HDR M Hecquet Ss Annexe

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N° d’ordre : H555

RAPPORT DE SYNTHESE

présenté à

L’UNIVERSITE DES SCIENCES ET TECHNOLOGIES DE LILLE

en vue d’obtenir

L’HABILITATION A DIRIGER DES RECHERCHES

par

Michel HECQUET

Docteur en Génie Electrique de l’USTL


Maître de Conférences (IUT-A de Lille / dept. GEII)

CONTRIBUTION A L’INSTRUMENTATION
DE LA DEMARCHE DE CONCEPTION
DES MACHINES ELECTRIQUES

Soutenue le 13 décembre 2006 devant le jury composé de :

Président : JP. HAUTIER Professeur à l’ENSAM de Lille.


Rapporteurs : B. NOGAREDE Professeur à l’INP de Toulouse
G. FRIEDRICH Professeur à l’UT de Compiègne
M. GABSI MdC – HDR à l’ENS de Cachan
Examinateurs : G. SEGUIER Professeur Emérite à l’U.S.T. de Lille
JF. BRUDNY Professeur à l’Univ. d’Artois, Béthune
S. HARMAND Professeur à l’ENSIAME de Valenciennes
M. BENREJEB Professeur à l’ENIT de Tunis.

Directeur de recherche : P. BROCHET Professeur à l’Ecole Centrale de Lille


ii
NOM/PRENOM DU CANDIDAT : HECQUET Michel N° d’ordre : H555

TITRE :

CONTRIBUTION A L’INSTRUMENTATION DE LA DEMARCHE DE CONCEPTION DES


MACHINES ELECTRIQUES

RESUME :

La conception d’un produit électrotechnique est une étape clé de son cycle de vie dont
dépendent nombre de ses propriétés : valeur d’usage, coût, empreinte environnementale,
fiabilité, etc.… La démarche de conception traditionnelle, « business as usual », est celle de
l’approche progressive constituée d’essais et d’erreurs.
L’objectif principal de l’équipe Conception et Optimisation des Machines Electriques
(C.O.M.E.), qui reste à l’heure actuelle utopique, est de substituer à ce processus long et coûteux
une démarche entièrement virtuelle utilisant uniquement des procédés numériques. Pour
l’atteindre, nous nous proposons dans un premier temps de dégager des méthodes de conception
s’appuyant sur des outils logiciels adaptés, ce qui peut se résumer par « l’instrumentation de la
démarche de conception ».
Un de nos objectifs au cours de ces 10 dernières années de recherche a été de trouver des
solutions de représentations des machines électriques de façon à éviter le coût d’un prototype.
L’approche par réseaux de perméances, qui offre un bon compromis entre la précision des
résultats et le temps de calcul, a été privilégiée. Ainsi, à chacun des systèmes réels étudiés s’est
vu correspondre un équivalent virtuel infiniment plus avantageux. Celui-ci peut être modifié à
volonté, au gré de l’expérimentateur. Cette démarche est typiquement appliquée lors
d’optimisations pendant lesquelles les caractéristiques des modèles sont modifiées afin
d’améliorer certaines performances. En ce qui concerne l’optimisation, la Méthode des Plans
d’Expériences a été privilégiée. Dans ces développements, nous nous sommes efforcés
d’assurer une bonne adéquation entre le modèle et la méthode d’optimisation choisie. Enfin, la
confrontation avec l’expérience menée le plus souvent avec l’appui de nos partenaires industriels
a permis de valider nos approches.
Les différents exemples traités sont naturellement couplés et répondent à un besoin
important en recherche technologique notamment dans le cadre du CNRT (Centre National de
Recherche Technologique) Génie Electrique intitulé ‘Réseaux et Machines du Futur’.

Le rapport est divisé en trois parties qui décrivent et situent mes travaux. La première
partie constitue un résumé détaillé des activités pédagogique, administrative et recherche. La
deuxième partie présente mes activités de recherche : du prototypage virtuel à l’optimisation par
plans d’expériences et est illustrée par des exemples d’applications. Enfin, la dernière partie
dresse un bilan ainsi qu’une présentation des perspectives à court et à long terme.

Soutenue le : 13 / 12 / 06
A l’Université des Sciences et Technologies de Lille / Batiment des Thèses

iii
iv
A mon épouse, Patricia,
pour son soutien permanent, son réconfort et sa grande patience,
A mes enfants, Maxime, Clément et Alexis.

A mes parents.

v
vi
Remerciements
L’ensemble des activités présenté dans ce mémoire a été réalisé au Laboratoire
d’Electrotechnique et d’Electronique de Puissance de Lille (L2EP) de l’Université des Sciences
et Technologies de Lille, dirigé par le Professeur Jean-Paul HAUTIER, que je tiens tout d’abord
à remercier pour avoir accepté de présider mon jury mais aussi pour son soutien lors de ces
dernières années.

Je remercie également MM Guy FRIEDRICH, professeur à l’U.T.C, Bertrand


NOGAREDE, professeur à l’INP de Toulouse, et Mohamed GABSI, maître de conférences
HDR à l’ENS Cachan, qui ont accepté de rapporter sur ce mémoire malgré leurs nombreuses
responsabilités.

Je tiens à remercier Jean François BRUDNY, professeur à l’Univ. d’Artois, pour avoir
examiné ce travail mais aussi Souad HARMAND, professeur à l’ENSIAME de Valenciennes,
pour nos collaborations actuelles et futures ainsi que nos différentes discussions dans le cadre du
programme ‘Futurelec3’. Que Mohamed BENREJEB, professeur à l’ENIT de Tunis, soit
remercié pour son soutien et ses conseils pour la rédaction de mon HDR.
Mes remerciements s’adressent particulièrement à M. Guy SEGUIER, Professeur Emérite
de l’USTL, pour avoir accepté d’examiner ce travail mais aussi le remercier pour toutes ces
années l’ayant eu comme enseignant et président de jury lors de ma thèse.

Je souhaite exprimer toute ma reconnaissance à Pascal BROCHET, professeur à l’Ecole


Centrale de Lille (E.C.L.), responsable de notre équipe ‘Conception et Optimisation des
Machines Electriques’ (COME). J’ai eu la chance de faire partie de son équipe il y a une
quinzaine d’années. Son ouverture d’esprit, ses qualités et compétences scientifiques mais
surtout ses qualités humaines sont remarquables et intarissables. La reconnaissance et la force de
cette équipe sont aussi liées aux activités de mes collègues et amis Frédéric GILLON et
Stéphane BRISSET, tous les deux maîtres de conférences à E.C.L. (et bientôt HDR). Soyez
assurés de ma profonde reconnaissance et de toute mon amitié.

Enfin, je tiens à remercier mes collègues qui ont participé au développement de ces
travaux et plus particulièrement : M. GOUEYGOU, maître de conférences à E.C.L. au dept.
Electronique - Vibro-Acoustique, ainsi qu’O. BARRE, agrégé à G. Eiffel - Armentières, et A.
CASTELAIN, maître de conférences à E.C.L. pour leurs différents apports.

vii
Merci à S. Vivier, A. Ait-Hammouda, B. Napame, D. Petrichenko, S. Bujzac, A. Fasquelle
ainsi que J. Le Besnerais, ces encadrements furent et sont des sources de satisfaction, de plaisir
mais aussi sources de difficultés et de contraintes liées à toutes activités de recherche.

Je n’oublie pas mes collègues enseignants, nos secrétaires du L2EP et de l’IUT ainsi que
les techniciens qui ont contribué à la réussite de ces travaux.

Que mon épouse Patricia, et mes enfants, Maxime, Clément et Alexis soient à nouveau
remerciés pour le peu de disponibilité que je leurs ai accordé.

viii
Table des matières
AVANT PROPOS

Partie I Résumé Activités pédagogique, administrative et recherche.

CURRICULUM VITAE RESUME ......................................................................................................... 5


CURRICULUM VITAE DETAILLE ....................................................................................................... 6
État civil
Formation
Déroulement de Carrière

ACTIVITÉS PÉDAGOGIQUE ET ADMINISTRATIVE ....................................................................... 8


Fonctions Pédagogiques
Fonctions Administratives et Autres
Bilan et Perspectives sur l’Enseignement en Electrotechnique

ACTIVITÉS SCIENTIFIQUES .................................................................................................................. 12


Présentation du L2EP et de l’Équipe COME
Positionnement et Thématique de Recherche
Encadrement (Thèses-DEA/Post-Doc/…)
Activités Contractuelles
Rayonnement et Collaborations Scientifiques
Liste des publications / Communications internationales et nationales ............................................ 30
Revues [R..]
Communications Internationales avec actes [CI..]
Communication Nationales avec actes [CN]
Bilan (revues / CI & CN)

Partie II Activités de Recherche

1 INTRODUCTION GÉNÉRALE.......................................................................................................... 40
2 LE « PROTOTYPAGE VIRTUEL » ............................................................................................... 43
2.1 Objectifs et intérêts du prototypage virtuel
2.1.1 Intérêt d’un prototype virtuel
2.1.2 Difficultés rencontrées
2.1.3 Domaines physiques à considérer
2.1.4 Choix d’un niveau de granularité

2.2 Approche « Réseau de Perméances............................................................................................... 49


2.2.1 Historique
2.2.2 Objectifs
2.2.3 Difficultés rencontrées
2.2.4 Niveau de discrétisation choisi et méthode de déterminations des perméances
2.2.5 Prise en compte du circuit électrique
2.2.6 Prise en compte de la saturation
2.2.7 Prise en compte des effets 3D
2.2.8 Conclusion

ix
2.3 Couplage avec des modèles vibro-acoustique et/ou thermique .................................................... 65
2.3.1 Couplage vibro-acoustique
2.3.2 Couplage thermique
2.3.3 Conclusion

2.4 Développement d’outils dédiés par « réseau de perméances » ...................................................... 75


2.4.1 Outils exploitant l’approche des Réseaux de Perméances « Turbo TCM »
2.4.2 Outils exploitant le couplage multi-physiques « DIVA »

2.5 Conclusion sur les prototypes virtuels ........................................................................................... 79

3 Optimisation par plans d’expériences .............................................................................................. 80


3.1 Introduction
3.2 Méthode des plans d’expériences. ................................................................................................. 83
Intérêt & historique.
3.2.1 Application des plans d’expériences au L2EP
3.2.1.1 Technique du criblage ou screening
3.2.1.2 Technique du criblage global ou screening ‘multizones’
3.2.1.3 Méthodologie des surfaces de réponse

3.3 Optimisation par plans d’expériences............................................................................................ 102


3.3.1 Stratégie de glissements de plans
3.3.2 Stratégie de resserrement de plans ou zoom
3.3.3 Stratégie « exhaustive »

3.4 Conclusion..................................................................................................................................... 111

4 Applications (modélisation par Réseau de Perméances 2D et 3D) ................................................. 112

Partie III Bilan et Perspectives

1 Bilan de mes activités de recherche .................................................................................................. 124


2 Perspectives court terme..................................................................................................................... 127
2.1 Modélisation multi-physiques
2.1.1 Aspect ‘aéro-thermique’
2.1.2 Aspect ‘acoustique et vibratoire’
2.1.3 Aspect ‘modélisation par réseau de perméance (RdP)’
2.2 Optimisation par plans d’expériences
2 Conclusion sur le bilan et les perspectives court terme...................................................................... 133
3 Perspectives long terme......................................................................................................................... 134

Références ....................................................................................................................................... 135

Annexes
Annexe I : Exemples d’applications et articles...............................................................................................
Annexe II : Plaquette de l’équipe COME .......................................................................................................
Annexe III : Résumé programme ‘Futurelec3’ du CNRT ..............................................................................
Annexe IV : Outil SOPHEMIS ......................................................................................................................

x
Avant-Propos
Avant Propos

La conception d’un produit électrotechnique est une étape clé de son cycle de vie dont
dépendent nombre de ses propriétés :
- valeur d’usage,
- coût,
- empreinte environnementale,
- fiabilité,
- etc.…

La démarche de conception traditionnelle appelée « business as usual » est celle de


l’approche progressive constituée d’essais et d’erreurs.
L’objectif principal de l’équipe Conception et Optimisation des Machines Electriques
(C.O.M.E.), qui reste à l’heure actuelle utopique, est de substituer à ce processus long et couteux
une démarche rationnelle utilisant des méthodes numériques. Pour l’atteindre, nous nous
proposons dans un premier temps de dégager des méthodes de conception s’appuyant sur des
outils logiciels adaptés, ce qui peut se résumer par « l’instrumentation de la démarche de
conception ».

Cette instrumentation se décline sur trois axes de progrès :


- la recherche de solutions de représentation autrement dit le prototypage virtuel,
- les travaux d’aide à la production de solutions de conception dans l’univers du
modèle : méthode, logiciel, méthodologie,
- enfin, la confrontation des résultats théoriques obtenus aux réalités de la production
industrielle.

Ces 3 axes sont couplés et permettent de répondre à un besoin important concernant la


conception optimale de dispositifs électrotechniques. Ils présentent un intérêt au niveau de la
recherche fondamentale mais aussi au niveau de la recherche technologique. Cet intérêt est
démontré par la forte participation au sein du CNRT (Centre National de Recherche
Technologique) intitulé ‘Machines et Réseaux du Futur, programme Futurelec2’ et plus
particulièrement dans le programme ‘Futurelec3’ présenté en annexe I.3.
L’avantage de ces collaborations industrielles est de renforcer le troisième axe en
disposant et en réalisant de nombreux prototypes permettant de valider nos modèles mais aussi
permettant de définir de nouvelles machines.
Ces partenaires industriels interviennent essentiellement dans le domaine du transport
automobile et ferroviaire, un des pôles d’excellence de la région Nord-Pas-De-Calais (pôle « I-
Trans »).

-1-
Afin de vous faire connaitre mes différentes activités, la présentation de mon HDR est
décomposée en trois parties :
- partie 1 : un résumé détaillé des activités pédagogique, administrative et recherche.
Dans la partie ‘recherche’, nous rappelons brièvement les activités du L2EP et le
positionnement de l’équipe COME permettant d’introduire mes axes de
recherche. Un bilan « quantitatif » est apporté ainsi que les collaborations et le
rayonnement scientifique liés à mes activités.

- partie 2 : une présentation des activités de recherche.


Deux aspects sont abordés :
- la modélisation et plus particulièrement des solutions de représentation d’un
dispositif électrotechnique ce que nous appelons « le prototypage virtuel ». Nous
présentons aussi le développement d’outils dédiés.
- l’optimisation par plans d’expériences.
Des exemples sont ensuite fournis permettant d’illustrer et de renforcer les
développements cités. Les articles concernés sont donnés en annexe.

- partie 3 : En conclusion, un bilan est dressé ainsi qu’une présentation des perspectives
court et long terme.

Enfin, ce travail n’aurait pu être présenté sans l’aide de mes collègues de l’équipe COME,
et plus particulièrement F. Gillon et S. Brisset dont les thèmes ‘Conception et Optimisation’ font
aussi partie de leur préoccupation quotidienne. Il faut aussi associer les collaborations
universitaires et industrielles, les doctorants, étudiants et stagiaires, que j’ai eu à encadrer, et qui
m’ont permis d’élargir ma vision sur la conception ‘optimale’ d’un système électrotechnique.

-2-
PARTIE I

C.V. détaillé

Résumé d’activités pédagogique,


administrative et recherche.
Partie I - Résumé Activités.doc

SOMMAIRE (partie I)

1) CURRICULUM VITAE RESUME -5-

2) CURRICULUM VITAE DETAILLE -6-

ETAT CIVIL -6-


FORMATION -6-
DEROULEMENT DE CARRIERE -7-

3) ACTIVITES PEDAGOGIQUE ET ADMINISTRATIVE -8-

FONCTIONS PEDAGOGIQUES -8-


FONCTIONS ADMINISTRATIVES ET AUTRES -9-
BILAN ET PERSPECTIVES SUR L’ENSEIGNEMENT EN ELECTROTECHNIQUE - 11 -

4) ACTIVITES SCIENTIFIQUES - 12 -

PRESENTATION DU L2EP ET DE L’EQUIPE COME - 12 -


POSITIONNEMENT ET THEMATIQUE DE RECHERCHE - 15 -
ENCADREMENT (THESES – DEA / POST-DOC / …) - 16 -
ACTIVITES CONTRACTUELLES - 22 -
RAYONNEMENT ET COLLABORATIONS SCIENTIFIQUES - 27 -
LISTE DES PUBLICATIONS [R..] / COMMUNICATIONS INTERNATIONALES [CI..] ET NATIONALES [CN..] - 30 -
REVUES [R..] - 30 -
COMMUNICATIONS INTERNATIONALES AVEC ACTES [CI..] - 31 -
COMMUNICATIONS NATIONALES AVEC ACTES [CN..] - 35 -
BILAN (REVUES / CI & CN) - 36 -

Ci-dessous et avant de détailler mes différentes activités, un résumé sur une page dresse un
premier bilan quantitatif.

-4-
Partie I - Résumé Activités.doc

1) Curriculum
Curriculum Vitae Résumé
Activités pédagogique et administrative:

- 200h (équivalent TD) en électrotechnique en licence professionnelle ‘Maintenance des


transports guidés M.T.G.’, en formation initiale (2ème année), en formations continue et à
distance (ou multimédia) à l’IUT dont 8h en MASTER-recherche et en G3 – dernière année
Ecole Centrale de Lille.
- Encadrement de projets tuteurés (1ère année) et de stages de 2ème année à l’IUT.
- Responsable de la licence professionnelle ‘Maintenance des transports guidés’ : projet
déposé en septembre 2005 – habilité depuis février 2006 - ouverture septembre 2006.
- Responsable des dossiers d’admission 1ère année / licence pro. ‘MTG’ à l’IUT.

Activités scientifiques :
• Thèmes de recherche : (Equipe C.O.M.E. : Conception et Optimisation des Machines Electriques)

Conception optimale des machines électriques en vue de réduire le bruit d’origine


électromagnétique, Stratégies d'optimisation utilisant la technique des plans d’expériences,
optimisation multi-physiques : électro-vibro-acoustique, modélisation par réseaux de
perméances : bon compromis temps de calcul - précision, et développement d’outils
concernant le prototypage virtuel.
(Titulaire d’une P.E.D.R. depuis 1/10/2001).

• Encadrements et Publications :
Encadrement de 4 thésards (2 soutenues) + 1 cotutelle + 2 thésard à 20% (1 soutenue),
8 DEA, 3 Post-doc.
16 Revues, 40 Communications internationales (CI), 10 Communications nationales (CN)

• Animations scientifiques :
Coordinateur du projet ‘Futurelec3’ dans le cadre du CNRT ‘Réseaux et Machines Electriques
du Futur’ [CR10]; Collaboration avec le MPEI (Moscow Power Engineering Institute) : Co-
encadrement d’une thèse de D. Petrichenko ; Collaboration avec l’université TUG de Gdansk :
cotutelle de thèse de Mr S. Bujacz. Collaboration avec l’U.T.Compiègne (V. Lanfranchi – G.
Friedrich) : co-encadrement de la thèse de J. Le Besnerais.
Participation à quatre jurys de thèse de Xavier MININGER (SATIE-ENS Cachan) comme
examinateur et trois en tant que co-encadrant ;
Participation à un projet européen ‘EPOCH’ [CR3]
Montage et participation à deux projets ‘PREDIT II: ‘Onix du Futur’ [CR5], et ‘PREDIT III :
PROSODIE’ [CR11].
Membre de la ‘commission mixte IUT’ concernant le recrutement des MdC à l’IUT (jusqu’en
2002) ; Membre de la commission des spécialistes de l’ENSAM (depuis 2005) ; Membre
nommé au conseil du laboratoire de 2002 à Juin 2005(L2EP) ; Participation au pôle I-Trans
‘pôle formation’.

• Réalisations de contrats industriels :


11 Contrats & projets PREDIT et européen [96-06] : 845 k€ de budget total
Partenaires : Alstom-Transport d’Ornans, Tarbes & Charleroi, Petite-Forêt.
Bosch, Valéo, Jeumont-Framatome, Moteurs FOX (réalisation de quelques prototypes).

-5-
Partie I - Résumé Activités.doc

2) Curriculum
Curriculum Vitae Détaillé

ETAT CIVIL

HECQUET Michel,
38 ans, marié, 3 enfants
Nationalité : française.

Maître de Conférences à l’I.U.T.A de Lille au dépt. Génie Electrique et


Informatique Industrielle (GEII), nommé en sept.95 et titularisé en sept.96.

Discipline : Electrotechnique (63ème section)

FORMATION

Janv. 95 : Doctorat en Génie Electrique, mention Très honorable avec les félicitations
Titre de la thèse : "Contribution à la modélisation des systèmes électrotechniques
par la méthode des schémas équivalents magnétiques. Application à l'alternateur
automobile" Université des Sciences et Techniques de Lille (USTL), encadré par
le Professeur P. BROCHET. (L2EP)
Jury :
Mr Séguier G., Professeur Emérite à l’U.S.T.Lille (président)
Rapporteurs :
Mr Crappe M., Professeur à la Faculté Polytechnique de Mons,
Mr Jufer M., Professeur à l’Ecole Polytechnique de Lausanne,
Examinateurs :
Mr Léger, Valéo-alternateur et Mr Nakhle, Cisi-ingénierie.
Mr Brochet P., Professeur à l’Ecole Centrale de Lille-L2EP.
Mr Rombaut C., Professeur à l’Ecole Centrale de Lille-L2EP.

Juin 91 : D.E.A. Génie Electrique au L.2.E.P. de Lille.


Sujet : Moteur Asynchrone alimenté en courant (encadrant : JF Brudny)

Juin 90 : Maîtrise E.E.A. option Electronique de Puissance à l’USTL.


Juin 89 : Licence E.E.A. à l'USTL
Juin 88 : D.U.T. Génie Electrique à l’I.U.T. de Béthune
Juin 86 : Bac F3 (Electrotechnique) au Lycée Blaise Pascal à Longuenesse

-6-
Partie I - Résumé Activités.doc

DEROULEMENT DE CARRIERES

1995-… : Maître de Conférences à l’I.U.T.A de Lille et membre du laboratoire L2EP dans


l’équipe C.O.M.E. (Conception et Optimisation des Machines Electriques)
Charge : 200h TD en électrotechnique
Cours, TD et TP d’électrotechnique au 2ème année de la formation initiale,
en formations continue et à distance ou multimédia.
Encadrement de projets tuteurés et de stages de fin de promotion.

1994-1995: Vacataire à l’Institut de Génie Informatique et Industrielle I.G.2I.


150h TP en électronique et en logique
50h TP en électrotechnique et en électronique de puissance
30h TP en capteurs

1993-1994: Vacataire à l'Ecole Centrale de Lille (20h cours et TD sur la modélisation des
systèmes électrotechniques),
à l'U.S.T.L.-Licence EEA (20h TP électrotechnique),
à l'E.I.P.C. (54h TP d’électronique),
à l'Ecole Universitaire Des Ingénieurs de Lille-EUDIL (24h TD
d’électrotechnique)

1992-1993: Attaché Temporaire à l'Enseignement et à la Recherche (A.T.E.R.)à


l'Université des Sciences et Techniques de Lille (USTL)
192h équivalent T.D. en électrotechnique et électronique de puissance en
licence EEA et maîtrise EEA.

1991-1992: Vacataire à l' I.U.T. de Béthune


80h de TP et TD en informatique

1990-1991: Vacataire à l' I.U.T. A de Lille I


75h de TP en électrotechnique.

-7-
Partie I - Résumé Activités.doc

3) Activités Pé
Pédagogique et Administrative

Trois parties y sont présentées :


- mes fonctions pédagogiques,
- mes fonctions administratives et autres,
- mes perspectives sur ces activités.

FONCTIONS PEDAGOGIQUES

Nommé à l’I.U.T. A de Lille en septembre 1995 au département Génie Electrique, il m’a


été confié l’enseignement d’électrotechnique en 2ème année formation initiale, en formations
continue et à distance ou sur mesure. Ces enseignements en électrotechnique concernent surtout
les machines électriques : de la machine à courant continu (MCC) jusqu'à la machine
asynchrone (MAS) en passant par la machine synchrone (MS) et le moteur pas à pas. Le nombre
d’heures par groupe d’élèves étant relativement faible (12h de cours magistraux et 14h de TD),
les points essentiels sont présentés tels que comprendre les principes de base sur le
fonctionnement des machines tournantes, définir un modèle équivalent avec ces hypothèses.
Pour les enseignements en formation continue, l’approche est différente. En effet, les
notions de cours et TD sont abandonnées au profit d’un enseignement global permettant une
approche pédagogique différente. De plus, la qualité humaine des contacts avec l’auditoire m’a
apporté énormément, me permettant d’améliorer et d’enrichir mes cours.

Durant mes premières années, je me suis particulièrement impliqué pour la remise aux
normes de la salle TP (achat de nouveaux bancs didactiques et remise aux normes des tables)
mais aussi pour l’amélioration et l’évolution des TP. Ainsi, de nouvelles manipulations ont été
introduites sur les sujets suivants :
• association d’une MAS, d’un frein à poudre et de son simulateur de charges mécaniques.
Le but de ce TP est d’étudier les différentes caractéristiques du couple utile d’une MAS
en fonction de l’allure du couple résistant.
• association d’un variateur MLI (modulation de largeurs d’impulsions) à tension V sur la
fréquence f égale constante avec une MAS et une dynamo-balance. L’étude du variateur,
formes d’ondes envoyées sur le moteur et la programmation des paramètres, ainsi que
l’évolution du couple utile en fonction de différentes fréquences sont à étudier.
• association d’un variateur monophasé avec deux ponts tout thyristors reliés tête-bêche et
d’une MCC. L’intérêt est de montrer la possibilité de travailler dans les 4 quadrants et
donc de contrôler la décélération. L’utilisation d’un capteur de puissance instantanée relié
à un oscilloscope nous permet de montrer le sens de transfert de l’énergie.

-8-
Partie I - Résumé Activités.doc

ère
Depuis quelques années, j’interviens aussi en travaux dirigés de 1 année sur les réseaux
monophasés et triphasés, les circuits magnétiques et les transformateurs, sur la machine à
courant continu (MCC) et les redresseurs.
Ces trois dernières années, un CD-ROM a été réalisé reprenant mon cours avec de
nombreuses illustrations contrairement à un polycopié, ainsi qu’un nombre important de photos
et d’animations, par exemple sur les champs tournants. Celui-ci est disponible dans un centre de
ressources pour une consultation sur place.
Depuis 2 ans, après de nombreuses discussions avec mes collègues du département, je me
suis intéressé à l’apport d’un outil éléments finis (achat de FLUX-2D Studio) au sein de l’IUT.
La mise en place d’une formation en interne fut nécessaire avec la présentation des différents
modules, de la thermique à l’électrocinétique en passant bien évidemment par
l’électromagnétisme. L’outil sert actuellement en salle de travaux dirigés comme illustration de
cours mais aussi pour des vérifications de calculs analytiques comme par exemple le calcul de
l’induction dans un circuit magnétique ou le calcul de la force d’attraction sur un contacteur.

ère
Enfin, le suivi des stages de fin d’année et l’encadrement de projets tuteurés en 1 année
font également partie de ma tâche. Les relations industrielles nouées grâce à mes activités de
recherches m’ont permis de proposer régulièrement aux élèves des stages de fin d’année (1 à 2
sujets par an) chez l’industriel ou au sein du L2EP dans les locaux de l’Ecole Centrale de Lille.

Enseignement à l’Ecole Centrale de Lille :


Depuis 4 années, j’interviens en dernière année pour l’option ‘Génie Electrique’ sur les ‘bruits
& vibrations dans les machines électriques’ mais aussi dans l’encadrement de projets liés à mes
activités de recherche.

Enseignement en Master E2D2 (Energie Electrique et Développement Durable) à l’USTLille :


Depuis 2 années, mon implication en master ‘recherche’ se traduit par une intervention sur
‘l’optimisation par plans d’expériences’. Cette activité est décrite dans mon dossier ‘recherche’.

FONCTIONS ADMINISTRATIVES ET AUTRES

Outre mes activités d’enseignement, après 10 ans d’activités à l’IUT.A de Lille au dépt.
GEII, plusieurs responsabilités me furent confiées :
- Membre de la ‘commission mixte IUT’ concernant le recrutement des MdC à l’IUT
(1998 - 2002)
Examens de dossiers de candidatures pour un poste de maître de conférences et ATER.

-9-
Partie I - Résumé Activités.doc

- Membre de la commission de pilotage en vue de la reconstruction de l'IUT (réalisation


pour Sept. 2006).
Suivi, coordination et mutualisation des futurs salles du pôle ‘Génie Electrique’
Achat de nouveaux bancs pour le pôle (bancs d’électrotechnique, bancs pour le module
‘énergies renouvelables’)

- Responsable des dossiers d’admission à l’IUT – département GEII depuis 2004.


ère
Suivi, coordination et examen des dossiers d’admission 1 année.
En 2006, suivi, coordination et examen des dossiers d’admission en licence professionnelle
‘MTG’

- Encadrement de projets tuteurés (1ère année) et de stages de 2ème année à l’IUT.

- Organisation de la Journée ‘Portes Ouvertes’ :


Organisation de la journée avec des étudiants et d’autres collègues. Je me suis particulièrement
impliqué à la réalisation des journées « portes ouvertes » de l’IUT depuis ces dernières années.
Je participe aussi régulièrement à des activités de représentation de l’I.U.T., notamment au salon
de l’étudiant, dans les forums d’orientation lycéens régionaux et aux tremplins-jeunes.

- Responsabilité de la licence professionnelle (habilitée depuis février 2006)


En collaboration avec le lycée Colbert de Tourcoing qui avait établi de nombreux contacts avec
des industriels (RATP, SNCF, Transpole…) dans le cadre de leur DNTS, j’ai pris la
responsabilité du montage du dossier d’habilitation et la responsabilité pédagogique d’une
licence professionnelle intitulée ‘Maintenance des transports guidés’ : ouverture depuis
Septembre 2006 (dossier déposé en octobre 2005 – habilité en février 2006).
En effet, ce projet présente un lien fort entre mes activités de recherche : Projet « CNRT-
FUTURELEC3 » détaillé dans la partie ‘recherche’ avec un soutien industriel (Alstom). Nous
espérons inscrire cette formation au travers du pôle « I-Trans » (http://www.i-trans.org): pôle de
compétitivité ‘transport ferroviaire’ reconnue par le ministère depuis Juillet 2005 (dépôt de
dossier le 15 avril 2006 à « I-Trans » en vue de la labellisation de la formation).

Autres responsabilités en dehors de l’IUT :

- Participation au développement du serveur L2EP (98-99).

- Membre de la commission des spécialistes de l’ENSAM depuis décembre 2004.

- Membre nommé au conseil du laboratoire (L2EP) (2002-2005)

- Participation au pôle I-Trans « aspect formation ». (2006-…)

- 10 -
Partie I - Résumé Activités.doc

BILAN & PERSPECTIVES SUR L’ENSEIGNEMENT EN


ELECTROTECHNIQUE

L’enseignement de l’électrotechnique devient une tâche difficile à l’heure actuelle. En


effet, de plus en plus, il est nécessaire d’intégrer les aspects ‘systèmes’. Par conséquent, de
nombreux phénomènes physiques (électrique, thermique, acoustique…) peuvent intervenir et de
nombreuses composantes du génie électrique apparaissent comme l’électronique de puissance,
l’automatique, l’informatique, la métrologie, voire d’autres sciences comme la thermique ou la
mécanique.

Il deviendra donc de plus en plus important dans les années à venir de maîtriser ces
notions nous permettant d’intégrer par exemple le composant ‘moteur + convertisseur’ dans une
chaîne de traction quelconque, en ayant connaissance des différentes contraintes existantes.

Ce caractère multi-physiques correspond parfaitement aux différents projets ‘recherche’ de


notre équipe COME, permettant ainsi de renforcer les transferts pédagogiques.

Les différentes responsabilités prises au sein de mon établissement me paraissent en bonne


adéquation avec mon activité de recherche. Ainsi, mes perspectives sur la partie pédagogique
sont les suivantes:

- Etendre l’utilisation d’outils comme Flux2d-Studio pour la physique, la thermique…

- Améliorer le CD-Rom reprenant mes différents cours afin de pouvoir le transposer à


l’utilisation pour IUT en Ligne.

- Assurer le développement de la licence professionnelle « M.T.G. » et les liens avec


nos partenaires industriels et le pôle « I-Trans ». Ouvrir la formation par
apprentissage dès la rentrée 2007.

- Renforcer les transferts pédagogiques : lien entre mes différents projets


« recherche » et mon enseignement.

- 11 -
Partie I - Résumé Activités.doc

4) Activités Scientifiques

L’objectif de cette partie est de présenter sous la forme d’un résumé, mes activités de
recherches, celles-ci étant détaillées dans le dossier « recherche ».
Elle permet de plus de positionner mes activités de recherches par rapport à celle de notre
laboratoire, le L2EP : Laboratoire d’Electrotechnique et d’Electronique de Puissance de Lille
dirigé par le professeur JP. HAUTIER.

PRESENTATION DU L2EP ET DE L’EQUIPE COME

Une rapide présentation du L2EP extraite du rapport d’activités est faite, permettant
ensuite d’introduire notre équipe et plus particulièrement mes travaux.
Les travaux du laboratoire s’inscrivent dans les grandes thématiques du Génie Electrique,
le Traitement de l’Energie Electrique et la Conversion ElectroMécanique, allant des outils et des
formalismes, pour la modélisation et la conception, aux aspects technologiques de la
matérialisation et de la mise en œuvre.
Cinq équipes, présentées ci-dessous, forment le L2EP dont les dénominateurs communs
sont bien inscrits en terme de Modélisation et Conception autour de deux grands thèmes :
- Thème 1 : L’étude des systèmes électrotechniques dans leur environnement
- Thème 2 : L’étude des composants de conversion électrique et électromécanique

Les équipes de recherche sont :


- Equipe Commande des Electromécanismes et Systèmes Couplés (CEMASYC)
- Equipe Réseaux Electriques et Systèmes Energétiques (RESE)
- Equipe Modélisation Etude Conception de Systèmes Electromagnétiques
(MECOSYEL)
- Equipe Conception et Optimisation des machines Electriques (COME)
- Equipe Electronique de Puissance (EP)

Rattachée à l’équipe CEMASYC:


- Equipe de Recherche Technologique (ERT Int 1022) Commande et Entraînements
des Machines Outils à Dynamique Elevée, en collaboration avec le Laboratoire
d’Automatique, Génie Informatique et Signal et le Laboratoire de Mécanique de
Lille et en partenariat avec le CETIM et la société NUM.

- 12 -
Partie I - Résumé Activités.doc

Ces équipes constituent ainsi un ensemble de 70 personnes :


- 30 enseignants chercheurs, soit 11 professeurs dont 1 professeur émérite, 18 maîtres de
conférences et enseignants chercheurs assimilés, 1 professeur agrégé,
- 26 doctorants,
- 12 ingénieurs, techniciens et personnels administratifs,
- 2 à 3 attachés temporaires d’enseignement et de recherche.

Mes activités de recherche sont réalisées au sein de l’équipe C.O.M.E. « Conception et


Optimisation des Machines Electriques » dirigée par le professeur Pascal BROCHET.
L’équipe est constituée d’1 professeur, de 4 maîtres de conférences (Aymeric ANSEL
(50%) Stéphane BRISSET, Frédéric GILLON et Michel HECQUET), et de 9 doctorants (oct.
2005).

Photo : octobre 2004

(Equipe COME)

Au sein de l’équipe, trois axes peuvent être identifiés et conditionnent la maîtrise de la


démarche de conception. Il faut les explorer simultanément : l’axe modélisation, l’axe
méthodologie, l’axe caractérisation. Nous avons choisi d’explorer et d’occuper ces axes avec
une grande amplitude dans le but de rechercher la bonne adéquation entre les modèles et les
méthodes développées.

Ainsi, nos travaux se déploient dans trois directions :


 Le prototypage virtuel, c’est à dire la modélisation la plus fidèle des machines
électriques et des phénomènes physiques qui s’y produisent.
 La conception optimale, intégrant les aspects ‘optimisation de dispositifs
électrotechniques’ mais aussi le ‘développement d’outils’.
 La réalisation et la caractérisation de prototypes réels pour le calage des modèles.

(voir plaquette de l’équipe en annexe 2)

- 13 -
Partie I - Résumé Activités.doc

Ces axes de progrès sont indissociables les uns des autres. Les modèles des machines et les
méthodes d’optimisation doivent être en bonne adéquation afin de sécuriser et fiabiliser le
processus de conception optimale. Quant à la vérification expérimentale, elle reste
incontournable pour l’évaluation de l’intérêt des démarches proposées.

La figure 1 montre que pour l’équipe, mais aussi pour le L2EP, les termes ‘Modélisation
et Conception’ apparaissent comme des liens vectoriels entre le domaine des systèmes
énergétiques réels et celui des modèles associés. Selon le thème abordé, modélisation et
conception ne sont ni de même finesse, ni de même nature.

Travaux dans le réel Travaux dans le virtuel

PROTOTYPAGE

Analyse dans Solutions de ELEMENTS FINIS


MODELISATION
le réel représentation RESEAUX DE
PERMEANCES
Méthodes d’Expertise Techniques de construction

SYSTEME SYSTEME
REEL MODELE
OUTILS D’OPTIMISATION
Technologies de réalisation Méthodes d’étude
REALISATION
DE PROTOTYPES Travaux dans
DANS LEUR Travaux dans CONCEPTION
ENVIRONNEMENT le réel l’univers du DEMARCHES DE
modèle CONCEPTION

RETOUR D’EXPERIENCES

Figure 1 : Modéliser et concevoir.

Mes activités reprennent ces idées, apportant une contribution à la démarche de conception
des machines électriques détaillée dans le point suivant.

- 14 -
Partie I - Résumé Activités.doc

POSITIONNEMENT ET THEMATIQUE DE RECHERCHE

Mes activités de recherche se sont déployées sur ces 3 axes, avec pour chacun d’eux un
apport original permettant de contribuer à ce que nous avons appelé : « l’instrumentation de la
démarche de conception des machines électriques »

- Le « prototypage virtuel » :
 Modélisation par ‘Réseau de Perméances’,
 Modélisation multi-physiques.

- La conception optimale et le développement d’outils associés :


 Méthodologie des plans d’expériences et stratégies d’optimisation,
 Développement d’outils : logiciels DIVA, TURBO-TCM, SOPHEMIS.

- La caractérisation et la réalisation de bancs expérimentaux :


 Mesures électriques et vibro-acoustiques (Analyse Modale Expérimentale : A.M.E.
et l’Analyse Modale Opérationnelle : A.M.O.)
 Le développement de prototypes : banc test pour alternateur à griffes, machines
asynchrones et synchrones à aimants pour la traction ferroviaire, machine
synchrone à rotor bobiné (turbo-alternateur)

Ces activités m’ont amené à travailler avec de nombreux partenaires industriels comme :
- Valéo Alternateur (Créteil),
- Alstom-Transport (Petite-Forêt, Ornans, Tarbes & Charleroi),
- Jeumont Framatome (Jeumont),
- Moteurs FOX (Tourcoing),
notamment dans le cadre du CNRT (Centre National de Recherche Technologique) Génie
Electrique intitulé ‘Réseaux et Machines du Futur’.

Ces relations fortes et nos différents travaux ont permis de définir le programme
FUTURELEC2 intitulé « architecture des machines électriques et développements
(ARCHIMED) » et FUTURELEC3 intitulé « Machines Electriques à Faible Impact
Environnemental pour les Transports du Futur » qui regroupent plusieurs projets et partenaires
(http://www.univ-lille1.fr/l2ep/cnrt/cnrt.htm), dont je suis le coordinateur.
Ces différentes activités ont contribué à la reconnaissance de l’équipe COME au niveau
national et international : participation au GDR, nombreuses collaborations internationales et
projet européen EPOCH.

Elles ont donné lieu à différentes thèses et stages de master ainsi qu’à différents contrats
industriels. Ces différents points sont développés dans la partie II.

- 15 -
Partie I - Résumé Activités.doc

ENCADREMENT (THESES – DEA / POST-DOC / …)

Thèses soutenues:

[Th.1] VIVIER Stéphane – ‘Stratégies d’optimisation par la technique des plans d’expériences et
Application aux dispositifs électrotechniques modélisés par éléments finis’,
Oct.98 à Juillet 2002 (dont 1 an de service militaire),
Bourse MESR
Encadrement : 50% avec Prof. BROCHET Pascal (50%)

5 Revues [R8,R9,R11,R12,R13] + 7 conférences internationales + 1 nationale.

Résumé :
Cette thèse portait sur l’application de la Méthode des Plans d’Expériences (MPE) à l’étude et à
l’optimisation de dispositifs électrotechniques. La modélisation éléments finis est l’outil d’analyse
privilégié, fournissant les prototypes virtuels des dispositifs étudiés.
La MPE est un ensemble d’outils et de méthodes algébro-statistiques visant à établir et analyser
les relations existant entre les grandeurs étudiées (réponses) et leurs sources de variations supposées
(facteurs).
Cette analyse peut être qualitative : étude de screening (détermination des facteurs influents) ou
quantitative : méthodologie des surfaces de réponses (variation des réponses en fonction des facteurs
influents). Dans tous les cas, elle a pour but la détermination de modèles mathématiques approchés des
réponses exprimées en fonction des facteurs. Ces modélisations sont déduites des valeurs obtenues à
l’issue de séries de simulations : les plans d’expériences.
Les multiples facettes de la Méthode des Plans d’Expériences servent alors de fondement au
développement de stratégies d’optimisation. Plusieurs algorithmes utilisent les plans d’expériences de
façon exclusive pour la modélisation des réponses ainsi que pour la recherche des conditions optimales.
L’utilisation de la MPE fait alors apparaître des aspects particuliers, comme par exemple la réutilisation
d’expériences entre plusieurs plans, dans le but de minimiser le nombre total de simulations.
Enfin, un outil (SOPHEMIS) rassemblant ces différentes stratégies a été réalisé et testé sur
différents dispositifs : un moteur brushless à aimants permanents, deux bobines supraconductrices (cas
test 22 du T.E.A.M. Workshop) et un frein linéaire à courants de Foucault à usage ferroviaire.

[Th2] AIT-HAMMOUDA Amine – ‘Prédimensionnement et étude de sensibilité vibro-acoustique


des machines à courants alternatifs et à vitesse variable’,
Février 2002 à Mars 2005,
Thèse CIFRE avec ALSTOM-TRANSPORT Ornans.
Encadrement : 33% avec Prof. BROCHET Pascal (33%)
et Marc GOUEYGOU – IEMN groupe vibro-acoustique (33%)

4 revues [R10,R11,R13,R14] + 7 conférences internationales + 2 nationales.

- 16 -
Partie I - Résumé Activités.doc

Résumé :

Le fonctionnement des moteurs pour la traction ferroviaire, à vitesse variable, s’accompagne


d’une production inévitable de vibrations et de bruit. Ceux-ci peuvent être gênants pour la machine elle-
même, mais aussi pour son environnement. Il est donc nécessaire pour le constructeur d’en tenir compte
dès la phase de conception.
Pour cela, l’objectif fut la définition d’un modèle multi-physiques paramétré de type analytique,
prenant en considération des phénomènes électromagnétiques mais aussi vibro-acoustiques. Des
validations par des calculs éléments finis électromagnétiques et mécaniques ainsi que des comparaisons
expérimentales confirment la prédiction du modèle.
Enfin, pour atteindre l’objectif de concevoir une machine sous contrainte de réduction du niveau
acoustique, la technique des Plans d’Expériences est employée. L’intérêt est de pouvoir traiter un
nombre important de facteurs et d’en déduire par la phase de Screening les facteurs influents. Un
prototype a été réalisé de puissance 250kW par la société Alstom-Transport présentant un bon
compromis entre performance et bruit rayonné d’origine électromagnétique.

Thèses en cours:

[Th3] PETRICHENKO Dmitry – ‘Contribution à la modélisation et conception optimale des


turbo-alternateurs en utilisant les réseaux de perméances’,
Déc.2002 à Juin 2006,
Thèse CNRT en relation avec JEUMONT-FRAMATOME.
Encadrement : 50% avec Prof. BROCHET Pascal (50%)

1 revue [R15] , 5 conférences internationales.

Résumé :

Cette thèse concerne la mise au point d’un outil de conception optimale électromagnétique de
machine synchrone à rotor lisse feuilleté, du modèle numérique d’une part, d’un progiciel sur PC d’autre
part. L’outil de CAO développé concerne des turboalternateurs de 10 à 100 MW et utilise un modèle
‘réseau de perméances’ paramétré.
La méthodologie employée repose sur la ‘Tooth Contour Method’ encore appelée ‘Méthode de
contours de dents’ permettant d’obtenir de façon précise et rapide les perméances d’entrefer. Le réseau
de perméances complet est déterminé à partir des données géométriques.
L’outil réalisé, nommé Turbo-TCM, permet de prendre en considération différents phénomènes :
la prise en compte des évents, les têtes de bobines, le bobinage (prise en compte des isolants et des cales
entre plans), la présence ou non de cales d’encoche magnétiques ou semi-magnétiques, les effets de
saturation importante, le mouvement de rotor et le couplage électrique-magnétique-mécanique.
Enfin, les originalités de l’outil sont l’obtention d’un réseau de perméances complètement
automatisé à partir de la fiche signalétique de la machine et des dimensions extérieures, la possibilité de
prendre en considération des formes complexes (différentes formes d’encoches par exemple), d’apporter
un bon compromis temps de calcul –précisions, la possibilité d’intégrer les variations de la géométrie et

- 17 -
Partie I - Résumé Activités.doc

par conséquent d’envisager une étude de sensibilité, voire une optimisation. Enfin, la topologie du
réseau est à discrétisation variable, permettant de renforcer par exemple le réseau dans les zones
saturées.
Des simulations en statique pour un point de fonctionnement peuvent être effectuées, mais aussi
en dynamique, afin de fournir les harmoniques des grandeurs de sortie comme la f.e.m.. L’outil a pu être
validé sur un premier prototype de puissance réduite (3kW), puis sur des machines 2 pôles et 4 pôles à
vide. Des simulations en charge ont été présentées apportant un bon compromis temps de calcul –
précision.

[Th4] BUJACZ Slawomir – ‘Modélisation vibratoire et acoustique des machines synchrones à


aimants permanents alimentée par MLI. Application à la conception optimale sous
contrainte de réduction du bruit et des vibrations d'origine électromagnétique’,
Oct. 2004 à Oct. 2007,
Thèse en cotutelle, relation avec l’Université T.U.G de Gdansk, Pologne.
Financement Pologne + Bourse EIFFEL sur 1 an
Encadrement : 33% avec Marc GOUEYGOU – IEMN (33%)
avec Prof. PIWAKOWSKI Bogdan – IEMN (33%)

2 conférences internationales

Résumé :
Application à une machine synchrone à aimants de surface et/ou enterrés ;
Alimentation MLI pris en considération ;
Modèle vibro-acoustique amélioré [ref. Thèse d’Ait-Hammouda] par l’utilisation d’un code E.F.
Couplage du modèle multi-physiques avec un superviseur d’optimisation,
Optimisation vibro-acoustique de ces 2 types de machines synchrones à aimants.

[Th5] LE BESNERAIS Jean – ‘Optimisation vibro-acoustique d’une chaîne de traction ferroviaire’,


Dec.2005 à Dec.2008,
Thèse PREDIT III en relation avec Alstom-La Rochelle & Charleroi.
Encadrement : 33 % avec Pascal BROCHET (33 %)
et avec Vincent LANFRANCHI – UTC Compiègne – L.E.C. ( 33 %)

2 conférences internationales et 1 nationale

Résumé :
Etude vibro-acoustique d’une chaine de traction ferroviaire,
Etude de l’ensemble ‘convertisseurs + dispositifs électrotechniques’ : Transformateur + convertisseurs +
moteurs + réducteurs (par exemple).

- 18 -
Partie I - Résumé Activités.doc

Participation à l’encadrement de thèses :

[Th6] BARRE Olivier – ‘Contribution à l'étude des formulations de calcul de la force magnétique en
magnétostatique, approche numérique et validation expérimentale’,
Soutenance en décembre 2003, (Agrégé)
Encadrement : P.BROCHET (Prof. –L2EP)
Participation aux calculs de forces sous OPERA,

1 revue [R16], 1 conférence ORALE au congrès COMPUMAG’2005.[CI.10]

[Th7] FASQUELLE Aurélie – ‘Optimisation vibro-acoustique, thermique et aéraulique


des machines de traction ferroviaire utilisées à vitesse variable’,
Oct. 2004 à Oct. 2007,
Thèse CNRT en relation avec ALSTOM-TRANSPORT.
Encadrement : 20% avec P.BROCHET (Prof. –L2EP) / S.HARMAND (Prof. – LME
Valenciennes) / S. BRISSET (MdC – L2EP) & A. ANSEL (Enseignant-Chercheur à
HEI)

2 conférences internationales

- 19 -
Partie I - Résumé Activités.doc

DEA [D..] / Post-docs [P…] / Elèves ingénieurs (projets significatifs) [E…]:

[D 1] VEYNE Stéphane. (élève ingénieur ECL, élève DEA)


Etude de l’évolution des perméances d’entrefer d’une machine tridimensionnelle.
Soutenance en juin 94.

[D 2] DAHEL Sahnoun (ingénieur Algérien)


Etude d’une machine à griffes par réseau de perméances
DEA effectué à l’Université Libre de Bruxelles, stage de 3 mois au L2EP.
Soutenance en juin 98.

[D 3] REANT Denis (maîtrise EEA, élève DEA)


Optimisation d’un frein linéaire à courant de Foucault par la méthode des plans
d’expériences.
Soutenance en juin 99.

[D 4] DAHEL Sahnoun (ingénieur algérien, élève DEA)


Optimisation de la forme des griffes d’un alternateur automobile en vue de réduire les
Vibrations d’origine électromagnétiques.
Etude en relation avec Valéo-Alternateur (Appel d’offres régional)
Soutenance en juin 99.

[D 5] VANDEN HENDE François (ingénieur ENSAM, élève DEA)


Optimisation d’un dispositif de frein linéaire à courant de Foucault en vue d’une application
au T.E.R. NG.
Soutenance en juin 2000.

[D 6] AIT HAMMOUDA Amine (ingénieur algérien, élève DEA)


Etude vibratoire d’une machine synchrone à griffes. Corrélation forces-vibrations et
bruit.
Soutenance en juin 2001.

[D 7] LINIER Stéphane (Maître EEA, élève DEA)


Etude par réseaux de perméances d’un démarreur automobile.
Soutenance en juin 2002.

[D 8] HAMZA Bessai (Ingénieur algérien, élève DEA)


Etude de sensibilité vibro-acoustique d’une machine asynchrone à vitesse variable.
Soutenance en juin 2004.

[E 1] D.YAO & D. BORNAREL (ingénieurs HEI)


Corrélation 2D-3D d’un frein linéaire à courant de Foucault.
Soutenance en mars 2001.

[E 2] JOUGUET Arnaud (Elève Ingénieur Ecole Centrale de Lille)


Modeling of a DC-machine with the method of the magnetic equivalent circuit,
Stage chez Bosch-Gmbh sur les démarreurs automobiles,
Soutenance en septembre 2003.

[E 3] BONNET David (Elève Ingénieur ENSIL - Limoges)


Contribution à la réalisation d’un outil de conception de turboalternateurs 4 pôles
Stage chez Jeumont-Framatome sur les turbo-alternateurs,

- 20 -
Partie I - Résumé Activités.doc

Soutenance en septembre 2005.

[P 1] LEE Sang-Jin. (post-doc Coréen) : durée 1 an


Etude d’un frein linéaire à courant de Foucault par la méthode des éléments finis 3D.
Etude en relation avec Alstom-Transport.
Année 96-97.

[P 2] NAPAME Bellemain. (post-doc Russe) : durée 1 an


Analyse modale expérimentale avec PULSE et validation par ANSYS sur des machines de
traction : machines synchrones à aimants et machines asynchrones.
Etude en relation avec Alstom-Transport (projet ‘ONIX du Futur’)
Année 2003-2004.

[P 3] AIT-HAMMOUDA Amine. (post-doc) : durée 7 mois


Exploitation de l’outil DIVA (Dimensionnement Vibro-Acoustique de machines électriques)
pour différentes gammes de machines de traction : du TER au TGV.
Etude en relation avec Alstom-Transport (projet ‘Futurelec3-opération1’)
Année 2005.

Bilan sur l’encadrement: Ci-dessous, un graphe par année des personnes encadrées en y
ajoutant les stagiaires IUT Génie Electrique – Mesures Physiques ou Informatique en fonction
des projets à réaliser.
Ces stagiaires IUT ont permis d’assurer la partie ‘mesures expérimentales’ sur des bancs
spécifiques ou alors le développement d’outils informatiques concernant le pré ou post-
processing.

0
< 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005
Stagiaires IUT 2 1 0 1 1 1 2 2
Post-doc / Ing. 1 0 0 0 1 1 1 2
DEA 2 2 1 1 1 0 1 0

Bilan des encadrements (ajouts des stagiaires IUT)

- 21 -
Partie I - Résumé Activités.doc

ACTIVITES CONTRACTUELLES

Responsabilités de contrats industriels :

[CR.1] « Définition d’un frein linéaire à courant de Foucault. Application au TGV »


ALSTOM TRANSPORT, Ornans, Période : 1996-1997.
Appel d’offres Nord-Pas-de-Calais
Budget : 250 kF (38 k€)
M. HECQUET, P. BROCHET
S.J LEE (POST-DOC)
P. DELSALLE (Alstom- Ornans)

Objectif : Etude de faisabilité sur les freins linéaires à courant de Foucault appliqués au
TGV. Définition d’un modèle éléments finis 2D équivalent et définition d’un modèle
3D statique, simulations et comparaisons avec un banc ‘test’.

[CR.2] « Optimisation de la forme des griffes d’un alternateur automobile »


VALEO, Créteil, Période : 97 à 2000
2 contrats dont un financé par la région Nord-Pas-de-Calais et un par Valéo.
Budget : 270 kF (41 k€)
M. HECQUET, P. BROCHET
S. DAHEL (DEA à U.L.Bruxelles + DEA au L2EP)
E. PELLE (Valéo- Créteil)

Objectif : Simulation de plusieurs gammes d’alternateurs par un réseau de perméances


3D (suite de ma thèse), réalisation d’un banc permettant de changer aisément le rotor
à griffes.
Plans d’expériences réels et numériques afin de valider une forme de griffes
permettant de réduire le niveau acoustique.

[CR.3] « EPOCH : Electromagnetic Product Optimisation using Computers with High Performance »
Projet E.P.O.C.H., programme ESPRIT, Période : 1998-1999.
C. FURMANIAK (CDD 1 AN),
F. GILLON, M. HECQUET, P. BROCHET
Partenaires : Philips (NL), Ansaldo Energia (I), Moulinex (F), Vector Fields (GB),Oxford
Parallel (GB), University of Genova (I), Labein (E), L2EP (F).

Objectif : Développement d’outils pour l’optimisation de dispositifs électrotechniques.


Application au frein linéaire à courant de Foucault.

[CR.4] « Optimisation d’un frein linéaire à courant de Foucault pour les TER NG »
ALSTOM TRANSPORT , Petite-Forêt, Période : 1999-2001.
Appel d’offres Nord-Pas-de-Calais
Budget : 350 kF (53 k€)
M. HECQUET, P. BROCHET
D. REANT (DEA)
INGÉNIEUR HEI…
F. VANDEN HENDE (DEA)

- 22 -
Partie I - Résumé Activités.doc

C. BONEILL (Alstom- Petite-Forêt)

Objectif : Définition d’un modèle éléments finis magnétodynamique 3D paramétré,


optimisation par plans d’expériences : Utilisation de l’outil SOPHEMIS couplé à
Opera-2D et 3D.

[CR.5] « Prédétermination du comportement vibro-acoustique d’une machine asynchrone et d’une


machine synchrone à aimants permanents»
ALSTOM Transport, ORNANS, Convention CIFRE (thèse de Mr Ait-Hammouda),
Période : Fév. 2002-2005,
Convention Alstom – EC lille
Budget : 250 kF (38 k€)
M. GOUEYGOU (IEMN), M. HECQUET, P. BROCHET,
A. AÏT HAMMOUDA (THESE)
H. BESSAI (DEA)
A. RANDRIA – G. TRIPOT (Alstom-Ornans)

Objectif : Définition d’un modèle multi-physiques : électro-vibro-acoustique des


machines de traction. Développement de l’outil DIVA.
Optimisation par plans d’expériences ‘SOPHEMIS’.

[CR.6] « Identification de perméances d’entrefer dans les machines tournantes »


CONVENTION RECHERCHE BOSCH GMBH, Période : 2002-2003
M. HECQUET, P. BROCHET
S. LINIER (DEA),
A. JOUGUET (Ingénieur E.C.L.)

Objectif : Loi d’évolution des perméances d’entrefer pour un démarreur automobile.


Simulations et comparaisons avec des essais expérimentaux.

[CR.7] « Etude et réduction du bruit rayonné d’une machine synchrone de traction»


PROJET PREDIT II ‘ONIX DU FUTUR’, ALSTOM-TRANSPORT, TARBES –
ORNANS
Période : Juin 2003 - 2005
Budget : 150 k€
M. GOUEYGOU (IEMN), M. HECQUET, P. BROCHET,
B. NAPAME (CDD – 1an)

Objectif : Optimisation vibro-acoustique d’une MS à aimants pour une application


A.G.V..
Utilisation de l’outil PULSE (AME – AMO) de chez Bruel&Kjaer.
Analyse modale expérimentale d’une machine de traction.

Partenaires : LEEI (Toulouse), LEG (Grenoble), SUPELEC (Gif sur Yvette), LGP de
l’ENIT (Tarbes), IERSET (Institut européen de recherche sur les systèmes
électroniques pour les transports).

- 23 -
Partie I - Résumé Activités.doc

PROJET EN COURS :

[CR.8] « Contribution à la modélisation et à la conception optimale des turboalternateurs»


PROJET ARCHIMED, CNRT ‘Réseaux et Machines Electriques du Futur’,
FUTURELEC2 -- JEUMONT-FRAMATOME, Période : Déc. 2002 - 2006
Budget : 80 k€
M. HECQUET, P. BROCHET,
D. PETRICHENKO (THESE)
D. BONNET (Ingénieur Limoges)
D. LALOY – P. BRUTSAERT – JL. COUDERT (Jeumont – Framatome)

Objectif : Définition d’un modèle ‘réseau de perméances’ : utilisation de la Tooth


Contour Method. Définition d’un outil de CAO des turboalternateurs de 10 à
100MW.
Couplage avec SOPHEMIS

[CR.9] « Conception et Optimisation multi-objectif : Electro-vibro-acoustique et thermique de machines


électriques de traction»
PROJET FUTURELEC3 – OPERATION 1
CNRT ‘Réseaux et Machines Electriques du Futur’,
‘Machines Electriques à Faible Impact Environnemental pour les Transports du Futur’
Coordinateur : M. HECQUET.
ALSTOM-TRANSPORT, ORNANS
Période : Oct. 2004 - 2007
Budget : 92 k€
S. BRISSET, S. HARMAND (LME), M. HECQUET, P. BROCHET,
A. FASQUELLE (THESE)
2 CDD. : A. AIT-HAMMOUDA (7 mois) et D. SAURY (1 an).

Objectif : Etude thermique et aéraulique d’une MAS de traction. Définition d’un modèle
multi-physiques : électro-vibroacoustique (lien avec la thèse de Mr Ait-Hammouda
Amine) et thermique (LME). Optimisation multi-objectifs et multi-critères.

[CR.10] « Conception optimale systémique de chaines de traction ferroviaire»


PROJET FUTURELEC3 – OPERATION 2 (CNRT),
Coordinateur *: M. HECQUET.
ALSTOM-TRANSPORT, ORNANS
Période : Oct. 2004 - 2007
Budget : 175 k€ (203k€ avec Fonds propres) - 2 thèses
Thèse 1 : F. GILLON / A. ANSEL (HEI) / P. BROCHET / S. HARMAND
Thèse 2 : S. BRISSET / M. HECQUET / P. BROCHET
S. KREAWAN (THESE 1)
F. MOUSSOUNI (THESE 2)
2 CDD (1 an) : XX

Objectif : Deux sujets complémentaires sont proposés. Le premier s’intéresse aux


développements de modèles adaptés à la démarche globale d’optimisation de la
chaîne de traction et à la modélisation systémique tandis que le deuxième sujet
approfondit les outils d’optimisation et méthodes nécessaires pour gérer des

- 24 -
Partie I - Résumé Activités.doc

problèmes de grandes dimensions avec des facteurs de types discrets et continus.

* La coordination de ces 2 projets [CR8, CR9] correspond à l’organisation de réunions


régulières permettant le suivi et la cohérence des projets. De plus, le montage des dossiers :
région pour les bourses des doctorants, FEDER / FRT ou ANR depuis sept.2005 m’ont permis
d’acquérir une certaine expérience pour le financement de projets.
Sur ces 2 projets [CR9, CR10], 3 thèses ont été financées à 50% par la région NPDC et par
l’industriel à 50%. Le co-encadrant direct est la personne en première position, c'est-à-dire,
F.Gillon et S. Brisset qui sont aussi intervenus dans la définition du programme.

[CR.11] « PROSODIE : PROpulsion Silencieuse Optimisée Dimensionnée pour l’Environnement »


PROJET PREDIT III, ALSTOM-TRANSPORT, CHARLEROI – TARBES -LA
ROCHELLE
Période : Oct.2005 – Oct.2008
Budget : 100 k€
M. HECQUET, O. BARRE, P. BROCHET,
V. LANFRANCHI (UTC – Compiègne - Equipe L.E.C. resp. GUY FRIEDRICH)
A. AIT-HAMMOUDA (ATER à L’ UTC – Compiègne)
J. LE BESNERAIS (THESE - CIFRE)

Objectif : L’objectif global est d’aboutir au développement d'une chaine de traction plus
silencieuse grâce à la mise en œuvre d'outils d'ingénierie simultanée multi-métiers.
Ainsi, le développement de codes de simulations performants qui puissent s'intégrer dans une
démarche globale de conception est nécessaire. Ce point requiert la participation de
nombreux partenaires dont plusieurs branches d’Alstom.
Projet réalisé en collaboration avec l’équipe L.E.C. de l’U.T. Compiègne.

Partenaires : VIBRATEC (Lyon), EUROXA (Paris), l’UMPC (Laboratoire de


Modélisation en Mécanique de Paris VI), L2EP, Alstom-Transport La Rochelle – Tarbes
– Charleroi

- 25 -
Partie I - Résumé Activités.doc

Bilans financiers et humains :

contrats budget total DEA / ing. /post-doc. Thésards


Terminé 7 330 k€ 8 DEA / 2 Ing. / 2 post-doc 2
En cours 2 172 k€ 1 Ing. / 1 post-doc 2
Oct. 2005 2 345 k€ 1 DEA 1
total : 847 k€

Sur ce budget total, il est intéressant de montrer la part fournie par les industriels en y
ajoutant les 50% de financement des thèses (sur ce graphe, la bourse CIFRE de Mr Ait-
Hammouda n’est pas comptabilisée).

Budget total : 847 k€ + 190k€ (bourses financées à 50% industriels)

Industriels FEDER
(dt bourses 50%) 25%
30%

Etat (FRT / ANR)


Région 21%
24%

- 26 -
Partie I - Résumé Activités.doc

RAYONNEMENT ET COLLABORATIONS SCIENTIFIQUES

AU NIVEAU NATIONAL :

[2000-2001] : Participation au GDR ‘Sureté et Disponibilité des systèmes électrotechniques’ :


Calculs des efforts (forces radiales et tangentielles) appliqués à différentes parties du
stator ou rotor d’une machine électrique. Mesures vibratoires et développement d’un
banc expérimental : liens forces-vibrations-bruit. [CN 5, CN7]

[2001-….] : Collaboration avec IEMN – dépt. Vibro-Acoustique (M. GOUEYGOU) dans le


cadre de la thèse de Mr Ait-Hammouda et de S. Bujacz.

[2003-2005] :Participation au projet ‘ONIX du FUTUR’ dans le cadre du PREDIT II


Collaboration avec 4 laboratoires universitaires : LEEI, LEG, SUPELEC, LGP
(Tarbes)
Etude et réduction du bruit rayonné sur une machine synchrone à aimants [2003-2005]

Coordinateur du projet Futurelec3 dans le cadre du CNRT ‘Réseaux et Machines


[2004-2008] :
Electriques du Futur’:
Objet : ‘Machines Electriques à Faible Impact Environnemental pour les transports du
futur’.
Démarrage depuis Octobre 2004.
Montage des projets Futurelec3-op1 et op2 (LME / L2EP-COME)
3 Thèses, 5 CDD.
(1 résumé des 2 programmes est donné en annexe)

[2004-…] : Collaboration avec le LME dans le cadre de Futurelec3. Etudes thermiques et


aérauliques des machines électriques de traction.
Thèse en commun d’Aurélie Fasquelle et participation aux contrats [CR9 - CR10]

Participation au projet ‘PROSODIE’ (PREDIT III)


[2005-2008] :
‘PROSODIE : PROpulsion Silencieuse Optimisée Dimensionnée pour l’Environnement

- 27 -
Partie I - Résumé Activités.doc

Collaboration avec 1 laboratoire universitaire : LMMP (Laboratoire de Modélisation en


Mécanique de Paris VI) + société VIBRATEC (Lyon)
Etude et réduction du bruit rayonné sur une chaine de traction ferroviaire

[2005-…] :Collaboration avec l’UTC de Compiègne, équipe L.E.C., dans le cadre du


programme ‘PREDIT III’ équipe L.E.C. (V. Lanfranchi – G. Friedrich),

Participation à quatre jurys de thèse :


- Xavier MININGER (SATIE-ENS Cachan) comme examinateur ;
- S. VIVIER, A. AIT-HAMMOUDA et Olivier BARRE en tant que co-encadrant ;

AU NIVEAU INTERNATIONAL :

[1998-1999] Participation à un projet européen ‘EPOCH’ :


Electromagnetic Product Optimisation using Computers with High Performance »
Projet E.P.O.C.H., programme ESPRIT, Période : 1998-1999.
Partenaires : Philips (NL), Ansaldo Energia (I), Moulinex (F), Vector Fields (GB),
Oxford Parallel (GB), University of Genova (I), Labein (E), L2EP (F).
Objectif : Développement d’outils pour l’optimisation de dispositifs électrotechniques.
Application au frein linéaire à courants de Foucault.

[2002-….] Collaboration avec le Moscow Power Engineering Institute (M.P.E.I. ):

- Collaboration avec le MPEI de Moscou depuis 2002, service d’Electromécanique des


Professeurs SMOLENKSY et KUZNETSOV.
- Accueil en thèse de M. Dmitry PETRICHENKO (Co-encadrement de la thèse
débutée en décembre 2002)
- et de M. NAPAME sur l’étude ‘ONIX du Futur’, tous deux étudiants de MPEI.
- Accueil de A. MATEEV sur l’étude en relation avec CNRT ‘Futurelec3-op1 BIS’
(Octobre 2006)
- Visite régulière du prof. S. Kuznetsov. (E.C. Lille) : 2 mois / an

- 28 -
Partie I - Résumé Activités.doc

[2003-….] Collaboration avec le Technical University of Gdansk (T.U.G.) –Pologne

- Collaboration avec le TUG. de GDANSK, Professeur J. NIEZNANSKI. depuis 2003.


- Accueil en thèse (Cotutelle) de M. BUJACZ Slawomir débutée en oct. 2004,
Obtention d’une bourse EIFFEL pour l’année 2005-2006.
- Accueil d’étudiants en Master (lien avec le professeur B. Piwakoswki, dept
Electronique de l’Ecole Centrale de Lille)
- Visite du laboratoire d’Electrotechnique de l’Université de Gdansk.
- Invitation régulière (1 à 2 mois par an) du Prof. J. NIEZNANSKI à E.C.L. en
collaboration avec l’équipe du Prof. B. Piwakoswki.
- Participation au congrès CESURA à Gdansk

[2005] Chairman d’une session ‘Bruit & vibrations’ au congrès Electrimacs’2005


Hammamet, Tunisie, avril 2005 (session Oral)

- 29 -
Partie I - Résumé Activités.doc

LISTE DES PUBLICATIONS [R..] / COMMUNICATIONS


INTERNATIONALES [CI..] ET NATIONALES [CN..]

REVUES [R..]

[R1] IEEE Transaction on Magnetic, 1995


‘Modeling of a claw-pole alternator using permeance network coupled with electric circuit’,
M. Hecquet, P. Brochet,
Mai 1995, Vol.31, N°3, pp. 2131-2134, (article présenté à CEFC’94).

[R2] Journal de Physique III, 1996


‘Modélisation de l’alternateur automobile par un réseau de perméances couplé à des circuits
électriques’,
M. Hecquet, P. Brochet,
Août 1996, pp. 1099-1116, 17 pages.

[R3] Magnet Technology – 15, 1997, published by Science Press, Pékin, Chine.
Editors : Lin Liangzhen, Shen Guoliao, Yan Luguang.
‘Computation of a linear eddy current braking System using the finite element method’,
S.J. Lee, M. Hecquet, P. Brochet, P. Delsalle, pp. 1538-1541,
(article présenté à MT-15 en Oct.97).

[R4] IEEE Transaction on Magnetic, 1998


‘Time variation of forces in a synchronous machine using electric coupled network model’,
M. Hecquet, P. Brochet,
Sept. 1998, Vol.34, N°5, pp 3214-3217, (article présenté à Compumag’97).

[R5] IEEE Transaction on Magnetic, 1998


‘Simulations of synchronous machines using a electric-magnetic coupled network model’,
H. Roisse, M. Hecquet, P. Brochet,
Sept. 1998, Vol.34, N°5, pp 3656-3659, (article présenté à Compumag’97).

[R6] IEEE Transaction On Magnetic, 1999


‘A linear eddy current braking system defined by finite element computation’,
M. Hecquet, P. Brochet,
May 1999, Vol.35, N°3,pp 1841-1844, (article présenté à CEFC’98).

[R7] COMPEL International Journal for Computation and Mathematics in Electrical and
Electronic Engineering, 2001
‘Thermal modelling of a car alternator with claw-poles using 2D finite element software’
S. Brisset, M.Hecquet, P. Brochet,
Vol.20, N°1, Jan. 2001, pp 205-215, 10 pages.

[R8] IOS Press, Studies in Applied Electromagnetics and Mechanics, 2002


‘A study of a 3D linear brake design using the experimental design’,
M.Hecquet, S. Vivier, P. Brochet,
Vol.22, pp 419- 422, Sept. 2002, 6 pages. (article présenté à ISEF’2001)

[R9] KLUWER Press, Optimization and Inverse Problem in Electromagnetism, 2003


‘S.M.E.S. optimization using the Experimental Design Method’,
S. Vivier, M.Hecquet, F.Gillon, P. Brochet,
ISBN 1-4020-1506-2, 12 pages, Sept. 2003. (article présenté à OIPE’2002)

- 30 -
Partie I - Résumé Activités.doc

[R10] SPRINGER, Computer Engineering in Applied Electromagnetism, 2004


‘Analytical approach to study noise and vibration of a synchronous permanent magnet machine’,
A. Ait-Hammouda, M.Hecquet, M. Goueygou (IEMN), P. Brochet, A.Randria (Alstom-
Transport),
ISBN 1-4020-3168-8, post-conference monograph, Electronics & Electrical Engineering,
8 pages, Dec. 2004. (article présenté à ISEF’2003)

[R11] COMPEL International Journal for Computation and Mathematics in Electrical and
Electronic Engineering, 2005
‘Experimental design method applied to a multiphysical model : treillis designs for a
multidimensional screening study’,
S. Vivier, M.Hecquet, A. Ait-Hammouda, M. Goueygou (IEMN) , P. Brochet, A.Randria
(Alstom-Transport),
Special Issue Vol.24, 15 pages, N°3, 2005. (article présenté à OIPE’2004)

[R12] RIGE, Revue Internationale de Génie Electrique, 2005


‘Stratégies d’optimisation basées sur la méthode des plans d’expériences pour la conception de
dispositifs électrotechniques,
S. Vivier, M. Hecquet, P. Brochet
23 pages, Vol. 5-6, 2005.

[R13] Springer Monograph ‘Recent Developments of Electrical Drives’, 2006


‘Vibro-Acoustic Optimization of a Permanent Magnet Synchronous Machine Using the
Experimental Design Method’
S. Vivier, A. Ait-Hammouda, M. Hecquet, B. Napame, P. Brochet, A. Randria (Alstom-
Transport),
14 pages, Springer, pp 101-114, 2006. (article présenté à ICEM’2004)

[R14] ‘Mathematics and Computers in Simulation’,2006


‘Prediction of the electromagnetic noise of an asynchronous machine using experimental
designs’
M.Hecquet, A. Ait-Hammouda, M.Goueygou (IEMN) , P.Brochet, A.Randria (Alstom-
Transport),
11 pages, suite Electrimac’05, Elsevier, 2006, volume 71, issues 4-6, pages 409-419.

[R15] IEEE Transaction on Magnetic, 2006


‘Design and simulation of turboalternators using coupled permeance network model,
D. Petrichenko, M. Hecquet, P.Brochet, Vyacheslav Kuznetsov (MPEI), D. Laloy (Jeumont-
Framatome)
Vol. 42, pp. 1259-1262, April 2006.
(article presenté à COMPUMAG'2005, Shenyang, CHINE, juin 2005)

[R16] IEEE Transaction On Magnetic, 2006,


‘Experimental validation of magnetic and electric local force formulations. Associated to energy
principle’
O. Barre, P.Brochet, M. Hecquet
Vol. 42, pp. 1475-1478, April 2006.
(article presenté en Session Orale à COMPUMAG'2005, Shenyang, CHINE, juin 2005)

COMMUNICATIONS INTERNATIONALES AVEC ACTES [CI..]

- 31 -
Partie I - Résumé Activités.doc

2006:

[CI.1] ‘Factor influence study of turbo-alternators using coupled permeance network model’
D. PETRICHENKO, M. HECQUET, P.BROCHET, VYACHESLAV KUZNETSOV (MPEI), D. LALOY
(JEUMONT-FRAMATOME)
EMF'2006, Aussois, France, 21-23 Juin 2006.

[CI.2] ‘Multi-physical model of P.M. synchronous machine’


S. BUJACZ, M.HECQUET, M.GOUEYGOU ( IEMN) , P.BROCHET, J. NIEZNANSKI
EMF'2006, Aussois, France, 21-23 Juin 2006.

[CI.3] ‘Permeance network method coupling with experimental design in order to optimize turbogenerators’
D. PETRICHENKO, M.HECQUET, P.BROCHET,
ICEM'2006, Crète, 2-5 Septembre 2006

[CI.4] ‘3D permanent magnet synchronous machine simulations in order to predict electromagnetic noise’
S. BUJACZ, M.HECQUET, M.GOUEYGOU ( IEMN) , P.BROCHET, J. NIEZNANSKI
ICEM'2006, Crète, 2-5 Septembre 2006

[CI.5] ‘A Fast Noise-Predictive Multiphysical Model of the PWM-controlled Induction Machine’


J. LE BESNERAIS, A. FASQUELLE, M.HECQUET, V. LANFRANCHI, P. BROCHET, A.RANDRIA,
ICEM’2006, Crète, 2-5 Septembre 2006

[CI.6] ‘Iron losses distribution in a railway traction induction motor’


A. FASQUELLE, A. ANSEL, S. BRISSET, M.HECQUET, P. BROCHET, A. RANDRIA
ICEM’2006, Crète, 2-5 Septembre 2006

[CI.7] ‘Vibratory and acoustic behavior of induction traction motors, vibration reduction with design machine’
V. LANFRANCHI, A. AIT-HAMMOUDA, M. HECQUET, G. FRIEDRICH, A. RANDRIA
IAS’2006, Octobre 2006, USA.

[CI.8] ‘Multidisciplinary Optimal Design of Electric Machines Using Multimodeling Approach’


V. MESTER, F. GILLON, M.HECQUET, P.BROCHET,
CEFC’2006, Miami, Mai 2006

2005:

[CI.9] Tooth contours method applied to design of turboalternators : developpement of CAD Software,
D. PETRICHENKO, M. HECQUET, P.BROCHET, VYACHESLAV KUZNETSOV (MPEI), D. LALOY
(JEUMONT-FRAMATOME)
ISEF'2005, Baiona, Espagne, 15-17Septembre 2005.
[CI.10] Multiphysical modelling and optimisation of induction traction motors,
A.AIT-HAMMOUDA, M.HECQUET, M.GOUEYGOU ( IEMN) , P.BROCHET, A.RANDRIA (ALSTOM-
TRANSPORT),
COMPUMAG'2005, Shenyang, CHINE, juin 2005.
[CI.11] Experimental validation of magnetic and electric local force formulations. Associated to energy principle.
O. BARRE, P.BROCHET, M. HECQUET,
COMPUMAG'2005, Shenyang, CHINE, juin 2005.
Session Oral (Workshop :cas test)
[CI.12] Development of the turboalternator simulation sotfware,
D. PETRICHENKO, M. HECQUET, P.BROCHET, VYACHESLAV KUZNETSOV (MPEI), D. LALOY
(JEUMONT-FRAMATOME),
ELECTRIMACS'2005, Hammamet, Tunisie, avril 2005 (session Oral)

2004:

- 32 -
Partie I - Résumé Activités.doc

[CI.13] Numerical modelling of a turboalternator using Tooth Contours Method: CAD application,
D. PETRICHENKO, M.HECQUET, P.BROCHET,
ICEM'2004, CD, Cracovie, Septembre 2004
[CI.14] Vibroacoustic behaviour of the asynchronous machine,
A.AIT-HAMMOUDA, M.HECQUET, M.GOUEYGOU, P.BROCHET, A.RANDRIA,
ICEM’2004, CD, Cracovie, Septembre 2004

2003:

[CI.15] Comportement vibro-acoustique d’une machine synchrone à aimants permanents : développement de


modèles multi-physiques,
A. AIT-HAMMOUDA, M.HECQUET, M. GOUEYGOU (IEMN), S. VIVIER, P. BROCHET.
ELECTROTECHNIQUE DU FUTUR, décembre 2003
[CI.16] Vibroacoustic behaviour of the synchronous permanent magnet machine.
A.AIT-HAMMOUDA, M.HECQUET, M. GOUEYGOU, P. BROCHET, A. RANDRIA (ALSTOM-
TRANSPORT)
Electric and Magnetic Fields (EMF), Octobre 2003 (Oral)
[CI.17] Error estimation in the context of numerical optimization of electromagnetic systems,
S. VIVIER, M. HECQUET, P. BROCHET
COMPUMAG’2003, IEEE Conference, Saratoga, USA, 13-17 juillet 2003
[CI.18] 3D optimization of a linear eddy current brake using the experimental design method,
M. HECQUET, S. VIVIER, P. BROCHET
CESURA’2003, Gdansk, Pologne, 4-6 juillet 2003
[CI.19] Prediction and reduction of magnetic noise in electrical machines used in transportation systems’,
M. HECQUET, M. GOUEYGOU, P. BROCHET
CESURA’2003, Gdansk, Pologne, 4-6 juillet 2003

2002:

[CI.20] ‘Influence on the Dynamics of an Alternator : Experimental Measurement’


AIT-HAMMOUDA, M. HECQUET, M. GOUEYGOU, P. BROCHET
VANEM 2002, Lodz, 17-18 octobre 2002, Poland (Oral)
[CI.21] ‘Experimental Design Method applied to the optimization of a linear current brake’
M. HECQUET, S. VIVIER, P. BROCHET
MAGLEV, Proceedings CD, Lausanne, Switzerland, 2-5 septembre 02 (Oral)
[CI.22] ‘Design of a linear eddy current brake, 3D modeling and optimization’
M. HECQUET, S. VIVIER, P. BROCHET
CEFC, 16-19 juin 2002, pp50

2001:

[CI.23] Numerical and Experimental Study of the Pole Shape Influence on the Dynamic of an Alternator
M. HECQUET, M. GOUEYGOU (IEMN), P. BROCHET
COMPUMAG’2001, IEEE Conference, Evian, France, 2-5 July, 2001
[CI.24] A Design Optimization Manager
S. VIVIER, F. GILLON, M. HECQUET, P. BROCHET
COMPUMAG’2001, IEEE Conference, Evian, France, 2-5 July, 2001

2000:
[CI.25] ‘Optimisation of a linear eddy current braking system using experimental design method’
S. VIVIER, M. HECQUET, P. BROCHET,
EMF’2000, Electric and magnetic fields, Mai 2000, Gent, Belgique. (Oral)
[CI.26] Numerical computation of pole shape influence on radial forces in an automotive alternator
M. HECQUET, S. DAHEL, M. GOUEYGOU (IEMN), P. BROCHET,
Vibrations and Acoustic Noise of electric Machinery, June 2000, Lodz, Pologne (Oral)
[CI.27] Applying the design of experiments to the optimisation of a linear eddy current brake
S. VIVIER, M. HECQUET, P.BROCHET
ICEM’2000, Août 2000 Helsinski university of technology, Finland, 28-30 aôut 2000.

1999:

- 33 -
Partie I - Résumé Activités.doc

[CI.28] Etude de la forme des griffes d’un alternateur automobile par un réseau de perméances couplé à des circuits
électriques
M. HECQUET, P. BROCHET,
EF’99, Electrotechnique du Futur, LILLE, Mars 99, proceedings pp 181-186 (Oral)
[CI.29] Pole shape study of an automotive alternator using permeance network model coupled with electric circuits
M. HECQUET, P. BROCHET)
Vibration, Noise and Structural Dynamics’99, Avril 99, Venise, Italie, pp285-293.
[CI.30] Claw-pole optimisation of an automotive alternator using permeance network coupled with electric circuits
S. DAHEL, M. HECQUET, P. BROCHET,
ELECTRIMACS’99, Sept.99, Lisbonne, Portugal, vol. 2, pp227-232.
[CI.31] Pole shape influence on braking force calculation of a linear eddy current braking system
M. HECQUET, P. BROCHET, S. VIVIER
COMPUMAG’99, Oct.99 Proceedings Vol.2, pp 510-511, 25-28 Oct., Sapporo, Japan,

1998:

[CI.32] Development a general model to simulate electrical machines based on electric magnetic coupled networks
H. ROISSE, M. HECQUET, P. BROCHET
CESA’98, Avril 98 Hammamet, Tunisie, pp.83. (oral)
[CI.33] A linear eddy current braking system defined by finite element computation
S.J. LEE, M. HECQUET, P. BROCHET, P. DELSALLE (ALSTOM)
CEFC’98, Juin 98, Tucson, Arizona, pp. 424
[CI.34] The 3D finite element computation used to a linear eddy current braking system
M. HECQUET, P. BROCHET
JEF’98, European Conference on Braking, Dec.98 Lille, pp.187-194. (oral)

< 1997:

[CI.35] Validation of coupled electric permeance network model on a claw-pole alternator


M. HECQUET, P. BROCHET
ICEM’96, Sept.96 Vigo, Espagne, pp.60-66.
[CI.36] Force calculations on a claw-pole alternator using permeance network coupled wit electric circuits
M. HECQUET, P. BROCHET
ELECTRIMACS’96, Sept.96 St Nazaire, pp.157-162.
[CI.37] Modeling of a claw-pole alternator using permeance network coupled with electric circuits
M. HECQUET, P. BROCHET
IEEE CEFC’94, Juil.94 Aix-les-Bains, pp.143
[CI.38] Simulation of rotating synchronous machines by mean of coupled network models
M. HECQUET, P. BROCHET, B. LEMAIRE-SEMAIL
IMACS’TC1, Juin 93, Montréal, Canada.
[CI.39] Bond-graph method applied to coupled electric and magnetic model of electrical devices
C. DELFORGE, M. HECQUET, P. BROCHET
IEEE System Man and Cybernetics, Oct.93 Le Touquet. (oral)
[CI.40] A model for coupled magnetic-electric circuits calculation in electromagnetic systems using
permeance network’, présentation orale,
P. BROCHET, M. HECQUET, B. LEMAIRE-SEMAIL, C. ROMBAUT.
International Workshop on Electric and Magnetic Fields, Liège, Belgique, Sept.92

- 34 -
Partie I - Résumé Activités.doc

COMMUNICATIONS NATIONALES AVEC ACTES [CN..]

[CN.1] ‘Optimisation multicritère du moteur asynchrone avec minimisation du bruit d’origine magnétique’
J. LE BESNERAIS, M.HECQUET, V. LANFRANCHI, P..BROCHET,
NUMELEC’2006, Lille, Décembre 2006, papier accepté
[CN.2] ‘Etude analytique du bruit et des vibrations d’une machine synchrone à aimant permanent’,
A.AIT-HAMMOUDA, M.HECQUET, M. GOUEYGOU (IEMN), P. BROCHET, A. RANDRIA (Alstom-
Transport),
AVE’2003, Analyse Vibratoire Expérimentale, Blois, Nov. 2003.
[CN.3] ‘Design Of A Linear Eddy Current Brake, 3d Modeling and Optimization’
M.HECQUET, P. BROCHET, P. DELSALLE, C. BONEILL
JEF 2002, Lille, 13-14 mars 2002
[CN.4] ‘Optimisation d’un frein linéaire à courants de Foucault. Utilisation de la technique des Plans
d’Expériences’
M. HECQUET, S.VIVIER, P.BROCHET,
JER’2001, Journée d’étude & recherche, Lille, Décembre 2001.
[CN.5] ‘Modèles simplifiés des effets électromagnétiques, thermiques et mécaniques dus à la fréquence’
Y. Lefèvre, A. Tounzi, P. Bidan, P. Lagonotte, G. Friedrich, J. Faucher, M. Hecquet, T. Lebey, T.
Kharapapong, M. Broussely, A. Hubert, B. Lemaire-Semail, C. da Silva,
Journée GDR SDSE ‘Sûreté et Disponibilité des Systèmes Électrotechniques’, Lyon, 14
Décembre 2001.
[CN.6] ‘Thermal modelling of a car alternator with claw-poles using 2D finite element software’
S. BRISSET, M. HECQUET, P.BROCHET,
European User Meeting of Vector Fields, Sept.2000, Lille, Proceedings N°1.
[CN.7] ‘Caractérisation et modélisation des effets électromagnétiques, thermiques et mécaniques dus à la haute
fréquence dans les dispositifs électromagnétiques’
Y.Lefevre, T.Lebey, A.Tounzi, P.Lagonotte, G.Friedrich, H.Kabbaj, P.Bidan, M.Hecquet, Y.Bertin,
A.Hubert, B.Lemaire-Semail,P.Castelain, J-B.Saulnier, J.Faucher, M.Broussely, J.P.Vilain,
GDR ‘Sûreté et Disponibilité des Systèmes Electrotechniques’, Janv. 2000, Lyon.
[CN.8] ‘Calculs de forces sur un alternateur automobile par un réseau de perméances couplé à des circuits
électriques’
M. HECQUET, E. PELLE (VALEO), S. DAHEL, P. BROCHET
Journée INNOVELECT’99, Nov. 99, Mons, Belgique, pp121-128.
[CN.9] ‘Optimisation of a 2D Eddy Current Brake using Experimental Design Method’
P.BROCHET, M.HECQUET,
Projet EPOCH, European User Meeting of Vector Fields, Oct. 99, Eindhoven, Proceedings
N°1.
[CN.10] ‘Calculs de forces sur un alternateur automobile par un réseau de perméances couplé à des circuits
électriques’
P.BROCHET, M.HECQUET,
Journée d’Etudes sur les vibrations et le bruit acoustique des machines électriques, Avril 97,
ENS Cachan, pp14-23 (Oral)

- 35 -
Partie I - Résumé Activités.doc

BILAN (revues / CI & CN)

Ci-dessous, un tableau de synthèse de la production scientifique et le graphique correspondant :

<1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 total
CN 1 2 2 2 1 1 1 10
CI 6 3 4 3 2 3 5 2 4 9 40
REVUE 3 2 1 1 1 1 1 2 4 16

14
CN

CI
12
REVUE

10

0
<1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006

- 36 -
PARTIE II

Activités de recherche.
Partie II : Activités de Recherche

Sommaire (partie II)

I] Introduction générale - 39 -

II] Le ‘ Prototypage Virtuel ’ - 42 -


II.1. Objectifs et intérêt du prototypage virtuel - 44 -
II.1.1. Intérêt d’un prototype virtuel - 44 -
II.1.2. Difficultés rencontrées - 44 -
II.1.3. Domaines physiques à considérer - 45 -
II.1.4. Choix d’un niveau de granularité ou de complexité - 46 -

II.2. Approche ‘Réseau de Perméances’ - 48 -


II.2.1. Historique - 48 -
II.2.2. Objectifs - 50 -
II.2.3. Difficultés rencontrés - 50 -
II.2.4. Niveau de discrétisation choisie et méthode de déterminations des perméances - 51 -
II.1.4.1. Utilisation de la méthode des éléments finis (M.E.F.) afin de déduire le RdP - 52 -
a) Evolution de la perméance d’entrefer (prise en compte du mouvement) - 53 -
b) Avantages et Inconvénients de cette démarche - 55 -
II.1.4.2. Utilisation de relations analytiques afin de déduire le RdP - 55 -
a) Définition d’une perméance d’entrefer globale - 55 -
b) Evolution de la perméance d’entrefer d’une dent stator / à la denture rotor - 56 -
II.2.5. Prise en compte du circuit électrique - 59 -
II.2.6. Prise en compte de la saturation (perméance du circuit magnétique) - 61 -
II.2.7. Prise en compte des effets 3D - 62 -
II.2.8. Conclusion sur l’approche « RdP » - 64 -

II.3. Couplage avec des modèles vibro-acoustique et / ou thermique - 65 -


II.3.1. Couplage vibro-acoustique - 65 -
II.3.1.1. Modèle vibratoire - 67 -
II.3.1.2. Modèle acoustique - 70 -
II.3.1.3. Validation du modèle vibro-acoustique - 70 -
II.3.2. Couplage avec la thermique - 72 -
II.3.3. Conclusion sur la notion de couplage multi-physique - 74 -

II.4. Développement d’outils dédiés - 75 -


II.4.1. Outils exploitant l’approche des Réseaux de Perméances : - 76 -
L’outil « TurboTCM » : - 76 -
II.4.2. Outils exploitant le couplage vibro-acoustique (outil DIVA): - 78 -

II.5. Conclusion sur les prototypes virtuels - 79 -

III] Optimisation par plans d’expériences - 80 -


III.1. Introduction - 80 -

III.2. La méthode des Plans d’Expériences (PdE) - 82 -


Historique - 82 -
Intérêt de l’approche (pourquoi les PdE) ? - 82 -
Rappel sur les PdE - 83 -
III.2.1 Applications des Plans d’Expériences au L2EP : - 84 -
III.2.1.1. Technique du criblage (Screening) - 84 -
Application à l’étude du frein linéaire à Courants de Foucault - 85 -
III.2.1.2. Technique du screening multidimensionnels ou multizones - 89 -
Application au cas d’une machine synchrone à aimants et une machine asynchrone - 90 -
III.2.1.3 Méthodologie des surfaces de réponse - 95 -

- 37 -
Partie II : Activités de Recherche

Application à l’étude du frein linéaire à Courants de Foucault - 96 -


Application au cas d’une machine synchrone à aimants - 98 -

III.3. L’optimisation par ‘PdE’: - 99 -


III.3.1. Stratégie de glissement de plans - 101 -
III.3.2. Stratégie de resserrement de plans ou zoom. - 102 -
III.3.3. Stratégie « exhaustive » - 104 -
Application au cas d’une bobine supraconductrice - 106 -

III.4 Conclusion - 110 -

IV] APPLICATIONS - 111 -


Modélisation par réseau de perméances 2D et 3D - 111 -
Cas de l’alternateur à griffes - 111 -

Cas du turbo-alternateur (RdP à topologie variable) - 111 -


a) Contexte de l’étude et objectif - 111 -
b) Choix de l’approche - 112 -
c) Rappel sur le turbo - 112 -
d) Modélisation par RdP - 113 -
e) Validation du prototype virtuel - 115 -
f) Méthodologie des Surfaces de Réponse - 117 -
g) Conclusion sur le cas du turbo-alternateur - 120 -

Cas d’une machine asynchrone appliquée à la traction ferroviaire - 120 -

- 38 -
Partie II : Activités de Recherche

I] INTRODUCTION GÉNÉRALE

Les systèmes électriques envahissent notre quotidien. Leur omniprésence ne peut que
s’accroître car ils nous remplacent fidèlement ou amplifient nos capacités d’action. Leur
conception est donc une étape obligée dans l’élaboration d’un produit ou d’un service
nouveau.
Quelque soit l’application envisagée, il est naturel de planifier une étude de conception
de machines en espérant obtenir la solution parfaite ou optimale.

Mais qu’est-ce qu’une ‘solution parfaite’?

De nombreux travaux concernant l’optimisation de machines électriques se limitent aux


caractéristiques électriques et magnétiques de la machine. Ces études se justifient par la prise
en compte de nombreux phénomènes, comme par exemple les courants induits avec une
modélisation 3D ou l’intégration du phénomène d’hystérésis. Mais peut-on encore à l’heure
actuelle effectuer une optimisation de la structure sans se préoccuper de son niveau de bruit
émis ou encore du niveau de température ? Peut-on se contenter par exemple, d’obtenir une
puissance massique ‘optimale’ sans se préoccuper de la mise en résonance de la structure ou
d’un problème d’échauffement ? Les aspects économiques mais aussi la trace
environnementale (ex. : le recyclage des machines) deviennent des points fondamentaux. Les
programmes européens (FP6 et FP7) sur les transports y font référence et les études à venir
devront obligatoirement intégrer ces aspects.

Deux exemples donnés permettent d’illustrer ces aspects :


- dans le premier cas, l’optimisation d’un turboalternateur : Il faut être capable
d’intégrer les effets thermiques et aérauliques des machines car même si les rendements des
machines tendent vers les 99% pour un turboalternateur, par exemple de 100MW, il reste tout
de même un 1MW à évacuer !
- le deuxième cas concerne une chaîne de traction ferroviaire : est-il suffisant de
concevoir une machine optimale en termes de couple, rendement et échauffement si celle-ci
est excessivement bruyante ? On pourrait croire que le moteur électrique n’apporte qu’une
petite partie du bruit global et pourtant (source Alstom-Transport) :
• A pleine vitesse train, le bruit de certains types de moteurs de traction peut être du
même niveau sonore que celui du contact roue-rail, voisin de 110 dBA.
• A l'arrêt en gare, un train peut générer des niveaux de bruits non négligeables. Par
exemple, le convertisseur d'auxiliaire, la climatisation, le transformateur, peuvent
générer jusqu'à 85 dBA.
• En phase de freinage électrique, l’utilisation du rhéostat de freinage peut générer
un bruit très gênant.
La tendance actuelle des équipements électriques est la concentration de matériels dans des
volumes de plus en plus faibles et pour des puissances de plus en plus élevées. Il en résulte le

- 39 -
Partie II : Activités de Recherche

besoin de dissiper plus de pertes thermiques tout en gardant des niveaux de bruit identiques et
si possible plus faibles pour les échangeurs thermiques. Par ailleurs, les convertisseurs de
puissance électrique utilisent des composants d'électroniques de puissance qui génèrent des
pertes harmoniques se traduisant par des bruits à forte tonalité particulièrement gênants (bruits
proches de fréquences pures).
En conséquence, une conception optimale de machines électriques demande tout
d’abord une approche ‘multi-domaines, encore appelée ‘multi-physiques’. Les 2 exemples
précédents montrent clairement la nécessité d’ajouter aux phénomènes électromagnétiques,
des phénomènes acoustiques et thermiques.
De plus, les entreprises doivent innover, améliorer leurs produits, et éviter une
optimisation indépendante de chaque composant en ayant une approche «globale». Ainsi,
faut-il considérer le système dans sa globalité avec une approche « très macroscopique » puis
affiner les modèles au risque de négliger certains effets (démarche TOP DOWN) ou bien
faut-il à l’inverse partir de phénomènes « microscopiques » et remonter au problème dans sa
globalité (BOTTOM UP) ?
Il est primordial d’être capable de définir des modèles adaptés et couplés afin d’éviter
une optimisation d’un aspect isolé qui rendrait le dispositif inadapté dans son ensemble.
Pour cela, le niveau de granularité ou de complexité des modèles doit être adapté :
utilisation de la méthode des éléments finis (M.E.F.) couplée à la fois à un réseau de
perméances (ou de résistances équivalentes pour la partie thermique) et à des méthodes
analytiques pour insérer par exemple les effets d’extrémités.
Nos objectifs dans ce rapport sont donc d’apporter des éléments de réponse à la
démarche de « conception optimale ». Deux mots ou phrases ‘clefs’ seront employés au cours
de cette synthèse : la modélisation multi-physiques et l’optimisation par plans d’expériences.
La représentation ci-dessous reprend ces deux points couplés et donne les orientations
choisies (couleur foncée) :

Constructions de prototypes,
(Validation, calage).

C Conception optimale
Méthodes analytiques O
u
p
l
a Modélisation
Modèles à constantes g
localisées (RdP) e multi-physiques
f
Caractérisation
a
Méthodes E.F. 2D–3D i
(Validation, calage). b
l
e Optimisation

Plans d’expériences,
stratégies
d’optimisation

Figure I.1 : Synthèse des différentes activités

- 40 -
Partie II : Activités de Recherche

Cette représentation fait ressortir les points suivants :


- Utilisation de modèles à constantes localisées (Utilisation de l’approche Réseau de
perméances : RdP)
- Utilisation de la technique des Plans d’Expériences (PdE) et de stratégies
d’optimisation,
- Caractérisations et confrontation expérimentale ;
trois domaines sur lesquels nos travaux se sont portés.

Il faut souligner la possibilité de coupler différentes approches.


Par exemple, une résolution éléments finis couplée à des méthodes analytiques ou bien
les RdP associés aux méthodes analytiques. Le couplage est dit ‘faible’, ne nécessitant pas de
résolutions simultanées des équations. Le développement de solutions de représentations
passe par des étapes de calage et validation. Deux démarches ont été employées : l’approche
éléments finis combinée la plupart du temps avec la réalisation de prototypes.

Les deux premiers chapitres de ce mémoire reprennent ces deux points :


- Solutions de représentations ou de modélisations des systèmes réels
o Rappel de différentes méthodes et orientation privilégiée vers l’approche
‘réseaux de perméances’,
o Couplage multi-physiques afin de prendre en considération les différents
phénomènes physiques comme la thermique, les vibrations, le bruit…
o Présentation des outils logiciels développés.

- Optimisation par plans d’expériences


o Présentation de la technique des plans d’expériences (Plan de Criblage :
screening et méthode des surfaces de réponse : response surface method
R.S.M.)
o Stratégies d’optimisation par plans d’expérience
o Présentation de l’outil logiciel développé.

Le chapitre suivant illustre avec un exemple les développements théoriques. De


nombreux cas traités sont ajoutés en annexe ainsi que quelques articles qui y sont référencés.
Ces différents exemples et articles montrent une certaine continuité en termes de modélisation
et couplage multi-physiques mais aussi en optimisation par plans d’expériences (Etude de
criblage ou Screening : détermination des facteurs influents d’un système et étude des zones
optimales).

- 41 -
Partie II : Activités de Recherche

II] LE ‘ PROTOTYPAGE VIRTUEL ’

Dans ce chapitre, le choix d’une modélisation d’un dispositif multi-physiques est


détaillé ainsi que la définition d’un prototype virtuel. La première partie aborde les problèmes
rencontrés, le niveau de granularité à choisir et les différentes approches possibles. En
seconde partie, une des originalités de nos travaux concerne l’utilisation de méthodes semi-
numériques : modèles à constantes localisées apportant un bon compromis temps de calcul –
précision.

Comment modéliser un système multi-physiques (ou méthodologie retenue) ?

A l’heure actuelle, compte tenu des pressions et contraintes économiques importantes,


les délais de conception et de réalisation de systèmes électrotechniques sont réduits afin d’être
compétitif. Il faut également intégrer :
- l’accroissement de l’efficacité énergétique,
- la réduction des encombrements et des masses,
- la réduction des coûts, de la maintenance et de la fiabilité, ….
La disponibilité et la puissance de calculs toujours plus grandes des moyens informatiques
favorisent le recours à la simulation et génèrent d’importants besoins en modélisation.

Il existe de nombreuses possibilités de représentation ou de modélisation d’un système.


Des modèles de « pré-dimensionnement » permettent de définir un prototype quelconque
[Liw-67], [Juf-79], [Nog-90], [Kon-93], [Mer-93], [Mul-93], [Seg-94] soit à partir d’abaques
et familles de courbes ou soit avec des modèles analytiques plus ou moins sophistiqués. En
effet, dans ce cadre, les méthodes analytiques présentent de nombreux avantages comme la
facilité de manipulation. Il est important de rappeler toutes les hypothèses considérées afin de
connaître les limites du modèle. On peut citer de nombreux exemples de conception de
machines n’utilisant que des méthodes analytiques mais aussi reposant sur un retour
d’expériences comme cela est le cas chez nos partenaires Alstom-Transport et Jeumont-
Framatome.
Il est ensuite possible de coupler des phénomènes comme la thermique des machines
ainsi que l’électronique associé [Bie-98], [Bie-99], [Mes-98], [Lap-02], [Bri-03], [Tou-04]
afin de déduire une conception optimale.

La seconde approche de représentation d’un système réel, à l’opposé de la première,


permet de limiter le nombre d’hypothèses en intégrant de nombreux phénomènes.
Les méthodes numériques de calculs sont la réponse à ce besoin. Parmi ces outils
mathématiques, figurent entre autres la méthode des éléments finis (M.E.F.) et toutes les
techniques voisines (différences finies, méthode des éléments de frontières, etc.).

- 42 -
Partie II : Activités de Recherche

Elles sont couramment utilisées pour des études magnétiques, mécaniques, thermiques,
aérauliques, mais indépendamment les unes des autres dans la plupart des cas. Ceci peut
d’ailleurs se justifier dans le cas d’une étude électrothermique où les constantes de temps sont
complètement différentes. Mais peut-on assurer que la caractéristique du matériau reste
identique ? Pour une étude mécanique des machines, peut-on s’assurer que les déformations
de la structure induites par les efforts électromagnétiques n’ont pas d’influence sur la valeur
de l’induction ? Etc…. Il faut pour cela un couplage ‘direct’ ou ‘fort’ entre les différents
domaines liant par exemple les équations électriques aux équations de la mécanique [Pir-88],
[Tsu-93], [Clé-03], [Bri-94], [Dre-94].
Deux situations :
- le cas où les temps de calcul deviennent considérables : couplage mécanique et
couplage circuit ; On utilisera alors cette approche pour valider un point de
fonctionnement uniquement.
- le cas où le fonctionnement de la machine repose sur l’intégration de phénomènes
comme les courants induits ou l’hystérésis, il est alors nécessaire de définir un
modèle éléments finis (cas du frein à courants de Foucault présenté en annexe).

Enfin, une approche intermédiaire, l’utilisation des méthodes semi-numériques ou


approche à constantes localisées (ex.: les réseaux de perméances ou de réluctances), offre un
bon compromis entre la précision des résultats et le temps de calcul. Cette approche peut
permettre d’intégrer de nombreux phénomènes comme l’effet de saturation, la prise en
compte du mouvement, le couplage circuit et les couplages ‘autres’, avec par exemple
d’autres réseaux à constantes localisées (comme des réseaux thermiques). Cette approche a
retenu notre attention en vue de la modélisation de dispositifs électrotechniques. Elle est
présentée et détaillée au § II.2, illustrée au § IV.

Enfin, on peut aussi préciser qu’il n’existe pas de méthode meilleure que l’autre ; le
choix de l’étude de celle-ci reposant sur les objectifs visés et sur la définition du cahier des
charges de l’étude. Par contre, ces différentes approches peuvent être complémentaires.

- 43 -
Partie II : Activités de Recherche

II.1. Objectifs et intérêt du prototypage virtuel

Notre objectif concerne la mise au point de modèles multi-physiques couplés de


machines électriques et leur exploitation dans un processus d’optimisation. Pour cela, il sera
nécessaire de créer des simulateurs spécifiques ou dédiés permettant d’envisager une
conception optimale de machines électriques dans son environnement.
La « construction » d’un prototype virtuel permettra d’obtenir un simulateur de la
machine étudiée, avec une prise en compte des différents phénomènes physiques à étudier,
ceux-ci étant imposés dans le cahier des charges.

II.1.1. Intérêt d’un prototype virtuel

Les contraintes pratiques et financière incitent fortement à recourir au prototypage


virtuel pour la conception optimisée de nouveaux dispositifs électrotechniques, l’objectif
conceptuel étant d’obtenir un produit réel satisfaisant à des critères dès le premier
exemplaire fabriqué. Le recours aux outils informatiques s’inscrit dans la volonté de limiter le
plus possible les contraintes financières et temporelles attachées à la conception et à
l’optimisation sur exemplaires réels.
Ainsi, à chaque système réel correspond un équivalent virtuel dont les qualités
intrinsèques sont infiniment plus avantageuses dans la mesure où celui-ci peut être modifié à
faible coût au gré de l’expérimentateur : La malléabilité du prototype virtuel est une qualité
essentielle.
Cette démarche trouve son achèvement dans l’optimisation, afin d’améliorer les
performances des produits existants ou nouveaux.

II.1.2. Difficultés rencontrées

Si la flexibilité des systèmes virtuels constitue un avantage, sa mise en œuvre présente


néanmoins différentes difficultés. La première concerne la pertinence de la modélisation elle-
même : celle-ci est limitée et ne reproduit que partiellement les phénomènes physiques réels
entrant en jeu. La difficulté à prendre en compte le phénomène d’hystérésis en est un
exemple. La seconde difficulté est relative à la construction du modèle. Celle-ci est
dépendante de nombreux paramètres, notamment l’expertise du concepteur qui la réalise, les
caractéristiques matérielles et logicielles de l’environnement de travail, etc.
Ces facteurs sont des sources d’incertitude et de variation des résultats fournis par les
expériences virtuelles.

Enfin, afin d’enrichir la pertinence de la modélisation et surtout d’atteindre l’objectif de


‘conception optimale’, il sera peut-être nécessaire de considérer des modèles à « granularité
variable », c’est à dire avec des niveaux de complexités différents et surtout d’adapter ceux-ci
aux outils d’optimisations qui doivent être multicritères.

- 44 -
Partie II : Activités de Recherche

II.1.3. Domaines physiques à considérer

La conception d’un système électrotechnique demande à la fois de connaître différents


domaines de la physique tels que la thermique, la mécanique, l’acoustique mais aussi, comme
nous l’avons rappelé précédemment, d’intégrer les aspects économiques et environnementaux
(voir figure II.1). Sur cette figure, un cercle en pointillés rappelle les phénomènes physiques
régulièrement pris en considération. A cela vient s’ajouter la compatibilité électromagnétique
(C.E.M.).

Optimisation
multicritères

Dévelopt Aspects
durable économiques

Phénomènes Aspects
physiques environnementaux

Acoustique
Thermique
Electronique
e Mécanique CEM.
Electrique

Figure II.1 : conception d’un système électrotechnique

En fonction du cahier des charges, on peut se limiter à la prise en compte de certains


phénomènes physiques et choisir ensuite une méthode mathématique parmi les 3 citées
précédemment : purement numérique, semi-numérique et / ou analytique. On peut aussi
envisager de combiner les approches comme on le verra par la suite.
Quelque soit le domaine physique considéré, par exemple pour une étude thermique, on
peut se reposer sur un modèle nodal ou alors utiliser la M.E.F., ou même combiner les deux. Il
en est de même en mécanique.

- 45 -
Partie II : Activités de Recherche

II.1.4. Choix d’un niveau de granularité ou de complexité

La représentation donnée figure II.2 donne une illustration, pour le cas d’une étude
magnétique de machines électriques, de ces niveaux de complexité de modélisation ou de
granularité.
Les méthodes employées vont de la Méthode des Eléments Finis (MEF), laquelle
constitue une référence à l’heure actuelle mais demande un temps de calculs plus important,
jusqu’aux méthodes analytiques plus rapides, mais avec de nombreuses hypothèses.

PROTOTYPE VIRTUEL UTILISÉ

Approche analytique
(schéma équivalent)

Approche des réseaux de


perméances

Approche des éléments


finis 2D et 3D.

(Passerelle)

(Passerelle)

Rapidité des calculs

Précision des résultats

Figure II.2 : Niveau de granularité ou niveau de complexité


(Représentation appliquée à un dispositif électrotechnique)

- 46 -
Partie II : Activités de Recherche

Bien évidemment, il existe de nombreux outils de simulation mais la difficulté réside


principalement dans le choix du modèle approprié. Ce choix s’effectuera en fonction du
cahier des charges défini pour une étude spécifique.

Il existe des possibilités de couplage entre modèles de granularité différente. On peut


aussi ajouter à ce graphe un axe disciplinaire qui montrerait l’adaptabilité pour différents
domaines : la thermique, la mécanique…. En effet, quelque soit le domaine physique
considéré, par exemple pour une étude thermique, on peut se reposer sur un modèle nodal ou
alors utiliser la M.E.F. ou même combiner les deux. Il en est de même en mécanique.

Ainsi, pour réaliser un bon compromis temps de calcul–précision, nous avons souvent
privilégié l’approche des ‘réseaux de perméances’ que nous allons détailler dans le
paragraphe suivant.

- 47 -
Partie II : Activités de Recherche

II.2. Approche ‘Réseau de Perméances’ (RdP)

L’intérêt de cette approche est de présenter un bon compromis entre le temps de calcul
et la précision des résultats, comme cela sera illustré dans les exemples suivants.
Dans ce paragraphe, différentes techniques sont présentées afin d’estimer au mieux le
réseau équivalent. L’accent est mis sur la détermination de la perméance d’entrefer qui est
déterminante pour la prise en compte du mouvement et la possibilité d’évaluer un réseau
quelque soit le type de configuration. C’est là que réside toute la difficulté de l’approche : être
capable de prendre en considération les différents parcours du flux quelque soit le point de
fonctionnement de la machine et obtenir un réseau qui soit paramétré et à discrétisation
variable pour une machine de type donnée.
Il faut aussi être capable d’intégrer les phénomènes suivants : la saturation, le couplage
circuit et la possibilité de se coupler à d’autres réseaux comme des modèles thermiques ou à
d’autres modèles de type éléments finis ou analytique.

L’apport de nos travaux a été de renforcer l’utilisation de cette approche en vue d’une
conception optimale de machines. Pour cela, il fut nécessaire de minimiser le temps
préparatoire d’obtention ou de construction du réseau de perméances mais surtout d’intégrer
les différents paramètres à prendre en considération.

II.2.1. Historique

Cette approche « Réseau de Perméances (RdP) » a été utilisée depuis plusieurs


décennies par [Rot-45] [Car-68], plus récemment par [Ost-89], [Lat-87], [Sle-90]. Au L2EP,
depuis plus d’une dizaine d’années, différents travaux ont exploité cette technique en la
couplant avec la méthode des éléments finis : lors de ma thèse appliquée à l’alternateur à
griffes en 1995 et de celles de C. Delmotte-Delforge [Del-95] et de H. Roisse [Roi-98] sur des
applications différentes : respectivement une machine asynchrone associée à sa commande et
une machine synchrone à aimants.
Cette approche avait tout d’abord été testée avec succès sur un transformateur et son
redresseur où les phénomènes non-linéaires tels que la saturation et l’hystérésis ou encore la
commutation due aux composants électroniques jouent un rôle important [CI.40], puis sur une
machine synchrone classique où le paramètre influent était le mouvement de rotation [CI.38]
et sur une machine asynchrone [Del-95].
Dans la continuité de ces travaux et afin de montrer tout l’intérêt de celle-ci, la thèse de
M. Derrhi [Der-00] en collaboration avec le CREA, montra la possibilité de simuler une
machine asynchrone alimentée par un convertisseur MLI et sa source de tension, ainsi que la
possibilité de faire du diagnostique des défauts internes à la machine [Del-03].

- 48 -
Partie II : Activités de Recherche

En parallèle et afin de renforcer notre idée d’utiliser les RdP pour une conception
optimale de machines, l’application de cette approche couplée à la technique des plans
d’expériences est proposé en vue d’une étude de sensibilité sur la forme des griffes d’un
alternateur automobile [DEA de S. DAHEL : D4, DEA d’A. Ait-Hammouda : D5].
L’influence des facteurs sur le bruit et les vibrations est aussi fournie. Ce point est détaillé en
annexe I. De plus, une autre gamme de machines (machine à courant continu) a été
modélisée : un démarreur automobile [CR.6] réalisé par un DEA [D7] et un projet d’étude et
recherche de fin d’année (6 mois) [E2]. Nous avons ainsi montré la possibilité de modéliser
cette machine avec l’intégration du mouvement et la prise en compte du collecteur.
Plus récemment, notre choix s’est orienté vers une génération automatisée du RdP suite
aux travaux sur l’alternateur à griffes et en collaboration avec le MPEI de Moscou [Th.3 - D.
Petrichenko]. Une synthèse de ces différents travaux sur les RdP est présentée au § II.2.

Enfin, de nombreuses références nationales peuvent être citées sur l’utilisation de cette
approche et plus particulièrement quelques thèses :
- au CEGELY, sur le développement de tubes de flux dynamiques intégrant la saturation
mais aussi le cycle d’hystérésis en vue de l’estimation des pertes fer [Mar-95], [Duc-
03], [Six-03] ;
- au LEEI [Dev-02], et au LEG [Jer-02] sur des travaux orientés ‘diagnostic’ utilisant
l’approche des réseaux de perméances
- au LEG [Rak-96], [Alb-03], sur le développement d’un réseau de perméances adapté et
couplé à différentes techniques d’optimisation, mais aussi sur la réalisation d’un outil
orienté conception [Del-04] [Duf-06] par réseau de perméances en statique. Cette
dernière thèse montre l’importance du modèle en fonction de l’objectif à atteindre.
Elle montre aussi l’intérêt de l’utilisation de l’approche RdP et la possibilité de
coupler ce réseau aux techniques d’optimisation. Un réseau permettant d’obtenir les
caractéristiques en statique : la courbe de débit, la courbe de rendement sont obtenues
très rapidement, permettant ainsi de trouver des surfaces de compromis (Front de
Pareto) entre la masse et le rendement.

Ils existent aussi de nombreuses références internationales récentes montrant l’intérêt porté
sur le sujet [Tur-96], [Ost-99], [Per-02], [Dem-03], [Nak-05], [Sra-05].

Si l’on se compare à ces différents travaux, notre originalité est dans un premier temps,
d’avoir développé des réseaux ‘dynamiques’ pour des structures complexes,
tridimensionnelles [Th. M. Hecquet -95], en intégrant le mouvement et les circuits électriques
interne et externe au moyen de différentes techniques détaillées par la suite. L’intérêt est de
pouvoir effectuer des études harmoniques sur l’induction, les forces et d’envisager une étude
vibratoire et acoustique des machines ! Par contre, les courants induits dans les parties
massives ne seront pas considérés.
Dans un second temps, nous essayons d’enrichir nos modèles, de diminuer le temps
d’évaluation du réseau (voir détails ci-dessous) et de coupler ce réseau à des méthodes

- 49 -
Partie II : Activités de Recherche

analytiques pour le couplage circuit mais aussi mécanique (vibro-acoustique) et thermique.


Enfin, ce modèle multi-physique doit être couplé à des méthodes d’optimisation en vue d’une
conception optimale.

II.2.2. Objectifs

Ainsi, notre idée ne se limite pas à la modélisation ou à la simulation mais à la


possibilité de concevoir et d’optimiser des dispositifs électrotechniques en utilisant l’approche
des Réseaux de Perméances (RdP). Pour cela, nous avons envisagé différentes approches
concernant l’identification des perméances mais aussi différents niveaux de discrétisations des
réseaux, permettant ainsi de répondre au cahier des charges.
La réalisation d’outils dédiés ou spécifiques à un type de machines utilisant cette
démarche, par exemple le turbo-alternateur, est particulièrement intéressante dans le cadre de
la Conception Assisté par Ordinateur (C.A.O.) de machines électriques. Une présentation
d’outils spécifiques est faite dans le §II.4.
De plus, une particularité de nos travaux fut de coupler cette technique à un superviseur
d’optimisation utilisant les Plans d’Expériences (PdE) afin d’effectuer des études de
sensibilité (études quantitatives), mais aussi des études qualitatives (surfaces de réponse).
Cette partie sera détaillée dans le chapitre III.

II.2.3. Difficultés rencontrées

Plusieurs démarches d’obtention du RdP sont possibles et reposent sur différents


critères qui sont :
- les hypothèses définies dans le cahier des charges de l’étude,
- la notion de granularité du réseau de perméances souhaité.

En effet, il est possible de choisir un niveau de discrétisation qui peut se limiter par
exemple uniquement à la définition de la perméance d’entrefer (cas de l’application sur la
machine asynchrone appliquée à la traction ferroviaire détaillé en annexe), jusqu’à la
définition d’un maillage fin de plusieurs centaines d’éléments (application à l’étude des turbo-
alternateurs : § IV et en annexe).

Comme cela a été précisé précédemment, on ne peut pas dire que cette dernière solution
n’ait pas d’intérêt. Tout dépend à nouveau des objectifs visés qui reposent sur le cahier des
charges.
Par contre, quelque soit le niveau de discrétisation du réseau de perméances, on cherche
à conserver un bon compromis « temps de calcul – précision ».

- 50 -
Partie II : Activités de Recherche

L’intérêt concernant l’utilisation de cette approche RdP mais aussi le choix de la


discrétisation du réseau est développé par la suite sur de nombreuses applications : alternateur
automobile, turboalternateur, machines dédiées à la traction ferroviaire.

II.2.4. Niveau de discrétisation choisi et méthode de détermination des perméances

Trois possibilités (1 à 3) sont décrites et référencées par la suite en fonction des


hypothèses choisies et du temps de détermination du RdP. Leur choix dépend d’un
compromis supplémentaire entre la force des hypothèses et le temps d’évaluation des
perméances ou temps préparatoire aux calculs.

Différentes techniques sont classées par ordre de complexité, sachant que le « temps
préparatoire ou d’obtention du RdP» est inversement proportionnel. On supposera dans tous
les cas une modélisation avec prise en compte du mouvement.

(1)
Dans un premier temps, l’utilisation d’un code éléments finis en « magnétostatique »
permet de déduire un RdP ‘précis’, surtout dans le cas de machines complexes comme
l’alternateur à griffes des perméances. Cet outil s’avère indispensable pour l’étude de parcours
typiquement tridimensionnelle et dans le cas de fortes saturations (exemple donné ci-dessous
appliqué au cas de l’alternateur à griffes) [Thèse M. HECQUET] [DEA D7 – Projet E2] ;

(2)
Puis, une approche intermédiaire couplant l’utilisation de méthodes analytiques (dont
les transformations conformes) et de la Tooth Contour Method [Kuz-03] permet d’obtenir
rapidement le réseau de perméances avec un niveau de discrétisation « variable ou
paramétrable » et en y insérant la prise en compte de l’effet de saturation [Th.3 - D.
Petrichenko];

(3)
Enfin, l’utilisation d’une relation donnant la perméance d’entrefer, et par conséquent
se limitant à la représentation de l’entrefer d’une machine, est aussi possible [Th.2 – A. Ait-
Hammouda]. Dans ce cas, la prise en compte de la saturation n’est pas réalisée, par contre, le
couplage avec différents domaines comme la mécanique ou la thermique est toujours possible,
comme dans la thèse d’A. Fasquelle [Th.7] ;

L'idée générale est de définir un réseau de perméances, dans 2 voire 3 dimensions,


limité à la périodicité de la machine et de le coupler aux circuits électriques. L’identification
et le calcul des valeurs des perméances du circuit magnétique peuvent se faire de différentes
façons :
- par un calcul E.F. magnétostatique (ex. : alternateur à griffes) ou,
- par des méthodes analytiques plus ou moins sophistiquées (cas des machines
utilisées pour la traction ferroviaire [Th.2], et des turbo-alternateurs [Th.3]).

- 51 -
Partie II : Activités de Recherche

Le principe de ces approches est de fournir un réseau précis et facile à évaluer, au prix
d’une injection de connaissance à priori. Plusieurs exemples sont référencés en annexe et au §
IV : le cas d’un alternateur automobile, d’un turbo-alternateur et de machines de traction. Ces
approches permettent aussi d’envisager une optimisation des machines étudiées.

II.1.4.1. Utilisation de la méthode des éléments finis (M.E.F.) afin de déduire le RdP

Ci-dessous, un exemple est donné sur la détermination du RdP par l’utilisation d’un
code E.F. en magnétostatique. L’avantage de cette démarche est d’obtenir avec précision la
valeur des perméances, et surtout dans le cas d’une structure complexe [R1], [R2] (partie I
‘Résumé’).
La première étape est de visualiser les tubes de flux pour différents points de
fonctionnement de la machine. Cette étape peut s’avérer assez fastidieuse, comme pour
l’exemple de l’alternateur automobile ou à griffes : machine typiquement tridimensionnelle,
illustré sur la figure II.4.

Maillage 3D de l’alternateur à griffes Trajet du flux et visualisation du niveau


(OPERA-3D) d’induction B au niveau des dents

Figure II.4 : maillage et calcul de champ sur un alternateur à griffes.

Pour cela, une procédure automatisée assurant un découpage judicieux permet la


position de cartes situées aux endroits ‘stratégiques’, en vérifiant les conditions de définition
du tube de flux (appui sur des équipotentielles, conservation du flux). Ces cartes sont
paramétrées et permettent d’évaluer rapidement la perméance (papier en annexe I.1.1).

Ainsi, pour déduire les valeurs des perméances, nous effectuons un calcul en linéaire
et nous relevons le potentiel scalaire et le flux. Si le code E.F. emploie une formulation en
potentiel scalaire, le calcul du flux se détermine par la relation suivante :

- 52 -
Partie II : Activités de Recherche

φ = ∫ B * ds (1)
S

ε = ε A − εB (2)

Avec SA , SB , représenté sur la figure 2


ε a , ε B : les équipotentielles aux 2 surfaces considérées

Dans le cas d’une utilisation en potentiel vecteur 2D plan, la détermination de la


perméance s’effectue de la façon suivante :

φ = ( A1 − A 2 ) * L (3)
ε = ∫ H * dl (4)
C

Avec : A1, A2 : les potentiels vecteurs considérés par exemple au niveau de la section
moyenne et aux 2 extrémités correspondant à la largeur du tube et L sa longueur.

Nous obtenons ainsi les perméances principales et celles de fuites par le rapport φ / ε.
En ce qui concerne l’évaluation des fuites, celles-ci étant assez délicates à déterminer,
différents outils existent et permettent de déterminer précisément celles-ci : avec l’utilisation
par exemple de la Conformal-Mapping (Toolbox Schwarz-Christoffel Mapping) sous Matlab
[Mar-04], [Has-05].
L’intérêt du calcul éléments finis intervient essentiellement pour la zone entrefer surtout
dans le cas de structures complexes comme l’alternateur à griffes. En effet, quelque soit la
méthode choisie pour la détermination du réseau de perméances, la perméance d’entrefer est
un point clé de la modélisation.

a) Evolution de la perméance d’entrefer (prise en compte du mouvement)

La modélisation de l'entrefer pour une machine électrique tournante ou linéaire est l'une
des parties les plus délicates. En effet, l'essentiel des échanges d'énergie ayant lieu dans
l'entrefer, la validité des simulations dépend de la finesse avec laquelle cette partie est
modélisée.
De plus, la qualité du calcul de ces perméances permet une étude précise du
comportement mécanique, puisque le couple électromagnétique se calcule grâce aux dérivées
de ces perméances par rapport à l’angle mécanique. Lors de la présentation des exemples qui
suivent, la prise en compte de la rotation de la machine est, en effet, indispensable pour une
étude vibro-acoustique : effet magnétique de la denture mais aussi, lors d’une étude
thermique précise, l’effet aéraulique lié à la denture.

Pour leur détermination, il faut prendre en considération la modification des tubes de flux
entre le stator et le rotor selon le passage des dents ou pôles rotoriques devant les dents
statoriques. La première hypothèse est que la géométrie des tubes de flux ne dépend pas de

- 53 -
Partie II : Activités de Recherche

l'état de saturation des dents ou pôles rotoriques et des dents statoriques. On peut ainsi définir
une perméance P(i,j) reliant chaque dent ou pôle rotorique (j) à chaque dent statorique (i). Elle
est fonction de la position relative entre le stator et le rotor θ, figure II.5.

dent (i) dent (i+1) dent (i) dent (i+1)


STATOR STATOR STATOR STATOR

Tube de flux

Pôle(j) Pôle(j)(j)
Griffe
Griffe
ROTOR
ROTOR (j) ROTOR
ROTOR

Position a: La perméance P(i,j) est maximum Position b: La perméance P(i,j) est nulle

Figure II.5. Evolution du tube de flux entre les points (i) et (j)

L’utilisation d’un code éléments finis en magnétostatique requiert de définir


différentes positions stator / rotor. Afin de limiter le nombre de configurations stator / rotor,
pour une position donnée, il est possible de déterminer plusieurs valeurs de perméances, par
exemple : Pe (i+1, j) ou Pe (i, j+1). Dans ce cas, il suffit de prendre en considération le pas
dentaire pour en déduire plusieurs points sur la caractéristique Pe (θ). Les valeurs discrètes
sont interpolées pour obtenir une loi d'évolution continue à dérivée continue, figure II.6.

P e(i,j)

5 .0 0E -0 7

Interpolation
trigonom étriqu
4 .0 0E -0 7
e

3 .0 0E -0 7
h
e
n
r
y 2 .0 0E -0 7

1 .0 0E -0 7

0 .0 0E + 00

P ositio n (b) P o sitio n (a)

0 .0 01 0 0 .0 01 5 0 .0 02 0 0.00 25 0 .0 0 30 0.00 35
Sec

Figure II.6. Evolution de la perméance d'entrefer Pe (i, j)

Les deux positions a et b de la figure II.5 donnent dans le premier cas une valeur
maximale de perméance et dans le second une valeur nulle. Par contre, sur l’évolution
représentée figure II.6, il est préférable pour la position b de considérer une valeur quasi-nulle
(par ex. 1/1000 du max) afin de faciliter l’interpolation trigonométrique. Enfin, une
décomposition en série de Fourier permet d’en déduire une fonction sous la forme :

- 54 -
Partie II : Activités de Recherche

n
Pe (i, j) = Po + ∑ ak * cos k (θ − δ (i , j )) (5)
k =1

L’utilisation de cette relation pour la perméance d’entrefer est illustrée dans les
références [R1], [R2]. Une comparaison à des résultats expérimentaux démontre l’intérêt de
cette approche.

b) Avantages et Inconvénients de la démarche

Rappelons que l’avantage de l’approche est la précision sur l’allure Pe(θ) et la possibilité
de traiter des cas complexes comme l’alternateur à griffes. On peut noter plusieurs
inconvénients :
- le temps préparatoire est relativement important (temps de prédétermination du
RdP) ce qui laisse envisager des difficultés lors d’une optimisation de la structure.
- le nombre de perméances d’entrefer à considérer pour intégrer l’effet de rotation
de la machine : Zs * Zr (nombre de dents stator * nombre de dents rotor) ; ce qui
peut entrainer des problèmes de traitement des matrices !
Pour cela, il peut être intéressant de pouvoir déterminer ces perméances plus simplement.
La deuxième solution présentée est d’utiliser des relations analytiques.
Ci-dessous, nous proposons deux possibilités et rappelons les références associées.

II.1.4.2. Utilisation de relations analytiques afin de déduire le RdP

a) Définition d’une perméance d’entrefer globale

La première possibilité est de se limiter au calcul de la perméance d’entrefer ‘globale’ [Th 2 –


A. Ait-Hammouda], [Bru-91]. Celle-ci caractérise la représentation de la denture stator et
rotor fonction de l’angle mécanique θ.
L’évolution de cette perméance d’entrefer est différente. Elle prend en considération les
dentures Stator / Rotor. Ci-dessous, la représentation de l’allure de Pe (θ) pour une machine
ayant 36 dents stator et 28 dents rotor.

- 55 -
Partie II : Activités de Recherche

Figure II.7 : Effet de denture stator / rotor d’une MAS 36 / 28.

Quel est l’intérêt de considérer un modèle limité aux perméances d’entrefer ?

Il est intéressant dans certaines études de pouvoir coupler la mécanique et l’acoustique des
machines. Dans le cas d’une étude multi-physiques et en fonction du cahier des charges, le
temps de calcul peut être un point primordial au détriment de la précision des modèles. Ce
modèle peut être considéré comme un modèle initial permettant de coupler différents
phénomènes et fournir les tendances à respecter. Une approche complémentaire peut ensuite
être utilisée afin de raffiner un point de fonctionnement.
Une application au cas de la MAS est détaillée en annexe (N° I.2).
Les avantages de cette démarche sont surtout la rapidité d’obtention des simulations
prenant en compte les harmoniques de denture mais aussi la variation de la géométrie :
variation du nombre de dents stator et rotor.
Les inconvénients sont de négliger certains phénomènes comme l’effet de la saturation,
puisque la perméabilité du fer est considérée comme infinie, et le couplage circuit.

b) Evolution de la perméance d’entrefer d’une dent stator / à la denture rotor

La deuxième possibilité repose sur une méthode développée au M.P.E.I. (Moscow Power
Electrical Institute) utilisant la méthode de contours de dents (ou Tooth contour method :
T.C.M.) et appliquée lors de la thèse de D. Petrichenko [Th.3]. Cette thèse, commune L2EP –
MPEI, laboratoire de Moscou en relation avec les professeurs Ivanov Smolensky et
Vyacheslav Kuznetsov, concerne la mise au point d’un outil de conception électromagnétique
des turboalternateurs construits par JEUMONT-FRAMATOME.
Notre objectif étant de pérenniser l’utilisation de l’approche RdP et surtout de l’adapter
aux outils d’optimisation, il était important de développer un outil complètement ‘automatisé’
et appliqué dans un premier temps aux turbo-alternateurs de Jeumont. Ci-dessous, nous

- 56 -
Partie II : Activités de Recherche

présentons l’obtention de la perméance d’entrefer uniquement, l’application au cas du turbo


est détaillé ainsi que le RdP équivalent au §IV ainsi qu’en annexe.

L’approche de modélisation proposée par le MPEI concernant l’identification des


perméances repose sur des méthodes analytiques. Une méthode particulière pour la
détermination de la perméance d’entrefer, la Méthode des Contours de Dents ou ‘Tooth
Contour Method : TCM’, a été développée. Celle-ci peut être appliquée en utilisant un code
E.F. ou par l’utilisation de relations détaillées ci-dessous. Une comparaison est donnée sur
une géométrie simple.

La démarche :

La T.C.M. ou méthode de contour de dents est basée sur une représentation théorique du
champ dans l’entrefer à partir de la somme des champs magnétiques obtenus par des éléments
spéciaux que l’on appelle « contour de dent ». Sur l’exemple donné figure II.7, le ‘contour de
dent’ stator concerne uniquement une dent stator entourée par des conducteurs disposés dans
les encoches adjacentes. Au rotor, la discrétisation ou ‘contour de dent’ dépend de la
géométrie, celle-ci imposant un réseau de perméances plus ou moins complexe.
La détermination du champ autour d’une dent est obtenue en utilisant des conditions
limites particulières, en supposant que la perméabilité du fer stator et rotor est nettement
supérieure à celle de l’air. Uniquement trois à quatre dents sont choisis pour la détermination
des perméances en plaçant nos conditions limites directement sur les bords de la dent (fig.
II.7). Ainsi, la détermination est très rapide et ne nécessite pas la machine complète.
L’allure présentée λsr(bsr) de la perméance mutuelle entre le contour de dent stator s et le
contour non alimentée du rotor r (potentiel scalaire égal à 0) est obtenue comme une fonction
de la position relative λsr(bsr) [Kut-03], [CI.13].

λ(b)

Figure II.7. Représentation de l’approche ‘contour de dent’

Cette évolution de perméance d’entrefer utilise des fonctions d’approximation fonction


de la position du rotor détaillée ci-dessous.

- 57 -
Partie II : Activités de Recherche

Dans un premier temps, l’entrefer curviligne est transformé en utilisant une


transformation conforme. Les hypothèses suivantes sont appliquées :
• la forme des encoches n'est pas prise en considération, elles sont considérées
comme rectangulaires avec une largeur égale à la largeur du pied de dent ;
• le champ est considéré comme 2d;
De plus, on suppose que le champ dans la région d’une encoche ne peut influencer les
encoches voisines de même noyau (stator ou rotor).

Le processus de calcul de la perméance d’entrefer est divisé en 2 parties :


- en premier, seulement l’effet saillant des dents stator est prise en considération, et la
partie rotor est considérée comme lisse.

- en second, la saillance du rotor est ensuite insérée, en supposant maintenant le stator


lisse.

Cette approche est détaillée en annexe N° I.1.2 (présentation de l’article [CI.13]). Elle a
été validée sur un cas simple (3 dents stator dont 1 seule est ‘alimentée’ et 3 dents rotor) en
utilisant un code éléments finis OPERA-2D [Vec-92]. La comparaison des résultats est
donnée sur la figure II.9.

Approche E.F. avec


Approche 1,60E-05 (∆) ou sans les flux Calcul deDétail pour quelques
la perméance d’entrefer positions
analytique latéraux ou de bord
tz1
1,40E-05
bkm= 0
s
1,20E-05
r
tz2
1,00E-05

bkm= tz2/4
8,00E-06 s
r
6,00E-06

4,00E-06 s
bkm= tz2/2

r
2,00E-06

0,00E+00 bkm= 3tz2/4


s
-1,50E+01 -1,00E+01 -5,00E+00 0,00E+00 5,00E+00 1,00E+01
r

Superposition de Pe(θ) obtenu par l’approche analytique et par E.F. (détail de quelques points de calculs)

Figure II.9. Comparaisons de l’allure de Pe(θ)

L’intérêt principal de cette approche est de nous permettre une obtention rapide du
RdP avec une précision très satisfaisante. L’outil développé et présenté au § II.4 permet
d’envisager la CAO de machines électriques.

- 58 -
Partie II : Activités de Recherche

En effet, le modèle RdP développé est complètement paramétré, avec de plus, la


possibilité de gérer la densité d’éléments ou perméances. Les effets 3D et le couplage avec les
circuits électriques interne et externe y sont ajoutés (§ II.2.7).

Nous avons donc vu de nombreuses façons de calculer la perméance d’entrefer, qui est un
point délicat. Il est également intéressant de détailler la prise en compte du bobinage
permettant le couplage circuit mais aussi la prise en compte de la charge mécanique.

II.2.5. Prise en compte du circuit électrique

Le couplage magnétique - électrique repose sur le lien entre les sources de forces
magnétomotrices (fmm) placées au niveau du circuit magnétique et le courant d’alimentation,
la tension d’alimentation étant liée au flux d’induction.

Pour ce développement, il faut intégrer le circuit magnétique. En effet, la démarche qui


suit n’est réalisable que si l’on discrétise le réseau avec la nécessité de définir une perméance
d’entrefer entre une dent stator et en dent rotor.

Différentes applications ont été testées : de l’alimentation d’un transformateur en tension


associé à son convertisseur [CI.40], de l’alimentation d’une machine asynchrone alimentée
par un convertisseur MLI et une source de tension [Der-99], à l’alimentation d’une machine
synchrone à aimants [Roi-98] et d’un alternateur à griffes [Th M. Hecquet].

Plusieurs possibilités au niveau de l’insertion des sources de forces magnétomotrice :


- ces sources de forces magnétomotrices i sont insérées devant chaque dent i et
placées en série avec le réseau de perméances, figure II.11.

Pculasse

I P dent

Pfuite

Figure II.11. Contour fermé autour d'une encoche


L’application du théorème d’Ampère à chaque contour fermé faisant le tour des
encoches permet d’établir les relations entre courants d’encoches et sources de forces
magnétomotrices :
r r ϕj
∫ H.d l = Ns Ii = ∑ j Pj
(6)

- 59 -
Partie II : Activités de Recherche

ϕj
or ∑ P -ℑ
j j
(i ) + ℑ( i + 1) = 0

soit ℑ( i + 1) - ℑ( i ) = -Ns Ii i = 1, nbre d' encoches (7)

Il faut de plus imposer que la somme de forces magnétomotrices soit nulle :


ne

∑ℑ
i =1
( i) =0 (8)

On obtient alors un système d’équations indépendantes liant les courants dans les
encoches, c’est à dire finalement les courants de phases, et les forces magnétomotrices
appliquées aux dents statoriques.
Quelques résultats sont présentés par la suite : application au cas de l’alternateur à
griffes (en annexe I.1)

Un inconvénient à ce positionnement des sources de forces magnétomotrices apparaît


lors de la décomposition de la dent en plusieurs zones.

- Dans le deuxième cas, ces sources de forces magnétomotrices ‘MMF’ sont insérées
au niveau des branches horizontales en série avec les perméances de fuites: figure
II.12., sachant que sur cette exemple, les dents statoriques sont décomposées en 4
zones.
MMF
source 1

MMF
source 2
I

II MMF
source 3

MMF
source 4

Figure II.12. Sources de force magnétomotrice

Pour exemple, la source MMF1 est déterminée à partir de la ‘région’ de bobinage ‘I’,
puis la source MMF2 à partir de la région de bobinage ‘I + II’, etc.… [CI.13].
Des détails du circuit complet avec le couplage et la description du système
d’équations sont placés en annexe et correspondent à la référence précédente. A cela,
s’ajoute quelques résultats appliqués au cas d’un turbo-alternateur.

- 60 -
Partie II : Activités de Recherche

Remarque : dans le cas d’un bobinage à pas fractionnaire, la modélisation se fera sur une
machine complète. Dans le cas contraire, notre réseau est construit sur une période électrique
uniquement.

A partir de ce couplage circuit, il est possible de connecter un convertisseur : cas du


redresseur associé à l’alternateur à griffes. Disposant des grandeurs externes, des calculs de
puissances sont envisageables. Quant au couple, on se base sur la relation (9) permettant
d’estimer le couple électromagnétique :

1 ∂Λ
C EM =⋅ ∑U T ⋅ ⋅U (9)
2 ∂θ
Avec U – différence de potentiel magnétique, Λ - perméances, θ - angle du rotor

Celle-ci repose sur l’hypothèse suivante : seule la perméance d’entrefer évolue en fonction de
l’angle mécanique θ sachant que ce milieu est linéaire [Th M.Hecquet], [Th.3] de
D.Petrichenko.

Ceci nous permet d’obtenir les harmoniques de couple qui peuvent engendrer en fonction du
type de charge connectée des vibrations et un niveau acoustique non négligeable. Disposant
du couple électromagnétique, il est très facile d’ajouter le couplage mécanique en y insérant
l’équation de la mécanique :

CEM - Cr = J*dΩ/dt (10)

En négligeant le couple de pertes ainsi que les frottements (une identification expérimentale peut être
nécessaire pour identifier l’inertie de façon précise ainsi que les pertes mécaniques afin de corriger la
relation).

Afin d’améliorer notre modèle et tendre vers le dispositif réel, les effets de saturation ainsi
que les effets 3D sont ajoutés.

II.2.6. Prise en compte de la saturation (perméance du circuit magnétique)

Les perméances du circuit magnétique varient en fonction du flux qui les traverse
(exemple figure II.10). La prise en compte de la saturation par des calculs E.F., correspondant
au cas N°1 précédent, demanderait un temps de calculs considérable afin d’établir les
différentes caractéristiques P(φ) :

- 61 -
Partie II : Activités de Recherche

P dent (µH)

12
10

Perméance (µH)
8

6
4

0
1 2 3 4 5 6 7
Flux : µWb

Figure II.10. Perméance en fonction du flux

Ainsi, une première démarche fut la suivante :


- on approxime la courbe de saturation moyenne b (h) par la relation suivante [Mar-90] :
1 B2 α
νr = = ε+ (c - ε) (11)
µr B2 α + τ

Où B est la norme de l’induction, µ r la perméabilité relative du matériau, ε, c, α et τ


sont des coefficients déterminés par approximation au sens des moindres carrés.

- puis, on suppose que l'induction magnétique est constante dans chaque perméance ce
qui permet alors d’écrire pour une induction donnée :

µrnl
Pnl = Pl (12)
µrl

Où Pl est la valeur de la perméance obtenu par le calcul E.F. en linéaire, µ rl la


perméabilité constante utilisée dans le calcul E.F. et µ rnl la perméabilité calculée à
l’aide de la formule (11).
Cette démarche possède l’avantage de ne nécessiter aucun calcul de champ
supplémentaire. Par contre, celle-ci peut s'avérer assez restrictive dans les domaines où la
saturation est très localisée. Il faut alors décomposer le circuit magnétique plus finement dans
ces zones sachant que le temps de calcul sera plus important. Pour cela, il est intéressant de
disposer d’un réseau à topologie variable (exemple du turbo-alternateur au § IV).

II.2.7. Prise en compte des effets 3D

Plusieurs solutions peuvent être apportées en utilisant les réseaux de perméances :


- intégrer ce phénomène en définissant un réseau tridimensionnel,
- intégrer une longueur équivalente pour le calcul des perméances.
Deux exemples permettent d’illustrer ces 2 cas :

- 62 -
Partie II : Activités de Recherche

- l’alternateur à griffes : définition d’un réseau 3D afin de considérer le


parcours tridimensionnel du flux (résumé en annexe I.1.1 et [R1]),
- le cas du turbo-alternateur : prise en compte des évents permettant le
refroidissement de la machine et des effets d’extrémités : flux latéraux
existant dans le cas d’entrefer important ! (Voir annexe I.1.2 & [R15]).

Dans cette dernière référence, nous avons détaillé le cas du calcul de la longueur effective
pour l’entrefer :
Leffδ = (moy (Ls , Lr ) + 2 ⋅ δ ) ⋅ K δ−s1 ⋅ K δ−r1 (13)

(Cette relation est détaillée dans l’article [R15] placé en annexe I.1.2)
Elle prend en compte la longueur moyenne stator-rotor (qui peut être différent dans le cas des
turbo), le flux d’extrémité ou latéraux limité à deux fois la hauteur de l’entrefer [R15], ainsi
que les effets des canaux de ventilations ou évents statorique puis rotorique.

L’avantage dans ce cas est de conserver un modèle 2D et par conséquent de limiter les temps
de calcul.

- 63 -
Partie II : Activités de Recherche

II.2.8. Conclusion sur l’approche « RdP »

L’approche « réseau de perméances » permet de réaliser un bon compromis temps de


calcul – précision. Plusieurs exemples présentés au § IV et en annexe viendront valider ce
point.
Sur le RdP, nous avons montré l’importance du calcul de la perméance d’entrefer mais
aussi différentes méthodes de calcul permettant de retrouver un compromis entre le temps
préparatoire concernant l’obtention du RdP et la précision de la loi d’évolution de Pe(θ). Nous
rappelons ci-dessous les avantages et inconvénients de l’approche.

Avantages de l’approche :

En associant à la définition du réseau les paramètres de la géométrie et en ayant un outil


permettant la génération automatisée du réseau, les avantages sont les suivants :
- possibilité de prendre en considération la modification de la géométrie avec
une obtention rapide du RdP,
- bon compromis ‘temps de calcul – précision’,
- définition d’un réseau tridimensionnel si nécessaire,
- topologie paramétrée avec la possibilité d’affiner le maillage,
- mise au point d'un outil de CAO, voir de conception optimale.

Inconvénients de l’approche :

Les inconvénients sont :


- de travailler avec une topologie fixe ce qui pose le problème de disposer de données
géométriques initiales,
- de considérer que les perméances de circuit ont une induction homogène dans le tube,
cela pose problème au niveau des têtes de dents et au niveau des coudes !
- les perméances de fuites évoluent en fonction de l’état de saturation. Il est alors
nécessaire de définir différentes zones au niveau des encoches.

Enfin, sur les différentes méthodes proposées pour le calcul des perméances soit par
éléments finis ou par des méthodes analytiques, ces dernières sont les mieux adaptées aux
problèmes de conception. Longtemps critiqués pour leurs hypothèses réductrices et
simplificatrices, la problématique de la conception des machines leur redonne leur juste place
permettant ainsi d’envisager une optimisation de structures à partir de RdP couplés.

- 64 -
Partie II : Activités de Recherche

II.3. Couplage avec des modèles vibro-acoustique et / ou thermique

Cette partie ‘couplage vibro-acoustique et thermique’ essentielle peut être distincte de


l’approche RdP. En effet, il est possible d’intégrer ces phénomènes à partir d’une approche
analytique. On retrouve les notions de granularité de modèles et de couplage de modèles de
différents types.
La modélisation par « réseau de perméances » reste la base de représentation du dispositif.

II.3.1. Couplage vibro-acoustique

L’analyse du comportement vibratoire des machines électriques n’est pas un sujet


récent. Des études ont été menées de manières importantes dès les années 40/50 [Tim-39],
[Jor-50], [Har-60], mais aussi plus récemment [Yang-81], [Tima-89]. Ces ouvrages et de
nombreux articles de référence [Bel-91], [Ver-94], [Jav-95], [Had-95], [Bru-91], [Bru-97]
constituent une bonne base de départ pour l’étude du bruit dans les machines électriques. Ces
travaux ont montré que les vibrations sont la conséquence de l’excitation d’un système
mécanique par des efforts dont l’origine est électromagnétique. Il existe aussi d’autres
sources, telles que les bruits aérodynamiques, les bruits de roulements… qui ne sont pas pris
en compte dans cette étude.
Deux voies peuvent être adoptées pour réduire les vibrations : soit par action sur
l’excitation [Cam-97], [Gab-99], soit par modification de la structure du système [Aya-00],
[Cor-00], [Th.2 – Ait-Hammouda]. Il nous faut aussi regarder l’influence de l’association
convertisseur-machine [Bel-91], [Hub-00], [Cor-00], [Hub-03], le convertisseur étant utilisé
comme variateur de vitesse mais aussi en vue de limiter le niveau acoustique par un choix
judicieux des fréquences de découpage. D’autres stratégies peuvent être employées afin de
limiter le bruit d’origine électromagnétique par injection de courants en opposition de phase
[Cas-96], par ajout d’enroulements [Col-97], [Lec-03] ou par des piézo-électriques placés
judicieusement [Min-05].

Notre objectif et contribution concerne le développement d’un modèle électro-vibro-


acoustique couplé afin de prédéterminer le bruit d’origine électromagnétique d’une machine
électrique. Celui-ci est ensuite associé à une méthode d’optimisation en vue d’une conception
optimale de machines avec comme contrainte le bruit. Un exemple est fourni en annexe I.2.

Définition du modèle électro-vibro-acoustique :


Le réseau de perméances fournit l’induction fonction du temps et de l’espace à partir de
la relation (21) et ceci quelque soit la méthode de calculs de la perméance d’entrefer intégrant
les effets de denture.

(14)
Avec fmm : forces magnétomotrices stator et rotor et Λ la perméance d’entrefer

- 65 -
Partie II : Activités de Recherche

Ce point est nécessaire afin d’identifier les harmoniques de force à l’origine du bruit
d’origine électromagnétique. A ces harmoniques de denture viennent s’ajouter ceux liés aux
forces magnétomotrices statorique et rotorique dus à discrétisation du bobinage.

Afin d’estimer les vibrations, il faut déterminer les forces appliquées sur la structure. De
nombreux travaux sur le calcul des forces existent et ont posé le problème de la méthode
choisie [Rey-87], [Ben-93], [Lef-97], et plus récemment O. Barré [th.6], [R16] sur un
dispositif réel à faible perméabilité relative.

Dans notre cas, le calcul est, si l’on peut dire, global car on estime la force appliquée à
une dent statorique et par conséquent, on définit la densité de force par la relation suivante.
Une représentation est donnée figure II.11.

f (α s
,t) =
[B(t ,α )]
s 2

(15)
2µ0

Celle-ci peut s’écrire sous la forme suivante :

+∞ +∞
f(α s,t)= ∑ ∑ Fˆ cos( m.α s +ωit) (16)
m =1 ω i =1

Où : ω i =(u1±u2)ω r est la pulsation de la force.


m=(ν1±ν 2) correspond à l’ordre du mode.

Figure II. 11 : allure de la force globale

Ces forces appliquées à la structure sont la cause des vibrations mécaniques en


correspondance avec les modes propres et leurs fréquences associées [Jor-50], [Tima-89],
[Jang-81]. En effet, le point indispensable pour la suite est de connaître les forces d’excitation
agissant sur la structure ainsi que l’ordre du mode associé. Un exemple est donné ci-dessous
permettant d’obtenir très rapidement le mode associé à une raie : la raie principale ou la plus
importante est ci-dessous de mode 2 pour une fréquence de 579Hz

- 66 -
Partie II : Activités de Recherche

Spectre vibratoire dynamique de la MAS


150
Yd0
Yd2
140
Yd4
Yd6
130 Yd8
Yd14

120

110

Amplitude 100

90

80

70

60

50

40
0 500 1000 1500 2000 2500 3000 3500 4000

Fréquence (Hz)

Figure II.12 : Spectre vibratoire & association des modes pour les différentes raies
(Présentation de l’article correspondant en annexe I.2)

La validation du calcul de forces radiale ainsi que tangentielle est donnée pour une
application à l’alternateur à griffes [R4] ainsi que pour le cas des machines dédiées traction
ferroviaire en utilisant un code éléments finis (détaillé en annexe I.2.).

Nous avons aussi montré l’importance des forces radiales par rapport aux forces
tangentielles. Bien évidemment, les harmoniques de forces tangentielles se retrouvent au
niveau des harmoniques du couple électromagnétique (relation 9)

Au niveau du bruit émis par une machine électrique liée à la déformation de la structure,
seules les forces radiales appliquées aux dents statoriques sont prises en considération. Les
vibrations du rotor sont négligées de même que l’effet des forces tangentielles sur les dents
statoriques.

Notre démarche s’est concentrée sur la modification de la structure.

II.3.1.1. Modèle vibratoire

Notre modèle complet ‘électro-vibro-acoustique’ peut être décomposé en trois blocs.


Le premier concerne la modélisation électromagnétique par réseaux de perméances (ou
éléments finis), le second la modélisation mécanique vibratoire et le dernier la partie
acoustique.
Ces trois modèles sont chaînés séquentiellement comme l’illustre la figure ci-dessous,
les grandeurs d’entrée et de sortie des différents modèles étant rappelées. Ce couplage ‘faible’
permet de ne pas se limiter à la réduction des forces pour réduire le bruit, particulièrement
dans le cas d’une application à vitesse variable.

- 67 -
Partie II : Activités de Recherche

Modèle Modèle mécanique - Modèle acoustique


électromagnétique vibratoire

110
A
100

90

80

70 Bruit
Fr, m(mode), Y 60 (dBA)
Alim. F(t,θ) (déplacement) 50

40
150
30
Fréquences
100
Spectre du bruit (dB)

50
Spectre acoustique (dB)

0 Fr equency Hz

Spectre vibratoire (dB)


Déduction des forces
d’origine Déduction des fréquences de résonance et des Déduction du spectre
électromagnétique modes associés ainsi que le spectre vibratoire acoustique (dB A)

Figure II. 13 : Modèle électro-vibro-acoustique de la machine.

La transformation ou la propagation des vibrations et l’analyse modale de structures,


requiert une expertise, en électrotechnique, en mécanique et acoustique. Pour cela, une
collaboration avec le dépt. Vibro-acoustique de l’IEMN par l’intermédiaire de M. Goueygou
a permis d’élargir nos connaissances.

Le modèle analytique vibratoire prend en compte la tôle constituant la culasse, la


carcasse qui l’entoure, les dents et le bobinage. Nous pouvons remarquer sur la figure II.14,
qu'en fonction de la valeur du mode, la déformation se présente sous différentes formes. Par
exemple, l'onde de force responsable de la déformation ovale correspond au mode 2,
triangulaire au mode 3.

Figure II.14. Exemple de déformation du stator pour différents modes.

Différentes études ont montré que les modes m de rang faible sont les plus importants,
et essentiellement le mode 2 qui peut être dangereux s’il est excité [Tima-89].
Il faut savoir que pour chaque déformation, on peut associer une fréquence de résonance
mécanique. Les relations fournies par [Jor-50] permettent facilement de retrouver la fréquence
de résonance de chaque mode d'un stator (culasse + dents). Ce modèle fut amélioré par Verma
[Ver-02], en prenant en compte le bobinage et la culasse. Quelques papiers ont aussi montré

- 68 -
Partie II : Activités de Recherche

l’influence du montage et des flasques sur le calcul des fréquences de résonance pouvant
apporter des variations de 25 à 40 % sur les valeurs [Zhu-99], [Cai-02].

Calcul des fréquences de résonance

Pour le mode m=0, un effort de traction de la culasse se produit, l'amplitude de la


déformation statique du stator est donné par :

F0 = 1 E (17)
2π ρ . Rc2. ∆
Où :
∆ = 1 + M te ρ : densité volumique du stator ; E : module de d'élasticité.
M yo

La prise en compte des dents statoriques intervient dans le coefficient∆.


Dans le cas où le stator est bobiné, il est possible de prendre en compte le poids du bobinage
en modifiant  de la manière suivante :
∆ = 1 + M te + M wi + M ca
M yo

Dans le cas où m=1, il se produit plutôt une flexion de l'arbre du rotor.


h.m .( m 2 −1 )
Fm = F0 (18)
2 3.Rc . m 2 +1
ξa : Coefficient d’amortissement ; fr : Fréquence vibratoire ; Fm : Fréquence de résonance
mécanique.
Les vibrations radiales du stator sont maximales quand les fréquences d'excitation
harmonique de la force sont égales ou près des fréquences de résonances mécaniques, et ceci
est possible quand nous avons une coïncidence des modes.

Calcul des déformations

Les forces électromagnétiques sont responsables des vibrations du stator. Elles sont
caractérisées par des déformations Ymd dont il faudra calculer les amplitudes. Après avoir
calculé les fréquences de résonance de la structure mécanique, nous définissons au-dessous
les déformations dynamiques pour les modes m> 1.

Ymd = 12 .Ra.Rc3.Fˆ (19)


fr fr
E.h3.(m 2 −1)2 (1−( )2)2 +(2.ξ a )2
Fm Fm

Notons que le coefficient d'amortissement est choisi ξa ne peut être déterminé théoriquement.
Cependant, différentes références [Tima-89] considère que pour une machine asynchrone
celui-ci est compris entre 0,01 et 0,04. Cette valeur de coefficient d’amortissement a pu être

- 69 -
Partie II : Activités de Recherche

validée expérimentalement sur les machines étudiées [CR.7], [P2] afin de valider la plage de
variation.

II.3.1.2. Modèle acoustique

L'intensité acoustique I(x) peut s’écrire en fonction de la fréquence, de l'amplitude des


vibrations, de l’ordre du mode et de la surface vibrante [Cor-00]:

σ 8200 f r 2 Y md2 S e
I(x )= (20)
4 π x 2(2 m +1 )

Le coefficient σ, appelé facteur de rayonnement, celui-ci traduit la capacité d’une


machine à être un bon haut-parleur et peut être calculé de deux façons différentes suivant que
l’on assimile la machine à une sphère ou à un cylindre.

Dans le cas de l’étude des machines de traction, celles-ci seront assimilées à une sphère
ayant un diamètre à peu près équivalent à leur longueur.
σ est un facteur qui évolue en fonction de λ (longueur d’onde) est du diamètre de la
machine, dépend aussi du nombre de mode vibratoire [Tima-89] :

σ = f(π D ) , λ = c (c: Célérité du son de 344m/s; fr : Fréquence de la vibration)


λ fr

Il apparaît que I(x) est inversement proportionnelle à l’ordre du mode, d’autre part l’intensité
acoustique est proportionnelle au carré de l’amplitude de vibration. En général, nous
définissons I, et W en décibels nous définissons ainsi le niveau de pression acoustique,
l'intensité acoustique et la puissance acoustique :

L p = 20 log( P ) , Li = 10 log( I ) , Lw = 10 log( W ) .


P0 I0 W0

-12 -12
Avec : P0 = 20 µPa, I0 = 10 W/m ², W0 = 10 W

II.3.1.3. Validation du modèle vibro-acoustique

Validation de la partie vibratoire :

Le modèle analytique vibratoire est validé numériquement par ANSYS (calcul des
modes propres de la structure statorique) dans différentes configurations: tôle-seule (culasse
sans dents), tôle+dents, tôle+dents+carcasse et tôle+dents+bobinage+carcasse.

- 70 -
Partie II : Activités de Recherche

Des mesures sur de nombreuses structures furent également réalisées en vue de valider
nos fréquences de résonances mais aussi le mode associé. Pour cela, nous nous sommes
reposés sur l’outil ‘PULSE’ [Bru-83] de chez Bruel&Kjaer et plus particulièrement du
module AME : analyse modale expérimentale.

Le calcul des fréquences de résonance s'effectue de la manière suivante :


- nous déterminons la fonction de transfert, accélération (mesurée par un
accéléromètre) sur force (appliquée par un marteau de choc). L’outil ‘Pulse-AME’ permet
d’obtenir une fonction de réponse en fréquence, au maximum des déformations correspondent
les fréquences de résonances de la structure. Un maillage est défini (figure 17) afin de nous
permettre d’identifier les modes associés à ces fréquences de résonances. L’inconvénient de
l’approche est de placer les parties à tester en mode libre-libre, par exemple, suspendu.

Mode 2

Mode 3

Figure II.15 : Outil ‘PULSE’

Une des fonctionnalités importante de l’outil, nous avons la possibilité de déterminer la


valeur des coefficients d’amortissement, mais aussi du mode associé à chaque fréquence de
résonance.
De nombreux tests ont été effectués sur des stators de machines ayant des diamètres
variant de 20 à 30cm jusqu’à 1m avec une validation sous ANSYS (analyse modale par E.F.)
et par PULSE. Les résultats sont très satisfaisants jusqu’au mode 4, au-delà, des erreurs
importantes apparaissent.
Notre modèle a été validé pour des modes de rang faible, et nous rappelons que les
modes m les plus importants sont inférieurs à 4, essentiellement le mode 2 qui peut être
dangereux si il est excité.

- 71 -
Partie II : Activités de Recherche

Par contre, il faut souligner le problème suivant : tous les effets longitudinaux sont
négligés. En effet, le modèle analytique n’associe qu’une seule fréquence de résonance par
mode. Cette fréquence est retrouvée dans le cas où le modèle est 2D. Nous avons pu valider
ce point sur un tube avec différentes longueurs [Rapport B. Napame - P2].

Validation du modèle acoustique

Sur ce point, uniquement des comparaisons expérimentales furent réalisées. Une


présentation de spectres vibratoire et acoustique appliquée au cas de la machine asynchrone
est donnée afin de présenter les corrélations entre les différentes raies vibratoires et les raies
de bruit (présenté en annexe).
Nos études étant plutôt qualitative, savoir quelle raie réduire ne nécessite pas de
connaître précisément son amplitude. Sa fréquence, par contre, doit être parfaitement
déterminée. Enfin, compte tenu de la complexité des phénomènes étudiés et les nombreuses
étapes de calculs permettant d’aboutir aux résultats, nos résultats ont été très satisfaisants.

II.3.2. Couplage avec la thermique

Quelles sont les démarches possibles sur ces aspects thermiques ?


Nous retrouvons les 3 possibilités : utiliser la méthode des éléments finis ou un modèle à
constantes localisées, ou enfin analytique [Bie-98], [Ber-99], [Bro-03], [Sou-06].
En vue de coupler le modèle retenu à notre modèle électromagnétique, notre choix s’est
porté sur le modèle à constantes localisées apportant là aussi un bon compromis temps de
calcul – précision.
Dans ce cas, le réseau de perméances fournit la valeur des pertes joules. On a la possibilité
de déduire la valeur des pertes fer par l’intermédiaire de l’induction et la fréquence, relation
de Steinmetz :

pfer = p(hystérésis) + p(courant Foucault) = k h fB α + k e f ²B ² (21)

avec α le coefficient de Steinmetz, Kh et Ke des constantes liées aux données constructeur des matériaux

On peut ensuite injecter ces pertes comme des sources au niveau du modèle thermique.

Une étude sur l’alternateur à griffes a montré la possibilité d’obtenir pour un point de
fonctionnement les températures des différentes parties de la machine. Ce modèle à constantes
localisées ou modèle de Kirchoff est présenté ci-dessous et détaillé référence [R7]. Cette
étude en relation avec Valéo-Alternateur avait été proposée à des étudiants HEI en Travaux
d’Etude et Recherche (T.E.R.) encadrés par S. Brisset.

- 72 -
Partie II : Activités de Recherche

Comparaisons sur quelques relevés

Température Réseau Expérimental Erreur


Bobinage stator 215,32 - -
Chignon 189,43 195,20 3,0%
Carcasse 127,84 130,20 1,8%
Bobinage rotor 198,76 - -

Figure II.16. Réseau de Kirchoff pour un point de fonctionnement de la machine.

Les résultats obtenus sur un point de fonctionnement ont montré la possibilité d’obtenir un
réseau thermique d’une machine typiquement tridimensionnelle, cas de l’alternateur
automobile. Une difficulté pour valider le modèle pour ‘n’ point de fonctionnement : être
capable de déterminer la variation des coefficients d’échange sachant que la machine
possédait une ventilation forcée (ventilateur interne) !

Dans la partie III de ce rapport ‘perspectives à court et à long terme’, un de nos premiers
points concerne l’amélioration et la validité pour une application vitesse variable, de modèles
multi-physiques. Pour cela et en partenariat avec le LME (Laboratoire de Mécanique et
d’Energétique) de Valenciennes, une étude aéro-thermique de machines ‘auto-ventilées’
appliquées à la traction ferroviaire, a débuté dans le cadre de la thèse d’Aurélie Fasquelle en
2005 [Th.7 - A. Fasquelle], [Fas-06], [Fas-06a].
L’idée est de pouvoir estimée au mieux ces coefficients d’échange quelque soit le point de
fonctionnement et d’intégrer la prise en compte des pertes fer, un couplage entre la partie
électrique et thermique devant être réalisé.

- 73 -
Partie II : Activités de Recherche

II.3.3. Conclusion sur la notion de couplage multi-physique

Ce couplage multi-physique est indispensable en vue d’une optimisation ou conception


optimale de machines. Il faut bien entendu pour cela valider nos modèles pour une large plage
de fonctionnement. Nous nous sommes reposés pour cela sur des calculs E.F. ou sur des
mesures expérimentales.
En ce qui concerne le modèle électro-vibro-acoustique permettant la prédiction du bruit
et des vibrations d'une machine électrique, nous avons testé la machine à différentes vitesses,
cela nous a permis de mettre en évidence les raies les plus significatives, parmi lesquels
l’harmonique de denture. Ce modèle prend en compte des paramètres de type géométriques,
électriques mais aussi mécanique.
Un outil spécifique DIVA (DImensionnement Vibro-Acoustique) a été développé sous
Matlab lors de la thèse d’Amine Ait-Hammouda.

A cet outil, notre idée est de venir coupler un réseau nodal permettant d’ajouter le
couplage thermique [Th.7 - A. Fasquelle].

Ainsi, on peut envisager une conception optimale de machines en vue de réduire par
exemple le bruit d’origine électromagnétique dès la phase de conception.

- 74 -
Partie II : Activités de Recherche

II.4. Développement d’outils dédiés

Le développement d’outils permettant la modélisation de dispositifs électrotechniques


est un point essentiel afin de répondre au mieux aux différents cahiers des charges rencontrés.
De plus, l’apport est de pouvoir concrétiser cette démarche des RdP sur différentes
applications. Un autre avantage d’avoir un outil propre est de faciliter le couplage avec des
outils d’optimisation.
Bien évidemment, le souci est la maintenance de ces outils. Pour cela, la stratégie
proposée fut de développer nos différents outils sous le même « support », représenté sur le
graphe ci-dessous.
En effet, ces dernières années, nous avons ‘centralisé’ nos différents développements
sous Matlab : « outil support ». L’avantage est de pouvoir disposer de nombreuses ‘toolboxes’
prédéfinies que ce soit pour le calcul scientifique, pour le post-processing (visualisation des
résultats) mais aussi pour l’optimisation (nombreuses fonctions proposées : SQP, GA).

Outil – support :
Matlab
1
3
Outil dédié modélisation
par RdP Outil dédié
Optimisation
essentiellement par PdE
Outil dédié
‘couplage’
électro-vibro-
acoustique

2
Possibilité de couplage
avec un outil E.F.
(OPERA ou FLUX)

Figure II.17. Développement d’outils sous Matlab

Ci-dessous, un historique est rappelé sur la création de différents outils permettant de


construire, d’améliorer et d’adapter ceux-ci en vue de les coupler entre eux et avec un code
éléments finis.

Les outils présentés sont les suivants :


a) Outils orientés ‘modélisation par RdP’
- en utilisant la M.E.F : travaux avec SIREPCE [Roi-98 & R5],
- et en utilisant des méthodes analytiques uniquement : TURBO-TCM.
b) Outil dédié ‘couplage’ permettant la prise en compte des couplages électro-vibro-
acoustique : DIVA (Dimensionnement Vibro-Acoustique)
c) Outil dédié ‘optimisation’ par plans d’expériences essentiellement présenté et
détaillé dans le chapitre III.
Différentes applications sont présentées au paragraphe IV et annexe permettant d’illustrer et
de présenter leurs différents avantages.

- 75 -
Partie II : Activités de Recherche

II.4.1. Outils exploitant l’approche des Réseaux de Perméances :

Plusieurs outils furent développés et utilisés au cours de ces différents travaux.


L’évolution de nos outils est due en partie aux évolutions des produits informatiques. Les
premières simulations de RdP ont été réalisées sous Allan-Neptunix (produit Gaz de France)
permettant de construire le RdP sous forme de boites noires et de lier ces boites : construction
d’un réseau, le système d’équations étant généré directement par l’outil [Th M.Hecquet].
Celui-ci fut couplé à un code éléments finis afin d’effectuer une étude de sensibilité de la
forme des griffes d’un alternateur automobile (exemple détaillé en annexe).

Des problèmes matériels et de simulations (initialisation de paramètres) nous ont poussés


au développement d’un premier outil propre au labo : SIREPCE [Roi-98]. Un article en
commun sur deux cas traités par Sirepce est référencé [R5]. L’outil nous permettait une plus
grande souplesse, la possibilité à l’époque de bénéficier déjà des toolboxes de Matlab pour le
calcul matriciel mais aussi pour le post-processing.
Cet outil est encore à l’heure actuelle opérationnel mais présente les inconvénients
suivants :
- Difficulté pour affiner un réseau de perméances (par exemple, considérer 3
couches au niveau de la culasse au lieu d’une seule),
- problème de gestion de la taille des matrices (le nombre de perméances était limité
à une centaine : cas de l’alternateur à griffes),
- temps de calcul relativement important dans ce cas.

Pour ces différentes raisons et surtout afin de faciliter le couplage avec nos outils
d’optimisation, les travaux de D. Petrichenko ont demandé le développement d’un nouvel
outil ‘TurboTCM’ prenant en considération ces remarques.

L’outil « TurboTCM » :

Notre idée dans cette présentation est de donner les possibilités de l’outil concernant la
définition du réseau de perméances, le paramétrage, les simulations… Une présentation
rapide est faite, suivi d’un exemple au paragraphe suivant sur la modélisation d’un turbo-
alternateur.

Reposant sur un réseau de perméances paramétré et combiné avec des calculs


analytiques, l’avantage de TurboTCM est de pouvoir déduire très rapidement le circuit
magnétique en quelques secondes. Des calculs en statique et en dynamique sont ensuite
possibles.

- 76 -
Partie II : Activités de Recherche

La réalisation de l’outil est présentée, incluant la méthode de calcul du circuit,


développée en C++, et le solveur développé sous Matlab. Celui-ci génère automatiquement le
réseau de perméances paramétré.
En ce qui concerne les données d’entrée, la fiche électrique et magnétique est nécessaire
et doit contenir : les dimensions stator et rotor, le nombre d’encoches stator et rotor, leurs
dimensions, la description complète du bobinage stator et rotor, les caractéristiques des
matériaux, les spécifications du circuit électrique, etc.
A partir de toutes ces informations, un circuit magnétique équivalent paramétré est
défini mais aussi le circuit électrique et les équations de couplage. La définition de ce réseau
couplé peut être réalisée automatiquement ou manuellement (par exemple, durant la phase de
test de l’outil).
L’outil permet de modifier la topologie du réseau de perméances (nombre de couches
variable) mais aussi la possibilité de prise en compte de géométrie complexe (figure II.17) en
insérant uniquement les coordonnées de la géométrie puis décomposition en n zones, ce
dernier point permet d’envisager d’étudier différents types de géométrie.
Ci-dessous, un exemple de réseau avec les possibilités de variation du réseau (nombre
de couches variable, nombre de dents et de pôles..):

Zone de dents « complexe »

Figure II.17. Développement d’outils sous Matlab


Quelques exemples d’exploitation de l’outil appliqué au cas du turbo-alternateur sont donnés au § IV.

Pour cette application, le nombre de paramètres géométriques et électriques varie entre 150
et 200 pour l’étude. On doit intégrer les différentes formes d’encoches mais aussi la
possibilité de relever le flux et l’induction en de nombreux points.
La deuxième difficulté réside dans le nombre de phénomènes à prendre en compte. Les
principaux concernent:
- La prise en compte des évents (canaux de ventilations),
- les têtes de bobines,
- le bobinage (prise en compte des isolants et des cales entre plans)
- la présence ou non de cales d’encoche magnétique ou semi-magnétique.

- 77 -
Partie II : Activités de Recherche

II.4.2. Outils exploitant le couplage vibro-acoustique (outil DIVA):

L’outil développé DIVA : Dimensionnement Vibro-Acoustique pour cette partie


‘couplage’ multi-physiques repose sur Matlab.
Trois parties sont distinctes :
- une première partie : paramètres d’entrée rassemblant les paramètres électriques –
mécaniques et acoustiques permettant ainsi un couplage avec des procédures
d’optimisation ;

- une seconde regroupant les modèles vibro-acoustiques qui sont alimentés par une
matrice contenant l’induction au niveau de l’entrefer fonction du temps et de
l’espace. Ainsi, nous avons la possibilité d’utiliser un code E.F. pour fournir cette
matrice et d’en déduire le niveau acoustique correspondant.

- Enfin, la troisième partie contenant la partie ‘post-processing’.

Le schéma suivant nous donne les possibilités de sortie de l’outil :

Modèle Modèle
Paramètres Modèle
vibratoire Acoustique
d’entrée Electromagnétique

θ,t)
B(θ θ,t)
F(θ Fr, modes… Spectre dB,…

B(α,t) et F (α,t)
Fr (fréquences de Niveau en dBA ;
résonances) ; amplitude des spectre
déformations ; modes ; acoustique;
Spectre vibratoire

Dans la partie qui va suivre, ces différentes outils sont exploitées sur différents
exemples afin d’illustrer l’intérêt de chacun.

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Partie II : Activités de Recherche

II.5. Conclusion sur les prototypes virtuels

Dans ce chapitre, nous avons présenté différentes possibilités de modélisation multi-


physiques d’un dispositif, définissant un prototype virtuel. La première partie concernait les
problèmes rencontrés, le niveau de granularité à choisir et les différentes approches possibles.
Plusieurs exemples illustrant différents niveaux de complexité sont donnés au § IV et en
annexe I ; de la méthode des éléments finis appliqués au cas d’un frein linéaire à courants de
Foucault aux méthodes analytiques pour le couplage vibro-acoustique en passant par les
réseaux de perméances.
Dans une seconde partie, nous avons souligné une des originalités de nos travaux qui
concerne l’utilisation de méthodes semi-numériques : modèles à constantes localisées
apportant un bon compromis temps de calcul –précision. Puisque le modèle de conception
doit être multi-physiques, les points les plus difficiles à maitriser pour un électrotechnicien
sont les aspects thermiques et mécaniques mais aussi économiques. L’électrotechnicien peut
s’efforcer de maitriser ces aspects mais la solution semble être plutôt collaboratrice et passe
par la mise en place d’équipes pluridisciplinaires.
Enfin, nos améliorations et ‘perspectives’ concernant le prototypage virtuel sont
développées dans la partie III de ce rapport ‘Synthèse et perspectives’. Elles concernent :
a) Apport de la thèse d’Aurélie FASQUELLE [Th.7]
 Développement de modèle aéro-thermique couplé au modèle vibro-
acoustique (lien avec le LME de Valenciennes)

b) Apport de la thèse de Jean Le BESNERAIS [Th.5]


 Modélisation de l’ensemble Convertisseur + machines (lien avec le
LEC de Compiègne - UTC)
 Amélioration du modèle électro-vibro-acoustique

c) Apport de la thèse de S. BUZACK [Th.4].


 Lien avec le T.U.G. Gdansk concernant le développement d’outils en
vue de réduire le bruit d’origine électromagnétique dès la phase de
conception (Couplage avec des outils de CAO comme AutoCAD)
 Calculs éléments finis avec ANSYS permettant de valider la partie
vibro-acoustique.

- 79 -
Partie II : Activités de Recherche

III] OPTIMISATION PAR PLANS D’EXPÉRIENCES

III.1. Introduction

Comme je l’ai annoncé en préambule à ce mémoire, l’objectif de l’équipe COME, son


utopie, est de rationnaliser le processus de conception et, pour cela, de le rendre entièrement
numérique.
L’élaboration de prototypes virtuels en est une étape clef. Outre la fiabilité, c'est-à-dire la
capacité du prototype virtuel à reproduire précisément le fonctionnement de la machine ou du
dispositif réel, une propriété fondamentale est la malléabilité, ou la capacité à subir des
variations de géométrie ou de matériau, voire de topologie, tout en restant fiable. L’intérêt de
disposer d’un prototype fiable et malléable est alors évident : il permet d’explorer l’espace de
conception, c'est-à-dire de balayer exhaustivement tous les points de cet espace.
Bien entendu, une telle exploration est utopique du fait même du caractère continu ou
infini de cet espace. Et même en le discrétisant grossièrement, l’exploration de cet espace
dépasse encore la capacité de traitement des calculateurs actuels.
Mais supposons que l’on puisse le faire :
a) comment alors exploiter une telle masse de données ?
b) comment discrétiser et sélectionner les meilleures solutions ?
c) enfin, qu’est-ce qu’une meilleure solution ?
Sans méthode, sans méthodologie de travail, l’esprit humain a du mal à résoudre ce
problème. La complexité du problème de conception est partiellement vaincue par la mise à
disposition d’un prototype virtuel. Malgré cela, les deux questions (a) et (b) restent
complexes. Les méthodologies de l’optimisation répondent au problème de l’exploitation des
résultats et de la sélection des solutions. En ce qui concerne la question (c), elle relève de
l’expertise des acteurs humains. Ceux-ci doivent connaître les métiers de leur entreprise, ses
savoir-faire, son environnement technique et ses clients. Il est donc impossible de donner une
réponse numérique à cette question et bien souvent les connaissances qui permettent d’y
répondre ne sont même pas formalisées. Par contre, il est possible quand même de proposer
une aide.
La situation du concepteur est très analogue à celle de l’expérimentateur qui est face à un
système ou à un phénomène physique qu’il doit identifier. Il ne peut qu’expérimenter ou
procéder à une modification du système pour en mesurer les effets. Progressivement, par ces
expérimentations, il produira des connaissances exploitables. Il identifiera les réponses ainsi
que les facteurs qui les influent, puis proposera des modèles mathématiques qui lui
permettront de manipuler les connaissances acquises.
C’est à cause de cette analogie profonde entre le concepteur et l’expérimentateur que
l’équipe COME s’est intéressée particulièrement à la méthode des plans d’expériences et l’a
privilégiée comme méthode d’exploration progressive de l’espace de conception.

- 80 -
Partie II : Activités de Recherche

La méthode des plans d’expériences nous a séduite par sa capacité à traiter les problèmes
complexes et ‘compliqués’. En effet, dans une première étape, elle permet d’identifier les
réponses intéressantes et les facteurs influents d’une conception. Elle est tout à fait capable de
traiter plusieurs réponses à la fois et, en ce sens, aide à la formulation des aspects
‘compliqués’. Elle est capable de prendre en compte simultanément un grand nombre de
facteurs et, en ce sens, aide à vaincre la complexité. Cette étape est couverte par les plans de
criblage ou « screening », généralement des plans factoriels fractionnaires comme les plans
de Taguchi [Pil-94].
Une originalité a été de proposer un screening multizones : développement de plans
particuliers, les plans treillis (thèse de S. Vivier) [Th.1] appliqués à un modèle multi-
physiques (Thèse de A. Ait-Hammouda) [Th.2].

Dans une deuxième étape, la méthode des plans d’expérience permet de construire des
modèles polynomiaux des réponses étudiées en fonction des facteurs qui ont été jugés
significatifs. A ce stade, les réponses étudiées peuvent être ensuite des objectifs ou des
contraintes. C’est un outil de modélisation et d’optimisation local car la recherche d’un
extremum sur une surface polynomiale quadratique ou linéaire est un problème simple. Cette
étape est couverte pour les plans dit de RSM ‘Response Surface Method’ ou méthode des
surfaces de réponse.
Ce point a été testé sur de nombreux cas mais de façon « local », c’est à dire sur un
domaine physique seul : cas de l’étude des freins à courants de Foucault avec la conception
d’un FCF respectant le bon compromis entre la force de freinage et la force d’attraction [CR.3
– CR.4], [D3].

La méthode des plans d’expériences a toujours été considérée comme une méthode
d’optimisation par ceux qui s’en sont servis ou l’ont promue. Par exemple, elle est utilisée
couramment dans l’industrie comme outil de réglage optimal d’un procédé.
Avec la thèse de S. Vivier [Th.1], la contribution apportée concerne le développement des
méthodes heuristiques construites sur l’utilisation des plans d’expériences et qui sont des
stratégies habituelles d’optimisation par plans d’expériences : le glissement de plans, le zoom,
l’enchainement de plans, les plans treillis. Elles sont détaillées par la suite.

Avant de présenter ces différentes possibilités, un rappel historique de la méthode des plans
d’expérience est donné.

- 81 -
Partie II : Activités de Recherche

III.2. La méthode des Plans d’Expérience (PdE)

Historique :

Cette technique est apparue au début du siècle avec les travaux de Fisher (1925). Les
premiers utilisateurs furent les agronomes car il était nécessaire, aux vues de la durée d’un
essai (une année), de réduire leur nombre.
Puis, en 1960, Taguchi publia des tables, dites orthogonales, ce qui permis de synthétiser
et simplifier l’utilisation des plans d’expériences mais aussi de permettre une large diffusion,
surtout auprès des industriels [Pil-94].
Ces documents furent publiés et repris par [Box-87], [Gou-88] pour une plus grande
vulgarisation. A présent, cette technique représente un bagage scientifique nécessaire pour
tout expérimentateur. Dans le domaine du génie électrique, quelques références apparaissent
dans les années 90 : quelques articles présentent des travaux où la méthode des plans
d’expériences est employée comme méthodologie de base de l’étude [Gar-95], [Dro-97], [Gil-
97], [Dyc-99], [Zao-00], [Cal-01].

Nous allons à présent montrer l’intérêt de l’utilisation de la méthode des plans


d’expériences dans la démarche de conception et d’optimisation de dispositifs
électrotechniques.

Intérêt de l’approche (pourquoi les PdE) ?

L’approche permet de déterminer l’influence des facteurs en un nombre d’essais ou


d’expériences réduit. En effet, faire varier un facteur à la fois sur un dispositif s’avère
inadéquate et même inexploitable lorsque le nombre de facteurs est considérable avec des
contraintes importantes fixées par le cahier des charges.

A titre d’exemple :
Une façon naturelle d’identifier le rôle d’un facteur X sur une réponse Y d’une expérience est d’étudier
l’influence de plusieurs de ses valeurs alors que le niveau des autres variables reste fixe. Le tracé de la courbe
Y=f(X1, X2, X3, ……Xn) est alors possible. Elle représente l’évolution de Y en fonction de X1 avec une invariance
des autres facteurs. Il faudrait effectuer la même opération pour X2, X3, ….Xn pour voir leurs influences sur le
système. Au mieux le phénomène est modélisé et connu sur ‘n’ droites. Cette connaissance est inexploitable.
Avec une telle approche, le nombre d’expériences à réaliser est élevé. A titre d’exemple, l’étude de l’influence
10
de dix facteurs en prenant quatre points par variable nécessite 4 simulations; ce qui est difficilement
10
envisageable. En ne prenant plus que deux points par variable, il y a encore 2 , c.a.d. 1024 essais à réaliser, ce
qui reste important.
A la différence de cette approche classique, la méthode des plans d’expériences impose de faire varier tous les
facteurs à la fois et à chaque expérience mais de manière planifiée et raisonnée. Cette méthode tente par un
nombre restreint d’essais (utilisation de plans fractionnaires) d’étudier l’effet de chaque facteur influent sur
l’expérience réalisée. Plutôt que d’étudier indépendamment l’effet de chaque facteur, la méthode calcule l’effet
d’un facteur à partir d’une différence de moyenne, ce qui est statistiquement la meilleure solution.

- 82 -
Partie II : Activités de Recherche

Ainsi, l’approche présente l’intérêt de traiter des problèmes avec un grand nombre de
facteurs tout en réduisant le nombre de simulations. De plus, en ce qui concerne l’objectif
d’optimisation du dispositif (paragraphe III.3), les PdE permettent de conserver un modèle
équivalent des phénomènes investigués et de fournir la sensibilité de l’optimum.
Cet apport s’avère très important et la distingue des méthodes déterministes (gradient
conjugué, plus grande pente,…) qui ne donnent qu’un seul point. Cet aspect est renforcé dans
le cas d’une étude de systèmes multi-physiques complexes car il travaille avec des modèles
‘réduits’.

Par contre, l’étude de systèmes électrotechniques modélisés soulève deux difficultés : les
modélisations utilisées ne sont pas obligatoirement fidèles aux dispositifs originels et il existe
dans tous les cas une incertitude typiquement expérimentale due à la construction et à
l’utilisation des modèles eux-mêmes.

Rappel sur les PdE

Le terme Méthode des Plans d’Expériences désigne une méthodologie complète pour la
caractérisation comportementale d’un système. Elle est basée sur la modification et la mesure
des variables propres au dispositif considéré ; cela comprend principalement les grandeurs
étudiées ainsi que leurs sources de variation.
Par conséquent, cette méthode cherche à établir des liens entre 2 types de variables :
- la réponse : grandeur physique étudiée;
- les facteurs : grandeurs physiques modifiables par l’expérimentateur, sensées
influer sur les variations de la réponse.
Plus précisément, elle vise aussi bien à comprendre les relations liant la réponse avec les
facteurs, que les facteurs entre eux. Pour cela, la solution proposée consiste dans tous les cas à
établir un modèle, exprimant la réponse en fonction des facteurs.

Pour bâtir ce modèle, il faut appréhender ces variations. Celles-ci sont déduites des
résultats de séries d’expériences, c’est-à-dire de plusieurs configurations pour lesquelles les
valeurs des facteurs sont différentes. Il s’agit ici de la notion de plan d’expériences (PdE),
correspondant à la réalisation d’une série de N expériences.
La réalisation d’un plan revient à déterminer la valeur de la fonction réponse pour ces N
configurations. Une relation de modélisation en est alors déduite.
Cette méthode s’appuie essentiellement sur des bases statistiques et algébriques. Cette
particularité induit la possibilité quasi-permanente de connaître les erreurs concédées sur les
données expérimentales et sur celles qui en sont déduites.
Toutes les variables considérées sont assimilées à des variables aléatoires. Par
conséquent, la majorité des développements théoriques statistiques peuvent compléter les
fonctions originellement attribuées à la méthode des plans d’expériences.

- 83 -
Partie II : Activités de Recherche

Les deux principales utilisations possibles de la Méthode des Plans d’Expériences (MPE)
sont :
- la technique du screening :
Parmi les facteurs recensés par l’expérimentateur, cet outil permet de déterminer
ceux qui ont une influence statistiquement non négligeable sur les variations de la
réponse.
- la méthodologie des surfaces de réponse [Gou-96] :
Les variations de la réponse sont calculées en fonction des facteurs précédemment
jugés influents. Cette étude est davantage quantitative, le but étant de déterminer
comment la réponse varie.

Dans cette partie et afin d’illustrer directement notre chapitre, plusieurs exemples
sont repris. En annexe, quelques papiers correspondants sont fournis afin de détailler
les figures choisies.

III.2.1 Applications des Plans d’Expériences au L2EP :

Différents dispositifs ont été testés au laboratoire :


- étude d’une machine synchrone à aimants [Gil-97], [Gil-00], utilisation de la
technique des PdE et de la technique de zooms ;
- le développement de différentes stratégies et la réalisation d’un superviseur
d’optimisation par PdE : SOPHEMIS [Th.1 - S. Vivier] (annexe I.4)
- l’étude d’un frein linéaire à courants de Foucault [CR.1, CR.3 & CR.4] (Annexe
I.3 et § suivant)
- l’optimisation de la forme des griffes d’un alternateur automobile [thèse M.
Hecquet + CR.2] (annexe I.1.1),
- enfin, l’application aux cas de machines de traction ferroviaire (synchrone et
asynchrone) avec l’utilisation de modèle multi-physiques et l’application du
Screening multizones [Th.2 – A. Ait-Hammouda], [CR.5] (Annexe I.2 et §
suivant)

Quelques illustrations sont données directement dans ce chapitre III ainsi qu’un exemple
détaillé au chapitre IV. En annexe, différents articles assurent un complément sur ces
différents cas traités.

III.2.1.1. Technique du criblage (Screening)

Parmi les facteurs recensés par l’expérimentateur, cette approche permet de déterminer
ceux qui ont une influence statistiquement non négligeable sur les variations de la réponse. On

- 84 -
Partie II : Activités de Recherche

peut donc ainsi procéder à une simplification du problème, par élimination des facteurs peu
influents [Gou-96] [Gar-95].
Pour déterminer l’influence d’un facteur, il suffit de lui faire prendre 2 niveaux différents
et d’observer les variations induites de la réponse étudiée.
Ainsi, de manière générale, pour évaluer les effets de plusieurs facteurs grâce à un seul
plan d’expériences, il faut faire en sorte que :
– chaque facteur prenne (au minimum) 2 niveaux différents;
– le nombre d’expériences définies pour un niveau donné de facteurs soit toujours
constant de façon à ne pas introduire de biais : c’est la propriété d’orthogonalité.
Les PdE de screening sont tous dérivés des matrices factorielles complètes et plus
généralement des matrices d’Hadamard. On peut ainsi citer les plans factoriels complets et
fractionnaires, les plans de Plackett-Burman ainsi que les plans de Taguchi [Pil-94].
Les modèles déduits de tels plans peuvent être uniquement du premier ordre et prendre
également en compte tout ou partie des interactions entre les facteurs.

Afin d’illustrer cette partie, un premier exemple est choisi : le Frein linéaire à courants de
Foucault (FCF). Pourquoi avoir choisi cet exemple ??
Pour cette application, la modélisation fine des courants induits était nécessaire afin de
calculer les forces de freinage et de répulsion liées à ces courants induits dans le rail. Nous
utilisons pour cela la méthode des éléments finis (M.E.F.) en magnétodynamique 3D. La
technique des PdE est alors bien adaptée à ce type d’étude ayant des temps de calculs
importants et la recherche d’une conception optimale est donc tout à fait possible par la
méthode des éléments finis associée au PdE.

Notre objectif dans cette partie se limite à illustrer nos développements théoriques
comme l’emploi de l’analyse de la variance dans le cas de prototypes virtuels.

Le principe de fonctionnement du FCF, le modèle éléments finis tridimensionnel, et


surtout la validation par l’intermédiaire d’essais expérimentaux sont détaillés en annexe I.3.

Application à l’étude du frein linéaire à Courants de Foucault

La méthode des éléments finis a été choisie pour répondre au cahier des charges et a
permis d’étudier une structure tridimensionnelle en considérant de nombreux phénomènes
comme la circulation des courants induits.
L’objectif est de concevoir une structure linéaire réalisant un bon compromis entre la
force de freinage à maximiser et la force d’attraction à minimiser [R8].
Les valeurs fixées par le cahier des charges sont les suivantes :
- Fatt <= 15kN (force d’attraction),
- Ffrein >= 25% de la force de freinage totale (c’est-à-dire Ffrein >= 7.5kN /patin),

- 85 -
Partie II : Activités de Recherche

et ceci pour une vitesse égale à 90 à 100km/h, à peu près 25m/s.

Dans un premier temps, il nous faut identifier les facteurs influents. Le nombre de
facteurs et les phénomènes à prendre en considération dans l’optimisation du dispositif sont
très nombreux. Outre la valeur des ampères-tours placés dans les bobines, les paramètres
géométriques susceptibles d’influencer les performances du dispositif sont définis sur la
figure III.1.

Figure III.1. Vue d’un pôle, définition des paramètres de conception, et exemple d’un maillage 3D.

Ces paramètres sont : l’épaisseur de l’entrefer (e), la hauteur du pôle (Hpol), l’épaisseur
de la culasse (Hy), le nombre de pôles (Npol), la dimension du bas de pôle (Lbp), le nombre
d'ampères-tours imposés (NI).
Le pas polaire L est lié au nombre de pôles, la longueur totale du dispositif étant
imposée. Les bobines, alimentées par un courant continu, sont placées autour des pôles, la
valeur des ampères-tours totaux est maintenue constante.
Un plan de screening est réalisé dans le but d’identifier les facteurs les plus significatifs.

Deux niveaux sont choisis pour chaque facteur dans le but d’établir les effets de ceux-ci
ainsi que leurs interactions sur les forces. Ces niveaux sont :
e : emoy mm ± 1 mm; Hpol : 70 mm ± 10mm; Hy : 45 mm ± 15mm
Lbp : de 0 à 30%; Npol : de 6 à 10; j : de 6 à 8 A/mm²

Le plan factoriel complet requiert 26 expériences, c.a.d, 64 tests, ce qui représenterait un


temps de calcul total maximum de 36 jours (avec une moyenne de 12h/calcul) !!!

Il est alors judicieux de choisir un plan factoriel fractionnaire. Pour cela, il faut savoir
que :
- réduire le nombre d’essais revient à aliaser (ou confondre) le facteur principal
avec une interaction d’ordre élevée,
- il faut alors connaitre le niveau ou l’ordre des interactions qui nous paraissent
négligeables.

- 86 -
Partie II : Activités de Recherche

Pour les différentes études traitées, nous avons supposé comme négligeable toute
interaction supérieure ou égale à 3. Ainsi, nous avons retenu un plan à seulement 16
simulations : plan 26-2. La résolution, la notion d’alias et de générateur associé sont
nécessaires à la bonne compréhension permettant ainsi d’effectuer le bon choix du plan. Ces
informations ainsi que les différentes tables sont répertoriées dans les travaux de S. Vivier
[Th.1].
Pour le plan choisi, les facteurs 5,6 sont par conséquent aliasés avec des interactions
d’ordre 4. On définit alors l’effet moyen d’un facteur X1 sur la réponse Y comme :

E1 = (Y+ moy - Y- moy ) / 2


Avec :
Y+ moy : moyenne des réponses lorsque X1 prend son niveau haut (valeur max.)
Y- moy : moyenne des réponses lorsque X1 prend son niveau bas (valeur min.)

Ainsi, simplement par l’examen des effets, les facteurs peuvent être classés entre eux
suivant leur capacité plus ou moins forte à faire varier la réponse étudiée (quelques exemples
de graphes des effets seront fournis sur les différents cas traités).

Puis, l’analyse de la variance permet l’exploitation des résultats [Gou-88], [Poi-TI] en


discriminant les effets des facteurs qui sont les plus significatifs pour la réponse étudiée : dans
notre cas, la force de freinage. Un exemple de traitement est donné figure III.2.

brf : force de freinage


(réponse)

a : Npol
d:j
b: Hy
e : e (entrefer)
c : Hpol
f : Lbp

Facteurs significatifs
(niveau de
signification de 95%)

Figure III.2. Analyse de variance et effets des facteurs (v= 50 km/h)


(Outil SOPHEMIS présenté en annexe I.4)

En conclusion de cette analyse, 2 facteurs sont déclarés influents avec un niveau de


signification de 95% : le nombre de pôles et le courant d’excitation j, pour le domaine choisi.
Ces différents facteurs, pour la vitesse considérée, sont classés par ordre d’influence sur la
force de freinage. Pour exemple, l’épaisseur de la culasse a 3 chances sur 4 d’avoir un effet
sur les variations des forces. Ainsi, celui-ci peut également être conservé. De nombreux tests

- 87 -
Partie II : Activités de Recherche

ont été effectués ainsi qu’une utilisation originale de l’analyse de la variance, qui démontrent
la validité des facteurs retenus.
En effet, l’analyse de la variance repose sur la détermination de la variance résiduelle
(appelée ‘approche 1’ ci-dessous) qui est construite à partir des interactions d’ordre élevé,
jugées d’influences faibles. Dans le tableau 1, on a placé la valeur de cette variance résiduelle
en fonction des interactions d’ordre ‘5+6’, d’ordre ‘4+5+6’, etc., jusqu’à la détermination de
la variance résiduelle qui englobe toutes les interactions du problème : ‘2+3+4+5+6’
Pour nous permettre d’identifier les interactions d’ordre ‘5+6’ par exemple, des
expériences supplémentaires ont été réalisées afin d’estimer cette variance ‘résiduelle’, notre
intérêt étant de valider notre hypothèse : les interactions d’ordre élevé peuvent être utilisées
pour le calcul de la variance.
L’autre technique ou approche n°2 consiste à évaluer une erreur dite expérimentale, plus
classiquement employée. Celle-ci est plus difficile à appliquer sur un prototype virtuel car la
répétition d’une même expérience dans les mêmes conditions donnera toujours le même
résultat.
Ainsi, pour valider notre hypothèse, avec l’exemple du frein linéaire, on a considéré
différents maillages de la structure, plus ou moins fins, avec ou sans l’utilisation de
différentes techniques d’up-winding pour ce type de problème. Ces différents modèles ont été
définis de la façon suivante, le premier modèle donnant de bons résultats sur la force de
freinage par rapport aux essais expérimentaux [CI.21 & 22], [Inr-96]: la variation du nombre
de nœuds de 10%, l’utilisation du maillage auto-adaptatif et l’utilisation de différentes
techniques d’up-winding (Hughes ou Streamline);
Un même plan d’expériences a été défini et différentes valeurs de force de freinage sont
obtenues. Ensuite, pour chaque expérience, la variance correspondante est calculé, et nous en
déterminons la moyenne : 0,8611.

Approche 1 Approche 2
Ordre des
(Variance (variance
interactions
résiduelle) ‘expérimentale’)
5+6 0,0029
4+5+6 0,036 0,8611
3+4+5+6 0,3752
2+3+4+5+6 3,048

Tableau III.1. Comparaison entre les variances ‘résiduelle’ et ‘expérimentale’

En conclusion, l’ordre de grandeur de la variance ‘résiduelle’ construite à partir des


interactions d’ordre supérieur à 2 est comparable à celui donnée par l’erreur dite
expérimentale, ce qui nous permet de valider notre hypothèse.

En ce qui concerne les résultats obtenus par le screening, l’intérêt est de faire ressortir
quelques facteurs pour ensuite utiliser une approche plutôt quantitative : la R.S.M. ou alors
directement une méthode d’optimisation.

- 88 -
Partie II : Activités de Recherche

Pour cela, différents domaines d’étude ont été testés et le choix de facteurs influents
demande d’explorer un domaine le plus large possible tout en conservant une échelle
relativement petite pour celui-ci. Dans notre cas, il faut, par exemple, valider le choix des
facteurs pour différentes vitesses mais aussi pour des variations de facteurs différentes.
De ces remarques découlent le screening multizones ou global. En effet, il est intéressant
de valider notre choix de facteurs influents : s’assurer que ceux-ci le resteront quelle que soit
par exemple la vitesse de fonctionnement.

III.2.1.2. Technique du criblage multidimensionnel ou multizone

Un apport original fut d’étendre cette technique à l’étude d’un domaine ‘discrétisé’. En
effet, comme nous l’avons précisé précédemment, afin de s’assurer de la pertinence de nos
choix de facteurs, il s’avère indispensable de valider ce choix sur ‘n’ domaines de variations.
Pour cela, un choix judicieux de plans fut développé : les plans ‘treillis’. Ces plans ont été
développés par S. Vivier lors de sa thèse [Th. S. Vivier] et furent tout d’abord appliqués avec
succès au cas d’une bobine supraconductrice (Workshop S.M.E.S.) [R9]. L’objectif ne se
limitait pas à déterminer des facteurs influents mais aussi à retrouver le point optimal connu.

Démarche :
Les plans ‘treillis’ ont été conçus comme un plan fractionnaire multi-niveaux ou
équivalent à un plan grille. Pour exemple, sur la figure III.3.a, le plan factoriel de base choisi
est un plan factoriel fractionnaire 23-1. Une association judicieuse, permutation des nœuds,
permet de construire un maillage (Figure III.3.b).
Les propriétés des plans fractionnaires sont conservées : règle d’orthogonalité par
exemple. De plus, un avantage important est la possibilité de diviser le nombre d’expériences
en correspondance avec un plan grille par 2, 4, 8, etc… en fonction du plan fractionnaire
choisi. x3

-1 1
a x2

1
Premier plan Second plan x1
(générateur I=abc) (générateur I=-abc)
Fig. III.3.b. Plan treillis à 3 facteurs avec Nn1=3,
Nn2=5, Nn3=3 (nbre de subdivisions)
Figure III.3.a : association de 2 plans
Les deux exemples qui suivent reprennent ce type de plan et surtout présentent l’intérêt
d’explorer le domaine tout en réduisant le nombre d’expériences. Le premier exemple
concerne le cas d’une machine synchrone à aimants : modèle décrit dans la thèse d’Amine
Ait-Hammouda [Th.2], [R10]. La démarche en ce qui concerne l’obtention du modèle vibro-
acoustique a été définie au § II.3.

- 89 -
Partie II : Activités de Recherche

Application au cas d’une machine synchrone à aimants et une machine asynchrone :

a) Cas N°1 : Facteurs influents sur le bruit d’origine électromagnétique appliqués à une machine
synchrone à aimants [R11] , [Th. Ait-Hammouda].

Cette machine est composée de 8 pôles rotor, aimants montés en surface et de 48 dents
stator (figure III.4). La puissance de la machine est de l’ordre de 250kW, machine réalisée par
Alstom-Transport à Ornans. Le modèle électro-vibro-acoustique est analytique et a été validé
par élements finis et par des essais expérimentaux (annexe I.2). Notre objectif était de
prédéterminer le bruit d’origine électromagnétique du fonctionnement de la machine
synchrone à vide [R11];
Une étude de screening en considérant cinq facteurs, présentés ci-dessous, est réalisée. La
réponse étudiée concerne le bruit d’origine électromagnétique.

Table III.2. Intervalles de variations –


Analyse de screening

Facteurs Niveau bas Niveau haut


lse Lse min Lse min + 20%
hyoke hyoke min hyoke min + 20%
alp 30° 32°
e e min e min + 20%
hmag 10 mm 12 mm

Facteurs choisis :
lse : ouverture des encoches statoriques;
hyoke : hauteur de culasse;
alp : ouverture de l’aimant;
e : épaisseur de l’entrefer;
hmag : hauteur de l’aimant;
Figure III.4 : 1/8 de machine avec la
caractéristique de l’aimant.

Dans un premier temps, un screening ‘classique’ sur ce domaine pour une vitesse
constante de 3000 tr/min est réalisé. Le graphe des effets est présenté pour ces 5 facteurs sur
la figure III.5.
14
dB
12

10
Effects

2
95% 0 .2 1 4 7 8
0
95% -0 .2 1 4 78

hyoke e hmag alp lse


Figure III.5. Graphe des effets des facteurs principaux

- 90 -
Partie II : Activités de Recherche

* Note sur la limite de 95% : on utilise le test de Fisher-Snedecor qui à partir d’une loi statistique permet de
comparer 2 variances afin de connaitre si le facteur est influent ou non. Ces 2 variances ont été présentées au §
précédent. Ce niveau est fixé arbitrairement et peut-être augmenté à 99%.

Premièrement, ce résultat montre que l’ouverture de l’aimant (alp) est un facteur très
influent sur le bruit : +15dB sur la valeur moyenne en augmentant l’ouverture de 30 à 32°.
La hauteur de la culasse ainsi que l’ouverture de l’encoche et l’entrefer sont aussi
significatifs : effet supérieur à la limite de 95%* imposée lors de l’analyse de variance. Il faut
augmenter leur valeur pour réduire le niveau de bruit.
Remarque : le résultat concernant la hauteur de culasse ne vérifie pas toujours cette
tendance. En effet, on peut obtenir des effets « inverses » sur le bruit dans le cadre d’une
application à vitesse variable [R14 – article fourni en annexe].

En ce qui concerne le 5ième facteur (hmag), il est à la limite des facteurs influents pour ce
niveau de 95%. Bien entendu, ces conclusions ne sont valables que dans le domaine considéré
et pour la vitesse considérée ! On peut par conséquent insérer le facteur ‘vitesse N’ et ainsi
observer la validité de nos conclusions dans le cas d’une étude à vitesse variable.
L’étude suivante va prendre en considération ce facteur supplémentaire : la vitesse de
rotation et subdiviser le domaine d’exploration.

Utilisation d’un plan “treillis”:

La définition du plan est la suivante : 6 facteurs considérés avec 3 niveaux pour le domaine
d’étude. Les facteurs sont les mêmes que précédemment en ayant ajouté la vitesse, ceci afin
de valider ses effets sur toute la plage de variation.
La réponse considérée étant le bruit d’origine électromagnétique, il est important
d’augmenter le nombre de subdivisions à 4, c.a.d. 5 niveaux pour le facteur vitesse ‘N’, ceci
se justifie afin d’observer son influence du paramètre fonction des résonances mécaniques de
la machine. La figure suivante présente le détail du plan choisi (outil SOPHEMIS) :

Figure III.6. Définition d’un plan treillis

- 91 -
Partie II : Activités de Recherche

6-2
Le plan fractionnaire de base choisi est un plan 2 . Ce plan treillis ne compte que 312
expériences au lieu de 1215 expériences pour un plan grille.

Analyse de screening “multizones”

6-2
Pour chaque plan fractionnaire 2 , ce qui correspond à chaque sous-domaine, des analyses
de screening peuvent être calculées sur ce plan ‘treillis’ [Th 1], à partir des 312 expériences.
Un point à noter, du fait de la récupération de points lors de l’association des plans, on obtient
un nombre d’analyses supérieur au nombre initial d’expériences.
Différents moyens de représentations peuvent être effectués et sont présentés dans la thèse
de S. Vivier [Th.1].
Pour exemple sur la figure III.7, des représentations 3D sur l’influence de l’ouverture de
l’aimant et sur l’effet de culasse qui montre l’importance du sous-domaine choisi ; on
retrouve l’analyse précédente dans le sous-domaine 2 de ‘alp’

alp
Hyoke

a) Effet de l’angle ouverture b) Effet de la hauteur de culasse


d’aimant sur le bruit en (dB) sur le bruit en (dB)

Figure III.7. Variations de l’ouverture de l’aimant (alp) et de la hauteur de la culasse (Hyoke) sur le bruit.
Pour les intervalles de vitesses suivants : 1: 2500 à 3000 tr/min; 2: 3000 à 3500tr/min; 3: 3500 à 4000tr/min;
4: 4000 à 4500tr/min;

Dans les 2 sous-domaines, le facteur alp est très influent (± 15 dB), permettant soit de
réduire ou d’augmenter le bruit. Ce point sera confirmé dans la partie R.S.M. §3.3. La
modification de la vitesse affecte la valeur maximale du bruit mais de façon modérée en
comparaison avec la modification de l’ouverture d’aimant. On passe par un maximum pour la
zone 2 : N compris entre 3000 et 3500tr/min.
En ce qui concerne la hauteur de culasse (figure III.7.b), il est possible de visualiser les
effets max. et min. en fonction du sous-domaine choisi. L’effet de la vitesse associée à la
variation de la hauteur de culasse modifie les variations de la réponse : de 0 à 2dB. Bien
entendu, en comparaison avec les résultats précédents, cette variation reste faible.

En conclusion sur cette étude de la MS à aimants, les trois facteurs ‘alp’, ‘hyoke’, et N sont
des facteurs à prendre en considération, l’ouverture de l’aimant ayant un effet important
devant les autres facteurs. L’entrefer ‘e’ et l’ouverture de l’encoche ‘les’, pour la plage de
variation considérée, reste des facteurs influents mais avec des variations sur le bruit inférieur
à 1dB. Enfin, le facteur ‘hmag’ n’apporte que peu de modifications sur la réponse.

- 92 -
Partie II : Activités de Recherche

Un autre plan a été considéré et présenté dans la référence [R13] avec 5 niveaux pour
chacun des facteurs contribuant à renforcer les conclusions précédentes.

Quelques surfaces de réponses et la déduction de zones optimales sont présentées dans le


point suivant correspondant à la R.S.M.

b) Cas N°2 : Facteurs influents sur le bruit d’origine électromagnétique appliqués à une MAS [R14],
[DEA D8], [Th. 2 – A.Ait-Hammouda]

La machine est détaillée en annexe I.2.


L’étude de screening, détaillée ci-dessous, pour cette machine portait sur 10 facteurs. La
démarche est rigoureusement la même que précédemment. Dans cet exemple supplémentaire,
nous présentons l’intérêt de l’approche sur un nombre de facteurs plus importants et les effets
d’interactions entre les facteurs.
On a montré qu’il ne suffit pas d’accroitre la hauteur ou l’épaisseur de culasse d’une
machine pour réduire le bruit d’origine électromagnétique lors d’un fonctionnement à vitesse
variable. Le point important dans ce cas d’étude est surtout d’éviter les résonnances.

Pour cette étude, avec 10 facteurs, la réalisation d’un plan factoriel complet nécessite 210
simulations soit 1024 simulations ce qui est prohibitif en temps de calcul (une simulation
nécessitant à cette période plus de 5 min). Un plan factoriel fractionnaire 210-3 est choisi, ce
qui nécessite 128 expériences. Avec ce plan, on considère que les interactions d’ordre
supérieur à deux sont négligeables. Seule la fréquence de fonctionnement sera subdivisée afin
de valider le choix des facteurs pour différentes plages de variations de vitesse.

Tableau III.3 : facteurs et plage de variation.

Identifiant Description Niveau bas Niveau haut Unité


(-1) (+1)
Zs Nombre d’encoches au stator 36 54
Zr Nombre d’encoches au rotor 40 44
lse Ouverture d’encoche statorique lse lse + 20% M
lre Ouverture d’encoche rotorique lre lre + 20% M
hcul Épaisseur de la culasse hcul hcul + 20% M
e Entrefer e e + 10% M
L1 Longueur du stator L1 L1 + 10% M
L2 Longueur du rotor L2 L2 + 10% M
Da Diamètre d’arbre Da Da + 10% M
Mst1 Masse volumique de la tôle 7.25 8.05 Kg /dm3

La fréquence de fonctionnement varie de 30Hz à 130Hz, ce qui correspond à une vitesse


variant de 600 tr/min à 2600tr/min.

- 93 -
Partie II : Activités de Recherche

L’histogramme des effets moyens permet de juger rapidement des effets relatifs des
facteurs sur la réponse : le niveau acoustique en dB (figure III.8.a). C’est ainsi que l’on
constate l’extrême importance des facteurs : nombre d’encoches au stator Zs, nombre
d’encoches au rotor Zr ainsi que de leurs interactions (figure III.8.b).

Effets moyens
Fréq. Effets moyens Fréq.
6 (Hz) Freq
(Hz)
(Hz)
10
4
8 30
2 30 6 50

Bruit (dB)
0 50 4 70
Bruit (dB)

Zs Zr lse lre hcul e L1 L2 Da Mst1 2 90


-2 70
0 110
-4 90 -2 Zs Zr Zr hcul 130
-6 110 -4

130 Interactions
-8
-10
-12
Facteurs

(a) (b)
Figure III.8. : Effets moyens des facteurs principaux (à gauche) et des interactions principales (à droite)

Sur ces 2 graphes, il est important de souligner l’amplitude de variation du facteur ‘Zr’ (+5
à -11dB) et de l’interaction ‘Zs-Zr’ (+9dB). De plus, la fréquence d’alimentation modifie
considérablement les tendances comme pour la hauteur de culasse, le nombre de dents stators
mais aussi l’interaction ‘Zr-hcul’. Par exemple, l’effet de ‘Zr’ sur le bruit est de –11dB pour la
fréquence la plus faible de 30Hz alors qu’il passe par un maximum de +5dB pour 90Hz.
Sur ces graphes, on peut remarquer par ordre les effets notables des facteurs ‘Zs’, ‘hcul’,
‘lre’, ‘L1’, ‘e’, ‘lse’, et ‘Mst1’, de même que l’interaction ‘Zr-hcul’, alors que les effets des
facteurs L2 et Da sont quasiment nuls.
Pour pouvoir juger du caractère significatif d’un facteur, on utilise l’analyse de la variance.
Les résultats obtenus par l’analyse de variance montrent la difficulté à sélectionner un facteur
influent pour toute la plage de variation. Les facteurs ‘Zr’, ‘hcul’, ‘Zs’ et ‘lre’ peuvent être
sélectionnés comme facteurs influents. En ce qui concerne les interactions, la sélection de ‘Zr’
impose le facteur ‘Zs’, idem pour ‘Zr & hcul’ [Th.2 – A. ait-Hammouda].
L’interaction ‘Zs-Zr’ rappelle effectivement que pour concevoir une machine peu
bruyante, il faut commencer par choisir une « bonne combinaison » de dents stator-rotor, mais
ce critère n’est bien entendu pas suffisant.

Afin d’observer l’effet de chaque grandeur et surtout leur apport au niveau de la variation
du niveau acoustique, une représentation différente est proposée. Ci-dessous, pour exemple, à
f=90Hz :

- 94 -
Partie II : Activités de Recherche

Cumul des % d'augmentation


100
99.6759
99.3225
96.4714

91.877

86.9215

81.1315
1) Le facteur b (Zr) apporte 50.06% sur la
75.3089 variation du niveau acoustique
2) Le signe (-) ou (+) rappelle si le facteur
augmente ou diminue la réponse
67.3582 3) Dans notre cas, la somme des 3 facteurs
b : Zr ‘Zr’, ‘hcul’, ‘lre’ modifie la réponse à hauteur
e : hcul de 75.3%
d : lre

50.0629

b(-) e(-) d(-) c(-) g(+) f(+) a(-) h(+) i(+)

Figure III.9. : Classement des facteurs à f=90Hz

En conclusion, le dernier graphe permet de situer l’apport de chaque facteur sur la


réponse et donne une information supplémentaire en complément de l’analyse de variance.

Ayant montré les différentes possibilités de sélections de facteurs par un criblage


multizones, une étude quantitative par surface de réponse peut être envisagée en retenant les
facteurs influents. Quelques uns de ces exemples sont repris afin d’illustrer l’intérêt de
l’approche.

III.2.1.3 Méthodologie des surfaces de réponse

Les variations de la réponse sont calculées en fonction des facteurs précédemment jugés
influents lors de l’analyse de screening. Cette étude est davantage quantitative, le but étant de
déterminer comment la réponse varie [Box-87], [Gou-96].
Dans ce contexte, les modèles utilisés permettent généralement de prendre en compte les
variations quadratiques de la réponse. De ce fait, chaque facteur doit prendre au minimum 3
niveaux différents. Un ensemble d’outils complémentaires peut alors être utilisé pour évaluer
la qualité de la modélisation et analyser les variations décrites par les modèles. La
méthodologie des surfaces de réponse repose sur la construction de plans particuliers appelés
couramment plans de RSM (Response Surface Methodology). On peut citer les plans
Doehlert, grilles, Box–Behnken , etc.

Un apport original a été de réutiliser les plans treillis [Th.1 - S.Vivier], cette fois-ci
appliqués au cas de la RSM. En effet, deux possibilités, le plan de base peut être plus
sophistiqué ou alors une extension du plan de screening peut être envisagée. En effet, on peut
décider de déterminer les points manquants par interpolation permettant un gain de temps
considérable. Pour cela, il faut bien entendu que le domaine soit identique. Dans les exemples

- 95 -
Partie II : Activités de Recherche

de la MS à aimants et la MAS, les deux machines appliquées à la traction ferroviaire, nous


avons appliqué cette démarche de réutiliser le plan treillis associé à une méthode
d’interpolation.

Plusieurs exemples présentant différents types de représentations sont détaillés ci-


dessous. Dans un premier temps, le frein linéaire à courants de Foucault est présenté
brièvement en annexe I.3 et détaillé dans les références [R8], [CI.21], [CI.22]. D’autres
exemples sont référencés comme le cas d’une machine synchrone [Gil-98], [Gil-00].

Application à l’étude du frein linéaire à Courants de Foucault

⇒ Référence [DEA D3] ; [Th S. Vivier] ; [R8] ;

Lors de l’étude de criblage présentée au § III.2.1.1, seuls 2 facteurs – le nombre de pôles


et le courant d’excitation – sont pris en compte et étudiés pour différentes vitesses. En ce qui
concerne la hauteur de culasse Hy, sa valeur est fixée de façon à ce que l’induction dans la
culasse soit en dessous de 1.5-1.6T. L’épaisseur de l’entrefer est fixée à sa valeur maximale.
Sur la figure III.10, les résultats de simulations présentent la variation du rapport Force
de freinage/Force d’attraction en fonction du nombre de pôles (Npol) et de la vitesse.
Le maximum de force de freinage est obtenu pour 6 ou 8 pôles mais le rapport Ffrein/Fatt
est maximum pour un modèle 10 pôles et une vitesse égale à 25m/sec. En effet, la force
d’attraction décroît très rapidement en fonction de la vitesse, ce qui explique l’augmentation
de plus de 10% du rapport des forces.

Force (N) 40% 9000 Force (N) 50%


12000 Ffrein/Fattr (%) 8000 45%
35%

7000
Ffrein/Fattr (%) 40%
10000 30%
35%
6000
8000 25%
30%
5000
20% 25%
6000 4000
15% 20%
4000 3000
15%
10%
2000
10%
2000
5%
1000 5%
Ffrein
0 0%
Fattraction 0 0%
6 8 10 6 8 10
Npol Ffrein / Fatt Npol

Figure III.10. Forces de freinage et d’attraction fonction du nombre de pôles pour 2 vitesses – Gauche :
v=12.5m/sec – Droite : v=25m/sec

Nous pouvons observer le compromis entre le maximum de force de freinage et le


minimum de force d’attraction. Dans le but d’étudier les variations de la réponse : force
d’attraction ou force de freinage, différents plans de surface de réponse ont été calculés en
utilisant SOPHEMIS. Des simulations sont effectuées sur des modèles possédant de 4 à 12
pôles.

- 96 -
Partie II : Activités de Recherche

Ainsi et avec les différents résultats précédents, avec une exigence d'une force de
freinage maximale, le modèle 8 pôles a été retenu car il réalise le meilleur compromis. Pour
exemple, nous présentons ci-dessous les surfaces de réponse et leur modèle analytique des
forces d’attraction et de freinage en fonction de la vitesse et de la densité de courant j (figure
III.11).
Grâce à ces modèles équivalents, une étude de sensibilité de la réponse peut être réalisée.
Ffrein Fatt
4
x 10

6000 3

5000 2.5

4000
2

1.5
3000
1
2000
0.5
1000 6
20 5
80 40
6 5 40 60 60 4 J
4 3 20 speed speed 80 3
J

Vitesse (km/h)
Vitesse (km/h)

Figure III.11. Forces de freinage et d’attraction fonction de la vitesse et de la densité de courant J. (modèle 8
pôles)
Fig de gauche : force de freinage
(Ffrein=-511+85.5*v-345.8*J-1.05*v2+95.7*J2+11.8*v*J)
Fig. de droite : force d’attraction
(Fatt=-7829-78.4*v+883*J+1.1*v2-231*J2-51.6*v*J)

Ces deux expressions ne sont valides que dans le domaine considéré : v comprise entre 20
et 100km/h et j comprise entre 3 et 6 A/mm².

L’étude du dispositif et l’analyse des surfaces de réponses ont permis de fixer le nombre
de pôles, sa géométrie, le courant, mais aussi d’atteindre un rapport force de freinage / force
d'attraction égal à 55% à la vitesse de 25m/sec, soit un gain de plus de 10% par rapport à la
géométrie initiale. La force de freinage est suffisante par rapport à la valeur fixée par le cahier
des charges.

En conclusion sur cette étude d’un FCF linéaire, la méthode des plans d’expériences
combinée à des simulations numériques éléments finis a permis d’étudier une structure
complexe en considérant de nombreux phénomènes mais aussi de nombreux paramètres
géométriques.
En premier lieu, la technique de screening a servi à expliciter et à évaluer l’influence des
différents paramètres de conception sur les forces de freinage et d’attraction du dispositif.

- 97 -
Partie II : Activités de Recherche

Dans une seconde étape, les facteurs les plus influents ont été retenus pour la construction
des surfaces de réponse de ces 2 forces. Celles-ci ont ainsi été déterminées en fonction de la
vitesse et des ampères-tours pour un modèle 8 pôles, ce dernier présentant le meilleur
compromis.
Elles ont donc permis de caractériser les possibilités du dispositif et après coup
d’atteindre les objectifs fixés par le cahier des charges, en sélectionnant les valeurs adéquates
des facteurs.

Application au cas d’une machine synchrone à aimants

⇒ Exemples de surfaces de réponse concernant le bruit d’origine électromagnétique appliquées aux


machines de traction et déduction de zones optimales [Th.2 A. Ait-Hammouda], [R13 & R14] ;

Le cas de l’étude de la machine synchrone à aimants, présenté au §III.2.1.2 dans le cadre


d’un plan de criblage, est repris. Nous avons exploité directement ce plan treillis, ce qui nous
a permis de tracer les surfaces de réponse mais aussi des iso-surfaces en décibels [R13].
Les 2 graphes ci-dessous représentent la variation du niveau acoustique en fonction de
facteurs influents comme ‘alp’ qui montre que le changement de l’ouverture de l’aimant peut
modifier de façon considérable la réponse ce qui avait été présentée dans la partie screening.

85

80

75

70
Brui

65

60

55

50 2500
26 3000
28 3500
30 4000
32
34 4500
N
alp

Figure III.14. : Effet de ‘hcul’, de ‘N’ et de ‘alp’ sur le niveau acoustique en dB représenté par des iso-surfaces.

La figure de droite est un mode de représentation permettant d’avoir 3 facteurs en même


temps fonction de la réponse, c.a.d. le bruit d’origine électromagnétique. Les 3 iso-surfaces :
75, 80 et 85 dB, permettent de déduire une zone optimale dans lequel le facteur ‘alp’ est
compris entre 28.5° et 31.5°.

Sur ces différents exemples présentés, si le nombre de facteurs est faible, on peut
facilement, déduire la zone optimale en fonction du cahier des charges imposé en utilisant la
technique des plans d’expériences.

- 98 -
Partie II : Activités de Recherche

Enfin, d’autres exemples d’applications sont détaillés :


- Cas de l’alternateur à griffes : PdE expérimentale et numérique (placés en annexe
I.1.1)
- Cas du turbo-alternateur : présentation de surfaces de réponse concernant
l’évolution de l’harmonique 3 de la force électromotrice ou alors du couple
électromagnétique fonction du circuit magnétique) : détaillé au § IV.

En conclusion, un rappel de la démarche est représenté sur la figure suivante :

Technique de Criblage multizones : détermination de


facteurs influents
Utilisation de plans ‘treillis’

Technique de la surface de réponse (R.S.M.) :


Etude quantitative.
Utilisation des plans ‘treillis’ avec interpolations

Déduction de zones optimales,


Etude de sensibilité,
Déduction de point optimal.

Figure III.15. Démarche utilisant la technique des PdE.

Enfin, une possibilité non exploitée est d’utiliser les modèles équivalents ou polynomiaux
déduits de la R.S.M. ; par exemple les 2 fonctions correspondant à la force de freinage et la
force d’attraction dans le cas du F.C.F., couplées à une méthode d’optimisation « classique »
(Plus grande pente, SQP…) afin de déduire le point optimal.

A présent, nous allons montrer une application originale des plans d’expériences qui
concerne l’optimisation et le développement de stratégies par plans d’expériences.

III.3. L’optimisation par ‘PdE’:

Depuis une dizaine d’années, l’optimisation des dispositifs électrotechniques fait l’objet
de parutions de plus en plus nombreuses. L’usage des méthodes stochastiques se répand [Vas-
97] [Gal-99] [Sal-97]; elles sont souvent comparées aux méthodes déterministes [Haj 03] et

- 99 -
Partie II : Activités de Recherche

viennent parfois à être combinées avec elles pour former des méthodes hybrides [Alo-00]
[Far-01] [Seg-99].

Ainsi, une multitude de méthodes d’optimisation existe : algorithmes génétiques, essaims


particulaires, plans d’expériences, recherche taboue, recuit simulé, méthodes d’optimisation
combinatoire, intelligence artificielle, mais, en conclusion, il est encore difficile de choisir
une approche en vue d’obtenir un optimum global avec un coût de simulations réduit. De
plus, il faut la plupart du temps utiliser des algorithmes d’optimisation sous contraintes et des
paramètres continus et discrets seront certainement mélangés. Par exemple, dans les machines
électriques, le nombre de pôles est un facteur discret alors qu’une dimension de la machine est
un facteur continu.

La différence par rapport à des algorithmes d’optimisation déterministes (gradient


conjugué, plus grande pente, etc..) et stochastiques (algorithmes génétiques, méthode
‘taboue’, etc..) est que l’optimisation par PdE permet de conserver un modèle équivalent des
phénomènes investigués et de fournir la sensibilité de l’optimum.
Ainsi, en marge de ces algorithmes d’optimisation, la méthode des plans d’expériences
peut être utilisée pour l’optimisation d’un système. Elle permet d’établir et d’analyser les
relations existant entre les grandeurs étudiées (réponses) et leurs sources de variations
supposées (facteurs). Il y a un nombre croissant de parutions présentant des optimisations de
systèmes électrotechniques par l’utilisation de la méthode dite heuristique (ou déterministe)
des plans d’expériences [Ron-97] [Tsu-00] [Bri-01] [Viv-01][Gao-01] [Gil-04] [li-04].

Tous ces travaux ont en commun une utilisation limitée de la MPE : chacune des
procédures d’optimisation présentées se base sur la réalisation et l’analyse d’un unique plan
d’expériences.
Un apport de la thèse de S. Vivier [Th.1] visa à élargir cet emploi, en assimilant le PdE à
une brique élémentaire servant à la construction de stratégies d’optimisation plus complexes,
afin d’augmenter la précision ou la portée des conditions optimales recherchées.

Plusieurs exemples :
- un exemple simple, modèle à deux maximas, est présenté référence [R12]. Les
différentes stratégies, rappelées brièvement ci-dessous, sont comparées pour un
même exemple.
- Le deuxième exemple connu, une bobine supraconductrice ; correspond au
Workshop problem 22 (SMES Optimisation Benchmark http://www-igte.tu-
graz.ac.at), référencé dans [R9], [Alo-03], [Cas-22].
- Le troisième reprend le frein à courants de Foucault et une présentation sur une
stratégie.

Ainsi, dans un premier temps, un résumé des trois approches originales est rappelé, puis
celles-ci sont évaluées sur différents exemples. A chaque itération, ces méthodes calculent un

- 100 -
Partie II : Activités de Recherche

plan d’expériences ; le modèle déduit permet alors de déterminer les caractéristiques du plan à
calculer à l’itération suivante.

III.3.1. Stratégie de glissement de plans

Le premier plan est réalisé dans une zone du domaine d’étude ‘DE’ déterminée par
l’expérimentateur qui doit également fixer les caractéristiques de ce plan (taille, nombre
d’expériences, etc.). Ce premier PE sert au calcul d’une meilleure direction, c’est-à-dire
d’une orientation dans le ‘DE’ pour laquelle les valeurs de la fonction réponse évoluent vers
l’optimum désiré (figure III.16). A noter que cette information est indépendante de tout calcul
de gradient.

2ème

1er modèle
x x

1er sous-domaine 2ème sous-domaine


y
Optimum

3ème
modèle

3ème sous-domaine

Figure III.16. Principe simplifié de fonctionnement des stratégies d’optimisation par glissements de plans.

Cette information de direction, ajoutée aux considérations de récupération d’expériences


entre plans, permet de déduire le positionnement du plan à réaliser lors de l’itération suivante.
Le fonctionnement est donc itératif. Les optima trouvés par cet algorithme sont typiquement
locaux dans la mesure où ils dépendent très fortement de l’emplacement du premier plan
réalisé.
Deux exemples sont présentés : le premier référencé [Viv-01] présente cette stratégie
appliquée à un moteur brushless, le second est illustré par une fonction test à 2 maxima [R12].
Ci-dessous, nous présentons uniquement le résultat obtenu.

- 101 -
Partie II : Activités de Recherche

Point optimal

2.2665

1.5

y
1

0.5

6
4
0
0.8 3
1
0.6 7
5
-0.4
x1 0.4 -0.2
2 0
0.2
0.4
0.2 0.6 x2

Figure III.17. Stratégie de glissements de plans – utilisation de modèles du 2nd


ordre
La progression des plans au cours de l’algorithme est déduite de l’étude des modèles
polynomiaux obtenus à chaque itération. L’étude des modèles permet de déduire facilement
des directions de meilleures valeurs, au sens de l’optimalité choisie (recherche du maximum
ici).
Lorsqu’aucune amélioration de la réponse ne peut plus être trouvée, une technique de
recoupement de chemins optimaux est appliquée afin de préciser les coordonnées du point
optimum ainsi trouvé [Th.1]. Dans l’exemple courant, le plan n°6 est celui qui donne la
meilleure valeur de la réponse. Pour préciser la position du point optimal, un septième plan est
calculé au plus proche de ce point. Celui-ci est alors redéfini par confrontation des modèles de
ces 2 derniers plans.

III.3.2. Stratégie de resserrement de plans ou zoom.

La stratégie précédente présente l’inconvénient de ne couvrir qu’une partie du


domaine d’étude, ce qui relativise le caractère optimal de la solution trouvée.
Afin de réduire cette incertitude, il est intéressant de faire débuter l’optimisation par
une modélisation complète du domaine d’étude, puis de resserrer sur la zone pour laquelle le
modèle donne les meilleures valeurs de réponse (figure III.18).
Ces dernières sont comprises entre l’optimum de la modélisation et une limite
spécifiée par l’expérimentateur. Plus cette limite est proche de l’optimum du modèle, plus le
reserrement est important, et donc plus la zone considérée à l’itération suivante est petite. La
convergence s’en trouve donc accélérée mais il reste cependant le risque qu’elle se réalise sur
un optimum local. Il y a donc compromis entre rapidité et certitude sur le type de la solution.

- 102 -
Partie II : Activités de Recherche

y y
2ème modèle
er
1 modèle

x x

Domaine n°1 Domaine


y Optimum
3ème modèle

Domaine

Figure III.18. Principe simplifié de fonctionnement des stratégies d’optimisation par resserrements de plans

La méthode d’optimisation par zooms illustrée ici utilise à chaque itération des
modèles du second ordre. Les plans d’expériences employés doivent donc avoir au minimum
3 niveaux par facteur. Dans le cas présent, le choix s’est porté sur des plans factoriels multi-
niveaux (également appelés plans grilles).
A la première itération, un tel plan est calculé sur l’ensemble du domaine d’étude. Le
modèle polynomial qui en est déduit, décrit une surface paraboloïde dont le point stable est un
maximum situé à l’intérieur du DE.
Le plan d’expériences calculé à la deuxième itération est alors centré sur ce point, sur
une zone plus petite et orientée selon les axes principaux du modèle de l’itération précédente.
Les mêmes opérations sont appliquées aux itérations suivantes. La diminution de la
taille des domaines considérés successivement permet d’obtenir in fine une grande précision
sur la position du point optimal. Une illustration est donnée sur la figure suivante [R12] :
1
1
0.8

0.6

0.4
2
0.2
x2

3
-0.2

-0.4
4
-0.6
Point optimal
-0.8

-1
-1 -0.5 0 0.5 1
x1

Figure III.19. Stratégie de resserrements de plans – utilisation de modèles du 2nd ordre

- 103 -
Partie II : Activités de Recherche

III.3.3. Stratégie « exhaustive »

Afin de s’assurer de la globalité des conditions optimales recherchées, la méthode des


PdE est employée ici pour modéliser les variations de la réponse dans l’ensemble du DE.
L’optimisation est donc précédée par une modélisation exhaustive.
Compte tenu des limites des modèles de base employés, la modélisation globale est ici
toujours réalisée par morceaux. Le DEP est ainsi découpé en sous-domaines, dans chacun
desquels est calculé un plan d’expériences puis un modèle. La mitoyenneté des sous-espaces
permet une récupération optimale des expériences.
Les différents algorithmes utilisant cette stratégie se distinguent soit par les modèles
de base utilisés, soit par leur technique de subdivision du DEP en sous-domaines.

y y

1er modèle 2ème modèle


3ème modèle

x x

Domaine n°1 Domaine n°2 Domaine n°3

y
4ème modèle 5ème modèle

Domaine n°4 Domaine n°5

Figure III.20. Principe simplifié de fonctionnement des stratégies d’optimisation exhaustives

L’illustration est donnée ci-dessous, et deux autres exemples [Gil-04], [CI….] présentent
l’optimisation d’un moteur tubulaire et d’une machine synchrone à aimants en considérant,
dans ce deuxième cas, le bruit d’origine électromagnétique comme réponse.

La figure III.21 donne une illustration du résultat final en utilisant une stratégie
exhaustive. En premier lieu, la fonction objectif est modélisée par morceaux : le domaine
d'étude est scindé en sous-domaines qui peuvent être eux-mêmes décomposés en espaces plus
petits. Ces découpages sont réalisés suivant les variations de la réponse : c'est ainsi que la
taille des sous-domaines est plus petite lorsque le gradient de la réponse est le plus grand.
Dans chaque sous-domaine, des modèles du second ordre sont utilisés. Ils permettent de
prendre en compte de façon satisfaisante les différentes courbures de la réponse étudiée.

- 104 -
Partie II : Activités de Recherche

Sur la figure III.21, les différents sous-domaines sont représentés sous la surface. Dans un
deuxième temps, la modélisation globale ainsi construite peut être utilisée pour déduire les
caractéristiques des conditions optimales.

Figure III.21. Stratégie exhaustive – utilisation de modèles du 2nd ordre

Comparaison des techniques d’optimisation

Les trois différentes stratégies présentées se distinguent par leur fonctionnement et


appellent donc à des usages choisis et distincts.
La procédure de glissements de plans s’avère de manière générale économique (et donc
rapide), que cela soit en raison du faible coût de chaque plan réalisé ou bien des récupérations
importantes d’expériences entre plans successifs. Employée seule, cette stratégie est par
nature imprécise. Son emploi peut donc être avantageusement couplé avec celui d’une
méthode de type ‘plus grande pente’. Dans tous les cas, la portée de l’optimum trouvé est
locale.
La diminution progressive de la taille des plans permet d’augmenter les chances de
trouver l’optimum global au sein du DE, sans toutefois l’assurer complètement. La
modélisation du DE réalisée au cours de l’optimisation est meilleure que dans le cadre de la
stratégie précédente car elle couvre l’ensemble du domaine. Cependant, le placement
irrégulier des plans successivement calculés peut se révéler difficile à gérer dans certains cas.
Enfin, on notera que les opérations particulières de zooms permettent de déterminer avec
précision les caractéristiques du point optimal.
Les stratégies dites « exhaustives » augmentent une fois de plus la probabilité de trouver
l’optimum global au sein du DE, en le découpant de manière systématique en sous-domaines.
Ces divisions sont déduites des variations constatées de la fonction réponse, qui est alors
modélisée par morceaux. Bien que coûteuse, cette stratégie possède de nombreux atouts. Elle
permet notamment de construire des modélisations précises, de manière progressive : à partir

- 105 -
Partie II : Activités de Recherche

d’une configuration initiale, l’utilisateur peut envisager de rajouter des facteurs ou des
expériences afin de compléter la connaissance du phénomène étudié.
Le tableau ci-dessous résume les caractéristiques constatées pour chacune des 3 stratégies
d’optimisation précédemment décrites.

Type Modélisation Récupération Coût


Groupe Précision
optimum (étendue) de points Total
Glissements
Local Partielle Faible Moyenne Faible
de plans
Zooms
Local Partielle Forte Faible Moyen
successifs
Modélisation
Global Globale Moyenne Forte Important
Globale

Tableau III.6. Evaluation des caractéristiques moyennes des 3 stratégies d’optimisation par plans d’expériences

En conclusion, les caractéristiques des principales stratégies d’optimisation qui mettent


en œuvre la technique des plans d’expériences ont été détaillées et illustrées sur un exemple
simple : une fonction analytique où le maximum est connu, ce qui permet leur
compréhension. Elles ont été appliquées avec succès à différents dispositifs électrotechniques
(quelques exemples sont présentés ci-dessous).
A la différence notamment des algorithmes d’optimisation déterministes ou
stochastiques, les simulations demandées sont réalisées en vue de la construction d’un modèle
et non pas directement pour la recherche des conditions optimales.
Par nature, la méthode des plans d’expériences n’est pas une technique d’optimisation,
mais plutôt une méthodologie complète pour l’étude et la maîtrise de phénomènes physiques
complexes. Cette maîtrise des paramètres qui contrôle le phénomène physique, conduit
naturellement à la recherche d’optima.

Les propriétés algébriques des plans d’expériences permettent d’implémenter facilement


dans un logiciel dédié ces différentes stratégies d’optimisation, ce qui a été réalisé dans
SOPHEMIS. Leurs intérêts principaux restent ceux des plans d’expériences : coût réduit,
précision optimale et production en permanence de modèles directement exploitables comme
cela a été présenté dans l’étude du frein à courants de Foucault.

Application au cas d’une bobine supraconductrice

⇒ [Th.2 - S.Vivier] [R9] ;

L’intérêt de cet exemple est d’avoir utilisé la technique des PdE et plus particulièrement les
plans treillis en vue d’une optimisation de structure. Une comparaison avec la méthode
exhaustive est aussi faite.

- 106 -
Partie II : Activités de Recherche

Le schéma, figure III.22, présente le dispositif et rappelle les paramètres utilisés :

10
Measurement points

Axis of symmetry
[d 1 ]
d2

[h21 ] h 22
[J1 ] [J 2 ] 10 r

[R1 ]
R2
Nom Unité Niveau bas Niveau haut Pas
Test sur 3 facteurs R2 M 2.6 3.4 0.01
uniquement h22 M 0.204 1.1 0.007
d2 M 0.1 0.4 0.003
Figure III.22. S.M.E.S.( superconducting magnetic energy
storage) device

Cahier des charges :

Ce problème d’optimisation consiste à trouver un minimum pour la fonction ‘objective’


OF suivante:

2
Bstray E − Eref
OF = 2
+
Bnorm Eref

1 2
Où E ref = 180 MJ , Bnorm = 3.10 −3 T et Bstray = .∑ Bi
2 2

22 i =1
2
(avec Bstray est déterminé à partir de l’induction au niveau des 22 points équidistants
représentés sur la figure III.22).

Une contrainte est définie : la valeur maximum d’induction ne doit excéder pour le
système S.M.E.S. Bmax < 4.92 T .

Pour rappel, les différentes approches sont synthétisées ci-dessous ainsi que les résultats :
A) la première approche repose sur l’utilisation du Screening puis de la RSM. Ainsi,
chaque domaine entre le niveau haut et bas de chaque facteur est décomposé en 4
zones :

- 107 -
Partie II : Activités de Recherche

o Partie ‘Criblage’ : utilisation d’un plan treillis à 64 expériences qui est


composé de plans fractionnaires judicieusement juxtaposés afin d’économiser
un maximum d’expériences [R9].
⇒ Résultats : 2 facteurs influents sur les 3 : h22 et d2
r2 sera par conséquent fixé à sa valeur intermédiaire : r2=3

o Partie ‘Surface de réponse’ : utilisation d’un plan grille à 121 expériences


sur les 2 facteurs (11*11).
⇒ Résultats : Modèle 2 facteurs représentés ci-dessous.

Grâce à ce nouveau plan, le modèle (h22, d2) peut être déduit et des interpolations
être établies. Dans ce contexte, des représentations graphiques sont faites:

vallée
14

14
12
12
10
10

8
8
OF
OF

6 6

4 4

2
2
0
0.1
0.6 0.2 0
0.4 0.3 0.1
0.4 0.2
0.3 0.4
d2 d2 0.4 0.6
h22
h22

Figure III.23. Variations de la fonction ‘objectif’ OF en fonction de h22 et d2 (r2=3)

On peut voir que des valeurs minimales pour le domaine d’étude sont situées le long
d'une vallée incurvée avec une petite pente. Des minima successifs peuvent également être
observés dans ce secteur.
Par conséquent, la recherche des conditions optimales peut être obtenue
exclusivement au moyen d'une approche systématique : toutes les expériences situées dans la
vallée doivent être calculées. Pour r2 égale 3, le point optimal a pour coordonnée h22=0.239
et d2=0.394.

L’erreur commise sur la solution optimale donnée par [Cas-22] est de l’ordre de 7%.

B) la deuxième approche repose sur la dernière stratégie présentée : la méthode exhaustive

À chaque itération, un modèle polynomial est calculé à partir des résultats. La qualité de ce
modèle est alors vérifiée : elle inclut sa représentativité et validité. Cet algorithme fonctionne
d'une manière itérative. Il explore le domaine étudié d'une façon approfondie.

- 108 -
Partie II : Activités de Recherche

Un meilleur point a été obtenu après 2 tests détaillés dans le tableau ci-dessous
(amélioration du zoom possible et modification du point initial). La méthode employée a
nécessité 2247 expériences avec un temps de calcul de 10h 19min sur un PC Pentium IV à 2
Ghz.

La différence avec l'optimum global est diminuée et est égale à 2,5%.

Tableau III.7. Résultats obtenus avec les 2 approches


Variable r2 h22 d2 OF
Best point (IGTE) 3.08 0.239 0.394 0.08646
1ére approche 3 0.239 0.394 0.09254
2nde approche 3.096 0.295 0.315 0.08876

En conclusion, l’intérêt de la première approche est de privilégier la détermination de


facteurs influents et déduire un optimum. L’inconvénient par la suite pour l’optimisation
réside bien entendu, dans le fait de fixer un des paramètres, ce qui limite la validité de
l’optimum obtenu.

La seconde approche reprend la méthode exhaustive déjà présentée. Elle est certes
coûteuse en temps de calcul mais permet d’obtenir une meilleure précision sur le résultat. Ces
conclusions rejoignent les remarques données précédemment dans le tableau sur les
comparaisons des différentes techniques.

- 109 -
Partie II : Activités de Recherche

III.4 Conclusion

Dans ce chapitre, nous avons rappelé les avantages et inconvénients de l’approche des
plans d’expériences et des apports effectués.
Les plans ‘treillis’ ont été présentés et appliqués à différents exemples (bobine
supraconductrice, machine synchrone à aimants et machine asynchrone). Les avantages de ces
plans d’expériences sont les suivants :
- Réduction du nombre d’expériences (plans fractionnaires combinés
judicieusement),
- Elargissement du domaine d’étude par du criblage global,
- déduction des paramètres influents par zones,
- représentations adaptées : cumul des pourcentages pour apprécier l’effet de
chaque facteur sur la réponse, représentation par iso-valeurs, etc…

Nous avons surtout privilégié la détermination de facteurs influents, ce qui reste, bien
entendu, une première étape. Celle-ci permet aussi au concepteur d’analyser l'influence de
chaque facteur sur différentes réponses.
Enfin, différentes stratégies permettent de répondre à l’optimisation d’un dispositif ainsi
qu’une meilleure précision sur le résultat en comparaison à une étude par surfaces de réponse.

Nous allons à présent donner quelques exemples dans le chapitre suivant sur les travaux
de thèses actuels et futurs.

- 110 -
Partie II : Activités de Recherche

IV] APPLICATIONS

Modélisation par réseau de perméances 2D et 3D

Cas de l’alternateur à griffes

(RdP 3D + optimisation de la forme des griffes en vue de réduire le bruit)


⇒ Résumé en Annexe + articles

L’utilisation d’un réseau de perméances 3D nous a permis de modéliser une machine à


griffes qui est typiquement tridimensionnelle. Le modèle obtenu prend en compte aussi bien
le mouvement du rotor que la saturation des matériaux ainsi que l’électronique associé (ponts
des diodes). Nous pouvons avec ce modèle faire varier différents paramètres de la machine :
électriques, magnétiques ou géométriques, et observer leurs conséquences sur les grandeurs
de sortie.
Ensuite, une étude sur la forme des griffes (variation de la pointe, de la base et de la
longueur de griffes) afin de limiter le bruit d’origine électromagnétique a été réalisée en
utilisant la technique des plans d’expériences. Un plan d’expériences numérique et
expérimentale a permis de déterminer les facteurs significatifs, de quantifier leurs influences
ainsi que leurs interactions et donc de proposer des modifications de géométrie favorables à la
réduction du bruit émis.

Cas du turbo-alternateur (RdP à topologie variable)

a) Contexte de l’étude et objectif

Dans les complexes industriels, les cahiers des charges sont de plus en plus exigeants en
termes de performances et d’optimisation économique des installations de production
électrique. Dans certains cas, on cherchera à minimiser les courants de court-circuit pour
soulager les organes de coupure. Dans d’autres cas, au contraire, on veillera à limiter les
chutes de tension transitoires. Les moyens de calcul rapides permettant de dimensionner les
machines, basés sur des modèles analytiques, n’ont pas toujours la précision nécessaire. Les
méthodes de calcul par Eléments Finis permettent d’optimiser des parties locales de la
machine mais deviennent trop lourds d’utilisation s’agissant de dimensionner des
équipements pour répondre aux appels d’offre de matériels de moyenne puissance.

L’objectif de ce travail concerne le développement d’un outil complètement ‘automatisé’


permettant dans un premier temps la modélisation des turbo-alternateurs.

- 111 -
Partie II : Activités de Recherche

Notre idée est de se reposer sur un réseau de perméances paramétrées établi à partir de
calculs analytiques et en ce qui concerne l’entrefer, l’utilisation de la Tooth Contour Method
présentée au §II.2.4 ou méthode de contour de dents. Le couplage électrique, magnétique ainsi
que mécanique, la saturation, le mouvement et les effets tridimensionnels sont pris en
considération.
L’objectif à long terme est de mettre au point un outil de conception optimale
électromagnétique de turbo-alternateurs de 10 à 100 MW, comprenant un modèle numérique
d’une part, et un progiciel sur PC d’autre part.
Cet outil, développé sous Matlab et nommé ‘Turbo-TCM’, a été présenté brièvement au
§II.4. Il nous fournit très rapidement le circuit magnétique (génération automatique), en
quelques secondes, et la possibilité d’effectuer des calculs :
- en statique, exemple : calcul des grandeurs comme la tension et le courant débité
pour un point de fonctionnement nominal,
- ou en dynamique, exemple : détermination de l’allure temporelle de la tension de
sortie.

b) Choix de l’approche

Cette méthode permet de conserver la rapidité d’exploitation et d’améliorer la précision de


calcul en adaptant facilement le réseau de perméances à la configuration étudiée. Le travail
développé est ouvert aux méthodes d’optimisation ainsi qu’à la prise en compte de régimes
dynamiques. La méthode proposée par l’équipe COME et le MPEI de Moscou a retenu
l’attention de Jeumont SA pour développer un nouveau logiciel dans le cadre du CNRT
« Réseaux et Machines du Futur » de Lille.

c) Rappel sur le turbo

Les turbo-alternateurs de la gamme industrielle (10 à 100 MW) sont entrainés par des
turbines à gaz ou à vapeur tournant aux vitesses de synchronisme, 3000 ou 3600 tr/min. Le
refroidissement par air est direct pour le bobinage rotorique dont les conducteurs sont ajourés
pour laisser l’air se propulser depuis un canal sous encoche vers l’entrefer. Le stator est en
refroidissement indirect, l’air circulant au travers des évents ménagés entre les paquets de
tôles du circuit magnétique (figure IV.1).
Les bobinages rotoriques sont concentriques, logés dans des encoches taillées dans l’arbre
massif magnétique. Les têtes de bobines sont maintenues par des frettes en acier amagnétique.
Le bobinage statorique triphasé est réalisé en barres (2 par encoches) connectées entre elles
de façon à réaliser les circuits souhaités pour obtenir la tension de sortie nominale avec un
circuit magnétique idéalement magnétisé et pour minimiser les harmoniques de tension.
Les développantes et les circuits de couplage sont fermement supportés et calés pour
éviter les vibrations qui endommagent les isolants. Les plateaux en acier magnétique sont

- 112 -
Partie II : Activités de Recherche

protégés du champ magnétique développé par les courants dans les têtes de bobines par des
écrans de flux en cuivre.
Les caractéristiques dimensionnelles et les propriétés physiques de ces éléments
constructifs constituent les données d’entrée du code de calcul développé.
Des extensions du code permettront également de dimensionner des machines à rotor
cylindrique à polarité multiple (2 - 4 - 6 pôles)

Carcasse et stator d’un alternateur 4 pôles

Rotors bobinés d’un alternateur 4 pôles


(en premier plan) et d’un turboalternateur
2 pôles (en arrière plan)

Figure IV.1. Présentation du rotor et du stator de turbo.

Pour cette application, le nombre de paramètres géométriques et électriques varie entre 150
et 200 pour l’étude. On doit intégrer les différentes formes d’encoches mais aussi la
possibilité de relever le flux et l’induction en de nombreux points.
La deuxième difficulté est le nombre de phénomènes à prendre en compte. Les principaux
concernent:
c) La prise en compte des évents (canaux de ventilations),
d) les têtes de bobines,
e) le bobinage (prise en compte des isolants et des cales entre plans)
f) la présence ou non de cales d’encoche magnétique ou semi-magnétique.

d) Modélisation par RdP

Le réseau de perméances du système magnétique est généré automatiquement à partir des


paramètres géométriques. La structure générale du stator et du rotor est présentée sur la figure
suivante (figure IV.2).

- 113 -
Partie II : Activités de Recherche

Zone de dents « complexe »

a) Au stator b) Au rotor
Figure IV.2. Partie du réseau de perméances

Le nombre de subdivisions de la culasse statorique et des dents est variable. Cette variation
sur la densité du réseau est possible au stator et au rotor. Elle permet d’intégrer plus
précisément le problème des saturations locales. Cette décomposition a une influence, bien
évidemment, sur le temps de calcul.
Le rotor d’un turbo-alternateur (figure IV.2.b) peut être très sophistiqué avec différentes
formes d’encoches et de dents avec des profondeurs variables. Ces différentes formes sont
prises en considération par une analyse fine des zones afin de trouver le meilleur découpage.
La figure IV.2.b montre le circuit magnétique équivalent d’une dent rotorique. L’utilisateur
définit uniquement le nombre de subdivisions.

Couplage électrique – magnétique :

Les sources de force magnétomotrice (MMF) sont placées au niveau des branches
horizontales (figure présentée au § II.2.5). Elles permettent le couplage électrique-
magnétique.
Des détails du circuit complet avec le couplage et la description du système d’équations
sont donnés dans la référence [CI.13], fournie en annexe I.1.2. Notre réseau est construit sur
une période électrique uniquement et dans ce modèle équivalent, les courants induits au rotor
ne seront pas considérés.

Prise en compte des effets 3D :

Dans le cas de l’étude des turbo-alternateurs, la prise en compte de la 3ème dimension est
nécessaire en vue d’intégrer les phénomènes suivants tels que les canaux de ventilations ou
les effets d’extrémités. En effet, l’influence des canaux de ventilations situés au stator et/ou au
rotor est à prendre en considération dans le réseau de perméances.
Pour cela, un calcul de la longueur réelle du fer par l’utilisation de relations analytiques
insérant les effets d’extrémités, l’effet des canaux de ventilations (§II.2.7) entraine une

- 114 -
Partie II : Activités de Recherche

modification pour l’évaluation des perméances. Ce point a été détaillé au §II.2.7 et dans la
référence [R15] placé en annexe I.1.2.

e) Validation du prototype virtuel

Quelques résultats obtenus en régime permanent sont présentés ci-dessous. La méthode


utilisée est détaillée en annexe I.1.2.

Caractéristiques à vide :

La figure IV.3 présente la tension à vide obtenue par Turbo-TCM et obtenue


expérimentalement (mesures réalisées par Jeumont SA.). L’influence des effets 3D est
donnée. L’erreur maximale est de 6,8% et de 0,3% pour le courant nominal.
La difficulté dans ce cas est la prise en compte de la courbe b(h) « réelle » ayant une
saturation importante au rotor mais aussi l’effet de magnétisation que l’on retrouve sur la
caractéristique à vide réelle.
La figure IV.4 présente la caractéristique obtenue en court-circuit représentant le courant
rotorique (If) fonction du courant d’induit ou statorique (Is). Les résultats de simulation
donnent de très bons résultats : erreur < à 3.5%. En effet, dans ce cas, il n’y pas d’effet de
saturation.

Tension de phase par rapport au courant rotorique


1.217
Courant rotorique fonction du courant statorique Is
0.85

1.043 0.77
Expérimental Expérimental
0.69
0.87 TurboTCM
0.61

Us, V TurboTCM sans effets 3D


If, A
p.u. (p.u.)

TurboTCM avec effets 3D


0.348 0.38

0.3
0.174
0.22
0
0 50 100 150 200 250 300 350 0.15
If, A 500 1000 1500 2000 2500 3000 3500 4000
Is, A

Figure IV.3. Caractéristique à vide Figure IV.4. Caractéristique en court-circuit.

De nombreux turbos (8 cas) ont été simulés avec une gamme de puissances variables à 2
pôles. Seul un cas a posé problème sur la comparaison de la force électromotrice (fem) liée,
du fait de la validation des autres machines, aux caractéristiques b(h) incertaines.
De nombreuses simulations en dynamique (avec prise en compte du mouvement) ont été
effectuées. Ce calcul repose sur la détermination de Pe(θ) présenté précédemment (§II.2.4).
Leur intérêt est de pouvoir effectuer une analyse harmonique afin de vérifier par exemple
que la tension de sortie de l’alternateur est parfaitement sinusoïdale ou de minimiser une

- 115 -
Partie II : Activités de Recherche

harmonique en particulier. Sur la figure suivante, nous présentons l’allure de l’induction


fonction de l’espace et des fems (figure IV.5).

No-load case
1

0.8

0.6

0.4

0.2

-0.2

-0.4

-0.6

-0.8

-1
-4 -3 -2 -1 0 1 2 3 4
Angle, rad

Figure IV.5. Allure de l’induction B(t,θ) dans l’entrefer (à vide) et des fems.

Le temps de calcul pour une période est de l’ordre de la minute sur un pentium IV-
300MHz.

Caractéristiques en charge :

Les figures suivantes (IV.6 et IV.7) présentent les caractéristiques en charge d’un turbo-
alternateur du marché industriel. Sur la figure IV.7, la tension de sortie Us est fournie fonction
du courant débité Is pour 3 valeurs de cos ϕ (PF). Les courbes en V sont données pour une
tension de sortie nominale et pour différentes valeurs de puissance (Ps).
V-curves for Us=Usnom

Load diagram: I =I 1.4


f f nom
1.8

1.2
1.6

1.4 1

1.2
Us , p.u.

0.8 Ps = 0.80p.u.
Ps = 0.70p.u.
Is, p.u.

Ps = 0.60p.u.
1
Ps = 0.50p.u.
0.6 Ps = 0.40p.u.
Ps = 0.30p.u.
0.8 Ps = 0.20p.u.
PF= 0.8, Angle>0
underexcited Ps = 0.10p.u.
PF= 1 0.4
Ps = 0.00p.u.
0.6 Angle<0
PF= 0.8, overexcited

0.4
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2 1.4 0.2
Is , p.u.

0
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2 1.4
If, p.u.

Figure IV.6. Courbes U(I) pour différentes valeurs de PF Figure IV.7. Courbes en V pour différentes valeurs de puissance Ps

Comme sur la figure IV.5, l’induction dans l’entrefer dans le cas d’un fonctionnement en
charge est présentée sur la figure IV.8.

- 116 -
Partie II : Activités de Recherche

1.5

0.5

Bairgap, T
0

-0.5

-1

-1.5
-4 -3 -2 -1 0 1 2 3 4
Angle, rad

Figure IV.8 Induction dans l’entrefer fonction de l’angle.

De plus, il est aussi possible de déterminer le couple d’origine électromagnétique par l’outil
‘TurboTCM’:
1 ∂Λ
TTCM = ⋅ ∑U T ⋅ ⋅U
2 ∂θ
Avec U – différence de potentiel magnétique, Λ - perméances, θ - angle du rotor

A partir des essais, nous disposons uniquement du calcul du couple utile pour le point
nominal:
S ⋅ PF
TU =

Avec S – la puissance apparente, PF – facteur de puissance, Ω - vitesse de rotation en rad/sec

Dans cette application, n’ayant pas été estimé le couple de pertes, il paraissait difficile de
comparer ces deux calculs.
Par contre, cette relation permettant d’estimer le couple électromagnétique a été validée dans
le cadre de l’étude sur l’alternateur à griffes en variant la charge.

A présent et pour rejoindre notre développement sur l’utilisation de la technique des plans
d’expériences, une étude de sensibilité à partir de surfaces de réponse est donnée liant
quelques paramètres de conception à différentes réponses comme les harmoniques de forces
électromotrices (fem).

f) Méthodologie des Surfaces de Réponse appliquée au cas du turbo-alternateur

⇒ Couplage Turbo-TCM & SOPHEMIS, [CI.1] & [C1.3]

Dans le but d’étudier les variations de différentes grandeurs comme les harmoniques
de fems ou le couple fonction des grandeurs géométriques comme le diamètre d’alésage, la
longueur de la machine et les dimensions de la dent, un couplage entre les outils « Turbo-
TCM » et « Sophemis » a été réalisé.

- 117 -
Partie II : Activités de Recherche

Notre objectif se limite à une étude de sensibilité autour du point initial correspondant
à la structure présentée précédemment. Nous allons agir sur quelques paramètres qui sont :
hs1, bs1 : hauteur et largeur d’une dent statorique,
Tp1 : pas polaire rotorique,
Di1 : diamètre intérieur statorique (lier à l’épaisseur de l’entrefer δ).
Rem. : le diamètre extérieur reste constant.

Ci-dessous la table avec les intervalles de variation :

Table IV.1 : Intervalles de variation.


Factors Lower bound Upper bound
hs1 hs1 – 10% hs1 + 10%
bs1 bs1 – 10% bs1 + 10%
Di1 Di1 – 5% Di1 + 5%
Tp1 Tp1 – 10% Tp1 + 10%

Les réponses choisies sont :


KhB3 : l’harmonique 3 d’espace du flux au niveau de l’entrefer à vide,
KhE3 : l’harmonique 3 de la force électromotrice statorique à vide,
KhE1 : le fondamental de la fem à vide,
If : le courant rotorique d’excitation (à vide).

Le plan factoriel choisi est un plan complet à 3 niveaux (plan de RSM) avec 4 facteurs : 81
expériences. Sur les figures suivantes, quelques résultats sont présentés.

0.0275
0.0875

0.027
0.087
0.0265
0.0865
Kh3

0.026

0.086
Kh3

0.0255

0.0855 0.025

0.085 0.0245

0.0845
0.6

0.084 4.4
0.7 0.65 5.2
4.6 5
0.65 4.8 4.8
5 4.6
0.6 0.7 4.4
5.2
bs1 bs1 hs1
hs1

Fig. IV.9. KhB3 pour Tp1 min. Fig.IV.10. KhB3 pour Tp1 max.

Ces résultats sont obtenus pour un diamètre maximal de : Di’=1.05Di1, et par conséquent, le
maximum pour l’épaisseur de l’entrefer. Nous pouvons observer que si l’on augmente le pas
polaire l’amplitude de l’harmonique 3 diminue. Les mêmes tendances sont observées quelle
que soit la valeur du diamètre. La figure IV.10 est particulièrement intéressante car elle
présente les valeurs minimales du coefficient KhB3. Ces différents résultats ainsi que les
suivants sont en p.u. Les dimensions pour bs1 et hs1 sont divisées par la hauteur de l’entrefer.

- 118 -
Partie II : Activités de Recherche

Les résultats suivants présentent l’analyse harmonique de la fem. Nous n’avons représenté
que l’harmonique 3 et le fondamental. Les figures IV.11 et IV.12 montrent l’influence de la
largeur et de la hauteur des dents statoriques pour un diamètre moyen et différents valeurs de
pas polaire. La surface “haute” correspond à des valeurs maximales du pas polaire Tp1.

0.98
Tp1 max
0.04

0.035 0.97
Tp1 min
0.03

Kh1emf
0.96
0.025
Kh3emf

0.02
0.95
0.015

0.01 0.94

0.005
0.7
4.4 4.4
0.6
4.6 0.65 4.6
4.8 0.65 4.8
5 0.6 5
5.2
0.7 bs1 5.2 hs1
hs1 bs1

Fig. IV.11. KhE3 pour différents Tp1. Fig. IV.12. Fondamental de la fem pour différents Tp1.

Rem. : Le temps de calcul pour les 81 simulations est de 25 minutes sur un


Pentium IV 1.9 GHz. Ce temps de calcul prend en compte la régénération du réseau de
perméances à chaque modification de paramètres !

Le courant d’excitation If a aussi été calculé par rapport aux 4 mêmes paramètres avec
seulement deux valeurs extrêmes pour le diamètre. La surface « basse » correspond à une
valeur minimale du pas polaire.

Les résultats présentés sur les figures IV.13 & 14 montrent bien évidemment la dépendance
entre le courant rotorique et l’épaisseur de l’entrefer. Le pas polaire est inversement
proportionnel à la valeur du courant. L’augmentation de la hauteur d’encoche augmente le
courant d’excitation car l’épaisseur de culasse diminue (le diamètre extérieur étant constant).

- 119 -
Partie II : Activités de Recherche

0.835 1.22
0.83 1.21

0.825 1.2

0.82 1.19

0.815 Tp1 min 1.18

1.17

If1
If1

0.81
1.16
0.805
1.15
0.8 Tp1 moy. 1.14
0.795
1.13
0.79 1.12
0.785
Tp1 max. 0.7

0.7 0.65
0.65
0.6 4.4
4.6 4.4 4.8 4.6
0.6 4.8 5
5.2 5 5.2
bs1 hs1 bs1 hs1

Fig.IV.13. If pour une valeur minimale d’entrefer (Di min) Fig.IV.14. If pour Di max

D’autres résultats sont donnés en charge comme la variation du couple pour un point de
fonctionnement nominal (charge nominal). [CI.1]

g) Conclusion sur le cas du turbo-alternateur

Dans ce travail, un modèle de turbo-alternateurs a été présenté, basé sur la méthode de


contour de dents. L’outil ‘TurboTCM’ développé sous Matlab permet de générer de façon
automatique le réseau de perméances. Des simulations ont été comparées aux résultats
expérimentaux et ont montré la bonne correspondance des résultats. Puis, certaines
caractéristiques de sortie sont données montrant les possibilités de l’outil.
En réalisant un bon compromis entre le temps de calcul et la précision, nous pouvons
envisager le couplage avec des outils d’optimisation. Dans un premier temps, une étude de
sensibilité est fournie sachant que celle-ci peut être étendue à n facteurs influents.
Les perspectives sont nombreuses sur l’application d’un tel outil. Il nous reste à valider
celui-ci sur ‘n’ turbo-alternateurs avec un nombre de pôles différents, débuté par un stage
ingénieur en 2005 [Projet T.E.R. - E3].
Le couplage de l’outil Turbo-TCM avec la méthode des plans d’expériences permet
d’envisager une conception optimale de la structure.

Cas d’une machine asynchrone appliquée à la traction ferroviaire

(Utilisation de la perméance globale + couplage vibro-acoustique)

⇒ Résumé en Annexe + articles

- 120 -
PARTIE III

Synthèse et Perspectives
Partie III : Bilan & Perspectives

SOMMAIRE (partie III)

I. Bilan de mes activités de recherche................................................................................. - 123 -

II. Perspectives ‘court terme’ .............................................................................................. - 126 -


II.1. Modélisation multi-physiques ............................................................................ - 126 -
II.1.1. Aspect ‘ aéro-thermique’............................................................................... - 126 -
II.1.2. Aspect ‘acoustique & vibratoire’ ................................................................. - 128 -
II.1.3. Aspect ‘modélisation par réseau de perméances (RdP)’ .............................. - 129 -
II.2. Optimisation par plans d’expériences................................................................. - 130 -

III. Conclusion sur le bilan et les perspectives court terme ............................................... - 132 -

IV. Perspectives à long terme : .......................................................................................... - 133 -

- 122 -
Partie III : Bilan & Perspectives

I. Bilan de mes activités de recherche

Dans cette partie, il s’agit de tirer un bilan des réalisations et études effectuées et d’en
dégager les lignes directrices. Tout d’abord, la figure suivante permet de visualiser mes
principales activités dans le domaine de la conception optimale.

Point de vue ‘Méthodologie’ :

Bon compromis
temps de calcul -
précision
Méthodes analytiques C
O
u Conception optimale
p
l Frein à courant
a de Foucault
Modèles à constantes g
localisées (RdP) e
Modélisation multi-
physiques Alternateurs
f à griffes
a
Caractérisation
i
Méthodes E.F. 2D–3D b Moteurs de
(Validation, calage). l Optimisation traction
e

Turbo-
Plans d’expériences, alternateurs
stratégies
d’optimisation
Contraintes : Les
bruits et vibrations.

Figure III.1 : Synthèse des différentes activités

En ce qui concerne les activités de ‘modélisation et optimisation’, mes apports ont concerné :
- l’approche « réseau de perméances » avec l’étude de différentes possibilités de
calcul de la loi d’évolution de la perméance d’entrefer. Cette orientation est liée au
fait que l’approche apporte un bon compromis temps de calcul-précision permettant
d’envisager une optimisation.
- le couplage multi-physiques permettant de prédéterminer par exemple le bruit
d’origine électromagnétique. Nos modèles intègrent différents phénomènes
physiques comme la vibro-acoustique liée à la mécanique, la thermique, mais aussi
plus simplement, l’électronique associée. Pour cela, des méthodes analytiques
connues ont été appliquées et validées par de nombreuses mesures expérimentales
(cas par exemple de la validation du modèle analytique vibratoire permettant
d’obtenir les fréquences de résonnances de la structure).
- enfin les plans d’expériences ainsi que les stratégies d’optimisation que l’on
retrouve sur les différentes études présentées précédemment. Dans ces exemples,
une contrainte importante concerne les bruits et vibrations.

En ce qui concerne l’utilisation de la méthode des éléments finis, la plupart du temps, elle
est utilisée comme méthode de référence, et permet de valider nos modèles simplifiés qu’ils

- 123 -
Partie III : Bilan & Perspectives

soient mécaniques ou électromagnétiques dans le cas où les mesures expérimentales sont


difficiles.
Dans certains cas, la modélisation éléments finis est absolument nécessaire et fournit
directement le prototype virtuel comme dans l’exemple du frein linéaire à courant de Foucault.

Moyens expérimentaux et développement d’outils adaptés :

Afin de valider nos développements et améliorer nos modèles, des moyens de mesure et
logiciels ont été acquis et maîtrisés:
- logiciels éléments finis (Opera 2D et 3D pour les études magnétostatiques et
magnétodynamiques, Flux-2D LS pour l’étude des pertes fer, ANSYS pour l’étude
du couplage vibro-acoustique)
- Outils de mesures électrique et vibro-acoustique (accéléromètres, micros, marteaux
de choc…)
- Outil PULSE de chez Bruel&Kjaer : pour l’analyse modale expérimentale et
l’analyse modale opérationnelle.

De plus, afin de répondre à nos besoins, des logiciels propriétaires ont été développés. Ces
simulateurs dédiés couplés à des outils permettant une optimisation ou un calcul spécifique sont
gérés par un « coordinateur » : MATLAB. L’avantage est de pouvoir disposer de nombreuses
‘toolboxes’ prédéfinies, que ce soit pour le calcul scientifique, pour la visualisation des résultats
mais aussi pour l’optimisation car de nombreux algorithmes y sont proposés comme les
algorithmes stochastiques ou les méthodes directes.

Outil – support :
Matlab
1
3
Outil dédié modélisation
par RdP Outil dédié Optimisation
essentiellement par PdE

Outil dédié
‘couplage’
électro-vibro-
acoustique
2
Possibilité de couplage
avec un outil éléments
finis

Figure III.2. Développement d’outils sous Matlab

Quelques outils typiques ont été détaillés précédemment :


- outil de modélisation par Réseau de Perméances ‘RdP’ des turboalternateurs : TURBO-
TCM (outil développé par Mr D. Petrichenko) (1)

- 124 -
Partie III : Bilan & Perspectives

- outil de prédimensionnement vibro-acoustique des machines de traction : DIVA (outil


développé par Mr A. Ait-Hammouda) (2).
L’outil DIVA est en cours d’amélioration avec la prise en compte du convertisseur et
différentes stratégies de MLI [Th.5]. La prise en compte de machines synchrones à
aimants [Th.3] est aussi en cours de validation.

- outil d’optimisation par plans d’expériences (SOPHEMIS) (3) développé lors de la thèse
de S. Vivier qui est couplé à différents outils comme des outils E.F. ou Excel, mais aussi
DIVA et TURBO-TCM permettant d’atteindre pleinement notre objectif de conception
optimale. En effet, la maîtrise de ces deux activités : ‘modélisation et optimisation’, et
leur combinaison permettent d’envisager la conception optimale de machines.

En ce qui concerne le développement de prototypes, les réalisations suivantes ont été


marquantes:
- pour l’étude de l’alternateur à griffes, Valéo a réalisé différents types de rotors avec
différentes formes de griffes afin d’étudier leurs effets sur le niveau acoustique. Pour
effectuer le test de ces différents rotors, un banc particulier a été développé et réalisé
par la société Moteurs FOX) [CR.2];
Ce plan d’expériences matériel a permis de confirmer les conclusions du plan
numérique (présenté en annexe I.1).

- pour l’étude sur la traction ferroviaire, des modifications ‘concrètes’ sur les rotors de
machines ont été préconisées et réalisées ainsi que le pas de bobinage. Elles ont
permis de réduire le bruit d’origine électromagnétique.
Nous avons testé de nombreuses machines et proposé des solutions capables de
réduire le bruit. Deux réalisations ont été effectuées sur deux gammes de machines
différentes. Elles valident nos travaux (présenté en annexe I.2).

- en ce qui concerne l’étude sur les turbo-alternateurs, un prototype de puissance


réduite (3kW) a été réalisé par la société ‘Moteurs FOX’ financé par Jeumont-SA
(Framatome) de façon à valider la démarche sur une machine de faible puissance. Le
rotor de celle-ci est identique à celui d’un turbo : formes des encoches et bobinage.
Les mesures ont permis de valider notre modèle.
Enfin, l’outil a montré son efficacité sur une dizaine de turbos où les caractéristiques
prédites ont été comparées aux caractéristiques réelles avec succès.

En ce qui concerne les mesures expérimentales, la plupart ont été réalisées chez nos partenaires.
Par contre, pour l’étude vibro-acoustique, de nombreux tests ont été effectués au laboratoire par
l’intermédiaire de DEA, stagiaires et thésards. Ils ont porté sur :
- le calage et l’amélioration de modèles vibro-acoustiques,
- l’exploitation de l’outil PULSE (analyse modale expérimentale et création de
nouveaux projets concernant la mesure vibro-acoustique),
Ces différentes études ont été effectuées en collaboration avec M. GOUEYGOU, Maître de
Conférences de l’IEMN dépt. électronique et vibro-acoustique, sur une dizaine d’années. Cette
collaboration fut essentielle pour le développement et la pérennité de ces travaux.
- 125 -
Partie III : Bilan & Perspectives

En fait, tous ces développements ont été à l’origine de nombreux liens. Ces relations sont
durables et déterminantes pour mes perspectives de recherches à court terme comme nous allons
le voir.
Les liens établis avec d’autres laboratoires nationaux ou internationaux sont aussi
importants et concernent naturellement la conception optimale de machines électriques avec
comme contraintes le niveau acoustique mais aussi la température.
Mes perspectives à court terme sur la conception optimale sont développées en trois points :
- le développement de modèles multi-physiques et le couplage,
- l’optimisation par plans d’expériences et le développement de modèles adaptés,
- le développement d’outils adaptés.

II] Perspectives à ‘court terme’

II.1. Modélisation multi-physiques

Il s’agit d’une part de comprendre les couplages entre les différents phénomènes physiques et
d’autre part de développer et améliorer les modèles multi-physiques appropriés.

II.1.1. Aspect ‘aéro-thermique’

1 thèse en cours (Melle Aurélie Fasquelle) [Th.7], 1 projet TER, 1 CDD de 2 ans à partir
d’Oct. 2006.
Lien avec le LME de Valenciennes : Pr S. Harmand
⇒ co-encadrement de la thèse d’Aurélie Fasquelle.
Lien avec l’Ecole HEI de Lille : A. Ansel (enseignant-chercheur à 50% équipe COME)
Contrat : [CR.9] avec Alstom-Transport.

La thèse d’Amine Ait-Hammouda [Th 2] a été le point de départ avec le développement de


modèles couplés de type électro-vibro-acoustique. L’objectif de la thèse d’A. Fasquelle est
d’enrichir le modèle avec la partie aéro-thermique.
Il s’agit de développer un modèle multi-physiques couplé, électro-vibro-acoustique et
thermique, adapté aux objectifs de conception et repris dans un superviseur d’optimisation. La
démarche est représentée sur la figure suivante :

- 126 -
Partie III : Bilan & Perspectives

Modèle électromagnétique
(induction b, forces B, Forces Modèle vibro-acoustique
magnétomotrices fmm, pertes (raies vibratoires et
électromagnétiques…) fréquences associées…)

Pertes Températures
Données
d’entrée Étude aérothermique
Modèle aérothermique (cartes de débit,
(températures…) coefficient d’échange convectif…)

Figure III.3 : Etude aéro-thermique et électro-vibro-acoustique.

Ces travaux, orientés en premier lieu sur l’aéraulique des machines, sont indispensables à
la compréhension des effets des brasseurs et à la vérification de leur efficacité. L’étude est
réalisée sous Fluent, code éléments finis tridimensionnel (figure III.4.a). Elle permet de déduire
les coefficients d’échanges convectifs pour les calculs thermiques. Un réseau nodal (figure
III.4.b) est ensuite construit. Il est paramétré pour permettre l’optimisation géométrique et
l’optimisation de la structure.

0.25

0.2

0.15

0.1

0.05

0
0 0.05 0.1
Vue axiake de la MAS avec les différents plans de coupe

(présentation des nœuds du réseau pour la couple ‘centrale’)


Brasseur

III.4.a Etude aéraulique sous FLUENT (carte de débit) III.4.b Réseau nodal équivalent à la MAS

Figure III.4 : Etude aéro-thermique correspondant à une MAS de tractor.

Plusieurs pistes d’améliorations structurelles se sont dégagées afin d’améliorer la


répartition de l’air. En ce qui concerne le modèle thermique, le maillage est généré
automatiquement en fonction des caractéristiques géométriques. Ce modèle actuel comporte
environ 120 nœuds.
En parallèle, des travaux concernant la détermination des pertes Joule et fer ont été réalisés
par A. Ansel et S. Brisset. Pour l’étude des pertes fer, nous nous sommes appuyés sur le module
Loss Surfaces de Flux2D mais aussi sur des mesures expérimentales réalisées par Alstom qui ont
débouché sur la mise au point d’un modèle fiable [CI.6].
- 127 -
Partie III : Bilan & Perspectives

En fin de thèse, ces travaux doivent déboucher sur l’optimisation vibro-acoustique,


thermique et aéraulique des machines de traction ferroviaire utilisées à vitesse variable, ces
machines étant auto-ventilées. Dans ce travail, on retrouve donc la thématique de conception
multi-physique de machines électriques, ainsi que l’optimisation multi-objectif dans le contexte
de la conception en électrotechnique avec comme contrainte le bruit et le niveau de température.

II.1.2. Aspect ‘Acoustique & Vibratoire’

1 thèse soutenue (Ait-Hammouda Amine) [Th.2] et 2 en cours (S. Bujacz) [Th.4], (J. Le
Besnerais) [Th.5], 3 DEA, 2 CDD sur 1 an et 7 mois, nombreux stagiaires IUT (mesures sous
Pulse), 1 professeur agrégé (O. Barré : projet Prosodie [CR.11]);
Lien avec l’IEMN : M.Goueygou
Lien avec le T.U.G. (Gdansk en Pologne) : Pr Janusz Nienanski
⇒ thèse en cotutelle de S. Bujacz [Th.4]
Lien avec l’UTC de Compiègne :V. Lafranchi et le Pr. G. Friedrich du laboratoire L.E.C
⇒ co-encadrement de la thèse de J. Le Besnerais depuis décembre 2005 [Th.5]
Contrats en relation avec cette partie : [CR.11] avec Alstom-Transport, [CR.2] avec Valéo
Alternateur.

Après mes travaux sur l’alternateur à griffes et ceux d’O. Barré sur le calcul de forces
[R.16], puis ceux d’A. Ait-Hammouda sur la prédétermination du niveau acoustique, j’ai acquis
un savoir faire dans le domaine vibro-acoustique. En effet, il faut dans un premier temps être
capable de prédéterminer les efforts qui agissent sur la structure, essentiellement sur le stator de
la machine, pour connaître le niveau vibratoire ainsi que le bruit. Cependant, le couplage électro-
vibro-acoustique n’est pas évident et il est nécessaire de procéder à de nombreuses mesures afin
de valider les hypothèses faites. Des acquisitions de matériels de mesure et de logiciels
Bruel&Kjear nous ont ainsi permis d’effectuer de nombreux tests et d’acquérir une certaine
expertise dans ce domaine.

Ainsi, sur ces deux thèses en cours, nos perspectives sont les suivantes :
- poursuivre nos activités sur la réduction du bruit d’origine électromagnétique ;
- renforcer nos modèles analytiques vibro-acoustiques (travaux en commun avec
VIBRATEC) afin d’obtenir une meilleure précision sur l’estimation des fréquences
de résonances mais surtout sur le niveau acoustique (Exploitation de l’outil pulse et
de l’analyse modèle opérationnelle) ;
- renforcer le lien avec des outils de CAO comme Autocad (thèse de S. Bujacz) ;
- améliorer l’outil DIVA : prise en compte des harmoniques d’espace rotorique, prise
en compte de convertisseurs à modulation de largeurs d’impulsions avec la
possibilité de changer de stratégies; l’application restant la traction
ferroviaire (Thèse de J. Le Besnerais);
- optimisation globale énergétique et vibro-acoustique de machines électriques pour
les différentes machines à aimants étudiées par S. Bujacz ou les machines
asynchrones de traction ferroviaire étudiées par J. Le Besnerais.

- 128 -
Partie III : Bilan & Perspectives

La thèse de S. Bujacz s’est en effet orientée sur des machines à aimants montés en surface
ou enterrés, celles-ci étant de plus en plus utilisées même pour la traction ferroviaire. Notre
objectif est d’optimiser la structure en insérant des contraintes vibro-acoustiques. Pour cela,
différents rotors ont été testés avec un effet de vrillage : aimants montés sur des galettes avec
possibilités de réglage (figure de gauche ci-dessous) [CI.4]. Des améliorations sur les modèles
vibratoires sont en cours et le couplage avec un outil de CAO (Autocad) a été réalisé. L’intérêt de
ce dernier est de pouvoir enrichir facilement la structure étudiée ; les flasques par exemple
(figure de droite ci-dessous) ou les détails géométriques de la carcasse en vue d’une étude des
fréquences de résonances sous ANSYS.

Aimants montés sur des galettes Vue sous AUTOCAD (stator + culasse + flasque)
(possibilité de vrillage)
Figure III.5 : Vue d’un rotor à aimants de MS et de son stator sous Autocad.

En ce qui concerne la thèse de J. Le Besnerais, elle prolonge la thèse d’A. Ait-Hammouda


avec pour objectif d’élargir l’optimisation sous contrainte du bruit d’origine électromagnétique à
une chaîne de traction ferroviaire complète : de la caténaire à la roue. Il faut pour cela associer
les convertisseurs, le transformateur et le réducteur. Une prédétermination effort-vitesse est
nécessaire afin de respecter le compromis couple – bruit. Cette thèse est en relation avec le projet
PROSODIE [CR.11] et a débuté en décembre 2005.

On voit que l’objectif commun de ces travaux est une optimisation globale de la machine
électrique avec comme contraintes la température et le niveau acoustique, intégrant ainsi des
aspects environnementaux.
La base de ces modèles multi-physiques demeure le modèle électromagnétique qui simule
le fonctionnement de la machine quelles que soient les conditions. L’utilisation de l’approche
« Réseaux de Perméances » remplit ces conditions et assure le bon compromis temps de calcul –
précision.

II.1.3. Aspect ‘Modélisation par Réseau de Perméances (RdP)’

1 thèse en cours [Th.3], (thèse soutenue de M. Hecquet, 6 DEA, 1 projet Ingénieur chez
Bosch, 1 CDD 2 ans (Futurelec3.op1)

Lien avec le MPEI de Moscou : Pr V. Kuznetsov


⇒ co-encadrement de la thèse de Dmitry Petrichenko.

- 129 -
Partie III : Bilan & Perspectives

En ce qui concerne le bilan, nous avons détaillé dans la partie II l’utilisation du RdP et son
intérêt sur plusieurs applications (partie II et annexe).

Nos perspectives sur le sujet sont les suivantes :


a) élargir la gamme d’applications et surtout être capable d’augmenter les capacités
de notre outil de s’adapter à tout type de machines. Pour cela, il existe déjà sous
‘Turbo-TCM’ une procédure permettant de prendre en considération n’importe
quel type de géométrie. Il reste à présent à l’appliquer et à résoudre les difficultés
qui ne manqueront pas de surgir.

b) en ce qui concerne les machines asynchrones, coupler le RdP avec un réseau nodal
thermique : ce travail est l’objet d’un CDD projet « Futurelec3-op1BIS » qui vient
de débuter (Oct. 2006). En effet, les travaux sur le couplage multi-physique sont
basés sur un modèle magnétique linéaire qui ne fait intervenir que l’onde de
perméance d’entrefer. Il semble plus réaliste de le remplacer par un modèle réseau
de perméances de la machine asynchrone, ce qui permettrait d’éviter de
nombreuses hypothèses restrictives.

c) Améliorer la détermination des perméances de fuites ainsi que la perméance


d’entrefer. De nombreuses méthodes de détermination des perméances d’entrefer
ont déjà été testées. Il reste à les comparer sur tout type de machines à partir d’un
outil unique. Pour cela, un travail important est nécessaire sur l’outil pour qu’il soit
totalement générique.

II.2. Optimisation par plans d’expériences

L’optimisation par plans d’expériences reste une activité qu’il faut intensifier.

1 thèse soutenue (S. Vivier) [Th.1], 3 DEA + 1 projet Ingénieur.


⇒ lien avec la thèse de D. Petrichenko;
⇒ lien avec les thèses de S. Bujacz & J Le Besnerais & d’A. Fasquelle ;
⇒ lien avec la thèse de F. Moussouni (programme FUTURELEC3-op2) [CR.10]
(résumé du programme en annexe 3)
Nous pouvons souligner l’intérêt d’avoir développé un superviseur d’optimisation par
plans d’expériences ‘SOPHEMIS’ [Th 1] qui est utilisé à l’heure actuelle et le sera pour nos
travaux futurs. En effet, notre politique est de développer des outils logiciels compatibles et
communiquants, de façon à capitaliser et à fédérer les connaissances acquises.
Les optimisations qui ont été faites sont différentes :
- En ce qui concerne la thèse de Mr Petrichenko, seule la partie ‘Surface de Réponses’
a été exploitée pour le moment [CI.1], [CI.3]. Elle fournit en fonction de quelques
facteurs des modèles équivalents, polynomiaux, pour l’allure du couple, l’évolution
de l’harmonique 3 de la fem, etc.… Ceci permet d’utiliser ces modèles comme
objectif ou contrainte dans une démarche d’optimisation.

- 130 -
Partie III : Bilan & Perspectives

- Pour les 3 thèses concernant la modélisation ‘multi-physiques’, la méthode a été


utilisée afin de sélectionner les facteurs influents de la réponse choisie et d’identifier
le domaine d’étude.

Nos objectifs d’optimisation vont s’élargir avec, comme réponse possible, le bruit
magnétique, la température, mais aussi le rendement, le coût des matériaux et la masse ; ce qui
impose une optimisation multi-objectifs.
Pour cela, une piste possible est d’associer les surfaces de réponse à un algorithme
génétique multi-objectif de façon à identifier le front de Pareto [Reg-03] [Liu-03] en laissant à
l’utilisateur le choix du compromis. Un exemple de représentation est donné ci-dessous sous la
forme d’un front de Pareto à trois objectifs (Thèse de J. Le Besnerais) [Th.5]:

Meilleur point (Bruit)


Meilleur point (Inv-rendement)
Meilleur point (Cout)
Meilleurs points (3 objectifs)
Autres points
Point Initial

Cout

Bruit (dB)

Inv-rend (%)

Figure III.6 : front de Pareto 3D avec 100 individus

(bruit, coût, rendement)

L’un des objectifs de la thèse de F. Moussouni encadrée par S. Brisset qui fait partie du
projet commun ‘Futurelec3-op2’ est d’insérer des plans ‘treillis’ pour le criblage global dans une
boîte à outils Matlab.
Il nous faudra aussi étendre l’utilisation des plans d’expériences à un très grand nombre de
facteurs (une centaine) afin de répondre au cas de l’optimisation globale et multi-objectifs d’une
chaîne de traction : Thèse de .S Kreawan encadrée par F. Gillon [CR.10].

(En annexe : une page résumée sur le programme ‘Futurelec3- op1 et op2’)

- 131 -
Partie III : Bilan & Perspectives

III. Conclusion sur le bilan et les perspectives court terme

Les différents projets présentés concernent la conception multi-physiques, l’optimisation


multi-objectifs ainsi que le développement d’outils appropriés. Tous ces projets sont
naturellement couplés et répondent à un besoin important en recherche technologique comme
l’ont montré les différents exemples traités en collaboration avec des partenaires industriels,
essentiellement dans le domaine du transport automobile et ferroviaire.

Un de nos objectifs au cours de ces 10 dernières années de recherche a été de trouver des
solutions de représentations des machines électriques de façon à éviter la réalisation d’un
prototype. L’approche par réseaux de perméances, offrant un bon compromis entre la précision
des résultats et le temps de calcul, a été privilégiée. Ainsi, à chacun des systèmes réels étudiés
s’est vu correspondre un équivalent virtuel infiniment plus avantageux. Celui-ci peut être modifié
à volonté, au gré de l’expérimentateur. Cette démarche est typiquement appliquée lors
d’optimisations pendant lesquelles les caractéristiques des modèles sont modifiées afin
d’améliorer certaines performances. En ce qui concerne l’optimisation, l’approche des plans
d’expériences a été privilégiée.

Dans ces développements, nous nous sommes efforcés d’assurer une bonne adéquation
entre le modèle et la méthode d’optimisation choisie. Enfin, la confrontation avec l’expérience
assistée par nos partenaires a permis de valider nos approches.

En conclusion, ces différentes études ont contribué et contribueront aux améliorations


technologiques par :
• une réduction des coûts et des nuisances comme le bruit et les vibrations,
• un maintien de la température à un niveau acceptable,
• un accroissement de l’efficacité énergétique,
• une réduction des encombrements et des masses.

Au niveau scientifique, nos apports ont contribué à la production de méthodologies


adaptées à la conception de systèmes complexes.
A court terme, nos perspectives se portent sur :
• la modélisation multi-physiques de composants,
• l’optimisation multi-objectifs des composants électrotechniques.

- 132 -
Partie III : Bilan & Perspectives

IV. Perspectives à long terme :

On peut revenir sur l’une des questions posées au début de ce mémoire : en quoi un
dispositif électrotechnique est-il optimal ? Avons-nous répondu à cette question ?
En effet, de nombreux phénomènes physiques, la fiabilité, les aspects économiques
normatifs ou environnementaux restent à prendre en considération.

Aussi, notre objectif sera d’étendre le champ d’application de la modélisation et de


l’optimisation, notamment en intégrant des phénomènes physiques qui restent à l’heure actuelle
relativement complexe comme les courants de Foucault ou la fiabilité. Les couplages physiques
et disciplinaires apportent une réponse à la modélisation de dispositifs électrotechniques
complexes. Par exemple, l’utilisation d’un code éléments finis peut fournir l’induction en
fonction du temps et de l’espace dans l’entrefer. Ces valeurs peuvent ensuite être injectées dans
un modèle vibro-acoustique, de même pour les aspects thermiques. Bien entendu, les progrès de
l’informatique permettront de diminuer les temps de calculs.
La figure ci-dessous, reprise de la figure III.1, synthétise quelques perspectives sur la
modélisation et l’optimisation.

Bon compromis
temps de calcul -
Méthodes analytiques précision
Conception optimale

Modèles à constantes
localisées (RdP) Modélisation multi-
physiques

Caractérisation
Méthodes E.F. 2D–3D

Optimisation

Optimisation
Contraintes : Les
Multi-ojbectif bruits, T°, éco-
conception…

Figure III.7 : Synthèse des différentes activités

‘Modélisation’ : du modèle multi-physiques au modèle multi-disciplinaires


Non seulement, il est nécessaire de prendre en compte la plupart des phénomènes
physiques qui interagissent au sein des dispositifs mais il est également nécessaire de prendre en
compte d’autres aspects que l’on peut qualifier de disciplinaires :
- la commande,
- l’impact environnemental,
- la trace écologique,
- le coût du cycle de vie,

- 133 -
Partie III : Bilan & Perspectives

L’environnement technique des dispositifs est également à prendre en compte. Le


composant électrotechnique interagit avec d’autres composants dans l’ensemble plus vaste qu’ils
constituent. Cette interaction est évidente si l’on considère les masses ou les taux de défaillance.
Elle est également essentielle en terme d’optimalité : A quoi bon optimiser un composant si des
gains plus conséquents peuvent s’obtenir ailleurs plus facilement ?
Il sera donc nécessaire d’avoir une approche système. Pour cela, il faut être capable d’intégrer les
couplages, d’avoir des modèles de granularités différents adaptés aux niveaux considérés.
On peut déjà voir une ébauche de solutions dans certaines méthodes d’optimisation comme le
‘space-mapping’, qui utilisent deux modèles de précision différents.

‘Optimisation multi-objectifs’ :
Aux vues des perspectives apportées aux modèles, l’optimisation multi-objectifs paraît
indispensable. Pour cela, l’hybridation de techniques paraît prometteuse.
On pourrait ainsi envisager l’optimisation complète d’une chaîne de traction ferroviaire avec les
aspects coût, environnement, efficacité énergétique en ayant au préalable une solution de
représentation validée sur une large plage de fonctionnement.
La démarche d’optimisation pourrait être la suivante :
o L’utilisation du criblage multi-zones de façon à traiter un grand nombre de
paramètres (plusieurs centaines) en renforçant, pour cela, le calcul réparti sur
plusieurs ordinateurs afin de réduire le temps de calcul total.
Cette étude fournirait les facteurs influents et les modèles des fonctions
‘objectif’.
o L’association à la technique des plans d’expériences, d’une technique
d’optimisation multi-objectifs comme les algorithmes génétiques afin d’établir
des surfaces de compromis, figure III.6 : compromis (bruit-coût-rendement).
Les 4 axes seraient par exemple dans le cas d’une chaîne de traction :
 L’énergie consommée,
 Le niveau acoustique globale ‘aéraulique et magnétique’,
 La trace environnementale,
 La compatibilité électromagnétique.

Conclusion finale :

Le plus important dans les années à venir sera pour nous de contribuer à l’optimisation
de systèmes à base d’électrotechniques avec très certainement de fortes et inévitables contraintes
économiques et environnementales.
Mes activités actuelles m’orientent naturellement vers les applications « Transport ». La
région Nord-Pas-de-Calais vient d’obtenir un pôle de compétitivité I-Trans dans le ferroviaire
qui pour le moment est orienté ‘sureté de fonctionnement – fiabilité - mécanique ’.
Il nous appartient donc de proposer des sujets innovants appliqués au ferroviaire dans le
domaine génie électrique.

- 134 -
Références
Références

Quatre parties sont distinguées :

a) Modélisations analytiques multi-physiques / éléments finis / Optimisation / conception optimale

[Bie-98] JM. Biedinger, JP. Vilain, ‘Design of low-voltage variable-frequency electrical motors. I. Analysis of the
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