Décantation - Aspects Théoriques
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Décantation - Aspects Théoriques
TECHNIQUES DE LINGNIEUR
Techniques Lexpertise technique et scientifique de rfrence
de l'Ingnieur
p2645
j3450
Spectromtrie
Dcantation de masse
- Aspects - Principe
thoriques
et appareillage
Copyright
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2014
2015 | Techniques
Techniques de
de lIngnieur | tous droits rservs
l'Ingnieur
Dcantation
Aspects thoriques
par Pierre BLAZY
Professeur lInstitut National Polytechnique de Lorraine (INPL)
Directeur du Centre de Recherche sur la Valorisation des Minerais (CRVM)
Laboratoire Environnement et Minralurgie (LEM) CNRS UMR 75-69 (ENSG-INPL)
El-Ad JDID
Docteur s Sciences
Ingnieur de Recherche au CRVM, LEM CNRS UMR 75-69 (ENSG-INPL)
et Jean-Luc BERSILLON
Doctor of Philosophy
Professeur lINPL LEM UMR 75-69 (ENSG-INPL)
1. Gnralits................................................................................................. J 3 450 - 2
1.1 volution ...................................................................................................... 2
1.2 Principe de la dcantation statique ............................................................ 2
1.3 Domaines technologiques dapplication ................................................... 2
1.4 Caractristiques des suspensions .............................................................. 2
1.5 Place de la dcantation dans les oprations
de sparation liquide-solide ....................................................................... 3
2. Vitesse de sdimentation des particules dans un liquide ............ 3
2.1 Suspensions dilues.................................................................................... 3
2.1.1 Particules isoles ................................................................................ 3
2.1.2 Particules flocules ............................................................................ 4
2.2 Suspensions concentres ........................................................................... 4
2.2.1 Vitesse limite de chute....................................................................... 4
2.2.2 Temps de sjour................................................................................. 4
3. Dtermination exprimentale des vitesses de sdimentation .... 5
3.1 Comportement dune suspension en prouvette ..................................... 5
3.2 Courbes de sdimentation.......................................................................... 5
4. Thorie de la sdimentation ................................................................. 6
5. Procdure de dimensionnement des dcanteurs............................ 7
5.1 Gnralits ................................................................................................... 7
5.2 Suspensions dilues.................................................................................... 8
5.3 Suspensions concentres ........................................................................... 9
5.3.1 Mthode de Coe et Clevenger .......................................................... 9
5.3.2 Mthode de Talmage et Fitch ............................................................ 9
5.3.3 Mthode de Oltmann......................................................................... 9
5.3.4 Mthode de Wilhelm et Naide .......................................................... 10
5.3.5 Comparaison des diffrentes mthodes de dtermination
de la surface ................................................................................................. 10
5.3.6 Dtermination de la hauteur et du volume...................................... 10
5.3.7 Coefficients correcteurs..................................................................... 10
Pour en savoir plus ........................................................................................... Doc. J 3 452
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Techniques de lIngnieur, trait Gnie des procds J 3 450 1
DCANTATION ________________________________________________________________________________________________________________________
taires. Les procds mis en uvre diffrent selon que lon recherche seulement
augmenter la concentration des solides (paississage) ou que lon vise obte-
nir un liquide clair partir dune suspension dilue (clarification).
La sdimentation est ralise sur diffrents types de matires solides en sus-
pension, parmi lesquelles on peut distinguer deux comportements opposs :
celui des particules grenues, qui dcantent indpendamment les unes des
autres, et celui des particules plus ou moins flocules, qui ont des vitesses de
chute variables, fonction de la taille des flocs et de leur abondance.
La thorie de la dcantation et la procdure de dimensionnement des appa-
reils tiennent compte de ces considrations.
par un orifice de dcharge, sans crer de turbulence, de sorte quun pouvoir disposer dune surface suffisante pour la dcantation et
liquide clair dbordait la priphrie de la cuve. Le procd sten- dun volume suffisant, non pour floculer les particules solides de la
dit pratiquement toutes les usines de traitement de minerais et suspension, mais pour paissir les boues. Cest la raison pour
un grand nombre dindustries tout au long du XXe sicle. laquelle on est amen considrer les suspensions dilues et les
Dans les annes 70 est apparu, en srie sur le march, un nouvel suspensions concentres ou pulpes.
appareil : il sagit du dcanteur lamellaire, qui comporte des cloi-
sons inclines, destin la clarification des suspensions dilues.
Toutefois, le principe est connu depuis fort longtemps puisque le
premier brevet a t dpos aux tats-Unis en 1886. 1.4 Caractristiques des suspensions
1.2 Principe de la dcantation statique Les particules peuvent sdimenter selon des rgimes diffrents
du fait que le comportement de chaque particule est influenc la
fois par la dilution de la suspension et par les interactions entre les
particules. On distingue les cas suivants (Dahlstrom et Fitch, 1985).
La dcantation statique fait appel la sdimentation de particules
solides dans un liquide, qui est habituellement de leau ou une solu-
tion aqueuse, sous laction de la pesanteur. Elle est continue quand La sdimentation individuelle est ralise pour des dilutions
on extrait en permanence les matires qui se sont dposes (sous- importantes. Dans ce cas, chaque particule est suffisamment loi-
verse ou boues) et que lon recueille simultanment et sparment gne de sa voisine, et la vitesse individuelle de sdimentation
le liquide clarifi (surverse ou surnageant ou liquide clair). De nom- dcrot mesure que la dilution de la suspension augmente. Pour
breux facteurs rgissent la sparation solide-liquide, dont les princi- quil y ait dcantation des particules les plus fines, il faut quelles
paux sont : puissent sdimenter dans un courant ascendant de liquide. On peut
aussi effectuer une sparation granulomtrique ou hydrospara-
la taille des particules solides et leur distribution tion, en utilisant leffet du courant ascendant, les fines particules
granulomtrique : les particules les plus fines ont la vitesse de sdi- tant alors vacues avec le dbordement du dcanteur.
mentation la plus lente et les boues en rsultant sont moins char-
ges en solides que lorsquil sagit de particules grossires ; La sdimentation des flocs rsultant de la collision des particules,
la concentration en solides, qui conditionne la surface unitaire est ralise avec ou sans addition dun agent floculant la suspen-
des appareils (m2 t1 h1) ; sion dilue. On assiste alors une clarification progressive et il ny
la diffrence entre les masses volumiques du solide et du a pas dinterface nette entre le liquide surnageant et les particules en
liquide, la forme et les caractristiques superficielles des solides et cours de sdimentation. La vitesse du courant ascendant est alors le
la viscosit du liquide, qui influent sur la vitesse de sdimentation. facteur principal rgissant la clarification.
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J 3 450 2 Techniques de lIngnieur, trait Gnie des procds
La sdimentation globale rsulte de la sdimentation dune sus- diamtre des particules favorise la sdimentation de faon trs
pension concentre au point que chaque particule ou floc soit en significative, de sorte que la floculation est devenue une partie
contact avec des entits adjacentes. On obtient alors une structure intrinsque de la sdimentation. La plupart des matriaux en sus-
plastique et il se produit une sdimentation densemble prsentant pension dans un liquide sont naturellement floculs et, de ce fait,
une interface nette entre le liquide surnageant et la masse boueuse peuvent tre concentrs par sdimentation, bien que celle-ci soit
qui dcante en piston. La vitesse de dplacement de cette interface parfois trs lente.
est constante pendant un certain temps. Les particules gardent les
mmes positions relatives, cependant, en se rapprochant du fond
du dcanteur elles sont gnes dans leur mouvement et leur vitesse
de chute diminue. Il se forme alors dans le fond du dcanteur une 2.1 Suspensions dilues
zone de concentration suprieure celle voisine de linterface et
dont la hauteur va en augmentant. Cette zone correspond lpais-
sissage des boues.
2.1.1 Particules isoles
La sdimentation en compression prend le relais du rgime pr-
cdent quand la structure de la pulpe devient suffisamment com-
pacte pour dvelopper une force de compression. La subsidence de Lorsque la concentration en volume des solides en suspension
chaque couche est ralentie par le comportement mcanique des est infrieure 0,5 %, on considre que les particules sont suffisam-
couches sous-jacentes, chaque couche tant soumise une com- ment loignes les unes des autres et que, de ce fait, chacune
pression qui entrane lexpulsion du liquide et favorise ainsi laug- dentre elles sdimente comme si elle tait isole dans le liquide. En
mentation de la concentration en solide. fonction du nombre de Reynolds de la particule, il existe trois rgi-
mes de sdimentation : un rgime laminaire ou rgime de Stokes,
La sdimentation htrogne correspond un rgime particulier
un rgime de transition et un rgime turbulent ou rgime de New-
o des perturbations interviennent dans la sparation des phases
ton.
lors de la sdimentation en compression. Certaines pulpes prsen-
tent des mouvements locaux intermittents de liquide, ou de suspen-
Dans un fluide, un solide en mouvement libre est soumis trois
sion dilue, de bas en haut. Ce phnomne peut se traduire
forces :
linterface liquide clair pulpe par le dgagement de bulles. Par-
fois, il prend naissance ds le rgime de sdimentation globale. Le son poids, fonction de sa masse volumique ( s ), de son
rsultat final est un paississement plus rapide de la pulpe. La volume et de lacclration gravitaire (g ) ;
nature exacte des mcanismes mis en jeu est mal connue.
la pousse dArchimde, fonction de la masse volumique du
Il faut noter que la transition entre les diffrents rgimes se fait de
fluide ( f ), du volume du solide et de lacclration (g ) ;
manire continue et le classement qui vient dtre propos constitue
une simplification pour mieux les caractriser. les forces de frottement, fonction du carr de la vitesse relative
du solide par rapport au fluide, du matre-couple (surface de la pro-
jection, gale d 2/4 pour une sphre de diamtre d ) et du coeffi-
cient de trane du solide dans le fluide (Cx ), qui varie en fonction de
1.5 Place de la dcantation la forme et du nombre de Reynolds (Re) de la particule.
dans les oprations de sparation
liquide-solide Aprs un certain temps de chute acclre, une particule atteint
une vitesse limite de chute (Ulim). Dans le cas dune particule sph-
rique de diamtre d, cette vitesse est donne par la relation
suivante :
La sparation liquide-solide ne peut en aucun cas tre totalement
assure par la seule opration de dcantation. Elle est gnralement
une combinaison de plusieurs mthodes. Par exemple, en minra- 4d
lurgie, la dcantation permet dobtenir une pulpe paissie 55-65 % U lim = ---------- ----s- 1 g (1)
de solides en masse. La pulpe paissie est ensuite filtre pour obte- 3C x f
nir un gteau 80-90 % de solides. Un schage ultrieur conduit
un produit final 95 % de solides, et exceptionnellement 98-99 %. Et le nombre de Reynolds de la particule sexprime par la
Par contre, en traitement des eaux, o les suspensions de dpart relation :
sont extrmement dilues, les boues obtenues par dcantation
aprs coagulation-floculation, ou par un traitement biologique, con- U lim f d
tiennent 5 10 % en masse de matires sches. Les solides rsul- Re = -----------------------
- (2)
tants sont trs hydrophiles et seul un pressage conduit des f
gteaux contenant au maximum 30 % de solides.
avec f viscosit dynamique du fluide.
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DCANTATION ________________________________________________________________________________________________________________________
Tableau 1 Vitesse limite de chute des particules sphriques en fonction du nombre de Reynolds
Re Cx Ulim Domaine
< 104 La loi de Stokes ne sapplique pas, car le mouvement des particules est influenc par le mouvement brownien
104 1 24/Re 0,545(s f )f1d 2 Rgime laminaire
1 10 26/Re0,77 0,57(s f )0,814 f0,625 d 1,439 Rgime
de transition
10 102 20/Re0,65 0,73(s f )0,741 f0,481 d 1,222
102 103 4,92/Re0,346 1,81(s f )0,604 f0,209 d 0,813
103 2 105 0,44 5,40(s f )0,5 d 0,5 Rgime turbulent
2.1.2 Particules flocules masse volumique ou, enfin, sur la gomtrie des coulements. Pour
ce faire, les techniques mises en uvre sont la dcantation en lit de
Si lon considre les temps de dcantation de particules isoles, boues ou recirculation de boues, la dcantation de flocs lests et
les donnes du tableau 2, obtenues daprs la loi de Stokes, mon- la dcantation tubulaire ou lamellaire [J 3 451].
trent que les proprits de surface deviennent primordiales pour les
particules ultrafines. Linteraction entre les particules induit leur
agrgation, lorsque les forces rpulsives, dues des charges lectri-
ques superficielles, sont contrebalances par des forces attractives
2.2 Suspensions concentres
de type Van der Waals. La dstabilisation de la suspension de trs
fines particules revient donc diminuer les forces de rpulsion lec-
Ds que la concentration volumique en solides devient leve
trostatiques. Elle peut tre naturelle ou provoque par lajout de
(> 0,5 %), les interactions entre particules ne sont plus ngligeables.
ractifs chimiques (coagulants et/ou floculants). Les fines particules
La sdimentation est gne et la vitesse de dcantation freine. Les
donnent alors des microflocs, puis des flocs ou flocons volumineux,
particules adhrent entre elles et la masse dcante en piston avec
qui sdimentent facilement. La formation des microflocs est rgie
une interface nette entre les boues et le liquide surnageant. Thori-
par la diffusion brownienne, tandis que la formation des flocs est
quement, pour calculer la vitesse de sdimentation, il faut faire
rgie par lnergie dissipe dans le volume occup par un liquide de
intervenir la masse volumique et la viscosit quivalente de la sus-
viscosit donne, crant ainsi un gradient de vitesse.
pension.
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J 3 450 4 Techniques de lIngnieur, trait Gnie des procds
1 1
---- ------ = kt (7)
C C0
Domaine I
suspension,
C concentration en solides au temps t,
k constante de floculation, c
Domaine II
t temps de sjour.
Domaine III
Domaine IV
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DCANTATION ________________________________________________________________________________________________________________________
yy
;;
Sdimentation Consolidation Compression
h h
;;
yy
Hauteur
h 10
8
Type 1 Type 2 Type 3
10 6 b a, b
b
;;
yy
8
6 4
c
4 c
b
;;
yy
2 a
2
b
1 1 a
1 2 4 6 8 10 0 1 2 3 4 5 6 7
;y
t t
assez nettement le point c et parfois le point b. On retrouve spatiale- solide de la suspension. Elle est une fonction dcroissante de la con-
ment les domaines II, III et IV de la reprsentation schmatique des centration en solide. Les particules de mme dimension, de mme
concentrations dans un dcanteur-paississeur (Perry et Chilton, forme et de mme masse volumique sont quitombantes et leur
1973). concentration est uniforme pour chaque niveau de la colonne de
sdimentation.
Le point de compression c peut galement tre dtermin par la
mthode de Roberts (figure 3), qui fait intervenir la dilution : Ainsi, partir dessais en prouvette, Kynch trace dans le dia-
gramme (h, t ) les droites disoconcentration correspondant aux
niveaux o la concentration a une valeur C donne, et leur dpla-
dD
-------- = k ( D D ) (12) cement dans le temps (figure 5). La pente de ces droites est donne
dt par la relation :
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b
GL
c d
Us
0
Temps de sdimentation, t C0 Cs Cmax
Figure 5 Courbe de sdimentation et droites disoconcentration Concentration locale
(Kynch, 1952)
Figure 6 Courbe de flux de sdimentation
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DCANTATION ________________________________________________________________________________________________________________________
yy
;;
Alimentation
cest le cas des suspensions dilues ;
en terme de flux massique des particules dcanter par unit
de surface et de temps (kg m2 h1), caractrisant la quantit de
;;
yy
matire en suspension dcanter ; cest le cas des suspensions
concentres.
Surverse
Dans les deux cas, on est amen effectuer des essais en prou-
Zone A
vette pour valuer la vitesse de sdimentation.
Il existe plusieurs procdures empiriques pour dterminer la sur- Zone B
face dun dcanteur partir de la courbe de sdimentation obtenue
par dcantation dune suspension dans une prouvette dau moins Zone C
un litre de capacit. Il est ncessaire doprer sur des chantillons
reprsentatifs et temprature constante.
Zone D
Un dcanteur travaillant en continu peut tre divis en quatre
zones, comme le montre la figure 7 (Perry et Chilton, 1973) :
zone A : le liquide est clarifi et passe en surverse ;
zone B : la suspension a une concentration en solide relative-
ment uniforme et les conditions de sdimentation libre sont
prdominantes ; Sous-verse
zone C : on se trouve en zone de transition o les conditions
voluent du rgime de sdimentation libre au rgime de
compression ;
Figure 7 Reprsentation schmatique dun dcanteur flux vertical
y;
zone D : la compression des solides force le liquide sortir de
lespace interparticulaire.
La surface du dcanteur doit tre suffisante pour permettre la
particule, dont la vitesse de chute est la plus faible, datteindre le
y;
fond de lappareil. Or, puisque la vitesse de chute varie suivant la
zone o lon se situe, il est ncessaire que le volume soit suffisam-
Zone de sortie
Zone d'entre
Uf
ment grand pour que la particule puisse passer dune zone lautre. Uf
De mme, le dbit de la surverse clarifie doit tre limit, afin dvi-
y;
H
ter toute turbulence dans lappareil, et la vitesse ascendante du Ulim Ulim
liquide doit tre infrieure la vitesse de sdimentation de la parti-
cule la plus lente (Suttill, 1991).
Parution : mars 1999 - Ce document a t dlivr pour le compte de 7200092269 - cerist // 193.194.76.5
Zone de boues
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J 3 450 8 Techniques de lIngnieur, trait Gnie des procds
avec S surface de lpaississeur, sdimentation U. Mais puisque U est fonction de C et que lalimen-
f masse volumique du liquide. tation a une concentration C infrieure la concentration de la sous-
lquilibre, la vitesse du courant ascensionnel ne doit pas verse Cs , Coe et Clevenger dterminent U pour un certain nombre
dpasser, en un point donn de lpaississeur, la vitesse de sdi- de valeurs comprises entre C et Cs et calculent G pour ces valeurs.
mentation. On constate gnralement que G passe par un minimum (Gmin), qui
sert dterminer la surface du dcanteur, et lon a la relation :
En considrant les flux de solide (Jernqvist, 1965 et 1966 ; Rivet,
1981), si C est la concentration en solide, U la vitesse relative de MS
sdimentation des particules par rapport la suspension pour la S= (33)
Gmin
concentration C, Us la vitesse de dplacement vers le bas de la boue
dans son ensemble la suite de lvacuation de la sous-verse la Cette constatation est en accord avec la thorie qui a t dvelop-
base du dcanteur, le flux solide trait, G (courbe 3 sur la figure 9), pe plus tard par Kynch.
rsulte la fois de la sdimentation des solides dans la suspension
(courbe 1 sur la figure 9) et du dplacement global de celle-ci vers le
bas (courbe 2 sur la figure 9) : 5.3.2 Mthode de Talmage et Fitch
G = C [U + Us ] (28) Talmage et Fitch (1955) simplifient la mthode de Coe et Cleven-
ger. Il sagit, aprs avoir dtermin le point de compression c sur la
Or, puisque : courbe de sdimentation, de mener en ce point la tangente la
courbe. On trace lhorizontale au point hB correspondant la
Q
U s = -------B (29) concentration de boues dsire CB , sachant que :
S
h0 C 0 = h B C B (34)
Q
on a : G = C U + -----B-- (30)
S On dtermine graphiquement tB partir de lintersection de lhori-
zontale dordonne hB et la tangente au point de compression c
avec QB dbit des boues extraites sous forme de sous- (figure 10), et la surface du dcanteur est donne par la relation :
verse,
S surface du dcanteur tB
S = --------------
- (35)
lquilibre, en rgime continu, il ny a pas accumulation de soli- h0 C0
des dans lappareil et lon peut crire :
Cette mthode a les faveurs de la socit Dorr-Oliver (Suttill,
Q 1991).
G = C s -------B (31)
S
En combinant (30) et (31), il vient : 5.3.3 Mthode de Oltmann
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DCANTATION ________________________________________________________________________________________________________________________
Cette mthode (Wilhelm et Naide, 1979) est base sur le modle mthode permettant dvaluer cette zone de compression, mais elle
de Yoshioka (1955), lui-mme driv du modle de Kynch. En nest pas standardise ; seuls des tests pilote ou grande chelle
portant les vitesses en fonction des concentrations sur un dia- donnent des rsultats valables.
gramme lg-lg, on observe que les points exprimentaux salignent
suivant 2 ou 3 portions de droite (Dahlstrom, 1980). Pour chaque
5.3.7 Coefficients correcteurs
segment de droite, on dfinit un coefficient n, qui est la pente de ce
segment de droite, et une constante k que lon obtient en faisant
Les avis sont trs partags sur les coefficients correcteurs appli-
C = 1. La surface unitaire Su (m2 t1 j1) est calcule partir de la quer la surface du dcanteur (S ). Le dimensionnement fait appel
concentration Cs de la sous-verse (t/m3) selon lexpression : lexprience des constructeurs. On majore gnralement dun coef-
ficient multiplicateur de 1,25 1,5 les surfaces unitaires calcules
par la mthode de Coe et Clevenger. Pour les dcanteurs de diam-
( n 1 n )n 1
S u = ----------------------------------- C sn 1 (37) tre suprieur 15 m, on prend un coefficient de 1,3 1,35. Ce coeffi-
kn cient peut atteindre 1,5 pour les petits paississeurs.
Pour les valeurs de S obtenues avec les mthodes rcentes, on
Cette surface doit tre corrige par un coefficient tenant compte applique un facteur moyen de 1,2 de faon empirique. Toutefois, si
de la hauteur des boues lors de lexprimentation en laboratoire et lon recherche plus de rigueur, il faut prendre en considration la
en pilote. dilution De de la suspension lentre et sa dilution au point de
compression Dc. Les coefficients correcteurs sont donns dans le
tableau 4.
5.3.5 Comparaison des diffrentes mthodes
de dtermination de la surface Tableau 4 Valeurs des coefficients correcteurs en fonction
de la dilution de la suspension lentre du dcanteur (De)
Une comparaison a t faite par Pearse (1980) entre les diffrentes
mthodes pour le calcul des surfaces unitaires en les appliquant Dilution, De Coefficient correcteur
des phosphates et des kaolins floculs (tableau 3). Il apparat que les
De < 1,7 Dc Pas de coefficient correcteur
rsultats des 3 premires mthodes sont trs homognes. Cepen-
1,7 Dc < De < 3 Dc 1,05
dant, la pratique montre que la mthode de Talmage et Fitch sures-
time la surface de lpaississeur, alors que la mthode de Coe et 3 Dc < De < 4 Dc 1,15
Clavenger la sous-estime. De > 4 Dc 1,30
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