Cours Tectonique Des Plaques
Cours Tectonique Des Plaques
Cours Tectonique Des Plaques
I / INTRODUCTION
1
9 / Conclusion
2
3 / Mécanisme de déclenchement d'un séisme
3.1 / Elasticité de la matière
3.2 / Rebond élastique
3.3 / Déplacement de deux blocs le long d'un plan de faille
3.4 / Étalement de la bande de déformation
3.5 / Séismes et plaques lithosphériques
4 / Les tremblements de terre et la tectonique des plaques
4.1 / Introduction
4.2 / Séismes se localisant à la convergence de plaques
4.3 / Séismes se localisant A la divergence de plaques
BIBLIOGRAPHIE
3
I / INTRODUCTION
1 / Introduction
4
Fig. 01 : Position actuelle des continents
2 / Historique
5
de part et d'autre de l'Atlantique, mais aussi sur le fait qu'on retrouve des
chaînes de montagnes sur les marges continentales opposées aux marges
atlantiques, comme par exemples les Rocheuses en Amérique du Nord et
les Andes en Amérique du Sud. Ces chaînes se seraient formées par un
effet de "bulldozage" causé par la dérive des continents.
3 / D’autres observations
6
Fig. 03 : Pangée représentant les aires de vie de différents fossiles
7
Fig. 04 : Sens d’écoulement de la glace (-250 MA)
8
La correspondance des structures géologiques entre l'Afrique et
l'Amérique du Sud appuie l'argument de Wegener. La carte ci-dessous
montre la répartition des blocs continentaux (boucliers) plus vieux que 2
Ga (milliards d'années) selon la géographique actuelle.
Autour de ces boucliers, les chaînes de montagnes plus récentes ont des
âges allant de 450 à 650 Ma. Les traits indiquent le "grain" tectonique de
ces chaînes. À remarquer, dans les régions de São Luis et de Salvador au
Brésil, la présence de petits morceaux de boucliers.
9
Fig. 07 : Pangée représentant les Boucliers anciens
10
Fig. 08 / Correspondance des chaînes de montagne (- 470, - 350 MA)
11
Fig. 09 : Lignes de rivage et marge du plateau continental
12
Fig. 10 : Pangée d’ après Edward Bullard, J. Everett et A. Smith,
5 / Conclusion
13
"flottaient" sur un médium mal défini et qu'ainsi ils pouvaient dériver les
uns par rapport aux autres.
14
Fig. 11 :
Structure
interne
de la
terre
15
Gutenberg qui marque aussi un contraste important de densité entre le
manteau et le noyau. Une troisième discontinuité sépare noyau interne et
noyau externe, la discontinuité de Lehmann.
Fig.
12 : Détail de
la
Structure
interne de
la
terre
16
1.2 / L’exploration des fonds océaniques
17
Fig. 13 : Topographie du fond océanique de l’Atlantique
18
19
Fig. 14 : Topographie du fond océanique du Pacifique
20
Fig. 16 : Les anomalies magnétiques des planchées océaniques
21
7 / Historique
22
pouvaient être décrits à l'aide des règles mathématiques de la géométrie
sur la sphère.
Il semble donc que cette idée de la tectonique des plaques ait germé
dans des cerveaux différents, à peu près en même temps, et de façon
indépendante.
8 / Enoncé de la Théorie
Une plaque est un volume rigide, peu épais par rapport à sa surface.
23
Fig. 18 : Les plaques lithosphériques
24
Fig. 19 : Quelques vitesses de déplacements des plaques lithosphériques
25
Fig. 20 : Modèle de déplacement des plaques lithosphériques
26
Fig. 21 : Les cellules de convection
27
Fig. 22 : Détail d’une dorsale
6.2 / Les schémas illustrant les quatre étapes de la formation d'un
océan
A / Première étape
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Fig. 23 : Amorce d’un rift continental
29
Fig. 24 : vallée du Rio Grande (USA).
B / Deuxième étape
30
Fig. 25 : Rift continental
31
Fig. 26 : Le grand rift africain (Afrique orientale)
C / Troisième étape
32
Fig. 27 : Mer linéaire
D / Quatrième étape
33
7 / Les frontières convergentes
Aujourd'hui, physiciens et astro-physiciens sont assez d'accord pour dire que la terre
n'est pas en expansion comme le proposait Carey. Si la surface de la terre est un
espace fini, le fait que les plaques grandissent aux frontières divergentes implique
qu'il faudra détruire de la lithosphère ailleurs pour maintenir constante la surface
terrestre. Cette destruction se fait aux frontières convergentes qui, comme le nom
l'indique, marquent le contact entre deux plaques lithosphériques qui convergent l'une
vers l'autre.
Conséquences :
On enfonce du matériel moins dense (d~3,2) dans du matériel plus dense
(d~3,3), du matériel moins chaud dans du matériel plus chaud.
L'asthénosphère "digère" peu à peu la plaque lithosphérique. Il se produit
un phénomène de fusion partielle de la plaque engloutie. Le magma
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résultant (liquide), moins dense que le milieu ambiant, monte vers la
surface. Une grande partie de ce magma reste emprisonnée dans la
lithosphère, mais une partie est expulsée à la surface, produisant des
volcans sous la forme d'une série d'îles volcaniques (arc insulaire
volcanique) sur le plancher océanique.
Conséquences :
35
une profondeur excédant les 100 km, la plaque est partiellement fondue.
Comme dans le cas précédent, la plus grande partie du magma restera
emprisonnée dans la lithosphère (ici continentale); le magma qui aura
réussi à se frayer un chemin jusqu'à la surface formera une chaîne de
volcans sur les continents (arc volcanique continental).
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Fig. 32 : Convergence entre deux plaques continentales (deuxième étape)
Toutes les grandes chaînes de montagnes plissées ont été formées par ce
mécanisme. Un bon exemple récent de cette situation, c'est la soudure de
l'Inde au continent asiatique, il y a à peine quelques millions d'années,
avec la formation des Himalaya.
37
Fig. 33 : Mouvement de l’ancienne plaque indienne et formation de
l’Himalaya
8 / Les frontières transformantes
38
Les frontières transformantes correspondent à de grandes fractures qui
affectent toute l'épaisseur de la lithosphère; on utilise plus souvent le
terme de failles transformantes. Elles se trouvent le plus souvent, mais
pas exclusivement, dans la lithosphère océanique. Ces failles permettent
d'accommoder des différences dans les vitesses de déplacement ou même
des mouvements opposés entre les plaques, ou de faire le relais entre des
limites divergentes et convergentes (ces failles transforment le
mouvement entre divergence et convergence, de là leur nom de failles
transformantes).
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9 / Conclusion
La terre est un système où toutes les pièces, tous les éléments, forment
une grande machine mue par la thermodynamique. Le moteur est
constitué par les grandes cellules de convection dans le manteau, qui sont
le résultat du flux de chaleur qui va du centre vers l'extérieur de la terre,
un flux de chaleur qui est relié à la décomposition des éléments
radioactifs contenus dans les minéraux constitutifs de la terre.
Les dorsales sont disséquées par des failles dites transformantes pour
accommoder des différences de vitesses de divergence. A noter que
l'iconographie de la tectonique des plaques présente toujours les dorsales
comme des droites sur un plan. En fait, il faut bien comprendre que, la
terre étant une sphère, le parcours de la dorsale est linéaire sur la surface
de cette sphère. On représente aussi les cellules de convection en deux
dimensions; il faut faire un effort d'abstraction pour se les représenter en
trois dimensions, à l'intérieur de la sphère.
40
IV
1 / Introduction
2 / Caractéristiques
3 / Historique
41
Depuis longtemps, les géologues savaient bien qu'il fallait des forces
de compression latérales pour produire une telle déformation. Ils savaient
aussi qu’il fallait des forces verticales pour soulever tout ce matériel
déposé dans un bassin océanique ou formé à de grandes profondeurs et
qui compose la chaîne.
A / Première étape
42
B / Deuxième étape
C / troisième étape
43
Fig. 37 : Formation des chaînes de montagnes immatures (troisième
étape)
D / Quatrième étape
44
Fig. 38 : Formation des chaînes de montagnes immatures (quatrième
étape)
A / Première étape
Mais la véritable chaîne de montagnes mature est celle qui sera formée
par la collision entre deux plaques continentales. Dans cette situation, à
mesure que se referme l'étau constitué par le rapprochement des deux
plaques, il se construit, comme dans le cas précédent, un prisme
d'accrétion qui croît progressivement par la concentration du matériel
dans un espace de plus en plus restreint, et la chaîne de montagnes s'érige
peu à peu.
45
Fig. 39 : Formation des chaînes de montagnes matures (première étape)
B / Deuxième étape
46
Fig. 40 : Formation des chaînes de montagnes matures (deuxième étape)
A / Première étape
Les chaînes formées par l’accrétion des terranes sont des chaînes
souvent composites, c'est à dire qu'elles sont formées d'un collage de
plusieurs morceaux qui possèdent chacun leurs caractéristiques propres
(agglomérats d'îles volcaniques, fragments de plaques continentales).
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Prenons comme exemple le cas de la Cordillère de l'Ouest nord-
américain qui est formée de plusieurs éléments accolés les uns aux autres.
Fig. 41 : Formation des chaînes de montagnes par l’accrétion des terranes (première
étape)
B / Deuxième étape
Fig. 42 : Formation des chaînes de montagnes par l’accrétion des terranes (deuxième
étape)
48
V/
1 / Introduction
2 / Le volcanisme de la dorsale
49
volcans indique qu'on est tout près de la zone où se fait la fusion partielle
du manteau.
S'il n'y avait pas de tensions dans cette zone de dorsale, il n'y aurait pas
de fractures qui permettent justement au magma produit par la fusion
partielle de s'insinuer dans la lithosphère et de former des volcans.
50
Le volcanisme relié à l'enfoncement d'une plaque sous l'autre va
former des chaînons de volcans. La fameuse Ceinture de feu autour du
Pacifique est l'expression de ce volcanisme de convergence.
Mais selon qu'il s'agisse d'une collision entre deux plaques océaniques,
ou entre une plaque océanique et une plaque continentale, la nature du
volcanisme diffère.
51
Fig. 45 : Ceinture de feu du Pacifique
52
C'est dans cette chaîne volcanique que se trouvent, entre autre, le
volcan actif du Mont St. Helens, le Mont Rainier qui forme le plus haut
sommet de la chaîne, ainsi que le magnifique Crater Lake, un lac qui
occupe le cratère du volcan Mazama qui a été littéralement vidé lors
d'une éruption extraordinaire il y a seulement 7700 ans.
Pour des raisons que l'on comprend encore mal, il se fait en certains
points du manteau, une concentration locale de chaleur qui amène une
fusion partielle du matériel. C'est ce qu'on appelle un point chaud. Le
matériel fondu au niveau du point chaud est moins dense que le matériel
ambiant; de ce fait il remonte vers la surface et vient percer la lithosphère
pour former un volcan.
53
Fig. 47 : Volcanisme du point chaud
A / Formation des chaînons de volcans
Les volcans les plus vieux se situent à l'extrémité du chaînon qui est la
plus éloignée du point chaud, alors que les plus jeunes se situent à
proximité du point chaud.
54
Fig. 48 : Formation des chaînons de volcans
Ces volcans de point chaud sont très abondants à l'intérieur des plaques
lithosphériques, surtout sur les plaques océaniques. Les fonds océaniques
du Pacifique en constituent un bon exemple où on a une multitude de ces
volcans, dont la plupart sont sous-marins (guyots). Un bon nombre
percent la surface des océans pour former des archipels comme les
Carolines, les Marshall ou les îles Hawaii.
55
Fig. 49 : Chaînons de volcans du Pacifique
56
• La direction du déplacement s'est brusquement modifiée durant le
déplacement de la plaque, il y a 40 Ma; durant la période entre -80
et -40 Ma, la plaque s'est déplacée selon le sens et la direction de la
flèche rouge, donnant naissance au chaînon Empereur, alors que
depuis 40 Ma, le déplacement se fait selon le sens et la direction de
la flèche bleue, avec comme résultat le chaînon d'Hawaii;
• Connaissant la distance du déplacement entre deux volcans d'âge
connu, on peut calculer la vitesse moyenne du déplacement de la
plaque entre ces deux points, ici par exemple, une vitesse moyenne
de 6,7 cm/année entre Hawaii et le point de changement de
direction du déplacement de la plaque (soit à Kimmei, une distance
de 2700 km entre les deux points). On ne sait pas vraiment depuis
combien de temps fonctionne ce point chaud puisque, si des
volcans ont été formés il y a plus de 80 Ma, ils ont été engloutis en
même temps que la plaque du Pacifique dans la zone de subduction
des Aléoutiennes-Kouriles et digérés avec elle dans
l'asthénosphère.
57
V/
1 / Introduction
58
2.2 / Ondes sismiques
59
Les ondes S sont des ondes de cisaillement qui ne se propagent que
dans les solides. Les particules oscillent dans un plan vertical, à angle
droit par rapport à la direction de propagation de l'onde.
A / Sismographe : principe
B / Sismogramme
60
Les ondes P se propagent plus rapidement que les ondes S. et sont
donc enregistrées en premier sur le sismogramme.
61
Fig. 55 : Echelle d’intensité de Mercalli
A / Calcul de la magnitude
62
La magnitude est calculée selon la formule suivante :
63
2.5 / Energie dégagée par un séisme
64
2.6 / Localisation d'un tremblement de terre à la surface de la planète
Les ondes P se propagent plus rapidement que les ondes S; c'est cette
propriété qui permet de localiser un séisme. Les ondes sismiques sont
enregistrées en plusieurs endroits du globe par des appareils qu'on
nomme sismographes.
Le graphique suivant nous dit, par exemple, que pour franchir une
distance de 2000 kilomètres, l'onde P mettra 4,5 minutes, alors que l'onde
S mettra 7,5 minutes pour parcourir la même distance; il y a un décalage
de 3 minutes.
65
Fig. 59 : Abaque de détermination de la distance de l’épicentre d’un
séisme
Ceci ne nous donne cependant pas le lieu du séisme à la surface
du globe. Pour connaître ce point, il nous faut au moins trois
enregistrements.
Dans cet exemple, considérons les enregistrements d'un séisme
en trois points: Halifax, Vancouver et Miami. Les enregistrements
indiquent que le séisme se situe dans un rayon de 560 km d'Halifax,
un rayon de 3900 km de Vancouver et un rayon de 2500 km de
Miami. On situe donc le séisme au point d'intersection des trois
cercles, soit à La Malbaie. En pratique, on utilise évidemment plus
que trois points.
66
Fig. 60 : Carte de détermination de la position de l’épicentre
67
Fig. 61 : Schémas de développement d’une Tsunami
Relation
Contraintes-déformation
D’un matériau
élastique
68
Fig. 62 : Diagramme Déformation – Contrainte d’un matériaux élastique
En général, le plan de faille entre deux blocs est une zone "rugueuse"
sur laquelle le glissement ne s'effectue pas facilement. Alors que les deux
blocs veulent glisser le long l'un de l'autre, la faille elle est bloquée. Il se
produit donc une accumulation de déformation élastique entre les blocs
69
qui bougent bien l'un par rapport à l'autre loin de la faille, mais pas du
tout le long de la la faille.
70
Fig. 65 : Évolution de la position d'une station proche d'une faille au
cours du temps
71
faille déjà existants. A cause des forces de friction entre les deux parois
d'une faille, les déplacements le long de cette faille ne se font pas de
manière continue et uniforme, mais par coups successifs, dégageant à
chaque fois un séisme.
4.1 / Introduction
72
Fig. 66 : Répartition des différents types de séismes à la surface de la
terre
73
Fig. 67 : Les différents types de séismes le long d’une frontière
convergente des plaques
Puisque les séismes ne peuvent être initiés que dans du matériel rigide,
cassant, on a ici une belle démonstration qu'il y a bel et bien enfoncement
de plaque lithosphérique rigide dans l'asthénosphère, sinon il n'y aurait
pas de séismes intermédiaires et profonds.
74
C'est la raison pour laquelle les séismes intermédiaires et profonds sont
confinés aux frontières convergentes. La répartition des foyers des trois
classes de séismes dans cette plaque qui s'enfonce explique la répartition
des épicentres en surface.
75
Fig. 69 : Répartition des foyers sismiques le long de la dorsale médio-
océanique
Bibliographie
Daniel, J.-Y., Brahic, A., Hoffert, M., Schaaf, A. et Tardy, M., 1999,
Sciences de la Terre et de l'Univers. Vuibert, Paris, 634 p.
76
Duff, D. 1994. Holmes' Principles of Physical Geology. Chapman & Hall,
New York, 4e édition, 791 p. ISBN 0-412-40320-X.
Hallam, A. 1976. Une révolution dans les Sciences de la Terre (de la dérive
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Points, Sciences, 186 p.
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John Wiley & Sons, Inc., Toronto, 527 p. ISBN 0-471-16733-9.
77
ISBN 0-471-59549-7.
78