Mémoire
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Réf :…………/2015
Mémoire de master
2ème année
Conception et Calcul des Structures
Etudiante : Encadreur :
Lefriki souad DR. BENSMAIL. M
Juin 2015
Introduction générale
Les mouvements de terrain sont des phénomènes naturels d’origine très diverses, résultant de
la déformation, de la rupture et du déplacement du sol. Ils provoquent mondialement la mort
de 800à 1000 personnes/an et causent des préjudices économiques et des dommages
considérables. De nombreux paramètres, naturels ou anthropiques, conditionnent l’apparition
et le développement des mouvements de terrain (géologie, hydrogéologie, urbanisation...etc).
En 1979, la commission sur les mouvements de terrain de l’association internationale de
géologie de l’ingénieur, estimait que 14% des pertes de vie humaines lors des catastrophes
naturelles pouvaient être attribuées aux mouvements de terrain.
L’analyse de la stabilité des pentes s’effectue habituellement à la rupture à l’aide de la
méthode des tranches. Cette méthode donne par l’intermédiaire du coefficient de sécurité une
idée de l’état d’équilibre de la pente étudiée par rapport à l’équilibre limite. L’expression du
coefficient de sécurité est différente selon qu’il s’agit d’une rupture plane, circulaire ou
quelconque. Dans tous les cas, les calculs de stabilité s’effectuent en contraintes totales à
court terme et/ou en contraintes effectives à long terme.
Aujourd' hui il existe plusieurs méthodes pour étudier la stabilité que ce soit théorique telle
que la méthode des éléments finis, la méthode des différences finis, ou expérimentale telle
que les essais de laboratoire comme par exemple l'essai de cisaillement, ou même numérique
en utilisant des logicielles comme ( Plaxis 2D , Flac2D , cesar –lcpc, Degrés 3.2….).
Un bref aperçu de la méthode des éléments finis(MEF) concerne l’historique, les concepts de
base et l’utilisation de cette méthode dans le domaine géotechnique a été présenté.
Pour réaliser l’objectif de ce travail qui consiste à étudier l’effet de la variation de la
cohésion sur le comportement des pentes. Nous avons opté pour la méthode numérique avec
le code de calcul plaxis2D, qui nous permet le passage d’un projet réel complexe au modèle
numérique, et de faire l’étude paramétrique facilement et rapidement interprétable .Plaxis
utilise plusieurs modèles de comportement (ex : Mohr-Coulomb), qui dépendent de la nature
du sol et de type d’ouvrage.
après la mise des hypothèses et la définition de la géométrie du modèle ainsi des
caractéristiques des matériaux, on passe au calcul par Plaxis, d’abord faire le modèle, utiliser
le maillage et mettre les conditions initiales , ceci est fait à l’aide du programme d’entrée des
données ensuite calculer par le programme de calcul et les interpréter.
Pour atteindre l'objectif visé, le mémoire sera divisé suivant le plan ci- dessous :
1
Introduction générale
- Chapitre 1. Recherche bibliographique sur les mouvements de terrain
Le premier chapitre traite le risque du mouvement de terrain en général et le glissement de
terrain en particulier. A ce titre nous essayerons d’avoir une idée sur le phénomène de
glissement de terrain, ses types et ses facteurs qui permettent le déclenchement du risque.
- Chapitre 2. Méthodes de calcul de stabilité des talus
Le deuxième chapitre présente quelques méthodes d’analyse de la stabilité des talus, et
plus particulièrement les méthodes de calcul à l’équilibre limite.
Enfin, ce travail se termine par des conclusions permettant de synthétiser les principaux
résultats obtenus et d'envisager quelques perspectives.
2
Chapitre 1 : Recherche bibliographique sur les mouvements de terrain
Chapitre 1 : Recherche bibliographique sur les mouvements de terrain
1.1. Introduction
3
Chapitre 1 : Recherche bibliographique sur les mouvements de terrain
Les glissements qui se caractérisent par l’apparition de surfaces de cisaillement relativement
bien définies à l’intérieur du milieu. La forme des surfaces de rupture observées permet de
classer ces glissements en trois catégories : plane, circulaire et quelconque.
Les écoulements et les coulées boueuses qui se caractérisent par une déformation et un
écoulement de type viscoplastique ou fluide.
Les éboulements (par perte de la cohésion, fluage).
La majorité du glissement observé se rattache assez correctement à l’une des familles
précédentes, la première étant la plus répandue. [30]
Les cercle de pentes se produisent généralement dans les sols hétérogènes, la base du
cercle correspondant à une couche plus résistant ;
Les cercles de pied (sont les plus courants dans ce type d’ouvrages) ;
4
Chapitre 1 : Recherche bibliographique sur les mouvements de terrain
Les cercles profonds ne se produisent que dans le cas ou le sol situé sous le niveau du
pied du talus est de mauvaise qualité. [30]
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Chapitre 1 : Recherche bibliographique sur les mouvements de terrain
1.3. Mouvements de terrain
1.3.1. Définition du mouvement de terrain
Un mouvement de terrain est un déplacement plus au moins brutal du sol ou du sous-sol, sous
l’effet d’influence naturelle (agent d’érosion, pesanteur, séisme…etc.) ou anthropique
(exploitation, déboisement, terrassement,…etc.). Ce phénomène comprend diverses
manifestations : lentes ou rapides, en fonction des mécanismes initiateurs, des matériaux
considérés et de leur structure. [6]
6
Chapitre 1 : Recherche bibliographique sur les mouvements de terrain
masses déplacées sont importantes. Les conséquences des mouvements lents sont
essentiellement socioéconomiques ou d’intérêt public. [6]
Figure 1.4: Affaissement lié à une exploitation ancienne avec un recouvrement d’une centaine de
mètre.
Cet affaissement crée un tassement différentiel sur les fondations qui se traduit par des
fissures plus ou moins importantes et ouvertes, parfois traversantes, allant de la dégradation
du ravalement à la ruine des murs porteurs, en passant par le blocage des portes et fenêtres. [6]
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Chapitre 1 : Recherche bibliographique sur les mouvements de terrain
Le tassement
Le tassement c’est une diminution de volume de certains sols (vases, tourbes, argiles...etc.),
sous l'effet des charges appliquées et de l’assèchement. Ce phénomène peut être de grande
extension et affecte des agglomérations entières (Mexico, construite sur des alluvions, s'est
tassée de sept mètres depuis le début du siècle par exploitation excessive de la nappe). [6]
Le glissement de terrain
Il s’agit du déplacement lent d’une masse de terrain cohérente le long d’une surface de
rupture. Cette surface a une profondeur qui varie de l’ordre du mètre à quelques dizaines de
mètres dans des cas exceptionnels. Les volumes de terrain mis en jeu sont considérable, les
vitesses d’avancement du terrain peuvent varier jusqu’à atteindre quelques décimètres par an.
Se produisent généralement en situation de forte saturation des sols en eau.
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Chapitre 1 : Recherche bibliographique sur les mouvements de terrain
Le retrait-gonflement
Le retrait-gonflement se manifeste dans les sols argileux, il est lié aux variations d’eau dans le
sol. Lors des périodes de sécheresse, le manque d’eau entraine un tassement irrégulier du sol
en surface (retrait). A l’inverse, un nouvel apport d’eau dans ces terrains produit un
phénomène de gonflement.
Le fluage
Le fluage est caractérisé par des mouvements lents et continus, mais à des vitesses faibles.
Dans le cas du fluage, il est difficile de mettre en évidence une surface de rupture. Le
mouvement se produit généralement sans modification des efforts appliqués (contrairement
aux glissements) : en fait le matériau est sollicité à un état proche de la rupture. Ce type de
mouvement peut : soit se stabiliser, soit évolué vers une rupture.
La figure ci-après (figure 1.8) montre le mécanisme du phénomène de fluage.
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Chapitre 1 : Recherche bibliographique sur les mouvements de terrain
Solifluxion
La solifluxion est un phénomène d’écoulement des sols en surface sur des pentes très faibles.
Elle correspond à un mouvement de masse superficiel qui est déclenché lorsque la charge en
eau dépasse le seuil de plasticité du matériau. Le sol peut alors fluer dans la pente sur un plan
de décollement saturé d’eau.
10
Chapitre 1 : Recherche bibliographique sur les mouvements de terrain
1.3.3.2. Les mouvements rapides et discontinus
Ils se propagent de manière brutale et soudaine. Ils regroupent l’effondrement, les chutes de
pierres et de blocs, l’éboulement et les coulées boueuses.
Les mouvements rapides touchent majoritairement les personnes, avec des conséquences
souvent dramatiques. Ces mouvements ont des incidences sur les infrastructures (bâtiments,
voies de communication…etc.), allant de la dégradation à la ruine totale. [6]
Les effondrements de cavités souterraines
Ils résultent de la rupture des appuis ou du toit d’une cavité souterraine, rupture qui se
propage jusqu’en surface de manière plus au moins brutale, et qui détermine l’ouverture d’une
excavation grossièrement cylindrique.
Figure 1.10 : Schéma explicatif des phénomènes : Effondrements des cavités souterraines
11
Chapitre 1 : Recherche bibliographique sur les mouvements de terrain
Figure 1.11 : Schéma explicatif des phénomènes : les éboulements, chutes de blocs et de pierres
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Chapitre 1 : Recherche bibliographique sur les mouvements de terrain
Erosion littorale
Les zones littorales sont soumises à un recul quasi généralisé : glissements ou effondrements
dans le cas de côtes à falaises, érosions dans le cas de côtes basses sableuses.
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Chapitre 1 : Recherche bibliographique sur les mouvements de terrain
Schéma de glissement plan Glissement plan (Québec).
Figure 1.14 : Glissement plan
Les ruptures selon des plans de cisaillement rectiligne peuvent adopter différentes
positions. Il peut y avoir glissement à flanc de talus ou au pied de talus.
Le glissement circulaire ou rotationnel
Dans ce cas de mouvement (voir figure 1.15), la surface de glissement est plus ou moins
circulaire. Le mouvement est caractérisé en général par l'existence d'une zone de départ
nette et par un bourrelet frontal plus ou moins marqué ; le remaniement interne dépend de
la nature des terrains et de l'importance du déplacement. Il se produit en particulier en
terrains meubles et dans les roches homogènes à faible cohésion ou très divisées.
Figure.1.15 : Glissement circulaire (rotationnel).
Les ruptures selon des plans de cisaillement circulaires sont causées par un mouvement de
rotation de la masse instable du sol. Elles peuvent se produire en trois endroits dans le
dépôt, à flanc de talus, au pied du talus et au-delà du pied du talus, (voir figure 1.16).
Dans chacun des cas, le centre du cercle de rupture peut occuper un nombre infini de positions.
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Chapitre 1 : Recherche bibliographique sur les mouvements de terrain
Figure 1.17: Glissement quelconque (aléatoire).
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Chapitre 1 : Recherche bibliographique sur les mouvements de terrain
1.3.4.2. Principales causes des mouvements de terrains en pentes
Les instabilités des pentes peuvent se produire suite à l’influence de plusieurs facteurs, tels
que la topographie, la géologie, les caractéristiques du sol ou leurs changements provoqués
par le développement géologique, ou de facteurs plus complexes, à la fois naturels
(précipitation, séismes, érosion) et artificiels (changements dans la forme de la pente en
raison des terrassements, changements dans la nappe phréatique en raison d'un réservoir
d'eau…).En particulier, la plupart des glissements affectant les grandes routes sont
causés par les changements de la géométrie de la pente dus aux déblais et remblais, (voir
figure1.18 ).
Une bonne partie des instabilités de terrains (40%) est donc liée à des interventions
humaines qui fragilisent des zones déjà susceptibles au glissement. [7]
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Chapitre 1 : Recherche bibliographique sur les mouvements de terrain
Déblai à la base du talus Excavation à la base du talus (Exp : fossé)
Figure1. 20 : Déblais ou excavation à la base du talus
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Chapitre 1 : Recherche bibliographique sur les mouvements de terrain
La concentration d’eau vers la pente
Le fait de concentrer et de diriger l’eau de drainage, de ruissellement et les eaux usées au
sommet ou dans le talus occasionne du ravinement, de l’érosion verticale ou de
l’infiltration dans le sol. Une telle concentration d’eau peut agir comme facteur aggravant Ou
comme facteur déclenchant en modifiant la géométrie du talus (augmentation de l’inclinaison et
géométrie de la hauteur) et les conditions d’eau souterraine, (voir figure1. 21)
Concentration d’eau (ravinement ) Concentration d’eau (érosion verticale).
Figure1.21 : Concentration d’eau vers la pente.
La déforestation
La déforestation peut être naturelle. Par exemple à cause d’une sécheresse, d’un incendie,
de vents violents, d’une éruption volcanique ou d’un raz de marée.Mais
plus,généralement, la déforestation est le fruit de l’homme. Pour développer des
villes, des routes et des infrastructures, l’homme déboise autant que nécessaire.
Figure 1.22: Glissements dû à la déforestatio
18
Chapitre 1 : Recherche bibliographique sur les mouvements de terrain
Les forêts jouent un rôle très important de protection et de stabilisation des sols. La
déforestation augmente la désertification qui engendre à court ou à long terme des
glissements de terrains, des avalanches et des coulées de boues. Suite au phénomène de
déboisement, un glissement de terrains
s’est produit en 2006, en Indonésie (voir figure1.22), a causé 105 morts et 200 disparus.
Les explosions
Au cours des travaux de démolition, de carrières, de réalisation de routes et de tunnels, des
explosifs sont souvent utilisés pour la destruction des matériaux durs qui présentent des
obstacles pour l’avancement des travaux. Les explosions ainsi effectuées, engendrent des
surcharges et des secousses importantes et rapides (vibrations). Les pressions interstitielles
augmentent en déclenchant des glissements de terrains ou/et les secousses provoquent des
chutes de blocs à vitesse très rapide.
Les explosions de conduites de gaz enterrées peuvent également, être source de glissement,
tel le glissement de terrain provoqué par l'explosion d'un tuyau d'irrigation, entrainant le
train régional 108, qui relie Castelbello à Laces, dans le Nord de l'Italie. Le dernier bilan
fait était d'au moins Onze morts et 25 blessés (voir figure 1.23).
19
Chapitre 1 : Recherche bibliographique sur les mouvements de terrain
1.3.5. Exemples de mouvement de terrain
1.3.5.1. Glissement de terrain des grands vents sur la rocade d’Alger
Il s’agit d’un glissement de terrain sous forme d’une coulée de boues qui a atteint la voie
rapide reliant la ville d’Alger à sa banlieue Ouest, qui est un axe routier à fort trafic. Parmi ces
causes de déclenchement on a : [6]
L’existence, en amont de la zone, de fondations abandonnées qui forment des cavités de
dimensions relativement importantes. Celles-ci jouent le rôle de lagunes. En effet ces cavités
sont remplies d’eau. Cette eau alimente en permanence la zone déstabilisée.
Figure 1.24: Stagnation des eaux en amont dans des fondations abandonnées.
Figure 1.25 : Alimentation en eau de la zone glissée par ruissellement à partir des eaux stagnées en
amont.
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Chapitre 1 : Recherche bibliographique sur les mouvements de terrain
Le déboisement total de la zone fortement perturbée.
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Chapitre 1 : Recherche bibliographique sur les mouvements de terrain
1.3.5.3. Le glissement de Tizi BEJAIA
Situé sur le djebel Sidi Boudraham, le sol avec des pentes supérieures à 20% est composé
d’éboulis de pente plaqué contre un substratum de compacité plus forte. Ces éboulis ont des
caractéristiques mécaniques très médiocres. En outre des circulations d’eaux d’origines
diverses ont été observées in-situ.
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Chapitre 1 : Recherche bibliographique sur les mouvements de terrain
Figure 1.30 : Vue partielle d’un alignement de constructions ayant subi des basculements À Boudraa
Sala
23
Chapitre 1 : Recherche bibliographique sur les mouvements de terrain
1.4. Conclusion
A l’instar de ce qui a été développé dans ce chapitre, il se dégage que les mouvements de
terrain sont des ennemis redoutables, dans la mesure où leurs caractères imprévisibles et
violents représentent un danger pour la vie humaine et les biens. Dans ce cadre et à travers
notre recherche sur ce phénomène il est relevé deux types de mouvements bien distincts et qui
sont les mouvements lents et rapides. Les mouvements lents provoquent des changements
progressifs qui peuvent se solder par des conséquences brutales, leurs dommages sont directs
et touchent particulièrement les biens et équipements. Les mouvements rapides se distinguent
par contre par leur frappe brusque et immédiate, et sont considérés comme un risque très
dangereux pour l’homme. Ces phénomènes d’instabilité de terrain se traduisent par une
manifestation du sol ou du sous-sol lequel est soumis soit à des variations naturelles tels : le
séisme, la pluviométrie très forte et la nature du sol,…etc. où anthropique comme le
déboisement, le terrassement, les exploitations des matériaux…etc. Les conséquences de ces
mouvements se traduisent par des dégâts considérables au plan social et économique, ils
provoquent des destructions de multiples habitations et infrastructures. Ces dégâts se
distinguent sous forme de plusieurs pathologies où les critères de constructions peuvent jouer
un rôle important dans la vulnérabilité du cadre bâti face au risque du glissement de terrain.
[6].
24
Chapitre 2 : Méthodes de calcul de stabilité des talus
Chapitre:2 Méthodes de calcul de stabilité des talus
2.1 Introductions
La mise en mouvement de pentes naturelles (lente ou brutale) peut provoquer des dommages
importants aux ouvrages et aux constructions, avec un impact économique non négligeable, et
parfois causer des victimes humaines.
L’étude d’une pente comporte, outre la reconnaissance du site et le choix des caractéristiques
mécaniques des sols, un calcul de stabilité pour déterminer d’une part la courbe de rupture le
long de laquelle le risque de glissement est le plus élevé, d’autre part la valeur correspondante
du coefficient de sécurité.
Dans ce chapitre, on va citer de nombreuses méthodes pour contrôler la stabilité des pentes
par le calcul de leurs facteurs de sécurité. Si le facteur de sécurité n'est pas suffisant (FS ≤ 1)
danger.
F= =
L’autre à l’angle de frottement F =
25
Chapitre 2 : Méthodes de calcul de stabilité des talus
Nous prendrons F =F =Fc dans touts les calculs. On supposera que F est le même en tout
point de la ligne de glissement. Le problème se ramène donc à trouver les valeurs de Cc et
c « critiques » qui mettent le volume le plus critique du talus en état rupture. [4]
Cc = et tgc =
26
Chapitre 2 : Méthodes de calcul de stabilité des talus
2. par force :
é
F=
=
é
F=
Il faut noter qu’avec cette définition la valeur du coefficient de sécurité est une valeur
ponctuelle qui va donc dépendre de la position du point M considéré le long de la surface
testée
é
F=
Cette définition suppose que la surface testée est circulaire (ellipsoïdale en 3D)
F=
é
Toutes ces définition conduisent à des valeurs différentes pour une même géométrie, sauf
dans le cas ou’ l’on se trouve à la rupture (F = 1).
27
Chapitre 2 : Méthodes de calcul de stabilité des talus
La première définition est couramment employée. Fellenius a proposé une définition voisine
en considérant que l’équilibre du volume V (figure2.2) est atteint lorsque le système des force
extérieures qui luis est appliqué mobilise les fractions tg/F et C/F des valeurs réelles du
frottement et de la cohésion du milieu. Cette définition permet d’obtenir un coefficient de
sécurité pour l’ensemble de la surface.
Cette définition à donc pour inconvénient de considérer que la rupture se produira
simultanément en tout point, ce qui est fortement contestable dans le cas de sol fortement
hétérogène et n’est pas compatible avec la notion de « rupture progressive » [28].
28
Chapitre 2 : Méthodes de calcul de stabilité des talus
L’effort tangentiel de tranche (T)
L’effort normal (N)
T w sin β ∑ γh
N w cos β
⇨ b ∑ γh sin β
Figure 2.3. Tranche de la pente
r: Resistance mobilisable au cisaillement du sol
FS Avec :
∶ Contrainte de cisaillement due un poids de la tranche.
r = C’ + (n -) tan’
La pression interstitielle est exprimée par :
Apres double projection : u = w. hW (cos β) 2
Ainsi :
r = ((Cos) 2 ∑ - w. hw (cos) 2) tg ’
= C’ + (∑ - w. hW) (cos) 2tg ’ w
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Chapitre 2 : Méthodes de calcul de stabilité des talus
⇨ La facteur de sécurité :
∑ – ∗
FS = =
∗ ∑
Sols (sable) → C’ = 0
⇨
Sols sec → w =0
Sols (Sable) → C’ = 0
2
∑H ∗ cosβ ′
⇨ 0
sin ∗ cos ∑H
0
Sol saturé → w 0, hW 0
Sols (Argile) → C’ 0
2
∑ ∗ cosβ
⇨ Fs
∗ ∑
Sol saturé → w 0, hW 0
2.4.2. Choix de la valeur du coefficient de sécurité dans le calcul de stabilité
Le facteur de sécurité minimal FS adopté est assez rarement inférieur à 1.5. Il peut
quelquefois être égal à 2, voire à 2.5 pour des ouvrages dont la stabilité doit être garantie à
30
Chapitre 2 : Méthodes de calcul de stabilité des talus
tout prix (grand risque pour les personnes, site exceptionnel), ou pour des méthodes dont
l’incertitude est grande (analyse en contrainte totale avec risque d’erreur sur la valeur de la
Cohésion drainé Cu [10]. Pour certains sites peu importants ou pour certains ouvrages courants,
et lorsqu’il n’y a pas de risque pour la vie humaine, on peut accepter des valeurs plus faibles
pendant un moment très court ou pour des fréquences faible : 1.2 voire 1.1. Mais pour pouvoir
se rapprocher ainsi de 1, c’est-à dire de la rupture, il faut être sûr de la validité des hypothèses
et des paramètres adoptés, ce qui souvent est difficile en géotechnique. Le tableau ci-dessous,
nous donne les valeurs de FS en fonction de l’importance de l’ouvrage et des conditions
particulières qui l’entoure. [1]
FS Etat de l'ouvrage
<1 Danger
1.0-1.25 Sécurité contestable
Sécurité satisfaisante pour les ouvrages peu importants
31
Chapitre 2 : Méthodes de calcul de stabilité des talus
32
Chapitre 2 : Méthodes de calcul de stabilité des talus
Classiquement, l'analyse de stabilité d'un talus se fait par des "calculs à la rupture", dans un
espace à deux dimensions. Le talus (Fig2.4) est supposé infiniment long et la surface de
rupture potentielle(S) est cylindrique. L'étude se fait pour une tranche de talus d'épaisseur
unité. Dan la mécanique des sols avancée de stabilité des pentes le calcul consiste à
comparer les contraintes de cisaillement s'exerçant le long de S, à la résistance au
cisaillement max du sol dont on admet un comportement rigide-plastique. On admet
également que la rupture se produit simultanément en tout point, le coefficient de sécurité F
Fs =
33
Chapitre 2 : Méthodes de calcul de stabilité des talus
De façon plus précise, on ne peut dissocier les trois paramètres qui font la validité d'une
analyse de stabilité :
type d'ouvrage calculé (déblai, remblai, versant naturel)
type d'appareil d'essai de sol utilisé (en laboratoire ou en place) - méthode de calcul
retenue. [22]
34
Chapitre 2 : Méthodes de calcul de stabilité des talus
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Chapitre 2 : Méthodes de calcul de stabilité des talus
Les forces inter tranches ont leur point d’application sur la courbe e(x)
Contrainte normale totale, pression interstitielle u et contrainte tangentielle à la
base de la tranche appliquée sur la surface ds.l
D’autre part, l’équation d’équilibre de l’ensemble du volume de sol AMB par rapport à O
fournit une équation supplémentaire [18].
Cette méthode néglige les forces qui existent entre les tranches, elle consiste à
admettre que, la résultante de Hi et Vi est égale à Hi+1 et Vi+1 avec une ligne d’action qui
coïncide. Cette résultante parallèle à la base de la tranche. Quand les tranches adjacentes ont
différentes inclinaison de la base, cette hypothèse simplificatrice conduit à des erreurs [19].
Les équations de la statique ne sont donc pas respectées. Avec les mêmes notations que
précédemment pour une tranche i, on obtient :
= *h cos2 α (2.1)
‐ * h cos α*sin α (2.2)
Pour la tranche élémentaire, les contraintes se rapportant au même élément de surface
36
Chapitre 2 : Méthodes de calcul de stabilité des talus
= (2.3)
Max ‐ u tg ’ C’ 2.4
∗ ∗
Soit : ‐ h*Cos *sin 2.5
Pour une tranche élémentaire, on retrouve la même définition que pour le glissement plan.
Pour l’ensemble des tranches, on écrit l’équation des moments par rapport au centre du cercle
pour avoir un calcul simple.
∗ – ∗
∑ ∗ R
∑
∗ cos ∗ sin ∗ i *R 2.6
R est constant et F par hypothèse le même dans chaque tranche, d’où
∑ ∗ ∗
Fs ∑
(2.7)
∗ ∗ ∗
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Chapitre 2 : Méthodes de calcul de stabilité des talus
force résultante est horizontale. En tentant compte de l’équilibre vertical de chaque tranche
seulement, les forces horizontales n’entrent pas dans les calculs, cependant. L’équation de
base est de nouveau l’équation d’équilibre moment, équilibre vertical dune tranche exige
maintenant que :
h = n + = n’ + u+
c
Le résultat est : σn’ (1 + ) = h–u
F
tg (2.10)
Remplacement des σn’ en (2.10) conduit maintenant à l’équation finale pour la méthode
de Bishop :
′
∗
F ∑
∑ 2.11
′
En partant d’une estimation initiale (pour : F = 1), et ensuite calcul d’une valeur mise à jour
en utilisant de la équation (2.11).
Ceci doit être répété jusqu’ à ce que la valeur de F ne change plus. En général, la procédure
converge assez rapidement. Comme les calculs doivent être exécutés par un programme
informatique de toute façon (de nombreux cercles doivent être étudiés) les itérations peuvent
être facilement intégrées programme.
38
Chapitre 2 : Méthodes de calcul de stabilité des talus
Si = 0 les méthodes Bishop et Fellenius sont identiques.
Si > 0 Méthode évêque donne habituellement des valeurs un peu plus faibles. [2]
Parce que la méthode Bishop est plus cohérente (équilibre vertical est satisfaite), et il
confirme les résultats connus pour des cas particuliers, il est souvent utilisé en géotechnique
ingénierie. D’autres méthodes ont été développées, mais les résultats diffèrent
généralement que légèrement de ceux obtenus par la méthode de Bishop.
2.6.1.4. Méthode de Bishop simplifiée (1955)
Dans cette méthode, on suppose également que la surface de rupture potentielle est circulaire ;
on découpe le sol en tranches élémentaires et on adopte comme hypothèse qu’il y a seulement
une réaction horizontale entre les tranches : Vi = 0 et Hi 0 (Figure 2.9) [2]
En écrivant directement la projection sur l’axe vertical, avec
39
Chapitre 2 : Méthodes de calcul de stabilité des talus
= + (2.12)
′ ′
W = [(’ + u) b] + ’* b* tg ( ) + ( b* tg ) (2.13)
D’où l’on tire la valeur de ’ que l’on reporte dans l’équation des moments par rapport au
centre du cercle I, de l’ensemble des tranches.
∑ ′ ∗ ′ ′
+ =∑ sin *R (2.14)
∗ ′ ′
Fs = ∑ ∑
′
(2.15)
40
Chapitre 2 : Méthodes de calcul de stabilité des talus
FS =f ( β , H , , Cu )
41
Chapitre 2 : Méthodes de calcul de stabilité des talus
2.8. Conclusion
Les massifs de terre limités par des talus aménagés ou par des versants naturels peuvent
perdre leur stabilité par détachement et glissement d’un volume de terre au long d’une surface
critique de rupture, par la suite de dépassement de la résistance au cisaillement sur cette
surface. Le danger de l’apparition d’un glissement peut être estimé par l’analyse de la
variation du facteur de sécurité en fonction de la forme et de la position de la surface possible
de glissement. C’est la surface de glissement pour laquelle le facteur de sécurité a la valeur
minimale qui représente la surface critique de rupture. Les méthodes qui considèrent
l’équilibre limite, admettant la formation d’une surface de rupture dans le massif et opérant
par la division du massif qui glisse dans des tranches verticales, sont les méthodes les plus
utilisées, grâce à leur capacité de prendre en considération des variétés géométriques et des
conditions complexes de stratification et de chargement. Ces méthodes diffèrent entre elles
par les conditions d’équilibre statique utilisées et par les hypothèses admises pour annuler
l’indétermination statique du problème [12]. Ces différences dues essentiellement aux
hypothèses faites sur les forces inter-tranches.
42
Chapitre 3 : Présentation des méthodes numériques utilisé dan l’étude de la
stabilité
Chapitre3 : Présentation des méthodes numériques utilisée dan l’étude de la
Stabilité.
3.1. Introduction
Depuis une vingtaine d’années, encouragées par l’augmentation exponentielle de la puissance
de calcul des ordinateurs et une diminution identique des coûts d’accès et de mise en œuvre, les
méthodes numériques ont connu un développement très important dans les bureaux d’études et
les centres de recherches en géotechnique. Leur utilisation est aujourd’hui très courante et la
conception de grands projets passe forcément par des analyses de ce type afin de vérifier la
stabilité des ouvrages en interaction avec leur environnement, de contrôler que les valeurs des
déplacements et des contraintes soient admissibles et d’aider au dimensionnement des
structures. Pour l’analyse des contraintes et des déformations autour d’une excavation, on peut
globalement distinguer deux catégories de méthodes numériques :
La méthode des éléments finis: En analyse numérique, la méthode des éléments finis est
une technique de calcul numérique qui consiste à discrétiser en sous-ensembles un objet (ou
une partie d'un objet), ces sous-ensembles sont appelés éléments.
La méthode des différences finies : La méthode des différences finies est l’une des plus
anciennes méthodes de résolution numérique d’un système d’équations différentielles avec
conditions initiales et conditions aux limites (DESAI et CHRISTIAN, 1977) , c’est une
technique courante de recherche de solutions approchées d'équations aux dérivées partielles
qui consiste à résoudre un système de relations (schéma numérique) liant les valeurs des
fonctions inconnues en certains points suffisamment proches les uns des autres.[26]
43
Chapitre 3 : Présentation des méthodes numériques utilisé dan l’étude de la
stabilité
simplifications. Ainsi, l'anisotropie du matériel, le comportement non linéaire, les familles
de fractures, les contraintes in situ et la présence de paramètres tels que les vibrations, les
séismes (analyse dynamique) et les écoulements d'eau souterraine peuvent être intégrés en vue
de recréer les mécanismes d'instabilités. Ces méthodes permettent l'analyse en deux ou trois
dimensions. Enfin, un des grands avantages de la modélisation numérique par rapport aux
autres méthodes est qu'elle permet le calcul des déplacements et des déformations.
44
Chapitre 3 : Présentation des méthodes numériques utilisé dan l’étude de la
stabilité
grand nombre de calculs qui, cause de leur nature répétitive, s’adaptent parfaitement à la
programmation numérique. [17]
Données d’initialisation du modèle
Conditions aux lim
Cas de charges
Calculs
Exploitation des résultats
Le module géométrie (contour) a pour objet la définition de la « géométrie » de la structure.
Par géométrie de la structure nous entendons, l’ensemble des points et des lignes
(frontières) servant de support à la définition du maillage (régions surfaciques, éléments
linéiques……).Les frontières générées sont de type « segments de droites », « arc de
cercles », « arc d’ellipse »ou « courbe spline ».
Le module « découpage » entraine l’activation d’un module permettant de caractériser
la finesse du maillage par la définition des découpages associés aux frontières du modèle.
Le module « Maillage » prépare le maillage et les données nécessaires aux calculs, il
génère automatiquement les éléments quadrilatères iso paramétriques à huit(08) nœuds et
triangulaires à six(06) nœuds.
De manière générale, un modèle sera caractérisé par les éléments suivants :
Un domaine d’application
46
Chapitre 3 : Présentation des méthodes numériques utilisé dan l’étude de la
stabilité
Le « module de calcul » considéré ;
Les « propriétés »des éléments finis du modèle considéré ;
Un ou plusieurs ensembles de conditions aux limites (conditions sur les inconnues
principales du problème) ;
Un ou plusieurs ensembles de conditions de « chargement » ;
Un ensemble de données caractérisant le modèle de calcul choisi.
Le fonctionnement de certains modules de calcul réclame la définition de «valeurs initiales
». Dans le cas d’un module de calcul permettant par exemple la résolution d’un
problème statique, il conviendra ainsi de définir au minimum les déplacements et les
contraintes initiaux à chacun des nœuds du modèle.Le choix du modèle « conditions aux limit
e» entraine l’activation d’un module permettant de définir les caractéristiques de l’ensemble de
conditions aux limites courantes.
Pour un modèle donné, il est dans certain cas possible de définir plusieurs « cas de charges ».
Le module « exploitation des résultats » permet la visualisation graphique des principaux
résultats obtenus pour le « modèle courant » considéré.
Les paramètres à fournir pour chaque couche de sol sont : E, γ, ρ, c, φ ; les calculs sont
menés en contraintes totales avec l’hypothèse de déformation plane dans tout les cas d’études
considérés. [21]
47
Chapitre 3 : Présentation des méthodes numériques utilisé dan l’étude de la
stabilité
3.5. Logiciel plaxis
3.5.1. Présentation de Plaxis
Le code éléments finis Plaxis représente certainement un optimum actuel sur le plan
scientifique et pratique. Scientifiquement, c’est un outil d’analyse non linéaire en
élastoplasticité (5paramètres), avec prise en compte des pressions interstitielles, doté des
méthodes de résolution, éprouvés, ainsi que de procédures de chois automatique évitant des
choix délicats à l’opérateur peu averti. Bien que très fiable sur le plan numérique. Du point de
vue pratique, le système de menus arborescents à l’écran rend l’utilisation souple, car
l’opérateur ne s’encombre pas l’esprit outre mesure. Le recours aux manuels devenant rare,
ceux-ci sont de volumes réduits, faciles à consulter. L’ensemble des options simplifiées
(initialisation des contraintes, pressions interstitielles) permettent d’aller au but (prévoir le
comportement d’un ouvrage). [14]
48
Chapitre 3 : Présentation des méthodes numériques utilisé dan l’étude de la
stabilité
Le coefficient de sécurité: c’est une notation très importante en géotechnique, puisqu’il
résume en une seule information une qualité considérable de données, supposant une réduction
proportionnelle de la résistance mécanique des matériaux impliques, ce qui ne constitue pas un
état réel de rupture. C’est la même approche, adaptée aux éléments finis élastoplastiques, qui
présider à l’évaluation du coefficient de sécurité dans Plaxis. [14]
49
Chapitre 3 : Présentation des méthodes numériques utilisé dan l’étude de la
stabilité
géotechnique, intégrant un mode de résolution explicite des équations de la mécanique. La
Figure 3.1précise la séquence de calcul utilisée pour un pas de temps Δt. [15]
Figure 3.2: Cycle élémentaire du calcul explicite par différences finies, D’après Itasca
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Chapitre 3 : Présentation des méthodes numériques utilisé dan l’étude de la
stabilité
réponse aux forces appliquées ou aux conditions aux limites. Le matériau peut s’écouler et le
maillage peut se déformer (en mode grande déformation) et se déplacer avec le matériau qu’il
représente.
de cette intervalle de temps, des éléments voisins ne pourront pas s’influencer pendant une
période de calcul. Tout ceci se base sur l’idée que la vitesse de « l’onde de calcul » est toujours
supérieure à celle des ondes physiques, ce qui permet de figer les valeurs connues et utilisées
pendant la durée Δt. [24]
51
Chapitre 3 : Présentation des méthodes numériques utilisé dan l’étude de la
stabilité
DEGRÉS a été conçu pour étudier la stabilité de flancs de fosses, de mines à ciel ouvert, pour
chacun desquels il permet l’évaluation d’un facteur risque, dépendant de paramètres
géométriques, géo mécaniques, hydrogéologiques et dynamiques. Ce coefficient de sécurité,
déterminé localement pour chaque zone sensible du modèle global, est égal au rapport des
efforts résistants sur les efforts moteurs. Il est évalué par une méthode à l’équilibre limite. [24]
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Chapitre 3 : Présentation des méthodes numériques utilisé dan l’étude de la
stabilité
de pente des gradins et la largeur des banquettes. A partir de ces données, DEGRÉS génère le
modèle géométrique de fosse, facette après facette, en prenant en compte la disparition
éventuelle de facettes. [26]
3.9. Conclusions
L’objectif avoué dans ce chapitre était d'introduire le lecteur aux deux méthodes numérique
les plus couramment utilisées en mécanique des solides déformables : la méthode des
différences finies pour la discrétisation temporelle et la méthode des éléments finis pour la
discrétisation spatiale. Dans l'étude que nous avons faite, on a choisi le code élément finis
Plaxis, qui permet le passage d’un projet réel complexe au modèle numérique.
PLAXIS utilise plusieurs modèles de comportement qui dépendent de la nature du sol et de
type d’ouvrage.
55
Chapitre 4: Analyse numérique de comportement des pentes sous l’effet de
Cohésion
Chapitre 4: Analyse numérique de comportement des pentes sous l’effet de
Cohésion
4.1. Introduction
Le développement des méthodes de calcul numérique sur ordinateur a permis de chercher des
solutions beaucoup plus réalistes et générales, fondées sur un certain nombre de modèles
rhéologiques et des divers aspects du loi de comportement des sols. Le logiciel de calcul
PLAXIS est utilisé dans cette étude, il est fondés sur ces principes et il est connu pour avoir
donné par ailleurs des résultats satisfaisants. La relative simplicité du modèle étudié a permis
de réaliser une étude paramétrique sur le paramètres de cohésion c, et donc d’acquérir une
meilleure compréhension des mécanismes des déstabilisations d’un versant.
Dans notre travail on a étudié un exemple, et on a fait une comparaison avec le travail de M.
Khemissa (2010)
56
Chapitre 4: Analyse numérique de comportement des pentes sous l’effet de
Cohésion
et de développement de PLAXIS ont, à cet effet, recherché à mettre à la disposition des
utilisateurs un logiciel facile à utiliser, basé sur des procédures théoriques robustes. [10]
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Chapitre 4: Analyse numérique de comportement des pentes sous l’effet de
Cohésion
Le modèle élastique linéaire de Plaxis peut être employé surtout pour modéliser les éléments
de structures béton ou métal en interaction avec le sol. Il peut aussi être intéressant pour
certains problèmes de mécanique des roches. Les paramètres de ce modèle sons représentés
sur la figure 4.1 :
Le modèle demande la détermination de cinq paramètres (figure 4.4). Les deux premiers sont
E et ν (paramètres d’élasticité). Les deux autres sont c et ϕ, respectivement et l’ongle de
dilatance . Ce sont des paramètres classiques de la géotechnique, certes souvent fournis par
des essais de laboratoires, mais nécessaires à des calculs de déformation ou de stabilité. [16]
59
Chapitre 4: Analyse numérique de comportement des pentes sous l’effet de
Cohésion
a) Module d’Young
Le choix d’un module de déformation est un des problèmes les plus difficiles en
géotechnique. Le module de déformation varie en fonction de la déformation et en fonction de
la contrainte moyenne. Dans le modèle de Mohr-Coulomb, le module est constant.
b) Coefficient de poisson
On conseille une valeur de 0,2 à 0,4 pour le coefficient de Poisson. Celle-ci est réaliste pour
l’application du poids propre (procédure K0 ou chargement gravitaires). Pour certains
problèmes, notamment en décharge, on peut utiliser des valeurs plus faibles. Pour des sols
incompressibles, le coefficient de Poisson s’approche de 0,5 sans que cette valeur soit
utilisable.
c) Angle de frottement
Plaxis ne prend pas en compte une variation d’angle de frottement avec la contrainte
moyenne. L’angle de frottement à introduire est soit l’angle de frottement de pic soit l’angle
de frottement de palier. On attire l’attention sur le fait que des angles de frottement supérieurs
60
Chapitre 4: Analyse numérique de comportement des pentes sous l’effet de
Cohésion
à 35° peuvent Considérablement allonger les temps de calcul. Il peut être avisé de commencer
des calculs avec des valeurs raisonnables d’angle de frottement, quitte à les augmenter dans la
suite. Cette valeur de 35° est compatible avec les angles de frottement cv (à volume constant,
au palier). En peut déterminer l’angle de frottement à partir de la courbe intrinsèque du
modèle de Mohr-Coulomb (figure 4.3).
d) Cohésion
Il peut être utile d’attribuer, même à des matériaux purement frottant, une très faible cohésion
(0,2 à 1 kPa) pour des questions numériques. Pour les analyses en non drainé avec ϕ u= 0,
Plaxis offre l’option de faire varier la cohésion non drainée avec la profondeur : ceci
correspond à la croissance linéaire de la cohésion en fonction de la profondeur observée dans
des profils au scissomètre ou en résistance de pointe de pénétromètre. Cette option est réalisée
avec le paramètre c-depth. Une valeur nulle donne une cohésion constante. Les unités doivent
être homogènes avec ce qui a été choisi dans les problèmes (typiquement en kPa/m).
e) Angle de dilatance
Le dernier paramètre est l’angle de dilatance noté ψ ; c’est le paramètre le moins courant. Il peut
cependant être facilement évalué par la règle (grossière) suivante :
ψ = - 30° pour > 30°
ψ = 0° pour < 30°
Le cas où ψ < 0° correspond à des sables très lâches (état souvent dit métastable, ou
liquéfaction statique). La valeur ψ = 0° correspond à un matériau élastique parfaitement
plastique, ou il n’y a donc pas de dilatance lorsque le matériau atteint la plasticité. C’est
souvent le cas pour les argiles ou pour les sables de densité faibles ou moyenne sous
contraintes assez fortes.
61
Chapitre 4: Analyse numérique de comportement des pentes sous l’effet de
Cohésion
62
Chapitre 4: Analyse numérique de comportement des pentes sous l’effet de
Cohésion
4.3. Présentation du modèle
4.3.1. Géométrie et maillage
L’analyse est réalisée dans le cadre des déformations planes .L’écoulement étant supposé
inexistant, les calculs se font en contraintes effectives et à court terme, c'est-à-dire avec les
paramètres de cisaillement effectifs du sol (cohésion effective c’ et angle de frottement interne
’) et sans drainage. La taille du modèle est fixée de sorte que ses frontières soient
absorbantes, c'est-à-dire, qu’elles soient autant éloignées que possible de la pente. Le maillage
se compose d’éléments triangulaires à 15 nœuds. [10]
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Chapitre 4: Analyse numérique de comportement des pentes sous l’effet de
Cohésion
On souhaite étudier le comportement d’un talus constitue par trois couche. La définition
géométrique retenue pour cette étude est représentée sur la figure 4.7 pour le sol non renforcé.
Le problème est modélisé par un modèle géométrique plan (2D) de 20m de largeur et 12 m
hauteur.
L’Influences de paramètre cohésion sur le coefficient de sécurité est donné par cinq valeur de
ce paramètre (8, 12,16, 20, 24) KPa.
Les résultats des calculs sont représentés sur les figures au-dessous. La figure 4.9 représente
le maillage déformé du talus, les déplacements totaux (figure 4.10), et la courbe représentant
l’évolution du coefficient de réduction en fonction du déplacement (figure 4.11).
Figure 4.7 : géométrie du modèle de référence
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Chapitre 4: Analyse numérique de comportement des pentes sous l’effet de
Cohésion
d sat C
Nature ’ Ψ E ν K
3
KN/m KN/m3 KN/m2 (0) KN/m2 (m/jour)
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Chapitre 4: Analyse numérique de comportement des pentes sous l’effet de
Cohésion
e) pour c =24KPa
Figure 4.8 : Maillage déformé du talus pour différents cas ;a) c =8 kPa,
a) Pour c =8KPa
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Chapitre 4: Analyse numérique de comportement des pentes sous l’effet de
Cohésion
b) Pour c = 12KPa
C) pour c = 16 KPa
d) pour c = 20 KPa
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Chapitre 4: Analyse numérique de comportement des pentes sous l’effet de
Cohésion
Figure 4.9: Déplacements totaux du talus pour différents cas ;a) c =8 kPa, b) c =12 kPa, c) c =16 kPa,
d) c =20 kPa, e) c =24 kPa.
1,40
1,20
1,00
0,80
Fs
0,60 c = 8 kPa
0,40
0,20
0,00
0 50 100 150
déplacement
a) Pour c =8 kPa
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Chapitre 4: Analyse numérique de comportement des pentes sous l’effet de
Cohésion
1,60
1,40
1,20
1,00
Fs 0,80
c = 12 kPa
0,60
0,40
0,20
0,00
0 50 100 150
déplacement
1,80
1,60
1,40
1,20
1,00
Fs c=16 kPa
0,80
0,60
0,40
0,20
0,00
0 50 100 150
déplacement
69
Chapitre 4: Analyse numérique de comportement des pentes sous l’effet de
Cohésion
1,80
1,60
1,40
1,20
1,00
Fs c = 20 kPa
0,80
0,60
0,40
0,20
0,00
0 20 40 60 80 100 120
déplacement
d) pour c = 20 kPa
2,50
2,00
1,50
Fs
1,00 c=24 kPa
0,50
0,00
0 50 100 150
déplacement
Figure 4.10: évolution du coefficient de sécurité en fonction du déplacement du talus pour différents
cas ;a) c =8 kPa, b) c =12 kPa, c) c =16 kPa, d) c =20 kPa, e) c =24 kPa.
70
Chapitre 4: Analyse numérique de comportement des pentes sous l’effet de
Cohésion
Les valeurs du coefficient de sécurité déduites de calcul des cinq cas sont données dans
le tableau 4.2
Cas C=8 C = 12 C = 16 C = 20 C = 24
Coefficient de
sécurité 1.034 1.053 1.297 1.403 1.517
La courbe :
1,5
24; 1,517
1,3 20; 1,403
16; 1,297
1,1 12; 1,053
Fs
0,9
8; 1,034
0,7
0,5
4 8 12 16 20 24 28
cohésion (kPa)
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Chapitre 4: Analyse numérique de comportement des pentes sous l’effet de
Cohésion
Comme on a enregistré Fs = 1.517 pour c = 24 KPa, c.-à-d. un accroissement du facteur de
sécurité d’ordre de 46.7, pour une augmentation correspondante à 16 KPa de cohésion.
1,8
1,75
1,7 12,5; 1,683
10; 1,627
1,65
7,5; 1,569
1,6 12,5; 1,63
Fs 1,55 Présente étude
1,5
Khémissa et al. (2010)
10; 1,504
1,45
1,4
7,5; 1,366
1,35
1,3
7 9 11 13 15
cohésion (kPa)
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Chapitre 4: Analyse numérique de comportement des pentes sous l’effet de
Cohésion
4.5. Conclusion
La résistance au cisaillement des sols sous l’effet de chargement est dépend de la cohésion
comme suit:
f = c’+’tan’
Donc la variation de la cohésion du sol c à une influence sur la résistance au cisaillement, et
par conséquent elle influe sur le coefficient de sécurité, d’où, plus le sol est cohérant plus il
résiste aux efforts de cisaillement pour les deux exemples envisagés.
Les résultats obtenus sont semblable à ceux élaborés par M. Khemissa (2010), par exemple
pour comparativement avec les résultats obtenus par khemissa on observe qu’il ya similitude
entre les résultats par exemple pour c =7.5 kpa il ya une différence de 14.8de FS pour c =10
kpa il ya une différence 8.1 de FS et pour c = 12.5 kpa il ya une différence de 3.75 de
différence entre les valeurs s de FS où c’est résultats sont acceptables les valeurs de khemissa
sont élaborés par khemissa qui utilise la méthode des tranches( équilibre limite).
73