TSI1 L - Amplificateur Opérationnel
TSI1 L - Amplificateur Opérationnel
TSI1 L - Amplificateur Opérationnel
Les premiers circuits intégrés sont apparus au début des années 60. Ils per-
mettent de réaliser des fonctions complexes et présentent l’avantage d’être
de taille réduite. Ces éléments sont en outre très fiables, consomment peu
d’énergie, et sont très peu chers, en raison des quantités produites. L’am-
plificateur opérationnel est un circuit intégré qui contient de nombreux
transistors, diodes, résistors et condensateurs, et qui a été conçu pour
réaliser des opérations mathématiques telles que des sommations, multi-
plications par une constante, intégrations, comparaisons. . . Aujourd’hui,
outre son intérêt pédagogique, cet élément a vu son champ d’application
s’élargir considérablement.
Cette fiche a pour but de vous présenter les principaux montages utilisant
des amplificateurs opérationnels supposés idéaux. Certains défauts des
amplificateurs opérationnels réels sont abordés en exercice. Toute étude
de la réponse en fréquence des différents montages présentés est exclue de
cette fiche et sera l’objet d’une séance de travaux pratiques.
i+ = 0
+
µ0 ε vs
−
i− = 0
vs = µ 0 ε
+Vsat
0 ε
−Vsat
vs = (signe de ε) · Vsat
V− et V+ .
+
−
ve vs
+ S
−
ve vs
R2
R1
D’où ε = V+ − V− = ve − R1R+R1
2
vs . On en déduit que la chaı̂ne de retour
impose la relation suivante entre v s et ε :
R2 R2
vs = 1 + ve − 1 + ε
R1 R1
+Vsat
L
0 ε
−Vsat
La droite en tirets correspond à la relation v s = 1 + RR1
2
v e − 1 + R2
R1 ε.
On voit que l’on obtient un seul point de fonctionnement
L qui correspond
au régime linéaire. On a alors ε = 0 et v s = 1 + R R1 ve . On peut
2
Il faut bien retenir que l’utilisation d’une réaction sur l’entrée inverseuse
est une condition nécessaire mais non suffisante au fonctionnement en
régime linéaire.
− S
+
ve vs
R2
R1
+Vsat
S+
0
L
ε
−Vsat
S−
2 Montages de base
2.1 Une question de méthode
L’analyse d’un montage à amplificateur opérationnel ne comporte pas de
difficulté majeure à condition de raisonner avec rigueur et méthode. Il
faut savoir identifier dans quel régime va fonctionner l’amplificateur opé-
rationnel (bien souvent, cela sera même précisé. . . ). Il est donc nécessaire
de savoir écrire l’équation de fonctionnement de ce régime et sa condition
de validité (CDV).
On effectue ensuite un décompte des nœuds apparaissant dans le montage
étudié et l’on écrit aux nœuds indépendants la loi des nœuds en termes
de potentiels ou, de façon équivalente, le théorème de Millman. Il faut
cependant bien prendre garde aux deux points suivants :
0 − VA VS − V A
+ =0
R1 R2
Sachant que VA = ve et VS = vs , on en déduit que :
vs R2
H0 = =1+
ve R1
R1
|ve | ≤ Vsat
R1 + R 2
+
vs
ve
vs
H0 = =1
ve
Ce montage est dit inverseur car les tensions v s et ve ont des signes op-
posés. La résistance d’entrée de cet amplificateur est R 1 (ie = Rve1 ) alors
que la résistance de sortie de cet amplificateur est nulle, puisque v s est
indépendante de is .
Il reste maintenant à exprimer la condition de validité du régime linéaire
(|vs | ≤ Vsat ) :
R1
|ve | ≤ Vsat
R2
Remarque : en pratique, on place une résistance convenablement choisie
entre l’entrée non inverseuse de l’AO et la masse afin de compenser la ten-
sion de décalage en entrée (input offset voltage) et le fait que les courants
i− et i+ ne sont pas rigoureusement nuls.
−
A
R2 +
v1 v2 vs
S’il est simple d’additionner deux intensités i 1 et i2 en reliant les deux fils
parcourus par ces intensités, il n’est, par contre, pas aisé d’additionner
deux tensions. Le montage à amplificateur opérationnel ci-contre permet
de réaliser cette fonction.
Cet amplificateur opérationnel peut fonctionner en régime linéaire car il
existe une boucle de retour sur l’entrée inverseuse. Ce circuit comporte
trois nœuds : A, la sortie S et la masse. Il faut donc écrire deux équations
pour déterminer les potentiels inconnus V A et VS .
Le régime est linéaire : on en déduit que V A = V− = V+ = 0 à condition
que |vs | ≤ Vsat. Par application de la loi des nœuds en termes de potentiels
au point A, on obtient que :
v1 v2 vs
+ + =0
R1 R2 R
On en déduit que :
R R
vs = − v1 + v2
R1 R2
C
R
−
A
+
ve vs
dvs ve
=−
dt RC
Cas où τ = R0 C T :
2
Signal d′entree
1.5 Signal de sortie
Amplitude du signal de sortie
0.5
−0.5
−1
−1.5
−2
0 5 10 15 20
Temps
Cas où τ = R0 C T :
2
Signal d′entree
1.5 Signal de sortie
Amplitude du signal de sortie
0.5
−0.5
−1
−1.5
−2
20 25 30 35 40
Temps
v+ > v − vs = +Vsat
v+ < v − vs = −Vsat
−2
−4
−6
−8
0 5 10 15 20
Temps
1.5
0.5
−0.5
−1
−1.5
−2
−4 −2 0 2 4
Amplitude du signal d′entree
−
+
R1
ve vs
u R2
V+ = u = ±U0 (1)
−2
−4
−6
0 5 10 15 20
Temps
Amplitude du signal
2
−2
−4
−6
0 5 10 15 20
Temps
1.5
Vsat
1
0.5
0 −U0 U0
vs
−0.5
−1
−Vsat
−1.5
−2
−5 0 5
ve
2.8 Multivibrateurs
A − S
+
R1
C ve vs
R2
dve vs − v e dve ve vs
C = soit : + = ,
dt R dt τ τ
où τ = RC.
Pour analyser le fonctionnement de ce circuit, supposons que l’on ait les
conditions initiales suivantes : l’instant t = 0 correspond à un basculement
de vs = −Vsat à vs = +Vsat (alors V+ = R1R+R 2
2
vs = R1R+R
2
2
Vsat = +U0 ) .
Ce basculement se produit parce qu’à t = 0, v e (0) = −U0 .
On peut en déduire qu’alors :
t
ve (t) = Ke− τ + Vsat .
dve ve −Vsat
+ =
dt τ τ
t1
δ= = 0.5
T
Il est possible d’améliorer le montage pour contrôler à la fois la période
d’oscillation et le rapport cyclique. Le chronogramme des signaux v e (t)
et vs (t) est le suivant :
10
v
s
v
e
5
Amplitude du signal
−5
−10
0 5 10 15 20
Temps
Le signal d’entrée ve (t) oscille entre les valeurs U0 et −U0 alors que le
signal de sortie bascule régulièrement de +V sat à −Vsat .
R1
−
+
R1 R4
u2
u1
R3 i
r
+ is = 0
−
ve R2 vs
R1
−
ε vd Ip−
+ —–
Ip+ —– Aε
R1
−
+
ve vs
R
R D1
−
vs
ve +
D2
R2
C
R1
− R
−
+ −
+
+
v1 v2 R4 vs
R3