HDR M Hecquet Ss Annexe
HDR M Hecquet Ss Annexe
HDR M Hecquet Ss Annexe
RAPPORT DE SYNTHESE
présenté à
en vue d’obtenir
par
Michel HECQUET
CONTRIBUTION A L’INSTRUMENTATION
DE LA DEMARCHE DE CONCEPTION
DES MACHINES ELECTRIQUES
TITRE :
RESUME :
La conception d’un produit électrotechnique est une étape clé de son cycle de vie dont
dépendent nombre de ses propriétés : valeur d’usage, coût, empreinte environnementale,
fiabilité, etc.… La démarche de conception traditionnelle, « business as usual », est celle de
l’approche progressive constituée d’essais et d’erreurs.
L’objectif principal de l’équipe Conception et Optimisation des Machines Electriques
(C.O.M.E.), qui reste à l’heure actuelle utopique, est de substituer à ce processus long et coûteux
une démarche entièrement virtuelle utilisant uniquement des procédés numériques. Pour
l’atteindre, nous nous proposons dans un premier temps de dégager des méthodes de conception
s’appuyant sur des outils logiciels adaptés, ce qui peut se résumer par « l’instrumentation de la
démarche de conception ».
Un de nos objectifs au cours de ces 10 dernières années de recherche a été de trouver des
solutions de représentations des machines électriques de façon à éviter le coût d’un prototype.
L’approche par réseaux de perméances, qui offre un bon compromis entre la précision des
résultats et le temps de calcul, a été privilégiée. Ainsi, à chacun des systèmes réels étudiés s’est
vu correspondre un équivalent virtuel infiniment plus avantageux. Celui-ci peut être modifié à
volonté, au gré de l’expérimentateur. Cette démarche est typiquement appliquée lors
d’optimisations pendant lesquelles les caractéristiques des modèles sont modifiées afin
d’améliorer certaines performances. En ce qui concerne l’optimisation, la Méthode des Plans
d’Expériences a été privilégiée. Dans ces développements, nous nous sommes efforcés
d’assurer une bonne adéquation entre le modèle et la méthode d’optimisation choisie. Enfin, la
confrontation avec l’expérience menée le plus souvent avec l’appui de nos partenaires industriels
a permis de valider nos approches.
Les différents exemples traités sont naturellement couplés et répondent à un besoin
important en recherche technologique notamment dans le cadre du CNRT (Centre National de
Recherche Technologique) Génie Electrique intitulé ‘Réseaux et Machines du Futur’.
Le rapport est divisé en trois parties qui décrivent et situent mes travaux. La première
partie constitue un résumé détaillé des activités pédagogique, administrative et recherche. La
deuxième partie présente mes activités de recherche : du prototypage virtuel à l’optimisation par
plans d’expériences et est illustrée par des exemples d’applications. Enfin, la dernière partie
dresse un bilan ainsi qu’une présentation des perspectives à court et à long terme.
Soutenue le : 13 / 12 / 06
A l’Université des Sciences et Technologies de Lille / Batiment des Thèses
iii
iv
A mon épouse, Patricia,
pour son soutien permanent, son réconfort et sa grande patience,
A mes enfants, Maxime, Clément et Alexis.
A mes parents.
v
vi
Remerciements
L’ensemble des activités présenté dans ce mémoire a été réalisé au Laboratoire
d’Electrotechnique et d’Electronique de Puissance de Lille (L2EP) de l’Université des Sciences
et Technologies de Lille, dirigé par le Professeur Jean-Paul HAUTIER, que je tiens tout d’abord
à remercier pour avoir accepté de présider mon jury mais aussi pour son soutien lors de ces
dernières années.
Je tiens à remercier Jean François BRUDNY, professeur à l’Univ. d’Artois, pour avoir
examiné ce travail mais aussi Souad HARMAND, professeur à l’ENSIAME de Valenciennes,
pour nos collaborations actuelles et futures ainsi que nos différentes discussions dans le cadre du
programme ‘Futurelec3’. Que Mohamed BENREJEB, professeur à l’ENIT de Tunis, soit
remercié pour son soutien et ses conseils pour la rédaction de mon HDR.
Mes remerciements s’adressent particulièrement à M. Guy SEGUIER, Professeur Emérite
de l’USTL, pour avoir accepté d’examiner ce travail mais aussi le remercier pour toutes ces
années l’ayant eu comme enseignant et président de jury lors de ma thèse.
Enfin, je tiens à remercier mes collègues qui ont participé au développement de ces
travaux et plus particulièrement : M. GOUEYGOU, maître de conférences à E.C.L. au dept.
Electronique - Vibro-Acoustique, ainsi qu’O. BARRE, agrégé à G. Eiffel - Armentières, et A.
CASTELAIN, maître de conférences à E.C.L. pour leurs différents apports.
vii
Merci à S. Vivier, A. Ait-Hammouda, B. Napame, D. Petrichenko, S. Bujzac, A. Fasquelle
ainsi que J. Le Besnerais, ces encadrements furent et sont des sources de satisfaction, de plaisir
mais aussi sources de difficultés et de contraintes liées à toutes activités de recherche.
Je n’oublie pas mes collègues enseignants, nos secrétaires du L2EP et de l’IUT ainsi que
les techniciens qui ont contribué à la réussite de ces travaux.
Que mon épouse Patricia, et mes enfants, Maxime, Clément et Alexis soient à nouveau
remerciés pour le peu de disponibilité que je leurs ai accordé.
viii
Table des matières
AVANT PROPOS
1 INTRODUCTION GÉNÉRALE.......................................................................................................... 40
2 LE « PROTOTYPAGE VIRTUEL » ............................................................................................... 43
2.1 Objectifs et intérêts du prototypage virtuel
2.1.1 Intérêt d’un prototype virtuel
2.1.2 Difficultés rencontrées
2.1.3 Domaines physiques à considérer
2.1.4 Choix d’un niveau de granularité
ix
2.3 Couplage avec des modèles vibro-acoustique et/ou thermique .................................................... 65
2.3.1 Couplage vibro-acoustique
2.3.2 Couplage thermique
2.3.3 Conclusion
Annexes
Annexe I : Exemples d’applications et articles...............................................................................................
Annexe II : Plaquette de l’équipe COME .......................................................................................................
Annexe III : Résumé programme ‘Futurelec3’ du CNRT ..............................................................................
Annexe IV : Outil SOPHEMIS ......................................................................................................................
x
Avant-Propos
Avant Propos
La conception d’un produit électrotechnique est une étape clé de son cycle de vie dont
dépendent nombre de ses propriétés :
- valeur d’usage,
- coût,
- empreinte environnementale,
- fiabilité,
- etc.…
-1-
Afin de vous faire connaitre mes différentes activités, la présentation de mon HDR est
décomposée en trois parties :
- partie 1 : un résumé détaillé des activités pédagogique, administrative et recherche.
Dans la partie ‘recherche’, nous rappelons brièvement les activités du L2EP et le
positionnement de l’équipe COME permettant d’introduire mes axes de
recherche. Un bilan « quantitatif » est apporté ainsi que les collaborations et le
rayonnement scientifique liés à mes activités.
- partie 3 : En conclusion, un bilan est dressé ainsi qu’une présentation des perspectives
court et long terme.
Enfin, ce travail n’aurait pu être présenté sans l’aide de mes collègues de l’équipe COME,
et plus particulièrement F. Gillon et S. Brisset dont les thèmes ‘Conception et Optimisation’ font
aussi partie de leur préoccupation quotidienne. Il faut aussi associer les collaborations
universitaires et industrielles, les doctorants, étudiants et stagiaires, que j’ai eu à encadrer, et qui
m’ont permis d’élargir ma vision sur la conception ‘optimale’ d’un système électrotechnique.
-2-
PARTIE I
C.V. détaillé
SOMMAIRE (partie I)
4) ACTIVITES SCIENTIFIQUES - 12 -
Ci-dessous et avant de détailler mes différentes activités, un résumé sur une page dresse un
premier bilan quantitatif.
-4-
Partie I - Résumé Activités.doc
1) Curriculum
Curriculum Vitae Résumé
Activités pédagogique et administrative:
Activités scientifiques :
• Thèmes de recherche : (Equipe C.O.M.E. : Conception et Optimisation des Machines Electriques)
• Encadrements et Publications :
Encadrement de 4 thésards (2 soutenues) + 1 cotutelle + 2 thésard à 20% (1 soutenue),
8 DEA, 3 Post-doc.
16 Revues, 40 Communications internationales (CI), 10 Communications nationales (CN)
• Animations scientifiques :
Coordinateur du projet ‘Futurelec3’ dans le cadre du CNRT ‘Réseaux et Machines Electriques
du Futur’ [CR10]; Collaboration avec le MPEI (Moscow Power Engineering Institute) : Co-
encadrement d’une thèse de D. Petrichenko ; Collaboration avec l’université TUG de Gdansk :
cotutelle de thèse de Mr S. Bujacz. Collaboration avec l’U.T.Compiègne (V. Lanfranchi – G.
Friedrich) : co-encadrement de la thèse de J. Le Besnerais.
Participation à quatre jurys de thèse de Xavier MININGER (SATIE-ENS Cachan) comme
examinateur et trois en tant que co-encadrant ;
Participation à un projet européen ‘EPOCH’ [CR3]
Montage et participation à deux projets ‘PREDIT II: ‘Onix du Futur’ [CR5], et ‘PREDIT III :
PROSODIE’ [CR11].
Membre de la ‘commission mixte IUT’ concernant le recrutement des MdC à l’IUT (jusqu’en
2002) ; Membre de la commission des spécialistes de l’ENSAM (depuis 2005) ; Membre
nommé au conseil du laboratoire de 2002 à Juin 2005(L2EP) ; Participation au pôle I-Trans
‘pôle formation’.
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Partie I - Résumé Activités.doc
2) Curriculum
Curriculum Vitae Détaillé
ETAT CIVIL
HECQUET Michel,
38 ans, marié, 3 enfants
Nationalité : française.
FORMATION
Janv. 95 : Doctorat en Génie Electrique, mention Très honorable avec les félicitations
Titre de la thèse : "Contribution à la modélisation des systèmes électrotechniques
par la méthode des schémas équivalents magnétiques. Application à l'alternateur
automobile" Université des Sciences et Techniques de Lille (USTL), encadré par
le Professeur P. BROCHET. (L2EP)
Jury :
Mr Séguier G., Professeur Emérite à l’U.S.T.Lille (président)
Rapporteurs :
Mr Crappe M., Professeur à la Faculté Polytechnique de Mons,
Mr Jufer M., Professeur à l’Ecole Polytechnique de Lausanne,
Examinateurs :
Mr Léger, Valéo-alternateur et Mr Nakhle, Cisi-ingénierie.
Mr Brochet P., Professeur à l’Ecole Centrale de Lille-L2EP.
Mr Rombaut C., Professeur à l’Ecole Centrale de Lille-L2EP.
-6-
Partie I - Résumé Activités.doc
DEROULEMENT DE CARRIERES
1993-1994: Vacataire à l'Ecole Centrale de Lille (20h cours et TD sur la modélisation des
systèmes électrotechniques),
à l'U.S.T.L.-Licence EEA (20h TP électrotechnique),
à l'E.I.P.C. (54h TP d’électronique),
à l'Ecole Universitaire Des Ingénieurs de Lille-EUDIL (24h TD
d’électrotechnique)
-7-
Partie I - Résumé Activités.doc
3) Activités Pé
Pédagogique et Administrative
FONCTIONS PEDAGOGIQUES
Durant mes premières années, je me suis particulièrement impliqué pour la remise aux
normes de la salle TP (achat de nouveaux bancs didactiques et remise aux normes des tables)
mais aussi pour l’amélioration et l’évolution des TP. Ainsi, de nouvelles manipulations ont été
introduites sur les sujets suivants :
• association d’une MAS, d’un frein à poudre et de son simulateur de charges mécaniques.
Le but de ce TP est d’étudier les différentes caractéristiques du couple utile d’une MAS
en fonction de l’allure du couple résistant.
• association d’un variateur MLI (modulation de largeurs d’impulsions) à tension V sur la
fréquence f égale constante avec une MAS et une dynamo-balance. L’étude du variateur,
formes d’ondes envoyées sur le moteur et la programmation des paramètres, ainsi que
l’évolution du couple utile en fonction de différentes fréquences sont à étudier.
• association d’un variateur monophasé avec deux ponts tout thyristors reliés tête-bêche et
d’une MCC. L’intérêt est de montrer la possibilité de travailler dans les 4 quadrants et
donc de contrôler la décélération. L’utilisation d’un capteur de puissance instantanée relié
à un oscilloscope nous permet de montrer le sens de transfert de l’énergie.
-8-
Partie I - Résumé Activités.doc
ère
Depuis quelques années, j’interviens aussi en travaux dirigés de 1 année sur les réseaux
monophasés et triphasés, les circuits magnétiques et les transformateurs, sur la machine à
courant continu (MCC) et les redresseurs.
Ces trois dernières années, un CD-ROM a été réalisé reprenant mon cours avec de
nombreuses illustrations contrairement à un polycopié, ainsi qu’un nombre important de photos
et d’animations, par exemple sur les champs tournants. Celui-ci est disponible dans un centre de
ressources pour une consultation sur place.
Depuis 2 ans, après de nombreuses discussions avec mes collègues du département, je me
suis intéressé à l’apport d’un outil éléments finis (achat de FLUX-2D Studio) au sein de l’IUT.
La mise en place d’une formation en interne fut nécessaire avec la présentation des différents
modules, de la thermique à l’électrocinétique en passant bien évidemment par
l’électromagnétisme. L’outil sert actuellement en salle de travaux dirigés comme illustration de
cours mais aussi pour des vérifications de calculs analytiques comme par exemple le calcul de
l’induction dans un circuit magnétique ou le calcul de la force d’attraction sur un contacteur.
ère
Enfin, le suivi des stages de fin d’année et l’encadrement de projets tuteurés en 1 année
font également partie de ma tâche. Les relations industrielles nouées grâce à mes activités de
recherches m’ont permis de proposer régulièrement aux élèves des stages de fin d’année (1 à 2
sujets par an) chez l’industriel ou au sein du L2EP dans les locaux de l’Ecole Centrale de Lille.
Outre mes activités d’enseignement, après 10 ans d’activités à l’IUT.A de Lille au dépt.
GEII, plusieurs responsabilités me furent confiées :
- Membre de la ‘commission mixte IUT’ concernant le recrutement des MdC à l’IUT
(1998 - 2002)
Examens de dossiers de candidatures pour un poste de maître de conférences et ATER.
-9-
Partie I - Résumé Activités.doc
- 10 -
Partie I - Résumé Activités.doc
Il deviendra donc de plus en plus important dans les années à venir de maîtriser ces
notions nous permettant d’intégrer par exemple le composant ‘moteur + convertisseur’ dans une
chaîne de traction quelconque, en ayant connaissance des différentes contraintes existantes.
- 11 -
Partie I - Résumé Activités.doc
4) Activités Scientifiques
L’objectif de cette partie est de présenter sous la forme d’un résumé, mes activités de
recherches, celles-ci étant détaillées dans le dossier « recherche ».
Elle permet de plus de positionner mes activités de recherches par rapport à celle de notre
laboratoire, le L2EP : Laboratoire d’Electrotechnique et d’Electronique de Puissance de Lille
dirigé par le professeur JP. HAUTIER.
Une rapide présentation du L2EP extraite du rapport d’activités est faite, permettant
ensuite d’introduire notre équipe et plus particulièrement mes travaux.
Les travaux du laboratoire s’inscrivent dans les grandes thématiques du Génie Electrique,
le Traitement de l’Energie Electrique et la Conversion ElectroMécanique, allant des outils et des
formalismes, pour la modélisation et la conception, aux aspects technologiques de la
matérialisation et de la mise en œuvre.
Cinq équipes, présentées ci-dessous, forment le L2EP dont les dénominateurs communs
sont bien inscrits en terme de Modélisation et Conception autour de deux grands thèmes :
- Thème 1 : L’étude des systèmes électrotechniques dans leur environnement
- Thème 2 : L’étude des composants de conversion électrique et électromécanique
- 12 -
Partie I - Résumé Activités.doc
(Equipe COME)
- 13 -
Partie I - Résumé Activités.doc
Ces axes de progrès sont indissociables les uns des autres. Les modèles des machines et les
méthodes d’optimisation doivent être en bonne adéquation afin de sécuriser et fiabiliser le
processus de conception optimale. Quant à la vérification expérimentale, elle reste
incontournable pour l’évaluation de l’intérêt des démarches proposées.
La figure 1 montre que pour l’équipe, mais aussi pour le L2EP, les termes ‘Modélisation
et Conception’ apparaissent comme des liens vectoriels entre le domaine des systèmes
énergétiques réels et celui des modèles associés. Selon le thème abordé, modélisation et
conception ne sont ni de même finesse, ni de même nature.
PROTOTYPAGE
SYSTEME SYSTEME
REEL MODELE
OUTILS D’OPTIMISATION
Technologies de réalisation Méthodes d’étude
REALISATION
DE PROTOTYPES Travaux dans
DANS LEUR Travaux dans CONCEPTION
ENVIRONNEMENT le réel l’univers du DEMARCHES DE
modèle CONCEPTION
RETOUR D’EXPERIENCES
Mes activités reprennent ces idées, apportant une contribution à la démarche de conception
des machines électriques détaillée dans le point suivant.
- 14 -
Partie I - Résumé Activités.doc
Mes activités de recherche se sont déployées sur ces 3 axes, avec pour chacun d’eux un
apport original permettant de contribuer à ce que nous avons appelé : « l’instrumentation de la
démarche de conception des machines électriques »
- Le « prototypage virtuel » :
Modélisation par ‘Réseau de Perméances’,
Modélisation multi-physiques.
Ces activités m’ont amené à travailler avec de nombreux partenaires industriels comme :
- Valéo Alternateur (Créteil),
- Alstom-Transport (Petite-Forêt, Ornans, Tarbes & Charleroi),
- Jeumont Framatome (Jeumont),
- Moteurs FOX (Tourcoing),
notamment dans le cadre du CNRT (Centre National de Recherche Technologique) Génie
Electrique intitulé ‘Réseaux et Machines du Futur’.
Ces relations fortes et nos différents travaux ont permis de définir le programme
FUTURELEC2 intitulé « architecture des machines électriques et développements
(ARCHIMED) » et FUTURELEC3 intitulé « Machines Electriques à Faible Impact
Environnemental pour les Transports du Futur » qui regroupent plusieurs projets et partenaires
(http://www.univ-lille1.fr/l2ep/cnrt/cnrt.htm), dont je suis le coordinateur.
Ces différentes activités ont contribué à la reconnaissance de l’équipe COME au niveau
national et international : participation au GDR, nombreuses collaborations internationales et
projet européen EPOCH.
Elles ont donné lieu à différentes thèses et stages de master ainsi qu’à différents contrats
industriels. Ces différents points sont développés dans la partie II.
- 15 -
Partie I - Résumé Activités.doc
Thèses soutenues:
[Th.1] VIVIER Stéphane – ‘Stratégies d’optimisation par la technique des plans d’expériences et
Application aux dispositifs électrotechniques modélisés par éléments finis’,
Oct.98 à Juillet 2002 (dont 1 an de service militaire),
Bourse MESR
Encadrement : 50% avec Prof. BROCHET Pascal (50%)
Résumé :
Cette thèse portait sur l’application de la Méthode des Plans d’Expériences (MPE) à l’étude et à
l’optimisation de dispositifs électrotechniques. La modélisation éléments finis est l’outil d’analyse
privilégié, fournissant les prototypes virtuels des dispositifs étudiés.
La MPE est un ensemble d’outils et de méthodes algébro-statistiques visant à établir et analyser
les relations existant entre les grandeurs étudiées (réponses) et leurs sources de variations supposées
(facteurs).
Cette analyse peut être qualitative : étude de screening (détermination des facteurs influents) ou
quantitative : méthodologie des surfaces de réponses (variation des réponses en fonction des facteurs
influents). Dans tous les cas, elle a pour but la détermination de modèles mathématiques approchés des
réponses exprimées en fonction des facteurs. Ces modélisations sont déduites des valeurs obtenues à
l’issue de séries de simulations : les plans d’expériences.
Les multiples facettes de la Méthode des Plans d’Expériences servent alors de fondement au
développement de stratégies d’optimisation. Plusieurs algorithmes utilisent les plans d’expériences de
façon exclusive pour la modélisation des réponses ainsi que pour la recherche des conditions optimales.
L’utilisation de la MPE fait alors apparaître des aspects particuliers, comme par exemple la réutilisation
d’expériences entre plusieurs plans, dans le but de minimiser le nombre total de simulations.
Enfin, un outil (SOPHEMIS) rassemblant ces différentes stratégies a été réalisé et testé sur
différents dispositifs : un moteur brushless à aimants permanents, deux bobines supraconductrices (cas
test 22 du T.E.A.M. Workshop) et un frein linéaire à courants de Foucault à usage ferroviaire.
- 16 -
Partie I - Résumé Activités.doc
Résumé :
Thèses en cours:
Résumé :
Cette thèse concerne la mise au point d’un outil de conception optimale électromagnétique de
machine synchrone à rotor lisse feuilleté, du modèle numérique d’une part, d’un progiciel sur PC d’autre
part. L’outil de CAO développé concerne des turboalternateurs de 10 à 100 MW et utilise un modèle
‘réseau de perméances’ paramétré.
La méthodologie employée repose sur la ‘Tooth Contour Method’ encore appelée ‘Méthode de
contours de dents’ permettant d’obtenir de façon précise et rapide les perméances d’entrefer. Le réseau
de perméances complet est déterminé à partir des données géométriques.
L’outil réalisé, nommé Turbo-TCM, permet de prendre en considération différents phénomènes :
la prise en compte des évents, les têtes de bobines, le bobinage (prise en compte des isolants et des cales
entre plans), la présence ou non de cales d’encoche magnétiques ou semi-magnétiques, les effets de
saturation importante, le mouvement de rotor et le couplage électrique-magnétique-mécanique.
Enfin, les originalités de l’outil sont l’obtention d’un réseau de perméances complètement
automatisé à partir de la fiche signalétique de la machine et des dimensions extérieures, la possibilité de
prendre en considération des formes complexes (différentes formes d’encoches par exemple), d’apporter
un bon compromis temps de calcul –précisions, la possibilité d’intégrer les variations de la géométrie et
- 17 -
Partie I - Résumé Activités.doc
par conséquent d’envisager une étude de sensibilité, voire une optimisation. Enfin, la topologie du
réseau est à discrétisation variable, permettant de renforcer par exemple le réseau dans les zones
saturées.
Des simulations en statique pour un point de fonctionnement peuvent être effectuées, mais aussi
en dynamique, afin de fournir les harmoniques des grandeurs de sortie comme la f.e.m.. L’outil a pu être
validé sur un premier prototype de puissance réduite (3kW), puis sur des machines 2 pôles et 4 pôles à
vide. Des simulations en charge ont été présentées apportant un bon compromis temps de calcul –
précision.
2 conférences internationales
Résumé :
Application à une machine synchrone à aimants de surface et/ou enterrés ;
Alimentation MLI pris en considération ;
Modèle vibro-acoustique amélioré [ref. Thèse d’Ait-Hammouda] par l’utilisation d’un code E.F.
Couplage du modèle multi-physiques avec un superviseur d’optimisation,
Optimisation vibro-acoustique de ces 2 types de machines synchrones à aimants.
Résumé :
Etude vibro-acoustique d’une chaine de traction ferroviaire,
Etude de l’ensemble ‘convertisseurs + dispositifs électrotechniques’ : Transformateur + convertisseurs +
moteurs + réducteurs (par exemple).
- 18 -
Partie I - Résumé Activités.doc
[Th6] BARRE Olivier – ‘Contribution à l'étude des formulations de calcul de la force magnétique en
magnétostatique, approche numérique et validation expérimentale’,
Soutenance en décembre 2003, (Agrégé)
Encadrement : P.BROCHET (Prof. –L2EP)
Participation aux calculs de forces sous OPERA,
2 conférences internationales
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Partie I - Résumé Activités.doc
- 20 -
Partie I - Résumé Activités.doc
Bilan sur l’encadrement: Ci-dessous, un graphe par année des personnes encadrées en y
ajoutant les stagiaires IUT Génie Electrique – Mesures Physiques ou Informatique en fonction
des projets à réaliser.
Ces stagiaires IUT ont permis d’assurer la partie ‘mesures expérimentales’ sur des bancs
spécifiques ou alors le développement d’outils informatiques concernant le pré ou post-
processing.
0
< 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005
Stagiaires IUT 2 1 0 1 1 1 2 2
Post-doc / Ing. 1 0 0 0 1 1 1 2
DEA 2 2 1 1 1 0 1 0
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Partie I - Résumé Activités.doc
ACTIVITES CONTRACTUELLES
Objectif : Etude de faisabilité sur les freins linéaires à courant de Foucault appliqués au
TGV. Définition d’un modèle éléments finis 2D équivalent et définition d’un modèle
3D statique, simulations et comparaisons avec un banc ‘test’.
[CR.3] « EPOCH : Electromagnetic Product Optimisation using Computers with High Performance »
Projet E.P.O.C.H., programme ESPRIT, Période : 1998-1999.
C. FURMANIAK (CDD 1 AN),
F. GILLON, M. HECQUET, P. BROCHET
Partenaires : Philips (NL), Ansaldo Energia (I), Moulinex (F), Vector Fields (GB),Oxford
Parallel (GB), University of Genova (I), Labein (E), L2EP (F).
[CR.4] « Optimisation d’un frein linéaire à courant de Foucault pour les TER NG »
ALSTOM TRANSPORT , Petite-Forêt, Période : 1999-2001.
Appel d’offres Nord-Pas-de-Calais
Budget : 350 kF (53 k€)
M. HECQUET, P. BROCHET
D. REANT (DEA)
INGÉNIEUR HEI…
F. VANDEN HENDE (DEA)
- 22 -
Partie I - Résumé Activités.doc
Partenaires : LEEI (Toulouse), LEG (Grenoble), SUPELEC (Gif sur Yvette), LGP de
l’ENIT (Tarbes), IERSET (Institut européen de recherche sur les systèmes
électroniques pour les transports).
- 23 -
Partie I - Résumé Activités.doc
PROJET EN COURS :
Objectif : Etude thermique et aéraulique d’une MAS de traction. Définition d’un modèle
multi-physiques : électro-vibroacoustique (lien avec la thèse de Mr Ait-Hammouda
Amine) et thermique (LME). Optimisation multi-objectifs et multi-critères.
- 24 -
Partie I - Résumé Activités.doc
Objectif : L’objectif global est d’aboutir au développement d'une chaine de traction plus
silencieuse grâce à la mise en œuvre d'outils d'ingénierie simultanée multi-métiers.
Ainsi, le développement de codes de simulations performants qui puissent s'intégrer dans une
démarche globale de conception est nécessaire. Ce point requiert la participation de
nombreux partenaires dont plusieurs branches d’Alstom.
Projet réalisé en collaboration avec l’équipe L.E.C. de l’U.T. Compiègne.
- 25 -
Partie I - Résumé Activités.doc
Sur ce budget total, il est intéressant de montrer la part fournie par les industriels en y
ajoutant les 50% de financement des thèses (sur ce graphe, la bourse CIFRE de Mr Ait-
Hammouda n’est pas comptabilisée).
Industriels FEDER
(dt bourses 50%) 25%
30%
- 26 -
Partie I - Résumé Activités.doc
AU NIVEAU NATIONAL :
- 27 -
Partie I - Résumé Activités.doc
AU NIVEAU INTERNATIONAL :
- 28 -
Partie I - Résumé Activités.doc
- 29 -
Partie I - Résumé Activités.doc
REVUES [R..]
[R3] Magnet Technology – 15, 1997, published by Science Press, Pékin, Chine.
Editors : Lin Liangzhen, Shen Guoliao, Yan Luguang.
‘Computation of a linear eddy current braking System using the finite element method’,
S.J. Lee, M. Hecquet, P. Brochet, P. Delsalle, pp. 1538-1541,
(article présenté à MT-15 en Oct.97).
[R7] COMPEL International Journal for Computation and Mathematics in Electrical and
Electronic Engineering, 2001
‘Thermal modelling of a car alternator with claw-poles using 2D finite element software’
S. Brisset, M.Hecquet, P. Brochet,
Vol.20, N°1, Jan. 2001, pp 205-215, 10 pages.
- 30 -
Partie I - Résumé Activités.doc
[R11] COMPEL International Journal for Computation and Mathematics in Electrical and
Electronic Engineering, 2005
‘Experimental design method applied to a multiphysical model : treillis designs for a
multidimensional screening study’,
S. Vivier, M.Hecquet, A. Ait-Hammouda, M. Goueygou (IEMN) , P. Brochet, A.Randria
(Alstom-Transport),
Special Issue Vol.24, 15 pages, N°3, 2005. (article présenté à OIPE’2004)
- 31 -
Partie I - Résumé Activités.doc
2006:
[CI.1] ‘Factor influence study of turbo-alternators using coupled permeance network model’
D. PETRICHENKO, M. HECQUET, P.BROCHET, VYACHESLAV KUZNETSOV (MPEI), D. LALOY
(JEUMONT-FRAMATOME)
EMF'2006, Aussois, France, 21-23 Juin 2006.
[CI.3] ‘Permeance network method coupling with experimental design in order to optimize turbogenerators’
D. PETRICHENKO, M.HECQUET, P.BROCHET,
ICEM'2006, Crète, 2-5 Septembre 2006
[CI.4] ‘3D permanent magnet synchronous machine simulations in order to predict electromagnetic noise’
S. BUJACZ, M.HECQUET, M.GOUEYGOU ( IEMN) , P.BROCHET, J. NIEZNANSKI
ICEM'2006, Crète, 2-5 Septembre 2006
[CI.7] ‘Vibratory and acoustic behavior of induction traction motors, vibration reduction with design machine’
V. LANFRANCHI, A. AIT-HAMMOUDA, M. HECQUET, G. FRIEDRICH, A. RANDRIA
IAS’2006, Octobre 2006, USA.
2005:
[CI.9] Tooth contours method applied to design of turboalternators : developpement of CAD Software,
D. PETRICHENKO, M. HECQUET, P.BROCHET, VYACHESLAV KUZNETSOV (MPEI), D. LALOY
(JEUMONT-FRAMATOME)
ISEF'2005, Baiona, Espagne, 15-17Septembre 2005.
[CI.10] Multiphysical modelling and optimisation of induction traction motors,
A.AIT-HAMMOUDA, M.HECQUET, M.GOUEYGOU ( IEMN) , P.BROCHET, A.RANDRIA (ALSTOM-
TRANSPORT),
COMPUMAG'2005, Shenyang, CHINE, juin 2005.
[CI.11] Experimental validation of magnetic and electric local force formulations. Associated to energy principle.
O. BARRE, P.BROCHET, M. HECQUET,
COMPUMAG'2005, Shenyang, CHINE, juin 2005.
Session Oral (Workshop :cas test)
[CI.12] Development of the turboalternator simulation sotfware,
D. PETRICHENKO, M. HECQUET, P.BROCHET, VYACHESLAV KUZNETSOV (MPEI), D. LALOY
(JEUMONT-FRAMATOME),
ELECTRIMACS'2005, Hammamet, Tunisie, avril 2005 (session Oral)
2004:
- 32 -
Partie I - Résumé Activités.doc
[CI.13] Numerical modelling of a turboalternator using Tooth Contours Method: CAD application,
D. PETRICHENKO, M.HECQUET, P.BROCHET,
ICEM'2004, CD, Cracovie, Septembre 2004
[CI.14] Vibroacoustic behaviour of the asynchronous machine,
A.AIT-HAMMOUDA, M.HECQUET, M.GOUEYGOU, P.BROCHET, A.RANDRIA,
ICEM’2004, CD, Cracovie, Septembre 2004
2003:
2002:
2001:
[CI.23] Numerical and Experimental Study of the Pole Shape Influence on the Dynamic of an Alternator
M. HECQUET, M. GOUEYGOU (IEMN), P. BROCHET
COMPUMAG’2001, IEEE Conference, Evian, France, 2-5 July, 2001
[CI.24] A Design Optimization Manager
S. VIVIER, F. GILLON, M. HECQUET, P. BROCHET
COMPUMAG’2001, IEEE Conference, Evian, France, 2-5 July, 2001
2000:
[CI.25] ‘Optimisation of a linear eddy current braking system using experimental design method’
S. VIVIER, M. HECQUET, P. BROCHET,
EMF’2000, Electric and magnetic fields, Mai 2000, Gent, Belgique. (Oral)
[CI.26] Numerical computation of pole shape influence on radial forces in an automotive alternator
M. HECQUET, S. DAHEL, M. GOUEYGOU (IEMN), P. BROCHET,
Vibrations and Acoustic Noise of electric Machinery, June 2000, Lodz, Pologne (Oral)
[CI.27] Applying the design of experiments to the optimisation of a linear eddy current brake
S. VIVIER, M. HECQUET, P.BROCHET
ICEM’2000, Août 2000 Helsinski university of technology, Finland, 28-30 aôut 2000.
1999:
- 33 -
Partie I - Résumé Activités.doc
[CI.28] Etude de la forme des griffes d’un alternateur automobile par un réseau de perméances couplé à des circuits
électriques
M. HECQUET, P. BROCHET,
EF’99, Electrotechnique du Futur, LILLE, Mars 99, proceedings pp 181-186 (Oral)
[CI.29] Pole shape study of an automotive alternator using permeance network model coupled with electric circuits
M. HECQUET, P. BROCHET)
Vibration, Noise and Structural Dynamics’99, Avril 99, Venise, Italie, pp285-293.
[CI.30] Claw-pole optimisation of an automotive alternator using permeance network coupled with electric circuits
S. DAHEL, M. HECQUET, P. BROCHET,
ELECTRIMACS’99, Sept.99, Lisbonne, Portugal, vol. 2, pp227-232.
[CI.31] Pole shape influence on braking force calculation of a linear eddy current braking system
M. HECQUET, P. BROCHET, S. VIVIER
COMPUMAG’99, Oct.99 Proceedings Vol.2, pp 510-511, 25-28 Oct., Sapporo, Japan,
1998:
[CI.32] Development a general model to simulate electrical machines based on electric magnetic coupled networks
H. ROISSE, M. HECQUET, P. BROCHET
CESA’98, Avril 98 Hammamet, Tunisie, pp.83. (oral)
[CI.33] A linear eddy current braking system defined by finite element computation
S.J. LEE, M. HECQUET, P. BROCHET, P. DELSALLE (ALSTOM)
CEFC’98, Juin 98, Tucson, Arizona, pp. 424
[CI.34] The 3D finite element computation used to a linear eddy current braking system
M. HECQUET, P. BROCHET
JEF’98, European Conference on Braking, Dec.98 Lille, pp.187-194. (oral)
< 1997:
- 34 -
Partie I - Résumé Activités.doc
[CN.1] ‘Optimisation multicritère du moteur asynchrone avec minimisation du bruit d’origine magnétique’
J. LE BESNERAIS, M.HECQUET, V. LANFRANCHI, P..BROCHET,
NUMELEC’2006, Lille, Décembre 2006, papier accepté
[CN.2] ‘Etude analytique du bruit et des vibrations d’une machine synchrone à aimant permanent’,
A.AIT-HAMMOUDA, M.HECQUET, M. GOUEYGOU (IEMN), P. BROCHET, A. RANDRIA (Alstom-
Transport),
AVE’2003, Analyse Vibratoire Expérimentale, Blois, Nov. 2003.
[CN.3] ‘Design Of A Linear Eddy Current Brake, 3d Modeling and Optimization’
M.HECQUET, P. BROCHET, P. DELSALLE, C. BONEILL
JEF 2002, Lille, 13-14 mars 2002
[CN.4] ‘Optimisation d’un frein linéaire à courants de Foucault. Utilisation de la technique des Plans
d’Expériences’
M. HECQUET, S.VIVIER, P.BROCHET,
JER’2001, Journée d’étude & recherche, Lille, Décembre 2001.
[CN.5] ‘Modèles simplifiés des effets électromagnétiques, thermiques et mécaniques dus à la fréquence’
Y. Lefèvre, A. Tounzi, P. Bidan, P. Lagonotte, G. Friedrich, J. Faucher, M. Hecquet, T. Lebey, T.
Kharapapong, M. Broussely, A. Hubert, B. Lemaire-Semail, C. da Silva,
Journée GDR SDSE ‘Sûreté et Disponibilité des Systèmes Électrotechniques’, Lyon, 14
Décembre 2001.
[CN.6] ‘Thermal modelling of a car alternator with claw-poles using 2D finite element software’
S. BRISSET, M. HECQUET, P.BROCHET,
European User Meeting of Vector Fields, Sept.2000, Lille, Proceedings N°1.
[CN.7] ‘Caractérisation et modélisation des effets électromagnétiques, thermiques et mécaniques dus à la haute
fréquence dans les dispositifs électromagnétiques’
Y.Lefevre, T.Lebey, A.Tounzi, P.Lagonotte, G.Friedrich, H.Kabbaj, P.Bidan, M.Hecquet, Y.Bertin,
A.Hubert, B.Lemaire-Semail,P.Castelain, J-B.Saulnier, J.Faucher, M.Broussely, J.P.Vilain,
GDR ‘Sûreté et Disponibilité des Systèmes Electrotechniques’, Janv. 2000, Lyon.
[CN.8] ‘Calculs de forces sur un alternateur automobile par un réseau de perméances couplé à des circuits
électriques’
M. HECQUET, E. PELLE (VALEO), S. DAHEL, P. BROCHET
Journée INNOVELECT’99, Nov. 99, Mons, Belgique, pp121-128.
[CN.9] ‘Optimisation of a 2D Eddy Current Brake using Experimental Design Method’
P.BROCHET, M.HECQUET,
Projet EPOCH, European User Meeting of Vector Fields, Oct. 99, Eindhoven, Proceedings
N°1.
[CN.10] ‘Calculs de forces sur un alternateur automobile par un réseau de perméances couplé à des circuits
électriques’
P.BROCHET, M.HECQUET,
Journée d’Etudes sur les vibrations et le bruit acoustique des machines électriques, Avril 97,
ENS Cachan, pp14-23 (Oral)
- 35 -
Partie I - Résumé Activités.doc
<1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 total
CN 1 2 2 2 1 1 1 10
CI 6 3 4 3 2 3 5 2 4 9 40
REVUE 3 2 1 1 1 1 1 2 4 16
14
CN
CI
12
REVUE
10
0
<1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006
- 36 -
PARTIE II
Activités de recherche.
Partie II : Activités de Recherche
I] Introduction générale - 39 -
- 37 -
Partie II : Activités de Recherche
- 38 -
Partie II : Activités de Recherche
I] INTRODUCTION GÉNÉRALE
Les systèmes électriques envahissent notre quotidien. Leur omniprésence ne peut que
s’accroître car ils nous remplacent fidèlement ou amplifient nos capacités d’action. Leur
conception est donc une étape obligée dans l’élaboration d’un produit ou d’un service
nouveau.
Quelque soit l’application envisagée, il est naturel de planifier une étude de conception
de machines en espérant obtenir la solution parfaite ou optimale.
- 39 -
Partie II : Activités de Recherche
besoin de dissiper plus de pertes thermiques tout en gardant des niveaux de bruit identiques et
si possible plus faibles pour les échangeurs thermiques. Par ailleurs, les convertisseurs de
puissance électrique utilisent des composants d'électroniques de puissance qui génèrent des
pertes harmoniques se traduisant par des bruits à forte tonalité particulièrement gênants (bruits
proches de fréquences pures).
En conséquence, une conception optimale de machines électriques demande tout
d’abord une approche ‘multi-domaines, encore appelée ‘multi-physiques’. Les 2 exemples
précédents montrent clairement la nécessité d’ajouter aux phénomènes électromagnétiques,
des phénomènes acoustiques et thermiques.
De plus, les entreprises doivent innover, améliorer leurs produits, et éviter une
optimisation indépendante de chaque composant en ayant une approche «globale». Ainsi,
faut-il considérer le système dans sa globalité avec une approche « très macroscopique » puis
affiner les modèles au risque de négliger certains effets (démarche TOP DOWN) ou bien
faut-il à l’inverse partir de phénomènes « microscopiques » et remonter au problème dans sa
globalité (BOTTOM UP) ?
Il est primordial d’être capable de définir des modèles adaptés et couplés afin d’éviter
une optimisation d’un aspect isolé qui rendrait le dispositif inadapté dans son ensemble.
Pour cela, le niveau de granularité ou de complexité des modèles doit être adapté :
utilisation de la méthode des éléments finis (M.E.F.) couplée à la fois à un réseau de
perméances (ou de résistances équivalentes pour la partie thermique) et à des méthodes
analytiques pour insérer par exemple les effets d’extrémités.
Nos objectifs dans ce rapport sont donc d’apporter des éléments de réponse à la
démarche de « conception optimale ». Deux mots ou phrases ‘clefs’ seront employés au cours
de cette synthèse : la modélisation multi-physiques et l’optimisation par plans d’expériences.
La représentation ci-dessous reprend ces deux points couplés et donne les orientations
choisies (couleur foncée) :
Constructions de prototypes,
(Validation, calage).
C Conception optimale
Méthodes analytiques O
u
p
l
a Modélisation
Modèles à constantes g
localisées (RdP) e multi-physiques
f
Caractérisation
a
Méthodes E.F. 2D–3D i
(Validation, calage). b
l
e Optimisation
Plans d’expériences,
stratégies
d’optimisation
- 40 -
Partie II : Activités de Recherche
- 41 -
Partie II : Activités de Recherche
- 42 -
Partie II : Activités de Recherche
Elles sont couramment utilisées pour des études magnétiques, mécaniques, thermiques,
aérauliques, mais indépendamment les unes des autres dans la plupart des cas. Ceci peut
d’ailleurs se justifier dans le cas d’une étude électrothermique où les constantes de temps sont
complètement différentes. Mais peut-on assurer que la caractéristique du matériau reste
identique ? Pour une étude mécanique des machines, peut-on s’assurer que les déformations
de la structure induites par les efforts électromagnétiques n’ont pas d’influence sur la valeur
de l’induction ? Etc…. Il faut pour cela un couplage ‘direct’ ou ‘fort’ entre les différents
domaines liant par exemple les équations électriques aux équations de la mécanique [Pir-88],
[Tsu-93], [Clé-03], [Bri-94], [Dre-94].
Deux situations :
- le cas où les temps de calcul deviennent considérables : couplage mécanique et
couplage circuit ; On utilisera alors cette approche pour valider un point de
fonctionnement uniquement.
- le cas où le fonctionnement de la machine repose sur l’intégration de phénomènes
comme les courants induits ou l’hystérésis, il est alors nécessaire de définir un
modèle éléments finis (cas du frein à courants de Foucault présenté en annexe).
Enfin, on peut aussi préciser qu’il n’existe pas de méthode meilleure que l’autre ; le
choix de l’étude de celle-ci reposant sur les objectifs visés et sur la définition du cahier des
charges de l’étude. Par contre, ces différentes approches peuvent être complémentaires.
- 43 -
Partie II : Activités de Recherche
- 44 -
Partie II : Activités de Recherche
Optimisation
multicritères
Dévelopt Aspects
durable économiques
Phénomènes Aspects
physiques environnementaux
Acoustique
Thermique
Electronique
e Mécanique CEM.
Electrique
- 45 -
Partie II : Activités de Recherche
La représentation donnée figure II.2 donne une illustration, pour le cas d’une étude
magnétique de machines électriques, de ces niveaux de complexité de modélisation ou de
granularité.
Les méthodes employées vont de la Méthode des Eléments Finis (MEF), laquelle
constitue une référence à l’heure actuelle mais demande un temps de calculs plus important,
jusqu’aux méthodes analytiques plus rapides, mais avec de nombreuses hypothèses.
Approche analytique
(schéma équivalent)
(Passerelle)
(Passerelle)
- 46 -
Partie II : Activités de Recherche
Ainsi, pour réaliser un bon compromis temps de calcul–précision, nous avons souvent
privilégié l’approche des ‘réseaux de perméances’ que nous allons détailler dans le
paragraphe suivant.
- 47 -
Partie II : Activités de Recherche
L’intérêt de cette approche est de présenter un bon compromis entre le temps de calcul
et la précision des résultats, comme cela sera illustré dans les exemples suivants.
Dans ce paragraphe, différentes techniques sont présentées afin d’estimer au mieux le
réseau équivalent. L’accent est mis sur la détermination de la perméance d’entrefer qui est
déterminante pour la prise en compte du mouvement et la possibilité d’évaluer un réseau
quelque soit le type de configuration. C’est là que réside toute la difficulté de l’approche : être
capable de prendre en considération les différents parcours du flux quelque soit le point de
fonctionnement de la machine et obtenir un réseau qui soit paramétré et à discrétisation
variable pour une machine de type donnée.
Il faut aussi être capable d’intégrer les phénomènes suivants : la saturation, le couplage
circuit et la possibilité de se coupler à d’autres réseaux comme des modèles thermiques ou à
d’autres modèles de type éléments finis ou analytique.
L’apport de nos travaux a été de renforcer l’utilisation de cette approche en vue d’une
conception optimale de machines. Pour cela, il fut nécessaire de minimiser le temps
préparatoire d’obtention ou de construction du réseau de perméances mais surtout d’intégrer
les différents paramètres à prendre en considération.
II.2.1. Historique
- 48 -
Partie II : Activités de Recherche
En parallèle et afin de renforcer notre idée d’utiliser les RdP pour une conception
optimale de machines, l’application de cette approche couplée à la technique des plans
d’expériences est proposé en vue d’une étude de sensibilité sur la forme des griffes d’un
alternateur automobile [DEA de S. DAHEL : D4, DEA d’A. Ait-Hammouda : D5].
L’influence des facteurs sur le bruit et les vibrations est aussi fournie. Ce point est détaillé en
annexe I. De plus, une autre gamme de machines (machine à courant continu) a été
modélisée : un démarreur automobile [CR.6] réalisé par un DEA [D7] et un projet d’étude et
recherche de fin d’année (6 mois) [E2]. Nous avons ainsi montré la possibilité de modéliser
cette machine avec l’intégration du mouvement et la prise en compte du collecteur.
Plus récemment, notre choix s’est orienté vers une génération automatisée du RdP suite
aux travaux sur l’alternateur à griffes et en collaboration avec le MPEI de Moscou [Th.3 - D.
Petrichenko]. Une synthèse de ces différents travaux sur les RdP est présentée au § II.2.
Enfin, de nombreuses références nationales peuvent être citées sur l’utilisation de cette
approche et plus particulièrement quelques thèses :
- au CEGELY, sur le développement de tubes de flux dynamiques intégrant la saturation
mais aussi le cycle d’hystérésis en vue de l’estimation des pertes fer [Mar-95], [Duc-
03], [Six-03] ;
- au LEEI [Dev-02], et au LEG [Jer-02] sur des travaux orientés ‘diagnostic’ utilisant
l’approche des réseaux de perméances
- au LEG [Rak-96], [Alb-03], sur le développement d’un réseau de perméances adapté et
couplé à différentes techniques d’optimisation, mais aussi sur la réalisation d’un outil
orienté conception [Del-04] [Duf-06] par réseau de perméances en statique. Cette
dernière thèse montre l’importance du modèle en fonction de l’objectif à atteindre.
Elle montre aussi l’intérêt de l’utilisation de l’approche RdP et la possibilité de
coupler ce réseau aux techniques d’optimisation. Un réseau permettant d’obtenir les
caractéristiques en statique : la courbe de débit, la courbe de rendement sont obtenues
très rapidement, permettant ainsi de trouver des surfaces de compromis (Front de
Pareto) entre la masse et le rendement.
Ils existent aussi de nombreuses références internationales récentes montrant l’intérêt porté
sur le sujet [Tur-96], [Ost-99], [Per-02], [Dem-03], [Nak-05], [Sra-05].
Si l’on se compare à ces différents travaux, notre originalité est dans un premier temps,
d’avoir développé des réseaux ‘dynamiques’ pour des structures complexes,
tridimensionnelles [Th. M. Hecquet -95], en intégrant le mouvement et les circuits électriques
interne et externe au moyen de différentes techniques détaillées par la suite. L’intérêt est de
pouvoir effectuer des études harmoniques sur l’induction, les forces et d’envisager une étude
vibratoire et acoustique des machines ! Par contre, les courants induits dans les parties
massives ne seront pas considérés.
Dans un second temps, nous essayons d’enrichir nos modèles, de diminuer le temps
d’évaluation du réseau (voir détails ci-dessous) et de coupler ce réseau à des méthodes
- 49 -
Partie II : Activités de Recherche
II.2.2. Objectifs
En effet, il est possible de choisir un niveau de discrétisation qui peut se limiter par
exemple uniquement à la définition de la perméance d’entrefer (cas de l’application sur la
machine asynchrone appliquée à la traction ferroviaire détaillé en annexe), jusqu’à la
définition d’un maillage fin de plusieurs centaines d’éléments (application à l’étude des turbo-
alternateurs : § IV et en annexe).
Comme cela a été précisé précédemment, on ne peut pas dire que cette dernière solution
n’ait pas d’intérêt. Tout dépend à nouveau des objectifs visés qui reposent sur le cahier des
charges.
Par contre, quelque soit le niveau de discrétisation du réseau de perméances, on cherche
à conserver un bon compromis « temps de calcul – précision ».
- 50 -
Partie II : Activités de Recherche
Différentes techniques sont classées par ordre de complexité, sachant que le « temps
préparatoire ou d’obtention du RdP» est inversement proportionnel. On supposera dans tous
les cas une modélisation avec prise en compte du mouvement.
(1)
Dans un premier temps, l’utilisation d’un code éléments finis en « magnétostatique »
permet de déduire un RdP ‘précis’, surtout dans le cas de machines complexes comme
l’alternateur à griffes des perméances. Cet outil s’avère indispensable pour l’étude de parcours
typiquement tridimensionnelle et dans le cas de fortes saturations (exemple donné ci-dessous
appliqué au cas de l’alternateur à griffes) [Thèse M. HECQUET] [DEA D7 – Projet E2] ;
(2)
Puis, une approche intermédiaire couplant l’utilisation de méthodes analytiques (dont
les transformations conformes) et de la Tooth Contour Method [Kuz-03] permet d’obtenir
rapidement le réseau de perméances avec un niveau de discrétisation « variable ou
paramétrable » et en y insérant la prise en compte de l’effet de saturation [Th.3 - D.
Petrichenko];
(3)
Enfin, l’utilisation d’une relation donnant la perméance d’entrefer, et par conséquent
se limitant à la représentation de l’entrefer d’une machine, est aussi possible [Th.2 – A. Ait-
Hammouda]. Dans ce cas, la prise en compte de la saturation n’est pas réalisée, par contre, le
couplage avec différents domaines comme la mécanique ou la thermique est toujours possible,
comme dans la thèse d’A. Fasquelle [Th.7] ;
- 51 -
Partie II : Activités de Recherche
Le principe de ces approches est de fournir un réseau précis et facile à évaluer, au prix
d’une injection de connaissance à priori. Plusieurs exemples sont référencés en annexe et au §
IV : le cas d’un alternateur automobile, d’un turbo-alternateur et de machines de traction. Ces
approches permettent aussi d’envisager une optimisation des machines étudiées.
II.1.4.1. Utilisation de la méthode des éléments finis (M.E.F.) afin de déduire le RdP
Ci-dessous, un exemple est donné sur la détermination du RdP par l’utilisation d’un
code E.F. en magnétostatique. L’avantage de cette démarche est d’obtenir avec précision la
valeur des perméances, et surtout dans le cas d’une structure complexe [R1], [R2] (partie I
‘Résumé’).
La première étape est de visualiser les tubes de flux pour différents points de
fonctionnement de la machine. Cette étape peut s’avérer assez fastidieuse, comme pour
l’exemple de l’alternateur automobile ou à griffes : machine typiquement tridimensionnelle,
illustré sur la figure II.4.
Ainsi, pour déduire les valeurs des perméances, nous effectuons un calcul en linéaire
et nous relevons le potentiel scalaire et le flux. Si le code E.F. emploie une formulation en
potentiel scalaire, le calcul du flux se détermine par la relation suivante :
- 52 -
Partie II : Activités de Recherche
φ = ∫ B * ds (1)
S
ε = ε A − εB (2)
φ = ( A1 − A 2 ) * L (3)
ε = ∫ H * dl (4)
C
Avec : A1, A2 : les potentiels vecteurs considérés par exemple au niveau de la section
moyenne et aux 2 extrémités correspondant à la largeur du tube et L sa longueur.
Nous obtenons ainsi les perméances principales et celles de fuites par le rapport φ / ε.
En ce qui concerne l’évaluation des fuites, celles-ci étant assez délicates à déterminer,
différents outils existent et permettent de déterminer précisément celles-ci : avec l’utilisation
par exemple de la Conformal-Mapping (Toolbox Schwarz-Christoffel Mapping) sous Matlab
[Mar-04], [Has-05].
L’intérêt du calcul éléments finis intervient essentiellement pour la zone entrefer surtout
dans le cas de structures complexes comme l’alternateur à griffes. En effet, quelque soit la
méthode choisie pour la détermination du réseau de perméances, la perméance d’entrefer est
un point clé de la modélisation.
La modélisation de l'entrefer pour une machine électrique tournante ou linéaire est l'une
des parties les plus délicates. En effet, l'essentiel des échanges d'énergie ayant lieu dans
l'entrefer, la validité des simulations dépend de la finesse avec laquelle cette partie est
modélisée.
De plus, la qualité du calcul de ces perméances permet une étude précise du
comportement mécanique, puisque le couple électromagnétique se calcule grâce aux dérivées
de ces perméances par rapport à l’angle mécanique. Lors de la présentation des exemples qui
suivent, la prise en compte de la rotation de la machine est, en effet, indispensable pour une
étude vibro-acoustique : effet magnétique de la denture mais aussi, lors d’une étude
thermique précise, l’effet aéraulique lié à la denture.
Pour leur détermination, il faut prendre en considération la modification des tubes de flux
entre le stator et le rotor selon le passage des dents ou pôles rotoriques devant les dents
statoriques. La première hypothèse est que la géométrie des tubes de flux ne dépend pas de
- 53 -
Partie II : Activités de Recherche
l'état de saturation des dents ou pôles rotoriques et des dents statoriques. On peut ainsi définir
une perméance P(i,j) reliant chaque dent ou pôle rotorique (j) à chaque dent statorique (i). Elle
est fonction de la position relative entre le stator et le rotor θ, figure II.5.
Tube de flux
Pôle(j) Pôle(j)(j)
Griffe
Griffe
ROTOR
ROTOR (j) ROTOR
ROTOR
Position a: La perméance P(i,j) est maximum Position b: La perméance P(i,j) est nulle
Figure II.5. Evolution du tube de flux entre les points (i) et (j)
P e(i,j)
5 .0 0E -0 7
Interpolation
trigonom étriqu
4 .0 0E -0 7
e
3 .0 0E -0 7
h
e
n
r
y 2 .0 0E -0 7
1 .0 0E -0 7
0 .0 0E + 00
0 .0 01 0 0 .0 01 5 0 .0 02 0 0.00 25 0 .0 0 30 0.00 35
Sec
Les deux positions a et b de la figure II.5 donnent dans le premier cas une valeur
maximale de perméance et dans le second une valeur nulle. Par contre, sur l’évolution
représentée figure II.6, il est préférable pour la position b de considérer une valeur quasi-nulle
(par ex. 1/1000 du max) afin de faciliter l’interpolation trigonométrique. Enfin, une
décomposition en série de Fourier permet d’en déduire une fonction sous la forme :
- 54 -
Partie II : Activités de Recherche
n
Pe (i, j) = Po + ∑ ak * cos k (θ − δ (i , j )) (5)
k =1
L’utilisation de cette relation pour la perméance d’entrefer est illustrée dans les
références [R1], [R2]. Une comparaison à des résultats expérimentaux démontre l’intérêt de
cette approche.
Rappelons que l’avantage de l’approche est la précision sur l’allure Pe(θ) et la possibilité
de traiter des cas complexes comme l’alternateur à griffes. On peut noter plusieurs
inconvénients :
- le temps préparatoire est relativement important (temps de prédétermination du
RdP) ce qui laisse envisager des difficultés lors d’une optimisation de la structure.
- le nombre de perméances d’entrefer à considérer pour intégrer l’effet de rotation
de la machine : Zs * Zr (nombre de dents stator * nombre de dents rotor) ; ce qui
peut entrainer des problèmes de traitement des matrices !
Pour cela, il peut être intéressant de pouvoir déterminer ces perméances plus simplement.
La deuxième solution présentée est d’utiliser des relations analytiques.
Ci-dessous, nous proposons deux possibilités et rappelons les références associées.
- 55 -
Partie II : Activités de Recherche
Il est intéressant dans certaines études de pouvoir coupler la mécanique et l’acoustique des
machines. Dans le cas d’une étude multi-physiques et en fonction du cahier des charges, le
temps de calcul peut être un point primordial au détriment de la précision des modèles. Ce
modèle peut être considéré comme un modèle initial permettant de coupler différents
phénomènes et fournir les tendances à respecter. Une approche complémentaire peut ensuite
être utilisée afin de raffiner un point de fonctionnement.
Une application au cas de la MAS est détaillée en annexe (N° I.2).
Les avantages de cette démarche sont surtout la rapidité d’obtention des simulations
prenant en compte les harmoniques de denture mais aussi la variation de la géométrie :
variation du nombre de dents stator et rotor.
Les inconvénients sont de négliger certains phénomènes comme l’effet de la saturation,
puisque la perméabilité du fer est considérée comme infinie, et le couplage circuit.
La deuxième possibilité repose sur une méthode développée au M.P.E.I. (Moscow Power
Electrical Institute) utilisant la méthode de contours de dents (ou Tooth contour method :
T.C.M.) et appliquée lors de la thèse de D. Petrichenko [Th.3]. Cette thèse, commune L2EP –
MPEI, laboratoire de Moscou en relation avec les professeurs Ivanov Smolensky et
Vyacheslav Kuznetsov, concerne la mise au point d’un outil de conception électromagnétique
des turboalternateurs construits par JEUMONT-FRAMATOME.
Notre objectif étant de pérenniser l’utilisation de l’approche RdP et surtout de l’adapter
aux outils d’optimisation, il était important de développer un outil complètement ‘automatisé’
et appliqué dans un premier temps aux turbo-alternateurs de Jeumont. Ci-dessous, nous
- 56 -
Partie II : Activités de Recherche
La démarche :
La T.C.M. ou méthode de contour de dents est basée sur une représentation théorique du
champ dans l’entrefer à partir de la somme des champs magnétiques obtenus par des éléments
spéciaux que l’on appelle « contour de dent ». Sur l’exemple donné figure II.7, le ‘contour de
dent’ stator concerne uniquement une dent stator entourée par des conducteurs disposés dans
les encoches adjacentes. Au rotor, la discrétisation ou ‘contour de dent’ dépend de la
géométrie, celle-ci imposant un réseau de perméances plus ou moins complexe.
La détermination du champ autour d’une dent est obtenue en utilisant des conditions
limites particulières, en supposant que la perméabilité du fer stator et rotor est nettement
supérieure à celle de l’air. Uniquement trois à quatre dents sont choisis pour la détermination
des perméances en plaçant nos conditions limites directement sur les bords de la dent (fig.
II.7). Ainsi, la détermination est très rapide et ne nécessite pas la machine complète.
L’allure présentée λsr(bsr) de la perméance mutuelle entre le contour de dent stator s et le
contour non alimentée du rotor r (potentiel scalaire égal à 0) est obtenue comme une fonction
de la position relative λsr(bsr) [Kut-03], [CI.13].
λ(b)
- 57 -
Partie II : Activités de Recherche
Cette approche est détaillée en annexe N° I.1.2 (présentation de l’article [CI.13]). Elle a
été validée sur un cas simple (3 dents stator dont 1 seule est ‘alimentée’ et 3 dents rotor) en
utilisant un code éléments finis OPERA-2D [Vec-92]. La comparaison des résultats est
donnée sur la figure II.9.
bkm= tz2/4
8,00E-06 s
r
6,00E-06
4,00E-06 s
bkm= tz2/2
r
2,00E-06
Superposition de Pe(θ) obtenu par l’approche analytique et par E.F. (détail de quelques points de calculs)
L’intérêt principal de cette approche est de nous permettre une obtention rapide du
RdP avec une précision très satisfaisante. L’outil développé et présenté au § II.4 permet
d’envisager la CAO de machines électriques.
- 58 -
Partie II : Activités de Recherche
Nous avons donc vu de nombreuses façons de calculer la perméance d’entrefer, qui est un
point délicat. Il est également intéressant de détailler la prise en compte du bobinage
permettant le couplage circuit mais aussi la prise en compte de la charge mécanique.
Le couplage magnétique - électrique repose sur le lien entre les sources de forces
magnétomotrices (fmm) placées au niveau du circuit magnétique et le courant d’alimentation,
la tension d’alimentation étant liée au flux d’induction.
Pculasse
I P dent
Pfuite
- 59 -
Partie II : Activités de Recherche
ϕj
or ∑ P -ℑ
j j
(i ) + ℑ( i + 1) = 0
∑ℑ
i =1
( i) =0 (8)
On obtient alors un système d’équations indépendantes liant les courants dans les
encoches, c’est à dire finalement les courants de phases, et les forces magnétomotrices
appliquées aux dents statoriques.
Quelques résultats sont présentés par la suite : application au cas de l’alternateur à
griffes (en annexe I.1)
- Dans le deuxième cas, ces sources de forces magnétomotrices ‘MMF’ sont insérées
au niveau des branches horizontales en série avec les perméances de fuites: figure
II.12., sachant que sur cette exemple, les dents statoriques sont décomposées en 4
zones.
MMF
source 1
MMF
source 2
I
II MMF
source 3
MMF
source 4
Pour exemple, la source MMF1 est déterminée à partir de la ‘région’ de bobinage ‘I’,
puis la source MMF2 à partir de la région de bobinage ‘I + II’, etc.… [CI.13].
Des détails du circuit complet avec le couplage et la description du système
d’équations sont placés en annexe et correspondent à la référence précédente. A cela,
s’ajoute quelques résultats appliqués au cas d’un turbo-alternateur.
- 60 -
Partie II : Activités de Recherche
Remarque : dans le cas d’un bobinage à pas fractionnaire, la modélisation se fera sur une
machine complète. Dans le cas contraire, notre réseau est construit sur une période électrique
uniquement.
1 ∂Λ
C EM =⋅ ∑U T ⋅ ⋅U (9)
2 ∂θ
Avec U – différence de potentiel magnétique, Λ - perméances, θ - angle du rotor
Celle-ci repose sur l’hypothèse suivante : seule la perméance d’entrefer évolue en fonction de
l’angle mécanique θ sachant que ce milieu est linéaire [Th M.Hecquet], [Th.3] de
D.Petrichenko.
Ceci nous permet d’obtenir les harmoniques de couple qui peuvent engendrer en fonction du
type de charge connectée des vibrations et un niveau acoustique non négligeable. Disposant
du couple électromagnétique, il est très facile d’ajouter le couplage mécanique en y insérant
l’équation de la mécanique :
En négligeant le couple de pertes ainsi que les frottements (une identification expérimentale peut être
nécessaire pour identifier l’inertie de façon précise ainsi que les pertes mécaniques afin de corriger la
relation).
Afin d’améliorer notre modèle et tendre vers le dispositif réel, les effets de saturation ainsi
que les effets 3D sont ajoutés.
Les perméances du circuit magnétique varient en fonction du flux qui les traverse
(exemple figure II.10). La prise en compte de la saturation par des calculs E.F., correspondant
au cas N°1 précédent, demanderait un temps de calculs considérable afin d’établir les
différentes caractéristiques P(φ) :
- 61 -
Partie II : Activités de Recherche
P dent (µH)
12
10
Perméance (µH)
8
6
4
0
1 2 3 4 5 6 7
Flux : µWb
- puis, on suppose que l'induction magnétique est constante dans chaque perméance ce
qui permet alors d’écrire pour une induction donnée :
µrnl
Pnl = Pl (12)
µrl
- 62 -
Partie II : Activités de Recherche
Dans cette dernière référence, nous avons détaillé le cas du calcul de la longueur effective
pour l’entrefer :
Leffδ = (moy (Ls , Lr ) + 2 ⋅ δ ) ⋅ K δ−s1 ⋅ K δ−r1 (13)
(Cette relation est détaillée dans l’article [R15] placé en annexe I.1.2)
Elle prend en compte la longueur moyenne stator-rotor (qui peut être différent dans le cas des
turbo), le flux d’extrémité ou latéraux limité à deux fois la hauteur de l’entrefer [R15], ainsi
que les effets des canaux de ventilations ou évents statorique puis rotorique.
L’avantage dans ce cas est de conserver un modèle 2D et par conséquent de limiter les temps
de calcul.
- 63 -
Partie II : Activités de Recherche
Avantages de l’approche :
Inconvénients de l’approche :
Enfin, sur les différentes méthodes proposées pour le calcul des perméances soit par
éléments finis ou par des méthodes analytiques, ces dernières sont les mieux adaptées aux
problèmes de conception. Longtemps critiqués pour leurs hypothèses réductrices et
simplificatrices, la problématique de la conception des machines leur redonne leur juste place
permettant ainsi d’envisager une optimisation de structures à partir de RdP couplés.
- 64 -
Partie II : Activités de Recherche
(14)
Avec fmm : forces magnétomotrices stator et rotor et Λ la perméance d’entrefer
- 65 -
Partie II : Activités de Recherche
Ce point est nécessaire afin d’identifier les harmoniques de force à l’origine du bruit
d’origine électromagnétique. A ces harmoniques de denture viennent s’ajouter ceux liés aux
forces magnétomotrices statorique et rotorique dus à discrétisation du bobinage.
Afin d’estimer les vibrations, il faut déterminer les forces appliquées sur la structure. De
nombreux travaux sur le calcul des forces existent et ont posé le problème de la méthode
choisie [Rey-87], [Ben-93], [Lef-97], et plus récemment O. Barré [th.6], [R16] sur un
dispositif réel à faible perméabilité relative.
Dans notre cas, le calcul est, si l’on peut dire, global car on estime la force appliquée à
une dent statorique et par conséquent, on définit la densité de force par la relation suivante.
Une représentation est donnée figure II.11.
f (α s
,t) =
[B(t ,α )]
s 2
(15)
2µ0
+∞ +∞
f(α s,t)= ∑ ∑ Fˆ cos( m.α s +ωit) (16)
m =1 ω i =1
- 66 -
Partie II : Activités de Recherche
120
110
Amplitude 100
90
80
70
60
50
40
0 500 1000 1500 2000 2500 3000 3500 4000
Fréquence (Hz)
Figure II.12 : Spectre vibratoire & association des modes pour les différentes raies
(Présentation de l’article correspondant en annexe I.2)
La validation du calcul de forces radiale ainsi que tangentielle est donnée pour une
application à l’alternateur à griffes [R4] ainsi que pour le cas des machines dédiées traction
ferroviaire en utilisant un code éléments finis (détaillé en annexe I.2.).
Nous avons aussi montré l’importance des forces radiales par rapport aux forces
tangentielles. Bien évidemment, les harmoniques de forces tangentielles se retrouvent au
niveau des harmoniques du couple électromagnétique (relation 9)
Au niveau du bruit émis par une machine électrique liée à la déformation de la structure,
seules les forces radiales appliquées aux dents statoriques sont prises en considération. Les
vibrations du rotor sont négligées de même que l’effet des forces tangentielles sur les dents
statoriques.
- 67 -
Partie II : Activités de Recherche
110
A
100
90
80
70 Bruit
Fr, m(mode), Y 60 (dBA)
Alim. F(t,θ) (déplacement) 50
40
150
30
Fréquences
100
Spectre du bruit (dB)
50
Spectre acoustique (dB)
0 Fr equency Hz
Différentes études ont montré que les modes m de rang faible sont les plus importants,
et essentiellement le mode 2 qui peut être dangereux s’il est excité [Tima-89].
Il faut savoir que pour chaque déformation, on peut associer une fréquence de résonance
mécanique. Les relations fournies par [Jor-50] permettent facilement de retrouver la fréquence
de résonance de chaque mode d'un stator (culasse + dents). Ce modèle fut amélioré par Verma
[Ver-02], en prenant en compte le bobinage et la culasse. Quelques papiers ont aussi montré
- 68 -
Partie II : Activités de Recherche
l’influence du montage et des flasques sur le calcul des fréquences de résonance pouvant
apporter des variations de 25 à 40 % sur les valeurs [Zhu-99], [Cai-02].
F0 = 1 E (17)
2π ρ . Rc2. ∆
Où :
∆ = 1 + M te ρ : densité volumique du stator ; E : module de d'élasticité.
M yo
Les forces électromagnétiques sont responsables des vibrations du stator. Elles sont
caractérisées par des déformations Ymd dont il faudra calculer les amplitudes. Après avoir
calculé les fréquences de résonance de la structure mécanique, nous définissons au-dessous
les déformations dynamiques pour les modes m> 1.
Notons que le coefficient d'amortissement est choisi ξa ne peut être déterminé théoriquement.
Cependant, différentes références [Tima-89] considère que pour une machine asynchrone
celui-ci est compris entre 0,01 et 0,04. Cette valeur de coefficient d’amortissement a pu être
- 69 -
Partie II : Activités de Recherche
validée expérimentalement sur les machines étudiées [CR.7], [P2] afin de valider la plage de
variation.
σ 8200 f r 2 Y md2 S e
I(x )= (20)
4 π x 2(2 m +1 )
Dans le cas de l’étude des machines de traction, celles-ci seront assimilées à une sphère
ayant un diamètre à peu près équivalent à leur longueur.
σ est un facteur qui évolue en fonction de λ (longueur d’onde) est du diamètre de la
machine, dépend aussi du nombre de mode vibratoire [Tima-89] :
Il apparaît que I(x) est inversement proportionnelle à l’ordre du mode, d’autre part l’intensité
acoustique est proportionnelle au carré de l’amplitude de vibration. En général, nous
définissons I, et W en décibels nous définissons ainsi le niveau de pression acoustique,
l'intensité acoustique et la puissance acoustique :
-12 -12
Avec : P0 = 20 µPa, I0 = 10 W/m ², W0 = 10 W
Le modèle analytique vibratoire est validé numériquement par ANSYS (calcul des
modes propres de la structure statorique) dans différentes configurations: tôle-seule (culasse
sans dents), tôle+dents, tôle+dents+carcasse et tôle+dents+bobinage+carcasse.
- 70 -
Partie II : Activités de Recherche
Des mesures sur de nombreuses structures furent également réalisées en vue de valider
nos fréquences de résonances mais aussi le mode associé. Pour cela, nous nous sommes
reposés sur l’outil ‘PULSE’ [Bru-83] de chez Bruel&Kjaer et plus particulièrement du
module AME : analyse modale expérimentale.
Mode 2
Mode 3
- 71 -
Partie II : Activités de Recherche
Par contre, il faut souligner le problème suivant : tous les effets longitudinaux sont
négligés. En effet, le modèle analytique n’associe qu’une seule fréquence de résonance par
mode. Cette fréquence est retrouvée dans le cas où le modèle est 2D. Nous avons pu valider
ce point sur un tube avec différentes longueurs [Rapport B. Napame - P2].
avec α le coefficient de Steinmetz, Kh et Ke des constantes liées aux données constructeur des matériaux
On peut ensuite injecter ces pertes comme des sources au niveau du modèle thermique.
Une étude sur l’alternateur à griffes a montré la possibilité d’obtenir pour un point de
fonctionnement les températures des différentes parties de la machine. Ce modèle à constantes
localisées ou modèle de Kirchoff est présenté ci-dessous et détaillé référence [R7]. Cette
étude en relation avec Valéo-Alternateur avait été proposée à des étudiants HEI en Travaux
d’Etude et Recherche (T.E.R.) encadrés par S. Brisset.
- 72 -
Partie II : Activités de Recherche
Les résultats obtenus sur un point de fonctionnement ont montré la possibilité d’obtenir un
réseau thermique d’une machine typiquement tridimensionnelle, cas de l’alternateur
automobile. Une difficulté pour valider le modèle pour ‘n’ point de fonctionnement : être
capable de déterminer la variation des coefficients d’échange sachant que la machine
possédait une ventilation forcée (ventilateur interne) !
Dans la partie III de ce rapport ‘perspectives à court et à long terme’, un de nos premiers
points concerne l’amélioration et la validité pour une application vitesse variable, de modèles
multi-physiques. Pour cela et en partenariat avec le LME (Laboratoire de Mécanique et
d’Energétique) de Valenciennes, une étude aéro-thermique de machines ‘auto-ventilées’
appliquées à la traction ferroviaire, a débuté dans le cadre de la thèse d’Aurélie Fasquelle en
2005 [Th.7 - A. Fasquelle], [Fas-06], [Fas-06a].
L’idée est de pouvoir estimée au mieux ces coefficients d’échange quelque soit le point de
fonctionnement et d’intégrer la prise en compte des pertes fer, un couplage entre la partie
électrique et thermique devant être réalisé.
- 73 -
Partie II : Activités de Recherche
A cet outil, notre idée est de venir coupler un réseau nodal permettant d’ajouter le
couplage thermique [Th.7 - A. Fasquelle].
Ainsi, on peut envisager une conception optimale de machines en vue de réduire par
exemple le bruit d’origine électromagnétique dès la phase de conception.
- 74 -
Partie II : Activités de Recherche
Outil – support :
Matlab
1
3
Outil dédié modélisation
par RdP Outil dédié
Optimisation
essentiellement par PdE
Outil dédié
‘couplage’
électro-vibro-
acoustique
2
Possibilité de couplage
avec un outil E.F.
(OPERA ou FLUX)
- 75 -
Partie II : Activités de Recherche
Pour ces différentes raisons et surtout afin de faciliter le couplage avec nos outils
d’optimisation, les travaux de D. Petrichenko ont demandé le développement d’un nouvel
outil ‘TurboTCM’ prenant en considération ces remarques.
L’outil « TurboTCM » :
Notre idée dans cette présentation est de donner les possibilités de l’outil concernant la
définition du réseau de perméances, le paramétrage, les simulations… Une présentation
rapide est faite, suivi d’un exemple au paragraphe suivant sur la modélisation d’un turbo-
alternateur.
- 76 -
Partie II : Activités de Recherche
Pour cette application, le nombre de paramètres géométriques et électriques varie entre 150
et 200 pour l’étude. On doit intégrer les différentes formes d’encoches mais aussi la
possibilité de relever le flux et l’induction en de nombreux points.
La deuxième difficulté réside dans le nombre de phénomènes à prendre en compte. Les
principaux concernent:
- La prise en compte des évents (canaux de ventilations),
- les têtes de bobines,
- le bobinage (prise en compte des isolants et des cales entre plans)
- la présence ou non de cales d’encoche magnétique ou semi-magnétique.
- 77 -
Partie II : Activités de Recherche
- une seconde regroupant les modèles vibro-acoustiques qui sont alimentés par une
matrice contenant l’induction au niveau de l’entrefer fonction du temps et de
l’espace. Ainsi, nous avons la possibilité d’utiliser un code E.F. pour fournir cette
matrice et d’en déduire le niveau acoustique correspondant.
Modèle Modèle
Paramètres Modèle
vibratoire Acoustique
d’entrée Electromagnétique
θ,t)
B(θ θ,t)
F(θ Fr, modes… Spectre dB,…
B(α,t) et F (α,t)
Fr (fréquences de Niveau en dBA ;
résonances) ; amplitude des spectre
déformations ; modes ; acoustique;
Spectre vibratoire
Dans la partie qui va suivre, ces différentes outils sont exploitées sur différents
exemples afin d’illustrer l’intérêt de chacun.
- 78 -
Partie II : Activités de Recherche
- 79 -
Partie II : Activités de Recherche
III.1. Introduction
- 80 -
Partie II : Activités de Recherche
La méthode des plans d’expériences nous a séduite par sa capacité à traiter les problèmes
complexes et ‘compliqués’. En effet, dans une première étape, elle permet d’identifier les
réponses intéressantes et les facteurs influents d’une conception. Elle est tout à fait capable de
traiter plusieurs réponses à la fois et, en ce sens, aide à la formulation des aspects
‘compliqués’. Elle est capable de prendre en compte simultanément un grand nombre de
facteurs et, en ce sens, aide à vaincre la complexité. Cette étape est couverte par les plans de
criblage ou « screening », généralement des plans factoriels fractionnaires comme les plans
de Taguchi [Pil-94].
Une originalité a été de proposer un screening multizones : développement de plans
particuliers, les plans treillis (thèse de S. Vivier) [Th.1] appliqués à un modèle multi-
physiques (Thèse de A. Ait-Hammouda) [Th.2].
Dans une deuxième étape, la méthode des plans d’expérience permet de construire des
modèles polynomiaux des réponses étudiées en fonction des facteurs qui ont été jugés
significatifs. A ce stade, les réponses étudiées peuvent être ensuite des objectifs ou des
contraintes. C’est un outil de modélisation et d’optimisation local car la recherche d’un
extremum sur une surface polynomiale quadratique ou linéaire est un problème simple. Cette
étape est couverte pour les plans dit de RSM ‘Response Surface Method’ ou méthode des
surfaces de réponse.
Ce point a été testé sur de nombreux cas mais de façon « local », c’est à dire sur un
domaine physique seul : cas de l’étude des freins à courants de Foucault avec la conception
d’un FCF respectant le bon compromis entre la force de freinage et la force d’attraction [CR.3
– CR.4], [D3].
La méthode des plans d’expériences a toujours été considérée comme une méthode
d’optimisation par ceux qui s’en sont servis ou l’ont promue. Par exemple, elle est utilisée
couramment dans l’industrie comme outil de réglage optimal d’un procédé.
Avec la thèse de S. Vivier [Th.1], la contribution apportée concerne le développement des
méthodes heuristiques construites sur l’utilisation des plans d’expériences et qui sont des
stratégies habituelles d’optimisation par plans d’expériences : le glissement de plans, le zoom,
l’enchainement de plans, les plans treillis. Elles sont détaillées par la suite.
Avant de présenter ces différentes possibilités, un rappel historique de la méthode des plans
d’expérience est donné.
- 81 -
Partie II : Activités de Recherche
Historique :
Cette technique est apparue au début du siècle avec les travaux de Fisher (1925). Les
premiers utilisateurs furent les agronomes car il était nécessaire, aux vues de la durée d’un
essai (une année), de réduire leur nombre.
Puis, en 1960, Taguchi publia des tables, dites orthogonales, ce qui permis de synthétiser
et simplifier l’utilisation des plans d’expériences mais aussi de permettre une large diffusion,
surtout auprès des industriels [Pil-94].
Ces documents furent publiés et repris par [Box-87], [Gou-88] pour une plus grande
vulgarisation. A présent, cette technique représente un bagage scientifique nécessaire pour
tout expérimentateur. Dans le domaine du génie électrique, quelques références apparaissent
dans les années 90 : quelques articles présentent des travaux où la méthode des plans
d’expériences est employée comme méthodologie de base de l’étude [Gar-95], [Dro-97], [Gil-
97], [Dyc-99], [Zao-00], [Cal-01].
A titre d’exemple :
Une façon naturelle d’identifier le rôle d’un facteur X sur une réponse Y d’une expérience est d’étudier
l’influence de plusieurs de ses valeurs alors que le niveau des autres variables reste fixe. Le tracé de la courbe
Y=f(X1, X2, X3, ……Xn) est alors possible. Elle représente l’évolution de Y en fonction de X1 avec une invariance
des autres facteurs. Il faudrait effectuer la même opération pour X2, X3, ….Xn pour voir leurs influences sur le
système. Au mieux le phénomène est modélisé et connu sur ‘n’ droites. Cette connaissance est inexploitable.
Avec une telle approche, le nombre d’expériences à réaliser est élevé. A titre d’exemple, l’étude de l’influence
10
de dix facteurs en prenant quatre points par variable nécessite 4 simulations; ce qui est difficilement
10
envisageable. En ne prenant plus que deux points par variable, il y a encore 2 , c.a.d. 1024 essais à réaliser, ce
qui reste important.
A la différence de cette approche classique, la méthode des plans d’expériences impose de faire varier tous les
facteurs à la fois et à chaque expérience mais de manière planifiée et raisonnée. Cette méthode tente par un
nombre restreint d’essais (utilisation de plans fractionnaires) d’étudier l’effet de chaque facteur influent sur
l’expérience réalisée. Plutôt que d’étudier indépendamment l’effet de chaque facteur, la méthode calcule l’effet
d’un facteur à partir d’une différence de moyenne, ce qui est statistiquement la meilleure solution.
- 82 -
Partie II : Activités de Recherche
Ainsi, l’approche présente l’intérêt de traiter des problèmes avec un grand nombre de
facteurs tout en réduisant le nombre de simulations. De plus, en ce qui concerne l’objectif
d’optimisation du dispositif (paragraphe III.3), les PdE permettent de conserver un modèle
équivalent des phénomènes investigués et de fournir la sensibilité de l’optimum.
Cet apport s’avère très important et la distingue des méthodes déterministes (gradient
conjugué, plus grande pente,…) qui ne donnent qu’un seul point. Cet aspect est renforcé dans
le cas d’une étude de systèmes multi-physiques complexes car il travaille avec des modèles
‘réduits’.
Par contre, l’étude de systèmes électrotechniques modélisés soulève deux difficultés : les
modélisations utilisées ne sont pas obligatoirement fidèles aux dispositifs originels et il existe
dans tous les cas une incertitude typiquement expérimentale due à la construction et à
l’utilisation des modèles eux-mêmes.
Le terme Méthode des Plans d’Expériences désigne une méthodologie complète pour la
caractérisation comportementale d’un système. Elle est basée sur la modification et la mesure
des variables propres au dispositif considéré ; cela comprend principalement les grandeurs
étudiées ainsi que leurs sources de variation.
Par conséquent, cette méthode cherche à établir des liens entre 2 types de variables :
- la réponse : grandeur physique étudiée;
- les facteurs : grandeurs physiques modifiables par l’expérimentateur, sensées
influer sur les variations de la réponse.
Plus précisément, elle vise aussi bien à comprendre les relations liant la réponse avec les
facteurs, que les facteurs entre eux. Pour cela, la solution proposée consiste dans tous les cas à
établir un modèle, exprimant la réponse en fonction des facteurs.
Pour bâtir ce modèle, il faut appréhender ces variations. Celles-ci sont déduites des
résultats de séries d’expériences, c’est-à-dire de plusieurs configurations pour lesquelles les
valeurs des facteurs sont différentes. Il s’agit ici de la notion de plan d’expériences (PdE),
correspondant à la réalisation d’une série de N expériences.
La réalisation d’un plan revient à déterminer la valeur de la fonction réponse pour ces N
configurations. Une relation de modélisation en est alors déduite.
Cette méthode s’appuie essentiellement sur des bases statistiques et algébriques. Cette
particularité induit la possibilité quasi-permanente de connaître les erreurs concédées sur les
données expérimentales et sur celles qui en sont déduites.
Toutes les variables considérées sont assimilées à des variables aléatoires. Par
conséquent, la majorité des développements théoriques statistiques peuvent compléter les
fonctions originellement attribuées à la méthode des plans d’expériences.
- 83 -
Partie II : Activités de Recherche
Les deux principales utilisations possibles de la Méthode des Plans d’Expériences (MPE)
sont :
- la technique du screening :
Parmi les facteurs recensés par l’expérimentateur, cet outil permet de déterminer
ceux qui ont une influence statistiquement non négligeable sur les variations de la
réponse.
- la méthodologie des surfaces de réponse [Gou-96] :
Les variations de la réponse sont calculées en fonction des facteurs précédemment
jugés influents. Cette étude est davantage quantitative, le but étant de déterminer
comment la réponse varie.
Dans cette partie et afin d’illustrer directement notre chapitre, plusieurs exemples
sont repris. En annexe, quelques papiers correspondants sont fournis afin de détailler
les figures choisies.
Quelques illustrations sont données directement dans ce chapitre III ainsi qu’un exemple
détaillé au chapitre IV. En annexe, différents articles assurent un complément sur ces
différents cas traités.
Parmi les facteurs recensés par l’expérimentateur, cette approche permet de déterminer
ceux qui ont une influence statistiquement non négligeable sur les variations de la réponse. On
- 84 -
Partie II : Activités de Recherche
peut donc ainsi procéder à une simplification du problème, par élimination des facteurs peu
influents [Gou-96] [Gar-95].
Pour déterminer l’influence d’un facteur, il suffit de lui faire prendre 2 niveaux différents
et d’observer les variations induites de la réponse étudiée.
Ainsi, de manière générale, pour évaluer les effets de plusieurs facteurs grâce à un seul
plan d’expériences, il faut faire en sorte que :
– chaque facteur prenne (au minimum) 2 niveaux différents;
– le nombre d’expériences définies pour un niveau donné de facteurs soit toujours
constant de façon à ne pas introduire de biais : c’est la propriété d’orthogonalité.
Les PdE de screening sont tous dérivés des matrices factorielles complètes et plus
généralement des matrices d’Hadamard. On peut ainsi citer les plans factoriels complets et
fractionnaires, les plans de Plackett-Burman ainsi que les plans de Taguchi [Pil-94].
Les modèles déduits de tels plans peuvent être uniquement du premier ordre et prendre
également en compte tout ou partie des interactions entre les facteurs.
Afin d’illustrer cette partie, un premier exemple est choisi : le Frein linéaire à courants de
Foucault (FCF). Pourquoi avoir choisi cet exemple ??
Pour cette application, la modélisation fine des courants induits était nécessaire afin de
calculer les forces de freinage et de répulsion liées à ces courants induits dans le rail. Nous
utilisons pour cela la méthode des éléments finis (M.E.F.) en magnétodynamique 3D. La
technique des PdE est alors bien adaptée à ce type d’étude ayant des temps de calculs
importants et la recherche d’une conception optimale est donc tout à fait possible par la
méthode des éléments finis associée au PdE.
Notre objectif dans cette partie se limite à illustrer nos développements théoriques
comme l’emploi de l’analyse de la variance dans le cas de prototypes virtuels.
La méthode des éléments finis a été choisie pour répondre au cahier des charges et a
permis d’étudier une structure tridimensionnelle en considérant de nombreux phénomènes
comme la circulation des courants induits.
L’objectif est de concevoir une structure linéaire réalisant un bon compromis entre la
force de freinage à maximiser et la force d’attraction à minimiser [R8].
Les valeurs fixées par le cahier des charges sont les suivantes :
- Fatt <= 15kN (force d’attraction),
- Ffrein >= 25% de la force de freinage totale (c’est-à-dire Ffrein >= 7.5kN /patin),
- 85 -
Partie II : Activités de Recherche
Dans un premier temps, il nous faut identifier les facteurs influents. Le nombre de
facteurs et les phénomènes à prendre en considération dans l’optimisation du dispositif sont
très nombreux. Outre la valeur des ampères-tours placés dans les bobines, les paramètres
géométriques susceptibles d’influencer les performances du dispositif sont définis sur la
figure III.1.
Figure III.1. Vue d’un pôle, définition des paramètres de conception, et exemple d’un maillage 3D.
Ces paramètres sont : l’épaisseur de l’entrefer (e), la hauteur du pôle (Hpol), l’épaisseur
de la culasse (Hy), le nombre de pôles (Npol), la dimension du bas de pôle (Lbp), le nombre
d'ampères-tours imposés (NI).
Le pas polaire L est lié au nombre de pôles, la longueur totale du dispositif étant
imposée. Les bobines, alimentées par un courant continu, sont placées autour des pôles, la
valeur des ampères-tours totaux est maintenue constante.
Un plan de screening est réalisé dans le but d’identifier les facteurs les plus significatifs.
Deux niveaux sont choisis pour chaque facteur dans le but d’établir les effets de ceux-ci
ainsi que leurs interactions sur les forces. Ces niveaux sont :
e : emoy mm ± 1 mm; Hpol : 70 mm ± 10mm; Hy : 45 mm ± 15mm
Lbp : de 0 à 30%; Npol : de 6 à 10; j : de 6 à 8 A/mm²
Il est alors judicieux de choisir un plan factoriel fractionnaire. Pour cela, il faut savoir
que :
- réduire le nombre d’essais revient à aliaser (ou confondre) le facteur principal
avec une interaction d’ordre élevée,
- il faut alors connaitre le niveau ou l’ordre des interactions qui nous paraissent
négligeables.
- 86 -
Partie II : Activités de Recherche
Pour les différentes études traitées, nous avons supposé comme négligeable toute
interaction supérieure ou égale à 3. Ainsi, nous avons retenu un plan à seulement 16
simulations : plan 26-2. La résolution, la notion d’alias et de générateur associé sont
nécessaires à la bonne compréhension permettant ainsi d’effectuer le bon choix du plan. Ces
informations ainsi que les différentes tables sont répertoriées dans les travaux de S. Vivier
[Th.1].
Pour le plan choisi, les facteurs 5,6 sont par conséquent aliasés avec des interactions
d’ordre 4. On définit alors l’effet moyen d’un facteur X1 sur la réponse Y comme :
Ainsi, simplement par l’examen des effets, les facteurs peuvent être classés entre eux
suivant leur capacité plus ou moins forte à faire varier la réponse étudiée (quelques exemples
de graphes des effets seront fournis sur les différents cas traités).
a : Npol
d:j
b: Hy
e : e (entrefer)
c : Hpol
f : Lbp
Facteurs significatifs
(niveau de
signification de 95%)
- 87 -
Partie II : Activités de Recherche
ont été effectués ainsi qu’une utilisation originale de l’analyse de la variance, qui démontrent
la validité des facteurs retenus.
En effet, l’analyse de la variance repose sur la détermination de la variance résiduelle
(appelée ‘approche 1’ ci-dessous) qui est construite à partir des interactions d’ordre élevé,
jugées d’influences faibles. Dans le tableau 1, on a placé la valeur de cette variance résiduelle
en fonction des interactions d’ordre ‘5+6’, d’ordre ‘4+5+6’, etc., jusqu’à la détermination de
la variance résiduelle qui englobe toutes les interactions du problème : ‘2+3+4+5+6’
Pour nous permettre d’identifier les interactions d’ordre ‘5+6’ par exemple, des
expériences supplémentaires ont été réalisées afin d’estimer cette variance ‘résiduelle’, notre
intérêt étant de valider notre hypothèse : les interactions d’ordre élevé peuvent être utilisées
pour le calcul de la variance.
L’autre technique ou approche n°2 consiste à évaluer une erreur dite expérimentale, plus
classiquement employée. Celle-ci est plus difficile à appliquer sur un prototype virtuel car la
répétition d’une même expérience dans les mêmes conditions donnera toujours le même
résultat.
Ainsi, pour valider notre hypothèse, avec l’exemple du frein linéaire, on a considéré
différents maillages de la structure, plus ou moins fins, avec ou sans l’utilisation de
différentes techniques d’up-winding pour ce type de problème. Ces différents modèles ont été
définis de la façon suivante, le premier modèle donnant de bons résultats sur la force de
freinage par rapport aux essais expérimentaux [CI.21 & 22], [Inr-96]: la variation du nombre
de nœuds de 10%, l’utilisation du maillage auto-adaptatif et l’utilisation de différentes
techniques d’up-winding (Hughes ou Streamline);
Un même plan d’expériences a été défini et différentes valeurs de force de freinage sont
obtenues. Ensuite, pour chaque expérience, la variance correspondante est calculé, et nous en
déterminons la moyenne : 0,8611.
Approche 1 Approche 2
Ordre des
(Variance (variance
interactions
résiduelle) ‘expérimentale’)
5+6 0,0029
4+5+6 0,036 0,8611
3+4+5+6 0,3752
2+3+4+5+6 3,048
En ce qui concerne les résultats obtenus par le screening, l’intérêt est de faire ressortir
quelques facteurs pour ensuite utiliser une approche plutôt quantitative : la R.S.M. ou alors
directement une méthode d’optimisation.
- 88 -
Partie II : Activités de Recherche
Pour cela, différents domaines d’étude ont été testés et le choix de facteurs influents
demande d’explorer un domaine le plus large possible tout en conservant une échelle
relativement petite pour celui-ci. Dans notre cas, il faut, par exemple, valider le choix des
facteurs pour différentes vitesses mais aussi pour des variations de facteurs différentes.
De ces remarques découlent le screening multizones ou global. En effet, il est intéressant
de valider notre choix de facteurs influents : s’assurer que ceux-ci le resteront quelle que soit
par exemple la vitesse de fonctionnement.
Un apport original fut d’étendre cette technique à l’étude d’un domaine ‘discrétisé’. En
effet, comme nous l’avons précisé précédemment, afin de s’assurer de la pertinence de nos
choix de facteurs, il s’avère indispensable de valider ce choix sur ‘n’ domaines de variations.
Pour cela, un choix judicieux de plans fut développé : les plans ‘treillis’. Ces plans ont été
développés par S. Vivier lors de sa thèse [Th. S. Vivier] et furent tout d’abord appliqués avec
succès au cas d’une bobine supraconductrice (Workshop S.M.E.S.) [R9]. L’objectif ne se
limitait pas à déterminer des facteurs influents mais aussi à retrouver le point optimal connu.
Démarche :
Les plans ‘treillis’ ont été conçus comme un plan fractionnaire multi-niveaux ou
équivalent à un plan grille. Pour exemple, sur la figure III.3.a, le plan factoriel de base choisi
est un plan factoriel fractionnaire 23-1. Une association judicieuse, permutation des nœuds,
permet de construire un maillage (Figure III.3.b).
Les propriétés des plans fractionnaires sont conservées : règle d’orthogonalité par
exemple. De plus, un avantage important est la possibilité de diviser le nombre d’expériences
en correspondance avec un plan grille par 2, 4, 8, etc… en fonction du plan fractionnaire
choisi. x3
-1 1
a x2
1
Premier plan Second plan x1
(générateur I=abc) (générateur I=-abc)
Fig. III.3.b. Plan treillis à 3 facteurs avec Nn1=3,
Nn2=5, Nn3=3 (nbre de subdivisions)
Figure III.3.a : association de 2 plans
Les deux exemples qui suivent reprennent ce type de plan et surtout présentent l’intérêt
d’explorer le domaine tout en réduisant le nombre d’expériences. Le premier exemple
concerne le cas d’une machine synchrone à aimants : modèle décrit dans la thèse d’Amine
Ait-Hammouda [Th.2], [R10]. La démarche en ce qui concerne l’obtention du modèle vibro-
acoustique a été définie au § II.3.
- 89 -
Partie II : Activités de Recherche
a) Cas N°1 : Facteurs influents sur le bruit d’origine électromagnétique appliqués à une machine
synchrone à aimants [R11] , [Th. Ait-Hammouda].
Cette machine est composée de 8 pôles rotor, aimants montés en surface et de 48 dents
stator (figure III.4). La puissance de la machine est de l’ordre de 250kW, machine réalisée par
Alstom-Transport à Ornans. Le modèle électro-vibro-acoustique est analytique et a été validé
par élements finis et par des essais expérimentaux (annexe I.2). Notre objectif était de
prédéterminer le bruit d’origine électromagnétique du fonctionnement de la machine
synchrone à vide [R11];
Une étude de screening en considérant cinq facteurs, présentés ci-dessous, est réalisée. La
réponse étudiée concerne le bruit d’origine électromagnétique.
Facteurs choisis :
lse : ouverture des encoches statoriques;
hyoke : hauteur de culasse;
alp : ouverture de l’aimant;
e : épaisseur de l’entrefer;
hmag : hauteur de l’aimant;
Figure III.4 : 1/8 de machine avec la
caractéristique de l’aimant.
Dans un premier temps, un screening ‘classique’ sur ce domaine pour une vitesse
constante de 3000 tr/min est réalisé. Le graphe des effets est présenté pour ces 5 facteurs sur
la figure III.5.
14
dB
12
10
Effects
2
95% 0 .2 1 4 7 8
0
95% -0 .2 1 4 78
- 90 -
Partie II : Activités de Recherche
* Note sur la limite de 95% : on utilise le test de Fisher-Snedecor qui à partir d’une loi statistique permet de
comparer 2 variances afin de connaitre si le facteur est influent ou non. Ces 2 variances ont été présentées au §
précédent. Ce niveau est fixé arbitrairement et peut-être augmenté à 99%.
Premièrement, ce résultat montre que l’ouverture de l’aimant (alp) est un facteur très
influent sur le bruit : +15dB sur la valeur moyenne en augmentant l’ouverture de 30 à 32°.
La hauteur de la culasse ainsi que l’ouverture de l’encoche et l’entrefer sont aussi
significatifs : effet supérieur à la limite de 95%* imposée lors de l’analyse de variance. Il faut
augmenter leur valeur pour réduire le niveau de bruit.
Remarque : le résultat concernant la hauteur de culasse ne vérifie pas toujours cette
tendance. En effet, on peut obtenir des effets « inverses » sur le bruit dans le cadre d’une
application à vitesse variable [R14 – article fourni en annexe].
En ce qui concerne le 5ième facteur (hmag), il est à la limite des facteurs influents pour ce
niveau de 95%. Bien entendu, ces conclusions ne sont valables que dans le domaine considéré
et pour la vitesse considérée ! On peut par conséquent insérer le facteur ‘vitesse N’ et ainsi
observer la validité de nos conclusions dans le cas d’une étude à vitesse variable.
L’étude suivante va prendre en considération ce facteur supplémentaire : la vitesse de
rotation et subdiviser le domaine d’exploration.
La définition du plan est la suivante : 6 facteurs considérés avec 3 niveaux pour le domaine
d’étude. Les facteurs sont les mêmes que précédemment en ayant ajouté la vitesse, ceci afin
de valider ses effets sur toute la plage de variation.
La réponse considérée étant le bruit d’origine électromagnétique, il est important
d’augmenter le nombre de subdivisions à 4, c.a.d. 5 niveaux pour le facteur vitesse ‘N’, ceci
se justifie afin d’observer son influence du paramètre fonction des résonances mécaniques de
la machine. La figure suivante présente le détail du plan choisi (outil SOPHEMIS) :
- 91 -
Partie II : Activités de Recherche
6-2
Le plan fractionnaire de base choisi est un plan 2 . Ce plan treillis ne compte que 312
expériences au lieu de 1215 expériences pour un plan grille.
6-2
Pour chaque plan fractionnaire 2 , ce qui correspond à chaque sous-domaine, des analyses
de screening peuvent être calculées sur ce plan ‘treillis’ [Th 1], à partir des 312 expériences.
Un point à noter, du fait de la récupération de points lors de l’association des plans, on obtient
un nombre d’analyses supérieur au nombre initial d’expériences.
Différents moyens de représentations peuvent être effectués et sont présentés dans la thèse
de S. Vivier [Th.1].
Pour exemple sur la figure III.7, des représentations 3D sur l’influence de l’ouverture de
l’aimant et sur l’effet de culasse qui montre l’importance du sous-domaine choisi ; on
retrouve l’analyse précédente dans le sous-domaine 2 de ‘alp’
alp
Hyoke
Figure III.7. Variations de l’ouverture de l’aimant (alp) et de la hauteur de la culasse (Hyoke) sur le bruit.
Pour les intervalles de vitesses suivants : 1: 2500 à 3000 tr/min; 2: 3000 à 3500tr/min; 3: 3500 à 4000tr/min;
4: 4000 à 4500tr/min;
Dans les 2 sous-domaines, le facteur alp est très influent (± 15 dB), permettant soit de
réduire ou d’augmenter le bruit. Ce point sera confirmé dans la partie R.S.M. §3.3. La
modification de la vitesse affecte la valeur maximale du bruit mais de façon modérée en
comparaison avec la modification de l’ouverture d’aimant. On passe par un maximum pour la
zone 2 : N compris entre 3000 et 3500tr/min.
En ce qui concerne la hauteur de culasse (figure III.7.b), il est possible de visualiser les
effets max. et min. en fonction du sous-domaine choisi. L’effet de la vitesse associée à la
variation de la hauteur de culasse modifie les variations de la réponse : de 0 à 2dB. Bien
entendu, en comparaison avec les résultats précédents, cette variation reste faible.
En conclusion sur cette étude de la MS à aimants, les trois facteurs ‘alp’, ‘hyoke’, et N sont
des facteurs à prendre en considération, l’ouverture de l’aimant ayant un effet important
devant les autres facteurs. L’entrefer ‘e’ et l’ouverture de l’encoche ‘les’, pour la plage de
variation considérée, reste des facteurs influents mais avec des variations sur le bruit inférieur
à 1dB. Enfin, le facteur ‘hmag’ n’apporte que peu de modifications sur la réponse.
- 92 -
Partie II : Activités de Recherche
Un autre plan a été considéré et présenté dans la référence [R13] avec 5 niveaux pour
chacun des facteurs contribuant à renforcer les conclusions précédentes.
b) Cas N°2 : Facteurs influents sur le bruit d’origine électromagnétique appliqués à une MAS [R14],
[DEA D8], [Th. 2 – A.Ait-Hammouda]
Pour cette étude, avec 10 facteurs, la réalisation d’un plan factoriel complet nécessite 210
simulations soit 1024 simulations ce qui est prohibitif en temps de calcul (une simulation
nécessitant à cette période plus de 5 min). Un plan factoriel fractionnaire 210-3 est choisi, ce
qui nécessite 128 expériences. Avec ce plan, on considère que les interactions d’ordre
supérieur à deux sont négligeables. Seule la fréquence de fonctionnement sera subdivisée afin
de valider le choix des facteurs pour différentes plages de variations de vitesse.
- 93 -
Partie II : Activités de Recherche
L’histogramme des effets moyens permet de juger rapidement des effets relatifs des
facteurs sur la réponse : le niveau acoustique en dB (figure III.8.a). C’est ainsi que l’on
constate l’extrême importance des facteurs : nombre d’encoches au stator Zs, nombre
d’encoches au rotor Zr ainsi que de leurs interactions (figure III.8.b).
Effets moyens
Fréq. Effets moyens Fréq.
6 (Hz) Freq
(Hz)
(Hz)
10
4
8 30
2 30 6 50
Bruit (dB)
0 50 4 70
Bruit (dB)
130 Interactions
-8
-10
-12
Facteurs
(a) (b)
Figure III.8. : Effets moyens des facteurs principaux (à gauche) et des interactions principales (à droite)
Sur ces 2 graphes, il est important de souligner l’amplitude de variation du facteur ‘Zr’ (+5
à -11dB) et de l’interaction ‘Zs-Zr’ (+9dB). De plus, la fréquence d’alimentation modifie
considérablement les tendances comme pour la hauteur de culasse, le nombre de dents stators
mais aussi l’interaction ‘Zr-hcul’. Par exemple, l’effet de ‘Zr’ sur le bruit est de –11dB pour la
fréquence la plus faible de 30Hz alors qu’il passe par un maximum de +5dB pour 90Hz.
Sur ces graphes, on peut remarquer par ordre les effets notables des facteurs ‘Zs’, ‘hcul’,
‘lre’, ‘L1’, ‘e’, ‘lse’, et ‘Mst1’, de même que l’interaction ‘Zr-hcul’, alors que les effets des
facteurs L2 et Da sont quasiment nuls.
Pour pouvoir juger du caractère significatif d’un facteur, on utilise l’analyse de la variance.
Les résultats obtenus par l’analyse de variance montrent la difficulté à sélectionner un facteur
influent pour toute la plage de variation. Les facteurs ‘Zr’, ‘hcul’, ‘Zs’ et ‘lre’ peuvent être
sélectionnés comme facteurs influents. En ce qui concerne les interactions, la sélection de ‘Zr’
impose le facteur ‘Zs’, idem pour ‘Zr & hcul’ [Th.2 – A. ait-Hammouda].
L’interaction ‘Zs-Zr’ rappelle effectivement que pour concevoir une machine peu
bruyante, il faut commencer par choisir une « bonne combinaison » de dents stator-rotor, mais
ce critère n’est bien entendu pas suffisant.
Afin d’observer l’effet de chaque grandeur et surtout leur apport au niveau de la variation
du niveau acoustique, une représentation différente est proposée. Ci-dessous, pour exemple, à
f=90Hz :
- 94 -
Partie II : Activités de Recherche
91.877
86.9215
81.1315
1) Le facteur b (Zr) apporte 50.06% sur la
75.3089 variation du niveau acoustique
2) Le signe (-) ou (+) rappelle si le facteur
augmente ou diminue la réponse
67.3582 3) Dans notre cas, la somme des 3 facteurs
b : Zr ‘Zr’, ‘hcul’, ‘lre’ modifie la réponse à hauteur
e : hcul de 75.3%
d : lre
50.0629
Les variations de la réponse sont calculées en fonction des facteurs précédemment jugés
influents lors de l’analyse de screening. Cette étude est davantage quantitative, le but étant de
déterminer comment la réponse varie [Box-87], [Gou-96].
Dans ce contexte, les modèles utilisés permettent généralement de prendre en compte les
variations quadratiques de la réponse. De ce fait, chaque facteur doit prendre au minimum 3
niveaux différents. Un ensemble d’outils complémentaires peut alors être utilisé pour évaluer
la qualité de la modélisation et analyser les variations décrites par les modèles. La
méthodologie des surfaces de réponse repose sur la construction de plans particuliers appelés
couramment plans de RSM (Response Surface Methodology). On peut citer les plans
Doehlert, grilles, Box–Behnken , etc.
Un apport original a été de réutiliser les plans treillis [Th.1 - S.Vivier], cette fois-ci
appliqués au cas de la RSM. En effet, deux possibilités, le plan de base peut être plus
sophistiqué ou alors une extension du plan de screening peut être envisagée. En effet, on peut
décider de déterminer les points manquants par interpolation permettant un gain de temps
considérable. Pour cela, il faut bien entendu que le domaine soit identique. Dans les exemples
- 95 -
Partie II : Activités de Recherche
7000
Ffrein/Fattr (%) 40%
10000 30%
35%
6000
8000 25%
30%
5000
20% 25%
6000 4000
15% 20%
4000 3000
15%
10%
2000
10%
2000
5%
1000 5%
Ffrein
0 0%
Fattraction 0 0%
6 8 10 6 8 10
Npol Ffrein / Fatt Npol
Figure III.10. Forces de freinage et d’attraction fonction du nombre de pôles pour 2 vitesses – Gauche :
v=12.5m/sec – Droite : v=25m/sec
- 96 -
Partie II : Activités de Recherche
Ainsi et avec les différents résultats précédents, avec une exigence d'une force de
freinage maximale, le modèle 8 pôles a été retenu car il réalise le meilleur compromis. Pour
exemple, nous présentons ci-dessous les surfaces de réponse et leur modèle analytique des
forces d’attraction et de freinage en fonction de la vitesse et de la densité de courant j (figure
III.11).
Grâce à ces modèles équivalents, une étude de sensibilité de la réponse peut être réalisée.
Ffrein Fatt
4
x 10
6000 3
5000 2.5
4000
2
1.5
3000
1
2000
0.5
1000 6
20 5
80 40
6 5 40 60 60 4 J
4 3 20 speed speed 80 3
J
Vitesse (km/h)
Vitesse (km/h)
Figure III.11. Forces de freinage et d’attraction fonction de la vitesse et de la densité de courant J. (modèle 8
pôles)
Fig de gauche : force de freinage
(Ffrein=-511+85.5*v-345.8*J-1.05*v2+95.7*J2+11.8*v*J)
Fig. de droite : force d’attraction
(Fatt=-7829-78.4*v+883*J+1.1*v2-231*J2-51.6*v*J)
Ces deux expressions ne sont valides que dans le domaine considéré : v comprise entre 20
et 100km/h et j comprise entre 3 et 6 A/mm².
L’étude du dispositif et l’analyse des surfaces de réponses ont permis de fixer le nombre
de pôles, sa géométrie, le courant, mais aussi d’atteindre un rapport force de freinage / force
d'attraction égal à 55% à la vitesse de 25m/sec, soit un gain de plus de 10% par rapport à la
géométrie initiale. La force de freinage est suffisante par rapport à la valeur fixée par le cahier
des charges.
En conclusion sur cette étude d’un FCF linéaire, la méthode des plans d’expériences
combinée à des simulations numériques éléments finis a permis d’étudier une structure
complexe en considérant de nombreux phénomènes mais aussi de nombreux paramètres
géométriques.
En premier lieu, la technique de screening a servi à expliciter et à évaluer l’influence des
différents paramètres de conception sur les forces de freinage et d’attraction du dispositif.
- 97 -
Partie II : Activités de Recherche
Dans une seconde étape, les facteurs les plus influents ont été retenus pour la construction
des surfaces de réponse de ces 2 forces. Celles-ci ont ainsi été déterminées en fonction de la
vitesse et des ampères-tours pour un modèle 8 pôles, ce dernier présentant le meilleur
compromis.
Elles ont donc permis de caractériser les possibilités du dispositif et après coup
d’atteindre les objectifs fixés par le cahier des charges, en sélectionnant les valeurs adéquates
des facteurs.
85
80
75
70
Brui
65
60
55
50 2500
26 3000
28 3500
30 4000
32
34 4500
N
alp
Figure III.14. : Effet de ‘hcul’, de ‘N’ et de ‘alp’ sur le niveau acoustique en dB représenté par des iso-surfaces.
Sur ces différents exemples présentés, si le nombre de facteurs est faible, on peut
facilement, déduire la zone optimale en fonction du cahier des charges imposé en utilisant la
technique des plans d’expériences.
- 98 -
Partie II : Activités de Recherche
Enfin, une possibilité non exploitée est d’utiliser les modèles équivalents ou polynomiaux
déduits de la R.S.M. ; par exemple les 2 fonctions correspondant à la force de freinage et la
force d’attraction dans le cas du F.C.F., couplées à une méthode d’optimisation « classique »
(Plus grande pente, SQP…) afin de déduire le point optimal.
A présent, nous allons montrer une application originale des plans d’expériences qui
concerne l’optimisation et le développement de stratégies par plans d’expériences.
Depuis une dizaine d’années, l’optimisation des dispositifs électrotechniques fait l’objet
de parutions de plus en plus nombreuses. L’usage des méthodes stochastiques se répand [Vas-
97] [Gal-99] [Sal-97]; elles sont souvent comparées aux méthodes déterministes [Haj 03] et
- 99 -
Partie II : Activités de Recherche
viennent parfois à être combinées avec elles pour former des méthodes hybrides [Alo-00]
[Far-01] [Seg-99].
Tous ces travaux ont en commun une utilisation limitée de la MPE : chacune des
procédures d’optimisation présentées se base sur la réalisation et l’analyse d’un unique plan
d’expériences.
Un apport de la thèse de S. Vivier [Th.1] visa à élargir cet emploi, en assimilant le PdE à
une brique élémentaire servant à la construction de stratégies d’optimisation plus complexes,
afin d’augmenter la précision ou la portée des conditions optimales recherchées.
Plusieurs exemples :
- un exemple simple, modèle à deux maximas, est présenté référence [R12]. Les
différentes stratégies, rappelées brièvement ci-dessous, sont comparées pour un
même exemple.
- Le deuxième exemple connu, une bobine supraconductrice ; correspond au
Workshop problem 22 (SMES Optimisation Benchmark http://www-igte.tu-
graz.ac.at), référencé dans [R9], [Alo-03], [Cas-22].
- Le troisième reprend le frein à courants de Foucault et une présentation sur une
stratégie.
Ainsi, dans un premier temps, un résumé des trois approches originales est rappelé, puis
celles-ci sont évaluées sur différents exemples. A chaque itération, ces méthodes calculent un
- 100 -
Partie II : Activités de Recherche
plan d’expériences ; le modèle déduit permet alors de déterminer les caractéristiques du plan à
calculer à l’itération suivante.
Le premier plan est réalisé dans une zone du domaine d’étude ‘DE’ déterminée par
l’expérimentateur qui doit également fixer les caractéristiques de ce plan (taille, nombre
d’expériences, etc.). Ce premier PE sert au calcul d’une meilleure direction, c’est-à-dire
d’une orientation dans le ‘DE’ pour laquelle les valeurs de la fonction réponse évoluent vers
l’optimum désiré (figure III.16). A noter que cette information est indépendante de tout calcul
de gradient.
2ème
1er modèle
x x
3ème
modèle
3ème sous-domaine
Figure III.16. Principe simplifié de fonctionnement des stratégies d’optimisation par glissements de plans.
- 101 -
Partie II : Activités de Recherche
Point optimal
2.2665
1.5
y
1
0.5
6
4
0
0.8 3
1
0.6 7
5
-0.4
x1 0.4 -0.2
2 0
0.2
0.4
0.2 0.6 x2
- 102 -
Partie II : Activités de Recherche
y y
2ème modèle
er
1 modèle
x x
Domaine
Figure III.18. Principe simplifié de fonctionnement des stratégies d’optimisation par resserrements de plans
La méthode d’optimisation par zooms illustrée ici utilise à chaque itération des
modèles du second ordre. Les plans d’expériences employés doivent donc avoir au minimum
3 niveaux par facteur. Dans le cas présent, le choix s’est porté sur des plans factoriels multi-
niveaux (également appelés plans grilles).
A la première itération, un tel plan est calculé sur l’ensemble du domaine d’étude. Le
modèle polynomial qui en est déduit, décrit une surface paraboloïde dont le point stable est un
maximum situé à l’intérieur du DE.
Le plan d’expériences calculé à la deuxième itération est alors centré sur ce point, sur
une zone plus petite et orientée selon les axes principaux du modèle de l’itération précédente.
Les mêmes opérations sont appliquées aux itérations suivantes. La diminution de la
taille des domaines considérés successivement permet d’obtenir in fine une grande précision
sur la position du point optimal. Une illustration est donnée sur la figure suivante [R12] :
1
1
0.8
0.6
0.4
2
0.2
x2
3
-0.2
-0.4
4
-0.6
Point optimal
-0.8
-1
-1 -0.5 0 0.5 1
x1
- 103 -
Partie II : Activités de Recherche
y y
x x
y
4ème modèle 5ème modèle
L’illustration est donnée ci-dessous, et deux autres exemples [Gil-04], [CI….] présentent
l’optimisation d’un moteur tubulaire et d’une machine synchrone à aimants en considérant,
dans ce deuxième cas, le bruit d’origine électromagnétique comme réponse.
La figure III.21 donne une illustration du résultat final en utilisant une stratégie
exhaustive. En premier lieu, la fonction objectif est modélisée par morceaux : le domaine
d'étude est scindé en sous-domaines qui peuvent être eux-mêmes décomposés en espaces plus
petits. Ces découpages sont réalisés suivant les variations de la réponse : c'est ainsi que la
taille des sous-domaines est plus petite lorsque le gradient de la réponse est le plus grand.
Dans chaque sous-domaine, des modèles du second ordre sont utilisés. Ils permettent de
prendre en compte de façon satisfaisante les différentes courbures de la réponse étudiée.
- 104 -
Partie II : Activités de Recherche
Sur la figure III.21, les différents sous-domaines sont représentés sous la surface. Dans un
deuxième temps, la modélisation globale ainsi construite peut être utilisée pour déduire les
caractéristiques des conditions optimales.
- 105 -
Partie II : Activités de Recherche
d’une configuration initiale, l’utilisateur peut envisager de rajouter des facteurs ou des
expériences afin de compléter la connaissance du phénomène étudié.
Le tableau ci-dessous résume les caractéristiques constatées pour chacune des 3 stratégies
d’optimisation précédemment décrites.
Tableau III.6. Evaluation des caractéristiques moyennes des 3 stratégies d’optimisation par plans d’expériences
L’intérêt de cet exemple est d’avoir utilisé la technique des PdE et plus particulièrement les
plans treillis en vue d’une optimisation de structure. Une comparaison avec la méthode
exhaustive est aussi faite.
- 106 -
Partie II : Activités de Recherche
10
Measurement points
Axis of symmetry
[d 1 ]
d2
[h21 ] h 22
[J1 ] [J 2 ] 10 r
[R1 ]
R2
Nom Unité Niveau bas Niveau haut Pas
Test sur 3 facteurs R2 M 2.6 3.4 0.01
uniquement h22 M 0.204 1.1 0.007
d2 M 0.1 0.4 0.003
Figure III.22. S.M.E.S.( superconducting magnetic energy
storage) device
2
Bstray E − Eref
OF = 2
+
Bnorm Eref
1 2
Où E ref = 180 MJ , Bnorm = 3.10 −3 T et Bstray = .∑ Bi
2 2
22 i =1
2
(avec Bstray est déterminé à partir de l’induction au niveau des 22 points équidistants
représentés sur la figure III.22).
Une contrainte est définie : la valeur maximum d’induction ne doit excéder pour le
système S.M.E.S. Bmax < 4.92 T .
Pour rappel, les différentes approches sont synthétisées ci-dessous ainsi que les résultats :
A) la première approche repose sur l’utilisation du Screening puis de la RSM. Ainsi,
chaque domaine entre le niveau haut et bas de chaque facteur est décomposé en 4
zones :
- 107 -
Partie II : Activités de Recherche
Grâce à ce nouveau plan, le modèle (h22, d2) peut être déduit et des interpolations
être établies. Dans ce contexte, des représentations graphiques sont faites:
vallée
14
14
12
12
10
10
8
8
OF
OF
6 6
4 4
2
2
0
0.1
0.6 0.2 0
0.4 0.3 0.1
0.4 0.2
0.3 0.4
d2 d2 0.4 0.6
h22
h22
On peut voir que des valeurs minimales pour le domaine d’étude sont situées le long
d'une vallée incurvée avec une petite pente. Des minima successifs peuvent également être
observés dans ce secteur.
Par conséquent, la recherche des conditions optimales peut être obtenue
exclusivement au moyen d'une approche systématique : toutes les expériences situées dans la
vallée doivent être calculées. Pour r2 égale 3, le point optimal a pour coordonnée h22=0.239
et d2=0.394.
L’erreur commise sur la solution optimale donnée par [Cas-22] est de l’ordre de 7%.
À chaque itération, un modèle polynomial est calculé à partir des résultats. La qualité de ce
modèle est alors vérifiée : elle inclut sa représentativité et validité. Cet algorithme fonctionne
d'une manière itérative. Il explore le domaine étudié d'une façon approfondie.
- 108 -
Partie II : Activités de Recherche
Un meilleur point a été obtenu après 2 tests détaillés dans le tableau ci-dessous
(amélioration du zoom possible et modification du point initial). La méthode employée a
nécessité 2247 expériences avec un temps de calcul de 10h 19min sur un PC Pentium IV à 2
Ghz.
La seconde approche reprend la méthode exhaustive déjà présentée. Elle est certes
coûteuse en temps de calcul mais permet d’obtenir une meilleure précision sur le résultat. Ces
conclusions rejoignent les remarques données précédemment dans le tableau sur les
comparaisons des différentes techniques.
- 109 -
Partie II : Activités de Recherche
III.4 Conclusion
Dans ce chapitre, nous avons rappelé les avantages et inconvénients de l’approche des
plans d’expériences et des apports effectués.
Les plans ‘treillis’ ont été présentés et appliqués à différents exemples (bobine
supraconductrice, machine synchrone à aimants et machine asynchrone). Les avantages de ces
plans d’expériences sont les suivants :
- Réduction du nombre d’expériences (plans fractionnaires combinés
judicieusement),
- Elargissement du domaine d’étude par du criblage global,
- déduction des paramètres influents par zones,
- représentations adaptées : cumul des pourcentages pour apprécier l’effet de
chaque facteur sur la réponse, représentation par iso-valeurs, etc…
Nous avons surtout privilégié la détermination de facteurs influents, ce qui reste, bien
entendu, une première étape. Celle-ci permet aussi au concepteur d’analyser l'influence de
chaque facteur sur différentes réponses.
Enfin, différentes stratégies permettent de répondre à l’optimisation d’un dispositif ainsi
qu’une meilleure précision sur le résultat en comparaison à une étude par surfaces de réponse.
Nous allons à présent donner quelques exemples dans le chapitre suivant sur les travaux
de thèses actuels et futurs.
- 110 -
Partie II : Activités de Recherche
IV] APPLICATIONS
Dans les complexes industriels, les cahiers des charges sont de plus en plus exigeants en
termes de performances et d’optimisation économique des installations de production
électrique. Dans certains cas, on cherchera à minimiser les courants de court-circuit pour
soulager les organes de coupure. Dans d’autres cas, au contraire, on veillera à limiter les
chutes de tension transitoires. Les moyens de calcul rapides permettant de dimensionner les
machines, basés sur des modèles analytiques, n’ont pas toujours la précision nécessaire. Les
méthodes de calcul par Eléments Finis permettent d’optimiser des parties locales de la
machine mais deviennent trop lourds d’utilisation s’agissant de dimensionner des
équipements pour répondre aux appels d’offre de matériels de moyenne puissance.
- 111 -
Partie II : Activités de Recherche
Notre idée est de se reposer sur un réseau de perméances paramétrées établi à partir de
calculs analytiques et en ce qui concerne l’entrefer, l’utilisation de la Tooth Contour Method
présentée au §II.2.4 ou méthode de contour de dents. Le couplage électrique, magnétique ainsi
que mécanique, la saturation, le mouvement et les effets tridimensionnels sont pris en
considération.
L’objectif à long terme est de mettre au point un outil de conception optimale
électromagnétique de turbo-alternateurs de 10 à 100 MW, comprenant un modèle numérique
d’une part, et un progiciel sur PC d’autre part.
Cet outil, développé sous Matlab et nommé ‘Turbo-TCM’, a été présenté brièvement au
§II.4. Il nous fournit très rapidement le circuit magnétique (génération automatique), en
quelques secondes, et la possibilité d’effectuer des calculs :
- en statique, exemple : calcul des grandeurs comme la tension et le courant débité
pour un point de fonctionnement nominal,
- ou en dynamique, exemple : détermination de l’allure temporelle de la tension de
sortie.
b) Choix de l’approche
Les turbo-alternateurs de la gamme industrielle (10 à 100 MW) sont entrainés par des
turbines à gaz ou à vapeur tournant aux vitesses de synchronisme, 3000 ou 3600 tr/min. Le
refroidissement par air est direct pour le bobinage rotorique dont les conducteurs sont ajourés
pour laisser l’air se propulser depuis un canal sous encoche vers l’entrefer. Le stator est en
refroidissement indirect, l’air circulant au travers des évents ménagés entre les paquets de
tôles du circuit magnétique (figure IV.1).
Les bobinages rotoriques sont concentriques, logés dans des encoches taillées dans l’arbre
massif magnétique. Les têtes de bobines sont maintenues par des frettes en acier amagnétique.
Le bobinage statorique triphasé est réalisé en barres (2 par encoches) connectées entre elles
de façon à réaliser les circuits souhaités pour obtenir la tension de sortie nominale avec un
circuit magnétique idéalement magnétisé et pour minimiser les harmoniques de tension.
Les développantes et les circuits de couplage sont fermement supportés et calés pour
éviter les vibrations qui endommagent les isolants. Les plateaux en acier magnétique sont
- 112 -
Partie II : Activités de Recherche
protégés du champ magnétique développé par les courants dans les têtes de bobines par des
écrans de flux en cuivre.
Les caractéristiques dimensionnelles et les propriétés physiques de ces éléments
constructifs constituent les données d’entrée du code de calcul développé.
Des extensions du code permettront également de dimensionner des machines à rotor
cylindrique à polarité multiple (2 - 4 - 6 pôles)
Pour cette application, le nombre de paramètres géométriques et électriques varie entre 150
et 200 pour l’étude. On doit intégrer les différentes formes d’encoches mais aussi la
possibilité de relever le flux et l’induction en de nombreux points.
La deuxième difficulté est le nombre de phénomènes à prendre en compte. Les principaux
concernent:
c) La prise en compte des évents (canaux de ventilations),
d) les têtes de bobines,
e) le bobinage (prise en compte des isolants et des cales entre plans)
f) la présence ou non de cales d’encoche magnétique ou semi-magnétique.
- 113 -
Partie II : Activités de Recherche
a) Au stator b) Au rotor
Figure IV.2. Partie du réseau de perméances
Le nombre de subdivisions de la culasse statorique et des dents est variable. Cette variation
sur la densité du réseau est possible au stator et au rotor. Elle permet d’intégrer plus
précisément le problème des saturations locales. Cette décomposition a une influence, bien
évidemment, sur le temps de calcul.
Le rotor d’un turbo-alternateur (figure IV.2.b) peut être très sophistiqué avec différentes
formes d’encoches et de dents avec des profondeurs variables. Ces différentes formes sont
prises en considération par une analyse fine des zones afin de trouver le meilleur découpage.
La figure IV.2.b montre le circuit magnétique équivalent d’une dent rotorique. L’utilisateur
définit uniquement le nombre de subdivisions.
Les sources de force magnétomotrice (MMF) sont placées au niveau des branches
horizontales (figure présentée au § II.2.5). Elles permettent le couplage électrique-
magnétique.
Des détails du circuit complet avec le couplage et la description du système d’équations
sont donnés dans la référence [CI.13], fournie en annexe I.1.2. Notre réseau est construit sur
une période électrique uniquement et dans ce modèle équivalent, les courants induits au rotor
ne seront pas considérés.
Dans le cas de l’étude des turbo-alternateurs, la prise en compte de la 3ème dimension est
nécessaire en vue d’intégrer les phénomènes suivants tels que les canaux de ventilations ou
les effets d’extrémités. En effet, l’influence des canaux de ventilations situés au stator et/ou au
rotor est à prendre en considération dans le réseau de perméances.
Pour cela, un calcul de la longueur réelle du fer par l’utilisation de relations analytiques
insérant les effets d’extrémités, l’effet des canaux de ventilations (§II.2.7) entraine une
- 114 -
Partie II : Activités de Recherche
modification pour l’évaluation des perméances. Ce point a été détaillé au §II.2.7 et dans la
référence [R15] placé en annexe I.1.2.
Caractéristiques à vide :
1.043 0.77
Expérimental Expérimental
0.69
0.87 TurboTCM
0.61
0.3
0.174
0.22
0
0 50 100 150 200 250 300 350 0.15
If, A 500 1000 1500 2000 2500 3000 3500 4000
Is, A
De nombreux turbos (8 cas) ont été simulés avec une gamme de puissances variables à 2
pôles. Seul un cas a posé problème sur la comparaison de la force électromotrice (fem) liée,
du fait de la validation des autres machines, aux caractéristiques b(h) incertaines.
De nombreuses simulations en dynamique (avec prise en compte du mouvement) ont été
effectuées. Ce calcul repose sur la détermination de Pe(θ) présenté précédemment (§II.2.4).
Leur intérêt est de pouvoir effectuer une analyse harmonique afin de vérifier par exemple
que la tension de sortie de l’alternateur est parfaitement sinusoïdale ou de minimiser une
- 115 -
Partie II : Activités de Recherche
No-load case
1
0.8
0.6
0.4
0.2
-0.2
-0.4
-0.6
-0.8
-1
-4 -3 -2 -1 0 1 2 3 4
Angle, rad
Figure IV.5. Allure de l’induction B(t,θ) dans l’entrefer (à vide) et des fems.
Le temps de calcul pour une période est de l’ordre de la minute sur un pentium IV-
300MHz.
Caractéristiques en charge :
Les figures suivantes (IV.6 et IV.7) présentent les caractéristiques en charge d’un turbo-
alternateur du marché industriel. Sur la figure IV.7, la tension de sortie Us est fournie fonction
du courant débité Is pour 3 valeurs de cos ϕ (PF). Les courbes en V sont données pour une
tension de sortie nominale et pour différentes valeurs de puissance (Ps).
V-curves for Us=Usnom
1.2
1.6
1.4 1
1.2
Us , p.u.
0.8 Ps = 0.80p.u.
Ps = 0.70p.u.
Is, p.u.
Ps = 0.60p.u.
1
Ps = 0.50p.u.
0.6 Ps = 0.40p.u.
Ps = 0.30p.u.
0.8 Ps = 0.20p.u.
PF= 0.8, Angle>0
underexcited Ps = 0.10p.u.
PF= 1 0.4
Ps = 0.00p.u.
0.6 Angle<0
PF= 0.8, overexcited
0.4
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2 1.4 0.2
Is , p.u.
0
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2 1.4
If, p.u.
Figure IV.6. Courbes U(I) pour différentes valeurs de PF Figure IV.7. Courbes en V pour différentes valeurs de puissance Ps
Comme sur la figure IV.5, l’induction dans l’entrefer dans le cas d’un fonctionnement en
charge est présentée sur la figure IV.8.
- 116 -
Partie II : Activités de Recherche
1.5
0.5
Bairgap, T
0
-0.5
-1
-1.5
-4 -3 -2 -1 0 1 2 3 4
Angle, rad
De plus, il est aussi possible de déterminer le couple d’origine électromagnétique par l’outil
‘TurboTCM’:
1 ∂Λ
TTCM = ⋅ ∑U T ⋅ ⋅U
2 ∂θ
Avec U – différence de potentiel magnétique, Λ - perméances, θ - angle du rotor
A partir des essais, nous disposons uniquement du calcul du couple utile pour le point
nominal:
S ⋅ PF
TU =
Ω
Avec S – la puissance apparente, PF – facteur de puissance, Ω - vitesse de rotation en rad/sec
Dans cette application, n’ayant pas été estimé le couple de pertes, il paraissait difficile de
comparer ces deux calculs.
Par contre, cette relation permettant d’estimer le couple électromagnétique a été validée dans
le cadre de l’étude sur l’alternateur à griffes en variant la charge.
A présent et pour rejoindre notre développement sur l’utilisation de la technique des plans
d’expériences, une étude de sensibilité à partir de surfaces de réponse est donnée liant
quelques paramètres de conception à différentes réponses comme les harmoniques de forces
électromotrices (fem).
Dans le but d’étudier les variations de différentes grandeurs comme les harmoniques
de fems ou le couple fonction des grandeurs géométriques comme le diamètre d’alésage, la
longueur de la machine et les dimensions de la dent, un couplage entre les outils « Turbo-
TCM » et « Sophemis » a été réalisé.
- 117 -
Partie II : Activités de Recherche
Notre objectif se limite à une étude de sensibilité autour du point initial correspondant
à la structure présentée précédemment. Nous allons agir sur quelques paramètres qui sont :
hs1, bs1 : hauteur et largeur d’une dent statorique,
Tp1 : pas polaire rotorique,
Di1 : diamètre intérieur statorique (lier à l’épaisseur de l’entrefer δ).
Rem. : le diamètre extérieur reste constant.
Le plan factoriel choisi est un plan complet à 3 niveaux (plan de RSM) avec 4 facteurs : 81
expériences. Sur les figures suivantes, quelques résultats sont présentés.
0.0275
0.0875
0.027
0.087
0.0265
0.0865
Kh3
0.026
0.086
Kh3
0.0255
0.0855 0.025
0.085 0.0245
0.0845
0.6
0.084 4.4
0.7 0.65 5.2
4.6 5
0.65 4.8 4.8
5 4.6
0.6 0.7 4.4
5.2
bs1 bs1 hs1
hs1
Fig. IV.9. KhB3 pour Tp1 min. Fig.IV.10. KhB3 pour Tp1 max.
Ces résultats sont obtenus pour un diamètre maximal de : Di’=1.05Di1, et par conséquent, le
maximum pour l’épaisseur de l’entrefer. Nous pouvons observer que si l’on augmente le pas
polaire l’amplitude de l’harmonique 3 diminue. Les mêmes tendances sont observées quelle
que soit la valeur du diamètre. La figure IV.10 est particulièrement intéressante car elle
présente les valeurs minimales du coefficient KhB3. Ces différents résultats ainsi que les
suivants sont en p.u. Les dimensions pour bs1 et hs1 sont divisées par la hauteur de l’entrefer.
- 118 -
Partie II : Activités de Recherche
Les résultats suivants présentent l’analyse harmonique de la fem. Nous n’avons représenté
que l’harmonique 3 et le fondamental. Les figures IV.11 et IV.12 montrent l’influence de la
largeur et de la hauteur des dents statoriques pour un diamètre moyen et différents valeurs de
pas polaire. La surface “haute” correspond à des valeurs maximales du pas polaire Tp1.
0.98
Tp1 max
0.04
0.035 0.97
Tp1 min
0.03
Kh1emf
0.96
0.025
Kh3emf
0.02
0.95
0.015
0.01 0.94
0.005
0.7
4.4 4.4
0.6
4.6 0.65 4.6
4.8 0.65 4.8
5 0.6 5
5.2
0.7 bs1 5.2 hs1
hs1 bs1
Fig. IV.11. KhE3 pour différents Tp1. Fig. IV.12. Fondamental de la fem pour différents Tp1.
Le courant d’excitation If a aussi été calculé par rapport aux 4 mêmes paramètres avec
seulement deux valeurs extrêmes pour le diamètre. La surface « basse » correspond à une
valeur minimale du pas polaire.
Les résultats présentés sur les figures IV.13 & 14 montrent bien évidemment la dépendance
entre le courant rotorique et l’épaisseur de l’entrefer. Le pas polaire est inversement
proportionnel à la valeur du courant. L’augmentation de la hauteur d’encoche augmente le
courant d’excitation car l’épaisseur de culasse diminue (le diamètre extérieur étant constant).
- 119 -
Partie II : Activités de Recherche
0.835 1.22
0.83 1.21
0.825 1.2
0.82 1.19
1.17
If1
If1
0.81
1.16
0.805
1.15
0.8 Tp1 moy. 1.14
0.795
1.13
0.79 1.12
0.785
Tp1 max. 0.7
0.7 0.65
0.65
0.6 4.4
4.6 4.4 4.8 4.6
0.6 4.8 5
5.2 5 5.2
bs1 hs1 bs1 hs1
Fig.IV.13. If pour une valeur minimale d’entrefer (Di min) Fig.IV.14. If pour Di max
D’autres résultats sont donnés en charge comme la variation du couple pour un point de
fonctionnement nominal (charge nominal). [CI.1]
- 120 -
PARTIE III
Synthèse et Perspectives
Partie III : Bilan & Perspectives
III. Conclusion sur le bilan et les perspectives court terme ............................................... - 132 -
- 122 -
Partie III : Bilan & Perspectives
Dans cette partie, il s’agit de tirer un bilan des réalisations et études effectuées et d’en
dégager les lignes directrices. Tout d’abord, la figure suivante permet de visualiser mes
principales activités dans le domaine de la conception optimale.
Bon compromis
temps de calcul -
précision
Méthodes analytiques C
O
u Conception optimale
p
l Frein à courant
a de Foucault
Modèles à constantes g
localisées (RdP) e
Modélisation multi-
physiques Alternateurs
f à griffes
a
Caractérisation
i
Méthodes E.F. 2D–3D b Moteurs de
(Validation, calage). l Optimisation traction
e
Turbo-
Plans d’expériences, alternateurs
stratégies
d’optimisation
Contraintes : Les
bruits et vibrations.
En ce qui concerne les activités de ‘modélisation et optimisation’, mes apports ont concerné :
- l’approche « réseau de perméances » avec l’étude de différentes possibilités de
calcul de la loi d’évolution de la perméance d’entrefer. Cette orientation est liée au
fait que l’approche apporte un bon compromis temps de calcul-précision permettant
d’envisager une optimisation.
- le couplage multi-physiques permettant de prédéterminer par exemple le bruit
d’origine électromagnétique. Nos modèles intègrent différents phénomènes
physiques comme la vibro-acoustique liée à la mécanique, la thermique, mais aussi
plus simplement, l’électronique associée. Pour cela, des méthodes analytiques
connues ont été appliquées et validées par de nombreuses mesures expérimentales
(cas par exemple de la validation du modèle analytique vibratoire permettant
d’obtenir les fréquences de résonnances de la structure).
- enfin les plans d’expériences ainsi que les stratégies d’optimisation que l’on
retrouve sur les différentes études présentées précédemment. Dans ces exemples,
une contrainte importante concerne les bruits et vibrations.
En ce qui concerne l’utilisation de la méthode des éléments finis, la plupart du temps, elle
est utilisée comme méthode de référence, et permet de valider nos modèles simplifiés qu’ils
- 123 -
Partie III : Bilan & Perspectives
Afin de valider nos développements et améliorer nos modèles, des moyens de mesure et
logiciels ont été acquis et maîtrisés:
- logiciels éléments finis (Opera 2D et 3D pour les études magnétostatiques et
magnétodynamiques, Flux-2D LS pour l’étude des pertes fer, ANSYS pour l’étude
du couplage vibro-acoustique)
- Outils de mesures électrique et vibro-acoustique (accéléromètres, micros, marteaux
de choc…)
- Outil PULSE de chez Bruel&Kjaer : pour l’analyse modale expérimentale et
l’analyse modale opérationnelle.
De plus, afin de répondre à nos besoins, des logiciels propriétaires ont été développés. Ces
simulateurs dédiés couplés à des outils permettant une optimisation ou un calcul spécifique sont
gérés par un « coordinateur » : MATLAB. L’avantage est de pouvoir disposer de nombreuses
‘toolboxes’ prédéfinies, que ce soit pour le calcul scientifique, pour la visualisation des résultats
mais aussi pour l’optimisation car de nombreux algorithmes y sont proposés comme les
algorithmes stochastiques ou les méthodes directes.
Outil – support :
Matlab
1
3
Outil dédié modélisation
par RdP Outil dédié Optimisation
essentiellement par PdE
Outil dédié
‘couplage’
électro-vibro-
acoustique
2
Possibilité de couplage
avec un outil éléments
finis
- 124 -
Partie III : Bilan & Perspectives
- outil d’optimisation par plans d’expériences (SOPHEMIS) (3) développé lors de la thèse
de S. Vivier qui est couplé à différents outils comme des outils E.F. ou Excel, mais aussi
DIVA et TURBO-TCM permettant d’atteindre pleinement notre objectif de conception
optimale. En effet, la maîtrise de ces deux activités : ‘modélisation et optimisation’, et
leur combinaison permettent d’envisager la conception optimale de machines.
- pour l’étude sur la traction ferroviaire, des modifications ‘concrètes’ sur les rotors de
machines ont été préconisées et réalisées ainsi que le pas de bobinage. Elles ont
permis de réduire le bruit d’origine électromagnétique.
Nous avons testé de nombreuses machines et proposé des solutions capables de
réduire le bruit. Deux réalisations ont été effectuées sur deux gammes de machines
différentes. Elles valident nos travaux (présenté en annexe I.2).
En ce qui concerne les mesures expérimentales, la plupart ont été réalisées chez nos partenaires.
Par contre, pour l’étude vibro-acoustique, de nombreux tests ont été effectués au laboratoire par
l’intermédiaire de DEA, stagiaires et thésards. Ils ont porté sur :
- le calage et l’amélioration de modèles vibro-acoustiques,
- l’exploitation de l’outil PULSE (analyse modale expérimentale et création de
nouveaux projets concernant la mesure vibro-acoustique),
Ces différentes études ont été effectuées en collaboration avec M. GOUEYGOU, Maître de
Conférences de l’IEMN dépt. électronique et vibro-acoustique, sur une dizaine d’années. Cette
collaboration fut essentielle pour le développement et la pérennité de ces travaux.
- 125 -
Partie III : Bilan & Perspectives
En fait, tous ces développements ont été à l’origine de nombreux liens. Ces relations sont
durables et déterminantes pour mes perspectives de recherches à court terme comme nous allons
le voir.
Les liens établis avec d’autres laboratoires nationaux ou internationaux sont aussi
importants et concernent naturellement la conception optimale de machines électriques avec
comme contraintes le niveau acoustique mais aussi la température.
Mes perspectives à court terme sur la conception optimale sont développées en trois points :
- le développement de modèles multi-physiques et le couplage,
- l’optimisation par plans d’expériences et le développement de modèles adaptés,
- le développement d’outils adaptés.
Il s’agit d’une part de comprendre les couplages entre les différents phénomènes physiques et
d’autre part de développer et améliorer les modèles multi-physiques appropriés.
1 thèse en cours (Melle Aurélie Fasquelle) [Th.7], 1 projet TER, 1 CDD de 2 ans à partir
d’Oct. 2006.
Lien avec le LME de Valenciennes : Pr S. Harmand
⇒ co-encadrement de la thèse d’Aurélie Fasquelle.
Lien avec l’Ecole HEI de Lille : A. Ansel (enseignant-chercheur à 50% équipe COME)
Contrat : [CR.9] avec Alstom-Transport.
- 126 -
Partie III : Bilan & Perspectives
Modèle électromagnétique
(induction b, forces B, Forces Modèle vibro-acoustique
magnétomotrices fmm, pertes (raies vibratoires et
électromagnétiques…) fréquences associées…)
Pertes Températures
Données
d’entrée Étude aérothermique
Modèle aérothermique (cartes de débit,
(températures…) coefficient d’échange convectif…)
Ces travaux, orientés en premier lieu sur l’aéraulique des machines, sont indispensables à
la compréhension des effets des brasseurs et à la vérification de leur efficacité. L’étude est
réalisée sous Fluent, code éléments finis tridimensionnel (figure III.4.a). Elle permet de déduire
les coefficients d’échanges convectifs pour les calculs thermiques. Un réseau nodal (figure
III.4.b) est ensuite construit. Il est paramétré pour permettre l’optimisation géométrique et
l’optimisation de la structure.
0.25
0.2
0.15
0.1
0.05
0
0 0.05 0.1
Vue axiake de la MAS avec les différents plans de coupe
III.4.a Etude aéraulique sous FLUENT (carte de débit) III.4.b Réseau nodal équivalent à la MAS
1 thèse soutenue (Ait-Hammouda Amine) [Th.2] et 2 en cours (S. Bujacz) [Th.4], (J. Le
Besnerais) [Th.5], 3 DEA, 2 CDD sur 1 an et 7 mois, nombreux stagiaires IUT (mesures sous
Pulse), 1 professeur agrégé (O. Barré : projet Prosodie [CR.11]);
Lien avec l’IEMN : M.Goueygou
Lien avec le T.U.G. (Gdansk en Pologne) : Pr Janusz Nienanski
⇒ thèse en cotutelle de S. Bujacz [Th.4]
Lien avec l’UTC de Compiègne :V. Lafranchi et le Pr. G. Friedrich du laboratoire L.E.C
⇒ co-encadrement de la thèse de J. Le Besnerais depuis décembre 2005 [Th.5]
Contrats en relation avec cette partie : [CR.11] avec Alstom-Transport, [CR.2] avec Valéo
Alternateur.
Après mes travaux sur l’alternateur à griffes et ceux d’O. Barré sur le calcul de forces
[R.16], puis ceux d’A. Ait-Hammouda sur la prédétermination du niveau acoustique, j’ai acquis
un savoir faire dans le domaine vibro-acoustique. En effet, il faut dans un premier temps être
capable de prédéterminer les efforts qui agissent sur la structure, essentiellement sur le stator de
la machine, pour connaître le niveau vibratoire ainsi que le bruit. Cependant, le couplage électro-
vibro-acoustique n’est pas évident et il est nécessaire de procéder à de nombreuses mesures afin
de valider les hypothèses faites. Des acquisitions de matériels de mesure et de logiciels
Bruel&Kjear nous ont ainsi permis d’effectuer de nombreux tests et d’acquérir une certaine
expertise dans ce domaine.
Ainsi, sur ces deux thèses en cours, nos perspectives sont les suivantes :
- poursuivre nos activités sur la réduction du bruit d’origine électromagnétique ;
- renforcer nos modèles analytiques vibro-acoustiques (travaux en commun avec
VIBRATEC) afin d’obtenir une meilleure précision sur l’estimation des fréquences
de résonances mais surtout sur le niveau acoustique (Exploitation de l’outil pulse et
de l’analyse modèle opérationnelle) ;
- renforcer le lien avec des outils de CAO comme Autocad (thèse de S. Bujacz) ;
- améliorer l’outil DIVA : prise en compte des harmoniques d’espace rotorique, prise
en compte de convertisseurs à modulation de largeurs d’impulsions avec la
possibilité de changer de stratégies; l’application restant la traction
ferroviaire (Thèse de J. Le Besnerais);
- optimisation globale énergétique et vibro-acoustique de machines électriques pour
les différentes machines à aimants étudiées par S. Bujacz ou les machines
asynchrones de traction ferroviaire étudiées par J. Le Besnerais.
- 128 -
Partie III : Bilan & Perspectives
La thèse de S. Bujacz s’est en effet orientée sur des machines à aimants montés en surface
ou enterrés, celles-ci étant de plus en plus utilisées même pour la traction ferroviaire. Notre
objectif est d’optimiser la structure en insérant des contraintes vibro-acoustiques. Pour cela,
différents rotors ont été testés avec un effet de vrillage : aimants montés sur des galettes avec
possibilités de réglage (figure de gauche ci-dessous) [CI.4]. Des améliorations sur les modèles
vibratoires sont en cours et le couplage avec un outil de CAO (Autocad) a été réalisé. L’intérêt de
ce dernier est de pouvoir enrichir facilement la structure étudiée ; les flasques par exemple
(figure de droite ci-dessous) ou les détails géométriques de la carcasse en vue d’une étude des
fréquences de résonances sous ANSYS.
Aimants montés sur des galettes Vue sous AUTOCAD (stator + culasse + flasque)
(possibilité de vrillage)
Figure III.5 : Vue d’un rotor à aimants de MS et de son stator sous Autocad.
On voit que l’objectif commun de ces travaux est une optimisation globale de la machine
électrique avec comme contraintes la température et le niveau acoustique, intégrant ainsi des
aspects environnementaux.
La base de ces modèles multi-physiques demeure le modèle électromagnétique qui simule
le fonctionnement de la machine quelles que soient les conditions. L’utilisation de l’approche
« Réseaux de Perméances » remplit ces conditions et assure le bon compromis temps de calcul –
précision.
1 thèse en cours [Th.3], (thèse soutenue de M. Hecquet, 6 DEA, 1 projet Ingénieur chez
Bosch, 1 CDD 2 ans (Futurelec3.op1)
- 129 -
Partie III : Bilan & Perspectives
En ce qui concerne le bilan, nous avons détaillé dans la partie II l’utilisation du RdP et son
intérêt sur plusieurs applications (partie II et annexe).
b) en ce qui concerne les machines asynchrones, coupler le RdP avec un réseau nodal
thermique : ce travail est l’objet d’un CDD projet « Futurelec3-op1BIS » qui vient
de débuter (Oct. 2006). En effet, les travaux sur le couplage multi-physique sont
basés sur un modèle magnétique linéaire qui ne fait intervenir que l’onde de
perméance d’entrefer. Il semble plus réaliste de le remplacer par un modèle réseau
de perméances de la machine asynchrone, ce qui permettrait d’éviter de
nombreuses hypothèses restrictives.
L’optimisation par plans d’expériences reste une activité qu’il faut intensifier.
- 130 -
Partie III : Bilan & Perspectives
Nos objectifs d’optimisation vont s’élargir avec, comme réponse possible, le bruit
magnétique, la température, mais aussi le rendement, le coût des matériaux et la masse ; ce qui
impose une optimisation multi-objectifs.
Pour cela, une piste possible est d’associer les surfaces de réponse à un algorithme
génétique multi-objectif de façon à identifier le front de Pareto [Reg-03] [Liu-03] en laissant à
l’utilisateur le choix du compromis. Un exemple de représentation est donné ci-dessous sous la
forme d’un front de Pareto à trois objectifs (Thèse de J. Le Besnerais) [Th.5]:
Cout
Bruit (dB)
Inv-rend (%)
L’un des objectifs de la thèse de F. Moussouni encadrée par S. Brisset qui fait partie du
projet commun ‘Futurelec3-op2’ est d’insérer des plans ‘treillis’ pour le criblage global dans une
boîte à outils Matlab.
Il nous faudra aussi étendre l’utilisation des plans d’expériences à un très grand nombre de
facteurs (une centaine) afin de répondre au cas de l’optimisation globale et multi-objectifs d’une
chaîne de traction : Thèse de .S Kreawan encadrée par F. Gillon [CR.10].
(En annexe : une page résumée sur le programme ‘Futurelec3- op1 et op2’)
- 131 -
Partie III : Bilan & Perspectives
Un de nos objectifs au cours de ces 10 dernières années de recherche a été de trouver des
solutions de représentations des machines électriques de façon à éviter la réalisation d’un
prototype. L’approche par réseaux de perméances, offrant un bon compromis entre la précision
des résultats et le temps de calcul, a été privilégiée. Ainsi, à chacun des systèmes réels étudiés
s’est vu correspondre un équivalent virtuel infiniment plus avantageux. Celui-ci peut être modifié
à volonté, au gré de l’expérimentateur. Cette démarche est typiquement appliquée lors
d’optimisations pendant lesquelles les caractéristiques des modèles sont modifiées afin
d’améliorer certaines performances. En ce qui concerne l’optimisation, l’approche des plans
d’expériences a été privilégiée.
Dans ces développements, nous nous sommes efforcés d’assurer une bonne adéquation
entre le modèle et la méthode d’optimisation choisie. Enfin, la confrontation avec l’expérience
assistée par nos partenaires a permis de valider nos approches.
- 132 -
Partie III : Bilan & Perspectives
On peut revenir sur l’une des questions posées au début de ce mémoire : en quoi un
dispositif électrotechnique est-il optimal ? Avons-nous répondu à cette question ?
En effet, de nombreux phénomènes physiques, la fiabilité, les aspects économiques
normatifs ou environnementaux restent à prendre en considération.
Bon compromis
temps de calcul -
Méthodes analytiques précision
Conception optimale
Modèles à constantes
localisées (RdP) Modélisation multi-
physiques
Caractérisation
Méthodes E.F. 2D–3D
Optimisation
Optimisation
Contraintes : Les
Multi-ojbectif bruits, T°, éco-
conception…
- 133 -
Partie III : Bilan & Perspectives
‘Optimisation multi-objectifs’ :
Aux vues des perspectives apportées aux modèles, l’optimisation multi-objectifs paraît
indispensable. Pour cela, l’hybridation de techniques paraît prometteuse.
On pourrait ainsi envisager l’optimisation complète d’une chaîne de traction ferroviaire avec les
aspects coût, environnement, efficacité énergétique en ayant au préalable une solution de
représentation validée sur une large plage de fonctionnement.
La démarche d’optimisation pourrait être la suivante :
o L’utilisation du criblage multi-zones de façon à traiter un grand nombre de
paramètres (plusieurs centaines) en renforçant, pour cela, le calcul réparti sur
plusieurs ordinateurs afin de réduire le temps de calcul total.
Cette étude fournirait les facteurs influents et les modèles des fonctions
‘objectif’.
o L’association à la technique des plans d’expériences, d’une technique
d’optimisation multi-objectifs comme les algorithmes génétiques afin d’établir
des surfaces de compromis, figure III.6 : compromis (bruit-coût-rendement).
Les 4 axes seraient par exemple dans le cas d’une chaîne de traction :
L’énergie consommée,
Le niveau acoustique globale ‘aéraulique et magnétique’,
La trace environnementale,
La compatibilité électromagnétique.
Conclusion finale :
Le plus important dans les années à venir sera pour nous de contribuer à l’optimisation
de systèmes à base d’électrotechniques avec très certainement de fortes et inévitables contraintes
économiques et environnementales.
Mes activités actuelles m’orientent naturellement vers les applications « Transport ». La
région Nord-Pas-de-Calais vient d’obtenir un pôle de compétitivité I-Trans dans le ferroviaire
qui pour le moment est orienté ‘sureté de fonctionnement – fiabilité - mécanique ’.
Il nous appartient donc de proposer des sujets innovants appliqués au ferroviaire dans le
domaine génie électrique.
- 134 -
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