Rapport de Thèse MR Essabri Laboratoire Des Énergies Renouvelables
Rapport de Thèse MR Essabri Laboratoire Des Énergies Renouvelables
Rapport de Thèse MR Essabri Laboratoire Des Énergies Renouvelables
Je dédie ce travail à
A toute ma famille
Chapitre I – Généralité
I. 1. Introduction …………….........................................................................................................……....…..... 21
I. 2. L’enjeu des énergies renouvelables ............................................................................................21
I. 3. Etat de l’environnement au Maroc ….................................................................................…..... 22
I. 4. Stratégie énergétique au Maroc ….................................................................................................22
I. 5. Energie de la biomasse ......................................................................................................................... 23
I. 6. Mode de valorisation de la biomasse .........................................................................................24
I. 6. 1. La transformation thermochimique ........................................................................................25
I. 6. 1. 1. Combustion.............................................................................................................................. 25
I. 6. 1. 2. Pyrolyse .................................................................................................................................... 25
I. 6. 1. 3. Gazéification .......................................................................................................................... 26
I. 6. 2. Transformation biochimique .............................................................................................. 26
I. 6. 2. 1. Digestion anaérobie (production de biogaz) ….................................................... 26
I. 6. 2. 2. Fermentation alcoolique (production de l’alcool)..........................................… 26
I. 6. 3. Compostage …................................................................................................................................... 27
I. 7. Découverte de la fermentation méthanique et du biogaz . ....................................... 27
I. 8. Processus de la bio-méthanisation …......................................................................................... 27
I. 9. Types de fermentation méthanique …………....................................……............………..... 28
I. 9. 1. Fermentation à faible charge ou à l’état liquide ........................................................... 28
I. 9. 2. Fermentation à forte charge ou à l’état solide …….……............................................ 29
I. 10. Facteurs physico-chimiques de la fermentation méthanique …….................. 29
I. 10. 1. Nature du substrat ..................................................................................................................... . 29
I. 10. 2. Température ………...……………….............................................….............................……….. 29
I. 10. 3. pH ….................................................................................................................................................... 30
I. 10. 4. Inhibiteurs …................................................................................................................................... 30
I. 10. 5. Besoins nutritionnels ….............................................................................................................. 30
I. 10. 6. Macroéléments ….......................................................................................................................... 30
I. 10. 7. Oligo-éléments …........................................................................................................................... 31
I. 10. 8. Potentiel d’oxydoréduction ……….......................................................................................... 32
I. 10. 9. Agitation ............................................................................................................................................ 32
De nos jours les sources d’énergies les plus utilisées sont les énergies fossiles (charbon, pétrole,
gaz) non renouvelables et issues d'un long processus de transformation de la matière organique.
Les réserves de cette énergie commencent à s'amoindrir en raison de la très forte demande en
énergies fossiles des pays développés et ceux en voie de développement. Les prix de ces
énergies ne cessent d'augmenter, les rendant inabordables pour certaines personnes. Ainsi que
les émissions atmosphériques des composés polluants, émanant de leurs utilisations, et qui sont
de plus en plus au centre des préoccupations environnementales en raison de leurs effets de
serre et de l'impact négatif sur le changement climatique. C’est ainsi que les années 90 ont été
marquées par une préoccupation de plus en plus importante de la communauté internationale
sur les questions de réchauffement planétaire, dû aux rejets des Gaz à Effet de Serre (GES);
devant cette problématique, l’objectif primordial de certaines nations comme celles de l'Union
Européenne qui est de réduire leur consommation d'énergie liée aux émissions de gaz à effet de
serre de 20 % d'ici l'année 2020, et ceci par fixation des objectifs dans chaque état membre
(parlement européen 2003). Les réglementations diverses et les instruments incitatifs doivent
donc être évalués et mis à la hauteur de l’ambition des objectifs tracés. De même pour le
Maroc, l’accélération du développement économique et social a engendré une progression
significative de la demande en énergie. La croissance démographique et la volonté d’améliorer
le niveau de vie en milieu rural au Maroc nécessitant l’augmentation de la productivité de
l’agriculture ne peut se faire qu’à travers l’amélioration de la conduite des cultures en adoptant
des techniques culturales performantes; aussi la croissance de ces différentes activités humaines
génère une production de plus en plus de déchets de différentes sortes : déchets industriels,
ordures ménagères, déchets agricoles, eaux usées urbaines,…etc.); plus de 20 millions de
tonnes de déchets sont produites au Maroc par jour. Tous ces déchets ont bien sûr des impacts
très néfastes sur l’environnement et la santé humaine. Notre travail de thèse rentre dans le cadre
d’une approche à solution durable pour les trois contraintes citées précédemment, il s’agit
d’une neutralisation biologique des déchets organiques afin de protéger l’environnement d’une
part, et de les valoriser énergétiquement et argonomiquement d’autre part; et ce ci par
production de biogaz et de la matière fertilisante en exploitant l’énergie solaire thermique et
photovoltaïque, richesse devenue incontestable suite au plan solaire Marocain. On sait par
ailleurs qu’au Maroc chaque mètre carré reçoit en moyenne 5 à 6 KWh/m2 d’énergie solaire par
jour.
Le mémoire de ce travail s’articule autour de cinq chapitres; le premier chapitre présente une
introduction générale qui porte sur la problématique de l’énergie et la stratégie énergétique au
Maroc ainsi que le processus de la fermentation méthanique. Le deuxième chapitre est consacré
à la typologie et gisement des produits bio-méthanisables au Maroc. Le troisième chapitre
introduit un état de l’art sur l’expérience du Maroc dans le domaine du biogaz et comparaison
avec certains pays Européens. Le quatrième chapitre présente la conception et la réalisation de
deux systèmes de bio-digesteur de production de biogaz : un premier système simple formé par
six containers en plastique dans lesquels le temps de séjour de la fermentation est long avec une
I. 1. Introduction
La base de tout développement est étroitement liée aux sources d’énergie. Les besoins
en énergie ne cessent donc de croître de manière continue avec tous les risques
écologiques que cela induit à notre environnement [1-2]. En plus de ces problèmes
d’ordre écologique, s’ajoute la consommation des énergies fossiles qui se fait à un
rythme beaucoup plus rapide que ce qui exige leur formation dans la nature [1-4]. La
nécessité de voir d’autres horizons et d’autres alternatives de développer d’autres
sources d’approvisionnement en énergie devient une stratégie pressante et intelligente.
Cependant, il est impératif de prendre en considération certains paramètres tels que : la
disponibilité, le coût, l’impact sur l’environnement et les possibilités de recherche et
de développement. Dans ce contexte, l’énergie du biogaz est l’une des composantes
des énergies renouvelables capable de participer, de part son pouvoir calorifique et son
respect à l’environnement, à un développement propre et un approvisionnement certain
en énergie propre [5-11].
que l’énergie issue de la biomasse, du gaz de décharges, du gaz des stations d’épuration
d’eaux usées et du biogaz.
terme constitué une opportunité pour le Maroc pour une éventuelle exploitation des
énergies renouvelables pour atteindre 10-12 % de l’énergie primaire et 42 % de la
puissance électrique installée en 2020. Le plan solaire et le programme éolien, lancés en
2010, prévoient la construction de cinq centrales solaires d’une puissance totale
installée de 2.000 MW et de parcs éoliens totalisant également 2.000 MW, également le
plan national de la biomasse énergie, dans lequel, il est prévu de produire, à court terme,
1.160 GWh thermique/an à l’horizon 2012 (puissance installée 45 MW) et à moyen
terme, 3.778 GWh thermique/an à l’horizon 2020 (puissance installée 144 MW) En
termes d’efficacité énergétique (EÉ), le Maroc a mis en place plusieurs plans d’action
pour maîtriser la consommation dans différents secteurs avec pour but d’économiser
12% en 2020 et 15% en 2030 par rapport à un scénario « business as usual » [20, 21].
Des structures institutionnelles renforcées à travers un appui organisationnel par le
projet Promotion des Énergies Renouvelables et de l’Efficacité Énergétique pour un
Développement durable au Maroc (PEREN) soutient le Ministère de l’Énergie des
Mines, de l’Eau et de l’Environnement (MEMEE) dans le renforcement de sa culture
managériale. Parallèlement le transformation du centre des énergies
renouvelables(CDER) en Agence pour le Développement des Énergie Renouvelables et
de l’Efficacité Énergétique (ADEREE) à travers ses études et différents projets pilotes
et des connaissances relatives aux potentiels et aux options d’application des énergies
renouvelables et efficacité énergétique par les acteurs publics et privés, y compris au
niveau régional des structures et des conditions pour l’engagement des acteurs. En 2010
et 2011 le Maroc a adopté des lois et des décrets d’application relatifs aux énergies
renouvelables et l’efficacité énergétique en matière d’énergie renouvelable [15, 20].
I. 5. Energie de la biomasse
La biomasse est définit en général comme étant la masse totale de matière organique
dans un biotope. Elle se produit dans la nature à partir de la matière végétale vivante,
ainsi que de résidus d'organismes vivants et morts. La biomasse végétale est formée par
la photosynthèse, où les cellules chlorophylliennes absorbent la lumière du soleil et
convertissent le CO2 pénétrant les ouvertures du stomate en composés du carbone riches
lors d'un procédé, peuvent être encore utilisées généralement pour produire de la
chaleur, de l'électricité ou du carburant. Toutefois, une valorisation de valeur supérieure
est prioritaire. Si ultérieurement la biomasse est valorisée énergétiquement, les
hydrocarbures de haute densité énergétique sont convertis à nouveau en presque les
mêmes quantités du dioxyde de carbone et eau qui étaient à l'origine nécessaires pour la
construction de la biomasse. Puisqu'outre la logistique de mise à disposition aucune
émission CO2 supplémentaire ne se produit, l'utilisation énergétique de biomasse est
approximativement neutre et donc apporte une contribution importante à la protection
climatique. Si les résidus de la biomasse tels que les restes de récoltes se répandent à
nouveau sur les terres agricoles ou d'autres zones présentant un déficit de nutriments, il
est possible de fermer presque entièrement le cycle des éléments nutritifs naturels. Dans
ce sens, l'utilisation énergétique de la biomasse peut être considérée comme
renouvelable et durable, puisque le cycle du carbone est soumis à un délai raisonnable.
En termes de durabilité, cela signifie que seulement la quantité de la biomasse qui
régénère à nouveau peut être utilisée énergétiquement dans la même période, et que les
émissions du changement d’occupation du sol sont omises. La biomasse possède par
exemple des avantages par rapport à d'autres sources d'énergie renouvelables, comme
l'énergie éolienne ou l'énergie hydraulique en terme de facilité d'utilisation, de stockage
et de transportabilité ainsi que le contrôle (conditionnel) de l'approvisionnement en
matériaux. En outre, la biomasse peut généralement être convertie par différentes
technologies en d'autres sources d'énergie finale utilisables par le consommateur comme
la chaleur, l'électricité et le combustible. La biomasse se caractérise selon :
i) Leur provenance : (Agriculture, Sylviculture; Commerce, Industrie, Ménages;.. etc.).
ii) Les produits primaires et secondaires;
- Les produits primaires : Ils sont produits par l'utilisation directe de l'énergie solaire
(paille, cultures énergétiques, bois résiduel; …etc.).
- Les produits secondaires : Ils sont des produits de transformation des produits
primaires (déchets d'organismes vivants et morts, lisier, fumier, boues d'épuration,
déchets organiques; ... etc.) [17, 8].
La biomasse peut être valorisée comme matière première dans l’industrie de la chimie
où elle sert à produire des tensioactifs (résines, huiles essentielles;…etc.). Un autre
débouché est sa combustion directe pour produire de la chaleur et de l’électricité dans
des chaudières ou des machines de cogénération; mais elle peut aussi, au moyen de
traitements biologiques (méthanisation) ou thermochimiques (pyrolyse et gazéification),
servir à produire des biocarburants comme le biodiesel ou le biogaz [27- 32].
I. 6. 1. 1. Combustion
I. 6. 1. 2. Pyrolyse
I. 6. 1. 3. Gazéification
végétaux de l'industrie sucrière, notamment les mélasses qui contiennent encore 50% de
glucides. C'est ainsi que l'on estime que 3,5 à 4 tonnes de mélasse peuvent permettre la
production d'une tonne d'alcool éthylique.
I. 6. 3. Compostage
I. 8. Processus de la bio-méthanisation
La bio-méthanisation est le processus microbiologique au cours duquel des réactions
d'oxydation des composés organiques, qui engendrent l'énergie requise par des micro-
Dans cette technique, le substrat au sein du digesteur doit être dilué de manière à
ramener la concentration en matière sèche de 5 à 20 %. Donc il faut un petit débit
d’alimentation et un grand volume de digesteur pour éviter le risque de lessivage des
méthanogènes dont la croissance est très lente. Les charges volumiques maximales
3
applicables sont presque 2 à 5 kg de (DCO/m /j) Demande Chimique en Oxygène par
mètre cube par jour. L’inconvénient de cette technique est sa forte demande en eau; par
contre on remarque une production importante de digestat [27].
I. 10. 2. Température
I. 10. 3. pH
I. 10. 4. Inhibiteurs
Le processus biologique qui se déroule dans le digesteur peut être inhibé par
d’importantes concentrations en NH4 ou en NH3. De plus, l’accumulation d’acides
organiques peut avoir aussi une action inhibitrice sur le processus de génération du
biogaz et peut même provoquer l’arrêt de la digestion anaérobie [43]. Les métaux
comme le cadmium, le zinc, le chrome, le plomb, le mercure, et le nickel qui sont les
additifs nutritionnels, ou encore les antibiotiques, peuvent également être inhibiteurs. Il
faut également prêter attention aux produits de désinfection des étables concernant les
substances actives et les dosages.
I. 10. 6. Macroéléments
400/7/1. L’ammonium est leur principale source d’azote. Certaines espèces fixent
l’azote moléculaire alors que d’autres ont besoins d’acides aminés. Les besoins en azote
représentant 11 % de la masse sèche volatile de la biomasse et les besoins en phosphore
1/5 de ceux de l’azote. Les bactéries méthanogènes possèdent de hautes teneurs en
protéines qui jouent un rôle important dans le système transporteur d’électrons et dans
la synthèse de coenzymes. Aussi la concentration optimale de soufre varie-t-elle de 1 à
2 mmol/l dans la cellule. Cette flore utilise généralement les formes réduites comme le
sulfure d’hydrogène. Les méthanogènes assimilent le phosphore sous forme minérale
[40].
I. 10. 7. Oligo-éléments
I. 10. 9. Agitation
La composition des matières polluantes est le plus souvent complexe et variable. Il est
possible de caractériser globalement les substrats à traiter par leur demande chimique en
oxygène (DCO en mgO2/l). Ainsi, il est possible de calculer la charge organique
introduite dans l'enceinte réactionnelle en kg de DCO/jour [45]. Elle peut être massique
dans le cas où elle s'énonce en fonction de la quantité de biomasse présente dans le
réacteur. C'est la charge massique appliquée exprimée en kg de DCO/kg de la matière
en Suspension (MES/jour). La charge volumique appliquée (CVA), qui représente la
3
charge appliquée à un certain volume de réacteur, s'exprime en kg de DCO par m de
réacteur et par jour. Elle permet de comparer les conditions d'alimentation de différents
digesteurs. C'est le paramètre de charge le plus utilisé en particulier pour les réacteurs à
biomasse fixée pour lesquels l'accès à la concentration en biomasse est impossible [46].
Dans ce type de bio-digesteur le temps de séjour hydraulique (TSH) (ou temps de séjour
théorique ou temps de passage) correspond à la durée théorique du contact entre
l'effluent et la biomasse. Il représente le rapport entre le volume du réacteur et le débit
d'alimentation. L'analyse de l'écoulement s'effectue à partir de la courbe de distribution
des temps de séjour (DTS). Un traceur est injecté à l'entrée du bio-digesteur. L'évolution
de sa concentration en sortie en fonction du temps fournit la DTS qui permet de
connaître le temps de séjour réel. Il se peut, en effet, qu'il diffère du temps de séjour
théorique en raison de la présence de passages préférentiels ou de volume mort. La DTS
permet également de déterminer le modèle hydraulique de l'écoulement dans le réacteur
[45-47]. Dans les procédés à cellules fixées, comme le sont les lits fixes, les temps de
séjour de l'effluent et de la biomasse sont différents. La nature des composés à
fermenter, la quantité de biomasse dans le bio-digesteur et la vitesse de réaction vont
déterminer la valeur minimale du TSH.
Dans ce type de bio-digesteur, la chambre de digestion est sphérique avec une partie
cylindrique au sommet du dôme renfermant un réservoir de stockage de gaz flottant.
La particularité de ce bio-digesteur réside dans : la forme hémisphérique, le trou du
dôme central à la partie supérieure de la chambre, la séparation de la partie réservoir à
gaz de la partie effluents par un dispositif spécial (weak strong rings)
inflammable. Le dioxyde de carbone (CO2) est aussi un gaz inodore et incolore, mais
plus lourd que l’air. Il n’est ni inflammable ni toxique. En revanche, il diminue la teneur
en oxygène ce qui peut provoquer l’asphyxie. L’hydrogène sulfuré (H2S) c’est un gaz
avec une odeur caractéristique dite « d’œuf pourri », plus lourd que l’air. Il est
inflammable et très toxique. Il provoque des nausées, céphalées et vomissements. A
haute concentration (>700 ppm) il affecte le système nerveux central et provoque la
mort [48 -51].
gasoil; 0,4l de butane; 4kg de bois 0,9 kg de charbon ou 0,6l kg de fuel combustibles ou
carburants [35]. Le tableau 3 ci- dessous indique le pouvoir calorifique de différents
Combustibles.
Le biogaz peut être utilisé soit en l’état, soit après épuration, pour fournir deux formes
d’énergies thermiques ou électriques [4, 35, 53] :
Valorisation thermique : La chaleur de combustion du biogaz peut servir pour la
production d'eau chaude, de vapeur à moyenne ou haute pression, ou bien chauffes des
fours de procédés. La pression nécessaire pour l'alimentation des appareils au gaz est
généralement faible : 20 à 100 mbar. D'une manière générale, les valorisations
thermiques nécessitent des débouchés de proximité: il peut s'agir de consommateurs
externes au site de production (industries, réseau de chaleur...) ou d'usages internes. Sur
les stations d'épuration, une partie du biogaz produit est en général utilisée pour
maintenir le digesteur à la température de fermentation (37 ou 55 °C). Cette
Décarbonatation :
Désulfuration :
l’H2S est toxique et, en présence d’eau, très corrosif même à faible teneur. Il peut être
séparé notamment par lavage et/ou par adsorption sur charbon actif imprégné.
Déshydratation :
L’eau est le principal facteur de risques de corrosion. Pour atteindre des teneurs en eau
aussi faibles que dans le gaz naturel utilisée dans les véhicules (GNV); il est possible
d’utiliser les procédés suivants : une adsorption sur alumine activée, gel de silice ou
tamis moléculaire, ou bien par lavage avec un solvant hydrophile (cette dernière option
étant plutôt réservée à des débits de gaz très importants).
I. 14. 2. Digestat
L’augmentation brutale du prix du pétrole survenue en 1973 a conduit une première fois
l’homme à s’intéresser à des sources d’énergie renouvelables au premier rang
desquelles l’énergie solaire. Les principales caractéristiques de l’énergie solaire ayant
suscité l’intérêt qu’on lui a porté à l’époque étaient sa gratuité, sa disponibilité sur une
grande partie du globe terrestre et l’absence de risque d’épuisement connu par les
sources d’énergie fossile. On s’est vite aperçu que l’énergie solaire, contrairement à une
idée répandue, n’est pas tout à fait gratuite : son utilisation nécessite un investissement
de départ souvent plus lourd que pour les sources d’énergie conventionnelles, et nombre
d’installations solaires sont aujourd’hui à l’arrêt faute de ne pas avoir prévu un budget
pour la maintenance des équipements. Toutefois, sans être totalement gratuite, l’énergie
solaire présente des coûts de fonctionnement réduits et offre dans certains cas une
alternative économiquement rentable par rapport aux sources d’énergie
Le soleil est une sphère gazeuse composée presque totalement d’hydrogène. Son diamètre est
de 1 391 000 km (100 fois celui de la Terre), sa masse est de l’ordre de 2.1027 tonnes. Toute
l’énergie du Soleil provient de réactions thermonucléaires qui s’y produisent. Elles
transforment à chaque seconde 564.106 tonnes d’hydrogène en 560.106 tonnes d’Hélium, la
différence de 4 millions de tonnes est dissipée sous forme d’énergie (E = mc2), ce qui
représente une énergie totale de 36.1022 kW. La Terre étant à une distance de 150.106 km du
Soleil, elle reçoit une énergie de 1,8.1017 Joule/Second. La valeur du flux de rayonnement
solaire E reçu par une surface perpendiculaire aux rayons solaires placée à la limite supérieure
de l’atmosphère terrestre (soit à environ 80 km d’altitude) varie au cours de l’année avec la
distance Terre/Soleil. Sa valeur moyenne E0 est appelée la constante solaire, elle vaut E0 =
1353 W. m-2 [58,59]. La constante solaire exprime la quantité d’énergie solaire que recevrait
une surface de 1 m2 située à une distance de 1 ua (distance moyenne Terre-Soleil),
exposée perpendiculairement aux rayons du Soleil, en l'absence d’atmosphère. Pour la Terre,
c'est donc la densité de flux énergétique au sommet de l'atmosphère elle s’exprime en watt par
mètre carré (W/m² ou W m-2).
Le solaire thermique concentré (STC) est utilisé pour produire de la chaleur, du froid ou
de l’électricité renouvelable (appelée thermoélectricité solaire, habituellement générer
au moyen de vapeur). Les systèmes STC utilisent des lentilles ou des miroirs et des
systèmes de poursuite pour concentrer une grande superficie de rayons du soleil sur une
petite surface. La lumière concentrée est ensuite utilisée en tant que chaleur ou source
de chaleur pour une centrale électrique classique (électricité thermo-solaire) [58, 59]. Il
existe un large éventail de technologies de concentration notamment le capteur
cylindro-parabolique, le système Dish/Stirling, le concentrateur à réflecteur linéaire de
Fresnel, la cheminée solaire et la centrale solaire à tour; chacune de ces méthodes de
concentration est capable de générer des températures élevées, mais elles diffèrent dans
la façon dont elles suivent le soleil et concentrent la lumière. Le thermo-solaire à
concentration est en train de devenir de plus en plus rentable du fait des dernières
innovations apportées à cette technologie. La concentration du rayonnement solaire sur
une surface de captage permet d’obtenir de très hautes températures généralement
comprises entre 400°C et 1000°C. Dans le cas des concentrateurs paraboliques, les
rayons du soleil convergent vers un seul point : le foyer d’une parabole. Les capteurs
cylindro-paraboliques concentrent les rayons du soleil vers un tube caloporteur situé au
foyer du cylindro-paraboliques, par contre pour les concentrateurs à tour, on trouve des
centaines des milliers de miroirs (héliostats) suivent la course du soleil qui concentrent
son rayonnement sur un récepteur central placé au sommet de la tour [60].
II. 1. Introduction
Figure 3 : Schéma définissant les différentes sources des déchets méthanisables au Maroc [65].
Fumier et Production
Déchets animaux
lisier animale
Agricole
Résidus de Cultures Pailles, résidus des
culture agricoles cultures sous serre
papiers, cartons et
Consommation
résidus de la table
Ordures domestique,
(matières
ménagères Activité des
Végétales et
ménages
animales)
Collectivités
Boues de Epuration des Boues des stations
stations
eaux usées d’épuration
d’épuration
Entretien
Résidus de tonte,
Déchets verts espaces verts,
Branches feuilles
voiries et jardins
Sous-produits Abattage des Matières
Stercoraires,
organiques animaux et
Caillots de sang,
des abattoirs Equarrissage Sciures d’os, gras
Agroindustriels
Effluents des
Pelures, restes de
industries des Procédés et eau
Fruits et légumes
fruits et de lavage
légumes
Les déchets ménagers au Maroc sont un mélange hétérogène de matériaux ayant des
propriétés physiques et chimiques très différentes qui varient en fonction du niveau de
vie et des habitudes culturelles. La production spécifique journalière des ordures
ménagères est en fonction du taux d'urbanisation, de la taille et de la richesse de la
commune. Même si les taux de collecte semblent un peu élevés, la fraction
fermentescible des ordures ménagères (FFOM), suscité un intérêt particulier par les
communautés urbaines au Maroc en raison de leurs impacts écologiques sur
l’environnement. La production des déchets solides ménagers s’élève actuellement à
près de 18.000 tonnes/jour, soit une production annuelle d’environ 6 millions de tonnes
à raison de 0,75/kg /ha /jour [63-65]. Le taux moyen de la collecte est estimé à plus de
70 % en milieu urbain alors que la collecte en milieu rural est moins organisée. Les
déchets ménagers marocains présentent un intérêt particulier par rapport aux pays
développés, en raison de l’importance de la fraction organique fermentescible qui peut
varier de 60 à 80 % contre 30 % à 40 % en France et 15 à 20 % aux USA [65]. Au
Maroc, une loi est mise en œuvre (Loi 28-00) pour la gestion des déchets ménagers,
ainsi qu’un Programme National des Déchets Ménagers (PNDM), a été élaboré par les
départements de l’Intérieur et l’Aménagement du Territoire pour une période de 15
années, ce programme a pour mission :
- Amélioration de la méthode et du taux de collecte.
- Mise en place et réhabilitation des décharges contrôlées des déchets ;
- Organisation et professionnalisation de la filière pour la promotion
d’opportunités pour l’investissement par le privé.
Une estimation de production des déchets ménagers fermentescibles au Maroc pour la
période des 2005-2020 (tableau 5) a été établie par la faculté des sciences d’El Jadida
du ministère de l'enseignement supérieur Maroc dans le cadre du projet Morocomp
TCY/MA/000141 avec le soutien de l’Union Européenne.
Au Maroc, le volume annuel des eaux usées urbains a presque triplé au cours des trois
dernières décennies. Il est passé de 270 à 500 millions de m3 de 1960 à 1999, et il est
prévu d’atteindre près de 900 millions de m3 en l’an 2020 [63-65]. L’évolution
temporelle des rejets urbains sont présentée dans la figure 3. Actuellement le Maroc
produit environ 600 millions m³/an d’eaux usées urbains, et malgré les constructions des
stations de traitement des eaux usées plus de 50 % de ces eaux usées sont utilisées
directement pour l'irrigation sans traitement (Mohammed MOUNTADAR et Omar
ASSOBHEI) [63-65]. Le traitement des eaux usées génère sous forme de boues
l’équivalent de 30 à 40 grammes de matière sèche (MS) par habitant et par jour. Soit
pour une population de 30 millions d’habitant, une production potentielle de 435 600
tonnes/an. Au Maroc la population raccordée aux réseaux d’assainissements urbains est
estimée à environ 16 millions d’habitant correspondant à une production potentielle
annuelle de boues de : 232 320 tonnes/ an. En 2005, environ 40 Mm3 des eaux usées
sont traitées sur les 500 Mm3 produites (soit 8 %). Les systèmes de traitement des eaux
usées par les boues activées génèrent environ 400 litres de boues /habitant raccordé/an.
Pour ce qui est des systèmes de traitement par lagunage naturel, la production des boues
est estimée à 100 - 150 litres de boues /habitant raccordé/an. Ainsi le volume des eaux
usées traitées génère environ 13770 Tonnes/an de boues. Actuellement la quantité totale
de boues valorisables est de 13770 tonnes/an à l’échelle du Maroc [65].
I. 3. 3. Déchets d’abattoirs
Au Maroc, le secteur des abattoirs de préparation des viandes rouges comprend 185
abattoirs municipaux ou communautaires et 740 tueries de souks. Les déchets produits
par les abattoirs se répartissent du contenu de l'estomac et de l'intestin des animaux
abattus (contenus des panses et des boyaux) récupérées au niveau de la triperie. Ils sont
estimés à près de 15 % du poids vif de chaque animal abattu, soit l’équivalent de 0,38
Tonnes de déchets /Tonne de carcasse produite chez les bovins et à 0,48 Tonnes de
déchets / Tonne de carcasse chez les ovins et les caprins. Et des déchets liquides
composés par les eaux de lavage et par le sang dont les quantités sont estimés à près de
36 litres / Tonne de carcasse chez les bovins et 83 litres / Tonne de carcasse chez les
ovins et caprins. Une première estimation des déchets d’abattoirs au Maroc a été faite
par un groupe de recherche de la faculté des sciences d’El Jadida en 2005 dans le cadre
du projet Morocomp (LIFE TCY/MA000141) avec le soutien d’Union Européenne [66].
Les déchets de l’agriculture et des produits des espaces verts sont très importants au
Maroc, mais restent souvent sous valorisés en raison du manque de savoir-faire et de
prise de conscience pour leur valorisation. Peu d’études ont essayé d’estimer
l’importance des résidus agricoles. Une première estimation a été toutefois établie par la
faculté des sciences d’El Jadida dans le cadre du projet Morocomp (LIFE
TCY/MA000141) [62] avec le soutien de l’Union Européenne. Les résidus agricoles
retenus pour la production végétale sont la paille des céréales, les fanes des
légumineuses alimentaires, les feuilles et collets de la betterave à sucre, les feuilles et
les bous blancs de la canne à sucre, les feuilles et tiges du tournesol et ceux de
l’arachide. Pour la production animale, les résidus considérés sont le fumier des bovins,
ovins, caprins, équidés, du poulet de chair et de la poule pondeuse. La quantité
potentielle de fumier des principales espèces du cheptel national est estimée à 70,24
millions de tonnes (effectif 2004) [65]. Les productions annuelles de résidus issus de la
production agricole sont résumées dans le tableau 7 page 52.
Une évaluation des déchets solides générés par l’activité industrielle au Maroc a été
établie par l’étude PROGNOS (2000) [67]. La répartition de la production des déchets
industriels par région montre que les industries agro-alimentaires produisent 55 % du
volume total des déchets (tableau 8). Cette répartition montre également que la région
du Grand Casablanca produit environ 40 % des déchets industriels solides. En l’an
2000, la production nationale des déchets industriels est estimée à environ 974 070
Tonnes dont 532 000 Tonnes/an de déchets solides et 9630 Tonnes/an de déchets
dangereux [67]; ce qui laisse un important potentiel de déchets organiques
biodégradables susceptibles d’être valorisés sous forme de composte. La production de
déchets industriels agro-alimentaires solides (IAA) répartie par branche d’activité est
donnée dans le tableau 8 page 53.
Tableau 8 : Quantités de déchets industriels solides produits par l’IAA dans les
différentes régions marocaines (en tonnes) selon l’étude PROGNOS
(2000) [67].
Régions Déchets Industriels
Agroalimentaire IAA (Tonne/an)
Chouia-Ouardigha 18 200
Doukkala-Abda 27 600
Fes-Boulemane 28 100
Gharb Chrarda Beni-Hssen 31 400
Grand Casablanca 211 200
Guelmim-Es-Semara 6 590
Laâyoune-Boujdour Sakia Hamra 290
Marrakech-Tensift Al Haouz 33 400
Meknès-Tafilalet 28 600
Région de L’Oriental 19 700
Oued Ed-Dahab Lagouira 150
Rabat-Sala-Zemmour-Zaer 27 400
Souss Massa-Draâ 49 000
Tadla-Azilal 11 500
Tanger-Tétouan 36 300
Taza-Al Hociema-Taounate 2 400
Total 531 830
Pour l’abattoir de Settat, le nombre d’animaux abattus, en l’an 2010, est de l’ordre de
26.892 têtes; dont 8.136 de bovins, 96 Camelins, 14.496 Ovins et 4.164 Caprins, ce qui
correspond à 1.800 Tonnes de viandes rouges. Selon une étude réalisée par Rihani
(Faculté des sciences d’El-Jadida 2006) [66] sur les pourcentages qu’il faut prendre en
considération pour déduire les déchets solides récupérés, entre autre au niveau de la
triperie, et qui peuvent être valorisés en biogaz, la quantité des déchets solides générée
par l’abattoir de Settat peut être estimée à 711 Tonnes pour l’année 2010; pour les
déchets liquides (sang), l’estimation, selon la même étude, est d’énviron 81,19 Tonnes.
Selon une étude sur la production des boues des stations de traitement des eaux usées au
Maroc Mountadar et Assobhi (2006) [63-65], et sur l’étude de réutilisation des eaux
usées et des boues de la station d’épuration de la ville de Settat (RADEEC SETTAT et
Clean Tech 2007) [71], la quantité totale des boues générées par les eaux usées est
estimée à 2350 Tonnes pour la commune urbaine de Settat, et de 235 Tonnes pour la
zone industrielle de Settat (exception faite pour l’abattoir municipal)
III. 1. Introduction
près de 650 millions d’euros dans la construction d’installations et a créé 8 000 emplois. Le
chiffre d’affaires de la branche biogaz devrait augmenter pour atteindre 7,5 milliards
d’euros en 2020 et 85000 emplois seraient alors générés. Près des 2/3 du chiffre d’affaires
du secteur biogaz revient directement aux régions (Länder). L’électricité produite à partir
du biogaz engendre un surcoût minime pour le consommateur final de 0,001 €/kWh [77,
78].
produite par des installations qui valorisent le biogaz. La tarification de l’électricité devient
plus attractive, elle s’accompagne d’une prime à l’efficacité énergétique et d’un contrat
d’achat contractualisé pour une durée légale de 15 ans. Le contexte énergétique est
également plus favorable au développement de la méthanisation. Le coût des énergies
fossiles et les incertitudes qui subsistent quant à leur pérennité (épuisement des réserves)
rendent la filière biogaz beaucoup plus concurrentielle. Enfin, la méthanisation est une
technologie dorénavant bien maîtrisée qui permet l’émergence de projets plus performants
au niveau du rendement énergétique et de la rentabilité économique.
L’Allemagne doit donc être une source d’inspiration pour le développement de la filière
biogaz au Maroc.
III. 5. 1. Projet d’étude des potentiels de la biomasse dans la région de Sous Massa
Daraa et la province d’Essaouira
C’est une étude régionale pour identifier le potentiel énergétique de la biomasse dans la
région de Sous Massa Daraa et celle de la province d’Essaouira, elle a été réalisée par la
(GIZ) anciennement (GTZ) dans le cadre du projet Promotion des Énergies Renouvelables
d’installation les mieux adaptées pour une utilisation dans la région choisie et l’élaboration
d’un descriptif de la législation et du cadre politique concernant le développement de la
filière du biogaz. Selon cette étude le potentiel énergétique global est de l’ordre de
283.435 MWh/an. Un taux d’autosuffisance de la région en électricité de l’ordre de 6% de
la consommation électrique réelle de la région. Le potentiel global de la région qui s’élève
à 24.422 Tep/an, 77 % de ce potentiel se situait dans les secteurs des déchets et des eaux
usées avec respectivement 53 % et 24 %. Le potentiel énergétique théorique pour les
provinces de la région de l’Oriental est résumé dans le tableau 10 suivant [82-84].
Figure 5 : Réalisation et programme de mises en services des STEP (ONEP) à fin 2015
(Programme National d’Assainissement (PNA) 2008/2015 (ONEP)- Maroc [86].
Tableau 11 : Estimation du Méthane de 36 STEP en exploitation sur la base des ratios et les
capacités nominales des STEP (ONEP) (à fin 2010) Programme National
d’Assainissement (PNA) 2008/2015(ONEP) - Maroc [86].
DBO5=30g/hab/j
36 18 2 000 8000
DCO /DBO5 = 2,3
Nombre de
Energie
STEP DCO Méthane
Ratios adoptés Productible
programmées (kg/m3) Emis (t/an)
en MWh/an
(types lagunage)
DBO5 =30g/hab/j
30 14 1 700 7500
DCO /DBO5 = 2,3
III. 5. 7. projets traitement des eaux usées et production du biogaz par l’Office
Chérifien des Phosphates (OCP)
Le projet de traitement des eaux usées et production du biogaz par OCP en partenariat avec
l’ONEP et l’agence du Bassin Hydraulique d’Oum Er-rbiaâ; la commune urbaine de
Khouribga et la commune rurale de Oulad Abdoun a pour objectif de satisfaire une partie
des besoins en eau et ceci en exploitant les eaux usées de la ville de Khouribga (5 Mm3/an
). Le projet financé par OCP avec un montant de 220 MDH; la quantité du biogaz produite
est de 2300 Nm3/j avec un pouvoir calorifique inférieur du biogaz de 6 à 6,7. Après
traitement par le lavage à la soude pour élimination de H2S; il est envoyé vers l’unité de
cogénération pour combustion dans un moteur à biogaz (265 kW / 1500 tr/min) d’un
alternateur synchrone de courant triphasé. L’énergie thermique produite par le moteur sur
les circuits d’échappement et de refroidissement est récupérée sous forme d’eau chaude;
utilisée pour le chauffage de l’ouvrage de digestion qui satisfait à 100 % les besoin en
énergie thermique de la STEP (8400 kW/jour) et de 30 à 40 % du besoin en énergie
électrique de la STEP ( 200 kW produites pour 600 kW comme besoin de la STEP) [87,
88,90].
Les modèles de digesteurs utilisés sont classiques et leur productivité est limité;
Les capacités installées dans la plupart des cas n'arrivent à permettre un confort
énergétique en comparaison avec les besoins (cuisson à 90 %);
La présence de solutions concurrentielles (bois, butane, …);
Manque d'une approche appropriée basée sur des éléments organisationnels,
techniques et financiers et service après-vente (ex: ESCOS pour les digesteurs à
méthane);
La plupart des projets ont été réalisés dans le cadre de programmes étatiques
supportés par la coopération étrangère;
Subventions temporaires et aux privilégiés (et avec Fonds de coopération);
Malfaçons (bio-digesteur Chinois) et problèmes techniques (corrosion, bris,…);
Formation non continuée des propriétaires et des techniciens;
Pas de service après-vente (pas d’entretien, ni maintenance, ni fourniture);
Energies classiques (bois, butane, etc.…) compétitives et subventionnées
Peu d’intérêt des hommes (bois=gratuit, butane=prestige);
Bio-méthanisation vue comme source d’énergie et pas comme une valorisation
des déchets agricoles;
III. 7. Conclusion
IV. 1. Introduction
derniers sont fixés à la parabole grâce à une colle spéciale. Après montage, tous les
petits miroirs sont positionnés de telle sorte que les faisceaux lumineux, issus du soleil
et qui s’y trouvent réfléchis, sont concentrés au niveau du foyer du miroir parabolique.
Les miroirs utilisés ont un taux de réflexion supérieur à 90 %, et l’énergie réfléchie et
concentrée vers le foyer (avec un coefficient de concentration de 250). Cette énergie
solaire concentrée est absorbée grâce à un absorbeur qui la convertit en énergie
thermique. Le fluide que nous avons utilisé est l’eau, mais ca pourrait être n’importe
quel autre fluide, notamment les nanofluides, qui nous faisons circuler, en un circuit
fermé entre l’absorbeur et le grand réservoir. Un petit réservoir intermédiaire de 30
litres, muni d’une résistance électrique est placé entre le bio-digesteur et le grand
réservoir, il est utilisé comme un sasse énergétique afin de limiter les échanges
thermiques et servir le cas échéant d’appoint électrique. La régulation thermique est
assurée grâce à la connaissance de la chaleur massique du déchet et sa température
initiale et la température de consigne. Le montage expérimental permet d’actionner
automatiquement l‘électrovanne entre le grand réservoir et le petit réservoir et entre le
petit réservoir et le bio-digesteur. Notre système solaire comprend aussi un module
photovoltaïque, un régulateur, deux batteries de 12 V et un onduleur solaire qui sert à
alimenter les annexes comme indiqué dans la photo de la figure 10 page 74.
Le PIC utilisé dans cette application (PIC 16F877A) est programmé en C. L'utilisation
du langage de programmation C permet d'alléger considérablement le développement
d'une application. de commande thermique de notre procédé de bio-méthanisation
Pour le développement de notre programme, nous avons subdivisé notre travail en trois
étapes:
Étape 1 : Après la mise en place de l’algorithme de commande de notre système, la
phase du programmation consiste à traduire notre algorithme à un langage de
programmation assembleur (dédie seulement à l’unité de contrôle), ou un langage de
compilation, dans notre cas le Mikro C, qui donne une large sélection entre des
microcontrôleurs de différant technologie, ainsi qu’une programmation au langage C
avec des blocs pré-utilisé dans la bibliothèque de logiciel Mikro C qui facilite la tâche
de programmation.
Étape 2 : Après l’obtention d’un programme compilé, le besoin de simuler son bon
déroulement devient une nécessité puisqu’il nous permet d’avoir une idée claire sur le
côté matériel. En plus nous pouvons visualiser le comportement du PIC avec ses
périphériques. Dans notre cas, nous avons opté pour le logiciel « ISIS» qui nous a
permis de charger facilement le programme compilé dans le PIC.
Étape 3 : dans la phase terminale, une fois le fichier source compilé et simulé, on le
transfert dans la mémoire du PIC. Grace à un programmateur et un logiciel de transfert;
dans notre situation, nous avons utilisé « Winpic800 » la figure 12 (page 77) représente
l’organigramme principal du système de régulation.
La figure 13 ci-dessous représente une fenêtre du compilateur Mikro C PRO utilisé dans
ce travail.
Pour simuler le programme nous avons utilisé le logiciel « Proteuse ISIS » qui permet
de mieux visualiser le bon déroulement du système ainsi que d’avoir une idée clair sur
la partie matérielle. L’intérêt de simuler un programme est bien sûr pédagogique, car
comme nous le verrons, nous allons pouvoir faire visualiser le fonctionnement du PIC
avec tous les périphériques de la carte de commande. De plus, nous allons pouvoir
vérifier le fonctionnement du programme avant de le transférer vers la mémoire du
microcontrôleur. La figure 14 page 79 représente la carte de commande simulée par
ISIS
Les potentiomètres simulent des entrées analogiques qui représentent les tensions
générées par les capteurs que le microcontrôleur doit convertir en données numériques.
Suivant un algorithme bien précis, le microcontrôleur se charge d’afficher les
températures correspondantes à ce qu’il reçoit en entrée sur un LCD 4x20 et les
communiquer à l’ordinateur via le port série.
IV. 3. 1. 3. Circuit d’interface MAX 232 utilisé pour communiquer entre PIC et PC
Figure 18 : Schéma d’interface MAX232 utilisé pour communiquer entre PIC et PC.
Au début, on a pensé aux thermocouples, mais d’après quelques recherches sur leur
disponibilité dans le marché marocain et leur prix, on a trouvé que les thermocouples
coûtent cher, plus le problème des délais de livraison et de la lourdeur administrative et
en plus ils nécessitent des interfaces pour les utiliser qui sont eux aussi très chers que les
thermocouples. Pour cela on a décidé de ne pas utiliser les thermocouples car nous
n’allons pas profiter de toutes les fonctionnalités offertes par les thermocouples puisque
la plage de température qui nous intéresse se trouve dans l’intervalle 0°C - 100°C, une
plage qui peut être mesurée par des petits circuits électroniques comme :
Le circuit choisi est donc le LM335 vu sa disponibilité et son prix qui ne dépasse pas 10
DH pour en faire un capteur de température (voir schéma dans la figure 20 page 83)
Le LM335 est un dispositif à trois broches. Une broche d’alimentation, une autre de
sortie et la troisième broche est pour un étalonnage fin qui ne sera pas utilisé dans ce
projet. Il s'agit essentiellement d'une diode Zener à température contrôlée qui génère 10
mV/°K, soit 2,73 V à 0°C, donnant lien un intervalle de température se trouvant dans
la plage de mesure du PIC.
Les capteurs qu’on a fabriqués génèrent une tension entre 2,8 V et 3,7 V pour une
température entre 20°C et 100°C. Et pour avoir une meilleure sensibilité de mesure, on
a pensé à réaliser un montage à base de LM358N pour faire varier la tension lue par le
microcontrôleur entre 0 V et 4 V au lieu de 2,8 V à 3,7 V.
L’amplificateur différentiel fait la soustraction entre la tension générée par le capteur et
une tension de référence qu’on a choisi de 2.84 V et amplifier le résultat 5fois.
En faisant référence au datacheet de ce composante, la résistance R1 doit être choisie en
gardant le courant qui traverse le LM335 très faible, soit un courant entre 450 µA et
5mA.
Pour 0 °C : Vout=2,73 V ; VR1= V+ - Vout = 5 - 2,73 = 2,27 V
Et si nous choisissons un courant de 1mA, on aura : R1=2,27 KΩ.
Au moment de l’étalonnage notre capteur doit être émergé dans le fluide, donc il a
besoin de quelques modifications. Pour ce faire, on a logé le capteur dans un tube de
cuivre fermé à l’un de ses extrémités.
Tableau 17 : les valeurs prises pendant l’étalonnage des quatre capteurs réalisés.
Temps T0 T1 T2 T3 T4 T5 T6 T7 T8 T9 T10 T11 T12
Température °C 86 84 83 82 81 80 79 78 77 76 75 74 73
Capteur C0 3,57 3,56 3,52 3,51 3,5 3,47
Capteur C1 3,6 3,61 3,59 3,57 3,56 3,55 3,54 3,52
Capteur C2 3,59 3,57 3,55 3,53 3,52 3,51 3,49
Capteur C3 3,61 3,59 3,57 3,54 3,53 3,52 3,51 3,51
Temps T13 T14 T15 T16 T17 T18 T19 T20 T21 T22 T23 T24 T25
Température °C 72 71 70 69 67 66 64 63 62 61 60 59 58
Capteur C0 3,45 3,39 3,37 3,36 3,35 3,34 3,33 3,32 3,31
Capteur C1 3,5 3,48 3,47 3,43 3,41 3,4 3,39 3,38 3,37 3,37 3,36
Capteur C2 3,46 3,45 3,44 3,43 3,39 3,38 3,37 3,36 3,35 3,34 3,33
Capteur C3 3,45 3,44 3,43 3,39 3,38 3,37 3,36 3,35 3,34 3,33
Temps T26 T27 T28 T29 T30 T31 T32 T33 T34 T35 T36 T37 T38
Température °C 57 56 54 52 50 48 46 44 41 38 36 34 32
Capteur C0 3,3 3,28 3,27 3,26 3,25 3,22 3,2 3,17 3,14 3,12 3,09 3,07 3,05
Capteur C1 3,35 3,34 3,32 3,31 3,3 3,27 3,25 3,21 3,19 3,16 3,14 3,12 3,1
Capteur C2 3,32 3,31 3,29 3,29 3,27 3,25 3,22 3,19 3,16 3,14 3,11 3,09 3,07
Capteur C3 3,32 3,31 3,29 3,28 3,27 3,24 3,22 3,19 3,16 3,14 3,11 3,09 3,07
Les réponses en tension et les équations caractéristiques sont représentée par la figure
22 page 85
On en déduit que la gaine en cuivre dans laquelle nous introduisons le circuit LM335 a
changé la réponse des capteurs aux différentes valeurs de tension. Et pour remédier à ce
problème nous allons introduire l’équation de chaque capteur dans le programme.
Notre système prévu pour être autonome, nécessite une énergie suffisante pour faire
fonctionner ses instruments de mesure et actionner les différents éléments de notre
installation (capteurs, électrovannes, pompes, moteur, … etc.). Pour optimiser
l’approvisionnement énergétique, nous avons équipé le module solaire photovoltaïque
et le miroir parabolique d’un système de tracking afin d’avoir un flux énergétique
maximal. Ce suiveur solaire a été intégralement réalisé dans notre laboratoire. Il est
aussi programmé de façon à fixer un temps de repos entre deux évènements et un temps
d’arrêt en heures.
La carte électronique du suiveur développé est composé d’un microcontrôleur de type
PIC16F877A, d’un décodeur BCD-74LS47, de deux afficheurs 7 segments, d’un
contrôleur moteurs (L293B), de deux transistors NPN, quatre photodiodes et d’un
régulateur 7805. Le microcontrôleur lit à chaque fois les tensions générées par les
photodiodes Est Ouest et celles des photodiodes Haut et Bas. Selon la différence de
tension, le microcontrôleur décide dans quel sens les moteurs doivent tourner pour que
le module solaire et le concentrateur parabolique puissent recevoir le maximum de
rayonnement solaire. Deux versions du système de concentration parabolique ont été
réalisées, la première comprenant le module photovoltaïque et un concentrateur
parabolique séparés; chacun étant équipé de deux vérins et un moteur réducteur, soit
quatre moteurs et deux moteurs réducteurs comme le montre la figure 26 page 90. La
deuxième version plus améliorée que la première et plus économique, aussi bien en
matière qu’en consommation énergétique comprend seulement deux vérins et un moteur
réducteur, avec des cellules solaires intégrées au miroir parabolique comme ci-indiqué
sur la figure 27 page 26; cette version a fait l’objet d’un brevet [96]. Le montage permet
aussi de fixer deux périodes de temporisation, une pour le temps de repos et l’autre pour
le temps de fonctionnement afin d’économiser les flux énergétiques reçus et
consommés.
Le microcontrôleur lit à chaque fois les tensions générées par les photodiodes Est et
Ouest et ceux des photodiodes Haut et Bas (représentées par des LDR dans le logiciel
de simulation ISIS), et selon la différence de tension le microcontrôleur décide dans
quel sens les deux moteurs doivent tourner pour que le panneau puisse recevoir le
maximum de rayonnement solaire. Et pour ne pas laisser le suiveur « tracker » suit le
soleil à chaque instant, le montage permet aussi de fixer deux périodes de temporisation
Figure 30 : Visualisation 3D du montage suiveur réalisé avec LCD (sous ISIS ET ARES).
Apres les tests de fonctionnement du montage sur une maquette de test, nous avons
imprimé la carte en utilisant une plaque de cuivre dont nous avons soudé les
composantes électriques.
Pour mesurer la quantité de biogaz produite, nous avons réalisé un gazomètre constitué
des éléments suivants : un réservoir de 70 litres plein d’eau de forme cylindrique
«utilisé comme cloche à biogaz », muni de deux entrées en haut : l’une est reliée au bio-
digesteur et l’autre au compresseur. Il est aussi muni d’une sortie en bas qui est reliée à
un réservoir en plexiglas de 100 litres gradué pour récupérer et mesurer l’eau poussée
par le biogaz produit dans la cloche. En effet, le volume d’eau récupéré est
approximativement égal au volume de biogaz produit ; et à chaque fois on récupère le
biogaz produit dans une bouteille de stockage de 20 litres à l’aide d’un compresseur
placé entre la cloche et la bouteille, créant ainsi une dépression dans la cloche. Après,
l’eau est remontée vers la cloche et on fera la même chose pour les différentes phases de
chaque production. Une partie du biogaz comprimé dans la bouteille est réinjectée à
l’aide d’une électrovanne à gaz et d’un clapet anti-retour dans le bio-digesteur en créant
un effet d’agitation sur le déchet afin d’éviter les couches de flottaison et le croutage et
ainsi favoriser la dilution de la matière. Pour stocker la quantité du biogaz cumulé on a
utilisé un réservoir de contenance 500 litres; et pour brûler ce biogaz, on utilise un
système de sécurité composé d’une bouteille en plastique remplie d’eau, cette bouteille
est munie d’une entrée en bas et d’une sortie inverse en haut afin de laisser le biogaz à
brûler traverser l’eau et afin d’éviter le retour inverse de la flamme vers la bouteille de
stockage au moment de la combustion ; un détendeur et un système pour brûler le
biogaz complètent le montage comme ci- indiqué sur la figure 32.ci-dessous
IV. 5. Conclusion
V. 1. Introduction
Dans ce chapitre, nous allons présenter l’étude du potentiel méthanogène de sept types
de déchets organiques par la réalisation des fermentations méthaniques [75,103] à l’aide
des deux systèmes de bio-digesteur réalisés [38]. Les déchets utilisés sont classés parmi
les plus polluants de la Région Chaouia Ouardigha au Maroc [67], en raison des grandes
quantités générées par les activités agricoles, l’agroalimentaire et les communes
urbaines de la ville de Settat ; on peut citer les déchets ménagers, la biomasse des
espaces verts, les déchets des abattoirs, les déjections de bovins, les boues des stations
d’épuration, les grignons et les margines d’olive.
Grignons d’olive
Biomasse des espaces
verts
Déchets d’abattoir
Déjections de bovins
Déchets ménagers
V. 3. Production du biogaz
Pour les fermentations méthaniques réalisées par le premier système, elles sont lancées
simultanément pour les six types de déchets cités précédemment (38 Kg).
Les cinétiques de la production (CP) sont considérées par période de 4 jours. Pour la
mesure du volume du biogaz, nous avons utilisé l'équation des gaz parfaits pour
convertir les volumes produits dans les conditions des fermentations aux volumes
normaux (T0 =273K, p0 = 1013 hPa), la pression dans les conditions de la fermentation
est indiquée par le manomètre, et la température est égale à la température du biogaz
stocké dans la chambre à air. Les résultats de cette étude sont les cinétiques de la
production (CP) et les cinétiques de la production cumulée (CPC) sont mesurées dans
les conditions de la température et de la pression normale ; ils sont résumés dans les
graphes des figures suivants 39 a, 39 b.
Pour les fermentations méthaniques réalisées par le deuxième système, elles sont
lancées successivement et concernent seulement quatre types de déchets à fort potentiel
méthanogène; les déchets des abattoirs, les déchets ménagers, les déjections de bovins et
la biomasse des espaces verts. Elles sont réalisées à une température de consigne de
37°C (domaine mésophile) sauf pour la biomasse des espaces verts, pour laquelle on a
réalisé la fermentation en plus de 37°C dans deux autres domaines de températures
différents; le thermophile et le psychrophile (25°C et 55°C) [37,38].
Les résultats des fermentations réalisées par le deuxième système sont les cinétiques de
production (CP) et les cinétiques de la production cumulée (CPC) résumés dans les
graphes des figures 40 a, 40 b, 41 a et 41 b pages 103,104 et 105. Nous avons utilisé
l'équation des gaz parfaits pour convertir les volumes produits dans les conditions des
fermentations aux volumes normaux (T0 = 273K, p0 = 1013 hPa); la pression dans les
conditions de la fermentation est indiquée par le manomètre du réservoir de stockage du
biogaz cumulé, et la température est égale à la température du biogaz à la sortie de la
bouteille de stockage.
L’exploitation des différents résultats des fermentations méthaniques réalisées avec les
deux systèmes nous a permis de donner des références sur le potentiel méthanogène de
la plupart des déchets organiques de la région Chaouia Ourdigha du Maroc, ceci est
résumé par la figure 42 page 106.
Comme comparaison entre les deux systèmes, les résultats des cinétiques de production
et des cinétiques de la production cumulée, pour 38 Kg de substrat, montrent que les
deux bio-digesteur produisent une quantité appréciable de biogaz et que l’utilisation du
système de chauffage régulé en exploitant l’énergie solaire et le système d’agitation
pour le deuxième système donne de très bons résultats. En effet, la production cumulée
du biogaz produit par exemple par la fermentation des déchets des abattoirs passe de 6 à
7 m3 et le temps de séjour diminue en moyenne de 70 à 50 jours beaucoup plus à l’aide
du second système. Pour les déchets d’abattoirs la production cumulée passe de 6 m3 à
7 m 3 et que le temps de séjour diminue de 85 a 50 jour, pour les déchets ménagers, la
production cumulée passe de 2,8 à 3, 3 m3 et le temps de séjour diminue en moyenne de
72 à 33 jours; pour la biomasse des espaces verts, la production cumulée passe de 3,2 à
4,6 m3 et le temps de séjour diminue en moyenne de 76 à 17 jours. De plus, la quantité
cumulée de biogaz produite est fonction de la nature des déchets et de la température de
fermentation. A la température de 55°C, la production de biogaz à partir de la biomasse
des espaces verts débute à partir du 2ème jour et dure 17 jours avec un volume cumulé
normal de biogaz produit de 4,6 m3. Quand la température est égale à 37°C, la
production de biogaz commence aussi à partir du 2ème jour et dure 23 jours avec un
volume cumulé normal de 4 m3. A la température de 25°C, la production de biogaz ne
commence qu’à partir du 4ème jour et dure pendant 25 jours avec un volume cumulé
normal de 3,2 m3. Pour 38 kg de chaque type des trois déchets fermentés par les deux
systèmes, à savoir les déchets des abattoirs, les déchets ménagers et la biomasse des
espaces verts, la somme de la production cumulée passe de 12 m3 sans régulation à 15
m3 avec régulation soit un gain de 20 % sur la production en volume et que le temps de
séjour diminue en moyenne de 230 à 100 jours, soit un gain de 60 % sur le temps de
production pour les trois type de déchets, déchets des abattoirs, biomasse et déchets
ménagers qui sont fermentés par les deux systèmes
La non-inflammabilité du biogaz durant les premiers jours des fermentations pour les
sept types de déchets organiques étudiés est apparente et latente, elle est due au fait
qu’au début, le bio-digesteur contient de l’oxygène ce qui favorise le phénomène
aérobie qui produit les bactéries aérobies (tolérantes); ces dernières consomment
l’oxygène et produisent du CO2 et de l’ H2, et après l’épuisement de l’oxygène, les
bactéries méthanogènes commencent à se développer. Ainsi, la qualité du biogaz évolue
dans le temps comme le montre la figure 43 [109]; le dioxyde et le monoxyde de
carbone formés commencent à réagir avec l’hydrogène et entraine une augmentation du
méthane dans le biogaz selon les deux réactions exothermiques de méthanisation de
CO2 et de CO [47,110] et la réduction du CO2 en méthane
L’exploitation de ces résultats nous a permis de conclure que, pour les six bio-digesteur,
le pH diminue dans les premiers jours de la fermentation pour atteindre des valeurs
minimales et reste stable ensuite avec une production de biogaz faible. Après, le pH
commence à augmenter pour atteindre des valeurs comprises entre 6 et 8, valeurs pour
lesquelles la production du biogaz commence à avoir une cinétique convenable comme
ci indiqué la figure 45 ci-dessus, ce qui est justifié par le phénomène d’inhibition;
l’activité méthanogène ne consomme plus l’acétate et l’hydrogène aussi vite qu’ils sont
produits. Il en résulte une accumulation des acides gras : phase 1, acidification du
substrat; phase 2, alcanisation du substrat (c’est la période de l’évolution du pH la plus
lente); phase 3, stabilisation du pH du substrat [40-42].
V. 6. 1. Dosage de l’azote (NT), phosphore (PT) et potassium (KT) total dans les
digestats
La détermination de l’azote total, le phosphore total et le potassium total s’effectue en
deux étapes. La première étape consiste en la minéralisation par la digestion en milieu
acide qui transforme tous les composés organiques azotés en azote ammoniacal (NH4+)
et tout le phosphore en orthophosphate (PO4-3, HPO4-2, H2PO4-); et le potassium en
oxyde de potassium K2O et en carbonate de potassium K2CO3.
Pour le dosage des éléments fertilisants (NPK), une préparation d’extraits appelée
digeste est nécessaire. Cette préparation se fait pour chaque type de digestat et est
effectuée de la façon suivante : On pèse 1g de chaque digestat broyé qu’on place dans le
papier Joseph auquel on rajoute 6 ml d’acide sulfurique concentré (H2SO4) en plus du
catalyseur comprimé de Kjeltabs (K2SO4+Se); le tout est mélangé dans un tube et laissé
reposer pendant 24 heures le protocole de cette préparation est présenté sur la figure 47
(page 112). Le lendemain, la solution est agitée puis déposée dans le bloc de digestion
pour la faire bouillir est pendant une heure et demie à 420 °C. Le montage de cette
procédure est indiqué sur la photo de la figure 49 (page 113). Puis on la laisse refroidir
sous la hotte pendant 15 à 30 minutes. L’étalonnage du dosage des différents éléments
fertilisants est effectué en associant un tube étalon blanc préparé de la même façon que
l’échantillon mais sans digestat. De chaque digeste on prélève trois échantillons pour le
dosage des trois éléments fertilisants : l’azote (N), le phosphore (P) et le potassium (K)
[115,116].
Pour le dosage de l’azote, on prélève 20 ml de l’échantillon et on le jauge à 100 ml avec
l’eau distillée; on verse le contenu dans le flacon kjeldhal, on y ajoute 40 ml de NaOH
10N attentivement et immédiatement pour neutraliser l’acide. L’échantillon est ensuite
distillé dans un appareille de distillation (Buchi Distillation) (figure 50 page 114). Après
avoir collecté environ 80 ml de cette solution distillée, on arrête la distillation puis on
collecte le distillat dans l’acide borique (H3BO3) 1N, on le titre avec l’acide sulfurique
0,05N avec un appareil de titration (MRTROLUM-HERISAN-TECATOR) comme ci-
indiqué sur figure 51 (page 114)
Figure 48 : Agitateur.
Le dosage du phosphate soluble dans l’extrait préparé en première étape, se fait par
spectrophotométrie en présence du réactif phosphomolybdique connu sous le nom de
solution de Barton et de formule présumée ((NH4)3PO4-NH4VO3-16(MoO3)) préparée
avec un mélange de solutions d’acide nitrique concentré, de vanadate et de molybdate
d’ammonium. Le phosphore en présence de molybdate-vanadate donne une coloration
jaune révélatrice d'un dosage calorimétrique ; la longueur d'onde utilisée étant de 430
nm. On établit la courbe d'étalonnage en préparant une solution mère de 1000 ppm en
dissolvant 4,4 g de KH2PO4 dans 400 ml d’eau distillée, on y ajoute 25 ml de HCL 6N,
puis on jauge à un litre avec l’eau distillée. On prépare des standards de 20, 40, 80, 100,
150, 200 et 250 ppm dans des fioles de 100 ml en prélevant respectivement 2, 4, 8, 10,
15, 20 et 25 ml de la solution mère de 1000 ppm, on ajuste à 100 ml avec HCL 0,1N.
Pour le dosage du phosphore, on dilue une aliquote du digeste à 1/20 avec la solution de
Barton dans des tubes d’une capacité de 30 ml (1 ml de l’échantillon et 20 ml de la
solution de Barton) et on détermine la concentration du phosphore total minéralisé en
mesurant l’intensité de la couleur jaune par spectrophotomètre comme ci-indiqué sur la
figure 52 ci-dessous.
Figure 54 : Répartition des pourcentages des éléments fertilisants (NPK) dans les
différents digestats à la sortie du bio-digesteur des déchets organiques de
la Région Chaouia Ouardigha.
Figure 55 : Influence du stockage des digestats sur les pourcentages des éléments
fertilisants (NPK) pour les différents digestats; a) Digestat à la sortie
du bio-digesteur, b) Digestat stocké à l’air pendant un mois.
Les résultats des différentes analyses des concentrations des éléments fertilisants
(Tableau 3 et les figures 54 et 55 pages 117 et 118), nous ont permis de conclure que les
digestats contiennent une valeur fertilisante importante comparable à celle d’un engrais
chimique répondant aux principaux besoins en éléments fertilisants pour la plupart des
cultures. Nous pouvons également remarquer que les digestats sont complémentaires
ente eux, par exemple la biomasse des espaces verts très riche en azote est
complémentaire aux déchets ménagers qui sont riches en potassium tandis que les boues
des stations d’épuration sont très riches en phosphore; nous avons remarqué aussi que le
stockage du digestat solide diminue la teneur en azote ammoniacal ce qui explique par
le phénomène de volatilisation de NH3 et peut influer sur les deux autres éléments.
Enfin, la digestion anaérobie est bénéfique au niveau agronomique par la minéralisation
des éléments fertilisants.
Pour réduire les germes pathogènes et les odeurs fétides [48,121] nous avons pensé à
traiter les digestats liquides par de l’énergie solaire concentrée en utilisant le même
concentrateur parabolique décrit dans le premier paragraphe. On remplace l’absorbeur
par un système de fixation d’Erlen- Meyer réalisé de façon à ce qu’il garde l’Erlen
Meyer toujours vertical et au foyer et ceci quel que soit la position du concentrateur
parabolique tout au long du suivi du soleil assuré par le système de tracking le montage
utilisé est montré dans la figure 56 suivant
V.6. 4. Essai agronomique du digestat solide non traité et liquide traité à l’énergie
solaire concentrée (fraction solide et liquide) sur la culture de maïs
Figure 59 : L’Effet du digestat liquide traité des boues des stations d’épuration
sur l’évolution des plantes de maïs-le sol pris pour le test est celui du
jardin de la FSTS.
Les résultats du deuxième test, de l’essai agronomique des différents digestats liquides
des fermentations méthaniques, montrent qu’après quelques semaines, nous avons eu
une bonne rentabilité et un rendement bénéfique pour ceux irrigués par le digestat
liquide des boues des stations d’épuration (STEP) traité à l’énergie solaire concentrée,
suivi par le même digestat liquide traité par le bouillonnement avec le feu; par contre
l’irrigation avec le digestat liquide n’ayant subi aucun traitement donne un mauvais
rendement ce qui est visible dans la photo de la figure 59 ci-dessus qui représente l’effet
visuel de l’efficacité du méthode de traitement du digestat liquide des boues des
stations d’épuration traité à l’énergie solaire concentrée et par le bouillonnement avec le
feu sur l’évolution des plantes de maïs.
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Europe Synthese Technique France Février 2008
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PIC16F877
http://www.microchip.com/wwwproducts/Devices.aspx?dDocName=en010242
BCD-74LS47
http://www.datasheetcatalog.net/es/datasheets_pdf/7/4/L/S/74LS47.shtml
AOP LM358N
http://www.datasheetcatalog.net/datasheets_pdf/L/M/3/5/LM358.shtml
LCD 20×4 GOM2004D
http://www.pdfdoc.ru/optoelectronics-and-displays/displays/lcd-displays-
alphanumeric/alphanumeric/lcd-display-4x20-transflective-mdls-20464-lv-led-04-171-
2451/data-sheet-afficheur
MAX232
http://www.datasheetcatalog.com/datasheets_pdf/M/A/X/2/MAX232.shtml
diodes Zener LM335
http://www.datasheetcatalog.com/datasheets_pdf/L/M/3/3/LM335.shtml
Régulateur 7805
http://www.datasheetcatalog.net/datasheets_pdf/7/8/0/5/7805.shtml
contrôleurs moteurs (L293B)
http://www.datasheetcatalog.com/datasheets_pdf/L/2/9/3/L293B.shtml
pompe=1;
}
else
{ do{
EVRE_EVRS=0;//
EVDE_EVDS=1;// chauffage directe par l'APE
APE=1; //
pompe=1;
ord_commande(); // commande via un ordinateur
lecture_Temperature();
get_T_panneau();// contrôle de température panneau
delta_T();// calcul de deltaT1 et deltaT2;
}while (t_digesteur<t_consigne); //
}
}
else {do {EVRE_EVRS=0;//
EVDE_EVDS=1;// chauffage directe par l'APE
if ((t_digesteur >= t_petit_reservoir)&&(t_digesteur<t_consigne))
{APE=1;}else {APE=0;} // a modifier //
pompe=1;
ord_commande(); // commande via un ordinateur
lecture_Temperature();
get_T_panneau();// contrôle de température panneau
delta_T();// calcul de deltaT1 et deltaT2;
}while (t_digesteur<t_consigne);
}}
else { APE=0;
EVDE_EVDS=0;
if (t_petit_reservoir < t_reservoir){
EVRE_EVRS=1;
pompe=1;}
else {
EVRE_EVRS=0;
pompe=0;}
}
}
}
void lecture_Temperature(){
tempinC =0;
temp_value =ADC_Read(0);// T=(Vpic+(Vref-b)*5)/5*a
temp_value2 = (temp_value*0.00488);
if (temp_value2>=2.8){
temp_value2= temp_value2-2.7454;
temp_value2= (temp_value2/0.0102)*10; } else {temp_value2 =0;}
tempinC = temp_value2;//
affiche_Temperature(); //
Lcd_Out(2, 12, tempC); //
t_digesteur= tempinC;
Delay_ms(100);
if (UART1_Tx_Idle() == 1) {
UART1_Write_text("B");
UART1_Write_text(tempC);
UART1_Write_text("B");
// UART1_Write_text(13);
//UART1_Write(10);
// UART1_Write(13);
}
temp_value =ADC_Read(1);//
temp_value2 = temp_value*0.00488;
if (temp_value2>=2.8) {
temp_value2=temp_value2-2.7509;
temp_value2=(temp_value2/0.01)*10; }else{temp_value2 =0;}
tempinC = temp_value2;//
affiche_Temperature(); //
Lcd_Out(4, 4, tempC); //
t_reservoir= tempinC;
Delay_ms(100);
if (UART1_Tx_Idle() == 1) {
UART1_Write_text("C");
UART1_Write_text(tempC);
UART1_Write_text("C");
//UART1_Write_text(13);
//UART1_Write(10);
// UART1_Write(13);
}
temp_value =ADC_Read(4);//
temp_value2 = temp_value*0.00488;
if (temp_value2>=2.8){
temp_value2=temp_value2-2.7857;
temp_value2=(temp_value2/0.0099)*10; } else {temp_value2 =0;}
tempinC = temp_value2;//
affiche_Temperature(); //
Lcd_Out(3, 12, tempC); //
t_panneau= tempinC;
Delay_ms(100);
if (UART1_Tx_Idle() == 1) {
UART1_Write_text("A");
UART1_Write_text(tempC);
UART1_Write_text("A");
//UART1_Write_text(13);
// UART1_Write(10);
//UART1_Write(13);
}
// for (j=0;j<5;j++){
temp_value =ADC_Read(5);//
temp_value2 = temp_value*4.883/5;//*0.488*100; // Affichege de la temperature
consigne
tempinC =temp_value2 ;//tempinC+temp_value; //} //
//tempinC= tempinC/5;
affiche_Temperature(); //
Lcd_Out(2,1,message1); //
Lcd_Chr(2,19,223); // Digesteur
Lcd_Chr(2,20,'C'); //
Delay_ms(100); //
Lcd_Out(3,1,message2); //
Lcd_Chr(3,19,223);//
Lcd_Chr(3,20,'C');// Panneau
Delay_ms(100); //
Lcd_Out(4,1,message3); //
Lcd_Chr(4,9,223);//
Lcd_Chr(4,19,223);//
Lcd_Chr(4,20,'C');//
Delay_ms(100); //
}
}
} //fin delta_T
void get_T_panneau(){
if(t_reservoir<t_panneau)//
EVPE_EVPS=1; // Reservoir/panneau
else //
EVPE_EVPS=0;
}
void ord_commande(){
tt:
if (UART1_Data_Ready()) {
Delay_ms(100);
uart_rd = UART1_Read();
//UART1_Write(uart_rd);
if (uart_rd.B4==1){
portd=uart_rd;
}
//Uart1_Write_text("jjj");
}
if (uart_rd.b4==1){
lecture_Temperature();
goto tt;
// portd=0;Delay_ms(1000);
}
void pas_non(void){
if (pompe==0)txt1[0]='0';else txt1[0]='1';
if ( EVDE_EVDS==0)txt1[1]='0';else txt1[1]='1';
if ( EVRE_EVRS==0)txt2[0]='0';else txt2[0]='1';
if ( EVPE_EVPS==0)txt2[1]='0';else txt2[1]='1'; //la pompe2 sera
//fonctionner en paralèlle
if (APE==0)txt2[2]='0';else txt2[2]='1'; // impossible de l'envoyer
//(prob à corriger) //la solution
//un pointeur sur une chaine
//de carac de nombre paire
if(Agitateur==0)txt2[3]='0';else txt2[3]='1';
}
if ((LDR1>=LDR2)&(LDR3>LDR4))
{
do {
if (LDR1>LDR2)
{PORTB.B1=1;
PORTB.B2=0;
test_compteurs();}
else if (LDR1<=LDR2)
{PORTB.B1=0; //test1
PORTB.B2=0;}
if (LDR3>LDR4)
{PORTB.B3=1;
PORTB.B4=0;
test_compteurs();}
else if (LDR3<=LDR4)
{PORTB.B3=0;
PORTB.B4=0;}
lecture_tension();
test_bouton();
}while((LDR1>LDR2)|(LDR3>LDR4));
PORTB.B1=0;
PORTB.B2=0;
PORTB.B3=0;
PORTB.B4=0;
//tempo();
}
else if ((LDR1>=LDR2)&(LDR3<LDR4))
{
do {
{PORTB.B1=1;
PORTB.B2=0;
test_compteurs();}
else if (LDR1<=LDR2)
{PORTB.B1=0; //test2
PORTB.B2=0;}
if (LDR3<LDR4)
{PORTB.B3=0;
PORTB.B4=1;
test_compteurs();}
else if (LDR3>=LDR4)
{PORTB.B3=0;
PORTB.B4=0;}
lecture_tension();
test_bouton;
...}while((LDR1>LDR2)|(LDR3<LDR4));
PORTB.B1=0;
PORTB.B2=0;
PORTB.B3=0;
PORTB.B4=0;
//tempo();
}
else if ((LDR1<LDR2)&(LDR3>=LDR4))
{
do {
if (LDR1<LDR2)
{PORTB.B1=0;
PORTB.B2=1;
test_compteurs();}
else if (LDR1>=LDR2)
{PORTB.B1=0; //test3
PORTB.B2=0;}
if (LDR3>LDR4)
{PORTB.B3=1;
PORTB.B4=0;
test_compteurs();}
else if (LDR3<=LDR4)
{PORTB.B3=0;
PORTB.B4=0;}
lecture_tension();
test_bouton();
}while((LDR1<LDR2)|(LDR3>LDR4));
PORTB.B1=0;
PORTB.B2=0;
PORTB.B3=0;
PORTB.B4=0;
//tempo();
}
else if ((LDR1<LDR2)&(LDR3<LDR4))
{
do {
if (LDR1<LDR2)
{PORTB.B1=0;
PORTB.B2=1;
test_compteurs();}
else if (LDR1>=LDR2)
{PORTB.B1=0; //test4
PORTB.B2=0;}
if (LDR3<LDR4)
{PORTB.B3=0;
PORTB.B4=1;
test_compteurs();}
else if (LDR3>=LDR4)
{PORTB.B3=0;
PORTB.B4=0;}
lecture_tension();
test_bouton();
}while((LDR1<LDR2)|(LDR3<LDR4));
PORTB.B1=0;
PORTB.B2=0;
PORTB.B3=0;
PORTB.B4=0;
//tempo();
}
else if ((LDR1<LDR2)&(LDR3>LDR4))
{
do {
if (LDR1<LDR2)
{PORTB.B1=0;
PORTB.B2=1;
test_compteurs();}
else if (LDR1>=LDR2)
{PORTB.B1=0; //test5
PORTB.B2=0;}
if (LDR3>LDR4)
{PORTB.B3=1;
PORTB.B4=0;
test_compteurs();}
else if (LDR3<=LDR4)
{PORTB.B3=0;
PORTB.B4=0;}
lecture_tension();
test_bouton();
}while((LDR1<LDR2)|(LDR3>LDR4));
PORTB.B1=0;
PORTB.B2=0;
PORTB.B3=0;
PORTB.B4=0;
//tempo();
}
else if ((LDR1>LDR2)&(LDR3>=LDR4))
{
do {
if (LDR1>LDR2)
{PORTB.B1=1;
PORTB.B2=0;
test_compteurs();}
else if (LDR1<=LDR2)
{PORTB.B1=0; //test6
PORTB.B2=0;}
if (LDR3>LDR4)
{PORTB.B3=1;
PORTB.B4=0;
test_compteurs();}
else if (LDR3<=LDR4)
{PORTB.B3=0;
PORTB.B4=0;}
lecture_tension();
test_bouton();
}while((LDR1>LDR2)|(LDR3>LDR4));
PORTB.B1=0;
PORTB.B2=0;
PORTB.B3=0;
PORTB.B4=0;
//tempo();
}
else if ((LDR1>LDR2)&(LDR3<LDR4))
{
do {
if (LDR1>LDR2)
{PORTB.B1=1;
PORTB.B2=0;
test_compteurs();}
else if (LDR1<=LDR2)
{PORTB.B1=0; //test7
PORTB.B2=0;}
if (LDR3<LDR4)
{PORTB.B3=0;
PORTB.B4=1;
test_compteurs();}
else if (LDR3>=LDR4)
{PORTB.B3=0;
PORTB.B4=0;}
lecture_tension();
test_bouton();
}while((LDR1>LDR2)|(LDR3<LDR4));
PORTB.B1=0;
PORTB.B2=0;
PORTB.B3=0;
PORTB.B4=0;
//tempo();
}
tempo();
}//fin for (temps de fonctionnement)
////////////////////////////test compteurs////////////////////////////////
compteur1_2=compteur1-compteur2;
compteur3_4=compteur3-compteur4;
if (compteur1_2>=0){
for(j=compteur1_2;j>0;j-=1)
{PORTB.B1=0;PORTB.B2=1;
Delay_ms(600); //avec l'ajout de tempo de la fct lecture tension
}
PORTB.B1=0;PORTB.B2=0;}
PORTB.B2=0;
PORTB.B3=0;
PORTB.B4=0;
if(bouton1=1){
Delay_ms(200);
i=i+1; //i=temps de repos
if (i==100){i=0;}
else if (bouton2=1) {
Delay_ms(200);
if (i==0){i=0;}
else {i=i-1;}}
val= i%10;
affich();
PORTC.b1=0;
PORTC.b0=1;//0B00000010; //
portd=resultat;
Delay_ms(20);
val= (i/10);//%10;
affich();
PORTC.b0=0;
PORTC.b1=1;//0B00000001; //
portd=resultat;
Delay_ms(20); }
}
else if((reglage1==0)&(reglage2==1)){
while(reglage2=1){
PORTB.B1=0;
PORTB.B2=0;
PORTB.B3=0;
PORTB.B4=0;
if(bouton1=1){
Delay_ms(200); //h=temps d'arret
h=h+1;
if (h==100){h=0;}
}
else if (bouton2=1) {
Delay_ms(200);
if (h==0){h=0;}
else {h=h-1;}}
val= h%10;
affich();
PORTC.b1=0;
PORTC.b0=1;//0B00000010; //
portd=resultat;
Delay_ms(20);
val= (h/10);//%10;
affich();
PORTC.b0=0;
PORTC.b1=1;//0B00000001; //
portd=resultat;
Delay_ms(20); }
}
PORTC.b0=0;
PORTC.b1=0;
portd=0;
}
void lecture_tension(void)
{LDR1 =ADC_Read(0);
Delay_ms(100);
LDR2= ADC_Read(1);
Delay_ms(100); //à ne pas oublier ds la temporisation
LDR3 =ADC_Read(4);
Delay_ms(100);
LDR4= ADC_Read(5);
Delay_ms(100);
}
void tempo(void) {
recherche=0;
temporisation=1;
Delay_ms(5000);
PORTC.b0=0;
PORTC.b1=0;
portd=0;
repet: k=i*60;
for(j=K;j>0;j-=1)
{test_bouton();
if (k==i*60)
Delay_ms(1000);
else goto repet;}
temporisation=0;
recherche=1;
}
void temp_arret(void){
recherche=0;
led_arret=1;
Delay_ms(500);
PORTC.b0=0;
PORTC.b1=0;
portd=0;
refaire: k=h*60; //h*60*60 pour les heures
for(j=K;j>0;j-=1)
{test_bouton();
if (k==h*60)
Delay_ms(1000);
else goto refaire;}
led_arret=0;
Delay_ms(500);
}
void test_compteurs(void) {
if ((portb.b1==1)&(portb.b3==0)&(portb.b4==0))
{compteur1=compteur1+1; Delay_ms(100);}
else if ((portb.b1==1)&(portb.b3==1))
{compteur1=compteur1+1;compteur3=compteur3+1; Delay_ms(100);}
else if ((portb.b1==1)&(portb.b4==1))
{compteur1=compteur1+1;compteur4=compteur4+1; Delay_ms(100);}
else if ((portb.b2==1)&(portb.b3==0)&(portb.b4==0))
{compteur2=compteur2+1; Delay_ms(100);}
else if ((portb.b2==1)&(portb.b3==1))
{compteur2=compteur2+1; compteur3=compteur3+1;Delay_ms(100);}
else if ((portb.b2==1)&(portb.b4==1))
{compteur2=compteur2+1; compteur4=compteur4+1;Delay_ms(100);}
else if ((portb.b3==1)&(portb.b1==0)&(portb.b2==0))
{compteur3=compteur3+1; Delay_ms(100);}
else if ((portb.b4==1)&(portb.b1==0)&(portb.b2==0))
{compteur4=compteur4+1; Delay_ms(100);}
}