Université Chouaïb Doukkali Filière : SMP / S4 - 2014
Faculté des Sciences Physique 5
Département de Physique Jeudi 12 juin 2014
El Jadida
Corrigé de l’examen d’Electricité 3
Session normale
Question de cours : Un électro-aimant est constitué d’un tore ferromagnétique en fer doux de
perméabilité absolue µ, de section constante S, et présente un entrefer (perméabilité µ0)
d’épaisseur x (x << l ). I est le courant dans l’enroulement de N spires et l la longueur de la
ligne médiane du tore (en pointillé).
1) Le fer doux est utilisé pour réaliser des circuits magnétiques des machines (moteurs,
transformateurs, ..) et il est caractérisé par :
Un cycle d’hystérésis étroit
Un champ rémanent Br et une excitation coercitive Hc faibles (100 A/m).
Pertes par hystérésis faibles
Il s’aimant de se désaimante très facilement.
2) Calcule de la reluctance équivalente ℜe de ce circuit magnétique.
On appelle ℜf la reluctance du fer et ℜ0 la reluctance de l’entrefer.
1ère méthode : Lorsque deux tronçons homogènes ayant respectivement pour
réluctance ℜf et ℜ0 se succèdent, la réluctance de l'ensemble est ℜs = ℜf + ℜ0 .
l−x l x
ℜf = ≈ (x << l ) : Reluctance du fer doux et ℜ0 = : Reluctance de l’entrefer.
µS µS µ 0S
l x
D’où ℜ= +
µS µ 0S
1
2ème méthode : En utilisant le théorème d’ampère et la conservation de flux du champ
magnétique :
D’après le théorème d’Ampère : H ( l − x ) + H 0 x = NI (1)
Loi de conservation du flux ⇒ la section du circuit est constante d’où B = B0
B = µH et B0 = µ0H0 (2)
B B
ce qui donne d’après l’équation (1) : Hl + H 0 x = NI ⇒ l+ x = NI
µ µ0
φ φ
et nous avons : φ = B.S , l’équation (1) devient : l+ x = NI
µS µ 0S
NI l x
Loi d’Hopkinson : ℜφ = NI ce qui donne ℜ = = +
φ µS µ 0S
Exercice : Système est constitué de :
Une distribution volumique de charges négative de rayon a et de densité ρ
Une couche sphérique de diélectrique (l.h.i) qui entoure la distribution électronique
de rayon intérieur a et de rayon extérieur R .
→
ey
→
er
ε0 →
ex
ε
1) On détermine tout d’abord les caractéristiques du vecteur le déplacement électrique
→ → → →
D et on note D' , D et D 0 respectivement les vecteurs déplacement dans la
distribution électronique, le diélectrique et le vide.
r ≤ a: On applique le théorème de Gauss sur une surface (S) de même centre que la sphère
→
métallique de rayon r. Le flux de D' à travers cette surface est égal à la somme des charges
r
→ → → →
∫∫ ∫
4πρr 3
intérieures de (S) φ= D' .d S = 4πρr 2 dr = avec D' = D' e r
3
S 0
→ ρr →
Dans la distribution électronique D ' = er
3
2
a ≤ r ≤ R : de la même manière que dans le cas précèdent, et puisque D ne dépend que de r le
a
→ →
∫∫ ∫ 2 4πρa 3
théorème de Gauss nous donne : φ = D .d S = 4πρr dr =
3
S 0
→ ρa 3 →
Dans la le milieu diélectrique D = er
3r 2
→ ρa 3 →
r ≥ R : Théorème de Gauss D0 = er
3r 2
→
2) On déduit le champ électrique et le vecteur polarisation P en tout point de l'espace.
→ → → →
Puisque nous avons milieu (l.h.i) : D = ε E et P = ε0χ E
→ ρr → → → → ( ε − 1) ρr →
r≤a : E' = e r et P' = ε 0 ( ε r − 1) E' ⇒ P ' = r er
3ε εr 3
→ ρa 3 → → ρa 3 ( ε − 1) →
a ≤ r≤R : E= e r et P = r er
3εr 2
3r 2 εr
→
ρa 3 →
r≥R : E= e r et dans le vide, il n’y a pas de polarisation.
3ε 0 r 2
3) Il existe des charges de polarisation uniquement dans le milieu diélectrique et sur sa
surface.
La densité volumique de charges de polarisation ρp.dans le diélectrique
→
Par définition ρp = −div P d’où :
→ (ε r − 1) ρr → ( ε r − 1) ρ → ( ε − 1)
r≤a : P'= er ⇒ ρp ' = − div r = − r ρ
εr 3 εr 3 εr
→
→
ρa 3 ( ε r − 1) → ρa 3 ( ε r − 1) r
a ≤ r≤R: P = er ⇒ ρp = − div =0
3r 2 ε r 3 εr r3
r≥R : dans le vide, il n’y a pas de charges volumiques de polarisation.
La densité superficielle de polarisation σp sur la surface du diélectrique extérieur
→ → ρa 3 ( ε r − 1)
(r = R) nous avons n = e r ⇒ σ p = > 0.
3R 2 ε r
3
Lorsqu'un champ électrique vient perturber l'équilibre du diélectrique, le matériau
se polarise, induisant un déplacement des barycentres des charges. C'est cette
déformation des dipôles qui est à l'origine de l'apparition de ces charges, d'où
l'appellation de charge liée.
4) Somme algébrique des charges de polarisation.
4πR 3 ρ( ε r − 1) 4 πR 3 4πR 3 ρ(ε r − 1)
Q ps = σ p .4πR 2 = et Q pv = ρ' p =−
3 εr 3 3 εr
Ce qui montre que Q pv + Q ps = 0 , la somme algébrique des charges de polarisation est
nulle.
5) La condition aux limites de :
→
la composante normale de D : D' − D = σ or σ = 0.
ρa
Il vient que pour r = a : D' (a − ) = D(a + ) = ce résultat est bien vérifié sur le
3
résultat de la question (1)
→
la composante normale de D au niveau de (r = R) : D − D0 = 0 et en utilisant
les résultats de la question (3) on écrit :
ρa ρa
D( R + ) − D 0 ( R − ) = − =0
3R 2 3R 2
Ce résultat est bien conforme avec le résultat de la question (3).
→ σp
la composante normale de E au niveau de (r = a) : E' − E = et σp = 0
ε0
ρa
d’où E' (a − ) = E(a + ) = ce résultat est bien conforme avec le résultat de la question (3).
3ε
→ σp
la composante normale de E au niveau de (r = R) : E − E 0 = et en utilisant
ε0
les résultats de la question (3) on écrit :
ρa ρa ρa 1 σp
E( R + ) − E 0 ( R − ) = − = (1 − ) =
3ε 0 R 2 3εR 2 3ε 0 R 2 εr ε0
Ce résultat est bien conforme avec le résultat de la question (3).