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Les enjeux de la conservation de la biodiversité en milieu saharien

Michel LE BERRE et Raymond RAMOUSSE


Socioécologie et Conservation
Université Claude Bernard Lyon 1
43 Bd du 11 novembre 1918 - 69100 Villeurbanne France

Le concept de biodiversité désigne les manifestations de la vie sous toutes ses formes,
les variétés d’animaux, de plantes et de micro-organismes qui existent sur Terre
(Solbrig, 1991 ; Solbrig, & Nicolis, 1991). La biodiversité est la manifestation de la
complexité du vivant. Elle comprend trois niveaux : la diversité des espèces, la
diversité génétique et celle des écosystèmes. Ces trois niveaux sont tous aussi
importants, les uns que les autres, car la vie sur Terre dépend de leur continuité.
La biodiversité des milieux arides n’intéresse pas que le biologiste. Elle constitue
également une ressource importante pour les populations humaines qui vivent dans
ces zones et également pour le reste de l’humanité. Cette diversité biologique résulte
de processus de sélection longs et complexes qui, au cours de millions d’années, ont
abouti à définir une relation privilégiée entre des espèces et variétés, animales et
végétales, et des espaces caractérisés par des contraintes climatiques et édaphiques
particulières. L’accroissement progressif et la diversification récente des activités
humaines dans ces régions ont créé, depuis quelques décennies, une pression
nouvelle et supplémentaire, introduisant un risque de disparition pour certaines
espèces animales et végétales de ce milieu.
Les milieux arides sont des milieux fragiles, où les populations animales et végétales
sont susceptibles de variations brutales, en extension et en nombre. Le rythme de
développement des populations animales et végétales en milieu désertique est
aléatoire, étroitement dépendant des précipitations. Des périodes de pullulation
peuvent précéder localement des périodes de raréfaction extrême ou d’extinction.
L’introduction de nouvelles pressions dans de tels milieux (Muzzolini, 2000)
détermine des déséquilibres qui affectent rapidement la diversité des biocénoses.
L’un des exemples les plus caractéristiques est celui de la disparition rapide de la
grande faune saharienne tropicale (girafes, rhinocéros, éléphants, etc.) au cours de
l’Holocène, en conjonction avec l’introduction de l’élevage bovin au Sahara central.
Plusieurs auteurs pensent que les effets des changements climatiques globaux en
cours durant cette époque (aridification, réchauffement, etc.) ont été accentués par la
pression anthropique indirecte (élevage) et ses conséquences (accroissement
démographique) sur la disponibilité de ressources alimentaires ou hydriques déjà
limitées.

1. Un milieu de plus en plus menacé :


Le domaine aride est resté pendant une longue période historique à l’abri des effets
de la croissance économique, en raison des difficultés d’installation dues à
l’isolement et à la rareté de l’eau. Les pressions anthropiques ne se sont développées
que récemment, depuis le milieu du 20ème siècle : démographie, urbanisation,
pollution, problème de l’eau, etc.

1. La biodiversité des zones arides


Les zones arides, semi-arides et subhumides non irriguées sont, en général, peu
riches en espèces (à l'exception des écosystèmes méditerranéens) mais abritent de
nombreuses espèces indigènes, animales, végétales et microbiennes, ayant élaboré
des stratégies particulières pour s'adapter aux conditions environnementales
extrêmes.
Bien que la diversité tende à diminuer avec l'augmentation de l'aridité, ce n'est pas
vrai pour tous les groupes taxonomiques. On recense ainsi des exceptions dans
certaines familles d'oiseaux, de rongeurs et de reptiles. D'autres groupes se
caractérisent par une diversité considérable dans les zones arides, notamment les
cactées et les plantes succulentes.
Bien que la diversité soit fréquemment faible, le degré d'endémisme des zones arides
peut être très élevé. C’est le cas dans certaines régions du nord du Mexique, du sud-
ouest de Madagascar et de la Somalie.
Au cours des cent dernières années écoulées, la zone aride nord-africaine a vu
disparaître un certain nombre d’espèces animales importantes comme l’autruche,
l’oryx, la gazelle leptocère ou d’autres devenir excessivement rares comme l’addax
ou la gazelle dama (Le Berre, 1989, 1990). Les oiseaux ont également vu leurs
populations diminuer (outardes).

2. Zone aride et désertification globale


Or, les zones arides et semi-arides couvrent 29,8% de la superficie terrestre totale de
la planète et la moitié de cette surface est exploitée sous forme de pâturages ou de
zones agricoles (Le Berre, 1998). Les constats faits depuis 30 ans par les scientifiques
et les organisations intergouvernementales montrent que les zones sèches subissent
des dégradations globalement rassemblées sous le terme « désertification ». Des
chiffres récents montrent que 40% de la planète, soit 54 millions de km2, sont
concernés par la désertification. La désertification affecte près d'un sixième de la
population mondiale, 70% de toutes les régions sèches et un quart de la superficie
terrestre totale de la planète.
La rapidité de la progression de la désertification entraîne une perte de 6 millions
d'hectares par an, avec des conséquences économiques et sociales fortes. La
désertification, la pauvreté et l’exode environnemental se renforcent mutuellement.
En 1994, la moitié des cinquante conflits armés du monde avait, notamment, pour
cause des facteurs environnementaux caractéristiques des terres sèches.
En Afrique, on estime à neuf milliards de dollars les pertes annuelles liées à la
désertification. La moitié des 50 millions de réfugiés environnementaux, attendus
d’ici à 2010, sont originaires d’Afrique sub-saharienne. D’ici 2020, on estime que 60
millions de réfugiés auront quitté les nouvelles zones désertiques de la région du
Sahel pour l’Afrique du Nord et les côtes européennes. Dans l’intervalle, durant la
même période, l’exode massif des terres sèches désertifiées devrait multiplier par 3,5
la population urbaine des villes côtières du Sahel par rapport à 1996. Les ressources
environnementales, donc la biodiversité, seront mises à rude épreuve (données
PNUE et Ourplanet.com).
La désertification influence le climat à l'échelle mondiale. Les zones arides
contribuent de manière significative à la teneur en poussière de l'atmosphère. La
réduction de la couverture végétale due au pâturage ou aux activités humaines
accroît cette contribution, entraînant une modification du mode de diffusion et
d'absorption des radiations solaires dans l'atmosphère. Elle agit donc sur les
changements climatiques globaux (Solbrig, van Emden, & van Oordt, 1992).

3. Les menaces anthropiques visant directement les milieux arides


Parmi les principales menaces pesant sur les milieux arides et semi-arides figurent:
• les pratiques non durables d'utilisation des sols, qui conduisent à
l'appauvrissement de la diversité biologique, à l'érosion, à la pollution et à la
modification de la composition et de la fertilité des sols, telles que: conversion totale
d'écosystèmes naturels en zones cultivées, à l'aide de procédés d'irrigation intensive
et d'intrants chimiques, alors qu'il existe des pratiques plus appropriées, tel que
l'agroforesterie ou le sylvopastoralisme ;
• le surpâturage : accroissement du nombre des troupeaux ou des effectifs des
troupeaux, ou de la durée de présence du troupeau dans une parcelle. Relation avec
accroissement démographique de la population humaine et les conséquences de la
sédentarisation ;
• le déboisement : lié aux activités de défrichement et d’extension de périmètres
agricoles ou à l’accès à une source de combustible ;
• l'exploitation minière de métaux, de combustibles et d'eaux souterraines non
planifiée et non respectueuse de l’environnement ;
• l'introduction d'espèces exotiques envahissantes, animales et végétales, qui
constitue une menace majeure pour les équilibres naturels ;
• la surexploitation directe des espèces sauvages, qui menace certains taxons,
comme les mammifères et grands oiseaux des régions désertiques (chasses
diplomatiques, braconnage, etc.), les reptiles (artisanat, commerce illégal
d’exportation) ;
• Une menace spécifique aux milieux désertiques est constituée par les impacts
des véhicules hors routes sur la biodiversité. Le nombre de véhicules circulant hors
routes revêtues ou hors piste a augmenté de façon significative au cours des
dernières années. Cela entraîne la destruction de la végétation et la réduction de la
capacité de régénération des forêts, le compactage des sols qui rend impossible le
retour de la végétation et accroît l’érosion, la création d’ornières modifiant
l’écoulement naturel de l’eau et le dérangement des animaux et la destruction de
leurs habitats.

2. Les enjeux de la conservation de la biodiversité


Nous avons de multiples raisons de conserver la biodiversité, en particulier dans les
milieux arides. Elles sont non seulement biologiques, mais également économiques et
culturelles.

1. Des enjeux biologiques


1. Parce que la biodiversité témoigne d’une présence très ancienne de certaines
formes vivantes dans cette zone géographique : c’est, par exemple, le cas des
poissons des gueltas sahariennes qui montrent, par des espèces comme Clarias lazera
ou Tilapia zillii, que cette région était reliée il y a plusieurs millions d’années aux
grands systèmes fluviaux africains où ces espèces continuent d’exister. Ce sont donc
des témoins d’un mode de peuplement très ancien du Sahara. L’analyse moléculaire
de l’ADN de ces espèces permettrait de définir quand ces réseaux fluviatiles ont
cessé d’être connectés aux systèmes mégapotamiques subsahariens.
2. Parce que cette biodiversité est adaptée aux contraintes extrêmes de cet
environnement naturel : que ce soit dans le monde animal ou dans le monde végétal,
le milieu saharien héberge des espèces dont la présence repose sur des adaptations
longuement éprouvées vis-à-vis des facteurs d’élimination que sont les fortes
chaleurs, le manque d’eau, les fortes radiations solaires. Quelques exemples pour
illustrer ces adaptations :
Le caractère discontinu des formations végétales, ce qui limite les
prélèvements d’eau dans le sol.
Chez les végétaux, la réduction des organes d’évaporation : réduction des
feuilles, remplacement par des épines, la crassulence, etc.
Chez les animaux, des modifications physiologiques permettant d’économiser
l’eau (chameau, chèvre bédouine), des épidermes imperméables (reptiles), des
formes de locomotion adaptées aux grands espaces (gazelles), au sable (écailles,
coussinets de poils), etc.

2. Des enjeux économiques


Parce qu’elle a des valeurs particulières (d’usage, d’existence, etc.) : La vie et la survie
des collectivités humaines sédentaires ou nomade dans l’espace saharien repose sur
l’utilisation d’espèces sauvages ou domestiques propres à cet environnement. Que
serait le nomade sans chameau (dromadaire), sans chèvres bédouines, sans le sloughi
pour chasser. Tous ces animaux sont de purs produits du désert. Même si leur
sélection a été orientée à un certain moment par l’homme, elles portaient dans leur
génotype les potentialités de cette adaptation.
La valeur économique de la diversité biologique se manifeste de plusieurs façons. II
s’agit de :
La cueillette de produits pour l’alimentation, la médecine et d’autres usages
domestiques. Les cultures vivrières sauvages jouent un rôle majeur dans l’économie
rurale et ce domaine concerne principalement les femmes. Les produits vivriers
sauvages contiennent des éléments nutritifs importants indispensables à la santé de
l’enfant;
L’apport de fourrage pour le bétail dont dépendent de nombreux producteurs
ruraux. Les espèces ligneuses aussi bien que les espèces herbacées sont capitales et
elles ont toutes souffert de la sécheresse et de la surexploitation locale.
L’approvisionnement en bois de feu et de service : bien que les espèces
convenant le mieux se raréfient, les initiatives récentes en matière de gestion de
ressources naturelles s’annoncent prometteuses.
Dans le monde végétal, il existe de multiples exemples de plantes adaptées aux zones
arides, des euphorbiacées aux cactées. Nous nous limiterons à un exemple clé, en
raison de son importance économique et culturelle, celui du palmier-dattier (Phoenix
dactylifera).
Le Palmier-dattier, dont la présence est attestée en Algérie dès le Néolithique, par les
peintures du Tassili n’Ajjer, et qui est le résultat de la sélection de l’espèce sauvage
qui vivait là spontanément (comme d’autres Phoenix ouest africain : palmier des
Canaries, du Cap-Vert, etc.). La sélection prudente et aléatoire par l’homme, au cours
des millénaires passés, a permis d’isoler plusieurs milliers de variétés adaptées aux
différents sols, aux différentes températures ou humidités. L’aire phénicicole
algérienne couvre deux millions de kilomètres carrés. Huit cents cultivars ont été
recensés pour une population de six à dix millions de palmiers dattiers. Au Maroc,
1300 cultivars ont été recensés. Neuf cent d’entre eux ne sont représentés que par
quelques pieds uniquement. La diversité génétique du palmier dattier n’est pas
uniformément répartie dans ses aires de culture. Elle est importante dans les oasis
traditionnelles où les agriculteurs laissent pousser des plants issus de semis. Par
contre, les aires de culture intensive du palmier sont caractérisées par une réduction
de la diversité phénicicole.
La répartition des cultivars de palmier dattier à travers les zones phénicicoles
mondiales dépend directement des conditions bioclimatiques tolérées par chaque
cultivar. Ainsi, les dattes du cultivar Deglet Nour collectées, en Algérie, à Tolga ou à
Biskra sont de très bonne qualité alors que celles, du même cultivar, provenant du
Mzab sont généralement plus sèches et plus petites, donc de qualité nettement
inférieure.
Le palmier-dattier joue un rôle majeur dans l’économie saharienne et dans la vie des
habitants du Sahara. Le palmier dattier constitue l’élément fondamental de
l’écosystème oasien. Il joue (1) un rôle primordial sur le plan économique, grâce à la
production de la datte, fruit et sous produits (pâte, farine, sirop, vinaigre, levure ,...),
la base de l’alimentation humaine et animale de ces régions ; (2) un rôle écologique
en freinant l’avancée des déserts, tout en créant sous son couvert un microclimat
favorable au développement de nombreuses cultures sous-jacentes (arbres fruitiers,
céréales, légumes) ; et (3) social en assurant une stabilité des populations qui vivent
dans les oasis.
Son intérêt économique est suffisant pour que, dès 1918, des Américains aient
importé des djebbars de Deglet Nour de Biskra vers l’Imperial Valley et la Death
Valley, en Californie et continuent de les exploiter. A titre d’indication, 4 à 6 kg de
dattes Deglet Nour rapportent la même somme d’argent qu’un baril de pétrole (12 à
18 dollars). En Algérie, la production annuelle de dattes est, en moyenne, de 200.000
tonnes. Contrairement aux hydrocarbures fossiles, le palmier est une ressources
naturelle renouvelable.
La maîtrise de la culture du palmier dattier a permis aux populations oasiennes
d’accumuler un savoir faire exceptionnel que ce soit pour l’irrigation ou la
fécondation de ces arbres qui sont devenus des acteurs omniprésents dans le mode
de vie saharien : utiliser les troncs pour la charpente des maisons, le lif pour tresser
des cordes, les feuilles pour tresser des panier, les rachis de palmes pour coffrer les
arcades des portes dans le Mzab, sans parler de la sève ou laqmi…
Le palmier dattier constitue, ainsi, le pilier sur lequel repose tout le système oasien.

3. Des enjeux culturels


La biodiversité constitue, de fait, un patrimoine naturel pour les habitants, source de
revenus et de moyens de vie. Elle constitue également un patrimoine culturel pour
ces mêmes populations et elle est souvent le fondement de leur présence dans ces
milieux difficiles.
A cet égard, on peut rappeler les relations mythiques reliant, dans l’imaginaire
touareg, les hommes, les varans et les dromadaires. Foucauld (1951-52) mentionne
que le varan du désert (Varanus griseus) ou ourane ou aghata « est l'objet d'un respect
superstitieux de la part des nobles Kel-Ahaggar. Ils le considèrent comme de même origine
qu'eux; le premier Varan, duquel descendent tous les autres, fut, disent-ils, un Touareg noble
que Dieu métamorphosa en aghâta ». Selon Moussa Ag Amastane, Amenokal du
Hoggar, le varan est l'oncle maternel des Touareg (BENHAZERA, 1908 ; MARAVAL-
BERTHOIN, 1924) « Sept hommes nobles avaient tué une chamelle appartenant à
Sidna Nouh (Noé). Parmi eux était un noble targui. Pour les punir, Dieu les
métamorphosa, l'un en varan, l'autre en chacal, les autres en caméléon, serpent,
tortue, poisson, etc. Le varan était le noble targui. La chamelle tuée durant cette
altercation est allée ciel où elle est figurée par la Grande Ourse que les Touaregs
nomment Amanar, le Guide. L'étoile polaire, "Bel Hadi", est son oeil». Ces légendes
traditionnelles, fondatrices de l’identité d’un peuple et de son insertion dans un
milieu naturel, illustrent bien l’importance de la biodiversité pour les populations
locales de la zone aride.
Parmi les autres enjeux culturels importants, il faut mentionner la conservation des
savoirs et savoir-faire traditionnels qui permettent une utilisation judicieuse et
durable des ressources naturelles que ce soit l’eau, dans les techniques d’irrigation,
ou la biodiversité, dans le choix de cultivars adaptés. C’est également le « choix » des
modes de vie, imposé par la nature du milieu : le nomadisme, conséquence de la
fragilité et du caractère aléatoire des pâturages, correspond à une gestion particulière
de l’espace et de ses ressources, mais il ne signifie ni une absence d’ancrage
territorial, ni un manque d’attachement culturel à ces espaces.

3. Comment conserver la biodiversité


La conservation de la biodiversité pose des problèmes stratégiques auxquels doit
faire face le décideur : à notre époque et dans notre situation, la conservation ne peut
s’envisager qu’en référence à l’environnement dont le point central est l’être humain.
Il ne peut s’agir d’une protection par interdictions. Il doit s’agir d’une conservation
par concertation avec les parties concernées (utilisateurs proches ou lointains,
immédiats ou futurs) et cette conservation doit reposer sur une vision altruiste et
équitable du rôle de cette biodiversité : une charte sera plus opérante et plus
pertinente qu’un décret. La conservation de la biodiversité passe également par la
diversification des activités économiques : pastoralisme et agriculture peuvent être
complémentés par l’organisation d’un tourisme durable. Le milieu désertique
saharien est également un gisement énergétique remarquable, car à l’épuisement des
hydrocarbures il faudra substituer l’énergie solaire.

3.1. Conservation classique in situ


D'une manière générale, les milieux arides et semi-arides sont mal représentés dans
les systèmes d'aires protégées (ainsi, en 1993, seuls 0,69% des herbages tempérés de
la planète étaient inclus dans ces systèmes, les chiffres correspondant étant de 4,47%
pour les déserts chauds/semi-déserts, 4,96% pour les forêts sèches/zones boisées
tropicales, et 6,35% pour les herbages/savanes tropicales).
Rappelons que la recommandation des experts, de l’UICN et du PNUE est d’accorder
un statut conséquent de protection à 10% des surfaces terrestres (Green & Paine,
1997). On en est donc loin.
Les causes des réticences sont les contraintes réglementaires considérées comme des
freins à l’exploitation énergétique et minière, la spoliation des droits d’usage des
populations locales, mais également l’absence de dialogue, l’autoritarisme, les
interdictions sans compensation, etc.
Dans ce cadre, il faut reconnaître que l’Algérie a contribué de façon notable à la
protection de ses régions arides par la création depuis plus d’un quart de siècle des
parcs nationaux du Tassili n’Ajjer et de l’Ahaggar (Bencharif B.E.M. & Guermas F.,
1994). L’Algérie dispose, au total, de 10 parcs nationaux et 8 réserves naturelles ou
intégrales. Cela représente près de 700.000 km2 d’aires protégées dont 660.000 pour la
seule zone aride. En pourcentage, les aires protégées sahariennes représentent 27%
du territoire algérien. On est donc bien au delà des recommandations internationales.
Cependant, eu égard à l’intérêt écologique et humain de régions comme le Souf, le
Gourara ou la vallée de la Saoura, on peut se demander si un cadre de protection et
de valorisation de ces régions ne conforterait pas le système des aires protégées
actuelles, en le diversifiant.

3.2. Conservation et Traités internationaux


La préoccupation des organisations intergouvernemental pour la conservation des
environnements et des formes vivantes ne remonte guère qu’à 1972.
La Conférence de Stockholm (1972) reconnaît l’existence du problème et pose les
premières bases de réflexion et d’intervention (H. van der Graaf, 1991).
1. L’homme est à la fois créature et créateur de son
environnement, qui assure sa subsistance physique et
lui offre la possibilité d’un développement
intellectuel, moral, social et spirituel. Dans la
longue et laborieuse évolution de la race humaine sur
la terre, le moment est venu où, grâce aux progrès
toujours plus rapides de la science et de la technique,
l’homme a acquis le pouvoir de transformer son
environnement d’innombrables manières et à une échelle
sans précédent. Les deux éléments de son environnement,
l’élément naturel et celui qu’il a lui-même créé, sont
indispensables à son bien-être et à la pleine
jouissance de ses droits fondamentaux, y compris le
droit à la vie même.
La Charte de la Nature, adoptée en 1982 par l’Assemblée Générale de l’ONU,
rappelle l’importance de la biodiversité pour le développement des populations
humaines :
(a) L’humanité fait partie de la nature et la vie
dépend du fonctionnement ininterrompu des systèmes
naturels qui sont la source d’énergie et de matières
nutritives.
Principe 2. La viabilité génétique de la terre ne sera
pas compromise; la population de chaque espèce, sauvage
ou domestique, sera maintenue au moins à un niveau
suffisant pour en assurer la survie; les habitats
nécessaires à cette fin seront sauvegardés.
Principe 4. Les écosystèmes et les organismes, de même
que les ressources terrestres, marines et
atmosphériques qu’utilise l’homme, seront gérés de
manière à assurer et maintenir leur productivité
optimale et continue, mais sans compromettre pour
autant l’intégrité des autres écosystèmes ou espèces
avec lesquels ils coexistent.
Art. 20. Les activités militaires préjudiciables à la
nature seront évitées.
Puis le sommet de Rio (1992) s’est terminé en adoptant 27 principes dans sa
Déclaration finale. On peut les résumer par le condensé suivant :
L'homme est au centre des préoccupations (principe 1) dans le respect des
générations présentes et futures (principe 3). La protection de l'environnement est
partie intégrante du processus de développement (principe 4) elle est conditionnée
par la lutte contre la pauvreté (principe 5) et concerne tous les pays (principe 6)
selon des responsabilités communes mais différenciées (principe 7).
Depuis, ces principes ont été confortés par les conclusions du Sommet de
Johannesburg (2002) :
13. L’environnement mondial demeure fragile.
L’appauvrissement de la diversité biologique se
poursuit, les ressources halieutiques continuent de
diminuer, la désertification progresse dans les terres
naguère fertiles, les effets préjudiciables du
changement climatique sont déjà évidents, les
catastrophes naturelles sont de plus en plus fréquentes
et dévastatrices, les pays en développement de plus en
plus vulnérables, et la pollution de l’air, de l’eau et
du milieu marin empêche des millions d’individus
d’accéder à un niveau de vie correct. (Déclaration
finale, point 13)
Le chapitre 12 de l’AGENDA 21 est consacré au milieux arides :
« Les écosystèmes fragiles sont des écosystèmes
importants, avec des caractéristiques et des ressources
uniques en leur genre. Ils comprennent les déserts, les
terres semi-arides, les montagnes, les terrains
marécageux, les petites îles et certaines régions
côtières. »
Cet ouvrage, qui doit servir de guide aux actions des gouvernements durant le 21ème
siècle, mentionne six domaines d’activité prioritaire pour lutter contre la
désertification :
A. Renforcer les connaissances de base et développer
des systèmes d'information et d'observation
systématique pour les zones sujettes à la sécheresse et
à la désertification, y compris les aspects économiques
et sociaux de ces écosystèmes
B. Lutter contre la dégradation des sols, notamment en
intensifiant les activités de conservation des sols, de
boisement et de reboisement
C. Développer et renforcer des programmes de
développement intégré pour l'éradication de la pauvreté
et l’adoption de systèmes de subsistance différents
dans les zones sujettes à la désertification
D. Elaborer des programmes de lutte contre la désertification et les
intégrer aux programmes nationaux de développement et la planification
écologique nationale
E. Etablir des plans d'ensemble de préparation à la
sécheresse et de secours en cas de sécheresse, y
compris des formules d’auto-assistance, pour les zones
sujettes à la sécheresse et élaborer des programmes
pour les réfugiés écologiques
F. Encourager et promouvoir la participation populaire
et l'éducation écologique, l'accent étant mis sur la
lutte contre la désertification et la gestion des
conséquences de la sécheresse
Depuis 1992, de nombreux accords intergouvernementaux permettent de définir des
actions pour sauvegarder la diversité biologique en particulier dans les zones arides.
La plupart des dispositions de la Convention sur la Diversité Biologique et des
décisions de la Commission Des Parties (COP) prévoient la prise en compte des
biomes arides et semi-arides. En particulier, l'article 20 de la Convention sur la
Diversité Biologique portant sur les ressources financières précise, dans son
paragraphe 7, que les Parties : “prennent … en considération la situation particulière des
pays en développement, notamment de ceux qui sont les plus vulnérables du point de vue de
l'environnement, tels que ceux qui ont des zones arides et semi-arides, des zones côtières et
montagneuses”.
La Convention de Lutte contre la Désertification (1994) vise à promouvoir des
mesures efficaces par le biais de programmes locaux novateurs et de partenariats
internationaux. Les pays affectés par la désertification appliquent la Convention de
Lutte contre la Désertification en préparant et en mettant en œuvre des programmes
d'action nationaux, sub-régionaux et régionaux.
L’Organisation du Sahara et du Sahel (OSS) est un organisme intergouvernemental
agissant dans la zone aride nord africaine dans le cadre d’une coopération au départ
Nord-Sud et de plus en plus Sud-Sud, associe étroitement l’action des chercheurs
scientifiques à la lutte contre la désertification. L’OSS a créé le réseau ROSELT
(Réseau d’Observatoires pour le Suivi Ecologique à Long Terme). Ce réseau intègre
les démarches sur :
- le développement durable, en fournissant des informations sur l'environnement ;
- le changement global, par des analyses fines au niveau local ;
- la diversité biologique, par des observations de terrain sur les écosystèmes, les
populations, les espèces végétales et animales ;
- la désertification, en caractérisant ses causes et ses effets par une surveillance à long
terme (activités de suivi) qui devra notamment permettre d'élaborer des indicateurs
de la désertification et en étudiant les mécanismes qui conduisent à la désertification
(activités de recherche).
En Algérie, l’Unité de Recherche sur les Ressources Biologiques Terrestres (URBT) de
l’Université des Sciences et de la Technologie Houari Boumedienne (USTHB, Alger)
et le Centre de Recherche Scientifique et Technique sur les Régions Arides (CRSTRA,
Biskra) participent au réseau ROSELT. Dans ce cadre, l’Algérie dispose de deux
observatoires permanents : l’Observatoire pilote des steppes des hautes plaines
oranaises (Saïda) et l’Observatoire labellisé du Tassili n'Ajjer (vallée d’Ihérir).

3.3. Biodiversité et développement durable


Le milieu aride est traditionnellement une zone d’élevage, une zone de pastoralisme
transhumant, avec localement des points de sédentarisation, les oasis. Cette situation,
déterminée par une disponibilité temporaire des ressources végétales et de l’eau, doit
être considérée avec attention, dans tout projet de développement qui prétendrait à
la durabilité. Nombreux sont les exemples d’échecs d’implantation de périmètres
d’agriculture intensive irriguée en milieu aride. Le développement durable des zones
arides doit s’appuyer sur le succès des expériences antérieures et sur les leçons tirées
des échecs récents. Il n’est pas impensable d’introduire de nouvelles spéculations,
mais il convient d’en mesurer les conséquences sur le moyen et le long terme. Il est
donc nécessaire de considérer les particularités des modes traditionnels de vie dans
ces espaces, d’en comprendre les éléments qui en ont fait le succès et de bâtir dessus
des stratégies de développement durable. Il paraît clair que le pastoralisme
transhumant, avec l’utilisation temporaire et opportuniste des ressources au fur et à
mesure de leur disponibilité, constitue certainement la stratégie d’exploitation
durable de la biodiversité la plus appropriée. Elle permet de valoriser les espèces
végétales et les associations végétales du milieu désertique. Elle permet également de
valoriser les variétés animales domestiques qui ont été sélectionnées au cours des
générations pour leurs qualités physiologiques et économiques (chèvres bédouines,
chameaux, etc.). Elle permet enfin d’exploiter les connaissances et savoir-faire
traditionnels de populations connaissant particulièrement bien ces milieux. Certes, ce
n’est pas très moderne, mais moderne ne rime pas nécessairement avec durabilité.
Il est possible de mentionner quelques pistes permettant aux chercheurs et aux
populations concernées de collaborer à la recherche de solutions allant dans le sens
du développement durable :
· identifier et mettre au point des technologies adaptées à l'utilisation durable et au
rétablissement des écosystèmes arides ;
· établir des procédures adaptées à l'évaluation des impacts des politiques, projets et
programmes concernant ces écosystèmes, en cours ou à l'étude, afin d'en minimiser
les impacts négatifs (recherche d’indicateurs) ;
· encourager les techniques durables d'exploitation de l'eau et d'irrigation ainsi que
les pratiques agricoles compatibles avec les besoins de l'homme et la conservation de
la biodiversité des écosystèmes des régions sèches ;
· élaborer des programmes de restauration et de réhabilitation, notamment pour les
écosystèmes en bordure des déserts, en s'appuyant sur l'expérience actuelle, comme
celle acquise par le programme méditerranéen de l'UICN dans le domaine de la
réhabilitation des forêts à Acacia radiana ;
· fournir des orientations en ce qui concerne l'évaluation économique des ressources
et fonctions de ces biomes, afin de contribuer à l'élaboration de mesures d'incitation
rationnelles au plan économique et durables ;
Le développement de ces actions passe par :
• l’identification et diffusion des connaissances et technologies traditionnelles
appropriées qui encouragent la gestion durable des écosystèmes arides ;
• la mise en place de programmes de recherche ou le renforcement de ceux qui
existent dans les domaines suivants :
- systèmes productifs adaptés aux conditions des écosystèmes arides pour
soulager la pauvreté et arrêter la perte de diversité biologique ;
- gestion et utilisation de l'eau ;
- restauration d’écosystèmes ;
- conservation et gestion des espèces sauvages apparentées aux espèces
cultivées.
3.4. Conservation et développement 
3.4.1. L’assistance du Système des Nations Unies
Afin d’organiser la conservation de la biodiversité et le développement, des aides
peuvent être obtenues du système des Nations Unies. Le Fond pour l’Environnement
Mondial (FEM, GEF) associe le Programme de Nations Unies pour le
Développement, le Programme de Nations Unies pour l’Environnement et la Banque
Mondiale. Le FEM a placé parmi ses priorités principales la conservation et le
développement des milieux arides. L'accent porte sur la conservation/utilisation
durable de la biodiversité endémique dans les zones arides (notamment dans les
écosystèmes de type africain et méditerranéen) et, en particulier, sur la lutte contre la
dégradation des terres par l'application de méthodes d'utilisation durables et
d'approches intégrées de la conservation. Les moyens utilisés sont les suivants :
• systèmes efficaces de zones de conservation ;
• introduction de systèmes durables d'utilisation des terres ;
• interventions stratégiques de remise en état des zones dégradées ;
• priorité donnée à la conservation des cultures traditionnelles et des espèces
animales dans leurs habitats d'origine.

3.4.2. Les Réserves de Biosphère


Le cadre conceptuel des Réserves de Biosphères (Programme l’Homme et la
Biosphère de l’UNESCO) permet la conciliation des activités de conservation de la
biodiversité et des activités de développement durable. La structure des réserves de
biosphère est établie sur le principe du zonage. Une zone centrale est affectée à la
conservation, une zone périphérique est affectée au développement. Elles sont
séparées par une zone tampon permettant les expériences d’utilisation de la
biodiversité et la recherche. Les réserves de biosphère conviennent particulièrement à
la recherche de stratégies associant conservation, développement durable, lutte
contre la pauvreté car elles associent aspects naturels, aspects sociaux et aspects
culturels. Le Sud Algérien dispose, avec le parc national du Tassili, d’une telle
structure depuis 1984.
Mais eu égard à la dimension et à la diversité du Sahara algérien, d’autres structures
de ce type pourraient s’envisager dans différentes régions de cet espace aride comme
le Hoggar, la Saoura, le Souf, le Tidikelt, etc.
Dans ces régions désertiques particulièrement dépaysantes pour le visiteur venu du
monde urbain et plus particulièrement du monde urbain du Nord, l’originalité des
paysages désertiques et de leur faune et flore constitue une ressource économique
inépuisable si elle est bien gérée. Le consentement à payer pour voir paysages,
végétation ou animaux est à la base des activités économiques que l’on peut
organiser dans les régions arides. Les réserves de biosphère constituent par
définition un cadre privilégié pour développer de telles activités, impliquant la
participation active des habitants de ces régions dont les connaissances et les
compétences pourront être, dans ce cadre, valorisées. Les connaissances du peuple
du désert sont précieuses, pour assister les visiteurs que ce soit dans le domaine de la
maîtrise de l’espace, de ses pistes et de ses points d’eau, ou que ce soit pour leur
capacité à interpréter les traces animales et à les suivre. Les compétences de ces
populations sont tout aussi importantes pour assister le scientifique, en particulier
dans la mise en place des activités de suivi périodique des populations animales et
végétales sauvages. C’est par sa participation active aux actions économiques (tous
les métiers de l’écotourisme) ou aux actions de gestion que la population locale
pourra être associée à la conservation de la biodiversité saharienne. C’est en fondant
ses revenus sur l’utilisation usufruitière des ressources animales et végétales
sauvages viables que la population deviendra le garant de la conservation de cette
biodiversité qui sera la source de sa richesse et non un motif de spoliation comme le
sont bien souvent les règlements répressifs des aires protégées classiques.

4. Conclusion
En conclusion, les enjeux de la conservation de la biodiversité en milieu désertique
sont multiples. Ce sont des enjeux biologiques par la conservation de génomes
originaux mais également des enjeux économiques par la valorisation de ressources
naturelles. Ce sont également des enjeux humains car cette conservation a des
conséquences culturelles (paysages, totems, tabous) et sociales permettant aux
habitants du désert de vivre dans leur milieu d’origine et de se développer de façon
durable et équitable.
La situation actuelle, particulièrement préoccupante, où se trouve le milieu aride
impose de prendre rapidement des décisions permettant de conserver durablement
ces richesses.

5. Bibliographie

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