Dimension Nement
Dimension Nement
Dimension Nement
III. Dimensionnement
III.1Introduction :
pour commencer il est nécessaire de poser une définition du dimensionnement .
« le dimensionnement c’est l’acte de trouver des valeurs aux grandeurs qui caractérisent un
dispositif , de sorte que toutes ces grandeurs, aussi bien caractéristique qu’induite par
l’environnement, satisfassent les contraintes du cahier des charges » .
Une station d’épuration doit être dimensionnée de sorte à pouvoir recevoir les effluents du bassin
habité pour une période d’au moins 25-30ans.
En général, il est plus commode de réalisé les stations en lots fonctionnels successifs en fonction du
développement concret des usages et des effluents captés. Tout en prenant en compte l’évolution
constante de la situation urbaine et démographique.
La charge hydraulique : soit la quantité totale des eaux à traitées en mètre cube émise par jour.
Pour les stations d’épuration industrielles, cette charge sera calculée en fonction des mesures
directes des rejets horaires. Les pics massifs seront enregistrés dans les heures d’activité maximum
(de 9h00 à 12h00 et de 20h00 à 22h00), et dans les événements météorologiques particulièrement
intenses de certaines périodes de l’année.
La charge organique : c’est la quantité complexée de substance organique à traiter présente dans
un mètre cube d’effluent.
La charge en nutriment : c’est la quantité d’azote réduite et sur un second plan, celle de
phosphore présente dans les effluents à traiter.
Les études sur d’éventuels autres polluants pouvant être présents (par exemple les métaux lourds
ou les détersifs).
Les études sur les paramètres qui peuvent influencer la forme des polluants et leur dégradation (par
exemple le pH, l’oxygène dissout, la conductivité et la température).
En général, le dimensionnement est fait sur la base des connaissances hydriques et sur les quantités
en équivalent habitant (eq.h).
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Dimensionnement
Si les expérimentations directes ne sont pas possibles ou difficiles à mettre en œuvre, on peut se
servir des tables de corrélation entre les quantités d’eau prélevées dans le réseau hydrique et la
charge hydraulique de l’effluent.
Dans les systèmes de tout à l’égout, où est présent un système d’éloignement des eaux dégradées, il
est important de considérer la possibilité d’événements météorologiques intenses associés à de
grandes quantités d’eau à épurer.
Dans de tels cas, l’impossibilité d’épurer totalement les eaux sera prévenue à l’amont par un
séparateur qui laissera seulement une partie de l’effluent passer et redirigera l’autre partie vers des
bassins temporaires.
a) Débit journalier :
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Dimensionnement
Avec :
D : dotation (L/hab/J)
R : Coefficient de rejet
III.4 Prétraitement :
III.4.1 Dégrilleur :
Le dégrillage est la première étape du prétraitement des eauxd’une STEP. Il consiste à éliminer les
déchets plus ou moins volumineux tels que les chiffons, les textiles, les papiers, les plastiques, ou
encore les branches et les feuilles entraînés par les eaux s’écoulant dans les canalisations
d’assainissement.
Le dégrillage permet de protéger les ouvrages en aval de la station contre les dommages qui
peuvent être causés par les objets de grande taille contenus dans le flux des eaux usées (protection
des équipements électromécaniques, réduction des risques de colmatage des conduites). De plus, il
garantit l’absence de matière flottante visible à l’œil nu dans les eaux épurées au niveau des
exutoires. Il s'agit d' une étape importante pour obtenir une boue qui ne contienne pas de déchets
non biodégradables comme du plastique, et qui soit donc susceptible d’être valorisée.
Comme son nom l'indique, ce traitement est réalisé a l'aide de grilles positionnées au sein d'un
canal rectiligne qui interceptent les déchets. Son efficacité dépend en grande partie du dégrilleur
utilisé, du diamètre des barreaux et de l'espacement entre chacun d'eux, ainsi que de certaines
caractéristiques du milieu dont proviennent les eaux. En effet, la nature des activités industrielles
ou commerciales dans le bassin versant et le système d'égout (unitaire ou séparatif) à l'entrée de la
STEP ont une influence sur la nature des refus et leur concentration dans les eaux.
Il existe différents systèmes de dégrillage des effluents choisis en fonction de la taille de la station
d'épuration, de la charge polluante et du débit d'entrée des eaux. On distingue notamment trois
grands types : les pré-dégrilleurs dont l'écartement entre les barreaux est supérieur à 40 mm, les
dégrilleurs moyens dont l'écartement est compris entre 10 et 40 mm, et les dégrilleurs fins pour un
écartement inférieur à 10 mm.
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Dimensionnement
Les conditions pluvieuses ont tendance à faire augmenter significativement les quantités de débris
(rochers, bouts de bois) à l'entrée des stations d'épuration. Il est alors intéressant d'installer des pré-
dégrilleurs dans ces stations régulièrement soumises à de fortes pluies, en amont d'un dégrilleur
plus fin, pour éliminer les déchets de taille importante qui risqueraient d'endommager les
équipements et notamment les pompes. Ils sont généralement situés en amont des postes de
refoulement et de relevage pour cette dernière raison. A Saint-Louis, le risque de cyclone et les
précipitations typiques de l'été austral nous incite à prévoir ce type d'aménagement.
De plus, un canal bypass doit être prévu pour tous types de dégrillage pour éviter les risques de
débordement et permettre de traiter l'eau en cas de colmatage ou de panne au niveau de la grille
principale.
(Source : Guide technique sur les dégrilleurs dans les stations d'épuration)
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Dimensionnement
Nous avons opté pour un dégrilleur incliné à barreaux car ils sont adaptés à notre station. Plusieurs
modèles existent chez différents constructeurs qui en donnent les caractéristiques sur leur sites.
III.4.1.3 Dimensionnement :
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Dimensionnement
Le coefficient de colmatage varie de 0,10 à 0,30 pour une grille manuelle et de 0,40 à 0,50 pour
une grille automatique. Plus ce coefficient est faible, plus la surface de la grille est importante. Ce
coefficient est normalement renseigné par les constructeurs des dégrilleurs, ici il est de 50%.
Le débit de pointe instantané par temps sec est de 0,15 m3/s (cf. Caractérisation de l'effluent en
entrée).
O=e /(e + d)
La surface de la grille est donnée par la formule liant le débit de pointe instantané par temps sec
Qp,sec(m3/s), les coefficients de vide (O) et de colmatage (C), et la vitesse maximale de passage de
l'eau à travers la grille vmax (m/s). Cette vitesse est de l'ordre de 0,6 m/s pour un réseau séparatif
mais elle peut atteindre 1,2 m/s dans un réseau unitaire comme dans notre cas. Pour notre
dimensionnement, nous avons donc pris une vitesse maximale vmax=1,2m/s. Il faudra adapter les
dimensions du canal d'arrivée de l'eau pour permettre de placer la grille en fonction de ses
dimensions et de respecter la vitesse de passage admissible.
Sgrille=Qp,sec / (Vmax∗O∗C)
Pour calculer la largeur minimale de la grille, il faut tout d'abord déterminer la largeur oblique
mouillée L0 en fixant une valeur du tirant d'eau maximal t correspondant à la hauteur d'eau de la
partie immergée de la grille.
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Dimensionnement
A défaut de calcul hydraulique précis, on choisit t=0,4 m pour une station d'épuration entre 50000
et 100000 EH d'après les méthodes de calcul d'une filière de traitement.
L0=t / sin(α)
Et finalement,
𝑆𝑔𝑟𝑖𝑙𝑙𝑒
Lgrille=
𝐿0
III.4.2 Tamisage :
Cette opération constitue un dégrillage fin ;elle est mise en œuvre dans le cas d’eaux résiduaires
chargées de matiéres en suspension de petite taille (eaux usées d’abattoirs et de conserveries de
légumes ). on distingue :
Appareillage :
a) Tamis rotatifs :
Viteese de filtration 40cm/s.
Perte de charge 20cm d’eau .
Doivent etre décolmatés en permanence .
b) Tamis vibrants :
Forme rectangulaire ou circulaire .
Adaptés aux matiéres non collantes .
c) Tamis fixes :
Plaques d’acier inoxydable perforées de trous circulaires et raclés par une lame de caoutchouc ou
autonettoyante .
III.4.3 Dessablage :
Le déssableur est un ouvrage dans lequel les particules denses, dont la vitesse d’écoulement est
inférieure à 0,3 m/s se déposent.il s’agit principalement des sables . il est en effet souhaitable de les
récupérer en amont de la station plutôt que de les laisser s’accumuler en certaines points ( bassin
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Dimensionnement
d’aération,…..).par ailleurs, ils limitent la durée de vie des piéces métalliques des corps de pompe
ou d’autres appareillages ( effet abrasif,..)et colmatent les canalisations .
Critéres de conception :
Dimensionnement :
a) Volume du dessableur :
On adoptera un dessableur circulaire , le volume du dessableur est donné par :
V = Qp * Ts.
b) Diamétre du dessableur :
Le diamétre de dessableur est donné par :
𝑣
D= √4 ∗ ℎ∗𝜋.
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Dimensionnement
Hauteur m 3
Volume m³ 37,8
Diamétre m 4,005
Débit d’air à injecter m³/s 0,157
Quantité de MM éliminée kg/j 477,08
Quantité de MES sortant du dessableur kg/j 2504,68
Tableau .2 caractéristiques des dimensions et performances du dessableur
Pour dimensionner le bassin d’aération nous prendrons comme base de calcul la relation
a. La surface horizontale :
Sh =V/H
b. Largeur de bassin :
l=√𝑆ℎ/1,5
c. Longeur de bassin :
L= 1,5*l
d. Temps de séjour :
ts= V/Qp
e. Besoins en oxygéne :
Pour favoriser la réaction aérobie qui est plus rapide que la fermentation anaérobie, il faut que le
milieu contienne une concentration suffisante en oxygène.
On admet que les micro-organismes aérobies n’utilisent pas directement l’oxygène mais il doit être
dissous dans l’eau.
La quantité théorique d’oxygène est la somme de celle nécessaire à la synthèse et *celle nécessaire
à la respiration endogène. Elle est donnée par la relation :
qO2=(a’*Le)+(b’*Xa)
Avec
qO2 :besoin en oxygéne(kg/j)
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Dimensionnement
Type de traitement a’ b’
Faible charge 0,65 0,065
Moyenne charge 0,60 0,08
Forte charge 0,55 0,12
Tableau .3: valeurs de a’ et b’ en fonction du type de traitement par boues activées .
Avec :
Coe :capacité d’oxygéne effective .
Co :capacité d’oxygéne nominale avec Co= kl*Cs.
Kl :caractéristique du couple aérateur-bassin égale à 0,84 h-1.
Cs :concentration en oxygéne à saturation mesurée à l’interface .
α :coefficient en fonction de la nature physico-chimique des eaux et du mode d’aération .
γ :coefficient de diffusion qui tient compte de la température = 1,02(T-10).
𝑷∗𝜷
Cstp :capacité d’oxygéne corrigée à la température et pression de travail Cstp=Cs* 𝑷𝟎
aprés une extrapolation des valeurs pour une altitude de 287m du niveau de la mer (après choix du
𝑃
site de la station d’épuration ) le rapport 𝑃0 = 0,964.
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Dimensionnement
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Dimensionnement
1000 0,882
1500 0,829
2000 0,779
Tableau.6:valeurs du rapport P/P0 pour différentes altitudes.
g. Puissance requise pour le barassage :
La puissance nécessaire pour le brassage et le maintien des solides en suspension est donnée par la
relation : Eb =Sh* Pa
Pa : puissance 70 ≤ 𝑃𝑎 ≥ 80 w/m2
h. Bilan des boues :
*Calcul de la quantité des boues en excès
Les boues en excès sont proportionnelles à la quantité de la DBO5 éliminée et dépend de la charge
massique dans le bassin d’aération.
La quantité des boues en excès est déterminée par la relation suivante :
ΔB =Bmin +Bdur +am* le- b* Xa
Avec :
ΔB : Boues en excès exprimé en kg/j ,
le : Charge de la DBO5 éliminée exprimé en kg/j (le= l0-ls)
Xa : Boues organiques dans le bassin (MVS) exprimé en kg
Bmin: Matières minérales (MM) en suspension apportées par l’effluent exprimé en
kg/j
Bdur: Matières organiques en suspension difficilement biodégradables apportées par
l’effluent exprimé en kg/j
am: Augmentation de la biomasse par élimination de la DBO5 .
b: Diminution de la biomasse par respiration endogène.
Concentration de boues en excès :
Xm= 1,2*103/Im
Avec :
Xm: Concentration de boues en excès
Im: L’indice de Mohlman Si on suppose que les boues se décantent bien, l’indice de Mohlman se
situe entre 80 et 150. Cet indice représente le volume occupé par un gramme de poids sec de boues
après décantation d’une demi-heure dans une éprouvette de 1 litre.
Débit de boues en excès :
Le débit de boues en excès est donné par la formule :
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Dimensionnement
Qexcés =ΔB/Xm .
Débit spécifique :
Le débit spécifique est donné par la relation :
𝛥𝐵
qsp= .
𝑉
a. Surface du décanteur :
La surface totale de décantation est donnée par la relation :
Stotale = Qp/τ.
Avec : τ le temps de débordement .
b. Volume du décanteur :
Le volume totale est :
Vtot = Qp * Tr.
Avec : Tr : temps de rétention .
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Dimensionnement
c. Diamètre du décanteur :
Le diamètre de chaque décanteur est donc :
Sunitaire
D=√4 ∗ .
𝜋
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Dimensionnement
III.6Clarificateur
Le clarificateur a pour but la séparation des flocs biologiques de l’eau à épurer. Les boues déposées
dans le clarificateur sont recirculées vers le bassin d’aération afin d’y maintenir une concentration
quasi constante en bactéries et les boues en excès sont évacuées vers les installations de traitement
de boues (épaississement, déshydratation).
Dimensionnement
Les dimensions du clarificateur seront identiques à celles du décanteur primaire, puisque nous
allons traiter le même débit d’eau.
III.7 Lit de sécharge :
a)- Calcul du volume du lit de séchage
Vl= QBE x T
Avec:
Vl : vo1ume du lit de séchage,
T : durée de séchage -des boues,
QBE: débit des boues à la sortie de l'épaississeur.
b)- Calcul de la surface du lit de séchage
Pour une hauteur de boue, HB = 0.4m
𝑆𝐿= 𝑉𝐿/𝐻𝐵
Avec:
SL : surface du lit de séchage.
VL : volume du lit de séchage.
HB : hauteur des boues.
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Dimensionnement
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Dimensionnement
Paramètres Normes
Ph 5,5 à 8,5
DBO5 40 mg/l
MES 30 mg/l
DCO 120 mg/l
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Dimensionnement
III.10.4.4 Coagulation-floculation
Les eaux contiennent des particules en suspension colloïdales ou pseudo colloïdales, très fines,
qu’il est nécessaire d’agglutiner en un floc volumineux afin d’assurer leur flottation.
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Dimensionnement
Les colloïdes possèdent des charges électriques à l’interface qui empêchent les particules voisines
de se rapprocher.
L’action s’effectuer en deux stades :
La coagulation, qui permet de décharger les colloïdes afin de donner naissance à un
précipité ;
La floculation qui a pour but d’accroître le volume et la cohésion du floc formé par la
coagulation ;
III.10.4.4.1 Coagulation
On utilise un polymère organique du type polyélectrolyte cationique. La dose à utiliser dépend de
la nature de l’eau à traiter : souvent déterminée au laboratoire et corrigée par des essais sur site.
III.10.4.4.2 Floculation
Elle est favorisée par un brassage mécanique homogène et lent qui augmente les chances de
rencontre des particules colloïdales déchargées susceptibles de se rencontrer, sans casser le floc. Le
tous alimentent la section flottation pour racler tous les flocs flottants.
III.10.4.5 Flottation
La flottation est un procédé de séparation des matières en suspension dans l’eau, utilisant la densité
apparente plus faible de ces matières et conduisant à leur rassemblement et à leur collecte à la
surface libre.
La flottation est provoquée par la fixation de microbulles d’air aux particules à éliminer, leur
donnant ainsi une masse volumique moyenne inférieure à celle de l’eau et permettre de récupérer
tous les flocs dans un ballon de slop par un racleur qui tourne à une vitesse minimale constante.
La production des microbulles s’effectue par pressurisation d’une partie de l’eau déjà traitée en
flottation. La pressurisation consiste à produire des microbulles par détente à la pression
atmosphérique de l’eau enrichie en air sous pression de 5 à 6 bars.
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Dimensionnement
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Dimensionnement
III.11.Partie calcul :
La surface horizontale :
Sh =V/H
V= 3708 m3 et H= 8,2 m.
Sh =3708/8,2.
Sh=452,2 m2.
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Dimensionnement
Temps de séjour :
ts= V/Qp
V= 3708 m3 et Qp=580 m3/h.
ts = 3708/580
ts= 6h et 40 min.
𝜽𝒄𝒅∗𝒚∗(𝒔𝟎−𝒔)
X=
𝜽(𝟏+𝑲𝒅∗𝜽𝒄𝒅)
Avec:
Θcd: Age de la biomasse (J).
Y : Taux de conversion DCO / MVS.
S0, S : DCO entrée et sortie réacteur respectivement (mg/l).
Kd : Taux de mortalité (J-1).
Θ : Temps de séjour du liquide dans le réacteur (J).
On prendra θ = 3708/580=0,27J
On adoptera un θC d=10 jours
10∗0,6∗(600−100)
X= = 5555,6mg/l X= 5555,6mg/l.
0,27∗(1+0,1∗10)
QW,r = (V *X)/(θC * X)
3708∗5555,6
r) QW,r = =
10∗ 6000
QW,r = 343,3 m3/J =14,30 m3/ h.
Qr = 169383,8 m3/j
α= 8.2
Détermination des besoins en oxygène
On prendra des taux d’aération de :
a' = 0,65 Kg O2 / Kg DCO
b’ = 0,06 Kg O2 / Kg MVS
qO2 (Kg/J) = 0, 65. Q. (S0 – S) + 0, 06. V. X
qO2 (Kg/J) =0, 65.13920 (600-100) 10-3+0, 06. 3708.5555,6.10-3
qo2= (Kg/J) =5760kg/j
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Dimensionnement
𝑞𝑜2 (𝑘𝑔/𝑗)
Débit d’air nécessaire : = 285714,3 m3/J
1,2∗0,21∗0,08
III.12.Conclusion :
Les résultats obtenus pour le dimensionnement du bassin d’aération ont montrés qui ils sont en
accord avec les dimensions de la raffinerie d’Arzew.
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