Questionnaire Young PDF
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PSYCHOPATHOLOGIE
a
CRIS, EA 647, 42023 Saint-Étienne, France
b
Service de pédopsychiatrie, CHU de Saint-Étienne, 42055 Saint-Étienne, France
c
Université Lyon 1, CHU de Lyon, 69394 Lyon, France
MOTS CLÉS Résumé Le questionnaire abrégé des schémas (YSQ-S2) proposé par Young (1998) [13] est
Questionnaire des un instrument bref (75 items) permettant de mesurer 15 schémas précoces inadaptés (SPI).
schémas ; L’objectif de cette étude est de valider empiriquement deux versions du YSQ-S2 (version
Personnalité française initiale et version française modifiée) auprès d’un échantillon de patients présentant
borderline ; un trouble de la personnalité borderline (n = 37) et de sujets témoins (n = 263). Les résultats
Psychométrie ; indiquent que les deux versions de l’instrument distinguent bien les patients borderline des
Schémas précoces sujets témoins. Les comparaisons statistiques montrent des différences significatives entre les
inadaptés deux groupes, les scores au YSQ-S2 étant à chaque fois plus élevés pour le groupe pathologique.
Pour les deux versions, un seuil pathologique est également proposé. La version française (ini-
tiale ou modifiée) du YSQ-S2 apparaît être une mesure valide permettant la mise en évidence
des SPI et une bonne échelle de mesure du trouble de la personnalité borderline.
© L’Encéphale, Paris, 2010.
Summary
KEYWORDS Introduction. — According to Young [11], Early Maladaptive Schemas (EMS) are deep cognitive
Borderline structures constituted by beliefs about the word, oneself, and one’s relationship with others.
personality disorder; Young proposed a first clinical scale to assess EMS: the Young Schema Questionnaire (YSQ-L1). A
later version, the YSQ-L2 (205 items), was developed by Young to measure 16 EMS. The Schema
∗ Auteur correspondant. Département STAPS, université Jean-Monnet, 3, impasse Georges-Clémenceau, 42100 Saint-Étienne, France.
Adresse e-mail : [email protected] (P. Mauchand).
Questionnaire-Short Form (YSQ-S2) was designed to measure 15 EMS [13] and is a shorter ins-
Early maladaptive trument (75 items).
schemas; Aim of the study. — The aim of the present study was to validate the French version of the YSQ-
Psychometric; S2 through a comparison of patients with borderline personality disorder (BPD) with control
Schema questionnaire subjects. We used two French versions of the YSQ-S2 for validation purposes in BPD and control
samples. The first version (initial French version) is identical to the original YSQ-S2 (75 items,
15 EMS) while the second (modified French version) comprises 68 items grouped into 14 factors.
Method. — The control group was composed of 263 non-clinical subjects (82 males, 181 females)
who were mostly university students. The mean age of the sample was 27.92 years (SD = 14.26)
and age ranged from 17 to 67 years. The pathological group was composed of 37 BPD patients
(eight males and 29 females) from the Anxiety Disorder Unit (Neurological Hospital, Lyon) and
the Cognitive Behaviour Therapy Unit (Sainte Marguerite Hospital, Marseille). The majority of
these patients were employees and senior executives. Age ranged from 19 to 53 years, with
an average of 34.45 years (SD = 9.74). A psychiatrist diagnosed the patients with the Diagnostic
Interview for Borderline-Revised [3,17]. All participants filled in the French version of the ori-
ginal 205-item YSQ-L2 [5] from which responses of the 75-item YSQ-S2 were extracted. Control
subjects anonymously completed the YSQ-L2 in groups of 10 to 40 people and patients completed
the YSQ-L2 in a clinical setting.
Results. — For each version of the YSQ-S2, the total score was analyzed with two-ways ANOVA
(Group × Gender) and the sub-scores were analyzed with one-way MANOVA (Group). Our results
showed that the two versions of the YSQ-S2 have good discrimination values between BPD
patients and control subjects. Statistical comparisons indicated significant differences between
the two groups. No difference appeared between males and female’s scores. Results showed
that BPD patients’ total score and sub-scores were significantly higher than those of control
subjects. Moreover, for each version of the YSQ-S2, a threshold level of pathology was obtained
by the analysis of the intervals of total scores for the two groups. In the initial French version of
the YSQ-S2, the scores of 15.59% of the control subjects overlapped with the scores of 94.59% of
the BPD patients with a total score higher than 180. In the modified French version, the scores
of 15.97% of the control subjects overlapped with the scores of 94.59% of the BPD patients with
a total score higher than 160. Therefore, the pathological threshold of BPD could be set at a
score of 181 and 161, respectively for the initial French version and the modified French version
of the YSQ-S2.
Discussion. — In spite of the small size of our pathological sample (N = 37), the French version
(initial or modified) of the YSQ-S2 appears to be a valid measurement allowing the description
of the EMS and a quite effective instrument for measuring BPD symptoms. In addition, our
results suggest that it is possible to reduce the YSQ-S2, given that the suppression of several
items (modified French version of the questionnaire) does not modify the cut-off point and the
differences between the BPD patients and the control subjects.
© L’Encéphale, Paris, 2010.
modèles culturels ou familiaux qui les justifient. Ces pro- de traitement de l’anxiété, hôpital neurologique Pierre
cessus seraient reliés à un système d’auto-injection interne Wertheimer) et de Marseille (unité de thérapie comporte-
sous formes de pensées automatiques qui régulent les com- mentale et cognitive, hôpital Sainte-Marguerite) et ont été
portements et les émotions [5]. Le schéma représente donc diagnostiquées souffrant d’un trouble de la personnalité
un trait de personnalité mais, selon Young, il en résulte des borderline par diagnostic interview for borderline-revised
variations émotionnelles qui sont des « modes de schéma » (DIBR) [3,17].
ou des états transitoires du moi qui expriment le schéma
dans la relation avec les autres et créent des difficultés Mesures
interpersonnelles répétitives [1,15].
Young [11] propose une échelle clinique d’évaluation des Le questionnaire YSQ-S2 (75 items) mesure 15 SPI [13] à
SPI : le questionnaire des schémas (YSQ-L1). Une seconde savoir [5] : déprivation émotionnelle (emotional depri-
version de ce questionnaire (YSQ-L2) a été proposée plus vation), abandon (abandonment), défiance/abus (mis-
récemment par l’auteur [12]. Le YSQ-L2 est un outil rela- trust/abuse), isolement social (social isolation), déficience
tivement long (205 items) permettant de mesurer 16 SPI. (defectiveness), échec dans les réalisations (failure),
Plusieurs études attestent de la validité de cet instrument dépendance fonctionnelle et incompétence (dependency
[7,9]. Le questionnaire abrégé des schémas (YSQ-S2) est and incompetence), vulnérabilité à la menace ou à la
un outil plus court (75 items) permettant de mesurer 15 SPI souffrance (vulnerability to harm), fusion et interdé-
[13]. Trois études ont examiné les propriétés psychomé- pendance émotionnelle (enmeshment), assujettissement
triques du YSQ-S2. Dans la première, réalisée par Welburn (subjugation of needs), sacrifice de soi (self-sacrifice),
et al. [10] auprès d’un échantillon de patients inclus dans un inhibition émotionnelle (emotional inhibition), idéaux exi-
programme de traitement de jour, les résultats de l’analyse geants (unrelenting standards), droits personnels exagérés
factorielle ont montré la présence des 15 SPI proposés par (entitlement) et contrôle et auto-discipline insuffisants
Young. Dans la deuxième, conduite par Lachenal-Chevallet (insufficient self-control). Chaque item est évalué sur une
et al. [6] auprès d’un échantillon de sujets témoins, les échelle en six points (1 = cela ne m’a jamais correspondu ;
résultats de l’analyse factorielle ont révélé 14 facteurs 2 = cela a été vrai pour une période de ma vie ; 3 = cela me
interprétables, incluant 13 des 15 SPI proposés par Young. concerne actuellement ; 4 = assez vrai pour moi ; 5 = tout à
Dans la troisième, réalisée par Baranoff et al. [2], les fait vrai pour moi ; 6 = me décrit parfaitement). Plus les
résultats de l’analyse factorielle ont révélé une solution à scores sont élevés, plus ils attestent de la présence du SPI
13 facteurs, à la fois dans un échantillon d’étudiants austra- chez le sujet qui répond au questionnaire.
liens et dans un échantillon d’étudiants coréens. Ces trois
études, réalisées à partir de différentes versions du YSQ-S2 Procédure
(anglaise, française et coréenne), témoignent de la validité
transculturelle de l’instrument. Tous les participants ont complété la version française
L’objectif de la présente étude est de valider empirique- du YSQ-L2 (205 items) [4,8], duquel ont été issues les
ment la version française du YSQ-S2 auprès d’un échantillon réponses du YSQ-S2 (75 items). Les sujets témoins ont
pathologique (patients borderline) et de sujets témoins et, complété anonymement et collectivement (en groupe de dix
subséquemment, de proposer un seuil pathologique. Plus à 40 personnes) le questionnaire. Le temps de réponse était
précisément, deux études ont été réalisées : la première d’environ une heure. Les patients borderline ont complété
porte sur la version française initiale du YSQ-S2 (75 items, le questionnaire sous la direction d’un évaluateur lors d’une
15 SPI) tandis que la seconde porte sur la version française consultation thérapeutique.
modifiée (68 items, 14 SPI) issue de l’étude de Lachenal-
Chevallet et al. [6].
Résultats
Méthode Nous présentons ci-après les résultats des deux études réa-
lisées.
Sujets
Étude 1
Le groupe témoin était composé de 263 sujets (82 hommes et
181 femmes). La moyenne d’âge était de 27,92 ans (écart- Validité empirique
type : 14,26) avec une étendue de 17 à 67 ans. Ce groupe Nous avons comparé le groupe témoin et le groupe patho-
était constitué d’étudiants issus du régime général (72,60 %) logique en prenant comme critères le score total (analyse
et de l’université tous âges (27,40 %). Tous les sujets ont univariée) et les sous-scores au YSQ-S2 (analyse multiva-
été recrutés à l’université de Lyon (Lyon-1 et Lyon-2) et riée). Le Tableau 1 donne, pour chaque groupe, le score total
étaient volontaires pour répondre au questionnaire après moyen et les sous-scores moyens au YSQ-S2.
une réunion informative. Analyse sur les scores totaux. Une 2 × 2 Anova
Le groupe pathologique était constitué de 37 patients (Groupe × Sexe) a été réalisée pour analyser les données
(huit hommes et 29 femmes) présentant un trouble de la per- relatives au score total au YSQ-S2.
sonnalité borderline. La moyenne d’âge était de 34,45 ans L’analyse a montré un effet principal hautement signifi-
(écart-type : 9,74), avec une étendue de 19 à 53 ans. Ce catif du facteur Groupe, F(1, 296) = 89,49, p < 0,001. Comme
groupe était majoritairement constitué de personnes actives on peut le voir dans le Tableau 1, le score total est nettement
(67,50 %). Elles ont été recrutées aux CHU de Lyon (unité plus élevé dans le groupe pathologique que dans le groupe
Validation empirique du questionnaire abrégé des schémas de Young (YSQ-S2) 141
Tableau 1 Validité empirique du YSQ-S2 (version française initiale) : moyennes (et écarts-types) du score total et des sous-scores
pour chaque groupe de sujets.
témoin. L’analyse n’a dégagé ni d’effet principal du facteur personnels exagérés » et « contrôle et autodiscipline insuffi-
Sexe ni d’effet d’interaction entre les deux facteurs. Dans sants » n’émergeaient pas en tant que facteurs indépendants
la mesure où la présente analyse n’a dégagé aucun effet du mais étaient inclus dans un facteur d’ordre supérieur cor-
facteur Sexe, et compte tenu du faible nombre de sujets respondant à un facteur appelé « manque de limites » par
masculins dans le groupe pathologique (n = 8), les analyses Young [12]. Cette analyse a ainsi révélé 14 facteurs inter-
subséquentes ne prennent pas en compte ce facteur. prétables correspondant au modèle théorique de Young.
Analyse sur les sous-scores. Une Manova à un facteur de Dans l’ensemble, 59 des 75 items saturaient exactement
classification (Groupe) a été réalisée pour analyser les don- avec la structure théorique de l’instrument et huit items
nées relatives aux sous-scores du YSQ-S2. présentaient des saturations significatives sur un facteur
L’analyse a montré un effet hautement significatif du d’ordre supérieur (manque de limites). De plus, un item
Groupe, de Wilks = 0,56, F(15, 284) = 14,66, p < 0,001. présentait une saturation significative sur un facteur inat-
Comme le montre le Tableau 1, le groupe pathologique pré- tendu (« assujettissement » au lieu de « défiance/abus »).
sente des sous-scores plus élevés que le groupe témoin. Par conséquent, la version française modifiée du YSQ-
Spécifiquement, sur chacun de ces sous-scores, une ana- S2 comporte 68 items regroupés en 14 facteurs : isolement
lyse univariée (test t avec niveau alpha corrigé à 0,003) a
montré une différence significative entre les deux groupes
(Tableau 1). Dans l’ensemble, les résultats de ces analyses Tableau 2 Intervalles des scores au YSQ-S2 (version
suggèrent que le YSQ-S2 discrimine bien la psychopathologie française initiale) pour chaque groupe de sujets.
borderline de la « normalité ».
Intervalles Sujets témoins Patients borderline
(n = 263) (n = 37)
Seuil pathologique
Nous avons procédé à une analyse complémentaire afin 60 < x ≤ 80 1 0
d’établir un seuil de pathologie à la version française initiale 80 < x ≤ 100 18 0
du YSQ-S2. 100 < x ≤ 120 56 0
Comme le montre le Tableau 2, nous constatons que, avec 120 < x ≤ 140 54 0
des scores strictement supérieurs à 180, 15,97 % des sujets 140 < x ≤ 160 59 1
témoins (dont le statut clinique n’est pas connu) sont super- 160 < x ≤ 180 33 1
posables à 94,59 % des patients borderline. Par conséquent, 180 < x ≤ 200 16 11
le seuil recommandable à partir duquel le sujet commence- 200 < x ≤ 220 11 7
rait à être considéré comme pathologique se situe à 181. 220 < x ≤ 240 8 3
240 < x ≤ 260 5 4
260 < x ≤ 280 1 5
Étude 2 280 < x ≤ 300 1 1
300 < x ≤ 320 0 1
Cette seconde étude porte sur une version modifiée du 320 < x ≤ 340 0 2
YSQ-S2. En effet, dans une analyse factorielle réalisée 340 < x ≤ 360 0 1
par Lachenal-Chevallet et al. [6], les sous-échelles « droits
142 P. Mauchand et al.
Tableau 3 Validité empirique du YSQ-S2 (version française modifiée) : moyennes (et écarts-types) du score total et des sous-
scores pour chaque groupe de sujets.
S2 semble donc être une mesure valide permettant la mise Form) in Korean and Australian samples. J Affect Disord
en évidence des SPI, ce qui confirme les résultats d’études 2006;93:133—40.
antérieures [2,6,10], et une bonne échelle de mesure du [3] Chaine F, Guelfi JD, Monier C, et al. Diagnostic clinique et
trouble de la personnalité borderline. évaluation standardisée de la personnalité borderline : rapport
préliminaire. Encéphale 1995;21:247—56.
Par ailleurs, nos résultats suggèrent qu’il est possible de
[4] Cottraux J. Les thérapies comportementales et cognitives. 4e
réduire le YSQ-S2, dans la mesure où la suppression de plu-
ed. Paris: Masson; 2004.
sieurs items (version française modifiée du questionnaire) ne [5] Cottraux J, Blackburn IM. Psychothérapies cognitives des
modifie pas l’importance des différences constatées entre troubles de la personnalité. 2e ed. Paris: Masson; 2006.
le groupe pathologique et le groupe témoin. On remar- [6] Lachenal-Chevallet K, Mauchand P, Cottraux J, et al. Factor
quera enfin que le sexe ne semble pas avoir une influence structure of the schema questionnaire-short form in a noncli-
sur les scores (score total et sous-scores) au questionnaire. nical sample. J Cognit Psychother 2005;20:311—8.
Toutefois, le faible nombre de sujets masculins composant [7] Lee CW, Taylor G, Dunn J. Factor structure of the schema
notre échantillon pathologique doit nous amener à relativi- questionnaire in a large clinical sample. Cognit Ther Res
ser cette conclusion. 1999;23:441—51.
[8] Mihaescu G, Séchaud M, Cottraux J, et al. Le questionnaire des
La limite principale de cette étude tient au fait que les
schémas cognitifs de Young : traduction et validation prélimi-
participants ont complété la version française du YSQ-L2
naire. Encéphale 1997;21:194—9.
[4,8], duquel ont été issues les réponses du YSQ-S2. Les [9] Schmidt NB, Joiner TE, Young JE, et al. The schema ques-
sujets n’ont donc pas directement complété les versions (ini- tionnaire: investigation of psychometric properties and the
tiale et modifiée) du YSQ-S2. Cette remarque vaut surtout hierarchical structure of a measure of maladaptive schemas.
pour la version modifiée de l’instrument, les modifications Cognit Ther Res 1995;19:295—321.
apportées par rapport à la version initiale reposant sur une [10] Welburn K, Coristine M, Dagg P, et al. The schema
sélection d’items particuliers (suppression de sept items questionnaire-short form: factor analysis and relationship
par rapport à la version initiale) et le réaménagement de between schemas and symptoms. Cognit Ther Res 2002;26:
certains facteurs (regroupement de deux facteurs sur un 519—30.
[11] Young JE. Cognitive therapy for personality disorders: a schema
facteur d’ordre supérieur).
focused approach. Sarasota, FL: Professional Resource Press;
En dépit de cette limite et du nombre relativement faible
1990.
de patients présentant un trouble de la personnalité border- [12] Young JE. Cognitive therapy for personality disorders: a schema
line composant notre échantillon (avec un faible nombre de focused approach (Revised Edition). Sarasota, FL: Professional
sujets masculins), notre étude représente une première ten- Resource Press; 1994.
tative de validation empirique, mais aussi de réduction du [13] Young JE. Young Schema Questionnaire Short Form. New York,
YSQ-S2. En effet, à notre connaissance, il n’y pas encore eu NJ: Cognitive Therapy Center; 1998.
de validation empirique en anglais ou en américain de ce [14] Young JE, Klosko J. Reinventing your life. New York, NJ: Dutton
questionnaire abrégé. Books; 1993.
[15] Young JE, Klosko J, Weishaar M. La thérapie des schémas. Lou-
vain, Belgique: DeBoeck; 2005.
Références [16] Young JE, Lindemann MD. An integrative schema-focused
model for personality disorders. J Cognit Psychother 1992;6:
[1] Arntz A, Klokman J, Sieswerda S. An experimental test of the 11—23.
schema mode model of borderline personality disorder. J Behav [17] Zanarini MC, Gunderson JG, Frankenburg FR, et al. The
Ther Exp Psychiatry 2005;36:226—39. revised diagnostic interview for borderlines: discriminating
[2] Baranoff J, Oei T, Ho Cho S, et al. Factor structure and inter- BPD from other axis II disorders. J Personal Disord 1989;3:
nal consistency of the Young Schema Questionnaire (Short 10—8.