Fruits Et Légumes Les Plus Contaminés Par Les Pesticides
Fruits Et Légumes Les Plus Contaminés Par Les Pesticides
Fruits Et Légumes Les Plus Contaminés Par Les Pesticides
Sur un marché britannique, en janvier. Selon un rapport de l’ONG Générations futures, 73 % des
échantillons de fruits et 41 % des légumes analysés pendant cinq ans présentent des résidus de
produits phytosanitaires en France.
Moyenne
0%
20 %
40 %
60 %
80 %
100 %
89 %
88.4 %
87.7 %
85.7 %
83 %
82.8 %
80.6 %
79.7 %
77.4 %
77.3 %
74.6 %
64.8 %
59.2 %
58 %
57.6 %
57.1 %
34.8 %
27.1 %
23.1 %
Raisins
Clémentines/mandarines
Cerises
Pamplemousse/pomelos
Fraises
Nectarines/pêches
Oranges
Pommes
Abricots
Citrons
Poire
Citrons verts
Ananas
Mangues/papayes
Bananes
Framboises/groseilles
Prunes/mirabelles
Kiwis
Avocats
Mangues/papayes
● Part d'échantillons contenant des résidus de pesticides quantifiables : 58,0 %
Source : Générations futures
Dans le haut du classement des fruits les plus contaminés se trouvent le raisin (89 % des
échantillons contiennent des résidus de pesticides quantifiables), les clémentines/mandarines et les
cerises (88 %), le pamplemousse (86 %) et les fraises et les nectarines/pêches (83 %). A l’inverse,
ceux moins affectés sont les prunes/mirabelles (35 %) suivis des kiwis (27 %) et des avocats
(23 %). Plus inquiétant, 2,7 % des échantillons de fruits présentent des taux de pesticides
supérieurs aux limites maximales de résidus (LMR) – des seuils légaux fixés par l’Union
européenne, qui varient en fonction de chaque substance active et de chaque aliment – en premier
lieu les cerises (6,6 %), les mangues/papayes (4,8 %) et les oranges (4,4 %).
Trois quarts des échantillons de fruits testés présentaient des résidus de pesticides quantifiables
Part des échantillons présentant des résidus de pesticides quantifiables, testés sur une période de cinq
ans.
Moyenne
0%
20 %
40 %
60 %
80 %
100 %
89 %
88.4 %
87.7 %
85.7 %
83 %
82.8 %
80.6 %
79.7 %
77.4 %
77.3 %
74.6 %
64.8 %
59.2 %
58 %
57.6 %
57.1 %
34.8 %
27.1 %
23.1 %
Raisins
Clémentines/mandarines
Cerises
Pamplemousse/pomelos
Fraises
Nectarines/pêches
Oranges
Pommes
Abricots
Citrons
Poire
Citrons verts
Ananas
Mangues/papayes
Bananes
Framboises/groseilles
Prunes/mirabelles
Kiwis
Avocats
Mangues/papayes
● Part d'échantillons contenant des résidus de pesticides quantifiables : 58,0 %
Source : Générations futures
Du côté des légumes, ce sont les céleris en branche (85 %), les herbes fraîches (75 %), les endives
(73 %), les céleris-raves (72 %) ou encore les laitues (66 %) qui se retrouvent dans le haut du
panier. Les plus épargnés sont les betteraves (4 %), les asperges (3 %) et le maïs doux (2 %). Là
encore, 3,5 % des échantillons dépassent la LMR, en particulier les herbes fraîches, les céleris en
branche, les blettes et les navets.
Si ces résultats corroborent de manière générale les quantités de pesticides utilisés en culture, ils
révèlent toutefois quelques surprises. Ainsi la pomme, le fruit le plus consommé par les Français en
volume, qui se voit appliquer en moyenne 36 traitements de produits phytosanitaires par an, se
situe « seulement » en 8 position du classement de Générations futures (avec malgré tout 80 % des
e
échantillons qui présentent des résidus). De même que la pomme de terre, 7 du classement malgré
e
ses 19 traitements. « Certains légumes sont plus rustiques ou enterrés et reçoivent moins de
pesticides car une partie reste sur les feuilles ou sur le sol », justifie M. Veillerette.
« De manière générale, ce classement montre que la présence des pesticides est encore un vrai
souci dans l’alimentation. Il permettra aux consommateurs d’être mieux informés », avance le
militant écologiste. L’association, favorable au développement de l’agriculture biologique, demande
un affichage des pesticides utilisés dans la culture et le stockage des aliments. Elle juge
« insuffisant » le nouveau label « zéro résidu de pesticides », lancé le 7 février par des producteurs
maraîchers et arboriculteurs.
« La persistance de non-conformités au cours des ans s’explique notamment par le fait qu’elles sont
rarement le fait des mêmes producteurs d’une année sur l’autre », répond la DGCCRF, qui rappelle
que « les LMR ne sont pas des limites sanitaires » et qui assure « retirer du marché les produits
présentant un risque sanitaire ».
Il reste donc impossible, à ce stade, de déterminer les effets sanitaires liés à la consommation de
ces fruits et légumes. « La présence de résidus de pesticides n’est pas inquiétante en soi pour la
santé puisqu’ils font l’objet d’une réglementation », assure Jean-Pierre Cravedi, toxicologue et
directeur de recherches à l’Institut national de la recherche agronomique (INRA). Mais qu’en est-il
des produits qui ne sont pas aux normes ? « Il y a un risque en cas de consommation régulière ou
systématique d’un fruit ou d’un légume qui dépasse la LMR pour le même pesticide, ce qui est peu
probable. » Et Emmanuelle Kesse-Guyot, épidémiologiste et directrice de recherches à l’INRA, de
confirmer : « On peut être en alerte, mais avant de dire que la situation est dangereuse, il faut des
informations complémentaires sur les pesticides concernés. »