de perturbations à partir de 1'Hamiltonien


non perturbé :

H. = Z c Va . t t

La p e r t u r b a t i o n V e s t une i n t e r a c t i o n à deux corps que nous supposons


indépendante de la densité ou de la matrice densité.

Par exemple l e s diagrammes de Feynman qui c o n t r i b u e n t à la m a t r i c e d e n s i t é


(6.2) s o n t , j u s q u ' a u deuxième ordre en V :

î , -6 • 4 ' 'ê ' f' (6.5)

Nous avons dessiné les diagrammes dans la représentation de Hugenhoitz


(voir section 4.9).

La matrice densité obtenue en sommant les contributions des diagrammes


2
(6.5) n'obéit pas, en général, à la relation p = p car l'état | ip> du système
n'est pas, en général un déterminant de Slater. Nous verrons dans la section
6.^ quelle est la classe de diagrammes qu'il faut sommer pour obtenir une
2
matrice densité obéissant à la relation p = p.

6.2. DEFINITION DU CHAMP STATIQUE A PARTIR DE LA MATRICE DENSITE.

A partir de la matrice densité (6.2) on peut définir le champ statique


le plus général W :

(6.6)
<clW li > * W;-
ht
203

Bien que formellement semblable au champ de Hartree-Fock (5.21) (dans le


cas d'une force ne dépendant pas de la densité) le champ W ne lui est pas
identique car il est défini à partir d'une matrice densité qui n'obéit pas
2
à la relation p = p,

Soit h = € + W l'Hamiltonien d'une particule dans l e champ W:

< C l M î > * € S ; j + 21 < »


:
a v ,
i k >
?k« ( 6 7 )

0
* We
Soit |A> les états propres de h; nous les appellerons orbites :

(6.8)

6.3 ANALYSE TOPOLOGIQUE D'UN DIAGRAMME DE FEYNMAN VIDE-VIDE EN POINTS


D'ARTICULATION, CYCLES ET PARTIES IRREDUCTIBLES.

Jusqu'ici nous n'avons fait que généraliser l'Hamiltonien de Hartree-Fock


de manière à le faire dépendre de la matrice densité de l'état
\\l> > et non pas d'une matrice densité correspondant à un déterminant de Slater.
A présent nous nousproposons de calculer l'énergie du système. Celui-ci
n'étant plus décrit par un déterminant de Slater, l'énergie ne peut pas être
calculée à partir, par exemple, de la fonctionnelle (5.12), car on ne peut
plus appliquer le théorème de Wick à l'évaluation de la valeur moyenne de H
dans l'état |tj;> . Dans le but de calculer, par la théorie des perturbations,
l'énergie du système à partir des orbites JA> qui diagonalisent
l'Hamiltonien (6.7) nous allons d'abord développer une analyse topologique
des, diagrammes vide-vide de Feynman. (Nous verrons dans la section 6.9
comment faire cette analyse avec les diagrammes de Goldstone).

Références : l'analyse qui suit s'inspire des méthodes élaborées par Bloch,
204
Balian et De Doninicis. Voir :

C. Bloch, Congress on many-particle problems, Physica 26 (1960) 562


C. Bloch, Studies in Statistical Mechanics, vol.Ill, edited by de Boer and
Uhlenbeck, North Holland, 1965.
R. Balian, C. Bloch, C. De Dominicis, Nucl. Phys. 25_ (1961)529; 2]_ (1961)294.

Tous ces articles sont réunis dans : Claude Bloch, collected Works, North
Holland, 1975.

Considérons un diagramme de Feynmann général F, par exemple le diagramme


suivant :

(6.11)

Nous omettrons les flèches orientant les lignes là où cela n'est


pas nécessaire . La structure topologique d'un diagramme peut être analysée
comme suit :
a) on identifie d'abord les points d'articulation du diagramme. Ce sont les
interactions à deux corps dont la coupure peut séparer le diagramme en deux
parties. Par exemple le diagramme (6.11) a 5 points d'articulation marqués par
un gros point noir.
On identifie ensuite les cycles qui sont des lignes orientées que ne
rejoignent que des points d'articulation. Le diagramme (6.11) a les 4 cycles:

o
°
A~ o
b) Après avoir séparé le diagramme en différentes parties en coupant les
points d'articulation et après avoir enlevé les cycles, il reste ce qu'on
appelle les parties irréductibles du diagramme. Le diagramme (6.11) a les
deux parties irréductibles

•• ((D
(on ne marque pas les points d'articulation sur les parties irréductibles).
205

Soit n (T) le nombre de points d'articulation d'un diagramme T.Soient


v

n (0c et n ( D
i respectivement le nombre de cycles et de parties irréductibles
du diagramme T. On a, quelque soit V:

n;(P) • vt (V) c - n (T) * 1


v (6.13)

Cette relation exprime le fait que chaque fois qu'on ajoute à un


diagramme soit une partie irréductible, soit un cycle, on est obligé de
le faire en ajoutant un point d'articulation.

Nous allons montrer qu'il y a trois manières de sommer les diagrammes


vide-vide dans lesquelles chaque diagramme V est compté n . ( 0 , n ( D et n (T) &,'},
y

La relation (6.i3) nous permettra alors de prendre une somme algébrique de ces
trois contributions de manière à ce que chaque diagramme soit compté une
fois et une seule.

I) Nous pouvons sommer tous les cycles, c'est à dire évaluer la contribution
des diagrammes suivants :

w
<
•° \..f" "• 3~
W- + ••
(6.14)
W

Chaque interaction représente le champ moyen W défini par l'équation (6.6).


Ainsi la suite (6.14) de diagrammes peut être représentée ainsi :

irx> • tf®. (6.15)

Chaque diagramme vide-vide T qui contient n ^ D cycles est compté n ( D fois


dans la suite (6.15). Par exemple le diagramme (6.11) pour lequel n =4 est
c
compte trois fois dans le terme

@xy
et une fois dans le terme
206

S o i t f t C D la c o n t r i b u t i o n d'un diagramme v i d e - v i d e V. Puisque l a s u i t e


(6.15) compte chaque diagramme n ( D f o i s , sa c o n t r i b u t i o n e s t égale à
c

E nc ( D $ ( r ) .
r
Reste à évaluer cette contribution. Pour cela on ^marque que la suite
(6.14) de diagrammes est celle d'un système de fermions soumis à un champ
externe W. Les états de ce système sont des déterminants de Slater composés
des orbites jX> qui diagonalisent l'Hamiltonien h = e+W défini^par l'équation
(6.7). En choisissant N orbites de cet Hamiltonien on forme une mer de Fermi F
et l'énergie de ce système est alors égale à ^Z e^ où e x est une valeur
propre (équations 6.8 ou 6.10) du Hamiltonien ^ h « e W. Ainsi, la contribution +

de la suite des diagrammes (6.14) ou (6.15) est égale à E e .


AtF *'
On a donc :

"•• ° * J" - --C* • i*


r J
On notera que les diagrammes , qui ne contiennent aucun cycle, ont n =0.
Ils peuvent dont être inclus dans la somme (6.16) bien qu'ils n'apparaissent
pas dans la suite '6.15) de diagrammes.

2) Considérons l'expression :

^=xW • Ï £ <'<'-'^>**s . •r;k« • "h' (6.17)

Chaque diagramme vide-vide Y qui contient ^v(r) p o i n t s d'articulation sera


compté n ( D fois dans l'expression (6.17). Par exemple, chacun des 4 points
y

d'articulation du diagramme (6.11) peut être considéré comme l'interaction


figurant dans l'expression (6.17), le reste du diagramme pouvant être
considéré comme une contribution a n . , et à n
Ji ^kJt '
207

On a donc :
I
(6.18)

3) Chaque partie irréductible d'un diagramme peut être transformée en


remplaçant chaque ligne orientée par un propagateur Q*. (6) construit à partir
des états |a> qui diagonalisent l'Lamiltonien h = e+W défini par l'équation
(6.7)-.

-e aA (6.i9)
=-t x e fou* p*o ,
OÙ ? «>l > i A * o $j * <F e t ? *o t « 4 W^ÉF,
A A

la mer de Fermi étant celle que nous avons définie à la page 206 à partir de
N/orbites | X > . O n dénotera par une ligne de double épaisseur le propagateur
4^(6) afin de le distinguer des propagateurs û/(&) construits à partir des
états propres de e.

Par exemple, les deux parties irréductibles du diagramme (6.20) deviennent:

€b
(0) (6.20)

Soit A la somme des contriubtions de tous les diagrammes distincts


ainsi obtenus:

0 (6.21)

Chaque diagramme v i d e - v i d e i qui c o n t i e n t n . ( P ) p a r t i e s irréductibles


sera compté n,,(P) fois dans l ' e x p r e s s i o n ( 6 . 2 1 ) . Par exemple l e diagramme
( 6 . 1 ! ) e s t i n c l u s dans l ' u n e t l ' a u t r e des deux diagrammes ( 6 . 2 0 ) . On a p p e l l e r a
diagrammes irréductibles l e s diagrammes de la s u i t e ( 6 . 2 1 ) . La c o n t r i b u t i o n
208

des diagrammes irréductibles peut donc s ' é c r i r e ainsi

(6.22)

En rassemblant les équations (6.16), (6.18) et (6.22) on obtient,


compte tenu de la relation (6.13), l'expression suivante de l'énergie du
système :

XéF (6.23)

Il est facile de vérifier que le calcul des diagrammes (6.22) diverge


quand on prend la limite $->°° dans l'expression (3.55) à moins que les énergies
e, des états |A> en dehors de la mer de Ferai soient toutes supérieures aux
énergies e, des états |À> appartenant à la mer de Fermi; c'est à dire qu'il
faut que les énergies des particules soient supérieures aux énergies des trous.
Dans le cas contraire le système souffre d'une instabilité, caractéristique
des noyaux pair-impair et impair-impair, que nous discutons dans la section
9.5. C'est pour cela que la théorie exposée dans ce chapitre n'est, en
général, applicable qu'aux noyaux pair-pair.

L'expression (6.23) conduit au calcul suivant de l'énergie : On calcule


la matrice densité en sommant les diagrammes (6.5). Avec cette matrice densité
on calcule 1'Hamiltonien h= e+W défini par l'équation (6.7) ainsi que ses
vecteurs propres |À> et ses valeurs propres e^. On construit une mer de
Fermi F à partir des N valeurs propres les plus basses. Avec ces vecteurs
propres on calcule la suite (6.22) des diagrammes irréductibles. L'énergie
du système est ensuite donnée par l'équation (6.23).

En pratique on ne sait ni sommer tous les diagrammes (6.5) ni la


suite (6.22) des diagrammes irréductibles. Nous verrons, dans la section 6.5,
comment conduire le calcul lorsqu'on veut tronquer la sommation des
diagrammes.
209

6.4. CONSTRUCTION D'UNE FONCTIONNELLE STATIONNAIRE REPRESENTANT L'ENERGIE


DU SYSTEME.
L'expression (6.23) de l'énergie correspond à une certaine manière de
résommer les diagrammes vide-vide. Nous allons montrer qu'elle définit
également une fonctionnelle de W qui est stationnaire par rapport aux
variations du champ W. Nous verrons dans la section suivante que cette
propriété de stationnarité permet de définir un calcul self-consistent de
l'énergie, du champ W et de la matrice densité dans le cas où on n'effectue
qu'une sommation incomplète des diagrammes irréductibles (6.22).

Il est commode d'utiliser une notation matricielle pour les éléments de


matrice <iî,|vjij>. Définissons la matrice hermitique » par l'équaticn :

%M ?
<i"««vijk> (lNV ) (6.24)

Nous considérons p.. et W.. comme -les composantes des vecteurs p et U.


Chaque composante est définie par une paire d'indices (ij). Nous utiliserons
aussi la notation suivante pour la multiplication à gauche et à droite par
les vecteurs :

PD-W = Z. Ç.vV,.,k<w M « wVf (6.25)

5 w = I^w,. * w ?

Avec ces notations, le champ U devient


s

w * U? (6.26)

equation qui peut être inversée :

î = iTw
-\ (6.26bis)

Les équations (6.26) e t (6.26bis) permettent d ' é l i m i n e r p de l ' e x p r e s s i o n


(6.23) de l ' é n e r g i e . On o b t i e n t a i n s i :

(6.27)

MF

Nous pouvons considérer que cette expression définit une fonctionnelle


:io
du champ W, pour e, une interaction V et un nombre de particules données. En
effet, à partir de W on peut résoudre le problème aux valeurs propres (e+W)|A>=
c A > , choisir N vecteurs propres pour former une mer de Fermi F, calculer
;l

ensuite les diagrammes irréductibles A avec ^ les vecteurs propres jX> et


les valeurs propres e ^ calculer enfin E à partir de l'expression (6.27).

Considérons maintenant la variation ÔE de la fonctionnelle (6.27) corres-


pondant à une variation ÔW de W. Lorsque W+W + ÔW, les énergies e , qui sont
À

valeurs propres des e+W deviennent <A|ôw[X> de sorte que la variation du


premier terme de (6.27) devient :

(6.28)

où nous avons défini :

(6.29)

C° est la matrice densité du déterminant de Slater formé à partir des orbites


appartenant à la mer de Fermi F, mais p° n'est pas la matrice densité de
l'état \\l>> du système. L'équation (6.28) montre que p° est la dérivée des
cycles (6.16) par rapport à W:

Puisque p° est donné par l'expression (6.29) en fonction des vecteurs


propres de h, les équations (6.28) et (6.29) sont équivalentes aux équations:

r 1 Tr 9 N
! [ M ' 1 - o . fi'* -S* , t- (6.31)

Considérons la variation du deuxième terme de la fonctionnelle (6.27)


La variation de la contribution d'un diagramme irréductible, correspondant
à une variation ÔW de W, s'obtient en traitant ÔW au premier ordre des
perturbations (voir section 3.11) Cette variation est donnée par tous les
diagrammes distincts obtenus en ajoutant une interaction à un corps ôW à
chaque ligne orientée du diagramme irréductible. Par exemple, la variation
de la contribution du diagramme irréductible :
211

est égale à la contribution du diagramme

*w — (6.32)

Soit p, la contribution de tous les diagranmes distincts obtenus à


partir des diagranmes irréductibles (6.22) en ajoutant un point d'où sort une
ligne étiquetée \) et où rentre une ligne étiquetée À :

(6.33)

On voit que la variation de A s'exprime ainsi en fonction de p

(6.34)

equation qui d é f i n i t p comme la dérivée des diagrammes i r r é d u c t i b l e s par


rapport à W

4 S(A>
sw^
£
SW^x
/
0--) (6.35)

1
Attention ; ne pas confondre p et p avec les expressions (5.103) (5.104)
du chapitre 5! Dans le chapitre 5, p représentait le changement d'un déter-
minant de Slater, tandis qu'ici p' représente la contribution à la matrice
densité des corrélations à deux et plusieurs corps (voir section 6.8).

La dérivée du troisième terme de la fonctionnelle (6.27) par rapport


à W est égale à :

i L (Wl)"w) • - (Vw)^ (6.36)


212

En réunissant les résultats ( 6 2 8 ) , (6.35) et (6.36) on cbtient la


dérivée de la fonctionnelle (6.27) par rapport à U :

w (637)
- - s i • si - (»~' L
V
On voit donc que le champ W qui rend stationnaire la fonctionnelle (6.27),
c'est à dire pour lequel ùE/ôW = 0, est égal à :

(6.38)

c'est à dire :

w . » Z <ieivi *w> <$fc«Mk )


v a t (6.38bis)
4
lu

Or p° est ia contribution des diagrammes (6.2) qui ne contiennent


aucune partie irréductible, et p est la contribution de ces
diagrammes qui contiennent une, deux,... parties iréductibles.
Donc la matrice densité Q est égale à 9°+9 et l'expression (6.38)
n'est autre que l'équation (6.26) ou (6.6). Le champ W »(7p est donc celui
rend stationnaire la fonctionnelle (6.27).

6.5. SOMMATION INCOMPLETE DE DIAGRAMMES. STRUCTURE EN ARBRE DES DIAGRAMMES.

Jusqu'ici nous avons supposé que la matrice densité (6.5) et la


contribution A d e s diagrammes irréductibles (6.22) étaient calculés en
sommant tous les diagrammes. Cette théorie n'est utile que si on ;»eut
se limiter à un nombre fini où à une certaine classe de diagrammes
que l'on sait sommer. Il est clair qu'on ne peut choisir indépendamment
un ensemble incomplet de diagrammes (6.5) de la matrice densité et un
ensemble incomplet de diagraimnes (6.22) de A si on veut respecter la relation
(6.35) et rendre stationnaire l'expression (6.27) de l'énergie. Par contre ^
on peut .îiiliser la relation (6.35) pour définir l'ensemble de diagrammes
(6.33) qu'on doit sommer pour calculer p à partir d'un ensemble de diagrammes
choisis pour calculer A .
213

Mais l'équation (6.35) n'est qu'une relation -implicite car on doit


connaître W =1/9 donc p, pour pouvoir calculer les diagrammes irréductibles
(b.22). On est donc amené à définir un processus d'itération pour calculer
à la fois p et A et donc l'énergie du système :

1. On commence par deviner une première approximation à h.

2. On diagonalise h ce qui donne les états |X> et les


énergies e,. On choisit les N états d'énergie la plus basse pour former une
mer de Fermi F. A partir de cette mer de Fermi on calcule p°défini par
l'équation (6.29).

3. Avec des états |À> et e, on calcule A en sommant un ensemble donné de


diagrammes irréductibles (6.22). C'est le choix de cet ensemble qui détermine
l'approximation utilisée.
4. A partir de ces diagrammes on calcule p en calculant la contribution
des diagrammes distincts (6.33) obtenus en ajoutant un point aux lignes
orientées des diagrammes,appartenant à l'ensemble choisi pour calculer A à
l'étape N°3.

5. A partir de p° et p on calcule le champs W ) qui définit un


nouvel opérateur h = e+v .

On retourne ensuite à l'étape N°2 et on continue ainsi jusqu'à ce que


les itérations successives donnent la même matrice densité p= p°+p à la
précision voulue. L'énergie peut ensuite être calculée à l'aide de l'équation
(6.23).

Imaginons par exemple qu'on calcule A en se limitant au seul diagramme


du deuxième ordre :

<0> « -± L L (6.39)

Ou p p ' désignent dt ; états propres de h » e+W en dehors de la mer de


;

Fermi (états particule) •.••' où t et t* désignent les états propres appartenant


à la mer de Fe-tni (étai.5 tvJ). A la première itération ces états résultent
de la diagnotia* isati«.n du Hamiltonien de départ h.

D'après l'équation (6.29), p° est donné, dans une base quelconque |i>,
par 1*expression :

$*. T. Z <i\*><t\j> • (6.40)


l
* ktf
214

Lorsqu'on limite le calcul de A au seul diagramme (6.39), le seul


diagramme qui contribue à p est :

r
S
ê
La contribution de ce diagramme n'est pas la même selon que (Xp) sont
(6.41)

des états (pp'), (tt') ou (pt). En appliquant les règles énoncées dans la
section (3.11) (ou bien, ce qui est plus simple, en calculant la contribution
de la famille des diagrammes de Goldstone qui correspond au
diagramme de Feynmann (6.41), en suivant les règles énoncées dans la section
4.6) on trouve les expressions suivantes pour les éléments de matrice de p :

4 , •- ^fivitt'Xtt'ivtfV^

/ /
A , v r <tViviff ><FP »vi t t >
=
ÎH' " 2 *-* *- " ~

• ; # •

, , , ,
4 _ _. <t-t iv»f> Xf*p »vipt >
e s i. 21 7_ — "•
fe
r * ?Y4* t'éf (e e )(e +e '-e -e >)
r t r T t t

^T'ivit't'XtVivipp^

t A .* (C-HZ
(§ J ' P
215

Dans l'expression (6.42) nous avons indiqué le diagramme de Goldstone


correspondant à chaque contribution. A l'aide des résultats (6.40) et (6.42)
on peut calculer la matrice densité dans une base quelconque |i>:

(6.43)

«h

C'est avec c e t t e matrice d e n s i t é et l ' é q u a t i o n (6.6) qu'on c a l c u l e


l e champ W.

Une f o i s convergé le processus i t é r a t i f d é c r i t â la page 213 ,


l ' e x p r e s s i o n (6.23) somme l e s diagrammes vide vide suivants :
216

00 . §> dî>*<4'<# + *••

+ —+

«CTO

mais elle ne somme pas les diagrammes dont la partie irréductible ne


correspond pas au diagramme (6.39) .

Par exemple les diagrammes suivants ne sont pas inclus :

(6.45)
e+c.

Les diagrammes (6.44) ont une structure particulière, dite structure en arbre.
En effet on les obtient les uns des autres en ajoutant aux lignes des insertions
composées à leur tour de lignes auxquelles on ajoute encore des insertions
et ainsi de suite, un peu comme les branches d'un arbre se ramifient en
branches qui se ramifient à leur tour en autre branches. Nous verrons dans le
chapitre 11 une autre manière d'obtenir une structure en arbre des
diagrammes. Les propriétés de stationarité de l'énergie peuvent être reliées
à cette structure en arbre.

6.6 SYMETRIES DU CHAMP MOYEN.

Considérons un opérateur unitaire U qui commute avec l'Hamiltonien (6.3);

-I
UéU - 6 U v U"'» V ; Uii lt> « U U > .
217
D'après l ' é q u a t i o n ( 6 . 7 ) on a :

<i.Y»\j>- <c\é\î>+ L - a t . v y l » <><»?>« >

La sommation sur les états k et £ peut être remplacée par une sommation
sur les états IN. et 8,. Ainsi :

<eiv.u->* < t \ f e \ ï > * I < r e i » » r k > < K " i s > t > . <6 46)
'* - k*

On voit que si l k l ? l l . ^ ~ ^ I* l € l 0 ^ c'est à dire si :

on aura <L \ \\ \\ ^ « K L \ \\ \^ S , c'est à dire U h U s Y\


la symétrie du Hamiltonien H, représentée par l'opérateur U sera alors aussi
une symétrie du champ moyen :

La condition (6.47) dépend des diagrammes qui sont sommés pour calculer
p . Si tous les diagrammes étaient sommés, les symmetries de h ne dépendraient
que des nombres quantiques de l'état |ijj>. Par exemple, si |<J/> est un état de
moment cinétique nul, h aura la symétrie sphérique. Mais si on fait une
sommation incomplète des diagrammes contribuant à p , les symétries de h
dépendront de la condition (6.47).

6.7. L'APPROXIMATION DE HARTREE-FOCK

Le lecteur aura sans doute déjà noté que la sommation de tous les
diagrammes qui ne contiennent aucune partie irréductible est une approximation
équivalente à la théorie de Hartree-Fock exposé dans la chapitre 5 (dans le
cas où les forces ne dépendent pas de la densité). Les diagrammes qui ne
contiennent aucune partie irréductibles sont composés uniquement de cycles :

00 •
N-~ •' • - ~ " ' • (6.48)
218

Tant qu'on se limite à ces diagrammes on a A = 0 et p =0 de sorte que


p=p et, d'après l'équation (6.31) on a p =p . Ainsi la théorie de Hartree-
Fock somme tous les diagrammes qui ne contiennent que des cycles qui sont reliés
les uns aux autres par des points d'articulation.

6.8 REPONSE LINEAIRE DU SYSTEME A UN CHAMP EXTERIEUR.

Supposons qu'on ajoute à 1*Hamiltonien un champ externe -AF d'intensité À


où F est un opérateur à un corps :
, (6.49)

F * I fv «;V ;

Dans la section 6.11 nous étudierons la réponse du système à un champ


extérieur à un et deux corps.(Comparer cette section à la section 5.$)

L'Hamiltonien du système devient :

H * H - XF (6.50)

2
Le champ externe -AF change la matrice densité. Soient Aâ.p et À ô.p les
changements de la matrice densité au premier et au second ordre en A. En
présence du champ externe^la matrice densité est donc :

Ç s j + X ^ J t A îjj t- (6.51)

Le champ moyen W devient

W , V5 - A F * Uy + A D^ç + VlTftj-- A F (6.52)

et 1'Hamiltonien d'une particule dans ce champ moyen devient :

i * 6- AF 4 1>g (6.53)

Nous nous proposons de calculer ô.p en fonction de F au premier ordre


dans l'intensité A. La matrice densité p » p°+p est une somme de deux termes
définis par les équations (6.29) et (6.35).
219

Calculons d'abord la variation de p° (la méthode est semblable à celle


utilisée dans la section 5.9). Ecrivons :

*- v
Q* - $ ° * A £ $*"•*£*£ +
4
(6.54)

2
En remplaçant le développement dans l'équation (p°) = p° on obtient,
au premier et second ordres en À:

Prenons les éléments de matrice pp', pt, tp, et tt' des équations (6.55)
dans la base des états \X> qui diagonalisent h; on trouve :

( <s 56>
tes*V * I *'S'V '*J'\,

Remplaçons les développements (6.53) et (6.54) dans l'équation [h,p°] = 0.


On obtient, au premier ordre en X :

[-F«-'W j,j'] 4 t [M«r3 -° (6.57)

Prenons les éléments de matrice pt et tp de cette équation. On obtient :

(6 5B>
f«r-«%> «,$•>,* * I V " '4$> - \ , ' M

La variation de p s'écrit :

ç* * Ç* v A $,§" + **£,.§ V (6.59)


T
/équation (6.58) peut être écrite de manière plus succinte en définissant les
220

veoteuvs 5.p°et5.p dans la base des états | X> qui diagonaiisent h

4
/«•s V \
S, ' =
§ , *<s' = (6.60)

Définissons également la matrice e ainsi

W'*' - s»*ht* (*?-**) « *V*>' (6.61)

L'équation (6.58) devient

(e+vyzfi. vs,s*~ F (6.62)

La matrice e + ^ e s t i d e n t i q u e à la m a t r i c e (5.110) dans le cas où l e s


forces ne dépendent pas de l a d e n s i t é e t l e vecteur ô.p° est identique au
vecteur ( 5 . 1 0 9 ) . Dans la t h é o r i e de Hartree-Fock i l n ' y a évidemment r i e n qui
corresponde au vecteur 6 p puisque p e s t la c o n t r i b u t i o n , à l a m a t r i c e
d e n s i t é , des c o r r e l a t i o n s à deux e t p l u s i e u r s corps, e t c e l l e s - c i sont absentes
dans la t h é o r i e de Hartree-Fock.

Calculons la v a r i a t i o n ô.p de p , d é f i n i par l ' é q u a t i o n ( 6 . 3 5 ) . Pour cela


nous devons c a l c u l e r la v a r i a t i o n de A causée par le champ e x t e r n e -ÀF. Puisque
A est une fonctionnelle du champ W nous pouvons l e développer en puissances de
À, compte tenu du développement (6.52) de W :
7
A(W) * A ( W + > ! ) " £ , $ - X F + X SiÇ ¥•)
SA
' AM -» Z (Vltf,j- A F + A* îJ3 y ) t
(6.63)

2
J *
* ï L ( V f c f - F l (tMif-F). r
v«s * *w sw A/H

Nous avons vu à la pagp 211 que 6A/ÔW. est é^al à la somme des diagrammes
AU
distincts obtenus en ajoutant, aux diagrammes (6.22) de A, un point d'où sort
une ligne étiquetée A et on rentre une ligne étiquetée u. De même, la dérivée
2
seconde 6 A/6W, <5W est égale à la somme des diagrammes distincts obtenus en
ajoutant, aux diagrammes (6.22) dt> A , deux points : de l'un des points sort
221

une ligne étiquetée A et entre une ligne étiquetée y; de l'autre point sort
une ligne étiquetée a et entre une ligne étiquetée y. Cette dérivée seconde
définit une matrice K

z
lA
X x Tf
(6.64)
" J*K,
L
(Attention à l'ordre des indices!)
A l'aide de cette matrice, le développement (6.63) de A peut s'écrire :

(6.65)

En remplaçant ce développement dans l'équation (6.35) on obtient un


i
développement de p*. Au premier ordre en A:
4
S, I fA(w)a[(%>F) ^-+-]
(6.66)

- S * * x i #V/°7
_ '*»««*- lO.,v

A i n s i , l e changement 6 p de p e s t , au premier ordre en À:

S,j' . X(Vî -f) 4Î


(6.67)

Les équations (6.62) et (6.67) constituent un ensemble linéaire d'équations


couplées qui donnent ô.p° etd.pl en fonction de F. Ces deux équations peuvent
s'écrire sous forme matricielle ainsi :

e*v V S.J'\.
(6.68)

V -K"'V
222

Dans cette forme les vecteurs sont, explicitement :

(6.69)
ii rr
t-t'

L'équation (6.68) permet de calculer, au premier ordre en A, le changement


de la valeur moyenne de tout opérateur à un corps M (qui peut être l'opérateur
F lui-même):

M
<? !*!•$>= I >/.$^
(6.70)
= <*IMtf > + A I [H (5,^ >r • Mjy.tf.j'jj.

6.9. STABILITE DU SYSTEME PAR RAPPORT A UNE PETITE PERTURBATION CAUSEE PAR UN
OPERATEUR A UN CORPS.

Calculons, jusqu'au deuxième ordre en À, la variation de l'énergie du


système en présence du champ externe -AF. En présence du champ externe, la
valeur moyenne du Hamiltonien H-ÀF est : E = <i|/|H - XF|t|)>. Elle est donnée
par l'expression (6.23) :

(6.71)
A4F

Puisqu'on a calculé { p on a intérêt à exprimer E comme une fonctionnelle


de la matrice densité. L'hamiltonien à un corps h est donné par (6.53) de
sorte que :

2,^ * Z <>««• V$-XFIX>


>«F Xé f (6.72)
223

En reportant (6.72) dans (6.71) et en notant que p = p°+p on obtient :

A t A
T r ' " *-
i ^ . i § . V f ' * AtftJ-i?'** A-*^
=
4
(6.73)

L'énergie du système e s t égale à E * < T I H I T > • c t ANTTI f r


On a donc E = E + XpF ce qui donne :

o i r % â â
E(x) *$U * H ^ A(«>-i$ t*çVx$ F (6.74)

Nous nous proposons de développer E(X) jusqu'au deuxième ordre en X. Pour


cela nous développons p°et p selon les équations (6.54) et (6.59) et nous
utilisons le développement (6.63) de A. En regroupant les termes par ordre
croissant de À on obtient :

(6.75)

avec

(6.76)

La v a r i a t i o n de l ' é n e r g i e e s t , au premier ordre en X :

(6.77)

8
On a vu (équation 6.56) que ô.p n'avait que des éléments de matrice non
diagonaux (ôp°) et (ôp°) f dans la représentation qui diagonalise h,de
sorte que (fijf )h * 2L ^ i f ' ) * * K-*
p
°- s A i n s i l a v a r i a t i o n

du premier ordre de l'énergie est nulle, ce qui ne saurait surprendre puisque


nou avons montré dans la section 6.4 que l'énergie était une fonctionnelle
u

stationnaire du champ moyen.


224

La v a r i a t i o n du deuxième ordre de l ' é n e r g i e e s t é g a l e à :

(6.78)

Le terme h 6_p° peut être calculé, en fonction de ô.p° et e > à l'aide


des équations (6.56) et (6.61)

(6.79)
J
» ^.(«e-« > tf-J'V ( -S'>t • *«*•>£ 'M">
t r

D'un autre côté l'équation (6.67) permet d'écrire :

£ ( U ^ - F ) K (v*$- F) - Atf.j'jx-* a '^ lS (^.go)

Enf in, l'équation (6.67) donne F » lX£,C- K." j, ? de sorte que

(6.81)
F f . j ' - ' S ' S ' W . f K'-S'W'G.?')

En reportant les résultats (6.79), (6.80) et (6.81) dans l'équation (6.78)


on obtient :

,-r
ft»2)
Donc en présence du champ externe -XF, le développement de l ' é n e r g i e peut
s'écrire :

EM • E * i \ j . j » i J,g«> • •» •»

«.»3)
225

On peut vérifier que <F> et E satisfont à l'équation exacte très


générale :

A l'aide de l'équation (6.63) on peut également écrire ce développenent


ainsi : "*'
v

/ £tt ft rv ;: irv (6 ,, , i,
E(x), E •• *•
+ i ? ((F
F « FF ); ^ : J - - ;! - : : ; ,
: V """ ' • " •'

On voit donc que l'énergie du système est stationnaire et minimum (minimum


r
local) si la matrice / C *• 1Y* ' '0 \ e s t
définie positive.

- - - [ - - •

Ce résultat généralise, en présence des correlations à deux ou plusieurs corps,


celui qu'on a trouvé à la page 181 dans le cadre de la théorie de Hartree-Fock.
226

Montrons qu'à chaque symétrie continue qui est brisée par le champ
moyen, il correspond un vecteur propre de la matrice :

appartenant à une valeur propre nulle .

Soat : • .c ;- S

, « «« = «, e ~V* * tt

une transformation continue unitaire qui laisse invariant 1'Hamiltonien (6.3)


du système. Par exemple, S sera une des trois composantes du moment cinétique,
ou encore l'opérateur impulsion. Lorsqu'on agit sur le systc-ne avec l'opérateur
U, 1'Hamiltonien h d'une particule dans le champ moyen devient :

h* e Ke
he =
» eet
t i ruj
f .« U
n *- ic ^--15
.e .
(6 f6)

ou
(US -•«(S ç
(6 .SI)

avec

u s
s,s » E 'Sl (6.M)
227

Soient 6 p° e t { p l e s v a r i a t i o n s de p° e t p au premier ordre en a:

Cat S -iV S «- -i

A
* ç ¥ oi $ ç *
t (6.89)

Les équations (6.31) et (6.33) permettent de calculer 6 p° et ô p . Au


premier ordre en ot, l'équation (6.31) donne :

d'où

Dans la représentation qui diagonalise h, les éléments de matrice pt et tp de


cette équation donnent :

Le champ W devient au premier ordre W = W+a ô.p de sorte que le


développement de A devient :

>
A(â)> A(w)+ Z < ( W « j \ » — "•"

L'équation ( 6 . 3 3 ) , au premier ordre en a donne :

t:o. qui .^ut s ' é c r i r e ;


4
(-K'\V)S<% + 1X^5° • c> (é.32)
Les équations (6.90) et (6.92) mon. -^nt que le vecteur

•• •*
228

obéit a 1 equation : I j
l*ri
4
V i-x-Vir/ I [s,* ]

La matrice [' yf " Z t f ï v / a donc une valeur propre nulle.

Si S commute avec h, c'est à dire si U est une symétrie du champ moyen,


U laisse invariant la matrice densité (voir section 6.6) et on aura
c
[S,6.p ]=[S,Ô p ]=0 et dans ce cas la matrice n'a pas de valeur propre nulle.
La valeur propre nulle correspond donc bien à une symétrie continue du
Hamiltonien H qui est brisés par le champ moyen.

6.10. LES CORRELATIONS ENTRE LES PARTICULES. CALCUL DE LA FONCTION DE CORRELATION


A DEUX CORPS.

Lorsqu'un système est décrit par un déterminant de Slater, c'est à dire


par un état de particules indépendantes, on dit qu'il ne présente pas de
corrélations autres que celles qui sont imposées par le principe de Pauli.
Les interactions à deux corps peuvent induire des correlations à deux, trois
ou plusieurs corps. Les correlations sont mesurées par des fonctions de
crrvelition que nous définirons et qui sont des propriétés de l'état \ty> du
système.

On convient d'appeler fonction de corrélation à un corps la matrice densité


du système :

0». •= 4 T Ifl' ^ ' I T ^


v (fonction de correlation à un corps).
(6.94)

La connaissance de la matrice densité, donc de la fonction de corrélation


à un corps, permet le calcul de la valeur moyenne dans l'état |i|/> du système de
tout opérateur à un corps :

Ce n'est que dans le cas particulier où |'|'> est un determinant de Slater


que la valeur moyenne des opérateurs à deux, trois... corps peut être évaluée
avec la matrice densité. Nous avons montré dans la section 5.1 que ce cas
7 • 2
particulier était vérifié lorsque p -p. Mais en général p rp et on dit que
lu système présente des corrnLati-onc à deux, trois... corps.
229

On d é f i n i t la fonction de Qorrêlation à deux corps G d'un système d é c r i t


e

par é t a t \\\>> a i n s i :

(6.95)

C'est par convention qu'on soustrait p. p. - p . p de manière à assurer


que G =0 lorsque 11^> est un déterminant de Slater.
c

Lorsqu'on connaît la matrice densité p et la fonction de correlation à deux


corps G on peut évaluer la valeur moyenne de tout opérateur à deux corps :
fc

** .jkC

On a :

Définissons la matrice '•

L'énergie < tp [ H | tp > du système dans l'état | ^> décrit par l'Hamiltonien (6.3)
est égale à :

On peut considérer l'énergie comme une fonctionnelle de z et de


= < v k > P o u r
ij k£ ^l |J - calculer la dérivée fonctionnelle de E(e,V) par
rapport à v pour £ fixé, il faut se souvenir des relations d'antisymétrie
(1.64) qui font que tous les éléments V.. .„ ne sont pas indépendants.
2 30

Compte tenu des relations (1.64) et des relations correspondantes pour3


on obtient :

(i- 99)

On voit que la fonction de correlation à deux corps est donnée par la


dérivée fonctionnelle de l'énergie par rapport à V.

Calculons cette dérivée fonctionnelle à partir de l'expression (6.23)


prise nomme fonctionnelle de e et ty. Soit ô V une variation del/, il lui
correspond une variation ( 6 $ de h = £*tf . Le premier terme de (6.23) est
égal à :

» £ « W * Z, J* tfg- ,f /fc N€ fc.„.)


Compte tenu des relations d'antisymétrie (1.64) on a donc :

5(2.^)

Pour calculer la dérivée du deuxième terme de (6.23) par rapport àt5^


il faut se souvenir que A déper.d de ^ à la fois par l'intermédiaire de
W«V$ à cause des propagateurs des diagrammes (6.22), et directement à cause
des vertex de ces diagrammes. Pour calculer la dérivée il faut se placer dans
la représentation des états |A> qui diagonalisent h.

On a

où <Àp|G |lJ0>
A e s t égal à la somme des diagrammes obtenus à p a r t i r des
diagrammes (ou de l'ensemble c h o i s i de diagrammes) v 6 . 2 2 ) de A en s i n g u l a r i -
sant chacune des i n t e r a c t i o n s e t en é t i q u e t a n t l e s deux l i g n e s s o r t a n t e s par
u et a e t l e s deux l i g n e s e n t r a n t e s par A et p . Pour d é f i n i r l ' o r d r e des
i n d i c e s A et p ou y e t a i l faut o u v r i r l e s i n t e r a c t i o n s a n t i s y m é t i i s é e s comme
nous l ' a v o n s expliqué aux pages 138 et 139 du c h a p i t r e 4 .
231

Ainsi
1
<*S\G \fAT>*
A /»
(6.103)

À 4««IK terps )

Nous avons montré (équation 6.33) que ç ' = SA/.


) oW
D'autre part la relation W «fl* Pdonne directement ÔW/filT. Ainsi 1'équat ion
(6.102) devient :
4
SA I I 4

(6.104)

La dérivée du dernier terme de (6.23) est, compte tenu des relations (1.64):

(6.105)

En réunissant les résultats (6.101), (6.104) et (6.105) et compte tenu de


ce que p = p°+p on obtient :

Se
(6.106)

En comparant avec l'expression (6.99) on voit que <Ap|G | a>, donné par A M

l'équation (6.103), est égal à la fonction de corrélation à deux c o r p . < x l ^ y 5 € < r >.

Ce sont donc les diagrammes irréductibles qui donnent les corrélations à


deux corps. Il ne faut pas confondre les excitations particule-trou, deux-
particules deux trous etc.. avec les corrélations à deux ou plusieurs corps.
Toute excitation particule-trou ne donne pas lieu nécessairement à des
2
corrélations. Celles qui préservent la relation P = p, notamment celles q u i

apparaissent dans l'équation (1.98), plus précisément celles qui correspondent


à des diagrammes composés de cycles et sans parties irréductibles, ne causent
pas de corrélations à deux ou plusieurs corps.

La valeur moyenne d'un opérateur à un corps M peut s'écrire :

<+.M>*>. Z-^M,.*^ M,.) (6.107)


Seul le deuxième terme, proportionel à p , est dû aux corrélations à deux
ou plusieurs corps. Rappelons que p , défini à partir des diagrammes irré-
ductibles par l'équation (6.33) n'a pas le même sens que le p défini au
chapitre 5 par l'équation (5.122). Dans l'expression (5.122), le changement
de la matrice densité, bien que dû à des excitations pt, 2p2t,.. ne correspond
pas à des correlations à deux ou plusieurs corps. En effet, dans le Chapitre 5
nous nous sommes limités au cas où l'état |>|J> du système était un
determinant de Slater et il n'y avait donc pas de corrélations ^ d"';x ccrpc.
Dans ce chapitre nous n'avons pas supposé que \\\>> est un déterminant de
Slater et ce sont les diagrammes irréductibles qui correspondent aux corré-
lations.

6.11. REPONSE DU SYSTEME A DES PERTURBATIONS A UN ET DEUX CORPS.

L'étude que nous avons faite dans les trois sections précédentes nous
permet d'étudier, de manière plus simple et générale, la variation de l'énergi
par rapport à des perturbations à un ou à deux corps. Reprenons ?'expression
(6.23) de l'énergie et écrivons là dans la forme (6.76) :

EU,l>) = $°é • i Î*V$°+ A ( W ) - -£ $*&$*. (6.108)

Nous pouvons considérer cette expression comme une fonctionnelle de e et


En effet, à partir de e et V , p° et p sont déterminés par les
équations (6.31) et (6.33).

Cherchons à calculer les dérivées fonctionnelles de E par rapport aux


variations de e et de v. One variation e -*• e+ôe équivaut à l'addition d'un
terme ôe» - AF à 1'Hamiltonien ce que nous avons étudié dans les sections
6.8 et 6.9. Si on développe l'expression (6.73) en puissances de A, on
obtient, au premier ordre en À : £ s £ - ^ » f

de s o r t e que :

E [e*u v"\ f * e u , m + j&é (6.109)

On a donc

*r xr
*l MX (6.105)
233

De même, dans la s e c t i o n (6.10) nous avons démontré la r e l a t i o n (6.106)

(6.106)

où G., qui est la fonction de corrélation à deux corps, est défini par
l'équation (6.103). Les relations (6.105) et (6.106) sont exactes lorsque
p et G. sont calculées en sommant tous les diagrammes. En ce sens elles sont
triviales. Ce qui a été démontré ici, c'est qu'elles sont encore valables
lorsqu'on se limite à un sous-ensemble de diagrammes (6.22) pour calculer A
et à condition de calculer p à partir des équations (6.29 et (6.33).

La stationarité de l'énergie par rapport à une perturbation extérieure


découle directement des équations (6.105) et (6.106). En effet, considérons
l'Hamiltonien :

H ^ H-XF-yuR (6.107)

du système perturbé par un opérateur à un corps -XF et à deux corps -pR

La valeur moyenne de K sera égale à :

(6.107)

où nous avons utilisé les équations (6.105) et (6.106).

L'énergie du système est donc égale à :

4 < , R , V >
<4MH\V>*<4MHlt>+ X<tlFlvk>V ^ ^ (6.108)
l
•= E U,tt) + 0-(\ y X^ t .
On voit qu'il n'y a pas de variation au premier ordre de l'énergie par
rapport à des perturbations à un ou à deux corps.

6.12. UTILISATION DES DIAGRAMMES DE GOLDSTONE.

Nous avons, jusqu'à présent, utilisé les diagrammes de Feynman. Mais on


peut tout aussi bien définir A à partir d'un sous-ensemble de diagrammes (6.22)
de Goldstone et calculer le champ W, la matrice densité p= p°+p et l'énergie
en suivant 1P processus itératif décrit dans la section 6.5. Cependant, dans
234

le cas où on utilise des diagrammes de Goldstone pour calculer A, il reste


c
encore un cHoix pour le calcul de p et donc du champ W = v(p +p ) .
Considérons par exemple le diagramme irréductible de Goldstone suivant :

<0> (6.109)

On peut définir,à partir de ce diagramme,les éléments de matrice p , et


, ' PP
p , en ajoutant un point respectivement aux lignes de particules et de trou

(6.110)
%
'-• • ',§ «• • ; #

On peut également définir p à partir du diagramme ;


tp

(6.111)
'., • $
Si on i n c l u t le diagramme (6.111) i l faut considérer l'élément de matrice
p comme :
4 SA
(6.112)

Si on n'inclut pas ce diagramme il faut écrire ;

(6.113)
H» ' — -0

Dans le cas (6.112) on somme les diagrammes du type

JMK^At, (6.114)

Dans le cas (6.113) on somme, en plus, les diagrammes du type :


2 35

En général, l'addition d'un point d'articulation à un seul, diagramme de


Goldstone n'est pas équivalent à une insertion du champ W = V Ç Pour qu'elle
le soit, il faut sommer la famille de diagrammes de Goldstone obtenus en
déplaçant les vertex du diagramme de toutes les manières possibles qui ne
transforment pas les lignes de particule en ligne de trou et vice versa.
Considérons par exemple la famille suivante de diagrammes de Goldstone :

(6.116)

Ces quatre diagrammes ont les mêmes vertex, le même nombre de trous et de
cycles. Leur contribution ne différera donc que par les dénominateurs en
énergie. On vérifie aisément que la somme de ces facteurs d'énergie se
factorise ainsi :

<f,-*,> (p. + p»- v,- taXp.+ p i . - V t „ M ? , - è * }

(P.-UÏ (p.+p,.- *,-*>) <?.*P* - t v - M (P.- ta.)

1
<p,-*.Hp,*?*- t,-* ) (?••?•- -tt-K) (fi- in)
3

(6.117)
(p*-t>)(P,+ Pt-t,-H) (?.*pt- *i'kn)(f*-k )
H

(p.-fc.Xfi-ktXTt-tiH'p»-^)
236

La contribution de la famille (6.I!6) de diagrammes peut donc s'écrire


sous la forme de 1/2 S t / ^ les facteurs p étant respectivement égaux à
la contribution des diagrammes de Coldstone suivants :

<M*«Vlt t4><t,tjlVlfttj>
*M> ' *- I ?.*tt«
4

(p.-t,)(p,-U)
(6.118)

et

<*, ty I V\ fc** XftU I V| t„t»>


?MH
r -- 1 _
n***t (p*-t,Hfl-t„)
237

EXERCICES ET PROBLEMES

P6.1
Montrer que si A f O on a [h,p] f 0 où A représente un ensemble de
diagrammes (6.22), h l'hamiltonien (6.7) d'une particule dans le champ moyen
et p la matrice densité du système

P6.2
Montrer que la contribution d'un diagramme de Feynmann à o (équation (6.33))
satisfait toujours à l'équation Trp'= 0. Que signifie ce résultat ? Donner des
exemples de diagrammes de Goldstone de p' qui ne satisfont pas à la relation
u
T r o 0.

P6 3
- w
Montrer qu'il n'y a pas de diagramme irréductible du premier ordre en 17,

9
qu'au deuxième ordre le seul diagramme irréductible est
et qu'au troisième ord
les seuls deux diagramme
irréductibles sont : "©••©
P6.4
Montrer que la résommation des diagrammes irréductibles en échelle
(théorie de Bmeckner) :

OO
.©•<&*$
donne une expression divergente tant pour l'énergie que pour le champ moyen W
dans le cas où 1'interaction v a un coeur dur.

P6.5
Développer l'inverse de la matrice apparaissant dans l'équation (6.68)
en puissance*de 1/ et identifier le»diagrammes de Feynmann obtenus par
chacun des termes. On prendra pourflttin seul des diagrammes (6.64). Comparer
aux diagrammes du problème P3.3, question N°3.

P6.6
Montrer que la fonction de corrélation à deux corps depend de la matrice
densité p par la relation :
238

P6.7
On considère l'énergie comme la fonctionnelle (6.76) de p° et de p
Montrer les relations :

-I =k If = o

P 6.8

On considère l'Hamiltonien H=T+V o*i T est un opérateur à un corps et V


une interaction à deux corps. On pose:

H. « T > U « L <-'t^> àî «u
v'= v-u
o*t '.' est un potentiel à un corps donné. Montrer qu'en suivant les étapes
du processus itératif décrit dans la section 6.5, l'énergie (6.27) aussi
bien que le champ moyen W sont indépendants de U (voir plus loin la
discussion de la section 11.4).
CHAPITRE 7

LA MATIERE NUCLEAIRE AU PREMIER ORDRE DES PERTURBATIONS

La matière nucléaire est un système infiniment grand, composé de neutrons


et de protons dont les fonctions d'onde sont des ondes planes. L'étude de la
matière nucléaire permet d'analyser la Hynaminnp HP«S nurlpnns Han« la région
centrale du noyau où la densité de nucléons est à peu près constante et où les
effets de surface sont négligeables. Elle permet aussi l'étude des étoiles à
neutrons.

Les propriétés dues essentiellement à la taille finie du noyau (déforma-


tions, vibrations..) seront étudiées dans le chapitre suivant à l'aide du modèle
de l'oscillateur qui complète ainsi le modèle de la matière nucléaire.

Dans ce chapitre nous allons étudier la matière nucléaire au premier


ordre des perturbations afin de nous familiariser avec les diverses formes
des forces effectives utilisées dans les calculs Hartree-Fock.

7.I PROPRIETES CINEMATIQUES DE LA MATIERE NUCLEAIRE

Nous supposerons que dans la matière nucléaire les neutrons et les protons
occupent des orbites |koi> qui sont des ondes planes :

p \ î o - t > * ife lÊ<rT> > $ \t<rl>=


M <rtWtrr> ( 7 . 0

Ces ondes planes sont normalisées ans un très grand volume Q


i W.r
<r i b c > n-t>
sfZ (7.2)

La matière nucléaire est représentée par un déterminant de Slater composé


d'orbites |kai> avec k < k„ où k„ est le moment de Fermi. Dans l'espace des
2M

impulsions, la mer de Fermi est donc une sphère de rayon k :


F

(7.3)

Mer de Fermi

On supposera en outre que deux neutrons (de spin a = ± 1/2) et deux


protons occupent chaque orbite d'impulsion k < k .

Dans un système infini la sommation sur les états appartenant à la mer


de Fermi peuvent être remplacées par l'intégrale :

(7.4)

En particulier le nombre de nucléons est égal à

3
(a») J. g-rr»
ce qui permet de relier le moement de Fermi k^ à la densité de nucléons n
F

(7.5)

Lorsqu'on veut décrire une matière nucléaire ayant des densités dt


proton et de neutron différentes, on assigne aux neutrons et aux protons des
moments de Fermi différents.

Il est facile de calculer la m<itric>e densité de la matière nucléaire.


On a d'après l'équation (5.$ ) :

9 t

Jl
La sommation peut être remplacée par l'intégrale (7.4) et on obtient :

(7.6)
Z+
WF r
où n est la densité de nuflëcv (7.5) et où r = |r -r„|. La matrice densité
est donc diagonale dans l'espace des spins et isospins. Dans l'espace des
configurations elle est représentée par un opérateur non-local, la non-localité
ayant une portée de lbrdre de l/k :

(7.7)

La matrice densité e"t évidemment diagonale dans l'espace des impulsions :

(7.8)
< K V , » S » £ » « F » > - *g,t *<r,«V $v,xx *' ^ 4 k ,
*u+uweh '
L'opérateur impulsion P laisse invariante la mer de Fermi de sorte que
1'Hamilton! on de Hartree-Fock de la matière nucléaire peut être diagonalisé en
même temps que p. Les ondes planes (7.1) sont donc des solutions des équations
de Hartree-Fock. De ce point de vue, le calcul du premier ordre des perturbations
à l'aide des ondes planes est équivalent à un calcul Hartree-Fock de la matière
nucléaire. A trt-^ basse densité on doit s'attendre à ce que les ondes planes ne
représentent plus la solution d'énergie la plus basse puisqu'il peut se
produire des fluctuations de la densité qui correspondent à la formation de
noyaux finis.

1,7 DONNEES EXPERIMENTALES

L'analyse de la diffusion d'électrons montre que dans la région centrale


des noyaux la censitJ de charge est constante et de l'ordre de 0.085 protons
par fm • Les calculs Hartree-Fock montrent qu'au centre des noyaux lourds la
densité de neutrons est voisine de la densité de protons. Dans la matière
242

- • 3
nucléaire la densité de nucléons est donc n ~ 0.17 nucléons par fm , ce qui,
d'après la relation (7.5) implique un moment de Fermi de l'ordre de 1.36 fm -1

n = 0 . t > £m* k = t . 2 é {m
F
(7.9)

L'énergie cinétique par nucléon peut être calculée à partir de ces


valeurs :

<T> = Z V^ - "—. [à &


En effectuant cette intégrale on trouve :

(7.10)

Les énergies de liaison -E des noyaux sont bien paramétrisées par la


formule de weiszacker :

Va ( N Z ) z
z *
- PC -» b
Oy^ A
A -- to â M |. A
^ - J-
r b*
D
8 « — '- — - * e- 7.11)
5"Rc

avec

Vl
b^^léMeV, b^-RMeV, b < r v SO MeV R -I.Z*A*
e (7 12)

Le premier terme représente l'énergie de volume car en première approxima-


1IX
tion les noyaux sont des sphères de rayon R'*•' 1.24 A *. Le second terme est
une énergie de surface. Le troisième terme est l'énergie de symétrie qui
favorise toujours la formation de noyaux ayant le même nombre de protons et
de neutrons . Le dernier terme est une énergie coulombienne.

La matière nucléaire est un système ayant un nombre infini et égal de


neutrons et de protons. Pour ce système l'énergie de volume est beaucoup plus
grande que les énergies de surface et de symétrie. Mais l'énergie coulombienne
243

serait infiniment grande pour ce système. C'est pour cela qu'on annule la
force de coulomb dans les calculs de la matière nucléaire. La formule de
Weiszacker montre donc qu'en absence de la force de coulomb l'énergie E de
la matière nucléaire est égale à -16 MeV par nucléon.

La formule de Weiszacker représente l'énergie des noyaux dans leur état


fondamental. En absence de l'énergie de coulomb, un noyau infiniment grand avec
N=Z aurait une énergie par nucléon E/A=-16 MeV et une densité correspondante à
k • 1.36 fm . On interprète ce résultat en disant que l'énergie E/A présente
. . . . -1
un minimum en fonction de la densité,ou de k , à k = 1.36 fm et E/A=- 16 MeV.
r r

£ = - 16 MeV
A V»l.3fcN?
die, W (7.13)

L'équation (7.13) exprime la propriété de saturation de la matière nucléaire


La courbe représentant E/A en fonction de k_ a la forme suivante au voisinage
F
-1
de k = 1.36 fm (voir
A E M figure 1)

1.34 U*'

(7.14)

Les deux équations (7.13) servent à déterminer les paramètres des forces
effectives.

7.3 RELATION ENTRE LE NIVEAU DE FERMI ET L'ENERGIE DE LIAISON PAR NUCLEON

Nous verrons que l'énergie par nucléon E/A ne dépend que du moment de
Fermi k

Calculons sa dérivée par rapport à k.

(7.15)

L'énergie E est une fonctionnelle de la matrice densité


(7.8) qui est diagonale dans l'espace des impulsions. On a donc :

(7.16)
•"* feVc * f c _ _ «rfkr
244

D'après l'équation (7.8) on voit que :

(7.17)

<4kr
En remplaçant la somme (7.16) par l'intégrale (7.4) et en utilisant
(7.17) on trouve :

15 ZSL
£ 5fer*, (7.18)
1
ir -
où e est l'énergie de l'orbite d'impulsion Y. , c'est à dire, du nzveau de
Fermi. Le niveau de Fermi est égal, d'après (5.19) :

SE
(7.19)
•<f " . —
> j k<rr k-lt.

D'après l'équation (7.5) on trouve :

<*A
(7.20)
ir*

2 k
dn F
En remarquant enfin que r~- = — = - , les résultats (7.18) et (7.20) permet
F ^ d k
c
tent d'écrire l'équation (7.15) sous la forme :

(7.21)
*' A oit) \ A J

Au minimum de la courbe (7.14) on a T — (E/A)= 0 et donc

(7.22)
e
s- * I A
'ii,»i.it<;

(voir figure 4 ) .
245

7.4. FORCE EFFECTIVE CENTRALE AVEC UN TERME D'ECHANGE D'ESPACE.

Nous allons étudier les propriétés de la matière nucléaire calculées


avec diverses forces effectives. Considérons d'abord une force centrale ayant
un terme de Wigner d'intensité W et un terme de Majorana d'intensité M :

V * -O-(r) [ w + M P.] (7.23)

où P e s t 1''opérateur d'échange des coordonnées de deux nucléons:

P« K i * . , * v n r , > * |rt<r,T, , r\ <r^^ >


r
x (7.24)

Nous choisirons pour v(r) une forme de Yukawa :

VCr) = £_ ( 7.25)

où p est l'inverse de la longueur de compton du méson TT :


1
fc 0 -'
— a
M » O."? -fwi (7.26)
/
/* %t
Calculons l'énergie potentielle par nucléon :

C
-L/- J- Z. < k V T , k V V l i r i k « r r , »i'<rV>
A AA ft*
(7.27)
rr'

D'après les équations (1.64) et (1.63) on a

<k<rr , *«"* i\r) k<rt,*r x'>

* (kk'ltfco Ikk') [w-M^Scr']


(7.?8)
-(îfi?ivir>lk'k) [ w S ^ ' T ^ ' - M*]
246

OK

r
/*

(7.29)
i l A ' ,.•

En effectuant les sommations sur les spins et isospins l'énergie poten-


tielle par nucléon devient :

A Wk frF
A A OV '
. . (7.30)

où <v> et <V> représentent la contribution directe et d'échange dans l'espace


D E
des configurations.

L'équation (7.29) permet de calculer ces contributions. On trouve :

<
Ï2* - CiW-M) J_ £
A air /.»
(7.33)

/
A 1TI /i

où n est la densité de nucléons (7.5) et où I(k„,p) est l'intégrale :

iu,,tO. ~ f i^dk, __! (7.34)

Cette intégrale peut être évaluée en utilisant les variables d'intégration


247

k et I qui sont l'impulsion relative et l'impulsion du cencrt de masse des deux


particules :

Les impulsions k et k„ sont limitées à la sphrr-2 de Ferrai. La figure


(7.35) montre que la Jerai-impulsion K/2 est limitée au volume u c m m e à deux
sphères de rayon k et dont les centres sont distants de 2k (o<k<k„) :
r r

(7.35)

Ce volume est égal à :

V- ?tâ+k'-5kt) (7.36)

L'intégrale (7.34) devient :

(7.37)
i
*; ~ J (*** + *•*"*) ôtt
• r
On est ramené au calcul d'intégrales élémentaires, on trouve :

F
-.< *,>-*(?)]
(7.38)
248

D'après ( 7 . 1 0 ) , (7.30) et (7.33) l ' é n e r g i e par nucléon est égale à :

3TTM* A"ff/* '

La propriété de saturation (7.13) donne deux équations qui permettent de


calculer W et M. Pour cela on a besoin de calculer :

r l ; 1
»kr 3k,* L ^ 3/. / * ^j ^ (7.«S J

Les valeurs de (4W-M) et de (W-4M) qui satisfont à la condition de


saturation sont :

La figure 1 montre comment varie l'énergie par nucléon (7.39) en fonction


de k .
F
La force effective (7.42) est dominée par le terme d'échange d'espace.
Dans les ondes paires (I,= 0, 2, 4, . .. ) on a P = 1 et la force est attractive :

C~' (7.43)
VTs - 8? !L (KtV) (L- 0, 2,1 .•• )

et dans l e s ondes impaires (L= 1, 3, 5. . . ) on a P = -1 et la force e s t


répulsive :

0- s + 6 0 . K Ç_ ( L s / | j y ..,) (7.44)

Le mécanisme de saturation de la force (7.42) est le suivant. A mesure que


k (ou la densité)croît, la contribution â l'énergie des ondes P(L=1) par rapport
2-'» 9

MeV E/A (7.23) Portée finie, échange d'espace


à (7.53) Portée nulle, dépendance vitesses
(7.63) Portée nulle dépendance densité

.-1

Figure 1
250

à celle des ondes S(L=0) croît aussi, de sorte que l'énergie potentielle décroît.

Pour préciser ce mécanisme, décomposons l'énergie potentielle en contri-


butions venant des diverses ondes partielles (voir problème P7.4). On trouve
que l'énergie potentielle par particule est égale à :

A 32 L S T

45)
«mr j <«fe w(k,kr )J^(lir)tr (r)rVrL

o= v (r) est l'interaction effective dans la voie de moment orbital L, de


spin S et d'isospin T, et où W(k,k„) est la probabilité de trouver deux nucléons
avec une impulsion relative comprise entre k et k+dk (problème P7.3):

,W(k,k,) (7.46)

•*k
u>

La figure 2 montre les contributions respectives

(7.47)
Ao • L *U*T ikw,r) /Z furfur)

des interactions dans l'onde relative L, l'énergie potentielle (7.45) étant écrite
sous la forme :

<v>
7 " Z S *ur l^r>V fr)r^u

w*T •
On voit comment la contribution des ondes P(L«I) augmente par rapport
251

90
80
70
60
50 r=1.5fm
40
30
20
10
_l_L_L
90 .2 .4 .6 .8 101.2 U 1.618
80
70
60
50
40 S(L=0)
30
20
r=0.5
10
• • • • • • • • •
40 2 .6 .8 1.0 1.2 U 1.61.8 2.0
30
20
P(L=1)
10
I I 1
.2.4 .6 .8 1.01.21.41.61.82.0

FIGURE 2
252

à celle des ondes S(L=0) lorsque k croît.

Calculons le spectre des énergies des orbites. L'énergie de l'orbite


d'impulsion k est égale à :

p 2E (7-48)

où p e s t donné p a r ( 7 . 1 7 ) e t où E e s t donné p a r ( 7 . 1 0 ) e t ( 7 . 2 7 ) . On t r o u v e
kaT

.-j i l -* ••. •* ••.


,
€ - _ + Z <k«-t kr'r ivikfft,krV>
;

(7.49)

= *£ + U , ( k ) *• U (k) f

2m

ù IL et U_ sont les contributions à l'énergie potentielle d'un nucléon des


D E o r
termes direct et d'échange d'espace (voir 7.30 et 7.33) :

U,(k>» *-!!>• (AW-M)Z (fk'nrcr) ( £ £ )

( 7 5 0 )
» (MW-M)i^

> E
U,(k) - ^ — r - ( W - ^ M ) L (kk'hXr)lî'iT)
IWT

( W - * , * ) ^ (k,
T k )

DU on a pose :
253

Cette intégrale ne présente pas de difficulté particulière. On trouve

TCk.lc./O-l- f ^ ^ . ^ k ^
/* kr * /*
(7.51)
l
kj; kr -.
3
V^F (k,-k)%yu*

En particulier on a pour k=0 :

F
T(k-.>./.> - 2(1" A**4j i )

Les figures 3 et 4 montrent le potentiel U, et l'énergie


e, des orbites d'impulsion k. On voit qu'une particule d'impulsion k=0 est
plongée dans un potentiel profond de 118 MeV. Les expériences de diffusion
élastique et de knock-out suggèrent cependant que la profondeur du potentiel
au centre du noyau ne doit pas excéder quelque 50 MeV de sorte que la force
de portée finie (7.23) avec un terme d'échange d'espace daine un potentiel trop
profond, lorsque ses paramètres sont ajustés de manière à saturer la matière
nucléaire.

7.5 FORCE EFFECTIVE DEPENDANT DES VITESSES

On peut aussi saturer la matière nucléaire avec une foce effective qui
dépend de la vitesse relative de deux nucléons. Il suffit pour cela que la force
devienne de moins en moins attractive à mesure que la vitesse relative augmente.
Comme le montre la fonction (7.46), lorsque k„ augmente, les vitesses relatives
r
de deux nucléons augmentent aussi et donc l'attraction diminue.

On définit ainsi les vecteurs position et impulsion relatives et du centre


de masse de deux nucléons :
-• _« _•.
I

(7.52)
V -. Ut,-K ) K . k,*kt
254

(7.23) Portée finie, échange d'espace


(753) Portée nulle dépendance vitesses
/

(7.63) Portée nulle,dépendance densité

FIGURE .3
255

(7.23) Portée finie échange d'espace


/

(7.53) Portée nulle, dépendance vitesses


» (7.63) Portée nulle, dépendance densité

FIGURE A
256

Une force effective qui ne dépend que des coordonnées relative*peut être
définie par ses éléments de matrice <k|v]k'> entre états d'impulsion relative.
Considérons la force effective suivante :

<k\V\„ k'>, =
- ^— (>*-. • «,
M -W .-k ',) ( 7 # 5 3 )

Dans l'espace des configurations, c'est une force locale de portée nulle,
dépendante des vitesses :

/
4rW\r > - Str-r')VCr)
' (7.54)
où ^"~ —*

VI?) - *. Sc?> - «, (Z)St?7.(Z)


En reportant cette force dans l'expression (7.45) on voit que le terme
proportionnel à a n'agit que dans l'onde relative S(L=0) et le terme propor-
tionnel à a n'agit que dans l'onde p(L=l).

Les éléments de matrice (7.29) de la force effective (7.53) sont :

(7.55)

s
h.z,û+K2£ [«. * ^«1 <£-£)- (£-£>]

L'énergie potentielle (7.27) de la matière nucléaire est très facile à


évaluer à partir de l'expression (7.55). On trouve

(7.56)

.'énergie de la m a t i è r e n u c l é a i r e e s t donc
i
i M f
" M e k v
+ Q, i! 1
(7.57)
A lom Alï ç^
257

Les conditions de saturation (7.13) donnent des valeurs suivantes des


paramètres a et a, :
o 1

3
0* = -UÉ>3 MeV Jf w a, = 6 o 2 MeV { • / (7 .58)

La figure 1 montre la courbe de E/A en fonction de k .

Calculons le spectre des orbites. D'après l'équation (7.49) on trouve :

3
f .
k ^ • J!i_* * SOîJ? /|« 3 kf>) (7.59)

Ce résultat peut s'écrire ainsi

k U (760)
* "" * 7 * °

^ |4 (7.61)

:
et où m est la mau$> . effective d'un nucléon dans la matière nucléaire

m* 1
yr» /I* Sa.nm » 0.59 (7.62)
1
S*

Les figures 3 et 4 montrent l'énergie potentielle U, et le spectre e, des


orbites. On voit <jne 1a force dépendante des vitesses donne un puits de potentiel
profond de 113 MeV ce qui est plus que l'estimation expérimentale de l'ordre
de 50 MeV.
258

7.6. FORCE EFFECTIVE DEPENDANTE DE LA DENSITE

Les forces effectives agissant entre les nucléons de la matière nucléaire


sont très différentes de celles qui agissent entre deux nucléons dans le vide.
En effet, d'après le principe d'exclusion de Pauli, les nucléons de la matière
nucléaire excluent la mer de Fermi de l'espace des phases de deux nucléons.
Ces effets peuvent être parametrises par une force qui dépend de la densité n
de la matière nucléaire. Considérons à titre d'exemple, la force suivante de
portée nulle (voir aussi section 5.10):

(7.63)
U^ 5(?) [CL + b n]

L'énergie de la matière nucléaire se calcule aisément à partir de l'équation


(7.27). On trouve :

— « T — \ a. + \OY\ (7.64)

Les conditions de saturation (7.13) donnent les valeurs suivantes des


paramètres a et b :

3 7 65
e.-* - < m M«V-f* b*-?»*? MeV-f*' < - >

La courbe de E/A en fonction de k„ est donnée dans la figure I.


r

Puisque la force (7.63) dépend de \t. densité, il apparaît un terme de


réarrangement i n> l'expression de l'énergie de l'orbite (voir discussion
r

au bas de la page 150 ainsi que la section 5.10).


Pour calculer le spectre des orbites, le plus simple est d'utiliser
l'expression (5.145). On trouve :
259

expression qui inclut le terme de réarrangement égal à

l
3tn

Le spectre des orbites est illustré sur les figures 3 et 4. On voit que,
grâce à un terme de réarrar -ement qui en remonte le fond de 24 MeV environ,
le puits de potentiel des nucléons dans la matière nucléaire est profond de
54 MeV ce qui est près de l'estimation expérimentale.

7.7. MASSE EFFECTIVE, COMPRESSIBILITE ET VITESSE DU SON


L'énergie d'une orbite d'impulsion k se décompose en un terme d'énergie
cinétique et un terme d'énergie potentielle U :

(7.67)

Le terme d'énergie potentiel dépend, en général, de l'impulsion k de la


particule dans quel cas le potentiel est non-local. Il peut être commode de
paramétriser cet effet à l'aide d'une masse effective m définie par la relation

d où 1 expression explicite

(7.68)

Evaluons la masse effective à la surface de Fermi (k=k ) à l'aide des


forces effectives (7.23), (7.53) et (7.63).

Pour la force effective centrale (7.23) on trouve, à l'aide des équations


(7.50) et (7.51) :

1 li? z|- tiJ-JyjU (A + b±i> ) \


V-kr "ÏU*JU
T
l
Mf 6
U x

A '-1(7.69 )
260

d'où la va'eur m =0.43 m. Pour la force effective (7.53) qui dépend des vitesses,
on à déjà calculé dans l'équation (7.62) m =0.39m. Pour la force de portée nulle
(7.63) on a m = m. L'ensemble de ces résultats est porté sur le tableau (7.76).

On voit qu'il faut soit une portée finie, soit une dépendance des vitesses
pour que m p m. Les espacement des énergies des orbites au voisinage de la
mer de Fermi suggèrent une valeur de la masse effective de l'ordre de
— - 1 . Mais les valeurs (7.70) ne sont données qu'à titre indicatif
m
, . . *
car 1 estimation de m dans la matière nucléaire néglige tous les effets de
surface.

On définit le coefficient de aompressibilité K ainsi :

tfit/A)
K= k; » 4n* **(E/A) (7.71)
1ht m 1* e>fl* «ni»»

C'est la courbure au minimum de la courbe de E/A en fonction de k_ multi-


2
pliée par I I . D'après l'équation (7.39) on a :

F
K= l£i • (MW-M) iJif
S m TTu J

(7.72)

= liS MeV Uo-iu peaké fcm'c)

Pour la force (7.53) qui dépend des vitesses, l'équation (7.56) donne

K r 3fr. fer + & q Kr ^ l o g , k


c F (1 7 ^

5" m ^TT». ^ 3o8 M*V

(Inu J<f'p»nfl(«k^ JU* *r;u.uu )


261

Pour la force (7.63) qui dépend des densités on a , d'après l'équation


(7.64) :

x
S"m zT\ 1
-R- »
C4»>ud«'p*n«t*H*< «te l* d e m i " V ) .
Les premières mesures de la résonance géante monopolaire semblent suggérer
que K _ 210 MeV de sorte que les forces effectives dépendantes de la densité
donnent un coefficient de compressibilité trop grand.
La vitesse du son ordinaire lans la matière nucléaire est égale à :

»k «
V9
ET (7.75)
W

Le tableau suivant résume l'ensemble des résultats obtenus dans cette


section.

! •

!
Fore • * /
K(MeV) U
m /m v/v p
o
(v =fikF/m)
F

(7.23)
Portée finie
Echange 0.43 115 MeV 0.41 -118 MeV
(7.76)
d'espace

(7.53)
Portée nulle
Dépendance
des vitesses 0.39 308 MeV 0.67 -113 MeV

(7.63)
Portée nulle
Dépendance de
la densité 1 380 MeV 0.74 -54 MeV

Estimation
expérimentale ~l -210 MeV ~-50 MeV
262

EXERCICES ET PROBLEMES

P7.1
On considère la force effective

Montrer que l'Anergie potentielle par particule peut s'écrire ainsi :

y >
En déduire qu'à haute densité : IL,/U \ l'énergie potentielle est égale

J
« ' Z
et que la condition de saturation n'est possible que si 4W-M>0.

P7.2
Démontrer les relations :

1 j.fhr) j.fh'DrVr • " f ^ - f c ' '

Montrer que la matrice densité p définie par l'équation (7.6) satisfait


à la relation p =p .

P7.3
Soit f(k) une fonction qui ne dépend que de la valeur absolue du moment
relatif k=(k.-k„)/2 de deux nucléons dans la mer de Fermi. Calculer la fonction
W(k,k ) qui est définie par l'équation :

^<*f h,<kr °
•£ qui représente la distribution de probabilité que deux nucléons dans la mer
de Fermi aient une impulsion relative k..(0n doit trouver /.46).

P7.4
En couplant les spins et isospins de deux nucléons à (S,M ) et (T,M_)
263

montrer que l'énergie potentielle par nucléon s'écrit pour une force centrale

A a A ^ .* -

o ù
iK.«

•& L«

avec r> r -r t t «4- R = ^ f * X J , t

e t en d é d i i r e l'expression (7,45),

En é c r i v a n t :
for . T • « - . . . . * YN/ * #T
k
€ - *»* Z * 3 L < ^ un' > X» (r)
, , ,-* îk.r -ik.r ->• «îk.r „ „, . , , .
calculer dr e e et dr e . En déduire les relations :

ST
utiliser ces relations pour vérifier qu'en posant v (r)=I dans l'équation
(7.45) on obtient :

2.
P7.5
Montrer que le coefficient de compressibilité (7.71) est égal à :

où e. est l'énergie du niveau de Fermi,

Montrer et vérifier que les trois courbes donnant U. en fonction de k


r
(figure 3) se croisent au poin . k . p
264

CHAPITRE 8

LE MODELE DE L'OSCILLATEUR

Dans le chapitre 7 concernant la matière nucléaire nous avons illustré un


premier aspect du modèle de particules indépendantes : nature des forces effec-
tives, profondeur du potentiel moyen, masse effective des nucléons etc.. Dans
ce chapitre nous en illustrons un deuxième aspect, à savoir les effets dus
à la taille finie des noyaux. Les noyaux sont des systèmes liés suffisamment
petits pour que la plupart de leurs propriétés soient dominées par la
structure en couches des orbites. Le modèle de l'oscillateur nous permet
d'étudier le modèle des couches par le biais d'un modèle soluble. Les fonctions
propres d'un oscillateur harmonique servent de première approximation aux
orbites liées des nucléons dans le potentiel moyen du modèle des couches. Elles
servent de base pour le développement des orbites liées du potentipl de Hartree-
Fock. par exemple.

Nous allons utiliser le modèle de l'oscillateur pour illustrer certains


problèmes et certaines propriétés du modèle des couches : mouvement du centre
de masse, résonance géante dipolaire, forme d'équilibre des noyaux déformés,
distortions causées par la rotatio:, règles de somme des transitions electro-:
nagnétiques etc.

Il est important de comprendre, dès le départ, que les Hamiltoniens utili-


sés pour le modèle de l'oscillateur ne servent qu'à engendrer des ;* >»;<_'' -'om;
i' >i i-• qui approchent celles des états liés du noyau. Ils ne doivent i-n
aucun cas servir à mesurer les énergies; tout au plus peut-on espérer estimer
grossièrement par ce modèle l'ordre de grandeur des énergies de certaines
vi brat ions.

N'eus incluons dans ce chapitre une discussion détaillée du système d'oscil-


lateurs couplés et de ses fonctions d'onde (sections 8.9 et 8.10).

8. I OSCILLATEUR A UNE DIMENSION. ETAT COHERENT ET REPRESENTATION_})K BARGMANN.

L'Iiami i tonien d'une particule dans un oscillateur à une dimension


t - . : .
.1 Ik I I L .

i
1
V\ r -£- + i mu>* X (8.1)
2m l
:o5

ou = t 2 * ?3.
k
i 3TC
mu>
Solt q la variable a s I -rr TL. (8.2)

Les opérateurs de création et d'absorption d 'un quantum de l'oscillateur


sont définis ainsi :

(8.3)

Ces opérateurs obéissent aux règles de commutation de ho iJ V.'io

cc'-c'c - d (8.4)

L'hamiltonien (8.1) s'écrit :

+
k » ito C Cc + ± ) . (8.5)

On d é f i n i t l e s é t a t s |n> avec n=0, 1, 2 , . . a i n s i

C 10> a O

(8.6)

c m > » v/rT i n- d >


de sorte que les états propres normalisés de h sont :

,n
k m > = *Ku (n+ ^) > (8.7)
v n'.
On utilise souvent les propriétés suivantes

, Ku> (8.8)
266

Dans la représentation q les fonctions d'onde sont données par des poly-
nômes d'Hermite :

H
^l»>' -'1»« (J?2"«!)* (8.9)

On définit un état cohérent \t> qui est la fonction génératrice suivante


des états propres |n> de l'oscillateur :
te* - t -
(8.II)
*»»• vn!

L'état cohérent satisfait les équations :

fc-t ) i t > = o (c*-^ ) it>« o (8.12)

D'après l'équation (8.3) ces équations s'écrivent ainsi dans la


représentation q :

( < l * ^ - v r t ) « | * t > = o , f*)-^ ->/r^)<<jit>=o. (8.i3)


La solution (normalisée) de cette équation est

1
(8.14)
V
T * B-"»

ce qui détermine une fonction g é n é r a t r i c e des fonctions d'onde <q|t> de


l'oscillateur .

D'après l ' é q u a t i o n (8. 11) on .a :

t* t'
<fn l t > <* <tlt'> 3 e (8.15)

Les fonctions <t|n> constituent la représentation de Bargmann des états


propres |n> de l'oscillateur. Cette représentation est plus simple que celle
dans l'espace q qui fait appel aux polynômes d'Hermite. Les états |t> ne
forment un ensemble complet que dans le plan complexe de t, dans le sens
suivant :
-fct*
(8 t6)
J^itmxti- 1 PS •(/.(«• e gt(fot)ot(4 i) - N
267

On montre l'identité suivante (voir Itzykson, référence ci-dessous)


valable si l-(m+n)m +n )/4 > 0 :

(8.17)

A l'aide des équations (8.15), (8.16) et (8.17) on vérifie aisément que,


par exemple :

^ w m > =• j 4/« lt) < m l t > < t t n > - S m r t


(8.18)
Les propriétés de l'état cohérent sont résumées dans le problème P8.9,
et celles de l'état cohérent à plusieurs dimensions dans la section 8.9.

RERERENCES

C. Itzykson, Communications in Mathematical Physics k_ (1967) 92

V. Bargmann, Communications in Pure and Applied Mathematics JN+ (1961) 187.

8.2 PROPRIETES DE L'OSCILLATEUR A TROIS DIMENSIONS.

Une particule dans un oscillateur à trois dimensions est décrite par


1'Hamiltonien :

(8.20)

Les fonctions propres, an représentation oartétienne sont |n n n >:

n
n I** «j rj > » 'Kw (n«*»i + H, • * / a ) ' * *j 1* >
t } (8.21)

On distingue deux cas. Le cas où h est un oscillateur isotrope nu


gphérique
1 c'est à dire où to -co = w . Le cas où h est un oscillateur
x y z
anisotrope (ou déformé) c'est â dire où deux des fréquences au moins sont
distinctes.
En coordonnées spheriques l'hamiltonien d'un oscillateur isotrope s'écrit

l (8 22
•» • Ê" • *L_ • x »*' r - >
268

Les fonctions propres sont |n£m> avec :

Wu«»> •• Ua f a * * l - ^ ) twt«*> n» 4,2,3,

A l
°, t >'- (8 .23)

Ht ln*m> = m l *»{»•»> -ffrntl

Les fonctions d'onde sont :

< r W m > * U (r> Y «„ (»,«P)


n€ (8.24)

où Y. (0,f) est une harmonique sphérique.

Les fonctions radiales sont définies ainsi :

*•% f -<<•'"".» «•
<8
( 8 :2 5 )
U^(r). * r' e L
'>'>-* E t i l ''
«V«J-^ / * < - . > !

" ''* (8.26)

et L, (x) est un polynôme de Laguerre

, *• y (a+fe) ! (-*)m

References : Messiah, A. Mécanique Quani.ique, Dunod (Paris) I960,Lebedev,


N.N. Special functions and their applications, Prentice Hall, Inc. (1965),

Il peut être utile de connaître les formes explicites des premières


fonctions radiales :
269

„ 3/2 - .2 .„
,* _ 2a ' -(oar) / 2
u ( r )
ls " ^74 *
%
2
t s HI. f* ,^s -(«r) /2
U ( r ) =
lp X?4 /j«*>«
2 2
i s -HI. / * t~J -C«) /2
u ( r ) ( a r ) e
id = 174 /3T
11

'3.27)
V>

U
^
( r )
- « 3 / 2
/ 2 4
r ».*
( B r ) e
-(w) /2 2 P

I - (-r)
2p -17î" 'ST
1t

u ( r ) ( a r )
ig "774 /SXTT *

.3 I
J
u ( r ) ( a r ) ( a r
2d -~ /SX7 * 2- '
H i—

3 / 2 5 2 4
, »_ a / 2 -(ar) /2 f 15 S , .2 (or) ")
u ( r ) = e +
3. 174 /ST [ T - 2 ( W )
2 J '

On a désigné par s, p , d , f , g . . . les valeurs t 9- 0,1,2,3,4 . On notera


quelques relations utiles :

(8.28)

Les orbiter. ayant la même valeur de N« Zn+£-2 ont la même parité (-) ,
2 H
même rayon quadratique moyen <r > • —(N+3/2) et même énergie Hw(N+3/2). Ces
paquets d'orbites dégénérées forment des aouahes majeures.Chaque orbite
|n£m> pouvant contenir deux neutrons (de spins opposés) et deux protons
270

chaque couche majeure peut contenir

3>H * (N+l)(M*2 ; (8.29)

neutrons ou proton-.

4 3*, 2J, l 8 *o To

3 x?M XO <<o

2 2s, IJ il 2o

I 6 0

0 2 2
H 1>H

40
A partir du ^ C a _ , l'interaction spin-orbite est assez intense pour modi-
fier les nombres magiques.

Pour l'oscillateur isotrope on peut utiliser soit la représentation


jn2.m> soit la représentation cartésienne jn n^ n >. Chaque orbite |nim>
appartenant à une couche majeure N est une superposition des (N+i)(N+2)/2
orbites In n n > ayant N» n + n + n :
1
x y z ' x y z

»*i£w>- 2L <w«njn |n£wi> In» * ) » ! , >


s (8.30)

Les coefficients <n n n lnJlm> sont donnés par J.N. Smirnov (Nucl.
r
x y z •
Fhys. 39 (1962) 346).

8.3 DETERMINATION DE LA FREQUENCE DE L'OSCILLATEUR SPHERIQUE.

La description d'un noyau par un oscillateur sphérique ne dépend que


d'un seul paramètre : la fréquance to. Celle-ci peut être déterminée pour chaque
noyau de manière à lui donner le rayon quadratique moyen observé expérimenta-
lement. Dans le modèle de l'oscillateur le noyau est décrit par 1'Hamilton!en :

(8.32)
271

>
Les fonctions propres de H sont des déterminants de Slater |<f formés
par les orbites (8.24) d'un oscillateur sphérique. Bohr et Mottelson propo-
sent l'argument suivant pour déterminer la fréquence u> de l'oscillateur en
fonction du rayon quadratique moyen. Supposons que chaque orbite |n&m> de
la mer de Fermi soit occupée par deux neutrons et deux protons. Supposons
aussi que chaque couche N soit ainsi remplie depuis N » 0 à N » N inclus.

Le nombre total de nucléon*est, d'après (t.29) •*

Il»* 3
"*• (8.33)

D'après (1-28) le rayon quadratique est donné par l'expression :

<**>* L •*(»•*•)(W*2)-Ë_(M*3iO* — (N^.+2) 4


(8-34)

La valeur expérimentale du rayon quadratique moyen est :

<2. *£ ...c R.r.A** 1.2 A * U 1


(8.35)

Nous adopterons la valeur .-

(8.35bis)

En réunissant les résultats (8.33), (8.34) et (8.35) on trouve l'expression


suivante pour la fréquence :

*-Sfêf&*"* »••*-* «.v (8.36)

Pour un noyau léger comme 0 on a Km • 16 MeV et pour un noyau lourd comme


2f)8
le Pb on a Hu> « 7 MeV.

L'analyse des données expérimentales montre que les rayons quadratiques


moyens de charge obéissent plutôt â la loi :

f
-J. S | . Z «WC r x 1.62 t
# m (8.36bis)

( ® if &}&. ft **£ $ * H fîltJf. 3 jj)


(Acta Physic» Sinica, Vol. 2U, N"2, Mars, 1979)
272

Cette loi empirique semble plus précise que la loi (8.35). Elle permet
de déterminer la fréquence u> "'u potentiel harmonique des protons ••

(8.36ter)
V i
*«, = £*! v T x z ' . 2t.sf* M.V
4r»r,
8.4 DETERMINATION DES FREQUENCES DE L'OSCILLATEUR POUR UN NOYAU DEFORME.
Dans le modèle de l'osci-llateur, un noyau déformé est décrit par l'Hamil-
tonien de particules dans un oscillateur anisotrope :

(8.37)

Cet Hamiltonien dépend de trois fréquences u , <u et u . Les


À X À x y z
orbites |À> = In n n > dp cet oscillateur sont dénotées par le nombre de r
' ' x y z
quanta dans les directions x, y et z. Un déterminant <le Slater formé à partir
de ces orbitÎS permet de définir trois nombres :

N. - I (n \i) , N, * 2- ("Ni), M,- Z<"î*i).


4 (8.38)

qui mesurent le nombre total de quanta des orbites occupées dans les directions
x, y et z. Pour des frequenr.ps ai ÙJ it ai données, ces trois nombres détermi-
1
x y z '
i jnt l'extension du noyau dans les trois directions. En effet d'après (8.8)
on a :

( 8 3 9 )
•Kl k N '

Ils déterminent également la distribution des vitesses des particules dans


les directions x, y et z. D'pprès (8.8) on a :

2. ' ' z 2.

Bohr et Mottelson proprsent de déterminer les» rapports des fréquences


de l'oscillateur par l'argument suivant : les équipotentielles de l'oscillateur
(8.37) sont des ellispsoïdes dont les axes principaux sont proportionnelles
h l/,i , I/i.i et I/w . Pn petit assimiler le noyau à un ellipsoïde dont les
X
.^ z
2 1/2 2 1/2 21/2
ay.es principaux sont x -• 'y et '7. > . Dans le modèle unifié
273

les axes principaux de la distribution de matière doivent être, à l'équilibre,


dans le même rapport que ceux des équipotentielles, c'est à dire que
2 |/2 ^ 2 1/2
<x > doit être proportionnel à 1,'ii , <y > à I/UK ...Ô'après (8.39) cette
X ?
condition donne les relations :

M , w„ = Nj w 8 r N , <o x (8.41)

Une troisième équation pour les fréquences de l'oscillateur peut être


obtenue en exigeant que le rayjn quadratique :

N
<r»> » *ja» • * * (8.42)
mu, •nto,. tnco,

ait la valeur expérimentale. On peut également interprêter les conditions (8.41)


de la manière suivante : à l'équilibre il s'établit une isotropie de la
distribution des vitesses. En effet d'après (8.40) une distribution isotropique
2 2 2
des vitesses <V > = <V > = <V > implique également la condition (8.41). On
x z

peut enfin trouver une troisième interprétation à l'équation (8.41). Elle


corr^ .pond au minimum de l'énergie à volume constant d'un»; configuration
(N , N , N ) donnée; L.~ volume du noyau peut être mesuré par le produit :

U) e = tO„ <0„ W , (8.43)

des fréquences de l'oscillateur car :

(8.44)
0
- 3 , u>'
m' .»»

L'énergie, dans le modèle de l'oscillateur, est égale à

E - fc ( N.to, * N to. t N, to,) (8.45)

Il est facile de vérifier que cette énergie est minimum, pour


U) U) W c o n s t a n t
x y z / lorsque l'équation (8.41) est satisfaite. Lorsque l'in-
teraction entre les nucléons est de portée nulle, le potentiel de Kartree-
Fock est proportionnel à la densité de matière. Cela se voit, par exemple,
274

sur l'équation (5.144) en prenant b * 0. Or les éléments de matrice d'une


foice à portée nulle, calculés avec des orbites de l'oscillateur sont propor-
3
tionnels à w « w u w . La minimisation de l'énergie à "volume constant"
^ o x y z °
(O revient donc à la minimisation de l'énergie cinétique et donc de l'énergie
(S.45) de l'oscillateur. On peut donc aussi dire que la condition (8.41) de
Bohr-Mottelson résulte de la minimisation de l'énergie à volume constant, avec
des orbites de l'oscillateur,lorsque l'interaction entre les nucléons est de
portée nulle.

Au minimum, l'énergie est égale à

3*fc>„ y N j i ^ N E
(8.46)

On peur visualiser le noyau déformé en l'assimilant à une ellipsoïde


dont les axes principaux sont R , R , R donnés par

s (8.47)

3
v o W » ^ R . ^ R ^ *!ÏR %

(8.48)
< 3 (R + + R
lL> i - *i
5
î)
A

Les déformations de l'ellipsoïde -. volume constant peuvent être décrites


par deux paramètres B et y d.'finis .ânsi :

(8.49>

R, * R« ^ ï K,
275

Pour S « 1 c e t t e paranétrisation devient identique à c e l l e de Bohr et


Mottâlson. La forme du noyau e s t souvent représentée par un point dans le
plan polaire 8, y

CLLlVSoiDAL

(8.50)
* , > *« » R,
PROLATE {so

Les déformations prévues par la condition (8.41) de Bohr et Mottelson ne


peuvent tenir compte des effets de l'interaction spin-orbite ni des effets
d'appariement. Elles sont très voisines de celles obtenues par un calcul
Hartree-Fock dans les cas où l'interaction spin-orbite est négligeable, à
savoir dans la première moitié de la couche 2s-^d.

Pour illustrer les ordres de grandeur des déformations des noyaux légers,
le tableau suivant donne les divers paramètres pour O, Ne, Ng et Si.
Pour chaque noyau, les trois fréquences de l'oscillateur ont été déterminées
à partir des conditions (8.41) et en prenant, dans l'équation (8.43),
-1/3
tfw = 40 A . Pour chaque noyau on a rempli les orbites de l'oscillateur les
plus basses et on a choisi la configuration d'énergie (8.46) minimum. Pour le
28
Si on a choisi deux configurations, l'une oblate et l'autre probate. Les
orbites occupées sont données par ia figure suivante :

(8.51)

l o | OZ o
O \ 1 O l l Zo o
OOZ O O Z 0 O 2. Il o
>o o 1 O O
t o o 1 O t> \ O 0
0 VO O 1 O
o i e O | O 6 l O
0 O \ 0 O 1 O O 1 O O 1 O o t
o o o 0 O O O0 O 0 0 O 0 O 0

"0 ZP
Ht M
3 nu
276

M Ofc4 H
,fc
o **Nt " H "c. "s-
^U« is.«? m.>3 lit? 15.17 UR-

M, u i<* z-> 2.2 3c

«* U »4 lé Z2 Ifc

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-

Les énergies (lu sont en MeV, les rayons R en fm et \ en degrés.

8.5 PARTICULES INTERAGISSANT AVEC DES FORCES HARMONIQUES. ETATS SPURIEUX DU


MOUVEMENT DU CENTRE DE MASSE.

Le cas où les particules interagissent avec des forces harmoniques est un


exemple où nous savons tésoudre exactement les équations du mouvement d'un
Hamiltonien qui est invariant par translation et qui contient des forces à
deux corps. Nous allons appliquer ce modèle à l'étude du mouvement du centre
de masse du noyau et à l'étude de la résonance géante.
277

Le modèle des couches décrit le mouvement de particules in-


dépendantes dans un potentiel moyen qui n'est jamais invariant par translation
1.'Hamiltonien du modèle des couches brise donc la symétrie d'invariance par
translation que possède 1'Hamiltonien nucléaire. En général, l'Hamitonien du
modèle des couches ne se sépare pas, comme 1'Hamiltonien nucléaire, en un terme
qui ne fait intervenir que les variables du centre de masse et un autre terme
qui commute avec celui-ci. C'est dire qu'en général le mouvement du centre de
masse n'est pas décrit par un état bien défini dans le modèle des couches. Cette
brisure de symétrie peut être une source de difficultés. Il y a une exception
cependant : celle où le potentiel du modèle des couches est un oscillateur
harmonique. Nous verrons que dans ce cas le mouvement du centre de masse est
décrit par une orbite d'un oscillateur harmonique. Nous montrerons que les
fonctions propres de 1'Hamiltonien de particules interagissant avec des forces
harmoniques peuvent être calculées à partir des fonctions d'onde d'un Hamiltonien
de particules indépendantes plongées dans un potentiel moyen également
harmonique.

Considérons donc un système de A particules intrragissant avec la force


r r
harmonique v ( r ) = -=-r- ( |~ ) •
)2 2

L'Hamiltonien du système s'écrit :


A +% v
* .-* •+ . 1
(8.53)

Soient R et P la p o s i t i o n e t l ' i m p u l s i o n uu c e n t r e de masse du système :

* »rZ* F- Z - S (8.54)
AT* ' i

e t d é f i n i s s o n s la p o s i t i o n x. e t l ' i m p u l s i o n ->
TT. = m ->
X. par rapport au c e n t r e
de masse :

X; » ^ - R , "ffi " P* - — (8.55)

-r -*
Les v a r i a b l e s x. e t TT . ccmmutent avec R et P. E l l ^ s v é r i f i e n t les équations
i l ^
suivantes :

i **n 2f\m i 2m
(8.56)

13
2
a A R * Z. *i
278

Ainsi, l'Hamiltonien (8.53) peut s'écrire à l'aide de deux termes qui


commutent :

mU)Z
H = i + «C.t o; H,-., « I (-£ * Z ^) (8.57)

Les fonctions propres de H sont donc un produit

ÎK. R

d'une onde plane, état propre de P /2Am, et d'un état propreif (x ,x«...)
de H. .
int
Il est en général difficile de trouver les fonctions propres de H.
car les variables x., TT. ne sont pas indépendantes : £ x. • 0, £ Tî. » O
Mais dans le cas particulier où H. a la forme (8.57) on sait construire
mt
les états propres de H. à partit de déterminants de Slater formés d'orbites
de l'oscillateur. En effet H. a la propriété remarquable de pouvoir être
écrit sous la forme suivante :

(8.58)
a H. - H cr|

H n'est autre que 1'Hamiltonien (8.32) de particules indépendantes plongées


dans un oscillateur harmonique sphérique de fréquence ui. Le deuxième terme
H ,, décrit le mouvement du centre de masse dans le même oscillateur. Les
cM
deux termes H et H „ commutent, donc ils peuvent être diagonalisés simul-
tanément. Or les états propres de H sont connus. Ce sont les déterminants de
Slater formés à partir des orbites de l'oscillateur. Nous allons montrer com-
ment construire, à partir de ces états propres de H , des états propres à la
fois de H et de H ... et donc de H.
o cM' int.
Considérons les opérateurs suivants :
-•
Cen
(8.59)
279

Ces opérateurs diminuent et augmentent respectivement d'une unité le


le nombre de quanta du mouvement du centre de masse (voir 8.3). La conr-
posante de 1 opérateur symétrique à un corps C , le long de 1 axe x, peut
être écrite en seconde quantification ainsi :

C* - — 7 r * (8.60)

•v»
à l ' a i d e de la base
ase ccartérienne In n n > de l ' o s c i l l a t e u r . On d é c r i t
1
x y z
aisément l'expression de»deux autres composantes y et z du vecteur C
cm
Considérons l ' é t a t fondamental lit > de H , Ce sera un déterminant de
1
o o
Slater composé des A orbites les plus basses de l'oscillateur. L'expression
(8.51) en donne cinq exemples. Lorsqu'on applique l'opérateur (8.60) à
\tp > on transforme successivement chaque orbite occupée en une orbite
plus basse qui est donc aussi occupée. On obtient par conséquent zéro :

(8 6,)
Cen • + > « o . -

Cette équation montre que |<î> , état fondamental de H , est aussi l ' é t a t
m>
Q + °
fondamentalT,Is (R) de Hcm .

C'est donc aussi un é t a t propre de H. :


r r
int

Au determinant de Slater |<{> >, état fondamental de H , on peut donc


associer l'état intrinsèquef (x.,x~..,), état fondamental de H. _,
n
o )' 2 ' int'
défini par l'équation (8.62). On voit sur cette équation qu'en décrivant
le noyau par un déterminant de Slater, on donne à son centre de masse
2
un mouvement Is d<-nt la fonction d'onde exp (-Am R /H) a une extension
dans l'espace de l'ordre de / tf/Amw , qui diminue donc en raison de \/vK.
Ainsi pour un noyau très lourd, le centre de masse est quasiment fixé â
l'origine des coordonnées tandis que pour un noyau léger le centre de masse
peut avoir des oscillations appréciables autour de l'origine (voir problème
P8.7). Lorsque les orbites de |é > ne sont pas des fonctions d'onde d'un
280

oscillateur, et c'est notamment le cas pour les noyaux lourds, la factori-


sation (8.62) n'a pas lieu, et on ne sait pas très bien identifier le
mouvement du centre de masse. On espère cependant, que le mouvement
du centre de masse est centré autour de l'origine avec une extension
semblable à celle que prévoit le modèle de l'oscillateur.

Lorsqu'on cherche à calculer les états excités de H. à partir de la


^ int
base des états excités de H il faut exclure de cette base les excitations
o
du mouvement du centre de masse. On peut calculer explicitement les états
qui correspondent aux excitations du "entre de masse en appliquant au
déterminant de Slater (8.62) l'opérateur C défini par l'équation (8.59).
Ainsi l'état C ] <p > est le produit d'un état Ip du mouvement du centre
r

de masse et de l'état fondamental Y de H. ^. Puisque C ,. est un opérateur


M r
*o int cM
à un c o r p s , l ' é t a t C j<J> > sera composé d ' e x c i t a t i o n s à 1 p a r t i c u l e - l t r o u ,
mais i l ne correspondra pas a une e x c i t a t i o n du noyau, c ' e s t à d i r e à un
é t a t e x c i t é de H. . I l faut donc exclure c e t é t a t de la base d'excitations
int
p a r t i c u l e - t r o u l o r s q u ' o n c a l c u l e l e s é t a t s e x c i t é s du noyau. De manière
générale, l'ensemble des é t a t s :

,+ c c <8 63>
C .> . - <W+.>> i v r ' t ' « ' t v - t '
correspondant à des états excités de H. . On les appelle états 'parasites ou
spurieux car ils doivent être éliminés de la base d'excitations particule-
trou lorsqu'on cherche à calculer les états excités du noyau (voir aussi
la discussion dans la section 5.11).
8.6 LA RESONANCE GEANTE DIPOLAIRE *

La résonance géante dipolaire est un état excité qui abosrbe presque


la totalité du rayonnement électrique dipolaire. On observe c.tte résonance
à une énergie d'excitation donnée par la loir empirique -.

-'/3 (8.65)
"k«*> « 1-8 A MeV

-1/3
et pour les noyaux légers ton énergie s'abaisse à % 60 A dans la région
de 0. On interprête généralement cette résonance come une vibration de

>
Voir i,..:.,3rink, Nucl.Phys.A (1957) 215.

u
281

l'ensemble des protons en opposition de phase à l'ensemble de neutrons.


Définissons les centres de masse des neutrons et des protons ainsi :

p*' ?*l

t - i NZ ^î - M1 -;
*»»>
(8.66)

Soit X et ÏÏ la coordonnée et l'impulsion du mouvement relatif des centres


n n _ „
de masse des neutrons et des protons. Soit R et P la coordonnée et l'im-
pulsion du centre de masse du système. On a :

(8.67)

X » R,- R. Ai? , N ? - Z Ê r

Cette transformation à les propriétés suivantes (voir Messiah, Mécanique


Quantique, Dunod 1959, p.307) :
"+L -•i •*» "*a

*»itn XZ* *Am 2M (8


' 68)

A
NZ
où p = -r- m est la masse réduite du mouvement relatif. Les seuls commutateurs
A
non nuls sont :

[*;,* 1 » i*S ti [X,,T,"].l*fy (..69)


Définissons enfin les variables des neutrons et des protons par rapport
à leurs centres de masse respectifs : _)

* „ * < • * - R„ -n;-- ?» - -^
(8.70)

>?, »^>- *, ir„ -- 1v- £


282

Un calcul simple montre que 1'Hamiltonien (8.53) peut s'écrire à l'aide


de ces nouvelles variables ainsi :

(8.71)

H.: * Z(£* i-A'), H;„ . 2(g»i««>.. m

Les 4 termes qui composent 1'Hamiltonien (8.71) commutent. Par conséquent


les fonctions propres 0 de H peuvent être factorisées ainsi :

En effet le mouvement relatif des centres de masse des neutrons et des


protons est celui d'une particule de masse u » NZm/A dans un oscillateur
sphérique de fréquence u>. Ce mouvement est décrit par la fonction d'onde
<XJn£m>.
Si on soumet le noyau à un champ électrique dipolaire e, celui-ci ajoute
à 1'Hamiltonien H la perturbation :

V * - e ? . Z £ * - e f . Z R - e?. X 85 <••">
r A
Le premier terme ne peut qu'accélérer le centre de masse du noyau. Mais le
deuxième terme peut exciter le mouvement relatif des centres de masse des
neutrons et des protons. Dans son état fondamental le noyau e-.t décrit par
l'état intrinsèque :

""• W)*? &>*."*> (8.75)

Au premier ordre des perturbations le champ électrique (8.74) ne pourra donc


exciter que l'état Ip du mouvement relatif des centres de masse des neutrons
et des protons :
283

Cet état absorbe donc toute la radiacion dipolaire électrique : c'est la


résonance géante. Dans ce modèle la résonance géante apparaît à l'énergie
-1/3
nu; ^ 40A si on veut donner au noyau la dimension observée expé-
rimentalement (voir section 8.3). Ce modèle ne prévoit donc pas correctement
-1/3
l'énergie 7 8 A de la résonance géante.

On notera que l'Hamiltonien (8.53) prévoit un mouvement harmonique de


fréquence u> pour le mouvement relatif des centres de masse de n'importe quel
groupe de nucléons et des autres.

Une des raisons pour lesquelles la résonance géante apparaît à trop basse
1
énergie vient de ce que les nuc éons interagissent avec la même force quelque
soit leur nature. Or l'attraction est plus grande entre un neutron et • .1
proton, qu'entre deux nucléons de même espèce. Cherchons à modifier l'Hamiltonien
(8.53) de manière à tenir compte de cet effet, ainsi que de l'interaction cou-
lombienne entre les nucléons.

Considérons l'Hamiltonien modèle suivant :

H- $£• g$<<•*.%)<*-&. (ffil»^) «,n


Le dernier terme remplace le potentiel coulombien à deux corps par un potentiel
à un corps approché. Le potentiel que subit un proton de charge e par une
sphère uniformément chargée de rayon R et de charge totale Zc est :

_, t _ (8.78)

r
Dans l'Hamiltonien (8.77) nous avons pris la forme, valable pour r < R,
quelque soit r. Les fonctions d'onde de l'oscillateur décroissent rapidement
pour r >R de sorte que l'erreur faite par cette approximation doit être faible.
Enfin nous avons remplacé r par x , et cela enfin d'assurer que l'énergie
Coulombienne ne change pas lorsque l'ensemble des protons se déplace par
rapport à l'ensemble des neutrons. Pour faciliter les calculs nous remplacerons
-* ~* z z
T..T. par t . T . . L'Hamiltonien (8.77) devient alors :
i J i J

1 l ( 8 , 7 9 )
u- 7 BÊ • Ci»* 7 ii ^ s s , » * > tZt\! /• * \
284

On voit que pour 1'Hamiltonien (8.79) la force nn ou pp (Coulomb


excepté) est proportionelle à (l-a) alors que la force np est proportion-
nelle à (l+a). Cet Hamiltonien respecte la symétrie de charge mais il viole
l'indépendance de charge.

En utilisant les relations suivantes :

M _ _ + • u A
Pf*
(8.80)

I (?..»;>'.Ni?;*zzc* «x*
on peut écrire l'Hamiltonien (8.79) sous la forme :

(8.81)
V A 1
*A*n / *• '

(8.82)

Les fréquences fcj etc«î sont respectivement égales à :

«S (^-- N-Z
*=*)«
J w

(8.83)
N
r A ' w<rl
1/3
Dans l'expression (8.83) nous avons supposé que R=»r Z avec r =1.62 f
en accord avec l'équation (8.36bis). La forme (8.81) de l'Hamiltonien montre
que la résonance géante apparaît à l'énergie Htt_ où :

( 8 8 4 )
^ « N / T 7 7 <LÙ

On connaît expérimentalement l'énergie d'excitation Iflw de la résonance


géante ainsi que le rayon quadratique moyen de la distribution de charge.

Dans 0 on a :

,4 ( 8 8 5 )
Kw, *:U.SM«V -ta f3 I^.ZSMtV ( o)

I.'éq-.::it ion (8.83) permet d'en déduire les valeurs de <i et de h;,i.
285

On trouve

,4
0(r l.fcl i w * IH.^3 * Kco. ( o) (8.87)

On peut calculer, avec cette valeur de a , l'énergie de la résonance


208 =
géante dans le Pb, pour lequel |lu> 6.56 MeV. On trouve :

i w -s 10.S M«V
A tou> * i.Si
f HtV/, fc«J *fc.lifted
B <8. 88)

, 208
L'énergie (g «Okie la résonance géante pour le Pb est infé-
1/3
rieure à la valeur expérimentale qui est 78 A = 13.16 MeV. Le modèle uti-
lisé ne permet pas de rendre compte à la fois du rayon de charge et de
l'énergie de la résonance géante de 0 et du Pb.

On remarquera sur l'équation (8.83) que deux effets opposés agissent


sur les fonctions d'onde des protons. La force de Coulomb diminue w et
P
augmente par conséquent le rayon de la distribution de charge et ;

1'excès de neutrons qui lie plus les protons que les neutrons (a-o)
a tendance à comprimer la distribution de charge. C'est ce double tffet
qui rend les fréquences u> et w semblables tant pour les noyaux légers aie
pour les noyaux lourds comme le montrent les valeurs (8.87), (8.88) (voir
également la discussion page 177).

8.7. CALCUL RPA DE LA RESONANCE GEANTE.

Illustrons avec le modèle de l'oscillateur, la théorie des vibrations


dans l'approximation des phases aléatoires (RPA = random phase approximation).
Reprenons 1'Hami1tonien (8.79) et pour simplifier l'algèbre négligeons le
terme de Coulomb. Il peut alors être écrit sous la forme :

H- Z- (£*i~î*)*Z(s*i""tt>
(8.88)

0
Les deux premiers termes représentent des neutrons et des protons indé-
pendants plongés dans des potentiels d'oscillat<;urs de fréquences w et M
n
2
données par 1 équation (8.83) avec e *0. Le dernier terme est une interaction
dipole-dipole separable :

. mta (8.89)

286

* Les éléments de macrice particule-trou de cette interaction sont :

V
/At-
où les indices x et T' distinguent les configurations particule-trou neutron et
proton. Nous négligeons dans ce calcul les termes d'échange de l'interaction
separable (8.89). Les matrices A et B, définies par l'équation (5.444) sont :

A l
ptt, Vr' * t ' & ' ST*-k*i - 2!? <pi?i4>. <t'trV'> (\-4VT"i
P rr tt r
A
(8.91)

/
Bp*T, '*V » -
p ™ < p i r | t > . < p ' | ? / t > 0--TT')

Soit Hw la fréquence d'une vibration. Les équations de R0A correspondent


à 1,7 recherche du vecteur propre (X,Y) associé à la valeur propre Km du
système suivant (voir section l-^.Jfr) :

(8.92)

Les matrices A et B, qui sont données par l'expression (8.91), sont


réelles, de sorte que les équations (8.92) peuvent s'écrire :

( A + & ) ( X + Y ) » *fcw, ( / - Y )
8 93
( A - b ) ( X - Y )**«">* ( X + Y ) <- >

En multipliant la première équation par A-B on obtient :

(A-B)(A+B)V « (*«>)* V (8.94)


où on a posé :

3 95
V tt
P « X f t t * Y p i t <- >

En reportant les expressions (8.91) de A et B dans l'équation (8.94)


287
on obtient :

[(ITU*- (*^)*] V ^^V't^P^^^t (8-96)

l T
N » t 2 / <t.r%> V > ftT M-*TT') (8 . 97)

•* . .
N est un vecteur parallèle au vecteur r. Choisissons le repère (xyz) de
- * • - > •

manière à ce que N soit porté par l'axe Ox : N = (N ,0,0). Dans ce cas


l'équation (8.97) devient :

< T
N - Z. Z V t l 1 t » P > V f t r * fl-^TT') (8.98)
x
' r*
et l'équation (8.96) donne :

V * -- * * * ' - I I - ! !
pt < l »i>N
? X r (8.W)

En reportant l'expression (8.99) dans l'expression (8.98) on obtient


un système linéaire homogène pour les nombres N :

g f f t
N, * * - T ^ Z Z^urititrf " • Ci-<Tt')N ,(B.'«»
T

Puisque les orbites sor.t des functions d'onde d'un oscillateur, l'opé-
rateur x ne peut exciter que les configurations particule-trou d'énergie
e -e = tfu) ou tfu> selon qu'il s'agit d'une configuration particule-trou
proton ou neutron. D'un autre côté, on montre (voir problème P8.2) les
relations suivantes :

(8.101)
fi 2 m 40* pt £wi*)p

On obtient donc le système linéaire homogène suivant :

(8. 102)
288

Posons :

N* (8.103)
3 " * u^-o*

L'équation (8.102) donne :

(8.'04)

Reportons ces valeurs dans l'équation (8.103). On obtient le système


linéaire homogène suivant pour x et y :

A
_ __;_ _ 1/ j«0(8. 105)

2
qui est une équation aux valeurs propres pour w . En y reportant les valeurs
2
(8.83) de a) et w (avec e =0), on trouve que les valeurs propres sont données
par l'équation :

l
U>j [ « p - O (4f<)] » 0 (8.106)

On trouve deux valeurs propres :

coj> ^ o u>£ a u> Vi + * (8.io7)

La valeur propre nulle vient de ce que l'Hamiltonien (8.88) soit inva-


riant rar translation. Or nous avons montré dans la section 5.8 que dans ce
cas la matrice M, définie par l'équation (5.110) a une valeur propre nulle.
Elle correspond à une valeur propre nulle des équations (8.92). Il est facile
de vérifier que même en négligeant, comme nous l'avons fait, le terme
d'échange de l'interaction (8.89), le théorème énoncé d.ns la section 5.8
289

reste valable. Pour la valeur propre 1^*0, le système (8.105) donne N**ZIJ, ce
qui, reporté dans l'équation (8.103) donne :

D'après l'équation (8.93) o n a X » Y pour Jkjj-0, car la matrice A - B est


V
diagonale et donc X = Y * — . L'équation (8.99) donne :

Pour des fonctions d'onde d'un oscillateur harmonique les éléments d e


matrice <p|x|t> de x sont reliés a u x éléments de matrice <p| p |t>

r
t«tta) r

de sorte que l'équation (8. III) devient :

X
V s -î ° N
C • «, « IJ. ^ ,. x (8.113)

2
D'après (8.110) N /w ne dépend pas de x. Le vecteur propre associé à
la valeur propre Hw ~9 n est donc proportionnel à

(8.114)
V I J ^- <-t i 1 F -

ce qui correspond bien au vecteur (5.109) dans le cas J'une translation infini-
tésimale produite par l'opérateur unitaire exp(-g- P ) .

La seconde valeur propre hco » /l+aflucorrespond exactement â l'énergie


n

(8.84) de la résonance géante. On la retrouve donc dans la calcul RPA. On


vérifie qu'elle correspond au vecteur (5.109) dans le cas d'une transfor-
mation infinitésimale produite par l'opérateur unitaire exp(-w- II ) , de sorte
B x
que cet état absorbe toute la radiation dipolaire électrique.
290

8.8 OSCILLATEUR TOURNANT AUTOUR D'UN AXE A UNE VITESSE ANGULAIRE CONSTANTE.

Considérons des particules plongées dans un oscillateur déformé tournant


à une vitesse angulaire ui autour de l'axe I. Dans la suite les axes x,y et z
sont numérotés 1, 2 et 3 respectivement. L'Hamiltonien de ce système s'écrit
(voir problème P8.8) :
A „
H• 2. h H) (8.117)

t (8 8
K. B - * f m ( o V ^ V ^ x » ) . ( A ? ;
3 l J W 1 ">

Nous allons résoudre analytiquement les valeurs propres de h afin


d'illustrer la méthode générale de résolution des équations de mouvement
d'oscillateurs couplés. Nous pouvons aussi étudier avec ce modèle des
distortions spatiales que subit un noyau en rotation. Définissons les opérateurs
+
c. et c. :

^•jr't-v-ér^-ir*] mu);
(8.119)

avec lesquels 1'Hamiltonien (8.118) s'écrit :

f
U * fcw, (c, e,t '/, ) t i « (c*c t \ ) + tua» (c^Cy • % )
t t

(8.120)
+
- i< S (c*c , % c*c ) - ifcJ> fc*c, - c, c )
t s

où nous avons posé :

w w
co "*»*» , 3>- co »- «-
(8.121)
A \/u>»u>» Z >/^a.U %

L*hamiltonien (8.120) a la forme d ' o s c i l l a t e u r s couplés, discutée dans


291

la section 8.9. On définit des operateurs a. el CL d'après l'équation :

(8.122)

et on cherche des c o e f f i c i e n t s À et p t e l s que l e conmutateur de h avec a


s o i t égal à :

L'équation (8.123) conduit au problème aux valeurs propres suivant

"£)•**"£)
où M et n sont les matrices 4x4 suivantes :

I- (»« y i • (•-") (8.126)

et où A et B sont les matrices 2x2 suivantes :

(8.127)

Nous montrerons dans la section (8.10) que lorsque les valeurs propres
sont réelles, les opérateurs ot, associés aux valeurs propres 0 positives
peuvent être normalisées ainsi :

[<*.<!'] * Kk' (8.128)


2ïi

ce qui permet alors d ' é c r i r e l'Hamiltonien (8.120) sous sa forme diagonale :

4 +
k = fc«, (c, c, • '/,) + <H {*}+ • V ) 4 tLfc fc < f V )
t t 3 $ s t (8.129)

Cette forme fait donc apparaître trois modes de mouvement découplés:It.


mode I de fréquence ÙJ. qui est celui de l'oscillateur non perturbé par le
terme de coriolis - (r x p). et les modes de fréquence propre 0_ et Ï2, qui
>

couplent les positions ainsi que les impulsions de l'oscillateur dans les
directions 2 et 3.

Un calcul simple permet de calculer les carrés des fréquences Q.- et ft_
à partir de l'équation :

/t+[w-^] =° (8.130)

On trouve :

"in?» • CS'-P') * ~
(8.131)
u 1 1

4- i»?'% ( s - * ) - £

& ~ [ (Ot - «J >% <l ( S - î* J fiJ* • wf ) + 6 Ù> «» ( SW ?J (8.1 32)


t

On peut remplacer S et D par leurs valeurs (8.121) et écrire les fré-


quences propres H_ et ft_ ainsi :

(8.133)
u
» 2. *•

J
293

La valeur propre E du Hamiltonien (8.117) des A nucléons est

(8.134)

où l e s N. sont l e nombre que quanta des o r b i t e s occupées dans l e s t r o i s


d i r e c t i o n s . I l s sont donnés par l'équation ( 8 . 3 8 ) .

•'-l'cuZ de la forme du moment cinétique et de la distribution des vitesses.

Considérons l'Hamiltonien H (Drame dépendant des fréquences u>., ;»>_, ai-


de l ' o s c i l l a t e u r a i n s i que de l a fréqence de rotation u.

Exprimons ensuite l e s fréquences propres à p a r t i r de ces paramètres comme


dans l'équation ( 8 . 1 3 3 ) . Puisque la fonction propre de H rend stationnaire
la valeur propre E on a :

(i*4,t.*)
(8.135)

où < > dénote la valeur moyenne dans l ' é t a t propre de H, c ' e s t à dire dans
le déterminant de S l a t e r formé par les orbites de l ' o s c i l l a t e u r tournant h.
En u t i l i s a n t l'équation (8.134) et en calculant l e s dérivées (8.135) à
partir de l'équation (8.133) on obtient :

(8.136)
•vu;
et

*N,
« , * > »
«i to

<*ï > * (8.137)


294

Les équations (8.136) et (8.137) permettent de calculer la forme et le


moment cinétique du noyau en fonction des fréquences OJ ,a)_,0J,, et w.

On peut aussi bien considérer 1'Hamiltonien H comme dépendant des paramètres


w.,u).,u)^, S et D, comme dans l'équation (8.120).

Les équations (8.131) et (8.132) expriment les valeurs propres Œ„ et £2~


en fonction de ces paramètres. On a donc :

En calculant les dérivées (8.138) il est évident qu'il faut utiliser les
expressions (8.131)et (8.132) et non pas l'expression (8.133).

La vitesse dans le référentiel tournant est ;

r/. x .TU
(ZKT) (8.139)

où u) est le vecteur vitesse angulaire parallèle à l'axe 1. La distribution des


vitesses dans le référentiel tournant peut être caractérisée par les trois
nombres :

2 + l
<vi*> * < & >*• - <*»*»> <* <*i>
(8.140)
295

L'équation (8.119) permet d'exprimer les p., x. à l'aide des opérateurs


c. et et. En utilisant ensuite l'équation (8.138) on obtient :

^>.i,tt v-t)(^y ta

(8.141)

Conditions de self-aonsistenae.
Comment généraliser les conditions (8.41) de Bohr-Mottelson dans le cas
d'un oscillateur tournant ? On a vu dans la section 8.4 que, dans le modèle
de l'oscillateur, un noyau déformé qui ne tourne pas, acquiert, à l'équilibre
une isotropic des vitesses et une forme qui épouse celle du potentiel de
l'oscillateur. Dans le cas de l'oscillateur tournant, nous pouvons imposer
-*, P -* ->
1 isotropic des vitesses V =
r
coxr dans le système tournant :
J
m

En reportant les expressions (8.141) dans l'équation (8.142) on trouve

En reportant ce résultat dans l'équation (8.141) on trouve que :


296

de sorte que la condition (8.142) d'isotropic des vitesses donne les relations

(8.143)
H, (0, = N r SI,, r Nj lij

qui généralisent, au système tournant, la condition (8.41) de Bohr-Mottelson.


2 2
La forme du noyau peut être décrite par les trois nombres <X.>, <X_> et
2
<X-> donnés par l'équation (8.137). En reportant, dans cette équation, la
condition (8.143) on obtient :

Ces équations permettent une autre interpretation de l'équation (8.143),


En effet l'Hamiltonien (8.118) de l'oscillateur tournant peut être écrit
ainsi :

l
V»« ± m v ' % ^ [ « î < ( \ <«£-»*) *,?«• («*-«)X, J (8 145)

où V' est la vitesse (8.139) dans le référentiel tournant. On voit que le


premier terme a une forme isotrope dans les vitesses V . Le deuxième terme
représente l'énergie potentielle, le potentiel centrifuge inclus. L'équation
(8.144) montre donc que le noyau acquiert la même forme que les équipoten-
tielles, le potentiel centrifuge inclus. C'est donc le potentiel centrifuge
qui déforme le noyau.

Lorsqu'on veut étudier les transformations que subit le noyau à mesure


que la fréquence de rotation u) augmente on peut imposer la condition que le
volutne défini
; par l'expression :

l N N N
<<*><*| ><***> , * » * I (8.146)

** «, -a*-a*
reste constant lorsque u) varie.

Lorsque la condition (8.143) est satisfaite, le moment cinétique (8.136)


297

acquis par le système est égal à :

(8 ,47)
*<L,> = « W <X«Nx*> -
de sorte que le système possède un moment d'inertie rigide

à toute fréquence. Le moment cinétique (8.147) peut être exprimé en fonction


de la fréquence de rotation ai ainsi :

<L,> * W [*- be*>*] (8.149)

ou

150)

Le deuxième terme, proportionnel a b est toujours très inférieur au


premier terme au). En effet, nous allons montrer que la fréquence de rotation eu
ne dépasse jamais la valeur l-îl-Xtj/2.

On peut relier la variation de l'énergie du système en fonction de la


fréquence de rotation w à la variation correspondante du moment cinétique
acquis <L >.

En effet, soit H l'Hamiltonien du système. Dans le référentiel tournant


autour de l'axe 1 l'Hamiltonien devient :

H » H - i«oL,

Soit |$(w)> l'état qui rend stationnaire la valeur moyenne <<f>(w) |H|$(CO)> •

L'énergie du système est égale â E« <<|>(oo) JH|<î>(u>)>. On a :

45. 4. <4o»> I(H--UL, i-toL,)»<t>(t*>>


d u > d
* (8.I51)
298

On a également j~s -'K<L,\ de sorte que

Cette equation n'est autre que l'équation (5.I29) ou (6.84).


Elle est valable pour tout état |<j>(u>)> qui rend stacionnaire
<H-uL.> , quelque soit H. On a donc -.

a >
ecu) » ey„> «• J " * • « - ) iil <••'">
° 9(0
En reportant dans cette intégrale l'expression (8.149) on trouve que
l'énergie du système varie avec la fréquence de rotation de la manière
suivante :

k ( 8 , 5 A )
E (u) = E(o)* IL? co* - iL co*

Coupure de La bande de rotation

La condition de self-consistance (8.143) et de volume constant (8.146)


montre que les fréquences propres co., £2», ft, de h restent constantes, pour une
configuration (N , N», N..) donnée, lorsque la fréquence de rotation co varie.

On peut donc les calculer pour co = 0 à partir des conditions de Bohr-Mot-


telson (8.41) et du rayon quadratique moyen, comme nous l'avons fait dans la
section 8.4 . Une fois les fréquences co., Q.-, Q. données, on peut utiliser
l'équation (8.133) pour calculer les fréquences *>, W de l'oscillateur en
fonction de la fréquence de rotation. L'équation (8.133) donne la relation :

(«*-*>* ) % M**- Srt (nZ+Sli ) * (&?-&%'' )>0


l
(8.155)

Le membre droit est un carré parfait. Il est donc positif ou nul. La


2
forme (8.155) est quadratique en U et elle s'annule aux valeurs | ÇU-_fl?i t /^

«V (Ai.-A»)/* .
299

l«H-«»>*

->«"

Lorsqu'on fait croître w à partir de u «0, on ne peut donc satisfaire


les conditions de self-consistance à volume constant que pour des fréquences
de rotation :

(8.156)
z
Analysons l'état du système à la fréquence limite us |n -n |/2. Le
2 3

moment cinétique acquis devient :

(8.157)

2 2
Pour u)=w on a co-= w. et <x„> =<;:>.
c 2 3 2 J
Lorsque u *u., 1'Hamiltonien h possède la symétrie axiale autour de l'axe
de rotation I. Dans ce cas le système n'acquiert plus d'énergie cinétique
due à la rotation. La fréquence u correspond donc à une coupure de bande. Pour
Pour acquérir un plus grand moment cinétique, le noyau doit faire une transi-
tion vers une autre configuration (N ,N~,N.).

Pour illustrer les déformations que subit un noyau qui tourne de plus en
plus vite, nous donnons dans le tableau suivant la fréquence de rotation,
le moment cinétique acquis <L.>, le moment d'inertie (3.148), les fréquences
2 2 2 2 2 20
e t a < X X > u N e
<>)_ et w, et les moments multipolaires Q -<2X.-X.-X2> ^ " l~ 2 ^
dans la configuration (8.51). Le calcul a été fait avec les valeurs suivantes:


t\w>, » fcto.JU-a,') • IS.***'* « lî.oSMeV,

*u>, s IS*. IS MeV « t . d » t+ i i î . « 9. U MeV


300

Ko < L
>>
J^LjVuH % rtto Hw
^2 2 3

0 0 3.20 112.4 0 15.18 9.66


0.4 1.28 3.19 111.4 -0.2 15.14 9.69
0.8 2.54 3.16 108.1 -0.7 15.05 9.78
1.2 3.77 3.14 102.5 -1.7 14.89 9.95
1.6 4.96 3.10 94.1 -3.3 14.65 10.19
2.0 6.09 3.04 82.2 -5.7 14.30 10.54
2.4 7.13 2.97 64.2 -9.8 13.75 11.08
î-H f .00 *.*o 21.9 -Zi.Ç Il.<t2 u.<a
On voit que le noyau ne se déforme que peu aux bas moments cinétiques et
que ce n'est que vers la fin de la bande q'uil se déforme brusquement pour
passer d'une forme prolate avec symétrie axiale autour de l'axe -3 à une forme
oblate avec symétrie axiale autour de l'axe 1 de rotation. 0\ peu vérifier
que le rayon quadratique moyen diminue légèrement avec la fréquence de
rotation w.

8.9 PROBLEME AUX VALEURS PROPRES D'UN SYSTEME D'OSCILLATEURS COUPLES

R>'f've>i:;e : C. Bloch, Lectures on the Nuclear Many Body Problem, Scientific


works, page 86, North Holland, 1975.

Considérons l'Hamiltonien h formé à partir de la forme quadratique


hermétique générale de N opérateurs d'absorbtion et de création de bosons;

avec fc-.c. 1= 6.. et où A est une matrice hermitique NxN et B une matrice
*• i' j J IJ ^
symmétrique NxN :

(8.160)
A'i « V %l
4
&
Jt

On obtient un Hamiltonien de la forme (8.159) lorsqu'on ajoute à un


système de N oscillateurs indépendants une perturbation hermitique qui est
quadratique dans les positions et les vitesses. L'Hamiltonien (8.118) ou
301

(8.120) d'un oscillateur tournant en est un exemple. Le problème aux valeurs


propres auquel conduit la diagonalisation de cet Hamiltonien est identique à
celui qu'on rencontre dans la théorie des vibrations à l'approximation des
phases aléatoires (RPA), que nous verrons dans le chapitre 12 £s.-.tv •, l'~.4

Définissons un opérateur a par la combinaison linéaire suivante :

C C
*» * Z ( *;c - \ ;) (8.161)
ls.1
e t exigeons q u ' i l commute avec 1'Hamiltonien selon l ' e x p r e s s i o n :

+ + (8.162)
I > , * * ] » E„ tf rt

En reportant dans cette équation le développement (6.161) et identifiant


les coefficients de c et de c on obtient le problème aux valeurs propres
suivant

c-:-) (*;•)• H O (8.163)

Nous allons énoncer des propriétés d* problème aux valeurs propres.

Le complexe conjugué du système (8.163) peut être écrit sous la forme :

L* AV ( x-V " * Ux-V (8.164)

On v o i t donc que ni \Jl)est un Vecteur propre aesoni e à la valeur propre


/Y N
\ ., *
.,, \ N * / >!St le vecteur propre
V associé à la valeur propre -E .

2. On peut écrire le problème aux valeurs propres (8.163) ainsi :

-
M V = £ « V"y (8.165)

où M est la uatrice hermétique 2Nx2N


302

où 4 est la matrice 2Nx2N :

r (8 ,67)
1 ( o -4 ) '
et où V est le vecteur à 2N dimensions

V " =
(?)
I y» I (8.I68)

Les valeurs propres E„ sont les solutions de l'équation

;Uf ( tt-7 E ) * o (8.169)

Puisque M est hermitique, le complexe conjugué de l'équation (8.169)


peut s'écrire :

4tf (M-ffi*)s 0
Ainsi, si E est une valeur propre, E„ est aussi une valeur propre.

3. Nous verrons que t) joue le rôle de métrique dans l'espace vectoriel à 2N


dimensions des vecteurs V . On définit le produit scalaire (V , n V ) ainsi

(8I70)
( V , , v") - 2 (x"*x7 - Y,**Y-" )
Montrons que la norme d'un vecteur propre
associé à une valeur propre
N*
complexe est égale à zéro. Multiplions (8.165) par V :

M N M 8 l7l
(v , M V )« E ( < i v ; W < >
1 1
Puisque M est hermitique, (V , M V ) est réel, (V ,n V ) l'est aussi de
sorte que si E,, est complexe on a :

M M
(V"MV )»0 , ( V , W ) « 0 (pour E N complexe) (8.172)
303

N U *
4. Soient V et v les vecteurs propres associés aux valeurs propres E et E^
On peut écrire

- M 1
M V , E 9 V- M V M : E* V**.,

Multiplions la première équation par V ^ e t la seconde V . On trouve :

On voit donc que deux vecteurs propres associés aux valeurs propres E , et
r

F,1S telles que E„ / E' , sont orthogonaux.

5. Montrons que la norme (v ,n V ) associée à une valeur propre réelle non-


dêgênrée est non-nulle.
Posons :

P* H - , R J> -. rf.» P ,,.,„,

et soit D..=3D/3P.. le mineur du déterminant D.

On a :

9D
« - - l *« ,, (8.175)

car la matrice n est diagonale. Le problème aux valeurs propres (8.165) qui
s'écrit yp.. V.»0, admet la solution
• iJ J

(8.176)

pour n'importe que j donné. En particulier

L'élimination des A des équations (8.176) et (8.177) donne :

*4 — ""M (8.178)
y
i
304

Puisque la matrice P est hermétique on a D..-D.., ce qui, reporté dans


l'équation (8.178) donne :

- * *

ou encore

|V„ \* * X 3 ^ (X*©) (8.179)

En combinant les équations (8.175) et (8.179) on obtient :

(v,,v) - z Kiy.
9
• 1 T T> n - \ * <8
- ,80)

Or si V est le vecteur propre associé à une valeur propre E réelle non


3D
dégénérée on a D = 0 et — j* 0 de sorte que la norme (8.180) est différente
de zéro.

N N N
6. Montrons que les vecteurs propres V , de norme, non nulle : (V ,n V )t 0
N M
et artnogonaux (V",^v")=0 (N*M), sont linéairement indédêpendants.

Supposons le contraire :

.M
. C*
"M V * O (8.181)
11
M*
Multiplions par V n

w
C„ ( V , < | V " ) » 0

donc C„ = 0.
N
Considérons maintenant le cas où toutes les 2N valeurs propres E sont
réelles et non-nulles. Dans ce cas on peut grouper les valeurs propres par
paires (E,,,-E„) en vertu de la propriété N°I. En outre la norme non-nulle
du vecteur propre^^N^ associé à la valeur propre E,, est de signe opposé à la
norme du vecteur propre\*N#/ associé à la valeur propre -E .
305

armi les 2N vecteurs propres on peut donc trouver N vecteurs propres


de norme positive et N vecteurs propres de norme négative.

Soit (yN/ un vecteur propre de norme positive. Posons :

(8.182)

VA. C;- Y. C;)

Normalisons le vecteur propre à +1 :

(8.183)

Les opérateurs CL. et ou, construits selon l'expression (8.182) à partir


des N vecteuit propres normalisés à +1 obéissent aux règles de commutation de
bosons :

[*M,*H ] = * M M (8.184)

Puisque les vecteurs propres 1 3 ) et («N*) associés aux valeurs


propres cL. et -E sont orthogonaux, on peut inverser la relation (8.182) :

«•- Z ( X ? V t Y %.) ;
N>» (8-185)

c. » 2 (xr^ Y "V) + ;
où J est une somme limitée aux vecteurs propres normalisés de norme posi-
fV>o
tive. En reportant le développement (8.185) dans l'expression (8.159) du
Hamiltorien on obtient :

N>* ••>• "'e '


où <«•»««

On voit que h prend la forme d'oscillateurs non-couplés dont les modes


de vibration sont créés par les opérateurs <X,. (voir aussi sections 12.5 et 13.16)
306

8.10 ETAT COHERENT ET FONCTIONS D'ONDE D'OSCILLATEURS COUPLES.

11 peut ê t r e u t i l e d e c o n n a î t r e l e s f o n c t i o n s p r o p r e s d ' u n système


d ' o s c i l l a t e u r s c o u p l é s a i n s i que l e u r p r o d u i t s c a l a i r e avec l e s fonctions
p r o p r e s d ' u n o s c i l l a t e u r n o n - c o u p l é . S o i t donc h 1 ' H a m i l t o n i e n d ' u n système
de S o s c i l l a t e u r s n o n - c o u p l é s :

+
Kc 1 *«; c c C ; (8.187)

et soit h 1'Hamiltonien d'un système de N oscillateurs couplés

A
(8.188)

Nous avons étudié dans la section précédente les modes de vibration


de h. Nous avons montré que, lorsque toutes les valeurs propres du système
(8.163) étaient réelles et non-nulles, on pouvait définir une transformation
des opérateurs c , c:

cx;$Kf) (8.189)

à partir de laquelle 1'Hamiltonien h prenait la forme diagonale (8.186)

TV A

N N
Les matrices À et u sont reliées aux vecteurs propres X et Y du système
(8.163) par les équations C f w r t,4 > o ) :

La transformation (8.189) étant canonique :

t-.-i* 1 ' ^ (8.192)


307

les matrices X et M satisfont aux équations :

\f-Mp* * i ÀS«i*> » (sy«*trique) (8.193)

Les transformations linéaires canoniques (8.189) forment un groupe qui


est isomorphe au groupe réel symplectique à 2N dimensions. L'inverse de la
transformation :

(j*)(i-f
-y x )•(::)
peut s'écrire lorsque les valeurs propres sont réelles et non-nulles :

ce qui entraîne les relations :

)f X -yuu*s 1 */« " A * , i


* r 'M' ), 4
(8.194)

Soit c l e vecteur (c , C _ , . . . , c„) e t s o i t t le vecteur ( t . t_,...,t ).


On d é f i n i t l ' é t a t cohérent |4> par l'équation :

IJ.v « . v y ' * '" * i. « A s (8.195)

où |n n ...n„ > est l'état propre de l'oscillateur à N dimensions (8.187)


7

et où |0> est son état fondamental :

£.-»«>> s O (K* f,2,..,N) 8


< - > l 9 6

Dans l'équation (8.195) le produit scalaire i.a est défini ainsi :

H
(8.197)

''équation (8.195) généralise à N dimensions l'équation ( 8 . 1 1 ) .

L'état cohérent | k> obéit aux équations :

C ç - t ) ' t >«o (ç*- \ )lt >« o (8.198)


308

On a: (8.198bls)

S o i t S l'opérateur u n i t a i r e qui transforme l e s opérateurs c , c en

a, a

+
f { . S e ; * S "' «.'* SC,-S (8.199)

En multipliant (8.198) par S, on obtient les équations suivantes pour


l'état coherent S|^> associé à 1'Hamiltonien h:

(8.200)
(-5-£)Slt>*o (**-?%)Slt>»o

En exprimant les équations (8.200) en diverses représentations on peut


obtenir des fonctions génératrices des fonctions propres de h.

La représentation de Bargmann <t....t„|n...•n > N d'un état propre |l»>


de h est donnée par (8.195) :

t, t t -• t H
<ï\r\ >= <t,~ t„ !*,-%»>
(8.201)
x/n,».»!,'. - nnl

Les opérateurs c. et c. sont représentés par 3 et t. car on a :


i

< t I C j l n >ff ^ * * < * i n > , < t l C »n>»t*<è»n >


f (8.202)

Les états cohérents forment un ensemble complet dans le sens suivant ;

(«WOlfcXtUl oi *u /fc), L— i*(Rtk;U(*^ )


J
' ' -|jM '" (8.203)

Itzyfcson (référence es <-HOLS') a montré le théorème utile suivant : Soient


M et ti deux r atrices ei jai. d et V* deux /ecteurs; on a :

J
' (8.204)

3 [oU+(rf-tttf*>]
309

L'intégrale est absolument convergente si

7
\ - x„ '' ^V. T""
a. / "*• (8.205)

Soient |*> et |t> deux états cohérents définis par (8.195). Calculons
<%js|t>. Pour cela, reportons dans (8.200) le développement (8.189) des
a, a et remplaçons, en accord avec l'équation (8.202), les c et c par
d» "t Z . On obtient le système d'équations :

(yu?« ¥ X z * 4 ) <I\Slt >


m

(8.206)

La solution de ce système est

l I -*V-' « . * . I i-.. sV-»*!. . - V i l


<**>*> " gÈy "* [-!«**>*• i V "* ' " U.207)
Le membre droit de (8.207) est une fonction génératrice pour les produits
scalaires <m....nL,|S|n...-n> des fonctions propres de h avec des fonctions
propres de h. Car d'après (8.195) on a :

<*lSlt>* *- ^ . . . « . 1 <L irt....n..S (8.208)


\fw \--m \
t lt n,l...«rt!

On peut aussi obtenir une fonction génératrice des fonctions d'onde


< >
ff|tl? de h. Pour cela, reportons dans (8.200) le développement (8.189) des
+
a , 'X

( 8 2 0 9 )
(A*ç ^/u-c*- t)Slt>.0

Les opérateurs c et c+ sont représentés d'après (8.3) par les opérateurs

— (q+3
(< ) . En multipliant donc (8.209) par <Q\ on obtient le système
/2
310

d'équations

(8.210)

ou on a pose

»» ^ U - / * > v
- vf "T*» (8.211)

On notera que la transformation canonique

(8.212)

n'appartient pas au groupe des transformations (8.189) car les opérateurs


q et 3 ne sont pas conjugués l un de lautre . Les conditions (8.193) et
(8.194) s'écrivent en fonction de u et v ainsi :

4 #
U V • ûV « 1
+
v v » î v** «tf,i)«««<ty{ 8.213)

La solution du système (8.210) est

w
<%I S 11 > *
vW'* lAftrl
'{-ï1^1-i*«-tM^ j t

Le membre droit de (8.214) est une fonction génératrice des fonctions


propres normalisées de h car d'après (8.195) on a :

RM
fc*\.. i
(8.215)

Vérifions la norme de l ' é t a t fondamental S|o> de h. Sa f o n c t i o n


<*Wc fttt
ie| «*'*u*a
<^. I S lo>
N/2
\A«) J«Wtr1 /CAi4)
311

Calculons _, _, M

A
(lsf \ê**V\ "U (8.217)

Cette intégrale peut être calculée à l'aide de la formule suivante


(cf. Itzykson, plus bas) :

( 8 2 , 8 )
N * • • - -

Posons: î f r ^ H i U " u .

A l'aide des relations (8.213) on montre que •% W 1*4.


de sorte que :

M ( 8 2 I 9 >
a IAtal* '

Les expressions (8.218) et (8.219), reportées dans l'intégrale (8.217)


montrent que l'état fondamental (8.216) de h est bien normalisé. Il est
souvent utile d'utiliser la relation ;

Référence : C. Itzykson, Communications in Mathematical Physics ji (1967) 9 2 ,


K.F.Liu et G.Ripka, "Cranked oscillator wavefunctions", à paraître.

Pour une application de la réprésentation de Bargmann à la


méthode de la coordonnée génératrice, voir les sections 12.5,
12.6 et 12.7.
312

PROBLEMES

P8. I
Montrer que s i on suppose que l e rayon quadratique moyen de charge est
donné par l'expression

z s
L'expression (8.36) doit être remplacée par l'expression :

208
Montrer qu'avec cette estimation on a,pour le Pb,Jkj» 6.42 MeV au
lieu de 6.75 MeV donné par l'équation (8.36).

Montrer que dans le modèle de l'oscillateur le rapport des rayons quadra-


tiques moyens des neutrons et des protons est égal à

208
ce qui correspond à une différence de 17% dans le Pb

P8.2
On considère l'Hamiltonien de particules indépendantes plongées dans
un oscillateur harmonique de fréquence u> :

H.- £(£> i - ' O


isi
Xm

1. On ajoute à cet Hamiltonien la perturbation

r
v » - x. Z i
«
Montrer que ,

Calculer l'énergie du système décrit par l'Hamiltonien H»H +V jusqu'au second


ordre des perturbations et en déduire l'expression :

2, Kfi?it>l' '» 1
-^-^ r* (a,^,»Hx)
pt 2 mu)
2
2. On ajoute à l'Hamiltonien H la perturbation V»X £ r.
i
313

Calculer l'énergie du système au second ordre des perturbations et en déduire


l'expression :

J
«?-** 2mW

P8.3

Montrer que parmi les cinq configurations (<*„,„, s


P3/5) > ( y p
1 i/2^'
(S P (d P ) f (d P } c o u l é e s à J e t
Vi. ' 3 / 2 *' 3 / 2 * I / 2 3/2' 3/2 P *' T-0 il y a
une combinaison linéaire qui correspond à un état spurieux du mouvement du
centre de masse de 16Q. Calculer la fonction d'onde de cet état spurieux.

P8.4
Démontrer les relations (8.135) et (8.138).

P8.5
On donne les valeurs exprérimentales suivantes des rayons quadratiques

moyens de charge r « A r >/Z (en f m) :


c p

2 1/2
Sachant que le proton a un rayon quadratique moyen de charge <r > -
0.8 fm, calculer les rayons quadratiques moyens de la distribution de charge
ponctuelle pour ces noyaux. Laquelle des deux lois :
<r«> v,
Z S *
rend mieux compte des rayons observés expérimentalement ?.

P8.6
On considère l'Hamiltonien (8.79) :
2l
H- * £ • $f 2tf-5)*(.-*x?Tp
314

1) Soit lŒ , fi > un déterminant de Slater formé d'orbites d'un oscillateur


' n' p
sphérique de fréquence fi pour les neutrons et fi pour les protons. Montrer
que la valeur moyenne de H est donnée par l'expression :

F et F désignant l e s mers de Fermi des neutrons e t des p r o t o n s . Montrer que


si N » 1 et N » I l e minimum de l ' é n e r g i e <fi fi |ti Ift fi > e s t obtenu
p n ° n p ' ' n p
pou- ;

2) On écrit l'Hamiltonien H sous la forme (8.79). On considère la transforma-


tion suivante des coordonnées :

NJ
A
Montrer que, (:ette transformation est induite par l'opérateur unitaire
U = exp (id.1t/K ) où Tt est l'impulsion relative des centres de masse des
neutrons et les protons définie par l'équation (8.67) :

n- u£u- i
Montrer que dans cette transformation l'énergie devient :

EU) s 4Sl»Sl r IUHU \SL„ïl >


r

et que <A Sl n f \ 0 X 0 " ' \Sl„Sl f >« ^


o ù
r-——
(0, a >/i+* U . A» « N? w

A
315

3) On considère la transformation :

v
P* -> P- * ? P» "> F» *" V
Montrer que cette transformation est induite par l'opérateur unitaire
U = exp (- ±2p- . X) où X est la coordonnée relative des centres de masse
des neutrons et des protons. Montrer que dans cette transformation l'énergie
devient :
1
E(v). <-a^-n ï OH U" r \A«SL > r

4) Montrer que la surface d ' é n e r g i e E(<X> , <TT>) obtenue par l e s transforma-


t i o n s du N°2 e t du N°3 a l a forme :
< > 1
E(<x >,<*>)» B ( o ) + ll ^ /0 i/m^Xîf )
Comparer à la forme (8.71) du Hamiltonien. Commenter.

P8.7
Correction du facteur de forme due au mouvement du centre de masse
On considère la diffusion d'électrons à l'approximation de Born non
relativiste. /+ J? f* *
+ C , i K; . R c* *i ,r »•»*

i K« • R v k* . r . ,

Dans l'état initial y.


le noyau cible est dans son état intrinsèque *f °
1
_; 'mt
fondamental et son centre de masse décrit ine onde plane d'impulsion K..
L'é^lectr_on^est incident dans une onde plane k. Après l'échange du photon
K > K k k e t o n m 8 u r
i f * i^ f 5 | la^diffusion élastique. On^uti^isç pour^le^ nucléons
soit les coordonnées r ^ r.-.r. soit les coordonnées X. =r -R, X -r,-R,... 2

r e t A R M o n t r e r
A-l" A-l ' que le jacobien dp rrtte transformation est égal
316

à 1. Montrer que l'amplitude de diffusion, au premier ordre des perturbations


est (voir problèmes PI.7 et P2.4). ^ .

"*ï psi
Montrer la r e l a t i o n :

où Kn s f » - R : - (K, + X "
t + *A-» ) •

Montrer qu'on a :

ou . , *9 M ,

On décrit l'état fondamental du noyau par le déterminant de Slater |<f> >


composé d'orbites d'un oscillateur sphérique de fréquence co.

On définit le facteur de Forme F (q) du déterminant de Slater ainsi

™ rw» *
Hontrer que les facteurs de forme F(q) et F (q) sont reliés par 1'equation :
Ktt*/4Amto

Evaluer la correction de F (q) à q = 2 fm et 4 fm pour 0 et pour


2 0 8
le Pb.

P8.8
On considère 1'Hamiltonien suivant :

1 * £* «. 0 try - S. <r«$ )
dans un référentiel tournant à une vitesse angulaire w . Les équations de
Hamilton sont :

V » — » — —* » - —— »
4t 13 «U ^
317

Montrer les relations suivantes

v s X - u xr
( v i t e s s e dans le r é f é r e n t i e l tournant)

de s o r t e que l e seul terme - u . ( r x p ) c o n t i e n t à l a f o i s la force de c o r i o l i s


- 2m(ojxv)et l a force c e n t r i f u g e -u> X(UJX r.) .

PROPRIETES DE L'ETAT COHERENT


P8.9
On" considère l ' é t a t cohérent d'une o s c i l l a t e u r à une dimension :
| t > = exp (te )10> où I0> est l ' é t a t fondamental normalisé de l ' o s c i l l a t e u r .
A. Soient q = /moo/H x et il = /l/muyi f l e s o p é r a t e u r s p o s i t i o n et impulsion.
Montrer que l e d e n s i t é de m a t i è r e de l ' é t a t cohérent e s t é g a l e à :

-J a C ' ©H <\ « LLi


<t\t> v'ïr vr
m

C'est une gaussienne c e n t r é e autour de la p a r t i e réelle de t . Montrer que


la d e n s i t é d ' i m p u l s i o n e s t égale à :

|<«.t>f _ ^ -«-*>* . r t _ »,
t

C'est une gaussienne c e n t r é e autour de la partie imaginaire de t . On


montrera également l a r e l a t i o n suivante qui complète l ' é q u a t i o n (8.14) :

Montrer que |t> peut ê t r e représenté comme un paquet d'ondes minimum dans
le sens suivant :

B. Soit H = | M c c+l/2) l'Hamiltonien de l ' o s c i l l a t e u r . Montrer que l ' é t a t

e s t une s o l u t i o n de l ' é q u a t i o n de Schrodinger :

H U U : ) > * l i 2 1ZU)> •
318

Montrer que les valeurs moyennes des opérateurs position et impulsion


dans l'état |z(t)> sont :

<|.(t) = J - \/î z , c o S «ot

_ , % <Z(t)>TTlZf*» i— ,. J. - ^'M^
TT(*) » _- - ^ / ^ « 8 ^ > ^ l o i - - L
<*ft>»zffr>> * *
L'état |z(t)> représente donc un paquet d'ondes qui suit un mouvement
vibratoire classique.
C. On veut écrire, dans la représentation de Bargmann |t>,l'équation de
Schrodinger d'une particule décrite par l'Hamiltonien :

2m
Montrer que l'énergie cinézique est représentée par la matrice :

r
—; X l**(*.-t,)J
J
<*,it, > + *•
et que le potentiel v est représenté par la matrice :

£M£«i)«p-{,-*£*•{
Compte tenu de la relation de fermeture (8.16), montrer que l'équation
de Schrodinger (H-E)|i|»> • 0 peut être ramenée à l'équation différentielle
suivante :

G(z)- $tylt)t*r(zt )<*! + > - <Z*\V>

Résoudre cette équation dans le cas où :

D. Montrer que si le commutateur [A B] est égal à une constante, on a :


f

A+* & « „ î KB"]


e « e c c

j
319

En déduire les équations suivantes

valables quelque soit |$>.

J
320

CHAPITRE 9

L< FONCTION DE GREEN A UNE PARTICULE

La fonction de Green à une p a r t i c u l e permet d ' é t u d i e r l ' é t a t obtenu en


ajoutant (ou en ô t a n t ) une p a r t i c u l e à un système dans son é t a t fondamental.
Cet é t a t n ' e s t p a s , en g é n é r a l , é t a t propre du Hamiltonien; la fonction de
Green d é c r i t l ' é v o l u t i o n dans le temps de cet é t a t a i n s i que ses composantes
sur l e s é t a t s propres du Hamiltonien. Cette étude s ' é t e n d r a sur t r o i s c h a p i t r e s .
De ce premier c h a p i t r e nous é t u d i o n s l e développement p e r t u r b a t i f de la fonction
de Green à l ' a i d e de diagramnes de Feynman. Dans l e c h a p i t r e 10 nous étudions
la r e l a t i o n e n t r e l e s f o n c t i o n s de Green et l e s s e c t i o n s e f f i c a c e s des
r é a c t i o n s n u c l é a i r e s et en p a r t i c u l i e r de la d i f f u s i o n é l a s t i q u e . Dans l e
c h a p i t r e 12 nous é t u d i o n s le c a l c u l de l ' é n e r g i e du système à p a r t i r de
diagrammes dont l e s propagateurs sont remplacés par des f o n c t i o n s de Green.

Le développement p e r t u r b a t i f de la fonction de Green peut ê t r e a u s s i


formulé à l ' a i d e des diagrammes de Goldstone. Cette formulation f a i t partie
de ce qu'on a p p e l l e le théorème de Bloch-Horowitz. Nous nous l i m i t e r o n s aux
diagrammes de Feynman et nous référons l e l e c t e u r à l ' a r t i c l e o r i g i n a l de
C. Bloch et J . Horowitz, Nucl. Phys. 8 (1958) 91 (en f r a n ç a i s ) .

9.1 DEFINITION DE LA FONCTION DE GREEN A UNE PARTICULE.

Pour développer la t h é o r i e de la fonction de Green, i l e s t commode


d ' u t i l i s e r , non pas 1'Hamiltonien H du système, mais 1'Hamiltonien

H - H -yuN (9.,)

où N « Z a. a. est l'opérateur nombre de particules et où u est un nombre


r
• î î

réel. L Hamiltonien (9.1) est habituellement utilisé pour les systèmes qui
n'ont pas un nombre défini de particules (ensemble grand-canonique en
mécanique statistique, état B.C.S. en supraconductivité etc.) et p y joue
le potentiel chimique. Dans ce chapitre nous étudions des systèmes ayant un
nombre défini de particules et u servira à définir certaines conditions de
convergence do la série de perturbations (voir en particulier la section 9.5).
321

Définissons les opérateurs de création et d'absorption en représentation


de Heisenberg : A A
pt< -fi*

( 9 2 )
r f" + ~P«

La fonction de Green est un opérateur qui agit dans l'espace des états
à une particule et qui est définie par l'équation :

(3.3)
i A
Dans cette définition |iji > est l'état fondamental du système ayant A
particules :

Nous séparons 1'Hamiltonien H en une partie non perturbée à un corps H ,


qui inclut le terne -pN, et une perturbation V qui peut contenir des
interactions à un et à deux corps :

H » M,*V, H,* Z C£i-yu)a*Q (9.5)


£

On vérifie que lorsque V * 0, la fonction de Creen (9.3) se réduit au


propagateur libre :

v-»o *o *
322

Of

(9 7)
-t(t -t*>
t -

Le propagateur (9.7) est identique à celui défini par les équations (3.22)
er. (3.22bis) au terme y près qui ne fait que décaler toutes les énergies e.
d'une même quantité \x.

On remarquera également que d'après la définition (9.3), la matrice


densité du système représenté par l'état \ty > est donnée par la limite :

( 9 8 )
.A4 » '

9.2. DECOMPOSITION SPECTRALE DE LA FONCTION DE GREEN.


Un grand nombre de quantités physiques s'expriment à l'aide de la trans-
formée de Fourier de la fonction de Green:

(9.9)

Précisons les conditions dans lesquelles l'intégrale (9.9) a un sens. Pour


,All
cela considérons l'ensemble
uie complet
tumpiei des états prcpres ||i^*
ues eiats l > de H des systèmes
À
ayant A - 1 particules :

.**' -**' . M'


M*" >-C iC> ' Ni*v>-(A.i>i*r>
(9.10)

En insérant un ensemble complet i.î ces étals dans l'exprebsion (9.3)


323

on obtient :

(9.11)

.(»-»)
V--' 4 . P^^E.V/H;

(A±l)
où les sommes I sont limitées aux états des noyaux ayant A±I particules
A±l
Soient E les energies des états fondamentaux des systèmes ayant
+ +
AI A 1
A*l particules. Puisque E ~ > E on voit sur l'expression (9.11) que
À o
< i | G ( 3 ) | j > ne r e s t e f i n i , lorsque g •+ ± <», q u e s ' i l e x i s t e une valeur de u
t e l l e que :

A-» A*< (9.12)


< / * < £ . - Eo

Pratiquement cette condition limite les états |U; > aux fondamentaux
o
des noyaux pair-pair de sorte que les états |<J^ > sont les états des
A
noyaux pair-impair. En effet, considérons par exemple les énergies des
S m HcV
isotopes du 2 a g (voir tables de masse dans Nucl. Phys. _67_, 1965):
6
dm
ÉÎ fhcv

t
i 1 >v (9.13)
> 1 VȂ2
1
S*
1 i
i
l
l (
i

\h* ISo i*' iSo \«» Kl


On v o i t que la s é p a r a t i o n d'un nucléon d'un noyau p a i r - p a i r t e l que l e
Sm exige une énergie E ( Sm)- E ( Sm) supérieure à l ' é n e r g i e de s é p a r a -
tion E ( Sm)-E ( Sm) d'un nucléon d'un noyau pair-impair t e l que le
151 .
Sm. Cela v i e n t de ce que l e s nucléons de même espèce forment des p a i r e s
qui ont une énergie de l i a i s o n p a r t i c u l i è r e m e n t f o r t e et la s é p a r a t i o n d'un
nucléon d'un noyau p a i r - p a i r exige la b r i s u r e d'une t e l l e p a i r e t a n d i s que l e s
noyaux p a i r - i m p a i r ont un nucléon non-apparié qu'on peut séparer L'U noyau en
dépensant moins d ' é n e r g i e . Nous avons négligé cet effet dans la forme (7.11)
de la formule de Weiszacker. Cette d i s y m é t r i e e n t r e l e s noyaux p a i r - p a i r et
p a i r - i m p a i r se retrouve â t r a v e r s t o u t e l a t a b l e périodique. Dans la s u i t e nous
324

nous limiterons donc au cas où [i|« > e s t l ' é t a t fondamental d'un noyau
pair-pair pour lequel la condition (9.12) e s t s a t i s f a i t e (voir cependant
la discussion dans la section 9 . 5 ) .

Dans ce cas l e développement (9.11) permet de calculer l a transformée


de Fourier (9.9) :

(9.14)

+ £*"" < *? •«/ «+T > < C » «.• » * * >


A->
E E C S
• ~ > -/«- *

Ce r é s u l t a t peut aussi s ' é c r i r e a i n s i

M-C:- -^ A * ( 9 p I 5 )

On v o i t que l a 'onction de Green n'est qu'un élément de matrice p a r t i c u l i e r


de la résolvante (H-^) du llamiltonien.

L'expression (9.14) représente la décomposition spectrale de la fonction


de Green. Elle donne l e s propriétés analytiques de G(s) dans l e plan complexe
de la variable s. E l l e s sont i l l u s t r é e s dans la figure ( 9 . 1 8 ) . G(s) a des
pôles s. sur l ' a x e imaginaire négatif :
À

S> * -£• ( E A - Ê„-/<) (9.16)

qui correspondent aux énergies des é t a t s du système pair-impair ayant A+l


p a r t i c u l e . Le résidu au pole s, e s t égal a <ty | a. |iK > <ik | a. |vp >.
Sur l'axe imaginaire p o s i t i f , G(s) a des pôles :

S f
> * ^' ( t ' " ÉÎ + / 0 (9.17)
325

qui correspondent aux-énergies des états du système pair-impair ayant A-1


particules et le résidu au pôle s, est égal à <ij» I a. |\K > <ij;, | a. |t|; >.
J A A 1 0
A±l A±l °
A partir d'une énergie d excitation E, - E suffisante pour que le
A O
système pair-impair puisse se fragmenter , ces pôles forment une coupure :

, 0*4fit iktm()'nmitt de *

foulure ""Z+

4**A*l't% été.

"• t.-E.y*
(9.18)

f***t Itillt tft s

l>Zfc i^ r-rf^r,*-/.)

UupuK <^,

Les résidus de la fonction de Green vérifient la règle de somme :

f9.ifb,<)

,>
326

Cette règle de somme généralise celles qui sont discutées dans la section
5.7 (voir 5.84bis, 5.86 bis etc.) au cas où |^ > n'est pas un déterminant de
Slacer.

L'expression (9.14) définit une fonction G(s) dans le plan de la variable


complexe s. La plupart des applications exigent le calcul de G(s) au
voisinage de l'axe imaginaire. Il est donc commode de changer de variables et de
définir .-

«0* tSf
r (9.19)

où u) représente une énergie. Nous posons

(9.l9bis)
£(w) = G- [s » -tfu-/o]

La décomposition spectrale (9.14) devient

«iGc«)ij> z s
M f
°
<*:wr>
•* . . .!.*•'
><tr»«/.•:>
* - E . - «o
A

U
£ <** U / H I ' V ' X * * " H i lf.TX9.20)
A-«
E. - E7-IO

H-E.-fc) * ° «» E.-H-*0
Dans le plan de la variable complexe ai , G(io) a des pôles et des coupures
situées sur l'axe ré i. Sur l'axe réel à droite de \i se trouvent les pôles
et la coupure correspondant aux énergies du système de A+l particules, et sur
l'axe réel à gauche de y ceux du système de A-l particules.

i f>*>ti'e ('««fin*/* «6 <0

Coup***- V» fc» ^>


£
• » »
t+*fu.M. (9.21)
*.•
327

L'inverse de la transformée de Fourier (9.9) s'écrit

(9.22)

Selon que g<o ou g>o on peut remplacer cette intégrale par une intégrale
des contours C ou C ] 2 refermé par un demi-cercle supérieur ou inférieur :

c
i <T«* p<«>}

/>*>*'c **ilk**i

C t fp»UA()>o)

On a donc

G(
<° * ^ r i * ^ r
5 ) e- i f t S
pou* fl > ©

(9.23)
-iû5
fOUA Q( O

On v é r i f i e a i s é n e n t qu'en remplaçant, dans c e t t e e x p r e s s i o n , G(s) par


l ' é q u a t i o n (9.14) on retrouve l ' e x p r e s s i o n (9.11).
328

9.3. DEVELOPPEMENT PERTURBATIF DE LA FONCTION DE GREEN A L'AIDE DES DIAGRAMMES


DE FEYNMAN.
A l'aide des équations (3.69) et (3.70) ncus pouvons écrire la fonction
de Green ainsi : , . A

<iLG<p,-^)lj>«- f 7.
â
J'*.. I<4n*. >l*
(9.31)

/
* «*.l 0(^rJuV)«yV)0(f.) uVf.) «*tf.> Ufp.) J U*«-f ) '+.>

où les opérateurs a (fi) et a(A) sont écrits en représentation interaction :

r
Mf)* C ; C ft * e ' *;
(9.32)

et où nous avons utilisé la relation :

A partir des développements de Dyson (3.72) on peut développer les


opérateurs d'évolution en puissances de l'interaction et réordonner la série
en puissances de V (voir problème P3.9). On trouve :

(9.33)

La valeur moyenne danG l'état |$ > peut être évaluée à l'aide du théorème
de Wick (2.21). Chaque système de contractions peut Stre représenté par un
diagramme de Feynman. On représente chaque contraction par une ligne orientée
(3.22) et chaque interaction par un vertex (3.17) ou (3.J8). Le diagramme aura
329

une l i g n e é t i q u e t é e par l ' é t a t j , partant de l'argument 0 et une l i g n e


étiquetée par l ' é t a t i , aboutissant à l'argument 8 '•
K
i i> / o—o
/ t
(9.34)

bÊ*kt fa. é
P*»A't4 M»ft " 0
Xiê'tS

Ces lignes étiquetées i et j sont appelées lignes externes du diagramme.


Le signe du système de contractions sera déterminé par le nombre de cycles
du diagramme.

Dans chaque diagramme on peut distinguer la partie liée aux lignes


externes et les autres parties qui sont formées de diagrammes vide-vide. La
contribution de l'ensemble des diagrammes qui se composent d'une partie liée
donnée et de toutes les autres parties non liées est égal à la contribution
de la partie liée multipliée par la contribution de tous les diagrammes vide-
vide. Ainsi que nous l'avons vu dans la section (3.4), la contribution de
tous les diagrammes vide-vide est égale à <<p [u(8 8')|(? >, et, d'après -

l'équation (3.52) on a :

A
(H'^.-O
l<*Jt >l *

La contribution des diagrammes vide-vide enlève donc le facteur apparais-


sant dans l'équation (9.33) e t nous pouvons é c r i r e :

(*.3S-)
où <i> ...... >.
-, représente la somme des contributions des diagrammes l i é s
seulement.

On voit donc que la fonction de Green < i | G ( 0 j - 0 _ ) | j > est égale à la


somme de tous les diagrammes liés à deux lignes externes : une ligne externe
étiquetée ,j partant de l'argument 6„ et une ligne externe étiquetée i
aboutissant à l'argument f^ . La contribution de chaque diagramme est donnée
330

par les règles énoncées dans la section 3./, à deux exceptions près :

- on ne somme évidemment pas les indices i et j des lignes externes.


- on somme les arguments des vertex de -<» à +°°.

9.4. OPERATEUR DE MASSE.

Considérons le diagramme suivant :

J
On peut v é r i f i e r que la c o n t r i b u t i o n de ce diagramme à < i | G ( w ) | j > a
d e s p ô l e s s i t u é s aux é n e r g i e s ( j j = e . , u = e , t o = e + e , - e^ et
i J P P' t
u = e + e ,- e . Or ce sont là les énergies du système non perturbé, décrit
par H , et non pas celles du système perturbé, décrit par H +V. En général,
on peut vérifier que si on somme un nombre fini de diagrammes, les pôles de
la fonction de Green s'identifieront toujours aux valeurs propres de H et
jamais à celles de H, ce qui rend inutilisable ce genre d'approximation au
calcul des énergies du système perturbé.
Considérons ensuite le diagramme suivant :

f^"J

On peut vérifier que la contribution de ce diagramme à <iJG(w)|j> diverge


pour us voisin de e. ou de e. puisque l'état intermédiaire k peut être égal
à e. et e ..

Pour éviter ces difficultés il faut pousser plus loin l'analyse des
diagrammes ayant deux lignes externes.

Cette analyse nous conduira à calculer, à l'aide des diagrammes de


Feynman, non plus la fonction de Green G, mais un opérateur de masse. On
calculera ensuite la fonction de Green à partir de cet opérateur de masse.

Parmi les diagrammes liés on distingue ceux qui ne peuvent pas être
interne ,
sépares en deux parles par la coupure d'un seul propagateur et qu on
appellera diagrawnes irréductibles.
331

Par exemple, le diagramme suivant est irréductible :

>

tandis que le diagramme suivant

est réductible car en coupant une ligne il se sépare en deux parties :

La contribution d'un diagramme irréductible peut s'écrire ainsi :

à l'aide d'un opérateur M($) qui s'appelle l'opérateur de masse (ou parfois
de "self-énergie"). Cet opérateur agit, comme la fonction de Green G, dans
l'espace des états à une particule. Le signe - apparaissant dans l'expression
(9.36) est une convention dont la justification apparaîtra plus loin, dans
l'expressionf9.^^) par exemple.

Ainsi l'opérateur de masse <iJM(8i~8 )|j>


2 est égal à la somme des contri-
butions des diagrammes irréductibles (qui ne peuvent pas être séparés en deux
parties par la coupure d'une ligne) ayant une ligne externe i sortant d'un
vertex d'argument 8. et une ligne externe j sortant d'un vertex d'argument 8 7

La contribution de chaque diagramme est donnée par les règles de la section 3.7
à deux exceptions près :
332

n+n +1 .. ..
n+n
c c
a) Il apparaît le facteur (-) au lieu de (-) à cause du signe -
dans l'expression (9.36).

b) On omet la contribution des lignes externes i et j .(Les indices i et


j apparaissent cependant dans les interactions d'argument B et B..)

Voici, par exemple, quelques contributions à l'opérateur de masse :

PyT~

Mm
Les deux premières contributions ne dépendent pas des arguments 3, et 3 7

(champs statiques) et la dernière a un facteur de symétrie égal à 1/2 qui


correspond à l'échange simultané des extrémités des deux vertex.

La somme de tous les diagrammes (réductibles aussi bien qu'irréductibles)


ayant deux lignes externes s'obtient en itérant l'opérateur de masse une,
deux,... fois. Ainsi la fonction de Green est égale à :

7
(9.37)

ri

Ce qui se traduit par l'équation suivante

- {«*? * K ' 8*' ff.- K > <i IM fK-p;>^ > gi ^/-Pt>


(9.38)
1 }
v2 totyJ^i^V^''" *^ '^g^M/x^K^^n^gyf^^)
333

On voit que cette série équivaut à l'équation intégrale :

(9.39)

car les itérations successives de cette équation intégrale donne les termes
successifs de l'équation (9.38). L'équation intégrale (9.39) peut être repré-
sentée diagrammatiquement ainsi :
A;

(9.40)

L équation (9.39) a la forme d'une intégrale de convolution. Prenons


en
la transformée <*t Vourtitr :

(9 41
<ufr(s)ij> = hi- g fi) - <fy(±)L <-iltt(s)lk><fel£ajij> - >
t

c ' e s t à dire

G(s) » g f $ ) - g r s ; M ( ; &(s) $
(9.41bis)

r
M (S) = J <fy e n ( «) (9 . A2)

t où^<s> esc l'opérateur « p r é s e n t a n t le propagateur non perturbé:

dans la représentation qui diagonalise H . On a :

(9.43bis)
É.-A.-1'S
334

Posons à nouveau

CO = v S 4 - M

On aura

l
3; ru» = iC - uS
(9.44)

Soit encore

(9.44bis)

ou

<c: i é i j > * S*,- £ ;

L'équation (9.41) devient

J j Ct,-«)S,d +<*lM(u)lk> t <Kl G(u)\£> * 5y" (9.45)

ou

M(io) = H ( S-- '<»-/*))

L'équation (9.45) montre que G(w) s'exprime, en fonction de M(w) ainsi :

i (9.46)
Gtto) *
£*M(u)-u>

Les équations (9.4lbis), (9.44bis) sont des équations entre opérateurs


qui agissent sur l'espace complet (particules et trous) des états à une
particule. Ces équations sont valables dans toutes les représentations. Les
représentations les plus utilisées sont celles qui diagonalisent soit H , e
et (équations 9.44 et 9.45), soit e+M(w) et G (équations cj ,ç£ et 9.58).

On voit sur l'expression (9.46) que l'opérateur de masse agit comme une
eelf-énergie qui s'ajoute à l'énergie non perturbée e de la particule. Cette
self-énergie est due â l'interaction de la particule, avec les autres
particules du milieu. C'est l'interprétation de M(to)comme une self-énergie
qui justifie le signe - de la définition (9.36) de l'opérateur de masse.
335

Le calcul de la fonction de Green se fait donc en deux étapes :

1. On calcule l'opérateur de masse M(s) en sommant un certain nombre de


diagrammes irréductibles. C'est ce choix de diagrammes qui consiste l'appro-
ximation à laquelle on calcule la fonction de Green.

2. A partir de l'opérateur de masse on calcule la fonction de Green soit par


l'expression (9.46) c'est à dire en inversant l'opérateur £+M(u))-ti>, soit en
recherchant les pôles et les résidus de la fonction de Green (vois section 9.7),

-
Au lieu de calculer M(8. 6,) avec les diagrammes où on assigne un
argument à chaque vertex on peut aussi calculer directement M(s) avec des
diagrammes où on assigne à chaque propagateur non seulement un indice d'état i
mais également une énergie s. qui est sommée de - «° à + °» (voir l'annexe au
Chapitre 3, pages A-93-1 à A-93-5.

Considérons un diagramme qui contribue à l'opérateur de masse


<i|M(B,-6 )|j> :
2

Calculons

(9.47)

En insérant pour <i|M($.—6 ) | j> 2 la contribution d'un diagramme donné on


est amené à calculer l'intégrale suivante sur les arguments des vertex :

Ç*~ '''f' -»'*jf*


48)

Remplaçons dans c e t t e expression l e s propagateurs par l e u r e x p r e s s i o n en


fonction de ft(s) d é f i n i e par l ' é q u a t i o n (9.43bis) :
336

I( v
"'V> - 1 - % **>-- h-*.** *' ~- « ''^ «.
On v o i t que pour chaque vertex c"arguement f$

> <

-i^( +s.-s -s ) Si k
J
il apparaît le facteur e et que l'intégrale sur g donnera
2n ô(s.+S.-S,-s. ) qui exprime la conservation de l'énergie. Ainsi l'expression
(9.47) peut être calculée en assignant à chaque ligne i une énergie s. et
un propagateur ^ ( s ) donné par l'équation (9.43bis) et à chaque vertex un
facteur ô(s.+s.-s,-s.). On voit sur les expressions (9.47) - (9.50) qu'on a
1 J K {
assigné aux lignes externes des énergies s. et s. qui ne sont pas sommées.
Puisqu'il y a conservation d'énergie à chaque vertex on aura s.*s.. L'expression
(9.47) est donc égale à 2ïïô(s -s.)<i|M(s ) |j> :
i i

Nous sommes donc conduits à énoncer les règles suivantes pour calculer
l'opérateur ae masse â l'aide des diagrammes de Feynman.

9.5. REGLES POUR CALCULER L'OPERATEUR DE MASSE <i|M(3)-3 )Ij> AVEC DES 2

DIAGRAMMES DE FEYNMAN DONT LES VERTEX DEPENDENT D'UN ARGUMENT.

> o n
I) Pour calculer <i|M(0,"8 )|j 2 doit sommer les contributions des
diagrammes de Feynman distincts qui sont liés à deux lignes externes
i et j et qui sont irréductibles c'est à dire qui ne peuvent pas être
séparés en deux parties par la coupure d'une ligne interne. La ligne extrrne
i sort d'un vertex d'argument B. et la ligne j entre dans un vertex
d'argument (L. Deux diagrammes font distincts s'ils ne peuvent pas être
superposés par des translations des vertex et des échanges des extrémités des
vertex;
337

l
< '»M(p -/i»)lj> =
(

p>

2) La contribution d'un diagramme s ' o b t i e n t de l a manière suivante.

a) On assigne à chaque ligne interne un indice d'état à une p a r t i c u l e et à


chaque vertex un argument .

b) l e s vertex d'interaction à un ou deux corps contribuent l e s facteurs :

L B t.'

définis par les équations (1.63) et (1.53).

c) chaque segment de ligne orienté portant l'indice k entrant dans un


vertex d'argument 8, et sortant d'un vertex d'argument g. contribue le
propagateur ;

/k « $k(ft'fr)
défini par l'équation (9.7).
n+n +1
l e
d) on multiplie le produit de ces facteurs par — (-) (attention au +1!)
où n est le nombre d'interactions, n le nombre de cycles et s le facteur
de symétrie du diagramme. Le facteur de symétrie se calcule en considérant
le diagramme dont on a étiqueté les vertex ainsi que les deux lignes externes.
11 est égal à l'ordre (c'est â dire au nombre d'éléments) du groupe d'opéra-
tons (permutationdes arguments des vertex et échanges des extrémités des
vertex) qui transforment le diagramme en un diagramme identique.
e) On somme sur les indices d'états à une particule (sauf évidemment les
indices i et j des lignes externes) et on intègre de - » à + °° les
arguments des vertex (sauf évidemment les arguments $. et g d'où sortent
et entrent les lignes externes).
338

Remarqua : en représentation de Hugenholtz (section 4.9) il faut ouvrir les


vertex d'interaction à deux corps pour déterminer le signe de la contribution
n
P
et le facteur de symétrie devient égal à 2 s où n est le nombre de
P
paires de lignes équivalentes et s l'ordr» du groupe de*permutations des
étiquettes des vertex qui transforment le diagramme en un identique.

9.6. REGLES POUR CALCULER L'OPERATEUR DE MASSE <i|M(s)|j> EN REPRESENTATION


ENERGIE.

>
1) Pour calculer 2TTÔ(S.-S.) <i|M(s.)|j on doit sommer les contributions des
diagrammes de Feynman distincts qui sont liés à deux lignes externes i et
et qui sont irréductibles, c'est à dire qui ne peuvent pas être séparés en
deux parties par la coupure d'une ligne interne. On assigne aux lignes
externes i et j les énergies s. e. s. •

2. La contribution de chaque diagramme s'obtient de la manière suivante :

a) on assigne à chaque ligne interne un indice d'état à une particule et une


énergie s.
b) les vertex d'interaction à un ou à deux corps contribuent les facteurs :

K l
. *
d é f i n i s par l e s é q u a t i o n s (1.63) e t (1.53) .
c) chaque l i g n e p o r t a n t l ' i n d i c e d ' é t a t k et l ' é n e r g i e s, c o n t r i b u e un
facteur :

7>
d) on m u l t i p l i e l e produit de ces f a c t e u r s par

I | run *l e

~~~T " ~ - C-î ( a t t e n t i o n au +1 !) où n L est

l e nombre de l i g n e s (de p r o p a g a t e u r s ) , n l e nombre de v e r t e x , n l e nombre


de cycles et s l e f a c t e u r de symétrie du diagramme.
339

Le facteur de symétrie est égal à l'ordre (c'est à dire au nombre


d'éléments) du groupe des permutations des lignes étiquetées internes et
des échanges des extrémités des vertex à deux corps qui transforment le
diagramme en un diagramme identique.

e) On somme sur les indices d'états à une particule (sauf les indices i
et j des lignes externes) et on intègre de -» à +°° les énergies des
lignes (sauf les énergies s. et s- des lignes externes).

Remarque : En représentation de Hugenholtz (section 4.9) on doit ouvrir


les vertex à deux corps pour déterminer le nombre de cycles et b ::igne de la
contribution. Pour une manière systématique de sommer les variables d'énergie,
voir M.Gaudin, Nuovo Cimento 3JJ (1965) 844.
A
9.7 . RECHERCHE DES POLES ET DES RESIDUS DE LA FONCTION DE GREEN.
Référence : R. Balian et C. De Dominicis, Annal Phys. 62 (1971) 229
(appendice C ) .
Le calcul des pôles et des résidus de C((0) est compliqué par le fait
que M(u) dépend, en général, deW . En outre M(tà) est, en général, complexe
(voir la section 10.4) et non hermitique.

Les pôles de G(«), qui est égal à l'expression (9.46), sont les racines
de l'équation :

*Ct+ {t+M(u»-ui] = O (9#52)

Soit to, une r a c i n e de l ' é q u a t i o n ( 9 . 5 2 ) . Au v o i s i n a g e du pôle w=to,


la fonction de Green G(«) peut s ' é c r i r e :

lxxxi _
é (u>) '"^ Sx *- F (u>) (9.53)
x

avec la normalisation :

<£i>> = I (9.54)

ou F,(w) n'a pas de pôle au voisinage de co,. Nous supposerons que G(w) n'a que
des pôles simples. Pour déterminer les diverses quantités qui interviennent
dans l'expression (9.53) écrivons les équations :

[ £ • H (w» - io"l G-(io) * I


k
(9.55)
G(u>> [e+ M (MJ)-U)"] * |
340

au voisinage de w-w,. On a : t+Mfc>)-<0» £*M(o l-« t*»-*»»; ( -r-^-l) A > + &(*>-*>*)

En remplaçant cette expression ainsi que l'expression (9.53) dans les


équations (9.55) on obtient, au voisinage de U~UK :

[*• M ( i O ) - * x ] » X > -
A O
(9.56)

<s;i [t + M ( u ï ) - o > l =
A
O

et

En multipliant cette équation à gauche par <X| et à droite par |A>, on


obtient, compte tenu de la normalisation <À[A> * 1 et de l'équation (9.56) :

l
(9.57)
4-<îi-«!i?,x>
#ftt>
A

Puisque G(u) n ' a pas d ' a u t r e s pôles que l e s u . , e t que G(u))-* o lorsque
u •* °°, on peut écrire

IXXXI
G co) « L S
J (9.58)
fc\ - U)
L
La recherche des pôles e t des r é s i d u s de la fonction de Green peut donc
ê t r e ramené au problème aux v a l e u r s propres ( 9 . 5 6 ) . Ce problème a la forme
d'une équation de Schroding?r d'une p a r t i c u l e d ' é n e r g i e u. dont l e mouvement
e s t d é c r i t par un Hamiltonien E+M(W.) qui dépend de l'énergie de la particule.
Nous verrons dans l e c h a p i t r e suivant que M(u>) e s t le p o t e n t i e l optique de la
particule.

I l faut bien noter en quoi l e problème aux v a l e u r s propres (9.56) se


d i s t i n g u e de l a recherche des v a l e u r s propres d'une m a t r i c e h e r m i t i q u e . En
g é n é r a l , l e nombre de v a l e u r s propres u, e s t supérieur à la dimension de
l ' e s p a c e des é t a t s à une p a r t i c u l e •' ns l e q u e l a g i s s e n t l e s o p é r a t e u r s £ et M
(voir l'exemple i l l u s t r a t i f de la s e c t i o n 9 . 9 ) . En o u t r e , l e s v e c t e u r s propres
qui sont a s s o c i é s à des v a l e u r s propres d i f f é r e n t e s , bien que normalisés par
d é f i n i t i o n , ne sont pas orthogonaux. En général <A|A'> + o même s i u, t eu•.
A A
341

Ces vecteurs forment néanmoins une base complète. En effet, calculons


l'intégrale de G(u>) sur un contour C qui enterre toutes les valeurs propres a).

(9.59)

(Nous supposons un nombre fini de valeurs propres).

On a :

r
- L s ix><> »
x
X

Si on déforme le contour de manière à ce qu'il devienne un cercle de


I I
rayon R -* °°, on aura, sur ce contour, G(u) • » - —

de sorte que l'intégrale de G(w) est égale à -I. D'où '•

[_ s^xxSi = | (9.60)

En général, M(u>) e s t un opérateur qui se sépare en deux termes, l ' u n qui


dépend de di et qui tend v e r s zéro comme I /to lorsque w •+ °° et l ' a u t r e qui
ne dépend pas de tu :

M(k>) = U + [M (M)- \f\ (9.61)

M(w)- U
u>*«» W
Calculons l'intégrale

Pour obtenir l'expression (9.62) nous avons ajouté et soustrait M(u>) à


(E+U-CJ) et utilisé la relation (e+M-w)G - 1. Puisque M(w)-U et G(w) se
342

comportent comme I/o) lorsque ui •+ °°, en déformant le contour c de manière à ce


qu'il devienne un cercle de rayon infini on voit que l'intégvale (9.62) est égale
à zéro. On a donc :

)
ZWI J t x *1ït 4 « „ - to

d'où, en tenant compte de l'équation (9.60) :

£+[) * Z s u> ,x><M


A x
( 9 6 3 )

expression qui généralise l'expression bien < jruue d'une matrice hermitique
en fonction de valeurs propres et vecteurs propres .

En comparant l'expression (9.58) à la décomposition spectrale (9.20) on voit


qu'on peut donner aux valeurs propres et aux vecteurs propres du problème
(9.51) l'interprétation physique suivante :

K W x >yU
(9.65)

(9.66)
,
-<*N/i'»îr><t;- n.-itf > »••«,«/

On voit également que la règle de somme (9.60) qui peut s'écrire ainsi :

2. tx <11>><MJ > » <ÙJ> (9.66bis)

n'est autre que la relation (9.J8bis) # pour i"j l'expression (9.66) donne
le facteur ipectroscopique de l'état \^> f >•
343

9.8. CONDITIONS DE STABILITE DU CALCUL PERTURBATIF DE L'OPERATEUR DE MASSE.

Cherchons à calculer la contribution du diagramme suivant à l'opérateur


de masse :

(9.67)

En ouvrant les vertex, en étiquetant les lignes et en posant $-= 0, B.


on a

On voit que, p »ur calculer la transformée de Fourier M(s) d'après l'équation


-
(9.42), il faut que le produit des propagateurs g (S) g«(3) g„,( 6) soit fini
k

pour 3 = ± <» . Les propagateurs sont donnés par l'équation (9.7). On en déduit
_
que le produit g.(3) g«((3) g ( 8) sera fini pour 6 = ± <» S'il existe une
valeur de y telle que :

(9.69)
où E sont les énergies des trous appartenant à la mer de Fermi et e les
énergies des particules en dehors de la mer de Fermi. Pour que la condition
(9.69) puisse être réalisée, il faut que les énergies des états particule
soient supérieures aux énergies des états trous. Sinon le calcul perturbât if
de l'opérateur de masse diverge.

(Dans le chapitre 6 on calcule les diagrammes (6.22) contribuant à A à


partir d'orbites qui sont états propres du Hamiltonien (6.7). Ce calcul
diverge aussi si les énergies des orbites e en dehors de la mer de Fermi ne
sont pas toutes supérieures aux énergies e des orbites trou).

Pour que le calcul perturbatif de la fonction de Green converge, il faut


donc satisfaire à la fois aux conditions (9.12) et (9.69). Les -i(e,-y)
peuvent être considérés comme les pôles non perturbés de G(s) à la limite où
M(s)«0. Les conditions (9.12) et (9.69) exigent que les pôles corresponoant aux
états particule ne croisent pas les pôles correspondant aux états trous lorsqu'on
passe de M»0 à un calcul donné de M(s) :
344

*4t ryxft**-/

($!*>)

**upu du e'AA

M/O

La figure (9.70) illustre ce que peut donner, typiquement, un calcul des


pôles de G(s). Il peut y avoir des croisements de niveaux appartenant au
système A+l ou de niveaux appartenant au système A-l, mais il ne faut pas
qu'il y ait de croisement de niveaux du système A+l avec ceux du système
A-l, sinon le calcul de G(s) ne converge pas. Ainsi on peut toujours reconnaître
les pôles qui correspondent aux états du système A+l et ceux qui correspondent
aux états du système A-l.

Les instabilités auxquelles correspondent ces divergences peuvent être


facilement comprises. Nous avons déjà vu (Fig. 9.13) que G(($) diverge, pour
3 •* ± » lorsque la valeur propre du Hamiltonien H -H- UN pouvait être abaissée^
et le système donc était instable, par l'addition ou la soustraction d'une
particule. On remarquera que cette instabilité serait levée si on ajoutait au
Hamiltonien un terme Av /2 :

H * H-/*w* jA*o (9.71)

où Y - exp(iïïN) est un opérateur qui anticommute avec tous les opérateurs de


création et d'annihilation (voir problème P1.18). Le terme supplémentaire
l/2Ay augmente le "gap expérimental" :

£?- E - (si f r > (9.72)

d'une quantité A ce qui permet de satisfaire la condition (9.12) pour une valeur
A>0. Cependant l'opérateur y est un opérateur à N-corps et il modifie la
345

théorie de perturbations. Jusqu'à présent la Corme (9.65) n'a pas été utilisée.

Dans les calculs Hartree-Fock, il peut arriver que les énergies de


certaines orbites vides descendent dans la mer de Fermi, c'est à dire que pour
certaines orbites on ait e < e avec (ptfF, teF). C'est presque toujours le
cas lorqu'on calcule le champ Hartree-Fock d'un noyau pair-impair ou impair-
impair. Soit |(J>> le déterminant de Slater, formé par des orbites self-consis-
tantes du champ de Hartree-Fock. Supposons que certaines orbites (t'o) appar-
tenant à la mer de Fermi*.

(9.73)

9ïk,'f( /HO

aient une énergie supérieure à certaines orbites (p<o) en dehors de la mer de


Fermi. Dans ce cas, il est aisé de vérifier que l'état -

(9.74)

a une énergie inférieure à l'état |4>. On a CC.« I . C « -f ) •'

9 7 5
rp<»* (t<»> « >

On vérifie également que si 2. '*-pl'""Z (C. 1 * 0 on a :

(9.76)
<-V»H-ywNl^> < <-(t>\H-/<Wl4>>

Ainsi, dans le cas représenté par la figure (9.73) l'état Hartree-Fock


est instable par rapport à la formation d'un état \i>> de la forme (9.74).
L'état Hartree-Fock |$> est donc instable par rapport à une déformation
particulière dans l'espace de Fock. Cette déformation correspond à un état
\i>> qui mélange un nombre pair et un nombre impair de Fermions. Il ne faut
pas confondre cette déformation avec celle d'un état |6CS S supraconducteur
346

qui mélange des é t a t s ayant un nombre p a i r de fermions. On v é r i f i e aisément


qu'avec l'Hamiltonien (9.71) c e t t e i n s t a b i l i t é disparaît.

9 . 9 . EXEMPLE ILLUSTRATIF.
Exprimons l ' H a m i l t o n i e n du système dans la base des é t a t s Hartree-Fock
( v o i r problème P5.13) :

H r T , \ • X~ 4 +- (9.77)

où e = <é I H U >, lip > é t a n t l ' é t a t Hartree-Fock, où e- sont l e s é n e r g i e s des


o o o o î

orbites de Hartree-Fock et où le produit normal est pris par rapport à |<J> >.

Dans ce cas, le diagramme du premier ordre en v :

(9.78)

>

ne c o n t r i b u e pas à l ' o p é r a t e u r de masse < i | M ( $ ) | j > c a r i l correspond à une


c o n t r a c t i o n a a de deux o p é r a t e u r s d'une même i n t e r a c t i o n à l ' i n t é r i e u r du
produit normal.

Supposons qu'on l i m i t e le c a l c u l de l ' o p é r a t e u r de masse au seul diagramme:

(9.79)

ta
U t i l i s o n s , à t i t r e d ' e x e m p l e , l a méthode exposée dans la s e c t i o n 9 . 6 . No\is
c a l c u l o n s 2 i r 6 ( s . - s . ) < i | M ( S ) j j > en a s s i g n a n t à chaque l i g n e une é n e r g i e s. On
a , en suivant l e s r è g l e s de la s e c t i o n 9.6 ( i l a 2 v e r t e x , un c y c l e et une
p a i r e de lignes é q u i v a l e n t e s et un f a c t e u r de symétrie égal à 2) :

21Ï S « ; - $ • ) < i f H ( 6 ) » j >


l
V

- i 2_<»^iviK€><Wivi j»»»> <

M* (9.80)

'fc-'Sfc- /* Cc-is,-/* ^.-«V/»


347

Pour une méthode générale et élégante d'effectuer les intégrales sur les
K u o v o
énergies nous référons le lecteur à l'article de M. Gaudin, Cimento 3_8
(1965) 844.

Nous limiterons à une méthode élémentaire. Une des deux fonctions 5 peut
être remplacée par 2TTÔ(S.-S.). L'autre fonction 5 détermine la manière dont
on peut transformer les intégrales le long de l'axe réel en intégrales de
contour. Ecrivons :

3K

et remplaçons dans l'expression (9.80). On obtient •

<ïlM(Si)li>«« £
r 21 <^"»IVIW
k£r*

' r* £

I
348

Lorsque 6 > o l e s i n t é g r a l e s sur s, et s . peuvent s ' e f f e c t u e r sur le


contour C. e t l ' i n t é g r a l e sur s sur le contour C„ :
i m 2

(9.82)
p*etit At't/feJeS

Pour l e s é t a t s p a r t i c u l e en dehors de la mer de F e r a i on a e >y et pour l e s


é t a t s t r o u s on a e. <\i . Ainsi le contour C. e n c e r c l e l e s pôles des é t a t s trou et
le contour C„ l e s pôles des é t a t s p a r t i c u l e .

Lorsque 3<o on peut i n t é g r e r s. et s , sur l e contour C e t s sur l e contour n

K t z m
C.. En utilisant la forme suivante du théorème de Cauchy :

(9.83)
™ J
e 2- { 6

on trouve donc pour l ' e x p r e s s i o n (9.81)


<ilMfS.) ijy = ^ J_ <tn,|Vi|,<><Wlvi )'«,> (

° f(«»»«,. f.-y*-•*,-) ^•««-«.-/•-»'5;>


{-m. S <(|» t M « ? « J « ^î
Ecrivons o> - i s j + p . L ' i n t é g r a t i o n sur 6 e s t é l é m e n t a i r e . On o b t i e n t La
349

contribution suivante à l'opérateur de masse :

u> (9.84)

/ / >
~- Z Z <i>'V»tt ><t:t IV«a*P

où e et c sont les énergies des particules et des trous. D'après l'équation


(9.52) les pôles de la fonction de Green sont données par les solutions de
l'équation -'

=
A f {fti-o)S^<. <-»*iMUi>ii>} ° (9.85)

avec M(u)) donné par l'expression (9.84). L'équation (9.85) est équivalente à la
recherche des valeurs propres du hamiltonien c + M(u) qui dépend de l'énergie.
Au lieu de résoudre par itération le problème aux valeurs propres correspondant
(éq. 9.56), nous allons montrer que les solutions de l'équation (9.85) sont
égales aux valeurs propres d'un autre hamiltonien, hennitique et indépendant
de l'énergie, mais qui agit dans un espace qui comprend, en plus des états â
une particule (et un trou), les états à deux particules-un trou et deux trous-
une particule. En effet le diagramme général qui représente la fonction de Green
calculée avec l'approximation (9. 9) de l'opérateur de masse, représente les
processus où une particule fait un nombre quelconque de transitions entre les
configurations à une particule (et au trou) et les configurations à 2p-lt et
2t-|p. Dans cette section nous supposerons que ces configurations sont
discrètes. Le cas où elles forment un continu sera traité au chapitre 10. Nous
sommes donc conduits à considérer la diagonalisation d'un Hamiltonien qui ne
permet que ces transitions là, à savoir le problème aux valeurs propres suivant

€<

X
fr't

4*.» W t t ' l V I j O O
p

W «r
:
I
350

L'espace vectorie\ dans lequel agit la matrice, est composé des confi-
gurations i,j,.. à une particule et à un trou, les configurations (2p-ly à
deux particules et un trou et les configurations(2t-lp)à deux trous et une
particule. Les traits pointillés en diagonale indiquent que seuls les éléments
diagonaux sont non-nuls. L'équation (9.87) est une diagonalisation d'une
matrice hermitique indépendante de l'énergie. Les vecteurs propres X- peuvent
donc être no».-malisés ainsi :

K^'&c'x^zx^. K
(9.88)

Les sommes sont limitées aux domaines p<p' et t<t' parceque les configu-
rations (pp',t) et (tt',p) sont antisymétriques par rapport aux échanges
p»p" et t«=»t'.

Montrons que les valeurs propres uu sont éga]es aux solutions de l'équa-
tion (9.85). Pour cela explicitons les équations (9.87) :

p
p«r'< ui'f
(9.89)

Les deux dernières équations permettent d'exprimer les X . X.«J en A


A PP t tfp
fonction des X-. En reportant ces expressions dans la première des
J X A
équations (9.89), on élimine les X t et X , et on obtient :

r« .80)
En comparant avec l'expression (9.84) on voit donc que :

£ { (k-vjSt; • <v\H(w,)i ->] X] ~ o


a (9 9 | )

j
ce qui montre que l e s u), sont bien l e s s o l u t i o n s de l ' é q u a t i o n (9.85).
351

L'équation (9.91) a été obtenue en éliminant les configurations à 2p-lt


et à 2t—Ip du problème aux valeurs propres (9.87), mais ce faisant nous avons
obtenu un hamiltonien e+M(uj) qui dépend de l'énergie, on voit ainsi la raison
pour laquelle l'opérateur de masse dépend de l'énergie. La fonction de Green
G(u)) et l'opérateur de masse M(w) sont des opérateurs qui n'agissent que dans
l'espace des états à une particule. La dépendance en énergie de l'opérateur de
masse vient de ce que les interactions peuvent provoquer des transitions en
dehors de cet espace, vers des états à 2p-lt, 2t-lp et vers des configurations
encore plus complexes.

L'équation (9.91) montre que le vecteur |>. > est solution de l'équation
(9.55). Cependant, le vecteur |X > diffère du vecteur |X> de l'équation (9.55)
par sa normalisation. La normalisation du vecteur |X > est donné par l'équation
(9.88) tandis que le vecteur |Â> est normalisé dans l'espace |i> des états à
une particule :

Z Ktix>|* 1 s
(9.92)

(Dans l'exemple considéré ici, M(u)) est hermitique donc <Â|=<À|).

En calculant la dérivée <i| -pj


-5— I |j>
|i> à partir de l'équation (9.84) et en
utilisant les équations (9.89) on peut vérifier que :

Les composantes X- du vecteur |X > sont proportionnelles aux composantes


<iJÀ> du vecteur |X>:

X ^ * < <i|A> . (9.94)


l

Ainsi :

D'après (9.92) on a 2 '*; I * K l

En utilisant les équations (9.88), (9.93) et (9.95) on trouve :

J(. < X I ^ ' U > • -ni« — i — (9-96)


352

Ainsi la fonction de Green G(u), qui s'exprime en fonction des vecteurs


normalisés |X> selon l'expression ( 9 . 5 4 ) , peut aussi s'exprimer à l ' a i d e
des vecteurs |X > a i n s i ;
x x
x x *
<ii6i«n -> =
a lL (ô
c

-
j

to
( 9 9 7 )

La somme sur A s'étend sur toutes les valeurs propres du problème (9.87)
dont le nombre est égal au nombre des configurations à une particule i plus le
nombre des configurations à 2p-lt plus le nombre des configurations 2t-lp.0n
voit également que le terme 1-<X| -j— \ |X> qui divise et diminue le résidu

du pôle de la fonction de Green (9.58) a pour origine les composantes de la


"résonance" |X > sur les configurations 2p-lt et 2t-lp qui sont en dehors de
l'espace des états à une particule où agit la fonction de Green G(io) •

En comparant l'expression (9.97) à la décomposition spectrale (9.20), on


voit que les valeurs propres u>., qui résultent des équations (9.87), sont
A+1 A+ A~ I X
égales aux énergies E, -E et E -E, et que les composantes X- des vecteurs
A O O À . . . ^ 1 ,
A+ii • i A Ai + i Â~1
propres sont égales aux amplitudes <i|>. | a. |ij) > et <i|i | a. jik > .
353

EXERCICES ET PROBLEMES

P9.1
On sépare l'Hamiltonien du système en une partie non perturbée H * T+U
et une perturbation V-U où T est l'énergie cinétique, V les interactions à deux
corps et U un potentiel à un corps auxiliaire, par exemple un oscillateur
harmonique .
I) On décide de limiter le calcul de l'opérateur de masse aux seuls diagrammes t

Montrer
rer que dans
i ce cas la fonction de Green (9.9) est égale à
I
G fi) =
ou

et où la somme s étend sur les états de la mer de Ferai définie par H »T+U.
2) On décide d'inclure dans l'opérateur de masse les diagrammes :

(.pvv-....y, f'""i y^* ><C"'


c'est à dire tous les diagrammes composés uniquement de cycles dans le sens
défini au chapitre 6. Montrer que dans ce cas W est é&al au champ de Hartree-
Fock. Vérifier que la limite (9.8) donne bien la matrice densité correspondant
à l'état Hartree-Fock.
3) On décide d'écrire l'Hamiltonien H*T+V dans la base des orbites de Hartree-
Fock:

H- €„ •» Z«*:«*«v « - V :

où le produit normal est pris par rapport à l'état Hartree-Fock (voir problème
P5.I3). On sépare aloi 'Hamiltonien en une perturbation : V : et une
partie non perturbée H-:v':. Montrer que dans ce cas tous les diagrammes qui
contribuent à l'opérateur de masse de la question n°2, sont nuls. Interpréter
ce résultat .

'9.2
En effectuant les intégrales (9.19) retrouver l'expression (9.7) d e 0 ( 8 )
à partir de l'expression (9.32) deO(s),
354

P9.3
A partir de la définition (9.3) montrer que pour 8 •£ 0 la fonction de Green
G(0) obéit à l'équation :

Calculer le commuta, _ir :

[H.^O =-£,«; - j Z <t«,«v»rs>q % <, w 5 r

Montrer que l ' é n e r g i e de l ' é t a t fondamental |ij/ > e s t donnée par la relation

P9.4
l ,A^
Montrer que la d e n s i t é des é t a t s a.+ |i|i > d'énergie E est égale à :

' i A
Montrer que la d e n s i t é des é t a t s a. \\p > d énergie E est égale à

P9.5
On se propose de calculer la valeur moyenne d'un opérateur à un corps F
A-
dans un état |i|/ '> du système ayant A ± I particules. Pour cela, on ajoute
à l'Hamiltonien un terme AF avec X petit :

H' « H-/«M + * F
L'opérateur de masse de la fonction de Green devient :

M'(jl) « M(Ç>)+ N AM(f)


où AM(8) est la somme de tous les diagrammes irréductibles contenant une seule
interaction AF : f » ;

Les pôles de la fonction de Green G(s) sont donnés par la relation :

*W f i 4 M (s) v X Ai*\ (iï - / i - es } « o


Soit S un pôle de la fonctior de Green lorsoue A « 0 et S' le pôle
355

corresponuant lorsque X 4 o. Ecrivons :

S.' - s„ • x £s«
Montrer la relation •

En déduire la relation :

dim

P9.6
Montrer que la condition nécessaire et suffisante pour qu'un système n'ait
pas de corrélations à deux et à plusieurs corps (au sens défini dans la section
6.10) est que l'opérateur de masse de la fonction de Gr^-pn à une particule ne
dépend pas de l'énergie : dM/dw»o .
CHAPITRE 10

LES REACTIONS NUCLEAIRES ET LE POTENTIEL OPTIQUE

Références : Goldberger and Watson, collision Theory, John Wiley, 1964,


Chapitre 5.
Messiah, mécanique quantique, Dunod (Paris) I960, Chapitres
10 et 19.

Brown, G.E., Unified Theory of Nuclear Models and Forces,


North-Holland, 1967, Chapitre IX.

Notre objet n'étant pas d'exposer la théorie des réactions nucléaires.


Hous nous bornerons dans ce chapitre à montrer la relation qu'il existe entre
les sections efficaces et les fonctions de Green. Nous analyserons ensuite
de plus près la diffusion élastique pour montrer que l'opérateur de masse
de la fonction de Green à une particule est égal au potentiel optique, dont
nous d.scuterons les propriétés de non-localité et d'absorption (partie
imaginaire).

10.1. LA FORMULE DE REDUCTION DE LEHMANN-SÏMANZIK ET ZIMMERMAN.

Nous référons le lecteur aux ouvrages ci'és en référence pour la


démonstration de certains résultats de la théorie formelle des collisions
que nous admettrons sans démonstration. La démonstration de la formule de
réduction (10.33) exposée dans cette section est due à E. Brérin (non publié).
Une formulation indépendante du temps a été développée par Vill&rs (Fundamentals
of Nuclear Theory, IAEA, Vienna, 1967 , STI/PUB/145). Dans cett* section nous
f
montrons la relation (10-^O-tl) qui exis itre la matrice de transition T
et une fonction de Green.

Pour se fixer les idées nous considérons une réaction à deux corps :

L\o.\)
357

Un noyau représenté par l'opérateur de création a. est incident sur


une cible dans l'état |l>. Après réaction il sort un noyau représenté par
l'opérateur b f et la cible se trouve dans l'état |F> . Les états |I> et
|F> sont états propres du Hamiltonien H du système :

10 2
Hix> = E II>
X ۥ HIF>= e \F> .
F < ->
L'opérateur a. créé un noyau dans un état i qui se compose
d'un état intrinsèque d'énergie e- et d'un état représentant
le mouvement du centre de masse du projectile incident (voir
problème PI0.3). Le centre de masse peut décrire soit une onde plane, soit
une onde incidente de diffusion dans un potentiel donné. De même l'opérateur
b, crée un noyau dans un état f qui se compose d'un état intrinsèque d'énergie
e, et d'un état représentant le mouvement du centre de masse de la particule
sortante. Soient e. et e, les énergies des particules entrantes et sortantes:

(10.3)

Nous définissons les courants J. et J. par les équations :

(10.4)
[H,** ] » *:*** T* , [ M H * e, t* • T/ .

Il est usuel de définir, pour chique vcie i ou f un Hamiltonien H


o
qui d é c r i t l e mouvement du p r o j e c t i l e sans i n t e r a c t i o n avec la c i b l e :
[W , a ] = e a .et la c i b l e sans i n t e r a c t i o n avec l e p r o j e c t i l e :
o a a a' r

H 11> » E T |l>. L'Hamiltonien se décompose, dans ce cas, en deux termes


( o t ) ( a ) + +
H « H + V et le courant J » [V , a ] décrit alors l'interaction
o a ' a
entre la cible et le projectile. Mais lorsque la cible et le projectile se
composent de particules identiques (neutrons et protons) la séparation
'(et) (et)
H » H * V ne peut plus se faire et ce sont les commutateurs (10.4)
qui la remplacent.

Soient E. e t E, l e s é n e r g i e s du système dans l e s v o i e s d ' e n t r é e e t de


sortie :

E; * € - + E t t Ef » e + E - f (10.5)
358

La voie d'entrée est représentée par l ' é t a t stationnaire |«p.> et la


voie de sortie par l ' é t a t stationnaire |(p > :f

IY;> • Q ; H > +
l%> = b * l F > (10.5bis)

On définit les états stationnaires de diffusion \é > dans la voie a


(a = i pour la voie d'entrée et a = f pour la voie de sortie) par
l'expression :

Hj± > , £<m e \V y m (10.6)


t -* • •

L'état \i~ représente l'état, au temps t = 0, du système qui, au temps t,


* -iE t/fi ±

est décrit par 'état e |cp >. On montre que les états \ty~> sont états
propres de H :

( , 0 7 )
(H- E.) \%*>- o . -

La matrice S de diffusion est définie par l'expression :

Nous u t i l i s e r o n s l'algorithme suivant. Si f ( t ) admet des limites pour


t •+ ± co, on a :

t e
^ 4 m*~
lk) #<*>• **Z*
7^o*' J) * Jl
«rft («0.9)
• * • • •

Nous dénoterons par A(t) les opérateurs A en représentation de


Heisenberg:

tHtA -iHiA
*W- * A e , ^AW-j-tMruJ . (l0 .,o)
On remarquera que:

, F > f f €
£ k*IF>»t>|(*)f ^ ( t ) l F > . 00.li;
359

Ainsi, en utilisant l'algorithme (10.9) la matrice S définie par


l'expression (10.8) s'écrit, compte tenu de (10.5) et (10.11) :
.«o
-£ltl i*(H-É )t/t
f

Le terme 6,. est marqué entre guillemets parceque, strictement,

<i' f !+)-> n'est égal à 6 . que dans le cas où les états asymptotiques
f

jip.> et |ip> f sont des paquets d'onde qui représentent deux fragments séparôs
dans l'espace (voir également le problème P10.2).

En utilisant les commutateurs (10.4) on peut vérifier que pour


,+ . . iHt/fi + -iHt/fi
t

J (t) = e
f J e on a :
f

0
13)
?t *>*<»* £ [HA (*)]» î [-^fc (4)-T ft)]
f f f °-

de sorte que l ' i n t é g r a l e (10.12) devient

L
S.. = 5. . i ( JL o

(I0.l3bis)

l
.^ - A. U t « € ^ F I T It' > '
#

où nous avons utilisé les équations (10.2) et (10.7).

On a e + E_ = E- et l'intégrale sur t donne hô(E.-E ) de sorte que :


f

S T
#i * ' $ ; * ' - * *rs>-K > T.. # (10.14)
360

où T-- est la matrice de transition égale à

(10.15)
\ * *«f; I T H f j > » <FiT ufc+> f

Au lieu d'expliciter < ^ | dans l'expression (10.9) de la matrice S, on


f

aurait pu expliciter |ty.> et écrire :

t(H-*.)t/t
s ( e ( , 0 , 6 )
*.- * *V»*f> • * *«"' O
On aurait alors trouvé, pour S . , l'expression (10.14) avec
f

T (10.17)
* * <V »T/H>

Les expressions (10.15) et (10.17) sont égales sur la couche d'énergie,


c ' e s t à dire lorsque E- • E , .

La propriété fondamentale de la matrice de t r a n s i t i o n peut ê t r e énoncée


ainsi :

Le nombre moyenm. .de transitions, par unité de temps, de la voie i à


la voie f, c'est à dire de l'état initial |<p.> à l'état final |u> > f |<p.>
f

est donné, en fonction de T„.= <«P,|T|<P.>, par l'expression :

W l > (10.13)
* - y *'*-*•> lT„i*
La section e f f i c a c e pour c e t t e transition s'obtient en divisant u>
i+f
par le flux incident.

Ce résultat peut être obtenu par l'argument heuristique suivant. L'état

Hv > • *r * up. >


représente l'état du système (projectile + cible) au temps t - 0, sachant qu'au
temps t'-» - » il se trouvait dans l'état Itp^. A un temps ultérieur t>0,le
système est représenté par l'état :

-iHt/fc .
361

La probabilité de trouver l e système, au temps t > o, dans l ' é t a t final

V,t
e" lV
e s t égale à


U**l« € IVK- > l - K<f*l 1^10.20)

Soit S . ( t ) l'amplitude de c e t t e probabilité :


f

(10.21)
S ft) -
l; ( e Ç , lï /

La probabilité de trouver l e système, au temps t > 0 , dans l ' é t a t final


e s t donc égale à | S , - ( t ) [ " e t l a matrice S e s t égale à S . . » lim S , . ( t ) .
t-»~K»>
Le même c a l c u l , qui nous a conduit à l'expression ( 1 0 . l 3 b i s ) , donne
l'expression suivante S , . ( t ) :

,7E Bi)t/lr
V"* V - i J « ' « ' * T f;

de sorte que la probabilité de trouver l e système, au temps t , dans l ' é t a t


f i n a l (10.19) e s t é g a l e , pour i j* f, à :

(,0 23)
TJ(t)> I S . ( ) | * .
f t I]*} | J V e I -

On v é r i f i e aisément l'équation :
362

Lorsque (t.-t„)-* °° cette fonction devient

« 2TTtS"(U>
t*- 10*

>U)

(Voir Messiah, Mécanique Quantique, Dunod, Paris, 1960, page 627).

Ainsi, lorsque t -*• °°, la probabilité (10.23) de trouver le système, au


temps t, dans l'état final |ip> est égale à

(10.26)

Ainsi P ( t ) v a r i e linéairement avec t e t l e nombre de t r a n s i t i o n s par


f

u n i t é de temps e s t bien donné par l ' e x p r e s s i o n (10.18).

Calculons maintenant la matrice de t r a n s i t i o n (10.15). E x p l i c i t o n s


[\|>.> à l ' a i d e de l ' é q u a t i o n (10.6) et u t i l i s o n s l a r e l a t i o n :

+
t !<(>»•>*£ a; n>*e a?it) 11 > 00.27)

La matrice de transition (10.15) devient •

(10.28)
( Cit/fc
f "' r • T
€ +
*"* < F » T I T.(e>) O i t ) ] » X >
i
363

où on a introduit un T produit qui ordonne par ordre décroissant les temps


des opérateurs en représentation de Heisenberg (10.10). En appliquant
l'algorithme (10.9), on peut écrire l'expression (10.28) ainsi :

t
- «u- ) -et e 4 9 [<riT[x i.>a - (ul»i>
f l

Montrons que le premier terme de (10.29) est nul. Soient n^ et n le


nombre de prrttcules des états |l> et |F> et soient n et n, le nombre de
particules du projectile a. et de la particule sortante b . On a :
f

+ ,
- I <F»o; lO"' *><C"lT IX>C f 00.30)

E _ e e t
La conservation de l'énergie : E. • E fait que E^-e, * i f
f *«
(n -n ) p a

conservation du nombre de particules : n +n * n„+n, fait que E, »


I a F b A
E, I b . Ainsi l'argument de l'exponentielle (10.30) est égal à
(n -n ) x b

E-e -E. f , quantité qui ne s'annulle jamais lorsque l'énergie


E de l'état fondamental |l> de la cible, est inférieure à l'énergie
T

( n n )
l" b
e„+E, de la cible fragmentée en deux morceaux.
F A
Quant au deuxième terme de l'expression ( 1 0 . 2 9 ) , on remarque qu'on peut
écrire

Ainsi la matrice de transition (10.29) devient :

T --J*C
fc * fe
t <P T[ *> ,'^b , %,].r>j
l i t |fH i

(l©.*0
364

On peut v é r i f i e r l ' i d e n t i t é suivante, qui permet de s o r t i r l'opérateur


3 du T-produit :

|r t
T [ \ ( e " t x*tt>\ «a* T [ ^ \
4 tn l t )o; (t;]
(10.32)

où on prend 1'anticommutateur [ ] lorsque a. et b, créent tous les deux


un nombre impair de nucléons et le commutateur [ ] _ autrement. Le dernier
terme de (10.32) donne une contribution nulle à l'intégrale (10 "*!) car

f-»0 ^ <t
ce qui se vérifie en intégrant par parties.

En insérant donc le premier terme de (10.32) dans l'expression (10.31)


on obtient :

T
T,. • - J *t e a je
t ,-** (e <FlT[b (t>«;ïOJii>2
f
-o» '*

ce qui donne l'expression :

— OQ.S3)

Cette expression, qui relie la matrice >!_• transition T.. à la fonction


de Green (i/fl)<FlT{b,(T)a.(t)}|I> s'appelle, en théorie des champs, la
formule de Lehmann-Symanzik-Zimmermann (Nuovo Cimento £ (1957) 319).

La formule (10.33) peut être quelque peu simplifiée. Explicitons le


T-produit :

r , x . -iH<x-»Hi (•£,*/*-»• £,<:/<

•e w .- (10.34)

« ;<FIO; e L n>€ * * > r


365

Un calcul algébrique simple p»rmet dt v é r i f i e r que sur la couche d'énergie


c ' e s t à dire lorsque E- ' E p on a :
»
t
l^> -*,)<FiT[w fi-)a. )llt>l
r # (t tmo

(10.35)

-i(M-E )Virf

* - (;)(CtVf,-)<Fiq; * b «F> K i>o

Nous avons vu â la page 34^ lue la discontinuité à t • 0 ne donne aucune


contribution à l'intégrale (10.33) de sorte que la matrice de diffusion devient,
sur la couche d'énergie
• -• - i7H-EiH/t

(10.36)

* ^ J€' e (rtVO<Fi* e b ir>


f

Si f(w) est la transformée de Fourrier de f(t), définie ainsi :

( (10.37)
+ («>* J e c J(t)«l*
on vérifie, en intégrant par parties, que ;

r *- -fit/ - tcot/4,
(10.38)
-col(w) = j tt a z i'H 4(t)
Appliquons ce résultat à la matrice de transition (10.36) :

"*• (10.39)
366

En effectuant les intégrales, on obtient

00.40)

où on dtfinit la fonction de Green

R» (w> * < F \ \> — 1 m

(10.41)
? <Pl«i +
b ir>
f
H-Ee + W

Pour obtenir l'expression (10.40) de la matrice de transition ou fonction


de la fonction de Green (10.41) on a utilisé le lait que pour W » ., le e

dénominateur H-Ep-w du deuxième terme ne s'annulle jamais pour les raisons


exposées à la suite de l'équation (10.30). L'expression (10.41) peut être
développée, afin d'exhiber les pôles de R(co) pour u = e.. Pour cela nous
utiliserons les relations de commutation suivantes de la résolvante (H-Z)
de H, qui découlent directement des équations (10.4) :

w H l- z I
H-z*e<
< > , -
I
H-z*e«.
l
H-z
(10.42)
t i
H -z «i* - «*-i 3V H-2 +e;
H-z • Ci H-z
En appliquant les relations (10.42) à l'expression (10.41) on obtient, sur
la couche d'énergie, c'est â dire pour E. * E, :

. * **• ...
(10.43)
<e*-w>

(*-u>*

+ <F| y. TxtX>
H- E, •« (*,-*o)(f4-e >w")
t
367

A i n s i , l a m a t r i c e de d i f f u s i o n (10.40) s'écrit

T^.- <FlT O.*>* f fc<™> ï~&*>< , nM

Sur la couche d'énergU. (E. - E ) on a <F[j a.ll> f f * * ' - de


<F|b J.jI>
f

sorte que la matrice de transition s'écrit aussi bien ainsi :

Tf,- » <Flb.T-*lI>+ *wi. <FIJ. 1 — 3;*II > (I0.44bis)

On peut obtenir l'expression (10.44) directement à partir de (10.15) en


utilisant l'expression intégrale de |ij>.> exposée dans le problème PIO.I.

10.2. LA DIFFUSION ELASÏIQJE DES NUCLEONS ET LE POTENTIEL OPTIQUE.


Dans le cas de la diffusion élastique on a |F> = |l> , E T * E_ et
e. = e,. Considérons le cas de la diffusion élastique de nucléons (protons
ou neutrons). Dans ce cas a- est l'opérateur qui crée un nucléon dans
l'état i et b, * a, crée un nucléon dans l'état f. La fonction de Green
(10.4l'i se confond dans ce cas à la fonction de Green (9.20) à une particule
G(w). 3n a donc, pour la diffusion élastique de nucléons:

La fonction de Green s'exprime à l'aide de l'opérateur de masse par


l'expression (9.46) dans laquelle

6 * «tr U
est le potentiel à un corps qui d é f i n i t l ' H a m i l t o n i e n non p e r t u r b é H . Le
potentiel U peut ê t r e s o i t un p o t e n t i e l de Wood-Saxon donné avec un terme
de Coulomb, s o i t le p o t e n t i e l de Hartree-Fock selon l a convenance. L ' é n e r g i e
c i n é t i q u e du nucléon e s t r e p r é s e n t é e par l ' o p é r a t e u r t auquel il
peut ê t r e avantageux d ' a j o u t e r une i n t e r a c t i o n avec une charge ponctuelle
par exemple.
368
La fonction de Green (9.46) s'écrit donc :

f . x l (10.46)

tt Ut M(o)-U
En appliquant l ' i d e n t i t é :

1
I I I
* +C « A- «•«.
avec a t t-to e t x • U+M(u), on trouve t

/• I I (10.48)
•fc-w tr-tf

On montre de mène que ;

G * —J - <y (U-t-M^—î O0.49)

En insérant (10.49) dans (10.48) il vient :

G -J J— (vHM)— • — CU*M)G(U*M)J—

Puisque les états asynptotiques |i > et | f > sont états propres de t


avec valeur propre e.(»e.) on peut insérer l'expression (10.50) dans l'ex-
pression (10.45) et on obtient s

T $i » <{I0* M U > - <*l(U+M> 6 ( U + M ) l t > (,0


- 5,)

En utilisant à nouveau le développement (10.48) on obtient l'équation


intégrale suivante pour T

t-« *i*î
4
369

étant entendu que dans cette expression M - M(e.+iftn). L'équation (10.52) est
l'équation intégrale pour la matrice de transition d'une particule d'énergie
e. diffusée élastiquement par le potentiel à un corps :

(10.53)

Le potentiel 17(e.), défini par l'équation (10.53) en fonction de


l'opérateur de masse de la fonction de Green à une particule, est donc le
potentiel optique pour la diffusion élastique des nucléons, car on a ramené
le problème de la diffusion élastique nucléon-noyau à celui de la diffusion
élastique d'un nucléon par le potentiel à un corps V(e.).
On calcule donc le potentiel optique en sommant les diagrammes de Feynman
qui contribuent à l'opérateur de masse, comme nous l'avons indiqué dans la
section 9.4. Pour calculer la section efficace élastique dft la diffusion d'un
nucléon par un noyau on résoult pour chaque énergie e, l'équation de
Schrôdinger à un corps pour une particule dans le potentiel optique (/(e).Nous
allons maintenant étudier quelques propriétés de ce potentiel optique.

10.3. LA NON LOCALITE DU POTENTIEL OPTIQUE A L'APPROXIMATION DE HARTREE-FOCK.


Dans les sections suivantes nous allons supposer que U est le potentiel
de Hartree-Fock comme dans la section 9.6. Pour le calculer dans un cas simple
et précis, nous allons supposer que la force v agissant entre les nucléons
est là force de Yukawa avec un terme d'échange d'espace, définie par l'équaticn
(7.23). En outre nous allons supposer que les orbites de Hartree-Fock se
factorisent en une fonction d'onde spatiale ip. (r) et d'une fonction de spin,
À
et que chaque orbite spatiale est occupée par deux protons et deux neutrons
40
de spins opposés. Le Ca est un noyau de cette espèce.

Un calcul analogue à celui qu. conduit aux équations (7.50) montre que
le potentiel de Hartree-Fock se décompos- en un terme direct et d'échange :
(voir aussi problème P5.9) :

U * 0, • U , f
(10.54)

où le terme direct est un potentiel local égal au recouvrement de l'interaction


370

avec la densité n(r) du noyau :

wi r -» *V--0 10.55)

et où l e terme d'échange e s t nrn-locai et donné par la densité mixte n ( r , r " ) :

( , 0 5 6 )
<JHV?'>.(M- J)tn?-?'in|?r', \^^V

avec

"(*",?')* Z. Z . < r r t i x > < x t r « r r > (io.57)

Le terme non-local (10.56) vient de ce que les nucléons dans les orbites
|À> du potentiel de Hartree-Fock ne sont pas localisées dans l'espace.
- * • - * •

Examinons de plus près la non localité. Nous pouvons estimer n(r,r ) dans
l'approximation de la densité locale :

où r • r.-r„ et R » (r,+r,)/2. La fonction k (R) est le moment de Fermi "local"


qui est défini en fonction de la densité de nucléons :

-> £ 5 -*
*WR) * 1 km. («, > (J0.59)
3TT*
L'approximation de la densité locale a la signification suivante : on
suppose que la matrice densité mixte n(r ,r_) est égale à celle (équation 7.6)
d'une matière nucléaire infinie dont la densité de nucléons est égale à la
densité "locale" c'est à dire à la densité au rentre de masse des deux
nucléons en interaction. L'approximation est évidemment exacte pour r » 0.
Elle peut être systématiquement améliorée (voir J.W. Negele, D. Vautherin,
Phys. Rev. C50972) 1472).
371

Avec cette approximation, l'équation de Schrôdinger, pour une particule


d'énergie E et soumise au potentiel de Hartree-Fock (10.54), s'écrit :

(-£^0 n-E)^(?)i.(M-J)[4?W-?'ïn, (^'ir.?n)«f,?', = o Oo.eo)


Bt t

Examinons le deuxième terme non-local, dû au terme d'échange (10.56) du


potentiel de Hartree-Fock. Posons s » r'-r et utilisons les développements de
Taylor suivants :

(10.61)

Le deuxième cerne de l'équation (10.60) s'écrit donc :

(ri- * ) I 5«*? ircf) t n, <r>J <f (r) (J0.62)


t

où l'opérateur v agit sur la variable r de la fonction n ,(r,s) et ?» sur la


D

variable r de la fonction tL (r,s) et V_ sur la variable r Je la fonction


ip(r). L'écriture (10.62) Tansforme le potentiel non local <r|v |r'> en un
potentiel dépendant des vitesses.

F. Perey et B. Buck (Nucl. Phys. 3£ (1962) 353) ont montré que, pour une
particule de haute énergie, la non localité pouvait être remplacée par un
potentiel local qui dépend de l'énergie. En effet, pour une particule de
haute énergie, la fonction ip(r) est une fonction oscillante qui varie beaucoup
plus rapidement que la fonction IL.(r,s) de sorte qu'on peut négliger, dans
l'expression (10.62), le gradient v. devant le gradient v». Cette approximation
sera justifiée si la longueur d'onde de la particule est beaucoup plus petite
que l'épaisseur de surfacr du noyau. Dans ce cas l'expression (14.62) définit
2
un potentiel F(r, ? ) ainsi :

(M-^l^sVKjn^r^e*' ]<frt. F ( r V ) f r ? > («eu*)

Lorsque v ne dépend que de s»|s| l'intégrale (10.63) ne dépend que de V ,


L'cquaticn de Schrôdinger devient donc :

Supposons qu'il existe un potentiel local IL (r) qui donne la même fonction d'onde
372

â une énergie E :

(-^VU^^-Elfl^O (»0.65)
Si tp(r) est une fonction oscillante qui varie beaucoup plus vite que U (r),
on peut considérer que *p(r) est état propre de . avec valeur propre -k (r),
de sorte que :

« (10.66)

On insère ce résultat dans l'équation (10.64) et on soustrait l'équation (10.65).


Il en résulte une équation pour le potentiel local U.(r)

l U n , U,{?)t Frr,-k*c?>> (10.67)

•* 2 "•

L'équation (10.67) est une équation impl" ite pour U (r) car k (r) dépend
de U. par l'équation (10.66). Cette dépendance contient l'énergie de sorte
que U. est un potentiel local qui dépend de l'énergie E de la particule qui
diffuse êlastiquement. On voit sur la forme (10.63) que le terme d'échange est
proportionnel à la transformée de Fourrier de la fonction v(s) n_ (r,s) pour
T

une impulsion k, La portée de v(s) est de l'ordre de l.5fm, celle de n_.(r,s)


est de l'ordre de I/k, de sorte pour des particules dont l'énergie dépasse
beaucoup l'énergie de Ferai, le terme d'échange devient rapidement très
petit, Ajoutons d'ailleurs, qu'à haute énergie, il n'est plus du tout justifié
de limiter le potentiel optique au terme Hartree-Fock (10.54).
Pour une particule de basse énergie, par exemple pour celle qui occupe une
orbite au fond du potentiel de Hartree-Fock, on peut développer, dans
l'expression (10,60) tp(r') autour de ip(r). Pour un noyau dont la densité
est sphérique on aura :

(10.68)
» 2m
In» *
- 373

C(r) s j- j«<r' V(r-r') <^| U I r'> (*-?')*


f (I0.68bis)

L'équation (10,68) est équivalente à une équation de SchrSdinger d'une


particule soumise au potentiel local U (r) mais possédant une masse
n effective
m*(r) définie par l'équation

- ^- , - JL+ Cfr) (10.69)

Si le terme d'échange<ri U- ir'> du potentiel de Hartree-Fock est attractif, on


aura C(r)<0 et m*/m<l. C'est ce que nous avons trouvé dans le chapitre 7
pour les nucléons dans la matière nucléaire à l'approximation de Hartree-Fock.
374

10.4. EXEMPLE ILLUSTRATIF POUR LA PARTIE IMAGINAIRE DU POTENTIEL OPTIQUE ;


ABSORPTION.
Dans la section précédente nous avons limité la discussion du potentiel
optique (10.53) au seul terme U, dans l'approximation de Hartree-Fock. Ajoutons
maintenant au potentiel optique le diagramme oa deuxième ordre :

<iiw(py>« m (I0 . 71)

Nous avons calculé ce diagramme dans la section 9.6 .

Le diagramme (10.71) donne l'expression (9.66) pour l'opérateur de masse


M (ai). En utilisant cette expression pour calculer le potentiel optique (10.53)
on trouve :

«ivu>:i>.«.oii>-rZ: T «t"^><wwjt>
. „ (10.72)
_ 1 y y <t>l V i t t X t t ' i v l j f>
M'é* ?ff e t + f /_
t f f - c _ ^

où e e s t l'énergie de la p a r t i c u l e incidente.

Le dénominateur du dernier terme de (10.72) ne s'annule jamais puisque


e > o et e n > e.r Mais l e dénominateur du deuxième terme s'annule lorsque
l'énergie e est égale à l ' é n e r g i e d'une configuration à deux p a r t i c u l e s et un
trou :

e e
* W ~ t • (,o.73)

En utilisant la relation :

r
• — - x (10.74)

nous pouvons donc écrire le potentiel optique (10.72) sous la forme :

XT(t) - U-»• A f e ) - uTf r r e ) do.75)


375

où II est le potentiel de Hartree-Fock, où A(e) et T(e) sont des potentiels


dont les éléments de matrice sont :

(10.76)

et P e +e >-t -e
t t r

-_ c (10.77)
<tirre>^>« H 2. <iiivif^'x p'iVijt>d(« *e '-e -€)
f f f t

t
Le potentiel optique acquiert donc une partie imaginaire T(e) dès que
l'énergie e de la particule incidente est suffisante .*

(10.78)

Ce* 4 h

En effet, soi; G la lacune en énergie qui sépar e les orbites vides des
orbites occupées, et e_ l'énergie du niveau de Fermi. A partir de l'énergie
e • ~ e , c'est a dire de l'énergie de séparation d'un nucléon, il peut exister
F

une configuration du continu qui donne une contribution à la partie imaginaire


(10.77) du potentiel optique. Il peut aussi arriver que des configurations à
2p - It discrètes soient dégénérées, ou presque,avec l'énergie incidente
(figure 10.78). En principe ces configurations dites "quasi-lî* J" doivent
être traitées en équations couplées et elles peuvent donner lieu à des
résonances. Nous les négligerons dans cet exemple illustratif (voir, par
exemple^R.H. Lemmer, Nuclear Reactions dans Nuclear Structure and Reactions,
Ed. M .Jean) Academic Press 1969).

La partie imaginaire r(e) du potentiel optique traduit une absorption de


particules dans la vvie élastique. Pour illustrer cet effet, supposons que le
potentiel optique (10.75) scit local. Dans ce cas la diffusion élastique est
376

d é c r i t e par l'équation de Schrodinger :

(10.79)

en multipliant à gauche par ty* et en prenant la partie imaginaire on obtient


l'équation de continuité :

- n(t^t) = - «**>>j - iS n(r,t) (10.80)

où n est la densité de nucléons : n » |ifi(r,t)| et où ~j en est le courant

À » 1- (^*C7t>- ( V t * > 0 00.81)


lim

L'équation (10.80) montre que la densité de nucléons un point r varie


avec le temps pour deux raisons :
- aux taux de -div j qui représente le flux de nucléons diffusant dans un
élément de volume dr ,

- au taux de - -=- qui représente une absorption de nucléons. Le nombre total


de nucléons N(t) • I |i|i(r,t)| dr disparaît au taux de

(10.82)
it * J

En réalité, il n'y a évidemment pas de disparition de nucléons; il n'y a


que diminution du nombre de nucléons dans la voie élastique.

On devine qu'avec un opérateur de niasse représenté par le diagramme


(10.71), les particules qui ont disparu de la voie élastique, se retrouvent
dans les configurations à deux particules et un trou. En effet, calculons
le taux de création d'états à deux particules et un trou.

Le taux de transitions entre un état <Ç- d'énergie E. et un état final


If, d'énergie E f est donné par la règle d'or N*2 de Fermi :

l
^' f Z l«*lviV| S(E.-E ) f
377

= a ( , >
Pour la t r a n s i t i o n e n t r e l ' é t a t i de l a v o i e é l a s t i q u e (!<?•> il t 0 )
°t la configuration à 2 p - I t (|tp f > « a a ' a 1$ >) on a :

* Pf't " (10.84)


-?<iiru>

ce qui est bien égal au taux (10.82) de diminution du nombre < i | n | i > de
p a r t i c u l e s de l ' é t a t a- <
| f> '•>.

On peut également comprendre ce phénomène en i n t e r p r ê t a n t la fonction


d'onde de diffusion t o t a l e (voies é l a s t i q u e et i n é l a s t i q u e ) comme l e vecteur X
apparaissant dans l ' é q u a t i o n ( 9 . 6 9 ) . Seule la norme t o t a l e (9.70) est
préservée dans l e temps, mais pas la norme L |X-| des composantes dans
la v o i e é l a s t i q u e .
Une f o i s formée, une confirmation à deux p a r t i c u l e s e t un t r o u , d ' é n e r g i e
e + e ' - e - égale à l ' é n e r g i e i n c i d e n t e e , p e u t ne jamais r e t o u r n e r dans la
voie é l a s t i q u e de s o r t e que, du point de vue de l a voie é l a s t i q u e seulement,
ce processus n ' e s t / I n v a r i a n t par renversement du temps.C'est pour c e l a que
le p o t e n t i e l o p t i q u e , avec sa p a r t i e i m a g i n a i r e , n'est pas invariant par
renversement du temps. Nous avons l à encore un exemple où une symétrie du
Hamiltonien est brisée à cause d'une truncation de l'espace de Hilbert.
Cette b r i s u r e de symétrie ne va pas sans r a p p e l e r c e l l e s que nous avons
déjà rencontrées au c h a p i t r e 5 dans l a t h é o r i e de Hartree-Fock.

Références; Pour quelques a p p l i c a t i o n s r é c e n t e s de la t h é o r i e microscopique


du p o t e n t i e l optique on pourra c o n s u l t e r l e s a r t i c l e s de
N.Vinh-Mau et A.Bouyssy (Nucl.Phys. A 257 (1976) 189 ) ot de
J . P . Jeukenne, A.Lejeune e t C.Mahaux (Phys. Rev. C 10 (.974) 1391)
378

EXERCICES ET PROBLEMS

PIO. 1
Si f ( t ) a une l i m i t e lim f ( t ) , c e l l e - c i e s t égale à :

Si f ( t ) a une l i m i t e lim f ( t ) , c e l l e - c i e s t égale à :


t-*-*

*i» Ut) : f<~ (V^fCt')**'


. ± i ±
Hn déduire les expressions suivantes pour \ty.> et |^ > f éfinis par
X
l'équation (10.7):

k f +
\% >* Q, «T> + - r. n>
E.-Htijfc

\%

Montrer que si |n> est un état normalisable, l'état .— |n>


à une norme proportionelle à — •
n

PI0.2
On se propose de c a l c u l e r <iJ;T i|tj;~ > à p a r t i r des e x p r e s s i o n s ( 1 0 . 1 1 ) .
On montrera que :

<V«tf >• <nb|^ii> * <F»b J f ^,r>• <* *******


On démontrera e n s u i t e l ' i d e n t i t é : '

W-i— .-1 [t.f J -î—1 #

a i n s i que la r e l a t i o n :
t
< F l b T , - 3> * ; * ! ! > * ( E - E ; ) < F l b <? "hl >
f f f ;

On en déduira l'équation :

Reprendre le calcul pour <ip * |i|; > et montrer :

Dans cette démonstration on développe d'abord < ^ | et ensuite \\l>">. Mon


f
379

qu'en développant d'abord \ty.> zt ensuite <ij>*| on obtient;

En déduire les équations (10.44) et (I0.44bis) .


^10-3 On veut écrire l'opérateur A (k ,M ) qui crée un deuton dont le centre de
masse est dans une onde plane |k-.>. La fonction d'onde du deuton dans l'état
| k , S M > s'écrit :
n s ^ ^

où (r,o ,a |y) ,SM ) est ]'état intrinsèque d'un


t deuton lié, de spin S*l et
projection M :

r 1/2 1/2 S -i
où (g o_|SM ) - I et où n(r) est la fonction radiale de l'onde
vP R s l ,, l L J
o o Ms
n p
S et w(r) la fonction radiale de l'onde D. On veut écrire l'opérateur
A (k »M ) à l'aide des opérateurs a^ et b qui créent respectivement un
* ko k*o
proton et un neutron dans 1 état |ko>:

Montrer que :

! •* •* ~* i
ou q » —(k -k ) et où (qc o |<p_M ) e s t la transformée de Fourier de
i. p n p n \j s
(r
VnlW'
CHAPITRE H

CALCl . PERTURBATIF DE L'ENERGIE A PARTIR DES


FONCTIONS DE GREEN A UNE PARTICULE

Dani ce chapitre nous développons une théorie de perturbations à l ' a i d e


de diagrammes de Feynman où l e s propagateurs ( 3 . 2 2 b i s ) ou (3.115) sont
remplacés par des fonctions de Green à une p a r t i c u l e . On d i t courramment
qu'on u t i l i s e des "propagateurs h a b i l l é s " ou encore "propagateurs v r a i s " .
Cette théorie généralise c e l l e du champ statique l e plus général que nous
avons exposée dans l e chapitre 6. Mais au l i e u de considérer des p a r t i c u l e s
qui se propagent dans l e champ statique (6.6) nous considérons dans ce
chapitre des p a r t i c u l e s qui se propagent dans l e p o t e n t i e l à un corps la
plus général, qui n'est autre que l'opérateur de niasse M de la fonction de
Green à une p a r t i c u l e . C'est encore une formulation du modèle u n i f i é vvoir page 1 4 4 ) .

Le remplacement des propagateurs par des fonctions de Green à une particule


pose un problème de surcomptage des diagrammes v i d e - v i d e . Ce problème est
résolu dans la s e c t i o n suivante par une analyse topologique des diagrammes.

Nous développerons la théorie de perturbations en séparant l'tlamiltonien


H du système en deux termes, a i n s i :

H = (T>W) * (V-W)
a H D + (V- W) (ii.i)
où T est l'énergie cinétique, V une interaction à deux corps et W un potentiel
à un corps donné. La perturbation V-W pourra donc contenir à la fois des
interactions à un et à deux corps. Cependant, nous verrons dans la section
11.4 que la construction d'une fonctionnelle stationnaire qui représente
l'énergie, conduit à une définition de l'opérateur de masse et à une expres-
sion de l'énergie qui ne dépendent plus du champ W.

Références : Nous utilisons les méthodes développées par R. Balian, C. Bloch


et C. De Dominicis. Elles sont résumées dans l'article de C. Bloch, "Diagram
Expansions" dans Studies in Statistical Mechanics, Vol.Ill, Edited by de
Boer and Uhlenbeck, North Holland 1965. T.D.Lee et M.Margulies (Phys.Rev. Dll
(1975)1591 ont appliqué une théorie semblable aux nucléons et mésons en interaction,

. - .... . -
381

Une manière algébrio-:» complémentaire de présenter l e s r é s u l t a t s de ce


chapitre se trouve dans G.Baym.et L.P.Kadanoff (Phys.Rev. 124 (1961)287)
et "Quantum S t a t i s t i c a l Mechanics" (U.A.Benjamin, New-York 1962).
I I . t . DECOMPOSITION D'UN DIAGRAMME CONNEXE VIDE-VIDE EN PARTIES IRREDUCTIBLES.

On dira qu'un diagramme connexe e s t réductible s ' i l peut ê t r e séparé


en deux parties en coupant deux l i g n e s . Sinon on dira q u ' i l e s t irréductible.

Par exemple, l e s diagrammes suivants :

8 ) - <0>
sont irréductibles, tandis que les diagrammes suivants :

§ Qr (U.Z)

sont r é d u c t i b l e s , car en coupant l e s deux l i g n e s marquées par la l e t t r e a, ils


peuvent être séparés en deux p a r t i e s .

Nous omettons de marquer l e s flèches sur l e s l i g n e s de propagateur, à


moins que cela s'avère n é c e s s a i r e .

Un diagramme réductible peut ê t r e décomposé en parties irréductibles


en procédant comme s u i t :

I) On i d e n t i f i e d'abord sur l e diagramme réductible des cycles de l i g n e s


t e l l e s que la coupure de deux l i g n e s quelconques d'un même cycle sépare l e
diagramme en deux parties séparées. (Ne pas confondre ces c y c l e s avec ceux
d é f i n i s à la page 62).

Considérons par exemple le diagramme suivant :

On distingue t r o i s cycles :

- c e l u i formé par l e s t r o i s lignes a


- c e l u i formé par l e s deux lignes b
- c e l u i formé par l e s deux lignes c
382

On vérifie aisément par exemple que la coupure de deux quelconques des


trois lignes a sépare le diagramme en deux parties, tandis que la coupure
d'une ligne a et d'une ligne b ou c ne sépare pas le diagramme en
deux parties.

Soit n (F) le nombre de cycles du diagramme T et n (F) le nombre de


lignes qui composent les cycles.

Pour le diagramme (11.3) on a n • 3 et n. * 3+2+2 = 7.

2) On sépare ensuite le diagramme en deux parties en coupant deux lignes


appartenant à un cycle et on rejoint ensuite, dans chaque partie les lignes
qui ont été coupées.On regarde ensuite si les deux parties ainsi obtenues
sont réductibles ou non. Si elles sont réductibles on les sépare à nouveau
en coupant deux lignes et on continue ainsi jusqu'à ce que toutes les partie
soient irréductibles. On compte le nombre n (F) de parties irréductibles
D
a i n s i obtenues.
Par exemple le diagramme (11.3) se décompose a i n s i en n_ = 5 p a r t i e s
a
irréductibles qui sont :

© . c o , a , dD e* [ . (ii.4)

Considérons le diagramme suivant

(11.5)

On reconnaît n » 4 cycles composés chacun de deux lignes de sorte que


n.» 8 et il se décompose en n • 5 parties irréductibles qui sont :

0 0 , CO, CO, OO «• dJ) •


383

Pour chaque diagramme T on a la relation suivante

(H.6)
«t ( D - n ( D + n f D » 4.
L %

Pour démontrer cette relation on commence par prendre un diagramne qui


contient n » 1 partie irréductible, pour lequel n • IL » 0.

Si on lui ajoute un cycle contenant n 'ignés, on aura n •* n • 1,


c c
n n +n e
"r "* "r*"» n' "*• n ~ ' » *' sorte que la relation (11.6) demeure v é r i f i é e .
De même s i on ajoute une interaction à un corps -W, on ajoute une
ligne et une partie irréductible mais on ne change pas le nombre de cycles.

On appellera M-insertion d'un diagramme, un sous diagramme obtenu en


coupant deux lignes consécutives appartenant à un même cycle, et tel que le
diagramme obtenu en rejoignant les deux lignes coupées du sous-diagramme s o i t
irréductible. Par exemple, en coupant les deux lignes a du premier diagramme
(11.2) on obtient deux M-insertions du type : .sr—N^»
^ ^
L'ensemble des M-Insertions est égal A l'opérateur de masse (section 9.4)
de la fonction de Green & une particule.

Nous appellerons points de jonction d'un diagramme, les vertex des


M-insertions où sont attachées les lignes des cycles qu'on a coupées. Une
M-insertion peut contenir un ou deux points de jonction. Lorsqu'elle ne
cont ient qu'un point de jonction, par exemple :

>3
ce point devient un point d'articulation. Les M-insertions considérées dans
la théorie du champ statique le plus général (chapitre 6) sont jugement
c e l l e s qui n'ont qu'un seul point de jonction.

Une M-insertior. ne peut pas être séparée en deux parties par la coupure
d'une ligne. Elle peut elle-même contenir de» M-insertions, par exemple :

< >
384

Il est commode de représenter les diagrammes en explicitant uniquement


leurs cycles et leurs points de jonction. Le diagramme (II. 3), par exemple,
peut être représenté ainsi :

(11.7)

Pour calculer la contribution à l'énergie d'un tel diagramme, on doit


étiqueter chaque vertex avec un argument @. et intégrer les arguments
de 0 à 3 et puis prendre la limite (3.55). On peut aussi intégrer de - » à
• °o toutes les différences d'arguments indépendants 6.1 y en a î-l pour un
diagramme d'ordre n) et multiplier par -I. (voir problême p 11.5). On
pourrait aussi calculer le diagramme en représentation énergie (voir page A-92-4),

Nous précisons que dans ce chapitre, les diagrammes sont muets, connexes
et dessinés dans la représentation de Hutenholtz (section 4.9). L'avantage
de cette représentation vient de ce que le facteur de symétrie du diagramme
se factorise en deux facteurs : l'un associé aux lignes équivalentes et
l'autre aux permutations des arguements des vertex.

11.2. TROIS MANIERES DE RESOMMER TOUS LES DIAGRAMMES.

Nous allons construire trois nombre E , E et E qui resomment la


C L » 0

contribution à l'énergie de tous les diagrammes de manière â ce que la


contribution £(1*) de chaque diagramme T soit compté respectivement n ( D ,
IL ( D ~.t ^ ( D fois.
385

Par hypothèse on a :

r . 7 t^cr ) a m (M.8)
C u
" r

Compte tenu de la relation (11.7), l'énergie E du système est donnée par


l'expression :

(11.9)
r
>
où c » <$ |H U est l'énergie non perturbée du système.

Restent à calculer les trois nombres E , E et E .

Montrons que E est égal à la contribution du diagramme obtenu en


rejoignant les deux extrémités d'un opérateur de masse M par une fonction
de Green G (voir la section 9.4) :

(11.10)

Le calcul de la contribution à l'énergie du diagramme (11.10) se fait


en deux étapes :

a) on fixe les arguments 3. et 6 des points de jonction attachés à l'opérateur


de masse et on calcule séparément M(B.-3») et G(8-~S.).

b) on intègre ensuite (fJ.-B,) de - * à * • et on multiplie par -I.

Au total on a bien intégré ainsi sur toutes les différences d'arguments


indépendants et on obtient une contribution du même type que celle d'un
diagramme vide-vide.

J
386

Afin de déterminer combien de f o i s la contribution 2 > ( D d'un diagramme P


e s t compté dans l'expression (11.10) commençons par i s o l e r une
M-insertion dans l e diagramme V e t étiquetons par $ e t (5 ses points de
jonction. Nous d i v i s o n s a i n s i le diagramme en deux p a r t i e s : une M-insertion
qui contribue à l'opérateur de masse M(6 - $ ) e t une autre p a r t i e , que nous
appelons G-insertïon et qui contribue à la fonction de Creen G(3 -f3~)-
Dans chaque cycle composé de n l i g n e s , on peut i s o l e r une M-insertion de
n manières d i f f é r e n t e s . Par conséquent, dans l e diagramme e n t i e r , on pourra
i s o l e r n. couples (M-insertion + G-insertion) où n e s t l e nombre t o t a l
de l i g n e s du diagramme qui composent l e s c y c l e s . Si tous l e s couples sont
d i s t i n c t s i l s apparaîtront tous une f o i s e t une seule dans l ' e x p r e s s i o n
( 1 1 . 1 0 ) . Dans ce cas la contribution^ (O e s t bien compté n f o i s dans
l'expression ( 1 1 . 1 0 ) . I l peut arriver cependant, que deux ou plusieurs de
c e s couples soient identiques. Dans ce cas i l y a apparemment un problème
de surcomptage car un seul de ces couples apparaît dans l'expression
( I I . 1 0 ) Considérons, par exemple, l e diagramme suivant :

(11.11)

Si on isole la M-insertion (1,6) définie par les points i* jonction 1


et h on obtient le couple
387

Si on i s o l e la M-insertion (3.4) on obtient l e couple :

On v o i t que l e s couples (M,G) obtenus par c e s deux manières d'isoler


la M insertion sont identiques.

Lorsque ces couples sont identiques l e diagramme possède un facteur de


symétrie égal à deux. Ce facteur de symétrie correspond à l'invariance du
diagramme par rapport à la permutation des arguments des v e r t e x , qui échange,
entre autres, l e s paires d'arguments étiquetant l e s points de jonction des
M-insertions. Dans l'exemple c i - d e s s u s , on v é r i f i e que l e diagramme e s t
invariant par rapport à la permutation suivante des arguments :

/ I 2 3 4 5 6 x
V4 5 6 1 2 3 /

Ce facteur de symétrie du diagramme n'apparaît évidemment pas dans


l'expression (11.10) de sorte que le problème de surcomptage est résolu.

On généralise facilement. Au cas où il y a C couples identiques,


le diagramme contient, entre autres, un facteur de symétrie égal â C. Ainsi
dans tous les cas la contribution^(F) du diagramme Y est comptée n. fois
(voir aussi le problème p 11,1).
388

On notera cependant que le diagraaaie (11.10) contient la contribution du


ciagranme où G est égal au propagateur non perturbé g, à savoir le
diagraame :

(11.11)

Or la bulle M ne peut ne peut pas ê t r e séparée en deux p a r t i e s par la


coupure d'une ligne,donc l e diagraoaie (11.11) e s t irréductible e t i l ne
contient aucun cycle : n • 0, n. * 0 . I l ne devrait donc pas apparaître dans
l'expression de E . Cependant, nous pouvons l ' i n c l u r e dans E à condition
de l ' i n c l u r e également dans E car i l disparaîtra a i n s i dans la différence
E - Ej de l'expression (11.8) de l ' é n e r g i e .
389

La contribution (11.10) e s t égale à

4 »
(11.12)

La convergence de c e t t e intégrale e s t assurée par l e s conditions


discutées dans l a section ( 9 . Î ) . D'après (9-22) on a :

Gf-f> - ~ J ^ &f$)«<5

En remplaçant cette expression dans l'équation (11.12) on obtient


1
TV [ f u n G- <«J (11.13)
.....

où M(s) est la transformée de Fourier (9.A2) defl(ft).

En itérant l'équation (9.4Ibis) :

H H
&-î-fri 3 v (11.14)

et en reportant ce développement dans l'équation (11.13) on obtient

•f<*

entrons que E e s t égal à l a somme des diagrammes "en anneau" obtenus


c

joignant l e s extrémités d'un, deux, trois-opérateurs de masse par des


propagateurs non perturbés g :
'M;

E.- &)) • m © • (11.16)

^•n (**2) (S«3)


390

Nous dirons qu'un diagramme de la série (11.16) est d'ordre n s'il


contient n M-insertions ou n lignes de cycle.

Considérons un diagramme T qui possède i cycles composés de n.


lignes, j cycles composés de n. lignes, etc.. Ce diagramme apparaît i
fois dans le diagramme d'ordre n. de la série (11.16), j fois dans le
diagramme d'ordre n. etc. Au total il apparaîtra n fois dans la série
(11.16), n étant le nombre total de cycles. Ceci, évidemment, à condition
tous les diagrammes en anneau, formés à partir de V soient distincts.
Il peut arriver, cependant que deux diagrammes en anneau, formés à partir
d'un même diagramme T, soient identiques, c'est la cas, par exemple, du
diagramme (11.11). Les deux décompositions en anneau :

sont identiques .

Mais dans ce cas le diagramme possède un facteur de symétrie égal


à deux, qui correspond à la permutation qui échange (entre autres) en bloc
tous les arguments qui apparaissent aux points de jonction des M-insertions
qui échangent les cycles. Il s'agit, dans l'exemple ci-sessus, de la
permutation

/ I 2 3 U 5 6v

^ 4 5 6 1 2 3 ' •

Le facteur de symétrie résoud donc le problème eu surcomptage.


391

Le premier des diagrammes (11.16) e s t i r r é d u c t i b l e et ne


contient donc aucun c y c l e . Cependant, a i n s i que nous l'avons noté à la
page 3 8 S nous l ' i n c l u o n s dans
E aussi ^ n que dans E, et sa
c ^ L
contribution disparaît ainsi dans la différence E - E .
c L
Il est clair que les contributions des diagrammes successifs (11.16)
sont égales aux termes successifs du développement (11.15) avec chaque
terme contenant n termes M divisé par n :
••«*>

E = -^.CfsTrj^Mfs). i^oimrçwtoD-f £••• J


t (11.17)

En effet, chaque diagramme (11.16) composé de n insertions M a un


facteur de symétrie qui est égal à n et qui correspond à l'invariance
du diagramme par rapport aux permutations cycliques des paires d'arguments
qui apparaissent aux extrémités des opérateurs de masse M.

La série (11.17) est celle d'un logarithme. On a donc :

E = 4 S Tr l A (s) (i)
* - ÏH I h * ™s] (11.18)

Enfin, E peut être obtenu en sommant tous les diagrammes irréductibles,


D
e
)ù pour chaque ligne sortant d'un vertex d'argument 3„ * - entrant dans un
vertex d'argument |3 on met un facteur G(3.~6 ) (au l i e u du facteur g ( 8 . - 3 ~ ) :
9

(H. 2.o)
392

Décomposons un diagramme T en parties irréductibles comme indique


dans la section 11.1. Soient A, B, C,.. les parties irréductibles
ainsi obtenues. Chacune de ces parties irréductibles correspond à un des
termes de la série (11.20). Supposons tout d'abord que toutes les parties
irréductibles soient distinctes. Dans ce cas la contribution du diagramme F
est comptée n_ fois dans la série (11.20), n_ étant le nombre total de
parties irréductibles de F.

Remarquons cependant que, pour qu'il en soit ainsi, il importe de tenir


compte, dans le calcul des diagrammes (11.20), du facteur de symétrie associé
aux paires de lignes équivalentes (comme si les propagateurs G étaient des
propagateurs g) . Par exemple le diagramme suivant :

est contenu deux fois dans le deuxième diagramme de l'expression (11.20),


correspondant au fait que la M-insertion Jm peift apparaître sur 1'une ou
l'autre desdeux lignes équivalentes. Le facteur de symétrie associé aux
lignes équivalentes assure donc que la contribution du diagramme est
comptée correctement. Il en est d'ailleurs de même si la même M-insertion
est greffée sur deux lignes équivalentes comne dans le diagramme F suivant

Un tel diagramme n'est contenu qu'une seule fois dans le second


diagramme de l'expression (11.20).

Dans ce cas, la contribution^) (D contient un facteur de symétrie 2


associé à la permutation qui échange en bloc les arguments des 2 M-inser-
tions.

Supposons maintenant que deux des parties irréductibles, A et B, soient


identiques. Reconstruisons le diagramme T i partir des parties identiques
A et B étiquetées. Deux cas peuvent se produire : soit les deux diagrammes
391

étiquetés obtenus sont identiques. C'est la cas, par exemple de la

o
décomposition du diagramme suivant :

Un seul diagramme de ce type apparaît dans la série (11.20). Cependant


un tel diagrame possède un facteur de symétrie égal à deux qui correspond
à l'échanger en bloc des arguments des deux parties irréductibles
identiques. Si, par contre, les deux diagrammes étiquetés obtenus sont
distincts, alors tous les deux apparaissent dans la série (11.20).

Ainsi, dans tous les cas, la contribution du diagramme T est comptée


IL fois dans la série (11.20).

On notera que les diagrammes qui contribuent à E ne contiennent


aucune interaction à un corps-W à l'exception du seul diagramme :

~W* \J^ 2TT


2TT J *• *

11.3. CONSTRUCTION D'UNE FONCTIONNELLE STATIONNAIRE QUI REPRESENTE L'ENERGIE.


En rassemblant les résultats (11.13), (11.16), l'énergie (11.8) de
l'état fondamental du système s'écrit :

On peut considérer cette énergie comme une fonctionnelle de e et de


H(s). En effet avec e et M on peut construire g et G à partir des
équations (9.^) et (9.q.«) et E g est défini directement à partir de G
par l'expression (11.20). Nous allons montrer que, pour e fixé, la
fonctionnelle (11.21) est stationnaire par rapport à des variations de
l'opérateur de masse U(s).
t 394

Les équations (9.43bis) et (9.46) montrent que :

•-' -' lA ( s. . (11.22)


G"es) - 3"{*)* ^ >

de sorte que la variation 6G induite par une variation ÔM est :

£G(S)« - G-(S) S M(S) G& (11.23)

car J L . * JL - J-5&-1— •

Calculons la variation du dernier terme de l'équation (11.21),


c'est à dire de :

+ •» "1
(11.24)

on a :

D'autre part, en multipliant (11.22) à d r o i t e par g on obtient

(11.26)
4 + M (s) g U) - G~l*)4 d)

Pour tout opérateur A, on vérifie que ;

1
5 Tr(fjA) « Tr (h' S h) (11.27)

de sorte qu'en posant A * l+Mg * G g on a :

rr , iI ( 28)
Tr[*V"*M*>l -Tr6yG-g^ fr **"? "'
où nous avons utilisé (11.22),
39S

En regroupant les résultats (11.25) et (11.28) on trouve

(11.29)

Considérons la variation de E„ induite par une variation ôG de G.


a

Cette variation est obtenue en remplaçant,dans chaque diagracôtie irréductible


(11.2o) successivement chacun des propagateurs G par ôG:

SE, (11.30)

'a partie hachurée est une M-insertion. Montrons qu'elle est égale à
l'opérateur de masse M de la fonction de Green à une particule. Pour cela
considérons un diagramme F quelconque qui contribue à l'opérateur de masse.
Ce diagramme peut contenir des M-insertions. Par exemple le diagramme suivant:

;ontient la M-insertion

0
Soit r' le diagramme obtenu en otant de F toutes les M-insertions et en
remplaçant les lignes internes restantes par des fonctions de Green G. Il
est clair que F' contient F. Par ailleurs, si on referme les lignes externes
de F' à l'aide de &G , on obtient un diagramme contribuant à (11.30).
396-1

On en conclut que tous les diagrammes contribuant à l'opérateur de masse


sont inclus dans la M-insertion hachurée dans (11.30); cette M-insertion
est donc l'opérateur de masse lui-même:

(U.30bis)

k;>
En ajoutant les résultats (11.29) et (11.30) on obtient :

Se = SE» + WE<-£C)« *
L'énergie est donc stationnaire par rapport aux variations de l'opérateur
de masse M(s) pour € fixé. On aurait aussi pu considérer l'énergie (11.21)
comme une fonctionnelle de G pour g fixé. Dans ce cas, compte tenu de
l'équation (II.23),on aurait •: ;ouvé SE/ S G(s) * 0.

11.4. SOMMATION INCOMPLETE DES DIAGRAMMES.


Pour obtenir une fonctionnelle stationnaire de l'énergie, il est
essentiel de satisfaire l'équation (ll.30bis) qui définit l'opérateur de
masse en fonction des diagrammes irréductibles (11.20)1

^ SE,
(11.31)
$<jt&CS)U>

Dès lors, on voit comment construire une fonctionnelle stationnaire,


qui représente l'énergie dans le cas où on ne fait qu'une sommation
incomplète des diagrammes irréductibles. Il suffit de se donner un ensemble
de diagrammes irréductibles (qui ne peuvent être séparés en deux morceaux
en coupant deux lignes). On calcule ensuite E en remplaçant chaque
g

ligne par une fonction de Green G, Enfin, on calcule l'opérateur de masse


M par la relation (11.31), ce qui revient à sommer les contributions de
tous les diagrammes distincts obenus en enlevant une ligne G à chacun
des diagrammes de E . D
396-2

Par exemple, si on se limite aux diagrammes irréductibles suivants

oo •0
L'opérateur de masse est égal à la contribution des diagrammes :
t

Les équations (11.20) et (11,31) forment un système implicite pour


E„ et M car pour calculer E_ il faut connaître G et donc M et
D D

inversement, pour calculer M il faut connaître E . On est donc obligé de


résoudre ce système par itération en suivant, par exemple, les étapes
suivantes.
a) on commence par deviner une première approximation pour l'opérateur de
masse M(s).
b) à partir de cet opérateur de masse on calcule G, défini par l'équation
(9.46). on résout le problème aux valeurs propres (9.56) et on exprime G
par l'expression (9.58).

c) avec cette expression pour G on calcule E en sommant les contributions


d'un ensemble choisi de diagrammes irréductibles (11.30) qui ne peuvent pas
être séparés en deux parties par le coupure de deux lignes. C'est le choix
d'un ensemble de diagrammes irréductibles qui constitue l'approximation
avec laquelle on calcule l'énergie du système.

d) A partir de E„ on calcule l'opérateur de masse avec l'équation (11,31)


a

où, ce qui revient au même, en sommant les contributions des diagrammes


distincts obtenus en Stant une ligne aux diagrammes irréductibles choisis
pour calculer E^. On revient ensuite à l'étape b) et on continue ainsi
jusqu'à ce que deux calculs successifs de M donnent le même opérateur
à la précision désirée.
396-3

L'énergie est ensuite donnée par l'expression (M.21) et e l l e est


stationnaire par rapport aux variations de M(s). Nous e x p l i c i t e r o n s c e t t e
énergie dans l a s e c t i o n ( 1 1 . 6 )•

A notre connaissance, un calcul s e l f - c o n s i s t a n t qui s u i v r a i t l e s


étapes de ce processus i t é r a t i f n'a pas encore é t é r é a l i s é .

On remarquera que l'opérateur de masse M(s) et l'énergie E obtenus


par cette méthode ne dépendent plus de l'opérateur à un oorps W introduit
dans l 'Hamiltonien (11.1).

En e f f e t , W apparaît dans E par l e diagramme


D
D

(11.32)

La contribution de ce diagramme à M e s t égale à -W et ce terme s'ajoute


au terme e = t • W pour l e calcul de la fonction de Green. On peut donc
aussi bien suivre l e s étapes du processus i t é r a t i f d é c r i t plus haut en
prenant W * O e t e * t o ù t e s t l ' é n e r g i e cinétique.

La théorie exposée dans ce chapitre généralise la théorie du champ


statique exposée dans l e chapitre 6. Dans l e chapitre 6 on avait d é f i n i des
diagrammes irréductibles qui ne contenaient aucun vertex qui s o i t un point
d ' a r t i c u l a t i o n . I l est f a c i l e de voir que tout diagramme:

i 7)

qui contient un point d ' a r t i c u l a t i o n est réductible dans l e sens où i l peut


être séparé en deux p a r t i e s en coupant deux l i g n e s . L'inverse n'est
évidemment pas v r a i . Un diagramme t e l que ;

€>
396-4

e s t réductible bien q u ' i l ne contienne aucun point d ' a r t i c u l a t i o n . L'opérateur


de masse (11.31) contient évidennent tous l e s diagrammes ( 6 . 6 ) mais i l
c o n t i e n t , en plus, des diagrammes t e l s que

0
qui dépendent de l ' é n e r g i e (plus précisément M(s) dépend de s) e t qui
n'apparaissent pas dans la théorie exposée dans l e chapitre 6.

11.5. SYMETRIES DE L'OPERATEUR DE MASSE.

Soit U un opérateur u n i t a i r e qui transforme l e s é t a t s |i> en

ir> - UÙ> ( A U".-I («1.35)

et qui soit une symétrie du Hamiltonien :

Ut-'" v M\ J = v . U e i\U - 6
I\~' (11.36)

La fonction de Green G se transforme pour devenir •'

G • 0 6 0"' (u.37)

ce qui peut être v é r i f i é sur sa d é f i n i t i o n (9.3).

Considérons une contribution E à l'énergie d'un diagramme irréductible


D

(il.20). Cette contribution aura la forme :

Calculons E„[G] • E D [UGlT ]. On aura :


39'

Au lieu de sonner sur i , j . . . on peut sonner sur i , j . . . e t p«M»^u«

on aura

e, [ ê ] » E, [G! (pour une symétrie de l'Hamiltonien)


(11.38)

Reportons nous maintenant à l'expression (11.13) qui permet de calculer


E,. On a
ami ^^

p _i ( r f i T r r<^i>H«n = - ^ f rfs TV £<Jf«> MfsQ


t u J
" ** - „ " - - ( i l . 39)

ou on a pose : tîfO » UM(i) 0'

De même , on a

rr tafI) ft))
Ec--sî^ I%^ f "l (ll.39bis)

Notons que ces deux dernières relations ne font intervenir que la


propriété d'invariance cyclique de la trace et sont vraies que U soit ou
non une symétrie de l'Hamiltonien. Remarquons également que ces relations
définissent E t et E comme fonctionnelles de G. Pour obtenir E et E r comme
lonctionnelles de G il nous faut exprimer la fonctionnelle M ^ G Jen fonction de
de G. On a :

Il n'est alors pas évident que l'on ait :

et (11.40)

e [ê] • E« [tri
t
398

Il en serait ainsi si l'on avait :

w ici - M c<n
Or si U est une symétrie de l'Hamiltonien, on a :

*tel - zn Se» M .i* ^ r<n


e

se- Ç*G
s&

%
On a utilisé la relation (11.38) et — » U — (j"

Parconséquent :

-> —
M [£1 • unWo". RM (pour une symétrie de
l'Hamiltonien)
(11.41)

En se reportant alors aux expressions (11.39) et (ll.39bis) on vérifie


que les équations (11.40) sont satisfaites .

On a donc, pour une symétrie de l'Hamiltonien :

(11.42)

Notons que l'équation (1|.4|) ne montre pas que la transformation


représentée par l'opérateur U est une symétrie de l'opérateur de masse.
Pour qu'elle le soit, il faudrait que U commute avec M[Gj.

if'MtOu» M t O (pour une symétrie de l'opérateur


de masse)
(H.43)
399

Ainsi pour qu'une symétrie du Haniltonien s o i t une symétrie de


l'opérateur de masse, calculé par l'expression (11.31) i l faut que
H l e ] » MlG] . Cette condition sera r é a l i s é e en p a r t i c u l i e r si :

( 44)
G « UGlT' » Q "-

Les conditions (11.43) e t (11.44) ne sont, en général, pus satisfaite,


lorsqu'on effectue une sommation incomplète des diagrammes i r r é d u c t i b l e s
(11.20) .

On v o i t que l e s r é s u l t a t s de c e t t e s e c t i o n sont formellement semblables


à ceux des s e c t i o n s 5.3 et 5.4 dans l e cas de la théorie de Hartree-Fock :
pour obtenir ces derniers, i l s u f f i t essentiellement de r e p l a c e r G par p.

11.6. CALCUL DE E - E.
c _,
La forme ( P . / 4 ) de E -E ne se prête pas directement au c a l c u l . Nous
a l l o n s montrer comment calculer c e t t e expression lorsque la fonction de Green
e s t donnée, par exemple, par l'expression (9.58) en fonction des vecteurs
propres et valeurs propres du problème ( 9 . 5 6 ) .
Posons :

U > = C S r
f* (11.45)

L'expression (11.24) devient :

46
E -E »
C L -^-r f A o T r fa-) MO*)- ** Ci+HM g
$(*))\ <"- >
^ 2.1Ï i J.

On peut se débarasser du logarithme en intégrant par p a r t i e s . Examinons


1'integrand lorsque w -*• =>. D'après l'équation (9.61) on a :

I
M(u>) " ^ U *f G(») £ W
(11.47)
w +- «*- *°-

On v o i t donc que :
400

On obtient donc, en intégrant (11.46) par parties

ri"»*»»

ofiO (11.49)

En utilisant les équations (11.26) et (11.2» on trouve :

4
± TV[^M)> Trf^U^.Trl^^M]
V 9 (11.50)

D'après (11.22) on a •

*«*> efo (Avi ^ dv (11.51)


-I
car g » e - w. D'un autre côté, on a :

i («M)- * M t &<? (11.52)

En i n s é r a n t l e s r é s u l t a t s ( 1 1 . 5 0 ) , ( I I . S i ) e t (11.52) dans 1 '


expression
(11.49) on trouve :

Ee-Ew ziriî C<-Tr[H*fS-j] ((11.53)

où nous avons u t i l i s é l a r e l a t i o n g-'dg/dw « g . La forme ( , , , 5 3 ) se p r ê t e


bxen aux c a l c u l s c a r on peut r e p l a c e r l ' i n t é g r a l e l e long de l ' a x e imaginaire
par une ' n t é g r a l e l e long j>; contour C :

(11.54)
401

où l e long du contour C'

Mt Jlrv

(11.54bis)

au choix, car la contribution le long des demi-cercles à l'infini s'anule


En effet

(11.55)

de même que pour dG/du.


On peut séparer C en deux termes :

(11.56)
£-- 6 % G

ou

G (u>) * Z . ^ïl' , s-f-i- L f\ïï&


iO»-fe>
(11.57)
<o.<
VA

où par a et 0 nous désignons les états et les énergies du système ayant


A ± 1 oarticules. D'après la figure (9.21), les pôles w sont situés sur
l'axe réel à droite de y et les pôles u) Q sont situés à gauche de p. De
p
même on peut séparer M en deux termes :

M (w) - M^w) • M"(io) (11.58)

où M (w) n'a des pôles qu'à droite de y (qui correspondent aux configurations
2p-lt, 3p-2t,...) et M (u) n'a des pôles qu' à gauche de y (qui
correspondent aux configurations (2t-|p, 3t-2p,..). Enfin g se sépare ainsi:

%
(io>* L ~—— + z. .—• * 4 (vo>+ ^ <«)
?* (11.59)
402

et on a e > \s et e < \i •
P t
La p o s s i b i l i t é de séparer a i n s i g, G et M en deux termes qui ont
chacun des pôles à d r o i t e ou à gauche de l ' a x e imaginaire,coupant l ' a x e r é e l
à v , t i e n t à ce que l e s conditions (9.12) et ( 9 . 6 9 ) , nécessaires pour assurer
la s t a b i l i t é du calcul perturbatif de l'opérateur de masse, soient v é r i f i é e s .

Dès lors i l est f a c i l e d'évaluer l'expression (11.53) en suivant, par


exemple, le contour C . On trouve

l€ | >4 < , t,,f>


E -E^i v r - * -
t r*ff<fi«V p ^ f 1£? î
(il. to)

11.7. REPONSE LINEAIRE DU SYSTEME A UN CHAMP EXTERIEUR A UN CORPS QUI CONSERVE


L'ENERGIE.

Supposons qu'on ajoute à l'Hamiltonien un champ externe à un corps -XF.


L'Hamiltonien devient

A
W » H -XF (11.61)

La fonction de Green G devient G et la contribution à l'énergie des


diagrammes irréductibles devient :

•f(S
(11.62)

Zv J

Plus généralement on peut considérer le cas où on ajoute aux lignes dee


diagrammes un champ externe F ( s ) .
403

Dans ce cas la contribution des diagrammes irréductibles devient

Il convient de souligner la différence entre la perturbation causée


par le champ F(s) et celle qui est due à un champ externe dépendant du
temps que nous étudions dans la sectionl2 l.on peut considérer F(s) comme
la transformée de Fourier du champ <R |F|ÉL>» qui dépend de deux arguments
(deux temps) suivant:

<p,iF^>. ~ J * « Fu) « Frp,.f.)


Dans la représentation "temps" F(s) représente donc un opérateur qui ne
dépend que de la difference entre deux arguments et il conserve donc
l'énergie. Le champ F(s) est le cas particulier d'un champ externe qui est
diagonal dans la représentation énergie : <S.|F|S~> » 2ir<5(S.-S)F(S.).
2

En général les perturbations dépendant du temps (onde* électromagnétique.*par


exemple) peuvent transférer de l'énergie au système et elles sont représentées
par des opérateurs non diagonaux dans la représentation énergie.

Si l'intensité \ de la perturbation -ÀF(s) est faible, on peut calculer


G et M en premier ordre en A.

Posons :

G = &t \S<x M - M+ A S M ( 1 I . 6 4 )

Développons l'expression (11.63) jusqu'au premier ordre en A

L
Ke i, &S <$'>
M * V J (1

ou G — = <i|G|j>. Pour calculer M à partir de l'équation (11.31) nous devons


404

prendre la dérivée fonctionnelle de (11.65) par rapport à G :

i k - il» *xzu-£h. M J
s o * A K.„>
V
J
% (?• l*> Sfi^fi) SffjVHJÎ^ftl Z"« ' (11.66)

Ce qui peut s ' é c r i r e :

fs)
(11.67)

s
Î*E. (11.68)
**M "•''' .=:.
f i 1 î )
*<?.,.«> S < V
L'opérateur K s'obtient en coupant deux lignes des diagrammes irréductibles.
Par exemple, le diagramme irréductible suivant :

(11.69)

donne les contributions suivantes à K.


ij.kft

y,.i>
Y"' V"' ( 11.70)

tendu que les lignes internes aux diagrammes (11.70) doivent et

i
'•05

remplacées par des propagateurs C. L'équation (11.67) peut être convertie en


une équation intégrale soit pour 6H, soit pour ôG, c*j deux quantités étant
reliées par l'équation (11.23). Par exemple, l'équation intégrale qui donne
ÔM au premier ordre en F est :

} ,) , rM ,, u f ft,
* V " s" ! * ' * ' * • " * ^ '' -»' ^K ''-- îï (ii.7i)

Par exemple, lorsque E est limité au seul diagramme (11.69),lorsque


K est donc donné par les deux diagrammes (11.70), les itérations de
l'équation intégrale (11.71) peuvent être représentées diagrammatiquement
ainsi :

5 M-fi)

t.*

J>
J,«

j/<

m*-»)

étant entendu que les lignes internes doivent être remplacées par des fonctions
de Green G.
406

EXERCICES ET PROBLEMES

Pll.l
Montrer que les facteurs de symétrie des diagrammes

e t
sont respectivement égaux à 24 4. Ecrire la contribution de ces
diagrammes et vérifier explicitement l'équation (11.22) dans ce cas.

PU.2
Montrer que s i on décide de n'inclure aucun diagramme irréductible
(11.20) la théorie dans ce chapitre se réduit â la théorie de Hartree-Fock.

PII.3
On considère les contours C et C' définis par l'expression (11.54)
et (11.54bis). Montrer que
j'rffcj^rw)-^»)] • j r f [6( )-•<«>]
w W

PII.4
On se limite au seul diagramme irréductible.'

Montrer que :

et que '•

<ilM»*|i>» - £ Z L. J- **• '

Calculer l'énergie totale (11.21)


407

PII. 5

Pour c a l c u l e r l a c o n t r i b u t i o n à l ' é n e r g i e d ' u n diagramme v i d e - v i d e


connexe, on d o i t e f f e c t u e r une i n t é g r a l e du type :

o
où l a fonction F e s t formée à l ' a i d e des p r o d u i t s de propagateurs
-
g ( 3 j 3 - . ) . Pour c a l c u l e r 1 ( 3 ) , i l e s t conmode d ' u t i l i s e r l e changement de
+

v a r i a b l e s suivant :

*• • il *
X; = p . - P.',. ?<>«* ' * *.*. ••• • " " ' '

Montrer que 1(3) peut alors se réécrire sous la forme :

-f« *(«.)

où 50(X ) e s t l e domaine d ' i n t é g r a t i o n des v a r i a b l e s X. que l ' o n p r é c i s e r a .


Montrer que dans l a l i m i t e où 3 "*• °°, ce domaine devient indépendant de
X et que l ' o n a :
° oo

On en déduit une méthode pour c a l c u l e r la c o n t r i b u t i o n à l ' é n e r g i e


d'un diagramme de teynmann v i d e - v i d e connexe. L ' i n t é g r a l e 1(g) sur l e s
arguments 3- et la l i m i t e - 1/3 1(8) peuvent ê t r e remplacées par la
p r e s c i p t i o n suivante : i n t é g r e r sur t o u t e s l e s d i f f é r e n c e s d'arguments
indépendantes e t m u l t i p l i e r par - 1 .

PII.6
Vérifier les équations (11.8) pour le diagrammes suivant

€+
4o8

On fera l'exercice en supposant que les diagrannes sont calculés en


représentation 8 puis en représentation »

Pli.7

Reprendre le raisonnement de la section 11.2 en supposant que les


diagrammes sont calculés en représentation énergie (voir appendice page A-93-I)
CHAPITRE 12

EXCITATIONS ELEMENTAIRES DES NOYAUX

Dans ce chapitre nous abordons la description des noyaux en dehors de


leur état d'équilibre. Nous étudions leur évolution en fonction du temps
ainsi que leur réponse linéaire à un champ externe qui dépend du temps. Il
importe de bien distinguer cette réponse linéaire à celle d'un champ externe
statique, étudié dans les section 5.9, 6.8 et 11.7. Un champ statique
introduit dans la fonction d'onde une déformation qui disparaît lorsque le
champ s'annulle. Par contre, un champ externe qui dépend du temps peut
transférer de l'énergie au système et induire ainsi des transitions réelles
vers certains états excités. La nature de ces états excités dépend, bien
entendu, du champ externe. Dans ce chapitre nous nous 1 ~rons à un champ
externe représenté par un opérateur à un corps. Dans ce cas, lorsque le
champ externe est assez faible, les états excités sont composés d'excitations
particule-trou. Ces excitations sont particulièrement simples; on les appelle
donc excitations élémentaires.

Dans l'approximation de Hartree-Fock, ces excitations peuvent être


décrits à l'aide de la fluctuation de la matrice densité à un corps. Nous
développons, dans la section 12.4, cette théorie qu'on appelle la R.P.A.
(Approximation des Phases Aléatoires). Certains des états excités sont formés
d'une superposition cohérente d'excitations particule-trou; on le appelle
états collectifs. Pour ces états la fluctuation de la matrice densité prend
un caractère macroscopique (à l'échelle du noyau) qui peut être décrit comme
une vibration de l'ensemble du système.

La section 12.I est un rappel de la théorie de la réponse linéraire du


système à un champ extérieur dépendant du temps. Dans les sections 12.2 et
12,3 nous étudions la théorie de Hartree-Fock dépendant du temps et les lois
de conservation associées. Dans la section 12.4 nous appliquons cette théorie
aux vibrations de faible amplitude, ce qui donne la R.P.A. Dans les sections
12.5 - 12."? nous discutons ces vibrations dans le formalisme de la coordonnée
génératrice. La section 12.t expose brièvement la méthode des quasi-bosons et
la section 12.à est consacrée aux règles de somme. Enfin, dans la dernière
section, nous illustrons les méthodes par un modèle soluble.
410

12.1. REPONSE LINEAIRE A UN CHAMP EXTERIEUR DEPENDANT DU TEMPS.

Le problème de la réponse l i n é a i r e peut ê t r e posé de l a façon suivante.


Considérons un système qui, jusqu'à l ' i n s t a n t t » 0 e s t dans l ' é t a t fondamen-
t a l lib > du Hamiltonien H :

H l Y . > r É„»*o> ( I 2 .„

>
A t * O on soumet l e système à une perturbation F ( t ) . Les observables du
système deviennent alors des fonctions du temps que nous nous proposons de
c a l c u l e r . Nous supposerons que le champ extérieur est représenté par un
opérateur à un corps :

Ht) « 2 Fc:fc)<fcV « t >,0


(12.2)
= 0 ci -b < 0 .

Lorsque l e couplage du système au champ extérieur e s t f a i b l e , on peut


appliquer la théorie de perturbations dépendant du temps. L'Hamiltonien
du système e s t :

H ft) =• H À i <o
(12.3)
«• H t F ( t ) «î t » o ,

et nous considérons F(t) comme une perturbation. En suivant l e raisonne-


ment qui conduit au développement (3.11) on o b t i e n t , au premier ordre en F,
l'expression suivante pour l'opérateur d'évolution :

e
(voir Messiah, Mécanique quantique, Dunod, P a r i s , 1960, page 619).

Connaissant U ( t ) , l ' é t a t du système à l ' i n s t a n t t s'obtient par :

( l 2 5 )
I W t ) « U(t)l*îfc-o)>. Utt)l<Y.> '
All

On en déduit la valeur moyenne dans li|)(t)> de n'importe quelle observable


et en particulier de la matrice densité à un corps p(t)^oir Eq. 5.1) :

+
^ (t) = OHt)l<*j «;HrW>

(V2 6)

Introduisons l a représentation intermédiaire pour tout opérateur A :

-iHt/fc iHt/k
A (t) = 6 A € (i2.7)

En remplaçant, dans l'expression (12.6) l'opérateur d'évolution par son


expression (12.4), valable au premier ordre en F, on obtient, compte tenu
de la définition (12.7):

(,2 ,)
V*'* U - i £r<tfcf«a.-u>,F«r>>6> -
où [ ] est un commutateur, et où p. . est la matrice densité de l'état
fondamental |tj; > de H :

(P)
£ , f l , > , < | , ( t , l > ( I 2 , 9 )
* «-j ^ j\ "'. *» V* ^ *
Posons :

(t1
V*>- ** - ?ï (12.10)

D'après (12.8) on a :

+
n H et) * - £ i *t ofci [ a / r o i <t>, a ^ )Q.rtj]it.> £<*)fc

(«MO

^
412

Définissons la fonction de réponse retardée :

liiM (t-r) - » i 6(t-t)<tl[^mi- tt)Xmî< (t7jit>


(12.12)

. i(H-E.)(i-t;/ïr f 7

La variation (12.11) de la matrice densité est donnée directement par


la fonction de réponse retardée :

+ ••
l
*ii <*> - Z $ At Ro;,ke ( * - 0 P h f ^; («.is)

Remarquons que la possibilité d'étendre à •» et -°° les bornes


d'intégration tient à ce que R.. . (t,T) * 0 pour
l
5
K X r
T > t, et que F ( T ) = 0
J/
pour T < 0.

Lorsque la perturbation F(t) est très l o c a l i s é e à l ' i n s t a n t T * 0, par


exemple s i on a F(T) • FÔ(T), alors ôp(t) prend la forme t r è s simple :

(12.14)
Sjcjtt)* ! « * , • > ft > F,,,

(pour une perturbation localisée à t » 0)

On remarquera que la variation 5p. .(t) est nulle si t < 0. Ceci traduit
le caractère accusai de la fonction de réponse retardée. Le système ne peut
pas "répondre" avant que la perturbation ait été introduite.

Il est commode d'introduire une représentation de Fourier de la relation


(12.13). Pour cela donnons tout d'abord une décomposition spectrale de la
fonction de réponse R en termes des états propres |ik> de H et des valeurs
propres E, associées. Nous avons d'après l'équation (12.12).'

Wx#t
fy*<«. •^(t)î[<t,i VH| ><1ii^it> e " 1i k

( , 2 , 5 )
i'w t
M 7 '
413

ou nous avons pose

(12.J6)
**>*. = £ * - e .

Remarquons que l e terme A » 0 ne c o n t r i b u e pas à l a si (12.15).


lia, t
Le comportement oscillant en e de R(t) nous empêche d'en
définir une transforaée de Fourier au sens habituel. Plutôt, nous définissons
une nouvelle fonction R(u) par l'équation :
•» *

Un calcul simple donne, à partir de 12.17, l'expression :

R. , « - ) . I { <*-'V«>-'*»><*'**<«•».>
4 w

\\là +ikt«> .
A * i'mi> }
où la limite n •* 0 est sous-entendue, et le sera dans toute la suite de ce
chapitre. L'expression (12.18) montre que la fonction R.. •(<•>) a des pôles
k

pour des valeurs de u égales, en valeur absolue, aux énergies d'excitation


du système. Les résidus en ces pôles permettent de calculer les modules des
éléments de matrice d'un opérateur à un corps entre l'état fondamental et un
état excité A quelconque. De façon plus précise, on a :

(12.19)
414

On peut maintenant écrire la transformée de Fourier de relation (12.13)

F (12.23)
Sç. <uO » 21 •^7,M^» fc ^>"
l
H - J / W ' " ' 'he e
l M

fee

où les transformées de Fourier ont le sens défini par (12.17).

La fonction réponse (12.15) ou (12.18) ne dépend pas du champ extérieur


F(t). Elle est une propriété dynamique du système. Son calcul permet de
déterminer les énergies des états excités du système ainsi que les probabi-
lités de transition entre l'état fondamental Itl; > et les états excités
i r
o
'iK> causées, au premier ordre, par un champ extérieur donné F(t). Dans le
chapitre suivant nous calculons la fonction de réponse R par la théorie
ries perturbations. Mais dan.? ce chapitre nous déveloperons directement
un calcul de ôp(t) en appliquant la théorie de Hartree-Fock dépendant du
temps et nous en déduirons la fonction réponse.

12.2. LA THEORIE DE HARTREE-FOCK DEPENDANT DU TEMPS.

Dans cette section nous nnr.• -r posons de dériver une équation d'évolution
approchée pour la matrice densit. ?. un corps. Nous ferons la même approxi-
mation qu'au chapitre 5, à savoir, "eus supposerons, que même en dehors de son
état d'équilibre, le noyau, est décrit à nhnque instant par un état de
particules inâ'\.sndanteè. Ainsi, à chaque Instant t, le noyau peut être
décrit par une matrice densité p(t) qui vérifie les équations (voir 5.2
et 5.3) :

% («jCtï T 5 ( 0 , TV c e t ) * A (12.24)
415

Il existe plusieurs moyens d'obtenir une équation d'évolution de


p(t) satisfaisant la relation (12.24). Nous utiliserons une méthode qui
repose sur un principe variationel, qui peut s'énoncer ainsi :

Considérons l'intégrale suivant :

2 25)
r = J < * r t > | i f c 2 . H i * f t » -tt ° *

où |$(t)> est une fonction d'onde d'essai quelconque. Considérons


l'intégrale (12.25) comme une fonctionnelle l[<j>,<J>*l de la fonction
d'onde <f>(t); nous montrerons que la condition de stationarité de
l[<f>,<t>*], par rapport à des variations de <p(t) et de <p*(t) telles que
ô<t>(t.) = ôd>(t~) = 0, est l'équivalente à l'équation de Schrodinger
dépendante du temps.

La variation de (12.25) peut s'écrire ainsi :

où A [$ <t>*] est un lagrangien qui est défini ainsi :

Jf^,4>*J- y * , - * * 4 V - * A , * > lnl-H)t(*,..* ,X) A

les intégrales dx. portant sur toutes les coordonnées (page 3). On a

Le terme iWd ($*6<J>) ne contribue pas â l'intégrale (12.26) puisqu'on a


supposé que 6<J>.(t.) » ô<J>.(t„) * 0. En reportant (12.2£) dans (12.26) et
en annuliant les dérivées fonctionnelles de I par rapport à <f> et <t>*
on obtient les équations de Schrodinger dépendant du temps :

îî . M * V H)4> - o
5 (12.29)
416

Les équations de Schrôdinger (12.29) ont été obtenues à partir d'un


principe de moindre action. En effet si nous considérons *t comme un
lagrangien, I devient une action et <j>(t) décrit une chemin parcouru par
le système.

Ce principe variationnel permet de construire des équations d'évolu-


tion approchées. Il suffit, pour cela, de se donner une fonction d'onde
approchée $(t) ainsi que la valeur moyenne,dans 4>(t),de l'Hâmiltonien
H. Le fait que dans ce formalisme, on n'ait besoin de connaître
seulement cette valeur moyenne et non pas l'expression explicite du
Hâmiltonien permet d'utiliser les forces effectives adaptées au calcul de
la valeur moyenne de H dans une classe donnée de fonctions d'onae. Par
exemple, on peut utiliser les forces dépendantes de la densité et
utiliser, pour <4>(t) |H|i}>(t)>, une fonctionnelle E[p(t)] telle que celle
qui est définie par l'expression (5.12).

Dans l'approximation Hartree-Fock, if»(t) est un déterminant de Slater


formé de A orbites orthogonales »p-(t) et <d><t) |H|cp<t)> est une
fonctionnelle E[p(t)] de la matrice densité. L'action (12.25) s'écrit :

I r \ 4t | I tW*;|U?->- Étjl \ (12.30^

9
où ip. = — $ et où p est la matrice densité :
1
3t

(12.31)
£(*) - Z IHY
l l i l(t)
t ) ><*f - (t>i
? S MY (t M t

L'équation de mou .nent s'obtient en supposant que les variations de


l'action I par rapport aux orbites tp. et<p? ont nulles. A priori, il
faudrait soumettre les variations des orbites à une contrainte qui
assurerait que les conditions (12.24) soient satisfaites. Mais nous
verrons que ces conditions seront satisfaites même en absence d'une telle
contrainte. Annulons donc les dérivées fonctionnelles de l'action (12.30)
par rapport aux variations des orbites. On obtient :

0= l?
(12.32)
417

où h est l'Hamiltonien de Hartree-Fock défini ainsi :

V\.' j tu *
:
(12.33)

Les équations (12.32) montrent que l e s o r b i t e s «p. sont s o l u t i o n d'une


équation de Sch»3inger dépendant du temps avec l'Hamiltonien de H a r t r e e -
Fock h :

( ^h- K ï l f V > = o , <k; <<p.| (12.34)


t

En m u l t i p l i a n t la première équation à d r o i t e par « p . | l a seconde à


gauche par <p.>, e t en sommant sur l e s o r b i t e s appartenant à l a mer de
F e r a i on o b t i e n t une équation pour p ( t ) :

r^?i (12.35)

Notons que s i le système e s t soumis


à un champ e x t é r i e u r à un corps F ( t ) , qui dépend du temps, c e l u i - c i
s ' a j o u t e simplement à l'Hamiltonien de Hartree-Fock h, et l'équation
(12.35) devient :

F
'"*&? - !>• -?1 (12.36)

11 nous reste à vérifier que les solutions de (12.35) satisfont aux


conditions (12.24). On a :

&t T > [ ç t u ] » TV [*-ç] * - i TV I>, 0 - 0


et

*\<C* [*M*] fl2.37)


1
Par conséquent 0 vérifie la même équation différentielle du premier

ordre que £. Ainsi les expressions (12.3.7) montrent que, si les


418

c o n d i t i o n s (12.24) sont s a t i s f a i t e s à un temps i n i t i a l t * t G , elles

l e seront à t o u t a u t r e i n s t a n t t.

Pour une a p p l i c a t i o n de c e t t e t h é o r i e aux r é a c t i o n s e n t r e ions l o u r d s ,


v o i r P.Bonche, S.Koonin et J.W.Negele (Phys.Rev. Cl3 (1976) 1226).

12.3 LOIS DE CONSERVATION DANS L'APPROXIMATION DE HARTREE-FOCK DEPENDANT


DU TEMPS.

La v a l i d i t é de l ' é q u a t i o n d ' é v o l u t i o n (12.35) e s t d é l i c a t e à


d i s c u t e r , tout cotime la v a l i d i t é de l'approximation de Hartree-Fock
s t a t i q u e d i s c u t é e au c h a p i t r e 5. Une bonne façon de t e s t e r c e t t e équation
d ' é v o l u t i o n e s t de v é r i f i e r s i e l l e e s t compatible avec l e s l o i s de
conservation fondamentales, t e l l e l a conservation du nombre de p a r t i c u l e s ,
de l ' i m p u l s i o n du c e n t r e de masse, du moment c i n é t i q u e t o t a l e t c . . Ces
l o i s découlent du théorème d ' E h r e n f e s t (Messiah, Mécanique Quantique,
Dunod, P a r i s I960, page 182) selon lequel la valeur moyenne d'une o b s e r -
vable A, dans un é t a t |<J»> quelconque, v a r i e dans l e temps selon
l'équation :

t* i <r»k i A i ^ > * <^ »[ H , A ! I Y > (12.38)

lorsque l ' é v o l u t i o n de |^> e s t r é g i e par l ' é q u a t i o n de Schrodinger


dépendant du temps ( 1 2 . 2 9 ) . A i n s i , la valeur moyenne de tout observable
qui commute avec l'Hamiltonien e s t conservée au cours du temps.

En présence d'un champ e x t é r i e u r qui dépend du temps, ces loi:, de


conservation se t r a d u i s e n t par des équations qui expriment le b i l a n de
l'échange de la q u a n t i t é conservée e n t r e l e système e t le champ e x t é r i e u r .
Par exemple, la l o i de c o n s e r v a t i o n de l ' é n e r g i e se t r a d u i t par l ' é q u a t i o n :

>
43 . .. 4if (12.39)
<** dt
419

qui exprime le fait que dE, l'énergie reçue par le système dans l'intervalle
de temps dt, est égale à -d<F>, c'est à dire l'énergie perdue par le champ
pendant le même intervalle de temps. Examinons ce que deviennent ces lois
de conservation dans l'approximation de Hartree-Fock dépendant du temps.

Equation de continuité .
L'équation (12.37) montre déjà que le nombre total de particules est
conservé au cours du temps. Voyons dans quelles conditions la densité
moyenne <n(r)> et le courant <j(r)> obéissent à l'équation de continuité ;

_ <rWr)> + eti* < i (ry> = O (12.40)

Les opérateurs densité et courant de particules sont :

+
«fr*>* I * rro-r)*("<rr) = £ * * " > *'* >
<r r "
(12.41)

•£*' m <rt

11 est commode d'étudier, au préalable, comment se transforme la fonction-


nelle E [ p ] , qui représente l'énergie, dans une transformation de jauge des
opérateurs de champs (l.'l) :

t CrVx ) = « M'fror)

où A(r) est une fonction (et non pas un opérateur dans l'espace de Fock) de
la position r (et non pas des spins et isospins).

Il est clair que la densité <n(r)> est inchangée par la transformation de


jauge (12.42). On voit également que pour une interaction à deux corps
(1.57) locale dans, l'espace, c'est à dire indépendante des vitesse^ l'énergie
potentielle <V> reste aussi inchangée , il <?. est de même pour une force à r

deux corps qui d4pend de la densité <n(r)>de particules.

Calculons ce qui devient l'opérateur énergie cinétique (1.49) dans la


420

transformation de jauge (12.42). On a :

Ainsi la fonctionnelle E[p], qui représente l'énergie (cinétique <T> +


potentielle <V>)subit la transformation :

E [ f i « E 10 + fe !«<? ^A^>).<ffA> (12 44)

Calculons l a t r a n s f o r m a t i o n de l a matrice d e n s i t é . On a :

i'Afr>

(12.45)

A p a r t i r de ce développement de p on o b t i e n t le développement suivant


de la f o n c t i o n n e l l e E[p] :

Ét?1« E [ ? 1 * S ^ ^ ^— - ^<X' , I C ' > * -


S

(12.46)

= E I c i - i* Jrfx <<»]>, ç"]ix> A (n 4 •••

où nous avons successivement utilisé les équations (12.33) et (12.35).Les


développements (12.44) et (12.45) doivent être égaux quelque soit la
fonction A,(r). On en déduit l'équation de continuité :

d i v <- J ( r*> > 2 < r\ (?) > (12.47)

9t
421

Ainsi t dans l'approximation de Hartree-Fock dépendant du temps, l'équation


de continuité (12.47) est vérifiée lorsque la force effective à deux corps
est locale dans l'espace et lorsqu'elle ne dépend que de la densité <n(r)>
de particules.
En présence d'un champ extérieur F, h devient h+F, et si F et un
opérateur local dans l'espace l'équation de continuité (12.47) reste vérifiée.
Si F n'est pas local dans l'espare, son action se traduit pas l'absorption
de particules en un point et création de particules en un autre point. Dans
ce cas seul le nombre t o t a l de particules est conservé.

Conservation de l'énergie.
L'énergie E[p(t)] ne dépend du temps que par l'intermédiaire de la
matrice densité p ( t ) . On a donc :

A IE

En utilisant l'équation (12.36) on obtient

*J =- J Te [V, [ h T . j l J = f T r { F [ U F l ] / f

02.*«g>

qui n'est autre que l'équation (12.39)

L'équation (12.48) prend une forme plus explicite dans le cas où


l'équation de continuité (12.47) est vérifiée (forces locales). Dans ce cas
on a :

Ainsi

(12.49)
\ <Ar < J f r > > . V F ( r )

422

Autrement d i t l e taux de perte d'énergie du système est égale au t r a v a i l


effectué par l a force extérieurepar unité de temps.

Conservation de l'impulsion et du moment cinétique.

Considérons la transformation unitaire continue exp(iotS) qui s o i t une


symétrie du Hamiltonien (voir section 5 . 3 ) .

L'opérateur hermitique S peut être une t r a n s l a t i o n (S = P), une rotation


(S - J) e t c . La matrice densité Jd.vit*\k :

En développant la fonctionnelle ( 5 . 1 2 ) , qui représente l ' é n e r g i e , on


obtient :

)
f [fl ' ECO* (S-S f +•-
*? (12.51)

= E T * ! + <•< TV { s r $ , v O I ••••

Lorsque p est une solution des équations de Hartree-Fock (12.36)


dépendant du temps, on a :

+
ZlO " E Ljl « * Tr I S ç l i - KTV { S, [ F ]](i2.52) /?

Lorsque la transformation exp(iaS) correspond à une symétrie du


Hamiltonien, on a E[p] = E[p] (voir section 5.3) de sorte que

Soit encore ;

i^ <*££> _ < [ S Fl > (12.53)

la valeur moyenne étant prise dans l'état Hartree-Fock, L'équation (12.53)


traduit, dans l'approximation de Hartree-Fock dépendant du temps, le
423

le théorème d'Ehrenfert en présence d'un champ extérieur F.

3
Dans le cas d'une translation (S P) on a :

â >
'* t l - < UP,F]> - i <VF>
Dans le cas d'une rotation (S • J) on a :

**** (12.54)

* i < (?* rît? > 1- [ s > i >

Ainsi le théorème d ' E h r e n f e r t r e s t e v a l a b l e dans l'approximation de


Hartree-Fock dénendant du temps, même l o r s q u e l e s forces dépendent de la
densité ou de la matrice d e n s i t é .

Transformation galilêenne.

Examinons d'abord ce que deviennent l e s équations de Hartree-Fock


dépendant du temps l o r s q u ' o n l e s é c r i t dans un r e f e r e n t i e l K animé d'une
v i t e s s e -v par rapport au r e f e r e n t i e l fixe K. Le changement de coordonnées
du nucléon i s'écrit :

T
i ^ T\- € : f ; + u t (12.55)

où P est l'impulsion du centre de masse.

Dans cette transformation, la matrice densité devient

(12.56)
î
Dé r i v o n s par rapport au temps

(12.57)
424

L'équation d'évolution (12.35) s'écrit, dans le repère K ainsi :


.* --»-
i i ? t P / | > t ?
- * S ... r i il - - ^ (.2.58)

Les translations étant une symétrie du Hamiltonien, on a, d'après


l'équation (5.36) :

(12.59)

r
Par conséquent, l équation (12.58) s'écrit :

(12.59)

où on a utilisé (12.57). Ainsi, dans le référentiel K, animé d'une vitesse


-v par rapport au référentiel fixe K, les équations de Hartree-Fock
dépendant du temps s'écrivent ••

it * f * [ H p - 5-?, f 1
t
(12.61)

Il est facile de contruire une solution stationnaire [rr- - 01 de


l'équation (12.61) connaissant une solution stationnaire jans le repère
fixe K. Supposons en effet que dans le repère K on ait :

[ r, ç '" ] - o (12.62)

Montrons que dans ce cas la matrice densité

Z - ? *'«" ç 02.63)

vérifie l'équation :

v -» -> =
[wo- -^ O (12.64)
425

Dans la section (5.4) on a montré que pour une symétrie de 1'Hamiltonien


(E[p] = E[p]) l'Hamiltonien de Hartree-Fock se transformait selon l'équation
(5.36). La transformation (12.63) n'est pas une symétrie de l'Hamiltonien;
c'est une transformation galiléenne pour laquelle E[p] est donné par
l'équation (5.35). On montre que dans cette transformation, l'Hamiltonien
de Hartree-Fock devient :

i m V. R A (12.65)
-+ 1>

de sorte que la transformation de l'équation (12.62) donne l'équation (12.64).


La solution p , donné par l'équation (12.63) représente un déterminant de
Slater d'un système dont le centre de masse est animé d'une vitesse v par
rapport au repère fixe K. En effet, à l'aide de l'inverse de la transfor-
mation (12.56) on peut écrire p dans le repère fixe :

-ivt.P/fc _ rvt.P/ç
Z
î *• i e
(12.66)

- t e î e e
L'équation (12.66) prend une forme plus suggestive dans la représentation
des coordonnées :
imv.fr-r )fy
<rnrri^lt)irV'r'>» < r - v t , < r x » f i r-irt ,»t > fc

Renversement du temps.
Nous nous proposons de montrer que si p(t) est solution de l'équation
(12.35) alors p*(-t) est aussi solution, ce qui traduit l'invariance des
équations de Hartree-Fock par renversement du temps. Four cela, changeons
t en -t dans l'équation (12.35). On obtient :

-i*^(-±) * r^tv-t)"],? <-t\| (12.68)

Prenant le complexe conjugué des deux membres, on obtient

(12.69)
426

Pour que p * ( - t ) s o i t s o l u t i o n de ( 1 2 . 3 5 ) i l suffit que h * [ p l s o i t égal


à h [ p * ] . Cela s e r a r é a l i s é s i la f o n c t i o n n e l l e E[p] r e s t e inchangée quand
on change p en p * . Or E [ p ] e s t une q u a n t i t é r é e l l e fce qui impose à V[p]
d ' ê t r e h e r a i t i q u e ) . I l e s t f a c i l e a l o r s de s e c o n v a i n c r e que s i V[p*]=
( V l p ] ) * , E[p] = E [ p * ] . On en d é d u i t immédiatement:

d'où *v ^ * ] - K r§i

12.A. APPROXIMATION RPA : LINEARISATION DES EQUATIONS DE HARTREE-FOCK


DEPENDANT DU TEMPS.

L ' é q u a t i o n de Hartree-Fock dépendant du temps ( 1 2 . 3 5 ) n ' e s t pas l i n é a i r e


en p puisque h e s t une f o n c t i o n n e l l e de p. I l en r é s u l t e q u e , dans c e t t e
a p p r o x i m a t i o n , on a perdu l e p r i n c i p e d e s u p e r p o s i t i o n , c a r une somme de
d é t e r m i n a n t s de S l a t e r n ' e s t p a s , e n g é n é r a l , un d é t e r m i n a n t d e S l a t e r .
Pour c e t t e r a i s o n , i l e s t d i f f i c i l e d ' i n t e r p r é t e r l a s o l u t i o n de l ' é q u a t i o n .
Bien e n t e n d u , c e t t e s o l u t i o n e s t une s u p e r p o s i t i o n d ' é t a t s propres du
système, c ' e s t à d i r e un paquet d ' o n d e s . Cependant,on ne s a i t pas t r è s b i e n
i n t e r p r ê t e r ce paquet d ' o n d e s t r è s particulier.

Dans l e c a s d e s mouvements de f a i b l e a m p l i t u d e , que nous é t u d i o n s dans


cette section, cette difficulté d i s p a r a î t parcequ'on l i n é a r i s e l'équation
de mouvement ( 1 2 . 3 6 ) . Nous d é f i n i s s o n s :

f 0 > 0 2 l 7 0 )
Sçttr) = S ^ " Ç
où p e s t une s o l u t i o n statique d e s é q u a t i o n s de H a r t r e e - F o c k :

T . (o) roi 1
L> , § J *= ° (12.71)

avec h° « h[p^ ] . Nous supposerons que la v a r i a t i o n ( 1 2 . 7 0 ) de p est


f a i b l e e t nous développons l ' é q u a t i o n ( 1 2 . 3 6 ) en p u i s s a n c e s de 6 p . Si on s e
l i m i t e aux termes l i n é a i r e s en <5p, l ' é q u a t i o n ( 1 2 . 3 6 ) d e v i e n t :

m
<**i - u":s,> r à v r ' ] * i*<*,% \ 02.7»
427

où nous utilisons la notation abrégée :

(Cette notation sera systématiquement utilisée dans la suite ) .

Les éléments de matrice pp et tt (p* état particule en dehors de la mer


de Fermi, t = état trou ans la mer de Fermi) de l'équation (12.72) donnent

= 5 ( , 2 7 4 )
*?pr' $H" °
ce qui est compatible, au premier ordre en 5p, avec les conditions (12.24).
En prenant les éléments de matrice pt et tp de l'équation (12.72) on obtient
l'équation matricielle :

•)C::)'C: (12.75)

où l e s m a t r i c e s A et B sont d é f i n i e s par l ' é q u a t i o n ( 5 . I l l ) page 181.


L'équation (12.75) g é n é r a l i s e l ' é q u a t i o n (5.125) que nous avons obtenue dans
l ' é t u d e de la réponse l i n é a i r e à un champ externe statique.

(Attention : dans l a s e c t i o n 5.9 le champ e x t e r n e é t a i t -XF t a n d i s q u ' i c i


i l est +F(t)).

Supposons que l e champ e x t é r i e u r F a i t la forme donnée par l ' é q u a t i o n


( 1 2 . 2 ) , c ' e s t à d i r e q u ' i l n ' a p p a r a i s s e qu'au temps t = 0 et q u ' i l s o i t nul
avant . Supposons que l e s c o n d i t i o n s i n i t i a l e s de l ' é q u a t i o n d ' é v o l u t i o n
(12.75) s o i e n t :

M
A t»0 on aura donc &p 0, F»0 e t donc, d ' a p r è s (12.75) : ôo * 0. Ainsi
pour t<0 on a u r a , évidemment :

0 >
{ ) ' « 0UA
„.„ + •< ^0 (12.77)
S ^ ' î ? *

•J
428

Prenons la transformée de Fourier de (12.75) au sens défini par l'équation


(12. 17). On obtient :

A - il i B

6
î
:j(
A*»"> / V S ? t p M

r -yt mit
(12.79)

et où F(w) est défini par une équation semblable.

Posons, comme nous l'avons fait dans la section (8.9)

r<o) - (12.80)

V -
F(u>)

L'éqjation (12.78) s ' é c r i t plus simplement a i n s i

(12.81)
Sg(io)- - (M-V^io) F (CÔ)

L ' é q u a t i c n (12.81) donne l a v a r i a t i o n de l a m a t r i c e d e n s i t é en fonction


du champ e x t é r i e u r , dans l ' a p p r o x i m a t i o n RPA. En comparant l ' é q u a t i o n (12.81)
à l ' é q u a t i o n ( 1 2 . - 3 ) , on v o i t que, dans l ' a p p r o x i m a t i o n RPA, la f o n c t i o n de
réponse du système e s t é g a l e à :

R.-pki M' -to-v*ud"' ^ (12.82>

où les paires d'indices (ij) et (k£) sont chacune soit (pt), soit (tp). Nous
avons ainsi résolu de problème de la réponse linéaire du système dans l'appro-
ximation RPA qui, rappelons-le, suppose :

- que l'équation d'évolution est cella de la théorie de Hartree-Fock dépendant


A29

du temps, à savoir l'équation (12.36),

que la matrice densité p(t) reste suffisamment voisine de la solution


statique p et que le champ extérieur F est suffisamment faible pour que
l'on puisse linéariser en F et dp » p-p l'équation d'évolution (12.36).

Pour inverser la matrice (M-vu>) nous pouvons u t i l i s e r les solutions


du problème aux valeurs propres RPA :

(12.83)
( : . : • ) ( - ) • ' " • ( • ; • )
étudié en détail dans les sections 8.9 et 8.10. Supposons que la solution
p soit stable dans quel cas toutes les valeurs propres UL, sont toutes
réelles. Soit v le vecteur propre de norme positive associé à la valeur
propre M et VT le vecteur propre de norme négative associé à la valeur
propre -u^ :

(12.84)

w
(u >e)
M
Mt N N+
I (v-\/ v.vg vM v)> Co°\)
M>0
On vérifie que la matrice (M-vw) a la décomposition spectrale suivante

M N
M - v *<o * fcZ { <w„- « O - V ^ V N T V V 4 («J, •<ot« î )vW Vv j

où la somme £ est limitée aux vecteurs propres N pour lesquels


N>o

On v é r i f i e que l'inverse de la matrice (12.85) est :

+
(M-VU) ' ïl\——T i (12.86)
430

En reportant cette expression dans l'équation (12.81) on obtient :

(**) (12.87)
J
N > 0 Q-CO„*-».>| U)+»Op+v.J

de sorte que la fonction réponse (12.82) s'exprime ainsi en fonction des


solutions des équations (13.83) de la RFA :

M ., M t
(12.88)

Cette forme est identique à celle (Eq. 12. 18) que nous avons trouvé dans
la théorie de la réponse linéaire. La comparaison entre les expressions (12.18)
et (12.88) nous permet d'interpréter physiquement les vecteurs propres et
valeurs propres du problème RPA. Les valeurs propres OL, peuvent être identi-
fiées avec les énergies d'excitation (12.16) du système :

(12.89)
t* o„ * E„ - E.

Les résidus des pôles permettent d ' i d e n t i f i e r , à une phase globale près,
l e s vecteurs propres A et Y aux amplitudes :

(12.90)
p* = < 0 | < ? q i M > t p T p t s<olq q |K|> f t

Les vecteurs x et Y permettent de calculer l'élément de matrice de la


perturbation F entre l'état excité IN> et l'état fondamental I0> :

(12.31)
<*«*«•>. Z ( x ; ' F v Y : * F ) f t f t f

Le carré |<N|F|O>| 2
de cet élément de matrice est proportionnel à la
probabilité de transition de l'état fonadmental |0> vers l'état excité |M>,
causée, au premier ordre,par la perturbation F (voir equation I0.18) .
Remarquons que les éléments de matrice F , et F t ne contribuent pas à
tt

l'amplitude de transition (12. I). Cela est dû à ce que ôp et <5p


431

d i s p a r a i s s e de l ' e x p r e s s i o n pour ôp l o r s q u ' o n l i n é a r i s e l ' é q u a t i o n d ' é v o -


l u t i o n de p ( t ) . I l e s t f a c i l e de se convaincre que ôp e t ôp sont du
deuxième o r d r e en F(voir page 179).

L'équation (12.87 montre que l ' a m p l i t u d e de l a v a r i a t i o n ôp est


p r o p o r t i o n n e l l e à l ' i n t e n s i t é du champ e x t é r i e u r F. L'amplitude de c e t t e
v a r i a t i o n peut ê t r e mesurée par l ' a m p l i t u d e des o s c i l l a t i o n s de l a v a l e u r
moyenne de F autour de sa valeur moyenne F .

Supposons, par exemple, qu'on soumette l e système à un champ e x t é r i e u r


qui o s c i l l e avec, une fréquence ui :

Vit) - Fs»i(u> t> p p©«c* t- > o


(12.92)
s 0 pe««a "t < O

La transformée de Fourier de F(w) est égale à :

(12.93)
t r_! L_I

Calculons la valeur moyenne <F(t)> de F(t) dans l'état Hartree-Fock


|<Mt)> ••

f (,2 94)
<F(t» * TV [F (t)$it>]* «fciFi<K>*în«,tr '

où ôp = p-p . Pour c a l c u l e r <F(t)> à l'approximation de l a réponse l i n é a i r e ,


nous devons c a l c u l e r ôp(t) ou inversant l ' e x p r e s s i o n (12.87) :

(12.95)
432

On reporte l'expression (12.95) dans l'équation (12.94) et on e f f e c t u e


l ' i n t é g r a l e sur ut en refermant le contour par un demi cercle dans l e plan
i n f é r i e u r . On obtient a i n s i :

<T{n> - <<K,\n<K>*i*w t 0

(12.96)

où nous avons utilisé la relation suivante, valable pour F hermitique :

(FVXV'F) = 1?*«'H***F)
(12.97)

» \ I Vfft t Y ^ r . U N I F I A ! 1

L'expression (12.96) montre, que dans l'approximation de la réponse


l i n é a i r e (ôp « p ) , l e système se comporte comme s ' i l possédait des modes
de vibration dont la fréquence e s t égale à la fréquence de Bohr :
_
•tttik, = E„ E . C'est en ce sens qu'on d i t que l e s é t a t s e x c i t é s , c a l c u l é s
par l a RPA.sont des v i b r a t i o n s . En e f f e t , l e premier terme de (12,96) repré-
sente la réponse instantanée du système qui vibre en phase avec l e champ
extérieur avec l'amplitude <<J> [F*|cf; > , qui e s t égale à la valeur moyenne de
F dans l ' é t a t non-perturbé |$ >. Les autres termes de (12.96) sont dûs à
l ' e x c i t a t i o n des vibrations N. Chaque mode N contribue une o s c i l l a t i o n de
fréquence —- et dont l'amplitude ;

(12,98)

e s t proportionnelle à l'élément de matrice de F entre l ' é t a t fondamental


|o> et l ' é t a t excité |N> . Pour des fréquences to v o i s i n e s de CD
o
W-U)
l'amplitude o s c i l l e avec une fréquence égale à — : c ' e s t le phénomène
2
433

de battements. Pour une fréquence u> = u^ l'amplitude (12.98) devient :

l<mFi©>l*
_ f (12.99)

Ainsi lorsque la fréquence u) du champ extérieur e s t égale à la


fréquence de Bohr d'un é t a t e x c i t é N, l'amplitude (12.99) c r o î t indéfiniment
avec le temps. C'est l e phénomène de résonnance. Au bout d'un temps de
l'ordre de if/|<N|F|o>| , on n'a plus 5p « p et l'approximation de la
réponse l i n é a i r e cesse d ' ê t r e v a l a b l e .
Lorsque
le nombre des configurations pt qui contribuent à la t r a n s i t i o n e s t grand,
on d i t que la transition vers l ' é t a t |N> e s t collective. Par abus de
language on dit que |N> est un état collectif.

Remarquons enfin que, dans l'approximation de Hatree-Fock dependant


du temps, l a variation ôh(t) de la matrice densité e s t égale à :

Skft) , ^ *ju-> (12 . l0O)

* *

I l y a donc réajustement instantané du champ moyen au changement de


la matrice d e n s i t é . Le champ de Hartree-Fock o s c i l l e donc en phase avec la
matrice d e n s i t é . Cela se traduit par l e f a i t que l ' i n t e r a c t i o n p a r t i c u l e
2
trou 6 E/ôp ôp est instantanée.

12.5. LA METHODE DE LA COORDONNEE GENERATRICE ET LES FONCTIONS D'ONDE DU


SYSTEME

Reference : B. Jancovici et D.H. Schiff, Nucl. Phys. 58 (1964) 678.

i l e x i s t e , dans la l i t t é r a t u r e , un grand nombre de derivations des


équation (13.65) de la RFA. Bien que ces derivations s o i e n t , en apparence,
d i f f é r e n t e s , l ' i d é e physique sous-jacente est toujours la même : on suppose
l ' e x i s t e n c e de modes de vibration de faible amplitude autour de l a p o s i t i o n
d'équilibre ce qui j u s t i f i e la linéarisation des équations de mouvement.
Ce qui caractérise la RPA c ' e s t de considérer l'amplitude de la vibration
A34

comme le petit paramètre et non pas l'interaction résiduelle '.ocsue dans la


théorie des perturbations.

Dans cette section nous allons appliquer la méthode Ce la coordonnée


génératrice aux mouvements de faible amplitude. Bien entendu, nous retrouverons
les équations de la RPA. Cependant, la méthode utilisée n'est pas identique
à la linéarisation des équations de Hartree-Fock dépendant du temps. En
particulier, elle explicite les états du système ce qui permet d'évaluer
les éléments de matrice d'opérateurs entre les états excités ainsi que
corrélations dans l'état fondamental. La méthode exploite les propriétés des
états cohérents discutés dans les sections 8.1 et 8.10.

La méthode de la coordonnée génératrice repose sur le principe


variationel de Ritz. On exprime la fonction d'onde |ip> du système comme une
superposition linéaire d'états |<J>(ct)> donnés, chaque état étant spécifié
par un ou plusieurs paramètres a qu'on appel e coordonnées génératrices :

!•> * ]<<U Ç(co \$l*o> (12.10D

On détermine la fonction poids f(a) en minimisant l ' é n e r g i e par


rapport aux variations i n f i n i t é s i m a l e s de f(a) :

$ (12.102)
1
o.
(

Cette variation conduit à l'équation ;

(12.103)

OH E e s t l ' é n e r g i e du système :

<«HHl*> (12.104)
E -
<*!*>

En remplaçant, dans l'équation (12.103), l'état |i|i> par sa définition


(12.101) on obtient l'équation suivantefdans le cas des forces
433

indépendantes de la densité)

(id' [<*u)iHt$(«';>-£ <4>(*oi4>«'>>] {(*')« o. (>2.io5)

Cette équation porte le nom d'équation de Hill et Wheeler (D.L. Hill


et J.A. Wheeler, Phys. Rev. 819 (1953) 1102). C'est l'équation maîtresse de
la théorie de la coordonnée génératrice.

En vue d'appliquer la méthode au calcul des vibrations de faible ampli-


tude autour de l'état d'équilibre représenté par l'état Hartree-Fock
|<f> >, nous choisirons pour |<î>(a)> l'ensemble complet des déterminants de
Slater. Mous écrirons ces déterminants à l'aide du théorème de Thouless
(I.94) ainsi :

(12.106)

à l ' a i d e des coordonnées g é n é r a t r i c e s Z qui seront des paramètres


complexes.

Nous désignons par le vecteur Z l'ensemble des coordonnées génératrices

Pf
Nous écrirons la fonction d'onde du système ainsi

•*>* $*J*uWtC*) '*(?)> (12.107)

où dp (Z) est l'élément d'intégration défini par l'équation (3.203) et où N


est le nombre de configurations particule-trou choisis dans l'expression
(12.106).

Considérons l'état cohérent Z défini par l'équation (8.195). La


fonction poids t(Z) peut être considérée comme la représentation de Bargmann
d'un état |f>, défini ainsi ;

(12.108)
<*!*>• f(5)
On vérifie, soit en utilisant les équations (8.14) et (8.218), soit en

J
436

construisant une équation différentielle à partir de (8.198), la relation


suivante :

z*.z'
<z\i'> * e (12.109)

La relation de fermeture (8.203) donne :

d'où l'identité :

z*ï
£(?)= \*t**&> i" ~ ïiï) (12.110)

En remplaçant, dans l'équation (12.107) l'expression (12.106) et en


appliquant l'identité (12.110) on obtient :

f
i*>« * ( 4 o i4\>> (12.111)

où f(a a) e s t l'opérateur obtenu en remplaçant, dans l e développement de


f (Z) en puissances de Z, chaque composant, i 7* par l ' o p é r a t e u r a a . P r é c i s o n s
que la forme e > p l i c i t e (12.111) de l ' é t a t \ty> ne sera pas u t i l i s é e pour le
c a l c u l des v a l e u r s moyennes.

Pour l a fonction d'onde (12.107), l ' é q u a t i o n de H i l l et Wheeler


(12.105), qui s e r t à c a l c u l e r le poids f (Z) , e s t :

Jty„(z') <<Kî)IH-Ê »<|>(?')>f(z')» O (12.112)

Pour résoudre c e t t e équation nous ferons deux approximations. La


première approximation c o n s i s t e à c a l c u l e r <$(Z) |H|<J>(Z')> / «$>(.Z) |<t>(Z')>
en développant |<(>(Z) j u s q u ' a u deuxième ordre en Z. On o b t i e n t a i n s i :

m * 2*
* m 7.'
*i»
* e. +
(12.113)
f

+ iK***^+%*»«*«* z 1
437

où e * <<t> [ H [ $ > et où l e s matrices A et B sont données par l e s équations


( 5 . I l l ) dans l e cas où l e s forces ne dépendent pas de la d e n s i t é . La deuxiène
approximation concerne l e calcul du produit s c a l a i r e <${Z)\<p(Z')>. C'est
l e produit s c a l a i r e de deux déterminants de S l a t e r , qui e s t donc égal au
déterminant des produits s c a l a i r e s des o r b i t e s qui l e s composent (voir Eq.1.18).

D'après l'équation ( 1 . 9 0 ) , l e s o r b i t e s du déterminant de Slater


\<t>(Z)> sont :

a (12.114)
«*(?)» «* • L * * f r

où a sont l e s o r b i t e s |<j> >. On en déduit que l e produit s c a l a i r e des é t a t s


|<t>(Z)> et |<j>(Z')> est :

<•(?) i4>(?'>> * «k+ { 4 * A } (12.115)

où A est la matrice NxN

z z <12 6>
V - } *r* 'f*' '"
En développant (12.1*5) en puissances de A on obtient :

Z
Tri^O+A) Tr[A*-l Z*A fr
e e
<*Cz)i$Cz')>r * " ~

Ainsi :

(12.117)

Les équations (12.113) et (12.117) constituent l e s deux approximations


nécessaires pour obtenir la RFA. On peut comparer c e s approximations à c e l l e s
que nous avons f a i t e s dans la section 12. 4 . L'équation (12.113) est équiva-
lente à l'hypothèse des vibrations de f a i b l e amplitude : tant que 2J e s t
p e t i t , <j>(Z) reste v o i s i n de <J> .L'approximation (12.117) qui a la forme d'un
produit s c a l a i r e entre 2 état» cohérents,dite "approximation de quasi-bosons",
remplace l'hypothèse f a i t e dans la section 12.4 que l ' é t a t r e s t e un
438

déterminant de Slater.

En u t i l i s a n t l e s approximations (12.113) et (12.117), l'équation


(12.112) pour la fonction poids s ' é c r i t :

* ,' (12.M7bis)

En utilisant l'identité (12.110) on a :


, / 5 5 ( , 2 n 8 )
$*/»i* )^ e " frt') * ^zif(s)
de sorte que l'équation intégrale (12.M7bis) peut être transformée en
l'équation différentielle suivante :

mn

L'équation (12.120) a la forme d'un systèn d ' o s c i l l a t e u r s couplés,


étudié dans la s e c t i o n 8 . 9 . Pour ramener 1'Hamiltonian à la forme ( 8 . 1 5 9 ) , i l
s u f f i t de considérer l e s opérateurs C e t C dans la représentation
de Bargman. D'après l'équation (8.198) on a :

<îlC lf>-2 J <îlf>


w Z | y <Clcîlf>-Z,.*<t|{> 02.120)

de sorte que l'équation (12.119) s ' é c r i t a i n s i :

1 ( » • < & . * i B . c l c , \ i Bm. CmCn ) '*>


m ( | 2 | 2 l )

forme identique à ( 8 . 1 5 9 ) .

Dans la section (8.9) nous avons montré (Eq. 8.186) que ston résoult
l e s équations RPA (12.83) ou ( 8 . 1 6 3 ) , l'équation (12.121) prend la forme d'une
équation de Schrodinger d ' o s c i l l a t e u r s non couplés :

(,2 ,22)
£ fc* Ufa* L) if y (ç. ITrA-é )i^> m 0 '
439

où les opérateurs CL. et a sont des opérateurs de bosons ;

r «- n c (12.123)

qui sont d é f i n i s par l ' é q u a t i o n (8.182). On o b t i e n t donc, pour l e système, un


s p e c t r e harmonique pour chaque mode de v i b r a t i o n N. L ' é n e r g i e de l ' é t a t
fondamental du système, d é f i n i par l ' é q u a t i o n *.

tfnl&>-0 (peu* tout NJ (12.124)

e s t égale à :

*>* (12.125)

«>• i *
L'énergie E d e l ' é t a t fondamental e s t abaissée par r a p p o r t à l ' é n e r g i e
de Hartree-Fock e , parce que l a fonction d'onde d ' e s s a i (12.96) n ' e s t plus
un déterminant de S l a t e r . A i n s i , l e p r i n c i p e v a r i a t i o n e l , que nous u t i l i s o n s
dans c e t t e s e c t i o n , est appliqué à une c l a s s e de fonctions d'onde qui e s t plus
étendue que dans l e cas de l a t h é o r i e de Hartree-Fock.

A l'approximation où nous t r a v a i l l o n s , l e spectre d ' e x c i t a t i o n s du système


correspond à c e l u i d ' o s c i l l a t e u r s i n d é p e n d a n t s , d ' é n e r g i e u . Ainsi l e s premiers
M

é t a t s e x c i t e s sont des états à un phonon auxquels correspond l'état

dont l ' é n e r g i e est E„ = E + <*)„, s u i v i s d'états à deux phonons a „ CL. If >


N o N ' ^ N M ' o
d ' é n e r g i e E + t» •*• w e t c . Dans l a s e c t i o n ! 3 - I f nous donnerons une
M

r e p r é s e n t a t i o n diagrammatique des é t a t s à un phonon.

En appliquant l e s r è g l e s pour l e s c a l c u l s des diagrammes de feynman


(pages 73 ou A-93-4) on peut r e l i e r l ' é n e r g i e (12.125) de l ' é t a t fondamental
à l a c o n t r i b u t i o n des diagrammes en anneau , ( c a l c u l e x p l i c i t e pages 527-533):

(12.127)

}Z w-«.-««'
440

Les diagrammes (12,127) correspondent à l a s é p a r a t i o n (9.77) du Hamiltonien


en une p a r t i e non perturbée r e p r é s e n t a n t 1*Hamiltonien de Hartree-Pock e t une
p e r t u r b a t i o n r e p r é s e n t a n t l ' i n t e r a c t i o n r é s i d u e l l e (voir problème P 5 . 1 3 ) .

On remarquera la différence entre l e s expressions (12.127) e t (12.125).


E l l e v i e n t de ce que l e diagramme :

0 «. L I w*f>?
possède deux p a i r e s de l i g n e s é q u i v a l e n t e s , a l o r s que l e s diagrammes d ' o r d r e
(12.128)

supérieur n ' e n possèdent p a s . L'expression (12.125) compte , en f a i t , le


diagramme (12.128) deux f o i s . Cette e r r e u r v i e n t de l ' a p p r o x i m a t i o n (12.117) que
nous avons f a i t e pour l e recouvrement <<{>(Z) |<J>(Z' )? C e t t e approximation n é g l i g e
l ' a n t i s y m é t r i s a t i o n dans l e s é t a t s i n t e r m é d i a i r e s qui r é d u i t de m o i t i é l a
c o n t r i b u t i o n du diagramme (12.128). A i n s i , s i l a c o n t r i b u t i o n (12.127) e s t
dominée par l e s deux premiers diagrammes, l ' a p p r o x i m a t i o n f a i t e dans c e t t e
s e c t i o n e s t mauvaise e t i l a u r a i t mieux valu f a i r e simplement la t h é o r i e de
p e r t u r b a t i o n s j u s q u ' a u deuxième o r d r e . Par c o n t r e , s ' i l e x i s t e des é t a t s
c o l l e c t i f s , l e s diagrammes d ' o r d r e supérieurs peuvent a p p o r t e r une c o n t r i b u t i o n
importante à l ' é n e r g i e de c o r r e l a t i o n (12.126) e t dans ce cas l ' a p p r o x i m a t i o n
(12.127) est p r é f é r a b l e à la t h é o r i e des p e r t u r b a t i o n s .

On peut e x p l i c i t e r la fonction d'onde de l ' é t a t fondamental, en posant


t=0 dans l ' é q u a t i o n (8.207). On o b t i e n t ••

où l e s m a t r i c e s À e t y sont données, en fonction des X et Y de l a RFA par


l ' é q u a t i o n ( 8 . 1 9 1 ) . D'après l ' é q u a t i o n (12.111), l ' é t a t fondamental |tji >
du système e s t donné par l ' e x p r e s s i o n :
- 1 - * - -"

C
(12.130)

où (a a) est le vecteur dont les composantes sont a a„.


fc
P
441

L'équation (8.191) montre que la matrice D = À u permet d'exprimer


l e s Y °n fonction de X :

Y" " - Z ^Cj * j (12.131)


On voit donc, qualitativement que si les Y. « XV il y aura peu de
correlations dans l'état fondamental et que la fonction f(Z) est, dans ce cas,
une fonction lentement variable de Z. Cela justifie la troncation, au deuxième
ordre, du développements 12.113), dans la mesure où l'approximation
(12.I17) reste valable.

12.6. ELEMENTS DE MATRICE D'OPERATEURS ENTRE LES ETATS EXCITES DU SYSTEME.

Calculons, à partir des X et Y des équations RPA (12.83), les éléments de


matrice d'un opérateur F à un corps. Soit |f > une solution des équations
(12.121). A cet état, il correspond l'état |i|v.> du système, donné par
l'équation (12.96):

%>* J^'^'NIS) !*(*» (.2.132)


où fw(Z) =
<Z\ f M >. Nous cherchons à calculer:

(12.133)

On vérifiera que lorsque les états |f > sont orthonormés, les états
N

|ijj > le sont également. En effet, calculons :

Puisque-. * ( Z ' ) *
H <S'lf >
N , «fr < » I $ H ' > * <l I ?'>

- < r > l a
à cause de l'approximation (12.106), et f«(Z) N l^ » relation de
fermeture (8.203) donne :

, / / >
< V * H > « i^(S)rf^(i )<# II><|ll ><t lfH ll (,2. ) 135
442

Pour calculer (12.133) nous ferons, pour l'opérateur F la même approxi-


mation (12.113) que nous avons faite pour l'Hamiltonien H. Ainsi :

— - — — - * F. * i « ?.. • *; F«.>
<*(IH+<?)> m (12.136)

où m et n désignent des configurations particule trou et où :

F
F..-<<iF»;« it >. F t # ip * A""*
f

F F
F„, » <k.I«;, f Fi4w> * f»t - ' ^ "* (12.137)
P
F
«« *<4^V <'«*'•+.>-F. -F ^. F^V'^Ht * i H r ' pp

Reportons l ' e x p r e s s i o n (12.136) dans l ' e x p r e s s i o n (12.134) e t u t i l i s o n s


l e s équations (12.117) e t (12.118). On o b t i e n t :

win "*
Pour c a l c u l e r l ' e x p r e s s i o n (12.J38) i l e s t commode d'exprimer l e s Cm et
C en fonction des opérateurs a et OL. qui sont d é f i n i s à p a r t i r des
C et C , par l ' é q u a t i o n (8.185). On o b t i e n t a i n s i :
m m

<\ ' F »«V„> - S»* F, t <t I { L (F,. «•,. t t fm«,)


(12.139)
F
£j ^ ^ *
K.
FK1
'° *» * * * ',«. «*t ) I '*H>
OU

r* '

(12.140)

» VL «F• . -i .
443

H
et: P . I F ( X V - Y" X"*)

(12.141)
—X F +

et

MN,0 I
tm«>
F« *" r,
m • i»
(12.142)

e t enfin

©o Z
N>o
Z

F Y"Y . <"• (12.143)

L'expression (12.139) donne directement les éléments de matrice de


l'opérateur F e n t r e l e s é t a t s du système. A i n s i , la valeur moyenne dans
l ' é t a t fondamental, d é f i n i par (12.124), e s t évidemment égale à F +F où
F„ est la valeur moyenne dans l'état Hartree-Fock et où F est la contribution
o ' oo
(12.143) des c o r r é l a t i o n s dans l ' é t a t fondamental. De même l'élément de
m a t r i c e e n t r e l ' é t a t fondamental e t l ' é t a t à un phonon (12.126) e s t égal à F
donné par l ' e x p r e s s i o n (12.140), qui est i d e n t i q u e à l ' e x p r e s s i o n (12.91)
que nous avons trouvé en l i n é a r i s a n t les équations de Hartree-Fock dépendant
du temps. Nous trouvons en plus l ' e x p r e s s i o n (12.141) pour l'élément de m a t r i c e
de F e n t r e deux é t a t s à un phonon, e t l ' e x p r e s s i o n (12.142) pour l'élément
de matrice d° F e n t r e l ' é t a t fondamental e t l ' é t a t à deux phcnons
a„ CL, f > .
N M' o
Soulignons t o u t e f o i s que l e s expressions (12.139 - 12.143) ne sont
v a l a b l e s que dans la mesure où l e s approximations (12.117) et (12.136) le
sont. On n ' o b t i e n d r a i t pas l e s mêmes éléments matrice si on l e s c a l c u l a i t , par
exemple, à p a r t i r de l ' e x p r e s s i o n (12.111) pour l ' é t a t | ^ > , car dans ce cas
444

on obtiendrait des contributions qui peuvent se représenter graphiquement ainsi:

-*F (12.144)

et ces diagrammes sont négligés dans les approximations que nous avons faites.
On voit également que le diagramme

-*F (12.145)

est compté deux fois par l'expression (12.143) pour les raisons qui sont
discutées à la page4*f0>

12.7. APPROXIMATION D'UN CHEMIN; FORMULE DE THOULESS-VALATIN POUR LE PARAMETRE


DE MASSE.

Dans la section précédente nous avons supposé que la fonction d'onde


d'essai (12.107) était une superposition linéaire de tous les déterminants
de Slater et nous en avons déduit les modes normaux de vibration moyennant
les approximations (12.113) et (12.117). Dans cette section nous allons limiter
la fonction d'onde à une superposition d'un sous-ensemble donné de déterminants
de Slater et étudier le mouvement de faible amplitude ainsi obtenu. Nous nous
donnons un opérateur S défini ainsi :

S- Z S <« t 4 t

(12.146)
a
Ils, \ *i t

et nous prenons pour fonction d ' e s s a i :

z (12.147)
W> * $<</*<*> * < ' i<t>c*0
-ui*
tyW- h e dKczJUz
445

Cette fonction d ' e s s a i e s t une superposition l i n é a i r e des déterminants


de Slater :
zS
\$(Z)> = e |$ > 0 02.148)

qui ne dépendent que d'une seule coordonnée génératrice complexe Z.

En comparant les fonctions d'essai (12.147) et (12.107), on voit que la


fonction d'essai (12.147) comporte une intégrale sur une seule variable
complexe Z tandis que la fonction (12.107) comporte une intégrale sur N
variables complexes. Nous dirons que la fonction d'essai (12.147) comporte
une intégrale sur un seul chemin dans l'espace vectoriel des N variables
complexes de l'expression (12.107). Il reste évidemment à déterminer le
chemin, c'est à dire l'opérateur S. Nous y reviendrons à la fin de cette
section.

Nous suivons de près le calcul fait dans la section précédente. Nous


faisons deux approximations. La première consiste à développer, jusqu'au
deuxième ordre en Z, l'expression :

^(Z)|*(Z')> (12.149)

ou

(12.150)

les matrices A et B étant définies par les équations (5.111) pour une force
indépendante de la densité.
446

La seconde approximation consiste à évaluer <(j>(Z) |$(Z')>. Les orbites


du déterminant de Slater |<{»(Z)> sont, d'après (1,90):

(12.151)

de sorte que ;

(12.152)

S
A ' * 2*z' 1
tt fi V (12.153)

Nous développons le produit scalaire (12.152) ainsi :

(12.154)

= «Kf Tr [ A - tf"*—-1
et nous ne gardons que le premie" terme :

<$(*)l4>(z')> *v c » <xiz'> (12.155)

4 cause Jf la normalisation (12.146).

En insérant les approximations (12.149) et (12.155) dans l'équation de


Hill-Wheeler :

(12.156)
jtyt*'> <+(*»! H-El4>(z )>-f(x')a O
/

on obt .ent l'équation différentielle :

X (,2,57)
(az*V*i*>z* * ibS;,*l.-0^*>- °
447

qui correspond à l'équation (12.119). L'équation (12.120) permet d ' é c r i r e


l'équation (12.157) a i n s i :

f
( a c c • { Wc*% { fe*c%- é - e ) »*> « © 0
(12.158)

où les c et c sont des opérateurs de boson : ce ~c c=l.

Le problème RPA qui permet de diagonaliser la forme (12.158) est

fc
ar)(ï)- -(-ï)'"»'-^-' (12.159)

On en déduit immédiatement que la système possède une fréquence de


vibration w donnée par l'expression '

1 (12.160)
-kw - Va*- ife»

Si on définit les opérateurs

'- XS-Yc . X'c-XV, (12.161)

l'équation (12.158) s'écrit :

U> («V f £ ) »*> = (£t | - é ) ^ > c


(12.162)

On a donc un s p e c t r e d'un o s c i l l a t e u r harmonique de fréquence u , donnée


par (12.160). L'énergie de l ' é t a t fondamental |^ >
# p£ '.

(12.163)
ci 11. > » O

est :

,
E« » «.-!«• y . «.•i[,/3rw -*3 (12.164)
448

La f o n c t i o n poids f (Z) » < z | f > de l ' é t a t fondamental (12.163) o b é i t


à l'équation :

1 1
(X*V - Y !*) to(*)= 0 (12.165)

de s o r t e que :

/ j — (Y*/X*)z*/2
f /,, - /UI+1 ^ (12.166)

En u t i l i s a n t l ' e x p r e s s i o n (12.147) e t l ' i d e n t i t é (12.110) on v o i t que


l ' é t a t fondamental du système e s t donné par l ' e x p r e s s i o n ;

mais i l n ' e s t pas cocsnode d ' u t i l i s e r c e t t e e x p r e s s i o n de l ' é t a t fondamental .

S o i t | f > l ' é t a t normalisé à N phonons :

(,2,68)
\t*>- Éïl2!\* > #

En utilisant les équations (12.147) et (12.110) on vérifie que ;

<V»V.>« <*H»*«>« S»* 0 2 , 6 9 )

Pour calculer l'élément de matrice d'un opérateur A donne entre les


états |<K,> et |lk,> du système, on develop-, n puissance de Z l'expression
449

A partir de ce développement et de l'approximation (12.155) on trouve :

(12.171)

Le calcul de l'élément de matrice (12.171) entre les états lf„> et I£„>


s'effectue ensuite aisément en exprimant les c et c en fonction des
+
a et a :

C* X*+ Y*** C** X'ocV Y « (12.172)

Il reste à discuter le choix du chemin, c'est à dire de l'opérateur S


(Eq. 12.146) qui définit l e s états |<t>(Z)>. En multipliant (12.159) à
gauche par (X*, Y*) on trouve l'expression suivante pour la fréquence u:

(12.173)

On voit dont que s i on choisit, l'opérateur S de manière à ce qu e le


vecteur (SX,S Y) soit égal a une solution ( r \ Y ) du problème RPA (12.83):

r
(S'Y) (r) ' (12.174)

l'approximation d'un chemin décrira exactement le mode N de vibration RPA


à i'exciusion de tous les autres. Cela implique que s i on choisit l'opérateur
S d«j manière à rendre etatiormaire l'énergie (12.173) on obtient la solution
(12.174) c'est à dire un mode RPA (voir problème P I 2 . I ) .
450

L'approximation à un chemin trouve tout son intérêt pour les mouvements


de grande amplitude, telle la fission. Voir à ce sujet :

F. Villars, dans Nuclear Self-consistent Fields, Ed. Ripka et Porneuf, North


Holland 1975; et Adiabatic Time Dependent Hartree-Fock Theory in Nuclear Physics
(à paraître en 1977 à Nucl.Phys.);
G. Holzwarth et T. Yukawa, Nucl. Phys. A219 (1974) 125

On peut exprimer l'hamiltonien (12.158) dans l'espace des coordonnées


et des impulsions. Nous verrons que cela aide, dans certains cas, à deviner
l'opératuer S, c'est à dire le chemin qui suit le système. Posons, comme
dans l'équation (8.3) :

L'équation (12.158) s'écrit ainsi :

(12.176)

Les coefficients aies opérateurs p et q qui apparaissent dans cette équation


peuvent être obtenus à partir d'un calcul de hartree-Fock avec contrainte,
c ' e s t à d i r e en u t i l i s a n t l'Hamiltonien :

(J « H - Z F ; (12.!76bis)

avec une v a r i a b l e Z complexe. En e f f e t , s i <


| J> > est l ' é t a t Hartree-Fock
c a l c u l é avec H , l ' é t a t |<J>(Z)>, d é f i n i par l ' é q u a t i o n (12.148), e s t l a
s o l u t i o n Hartree Fock de H . à c o n d i t i o n de c h o i s i r l ' o p é r a t e u r S ainsi :

o u / e s t une constante qui assure l a n o r m a l i s a t i o n (12.146) de S :


451

Pour comprendre l ' é q u a t i o n (12.177) i l s u f f i t de remarquer que la matrice


densité du déterminant de Slater (12.148) e s t , au premier ordre en Z, égale
à p = S (voir problème P 5 . 3 ) .

Calculons l ' é n e r g i e de l ' é t a t |<{>(Z)>. D'après (12.149) on a :

t(2)» <t(Z)\+(Z)> (12.178bis)

En posant :

(12.179)
t Jâ p =
z- z

et en remplaçant c e t t e expression dans l'équation ( 1 2 . 1 7 8 ) on obtient :

E( ) . 6 , t I % - *>!>*)* V ( * + V>j> ) f (12.180)


M
* * » * i *

Ainsi un calcul Hartree-Fock avec la contrainte (12.177) donne la surface


d'énergie qui, dans le plan de la variable complexe Z, oa bien dans le plan
(p,q),donne les coefficients du Hamiltonien (12.176). On remarquera que
si |<f> > est état propre de l'opérateur renversement du temps, et si F
commute avec cet opérateur, b est réel (b*b*) et l'Hamiltonien 02.176) devient

L Z Z

(invariance par renversement du temps).


452

On reconnaît l'Hamiltonien d'un oscillateur harmonique

r
z* 2 1
(12.182)

dont le paramètre de masse est égal à :

x r T
g ' * 0 A ' >• > p t ' (12.183)

= w, (s;
où m (S) est le moment défini par l'équation (12.188) .

A i n s i , s i on a des r a i s o n s de c r o i r e que les é t a t s |<J>(Z)> sont ceux qui


r é s u l t e n t d'un c a l c u l Hartree-Fock avec une c o n t r a i n t e donnée (12.177), a l o r s on
peut c h o i s i r S selon l ' é q u a t i o n (12.178) e t on o b t i e n t un mouvement
harmonique de fréquence n u /a-i>« e t un paramètre de masse donné par
l ' e x p r e s s i o n ( 1 2 . 1 8 2 ) , c e l a dans l e cas d ' i n v a r i a n c e par rapport au renversement
du temps. L'équation (12.183) pour l e paramètre de masse p o r t e l e nom
de formule de Thouless-Valatin. .

12.8. REGLES DE SOMME.

Soit F un opérateur à un c o r p s . Défi.iissons le moment d'ordre k de l a


d i s t r i b u t i o n de p r o b a b i l i t é de t r a n s i t i o n a s s o c i é e à l ' o p é r a t e u r F :

(12.187)
m (F)»
h I (CM-C.) l<NlFlo>r
H>û

où la somme s ' é t e n d sur tous l e s é t a t s e x c i t é s N du système. C e r t a i n s


moments peuvent ê t r e c a l c u l é s à p a r t i r de v a l e u r s moyennes dans l'état
fondamental, qu'on a p p e l l e règles de ëorrme, sans q u ' i l s o i t n é c e s s a i r e
d ' é v a l u e r le nombre d r o i t de (12.187). Nous l i m i t e r o n s la d i s c u s s i o n à
l ' é t u d e des deux moments m (F) e t m , ( F ) .
453

Dans l'approximation RPA, c'est à dire lorsque les énergies d'excitation


E -E sont données par les solutions du problème aux valeurs propres (12.83)
N o
et les amplitudes de transition <N|F|O> par l'expression (10.91), les moments
m (F) sont donnés par les équations :

m .«•*<^-';>(tM(-X) (12.188)

-.,,>. K« ';>(-)-• (y
On obtient ces expressions en remplaçant la matrice RPA et son inverse par
leur décompositions spectrales (12.85) et (12.86) et en utilisant l'expression
(12.91).

Le moment m (F) peut être relié à la courbure de la surface d'énergie au


voisinage du minimum, obtenu par un calcul Hartree-Fock avec contrainte. En
effet, dans la section 5.9, nous avons montré que lorsqu'on ajoute le
terme -AF à l'Hatniltonien et qu'on développe l'énergie Hartree-Fock en
puissances de X, on obtient; selon l'équation (15.128), et compte tenu de
(12.188) : ,

(12.189)
>
» <4 .»HI^ >+ *' m., (F) ,
0

où |$ > est l'état-Fock pour A«0.


Ce r é s u l t a t est à rapprocher de l'équation (12.18<«bis).
De même, en éliminant X des équations (5.127) et (5.128) on obtient :

£ (<F>) » < * l H l < k >


# • " 7 (12.190)

où < F > s < + C X ) t F l 4 ( M > - < 4 » l F t 4 o > est


454

l'accroissement de la valeur moyenne de F causé par la contrainte -ÀF. Les


équations (12.189) et (12.190) donnent :

4if = ;?«•„, ( F )
2
* _e :
« . (12.191)

dtf? *"L,(F>

Ainsi, le moment m . (F) permet de mesurer la polarisabilité, c'est à dire


ia constante élastique, lorsque le système est soumis à un champ extérieur F.

Ces règles de sommes, vérifiées dans l'approximation RPA, le sont aussi


lorsque |$ > et les états |N> sont les états propres de H (voir problème
P12.2).

Une règle de somme pour m (F) peut être obtenue par la transformation
suivante de l'état de Hartree-Fock:

(12.192)
»*>- e »4> >0

avec \ r é e l e t F h e r m i t i q u e . Cette transformation a é t é é t u d i é e dans la section


5.8 où nous avons montré (Eq. 5.112) que l ' é n e r g i e E(A) s <4{A) I H l 4>< A) ^
pouvait ê t r e développée, en puissances de À, a i n s i :

(12.194)

2
« <*.IH l$„> • X wi (f) (

Lorsque les forces ne dépendent par de la densité on peut développer


l'exponentielle (12.192) ce qui Honne :

ECS)= <4vtW<* > f £ \ * . | [ F , [H F]] l+>.>


0 y
(12.195)
455

En comparant les développements (12,194) et (12.195) on obtient la


règle de somme suivante :

4 w . ( F > . < k l [ F , [H,F"l] l+ > #


(12.196)

Cette règle de somme, vérifiée dans l'approximation RPA, est exacte


(voir problème P12.2). Dans l'approximation RPA , cette règle de somme est
également valable pour des forces dépendantes de la densité lorsque F est
local et lorsque les forces sont invariantes dans la transformation de jauge
(12.42) des opérateurs de champs. Dans ce cas seule l'énergie cinétique
contribue ceux comnutateure (12.196) et la règle de somme pour mJF) ne dépend
plus des forces à deux corps.
Par exemple, pour l'opérateur monopolaire et isoscalaire :
A
F
. * l ».'
lit
(12.197)

le calcul du double commutateur (12.196) donne

(12.198)
où m est la masse du nucléon.

Pour l'opérateur dipolai^e électrique :

4
F - £ £ Ciy-R) (12.199)

où la somme porte sur les protons seulement,on obtient la règle de somme


dipolaire classique :

vn, ( F M • JL ÏÏLr (12.200)

Lorsque F est égal à la coordonnée du centre de masse :

(12.201)
A !r. v
456

on obtient :

2 2M
m, (?) • X <' - >
Dans ce cas la transformation (12.192) correspond à la transformation
Galiléenne discutée aux pages 154 et 189.

De manière générale, le paramètre de masse B associé au mouvement


collectif est déterminé par le moment m (F), résultat que nous avions déjà
trouvé dans l'équation (12.183). Dans le cas des translations, le paramètre
de masse (12.102) est égal à>n /2m.(R) * Am c'est à dire à la masse totale
du noyau comme il se doit. Dans le cas de l'expression (12.200) on trouve que
le paramètre de masse associé au mouvement dipolaire électrique est égal à
•ft /2m. (F g) « mA/NZ. Cette masse n'est pas la même que la masse y - NZ/A m
que nous avons trouvée dans l'expression (8.71) dans l'étude de la résonance
géante. Cela provient de ce que la variable collective utilisée était
(Eq. 8.67):

(12.204)
n r
* I f H n "

et non pas l'opérateur (12.199). On vérifie aisément que

H\ ( X )
t S JL 2- (12.204)

ce qui donne bien y - m NZ/A » fi /2m (X).

Le fait que le moment mAl) permet de calculer le paramètre de masse associé


a la variable collective F peut se comprendre par 1 'argument heuristique
suivant : soit F la coordonnée position et le moment conjugué:
Dans ce cas on a:

m,(f)«^LMN,f]>--^<£:F,^3>- f/t^> * i i 01.20*)

Référence : Pour une application récente dee réglée de eorrme voir M. Martorell,
457

0. Bohigas, S. Fallieros et A.M. Lane, Pkys. Letters SOB_ (1976) 312.

1Z.9. MODELES SOLUBLES

Nous illustrons les idées développées dans ce chapitre


par la discussion d'un mcdèle soluble. Nous supposerons que l'Hamiltonien

H = Z «; **«i • V (12.206)

et que les éléments de matrice de l'interaction particule-trou se factorisent


ainsi (force separable) :

K F F (12.207)
V,pV * P t t y
où K est une constante de couplage et où F peut être considéré comme
l'élément de matrice <p|F|t> d'un opérateur hermitique F.

On peut considérer que l'interaction (12.207) résulte d'une interaction


à deux corps :

tT<4,4) * K F H ) F U ) (,2.208)

à condition de négliger le terme d'échange de l'élément de matrice <pt'jv|tp'>

Avec l'interaction résiduelle (12.207) les matrices A et B définies


par l'équation (5.111) sont :

A , v * $ >î > ( e - £ ) • K F
f i P rr k% f t pl ïy
k

(12.209)
K F F
V,*v » P* rV
Les équations RPA (12.83) se résolvent alors facilement. Elles

U -*fc-u>N)*M
r
4 K F
P i * * °
. V* _. (12.210)
458

ou -"

M
M- l (F X v p f • F, Y " ) -
r p t <•>"='«> (12.211)

compte tenu de (12.91). Si on vepcrte, dans la définition (12.211) d e M, les


valeurs de X et Y données par (12.210) on obtient la relation de dispersion

,F r
-*- S " t%r; * ^ J (12.212)

Les valeurs propres fc/ sont données pr les solutions de l'équation


N

(12.212). On peut en construire la solution graphique :

•._>» «aj f f f--c <*<o


0

x<-c 0

K>O

(a.uzbst)

Les asymptotes correspondent aux énergies i(e -e ) des configurations


particule-trou et les solutions sont les intersections des hyperboles avec la
ligne horizontale -1/K. Les solutions varient donc selon la valeur d? K. On
distingue trois cas :
459

a) Interaction particule trou attractive : -C <K<0


o
La figure (I2.2t2) montre que les valeurs propres positives Uj. sont
toutes comprises entre les énergies non perturbées sauf une u qui est
c
d'autant plus abaissée que la constante de couplage K est grande. A
mesure que K augmente jusqu'à -C cette valeur propre tend vers zéro.

Cette valeur propre correspond à un état collectif.

b) régime instable : K < -C .


_ _ ^ ^ _ — — . o
La valeur pour laquelle la valeur propre la plus basse s'annule est,
d'après (12.121) :

-hK ' il
* Il iftiil
—" .I ~"! (12.213)

Pour une valeur de K supérieure (en valeur oi>solue) une solution


graphique disparaît. Nous verrons plus loin que cette valeur propre est
devenue imaginaire et que le système devient instable. C'est cette instabilité
qui est discutée dans la section 5.8.

c) interaction particule-trou répulsive : K'O

Dans ce cas les énergies sont toutes comprises entre les énergies non-
perturbées e -ep £ sauf celle qui est située au delà de l'énergie non-perturbée
la plus haute. Cette solution peut avoir une énergie très élevée si K est
grand.

Simplifions encore le modèle en supposant que les énergies c -e des


P t
configurations pt sont toutes dégénérées:

if i^ » £u> t
(12.21*)

Dans ce cas les équations (12.212) et (12.213) donnent l'expression


suivante pour la fréquence de vibration tV ; ç

C # (12.215)

l e s autres fréquences étant égales à -fiai .


o
460

On v o i t que pour K<-C c e t t e valeur propre devient imaginaire.

L'élément de matrice de transition entre l ' é t a t c o l l e c t i f IN >d'énergie


-noj, vers le fondamental e s t donné par :

%
K*IFlo>l* • — J \ï \ rï
( , 2 2 , 6 )

<*>t fi

On voit que, pour cet élément de matrice, toutes les configurations pt


contribuent de manière cohérente et que pour une force attractive (qui donne
bi <w ) la probabilité de transition est plus forte que pour une force répulsive
(qui donne ai >o> ) . Si on évalue le moment m.(F) â partir de l'expression
(12.188) on trouve ;

W . I F ) « fcw, I IF,*»* 02.217)

Les équations (12.216) et (12.217) donnent donc :

l t \ , ( F ) * fc«Jc l<N*.IFIf>l (12.218)

de sorte que l'état collectif, à lui seul, épuise entièrement la règle de


somme. L'opérateur F ne peut donc pas exciter les états non collectifs
d'énergie tiu
o -e
p t-e*.

<tflFlo>* 0 ?««* r
M 4 N« . (12.219)

Considérons maintenant l'approximation à un chemin. Puisqu'il existe un


état M qui épuise toute la règle de somme de l'opérateur F, nous pouvons
choisir le chemin qui résulte d'un calcul Hartree-Fock avec contrainte ;
H-H-ZF. L'opérateur S est donné par l'équation (12.177).Avec la force
(12.207) et avec le? configurations pt dégénérées (12.214), l'équation
(12.177) donne :

i <>« > «• * Jïty? (12.220)


461

Le calcul de a et b, définis par les équations (12.150),donne :

(12.221)

(nous supposons F et j, réels). La fréquence de vibration (12.160) est


égale à ;

ta* ta. Ja - t 1 x
, fa li+2*& (12.222)

(12.223)
Or, d'après l'équation (12.213) on a :

(12.123)
de sorte que la fréquence4 de vibration est égale à :
tu * ta, V I* ?

On retrouve exactement la fréquence de vibration RPA (12.215). En effet,


le chemin défini par l'équation (12.220) donne exactement un mode de
vibration RPA. On peut d'ailleurs vérifier que l'équation (12.174) est
satisfaite. Ecrivons 1'Hamiltonien (12.181) du mouvement harmonique de ce
chemin:

En utilisant les valeurs (12.221) on trouve :

(l2 4)
[*-. f v *«. o* £ ) £ Jft,). (£-t.)t< V "
On voit que le paramètre de masse est indépendant de la constante de
couplage. On comprend également la-nature de l'instabilité qui a lieu lorsque
la force devient trop attractive : en effet, pour K<-C ta force de rappel
-Ko) (1+K/C ) de l'oscillateur change de signe et les oscillations cessent
o o
d'être stables.
462

EXERCICES ET PROBLEMES

P12.I
Montrer que le vecteur qui rend stationnaire l'énergie (V ,MV) avec la
condition de normalisation (V ,W)-1 obéit aux équations (12.83) de la RFA.
Les matrices M et v sont définies par les expressions (12.80).

P12.2
Soient )o> et |N> l'état fondamental et l e s états excités d'un systè
Vérifier la règle de sonme :

Z. KMIFW» i* Ce*-e > » <oi [f\


e [ H > F J IO>

En utilisant la théorie de perturbations montrer que si on ajoute a


l'Hamiltonien une perturbation -AF, on a

de sorte que les règles de somme (12191) et (12.196) sont vérifiées pour les
états vrais du système.

PI2.3
Soit H l'Hamiltonien d'un système où les particules interagissent
avec des forces à deux corps :
%
H » T+ V * Z <*»tt(*>0»», • i Z- <*f » "' *> ««*V«j ir
et soit |i|i(t)> l'état du système au temps t; cet état est solution de
l'équation de Schrodinger ;

Montrer que la matrice densité p(t) associée à l'état ;t|((t)>


vérifie l'équation-

Montrer que cette équation peut s'écrire sous la forme suivante '•

" f î t . <-< [t.,llf> <r Z < ,[V, j'*']l^> V

fit* r
463

(2)
où p est la matrice densité à deux corps associé à l'état |i|/(t}> , définie
par l'équation (6.95). Hontrer que si |t|i(t)> est, à chaque instant, un
déterminant de Slater, l'équation ci-dessus donne l'équation de mouvement
(12.35) dans l'approximation de Hartree-Fock dépendant du temps.

PI2.4
Montrer que s i une matrice A peut ê t r e ramenée à une forme triangulaire
on a :
<U* h = c«p Tr&jA
CHAPITRE 13

LES FONCTIONS A QUATRE POINTS

Dans ce chapitre nous abordons l'étude des fonctions à quatre points,


c'est à dire des diagraames qui ont quatre lignes externes : fonctions de Green
particule-particule, particule-trou, sommation des parquets etc. L'analyse
n'est pas menée jusqu'au bout en ce sens que nous ne traitons pas le problème
qui consiste à calculer, à partir des infractions complètement irréductibles
définies dans la section 13.13, l'opérateur de masse de la fonction de Green
à une particule ainsi que les diagrammes vide-vide. Nous référons le lecteur
aux travaux de De Dominicis et Martin (Journal of Mathematical Physics 5^ (1964)
pages 14 et 3l)pour compléter cette étude.

Ce chapitre sert donc d'introduction à l'étude des fc lions à quatre


points. Nous discutons les méthodes usuelles d'analyse des fonctions de
Green particule-particule et particule-trou. En physique nucléaire on est
amené à sommer les échelles à cause de la répulsion à courte portée des forces
nucléaires. Les calculs montrent également qu'il faut inclure, dans l'interac-
tion particule-particule, l'échange des phonons. La combinaison de ces dpux
effets mène à la sommation des parquets, qui n'a, â notre connaissance, oas
encore été appliquée au problème nucléaire.

13.1. LA FONCTION A QUATRE POINTS K.

Nous définissons la fonction à quatre pointe K ainsi :

K,^, i^frfrfr) » <*; IT \a (^ a/^>5j if,)«,- {p j iY*>


h

(13.1)
465

Les opérateurs S(0) et *•,


î (B) sont écrits dans le représentation de Heisenberg
associée au Hamiltonien H » H-pN :
A
*, J* -*" *t f" t - F 'H (13.2)

L'état |ij> > est état propre de H et de N. C'est


0 l ' é t a t fondamental du
système ayant A particules. Nous utiliserons souvent la notation abrégée
suivante :

4 (,3 3)
K(m*).<f^T{«WW<*)«H>H > * W '

Notons les propriétés d'antisymmétrie de K :

KdXS*,) * - K U*iti) s - K M4M5) = K (2IH1) (13.4)

Suivant les valeurs relatives des arguments 6.,8-,6, et 6, on peut extraire


de la fonction à quatre points K des informations sur les états des systèmes
ayant A ± 2 nucléons, les états excités du système ayant A nucléons et les
transitions entre les états du système ayant A ± 1 nucléons. C'est ce que nous
allons étudier dans ce chapitre.

Au préalable, définissons la transformée de Fourier de K. Posons

K , , < , . .). a.n)'*


; h f J_, 5J
f P>f fc^A, e -** ;"+
m
(13.5)

Cette relation sert de définition à la fonction K.... (B.B S-S,).


2 L'inversion
de la relation (13.5) :

(13.6)
466

pose parfois des difficultés 1 cause des discontinuités de K(8.6,8364)-

On vérifie aisément que la fonction à 4 points (13.1) ne dépend que


des différences des arguments 6:. Elle ne dépend donc pas de la s o m e ;

t - { (S +8 *e *B )
) 2 3 4

des arguements. C'est donc une fonction de 3 variables. Il est donc commode
de faire un cîiangenent de variables de manière à expliciter ces 3 variables
Le changeoent de variables le plus coanode dépend de la voie (voir les section»
13.10, 13.12 et 13.13). dans laquelle on considère la fonction. Nous allons
considérer deux changements de variables possibles.

a) premier choix de changement de variables ; voie particule-trou.

Posons :

(13 7)
* • kW'z<h*h> S-Jfv5,>-ir .M $I '

A l'aide de ces variables l'équation (13,5) s ' é c r i t :

(13.8)
w
. „'* 0ii m. •» eu rv K! e

-i>S -itR
K.vm» Ut',*,*)
467

Puisque la fonction K ne dépend pas de t, elle ne dépend de R que par


l'intermédiaire de la fonction 0(R). Nous pouvons donc définir une fonction
de 3 variables K(s,s',R) ainsi :

<C}U U.<S, R)= AïTM) K^ WI u,x' S)


f
(13.9)

Nous pouvons représenter graphiquement le changement de variables (13.7)


ainsi:
•T

r»3.io)


> -
468

On voit que S peut être considéré conae l'énergie de 1» voie particule-trou


S S L e s
(ik) ou (Ij). Cette énergie est conservée : S «s.-s, « A ~ O * variables
s et s' représentent l'énergie transférée respectivement entre i et k et
entre l et j. On remarquera qu'on aurait pu aussi bien définir une voie
particule-trou (il) et (jk). (Pour une aiscussion symmétrique des trois voies
possibles voir la section 13.13).

b) deuxième choix de changement de variables : voie particule-particule.

Posons :

* - f,-fi 4 = S,-S 2

'<»
A l'aide de ces variables l'équation (13.5) s'écrit
•aï -IÛÎ'
JS - -tR
c ._ .. ^ . . (13.12)

Puisque K ne dépend pas de t, K(ss'SR) ne dépend de R que par l'inter-


médiaire de la fonction 6(R). Nous pouvons donc définir une fonction de 3
variables K(ss'S) ainsi :

K, ik< ai'SR)- ttî(fOK, <»,*;s)


;kt (13.13)

On peut représenter graphiquement ce changement de variables ainsi :


469

«A

4>S*

(13.14.)

On voit que S peut être considéré couine l'énergie dans la voie particule
particule (Ij) ou(k£). Elle est conservée S • s.+s. • s,+s,. Les variables
s et s' sont les énergies transférées entre i et j et entre k et l .
13.2 PONCTION PE GREEN PARTICULE-PARTICULElETATS DES SYSTEMES AYANT A+2 PARIICULES.

La fonction â quatre points (13.1) est, dans toute sa généralité, une


fonction très compliquée. Pour extraire des informations sur diverses
quantités physiques, il est usuel de la calculer pour des valeurs particulières
de ses arguments. C'est ce que nous illustrerons en discutant quatre exemples
de valeurs particulières dans les sections 13.2 - 13.5. Cependant, pour
470

développer le calcul perturbatif exposa plus loin dans ce chapitre,on ne doit


limiter les arguments de la fonction à quatre points, qu'après avoir fait
une sommation adéquate des diagrammes de Feynman.

Les états du système ayant A ± 2 particules peuvent être étudiés en


prenant les valeurs particulières suivantes des arguments de la fonciton à
quatre points ^ . . ^ p ^ B ^ ) :

s l3 ,7
fi f,. (^P* < - >
Dans ce cas la fonction â quatre points (13,1) ne dépend plus que du seul
argument B . " S V II est usuel de l'appeler dans ce cas la "fonction de Green
à deux particules"'.

OVig)

La décomposition spectrale de la fonction de Green (13,18) se déduit


i A+2
en insérant un ensemble complet d'états \4> ~ > des systèmes ayant A i 2
471

particules :
A-2
(A-*) „ _ f^A'^î*^)

-**a *

Cl3. 19)

Supposons qu'il existe une valeur de u telle que

A-i A»* _A (13.20)


t. - E . < ^ < 6 . - £.

On peut alors définir une transformée de Fourier de K(6)

(13.21)

Dans cette équation, K doit être considéré comme un opérateur agissant sur
l'espace des états antisymétriques à deux particules, ce qui est conforme
à sa définition (13.18).

En utilisant la décomposition spectrale (13.19), on obtient :

,
<y IKII) ik(> • l'**" «*iV».-itî '>«tr»«U*'**>
• *'* -A _ .. (13.22)
E A -e.-^.iï

,
. z' -"<».'u.V <%<n'- . ,i^> l |q a
472

Ainsi la fonction de Green à deux particules K(s) â les pôles le long de


l'axe imaginaire, qui correspondent aux énergies des états des systèmes
ayant A»2 particules :

<D
1

1 (12.23)

I tevpur

Ces résultats sont tout à fait senblables à ceux trouvés dans la section
9.2 au sujet de la fonction de Green à une particule.

La possibilité de définir la transformée de Fourier (13.21) dépend


de la condition (13.20). Or la condition (13.20) n'est pas satisfaite par
tous les noyaux. Considérons par exemple les isotopes pair-pair du Plomb.
Les tables de masse (Nucl. Phys. j>7, 1965) nous permettent de faire le
schéma suivant ;

(13.24)

a»H «»« * « .ne 4i2


frA
(Z**2)
473

Ce schéma montre que l'inégalité (13.20) n'est satisfaite que par A - 208.
On peut donc définir la transformée de Fourier de la fonction de Green
208
à deux particules pour le Pb mais pas pour ses isotopes. On montre que la
condition (13.20) cesse d'être satisfaite pour les noyaux supraconducteurs.
Les schémas du type (13.24) permettent de vérifier, à partir des données
expérimentales, s'il faut ou non décrire un noyau par un état BCS supracon-
ducteur. La théorie et le calcul de la fonction de Green à deux particules
n'est évidemment possible que si le système est : ormal c'est à dire stable
par rapport â la formation d'une phase supraconductrice. L'inégalité (13.20)
exprime cette condition.

Notons enfin que la transformée de Fourier (13,21) de la fonction de


Green à deux particules (13.18) est reliée à la fonction à quatre points
(13 14)par l'équation*.

<t.-|K(S»**Ô Ikf > - -7—- [<t(î-ï)4S 4 K -kt


(j (**'.$) (13.25)

13.3. LA FONCTION DE GREEN PARTICULE-TROU: ETATS EXCITES DU SYSTEME AYANT


A PARTICULES.

Dans l a s u i t e , i l s'avérera u t i l e de considérer, surtout dans la voie


particule-trou, non pas la fonction â quatre points (13.1) mais la
fonction L définie ainsi :

-- <+; I T ^ V f o a v â- f l g. (a.,)} I fi» >


h

t â
•<<iT{«; .,,a^^ji<i';><^,T{fl (p,)S-^)}i4i >
( fc

03.2.)

_.. J
474

où G est la fonction de Creen à une particule (9.3) ou ( 9 . 3 7 ) . Remarquons


que L ne possède pas l e s propriétés d'antisyométrie (13,4) de K. On n'a que
la relation :

L,. ke (m*) » L . (un)


ilk

On définit la transformée de Fourrier de L de la même manière que celle de K:

(13.27)

Les états excités du système ayant A particules peuvent être étudiés en


prenant les valeurs particulières suivantes des argument* de la fonction â
4 points I« :

(,3,28>
p,.p» P*'P*
On obtient la fonction

Dans l'expression (13.29) nous avons uti'isé l'équation (9.8) qui relie la
fonction de Green G d'argument nul à la matricr densité p de l'état
fondamental [ip.> •'

* . • * ~ (1330)
?» « <*• »«î^l*.S--Crt*-0
475

Avec (13.2) on obtient l'expression explicite suivante pour la fonction


(13.29) :

*<*a^.i V « a, a;<f.>- <*.*iQ^.|*i'><^i^.|^


; >

*i*ft> o

+ P #
-- <+:u a €
t ; « \ . ^^-cfrXVirf><*f i«r-\ i*.*>
k

A
A l'aide de l'ensemble complet d'états |<J»> du système ayant A
particules on obtient la décomposition spectrale suivante :

(13.32)

• £ " * ' **•' ' *» >< *** ' «»*% • * ? > « '"" *• P <
On r«»r,u.ra qu. . * , ! . u . é e « , «„.„•«, „ m t r i l < 1 B l t a , , d6co.po.iti
tion
spectrale; dans l'expression (.3.32) « ^ est la fréquence de Bohr de l'état
excité |iji"> •

W
X« » E>-Ê. (13.33)

La transformée de Fourrier de la fonction L(6) est :

Ma " (13.34)
476

Ainsi L(S) possède des poles situés symétriquement le long de l'axe


imaginaire positif et négatif. Ces pôles correspondent aux énergies
d'excitation a». du système :
Q

¥TJ tg (,3,35)

i -•*„

Si on compare l'expression (13.34) à l'équation (12.18) on voit que la fonction


réponse du système est reliée à la fonction de Green particule-trou par
l'équation :

L
fk,«j £ * • - < * « • *7> ' - *vk,fj (*U>) (13.36)

On voit que les résidus de 1& fonction de Creen (13.34) permettent de


calculer les probabilités de transition entre l'état fondamental et l'état
excité X du système (voir Eq, 12,19).

Notons enfin lue la transformée de Fourier (I3.34) peut Stre obtenue


par intégration sur S et s' de la fonction à quatre points (13.26) :

ik,fj <*> '- ~f


L
J ****' hk,tj U,i\ S) (13.37)

où L(s,s',S) est défini de la mené façon que K(s,s',S) par l'équation (13.9)

Les états excités du système ayant par définition une énergie supérieure
â l'état fondamental , la transformée de Fourier (13.34) est toujours définie.
La fonction de Green particule-trou peut donc Stre définie pour tous les
noyaux. Il peut cependant arriver qu'un calcul approché de L(s) (voir
section 13,14) conduit â des pôles complexes, ou situés sur l'axe réel du
plan de la variable s, ce qui peut alors Stre interprété comne une instabilité
semblable â celle qui est discutée dans la section 5.8,
477

13.4. HOHENTS STATIQUES ET TRANSITIONS ENTRE ETATS DES SYSTEMES AYANT A ET


A±l PARTICULES.

Pour calculer les éléments de matrice d'un opérateur à un corps entre


les états des systèmes ayant A±l particuleson peut considérer la fonction
L(S fi_) obtenue en prenant, dans la fonction (13.26), la valeur particulière
suivante des arguments :

fa = S » O . <'3-3«)

(13,39)

où p est la matrice densité (13.30) .

Considérons la transformée de Fourier de la fonction (13.39):

40)

La décomposition spectrale de L(s.,s.) s'obtient en calculant l'inté-


grale (13.40) S partir de la définition (13.19), Il faut considérer les 6
domaines d'intégration obtenus selon que 8, est plus ou moins grand*H* 8-
et selon que l'un ou l'autre des arguments fit positif ou négatif.
478

Le calcul explicite de la transformée de Fourier (13,AO) donne la


décomposition spectrale suivante de L(s,s,) :

(E -E -/i-i*.)(E ,-t -i», •i*»)


fc 0 l #

A «» (E*;_E: yu is,)(E:-t:*cs .t$,)


+ + l

M ,
* '° (E:-E:-cs, cs,)(eV -e Syu 's )
+ e +l l

cm)
479

Ainsi, le calcul des résidus des pSles de L(s,,s ) permet d'évaluer les
3

éléments de matrice <i|>j,~ |a, a. |if> >d'un opérateur à un corps entre les
états des systèmes ayant A±l particules ainsi que les facteurs spectroscopi-
ques <i|»,~ |a. |<J/> et <t|». |a. |i|»> des états excités du système ayant A
particules. Nous en verrons une application simple dans la section 13.18 .

Notons toutefois que la fonction L(s,,s») définie par l'équation (13.40)


peut être exprimée à partir de la fonction à 4 points (13.27) ainsi :

où on a posé •.

4.- 4 + §. ^ = 4 - 7 (13.43)
2. *

et :

LU.*', S,*)"* VïS(K) LU,4 'S) y (13.44)

en accord avec (13.9) et (13,7) .

13.5. L'ENERGIE POTENTIELLE DE L'ETAT FONDAMENTAL

L'énergie potentielle d'un système de fermions interagissant avec des


forces à deux corps peut s'exprimer au moyen de la fonction de Green à
deux particules (13.18). On a en effet

k
'« * ( 13.51 )

- à L « j IK ((*••> l k * X k « i vi«^ >

On peut également calculer l'énergie potentielle à partir de la transformée


de Pourier (13,22) f

<*îlVl*;>,.! J<f* 1 Z <^iKC«HkO<k<»VK' ' > d (13.S2)


480

où on intègre le long du contour c :

^p**c leiMtStï.

On vérifie aisément, a partir de (13.22) la relation :

(13.53)

On peut aussi exprimer < ^ |v|i(»> â l'aide de la fonction de Creen


Q 0

particule-trou (13.26). En effet on a :

(I3.S"*,)

et, d'après l'équation (13.31):

(13.W)

En regroupant ces deux résultats, on obtient :

(13.«)

On peut aussi calculer (13.fi) en remplaçant l(fi-o') par une intégrale


de contour de la transformée de Fourier (13.34) , car :

l f }
(13.F?)
^°' ' À J* s U i )
481

13.6 DEVELOPPEMENT PERTURBATIP DE LA FONCTION A QUATRE POINTS A L'AIDE DES


DIAGRAMMES DE FEYNMANN,

Nous procédons dans cette section, d'une manière très semblable à celle
que nous avons utilisée dans la section 9.3 pour la fonction de Green à une
particule.

Ecrivons les expressions (3.69) et (3.70) pour l'état fondamental


|IJ|Q> à l'aide de l'opérateur U(6.BJ défini dans le problème P 3.9, et
insérons ces expressions dans la définition (13.1) de la fonction à quatre
:
points. Nous obtenons, lorsque 6 >6,>B i^i
3 2

u( } > ( S9)
V f i O Wf«p»*j;i?>MhV «•'<**> M*' '*• ^

où les opérateurs a(8) sont écrits en représentation interaction (9.32). Dans


le développement de U(8 6,) en puissances de l'interaction, les opérateurs
2

V((3) sont tous compris entre f$„ et 6.. De plus l'opérateur U(@3') se factorise
ainsi (voir problème P.3.9) :

Pour obtenir 1'expression (13,58) il suffit d'intercaler les opérateurs


a(P) à leur place dans l'ordre chronologique. On peut donc écrire :

(i3,6©;

+
où l'opérateur T-produit porte BUT lee opérateurs a (g.) et a(6.) qui
apparaissent dans le développement de M en puissances de V.
482

On a donc : .'•» / r *

Kr

, (13,61)
^•.»T{aJ^> *r(k)Vp.>«rp )Vf)-..Vfp:>]ii>
lf l

On vérifie aisément que la même expression est obtenue quelque soit l'ordre
chronologique des arguments $j.

La valeur moyenne,dans l'état non perturbé,peut être calculera l'aide


du théorème de Wick (2,21). Chaque système de contractions peut être
représenté par un diagramme de Feynmann. Les contractions qui concernent les
quatre opérateurs a. , a-, a. et a. sont représentés par quatre lignes dites
externes : les lignes étiquetées i et j aboutissant respectivement aux
arguments 6, et 6,; les lignes étiquetées k et Jt partant respectivement des
arguments $- et g, :

o (13. é>2)

Comme on l'a vu dans la section 9.3 pour la fonction de Green à une particule,
on peut factoriser tous les diagrammes en une partie liée ceux lignes externes
et une autre partie composée de diagranmes vide-vide. La somme des contributions
des diagrammes vide-vide est égale â <d> |UC38*)|4*> • D'après l'équation (3.52)
0
483

on a :
((*-&.'; (t.-*,)

* , m
<OU(Afi',,d>. > = \ C3.<3)
(4 •*-«»

On a done :

où on se limite aux diagrammes liés aux lignes externes seulement.


La fonction à quatre points (13.1) peut donc être calculée en sonnant
tous les diagrammes liés aux lignes externes.

La contribution de chaque diagramme s'obtient en associant à chaque


segment de ligne orientée un propagateur ^1(6) défini par l'équation (9.7),à
chaque vertex d'interaction un élément de matrice (1.63) ou (1.53). On
intègre les arguments des vertex de -» à +" et on divise par le facteur
de symétrie.

Pour déterminer le signe du diagramme on rejoint, par la pensée, les


lignes externes i et k entre elles et les lignes j et £ entre elles (en
considérant par exemple qu'ils proviennent de vertex d'opérateurs à I corps)
et on compte le nombre de cycles du diagramme.

Par exemple le diagramme suivant :

;
,
h
) - v
'A
"' v
(13.15)
484

contient deux cycles tandis que le diagramme

;> «- M (13-66 )

ne contient qu'un cycle . On est ainsi ramené à la règle de signe des diagram-
me-? vide-vide. On multiplie donc le contribution du diagramme par (-) ,
n étant de nombre de vertex et n le nombre de cycles.
c '
13,7. OPERATEUR D'INTERACTION T DE LA FONCTION A QUATRE POINTS.

Ayant obtenu un développement perturbation de la fonction à quatre points


à l'aide de diagrammes de Feynman, nous allons dans les sections suivantes,
déduire des propriétés de cette fonction à partir des propriétés topologiques
des diagrammes ayant quatre lignes externes. C'est l'extension à la fonction
à quatre points de l'analyse faite dans la section 9.4 pour la fonction de
Grcen à une particule.

Parmi les diagrammes liés aux lignes externes, on distingue d'abord


ceux qui sont non-connexes. Ce sont notamment les diagrammes :

Cr
(13,4?)

On s'assure facilement que la contribution des diagrammes (13.6>) est égale à

(13. e g )
( (
G ty.po 6; (fvp*) - &ct h'h ^fyhh*h^
ik t
485

où nous utilisons la notation matricielle :

(•3.49)
6^. (jfc) ï <t I &<f/) l ' > d

G étant la fonction de Green a une particule ( 9 . 3 ) ,

On distingue ensuite l e s diagrammes l i é s aux lignes externes qui sont


G-réauctibles, c'est à dire ceux qui peuvent Stre séparés en deux parties non
connexes par la coupure d'une ligne orientée interne (c'est S dire d'un
propagateur).

C'est par exemple l e diagramme :

L'opérateur interaction T., (0j0 B B.> est égal à la somme de tous


2 3 les
diagrammes connexes liés à quatre lignes externes i,3,k et l corme dans la
figure (13.f0) et qui ne peuvent pas être séparés en deux parties non-connexes
par la coupure d'une ligne interne. On convient de ne pas inclure dans
l'opérateur interaction Y la contribution des propagateurs correspondant aux
lianes externes.

y<- • H
486

Les arguments 6 de T^'n^fa^!?** * S o n t c ux d e s v e r t e x d > o u

sortent respectivement les lignes externes i et j, et les arguments 8^ et 0^


sont ceux des vertex où entrent respectivement les lignes externes k et 1.
On appelle ces vertex des vertex externes. Si deux arguments $. et {$. des
vertex externes sont égaux, l'opératuer d'interaction T contient une fonction
delta de la différence de ces deux arguments.
Par exemple, le diagramme suivant donne la contribution :

= -<.'j'lvlk<> * 'p.-/>*> $ (},- /*3> è (fi,-fa> (13.*l)


#

Pour calculer l'opérateur d'interaction F... j(6,8 B,8,) on somme tous


2

les diagrammes distincts connexes, liés aux quatre lignes externes i, j, k, l


et G-irréductibles, c'est à dire tels qu'ils ne peuvent pas être séparés en
deux parties non connexes en coupant une ligne orientée interne. La
contribution de chaque diagramme est obtenue en suivant les règles de la
section 13.7, sauf qu'on n'inclut pas la contribution des quatre lignes
externes et qu'on intègre que les arguments des vertex internes.
La transformée de Fourier de l'opérateur d'interaction est définie,
en accord avec l'équation (13.6) ainsi :

• «• iftf. ii,p»
V ( € €
!i «t *•*•«* V » J *fr*$i <*p»'p* (13. fZ)

« e r yktihhhpS)
et on calcule l'opérateur d'interaction (13.?2) en représentation énergie
en appliquant les règles de la section 13.8, sauf qu'on n'intègre pas sur
les énergies S.S-S.S, des lignes externes.
On peut exprimer la fonction & quatre points K a l'aide de l'opérateur
d'interaction P et de la fonction de Green G à une particule (9.3) , de
487

la manière suivante :

03*3)

Une même équation peut s'écrire en représentation énergie en


remplaçant chaque argument g par une énergie.

Cette équation s'obtient directement en considérant sa représentation


diagrammatique :

(Mit)

Nous allons maintenant énoncer les règles pour le calcul de l'opérateur


d'interaction F.
488

13.8. REGLES POUR LE CALCUL DE L'OPERATEUR D'INTERACTION Y ET DES FONCTIONS


A QUATRE POINTS K ET L AVEC DES DIAGRAMMES DE FEYNMAN DONT LES
VERTEX DEPENDENT D'UN ARGUMENT g.

]) L'opérateur d'interaction F.-. .(B.BjB-jg,) est égal à la sonne des


contributions de tous les diagrammes distincts, connexes, liés à quatre
lignes orientées externes ij, k et l, et tels qu'ils ne peuvent pas être
séparés en deux parties non connexes par la coupure d'une ligne orientée
interne. Les lignes externes i, j et k, l quittent et pénètrent respecti-
vement les vertex d'argument g., B», 8, et B^ :

H -,, (Êf»f»jo
4

Deux diagrammes sont distincts s'ils ne peuvent pas être superposés par
des translations des vertex et des échanges des extrémités des vertex.

2) La contribution d'un diagramme s'obtient de la manière suivante :

a) on assigne à chaque ligne orieitée interne un indice d'état à une


particule et à chaque vertex un argument.

b) les vertex d'interaction â un ou à deux corps contribuent les facteurs

(Ci IV 1*0 <+ <i'XMj[ >


•>-< • > -

définis par les équations (1.63) et (1.53).

c) chaque ligne orientée interne portant l'indice m entrant dans le vertex


d'argument B, et sortant d'un vertex d'argument 8, contribue le facteur :

. ^ M ^ , W M f c
489

défini par l'équation ( 9 , 7 ) , On n'inclut pas la contribution des quatre


lignes orientées externes,
, n+n
1 c
d) on multiplie le produit de ces facteurs par ^ (-) où n est le nombre
de vertex, n le nombre de cycles, y compris ceux formés en refermant la ligne
i avec la ligne k et la ligne j avec la ligne £, Le facteur de symétrie S
du diagramme est égal au nombre d'opérations (permutâtionsdes arguments des
vertex et échange}des extrémités des vertex) qui transferment le diagramme
en un diagramme identique.
e) on somme sur les indices d'états â une particule, sauf les indices i, j, k,
et l des lignes externes, et on intègre - • à • » les arguments des vertex,
sauf les arguments B.,B »&3 et $, des vertex où sont attachés les lignes
2

externes.
Remarque 1 : En représentation de Hugenholtz (section 4,9) il faut ouvrir les
vertex d'interaction à deux corps pour déterminer le nombre de cycles et le
signe de la contribution du diagramme. Dans cette représentation le facteur
n_
de symétrie est égal à 2 S' ou n est le nombre de paires de lignes
équivalentes (partant toutes les deux d'un même vertex et aboutissant toutes
les deux au même vertex) et S' est l'ordre du groupe de permutations des
arguments des vertex qui laissent le diagramme invariant.

Remarque 2 : Si deux vertex externes 0. et B. sont confondus on multiplie


la contribution par &(&.-&.). Ainsi par exemple la contribution du diagramme:

est multiplié par 6(8-8,) et celle du diagramme

X
est multipliée par ô(6 -e )<5(B -3 )6(6 -6 ).
J 2 J 3 J A

Calcul de K et de L,
La fonction à quatre points Kifto^jB^B,^) définie par l'équation
(13.1), est égale à la sonne des contributions de tous les diagrammes distincts
490

liés à quatre lignes externes i, j, k et t; les lignes externes i et j


e t
-i*>utissant aux arguments 6. et 8* les lignes externes k et £ sortent
des arguments @. et £,:

[f'

La contribution de chaque diagramme se calcule de la manière indiquée ci-


dessus â cela près qu'on inclut la contribution des propagateurs associés
aux lignes externes.

d e a r
La fonction à quatre points L. ^«(B.Sj^S/) * * " " P l'équation
(13.26), est égale â la somme des contributions de tous les diagrammes liés
â quatre lignes externes ijk et £, et tels qu'ils ne forment pas deux
parties non-connexes, l'une liée aux lignes i et j et l'autre liée aux
lignes k et £ . Tes lignes i et j aboutissent et sortent respectivement des
arguments 6. et &-• Les lignes k et £ aboutissent et sortent respectivement
des arguments EL et 8. :

La contribution de chaque diagramme se calcule de la manière indiquée ci-dessus


â cela près qu'on inclut la contribution des propagateurs associés aux
lignes externes. On notera que pour compter le nombre de cycles il faut
rejoindre ensemble les lignes i et j ainsi que les lignes k et £.
491

r s s S E T
13.9. REGLES POUR LE CALCUL DE L'OPERATEUR D'INTERACTION i ^ t<
k 1 2 3V
DES FONCTIONS A QUATRE POINTS K ET L AVEC DES DIAGRAMMES DE FEYNHAN
EN REPRESENTATION ENERGIE.

En reprenant le raisonnement fait aux pages 335-336 pour la fonction de


Green à une particule, on est aaené aux règles suivantes pour le calcul de
la transformée de Fourier (13,fj) de l'opérateur d'interaction.

I. L'opérateur d'interaction r... .(S.S-S^S,), défini par l'équation (13.72)


est égal à la some des contributions de tous les diagrammes distincts,
connexes, liés à quatre lignes orientées externes i, j, k et 1, et tels qu'ils
ne peuvent pas être séparés en deux parties connexes par la coupure d'une
ligne orientée interne. Aux lignes externes i, j, k, et l on associe
respectivement des énergies S.S.S- et S, :

. «A J.*«

•j-kc (*,itS,$„)s ;
,t% .

Deux diagramnes sont distincts s'ils ne peuvent pas être superposés par des
translations de vertex et des échanges des extrémités des vertex.

2, La contribution d'un diagramme s'obtient de la manière suivante :

a) on assigne â chaque ligne orientée interne un indice d'état m à une


particule et une énergie S

b) les vertex d'interaction à un ou deux corps contribuent les facteurs

* * &>&($;- S. XilWlj* >


Lijf
définis par les équations (1.63) et (1,53).

c) chaque ligne orientée interne portant l'indice d'état m et


l'énergie Sm contribue un facteur :

/"•/«. $m <*m>
.-<:s.

J
492

où<t (S ) est la transformée de Fourier (9,43bis) du propagateur (9,7). On


3& tn

n'inclue pas la contribution des lignes externes i, j , kt et l.

d) on multiplie l e produit de ces facteurs par :

M
A -
où n est le nombre de lignes orientées (de propagateurs) du diagramme, n le
nombre de vertex, n le nombre de cycles (y compris ceux formés en rejoignant
les lignes i et k et les lignes j et l) et S le facteur de symétrie du
diagramme. Il est égal à l'ordrefc'est à dire au nombre d'éléments) du
groupe d'opérations (permutations des lignes étiquetées internes et échanges
des extrémités du vertex) qui transforment le diagramme en un diagramme
identique.

e) on somme sur les indices d'état à une particule (sauf sur les
indices des quatre lignes externes) et on intègre de -°° à + °° les énergies
associées aux orientées internes (donc pas celles des quatre lignes externes).

Remarque : En représentation de Hugenholtz (section 4,9) il faut ouvrir les


vertex d'interaction à deux corps pour déterminer le nombre de cycles et le
signe du diagramme. Dans cette représentation, le facteur de symétrie est
n
P t
égal à 2 S ou n est le nombre de paires de lignes équivalentes (partant
toutes les deux d'un même vertex et aboutissant toutes les deux au même vertex)
et S'est l'ordre du groupe de permutations des arguments des vertex qui
laissent le diagramme invariant.

Calcul de K et de L.

La fonction K. ...(S.S-S S,)définie par l'équation (13.5) est égale à


la somme des contributions de tous les diagrammes distincts liés à quatre
lignes externes i, j, k, et l ; aux lignes externes i, j, k et l sont
associés res; tivement les énergies S.S.S S, :

K^kc K*»s, %)
493

La contribution de chaque diagramme se calcule de la manière indiquée ci-


dessus à cela près qu'on inclut la contribution des propagateurs associés
aux lignes externes.

La fonction à quatre points L... .(S.S.S.S,), définie par l'équation


(13.27) est égale â la somme des contributions des diagrammes liés à quatre
lignes externes i, j, k et t, et tels qu'ils ne foraent pas deux parties
non-connexes, l'une liée aux lignes i et j et l'autre liée aux lignes k et 1.
On associe aux lignes i, j, k et t les énergies S.S-S, et S, :

P*
La contribution de chaque diagramme se calcule de la manière indiquée ci-
dessus à cela près qu'on inclut la contribution des propagateurs associés
aux quatre lignes externes. On notera que pour compter le nombre de cycles
il faut rejoindre les lignes i et j ainsi que les lignes k et l

Pour une manière systématique de sommer les variables d'énergie,


voir M. Gaudin, Nuovo Cimento 2£ (1965) 844.

13.10. REDUCTION DE L'OPERATEUR D'INTERACTION T DANS LA VOIE PARTICULE-TROU:


INTERACTION PARTICULE-TROU IRREDUCTIBLE F.
Dans cette section nous suivons un développement semblable à celui de
la section 9.4.
Parmi tous les diagrasnes qui contribuent à l'opérateur interaction T,
(voir section 13,8 et 13,9) on peut distinguer ceux qui peuvent être
séparés en deux parties non connexes en coupant deux lignes orientées internes,
de manière à ce que l'une contienne les lignes externes i et k et l'autre
les lignes externes j et l. Selon qu'un diagramme peut, ou non, être ainsi
être séparé, nous disons que le diagramme est réductible ou irréductible
dans la voie particule trou (ik) ou (jl). Par exemple, les diagrammes
suivants sont irréductibles dans la voie particule trou ik ou jl.

ik

^ • H • ':••"':. - (\l.15)
494

tandis que les diagrammes suivants sont réductibles dans cette voie.-

9 ' § ' t"-'1 '*• (13.?*)

Remarquons qu'il faut préciser la voie par rapport a laquelle un


diagramme est ou non réductible.

r l e B e d C o u s
Appelons F. .-(Bj^rB^Sj) 1* contribution â iik ^ i 2 3^4^ *
fc

les diagrammes irréductibles dans la voie particule trou (ik) ou (jt). On


obtient l'opérateur d'interaction F en itérant F un .wmbre quelconque de fois,
dans l'équation suivante:

(13.??)

l'opérateur d'interaction F obéit donc â l'équation intégrale suivante

( F (
wk« f-ff»H* ^<* f'h/M»>
(i3. » f ;

-|i ÎW^^'WMjiiHf» V^N'' V ' M


' **V
On peut écrire l'équation (I3.?f) de manière plus «uccinte ainsi :

lï'SV
495

Le signe - qui apparaît dans les équations (13,If) et (13,?J) résulte des
règles qui sont énoncées dans les section 13,S et 13,9 et qui déterminent
le signe d'un diagramme. En effet le nombre de cycles du second diagramme
du mem bre droit de l'équation (13,77) est inférieur d'une unité à celui qu'on
obtiendrait en appliquant les règles au calcul de T et de F séparément.

Par exemple, le diagramme suivant :

0 (i3,«o;

'A'

possède 3 cycles, Si on isole dans ce diagramme la contribution à F et la


contribution à T (qui sont identiques dans ce cas )on comptera 4 cycles,
1 savoir 2 cycles pour F et 2 cycles pour Y.

Les équations (13.77) et (13.7?) peuvent aussi s'écrire en représentation


énergie. En prenant la transformée de Fourier (13.6) de V et de F, ainsi que
la transformée de Fourier (9.9) de G on obtient :

l\-ke (M. s, s„) » f . . f,s, ç ^ )


t k ( s

T f , (13.gl)

t'k' •
JV

A cause de la conservation de l'énergie totale dans un diagramme de


Feynamn, on a évidemment intérêt â écrire l'équation (13,81) à l'aide des
variables (13.7) qui sont adaptées à sa réduction dans la voie particule-trou:

5
«,»./ \i- '

Sr^.S,
496

Puisque les propagateurs d'un diagramne de Feynman ne dépendent que des


différences des arguments S, les fonctions T et F ne dépendent pas de la
somme des arguements 6. Il en résulte que leurs transformées de Fourier ne
dépendent de R que par l'intermédiaire d'une fonction <5(R). Nous écrirons
donc

(13,83)
F
fk, cj '•/-*; S, * > -* 2TT 5 f R ) ^ ^ ^ s )

les fonctions r. ...<?>,S',S) et F.. ..(S,S',S) étant représentées par le


diagramme (13.62). La variable R disparaît donc de l'équation (13.81) et
celle-ci s'écrit, à l'aide des variables «),V et S ainsi :

03.SM)
S)

i'k'

L'équation (13,SA) peut être représentée graphiquement ainsi

y.

(i3,«S";

L'opérateur F porte le nom d'interaction particule-trou irréductible. Il


joue, pour la fonction à quatre points, un rSle analogue à celui de
l'opérateur de masse (section 9,U) de la fonction de Green à une particule.
497

Cependant, à cause du fait que la fonction à quatre points a quatre lignes,


l'analyse topologîque des diagrammes est plus complexe que celle de la
fonction de Green à deux particules qui n'a que deux lignes externes. C'est
pour cela, par exemple, que nous avons dfl préciser la voie par rapport à
laquelle les diagrammes qui contribuent â F sont irréductibles. Dans la
section 13.12 nous étudions une réduction des diagrammes de T dans la voie
particule-particule. Dans la section 13.13 nous étudierons la réduction la
plus générale par rapport aux trois voies possibles.

Rappelons enfin que l'opérateur particule-trou irréductible F ne possède


pas Jes propriétés d'antisymmétrie de l'opérateur d'interaction T. D'après
les équations (13.4) et la définition de F on a :

où r(I234)= T^...(B,@ ^3^A)«


2 O" P e u t
vérifier que les relations (13.Se) sont
compatibles avec l'équation (13.?f|). Par contre l'équation (13.86) ne
serait pas valable pour F ; en général :

F CIÎHO + -F(ma2) (13.1?)

Cela peut se vérifier sur l'équation (13.79), ou directement . Par exemple,


le diagramme :

(13, « 8 )

est un diagramme irréductible dans la voie particule-trou (ik) ou (£j). 11


498

contribue donc à F.. ... Par contre le diagram» obtenu en échangeant k et l


1K,X.J

ty.
ft. (13.85)

est réductible dans cette voie , Il ne contribue donc pas à F,

13.11. L'INTERACTION PARTICULE-TROU IRREDUCTIBLE COMME DERIVEE FONCTIONNELLE


DES DIAGRAMMES VIDE-VIDE IRREDUCTIBLES

Nous allons montrer que l'interaction particule-trou irréductible F,


définie dans la section précédente, est égale â la deuxième dérivée
fonctionnelle de la contribution à E_ des diagramnes vide-vide irréductibles
définis dans la section 11.2 , On a :

S'E,s
r
-j,w< 'W»,(^> = (13.eo)
S G-; <P>-p,)te ^-|S)
fct

où G..(g) est la fonction de Green à une particule (9.3) dans la notation


(13.69).

En reprenant le raisonnement effectué au chapitre 11, pages 395*396,


on montre tout d'abord que :

M j P"|M
l
*-
se. (13.9l)
t*a<hri*>

L'équation (13,9|) à l'interprétation graphique suivante : les diagramnes


499

qui contribuent à l'opérateur de masse s'obtiennent, à partir des diagramnes


vide-*vide irréductibles (11,20), en fixant deux vertex auxquels on assigne
les arguements 3. et Ç>- (voir figure 13.92). Ensuite on 6te un propagateur G
qui sort du vertex d'argument g. et qui entre dans le vertex d'argument 62 ,
e t
en coupant la ligne qui entre dans (3- à

fi

(\Z.SZ)

qui en assigne l'étiquette j et en coupant la ligne qui sort de I. et à qui


on assigne l'étiquette i. On dit qu'on a ouvert un propagateur G. On répète
ainsi ces opérations (étiquetage de deux vertex, puis ouverture d'un propaga-
teur G) de toutes les façon possibles. Cependant, si le diagramme vide-vide
possède une facteur de symétrie S, on obtiendra S fois la même contribution
à l'opérateur de masse. Il suffit par conséquent de retenir uniquement les
diagrammes distincts obtenus.

Compte tenu de la relation (13.91), la relation (13.90) s'écrit :

f (13.93)
f, in P ' K P » M = '
g/
6
*M (h-fJ

La dérivation fonctionnelle (13.93) de M. .((5 -0_) par rapport â


G, .(&-B,) revient à fixer, dans chaque diagramme contribuant à M, deux
vertex auxquels on assigne les arguments 8, et 8, et puis à ouvrir un
propagateur G qui sort du vertex 64 avec l'indice l et aboutit au vertex
B 3 avec l'indice k. En opérant ainsi sur le diagramme (13.9^) on obtient,
entre autres, let diagramme!:
500

On voit que les diagrammes (I3 34) ainsi obtenus sont bien irréductibles
t

'dans la voie (ij) ou (M).

Tous les diagrammes ainsi obtenus contribuent à F.. , .(B.0 8-jB/). En2

effet, le diagranne :

(13,95")

qui contribue à M ne peut pas être séparé, en coupant deux lignes internes,
en deux parties dont l'une contiendrait les lignes externes i et j. En effet,
s'il en était ainsi, le diagrasme (13.9Î) aurait la structure suivante :

(13,96)

Les deux lignes/appartiendraient alors à un cycle (défini à la page 381) et


le diagranne vide-vide à partir duquel (13.36) est construit ne serait donc
pas irréductible, ce qui est contraire à l'hypothèse. On remarquera qu'il est
essentiel, pour que les équations (13.93) et (13.80) soient valables, que
l'opérateur de masse M ains'' que les diagrammes vide-vide irréductibles
contribuant à E„ soient calculés avec des propagateurs G et non pas avec les
propagateurs non perturbés

Il est clair que tous les diagrammes contribuant à F s'ont obtenus en


effectuant la dérivée fonctionnelle (13,00). Pour s'en convaincre, il suffit
de refermer sur elles même les lignes i et j ainsi que les lignes k et i,
dans un diagramme quelconque irréductible dans la voie (ij) ou (kî.). On
obtiendra bien un diagramme vide-vide irréductible, car par hypothèse il ne
peut pas être séparé en deux parties contenant l'une la ligne (ij) et l'autre
la ligne (k£),
501

3,12, REDUCTION DE L'OPERATEUR D'INTERACTION P D A N S LA VOIE PARTICULE-


PARTICULE ; INTERACTION PARTICULE-PARTICULE IRREDUCTIBLE W.

Dans cette section nous suivons un développement très semblable à celui


des sections 13,11 et 9,4,

Parmi les diagrammes qui contribuent â l'opérateur d'interaction (voir


sections 13,8 et 13,9 , on peut distinguer ceux qui peuvent être séparés en
deux parties non connexes par la coupure de deux lignes internes, de manière
à ce qu'une partie contienne les lignes externes i et j et l'autre les
lignes externes k et l. Selon qu'un diagramme peut ou non être ainsi séparé,
nous dirons qu'il est réductible ou irréductible dnas la voie particule-
particule (ij) ou (k£)t Par exemple, les diagrammes suivants sont réductibles
dans la voie (ij) ou (kî,).

e+e.
03.9*)

tandis que les diagrammes suivants sont irréductibles dans cette voie :

tf • > £ • - • •
(13.38)

Nous utilisons ici la représentation de Hugenholtz des diagrammes (voir


section 4.9),
V
Appelons ii\ o^]^2^3^U^
i
l a c o n t r
i i° D u t n d e to
*»s les diagrammes irré-
ductibles dans la voie particule-particule (ij) ou (kl). On obtient
l'opérateur d'interaction T en itérant W un nombre quelconque de fois
dans l'équation suivante :

03,39)

.., J
502

Cette équation est très semblable à l'équation (13,77), Elle montre que
l'oparateur d'interaction obéit à l'équation intégrale :

(i3.ioo)

où G est la fonction de Green à une particule (9,3),

L'équation (13,100) peut s'écrire plus simplement ainsi :

Les facteurs 1/2 dans les équations (13,100) et (13,loi) provienne!, du


fait que W possède les même propriétés d'antisymmétrie (13,86) que T:

w omw-wca»*M)« - w (Ui»3>= w(2»«»i) 03.102.)

Remarquons que cette propriété d'antisymnêtrle peut être brisée par une
sommation incomplète des diagrammes Par exemple, si on somme les deux
diagrammes :

.X •• -K (13,103)

la propriété d'antisymmétrie (13,102) est respectée, tandis que si on


ne somme qu'un seul des deux diagrammes (13,103) elle est violée.
503

Les équations 03,93) et (13,100) peuvent aussi s'écrire en


représentation énergie, En prenant la transformée de Fourier (13,6) de T
et de U ainsi que la transformée de Fourier (9,9) de G on obtient :

(13.104)

i'j*

A cause de la conservation d'énergie totale dans un diagramme de


Feynman, on a évidemment intérêt à écrire l'équation (13,104) à l'aide
de variables (13.11) qui sont adaptées à la réduction dans la voie particule-
particule :

(13.|05">

Puisque les propagateurs d'un diagramme de Feynman ne dépendent que


des différences des arguments 8, les fonctions F et F ne dépendent pas de la
somme des arguments 6, et leurs transformées de Fourier ne dépendent de P
que par l'intermédiaire de la fonction 6(R). Nous écrirons donc :

{l
^jkf ~*', M ) * **s<R) r. ;tw a,*', s)
(13.106)
w m
g*e n, < M > =• *TÏ n O v ^ j l l C n i'
f t s;

Ces fonctions sont représentées par le diagramme (13,105").


504

La variable R disparait de l'équation (13,104) qui peut alors s'écrire :

(13.1»"»)

L'équation (13,toi) peut être représentée graphiquement ainsi :

*-
\ f i

+• : ?•* « - • » •

(t*C*<t
\|»i'/4 *\ f-*\ (13.108)

L'opérateur W porte le nom d'interaction partieule~partieule irréductible.


Il a les «ernes propriétés d'antisymnétrie que l'opérateur d'interaction F.
Nous en reprendrons la discussion dans la section 13.15. Auparavant, nous
allons montrer coanent calculer l'interaction particule-trou irréductible F
ainsi que l'interaction particule-particule irréductible W à partir d'une
interaction N qui est irréductible simultanément dans les trois voies
possibles : les deux voies particule-trou et la voie particule-particule. Il
s'agit de la théorie de la sommation des parquets que nous exposons dans la
section suivante,

13.13. SOMMATION DES PARQUETS ; REDUCTION DE L'OPERATEUR D'INTERACTION


SIMULTANEMENT DANS LES TROIS VOIES.

Dans cette section nous allons compléter la réduction de l'opérateur


d'interaction T(section 13.7) et compléter ainsi l'analyse qui a été
ébauchée dans les sections 13.10 et 13.12.
505

Considérons l'opérateur d'interaction T;

03.IO9)

Rappelons que T est la sonne de tous les diagrammes connexes, liés aux
quatre lignes externes 1, 2, 3 et 4 et tels qu'ils ne peuvent pas être séparés
en deux parties non connexes par la coupure d'une ligne orientée interne,
(voir les sections 13.7 - 13,9),

Reprenons, de manière plus succinte, l'analyse topologique de ces


diagrammes, telle que nous l'avons commencée dans les section 13,10 et
13,12.

Appelons T.. la somme des contributions de tous les diagrammes


irréductibles dans la voie (12) ou (34), c'est à dire ceux qui ne peuvent
pas être séparés en deux parties non connexes par la coupure de deux lignes
orientées internes, et tel que une partie contient les lignes externes 1 et 2
et l'autre partie les lignes externes 3 et 4. Ainsi que nous l'avons montré
dans la section 13.12, T peut être calculé à partir de T . en résolvant
l'équation intégrale (de type Be the-Salpeter) :

r(U3<l) s ^ ( I W H U i jP (uyt)&(5?)6-fé«>rf?«3«l)
l l

(13.110)

Les lignes grasses de l'équation (13.110) dénotent des fonctions de Green G à


une particule et l'intégrale (13.110) porte sur les variables répétées 5,6,7 et 8.
506

Soient T . et T.. la somme des contributions des diagraones irréductibles


repsectivement dans les voies (13) et (14), Dans la section (13.10) nous
avons vu que P peut Stre calculé à partir de r.« en résolvant l'équation
intégrale :

ro«*)- r 02 3«o-fans**)G(i5)G(*t>r<9zt*)
l4

(J3,m;

On montre de même que T peut être calculé à partir de T.. en résolvant


l'équation intégrale :

r(i2vn- ?, tu)*)* $r»ii9!h)G(6S)ec*9) rain)

(13. \\2)

•-'

L'analyse des réductions possibles n'est pas encore complète car T , par
| 7

exemple, contient des diagrammes qui sont réductibles dans la voie (13) ou (14).

Soit N l'ensemble des diagrammes irréductibles dans les trois voies


(12) (13) et (14), c'est à dire l'ensemble des diagranmes qui ne peuvent pas
être séparés en deux parties non connexes par la coupure de deux lignes
internes orientées.

On vérifie que,jusqu'au quatrième ordre en v,les seuls diagrammes


qui contribuent à N sont ;

N
x-X (13,113)
507

Nous allons montrer que Fj-> I",. et T ^ peuvent Être calcules en


résolvant les équations intégrales couplées ;

(13.11(f)

Ces équations peuvent être représentées graphiquement ainsi

»* i*

j j ^ * fcf(

b i s
(13.114 >

(1 ' signe de chaque diagramme est obtenu en rejoignant les lignes 1 et 3

et les lignes 2 et 4)

Considérons, par exemple, la première équation (13.|l>t bis). Montrons


oue le membre droit ne contient que des diagrammes irréductibles dans la voie (12),
508

Le premier terme. N ne contient que des diagrammes irréductibles dans les


0 0 1 n t e n t
troies voies. Le deuxième term* "C " «> i tous les diagrammes
réductibles dans la voie (13) et le troisième terme contient tous les
diagrammes réductibles dans la voie (14), Or on vérifie que si un
diagrarme est réductible dans une voie il est irréductible dans les deux
autres voies, de sorte que tous les diagrammes de la première équation (13./J4b.s)
sont irréductibles dans la voie (12).

Il nous reste â montrer que les diagrammes qui sont réductibles dans
la voie (13), par exemple, sont irréductibles dans la voie (12), Les
diagrammes réductibles dans la voie (13) sont :

M3.HS-)

Si le diagramme (13.115) est irréductible dnas la voie (12), il ne peut pas


être séparé en deux parties non connexes, l'une contenant (12) et l'autre
(34), en coupant deux lignes internes. Il est évident qu'on n'y arrive pas
en coupant soit une,soit deux,des lignes internes que relient F., â T. Pas
plus en coupant deux lignes internes à F., ou deux lignes internes à F.
Enfin, on ne peut y arriver en coupant une ligne interne à F... et une ligne
interne à F car dans ce cas F.3 et F pourraient être séparés en deux parties
non connexes en coupant une seule ligne interne.

Dans l'écriture des équations (13.114) il faut faire attention de ne


pas manipuler les produits des F et des G comme s'il s'agissait d'opérateurs,
car 1'écriture ne précise pas la manière dont sont attachées les lignes des
C aux vertjx externes des F. Pour préciser ces attaches il faut se référer
à la représentation diagrannatique (13.114 bis). Par exemple, le deuxième
terme de la première des équations (13.114) est, explicitement :
509

Sell :

Rassemblons les trois equations (13,UO), (13. Itï) et (13.\ll) :

r • r„ + { Ï, GG
X r
(13.IR)
r - H, - r„ && r

Les équations (13,114) et (13,11?) permettent de calculer T à partir


d'un ensemble donné de diagrammes N irréductibles dans les trois voies. En
effet, une fois N donné, il reste 4 inconnues, à savoir T.-, r._, T., et T.
Pour calculer ces 4 inconnues on peut prendre les 3 équations (13.114) et une
des équations (13,11?), car lorsque les équations (13. Il If) sont satisfaites,
les 3 équations (13.11?) ne sont plus indépendantes. En effet en prenant
les deux différences entre les équations (13.11?) on obtient immédiatement :

^ în.frfrP * r - r 6cr-- r„ .r ^&(fP


rt n f l

Ainsi lorsque les equations (13,1)4) sont satisfaites, une quelconque


àts équations (13.117) implique que les deux autres sont satisfaites.
1
L'ensemble des équations (13.Il^) et (13,M? ) constitue ce qu'on
appelle la eanmation dee parquets. On peut faire une sommation incomplète des
diagrjusnes en ne sommant qu'un ensemble limité des diagrammes (13,Uî)
qu' contribuent à N et qui sont irréVu-tiHes dans les trois voies
()?.). U3) et (14), C'eot le choix <le* : c-qvammes N qui constitue l'approximation
à ^ :-iuelii on somme les diagrammes <>. parquets, On peut se limiter,par
r.xeiDple au seul diagramme :
;

X
K l (13,118)
Ni =
510

Par exemple, si on résoult les équations ()3,||l») et (13,11^) par


itération, en puissances successives de N, on obtient pour T, jusqu'au
deuxième ordre en N (ou v) :

Les noyaux sont des systèmes finis interagissant avec des forces
très répulsives à courte portée. On doit donc sommer les échelles. Mais
les calculs des interactions effectives montrent qu'il faut également
échanger des phonons (voir G. Brown, Unified theory of nuclear models and
forces, North Holland 1967, Chapitres II et 13). On peut vérifier, qu'avec
l'approximation (13.11$), l'opérateur T contient, à tous les ordres en N
ou v, la sommation des échelles de Brueckner et l'échange des phonons entre
autres. Bien que la sommation des parquets inclut tous ces processus, elle
n'a pas encore été réalisée en physique nucléaire. On l'a cependant déjà
considérée en physique du Solide (voir, par exemple, B. Roulet, J. Gavoret
et P. Nozières, Phys. Rev. \T8_ (1969) 1072).

Nous ne poursuivons plus, dans ce chapitre, la discussion des parquets.


En particulier nous n'abordons pas l'important problème de calculer,
à partir de N, les diagrammes qui ont deux lignes externes (fonctions de
Green à une particule) où les diagrammes vide-vide (pour l'énergie du
fondamental), Nous référons pour cela le lecteur aux travaux de De Dominicis
et Martin (Journal of Mathematical Physics 5_ (1964) pages 14 et 31; voir
en particulier les appendices pages 51-59).

13,14, THEORIE SELF-CONSISTANTE DE L'INTERACTION IRREDUCTIBLE PARTICULE-


TROU. LA RPA RETROUVEE ,
Faute de sommer les parquets (section 13.13) nous pouvons définir
une interaction irréductible particule-trou F (sections 13.ioet 13.H) à
partir des diagrammes vide-vide irréductibles E„, définis â la page 391.
Supposons qu'on se donne un ensemble de diagrammes irréductibles E„. C'est
le choix de cet ensemble qui constitue l'approximation à laquelle on décide
de se limiter. A partir des diagrammes vide-vide E« on peut calculer
511

l'opérateur de masse M de la fonction de Green à une particule, en utilisant


les équations (11,31) ou (J3,Sl) :

fi

M..f. f
. W Sfy Ifr-f.)
(13,120)

L'équation (13,ilo) définit M en fonction de G, et G peut être calculé


en fonction de H par l'équation (9,46) :

(13.12»)

Les équations (13.120) et (13,121) peuvent se résoudre par itération:


on devine G, on calcule ensuite M avec (13.120) pour l'ensemble donné de
diagrammes vide-vide E_, on recalcule ensuite G à partir de M obtenu avec
(13.111), on recommence le calcul de G et ainsi de suite .

Connaissant M, on peut ensuite calculer l'interaction irréductible


particule-trou F en utilisant l'équation (13.93)

(13.Hi)
^iM^'bW '- -

A partir de F on peut calculer l'opérateur d'interaction f en utilisant


l'équation (13.?'?) :

(13.123 )

où le trait gras représente G.


512

Au lieu de calculer Y on peut calculer, à partir de F, directement la fonction


de Green particule trou L, définie par (13,26). En combinant les équations
(13.26) et(13,>4) on obtient l'équation suivante, qui relie L à V :

(13,124;

et en combinant les équations (13.123) et (13,124) on obtient une équation


intégrale pour L en fonction de F

(13.125")

Nous avons ainsi réussi à calculer, à partir d'un ensemble donné de


diagrammes irréductibles E_, à la fois l'opérateur de masse M et l'interaction
irréductible particule trou F, ainsi que l'opérateur interaction T. Ce
programme a pu être réalisé dans des cas impies avec des forces effectives
sans coeur dur (voir G, Bertsch and S. Tsai, Phys, Letters JJJC (1975; 125)
et J,P. Blaizot et D, Gogny, Nucl, Phys, A 284 (1977) 429).

Considérons le cas simple où E_ est réduit au seul diagramme ;

E. « @XE> (13.126)
513

Dans ce cas l'opérateur de masse devient

*E 8

•VP.-M- - >®
SG^MU

(lî.12?)
1

car, d'après (9,8), G(B«0) » - p où p est la matrice densité. On reconnaît


dans (13.127) le potentiel de Hartree-Fock, de sorte que, dans l'approximation
(13.126) la fonction de Green â une particule est :

i (13.12g)
G'
U-M-iS

où h est l'Hamiltonien de Hartree-Fock,

Si on choisit la base des états à une particule de manière à


diagonaliser l'Hamiltonien de Hartree-Fock et la matrice densité, ce qui est
toujours possible d'après (5.20), la fonction de Green à une particule (13.(28)
se confond avec le propagateur non perturbée, défini par l'équation (9.7).
On a donc, dans cette représentation :

G;- (*> - h • 9J (S) >V,S rx h (13.129)


£;-/.- CS

D'après (13,122) et (13,127), l'interaction particule-trou irréductible


F est simplement :

l
.>
514

L'équation (13.I1S) pour L devient, compte tenu de (13,130)


• " " " " • • ' ' " " > *

(13.131)

• '0' • X * £ * \
Le fait que l'interaction particule-trou irréductible F ne dépend pas
des arguments B (interaction instantannée) permet de considérer l'équation
(13,12.1) comme une équation intégrale pour la fonction de Green
L.. .,(8) définie par l'équation (13.29). L'équation intégrale (13.12.1) donne,
1J ,KX.
pour la transformée de Fourier (13.34) de L(B).l'équation :

L y k | es) « - Q-. M S S-, + Qi-toL <i«îvijW'> L


ik t f l w Cs)
Os. 132;

( )B 13
ôi* t 3^8''"^ < '«33)
et

(J3, »33b,s)

Q est le propagateur libre particule-trou, En remplaçant, dans (13.l3ibis)


l'expression (9.7) pour 4(f3) on obtient

Q ( $ ) . « f
J" J - C
(I3..84)

Posons u - is et L(u) - L(s« -io>), En utilisant l'expression (13,13^) on peut


515

écrire l'équation (13,132) dans la forme matricielle suivante :

< , 3 , 3 Ï ,
(M-vu>)L«M-i •

où M est la matrice RPA (voir sections 12.4):

M
* ( i »•) Bp*»pV « <>p'ivi>kt'>
(13,136)

et ou

ru)
V - ( „
( o - . , ) J «*

* LL «t »o ) ,«m (
( , I (13.13?)
Ct»)

Les éléments de matrice L.. .„(w) où (ij) ou (k£) ne sont ni d. s configurations


1J ,KX,
particule-trou (pt) ni des configurations trou-particule (tp), sont nuls.
Jyiy
Le calcul de L (o>) fl ' approximat -' -,n (13,126) de E„ est donc identique
au calcul de la fonction réponse (12,82) dans l'approximation RPA calculée
dans la base des orbites de Hartree-Fock. On se souviendra, Eq (13.36), que
L est égal à la fonction réponse(au signe près). Nous retrouvons donc, par
la méthode des diàgranmes, le lien, qui existe entre la théorie de Hartree-
Fock et la RPA.

Si nous utilisons l'expression (12.86) pour inverser la matrice


(M-vw), l'expression (13,135) pour L(to) devient :

hi
H>0 Ui-- tO **>0
W * ,• U) (13.»3«)
516

où (ij) et (kjl) sont des. configurations, (pt) ou (tp), Si on compare cette


expression à la décomposition spectrale (J3.34), avec is • w, on voit que :

W„ = E„- E. V," = <* »o \.|H>


# i W,"* «Hn/a.-Hi >
c'est à dire :
N iJ

On retrouve donc les résultats (12,89) et (12,90), La théorie self-


consistente de l'interaction particule-trou irréductible, esquissée dans
cette section, ne peut évidemment pas être appliquée telle quelle en présence
d'une force ayant un coeur dur car les éléments de matrice de F divergeraient
dans ce cas. On a cependant essayé d'adapter cette théorie aux systèmes
ayant un coeur dur (voir par exemple S. Babu and G.E, Brown, Annals of
Physcis 2i (1973)1).

13.15. THEORIE SELF CONSISTANTE DE L'INTERACTION PARTICULE-PARTICULE.


VIBRATIONS DE PAIRING.

Dans la section 13,11 nous avons relié l'interaction F, irréductible


dans la voie particule-trou, à l'opérateur de masse M de la fonction de
Green à une particule et aux diagrammes vide-vide irréductibles E„. Cela nous
a permis, dans la section 13.14, de définir une théorie self-consistante
de l'interaction particule-trou. Dans cette section nous allons esquissev
la manière dont on peut, faute de sommer les parquets, définir une théorie
• analogue pour l'interaction W,irréductible dans la voie particule-particule
et discutée dans la section 13,12,

Pour cela nous ajoutons à 1'Hamiltonien un terme de source ;

A
A • Z ( *j * * % * *<* * j O *KC A,. = - A j : 03.139)
•'i

L'Hamiltonien devient •.

i
(J3,|^0)
H = H-/»NtA
517

L'opérateur A ne commute pas avec l'opérateur nombre de particules N,de


sorte que le système n'a plus un nombre défini de particules lorsque
4
A j 0, Nous supposerons que le système est normal, c'est à dire que la
condition (13,20) est satisfaite. Dans ce cas l'énergie du système, pour un
nombre moyen de particules donné est minima autour de<A>» 0,

La perturbation A introduit dans les diagrammes les vertex supplémentaires


suivants :

m
•* ; * *ij «* » M
*" - *\>' (13,\*fl)

Il est important de représenter A par des vertex dont on peut distinguer


la gauche de la droite et de respecter l'ordre des arguments i et j dans
la représentation (13, ) . Pour déterminer le signe d'un diagramme
vide-vide, il est plus commode d'analyser le diagramme en terme d'étoiles
qu'en terme de cycles comme nous l'avions fait aux pages 62-64. Chaque
interaction à deux corps <ijjv|k£> sera ouverte ainsi :

V
Il s'agit de l'élément de matrice antisynmétrisé (1,64) et il est bien entendu
que les deux boîtes S ont le même argument @. Lorsqu'on contracte les
lignes sortantes aux lignes entrantes pour faire un diagramme vide-vide, le s
lignes orientées forment des étoiles du type :

O
518

Par exemple, les diagrammes :

O a (13.1*.*)

0
sont respectivement composés de 2 e t 3 é t o i l e s . On se convaint, en
reprenant un<> analyse semblable â c e l l e qui est f a i t e pages 62-64 pour l e s
cycles, que la contribution d'un diagramme est donné par l e s règles énoncées
à la section 3.7 aux exceptions près suivantes :
- Les interactions à deux corps sont représentées par les vertex (I3.I42)
n +n
- la contribution doit être multipliée par (-) ou n est le nombre
d'étoiles et n le nombre de vertex du diagramme .
n_
P
- le facteur de symétrie est égal à 2 S ' ou n est le nombre de paires de
lignes équivalentes :

0
e t où S' est l'ordre du groupe de permutations des arguments des vertex qui
(13.«-S")

laissent le diagramme invariant.

La décomposition des diagrammes en é t o i l e s est due a M.Gaudin qui


l ' a appliquée a la supraconductivité ( M. Gaudin, Nucl. Phyt. 20 (1960) 513).
d n e
On vérifie qu'on peut inclure des vertex a un corps -*-•"* * » I * étoiles.
On distingue trois espèces de diagrammes l i é s a deux lignes externes:

Gyff,-*.) *- <UTfàV) $.,.,,}!*,>

*\ o»,-M• - <*IT{$;V$.VÏM.> - a^Mz)-^


( HC)
*Ï<M>>)= - < * » T { V W , > W . > - - r ^ ® ^ f h "*
519

où |4> >
n est l ' é t a t fondamental de H • H-tiN+A . On peut vérifer que

(13.14.?;
^ <{» » ( ^ <-t>)'

L'existence des fonctions D~(8) est due à la présence du terme de source A


qui ne conserve pas le nombre de particules. Par exemple, des diagrammes
qui contribuent à D (6) sont :

-o • - •»•

On distingue également trois espèces de diagrammes liés à deux lignes externes


03.i*g;

et irréductibles en ce sens qu'ils ne peuvent pas être séparés en deux


parties non connexes par la coupure d'une ligne Interne. On les notera ainsi:

(J3,l*9)

Les fonctions G, D et D obéissent â des équations intégrales couplées


qui peuvent être écirtes diagrammatiquement ainsi :

(,3 50,
•• - K ? w g K - i € H B ^ ''

11 y a une équation semblable qui couple G, D et £~


520

Ces équations généralisent, en présence de la source A, l'équation


(9.40), Il est couaode d'introduire une notation matricielle : on définit
les matrices T et R suivantes :

J
-6'
T , (f.-p,-. =
fr©-r,.

>«fc
% <f.-f.) - (lî.lSï)

"*&?

La matrice T généralise la fonction de Green à une particule et la matrice R


généralise l'opérateur de masse, La représentation maticielle (13.15"/) est
équivalente à une assignation d'un indice pour distinguer un opérateur
de création a d'un opérateur d'annihilation a. Cet indice n'est autre que
l'indice de quasi-spin discuté dans la section 1.8. Le propagateur non
(
perturbé T ' est défini ainsi ;

T S f' ,
; r V ( M * Î;
(13.152)
p> f>

Les équations (13.IS0) s'écrivent ainsi

w (13.IS3)
Tes)* T"\ $ ) - T c * > K<o Tes)
521

où '-(.s) est la transformée de Fourier de T(B), Les équations (JB.UTî)


s'appellent des équations de Gorkov, On les utilise pour étudier la phase
supraconductrice. L'équation (13,153) remplace, en présence de la source A,
l'équation (9,41bis),

Nous pouvons refaire l'analyse des diagranmes faite dans la section


13.11. On calcule les opérateurs de masse M, A et A avec des fonctions
de Green G, D et D" c'est à dire en n'incluant que ceux des diagrammes qui
ne peuvent pas être séparés en deux parties non-connexes en coupant deux
lignes internes. On montre ensuite qu'en coupant une ligne D d'un diagramme
A , on obtient un diagramme irréductible dans la voie particule-particule.
On obtient ainsi :

w
g , k « ty.p».p»f«> 1 r
(13.IS*»)
K s-p>> A=o

où W est l'opérateur interaction irréductible dans la voie particule-particule,


discuté dans la section 13.12. C'est l'équation (13.154) qui à la limite
A -* 0, étend à la voie particule-particule, l'équation (13.93) trouvée
pour la voie particule-trou.

Nous pouvons reprendre l'analyse topologique des diagrammes vide-vide


faite dans la section 11.2 même en présence de la source A. Les diagrammes
vide-vide irréductibles sont ceux qui ne peuvent pas être séparés en deux
parties non connexes par la coupure de deux lignes. Leur contribution E_ à B
+ _
l'énergie est une fonctionnelle des fonctions de Green, G, D et D . On
montre ensuite que les opérateurs de masse M, A et A sont donnés par les
relations :
SE B
M (S) = - -ÎTT ci A ($) = - 211 iii. (13.15" 5")
;&<o

Ces équations généralisent l'équation (13,120).


522

Les équations (13.154) et (13,IÇ?) Démettent de définir, faute de


sonner les parquets, un calcul sefl-consistant à partir d'un ensemble
donné de diagranmes irréductibles E_. On procède comme suit : on choisit
un ensemble donné de diagrammes irréductibles E R (avec A 4- 0), On calcule
ensuite M, A~ ain« i que G, D~ en itérant les équations (13,155) et (J3.i5"3),
On peut ensuite calculer W par l'équation (13.IÇ*).

Illustrons ce calcul en considérant le cas où on limite E_ à la


contribution des diagrammes :

E. = dP<S) * (SX® (n.iîé;

L'équation (13,155) donnera :

M - Vfe ^ >3£> *"* }3£> (13,If?)

A la limite A-*• 0 l'équation (13,15?) devient :

M» )0© A (13,158)

et l'équation (I3,|S3) se réduit à (9,4lbis), Nous avons vu dans la section


13,14 que la résolution de (I3.l5f) et (9,41bis) conduit à prendre pour G
un propagateur non-perturbé dans la représentation de Hartree-Fock (voir
13.12ft) et (13.125).

(Si A reste non-nul, l'itération des équations (13,l£?) et (13.153) donne


la théorie de Hartree-Bogolioubov que nous ne discuterons pas dans ce chapitre.)

L'équation (13,15"*), dans l'approximation (13,15*6) pour E_, donne :

w C l v , w > J ( î )
v k i ^M»H 'X' " ^ > ' ' M ^ » . - h ' ^ ^ os.iff»)
523

L'opérateur interaction I est alors donné par l'équation (13.99) qui


s'écrit :

(13.l£o)

En combinant cette équation avec l'équation (13,74) et en se souvenant que,


dans la représentation de Hartree-Fock, G se réduit au propagateur non
perturbé, on obtient l'équation intégrale suivante pour la fonction à
quatre points :

(!3.1éO

n e
Le fait que 1'interaction particule-particule irréductible (13.IST3)
dépend pas les arguments 3 (interaction instantanée) permet de considérer
;

l'équation (13,1(1) comme une équation intégrale pour la fonction de Green


particule-particule K($) définie par l'équation (13.18). On obtient pour
K(6) l'équation des vibrations de pairing qui étendent, à la voie particule-
particule, les equations RPA de la voie particule-trou,

(Voir G.Rlpka et R.Padjen , Nucl.Phys. A 132 (1969) 489)

On voit donc, qu'à la limite A + 0 , c'est à dire à la limite de


supraconductivité nulle (et pour un système normal), l'approximation (I3.IS"4)
pour E_ conduit au calcul des vibrations de pairing calculés dans la base
de Hartree-Fock,

L'équation (13.161) donne pour la transformée de Fourier (13,21) de

J
524

K(R), l'équation ;

£ > £ , v , r s > K
K^.we « « • (k^t-k, V ) V ~ £T^Cs>Z< i r«,k* (O

P(fc) est 1* propagateur libre particule-particule :

En utilisant l'expression (9,7) pourtf(6),onobtient la transformée


de Fourier P(s) :

Pour écrire l'équation (13,1(2) sour forme matricielle il convient de définir


les configurations pp' à deux particules, et tt' à deux trous, avec la convention
p<p' et t<t'. Cela enlève le facteur 1/2 dans l'équation (13.162), remplace
la somme sur rs par la somme l et annulle le terme 6.. &.,. On peut alors
écrire l'équation (13.162) sous la forme matricielle suivante :

( S - I J O )K(u>) = <t (13.165-)

ou nous avons pose

(13.166)
W • t i r 2yk

et où S et ri sont les matrices :

*• (*•*) V- (I?,) (13, »6?)


525

avec :

(13.16*)

et ••

3 X65)
K= [ ; ] °'
Les équations (I3.I6S) à (13.168) jouent dans la voie particule-
particule, le même rôle que les équations (13.I3S) à (13.137) jouaient dans
la voie particule-trou.
On peut inverser la matrice (S-nw) en résolvant d'abord le problème aux
valeurs propres :

(S-^WN) V s O (13.170)

Ce problème aux caleurs propres joue,dans la voie particule-particule, le


même rôle que joue le problème RPA (12,83) dans la voie particule-trou. Il est
discuté par R. Padjen et G, Ripka , Nucl. Phys. A132 (1969) 489.

Soit N et N la nombre de configurations à deux particules et à deux


trous, Lorsque les valeurs propres ui» sont toutes réelles (une valeur propre
complexe impliquerait une instabilité par rapport â la phase supraronductrice),
il y a Np vecteurs propres v de norme (v**, n v") -1 et N vecteurs propres
W* de norme (W***, n V)")- -1. La relation de fermeture est :

03.1*1)
526

La fonction de Green à deux particules K(») s'obtient alors en inversant


la matrice (S-rnu), 0»obtient, à l'aide des vecteurs propres

.où (ij) et (k£) sont des configurations à deux particules ou à deux trous.
En comparant cette expression à la décomposition spectrale (13.22), on
voit que pour les vecteurs propres V de i jrme positive on a :

-
v" . < * : i « . i f î > J i .( «..£*;'•£." <»•»»>

et pour les vecteurs propres W de norme négative on a :

ri A ¥ + ,A-Xv c* r*" 2
(13.11-4)
wÇ - < t ; i Q % / l t V > et
0 M - - E.-G M

L'équation (13,1^0) des vibrations de pairing peut aussi être obtenue


en développant une théorie de Hartree-Bogolioubov dépendant du temps, tout
comme nous avons, au chapitre 12, dérivé les équations RPA à partir de la
théorie Hartree Fock dépendant du temps. On voit donc que toute la théorie
qui peut être développée pour la voie particule-trou peut aussi être
développée pour la voie particule-particule, à condition de perturber le
système avec une source A (Eq, 13,(39), qui ajoute et retranche deux
particules au système, et dont on fait tendre 1' intensité vers zéro.

En principe, on peut résoudre le problème aux valeurs propres (13.l?0)


des vibrations de pairing avec une force qui a un coeur dur. Cependant
la théorie self-consistente qui prend pour départ l'approximation (13.J5&)
;

pour Eg,ne peut pas être appliquée en présence d'un coeur dur,car elle
conduit à un calcul de Hartree-Fock, En outre, pour avoir des résultats
raisonnables pour les vibrations de pairing, il faut inclure l'échange des
phonons, ce qui pourrait être réalisé par la sommation des parquets.
527

13,16 LA SOMMATION DES DIAGRAMMES EN ANNEAU,

Dans cette section nous allons calculer la contribution à l'énergie


agran
des diagrammes en anneau; soit donc E la contribution à l'énergie des
diagranmes

<.-<>. $ • ® (13.1*5")

Considérons le terme d'ordre n qui contient n interactions, Soit E sa


c

03, ru)

En appliquant les règles énoncées dans la'section 3.7, ainsi que l'équation
(3.55) on trouve pour E l'expression :

(13.1??)

^ï'WV^kt Q lW% -
M n QnCfr-V^-
Le facteur de syraétrieln vient de ce que le diagramme (13.176) est invariant
par rapport aux 2n permutations cycliques et anticycliques des arguments.
Dans l'expression (13,l?t) nous avons écrit ;
528

et Q.-(è) est le propagateur libre particule-trou (13,133),

L'intégrale sur les n arguments @. a une forme que l'on rencontre


souvent ;

I(^* $•>.•••**. A(p.-p )B(pi-|î,)...


fc C(f -p.)
m (13.1^9;

où A, B,,,.C sont des fonctions données. L'intégrant ne dépend que des


différences des arguments de sorte qu'on peut intégrer les 0. dans le domaine
-B/2<e <6/2 :
i

(13.180)

Ecrivons les fonctions A(3), B(B).., à partir de leurs transformée de Fourier

(13.|«|)
iT :£_

On reporte, dans (13.180), les expressions (13.|8l) des fonctions A, B,...,C


et on regroupe les exponentielles. On trouve ainsi :
• P* /* vp.CSn-S.) if, (S.-SJ
r A
V " £*> f *'"•**" J ' "*•
i

(|*.i«2)

Considérons la limite 6 -» «°, L'intégration sur les n-1 arguments 3 ..B ot

/ n
donne
*n-«

de sorte que l'intégrale (13,l|X) devient :

(13.IS3)
529

Appliquons ce résultat à l'expression (13,lT?), On obtient ;

p<"' » r , r*~ w (13.184)

Il est commode d'adopter une notation matricelle. Soit IT la mat-ice dont les
éléments de matrice sont repérés par les configurations (ij) et (kl).
L'expression (13,lî*0 de Q..(s) montre que ces configurations sont soit des
configurations (pt) (particule-trou) soit des configurations (tp) (trou-
particule). De même, nous définissons la matrice Q(s), diagonale dans l'espace
des configurations (ij), ainsi :

? i
Gfrkif*** Si S - k 0 f Qtffc>*-*iii%t V *'*•%. ( ,3 f l l 4 )

On peut alors écrire l'e>pression (13.IS4) ainsi :

E s T r L J l3
c - ir )
z -- < -»«*)

Pour sommer les diagrammes en anneau (13.115") il suffit de sommer E


de n=2 à l'infini. Cependant le diagramme d'ordre n»2, à savoir :

<0> (13.)8é)

est le seul de la série (13,1^5) dont la contribution n'est pas donnée


correctement par l'expression (13,K}£),En effet, c'est le seul diagramme
ayant une paire de lignes équivalentes (voir section A,9) de sorte que son
facteur de symétrie est égal à 1/8 et non pas t/4 comme prévu dans l'expression
(13.1RS) . La contribution â l'énergie du diagramme (13.184) est égale à

5 pf'tt' f,*V-£»-«*'
530

Ainsi l'énergie de corrélation E , c'est à dire la somme des contributions


des anneaux (13.175) est égale à :

£ (n)
, (t)
n«Z
n
ç[<3a)Vl 7 _ A £<*> (13.I88)
3LTT J „ n>i <• 2n

, - -L C^f. Tr ffi 'tfl - Tr{QC<)V} -AE a>


û

2.TT r., oai C Zn J

Dans la dernière des équations (13.188) nous avons étendu la somme de


n»l à l'infini et soustrait le terme n»l en trop. On reconnait dans la somme
le développement d'un logarithme. On a donc :

a) (13.189)

Faisons le changement de variable w-is, On obtient une intégrale le long


de l'axe imaginaire de la variable u. D'après l'expression (13.184) de Q(s)
on voit que Q(w) ~ _ — de sorte que l'intégrale le long de l'axe imaginaire
;u>l^** U)
peut être remplacée par une intégrale sur le contour C suivant :

'<§>

(I3.19O)
- * J * » < I ' « il «Ile
531

On a donc ;

2>
É = i j f c ^ ' t o T r f l j r i - Q c i T * ] * Q<*)V}-
t AE< ( 1 3 t | 9 | )

Notre objectif est d'évaluer cette intégrale en fonction des solutions du


problème aux valeurs propres RPA (13.IBS')

Calculons d'abord le terme logarithmique. On se débarasse du


logarithme en intégrant par parties :

f 13-192)

Ecrivons l'équation (13.132) dans notre notation matricielle :

L(co) » - Q (uO * Q(u>) V L(u>) (i3.i33)

de sorte que '.

Calculons :

1
Tr ± h[\-QVl* Tr «L JU (-QL- )
(13,«3V)

Pour la deuxième ligne .es équations (13.•î'*) nous avons u t i l i s é l'algorithme


(11,27). L'équation (13,193) donne :

-
Q~ (W) s - l ~ (u>) + IT (13.I65 )
532

et puisque 17 ne dépend pas de <o (interaction instantanée) on a ;

•lif'-. AQ? (13.196)


«(to 4<o

En utilisant l'expression explicite (13.184) de la matrice diagonale Q on


trouve donc que ;

L'expression (13.*J4) montre aussi que ••

-
ou v est la matrice (13.11 ?). On a donc, en utilisant l'expression explicite
(13.AS) de L(u>) :

Trlf'-- Trlv: Z [ ^ " ^ l (,3,88)

N N+ N+ N

ou nous avons utilisé le fait que Tr V V v-(V ,vV )=l et Tr w" w"*v - -1
En rassemblant les résultats (13.198), (13.l9?) et (13.194) l'équation
(13.1)2) devient :

- -J- ( codu, à. Tr h [l-fi}**)V ] * 5"I«M- f I. <€,-£*) (13.|«J4)

Il nous reste à effectuer l'intégrale du deuxième terme de (13,|9|). En


utilisant l'expression (13.174) on trouve :

a
TV QMV * Z V ' ^ i il - Z | ^ - * *Vr Z
533

On a donc :

En rassemblant les résultats (13,H4) et (13,*O0), l'énergie (13.191) devient:

a >
€ = £ 21 O- - £ Tr A - A E
c 03.2O.)
* !«>•

car d'après (I3.I3&) on a :

ft

L'expression (13,tel) est en accord avec l'expression (12.11?) que nous avons
obtenuravec la méthode de la coordonnée génératrice. L'énergie (13.10I) porte
le nom d'énergie de corrélation due aux vibrations RPA.

13.17. SOMMATION DES ECHELLES DE BRUECKNER

Nous pouvons aussi bien calculer la contribution à l'énergie des


diagranmes en échelles :

•• €>• ® (13,toi)

Le calcul est très semblable â celui que nous avons fait dans la section
précédente pour sommer les anneaux. Notons que l'énergie E diffère de ce
que certains auteurs appellent les échelles de Brueckner car les diagrammes
(13,202) sont des diagrammes de Feynman. Certains auteurs ne considèrent que
la sommation des échelles formées de diagrammes de Coldstone (Chapitre A)
contenant 2 treus.
534

n
Soit E^ ^ la contribution du diagramme d'ordre n ?
c

r
E?" ' f\, f) (13.2û3>

Les règles de la section 3,7 et l'équation (3,55) donnent l'expression


suivante :

0*.2o4)
ri.n
Le facteur (4-) vient de ce qu'il y ait n paires de lignes équivalentes
j
(section 4.9) et le facteur — est dû au facteur de symétrie qui
correspond à l'invariance par rapport aux n permutations cycliques
des arguments. P..(A) est le propagateur libre â deux particules
ou deux trous (13.Iff). L'antisymmétrie des éléments de matrice de v permet
de limiter les sommes sur les paires d'indices (ij), (k ) , (pq),.. au cas où
i<j, k<l, p<q etc., à condition d'enlever le facteur (1/2) . D'après (13.16*0
les paires d'indices (ij), (kl).., sont limités aux configurations (pp')
à deux particules et (tt*) à deux trous. Les conditions p<p' et t<t' expriment
le fait que chaque configuration antisynmétrique ne doit être comptée qu'une
fois. En utilisant l'algorithme (13,163) on peut écrire l'expression (13,2of)
ainsi ;

4
**««j> (lu*)... «o (r i>
(I3205")

Py(s) est donné explicitement par l'expression (1346%), On peut définir un


opérateur P, tel que :

0 4 4
(u.aoé)
535

Lorsque i<j et k<«,, on a Sj- 6 . ^ 0 et on a donc :

T
(«3.20?)

Avec cette notation l'expression (13,2oS) devient :

El".-^5\u«" rr[i"ov]' (13.20«>

où la trace indique une somme sur les configurations pp' et tt'; par exemple :

Tr r?(S)vl * Z <PP'<P»>Vlfp'> •*• I <tt'lP«)V|tt'> (13.209)

On doit donc considérer P et V comme des opérateurs qui agissent dans l'espace
des configurations antisymmétriques à deux particules et à deux trous.

Pour obtenir l'énergie de correlation (13,202.) on doit sommer


l'expression (13.200) de n«2 à n«°>.

En ajoutant et en soustrayant le terme n-1 on obtient :

6. • î 6'.-- E,"' . -£ frrîf IH^I,' - ?««*]


n-i -m »«' «

$ T r
* 'ill $ ' { % ['• ?(*>**]- Tr?a>vJ 03.2i»>

Notre objectif est de calculer cette intégrale en fonction des solutions du


problème aux valeurs propres 03,1^0) des vibrations de pairing,

Faisons le changement de variables u-is+2u , L'intégrale le long de


l'axe imaginaire du plan de la variable u peut être remplacée par une intégrale
536

le long du contour (13,l3o). On a donc :

(13.211)

L'équation (13, 142) peut s'écrire, dans notre notation, ainsi

K(«o)» P(o) - ? ( « > v K(w) (13.212)

Comparons les intégrales (13,lu) et (13,1^1) ainsi que les équations


(13.112) et (13.143), Elles sont formellement identiques lorsqu'on remplace
P(w) par -Q(u). De même, la décomposition spectrale (13,172) est formellement
identique à celle,(13.138),de L(u). En reprenant donc le calcul effectué
dans la section précédente, on trouve :

(13.213)

où la somme sur N est limitée aux valeurs propres associées aux vecteurs
propres de norme positive, c'est à dire associés aux états du système ayant
A+2 particules.

De même, le calcul du deuxième terme de (J3.ZII ) donne

ZZ. \ <*io T V ?<m)v « Z. <PP'»VIPP'> (13.Zlt)

L'énergie (13,211) devient donc

(13.2IS)
E »
e Z W - M Tr C

où C est la matrice définie dans l'équation (13,16?).

L'énergie (13.215; a une forme semblable â l'expression (13,.201 ) pour


l'énergie de correlation due aux vibrations RPA, Elle paraît cependant
asymétrique car elle ne fait apparaître que les énergies des états du système
ayant A+2 particules. On peut, cependant calculer une règle de somme qui la
rend plus aymmétrique,
537

En utilisant la relation de fermeture (13,1^1) on a ;

(13.21?)

où i et j désignent des configurations (pp) et (tt') .

D'après (13.1?0) on a :

et

En insérant ces résultats dans (i3,2lS) on trouve

l<i s ) . z" ». v ; v". v - Z «- w; w * , )•


K t

N, N« (13.218)

Nal Mal

Dans la dernière ligne de Q3.2|ft) la première somme porte sur les valeurs
propres du système A+2 associés aux vecteurs propres \r de norme positive et
la seconde domme porte sur les valeurs propres du système A-2 associées
aux vecteurs propres VT de norme négative. En explicitant la Tr(nS) à
l'aide de (13,lé?) on trouve donc :

J u) » Tr C a -
N I U
H -
MX •"»
538

L'énergie (13,215") peut donc s'écrire de manière plus symmétrique


ainsi ;

E.» *T C-
r
|TrE (13.220)

L'énergie E c s'appelle l'énergie de corrélation due aux vibrations


de pairing,

13,18. RENORMALISATION D'UN OPERATEUR A UN CORPS PAR LE COUPLAGE AUX


VIBRATIONS RPA. ~

Dans cette section nous allons calculer la fonction L(e.g_), définie


par l'équation (13.39), dans l'approximation RPA de la fonction à 4 points L.
A cette approximation la fonction L(4,S) obéit à l'équation intégrale (13.131)
qui s'écrit :

où L(s) est la fonction qui obéit â l'équation (13,1)2). Dans l'équation


(13.121) on utilise les variables définies par l'équation (13.7). La fonction
^ ( s ) est donnée par (13.123) et L(s) par l'équation (13,|3g).

D'après (13.41), les transitions entre états des systèmes ayant A±l
particules sont donnés en cherchant les pôles tels que :

(13.222.)

En plus, l'équation (13,t26) montre que G-&de sorte que «


539

Soit £/un opérateur à un corps t

03.ZZH)

En identifiant les pSles (13122) de la fonction (13.221) on obtient les


éléments de matrice suivants :

o t . v i ^ t » X^ » *x ivy.i>Ypi .
-M W - M ( V ^ )
P A >

(l*.225)
<Xt|Vi/<p>Y. + <Xf i v i * * i > X p t 7
â
+ Cl !! 1 L <V. |»l4»J> (

Cette relation peut être interprêtée graphiquement ainsi :

:
• - • - * ô =
i-Y' K (13.226)

Dans l'expression (13.22$) les X et i sont les solutions du problème aux


valeurs propres RPA (12.83) et<"P*lô|f *>est l'élément de matrice (12.140) de
#

l'opérateur W entre l'état fondamental du système ayant A particules et la


vibration N,

On obtient également l'élément de matrice suivant

O^'lMl^. hXm <Oo-lf:>-^i©IX>


T
*• C <
<^tt livvli \xpp>> \K*n »f <<>j>1V»Kt> Y *
M M f

u (€ Ê <<tfl* ltf>
st. 1 *- / « - ^ 03.22?;

+ " !—Eî CI T ^* *i^(f,;>v


0
540

e t
La. équations (13,220
$ (13,22?) montrent comnent un opérateur {?" est
renormalisé par le couplage des particules et des trous aux vibrations RPA.
541

EXERCICES ET PROBLEMES

P13.1
Comparer, discuter les : ations ainsi que les différences entre les
interactions (5.108), (6.64), (11.68) et (13.9o) et (13.»5"4).

P13.2
Montrer, en considérant tous les cas possibles, que les seuls
diagranmes irréductibles sont, jusqu'au quatrième ordre, donnés par
l'équation (I3.U3)

P13.3
Dessiner les 12 diagrammes du troisième ordre en N qui résultent de la
résolution des équations (13.Ht) et (13.1») dites'sommât ion des parquets.

P13.4
On considère les êquatioi.s des parquets (13,11%) et (13.11?). Montrer
qu'en prenant pour N l'approximation N » \f on peut définir un processus
itératif pour vesoudre les équations des parquets, qui converge en présence
d'un coeur dur. (On aura avantage à introduire r = N + 1/2 F.2 GG F).
R
Chapitre 14

DIX-SEUF PROBLEMES DE REVISION


_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

Dans ce chapitre nous avons énoncé dix-neuf problèmes qui,

pour la plupart, sont des extraits de problèmes d'examen de première

année de D.E.A.. C'est pour cela que ces problèmes ne concernent

que les parties du cours qui ont pu être enseignées dans ce cadre

et non pas celles qui ont été ajoutées par la suite. Ces problèmes

complètent ceux qui sont énoncés à la fin de chaque chapitre.

C'est exprès que nous ne précisons pas à quelles sections chaque

problème se réfère. Le lecteur s'habituera à l'usage de l'index.


543
PROBLEME P.14.1.

On considère une étoile à neutrons sphérique de rayon R et de masse


33
M= 2x10 g égale à la masse du soleil. On néglige les effets dus à la
surface de l'étoile de sorte qu'on assimile celle-ci à un grand morceau
de matière nucléaire composée uniquement de neutrons. On suppose que les
neutrons individuels sont décrits par des ondes planes d'impulsion -nl<
avec k< kp , où kp est le moment de Fermi.

-24
1. Sachant que la masse m du neutron est égale à m= 1,67 x 10 g ,
montrer que le rayon R de l'étoile à nevtrons est relié au moment de Fermi
k F par la relation
1-9
k F R = 2 x H)**

2. Montrer que \ 'énergie cinétique <T> des neutrons peut s'écrire ainsi

<T> = 4-
R^
2 2
où a est une constante que T o n calculera. On donne i\ /m = 41.47 MeV fm .

3. On néglige d'abord les interactions nucléaires entre les neutrons et


on suppose que l'interaction entre les deux neutrons est le potentiel
gravitationnel : ?

v
g r

où Gm = ?,3.5* 10" MeV fm et où r est la distance entre les deux neu-


trons. Montrer qu'en négligeant les termes d'échange, l'énergie d'inter-
action gravitationnelle est égale â
b 2 2
,u s -,
ni K 3 Gm N
= ou b
<y -ff - —r—
et où N est le nombre de neutrons de l'étoile.

4. Calculer le rayon d'équilibre de l'étoile à neutrons en ne considérant


que l'énergie cinétique et l'énergie potentielle due à la gravitation.
Comparer la densité d'équilibre de l'étoile à la densité des neutrons au
centre des noyaux.
544

5. On considère la forme de Weiszacker :


Z
E(N,Z) - - ( N Z ) b (N Z) / \ b
bvol + + surf +
2 3
+ sym ij«i! + 4£-
qui donne l'énergie E(N,Z) de l'état fondamental d'un noyau ayant N neu-
trons et Z protons. Sachant que b ,= 16 MeV et que b = 50 MeV ,
montrer qu'à la densité normale au centre des noyaux l'énergie d'un sys-
tème infiniment grand et composé de neutrons uniquement, est égale à
9 MeV/neution. Ce système est-il lié ?

6. On suppose que l'interaction nucléaire entre deux neutrons a la forme

v N = - V ô(r)

Calculer la constante V en supposant qu'à la densité normale (k_= 1,36 fm"


3
ou p = 0,085 neutron/fm ) l'énergie d'un système de neutrons infiniment
grand est égale à 9 MeV par neutron. (On négligera pour ce calcul les
forces gravitationnelles.)

7. Montrer que l'énergie d'interaction nucléaire de l'étoile à neutrons


est égale à

où c est une constante qu'on calculera.

8. Montrer que si l'on inclut à la fois les interactions nucléaires et


gravitationnelles définies dans les questions 6 et. 3 l'étoile l neutrons
n'a plus de rayon d'équilibre. Ce résultat vous p-iraU-il vraisemblable ?
Discuter qualitativement les processus qui pourraient stabiliser î'étoile
à neutrons.
545

PROBLEME P. 14.2

On considère un système composé de nucléons et de mésons scalaires


de masse n> . L'Harailtonien s'écrit :

H = H -f V
o
H = 7 e, b-! b, + Y to a+ a+
o e A A A v q à
A 1 q q q

v __ l fiilMl t b b ^ iMliL> ;
+ b b t] ( 1 )
/ 2 H H
Xyq" " q ^ q

2 >7 2
ou o) = q < m
q
Les opérateurs b* et b, créent et annihilent des nucléons dans les orbites
X et les operate is a+ et a+ sont de» opérateurs de boson :
t t q q
a-, a-», -a->, a> = o- ->-, qui créent et annihilent un méson dans l'onde plane
q q q q qq
d'impulsion ^ » normalisée dans un volume Q .

L'élément de matrice (A|uq) est défini ainsi :

(X>q) = —±
yq) = f d?
dr <«?(?) *„(?>e*e^"
< r ) ip.(r) '" = - 1 1
?
\
>'Z~ (2)

Er.i-'in, le vide | 0 > o b é i t aux équations

a-]0> = 0 b.|0> = 0 . (3)

1) On considère l ' é t a t non p e r t u r b é <


| {> > formé par une mer de Fer™i de
nucléons :

|« > = n (K) |o> (4)


A
° A€F

Montrer qu'au deuxième ordre de la perturbation V, l'énergie du système est


égale à :
y
i-
e - yr>
<*ufr(x'qV) _ y JiiLeI)ji_
I J M J n j l l ' n l A ' l _ i i r i n n l l
, M
;
<€¥
XCF •"' X , X ' € FF
À ,>."'€ 2u~-
2u" pt
pt ^-q^r **' - |
•* q •*
q q
où p et t sont des états de particule et de trou respectivement en-dehors
et dans la mer de Fenni. Dessiner les diagrammes de Feynman ou de Goldstone
qui correspondent aux deux derniers termes de l'expression (5).
546

2) Montrer que si e p « m et e t « m (méson très lourd, donc statique)


l'énergie (5) se réduit à l'expression 'livantrj :

A 2 j
X€F X,X'€F (2it) 2(q •« )
(6)

où A est le nombre total de nucléons et où v est une force centrale à

deux corps égale à :

e
v(r) = £_
4TT r

Commenter ce r é s u l t a t a i n s i que la divergence de l ' e x p r e s s i o n ( 6 ) .

PROBLEME P. 14.3
Oii cherche à calculer la barrière coulombienne entre deux noyaux
ayant respectivement Z et Z ? protons.

1/3
On supposera que le noyau est une sphère de rayon R « r A où
r = 1.2 fm et où A est le nombre total de nucléons : A = N • Z. On supposera
enfin, que dès que deux noyaux se touchent les interactions nucléaires
attractives l'emportent sur la répulsion coulombienne.

1. Dessiner la forme du potentiel entre deux noyaux et montrer, que pour


entrer en contact les noyaux doivent avoir une énergie suffisante pour
franchir une barrière de potentiel dont la hauteur est égale à :

Z Z
B - - ' > ^
l / 3 , / 3
r A( A •A A )
V | 2

Estimer la hauteur de cette barrière pour deux noyaux de o 0„ et pour deux


208 2
Pb 0 n d o n n e e
noyaux de g2 )26 ^ "1-53 MeV-fm).

2, Estimer l'énergie à laquelle on doit accélérer des noyaux pour franchir


la barrière coulombienne dans les deux cas suivants :

Cible : g 0 g projectile : _0 g

C i b l e : 2 Pb 2
8l .26 P«j«=til« : j*Pb, 2 6
547

3. Les protons du noyau 1 sont soumis au champ électrique créé par les
protons du noyau 2. Montrer que, lorsque les deux noyaux sont en contact,
ce champ électrique a une composante dipolaire égale à :
_ 2 Z,
Z e '

1/3 A
1/3 e c x
où R = r (A * 7 ) °ù sont les projections des coordonnées des
protons du noyau I sur la droite qui joint les centres des deux noyaux.
(On donne le développement multipolaire suivant :

+1
|r, - r ! 2 £-0 r:

avec r - r , ry - r~ si x^ < r^

et r < - r 2 , r > = r, si r, > r 2

et P (cos a) = cos a .

- * • . - * • * • *

Soit R,,.. la coordonnée du centre de masse du noyau I et soit X * R - R


CM p n
la distance entre les centres de masse des protons et des neutrons.
Soient X„„ et X les projections de R „ et de X sur la droite qui joint u
CM CM

les centres des deux noyaux. Montrer que

2 2
Z Z N e ZZe
V a ' * ' Y + —Z Y
2 2 C M
» A,R R

4. En supposant que les nucléons intéragissent avec des forces harmoniques


2
- •* 2
v(r. - r.) = -jT- (r.-r.) , montrer que le champ électrique du noyau 2,

induit un dipole électrique dans le noyau I, égal à :

n2 2
<X> - - R mw
548
PROBLEME P . 14.4 .

On considère un système dont 1'Hamiltonien se compose d'un terme


r e p r é s e n t a n t l ' é n e r g i e c i n é t i q u e e t d'un terme r e p r é s e n t a n t une i n t e r a c t i o n
à deux corps v :

-»- +
H = J <i|t|j> ata. • J J < r s | v | imn> a a a a
. . r s nm
îj rsmn

On a j o u t e à l'interaction à deux corps l e terme ôv e t on se propose de


d é c r i r e le système dans l'approximation de Hartree-Fock.

1. Lorsque l ' i n t e r a c t i o n à deux corps d e v i e n t v + ôv, l a matrice d e n s i t é


du système d e v i e n t p + ôp.

Montrer, qu'au premier ordre ôp , 1'Hamiltonien de Hartree-Fock h


devient h • ôh où :

<i|ôh|j> = £{<i)l|ôv|jk><k|p|£> + < i « . | v | j k x k | ô p | ) l > }


kî.

2 . Montrer que ôp e s t donné par l ' é q u a t i o n m a t r i c i e l l e

Môp = - ÔU

où ôp e t &[) sont l e s v e c t e u r s dont l e s composantes sont l e s éléments de


matrice p a r t i c u l e - t r o u e t t r o u - p a r t i c u l e :

,<<p|ôp|t>v /<p|fiU|t>v
Ôp - ( ) ÔU = )
v 7 v /
<t|ôp|p> <t|ôu|p>

On donnera une expression pour la matrice M „ . , et on exprimera 6U en


pt.p't'
fonction de ôv.

3 . Montrer, qu'au premier ordre en ôp, l a v a r i a t i o n de l ' é n e r g i e potentielle


est égale à :

+
<ôv> • \ l < i | p | j > < j | ô U | i > - (6U ) M~' OU
ij
549

PROBLEME P . 14.5.
On considère un système de N fermions i d e n t i q u e s d é c r i t par
1'Hamiltonien modèle suivant :

H = e ) o a. a. + •=• ) a. a, , a, , „ a.
L- ko ko 2 £_ ko ko k -o k-o
ko kk'o

V — + +
+ a a a a
2 L- ko k ' - o k'o k-o
kk'o

On suppose que l ' e s p a c e des é t a t s à une p a r t i c u l e se compose de


deux "couches" d i s t i n g u é e s par l ' i n d i c e o qui prend l e s v a l e u r s
0 = 1/2 e t o = - 1 / 2 . Chaque couche e s t composée de N é t a t s dégénérés
que l ' o n d i s t i n g u e par l ' i n d i c e k.

1. Soit H la p a r t i e à un corps du Hamiltonien :

H = e i o a. a.
o L ko ko
ko

Montrer que l'état a |0> kn (où |o> est le vide de particules)


est état propre de H avec valeur propre e O. Le spectre des états à une
particule peut donc être représenté par le schéma suivant :

o = 1/2 e/2

a = -1/2 - E/2

Montrer que l e s s e u l s éléments de matrice non-nuls de l ' i n t e r a c t i o n


à deux corps v sont : k_ L'_

(ko, k'oiv|k-3,k'-o)

et

(ko,k'-a|v|k-o,k'a) - \ f -V
550

2. On considère le déterminant de Slater | é > obtenu en remplissant


l e s N é t a t s |k,a • - 1 / 2 > de la couche a * - 1/2. Montrer que l e s
éléments de matrice du Hamiltonien de Hartree-Fock sont:

<ka|h|kV>-6 k > k , 6 0 j O , loe-Vô o J / 2 ]

Montrer que l ' é n e r g i e de Hartree-Fock e s t égale à

r
Ne
O 0' ' 0

3. On définit les orbites |k+> et |k-> ainsi :

|k+> - cos - \k,a » l/2> - sin - |k,o * -1/2 >

|k-^ - sin - |k,o - l/2> + cos - |k,a - -1/2 >

On considère le déterminant de Slater |@> obtenu en remplissant


les N états |k->

Montrer que :

<e|H |e> - - — cose ,


1 1
o .

<k-,k'-|v|k-,k'-> - (k-,k'-|v|k-,k'-)-(k-,k'-|v|k'-,k-)

6 V S i n 2 8
" <'- k,k'>

F.n déduire que l'énergie de l'état |0> est :


v 2
E(0) - <e|H|e> - - ^ cos e + ^ii n e
2 2

4. On suppose que l'interaction V est attractive (V<0).

Montrer que si

e < 2 (N-l) V
SSI

l'énergie E * <d> |HJd> > calculée dans la question N°2 est un extremum
mais pas un minimum de E(0) . Déteminer ce minimum. Discuter

5. On se propose de calculer, au second ordre en V, la correction à


l'énergie de l'état |ip >. Montrer que les seuls diagrammes qui contribuent
à cette correction sont :

Montrer que leur contribution est égale à :

2
_ X(N-1)V

(Ce modèle soluble a été inventé par Lipkln et Meshkov. Pour plus de
détails voir les trois articles: Lipkin,Meshkov et Glick, Nucl.Phys.
62 (1965) 188-224.)

PROBLEME P.14.6.
1. On considère 3 neutrons dans une couche de moment cinétique j - 5/2
Montrer que ces trois neutrons peuvent former un seul état ayant un
moment cinétique total J» 3/2 , un seul état ayant J « 5/2 et un seul
état ayant J « 9/2 . (On ne distingue pas les états qui ne diffèrent
les uns de." autres que par la projection du • .ornent cinétique total surun axe

2. Soient m. , m. et m. les projections des moments cinétiques des


trois neutrons sur l'axe z, On note |tn. m. m«> l'état antisymétrique
formé par ces 3 neutrons.

On considère les deux états 15/2 , 3/2 , -3/2> et 15/2 , 1/2 , -l/2>
ayant projection M» 5/2 du moment cinétique total sur l'axe z .
Montrer que ces états sont chacun une combinaison linéaire des états
|J- 5/2 , M« 5/2> et | j - 9/2 , M - 5/2> de moment cinétique total J et
projection M . En appliquant les opérateurs J + et J_ , calculer les
coefficients dt cette combinaison linéaire,

(On rappelle la formule J.|J,M> - /(JTM) (J+M+l) |J,M±I> ).


552

PROBLEME P. 14. 7 .
On considère un système de A particules de masse m plongées dans le
puits de potentiel d'un oscillateur harmonique à 3 dimensions de fréquence co.
L'hamiltoiùen de ce système s'écrit :

". " 1=1!(s'i»'l)


On soumet ce système à une perturbation extérieure V quadrupclaire :
A
2 2 2
V = A ) (2z -x -y )
1
i-l I *

où r = (x,y,z) .

1. Montrer qu'en présence de cette perturbation, les particules sont


plongées dans le puits de potentiel d'un oscillateur harmonique déformé
dont on calculera les fréquences $ 7 , 0 et £2 . O n dénote par In , n , n >
r
^ x y z ' x a y a z
l ' o r b i t e a d'une p a r t i c u l e dans ..-et o s c i l l a t e u
r déformé où n . n e t n
x y z
sont l e s nombres de quanta de l ' o r b i t e a dans l e s d i r e c t i o n s x, y et ?..
On d é f i n i t l e s t r o i s nombres

N. = l (n?+ ) T où i • (x,y,z)
1 x
a€F
et où la somme est limitée aux orbites appartenant à la mer de Fermi.
Ecrire la valeur propre E(A) de H * H + V en fonction des N. et des Q,
r r
o i l
(i « x,y,z).

Soit l$(A)> l'état fondamental de H.

2. Calculer Ê(A) au premier et au second ordre des perturbations.


Comparer ces résultats vu développement en puissances de A des résultats
exacts obtenus à la question précédente.

Pour évaluer les expressions obtenues en théorie de perturbations on


2 2 2
pourra d'abord calculer le double commutateur [V,[V,H ]] « V*z +x +y }
2
et vérifier la relation : «& |[V,[V,H ]][$ > - -2 [ [<pjV|t>j (e -e )
p
pt
où I<î> > est l'état fondamental de H et où p et t dénotent desorbites r
1
o o
respectivement en dehors et dans la mer de Fertni.
553

PROBLEME P.14.8.

On se propose d'approcher l'état fondamental d'un noyau par un état


$ > de particules iindépendantes composé des orbites |A> d'un oscillateur
harmonique déformé :

h = -^ + j m (o£x • U)£y2 + 2 2 ) 2
w 7

Les orbites |À> » |n , n , n > sont caractérisées par les nombres de


XX X ^ X

quanta n , n et n dans les trois directions x, y et z.


Z

x y z '
On suppose que 1'Hamiltonien du système est :

J
i îfj îfj

Le premier terme est l'énergie cinétique des nucléons, le deuxième terme


représente une interaction de portée nulle et le troisième terme représente
une interaction de portée nulle dont l'intensité dépend de la densité p(r)
de nucléons au point r où ils interagissent.

On suppose que chaque orbite |n' n n > de la mer de Fermi est occupée
par deux neutrons et deux protons.
On pose

N ( n + } a L U y Z ) a = a
i ~l x 2 i V~ÎT " ' * o Vy y z

At F

I. Montrer que l'énergie totale du système peut s'écrire

E = <$ |H|«J> > - T + V


2 2 2
S - [N a + N a + N r* ]
2m X X y y z z J

et
2 2 + n
V = 6V f dr p (r") + 6W ( dr p (r)
o j o J

Montrer que V peut se mettre sous la forme :

3 3 + 3 n
a • CW a V « BV
o o o o '
où B et C sont deux constantes positives indépendantes des paramètres a. .

On rappelle que la fonction d'onde d'un oscillateur harmonique à une


dimension s'écrit !
-ctV/2
x
•M > " . A " H(o x)
n n
V 2 n! / f
554

2 ^ 2 j
2
et que <n| ^ |n> « ^ c. (n* >7

2. On considère les paramètres a. comme des paramètres variationnels.


Montrer que la minimisation de l'énergie totale E par rapport aux paramè-
3
tres oi. soumis à la condition a » a a a = constante conduit aux éqoa-
î o x y z ^
tiens :
Nui *N(i) »Nu)
xx y y z z

Calculer l e s valeurs moyennes

2 2 2
<x > = <$O i yV * ?1'! *O > ,
1
<Y >- 2
<*O I y'. y-'l! * O > , < z > = <*O i y. z!-i*
1 1
I1 L
O
> 1

1 1 1

2
et interpréter la condition
v a = a a a
o x y z

3. Montrer que pour les valeurs des paramètres et. qui minimisent l'éner-
gie totale L, l'énergie cinétique peut s'écrire
2
T = A o
o

où A est une constante positive indépendante des a. .

Etudier la variation de l'énergie en fonction de o et montrer qu'un état


d'équilibre peut exister si on a :

V < 0 , W > 0 et n>0


o o
555

PROBLEME P.14.9.

On se propose de comparer l'approximation B.C.S. i la solution exacte


du Hamiltonien modèle suivant :

+
H = -6 A A (G>0)

où A = y a, a, et A - Y a? a.
i>0 ' ' i>0 i 1

On a divisé les orbites i une particule en deux classes d'orbites orthogonales


les orbites notées i > 0 et leurs renversées par rapport au temps T .
On suppose que le nombre total d'orbites à une particule est égal â fl

1. On prend pour fonction d'onde d'essai la fonction B.C.S. suivante :

|BCS> = n (u + v at a*) 10>


i>0 ' i

où |0) est le vide. On impose la condition (BCS|N[BCS) - n où N est l'opéra-


teur nombre de particules et n le nombre (pair) oe nucléons du système étudié.
Calculer l'énergie (BCS|H|BCS) du système.

2. Montrer que l'état |n) = (A ) | 0 ) est état propre de H appartenant


â la valeur propre
E n = -^[O-n+2]

(Pour cela, on pourra o'abord montrer que le commutateur


+ + +
[A,A ] = AA - A A = | - N . )

3. Comparer la valeur propre E â l'énergie (BCS|H|BCS) et discuter la


différence entre ces énergies en fonction de n .

4. Soit P l'opérateur qui projette sur le sous-espace des états ayant n


particules. Montrer que :
(fl-n)/2 n/2u

P |BCS> = H
n '— jn)
" (n/2)!

(Pour cela on pourra d'abord vérifier la relation u+vata* = u exp(- atat ).)
556

Montrer directement à partir de la définition de l'état \ BCS) (ou par


toute autre méthode) que :

2 l ( Q n ) n
<BCS|P !BCS> = Wî n u " v

et en déduire la norme ( n | n ) d e l'état |n)

PROBLEME P . 1 4 . 1 0 .

On considère une matière nucléaire dans laquelle la densité des protons


diffère de la densité des neutrons. Soit k et k les moments de Fermi des
P n ^
protons et des neutrons respectivement. Chaque orbite d'impulsion k dans la
mer de Fermi est occupée par deux nucléons de même espèce et de spins opposés.
On néglige l'interaction de Coulomb et on suppose que les nucléons inter-
agissent entre eux aveu la force :
v = ô(r -r ) (a+ bP + cp) ,

où a, b et c sont des constantes, où p est la densité totale de nucléons et


où P est l'opérateur qui échange les spins des . ucléons. P agit sur un
état à deux nucléons de la manière suivante :

où r o~ sont les coordonnées d'espace et de spin d'un nucléon et où X est


t

l'indice qui distingue un état de proton d'un état de neutron.

1. Montrer que l'énergie E(N,Z) de cette matière nucléaire est égale à :

2 2
E(J )
*>' = T?L Z

îum < *p
2 + N l f 2 )+

n I pU+cp),
o - i p(a
g 2b cp) " f' + +
(N }
A ,
où m est la masse du nucléon, où N et Z sont respectivement le nombre
de neutrons et de protons, et où A r N+Z est le nombre total de nucléons.

2, Calculer l'énergie e de l'orbite d'un neutron à la surface de Fermi.


n
3E I
3. Vérifier l'équation e r -— et montrer que ce résultat est
n
^Iz.P.
valable quelle que soit la forme de la force v qui agit entre les
nucléons.
557

PROBLEME P. 1 4 . 1 1 .

On développe l e s o r b i t e s Hartree-Fock | x ) d'un système de neutrons


s u r une base d ' é t a t s l j « )

|X> = V <*Jj.>

e t on d é f i n i t la matrice d e n s i t é p a s s o c i é e à l ' é t a t Hartree-Fock p*r


l'équation :

<>IPIJ'.«> = y <j.|\><x!j'.'>
X*F
où la somme est limitée aux orbites occupées.
On suppose que les neutrons sont décrits dans un referential tournant
à une vitesse angulaire u> autour de l'axe Ox. L'Hamiltonien du système
s'écrit :
H = T • V - wj ,
x '
où T, V et J sont respectivement l'énergie cinétique, l'interaction à
deux corps et la composante sur l'axe Ox du moment cinétique total du
système. On suppose que l'interaction V est invariante par rotation et
par renversement du temps.
On considère les trois transformations suivantes :
-inJ -i*J -iflJ
x y z
X = e Y = Ke Z = Ke ,

où J , J , J sont les trois composantes du moment cinétique total et


où K est l'opérateur renversement du temps.

1. Montrer que X, Y et Z commutent avec H .

2. Montrer qu* fi l'espace des orbites occupées est invariant par rapport
aux transformations X, Y et Z, la matrice densité p est réelle et
satisfait à la relation :
<J»lp|jV> = O-Mplj'-m')

u = m
Uh e t
3 . Montrer que l e s vecteurs j l jm) "/? n J ) + (") lj~")]
|v ) = - » [ I Jm) - ( - ) | j - m ) ] sont vecteurs propres de X. Quelles sont
l e s valeurs propres correspondantes ? Montrer que dans l'hypothèse du
( 2 . ) l a matrice d e n s i t é n'a pas d'élément de matrice entre l e s é t a t s
| u e t
jm> Km>'
558

4 . On d é f i n i t l e s o r b i t e s \\±) par l a r e l a t i o n :

ji>0

Montrer que s i l ' o n c h o i s i t l e s c o e f f i c i e n t s d r é e l s , l e s trans-


formations X, Y e t Z l a i s s e n t l'espace des o r b i t e s occupées inva-
r i a n t . Que peut-on en conclure pour l ' H a a i l t o n i e n de Hartree-Pock ?

Rappels
i , l J
e *|j-> = e" ij->

J
• M» = (-) -|j-->
-ixj .

J _
K |j-> = C <-) " |j-.>

où C e s t l'opérateur de conjugaison complexe.

< J » 1 1 |2J |jm>


x = ,/J(J+l ) - • ( • £ ! )
55C

PROBLEME P.U.12.

7
On se propose de calculer le moment magnétique du noyau He
£t 5

dans son état fondamental. Ce noyau peut être décrit par le modèle des
couches où 4 nucléons occupent l'orbite s 1/2 et les 3 autres l'orbite
p 3/2 .

1 ) Montrer que les 4 nucléons dans la couche s 1/2 forment un


"coeur" ;i ) de moment cinétique J : 0 . Dans toute la suite on suppo-
sera ce coeur inerte et on ne tiendra compte que des 'particules de valence
occupant l'orbite p 3/2 .

7 3
2) Montrer que le moment cinétique total J de He est J ~ = — .
Soit a l ' o p é r a t e u r qui c r é e un neutron dans l ' é t a t 2 ( j 5 " 3 / 2 , m) 2;
m
m ?
?

éé cc rr ii rr ee en
en ss ee cc oo n
ndd ee q
quu aa n
n tt ii ff ii cc aa tt ii oo n
n ll '' éé tt aa tt de
de HH e . dont l a p r o j e c t i o n M du

moment c i n é t i q u e sur l ' a x e Oz e s t é g a l e à 3 / 2

3 ) On r a p p e l l e l a v a l e u r -noyenne de l ' o p é r a t e u r moment magnétique


d'un nucléon dans une o r b i t e (jm) :

C
0«!^:j»> - m | g ^ i (g -g ) j i ^ i g ê ; J ^ - k

' 1 5,58 (proton)


B l e t g
f '' s " )
0 -3,82 (neutron)
7
C a l c u l e r l e moment magnétique de He

PROBLEME P . 1 4 . 1 1 .

On considère le mouvement d'un nucléon dans un potentiel harmonique


déformé. On définit les opérateurs C. et leurs hermitiques conjugués C.
(i - x,y,z) en fonction des coordonnées X et des impulsions P d'un
nucléon de la façon suivante ;

.- 1/2
X
i = ^ ; (
VV . p
i = fi l-T-J
fj£\ (c
i"(cet-
c
i>

Les opérateurs c et C v é r i f i e n t l e s r e l a t i o n s de commutation

C C C C Ô
i J ' J i = U '
560

L ' h a m i l t o n i e r d e l ' o s c i l l a t e u r harmonique déformé s ' é c r i t :

+
h r flu) (C C + ^ ) + *ft) (C C + h + -nw ( C C + i - )
ose x x x 2 y y y 2 z z z 2

1 ) Dans un r é f é r e n t i e l qui t o u r n e a u t o u r de l ' a x e Ox avec une v i t e s s e


angulaire co l ' h a m i l t o n i e n d'un nucléon d e v i e n t h = h - o> ^ L ,
rot ose rot x
—> —^ —>
où L e s t l a composante du moment c i n é t i q u e L ~ rxp l e l o n g de l ' a x e Ox.
(On n é g l i g e r a dans c e qui s u i t l e s p i n du n u c l é o n ) . Montrer que h s'écrit :
+ f + +
h - -Hco ( C C + 7 ) + 1Ju> ( C C + 7 ) + lia) ( C C + ± ) - ifiS 00 «.(C^C - C C )
x x x 2 y y y 2 z z z 2 rot z y y z
0) + U)
où S
1/2 »
2(C0 U) )
y z

(on a négligé les termes qui font subir à un nucléon des transitions entre
deux couches majeures) .

2 ) Pour calculer les valeurs propres du hamiltonien h on pose

<* = cosô C + i siriB c


1 y 2

a - i sin6 C + cos6 C
2 y z

Vérifier que les opérateurs ex et a obéissent aux règles de commutation


1 £

a rx -ce a a - a a - 1 t t
11 11 2 2 2 2 a a' - a a - 0
12 2 1

Montrer que s i on c h o i s i t 6 de manière à s a t i s f a i r e l'équation

2S co
rot
t 26g -
U) -U)
y *

1 ' h a m i l t o n i e n h peut s ' é c r i r e s o u s l a forme d ' o s c i l l a t e u r s non c o u p l é s

+ ; a a a +
fluX (cXc X +r>
2
+ * 1. ( 1! 1, 2+T> + * °o<%
2 2 2o ;r>
2 »

U) + CO
2 2 2
-1 1/2
/ \ ^c
J. £ 1 +
(w -to ; + 4S co .
2 2
y z rot
CO + CD 2
1/2
Z _ \_ ~ i f ,,2 2 "1
(co -co ) + 4S co . i
2 " 2" y z rot
361

e
3 ) On donne le spectre suivant du ,jj* l0

8,70 6*

4,23 4*

1 ,63 2*

+
O 0

énergie spin, parité


(MeV)
A. A A> I t \
On s u p p o s e que q u a t r e n u c l é o n s occupent l e s o r b i t e s (n » n > n ) de \'< )
X I <*
s u i v a n t e s : ( 0 0 0 ) , (001 ) , (OlO) , (10O) , (0O2) . C a l c u l e r l e s fréquences
M , u) , u) en supposant que M 1ta> = -fi 7 u> w u) - 1 6 MeV e t que
v
x' y' z o x y z
Z u) = F w = r. oo . Le aoaent d ' i n e r t i e d é f i n i par
X X 1 y 2 Z
^!L !*>
C7 = liM
(0
GO _-* O rot
rot

est-il c o m p a t i b l e avec l e s p e c t r e e x p é r i m e n t a l ?
562

PROBLEME P.14.U.

On considère un système de neutrons dans une couche J .


Soient a et a les opérateurs de création et d'absorbtion d'un nucléon
m m
dans l'état (jm) de la couche.
On considère les trois opérateurs :

+ +
s = a a
m+ m -m
8
•o = 2k <m I m- !« «-m~-m»>
a a +a a

s = a a
m- -mm
Comparer les relations de commutation de ces opérateurs avec ceux des opé-
rateurs de spin

s = i (o- + icr ) et s r i a
+ A
2 x - y o 2 z

ou a
x

Montrer que les opérateurs S = j


+ s et S = y s ont encore les
mX) mX)
mêmes règles de commutations. En calculant (s ) , montrer que les état:
Hg 2 **" 3
propres de s - s s + s - s
r ne peut être que — , c'est-à-dire
* m+ m- mo mo 4
qu'ils correspondent à un spin égal à - .

Montrer que si N est l'opérateur nombre de neutrons dans la couche j


on a
8 o = i(N-O) ou 0=J + ^

L'hamiltonien d'appartement :

+ +
H = -G )
a, a ,a a
Z_J m —m —m m
m,m'?0
s'écrit
H = -OS S (0 > 0)
+-

- En déduire les valeurs propres E(n,s) en fonction du nombre n de neutrons


2 2 2 2
et de la valeur propre s(s+l) de l'opérateur S = S + S + S .
1 2 3
- Quelle est la valeur maximale du nombre quantique s ?
En déduire l'expression E ( n ) de l'énergie de l'état fondamental de H .
o
563

PRORT.B<E P.U.1S.
On veut étudier les symétries du hamiltonien de Hartree-Fock pour
le noyau gC .

1. On suppose que le hamiltonien du C s'écrit :

i=i i*J

c'est-à-dire que l'interaction à deux corps ne dépend que de la distance


séparant deux nucléons.
On cherche une solution des équations de Hartree-Fock pour laquelle deux
neutrons et deux protons occupent chacune des trois orbites :

<p, (r) = u (r)


<B,(r) = u (r) Y*(0)
1
<P,(r) = u (r) Y (Cl)
3 p -1

Parmi les opérateurs :

-+2 —*2
L L s T T n B
x 'z * ' », » < opérateur parité), J ,J , exp(-i*J )
d. y z. y
l e s q u e l s commutent avec l e hamiltonien de Hartree-l'ock ?
( L, S, T, J sont l e s operateurs de moment c i n é t i q u e o r b i t a l , de spin,
d ' i s o s p i n , et de moment c i n é t i q u e t o t a l respectivement. On donne en outre la
l 7 U j e m e
relation e" y Y 1 ( D -- ( - ) - Y ( 0 ) . )
m -m

2. On ajoute à 1'hamiltonien un terme d ' i n t e r a c t i o n spin-orbite de sorte


qu'il s'écrit :
2

La solution des équations de Hartree-Fock étudiée dans la question n°l est-


elle possible dans ce cas ?
564

On considère la solution des équations de Hartree-Fock où un neutron


et un proton occupent chacune des orbites.

| s 1 / 2
»1 = 1 /2' >
3 / 2
^2 = lP /2' 3 >
| p 1 / 2 + 3 l p , / 2
«3 = " 3/2' > i/2' >

ainsi que les orbites


-ixJ
y
<p_ r e ^ = U l / 2 .-l/2>
-i*J
= e X 3 / 2
** <P = I P
2 3 / 2 '" >
-inJ
<P. e y a l / 2 + P 1 / 2

5 = % = " IP /2'- 3 > iPl/2'- >

On utilise les notations spectroscopiques habituelles U.,m) pour désigner


?es états à une particule. Parmi les opérateurs T , T , J , J ,
exp(-i^J ) , S , lesquels commutent avec 1'hamiltonien de Hartree-Fock ?

Même question dans le cas particulier où a = 1 , P _ O . Ce cas représente-


t - i l une solution possible des équations de Hartree-Fock? Est-ce la seule
solution ?

PROBLEME P . 1 4 . 1 6 .

Montrer que le nombre de diagramme» de Feynman d'ordre p dans la


représentation fidèle est (2p)!. On considère la représentation de
P
Huguenholtz de ces diagrammes. Montrer qu'il y a 4 façons d'"ouvrir"
les vertex et en déduire la relation:

(2»V . £• ~
où np est le nombre de paires de lignes équivalentes du diagramme
Démontrer la relation suivante:

ou S r est le facteur de symétrie du diagramme r,


565

PROBLEME P.14.17.

Soit P le générateur d'une transformation continue associée

à une symétrie brisée par le champs de Hatree-Fock. Le vecteur formé

par les éléments de matrice p-t et t-p de P est vecteur propre u&a

équations RPA avec énergie zéro. Soit X l'opérateur conjugué de P:

On suppose que les équations RPA n'ont qu'une valeur propre

nulle.Montrer que les vecteurs V associés aux valeurs propres

non nulles, et les vecteurs formés avec les éléments de matrice p-t

et t-p de P et de X sont linéairement indépendants.

PROBLEME P.14.18.

On pose: n « H 0 • V

Ho«4>„>* €„ !**>
H I*. > « E lO-
où IH^> est l'état fondamental de H et E l'énergie de cet état.

Montrer que l'on a:


E-t. « < * » " * . > / <*.»*.>
Soit P le projecteur sur l ' é t a t ( { ^ . O n pose: Q"l-P. Montrer que l'on
n
a, quelque soit z: m) /\ 7

En déduire les séries de Brillouin- Wigner (z«E) e t de Raylcigh-Schrff-

dinger (z"E ). Comparer à la série de Goldstone (Eq.4,27 et 4.52).


0
566

PROBLEME P.14J9.

On considère les 24 diagrammes de Feynman d'ordre deux en

représentation fidèle :

<V
o P-
(2<i«) <m> (mu) U4«)

^3 °x x r:
(212) (HZ) <H2) (212)

^ *T) f7> '{7>


O—>J fl o-~4> ^--o ^-ΰ
(m) Cm) (m) ' Ou)

OU) (212) (ZIZ) Cnz)


567

Vérifier pour chaque diagramme les facteurs de symétrie correspondant:

i. à la permutation des arguments l.tifo ;

ii. à l'échange des extrémités des vertex;

iil. aux opérations ci-dessus combinées.

Er. dessous de 'haque diagrairtie on a porté île gauche à droite et

entre parenthèses les facteurs de symétrie associés aux opérations

i.,ii. et iii. dans l'ordre.


568

REFERENCES CITEES DANS LE TEXTE

(Tous les auteurs apparaissent dans l'index. Chaque référence est


suivie de l'indication de la page où elle est citée, entre
parenthèses).

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570

INDEX DES SUJETS ET DES AUTEURS


(P6.2 Indique le problème 6.2 â la fin du chapitre 6 ) .

A - Absorption, 374-377
Action (principe de moindre), 416
Algèbre de Clifford, 37
Amplitude de transition : Voir Transition
Analyse topologique des diagrammes : Voir Topologie
Anneaux : Voir Diagrammes en
Annihilation : voir Opérateurs de
Apparieront : Voir Vibrations de pairing
Approximation :
de densité locale, 370
de recouvrement gaussicn, 437
d'un chemin, 444-452
Arbre (diagramme en), 216
Argument d'un opérateur, 41
Armstrong, 171
Atome mu-mésique, P4.4

B - Babu, 516
Balian, 21, 49, 51, 204, 339, 380
Bargmann (représentation de) : 266-267, 308, 435-441
Baym, 381
Bell, 25
Belote, 174
Berezin, 1
Bertsch, 512
Bjorken, 54
Blair, J71
Blaizot, 512
Bloch, 21, 54, 102, 204, 320, 380
Bohigas, 457
Bohr, 25, 30, 89, 272
Bogolioubov, P2.6, 522
Bogaards, 174
Bonche, 418
Boson de Goldstone, 183
Bouyssy, 377
Brisure de symétrie :
par le champ statique général, 226-228
par le champ de Hartree-Fock, 154-162, 183
du renversement du temps, 377
Brown, 356, 510, 516
Brueckner, P6,4, voir Diagrammes en échelle
Bruck, 37)
Brink, 193 ,280
C - Centra de masse :
mouvement du, 276-280
effet sur facteur de forme, P8 7
f
571

Champ : voir Opérateur de


Champ de Hartree-Fock : voir Hartree-Fock
Champ magnétique, 122
Champ statique le plus général : 201-222
Chapmann, 173
Chemin : voir Approximation d'un
Clebsch-Goidan (coefficients de), P4,l
Clifford (ilgèbre d e ) , PI. 18
Cohérent : voir Etat cohérent
Collectif : voir Etat collectif
Compressibilité de la matière nucléaire, 260,P7.5
Configuration particules-trou : 22
Conjugaison particule-trou : 22-25, P.1,16
Connexe : voir Diagrammes connexes
Coordonnée génératrice :
coordonnée génératrice,434
méthode de la : 433-452
Conservation :
de l'énergie, 421
de l'impulsion, 422
du moment cinétique, 422
de volume, 273-274, 296
lois de (dans la théorie de Hartree-Fock) : 418-426
Continuité : voir Equation de
Contraction : 42-44
à l'intérieur d'un produit normal, 44
Coriolis : P8.8
Corrélations :
à deux ou plusieurs corps : 211, 228-232, P6,o, P9.6
énergie de : voir Energie de
Couche majeure : 269
Coulomb (interaction de), PI,7
Couplage aur vibrations RPA : 538-540
Coupure d'une bande de rotation : 298-299
Courant, PI,5, 376
Créât io.i : Voir Opérateurs de
Cycles, 62, 204, 381-384
. sommation des cycles, 205-206, 399-402
C (magnétique), 120-136
A 7 4 8 9
C a , C a , * Ca, 165-178, P8.5, 369

D - Dawson, 171
Décomposition spectrale :
des fonctions de Green, voir Fonctions de Green
de la fonction réponse retardée, 413
De Dominicis, 204, 339, 380, 464, 510
Dégénérescence ;
des couches majeurs de l'oscillateur, 270
des états de Hartree-Fock, 183
Densité d'états à une particule, P9.4
Densité de la matière nucléaire, 240, 242
Densité de niveaux, 89-93
Densité locale (approximation de), 370
Determinant de Slater, 4-7, PI.17
produit scalaire, 5-6"
Deuton, PI0.3
Développement de Dyson, 56-57, 82, P3,9
572

Développement de l'énergie:
en présence d'un champ extérieur, 185
en puissances de la densité, 181
Diagrammes :
en anneau, 439, 527-533
en arbre, 216
connexes, 74-76, 110
décomposition en parties irréductibles, 381-384
en échelle, 333-538
en étoiles, 517
de Feynman comparés a Goldstone, 109
de Feynman en représentation coordonnées, P3.6
de Feynman en représentation énergie, A93-1 à A93-5
de Feynman vide-vide, 58-85, voir Règles
de Goldstone vide-vide, 102-120, 233-236, 320
irréductibles ou réductibles, 204, 207, 330, 381-384
liés à des lignes externes, 118, 328-339, 482
liés à un opérateur, 84
muets. 66-69
en parquets, 504-510
sonmation incump?»n>, 212-215, 396-1 â 396-4, 509
Diffusion coulombienne, PI.7
Diffusion élastique, 367-369
Distribution des vitesses, 273, 293-295
Dorenbusch, 174
Drell, 54
Dyson (développement de), 56-57, 82, P3.9

Echange des extrémités des vertex : voir Symétrie


Echelle : voir Diagrammes en
Ehrenfest (théorème de), 418
Elements de matrice d'opérateurs entrer états: voir Transitions
Energie :
cinétique de la matière nucléaire, 242
de corrélation dQe aux vibrations RPA, 307, 439, 527-533
de corrélation dGe aux vibrations de pairing, 533-53$
coulombienne, 176-177, 242
de l'état fondamental par la coordonnée génératrice, 439, 447
de l'état fondamental par diagrammes de Feynman, 77
de l'état fondamental par diagrammes de Goldstone, 111
de l'état fondamental par la fonction de Green,P9.3
expérimentale des orbites, 162-178
fonctionnelle d'un champ statique. 209-212
fonctionnelle de la fonction de Green G, 393-396
fonctionnelle de la matrice densité, 149
fonctionnelle de l'opérateur de masse 393-396
potentielle de l'état fondamental, 479-480
de liaison, 242-243, 248, 249
relation avec niveau de Ferai, 243-2*4
contribution des ondes partielles, 250-251, P7.4
de rearrangement : voir Réarrangement
de séparation d'un nucléon, 162-164
de surface, 242
de symétrie, 242
de volume, 242

J
573

Equation de continuité, PI.5, 376, 419-421


Erskine, 171
Etat :
analogue, 168
antisymétrique, 4-8
cohérent de l'oscillateur à une dimension, 266
cohérent de l'oscillateur à plusieurs dimensions, 306-311
cohérent (propriétés de) P&.9
collectifs, 433, 459
de diffusion, 358, P10.2
fondaaental par diagrammes de Goldstone, 117-120
intermédiaire ou virtuel, 107
spurieux, 183, 186, 189-193, 280, P8.3
Etoiles ( d i a g r a m s en) 517-518
Excitations élémentaire», 409-4*61
Excitations particule-trou, 22
Extensions du théorème de Vick, 48-49, P2.5, P2.8

F - Facteur de forme, P1.7, P2.4


Facteur gyromagnétique, 121
Facteur spectroscopique, 167-173, 342
des états excités, 479
Facteur de symétrie, 66-73, 113, 138
Fallieros, 457
Familles de diagrammes de Coldstone, 109-110
Fermeture : voir Relations de
Ferai:
mer de Ferai 25, 38-39. 162
moment de Fermi, 239"
règle d'or 376
Feynman : voir Diagrammes
Floccard, 193
Fonction de corrélation : voir Corrélation
Fonction de Green â une particule
définition, 321-322
décomposition spectrale, 324-373
calcul avec diagrammes de Feynman 328-339
expression avec opérateur de masse, 334-335
pôles et résidus, 324-373. 339-342
problème aux valeurs propresT"339-342, 349-352
règles pour calcul par diagrammes, 336-339
relation avec densité d'états, P9.4
relation avec diffusion élastique, 367-369
Fonction de Green â deux particules :
définition, 470
décomposition spectrale, 471-472
calcul self-consistant, 522-526
Fonction de Green particule-trou :
definition, 474
décomposition spectrale, 475
calcul self-consistant, 510-516
Fonctions (de Green) a quatre points, 464-526
calcul par diagrammes, 481*484
574

Fonction d'onde :
de l'état fondamental par diagraone de Goldstone, I
par coordonnée génératrice, 436, 440
d'oscillateurs couplés, 310-311
radiales de l'oscillateur harmonique, 268-269
Fonction de partition, 85
Fonction de réponse retardée, 412-414, 428
Fonctionnelle représentant l'énergie : voir Energie
Forme normale, 39
Forme d'un noyau déformé, 274-276
Forme d'un noyau déformé tournant, 293, 300
Formule de réduction Lehmann-Symanzik-Zimnerman, 356-364
Force centrale avec terme d'échange, 245
Force centrifuge, P8.8
Force de coriolis, P8,8
Force déependante de la densité, 148, 186-189, 258-259
Force dépendante des vitesses 253-259
Force effective, 148
Forces harmoniques, 276-289
Force de portée nulle, 186-189

G - Galilée : voir Transformation


Gap expérimental, 344
Gaudin, 54, A93-5, 339, 347, 493, 518
Gaussien (recouvrement), 437
Gavoret, 510
Gibbs (potentiel de), 89
Gillespie, 54
Gogny, 512
Goldberger, 356
Goldstone (boson de), 183
Goldstone : voir Diagrammes
Gorkov (equations de)519-521
Grandy, 171
Green : voir Fonctions de

H - Hamiltonien en seconde quantification, 17


Harmonique sphérique, 268
Hartrec-Bogolioubov, 522
Hartree-Fock :
théorie, 144-164, 217, P9.J, Pli,2
équation de, I47-15J
dépendant du temps, 414-418
par diagrammes, 512-5T5
lois de conservation, 418-426
avec contrainte, 450
Heisenberg : voir Représentation de
Henoite (polynômes), 266
Hill, 435
Hinds, 173
Holzwarth, 450
Horowitz, 320
Hugenholtz (représentation de) 136-140
575

I - Independence de charge, P5.7, 284


Index, 570
Inertie, voir Moment et Nasse
Insertion dans un diagramme, 386
Interaction de Couloab : voir Coulonb
Interaction particule-rparticule irréductible :
définition 493~497
dérivée fonctionnelle de l'énergie, 498-500
théorie self-consistante, 510-516
Interaction particule-trou irréductible
définition, 501-504
dérivée fonctionnelle de l'énergie, 521
théorie self-consistente, 521-522
Interaction résiduelle, P5.13
Invariance de la fonctionnelle représentant l'énergie, 151
invariance de la mer ce Ferai, 156
Invariances : voir Symétries
Irréductible : voir Diagrammes
Isospin, 3, 28-30, PI.15
Isospin des états â un nucléon, 167-177
Isotropie de la distribution des vitesses, 273, 295
Itération :
du champ statique le plus général, 213
des équations de Hartree-Fock, 161
des équations pour l'énergie à partir de la fonction de Green, 3?<*
Itzykson, 267, 311

J - Jancovici, 433
Jauge (transformation de) 419
Jeukenne, 377
Jones, 173

K - Kadanoff, 381
Kelson, 193
Kerman, 193
Koonin, 418
4 7
K , 167-177

L - Lagrangien, 17, 415


Laguerre (polynômes de), 268
Lane, 457
Lebedev, 268
Lee, 380
Lehman, 364
Lejeune, 377
Leramer, 375
Lerner, 173
Levinson, 193
Lignes équivalentes, 137-138
Linéarisation :
des équations de Hartree-Fock, 426-433
par méthode de Newton, 150, P5/2
Liu, 311
Loi de conservation : voir Conservation
576
A - Mac Donald, 171
Magneton nucléaire, 121
Mahaux, 377
Margulies, 380
Marinov, 171, 173
Martin, 464, 510
Martorell, 456
Masse :
effective, 257, 259, 373
du noyau par transformation de Galilée, 191, 423-425
paramètre de masse, 452
réduite, 281
Matière nucléaire, 239-261
Matrice densité :
définition, PI.4, 145-147
calcul par diagrammes. 201-202
calcul par diagrammes de Goldstone, 115-116, 214
dépendante du temps, 411-412
invariances et transformations, 156
de la matière nucléaire, 240-241
relation avec fonction de Green, 322
Matrice densité statistique, 86
Matrice S, 358
Matrice T de transition, 360
Mattauch, 173
Mécanique statistique, P2.8, 85-89
Mer de Fermi, 25, 38-39, 162
Meson mu, P4,4
Messiah, 21, 268, 356, 362, 410, 418
Modèle unifié, 144, 201, 380
Moment cinétique acquis par rotation; 293, 297
Moment de Fermi, 239
Moment d'inertie, 297, voir Masse
Moment magnétique, 120-121, 129, 134
Moments d'un opérateur, 452-457, 477-479
Mottelson, 25, 30, 89, 275
2A
M g , 276

N - Negele, 370, 418


Newton (méthode d'itération), 150, P5.2
Niveau de Fermi, 39, 254 -255
nlation avec énergie de liaison, 243-244
Nozières, 54, 510
20Ne, 276, 300

0 - Onde plane, 84, 239


Opérateur de champ, 11-12
Opérateur de création et d'annihilation, 10-12
Opérateur dépendant d'un argument ou d'un temps, 41-42
Opérateur d'évolution, 56-58, P3.9, 103,410
Opérateur d'interaction :
définition, 484-487
calcul par diagrammes (règles), 488-492
réduction dans les voies possibles (parquets), 504.510
réduction dans la voie particule-particule, 501-504
réduction dans la voie particule-trou, 493-498
Opérateur de masse (self-energie) :
definition, 330-339
dérivée fonctionnelle de l'énergie, 396-1
relation avec potentiel optique, 369
577

Opérateur nombre de particules, PI.2, PI.3


Opérateurs non-locaux, 14, 15-16 (voir Non-localité)
Opérateurs symétriques 2 un ou plusieurss corps, 2» 12-17
Orbites de Hartree-Fock, 160-178
Orbites non-orthogonales, P2.5
Oscillateur harmonique :
à une dimension, 264-267
à trois dimensions, 267-272
couplés : voir RPA
déformé, 272-276
tournant autour d'un axe, 290^300
fréquence de l'oscillateur sphérique, 271-272
fréquences de l'oscillateur déformé, 273
modèle de, P2.4
•^O, 271, 276, 284, 285, P8.5, P8.7

P - Padjen, 201, 523, 525


Paire (brisure d'une), 323
Pairing:voir Vibrations de
Pair-pair (noyau), 323
Paramètre de masse : voir Masse
Parité, 153
Parquets, 504-510, PI3,4
Partie irréductible : voir Diagrammes réductibles
Particules et trous, 21-25
Pauli : voir Principe de
Perey, 37J
Perturbations â partir de la densité vrai, 201-236
Perturbations à partir de propagateurs habillés, 380-405
Perturbations dépendant du temps, 410-414
Phonons (états à un, deux, ...)439, 443, 448
Point d'articulation, 204
Polarisation d'un noyau par un nucléon, 164, 454
Porneuf 193
Potentiel centrifuge, 296, P8.8
Potentiel chimique, 35, 320
Potentiel optique, 367-369
partie imaginaire, 374, 377
non-localité, 369-373
Principe de moindre action, 416
Principe de Pauli généralisé, 26-30
Probabilité de transition : voir Transition
Produit normal, 39-41
Produit scalaire de deux déterminants, 5-6
Propagateur habillé, 380
Propagateur libre à une particule, 61, A93-1, 321-322
Propagateur libre â deux particules, 524
Propagateur libre particule-trou, 514
208 b, 271, 285, P8.5, P8.7
P

Q - Quasi-boson (approximation de)438


Quasi-spin, 22=25* PI.12, PI,13, 520
Quentin, 193
578

Rapaport, 174
Rayon des noyaux, 242
Rayon quadratique moyen, 271, P8.1, P8,5
Réactions nucléaires, 356-J69
Réajustement instantanné du champ, 433
Réarrangement (terme ou énergie de), 151, 189
Réductible : voir Diagrammes
Réduction de l'opérateur interaction : voir Opérateur
Règle d'or de Ferai, 376
Règles pour le calcul des diagrammes vide*-vide :
de Feynman en représentation fidèle, 65
de Feynman muets, 73-74
de Feynman en représentation énergie, A93-4
de Goldstone en représentation fidèle, 108
de Goldstone, 113
en représentation de Hugenholtz, 139
Règles pour le calcul des fonctions a 4 points :
par diagramme de Feynman, 489-490
en représentation énergie, 492-493
Règles pour le calcul de l'opérateur interaction :
par diagrammes de Feynman, 488-489
en représentation énergie, 491-492
Règles pour le calcul de l'opérateur de masse :
par diagrammes de Feynman, 336-338
en représentation énergie, 338-339
Règles de somme des facteurs spectroscopiques 167 , 169, 170, 171,
335, 342
Règles de sonne d'un opérateur, 452-457, P12.2
Relations de fermeture, 1,2, 7, 8
des vecteurs propres RPA, 429
des vecteurs propres desvibrations de pairing, 525
Relations topologiques des diagrammes : voir Diagrammes
Renonnalisation par couplage aux vibrations RPA, 538-540
Renversement du temps, 153, 157-158, 377, 425-426
Réponse linéaire à un champ externe, 183-186, 218-222, 232-233,
402-405, 410-414.
Représentation fidèle, 66, 105
Représentation de Heisenberg, 321, 358
Représentation de Hugenholtz : voir Hugenholtz
Représentation interaction, 41-42
Résolvante, 103-104
Résonance géante dipolaire, 280-289
Ripka, 54, 193, 207, 311, 523, 525
Ritz, 434
Rotations de l'espace, 153, 158-159
Rotations de l'espace d'isospin, 360
Roulet, 510
Roy, 174
RPA:
par coordonnée génér .rrice, 437-441
579
RPA (suite) :
par diagrammes, 5I2-517
par Hartree-Fock dépendant du temps, 426-433
énergie de corrélation, 305, 527-533
états spurieux ; voir Etats
fonction d'onde d ' o s c i l l a t e u r s couplés, 310<-311
matrice RPA, 181
modèle soluble, 457--461
problème aux valeurs propres, 300-305, 429
règles de somme, 453
résonance géante, 285-289
valeur propre nulle, 183, 192, 288

S " Saturation de la matière nucléaire, 243


Schrodinger (équation de), 3
Schiff, 433
Schiffer, 171, 173
Seconde quantification, 12-17
Section efficace, 360
Self-consistence (conditions de) :
pour oscillateur déformé, 273-274
pour oscillateur déformé tournant, 295-300
Self-énergie : voir Opérateur de masse
Slater : voir déterminant
Smirnov, 270
Sommation des cycles : voir cycles
Sommation incomplète des diagrammes : voir Diagrammes
Source (terme de), 516
Spin, 3
Spin isotopique : voir Isospin
Spuriosité: voir Etat spurieux
Stabilité du calcul perturbatif de l'opérateur de masse, 343
Stabilité des états de Hartree-Fock :
par rapport à variation de matrice densité, 178-183, 459
par rapport à phase supraconductrice, 472-473
Stabilité par rapport à champ extérieur, 222-225
Supraconductivité :
induite par une source, 516-521
stabilité par rapport à : 472-473
Symanzik, 364
Symétries brisées : voir Brisure
Symétrie de charge, P5.7, 284
Symétrie par rapport à échanges des extrémités du vertex, 70, 112
Symétries du Hamiltonien :
en théorie Hartree-Fock, 151-154
pour les fonctionnelles des propagateurs vrais, 398
Symétries du Hamiltonien de Hartree-Fock, 154-162
Symétries de l'opérateur de masse, 396-399
Systèmes composés de deux espèces de Fermions, 26-28
49sc, 167-177
28§i, 276
§ ,52
'4 Sm, S m , 323

T - Température, 88, 93
Théorème de Thouless, 21, 102, 193
Théorème de Wick : voir Wick
Thiele, 173
Thouless (théorème de) 21, 102, 193
Thouless-Valatin (formule de) 452
580

Topologie des diagrammes : 203-208, 384-393


T-produit, 42
Transformation canonique, 17-18
Transformations des determinants de Slater, 19-21
Transformation de Galilée, 154, 189-193, 423-425
Transformation de jauge, 419
Transformations linéaires des états à une particule, 17-21
Transformations unitaires, 17-19
Transition de phase, 130
Transitions (amplitude, probabilité) entre états, 430, 441-444,
447-479, 538^-540
Translations, 153, 154, 159, 189-193, 288-289
Trous, 21-25
Tsai, 510

V - Valeur moyenne par théorème de Wick, 46'-47


Valeur moyenne d'un opérateur
par diagrammes de Feynman, 81^85
par diagrammes de Goldstone, l14-115
dans un état pair-impair, P9.5, 447-479, 538-540
Valeur moyenne statistique, 86
Variation de l'action, 415-416
Variation de l'énergie :
par rapport à un champ statique, 210
par rapport à matrice densité, 149, P6.7
par rapport aux propagateurs vrais, 395-396
avec fréquence de rotation, 297-298
Vautherin, 193-370
Vertex â un corps, 64
Vertex à deux corps, 59
Vibration, 433
Vibration de pairing, 523-527
Villars, 356, 450
Vinh-Mau, 377
Vitesse du son, 261
Voie de réaction, 356-357
Voie particule-trou, 466
Voie particule-particule, 468
Volume :
dépendance d'un diagramme sur, 79-81
du noyau, 273, 296
W - Wapstra, 173
Watson, 356
Weiszacker (formule de), 242, 323
Wheeler, 435
Wick :
théorème de, 44-^49
extensions du théorème, 48-49, P2,5, P2.8

Y «• Yukawa, 450

Z - Zeeoan (effet), J20-136


Zinmermann, 364
90
Z i , P8.5
Ifcmuaarit reçu le 4 janvier 1978
Edité par
It Sarvica dt Documtntation
Ctntn d'Etudat Nuclèmm dt Saclay
Boftt Potttlt no 2
91190- Gif-tur-YVETTE (France)

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