Experience TCHAD en MDP
Experience TCHAD en MDP
Experience TCHAD en MDP
CILSS
SECRETARIAT EXECUTIF
__________
RAPPORT FINAL
EXPERIENCE DU TCHAD EN MATIERE DE MISE EN ŒUVRE
DU MECANISME DE DEVELOPPEMENT PROPRE (MDP)
Novembre 2006
SECRETARIAT EXECUTIF : 03 BP. 7049 Ouagadougou 03 BURKINA FASO - Tél (226) 37 41 25/26 – Fax (226) 37 41 32 – E-mail : [email protected] ,
Web : www.cilssnet.org
CENTRE REGIONAL AGRHYMET : BP. 11011 Niamey, NIGER – Tél (227) 73 31 16/73 24 36 – Fax (227) 73 24 35 – E-mail :
[email protected] – Web : www.agrhymet.ne
INSTITUT DU SAHEL : BP. 1530 Bamako MALI – Tél (223) 22 21 48/23 02 37 – Fax (223) 22 23 37/22 59 80 – E-mail : E-mail : [email protected] - Web :
www.insah.org
Sommaire
2
i) Sigles et abréviations
N° Titre Page
1 Critères et indicateurs de gestion durable des forêts d’Afrique sèche 11
2 Emission globale des gaz à effet de serre (GES) pour l’année 1993 au Tchad 15
3 Proportion d’émission et de séquestration des différents secteurs 15
4 Les projections des émissions et séquestration des GES à l’horizon 2003 et 2025 16
N° Titre Page
1 Projet énergie domestique 23
2 Projet gomme arabique 26
3 Projet de traitement et de valorisation des déchets urbains 29
4 Promotion des énergies alternatives 31
3
iv) Résumé
Les objectifs spécifiques poursuivis par l’étude sont la réalisation d’un diagnostic sur la
situation des projets éligibles au mécanisme de développement propre (MDP) au Tchad.
De ce qui précède, il en résulte que globalement les projets envisagés par le pays pour
l’horizon 2007 – 2012 sont des projets forestiers et énergétiques contribuant à la
réduction des gaz à effet de serre éligibles au Mécanisme de Développement Propre
(MDP) du protocole de Kyoto et au Dispositif d’Allocation des Ressources (DAR) du
programme opérationnel FEM, de tutelle internationale la Convention Cadre des
Nations Unies sur les Changements Climatiques. Néanmoins, il convient de souligner
que pour peaufiner les contours du mécanisme, beaucoup reste à faire en terme de
renforcement de capacité des institutions, d’où la nécessité d’impliquer le CILSS pour
aider nos Etats à mieux faire.
4
1- Introduction
Certes, la croissance stimule la vie économique, mais l’accumulation forte des gaz à effet de
serre « GES » anthropiques essentiellement imputables à l’activité économique et à
l’utilisation de combustibles fossiles des pays du Nord notamment est susceptible de
provoquer un changement climatique avec des effets préjudiciables sur le plan écologique et
socioéconomique.
Le Protocole de Kyoto a mis en place plusieurs mécanismes censés limiter les effets des
émissions de GES par des réductions contraignantes pour promouvoir le développement
durable. Dans ce cadre, un mécanisme de développement propre impliquant les pays du Sud à
participer indirectement à l’effort environnemental et à la prévention du risque climatique, a
été signé par les différentes parties. A cet effet, il convient de voir dans quelle mesure le
MDP, issu de l’article 12 du Protocole de Kyoto, peut aider les « pays développés et pays en
transition » à remplir leurs engagements chiffrés de réduction de leurs émissions prévues dans
l’article 3, pour les six gaz visés par le protocole : CO2, CH4, N2O, HFC, PFC et SF6.
Le besoin de développement des pays du sud exige une consommation de plus en plus
importante d’énergie. Or, le passage de formes d’énergie traditionnelle comme le bois ou le
charbon de bois à la généralisation de formes d’énergies commerciales (pétrole, gaz naturel)
est encore faible. Ces constats se traduisent par des rejets et des émissions supplémentaires de
CO2 dans l’atmosphère.
Les scénarios prévisionnels des différentes institutions internationales [AIE, OCDE, Banque
mondiale] sur la consommation énergétique ont estimé que les pays du Sud, dans leur
5
processus d’industrialisation et de développement, sont amenés à consommer davantage
d’énergie. La singularité des problèmes des changements climatiques et sa forte liaison avec
la consommation énergétique sont à la base des émissions de GES. Or l’énergie est la clé du
développement socioéconomique. Devant cette problématique, comment faire pour allier
développement socioéconomique, consommation d’énergie et réduction des émissions? La
réponse à ces enjeux qui sont la poursuite d’un développement sans contraintes pour les pays
développés et l’inexistence de tout frein d’accès au développement des Pays les Moins
Avancés (PMA), a regroupé le monde en pays développés, en voie de développement et
producteurs de combustibles fossiles face à leurs responsabilités.
Dans ce contexte, faut-il continuer à suivre les trajectoires de développement sans mesures
limitatives en termes d’émissions de GES ou chercher d’autres pistes de développement avec
moins d’émission? Une des réponses à ces questions à amener la communauté internationale
à élaborer le MDP placé sous l’autorité de la conférence des Parties, qui est censé accueillir
des projets de développement durable pour lesquels les rachats d’émission de GES sont
consacrés.
Le Tchad dont l’économie repose sur les secteurs de développement rural fortement
tributaires des conditions climatiques a signé la Convention Cadre des Nations Unies sur les
Changements Climatiques en date du 12 juin 1992 et procédé à sa ratification le 30 avril 1993.
Cet double engagement a conduit le Tchad à présenter à la 7ème Conférence des Parties
(novembre 2001 à Marrakech au MAROC) sa Communication Nationale Initiale sur les
changements climatiques, résultat des inventaires des gaz à effet de serre (GES), des études
d’options d’atténuation des émissions de ces gaz, et de vulnérabilité et d’adaptation aux
changements climatiques.
Bien que les changements climatiques sont porteurs de conséquences nombreuses et variées
sur plusieurs domaines dont les retombées sur les plans socioéconomiques sont considérables
et à des degrés divers selon la zonation écologique, l’ampleur des éventuels impacts des
changements climatiques demeure à ce jour difficile à déterminer malgré une intensification
des recherches sur ces aspects selon Karas en 1997 à cause :
6
La présente étude intitulée « expérience tchadienne en matière de mise en œuvre du
Mécanisme de Développement Durable » est diligentée par le PREDAS/CILSS afin de l’aider
à mieux réfléchir sur le marché de rachat des émissions et préparer les échéances de 2007 et
2012 dans ce domaine.
1.2- Objectifs
1.3- Méthodologie
- le plan institutionnel ; désignation d’une autorité nationale désignée- AND (si oui,
quelles en ont été les principales activités), participation aux conférences des Parties-
COP ; détermination des critères de développement durable propre au pays, mesures
législatives et/ou réglementaires prises….) ;
- le terrain ( adoption d’une stratégie nationale de réduction des émissions de GES ;
formulation des projets, formation….) ;
- l’existence des projets et/ou travaux de recherches en cours ou réalisés concernant le
MDP, et plus particulièrement ceux en relation avec l’énergie domestique (demande et
offre du bois-énergie) à travers leurs principaux résultats obtenus et les difficultés
qu’ils ont rencontré ; et
- le rôle que pouvait jouer le CILSS dans le domaine de l’énergie domestique et du
MDP, notamment en ce qui concerne les projets qui pourraient être éligibles à compter
de 2008 (afforestation et reforestation, maîtrise de la demande) et ceux qui pourraient
le devenir à compter de 2012(gestion des forêts naturelles).
2- Remplir une fiche descriptive pour chaque projet MDP réalisé ou en cours de
réalisation dans le pays.
2- Eléments de synthèse sur la Convention Cadre des Nations Unies sur les changements
climatiques
La convention cadre sur les changements climatiques est entrée en vigueur le 21 Mars 1994.
Elle a été signée par plus de 165 pays et ratifiée par 150 pays.
7
La convention a pour objectif de stabiliser à long terme les concentrations de gaz à effet de
serre, à mettre en place les mécanismes d’adaptation aux changements climatiques et est
basée sur le principe de prévention.
A cet effet, les pays ayant ratifié la convention doivent établir des inventaires nationaux des
émissions et séquestrations des GES par sources et puits.
Les grands principes qui caractérisent cette convention sur les changements climatiques sont :
Pour appuyer les efforts visant à honorer les engagements sur le long terme, la convention a
mis en place les organes (la conférence des parties et le conseil scientifique et technique), les
éléments du protocole de Kyoto et les conditions générales de fonctionnement du MDP.
A la lecture des considérations générales édictées par la CCNUCC qui n’intègrent pas de
manière précise les engagements des pays signataires pour limiter leurs émissions de GES, la
conférence des Parties tenue à Kyoto en 1997 a permis d’adopter et de renforcer les
engagements en matière de limitation de GES. Les principaux éléments de ce protocole sont :
Le Protocole de Kyoto impose 4 conditions pour les projets MDP (critères d’éligibilité):
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- la contribution du projet au développement durable du pays hôte: il revient à chaque
PED de définir et d’établir ses propres critères de développement durable;
- l’approbation du projet par le pays hôte;
- le projet MDP doit être additionnel: un projet est additionnel s’il permet des réductions
d’émissions qui n’auraient pas été réalisées sans la création d’une obligation de
réduction des émissions.
Le protocole de Kyoto a mis en place trois organes dotés d’attributions pour assurer le
fonctionnement du mécanisme de développement propre. Ce sont :
3- Etat des lieux des activités réalisées depuis la ratification de la Convention Cadre sur
les Changements Climatiques au Tchad
Le cadre stratégique défini par le Gouvernement en 1994 lors de la réunion sectorielle tenue à
Genève IV sur le développement rural a établi le cadre logique des interventions impliquant
directement ou indirectement les changements climatiques. Au regard de la ratification de la
convention sur les changements climatiques, le champ d’action du mécanisme de
développement propre a couvert les aspects suivants : le plan institutionnel, la réalisation de la
communication nationale initiale sur les changements climatiques et l’élaboration et
l’exécution des projets conformes à la logique du Mécanisme de Développement Propre
(MDP).
Les actes déjà posés marquent la volonté des autorités tchadiennes à encadrer et promouvoir
de manière efficace les actions destinées particulièrement aux changements climatiques dans
un contexte global de protection de l’environnement. Ces actions sont de plusieurs ordres : la
création des institutions, l’adoption des textes législatifs et réglementaires et la participation
aux différentes Conférences des Parties (COP). Les actes posés sur le plan institutionnel sont :
la mise en place du Haut Comité National pour l’Environnement (HCNE), la création de
l’Agence pour l’Energie Domestique et l’Environnement (AEDE), la désignation d’un point
focal et la mise en place d’une équipe nationale pluridisciplinaire sur les changements
climatiques.
- le Haut Comité National pour l’Environnement (HCNE ) créé en 1995, est présidé par le
Premier Ministre, chef du Gouvernement. Il a pour mission d’impulser, d’harmoniser et
de veiller à la mise en œuvre des politiques et stratégies en matière d’environnement et
de développement durable. Seize Ministères participent aux assises du HCNE, mais
compte tenu de l’importance de l’environnement pour le développement, la composition
n’est pas limitative.
9
- l’Agence pour l’Energie Domestique et l’Environnement (AEDE), placée sous le
parrainage conjoint du Ministère des Mines, de l’Energie et du Pétrole et du Ministère
de l’Environnement et de l’Eau. Elle est créée en 1997 pour exécuter un projet
d’énergie domestique dont les composantes essentielles sont: l’établissement d’un
schéma directeur de gestion des ressources naturelles, la rationalisation de la demande
urbaine et le contrôle, le suivi des flux et l’organisation des filières bois-énergie.
- le point focal sur les changements climatiques, placé sous l’autorité du Ministre de
l’Environnement et de pêche, il est chargé de préparer le pays aux différentes
participations des Conférences des Parties (COP) et coordonner toutes les activités
relevant de la Convention Cadre sur les Changements Climatiques.
- l’équipe nationale pluridisciplinaire, placée sous la tutelle du point focal, elle est chargée
de valider toutes les études réalisées dans le cadre de la mise en œuvre de la convention .
b) Législation et réglementation
10
c) Critères de développement durable adoptés par le Tchad
Tableau n°1 : Critères et indicateurs de gestion durable des forêts d’Afrique sèche
N° Critères Indicateurs
Conservation et amélioration des 1.Superficies totales des forêts, plantation et autres terres
I ressources forestières, incluant leur boisées (avec leur changement dans le temps)
contribution aux cycles 2. Biomasse et ses changements dans le temps
II Maintien et amélioration de la diversité Indicateurs des écosystèmes
biologique dans les écosystèmes 3. Superficies par types de végétation (naturelle et
forestiers artificielle)
4. Superficies des aires protégées
5. Fragmentation des forêts
6.Défrichement annuel des écosystèmes forestiers
contenant des espèces endémiques
Indicateurs des espèces
7. Nombre d’espèces liées au milieu forestier et ses
changements dans le temps
8. Nombre d’espèces liées au milieu forestier menacés
d’extinction
9.Systèmes d’exploitation des ressources utilisées
Indicateurs génétiques(faune ,flore)
10.Nombre moyen de provenances(et ses changements
dans le temps)
11.Nombre d’espèces liées au milieu forestier ayant une
aire de répartition réduite
12.Effectifs de population d’espèces clés sur leur aire de
répartition
13.Gestion des ressources génétiques
III Maintien de la santé, de la vitalité et de 14.Superficies et pourcentage de forêts modifiés
l’intégrité des écosystèmes forestiers 15. Pourcentage des écosystèmes forestiers avec ou sans
régénération
16.Empiétement des broussailles
17.Empiètement des broussailles
18.Tendances dans les rendements des cultures
19.Pourcentage de la population travaillant dans
l’agriculture et l’élevage
IV Maintien et amélioration des fonctions 20. Pourcentage des forêts et autres terres boisées gérées
de production des forêts et autres terres selon un plan d’aménagement
boisées 21. Matériel sur pied
22. Equilibre annuel entre la croissance et les prélèvements
de bois ( et son évolution dans le temps)
23.Consommation moyenne annuelle de bois énergie par
hbt.
11
24. Prélèvement contrôlé et durable des produits forestiers
non ligneux (et son évolution dans le temps)
V Maintien et amélioration des fonction de 25. Superficies et pourcentage de forêts et autres terres
protection dans la gestion des forêts boisées aménagées principalement pour la protection des
terres agricoles
26. Superficies et pourcentage de forêts et autres terres
boisées aménagées principalement pour la fourniture d’eau
, la protection des bassins versants, des zones rupicoles et
contre les inondations
27. Superficies et pourcentage de forêts et autres terres
boisées aménagées principalement pour des objectifs
paysagers et d’agrément
VI Maintien et amélioration des avantages Indicateurs des avantages économiques
socio-économiques 28.Valeur des produits ligneux
29.Valeur des produits non ligneux
30.Eco-tourisme
31.Part du secteur forestier dans le PNB
32.Valorisation par les industries primaires et secondaires
33.Valorisation de la biomasse pour l’énergie
34.Balance commerciale du secteur forestier
35.Investissement dans les forêts et les industries
forestières
Indicateurs de répartition des avantages
36.Création d’emplois en zones rurales
37.Niveau de satisfaction des besoins sociaux, culturels et
spirituels
38.Avantages obtenus par les communautés locales
39.Contibution à la sécurité alimentaire
VII Pertinence des cadres juridique, 40.Existence d’une politique forestière nationale assurant
institutionnel et des politiques pour la l’intégration de la gestion forestière durable dans
gestion forestière durable l’aménagement du territoire
41.Existence d’un cadre législatif et réglementaire global
prévoyant un accès équitable aux ressources, de nouvelles
solutions aux conflits et la prise en compte des droits
d’occupation des sols et culturels des populations locales
42.Ressources institutionnelles ,humaines et financières
pour la mise en œuvre de la politique forestière nationale,
et lois, instruments et règlements nationaux et
internationaux pertinents
43.Capacité de recherche-développement
44.Existence d’incitations à l’investissement dans le
secteur forestier
45.Valorisation des compétences, connaissances et
technologies locales
46.Existence de mesures facilitant le transfert et
l’adaptation des technologies appropriées
47.Existence d’un cadre administratif, décisionnel et
juridique favorisant la participation effective des
communautés locales, des ONG et du secteur privé à la
formulation ,à la mise en œuvre et au suivi de la politique
forestière.
Source : Extrait de la réunion d’experts PNUE/FAO sur les critères et indicateurs de gestion durable
des forêts en Afrique sèche (Nairobi, Kenya :21-24 nov.1995)
12
3.2- Actions menées sur le terrain
Au titre des articles 4 et 12 de la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements
Climatiques (CCNUCC), le Tchad a réalisé dans la mesure de ses moyens sa communication
nationale initiale en 2001.Celle-ci est la synthèse des études d’inventaire de gaz à effet de
serre, des stratégies d’atténuation et de vulnérabilité et adaptation.
L’inventaire national des gaz à effet de serre par sources d’émission et par puits d’absorption
de tous les gaz non réglementés par le protocole de Montréal, a couvert quatre secteurs
considérés comme principaux émetteurs de gaz à effet de serre dus aux activités
anthropiques à savoir l’énergie et procédés industriels, l’agriculture/élevage, l’affectation des
terres et forêts et les déchets.
Suivant les secteurs retenus par la communication nationale, les estimations des émissions de
GES sont appréciées à travers :
Secteur agriculture/élevage
Secteur déchet
13
Secteur d’affectation des terres et forêts
Secteur énergie
- Les émissions des GES sont évaluées à partir des consommations apparentes produits
pétroliers.
Les estimations faites des émissions en GES concernent les gaz suivants: dioxyde de
carbone(CO2), méthane(CH4), monoxyde de carbone(CO), oxyde nitreux(N2O) et les oxydes
d’azote.
Les résultats des estimations des émissions en GES sont évalués sur la base du potentiel de
réchauffement global (PRG) de100 ans en rejets de ECO2.
- Le dioxyde de carbone (CO2) est issu des secteurs Energie, Changement d’affectation
des terres et forêts ;
- Le méthane (CH4) des secteurs Agriculture/Elevage, Changement d’Affectation des
terres et forêts et Déchets ;
- Le monoxyde de carbone (CO), des secteurs Agriculture/Elevage, Changement
d’Affectation des terres et forêts ;
- Le peroxyde d’azote (N2O) des secteurs changements d’affectation des terres et forêts
et Déchets ;
- Les gaz traces non-CO2, NOX et NO du secteur changement d’affectation des terres et
forêts.
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Tableau n°2: Emission globale des gaz à effet de serre (GES) pour l’année 1993 au Tchad
D’après le tableau ci dessus, 61,12 % de CO2 est dégagé par l’affectation des terres à d’autres
fins, tandis que 17,57 % par les défrichements des forêts pour l’utilisation à des fins
énergétiques. Puis vient en troisième position, les feux de savane avec 14,36 d’émissions.
Les émissions des GES due aux activités anthropiques au Tchad pour l’année de référence
1993 exprimées en giga grammes (Gg) équivalent CO2 sont estimées à 31674,743 Gg ECO2
(émissions) de tous les secteurs pour un PRG 100 ans soit un per capita de 5,04 T
ECO2/hbt/an.
La séquestration de ces gaz est de 66 673,86 GgECO2. Elle provient uniquement des forêts.
Le bilan net émissions - séquestrations de GES en 1993 est de –34999,11 Gg ECO2
(31674,743 Gg ECO2 – 66673,86 Gg ECO2). Ce résultat met le Tchad en situation de puits net
pour l’année 1993.
Mais, compte tenu de la vision futuriste des émissions et séquestrations sur la période 1993 à
2003 et projetée sur 2025 (Tab.4), il est établi pour la situation «sans mesures»:
- L’évolution des émissions a affiché 51% entre 1993 et 2003 et 43% entre 2003 et
2025. Celle-ci est estimée dans les conditions «sans mesures». La séquestration des
GES par les forêts va décroissant, passant de – 66673, 86 GgECo2 en 1993 à –61
238,20 GgECo2 en 2003 à –57360,55 GgECo2 en 2025.
15
- Le bilan émission-séquestration est de – 30909,10 GgECo2 en 1993, il passe à –
7266,05 GgECo2 en 2003 pour devenir positif en 2025 à 20696,95 GgEC02. Ce qui
laisse conclure que le Tchad évoluera de son état de puits en 1993 et 2003 à une
source d’émission à partir de 2025.
Tableau n°4: Les projections des émissions et séquestration des GES à l’horizon 2003 et 2025
Les stratégies et mesures d’atténuation des émissions de GES sont menées pour les secteurs
émetteurs confirmés par les études d’inventaire pour la même année de référence (1993). Le
cadre stratégique des mesures est axé sur la cohérence de politique et l’orientation des actions.
16
- l’Intensification du système par intégration de l’agriculture et de l’élevage et
adaptation progressive d’un élevage industriel et diversifié.
Pour l’énergie, il est retenu par la communication nationale, les mesures suivantes :
d) Secteur déchets
- la valorisation des déchets solides à des fins énergétiques par méthanisation et par
incinération ;
- la valorisation des déchets à des fins agricoles par méthanisation et par compostage;
- le recyclage de certains déchets à des fins diverses à savoir l’alimentation du bétail et
de la volaille (embouche) et fabrication d’autres objets usuels.
A ce titre, les idées de projets sont orientées sur les points faibles et porteurs de menaces et de
risques au processus de mise en œuvre de la Convention : i) le renforcement des capacités ; ii)
les inventaires des GES et les mesures d’atténuation et, iii) les analyses relatives à la
vulnérabilité et à l’adaptation et les iv) les stratégies à développer. Pour ce faire, les idées de
projets doivent s’inscrire dans la durabilité sur des bases institutionnelles stabilisées,
différenciées et renforcées.
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La communication initiale du Tchad sur les changements climatiques a retenu que des actions
diversifiées doivent être consenties pour que les changements climatiques deviennent un
domaine porteur non seulement d’enjeux mais également et surtout d’opportunités.
Les idées de projets présentées ci-après constituent des alternatives de réduction de GES des
secteurs émetteurs. Il s’agit de :
- Renforcement de capacités
La Convention reconnaît (Art.3) la position délicate des pays en développement Parties dont
les capacités sont en deçà de leurs obligations. Elle engage, au nom du principe de l’équité,
les pays développés Parties figurant à l’annexe II de leur fournir (Art.4, para.3) de ressources
financières nouvelles et additionnelles pour couvrir la totalité des coûts encourus, et de (Art.4,
para 5) prendre toutes les mesures possibles en vue d’encourager, de faciliter et de financer,
selon les besoins, les transferts ou l’accès à des technologies et de savoir faire écologiquement
rationnel afin de leur permettre d’appliquer les dispositions de la Convention.
Le renforcement des capacités concerne les ressources humaines, l’institutionnel et les aspects
techniques.
Sur le plan institutionnel, il s’agit de promouvoir au sein de chaque institution les meilleures
pratiques « best practices » devant aider les cadres et les institutions afin que ceux–ci
deviennent des centres d’excellence et des correspondants crédibles pour leurs partenaires de
l’extérieur à travers un réseau international d’échange d’informations et de données sur le
changement climatique.
Sur le plan technique, il s’agit de rechercher et acquérir les meilleurs outils et équipements
pour permettre aux institutions et aux spécialistes d’accéder aux nouvelles technologies
destinées à la recherche et à l’observation systématique des alternatives écologiquement
rationnelles dans un contexte de changement climatique à conséquences maîtrisées.
Dans ces conditions, l’idée de projet est destiné à inscrire le Tchad sous le parapluie des
activités régionales visant à améliorer les secondes communications nationales. Par ce canal,
le pays entend renforcer les capacités de son équipe nationale dans les cinq domaines
thématiques identifiés par le Programme d’Appui aux Communications Nationales (NCSP) à
savoir : inventaire, atténuation, adaptation, évaluation des besoins et technologie et
observation systématique.
18
- Inventaire et cartographie des ressources naturelles
Les idées de projets conçues dans le cadre de la restauration des surfaces exploitées et la
fertilité des sols comprennent :
Les feux de brousse constituent un des facteurs caractéristiques d’émissions de gaz à effet de
serre. La lutte contre les feux de brousse est une contribution directe à la réduction des GES.
Les principes stratégiques retenus au niveau national sont : la pratique du feu précoce, la
responsabilisation des populations villageoises pour la défense de leurs terroirs, la constitution
des brigades villageoises pour la surveillance, la protection des champs et habitations, la
formation des villageois, l’appui technique des vulgarisateurs par les techniciens du service
forestier, l’organisation des campagnes de sensibilisation et d’information par l’utilisation
conjuguée de la radio rurale et des actions de terrain.
Pour répondre au taux de déboisement de 40.000 hectares par an, suite aux activités
d’exploitation des terres, de consommation de bois énergie et autres catastrophes naturels ou
provoqués ( feu de brousse), dans l’optique d’une gestion durable, il est prévu de replanter à
base d’essences forestières et de promouvoir les mises en défense. Cette stratégie est soutenue
par des actions telles que le choix des essences, la systématisation des reboisements villageois
et modalités de sensibilisation de mise en œuvre et de gestion, la réalisation et gestion des
plantations périurbaines (ceintures vertes) et la promotion des filières économiques à base de
plantation de gomme arabique et karité et d’espèces à usage multiple comme l’acacia albida.
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d) Conservation et valorisation de la biodiversité
e) Agroforesterie
L’agriculture tchadienne par ses pratiques actuelles de production peut être confrontée à des
situation où les résidus des récoltes ne sont pas disposés dans des conditions ou dans un
environnement suffisamment aéré (oxygéné) pour permettre au carbone d’être transformé
biologiquement en CO2 au lieu du CH4 en anaérobie.
L’idée retenue est de développer des techniques de suivi de gaz, notamment le CO2 et CH4. et
de diffuser des techniques peu émettrices de CH4 au niveau des producteurs. Le sous-solage
est déjà une technique à promouvoir en attendant que des espèces et des cultivars peu
émetteurs de CH4 dans d’autres pays puissent être transférés au Tchad après un test
d’adaptation.
20
- Recensement général du bétail tchadien
L’idée retenue est d’entreprendre un recensement général du bétail tchadien pour appréhender
effectivement sa dynamique réelle. Les résultats du recensement permettront de connaître les
statistiques descriptives du cheptel et d’assainir les bases de l’inventaire des GES d’une part
et d’autre part d’affermir les bases des actions destinées à adapter stratégiquement le secteur à
l’évolution climatique.
Les déchets industriels, ménagers et municipaux constituent des menaces certaines pour
l’évolution des écosystèmes au regard de leur quantité et de leur composition chimique.
L’idée retenue est de procéder à leurs transformations par compostage et méthanisation.
Le projet envisagé vise à introduire et diffuser des pratiques d’embouches de vaches laitières
en milieu périurbain et rural dans des zones sujettes à productivité laitière accrue. Le projet
permet également d’élargir la gamme des pratiques d’intégration de l’élevage à l’agriculture
et la gestion du fumier d’animaux, soit pour le compostage, soit pour la methanisation et
contribuera utilement à une meilleure gestion du GES qu’est le méthane.
Mais avec l’entrée en vigueur des deux mécanismes à partir de 2007, issus de la CCNUCC à
savoir le MDP et le DAR/FEM, le Tchad compte tenu de son double engagement (étant
signataire et ayant ratifié la convention sur les changements climatiques) et son statut de
membre du programme de micro- réalisation du FEM, il entend bénéficié des fonds en
provenance des lignes de financements internationaux de ces deux entités. Il s’agit des fonds du
Mécanisme de Développement Propre (MDP) mis au point par le protocole de Kyoto pour les
projets éligibles dans le cadre de la réduction des gaz à effet de serre notamment forestier et
énergétique et des fonds mis à la disposition des états par le Dispositif d’Allocation des
21
Ressources (DAR) des programmes opérationnels du FEM sur les changements climatiques qui
se repositionne en complément au MDP.
A cet effet, le Tchad a formulé et soumis quelque projets. Suivant leurs natures, ceux-ci
s’intègrent dans la catégorie des projets éligibles au mécanisme de développement propre et
au DAR/FEM. Les projets envisagés par le pays sont des actions qui s’inscrivent dans une
logique de marché de carbone et semble devoir s’orienter plus naturellement vers des
interventions essentiellement guidées par la recherche de bénéfices réels pour le Tchad, en
termes technologiques, économiques et environnementaux (transfert de technologies, emplois,
accès à l’énergie, bénéfices pour le climat).
Les projets en cours sur l’horizon 2007 – 2012 sont essentiellement orientés vers :
De manière globale, les secteurs concernés sont : l’énergie, le traitement des déchets et le
secteur forestier. Les dits projets sont des projets d’économie d’énergie, de changement de
combustible, d’énergies renouvelables ou des projets « puits de carbone » (pour le secteur
forestier).
A cet effet, un certain nombre de projets élaborés par les départements ministériels dans la
logique d’être financés par les mécanismes susmentionnés et la coopération bilatérale sont
illustrés par les fiches ci-après :
22
Fiche n° 1: Projet Energie Domestique
Pays Tchad
Thématiques - Aménagement et gestion de forêts naturelles pour
la production de bois-énergie.
- Economie et la substitution de combustibles
ligneux
- Valorisation des résidus agricoles
Maître d’ouvrage Ministères de l’Environnement et de l’Energie
Correspondant désigné Direction des Forêts/MEP, A.Agala, GSM : 6 21 88 76
Direction de l’Energie/MME/MEP
Adjid Mahamat, GSM : 6 22 37 19
Maître d’œuvre Agence pour l’énergie domestique et l’environnement
(AEDE)
Correspondant désigné BAKHIT BRAHIM ABDERAMAN
GSM : 00 235 6 21 50 69
Institution nationale La mise en œuvre du projet nécessitera l’implication des
partenaire parties prenantes suivantes : ONG, Inspections forestières
du Bassin , Comité Directeur de Suivi, Union des SLG du
Bassin, etc.
Autres partenaires Banque Mondiale, Union Européenne, FAO
23
Description du Projet
Objectifs
Résultats attendus
Les résultats attendus à l’horizon de quatre ( ans) de la phase 2 du Projet Energie Domestique
et Environnement, communs à l’offre et à la demande sont :
• des mécanismes souples et efficaces de concertation, de collaboration et de
coordination des politiques, des programmes et des activités mises en place entre les
institutions, les collectivités locales, les partenaires économiques et les projets;
• une base de données permanente, simple, précise, fiable et peu coûteuse , fournissant
de façon régulière et modulaire aux institutions, collectivités locales, partenaires
économiques et projets, l’ensemble des informations et données dont ils ont besoin
pour suivre, orienter et évaluer leurs activités ;
• une communication institutionnelle et grand public permanente sur la stratégie
employée et les résultats du Projet ;
• des compétences et la capacité d’orientation de l’administration renforcée dans le
domaine de la gestion durable des ressources forestières ;
• des réseaux privés dynamiques, motivés et autonomes de fabricants et de commerçants
de foyers améliorés, qui soient effectivement capables d’assurer la diffusion rapide et
massive de ces foyers améliorés (réchauds à gaz et réchauds à pétrole lampant) à
N’Djamena ;
• près de 140.000 de foyers améliorés à produire.
Ces activités consacrent la professionnalisation des filières bois –énergie et ont une forte
incidence sur le développement du secteur forestier et les axes retenus par le PAN/LCD.
Les activités retenues contribuent à l’exécution de l’agenda 21 et entrent dans le cadre de trois
conventions .
• Date de démarrage et de fin : 2007 – 2011
• Moyens prévus
- Infrastructures : Locaux (bureaux, postes fixes)
- Equipements : Moyen de transport et équipement de bureau
- Assistance technique globale + experts de courte durée
- Etudes et enquêtes
• Organisation institutionnelle : Comité Directeur de Suivi (Ministères impliqués) –
Conseil d’Administration (CA) – Coordination nationale et antennes régionales.
Calendrier
25
Fiche 2 : Projet Gomme arabique
Pays Tchad
Thématique (s) Gestion de forêt naturelle d’acacia- Agroforesterie-
Développement des plantations communautaires –
Amélioration de la productivité des terres
Maître d’ouvrage Ministère de l’Environnement et de Pêche
Correspondant désigné Direction des Forêts/MEP, A.Agala, GSM : 6 21 88 76
26
Description du Projet
Suivant le cadre logique du projet, de manière succincte sont définis :
Objectifs
- Restaurer durablement le potentiel de production
- Accroître la production et améliorer la qualité des gommes à travers la gestion durable
des gommerais, la rationalisation des méthodes de production et de commercialisation
- Renforcer les capacités techniques et organisationnelles des bénéficiaires pour une
gestion durable des ressources forestières
- Améliorer les conditions de vie et le revenu des populations en milieu rural
- Renforcer les capacités institutionnelles des services de l’Etat en charge de la protection
des ressources forestières.
Résultats attendus
Les résultats attendus sont :
- La capacité des structures d’encadrement est renforcée pour appuyer la production et la
commercialisation
- La capacité des producteurs est renforcée
- La capacité des commerçants est renforcée
- La connaissance des ressources est améliorée
- La tendance à la dégradation des terres pour la production des gommes est inversée
- Les défrichements agricoles, pastorales, énergétiques des gommiers sont réduits
- Les zones de production de gomme sont stabilisées
- Les conflits d’intérêts liés à la production et à la commercialisation des gommes ont
diminué
- La tendance à l’abandon des activités traditionnelles de cueillette des gommes est
inversée
- Les bonnes pratiques d’exploitation et de conservation de la ressource sont entreprises
- Les plantations de gommiers sont accrues
- La tendance aux ruptures de stock est inversée
- Les mécanismes de base du marché mondial sont connus
- Les transactions commerciales sont plus transparentes
- Le désenclavement, la desserte et la valorisation des sites de production sont améliorés
- Les contrebandes des gommes ont diminué.
Activités prévues
Les activités prévues pour atteindre ces résultats sont :
- Etudes et reformes institutionnelle, législative et réglementaire
- Information, Education, Sensibilisation et formation des acteurs
- Appui à l’organisation de la filière gomme arabique
- Evaluation des potentialités (inventaire et cartographie) et contraintes
- Mise en place d’un mécanisme d’observation et de suivi de la ressource
- Evaluation de l’état de dégradation
- Actions de défense et restauration des sols et de conservation des eaux
- Elaboration et mise en œuvre des plans de développement locaux
- Stabilisation des fronts de défrichement
- Lutte contre les feux de brousse
- Promotion des activités d’adaptation au changement climatique
- Prévention des conflits et médiation entre acteurs impliqués dans l’exploitation de la
gomme
- Sécurisation foncière
- Innovation en matière d’exploitation des formations naturelles et des plantations
- Innovation en matière de connaissances et de conservation de la diversité biologique
- Incitation à la plantation des gommiers
- Constitution et conservation d’un stock de sécurité
- Réglementation du marché
27
- Désenclavement et amélioration de la desserte
• Date de démarrage et de fin : 2007 – 2012
• Moyens prévus
- Infrastructures : Locaux
- Equipements : Unité mécanique, moyen de transport et équipement de bureau
- Assistance technique globale + experts de courte durée
- Etudes et enquêtes
• Organisation institutionnelle : Comité de pilotage (Ministère du Plan) – Unité de
gestion (Ministère de l’Environnement) – Coordination nationale et antennes
régionales.
Calendrier
Plan de financement
Activités/postes Total Coopération Gouvernement
Italienne
Appui à la mise en place d’un cadre 796 750 000 677 237 500 119 512 500
organisationnel du projet
Renforcement des capacités des 111 000 000 94 350 000 16 650 000
acteurs/Formation
Renforcement du potentiel et amélioration 1 911 669 000 1 624 918 650 286 750 350
des productions agro-sylvopastorales
Mesures d’accompagnement/Financement 650 000 000 552 500 000 97 500 000
rural
Grand total 3 469 419 000 2 949 006 150 520 412 850
28
Fiche n°3 : Projet de traitement et de valorisation des déchets urbains
Pays Tchad
Thématique (s) Collecte, tri, traitement et recherche des possibilités de
recycler certaines composantes des déchets en briquettes
combustibles
Maître d’ouvrage Ministères de l’Environnement et de l’Energie
Correspondant désigné Direction des Forêts/MEP, A.Agala, GSM : 6 21 88 76
Direction de l’Energie/MME/MEP
Adjid Mahamat, GSM : 6 22 37 19
Maître d’œuvre Le Centre d’Etudes et de Recherche pour la Valorisation
des Déchets CERVALD
Correspondant désigné Directeur du CERVALD/ N’Djamena/TCHAD
Institution nationale La mise en œuvre du projet nécessitera l’implication des
partenaire parties prenantes suivantes : Faculté des Sciences Exactes
et Appliquées (FSEA)/Université de N’Djamena, Institut
Universitaire des Sciences et Techniques d’Abéché,
l’AEDE, le Centre d’Etudes et de Recherche pour la
Valorisation des Déchets (CERVALD), Mairie de
N’Djamena et l’Association de Défense des
Consommateurs (ADC).
Correspondant désigné Tchago Bouimon, Univ./N’Djamena
GSM 629 1615 Email: [email protected]
Autres partenaires PNUD/BM
Produit(s) attendu(s) du Projet
Projet finalisé éligible au financement MDP et au DAR/FEM. Les produits attendus sont les briquettes
combustibles. Ce projet complète la méthodologie développée par le CERVALD en matière de
traitement et recyclage des déchets urbains. Il répond aux conditions du financement de la
Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques ratifiée. Le projet a
une incidence sur la politique forestière nationale car il contribue à l’allégement de la pression
sur les ressources et à la réduction des émissions des gaz à effet de serre.
29
Description du Projet
Objectifs
Les objectifs peuvent se résumer de la façon suivante :
- environnementaux : réduire les émissions du CO2 liées à la consommation des
combustibles domestiques et diminuer ainsi la contribution du pays à l’accumulation
des gaz responsables de l’effet de serre et protéger l’environnement ;
- sociaux : Améliorer les condition de vie des populations et le bien être social ;
- institutionnels: renforcer les capacités techniques de l’administration ;
Résultats attendus
Les résultats attendus sont :
- Résultat 1 : Les briquettes combustibles sont disponibles;
- Résultat 2 : Le centre de traitement de déchet est équipé;
- Résultat 3 : Les mesures incitatives en matière de collecte de déchets disponibles;
- Résultat 4 : Les technologies pour les traitements et la valorisation des déchets
maîtrisées.
Actions déjà réalisés, en cours et/ ou prévues
Les activités prévues sont :
- Elaborer une stratégie nationale d’orientation et de communication de la politique
énergétique;
- Sensibiliser les utilisateurs potentiels;
- Vulgariser l’utilisation des briquettes;
- Mettre en place un mécanisme de financement de dispositif de valorisation des
déchets ;
- Collecter et trier les déchets urbains ;
- Elaborer les textes législatifs réglementant la gestion des déchets municipaux;
- Mettre en place une structure d’information, d’éducation et de communication (IEC);
- Former un personnel approprié;
- Renforcer en capacités technique et humaine la Direction de l’Energie
Calendrier
Date de démarrage : 2007
Durée du Projet :2
Fin prévue : 2008
30
Fiche projet n°4 : Promotion des énergies alternatives
Pays Tchad
Thématique (s) énergie solaire, énergie éolienne et four solaire
Maître d’ouvrage Ministères de l’Environnement et de l’Energie
Correspondant désigné Direction des Forêts/MEP, A.Agala, GSM : 6 21 88 76
Direction de l’Energie/MME/MEP
Adjid Mahamat, GSM : 6 22 37 19
Maître d’œuvre Direction de l’Energie et l’AEDE
Correspondant désigné Direction de l’Energie/MME/MEP
Djonfabé Beuhinbo Email :[email protected] GSM : 623
56 86 ; tél. (bureau) : 52 34 37
AEDE/ MEP
Babakar Matar Email : babmatar@ yahoo.fr GSM : 6 28
18 50
Institution nationale La mise en œuvre du projet nécessitera l’implication des
partenaire parties prenantes suivantes : Faculté des Sciences Exactes
et Appliquées (FSEA)/Université de N’Djamena, Institut
Universitaire des Sciences et Techniques d’Abéché,
Société de Développement du Lac (SODELAC), BOK,
Programme Régional Solaire (PRS) et Association de
Défense des Consommateurs (ADC).
Correspondant désigné Tchago Bouimon , Univ./N’Djamena GSM 629 1615
Email: [email protected]
Projet finalisé éligible au MDP et au DAR/FEM du programme opérationnel 6 du FEM. Il répond aux
conditions du financement de la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements
Climatiques ratifiée. Le projet a une incidence sur la politique forestière nationale car il
contribue à l’allégement de la pression sur les ressources et à la réduction des émissions des
gaz à effet de serre.
31
Description du Projet
Objectifs
Les objectifs peuvent se résumer de la façon suivante :
- environnementaux : réduire les émissions du CO2 liées à la consommation des
combustibles domestiques et diminuer ainsi la contribution du pays à l’accumulation
des gaz responsables de l’effet de serre et protéger l’environnement ;
- sociaux : Améliorer les condition de vie des populations et le bien être social ;
- économiques : améliorer l’efficacité économique de la gestion des ressources
naturelles des terroirs villageois concernés et l’utilisation domestiques des
combustibles en milieu urbain à travers la diffusion des matériels perfectionnés ;
- institutionnels : renforcer les capacités techniques de l’administration ;
Résultats attendus
Les résultats attendus sont :
- Résultat 1 : Les énergies alternatives ( énergie solaire, énergie éolienne, four solaire et
micro-hydraulique) connues;
- Résultat 2 : Les équipements rendus accessibles aux usagers ;
- Résultat 3 : Les mesures incitatives disponibles ;
- Résultat 4 : Les technologies pour la fabrication et l’installation des équipements
maîtrisées.
Activités prévues
32
Calendrier
Date de démarrage : 2007
Durée du Projet :2
Fin prévue : 2008
33
4- Le rôle du CILSS
Partant du principe que le MDP est le seul mécanisme du protocole de kyoto qui vise à
impliquer les pays en développement à l’effort environnemental et à participer à la stratégie
globale de prévention des risques climatiques, et du fait qu’il est aussi le plus complexe à
mettre en place, dans cette perspective, dans le domaine de l’énergie domestique et du MDP,
notamment pour les projets qui pourraient être éligibles à compter de 2008 (afforestation et
reforestation, maîtrise de la demande) et ceux qui le seraient à partir de 2012 (gestion des
forêts naturelles), le CILSS devait :
b. aider les pays membres à formuler une stratégie nationale “MDP” au sein de laquelle
s’inscrirait les projets à financer dans le cadre de ce mécanisme. Cette approche
permettrait d’associer les pays en développement à la mise en place du MDP et leur
donner la possibilité de formuler un ensemble cohérent de priorités nationales;
c. orienter et structurer le contexte même dans lequel s’inscriront les projets MDP;
d. aider les pays à intégrer le MDP dans leurs stratégies nationales de développement
économique par formulation des pistes susceptibles de se traduire par des réductions
d’émissions;
e. aider les Etats membres à concevoir, adopter et promouvoir la mise en œuvre des
projets MDP;
h. renforcer les capacités techniques, matérielles et humaines des Etats à évaluer les
réductions des émissions de GES attendues d’un projet;
k. aider les Etats membres à la création et au fonctionnement des antennes MDP par
pays ;
l. aider les Etats à accéder au financement des projets d’adaptation aux changements
climatiques au titre du fonds d’adaptation, mis en place par le Protocole de Kyoto,
34
constitué par le prélèvement d’une taxe obligatoire de 2% des UREC prévu, sur
chaque projet MDP;
m. aider les Etats à choisir et appliquer des méthodologies approuvées par le Conseil
Exécutif du MDP en matière d’élaboration du scénario de référence, de validation et
de surveillance des projets MDP ;
35
5- Conclusion
Globalement, d’après nos investigations, les initiatives relevant du MDP au Tchad sont
presque nulles en dépit du double engagement (signature et ratification de la CCNUCC) du
pays depuis longtemps. Les rares projets exécutés ou en voie de l’être, sont bien éligibles dans
ce mécanisme du Protocole de Kyoto bien qu’ils sont censés être mis en œuvre par d’autres
sources de financement, notamment la coopération bilatérale et le Dispositif d’Allocation des
Ressources du programme opérationnel du FEM.
Pour ne pas rester en marge de ce marché, le Tchad entend développer, à l’avenir, des projets
MDP, cependant le risque que ces projets MDP ou ces critères de développement durable ne
soient pas attractifs pour des raisons de concurrence, de qualité ou d’explosion de la demande
des pays comme la Chine, l’Inde ou le Brésil, comme principaux pays hôtes, le pays a
fortement besoin d’un encadrement sur les questions liées au mécanisme de développement
propre.
36
ANNEXES
37
Termes de référence : Expérience des pays du Sahel en matière de mise en œuvre du
Mécanisme de Développement Propre (MDP)
Dans le cadre de l’application de la Convention Cadre des Nations Unies sur le Changement
Climatique (protocole de Kyoto), il est prévu de donner accès via le mécanisme de
développement propre (MDP) aux rachats de gaz à effet de serre aux projets de plantation
(création de puits de carbone par afforestation et reforestation) à partir de 2007, et il est
envisagé de le faire pour les projets de gestion forestière à partir de 2012. Par ailleurs, les
projets de maîtrise de l’énergie domestique, comme les foyers améliorés et la substitution par
d’autres combustibles, pourraient être également éligibles à ce type de financement.
Ces mécanismes constituent une opportunité nouvelle de financement pour les projets énergie
domestique, notamment des projets forestiers de faible rentabilité, soit parce que ces projets
sont actuellement destinés à apporter des bénéfices non rémunérés (lutte contre l’érosion) soit
parce que les marchés locaux auxquels peuvent être destinés les produits (bois de feu ou
charbon de bois par exemple) ne constituent pas de débouchés suffisamment remunérataires
pour les justifier, comme c’est le cas au Sahel. Ils permettent en effet de faire bénéficier les
projets dans les pays du Sud, de subventions en provenance des pays du Nord équivalentes au
rachat d’émissions.
Les secteurs énergie domestique et forestier des pays bénéficiaires potentiels doivent encore
faire la preuve qu’ils constituent au côté d’autres secteurs (électricité, industrie) un grand
marché d’échange de droits d’émission. Un important effort reste donc à faire pour
développer des méthodologies sécurisées et applicables localement d’évaluation des stocks et
puits de carbone et des émissions, ainsi que des capacités publiques et privées pour le
montage de projets dans ce domaine.
Principales tâches
Pour avancer dans cette réflexion, il est demandé au consultant national les principales tâches
suivantes :
• Quelles sont les principales actions menées par votre pays depuis la ratification du
protocole de Kyoto, sur :
- sur le plan institutionnel ; désignation d’une autorité nationale désignée- AND ( si oui,
quelles en ont été les principales activités), participation aux conférences des Parties-
COP ; détermination des critères de développement durable propre au pays, mesures
législatives et/ou réglementaires prises….) ;
- et sur le terrain ( adoption d’une stratégie nationale de réduction des émissions de
GES ; formulation des projets, formation….) ;
38
• Existe-t-il des projets et/ou travaux de recherches en cours ou réalisés concernant le
MDP dans votre pays, et plus particulièrement ceux en relation avec l’énergie
domestique (demande et offre du bois-énergie) ? quels sont les principaux résultats
obtenus et difficultés rencontrées ?
• Quel pourrait être selon vous le rôle du CILSS dans le domaine de l’énergie
domestique et du MDP, notamment en ce qui concerne :
- d’une part, les projets qui pourraient être éligibles à compter de 2008 (afforestation
et reforestation, maîtrise de la demande),
- et, d’autre part, ceux qui pourraient le devenir à compter de 2012(gestion des
forêts naturelles).
2) Pour chaque projet MDP réalisé ou en cours de réalisation dans le pays, remplir une fiche
de description ( modèle de fiche en annexe)
39
ANNEXE AF 01
FICHE PROJET N°
Nom du Projet
Pays
Thématique (s) Préciser ici la (es) thématique(s) principale (s) traitée (s)
par le projet : agroforesterie, gestion de forêt naturelle,
plantation de bois d’œuvre, plantation de bois-énergie,
plantation de protection, valorisation du bois dans la
construction de logements sociaux, etc.
Maître d’ouvrage
Correspondant désigné Nom et coordonnées (adresse, téléphone(s), émail) du
correspondant désigné au sein du maître d’ouvrage
Maître d’œuvre
Correspondant désigné Nom et coordonnées (adresse, téléphone(s), émail) du
correspondant désigné au sein du maître d’œuvre
Institution nationale
partenaire
Correspondant désigné Nom et coordonnées (adresse, téléphone(s), émail) du
correspondant désigné au sein de l’institution nationale
partenaire
Autres partenaires Autre(s) institution(s) partenaires( non et coordonnées)
du Projet
Produit(s) attendu(s) du Projet
Préciser le ou les produits attendus du Projet : projet finalisé éligible au financement MDP ; une
nouvelle méthodologie/ Document Descriptif du Projet(DDP) : complément à une méthodologie déjà
développée ou en cours de développement ; analyse prospective/étude d’impacts du MDP sur les
filières bois et/ou le secteur forestier : incidence des politiques forestières nationales.
Description du Projet
- objectifs
- résultats attendus
- actions déjà réalisés, en cours et/ ou prévues
- date de démarrage et de fin
- moyens prévus : infrastructures, équipements, assistance technique/études, …
- organisation institutionnelle (maîtrise d’ouvrage, maîtrise d’œuvre, autres acteurs publics et
privés)
- partenariats régionaux existants
Décrire présentement en ½ page les principales activités prévues dans le cadre du Projet dans
les domaines suivants :
- complément à une méthodologie déjà développée ou en cours de développement ;
- analyse prospective/étude d’impacts du MDP sur les filières bois et/ou le secteur
forestier ;
- incidence des politiques forestières nationales ;
- autres.
40
Calendrier
Date de démarrage :
Durée du Projet :
Fin prévue :
Plan de financement
Activités/postes Total Bailleur 1 Bailleur 2 Bailleur 3 FFEM
Grand total
41
Références bibliographiques
42