La Baule Escoublac
La Baule Escoublac
La Baule Escoublac
Elle apparaît dans l'histoire tout d'abord par l'intermédiaire d'un de ses villages,
Escoublac, dès le IXe siècle. Celui-ci doit, par deux fois, être déplacé puis reconstruit
après un anéantissement presque total, une première fois au XVe siècle puis à la fin du
e
XVIII siècle.
Médias
Cultes
Économie
Revenus de la population et fiscalité
Emploi
Entreprises et commerces
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Patrimoine culturel
La Baule-Escoublac
Patrimoine naturel
Personnalités liées à la commune
Héraldique, logotype et devise
Voir aussi
Bibliographie
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes
Références
Géographie
Liens
Localisation Site web Site officiel
La Baule-Escoublac est située dans l'ouest du département de la Loire-Atlantique, à
11,8 km à vol d’oiseau à l'ouest de Saint-Nazaire, chef-lieu de l’arrondissement auquel
1 2, 3
appartient la localité ; elle est également à 50 km à vol d’oiseau au sud-est de Vannes et à 62 km à l'ouest de Nantes . La commune est
implantée dans la baie du Pouliguen et sur la presqu'île guérandaise, territoire rattaché au continent par un étroit passage situé sur la commune de
Note 1 Note 2
Saint-Lyphard . La localité appartient à laCôte d'Amour, entre Le Pouliguen et Pornichet .
Jusqu'en 1900, Escoublac s'étend à l'est jusqu'à l'étier dit « de Pornichet » — situé à l'emplacement de l'actuel boulevard de la République de la
commune de Pornichet — où elle est alors limitrophe de Saint-Nazaire ; lors de la création de la commune de Pornichet, celle-ci reçoit
97 hectares du territoire d'Escoublac, soit la portion de la plage jusqu'au pont de Mazy (supprimé depuis) et quelques dizaines de mètres en
6
arrière, qui forment le quartier du Mazy.
À l'ouest, la commune est limitée par le grand étier du Pouliguen qui relie les marais salants de Guérande à l'océan Atlantique et qui, tout en
servant de limite avec la commune du Pouliguen, abrite le port des deux cités.
Le Pouliguen Saint-Nazaire
Géologie et relief
7
7
La superficie de la commune est de2 219 hectares ; son altitude varie entre zéro et cinquante-cinq mètres, atteints dans laforêt d'Escoublac . Elle
8
est située sur une zone littorale sablonneuse comportant des dunes conséquentes (localement appelées falaises jusqu'au XIXe siècle ) et sur le
Note 3
sillon de Guérande .
9
Le territoire de La Baule appartient au domaine sud armoricain — plus précisément au domaine de l'anticlinal de Cornouaille — marqué par la
10
phase bretonne de l'orogenèse varisque, au début du Carbonifère inférieur, ou Tournaisien, il y a environ 360 Ma . La collision continentale au
cours de l'orogenèse varisque proprement dite se traduit dans le Massif armoricain par, d'une part, un métamorphisme général de basse-moyenne
pression, formant les gneiss et micaschistes, par, d'autre part, des phases de cisaillement et enfin par une anatexie générant migmatites et
10
granites . Elle se traduit également par la mise en place de nombreux leucogranites (à deux micas muscovite et biotite) intrusifs à travers les
11
schistes cristallins, simultanément aux cisaillements et à ce métamorphisme, cicatrisant ces déchirures . La ceinture de leucogranites du sud du
Massif armoricain correspond à un immense batholite mis en place dans des roches métamorphiques, seuls quelques plutons atteignant le
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Paléozoïque épimétamorphique . Ce batholite est subdivisé en plusieurs bandes (« rubans ») qui montrent une nette divergence vers l'est : un
axe majeur (pointe du Raz - Nantes - Parthenay - Millevaches) à convexité nord-est (orienté N 110° - E 130° ) associé au cisaillement sud-
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armoricain — décrochement dextre selon une orientation cadomienne dont le rejet horizontal est de l’ordre de 500 km — duquel fait partie le
15
sillon de Bretagne ; au sud de cet axe s'étire une échine discontinue de moles syntectoniques — massifs granitiques de Trégunc, Pont-l'Abbé,
Port-Louis - Ploemeur, Glénan - Quiberon - Houat - Hœdic - Guérande - Le Croisic, Saint-Brévin, Noirmoutier - La Roche-sur-Yon — allongés
en direction sud-armoricaine dont le parallélisme avec le cisaillement sud-armoricain incite à penser à l'influence indirecte d'une contrainte
15
linéamentaire .
16
Ces granites intrusifs, datés de 320 Ma, correspondant dans la région au sillon de Guérande et à la crête rocheuse du Croisic au Pouliguen
— « Grande-Côte » précédant les trois îlots granitiques et gneissiques du Croisic, de Batz et du Pouliguen soudés par des atterrissements et des
dunes —, sont produits par fusion de métasédiments avec des taux de fusion faibles, probablement en relation avec des processus de relaxation
17
thermique . Au-delà de la « Grande-Côte » s'étend une partie plus basse, qui correspond à une gouttière tectonique et qui s'enfonce doucement
au-dessous du niveau de la mer. À la fin du Paléozoïque, s'est en effet développée une tectonique cassante et post-orogénèse varisque qui a initié
la fragmentation et la dislocation du socle induré hercynien, composé de granites et de roches métamorphiques souvent plissées en anticlinaux et
synclinaux. Cette tectonique induit l'individualisation de blocs basculés orientés nord-ouest - sud-est et a un rôle structurant dans la morphologie
des côtes et des chaussées de la région. L'arrière-pays — rade du Croisic et baie du Pouliguen, le long de laquelle s’est développée la station
balnéaire de la Baule — est affecté par deux abrupts de failles de direction nord-ouest - sud-est qui déterminent cette gouttière à l'intersection de
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deux blocs basculés , cette dépression étant partiellement comblée par les sédiments de latransgression flandrienne .
Géomorphologie et géologie.
Les dunes
Au cours de la transgression flandrienne, deux cordons littoraux sableux se forment dans les régions de Pen-Bron et de La Baule-Escoublac,
constituant un double tombolo, accumulation de sable alimentée par les apports de sédiments venant de l'estuaire de la Loire et l'estuaire de la
20
Vilaine . Cette accumulation rattache l'île de Batz à celle du Croisic et relie cette presqu'île au Pouliguen par l'intermédiaire du cordon dunaire
baulois, flèche littorale de 8 km de long. Les flèches de sable ne forment cependant pas un tombolo double stricto sensu, l'océan pénétrant par
l'étier du Pouliguen, et à hauteur du Croisic par des bras de mer dans les traicts du Croisic. Les étapes flandriennes de la formation de ce tombolo
21
ne sont pas connues
AVAP 2
Les dunes semblent être postérieures à l’Antiquité, envahissant les marais côtiers dans une progression d’ouest en est . La dune de la forêt
Note 4
d'Escoublac est plus éloignée du rivage et atteint l'altitude de 55 mètres , point culminant de la commune. C'est cette dune qui à la fin du
e Note 5
XVIII siècle a submergé l'ancien village d'Escoublac , ainsi qu'une partie du sillon de Guérande (jusqu'à la route de la Jo). Le nouveau
AVAP 2
AVAP 2
village d’Escoublac s’est déplacé de près d’un kilomètre vers l’intérieur des terres en 1779 . La partie dunaire et les marécages sont alors
AVAP 3
exploités de façon extensive envaine pâture .
La dune du Guézy s'élève derrière celle de Mazy jusqu'à une altitude de 25 mètres et se raccorde au sillon de Guérande vers la route de Nérac.
22
Entre ces deux dunes coule leruisseau de Mazy, qui, sur le littoral, marque la limite entre La Baule et Pornichet .
Le sillon de Guérande
La Baule s'intègre donc dans ce relief en marches d'escalier, la commune correspondant à une marche moins haute, ce qui a favorisé la formation
20
de l'un des massifs dunaires les plus élevés de France et le plus haut du Massif armoricain, culminant55
à m d'altitude .
Hydrographie
Le réseau hydrographique, peu dense, se limite à quelques ruisseaux. Il résulte de la structure géologique et des formes de relief particulières du
territoire. Du métamorphisme peu perméable de la zone nord résultent des cours d’eau réactifs aux pluies et des échanges rapides de matières vers
les espaces littoraux ou humides — dont font partie les marais de Guérande. En fort contraste, la partie dunaire est très perméable et constitue une
aire de transition entre la nappe phréatique et les eaux marines. Si l’influence des marées sur le niveau des nappes demeure faible dans la partie
médiane de la zone dunaire, le suivi piézométrique mis en place depuis 2003 montre des variations saisonnières importantes dans le secteur de
AVAP 4
Prémare .
26
Parmi les cours d’eau permanents identifiés sur le territoire de la commune, le Mazy et la Torre rejoignent tous les deux l’océan . Le Mazy
marque la limite est de la commune avec Pornichet ; il est souterrain dans son cours inférieur, du fait de l’urbanisation du secteur, et débouche sur
22
la plage par une buse de gros calibre . Le lieu-dit des Écluses — délimité par les avenues Boucher et Bazin — rappelle qu’avant l’ensablement
A1 A2
du XIXe siècle, les moines du prieuré bénédictin de Saint-Louis, établi vers l’an 800 , avaient construit un moulin à marée à cet endroit . La
Torre traverse les coteaux escoublacais et la forêt, devient souterraine, puis réapparaît aux abords du quartier des Rochers avant de rejoindre
27
l’étier . La Jubine est un cours d’eau qui pénètre le territoire par le nord, en provenance de Saint-André-des-Eaux sur quelques centaines de
26, 28
mètres .
Des talwegs naturels ou artificiels drainent également le territoire de la commune de façon temporaire. Il s’agit en particulier des talwegs de
AVAP 4
Villeneuve-Beslon à l'ouest, de la Jubine au nord — qui alimente le lac de Rézac — et de Pont Saillant au sud-est . Ces rus et talwegs
AVAP 4
traversent des zones d’eau stagnante, mares ou prairies humides .
Climat
ME 1
ME 1
La station météorologique la plus proche est, depuis 1994, celle du village de Saillé, sur le territoire de la commune de Guérande , jouxtant
celui de La Baule-Escoublac.
Le climat dont jouit la commune est de type océanique, pluvieux et doux, engendré par la proximité de l'océan Atlantique dont la pénétration est
29, Note 7
favorisée par la présence de l'estuaire de la Loire et l'absence de relief important ; l’anticyclone des Açores repousse en été vers le nord
30
les dépressions, caractérisées par des vents froids et des fortes pluies ; l’hiver il tempère le refroidissement . La moyenne annuelle des
températures relevées à Saillé depuis 1994 est de 12,8 °C, avoisinant les 7,4 °C de décembre à février — alors qu'elle est de 6 °C à Saint-Nazaire
ME 2
sur la même période — et les 18,5 °C de juin à août. Ces températures résultent de minima essentiellement nocturnes et de maxima
principalement diurnes. L'amplitude minimale — écart entre températures minimales et maximales — a été enregistrée en janvier avec 4,5 °C
ME 2
alors qu'elle a été maximale en août avec7,2 °C .
Les relevés effectués depuis 1994 dans la région de Guérande montrent que le nombre de jours avec une température sous abri excédant 30 °C est
3
de 4,7 jours, à comparer aux 5 jours relevés à Saint-Nazaire et aux 9 jours à Nantes . De même en hiver, la station de Saillé n'a enregistré que
ME 2 ME 3
17,3 jours de gel contre 32 jours à Nantes . Le record absolu de température de la station a été enregistré le 9 août 2003 avec 36,6 °C . La
Note 8
station bénéficie d’un ensoleillement proche de2 000 heures par an, avec près de 300 heures en juillet .
AVAP 5
Les vents dominants s'inscrivent dans le quartier ouest - sud-ouest , avec une nette prédominance des vents d'ouest moyens — de
16 à 29 km/h — associés à de fortes perturbations et, l'été, à des brises de mer ; provoquées par les fortes variations thermiques estivales, elles
ME 4
peuvent atteindre près de 60 km/h. Les vents de nord-est s'accompagnent, quant à eux, de période de temps stable . Lors des tempêtes, les
vents peuvent dépasser les 100 km/h. Ils sont un élément catalyseur de la formation de la houle ; celle-ci, lors de marées hautes et d’épisodes de
AVAP 5
pluies fortes peut être à l’origine d’inondations marines localisées .
AVAP 5
La pluviométrie relevée révèle un niveau annuel de près de 800 mm , inférieur aux 896 mm d'Herbignac, localité située à moins de
31 ME 5
25 km et même aux de 838 mm de Nantes . La faible pluviométrie estivale justifie l'implantation salicole dans la région. En effet, le
nombre de jours de pluie — caractérisant les jours recevant plus d'un millimètre de pluie — est de 108 par an. Statistiquement, il ne pleut que
ME 6
4,7 fois au mois de juin. La fréquence mensuelle augmente faiblement jusqu'au mois de septembre . Les records journaliers varient de moins
ME 6
de 20 mm : de 20,6 mm le 16 avril 1998 à 40 mm le 1er mars 2002 .
Pour la Baule-Escoublac les mois les plus froids vont de décembre à février avec une température avoisinant les 5 °C. Le mois le plus chaud est
celui d'août avec une température moyenne de 22,7 °C ; les précipitations surviennent toute l'année variant de 25,4 mm en juin à 79,8 mm en
octobre.
Paysages
La plage
La plage, que la ville partage avec les communes de Pornichet et du Pouliguen — l'anse qu'elle borde porte d’ailleurs le nom de « baie du
M1
Pouliguen » — mesure plus de huit kilomètres ; elle est souvent revendiquée localement comme étant « la plus belle plage d’Europe » . Elle
borde les quartiers de La Baule-les-Pins, La Baule-Centre et Casino-Benoît. D’est en ouest, c’est-à-dire de Pornichet au Pouliguen, on rencontre
successivement la plage de la Grande Jument — elle fait suite à la plage de la Petite Jument, située à Pornichet —, la plage de La Baule et enfin
32 33
la plage Benoît . L’estran de cette zone recèle de grandes quantités decoques .
L’île des Évens se détache sur l’horizon à 4 km au nord de la plage. Il s’agit d’un récif peu élevé au-dessus des eaux à marée haute, qui possède
A3
une plage de sable et qui a la forme grossière d'un triangle .
Le projet de construction d’un parc éolien de 80 turbines — d'une capacité unitaire de 6 MW, soit une puissance totale de 480 MW —, appelé
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parc éolien en mer de Saint-Nazaire , s'étend sur une zone de 78 km2 à 12 km, au point le plus proche, des rivages du Croisic, de La Baule-
35
Escoublac et du Pouliguen . Il fait partie d'un plan éolien régional, initié en 2011 dans le cadre d'un appel d’offres lancé par le gouvernement
36
français, avec ceux de Fécamp (Seine-Maritime) et de Courseulles-sur-Mer (Calvados) . Le projet, dont la mise en service est initialement
34 37
programmée à partir de 2018 , est autorisé par le préfet de la Loire-Atlantique le 17 mars 2016 , puis soumis à une enquête publique du
38 39
10 août au 25 septembre 2015 . L’association de défense de l’environnement DECOS émet un avis favorable sous réserves en octobre 2015 .
Peu après, en juillet 2016, trois autres associations de défense de l'environnement — Pro.si.mar de Pornichet, GRSB de La Baule-Escoublac et
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Aspen du Pouliguen — déposent un recours contre le projet . Un premier jugement de la cour administrative d’appel de Nantes de mai 2017
36 41
rejette la requête des opposants et valide le projet porté parEDF Énergies Nouvelles . Un nouveau recours est rejeté en octobre 2017 . La mise
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en service du projet éolien est désormais programmée pour 2021 ou 2022 .
Urbanisme
« Aucune trace, aucun sentier n’indique la route, seulement des pas d’hommes, empreintes sur le sable dans toutes les
directions, annoncent que le désert est fréquenté. Autour de moi, rien qu’un affreux désert. Des dunes entassées les unes sur
les autres s’allongent à perte de vue. Rien n’interrompt leur désespérante uniformité ! »
43
— Gustave Grandpré,Promenade au Croisic, 1828 .
Le désert dont il est question couvre 628 ha de dunes mouvantes d’Escoublac, bordées de marais salants, auxquels s’ajoutent 75 ha menaçant Le
V3 V4 44
Pouliguen . L’ensablement puis la disparition d’Escoublac , alliés au décret du 14 décembre 1810 préconisant la fixation des dunes dans
V3
tous les départements maritimes, sont à l’origine des travaux de plantation entrepris dès 1818 .
L'arrivée du chemin de fer dans la commune constitue un autre élément déterminant de l'urbanisation de la zone. Une première gare est ouverte
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en 1876 et la liaison avec Paris est achevée en 1879 . Les entrepreneurs investissent immédiatement pour créer, d’ouest en est, la future
Note 10
station balnéaire ; à l'ouest, le lotissement Benoît est construit dès 1876 . L'initiative est bientôt suivie, en 1878, par le lotissement de la
société créée par Jules-Joseph Hennecartet Édouard Darlu à proximité de la gare. L'actuelle avenue du Général-De Gaulle est dessinée et rejoint
AVAP 10, Note 11
la côte sous le nom d'« avenue de la gare » ; une promenade de bord de mer et une estacade suivent rapidement . En 1895, la
compagnie foncière d’André Pavie construit à son tour un lotissement à proximité d’un établissement spécialisé dans le traitement de la
Note 12
turberculose . En 1923 naît le lotissement du Bois d’Amour, revendu en partie en 1925 à Louis Lajarrige, dont la société immobilière trace
A 5, Note 13 , Note 14
les plans de l’actuelleLa Baule-les-Pins .
Durant la seconde partie du XIXe siècle, les équipements indispensables à une cité balnéaire viennent compléter le développement de la ville. Il
s’agit en particulier d’établissements de bains, du casino, du jardin anglais, du square, des cabines de plage et de villas aux styles nouveaux. En
AVAP 12
parallèle de nouvelles voies sont tracées, comme en 1880, le boulevard Darlu d'une lar
geur de 16 mètres .
La crise engendrée en France par le krach de 1929 oblige la station à se diversifier et à rechercher une densification, qu'elle trouve en se tournant
46
en partie vers le tourisme de masse . La densification est amplifiée par les mouvements de population engendrés par la destruction de Saint-
46
Nazaire durant le second conflit mondial . Si la première moitié du XXe siècle voit la transformation d'un lieu de villégiature chic et familial en
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station internationale , la seconde moitié de ce même siècle consacre l'accès des classes moyennes à la résidence secondaire ; on
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dénombre 855 résidences secondaires en 1954 et 5 408 en 1970 .
Le patrimoine urbain et architectural de La Baule se caractérise par au moins trois niveaux qualitatifs et quantitatifs que sont les grands hôtels, les
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villas châteaux ou chalets et enfin, les immeubles et maisons urbaines .
Les villas
L’ensemble des villas — caractérisé soit par une implantation en front de mer ou sur une parcelle isolée avec un retrait d’alignement — affiche
une multiplicité de styles qui se déclinent en quatre grandes familles : les courants historicistes, régionalistes, du XXe siècle et enfin résolument
AVAP 15
contemporains .
Le style historiciste, qui à La Baule se développe au XIXe siècle, se montre éclectique et d'inspiration néo-gothique et médiévale. Les architectes
Ferdinand Ménard, Émile le Bot, Georges Dommée ou encore Georges Lafont — qui dessine notamment les plans de la villa Ker Vary en
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1896 , des halles en 1912 et de la villa Pax — suivent les traces deViollet-le-Duc .
C'est à partir des années 1920 que le courant régionaliste se développe, empruntant son inspiration aux styles anglo-normand, basque et
Note 15 Note 16 Note 17 AVAP 17
landais , breton, provençal et colonial, souvent sous forme dechalets ou de cottages .
« [Il] traduit le retour de l’homme à une nature idéalisée, qui s’incarne dans un imaginaire champêtre, et donne lieu à des
déclinaisons de styles architecturaux d’inspiration vernaculaire, n’excluant pas les formes les plus osées du « kitsch » rural.
La vie « rustique » comme un remède à la folie de la grande guerre. »
À partir des années 1980, les balcons se font plus transparents et les baies vitrées couvrent en totalité les façades, par l’utilisation du verre et du
AVAP 22
Plexiglas (marque déposée) .
Morphologie urbaine
La commune de La Baule-Escoublac est une commune faisant partie de
l’établissement public de coopération intercommunale Cap Atlantique, de
l’unité urbaine de Saint-Nazaire, de l’aire urbaine de Saint-Nazaire, de la
zone d’emploi de Saint-Nazaire et du bassin de vie de cette même
56
commune . Elle est principalement urbanisée sur deux secteurs, La Baule,
station balnéaire située sur la baie du Pouliguen et le bourg d'Escoublac, le
57
long de la RD 213 ou route bleue .
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Escoublac est le nom du village où les habitants s'installent en 1779
après que le premier bourg a été enseveli par les dunes et abandonné en
A8
1527 . Peu dense, la zone est essentiellement pavillonnaire.
La richesse du patrimoine architectural, urbain et paysager a justifié la mise en œuvre d’une zone de protection du patrimoine architectural,
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urbain et paysager (ZPPAUP), créée par l’arrêté préfectoral du 10 mai 2006 . Cet outil a ensuite été transformé en aire de mise en valeur
de l'architecture et du patrimoine (AVAP), servitude d'utilité publique ayant pour objet de « promouvoir la mise en valeur du patrimoine bâti et
58 59
58 59
des espaces » et instituée par la loi Grenelle II du 12 juillet 2010 . Résultant de ce dispositif, trois secteurs sensibles, nécessitant une
protection, ont été déterminés. Il s’agit du secteur urbain du « quartier des villas », du front de mer et enfin, d’un îlot non bâti, avenue de la Mer,
AVAP 24
destiné à accueillir un ensemble hôtelier lié à un projet debalnéothérapie .
La bande littorale
La bande littorale, d'une profondeur de 200 à 800 m sur une longueur de 6 km est entièrement urbanisée. Elle comprend le front de mer et le
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quartier des villas . Le front de mer se présente en une bande de 30 à 80 m de large, longue de 5 km ; il couvre un peu moins de 2 % de la
superficie communale. Son architecture est caractérisée par la présence d'une majorité d’immeubles d’habitations collectives — datant pour
AVAP 26
l’essentiel de la seconde moitié duXXe siècle — et de quelques villas anciennes .
Le quartier des villas couvre près de 18 % du territoire communal. Il se développe progressivement, sous la forme de lotissements, à partir du
e AVAP 25 AVAP 27
XIX siècle . Il intègre une pinède, en grande partie en domaine privé .
Le quartier de la plage Benoît est situé à l'ouest du centre-ville. Il s'étend jusqu'au port de La Baule-
Escoublac - Le Pouliguen. Les grands hôtels, l'Hermitage Barrière, le Royal-Thalasso, le Castel Marie-
Note 21
Louise et le Majestic , y sont implantés, ainsi que lecasino et le centre des congrèsAtlantia.
Les quartiers du nord-ouest sont reliés au centre-ville par le pont du boulevard du Docteur-Chevrel qui
se termine au rond-point de la place des Salines. Tout près commence la piste cyclable établie sur le
parcours de l'ancienne ligne de chemin de fer de La Baule à Guérande. À l'ouest se trouve le quartier des
Salines, avec la zone commerciale des Salines, située sur le territoire de Guérande. Dans le secteur
baulois (rue des Salines, rue des Floralies), se dressent quelques bâtiments publics (salle des fêtes, salle
omnisports, MJC, boulodrome, locaux centraux de la communauté d'agglomération Cap Atlantique) et
un quartier résidentiel, notamment la cité des Floralies. Ce quartier dispose d'une passerelle cyclable L'allée cavalière.
pour l'accès au centre-ville. À l'est, le long de la voie ferrée, sont situés les équipements collectifs de la
rue Jean-Mermoz : le cimetière, un poste EDF, un poste GDF, les ateliers communaux. Un peu plus au
nord se trouvent le quartier de Beslon (commune de Guérande), la zone industrielle de Beslon, la déchèterie de La Baule-Escoublac, l'étang de
Prémaré près duquel il y avait dans l'après-guerre une cité de logements provisoires qui a été supprimée après la construction des immeubles de la
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cité des Rochers . Le secteur du Garden Tennis est constitué de lotissements qui se sont créés autour de l'ancienne gare. Il regroupe les quartiers
AVAP 29
Saint-Clair, de l’Hallali et celui des prénoms féminins .
Le quartier — anciennement village d'Escoublac — au nord-est du centre-ville, jouxte Saint-André-des-Eaux, Guérande et La Baule-les-Pins
dont il est séparé par laforêt d'Escoublac.
La Baule-les-Pins est un quartier plus résidentiel situé à l'est de La Baule-Centre. On y trouve un axe commerçant, l'avenue Louis-Lajarrige
— qui menait autrefois à la gare maintenant déclassée —, la place des Palmiers au tracé en étoile, le rond point de Rennes, le parc des Dryades et
la piscine municipale. Le quartier est contenu à l’ouest par l’allée dite « cavalière », longue de 2 km, épine dorsale plantée d'arbres en son milieu,
AVAP 29
d’où part un réseau de voiries tertiaires. Il correspond à l’ancien lotissement du Bois d’Amour . Le quartier se distingue par des avenues
AVAP 29
larges et des parcelles de grande taille avec des villas respectant un alignement précis. La topographie n’a pas été modifiée ou aplanie .
Le quartier du Guézy — « La Baule-est » sur certains panneaux de signalisation — est un secteur urbanisé situé au nord de la voie ferrée Nantes-
Le Croisic et à l'est de la forêt d'Escoublac et de l'aérodrome de La Baule-Escoublac. Ce secteur, assez peu structuré avec sa mairie annexe-
M2 M3
agence postale avenue Saint-Georges , sa maison de quartier , son groupe scolaire primaire et le collège Éric-Tabarly éloignés les uns des
autres, est principalement résidentiel. Son pôle commercial est le quartier de la gare de Pornichet. Le versant de la dune a connu une urbanisation
balnéaire dès l'avant-guerre (villas), mais de niveau plus modeste qu'à La Baule-les-Pins. L'urbanisation récente (lotissements) sur le plateau a
e
absorbé d'anciens hameaux (Nérac, la Ville Halgand, Cuy, la Ville aux Fèves, la Ville Massonet) et atteint au début du XXI siècle ceux de
61
Brédérac et du parc Nicol .
La frange urbaine est constituée des espaces urbanisés situés entre la RD 213 et la voie de chemin de fer, s’étendant sur près de 25 % du territoire
AVAP 31
de la commune. Il s’agit d'un tissu hétérogène peu boisé qui regroupe le bour
g d’Escoublac et sa périphérie .
À l’est de cet ensemble et au sud de la RD 392 se trouve l’aérodrome d’Escoublac, représentant 3 % du territoire de la commune. Il est entouré
AVAP 32
d'un cordon très boisé .
La forêt d’Escoublac, au sud-est de l’aérodrome et au nord de la voie ferrée, s’étend sur une surface équivalente à celle de l’aérodrome. Elle est
constituée en majorité de pins — Pin maritime (Pinus pinaster), Pin d’Alep (Pinus halepensis), Pin laricio de Corse (Pinus nigra var.'
AVAP 32
corsicana) — mais également deCyprès de Lambert (Cupressus macrocarpa) et de chênes verts (Quercus ilex) .
Logements
Statistiques actuelles
Insee 1
En 2014, le nombre total de logements dans la commune était de 22 133, alors qu'il était de 21 631 en 2009 . Parmi ces logements, 36,8 %
étaient des résidences principales, 58,4 % des résidences secondaires et 4,8 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 39,6 % d'entre
Insee 1
eux des maisons individuelles et pour 59,2 % des appartements .
La proportion des résidences principales, propriétés de leurs occupants était de 71,2 %, en progression par rapport à 2009 (70,2 %). La part de
Insee 2
logements HLM loués vides était de 4,3 % contre 5,2 %, leur nombre étant en forte diminution, 352 contre 437 . Des statistiques
précédentes, il ressort que l'habitat en 2014 est majoritairement collectif, et que les logements individuels sont une minorité.
Planification de l'aménagement
Dans le cadre de sa politique d'amélioration des accès routiers, La Baule-Escoublac fait l’objet d’un projet de pôle d'échanges multimodal(PEM),
(initié par l'État, la région des Pays de la Loire, les conseils départementaux de la Loire-Atlantique et du Morbihan, la SNCF et Réseau ferré de
France (RFF), Cap Atlantique et la ville). Ce projet est mené par Cap Atlantique et la commune, et vise à favoriser les transports en commun et
les « circulations douces », à améliorer les conditions de circulation automobile et à rehausser la qualité esthétique du quartier concerné. À terme
M4
c'est l'ensemble du quartier de la gare qui doit bénéficier d'une restructuration .
La mairie de La Baule-Escoublac est confrontée à un problème de saturation des cimetières existants et de contraintes hydrogéologiques
entravant les inhumations en pleine terre. Depuis 1996 le projet d'un cimetière paysager existe, la mairie a réservé une parcelle lors de la révision
du plan d'occupation des solsen 1999, et le conseil municipal a approuvé sa définition technique en 2002. La zone choisie couvre 11,5 hectares et
M5
est située à l'est du bourg d'Escoublac, entre la route bleue et l'aérodrome .
Le plan d'occupation des sols (PLU) de la localité, qui a été approuvé par les délibérations du conseil municipal du 22 février 2013 et dont la
M 6
révision a été soumise lors de la réunion du conseil municipal du 20 novembre 2015 , est encadré par des contraintes fortes. Celles-ci
proviennent essentiellement de la réglementation qui interdit les constructions nouvelles hors des espaces déjà urbanisés de la commune — loi
62
relative à l'aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral de 1986 dite loi littoral —, des décisions prises à la suite de la tempête
Xyntia, qui interdisent toute construction dans des zones où la hauteur du sol est inférieure à 3,20 mètres, et enfin d’un schéma directeur des eaux
63, M 7
pluviales, datant de décembre 2011, qui limite l’urbanisation dans des bassins versants fragiles telle celui de Laorre
T .
La Baule-Escoublac est intégrée au schéma de cohérence territoriale (SCOT) arrêté par la communauté d'agglomération Cap Atlantique le
S1 S2
26 mars 2011 ; le SCOT est en cours de révision afin de s'adapter aux lois Grenelle et devrait rendre ses conclusions courant 2017.
Réseau routier
La ville de La Baule-Escoublac est desservie par la route départementale 213
(RD 213) surnommée la Route bleue. Cette départementale reliant Les
Moutiers-en-Retz à Guérande constitue un axe majeur qui longe une grande
partie du littoral de la Loire-Atlantique. Elle conclut l’extrémité ouest de la
route nationale 171 transférée au département par l’acte II de la
S 3, Note 22
décentralisation . En 2011, le trafic moyen annualisé de cette portion
de route bidirectionnelle 2x2 voies s’élève à 15 000 véhicules par jour, à
S3
comparer aux 30 000 véhicules journaliers à la sortie de Saint-Nazaire . La
ville est aussi traversée par la route départementale 92, formée par les avenues
du Maréchal-De-Lattre-de-Tassigny, du Bois-d'Amour, de l'Étoile et du Rhuys,
permettant de relier Le Pouliguen à Pornichet via le centre de La Baule et de Carte des principales voies de communication
32
desservir la gare .
Deux ponts relient la localité au Pouliguen. Le premier remplace en 1853 le bac qui traversait
l’étier du Pouliguen au niveau de l’avenue De Lattre. Il s’agit à l’origine d'un pont fixe avec
A9
travée mobile pour permettre le passage des bateaux . Il demeure à péage jusqu’à son rachat
par le département le 16 novembre 1879. Il est élargi en 1933, l’arche mobile ayant été
A9
désaffectée à partir de 1926 . Un second pont se dresse face à l’avenue de Champsavin ; il est
A9
Le pont qui prolonge l'avenue de ouvert à la circulation le29 janvier 1961 .
Chamsavin en direction du
Pouliguen, en arrière-plan du port de La ville est desservie par le dispositif Vélocéan, itinéraire cyclable de type véloroute du
plaisance. 65
département de la Loire-Atlantique permettant de découvrir le littoral atlantique .
Réseau ferroviaire
Le premier train s'arrête dans la gare de La Baule-Escoublac le 11 mai 1879, date de la mise en service
67
des lignes de Saint-Nazaire au Croisic et d’Escoublac-La Bôle (sic) à Guérande . La gare est due aux
68
architectes Adrien Grave et Roger Pons . La ligne est cédée par l'État à la Compagnie du chemin de fer
de Paris à Orléans par une convention signée entre le ministre des Travaux publics et la compagnie le
69
28 juin 1883. Cette convention est approuvée par une loi le 20 novembre suivant . La première ligne
A 10
emprunte une voie qui longe la plage . Guillaume Apollinaire qui habite la villa Printania du
70
22 au 27 août 1913 écrit :
« […] Nous sommes tout au bout du pays et ce pays est pour ainsi dire sans rues […] le
chemin de fer est tout près et le premier train me réveille à sept heures du matin […]. » Affiche de la Compagnie du
A 11 chemin de fer de Paris à
— Lettre d’Apollinaire d’août 1913 .
Orléans, avec un arrêt à
En 1885, après le développement de la station balnéaire, il est envisagé la création d'une ligne à voie Escoublac-La Baule (1896).
71
étroite de 0,60 m entre Le Pouliguen et Pornichet . Le 19 juillet 1887 la ligne est mise en place entre le
Pouliguen et La Baule-Escoublac, puis prolongée le21 juin 1891 jusqu'à Pornichet. La ligne surnommée
71
« Trait d'Union » ferme en 1902 pour être remplacée par des bus l'année suivante . Le 14 juillet 1904 un second service de tramway est mis en
place sur une nouvelle voie, l'ancienne étant supprimée avec la mise en place des remblais. Surnommée Navette, cette nouvelle ligne débute
72 71
devant la villa Suser au Pouliguen et s'achève à l'hôtel Robert à La Baule-Escoublac. Le service est définitivement fermé le2 août 1914 .
La décision ministérielle décidant de la déviation de la ligne de chemin de fer et du déplacement de la gare date du 26 février 1926. Le ministre
A 11
des Travaux, André Tardieu inaugure les nouvelles réalisations, ligne et gare, le31 juillet 1927 .
La gare de La Baule-Les Pins, créée pour desservir le nouveau lotissement qui a entraîné le déplacement de ligne ferroviaire, est l’œuvre de
73
l’architecte Fernand Colin. Elle est de style anglo-normand . La Baule-Les Pins est une halte voyageurs du réseau TER Pays de la Loire,
74
desservie par des trains express régionauxde la relation Nantes - Saint-Nazaire - Le Croisic (ligne 01) .
Le 24 septembre 1989 est mise en service la ligne TGV Paris-Nantes-Le Croisic permettant de relier La Baule-Escoublac à Nantes en une heure
S4
et Paris en trois heures. La gare de La Baule-Escoublac connaît en été un accroissement de 25 à 40 % du trafic d’hiver . Cette ligne ferroviaire
S4
est parcourue en 2011 par 12 à 13 trains par jour, TGV compris dans chaque sens de Nantes au Croisic . Une étude de 2005, menée pour la
DRE des Pays de Loire et la DDE 44, et titrée « les gares ferroviaires comme leviers de projet de territoire », met en relief le potentiel du TER et
la nécessité d’un aménagement urbain autour des gares de La Baule-Escoublac et du Croisic, dans la perspective de la construction d’une
S5
intermodalité .
La Baule-Escoublac ne possède pas de réseau de transport en commun qui lui soit propre mais est desservie par les cars départementaux du
réseau Lila de la presqu'île guérandaise. Depuis septembre 2015, quatre lignes du nouveau réseau Lila Presqu'Île traversent la commune ; l'une
relie Guérande à La Baule (ligne 1), une autre permet de rejoindre Le Croisic (ligne 6), la ligne 4 relie La Baule à La Turballe et Piriac-sur-Mer,
une autre ligne enfin assure la jonction de la commune avec Pornichet et Saint-Nazaire (ligne L13, mutualisée avec le réseau STRAN de la
75 76
CARENE) . La ligne 20 assure des déplacements à l'intérieur des limites de la commune .
Transport aérien
La ville possède un aérodrome situé à l'est de la commune (code AITA : LBY • code OACI : LFRE). Il est géré par le syndicat intercommunal de
77 78, Note 23
La Baule-Escoublac - Pornichet - Le Pouliguen . Il s'agit d'un aérodrome ouvert à la circulation aérienne publique(CAP) .
A 12
Cet aérodrome naît en 1917 pour les besoins de l’armée qui y stationne l’escadrille côtière 484 et trois hangars Bessonneau . Le premier vol
A 13, Note 24
entre Paris (Le Bourget) et Escoublac a lieu le 17 août 1918 et cette liaison postale va durer jusqu’au 10 janvier 1919 . En 1926, les
A 13
Ateliers et Chantiers de la Loire, alors fabricants d’avions militaires, achètent les 18 ha de l'ancien terrain d’aviation . L’aéro-club est créé en
A 13
décembre 1929 et le syndicat intercommunal — regroupant les intérêts de La Baule-Escoublac, Pornichet et Le Pouliguen — le 5 avril 1933 .
L’arrêté du ministère de l’Air du 22 novembre 1934 ouvre l’aérodrome à la circulation aérienne publique. Le 25 août 1938, Air France inaugure
81, 82 A 14
une liaison directe et régulière La Baule - Paris - Londres . L’aérodrome s’appelle désormais « aérodrome Maurice-Morin » . Cette ligne
est interrompue en 1955 et l’aérodrome est alors classé « aérodrome saisonnier sur demande » puis, à partir de novembre 1955 « aéroport
A 14
international doté d’un service saisonnier de douane, police et de santé ».
Inondations
Les inondations qui peuvent se produire à La Baule sont essentiellement de type submersion marine, par pénétration des eaux marines par l'étier
du Pouliguen débouchant dans la baie de La Baule, à l'ouest de la commune. Selon l’orientation, la puissance des vents et la pression
atmosphérique, une tempête est en effet susceptible d’entraîner une élévation exceptionnelle du niveau de l’océan (surcote marine) qui, venant
85, D 2
s’ajouter à une marée de fort coefficient, peut entraîner ponctuellement la submersion de terrains généralement à l’abri de ce phénomène .
C'est en particulier ce qui s'est passé lors de la tempête Xynthia du 28 février 2010 qui a fait 47 morts et occasionné d'importants dégâts sur
l’ensemble de la côte Atlantique. À La Baule, des surverses se sont produites sur les digues de protection de l'étier du Pouliguen et ont touché
D 3, S 6
principalement les secteurs du palais des congrès d'Atlantia et du centre équestre .
Le risque d'inondation est pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais du plan de prévention des risques du
86
littoral (PPRL) de la presqu’île guérandaise - Saint-Nazaire qui a été prescrit en février 2011, à la suite précisément de la tempête Xynthia ,
87
approuvé le 13 juillet 2016 puis rectifié le 31 mars 2017 . Le PPRL s'impose au plan local d'urbanisme de la ville (PLU) qui doit conditionner
les autorisations de construire selon les risques et le plan de zonage défini. Certains quartiers, en zone rouge ou orange, deviennent
88, 89
inconstructibles et des dispositions imposent pour certaines habitations existantes la réalisation d'une pièce-refuge .
Parallèlement, en application de la directive inondation du 23 octobre 2007 qui vise à créer un cadre commun permettant d'évaluer et de réduire
90
les risques d'inondation sur le territoire de l'Union européenne , une évaluation du risque d'inondation a été entreprise en France en 2011 au
niveau de chaque bassin hydrographique dont le bassin Loire-Bretagne et a permis de dresser une cartographie des différentes zones inondables.
Sur le bassin Loire-Bretagne, 20 territoires à risques importants d'inondation (TRI) ont été arrêtés par le préfet coordonnateur de bassin le
91, 92
26 novembre 2012 . Pour le département de la Loire-Atlantique, deux TRI ont été retenus : celui de Saint-Nazaire – Presqu’île de Guérande
93 94
(8 communes dont La Baule-Escoublac) et celui de Nantes (11 communes) . Dans ce cadre une stratégie locale de gestion du risque
d’inondation (SLGRI) a été définie débouchant sur un Programme d’actions de prévention des inondations dénommé « PAPI du littoral de Cap
S 7
Atlantique » approuvé par le Conseil communautaire de la CA Cap Atlantique le 14 mars 2013 et labellisé au niveau national par la
95, 96
commission mixte inondation le 10 juillet 2013 . Une des actions consiste en un important renforcement des digues de l'étier du Pouliguen
S8
sous maîtrise d'ouvrage du SIVU du port de pêche et de plaisance .
Six arrêtés reconnaissant l'état de catastrophe naturelleont été pris pour la commune de La Baule-Escoublac suite à des inondations entre 1988 et
83
2016 et un pour chocs mécaniques liés à l'action des vaguesXynthia
( en 2010) .
Autres risques
Les espaces boisés représentent environ 475 hectares sur la commune de La Baule-Escoublac, soit près de 17 % du territoire communal et sont
soumis à l'aléa feu de forêt. Plus du tiers de ces espaces se localisent dans la partie sud de la commune, c’est-à-dire sur la bande littorale
D4
urbanisée, accentuant le risque de départs de feux .
Le risque de mouvements de terrain consécutifs à la sécheresse est dû à des phases successives de retrait-gonflement desgiles
ar pouvant fragiliser
97 98
les fondations des bâtiments . La partie nord de la commune est en aléa moyen . Un arrêté reconnaissant l'état de catastrophe naturelle a été
83
pris pour la commune en 1989 pour une problématique de mouvements de terrains.
Les aléas climatiques pouvant affecter la commune sont des épisodes de tempêtes venteuses (vents dépassant 89 km/h). Plusieurs tempêtes ont
D5
marqué la commune : le27 mars 1967, le 31 décembre 1978, le 15 octobre 1987 etXynthia le 28 février 2010 .
La plage située au fond de la baie du Pouliguen est l'objet d'une forte érosion en partie centrale et d'un engraissement aux extrémités, justifiant la
99, 100
décision prise par la mairie de La Baule-Escoublac de procéder à un rechargement massif de sable, entrepris depuis 2004 . Un
101
réensablement de 220 000 m3 a été effectué en 2005 ; chaque année, 10 000 à 15 000 m3 de sable sont rechargés sur les plages de La Baule et
102
102
de Pornichet ; en 10 ans près de 80 000 m3 de sédiments ont disparu, se déplaçant, principalement sur le banc dit « des Chiens », au large du
100
Pouliguen . En 2016, un projet de l'entreprise Ecoplage propose de drainer sur un kilomètre le sable de la plage, afin de stopper l'érosion. L'eau
103
récupérée serait réutilisée pour les bassins du centre aquatique Aquabaule en construction .
La Baule est située dans une zone de sismicité de niveau 3, qualifié de « modéré », sur une échelle qui en comporte 5, ce qui implique des
D6
contraintes constructives pour de nombreuses habitations .
Enfin la commune est soumise au risque de transport de matières dangereuses(TMD), consécutif à un accident se produisant lors du transport de
telles matières. Les secteurs concernés sont ceux situés aux abords de voies routières importantes — la route bleue (RN 171 à l’est qui continue
en RD 99 à la hauteur d’Escoublac) et l’avenue Maréchal de Lattre de Tassigny ou canalisations comme le gazoduc « Étoile du matin » au sud de
la commune et la canalisation d’hydrocarbures « Meulin – Donges » au nord. Le transport de matières dangereuses par voie maritime menace
aussi particulièrement la commune. Le naufrage du pétrolier Erika le 12 décembre 1999 occasionne ainsi une pollution massive du littoral
D 7, 104, 105
Atlantique départemental et en particulier de la plage de La Baule .
Qualité de l'environnement
L'urbanisation du territoire et les activités humaines ont un impact sur l'environnement et contribuent à la dégradation de la qualité des eaux, des
sols, de l'air ou génèrent des nuisances comme le bruit. Différentes mesures de planification, de prévention ou de protection permettent de limiter
cet impact ou d'améliorer la qualité de l'environnement.
Eau
La gestion de l’eau, soumise à une législation nationale et à des directives européennes, se décline par bassin hydrographique. La Baule-
Escoublac est située dans le bassin Loire-Bretagne. Chaque bassin élabore un document de planification dans le domaine de l’eau, le schéma
directeur d'aménagement et de gestion des eaux (SDAGE), faisant un état des lieux et visant à atteindre un objectif de qualité des eaux à un
106
horizon donné en mettant en place certaines mesures et débouchant sur un programmes d'actions opérationnel territorialisé (PAOT) . Le
107
premier SDAGE Loire-Bretagne est élaboré en 1996, puis révisé en 2009 (période 2010-2015) puis en 2015 (période 2016-2021) . Il est
décliné au sein de schémas d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE), des outils de planification au périmètre plus restreint. La commune
S 9, S 10
fait partie du « SAGE Estuaire de la Loire » approuvé le 9 septembre 2006 . L'atlas interactif de l'Ifremer permet de connaître l'état des
108, 109
eaux côtières au large de la commune qui est qualifié de « moyen » . Les risques de pollution des eaux identifiés par la communauté
d’agglomération résultent principalement du ruissellement non maîtrisé des eaux pluviales sur les surfaces urbanisées, entraînant la concentration
rapide des eaux souillées vers les communes situées en position aval et les exutoires en mer, altérant ainsi les marais salants, les zones
110
conchylicoles et l'estran. Le réseau d'assainissement des eaux usées connaît par ailleurs des problèmes d'étanchéité entre eaux pluviales et
S 11
eaux usées, polluant aussi ces milieux récepteurs .
111
La qualité des eaux de baignade de la commune est, quant à elle, mesurée par l'agence régionale de santé(ARS) en trois points différents de la
M9 S 12
côte de la station . Depuis 1997, des contaminations bactériologiques sont ponctuellement relevées .
Air
Depuis 2017, l’Agence européenne pour l'environnement (AEE) et la Commission européenne publient une carte interactive qui permet aux
utilisateurs de suivre heure par heure la qualité de l'air en Europe. Ce nouveau service est réalisé sur la base de mesures provenant de plus de
112
2 000 stations de surveillance de qualité de l’air en Europe . Concernant La Baule-Escoublac, la station de mesure la plus proche se trouve à
113, 114, 115
Pornichet et est gérée par Air Pays de Loire .
Sols
L’inventaire BASIAS qui conserve la mémoire des « anciens sites industriels et activités de service » relève 32 sites sur le territoire de la
S 13
localité . L’inventaire BASOL, qui identifie les « sites et sols pollués ou potentiellement pollués appelant une action des pouvoirs publics, à
Note 25
titre préventif ou curatif », répertorie le site EDF-GDF de La Baule-Escoublac, situé avenue Alsace-Lorraine .
Bruit
Sur le territoire de la communauté d’agglomération Cap Atlantique, les infrastructures de transport à fort trafic constituent les principales sources
S 14
de nuisances sonores . À ces axes routiers, au nombre desquels compte la route nationale RN 171 qui dessert La Baule-Escoublac entre Saint-
S 15
Nazaire et Guérande, s’ajoute l'aérodrome de La Baule-Escoublac et ses 20 000 mouvements par an ; ce dernier n’a pas fait l’objet d’un plan
Note 26
Note 26
d'exposition au bruit (PEB) , mais une démarche de concertation a été lancée accompagnée en juin 2008 de la signature d'une charte de
M 11
bonne conduite associant aérodrome, sous-préfecture, municipalité, associations et riverains .
Toponymie
C’est à partir du 10 mai 1925, date de l’élection du maire Roger De Lapeyrouse, que le conseil municipal d’Escoublac décide d’ajouter le nom La
A5
Baule à celui de la commune . Il s’agit en fait de l’officialisation du nom choisi le 1er juillet 1924, date du classement de la commune en
A5
station climatique . Escoublac-La Baule devient, le 13 novembre 1961, à une courte majorité du conseil municipal, La Baule-Escoublac. La
A 5, 56
décision est entérinée par le décret du16 mai 1962 . La Baule était depuis longtemps la dénomination usuelle de la station balnéaire.
116 117
La Baule-Escoublac possède un nom enbreton Ar Baol-Skoubleg , et en gallo, la langue d'oïl locale : La Baull-Escóblac (écriture ELG) .
Il s'agit d'une formation toponymique gauloise en -acum, dont le Episcolapus ou Scubiliacus puis Escoplac ou Scoblac : « terres de
premier élément Scubl- / Escopl- représente le nom de personne l’évêque » ;
118
gaulois Scopilus . lac : « sable, sable mouvant » en vieux breton ;
scope : « brin de balai, genêt, sureau » en latin.
L'étymologie « Ecclesia Episcopi Lacus quam lingua britannica
A 15
Escoplac uocant » , c'est-à-dire « l'église du lac de l'évêque, qu'en langue bretonne on appelle Escoplac » est peut-être une fantaisie de clerc ;
le toponyme aurait été compris Escop-lac par les Bretonnants. Cette étymologie populaire n'est pas reprise dans le nom breton moderne de la
commune Skoubleg qui renvoie directement au nom gaulois (le suffixe -acum < gaulois -acon, tout comme le suffixe vieux breton -oc > breton -
ec > -eg, remontent tous deux au celtique commun *-āko-). Il faut néanmoins noter que « terres de l’évêque » pourrait faire allusion à Bernard,
natif d’Escoublac, devenu évêque au XIIe siècle (de 1148 à 1169) ; on lui doit la chapelle dédiée à sainte Marie Madeleine, édifiée dans un ravin
Note 28
de Mazy .
Le toponyme présente une homonymie avec Écublé (Eure-et-Loir, Escublé vers 1250) et Écublei (Orne, Escublaio au XIe siècle, Scublacum, sans
118
date) .
Étymologie de La Baule
Les avis sont partagés sur l’étymologie du toponyme et sur son sens. Selon Dauzat et Rostaing, le toponyme provient du verbe bauler, « hurler en
121 122
parlant du vent » . Le dictionnaire d’André Pégorier, s’appuyant sur le dictionnaire breton-français de Roparz Hemon , donne quant à lui
123
« dune » comme signification du toponyme . En revanche, l’ouvrage publié en 1998 par la mairie de La Baule-Escoublac indique que Bôle ou
A 16
Baule provient du grec bolos, « motte de terre, alluvions » et par extension, désigne un terrain vaseux recouvert à marée basse . À son tour,
Gildas Buron désigne du terme baule la zone située entre le niveau moyen des hautes mer et celui plus haut des marées de vives-eaux ; ce sont
124
ces prairies maritimes qui sont travaillées par les paludiers pour « construire » les salines . Il retient que baule est d'origine gauloise, provenant
125 Note 29
de balua, mot qui désigne une hauteur . Cette acception est connue, selon Buron, en Bretagne méridionale ainsi qu’à
Noirmoutier .
Le terme est donc ancien et est utilisé comme un substantif : les « grandes baules du Poulliguen » sont, en 1629 laissées en pâture aux vaches,
126
brebis et autres bestiaux des« habitants du […] port du Poulliguen et du bour
g de Saillé » .
Les délibérations du conseil municipal ont, de façon constante depuis la première mention le 29 octobre 1826 — « pour les baules qui sont bien à
A 17
nous » — utilisé la graphie baule .
Microtoponymie
Elle est mixte, à la fois romane et bretonne et comporte de nombreux toponymes gallo-romans en
-(i)ac.
127
En ce qui concerne Lesnerac, l'élément Les- indique en breton la demeure ou la cour seigneuriale d'un lieu-dit ; Nerac subsiste par ailleurs au
e
XXI siècle dans le vocable « route de Nerac » dans le quartier du Guézy. Pour Trologo, tro dérive du terme tréo, vallée en breton de Batz-sur-Mer
(KLT : traoñ, vannetais : teno). Cette toponymie est à rapprocher deTromartin et Troffigué à Guérande ou Kerantrou au Pouliguen.
On note aussi la fréquence des toponymes l'Île, l'Isle (par exemple, l'Isle de l’Hervio, l'Île du Bourg à
A 18
Escoublac ou de Nérac ), le Parc (le Parc Nicol à Bréderac, le Parc Neuf à Escoublac,etc.) ou encore
A 19
Ker (Ker Durand, Ker Quessaud, Ker Rivaud — ou Kerivaud — la Querdouda ou Kernias ).
Histoire
Préhistoire
Des vestiges archéologiques ont été mis au jour sur le territoire de la commune et sont répertoriés par le
service régional de l'archéologie de ladirection régionale des Affaires culturelles (DRAC) des Pays de la
AVAP 33
Loire .
Les traces d'occupation les plus anciennes proviennent du Paléolithique moyen, c'est-à-dire dans une Croix de chemin à Trologo.
période s'étendant de −300 000 ans à −30 000 ans av. J.-C. Elles sont situées le long de la D 213, à
AVAP 34
l'extrême nord-ouest du territoire, au lieu-dit « La Métairie de Villeneuve » . Le dolmen de
Tréveday — au nord du site précédent — et des traces d'occupation du lieu-dit « Les Morlaines » datent du Néolithique, −5 000 ans av. J.-C. « La
Métairie de Villeneuve » présente également des vestiges d'occupation datant du Néolithique final, soit −3 300 ans av. J.-C. La période du Bronze
moyen est représentée par un fossé au lieu-dit « Kerivaud » et par des traces d'occupation au « Menigo » (partie centrale de la commune). Aux
AVAP 33
« Morlaines » encore, habitat et production de sel ont laissé des vestiges datant de
La Tène, soit −450 ans à −25 ans av. J.-C .
Antiquité
Des vestiges de la période gallo-romaine, dont certains datés du Haut-Empire romain, ont été découverts au cimetière paysager Bel-Air, au lieu-
AVAP 33
dit « La Ville Massonnet » et à celui des «Voilées » sous forme d'habitat et d'enclos .
Les dunes sont apparues postérieurement à l'époque antique. Elles ont envahi les anciens marais côtiers, en progressant d'ouest en est, atteignant à
e
la fin du XVIII siècle l'ancien village d'Escoublac. Le premier bourg d’Escoublac se dresse probablement sur un rocher escarpé, poste
A 20
d’observation sur une côte moins ensablée qu’au Moyen Âge .
Moyen Âge
Escoublac
AVAP 33
Un espace fortifié datant du Moyen Âge central a été mis au jour dans le bois d'Escoublac . Le prieuré de Saint-Louis a, d'autre part, été
A1
fondé par des moines bénédictins, près du lieu-dit Le Guézy, vers l’an 800 .
En 1050, l'évêque de Nantes fait appel à des moines de l'abbaye de Saint-Florent-le-Vieil pour assister la population d'Escoublac et fonder un
A8
prieuré , avec cette clause : « que les religieux devraient pourvoir de bénéfices les quatre fils du recteur ». Sous l'épiscopat de Guérech II de
Cornouaille, une charte établie à Chantenay, datée de 1073, confirme cette disposition. Les moines construisent alors un petit monastère placé
A8
sous le vocable de Saint-Pierre et une église. La paroisse est d’abord dédiée à saint André . De 1148 à 1184, Escoublac donne deux évêques
F2
successifs à Nantes : Bernard, évêque de 1148 à 1169, et son neveu Robert, évêque de 1170 à 1184 . Escoublac est d’abord la propriété des
évêques de Nantes ; elle passe ensuite sous le pouvoir des seigneurs de Lesnerac, qui possèdent au Moyen Âge les terres situées d’est en ouest
A8
entre la Brière et la mer et du nord au sud, entre le Pouliguen moderne et l’étier de Pornichet .
En 1350, le premier bourg d’Escoublac rassemble 300 habitants solvables — 122 feux ; ce nombre approche les 1 500 âmes en 1426
A 8, 128
— 164 feux .
La foire de saint Servais est connue, avec la foire du lundi de l’Assomption et celle de saint Georges, depuis 1441 à Escoublac. Elle a persisté
A 21
jusqu’en 1914, sous le nom de « foire aux chapeaux de paille » .
Un événement encore à identifier survient en 1450, entraînant la diminution du nombre d’habitants de près de 500 âmes ; cette catastrophe, si tant
est qu’elle soit réellement survenue, pourrait être la conséquence d'un raz-de-marée, mais également d'un épisode de la guerre de Cent Ans ou de
A8
la peste . Une partie des survivants, ceux qui ne se seraient pas réfugiés autour du prieuré bénédictin Saint-Pierre, auraient fondé le village du
A8
Pouliguen avec des Guérandais. Le premier bour
g d’Escoublac est complètement abandonné en 1527 .
Le deuxième bourg d’Escoublac se développe aux alentours du prieuré Saint-Pierre, dans l'actuelle forêt d’Escoublac, où les habitants
A 20 e
construisent bientôt l’église Notre-Dame-la-Blanche . Les digues, appelées « turcies » semblent, au début du XVI siècle, en mesure de
A 20
protéger la côte et le bourg de l’avancée des sables ; des corvées sont organisées afin de les entretenir .
En 1423, la châtellenie appartient à Lancelot de Goyon, frère du précédent. Prisonnier des Anglais, il en est libéré grâce au versement d'une
134
rançon de 1 800 écus d'or rendue possible par le rachat de la châtellenie par Pierre de l'Hôpital sur la demande de Jean V . La famille de
L'Hopital conserve la seigneurie jusqu’en 1553, François de l'Hospital succédant à Pierre en 1470 ; viennent ensuite Poncet de l'Hospital,
129
Christophe de l'Hospital puis Gilles de l'Hospital en 1500 . Ce dernier échange alors la châtellenie d’Escoublac contre un domaine près de
134
Carquefou, la Seilleraie, à son cousin Poncet du Dreiseuc — on trouve également Drezuc ou Dreizeuc . La famille du Dreiseuc conserve la
seigneurie jusqu’au mariage de Françoise du Dreiseuc avec Gédéon le Pennec, seigneur du Boisjolan. Lorsqu’au XVIIIe siècle, Julie Le Pennec
134
épouse le marquis Charles de Sesmaisons, la châtellenie passe alors à la famille de Sesmaisons . Donatien de Sesmaisons, propriétaire du
château de Lesnerac de 1804 à 1836, se charge d'une opération de fixation des dunes d’Escoublac et se heurte à une forte résistance des paysans
A 22
locaux .
Le château actuel existe déjà partiellement en 1460, étant l’ancienne seigneurie de la famille Le Pennec. Il passe ensuite en la possession de la
134
famille Lesnerac puis en celle du comte de Sesmaisons de 1818 à 1836 .
Famille de Sesmaisons.
Époque moderne
Le traité d’union de la Bretagne à la France du 13 août 1532 va changer l’ordre établi et la relative sécurité du bourg face aux éléments naturels,
l’État se désintéressant progressivement de la gestion du littoral. L’ensablement, sensible sur la côte nord d’Escoublac jusqu’à La Turballe et au
sud, jusqu’à Saint-Brévin, progresse irrésistiblement provoquant la disparition de la forêt de Pen-Bron et de quartiers du bourg de Batz (La
A 20 135
Govelle) . Une mention de 1541 fait état d’un moulin à vent« tout rompu et tout les environs dudit moulin gaigné o le sable de la mer » .À
partir de 1598, à la suite d'une tempête mémorable, l’ensablement du deuxième bourg d’Escoublac devient une menace constante, amplifiée à
A 20
A 20
partir de 1600 par des décisions de déboisement des rives et des îles de la Loire . Les effets du défrichement sont encore aggravés par l’action
des troupeaux de moutons qui, pour se nourrir, arrachent les plantes et empêchent la fixation des sables ; les dunes se font plus pressantes et leur
progression sous l'action des vents menace les habitations. La tempête de 1751 précipite l’invasion, les dunes atteignant le toit de l’église Notre-
A 20
Dame-la-Blanche .
Les délibérations du conseil général de la paroisse de Saint-Pierre d’Escoublac, dont les registres consultables s’étalent de 1753 à 1790, reflètent
les préoccupations des habitants de la commune. Ainsi le 25 mars 1764, des mesures militaires sont décidées ; il s’agit de l’établissement d'un
état des sentiers garde-côte, ainsi que de l’organisation d’un recensement des hommes de 16 à 60 ans susceptibles d’être enrôlés dans la milice
A 23 A 23
garde-côtes . En 1771, des règles du ramassage dugoémon sont fixées .
Au cours du XVIIIe siècle, le village d'Escoublac subit un phénomène d'avancée dunaire qui amène son ensevelissement et la construction en 1779
136
d'un nouveau village un kilomètre plus au nord sur la route de Guérande . Bien sûr, la progression du phénomène fait partie des préoccupations
du conseil de la paroisse. Le 25 juillet 1770, il ordonne à tous les habitants de la paroisse de débarrasser les sables menaçant l’église et d’établir
A 24
les ouvrages d’art nécessaires à sa protection . Las, les efforts demeurent insuffisants et le 24 juillet 1777, le conseil de paroisse délibère pour
A 24
la première fois sur le projet de construire une nouvelle église en un autre point de la paroisse .
Le conseil autorise la construction d'une nouvelle église par délibération du 22 janvier 1782. Celle-ci, sous le patronage de saint Pierre, est
A 25
inaugurée le 4 juin 1786 .
Le 14 novembre 1793, l’officier municipal Julien Denié s’étant étonné de l’absence d’un arbre de la liberté et de l’égalité dans la commune, la
municipalité « décide de planter l’arbre de l’égalité [le] vendredi [suivant], sixième jour de la troisième décade du second mois de la deuxième
A 28
année de la République française Une et Indivisible ».
V3
Comme indiqué précédemment, des travaux de plantation sont entrepris dès 1818 et vont se développer sous le Second Empire ; plus de
46
700 ha ont été boisés avant la fin duXIXe siècle .
Époque contemporaine
En 1876, si la commune qui comprend encore une partie de ce qui va devenir Pornichet recense près de 1 800 habitants, le lieu-dit La Baule ne
137
compte que 11 personnes .
En 1906, Alfred-Frédéric Landier obtient le soutien du conseil municipal et du préfet pour l’établissement d'une usine de production de gaz ; la
société anonyme Compagnie bauloise du gaz qu’il a créée jouit à partir du 1er janvier 1907 d’une concession de trente ans lui permettant « la
distribution de l’éclairage, chauffage et force motrice au moyen du gaz canalisé sur la plage et dans les rues et places de la station balnéaire de La
A 34
Baule » . La durée de l’éclairage dépend alors des saisons et de la fréquentation touristique ; ainsi, d’octobre à janvier l’éclairage est assuré de
A 34
17 h à 23 h et de juin à septembre, de 19 h à minuit, . Le 5 décembre 1942, les Compagnies réunies du gaz et de l’électricité absorbent la
A 35
Compagnie bauloise du gaz, et le gaz provient alors de Saint-Nazaire .
A 30
Par décision du conseil municipal du20 juin 1937 naît le camping-caravaning municipal, auquel conduit l’allée de Diane .
140
En 1986, l'électrification de la voie ferrée jusqu'au Croisic est réalisée . Depuis le 24 septembre 1989, le TGV Atlantique permet de relier La
141, 142
Baule à Paris en près de trois heures .
En juin 1917, l'escadrille côtière 484, dite « La Baule-Escoublac », est stationnée sur l'aérodrome d'Escoublac sous le commandement du
capitaine Lallemand ; ses ordres sont de protéger les convois navals entrant et sortant de Saint-Nazaire. Elle est ensuite basée au Croisic, dont le
terrain d'aviation est moins exigu, à partir du 1er février 1918 et ce jusqu'en avril de la même année, puis partiellement détachée à l'île d'Yeu ; elle
143
est dissoute le 31 décembre 1918, sans totaliser de victoire homologuée ou probable . Durant cette même période — second semestre de
137, Note 33
1917 — le casino est transformé en hôpital militaire . Le coût du premier conflit mondial est particulièrement élevé dans la commune :
Note 34
292 soldats morts à la guerre soit plus de 8 % de la population .
Le 21 octobre 1939, la mairie de La Baule donne son accord aux autorités militaires pour créer un
B4
cimetière anglais à La Ville-Halgand . En 1943, 255 tombes y sont recensées, dont celles de nombre
de naufragés du RMS Lancastria, paquebot transatlantique britannique coulé le 17 juin 1940 devant
B5
Saint-Nazaire .
C’est le 23 juin 1940 que les premiers soldats allemands de la 11. Schützen-Brigade pénètrent dans la
localité. Les troupes de la 290. Infanterie-Division s’y installent à partir de juillet suivant. Ils vont y
B6
demeurer dix mois. Le24 juin, les Allemands réquisitionnent l’aérodrome d’Escoublac . Lluís Companys i Joverarrêté
par la Gestapo à La Baule-
Le 13 août 1940, Lluís Companys i Jover, nationaliste catalan et président de laGénéralité de Catalogne, Escoublac.
est arrêté par la Gestapo à la Baule-Escoublac en 1940. Interrogé à Paris puis transféré en Espagne, il est
147, 148
fusillé à Barcelone le 15 octobre de la même année .
En décembre 1940, le XXV. Armeekorps, sous le commandement du General der Infanterie Karl Ritter von Prager installe son état-major à
B7
Escoublac-La Baule ; ce quartier général y demeure jusqu’en avril 1942 . Le 1er janvier 1943, le Generalleutnant Friedrich-Georg Eberhardt, à
B8
la tête de la 38. I.D., installe ses quartiers à Escoublac-La Baule . D'autres unités vont se succéder dans la localité, comme le 9 avril 1943, la
B8
94. I.D. commandée par General der ArtillerieGeorg Pfeiffer, ou le 1er mai 1943, la 76. I.D. du général Erich Abraham . Du 4 octobre 1943 au
12 février 1944, c’est la 243. I.D. qui s’installe dans la localité. La 275. I.D. lui succède de façon éphémère, le débarquement allié venant de
B9
commencer en Normandie .
Entre le 14 et le 20 juin 1942, 52 Juifs sont arrêtés à Escoublac-La Baule par les Allemands, aidés par la police nationale française ;
149, 150
32 d’entre eux sont déportés à Auschwitz .
Le 3 janvier 1943, un combat aérien oppose au-dessus de la localité des chasseurs de la Luftwaffe à des bombardiers américains. L’un de ces
Note 36 , 151
derniers est abattu et s’abat à côté de la villa La Grande Dune . À la suite du sabotage du train de travailleurs La Baule - Saint-Nazaire,
le 19 janvier 1945, ayant entraîné 5 morts et 26 blessés, le maire d’Escoublac-La Baule, Marcel Rigaud, doit servir chaque jour de bouclier
B 11
humain, aux côtés de cinq autres notables baulois, à bord de chaque train de cette même liaison .
À la fin de la Seconde Guerre mondiale, à cause de l'existence de la poche de Saint-Nazaire, l'occupation allemande se prolonge à Escoublac-La
Baule comme dans l'ensemble des localités voisines de l'estuaire durant 9 mois — d'août 1944 au 11 mai 1945 —, la reddition effective de la
B 12
poche intervenant 3 jours après la capitulation du Troisième Reich .
Le monument aux morts qui fait face à la poste de La Baule-Escoublac rappelle les noms de 40 soldats morts durant le second conflit mondial sur
B 13, 145
les 121 morts recensés entre La Baule et Escoublac .
Politique et administration
Découpage territorial
Elle participe au SI de l’aéroport de La Baule-Escoublac, Pornichet, Le Pouliguen (SIVU) et est partie prenante du syndicat mixte du parc naturel
157 158, 159
de la Brière, à caractère environnemental ainsi qu’à celui portant sur l’aménagement dubassin versant du Brivet .
Circonscriptions de rattachement
160
La Baule-Escoublac appartient à l'arrondissement de Savenay en 1801. En 1868, le chef-lieu en est transféré à Saint-Nazaire et depuis cette
date la commune est rattachée à l'arrondissement de Saint-Nazaire. Sur le plan électoral, elle fait partie de la 7e circonscription de la Loire-
161
Atlantique, dont le député estChristophe Priou (LR), depuis 2002 .
160
La localité a fait partie du canton de Saint-Nazaireen 1793, puis de celui de Guérande à partir de 1801 . Depuis 1985, la commune est le chef-
lieu de canton du canton de La Baule-Escoublac. Avec le redécoupage cantonal de 2014, le canton perd en 2015 sa fonction de circonscription
administrative et demeure uniquement une circonscription électorale pour l'élection des conseillers départementaux. La commune est dès lors
bureau centralisateur d'un canton dont le territoire comprend désormais les communes de Batz-sur-Mer, Le Croisic, Le Pouliguen, Pornichet et
162
Saint-André-des-Eaux. En 2014, la population municipale du nouveau canton était de 43 783 habitants . Depuis mars 2015, Danielle Rival et
163
Gatien Meunier (LR) sont les conseillers départementaux .
Administration municipale
M 12
Le conseil municipal compte trente-trois élus. Le maire, Yves Métaireau, est entouré de neuf maires-adjoints . Parmi les autres conseillers
municipaux, dix-sept font partie de la majorité (listeUnis pour La Baule-Escoublac), six de l'opposition (cinq pour la listeAgir pour l'avenir avec
M 12
la Gauche, un pour la liste La Baule tous ensemble) .
Lors du second tour des élections présidentielles de 2017, Emmanuel Macron (EM), élu, a recueilli 76,78 % des suffrages exprimés et Marine Le
165
Pen (FN), 24,80 % des suffrages ; le taux de participationétait de 87,05 % .
Le nombre d'habitants au recensement de 2011 étant compris entre 10 000 et 19 999, le nombre de membres du conseil municipal pour
166
l'élection de 2014 est de 33 .
Lors des élections municipales de 2014, les 33 conseillers municipaux ont été élus à l'issue du premier tour ; le taux de participation était de
59,59 %. Dix conseillers ont été élus au conseil communautaire. Les quatre listes en présence se présentaient avec les étiquettes Union pour un
167
mouvement populaire (LUMP), Union de la gauche (LUG), divers droite (LDVD), et Front national (FN) . La liste LUMP a obtenu
27 des 33 sièges au conseil municipal à pourvoir.
Finances locales
La Baule-Escoublac appartient à la strate des communes ayant une population comprise entre 10 000 et 20 000 habitants. En 2016, le total des
produits de fonctionnement de la commune s'établit à 40,5 millions d'euros, pour un total des charges de fonctionnement de 30,3 millions d'euros,
soit un résultat comptable de 10,2 millions d'euros, ou 627 euros par habitant, à comparer à la moyenne de la strate qui est de 133 euros par
168
habitant .
Capacité d’autofinancement
Le tableau ci-dessous présente l'évolution de la capacité d'autofinancement, un des indicateurs des finances locales de La Baule-Escoublac sur la
168
période de 2005 à 2016 :
Capacité d'autofinancement à La Baule-Escoublac de 2006 à 2016
Résultats exprimés en €/habitant.
Strate : communes de 10 000 à 20 000 habitants appartenant à un groupement fiscalisé.
2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016
La Baule-Escoublac 211 596 695 557 617 708 649 686 623 731 729
Moyenne de la strate 160 153 149 159 183 201 192 180 164 183 186
Endettement
Note 41
L'endettement de La Baule-Escoublac au 31 décembre 2016 peut s'évaluer à partir de trois critères : l'encours de la dette , l'annuité de la
Note 42 Note 43
dette et sa capacité de désendettement :
l'encours de la dette pour une valeur de 15 531 000 €, soit 959 € par habitant, est supérieur de 4,4 % à la valeur moyenne
calculée pour les communes de la même strate (918 € par habitant). Depuis 5 ans, ce ratio fluctue et présente un minimum
168
de 583 € par habitant en 2011 et un maximum de 1 711 € par habitant en 2013 ;
l'annuité de la dette pour une somme de 5 453 000 €, soit 337 €par habitant, est supérieure de 251 % à la valeur moyenne
calculée pour les communes de la même strate (134 € par habitant). En partant de 2011 et jusqu'à 2016, ce ratio fluctue et
168
présente un minimum de 154 € par habitant en 2012 et un maximum de 588 € par habitant en 2015 ;
la capacité d'autofinancement(CAF) pour une valeur totale de 11 803 000 €, soit 729 €par habitant, est supérieure de 392 %
à la valeur moyenne calculée pour les communes de la même strate (186 € par habitant). Pour la période allant de 2011 à
2016, ce ratio fluctue et présente un minimum de 623 € par habitant en 2014 et un maximum de 731 € par habitant en
168
2015 . La capacité de désendettement est d'environ un an en 2016. Sur une période de17 années, ce ratio est constant et
faible (inférieur à 4 ans).
Le tableau suivant compare lestaux d'imposition locaux à ceux des autres communes de la mêmestrate fiscale.
168
Les taux des taxes ci-dessous sont votés par la municipalité de La Baule-Escoublac. Par rapport à 2015 , la taxe d'habitation à 15,65 %, la taxe
foncière sur le bâti à 19,66 % et celle sur lenon bâti à 47,16 % demeurent quasiment stables.
Le montant de la taxe d'habitation, indicateur de fiscalité directe, s'établit en 2016 à 5 479 €/habitant, contre 1 397 € en moyenne pour les
168
communes de même importance. Cette hiérarchie est stable sur les cinq années précédentes .
168
Fiscalité de La Baule-Escoublac en 2016
La Baule-Escoublac Strate
Écart
(%) (%)
Taxe d'habitation 15,65 16,61
Taxe foncière sur le bâti 19,66 22,74
Taxe foncière sur le non bâti 47,16 57,79
Écart par rapport à la moyenne de la strate :
de 0 à 10 % ; de 10 à 30 % ; supérieur à 30 %
Jumelages
M 13
Au 30 juin 2017, La Baule-Escoublac estjumelée avec :
Par ailleurs, La Baule-Escoublac et la commune de Nowy Sącz en Pologne ont signé en 2005 une lettre d'intention, s'engageant à « continuer
M 13
d'œuvrer pour l'établissement de relations amicales et d'échanges »entre les deux villes .
Eau et déchets
Gestion de l'eau
171, 172
À partir de la fin 2017 l'alimentation en eau potable de la commune sera complétée par des eaux provenant de la région nantaise . Avant
S 16
cette date, l’eau distribuée provient de Campbon, Férel et Guérande . L'eau distribuée par le réseau d'alimentation est destinée à 85 % à un
S 17
usage domestique. L'irrigation des terres ne concerne que 5 % de la surface agricole utile (SAU) de La Baule-Escoublac . Selon Cap
Atlantique, les besoins en eau pour les activités économiques s'établissent à des niveaux relativement faibles (9 %) et émanent surtout d'une
quinzaine de gros consommateurs (besoins supérieurs à 10 000 m3/an) ; ceux-ci appartiennent principalement au secteur touristique : grands
hôtels et campings, centres de vacances, société de location de linge, centre hélio-marin. D’autre part, l’eau de mer pompée à proximité est la
S 17
principale ressource en eau des différents établissements de bain et de thalassothérapie .
La commune délègue à la communauté d'agglomération Cap Atlantique la gestion et la collecte des eaux potables et pluviales et l’assainissement
des eaux usées. Cap Atlantique a confié à SEPIG, une filiale du groupe Saur, la gestion des stations d’épurations et de l’ensemble des
173
équipements du réseau d’eaux usées, ainsi que la collecte, le transport et le traitement des eaux usées . Pour le traitement des eaux usées, La
174
Baule-Escoublac relève de la station d’épuration de Livery, village de la commune de Guérande, inaugurée en septembre 2008 . Le schéma de
cohérence territoriale de 2011, en accord avec le schéma départemental de sécurisation de l'alimentation en eau potable, envisage la création d'une
S 18
réserve d’eau d'une capacité de3 500 m3 à moyen terme sur le secteur Guérande - La Baule-Escoublac .
Déchets ménagers
La commune, au sein de la communauté d'agglomération Cap Atlantique, organise le tri des ordures ménagères en collectant séparément les
175, M 14
journaux et les magazines, ainsi que les emballages légers .
Une déchèterie permettant la collecte des encombrants est en fonction à La Baule-Escoublac, route du Rocher. Près de 40 points d’apport
176
volontaire sont également répartis, en 2017, sur le territoire de la commune . À l’instar de huit autres communes de la communauté
d’agglomération Cap Atlantique, La Baule-Escoublac effectue la collecte en porte à porte (PAP) des déchets ménagers grâce à des bacs roulants,
S 19
les collectes étant accentuées en période estivale . Une collecte de déchets verts est également organisée depuis 2001 deux fois par mois. En
S 20
2006, plus de 2 500 tonnes de végétaux ont été collectés et valorisés sur le site de broyage de la localité .
Depuis le 31 mars 2009, les ordures ménagères des communes adhérant à la communauté d’agglomération Cap Atlantique transitent uniquement
177
par la station de transfert de Guérande ; la nouvelle station inaugurée en juin 2015 peut traiter près de 35 000 t de déchets . En revanche, les
ordures encombrantes et le tout-venant sont orientés sur la station Keraline d’Herbignac qui a reçu, en 2012, plus de 8 500 t de rebuts. Les
déchets recyclables sont, quant à eux, gérés à Guérande ; les quantités d’emballages légers et de journaux et magazines se sont élevées en 2013
respectivement à 1 740 t et 2 650 t pour l’ensemble de la communauté d’agglomération. Pour l’année 2013, le coût de collecte et de traitement
178
s’est monté à 159 € par foyer, une donnée stable depuis 2010 .
Plage
L’entretien et nettoyage de la plage ont fait l’objet d'un marché public lancé par la commune en 2014 et attribué à la Saur. Le marché couvre deux
lots distincts, d'une part le ratissage et le tamisage du sable, avec nettoyage et balayage manuel et d’autre part la collecte des corbeilles de plage,
179, 180
avec tri sélectif, et transport jusqu'au centre de transfert .
Depuis 2016, la gestion de la plage de La Baule a été concédée à Veolia pour les 20 % occupés par des restaurants et des clubs de plage ou de
voile. Après une période d’opposition entre la mairie, les plagistes, l’État et Veolia, une société d'économie mixte locale (SEM) est créée,
181, Note 44
associant la mairie et Veolia et opérationnelle enoctobre 2017 pour la gestion de la concession .
En ce qui concerne la gestion et l’entretien du parc de stationnement et des espaces publics du pôle d'échanges multimodal(PEM) sur le territoire
de la ville de La Baule-Escoublac, un marché public, dont le pouvoir adjudicateur est la communauté d’agglomération Cap Atlantique, a été
188
ouvert en octobre 2017 .
Enfance
189
Le centre communal d'action sociale (CCAS) de La Baule-Escoublac a mis en place des structures d'accueil qui dépendent de l'âge des
M 15, 190
enfants . Pour des enfants âgés de 6 semaines à 3 ans, les parents peuvent s'adresser au relais d'assistantes maternelles (RAM), service
M 16
gratuit d'orientation , soutenu financièrement par la caisse d'allocations familiales (CAF) de Loire-Atlantique. Celui-ci peut les orienter vers
M 17
la structure « Les petits grains de sable », un centre d'accueil collectif qui peut regrouper jusqu'à 20 enfants simultanément . Le CCAS
organise également un système de crèche familiale où jusqu'à 40 enfants peuvent être pris en charge au domicile d'une assistante maternelle
M 18 M 19
agréée par le conseil départemental . Le RAM oriente également les parents vers des assistantes maternelles indépendanteset agréées ou
M 20
vers des associations ou des sociétés de services qui peuvent proposer des systèmes de garde à domicile .
Pour les enfants âgés de 4 à 11 ans, et outre les services décrits ci-avant, un regroupement d'associations — l'association périscolaire La Baule
191
(APS) — propose un accueil périscolaire dans les écoles de Tanchoux, le Guézy, Bois-Robin et Paul-Minot, qui permet la prise en charge des
M 21
enfants le matin et le soir avant et après l’école . De son côté, la maison des jeunes et de la culture (MJC) Saint-Exupéry organise depuis
M 21, 192
janvier 2015 des activités pour les enfants concernés par l'accueil périscolaire .
Personnes âgées
La ville de La Baule-Escoublac a confié au CCAS l'organisation d'un service de portage de repas à domicile pour les personnes âgées,
handicapées, momentanément fragilisées ou en perte d’autonomie, qu'elle réside à titre principal ou secondaire dans la localité ; le service
M 22 193
fonctionne 365 jours par an . Le CCAS a également conclu un accord avec une société privée, Vitaris-response , afin de fournir un service
M 23
de téléassistance à domicile .
Deux établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) médicalisés sont actifs en 2017 sur le territoire de la commune
M 24, 194
(résidence de la Forêt d’Escoublac et résidence Quiétus) . Cette offre d'hébergement est complétée par une résidence non médicalisée
194, 195
proposant desservices pour personnes âgées (résidence Hespérides Malherbe) et une
maison de retraite (résidence Bôle Eden) .
L'association France Alzheimer et maladies apparentées a établi, depuis 2007, une halte-relais pour soutenir les aidants confrontés à la maladie
M 25
d'Alzheimer .
M 26
La municipalité et le CCAS organisent un repas annuel, gratuit pour les résidents de la commune âgés de 71 ans et plus . De plus, à
196
l’occasion de la semaine bleue — semaine d'animations destinées aux plus de 60 ans —, le CCAS propose des manifestations, en
197 M 27
collaboration avec les établissements d’hébergement, le club Amitié et les Petits frères des pauvres .
Personnes handicapées
Les personnes handicapées résidant à La Baule-Escoublac peuvent bénéficier des services de téléassistance et de portage de repas à domicile
M 28 198
organisés pour les personnes âgées . Une structure d’aide à la personne, Capvie , autorisée par le conseil départemental propose des
M 29
services de prise en charge à domicile des personnes ayant perdue ou dont l’autonomie diminue . D’autre part, l’office de tourisme a obtenu
M 30
en 2009 la marque « Tourisme et Handicap » pour les handicaps moteur, visuels, auditifs et mentaux ; le label a été renouvelé en 2014 . Cette
démarche se décline par un service enlangue des signes, des plans de ville et des guides touristiques enbraille et des visites de quartiers en audio-
M 30
description .
L'association Jeunesse et Avenir de La Baule-Escoublac est agrée pour toutes les classes d’âge et son action recouvre les handicaps psychiques,
l’autisme et les troubles envahissants du développement (TED), les déficiences intellectuelles avec ou sans troubles associés ; elle possède un
siège avenue de Lattre de Tassigny où un institut médico-éducatif (IME) propose une section d'éducation et d'enseignement spécialisé (SEES).
199
L'association intervient également à l’institut thérapeutique, éducatif et pédagogique(ITEP) de la route de Ker Rivaud .
200
La gare de La Baule-Escoublac a mis en place un service d’accueil aux personnes en situation de handicap .
Enseignement
201
La Baule-Escoublac est rattachée à l’académie de Nantes, dans la zone B du calendrier scolaire .
La ville administre quatre écoles maternelles (Le Bois-Robin, Les Pléiades, Tanchoux-Les Érables et Paul-Minot) et quatre écoles élémentaires
M 31
communales (Tanchoux-Les Érables, Le Bois-Robin, Les Pléiades et Paul-Minot) . On compte deux écoles primaires privées (Le Sacré-Cœur
et Saint-Joseph) dans la localité.
202 201
Le département gère deux collèges (Éric-Tabarly et Grand-Air) et la région Pays de la Loire le lycée général et technologique Grand-
201, 203
Air . Le collège Grand-Air propose une section internationale de collège en anglais et deux sections bilingues en allemand et en anglais. Il
dispose également d'une section sportive pour les disciplines de planche à voile, voile et tennis, ainsi qu’une spécialité donnant accès au brevet
204
d'initiation aéronautique . Cette dernière spécificité est également dispensée au collège Éric-Tabarly, qui propose de surcroît une section
205
d'enseignement général et professionnel adapté (Segpa) . Le lycée Grand-Air propose une préparation au baccalauréat technologique pour les
206
thématiques mercatique ainsi que ressources humaines et communication .
M 32, 207
La Baule-Escoublac partage avec Guérande depuis le 1er janvier 2014 un conservatoire intercommunal de musique . Celui-ci propose
208
l'enseignement de près de30 disciplines instrumentales ainsi que des saisons de concerts .
Santé
209
Les soins sur place sont assurés en 2017 par plusieurs praticiens dont près de vingt médecins généralistes , assistés d'auxiliaires médicaux et de
S 21
neuf pharmacies. La densité de médecins généralistes est de 9,5 pour 10 000 habitants contre 9,29 au plan national . Les habitants de la
localité ont également accès à l'hôpital intercommunal de la Presqu'île, résultant de la fusion en 2003 du centre hospitalier de Guérande et de
210 211
l'hôpital local du Croisic , ainsi qu’à l’hôpital de jour pour adultes L’Estran, situé également à Guérande . La clinique de la Brière compte
S 21, 212
63 lits de psychiatrie . La localité a disposé également d'une polyclinique privée — la polyclinique de la Forêt — dotée de 120 lits
213
aujourd’hui transformée en maison de retraite médicalisée . Enfin deux établissements de thalassothérapie, un institut médico-éducatif (IME)
M 33 46
— IME Le château — et plusieurs autres résidences de retraite tellesles Corallines ou Quiétus viennent s’ajouter à l’offre médicale locale.
214, 215
214, 215
Les urgences sont traitées par les établissements de Saint-Nazaire, la polyclinique de l'Europe et l'hôpital Cité sanitaire , situés à quelque
1 S 21
douze kilomètres . Aucun lit de chirurgie n’existe dans la localité qui est entièrement dépendante de Saint-Nazaire sur ce sujet . Le centre de
S 21
convalescence de La Baule compte40 lits .
Justice et sécurité
Dans le ressort de la cour d'appel de Rennes, La Baule-Escoublac relève de Saint-Nazaire pour toutes les juridictions, à l'exception du tribunal
216
administratif, de la cour administrative d'appelet de la cour d’assises, situés tous les trois à Nantes .
217
La commune se trouve dans la circonscription du commissariat de police de La Baule-Escoublac . Le premier commissariat est créé place de la
A 36
Victoire le 16 février 1938 ; l’actuel commissariat, place Rhin-et-Danube, a été inauguré le 27 novembre 1971 . Le centre de secours et
218
d'incendie de La Baule et de Guérande est installé à Kerquessaud, écart de Guérande, depuis 2012 .
Population et société
Démographie
Selon le classement établi par l'Insee en 2010, La Baule-Escoublac est une commune urbaine, une des 11 communes de l'unité urbaine de Saint-
219 220
Nazaire, qui s'étend de Donges au Croisic ; elle fait donc partie de l'aire urbaine de Saint-Nazaire et de l'espace urbain de Nantes-Saint-
221
Nazaire . Elle appartient à l’établissement public de coopération intercommunale (EPCI) Cap Atlantique, à la zone d’emploi de Saint-Nazaire
222 46
et au bassin de vie de cette dernière . Les habitants de la commune sont appelés lesBaulois .
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de
2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte
d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de plus
de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant
223, Note 45
8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans .
Note 46
En 2015, la commune comptait 15 611 habitants , en diminution de 2,67 % par rapport à 2010 (Loire-Atlantique : +6,34 %, France hors
Mayotte : +2,44 %).
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes; pour les dates suivantes :population municipale.
224 225
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999 puis Insee à partir de 2006 .)
Les informations collectées en 2014 révèlent une population relativement âgée. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (46,4 %) est en
Insee 3, 227, 228
effet près du double de taux national (24,4 %) et du taux départemental (22,7 %) . À l'instar des répartitions nationale et
départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (54,4 %) est supérieur de plus de deux
Insee 3, 227, 228
points au taux national (51,6 %) .
Insee 3
Pyramide des âges à La Baule-Escoublac en 2014 en pourcentage
Hommes Classe d’âge Femmes
1,4 90 ans ou + 3,4
14,2 75 à 89 ans 20,6
26,1 60 à 74 ans 26,4
20,4 45 à 59 ans 18,9
12,1 30 à 44 ans 12,0
13,0 15 à 29 ans 8,0
12,9 0 à 14 ans 9,9
227
Pyramide des âges de la Loire-Atlantique en 2014 en pourcentage
Hommes Classe d’âge Femmes
0,5 90 ans ou + 1,4
5,8 75 à 89 ans 9,0
13,7 60 à 74 ans 14,8
19,5 45 à 59 ans 19,0
20,6 30 à 44 ans 19,5
19,3 15 à 29 ans 17,7
20,5 0 à 14 ans 18,5
Formation
Selon une étude menée par la communauté d’agglomération Cap Atlantique en 2011, 8,7 % du total de la population de la localité est titulaire
S 22
d’un diplôme du supérieur, contre 5,5 % à Guérande . Les proportions d’étudiants sont conditionnées par la proximité avec les moyens de
transports vers Saint-Nazaire et Nantes et au caractère urbain de l’échantillon de population étudié, les communes intégrées dans une unité
S 23
urbaine présentant globalement une proportion plus forte d’études prolongées . L’étude relève une grande cohérence des diplômes délivrés par
rapport à la réalité économique du territoire ; dans le cas de La Baule, le BTS animation et gestion touristiques locales en est une bonne
S 24
illustration .
Vie associative
229
Au 1er janvier 2017, près de cent soixante-dix associations regroupent les activités des Baulois . On
dénombre en particulier quarante-cinq associations sportives, de danse et de bien-être aux côtés
M 34, M 35
d’associations culturelles et de loisirs .
Tous les ans depuis 2011, la ville organise deux fois par an un forum des associations, permettant la
229
présentation des différents groupements aux Baulois . L’édition de mars 2017 a été l’occasion
230 231 232
d’honorer le pardon de La Baule , le comité des fêtes d'Escoublac , l'Outil en main , Actions
233 234, M 36
cancer 44 et la maison des jeunes et de la culture .
Sports et loisirs
La bibliothèque et médiathèque Henri-Queffélec, outre la consultation et le prêt d'ouvrages, accueille Le cercle celtique Ar Vro
M 37, 235
des animations, des expositions thématiques et des conférences d’auteurs . Un service de Wenn.
bibliobus, transportant près de 1 500 livres se déplace dans les différents quartiers de la localité chaque
M 38
semaine à jours et à heures fixes . Un service d’échange de livres sous la forme de bookcrossing est
M 39
géré par la bibliothèque depuismai 2017 .
L'espace culturel de la chapelle Sainte-Anneaccueille des manifestations culturelles telles que les Écrivains de bord de mer, les salons d’automne
236 M 40
et de printemps de la société littéraire et artistique de La Baule ou le festival de musique de chambre de l’été musical de la localité .
Le musée galerie Bernard-Boesch a pour vocation, outre la présentation d’œuvres artistiques, l’accompagnement des créateurs grâce à sa maison
M 41, 237
atelier indépendante accueillant les artistes en résidence .
Le musée aéronautique Presqu’île-Côte-d’Amour (Mapica) se dédie depuis 1980 à la restauration et à la conservation du patrimoine
238
aéronautique . Il a reçu le diplôme d'honneur Phoenix de la Fédération aéronautique internationale pour avoir restauré un biplan
Caudron-Renault C-275« Luciole ». Une nouvelle distinction, de l'Aéro-Club de France cette fois, le récompense en 1999 pour son travail sur un
M 42
monoplan de type parasol Morane-Saulnier 317 .
Le palais des congrès Atlantia propose 3 000 m2 d’espaces modulables, comprenant un auditorium de 900 places, des salles de travail ou
239
d’exposition et une structure de restauration. Il accueille de façon récurrente le festival de l'image d’entreprise Films & companies ainsi que le
240, M 43
festival Cinéma et musique de film . Le palais Atlantia actuel est la3e réalisation d’un palais des congrès communal à La Baule. Il est issu
des délibérations municipales du 25 février 1984 et du choix du projet de l’architecte baulois Jean-Paul Canseliet ; il est inauguré le
A 37
11 juin 1987 . Il prend la forme, depuis décembre 2013 d’une société publique locale (SPL) détenue majoritairement par La Baule-Escoublac
M 44
et la communauté d'agglomération Cap Atlantique .
M 45 M 46 M 47
La ville dispose du stade municipal Moreau-Defarges et des complexes sportifs Alain-Burban et Jean-Gaillaron - Les Salines . Elle
M 48
héberge une école de voile et est dotée du centre nautique municipal Aquabaule , de terrains de tennis au Country club, au Garden et au
M 49
Sporting et de plusieurs structures permettant la pratique de l'équitation — le centre équestre, le stade François-André , l'allée cavalière et le
M 50
manège des platanes . La piscine municipale est le résultat d’un projet de l’architecte Libergé, retenu par le conseil municipal le
A 38
7 novembre 1966 . Une première tranche comprenant le bassin de plein air est inaugurée en août 1968 et l’ensemble nautique est livré dans
A 39 M 51
son entièreté en 1971 . La livraison du nouveau projet, toujours sous le vocable d'«Aquabaule », est prévue pour lafin de 2018 .
Événements sportifs
241
241
Le Grand Prix automobile de La Baule a été organisé à dix reprises entre 1924 et 1952. De 100 km à ses débuts , le Grand Prix se déroule à
242
partir de 1931 sur 150 km puis, en 1938, sur 121,24 km. Ce Grand Prix a été précédé le 31 mai 1919 par des courses automobiles qui se
243
déroulent alors sur toute la longueur de la plage qui sépare Pornichet du Pouliguen .
Le triathlon de La Baule, créé en 1988, est organisé par une association d'étudiants de l'école de commerce de Nantes, l'Audencia business school.
251
Il comprend neuf courses suivant le sexe, l’âge et les difficultés . En revanche le marathon de la Côte d'Amour, course de 42,195 km entre Le
252
Croisic et Pornichet traversant la commune depuis 2003, a vu sa dernière édition en 2013 .
253
En 2018 La Baule-Escoublac seraville-étape du Tour de France pour la 4e fois . Le 10 juillet, la 4e étape du Tour conduira en effet les cyclistes
254 255
de La Baule à Sarzeau (Morbihan) . Trois précédentes éditions ont fait halte dans la localité, en 1965, en 1972 et en 1988 .
Chemins de randonnée
« La petite marchande » est un circuit pédestre de10 km qui traverse la forêt d’Escoublac et parcourt l’arrière-pays baulois. Il tient son nom d'une
mercière ambulante, Pauline Antignac, morte en 1963, qui passait de village en village avec une voiture d’enfant pour vendre sa
M 52, 256
marchandise .
Le circuit des mottes parcourt également 10 km dans le bocage escoublacais. Il s’élance comme le précédent de la place de la mairie d’Escoublac
M 53
et visite plusieurs mottes castrales érigées en protection de demeures seigneuriales au Moyen Âge . Un troisième chemin balisé de 10 km, dit
M 53
« circuit du Bois d’Amour » serpente dans la forêt située à l’est du boulevard de Cacqueray .
Médias
La presse écrite locale est dominée par le Groupe SIPA - Ouest-France et ses éditions Ouest-France et Presse-Océan. Des journaux locaux dont la
diffusion est plus modeste sont également publiés.
Le Rigadeau déchaîné est un journal éphémère, publié à l’occasion des élections municipales de mai 1935 et
Note 47 262, A 36
imprimé à Saint-Nazaire . Son sous-titre indique « canard satyrique et impartial, paraissant au gré des flots » . Il disparaît dès la fin
des élections de 1935.
263
La Baule.TV est une chaîne de télévision locale, la premièreWeb TV de la presqu’île créée enavril 2005 . Après une interruption en 2010, elle
émet à nouveau à partir de 2014. Son programme se compose essentiellement de reportages et d’émissions courtes traitant des divers aspects de la
vie de la presqu'île guérandaise.
Kernews est une station de radio locale basée à La Baule-Escoublac qui émet sur la fréquence de 91,5 MHz, pour diffuser des programmes
atteignant La Baule-Escoublac, Saint-Nazaire, Nantes, Pornic, Noirmoutier et Vannes. Outre les informations et de nombreux invités de la vie
264
locale, Kernews se distingue par une programmation musicale à dominante
pop-rock .
Cultes
Le culte catholique est pratiqué à La Baule-Escoublac ; la paroisse Notre-Dame et Sainte-Thérèse couvre l'ensemble du territoire de la commune
et est rattachée à la zone pastorale de la presqu'île guérandaise dans le diocèse de Nantes, suffragant depuis 2003 de la province ecclésiastique de
Rennes qui regroupe les diocèses des régions Bretagne et Pays de la Loire. Mgr Jean-Paul James est l’évêque de ce diocèse depuis le
265
8 juillet 2009 . Le culte est pratiqué dans les églises Notre-Dame et Sainte-Thérèse à La Baule, dans l'église Saint-Pierre à Escoublac et dans la
M 54, 266
chapelle du Sacré-Cœur .
La chapelle de l'Annonciation, temple protestant construit en 1930 rue Edmond-Rostand, accueille les fidèles de l'Église protestante unie de
267
France pour des cultes hors saison (Noël, Pâques et Pentecôte) et pour des cultes hebdomadaires en juillet et août .
M 54, 268
Le culte juif est pratiqué, durant les mois d'été, à la synagogue de l'avenue du Bois d'Amour .
269
Il n'y a pas de lieu de culte musulman à La Baule .
Économie
Emploi
En 2014, la population âgée de 15 à 64 ans s'élevait à 7 995 personnes, parmi lesquelles on comptait 69,9 % d'actifs dont 61,4 % ayant un emploi
Insee 5
et 8,5 % de chômeurs .
On comptait alors 5 938 emplois dans la zone d'emploi, contre 6 720 en 2009. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la zone d'emploi
étant de 5 041, l'indicateur de concentration d'emploi est de 117,8 %, ce qui signifie que la zone d'emploi offre un peu plus d’un emploi par
Insee 6
habitant actif .
Entreprises et commerces
Au 31 décembre 2015, La Baule-Escoublac comptait2 821 établissements : 19 dans l’agriculture-sylviculture-pêche, 78 dans l'industrie, 212 dans
Insee 7
la construction, 2 187 dans le commerce-transports-servicesdivers et 325 étaient relatifs au secteur administratif . En 2015, 174 entreprises
Insee 8 Insee 9
ont été créées à La Baule-Escoublac , dont 97 par des auto-entrepreneurs .
Insee 7
Le tableau ci-dessous détaille les établissements actifs par secteur d'activité au regard du nombre de salariés :
Établissements actifs par secteur d'activité au 31 décembre 2015.
50
0 1à9 10 à 19 20 à 49
Total % salariés
salarié salariés salariés salariés
ou plus
Ensemble 2 821 100,0 2 043 691 46 26 15
Agriculture, sylviculture et pêche 19 0,7 11 8 0 0 0
Industrie 78 2,8 42 23 7 3 3
Construction 212 7,5 150 56 5 1 0
Commerce, transports, services divers 2 187 77,5 1 579 562 26 14 6
dont commerce et réparation automobile 573 20,3 352 216 3 2 0
Note 39
L'examen de ce tableau amène quelques remarques : l'essentiel de l'activité économique est assuré par des entreprises du secteur tertiaire ;
l'agriculture et la pêche représentent une part peu significative de la vie économique de la localité avec 19 établissements actifs; moins de 5 % de
l'activité est assuré par des entreprises du secteur industriel, qui reste concentré sur des structures de moins de dix salariés, tout comme les
activités liées à la construction ; l'administration publique, l’enseignement, la santé et l’action sociale forment une activité qui regroupe près de
12 % des entreprises et comptent six des quinze établissements employant plus de
50 salariés.
Secteur primaire
Le secteur primaire est peu représenté sur la localité. En 2017, quelques établissements agricoles ou sylvicoles, dont un pratiquant l'agriculture
271 272
raisonnée et un autre l’élevage de volailles , parmi la vingtaine d’entreprises majoritairement individuelles, maintiennent une activité à La
273
Baule-Escoublac .
La vigne a tenu un rôle important dans l’activité économique de la localité ; de 1833 à 1899, pas moins de sept délibérations du conseil municipal
en réglementent les vendanges. L’une d’elle, datant de 1855 indique :
« le conseil, considérant que la commune est chargée d’impôts à cause des sables, que les deux cent cinquante hectares de
vignes imposent des gênes aux agriculteurs par l’absence presque complète de récoltes, demande à être considérée comme
pauvre pour bénéficier des fonds de secours. »
A 40
— Délibération du conseil municipal d’Escoublac du4 février 1855 .
A 40
En 1899, le phylloxéra s’attaque aux deux cents hectares de vigne de la commune .
D’autre part, l’exercice de la pêche à pied professionnelle des coques (Cerastoderma edule)
— tout comme la pêche de loisir du même coquillage — sur le gisement de La Baule est encadré
274
par des arrêtés préfectoraux dont le dernier date de 2016 . Le gisement de coques de La Baule
constitue l'un des trois plus importants au niveau national avec celui de la baie de Somme et
33
celui de la baie des Veys . Les pêcheurs à pied professionnels possèdent un permis spécifique
délivré par les Affaires maritimes. Un quota journalier, dépendant de l'amplitude des marées et
des conditions climatiques, est attribué aux pêcheurs à pied — il peut aller jusqu'à 150 kg. Les
acheteurs sont positionnés sur des barges flottantes et fournissent des sacs d'une contenance de Coque commune.
32 kg aux pêcheurs. Ceux-ci, à l'aide de râteaux, récoltent les coques et les calibrent. Cette pêche
Note 48
se déroule sous la surveillance de gardes jurés , de la Gendarmerie nationale ou des
276
Affaires maritimes .
La localisation géographique de la localité la place de facto dans des aires de production de produits bénéficiant d’une indication géographique
277 278
protégée (IGP). C’est le cas en particulier pour la « Farine de blé noir de Bretagne — gwinizh du breizh », la « Mâche nantaise », le « Pâté
279 280
de campagne breton » et le « Sel de Guérande ».
Secteur secondaire
281
281
Sur le plan industriel, une agence du groupeEngie, avec 55 salariés, fait partie des employeurs importants de la localité . Par ailleurs, le groupe
282
Lucas, au travers de sa filiale Peinture Ricordel, spécialisée dans les peintures et le traitement des façades, emploie 45 salariés . D'autres
283 284
établissements, tels les menuiseries HEP — 30 salariés, mais récemment placée en liquidation judiciaire — Ser Alu Plast (20 salariés) ou
285 46
les installations électriques Sygmatel 2( 0 salariés) , constituent le tissu industriel et artisanal de la commune .
Le secteur de la construction représente 7.5 % des établissements actifs au 31 décembre 2015 (soit 212 établissements), dont les trois quarts sont
Insee 7 286
des auto-entrepreneurs . On recense six entreprises du secteur du bâtiment .
Secteur tertiaire
Le secteur tertiaire concentre près de la moitié des établissements employant plus de 20 salariés
(20 des 41 établissements recensés au 31 décembre 2015). Au sein du groupe Barrière
— également propriétaire du casino (105 salariés), des hôtels Royal (85 salariés) et Castel
Note 49
Marie-Louise (40 salariés), du tennis country club et d'un centre de thalassothérapie —
46
l'hôtel Hermitage est l'employeur le plus important d'entre eux avec180 salariés .
Parmi les entreprises employant plus de 50 salariés en 2015, on peut également citer Jenny
Craig, un grand magasin de produits diététiques du groupe Nestlé Protéika
288, Note 50 290 Les halles de La Baule.
(50 salariés) , l'entreprise de nettoyage Impec (90 salariés) , la société d'autocars
291
Keolis Atlantique du groupe Keolis (95 salariés) ou les services des eaux de la Saur
292, 293, 46
(140 salariés et de la Sepig (25 salariés .
Le port de La Baule - Le Pouliguen — situé sur l’étier du Pouliguen reliant l’océan Atlantique aux marais salants de Guérande et marquant la
294
limite entre les deux communes de La Baule-Escoublac et du Pouliguen — est exploité et géré depuis 2014, et pour une durée de 12 années
par la chambre de commerce et d'industrie de Nantes et de Saint-Nazaire sur délégation du SIVU du port de pêche et de plaisance La Baule – Le
M 55
Pouliguen . Ce port, dont une première structure est connue dès le XVe siècle — quoiqu'avec une orientation perpendiculaire à celle existant à
295
partir de 1516 et jusqu'au XXIe siècle — répond à l'origine aux souhaits des habitants du Pouliguen de transporter le sel récolté dans les marais
295
salants avoisinants . Il s'agit donc à l'origine d'un port de commerce dont l'activité demeure florissante durant les XVIe et XVIIe siècles. Celle-ci
296
marque le pas à partir duXVIIIe siècle et du début du XIXe siècle. Le port tente alors de réagir en armant des flottes pour la pêche à la morue . Ce
n’est qu’à partir de 1880 que la rive gauche est aménagée, accompagnant la construction des premières villas du lotissement Benoît à La
297 e 295, 294
Baule . Au cours du XX siècle, le port de commerce et de pêche à la sardine devient essentiellement un port de plaisance . En
juillet 1962, une vasière de 5 000 m2 est remise par l’État à la commune pour la transformer en cale de descente de bateaux à la hauteur du pont
A 41 S 25
qui prolonge l'avenue de Champsavin . L'activité de négoce de plaisance regroupe4 entreprises en 2011 .
e M 56
La commune propose plusieurs marchés, essentiellement alimentaires, dont certains datent du XIX siècle . Ainsi le marché de Pornichet
— qui jusqu’en 1900 et la séparation du village de Pornichet, appartient au territoire d’Escoublac — a été créé sur base de la délibération du
A 42
conseil municipal du 4 novembre 1888 sur la place de la chapelle . Cette même année, un autre marché est constitué à La Baule-centre. Il se
tient d’abord dans les bois des Aulnes, par la suite transformés en jardin public ; il est ensuite transféré en 1912 dans les halles nouvellement
A7
bâties et dessinées par l’architecte Georges Lafont . Deux autres marchés se tiennent l’un au Guézy depuis 1925 et l’autre, depuis 1929, à La
A7
Baule-Les Pins ; ce dernier a trouvé un nouvel emplacement sur l’avenue Louis-Lajarrige depuis
juin 1994 .
Insee 10
Au 1er janvier 2017, la ville compte 26 hôtels (dont 3 établissements cinq étoiles) pour 1 039 chambres . 893 emplacements de camping
Insee 11
étaient recensés à la même date .
Lieux et monuments
298 299
Le phare de la Banche constitue l'unique monument de la commune répertorié à l'inventaire des monuments historiques ; il est également
300
inclus dans l'inventaire général du patrimoine culturel . Par ailleurs, la commune compte 8 objets répertoriés à l'inventaire des monuments
301, Note 51
historiques . Parmi ceux-ci figure le sloop de plaisance Le Lady Trix construit en Écosse par les chantiers navals de Bannatyne en
302, 303
1909 .
Le front de mer a été bordé de villas entre 1880 et les Années folles, mais sa physionomie s'est progressivement modifiée à partir des
années 1960, lorsque la station balnéaire s'est popularisée. Au XXIe siècle il est constitué principalement d'immeubles de taille moyenne construits
F 3
après 1960. Il reste de nombreuses villas de la Belle Époque, notamment en arrière du littoral . La zone de protection du patrimoine
architectural, urbain et
paysager (ZPPAUP)
rassemble
6 871 bâtiments, parmi
lesquels 15 villas sont
distinguées en patrimoine
Le phare de la Banche.
Le cimetière militaire britannique d'Escoublac-La Baule (avenue de la Ville-Halgand) abrite 325 tombes de militaires britanniques, dont
74 non identifiés, et trois de soldats des Forces polonaises. Beaucoup de ces soldats sont des marins du Lancastria coulé en 1940 et des soldats
F 4, 318
qui participèrent à l'attaque contre le port de Saint-Nazaire en 1942dite « opération Chariot » .
Note 54
Une bâtisse (sur un terrain privé, avenue de la Tour ), parfois présentée comme le reste d'une lanterne des morts, est probablement la base
F2
d'un moulin de structure particulière, avec partie supérieure en bois, dit « moulin turquois » . Le moulin de Beauregard ou moulin de la falaise
e F2
(chemin du Moulin) existait auXV siècle et est resté en activité jusqu'en 1922 .
Le manoir de Ker-Allan bâti en granit au XVe siècle est le seul de la commune à avoir conservé une fuie ; sur le domaine se trouve une chapelle
F5 e
initialement consacrée à Saint-Nicolas, puis transformée en pressoir . Datant également du XV siècle, le château de la Saudraie (chemin du
F2 e e
Ménigot) comporte une tour carrée peu fréquente dans la région . Le château de Lesnerac a été bâti au XV siècle. Du XVI siècle à 1789,
e
Escoublac demeure sous la juridiction seigneuriale de Lesnerac. Au début du XIX siècle son propriétaire, le comte de Sesmaisons, crée la grande
F6
allée joignant le château à la route de Guérande et fait construire deux pavillons italianisants au bord de cette route . Le manoir de Brédérac
(route de Brédérac) duXVIIIe siècle a été la propriété du poètePaul Desforges-Maillard connu pour avoir mystifié le monde des lettres, notamment
F7
Voltaire, en se faisant passer pour une poétesse .
319
L'église Saint-Pierre d'Escoublac inaugurée en 1786, et située à Escoublac, comprend des éléments de style médiéval telle sa tourelle , et
320
rassemble certains éléments de l'ancienne église enfouie sous les sables, comme quelques vitraux, le maître-autel et certaines statues . Le
M 57
chemin de croix est de 1935, par le peintreXavier de Langlais .
L'église Notre-Dame, édifiée de 1931 à 1935 dans le centre de la commune, est de style néo-roman. Les vitraux du chœur, de l'atelier Janin-
321
Benoît de Nancy, sont consacrés à la Vierge Marie ; ils se distinguent par un choix de tons froids . L'église Sainte-Thérèse, construite à partir
de 1928 sur des plans d'Adrien Grave, puis reconstruite en 1972 sur le même site, rompt avec les conventions de l'architecture religieuse dans un
322
style typique de son époque . La chapelle Saint-Anne a été construite entre 1880 et 1886 et prolongée par deux nefs latérales en 1903. Laissée
M 58
à l'abandon par la suite, la chapelle est acquise par la ville en 1981. En 1989, après rénovation, l'édifice se mue en centre culturel .
Patrimoine culturel
323
e 323
Le village d’Escoublac possède encore au XVIII siècle un rituel de mariage particulier, décrit par Ernest Fouinet en 1834 : « la mariée se
dirigeait alors vers la grange où l’attendaient les pauvres du pays pour recevoir l’aumône. Puis, c’était le déchaînement des danses, coupées du cri
Note 55
strident et sacramentel : « Gai, hou, hou ! » On dansait des bretonnes au son de la vèze, et des rondes au son de la goule » .D'autre part, Les
327, 328
Filles d'Escoublac est une chanson traditionnelle, interprétée notamment parTri Yann dans un enregistrement datant de juin 1972 .
329 330
La localité a accueilli le tournage de plusieurs films tels, en 1937, L'Homme du jour de Julien Duvivier , en 1961, Lola de Jacques Demy ,
331 332
en 1990, La Baule-les-Pins de Diane Kurys ou en 2001, 15 août de Patrick Alessandrin .
Elle a également inspiré des dramaturges comme Sacha Guitry, ou des écrivains comme Stéphane Hoffmann qui y fait se dérouler une grande
333, 334
partie de son roman Des filles qui dansent .
335, 336
— Sacha Guitry, livre d'or de 1929 déposé aux archives municipales .
Le programme des manifestations s’étale du printemps à l’automne et est ponctué de quelques événements à envergure nationale. Au mois de
337
mai, par exemple, se déroule le concours international de sauts d’obstacles . Le mois de juin commence par le trophée international des
338
Dragons — des régates à la voile organisées par le yacht club de La Baule — et voit ensuite se succéder une course de vieilles voitures — le
339
rallye Cap La Baule — et divers derbys de jumping, de polo, de tennis, de voile et de golf, tout au long de l’été. Juillet est marqué par les
340 341
rencontres littéraires Écrivains en bord de mer , alors que le festival international de bridge se déroule en août tout comme le pardon de La
230 342, Note 56
Baule (le 3e dimanche du mois) .
Le festival Musiques à La Baule s’est déroulé en 2016 d’avril à juillet, proposant des concerts de jazz, classique et manouche, et de musique
344
classique . Créé en 2010, La Baule jazz festival s’est produit en 2017 du 6 juillet au 4 août, proposant 11 concerts gratuits pour sa
345
16e édition . Le festival du cinéma et musique de film est né en 2014 et fête en novembre 2017 sa 4e édition. Les trophées distribués sont des
346
Ibis d'or et ont été dessinés par Joëlle Bellet .
Patrimoine naturel
349
349
comme des coléoptères de l’espèce Leptura quadrifasciata . Quelques serpents sont à signaler, telle la Couleuvre à collier (Natrix natrix) ou la
349
Vipère péliade (Vipera berus) . Deux mammifères sont caractéristiques de la zone, l'écureuil roux (Sciurus vulgaris) et le dauphin commun à
349
bec court (Delphinus delphis) .
355
355
hirundo). Ces ZNIEFF ont longtemps abrité une importante colonie de ces deux espèces de sternes durant la période de reproduction . Un
355
angiosperme est également caractéristique de cette zone, l’arroche du littoral (Atriplex littoralis) . Ces deux ZNIEFF ont été fortement
354
affectées par la marée noire engendrée par le naufrage de l’Erika le 12 décembre 1999 .
L’espace Marais salants de Batz - Guérande - Le Croisic est une ZNIEFF continentale de type I qui constitue la zone naturelle emblématique du
356
territoire situé à l’ouest de la commune . Elle s’étend sur 2 658,75 hectares, essentiellement des marais salants inondés par les marées, à
l’origine de productions piscicoles ou conchylicoles. Cette vaste étendue est caractérisée par des vasières (slikkes alimentées par les Petit et
Grand traicts). Si la flore recèle un patrimoine d'une grande richesse, la zone humide concentre de nombreuses espèces d’oiseaux d’un intérêt
exceptionnel qui a justifié la création d’unezone importante pour la conservation des oiseaux (ZICO) en commun avec les effectifs des marais du
S 26
Mès . La zone accueille également trois espèces prioritaires de la directive européenne habitats : la Loutre d'Europe, (Lutra lutra), le Triton
crêté (Triturus cristatus) et l'Agrion de Mercure (Coenagrion mercuriale). D’autres espèces déterminantes sont relevées tels que la Belette
d’Europe (Mustela nivalis) et le Campagnol amphibie (Arvicola sapidus). La faune avicole accueille entre autres l’Aigrette garzette (Egretta
garzetta), le Chevalier gambette (Tringa totanus), le Busard des roseaux (Circus aeruginosus), le Busard cendré (Circus pygargus), le Râle d'eau
(Rallus aquaticus), l’Échasse blanche (Himantopus himantopus), l’Avocette élégante (Recurvirostra avosetta) et le Tadorne de Belon (Tadorna
356
tadorna) . D’autres petits échassiers sont présents, comme le Pluvier à collier interrompu (Charadrius alexandrinus) et le Vanneau huppé
(Vanellus vanellus). On observe également des laridés comme la Sterne pierregarin (Sterna hirundo) ou des passereaux comme le Pipit farlouse
(Anthus pratensis), la Panure à moustaches (Panurus biarmicus), le Bruant des roseaux (Emberiza schoeniclus) et le Gorgebleue à miroir
356, S 27
(Luscinia svecica). La flore se distingue avec laSpiranthe d’été (Spiranthes aestivalis) et l’asperge (Asparagus officinalis) .
En 1973, la localité obtient sa première fleur au Concours des villes et villages fleuris. En 1993, elle fait partie des 200 communes françaises à
M 60
recevoir leur quatrième fleur . Trois ans plus tard, en 1996, elle est lauréate du grand prix national du fleurissement et elle est récompensée de
M 60
la fleur d'or en 2008. Enfin, en 2010, elle obtient le prix national de l'arbre .
M 61
M 61
La commune présente de nombreux espaces verts, dont le parc des Dryades , le jardin de la
361 M 62
Victoire , le quai Inverness, le jardin Benoît, la forêt d'Escoublac, le bois des Aulnes , le
parc de Beslon, le parc Lassalle, la place des Cupressus, le square Jean-Sohier et le tropicarium
M 63
bonsaï . Elle s'engage pour la protection des arbres de son territoire en signant en 2009 la
« charte de l'arbre » pour « sensibiliser les citoyens à l’environnement qui les entoure et […]
engager les différents signataires au respect de l’arbre en suivant des recommandations
M 64
rigoureuses » . Les services municipaux ont procédé à un recensement des espaces verts
publics — en dehors de la forêt d'Escoublac — en 2007 et 2008 et ont répertorié à cette occasion
8 350 arbres. En outre, les alignements d’arbres qui s’étendent sur 9 kilomètres comprennent
La place des Palmiers.
majoritairement des platanes (Platanus), mais également des essences secondaires de charmes
(Carpinus), mûriers à feuilles de platanes (Morus bombycis), tilleuls (Tilia), albizzias (Albizia
M 64
julibrissin), cerisiers du Japon (Prunus serrulata) et de peupliers (Populus) .
e e
À l’origine du développement et de la renommée de la cité balnéaire se trouvent aux XIX et XIX siècles des investisseurs opportunistes et
362
visionnaires tels Donatien de Sesmaisons, Louis-Hyacinthe Levesqueet Jules Benoît ainsi que leur famille , François André, Lucien Barrière
(neveu de François André), André Pavie, Édouard Darlu, René Dubois, Jules Hennecart ou encore Louis Lajarrige. Certains d’entre eux ont
également eu une carrière politique locale. La commune conserve leur souvenir par la dénomination de rues, centres de soins ou stades. Ils ont
permis à des générations d’architectes de s’exprimer, qui ont laissé à leur tour une trace durable de leur œuvre dans La Baule-Escoublac du
e
XXI siècle. Il en va ainsi, entre autres, d’Adrien Grave, Bernard Boesch, Georges Lafont, Paul-Henri Datessen, Noël Le Maresquier, Ferdinand
Ménard — qui réside à la villa Les Acanthes, boulevard Hennecart — ou encore du cabinet
Bougoüin.
Loïck
Peyron.
Olivier Guichard, plusieurs fois ministre sous les présidences de Charles de Gaulle, Georges Pompidou et Valéry Giscard d'Estaing et maire de la
commune de 1971 à 1995, a également durablement marqué le développement de la commune, ce que lui reprochent d'ailleurs ses détracteurs à la
363
fin de sa carrière .
La commune rend hommage, par l’attribution de noms de rues les commémorant, à nombre de pionniers de l’aviation ou à des soldats ayant
A 43
marqué la localité, comme Augustin Amiand (1884-1970) curé d’Escoublac et titulaire de la médaille de la Reconnaissance française , René
A 44
Bazin (1894-1973), fondateur de la section de la presqu’île guérandaise de l’aéro-club de l’Atlantique , Henry Berthélemy (1857-1943)
A 22
président de l’hôpital bénévole de guerre installé dans le casino durant la Première Guerre mondiale , Auguste Cazeau (1897-1964), croix de
A 45
guerre et médaille de Verdun, maire adjoint de 1947 à 1964 ou Georges Tanchoux (1921-1945), instituteur et résistant baulois, décoré à titre
A 46
posthume en 1947 de la croix de guerre, de lamédaille de la Résistanceet de la Légion d’honneur .
Paul Desforges-Maillard (1699-1772) séjourne au manoir de Brederac dans les années 1730 où il écrit ses poèmes sous le pseudonyme de
364 365
« Mademoiselle Malcrais de La Vigne », dite la muse bretonne . Des musiciens, tel Alfred Bruneau (1857- 1934) en 1921 , ont également
acquis une villa à La Baule, qui leur rend hommage en leur dédiant une avenue.
Des champions sportifs ont également marqué de leur présence et de leurs exploits la cité balnéaire. Ainsi, William Grover-Williams (1903-
366
1945), est un pilote automobile de Grand Prix de l'écurie Bugatti ; il remporte trois fois le Grand Prix de La Baule de 1931 à 1933 ; il possède,
avec son épouse Yvonne, une villa à La Baule jusqu'au début du second conflit mondial durant lequel il participe à des opérations d'espionnage
367
pour le compte de la Grande-Bretagne . Les frères Pajot, tous deux nés dans la localité — les parents d'Yves et Marc Pajot possèdent un club
368
de plage à La Baule — ont remporté plusieurs titres de champion du monde et olympique de voile dans les années 1970 . La Baule
369
s'enorgueillit d'un autre champion des mers — habitant au Pouliguen, Loïck Peyron a étudié au lycée Grand-Air — qui a participé à plusieurs
éditions du La Baule-Dakar. Ce dernier participe, au début des années 2000, à la renaissance du Lady Trix, un sloop de 1909 inscrit à l'inventaire
302
des monuments historiquesdans le patrimoine maritime de La Baule .
Le conseil municipal confie en 1996 au graphiste Patrick Brette un projet de Image externe
rénovation du visuel. Si le soleil rayonnant, désormais sur la mer, et les dunes de
sable d’or surmontées des hermines bretonnes sont conservés, les feuilles de chêne Nouvelles armoiries depuis 1996A 47.
entourant à l’origine le blason sont remplacées par deux branches de pin maritime
A 47
vertes, pommelées d’or . La couronne murale à quatre créneaux est substituée par une couronne comtale, en l’honneur du comte De
A 48
Sesmaisons, seigneur de Lesnerac et premier concessionnaire des dunes d’Escoublac .
La devise de La Baule-Escoublac est Labor, Sol Et Mare Fulgeant In Unum (« Que le travail, le soleil et la mer brillent « en un seul [endroit] » /
ensemble ») ; elle rappelle que le travail de l’Homme — la fixation des dunes de sable —, le soleil et la mer sont à l’origine de l’essor de la
A 47
localité balnéaire .
Voir aussi
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
Ouvrages
Yves Archimbaud, La Baule, Rennes, Alan Sutton,coll. « Mémoire en images »,avril 1995, 127 p. (ISBN 2-9104-4426-0, notice
BnF no FRBNF35777147).
Yves Archimbaud, La Baule-Escoublac, t. 2, Rennes, Alan Sutton,coll. « Mémoire en images »,octobre 1998, 127 p.
(ISBN 2-8425-3164-7, notice BnF no FRBNF37067427).
Gaël Archimbaud, La Baule, t. 3, Joué-lès-Tours, Alan Sutton, coll. « Mémoire en images »,avril 2007, 130 p.
(ISBN 978-2-8491-0562-7, notice BnF no FRBNF41020529).
Christophe Besler, La Baule, Patrimoines Médias, coll. « Il y a 100 ans en cartes postales »,octobre 2007
(ISBN 978-2-9167-5705-6, notice BnF no FRBNF41163367).
Luc Braeuer, La Baule, 1939-1945, Batz-sur-Mer, Luc Braeuer, 1998, 88 p. (notice BnF no FRBNF36993216).
Alain Charles, La Baule et ses villas : le concept balnéaire, Massin, juillet 2002, 213 p. (ISBN 2-7072-0444-7, notice BnF
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Frédéric Chavenon et Loïc Abed, La Baule à la Belle Époque, Doué-la-Fontaine, C.M.D.,coll. « Mémoire d'une ville »,2000,
100 p. (ISBN 2-8447-7073-8).
Sophie Danet et Paul Bauduz, L'épopée des bains de mer : Le Pouliguen, La Baule , Nantes, Siloé, 1999, 89 p.
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La Baule de A à Z : petite histoire d'une grande station , La Baule-Escoublac, publication sous l’égide de la mairie,
coll. « Patrimoine de La Baule »,1998, 214 p. (ISBN 2-9512-8790-9, notice BnF no FRBNF37046006).
Jean-Luc Flohic (dir.), Le Patrimoine des communes de la Loire-Atlantique. , t. 1, Charenton-le-Pont, Flohic éditions,coll. « Le
patrimoine des communes de France »,1999, 637 p. (ISBN 2-8423-4040-X, notice BnF no FRBNF37351408), p. 105-118, La
Baule.
Alain Gallicé et Josick Lancien,La Baule, La Crèche, Geste éditions,coll. « Je découvre », 2016, 55 p.
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Christiane Kerboul-Vilhon (ill. Éric Milteau), La côte d'Amour : Pornichet-La Baule-Le Pöuliguen , Rennes, Ouest-France,
coll. « Monographie patrimoine »,mai 2005, 31 p. (ISBN 2-7373-3580-9, notice BnF no FRBNF39976433).
Gérard Locu, Images de la presqu'île guérandaise en 1900 : choix de cartes postales d'époque commentées , La Baule,
Éditions des Paludiers,1977, 103 p. (notice BnF no FRBNF34705022).
Guy de La Morandais (préf. René Dubois), La Baule et la côte de Loire-Atlantique, La Rochelle, Édition Mélusine,1957, 68 p.
(notice BnF no FRBNF32343330).
Claude Motte, Isabelle Séguy, Christine Théré et al., Communes d’hier, communes d’aujourd’hui :les communes de la
France métropolitaine, 1801-2001. Dictionnaire d’histoire administrative , Paris, Institut national d'études démographiques,
coll. « Classiques de l'économie et de la population. Études & enquêtes historiques », 2003, 406 p. (ISBN 978-2-7332-1028-4,
notice BnF no FRBNF39063370).
Daniel Voyé, La Baule : grand large, La Crèche, Geste éditions,2004, 101 p. (ISBN 2-8456-1126-9, notice BnF no FRBNF39200386).
Jean-Bernard Vighetti, La Baule et la presqu'île guérandaise :XIXe siècle, la naissance des bains de mer, t. 1, Nantes, Siloé,
2003, 166 p. (ISBN 2-8423-1255-4, notice BnF no FRBNF39054886).
Jean-Bernard Vighetti, La Baule et la presqu'île guérandaise :XXe siècle, le grand essor du tourisme, t. 2, Nantes, Siloé,
2003, 359 p. (ISBN 2-8423-1257-0, notice BnF no FRBNF39054875).
Périodiques
Michel Évain, « Douceur et chaleur océaniques sur le littoral», Par les temps et les rêves, Saint-Nazaire, Histoire et culture
en région nazairienne,no 5 « Paysages de notre région »,2015 (ISBN 978-2-9546-6072-1, ISSN 2115-9971).
Articles connexes
Liste des communes de la Loire-Atlantique
Presqu'île guérandaise
Liens externes
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Notes et références
Notes
1. La presqu'île guérandaise est cernée à l'ouest par océan
l' Atlantique, à l'est par le marais deBrière, au sud par la Loire et au
nord par la Vilaine4.
2. La dénomination « Côte d'Amour » est le résultat d’une initiative de l'hebdomadaire de La Baule La Mouette. En 1911, ce
journal demande à ses lecteurs de choisir un nom pour désigner le littoral s'étendant initialement de Pornichet au Pouliguen, en
passant par La Baule5.
3. Le coteau de Guérande est appelé « sillon de Guérande » parAndré Vigarié, Yves-Henri Nouailhat et al., Loire-Atlantique,
Paris, éditions Bonneton,1998, p. 248, mais aussi, contradictoirement, dans le même ouvrage, dans la partie rédigée par le
même auteur, il est indiqué que seul lesillon de Bretagne, ligne de reliefs allant de Nantes à Quimper est ainsi dénommé
(p. 248), « sillon de Guérande » est pour l'auteur une analogie.
4. 54 m selon carte IGN au 1/25000e ; 52 m selon les indications touristiques. Cette altitude place la dune au second rang en
France, après la dune du Pilat.
5. En contrebas du point culminant, une croix érigée enavril 1951 marque le lieu de l'ensevelissement du Vieil-Escoublac.
6. De très rares séismes se produisent — une fois tous les10 ans en moyenne et toujours de très faibles amplitudes
(3 à 4 au maximum) — le long de failles aujourd'hui sous-marines allant de labaie de Bourgneuf à Belle-Île-en-Mer, parallèles
au système décrit ici.
7. D'après la classification de Köppen, il y est catégorisé comme étant de typeCfb. Selon la nomenclature de la classification, le
climat est tempéré chaud, identifié par la lettreC. c'est-à-dire une température moyenne des3 mois les plus froids comprises
entre −3 °C et 18 °C, la température moyenne du mois le plus chaud est supérieure à10 °C et les saisons été et hiver sont bien
définies. Le code f caractérise un climat humide avec une absence de saison sèche et des précipitations toute l'année avec,
cependant pour La Baule-Escoublac, un minimum estival. L'indiceb définit un été tempéré avec une température moyenne du
mois le plus chaud inférieure à22 °C et supérieure à 10 °C pour les 4 mois les plus chauds.
8. Selon l’INSEE, l’ensoleillement moyen mesuré est de1 826 heures par anAVAP 5.
9. Le maximum de température a été enregistré le9 août 2003 et le minimum, le 2 janvier 1997ME 3.
10. Le lotissement Benoît, dont la conception est due à l'architecte François Pierre Aubry (1841-1925), 45 met en valeur le front de
mer par une promenade piétonnière, concept précurseur utilisé par la suite par d'autres cités balnéaires AVAP 9.
11. La conception du plan du lotissement deMM. Hennecart et Darlu est confiée à l'architecteGeorges Lafont. Il s'articule autour de
AVAP 9
la nouvelle gare, d'un axe reliant celle-ci à la mer, des établissements de bain et d'un quartier de villas .
12. Le lotissement de la compagnie foncière André Pavie met en valeur l'institut erneuil
V inauguré en 1896. L'établissement est
destiné à l'éducation et au traitement des enfants de familles aisées atteints de turberculose. Il siège au milieu d'un parc de
40 ha et dispose d'une chapelle, d'une salle des fêtes et d'un hôtel destiné aux parents AVAP 11. Les villas de bord de mer
s'alignent sur une nouvelle voie appelée « le remblai » AVAP 11.
13. Le quartier de La Baule-les-Pins est délimité au nord par les avenues Rigaud, Diane et la ligne de chemin de fer ; au sud par le
boulevard de l’Océan ; à l’est par l’avenue de Locmariaquer ; à l’ouest par les avenues de la Mer , Sandeau, Hallali, Gabrielle,
Saint-Hubert, Crocus et CompositionA 6. Le quartier est inauguré enjuillet 1923 mais continue d'évoluer jusqu'en 1927, après le
déplacement de la voie ferréeAVAP 11.
14. Le projet est issu de la synthèse d'un concours lancé par Louis Lajarrige auprès de 70 architectes, effectuée par les architectes
Lévêque et FabreAVAP 11.
15. Villa les Cigales, renommée ensuite Camarilice, construite en 1910, sur des plans de J. Girette49.
16. Villa La Maritaye, renommée ensuite Logis Saint-Clair, construite en 1926, sur des plans de Georges Meunier 50.
51
17. Villa Majolica, construite vers 1890, sur des plans semble-t-il de Georges Lafont .
18. Villa l'Atlantide, construite vers 1950, sur desplans de Pierre Bourineau52.
19. Villa Yves-Michel, renommée ensuite La Colline, construite vers 1926, sur des plans de René Perrey. 53
20. Villa la Comoe, construite vers 1960, sur desplans d'Émile Guillaume . 54
21. L’Hermitage Barrière, le Royal-Thalasso et le Castel Marie-Louise sont les seuls hôtels classés 5 étoiles dans le département.
22. L'ancien tracé de la RN 171 comprend l’avenue Guy-de-Morandais par Escoublac, puis se confond avec la RD 92 au niveau de
La Baule par l’avenue Georges-Clemenceau et une partie de l’avenue du Bois-d’Amour . Ensuite la route devientRD 245.
23. Les caractéristiques des aérodromes ouverts à la circulation aérienne publique sont définis par les articlse D221-1 et suivants
du code de l'aviation civile79.
24. Un timbre de 1968 commémore cette première liaison postale 80
25. Selon Cap Atlantique, « ce site a accueilli de 1906 à 1936 des installations liées à la fabrication du gaz à partir de la distillation
de la houille. À partir de 1936, toutes les anciennes infrastructures y ont été détruites. Aujourd'hui, le site est toujours utilisé pour
les besoins des entreprises EDF et/ou Gaz de France. Les investigations menées par Gaz de France en avril 2003 y ont mis en
évidence une cuve enterrée contenant des remblais goudronneux. Les opérations de vidanges ont été réalisées en juin 2004.
Les remblais souillés présents ont été excavés de manière sélective et envoyés en centres de traitement. Le site présente donc
aujourd'hui une faible sensibilité vis à vis de l'Homme, des eaux souterraines et superficielles. Par ailleurs, Gaz de France
s'engage à réaliser un diagnostic initial en préalable à toute opération de vente, cession ou réaménagement. Les conditions de
réhabilitation définies en accord avec les services de l'Inspection des installations classées, seront adaptées à la classe de
S 13 ».
sensibilité du site et à sa destination future (avec restriction d'usage si nécessaire)
26. Un projet d'étude et d'élaboration d'un plan de prévention du bruit dans l'environnement, couvrant entre autres les aspects
d'exposition au bruit liés à l'aérodrome de La Baule-Escoublac, a néanmoins été émis le 17 février 2014M 10.
27. Escoublac et Saint-André-des-Eaux ont été réunis avant 1287 . 120
28. Les terres où s’est élevée cette chapelle ont porté ensuite le nom de « métairie de la Madeleine ».’édifice L est complètement
détruit vers 1580 par leshuguenots de Careil, village de GuérandeA 15.
29. Selon Gildas Buron, baule s’applique à Noirmoutier « à une grande dépression circulaire formant retenue d’eau dans un pré, un
champ cultivé ou sur le rivage à basse mer »125.
30. Alain Gallicé est un auteur français, docteur en histoire médiévale et, en 2008, chercheur associé au centre de recherche en
histoire internationale et atlantique de l'université de Nantes 130.
31. Le nombre de potz, ou piliers de pierre, témoigne d’un avantage croissant du droit de haute justice dite patibulaire131.
32. Herberage, herberiage, herberge, herbergement, herberjage, herbregement, herbregerie : logement, habitation, logis, maison,
demeure, bâtiment ; du verbeherberger : loger, habiter132.
33. Il s'agit de l'hôpital bénévoleno 6 bis de la 9e région militaire144.
34. Le nombre de soldats est recensé par les dif férentes plaques commémoratives des monuments aux morts et des églises de La
Baule et d'Escoublac145.
35. La villa El Cid a été dessinée par Georges Lafont en 1895. Elle a été ensuite détruite pour construire un immeuble qui porte le
même nom146.
36. Le combat oppose des unités de la Luftwaffe et des bombardiers des360th Bombardment Squadronet 303rd Bonbardment
Group de la 8th Air Force, de retour d'un bombardement de Saint-Nazaire. L'avion abattu est le bombardier américain B 17-F
Snap! Crackle! Pop!. Sept des huit membres d’équipage y laissent la vieB 10.
37. Yves Métaireau est réélu en 2001, 2008 et 2014.
38. La « capacité d'autofinancement » (CAF) est l’excédent dégagé en fonctionnement ; cet excédent permet de payer les
remboursements de dettes. Le surplus (CAF - remboursements de dettes) s’ajoute aux recettes d’investissement (dotations,
subventions, plus-values de cession) pour financer les dépenses d’équipement. Ce montant représente le financement
disponible de la commune169.
39. Ces remarques ne résultent pas d'une étude statistique des données présentées ; elles n'ont qu'une valeur indicative.
40. Le « fonds de roulement », différence entre les financements à plus d'un an et les immobilisations, permet de combler le
décalage entre l'encaissement des recettes et le paiement des dépenses 170.
41. L'« encours de la dette » représente la somme que la commune doit auxbanques au 31 décembre de l'année considérée
42. L'« annuité de la dette » équivaut à la somme des intérêts d'emprunts de la commune et du montant de remboursement du
capital au cours de l'année
43. La « capacité de désendettement » est basée sur le ratio suivant défini par la formule :
ratio = encours de la dette⁄capacité d'autofinancement. Ce ratio montre, à un instant donné, le nombre d'années qui seraient nécessaires
au remboursement des dettes en considérant les ressources de La Baule-Escoublac.
44. Ce contrat tire ses origines du décret du26 mai 2006 relatif aux concessions de plage182. Celui-ci indique dans l’article 2 du titre
1er, relatif à l’occupation des plages faisant l’objet d’une concession, qu’ « un minimum de 80 % de la longueur du rivage, par
plage [naturelle], et de 80 % de la surface de la plage, dans les limites communales, doit rester libre de tout équipement et
installation ». Il impose également que« La surface de la plage concédée doit être libre de tout équipement et installation
démontable ou transportable […] », ce qui implique que les installations des plagistes soient entièrement démontables. Enfin, le
décret propose aux communes soit de reprendre la gestion des concessions des exploitants, soit de la déléguer à un organisme
privé183. À l'instar d’autres communes du littoral, La Baule-Escoublac résiste à l’application du décret. Les dégâts aux
installations de plages, provoqués par les tempêtes de janvier etfévrier 2014, poussent les mairies de La Baule et de Pornichet
184
à demander la reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle . L’État accepte en contrepartie de l’application du décret de
2006183. Jugeant la charge financière de la gestion directe de la concession trop importante, la commune refuse de reprendre la
concession et l’État décide, après finalisation d’un marché public, de confier la concession àeolia, V seul candidat en lice183.
L'association La plage, cœur de La Baule, qui regroupe la majorité des34 commerçants de la plage — 20 restaurants de plage
et 14 clubs de plage ou de voile —, mobilise les opposants185 et s’adresse au président de la République183. Une réunion de
concertation a lieu le 25 juillet 2017, réunissant les représentants de la sous-préfecture de Saint-Nazaire, de la mairie de La
Baule-Escoublac, de Véolia et de l’association des commerçants, devant valider la création par la mairie de La Baule-Escoublac
d’une société d'économie mixte locale(SEM) pour gérer la plage en commun avec V eolia186. La SEM associant la mairie et
Veolia prend effet le 1er octobre 2017187. Le remplacement des structures non démontables encore en place doit s’ef fectuer d’ici
la mi 2018181.
45. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’af ficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les
populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les
communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus
de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
46. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2018, millésimée 2015, définie dans les limites territoriales en vigueur au
1er janvier 2017, date de référence statistique : 1 er janvier 2015.
47. « Rigadeau » est le nom local donné à laCoque commune (Cerastoderma edule) 261.
48. Le statut de garde juré est défini par le décret du27 février 2017275.
49. Le groupe Barrière représenté au sein de la société immobilière touristique et hôtelière de La Baule (SITH La Baule) emploie de
300 à 400 salariés par l'intémédiaire de 10 sociétés actives en 2017287.
50. La société Protéika, spécialisée dans l'élaboration et la commercialisation de substituts de repas hyperprotéinés, a été achetée
par Nestlé en 2005. Elle emploie alors120 salariés au sein de 22 magasins à son nom289.
51. La notice de la base Mérimée est fautive dans le sens où, dans son état du 10 juillet 2017, elle indique 9 objets, dont l'un est
situé dans un village faisant partie de la commune deBatz-sur-Mer.
52. « Les constructions identifiées comme patrimoine architectural exceptionnel sont emblématiques du paysage balnéaire baulois
de par leur histoire, leur architecture ou leur contexte urbain ; elles participent à la qualité et à l’identité urbaine et paysagère
des lieux »AVAP 6.
53. Il s’agit des villas Clair de Lune304, Ker Louisic305, Ker Vary 47, La Colline53, La Corvette306, La Paludière307, Las Maravillas308,
La Tyrolienne309, Les Améthystes310, 311, Logis Saint-Clair312, Majolica313, Messidor314, Pax48, Régina315 et Symbole316.
54. Et non Allée des Lutins comme l'indique Le Patrimoine des communes...
55. Selon Fernand Guériff 324, « les deux danses anciennes de [la] région d’entre Loire et iVlaine, étaient le bal et le rond, les
bretonnes on disait »325. « Faire danser à la goule » signifie « faire danser en chantant »326.
56. La création du pardon de la Baule date de 1947, sous l'impulsion, entre autres, de Robert Le Grand (1919-2008), militant
culturel breton, également créateur de laCoop Breizh343.
57. La convention est officiellement appelée Convention relative aux zones humides d'importance internationale, particulièrement
comme habitats des oiseaux d'eau; elle est aussi couramment nomméeconvention sur les zones humides. Elle a été créée le
1er septembre 1995349.
58. Les ZNIEFF de type I sont des espaces homogènes d’un point de vue écologique et qui abritent au moins une espèce et/ou un
habitat rares ou menacés, d’intérêt aussi bien local que régional, national ou communautaire.
59. Les ZNIEFF de type II sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui of frent des potentialités biologiques
importantes.
Références
Sources institutionnelles
« Dossier relatif à la commune», sur Insee, 2014 (consulté le 30 juin 2017).
1. LOG T2, Catégories et types de logements.
2. LOG T7, Résidences principales selon le statut d'occupation.
3. POP T3, Population par sexe et âge en 2014.
4. REV T1, Impôts sur le revenu des foyers fiscaux.
5. EMP T1, Population de 15 à 64 ans par type d'activité.
6. EMP T5, Emploi et activité.
7. CEN T1, Établissements actifs par secteur d'activité au31 décembre 2015.
8. DEN T1, Créations d'entreprises par secteur d'activité en 2015.
9. DEN T2, Créations d'entreprises individuelles par secteur d'activité en 2015.
10. TOU T1, Nombre et capacité des hôtels au1er janvier 2017.
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34. AVAP, p. 64.
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Préfecture de la Loire-Atlantique,« Dossier d'information communal sur les risques majeurs» [PDF], mars 2011 (consulté le
7 décembre 2017).
Sources privées
Michel Évain, « Douceur et chaleur océaniques sur le littoral», Histoire et culture en région nazairienne, no 5, 2015.
1. Évain 2015, p. 8.
2. Évain 2015, p. 9.
3. Évain 2015, p. 10.
4. Évain 2015, p. 13.
5. Évain 2015, p. 11.
6. Évain 2015, p. 12.
Jean-Bernard Vighetti, La Baule et la presqu'île guérandaise :XIXe siècle, la naissance des bains de mer, t. 1, Siloé, 2003.
1. Vighetti 2003, p. 16.
2. Vighetti 2003, p. 18.
3. Vighetti 2003, p. 33.
4. Vighetti 2003, p. 32.
5. Vighetti 2003, p. 34.
Autres références.
La version du 25 décembre 2017 de cet article a été reconnue comme « article de qualité », c'est-à-dire
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