Cours Gis Ement

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UNIVERSITE KASDI MERBAH OUARGLA

FACULTE DES SCIENCES DE LA NATURE

DE LA VIE DE LA TERRE ET DE LUNIVERS

DEPARTEMENT DES SCIENCES DE LA TERRE ET DE LUNIVERS

GISEMENT

1er Anne master gologie ptrolire

1
CHAPITRE 1
INTRODUCTION

1.1 Dfinition dun gisement


Le gisement est constitu d'une (ou plusieurs) roche(s) rservoir(s) contenant des
hydrocarbures l'tat monophasique (huile ou gaz) ou diphasique (huile et gaz), de l'eau, et
pouvant tre en communication avec une formation aquifre parfois trs tendue, le tout
surmont d'une roche couverture tanche faisant pige (figure 1).

FIG. 1 Coupe verticale d'un gisement

1.2 Ltudes de gisement


Leur but essentiel est de dvelopper un gisement (nombre de puits, emplacement) et de
faire des prvisions de production. Ceci ncessite un minimum de connaissances, sur le (ou
les) rservoir(s), obtenues essentiellement partir de plusieurs forages dit de reconnaissance,
avec des donnes fondamentales obtenues par les carottages, les diagraphies et les essais de
puits.

0
D'autres informations peuvent tre obtenues partir d'tudes gologiques et gophysiques
fines.

Un certain nombre de mcanismes naturels concourent la production, tels que, par


exemple, l'expansion des fluides eux-mmes ou l'invasion du gisement par l'eau de la
formation aquifre. La rcupration des hydrocarbures en place est en outre souvent
amliore par une intervention dans la roche telle que, par exemple, une injection d'eau ou de
gaz. Cela ncessite la connaissance des :
des volumes de fluides en place, de leur rpartition et des possibilits d'coulement dans
la roche ;
du comportement de ces fluides lors de la dcompression du gisement ;
des lois qui rgissent les coulements dans la roche soit d'un fluide seul, soit de
plusieurs fluides simultanment ;
des diffrents facteurs provoquant le dplacement des fluides vers le puits et leur
importance dans diffrentes hypothses de soutirage.

1.3 Diffrents types de gisements


Avant d'tudier la roche-rservoir, les fluides en place et les mcanismes de rcupration,
voyons quels sont les diffrents types de piges (figure 2).

Les piges peuvent tre structuraux (dme, anticlinal allong, pige sur faille, dme de sel)
ou stratigraphiques (variation de facis, lentilles, biseaux, ) ou mixtes.

Le rservoir proprement dit est surmont d'une couche impermable (argile, sel massif,
anhydrite, ) appele roche couverture dont la continuit empche les hydrocarbures de
migrer vers la surface.

Les gisements se distinguent aussi par leur contenu : huile, huile et gaz, ou gaz, avec ou
sans aquifre.

1
FIG. 2a Piges structuraux

FIG. 2b Piges stratigraphiques


3
CHAPITRE 2
TUDE DES ROCHES RSERVOIRS
ET DE LEUR CONTENU

Au cours du forage d'un puits, il est trs important de connatre les caractristiques des
couches traverses susceptibles d'tre productrices. Dans cette intention, on procde
gnralement un carottage mcanique qui permet d'extraire des chantillons de roches qu'on
analyse en laboratoire. Les mesures effectues ont pour but de dterminer la porosit, la
permabilit et les saturations en fluides de la roche ainsi que les limites des zones
intressantes. Les diagraphies diffres donnant des informations en continu reprsentent
l'autre outil fondamental cet gard.

Les roches rservoirs sont essentiellement des grs (ou sables) et des carbonates: calcaires
et dolomies.

2.1 Porosit ()
Une roche sdimentaire est constitue de particules solides agglomres ou cimentes
entre lesquelles existent des espaces, appels "pores" ou parfois "vides", constituant des
canaux microscopiques (diamtre de l'ordre de quelques diximes de micron par exemple).
Soit un chantillon de roche de volume total VT comprenant un volume solide VS ;
(VT - VS) reprsente le volume occup par les fluides, c'est--dire le volume de pore Vp. Sa
porosit s'exprime par le rapport : = VP / VT = (VT - VS) / VT

On s'intresse particulirement la porosit utile (figure 3), c'est--dire celle qui ne tient
compte que des pores qui communiquent entre eux et avec l'extrieur. Les roches rservoirs
ont des porosits trs variables, gnralement comprises entre 10 et 30 %.

Les valeurs de porosit sont obtenues par des mesures sur carottes, et par les diagraphies.

FIG. 3 Milieu poreux

4
2.2 Permabilit (k)
C'est le paramtre cl pour le producteur. La permabilit caractrise l'aptitude qu' une
roche laisser s'couler des fluides travers ses pores. La permabilit (k) est le coefficient
de proportionnalit qui relie le dbit (Q) d'un fluide de viscosit () qui passe travers un
chantillon de roche de section (S) et de longueur (dl), la chute de pression (dP) ncessaire
son passage :
S . dP
Qk x (loi de Darcy pour un liquide en coulement linaire et en rgime permanent)
. dl
avec Q mesur dans les conditions de l'coulement.

On utilise en pratique le milliDarcy (mD) comme unit de mesure, les gisements exploits
ayant gnralement une permabilit de 20 300 mD.

Le Darcy est la permabilit d'un milieu qui laisse passer 1 cm3 par seconde d'un fluide
dont la viscosit est de 1 centipoise (viscosit de l'eau 20 C) sous l'effet d'un gradient de
pression d'une atmosphre par centimtre travers une surface de 1 cm2.

1 Darcy 10-12 m2 1 milliDarcy = 10-3 Darcy

A noter que la permabilit a les dimensions d'une surface.

La permabilit d'une roche varie avec la direction considre et l'on peut distinguer les
permabilits horizontale, verticale, parallle au pendage et perpendiculaire celui-ci.

Les valeurs des permabilits sont obtenues par mesures sur carottes, et aussi partir des
essais de puits.

2.3 Saturations (S)


Il est essentiel de connatre la nature des fluides qui occupent les pores de la roche. La
saturation d'un chantillon de roche en un fluide est le rapport du volume de ce fluide dans
l'chantillon au volume de pore Vp de l'chantillon.

On dfinit ainsi :
V
la saturation en eau Se e (= Sw (water))
Vp
V
la saturation en huile Sh h (= So (oil))
Vp
Vg
la saturation en gaz Sg (= Sg (gas))
Vp
avec Se + Sh + Sg = 1

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Lors de la migration des hydrocarbures le dplacement de l'eau susjacente n'a jamais t
complte. En effet, la permabilit un fluide devient nulle quand la saturation en ce fluide
devient trop faible : ce seuil est appel la saturation irrductible (pour le fluide considr). En
consquence, il y aura toujours de l'eau dans un gisement., appele eau interstitielle. Ceci est
la consquence des phnomnes capillaires lis l'exigut des pores : l'eau est un fluide
"mouillant" qui s'tale sur les surfaces solides et va rester pige dans les pores les plus petits.

Les valeurs courantes de la saturation en eau interstitielle sont de : 10 % < Swi < 35 %.

Les mesures des saturations proviennent essentiellement des diagraphies.

2.4 Diagraphies diffres

2.4.1 Gnralits

Une diagraphie est l'enregistrement continu d'une caractristique des formations traverses
par un sondage en fonction de la profondeur.

Les diagraphies diffres sont enregistres pendant l'arrt du forage et sont l'objet de ce
chapitre (les diagraphies instantanes sont celles qui sont enregistres pendant le forage
proprement dit).

Les diagraphies sont des instruments essentiels dans l'valuation des gisements.

2.4.2 Buts des diagraphies diffres

Les buts principaux des diagraphies diffres sont les suivants :


La reconnaissance des rservoirs : lithologie, porosit, saturation (eau-huile-gaz). On
n'obtient pas de valeurs de permabilit.
La connaissance du puits : diamtre, inclinaison, cimentation des cuvelages, liaison
couche-trou (perforation).

2.4.4 Principales caractristiques enregistres

Les principales caractristiques enregistres sont les suivantes :


potentiel spontan,
rsistivit,
radioactivit naturelle (rayons gamma) et provoque (neutrons),
vitesse du son (log sonique),
diamtre du sondage, sa dviation, le pendage des couches.

Le sujet tant trs vaste, nous indiquerons seulement les bases concernant le potentiel
spontan, la rsistivit et les rayons gamma.

2.4.6 Testeurs de formation au cble lectrique

Signalons enfin qu'il existe des appareils d'essais descendus au cble lectrique, tel le RFT
(repeat formation tester), dont le but est de faire un micro-essai ponctuel (cf. chapitre 4)
donnant la pression statique des fluides du gisement, le type de fluide et ventuellement un
ordre de grandeur de la permabilit. Le principe de ces outils est d'tablir une liaison entre la
couche et deux chambres d'chantillonnage par l'intermdiaire d'un patin appliqu la paroi
et grce une ouverture hydraulique actionne lectriquement de la surface.

Ces test peuvent tre effectus aux cotes dsires et donc donner des indications prcieuses
sur la verticale des rservoirs et en particulier aider au choix des zones tester avec une
garniture de test traditionnelle.

C'est un outil de diagraphie dans le mesure o :


le test peut tre reconduit plusieurs cotes sans avoir remonter l'outil en surface,
les informations sont transmises en surface par le cble lectrique.

7
CHAPITRE 3
TUDE DES FLUIDES

3.1 Gnralits Diagrammes PV et PT


Dans un gisement, l'huile est gnralement associe une quantit plus ou moins
importante de gaz constitu pour l'essentiel d'un mlange des hydrocarbures les plus lgers.
Ce gaz ne forme point de bulles dans l'huile, mais y est dissous, l'huile et le gaz ne constituant
qu'un seul liquide du moins jusqu' saturation (stade auquel le liquide ne dissout plus le gaz).
L'huile peut dissoudre jusqu' 200 fois et plus son volume de gaz.

Lorsque la pression s'abaisse, et c'est justement le cas lorsque l'on produit, une partie du
gaz dissous se regazifie et les bulles de gaz qui se prcipitent, si l'on peut dire, vers la sortie,
entranent avec elles l'huile. Le phnomne est analogue celui du gaz carbonique qui
entrane le champagne hors de la bouteille. Quand le gaz s'est chapp peu prs
compltement, ou si le ptrole n'en contient gure l'tat naturel, le puits cesse d'tre ou n'est
pas ruptif.

Il arrive aussi, nous l'avons vu au dbut de cette tude, qu'un chapeau du gaz (gas cap)
libre surmonte la couche imprgne d'huile, en ce cas elle-mme sature de gaz dissous.

Ainsi il est fondamental d'analyser l'volution de l'huile et/ou du gaz entre les conditions
d'origine dans le rservoir et les conditions de surface.

On peut reprsenter sur un diagramme "Pression-Volume spcifique" le comportement


d'un mlange diffrentes tempratures (figure 5).

Considrons une pression et une temprature telles que le mlange soit l'tat liquide.
Abaissons la pression en gardant la temprature constante ; nous observons les faits suivants :
En phase liquide, le volume augmente, mais peu ; les liquides sont trs peu
compressibles.
Pour une pression Pb, pression du point de bulle, une bulle de gaz apparat. A partir de
ce moment, la quantit de vapeur augmente et celle du liquide diminue. La dernire
goutte de liquide disparat au point de rose ; la pression Pr du point de rose est
infrieure Pb.
En phase vapeur, une faible variation de pression provoque une importante variation de
volume ; les vapeurs sont trs compressibles.
Le lieu des points de bulle s'appelle courbe de bulle, le lieu des points de rose courbe de
rose. Ces deux courbes se raccordent au point critique Pc - Tc ; l'ensemble s'appelle courbe
de saturation. Entre la temprature critique Tc et une temprature Tcc, dite temprature
critique de condensation, on peut liqufier partiellement le mlange. Au-dessus de la
temprature critique de condensation, il ne peut y avoir de phase liquide.

FIG. 5 Diagramme Pression - Volume


Le comportement des mlanges se reprsente clairement en coordonnes pression-
temprature (figure 6). Outre les courbes de bulle et de rose, on a figur les courbes d'gal
pourcentage de liquide.

FIG. 6 Diagramme Pression - Temprature


Analysons ce qui se passe dans l'intervalle des tempratures Tc et Tcc. Partons d'un
mlange reprsent par le point M (gaz) et faisons dcrotre sa pression temprature
constante. En A apparat une goutte de liquide ; la pression est alors la pression de rose
rtrograde correspondant T. Si l'on continue abaisser la pression, la quantit de liquide
augmente jusqu' R, o l'isotherme est tangent une courbe d'gal pourcentage de liquide,
puis diminue et la dernire goutte de liquide disparat en B ; la pression est alors la pression
de rose pour T. Le mlange redevient ensuite gazeux.

9
Un complexe initialement monophasique dans un gisement (liquide ou gaz) peut donc, au
cours de la baisse de pression isotherme due au soutirage, devenir diphasique. Il est
important, pour exploiter correctement un gisement, de savoir quand cela se produira, ainsi
que l'volution des volumes des deux phases en place.

3.2 Les gaz

3.2.1 Gnralits

Ce sont des mlanges complexes d'hydrocarbures, contenant essentiellement les premiers


lments de la srie paraffinique, savoir :
le mthane CH4 ou C1
l'thane C2H6 ou C2
le propane C3H8 ou C3
le butane C4H10 ou C4

Tous quatre gazeux dans les conditons atmosphriques, ils peuvent contenir en outre
d'autres hydrocarbures, de l'azote, de l'hydrogne, du gaz carbonique, de l'hydrogne sulfur.

Le comportement des gaz naturels n'obit pas la loi des gaz parfaits. Il peut tre
reprsent par :
PV = Z R T

P tant la pression absolue, V le volume molculaire, R la constante universelle des gaz


parfaits (8,32 en units SI), T la temprature absolue et Z tant un facteur dpendant de la
pression, de la temprature et de la composition : Z tend vers 1 quand P tend vers 0.

3.2.2 Gaz secs, gaz humides et gaz condensat rtrograde

Lors de leur arrive en surface, certains gaz naturels restent l'tat gazeux. Ils sont alors
principalement constitus de C1, C2, C3, N2, H2 et sont dits gaz secs.

Les autres donnent lieu au dpt d'une partie de leurs constituants, appele gazoline. Ils
sont dits humides ou condensat rtrograde.
Parmi ces derniers, il faut distinguer deux classes :
La premire classe comprend les mlanges d'hydrocarbures qui sont toujours l'tat
gazeux dans le rservoir (Tg > Tcc) : ce sont les gaz humides.
La deuxime classe comprend des gaz qui, par dtente la temprature du gisement
(dtente isotherme), peuvent dposer dans le gisement un condensat. Ils sont dits gaz
condensat rtrograde. Quand on baisse la pression d'un tel gaz ( temprature
constante), il arrive un moment o une goutte de liquide se dpose (pression de rose
rtrograde) ; puis la quantit de condensat augmente, passe un maximum et rediminue.
Elle s'annulerait pour une deuxime valeur de la pression (pression de rose). Pour ces
gaz : Tc < Tg < Tcc.
Nous verrons plus tard les problmes que posent ces gaz lors de leur exploitation.

Les gaz condensat sont caractriss par le poids de produits condensables rcuprables
par mtre cube standard de gaz produit.

La viscosit des gaz naturels est trs faible 10-5 Pa.s (10-2 cP).

L'unit SI de viscosit est le Pascal seconde ; 1 Pa.s = 10 Poise. L'unit pratique est la
centipoise cP.

3.2.3 tude au laboratoire d'un gaz naturel

Elle a lieu dans une cellule en acier o l'on peut faire varier le volume offert au gaz par
l'injection ou le retrait de mercure grce une pompe volumtrique mercure qui lui est
relie. La cellule est mise dans un bain thermostatique. On peut ainsi tudier l'volution du
facteur Z.

Pour les gaz condensat rtrograde, la cellule est munie de hublots permettant de voir la
premire formation de brouillard (point de rose), ainsi que les volumes dposs. L'tude peut
alors tre fait masse constante ou bien masse variable (par enlvement d'une partie de la
phase vapeur en quilibre avec le liquide), le comportement dans le gisement tant plus
proche de ce dernier cas.

11
3.3 Les huiles

3.3.1 Gnralits

Les ptroles bruts sont des mlanges d'hydrocarbures lourds. Ils sont principalement
constitus de :
Pentane C5H12 ou C5
Hexane C6H14 ou C6
Heptane

Octane ou C7

...

Sous pression, c'est--dire dans les conditions de gisement, ils contiennent aussi des
lments plus lgers (C1, C2, C3, C4, H2S, CO2, ) qui commencent se dgazer lorsqu'en
abaissant la pression on atteint la pression de saturation ou pression de bulle.

C'est--dire qu'un brut peut abandonner une grande partie des lments volatils, d'une part
dans le rservoir lui-mme au cours de sa vie, d'autre part en cours de production, entre le
gisement et le stockage.

La consquence de ce phnomne est la suivante (pour une huile monophasique dans le


gisement, y compris lors de la production) :
pour rcuprer 1 m3 d'huile au stockage, il faut extraire du gisement un volume
suprieur d'hydrocarbures, appel facteur volumtrique de fond (formation volume
factor ou FVF) ;
en mme temps que ce mtre cube d'huile de stockage, un certain nombre volume de
gaz a t soit rcupr, soit brl. Ce volume mesur dans les conditions standard (15
C, 76 cm de mercure) s'appelle solubilit du gaz dans l'huile, RS, ou GOR (Gas Oil
Ratio) de dissolution.

On peut schmatiser ceci de la manire suivante :


RS 15 C
m3 de gaz 76 cm Hg
Pression de gisement FVF
Temprature gisement m3 d'huile
1
stockage pression atmosphri que
m3 d'huile
15 C
En pratique, les FVF s'crivent Bo pour l'huile (et Bg pour les gaz). Les Bo et les RS varient beaucoup
suivant les types d'huiles : lgre, moyenne et lourde.
En gnral : 1,05 < Bo < 2
10 < RS < 200 m3/m3

Pour les huiles volatiles (trs lgres), les valeurs sont souvent plus leves que ces chiffres.

3.3.2 Densit

La densit des huiles brutes dans les conditions atmosphriques varie entre 0,73 et 1,02 suivant leur
composition. Leur prix varie avec leur densit.

Dans les conditions de fond interviennent les influences de la pression, de la temprature et des gaz
dissous. Le premier de ces facteurs augmente la densit alors que les deux autres la diminuent et ont une
influence prpondrante.

3.3.3 Viscosit

Cette caractristique est importante pour l'coulement des huiles dans la couche, comme le montre la
loi de Darcy.

La viscosit d'une huile augmente avec la pression et avec une diminution de temprature. D'autre
part, la prsence de gaz dissous diminue aussi la viscosit du brut et facilite donc son coulement dans le
milieu poreux.

On peut citer les ordres de grandeur suivants (dans les conditions gisement) :
huile lgre : o < 1 cP
huile moyenne : o . cP
huile lourde : o Poises

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CHAPITRE 4
ESSAIS DES PUITS &
MOUVEMENT DES FLUIDES DANS LES MILIEUX POREUX

Il n'y a un seul fluide prsent que dans les aquifres, les gisements d'hydrocarbures
contenant toujours de l'eau. Cependant, les coulements monophasiques existent, au moins
autour des puits de production, lorsque les hydrocarbures sont monophasiques et que l'eau est
irrductible. Lorsque la pression baisse, les complexes peuvent devenir diphasiques et il peut
y avoir coulement simultan de deux fluides, de mme dans le cas du drainage d'un gisement
par un autre fluide, naturel ou inject.

4.1 Les essais de puits


Les puits, qui pntrent une couche productive, ne donnent des renseignements sur celle-ci
par le carottage et les diagraphies que le long de la verticale fore. Tous les procds qui
permettent de connatre les proprits du terrain autour du puits for doivent donc tre
utilises. Les essais de puits sont l'un de ces procds.

Selon que l'essai de puits est effectu sur un puits d'exploration, un puits de confirmation
ou un puits de dveloppement (et dans ce dernier cas que l'essai soit un essai initial ou un
essai priodique), les objectifs de base ou l'importance respective de ces objectifs ne sont pas
les mmes.

Cependant, les principaux objectifs d'un essai de puits sont parmi les suivants :
Dterminer la nature et/ou les caractristiques des fluides produits,
Dterminer l'tat du puits et son potentiel de production,
Evaluer les caractristiques du rservoir (pression initiale, permabilit, htrognit
latrale et/ou verticale, failles tanches, limites, mcanismes de drainage,),
Contrler l'efficacit d'une compltion ou d'un traitement sur le rservoir
(stimulation,....),
Suivre l'volution des paramtres relatifs au puits ou au rservoir (productivit,
endommagement, interfaces entre fluides, pression statique,).

Pour ce faire, dans le cas d'un puits non encore quip par exemple, on utilise une
garniture de test provisoire (figure 7). Cet quipement adapt permet d'tablir en fond de puits
une pression hydrostatique infrieure la pression du fluide dans le gisement.

14
On enregistre alors l'volution de la pression en fond de puits pendant la phase de dbit
puis pendant la phase ultrieure de fermeture du puits. L'interprtation de la courbe de
remonte de pression permet par exemple de calculer la pression de gisement, la permabilit
au-del des abords immdiats du puits et la qualit de la liaison couche-trou (effet parital ou
skin effect S) qui dpend, entre autres, de l'importance du colmatage aux abords du puits qui a
pu se produire pendant le forage. En outre, en prlevant un chantillon aussi reprsentatif que
possible, on peut dterminer en laboratoire la viscosit du fluide et la composition de
l'effluent produit.

Vanne de
circulation
inverse

Tester

By-pass

Enregistreur
de pression

Joint de
scurit
by-pass

Tube
perrfor

Enregistreur
de pression

Descente Dbit Remonte galisation Circulation Remonte


de pression inverse

FIG. 7 Essais de puits (en cours de forage)

15
4.2 coulements monophasiques
Les lois qui rgissent les coulements monophasiques dans les milieux poreux sont
solutions de l'quation de diffusivit, quation aux drives partielles reliant, pour un dbit
donn, la pression en un point la position de ce point et au temps. Cette quation est obtenue
partir de conditions gnrales : conservation de la masse, loi lmentaire de perte de charge
(dont la loi de Darcy est un cas particulier), quation d'tat du fluide et loi d'volution
thermodynamique du fluide (en considrant que la temprature peut tre considre comme
constante dans le gisement).

Ces coulements s'tudient essentiellement pour une gomtrie radiale-circulaire : c'est le


cas gnrale de l'coulement autour des puits.

On distingue des mouvements diffrents de fluides suivant le type de limites existant


autour des puits. Dans un premier temps, les mouvements sont dits transitoires : la baisse de
pression dans l'espace, lie au soutirage, n'a pas encore atteint les limites. Dans ce cas,
lorsque l'on maintient un dbit de production constant, la pression en fond de puits diminue
au fur et mesure que le temps passe.

Lorsque les limites sont atteintes, on peut distinguer les deux cas suivants :
Limites parfaitement alimentes par un aquifre, c'est--dire que la pression de gisement
est maintenu, au niveau des limites du rservoir proprement dit, constante dans le temps
par l'aquifre indpendamment du volume qui a t produit par le ou les puits.
C'est le cas par exemple :
- d'un rservoir qui communiquerait avec la surface (figure 8), sous rserve d'une trs
bonne permabilit entre le rservoir et la surface ;
- d'un aquifre trs vaste et trs permable.

FIG. 8 Rservoir aliment


On se trouve alors en rgime permanent o, lorsque l'on maintient un dbit de
production constant, la pression en fond de puits reste constante elle aussi.
Limites parfaitement fermes, c'est--dire qu'aucun fluide ne peut pntrer dans le
rservoir ou la zone draine par le puits.
C'est le cas par exemple :
- d'une lentille de grs dans de l'argile (figure 9) ;

FIG. 9 Rservoir isol


- d'un gisement exploit par de nombreux puits, la zone de drainage d'un puits tant
limite par la zone de drainage des autres puits environnants (figure 10) ; dans ce cas
on peut considrer que les limites sont une distance quivalente du puits plus ou
moins gale R avec R tel que R2 = L x l

FIG. 10 Cas d'un gisement exploit par de nombreux puits


On se trouve alors en rgime pseudo-permanent o lorsque l'on maintient un dbit de
production constant et au fur et mesure que le temps passe :
- la pression en fond de puits diminue,
- mais la diffrence entre le pression moyenne dans le rservoir et la pression en fond
de puits reste constante.
Dans la pratique, une fois les limites atteintes, on peut se trouver dans un cas intermdiaire
o le rservoir n'est que partiellement aliment.
Pour la suite on se limite au cas o l'on peut considrer que le rgime est permanent (ou
pseudo-permanent).

4.2.1 Cas d'un gisement d'huile


En coulement permanent radial circulaire (figure 11), la loi de Darcy pour un liquide
(huile ou eau) s'crit :
2 h k Pg - Pf 2hk 1
Q IP . P avec : IP
B R B R
Ln S Ln S
rw rw
P = Pg - Pf

soit :

17
Q B R
Pg - Pf (Ln S)
2hk rw

avec Q = dbit d'huile (conditions de stockage)


B (oil bulk volume) = FVF (formation volume factor)
volume de l' huile aux conditions de gisement
=
volume de l' huile aux conditions de stockage
q = Q B = dbit d'huile dans les conditons de gisement
h = hauteur de la couche
k = permabilit du rservoir
= viscosit du fluide (aux conditions de gisement)
Pg = pression pour r = R
Pf = pression en fond de puits et en dbit au dbit de fond q, c'est--dire
pour r = rw
Pg - Pf = P = perte de charge dans le rservoir
Ln = logarithme nprien
R = rayon de drainage du puits
rw = rayon du puits (well)
S = effet parital (skin effect)
IP = indice ou index de productivit

FIG. 11 coulement radial circulaire dans le gisement

En units pratiques, la loi de Darcy pour un liquide devient :


h (m) k (mD) Pg (bar) - Pf (bar)
Q sto (sto m 3 /d)
142 B o (cPo) R (m)
Ln S
rw (m)
R
Trs souvent, dfaut d'autres lments, on prend pour Ln une valeur forfaitaire
rw
comprise entre 7, 4 et 7,8 soit par exemple 7,6 ce qui correspond, pour un puits de rayon
rw = 0,1 m (forage en 8"1/2), un rayon de drainage de 200 m.

On dfinit aussi le rendement d'coulement "R" qui est le rapport entre le dbit rel Q pour
S 0 et le dbit thorique Qth pour S = 0, le tout pour un mme P sur la couche.

Dans la mesure o la loi de Darcy en coulement permanent radial circulaire est


applicable :

2hk P
B R R
Ln S Ln
Q rw rw
R
Q th 2hk P R
Ln S
B R rw
Ln
rw

R
Pour la valeur forfaitaire de 7,6 pour Ln , la courbe donnant la correspondance entre
rw
"S" et "R" est alors la suivante (figure 12).

FIG. 12 Relation entre le skin S et le rendement d'coulement R

19
4.2.2 Cas d'un gisement de gaz

En gnral, la loi de Darcy ne s'applique pas. Le dbit volumtrique ne se conserve pas


d'une tranche de pression P1 une tranche de pression P2, car les gaz sont trs compressibles ;
seul le dbit massique se conserve. De plus, la perte de charge due aux frottements s'ajoute
une perte de charge due la variation d'nergie cintique, gnralement non ngligeable pour
les gaz.

L'tude thorique dbouche sur une loi quadratique du type :

Pg2 - Pf2 A Q m B Q 2m avec : Qm = dbit massique de gaz

On utilise aussi la loi empirique suivante :


Q m C Pg2 - Pf2 n avec : 0,5 < n < 1
C = coefficient de la loi empirique

Au lieu de l'IP qui n'est pas applicable aux puits gaz, on caractrise aussi souvent le puits
gaz par l'AOFP (absolute open flow potential). L'absolute open flow potential, appel aussi
en franais "dbit potentiel absolu du puits" est le dbit que l'on aurait si l'on ne laissait en
fond de puits que la pression atmosphrique (c'est donc un dbit fictif suprieur ce que peut
rellement produire le puits puisque, en fond de puits, la pression sera toujours suprieure la
pression atmosphrique du fait en particulier du poids de la colonne de gaz et des pertes de
charge dans le tubing). Cette caractrisation n'est que partielle dans la mesure o deux puits
ayant les mmes AOFP, pression de gisement et pression de fond produiront en gnral des
dbits diffrents.

4.3 coulements polyphasiques


Nous avons vu que dans la roche magasin peuvent se trouver en prsence deux ou trois
fluides, dont les proportions peuvent varier lors de l'exploitation lorsque, la pression baissant,
il apparat une phase gazeuse croissante (cas des huiles des pressions infrieures au point de
bulle) ou une phase liquide hydrocarbure (cas des gaz condensat rtrograde), ou encore une
phase liquide aqueuse provenant d'un aquifre sous-jacent. Il en est de mme lorsqu'on injecte
un fluide (eau ou gaz) dans un gisement.

Concept de permabilit relative

La prsence de ces diffrentes phases a pour consquence que, chaque fluide n'occupant
qu'une partie des pores, son dbit ne peut plus tre calcul partir de la permabilit de la
roche prcdemment dfinie. Il faut alors introduire les concepts de permabilit effective et
relative un fluide.
La loi d'coulement d'un fluide peut s'crire :

Sk f P
Qf
f x

Sk P
Qf k rf
f x

k tant la permabilit de la roche,

kf est la permabilit effective au fluide considr, krf la permabilit relative : krf = kf/f.

L'exprience montre que les permabilits relatives, pour une roche donne, ne dpendent
que des saturations (figure 13).

a : Eau dplaant Huile b : Gaz dplaant Huile


(ou Eau dplaant Gaz)
FIG. 13 Courbes de permabilits relatives en fonction des saturations

Analysons la figure 13a. La saturation en eau initiale est S wi. Quand on introduit de l'eau
(fluide mouillant), celle-ci va envahir de nombreux petits pores, krw augmente et kro diminue,
jusqu' une valeur nulle correspondant un blocage de nombreuses gouttes d'huile (effet d
aux forces capillaires) dans la zone envahie par l'eau. La saturation en huile "perdue"
s'appelle Sor (oil residual). A noter que kro et krw sont infrieurs 1 puisqu'un deuxime
fluide bloque certains pores.

Dans le cas de la figure 13b, si l'on injecte du gaz (ou si la pression tombe sous le point de
bulle), krg augmente partir d'une certaine valeur Sgc (saturation en gaz critique),
correspondant un seuil pour lequel le gaz commence s'couler (dblocage des bulles).

Finalement, un coulement diphasique va gner considrablement l'coulement du fluide


principal, une partie de celui-ci restera pige dans le rservoir (Sor et Sgr) et la production va
diminuer.

21
CHAPITRE 5
ESTIMATION DES RSERVES RCUPRABLES
PAR DRAINAGE NATUREL

Les rserves rcuprables conomiquement dpendent des facteurs suivants :


quantit d'hydrocarbures en place et leur rpartition,
mcanismes de drainage,
cadence de production,
facteurs conomiques.

5.1 Quantits d'hydrocarbures en place et leur rpartition


Elles sont dtermines partir des donnes gologiques et gophysiques en liaison avec
les diagraphies ainsi que des valeurs obtenues de porosit et saturation et de l'tude des
fluides.

Les quantits en place sont classes selon diffrents critres variables dans le temps,
fonction de la connaissance graduelle du gisement obtenue partir essentiellement des puits
fors ainsi que des tudes gophysiques et/ou gologiques complmentaires.

On distingue trois catgories (figure 14) :


quantits en place prouves, considres comme certaines (zones traverses par des
puits notamment),
quantits en place probables : les donnes structurales, les interprtations des
diagraphies et des pressions permettent de considrer des zones comme imprgnes,
mais sans certitude complte,
quantits en place possibles : le manque de connaissances sur les interfaces fluides ou
l'extension du facis dans certaines zones laisse planer une grande incertitude, mais la
prsence de roches satures en hydrocarbures n'est pas exclue.

Reprenons la figure 14. Les trois catgories sont dfinies partir d'un, et ensuite de deux
puits. En gnrale, au dbut de la vie d'un gisement, on a :
quantits prouves < quantits relles
quantits prouves + probables + possibles > quantits relles

22
Les forages supplmentaires vont affiner l'image du rservoir, prciser le (ou les)
interface(s) et les valeurs des quantits en place prouves vont se rapprocher au fur et
mesure des quantits relles.

FIG. 14 Les diffrentes catgories d'accumulation


Dans son principe le calcul des quantits en place peut tre fait en utilisant l'une des
formules suivantes, selon le type de gisement :

23
(1 Swi )
gisement d'huile : N VR . .
Boi
(1 Swi )
gisement de gaz : G VR . .
Bgi

avec :
N, G = quantits en place exprimes en conditions standard.
VR = volume de roche imprgn (dtermin par un calcul de cubature ralis
partir des cartes isobathes tablies l'aide des renseignements fournis par la
gologie, la gophysique, le forage, ).
= porosit (tire de l'tude des diagraphies et des carottes).
Swi = saturation initiale en eau (tire de l'tude des diagraphies).
Boi, Bgi = facteurs volumtriques de l'huile et du gaz aux conditions initiales du
gisement (tirs de l'tude PVT des fluides).

5.2 Mcanismes de drainage naturel


On appelle ainsi les mcanismes qui, dans le gisement, provoquent lors de l'exploitation le
dplacement des fluides vers les puits. On peut distinguer :
L'expansion monophasique (dans le cas de gisements de gaz ou d'huile sous-sature).
Trs importante pour les gaz, elle ne permet pour les huiles qu'une rcupration de
quelques pourcent (grande diffrence entre les compressibilits du gaz et de l'huile).
L'expansion des gaz sortis de solution ( pression infrieure la pression de bulle), dite
encore par "expansion des gaz dissous".
Comme on l'a vu, le GOR de production croissant rapidement, chaque volume d'huile
cote de plus en plus cher en nergie de gisement.
L'expansion de l'eau d'un aquifre li au gisement.
Cette expansion limite la chute de pression d'un gisement d'huile et draine celui-ci. Pour
un gisement de gaz, ce phnomne peut par contre tre nuisible, par pigeage de gaz
haute pression derrire l'avance de l'interface gaz-eau.
L'expansion d'un dme de gaz (gas cap) surmontant l'huile (gisement d'huile sature).
Malheureusement on risque de se trouver confront un problme de venue de gaz suite
la formation d'un cne de gaz (coning) aux abords du puits (cf. paragraphe 5.3).
L'imbibition.
L'huile matricielle peut tre dplace par l'eau, par suite de la mouillabilit prfrentielle
de la roche l'eau, mais ce procd est trs lent (rservoir htrogne).
Les forces de gravit.
Elles provoquent notamment la sgrgation des fluides, surtout entre le gaz et l'huile
La compressibilit des roches.
Compte tenu de la faible compressibilit de l'huile ce mcanisme est relativement
important pour de l'huile monophasique.

5.3 Cadence de production et facteurs conomiques


Pour dterminer la cadence de production d'un gisement, il faut considrer les quantits en
place, les proprits de la roche et des fluides et les quantits rcuprables conomiquement
pour diffrents dbits (en tenant compte des investissements et frais ncessaires pour
l'exploitation dans chaque cas).

Nous pouvons dire que, suivant la cadence de production, un mcanisme de drainage peut
tre prdominant. Considrons cependant un gisement d'huile sans gas-cap ni gaz dissous et
parfaitement isol : la rcupration est indpendante du dbit. On peut ainsi l'exploiter
rapidement si ncessaire.

Il peut en tre de mme pour un gisement avec dme de gaz ; cependant, dans ce cas, il
faut tenir compte des phnomnes nuisibles de cne de gaz qui sont lis aux dbits des puits
(figure 15).

FIG. 15 Irruption de gaz dans le puits par coning

Un deuxime exemple est celui d'un gisement d'huile li un aquifre important et dont la
permabilit est moyenne. Si l'on produit faible dbit, l'aquifre aura le temps d'agir et la
pression ne baissera que trs lentement. Si, au contraire, on produit fort dbit, l'influence de
l'aquifre se fera peu sentir et l'expansion de l'huile, puis des gaz dissous, sera prdominante.

5.4 Rserves (rcuprables) Rserves mondiales

5.4.1 Dtermination des rserves

Le terme de "rserves" (employ par les amricains) concerne les quantits en place
rcuprables estimes restant produire.

25
L'estimation des rserves d'un gisement consiste tablir les relations Production cumule-
Temps, rsultant des diffrentes hypothses d'quipement et de mise en uvre de celui-ci (y
compris celles de rcuprations "secondaires" qui seront traites au chapitre suivant). La
mthode permettant la meilleure rcupration sera alors choisie compte tenu des facteurs
conomiques.

La relation Production cumule Temps peut tre obtenue par :


Les bilans matires qui consistent tablir une relation entre les soustractions de fluides
sur l'ensemble du gisement et les chutes de pression moyenne qui en rsultent.
L'quation, obtenue partir de l'galit du volume des fluides contenus dans le gisement
et du volume des pores de celui-ci, fait intervenir la rpartition des fluides, leurs
proprits thermodynamiques ainsi que la mcanique des fluides.
Les modles mathmatiques qui raisonnent sur des cellules d'espace et font intervenir
les liaisons entre ces cellules. Ceux-ci sont bass sur la connaissance que l'on a du
gisement ainsi que de ses liaisons avec l'extrieur et sur les lois physiques convenables.
Extrapolation des courbes de dclin (dbit en fonction du temps ou de la production
cumule) obtenues pendant la vie passe des gisements.

5.4.2 Coefficients de compressibilit Expansion des fluides

Les grandes diffrences que l'on constate entre les taux de rcuprations (cf.
paragraphe 5.4.3) s'expliquent d'abord par les coefficients de compressibilit des diffrents
fluides. L'on sait qu'un gaz est beaucoup plus compressible qu'un liquide ou, si l'on prfre,
son expansion sera beaucoup plus grande lorsque la pression du gisement diminue. Rappelons
qu'un coefficient de compressibilit est dfini par :
1 dV
C-
V dp

Les ordres de grandeur pour l'huile, l'eau et le milieu poreux sont les suivants :
Co = 1 3.10-4 bar-1
Cw = 0,4 0,6.10-4 bar-1
Cp = 0,3 1,5.10-4 bar-1

Quant la compressibilit du gaz, elle est de la forme :


1
Cg
P

dP dV
En effet, P V constante pour les gaz (si Z cste) ; en drivant on obtient : 0
P V
1
et C g .
P
D'o les ordres de grandeur de Cg :
P = 100 200 300 400 500 bar
Cg = 100 50 33 25 20 10-4 bar-1

On voit immdiatement les hautes valeurs et les grandes variations de Cg. L'expansion des
gaz tant ainsi nettement suprieure celle des liquides, on s'explique facilement que la
rcupration du gaz, ainsi que celle de l'huile avec gas-cap, soient nettement plus leves que
celle de l'huile monophasique.

5.4.3 Taux de rcupration

Une statistique gnrale donne les ordre de grandeur ci-aprs.

Type de gisement Rcupration Remarques

Huile monophasique < 10 % Pb < Pa (abandon)

Huile avec expansion


5 25 % Pa < Pb
des gaz dissous
Huile avec gas-cap 10 40 %

Huile avec aquifre 10 60 % Aquifre actif

Gaz 60 95 %

5.4.4 Rserves mondiales

Les notations gnralement employes sont les suivantes :

Huile Gaz Eau

Quantit en place (1) N G W

Production cumule (2) Np Gp Wp

Rcupration (1)/(2) np gp -

Ces quantits sont exprimes en conditions standard (en pratique N et Np en 106 m3 ou


tonnes, et G et Gp en 109 m3).

Les tableaux 1 et 2 ci-aprs indiquent respectivement les rserves prouves d'huile et de


gaz fin 1997 compte tenu des techniques actuelles de rcupration par drainage naturel et
assist.

27
TABLEAU 1 Rserves prouves d'huile 2000
TABLEAU 2 Rserves prouves de gaz 2000

29
5.5 Une technique de drainage particulire : le drain horizontal
La technique du puits horizontal s'est dvelopp ces dernires annes.

Quels sont les avantages et les cas d'application du drain horizontal ?

L'on sait que la productivit d'un puits est proportionnelle au hk. Elle est donc rduite
lorsqu'un gisement est de faible paisseur. D'o l'ide dj ancienne du drain horizontal. Avec
celui-ci, la productivit crot avec la longueur de pntration dans le rservoir, mais de faon
plus lente car la relation pression-distance intervient aussi sous forme de logarithme.

Remarquons que dans le cas d'un puits gaz, la productivit peut augmenter encore plus
du fait de la rduction de la vitesse d'coulement, lie la longueur du drain L, d'o
diminution des turbulences et des pertes de charge quadratiques.

Le gain de productivit par rapport un puits vertical peut atteindre couramment un


facteur de 3 5. Or, le cot du forage et de l'quipement, variable, sera plutt dans une
fourchette allant de 1,5 2.

Outre le cas des rservoirs peu pais, citons quelques autres cas particulirement
favorables :
Rservoirs fissurs.
Un drain horizontal, dispos perpendiculairement un rseau de fissures sub-vertical,
va en recouper un trs grand nombre et peut apporter des gains de productivit trs
importants.
Rservoirs karstiques (fissurs non poreux).
Ce sont des gisements extrmement htrognes. Dans ce cas, un drain horizontal a de
plus grandes chances de rencontrer des zones de bonne productivit. La productivit
peut tre multiplie par un facteur allant de 4 10 fois celle d'un puits vertical.
Rservoirs avec aquifre.
Le drain horizontal possde deux atouts complmentaires : on peut le placer en haut du
gisement de faon obtenir une garde l'eau suffisante. En outre, la longueur
importante du drain entrane une sollicitation plus faible de l'aquifre, par unit de
longueur du drain. Et, par suite, le balayage vertical est plus efficace et la rcupration
plus leve. Dans certains cas, la production pourra rester anhydre beaucoup plus
longtemps.
Rservoirs avec gas-cap.
Ceci est galement vrai pour se protger des perces de gaz en provenance du gas-cap,
en plaant le drain dans la zone infrieure de la zone huile (s'il n'y a pas d'aquifre).
Intrt pour la caractrisation du rservoir.
Les drains horizontaux se sont rvls tre, grce aux performances de diagraphies et du
carottage horizontal, de riches outils de connaissance de l'volution latrale du facis et
de l'volution des fluides dans les milieux poreux. Le forage de puits horizontaux "en
toile" peut s'avrer trs fructueux ce sujet.
Intrt pour le drainage assist.
Pour les puits injecteurs utiliss en drainage assist (cf. chapitre suivant) les drains
horizontaux peuvent tre d'un grand apport, en particulier en ce qui concerne :
- la capacit d'injection du puits,
- la surface balaye par le fluide d'injection.

31
CHAPITRE 6
MTHODES DE RCUPRATION ASSISTE

6.1 Gnralits
Dans la plupart des gisements d'huile, l'expansion des fluides en place ne permet la
rcupration que d'une faible partie de l'huile prsente. Cela a conduit rechercher des
mthodes assurant un balayage optimal du gisement. Ces mthodes ont t appeles de
rcupration secondaire, car elles n'taient initialement utilises qu'aprs la rcupration
primaire (par drainage naturel).

Actuellement, elles sont mises en uvre bien avant que ne soit termine la production par
dpltion, et parfois mme ds le dbut de la vie d'un gisement.

Les plus anciennes consistent en l'injection d'un fluide naturel (eau ou gaz). Mais, aprs
arrt de l'exploitation dict par des considrations conomiques, il peut y avoir encore en
place des quantits importantes d'hydrocarbures. Des techniques ont t dveloppes en vue
d'accrotre l'efficacit du drainage : dplacement miscible, par voie chimique et mthodes
thermiques.

Nous traiterons successivement les mthodes de rcupration assiste classiques des


gisement d'huile et de gaz condensat, puis les mthodes dites "amliores" (ou tertiaires).

6.2 Rcupration assiste (classique)

6.2.1 Injection d'eau (water flooding)


Deux types de dplacement peuvent tre distingus :
Production d'huile
Dplacement suivant un front continu
(figure 16) Faille
Injection d'eau
C'est le cas des rservoirs de faible volume et
fort pendage, possdant leur base un aquifre
limit qui n'est pas spar de la zone huile par
une barrire impermable. Cet aquifre est
aliment par des puits d'injection : la monte de
l'eau provoque un drainage vertical du Huile
rservoir(figure16)
Eau

32
FIG. 16 Dplacement selon un front continu

33
Dplacement radial (figure 17)
C'est le cas pour des gisements plats de grande tendue. Le dispositif d'installation des
puits le plus courant est la maille 5 puits (five spot) ; chaque puits d'injection est plac
au centre d'un carr dont quatre puits de production occupent les sommets. L'eau est
injecte sur toute la hauteur du rservoir. La fraction du rservoir draine dpend des
caractristiques du rservoir, de l'huile et des distances entre puits. Signalons en outre
que, dans le cas d'un rservoir fissur, la rcupration dpend de la vitesse d'avancement
du front d'eau, une faible vitesse permettant l'imbibition d'agir.

Puits injecteur

Puits producteur

FIG. 17 Dplacement radial

6.2.2 Injection de gaz

Cette mthode peut parfois tre envisage concurremment l'injection d'eau quand il y a,
proximit du gisement, une source de gaz. Le drainage par le gaz est moins efficace que
celui par l'eau ; en effet, le gaz ne mouille pas la roche et se dplace simultanment l'huile
ds que sa saturation devient de l'ordre de 5 10 %. Cependant, les investissements sont
moins importants que dans le cas d'une injection d'eau.

En effet, le nombre de puits ncessaires est moindre par suite de la grande facilit de
circulation du gaz. Il y a deux types de drainage possibles :
Injection de gaz dans un gas-cap existant.
Injection de gaz directement dans l'huile. Le gaz inject a alors un mouvement radial.

En gnral, le gaz inject n'est pas miscible avec l'huile. Il y a parfois miscibilit lorsque
l'huile est lgre et haute pression. Dans ce dernier cas l'injection est plus efficace, car
l'efficacit au niveau microscopique est nettement amliore.

6.2.3 Cyclage du gaz (dans un gisement de gaz condensat)

Il s'agit d'amliorer la rcupration en condensat qui est un produit haute valorisation. Du


gaz sec est inject dans le gisement, de faon "maintenir" la pression et donc viter les
pertes de gazoline, ou condensat, dans les pores, cette gazoline apparaissant pour des
pressions infrieures la pression de rose rtrograde. On rinjecte une partie (parfois la
totalit) du gaz produit. La rcupration en condensat sera nettement amliore (> 60 %).

en gnral, il s'agit d'abord du gaz de production du gisement.


6.3 Rcupration amliore

a) Mthodes chimiques
Utilisation de solutions de polymres dans l'eau
Le but est d'amliorer l'efficacit de balayage en augmentant la viscosit de l'eau, ce qui
a pour effet de donner un meilleur rapport de mobilit. La viscosit de l'eau peut ainsi
tre augmente jusqu' 50 fois.
Utilisation de tensio-actifs et de micro-mulsion
Le but est d'amliorer l'efficacit de dplacement (microscopique) par rduction ou
annulation de la tension interfaciale eau-hydrocarbures. On peu injecter un bouchon de
tensio-actifs forte concentration dans l'eau ou une micro-mulsion. La proprit
essentielle d'une micro-mulsion est d'tre miscible la fois avec l'huile et avec l'eau
(miscibilit totale). La rcupration est ainsi nettement amliore. Mais les cots
techniques sont trs levs.

b) Mthodes miscibles
Utilisation de gaz carbonique
Son action va diminuer les forces capillaires (il est plus ou moins miscible avec l'eau, le
gaz ou l'huile en place). Elle va galement diminuer la viscosit de l'huile et augmenter
son volume de 10 20 %. On utilise le gaz carbonique soit en injection gazeuse, soit
dissous dans l'eau injecte. L encore les cots sont trs levs.

Mthodes thermiques : huiles lourdes


Injection de vapeur
Cette mthode agit sur la viscosit de l'huile. L'injection de vapeur peut avoir lieu en
continu ou cycliquement. Dans ce dernier cas, qui est plutt une mthode de
stimulation, on commence par injecter de la vapeur, on laisse alors le puits ferm
quelque temps et on le met en production et ainsi de suite plusieurs fois. Cette technique
est assez dveloppe l'heure actuelle.
Combustion in situ
Cette mthode est surtout applicable aux gisements d'huile trs visqueuse. Elle consiste
brler une partie des hydrocarbures en place en injectant de l'air dans le gisement, de
manire diminuer la viscosit de l'huile rsiduelle. Elle est peu utilise actuellement.

35
CHAPITRE 7
MODLES DE SIMULATION DES GISEMENTS

Il est indispensable de prvoir la production future d'un gisement. L'volution de la


production passe et prsente d'un champ (historique de production) doit permettre d'effectuer
des prvisions quant aux perspectives de production du gisement en fonction essentiellement
de la rentabilit conomique, mais aussi parfois de critres de rcupration maximale.

Les calculs de rentabilit du dveloppement d'un champ se font gnralement sur une
priode de 10 15 ans : les investissements pour la mise en production (forages, rseau de
collecte, centre de production, expdition) qui sont des investissements court terme, seront
rentabiliss par la production d'hydrocarbures qui, elle, va s'taler long terme.

Il y a dj un choix faire quant au nombre et l'implantation des puits forer en


dpltion naturelle, et ensuite on peut introduire un (ou plusieurs) type(s) de rcupration
assiste, d'o la comparaison de plusieurs cas fictifs donnant des rsultats prvisionnels
obtenus grce des modles de gisement reproduisant plus ou moins bien l'architecture du
rservoir et ses mcanismes de drainage, et aprs simulation de l'historique de production.

Les modles utiliss sont les modles mathmatiques monomailles (bilan-matire) et


multimailles un ou plusieurs composants (figure 18).

FIG. 18 Modle mathmatique de simulation des gisements

36
Les bilans-matires (ou balances de matriel) sont utiliss principalement comme outils de
dgrossissage avant de passer l'utilisation de modles plus perfectionns.

Les modles mathmatiques permettent de dcouper le gisement en cellules, dans chacune


desquelles se trouvent des rserves de fluides soumis aux lois de la mcanique des fluides.

Suivant le problme pos, on utilise des modles simples (dplacement de deux fluides
dans une direction par exemple) ou trs complexes (dplacement de trois fluides dans trois
directions).

Corrlativement leur vocation de faire des prvisions de production, ces modles


permettent en outre d'amliorer parfois la connaissance du gisement puisqu'ils doivent
simuler son historique de production. L'utilisateur est donc amen trouver des valeurs
inconnues des paramtres, dans les zones sans puits, ou bien de modifier les permabilits
relatives par exemple, afin de "caler" au mieux les cas fictifs avec le comportement rel du
gisement.

37
CHAPITRE 8
EXPLOITATION D'UN GISEMENT

Lorsqu'un gisement a t dcouvert, en gnral plusieurs puits d'apprciation sont fors


afin de mieux connatre ce gisement. Ensuite, on tudie un projet de dveloppement, lequel
est souvent prcd d'un avant-projet utilisant des modles trs simples, et tenant compte de
la faiblesse des informations dans un premier temps.

L'organigramme gnral d'un projet est indiqu figure 19. Cette tude suit le processus
gnral suivant :
une phase d'analyse : collecte des informations avec une tude critique des donnes ;
une phase de restitution : interprtation des donnes et essai de construction d'un
systme (modle) dont le comportement restitue celui du gisement rel :
- gomtrie et architecture interne du rservoir (gologie de production),
- choix des mcanismes de drainage possibles,
- choix des conditions (et contraintes) d'exploitation :
productivit, compltion et activation des puits, conditions de surface,
- choix du nombre et de l'emplacement des puits producteurs et ventuellement
injecteurs.
une phase de prvision : calcul des prvisions de production dans chaque cas retenu.
Plusieurs cas sont possibles pour chaque tape du projet : quantits en place,
mcanismes de drainage (aquifre plus ou moins actif par exemple), conditions
d'exploitation, nombre de puits, rcupration assiste (injection d'eau ou de gaz), etc.

On voit qu'un projet est compos de plusieurs variantes que l'on compare et dont on
cherche l'optimisation conomique.

Aussi une telle tude va-t-elle tre pluridisciplinaire et faire appel, avec l'ingnieur
gisement comme pivot, au gologue de production, l'informaticien, au producteur et
l'conomiste.

Pendant la priode de dveloppement du champ, et mme pendant la plus grande partie de


la vie du gisement, ces diffrentes phase d'tude vont se renouveler en se compltant grce
aux connaissances acquises successivement.

38
FIG. 19 Exemple d'tudes sur un gisement

39
ANNEXE 1
GAZ CONDENSATION RTROGRADE

La figure 20 donne l'allure classique d'une enveloppe de phase pour un gaz naturel
condensation rtrograde :
la branche BC est le lieu des points de bulle, donc la surface gauche de celle-ci dfinit
le domaine liquide ;
la branche RC est le lieu des points de rose, donc la surface droite de celle-ci dfinit
le domaine gazeux ;
le point C, point de convergence de la courbe de bulle et de la courbe de rose, est
appel point critique du mlange ; il dfinit la pression et la temprature critiques (PC et
TC) ;
le domaine intrieur la courbe BCR est le domaine diphasique liquide plus gaz ; dans
ce domaine on a trac des courbes (iso) d'isocondensation (en % molaire par exemple) ;
la pression maximale d'existence de cette enveloppe est le circondenbar (CB) (isobare
critique de condensation) ;
la temprature maximale d'existence de cette enveloppe est le circondentherm (CT)
(isotherme critique de condensation) ;
la surface hachure entre C et CT dfinit la zone de condensation rtrograde en pression
; en effet, dans cette zone, une baisse de pression provoque une condensation,
phnomne inverse de celui attendu ;
de mme, la surface hachure entre C et CB dfinit la zone de condensation rtrograde
en temprature ; en effet, dans cette zone, une baisse de temprature provoque une
vaporisation, phnomne inverse de celui attendu.

40
Annexe 1 : Gaz condensation rtrograde

FIG. 20 Diagramme pression temprature d'un gaz condensation rtrograde

41
ANNEXE 2
GLOSSAIRE "PVT"

A2.1 Terminologie "PVT"


tude PVT d'un fluide :
tude de la composition du fluide et du comportement d'une masse "m" de ce fluide en
mesurant la pression de ce fluide diffrents volumes et tempratures. Dans le cadre
plus large d'une tude thermodynamique, en vue du process par exemple, on s'intresse
aussi l'tude des quilibres et de la composition des phases.
Courbe de saturation d'un fluide :
C'est l'ensemble des points que l'on dfinit par la pression et la temprature, o l'on
passe de l'tat monophasique (liquide ou vapeur) l'tat diphasique (liquide plus
vapeur) ou inversement.
Courbe de bulle :
Partie de la courbe de saturation correspondant au passage "liquide liquide plus
vapeur".
Courbe de rose :
Partie de la courbe de saturation correspondant au passage "vapeur liquide plus
vapeur".
Point critique :
Point de convergence de la courbe de bulle et de la courbe de rose.
Pression et temprature critiques :
Pression et temprature correspondant au point critique.
Point de bulle1 :
Un des points de la courbe de bulle.
Point de rose1 :
Un des points de la courbe de rose.

1
En pratique, on les caractrise par la pression une temprature donne (tude gisement par exemple), ou par
la temprature une pression donne (spcification process par exemple).

42
Annexe 2 : Glossaire "PVT"

Conditions standard (gaz) :


Conditions de pression et de temprature de rfrence dans lesquelles on exprime les
volumes de gaz. Ces conditions varient d'une socit une autre, les plus classiques
tant : 760 mm Hg et 15C ; 750 mm Hg et 15C ; 760 mm Hg et 60 F; 760 mm Hg et
0C (conditions dites "normales").
Conditions de rfrence (huile) :
Conditions de pression et de temprature de rfrence dans lesquelles on exprime les
volumes d'huile de stockage. Ce sont la pression atmosphrique et 15C.
GOR (Gas Oil Ratio) de dissolution2 la Pression P et la temprature T (Rs(P,T)) :
Volume de gaz exprim dans les conditions standard, dissous aux conditions P et T dans
un volume d'huile qui donne un volume unit, exprim dans les conditions de rfrence,
d'huile de stockage. Il s'exprime en Std m3/m3 ou en Std pieds cubes/baril. Il est trs
variable d'une huile l'autre (de 0 plus de 300 m3/m3 [cf. figure 21]).
Facteur de volume de l'huile2 la pression P et la temprature T (Bo(P,T)) :
Volume de la phase d'hydrocarbures liquides aux conditions P et T qui donne un
volume unit, exprim dans les conditions de rfrence, d'huile de stockage. Il s'exprime
en m3/m3 ou barils/baril. Il est gnralement compris entre 1 et 2 en fonction du Rs
[cf. figure 21].
Facteur volumtrique de formation2 (FVF) :
On peut caractriser ainsi le Bo correspondant aux conditions de gisement (Pg,Tg)
[cf. figure 21].
Facteur de volume du gaz la pression P et la temprature T (Bg(P,T)) :
Volume occup aux conditions P et T par la masse m de gaz qui occuperait un volume
unit dans les conditions standard. Il est gnralement compris entre 0,7/P et l,2/P
(P exprim en bar) en fonction du caractre non parfait du gaz et de la temprature
[cf. figure 21].
Facteur de volume de l'eau la pression P et la temprature T (Bw(P,T)) :
volume occup aux conditions P et T par une masse d'eau qui donne le volume unit,
exprim dans les conditions de rfrence, d'eau de stockage. Il reste peu diffrent de 1.

A2.2 Terminologie complmentaire "PRODUCTION"


GOR de production2 (GOR) :
volume total3 de gaz, exprim dans les conditions standard, associ la production d'un
volume unit, exprim dans les conditions de rfrence, d'huile de stockage. Il est
gnralement suprieur ou gal au RS.

2
La valeur de ces termes dpend des conditions de traitement (sparation) de l'effluent.
3
Souvent, au niveau du chantier, on ne tient pas compte du gaz qui apparat au stockage.

43
WOR2 (Water Oil Ratio) :
volume d'eau associ la production d'un volume unit d'huile de stockage.
BSW2 (Basic Sediment and Water) :
pourcentage d'eau et de sdiment par rapport la phase "liquide" (huile + eau +
sdiment).
GPM2 :
- dans le systme franais : Grammes de condensable produits Par Mtre cube standard
de gaz total (gaz + quivalent gaz du condensat) ;
- dans le systme amricain : Gallons de condensable produits Par Mille pieds cubes
standard de gaz total.

FIG. 21 Illustration de termes PVT : Rs ; Bo ; Bg

2
La valeur de ce terme dpend des conditions de traitement (sparation) de l'effluent.

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