Erosion Cotiere
Erosion Cotiere
Erosion Cotiere
en zones côtières
1. Murs de protection !
2. Epis
3. Revêtement de plage
4. Alimentation artificielle
(ou engraissement) des plages
CC Changements Climatiques
RB Réserve de Biosphère
UA Union Africaine
Crédits
Auteurs
Isabelle NIANG, George NAI, Regina FOLORUNSHO, Mamadou DIOP, Mamadou SOW,
Dodou TRAWALLY, Serigne FAYE, André BIHIBINDI, Ndiaga DIOP, Charlotte KARIBUHOYE.
Editrices
Minielle TALL, Annie BONNIN RONCEREL
UNESCO-IOC/2012/PI/H/1
Manuel et Guide de la COI N°62, Dossier ICAM N° 7
Les appellations employées dans cette publication et la présentation des données qui y figurent n’impliquent de la part du Secrétariat de l’UNESCO
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A des fins bibliographiques, le présent document doit être cité comme suit :
Guide sur les options d'adaptation en zones côtières à l'intention des décideurs, UNESCO/COI 2012
Imprimé au Sénégal.
© UNESCO/COI 2012
Table des matières
Editorial 3
Introduction 4
Que choisir ? 44
2
Editorial
Editorial
Les côtes africaines sont menacées d‘assauts dévastateurs qui vont s’ajouter
aux phénomènes naturels actuels d’érosion, d’inondation de zones basses, de
dégradation des mangroves et de salinisation des eaux et des sols. Dans la
plupart des Etats côtiers de l’Afrique de l’ouest, les impacts des changements
climatiques annoncés vont ajouter de nouvelles sources de préoccupation
pour les populations, mais aussi pour les investisseurs et les décideurs
politiques. Face à l’importance économique de ces zones côtières, il est
dorénavant impensable d’attendre pour agir. Agir dans la précipitation
démontre certes une volonté de s’adapter, mais avec le risque encore plus
grand de générer une «maladaptation» à travers des impacts négatifs générés
par de mauvaises décisions.
Parce que les changements climatiques sont une réalité, les phénomènes liés
à ces déséquilibres vont s’intensifier dans les années à venir. Lorsque l’on
occupe une position de décideur, il est important de garder présent à l’esprit
qu’en plus des vies humaines qui sont en jeu, ce sont également des ouvrages
portuaires, piscicoles et touristiques qui pourraient disparaître et réduire à
néant les efforts de développement économique. Il faut donc s’entourer d’avis
éclairés afin de mieux orienter les actions. C’est en ce sens que nous avons
conçu ce support d’aide à la prise de décision que nous destinons en priorité
aux décideurs locaux.
Ce guide est un ouvrage collectif qui offre aux communautés locales et à leurs
décideurs les moyens d’opter, en fonction des ressources financières et
humaines disponibles, pour les techniques les plus indiquées, à même de
fournir une solution pérenne aux impacts des changements climatiques qui
menacent la survie de vos communautés et l’attrait de vos localités.
Nous espérons que les bonnes décisions seront prises en tenant compte des
effets induits sur les populations et les écosystèmes, une responsabilité qui
incombe aux décideurs envers les générations présentes et futures.
Excellente consultation
Wendy Watson-Wright,
Sous-directrice générale de l’UNESCO,
Secrétaire exécutive de la Commission océanographique
intergouvernementale de l’UNESCO
3
Introduction
Que l’on parle d’adaptation ou d’atténuation de leurs effets, les changements
climatiques sont désormais une réalité. Une telle prise de conscience collective
est un préalable à toute action car une fois les facteurs et les causes des
changements climatiques connus, nul ne peut prétendre ne pas avoir de réponses.
Pour être efficaces, ces solutions, véritables stratégies de lutte, doivent être
encadrées, soutenues et accompagnées, surtout dans les pays en voie de
développement qui sont reconnus comme les plus vulnérables aux impacts des
changements climatiques. Les changements climatiques auront en effet des
impacts sur les systèmes naturels, économiques et humains qui, parce que
multiformes et variables d’une région du monde à l’autre, concerneront tant les
ressources en eau, que la gestion des terres ou les populations.
Il est important de rappeler que l’élévation du niveau des océans constitue l’un
des enjeux majeurs des changements climatiques. « L’économie bleue » – celle
des océans – joue un rôle central dans notre quotidien. Les produits de la mer
représentent la principale source de protéines pour au moins une personne sur
quatre. La moitié de la population mondiale vit en zone côtière à moins de 50
kilomètres de la mer. Quatre-vingt-dix pour cent du commerce mondial s’effectue
par voie maritime. Grâce aux avancées technologiques, les activités économiques
dans les zones côtières et en eaux profondes s’intensifient et se diversifient de
plus en plus. »1 Cependant beaucoup trop ignorent la portée de ces impacts, non
seulement sur l’équilibre naturel mais aussi sur la vie économique et sociale des
populations.
Nous avons donc entrepris de contribuer à l’une des stratégies de lutte contre les
manifestations des changements climatiques en produisant ces informations sur
les options d’adaptation possibles en zones côtières. Cette information et le
partage d’expériences demeurent cruciaux dans ce domaine car les victimes des
changements climatiques peuvent apprendre de leurs expériences respectives.
Une fois partagées, ces expériences permettent à d’autres groupes vulnérables
exposés dans les mêmes conditions, d’identifier des moyens d’actions et d’éviter
l’utilisation inadéquate de stratégies et d’options improvisées. Après un rappel
des problèmes d’érosion, ce guide présente les concepts clefs pour comprendre
le phénomène de l’érosion côtière et les différents types de défense mais aussi de
gestion des ressources, leurs caractéristiques et leurs coûts en 10 fiches techniques.
L’objectif de ce guide est de proposer aux décideurs locaux ces options classées
de la manière suivante :
1 Extrait du message de Mme Irina Bokova, Directrice Générale de l'UNESCO, à l'occasion de la Journée
mondiale de l’Océan. Source : http://unesdoc.unesco.org/images/0019/001927/192759f.pdf
4
Introduction
En présentant différentes techniques d’adaptation aux changements climatiques
recensées dans la zone côtière africaine sur sa façade atlantique, ce guide entend
élargir les possibilités d’intervention des acteurs qui, trop souvent tiraillés entre les
nombreuses priorités auxquelles ils ont à faire face, prennent des décisions dans
l’urgence au risque d’opter pour une solution dont la mise en œuvre peut se révéler
source de conséquences désastreuses pour l’avenir de la communauté. Ce guide
ouvre également une perspective de prise en compte de gestion de
l’environnement dans son ensemble, les problèmes d’érosion côtière faisant en
général partie intégrante d’un ensemble de défis environnementaux que les
décideurs locaux doivent gérer. Ce guide regroupe les expériences pratiques de
mise en œuvre d’options structurelles, non structurelles et de gestion intégrée des
ressources naturelles, fournissant aux décideurs locaux une information pertinente.
5
Qu’est-ce que l’érosion côtière ?
Elle est déjà une réalité dans de nombreux pays dans le monde, puisque plus de
70% des côtes sableuses sont aujourd’hui en érosion. Résultant d'une combinaison
de plusieurs facteurs à la fois d'origine naturelle et humaine, qui interviennent à
plusieurs échelles temporelles et spatiales, l'érosion côtière se manifeste lorsque
la mer gagne du terrain sur la terre par l’action des vents, des mouvements de
houles et de marées et ce quand les sédiments (sables) deviennent insuffisants
pour constituer la protection naturelle des plages. Même si cette érosion est un
processus naturel qui a toujours existé et façonné les rivages du monde, il est de
nos jours évident que son ampleur est loin d'être uniquement naturelle. De
nombreux facteurs humains concourent à aggraver ce phénomène et notamment :
Cette expression désigne le recul du trait de côte qui est une résultante de
l’érosion côtière. La ligne de rivage est le point de rencontre entre la mer et la
terre: plus la surélévation du niveau marin est importante, plus le recul horizontal
l’est également. Par exemple, 50cm d’élévation verticale du niveau marin, peut
produire jusqu’à 50 mètres de recul horizontal de la ligne de rivage. Les taux de
recul de la ligne de rivage se situent en moyenne entre 1 et 2 m par an et peuvent
parfois être encore beaucoup plus importants en certaines circonstances.
2 Source : www.erosioncotiere.com/index.php?option=com_content&task=view&id=10&Itemid=7
6
Introduction
Quelques pays côtiers sont en fait sérieusement menacés en Afrique de l’Ouest:
En Mauritanie
La zone la plus exposée est la ville de Nouakchott, en particulier au niveau de la
zone du port construit en 1986 où les structures de protection mises en place (une
digue de retenue en 1987, puis d’un épi de protection en 1991) tendent à céder.
Des taux de recul de 25 m par an ont été enregistrés dans cette zone. Selon des
informations communiquée lors de la caravane du littoral mauritanien (Association
de Parlementaires) il se confirme que le village de Ndiago (collectivité proche de
Saint-Louis au Sénégal) est également menacé;
Au Sénégal
Les grandes villes côtières au Sud le long de la Petite Côte et au Nord (à proximité
de Saint-Louis) sont presque toutes concernées par l’avancée de la mer, ce qui
constitue une menace sérieuse pour les prestigieuses installations touristiques
qu’elles abritent. Pour ces zones, les taux de recul varient pour l’essentiel entre 1
et 2 m par an. Des taux allant jusqu’à 137 m par an ont été enregistrés dans le cas
de la brèche dans la flèche littorale de Sangomar. Il est important de noter que ce
type de taux d’érosion, extrêmement rapide, persistera tant que la situation ne se
sera pas stabilisée;
En Gambie
L’érosion côtière a justifié le développement d’infrastructures conséquentes pour
la protection de la côte. Malgré cela, la côte gambienne demeure un sujet de
préoccupation, en particulier dans la zone de Banjul. Des taux de recul de 1,8 m
par an sont enregistrés pour la portion de côte comprise entre Cape Point et Bald
Cape. Par ailleurs, de nombreuses installations touristiques, comme celles de
l’hôtel Senegambia sont toujours menacées, alors que d’autres ont complètement
disparues, comme certains hôtels situés à proximité de Banjul, la capitale du pays;
En Guinée-Bissau
La plage de Varela est soumise à un processus sévère d’érosion qui serait d’au
moins 2 m par an. D’autres points du pays sont touchés comme c’est le cas de l’île
de Bubaque et des îlots de Porcos et Melo, situés dans l’archipel des Bijagos ;
Au Cap-Vert
Même si tout porte à croire que l’érosion côtière affecte un certain nombre d’îles,
le manque de statistiques officielles sur l’importance de cette érosion empêche la
certitude. Toutefois, dans les zones sélectionnées dans le cadre du projet ACCC
des valeurs supérieures à 2 m par an de taux de recul de la côte sont relevées.
7
Pourquoi est-il nécessaire de s’adapter?
Face à l’importance économique des zones côtières – caractérisées par une forte
concentration de populations, d’infrastructures portuaires, piscicoles ou touristiques,
il faut également insister sur l’importance de la préservation d’écosystèmes vitaux
pour la biodiversité au-delà même des bénéfices générés par des secteurs clés tels
que la pêche et le tourisme qui dépendent aussi du bon état du milieu. Il n’est pas
suffisamment mis en avant le fait que les zones côtières, d’une part soumises à des
dégradations d’origine naturelle, subissent d’autre part de très fortes pressions de
la part des habitants. En polluant, pillant et dévastant leur environnement, les
populations accentuent les phénomènes d’érosion et de dégradation naturelle des
zones menacées. Or, pour agir efficacement contre les impacts négatifs des
changements climatiques, tout en bénéficiant des opportunités qu’ils offrent, les
communautés locales vivant sur le littoral doivent désormais avoir toutes les cartes
en main pour choisir et appliquer des mesures appropriées en matière d’adaptation.
Tableau 1: Impacts d’une surélévation d’1m du niveau marin dans 5 pays côtiers de l’Afrique de l’Ouest
461
PNB (millions US$) 3407 1064 4971
(2007)
Source: Niang-Diop I. (2005). Impacts of climate change on the coastal zones of Africa. In: IOC “Coastal
zones in sub-Saharan Africa: A scientific review of the priority issues influencing sustainability and
vulnerability of coastal communities”, London, 27-28 May 2003, Workshop Report 186, ICAM Dossier n°4,
27-33.
8
Introduction
du maximum des projections. Les risques d’assister à une plus grande surélévation
du niveau marin sont donc bien réels (PNUE, 2008), d’où l’importance de veiller à
la régularité des mesures de suivi du niveau marin.
Les impacts de la surélévation du niveau marin sur les zones côtières sont les plus
connus. On sait qu’en termes d’impacts biophysiques, les phénomènes
actuellement observés, notamment l’érosion côtière, vont s’accélérer. Ceci va
générer un certain nombre d’impacts socio-économiques qui, pour le moment, sont
comptabilisés en termes de population à relocaliser, d’investissements perdus ou
menacés, d’activités économiques qui devront être modifiées ou déplacées. Ces
valeurs économiques à risque doivent être déterminées afin de prendre les solutions
adéquates. Les valeurs indiquées dans le tableau ci-avant (Tableau 1) doivent être
considérées comme des minima, car seuls certains éléments disponibles ont été
pris en considération (valeur des terres et quelquefois des bâtiments).
Il s’avère que les coûts des impacts ainsi calculés correspondent déjà de 10% à
50% du Produit National Brut (PNB) comme indiqué dans le tableau ci- dessus
établis à partir de données tirées des communications nationales initiales à la
CCNUCC de 5 pays de l’Afrique de l’Ouest. Or, les coûts d’adaptation sont le plus
souvent inférieurs à ceux des valeurs économiques exposées aux risques
climatiques. Dans tous les cas, ils doivent faire l’objet d’études approfondies.
• La nécessité d’une gestion avisée des ressources naturelles qui tienne compte
des effets éventuels des changements climatiques. Cela veut dire la mise en
place de plans de développement local, de plans d’occupation des sols
permettant l’adaptation aux changements climatiques (conservant une
disponibilité de terres situées en hauteur, une bonne gestion des ressources
en eau, une protection des habitats et des espèces importantes pour les
activités piscicoles et touristiques);
9
Fiche 1
Les murs de protection sont des structures poids autonomes placées entre le haut des
plages et les infrastructures situées immédiatement en arrière. Ils sont érigés parallèlement
à la côte, avec pour principale fonction de protéger les installations situées à l’arrière
contre les risques d’inondation par les eaux marines. Il s’agit d’ouvrages qui ont pour
fonction de limiter les dégâts engendrés par de très fortes houles. Ils ne protègent pas les
plages situées aux extrémités des murs et ne luttent pas contre les causes de l’érosion.
Murs de Ces structures sont simples à réaliser mais elles nécessitent l’intervention d’une
protection entreprise de travaux publics qui va se charger de transporter les matériaux et
de les disposer conformément au schéma retenu pour sa construction. Ce type
de structure peut être construit avec différents types de matériaux (bois, roches,
béton armé, etc.). Dans tous les cas, les murs de protection sont conçus pour
ne protéger que les terres et infrastructures situés à l’arrière.
Leur fonction n’est pas d’offrir une protection aux plages adjacentes, ni à celles
situées entre la mer et le mur. Le plus souvent, les premières sont soumises à
une érosion accrue alors que les secondes disparaissent.
Dans la mesure du possible, les murs doivent se prolonger par des bras de
raccordement à chaque extrémité pour éviter les phénomènes de
contournement par les houles. Afin de réduire les effets négatifs des murs, on
peut jouer sur leur pente (plus elle est faible, moins il y a de problème) et sur
sa perméabilité (quand elle est irrégulière, comme c’est le cas avec les
enrochements, on a plus de dissipation de l’énergie de houle qui n’est plus
disponible pour la réflexion).
Ce sont des structures coûteuses (voir la section sur les coûts ci-dessous)
nécessitant une maintenance pour prolonger leur durée de vie. Les murs de
protection semblent en outre entraîner la disparition des plages situées en
avant, du fait de phénomènes de réflexion des houles.
10
Les options structurelles
TIQUES
EXEMPLES PRA
Autre cas
Le calcul des coûts doit intégrer : Selon l’étude de vulnérabilité des côtes
sénégalaises, les coûts ont été estimés :
• la disponibilité des matériaux,
en fonction de la forme souhaitée • entre 4,6 et 5.33 millions US $ par km
du mur de protection ; de mur de protection (sur la base de
• les coûts de transport des matériaux ; 1 US$ pour 600 FCFA). Ce sont donc
• les engins (grues, bennes, camions) des structures coûteuses qui nécessi-
nécessaires pour la mise en place du tent également de la maintenance
mur. pour prolonger leur durée de vie.
11
Fiche 2
Les épis sont des ouvrages transversaux, construits et installés pour contrôler le
mouvement des sables de plage, aboutissant au piégeage et à l’accumulation de sable
entre ces constructions. Disposées perpendiculairement à la ligne de rivage, ils peuvent
servir comme structures uniques pour répondre à un besoin particulier, mais dans la
plupart des cas, ils sont édifiés en séries, pour former des champs d’épis. Les épis
peuvent engendrer des modes complexes de courants et de houles, d’où l’importance
de leur suivi.
Epis L’option des épis est généralement choisie le long de plages où le transport
parallèle – à savoir le déplacement des sédiments par le biais des courants – à
la plage est assez important en toute période de l’année pour assurer un
fonctionnement correct des épis en fonction des buts et des objectifs
souhaités. Les épis réduisent le transport parallèle à la côte en piégeant le
matériel des plages et mènent à un changement dans l’orientation de la plage
par rapport aux directions des houles dominantes. Ces structures influencent
principalement le transport qui se fait par charriage – un mode de transport
tiré sur le fond – et sont particulièrement efficaces sur des plages à galets ou
graviers. Le sable, quand il est transporté de manière temporaire en suspension
lors de périodes à forte énergie de houle ou de courant, aura tendance à se
transporter au-dessus ou autour de toute structure perpendiculaire au rivage.
Plusieurs types de matériaux peuvent être utilisés et produisent des effets
différents :
• Les épis en enrochement ont l’avantage d’être basés sur des méthodes
de construction simples. Ils ont une durabilité à long terme tout en ayant la
possibilité d’absorber l’énergie de houle du fait de leur nature semi-
perméable ;
• Les épis en bois durent eux moins longtemps et tendent à réfléchir l’énergie
plutôt qu’à l’absorber ;
12
Les options structurelles
OPTION MISE EN ŒUVRE ET EFFETS OBTENUS EN FONCTION
DES MATERIAUX UTILISES
Epis (suite) • Les épis en goudron ou en gabions remplis de roches peuvent être
utiles pour des mesures de contrôle de l’érosion temporaire ou à court terme;
mais les applications réalisées récemment en Afrique de l’Ouest, en
particulier au Ghana, ont montré qu’ils peuvent aussi être utilisés comme des
mesures à moyen et long termes pour la stabilisation des côtes
Dans le cas de plages présentant une direction des houles prédominantes, les
épis doivent être orientés perpendiculairement aux crêtes des houles
déferlantes. Un champ d’épis doit se terminer par des épis terminaux afin
d’éviter une érosion du côté aval. Si les processus de transport sédimentaire
sont en majorité perpendiculaires, il faut alors choisir des systèmes de brise
lames au lieu de faire des épis. La construction d’épis devrait normalement
s’accompagner d’un programme de recyclage ou d’alimentation artificielle de
la plage. Pour réussir, cette technique doit inclure un mécanisme régulier de
suivi et de gestion. Le suivi devrait comprendre les lignes de rivage proches
de même que celles situées à l’intérieur du champ d’épis. Les hauteurs, les
longueurs et les profils des épis peuvent être modifiés si le suivi permet de dire
que le schéma initial ne permet pas d’atteindre les objectifs fixés. Lors des
opérations de maintenance, il faut rectifier tous les dégâts observés tels que
le déplacement de roches. Dans le cas de structures en gabions, tout dégât
sur les paniers recouverts de PVC devrait être réparé immédiatement pour
éviter des pertes de roches à partir des paniers.
L’expérience personnelle de l’auteur a montré que les épis en gabions ont une
plus forte capacité de dissipation de l’énergie des houles que les épis en
enrochements. La méthode de construction en gabions remplis de roches est
donc simple, et à faible coût comparé à des technologies plus complexes.
TIQUES
EXEMPLES PRA
13
Gouvernement du Ghana a finalement accepté la proposition
faite par la Great Lakes Construction Company of the USA de
concevoir et de construire 7 épis en enrochements destinés à
stabiliser une bande côtière d’environ 7,5 km de long, distants
de 220 et 250 m qui ont été construits entre 1998 à 2003 2 ; les
matériaux de construction, furent extraits de la carrière de
Metsrikas (à 65 km du site de construction). Il était prévu
d’accélérer le taux d’accrétion du matériel sableux entre les
épis en faisant de l’alimentation artificielle de la plage avec du
matériel de dragage. Mais du fait de l’existence d’un apport
suffisant de matériel proche du rivage, une partie du matériel
sableux a été piégé naturellement et a été complété par
l’alimentation artificielle sur une période de temps assez
courte. Depuis que le projet est achevé, la bande côtière a
entièrement été stabilisée et sécurisée sur 7,5 km permettant
l’implantation d’ouvrages, y compris la création d’aména-
gements sociaux pour les communautés qui étaient auparavant
très vulnérables aux fortes attaques de la houle. La voie de
communication entre Keta et Kedzi a été restaurée sur 10 km
et les habitants menacés par l’érosion sont retournés vivre dans
leurs communautés d’origine. Le projet comprend une barrière
de contrôle des marées sur la route de Kedzi qui contrôle le
niveaux d’eaux de la lagune et les écoulements de la marée
haute en provenance de la mer 3 .
14
Les options structurelles
nouvelle zone résidentielle qui subissait un recul net du trait de côte à une vitesse
de 2 à 3 m/an (Figure 6). Lors des investigations préliminaires sur le site, il a été
observé que la construction du Port de Cotonou présentait un long épi unique en
enrochements (Figure 7) construit en 1962 qui a induit une forte accrétion de la
ligne de rivage à l’Ouest du port. En 1988, la ligne de rivage avait avancé d’environ
650 m sur le bord occidental du Port (emplacement actuel de l’hôtel Sheraton)
alors que sur la bordure orientale du Port, la côte avait reculé d’environ 500 m sur
la même période. Ce projet de contrôle de l’érosion, utilisant de la main d’œuvre
directe n’a pas été réalisé selon les spécifications du cahier des charges à cause
d’un financement inadéquat. Il a été impossible d’obtenir des résultats significatifs
du fait du nombre limité d’épis installés. Les matériaux utilisés consistaient en
gabions, roches de différentes tailles et filtre géotextile. En tant que projet pilote,
il aurait fallu un suivi du site afin d’ajuster les paramètres de conception et si
possible de faire les réajustements nécessaires ce qui n’a pas été le cas. Du fait de
ces graves défauts, mais aussi de l’absence de maintenance de routine des
structures en partie achevées, le projet a finalement été abandonné. En outre, du
fait que le site du projet se situait en aval du Port de Cotonou où se trouve le long
épi (Figures 6 et 7), le nouveau champ d’épis ne pouvait bénéficier d’apport de
sable transporté parallèlement au rivage, donc ce projet a été un échec total. Cet
exemple illustre la nécessité de disposer de l’ensemble des données du problème
et de mener des investigations spécifiques sur le site pour déterminer la validité
de l’option technique choisie.
• Pour le projet de Keta 85 millions US$; • Pour les travaux du Port de Cotonou :
soit un coût moyen d’environ 11,300 US$ environ 76,000 US$.
par mètre linéaire pour le champ d’épis y
compris l’alimentation artificielle, les - Le projet a été réalisé avec
travaux routiers et la structure pour les de la main d’œuvre directe mise à
rejets. disposition par le Gouvernement du
Bénin et supervisé par un Ingénieur
- Le coût unitaire de protection d’une Civil/Côtier du Ghana.
bande côtière de 13 km (au moyen - Le coût moyen unitaire de mise en
d’un champ d’épis de 7,5 km de long) œuvre de ce projet a été d’environ
est d’environ 6,540 US$ par mètre. 250 US$ par mètre linéaire de ligne
de rivage.
- Le suivi et l’évaluation sont estimés à
un coût de 1 million de US$, soit 75 - Les coûts de suivi et dévaluation on
US$ par mètre linéaire. été estimés à 1000 US$, soit 350 US$
par mètre linéaire.
15
Fiche 3
Un revêtement de plage est une structure installée parallèlement à la côte qui consiste
à recouvrir la plage de matériaux plus résistants à la houle que le sable de la plage (voir
figure 2). La principale différence avec un mur de protection est que la pente est plus
faible. Sa surface peut être lisse ou rugueuse et sa dimension n’est pas nécessairement
équivalente à celle de la distance entre la plage et le continent.
Revêtements à Plusieurs type de matériaux de différentes conditions peuvent être utilisés afin
structure rigide d’obtenir la stabilisation d’une plage. Les revêtements sont particulièrement
ou flexible appropriés dans le cas d’environnements d’énergie élevée et modérée où s’est
déjà produite une érosion sévère de la plage.
Les structures rigides tendent à être plus massives, mais sont en général
inadaptées pour faire face à un ajustement ou à un tassement structurel des
matériaux sous-jacents. Un revêtement flexible est constitué d’unités plus
légères qui peuvent tolérer des degrés variés de déplacements.
16
Les options structurelles
TIQUES
EXEMPLES PRA
Le revêtement de la plage
de James Town à Accra (Ghana) 1 2
Un revêtement sur 100 m de long mis en place de 1959 à 1960,
faisait partie d’un ensemble de mesures destinées à stopper
l’érosion côtière du fait de la construction du déversoir de la
lagune de Korle. Au bout de 15 ans, ce revêtement a subit des
attaques sévères de houles marines. Les «run-up» et
débordements ont affecté la route située à l’est, interrompant
la route entre la lagune de Korle et le centre d’Accra lors des
marées hautes. La plage dans l’axe de la route a été
sérieusement érodée, ne faisant plus que 5 à 7 m de large.
Un revêtement en gabions, une technologie simple à faible coût,
a été proposée et mise en œuvre de 1983 à 1984. Ce revêtement,
composé de gabions enduis de PVC, devait fournir une
protection à la partie de la route la plus atteinte, en bordure de
plage sur une distance de 200 m. En l’espace de 12 à 18 mois,
les résultats atteints ont été remarquables. Les débordements
de la houle sur la route ont cessé; une accrétion substantielle
s’est produite et, comparés à leur position avant l’installation de ce revêtement, les
profils de la plage se sont nettement abaissés. Les principaux facteurs responsables
de ce fort taux d’accrétion sont la faible pente du revêtement et les propriétés
effectives de dissipation des structures en gabions remplis de roches.
17
Fiche 4
Alimentation C’est une méthode adaptée de lutte contre l’érosion côtière dans le cas de
artificielle zones basses non influencées, directement ou indirectement, par des caps
naturels, des affleurements rocheux ou d’autres structures côtières. Cette
option est en général utilisée en cas d’urgence ou comme une mesure ad hoc
de contrôle de l’érosion pendant que l’on cherche une solution à long terme
ou permanente aux problèmes de recul de la côte ou d’inondations. Etant une
méthode de contrôle de l’érosion et /ou des pertes de propriétés et de terres
ayant une grande valeur, douce et compatible avec l’environnement, cette
technologie peut être la plus appropriée pour les plages ayant une vocation
touristique. L’un des pré-requis pour une mise en œuvre réussie d’un plan
d’alimentation artificielle de plage étant l’identification et l’évaluation de
sources fiables de matériel granulaire, en termes de quantité et de qualité, ceci
afin d’assurer un apport ininterrompu de matériaux lors des exercices
d’alimentation et de réalimentation. Sur la base des expériences décrites en
Gambie ci-dessous, les recommandations suivantes sont à respecter afin de
permettre le succès des opérations d’alimentation artificielle de plage.
18
Les options non structurelles
OPTION MISE EN ŒUVRE
Alimentation 3) Créer une unité de gestion de la plage afin d’évaluer régulièrement les
artificielle différentes options et techniques qui peuvent être mises en œuvre pour
(suite) améliorer le(s) problème(s).
Ceci doit être accompagné par les mesures suivantes de suivi afin d’assurer la
maintenance du projet :
TIQUES
EXEMPLES PRA
19
impacts de la construction des Môles (épi, déversement de sédiments fins, stations
de pompage). Afin d’éviter l’effondrement imminent de bâtiments commerciaux
et résidentiels, des bureaux des gouvernements fédéral et d’Etat ainsi qu’une
interruption des activités socio-économiques sur l’île de Lagos, on a utilisé l’option
d’alimentation artificielle en attendant la découverte d’une solution quasi
permanente au problème. Suite à l’appel d’offres lancé par le Gouvernement
Fédéral du Nigeria, pour trouver une solution durable à l’érosion côtière sur Bar
Beach, un sommet des acteurs s’est tenu à Lagos en 2005.
Tableau 2 : Etude de l’érosion de la Bar Beach: Tendances mars 2000 - février 2001
APRÈS
20
Les options non structurelles
Tableau 3 : Tendances d’érosion au niveau de la State House et de Kololi (2000 et 2011)
21
Fiche 5
Cette méthode, aussi dite la technique du rehaussement du cordon littoral (au niveau
des zones de brèches), de sa stabilisation mécanique du sable et de sa reforestation (ou
fixation) biologique consiste à rétablir, voire créer une nouvelle dune en haut de plage.
Le massif dunaire est un élément essentiel pour la protection et la stabilisation d’un
littoral sableux. La qualité de cette technique réside dans le fait qu’elle utilise les
processus naturels qui sont à l’origine de la formation de ce cordon dunaire. Les tableaux
ci-dessous présentent les caractéristiques, les conditions de mise en œuvre ainsi que les
défis et contraintes de cette technique qui dans l’ensemble s’avère très efficace.
22
Les options non structurelles
OPTION CARACTERISTIQUES MISE EN ŒUVRE
Stabilisation Mise en place de clayon- La reforestation des zones du cordon qui ont gardé
mécanique du nage pour stabiliser le leur niveau naturel, nécessite préalablement la
cordon dunaire sable et permettre la stabilisation mécanique du sable en mouvement.
reforestation.
Cette opération se base essentiellement sur les
principes des brise-vents. Etant donné que le vent
est le moteur (force) qui déplace les grains de sable
en fonction de leur poids, par envol, petits sauts
(saltation) ou par roulement (reptation), il s’agit
d’atténuer cette force-vitesse pour arriver à réduire
voir arrêter le déplacement du sable. Il s’agit de :
23
OPTION CARACTERISTIQUES MISE EN ŒUVRE
Pour ces trois techniques, les difficultés à prévoir sont les suivantes :
24
Les options non structurelles
TIQUES
EXEMPLES PRA
25
Fiche 6
• la qualité des plantules : les bonnes plantules sont de couleur verdâtre, avec
un joli bourgeon et non endommagées par des prédateurs tels que les crabes;
26
Les options non structurelles
OPTION MISE EN ŒUVRE
TIQUES
EXEMPLES PRA
• Le coût est variable d’un pays à l’autre une journée de reboisement mobilisant
dans la sous-région. 100 personnes coûte de 150 000 à
200 000 FCFA (soit environ 333 à
• En incluant la logistique pour 445 US$).
la collecte des propagules et
la restauration des villageois,
27
Fiche 7
Délimitation des Une bande de terre d’une dizaine à quelques centaines de mètres est défi-
lignes de rivage nie afin de délimiter la zone côtière à protéger principalement contre les
interférences humaines.
Zonage des La ligne de rivage est classée en subdivision destinées à différentes utilisations.
lignes de rivage
La mise en œuvre d’une règlementation est nécessaire ainsi qu’une sensibili-
sation systématique du public, la reconnaissance des droits de propriété et
l’implication de tous les acteurs. De nouvelles infrastructures à l’intérieur de
ces limites sont éventuellement requises. Des difficultés surgissent parfois
pour faire appliquer les réglementations et contrôler les incursions du public.
Zones tampons Des zones tampons sont délimitées autour des principales forêts pour pré-
pour les forêts server leur intégrité.
côtières
La mise en œuvre d’une règlementation adéquate est nécessaire ainsi que
l’implication directe des communautés locales pour la gestion des forêts et
la sensibilisation systématique du public.
28
Les options de gestion intégrée des ressources
OPTIONS DESCRIPTION, MISE EN ŒUVRE ET CONTRAINTES
Déplacement Les activités et/ou les infrastructures sont déplacées pour prévenir tout pro-
des activités et blème. Des sites appropriés pour ces activités ou infrastructures doivent
ou des être identifiés. Les nouveaux sites doivent être acceptables avant que les
infrastructures déplacements ne soient envisagés car si cela n’est pas le cas, le risque
existe de déclencher des conflits juridiques.
Acquisition de Les terres côtières non utilisées ou abandonnées sont acquises et converties
terres côtières pour un usage environnemental bénéfique, une nouvelle utilisation
conforme à l’écologie du site. Les populations locales doivent être impliquées
dans toutes décisions et la gestion directe de la zone est une condition
requise. Il est essentiel de réaliser des études concernant la nouvelle utilisa-
tion des terres afin de prévenir tout risque de porter atteinte à l’écologie
des lieux.
MBIE
XEMPLES PRATIQUES EN GA
E
Zonage :
l’ensemble de la zone côtière, y compris la
ligne de rivage, est subdivisée en zones de
développement du tourisme où les zones
dévolues à l’agriculture, aux pêches, au
tourisme etc. sont clairement définies. 2
Parcelles côtières
Source: Coastal feasibility study, 2000
29
Déplacement des carrières de sable
Source: National Env. Agency, 2011
Zone tampons :
la zone côtière gambienne comporte
quatre forêts classées, aucune cependant
n’a de zone tampon.
30
Les options de gestion intégrée des ressources
LIGNES DE RETRAIT
• Technique assez coûteuse pour la fixation des limites, surtout si la zone est étendue.
Ce coût du développement d’infrastructures dépend du type sélectionné
ZONAGE
• Développement d’infrastructures par exemple de pilier en béton de 1,5m de haut
utilisé pour des démarcations coûte environ 25 US$.
• Dédommagements éventuels.
• Ceci peut déclencher des conflits juridiques si les parties prenantes ne veulent pas
déplacer leurs activités.
ACQUISITION DE TERRES
• Pourrait signifier le développement de nouvelles infrastructures et donc être
relativement coûteux.
• Des infrastructures telles que des routes d’accès, les clôtures de délimitation, etc.
Par exemple le coût des clôtures à Kartong sur environ 250 m de long s’est élevé à
5,500 US$.
31
Fiche 8
La plupart des pays d’Afrique sub-saharienne vivent dans des conditions de stress
hydrique intenses qui augmenteront de manière significative. Les activités humaines et
naturelles contribuent en outre aux perturbations du cycle de l’eau avec des effets
indirects additionnels. Les menaces principales sur les ressources en eau pour les hommes
sont liées à la pollution de l’eau, à sa rareté et de manière plus importante aux
changements climatiques globaux dont les répercussions se traduisent en termes de
redistribution des précipitations, d’élévation du niveau marin, de changements dans
l’absorption du CO2 par les océans et d’augmentation des évènements pluvieux
extrêmes. Les conséquences des changements climatiques sur les ressources en eau vont
ainsi avoir davantage d’impacts dans la sous-région du fait de la localisation
géographique côtière, des faibles revenus, des manques de technologie et des faibles
capacités institutionnelles nécessaires pour s’adapter aux changements rapides. A cela
s’ajoute une plus grande dépendance des populations vis-à-vis de secteurs liés à des
ressources naturelles très sensibles au climat, tels que les ressources en eau et
l’agriculture.
32
Les options de gestion intégrée des ressources
OPTIONS CARACTERISTIQUES ET MISE EN ŒUVRE
Petites digues Le béton est recommandé comme matériau de construction dans le cas des
de protection petites rivières influencées par les marées et l’intrusion d’eau saline et présen-
tent de nombreux avantages afin:
• d’éviter l’intrusion d’eau saline,
• de créer des réservoirs d’eau pour l’irrigation,
• de maintenir un niveau donné de la rivière,
• de permettre la restauration des sols en poussant les eaux au niveau
des vannes, et
• d’augmenter l’infiltration dans les aquifères.
Des études topographiques afin d’identifier les meilleurs sites sont à prévoir ;
l’implication des populations locales par le biais de la sensibilisation des com-
munautés et le renforcement des capacités de manière à éviter les conflits quant
à l’utilisation de l’eau sont également à prévoir.
Construction Cette technique est pertinente dans les environnements bas et côtiers dans
de bassin la mesure où elle répond à la demande et à la disponibilité en eau quelques
de rétention/ mois après la saison des pluies, elle peut permettre l’irrigation et les activités
de lac artificiel/ pastorales dans des conditions de variabilité et de changement climatiques. Un
d'étangs autre bénéfice est la recharge des eaux souterraines. Le recours aux études
provisoires topographiques pour déterminer les meilleurs sites et la sensibilisation des
communautés est de mise ici aussi.
Collecte, Dans la mesure où l’apport en eau de boisson de bonne qualité est un problème
stockage et majeur lié aux changements climatiques, la promotion d’un système efficient de
conservation stockage et de conservation de l’eau potable dans les zones côtières aux eaux
de l’eau de pluie salées/polluées ou dangereuses pour la santé (présence de fluor, de chlore ou
d’arsenic) est nécessaire : la collecte des eaux de pluie à partir des toits, connec-
tée avec un réservoir pour le stockage et la conservation représente une option
douce à mettre en œuvre dans des zones rurales et touchées par la salinisation
des sols. Cette technologie douce et peu chère peut être ainsi utilisée dans les
régions rurales où les besoins en eau potable sont faibles. La mise en place de
systèmes de conduits le long du rebord des toitures ainsi qu’un réservoir pour
le stockage et la conservation de l’eau doivent être prévus.
33
OPTIONS CARACTERISTIQUES ET MISE EN ŒUVRE
Petits murs de Dans les zones côtières, au niveau des fleuves et des estuaires: construction de
protection en simples empilements de sable stabilisés par de la végétation et quelquefois par
sable des empiètements qui sert de barrière. La hauteur et la longueur des murs
dépendent des lieux choisis: ils doivent être fonction de la configuration du bas-
sin versant, de la pente du terrain, de la topographie, des conditions
d’écoulement et des objectifs spécifiques à atteindre. Parmi les avantages de
ces murs, on peut citer: la protection contre l’action mécanique des eaux, l’arrêt
de l’intrusion d’eau saline dans les fleuves, l’amélioration des sols salés pour
permettre l’agriculture rizicole, l’empêchement des inondations, la création de
réservoirs d’eau pour l’irrigation, l’infiltration dans les aquifères.
Murs de Pour de petits écoulements, les murs sont construits en béton: ce type d’infra-
protection structure est mis en place pour éviter l’intrusion d’eau saline ou créer un
modernes réservoir d’eau pour l’irrigation. Cette option nécessite un travail d’ingénierie
exécuté par des entreprises spécialisées.
• le recyclage des eaux usées (bassins de stabilisation) pour l’irrigation et la recharge des
aquifères ;
• la promotion des systèmes d’assainissement à faible coût pour protéger les ressources
en eau ;
34
Les options de gestion intégrée des ressources
TIQUES
EXEMPLES PRA
35
Fiche 9
Le repos biologique, est l’une des mesures qui peut être mise en place dans le domaine
de la pêche. Elle consiste à suspendre les activités des pêcheurs durant une période renou-
velable par la gestion communautaire durable des ressources halieutiques. Ce repos est
instauré dans des zones les plus menacées, caractérisées par une forte intensité de
l'exploitation qui a pour conséquence l’appauvrissement des ressources halieutiques.
Le repos biologique vise à préserver le stock parental des espèces et à garantir la
reconstitution du stock dans des conditions naturelles normales, à l'abri de la pêche.
Ce n’est que sur la base de toutes ces informations que l’on procédera à
l’élaboration d’un cadre réglementaire et à la mise en place d’un système
de surveillance durant la période de repos biologique pour la zone cible.
36
Les options de gestion intégrée des ressources
TIQUES
EXEMPLES PRA
Au Sénégal
Sur arrêté du Ministère de la Pêche (en date de novembre 2009), des périodes
annuelles dites de repos biologique dans les eaux sous juridiction sénégalaise ont
été instaurées pour les navires de pêche industrielle.
En Mauritanie et au Maroc
L’instauration de repos biologique est régulière car l’exploitation des ressources
halieutiques porte surtout sur les stocks mono spécifiques (poulpes, langouste,
homards, sardine). Depuis les années 2000, les gestionnaires de la pêche dans ces
deux pays instaurent chaque année, une période de repos biologique sur deux
mois renouvelables en fonction des caractéristiques biologiques des espèces.
En Guinée
Comme dans la plupart des pays de l’Afrique de l’Ouest, la pêche commerciale
porte sur les stocks multi spécifiques où les différentes espèces n’ont pas les
mêmes paramètres biologiques, ils ont recours dans ce cas à d’autres mesures de
gestion de leur pêcherie (licence de pêche, quotas, maillage des engins, taille
marchande, etc.).
37
frayère et de nourricerie pour de nombreuses espèces en raison des conditions
dynamiques marines favorables. Elle abrite le plus important port de pêche
artisanale du Sénégal qui assure plus du 70% de l’ensemble des débarquements.
Cependant, cette partie de la côte sénégalaise est également marquée par le
développement d’autres activités telles que le tourisme qui met à profit
l’importance des plages situées dans cette zone et le climat côtier favorable qui y
prévaut. Elle est caractérisée par :
• une exploitation abusive des ressources halieutiques et côtières dans les sites
de pêche. Malgré l’existence d’un code de la pêche et d’une législation sur
la gestion du domaine public maritime au Sénégal, les mesures
contraignantes ne sont pas appliquées dans la plupart des cas. Les pêcheurs
utilisent des engins de pêche qui dégradent l’environnement marin et
entraînent une raréfaction des produits halieutiques alors que la demande
est de plus en plus croissante. On assiste à une augmentation considérable
du nombre de pirogues et de pêcheurs notamment à cause de la récurrence
de la sécheresse, de l’accès libre à la ressource, ce qui accroit l’effort de pêche
alors que les stocks de poissons subissent une baisse généralisée depuis
quelques années.
38
Les options de gestion intégrée des ressources
Plusieurs facteurs expliquent le succès de cette initiative. Les pêcheurs ont mis en
place un code de conduite pour une exploitation et une gestion durable des
ressources halieutiques. Ce code de conduite, approuvé par le préfet du
département de Mbour, est opposable aux tiers. Ils ont par ailleurs bénéficié de
l’accompagnement du service départemental des pêches, des chercheurs et des
partenaires au développement. Durant le repos biologique, une majorité de
pêcheurs pratique l’agriculture pluviale et l’aviculture, tandis que les autres
continuent la pêche mais en dehors des zones habituelles. Ainsi, la création
d’activités génératrices de revenus surtout en période de repos biologique
contribue à la diminution de la pression exercée sur les ressources halieutiques et
au maintien du revenu familial. Le poulpe et le cymbium y prolifèrent, les sujets
capturés sont de bonne taille, les pêcheurs pêchent peu, vendent mieux et sur une
plus longue période.
Les acteurs concernés par cette initiative ont montré leur capacité à s’adapter à
travers leur savoir-faire local, à s’organiser dans la perspective de générer un
équilibre économique positif décrita dans le tableau ci-dessous (cf. tableau 4).
39
Fiche 10
Les aires marines protégées (plus connues sous l’acronyme AMP) sont des zones
délimitées à l'intérieur ou à proximité d’un environnement marin. Qu’elles soient fixées
par une législation en vigueur ou tout autre moyen efficace, elles peuvent inclure des
mers, océans, estuaires et des zones côtières qui permettent la protection des ressources
végétales et animales qui leur sont associées. Elles sont de plus en plus considérées
comme un moyen efficace contribuant et facilitant la conservation des ressources
naturelles et du patrimoine des écosystèmes naturels. Cette mesure de protection fournit
également des réponses adéquates et peu coûteuses aux défis que posent des
changements climatiques. A leurs mérites écologiques du fait de la conservation des sols
et de la biodiversité, la protection contre l’érosion, la régulation des flux et la qualité
de l’eau, s’ajoute leur capacité à contribuer à la séquestration du carbone. La
contribution des AMP est aussi appréciable en termes de développement
socioéconomique des communautés, qui bénéficient des effets d’une meilleure gestion
des ressources naturelles. En servant également de protection efficace contre les
catastrophes naturelles (inondations, ouragans et tsunamis), les écosystèmes naturels
protégés constituent un véritable complément (voire une substitution) à certains
investissements beaucoup plus coûteux (infrastructures) pour la protection des sites
côtiers.
• des divers niveaux de protection requis, allant des réserves intégrales aux
zones d’exploitation durable ;
• de l’identification des zones à risque d’érosion, dont les causes doivent être
clairement établies ;
40
Les options de gestion intégrée des ressources
• de moyens suffisants et disponibles de gestion pour leur mise en application
(surveillance et suivi, information et communication, aménagements,…) ;
Aires Marines Des objectifs clairs et un espace bien délimité, avec des règles de gestion
Protégées connues et reconnues par les différents acteurs sont nécessaires.
(AMP)
• L’identification des sites vulnérables à l’érosion et/ou des sites encore bien
préservés à protéger dans le cadre de la mise en place de l’AMP.
• L’implication de tous les principaux acteurs dans la mise en œuvre des
mesures, y compris les communautés locales, les responsables au niveau
central, mais également des usagers externes qui exploitent les espaces
et ressources dans et autour des sites ciblés. Une approche intégrative qui
associe au mieux non seulement les différentes catégories d’acteurs, mais
aussi les différents modes d’usages et les divers intérêts.
• La disponibilité des moyens nécessaires à la gestion efficace du site.
• Le suivi régulier du site et la mise en œuvre de mesures de gestion adap-
tative au besoin.
La mise en place officielle sur le plan réglementaire d’une AMP n’est pas suffi-
sante si les mesures de gestion du site ne permettent pas de réduire la pression
sur les ressources vulnérables et de préserver le bon fonctionnement des éco-
systèmes. Cela demande parfois la mobilisation d’importants moyens humains
et techniques, en plus d’une forte volonté politique qui ne sont malheureuse-
ment que trop peu disponibles.
• Par ailleurs, même si la réduction des facteurs de risque induits par les acti-
vités humaines doit être accompagnée de mesures concrètes en vue de
promouvoir des activités alternatives génératrices de revenus au
bénéfice des communautés qui dépendent des ressources côtières, un
investissement et une vision à long terme sont indispensables pour attein-
dre et maintenir le niveau de protection nécessaire.
• Enfin, la mise en place d’une AMP doit être intégrée dans une approche
plus globale de gestion de la zone côtière, prenant en compte les dif-
férents secteurs de développement et les intérêts de tous les acteurs dans
la perspective de minimiser tout risque de conflits.
41
TIQUES
EXEMPLES PRA
Rares sont encore actuellement les exemples d’AMP mises en place pour lutter
contre l’érosion côtière et les changements climatiques. Certaines pratiques se
sont néanmoins révélées probantes dans certaines zones particulièrement
vulnérables qui sont décrites dans les exemples suivants.
42
Les options de gestion intégrée des ressources
Cependant, à l’image d’autres sites de l’archipel, cet îlot a subi des pressions
considérables, notamment du fait de son occupation massive de campements
illégaux abritant plusieurs centaines de personnes (essentiellement des pêcheurs
provenant des pays voisins comme le Sénégal, la Sierra Leone, le Ghana et la
Guinée). Cette occupation massive s’est traduite par une exacerbation du
phénomène d’érosion côtière, notamment dû à une exploitation effrénée de la
mangrove à des fins (entre autres) de fumage de poissons. Une portion de l’île (la
flèche) a de ce fait disparu comme les images suivantes le montrent. Dans le cadre
du renforcement de la gestion de la réserve de biosphère, des mesures ont été
prises en vue de mettre fin à cette occupation illégale. Le démantèlement de
campements en 2008 a permis de réduire consi-dérablement la pression sur l’îlot
et notamment l’érosion. Un suivi régulier du site est nécessaire, afin d’évaluer son
évolution, en particulier la régénération des mangroves et la réduction de l’érosion.
43
Que choisir ?
Les fiches 1 à 10 résument donc les caractéristiques techniques des options
majeures les plus communément rencontrées et les coûts qui y sont associés.
A ces caractéristiques s’ajoutent les étapes de suivi et d’entretien indispensables,
en particuliers pour les options structurelles qui sont résumées dans cette section.
Les bénéfices d’un suivi régulier de la gestion côtière sont en général bien
compris des ingénieurs et autres acteurs. Bien qu’un suivi entraîne des coûts
certains, il génère également le plus souvent des bénéfices pour les raisons
suivantes:
Afin d’assurer une gestion côtière effective, le suivi doit être étendu. Il faut y inclure
notamment des données indispensables pour les facteurs d’ingénierie tels que :
Des caractéristiques moins évidentes telles que l’écologie, la qualité de l’eau, les
impacts des extractions de sables et de graviers peuvent aussi nécessiter un suivi
dans certaines circonstances. La valeur de ces nouvelles données est dans la plus
part des cas fonction du temps disponible pour l’enregistrement et de la durée de
ces enregistrements. C’est pour cette raison et compte tenu de l’importance
fondamentale du processus de planification et de conception, que
l’enregistrement des données doit commencer au plus tôt. Très souvent, la
nécessité de répondre à un besoin urgent fait que le temps dévolu aux travaux est
souvent trop court pour permettre l’acquisition de données de bonne qualité et
sur un temps adéquat ; ce qui est une des conditions préalables aux programmes
de suivi côtier à long terme.
Une évaluation de l’impact des conditions existantes sur le site et des ouvrages
d’infrastructures en zone côtière pendant la période de construction et au-delà,
est également nécessaire. Cette étape permet d’évaluer les impacts positifs et
négatifs de manière à déterminer l’efficacité des différentes composantes du projet
pour atteindre les buts et objectifs du projet. L’évaluation va fournir aux clients, les
signataires des contrats et autres acteurs, une information utile quant aux objectifs
primaires afin de résoudre les problèmes d’érosion côtière et de dégradation des
terres, y compris la destruction des infrastructures et la perte de propriétés privées
44
Que choisir ?
et publiques au niveau du site et des zones avoisinantes. Dans le cas des
revêtements de plage par exemple, il faut évaluer l’impact de la dissipation de
l’énergie et du run up des houles ou bien de leur débordement sur la structure et
les zones voisines ainsi que le budget sédimentaire. En ce qui concerne les épis,
l’efficacité de la structure à stabiliser la ligne de rivage (c'est-à-dire l’efficacité de
la capacité à piéger les sables) est très importante. Il est tout aussi important d’en
évaluer l’impact sur les zones situées en aval des épis par exemple.
Quelle décision prendre ? Sur la base des éléments fournis dans ce guide, nous
espérons que les décideurs seront mieux armés pour passer à l’action. Afin de
parfaire leur démarche, nous proposons le tableau ci-dessous qui offre une vue
d’ensemble des impacts positifs et négatifs ainsi que les coûts associés aux
différentes options proposées.
Tableau 5: Résumé des effets et des coûts d’options d’adaptation en zones côtières
1. Murs de protection !
2. Epis
3. Revêtement de plage
4. Alimentation artificielle
(ou engraissement) des plages
5. Reconstitution
des massifs dunaires
6. Fixation de la côte par
restauration de la mangrove
7. Optimiser l’utilisation
des terres en zone côtiere
8. Gestion intégrée
des ressources en eau
9. Repos biologique avec gestion
communautaire durable
des ressources halieutiques
45
En termes coûts/bénéfices, les résultats obtenus sont mixtes, en particulier du fait
des risques de ‘maladaptation’ (un changement dans les systèmes naturels ou
humains qui conduit à augmenter la vulnérabilité au lieu de la réduire selon la
définition donnée par le GIEC) que génère l’option des murs de protection. La
dynamique naturelle des plages est la résultante de nombreux paramètres naturels
tels que la houle, les courants, la marée, le vent, l’érosion des sols auxquels s’ajoute
l’augmentation du niveau marin, expliquée dans les sections précédentes.
Lorsqu’elle n’est soumise à aucune contrainte due à l’activité humaine, l’évolution
naturelle d’une plage se joue au niveau de la plage elle-même qui absorbe
graduellement l’énergie de la houle. Les murs de protection s’avèrent un exemple
frappant d’option offrant un faible rendement coûts/bénéfices car bien qu’ils
offrent une protection immédiate, ce qui est l’objectif souvent recherché par les
décideurs, l’érection de murs porte atteinte à cette dynamique car ceux-ci
constituent un obstacle augmentant la réflexion de la houle et donc les impacts et
l’érosion. Il s’ensuit une disparition des plages situées en avant ainsi qu’une érosion
accrue à l’extrémité de ces ouvrages. Les ouvrages de défenses rigides tendent le
plus souvent à s’opposer, ou à freiner, les processus côtiers induisant de nombreux
effets négatifs (écroulement, déplacement des problèmes avec exacerbation de
l’érosion côtière, etc.). Ces options structurelles sont aussi les plus coûteuses,
même si celle du revêtement est relativement moins élevée.
Ces phénomènes physiques expliquent que les options offrant le meilleur rapport
coûts/bénéfices pour lutter contre l’érosion, avec un impact négatif moindre sur
le littoral, sont les ouvrages de défense souples qui opèrent en harmonie avec les
dynamiques naturelles, ou les perturbent le moins possible. Le coût élevé de
d'alimentation artificielle des plages doit cependant être signalé, même si des
résultats intéressants ont été obtenus avec cette option. Ces coûts sont dus
essentiellement au fait que les opérations d’alimentation artificielle doivent être
régulièrement entretenus. Les deux autres options non-structurelles produisent
des résultats intéressants à moindres coûts.
Quant aux quatre options de gestion, elles produisent d’une manière générale des
effets positifs (puisqu'elles aident à mieux gérer les ressources et ce de manière
intégrée), il faut cependant garder à l’esprit qu'elles ont également un coût, même
si celui-ci est toutefois bien moins élevé que ceux des options structurelles. Elles
revêtent en revanche un intérêt supplémentaire auprès des populations dans la
mesure où elles se caractérisent toutes par une approche participative.
46
Les auteurs, contacts et références
Les auteurs, contacts et références
FICHE 1
Auteur : Isabelle NIANG assure la coordination du Bibliographie :
projet ACCC et la réalisation des composantes régio- CIRIA TN 135 (1990) Groins in coastal engineering:
nales du projet, essentiellement pour la formation, la data on performance of existing groin system.
communication et la coopération au niveau sous ré- CIRIA TN 125 Seawalls (1986): Survey of Performance
gional de fin 2008 à fin 2011. Maître de Conférences and Design Practice.
à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Prix Nobel COASTAL ENGINEERING RESEARCH CENTRE,
de la Paix, en tant que l’un des « Coordinating Lead (1964) Ft. Belvoir, Virginia.
Author » du 5ème rapport d’évaluation du GIEC (cha- GUNBACK, A.R., (1979) Rubble Mound Breakwaters,
pitre Afrique). Titulaire d’une thèse de troisième cycle Report 1 Norwegian Institute of Technology.
en géologie marine et d’une thèse d’université en IBE, A.C. ANTIA E.E (1983), Preliminary assessment
géologie côtière. of the impacts of erosion along the Nigerian Shore-
line NIOMR Technical Paper, No. 13.
Contacts : Isabelle Niang OWEN M. W. (1982), The hydraulic design of seawall
Département de Géologie profiles, Proceedings of the Conference on Shoreline
Université Cheikh Anta Diop Dakar - SENEGAL Protection, Southampton
Tél.: +221 77 363 24 56 (Cell) PETHICK, J., (1984) An introduction to Coastal Geo-
Email: [email protected] morphology, Edward Arnold, London
U.S. ARMY CORPS OF ENGINEERING, (1990) Guide
Biblographie: on the uses of groins in coastal engineering, US
GUEYE, K. (1997). Conception d’un ouvrage de pro-
tection côtière contre les inondations à Rufisque.
Thèse Docteur Ingénieur, Université de Dakar. FICHE 4
NIANG-DIOP, I. (1995). L’érosion côtière sur la Petite Auteur : Regina FOLORUNSHO est Assistante du
Côte du Sénégal à partir de l’exemple de Rufisque. Directeur et responsable de recherche à l’Institute
Passé-Présent-Futur. Thèse Université, Angers, Vol. 1. d’Océanographie à Laos (Nigéria). Elle travaille en
particulier sur une étude d’impact du relèvement du
niveau marin et des changements climatiques sur les
FICHES 2 et 3 côtes nigérianes. Titulaire d’un doctorat en climato-
Auteur: George NAI, consultant privé impliqué no- logie de l’Université de Lagos.
tamment dans la planification, la conception prélimi-
naire et la mise en œuvre de projets au Ghana. Contacts : Regina Folorunsho
Ingénieur civil, il a travaillé pour le Département des Nigerian Institute for Oceanography and Marine Re-
Travaux Publics, le Département des Services Hydro- search, Victoria Island, P.M.B. 12729, Lagos, NIGERIA
logiques et le Ministère des Travaux Publics et de Tél.: +234- (0)8033124016
l’Habitat de 1965 à 2001; il y a réalisé de nombreux Email: [email protected]
travaux d’ingénierie, y compris la planification, les in- [email protected]
vestigations sur site, la conception et la supervision
d’un certain nombre de systèmes majeurs de Bibliographie :
contrôle du drainage et des crues et des projets de AWOSIKA L. F., (1995): Storm Surge of August 1995
protection côtière. Premier ingénieur à préconiser and Flooding of the Victoria Island on 17 August
l’utilisation des gabions pour les travaux de protec- 1995. Unpublished paper.
tion côtière au Ghana, en particulier pour le projet pi- AWOSIKA, L. F., Ibe, A. C.; (1993) Anthropogenic ac-
lote de revêtement de la plage de Labadi ainsi qu’à tivities affecting sediment load balance along the
d’autres endroits de la côte du Ghana, il a participé western African Nigeria coastline. Coastline of West
activement aux investigations, à la planification et à Africa Ed. Awosika.
la supervision du projet de défense côtière de Keta AWOSIKA, L. F AND DUBLIN-GREEN, C. O. (1994):
et d’Assinie (2005 à 2008). Sand Mining in Lagos and Lekki Lagoons and strate-
gies for effective management. Journal of mining and
Contacts : George Nai Geology. Vol. 30. No. 11.
Ghana Civil Coastal Engineer CCECS FOLORUNSHO, R., AND L. F. AWOSIKA; (1995): Me-
PO Box TN768 Teshie Nungua Accra - GHANA teorological Induced Changes along the Nigerian
Tél.: +233 273427918 / Fax: +233 302715555 Coastal Zone and Implications for Integrated Coastal
Email : [email protected] Zone Management Plan. Proceedings International
Conference “Coastal Change 95” BORDOMER – IOC
J. Stanley-Owusu & Co., Bordeaux.
P.O. Box 3751, Accra, GHANA FOLORUNSHO, R., (2004): Environmental Conse-
Tél.: +208 511 6565, +302 664023 quences of Meteorological Factors affecting Ocean
Email: [email protected] Dynamics along the Gulf of Guinea Coast. June 2004.
Unpublished PhD Thesis.
Director of Hydrology P.O. Box M 501, Accra - GHANA ROYAL HASKONING, The cause of coastal erosion
Tél.: +302 666694, on a nourished beach in Kololi, The Gambia
Email: [email protected] http://www.nedeco.nl/projects/the-cause-of-coastal-
erosion-on-a-nourished-beach-in-kololi-the-gambia
Great Lakes Dredge & Dock Company,
212 York Road, Oak Brook, Illinois 60523, USA.
Tél.: +630 574 3000 Fax: +630 574 2909.
Email: [email protected]
47
FICHE 5 Massané Diam
AUTEURS : Mamadou DIOP est le coordonnateur Chef du village de Buram - GAMBIE
du projet Initiative Mangrove en Afrique de l'Ouest Tél.: +220 694 75 74
(IMAO) qui couvre la Mauritanie, le Sénégal, la Gam-
bie, la Guinée Bissau, la Guinée et la Sierra Léone. Ibrahima Bangoura
Ancien Cadre du Ministère délégué auprès du Direction nationale des eaux et forêts - GUINÉE
Premier Ministre Chargé de l'Environnent et du Tél.: +224 62 57 10 88
Développement Durable de Mauritanie. Président de Email: [email protected]
l'ONG Nationale "Action pour la Protection de l'En-
vironnement"(APE), titulaire du Diplôme d'Ingénieur Abdoulaye Diamé
des Sciences Appliquées (spécialité Eaux et Forêts) WAAME - SÉNÉGAL
de l'Institut Polytechnique Rural (IPR) de Katibougou Tél.: +221 77 553 31 03
(Mali). Email: [email protected]
48
Les auteurs, contacts et références
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http://indus.edu.pk/RePEc/iih/journl/1-
FICHE 8 RainwaterHarvestingPotentialforDomesticWaterSup-
Auteur : Serigne FAYE est Professeur Titulaire à plyinEdoState-S.pdf
l’Université Cheikh Anta Diop, Sénégal. Enseignant UNDP (2010), Community water initiative fostering
et chercheur depuis 20 ans dans le domaine de la water security and climate change adaptation and mi-
gestion des ressources en eau et de la protection de tigation; technical report.
l’environnement. Membre actif de plusieurs associa-
tions professionnelles (Association Internationale des
Hydrogéologues, Association internationale des FICHE 9
Sciences Hydrologiques, Partenariat National de Auteurs : André Bihibindi, chargé du suivi et de
l’Eau du Sénégal); titulaire d’un thèse de Doctorat l’évaluation des projets et des programmes du Ré-
d’Ingénieur et d’une Thèse de Doctorat d’Etat en Hy- seau sur les politiques de pêche en Afrique de l’ouest
drogéologie et auteur de plusieurs publications « REPAO ». Il participe actuellement aux activités de
scientifiques et techniques. recherche sur les actions participative et de la capi-
talisation dans le cadre du programme d’adaptation
Contacts: des politiques de pêche aux changements clima-
Serigne Faye tiques en Afrique de l’Ouest, « APPECCAO ». Il a tra-
Geology Department /Faculty of Sciences vaillé pour ENDA Tiers Monde /RUP pendant une
and Techniques dizaine d’années en tant que chargé de programmes
University Cheikh Anta Diop / du PADE (Programme d’amélioration durable de l’en-
Dakar PO Box 5005 Dakar - SENEGAL vironnement). Diplôme d’études supérieures spécia-
Tél: +221 774118395 / Fax +221 338246318 lisées (DESS) en Aménagement, Décentralisation et
Email : [email protected] / [email protected] / Développement territorial.
[email protected]
Ndiaga DIOP, chargé de programme du Réseau sur
Enda Tiers Monde / Actions en Casamance les Politiques de Pêche en Afrique de l’Ouest
BP 224 Ziguinchor - SENEGAL (REPAO). Depuis 2008, il est membre d’une équipe
Email : [email protected] de recherche sur « changements climatiques et
pêche au Sénégal » qui vise à faciliter l’adaptation
Groupe de Recherche et de Réalisations pour des politiques de pêche aux changements clima-
le Développement Rural (GRDR) tiques. Membre du Comité National de Concertation
Av. Emile Badiane BP 813 Ziguinchor - SENEGAL pour l’adaptation de la pêche aux changements cli-
Email : [email protected] matiques (CNCP/CC) et titulaire d’une Maitrise en
Science économique mention Analyse et politique
Direction des Bassins de Rétention économiques, et d’un diplôme d’Etude Approfondie
et des Lacs Artificiels, Route des Pères Maristes, (DEA) en sciences de l’environnement, Université
Hann BP 2041 Dakar SENEGAL Cheikh Anta DIOP de Dakar.
Email: [email protected]
49
Contacts: André Bihibindi Bibliographie :
Chargé de suivi et évaluation des projets BUBU P.JALLOW, MALANG K. A. BARROW, STE-
ENDA DIAPOL/REPAO PHEN P. LEATHERMAN, (1996), Vulnerability of the
Liberté IV n°5000 - BP 47076, Dakar - SÉNÉGAL coastal zone of The Gambia to sea level rise and de-
Tél : 221 77 450 92 63 / 33 8252787 velopment of response strategies and adaptation op-
Fax : 221 33 8252799 tions. Climate Research, Vol. 6: 165-177
Email: [email protected] BUBU P. JALLOW, SEKOU TOURE, MALANG M. K.
BARROW, ASSA ACHY MATHIEU. (1999), Coastal
Raphael NDOUR zone of The Gambia and the Abidjan region in Côte
Pêcheur de Nianing - Sénégal d’Ivoire: sea level rise vulnerability, response strate-
Tél: +221 773544161 gies, and adaptation options, Vol. 12: 129–136,
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Tél : +221 776306815 ment plan
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Bibilographie : GER, N. LOPOUKHINE, K. MACKINNON, T. SAND-
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en Afrique de l’Ouest, le RAMPAO. Vice-présidente Climate Change
de la commission mondiale sur les aires protégées de
l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de
la Nature) pour l’Afrique centrale et de l’Ouest, basée
à Dakar (Sénégal).
Alfredo da Silva
Directeur de l’Institut de la Biodiversité et des Aires
Protégées de Guinée Bissau (IBAP)
Ilot de Porcos - GUINEE BISSAU
Email : [email protected]
Alpha Jallow
Tanbi National Park, Director, Department of Parks
and Wildlife Management (DPWM), THE GAMBIA
Email : [email protected]
50
Résumé des effets et des coûts d’options d’adaptation
en zones côtières
1. Murs de protection !
2. Epis
3. Revêtement de plage
4. Alimentation artificielle
(ou engraissement) des plages
5. Reconstitution
des massifs dunaires
7. Optimiser l’utilisation
des terres en zone côtiere
8. Gestion intégrée
des ressources en eau