Imen Arfaoui, 2006
Imen Arfaoui, 2006
Imen Arfaoui, 2006
Thèse présentée
à la faculté des études supérieures de l'Université Laval
dans le cadre du programme de doctorat en génie électrique
pour l'obtention du grade de Philosophiae Doctor (Ph.D.)
2006
Tous les travaux effectués dans cette thèse ont été réalisés au sein des
laboratoires du Centre d'Optique Photonique et Laser du département de
génie électrique et de génie informatique de l'Université Laval, dont je
remercie les membres.
iv
possibles. Le docteur Duguay a toujours cru en mes travaux et m'a
souvent encouragée à poursuivre, pendant des moments difficiles de ma
vie, pour mener à terme ce doctorat.
Imen Arfaoui
Sainte-Foy,
24 Avril 2006
VI
TABLE DES MATIÈRES
Résumés
Remerciements
v
Table des matières "
xi
Liste des figures
Notation
Introduction Générale 1
Cadre général 1
Historique et motivation 3
Revue des technologies existantes 7
Composants proposés 15
Objectifs et plan de la thèse 17
1.3.3 Atténuation 54
2.1 Historique 56
2.2 Théorie de la propagation dans les GCC 60
2.2.1 Transmission dans les guides cylindriques à cœur creux 65
2.2.2 Équation d'onde pour un GCCC droit 66
2.2.3 Méthode des rayons pour les GCCC droits 68
2.3 Atténuation dans les GCCC courbés 69
2.4 Couplage de l'énergie 71
2.4.1 Couplage des modes de l'air libre vers le guide 71
2.4.2 Couplage entre une FCCE et une SMF 72
2.4.3 Longueur de battement 72
2.5 Guides d'ondes à cœur creux en verre 75
2.6 Autres cas : guides métalliques à recouvrement diélectrique 78
2.6.1 Atténuation théorique des GMRD 79
2.6.2 Transitions modales dans les GMRD 82
2.7 Influences de la rugosité des murs des GCC 85
Chapitre III : Éléments sélectifs Fabry-Perot à base de FCC
Conclusion Générale
Introduction Générale
1.1 Dispersion en fonction de la longueur d'onde dans une fibre de silice 4
pure.
Chapitre I
1.1 Trajectoire d'un rayon lumineux d'un milieu Ni à un milieu N2 (lois 24
de la réflexion et de la réfraction).
1.3 Propagation de la lumière dans les trois types de fibres : (a) Fibre à 27
saut d'indice, (b) Fibre à gradient d'indice et (c) Fibre monomode.
Chapitre II
2.1 Images MEB de FMAS [réalisées à 11RCOM*] 58
2.6 Atténuation du mode HEn d'un guide ATR à cœur creux en CaGeAl 7 8
pour un certain intervalle de diamètres de cœur.
Chapitre III
3.1 Fonctionnement d'une structure Fabry-Perot standard. 89
3.2 Profil de l'indice de réfraction d'une fibre de silice pure à cœur d'air. 92
3.9 Image d'une section clivée d'une FCC prise au SEM (Scanning 102
Electron Microscope).
3.15 Puissance transmise du cœur de la FCC pour les longueurs d'onde 110
entre 590nm et 602nm. Les creux de la courbe représentent les
passages de la lumière dans la gaine de silice (résonance).
Chapitre IV
4.1 Taille normalisée de la tâche en fonction de la valeur locale V le long 116
d'un effilement pour : (a) une gaine finie d'une fibre à saut d'indice
(ligne solide), (b) un profil parabolique infini (ligne en pointillés)
[selon Henry et Love 1989].
4.4 Propagation du mode HEn dans une FCC à effilement ascendant. 121
4.8 Profil d'indice d'une FCC à cœur d'air entourée par l'air. 130
4.9 Profil d'indice d'une FCC à cœur de gaz ou de liquide entourée par 131
un gaz ou un liquide.
4.13 Spectres en infrarouge de la cellule remplie d'eau lourde (D2O) puis 136
d'eau normale (H2O) vs de la cellule vide.
4.15 Profil d'indice d'une FCC à cœur de polymère liquide entourée par 137
un polymère liquide.
4.18 Profil d'indice d'une FCC à cœur de xénon entourée par de l'hélium. 140
Liste des figures xv
4.20 Spectres dans l'infrarouge de la cellule remplie de d'air libre, remplie 142
de xénon et remplie d'hélium.
Chapitre V
5.1 Profil d'indice d'une FCC à cœur de xénon entourée par de l'hélium. 145
5.2 Modèle de rayon d'une FCCE à cœur de xénon entourée par 146
l'hélium.
5.3 Distribution de l'énergie lors d'une antirésonance pour une FCCE à 150
cœur de xénon entourée par l'hélium et une FCCE à cœur d'air
entourée par l'air pour À = 1550 nm.
5.5 Montage des enceintes à gaz installées sur leurs bases de 154
po sitionnement.
5.6 Puissance mesurée à la sortie d'un cœur de xénon d'une FCCE de 157
longueurs 27 et 20 cm respectivement.
5.7 Puissance mesurée à la sortie d'une fibre de 27 cm pour une FCCE 158
à cœur de xénon entourée par l'hélium et une FCCE à cœur d'air
entourée par l'air.
5.13 Carte de modes et profil du mode HEn à une position antirésonante 167
à une épaisseur Em du mur de silice de 22.952iam.
5.14 Carte de modes et profil du mode HEn à une position résonante à 168
une épaisseur Em du mur de silice de 22.96pm.
5.18 Schéma d'un effïlement décroissant offrant une dispersion positive. 183
Chapitre VI
6.1 Schéma du montage de mesure de la dispersion de la FCCE à cœur 188
de xénon entourée par l'hélium.
6.5 Délai généré par la FCCE à cœur de xénon entourée par l'hélium en 197
fonction de la longueur d'onde.
6.6 Lissage linéaire des parties descendantes des pics de délai et 197
dispersion négative de la FCCE à cœur de xénon entourée par
l'hélium.
6.7 Dispersion générée par la FCCE à cœur de xénon entourée par 198
l'hélium en fonction de la longueur d'onde.
Liste des figures xvii
6.9 Délai généré par 25cm d'une FCCE à cœur de xénon entourée par 200
l'hélium en fonction de la longueur d'onde.
6.10 Dispersion générée par 25cm d'une FCCE à cœur de xénon entourée 200
par l'hélium en fonction de la longueur d'onde.
6.11 Configuration du guide effilé (le schéma n'est pas à l'échelle). 202
Appendices A 8B B
B.l Plan de la double enceinte à gaz sur Pro-Engineer®. 232
6.1 Dispersion, extinction en puissance des pics et FSR entres les pics 211
de résonance.
XVlll
NOTATION
FM Fibre monomode
FP Fabry-Perot
IR Infrarouge
XIX
INTRODUCTION GÉNÉRALE
Cadre général
Cette évolution durant les toutes prochaines années vers une industrie de
services et de contenu d'information requiert un immense travail. Il est
bien connu que l'industrie de l'information et des télécommunications
connaît un sévère retournement de situation. Il nous faut traverser cette
crise tout en maintenant et préparant notre compétitivité future. Nous
serons ainsi prêts et en position favorable lors du retour à une situation de
croissance, sous peine d'être dépassés.
réalisables pour remédier à des problèmes majeurs dans les réseaux par
fibre optique.
Historique et motivation
I0 -20
40
/
-60- JT
FIG 1.1 : Dispersion en fonction de la longueur d'onde dans une fibre de silice
pure.
• La dispersion des modes de polarisation (PMD), qui se caractérise
par un étalement spectral de l'impulsion causé par le changement
aléatoire de la biréfringence dans la fibre,
Ainsi est née, sous la spécification G-655, la fibre NZDF (Non Zéro
Dispersion Fiber) [7,46] apparue en 1994, fibre à dispersion non nulle,
Introduction Générale
Dans le tableau ci-haut, les unités sont les suivantes: la longueur d'onde
est en nm et la dispersion est en ps/nm.km.
Lucent Technologies, après avoir déjà conçu une fibre G-655 "TrueWave"
garantissant l'homogénéité des performances de ce type de fibre dans la
bande 1528 nm-1565 nm, a réalisé une fibre optique "Ail Wave" capable de
fonctionner sur une large étendue du spectre de lumière, à savoir:
1300nm-1400nm-1550nm (fenêtre pour le WDM)-1620 nm, en utilisant un
nouveau procédé breveté de purification permettant d'éliminer les
molécules d'eau résiduelles dans le coeur de la fibre, molécules d'eau qui
rendaient inutilisables les fibres dans certaines zones du spectre optique.
Le tableau suivant compare les distances maximales autorisées par les
fibres G652 et G655 du fait de la dispersion induite pour différentes
valeurs du débit de transmission :
Cette technique est unique dans le sens où un seul composant placé à mi-
chemin permet de compenser la dispersion de tout lien sans égard à sa
longueur. Dans la première moitié du lien, le signal se disperse, générant
ainsi des impulsions distordues où les composantes bleues devancent les
rouges. Ce signal dispersé subit ensuite une conjugaison de phase qui
inverse son spectre optique; le bleu devient rouge et le rouge devient bleu.
La forme de l'impulsion reste la même mais maintenant les composantes
spectrales longues sont situées à l'avant et les courtes à l'arrière. Dans la
deuxième partie du lien la dispersion recomprime l'impulsion. Si la
dispersion avant le conjugateur de phase est la même que celle que l'on
retrouve après alors l'impulsion originale sera restaurée à la fin du lien.
Les méthodes de conjugaison de phase sont basées sur le mélange à
quatre ondes entre le signal et une pompe dans un milieu non linéaire. La
conjugaison de phase optique, en plus de compenser la dispersion
chromatique, peut également compenser les effets non-linéaires [102].
L'inconvénient connu de cette technique est qu'elle requiert une partie de
la bande réservée aux communications pour opérer l'inversion spectrale
réduisant ainsi le nombre de canaux de transmission possible. Des
résultats semblent tout de même démontrer qu'une conjugaison de phase
optique est possible dans déplacement de fréquence.
Soulignons une autre technique qui suggère l'utilisation d'une fibre à deux
cœurs pour compenser la dispersion [79]. Le couplage du mode LPoi d'un
cœur au mode LP02 de l'autre cœur par effilement de la fibre générerait
une dispersion de signe opposé à celle de la fibre à compenser. Notons que
l'effilement nécessaire serait extrêmement faible sur une grande longueur
de fibre et difficilement réalisable avec les technologies actuelles.
Le principe d'un réseau de Bragg est assez simple. Un réseau est photo-
inscrit le long d'une fibre optique en changeant périodiquement son indice
de réfraction. Ceci est généralement effectué en illuminant la fibre par le
côté avec une lumière ultraviolette à travers un masque adéquat. À cause
de la photosensibilité de la fibre, cela induit une modification permanente
et localisée de l'indice de réfraction. Une lumière se propageant dans la
Introduction Générale 12
fibre avec une longueur d'onde deux fois plus grande que le pas du réseau
sera alors réfléchie. Dans un réseau de Bragg compensateur de dispersion,
la période est réduite linéairement le long du dispositif (le réseau est
'chirpé') [104]. De cette façon, les longueurs d'ondes plus courtes (bleues)
sont réfléchies en un point plus éloigné de l'entrée du système que les
longueurs d'onde plus longues (rouges), ce qui produit un retard temporel
du bleu par rapport au rouge et donc une dispersion négative.
Les avantages de ces réseaux sont leur forte dispersion (< -1000 ps/nm),
leur compacité (quelques centimètres) et leur faibles pertes. Au niveau des
inconvénients, citons que la plupart de ces réseaux nécessitent l'utilisation
d'un circulateur optique souvent dispendieux pour séparer le signal
d'entrée du signal rétroréfléchi de sortie. De plus les réseaux de Bragg
exhibent généralement une forte PMD et des oscillations dans la courbe de
délai. Leur largeur de bande typiquement faible (< 1 nm) et en voie de
s'élargir (5-6 nm) avec l'avènement des techniques permettant l'écriture de
longs réseaux de Bragg de l'ordre du mètre [30].
Les solitons
Composants proposés
C'est sur toutes ces considérations théoriques et pratiques que nous avons
décidé d'entamer nos travaux en se concentrant sur l'aspect pratique des
guides compensateurs de dispersion. Nous avons tout de suite commencé
par fouiller dans le domaine des fibres à cœur creux ayant une géométrie
cylindrique assez attrayante pour l'application, tout en sachant qu'il s'agit
d'un domaine immense et compliqué étant donné le caractère à perte de ce
genre de guides d'ondes.
Enfin nous proposons une étude comparative avec un guide plan effilé à
base d'étalon de silice effilée. Nous caractériserons l'aspect adiabatique,
par la suite nous mesurerons sa dispersion chromatique.
découvertes lors de nos travaux avec ce type de fibre telles que la fonction
de sélectivité ainsi que les applications possibles et envisageables. Nous
traiterons certains résultats expérimentaux obtenus sur notre fibre creuse
proposée ainsi que notre guide plan effilé qui nous servira comme
référence de comparaison.
des micro-ondes via ces fibres est possible pour des applications
industrielles par exemple.
De nos jours, la fibre optique est un média qui est utilisé pour transmettre
toutes les données numériques, telles que les paquets Ethernet, la vidéo et
le son, puisque les centraux téléphoniques de plusieurs institutions sont
couplées entre eux par des fibres.
La fibre optique dans son principe de base est constituée de deux verres
transparents disposés de manière coaxiale. Le cœur dispose d'un indice
réfraction plus élevé; la gaine qui l'enrobe, se caractérise par un indice de
réfraction plus petit. Les fibres optiques sont groupées en faisceaux. La
transmission par fibres optiques bénéficie de nombreux atouts par rapport
aux câbles en cuivre : débits très élevés, légèreté, encombrement moindre,
insensibilité aux perturbations électromagnétiques, résistance à la
corrosion, caractère.
( (1.1)
i/ (1.2)
J = a.E (1 3)
Ex(Z,t)=E0xexp[i{cot-k0z)] (1.4)
Hy(z,t) = HOyQxp[i(û)t-koz)] (1.5)
Les deux milieux (Ni et N2) sont supposés homogènes et transparents (voir
schéma). D'après la loi de Descartes-Snell, le milieu où se trouve la
Chapitre I : Théorie de base des fibres optiques 24
dioptre séparant
milieux d'indices
rayon réfracté
FIG 1.1: Trajectoire d'un rayon lumineux d'un milieu Ni à u n milieu N2 (lois de la
réflexion et de la réfraction).
Lorsqu'un rayon pénètre dans un milieu N2 moins dense (son indice de
réfraction est inférieur au milieu Ni), il s'éloigne de la normale. Comme
l'angle de déviation par rapport à cette perpendiculaire augmente avec
l'angle d'incidence, il existe un angle d'incidence, appelé angle critique,
pour lequel le rayon réfracté forme un angle de 90° avec la normale à la
surface de séparation des milieux. Si l'angle d'incidence est supérieur à
l'angle critique, les rayons lumineux sont totalement réfléchis. La réflexion
totale est impossible lorsque la lumière passe d'un milieu moins dense à
un milieu plus dense. Les fibres optiques utilisent le phénomène de la
réflexion totale: la lumière pénètre par une extrémité dans un tube de
Chapitre I : Théorie de base des fibres optiques 25
»i
e,>ec e,
Quand l'angle d'incidence 9i pénétrant le milieu le plus dense (m > n2) est
petit alors l'angle de réfraction 82 diminue et tend vers zéro quand :
ô±=2tan-1[(n2cos201-l)f/2/wsin01] (1<9)
où n = m/ri2.
Lorsqu'un milieu a une conductivité non nulle, son indice de réfraction
peut être considéré complexe et s'exprimant sous la forme suivante :
v = n-iK (1.10)
389.HPI
\ /
Fibre monomode
FIG 1.3: Propagation de la lumière dans les trois types de fibres : (a) Fibre à saut
d'indice, (b) Fibre à gradient d'indice et (c) Fibre monomode.
En général, une fibre est caractérisée par son nombre de modes, chacun
de ces modes est défini par sa distribution de champ électromagnétique
normal à l'axe z de la fibre. Dans une fibre à saut d'indice, la transmission
des rayons lumineux est illustrée dans la figure 1.3 (a), où on voit les
rayons méridiens contenant l'axe de la fibre et confinés dans le cœur. En
utilisant une figure de rayons et en se basant sur la loi de Snell, nous
constatons que la fibre peut faire propager des rayons dans le cas d'un
angle d'incidence 6o définie comme suit :
i1-13)
Chapitre I : Théorie de base des fibres optiques 28
La théorie des rayons permet à n'importe quel rayon tel que 9<9C, de se
propager le long de la fibre. Le nombre de modes est contrôlé par le
paramètre V défini comme suit :
V = (2m/Âa)n](2A)h'2 (1.14)
f = {\/2A%2a/R)+{3/2n2k0R)2n\ (1.15)
Cependant, dans le cas d'une fibre monomode (le cas de fibres qui nous
intéresse dans notre application), il existe deux types de pertes dues à la
courbure: les pertes pures de courbure et les pertes de microcourbures.
En effet, le guidage dans une fibre monomode courbée est dû au
déplacement du faisceau à l'extérieur de la courbure causant une
diminution de la vitesse de phase sur la partie intérieure du faisceau et
une augmentation sur sa partie extérieure. Dans une macrocourbure, le
mode fondamental de la fibre perd de sa puissance à cause des radiations.
Les pertes pures de courbure pour une fibre monomode à saut d'indice
[31] sont décrites par le facteur de perte a'b tel que :
1/2 2
1 n U 1 (1.16)
exp
2 _4aRW\ VKX{W) 6K2 a3 ni
(1.17)
4V l et
JO{U) + 1
[a) ~2>\UJX{U) 2 W2 U2) <•
Considérons le cas des guides cylindriques. Le mode ayant les plus faibles
pertes dans un guide en métal est le mode TEio [88], pour lequel le champ
E est parallèle au mur. Cependant, de sérieux problèmes apparaissent
pour les guides métalliques tels des pertes de courbure assez élevées
[88,89]. C'est pourquoi, on a donné plus d'attention aux guides
diélectriques ou à recouvrement diélectrique. Cependant avant de traiter
les guides à cœur creux, nous allons expliquer les types de problèmes qui
peuvent surgir lors de la transmission dans des fibres standard.
1.2 Dispersion
Dans un tel cas, l'énergie de l'impulsion est répartie entre les différents
modes excités. Ces modes se propagent dans une direction cpi par rapport à
la normale qui dépend du mode lui-même et tel que :
*>>,<§ (1.21)
Le temps de propagation dans une fibre pour un angle (pi est défini par t
tel que montré par l'équation (1.22) :
t (1.22)
v.
Ainsi pour les modes lents, leur angle de propagation tend vers l'angle
critique cpc. Cependant pour les modes rapides et pour la même distance L,
leur angle de propagation s'approche de 71/2. On peut ainsi déduire
l'élargissement de l'impulsion par le raisonnement suivant :
FIG 1.5: Élargissement temporel d'une paire d'impulsions dans une fibre
dispersive.
Chapitre I : Théorie de base des fibres optiques 35
Format optique F
*) tB = 2m
0 1 0 1 0 i 0
A A A —•
l
Après propagation sur une distance L
iwmgmékâam A
p u <*6ci
'1 1 1 ft
c o i 2
(m = 0,1,2,...) (1.26)
dco'
a \( dn) n 1 ,.
c\ dco) c vg
1 ^ dn d n \ co d n k dn
cy dco dco J c dco 2nc dA
Longueur d "on
X, X,
d d dA d -2TÏC
=—x = —x- (1.31)
dco dA dco dA a2
-2nc -A1 (1.32)
a1 2nc
d'où on déduit le délai de groupe tg après un parcours de longueur L :
iTtcdn (-A2
n +— — x\ x\ (1.33)
A dA { 2TCC
dn
n - A- (1.34)
dA
Le facteur de dispersion D est défini comme suit :
1 dte l dn dn d2n
D= - •A- (1.35)
L dA c dA dA
Xfn (1.36)
c dA2
La constante de propagation d'un mode dans une fibre optique est donnée
par la relation: /3 = k0ne avec n2<ne<ni. Le mode étant principalement
confiné dans le cœur de la fibre d'indice de réfraction m proche de ne, on
supposera par la suite que :
) {) (1.37)
Chapitre I : Théorie de base des fibres optiques 41
1.4S4'
1*52-
1448-
oe us u M u
Longuaur cfoncte i\im)
mal.
(1.38)
vg dA dco
avec
(1.39)
dA A2 l
A dA
et
dA (1.40)
dco ça2
Alors l'équation de tmat. peut donc s'écrire
Chapitre I : Théorie de base des fibres optiques 42
2n dn,.f ITIC
)
X' X dX
/ =
mal. l2co2\ dXJ (1.41)
-—f -1—1
et dXJ
L'allongement temporel de l'impulsion (ou étalement impulsionnel) est
défini par la relation (1.42) :
r mau =
dX
c y dX dX dX )
L d n,
c dX2
Or la dispersion du matériau est telle que :
p\ mal.
(1.43)
V2=a2k2o(nt-n22)=U2+W2 (1.44)
(1.45)
(1.46)
l (1.47)
b
V2 nx-n2
_ L_ dp_ _ L d(ko(n2
c dk0 c dk0 (1.49)
L d(bk0)
n2
avec :
dV _dV
V= dV = UKn — , (1.50)
arc,V2A A
alors :
d(Vb) (1.51)
n2 n2
T
D = s (1.53)
g
AAL y 2
cA dV
La dispersion du guide est calculée en supposant une valeur nulle de la
dispersion du matériau. Par conséquent, on peut investiguer la
dépendance entre l'angle de réflexion par rapport à X pour n'importe quel
mode. L'angle de réflexion peut affecter la dispersion intramodale en
influençant la constante de propagation p. La dispersion du guide sert à
déplacer le zéro de dispersion et est souvent négligée dans le cas d'un
contexte multimode, car elle est minime par rapport à la dispersion
intermodale. La dispersion de guide dépend de la géométrie du guide; dans
le cas des communications par fibres optiques, elle dépend du profil
d'indice de réfraction dans le cœur et dans la gaine de la fibre.
Chapitre I : Théorie de base des fibres optiques 45
(L55)
D'un autre côté, la fibre compensatrice (DCF) peut posséder une pente de
dispersion positive tout comme la fibre conventionnelle, alors le problème
reste présent même avec l'usage d'une telle fibre. En outre, des recherches
[110,30] ont toutefois démontré la faisabilité de la DCF à pente négative
qui augmente la largeur de bande et la distance de propagation limite.
Cependant d'autres types de problèmes surgissent tels que la dispersion
modale de polarisation estimée au double de celle d'une fibre standard;
0.lps/ 4km [26], ainsi qu'un problème d'atténuation chiffré à 0.62dB/km,
trois fois la valeur de l'atténuation dans une fibre standard.
Le mécanisme des pertes dans les guides optiques peut être classé selon
deux catégories selon que l'on doit traiter un mécanisme à caractère
dissipatif représenté par l'absorption ou que l'on observe une limitation
sur la transmission liée à un processus de diffusion élastique. Les
mécanismes d'absorption se développent lorsque la fréquence de l'onde
optique correspond à des transitions électroniques ou à des modes de
vibrations moléculaires du matériau ou de ses constituants.
1.3.1 Absorption
L'absorption est associée à l'existence d'ions métalliques de transition dont
la présence dans un verre se trouve sous la forme de traces. La figure qui
suit donne l'importance de la présence de ces ions métalliques de
Chapitre I : Théorie de base des fibres optiques 49
10-
96
CL
1-
a
g 0,1 H
V
a.
8;r3
ad = •{SnlJôV
Chapitre I : Théorie de base des fibres optiques 52
a(dB/km)=4.343a(km-]) (1.60)
FIG 1.14 : Atténuation linéique en fonction de la longueur d'onde pour une fibre à
base de silice.
On observe que la fibre présente un minimum d'atténuation entre 1.5 et
1.6|am. Typiquement, le coefficient de perte est de l'ordre de 0.2dB/km à
1.55|um et 0.4 à 0.5 dB/km à 1.3|am. La comparaison des différents
mécanismes d'absorption ou des pertes par diffusion, permet de
déterminer la fenêtre spectrale la plus adaptée pour l'emploi de fibres
optiques à base de silice.
Chapitre I : Théorie de base des fibres optiques 54
Fluctuation
102- de densité —
Diffusïon Rayleigh
Fluctuation
de concentration
10 1
10-
Infrarouge
101 - 1 - Ultraviol « r
1.3.3 Atténuation
L'atténuation ou les pertes en puissance sont tout simplement l'ensemble
des phénomènes vu précédemment mais mesurées lorsque la lumière
Chapitre I : Théorie de base des fibres optiques 55
(1.61)
a = L-]\ne[p{0)/P(L)] (1.62)
dB)\0\og]0[p{0)/P(L)]
km)) L(km)
où
(v2 -\Y'2,Modes-TEOa
Oq
2 2
(1.65)
fiy) = \v (v -1)~'/2,Modes-TMOq
(\/2^v2+\\v2 -l)"' / 2 , Modes -EHpci,p*0
2.1 Historique
Ces fibres à cœur d'air guident par résonance de Bragg sur une bande de
longueur d'onde donnée. La figure 2.1(e) montre une fibre de ce type
fabriquée à 11RCOM. Le défi technologique à relever consiste à avoir la
structure à forte fraction d'air la plus régulière possible, tout en ayant des
ponts de silice suffisamment fins pour limiter les pertes par modes de
surface. Ces structures à coeur vide offrent une large possibilité
d'applications dans le domaine du transport de fortes énergies y compris à
des longueurs d'ondes inédites; l'atténuation linéique de ce type de fibres
ne cessant de diminuer, leurs applications en télécommunication est
désormais envisageable. Leurs propriétés en termes de dispersion
chromatique couplées à des effets non-linéaires très réduits, permettraient
de faire sauter les principaux verrous technologiques des systèmes
Chapitre II : Théorie de base des guides à cœur creux 58
actuels. Et c'est sous tous ses angles théoriques qu'on a choisi d'étudier la
fibre à cœur creux composé d'air et entourée par une gaine en silice pure
[48].
^ • * • • »
I | tilMI M
, • i » * « * t • •
. I , * « « t » *
L'aire effective dans une fibre FMAS est très sensible au rapport entre le
diamètre d d'un trou d'air et la distance A entre deux trous adjacents [11].
Une FMAS présentes des aires effectives de l'ordre de 10um2. En effet, une
faible aire effective provoque des forts effets non linéaires. Un des défis de
la fabrication des FMAS serait l'obtention de grandes aires effectives pour
repousser les effets non linéaires. A titre d'exemple, une FMAS ayant un
d=0.87±5.10-3um et un A=1.4±8.103um possède une aire effective
Aeff=3.51um2. D'un autre côté, en jouant sur les paramètres d et A, on peut
augmenter l'aire effective pour minimiser les effets non linéaires cependant
on peut aussi augmenter les pertes. Le tableau 1.1 donne des valeurs
typiques de l'atténuation linéique en dB/km mesurées pour différentes
FMAS fabriquées à l'IRCOM et Alcatel.
Chapitre II : Théorie de base des guides à cœur creux 59
2.32 45 @ 1 uni
15 @ 1.3 Mm
4 @ 1.55um
2,3 1,9 25 @ 1 nm
23 @ 1,3 uni
14 @ 1,55 jun
Cependant, malgré les défis de fabrication que ces fibres présentent, elles
offrent de larges possibilités d'applications dans le domaine de l'optique
non-linéaire, de l'amplification, des lasers et des capteurs par la possibilité
offerte de remplir les canaux d'air avec des liquides ou des gaz aux
propriétés jusqu'alors inexploitables par un guidage RTI, en raison de leur
indice plus faible que celui de la silice. L'idée de remplir les cœurs d'air par
des gaz ou par des liquides est apparue pendant l'année 2003 [52] alors
notre projet avait débuté bien avant. J'ai toujours mis cette idée en priorité
pour optimiser la rentabilité de notre guide du point de vue des pertes, de
Chapitre II : Théorie de base des guides à cœur creux 60
Les exemples de fibres présentés dans cet historique illustrent les axes de
recherche actuels dans lesquels plusieurs laboratoires du monde entier
sont engagés présentement, entre autres les laboratoires de 11RCOM qui se
situent parmi les premiers mondiaux dans le domaine de la fabrication et
la caractérisation des fibres microstructurées. Ainsi et par comparaison à
ce qui se passe actuellement, nous avons été parmi les premiers
laboratoires de recherche qui ont senti la nécessité de mener des
recherches scientifiques dédiées pour les communications optiques sur les
fibres creuses (publications et dates à l'appui) [48] et nous avons pu
concrétiser jusqu'à un certain niveau les objectifs ciblés par notre cahier
de charge.
Les transmissions par fibres optiques avancées englobent entre autre les
transmissions via des fibres standards se composant généralement d'un
coeur en silice dopée et d'une gaine en silice. En effet, les pertes
d'absorption de la silice sont extrêmement faibles pour la bande de
longueurs d'ondes balayant l'infrarouge proche (jusqu'à X=1.65(am) et par
conséquent l'atténuation totale peut être de l'ordre de ldB/km. Cependant
théoriquement, pour des longueurs d'onde supérieures à 1.65(am, la silice
Chapitre II : Théorie de base des guides à cœur creux 61
Dans les fibres à coeur creux, l'indice de coeur est inférieur à l'indice
effectif de la gaine, ce qui rend impossible toute comparaison avec le
phénomène de réflexion interne totale. Le mécanisme de guidage de la
lumière repose dans ce cas sur l'existence de bandes photoniques
interdites. Concrètement, il existe des plages de fréquences pour lesquelles
la propagation de la lumière est impossible dans la gaine, mais autorisée
dans le coeur, ce qui assure donc le guidage de certaines longueurs
d'onde.
Tous les guides d'onde solides ont présenté des problèmes majeurs lors de
la transmission de l'infrarouge moyen, ceci étant dû essentiellement à
l'absorption du matériau constituant le guide à des longueurs d'onde plus
longues. En effet, la structure atomique du matériau résonne à des
fréquences bien précises d'où le phénomène d'absorption. Cependant les
guides d'ondes à cœur creux ne présentent pas ces problèmes grâce à leur
milieu de transmission composé généralement d'un gaz.
Un guide d'ondes à cœur creux doit avoir des parois capables de confiner
la lumière dans le cœur. C'est pourquoi la réflectivité des parois est le
paramètre le plus important pour la détermination de la performance de ce
type de guide. Pour maximiser la réflectivité des parois du guide, leur
surface réfléchissante peut se composer d'un matériau diélectrique, d'un
métal ou d'une structure plus complexe telle qu'une couche diélectrique
déposée sur une autre en métal. Les guides à coeur creux se classent en
deux catégories, les guides à Réflectivité Totale Atténuée; ATR (Attenuating
Total Reflecting) et les guides à pertes. Les guides ATR ont un mur interne
dont la partie réelle de l'indice de réfraction est inférieure à 1, alors que
celle des guides à perte est supérieure à 1. L'atténuation dans le guide est
due essentiellement aux réflexions multiples entres ses parois [85].
Les parois d'un guide ATR sont généralement composées d'un matériau
diélectrique et les réflexions de la lumière sont le résultat de la différence
entre l'indice de réfraction du coeur et celui de la gaine. En effet, l'indice de
la gaine ng est inférieur à celui du coeur nc (nc=l) et par conséquent la
lumière est totalement réfléchie car l'angle d'incidence est plus grand que
l'angle critique. Les pertes dans ce genre de guide sont possibles même s'il
s'agit d'une réflexion totale interne. En effet, la lumière peut pénétrer dans
le mur du guide avec une décroissance exponentielle de son intensité; c'est
le champ évanescent. Ce champ peut être fortement absorbé si le matériau
constituant le mur n'est pas assez transparent à la longueur d'onde
d'opération. Si le matériau du mur est absorbant, la pénétration du champ
évanescent dans le mur s'intensifie en faisant croître les pertes.
Chapitre II : Théorie de base des guides à cœur creux 65
Y^ (2.1)
où P; la constante de propagation est réelle si le matériau constituant le
mur (gaine entourant le cœur creux) est un conducteur parfait. Si p est
réelle, la partie dépendante de la direction de propagation z est imaginaire
(ipz) et représente simplement le changement de phase lorsque le mode se
propage dans la direction z. Les matériaux ayant une constante
diélectrique complexe et par conséquent un indice de réfraction complexe
sont utilisés pour faire des guides d'onde métalliques. Ceci résulte en un
affaiblissement du champ électrique d'un facteur e'zlm^ ce qui implique
l'expression (2.2) de la puissance :
h2=p2-h2 (2.5)
2 2 2 2
h 2=v f3 -h (2.6)
ka))\v\unm (2.7)
ou
(2.8)
(2 9)
-
(
2a
Matsuura intègre sur les angles du rayon optique tout en ajustant la
puissance de chaque angle suivant la distribution de puissance du mode
d'ordre minimum [124] :
Chapitre II : Théorie de base des guides à cœur creux 69
Marcatili et Schmeltzer [32] ont essayé de développer une solution pour les
guides cylindriques courbés à coeur creux en ajoutant des corrections au
niveau de la solution des guides droits. Par conséquent, leur solution pour
l'atténuation de ce guide est donnée par l'équation (2.14) :
^ (2.14)
où, oco est le coefficient d'atténuation d'un guide droit, R est le rayon de
courbure du guide et Re(Vnm) est la partie réelle de Vnm qui a l'expression
suivante :
iÏÏ^ ^ ^ (2-15)
Chapitre II : Théorie de base des guides à cœur creux 70
In a a
a =2 (2.16)
R
La figure 2.2 illustre clairement la région précise pour les 3 modes (HEn,
HE12 et HE13) correspondant à l'approximation de Marcatili et Schmeltzer
pour le cas d'un guide cylindrique courbé.
15
<u Régions où l'approximation de M-S
est assez précise
I 10
o
u
1 5
Le couplage entre une fibre à cœur creux effilée et une fibre monomode
standard est l'un des paramètres à considérer pour d'éventuelles
utilisations du composant dans un réseau à fibres monomodes. Les guides
d'ondes diélectriques à cœur creux ne supportent pas des modes guidés
dans le sens propre du terme. En effet, leur base de modes orthogonale ne
contient que des modes radiatifs. Cependant, s'il s'agit d'une fibre en silice
à cœur creux et à profil d'indice différent (changement des indices de
réfraction du cœur et du milieu entourant la gaine de silice), nous pouvons
même avoir un guidage parfait du mode fondamental presque sans pertes
et c'est effectivement le but de nos travaux pour pouvoir passer à des
applications optiques telles que la compensation de dispersion et l'effet
Fabry-Perot [54]. Les ondes guidées dans ce cas sont des ondes à pertes.
Ces pertes en puissance sont causées par les radiations. Les solutions de
l'équation aux valeurs propres des ondes à perte ne sont pas
normalisables et n'appartiennent pas à une base orthogonale de modes.
Dans ce contexte, le problème de couplage peut être résolu en comptant
sur un bon couplage entre le mode fondamental de la fibre monomode et
celui de la fibre effilée à cœur creux. En effet, le transfert adiabatique entre
le mode de la structure effilée du composant et celui de la fibre standard
va aider à confiner le mode dans la gaine de silice et le reconvertir par la
suite pour être guidé dans le cœur creux de la fibre. Par conséquent, de
point de vue conservation de puissance, on prévoit une efficacité de
couplage raisonnable entre la fibre standard et la fibre effilée à cœur
creux.
Roullard et Bass [69] ont démontré que la combinaison entre les deux
modes HEn et HE12 dans le guide résulte en une distribution plus étroite
de l'énergie que le fait d'avoir le mode HEn seul à l'extrémité du guide.
Ces deux modes se propagent dans le guide à des vitesses différentes.
C'est pourquoi le rétrécissement de la distribution de puissance diminue et
s'inverse quand la différence de phase est de n. En l'occurrence, après une
distance de propagation double (2n), les phases des deux modes coïncident
encore une fois et le faisceau se rétrécit. Ceci est effectivement la longueur
de battement; s. En effet, la longueur de battement est déduite de
l'approximation de la constante de propagation des modes guidés de
Marcatili et Schmeltzer. Si la longueur d'onde est très inférieure au rayon
du coeur du guide tout en ayant un coefficient d'extinction assez faible
alors on a:
Im— « 1 (2.17)
na
Par conséquent la constante de phase (3 peut être simplifiée comme suit:
Pxn=—-^k (2-18)
Par conséquent, la différence Ap entre les constantes de phase des deux
premiers modes a l'expression suivante :
A/?-^(«â-«,'.) (2.19)
Chapitre II : Théorie de base des guides à cœur creux 74
s = • (2.20)
FIG 2.4 : Longueurs de battement entre le mode HEn et HE12 à 10.6 pour un
certain intervalle de diamètres de cœur.
Les tubes en verre ainsi que leur technologie sont des produits communs
pour les manufacturiers. Des surfaces de haute qualité et une large
diversité de compositions de verres sont disponibles. Les régions de
dispersion anormale de la majorité des verres de silice s'étendent entre
6jam et Ç^m. Grâce à la nature amorphe du verre, les fréquences de
résonance sont élargies. Ceci engendre des oscillations d'indice de faible
amplitude. Hidaka et col [87] ont trouvé que la région d'indice de réfraction
de la silice inférieur à 1 s'étend entre 7.69\im et 9.62^m. La silice a un
indice de réfraction aux alentours de 2 à 10.6|um et par conséquent elle est
inappropriée pour les guides d'onde à laser CO2. Le but majeur des
scientifiques était de chercher des compositions adéquates à base de silice
pour aboutir à un indice de réfraction inférieur à 1 à la longueur d'onde
voulue; 10.6|nm. En effet, des expérimentations à base de silice dopée ont
été menées. Il s'est avéré que de la silice contenant 25% de PbO, la partie
réelle de son indice de réfraction est inférieure à 1 pour les longueurs
d'ondes se situant entre 8.20|um et 10.75|am. De même, la silice contenant
71% de PbO a un indice inférieur à 1 entre 8.5|am et 10.0|Ltfn. Par
conséquent, uniquement la silice avec 25% de PbO a du potentiel pour les
guides d'onde à coeur creux opérant à 10.6|iim, mais son indice de
réfraction reste très proche de 1. Le groupe de recherche de Hidaka a
conçu un guide d'ondes de lmm de diamètre et de lm de long et ils ont
mesuré une atténuation de 7.7dB/m. La figure 2.5 illustre la transmission
théorique des deux modes symétriques de faible ordre dans un guide à
Chapitre II : Théorie de base des guides à cœur creux
En 1982, Hidaka et col [87,120] ont exploré les utilités des verres à base
de dioxyde de germanium pour les guides d'ondes à cœur creux ayant des
indices de réfraction inférieurs à 1. Pour le GeÛ2, la région des n<l s'étend
de 9.9 à 11.5^m, et l'indice est très inférieur à 1 à 10.6|am comme le
montre le tableau 2.3. Cependant, le GeO2 est un verre difficile à fabriquer
et ayant une faible stabilité. Le guide d'ondes de lmm de diamètre que
Hidaka et col ont conçu avait une perte théorique, 2a de 0.17dB/m,
cependant les pertes expérimentales s'élevaient à 2.5dB/m [88]. Ces pertes
sont dues principalement à quelques imperfections au niveau des
conditions d'injection et aux irrégularités qui peuvent exister sur les murs
du guide.
10
\
8
HE,2
\
\
ion, dB/m
6
V HE,,
mesuré
4
-s
itténi
—
2
1 1 1 1 1 ^
400 500 600 700 800 900 1000
FIG 2.5 : Atténuation théorique et mesurée d'un guide Corning 0120 ATR à cœur
creux à 10.6 ^m. (Gregory, C. et Harrington, Journal of Applied Optics., Vol 32,
pp. 5302, 1993.)
Chapitre II : Théorie de base des guides à cœur creux 77
Worrel a testé du GeO2 [69] comme matériau pour les guides d'ondes à
cœur creux à laser CO2. En effet, il a prédit que les pertes pouvaient être
réduites dans un guide en GeÛ2 et qu'il fallait dévitrifier la couche
intérieure du guide. Par conséquent, une couche interne polycristalline
était supposée réduire l'atténuation d'un facteur de huit. L'atténuation
mesurée par Worell pour un guide droit en GeÛ2 de diamètre 1 mm était de
1.2dB/m.
Chapitre II : Théorie de base des guides à cœur creux 78
100
10
CQ
Atténuât ion,
0.1 1 1 | 1 1 1
200 400 600 800 1000
FIG 2.6: Atténuation du mode HEn d'un guide ATR à cœur creux en CaGeAl pour
un certain intervalle de diamètres de cœur.
(2-21)
2m0) {a* )2
(2.22)
Chapitre II : Théorie de base des guides à cœur creux 80
(2-23)
Métal n K
Ag 13.5 75.3
Ni 9.08 34.8
Cu 14.1 64.3
Au 17.1 55.9
Al 20.5 58.6
Ge 4.0
KC1 1.47
ZnSe 2.2
ZnS 2.22
CaF2 1.28
PbF2 1.63
Agi 2.1
PbTe 5.7
t, = (2.25)
où i= 1, 3, 5,..., et
(2.26)
FIG 2.7: Atténuation théorique pour une certaine plage d'épaisseur de la couche
de recouvrement de Ge d'un guide à cœur creux de diamètre 800^m.
2T=0.îmm
10mm
(
> •s
•a. -•*
La rugosité de la surface des murs est le facteur majeur qui empêche les
GCC (Guides à Cœur Creux) d'atteindre leur limites théoriques [88,89,90].
Gregory et Harrington [17] ont démontré la relation entre la rugosité d'un
guide à saphir et son atténuation. Par conséquent, il est démontré que le
polissage de la surface interne du substrat avant d'appliquer le
recouvrement améliore la transmission dans le guide. Les verres en
général représentent des surfaces lisses. En effet leur usage comme
composant principal des guides améliore la transmission.
La rugosité des murs tend à coupler l'énergie des modes d'ordre inférieur à
celle des modes d'ordre supérieur. En outre, la rugosité des parois sur
quelques nanométres peut avoir un impact fort sur la transmission causée
par les réflexions multiples le long du guide.
Chapitre II : Théorie de base des guides à cœur creux 86
Certes, ce type de guide a toujours été utilisé pour des domaines multiples
autres que les communications optiques, mais notre projet de recherche a
couru le défi et a mis en évidence l'utilité des guides d'ondes à cœur creux
(capillaires de silice pure) pour les systèmes de communications
multilongueurs d'onde. Ceci nous ouvre les portes sur un domaine
prometteur d'application de ce genre de guide et les résultats obtenus
nous poussent à continuer sûrement et efficacement à explorer les
fonctions cachées de ce guide qui se montrent prometteuses aussi pour la
compensation de dispersion chromatique.
Dans le chapitre III, nous allons exposer les propriétés Fabry-Perot des
fibres à cœur creux. Ce thème représente l'un des objectifs de nos travaux
de recherche.
Chapitre III
onde incidente
d'amplitude 1
et de phase à
l'origine nulle
rayons parallèles ;
interférences
à l'infini.
= mv
2L, (3.1)
vf=c/(2L)
Considérons une onde arbitraire A. Après un aller et retour entre les murs
de la fibre, cette onde sera nommée maintenant B et aura une phase et
une intensité différentes de la première à cause de la réflexion imparfaite
des murs. Si les murs sont identiques avec un coefficient de réflexion de
grandeur r, ce qui est normalement notre cas, alors B a une différence de
phase après son premier tour de k(2L) et une grandeur r2 (deux réflexions).
Quand A et B interfèrent alors :
A + B = A + Ar2Qxp{-j2kL) (3.2)
Ecaviti
~\-r2txp{-j2kL) (3
-4)
Une fois que le champ dans la cavité est connu, on peut donc déduire
l'intensité de la cavité :
/ = —L° , kL = mn (3 7)
Un R faible veut dire plus de pertes radiatives dans la cavité; ceci affecte la
distribution de l'intensité dans la cavité. En outre, plus R est petit et plus
les pics de résonance sont larges. La largeur spectrale ôvm du résonateur
Fabry-Perot est la largeur à mi-hauteur (FWHM) de l'intensité de chaque
mode. Cette largeur spectrale peut être calculée pour des (R > 0.6) comme
suit :
S v m , F
m
F \-R
n(r)
nSiQ, i i n SiQ >
à
][ p
T+Em T+Em
FIG 3.2: Profil de l'indice de réfraction d'une fibre de silice pure à cœur d'air.
Nos recherches ont été basées sur les études menées par Miyagi et Nishida
[86,91] dans le domaine des guides diélectriques à cœur creux. En effet, ils
ont considéré que les pertes dans ce type de composant sont assez élevées.
Cependant des expérimentations utiles et significatives sont permises si
nous considérons un rayon interne du capillaire assez supérieur à notre
longueur d'onde d'opération. Notre capillaire a une géométrie cylindrique
et utilise le mode HEn, le mode ayant le minimum de pertes, et par
conséquent étant le plus efficace pour l'obtention d'un effet Fabry-Perot
significatif et caractérisable.
Notre capillaire est de type TSP (Standard Polyimide Coating) [103]. Il est
constitué d'une gaine de silice d'épaisseur moyenne de 22um, un cœur
d'air de diamètre 40um et un recouvrement en polyimide d'épaisseur
moyenne de 13um. Lors de nos expérimentations, nous avons utilisé le
capillaire sans son recouvrement en polyimide. Ce dernier est dissous à
l'avance dans une solution d'acide sulfurique.
Le choix des dimensions de notre capillaire est fixé suite à une série
d'expérimentations effectuée sur plusieurs autres capillaires de
dimensions différentes.
Chapitre III : Éléments sélectifs Fabry-Perot à base de FCC 93
Injection de la
lumière
2 à 15 cm
Ces résultats sont appuyés par nos expériences qui ont été menées dans
l'infrarouge avec un laser accordable balayant la bande 1500nm à lôOOnm
et dans le visible à l'aide d'un laser à colorant accordable balayant la
bande 540nm à 630nm [54]. La caractérisation du guide creux avec un
laser à colorant balayant la bande 540nm à 630nm, confirme les
propriétés Fabry-Perot du composant dans le visible.
FIG 3.4: Observation de l'effet FP dans une FCC suite à l'injection du mode HEn
dans l'infrarouge.
Ètal-antirésonance Êtat-résonance
! r ' '" I
0 10 20 30 40 50 0 10 M 30 40 50
(a) (b)
ï o-
i ti
État-résonance
Ètat-antirésonance
I ' ' '* 1
10 20 30 40 50 60 10 20 30 40 50 60
Transw*KQf«toni,Ji»l
(o)
FIG 3.5: Profil transversal du champ électrique dans des états de RÉSONANCE et
d'ANTIRESONANCE du mode fondamental:
(a) fi=188.786THz (1588nm), (b) f2=194.973THz (1537.61nm),
(c) f3=182.522THz (1642.5nm), (d) f4=188.566THz (1589.85nm).
Chapitre III : Éléments sélectifs Fabry-Perot à base de FCC 96
Les résultats présentés à la figure 3.5 (a)-(c) montrent les variations des
composantes imaginaires et réelles du champ électrique en fonction de la
direction transversale (rayon du capillaire) à quatre différentes fréquences
(longueur d'onde). En effet aux deux fréquences : fi=188.786THz et
f3=182.522THz, la gaine de silice est antirésonante (il s'agit d'une
propagation dans le cœur d'air). La puissance est confinée dans le cœur
d'air avec un faible pourcentage dans le mur. La figure 3.5 (b) illustre le
profil de champ à la fréquence (f2=194.973THz) à laquelle le champ optique
résonne fortement dans la gaine de silice de la fibre creuse (passage de la
lumière du cœur d'air à la gaine de silice). La figure 3.5 (d) montre le profil
de champ à la résonance suivante qui apparaît à une fréquence plus basse
que la précédente (f3=188.566THz). Nous notons alors, une FSR simulée de
6.4THz, l'équivalent de 51nm et nous allons la confirmer plus tard dans la
thèse grâce à nos résultats expérimentaux. Par conséquent, l'effet FP est
confirmé dans notre composant et appuyé par les simulations de RSoft°.
À partir des cartes de modes, nous allons déduire plus tard dans la thèse
toutes les informations concernant la dispersion et la largeur de bande que
notre FCC effilée peut fournir. Chacun des points sur la courbe est associé
à une valeur d'indice effectif de ce mode et à une longueur d'onde. Un
graphique typique de carte de modes est illustré à la figure 3.6.
Chapitre III : Éléments sélectifs Fabry-Perot à base de FCC 97
0 99991
si" 088981 .
§ 0.88971 -
tj 0 99961 .
" 0 99951
099041
1487 1507 1527 1547 1567 1587 1607 1627 1647 1667 1687
LONGUEUR D'ONDE(nm|
FIG 3.7: Profil de la distribution de l'énergie transmise dans le cœur d'une FCC
dans le visible : États de RÉSONANCE et d'ANTIRÉSONANCE du mode
fondamental.
Dans le cas des simulations dans le visible, nous avons suivi les mêmes
étapes que dans l'infrarouge et nous avons obtenu un espacement spectral
(FSR) simulé de l'ordre de 5.17nm. La figure 3.7 illustre le taux de
puissance confinée dans un cœur d'air lors des états de résonance et
d'antirésonance. À chaque état, nous avons refait la simulation pour
plusieurs longueurs d'onde d'opération dont nous avons retenu deux
longueurs d'onde correspondant à un état de résonance (passage de la
lumière du cœur d'air à la gaine de silice) et deux autres correspondant à
Chapitre III : Éléments sélectifs Fabry-Perot à base de FCC 99
V). Cependant il faut noter qu'en injectant le mode de Marcatili [32], HEn,
nous avons un minimum d'atténuation très visible et mesurable.
Composante spectrale
-•z longue
Composante spectrale
courte
Cœur d'air
Gaine de silice
FIG 3.9 : Image d'une section clivée d'une FCC prise au SEM (Scanning Electron
Microscope).
L'image 3.9 confirme que l'épaisseur du mur de la FCC est assez uniforme
le long de la section circulaire (la même épaisseur le long de la paroi de
silice). En outre, nous avons une preuve que notre méthode de clivage est
correcte car nous voyons bien sous un microscope optique que la lumière
est bien uniforme le long de la section donc il s'agit dans ce cas d'une clive
réussie.
Liquide «Strippant»
Mur de Silice
Cœur d'air
1530 1536 1542 1548 1554 1560 1566 1572 1578 1584 1590 1596 1602 1608
1.0
0.0
Longueur d'onde en nm
FIG 3.11 : Puissance transmise en fonction de la longueur d'onde pour un bout
de 10 cm de FCC.
La figure 3.11 illustre des premiers résultats de mesures expérimentales
effectuées sur un bout de FCC de longueur 10cm avec un peu de glycérine
sur le premier centimètre. Dans ce cas, nous avons une FCC à cœur d'air
dans laquelle nous avons injecté un faisceau infrarouge en provenance
d'un laser accordable. La première résonance se produit à une fréquence fi
égale à 195.413THz (1534.15nm) et la seconde à une fréquence h égale à
188.953THz (1586.60nm); par conséquent nous avons mesuré une
séparation spectrale de 6.4THz (51.8nm) qui confirme nos simulations et
nos calculs. En outre, nous observons l'apparition sur la figure d'un
second lobe qui correspond à un mode d'ordre supérieur commençant à f'i
égale à 194.468THz (1541.60nm) et à f2 égale à 188.146THz (1593.40nm).
Cette apparition du deuxième mode transversal est justifiée par le fait que
nous n'avons pas optimisé nos conditions d'injection du mode
Chapitre III : Éléments sélectifs Fabry-Perot à base de FCC 105
Un effilement léger reflété sur la figure 3.12 par un déplacement des pics
de résonance vers les longueurs d'onde les plus longues, est donc noté
quand nous avons effectué des mesures similaires sur d'autres bouts de
FCC provenant du même rouleau. La figure 3.12 illustre la puissance
mesurée à la sortie d'une FCC de longueur 5cm (3.12) en lui ajoutant de la
glycérine sur le premier centimètre.
_ 0.8
XpK
FSR = (3.9)
où dans notre cas ÀPiC désigne la longueur d'onde du pic, nmur désigne
l'indice de réfraction du mur de silice, neff étant l'indice effectif du mode se
propageant dans le cœur et dmur étant l'épaisseur du mur de silice du
capillaire. La finesse du filtre est le rapport entre le FSR et la largeur à mi-
hauteur; FWHM (Full Width Half Maximum) qui est tout simplement :
Finesse = (3.10)
FWHM
Cette finesse reflète l'efficacité du composant en tant que référence de
mesure. Le paramètre «Finesse» définit également la qualité d'un filtre
Fabry-Perot. Cette quantité est définie par un rapport entre la quantité
d'énergie stockée dans le filtre et celle qui passe à travers le filtre.
Longueur d'onde en nm
540 548 556 564 572 580 588 596 604 612 620 628
l.O
ri
c O.8 -
A kr A /^A A A A
1 O.6-
g
2 O.4-
-
O.2
-0.2 J
1,0002565 -
1,0002515 -
1,0002465 -
1,0002415 -
1,0002365 -
1,0002315 -
1,0002265 -
1,0002215
590 594 598 602 606
Longueur d'onde en nm
La figure 3.15 illustre des résultats de mesures plus précises sur notre
FCC dans le visible qui nous ont confirmés la séparation spectrale simulée.
De plus ces pics expérimentaux se distinguent par une largeur à mi-
hauteur de l'ordre de 0.93nm. Les images du mode à la sortie du cœur du
capillaire illustrent les cas de résonance et de guidage dans le cœur avec
de la lumière visible. Nous avons obtenu un espacement spectral de l'ordre
de 5.2nm qui est relativement identique à celui calculé et simulé (5.17nm).
En effet, cette différence minime est due essentiellement aux erreurs de
lectures lors des mesures.
Chapitre III : Éléments sélectifs Fabry-Perot à base de FCC 110
Longueur d'onde en nm
FIG 3.15 : Puissance transmise du cœur de la FCC pour les longueurs d'onde
entre 590nm et 602nm. Les creux de la courbé représentent les passages de la
lumière dans la gaine de silice (résonance).
Dans ce cas, notre FCC opère dans le visible, sa finesse est de l'ordre de
5.6 (5.2nm/0.93nm). Une grande valeur du facteur finesse signifie que nos
pics sont assez étroits pour réaliser la fonction de filtrage sélectif. Un
contrôle de ce facteur serait possible en ajustant un paramètre physique
important de notre FCC qui est l'épaisseur de sa paroi de silice. En effet en
diminuant l'épaisseur du mur de la FCC à 1 l^irn ou moins, nous pourrions
éventuellement doubler notre FSR ou la tripler et par conséquent
augmenter significativement notre facteur finesse. Pour les mêmes raisons
citées dans le cas de l'infrarouge, notre manufacturier ne peut fabriquer
actuellement que des capillaires dont l'épaisseur minimale de leur mur est
de 22^m. Une possibilité d'amélioration des techniques de fabrication peut
aussi rendre notre composant commercialisable en tant que référence
Fabry-Perot.
Chapitre III : Éléments sélectifs Fabry-Perot à base de FCC III
Le tableau montre que nos FCC en tant qu'éléments sélectifs sont bien
classées sur le marché actuel des étalons FP de point de vue qualité-prix.
En outre, une nette amélioration est éventuellement possible en contrôlant
l'épaisseur du mur de silice, en jouant sur l'effilement ainsi qu'en
changeant le profil d'indice de la FCC [52]. En l'occurrence, nos
composants en tant qu'éléments FP pourriront être comparables aux
produits existants sur le marché.
n'a pas été notre cas car notre composant n'a pas été assemblé d'une
façon industrielle pour faciliter son branchement sans un système fibre.
CRITÈRES DE LA COMPENSATION
DE DISPERSION DANS LES FCCE ET LES GPAE
Nous allons commencer par présenter les effilements connus à l'origine sur
des fibres monomodes [105]. Par la suite nous présenterons l'effilement de
notre composant ainsi que les critères requis pour obtenir un transfert
adiabatique.
n2(R)=n20(\-2.An.R2) (4.1)
V(z) = V(0)a0(2)/ao(0)
2.0
2.0
3 1.0
0.0
0.0 0.5 1.0
Z en (mm)
FIG 4.2: Taille normalisée de la tâche en fonction de la distance z le long d'un
effilement à diminution linéaire, à gaine finie et à profil à saut d'indice montrant:
(a) une variation adiabatique (ligne en pointillées), (b) une variation non
adiabatique (ligne solide) [selon Henry et Love 1989].
Chapitre IV : Critères de la compensation de dispersion 117
Dans le cas d'un effilement non adiabatique, la taille du spot est définie
par la totalité du champ [67]. Ceci résulte de la superposition des champs
du mode fondamental du cœur aux modes d'ordre supérieur de la gaine.
Le mode fondamental HEn est ainsi couplé aux modes HEim (m=2,3, ...)
d'ordre supérieur. Dans le cas d'un effilement à gaine finie et ayant un
profil à saut d'indice et non adiabatique, on a :
Lc=2nl{f$x-P2) (4.4)
n, =n2 =n), les pertes seront significatives au cas où {Xln{L). Ces pertes
se produisent si la longueur de l'effilement L est comprise entre la
longueur de la dispersion {Ain) et la longueur de couplage Lc : (A I n)(L(Lc .
Q(z)(a(j3]-j32)/27r (4.6)
Gaine de silice
Composante spectrale
SIO2
longue
Composante spectrale / Cœur de gaz
courte
assez petit, alors les pertes de couplage ne sont pas négligeables et ainsi
l'effilement est dit non adiabatique ou à perte.
(4.7)
La figure 4.4 montre une FCC à effilement ascendant, comme c'est le cas
de nos capillaires conçus dans les laboratoires de Polymicro Technologies
où un effilement ascendant a été manufacturé sur nos 10 mètres de fibres
creuses.
Composante spectrale
courte
Mur de silice pure Composante spectrale
SIO, longue
Coeur de gaz Surface Clivée
ou de liquide
Surface Clivée
FIG 4.4: Propagation du mode HEn dans une FCC à effilement ascendant.
Chapitre IV : Critères de la compensation de dispersion 122
_ 20/ x
^.^yl^rVi'J (4.8)
Si nous considérons le cas de la résonance d'une FCC à cœur d'air dans
l'infrarouge, nous avons les paramètres suivants obtenus suite à nos
calculs de simulation avec BeamPROP dans un cas de résonance. En effet,
pour une longueur d'onde donnée, la valeur maximale de l'angle de
l'effilement devra être évaluée à l'endroit où Aneff est la plus faible. Ainsi,
nous n'allons jamais atteindre un angle maximal critique et ainsi les
exigences du critère d'adiabaticité seront respectées le long de notre
effilement. D'un autre côté, à la résonance, la différence des indices
effectifs des deux modes est la plus faible [40] ainsi notre angle maximum:
À = 1.53761124//m
« ^ u =0-9998954
nmExï =0.9989421 (4>9)
n
efmu - nejm) = 12.4.10-'radians ±0.6.10-" radians = 0.71° ±0.035°
Â
Chapitre IV : Critères de la compensation de dispersion 123
22 23.8
FIG 4.5 : Calcul de l'angle de l'effilement au niveau de la gaine de silice de la
FCC.
A«c//(z) (4.11)
T
4.95 Pellicule de nitrate de
cellulose : n = 1.51 4.65 uni
Injection
Miroir d'argent du laser
5.08 cm
L'angle réel de l'effilement de notre guide est calculé par la formule 4.13 :
Q = arctan(—)
y = arctan - - = 3.38.10~4 degré
ë = 5.9//rat/
H
L {5Mcm)
AU/ (4.14)
ni-n'-\
Les résultats sont données dans le tableau 4.1 pour les paramètres du
guide montrés ci-haut, soient m=1.00027, n2=1.51 et di=100 |urn. Les
épaisseurs résonantes applicables à notre guide (épaisseurs comprises
entre 4.65 |am et 4.95|jm) sont coloriées en jaune.
Chapitre IV : Critères de la compensation de dispersion 127
Injection
faisceau
lr=H.00029
T T
T+Em T+Em
FIG 4.8 : Profil d'indice d'une FCC à cœur d'air entourée par l'air.
Chapitre IV : Critères de la compensation de dispersion 131
n(r)
nSiOa A nSiOa
Cœur dp gaz ou
de liquide
Milieu extérieur de Milieu extérieur de
gaz ou de liquide gaz ou de liquide
T+Em 0 T+Em
FIG 4.9 : Profil d'indice d'une FCC à cœur de gaz ou de liquide entourée par un
gaz ou un liquide.
En effet, des discussions intéressantes avec des chercheurs travaillant sur
les matériaux choisis comme milieu du cœur ont été à l'origine de nos
choix. Une série de mesures expérimentales des spectres d'absorption de
ces différents matériaux ainsi que des simulations menées avec
BeamPROP de RSoft® nous ont guidés dans le choix ultime de notre
structure idéale pour la compensation de la dispersion chromatique. Le
long de nos simulations des différents profils d'indice, nous avons
considéré les dimensions suivantes pour la FCC simulée : un cœur de
40um et une gaine de 22um. Ces dimensions nous ont aidés à choisir la
solution efficace, cependant ces dernières changeront dans la section
Chapitre IV : Critères de la compensation de dispersion 132
l
1
o-
1
10 20 30 40 10 20 30 40 50 60
Transverse Direction (nm) Transverse Direction (nm)
A,res2=1.6192 A.antires2=1.64
Computed Transverse Mode Profile (rrpO.n^i .333098) Computed Transverse Mode Profil* (m'O.n^i .332762)
o- o-
II s
1
10 20 30 40 50 60 10 20 30 40 50 80
Transverse Direction dm) Transverse Direction M
Dans ce cas l'indice du méthanol (CH3OH) à 0.5% par wt* est de 1.3331 et
l'indice de l'eau entourant la FCCE à 24°C est de 1.33262 [107,66]. Les
résultats de simulation sont illustrés à la figure 4.10.
n ,s
ran
0.4
remplie de méthanol
0.2.
Puis
0.1.
0.0.
Longueur d'onde en nm
Ainsi des simulations avec BeamPROP ont été effectuées et des mesures
expérimentales comparatives dans l'infrarouge de spectres d'absorption de
l'eau lourde et de l'eau normale. Les résultats de simulations et
expérimentaux nous ont aidés à prendre la décision efficace.
jî
n\ o-
il
o-
$E
te ^
10 20 30 40 50 0 10 20 M 40 50
Transverse Direction (^m) Transverse Direction (jun)
0-
i o-
1 p
i ' ' ' n ' ' ' i ' ' ' ' i • ' ' ' i ' • ' ' i ' ' ' ' i
10 20 30 40 50 10 20 30 40 50 60
Transverse Direction (jim) Transverse Direction (un)
Spectre de la cellule
0.5 _ vide
Spectre de la cellule
0.4 remplie de D2O
Spectre de la cellule
remplie de H2O
Longueurs d'onde en nm
FIG 4.13 : Spectres en infrarouge de la cellule remplie d'eau lourde (D2O) puis
d'eau normale (H2O) vs de la cellule vide.
-O-Si -
Polymère liquide
Poly[dimétïiylsiloxane
[OSi(dHs)2)]n
Polymère liquide n=1.402 Polymère liquide
Poly[diméthylsiloxane] Poly [diméthylsiloxane]
[OSi(CH3)2)]n [OSi(CH3)2)]n
n=1.399 n=1.399
T+Em 0 T+Em
FIG 4.15 : Profil d'indice d'une FCC à cœur de polymère liquide entourée par un
polymère liquide.
Chapitre IV : Critères de la compensation de dispersion 138
Computed Transverse Mode Profile (rrpO.n^i .401986) Computed Transverse Mode Profile (m=0,n rtt =1.401792)
t.-
10 20 30 40 50 60 10 20 30 40 50 60
Transverse Direction (nm) Transversa Direction (nm)
0-
20 30 40 50 10 20 30 40 50
Transverse Direction dm)
Tramver» Direction ftim)
Suite à nos résultats de simulation, nous avons noté que l'usage des
polymères liquides engendre un guidage monomodal. Cependant cette
hypothèse simulée ne peut être confirmée suite aux observations
expérimentales. En effet, nous avons noté une variation rapide au niveau
des spectres mesurés dans l'infrarouge des deux polymères choisis. Cette
variation représente des zones possibles d'absorption. Ceci affecte le
caractère de transmission dans l'infrarouge. La figure 4.17 montre une
différence nette entre le spectre de la cellule vide et ceux des cellules
remplies de polymères. En outre, la non-uniformité au niveau des spectres
des polymères laisse croire que cette instabilité causera des pertes
supplémentaires dans notre FCCE et ainsi des problèmes de propagation
affecteront le guidage monomodal par l'apparition de modes d'ordre
supérieur.
Chapitre IV : Critères de la compensation de dispersion 140
Cœur dé Xénon
nXe=l.000702
Hélium Hélium
n He s 1.000035 n He=l.000035
T+Em T+Ei
FIG 4.18 : Profil d'indice d'une FCC à cœur de xénon entourée par de l'hélium.
Computed Transverse Mode Profile (m=0,neff=1.000696) Computed Transverse Mode Profile (m=0,neff=1.000293)
lî
u
0-
-p r r T -r | i i r • | i t i i
10 20 30 40 50 0 10 20 30 40 50 60
Transverse Direction (uni) Transverse Direction M
Computed Transverse Mode Profile (m=0,n. Computed Transverse Mode Profile (m«0,nel/*1.000281)
il
1' I 0
S
5 S •
£1
f I '
12
a. =-
1
I ' ' ' ' I
0 10 20 30 40 50 60 0 10 20 30 40 50
Transverse Direction tgn) Transverse Direction i\m)
Spectre de la cellule
remplie d'air libre
Longueur d'onde en nm
FIG 4.20 : Spectres dans l'infrarouge de la cellule remplie de d'air libre, remplie
de xénon et remplie d'hélium.
Certes, nous avons établi une présélection de notre choix final à l'aide des
résultats présentés dans les sections précédentes du chapitre; cependant
nous ne sommes pas arrêtés à cette étape d'évaluation pour la structure
idéale de la FCCE. En effet, nous avons entrepris des mesures
expérimentales sur les structures citées dans les sections précédentes et
nos hypothèses se sont confirmées avec les résultats expérimentaux
obtenus avec la FCCE à cœur de xénon entourée par l'hélium. Les
chapitres suivants présentent en détails la nouvelle FCCE à cœur de
xénon et les mesures théoriques et expérimentales qui ont été effectuées
pour l'adoption de ce composant comme le compensateur de dispersion de
notre projet de recherche.
Chapitre V
D'un autre côté, nous avons choisi la FCCE à cœur de xénon entourée par
l'hélium [52] pour laquelle nous avons conçu un montage spécial
comprenant deux cellules à gaz, une pompe pour faire le vide et remplir les
cellules par le gaz adéquat, un contrôle et une lecture de la pression au
cours de nos expérimentations et tout ceci est accompagné de notre
montage optique à l'entrée et la sortie de la FCCE.
Cœur dé Xénon
nXe=l .000702
Hélium Hélium
n He = 1.000035 n Hc=1.000035
T+Em T T T+Em
FIG 5.1 : Profil d'indice d'une FCC à cœur de xénon entourée par de l'hélium.
Chapitre V : Dispersion chromatique dans une FCCE à cœur de xénon 146
Hélium
Rayon
Lumineux
Hélium
FIG 5.2 : Modèle de rayon d'une FCCE à cœur de xénon entourée par l'hélium.
Les guides d'ondes à cœur creux tels que montrés par la figure 5.2 ont été
déjà étudiés par Miyagi et Nishida [86]. Les pertes sont élevées dans de tels
guides à cause de l'excitation à l'injection, de modes d'ordres supérieurs.
Par conséquent, une optimisation de l'injection est sollicitée et un nouveau
profil d'indice du guide améliorera le confinement de la lumière dans le
cœur et diminuera les pertes. La nouvelle FCCE ARROW (la FCCE à cœur
Chapitre V : Dispersion chromatique dans une FCCE à cœur de xénon 147
Les calculs de Miyagi sont basés sur la théorie des rayons [90,94,120] où
on considère u n guide d'ondes cylindrique ayant u n rayon de cœur T
supérieur à la longueur d'onde d'opération tel qu'illustré par la figure 5.2.
Quand l'angle incident rasant 9 est assez petit, les pertes de transmission
des rayons obliques sont équivalentes à une approximation du premier
ordre des pertes calculées pour les rayons méridionaux et ceci pour le
même angle [85,91]. Par conséquent, seuls les rayons méridionaux sont
pris en considération dans une telle analyse. La constante d'atténuation
2a(0) pour les rayons méridionaux est calculée comme suit :
(5.1)
2TcoX9
v
f P(#)exp ' z tan 9\ sin 8d6
2T
' )' (5.2)
xll
Chapitre V : Dispersion chromatique dans une FCCE à cœur de xénon 148
où Go est l'angle auquel nous avons une intensité de 1/e2. L'angle à 1/e2
pour le mode HEu est donné par l'équation suivante : sine1 = 2.405/1 IITTT.
En ce qui concerne les pertes de courbure dans une FCC, nous avons
utilisé l'atténuation calculée plus tôt dans la thèse pour un guide
cylindrique droit pour en développer celle d'un guide courbé. L'atténuation
otcnm dans une fibre creuse courbée est donnée par l'équation (5.4) [91]:
.3
cnm = #,/„„,
dnm +
V (5.4)
A. K
(5.5)
(5.6)
^ | j | , (5.7)
v = (a2-l)m(n0kj) (5.8)
\\\E\2ds
calculé en général comme suit : Y = ££^f—-2 . E est le scalaire du champ
\E ds
électrique.
FIG 5.3 : Distribution de l'énergie lors d'une antirésonance pour une FCCE à
cœur de xénon entourée par l'hélium et une FCCE à cœur d'air entourée par l'air
pour À = 1550 nm.
Chapitre V : Dispersion chromatique dans une FCCE à cœur de xénon 151
10 , P, ,c q]
Z_
Acquisitions de limées :
ordinwew
FIG 5.5 : Montage des enceintes à gaz installées sur leurs bases de
positionnement.
Chapitre V : Dispersion chromatique dans une FCCE à cœur de xénon 155
Nous l'avons adopté car c'est le meilleur matériau pour nos fenêtres du
point de vue rapport qualité prix. Pour obtenir des joints étanches, nous
avons installé en premier lieu des "O ring" (anneau d'étanchéité) enduits
de graisse à vide. Pour la petite chambre, nous avons eu recours au téflon.
Les couvercles de téflon possèdent deux petits trous symétriques de
250um de diamètre pour pouvoir y enfiler la FCCE. Pour fixer la FCCE
dans les trous, nous avons mis le capillaire dans la petite chambre sous
tension et nous avons appliqué de la colle époxy aux extrémités pour
maintenir la FCCE droite. Nous avons, dès le début de nos manipulations,
choisi de maintenir la FCCE droite pour éliminer l'influence des micros
courbures sur la propagation dans la FCCE. En effet, les pertes liées aux
micros courbures peuvent affaiblir la fiabilité de notre composant.
L'équation 5.4 exprime le facteur d'atténuation lié aux courbures. Ce
facteur est composé de deux termes : le facteur d'atténuation pour une
FCCE droite et un autre qui est inversement proportionnel au rayon de
courbure. Par conséquent on peut déduire que pour des micros courbures
(de petits rayons de courbures), le deuxième terme devient significatif.
En outre, des tests d'étanchéité ont été réalisés pour aboutir à la façon
optimale de sceller nos chambres sans varier le niveau de la pression dans
les deux chambres à gaz. En effet, nous avons eu recours à la colle époxy
au niveau des collets (connecteurs par lesquels nous introduisions les gaz)
pour éliminer les fuites qui faisait varier la pression des gaz dans les deux
chambres.
Ainsi, nous avons optimisé tous les paramètres pour assurer des mesures
crédibles et avec des erreurs minimales. Une lumière infrarouge en
provenance d'un laser accordable est amplifiée et injectée dans le cœur de
la FCCE via l'optique adéquate. Le faisceau transmis par le cœur de la
FCCE est collecté par l'optique adéquate et est détecté par un
photodétecteur InGaAs. L'expérience est réalisée pour une FCCE à cœur
de xénon entourée par l'hélium et une FCCE à cœur d'air entourée par
l'air. Un ordinateur d'acquisition de données est connecté via des câbles
GPIB au montage, les mesures sont enregistrées en temps réel et
analysées par la suite.
Notre FCCE est installée ainsi dans les enceintes à gaz tel que montré par
la photographie de la figure 5.5. Les gaz injectés sont sous une pression
contrôlée de 101.325kPa. Nos enceintes sont conçues pour fonctionner
sous des pressions très supérieures à 101.325kPa et sont évaluées à
6428kPa (annexe B). Le but d'une telle expérience est de vérifier les calculs
théoriques et de comparer l'efficacité de la nouvelle structure par rapport à
une FCC à cœur d'air sur une plage de longueur d'onde allant de 1500nm
à 1600nm. Les figures 5.6 et 5.7 illustrent les résultats de mesures
expérimentales.
20 centimètres de FCCE à
cœur de xénon
27 centimètres de FCCE a
cœur de xénon
FIG 5.6 : Puissance mesurée à la sortie d'un cœur de xénon d'une FCCE de
longueurs 27 et 20 cm respectivement.
-5
-15 "
27 centimètres de FCCE à
cœur de xénon
-20 -
27 centimètres de FCCE à
cœur d'air
-25 .
FIG 5.7: Puissance mesurée à la sortie d'une fibre de 27 cm pour une FCCE à
cœur de xénon entourée par l'hélium et une FCCE à cœur d'air entourée par l'air.
Chapitre V : Dispersion chromatique dans une FCCE à cœur de xénon 159
engendre des pics modaux assez étroits et c'est ce que nous avons observé
et mesuré au niveau du graphique de la figure 5.8 qui illustre le spectre de
transmission dans 25cm d'une FCCE à cœur de xénon entourée par
l'hélium.
FSR = 49.2 nm
FWHM= O.98 nm
0.4 -
ï 0.3 -
0.2 "
S
•S 0.1 -
o.o -
1530 1547 1564 15S1 1598
Longueur d'onde en n m
FIG 5.8: Puissance mesurée à la sortie de 25cm d'une FCCE de à cœur de xénon
entourée par l'hélium.
"pic
nous avons déduit à partir de la formule (3.9) : FSR = la
~ " Iff
valeur de dmur correspondant à une FSR de 49.2nm, à une ÀPiC de
1539.77nm, à un neff de 1.000677 et un nmur de 1.45. Nous avons obtenu
un dmur de 22.9um correspondant à l'épaisseur de l'effilement à la
première résonance. Nous avons ainsi entamé des simulations avec Photo n
Chapitre V : Dispersion chromatique dans une FCCE à cœur de xénon 162
0--
10 20 30 40 90
TrmvMW Otradion (pin)
(e)
10 30 M « 60 60
Tr*MWuDirtctlon<Mni)
(C)
D'un autre côté, la figure 5.10 illustre l'effet résonant; l'effet FP, sous tous
ses angles, c'est-à-dire au niveau des différentes composantes du champ
électrique. En effet, la composante Ex montre l'évolution de l'amplitude des
pics qui diminue en partant du cœur vers la gaine. L'effet est très bien
présenté en deux dimensions avec les simulations de BeamPROP de
RSoft® à la figure 5.10 (a). Si nous voulons imaginer dans l'espace cet effet,
il s'agit de l'effet anneaux concentriques qui diminuent de luminosité en
s'éloignant du centre. La composante Ez, quant à elle montre l'effet FP vu
sur l'axe de propagation z et une amplitude du champ électrique de l'ordre
de 0.4V/m. Les amplitudes des composantes Ex et Ez sont de même ordre
de grandeur, soit 0.4V/m. Enfin la composante Ey, illustre un autre côté
de l'effet FP mais vue sur l'axe des y.
• 1550.2 nm 3 ^ = 1539.77 nm
FIG 5.11: Profil de la distribution de la puissance transmise dans le cœur de
xénon de la FCCE pour une propagation antirésonante à X=1550.2nm et une
propagation résonante à À=1539.77nm pour une même épaisseur de mur :
Em=22.96
Composante spectrale
courte
Mur de silice pure Composante spectrale
SI02 longue
Coeur de Surface Clivée
xénon
Surface Clivée
Injection
IR
FIG 5.12: Propagation des composantes spectrales bleues et rouges le long d'un
effilement ascendant d'une FCCE à cœur de xénon.
Chapitre V : Dispersion chromatique dans une FCCE à cœur de xénon 167
Antirésonance
Em du SiO2 = 22.952
0 10 20 30 40 50
Transvtr» Diieclton ( ,.nu
1,0002 -
1,0001
1,520 1,530 1,540 1,550 1,560 1,570 1,580 1,590 1,600 1,610 1,620 1,630
Longueur d'onde en (microns)
FIG 5.13: Carte de modes et profil du mode HEn à une position antirésonante à
une épaisseur Em du mur de silice de 22.952um.
10 20 30 40 90 60
Transvers* Direction 11 irm
g 1,0003 i
1,0002 -
FIG 5.14: Carte de modes et profil du mode HEn à une position résonante à une
épaisseur Em du mur de silice de 22.96um.
Les deux figures expliquent qu'une fois que la lumière se propage le long
du cœur du xénon, elle atteint un point où l'épaisseur du mur de silice
devient résonante selon la direction transversale. Par conséquent, la
puissance du cœur du xénon passe massivement dans la gaine de silice tel
que montré à la figure 5.14. Ceci correspond à une conversion du mode
fondamental du cœur HEn à un mode de la silice d'ordre supérieur.
eff
dX (5.10)
Dans notre cas nous avons considéré la dispersion engendrée par la FCCE
comme guide d'ondes et nous allons négliger la dispersion due au
matériau.
C'est cette formule que nous avons appliquée aux cartes de modes de la
figure 5.14 pour obtenir la dispersion de la FCCE en ps/(nm.cm) illustrée
sur la figure 5.15. En effet, les pics de dispersion correspondront aux
«genoux» des courbes des modes. Ces pics de dispersion sont périodiques
et l'espacement entre deux pics est donné par l'équation (5.12) :
12
A RES
r^nn
FSR=
T7~ I ,
.2 _
n
2 (5-12)
J2/Air eff
Chapitre V : Dispersion chromatique dans une FCCE à cœur de xénon 171
I -400 -
a
£
£ -800
S -1200
ï FWHMNO.96 nm
(5.13)
2
1 + Fsin - A
{FSR .
2
„ (2 -Y f ™ Y
avec, F = — / =
U y [TVFWHMJ
où Dmax est la dispersion crête du pic et F est le coefficient de finesse que
nous calculons à partir de la finesse / d'un pic. Nous avons ensuite
intégré D(À) pour obtenir le paramètre de dispersion effective Deff en
fonction de la longueur d'onde. L'intégration est faite comme suit :
PS*
J
FSR
S = ^- (5.16)
dA
Cette dispersion de deuxième ordre peut provoquer de la confusion car en
quelques sortes elle contient un terme de dérivée troisième:
A d2n dD -A2 d2n A d3n TT _, .. „ .,
D= r-=> — = r- r-. Une fibre conventionnelle possède une
c dA2 dA c dA2 c dA'
pente de dispersion d'environ de 0.09ps/(nm2.km) à ÀDZ [31].
AQ = \3l3nm
So = 0.086 pslinm2. km)
dD(A) S{
S= 1+
dA AA
= \550nm^S = 0.057 ps l(nm2 .km)
Chapitre V : Dispersion chromatique dans une FCCE à cœur de xénon 177
l5A7)
LD=^km(Gb/sf (5.18)
B
pour la fibre optique standard opérant autour de 1.55um. La figure 5.18
illustre l'évolution de LD en fonction du taux de transmission pour un
système utilisant une source module à l'externe. Pour une fibre standard
avec D=+17ps/nm.km, la limite de dispersion est de 1000km pour un taux
de transmission de 2.5Gb/s. À 10Gb/s, cette limite estimée est réduite à
61km.
Pour opérer sur de longues distances ou/et à hauts débits, nous pouvons
réduire la dispersion de la fibre, soit en opérant avec la fibre standard à
ÀDZ =1.31^m, ou en modifiant la dispersion de la fibre. Depuis l'apparition
des amplificateurs à l'erbium opérant aux alentours de 1.55|um, et en
sachant que les pertes d'une fibre conventionnelle sont minimes à ces
longueurs d'onde, les transmissions à 1.31|jm sont quasi éliminées pour
les longues distances. Dans certaines nouvelles installations, la fibre à
dispersion décalée est utilisée (DSF). La courbe pointillée de la figure 5.16
montre la limite de dispersion sur une fibre dont le zéro a été décalé vers
les 1.55|am avec D=0.1ps/nm.km. La longueur de dispersion est alors
beaucoup plus élevée. Cependant il faut noter qu'il s'agit d'une bande
limitée aux alentours de 1.55 |um.
Chapitre V : Dispersion chromatique dans une FCCE à cœur de xénon 179
10000
i i • inui i i i i nui i i i i 1111
- \ I
\
\
- \
\
\
\
\
\
\
\
\
\
\
\
1000 —;
\
\
\N —:
\ \ :
\ \
\ \
_ \ \
\ S
\ N
\ \
\ \
- \ \ *
\ \
100 —=
n = no+n2l (5.19)
I est l'intensité du champ électrique dans la fibre, no est l'indice linéaire et
n2 est l'indice non-linéaire dans les fibres et dont la valeur varie de 102 0 à
Chapitre V : Dispersion chromatique dans une FCCE à cœur de xénon 180
10"18 m2/W dans les verres et de 10 ~18 à 10 1 1 m2/W dans les verres dopés
[44].
Pour minimiser les effets du mélange à quatre ondes dans les systèmes
WDM et DWDM, la fibre à dispersion décalée non nulle "Non-Zéro
Dispersion Shifted Fiber" (NZDSF), peut être utilisée à la place de la DSF.
Cette fibre a une dispersion de ±2 à ±4 ps/nm.km. Une gestion de la
dispersion sera alors distribuée sur la ligne de transmission pour
maintenir la dispersion accumulée à un niveau bas et adapté aux effets
non-linéaires. Ces systèmes peuvent alors avoir recours à une forme de
compensation de la dispersion au transmetteur ou au récepteur pour
améliorer les effets de la dispersion totale de la ligne.
En effet dans un tel profil, la pente est plus forte au début du profil et
progressivement elle devient plus douce tel montré à la figure 5.17 de
façon que les composantes spectrales des canaux au début de la bande
rencontrent leur point de résonance dans une zone plus restreinte que
celles des canaux de fin de bande.
Coeur de xénon
& courte & langue
Mur de silice
ï
FI G 5.17: Schéma d'un effilement parabolique illustrant la compensation de la
pente de dispersion.
Cela engendrerait alors un délai plus long entre les composantes rouges et
bleues des canaux de fin de bande que pour les canaux du début de la
bande. Notre FCCE compensatrice offrirait donc une pente négative de
dispersion.
Chapitre V : Dispersion chromatique dans une FCCE à cœur de xénon 182
RDS = - (5.22)
Dans notre cas, la pente de dispersion de notre composant n'est que SFCCE
dD(X)
FCCE (5.23)
dl
En se référant au graphique 5.15 de la dispersion, nous avons déduit la
SFCCE et ainsi la RDS de la FCCE à À =1539.77 nm, en faisant le rapport
entre la SFCCE et la dispersion du composant. La pente SFCCE est de l'ordre
de (-0.264 ps/nm2.cm) ce qui est équivalent à une RDS de 0.0037nm 1 . Il
faut savoir que nos résultats s'appuient jusqu'à présent sur une étude
théorique. Par conséquent la RDS théorique de la FCCE est intéressante
pour l'utilisation du composant à large bande.
Coeur de sinon
r
Mur de ailioe pure
S1O3
i. courte
A longue
FIG 5.18: Schéma d'un effilement décroissant offrant une dispersion positive.
EXPÉRIMENTATIONS DE LA DISPERSION
Connexions GPIB
Analyseur de réseaux
Acquisition de
Laser accordable données Comparateur
de phase
1500-1600 u n
Contrôleur de polarisation
- Lambdamètre
FCCE a cœur
de xénon
n
Contrôleur de polarisation
Pulssancemdtre
Le signal alors est injecté via l'optique d'injection adéquate dans la FCCE à
cœur de xénon entourée par l'hélium. Un coupleur 95/5 est placé
respectivement à l'entrée d'un contrôleur de polarisation avant l'optique
Chapitre VI : Expérimentations de la dispersion 189
ie = je [l + m cos(a>et)] (6.1)
E
M) = s/CJe cos(û)et)cos(û>0t) (6-2)
= R\EQ(tf (6.3)
où R est la "responsivité" du photodétecteur.
où
10 ./[arg(/o(0)-arg(/,,(/))]
S=
ml,
360
O.7 -
8 O,6 - FSR = 49.3 nm
a O.5 - FWHM= O.98 nm
î O.4 -
O.3 -
0.2 "
O.l "
O.O "
1530 1547 1564 1561 1598
Longueur d'onde en nm
Line«rR.gros«ionforAN19039907_E
Y-A 4- B*X
Parametet Value En-or
Ar- (6.9)
/c.360°
Dans notre cas A^ = ±0.4° et fe = 500 MHz, ce qui nous donne une
incertitude sur le délai mesuré d'environ ±2.15ps. Une fréquence de
modulation plus élevée et un moyennage plus important aurait pu réduire
l'aspect un peu bruyant de la mesure. En effectuant ainsi un lissage
linéaire sur la courbe, nous obtenons une pente de 0.71ps/nm. En
considérant la longueur de la fibre sur laquelle la mesure a été effectuée
(0.037-0.047 km), nous avons un paramètre de dispersion D se situant
Chapitre VI : Expérimentations de la dispersion 195
Nous avons entamé alors les mesures de délai et d'amplitude avec la FCCE
dans le montage. L'injection a été optimisée pour avoir la propagation du
mode HEn. Le délai et l'amplitude ont été mesurés sur ce mode à la sortie
du cœur de xénon.
-28 -i
-30
-32
tj
1
i
M
S
S.
a -36-
V
1T
2 -40
g -42 '
* -44
r
FSR = 49.21 nm
-46 " r
FWHM* 0.97 nm
" ' L
-48 1 1 , 1 , , , 1 1 , | 1 1 | , , 1 1 1 1 1 ,
Sur la plage de 1520-1600 nm, l'extinction des pics est de l'ordre de -23
dB, la FSR est de 49.2lnm et le FWHM est de 0.97nm. L'amplitude plus
élevée dans cette mesure est due à deux facteurs principaux : 1)
l'analyseur de réseau se fixe sur la longueur d'onde modulée éliminant
Chapitre VI : E x p é r i m e n t a t i o n s de la dispersion 196
.6
•o 1 |
m
a.
U)
1 FSR=47.6 nm
n
«
A FWHM= 1.1 nm
::::::::::::nz:::::::::::::r
\
a.
a
S
bO
Cl
XI I..1 i. .J...J. *(... tiA.i
3
•a*' -
1525 1545 1565 15S5 1605
FIG 6.5: Délai généré par la FCCE à cœur de xénon entourée par l'hélium en
fonction de la longueur d'onde.
a.
u
a.
3
£
bfl
v
•o
FIG 6.6: Lissage linéaire des parties descendantes des pics de délai et dispersion
négative de la FCCE à cœur de xénon entourée par l'hélium.
Chapitre VI : Expérimentations de la dispersion 198
Sur la figure 6.5, la largeur à mi-hauteur des pics de délai est de lnm,
insuffisante pour inclure les 50 canaux DWDM prédits par la théorie au
chapitre V. Par conséquent ce graphique semble une mesure de délai pour
une FCC à épaisseur constante au niveau du mur de silice.
longueur d'onde | a a |
FIG 6.7: Dispersion générée par la FCCE à cœur de xénon entourée par l'hélium
en fonction de la longueur d'onde.
Chapitre VI : Expérimentations de la dispersion 199
Alors nous avons mené une autre série de mesures de délai sur un autre
bout de FCCE à coeur de xénon entourée par l'hélium de longueur 25 cm.
Le graphique 6.8 illustre l'amplitude de transmission mesurée par
l'analyseur de réseau pour le nouveau bout de la FCCE à cœur de xénon.
-28
-30 -
-32
-42 -
FSR = 50.33 nm
FWHM= 1.03 nm
Des mesures de délai ont été effectuées sur le nouveau bout de la FCCE à
cœur de xénon entourée par l'hélium. Ces mesures de délai ainsi que la
dispersion générée par le composant sont illustrées sur les figures 6.9 et
6.10.
Chapitre VI : Expérimentations de la dispersion 200
—•»
H
a
4»
a.
o
4*
•M
FIG 6.9: Délai généré par 25cm d'une FCCE à cœur de xénon entourée par
l'hélium en fonction de la longueur d'onde.
•S"
FIG 6.10: Dispersion générée par 25cm d'une FCCE à cœur de xénon entourée
par l'hélium en fonction de la longueur d'onde.
Chapitre VI : Expérimentations de la dispersion 201
En effet, un ajustement des pics par rapport à la grille ITU est possible. Il
suffit alors d'adapter les dimensions de la FCCE aux besoins du client
ainsi que les deux milieux remplissant le cœur creux et entourant la
FCCE. En outre, le cœur de xénon de la FCCE nous procure une stabilité
de polarisation du mode HEn se propageant dans le cœur, un facteur qui
a aidé à la stabilité des mesures de la dispersion chromatique. En effet, le
xénon est un médium qui ne présente pas de facteurs impliquant la
biréfringence.
T
216.25 Lame de silice, 112 = 1.45 1 215
i.
40 Cœur d'air, ni = 1.00
Injection
Miroir d'or Faisceau Laser
22 mm
FIG 6.11: Configuration du guide effilé (le schéma n'est pas à l'échelle).
où n2 est l'indice de réfraction de la silice et m est l'indice de réfraction de
l'air.
Caractérisation de la lame de silice
Pour déterminer l'épaisseur de la lame de silice, nous avons appliqué la
méthode de mesure adoptée par François Baribeau [41]. Pour caractériser
la variation du profil d'épaisseur de l'étalon de silice, nous avons utilisé un
montage simple. L'étalon de silice est fixé sur une monture calibrée en
translation et en rotation. La lumière d'une diode électroluminescente
(LED) à spectre large autour de 1525nm est incidente sur l'étalon de silice.
L'incidence normale est contrôlée par la lumière recueillie en réflexion par
Chapitre VI : Expérimentations de la dispersion 203
(6.10)
-^^f- (6.11)
dX
m FSR
1,00350
1,00300
s 1,00250
? 1,00200
*£ 1,00150
a>
£ 1,00100
- 1,00050
1,00000
0,99950
1,5515 1,5520 1,5525 1,5530 1,5535 1,5540 1,5545 1,5550
Longueur d'onde (um)
\ /
¥ura)
:
-40
\ /
-60:
\ /
dispersil
-80:
-100:
\
:
-120
Culliiiiaiiim
Miroir ((Or
•3TI
•5LJ
T • «K
silice effilée
U n i s cylindrique
Coimateur
D—«—
EDF/
CoHmaletJf
Miroir (TOr
Étabada silice
Contrôle du a«U
naoopositkxineur
Lentille cybodnqoe
ÇoWmaleur
Polanseur
FIG 6.15: Optiques de positionnement du guide plan ARROW dans le montage de
mesure.
Les appareils et les composants suivants ont été utilisés dans le montage :
LdÀ
- (6.13)
.__
360/,
-30
-33
« -36
4> -39
O
42
S
10
-45
BU -48
-51
-54
1520 1530 1540 1550 1560 1570 1580 1590
-320 i
-380
1525 1530 1535 1540 1545 1550 1555 1560 1565 1570 1575
Longueur d'onde (un)
Tableau 6.1 : Dispersion, extinction en puissance des pics et FSR entres les pics
de résonance.
N° du pic Dispersion Extinction FSR
Les résultats obtenus pour le guide plan confirment les calculs théoriques
effectués. Notre dispersion théorique concorde avec les mesures
expérimentales. En effet, la dispersion négative moyenne mesurée sur les
pics est de [-25.4 ±1.5 ps/(nm*cm)] ce qui concorde avec le calcul
théorique de la dispersion de [-27ps/(nm*cm)] effectué avec les logiciels de
simulation. En outre, les pics de dispersion exhibent une FSR de 4.93
±0.20 nm tel que la théorie l'a démontré. Aux longueurs d'onde de
résonance, la majorité de la puissance dans le cœur (80% ou 6.9dB,
p
-JS£L.100% pour chaque pic) se transfère à la gaine telle que la théorie du
min
guide ARROW stipule [40,81]. Les 80% de puissance sont calculés à partir
d'un rapport entre la puissance maximale du signal et le niveau minimale
de la puissance d'un pic multiplier par 100%. D'un autre côté, l'extinction
est la différence entre la puissance maximale et la puissance minimale
d'un pic en dB.
Chapitre VI : Expérimentations de la dispersion 212
6.3.1 Coûts
En effet de point de vue économique, un étalon en silice à effilement
contrôlé peut coûter dans les alentours de 3000 $US et plus, sans compter
les dépenses sur l'optique précise à l'injection et à la réception. Comme
nous l'avons montré dans le montage de mesure d'un guide plan, des
bases de positionnement très précises sont recommandées pour assurer
des mesures fiables.
D'un autre côté, les 10m de la FCCE nous ont coûté 100 $US. En plus,
nous avons récupéré du matériel peu coûteux dans le laboratoire pour
concevoir nos enceintes à gaz. Cependant, les seules pièces qui nous ont
coûté relativement cher sont les fenêtres infrarouges BK que nous avons
achetées à 150 $CAN la fenêtre. D'un autre côté, nous n'avons pas besoin
d'optique très élaborée pour assurer une injection et une réception du
mode voulu dans la FCCE.
Chapitre VI : Expérimentations de la dispersion 213
Par conséquent, l'utilisation d'un tel guide dans un réseau à fibre reste
envisageable avec les possibilités de pertes de puissance ou de la
diminution de l'effet de dispersion du guide due à une excitation d'un
mode différent, ce qui implique des pertes additionnelles pouvant fausser
la mesure de la dispersion.
En effet, pour le cas d'un guide plan ARROW avec une seule paroi
antirésonante de chaque côté et un cœur d'air ayant un indice de
réfraction unitaire, les équations des pertes pour les modes TE et TM sont
En effet, les modes LP de la fibre ne sont pas les modes exacts de la fibre
car ils sont composés de deux modes propres EH et HE dont les
constantes de propagations sont légèrement différentes [25].
Chapitre VI : Expérimentations de la dispersion 215
C'est sous ces différents aspects que nous avons relevé le défi de mener
nos recherches sur un nouveau composant optique à propriétés
dispersives [52].
C'est dans ce contexte, que nous avons commencé notre thèse par l'étude
de la transmission dans une fibre optique standard. Nous avons expliqué
les formes de dispersion possibles dans une structure standard de fibres
ainsi que les différentes pertes par transmission. Ensuite et dans le
chapitre II, nous avons expliqué les caractéristiques des guides à cœur
creux telles que traitées dans la littérature. En effet, nous nous sommes
appuyées principalement sur les recherches de Marcatili, Miyagi et Nishida
[32,85], des scientifiques qui ont travaillé longtemps sur ce type de guide
mais pour des objectifs autres que les communications optiques. Ainsi
nous avons expliqué la transmission dans de tels guides d'ondes ainsi que
les possibilités de propagation de certains modes sans pertes majeures.
C'est la première fois d'ailleurs qu'on utilise de tels guides pour des
fonctions optiques. Par conséquent et suite à notre étude bibliographique,
nous nous sommes décidés à commencer nos expérimentations avec une
FCC de 40um de diamètre de cœur et de 22um d'épaisseur moyenne de
gaine silice effilée sur 10m de long. C'est à ce moment que nous avons
observé un effet Fabry-Perot bien marqué et que nous l'avons expliqué
dans le chapitre III de la thèse [54]. En effet, nous avons démontré le
caractère FP des FCC, un caractère intéressant dans l'infrarouge et dans le
visible. Nous avons expérimenté et simulé l'effet FP dans une FCC à cœur
d'air dans l'infrarouge et dans le visible et nous avons pris des photos
illustrant l'effet FP. En outre, nous avons obtenu des finesses de (5 à 34)
intéressantes et comparables aux produits existant sur le marché des
étalons FP.
Conclusion Générale 218
Les résultats encourageants sur les propriétés Fabry-Perot dans les FCC
nous ont motivés à étudier la possibilité de concevoir un compensateur de
dispersion chromatique à partir d'une telle fibre. L'idée est survenue suite
à la découverte du caractère FP périodique dans le guide.
Ainsi nous avons entamé des recherches poussées sur la FCC effilée. Nous
avons alors étudié les critères requis pour obtenir une compensation de
dispersion chromatique adéquate. Par conséquent, nous avons étudié le
transfert adiabatique, un comportement modal indispensable pour assurer
une compensation de dispersion sans pertes lors des conversions des
modes du cœur creux vers ceux de la gaine de silice. Lors de la fabrication
des fibres creuses, un effilement naturel est automatiquement usiné lors
du processus de fabrication. Cet effilement nous a servi à étudier
l'adiabaticité éventuelle dans la FCCE. Ainsi, nous avons conclu qu'un
transfert adiabatique est possible dans notre FCCE.
Nous avons étudié l'atténuation dans une telle fibre que nous avons
comparée à celle dans une FCCE à cœur d'air entourée par l'air. Nous
avons déduit une différence marquée entre les deux structures de point de
vue pertes et finesse des pics à la transmission. Ainsi la FCCE à cœur de
xénon entourée par l'hélium s'est avérée intéressante vue ses pertes
modestes de l'ordre de 0.05dB/cm ainsi qu'une finesse de ses pics de 50 à
la transmission.
En outre, nous avons pensé à d'autres types de projets à base de FCCE, tel
que l'écriture d'un réseau de Bragg et l'observation du comportement
dispersif du composant. Nous avons aussi pensé au changement des gaz
dans le cœur et autour par des polymères liquides parfaitement
transparents dans l'infrarouge. Ceci serait peut être envisageable dans le
future proche car à notre connaissance récemment, des groupes de
recherches élaborent des études sur de tels polymères pour les introduire
dans les fibres microstructurées. Aussi, il serait possible d'utiliser la FCCE
pour la compensation de la dispersion dans les lasers à fibres.
Appendice A
A. 1 BPM conventionnelle
L'idée de la BPM conventionnelle est de représenter le champ
électromagnétique par une superposition d'ondes planes se propageant
dans un milieu homogène. La propagation d'une onde dans un milieu
inhomogène est modélisée par l'intégrale de ces ondes planes dans le
domaine spectral. L'effet de l'inhomogénéité du milieu est introduit dans
une correction de phase dans le domaine spatial appliquée à chaque pas
de propagation. Ainsi on utilise la Transformé de Fourier Rapide (FFT)
pour faire le lien entre les domaines spatiaux et spectraux. Cette méthode,
appelée aussi FFT-BPM, s'exprime aussi mathématiquement à travers
l'équation suivante :
x
¥(x,y,z + Az) = PQPx¥(x,y,z) (A.l)
, =Vt (Vt . 1 , ^ ) ()
()
dz
où l'indice "t" signifie qu'il s'agit de composantes transversales.
V. (n 2 £,)=0 (A-4)
On obtient alors :
,) ^ + ^" 0 (A.5)
dz dz
Si l'indice de réfraction n(x,y,z) varie lentement le long de la direction de
propagation z, qui est la cas de la majorité des composants de l'optique
guidée, alors le deuxième terme de l'équation (A.5) devient négligeable par
rapport aux deux autres.
Appendice A: Méthode des faisceaux propagés 227
^,__LVt.(n2£,) (A.6)
ôz n
Une équation d'Helmholtz vectorielle peut également être dérivée pour les
champs magnétiques transversaux de la même façon.
2
z) ^ TE(x,z)+
n -n2ref)E(x,z) ( A -8)
ôx
n2 -n2ref)E(x,z)+f- (A.9)
f)
E(x,z) = 1+ PE(x,z) (A-10)
ôz 2knref
, 2nrefk-jAz(\-a)P
x,z + Az) = —f— ——E{x,z) (A. 12)
2nrefk + jAzaP
Appendice A: Méthode des faisceaux propagés 229
Dissipation numérique
Dispersion numérique
Dans cette appendice, nous allons illustrer le design des deux chambres
ainsi qu'expliquer les calculs adoptés pour assurer une propagation
monomodale et avec pertes minimes dans la FCCE.
2 . 00 -•—
DTM2
(\
0 12. 00
O 9 . 0 0 I) TM 3
\/
(' ?- ) A NN EA U E X T É R ! E UR
À i
DTM7
s
..
f1 LL
•' Ç
h- 1(1 H -J
; î
i - i :vLi'iDK PPINC:p^:
-e p a i s s e
2. oo
0 3 . 80
'U.a'?/
y J1U2
H " ^ - ' ' - . • • " " • • " • • - • - • . • • • - - . . _ " * — - , • . . • • • - - . . " " * — - - ^ \ •
n [M i
— -
I T ~ ~ ~ ~ ~ - - ^ • • " " - • • - • • " - - • - - • " • - - - . " — - ~ " " - - . . " " " • - - - . • " • • - - - ^ " • • • J
'
II !
0Ï.SO
•• H
i •
U; PET 11 C ï l INDRE
( M SUPPORT Du CAPILLAIRE
^03.00 iDJMl
<&t.lv
, !..
EPAISSEUR
Les dimensions des pièces ont été légèrement modifiées lors de leur
usinage, pour les adapter aux longueurs de FCCE utilisées le long des
expérimentations.
a = - = Ee (B.l)
où
o : la contrainte appliquée,
F : la force appliquée,
A : l'aire normale à la force appliquée,
E : le module de Young (Pa),
e : le pourcentage de déformation.
Pour la silice de notre FCCE, le module de Young est E=73 GPa. La silice
est un matériau dit fragile; en effet, elle casse dans ce mode de
déformation si la sollicitation est trop forte. Sa zone de déformation
plastique est limitée. On peut alors avoir une bonne approximation de sa
tension maximale de rupture à l'aide d'une expression linéaire exprimant
la contrainte en fonction du pourcentage de déformation.
Expérimentalement, on a mis une FCCE de longueur 20.3cm sous tension.
Le diamètre de la FCCE est de 100|um et l'épaisseur du mur de silice est de
20.5|um. Par conséquent, la surface qui subit la force de tension est la
suivante :
Appendice B: Conception des enceintes à gaz 239
-(50.<T6)2]:=3.10.<r9m2 (B.2)
Un tour de vis correspond à 0.03125cm. Notre FCCE s'est brisée après 5.7
tours de vis. On en déduit alors que la FCCE a subi une élongation de
0.178cm. Ceci correspond à un pourcentage de déformation de 0.877% à
la rupture. Par conséquent la contrainte maximale de la FCCE est de
631.78MPa. Ceci veut dire que l'élongation maximale de la fibre sur lm
sera de 0.00877m. Cette valeur correspond à 28 tours de vis.
2zo=2x.Wo2/A (B.4)
Appendice B: Conception des enceintes à gaz 240
(z-f)=M2{z-f) (B.5)
2z0 =M2.(2z0)
avy=(PD)/(2e)
ay (B.6)
Pour la petite chambre, son épaisseur est plus grande que la grande, alors
elle peut subir une pression supérieure à celle de la grande chambre. Il
faut noter que nous avons expérimenté sous des pressions très faibles de
l'ordre de 1 à 2 atmosphères, l'équivalent de 101.325kPa à 202.65kPa.
BIBLIOGRAPHIE
[3] A. W. Snyder and J. D. Love, «Optical Waveguide Theory», Chapman and Hall, New
York, 1984. "
[5] A. B. Sotsky and L. I. Sotskaya, «Leaky modes of channel waveguides with uniaxial
anisotropy», Optical and Quantum Electronics, Vol 31, pp. 733-749, 1999.
[6] A. H. Gnauck and R. M. Jopson, «Dispersion compensation for optical fiber Systems»,
Optical Fiber Télécommunications I1IA, Edited by I. P. Kaminow and T. L. Koch,
Académie Press, pp. 180-182, 1997.
[8] A. C. Tarn and C. K. N. Patel, «Optical absorptions of light and heavy water by laser
optoacoustic spectroscopy», Applied Optics, Vol 18, No 19, pp. 3348-3357, 1979.
[10] A. B. Sharma, S. J. Halme and M. M. Butusov, «Optical Fiber Systems and Their
Components: an Introduction», Springer-Verlag Berlin Heidelberg, 1981.
[13] B. Sultan Dabagov and A. Marcelli, «Single-reflection régime of x rays that travel into
a monocapillary», Applied Optics, Vol 38, pp. 7494-7497, 1999.
[14] B. Sultan Dabagov and A. Marcelli, «Single-reflection régime of x rays that travel into
a monocapillary», Applied Optics, Vol 24, pp. 4206-4209, 1985.
[17] C. D. Rabii and J. A. Harrington, «Measurement and control of thin film uniformity in
hollow glass waveguides», Optical Engineering, Vol 38, pp. 2009-2015, 1999.
[24] D. Derickson, «Fiber optic test and measurement», Prentice-Hall inc, New Jersey,
1998.
[25] D. Marcuse, «Theory of Dielectric Optical Waveguides», Académie Press, New York,
1974.
[26] D. Mendlovic, Z. Zalevsky and P. Andréas, «A novel device for achieving négative or
positive dispersion and its applications», Optik International Journal for Light and Electron
Optics, Vol 110, pp. 45-50, 1999.
[27] D. Marcuse, «Light Transmission Optics», Van Nostrand Reinhold, New York, 1982.
Bibliographie 244
[29] D. Yin and H. Schmidt, «Integrated ARROW waveguides with hollow cores», Optics
Express, Vol 12, No 12, pp. 2710-2715, 2004.
[39] F. Ouellette, «Dispersion cancellation using linearly chirped Bragg grating filters in
optical waveguides», Optics letters, Vol 12, pp. 847-849,1987.
[44] Govind P. Agrawal, «Nonlinear Fiber Optics», Académie Press, Third Edition, 2001.
[46] G. Wellbrock, D. Pitchforth, M. Hinds and S. Chi, «Terabit field trial (100 x 10 Gb/s
over a 4-spanNDSF route)», Postdeadline papers of OFC'2000, PD43, 2000.
[53] I. Arfaoui, C. Lavoie and M. A. Duguay, «Tapered hollow optical fibers with a xénon
core for WDM applications», Assemblée annuelle 2002 de l'Institut Canadien pour les
Innovations en Photonique (ICIP), Centre des Congrès, Québec, Juin 2002.
[54] I. Arfaoui, M. Piché and M. A. Duguay, «Fibres optiques effilées pour le WDM», 70e
congrès de l'ACFAS, Université Laval, Québec, Canada, May 2002.
Bibliographie 246
[56] I. Arfaoui and M. A. Duguay, «Tapered hollow optical fiber as Fabry-Perot sélective
devices for visible and infrared transmissions», Assemblée annuelle 2001 de l'Institut
Canadien pour les Innovations en Photonique (ICIP), Toronto, Canada, Juin 2001.
[58] I. Arfaoui and M. A. Duguay, «Fabry Perot résonances in tapered hollow fibers»,
Assemblée annuelle 2000 de l'Institut Canadien pour les Innovations en Photonique (ICIP),
Québec, Canada, Juin 2000.
[63] J. L. Meriam and L. G. Kraige, «Engineering Mechanics: Statics», J. Wiley and Sons,
Inc., 1993.
[65] J. K. Chandalia, B. J. Eggleton, R.S Windeler, S. G. Kosinski and X. Liu and C. Xu,
«Adiabatic coupling in tapered air-silica microstructured optical fiber», Optical Society of
America, Fiber Optics Components, TuC2, pp. 1-3, 2000.
[66] J. E. Bertie, M. K. Ahmed and H. H. Eysel, «Infrared intensifies of liquids: optical and
dielectric constants, integrated intensities and dipole moment derivatives of H2O and D2O
at 22 °C», The Journal of Physical Chemistry, Vol 93, No 6, pp. 2210-2218, 1989.
Bibliographie 247
[70] J. M. Senior, «Optical Fiber Communications: Principles and Practice», Prentice Hall,
Hemel Hempstead, 2ième Édition, 1992.
[71] J. P. Goure and I. Verrier, «Optical Fiber Devices», IOP Publishing, Ltd, 2002.
[74] K. Jinendra Ranka, S. Robert Windeler, and J. Andrew Stentz, «Visible continuum
génération in air-silica microstructure optical fibers with anomalous dispersion at 800nm»,
Optical Society of America, Vol 25, pp. 25-27, 2000.
[76] K. Oh, S. Choi, Y. Jung and J. W. Lee, «Novel hollow optical fibers and their
applications in photonic devices for optical communications», Journal of Lightwave
Technology, Vol 159, pp. 139-148, 1999.
[77] K. Saitoh and M. Koshiba, «Leakage loss and group velocity dispersion in air-core
photonic bandgap fibers», Optics Express, Vol 11, No 23, pp. 3100-3109, 2003.
[79] L. Griiner-Nielson, S. Nissen Knudsen, T. Veng, B. Edvold and C. larsen, «Design and
manufacture of dispersion compensating fibre for simultaneous compensation of dispersion
and dispersion slope», Technical Digest of OFC'99, WM13-1, 1999.
Bibliographie 248
[86] M. Miyagi and S. Nishida, «A Proposai of low-loss leaky waveguide for submillimeter
waves transmission», IEEE Transactions on Microwave Theory and Techniques, Vol 28,
pp. 398-401, 1980.
[91] M. Miyagi, «Bending losses in hollow and dielectric tube leaky waveguides», Applied
Optics, Vol 20, No 7, pp. 1221-1229, 1981.
[93] M. Kamel Aly and E. Esmail, «Refractive index of sait water: effect of température»,
Optical Materials, Vol 2, pp. 195-199, 1993.
Bibliographie 249
[94] N. Croitoru, J. Dror and I. Gannot, «Characterization of hollow fîbers for the
transmission of infrared radiation», Applied Optics, Vol 29, No 12, pp. 1805-1809, 1990.
[100] N. Grote and H. Venghaus, «Fibre Optic Communication Devices», Springer Séries
inPhotonics, 2001.
[103] Polymicro Technologies, Inc., Specialists in Fused Silica: Flexible Capillary, Rigid
Capillary, Multimode Step-Index Optical Fiber, Specialty Assemblies, Arizona.
[107] R. C. Weast, «Handbook of chemistry and physics», CRC Press, 64 ème édition, 1983.
[108] R. Zhang, J. Teipel, X. Zhang, D. Nau and H. Giessen, «Group velocity dispersion of
tapered fibers immersed in différent liquids», Optics Express, Vol 12, No 8, pp. 1700-1707,
2004.
[109] R. S. Fan and R. B. Hooker, «Tapered polymer single-mode waveguides for mode
transformation», Journal of Lightwave Technology, Vol 17, No 3, pp. 466-474, 1999.
[110] S. Choi and K. Oh, «A new LP02 mode dispersion compensation scheme based on
mode converter using hollow optical fiber», Optics Communications, Vol 221, pp. 307-
312,2003.
[112] S. Choi, T. J. Eom, J. W. Yu, B. H. Lee and K. Oh, «Novel all-fiber bandpass filter
based on hollow optical fiber», IEEE Photonics Technology Letters, Vol 14, No 12, pp.
1701-1703,2002.
[113] S. Choi, T. J. Eom, Y. Jung, B. H. Lee, J. W. Lee and K. Oh, «Broad-band tunable
all-fiber bandpass filter based on hollow optical fiber and long-period grating pair», IEEE
Photonics Technology Letters, Vol 17, No 1, pp. 115-117, 2005.
[118] S. Shen and M. Weiner, «Complète dispersion compensation for 400-fs puise
transmission over 10-Km fiber link using dispersion compensating fiber and spectral phase
equalizer», IEEE Photonics Technology Letters, Vol 11, pp. 827-829, 1999.
[123] V. Delisle, «Guides d'ondes antirésonants comme éléments sélectifs dans les
communications multilongueurs d'onde», Thèse de doctorat, Université Laval, 1997.
[125] Y. Abe, Y. W. Shi, Y. Matsuura and M. Miyagi, «Flexible small-bore hollow fibers
with an inner polymer coating», Optical Society of America, Vol 25, pp. 150-152, 2000.
[127] Y. H. Oh, M. S. Kwon and S. Y. Shin, «In-line polarization controller that uses a
hollow optical fiber filled with a liquid crystal», Optics Letters, Vol 29, No 22, pp. 2605-
2607, 2004.
[128] Y. Sakurai and F. Koyama, «Tunable hollow waveguide distributed Bragg reflectors
with variable air core», Optical Society of America, Bragg reflectors, pp. 1-6, 2004.